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N° 18 - NOVEMBRE 2000

SOMMAIRE
Shop’ Actua ...................................................................................... 4 Planète PIC ............................................................................ 76
Toute l’actualité de l’électronique… Microchip - Cours de programmation - Chapitre I
Une carte de test pour le PIC16F876
Une commande vocale 20 ou 40 canaux .............................. 8 Cela fait déjà quelques mois que nous utilisons,
Voici un circuit de haute technologie capable de pour certains de nos projets les plus évolués, les
reconnaître 20 ou 40 commandes vocales préala- microcontrôleurs PIC de la famille 16F87x de Micro-
blement mémorisées, en les associant à autant chip. Nous avons eu, à chaque nouvelle réalisa-
de combinaisons logiques visualisées par l’inter- tion, l’occasion d’en vérifier et d’en apprécier les
médiaire d’un afficheur qui sera également utile prestations : il s’agit d’un composant basé sur un CPU RISC (à 35 ins-
durant les phases d’apprentissage, de vérification et de fonctionnement. tructions seulement), programmable également en Pic Basic (en effet
la Flash Eprom, réservée à l’écriture des programmes, a une structure
Un convertisseur 12 V continus 220 V alternatifs ............ 20 à 14 bits…). Par rapport à ses aînés, ce PIC est pourvu d’une Flash
160 watts - 50 hertz Eprom de grande capacité, d’une RAM plus étendue et dispose de ports
Alimenté avec une tension continue de 12 volts E/S supplémentaires, ce qui le rend pratiquement irremplaçable dans
fournie par une batterie, ce convertisseur nous per- de nombreuses applications.
mettra de prélever sur sa sortie une tension alter-
native de 220 volts 50 hertz. Cette tension pour- Un contrôleur de bobines d’allumage auto/moto .............. 84
ra être utilisée pour alimenter un ordinateur, un Voici un petit montage permettant de vérifier si une bobine d’allumage
téléviseur ou n’importe quel appareil électrique dont la puissance ne fonctionne correctement.
sera pas supérieure à 160 watts.
Cours d’électronique en partant de zéro (18) ...................... 85
Un préamplificateur d'antenne ............................................ 32 Dans les précédentes leçons, nous vous avons
22 dB de 0,4 à 50 MHz - Bruit > 2 dB expliqué comment fonctionne un transistor et com-
Voici un préamplificateur d’antenne large bande ment on calcule la valeur des résistances à appli-
dont le gain moyen est de 22 dB pour un facteur quer sur ses sorties, appelées Base, Emetteur et
de bruit inférieur à 2 dB. Vous apprendrez, en lisant Collecteur.
cet article, qu’un bon préamplificateur d’antenne Dans cette leçon, nous vous expliquerons le fonctionnement d’un “FET”.
n’est pas celui qui a le plus de gain mais celui dont Ce semi-conducteur est un transistor particulier, utilisé pour amplifier
le facteur de bruit est le plus faible. Si vous oubliez cette règle, vous les signaux basse et haute fréquence.
détériorerez le rapport signal/bruit du récepteur, ce qui n’est pas vrai- Comme vous le verrez, pour faire fonctionner correctement un FET, il est
ment le but recherché ! nécessaire de calculer la valeur de deux résistances seulement. Celle
qui sera reliée à la sortie appelée Drain et celle qui sera reliée à la sor-
Un système de radiocommande UHF longue portée .......... 40 tie appelée Source. Pour ce faire, nous avons utilisé peu de formules
Nous allons vous présenter un système écono- mathématiques, de surcroît très simples.
mique pour contrôler à distance un appareil quel- En effectuant ces calculs, vous vous apercevrez que les valeurs des
conque, qu’il soit électrique ou électronique. Son résistances que nous devrions utiliser ne se trouvent jamais. Ne vous
originalité réside essentiellement dans son inha- en souciez pas pour autant car, si vous choisissez une valeur standard
bituelle portée : 20 km environ. Il comporte deux proche de la valeur calculée, le circuit fonctionnera de la même maniè-
canaux avec codage digital et des sorties sur relais avec la possibilité re et sans aucun problème. Donc, si les calculs vous donnent comme
d’un fonctionnement bistable ou monostable. Cette radiocommande fait
résultat une valeur de 1 670 ohms, vous pourrez tranquillement utiliser
appel à deux modules Aurel aux caractéristiques exceptionnelles : un
une résistance de 1 500 ou 1 800 ohms.
transmetteur de 400 mW et un récepteur particulièrement sensible.
Pour compléter cette leçon, nous vous proposerons la réalisation de 3

Des filtres sélectifs pour enceintes Hi-Fi (2/2) ...................... 62 amplificateurs et vous présentons un instrument adapté à la mesure de
la valeur “Vgs” de n’importe quel FET. Grâce à cette donnée, calculer la
2 et 3 voies - 12 et 18 dB par octave
valeur des deux résistances sera ensuite beaucoup plus facile et la pré-
Le mois dernier, nous vous avons proposé la pre-
cision du résultat, plus grande.
mière partie de cet article sur les filtres sélectifs
ou “crossover”. Vous avez pu y trouver toutes les
formules de calcul et, ainsi faire votre choix en fonc-
Les Petites Annonces .................................................................... 92
tion de vos besoins. Dans cette seconde et der-
nière partie, vous trouverez toutes les implantations et les circuits impri-
L’index des annonceurs se trouve page .................................. 94
més pour mener à bien vos réalisations. CE NUMÉRO A ÉTÉ ROUTÉ À NOS ABONNÉS LE 20 OCTOBRE 2000
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NOUVEAUTÉS

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GUILLEMOT enregistreur interrogeable à distance, SELECTRONIC
surfeur et mailer Internet, télécopieur
et Minitel couleur.
La base doit être branchée à une prise
téléphonique et elle communique par
radio avec le combiné et le modem. La
portée radio maximale est de 50 m pour
le modem et de 300 m pour le combiné.
De ce fait, l’ordinateur n’a plus besoin
d’être à côté d’une prise téléphonique…
Par ailleurs, il est possible d’associer
8 mobiles et 5 combinés à la même
base. Le modem, de type V90/56K sup-
porte toutes les fonctions avancées sur
Internet. Quant au téléphone, il offre
toutes les fonctionnalités de la télé-
phonie : conversation mains libres,
répertoires, mode secret, etc. L’écran
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allez découvrir. C’est celui d’une carte pelant (soumis à abonnement au ser- Le catalogue général 2001 de SELEC-
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filaires, prévu pour des applications où gamme –40° +85 °C. Il peut de température dans un
le volume est compté. Le boîtier LLP-8L être alimenté entre 2,65 et volume très restreint.
mesure 3 mm sur 3 et son épaisseur 5,5 V. Les applications visées
n’est que de 0,75 mm. Sa résolution sont les téléphones portables, www.national.com ◆

ELECTRONIQUE 4 magazine - n° 18
NOUVEAUTÉS

GRAND PUBLIC
lité CD audio ! Avec 6 Go de capacité
SONY mémoire, grâce à son disque dur
NW-MS7 interne, vous allez pouvoir compiler une
grande partie de vos CD préférés : ima-
ginez, plus besoin de transporter votre
collection de disques, tout est dans la
mémoire du baladeur ! Bien entendu,
vous pouvez également télécharger Dolby B complètent les sources audio.
dans cette mémoire des fichiers Quant aux enceintes, à blindage magné-
sonores en provenance de l’Internet tique, elles disposent de 2 HP (boomer
SONY croit au (formats MP3, WAV, WMA, AAC). 12 cm, tweeter à cône 5 cm) 2 voies
MP3. La sortie de 150 CD environ qui ne pèseraient plus avec radiateur passif WOOX et sont
ce nouveau lecteur que 400 g… et disponibles à tout équipées d’une grille métal per foré
de poche, utilisant moment, organisés par genres que l’on avec un cache en tissu amovible. Par
les fameux bâton- peut sélectionner d’une simple touche. ailleurs, on apprend la sortie imminente
nets mémoires Une mémoire tampon d’une durée de d’un DVD de salon chez KENWOOD…
chers à la marque, 5 mn, joue le rôle de fonction anti-
les “Memor y chocs, évitant les sauts provoqués par www.kenwood-electronics.fr ◆
Stick”, en est une des déplacements trop brusques de
preuve indéniable. Avec 64 Mo de l’utilisateur : vous pourrez “jogger” avec GUILLEMOT
mémoire, l'utilisateur peut engranger votre DAP Jukebox à la ceinture ou
jusqu’à 120 mn de musique au format autour du cou si vous le voulez !
MP3. Ces fichiers peuvent être récu-
pérés sur les nombreux sites Internet
qui en proposent ou préparés sur un Pour un prix très abordable, GUILLE-
PC, à l’aide de logiciels spécialisés MOT propose un baladeur MP3 quali-
capables de convertir les pistes d’un fié comme le plus compact, le plus
CD audio en MP3. léger et le plus intuitif du marché. C’est
De par l’absence de toute pièce méca- le premier produit d’une nouvelle
nique en mouvement, la mémoire étant gamme qui voit le jour. Compagnon
“électronique”, ce lecteur conviendra idéal des utilisateurs remuants, il est
à tous ceux qui ont la bougeotte : pas L’utilisation du DAP Jukebox est quali- doté d’un convertisseur numérique-ana-
de pleurage, de sauts intempestifs, etc. fiée d’intuitive grâce à l’ergonomie que logique sur 24 bits, travaillant à 96 kHz
L’écoute en mouvement est équivalente lui ont donnée ses concepteurs et au et assurant de ce fait une qualité
à celle que l’on pourrait pratiquer dans logiciel enfermé dans ce petit boîtier d’écoute exceptionnelle. Pour faciliter
son fauteuil. L’écran LCD, rétroéclairé, gris métallisé. Une interface USB per- sa liaison avec un PC ou un Mac, Cube
affiche sur 3 lignes le mode de fonc- met de relier l’appareil à un PC pour est doté d’une connexion USB. Il est
tionnement, le nom de l’artiste, le titre télécharger sa mémoire. CREATIVE pro- livré avec une mémoire Flash amovible
de la piste, la durée du morceau, la fré- pose aussi un logiciel de conversion de 32 Mo, pouvant être por tée à
quence d’échantillonnage. Alimenté par des CD au format MP3. 64 Mo. Cube peut aussi être utilisé
une batterie Ion Lithium, le NW-MS7 Le produit est attendu en Europe pour pour stocker tout autre type de fichiers
est très compact: il tient dans la paume la fin de l’année… Informez déjà le Père que les MP3…
de la main, et à plus forte raison dans Noël de vos intentions ! Quant au prix, L’encodage, la lecture, le transfert, la
la poche ! Pour un transfert rapide des vu le cours actuel du dollar, il devrait gestion, l’archivage de fichiers s’ef-
données entre le PC et le NW-MS7, tourner autour de 3 500 F. fectuent avec une facilité déconcer-
SONY a choisi la liaison USB. Le lec- tante grâce au logiciel fourni “Cube
teur est livré avec un logiciel. www.europe.creative.com ◆ MP3 Studio”.
Un système d’économie d’énergie inno-
www.sony.com ◆ vant prolonge l’autonomie de la batte-
KENWOOD rie lorsque le baladeur est relié au port
USB d’une machine hôte, pour le trans-
CREATIVE LABS fert de fichiers.
Doté d’un égaliseur adaptable au goût
de l’utilisateur, Cube est livré avec des
2 x 149 W écouteurs sté-
réo, un câble
On connaît CREATIVE LABS pour ses D’esthétique élégante, la nouvelle mini USB et une pile
cartes son et périphériques PC… L’en- chaîne KENWOOD attirera vraisembla- AAA LR03. Dis-
treprise se lance dans un produit assez blement les regards des amateurs de ponible quand
révolutionnaire : un lecteur de MP3, musique ! Equipée d’un circuit Extra vous lirez cette
WAV, etc. à grosse capacité mémoire. Bass, elle délivre 2 x 149 W. Son tuner revue, il sera
Sous le nom de DAP Jukebox (DAP pour est doté d’un timer multifonctions, du proposé au prix
Digital Audio Player), l’appareil permet RDS et de 40 mémoires. Lecteur de public de 995 F.
de stocker jusqu’à 100 heures (vous CD avec changeur 3 CD sur plateau
avez bien lu cent) de musique en qua- (sortie optique) et platine cassette avec http://fr.guillemot.com ◆

ELECTRONIQUE 5 magazine - n° 18
NOUVEAUTÉS

MESURE
FLUKE

contrôlés par GPS

FLUKE met sur le marché les modèles 910 et 910R, deux


étalons de fréquence contrôlés par satellites GPS les ren-
dant aptes à délivrer une référence de temps et une fré-
quence très précise partout dans le monde, précision décou-
lant de l’horloge atomique au césium intégrée dans les 24
satellites de la constellation GPS. Quant à leur stabilité à
court terme, elle est assurée par un oscillateur à quar tz
placé dans une enceinte thermostatée (OCXO) de 5.10-12
ou d’une horloge atomique au rubidium de 3.10-12. Pour
la première fois, un compteur fréquencemètre (le compa-
rateur de fréquence) et un étalon secondaire très stable
sont intégrés avec le récepteur GPS dans un même ins-
trument. Une mesure évoluée de la fréquence et de la
phase, utilisant la grande résolution de la technologie du
comptage, est intégrée dans ces étalons.
Ces appareils conviendront à tous ceux qui doivent effec-
tuer des mesures précises à l’extérieur de leur laboratoire,
par exemple en téléphonie mobile ou étalonnages sur site…
FLUKE est représenté en France par MB Electronique.

www.mbelectronique.fr ◆

PROFESSIONNELS
AKG ACOUSTICS

La gamme “Emotion”, lancée en 1997 par AKG ACOUS-


TICS, s’enrichit de trois nouveaux modèles de micros
venant compléter les D 770, D 880 et D 880S qui ont
connu un vif succès au niveau international. La nouvelle
série se distingue par un style différent et des caracté-
ristiques toujours plus optimisées. La prise en main a été
particulièrement adaptée.
Le D 660, exceptionnellement abordable, est un micro
dynamique haute qualité destiné à la voix.
Le D 550 est un micro cardioïde pour instruments de
musique, renforçant les basses et doté d’un support per-
mettant de choisir le meilleur emplacement sur l’instru-
ment.
Le D 440 est un micro car-
dioïde pour instruments de
musique, renforçant les
médiums et les aigus, doté
lui aussi d’un support.

www.akg-acoustics.com ◆

ELECTRONIQUE 6 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Une commande
vocale
20 ou 40 canaux

Voici un circuit de haute technologie capable de reconnaître 20 ou


40 commandes vocales préalablement mémorisées, en les associant
à autant de combinaisons logiques visualisées par l’intermédiaire
d’un afficheur qui sera également utile durant les phases
d’apprentissage, de vérification et de fonctionnement.

l y a peu de temps,
Une vue
nous nous générale du
sommes pen- fonctionnement
chés pour la
première fois Le circuit intégré HM2007 (U2)
(ELM numéro 5, octobre est conçu pour utiliser une mémoire
1999, pages 25 et sui- externe (U3) dans laquelle seront
vantes), sur le domaine des sys- conservés les mots ou courtes phrases
tèmes de reconnaissance de la voix. appris.
Nous vous proposions alors un circuit
à 8 canaux dont les sor ties étaient acti- Il s’agit donc d’un microprocesseur LSI com-
vables, justement, à l’aide de commandes plexe et au potentiel énorme car il permet de
vocales. reconnaître jusqu’à 40 mots ou courtes phrases
en associant une commande à chacun d’eux.
Nous revenons sur ce sujet afin de vous offrir un nouveau
montage de reconnaissance vocale basé, non plus sur un On peut résumer son fonctionnement ainsi : en prononçant
circuit complexe d’élaboration du signal, mais sur un seul un mot ou une courte phrase à proximité du micro électret,
circuit intégré fabriqué par Hualon, le HM2007. le HM2007 permet de le digitaliser (numériser) et de le com-
parer avec ceux précédemment mémorisés dans la SRAM.
Ce microprocesseur est spécialement conçu pour la recon-
naissance de la voix. Il est essentiellement composé d’un Si la comparaison donne un résultat positif, le micropro-
élaborateur muni d’un étage analogique pour l’amplifica- cesseur vocal présente le numéro de l’échantillon corres-
tion du signal provenant d’un microphone, d’un convertis- pondant sur le bus de sortie, dans la forme parallèle de 8
seur analogique/numérique, d’une unité logique pour l’ap- bits. Il faut, bien sûr, qu’une commande soit tout d’abord
prentissage et la comparaison des mots ainsi que d’un bus mémorisée et associée à un nombre pour pouvoir ensuite
de sortie à 8 bits, par l’intermédiaire duquel est signalée être reconnue : ce nombre peut être compris entre 1 et 20,
la commande reconnue ou les éventuels messages d’er- ou bien entre 1 et 40, en fonction de l’état de la broche 13
reur. WLEN (Word LENght).

ELECTRONIQUE 8 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Alimentation 12 Vcc trée/sortie des données pendant l’ap-


Consommation 200 mA prentissage (écriture en SRAM) ou la
Reconnaissance vocale 20 ou 40 canaux comparaison des mots (lecture de la
Durée d’un message de commande 0,9 sec. ou 1,92 sec. SRAM) et assurer l’émission des com-
Echantillonnage de la voix automatique ou manuel binaisons logiques correspondant aux
Mémorisation des commandes sur SRAM spéciale commandes reconnues.
Batterie tampon 2 piles de 1,5 volt
Tableau 1 : Principales caractéristiques On a prévu de relier au connecteur de
sor tie à 14 broches une unité d’affi-
chage, à deux chiffres, permettant de
La phase d’apprentissage s’effectue condenser” pour recueillir les mots ou visualiser ce qui est tapé sur le clavier,
par l’intermédiaire du microphone et courtes phrases prononcées par l’uti- mais également le numéro du canal
d’un clavier. lisateur soit pendant l’apprentissage, reconnu par le microprocesseur.
soit en phase de commande, d’un cla-
Nous décrirons d’abord le circuit de vier à matrice et d’une mémoire SRAM. Les deux digits permettent, en outre,
base permettant le fonctionnement du la visualisation de 5 messages d’état,
microprocesseur HM2007. En effet, Le tout est complété par un latch à 8 utiles pour l’utilisation du système car
s’il constitue à lui seul un système de bits nécessaire pour distinguer l’en- ils indiquent la présence de la tension
reconnaissance vocale complet, un affi-
cheur deux chiffres sera utile pour indi-
quer, entre autres, son état de fonc- Ce dont il s’agit…
tionnement. Cet étage afficheur sera
décrit ensuite. La “commande vocale” est en réalité ment sur l’afficheur le nombre qui lui
un module de reconnaissance de la a été attribué.
Pour permettre au système de recon- voix, réalisé en utilisant un micropro-
naissance vocale d’activer des charges cesseur capable de mémoriser soit Si, par exemple, on enregistre le mot
électriques, chaque fois qu’il reconnaît 20 soit 40 mots ou courtes phrases “lumière” dans l’emplacement 01 de
la commande correspondante, il faut en leur assignant l’adresse donnée la mémoire, et si tout fonctionne nor-
mettre au point une interface capable par l’utilisateur pendant la phase de malement, en prononçant le mot
de lire le bus de données et capable programmation. Le système peut “lumière” près du micro, on doit voir
d’en exploiter les combinaisons ensuite les reconnaître en produisant apparaître le chiffre “01” sur l’afficheur.
logiques pour piloter un relais, un triac la même adresse sur un bus de 8 bits
ou d’autres systèmes de commande. dont 4 représentent, en BCD, le Si le microprocesseur ne reconnaît
chiffre correspondant aux unités et pas ce qui a été dit, on voit apparaître
En raison de la complexité de sa struc- les quatre autres, celui correspondant “77”, ce qui signifie : “le mot n’a pas
ture, le circuit intégré ne peut pas aux dizaines (toujours en format BCD). de correspondance en mémoire”.
conser ver de façon interne les com-
mandes vocales : c’est pour cela qu’il La capacité de reconnaissance est Lorsque la comparaison échoue parce
a besoin d’une mémoire externe, une bonne et la tolérance plus qu’accep- que le mot est trop court ou, qu’au
SRAM de 8 k x 8 (U3), devant être ali- table, même si, pour que tout fonc- contraire, il est plus long que le temps
mentée par une pile de 3 volts, de tionne par faitement, il faut essayer maximum autorisé, les messages res-
façon à ne pas perdre les informations de répéter les commandes avec plus pectifs sont “66” et “55”.
emmagasinées en cas de rupture d’ali- ou moins la même voix et la même
mentation. cadence que celles utilisées lors de Il faut considérer que ce montage ne
leur mémorisation. Cela signifie que garantit pas une grande sécurité. Il
La SRAM HY6264 contient donc tous le système répond exclusivement à faut éviter de l’utiliser pour comman-
les mots ou cour tes phrases appris, celui qui l’a programmé, et qu’il n’ac- der l’ouverture de la porte principale
chacune d’entre elles étant rappelée cepte pas “d’ordres” de voix dif fé- de votre habitation par exemple.
pour la comparaison pendant la récep- rentes ce qui n’est pas un inconvé-
tion d’un signal audio à l’entrée du nient, au contraire. Pour vous assurer d’un fonctionne-
microphone. ment par fait, il est
Le microprocesseur préférable d’utili-
Chacune des paroles enregistrées est permet, lors de l’ap- ser des com-
caractérisée par une adresse précise prentissage, par mandes les plus
et se trouve toujours à un même empla- l’intermédiaire d’un dif férentes pos-
cement, qui lui est réservé en mémoire clavier, de coupler sible les unes des
et qui correspond à la combinaison des valeurs numé- autres afin de
d’apprentissage du clavier. riques à des mots réduire au maxi-
ou à de cour tes mum les “doutes”
A présent que nous avons résumé les phrases captés par de la reconnais-
principales caractéristiques de la com- un microphone. Il sance vocale.
mande vocale, voyons maintenant com- peut ensuite véri-
ment nous l’avons utilisée pour réali- fier, grâce à son Un circuit à relais
ser le schéma proposé en figure 2. système de com- exploitant les pos-
paraison, qu’un sibilités de ce mon-
Le HM2007 fonctionne selon la confi- mot quelconque tage sera décrit pro-
guration conseillée par le constructeur. produise effective- chainement.
Il est muni d’un microphone “electret-

ELECTRONIQUE 9 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Figure 1 : Le prototype monté. Le bus raccordé au module d’affichage peut également être relié
à un circuit à relais pouvant commander jusqu’à 40 canaux ! (Ce circuit sera décrit prochainement).

principale (power-on), une erreur de la “TST” sur le schéma, de type à matrice premier canal en tapant “01”, puis la
mémoire lorsque le mot prononcé est de 3 colonnes et 4 lignes, connectées touche “CLR”.
trop long ou trop court ou la non-recon- à K1, K2, K3 et K4 (lignes) et S1, S2
naissance du mot. et S3 (colonnes). L’union d’une commande vocale et d’un
canal s’effectue en tapant tout simple-
Nous verrons plus tard tous les mes- Les touches numériques ser vent à ment le numéro désiré suivi de la touche
sages, mais pour l’instant, examinons composer le numéro du mot ou de la “TRN”, en parlant près du micro, c’est-
les différentes par ties du circuit, en courte phrase de commande à mémo- à-dire à une distance comprise entre 10
voyant, par la même occasion, com- riser, tandis que CLR (*) et TRN (#) ser- et 60 cm, avec une voix normale.
ment opère le microprocesseur. vent respectivement à ef facer et à
écrire une position de mémoire. Imaginons, par exemple, que l’on
veuille mémoriser le mot “lumière”, de
L’étude Dans le détail, CLR signifie que le mot façon à ce qu’il commande le canal
du schéma ou la courte phrase associé au canal “01”. On tape tout d’abord “01” sur le
du circuit principal indiqué par le nombre visualisé doit clavier, la diode LED reste éteinte, on
être effacé, tandis que la touche TRN appuie alors sur “TRN” et on contrôle
Toute la procédure d’acquisition des est celle qui indique à l’appareil de que la diode LED s’allume, on prononce
mots ou cour tes phrases est com- reconnaissance vocale que le mot qui alors le mot “lumière”, la diode LED
mandée à l’aide du clavier, nommé va être prononcé doit être mémorisé à doit alors clignoter.
l’emplacement que l’on a tapé à l’aide
du clavier. Pour les opérations de programmation
ou d’effacement, il faut retenir deux
Pour clarifier cette phase impor tante choses très impor tantes : le temps
de l’utilisation, nous allons analyser le réservé à chaque mot ainsi que le fonc-
procédé de “clear-memor y”, c’est-à- tionnement du clavier.
dire l’ef facement d’un mot et l’ap-
prentissage d’une commande. La durée autorisée pour chacun des
mots ou des courtes phrases de com-
Pour effacer complètement le contenu mande est en fait prédéterminée et
de la RAM (clear-memory), il faut taper sélectionnée par l’intermédiaire du
“99” sur le clavier, puis taper sur la cavalier J1.
touche “CLR”.
Si ce cavalier est ouvert (broche 13 du
Par contre, pour effacer le mot ou la HM2007 placée à “0” grâce à une
cour te phrase correspondant à un résistance de pull-down interne au
canal déterminé, il suffit de taper sur microprocesseur), on peut enregistrer
le clavier le numéro du canal à effacer, 40 mots ou cour tes phrases de 0,9
puis CLR. seconde chacun, tandis que s’il est
fermé (broche 13 au niveau haut), on
A titre d’exemple, on obtient l’efface- peut en enregistrer 20 de 1,92
ment du message de commande du seconde chacun.

ELECTRONIQUE 10 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Figure 2 : Schéma de la carte principale du circuit de commande vocale.

Evidemment, dans les deux cas, pen- Chaque fois que l’on appuie sur la Le fonctionnement du HM2007
dant le fonctionnement normal, le touche d’un chiffre, ou bien lorsque le Comme nous l’avons déjà vu, les
HM2007 peut identifier soit 40 soit 20 microphone capte un son ou une voix broches 8, 9, 10 et 11, appelés K1,
commandes et donc produire chaque au-dessus du niveau du seuil établi à K2, K3 et K4, sont reliées aux lignes
fois les combinaisons logiques cor- l’intérieur du HM2007, la diode LED du clavier, tandis que les broches 4, 5
respondant à chacune d’entre elles sur reliée à la broche 7 (RDY) qui est nor- et 6, appelés S1, S2 et S3, sont
le bus de sortie. malement allumée, pour indiquer que connectées sur les colonnes du clavier.
le composant est prêt (ReaDY) à tra- Ce dernier est géré par le micropro-
Quant au fonctionnement du clavier, il vailler, s’éteint. cesseur. En fait, un “0” logique “défile”
faut préciser que le circuit intégré U2 sur les lignes S1, S2 et S3, tandis que
le gère directement et qu’il est pré- LD1 se rallume à la fin de l’opération, les lignes K1, K2, K3 et K4 sont
programmé pour accepter soit des com- qu’il s’agisse d’effacer, de mémoriser dotées, de façon interne, d’une résis-
binaisons à 1 chiffre, soit à 2 chiffres. ou de tenter de reconnaître un mot ou tance de pull-up et sont lues de façon
une courte phrase. cyclique.
Pour indiquer la première dizaine, c’est-
à-dire les chiffres de 1 à 9, il suffit de Ceci étant dit, voyons à présent le cir- Lorsque U2 détecte un “0” logique sur
taper le chiffre correspondant, précédé cuit intégré HM2007 et les lignes cor- une entrée de ligne, cela signifie que
de la touche 0. respondantes d’entrée/sortie. l’on a appuyé sur une touche.

ELECTRONIQUE 11 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

d’entrée d’un latch de type 74HC373


ou 74LS373.

Le microprocesseur de reconnaissance
vocale utilise trois autres lignes parti-
culières de sortie pour travailler avec
la mémoire et le latch : la ligne DEN
(Data Enable Signal), la MR/MW
(Memory Read / Memory Write) ainsi
que la ME (Memory Enable).

La première sortie (broche 16 de U2)


est reliée à la broche 11, LE (Latch
Enable) du 74HC373 ou 74LS373, la
seconde (broche 35) et la troisième
(broche 34), sont respectivement reliées
aux broches 27, WE (Write Enable), 20,
Figure 3 : Brochage et fonctions de la mémoire 8 k x 8 SRAM CE (Chip Enable) et 22, OE (Output
utilisée dans cette réalisation. Enable) de la mémoire SRAM.

Le fonctionnement de ces lignes de


Nous avons dit que la voix captée par A12, qui correspondent aux 13 lignes contrôle est évident, mais donnons-en
le microphone est numérisée à l’inté- d’entrées correspondantes (A0 à A12) tout de même une brève explication.
rieur du HM2007 et mémorisée dans de la mémoire U3.
une SRAM externe de 8 kbytes. Cette Le microprocesseur HM2007 utilise le
mémoire est gérée par le circuit inté- Le HM2007 peut ainsi adresser 8192 bus de données (D0 à D7) pour inscrire
gré à reconnaissance vocale de façon emplacements mémoire. une donnée en mémoire, pour lire une
classique, c’est-à-dire par l’intermé- donnée de la mémoire ou pour pré-
diaire d’un bus d’adresse et d’un bus Le bus de données est bidirectionnel, senter à U4 le résultat d’une opération
de données. il est à 8 bits repérés sur le schéma de reconnaissance.
par D0 à D7. Ce bus est connecté aux
Le premier est composé des 13 lignes lignes de données (D0 à D7 également) Voyons donc quels sont les rôles assu-
de sortie de U2 référencées de A0 à de la mémoire SRAM et aux broches més par les trois lignes de contrôle
pendant chacune de ces phases.

Commençons par l’accès à la mémoire


SRAM. Pour inscrire une donnée en
mémoire, U2 doit por ter sa broche
MR/MW au niveau logique “0” pour
sélectionner l’inscription en mémoire
(broche Write Enable de U3 au “0”
logique), il doit ensuite présenter res-
pectivement l’adresse de la mémoire
ainsi que la donnée à écrire sur les
deux bus. Pour finir, il doit enfin mettre,
pour un bref instant, sa broche 34 (CE
et OE de la mémoire) à un niveau
logique bas. L’inscription en mémoire
est alors terminée.

Le même procédé sert également pour


la lecture d’une donnée de la mémoire
SRAM, la seule différence étant la ligne
MR/MW qui, cette fois, est maintenue
au niveau logique 1 pour indiquer à la
mémoire que l’opération en cours est
une opération de lecture : broche Write
Enable de U3 au niveau logique 1.

Le troisième et dernier rôle confié au


bus de données, est de faire transiter
vers le latch, et donc vers l’afficheur,
le nombre associé à un mot ou à une
cour te phrase reconnu, ou bien le
nombre tapé sur le clavier, ou bien
encore un nombre utilisé par le
Figure 4 : Schéma de la carte d’affichage du circuit de commande vocale. HM2007 afin de valider le résultat
d’une opération.

ELECTRONIQUE 12 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

A l’intérieur du HM2007
Le cœur de notre système de recon- manuelle de la part de l’utilisateur. Si le circuit VOX interne au HM2007
naissance vocale est un micropro- le mot n’est pas reconnu, il suffit d’at- relève la présence de la voix et se ral-
cesseur composé d’un étage analo- tendre un instant puis de le répéter. lume par l’intermédiaire de la broche
gique pour l’amplification du signal 13 (WLEN) lorsque le temps fixé s’est
provenant d’un micro, d’un conver- Le microprocesseur est muni d’une sor- écoulé. Lorsque cette broche est
tisseur analogique/numérique, d’une tie (broche 7) pour piloter une diode LED reliée au positif, la durée de chaque
unité logique pour la comparaison et indiquant l’état : cette dernière est nor- commande est de 1,92 seconde, ce
l’apprentissage des mots ou courtes malement allumée et s’éteint lorsque qui équivaut à 20 commandes
phrases, ainsi que d’un bus de sor- l’on appuie sur une touche du clavier. vocales, tandis que si elle reste
tie à 8 bits pour l’interface avec un Elle se rallume ensuite lorsque l’on tape déconnectée (pull-down interne), la
circuit afficheur et l’unité d’exploita- CLR ou TRN pour activer l’opération d’ef- durée est de 0,9 seconde et permet
tion des commandes. facement ou d’apprentissage. 40 commandes vocales.

Le circuit intégré doit être couplé à Après avoir alimenté le circuit de recon-
une mémoire externe dans laquelle naissance vocale, la diode LED est allu-
sont stockés les mots appris. mée et l’af fi-
chage indique
Le HM2007 est un microprocesseur 00. En pronon-
au potentiel énorme, qui permet de çant une com-
reconnaître jusqu’à 40 commandes, mande préalable-
sous forme de mots ou de cour tes ment mémorisée,
phrases, en associant chacune d’elles la diode LED
à une adresse spécifique. s’éteint juste un
instant et
En prononçant une commande, préa- l’adresse corres-
lablement apprise, à proximité du pondant à ce mot
microphone, le composant présente, apparaît à son
sur le bus de sortie, le numéro (com- tour sur l’af fi-
posé de deux chaînes en format BCD) chage. En temps
correspondant au canal de la com- normal, c’est-à-
mande reconnu. dire lors de la
phase de recon- Figure 5a : Vue sur le
Pour fonctionner, le microprocesseur naissance, la microprocesseur HM
a donc besoin d’un microphone élec- diode LED 2007 et sa mémoire Figure 5b : Brochage du
tret, pour recevoir les commandes s’éteint lorsque SRAM. HM2007.
prononcées par l’utilisateur pendant
l’apprentissage ainsi que durant la
phase d’exécution, d’un clavier à
matrice destiné à l’entrée de valeurs
numériques ou de commandes spé-
cifiques, ainsi que d’une mémoire
SRAM connectée au bus de données
et au bus adresse. Un latch vient com-
pléter cet ensemble à 8 bits, néces-
saire pour distinguer entrée/sor tie
des données, pendant l’apprentissage
(inscription en mémoire) ou durant la
confrontation du son reçu par le micro-
phone avec les commandes vocales
de référence (lecture de la RAM) et
l’émission des combinaisons.

Signalons que l’étage analogique d’en-


trée peut être désactivé en mettant la
broche 15 (WAIT) au niveau logique 0
et qu’il est également équipé d’une
sorte de circuit à seuil qui permet de
générer le trigger pour l’échantillon-
nage de la voix captée par le micro
lorsque son intensité dépasse une
valeur déterminée : cela permet un
fonctionnement tout à fait automatique,
c’est-à-dire une véritable commande
vocale sans aucune inter vention Figure 5c : Tableau des fonctions des broches du HM2007.

ELECTRONIQUE 13 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Lorsque l’une de ces trois fonctions Vers le circuit de visualisation sation) qui contrôle l’af fichage des
est demandée, le HM2007 prépare la La chaîne de D0 à D3 est respecti- unités.
valeur sur le bus de données et produit vement envoyée aux broches A à D
une impulsion sur la broche DEN. d’un 7448 (U2 du circuit de visuali- L’autre chaîne du bus de données,
c’est-à-dire les broches D4, D5, D6 et
D7 sont respectivement connectées
aux entrées A à D d’un second 7448
(U1 du circuit de visualisation) gérant
l’affichage des dizaines.

Les deux circuits intégrés 7448 ont


pour rôle de convertir la donnée en for-
mat BCD à 7 segments et les sorties
correspondantes sont inter facées,
grâce à des résistances externes de
limitation de courant, à des afficheurs
7 segments à diodes LED.

La détection
et l’exploitation
de la voix
Voyons à présent comment s’opère la
réception ainsi que l’éventuelle exé-
cution d’une commande vocale : au
repos, au moment où le microphone
“MIC” capte une voix ou un bruit dont
le niveau dépasse celui du seuil, le
microprocesseur commence à tra-
vailler, en ef fectuant la conversion
A/D. En parallèle, il effectue la com-
paraison des données de l’échantillon
avec celles qui se trouvent en
mémoire.

Figure 6 : Schéma d’implantation des composants Cette opération consiste à confronter


de la carte principale du circuit de commande vocale. les données acquises avec celles dis-
ponibles en mémoire, d’une allocation
initiale à une autre finale.
La valeur qui se trouve sur
le bus de données est ainsi Si le microprocesseur est pro-
“latchée” et maintenue sur grammé pour travailler avec 20
les broches de sortie de U4, mots, la mémoire est subdivi-
le 74HC373 ou 74LS373. sée en autant de zones, cha-
cune caractérisée par une
Pendant cette phase, les adresse initiale, une adresse
deux lignes “Chip Enable” et finale et d’un nombre compris
“Output Enable” de la entre 1 et 20.
mémoire sont maintenues
au niveau logique haut : la L’adresse initiale et l’adresse
mémoire SRAM est alors finale de cette por tion de
désactivée. mémoire sont calculées par le
microprocesseur en fonction
La valeur présentée sur le de la position du cavalier J1,
bus de données, à la fin c’est-à-dire par l’état de l’en-
d’une reconnaissance ou trée WLEN (Word LENgth
pendant le processus d’ap- select pin).
prentissage, est toujours
exprimée en format BCD. En Pendant un processus de
bref, le byte peut être décom- reconnaissance, le micropro-
posé en deux chaînes qui cesseur place dans sa
expriment, en format BCD, mémoire interne le résultat de
le nombre des unités et celui la conversion A/D du mot ou
des dizaines, et c’est en fait Figure 7 : Photo de la carte principale. Les composants de la courte phrase reçu par
exactement ce que nous fai- de cette car te sont montés sur un circuit imprimé le microphone. Il transfère éga-
sons avec notre circuit de double face. lement dans sa RAM interne
visualisation. zone mémoire numéro 1.

ELECTRONIQUE 14 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Une fois cette phase terminée, le micro-


processeur applique l’algorithme de
reconnaissance numérique entre le mot
obtenu par le résultat de la conversion
A/D et celui lu dans la première zone
de mémoire.

Si le résultat de la comparaison est


positif, le microprocesseur produit le
nombre 1, dans le format déjà vu pré-
cédemment, sur le bus de données.

Dans le cas contraire, il effectue un


nouveau transfer t de données de la
mémoire externe vers sa mémoire
interne, puis il procède à une nouvelle
confrontation. Si le résultat est à nou-
veau négatif, il poursuit avec les autres
zones de mémoire jusqu’à atteindre le
dernier mot ou phrase mémorisé : le
numéro 20 dans notre exemple ou le
numéro 40 si J1 est ouvert.

Liste des composants


de la carte principale
R1 = 6,8 kΩ
R2 = 10 kΩ
R3 = 22 kΩ
R4 = 100 kΩ Figure 8a : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1
C1 = 220 µF 16 V électrolytique de la face soudures du circuit principal de commande vocale.
C2 = 100 µF 16 V électrolytique
C3 = 100 nF multicouche
C4 = 1 µF 63 V polyester
pas de 5 mm
C5 = 4,7 nF 63 V polyester
pas de 5 mm
C6 = 220 µF 16 V électrolytique
U1 = Régulateur 7805
U2 = Intégré HM2007P
speech recognition
U3 = SRAM 8K x 8 HY6264
U4 = Latch 74HC373
Q1 = Quartz 3,58 MHz
LD1 = Diode LED rouge 5 mm
D1 = Diode 1N4007
D2-D3 = Diode 1N4148
TST = Clavier à matrice
12 touches

Divers :
1 Support 2 x 10 broches
1 Support 2 x 14 broches
1 Support 2 x 24 broches
3 Borniers 2 pôles
1 Connecteur male 14 broches
pour ci (AMP-MODU II)
1 Câble plat 14 conducteur
2 Connecteurs femelles 14 points
pour câble plat (AMP-MODU II)
1 Support 2 piles 1,5 V pour ci
1 Radiateur ML26 ou équivalent
7 Picots en bande sécable
2 Cavaliers type informatique Figure 8b : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1 de la face composants. Si
1 Circuit imprimé double face vous réalisez le circuit imprimé vous-même, les pastilles devront toutes être en
réf. S338B liaison avec la face opposée, soit en soudant le composant qui les traverse des
deux côtés, soit par un petit morceau de chute de queue de résistance.

ELECTRONIQUE 15 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Dans le pire des cas, si le mot pro- après avoir traversé D1 sera disponible Un dernier détail concernant la sauve-
noncé au micro coïncide avec celui en sur le connecteur 14 broches. Le régu- garde des données de la SRAM. On
mémoire à l’allocation 40, le proces- lateur U1, un classique 7805, sert à peut penser qu’une telle commande
sus tout entier ne dure pas plus de 300 obtenir les 5 volts stabilisés, néces- reste en permanence sous tension.
millisecondes ! saires au fonctionnement de la logique, Sinon, quel intérêt ? Donc, en temps
c’est-à-dire du HM2007, de la SRAM, normal, c’est-à-dire s’il n’y a pas de
du latch et du module d’affichage com- coupure de courant, la SRAM est tou-
L’alimentation plet. jours alimentée par l’intermédiaire de
la diode D2, qui lui fournit les 5 volts
Nous terminerons la description des Le + 12 volts n’est, en réalité, pas uti- prélevés à la sortie du régulateur U1.
circuits en disant que le module prin- lisé dans notre application, bien qu’il Les piles n’interviennent pas et la diode
cipal est alimenté par une tension soit disponible sur le connecteur 14 D3 empêche que le courant de l’ali-
continue de 12 volts sous 300 mil- broches. Il pourra être nécessaire pour mentation ne les atteigne.
liampères, appliquée aux points + et un circuit de commande qui sera rac-
– 12 volts du bornier. Cette tension, cordé au système. Lorsque la tension secteur, donc le 12
volts, vient à manquer, les piles conti-
nuent d’alimenter la RAM par l’inter-
médiaire de la diode D3, tandis que D2
empêche celles-ci de prendre égale-
ment en charge le reste du circuit.

On peut donc, à présent, s’intéresser


à la construction du système pour
lequel il faut deux circuits imprimés,
un pour le circuit de commande vocale
et un pour le circuit d’affichage.

La réalisation
Vous pouvez réaliser les circuits impri-
Figure 9 : Schéma d’implantation des composants més à l’aide des figures 8 a et b et 11,
de la carte d’affichage du circuit de commande vocale. par votre méthode habituelle. Ces cir-
cuits sont également disponibles déjà
percés et sérigraphiés.

Si vous réalisez le circuit double face


vous-même, n’oubliez pas les diverses
liaisons entre les deux côtés.

Lorsque vous disposerez des circuits


imprimés ainsi que des composants
nécessaires, commencez par monter les
résistances et les diodes, puis insérez
les supports, qui doivent être de type
avec contacts “tulipe” car ils facilitent la
soudure des broches sur les deux faces.

Figure 10 : Le circuit d’affichage terminé. Liste des composants


de la carte d’affichage
R1à R14 = 220 Ω
C1 = 100 nF multicouche
C2 = 100 nF multicouche
U1-U2 = Intégré 74C48
Décimal = Afficheur 7 seg.
cath. commune
Unity = Afficheur 7 seg.
cath. commune

Divers :
2 Support 2 x 8 broches
1 Connecteur mâle 14 broches
pour ci (AMP-MODU II)
2 Entretoises 1,5 cm environ
Figure 11 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1 de la carte d’affichage. 1 Circuit imprimé réf. S338D

ELECTRONIQUE 16 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Poursuivez avec les condensateurs, en veillant à la polarité


des électrolytiques, puis continuez avec les composants
restants, en vous rappelant qu’il faut orienter chacun d’eux
comme indiqué dans les figures 6 et 9.

Encore une fois, n’oubliez pas de souder des deux côtés


du circuit principal les composants dont les trous ont des
pistes communes sur chaque face.

Une fois tous les composants montés et les soudures ter-


minées, placez les circuits intégrés sur leurs supports res-
pectifs en respectant l’orientation de leur encoche-détrom-
peur.

Pour assembler les circuits, vous pouvez utiliser de petites


entretoises, métalliques ou non, d’une hauteur d’environ
1,5 cm. Vous obtiendrez ainsi un ensemble semblable à ce
que vous pouvez voir sur les photos présentes dans ces
pages.

Quant à l’interconnexion des deux platines, utilisez des


connecteurs mâles à 14 broches (type AMP-MODU II) au
pas de 2,54 mm et réalisez un morceau de câble plat finis-
sant par des connecteurs femelles du même type.

Le clavier doit être de type à matrice de 4 lignes pour 3


colonnes. Ses lignes doivent être connectées, de façon
ordonnée, aux points K1, K2, K3 et K4 du microprocesseur
U2, et ses colonnes, respectivement à S1, S2 et S3.

Pour les deux piles LR6 de sauvegarde, fixez deux supports


individuels sur le circuit imprimé principal, puis reliez les
contacts aux pistes respectives en faisant attention à la
polarité indiquée.

Les contacts pour les cavaliers J1 et J2 du circuit principal cune, tandis que lorsqu’il est fermé, les commandes se
sont réalisés à l’aide de picots en bande sécable au pas réduisent à 20, mais de 1,9 seconde.
de 2,54 mm.
Par contre, J2 est le cavalier qui décide d’activer ou de
Les cavaliers eux-mêmes proviennent des surplus infor- désactiver l’inter face audio du HM2007 : fermé, il per-
matiques. met de déchiffrer ce que capte le microphone, alors qu’ou-
ver t, il bloque l’inter face audio, et donc, il empêche de
Souvenez-vous que lorsque J1 est ouvert, le système peut recevoir les commandes vocales et de mémoriser des
travailler avec 40 commandes d’une durée de 900 ms cha- mots.

Figure 12 : Le système de reconnaissance prêt à fonc-


tionner, avec son affichage, son micro et son clavier.

ELECTRONIQUE 17 magazine - n° 18
DOMOTIQUE

Comment gérer les sorties


Ceux qui veulent se lancer dès
maintenant trouveront en figure
13a le schéma électrique d’une
inter face simple capable de
commander 10 relais.

Les quatre bits qui expriment


les unités du numéro de com-
mande reconnue sont envoyés
à un latch 74LS373 puis à un
conver tisseur BCD/décimal
4028. La broche LE (Latch
Enable) du latch est gérée par
une simple logique, contrôlée,
cette fois, par les bits des
dizaines du numéro reconnu.
Ainsi, le nombre qui apparaît
sur l’afficheur des unités, en
format BCD sur le bus, sera
conver ti en décimal sur les
Figure 13a : Schéma électrique d’une interface simple 10 sorties basée sur un 4028. lignes de sortie du 4028 pour
commander un des 10 relais.
Pour permettre au circuit principal Dans ce but,
d’activer des charges électriques nous vous pré-
chaque fois qu’une commande vocale senterons dans
est reconnue, il faut lui relier une inter- un prochain
face capable de lire le bus de don- numéro des cir-
nées et capable d’en utiliser les com- cuits de com-
binaisons logiques pour piloter des mande d’utilisa-
relais par exemple. tion générale.

Figure 13c : Schéma synoptique interne


et brochage du latch 74HC373 ou 74LS373.

Figure 13b : Table de vérité du convertisseur Figure 13d : Table de vérité


BCD-décimal CD4028 du latch 74HC373 ou 74LS373.

Pour conclure tout fonctionne correctement sur l’afficheur, on voit appa-


raître les chiffres “0” et “1”. Et ainsi de suite pour chaque
Dès que vous alimentez le montage, vérifiez que les affi- commande enregistrée.
cheurs indiquent 00. Effacez ensuite la SRAM pour élimi- ◆ C. V.
ner toutes les données éventuelles qui pourraient fausser
le fonctionnement, ou bien faire obstacle à l’enregistrement
dans des positions déterminées : dans ce but, tapez 99 sur
Coût de la réalisation*
le clavier, suivi de CLR. Tous les composants visibles sur la figure 6 pour réaliser
le circuit principal de la commande vocale 20 ou 40
Vous pouvez alors essayer le circuit en vous souvenant que canaux : 490 F. Le circuit imprimé seul : 60 F.
l’association d’une commande vocale avec un canal s’ef-
fectue en tapant simplement le numéro désiré suivi de TRN, Tous les composants visibles sur la figure 9 pour réali-
et donc en parlant tout près du microphone, à une distance ser le circuit d’affichage de la commande vocale 20 ou
comprise entre 10 et 60 cm, avec une voix normale. On 40 canaux : 100 F. Le circuit imprimé seul : 35 F.
tape par exemple “01” au clavier et on prononce “un” en
vérifiant que la LED s’allume, puis on tape “02” au clavier * Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but que de donner une échelle
de valeur au lecteur. La revue ne fournit ni circuit ni composant. Voir les
et on prononce “deux”, on poursuit de façon à mémoriser publicités des annonceurs.
quelques mots. Ensuite, on essaye de prononcer “un”. Si

ELECTRONIQUE 18 magazine - n° 18
A L I M E N TAT I O N

Un convertisseur
12 volts continus
220 volts alternatifs
160 watts - 50 hertz

Alimenté avec une tension continue de 12 volts fournie par une batterie, ce
convertisseur nous permettra de prélever sur sa sortie une tension alternative de
220 volts 50 hertz. Cette tension pourra être utilisée pour alimenter un ordinateur,
un téléviseur ou n’importe quel appareil électrique dont la puissance ne sera pas
supérieure à 160 watts.

ous vous Ceux qui utilisent


demandez couramment un ordi-
probable- nateur, savent que si la
ment à tension du secteur vient
quoi ser t à manquer, même pour
un convertisseur en quelques secondes, tous les
mesure de transformer fichiers sur lesquels ils tra-
une tension continue de 12 volts en une tension alterna- vaillent seront perdus. L’utilisation de ce convertisseur, per-
tive de 220 volts. met à l’ordinateur de rester allumé, même si la tension sec-
teur venait à disparaître, ce qui permet de poursuivre son
Le premier exemple qui vient à l’esprit concerne l’utili- travail en toute quiétude.
sateur d’une caravane ou d’un camping-car qui pourra
s’installer où bon lui semblera, même en dehors des Ce ne sont que quelques exemples de l’utilisation possible
zones aménagées pour le stationnement. En effet, à par- de ce convertisseur. Nous sommes certains que vous avez
tir d’une batterie 12 volts, il pourra alimenter n’impor te déjà en tête l’application dans laquelle vous voudrez l’utiliser.
quel petit appareil ménager conçu pour une tension de
220 volts.
Dissertation terminologique !
Ceux qui utilisent des panneaux solaires pour recharger des
batteries de 12 volts, pourront convertir cette tension en Nous aurions pu appeler ce convertisseur “onduleur”. En
une tension alternative de 220 volts, qu’ils pourront ensuite effet, la mission qui lui est confiée est bien de créer une
utiliser pour alimenter un éclairage, un téléviseur ou encore “onde” à par tir d’une tension continue. Néanmoins, le
un émetteur de moyenne puissance. terme “onduleur”, dans le langage informatique, désigne

ELECTRONIQUE 20 magazine - n° 18
A L I M E N TAT I O N

un appareil qui, partant du secteur 220 Le rendement de ce conver tisseur


volts, fournit une tension de rempla- tourne aux alentours des 80 %. De ce
cement équivalente durant les cou- CYCLE COMPLET fait, si, sur sa sortie, nous relions une
pures de courant. 2,5 ms 2,5 ms charge 60 watts, le conver tisseur
+ Vmax consommera 72 watts sur la batterie.
Dans ce sens, notre convertisseur n’est 7,5 ms
Si la charge est de 100 watts, il
pas un onduleur à par t entière car il consommera 120 watts et si nous
n’intègre pas les parties “batterie” et 0
relions une charge de 150 watts, il
“chargeur de batterie”. D’un autre côté, consommera 180 watts.
7,5 ms
il est beaucoup plus qu’un onduleur,
car sa sortie est stabilisée en tension Avec une consommation de 72 watts,
- Vmax
et en fréquence, ce qui n’est pas le cas 20 ms
le conver tisseur demandera à la bat-
de la majorité des onduleurs du com- terie :
merce !
Figure 1 : La demi-onde positive est 72 : 12 = 6 ampères environ.
En fait, pour transformer notre conver- séparée de la demi-onde négative
tisseur en onduleur de haute qualité, et vice-versa, par une pause de 2,5 Avec une consommation de 120 watts,
il suffit de lui adjoindre l’indispensable millisecondes. Cette pause est indis- le conver tisseur consommera sur la
batterie et un chargeur idoine ! pensable pour permettre à chaque batterie :
paire de MOSFET de s’ouvrir avant
que la paire opposée ne se ferme.
Sans cette pause, les quatre MOS- 120 : 12 = 10 ampères environ.
Entrons dans FET conduiraient simultanément
le vif du sujet durant quelques millisecondes et Avec une consommation de 180 watts,
cela provoquerait un court-circuit. le convertisseur tirera de la batterie :
A la sor tie de ce conver tisseur, on
trouve une onde carrée de forme par- 180 : 12 = 15 ampères environ.
ticulière (voir figure 1) d’une fréquence on s’aperçoit immédiatement que la
de 50 Hz. Ceux qui pensent que cette demi-onde positive est séparée de la Il faut souligner, que plus la tension de
forme d’onde n’est pas idéale pour ali- demi-onde négative et vice-versa, par la batterie baisse, plus la consomma-
menter des circuits conçus pour une une pause de 2,5 millisecondes. tion du conver tisseur augmente pour
tension sinusoïdale, sont dans l’erreur obtenir en sortie une tension de 220
et nous allons le démontrer ! Comme la durée de la demi-onde posi- volts stabilisés.
tive et celle de la demi-onde négative
Une onde carrée de ce type peut tran- sont de 7,5 millisecondes, en addi- Si nous alimentons le convertisseur
quillement être utilisée pour alimenter tionnant à celles-ci les temps de pause, avec une batterie de 60 Ah et que nous
une radio, un ordinateur, un téléviseur, on obtient un cycle complet tous les : consommons environ 6 ampères, la
etc. Pourquoi ? Simplement parce que, batterie sera déchargée au bout de 10
comme chacun sait, qu’elle que soit la 7,5 + 2,5 + 7,5 + 2,5 heures environ.
forme de la tension alternative appli- = 20 millisecondes.
quée au primaire d’un transformateur, Si, par contre, nous consommons 10
elle sera récupérée sur son secondaire Ce qui correspond à une fréquence ampères, elle sera vide en 6 heures
pour être conver tie en une tension exacte de : et, si la consommation passe à 15
continue par des diodes ou un pont ampères, elle sera vide au bout de 4
redresseur pour être ensuite filtrée et (1 : 20) x 1 000 = 50 hertz. heures seulement.
régulée avant utilisation dans les dif-
férents circuits !

Pour preuve, si vous avez la possibilité


de contrôler un onduleur du commerce,
vendu pour alimenter les ordinateurs,
vous noterez, lorsque le secteur vient
à manquer, que celui-ci génère une
onde carrée qui, de plus, n’est stabili-
sée qu’en tension mais pas en fré-
quence !

De notre convertisseur par contre, sort


une onde carrée, stabilisée aussi bien
en tension, qu’en fréquence.

Précisons que ce convertisseur peut


également être utilisé pour alimenter
un ventilateur ou un quelconque petit
appareil domestique, pourvu qu’il ne
Figure 2 : Sur la photo de début d’article, vous pouvez voir le panneau avant du
consomme pas plus de 160 watts. coffret du convertisseur. Sur cette photo, vous pouvez voir la partie arrière, où
sont fixés, la prise de sortie 220 volts, les deux douilles d’entrée 12 volts et le
En observant, sur la figure 1, la forme porte-fusible.
d’onde qui sor t de ce conver tisseur,

ELECTRONIQUE 21 magazine - n° 18
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Schéma électrique Le premier étage, formé par le circuit Quant au second étage, qui utilise
intégré UC3646 (voir IC1) et de quatre quatre MOSFET de puissance référen-
En regardant le schéma électrique de MOSFET de puissance référencés cés 2SK2150 (voir MFT5 à MFT8), il est
la figure 3, on peut noter que ce conver- IRFP150 (voir MFT1 à MFT4), est uti- utilisé pour convertir la tension conti-
tisseur est composé de deux étages lisé pour obtenir une tension continue nue fournie par le premier étage, en une
distincts. stabilisée de 294 volts. tension alternative de 220 volts - 50 Hz.

C7 VERS
V
R1 R9

C1 R10

C2 R3
R2 C8
R11 DS3
F1
7 6 15
1 14
MFT2 DS5 DS6
C3 R4 R12 MFT1 R13 T1 S1
D D C11
2 13 DS1 G G
C4 C5
R5 S S Z1
C9 C14
12
12 V
5 IC1
C15
S S C13
C G G
B DS2
TR1 8 16
D D C12
E C6 R14 R15
MFT3 DS7 DS8
R6 4 11 MFT4 DS4
9 3

R7 R8 C10

294 V

DS11 DS12
C16 R19
C21 MFT5
C20 14
R21 D
1 G
5 1 7
D QA 2
DS9 DS10 R22 S
8
IC4-A IC5
13 4 3 CK 2 C23
12 QB
6
16 IC2 R S 3
4 6
8 10 11 C25

DS14
C22
DS13
MFT6 220 V / AC
10
R23 D
R 1 G C26
6 R18 R20 9 13 7
D QA 2
12 R24 S
16 IC3 IC4-B IC6 8
8 TR2 11 12 C24
11 10 C CK QB
B 6
R17 S 3
C17
E 7 8
R16
V DS15
C MFT7
C18 XTAL C19 B
R26 D
G
E
TR3 R27 S
R25
V
TR4 DS16
S E
IC8 C MFT8
B
R29 D
C27 M G
C28 C29 E
R30 S
R33 R35 R28
IC7-B 3 R39
R37 DS17
8 5 1
DL1 R41
7 2
6 R38
R31 R32 IC7-A 4 C31 R40 C33 R42
R34 R36 C30

C32

Figure 3 : Schéma électrique du convertisseur 12 Vcc / 220 Vac.

ELECTRONIQUE 22 magazine - n° 18
A L I M E N TAT I O N

A première vue, le schéma peut sem- prélève une tension crête d’environ 350 tension alternative stabilisée de 220
bler complexe et peu compréhensible, volts. Tension qui est redressée par les volts.
mais si vous suivez notre description, diodes DS5-DS6 et DS7-DS8 puis fil-
vous découvrirez qu’en plus d’être trée par le condensateur électrolytique La fréquence de l’onde carrée qui sort
simple, il est aussi très instructif, parce C15. des broches 11 et 14 d’IC1 est d’en-
que, finalement, il vous permettra de viron 30 kilohertz et cette valeur s’ob-
comprendre le fonctionnement d’un Notez, que la prise centrale du secon- tient en appliquant entre la broche 8
convertisseur continu/alternatif. daire du transformateur T1, n’est pas et la masse, un condensateur de
connectée à la masse, mais aux diodes 3 900 pF (voir figure 6) et entre la
Rôle de IC1 DS3 et DS4 reliées aux drains des tran- broche 9 et la masse, une résistance
Commençons la description par le cir- sistors MOSFET MFT1-MFT2 et MFT3- de 10 kilohms (voir R8).
cuit intégré IC1 (UC3846), qui permet MFT4.
de piloter en PWM (Pulse Width Modu- C’est la broche 6 d’IC1, qui se charge
lation) – en français, MLI (Modulation Ces diodes, redressant les pics de ten- de stabiliser la tension requise de 294
à Largeur d’Impulsions) – les paires de sion, fournissent une tension continue, volts sur le condensateur C15.
MOSFET de puissance MFT1-MFT2 et laquelle, ajoutée à la tension déjà
MFT3-MFT4 qui se trouvent connectés redressée par les diodes DS5-DS6 et Cette broche est en fait connectée, à
sur ses broches de sortie 14 et 11. DS7-DS8, nous permet d’augmenter le travers un diviseur de tension com-
rendement du convertisseur. posé des trois résistances R1, R9 et
Comme de la broche 11 sort une onde R10, à la tension déjà redressée et
carrée déphasée de 180° par rapport A titre d’information, sachez que ce filtrée présente sur le condensateur
à celle issue de la broche 14, les deux transformateur, équipé d’un noyau en électrolytique C15. Cette tension sera
paires de MOSFET de puissance se ferrite, a un primaire composé de 10 ensuite comparée avec une tension
comportent comme des interrupteurs, spires, avec une prise centrale et un de référence interne au circuit intégré
qui se ferment et qui s’ouvrent en oppo- enroulement secondaire composé de IC1.
sition de phase. 400 spires, toujours avec une prise
centrale. Si la tension de sortie devait augmen-
Lorsque la paire de MOSFET MFT1- ter au-delà des 294 volts requis, le cir-
MFT2 est en conduction, la paire MFT3- Le circuit intégré IC1 permet de stabi- cuit intégré IC1, diminuera immédiate-
MFT4 est bloquée et lorsque c’est la liser la tension continue sur 294 volts, ment le rapport cyclique de l’onde carré
paire MFT3-MFT4 qui est conductrice, même si la tension de la batterie des- qui pilote les quatre MOSFET MFT1-
la paire MFT1-MFT2 est à son tour blo- cend à des valeurs inférieures à 12 MFT2 et MFT3-MFT4 et, automatique-
quée. volts et cela, même si la consomma- ment, la tension redescendra sur la
tion de la charge varie en sortie. valeur requise.
De l’enroulement secondaire de T1, qui
a un nombre de spires supérieur par De ce fait, nous prélèverons toujours Si la tension de sor tie devait des-
rappor t à l’enroulement primaire, on à la sor tie de ce conver tisseur, une cendre sous les 294 volts, parce que

16 VCC 14 13 GND 11 10 9 VCC 13 12 11 10 9 8


+
SHUTDO.

SYNC

B A
Rx
IN

OUTPUT STAGE _ R
REGULATOR.

Q
OSCILLAT.

S
V. REF.

Q D
CK
COMP. & F/F STAGE CK
CURR. LIM.

_ Q D
S
Q
I/A E/A R
COMP.
OUT

Cx

1 2 3 4 5 6 7 8 1 2 3 4 5 6 GND

UC 3846 4013

B B M
G D S G D S
E C E C E U IRFP 150 2SK 2150

2N2222 BC 547 MC 78L05

VCC 15 14 13 12 11 10 9 VCC 15 14 13 12 11 10 9 +V 7 6 5

Vcc 1 8 VB
Q 10 Q8 Q9 R 1 0 Q 11 Q 10 Q8 Q9 R 1
INP. 2 7 H. OUT.
Q 12 0 Q 12 Q1
Q 13 Q 14 Q6 Q5 Q7 Q4 Q6 Q5 Q7 Q4 Q3 Q2 GND 3 6 VS
L. OUT. 4 5 n.c.

1 2 3 4 5 6 7 GND 1 2 3 4 5 6 7 GND 1 2 3 -V
IR 2111
4060 4040 LM 358

Figure 4 : Brochages, vus de dessus, des circuits intégrés utilisés dans cette réalisation.
Les brochages des transistors et du régulateur 78L05 sont vus de dessous et ceux des MOSFET, de face.

ELECTRONIQUE 23 magazine - n° 18
A L I M E N TAT I O N

Transformation
du continu en alternatif
Après avoir expliqué que cet étage est
MFT5 MFT6 uniquement utilisé pour obtenir une ten-
D D
1 1 G G 0 13 sion continue de 294 volts, nous pou-
QA QA
S S
vons passer à la description du second
IC4-A IC4-B étage, qui permet de conver tir cette
3 2 G
D D
G 12 11 tension continue en une tension alter-
CK QB QB CK native de 220 volts, avec une fréquence
0 S S 1
MFT8 MFT7
exacte de 50 hertz.

Le circuit intégré IC3, un simple intégré


CMOS 4060, est utilisé dans ce circuit
comme étage oscillateur et diviseur par
Figure 5: Pour vous faire comprendre comment les MOSFET parviennent à convertir 128. Un quartz de 3,2768 MHz ayant
une tension continue en une tension alternative, vous devez les imaginer comme
s’ils étaient reliés en pont. Comme nous l’avons expliqué dans le texte, les Gates été placé entre les broches 10 et 11 de
sont pilotées par les sorties QA et QB des deux flip-flop IC4/A et IC4/B. IC3, sur la broche 6, nous retrouvons
un signal carré d’une fréquence de :

la batterie est en état de décharge, le Dans cet étage, la valeur de la résis- 3 276 800 : 128 = 25 600 hertz.
circuit intégré IC1, augmente le rap- tance R9 est critique, parce que c’est
port cyclique de l’onde carré et auto- elle qui détermine la valeur de la ten- Cette fréquence atteint la broche 10
matiquement la tension remontera sur sion que l’on veut prélever de la sortie d’un second circuit intégré CMOS 4040,
la valeur requise. du convertisseur CC/CC. qui permet de diviser la fréquence de

Figure 6 : Lorsque sur la sortie QA du flip-flop IC4/A est présent un niveau logique 1, sur sa sortie opposée QB est présent
un niveau logique 0. Comme le second flip-flop IC4/B reçoit un signal déphasé de 180°, lorsque sur sa sortie QA est présent
un niveau logique 0, sur sa sortie opposée QB est présent un niveau logique 1.

CYCLE 1 CYCLE 2 CYCLE 3 CYCLE 4

MFT5 MFT6 MFT5 MFT6 MFT5 MFT6 MFT5 MFT6

MFT8 MFT7 MFT8 MFT7 MFT8 MFT7 MFT8 MFT7

DEMI ONDE PAUSE DEMI ONDE PAUSE


POSITIVE 2,5 ms NÉGATIVE 2,5 ms

Figure 6a : Au premier cycle, les deux MOSFET MFT5-MFT7 HORLOGE


conduiront et fourniront en sortie une demi-onde positive. 50 Hz

IMPULSION
Au second cycle, nous aurons une pause de 2,5 100 Hz
millisecondes. Les quatre MOSFET ne généreront aucune
tension.
1
GATE
Au troisième cycle, les deux MOSFET MFT6-MFT8 conduiront MFT5
0
et fourniront en sortie, une demi-onde négative. 1
GATE
Au quatrième cycle, nous aurons une pause de 2,5 MFT7
0
millisecondes. Les quatre MOSFET ne généreront aucune
tension. 1
GATE
MFT6
Ces quatre cycles, se répétant à l’infini, nous permettent 0

de prélever à la sortie des MOSFET, une onde carrée GATE


1

composée d’une demi-onde positive et d’une demi-onde MFT8


0
négative comme cela est visible sur le dessin de la figure
6b.
+ Vmax

SORTIE 0
Figure 6b : Génération de la tension
alternative par les MOSFET - Vmax

ELECTRONIQUE 24 magazine - n° 18
A L I M E N TAT I O N

25 600 Hz par 512 fois. Ainsi, de la broche de sortie 12,


sort un signal carré avec une fréquence de :

25 600 : 512 = 50 hertz

Cette fréquence de 50 Hz est appliquée sur la broche CK


(broche 3) du premier flip-flop D référencé IC4/A.

La sortie QA (broche 1), est utilisée pour piloter le MOSFET


MFT5, par l’intermédiaire du circuit intégré IC5, par contre,
la sortie QB (broche 2), est utilisée pour piloter le MOSFET
MFT8, par l’intermédiaire du transistor TR4.

La même fréquence de 50 hertz est également appliquée


sur la broche CK (broche 11) du second flip-flop de type D,
référencé IC4/B, mais déphasée de 180° par le transistor
TR2.

La sortie QA (broche 13), est utilisée pour piloter le MOS-


FET MFT6, par l’intermédiaire du circuit intégré IC6. Par
contre, la sortie QB (broche 12), est utilisée pour piloter le
MOSFET MFT7, par l’intermédiaire du transistor TR3.

Pour vous faire comprendre comment ces quatre MOSFET


parviennent à convertir une tension continue en une ten-
sion alternative de 220 volts, sur la figure 5, nous les avons
dessinés en montage en pont.

Lorsque sur l’entrée CK du flip-flop IC4/A arrive le front mon-


tant de l’onde carrée à 50 Hz, la sor tie QA commute au
niveau logique 1. Par contre, la sor tie opposée QB com-
mute au niveau logique 0.

Comme sur l’entrée CK du second flip-flop IC4/B, par-


vient un signal carré déphasé de 180°, ses deux sor ties
commutent sur un niveau logique inverse par rappor t au Lorsque sur la broche de sor tie QA du flip-flop IC4/A est
premier flip-flop. Ainsi, la sor tie QA commute au niveau présent un niveau logique 1, seul devient conducteur le
logique 0 et la sor tie opposée QB, commute au niveau MOSFET MFT5 et non le MFT8, parce que sur la sor tie
logique 1. opposée QB, se trouve un niveau logique 0 (voir figure
5).

Sur la broche de sortie QA du second flip-flop IC4/B est pré-


sent un niveau logique 0. Ainsi, il ne permet pas au MOS-
FET MFT6 de conduire mais, par contre, le MOSFET MFT7
devient conducteur car, sur la sortie opposée QB, est pré-
sent un niveau logique 1.

Commutation des 4 MOSFET


Si vous regardez le dessin de la figure 6, il sera beaucoup
plus facile de comprendre comment se commutent les quatre
MOSFET que, par souci de simplification, nous avons repré-
sentés comme de simples interrupteurs.

Cycle 1 - Les MOSFET MFT5-MFT7 sont fermés et, de ce


fait, nous prélevons une demi-onde positive, d’une durée
de 7,5 millisecondes, sur leurs sorties.

Cycle 2 - Les MOSFET MFT5-MFT7 s’ouvrent et demeurent


dans cette situation durant un temps de pause de 2,5 mil-
lisecondes.

Cycle 3 - Les MOSFET MFT6-MFT8 se ferment et, dès lors,


on peut prélever une demi-onde négative d’une durée de
7,5 millisecondes, sur leurs sorties.

Figure 7 : Photo du prototype du convertisseur, Cycle 4 - Les MOSFET MFT6-MFT8 s’ouvrent et demeu-
avec ses deux dissipateurs en place. rent dans cette situation durant un temps de 2,5 milli-
secondes.

ELECTRONIQUE 25 magazine - n° 18
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ELECTRONIQUE 26 magazine - n° 18
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Liste des composants


R1 = 10 kΩ R40 = 10 kΩ DS2 = Diode schottky BYW100
R2 = 220 Ω R41 = 10 kΩ DS3 = Diode GI 851
R3 = 220 Ω R42 = 0,47 Ω 5 W DS4 = Diode GI 851
R4 = 10 kΩ C1 = 1 µF polyester DS5 = Diode schottky BYT800
R5 = 10 kΩ C2 = 330 nF polyester DS6 = Diode schottky BYT800
R6 = 2,7 kΩ C3 = 220 µF électrolytique DS7 = Diode schottky BYT800
R7 = 1 kΩ C4 = 10 µF électrolytique DS8 = Diode schottky BYT800
R8 = 10 kΩ C5 = 100 nF polyester DS9 = Diode 1N4150
R9 = 470 kΩ C6 = 3,9 nF polyester DS10 = Diode schottky BYT800
R10 = 27 kΩ C7 = 3,3 nF polyester DS11 = Diode 1N4150
R11 = 33 Ω 1/2 W C8 = 100 nF polyester DS12 = Diode 1N4150
R12 = 10 Ω 1/2 W C9 = 10 µF électrolytique DS13 = Diode schottky BYT800
R13 = 10 Ω 1/2 W C10 = 470 nF polyester DS14 = Diode 1N4150
R14 = 10 Ω 1/2 W C11 = 100 nF pol. 250 V DS15 = Diode 1N4150
R15 = 10 Ω 1/2 W C12 = 100 nF pol. 250 V DS16 = Diode 1N4150
R16 = 10 kΩ C13 = 4 700 µF électrolytique DS17 = Diode 1N4150
R17 = 2,2 MΩ C14 = 1 µF pol. 100 V DL1 = Diode LED
R18 = 10 kΩ C15 = 100 µF électr. 400 V TR1 = Transistor NPN 2N2222
R19 = 2,7 kΩ C16 = 100 nF polyester TR2 = Transistor NPN BC547
R20 = 1 kΩ C17 = 100 nF polyester TR3 = Transistor NPN BC547
R21 = 100 Ω C18 = 56 pF céramique TR4 = Transistor NPN BC547
R22 = 10 kΩ C19 = 56 pF céramique MFT1-MFT4 = MOSFET IRFP150
R23 = 100 Ω C20 = 100 nF polyester MFT5-MFT8 = MOSFET 2SK2150
R24 = 10 kΩ C21 = 100 nF polyester IC1 = Intégré UC3846
R25 = 680 Ω C22 = 100 nF polyester IC2 = CMOS 4040
R26 = 100 Ω C23 = 470 nF polyester IC3 = CMOS 4060
R27 = 10 kΩ C24 = 470 nF polyester IC4 = CMOS 4013
R28 = 680 Ω C25 = 4,7 nF céram. 1 000 V IC5 = Intégré IR2111
R29 = 100 Ω C26 = 4,7 nF céram. 1 000 V IC6 = Intégré IR2111
R30 = 10 kΩ C27 = 100 nF polyester IC7 = Intégré LM358
R31 = 220 Ω C28 = 47 µF électrolytique IC8 = Régulateur MC78L05
R32 = 1 kΩ C29 = 100 nF polyester F1 = Fusible 25 A
R33 = 1 MΩ C30 = 10 µF électrolytique T1 = Transfo. mod. TM.1449
R34 = 47 kΩ C31 = 100 nF polyester S1 = Interrupteur
R35 = 10 kΩ C32 = 100 nF polyester
R36 = 10 kΩ C33 = 10 µF électrolytique
R37 = 100 kΩ Z1 = Self 3 mH (VK 1449) Sauf spécification contraire, toutes les résis-
R38 = 47 kΩ XTAL = Quartz 3,276 MHz tances sont des 1/4 W à 5 %.
R39 = 10 kΩ DS1 = Diode schottky BYW100

Passé ce temps de pause de 2,5 mil- prélevons des diodes DS9 et DS10 lisecondes et en pause, durant un
lisecondes, les quatre cycles visibles connectées sur les broches 13 et 4 du temps de 2,5 + 2,5 = 5 millisecondes.
sur la figure 6, se répètent de nouveau circuit intégré IC2.
et ainsi de suite, à l’infini. Les deux demi-ondes étant actives
Il faut signaler, que ces 2,5 millise- durant 15 millisecondes et en pause
Sur la droite de la figure 6, vous pou- condes de pause, sont indispensables, durant 5 millisecondes, un cycle com-
vez voir les niveaux logiques 1-0 qui pour permettre à chaque paire de MOS- plet aura donc une durée de 20 milli-
parviennent sur les Gates des quatre FET de s’ouvrir avant que la paire oppo- secondes et, pour calculer la tension
MOSFET de puissance et la forme de sée ne se ferme. Sans cette pause, alternative que nous prélevons en sor-
l’onde alternative que nous prélevons les quatre MOSFET conduiraient simul- tie, nous pouvons utiliser cette formule:
sur les bornes de sortie de ce conver- tanément durant quelques millise-
tisseur. condes et cela provoquerait un court- Vac = Vcc : (temps total : temps actif)
circuit.
Le temps de pause de 2,5 millise- Ainsi, comme vous pouvez vous-même
condes, entre les deux demi-ondes, est Certains pourraient se demander com- le constater, d’une tension continue de
obtenu en appliquant sur les broches ment on par vient à obtenir en sortie 294 volts, on par vient à prélever, en
de reset des deux flip-flop IC4/A-IC4B, une tension alternative stabilisée sur sortie, une tension alternative de :
une fréquence de 100 hertz, que nous la valeur de 220 volts, en utilisant une
tension continue de 294 volts. 294 : (20 : 15) = 220,5 Vac
Ci-contre :
Figure 8 : Schéma d’implantation des Comme on peut le voir sur la figure 1, Rôle de IC5-IC6,
composants du convertisseur. pour un cycle complet d’une durée de TR3-TR4 et IC7/A-IC7/B
Les fils à utiliser pour les connexions 20 millisecondes, les deux demi-ondes A ce point, nous devons vous expliquer
des 12 volts, doivent avoir un diamètre positive et négative demeurent actives, à quoi ser vent les deux circuits inté-
égal ou supérieur à 2,5 mm. pour une durée de 7,5 + 7,5 = 15 mil- grés IC5-IC6, les transistors TR3-TR4

ELECTRONIQUE 27 magazine - n° 18
A L I M E N TAT I O N

et les deux amplificateurs watts, mais il suffit d’une


opérationnels IC7/A et petite tolérance sur la valeur
IC7/B. ohmique de cette résistance
pour que le conver tisseur
Les transistors TR3-TR4 sont passe en protection sur une
utilisés comme driver pour ISOLANT
MICA
puissance légèrement dif-
piloter les deux MOSFET férente, en plus ou en
MFT7-MFT8, car les sorties moins.
QB des deux flip-flop IC4/A-
IC4/B ne sont pas en
mesure de fournir le courant Réalisation
nécessaire pour les por ter pratique
en conduction. RONDELLE
ISOLANTE Même s’il y a de nombreux
Les circuits intégrés IC5-IC6, composants à monter, vous
qui sont des circuits “half vous apercevrez que la réa-
bridge driver” du type IR2111 lisation du convertisseur ne
en mesure de fournir le cou- présente aucune difficulté
rant nécessaire, sont utilisés et si vous suivez attentive-
uniquement pour piloter les ment toutes nos instruc-
deux MOSFET MFT5-MFT6 et Figure 9 : Chaque MOSFET doit être fixé sur son radiateur tions, nous pouvons vous
non pour piloter les deux en interposant un isolant mica. Les vis de fixation sont assurer qu’une fois le mon-
MOSFET MFT7-MFT8. également isolées avec un passe-vis plastique afin d’éviter tage terminé, vous trouve-
les court-circuits.
rez, sur la sor tie, une ten-
L’explication est très simple. sion de 220 volts - 50 Hz.
En fait, si vous regardez le
dessin de la figure 3, vous noterez que Sur la figure 8, vous trouverez le
les sources des deux MOSFET MFT7- schéma d’implantation des compo-
MFT8 sont reliées à la masse. Ainsi, ISOLANT
sants. Il suffit de vous y conformer scru-
pour les faire passer en conduction, il MICA puleusement.
suffit d’appliquer sur leur Gate, une
impulsion positive de 12 volts par rap- Vous pouvez commencer le montage
port à la masse. en insérant, sur le circuit imprimé
double face à trous métallisés, tous
Les sources des deux MOSFET MFT5- les supports des circuits intégrés.
MFT6 sont, par contre, reliées à la ten-
sion des 220 volts que nous prélevons RONDELLE Après avoir soudé toutes leurs
ISOLANTE
de la sor tie du conver tisseur. Ainsi, broches sur les pistes en cuivre, nous
pour les faire passer en conduction, vous conseillons d’ef fectuer un
nous devons appliquer sur leur Gate, contrôle minutieux, car si vous oubliez
une impulsion positive, qui atteindra, de souder une seule broche ou bien
par rapport à la masse, une valeur de si un cour t-circuit existe entre deux
220 + 12 = 232 volts. Figure 10 : Vue en coupe du mon- pistes, dû à une excessive quantité
tage d’un MOSFET sur son radiateur. de soudure, le montage ne fonction-
En connectant les broches 6 des cir- nera pas.
cuits intégrés IR2111 aux sources des
deux MOSFET MFT5-MFT6, ceux-ci, résistance R42, nous avons une ten- Cette opération terminée, vous pouvez
feront sortir des broches 7, une impul- sion supérieure à 0,33 volt et, auto- installer toutes les résistances et les
sion positive de 12 volts supérieure matiquement, sur la broche 7 de l’am- diodes, qui ont des références et des
par rapport à la tension présente sur plificateur opérationnel IC7/A, nous dimensions dif férentes. Cer taines
leur source de 12 + 220 = 232 volts. trouvons une tension d’environ 5 volts. diodes, ont un boîtier en plastique,
Cette tension, en plus de commander d’autres sont en verre. Lorsque vous
Les deux derniers amplificateurs opé- l’allumage de la diode LED DL1, rejoint mettez en place ces diodes, vous devez
rationnels référencés IC7/A-IC7/B ont également la broche 16 d’IC1, bloquant veiller à respecter leur polarité.
été utilisés pour protéger le convertis- son fonctionnement.
seur contre d’éventuelles surcharges Avant de placer les diodes DS3-DS4
ou contre des courts-circuits imprévus. IC1 ne générant plus l’onde carrée à sur le circuit imprimé, vous devrez
30 kHz que nous utilisons pour piloter replier leurs pattes en “L” à l’aide d’une
En fait, plus le courant consommé par les deux MOSFET MFT1-MFT2 et MFT3- pince plate.
le conver tisseur augmente, plus la MFT4, la tension de 294 volts conti-
chute de tension aux bornes de la résis- nus, devant être convertie en tension Poursuivez le montage, par la mise en
tance R42, connectée aux deux alternative, manquera instantanément. place des condensateurs polyester,
Sources des MOSFET MFT7-MFT8, aug- De ce fait, aucune tension ne sera plus parmi lesquels C11, C12 et C14 ne
mente. présente sur les borniers de sortie. sont pas moulés dans un boîtier plas-
tique. Attention de ne pas forcer sur
Lorsque la consommation sur le conver- Avec une valeur de R42 de 0,47 ohm, les pattes de ces 3 condensateurs.
tisseur fait apparaître un courant de nous pourrons prélever de la sor tie, Dans le cas contraire, elles s’arrache-
plus de 0,73 ampère aux bornes de la une puissance maximale d’environ 160 ront sans peine !

ELECTRONIQUE 28 magazine - n° 18
A L I M E N TAT I O N

En dernier, montez les condensateurs de bien appuyer le transformateur sur


électrolytiques, en respectant la pola- le circuit imprimé.
rité de leurs pattes. Normalement,
seule la polarité négative est indiquée, A la droite du transformateur T1, vous
matérialisée par un signe “I” disposé devez insérer l’inductance Z1, réalisée
verticalement. sur un noyau en ferrite.

RONDELLE
ISOLANTE
Après les condensateurs électroly- Sur le circuit imprimé, il manque seu-
tiques, insérez le circuit intégré IC8, en lement les MOSFET de puissance. Nous
disposant la partie plate de son corps, vous recommandons de fixer d’abord
vers la droite. Puis, insérez le transis- sur leurs dissipateurs latéraux, qui for-
Figure 11: Avant de fixer les douilles tor TR2, en orientant la partie plate de meront ensuite les côtés du coffret.
d’entrée 12 volts sur le panneau son corps vers la droite également ainsi
arrière, il faut la démonter afin de que les deux transistors TR3 et TR4 en Comme cela est visible sur les figures
replacer la rondelle isolante et les orientant la partie plate de leur corps 9 et 10, n’oubliez pas d’intercaler un
deux écrous de l’autre côté du vers le bas, comme cela est clairement isolant mica entre la partie métallique
panneau. visible sur la figure 8. de ces transistors et les radiateurs. N’ou-
bliez pas non plus le passe-vis isolant.
Sur le corps de ces condensateurs non- Pour le seul transistor en boîtier métal-
inductifs, le marquage de la capacité est lique, TR1, le petit ergot qui dépasse Nous vous rappelons que les MOSFET
un peu équivoque, ainsi, pour plus de de sont corps, est orienté vers la résis- référencés IRFP150, sont placés sur
précision, nous le signalons ci-dessous : tance R6. la gauche du circuit imprimé et ceux
référencés 2SK2150 sur la droite du
µ1 indique 0,1 microfarad Lorsque vous mettez en place ces tran- circuit imprimé.
1µ indique 1 microfarad sistors, placez leur corps, à une dis-
tance de 4 à 5 mm du circuit imprimé. Après avoir fixé tous les MOSFET sur
Près du quartz, insérez les deux conden- les dissipateurs, nous vous conseillons
sateurs céramiques C18-C19 de 56 pF A présent, vous pouvez mettre en place de vérifier à l’aide d’un ohmmètre, que
et près de la sortie des 220 volts, insé- le transformateur T1. Après avoir inséré leur partie métallique soit électrique-
rez les deux condensateurs céramiques ses fils torsadés dans les larges trous ment isolée du dissipateur, car il suf-
de couleur bleue de 4 700 pF référen- du circuit imprimé, il faut les souder fit qu’un seul MOSFET soit en contact,
cés 472 - 1 kV de tension de service. sur les pistes en cuivre en prenant soin pour créer un court-circuit.

ELECTRONIQUE 29 magazine - n° 18
A L I M E N TAT I O N

Figure 12 : Vue du convertisseur depuis l’avant. Après Figure 13 : Vue du convertisseur depuis l’arrière. La prise
avoir fixé les panneaux avant et arrière sur les radiateurs, de sortie pour la tension 220 volts, est insérée en force
vous pouvez mettre en place le fond et le couvercle du dans la découpe rectangulaire présente sur la gauche du
coffret. panneau.

A ce point, il est conseillé de fixer le lerette chromée pour la diode LED DL1 2,5 mm de diamètre au moins, isolé
panneau avant et le panneau arrière et l’interrupteur S1, qui sera mis en plastique.
sur les deux dissipateurs, après avoir place par simple pression dans la
enfilé toutes les pattes des transistors découpe rectangulaire sur le panneau. Contrôlez qu’à l’intérieur du por te-
dans les trous du circuit imprimé. Pour fusible, est bien présent un fusible de
cela, tenez le circuit imprimé éloigné Si vous voulez que la lampe interne à 25 ampères.
d’environ 5 mm des MOSFET. l’interrupteur s’allume lorsqu’il se
trouve en position ON, vous devez Après avoir fixé le couvercle et le fond
Avant de souder les pattes des tran- connecter un fil au point visible sur la sur les deux dissipateurs, on obtient
sistors, contrôlez que le circuit imprimé figure 8 et au bornier négatif des 12 un coffret. Le convertisseur est alors
est parfaitement plan, afin qu’il ne se volts. prêt à fonctionner et, pour l’essayer, il
trouve pas incliné d’un côté. suffit de relier sur la prise de sortie
Sur le panneau arrière, mettez en place des 220 volts, une lampe de 10 à 150
Vous pouvez maintenant insérer, dans le por te-fusible et les deux douilles watts et sur les douilles d’entrée une
leur support respectif, les circuits inté- banane pour permettre l’entrée de la tension de 12 volts.
grés, en faisant attention de bien orien- tension 12 volts. ◆ N. E.
ter leur repère de positionnement en
forme de “U” dans le sens indiqué sur Mettez également en place la prise de
la figure 8. sortie pour la tension de 220 volts, qui
est d’un modèle à fixation par clips.
Coût de la réalisation*
Afin de ne pas vous tromper lors de la
Tous les composants visibles sur la
mise en place des circuits intégrés, nous En ce qui concerne les douilles banane
figure 8, y compris le circuit imprimé
vous reproduisons la liste ci-dessous. pour les 12 volts, comme nous l’avons
double face à trous métallisés pour
déjà répété à maintes
IC1 = support pour le circuit intégré UC3846 réaliser le convertisseur 12 Vcc /
reprises, il est impératif de
IC2 = support pour le circuit intégré HCF4040 220 Vac : 1 060 F. Le circuit imprimé
placer les rondelles iso-
IC3 = support pour le circuit intégré HCF4060 seul : 150 F. Le boîtier avec face
lantes entre la douille et le
IC4 = support pour le circuit intégré HCF4013 avant percée et sérigraphiée et face
panneau métallique (voir
IC5 = support pour le circuit intégré IR2111 arrière percée : 280 F.
figure 11).
IC6 = support pour le circuit intégré IR2111
* Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but
IC7 = support pour le circuit intégré LM358 Pour relier les deux douilles que de donner une échelle de valeur au lec-
des 12 volts au bornier à teur. La revue ne fournit ni circuit ni compo-
Pour compléter le montage, vous devez deux pôles, au porte-fusible F1 et à l’in- sant. Voir les publicités des annonceurs.
installer sur le panneau avant, la col- terrupteur S1, il faut utiliser du câble

ELECTRONIQUE 30 magazine - n° 18
RADIO

Un préamplificateur
d'antenne
de 0,4 à 50 MHz

Voici un préamplificateur d’antenne large bande dont le gain moyen est


de 22 dB pour un facteur de bruit inférieur à 2 dB. Vous apprendrez, en
lisant cet article, qu’un bon préamplificateur d’antenne n’est pas celui
qui a le plus de gain mais celui dont le facteur de bruit est le plus faible.
Si vous oubliez cette règle, vous détériorerez le rapport signal/bruit du
récepteur, ce qui n’est pas vraiment le but recherché !

our améliorer la qualité de réception d’un récep- Dans ce cas-là, le problème peut se résoudre définitivement
teur, la solution la plus efficace mais pas toujours en choisissant tout simplement un bon préamplificateur à
la plus simple à mettre en œuvre, reste l’utilisa- large bande permettant d’amplifier tous les signaux pou-
tion d’un dipôle taillé sur la demi-onde du centre vant être captés par une antenne avant de les appliquer sur
de la bande à recevoir. Le dipôle, même si son l’entrée du récepteur.
lobe de rayonnement est très large, reste une antenne plus
ou moins directive. Si on veut pouvoir écouter une bande Pour choisir un préamplificateur, on tient généralement
donnée dans toutes les directions on pourra également uti- compte du gain, c’est pourquoi, si on trouve 3 schémas
liser un fouet vertical taillé sur 1/4 ou 3/4 d’onde. ayant ces gains :

Ces solutions ne peuvent, hélas, être adoptées que pour A = gain 15 dB (amplifie 5,6 fois)
la réception d’une bande de fréquences précise. En effet, B = gain 20 dB (amplifie 10 fois)
si vous voulez recevoir une gamme considérablement plus C = gain 30 dB (amplifie 31,6 fois)
large, couvrant, par exemple, de 1 MHz à 50 MHz, vous ne
pourrez pas, bien entendu, installer sur votre toit autant la préférence instinctive ira presque toujours à celui qui
d’antennes que de bandes de fréquences à recevoir ! amplifie le plus, c’est-à-dire à l’amplificateur C.

ELECTRONIQUE 32 magazine - n° 18
RADIO

Pour tant, choisir un préamplificateur exemple, illustré par les dessins des on ne retrouvera sur sa sortie que les
sur la base du seul gain est une erreur figures 1, 2 et 3. signaux des deux émetteurs les plus
à ne pas commettre. forts, c’est-à-dire les signaux D et E.
Supposons que notre antenne capte 5
Pour évaluer la qualité d’un préampli- émetteurs d’amplitudes différentes. Si on applique les mêmes signaux sur
ficateur, il faut également tenir compte l’entrée du préamplificateur A, qui a un
de la valeur de sa NF (Noise Figure), Si on applique ces signaux sur l’entrée gain de 15 dB et une NF de 3 dB (voir
c’est-à-dire de son facteur de bruit. du préamplificateur C, qui a un gain de figure 2), il n’amplifiera que les signaux
30 dB et une NF de 4 dB (voir figure qui réussissent à dépasser les 3 dB
Imaginons que les trois préamplifica- 1), il n’amplifiera que les signaux qui du seuil de bruit. Donc, sur les 5 émet-
teurs de notre exemple aient ces réussissent à dépasser les 4 dB du teurs qui parviennent sur son entrée,
niveaux de bruit : seuil de bruit. Donc, sur les 5 émet- on ne retrouvera sur sa sortie que les
teurs qui parviennent sur son entrée, signaux des émetteurs C, D et E.
A = gain 15 dB NF 3 dB
B = gain 20 dB NF 2 dB
C = gain 30 dB NF 4 dB E

Le meilleur ne sera pas celui qui a le E E


plus fort gain, mais celui qui a le bruit D
D D
le plus bas, c’est-à-dire le préamplifi-
cateur B. C
B
En fait, si on installait le préamplifica- A NF 4 dB
teur C, qui a le gain le plus important,
on remarquerait avec stupéfaction qu’il
capte moins d’émetteurs que le pré- SIGNAUX EN ENTRÉE PRÉAMPLIFICATEUR SIGNAUX EN SORTIE

amplificateur B, bien que celui-ci ait un


gain plus faible. Figure 1 : Si on applique les signaux de cinq émetteurs faibles sur l’entrée d’un
préamplificateur dont le facteur de bruit (NF) est de 4 dB, on amplifiera
uniquement les signaux qui dépassent ce niveau de bruit, c’est-à-dire ceux des
La NF ou deux émetteurs D et E.
facteur de bruit
Tous les semi-conducteurs utilisés pour E
préamplifier un signal BF ou HF met-
tent en mouvement des électrons qui
E E
génèrent du souffle. D
D D

Ce souffle, ou ce bruit, qui est toujours C C


C

d’une certaine amplitude, ne permet B


pas aux signaux incapables de dépas- A
NF 3 dB
ser ce seuil de bruit d’être amplifiés.

Pour vous donner une idée de la façon SIGNAUX EN ENTRÉE PRÉAMPLIFICATEUR SIGNAUX EN SORTIE
dont le facteur de bruit peut influer sur
la sensibilité, voici un exemple très Figure 2 : Si on choisit un préamplificateur dont le facteur de bruit est de 3 dB,
simple. on amplifiera uniquement les signaux des émetteurs C, D et E, car ils sont les
seuls à dépasser le seuil de bruit de 3 dB. Les signaux A et B, par contre, ne
Si on allume une radio dans une pièce seront pas amplifiés.
silencieuse, on pourra l’écouter en
maintenant le volume au minimum. Si
un appareil électroménager très bruyant
E
est mis en marche, un aspirateur par
exemple, pour continuer à écouter la
E E
radio, on devra alors augmenter le D
volume. D D
C
C C
Plus le niveau du bruit augmente, plus B
B B
on doit augmenter le volume de la A A A
radio. Si le niveau du bruit devient supé-
rieur à celui du son, alors, on entendra NF 2 dB

seulement du bruit. SIGNAUX EN ENTRÉE PRÉAMPLIFICATEUR SIGNAUX EN SORTIE

Si cet exemple ne suffit pas à vous


Figure 3 : Si on choisit un préamplificateur avec un facteur de bruit de 2 dB
faire comprendre comment un pré- seulement, on amplifiera également les signaux faibles des émetteurs A et B.
amplificateur de faible gain peut s’avé- Donc, ce qui compte le plus dans un préamplificateur HF, ce n’est pas tant son
rer être plus sensible qu’un autre de gain mais son facteur de bruit.
gain plus élevé, suivez le second

ELECTRONIQUE 33 magazine - n° 18
RADIO

Si on applique les signaux sur l’entrée En conclusion, le préamplificateur C, 5,6 fois le signal des trois émetteurs,
du préamplificateur B, qui a un gain de qui a un gain de 30 dB et une NF de C, D et E. Tandis que le préamplifica-
20 dB et une NF de 2 dB (voir figure 4 dB, préamplifie 31,6 fois seulement teur B, qui a un gain de 20 dB et une
3), il pourra amplifier les 5 signaux, car le signal des émetteurs D et E. Le pré- NF de 2 dB, préamplifie 10 fois le
ils ont un niveau supérieur à son niveau amplificateur A, qui a un gain de signal des cinq émetteurs A, B, C, D
de bruit. 15 dB et une NF de 3 dB, préamplifie et E.

E E

D D

E C C
D B B
A A
C
B
A

NF 2 dB NF 2 dB

SIGNAUX EN ENTRÉE SIGNAUX EN SORTIE

PRÉAMPLIFICATEUR RÉCEPTEUR

Figure 4 : Si on relie un préamplificateur sur l’entrée d’un récepteur


dont le facteur de bruit est identique à celui du préamplificateur, on captera le même nombre d’émetteurs.

E E

E
D D

E C C D
D B B
A A
C
B
A
NF 4 dB
NF 2 dB

SIGNAUX EN ENTRÉE SIGNAUX EN SORTIE

PRÉAMPLIFICATEUR RÉCEPTEUR

Figure 5 : Si on relie un préamplificateur sur l’entrée d’un récepteur d’une NF supérieure à celle du préamplificateur,
on captera aussi les signaux que le récepteur ne pourrait pas capter tout seul.

E E

D D

C
B
A
NF 4 dB
NF 2 dB

SIGNAUX EN ENTRÉE SIGNAUX EN SORTIE

PRÉAMPLIFICATEUR RÉCEPTEUR

Figure 6 : Si on relie un préamplificateur d’une NF de 4 dB sur l’entrée d’un récepteur d’une NF de 2 dB,
on dégradera sa sensibilité (en fait son rapport signal/bruit).

ELECTRONIQUE 34 magazine - n° 18
RADIO

Cet exemple montre de façon claire que


ce qui compte le plus dans un préam-
plificateur, ce n’est pas tant son gain,
mais son niveau de bruit.

Si on relie un préamplificateur sur l’en-


trée d’un récepteur qui a un bruit iden-
tique à celui du préamplificateur, on ne
remarquera aucune amélioration de la
sensibilité (voir figure 4).

Si le préamplificateur a un bruit supé-


rieur à celui du récepteur, on réduira
même sa sensibilité (voir figure 6). Les
puristes diront que l’on dégrade le rap-
port signal/bruit.

Donc, si on choisit un préamplificateur Figure 7 : Photo du préamplificateur d’antenne monté sur un circuit imprimé
qui a une NF de 2 dB et qu’on le relie double face. Les deux MOSFET doivent être soudés sur le côté opposé du circuit
à l’entrée d’un récepteur qui a la même imprimé, comme vous pouvez le voir sur la figure 10.
NF, on captera les mêmes signaux que
ceux que réussirait à capter le récep-
teur sans l’aide du préamplificateur, En regardant le schéma électrique de applique un signal de 0,8 microvolt sur
car les deux valeurs de NF sont iden- la figure 8, on remarque tout de suite l’entrée du préamplificateur, on prélèvera
tiques (voir figure 4). que ce préamplificateur est composé un signal de 10 microvolts sur sa sortie.
de deux MOSFET reliés en “push-pull”.
Dans ce cas, on remarquera seulement Le signal capté par l’antenne atteint le
une augmentation des niveaux des Les caractéristiques techniques de ce primaire du transformateur toroïdal T1
signaux, même en utilisant des préamplificateur peuvent être résumées et on prélève alors sur son secondaire,
antennes de dimensions réduites et ainsi : muni d’une prise centrale, le signal à
non accordées sur la fréquence de tra- appliquer sur la Gate 1 des deux MOS-
vail. Alimentation 12 à 16 volts FET.
Consommation 22 mA
Si, par contre, on relie à un récepteur Gain moyen 22 dB Le signal préamplifié, prélevé sur les
ayant une NF de 4 dB un préamplifica- Niveau de bruit total 2 dB deux Drains des MOSFET, est appliqué
teur ayant une NF de 2 dB, on captera Bande passante 0,4 à 50 MHz sur le primaire du transformateur toroï-
des signaux que le récepteur ne pour- dal T2, muni d’une prise centrale et
rait pas capter tout seul en raison de Signalons qu’un gain de 22 dB corres- prélevé sur son secondaire pour être
sa NF élevée (voir figure 5). pond à une augmentation de 12,6 fois transféré, par l’intermédiaire d’un petit
la tension du signal capté. Donc, si on câble coaxial, sur l’entrée du récepteur.
Si on relie à un récepteur ayant une NF
de 2 dB un préamplificateur ayant une
NF de 4 dB, on dégradera son rapport DS1
signal/bruit (voir figure 6) ce qui fait
qu’en définitive, on recevra moins de R1 C6
C11 12 à 15 V
signaux avec préamplificateur que
sans ! R2
C2
R10
MFT1
R4 G2 D

Schéma électrique R3
C12
C4 G1 S T2
Pour réaliser ce préamplificateur, nous
avons choisi un MOSFET de type C1
T1
R6 C7 L3
R7 L4 SORTIE
BF964, car il a un niveau de bruit très
C3
faible. L2
ENTRÉE L1 MFT2
R5 G2 D
Bien que ses caractéristiques nous indi-
quent qu’il a une NF de 1 dB, nous
C5 G1 S
devons considérer que l’on n’atteindra
jamais une NF totale de 1 dB. En effet, C8 C9
R8
au souffle émis par les électrons lors- R9 C10
qu’ils traversent le semi-conducteur,
s’ajoutera le souffle naturel provenant
du cosmos et capté par l’antenne.
Donc, pour la gamme des ondes Figure 8 : Schéma électrique du préamplificateur d’antenne à large bande. Le
courtes, il est pratiquement impossible potentiomètre R2 nous permet de faire varier le gain total de l’étage
de descendre en dessous d’une NF préamplificateur.
totale de 2 dB.

ELECTRONIQUE 35 magazine - n° 18
RADIO

VUE DE DESSUS VUE DE DESSOUS


Ergot
G2 S MFT2
S
D
64
G1 D G1 D
F9

B
G1
S BF 964 G2 G2
Ergot
S
Figure 9 : Lorsque vous montez les deux MOSFET sur MFT1 D
le circuit imprimé, faites très attention à ne pas
confondre leurs broches. La broche D est la plus G1
longue et seule la broche S présente un ergot- G2
détrompeur.

Le potentiomètre logarithmique R2 de 10 kilohms que


nous avons inséré dans ce circuit sert à faire varier le Figure 10 : Les deux MOSFET doivent être soudés sur les pistes
gain du préamplificateur. qui se trouvent sous le circuit imprimé, en dirigeant la broche
la plus longue, D, vers la droite et la broche S, munie d’un ergot-
En tournant son curseur vers la masse, le signal est détrompeur, vers le haut. Vous devrez pouvoir lire leurs
références (voir figure 11) du côté opposé du circuit imprimé.
amplifié de 1,3 fois environ. En le tournant au maxi-
mum vers le positif, le signal est amplifié de 12,6 fois
environ. En le tournant à mi-course, le signal est ampli- double face donné en figure 11b, sur lequel vous devrez mon-
fié 6 fois environ. ter tous les composants en les disposants comme indiqué sur
la figure 11a.

Réalisation pratique Nous vous conseillons de commencer par insérer les deux
MOSFET MFT1 et MFT2 dont les broches devront être soudées
Pour réaliser ce préamplificateur, vous pourrez vous du côté opposé du circuit imprimé (voir figure 10), en faisant
procurer le kit LX.1456 ou réaliser le circuit imprimé très attention à les insérer dans le bon sens.

Ces MOSFET ont en fait 4


broches placées en forme de
croix (voir figure 9) et sur l’une
R2 d’elles, la Source, se trouve un
ergot-détrompeur.

Pour les monter, vous devez,


avant tout, considérer qu’ils
doivent être insérés de façon
à ce que le sigle BF964 soit
visible du côté des compo-
sants, comme on le voit clai-
rement sur la figure 11 et sur
la photo de la figure 7.
R1
DS1 12 à 15 V Si on observe la figure 10, on
R3 R4 C6 peut remarquer que la broche
MFT1
R10 la plus longue, c’est-à-dire le
C2 64 Drain, est dirigée vers la
C11
F9

C4 B

R6 R7 droite, de façon à ce que la


C7
Gate 1 soit sur la gauche, la
C1 T1 C3
T2 C12 Gate 2 en bas et la Source en
R5
haut.
L1 MFT2 L4
L2 64 L3 C9
F9

C5 B

R9
Après avoir soudé les broches
R8
C10 sur les pistes en cuivre, vous
C8
pouvez insérer toutes les résis-
tances, les condensateurs
céramiques, les polyesters
ENTRÉE SORTIE ainsi que les électrolytiques en
respectant leur polarité.

Lorsque vous insérez la diode


Figure 11a : Schéma d’implantation des composants. Après avoir soudé les deux MOSFET DS1, dirigez le côté de son
sur le côté opposé du circuit imprimé, vous monterez tous les autres composants sur le corps entouré d’une bague
côté du plan de masse. blanche vers la gauche, c’est-
à-dire vers le condensateur C6.

ELECTRONIQUE 36 magazine - n° 18
RADIO

Figure 11b : Dessin du circuit imprimé double face à l’échelle 1. Si vous réalisez vous-même le circuit imprimé, n’oubliez
pas de souder sur les deux faces, tous les composants qui vont à la masse. Cette opération est inutile si vous faites
l’acquisition du kit car les trous du circuit imprimé sont métallisés.

Vous devez ensuite bobiner les trans- Après avoir coupé un morceau de fil de A présent, grattez les deux extrémités
formateurs T1 et T2, sur des tores cuivre émaillé d’environ 45 cm, enrou- du fil ainsi que celle de la torsade à
NT50.43 ou équivalents, en utilisant lez 12 spires, puis faites une torsade l’aide de papier de verre, de façon à
du fil de cuivre émaillé de 0,3 mm de de 2 cm de long environ (voir le fil rouge éliminer le vernis, puis étamez.
diamètre. de la figure 12), et enfin poursuivez
avec les 12 dernières spires en les Après avoir bobiné le secondaire, vous
tenant toujours côte à côte. devez bobiner le primaire L1 (voir le
Transformateur T1 fil ver t sur la figure 12), composé de
Une fois l’enroulement terminé, répar- 4 spires, en utilisant toujours du fil
Sur l’un des tores, commencez à bobi- tissez ces 24 spires de façon à cou- de cuivre émaillé de 0,3 mm de dia-
ner le secondaire L2, composé de 24 vrir presque toute la circonférence du mètre. L’enroulement L1 doit être
spires et muni d’une prise centrale. tore. intercalé entre les spires centrales du

ELECTRONIQUE 37 magazine - n° 18
RADIO

Enfilez ensuite toutes les extrémités


Liste des composants de ces fils dans les trous présents sur
le circuit imprimé, en faisant attention
R1 = 4,7 kΩ à bien diriger le secondaire L2 vers la
R2 = 10 kΩ pot. log. droite.
R3 = 10 kΩ
R4 = 47 Ω
R5 = 47 Ω Transformateur T2
R6 = 1 kΩ
R7 = 220 Ω Commencez par bobiner son primaire
R8 = 1 kΩ L3 composé de 24 spires, sur le
R9 = 220 Ω second tore de ferrite.
R10 = 47 Ω
C1 = 100 nF céramique Prenez ensuite un morceau de fil de
C2 = 100 nF céramique cuivre d’environ 45 cm et, après avoir
C3 = 100 nF céramique enroulé 12 spires, faites une torsade
C4 = 100 nF céramique (voir le fil rouge sur la figure 13), puis
C5 = 100 nF céramique poursuivez en enroulant les 12 autres
C6 = 47 µF électrolytique spires en les tenant toujours côte à
C7 = 100 nF céramique côte.
C8 = 100 nF céramique
C9 = 100 nF céramique Une fois l’enroulement terminé, écar-
C10 = 47 µF électrolytique tez ces 24 spires de façon à les répar- Enfilez ensuite toutes les extrémités
C11 = 100 nF céramique tir sur presque toute la circonférence de ces fils dans les trous présents sur
C12 = 100 nF céramique du noyau. le circuit imprimé, en faisant attention
DS1 = Diode 1N4007 à bien diriger le secondaire L4 vers la
MFT1 = MOSFET BF964 Grattez les extrémités des fils et éta- droite.
MFT2 = MOSFET BF964 mez.
T1 = Transfo sur tore
NT50.43 ou éq. Bobinez maintenant le secondaire L4,
Comment relier
T2 = Transfo sur tore composé de 8 spires. le préamplificateur
NT50.43 ou éq. au récepteur ?
L’enroulement L4 doit être intercalé
Toutes les résistances sont des entre les spires centrales du primaire Le signal préamplifié qui se trouve
1/4 W à 5 %. L3 (voir le fil de couleur ver te sur la sur le secondaire du transformateur
figure 13), en enroulant 4 spires à toroïdal T2 doit être appliqué sur la
secondaire L2, en enroulant 2 spires droite et 4 autres à gauche de la prise prise antenne du récepteur, en utili-
à droite et deux autres à gauche de centrale, de façon à ce que, là aussi, sant un petit câble coaxial de type
la prise centrale, de façon à ce que le couplage soit bien équilibré. RG174.
le couplage soit bien équilibré.
Une fois cet enroulement terminé, grat- Le signal capté par l’antenne doit être
Une fois cet enroulement terminé, grat- tez les deux extrémités du fil et éta- appliqué sur le primaire du transfor-
tez les deux extrémités du fil et étamez. mez. mateur toroïdal T1.

Si vous avez une antenne dipôle ou une


T1
ver ticale, vous pouvez attaquer l’en-
trée de T1 par l’intermédiaire de votre
câble coaxial. Si, par contre, vous dis-
L2 L2 posez d’une antenne long-fil, vous pou-
L1 vez directement relier l’extrémité du fil
à l’entrée de T1.
◆ N. E.
Figure 12 : Pour le transformateur T1, vous devrez bobiner 24 spires avec une
prise centrale pour L2 et 4 spires pour L1. Les spires de L1 devront être bobinées,
2 à droite et 2 à gauche de la prise centrale de L2.
Coût de la réalisation*
Tous les composants visibles sur la
T2 figure 11, y compris le circuit imprimé
double face à trous métallisés pour
réaliser le préamplificateur 1 à
L3 L3
50 MHz : 110 F. Le circuit imprimé
L4 seul : 30 F.

* Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but


Figure 13 : Pour le transformateur T2, vous devrez bobiner 24 spires avec une que de donner une échelle de valeur au lec-
prise centrale pour L3 et 8 spires pour L4. Les spires de L4 doivent être bobinées, teur. La revue ne fournit ni circuit ni compo-
4 à droite et 4 à gauche de la prise centrale L3. sant. Voir les publicités des annonceurs.

ELECTRONIQUE magazine - n° 18
AUTOMATISATION

Un système
de radiocommande UHF
longue portée

Nous allons vous présenter un système économique pour


contrôler à distance un appareil quelconque, qu’il soit
électrique ou électronique. Son originalité réside
essentiellement dans son inhabituelle portée : 20 km
environ. Il comporte deux canaux avec codage digital et
des sorties sur relais avec la possibilité d’un fonction-
nement bistable ou monostable. Cette radiocommande
fait appel à deux modules Aurel aux caractéristiques
exceptionnelles : un transmetteur de 400 mW et un
récepteur particulièrement sensible.

es systèmes de contrôle Evidemment, afin d’éviter


à distance via radio, peu- de possibles inter férences,
vent êtres divisés en tous ces systèmes sont codés.
deux catégories : Pour cela, la porteuse radio est modu-
ceux communé- lée par des séquences d’impulsions dif-
ment appelés télécom- férentes.
mandes et ceux dénommés
radiocommandes. Les systèmes de codage les plus utilisés se basent
sur l’emploi de circuits intégrés spécifiques, comme
A la première famille, celle des télécommandes, le UM86409 ou le MC145026, ou bien utilisent des micro-
appartiennent les systèmes composés d’un récepteur contrôleurs, spécialement programmés, qui permettent d’ob-
et d’un transmetteur utilisés pour l’ouverture des portails tenir des milliards de combinaisons ou qui modifient le code
électriques, l’activation des systèmes d’alarme, la com- avec une séquence aléatoire (rolling-code).
mande des portières de voitures, etc.
A la famille des radiocommandes, appartiennent tous les
Les transmetteurs employés dans ces systèmes sont très dispositifs prévus pour des liaisons point à point, en
petits, ayant souvent la forme d’un porte-clefs et ont une mesure de couvrir des distances beaucoup plus grandes
puissance maximale de 10 mW, puissance qui permet une que celles couvertes par les télécommandes, de l’ordre
portée comprise entre 50 et 100 mètres au mieux. de plusieurs centaines de mètres à plusieurs dizaines de
kilomètres.
L’emploi de ces dispositifs fait désormais partie de notre
vie quotidienne : nous ne nous rendons même plus compte Evidemment, les puissances utilisées sont beaucoup plus
que nous les utilisons et nous en avons sûrement au moins élevées (jusqu’à 5 à 10 watts) et l’utilisation d’antennes
un dans nos poches actuellement ! directives est de mise si l’on veut gagner en portée.

ELECTRONIQUE 40 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

Ces appareils sont utilisés dans les - deux antennes “boudins” flexibles
alarmes à distance ou pour l’activation (Aurel AG433),
d’appareils éloignés (phares, pompes, - deux antennes fouets rigides en 1/4
relais radio, etc.). On peut généraliser d’onde (Aurel AS433),
en disant qu’un tel système trouvera - deux antennes directives 5 éléments
son application chaque fois qu’il s’agit (Cushcraft Yagi Dual Band).
d’activer ou de désactiver un disposi-
tif avec une commande électrique Dans le premier cas, nous avons effec-
située très loin. tué des liaisons de 800 mètres en ter-
rain parfaitement dégagé. Par contre,
Le projet décrit dans ces pages, per- en milieu urbain (beaucoup de maisons
met d’obtenir ce résultat pour un coût entre le TX et le RX) nous avons péni-
très compétitif. blement dépassé les 100 mètres.

Evidemment, dans ce cas, le trans- Pour ef fectuer les essais en terrain


metteur n’est pas un modèle “por te- libre, nous avons placé le récepteur à
clés” et, même si ses dimensions ne une hauteur de 2 mètres environ puis
sont pas très impor tantes, il ne ren- nous sommes éloignés avec le trans-
trera certainement pas dans la poche et au fonctionnement garanti (voir les metteur (tenu à la main) en veillant à
de la veste ! figures 13 et 14). n’interposer entre TX et RX aucun obs-
tacle important.
Nous avons porté une attention parti-
Vers une culière à l’étage de réception. Avec les antennes AG433 nous avons
radiocommande atteint 800 mètres.
longue portée Comme cela est connu, en fait, dans
une liaison point à point, les prestations Le même essai, ef fectué avec les
Notre système fonctionne en UHF (pré- du système dépendent non seulement antennes AS433, a permis une liaison
cisément sur 433,92 MHz). Il est com- de la puissance de l’émetteur, mais de plus de 2 kilomètres. Dans ce der-
posé d’un transmetteur à deux canaux également de la sensibilité et de la nier cas, les deux antennes étaient pla-
dont la puissance de sor tie est de sélectivité du récepteur. Bien entendu, cées à environ 2 mètres de hauteur,
400 mW et d’un récepteur, toujours à les antennes prennent aussi une grande avec un plan de masse adéquat.
deux canaux, avec sor ties sur relais place dans la distance couverte.
(contacts secs). Toutefois l’essai qui nous a le plus sur-
Pour cette application, nous avons uti- pris (favorablement) a été celui effec-
Le tout fonctionne sous 12 volts conti- lisé un nouveau récepteur superhété- tué avec l’antenne directive.
nus. rodyne (STD-LC) qui offre, pour un coût
raisonnable, une sensibilité optimale Pour cet essai, nous avons installé l’an-
L’activation du transmetteur peut être et une bonne sélectivité (voir figure 13). tenne de réception sur le toit d’un
effectuée manuellement (par l’inter- pavillon et nous sommes allés, avec
médiaire de boutons poussoirs) ou bien Pour donner des indications les plus l’émetteur et la seconde antenne, sur
par l’intermédiaire d’une tension. précises possibles, relatives à la por- une colline. Le dénivelé était de 1 000
tée de ce système, nous avons effec- mètres environ et la distance de plus
Pour les sor ties, il est possible de tué de nombreux essais dans différents de 20 kilomètres à vol d’oiseau.
sélectionner un mode de fonctionne- lieux et avec différentes antennes (voir
ment astable (impulsion) ou bistable figure 17). Malgré cette distance, notre système
(à mémoire). de radiocommande à toujours par fai-
Nous nous rendons compte que les tement fonctionné.
Dans le premier cas, le relais de sor- essais de portée sont purement sug-
tie reste actif, tant que le signal généré gestifs, mais pourtant, c’est la donnée En conclusion, nous pouvons affirmer
par le transmetteur est présent sur l’en- qui intéresse le plus celui qui doit ins- que ce système permet des
trée du récepteur. taller un système de ce genre. liaisons point à point entre
100 mètres et 20
Dans le second cas, le relais commute Au cours des essais, nous kilomètres, en
et demeure dans cet état, même si le avons utilisé trois types fonction
signal du transmetteur n’est plus pré- d’antennes :
sent sur l’entrée du récepteur. Un nou-
veau signal provoque le retour à l’état
initial et ainsi de suite.

A la différence d’autres systèmes aux


fonctions identiques, qu’ils soient com-
merciaux ou non, le projet proposé
dans ces pages présente un coût
réduit, ce qui n’est déjà pas négli-
geable, mais peut également être faci-
lement réalisé par tout un chacun grâce
à l’emploi, dans les étages haute fré-
quence, de modules Aurel déjà réglés

ELECTRONIQUE 41 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

des antennes utilisées et Si la tension devait être supé-


des obstacles présents rieure, il faudra augmenter
entres le transmetteur et le proportionnellement la valeur
récepteur. de ces deux résistances.

Voilà une grande flexibilité, Le transmetteur fonctionne


avec la possibilité, en choi- avec une tension de 12
sissant convenablement l’an- volts qui est envoyée au
tenne, de satisfaire aux exi- module émetteur U3,
gences les plus diverses. lorsque se ferment les
contacts du relais RL1.
Après cette longue, mais ins-
tructive introduction, occu- On notera que, de ce fait, le
pons-nous à présent du cir- module radio n’est alimenté
cuit du transmetteur. que durant la transmission
d’une commande, contraire-
ment au reste du circuit qui
Le transmetteur est toujours sous tension.

Comme on le voit sur le Figure 1 : Schéma synoptique Les autres étages, sont ali-
schéma synoptique de la de l’émetteur de radiocommande. mentés avec une tension de
figure 1, le signal radio 5 volts fournie par le circuit
généré par le module intégré U1, un 7805 en boî-
hybride Aurel TX433-BOOST est Si nous passons au schéma électrique tier TO220, qui transforme les 12 volts
modulé avec des trains d’impulsions de la figure 2, nous pouvons noter d’entrée en une tension de 5 volts.
de 12 bits, correspondant à 4 096 qu’outre les deux poussoirs, nous trou-
combinaisons (utilisation d’un codeur vons également deux entrées sur des Le circuit intégré de codage U2, tou-
type UM86409). optocoupleurs, qui permettent l’acti- jours actif, génère constamment un
vation des deux canaux, en utilisant train d’impulsions (présent sur la
Le niveau des 11 premiers bits est des tensions continues. broche 17) qui est appliqué à l’entrée
imposé par la position d’autant de modulation (broche 2) du module U3.
micro-interrupteurs. Celui du 12e bit, Les valeurs de R10 et R11 sont modi-
dépend du bouton poussoir d’activa- fiées en fonction de la tension dispo- Tant que le module émetteur n’est pas
tion par lequel il est sélectionné. nible pour le contrôle. Les valeurs indi- alimenté, cette modulation est sans
quées dans la liste des composants (1 aucun effet.
Cela permet ainsi d’obtenir 2 canaux, kilohm) sont adaptées à des tensions
auxquels correspondent deux séquences d’activation comprises entre 5 et 24 La séquence générée, dépend de la
différentes. volts. position des micro-interrupteurs de DS1

Figure 2 : Schéma électrique de l’émetteur de radiocommande.

ELECTRONIQUE 42 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

et DS2, mais également du bouton Même dans la fonction astable, le relais Pour augmenter la puissance HF, il est
poussoir appuyé, P1 ou P2. de sor tie du récepteur reste fermé possible d’augmenter la tension d’ali-
durant tout le temps de l’activation du mentation jusqu’à 15/18 volts.
Rappelons, que les lignes de contrôle bouton poussoir ou de l’optocoupleur.
A1 à A12 présentent normalement un Dans ce cas, il n’est pas conseillé de
niveau haut car elles disposent de Au repos, le montage ne consomme maintenir le circuit en émission durant
résistances de pull-up intégrées à U2. que quelques milliampères. Par contre, plus de 5 à 10 secondes.
durant la transmission, la consomma-
Au repos, donc, la ligne A12 présente tion totale atteint environ 100 mil- Passons à présent à l’analyse du récep-
un niveau logique haut. liampères. teur.

En appuyant sur le poussoir P1 (ou en


activant FC1 par l’entrée IN1, ce qui
revient au même), le transistor T2
devient conducteur et active le relais,
alimentant ainsi le module émetteur.

La por teuse radio générée est donc


modulée par une séquence d’impul-
sions, dont le dernier bit présente un
niveau logique haut.

Si nous appuyons sur P2 (ou en acti-


vant FC2 par l’entrée IN2), nous obte-
nons le même effet, grâce au passage
en conduction de T1 et T2.

Toutefois, dans ce cas, le dernier bit Figure 3 : Schéma d’implantation des composants
de la séquence présente une valeur de l’émetteur de radiocommande.
logique basse car la ligne A12 est mise
à la masse par D2/P2.

Le transmetteur reste en émission tant


que le poussoir reste appuyé ou tant
que l’optocoupleur reste en conduc-
tion. En principe, il suf fit de deux
secondes pour être cer tain que le
récepteur à bien reconnu le code.

Figure 4 : Photo du prototype de l’émetteur de radiocommande.

Figure 5 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1


de l’émetteur de radiocommande.

ELECTRONIQUE 43 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

Liste des composants TX


R1 = 220 kΩ C4 = 10 µF 16 V électrolytique U3 = Module Aurel TX433 Boost
R2 = 47 kΩ C5 = 100 pF céramique DS1 = Dip switch 10 inters
R3 = 22 kΩ D1 = Diode 1N4007 DS2 = Dip switch 1 inter
R4 = 4,7 kΩ D2 = Diode 1N4148 FC1 = Optocoupleur 4N25
R5 = 1 kΩ D3 = Diode 1N4007 FC2 = Optocoupleur 4N25
R6 = 2,2 kΩ D4 = Diode 1N4148 RL1 = Relais 12 V 1 RT pour ci
R7 = 2,2 kΩ D5 = Diode 1N4007 P1 = Poussoir NO
R8 = 2,2 kΩ D6 = Diode 1N4007 P2 = Poussoir NO
R9 = 4,7 kΩ T1 = Transistor PNP BC557
R10 = 1 kΩ T2 = Transistor NPN BC547 Divers :
R11 = 1 kΩ LD1 = LED rouge 5 mm 2 supports 2 x 3 broches
C1 = 470 µF 25 V électrolytique L1 = VTK200 1 support 2 x 9 broches
C2 = 470 µF 16 V électrolytique U1 = Régulateur 7805 5 Borniers 2 pôles
C3 = 100 nF multicouche U2 = Intégré UM86409 1 Circuit imprimé réf. S310

Le récepteur
Le schéma synop-
tique de la figure 6
permet d’en éclaircir
le fonctionnement.

Le signal radio est


capté et démodulé
par un module
hybride Aurel STD-LC.

A la sor tie de celui-


ci, nous trouvons le
train d’impulsions,
identique à celui qui
a été généré par le Figure 6 : Schéma synoptique du récepteur de radiocommande.
transmetteur.

Figure 7 : Schéma électrique

ELECTRONIQUE 44 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

Ce signal est envoyé à deux circuits Tous les autres étages fonctionnent
intégrés décodeurs, dont les lignes de avec une tension de 5 volts fournie par
contrôle jusqu’à la 11e sont communes le régulateur U1, un 7805 en boîtier
entre elles. TO220.

Seul change le niveau du 12e bit qui, Avec les 5 volts stabilisés, nous ali-
dans un cas présente un niveau haut mentons les deux circuits intégrés
et dans l’autre un niveau bas. décodeurs (U3 et U4), le double flip-
flop 4013 (U2) et le module récepteur
Il est évident que les sorties des deux (U5).
décodeurs, s’activeront en présence
de la séquence de bits générée par le Il s’agit du module Aurel STD-LC, un
transmetteur en fonction de l’appui sur récepteur à simple changement de fré-
P1 ou sur P2 (ou de la conduction de quence d’un prix modique, à peine
FC1 ou FC2). supérieur à celui des récepteurs à
superréaction.
Chacune des sorties peut directement
piloter un relais (fonctionnement à Par rappor t à ces derniers, le récep-
impulsion), mais la possibilité d’obte- teur STD-LC, présente une meilleure
nir un fonctionnement bistable (à sensibilité (–100 dBm), mais la bande
mémoire) a également été prévue grâce passante est beaucoup plus étroite
à l’utilisation d’un flip-flop. (500 kHz à –3 dB).
intéressant c’est qu’il ne consomme
Dans ce mode de fonctionnement, un Ceci rend le récepteur moins sensible qu’à peine 3,5 milliampères. La ten-
appui et un relâchement d’un des deux à d’éventuelles per turbations et per- sion d’alimentation est appliquée sur
poussoirs active le relais correspondant, met ainsi d’obtenir des prestations glo- les broches 1 et 15 (positif) et 2-7-11
qui reste dans cette position jusqu’à ce balement supérieures aux récepteurs (négatif).
que cette action soit renouvelée. à superréaction.
L’entrée antenne se trouve sur la
Mais voyons de plus près le schéma élec- Le tout se traduit (à égalité de puis- broche 3 et le signal décodé et mis en
trique du récepteur donné en figure 7. sance émise par le transmetteur) par forme est disponible sur la broche 14.
la possibilité d’obtenir une portée vrai-
Le récepteur est alimenté avec une ment supérieure. Le train d’impulsions disponible à la
tension continue de 12 volts qui, en sortie de ce module est appliqué aux
réalité, n’est appliquée qu’à l’étage de Comme nous l’avons vu, le module entrées des deux circuits intégrés déco-
sor tie, dans lequel sont utilisés les STD-LC nécessite une tension d’ali- deurs UM86409 (U3 et U4), précisé-
deux relais. mentation de 5 volts. Mais ce qui est ment à la broche 16 de chacun d’eux.

du récepteur de radiocommande.

ELECTRONIQUE 45 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

Dans ce cas, les deux circuits intégrés


UM86409 fonctionnent ensemble
comme décodeurs car leur broche 15
(mode) est reliée à la masse.

Si nous retournons sur le schéma du


transmetteur (figure 2), dans lequel
le même circuit intégré est utilisé,
nous voyons que la broche 15 est
reliée au positif de l’alimentation,
ainsi, le circuit intégré fonctionne en
codeur.

Les broches des deux circuits intégrés


correspondant aux lignes A1 à A11,
sont mises en parallèle et sont contrô-
lées par les micro-interrupteurs de DS1
et DS2.

Evidemment, ces micro-interrupteurs


sont positionnés exactement de la
même façon que sur le transmetteur.
Figure 8 : Schéma d’implantation des composants En cas d’erreur, inutile d’espérer voir
du récepteur de radiocommande. le système fonctionner ! Essayez d’ou-
vrir votre porte d’entrée d’appartement
avec votre clé de voiture… pour voir !

La ligne A12 de U3 est connectée de


manière permanente au positif et la
même ligne de U4 est connectée à la
masse.

De cette façon, le décodeur U3 est


activé lorsque lui parvient le train d’im-
pulsions généré par la pression du
poussoir P1 (ou par la conduction de
FC1) et U4 est activé lorsque c’est P2
qui est appuyé (ou FC2 est en conduc-
tion).

Lorsqu’arrive la bonne séquence de


bits, la broche 17 du décodeur passe
au niveau bas.

Dans le cas d’un appui sur P1 du trans-


Figure 9 : Photo du prototype du récepteur de radiocommande.
metteur (ou de la conduction de FC1),

Liste des composants RX


R1 = 1 kΩ C4 = 100 µF 25 V électrolytique LD2 = LED rouge 5 mm
R2 = 100 kΩ C5 = 100 nF multicouche U1 = Régulateur 7805
R3 = 4,7 kΩ C6 = 470 µF 25 V électrolytique U2 = Intégré 4013
R4 = 4,7 kΩ C7 = 100 nF multicouche U3 = Intégré UM86409
R5 = 47 kΩ C8 = 470 µF 25 V électrolytique U4 = Intégré UM86409
R6 = 15 kΩ C9 = 100 nF multicouche U5 = Module Aurel STD LC
R7 = 1 kΩ C10 = 220 µF 16 V électrolytique DS1 = Dip switch 10 inters
R8 = 100 kΩ C11 = 100 pF céramique DS2 = Dip switch 1 inter
R9 = 4,7 kΩ C12 = 100 pF céramique DS3 = Dip switch 2 inters
R10 = 100 kΩ C13 = 220 µF 16 V électrolytique DS4 = Dip switch 2 inters
R11 = 4,7 kΩ D1 = Diode 1N4007 RL1 = Relais 12 V 1 RT pour ci
R12 = 47 kΩ D2 = Diode 1N4007 RL2 = Relais 12 V 1 RT pour ci
R13 = 15 kΩ D3 = Diode 1N4007 Divers :
R14 = 220 kΩ T1 = Transistor NPN BC547 2 Supports 2 x 9 broches
R15 = 220 kΩ T2 = Transistor NPN BC547 1 Support 2 x 7 broches
C1 = 10 nF 250 V polyester T3 = Transistor PNP BC557 1 Bornier 2 pôles
C2 = 10 nF 250 V polyester T4 = Transistor PNP BC557 2 Borniers 3 pôles
C3 = 2,2 µF 25 V électrolytique LD1 = LED rouge 5 mm 1 Circuit imprimé réf. S311

ELECTRONIQUE 46 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

DS3/1 et DS4/1 et de fermer DS3/2


et DS4/2.

En faisant ceci, vous reliez en série aux


lignes de sortie, les deux flip-flop pré-
sents à l’intérieur de U2, un circuit inté-
gré CMOS du type 4013.

Dans le cas du premier canal, la recon-


naissance du train d’impulsions pro-
voque le passage de l’état bas à l’état
haut du niveau logique présent sur la
broche 3 (CK) du premier flip-flop pré-
sent dans U2.

Ceci détermine la commutation de la


sortie relative (Q, broche 1) qui change
d’état, passant de 0 à 1 ou de 1 à 0.

Lorsque l’envoi du train d’impulsions


est interrompu par l’arrêt de la pres-
sion sur le poussoir du transmetteur,
Figure 10 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1 le niveau présent sur la broche 3 de
du récepteur de radiocommande. U2 repasse au niveau logique bas,
mais cela n’a aucun effet sur la sortie
du flip-flop.
c’est la broche 17 de U3 qui change tées en parallèle sur ces derniers, s’illu-
d’état, passant d’un niveau haut (+5 minent. En d’autres termes, le nouvel état est
volts), à un niveau bas (0 volt). maintenu même lorsque la transmis-
Les sorties restent actives, durant tout sion est terminée.
Ceci détermine le passage en conduc- le temps que la pression sur P1 ou P2
tion de T3 et T4 (en supposant DS4/1 du transmetteur est maintenue (ou Pour modifier l’état du niveau de sor-
fermé) et donc l’activation du relais de durant tout le temps où FC1 ou FC2 est tie, il est nécessaire d’appuyer de nou-
sortie correspondant au premier canal. en conduction). veau sur le poussoir du canal concerné
du transmetteur (ou de faire passer en
De manière analogue, si c’est le pous- A ce propos, nous rappelons que les conduction l’optocoupleur concerné).
soir P2 qui est appuyé (ou si FC2 est deux boutons poussoirs P1 et P2 ne Ceci détermine un nouveau front mon-
en conduction), la broche 17 de U4 peuvent pas être appuyés simultané- tant sur la broche d’horloge du flip-flop
passe au niveau bas, provoquant la ment. De même, FC1 et FC2 ne peu- et en conséquence la commutation du
conduction de T4 et T1 (en supposant vent être en conduction simultané- dispositif.
DS3/1 fermé) et donc l’activation du ment.
second relais. Les sor ties des bistables présents
Pour obtenir une fonction bistable des dans U2 sont connectées par l’inter-
Dans les deux cas, outre l’activation sorties (ou même d’une seule), il est médiaire de DS3/2 et DS4/2 aux tran-
des relais, les LED qui sont connec- nécessaire d’ouvrir les inverseurs sistors T1 et T2 qui pilotent les relais.

En utilisant un système de transmission et maintenant un coût total de réalisation très


de réception équipé d’antennes rigides 1/4 intéressant. Lors de nos essais, nous avons
d’onde de type AS433, montées sur un plan obtenu une portée supérieure à deux kilo-
de masse métallique adapté, nous obtenons mètres en l’absence d’obstacles.
des résultats optimums en gardant une mise
en œuvre rapide, simple et mobile tout en

Figure 11 : L’émetteur de radiocommande Figure 12 : Le récepteur de radiocommande


équipé d’une antenne AS433. équipé de la même antenne.

ELECTRONIQUE 47 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

Figure 13a : Comme émetteur, nous avons opté pour un Figure 14a : Pour ce qui concerne la réception, nous avons
module hybride CMS TX433-BOOST de la société Aurel. fait appel à un nouveau récepteur superhétérodyne, tou-
Ce module fonctionne sur 433,92 MHz (avec un résona- jours de chez Aurel, le STD-LC. Ce récepteur hybride en
teur SAW). Il est en mesure de fournir à l’antenne une CMS offre, pour un faible coût, une sensibilité optimale
puissance HF de 400 milliwatts sous 12 volts continus. et une bonne sélectivité.

Figure 13b : Schéma synoptique Figure 14a : Schéma synoptique


et brochage du TX433-BOOST. et brochage du STD-LC.

En d’autres termes, l’étage de sortie contacts en mesure de commuter un Tous les composants sont directement
est identique au cas précédent. courant maximum de 1 ampère. soudés sur le circuit imprimé, à l’ex-
ception des deux optocoupleurs et du
Afin d’éviter de mettre en court-circuit Dans le cas où cette valeur serait insuf- circuit intégré UM86409, pour lesquels
les sorties des flip-flop, il ne faut jamais fisante pour certaines applications, il nous avons prévu des suppor ts adé-
fermer simultanément les micro-inter- est possible d’activer un relais pré- quats. Aidez-vous du schéma d’im-
rupteurs 1 et 2 de DS3 ou DS4. sentant des caractéristiques supé- plantation des composants de la figure
rieures à l’aide des contacts des relais 3 et de la photo de la figure 4.
Si le mode de fonctionnement bistable d’origines.
ne vous intéresse pas, vous pouvez Insérez tout d’abord les composants
purement et simplement ne pas ins- Au terme de l’analyse des deux sché- les plus bas et les composants pas-
taller le circuit intégré U2 (mais pour- mas électriques, il ne reste plus qu’à sifs. Poursuivez par les condensateurs,
quoi s’en priver ?). s’occuper des aspects pratiques de ce les diodes, les dip-switchs et les relais.
projet.
Quelques autres composants complè- N’oubliez pas de placer l’inductance AF
tent le circuit : les diodes montées en et de réaliser l’unique strap prévu.
parallèle sur les bobines des relais, Le montage
pour éliminer les surtensions produites de la radiocommande En dernier, montez les borniers et le
par les composants inductifs, les module hybride Aurel TX433-BOOST. Il
réseaux d’horloge des deux décodeurs Pour chacun des deux appareils, nous ne peut être mis en place que dans un
(R14/C11 et R15/C12) choisis, pour avons étudié et réalisé un circuit imprimé seul sens, donc pas de risque d’erreur.
obtenir une fréquence de fonctionne- spécifique. Ces circuits imprimés pour-
ment de 1 kHz environ, le réseau de ront être facilement réalisés par les A ce moment, vous pouvez insérer les
réinitialisation (reset) des flip-flop moyens habituels (voir figure 5 pour le deux optocoupleurs et le circuit intégré
(C3/R10) et de quelques condensa- récepteur et figure 10 pour l’émetteur). décodeur dans leur support respectif.
teurs de filtrage disséminés le long de
la ligne d’alimentation, afin d’éliminer Pour ceux qui choisiront la formule du Les deux boutons poussoirs sont
les phénomènes de motor-boating et kit, ils trouveront parmi les compo- connectés à leur bornier respectif, à
plus généralement pour rendre la ten- sants, les deux circuits imprimés per- l’aide de deux courts morceaux de fil.
sion d’alimentation parfaitement propre. cés et disposant d’une sérigraphie des
composants. Avant de mettre le montage sous ten-
La diode D3, évite que le récepteur sion, connectez une antenne ou une
puisse être détérioré par une éventuelle L’émetteur charge fictive, à la sortie HF.
inversion de polarité de l’alimentation. Pour éviter les erreurs sur les compo-
sants, il convient de monter un élément Pour l’antenne, vous pouvez utiliser un
Avec notre prototype, nous avons uti- à la fois, en commençant par le trans- morceau de fil rigide de 17 centimètres
lisé des relais miniatures ayant des metteur. de long. La chose la plus importante

ELECTRONIQUE 48 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

est de ne jamais laisser le module TX433-BOOST sans


charge.

Après avoir relié le montage à la source d’alimentation de


12 volts, vérifiez à l’aide d’un voltmètre, que vous trouvez
bien une tension de 5 volts sur la broche 18 de l’UM86409
(broche d’alimentation).

Positionnez à présent les onze bits en disposant les micro-


interrupteurs comme bon vous semble et essayez d‘appuyer
d’abord sur le bouton P1, puis sur P2.

Vérifiez que la LED s’illumine et que le relais colle.

A l’aide d’un ampèremètre, vous pouvez également contrô-


ler que le courant consommé se situe de quelques mil-
liampères au repos à environ 100 milliampères en émis-
sion.

Si vous possédez un récepteur pour radiocommande en


433,92 MHz, avec le même type de codage et avec la même
fréquence d’horloge, vous pouvez, après avoir positionné
ses micro-interrupteurs dans le bon ordre (le même que sur
l’émetteur), vérifier que le transmetteur génère la porteuse
HF correctement modulée.

Dans le cas contraire, il vous faudra d’abord réaliser le


récepteur.

Comme nous l’avons déjà mentionné précédemment, notre


transmetteur peut être activé manuellement à l’aide des
deux boutons poussoirs, mais aussi avec une tension conti-
nue générée par un système de contrôle automatique avec
une activation éloignée.

Imaginons par exemple, vouloir contrôler automatiquement


l’ouver ture et la fermeture d’une vanne qui alimente un Pour vérifier le fonctionnement de cette section, appliquez
bassin. à l’entrée IN1, une tension continue comprise entre 5 et 24
volts et contrôlez que le circuit entre en fonction exacte-
Un système automatique de contrôle génère une tension ment comme en cas d’activation manuelle.
lorsque le niveau descend au-dessous d’une certaine limite.
Cette tension est utilisée pour activer le transmetteur qui Si la tension d’entrée dépasse cette limite, augmentez en
envoie l’impulsion de commande au récepteur, lequel ouvre proportion la valeur de la résistance R11.
la vanne. Lorsque l’eau atteint le niveau maximum, la ten-
sion n’est plus générée, le TX ne transmet plus et le récep- Effectuez le même test, avec l’entrée IN2, en agissant, si
teur ferme la vanne. besoin, sur la valeur de R10.

DS3 DS4 OUT1 OUT2


01 01 B B
01 10 B A
10 01 A B
10 10 A A

0 = micro-interrupteur sur OFF


1 = micro-interrupteur sur ON
A = fonctionnement astable
B = fonctionnement bistable
Les dip-switchs sur l’émetteur. Les dip-switchs sur le récepteur. Fonctions des dip-switchs.
Figure 15 : Le transmetteur module le signal HF généré par le module Aurel TX433-BOOST, par l’intermédiaire d’un codeur
du type UM86409. Le niveau des 11 premiers bits est fixé à l’aide des 10 micro-interrupeurs du dip-switch DS1 et de l’unique
micro-interrupteur de DS2. Le 12e bit dépend du bouton poussoir d’activation sélectionné. Ceci est valable pour les deux
platines. Les dip-switchs DS3 et DS4, présents sur le récepteur, sont utilisés pour configurer le type de fonctionnement des
relais, astable ou bistable. Il est important de garder à l’esprit, que pour changer des modes de fonctionnement, il faut
intervertir la position des micro-interrupteurs des dip-switchs intéressés et toujours passer de ON à OFF en premier. Pour
positionner correctement les micro-interrupteurs de DS3 et DS4, utilisez le tableau des fonctions, en considérant qu’au-
cune autre combinaison n’est valide.

ELECTRONIQUE 49 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

Occupons-nous à présent de la réali- sants polarisés et sur les semicon- Placez, à quelques mètres l’un de
sation du récepteur. ducteurs qui doivent être placés dans l’autre, le transmetteur et le récepteur
le bon sens. Evidemment ! et essayez d’appuyer l’un des deux
Le récepteur poussoirs du transmetteur.
Dans ce cas également, le montage ne Le montage terminé, avant d’alimen-
comporte pas de difficultés particulières. ter le récepteur, donnez un dernier coup Si tout fonctionne correctement, la LED
d’œil à votre réalisation pour vérifier du canal correspondant doit s’allumer
Tous les composants trouvent place que tous les composants ont été insé- et le relais doit coller. La sor tie doit
sur un circuit imprimé assez compact rés correctement et qu’il n’existe pas rester active durant tout le temps que
mais sans plus afin de ne pas rendre de cour ts-circuits entre deux pistes le poussoir reste appuyé.
la réalisation difficile. adjacentes, survenus durant la phase
de soudage. Effectuez le même test pour le second
Comme pour le transmetteur, les cir- canal et vérifiez que la LED et le relais
cuits intégrés sont montés sur des sup- Enfin, contrôlez, à l’aide d’un voltmètre, s’activent dans les mêmes conditions
ports. qu’à la sortie du régulateur, vous trou- que précédemment.
vez bien une tension de 5 volts.
Ainsi, en cas de mauvais fonctionne- Si le récepteur ne donne aucun signe
ment, il est facile de remplacer rapi- Il ne reste plus, à présent, qu’à vérifier de vie, vérifiez le positionnement des
dement un circuit intégré pour tenter le fonctionnement correct du récepteur. micro-interrupteurs, une discordance
un diagnostic. entre le positionnement de ceux du
transmetteur et ceux du récepteur est
Le module Aurel STD-LC ne peut être La mise au point probablement à l’origine de ce dys-
inséré que dans un seul sens sur la pla- fonctionnement.
tine, ce qui évite tout risque d’erreur. Pour la mise au point, positionnez les
onze micro-interrupteurs qui se trouvent A présent, vérifiez le fonctionnement
Il est également possible d’utiliser le sur DS1 et DS2, dans le même ordre des deux flip-flop, en ouvrant les micro-
module récepteur NB-CE qui, malgré un que ceux du transmetteur puis fermez interrupteurs DS3/1 et DS4/1 (OFF) et
brochage différent, peut être mis en DS3/1 et DS4/1 (ON) pour permettre en fermant DS3/2 et DS4/2 (ON).
place et utilisé sans problème. le fonctionnement par impulsions.
Avec les micro-interrupteurs position-
La séquence des opérations de mon- A propos de ces deux derniers dip- nés de la sorte, en appuyant le pous-
tage du récepteur est identique à celle switchs, nous rappelons que les deux soir de transmission, le canal concerné
du transmetteur. Avec le schéma d’im- micro-interrupteurs de DS3 et DS4 ne doit s’activer et doit rester dans cet
plantation de la figure 8, vérifiez les sont jamais activés simultanément. état même lorsque le bouton poussoir
valeurs des composants que vous allez est relâché.
monter sur le circuit imprimé. La photo En d’autres termes, il faut d’abord posi-
de la figure 9 vous donnera une idée tionner de ON à OFF le micro-interrup- Cet état est maintenu jusqu’à ce que
de la platine terminée. teur actif puis positionner de OFF à ON le poussoir concerné soit de nouveau
l’autre micro-interrupteur. appuyé.
En cas de doute, jetez un coup d’œil
sur le schéma électrique. Durant les premiers essais de fonc- Après avoir contrôlé la fonctionnalité
tionnement, il est suffisant d’utiliser du transmetteur et du récepteur, il ne
Une attention particulière doit être por- comme antenne, un court morceau de reste qu’à effectuer les essais de por-
tée sur la mise en place des compo- fil rigide de 17 centimètres. tée en utilisant l’antenne la mieux adap-
tée à vos propres exigences et surtout
en fonction de la distance que le sys-
tème doit couvrir.

Les essais de portée


Nous vous avons entretenu de nos
propres essais en début d’article. Plus
qu’un long discours, la figure 17 vous
aidera dans le choix de l’antenne en
fonction de la distance à couvrir.

Rappelons simplement les trois types


d’antennes que nous avons testés :

- “Boudin” flexible (Aurel AG433).


Ce type d’antenne s’adapte facilement
à n’importe quel coffret, plastique ou
métal et présente un pouvoir élevé de
Figure 16 : Notre système fonctionne en UHF sur 433,92 MHz. Il est composé
d’un transmetteur à deux canaux, dont la puissance de sortie est de 400 mW flexibilité et de résistance mécanique.
environ et d’un récepteur, bien entendu à deux canaux également commandant Les per formances ont été de 100
chacun un relais. mètres en ville et de 800 mètres en
rase campagne.

ELECTRONIQUE 50 magazine - n° 18
AUTOMATISATION

- Fouet rigide en 1/4 d’onde (Aurel


AS433).
Ces antennes présentent un rendement
excellent si elles sont fixées sur un plan
de masse métallique (voir photos).
Nous avons couvert des distances de
200 mètres en ville et de 2 kilomètres
sans obstacle.

- Directive 5 éléments (Cushcraft Yagi


Dual Band).
Les antennes que nous avons utilisées
pour nos essais sont des 5 éléments
avec un gain de 8 dB. Elles ont permis
d’effectuer des liaisons de 1 kilomètre
en ville et de 20 kilomètres en absence
d’obstacle.

Rien ne vous empêche d’essayer


d’autres antennes, pour vu qu’elles
soient prévues pour fonctionner sur
434 MHz. Vous pouvez également
panacher, c’est-à-dire monter une
antenne fouet rigide sur le récepteur
et une antenne Yagi sur l’émetteur ou
l’inverse. N’oubliez pas alors de mettre Figures 17 : Schéma des distances minimales et maximales
la Yagi en position verticale pour que couvertes en fonction des antennes utilisées.
les polarisations soient identiques.

Seuls les essais en fonction de la dis- cas, la consommation ne dépasse pas Ce que dit la législation
tance et de la configuration du terrain 100 milliampères.
pourront déterminer le type d’antenne En France, les émetteurs dans la
à utiliser de préférence. Pour alimenter le transmetteur et le bande LPD sont limités à une puis-
récepteur, les petits blocs secteurs sance de 10 milliwatts PAR (puissance
Les résultats obtenus sont vraiment sont tout indiqués, à condition qu’ils apparente rayonnée) et doivent être
exceptionnels, considérant la simpli- délivrent une tension de 12 volts avec munis d’une antenne fixe non démon-
cité et le coût réduit des circuits de un courant adéquat. table. La description de cette radio-
transmission et de réception. commande s’adresse plus particuliè-
Il est également possible d’utiliser des rement à nos lecteurs étrangers
Il existe des antennes directives avec piles ou des batteries rechargeables. résidant dans un pays où la législation
un nombre important d’éléments. Elles Toutefois, il ne faut pas oublier que si est plus souple.
peuvent présenter des gains allant jus- au repos, la consommation du trans-
qu’à 20 dB et plus. Il est donc évident metteur ne dépasse pas 10 milliam- ◆ A. S.
que la distance de 20 kilomètres, pères, elle passe à 100 milliampères
quoique déjà très intéressante, puisse durant l’émission. La consommation
facilement être dépassée. du récepteur se situe aux alentours Coût de la réalisation*
d’un maximum de 70 milliampères avec
Le transmetteur et le récepteur peu- l’ensemble des sorties actives. Tous les composants visibles sur la
vent être logés à figure 3, y compris le circuit imprimé
l’intérieur de cof- percé et sérigraphié pour réaliser
frets plastiques l’émetteur de radiocommande :
ou métalliques. 275 F. Le circuit imprimé seul : 40 F.
Tous les composants visibles sur la
Dans ce dernier figure 8, y compris le circuit imprimé
cas, assurez-vous percé et sérigraphié pour réaliser le
que les pistes du récepteur de radiocommande: 305F.
circuit imprimé ne Le circuit imprimé seul : 40 F. Une
touchent pas les antenne type “boudin” : 100 F. Une
parois métal- antenne type “fouet” 1/4 d’onde
liques du coffret, avec son câble coaxial 50 ohms :
afin d’éviter les 100 F. N’oubliez pas que deux
courts-circuits. antennes sont nécessaires !
Pour ce qui * Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but
concerne l’ali- que de donner une échelle de valeur au lec-
mentation, nous teur. La revue ne fournit ni circuit ni compo-
Figure 18 : L’émetteur de radiocommande sant. Voir les publicités des annonceurs.
rappelons que équipé d’une antenne “boudin”.
dans tous les

ELECTRONIQUE 51 magazine - n° 18
AUDIO

Des filtres sélectifs


pour enceintes Hi-Fi
2 et 3 voies
12 et 18 dB par octave
2ème partie et fin

Le mois dernier, nous vous avons proposé la première partie de cet article
sur les filtres sélectifs ou “crossover”. Vous avez pu y trouver toutes les
formules de calcul et, ainsi faire votre choix en fonction de vos besoins. Dans
cette seconde et dernière partie, vous trouverez toutes les implantations et
les circuits imprimés pour mener à bien vos réalisations.

L’atténuation A l’inverse, la pre-


par octave mière octave infé-
rieure se trouvera à
Jusqu’à présent, 1 000 Hz, la seconde à
nous avons vu que l’at- 500, la troisième à 250 et
ténuation s’exprime en déci- la quatrième à 125 Hz.
bels et qu’elle correspond graphi-
quement à une courbe qui, après un trait Par atténuation de 12 dB par
rectiligne, équivalent à 0 dB, commence à des- octave, on entend que pour chaque octave supérieure ou
cendre vers le bas de façon plus ou moins accentuée. Si inférieure, le signal est atténué de 12 décibels.
on observe les figures 4 et 5, on peut voir clairement que
dans les filtres sélectifs à 12 dB par octave, la courbe Pour la fréquence de croisement de 2 200 Hz que nous avons
descend de façon plus douce, tandis que dans ceux à choisie pour les filtres sélectifs à 12 dB par octave, pour les
18 dB par octave, la courbe descend de façon plus octaves supérieures, on obtiendra ces atténuations :
abrupte.
4 400 Hz = 12 dB
A présent, nous vous rappelons que les octaves corres- 8 800 Hz = 24 dB
pondent à la fréquence de croisement multipliée par 2, 4, 17 600 Hz = 36 dB
8, 16, etc.
et pour les octaves inférieures, celles-ci :
Donc, si on prend comme référence une fréquence de cou-
pure de 2 000 Hz, la première octave supérieure se trou- 1 100 Hz = 12 dB
vera à 4 000 Hz, la seconde octave à 8 000 Hz et la troi- 550 Hz = 24 dB
sième à 16 000 Hz. 275 Hz = 36 dB

ELECTRONIQUE 62 magazine - n° 18
AUDIO

“woofer”, “médium” et “tweeter” soient


atteints par des fréquences qu’ils ne
sont pas capables de reproduire.

La polarité des filtres


et des haut-parleurs
La polarité “plus” et “moins” d’un filtre
sélectif est toujours spécifiée sur ses
bornes d’entrée et de sortie, et il faut
la respecter si on veut relier en phase
tous les haut-parleurs présents dans
l’enceinte.

Dans les haut-parleurs “woofer” et


“médium”, la borne positive est nor-
malement indiquée et la polarité doit
être respectée lors de la liaison car, en
présence d’un signal positif, le cône
Figure 16 : Les haut-parleurs appelés “woofer” ont un cône de diamètre important. d’un haut-parleur bouge vers l’extérieur
Ils sont étudiés pour reproduire fidèlement toutes les fréquences des basses et et en présence d’un signal négatif, il
des médium-basses. Ceux que l’on appelle “médium” ont un cône de plus petit
bouge vers l’intérieur (voir figure 17).
diamètre et ne permettent de reproduire que des médiums ou des médium-
aiguës. Les “tweeter”, quant à eux, ont un cône de tout petit diamètre. Ils
servent à reproduire les fréquences aiguës ou super-aiguës. Si on a deux enceintes et que les haut-
parleurs ne sont pas reliés en phase,
en présence d’un signal positif, les
Si on donne un coup d’œil au tableau des dB et à la rela- cônes d’une enceinte se déplaceront vers l’extérieur, tan-
tive atténuation en puissance, on peut quantifier la puis- dis que ceux d’une autre enceinte se déplaceront vers l’in-
sance en watts qui atteindra, pour chaque octave, chacun térieur, donnant ainsi un son très atténué, car deux signaux
des haut-parleurs. identiques mais en opposition de phase s’atténuent.

12 dB = la puissance est divisée par 15,85 Donc, lorsque vous reliez la sortie d’un filtre aux bornes
18 dB = la puissance est divisée par 63,10 des haut-parleurs, vous devez toujours respecter les pola-
24 dB = la puissance est divisée par 251 rités.
36 dB = la puissance est divisée par 3 981
Dans les haut-parleurs, la broche positive peut être indi-
Dans l’hypothèse d’un amplificateur débitant une puissance quée à l’aide du signe “+”, ou bien à l’aide d’un point rouge.
de 60 watts et d’un un filtre sélectif de 12 dB par octave
dans les enceintes, toutes les octaves supérieures à 2 200
hertz atteindraient le “woofer” avec ces puissances :

4 400 Hz (60 : 15,85 = 3,78 W) –12 dB


8 800 Hz (60 : 251 = 0,24 W) –24 dB
17 600 Hz (60 : 3 981 = 0,015 W) –36 dB

De même manière, toutes les octaves inférieures à 2 200 Hz


atteindront le “tweeter” avec ces puissances :
4,5 V
1 100 Hz (60 : 15,85 = 3,78 W) –12 dB
500 Hz (60 : 251 = 0,24 W) –24 dB
275 Hz (60 : 3 981 = 0,015 W) –36 dB

Si l’on a inséré un filtre sélectif de 18 dB par octave dans


les enceintes, toutes les octaves supérieures à 2 200 hertz
atteindront le “woofer” avec ces puissances :

4 400 Hz (60 : 63,10 = 0,95 W) –18 dB 4,5 V


8 800 Hz (60 : 3 981 = 0,015 W) –36 dB

De même manière, toutes les octaves inférieures à 2 200 Hz


atteindront le “tweeter” avec ces puissances : Figure 17 : Vous trouverez, sur les sorties de chaque filtre,
les symboles +/– qui vous permettent de mettre les haut-
1 100 Hz (60 : 63,10 = 0,95 W) –18 dB parleurs en phase. Si la broche positive de vos haut-
550 Hz (60 : 3 981 = 0,015 W) –36 dB parleurs n’est pas indiquée, vous pouvez relier leurs bornes
à une pile. Lorsque le + de la pile est relié à la broche +
du haut-parleur, le cône se déplace vers l’extérieur, dans
Les filtres sélectifs, en atténuant la puissance des octaves le cas contraire, le cône se déplace vers l’intérieur.
supérieures et inférieures, empêchent que les haut-parleurs

ELECTRONIQUE 63 magazine - n° 18
AUDIO

Si la polarité n’est pas indiquée TABLEAU 8 blèmes car n’importe quel “woo-
sur votre haut-parleur, vous pour- fer” est capable de reproduire
rez facilement la trouver en utili- Modèle Valeur Prix Prix toutes les fréquences, jusqu’à
sant une pile normale de 4,5 bobine inductance en FF en Euros 800 ou 1 000 Hz et le “tweeter”,
volts. ZB.008 0,08 mH 27,00 4,12 toutes les fréquences supérieures
ZB.012 0,12 mH 27,00 4,12 à 3 000 Hz. En outre, n’importe
Si, en reliant la pile aux bornes quel haut-parleur “médium” est
ZB.014 0,14 mH 27,00 4,12
du haut-parleur comme cela est capable de reproduire toutes les
présenté sur la figure 17, vous ZB.016 0,16 mH 29,00 4,42 fréquences de 300 à 6 000 Hz.
constatez que le cône se déplace ZB.022 0,22 mH 29,00 4,42
vers l’intérieur, inversez la pola- ZB.023 0,23 mH 29,00 4,42
rité de la pile et vous remarque- ZB.024 0,24 mH 31,00 4,73 Les inductances
rez alors que le cône se dépla- ZB.028 0,28 mH 31,00 4,73
cera vers l’extérieur. Les valeurs des inductances que
ZB.041 0,41 mH 31,00 4,73
l’on peut trouver chez quelques
Lorsque le cône se déplace vers ZB.043 0,43 mH 33,00 5,03 annonceurs de la revue, sont
l’extérieur, marquez d’un “+” la ZB.045 0,45 mH 33,00 5,03 repor tées dans le tableau 8.
borne à laquelle vous avez relié ZB.048 0,48 mH 33,00 5,03 Vous y trouverez, également, les
le positif de la pile. ZB.060 0,60 mH 36,00 5,49 références et le prix moyen en
ZB.082 0,82 mH 38,00 5,79 Francs et en Euros.
Seuls les haut-parleurs “tweeter”
ZB.087 0,87 mH 44,00 6,71
n’obligent pas à respecter de Si vous avez besoin d’induc-
polarité. ZB.090 0,90 mH 44,00 6,71 tances de valeurs différentes des
ZB.13 1,30 mH 51,00 7,77 valeurs standard et que vous ne
ZB.18 1,80 mH 51,00 7,77 réussissez pas à les trouver
Le choix ZB.19 1,90 mH 56,00 8,54 dans le commerce, vous pouvez
du haut-parleur ZB.36 3,60 mH 71,00 10,82 résoudre ce problème en dérou-
lant, d’une bobine d’inductance
ZB.38 3,80 mH 71,00 10,82
Lorsqu’on utilise des filtres sélec- supérieure, une ou plusieurs
tifs à 2 voies, il est nécessaire spires, jusqu’à ce que vous obte-
de prêter beaucoup d’attention au choix capable de reproduire une fréquence niez le nombre de millihenrys requis.
des haut-parleurs pour les médium- minimale de 1 500 Hz.
basses et les médium-aiguës.
Pour les filtres sélectifs à 3 voies, étant La puissance maximale
Etant donné que nous avons choisi donné que nous avons prévu une pre-
une fréquence de coupure de mière fréquence de croisement entre La puissance maximale pouvant être
2 200 Hz, on devra choisir un “woofer” et “médium” de 500 Hz envi- appliquée sur les bobines des filtres
“médium-basses” capable de repro- ron, et une seconde fréquence de croi- sélectifs décrits dans cet article peut
duire une fréquence maximale de sement entre “médium” et “tweeter” de atteindre et même dépasser des pics
2 500 Hz et un “médium-aiguës” 4 000 Hz, nous n’aurons pas de pro- de 180 watts.

Figure 18 : Dans le tableau 8, vous trouverez tous les codes des inductances généralement disponibles, accompagnées de
leur valeur en millihenry. A présent que vous connaissez toutes les formules pour calculer la valeur des inductances et des
capacités, il vous sera très facile de réaliser des filtres sélectifs avec une fréquence de coupure différente de celle que
nous avons choisie pour nos filtres.

ELECTRONIQUE 64 magazine - n° 18
AUDIO

Note : Afin de ne pas occuper trop de


place mais contrairement à nos habi-
tudes, nous avons réduit à 67 % tous
les schémas d’implantation des com-
posants des filtres sélectifs. Pour les 8 ohms
circuits imprimés, lire l’autre note. C1 0,82 mH

L1
4,7
Réalisations pratiques 1,5

0,22 µF
µF µF MÉDIUM

Vous pensez peut-être que les dimen-


sions des circuits imprimés dessinés
pour ces filtres sélectifs sont exagérées.
ENTRÉE
Malheureusement, il n’est pas conseillé
de les réduire, car si les bobines sont
trop rapprochées l’une de l’autre, elles 0,82 mH
pourraient s’influencer mutuellement
donc, par conséquent, détériorer la qua- L2
lité du filtrage. 4,7 1,5
µF

0,22 µF
WOOFER
µF
Deux filtres 2 voies,
12 dB par octave
Pour la réalisation de ces filtres sélec-
tifs, nous vous proposons le circuit
imprimé de la figure 34. C2

Pour haut-parleurs de 8 ohms


(figures 19 et 34)
Le filtre “AP2.128” pour haut-parleurs
de 8 ohms est composé de deux Figure 19 : Schéma d’implantation des composants
bobines de 0,82 millihenr y et deux d’un filtre à 2 voies de 12 dB par octave, pour haut-parleurs de 8 ohms.
couples de trois de condensateurs de
4,7 microfarads, 1,5 microfarad et 0,22
microfarad qui, reliés en parallèle, vous
permettront d’obtenir une capacité
totale de 6,42 microfarads.

L1, L2 = 0,82 mH C1 4 ohms


C1, C2 = 6,42 µF (4,7 + 1,5 + 0,22) 0,41 mH

Avec ces valeurs d’inductance et de L1


capacité, on obtient un filtre sélectif 3,3 4,7 4,7
µF µF µF MÉDIUM
dont la fréquence de croisement est
Bd21 EIV 2
de 2 200 Hz. MHO 8/4

Si vous souhaitez réaliser des filtres


sélectifs d’une fréquence de croise- ENTRÉE
ment différente, vous pourrez consul-
ter le tableau 1, pour connaître les
valeurs des inductances ainsi que
0,41 mH
celles des capacités à utiliser.
L2
Pour haut-parleurs de 4 ohms
(figures 20 et 34) 4,7 4,7 3,3
µF µF WOOFER
Le filtre “AP2.124” pour haut-parleurs µF
de 4 ohms est semblable en tout point
au précédent sauf en ce qui concerne
les valeurs des composants :
C2
L1, L2 = 0,41 mH
C1, C2 = 12,7 µF (4,7 + 4,7 + 3,3)

Deux filtres 2 voies,


18 dB par octave Figure 20 : Schéma d’implantation des composants
Pour la réalisation de ces filtres sélec- d’un filtre à 2 voies de 12 dB par octave, pour haut-parleurs de 4 ohms.
tifs, nous vous proposons le circuit

ELECTRONIQUE 65 magazine - n° 18
AUDIO

imprimé de la figure 35. Les conden- Pour haut-parleurs de 8 ohms L1 = 0,43 mH pour le “médium”
sateurs marqués d’un astérisque sont (figures 21 et 35) L2 = 0,87 mH pour le “woofer”
des électrolytiques, les autres sont Le filtre “AP2.188” pour haut-parleurs L3 = 0,28 mH pour le “woofer”
polyester. de 8 ohms est composé ainsi : C1 = 6,06 µF (3,3 + 2,2 + 0,56)

8 ohms
4,7 µF
3,3 µF 0,43 mH

2,2 µF L1 MÉDIUM
C1 10 µF
C2
0,56 µF 3,3 µF

ENTRÉE
WOOFER

0,87 mH 0,28 mH

L2 L3
1 1
µF 10 µF
BµF
d81 EIV 2
MHO 8/4

C3

Figure 21 : Schéma d’implantation des composants


d’un filtre à 2 voies de 18 dB par octave, pour haut-parleurs de 8 ohms.

4 ohms
1 µF 3,3 µF
0,22 mH
L1 MÉDIUM
C1 10 µF
C2
1 µF
33 µF

ENTRÉE WOOFER

0,43 mH
0,14 mH
L2 L3
2,2
µF 22
C3 µF

Figure 22 : Schéma d’implantation des composants


d’un filtre à 2 voies de 18 dB par octave, pour haut-parleurs de 4 ohms.

ELECTRONIQUE 66 magazine - n° 18
AUDIO

C2 = 18 µF (10* + 4,7 + 3,3)


C3 = 12 µF (10* + 1 + 1)

Avec ces valeurs d’inductance et de


capacité, on obtient un filtre sélectif
dont la fréquence de croisement est
de 2 200 Hz.

Pour haut-parleurs de 4 ohms


(figures 22 et 35)
Le filtre “AP2.184” pour haut-parleurs
de 4 ohms est semblable en tout point
au précédent sauf en ce qui concerne
les valeurs des composants :

L1 = 0,22 mH pour le “médium”


L2 = 0,43 mH pour le “woofer”
L3 = 0,14 mH pour le “woofer”
C1 = 12 µF (10* + 1 + 1)
C2 = 36,3 µF (33* + 3,3)
C3 = 24,2 µF (22* + 2,2)

Avec ces valeurs d’inductance et de


capacité, on obtient un filtre sélectif
dont la fréquence de croisement est
de 2 200 Hz.
Figure 23 : Après avoir réalisé n’importe quelle enceinte, vous pouvez insérer à
Si vous souhaitez réaliser des filtres l’intérieur l’un des filtres proposés, en le fixant à l’aide de vis à bois afin d’éviter
sélectifs ayant une fréquence de croi- les problèmes dus aux vibrations.
sement différente, vous pourrez consul-
ter les tableaux 2 et 3 pour connaître
les valeurs des inductances et des le “woofer” (voir les figures 26, 27, et de 8 ohms (figure 27 et 37) est com-
capacités à utiliser. 28 pour les 8 ohms et les figures 29, posé ainsi :
30 et 31 pour les 4 ohms).
Deux filtres 3 voies, L2 = 3,6 mH
12 dB par octave Il sera plus facile, en disposant de L1 = 0,45 mH
Pour la réalisation de ces filtres sélec- trois circuits imprimés séparés, de les C2 = 28,2 µF (22* + 4,7 + 1,5)
tifs, nous vous proposons les circuits installer dans n’impor te quelle C3 = 3,52 µF (3,3 + 0,22)
imprimés des figures 36, 37 et 38. Les enceinte.
condensateurs marqués d’un asté- Le filtre “AP3.128W” pour “woofer” de
risque sont des électrolytiques, les Pour haut-parleurs de 8 ohms 8 ohms (figure 28 et 38) est composé
autres sont polyester. Le filtre “AP3.128T” pour “tweeter” de ainsi :
8 ohms (figures 26 et 36) est composé
Le premier circuit imprimé sert à diri- ainsi : L4 = 3,6 mH
ger toutes les fréquences aiguës vers C4 = 28,2 µF (22* + 4,7 + 1,5)
le haut-parleur “tweeter”, le second à L1 = 0,45 mH
diriger toutes les fréquences moyennes C1 = 3,52 µF (3,3 + 0,22) Avec ces valeurs d’inductances et de
sur le “médium” et le troisième, à diri- capacités, vous obtiendrez un filtre
ger toutes les fréquences basses sur Le filtre “AP3.128M” pour “médium” sélectif ayant deux fréquences de

Figure 24 : Tous les filtres à 3 voies sont composés de trois étages séparés.
L’un destiné au “tweeter”, le second au “médium” et le dernier au “woofer”.

ELECTRONIQUE 67 magazine - n° 18
AUDIO

ENTRÉE

C1
0,23 mH

2,2 4,7 L1
µF µF
TWEETER

C3
0,23 mH
4,7
L3 µF 2,2 MÉDIUM
µF
Bd21 EIV 3
MHO 8/4

1,80 mH

L2

4,7 4,7
µF µF
47
µF

C2

1,80 mH

L4
4,7 4,7
µF µF WOOFER
47 µF
47
µF

C4

Figure 25 : Après avoir fixé les trois circuits imprimés à l’intérieur de l’enceinte, vous devez les relier en parallèle, en veillant
à ce que les “+” aillent au “+” et les “–” au “–”. Dans le cas contraire, le déphasage provoquera des problèmes de qualité
du son (voir texte).

ELECTRONIQUE 68 magazine - n° 18
AUDIO

croisement, l’une sur 500 et l’autre


sur 4 000 Hz.

Pour haut-parleurs de 4 ohms 8 ohms


Le filtre “AP3.124T” pour “tweeter” de C1 0,45 mH
4 ohms (figures 29 et 37) est composé
ainsi :
3,3 L1

0,22 µF
µF
L1 = 0,23 mH TWEETER
C1 = 6,9 µF (4,7 + 2,2)

Le filtre “AP3.124M” pour “médium”


ENTRÉE
de 4 ohms (figures 30 et 38) est com-
posé ainsi :

L2 = 1,8 mH
L3 = 0,23 mH
C2 = 56,4 µF (47* + 4,7 + 4,7) Figure 26 : Schéma d’implantation d’un filtre sélectif à 3 voies
C3 = 6,9 µF (4,7 + 2,2) de 12 dB par octave, conçu pour un haut-parleur “tweeter” de 8 ohms.

Le filtre “AP3.124W” pour “woo-


fer” de 4 ohms est constitué
ainsi :
8 ohms
L4 = 1,8 mH C3
0,45 mH
C4 = 56,4 µF (47* + 4,7 + 4,7)
3,3

0,22 µF
Avec ces valeurs d’inductances L3 MÉDIUM
µF
et de capacités, vous obtiendrez
un filtre sélectif ayant deux fré-
quences de croisement, l’une sur
500 et l’autre sur 4 000 Hz.
3,60 mH
Deux filtres 3 voies,
18 dB par octave L2
Pour la réalisation de ces filtres
sélectifs, nous vous proposons
les circuits imprimés des figures 4,7
ENTRÉE 1,5 µF
39, 40 et 41. Les condensa- µF 22
teurs marqués d’un astérisque µF
sont des électrolytiques, les
autres sont polyester.

Le premier circuit imprimé sert C2


à diriger toutes les fréquences
aiguës vers le “tweeter”, le
Figure 27 : Schéma d’implantation d’un filtre sélectif à 3 voies
second à diriger toutes les fré- de 12 dB par octave, conçu pour un haut-parleur “médium” de 8 ohms.
quences moyennes sur le
“médium” et le troisième, à diri-
ger toutes les fréquences basses
sur le “woofer” (voir figure 32a,
b et c pour les 8 ohms et figure
33a, b et c pour les 4 ohms). 8 ohms
3,60 mH
Pour haut-parleurs de 8 ohms
Le filtre “AP3.188T” pour “twee- L4
ter” de 8 ohms (figures 32a et 4,7
1,5
ENTRÉE µF
39) est composé ainsi : 22 µF WOOFER
µF
L1 = 0,24 mH
C1 = 3,32 µF (3,3 + 0,022)

Le filtre “AP3.188M” pour C4


“médium” de 8 ohms (figures
32b et 40) est composé ainsi :
Figure 28 : Schéma d’implantation d’un filtre sélectif à 3 voies
L2 = 1,9 mH de 12 dB par octave, conçu pour un haut-parleur “woofer” de 8 ohms.
L3 = 0,48 mH

ELECTRONIQUE 69 magazine - n° 18
AUDIO

L4 = 0,16 mH
C3 = 26,7 µF (22* + 4,7)
C4 = 80 µF (47* + 33*)
4 ohms C5 = 6,6 µF (3,3 + 3,3)
C1 0,23 mH
Le filtre “AP3.188W” pour “woofer” de
4,7 8 ohms (figures 32c et 41) est com-
2,2 L1
µF µF posé ainsi :
TWEETER
L4 = 3,8 mH
L6 = 1,3 mH
C6 = 53 µF (33* + 10* + 10*)
ENTRÉE

Avec ces valeurs d’inductances et de


capacités, vous obtiendrez un filtre
sélectif ayant deux fréquences de croi-
sement, l’une sur 500 et l’autre sur
Figure 29 : Schéma d’implantation d’un filtre sélectif à 3 voies 4 000 Hz.
de 12 dB par octave, conçu pour un haut-parleur “tweeter” de 4 ohms.
Pour haut-parleurs de 4 ohms
Le filtre “AP3.124T” pour “twee-
ter” de 4 ohms (figures 33a et
39) est composé ainsi :
C3 4 ohms
L1 = 0,12 mH
0,23 mH
C1 = 6,6 µF (3,3 + 3,3)
4,7
2,2 C2 = 20 µF (10* + 10*)
L3 µF MÉDIUM
µF
Bd21 EIV 3 Le filtre “AP3.184M” pour
MHO 8/4
“médium” de 4 ohms (figures
33b et 40) est composé ainsi :

1,80 mH L2 = 0,9 mH
L3 = 0,24 mH
L2 L5 = 0,08 mH
C3 = 53 µF (33* + 10* + 10*)
C4 = 160 µF (150* + 10*)
4,7 4,7 C5 = 13,3 µF (10* + 3,3)
ENTRÉE µF µF
47
µF Le filtre “AP3.184W” pour “woo-
fer” de 4 ohms (figures 33c et
41) est composé ainsi :

C2 L5 = 1,9 mH
L6 = 0,6 mH
Figure 30 : Schéma d’implantation d’un filtre sélectif à 3 voies C6 = 106,6 µF
de 12 dB par octave, conçu pour un haut-parleur “médium” de 4 ohms. (100* + 3,3 + 3,3)

Avec ces valeurs d’inductances


et de capacités, vous obtien-
drez un filtre sélectif ayant deux
fréquences de croisement,
4 ohms l’une sur 500 et l’autre sur
1,80 mH 4 000 Hz.

L4
ENTRÉE
4,7 4,7 Derniers conseils
µF µF WOOFER
47 µF
47
µF Tous les circuits imprimés sont
conçus pour recevoir indif fé-
remment les bobines pour haut-
parleurs de 4 ou de 8 ohms,
C4 donc, avant de les insérer et
de les fixer, vous devrez lire
attentivement leur valeur en
Figure 31 : Schéma d’implantation d’un filtre sélectif à 3 voies millihenr ys que vous trouverez
de 12 dB par octave, conçu pour un haut-parleur “woofer” de 4 ohms. inscrite sur une petite éti-
quette.

ELECTRONIQUE 70 magazine - n° 18
AUDIO

Comme le montage de ces filtres est +/– indiquée sur les bornes entrée et Les filtres sélectifs doivent être mon-
très simple, nous avons réduit les sor tie de chaque filtre sélectif. Vous tés à l’intérieur des enceintes. Pour
dimensions de tous les schémas d’im- devrez la respecter lorsqu’il vous fau- limiter les problèmes dus aux vibra-
plantation afin de ne pas perdre trop dra relier en phase tous les haut-par- tions, nous vous suggérons de fixer le
d’espace. Vous trouverez la polarité leurs. ou les circuits imprimés sur un côté,

8 ohms
C1 0,24 mH
C2
L1

0,022 µF
3,3
µF 10
µF

ENTRÉE TWEETER

8 ohms
1,90 mH MÉDIUM
C4
L2 Bd47
81 EIV 3
MHOµF8/4 0,16 mH
L4

33 µF

0,48 mH

4,7 µF
L3 3,3 µF
ENTRÉE
22 µF 3,3 µF

C3
C5

8 ohms
3,80 mH 1,30 mH
C6
L5 L6
ENTRÉE WOOFER
10 33 10
µF µF µF

Figure 32 : Schéma d’implantation d’un filtre sélectif à 3 voies de 18 dB par octave,


conçu pour les haut-parleurs “tweeter”, “médium” et “woofer” de 8 ohms.

ELECTRONIQUE 71 magazine - n° 18
AUDIO

en utilisant quatre vis à bois. Utilisez verser l’enceinte ! (ne riez pas, c’est des haut-parleurs pour d’évidentes rai-
des entretoises (un écrou par exemple) déjà arrivé !). sons de perturbations électromagné-
afin de ne pas forcer sur les fixations. tiques. En effet, le champ magnétique
Attention à la longueur des la vis à bois Gardez les circuits imprimés des filtres des aimants peut perturber les induc-
qui ne devront, évidemment, pas tra- le plus éloigné possible des aimants tances en cas de trop grande proximité.

4 ohms
C1
0,12 mH C2
L1
3,3 3,3
µF µF 10 10
BµF
d81 EIV µF
3
MHO 8/4

ENTRÉE TWEETER

4 ohms
0,90 mH
MÉDIUM
C4
L2 Bd10
81 µF
EIV 3
MHO 8/4 0,08 mH
L4
150 µF

0,24 mH

L3 3,3 µF
33 µF
ENTRÉE
10 µF
10 µF
10 µF
C5

C3

4 ohms
1,90 mH 0,60 mH
C6
L5 L6
ENTRÉE 3,3 3,3
µF µF WOOFER
100
µF

Figure 33 : Schéma d’implantation d’un filtre sélectif à 3 voies de 18 dB par octave,


conçu pour les haut-parleurs “tweeter”, “médium” et “woofer” de 4 ohms.

ELECTRONIQUE 72 magazine - n° 18
AUDIO

Note : Afin de ne pas occuper trop de place, nous avons réduit à 71 % tous les circuits imprimés des filtres sélectifs. Pour
obtenir à nouveau l’échelle 1, il vous suf fit de les placer sur la glace d’un photocopieur et de presser la touche
“A4 –> A3” ou de les agrandir à 141 %. Ces circuits sont disponibles à l’échelle 1, en format .JPG, sur le site de la revue.

Figure 34 : Dessin du circuit imprimé pour les filtres des figures 19 et 20.

Figure 35 : Dessin du circuit imprimé pour les filtres des figures 21 et 22.

ELECTRONIQUE 73 magazine - n° 18
AUDIO

Figure 36 : Dessin du circuit imprimé


pour les filtres des figures 26 et 29.

Figure 37 : Dessin du circuit imprimé Figure 38 : Dessin du circuit imprimé


pour les filtres des figures 27 et 30. pour les filtres des figures 28 et 31.

Figure 39 : Dessin du circuit imprimé pour les filtres des figures 32a et 33a.

ELECTRONIQUE 74 magazine - n° 18
AUDIO

Figure 40 : Dessin du circuit imprimé


pour les filtres des figures 32b et 33b.

Figure 41 : Dessin du circuit imprimé pour les filtres des figures 32c et 33c.

Bien entendu, tous les conseils habituels


sont de rigueur : soudures impeccables, Coût de la réalisation*
vérification soignée des valeurs des com-
posants, des polarités, fils étamés et En raison du nombre d’éléments entrant dans la réalisation des différents
bien serrés dans les borniers, etc. filtres, nous ne vous donnerons qu’une fourchette de coût (sinon il faudrait
remplir une page !).
Lorsque vos essais seront terminés,
vous pourrez faire couler une grosse Pour le filtre sélectif 2 voies à 12 dB par octave pour HP de 8 ou 4 Ω (AP2.128) :
goutte de colle à chaud (pistolet) sur env. 170 F.
le côté des condensateurs, évitant ainsi Pour le filtre sélectif 3 voies à 18 dB par octave pour HP de 4 Ω (AP3.184) :
qu’ils ne vibrent sur de puissantes env. 500 F.
basses (si on se fait de belles
enceintes, c’est pour s’en mettre plein * Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but que de donner une échelle de valeur au lecteur. La
les oreilles, non ?). revue ne fournit ni circuit ni composant. Voir les publicités des annonceurs.
◆ N. E.

ELECTRONIQUE 75 magazine - n° 18
Cours de
Cours
programmation de
programmation
C O U R S

• CHAPITRE I •
D E P R O G R A M M A T I O N

• CHAPITRE I •
Une carte de test
Une carte
pour les PIC 16F876 de test
pour les PIC 16F876
de la théorie à la réalisation
de la théorie à la réalisation

Cela fait déjà quelques mois que nous utilisons, pour certains de nos projets les
plus évolués, les microcontrôleurs PIC de la famille 16F87x de Microchip. Nous
avons eu, à chaque nouvelle réalisation, l’occasion d’en vérifier et d’en apprécier
les prestations : il s’agit d’un composant basé sur un CPU RISC (à 35 instructions
seulement), programmable également en Pic Basic (en effet la Flash Eprom, réservée
à l’écriture des programmes, a une structure à 14 bits…). Par rapport à ses aînés,
ce PIC est pourvu d’une Flash Eprom de grande capacité, d’une RAM plus étendue
et dispose de ports E/S supplémentaires, ce qui le rend pratiquement irremplaçable
dans de nombreuses applications.

u point de vue de la teur d’horloge interne peut tra-


structure, le PIC16F876 vailler avec des quar tz de 4 à
pourrait être considéré 20 MHz, alors que sa construction
comme une évolution du soignée permet de limiter la
PIC16F84, dont il se dif- consommation de courant à 1 µA
férencie essentiellement par les en standby et à moins de 2 mil-
aspects suivants : il dispose d’une liampères à une fréquence d’hor-
mémoire de programme de 8 loge de 4 MHz (5 volts d’alimen-
kbytes (de 14 bits), d’une RAM de tation).
368 x 8 bits, et d’une petite
EEPROM de 256 x 8 bits dispo- La structure déjà avenante du
nible pour mémoriser des données microcontrôleur, comprend trois
de caractérisation (par exemple : timers (TMR0 de 8 bits avec pré-
des codes d’accès, des informa- diviseur, TMR1 de 16 bits avec
tions pour l’utilisateur, etc.) dans prédiviseur et TMR2 de 8 bits
les applications qui le demandent. avec “prescaler”, “postscaler” et
“period register” à 8 bits) et un
Les registres d’E/S sont au watch-dog.
nombre de 3, leurs sigles sont RA,
RB et RC, le premier de 6 lignes Le 16F876 dispose également
et les deux autres de 8. L’oscilla- d’un convertisseur A/D à 10 bits

ELECTRONIQUE 76 magazine - n° 18
Les mémoires EPROM et EEPROM
Dans un processeur “single-chip” le assurent la bonne durée d’exposition utilisez des processeurs avec EPROM
programme se situe normalement du chip. Un système de ce type (timer nous vous conseillons vivement de
dans une mémoire de type EPROM ou + lampe) est appelé “eraser” en recourir à la version effaçable et de
EEPROM (appelée aussi E2PROM), anglais, c’est-à-dire “effaceur”. vous procurer une lampe UV. La ver-
située à l’intérieur du processeur sion non ef façable est connue
même. Dans le premier cas, il sous le sigle OTP (One Time Pro-
s’agit d’une “Erasable Program- grammable) c’est-à-dire “pro-
mable Read Only Memory” ce qui grammable une seule fois”.
se traduit par mémoire à lecture
seule programmable et effaçable. Cependant, la technologie a fait
Une mémoire de ce type est pro- un bond en avant avec l’intro-
grammée électriquement à travers duction de l’EEPROM, abrévia-
un programmateur spécial qui est tion de Electrically Erasable Pro-
habituellement géré par un PC grammable Read Only Memor y.
(c’est le cas du programmateur C’est-à-dire, une EPROM qui peut
Pic StartPlus qui sera utilisé dans être effacée grâce à une tension
notre cours). électrique appliquée sur une ou
plusieurs de ses broches. Ses
Le programme NE s’efface PAS avantages sont faciles à imagi-
lorsque l’on coupe l’alimentation ner. Une EEPROM peut être
et cela est absolument obligatoire reprogrammée sans avoir
pour un processeur “single chip”. recours au rayonnement UV. Nor-
Nous ne pouvons pas imaginer lais- malement, un programmateur prévu
ser indéfiniment allumée l’application De nombreux processeurs avec pour les EPROM fonctionne égale-
à laquelle travaillera le microcontrô- mémoire EPROM se reconnaissent faci- ment avec les EEPROM en s’occu-
leur. lement par la présence d’une petite pant, en plus, du “blanking”, c’est-
fenêtre à travers laquelle passe la radia- à-dire de l’effacement de la mémoire
La possibilité d’effacer le programme tion UV. Cer tains processeurs ont préalable à une nouvelle program-
doit cependant exister. Dans le cas cependant une EPROM mais pas la mation. De nombreux processeurs
contraire, les corrections d’éven- petite fenêtre d’effacement. On ne peut PIC, comme les 16C84, 16F84 et le
tuelles erreurs, les modifications ou évidemment pas les effacer mais ils nouveau 16F876, protagoniste de
les indispensables ajouts à un pro- sont quand même utiles. On a recours notre cours, utilisent une EEPROM.
gramme ne seraient possibles qu’en à eux lorsque le programme a déjà été Cette mémoire les rend encore plus
jetant le microcontrôleur et le rem- développé et vérifié sur un processeur intéressants et pratiques d’emploi.
plaçant par un autre, vierge. effaçable analogue. Le coût des pro- Aucune crainte à avoir, en outre,
cesseurs non ef façables est sans pour le maintien de la mémoire :
Les mémoires EPROM peuvent être aucun doute inférieur et c’est un para- Microchip garantit une période de
effacées en soumettant le chip à un mètre très important pour ceux qui doi- “data rétention” (sauvegarde des
rayonnement ultraviolet. Il existe, dans vent réaliser plusieurs exemplaires d’un données) supérieure à 30 ans pour
le commerce, des lampes à UV spé- même circuit. L’amateur n’a pas ce les EEPROM de ses microcontrô-
ciales dotées de temporisateurs qui genre de problème et, donc, si vous leurs !

associable à plusieurs E/S et de deux d’une carte de test permettant de tes- En somme, vous pouvez programmer
modules PWM à 16 bits (en mesure de ter les programmes avant de les char- un microcontrôleur directement sur la
fonctionner en acquisition avec résolu- ger définitivement dans les microcon- carte de test, sans avoir besoin de le
tion de 12,5 nanosecondes et en com- trôleurs destinés à des applications déplacer physiquement dans le sup-
paraison avec résolution de 200 ns). Il spécifiques. port du programmateur de PIC, ce qui
contient également un UART, configu- nécessiterait, d’ailleurs, un adaptateur
rable de façon opportune via software. La carte de test est décrite dans ces puisque le PIC16F876 est un 28
pages, où vous trouverez également le broches, alors que le suppor t du pro-
Les potentialités du PIC16F876 sont schéma électrique ainsi que les des- grammateur n’en a que 18.
donc telles et si nombreuses, qu’elles sins et photos nécessaires pour vous
le rendent, sans aucun doute, inté- faciliter le montage. La programmation s’obtient simplement
ressant. Nous sommes convaincus que en interconnectant point à point les
de nombreux concepteurs d’appareils Cette car te de test est prévue pour lignes de sortie de la carte de test aux
à microcontrôleurs lui consacreront fonctionner en interconnexion avec le lignes de sortie du programmateur par
toute leur attention. C’est pour eux, programmateur de PIC décrit dans ELM un simple câble en nappe et deux
mais aussi pour les étudiants et les numéro 5, page 67 et suivantes. Elle connecteurs adéquats.
expérimentateurs en électronique qui conviendra donc par faitement à tous
commencent à s’intéresser à cette ceux qui veulent réaliser la program- Il suffit ensuite de relier le program-
famille de PIC, que nous avons pensé mation de PIC16F876, en exploitant mateur au port parallèle du PC par le
à réaliser et à proposer dans notre n’importe quel PC sur lequel tourne le câble prévu à cet effet puis de lancer
revue un cours simple, accompagné programme EPIC. le programme EPIC.

ELECTRONIQUE 77 magazine - n° 18
L’étude du schéma Pour comprendre un peu mieux, nous visualiser. Elle est mise à niveau haut
devons remonter à la théorie de fonc- par le PIC quand il envoie aux pattes
La figure 1 brille par sa simplicité. Le tionnement des afficheurs intelligents du bus les impulsions correspondant
suppor t pour le microcontrôleur est avec contrôleur HD44780 : ceux-ci com- à des instructions que l’afficheur doit
relié : muniquent en exploitant un bus de 4 accomplir (ex : Curseur Avant). Par
- à un afficheur à cristaux liquides du ou de 8 bits (selon la sélection) et ont contre, elle est forcée à niveau logique
type intelligent standard (ex : 3 lignes de commandes qui sont R/W, 0 si le micro envoie des informations
CDL4161, CDL4162, etc.) avec RS et E. ou des caractères à visualiser.
contrôleur HD44780, à une ligne 16
caractères ou 2 lignes 16 caractères, La ligne R/W (Read/Write - Lecture/Ecri- Enfin, la ligne E, broche 8, correspond
- à un afficheur 7 segments à LED, ture), reliée à la masse dans notre à l’Enable de l’afficheur : quand on veut
- à un buzzer, application, décide si l’afficheur doit mettre à jour le contenu de l’afficheur
- à un amplificateur opérationnel uti- seulement recevoir les données, ou (ou permettre l’interprétation d’une
lisé pour la lecture du convertisseur bien les envoyer au dispositif qui le commande), il suf fit de donner une
A/D, pilote. Dans notre cas, comme nous impulsion sur la broche Enable.
- à deux boutons-poussoir. ne prévoyons que le test de la routine
de visualisation, nous ne gérons pas Afin de mieux comprendre comment se
L’afficheur LCD la broche 7 mais nous la laissons à gère DS1, l’afficheur LCD, nous allons
Procédons par ordre et obser vons le masse, ce qui correspond à la condi- imaginer devoir écrire la lettre “P” dans
bloc concernant l’afficheur LCD. Ce der- tion logique 0, donc au mode Write : le la deuxième colonne de la première
nier est utile lorsqu’il faut tester des dispositif reçoit seulement, ou bien il ligne.
routines de pilotage pour des disposi- est toujours écrit.
tifs d’affichage : la gestion est confiée Tout d’abord, le microcontrôleur efface
au por t RB, au moins pour ce qui La ligne RS, broche 6, indique à l’affi- l’afficheur en envoyant l’instruction de
concerne le Data Bus, alors que RA1 cheur si les données qui arrivent doi- “Clear Display” (00000000b) sur les
et RA2 s’occupent du contrôle des vent être interprétées comme des com- 8 bits correspondant aux broches DB0
lignes RS et Enable. mandes ou comme des informations à à DB7. Il met au 1 logique le signal RS

Figure 1 : Schéma électrique de la carte de test pour PIC16F876.

ELECTRONIQUE 78 magazine - n° 18
(afin d’indiquer à l’afficheur que la
donnée présente sur le bus corres-
pond à une commande et non à un
caractère à visualiser) et envoie une
impulsion sur Enable. Il suffit alors
de remplacer les données présentes
sur le BUS par celles correspondant
à l’instruction “Cursor Right” (de
manière à positionner le curseur sur
la deuxième colonne de la première
ligne) et d’envoyer une autre impul-
sion à Enable. Une fois le curseur
positionné, il faut communiquer à
l’afficheur qu’au prochain signal sur
Enable, les données contenues dans
le BUS ne seront plus des com-
mandes mais représenteront le code
du caractère à visualiser. Pour cela,
il suffit de mettre à 0 le signal RS
de l’afficheur. Nous pouvons main-
tenant envoyer sur le canal données
le code correspondant à la lettre “P”
et envoyer l’habituelle impulsion sur
Enable. De cette façon, l’afficheur
visualisera effectivement la lettre
“P” dans la deuxième colonne de la
première ligne.

Le trimmer R3 ser t à régler le


contraste des caractères de l’affi-
cheur en agissant sur la broche 5
(Vo) qui est l’entrée de contrôle du
driver de polarisation LCD.

L’afficheur 7 segments à LED


Le port RC du microcontrôleur, dont
les 8 bits (RC0 à RC7) servent pour Figure 2 : Schéma d’implantation des composants de la carte de test.
la commande de l’afficheur 7 seg-
ments à LED à cathode commune.
Plus précisément, RC0, gère le point Pour l’acquisition de tensions analo- Le raccordement
décimal (DP), alors que RC1 à RC7, pilo- giques, il a été prévu un étage consti-
tent chacun un segment parmi ceux illus- tué d’un amplificateur opérationnel
de la carte de test
trés dans le schéma électrique (A à F). configuré en mode “suiveur”, dont l’en- au programmateur
trée peut prélever un signal des bornes universel
Notez que le courant fourni par cha- “EXT”.
cune des lignes du port RC est suffi- Sur le connecteur d’interface, on trouve
sant pour allumer un segment sans Ce signal peut être une source externe les sorties Vpp, SCK, SDT, +5 V, Vdd
nécessiter de driver extérieur. Nous de BF mais peut également provenir du et GND. Elles doivent être reliées, par
aurions, également, pu obtenir la com- curseur d’un trimmer alimenté en 5 un câble en nappe, directement à la
mande au moyen de 4 lignes et d’un volts. car te du programmateur universel.
décodeur BCD traditionnel (CD4511). Nous vous rappelons que cette car te
Cependant, disposant de ports à cou- En associant le convertisseur A/D à la a été décrite dans le numéro 5 d’ELM,
rant élevé, nous avons préféré l’inter- ligne RA0, vous pouvez essayer des page 67 et suivantes.
face directe. routines de conversion analogique/digi-
tale, ou encore tester la précision du Voici donc l’occasion de voir employé,
Le buzzer convertisseur ou sa résolution : le trim- pour la première fois, ce connecteur
La ligne RA3 est utilisée comme sortie mer R11 est pour cela très utile, étant que nous avions laissé de côté, au
pour le contrôle d’un buzzer piézo sans donné qu’il permet le calibrage de moment de la publication du program-
oscillateur. En effet, BZ1 est une simple l’échelle de lecture de 0 à +5 volts. mateur de PIC. Ce por t dispose des
pastille piézo ou un buzzer sans élec- signaux et tensions nécessaires à la
tronique, que nous pouvons piloter en Les poussoirs programmation de dispositifs externes.
faisant générer au PIC16F876 une fré- RA4 et RA5 permettent le test de rou-
quence fixe, une fréquence modulée, tine pour la lecture de l’état des bou- Le signal Vpp est celui qui reçoit du
ou bien encore un signal en PWM. tons-poussoir NO (Normalement programmateur l’impulsion de pro-
Ouvert). A ce propos, notez que P1 et grammation et il est normalement main-
Le convertisseur A/D P2 sont reliés vers la masse et que tenu à +5 volts par la résistance de
La ligne RA0 est utilisée comme entrée leurs résistances (R8 et R9) se char- pull-up R10. La diode D2 sert à éviter
pour le convertisseur A/D. gent du pull-up des lignes RA4 et RA5. que les impulsions (dont le potentiel

ELECTRONIQUE 79 magazine - n° 18
est supérieur à 5 V) se déchargent le du microcontrôleur, celles à écrire dans quer aux bornes + et – Val) stabilisée
long de la ligne positive et, de celle-ci, sa Flash Eprom. à 5 V par le régulateur intégré U1 (l’ha-
sur la sortie du régulateur U1. bituel 7805) qui alimente toute la
Notez que, disposant d’une alimenta- logique. La LED LD1 indique la pré-
Le signal SCK est l’horloge de la com- tion sur la carte de test, nous ne pré- sence de la tension sur la carte.
munication sérielle (Serial ClocK). levons ni les 5 volts ni Vdd de la
connexion avec le programmateur. En
Le signal SDT est le canal de données effet notre carte de test dispose d’un La réalisation pratique
(Serial DaTa) à travers lequel transitent bloc qui prévoit une alimentation prin-
les informations lues par la mémoire cipale continue de 9 à 15 volts (à appli- Laissons maintenant le schéma élec-
trique de côté et passons à la construc-
tion et à l’utilisation de la carte de test.

Liste des composants


R1 = 1 kΩ
R2 = 100 Ω
R3 = 10 kΩ trimmer
R4 = 2,2 kΩ
R5 = 2,2 kΩ
R6 = 47 kΩ
R7 = 4,7 kΩ
R8 = 22 kΩ
R9 = 22 kΩ
R10 = 10 kΩ
R11 = 10 kΩ trimmer
R12 = 220 kΩ
R13 = 1 kΩ
R14-R21 = 470 Ω
C1 = 470 µF 25 V
électrolytique
C2 = 220 µF 16 V
électrolytique
C3 = 1 µF 100 V
électrolytique
C4 = 22 pF céramique
C5 = 22 pF céramique
C6 = 100 nF multicouche
C7 = 100 nF multicouche
Figure 3 : La carte de test montée, équipée de son afficheur LCD. C8 = 100 nF multicouche
D1 = Diode 1N4007
D2 = Diode 1N4148
U1 = Régulateur 7805
U2 = Intégré CA3140
U3 = µC PIC16F876
LD1 = Diode LED verte 5 mm
T1 = Transistor NPN
BC547B
Q1 = Quartz 4 MHz
BZ = Buzzer pour ci
P1-P2 = Poussoirs NO pour ci
DS1 = Afficheur LCD
16 caractères x 2
DS2 = Afficheur 7 segments

Divers :
1 Bornier 2 pôles
1 Support 2 x 4 broches
1 Support 2 x 14 broches
pas étroit
1 Prise alimentation pour ci
25 Picots en bande
1 Cavalier informatique
1 Circuit imprimé réf. S333.

Toutes les résistances sont des 1/4


Figure 4 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1 de la carte de test. W à 5 %.

ELECTRONIQUE 80 magazine - n° 18
La carte et le programmateur
Pour la programmation d’un PIC, vous l’ordinateur, vous pou-
devez raccorder le programmateur vez allumer ce dernier.
universel (ELM numéro 5, page 67 et N’oubliez pas d’ali-
suivantes), à la car te de test. Cela menter les deux
sera réalisé par un câble en nappe à cartes.
6 conducteurs en respectant le
tableau 1. Lorsque Windows 95/98
est activé, lancez le programme
Une fois le raccordement entre la EPIC et essayez de charger un
car te de test et le programmateur programme dans le microcontrô- Figure 5 : La carte de
effectué et après avoir relié, par un leur monté sur la carte de test. Une test est raccordée au
programmateur.
câble idoine, le connecteur DB25 du fois la programmation terminée, vous
programmateur au port parallèle de pouvez procéder au test de vérification.

PROGRAMMATEUR CARTE DE TEST Rappelez-vous qu’avant d’exécuter


1 (+5 V) +5 V (1) non raccordé (voir texte) tout type d’opération, vous devez
2 (Vdd) Vdd (2) non raccordé (voir texte) sélectionner le microcontrôleur à par-
3 (Vpp) Vpp (3) impulsion de programmation tir de l’écran principal du software :
4 (GND) GND (4) masse dans ce but, cliquez sur l’icône du PIC
5 (SDT) SDT (5) données (celui de défaut est le PIC16C84) et
6 (SCK) SCK (6) horloge sélectionnez, dans la liste, le modèle
PIC16F876.
Tableau 1 : interconnexion des deux cartes

Comme d’habitude, vous devez vous Vous pouvez alors commencer par vous rappelant que, pour ces dernières,
procurer le circuit imprimé ou le réali- mettre en place et souder les compo- la cathode est mise en évidence par
ser à l’aide du dessin donné en figure sants les plus bas, c’est-à-dire les résis- une bague. Installez ensuite les sup-
4. Il s’agit d’un simple face. tances et les diodes au silicium, en ports pour l’amplificateur opérationnel

ELECTRONIQUE 81 magazine - n° 18
Le microcontrôleur PIC16F876
Si vous êtes un lecteur assidu de la utilisé dans notre cours, est
revue, l’emploi des microcontrôleurs disponible depuis peu dans
de la série PIC de chez Microchip ne le commerce. Il s’agit de
vous aura pas échappé. En particulier “l’évolution” des PIC16C84
les PIC16C84 et PIC16F84 qui ont été et 16F84. Nous n’allons vous
utilisés dans le cours, qui vient de se donner ici que ses caracté-
terminer, et dans de nombreux pro- ristiques principales. Nous ne
jets. Leurs caractéristiques de rapi- prétendons pas que toutes
dité, de simplicité d’utilisation, de flexi- les possibilités de fonction-
bilité, en ont fait des “best-sellers” nement du PIC16F876 vous
dans le domaine des “single chip”, apparaissent clairement dès
c’est-à-dire dans cette catégorie de maintenant. Nous décrirons
microcontrôleurs qui comprennent, sur ses fonctions spécifiques au Figure 6a :
Brochage et fonction
une même puce, une mémoire RAM fur et à mesure qu’elles
des broches du PIC16F876.
pour les données, une mémoire seront nécessaires.
EPROM ou bien EEPROM pour le pro-
gramme et quelques ports pour s’in- Boîtier DIP28
terfacer avec le monde extérieur. Mémoire programme 8 k EEPROM
Mémoire utilisateur 368 bytes RAM + 256 bytes EEPROM
Un processeur “single chip” requiert Tension d’alimentation Simple de 2 à 5,5 volts
vraiment peu de composants externes Consommation Typique <2 mA pour 5 V d’alim.
pour pouvoir fonctionner. Beaucoup et 4 MHz de fréq. d’horloge
de microcontrôleurs de la série PIC ne Fréquence d’horloge Du continu à 20 MHz (4 MHz pour le 16F876-4)
nécessitent qu’un circuit d’horloge Circuit d’horloge Quartz ou réseau RC ou oscillateur externe
externe, c’est-à-dire un quartz ou un Set d’instructions assembleur 35
réseau RC tout simple. Certains PIC Nombre de ports E/S 22 configurables en entrées ou en sorties
ont même un oscillateur interne ! Le Périphériques USART, I2C, convertisseur A/D 10 bits
microcontrôleur PIC16F876, qui sera Tableau 2 : Les principales caractéristiques des PIC16F876.

U2 et le microcontrôleur (28 broches) :


vous devez les positionner tous les deux
comme le montre le schéma d’implan-
tation de la figure 2, de sorte à avoir
toujours une référence sûre lorsque
vous insérerez les circuits intégrés.

Si vous le désirez, vous pouvez aussi


prévoir un support pour l’afficheur à 7
segments.

Placez ensuite les trimmers R3 et R11


puis tous les condensateurs, par ordre
de grandeur et en veillant à la polarité
des électrolytiques.

Montez alors les poussoirs P1 et P2.


Ils doivent être tous deux du type pour
circuit imprimé, au pas de 5,08 mm,
et normalement ouverts, c’est-à-dire
ouverts au repos et en contact lorsque
l’on presse sur leur touche.

Note :
On dit souvent au pas de 5 mm au lieu
de 5,08 mm. Par esprit de simplifica-
tion ou par pure flemmardise ! En fait,
le pas de 5,08 est le double du pas de
la plupart des circuits intégrés, ou du
Veroboard, ou des plaquettes à trous,
etc. : 2,54 mm soit 1 pouce !

Figure 6b : Schéma synoptique interne du PIC16F876. Insérez et soudez le régulateur 7805


en vous rappelant qu’il faut l’orienter

ELECTRONIQUE 82 magazine - n° 18
de façon à ce que sa par tie métallique soit tournée vers
l’extérieur de la platine. Montez la LED LD1 en plaçant
sa par tie plane tournée vers le bord droit du circuit
imprimé.

Complétez le montage en mettant les 3 straps en place


(vous pouvez les réaliser avec des chutes de pattes de résis-
tances). Soudez ensuite, dans les trous marqués “EXT”, un
bornier à deux pôles au pas de 5 mm. Dans les trous mar-
qués “Val”, montez une prise alimentation pour circuit
imprimé. Le support pour le cavalier JP1 peut être obtenu
en montant 3 picots en bande sécable au pas de 2,54 mm
dans les trous correspondants (entre le bornier EXT et le
condensateur C4). JP1, lui-même, est un cavalier type infor-
matique.

Pour la mise en place de l’af ficheur LCD, nous vous


conseillons d’insérer et de souder, sur le circuit imprimé,
une rangée de 16 picots en bande sécable. Pour assurer
la liaison, ces picots seront également soudés sur DS1, du
côté des composants, comme le montre la figure 3.

Placez ensuite l’amplificateur opérationnel en faisant coïn-


cider son encoche-détrompeur avec celle de son support et
l’afficheur 7 segments, en l’orientant de façon à ce que son
petit point-détrompeur soit tourné vers la rangée de résis-
tances adjacentes.

Le buzzer se monte son côté “+” tourné vers l’extérieur de


la carte.

Une fois toutes les vérifications d’usage effectuées, votre


carte de test est prête à l’emploi. Pour la faire fonctionner,
vous aurez besoin d’une alimentation capable de fournir
une tension continue, même non stabilisée, de 9 à 15 volts
pouvant débiter au moins 300 milliampères. Vous devrez,
de préférence, choisir un modèle pourvu d’un câble se ter- Pour conclure
minant par une prise adaptée à celle montée sur le circuit
imprimé. Dans les prochains numéros vous trouverez des applica-
tions et des routines, en assembleur, en Pic Basic et en C,
Vérifiez, avant l’inser tion, que cette prise ait le positif à pour commander l’afficheur LCD, l’afficheur à 7 segments,
l’intérieur. Si vous omettez cette vérification et que c’est le buzzer, ainsi que pour l’acquisition de l’état des pous-
le négatif qui est au centre de la prise, le circuit ne sera soirs et des valeurs analogiques.
pas endommagé (car la diode D1 le protège de l’inver- ◆ R. N.
sion de polarité) mais, évidemment, il ne pourra pas fonc-
tionner !

Coût de la réalisation*
Tous les composants visibles sur la figure 2, y compris
le circuit imprimé percé et sérigraphié, l’afficheur LCD,
un microcontrôleur PIC16F876 et une disquette conte-
nant un programme de démonstration en Assembleur,
en Basic et en C pour réaliser la carte de test : 450 F.
Le circuit imprimé seul : 55 F.

Tous les composants visibles sur le schéma d’implan-


tation de la page 70, ELM numéro 5, y compris le circuit
imprimé percé et sérigraphié, le microcontrôleur prépro-
grammé, le programme EPIC et un cordon pour réaliser
le programmateur universel pour microcontrôleur PIC avec
inter face PC : 455 F. Le circuit imprimé seul : 55 F. Le
microcontrôleur programmé seul : 82 F. Le programme
EPIC seul : 272 F.

* Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but que de donner une échelle
de valeur au lecteur. La revue ne fournit ni circuit ni composant. Voir les
publicités des annonceurs.

ELECTRONIQUE 83 magazine - n° 18
BOÎTE À IDÉES

Un contrôleur
de bobines d'allumage auto/moto
vec une bobine haute ten-
sion récupérée sur une voi- +V 7 6 5

ture à la casse, j’ai réalisé C2 C3


R1
un montage en mesure de P1 Q
F-F

faire jaillir des étincelles en utilisant R2


GND 2 3 4
8 4 MFT1
7
C4 D NE 555
G
9 - 12 V R3 2 IC1 3
Liste des composants 6
S DS3

R1 = 22 kΩ pot. C1
1
DS1
R4
DS2
BOBINE
AUTO

R2 = 10 kΩ
R3 = 1 kΩ
R4 = 47 kΩ GDS
C1 = 100 nF polyester Schéma électrique du contrôleur de bobines d’allumage. IRF 522

C2 = 100 nF polyester
C3 = 470 µF électrolytique Brochage du
C4 = 100 nF polyester
seulement un circuit intégré NE555 En tournant le NE555 et du
et un transistor MOSFET de puis- potentiomètre MOSFET IRF522.
DS1 = Diode silicium 1N4007
sance type IRF522. R1, on augmente
DS2 = Diode silicium 1N4007
ou on diminue le
DS3 = Diode silicium 1N4007
J’ai cédé ce montage à un électri- nombre d’étincelles
MFT1 = Transistor MOSFET IRF522
cien automobile, qui l’utilise pour à la minute.
IC1 = Intégré NE555
tester les bobines des automobiles
P1 = Poussoir
et des motos qu’il a en réparation. ◆ F. Z.

ELECTRONIQUE 84 magazine - n° 18
18
LE COURS

N
ÇO

Apprendre
LE

l’électronique
en partant de zéro
Connaître le
Dans les précédentes leçons, nous vous avons expliqué comment
semi-conducteur FET fonctionne un transistor et comment on calcule la valeur des résis-
tances à appliquer sur ses sorties, appelées Base, Emetteur et
Outre le transistor conventionnel, il Collecteur.
existe un autre semi-conducteur appelé
FET, qui peut être utilisé en électro- Dans cette leçon, nous vous expliquerons le fonctionnement d’un
nique pour amplifier aussi bien les “FET”. Ce semi-conducteur est un transistor particulier, utilisé
signaux basse fréquence que haute fré- pour amplifier les signaux basse et haute fréquence.
quence.
Comme vous le verrez, pour faire fonctionner correctement un
Le sigle “FET” signifie Field Effect Tran- FET, il est nécessaire de calculer la valeur de deux résistances
sistor, ce qui se traduit par “transistor seulement. Celle qui sera reliée à la sortie appelée Drain et celle
à ef fet de champ”. Dans le langage qui sera reliée à la sortie appelée Source. Pour ce faire, nous
courant on dira souvent “transistor FET” avons utilisé peu de formules mathématiques, de surcroît très
ou simplement “FET”. simples.
Ce composant est généralement repré- En effectuant ces calculs, vous vous apercevrez que les valeurs
senté dans les schémas électriques des résistances que nous devrions utiliser ne se trouvent jamais.
par un symbole graphique que vous Ne vous en souciez pas pour autant car, si vous choisissez une
pouvez voir sur les figures 472 et 473, valeur standard proche de la valeur calculée, le circuit fonction-
c’est-à-dire par un cercle duquel sor- nera de la même manière et sans aucun problème. Donc, si les
tent 3 broches portant les lettres G, D calculs vous donnent comme résultat une valeur de 1 670 ohms,
et S : vous pourrez tranquillement utiliser une résistance de 1 500 ou
1 800 ohms.
La lettre G signifie Gate (porte)
La lettre D signifie Drain Pour compléter cette leçon, nous vous proposerons la réalisation
La lettre S signifie Source de 3 amplificateurs et vous présentons un instrument adapté à la
mesure de la valeur “Vgs” de n’importe quel FET. Grâce à cette
Si toutefois, sur un schéma électrique, donnée, calculer la valeur des deux résistances sera ensuite beau-
vous ne deviez pas trouver les lettres coup plus facile et la précision du résultat, plus grande.
G, D et S pour identifier les broches de
ce symbole, souvenez-vous de ceci :

- La broche Gate est reconnaissable


grâce à une flèche qui part du centre
d’une barre verticale ou qui la rejoint.
On applique presque toujours le signal
à amplifier sur cette broche.

- La broche Drain est reconnaissable


car elle est dirigée vers le haut et éga-
lement parce que c’est la broche sur
laquelle est prélevé le signal ampli-
fié.

- La broche Source est reconnaissable


car elle est dirigée vers le bas et que
normalement, on la relie à la masse
d’alimentation.

ELECTRONIQUE 85 magazine - n° 18
LE COURS

P N
D D
D D
G G G G

S S
S S

Figure 472 : On reconnaît les FET de canal P parce que la Figure 473 : On reconnaît les FET de canal N parce que la
flèche qui se trouve sur la ligne qui part de leur Gate, est flèche qui se trouve sur la ligne qui part de leur Gate, est
tournée vers l’extérieur. Dans ces FET, le Drain est relié au tournée vers l’intérieur. Dans ces FET, le Drain est relié au
négatif de l’alimentation et la Source, au positif. positif de l’alimentation et la Source, au négatif.

D G S G D S G S D S

S D G D G

Figure 474 : Les trois pattes qui sortent du corps d’un FET, Figure 475 : Pour identifier les trois pattes, on prend comme
peuvent être disposées dans l’ordre D-S-G, S-D-G. ou bien référence la forme en demi-lune (figure 474) ou l’encoche
D-G-S. métallique.

Sur les schémas graphiques, il faut N concerne seulement la polarité d’ali- Les broches S-G-D
faire très attention à la flèche placée mentation.
sur la broche Gate. Les trois broches S-G-D qui sortent du
Dans les FET à canal P, le Drain est corps d’un FET peuvent être disposées
Si cette flèche est dirigée vers l’extérieur, toujours relié au négatif de l’alimen- de façon différente en fonction de leur
ce FET est de type P (voir figure 472). tation et la Source, au positif (voir référence et de leur fabricant.
figure 472).
Si cette flèche est dirigée vers l’intérieur, Dans chaque schéma électrique, on
ce FET est de type N (voir figure 473). Dans les FET à canal N, le Drain est devrait toujours trouver le brochage des
toujours relié au positif de l’alimenta- FET utilisés (voir les figures 474 et
Signalons que 90 % des FET sont de tion et la Source, au négatif (voir figure 475).
type N. La différence entre un P et un 473).

Pour amplifier un signal


MOITIÉ FERMÉ OUVERT
Le signal à amplifier est presque tou-
jours appliqué sur la Gate.

Pour vous faire comprendre comment


cette jonction par vient à contrôler le
mouvement des électrons, comparons
le FET à un robinet.

Figure 476 : Le levier d’ouverture et de fermeture d’un robinet qui simule un FET Comme nous l’avons déjà expliqué à
est fixé dans le sens inverse de celui d’un robinet normal. propos des transistors conventionnels,
pour laisser passer un flux d’eau de
moyenne intensité, il faudra position-
MOITIÉ FERMÉ OUVERT ner le robinet à mi-course.
D D D
G Dans le robinet, qui simule le FET,
G le levier d’ouver ture et de fermeture
est remplacé par la Gate (voir figure
G 477).
S S S
Donc, si nous déplaçons ce levier vers
Figure 477 : Pour réduire ou augmenter le flux des électrons d’un FET, il faut le haut, le flux de l’eau cessera, et si
seulement déplacer le “levier” de la Gate vers le haut ou vers le bas.
au contraire on le déplace vers le bas,

ELECTRONIQUE 86 magazine - n° 18
LE COURS

le flux de l’eau atteindra son intensité ci n’est pas conducteur, c’est-à-dire qu’il Nous appelons le côté le plus cour t
maximale (voir les figures 476 et 477). ne laisse passer aucun électron. Pour “Gate” et le côté le plus long,
le rendre conducteur, il faut appliquer “Drain”.
Pour amplifier un signal, ce levier devra une tension positive sur cette jonction.
toujours être positionné à mi-course, Etant donné qu’un gros poids se trouve
car c’est seulement dans cette posi- Si on applique une tension de 0 volt sur le côté du Gate, ce côté s’appuiera
tion que l’eau (les électrons) sor tira sur la Gate d’un FET, celui-ci laissera sur le sol en soulevant le côté Drain
avec un flux de moyenne intensité. passer un maximum d’électrons. Pour vers le haut (voir figure 478).
l’empêcher d’être conducteur, il fau-
Si l’on déplace alors le levier vers le drait appliquer une tension négative Si on essaie, à présent, de soulever le
bas, le flux de l’eau augmentera, tan- sur cette jonction, c’est-à-dire une ten- côté le plus court vers le haut, la par-
dis que si on le déplace vers le haut, sion de polarité opposée à celle tie opposée se baissera (voir figure
le flux cessera. nécessaire pour un transistor de type 479), mais si on essaie de bouger le
NPN. côté le plus court vers le bas, celui-ci
Ceci dit, il semble évident que la Gate ne pourra pas descendre car il touche
d’un FET fonctionne dans le sens Pour mieux vous faire comprendre pour- déjà le sol (voir figure 480).
inverse de celui de la Base d’un tran- quoi une tension négative est néces-
sistor de type NPN. saire sur la Gate d’un FET, on utilisera Pour permettre à la Gate de bouger
le même levier mécanique avec un aussi bien vers le haut que vers le
En fait, si on applique une tension de point d’appui situé à l’écart du centre, bas, on doit nécessairement placer
0 volt sur la Base d’un transistor, celui- comme sur la figure 478. ce levier en position horizontale, en

IN
DRA

POIDS

S
POID

GATE DRAIN

Figure 478 : Pour comprendre le fonctionnement d’un FET, Figure 479 : Si l’on pousse la Gate vers le haut, la partie
on peut prendre comme exemple un levier mécanique normal. opposée du Drain se baissera jusqu’à appuyer sur le sol. La
Etant donné qu’un gros poids se trouve sur le côté le plus différence de déplacement entre la Gate et le Drain peut
court de la Gate, le côté opposé, le Drain, sera soulevé. être comparée à l’amplification.

IN
DRA

POIDS
DRAIN
S
POID

GATE

Figure 480 : Si l’on pousse le côté de la Gate vers le bas, il Figure 481 : Pour mettre le levier en position horizontale, il
ne pourra pas descendre plus car il appuie déjà sur le sol. faut appliquer le poids de la Gate plus vers son point d’appui,
Pour pouvoir le bouger vers le bas, le levier devrait se trouver et ce déplacement s’obtient en appliquant une tension
à mi-hauteur (voir figure 481). “négative” sur la Gate.

DRAIN
POIDS

POIDS

DRAIN

Figure 482 : Une fois ce levier en position horizontale, si Figure 483 : Si, de la position horizontale, on pousse la Gate
l’on essaie de pousser la Gate vers le haut, il est évident vers le bas, la partie opposée et correspondant au Drain se
que la partie opposée et correspondant au Drain descendra lèvera. L’onde sinusoïdale que l’on appliquera sur la Gate
jusqu’à toucher le sol. déplacera ce levier vers le bas ou vers le haut.

ELECTRONIQUE 87 magazine - n° 18
LE COURS

15 V 15 V

R2 POWER
POWER OHM
R2 POWER

O
POWER OHM

O
F ON V
F
F ON
V 20 200 1000 750 V H
F
V 20 200 1000 750 200
H
I LO 200 I LO

C1 D 200m
2
20
2 C1 D 200m
2
20
2
200m

13,2 V
200m

G
20M

G
20M 200µ
200µ
2M 2M
2m 2m
200K 20m 200K 20m

6,6 V
10A 10A
20K

A
20K

A
Ω 2K
200m Ω 2K 2
200m
2
2 200H 2
200H

S i 200µ 2m 20m 200m

A
10A 10 A S i 200µ 2m 20m 200m

A
10A 10 A

V-A-Ω V-A-Ω

R1 R3 COM
R1 R3 COM

Figure 484 : La tension d’alimentation réelle d’un FET est Figure 485 : Le FET sera parfaitement polarisé lorsqu’on
celle que l’on trouvera entre le positif de la pile et la trouvera la moitié de la tension sur les deux pattes, D et S
Source. (voir figure 484).

déplaçant le poids vers son point d’ap- de 15 volts, mais qu’une tension de mais avec une tension de :
pui, comme nous l’avons vu sur la 1,8 volt est présente aux bornes de la
figure 481. résistance R3 reliée entre la Source et 15 – 1,8 = 13,2 volts
la masse, on devra soustraire cette
Electroniquement, pour déplacer ce valeur des 15 volts. En fait, si l’on mesure la tension pré-
poids, il suffit d’appliquer une tension sente entre le positif d’alimentation et
négative sur la Gate. C’est pour cette raison que le Drain du la Source, on lira exactement 13,2 volts
FET ne sera pas alimenté avec 15 volts, (voir figure 484).
Une fois cette position horizontale obte-
nue, lorsqu’un signal de polarité néga-
tive arrivera sur la Gate, ce côté se
lèvera (voir figure 482) et, par consé-
quent, l’extrémité opposée, le Drain, 13,2 V
descendra.
GAIN
12 fois R2
Lorsqu’un signal de polarité positive
arrivera sur la Gate, ce côté se bais- 6,6 V
sera (voir figure 483) et, bien sûr, l’ex-
trémité opposée, le Drain, se lèvera. D
0,5 G
0,5
Il faut signaler qu’il n’est possible de S
placer ce levier en position parfaitement
horizontale seulement lorsque la ten-
sion négative appliquée sur la Gate per-
met de faire descendre la tension pré-
sente sur le Drain d’une valeur égale à Figure 486 : Si une tension égale à la “moitié” de la tension Vcc (voir figure 485),
la moitié de la valeur Vcc d’alimentation. se trouve sur le Drain d’un FET, on pourra amplifier de 12 fois un signal sinusoïdal
composé d’une demi-onde positive et d’une demi-onde négative de 0,5 volt.
Donc, si on alimente le FET à l’aide
d’une tension de 15 volts, on devra
appliquer sur la Gate une tension néga-
tive capable de faire descendre la ten-
sion présente sur le Drain à 7,5 volts. 13,2 V

Si on alimente le FET avec une tension GAIN


de 20 volts, on devra appliquer sur la 12 fois R2
Gate une tension négative capable de
6,6 V
faire descendre la tension présente sur
le Drain à 10 volts.
D
0,7 G
Il faut signaler que la tension d’ali- 0,7
mentation Vcc d’un FET ne doit jamais S
être mesurée entre le positif et la
masse, mais toujours entre le positif
et la Source (voir figure 484), c’est
donc la moitié de la tension d’alimen-
tation qui est prélevée entre le Drain
et la Source (voir figure 485). C’est Figure 487 : Si on amplifie 12 fois un signal sinusoïdal composé d’une demi-onde
pourquoi, si la tension Vcc que l’on positive et d’une négative de 0,7 volt, le signal amplifié, dépassant les lignes du
applique entre le Drain et la masse est tracé, subira une légère distorsion.

ELECTRONIQUE 88 magazine - n° 18
LE COURS

qui atteindra une amplitude maximale


de :
13,2 V
0,5 x 12 = 6 volts
GAIN
12 fois R2 Lorsqu’une tension de 6,6 volts est
8V
présente sur le Drain (voir figure 486),
la demi-onde négative appliquée sur la
Gate, prendra une valeur de :
D
0,4 G
0,4 6,6 + 6 = 12,6 volts positifs
S par rapport à la masse

Donc, comme vous pouvez le voir sur


la figue 486, notre sinusoïde restera
à l’intérieur du tracé.
Figure 488 : Si la tension présente sur le Drain du FET était non pas de 6,6 mais
de 8 volts, on pourrait éviter de couper le signal amplifié en appliquant sur la Gate, Si on applique sur la Gate, un signal
un signal de 0,4 + 0,4 volt au lieu de 0,5 + 0,5.
d’amplitude égale à 1,4 volt crête à
crête, c’est-à-dire composé d’une demi-
onde positive de 0,7 volt et d’une demi-
onde négative de 0,7 volt, en ampli-
13,2 V fiant 12 fois ce signal, on devrait
théoriquement prélever sur le Drain un
GAIN signal de :
12 fois R2
0,7 volt x 12 = 8,4 volts négatifs

Etant donné que ces deux tensions


D sont supérieures aux 6,6 volts présents
G
0,4 5V sur le Drain, le signal amplifié devrait
0,4
S théoriquement être brutalement
“coupé” sur les deux extrémités,
comme pour le transistor convention-
nel. En fait, les FET, corrigeront cet
Figure 489 : Si la tension présente sur le Drain était non pas de 6,6 mais de 5 excès de signal en essayant d’arron-
volts, on devrait à nouveau appliquer sur la Gate un signal de 0,4 + 0,4 volt, pour dir, dans les limites du possible, les
éviter que la sinusoïde ne sorte du tracé. deux extrémités (voir figure 487).

Donc, si on amplifie un signal de façon


Donc, pour soulever le côté du Drain à Sur la même feuille de papier, tracez exagérée mais avec un FET, notre oreille
mi-course, on ne devra pas relever une troisième ligne correspondant aux ne percevra pas la distorsion qu’elle
entre lui et sa Source une tension de 6,6 volts (voir figure 486), qui devraient peut percevoir avec un transistor conven-
15 : 2 = 7,5 volts, mais de : correspondre à la valeur de tension pré- tionnel, parce que le signal restera très
sente sur le Drain. similaire à une onde sinusoïdale.
(15 – 1,8) : 2 = 6,6 volts
(voir figure 485) En admettant que le FET amplifie 12 Il faut toujours se rappeler que, en rai-
fois un signal, en appliquant sur la Gate son des tolérances des résistances,
Comme la valeur de la tension un signal sinusoïdal de 1 volt crête à on parvient difficilement à obtenir une
Drain/Source est identique à celle rele- crête, c’est-à-dire composé d’une demi- tension égale à la moitié de l’alimen-
vée aux bornes de la résistance R2, onde positive de 0,5 volt et d’une demi- tation entre le Drain et la Source.
elle est souvent appelée VR2. onde négative de 0,5 volt (voir figure
486), on obtiendra sur le Drain une Donc, pour éviter que les deux extré-
Pour comprendre pourquoi la tension sinusoïde qui atteindra une valeur maxi- mités de la sinusoïde ne subissent
sur le Drain doit être égale à la moitié male de 12 volts crête à crête, mais plus de déformations, on pourra adop-
de celle d’alimentation Vcc, prenez une dont la polarité sera inversée. ter l’une de ces trois solutions sui-
feuille à petits carreaux et tracez-y une vantes :
première ligne en bas correspondant Pour comprendre la raison de cette
à la Source, et une seconde ligne en inversion de polarité de la sinusoïde, Solution 1 :
haut, correspondant à la tension de il suf fit d’obser ver les dessins des On applique sur la Gate des signaux
l’alimentation (voir figure 486). figures 482 et 483. En fait, si l’on dont l’amplitude est inférieure au maxi-
pousse la Gate vers le haut, le Drain mum acceptable. Donc, plutôt que d’ap-
Si la tension relevée entre le positif de se baisse, tandis que si on pousse la pliquer des signaux de 1 volt crête à
la pile et la Source du FET est de 13,2 Gate vers le bas, le Drain se lève. crête sur l’entrée, on pourra se limiter
volts (voir figure 484), tracez deux à des signaux de 0,8 volt crête à crête,
lignes sur le papier à petits carreaux, On retrouvera donc la demi-onde posi- c’est-à-dire à des signaux composés
à une distance de 13,2 petits carreaux tive de 0,5 volt, 12 fois amplifiée, sur d’une demi-onde positive et d’une demi-
l’une de l’autre. le Drain avec une polarité négative onde négative de 0,4 volt.

ELECTRONIQUE 89 magazine - n° 18
LE COURS

De cette façon, même si une tension


de 8 volts se trouve sur le Drain au lieu
d’une tension de 6,6 volts, le signal
13,2 V
restera toujours à l’intérieur du tracé,
même si la demi-onde positive atteint
la limite supérieure maximale (voir GAIN
6 fois R2
figure 488).
6,6 V
En fait, si on amplifie 12 fois la demi-
onde négative, on obtient sur le Drain D
0,7 G
une demi-onde positive, dont la valeur
0,7
sera de : S

0,4 x 12 = 4,8 volts positifs

Si on additionne ces 4,8 volts à la ten-


sion des 8 volts présents sur le Drain, Figure 490 : Si l’amplitude du signal que l’on appliquera sur la Gate ne réussit pas
on obtiendra : à descendre en dessous des 0,7 + 0,7 volt, pour ne pas courir le risque de “couper”
les extrémités des deux demi-ondes, on devra réduire le gain en le faisant passer
8 + 4,8 = 12,8 volts positifs de 12 à environ 6 fois.
par rapport à la Source

et donc on ne dépasse pas la valeur


de la tension d’alimentation qui est de
13,2 volts, comme on le voit sur la 13,2 V
figure 488.
GAIN
Si on amplifie 12 fois la demi-onde posi- 6 fois R2 8,5 V
tive, on obtiendra sur le Drain une demi-
onde négative d’une valeur de :
D
0,4 x 12 = 4,8 volts négatifs 0,7 G
0,7
Si on soustrait ces 4,8 volts à la ten- S
sion positive présente sur le Drain, on
obtiendra :

8 – 4,8 = 3,2 volts positifs Figure 491 : En amplifiant 6 fois une sinusoïde de 0,7 + 0,7 volt, il ne sera pas
par rapport à la Source nécessaire de tenir compte que la tension présente sur le Drain est de 8,5 et non
pas de 6,6 volts, parce que la demi-onde positive ne réussira jamais à dépasser
En admettant qu’une tension de 5 volts la limite des 13,2 volts.
se trouve sur le Drain (voir figure 489),
au lieu d’une tension de 6,6 volts, dans
ce cas également le signal restera tou-
jours à l’intérieur de son tracé.
13,2 V
En fait, si on amplifie 12 fois la demi-
onde négative, on obtiendra sur le Drain
une demi-onde positive dont la valeur GAIN
6 fois R2
sera de :

0,4 x 12 = 4,8 volts positifs


D
0,7 G
Si on additionne ces 4,8 volts à la ten- 4,7 V
0,7
sion des 5 volts présents sur le Drain, S
on obtiendra :

4,8 + 5 = 9,8 volts positifs


par rapport à la Source
Figure 492 : Si la tension présente sur le Drain était de 4,7 volts en raison de
Si on amplifie 12 fois la demi-onde posi- la tolérance des résistances et non pas des 6,6 volts voulus, en choisissant un
gain de seulement 6 fois, notre sinusoïde resterait toujours à l’intérieur de son
tive, on obtiendra sur le Drain une demi- tracé.
onde négative dont la valeur sera de :

0,4 x 12 = 4,8 volts négatifs obtiendra : Donc, le signal restera toujours à l’in-
térieur du tracé, même si la demi-onde
Si on soustrait ces 4,8 volts à la ten- 5 – 4,8 = 0,2 volt positif négative atteint une limite de 0,2 volt
sion positive présente sur le Drain, on par rapport à la Source (voir figure 489).

ELECTRONIQUE 90 magazine - n° 18
LE COURS

Solution 2 : En admettant que le signal sur l’entrée 0,7 volt x 6 = 4,2 volts négatifs
Si le signal à appliquer sur la Gate ne atteigne des pics de 1,4 volt, si on mul-
peut pas descendre en dessous de 1 tiplie la valeur des deux demi-ondes de Donc, même si une tension de 8,5 volts
volt crête à crête, on devra réduire de 0,7 volt par 6, on obtiendra : (voir figure 491) se trouve sur le Drain,
12 à 6 fois environ le gain du FET (voir notre sinusoïde sera toujours à l’inté-
figure 490). 0,7 volt x 6 = 4,2 volts positifs rieur du tracé, car le pic supérieur maxi-
mal que peut atteindre la demi-onde
positive, sera de :

18 V 8,5 + 4,2 = 12,7 volts


par rapport à la Source
GAIN R2
10 fois et le pic le plus petit que pourra
atteindre la demi-onde négative sera
9V de :

G
D 8,5 – 4,2 = 4,3 volts
0,7
0,7
par rapport à la Source
S
Si une tension de 4,7 volts (voir figure
492) se trouve sur le Drain, même dans
ce cas notre sinusoïde restera à l’in-
térieur du tracé parce que le pic supé-
Figure 493 : Si l’amplitude du signal appliqué sur la Gate était élevée, la dernière rieur maximal que pourra atteindre la
solution serait d’augmenter la tension d’alimentation de 15 à 20 volts. On
soustrait toujours la tension présente entre la Source et la masse aux 20 volts
demi-onde positive, sera de :
Vcc.
4,7 + 4,2 = 8,9 volts
par rapport à la Source

et le pic le plus petit que pourra


18 V atteindre la demi-onde négative sera
de :
GAIN R2
10 fois 4,7 – 4,2 = 0,5 volt
10 V
par rapport à la Source

Solution 3 :
D
0,7 G Comme troisième solution, on peut aug-
0,7 menter la tension d’alimentation en la
S portant de 15 à 20 volts.

En admettant qu’une tension de 2 volts


se trouve entre la Source et la masse,
Figure 494 : Si on soustrait les 2 volts présents entre la Source et la masse aux on devra soustraire cette tension aux
20 volts, on obtient 18 volts. On devra donc obtenir 9 volts sur le Drain. Même si 20 volts d’alimentation.
on trouvait non pas 9 mais 10 volts, le signal amplifié ne réussirait pas à sortir de
son tracé. Ainsi, on retrouvera entre le Drain et la
Source, une tension de :

20 – 2 = 18 volts Vcc
18 V
Avec une valeur Vcc de 18 volts, on
pourra donc tranquillement appliquer
GAIN R2 un signal de 1,4 volt crête à crête et
10 fois l’amplifier 10 fois (voir figure 493), sans
courir le risque de dépasser la valeur
d’alimentation, en fait :
D 8V
G
0,7 1,4 x 10 = 14 volts
0,7
S
Donc, même si une tension de 10 volts
se trouve sur le Drain (voir figure 494)
ou bien une tension de 8 volts (voir
figure 495), notre sinusoïde sera tou-
Figure 495 : Si la tension présente sur le Drain du FET était non pas des 9 volts jours à l’intérieur du tracé.
voulus, mais de 8 volts (voir figure 493) en raison de la tolérance des résistances,
notre sinusoïde amplifiée ne serait pas coupée ni sur la demi-onde supérieure ni à suivre…
sur celle inférieure.
◆ G. M.

ELECTRONIQUE 91 magazine - n° 18

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