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Document réalisé par Barbara PELLETIER & Chloé PLASSAIS

PREAMBULE

Ce document à été réalisé dans le cadre du travail personnel encadré.

Il a été crée avec un souci d ’ éco-responsabilité, les pages sont imprimés recto-
verso et ce document est lisible et téléchargeable à l ’ adresse suivante :

http://www.scribd.com/full/48732282?access_ key=key-1s6bgfg14wnpg0ux97sa

SOMMAIRE

Les nanotechnologies

Les nanotechnologies seront-elles bénéfiques dans le domaine de la médecine ?

I- Que sont les nanotechnologies? Page 3


1) Introduction Page 3
2) Quelles particularités à cette échelle de longueur ? Page 3
3) Comment fabrique-t-on les nano objets ? Page 5
4) Quelques exemples de nanoparticules Page 7
II- La nano médecine Page 9
1) Introduction Page 9
2) Comment pourrait on améliorer les diagnostics ? Page 9
3) Qu’est-ce que la vectorisation des médicaments ? Page 11
4) Une connexion entre le cerveau et une machine est elle possible ? Page 12
5) Pourra-t-on un jour régénérer un tissu ou un organe ? Page 13
6) Mais les nanotechnologies présentent-elles des risques ? Page 14
III- Conclusion Page 16
Lexique Page 17
Sources Page 20

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I- QUE SONT LES NANOTECHNOLOGIES?

1) Introduction :

Vous avez sûrement déjà entendu parler des nanotechnologies que se soit dans le
domaine de la science des matériaux, de la médecine, de l'informatique, ainsi que
dans bien d'autres secteurs de l'activité humaine. Mais vous êtes vous déjà de-
mandé ce que ces choses pourraient bien être? Et bien vous feriez mieux de le
savoir. Pourquoi? Car le développement des nanotechnologies est aujourd'hui très
prometteur, et révolutionnera très certainement le futur.

Les nanotechnologies sont des techniques permettant d'observer, de comprendre,


de manipuler la matière à l'échelle du nanomètre, c'est à dire un milliardième de
mètre. Il vous est sûrement difficile d’ imaginer quelque chose d'aussi petit, et bien
cela est normal car c'est la plus petite échelle de longueur pour laquelle on peut
parler de produit chimique, de circuit électrique, de matériau, de machine. De plus,
sa petitesse permet des interactions entre molécules, donc cela touche aussi aux
mécanismes du monde vivant.

Certaines promesses liés aux nanotechnologies sont tellement immenses qu'il est
difficile de réaliser ce qui est rêve ou réalité. Certaines applications verront le jour
dans quelques années, d'autres à plus long terme, voire jamais.

2) Quelles particularités à cette échelle de longueur ?

Le nanomètre est 1 milliard de fois plus petit qu’un mètre, pour parler de façon
plus concrète la longueur d’un nanomètre serait cinquante mille fois plus petite
que l’épaisseur d’un cheveu. Minuscule, n’est ce pas ? C’est pour cela que cette
échelle permet de passer du monde macroscopique (visible à l’œil nu) au monde
microscopique (atomes, ions, molécules …).
Cette grandeur est donc indispensable en chimie, on dit même que c’est la taille à
partir de laquelle on peut vraiment commencer à parler de chimie.

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Mais on peut bien sur retrouver cette échelle de grandeur dans le domaine de la
biologie car elle est aussi la taille des composants du vivant (protéines, virus,…).

Cependant il faut savoir, qu’à l’échelle du nanomètre, la matière ne se comporte


plus de la même façon. La surface des objets nanométriques étant immense par
rapport à leur volume, la matière est extrêmement réactive. Il est donc impossible
de déterminer le comportement de l’objet.
De plus, les objets de
tailles nanométriques
sont soumis à l’agita-
tion thermique.
Quand l’objet est tout
petit, les chocs produit
par les mouvements
incessants des
atomes, suffisent à le
faire s’associer à
des atomes ou molé-
cules voisines ou
bien de l’en dissocier.

Schéma de l’échelle du nanomètre

Mais du coup, les lois de la physique changent elles ? A proprement parler les lois
de la physique sont les même pour toutes les échelles, mais leur importance varie
selon la taille de l’objet. A l’échelle macroscopique, c’est la physique classique qui
s’applique. Tandis qu’à l’échelle subatomique, c’est la mécanique quantique qui
domine. Mais quand est-il de l’échelle du nanomètre? Et bien, elle se situe à la
frontière de la physique classique et la mécanique quantique. Cela produit alors
des modifications des propriétés électriques, magnétiques, et optiques des maté-
riaux.

Les effets quantiques intervenant donc à cette échelle, il serait possible de faire
franchir, sortir un électron des barrières qui l’ « emprisonnent » par la technique de
l’effet tunnel. L’électron n’aurait donc pas besoin d’énergie pour sortir du métal ou
bien traverser le vide. Il suffirait juste d’un « tunnel » capable de lui faire rejoindre
un autre métal ou un matériau semi conducteur.

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3) Comment fabrique-t-on des nano-objets ?

Il n’y a pas qu’une façon de fabriquer les nano-objets mais deux. Ces deux appro-
ches complètements différentes sont : La voie descendante (top-down) ou la voie
ascendante (bottom-up).

*La voie descendante ou miniaturisation (technique du top-down,) est la voie


dite du monde artificiel car elle part du monde macroscopique pour aller
vers celui du monde nanométrique. Cette une technique globalement inspi-
rée de la microélectronique.

Dans les années 70, les premières puces ne comportaient que quelques transis-
tors. Mais aujourd’hui, les transistors sont intégrés par centaines de millions sur
une même puce en silicium. Ils sont de plus en plus petits ce qui permet de multi-
plier leurs nombres par 4 sur la même surface tous les trois ans (Loi de Moore).

L’étape la plus importante pour assembler, en circuit, ces transistors est la litho-
graphie, une méthode de gravure des dessins des circuits.
Actuellement cette technique permettrait de produire des objets d’une épaisseur
de 65 nanomètres.
Ce procédé consiste donc à enlever de la matière à un objet macroscopique pour
atteindre des tailles qui « flirtent » avec le domaine nanométrique.

Cependant cette miniaturisation ne pourra pas continuer indéfiniment, cette tech-


nologie est finalement limitée. Plus la finesse de trait augmente et plus les procé-
dés de fabrication sont complexes. De plus, la photolithographie sur silicium finira
par atteindre ses limites techniques, elle ne pourra pas créer des motifs plus petits
qu’une dizaine de nanomètre.

Mais aussi, si les transistors atteignent une vingtaine de nanomètres, les effets de
la physique quantique perturberont leur fonctionnement. Et il ne faut pas oublier
que l’investissement pour graver des circuits de cette taille devient de plus en plus
élevé. Le coût pour obtenir un travail aussi fin ne sera alors plus supportable d’un
point de vue économique.

Mais il existe des projets de recherche visant à remplacer les transistors classique
par des dispositifs plus petits et utilisant des principes physiques mieux adaptés
au nano monde.

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*La voie ascendante (technique du "bottom-up), quant à elle, est la voie du
monde naturel. On assemble de minuscules briques élémentaires: atomes
ou molécules pour construire des nano-objets.

La première expérience dans se domaine date de 1989, Donald Eigler chercheur


à IBM a réussit à déplacer 35 atomes de xénon sur du nickel en réalisant le logo
d’IBM à l’aide d’un microscope à effet tunnel. Le principe de fonctionnement de cet
instrument est de visualiser les atomes à la surface et de les déplacer en les pous-
sant ou les « arrachant ». Il en va de même pour le microscope à force atomique.

Cependant ce système ne peut pas être utilisé pour réaliser des nano-objets plus
complexes. Les scientifiques comptent donc sur l’auto-assemblage, et la propriété
qu’ont certains atomes et molécules à se lier spontanément comme dans la natu-
re, par exemple les protéines qui s’assemblent pour former la molécule d’ADN.

Quant à lui, Eric Drexler parle déjà d’une technique futuriste où l’homme fabrique-
rai des nano-robots, ou assembleurs moléculaires, capables de construre n’impor-
te quoi, atome par atome, à un endroit précis à l’aide d’un bras manipulateur.

Schéma de comparaison entre les voies montante et descendante

*Conclusion :
Les deux techniques présentées de la voie descendante et ascendante sont enco-
re à leur balbutiement et ne permettent pas de produire à l’échelle industrielle des
nano-objets en grosse quantité. Ce qui en limite, pour l’instant, leur utilisation
concrète.

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4) Quelques exemples de nanoparticules

Il faut d’abord savoir que les nanomatériaux se présentent sous forme de gel, de
poudre aérosol ou quasi-gaz, et liquide et possèdent des propriétés particulières
dûes à leur taille et leur nanostructure. De plus, avec la révolution des nanotech-
nologies, de nombreux matériaux vises à être produit sous formes de nanoparticu-
les (métaux, oxydes magnétiques, carbones…).
Nous allons donc voir quelques nanoparticules, notamment utilisés dans le domai-
ne de la médecine comme les nano--balles, les nanotubes de carbone, les nano-
sondes et les nano-cables.

Les nanoballes sont des billes de silice enrobées d’or


d’une dizaine de millionièmes de millimètre. Elles réagissent
de façon singulière sous l’effet d’une lumière infrarouge, com-
me un laser. Elles émettraient donc à leur tour une lumière et
s’échaufferaient, ce qui permettrait de détruire les cellules
cancéreuses à proximité. Ces nanoballes seraient capable de
Photo de nanoballe cibler les tumeurs et de se lier à des anticorps qui se fixent
uniquement aux cellules cancéreuses.
Cette technique va être par exemple expérimentée sur les cellules du cancer
du poumon.

Les nanotubes de carbone sont eux des


matériaux plus durs et résistants. Ils possèdent
une grande diversité d’action dans des domaines
très variés. Par leurs propriétés particulières, ils
peuvent notamment pénétrer à l’intérieur du
noyau des cellules pour y livrer médicaments et
vaccins, modifier l’ADN à l’intérieur du noyau ou
encore acheminer dans une partie précise de la Photo de nanotube
cellule un médicament.

Les nano-sondes, elles, servent à détecter de façon plus


rapide divers microorganismes. Cela aiderait donc fortement
les épidémiologistes.
La pratique d’un dépistage plus rapide des maladies éviterait
la prescription de médicament avant l’obtention des résultats
d’analyses. Dans l’idéal on pourrait freiner la propagation de
bactéries ou virus très résistants. Elles pourraient même don-
nées un diagnostic précoce du cancer.
Photo de nanosonde

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De très grands espoirs reposent sur les nano-sondes pour la médecine de de-
main. Cela serait une révolution en matière de diagnostic. Selon le professeur
Charles Lieber « il suffirait en effet des les utiliser sur une goutte de sang, un
peu de salive ou d’urine pour détecter en quelques minutes une maladie géné-
tique ou un virus. »

Le chercheur Jim Heath et son équipe travaillent sur une puce réunissant plus
de 1000 nano-câbles semi-conducteur d’un diamètre de 8 nm. Chaque nano-
câble pourrait porter un anticorps ou oligonucléotide, ou même une courte sé-
quence d’ADN permettant de reconnaître des séquences précises d’ANR. D’a-
près Jim Heath « Avec une seule puce, nous pourrons réaliser mille expérien-
ces sur la même cellule. ».

Photo de nano-câble

On remarque donc que ses diverses nanoparticules engendreraient de nou-


velles applications en matière de médecine. Mais cela révolutionnera-t-il la
médecine pour autant ?

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II- LA NANO MÉDECINE

1) Introduction

Nous savons tous que la médecine est un domaine ou les connaissances scientifi-
ques ainsi que les avancées technologiques comme en biologie, chimie et physi-
que sont primordiales afin d’atteindre le but de soigner les malades de manière
plus préventive et plus personnalisée en prenant en compte, bien sur, des spécifi-
cités de chaque organisme.

Les nanotechnologies est un moyen parmi d’autre d’accroitre l’efficacité dans ce


domaine. On parle donc d’application des nanotechnologies à la médecine ou bien
de nano médecine.
De plus, comme nous l’avons dit précédemment le nanomètre est aussi l’échelle
des cellules et de ses composants ce qui rend, aussi, la médecine plus précise et
plus sélective.

Les applications des nanotechnologies, au point de vue médical, permettent donc


d’interagir de façon ciblée avec les entités biologiques comme les tissus, les cellu-
les voir même les molécules. Ceci permettrait donc d’améliorer les diagnostics, la
vectorisation des médicaments, l’usage des neuroprothèses…

2) Comment pourrait on améliorer les diagnostics ?

Le but principal des nanotechnologies en matière de diagnostic est de pouvoir


identifier une maladie le plus tôt possible au niveau d’une seule cellule.
Pour atteindre cet objectif, il est donc nécessaire de développer des systèmes
miniaturisés ayant une meilleure sensibilité, spécificité et fiabilité, ce qui permet-
trait d’améliorer l’in vivo et l’in vitro.

Pour le diagnostic in vitro les nanotechnologies permettraient :

 d’effectuer des analyses biomédicales sur des échantillons biologiques dits «


précieux » et rares tels que les cellules fœtales ou les cellules du cordon om-
bilical, tout en créant moins de lésions dans l'organisme.
 d’analyser des biopsies de très petite taille.

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 d’obtenir une analyse dite « multiplexée », où plusieurs paramètres sont me-
surés
 simultanément sur le même échantillon, économisant ainsi ces prélève-
ments.
 d’analyser et manipuler à grande échelle des cellules individualisées et vi-
vantes.
 d’avoir une information plus rapide et adapter le traitement en conséquence.

Ceci serait permis par l’invention


du « laboratoire sur puce ». Il s’agirait
d’un laboratoire tenant sur quelques
centimètres carrés. Ceci fonctionne-
rait avec des quantités de liquide ma-
nipulé inférieures à un milliardième de
litre.
Une utilisation directe serait donc pos-
sible lors d’une consultation ou au
Photo de labopuce chevet du patient. Il n’y aurait donc
plus besoin de personnel spécialisé, ni de se rendre au laboratoire d’analyses mé-
dicales. Le diagnostic se ferait de façon rapide et sur place. Plus pratique pour
quelqu’un de malade non ?
Mais pour l’instant ces analyses miniaturisées couvrent les domaines de la biolo-
gie moléculaire, structurale, cellulaire mais n’atteignent pas encore le domaine de
la nanotechnologie.
Plus le développement de la nanotechnologie avancera plus certaines techniques
ou dispositifs deviendront plus petits, plus rapides et moins chers.

Pour le diagnostic in vivo, il utiliserait des nanoparticules comme marqueurs


pour l’imagerie médicale. Comparé aux marqueurs classiques, qui n’ont qu’une
couleur, on aurait une palette de couleur bien plus diverses.

Photo de bio marqueur

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Ces « nouveaux » marqueurs permettraient de comprendre et d’avoir une image,
de certains tissus en leur introduisant des molécules ayant par exemple une affini-
té pour une lignée particulière de cellule.
De plus les nano marqueurs, se fixant de manière spécifique sur une cellule visée,
amélioreraient la précision des images.
Ceci permettrait non seulement d’obtenir des images du corps mais aussi de pou-
voir mettre en évidence les processus moléculaires au sein même de la cellule.
Hélas la faible fluorescence ne permet pas d’utiliser à ce jour ce système de dé-
tection sur des êtres vivants de grandes tailles comme l’homme.

Cette technique est toute fois utilisée pour la mise au point de nouveau médica-
ments sur de petits animaux de laboratoires.
On peut espérer, à l’avenir, grâce a cette technologie, de détecter les tumeurs puis
de les soigner en intervenant directement dans les cellules.

Le développement à une échelle nanométrique des diagnostics « in vivo » et in


vitro n’est qu’une première étape dans l’évolution des techniques médicales.
Voyons maintenant, comment, la vectorisation des médicaments, peut améliorer
les traitements médicaux.

3) Qu’est-ce que la vectorisation des médicaments ?

Ce sont des vecteurs de taille nanométrique qui seraient capables d’ « amener »


un médicament à un endroit ciblé comme un gène, une protéine, une cellule, un
tissu ou un organe malade. Cet envoi ciblé permettrait de limiter les effets se-
condaires sur des organes non concernés et de réduire la dose au niveau stricte-
ment nécessaire grâce à un effet de concentration locale.
Pour le moment, les molécules thérapeutiques utili-
sées n’ont pas une nature leur permettant de diffuser
favorablement au travers des tissus biologiques. Il
faudrait donc en utiliser une forte quantité pour qu’el-
les atteignent leurs cibles, sans pouvoir maitriser
leurs toxicités. Par ailleurs, le métabolisme enzymati-
que peu aussi avoir un effet néfaste sur ces molécu-
Schéma capsules nanométriques
les en les détruisant partiellement avant qu’elles n’at-
teignent leur cible.
Il faudrait donc développer des capsules nanométriques ou « nano-transporteurs »
capable de contenir le principe actif et pouvant s’ouvrir au bout d’un temps donné
grâce à un stimulus ou mieux encore grâce à un signal envoyé de l’extérieur du
corps.

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Cela serait une solution pour traverser les barrières biologiques et protéger les
molécules thérapeutiques de l’action enzymatique.
Cette vectorisation est un double défi dans le domaine de la nanotechnologie :
Transporter le médicament (vectorisation) à l’endroit précis ou il sera utile
(ciblage). Cela serait donc un défi majeur pour le traitement des maladies humai-
nes, notamment infectieuses, cancéreuses ou même d’origine génétique.

4) Les neuroprothèses :

une connexion entre le cerveau et une machine est elle possible ?

Cette connexion est, plus précisément, une interconnexion entre un neurone et un


dispositif électronique à base de silicium.
On le sait tous, les ordinateurs et les cerveaux fonctionnent de manière
« électrique », mais leurs modes de fonctionnement sont loin d’être identiques. Par
exemple, il y a une différence de mobilité des électrons dans le silicium et celle
des ions dans l’eau.
Mais les chercheurs pensent que les neuroprothèses pourraient résoudre ce pro-
blème.

La solution serait d’implanter une neuropuce dans


le cerveau. En imaginant le mouvement de son
bras paralysé, un malade enverrait des signaux à
la neuropuce, qui les convertirait en signaux de
fréquence radio et les transmettrait à un petit ordi-
nateur portable. Qui les transformerait à son tour
en commandes et les enverrait à une puce implan-
tée dans le bras de la personne. Cette deuxième
puce stimulerait les nerfs nécessaires pour effec-
Photo neuropuce
tuer le mouvement imaginé.
Cependant le fonctionnement de ces systèmes reste grossier pour le moment et
on n’a pas de recul sur leur stabilité à long terme.
De plus, l’implantation d’un dispositif dans le cerveau, à travers le crâne, pourrait
provoquer des infections.
Les nanotechnologies permettraient donc d’augmenter la précision de des disposi-
tifs et de mieux les coupler au système nerveux.

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5) Pourra-t-on un jour régénérer un tissu ou un organe ?

Oui, cela pourrait être possible, c’est l’objet de l’ingénierie tissulaire.

Mais il faudrait savoir premiè-


rement cultiver des cellules
du tissu que l’on veut régéné-
rer, deuxièmement accélérer
leurs croissances et puis troi-
sièmement pouvoir guider le
tout.
Dit comme ca, cela parait
simple non ? Et bien, pour
construire de véritables tissus
de rechange comme les os,
Photo culture tissulaire le cartilage, les vaisseaux
sanguins, et la cornée tout se complique. Pour que ca se fasse il faudrait, conce-
voir des « échafaudages » en trois dimensions qui coloniseraient les cellules im-
plantées ou « recrutées » sur place.
On recopierait donc les fonctions des cellules afin de reconstruire une structure
ressemblant le plus possible au tissu, voire même a l’organe que l’on veut rempla-
cer.

Les nanotechnologies interviennent donc dans la création de ses


« échafaudages » biocompatibles capables de s’auto détruire lorsque le tissu est
entièrement régénéré.
Actuellement les scientifiques sont capables de créer, à l’aide de matériaux com-
me les polymères d’origine biologique, des tissus relativement simples comme de
l’épiderme ou le cartilage.

Mais pour le futur, ils espèrent pouvoir créer des structures en trois dimensions
pour pouvoir régénérer les os ainsi que de comprendre de quelle façon les diffé-
rentes cellules s’assemblent par exemple pour former un organe complexe afin de
pouvoir en créer tout en se rapprochant au maximum des fonctions de l’original.

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6) Mais les nanotechnologies présentent-elles des risques ?

Les nanotechnologies ne cessent de faire parler d’elles ces dernières années et


d’engendrées de nombreuses questions, la plupart, laissées sans réponse.
Un nombre important de débats s’ouvre comme la recherche sur les cellules sou-
ches, le clonage humain, le développement des organismes génétiquement modi-
fiés. S’ajoute à cela les questions dites d’éthique comme « Que se passera-t-il si
on réalise des dispositifs capables d’améliorer l’humain ? »
Les dérives peuvent être nombreuses et on s’aperçoit que les connaissances sur
le sujet se trouvent limitées.

Mais la question principale reste : « Qu’elles sont les risques liés aux nanotechno-
logies ? ». Ses risques diffèrent selon la section de recherche. Pour les recher-
ches en nanobiologie, les risques sont sensiblement les mêmes que ceux en labo-
ratoire d’analyse normal. D’après le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique),
aucune étude mettant en avant des virus ou bactéries dangereux n’est effectuée.

Dans le domaine de la médecine, le problème majeur reste la toxicité des nano


particules.
La présence des nano particules dans notre vie quotidienne n’est certes pas une
nouveauté (particules émises par les véhicules diesel, noir de carbone…).
Cependant les nanotechnologies font apparaitre de nouveaux risques dus à leurs
propriétés bien particulières.
On peut noter que le premier risque concerne la voie pulmonaire dû à l’inhalation
de ces nano particules. Grâce à des études, on a pu s’apercevoir que ces particu-
les se déposent en grande quantité dans l’organisme. Ce phénomène serait même
amplifié lors d’un effort physique.

D’autres études ont également été effectuées et montrent une dispersion de ces
nano particules par voie lymphatique* et plus surprenant encore par la voie ner-
veuse.
On s’interroge donc aussi sur une pénétration par voie cutanée non démontré à
l’heure actuelle et un transfert par la voie digestive.

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En 2004, Oberdörster a prouvé qu’en suivant le trajet du nerf olfactif, des nanopar-
ticules peuvent parvenir jusqu’au cerveau. Cependant, d’autres examens ont mon-
tré l’innocuité de certaines nanoparticules voire même dans certains cas leurs effets
potentiellement bénéfiques. De nombreuses études sont en cours notamment sur
les nanotubes de carbone présentant des effets semblables à ceux de l’amiante
(cancers).
Les nanotubes de carbone sont ils cancérigènes ?
A partir de qu’elle dose ?

Afin de mieux répondre à ces questions le CEA accentue ses analyses sur le com-
portement des nanoparticules au court de leur cycle de vie mais surtout sur leurs
réactions lors d’un contact avec le vivant.
On trouve actuellement peu de réponse sur les risques exactes et confirmés des
nanoparticules, les chercheurs s’interrogent sur l’évaluation de ses risques, doivent
ils utiliser le nombre de particules, leur surface ou bien leur composition chimique
ou encore se servir d’autres paramètres ?
Le CEA de Grenoble travaille actuellement à réduire ces risques avec de nouvelles
règles :

- Procédés de fabrication <en phase liquide> dans lesquels les nanoparticules


ne quittent jamais le liquide qui lui sert de support ce qui permet d’annuler le
risque d’inhalation.

- Procédés permettant de tracer les nanoparticules afin d’assurer leur localisation,


leur identification et leur comptage.

- Le programme Nanosafe2 a été crée dans l’optique d’analyser et de gérer les ris-
ques des nanoparticules. Il propose de :
Mettre en place de nouveaux protocoles de test et des études in vivo de manière à
approfondir les connaissances toxicologiques

- Assurer la traçabilité avec les nanotraceurs (par exemple fluorescent)

- Développer des technologies de détection, de mesure et de caractérisation

- Améliorer les équipements de protection et les mesures d’expositions des cher


cheurs et travailleurs industrielles

- Sécuriser les procédés industriels

- Organiser des formations pour le personnel en contact avec les nanoparticules.

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III- CONCLUSION

La nano médecine en est encore à son balbutiement.

Son développement se construit à partir des technologies développées depuis les an-
nées soixante-dix dans le domaine de la micro-informatique et de la micro-électronique.
La solution alternative du « bottom-up » et les rapprochements que les scientifiques ont
faits avec les processus biologiques ont permis de réfléchir et d’améliorer de nouvelles
voies de diagnostics mais aussi de soins aux malades.

Pour le moment, les résultats concrets sont peu nombreux dans le domaine médical.

La nano-médecine est encore au stade de recherche en laboratoire même si des essais


sur animaux ont d’ores et déjà été conduits.
Un des facteurs limitant est la mise au point des nouvelles technologies qui atteignent les
limites de la faisabilité actuelle et qui sont très onéreuses.
Il est, aussi, nécessaire d’avancer avec la plus grande prudence en raison des questions
d’innocuité qui se posent concernant les nano-matériaux et les nano technologies.

Malgré tout, il faut être confiant dans l’apport de la nano-médecine, dans l’avenir en rai-
son des études menées sur les risques potentiels et comment ils peuvent être limités

Il reste toutefois, les questions morales de l’usage de la nano-médecine au-delà du soin


aux malades, comme par exemple la transformation de l’homme par des matériaux artifi-
ciels qui ferait disparaitre progressivement les limites entre le vivant et le non-vivant et
remettrait en cause la définition de ce qu’est un être humain

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LEXIQUE
Transistor :
Le transistor, composant électronique semi-conducteur, est élément de base d’un circuit
électronique. Il peut être utilisé comme interrupteur commandé ainsi que pour l'amplifica-
tion, mais aussi pour stabiliser une tension, moduler un signal ainsi que de nombreuses
autres utilisations.

Silicium :
Un matériau solide, semi-conducteur qui permet de conduire les courants d’électrons.

Semi-conducteur :
Se dit d'une substance solide cristalline comme le silicium présentant une conductivité
électrique intermédiaire entre les métaux et les isolants.

La (photo)lithographie :
La (photolithographie) est l'ensemble des opérations permettant de délimiter l'extension
latérale des matériaux sur la surface d'un substrat semi-conducteur, dont la structure est
plus ou moins bidimensionnelle car basée sur l'empilement de couches à la surface d'une
plaquette de silicium. Les motifs deviendront par la suite les différentes zones actives des
composants électroniques (exemple : contact, drain...) ou les jonctions entre ces compo-
sants.

Circuit intégré :
Le circuit intégré (CI), aussi appelé puce électronique, est un composant électronique re-
produisant une ou plusieurs fonctions électroniques plus ou moins complexes, intégrant
souvent plusieurs types de composants électroniques de base dans un volume réduit,
rendant le circuit facile à mettre en œuvre.

Le microscope à effet tunnel :


Il permet de sonder la matière à l’échelle atomique et de découvrir le monde inaccessible
des atomes.
Cette technique des plus fascinante a été développée par Binning et Rohrer au début des
années 80 au laboratoire de recherche IBM en Suisse. Ses créateurs ont été récompen-
sés d`es 1986 par le Prix Nobel de Physique pour cette innovation révolutionnaire.
Dans le STM, une pointe conductrice très fine est approchée si près de la surface d’un
échantillon que les électrons peuvent passer de l’un à l’autre par effet tunnel.

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Lorsqu’une tension est appliquée entre la surface et la pointe, un courant d’électrons peut
être détecté. Grâce a ce courant, la distance pointe surface peut être contrôlée de maniè-
re très précise. Par cette technique, une résolution fantastique peut être atteinte permet-
tant d’avoir accès à l’arrangement des atomes sur une surface conductrice.

Le microscope à force atomique :


Le microscope à force atomique (AFM) ne faisant pas appel a des techniques d’optique
permet de cartographier des surfaces avec une précision pouvant aller jusqu’à l’angström
ou d’étudier des interactions ou des déformations dynamiques sur des échelles inférieu-
res au micromètre.
Pour cartographier des surfaces avec précision il balaye, ligne par ligne, un échantillon
avec une pointe pour reconstituer une image tridimensionnelle de sa surface. Cette ima-
ge est générée en mesurant point par point les forces agissant entre la pointe et l’échan-
tillon.
Le microscope à champ de force atomique peut fonctionner en milieu aqueux : il permet
d'imager des cellules vivantes, dans leur milieu physiologique, avec une précision bien
supérieure à celle d'un microscope utilisant les techniques optiques. Les résolutions laté-
rale et verticale peuvent atteindre quelques angströms.

Nanostructure :
Structure atomique dont la taille est comprise entre celle d’une molécule (un nanomètre)
et celle d’une bactérie (100 nanomètres).

Nano particules :
Terme qui désigne les particules de taille à 100 nm. Les nano particules sont soit d’origi-
ne minérale (très diverses) soit constituées de matières organiques. Elles apparaissent
sous différentes formes comme par exemple les nano tubes de carbone ou les fibres de
SiC.

In vitro (en latin : « dans le verre ») :


Signifie un test en tube, ou, plus généralement, en dehors de l'organisme vivant ou de la
cellule. À côté de in vitro on rencontre également in vivo et in silico : respectivement au
sein d'un organisme, ou par voie informatique.

Biopsie :
Un prélèvement d'échantillon de tissus de l'organisme dans le but d’obtenir des rensei-
gnements précis sur la structure globale du fragment prélevé.

Enzyme:
Substance organique qui accélère une réaction biochimique.

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Stimulus :
Agent ou action susceptible de provoquer une réaction

Interconnexion :
Connexion entre plusieurs choses

Polymères :
Substance composée de macromolécules

Voie lymphatique :
Vaisseaux à structures valvuées à parois minces, qui transportent la lymphe (= liquide
jaunâtre contenant les globules blancs) à partir des tissus via les ganglions lymphatiques
et le conduit thoracique vers la circulation.

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SOURCES

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