commerce: celui qui le fait doit assumer le risque corrélé a la
perspective de profit, voire au désir de spéculation. Le droit commercial
va donc laisser une plus grande liberté aux agents, notamment dans
les contrats susceptibles d’étre passés, exigera moins de formalisme,
mais sera aussi beaucoup plus dur quant aux conséquences attachées
aux engagements, 4 travers par exemple une solidarité présumée des
coobligés ou bien un droit de la faillite congue comme une sanction du
commergant incapable de faire face a ses dettes. Le droit commercial
est alors dit « le droit des forts ». Enfin, les activités économiques qui
ne consistent pas a acheter pour revendre, notamment les professions
civiles qui supposent un certain art (activités culturelles, toutes les
professions libérales), sont laissées hors du champ du_ droit
commercial.
Une premiére évolution intervenue vers les années 1960 a
marqué le passage du droit commercial au droit des affaires. Celui-ci
met davantage l’accent sur |’activité commerciale et les organisations
qui en sont le support, essentiellement l’entreprise. Le centre est ainsi
déplacé de la personne vers I’activité, ce qui conduit & marier des
branches du droit jusqu’ici autonomes. Ainsi, le droit des affaires
regroupe notamment : le droit civil, le droit commercial, le drcit fiscal,
le droit social ....
Une seconde évolution a consisté vers les années 1980 a passer
du droit des affaires au droit économique. II s‘agit alors avant tout d‘un
droit des organisations, et non plus seulement des organisations au
sein des entreprises, ou encore les organisations entre les entreprises
(les liens capitalistes, les groupes de sociétés) et au-dela des
institutions de l’organisation économique globale. En clair, le droit
économique organise les espaces économiques, non seulement
espace de !’entreprise, mais aussi l’espace des relations commerciales
(par exemple, les réseaux de distribution), mais encore l’espace de
confrontation des offres et des demandes par la surveillance des
marchés a travers le droit de la concurrence, voire la construction
juridique des secteurs par le droit de la régulation.
A- Les sources du droit des affaires
Les sources des affaires sont entre autres :
* la Constitution du 11 décembre 1990