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Charles V (1338-1380) Table des matières.

Histoire de France et histoire dynastique


L'histoire de France telle qu'elle est relatée dans le texte des Grandes Chroniques de France , et plus spécialement dans
l'exemplaire personnel qui en fut exécuté entre 1370 et 1380 pour Charles V (BNF, Fr 2813), est avant tout celle des trois
grandes dynasties, mérovingienne, carolingienne et capétienne, qui contribuèrent à façonner les institutions et les limites du
royaume.

Les Mérovingiens
Dynastie issue des Francs Saliens, tirant son nom de Mérovée ancêtre de Clovis. La puissance des premiers Mérovingiens se
réduisait à l’origine aux seuls royaumes de Cambrai, tenu par Chlodion, et de Tournai, échu à Childéric. Clovis (481-511), fils de
ce dernier, l’étend bientôt à l’ensemble de la Gaule. Sa conversion au christianisme sous l’influence de sa femme Clotilde,
princesse burgonde, facilite la reconnaissance de son autorité par la population gallo-romaine. Partagé par les quatre fils de Clovis
, qui en poursuivent l’expansion, le royaume mérovingien est de nouveau réuni sous l’autorité de Clotaire Ier (558-561). Les
fils de ce dernier se répartissent à nouveau l’héritage, mais deux d’entre eux, Chilpéric Ier, roi de Neustrie, mari de Frédégonde,
et Sigebert Ier, roi d’Austrasie, mari de Brunehaut, entament un long conflit qui ne prendra fin qu’à l’avènement de Clotaire II
(613-629). Le fils de celui-ci, Dagobert Ier, règne jusqu’en 639. Il eut pour trésorier saint Eloi, qui multiplia les fondations
religieuses et charitables dans son diocèse de Noyon. Dès cette époque s’affirme l’autorité croissante des maires du palais,
représentants des grands propriétaires terriens et des officiers royaux. Ceux-ci tiennent sous leur coupe les derniers rois
mérovingiens, appauvris et débauchés, les fameux " rois fainéants " , qui seront peu à peu évincés par les Carolingiens. L’origine
troyenne attribuée aux Francs n’est qu’une légende, remontant au VIIe siècle et développée par les chroniqueurs de l’époque
capétienne en vue de rehausser le prestige de la royauté.

Les Carolingiens
Dynastie franque qui succéda aux Mérovingiens et qui règna entre le milieu du VIIIe et la fin du Xe siècle sur la Gaule, la
Germanie occidentale, le massif alpin et l’Italie du Nord. L’ascension des Carolingiens se prépara longuement, à l’ombre des
Mérovingiens : dès 687, Pépin de Herstal devient maire du palais et contrôle la Neustrie. Son fils bâtard, Charles Martel (685-
741), maire du palais de Thierry IV, accentue encore sa mainmise et s'illustre en repoussant les armées arabes à Poitiers en 732
. Pépin le Bref, son fils, travaille à la consolidation de l’acquis, d’abord avec son frère Carloman, puis seul, après l’abdication
de son aîné en 747. Il réunit alors l'Austrasie à la Neustrie et devient le premier roi des Francs de la lignée carolingienne (élection
de Soissons, 751). Sacré par saint Boniface, il porte secours au pape Etienne II contre les Lombards, auxquels il retire l'exarchat
de Ravenne et la Pentapole qu'il donne à l'Eglise. Son fils Charles, dit Charlemagne (742-814) , est le véritable fondateur de
l'empire carolingien et fut tour à tour roi des Francs, roi des Lombards et, à partir de l'an 800, empereur d'Occident . Après
avoir partagé le pouvoir avec son frère Carloman, il avait hérité, à la mort de ce dernier, en 771, d’un ensemble de possessions
disparates où son autorité était encore mal établie. A sa mort en 814, il laisse un empire puissamment organisé et administré qui
s’étend de l’Elbe aux Pyrénées. Son successeur Louis le Pieux (778-840) ne parvient pas à maintenir l’unité en raison des
querelles de ses fils. En 843, le traité de Verdun consacre l’éclatement de l’empire : vaincu à Fontenoy en 841 , Lothaire ne
garde que l’Italie et une bande de terre allant de la Provence à la Frise, la Lotharingie ; son frère Louis reçoit l’ensemble de la
Germanie, le cadet, Charles le Chauve (823-877), né d’un second lit, se faisant attribuer la Francia occidentalis. Deux tentatives
pour rétablir la dignité impériale, celle de Charles le Chauve en 875, et celle de son neveu Charles le Gros, en 885, restent sans
lendemain. En dépit d’une activité culturelle et artistique brillante, un processus de déclin s’engage, accentué par les dissensions
internes et les périls extérieurs (invasions normandes). Chaque morceau de l’ancien empire connaît désormais un destin séparé et
d’autres reprendront l’héritage.

Les Capétiens
Dynastie remontant à Hugues Capet, qui se fit élire roi de France en 987 contre le dernier prétendant légitime de la lignée
carolingiennne, Charles, duc de Basse-Lorraine. Concédée à l'origine de façon élective, la dignité royale ne devint héréditaire chez
les Capétiens qu'à partir de 1179. D'abord limitée au seul duché de France (Paris et Orléans), la juridiction capétienne s'étend
progressivement, grâce à une habile et tenace politique d'annexion, à d'autres régions : Artois, Vermandois, et Auvergne sont
intégrés au royaume sous Philippe Auguste (1180-1223) qui confisque en outre au roi d'Angleterre Jean sans Terre l'Anjou
(berceau de la famille des Plantagenêt), le Maine, la Normandie, le Poitou, la Saintonge et la Touraine ; le domaine capétien
s’augmente encore du comté de Toulouse sous Philippe III le Hardi (1270-1285), de la Champagne, de l’Angoumois et du comté
de Lyon sous Philippe IV le Bel (1285-1314). La lignée des Capétiens directs donna 14 rois à la France, dont Saint Louis
(1226-1270) , et s'éteignit avec Charles IV le Bel (1323-1328), dernier des trois fils de Philippe IV le Bel. Lui succèda la
branche des Capétiens Valois, dont Charles V (1364-1380) fut le troisième représentant après Philippe VI de Valois (1328-
1350) et Jean le Bon (1350-1364) . La lignée des Valois se prolongea jusqu'à la mort d'Henri III en 1589. Le
successeur de ce dernier, Henri IV (1589-1614), fut le premier Capétien de la branche de Bourbon, qui se maintint sans
interruption jusqu'en 1791, à la déposition de Louis XVI.

Charles V (1338-1380) Table des matières.

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