Professional Documents
Culture Documents
CHARI
I. Introduction
Pour être acheminée depuis les centres de production vers les consommateurs, l’électricité emprunte des
chemins successifs qui sont « comparables au réseau routier. »
Les différentes étapes de l’alimentation électrique sont :
• La production.
• Le réseau de grand transport.
• Le réseau de répartition.
• Les réseaux de distribution.
Tension Tension
Type de ligne Domaine
alternative alternative
Usage
Ancienne dénomination Nouvelle dénomination
Transport d’énergie
Très Haute Tension Haute Tension B
400kV ou 225kV >50 000V électrique à longue distance
(THT) (HTB)
et international
Transport d’énergie
Haute Tension Haute Tension A
90kV ou 63kV 1kV <U< 50kV électrique distant, industries
(HT) (HTA)
lourdes, transport ferroviaire
Transport et distribution
Moyenne Tension Basse Tension B d’énergie électrique en
30kV, 20kV ou 15kV 500<U<1000
(MT) (BTB) local : industries, PME,
services, commerces
Basse Tension A Distribution d’énergie
Basse Tension (BT) 400V, 230V 50<U<500V
(BTA) électrique : ménages, artisans
Centrale
hydraulique Sidérurgie
400 kV ONCF
Mines
Poste d'interconnexion
Centrale
thermique Livraison en
HTA (20 kV)
Centrale 20 kV
nucléaire
HTB / HTA
Transformateur 400 kV / 225 kV
400 kV
Transformation
HTA/BT
Elles sont composées de câbles; elles transportent essentiellement du courant alternatif triphasé. On
regroupe en général deux circuits sur une seule ligne
V. Mouvements d’énergie
Il faut qu'à chaque instant la puissance demandée par les abonnés soit égale à la puissance fournie par
ONE. Il faut aussi à chaque instant que l'énergie livrée soit :
- à une fréquence fixe,
- à une tension fixe,
- à une puissance variable
SI - Alimenter – Réseau national page 2/25 Classe : 2 STE
N.L.Technique FONCTION ALIMENTER : RESEAU NATIONAL S.CHARI
Ces cellules sont juxtaposées à la demande et permettent de réaliser n'importe quelle disposition de poste
de livraison.
Cellule de
protection
Assemblage de et de
cellules répartition
préfabriquées
ayant chacune
un rôle
déterminé
Les postes avec cellules préfabriquées métalliques ont pratiquement remplacé tous les postes maçonnés
avec appareillage ouvert; ils présentent l'avantage d'une meilleure sécurité, et d'une mise en place rapide.
VIII.1 Rôle
Les transformateurs sont utilisés pour adapter (élever ou abaisser) une tension aux besoins de l’utilisation.
Tension Pertes Tension d’utilisation
d’alimentation Adapter la tension
VIII.2. Symbole
U1 U2 Charge
Source
Primaire Secondaire
Circuit magnétique
Il est constitué de 2 enroulements placés sur un circuit magnétique fermé.
Le primaire est alimenté par le réseau et se comporte comme un récepteur. Il crée un champ et un flux
magnétique (ϕ(t) alternatif ) dans le circuit magnétique feuilleté.
Le secondaire est soumis à la variation de ce flux, il est le siège d'une fem induite due à la loi de Lenz et
alimente la charge.
Un transformateur qui produit une tension plus grande est dit élévateur de tension, à l'inverse il est dit
abaisseur de tension.
A chaque instant, chaque spire est traversée par le même flux magnétique.
dΦ
Au primaire : e 1 = - N1 u1 = - e1 U1 = - E1 = j ω N1 Φ (1)
dt
dΦ
Au secondaire : e2 = - N2 u2 = e2 U2 = E2 = - j ω N2 Φ (2)
dt
u2 e2 N2
On tire immédiatement : u1
=-
e1
=- =-m
N1
Cette relation indique que les tensions u1 et u2 sont en opposition de phase.
U2
La relation entre les valeurs efficaces U1 et U2 ne tient pas compte du déphasage : m=
U1
m est le rapport de transformation du transformateur.
Un transformateur parfait est alimenté au primaire par une tension sinusoïdale u1. Il alimente une charge
Zc, telle que le courant i2 présente un déphasage d’un angle φ2 avec la tension u2.
L’intensité du courant I2 dépend de la charge appliquée au secondaire, il en est de même pour le facteur
de puissance cos φ2. Ces deux grandeurs imposent l’intensité du courant I1 appelé au primaire, ainsi que
le facteur de puissance du primaire, sachant que φ1 = φ2.
u1 u2
Lm RF e2
e1
i10
L’hypothèse de Kapp permet de négliger le courant i10 vis à vis de i1 si bien que i1 et i2 sont dans le rapport
de transformation.
Le modèle de Thévenin équivalent au transformateur vu du secondaire consiste à ramener tous les éléments
du transformateur sur le circuit du secondaire. Connaissant la charge, il sera aisé de calculer les paramètres
électriques du transformateur complet.
Les éléments R1 et X1 = L1ω peuvent être déplacés au secondaire en les multipliant par m2, ainsi :
Le secondaire se comporte comme une source de tension :
• de f.e.m :U20 ;
i1 m2 R1 R2 m2 L1 L2 i2
u1 u2
e2
m
e1
ZS
i1 RS LS i2 Xs Rs i2
u1 u2 u2
e2 = u20
m
e1 mu1
La tension e2 étant égale à – m.u1, sa valeur efficace est donc égale à U2o.
Le circuit du secondaire peut se mettre en équation comme suit : U2 =U20 - (RS + jXS)I2 (6)
Le calcul de la chute de tension peut être alors réalisé à l’aide d’une formule approchée :
Le transformateur est un élément essentiel de la chaîne de distribution de l'énergie électrique pour des
réseaux de très grande puissance. Dans la recherche d'une optimisation des coûts, il est nécessaire de
connaître le rendement du transformateur.
Le rendement d'un appareil est le rapport de la puissance restituée à la puissance fournie.
Toute l’énergie absorbée au primaire est utilisée pour compenser les pertes fer et les pertes joules au
primaire.
A vide I10 est très faible. Par conséquent PJ10 << P10. Finalement : essai à vide P10 = Pfer
Complément : les pertes fer dépendent essentiellement du champ magnétique donc de la tension U1 et de
la fréquence f. Comme ces deux grandeurs restent les mêmes à vide ou en charge, les pertes fer mesurées
à vide sont les mêmes que celles en charge.
Il faut donc naturellement faire cet essai à la tension nominale (ex. U1N = 220 V).
• Essai en charge
Il faut choisir une charge appropriée pour travailler dans les conditions nominales de tension et de
courant. On mesure P2.
SI - Alimenter – Réseau national page 10/25 Classe : 2 STE
N.L.Technique FONCTION ALIMENTER : RESEAU NATIONAL S.CHARI
P2 U2.I2.cosφ2
Rendement : η= =
P1 U2.I2.cosφ2 + P10 +PJ
IX. Transformateurs triphasés
IX.2. Constitution
Isolées entre elles par oxydation (diminutions des pertes par courant de Foucault) ;
à cristaux orientés (diminution des pertes par hystérésis) ;
assemblées en alterné pour limiter l’entrefer ( réductions des fuites magnétiques).
Culasse supérieure
Culasse inférieure
IX.2.3. Couplage
Comme tous les récepteurs triphasés, le primaire d’un transformateur peut avoir ses enroulements couplés
en étoile ou en triangle. De la même façon, les bobines secondaires pourront être connectées en étoile, en
triangle ou en zig- zag.
Par convention :
- les bornes haute tension sont repérées par des lettres majuscules : A , B , C.
- les bornes basse tension sont repérées par des lettres minuscules : a , b , c.
Y Couplage étoile
D Couplage triangle
1ére lettre (majuscule)
Couplage primaire Z Couplage zig-zag (nécessite des enroulements à point milieu)
2ème lettre (minuscule) y, d ou z Idem
couplage secondaire
3ème lettre N ou n Neutre sorti
Indice horaire 0, 1,2,…, 11 Retard de la BT sur la HT exprimé en multiple de 30°
Les conditions de couplage des enroulements primaires et secondaires ont aussi pour effet d’introduire un
déphasage entre des tensions primaires et secondaires et homologues, c’est à dire apparaissant entre les
bornes désignées par des mêmes lettres (VA , Va) ou (UAB , Uab).
Dyn11
Représentation de Fresnel
On a : UL = Ra x Id
Défaut Le potentiel UL ne doit pas dépasser :
Id UL 25 V en local humide.
50 V en local sec.
C’est un contact entre un ou plusieurs des conducteurs actif (phase ou neutre) avec la masse ou la terre.
X.1.4. Régime TT
X.1.4.1. Caractéristiques.
• Déclenchement des protections au 1er défaut.
• Le neutre du transformateur d’alimentation est relié à la terre.
• Les masses sont interconnectées et reliées à la terre.
X.1.4.2. Schéma.
230V
Rd
Défaut
Ru
Rn Uc
Id
Rd : résistance de défaut. Ω
Rd = 0,1Ω
Rn : résistance de prise de terre. Rn =10ΩΩ
Ω
Ru : résistance de prise de terre des masses. Ru = 10Ω
U =
230 Uc = Ru x Id = 10 x 11,4 = 114 V
Id = = 11,4 A
Rd+Rn+Ru 0,1+10+10 ⇒ Tension mortelle
SI - Alimenter – Réseau national page 13/25 Classe : 2 STE
N.L.Technique FONCTION ALIMENTER : RESEAU NATIONAL S.CHARI
X.1.4.3. Protection
• Toutes les masses des matériels protégés par un même dispositif de protection doivent être
interconnectées et reliées par un conducteur de protection (PE) à une même prise de terre.
• La condition de protection doit satisfaire à la relation suivante : Ru . I∆n < UL
I∆n : Courant de fonctionnement du dispositif de protection ;
Ru : résistance de la prise de terre des masses ;
UL : tension de contact limite : UL = 50V, 25V selon les locaux.
• Dans les schémas TT, on assurera la protection par un dispositif différentiel à courant résiduel.
Dans ce cas, le courant I∆n est égal au courant différentiel résiduel du disjoncteur.
X.1.5. Régime TN
X.1.5.1. Principe
Le neutre de l’alimentation est relié à la terre et les masses sont reliées au neutre.
Tout défaut d’isolement est transformé en un défaut entre phase et neutre.
Ce qui se traduit par un court-circuit phase neutre.
X.1.5.5. Caractéristiques :
• déclenchement au premier défaut.
• répartition des prises de terre dans toute l’installation.
• défaut d’isolement phase/masse est transformé en défaut phase/neutre.
• aucune élévation du potentiel des masses.
X.1.5.6. Protection
Un défaut d’isolement se traduit par un court-circuit
Le courant de défaut n’est limité que par la résistance des conducteurs : Id = 0,8V / (Rph + Rpe)
Il faut vérifier que les dispositifs de protection réagissent en un temps inférieur à celui imposé par la
norme, soit pour un disjoncteur : I magnétique < 0,8 .V. Sph / ρ . l. (1+m) avec m = Sph / Spe
X.1.6. Régime IT :
X.1.6.1. Principe
Le neutre est isolé de la terre, ou relié à la terre par une impédance.
Les masses sont reliées à une prise de terre.
X.1.6.2. Schéma
Ru : R de la prise de terre.
Rn : R de la terre du neutre.
PE Zn : Impédance d’isolement.
Zn
Ru
Rn
PE
Uc
Zn
Ru
Rn
En cas de double défaut, il y a présence d’un fort courant de court circuit (entre phase) et d’une tension
de contact (Uc) dangereuse. ⇒ Coupure automatique obligatoire.
Deux cas se présentent :
masses séparées : protection par dispositif différentiel : Régime TT.
masses communes : protection contre les surintensités : Régime TN.
X.1.6.3. Caractéristiques.
• le premier défaut doit être signalé par un contrôleur permanent d’isolement (CPI), par un signal
sonore ou visuel.
• la coupure est obligatoire au deuxième défaut.
• un personnel de surveillance doit être capable de réparer au 1er défaut.
Tous les régimes de neutre permettent de protéger les personnes, le matériel contre les contacts indirects
par coupure automatique de l’alimentation.
X.1.8. Récapitulatif.
Augmentation brutale de la
tension due :
• à des contacts
Surtensions Relais de surtension,
accidentels avec la H.T, Destruction des isolants.
Parafoudre.
• à des conditions
atmosphériques : coup
de foudre.
Baisses de tension Chute de tension trop Mauvais fonctionnement des Relais à minimum
importante due à un récepteurs (moteurs, matériels de tension.
déséquilibre du réseau. informatiques, …).
Contact fixe
Contact mobile
Ressort de rappel
Vis de réglage
de l'intensité de déclenchement
Remarque : la séparation de deux pièces sous tension lors d'une coupure de courant entraîne
l'apparition d'un arc électrique. Pour réellement interrompre le courant, il va falloir couper cet arc.
C'est ce qu'on appelle le soufflage de l'arc.
X.2.3. Fusibles.
X.2.3.1. Définition
Appareil de connexion dont la fonction est d'ouvrir par la fusion d'un de ses éléments calibrés à cet effet,
le circuit dans lequel il est inséré et d'interrompre le courant lorsque celui-ci dépasse pendant un temps
suffisant une valeur précise.
X.2.3.2. Constitution
Le principe du fusible est basé sur la création d'un point faible dans un circuit avec un conducteur dont la
nature, la section et le point de fusion sont parfaitement connus. Cet élément se trouve noyé dans de la
silice (sable) qui a pour but de refroidir l'arc électrique lors de la fusion de l'élément fusible.
X.2.3.4. Caractéristiques
• Tension nominale : Un : 250, 400, 500, 660 V
• Courant nominal : In : c'est le calibre du fusible
• Courant de non fusion : Inf : Valeur du courant qui peut être supporté par l'élément fusible, pendant
un temps conventionnel, sans fondre.
• Courant de fusion : If : Valeur du courant qui provoque la fusion du fusible avant le temps
conventionnel.
• Durée de coupure : temps qui s'écoule entre le moment ou commence à circuler un courant
suffisant pour provoquer la fusion et la fin de fusion.
Pouvoir de coupure : Courant maximal qu'un fusible peut couper sans que la tension de rétablissement ne
provoque un réamorçage, les pouvoirs de coupures des fusibles sont élevés.
Caractéristiques
- tension assignée : 3,6 - 7,2 - 12 - 17,5 - 24 - 36 kV;
- pouvoir de coupure : 20 – 32 – 40 – 50 - 63 kA ;
- courant assigné: 6,3 - 10 - 16 – 20 – 25 - 31,5 – 40 - 50 – 63 - 80 -100
–125 - 160 - 200 - 250 A.
X.2.4. Sectionneurs.
X.2.4.1. Définition
Le sectionneur est un appareil mécanique de connexion qui satisfait, en position d'ouverture, aux
prescriptions spécifiées pour la fonction sectionnement. Le sectionnement consiste à séparer et à isoler
électriquement, suivant les critères de sécurité définis par les normes, une installation de son réseau
d'alimentation.
Remarque :
Le sectionneur peut comporter un dispositif de condamnation par cadenas empêchant toute manœuvre
non autorisée. Verrouillage en position d'ouverture interdisant toute fermeture intempestive.
L'interrupteur sectionneur
L'interrupteur est un appareil mécanique de
connexion capable d'établir, de supporter
et d'interrompre des courants dans les
conditions normales du circuit, y compris
les conditions spécifiées de
surcharges de service, ainsi que de
supporter pendant une durée spécifiées
des courants dans les conditions
anormales spécifiées su circuits telles que
celles du court- circuit.
Un mécanisme lié au dispositif de commande manuelle assure l'ouverture et la fermeture brusque des
contacts indépendamment de la rapidité de manœuvre de l'opérateur.
X.2.5. Disjoncteurs.
X.2.5.1. Définition.
Un disjoncteur est un appareil de connexion électrique capable d'établir, de supporter et d'interrompre des
courants dans les conditions normales du circuit, ainsi que d'établir, de supporter pendant une durée
spécifiée et d'interrompre des courants dans des conditions anormales spécifiées telles que celles du
court-circuit ou de la surcharge.
Courbe C.
Courbe du Protection générale des circuits ; (elle
déclencheur magnétique remplace la courbe U)
Réglage de Im : 5 à 10 In.
Temps de Courbe D.
déclenchement I (A)
minimal du
Protection des circuits à fort courant
disjoncteur Courant de Imaxi que peut couper d’appel (primaires transformateurs BT/BT,
nom déclenchement le disjoncteur moteurs,...).
( pouvoir de coupure ) Réglage de Im : 10 à 14 In.
SI - Alimenter – Réseau national page 21/25 Classe : 2 STE
N.L.Technique FONCTION ALIMENTER : RESEAU NATIONAL S.CHARI
XI.1.1. Principe
Les données en provenance des capteurs placés sur le réseau sont traitées par l’unité de protection et de
contrôle qui commande les actionneurs sur le réseau.
Système
de :
I1 Mesure
Protection
Comptage
I2
TC I3
V1
V2
V3
TP
XI.2. Comptage
Les postes de comptage sont des équipements destinés à enregistrer et à maîtriser la fourniture de l'énergie
électrique.
SI - Alimenter – Réseau national page 23/25 Classe : 2 STE
N.L.Technique FONCTION ALIMENTER : RESEAU NATIONAL S.CHARI
Si le poste de livraison ne comporte qu'un seul transformateur (HT/BT - P maxi 1250 kVA), le comptage
s'effectue en basse tension (BT). La tarification tient compte des pertes du transformateur.
Remarque : Ce type de comptage est plus coûteux car il nécessite des interfaces pour les mesures tels
que :
• transformateur de courant (TC),
• transformateur de potentiel (ou tension) (TP).