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COUR EUROPEENNE DES DROITS DE L’HOMME

EUROPEAN COURT OF HUMAN RIGHTS

Conseil de l’Europe – Council of Europe


Strasbourg, France

REQUÊTE
APPLICATION

Présentée en application de l’article 34 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme,


ainsi que des articles 45 et 47 du Règlement de la Cour

Under Article 34 of the European Convention of Human Rights


and Rules 45 and 47 of the Rules of Court

IMPORTANT : La présente requête est un document juridique et peut affecter vos droits et obligations.
This application is a formal legal document and may affect your rights and obligations.
-2-

I- LES PARTIES
THE PARTIES

A- LE REQUERANT / LA REQUERANTE
THE APPLICANT

(Renseignements à fournir correctement concernant le / la requérant (e ) et son / sa représentante éventuel (le))


(Fill in the following details of the applicant and the representnative, if any)

1. Nom de famille : COIGNARD ép. FLOQUET 2. Prénom (s) : Sophie


Surname First name (s)

Sexe : Féminin Sex : Female

3. Nationalité : Française Nationality

4. Profession : Journaliste Occupation

5. Date et lieu de naissance : XXXX


Date and place of birth

6. Domicile : XXXX
permanent address

7. N° tel :

8. Adresse actuelle (si d ifférente de 6.) :


Présent address if different from 6.)

9. Nom et prénom du / de la représentant ( e ): Antoine COMTE


Name of representative

10. Profession du / de la représentant ( e) :Avocat à la Cour de Paris


Occupation of representative

11. Adresse du / de la représentant ( e) :48 bis, rue de Rivoli 75004 Paris - FRANCE
Address of representative

12. Tel.N°: (1) 01-42-72-27-99 N° Fax: (1) 01-42-72-16-08

B. LA HAUTE PARTIE CONTRACTANTE


THE HIGH CONTRACTING PARTY
( Indiquer ci-après le nom de l’Etat / des Etats contre le(s)quels la requête est dirigée)
( Fill in the name of the State(s) against which the application is directed)

13. FRANCE

-3-

II- EXPOSE DES FAITS


STATEMENT OF THE FACTS

( voir chapitre II de la note explicative )


( see Part II of the Explanatory Note )

14.

L’exposante est journaliste et a publié en 2002, 2003 et 2004 un rapport


intitulé « Le rapport Omerta » qui entend porter à la connaissance du public
« ce que les médias ne vous disent pas ».

Il s’agit donc par le choix des mots employés, en référence à la loi du


silence qui a cours dans les entités mafieuses, d’examiner dans le détail des
affaires qui sont liées aux disfonctionnements des institutions et qui sont passées
sous silence pour diverses raisons.

C’est l’exemple même d’un journalisme qui heurte et qui choque le public
car il n’hésite pas à contredire les versions officielles.

Dans « le rapport Omerta » daté de l’année 2003, publié aux Éditions


ALBIN MICHEL en mars 2003, l’exposante a consacré un chapitre à l’affaire
BORREL, du nom du Magistrat français Bernard BORREL, décédé dans des
conditions aussi atroces que suspectes le 19 octobre 1995 à Djibouti, où il était
en poste officiel.

La Cour a déjà eu à connaître de certains aspects de cette affaire (affaire


JULY et SARL LIBERATION / FRANCE, 14 février 2008).

À la suite de la parution de ce rapport, le 29 avril 2003, les deux


Magistrats instructeurs initialement saisis de ce dossier, Madame Marie-Paule
MORACCHINI et Monsieur Roger LE LOIRE ont déposé plainte avec
constitution de partie civile du chef de diffamation publique envers des
fonctionnaires publics à raison de leurs fonctions ou de leur qualité, faits prévus
et réprimés, notamment par les articles 29 alinéa premier, 30 et 31 de la loi du
29 juillet 1881.

3-1

Par jugement rendu le 27 septembre 2005 par le Tribunal Correctionnel


de Nanterre, l’exposante a été condamnée pour complicité de diffamation tandis
que le Président des Éditions ALBIN MICHEL était condamné pour les mêmes
faits en qualité d’auteur principal, conformément à la distinction opérée en droit
interne par la loi de 1881.

Le Tribunal a écarté de la prévention plusieurs passages en ce qu’ils ne


concernaient pas directement les parties civiles mais a refusé le bénéfice de la
bonne foi notamment à l’exposante au motif essentiel que :

« L’auteur raisonne vis-à-vis des parties civiles principalement à partir


de deux évènements principaux… pour en déduire que les insuffisances des deux
Juges ne peuvent se justifier que par le fait qu’ils ont souscrit d’emblée à
l’entreprise de maquillage du meurtre d’un Magistrat. Une seule déduction ne
peut suffire pour fonder ce point de vue. Le défaut d’objectivité est en
conséquence retenue contre l’auteur de l’ouvrage » (p. 24, septième
paragraphe).

La Cour d’Appel de Versailles dans son arrêt du 13 décembre 2006 a


limité le nombre de passages considérés comme diffamatoires à cinq, écartant de
la prévention tous les autres passages et infirmant parfois sur ce point les
premiers Juges.

Enfin, par arrêt rendu le 18 décembre 2007 par la Chambre Criminelle de


la Cour de Cassation, les pourvois de l’exposante et de l’éditeur seront rejetés, la
Cour Suprême reprenant un motif assez stéréotypé selon lequel elle est « en
mesure de s’assurer que la Cour d’Appel a exactement apprécié le sens et la
portée des propos incriminés et a, à bon droit, refusé aux prévenus le bénéfice
de la bonne foi ».
-4-

III. EXPOSE DE LA OU DES VIOLATION (S) DE LA CONVENTION


ET/OU DES PROTOCOLES ALLÉGUÉE (S), AINSI QUE DES
ARGUMENTS À L’APPUI.

STATEMENT OF ALLEGED VIOLATION(S) OF THE CONVENTION AND/OR


PROTOCOLS AND OF RELEVANT ARGUMENTS

( Voir Chapitre III de la note explicative)


( See Part III of the Explanatory Note)

15.

La requérante se réfère devant la Cour à une violation de l’article 10 de la


Convention Européenne.

Dans l’ordre interne, elle a invoqué en substance la liberté d’expression


qui comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer
des informations et des idées.

Ainsi dans son jugement du 27 septembre 2005, le Tribunal de Nanterre a


relevé « qu’il ne peut être mis en cause le droit d’enquêter puis de publier le
résultat de ses recherches ou de ses investigations à propos du décès d’un
Magistrat. La Défense qualifie le décès de Monsieur BORREL d’affaire d’Etat
sur laquelle les auteurs ont une légitimité à informer de manière critique. Le
Tribunal, sans souscrire aux appréciations de la Défense, retient que le décès
du représentant de la Justice française à Djibouti le 19 octobre 1995, ne peut
être retiré du champs normal d’investigations et de commentaires des médias. »
(page 18).

De la même manière, la Cour d’Appel de Versailles dans son arrêt du 13


décembre 2006 a rappelé l’objet que la requérante et l’éditeur assignaient à
l’ouvrage :

« L’ouvrage tendait selon eux à démontrer que la loi du silence continuait


de régner en FRANCE notamment à travers des secrets d’Etat étouffés avec la
connivence de Magistrats Instructeurs… » (page 7)
4-1

La Cour a déjà affirmé que le dispositif de protection des droits de


l’Homme doit s’appliquer avec une certaine souplesse et sans formalisme
excessif : il est possible à un requérant de soulever devant les juridictions
internes en substance les griefs qu’il entend formuler par la suite au niveau
international.

Cette jurisprudence est classique puisqu’elle résulte d’un arrêt du 23 avril


1992 (CASTELLS / ESPAGNE) et qu’elle a été réaffirmée très récemment (Van
PELT / FRANCE, 27 mai 2008).

Au cas d’espèce devant la Cour de Cassation, la requérante a fait grief à la


décision de la Cour d’Appel de Versailles de n’avoir pas examiné des
nombreuses pièces versées au débat démontrant le sérieux de l’enquête effectuée
par l’auteur de l’ouvrage incriminé, qui corroborent incontestablement les
imputations faites à la Justice française d’avoir voulu occulter la vérité sur
l’assassinat du Juge BORREL pour imposer la thèse du suicide du Magistrat :
que cette volonté ayant été effectivement mise en œuvre par les Juges
d'Instruction chargés de l’information, le bénéfice de la bonne foi devait être
accordé aux prévenus (in mémoire devant la Cour de Cassation).

Précisément, dans l’affaire CASTELLS précité la Cour avait retenu que


celui-ci revendiquait le droit, en qualité de sénateur, de contester l’action du
gouvernement, droit manifestement inhérent à la liberté d’expression dans le cas
spécifique des élus.

En outre, en se prévalant tant de son droit à la présomption d’innocence


que de celui d’utiliser des preuves de nature à établir l’exactitude de ses dires, il
formulait une doléance liée à l’évidence à la violation alléguée de l’article 10 (in
Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Vincent
BERGER).

La requérante a donc épuisé les voies de recours internes.

1. Il sera tout d’abord relevé que l’ouvrage de l’exposante, comme son


nom l’indique, tente d’éclairer le public sur des affaires obscures et secrètes.
La mort d’un Magistrat français, en poste dans un pays d’AFRIQUE est
incontestablement une affaire qui suscite de multiples interrogations.

4-2

Le public a le droit d’être informé, même de manière provocante, sur la


réalité de cette mort qui ne paraît pas conforme à la version officielle qui en a
été donnée par l’Etat.

De ce point de vue, la Justice et les Juges qui ont dans un premier temps
instruit cette affaire, sont au cœur des questionnements sur cette affaire.

Il est significatif de ce point de vue de relever que la Cour d’Appel de


Versailles a considéré que cinq passages du livre incriminé étaient diffamatoires
et qu’ils concernaient, sauf le dernier, la manière dont les Juges avaient instruit
cette procédure.

Or les deux Juges plaignants – et c’est un fait exceptionnel – ont été


dessaisis de cette instruction par la juridiction supérieure avant la
publication de l’ouvrage incriminé.

Les propos de l’auteur doivent se comprendre à l’aune de cette décision


exceptionnelle.

2. Dans l’arrêt JULY et SARL LIBERATION / FRANCE précité, la Cour


a rappelé son analyse traditionnelle.

Les Magistrats - et d’une manière générale les fonctionnaires publics – ne


s’exposent pas sciemment « à un contrôle attentif de leurs faits et gestes
exactement comme les hommes politiques » (n° 74).

Toutefois, dans cette décision, la Cour a admis « qu’il n’en reste pas
moins que les limites de la critique admissible sont plus larges pour des
fonctionnaires agissant dans l’exercice de leurs fonctions officielles, comme en
l’espèce, que pour de simples particuliers » (ibidem).

Dans le cas d’espèce, les critiques sont bien adressées à des fonctionnaires
agissant dans l’exercice de leur fonction, comme d’ailleurs la qualification en
droit interne le démontre.
4-3

Mais en outre, il s’agit d’une affaire d’Etat puisque la mort suspecte d’un
Magistrat français en poste à Djibouti n’est pas une affaire banale.

Plus précisément cette affaire a pris un tour exceptionnel car elle s’est
d’emblée inscrite dans les rapports franco-djiboutiens, étant ici rappelé que
Djibouti est la dernière colonie française à avoir accédé à l’indépendance, en
1977 et que ce pays reste une base militaire essentielle dans le dispositif des
forces armées françaises sur le continent africain.

Au demeurant, les Juges internes ne pouvaient pas exclure de la


prévention neuf passages sur les quatorze incriminés sans en tirer certaines
conséquences.

En effet, ces neuf passages sont ceux qui dénoncent précisément une
affaire d’Etat, l’attitude de la FRANCE dans l’étouffement de ce meurtre, et
d’une manière générale la loi du silence qui recouvre un assassinat politique.

Par conséquent, il s’agit de la part de la requérante d’une critique certes


forte mais qui s’inscrit avant tout dans une critique des dysfonctionnements des
institutions étatiques françaises et de la Justice.

Un exemple du caractère de cette critique est donné par la phrase suivante


pourtant expressément exclue de la prévention tant par les Juges de première
instance que par les Juges d’appel :

« Ce qu’a subi Ali IFTIN (il s’agit d’un témoin) est assez exemplaire de
l’attitude de la FRANCE dans l’affaire BORREL : une volonté d’étouffement
qui confine à l’obstruction et provoque des dysfonctionnements judiciaires
graves ».

Il s’agit bien d’un débat essentiel en démocratie et les restrictions à


l’exercice de la liberté qui permet un tel débat n’apparaissent pas nécessaires
dans une société démocratique.
3. Dans l’arrêt MAMERE / FRANCE (7 novembre 2006) d’ailleurs la
Cour avait soulevé une question particulièrement topique dans le cas d’espèce.

4-4

C’est la question de la confiance que les citoyens accordent à leurs


fonctionnaires.

S’agissant du Professeur PELLERIN chargé d’alerter ses ministères de


tutelle en cas de contamination du territoire national, la Cour avait relevé « que
la confiance du public a une importance particulière pour le bon
accomplissement d’une mission de cette nature. Encore faut-il cependant que
les responsables chargés de cette mission contribuent eux-mêmes à justifier
cette confiance en faisant preuve, par exemple, de prudence dans l’expression
de leur évaluation des dangers et risques tels que ceux pouvant résulter d’une
catastrophe comme celle de Tchernobyl. » (n° 28).

Or dans le cas d’espèce, comme indiqué ci-dessus, les deux Juges en


charge de l’instruction de l’affaire BORREL ont été dessaisis de cette
instruction par la juridiction supérieure, longtemps avant que l’exposante ne
publie « le rapport Omerta » 2003.

Cette décision signifie certainement que les Magistrats plaignants dont


s’agit n’ont pas contribué eux-mêmes à justifier de la confiance que le public
était en droit d’attendre d’eux.

Ainsi, l’exposante lorsqu’elle critique d’une part la reconstitution de la


mort du Juge BORREL par les Magistrats Instructeur à Djibouti, les conditions
dans lesquelles elle s’est déroulée, sans la présence de la veuve, le peu
d’empressement des Magistrats plaignants à entendre un témoin djiboutien à
Bruxelles, pays limitrophe de la FRANCE, et les conditions dans lesquelles
finalement cette audition s’est faite, elle reste dans les limites de la critique
admissible, d’autant que la gestion de cette instruction par les Magistrats
Instructeur plaignants a été sanctionnée par la juridiction supérieure dans les
conditions rappelées ci-dessus.

Comme la Cour l’a observé dans l’affaire MAMERE / FRANCE, les


motifs retenus dans le cas d’espèce par les Juges internes pour conclure à
l’absence de bonne foi démontrent « une particulière raideur » dans la lecture
des propos incriminés (n° 26).

4-5

Ainsi et quelle que soit la virulence du propos, son exagération dans la


mise en cause du « racket judiciaire » voire même son caractère provocateur, la
requérante aurait dû bénéficier de l’exception de bonne foi, dès lors qu’à
l’intérieur même de la Justice l’action des plaignants dans l’instruction
d’une affaire d’Etat était controversée.
-5-

IV. EXPOSE RELATIF AUX PRESCRIPTIONS DE L’ARTICLE 35 § 1


DE LA CONVENTION

STATEMENT RELATIVE TO ARTICLE 35 § 1 OF THE CONVENTION

16. Décision interne définitive (date et nature de la décision, organe – judiciaire ou autre –
l’ayant rendue)
Final decision (date, court or authority and nature of decision)

Arrêt de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation du 18 décembre


2007

17. Autres décisions (énumérées dans l’ordre chronologique en indiquant, pour chaque
décision, sa date, sa nature et l’organe – judiciaire ou autre – l’ayant rendue)
Other decisions (list in chronological order, giving date, court or authority and nature
of decision for each of them)

1- Tribunal de Grande Instance de Nanterre 14ème Chambre


Correctionnelle de Paris, jugement du 27 septembre 2005

2- Cour d’Appel de Versailles 8ème Chambre des Appels, arrêt du 13


décembre 2006

18. Dispos(i)ez-vous d’un recours que vous n’avez pas exercé ? si oui, lequel et pour quel
motif n’a-t-il pas été exercé ?
Is there or was there any other appeal or other remedy available to you which you
have not used ? If so, explain why you have not used it.
Non

-6-

V- EXPOSE DE L’OBJET DE LA REQUETE ET PRETENTIONS


PROVISOIRES POUR UNE SATISFACTION EQUITABLE
STATEMENT OF THE OBJECT OF THE APPLICATION AND PROVISIONAL
CLAIMS FOR JUST SATISFACTION

19. - Voir prononcé de la condamnation de la France pour violation de la


Convention Européenne.

- Obtenir une satisfaction équitable au sens de l’article 41 de la


Convention :
o Remboursement du préjudice matériel :
• 3 500 € de dommages et intérêts à Madame
MORACCHINI
• 2 000 € de dommages et intérêts à Monsieur LE
LOIRE
• 3 500 € au titre de l’article 475-1 pour les
procédures
• publication d’un communiqué dans la limite de 2
500 €

o Remboursement du préjudice moral :


• 15 000 €

VI- AUTRES INSTANCES INTERNATIONALES TRAITANT OU


AYANT TRAITÉ L’AFFAIRE
STATEMENT CONCERNING OTHER INTERNATIONAL PROCEEDINGS
20. Avez-vous soumis à une autre instance internationale d’enquête ou de règlement les
griefs énoncés dans la présente requête ? Si oui, fournir des indications détaillées à ce
sujet.
Have you submitted the above complains to any other procedure of international
investigation or settlement ? If so, give full details.

Non

-7-

VII. PIECES ANNEXEES


LIST OF DOCUMENTS

21. a/ Arrêt de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation du 18


décembre 2007

b/ Arrêt de la 8ème de la Cour d’Appel de Versailles, 13 décembre 2006

c/ Jugement de la 14ème Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande


Instance de Nanterre, 27 septembre 2005

d/ Réquisitoire de renvoi devant le Tribunal

e/ Mandat
-8-

VIII. DECLARATION ET SIGNATURE


DECLARATION AND SIGNATURE

Je déclare en toute conscience et loyauté que les renseignements qui figurent sur la présente
formule de requête sont exacts.
I hereby declare that, to the best of my knowledge and belief, the information I have given in
the present application form is correct.

Lieu/ Place
Date / Date

(signature du/de la requérant (e) ou du/ de la représentant (e))


(signature of the applicant or the representative)

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