Professional Documents
Culture Documents
II – CATEGORIES DE CLASSEMENT :
Les documents et les pièces de correspondance sont classés en trois grandes catégories :
1) Les documents d’usage général :
Utilisés à tous les échelons de la hiérarchie, ils comprennent :
- la lettre ;
- la lettre d’envoi ;
- la note ;
- la note-express ;
- le message ;
- le bordereau d’envoi ;
- le transmis ;
- le bulletin de correspondance.
2) Les documents d’information destinés aux autorités supérieures :
Ils comprennent :
- le compte rendu ;
- le rapport ;
- la fiche ;
- le procès-verbal ;
- les états et situations.
3) Les documents d’information destinés aux autorités subordonnées :
Ils comprennent :
- la décision ;
- la note de service ;
- l’instruction et la circulaire ;
- la directive ;
Correspondance militaire DAGO7
1
- la notification individuelle.
III - CLASSIFICATION :
Les documents et pièces de correspondance sont classés selon les degrés de protection ci-
après :
- TRES SECRET ;
- SECRET DEFENSE;
- CONFIDENTIEL DEFENSE;
- DIFFUSION RESTREINTE ;
- NON CLASSIFIE.
Ces degrés de protection (sauf non classifié) sont apposés sur les documents au moyen
d’un cachet de couleur rouge.
- TRES SECRET :
Pièce ou document dont la sécurité est capitale et dont la divulgation causerait à la Nation
des dommages exceptionnellement graves (plan de mobilisation, d’opérations, chiffre...).
Les exemplaires d’un tel document peuvent recevoir une numérotation spéciale correspondant
à des destinataires déterminés.
- SECRET DEFENSE :
Document dont la divulgation mettrait en danger la sécurité nationale ou causerait des
dommages sérieux aux intérêts et prestige du pays.
- CONFIDENTIEL DEFENSE :
Document dont il y a lieu d’éviter la divulgation en raison des préjudices qu’il causerait aux
activités du commandement, ou à des individus, et des embarras d’ordre administratif qu’il
pourrait occasionner.
- DIFFUSION RESTREINTE :
Document dont la circulation est limitée au personnel des Forces Armées ou lié à elle.
- NON CLASSIFIE :
Tout document présentant un caractère courant.
IV - DETAIL DES DOCUMENTS :
1) Documents d’usage général :
La lettre :
- C’est le mode de correspondance le plus couramment utilisé entre autorités militaires.
- Elle peut servir à formuler :
o une demande ;
o transmettre un avis ;
o notifier une décision ;
o donner une réponse.
- Elle ne doit traiter que d’une seule affaire (celle citée en objet).
- Rédigée sous forme personnelle, elle contient une seule fois l’expression « j’ai l’honneur
de ».
La lettre d’envoi :
- Document destiné à présenter sous forme synthétique un autre document plus volumineux
(rapport, étude...) qui lui est joint.
La note :
- Correspondance plus simple que la lettre, la note est utilisée entre les différents organismes
de l’administration centrale ou d’un commandement.
- Elle est adressée seulement à des organismes subordonnés ou d’un rang homologue à celui
du signataire.
- Elle est destinée aux organismes intéressés, et non à leur chef ou directeur. La note est
rédigée sous forme impersonnelle et sans formule de politesse.
La note- express :
Le bordereau d’envoi :
- Il permet de garder une trace de l’envoi d’un ou plusieurs documents et de communiquer les
modalités d’application d’une décision qui ne nécessitent pas la rédaction d’une note
particulière ou d’une lettre.
- Il ne comporte pas de commentaires, si ce n’est des prescriptions techniques sur les
modalités de traitement de l’affaire dans sa forme uniquement
Le transmis :
- Il se situe entre le bordereau d’envoi et la lettre d’envoi.
- Il doit être employé de préférence au bordereau d’envoi lorsque l’expéditeur veut apporter
des précisions concernant le traitement de l’affaire sur le fond. Il n’est à utiliser que pour
l’envoi d’un seul dossier ou d’une pièce importante.
Le bulletin de correspondance :
- Utilisé de subordonné à supérieur, il est relatif à une demande de renseignement brève et
simple.
- Il est rédigé sous forme de tableau (question posée colonne de gauche, la colonne de droite
étant réservée à la réponse du supérieur) et de manière impersonnelle.
Le message NOTEX (NTX) :
- Message à caractère personnel échangé entre officiers explicitement nommés.
(Notex du commandant……. au lieutenant-colonel…….)
2) Documents d’information destinés aux autorités supérieures
Le compte rendu :
- C’est la relation sommaire d’un fait ou d’une situation que l’autorité militaire doit connaître
sans délais.
- Rédigé généralement sous forme personnelle, il aboutit parfois à la rédaction d’un rapport.
Le rapport :
- Il a pour objet la relation détaillée d’un fait ou d’une situation présentant un caractère
suffisamment important pour provoquer l’envoi d’instructions ou l’approbation de mesures
proposées.
- Il est rédigé sous une forme impersonnelle.
- Dans sa présentation le rapport comprend :
o un court exposé d’introduction ;
o un développement ;
o une conclusion énonçant les propositions du rédacteur.
La fiche :
- Document interne à un état-major, elle a pour rôle d’informer une autorité, et / ou de l’aider à
une prise de décision ou de mesures d’exécution.
- Il y a 3 types de fiche :
o d’analyse ;
o de synthèse ;
o de présentation.
- Elle normalement rédigée sous forme impersonnelle.
Correspondance militaire DAGO7
3
Le procès-verbal :
- C’est le constat d’activité d’une commission, d’une réunion, etc. rédigé par un des membres
appelé « rapporteur », ou la narration par une autorité de ce qu’elle a fait ou constaté dans
l’exercice de ses fonctions.
- Rédigé sous forme impersonnelle, il doit enregistrer fidèlement les différentes opinions et
être extrêmement précis quant aux faits relatés.
- Le PV est signé personnellement par son rédacteur.
Les états et situations :
- Ce sont des pièces à but statistique.
La décision :
- C’est l’expression écrite de la volonté d’une autorité dans un domaine précis relatif à
l’organisation, à l’administration ou au personnel.
- Elle est souvent présentée dans la même forme générale que la note et est donc rédigée
sous forme impersonnelle.
La note de service :
- Elle permet à une autorité de donner, sur une question déterminée, ses instructions à une
ou plusieurs autorités subordonnées.
- Document interne à une unité ou un service, elle est rédigée sous forme impersonnelle, ne
traite que d’un seul sujet, et sa présentation générale est celle de la note.
L’instruction et la circulaire :
- Ce sont des documents qui contiennent des prescriptions en vue d’une action déterminée.
Elles fixent le but à atteindre, exposent la pensée générale ou les intentions d’un chef, et
donnent aux subordonnés les indications qui leur sont nécessaires pour agir conformément
à ces intentions. Elles fournissent notamment les prescriptions relatives à l’application des
lois, ordonnances, décrets, arrêtés, règlements.
- L’instruction est à caractère général et permanent, alors que la circulaire traite d’un sujet
plus limité, ciblé et précis, et à caractère généralement temporaire. Elles ont une
présentation identique à celle de la note.
La directive :
- Elle est utilisée par les échelons élevés du commandement pour exprimer aux subordonnés
les buts à atteindre et les idées fondamentales devant guider leur action.
- Sa présentation générale est celle de la note.
La notification individuelle :
- C’est un document transmis par voie hiérarchique à un individu pour l’informer d’une
décision qui l’intéresse à titre personnel.
I – PRINCIPES :
La rédaction d’un document répond à un but précis :
- expression d’une demande ;
- exécution d’une décision ;
- satisfaction d’une demande.
Elle vise l’obtention d’un résultat concret et doit donc être efficace.
L’efficacité en la matière s’obtient par :
- le choix approprié du type de document support de la communication (lettre, note...) ;
- la détermination des degrés d’urgence et des destinataires, de manière à assurer la diffusion
à tous les organismes concernés et en temps voulu ;
- la rédaction claire et précise du texte.
La rédaction est une affaire personnelle. Cependant, le style de correspondance militaire
obéit à certaines règles. Il est, de même, impératif de choisir un plan logique pour développer
son argumentation ou son exposé des faits et des idées.
II - STRUCTURE GENERALE D’UN DOCUMENT :
1) L’en-tête comprend :
- L’attache, désignation et adresse de l’organisme d’origine et de l’expéditeur. Elle se place
dans l’angle supérieur gauche.
- Le numéro d’enregistrement inscrit en haut à droite ;
- Le numéro de classement en dessous du numéro d’enregistrement.
- Le lieu d’origine et la date de signature s’inscrivent en dessous du numéro de classement.
- La suscription ou le titre de la correspondance.
2) Le corps :
Placé entre l’en-tête et le final, il comprend :
- l’objet :
o Résume très succinctement la question traitée (le même libellé doit être maintenu
lorsqu’il y a échange de correspondances sur le même sujet).
- la ou les références :
o Permettent d’établir la filiation générale du document et à le rattacher à d’autres
textes auxquels il se rapporte.
- l’indication des annexes :
o Les annexes contiennent ce que le rédacteur n’a pas voulu inclure dans le corps
du document mais elles font partie de ce dernier.
- l’indication des pièces jointes :
o Ce sont des textes distincts du document principal, mais liés à celui ci.
- le texte :
o Afin d’aider le destinataire à suivre sans effort le déroulement du raisonnement, il
y a lieu :
de consacrer un paragraphe à chacune des parties du texte et d’utiliser, à
l’intérieur de chaque paragraphe, des alinéas pour souligner les différentes
idées du développement si le besoin s’en fait sentir.
d’inscrire les noms des mois en toutes lettres,
d’éviter au maximum le recours aux initiales, aux abréviations et aux
appellations étrangères. Si l’abréviation est indispensable, elle doit être
suivie de sa signification en toutes lettres entre parenthèses.
éventuellement de numéroter chaque feuille du document.
- concision : (brièveté)
o Eviter les descriptions en recourant à l’emploi de tableaux, schémas, graphiques
et faire des phrases courtes. (sujet, verbe, complément)
- clarté : (limpidité et compréhension)
o Elle s’obtient par la construction d’un plan logique, la simplicité des mots et une
présentation soignée.
- précision : (exactitude)
o sens exact des mots (dictionnaire)
Quelques conseils
- Employer le mot juste.
- Préférer la clarté et la simplicité à l’originalité et aux effets de style.
- Rester toujours objectif et courtois.
- Marquer correctement la ponctuation.
- Respecter l’orthographe et les accents.
Il n’y a pas de plan type mais voici un modèle général adaptable à de nombreux cas,
sachant que certains documents peuvent ne comporter que la 1re et la 2e parties.
1) Expressions utilisées pour faire connaître un fait ou une idée, adresser une demande
ou une proposition :
(1) L’expression « me tenir informé » est maladroite et doit être évitée. Préférer selon les cas
« me tenir au courant », « me rendre compte », etc.
(2) La formule très impérative « vouloir bien » doit être réservée aux correspondances signées
personnellement par une haute autorité. (Ex : la lettre)
(3) Verbe à réserver pour les demandes à caractère personnel constituant une faveur. A éviter
dans la correspondance administrative pour répondre à une demande. (Ex : vous avez sollicité
l’attribution d’un véhicule…)
(4) Si cette proposition est de son ressort.
(5) Si l’objet de la proposition dépasse ses responsabilités propres.
Le plus tôt possible Le plus tôt possible Le plus tôt qu’il (vous)...
I - GENERALITES :
1) Objet :
- Le compte rendu constitue la relation sommaire d’un fait ou d’une situation. Il aboutit parfois
à la rédaction d’un rapport
- Il s’emploie le plus souvent pour signaler à l’autorité supérieure soit l’exécution d’un service,
soit un fait de peu d’importance, soit un événement grave que l’autorité militaire doit
connaître sans délai en attendant la venue d’un rapport circonstancié.
- En principe, le compte rendu est écrit. Cependant, il est bien souvent précédé par un CR
verbal, téléphoné, télégraphié ou télécopié. Il en est toujours ainsi dans les cas graves :
perte ou détérioration importante de matériel accident de personne, décès, sinistre, vol.
Dans ces cas, un compte rendu écrit doit suivre le plus tôt possible.
- Dans les activités courantes, il n’est en principe pas demandé de compte rendu d’exécution.
Cependant, il peut être établi sans ordre lorsque l’échelon qui a exécuté croit devoir justifier
de certains détails d’exécution.
- Il doit être nécessairement établi lorsque l’ordre n’a pu être exécuté.
- Il existe également une autre forme de compte rendu que l’on qualifie souvent de « procès-
verbal », il s’agit d’un compte rendu analytique qui relate les débats d’une commission ou
d’une réunion.
- Cette sorte de compte rendu n’est soumise à aucune forme particulière.
Il comporte un titre :
COMPTE RENDU
de la réunion du ......
Il indique le nombre et la qualité des participants ainsi que les conditions de
déroulement de la réunion ainsi que le résumé fidèle des débats.
2) Présentation :
Le compte rendu s’établit généralement sur papier blanc et uni (A 4) et il est présenté sous
la même forme générale que la lettre.
Cependant certains comptes rendus, propres à des faits ou des situations déterminés, se
présentent sous la forme d’un imprimé à compléter. Ce peut être le cas pour les comptes
rendus :
o de punition ;
o d’accident ou d’incendie ;
o de passation de marchés.
II - REDACTION DU COMPTE RENDU
1) Généralités.
- Le compte-rendu est établi « à chaud », peu après le déroulement des faits, bien souvent
rédigé sous la forme personnelle, il commence généralement par la formule « j’ai l’honneur
de vous rendre compte de… ».
- Ne pas rendre compte « que… » ni « de ce que… » mais « de quelque chose » : « des faits
suivants… » ou « des circonstances dans lesquelles… ».
- Comme dans tout document de la correspondance militaire, les qualités d’un compte rendu
sont la précision, la concision et la clarté, mais aussi et surtout l’objectivité.
- Les faits doivent être relatés simplement, tels qu’ils se sont produits, en évitant d’en
exagérer ou d’en diminuer l’importance.
o En particulier, il ne doit pas être fait de supposition ni de proposition, encore moins
d’interprétation personnelle.
OBJET CONTENU
INTRODUCTION Quoi ? sans entrer
Qui ? dans
Quand ? (jour) le
Ou ? détail
DEVELOPPEMENT Je me situe :
- Ma fonction
- Ma mission
Je situe les faits :
- Heure
- Lieu exact
- Autres circonstances
J’expose en détaillant :
- Les causes
- pourquoi ?
- Les faits
- comment ? à qui ?
- avec qui ?
- Les conséquences
NOTA :
Utiliser cette grille avec souplesse ; ne répondre qu’aux questions dont les éléments sont
cernés, et les réponses connues avec certitude.
COMPTE RENDU
Monsieur le lieutenant
chef du 3e peloton
20 mm
70 mm J’ai l’honneur de vous rendre compte de (substantif)--------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------quoi—qui—quand—ou--------------------------------------------
------------------------------------CONSTAT---------------------------------------------------
45mm ----------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------DEVELOPPEMENT : ------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------fonction--mission—situation--(lieu précis et heure)-------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------
-FAITS PRECIS ET COMPLETS-(qui, à qui, avec qui, pourquoi, comment)---
------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------CONSEQUENCES----------------------------------------------------
------------------------------------MESURES IMMEDIATES—(dans l’ordre)-----------
------------------------------------------------------------------------------
-------------------CONCLUSION : ------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------
------MESURES ULTERIEURES (dans l’ordre ; s’il n’y en pas, les remplacer
par les mesures immédiates)---------------------------------------------------------------
---------------------
40 mm
SIGNATURE minimum
Par note de service n°1340 / BAT 2 / CFV 2 du 15 novembre 200X, il est désigné pour
effectuer une livraison de matériels à réparer sur la portion centrale à Saint-Louis, avec le
véhicule 1008 n°224-402, le 20 novembre 200X, avec deux hommes de troupe et le
conducteur.
L’avant du véhicule est endommagé, mais il peut encore rouler, et les deux hommes de
troupe qui se trouvaient à l’arrière du véhicule sont légèrement contusionnés.
Après constat de gendarmerie, l’adjudant-chef Diouf rentre au camp, conduit les blessés à
l’infirmerie où ils reçoivent les soins nécessaires, ramène la camionnette au chef de garage
pour évaluation plus approfondie et réparation des dégâts ; puis il se rend dans le bureau de
son commandant d’unité pour lui rendre compte. Ce dernier lui demande alors de rédiger un
compte rendu.
COMPTE RENDU
Monsieur le capitaine,
commandant la 2e compagnie de fusiliers voltigeurs
De retour au camp, j’ai confié les deux blessés à l’infirmerie où ils ont
reçu les soins nécessaires avant de regagner la compagnie, et remis le
véhicule au chef de garage pour une expertise plus approfondie et réparation
des dégâts. (Mesures ultérieures)
Signature
Correspondance militaire DAGO7
13
LE RAPPORT
I – GENERALITES :
Objet :
Le rapport a pour objet la relation d’un fait ou d’une situation présentant un caractère
suffisamment important pour provoquer l’envoi d’instructions ou l’approbation des mesures
proposées.
Dans le premier cas, le rapport s’établit le plus tôt possible après que le fait ou l’événement
relaté s' est produit ou a été porté à la connaissance du rapporteur. Il est, en outre,
généralement précédé d’un compte rendu.
Dans le second cas, le rapport s’établit à tout moment, et bien qu’il s’adresse toujours à un
supérieur hiérarchique, l’initiative de ce document peut émaner soit du rapporteur, soit du
commandement.
Le rapport constitue généralement la pièce essentielle d’un dossier et, comme tel, ne doit
traiter que d’une seule affaire. Il est destiné à passer par la voie hiérarchique et son destinataire
n’est pas indiqué. Les avis des autorités concernées sont joints au cours des transmissions
successives.
Présentation :
La présentation générale du rapport est semblable à celle de la lettre. Toutefois, le rapport
comporte un titre écrit en lettres majuscules soulignées, placé dans l’axe de la feuille de papier,
suivi sur une deuxième ligne de l’indication des grades, prénom NOM (en lettres majuscules) et
emploi du signataire et, sur une troisième ligne de son objet.
Le rapport est signé par son rédacteur.
II - REDACTION DU RAPPORT :
1) Généralités.
Le rapport est toujours rédigé sous la forme impersonnelle.
Il est, en effet, un acte de fonction dans lequel la personnalité du signataire et celle du
destinataire sont très effacées.
2) Contexture du rapport.
- Traditionnellement un rapport se compose toujours de trois parties, inégales en importance,
qu’on désigne d’ordinaire sous les noms d’exposé, de développement et de conclusion.
Chacune de ces trois parties a un caractère bien défini, une utilité qui lui est propre.
- L’exposé :
o Aussi court que possible, il fait connaître le fait, l’événement, l’affaire provoquant
le rapport. Il répond aux questions : qui ? quoi ? où ? quand ? et peut comprendre
une annonce de plan.
o Il faut qu’à la lecture de l’exposé, le destinataire sache immédiatement et sans
ambiguïté possible de quoi il retourne.
- Le développement :
o Partie la plus longue, il peut comprendre plusieurs paragraphes. Il contient toutes
les explications, toutes les justifications, toute l’argumentation relative au sujet
traité.
o C’est lui qui constitue le fond du rapport; c’est lui qui doit éclairer, convaincre ou
persuader le destinataire.
o Dans un rapport, les sous-titres remplacent les transitions.
- La conclusion :
o Après un bref rappel des faits, elle énonce en termes clairs, nets et fermes les
propositions du rédacteur, telles que logiquement elles découlent du
développement.
o Ces propositions (sauf lorsqu’il s’agit de sanctions) doivent toujours être formulées
au conditionnel, puisqu’il est sous-entendu « si l’autorité supérieure le décide ».
- QUOI ? :
o le fait ou événement justifiant l’établissement du compte rendu.
- OU et QUAND ? :
o les circonstances de temps et de lieu.
- QUI, A QUI et AVEC QUI ? :
o les personnes impliquées ou intéressées par le fait ou l’événement.
- POURQUOI et COMMENT ? :
o les causes et les conditions dans lesquelles s’est passé le fait ou l’événement.
20 mm
3e BATAILLON D’INFANTERIE Kaolack, le 09 mars 200X
1re COMPAGNIE DE FUSILIERS VOLTIGEURS
3e SECTION
RAPPORT
Objet :
45 mm Référence (s) : 20 mm
Annexe (s) :
Pièce (s) jointe (s) :
70 mm L’EXPOSE-----------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------qui ? quoi ? où, quand ? -------------------------------
------------------------------------------------annonce du plan------------------------------------------
-------------------------------------------------------
LE DEVELOPPEMENT-------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------enquête sur les faits--------------------------------------
---------------------------------------------------explications---------------------------------------------
--------------------------------------------------justifications---------------------------------------------
---------------------------------------------------argumentation------------------------------------------
----------------------------------------------------------
LA CONCLUSION-------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------rappel succinct des faits------------------------------------
--------------------------------------------demande de sanction---------------------------------------
----------------------------------------------------propositions-------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------
SIGNATURE
40 mm
minimum
Nous sommes le jeudi 8 mars 200X vers 17h30. Dans son bureau le capitaine Ousmane
SALL, commandant la 1re compagnie du 3e Bataillon d’Infanterie stationné à Kaolack, consulte
les dossiers des derniers incorporés. On frappe : le lieutenant François GOMIS, chef de la 3e
section, fait son entrée.
“ Alors GOMIS, comment s’est déroulée votre séance de tir lance grenade cet après-midi ? ”
“ Justement, mon capitaine, je venais vous en rendre compte. Le soldat Lamine DIOP nous a
posé pas mal de problèmes. ”
“ Je vous écoute ”
“ Après avoir effectué un tir courbe à 200 m sur des cibles représentant un groupe ennemi,
les tireurs devaient engager une carcasse à tir tendu. Les instructions et les rappels de sécurité
avaient été donnés avant le tir par le sergent-chef Oumar DIEYE et ce pour éviter les habituels
accidents dus au recul de l’arme. Les gars passaient par groupe de quatre et les résultats
étaient satisfaisants pour un premier tir. Vint le tour du groupe où se trouvait DIOP. En
regardant la position plus ou moins fantaisiste qu’il prenait, j’en déduis qu’il n’avait pas écouté
les instructions données avant le début du tir. Sourd à mes remarques, il termina le tir sur le
dos, devant les sourires de ses camarades et non sans avoir reçu une bonne secousse dans
l’épaule. Un peu plus tard, le tir terminé et la section rassemblée, son chef de groupe le sergent
Abdou LO me rendit compte de sa disparition. Comme l’un de ses camarades, le soldat
Ibrahima SECK, se rappelait l’avoir vu marcher sur la route qui borde le champ de tir, j’ai pris
mon véhicule et suis parti à sa recherche. Trois kilomètres plus loin je le trouvai effectivement
sur le bord de la route. ”
“ Hé ! DIOP où allez-vous comme cela ? ”
“ Cela ne se voit pas ? Je rentre ! me répondit-il. ”
“ Et où donc ? ”
“ Au quartier, j’en ai marre de tous vos tirs et de toutes vos conneries, Vous ne pouvez donc
pas me foutre la paix ? ”
“ Tout en essayant de le calmer j' ai constaté que DIOP n’avait plus son arme. Comme il me
répondait ne plus savoir où il l’avait déposé, je réussis à le faire monter dans le véhicule et
rejoignis la section. Je donnai des ordres pour entreprendre le ratissage de la zone et ce n’est
qu’au bout d’une demi-heure que l’arme fut retrouvée dans un buisson. A proximité du champ
de tir. DIOP m’avoua l’avoir jeté de rage et être parti à pied dans l’intention de rentrer au
quartier. ”
“ Dites donc ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de ce gaillard ? ”
“ En effet, mon capitaine, le premier incident le mettant en cause est survenu dès son arrivée
du Bat 12. C’était début février, le 4 exactement. Comme d’habitude, le lever était à six heures.
Après la toilette et le petit déjeuner, les hommes devaient accomplir les travaux d’intérêt
général. Ce jour là DIOP désigné par mon adjoint, devait nettoyer les sanitaires. Un quart
d’heure avant le rassemblement le caporal de semaine constate que le travail n’avait pas été
fait. DIOP demeurant introuvable un de ses camarades a été désigné pour le remplacer. A
l’heure du rassemblement DIOP était de retour. Aux questions qui lui furent posées par Oumar
DIEYE, il répondit évasivement évoquant des prétextes farfelus. Il fut sermonné sévèrement par
mon adjoint pour son refus de participer aux tâches collectives mais, compte tenu de son
affectation récente, le 1° février l’affaire en resta là. Un deuxième incident se produisit la
semaine suivante le 10 février exactement. C’était au cours d’une sortie de jour consacrée au
déplacement du groupe de combat. Son chef de groupe le sergent Abdou LO m’avait d’ailleurs
fait un compte rendu à ce sujet, je vous l’ai donné. ”
RAPPORT
du lieutenant François GOMIS
chef de la 3e section
SIGNATURE
1) Acte 1 - analyse :
- Compréhension du sujet - De quoi s’agit-il ? :
o Ordre, action à accomplir, cadre, espace, temps, etc...
o Reformuler le problème : on me demande...
o Déterminer un cadre d’étude : catalogue de critères pour étudier le problème.
- L’étude analytique :
o Sélectionner les faits et les idées, les classer suivant leur importance.
2) Acte 2 - synthèse :
- Dégager les idées, élaborer les idées principales, rédiger l’idée maîtresse.
- Elaborer le plan :
1. L’idée maîtresse et les idées principales sont l’ossature du plan.
- Introduction : présentation du problème et énoncé de la thèse soutenue.
- Argumentation : présentation et développement des arguments et des solutions possibles.
- Conclusion : résumé de l’argumentation avec retour à la thèse ou choix d’une solution.
FICHE
à l’attention de
Monsieur le général de division
Chef d’Etat-major Général des Armées
OBJET :
Référence (s) :
Annexe(s) :
Pièce (s) jointe (s) :
En outre, -------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------
En conséquence, ----------------(CONCLUSION)------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------
Il vous donne les éléments suivants reçus par fax n° 048/CEMA/S.CEM OPS/ du 09/03/01 :
L’école comprend 30 élèves, ils seront tous du voyage. Le directeur des études, le lieutenant-
colonel Jean-Jacques HIRAUT, les encadrera.
Ce voyage d’études se déroulera du 6 mai (arrivée à LS SENGHOR à 17 h 50) au 15 mai
2001(décollage vers Bamako à 07 h 20).
FICHE
à l’attention de
monsieur le général de division
Chef d’Etat-major Général des Armées
I – GENERALITES :
1) Objet :
La note de service a pour objet de permettre à une autorité de donner, sur une question
déterminée, ses instructions à une ou plusieurs autorités subordonnées.
C’est un document interne à un organisme : état-major, bataillon, unité élémentaire, et direction
de service.
2) Présentation :
La note de service s’établit sur papier blanc uni de format normal (A4).
Sa présentation générale comporte :
- L’en-tête qui comprend :
o en haut à gauche : l’attache en trois lignes maximum, écrites en majuscules et
soulignées ;
o en haut à droite : le numéro d’enregistrement, le classement, le lieu et la date de
signature de la note ;
o le titre écrit en lettres capitales et souligné.
- Le corps qui comprend : (liste exhaustive)
o l’objet,
o la ou les références,
o l’indication de ou des annexes,
o l’indication de ou des pièces jointes. (une note de service comporte rarement des
pièces jointes, attention à l’erreur trop fréquente : Pièces jointes : x annexes, les
annexes ne sont pas des pièces jointes).
o Puis le texte rédigé selon les principes simples définis au paragraphe II
- Le final qui comporte :
o au bas et à droite du dernier feuillet du document principal (avant les annexes),
l’attache de signature (grade, prénom, NOM en lettres capitales et fonction du
signataire), suivi immédiatement au-dessous de la signature ;
o au bas et à gauche du même feuillet, la mention DESTINATAIRES : et
immédiatement au-dessous l’énumération de ces destinataires (très important) ;
o si les destinataires sont nombreux, ils sont marqués « in fine ».
II – REDACTION :
- La note de service est rédigée sous la forme impersonnelle et ne traite que d’un seul objet.
- Ses principales qualités sont la précision et la clarté; en outre elle ne doit rien laisser dans
l’ombre et donc être la plus exhaustive possible.
- Elle est structurée en deux parties :
o une introduction (ou chapeau) qui détaille l’objet de la note de service et annonce son
but et l’effet à atteindre.
o un développement qui ne doit pas excéder 3 à 4 pages maximum (au-delà, il doit être
traité sous forme d’annexes)
o Ce développement donne le détail exhaustif de l’activité concernée, il est organisé en
paragraphes numérotés dans lesquels rien ne doit être omis.
NOTE DE SERVICE
Ainsi pour mettre un terme aux errements constatés, les principes et règles
essentiels de la correspondance militaire sont rappelés en annexes à l’attention de tous les
rédacteurs de l’Etat-major Général des Armées.
FORMES A RESPECTER
Conformément à l’instruction particulière n° 355/CEMAG/CAB du 11 mai 2000.
IV. La souscription
Selon les documents sur la correspondance militaire, la souscription est la partie de la
lettre qui indique les gardes, les noms et emplois de l’expéditeur et du destinataire. Cette
rubrique étant traitée avec légèreté, les éléments suivants seront donc à prendre en
considération.
L’appellation du grade (général, colonel, capitaine…) prend la minuscule. Les fonctions
également avec des minuscules sauf s’il s’agit de caractériser une fonction unique d’un rang
élevé dans la hiérarchie.
V. exemples :
Le général Papa Khalilou FALL,
Chef d’Etat-major Général des Armées
à
Monsieur le colonel,
Commandant la Zone Militaire n° 5
Ziguinchor
On écrira, par contre : les commandants de zones, les chefs de corps, les chefs d’état-major
d’armée etc…
OBJET :
Référence(s) :
Annexe(s) :
Pièce(s) jointe(s) :
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……
La lettre.
Dans une lettre, il y a des destinataires (implicitement pour action) et des copies qui peuvent
être adressées « pour information » ou « à titre de compte-rendu ».
La signature suit immédiatement le texte si la lettre est signée de l’autorité désignée dans la
souscription. Dans le cas contraire, elle est précédée d’une attache du signataire.
(Voir première page de cette note).
La lettre destinée à une autorité administrative a la même forme que celle destinée à une
autorité militaire.
BORDEREAU D’ENVOI
N° 04. 036/ EMG/ CPE
Clt : EMAT
COLLECTIF
Objet :
PV de remise de matériels au profit du bataillon du train
Pièces jointes :
- PV 16/ SEN 008
- PV 17/ SEN 008
- PV 18/ SEN 008
TRANSMIS
Pour information :
-
REPUBLIQUE DU SENEGAL
BORDEREAU D’ENVOI
TRANSMIS