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I/ L’opposition :
C’est une voie de recours ordinaire dirigée contre les jugements par
défaut. C’est aussi une voie de recours de rétraction : on demande au
tribunal de revenir sur son propre jugement. On remet en question
devant le même tribunal ou le même juge les points jugés par défaut
pour qu’il soit à nouveau statué en fait et en droit.
Nous verrons donc ses conditions et ses effets.
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En principe, les voies de recours ordinaires sont ouvertes à tous
les plaideurs. Mais en ce qui concerne l’opposition, nous verrons
qu’elle obéit à certaines règles.
Les exceptions : d’abord, l’article 130 du C.P.C stipule que « :
Les jugements par défaut du tribunal de première instance,
mais seulement lorsqu'ils ne sont pas susceptibles d'appel,
peuvent être attaqués par voie d'opposition …». Donc, ce n’est
que lorsque l’appel est écarté que le plaideur peut recourir à
l’opposition. Le plaideur ne peut donc former d’opposition que
lorsque les intérêts mis en jeu sont inférieurs à 3.000dh.
L’opposition est aussi écartée :
devant les juridictions communales et d’arrondissement
à l’encontre des arrêts de la Cour Suprême.
à l’encontre des ordonnances de référé ou sur requête, des
ordonnances d’injonction de payer ou celles rendues en matière
de baux commerciaux.
Contre les jugements rendus en matière d’immatriculation
foncière
Finalement : le principe d’après lequel « opposition sur
opposition ne vaut » persiste toujours. La partie opposante qui
fait l’objet d’un nouveau jugement par défaut, n’est pas reçue à
former une nouvelle opposition.
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voie ordinaire qui est l’appel. Malheureusement, ce délais n’est
pas triplé comme l’est celui de l’appel pour les parties qui n’ont
ni domicile ni résidence au Maroc.
1-l’effet suspensif :
2-l’effet de rétractation :
c) La procédure :
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Les formes de l’opposition :
o L’opposition est formée soit par moyen d’une requête
écrite similaire à celle prévue pour l’introduction des
instances, soit par voie de déclaration orale consignée dans
un procès-verbal établi par le greffe du tribunal compétent.
o Mais la voie orale n’est pas toujours admise, en
l’occurrence lorsque la procédure suivie devant le tribunal
de première instance est écrite. Cela est aussi valable
contre les arrêts de la Cour d’appel.
Le tribunal statue sur la recevabilité de l’opposition : si
l’opposant a respecté les formes et les délais,
Ensuite le tribunal statue sur le fond, c'est-à-dire sur les
prétentions des parties.
En cas d’échec de l’opposant, ce dernier est débouté de son
opposition (sa demande en justice est refusée).
En cas de réussite de l’opposant, c'est-à-dire si son opposition est
acceptée, c’est le second jugement, ou le jugement rétractant, qui
anéantit le premier jugement, ou le jugement frappé
d’opposition. Plus clairement, c’est le jugement rendu sur
opposition qui anéantit le jugement par défaut ou bien il y
apporte juste des modifications.
II/ L’appel :
L’appel est une voie de réformation qui est introduite devant une
juridiction hiérarchiquement supérieure à celle qui a rendu le jugement
attaqué. On donne cependant une seconde chance aux plaideurs pour
faire juger leur affaire. La règle du double degré de juridiction est,
pour le plaideur, une garantie de bonne justice : on réduit les risques
d’erreur ou d’arbitraire.
Il existe deux sortes d’appel : l’appel principal, formé le premier par
l’appelant, et l’appel incident, qui est formé par le défendeur à l’appel
principal, ou intimé, contre le jugement déjà attaqué par l’appel.
On étudiera progressivement les conditions d’appel, les effets de
l’appel et enfin l’instance d’appel.
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a) Les conditions de l’appel :
1-les jugements susceptibles d’appel :
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courir le délai d’appel, soit en le précisant dans un acte écrit.
Mais elle ne peut être faite avant la naissance du litige. D’un
autre côté, l’acquiescement au jugement comporte renonciation
aux voies de recours.
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une défense à exécution provisoire devant la juridiction d’appel ou
saisir le premier président, vu que c’est un juge des référés.
2- effet dévolutif :
L’ensemble du dossier de l’affaire est soumis à la Cour d’appel
qui est appelée à l’apprécier sous tous ses aspects, en reprenant
l’examen à la fois des questions de droit et des questions de fait.
Cet effet dévolutif connaît des limites : le rôle de la Cour d’appel
se limite à examiner les dispositions du jugement qui sont
contestées par l’appelant : « Il n’est dévolu qu’autant qu’il est
appelé »
c) L’instance d’appel :
1-procédure devant la Cour d’appel :
La formation de l’appel :
o contrairement au tribunal de première instance qui permet
la le procédé de la déclaration, l’introduction de l’instance
en appel est toujours une requête écrite. Elle doit contenir
les informations nécessaires et les pièces justificatives
contenues dans le dossier ou la requête.
o La formation de l’appel se fait devant le tribunal de
premier degré dont le jugement est attaqué. Cet appel se
fait près du greffe qui le note dans un registre spécial. Une
copie de la requête est délivrée à l’appelant portant le
timbre du greffe, ce qui prouve le respect des délais
d’appel. Le transfert de cette requête vers la juridiction
supérieure est sans frais, mais l’appelant doit s’acquitter
des taxes judiciaires avant la fin du délai d’appel.
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L’instruction du procès :
o Le rôle du conseiller rapporteur : c’est le premier président
qui désigne la chambre devant laquelle l’affaire sera
portée. Cette chambre est forcément collégiale. Ensuite,
l’instruction est suivie par un conseiller rapporteur, un
magistrat, qui veille au déroulement loyal de la procédure.
Lorsque l’instruction est complétée ou les délais de
fourniture des réponses est expirée, le conseiller rapporteur
se dessaisie de l’affaire et fixe la date de l’audience. Il
prend donc une ordonnance de clôture ou de
dessaisissement.
L’arrêt de la Cour :
o Comme vu précédemment pour l’opposition, la Cour
d’appel statue d’abord sur la recevabilité de l’appel.
o Ensuite, lorsque l’appel est recevable, la Cour statue sur le
fond. Elle peut confirmer ou infirmer, en tout ou en partie,
la décision des premiers juges.
o L’appel ne préjudicie pas à son auteur.
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Quant à la procédure, elle est relativement simple et rapide. Ce
sont les mêmes dispositions relatives au référé devant le tribunal
de première instance qui sont appliquées.
Driss BOUSSIF