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Histoire-Géo
en Terminale...
Un blog d'histoire-géographie pour voir le monde
contemporain sous l'angle du bac et au delà...

Bienvenue sur le blog "spécial Terminales" de Richard Tribouilloy, professeur d'histoire-géographie au lycée Portes de l'Oisans à Vizille en Isére. Il s'adresse bien

entendu à mes classes de Terminales, mais s'il peut aussi vous rendre service, vous qui passez sur ces pages par hasard, et bien tant mieux et bonne visite...

Mercredi 11 février 2009

La chute du mur de Berlin


Après quelques vacances à la neige le blog est de retour. C'est le moment de mettre les travaux
que vous avez réalisés pour le blog, au fur et à mesure qu'ils m'arrivent. Tout d'abord sur les
relations internationales de 75 à nos jours, puis sur l'Union Européenne.

Un travail d'Aurélie Heustache-Marmoux (TL)

Comment la chute du mur de Berlin a -t-elle marqué le début de la fin du système


soviétique ?

La seconde Guerre Mondiale terminée, le monde n’est pas encore débarrassé de tous ses conflits, et
la tension présente entre les deux grands vainqueurs laisse présager le pire. Le monde est partagé, Calendrier
commence alors une lutte compétitive entre deux idéologies contraires : les soviétiques et l’Occident
Juin 2009
(disons plutôt idéologie communiste et idéologie libérale) . C’est à qui saura le mieux s’imposer à L M M J V S D
l’autre. Berlin, est à l’image de l’Allemagne : coupée et attribuée par morceaux aux quatre pays 1 2 3 4 5 6 7
vainqueurs (URSS, Etats-Unis, Grande Bretagne et France), mais dans l’ombre menaçante de la 8 9 10 11 12 13 14
Guerre Froide, les choses vont aller bien plus loin. 15 16 17 18 19 20 21

22 23 24 25 26 27 28
Le système soviétique est au bord du déclin, mais il s ’efforce de continuer et sauve très bien les
29 30
apparences, du moins pendant un certains temps, la puissance communiste met du temps à
<< < > >>
s’effondrer : dans les années 50, c’est la conquête de l’espace, qu’ils remportent sur les Etats-Unis
(premier être vivant dans l’espace : Laïka, 1957 ; premier homme : Youri Gagarine, 1961 ; première
femme : Valentina Terechkova, 1963). L’URSS est glorieuse, félicitée par le monde entier, y compris
par le président américain lui-même, mais tout n’est pas aussi brillant que ce qu’il y parait. Recherche
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l'aurais...

Certains berlinois avaient réussi à s’échapper pour gagner d’autres pays, mais après la construction
du mur, sur toutes les tentatives de franchissement, seulement quelques milliers de personnes passent
tandis que des centaines sont tuées.
La population de la RDA veut à tout prix partir, et la misère de leur condition en tant que citoyens
soviétiques supplante les risques de gagner la RFA. Car en pleine guerre froide, l’URSS entretient
l’armée tant bien que mal : elle est équipée et parée à toute attaque militaire éventuelle, mais pendant
ce temps, la famine frappe le peuple et les gens meurent de faim, délaissés, abandonnés à leur sort
par leur dirigeants, après deux guerres mondiales et un monde à reconstruire. Les conditions de vie ne
s’arrangent pas, et il y a de plus en plus de tentatives pour s’enfuir. Le système soviétique coince, il
s’enraye.

A cause de l’émigration incessante et de plus en plus importante, les dirigeants de la RDA finissent
par céder. Le 9 novembre 1989, une annonce assez obscure du gouvernement est lancée en fin
d’après midi, concernant la possibilité d’une ouverture plus lâche des frontières… en début de soirée
des milliers de personnes sont devant le mur et veulent traverser. Les premières passent avec un
contrôle d’identité et des passeports, mais la nouvelle des récents changements de dispositions quant
au voyage des ressortissant de la RDA se propage, notamment grâces aux médias et au journal de 20
heures.
Dans les environs de 23heures, l’afflux de population se fait de plus en plus grand, les soldats qui
gardent le mur, ne savent que faire : ils n’ont pas reçu d’ordres officiels… mais, devant l’insistance de
la foule et le risque d’émeutes violentes, le responsable décide finalement d’ouvrir les barrières avant
que la situation n’empire encore.

20 000 personnes traversent, sans contrôle aucun dans l ’heure qui suit cette décision, c’est un
événement incroyable et les gens émerveillés sont poussés par la curiosité : depuis presque 30ans
maintenant le mur existe, et d’un coup tout change, un monde s’effondre, s’efface. Des jeunes qui
n’avaient jamais vu Berlin-Ouest peuvent enfin y accéder et vice-versa, les familles séparées depuis
des années espèrent des retrouvailles… Les foules sont en liesse.

Le mur sera en grande majorité et assez vite démonté au cours de l ’année 1990, et des fragments
seront éparpillés dans le monde, avec un marché noir qui se développe autour de cette démolition.
Le régime Soviétique a désormais perdu sa puissance, le monde l’a découvert, les apparences sont
tombées avec le mur. Car depuis la fin de la guerre, le système soviétique est bancal, cependant, il
restait une puissance qui se dressait devant les Etats -Unis et les menaçait, mais ses affaires ne
s’arrangent pas et la splendeur passée de l’URSS se fane peu à peu.
(Sans compter que depuis la mort de Staline en 1953, et avec lui la disparition de son charisme
hypnotisant les foules, ainsi que la fin de son régime totalitaire, la corruption au sein du parti
communiste prend une ampleur considérable, et n’aide pas à la reconstruction.)

En effet, en 1985, Gorbatchev, dirigeant du pays, créait la Perestroïka (reconstruction, restructuration


en russe), un ensemble de réformes, qui laissaient prévoir une sorte d’alliance pour des recherches
communes entres les Etats Unis et l ’URSS, afin de progresser plus vite dans la technologie,
cependant, ces projets ont révélés le retard que prenait et accumuler l ’URSS par rapport aux
américains, les failles commençaient à apparaître.

Les apparences s’effritent avec le temps, et laissent apercevoir la réalité. Derrière la conquête
fructueuse de l’espace dans les années 50 et une puissante armée, est cachée une population qui
souffre et meurt de misère, quand elle veut fuir et tenter de survivre, le gouvernement ne trouve pas
d’autre solution que de la parquer pour ne pas diriger un territoire vide. L ’Occident tient tête au
système soviétique et le pousse dans ses retranchements, le précipite à sa fin. La chute du mur de
Berlin, est symbolique et marque dans les esprits de chacun, le début de la fin d’un système en bout
de course.
Sources :
Wikipédia
Herodote.net
le site de la ville de Berlin
Guerrefroide.net
Encarta
----------------------------------------

Voici donc le premier travail de cette série sur les relations


internationales depuis 1975:

J'ai rajouté en italique quelques précisions ou rajouts


indispensables et mis des liens avec les articles en rapport sur
le blog.

J'ai aussi essayé de corriger les fautes d'accords et de


ponctuation ainsi que quelques erreurs factuelles (non les
italiens n'ont jamais obtenus de zones d'occupation en
Allemagne. )

L'ensemble est intéréssant même si tu te perds un peu à


raconter toute l'histoire de Berlin et du bloc soviétique (dans
un certain désordre) depuis 1945 pour essayer de repondre à
la problématique posée dans le sujet...

Quelques approfondissements au passage:

En fait comme tu le précises bien, le mur est lui même le symbole de l'echec du système soviétique car
ceux-ci sont contraint, pour maintenir la cohésion de leur empire, d'empêcher leur population de fuir.
Pourtant même si la désagrégation du bloc soviétique est prévisible, sa soudaineté prend tout le
monde par surprise, à l'Est comme à l'Ouest.

L'éssoufflement (notamment économique) de ce système est patent à partir de la mort de Staline,


mais soigneusement caché par la propagande. Les réformes de Khrouchtchev lancée en 1956 ne
suffisent pas à faire repartir l'économie et après la longue période de stagnation breijnevienne, Mikhail
Gorbatchev qui prend les rènes de l'URSS en 1985 essaye de relancer le projet communiste par
davantage de libertés publiques et par l'introduction d'une part de capitalisme avec notamment l'aide
de capitaux occidentaux (mais comme Maeva doit nous reparler de la politique de Gorbatchev, je
n'en dirais pas plus pour le moment.).

Ce faisant, il se place
dans une situation où
l'URSS ne peut plus se
permettre d'apparaître
comme une nation
menaçant son peuple. Et
encore moins ceux des
états-frères comme la
RDA. C'est ce qui
explique que face à la
montée des contestations
en Pologne, en Hongrie
ou en Allemagne, les
gouvernements
communistes de ces pays
n'osent plus utiliser
ouvertement la force.

C'est en Hongrie que le


premier craquement apparait lorsque son gouvernement plus modéré qu'ailleurs dans le camp
soviétique décide d'ouvrir officiellement ses frontières pendant l'été 89. Cet exemple fait tache d'huile
et de nombreux allemands commencent déjà à passer à l'Ouest via la Hongrie. Mais comme
Gorbatchev est en pleine négociation avec les Etats -Unis pour obtenir une aide financière et
technologique, il est hors de question de risquer de facher les occidentaux en réprimant ces
mouvements. C'est pourquoi lorsqu'un million de personnes se pressent devant le mur en novembre
89 pour demander son ouverture, le gouvernement est-allemand ne sait plus quoi faire.

Et pourtant quelques mois auparavent, la RDA avait fété son quarantième anniversaire en grande
pompe. Mais les fêtes et les manifestations grandiloquantes cachent mal la lassitude de la majorité de
la population. Alors quand le gouvernement, dans un texte maladroit finit par entrouvrir le passage,
c'est la ruée. Les "Vopos", la police du peuple est-allemande, sans ordres laisse faire.
Le 40ème anniversaire de la création de la RDA en octobre 89. Toute la joie de vivre et la
bonne humeur des dignitaires communistes s'exprime...

A l'Ouest, on découvre la situation à la télévision. Les berlinois de


l'Ouest accueillent avec effusion leurs frères de l'Est et
presqu'aussitôt s'attaquent à coup de pioche au mur qui est
rapidement démantelée. Le célébre violoncelliste russe Mstislas
Rostropovitch, qui avait dû fuir à l'Ouest quelques années
auparavent, interpréte un concert improvisé sur l'emplacement du
mur en ruine (une scéne qui deviendra le symbole de la fin du
mur).

La coupure en deux pays ne peut plus tenir et le processus de


réunification commence. Un rapprochement qui aboutira le 3
octobre 90. Dans les semaines qui suivent la destruction du mur ce
sont tous les pays du bloc de l'Est qui voient leur régimes
communistes disparaitre. La plupart du temps d'eux-mêmes, les
dirigeants communistes donnant leur démission (ou faisant une
deuxième carrière dans le système démocratique), parfois par une
violente révolution comme en Roumanie. En Union Soviétique
elle-même la situation n'est plus tenable. L'opposition interne comme les mouvements nationalistes des
républiques périphériques remettent en cause l'autorité de Gorbatchev et la légitimité du système
communiste. De plus en plus isolé face à la contestation, fragilisé après une tentative de coup d'état
raté des communistes les plus radicaux à l'été 91, Gorbatchev donne sa démission le 25 décembre
91. Le parlement de Russie dirigé par Boris Eltsine en profite pour proclamer la fin de l'URSS et du
régime communiste.
Comme les vannes d'un barrage, l'ouverture des portes du mur de Berlin marque la fin du système
communiste qui, en deux ans, se désintègre complétement à la surprise du monde entier...

Pour terminer un reportage d'Antenne 2 (l'ancêtre de France 2) à chaud, en novembre 89 sur la chute
du mur avec le concert de Rostropovitch au pied du mur.

Par Mr Tribouilloy - Publié dans : La guerre froide


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