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Sommair e
N° 2
ÉDITORIAL
Juin 2002 du Général BEZACIER commandant l’E.S.A.G. .......................................................................................... 3
ÉTUDES et PROSPECTIVE
Le génie de l’air, une force originale et opérationnelle ................ COL MERRET .................... 43
Revue d’études
du génie militaire français La B.S.P.P. dans les opérations extérieures - constat
et perspectives................................................................................................................ LCL MALIÉ .......................... 47
publiée par la Direction
des Études et de la Prospective Les renforts militaires dans la lutte contre les feux de forêts ...... CNE REININGER ............ 51
de l’École Supérieure Le génie au service des DOM.TOM................................................................ COL SIMON ...................... 55
et d’Application du Génie
106, rue Éblé - B.P. 4125 Se réapproprier les fondements : Le Génie,
l’arme interministérielle par essence .......................................................... M. PERNOT ........................ 61
49041 ANGERS CEDEX 01
FORMATION
Rédacteur en chef Vers une évolution de la formation du deuxième niveau ............ LCL FORTERRE................ 73
Colonel DESTRIBATS
Un véritable parcours professionnel pour les militaires
Rédacteurs en chef adjoints du rang .................................................................................................................................. LCL FERRAT ...................... 75
Capitaine VENTURA
Lieutenant BARREAU La formation sauvetage-déblaiement au SMA .................................... LCL AVERTY ...................... 79
Un centre JANUS pour les régiments du génie .................................. LCL CABON ........................ 95
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Éditorial
C’est bien à ce prix que nous pourrons, pour le siècle actuel, non pas
conserver le génie de nos habitudes, mais construire le génie de nos
besoins, ceux de la France.
le général BEZACIER
commandant l'école supérieure
et d'application du génie
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Études
et
Pr ospective
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Précédemment, il a été chef du Le franchissement sous menace est, normalement, bien connu au
Bureau Opérations Instruction sein de la chaîne des forces. C’est pourquoi cet article, après
au 3 e Régiment du Génie à quelques généralités sur les franchissements, insistera davantage
CHARLEVILLE-MÉZIÈRES et chef sur le franchissement sous contraintes. Pour plus de détails, le
du bureau opération du Batail- lecteur pourra utilement se référer au TTA 750 « manuel d’emploi
lon du Génie de la Division relatif aux franchissements » Édition 2001.
Salamandre en Bosnie de mai à
septembre 1996.
GÉNÉRALITÉS SUR LES donner à la fois des actions
FRANCHISSEMENTS tactiques (conquête d’une tête
de pont, sécurisation de la zone,
déception…) et des actions
Le franchissement est une
techniques (guidage des
phase de la manœuvre IA. Ce
convois, mise en œuvre des
n’est en aucun cas une action
moyens de franchissement…).
qui ne concerne que le Génie.
Elle se caractérise par la Sur le plan technique, on peut
nécessité de mettre en œuvre distinguer deux types de fran-
des matériels spécifiques au chissement selon les moyens
contact ou à proximité de utilisés :
l'ennemi, sous la menace de
- le franchissement autonome
celui-ci ou sous les contraintes
des formations,
de l’environnement extérieur à
la force. Ceci implique de coor- - le franchissement par moyens
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Le franchissement autonome
consiste, pour une unité
donnée, à passer d'une rive
à l'autre par ses propres
moyens, éventuellement
renforcés par des moyens du
génie (reconnaissance, aména-
gement des berges et sécurité).
Les franchissements autonomes
incluent :
- le franchissement par flot-
teurs ou bateaux isolés, œuvre par leurs équipages, LE FRANCHISSEMENT SOUS
- le franchissement amphibie, - des ponts motorisés, trans- CONTRAINTES
portés et mis en œuvre par les
- le franchissement à gué ou en
unités de franchissement, On appelle franchissement sous
submersion.
contraintes (2) une opération de
franchissement organisée dans
une situation tactique où il n’y
a pas d’ennemi en mesure de
s’opposer directement à la ma-
nœuvre de franchissement.
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Schéma générique
d’un franchissement sous contraintes
Rocade de filtrage
(ou de contrôle)
Poste de Zone de filtrage
contrôle
(contrôle) et
P de stationnement
dispositif
de sûreté
13 13
Point de passage
Zone de
traversée
1
Zone de filtrage
Rocade de filtrage (contrôle) et
Poste de
(ou de contrôle) de stationnement
contrôle
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pouvant être exclus (les récen- Si l'on applique aux nouvelles demment imbriquées deux à
tes catastrophes sont là pour formes de « crises » les deux. Néanmoins pour les
nous le rappeler). principes de la guerre, étapes d'extrémité, les solutions
économie des forces, concentra- existent et sont mises en œuvre
Dans le contexte évolutif de ces tion des efforts et liberté actuellement sur les divers
dernières années, le génie, arme d'action, pour la chaîne tech- théâtres.
et service, a été amené à niques et opérations d'infra-
agencer l'espace terrestre pour structure ceux-ci éclairent sur En ce qui concerne la phase
autoriser le déploiement des l'évolution possible des actions. intermédiaire, elle est beaucoup
forces et assurer leur liberté Il ne servirait à rien de mettre en plus difficile à appréhender. Elle
d'action mais aussi pour pren- place une structure ou organisa- dépend pour beaucoup de la
dre en compte le caractère tion permanente pour être en culture des nations. En effet le
permanent du stationnement à mesure de réagir aux circons- schéma proposé ci-après ne
effectif variable sur les théâtres tances. vaut que parce que la culture
d'opérations. française privilégie dans le
Dans le cadre qui nous règlement des conflits l'action
La longue vocation des armées préoccupe, il s'agit de bien dis- de proximité.
de bâtisseurs en intervention tinguer trois phases dans les
extérieure se trouve à nouveau opérations, la première qui est Le contrôle de zone obéit alors à
révélée. celle de l'aide au déploiement un stationnement des unités
pour laquelle les régiments du engagées au plus près des
Le passage d'une phase d'aide génie embrigadés sont entraî- points critiques, points décisifs
au déploiement d'un dispositif nés, la dernière qui est celle du ou centres de gravité.
jeté sur le terrain au plus vite soutien au stationnement qui
pour « étouffer le feu » à une nécessite l'emploi d'experts en A l'inverse, d'autres nations
phase plus longue et moins infrastructure et enfin la seconde, préfèrent un stationnement des
soumise aux changements de phase de transition particulière- forces dans des emplacements
situation, dite de soutien au sta- ment délicate à gérer. aménagés d'avance, nécessitant
tionnement, n'est toutefois pas une logistique importante dès le
sans poser de problèmes. Ces trois phases sont bien évi- début des opérations.
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Comment faire dès lors que la commandement sur le théâtre laps de temps assez court
ressource financière et humaine de cette unité. puisqu'il s'agirait de répondre à
ne semble pas permettre de un besoin pressant et ponctuel.
réaliser rapidement les travaux Certains de ses éléments pour-
que chacun voudrait voir raient participer aux premières L'amélioration des conditions
effectués au plus vite ? reconnaissances en fonction de de vie et de travail initiales pas-
la nature des missions fixées au serait alors ensuite par le pro-
A ce point de la réflexion, nous contingent français et de l'état cessus connu actuellement sur
pouvons simplifier la probléma- des lieux. les divers théâtres et connu sous
tique en considérant que soit sur le vocable soutien au stationne-
un théâtre extérieur, soit en cas Un second élément pourrait être ment sous contrôle du CFLT.
de catastrophe naturelle sur le constitué des moyens indispen-
sol national, il faut concilier une sables pouvant ne pas être dis- L'armement de cette structure
demande très forte ponctuelle- ponibles sur le marché et néces- dans le cadre du format actuel
ment avec des ressources exis- sitant une formation particulière de l'armée de terre pourrait se
tantes mais non mobilisables. pour leur mise en œuvre. faire à enveloppe d'effectifs
constants.
La réponse devient dès lors Ce serait une compagnie de
limpide : il faut se donner les matériels spécialisés tels que cen- Il s'agirait de trouver au sein de
moyens de mobiliser rapide- trale à enrobé, concassage, grue, régiments de la brigade génie, le
me n t l a r e s s o u r c e . C e t t e toupies, camions bennes etc… noyau dur de l'élément de com-
ressource, que doit-elle être ? mandement et de transformer
D u m a t é r i a u p o u r r é p a r e r, Deux autres composantes vien- une des compagnies actuelles,
reconstruire, voire construire. draient compléter la structure. éventuellement conservant une
Celui-ci existe soit sur le théâtre Une compagnie d'experts double vocation, en compagnie
d'opérations, soit ailleurs. Il faut chargés de passer les marchés, spécialisée.
en tous cas être à même de au moyen de procédures pré-
définir ce qu'il faut en quantité formatées, capables de conce- Pour la compagnie de maîtrise
et en qualité puis se mettre en voir les travaux, les conduire, les d'ouvrage et maîtrise d'œuvre,
mesure de l'acquérir. Pour la faire réaliser. Il s'agit en fait du elle pourrait être constituée à
mise en œuvre, il faut des gens métier de base des structures du partir du personnel militaire des
capables de concevoir puis de temps de paix des établisse- établissements du génie et
faire la description des travaux ments du génie (assistance directions régionales par abon-
et encadrer leur réalisation soit au commandement, maîtrise nement en fonction du cycle de
par main d'œuvre civile (sou- d'ouvrage, maîtrise d'œuvre). disponibilité actuel des brigades
vent inexistante dans les pre- Enfin le dernier élément, avec un rattachement à étudier.
miers temps) soit par la main pouvant être multiple serait la
De même les compagnies de
d'œuvre militaire. Il faut alors compagnie de mise en œuvre,
mise en œuvre seraient consti-
une ressource qualifiée dans les pour réaliser les travaux en
tuées à partir des groupes proje-
métiers du bâtiment. régie (main d'œuvre militaire).
tables des équipes de caserne-
ment des régiments des
Les conditions de réussite, La mission de cette unité serait
brigades qui seraient dans le
décrites ci-dessus, pour de telles alors de proposer au comman-
cycle de projection.
entreprises sont importantes et dement de l'opération, ou lors
nombreuses. Elles ne sont au- de catastrophe naturelle à La gestion nominative et l'appel
jourd'hui pas réunies. Pourtant l'EMIAZD, les mesures à mettre si besoin seraient à la charge de
les ressources existent, il suf- en œuvre pour sortir au plus vite l'élément de commandement
firait de les organiser et de les de la crise. sur ordre du CSOAT. Un noyau
mobiliser en tant que de besoin. de réservistes spécialistes
L'objectif serait dans le cadre du pourrait aussi être intégré dans
Une solution envisageable à retour à la vie normale de mettre ces structures. La difficulté dans
moindre coût pourrait être de en condition les zones de sta- ce cas pourrait être leur mobili-
donner une ossature organique tionnement tout en redonnant sation dans le cas d'intervention
à une structure activée de temps aux autochtones les moyens de sur le territoire national, leurs
à autre. la reprise économique en entreprises en ayant vraisem-
injectant de l'argent (achat de blablement besoin ne les met-
Cette structure pourrait com- matériaux), en favorisant la traient pas à disposition.
prendre un élément de com- renaissance des entreprises
mandement chargé de l'instruc- locales et en passant des Ce concept s'il avait existé aurait
tion, de l'entraînement, de l'ad- marchés avec ces dernières dès pu permettre en plus du schéma
ministration et la planification à que possible. directeur au Kosovo, de traiter
froid puis de la montée en les divers points hauts et points
puissance très rapide et enfin du Cette action s'inscrirait dans un de stationnement d'unités au
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plan notamment de l'approvi- afin qu'elles puissent se consa- tions de remise en état des infra-
sionnement en eau et en crer au travail, une mission d'ex- structures des camps ou de
énergie, ainsi que dans le pertise aurait pu être confiée au réfection de certaines parties de
domaine de la sécurité élec- génie, avec des officiers ou casernement ?
trique et incendie. sous-officiers assermentés.
Ces opérations pourraient se
Par ailleurs, la compétence des Si s’était posé malgré les cir- dérouler selon des périodes de
équipes de casernement enca- constances tragiques, le pro- quinze jours, y compris pour les
drées par des experts du service blème de la concurrence, l'ac- réservistes, dans les cycles
aurait permis de rapidement tion du ministère de la défense d'instruction ou d'entraînement
mettre en œuvre les matériaux aurait pu se porter uniquement des brigades.
et matériels nécessaires à la sur les infrastructures publiques
constitution de locaux confor- (hôpitaux, écoles…) touchées. En ce qui concerne l'instruction
mes et relativement confor- des structures, des petits
tables. Les crédits mis en place par chantiers pourraient être définis
l'État auraient pu être gérés par à vocation pédagogique, à
De même, comme il a été fait
une PRM désignée qui aurait l'instar de ce qui se fait dans les
appel aux experts pour aider les
passé les commandes d'ur- RSMA.
populations locales dans la
gence.
Somme, il aurait été envisa-
Par ailleurs, cette structure pour-
geable de réaliser une opération
Les travaux dans les établisse- rait si le besoin s'en faisait
d'envergure après le terrible
ments publics auraient pu être sentir, intervenir outre-mer dans
accident survenu à Toulouse.
réalisés par les équipes de main le cadre d'accord technique ou
d'œuvre militaire constituées à dans la préparation et déroule-
Pour appuyer cette affirmation,
voici les quelques actions qu'il partir des équipes de caserne- ment d'exercices dans lesquels
aurait été possible de mener. ment des régiments de la région des opérations de mise à
Immédiatement après l'explo- sud-ouest éventuellement ren- hauteur de casernement sont
sion, sur demande de l'EMIAZD, forcées par celles de la RT SE. envisagés.
une équipe de reconnaissance
composée de sapeurs arme Ainsi une véritable structure Il n'est pas dans l'objet de ce
(dégagement d’itinéraire, dé- opérationnelle comprenant des papier d'entrer dans le déroule-
blaiements, etc…) et service maîtres d'ouvrage, des maîtres ment pratique de la réalisation
(désordres sur l’infrastructure, d'œuvre et du personnel d'exé- d'une telle structure.
ressources) aurait pu aider à cution accolée à une structure
faire un bilan rapide des dégâts administrative permettant de Il peut néanmoins provoquer
et l'évaluation sommaire des passer les commandes aurait des réactions tant des sapeurs
travaux à réaliser. permis de gagner des délais sur arme ou infrastructure que
la réalisation des travaux de d'autres armes, quant à sa faisa-
Un état des lieux des entreprises première nécessité. bilité et à son intérêt.
capables d'assurer l'approvi-
sionnement des chantiers ainsi A cette organisation modulaire C'est tout ce que s'est fixé
que de celles en mesure d'appli- prévue dès le temps de paix il comme objectif cette modeste
quer leur action sur le terrain sera nécessaire de fixer un cadre réflexion quant à une utilisation
aurait pu être envisagé. d'emploi. Il sera aussi indispen- différente des moyens du génie.
sable de prévoir des périodes
Une sorte de schéma directeur d'instruction et d'entraînement. Elle me semble proposer des
d'urgence aurait été établi, éléments de réponse aux situa-
classant les zones prioritaires et Compte tenu de sa vocation tions nouvelles que nous ne
le s a c t i o n s à m e n e r s e l o n n'est-il pas possible d'envisager manquerons pas de connaître
l'urgence. des opérations ponctuelles tant en métropole ou en Europe
nécessitant des compétences que sur les théâtres d'opéra-
Pour dégager les entreprises particulières comme les opéra- tions qui s'ouvriront.
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Les grandes dimensions du génie et quelques perspectives ........................................ GBRL BEZACIER .......... 27
Le service du génie, composante à vocation interarmées… et davantage .............. GDI KEIFLIN ........................ 39
des forces projetées sur un théâtre d’opération extérieur .......................................................... COL MERRET .................... 43
La B.S.P.P. dans les opérations extérieures - constat et perspectives ............................ LCL MALIÉ ............................ 47
Les renforts militaires dans la lutte contre les feux de forêts .................................................. CNE REININGER .......... 51
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Toujours pour ménager le sang réserve). En effet, la lutte contre dérive extraordinaire, le fait
des soldats comme des civils le terrorisme s’étend à toute la nucléaire, têtu, désespérant
(victimes collatérales poten- planète dont le territoire mais définitivement présent et
tielles) lors des combats, acteurs national, objet de toutes les que d’aucuns se hâtent trop vite
principaux du soulagement des priorités. d’oublier !
populations accablées par les
conflits et les catastrophes Un autre élément très important A partir de ces éléments et
diverses, constructeurs par défi- de la réflexion consiste en la tenant compte des différentes
nition des infrastructures opéra- nécessité absolue du maintien avancées et maîtrises technolo-
tionnelles ou non qui assurent le de la transformation des forces. giques de notre grand allié
confort minimum des hommes C’est à ce prix seulement que américain, qu’on aurait, dans un
et des états-majors, les sapeurs, seront progressivement relevés cadre européen ou non, acqui-
qui ne peuvent admettre ni la les défis du XXIe siècle. De quoi ses en tout ou partie selon la
couardise ni la fainéantise, s’agit-il ? En permanence et par réalité de nos efforts budgé-
restent les plus exigeants avec étapes successives, de se fixer taires (les États d’Europe pour
leurs collaborateurs, ingénieurs des buts opérationnels qui les « meilleurs » sont désormais
comme entrepreneurs. guideront la transformation et dans un rapport de un à dix avec
orienteront les projets de déve- les États-Unis d’Amérique),
Arme tout particulièrement loppements et d’expérimenta- pourraient s’imposer les ten-
adaptée à la guerre comme au tion. Ce dernier élément ne peut dances lourdes suivantes :
maintien de la paix et aux soucis plus se satisfaire du seul cadre
national ; c’est pourquoi sa • la nécessité de mener encore
humanitaires de tous ordres, ses
dimension supranationale devra et toujours des phases de
états de service démontrent
être recherchée absolument. combat de haute intensité,
avec force son sens des sacri-
mais le plus souvent en milieu
fices nécessaires quand il y va
Enfin, critère majeur de dimen- urbain ;
de la gloire de la République et
de l’intérêt de l’État. sionnement et de dosage des • ces batailles de courte durée
forces, la capacité ou non de seraient préparées, facilitées,
conduire ou/et de participer soutenues et appuyées par
B – LE CADRE D’ACTION DU
simultanément ou non à un ou des feux lointains, profonds et
GÉNIE DE 2002 À 2050 ; deux conflits selon qu’ils précis – quasiment à la de-
ESQUISSE DU GÉNIE FUTUR seraient majeurs ou non. On mande –, venant de l’espace,
note bien, dans cet énoncé d’al- de l’air et de la mer ;
D’évidence aujourd’hui, notam- gorithmes, l’ensemble des pos-
ment mais pas seulement après sibilités apparemment trop • en dehors de ces phases
le 11 septembre 2001, nous nombreuses. aiguës où les feux seraient
sommes devant une nouvelle dirigés par un réseau d’obser-
synthèse stratégique très struc- Pourtant, si l’incertitude poli- vateurs matériels et humains
turée. Celle-ci, très bientôt, tique tant nationale qu’euro- particulièrement performants,
validera une architecture réno- péenne peut paraître irréduc- le combat, principalement le
vée de nos forces. tible, les faits économiques et contrôle de zone, serait
stratégiques pourraient per- conduit par des forces d’in-
D’abord les menaces asymé- mettre d’approcher les solutions fanterie spécialisées large-
triques, thème connu dès le livre réalistes. ment renforcées par des
blanc de 1994, mais crédibili- éléments du génie, éléments
sées et « transcendées » par le D’abord, le contrat européen constitués à partir de toutes
11 septembre 2001. C’est désor- existant qui couvre les missions les composantes de l’arme
mais un facteur déterminant de définies et adoptées à PETERS- selon des dosages adaptés
la pensée stratégique. BERG. A l’image de celles des aux différentes séquences des
dix dernières années, elles se interventions ;
Ensuite mais connexe (très traduisent par de multiples • selon l’éloignement des théâ-
connexe même, 1986, etc…), le interventions potentielles et
tres des territoires nationaux,
bon niveau auquel il convient de réelles.
des forces de logistiques
placer la défense et la protection
largement soutenues par de
du territoire. C’est depuis tou- Ensuite, l’assurance que pour
forts contingents du génie for-
jours une mission principale des tout conflit majeur deux certi-
meraient la seconde compo-
armées d’active, de réserve et tudes pourraient bien borner la
sante indispensable des corps
de la gendarmerie nationale, gamme des scénarii vraiment
expéditionnaires.
mais c’est plus que jamais possibles. Nous serions tou-
aujourd’hui un paramètre im- jours avec les Américains ; on a,
portant de dimensionnement et en effet, déjà beaucoup de mal à S’imposerait donc une constitu-
d’organisation des forces (selon ne pas être à leurs côtés dans les tion (en terme de dosages) des
leur nature d’active ou/et de petits conflits ! Enfin, en cas de forces d’action du milieu du XXIe
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1) Il est possible, à cet horizon, de voir émerger une composante aérobie fortement robotisée et automatisée.
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théâtres d’interventions au sein joué par les invariants qui télégraphistes – transmetteurs,
des coalitions « supranationa- président dans l’organisation et comme ceux des ponts-ponton-
les » : les aménagements de la niers et des routes).
défense, pour leurs impacts
• contrôle de zone, aide au
dans le paysage politique et
déploiement, soutien au Aussi le génie s’emparant tou-
déploiement et actions de urbain. Il y a toujours eu besoin
d’un corps spécialisé chargé des jours des techniques nouvelles,
sauvegarde et de sécurité
travaux de protection, de arme savante par nature et
pour les populations seront
déploiement et de mobilité des finalités, a su aménager autant
les activités majeures des
forces dans la durée ; forces militaires. qu’il a conquis (FAIDHERBE)
l’espace colonial de la France.
• actions de force complémen- Au temps des guerres locales, il
taires de l’action des feux s’agissait des mottes féodales
dans les phases de haute Aujourd’hui et encore plus
puis des enceintes urbaines ;
intensité seront les activités lorsque le coût de la guerre a demain, après le gel nucléaire
décisives des forces dans des dépassé les possibilités indivi- et intellectuel qui aura, durant
zones limitées et pour de duelles, la guerre est devenue 50 ans caractérisé notre armée,
courtes durées. l’affaire des rois et de l’État avec le génie retrouve la plénitude de
les fortifications, les sièges. Le ses domaines d’action :
C’est à partir de ces réflexions roi s’est approprié et a organisé
à son profit les ingénieurs, • combat en zone urbaine,
qu’on pourrait bien commencer
à imaginer notre génie 2025 réunis pour des raisons d’effica- • infrastructure,
avec ses trois composantes. cité et d’économie dans un
Nous le faisons à l’ESAG et nous même corps chargé de l’en- • mobilité,
vous le dirons. semble des ouvrages d’infra-
• aménagements des théâtres
structure et de défense.
d’action,
La guerre a changé de forme ; l’ensemble étant, plus que
CONCLUSION
aux sièges successifs ont suc- jamais, amplifié par la néces-
Nous devons pour le siècle qui cédé des alternances de mouve- sité des projections extérieures
vient, non pas conserver le ments d’ampleurs diverses et et intérieures pour l’aide au
génie de nos habitudes, mais des sièges de places dites straté- déploiement mais aussi et cer-
construire le génie de nos giques. La guerre devenue na-
tainement de plus en plus par
besoins. tionale après la révolution a
doté le génie de troupes organi- l’urgence de la protection de
Aussi loin que portent les sées pour l’infrastructure, la for- l’environnement, les dépollu-
regards dans l’histoire comme tification et les communications tions de tous ordres et la sauve-
dans le futur, un rôle majeur est (armée de l’air – aérostiers et garde des populations.
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At the beginning of this third Then, but related (very closely Then, the insurance that for any
millenium, 300 years will soon related, 1986, etc…), the good major conflict two certainties
(2007) separate us from the level where it is advisable to could very well set limits to the
d e a t h o f m a r s h a l Va u b a n ; place the defence and the pro- range of really possible scenarii.
however, and more than ever, tection of the territory. It has We would still be alongside the
military engineering (throught always been the main mission Americans ; it is indeed already
its 3 components) stands out in of the regular army, the reserve very difficult for us not to be
all its dimensions although rigo- and the Gendarmerie Nationale, with them during minor
rously preserving its unicity. but it is today more than ever a conflicts ! Finally, in the case of
prominent parameter in the eva- an extraordinary drift, the
In order to waste neither the sol- luation of the size and the orga- nuclear fact, hopeless and that
diers’blood nor the civilians’ nization of the forces (according will not go away and so definiti-
(potential collateral victims) to their nature : regular and/or vely present, a fact that too
during the fight, main actors in reserve). Indeed the fight many hasten to forget too
the relief of populations stricken against terrorism is spreading quickly.
by conflicts and various out to the whole planet,
disasters ; by definition builders including the national territory, From these facts and taking into
of the infrastructures (operation- our top priority. account the various technologi-
nal or not) that ensure minimum cal advances and the perfect
comfort for the men and the Another important element of command of these new techno-
staff, the sappers who cannot thought is the absolute logies by our big american ally,
admit neither cowardice nor necessity to carry on the trans- technologies that we would
laziness, remain the most formation of the forces. It is at have, in a european context or
demanding with their col- this cost only that the challenges not, acquired totally or partly in
leagues, may they be engineers of the XXIst century will be pro- accordance with the reality of
or contractors. gressively taken up. What is it our budgetary efforts (the
about ? Permanently and “best” european states are now
Branch particularly adapted to through successive stages, to in a ratio of 1 to 10 with the
war as well as peacekeeping and set oneself operational objec- United States), the following
humanitarian actions of all tives that will guide the transfor- significant tendencies could
kinds, its service records shows mation and will direct the stand out :
in the fullest sense of the word projects of development and
its sense of necessary sacrifices experimentation. This element - the lasting necessity to conduct
when the glory of the Republic cannot satisfy itself with the sole high-intensity fighting, more
and the interest of the State are national framework ; it is the often than not in built-up
at stake. reason why its supranational areas ;
dimension must be sought.
- these short battles would
be prepared, made easier,
Lastly, a major criterion in the
B - THE CONTEXT OF supported by distant fire,
evaluation of the size and the
deep and accurate (practically
ACTION OF MILITARY packaging of forces is the
at one’s request) coming from
capacity or incapacity to
ENGINEERING FROM 2002 space, air and sea ;
conduct and/or to take part
TO 2050 ; AN OUTLINE OF THE simultaneously or not in one or - apart from these acute phases
two conflicts that would be when fire would be directed
MILITARY ENGINEERING TO major or not. It is to be duly by a network of particularly
COME. noticed than in this series of efficient observers, human or
algorithms, the range of possibi- not, the actual fight, mainly
It is obvious today, notably but lities is apparently too wide. the control of an area, would
not only after the 11th of be conducted by specialized
September, that we are faced However, even if the political infantry forces widely supported
with a new and very structured uncertainty, either national or by engineer elements, elements
strategic synthesis that will very European, may seem irreducible, made of all the branch com-
soon validate the revamped the economic and strategic facts ponents in accordance with
structure of our forces. could allow realistic solutions to the packaging of forces needed
be reached. for the various sequences of
First the asymetric threats, a the interventions ;
known theme since the publica- First, the existing European
tion of the 1994 White Paper, but contract that covers the missions - in accordance with the dis-
also backed up and transcended defined and adopted in PETERS- tance between the theatres of
by the 11th of September. It is BERG. Just like the ones of the operations and the national
now a determining element of last ten years, they result in territories, logistic forces
the strategic thought. potential and real interventions. widely supported by large
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engineer contingents would national territory, with actions resulting from globalization. If
constitute the second compo- aiming at controlling destabili- the principle to engage the army
nent essential to the expedi- zed areas where risks take roots. only as a supplement to the
tionary forces. means of the civil defence when
And it is from the answer made they are the only ones to have
In terms of force packaging the to the important question the skills and the adequate equi-
creation of XXIst century forces concerning the military handling pements, remains and will
of action, relatively updated and of these problems that will be remains the norm, the analysis
different from the usual balance measured : underlines the extent of the
dating back to the Second World requests made to the three com-
War of the XXth century should - whereas it is relevant or not to ponents of military engineering.
be obvious. It would consist of : keep the whole or only part of
the high-intensity fighting Firstly and permanently, all
- inter-service intelligence capabilities ; urgent and exceptional situa-
systems with a minority tions will, as soon as a certain
ground component ; - the roles reserved for the
level will be reached, require the
various components of the
action of the armed forces just
- inter-service logistic systems military tool.
because they are made for that
necessarily supported, because
(organization, permanence,
of their port, air and ground In this configuration, the study warning systems as well as
platforms, by engineer units of all the recent interventions equipments, training… !).
coming from the technical and the reactions of the public
and security components ; opinion bring out four So, it is to be noticed that all
permanent features : kinds of disasters linked to acci-
- maritime, air and space
systems of forces, mainly in - every stabilizing action dental or deliberate actions will
charge of the fire control ; requires first a phase of high- be :
intensity fighting (or at least - storms, within military
- ground systems of forces one has to be ready to engineering’s province ;
combining infantry and conduct it), if only to win the
military engineering surroun- initial decision with a volume - floods, within military
ded by an adapted tank force of forces limited to a theatre engineering’s province ;
providing further protection with clearly defined bounda- - destructions of bridges and
and supplementary actions of ries. It is the main purpose of civil engineering structures,
force if need be. fire ; within military engineering’s
province ;
If these engagement hypotheses - military efficiency arises out
are assumed as operating of the simultaneous combina- - industrial pollutions or pollu-
modes for exterior commit- tion of air and ground assets ; tions of other kinds, within the
ments that would not involve engineer brigade’s, the Paris fire
- the success of any operation brigade’s, the civil security units’
the risk of an open conflict with
is achieved on the ground and province ;
any member of the European
the decision must last to
community, still remains the - seisms, here again within
control in contact ;
known existence of permanent m i l i t a r y e n g i n e e r i n g ’s
and lasting risks threatening our - finally, but it is the most province.
national territory and its population. important, public opinion
They take on various forms : it demands that the priority of Wherever you look at, there are
goes from criminality to juvenile the actions of the forces be no disasters that are not within
deliquency, terrorism and the given to the protection of the the engineers’province. It’s a
natural and industrial disasters, populations and the security fact that cannot be ignored and
among which TOULOUSE strikes of the national territory. that will not go away.
all the experts, with the mayor’s
famous cry : « ENGINEERS, We will soon need to make up We w i l l h a v e t o h a n d l e i t
help me ! » our mind to restore a balance seriously when adjustments and
concerning the missions changes in the components of
The set of this new and involving the participation of the our army will be decided.
recurrent facts deeply modifies army to the civil defence, all the
the strategic functions of the more so as this participation will To sum up, the roles of the
military tool : we are not become more and more inextri- future ground forces on the
anymore dealing with the hypo- cably linked to the international national territory as well as on
thetic defence against a major situation, a consequence of the the theatres of intervention
and clearly identified threat but, open societies, the shortening of within supranational coalitions
within as well as without the distances and the trade flow are taking shape :
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- area control, deployment aid, ments of the defence because of telegraphists - signallers as well
deployment assistance and their impact on the political and as the bridges - pontoniers - and
missions of protection for the urban landscapes. There has the roads).
populations will be the major always been a need for a specia-
activities of the forces and are lized body in charge of protec- So, military engineering, always
meant to remain so for a long tion works, the deployment and learning new technologies,
time ; the mobility of the military skilful branch by nature and
- actions of force as a sup- forces. purpose, managed to develop
plement to actions of fire the colonial area of France as it
during the phases of high- At a time when wars were local, conquered it (FAIDHERBE).
intensity fighting will be the only « feudal clods » and
decisive activities of t h e fortified towns were at stake but To d a y and even more
forces in clearly defined when the cost of a war exceeded tomorrow, after the nuclear and
a r e a s . T h e s e actions will individual possibilities it
intellectual freeze that characte-
be limited in time. became, with fortifications and
rized our army for 50 years,
sieges, an affair of kings and
military engineering is enjoying
It is from these thoughts that we state. The king made the
again the full of its domains of
could start imagining our 2025 engineers his, turned them to
action :
military engineering and its his advantage and eventually
three components. We are doing brought them together for - fight in built-up areas,
it here at the French Army efficiency reasons and to save
- infrastructure,
Engineer School and we will money. In so doing, he created a
make it known. sole body in charge of all the - mobility,
infrastructure and defence
- organization of the
works.
theatres of action.
CONCLUSION
War has taken on a new form,
after the successive sieges came these actions being more than
During the century to come, we
alternations of movements of ever magnified by the necessity
must not cling to the military
engineering we are used to ; various magnitude and sieges of to provide deployment aid on
instead we must create the towns said to be strategic. the occasion of exterior and
military engineering we need. Having become national after interior projections but also and
the revolution, war provided certainly more and more by the
As far as our eye may come to military engineering with troops urgent necessity to protect
rest, either in history or in the organized and trained to build the environment, to perform
future, a major role is played by infrastructures, fortifications cleaning-ups of all kinds and to
the invariants that preside over and communication networks ensure the security of the popu-
the organization and the adjust- (air force - aerostat pilots and lations.
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Les demandes d'effets à obtenir une présence à de nombreuses sou-vent par l'intermédiaire du
sur le terrain par une action réunions de coordination et de DMD ou de la cellule militaire du
militaire ainsi que les priorités décision. Elle doit toutefois COD qui connaissent les possi-
sont exprimées par le préfet de laisser au chef du CMO une bilités locales et les bons interlo-
zone à l'OGZD. Après avoir certaine liberté d'action pour se cuteurs.
vérifié qu'elles sont conformes rendre compte sur le terrain de
aux conditions d'emploi et aux l'évolution de la situation. Cette analyse fonctionnelle fait
capacités des unités engagées, apparaître que pour un volume
l'OGZD adresse au chef du CMO Les opérations intérieures de forces allant de l’unité élé-
les ordres correspondants. attirant très rapidement les jour- mentaire au bataillon, le CMO
Lorsque l'action globale est nalistes, la présence d’un offi- doit comprendre :
lancée, les ajustements sont cier communication est indis-
- un chef de CMO ;
réglés à un moindre niveau, pensable afin de gérer, en liai-
son avec la préfecture, les - une équipe « opérations » ;
entre le préfet, le DMD et le chef
du CMO, qui joue alors un rôle différents médias sur les chan-
- un détachement de liaison et
supplémentaire de conseiller tiers où travaillent les militaires
reconnaissance du génie ;
technique du préfet. et dégager les officiers opéra-
tions de tout rôle médiatique. - un officier « communication » ;
Le CMO est déployé au plus près - une cellule « logistique-
du Centre opérationnel de dé- En plus de l'élaboration des personnel » ;
ordres et des comptes rendus, la
fense (COD) de la préfecture
fonction « opérations » inclut la - une équipe de transmissions.
pour pouvoir collaborer étroite-
planification et la conduite des
ment avec l'ensemble des ser-
interventions, d'où le besoin 23. Moyens de commande-
vices de la préfecture, la gendar-
d'une équipe habituée à ce
merie, les directions concernées ment.
genre de travail collectif trans-
(sécurité civile, équipement,
posable du domaine tactique. Comme tout état-major projeté,
électricité, télécommunications,
ce CMO a besoin de liaisons
agriculture/eaux et forêts, etc.)
La fonction « logistique » doit vers le haut (EMIAZD), vers le
ainsi que les services techniques
s’adapter aux capacités de sou- bas (unités subordonnées) et
départementaux ou municipaux.
tien local. Lorsque le déploie- transverses (DMD, régiments
ment s'effectue à un endroit où prestataires, soutien).
22. Organisation d’un CMO les armées disposent de capa-
cités d’hébergement, d’alimen- Il travaille avec des outils clas-
Organisé comme un CMO tation et de maintenance, la siques de bureautique et doit
tactique, le CMO de projection Région Terre pilote le soutien et disposer des moyens habituels
intérieure assure les fonctions désigne des corps supports. de télécommunications sur ré-
« commandement », « opéra- seau militaire ou civil (téléphone
tions » et « logistique ». Lorsque ces capacités militaires fixe et portable, Internet, télé-
n'existent pas dans la zone, le copie, télétype, radio), tout en
La fonction « commandement » CMO obtient des services de la veillant à la confidentialité d'une
impose de multiples contacts et préfecture le soutien recherché, partie des informations.
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services d’infrastructure offi- effectués par le génie au profit l’extérieur de l’armée de terre,
ciels du ministère de la dé- d’autres organismes que ceux on doit signaler le rôle éminent
fense étant obligatoire pour de l’armée de terre représentent joué par deux organismes du
tous les organismes du minis- bon an mal an 30 à 40 % du total génie :
tère, cette situation en fait des 600 millions d’euros
quasiment des « clients cap- (4 milliards de francs) d’investis- • l’ESAG contribue de façon
tifs », avec tous les aspects sements qu’il effectue. déterminante à la formation
psychologiques de cette si- initiale et permanente des
tuation et, en contrepartie Il est à signaler cependant que spécialistes en infrastructure
l’obligation pour le service de ces 30 à 40 % du montant total des autres armées et de la
rechercher l’excellence et la des travaux ne représentent en gendarmerie, qu’ils soient
transparence. fait que 15 à 20 % du travail civils (IEF, TSEF) ou militaires
effectivement réalisé par le (officiers et sous-officiers).
service du génie, en raison du Cette action découle bien
• Il lui est reconnu au sein du fait que le montant moyen d’une entendu du rôle de l’ESAG
ministère, par le décret cité opération réalisée au profit de comme école supérieure de
plus haut, des « compétences l’armée de terre est 3 à 4 fois formation des cadres du
spécifiques » que lui seul pos- plus faible que celui des autres. service du génie. Son rayon-
sède, en matière de champs nement s’exerce d’ailleurs
de tir, de protection contre Les ouvrages réalisés en dehors largement au-delà de nos
l’incendie, de « définition des de l’armée de terre sont quel- frontières. Ainsi, durant
infrastructures opérationnel- quefois banals (logements l'année scolaire 2000-2001, ce
les » et « il participe à la mise familiaux des gendarmes) mais sont 75 personnes hors armée
en œuvre des moyens néces- aussi souvent très intéressants de terre qui auront suivi les
saires à l’infrastructure de sur le plan technique (hôpitaux, formations de l’ESAG, parmi
soutien des unités et détache- ouvrages enterrés de l’armée lesquelles 12 étrangers, 20
ments de l’armée de terre de l’air, sémaphores de la gendarmes, 26 personnels de
déployés en opérations exté- marine…) et enrichissent la l’armée de l’air, 10 de la
rieures ». Chacun sait que ces palette des savoir-faire du marine, 4 de la DGA et 3 du
deux derniers points sont service. Dans tous les cas, ces SGA.
réellement vécus sur le terrain ouvrages sont considérés
par les militaires du service comme vitaux par nos clients et • le STBFT exerce de manière
du génie et que le cadre de constituent des enjeux straté- régulière des missions
leur action dépasse largement giques pour eux du même d’études techniques et d’ex-
celui de la seule armée de niveau, sinon plus, que le plan pertise de très haut niveau au
terre.
VIVIEN pour l’armée de terre. profit des « clients » institu-
tionnels du service du génie,
Comment cette situation géné-
Enfin, si on parle des autres mais également au profit de
rale se traduit-elle concrètement
prestations du service, celles qui ministères extérieurs, de
et qu’est-ce que le génie en
se mesurent de façon moins l’Elysée, de Matignon et d’or-
retire ?
technocratique tout en consti- ganismes publics divers tels
tuant dans les faits un impact de que EDF, les aéroports de
Tout d’abord, pour ce qui
grande qualité du génie vers Paris ou l’agence du médica-
concerne la gestion domaniale,
le service du génie a 4 230 im-
meubles, soit 80 % de l’en-
semble des immeubles de la
défense, les autres étant gérés
par la DCTIM et la DCIA. Ces
4 230 immeubles, dont l’armée
de terre n’occupe que la moitié,
comprennent 48,8 millions de
m2 de surface hors œuvre déve-
loppée. Le parc immobilier inter-
armées soutenu par le génie est
donc considérable. Il faut remar-
quer cependant que la politique
de maintenance fait moins appel
aux prestations du service.
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ment. Les études ont souvent le cadre multinational et interar- réalisation et que ce sont nos
un caractère technique très mées des OPEX : soutien au sta- ingénieurs civils qui définissent
rare dans des spécialités dont tionnement et large contribution actuellement les règles de sécu-
le STBFT détient un savoir aux actions civilo-militaires. rité des dépôts de munitions de
faire du plus haut niveau au Notamment au Kosovo, le N’Djamena, Port Bouet et
plan national : confinement, problème de l’eau qui était Libreville.
résistance des structures aux crucial a été réglé par le STBFT,
explosions, protection contre de même qu’à Mostar deux Actuellement, la seule limite à
les effets des armes, sécurité centrales électriques modulaires l’extension du champ d’activité
anti-intrusion, traitement de de 5,5 mégawatt sont en cours
du service du génie est, bien
l’eau, protection contre la d’installation en vue de
entendu, celle de ses ressources
foudre, installations thermi- desservir de la façon la plus éco-
humaines. Une partie encore
ques et électriques comple- nomique et fiable les forces.
faible, mais grandissante des
xes. En outre, le STBFT repré-
sente bien souvent seul le C’est évidemment dans ce prestations effectuées notam-
ministère de la défense dans contexte que l’on comprend que ment au profit des organismes
plus de cent commissions tout ce qui est fait en métropole autres que ceux de l’armée de
techniques interministérielles par les militaires du service terre est désormais « externali-
ayant trait à la réglementation prend une valeur d’entraîne- sée » à des sociétés privées. La
et à la normalisation en ma- ment permanent aux actes tech- question subséquente est évi-
tière de construction, d’envi- niques et administratifs qu’ils demment de ne pas perdre de ce
ronnement, de protection ont à accomplir aux côtés de fait les savoir-faire rares et indis-
contre l’incendie. leurs camarades des formations pensables pour l’efficacité de
de combat du génie. nos personnels en projection
Dans ce contexte, on comprend extérieure.
que des pays européens comme Il est clair que pour l’ensemble
la Slovénie, la Pologne, la de ces missions de métropole,
Roumanie et la Bulgarie, font d’outre mer et de projection, la En conclusion, et sans même
appel à la DCG et au STBFT pour demande est actuellement avoir évoqué le caractère inter-
une assistance dans les do- largement plus importante que ministériel de toute la réglemen-
maines techniques et pour l’or- l’offre et que des secteurs tation technique, urbanistique,
ganisation de leur propre ser- nouveaux d’intervention, liés au administrative et financière qui
vice d’infrastructure militaire. « post 11 septembre 2001 » ou
nous est appliquée et qui nous
au rôle international de la
met en permanence en contact
Voilà donc un éventail des pres- France, s’ouvrent au génie en
avec le monde extérieur, ce
tations métropolitaines du génie raison de ses compétences spé-
rapide tableau décrit un champ
qui dépassent, parfois large- cifiques et de la disponibilité de
ment, le cadre de l’armée de ses personnels militaires et d’activités, de contraintes et de
terre. Il faut bien sûr ajouter à civils : sachons par exemple que potentialités qui fait du service
cet inventaire sommaire le rôle le STBFT étudie actuellement du génie une société d’ingénie-
du service outre-mer, où il pour EDF la résistance de tous rie unique et particulièrement
relève, dans un contexte interar- les barrages hydroélectriques riche d’expériences techniques
mées complètement intégré, aux divers impacts d’avions, et humaines à vivre pleinement
des différents COMSUP, COMFOR que c’est un architecte militaire en raison, notamment de son
et COMTROUP, et le rôle désor- du service qui, au Bénin, a conçu caractère interarmées… et da-
mais bien connu qu’il joue dans l’école de déminage et en suit la vantage.
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Précédemment, il a commandé
une compagnie d’appui au 6e L’évolution du concept straté- I) LE GÉNIE DE L’AIR, UNE
régiment du génie d’ANGERS et gique d’emploi des forces en
assuré la fonction de chef du
FORCE ORIGINALE.
général et de l’armée de l’air en
bureau « opérations – instruc- particulier, conduisent cepen- Si le rattachement à l’armée de
tion » au 9e régiment du génie de
dant le génie de l’air à élargir sa l’air de formations composées
NEUF-BRISACH.
gamme de missions, plus spé- pour l’essentiel de personnels
Le colonel Alain MERRET est cialement dans le domaine de issus de l’armée de terre
chevalier de la Légion d’hon- l’aide au déploiement, et à déve- constitue la principale origina-
neur et officier de l’Ordre natio- lopper des capacités associées lité du génie de l’air, les
nal du mérite. dont l’emploi sur un théâtre missions qui lui sont confiées,
d’opération extérieur s’inscrira les moyens dont sont dotées ses
de plus en plus dans un cadre unités, et les méthodes appli-
interarmées et multinational, quées pour le maintien des
pour la satisfaction des besoins savoir – faire techniques et tacti-
de l’ensemble des forces ques de ses personnels sont
déployées. aussi des domaines qui le distin-
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guent des autres unités à chantiers que les unités effec- s’adapter aux nouvelles mis-
vocation travaux existant au tuent sur les bases de l’armée de sions et aux contraintes liées à
sein de l’arme du génie. l’air, dans le cadre des plans de l’éloignement géographique.
maintien en condition opéra-
Ainsi, les missions susceptibles tionnelle établis annuellement Pour répondre aux nouveaux
d’être confiées aux cinq compa- par l’état-major de l’armée de besoins, les unités du génie de
gnies opérationnelles (COGA) l’air. l’air ont dû adopter une struc-
composant le 25e régiment du ture qui leur assure à la fois une
génie de l’air (25e RGA) couvrent Par le haut degré de technicité certaine polyvalence et une
l’essentiel de celles dévolues à que réclame l’exigence de grande souplesse d’emploi.
l’ensemble de l’arme du génie, qualité des travaux effectués sur
à l’exception des missions les voiries aéronautiques, les La satisfaction de ces deux
d’appui au combat. chantiers conduits, quotidienne- objectifs a reposé à la fois sur
ment par le personnel du génie une organisation des compa-
En effet, à la mission jusqu’alors de l’air lui assurent une gnies opérationnelles, caractéri-
prioritaire de réparation rapide formation permanente de sée par un effectif important
d’une voirie aéronautique qualité, gage d’une compétence (152 personnels) et une struc-
endommagée après une attaque reconnue et d’une parfaite ture modulaire composée d’une
aérienne, à laquelle est généra- maîtrise des moyens et tech- part de « pions de mise en
lement associée celle de recon- niques mises en œuvre à cette œuvre » constitués des 3 sec-
naissance et de dépollution, occasion. tions opérationnelles, et d’un
s’ajoute désormais toutes les réservoir de moyens complé-
missions d’aide au déploiement, mentaires spécifiques regrou-
y compris la fourniture d’eau pés au sein d’une section
potable et le traitement des II) LE GÉNIE DE L’AIR, UNE
d’appui.
déchets. FORCE EN CONSTANTE ÉVO-
LUTION POUR S’ADAPTER Concernant la section de com-
Pour répondre à cette vaste mandement de cette unité, celle-
AUX NOUVEAUX BESOINS.
gamme de missions, le génie ci ne comporte qu’un soutien
de l’air dispose de moyens Créées à l’origine pour répondre limité aux seuls matériels tech-
matériels nombreux et diversi- à des besoins opérationnels niques, le soutien de l’homme
fiés. Parmi ceux-ci les moyens spécifiques de l’armée de l’air, étant toujours assuré dans
spécialisés de travaux publics, les unités du génie de l’air l’armée de l’air par la base
qui constituent la partie la plus actuelles voient leur rôle aérienne ou le détachement air
importante du parc, lui assurent confirmé dans un cadre géogra- déployé sur un théâtre d’opéra-
en particulier une compétence phique élargi et pour un emploi tion extérieur. Parallèlement, les
élargie et spécifique dans les de plus en plus diversifié. En unités ainsi structurées ont dû
deux domaines des produits effet, la projection constituant simultanément compléter leurs
noirs et du béton, puisque le désormais la priorité assignée à dotations en matériels pour
25e RGA est la seule unité du
l’ensemble des forces conven- prendre en compte les nouvelles
génie à être dotée à la fois de
tionnelles, le génie de l’air a dû missions et procéder à une
centrales de production et des
repenser son organisation et recherche à la fois d’allégement
matériels de pose associés.
revoir ses équipements pour et de compacité du parc
Force originale par ses mis-
sions, ses matériels et les
capacités qui y sont associées,
le génie de l’air l’est aussi par
les moyens et méthodes qu’il
utilise pour l’instruction de son
personnel, dont 80 % assure une
fonction opérationnelle.
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existant, pour répondre au aérienne massive, les unités du Disposant à la fois de capacités
mieux aux conditions d’aéro- génie de l'air ont, depuis leur particulières de nature à
transport par moyens tactiques création, toujours œuvré au répondre aux besoins spéci-
ou stratégiques. profit des forces, quel que soit fiques de l’armée de l’air et de
leur armée d’appartenance ou moyens comparables à ceux des
Engagées depuis maintenant leur lieu de déploiement. autres unités du génie dans le
trois années consécutives, ces domaine très large de l’aide au
actions permettront aux unités, Appliquée au départ à la remise déploiement, les unités du génie
dès la fin 2002, de disposer de en état ou au développement de l’air sont aujourd’hui en
capacités aérotransportables d’infrastructures aéronautiques mesure d’assurer un soutien
par avions cargos tactiques en métropole, en Afrique du efficace de l’infrastructure hori-
dans les différents domaines de Nord puis dans le Pacifique, zontale au profit d’une force
la reconnaissance, de la fourni- cette aptitude des unités du projetée, quelles qu’en soient la
ture d’eau potable, de la répara- génie de l’air à servir en tout nature et l’origine.
tion de voirie aéronautique et de temps et en tout lieu au profit
l’organisation du terrain. des forces en général s’est en En effet, si les capacités globales
effet vérifiée à maintes reprises du génie de l’air peuvent aujour-
en Afrique (opérations MANTA d’hui paraître limitées par
III) LE GÉNIE DE L’AIR, UNE en 1984 et ÉPERVIER de 1986 à rapport au nombre de plates–
1989 au TCHAD, opération formes aéronautiques à soutenir
FORCE OPÉRATIONNELLE TURQUOISE au ZAÏRE en 1994), dont dispose l’armée de l’air,
TOURNÉE VERS L’ACTION
AU PROFIT DES FORCES.
Bien qu’essentiellement en
charge, jusque dans un passé
récent, de la remise en état des
plates-formes aéronautiques
opérationnelles de métropole
consécutive à une attaque
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elles s’avèrent très importantes l’absence d’autonomie dans le appartient à l’autorité d’emploi
et parfaitement dimensionnées domaine du soutien de désignée d’assurer ou de faire
pour l’aide du déploiement et le l’homme, permet aux unités du assurer, selon le cas, le soutien
soutien au stationnement des génie de l’air d’agir indifférem- organique de l’unité du génie de
forces projetées sur un théâtre ment au profit d’un détache- l’air placée sous ses ordres.
d’opération extérieur. ment projeté de l’une ou l’autre
armée, dans un cadre autonome Cette subordination d’emploi et
Composées de personnels issus ou comme composante complé- de soutien est ainsi confondue
de l’armée de terre évoluant mentaire d’une autre structure. lorsqu’elle est dévolue à un
quotidiennement au sein de commandant de détachement
l’armée de l’air, les unités du Agissant toujours sur ordre du air (COMDETAIR). Les deux
génie de l’air bénéficient de plus CO.AIR, et sur demande du COIA subordinations sont par contre
de cette double culture qui en lorsqu’il s’agit d’une interven- distinctes lorsque les moyens
font une composante de fait tion au profit d’une autre armée, du génie de l’air sont placés
interarmées, dotée d’une le bénéficiaire des travaux sous contrôle opérationnel
capacité d’adaptation et d’inté- accomplis par les unités du (OPCON) d’un commandant
gration équivalente dans génie de l’air sur un théâtre national de théâtre (ADCON-
chacune des deux armées. d’opération extérieure lui FRANCE), la charge du soutien
dictent en principe sa subordi- étant alors confiée par cette
Cette faculté d’adaptation, qui nation opérationnelle d’emploi, autorité à une autre unité sur le
n’a pour seule limite que mais aussi de soutien, puisqu’il théâtre (BATGEN ou BATLOG).
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pompiers ont payé le lourd (DCG) a confirmé les besoins régulièrement effectuées avec
tribut de leur vie dans ces condi- exprimés et a proposé le les pompiers de Mitrovica, afin
tions dramatiques. déploiement d’un détachement de restaurer leur capacité à agir
mixte BSPP/BMPM de 12 per- de manière autonome.
En 1940, le régiment de marche sonnels, apte à traiter une large
remonta sur la Capitale après la palette de risques bâtimentaires Le programme quotidien est
signature de l’Armistice et le et industriels. Ce module, très comparable à celui en
régiment se recentra sur ses commandé par un major, est vigueur au sein de la BSPP et du
missions traditionnelles de pro- déployé depuis la mi-janvier BMPM. Les matinées sont
tection de la population pari- 2001 et défend toutes les unités, consacrées au sport et aux
sienne, dans une Capitale françaises et alliées subordon- manœuvres, adaptées à l’ab-
occupée. Résistants, déportés, nées, de la BMN-N. sence de réseau incendie au
blessés, des destins se sont Kosovo, tandis que les après-
brisés jusqu’à ce que le soleil Ce module mixte a ceci d’origi- midi sont occupés à reconnaître,
rejaillisse lorsque le capitaine nal qu’il est commandé à tour de par voie terrestre ou aérienne,
Sarniguet, officier du Corps, rôle par un cadre de la BSPP ou les sites particuliers à réperto-
hisse le drapeau sur la Tour du BMPM, ce qui traduit concrè- rier, puis à rédiger les plans d’ur-
Eiffel de Paris libérée. tement l’existence d’un pôle de gence, en liaison avec les cel-
pompiers militaires, complé- lules spécialisées de la BMN-N.
mentaires et solidaires, dans les
II. LA BSPP EN OPÉRATION rangs de l’armée de Terre et de
EXTÉRIEURE AU KOSOVO la Marine. III. POSITION STATUTAIRE
DE LA BSPP ET MODALITÉS
Confronté à un incendie non Parmi les centaines de candidats
volontaires, le tri a été sévère. DE SON DÉPLOIEMENT
maîtrisable sur un site industriel
totalement délabré, à quelques Attirés par ces horizons lointains
Grande unité militaire de l’arme
centaines de mètres à peine des et la perspective d’envisager
du Génie, placée pour emploi
bâtiments abritant son état- leur mission de protection sous
sous les ordres du Préfet de
major dans le camp « Serment un jour différent, les personnels
Police de Paris, la BSPP détache
de Koufra » à Mitrovica, le retenus ont reçu des missions
régulièrement des personnels à
général commandant la brigade classiques de lutte contre les
l’étranger dans le cadre d’audits,
multinationale nord (BMN-N) a sinistres et de protection des de l’aide militaire technique ou
exprimé, à l’automne 2000, le forces, tant dans les camps que encore des détachements d’in-
besoin de disposer, sur ce sur les itinéraires routiers, tervention lors des catastrophes
théâtre d’opérations urbain, de bondés, de la plaine centrale (DICA).
sapeurs-pompiers eux-mêmes Kosovare. L’autre volet majeur
formés aux techniques ur- comprend des actions de Dans le cas du Kosovo, la
baines. formation et d’information des situation est différente. Le
contingents français ou alliés, déploiement sur ce théâtre
Une expertise menée au cours ainsi que du KPC, afin de d’opérations s’inscrit dans la
du mois de novembre 2000 par favoriser la reconversion d’une durée. Il a donc été décidé de
trois officiers de la BSPP, du partie des anciens rebelles de rédiger une convention spéci-
Bataillon de Marins Pompiers de l’UCK dans les nouvelles unités fique entre le CEMA et le Préfet
Marseille (BMPM) et de la de Sécurité Civile kosovares. Par de Police de Paris, ainsi que de
Direction Centrale du Génie ailleurs, des manœuvres sont faire signer un avenant de
volontariat aux personnels
retenus.
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D'un effectif de 17 militaires, ce Ces formations ne sont jamais 1.4. Les compagnies militaires
sont des formations de chacune intégrées dans les UIISC. Elles de renfort (CMR)
des armées, ayant subi une ins- doivent agir conjointement avec
truction spécifique pour lutter d'autres formations spécialisées Composées d'un élément de
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Groupe alimentation d’une SMI assurant le ravitaillement en eau LES CONCOURS INDIRECTS
à partir d’une motopompe
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I. L’assistance aux personnels pation au triage, aux évacua- ptères de manœuvre est accordé
et aux appareils de la DDSC tions sanitaires primaires et annuellement pour la formation
secondaires, ainsi qu'à l'hos- des équipes d'intervention héli-
Il s'agit d'assurer un soutien pitalisation dans les hôpitaux portées des UIISC.
logistique au profit des unités militaires spécialisés ;
mobiles de sapeurs pompiers en - d'assistance aux populations III. La surveillance des feux
transit ou en phase de remise en sinistrées : aide à l'évacuation
condition dans la zone (nourri- par voie aérienne, routière,
ture, hébergement, ravitaille- maritime, participation à l'hé- Afin d'améliorer l'action préven-
ment en carburants). bergement et l'alimentation… tive et de raccourcir les délais
d'intervention sur les départs de
- de transport de renforts civils
Dans le cadre du plan HEPHAIS- ou militaires de lutte. feux, les commandants d'unités
TOS ROUGE, ce soutien logis- volantes sont formés pour
tique peut s’étendre à des II. L’instruction des UIISC rendre compte systématique-
missions : ment par radio de tout sinistre
- de soutien santé avec partici- Un crédit d’heures d'hélico- constaté en vol.
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tion interministériels) précise les mique, social et culturel de • La direction des affaires
relations entre le ministère de la l’Outremer, à travers le finan- économiques, sociales et
Défense et le secrétariat d'État cement du logement social et culturelles (DAESC) a une
à l’outre-mer, et répartit les celui des actions en faveur de mission de pilotage du dé-
modalités pratiques de com- l'emploi et de l'insertion dans veloppement économique
mandement, d’organisation et les départements d'outre-mer. outremer, d'amélioration des
de fonctionnement entre les conditions de vie des popula-
deux ministères. • une mission de coordina- tions et de soutien à l'expres-
tion de l'action des minis- sion de leurs richesses cultu-
tères qui interviennent outre- relles. A cet effet, elle exerce
11) Le Secrétariat d’État à
mer dans des domaines les compétences liées, d'une
l’Outre-mer : la pluralité des précis (par exemple, édu- part aux interventions direc-
compétences de l’Adminis- cation, culture, jeunesse et tes en matière de logement
tration au service de l’outre- sports) ou pour œuvrer à son social, de politique de l'em-
mer français. développement économique ploi et de l'insertion, de
et social (par exemple, indus- soutien aux investissements
De création récente, puisqu’il
trie, agriculture, emploi). publics et aux activités cultu-
n’est pas antérieur à la V e
relles et, d'autre part, à la
République, le ministère de l’ou-
coordination des interven-
tremer est cependant l’héritier Le ministère joue également un
tions des ministères tech-
de formations administratives rôle en matière internationale
niques en faveur du dévelop-
beaucoup plus anciennes dont dès lors que les départements,
pement économique, social et
le développement s’est fait au territoires et collectivités territo-
culturel de l'ensemble des
gré de l’expansion française riales sont concernés (coopéra-
collectivités qui composent
outre-mer. Créé de façon formel- tion régionale, affaires euro- l’outre-mer.
le en 1959, le nouveau départe- péennes, traités).
ment ministériel chargé des
départements et territoires Le Service Militaire Adapté
Au sein du secrétariat d'État, les
d’outre-mer évolue depuis entre dépend de cette direction et le
missions sont réparties entre
quatre types de situation : commandant du SMA relève du
deux directions, mises en place
ministère, ministère délégué directeur de la DAESC au même
depuis 1979, qui exercent leurs
auprès du Premier ministre, titre que les autres chefs de
attributions sous l'autorité du
secrétariat d'État auprès du département, économique,
ministre.
Premier ministre, et enfin secré- social ou culturel.
tariat d'État auprès du ministère • La direction des affaires
de l’Intérieur. politiques, administratives
et financières (DAPAF) 12) Le Service Militaire
Le Secrétariat d'État à l’outre- exerce les attributions de sou- Adapté : 40 ans d’efficacité
mer remplit trois missions prin- veraineté. C'est la direction de au profit de l’outre-mer et de
cipales : la sécurité, du droit, des sa jeunesse.
• Une mission de souverai- affaires internationales, du
neté, puisqu'il exerce l'auto- conseil et du contrôle des col- Organisme de formation et de
rité de l'État outre-mer. Dans lectivités. Elle est par ailleurs promotion sociale, le SMA a
les départements d'Outre- responsable du fonctionne- pour mission principale de
mer, ses attributions sont ment des services d'État faciliter l’insertion dans la vie
celles qu'exerce le ministère (administration centrale et active des jeunes gens et jeunes
de l'Intérieur en métropole. services déconcentrés). filles des DOM/TOM qui en font
Dans les territoires la demande. Ils servent
d ' O u t r e - m e r, e n alors, selon la loi du 28 oc-
Nouvelle-Calédonie tobre 1997 portant réforme
et les autres collec- du service national, comme
tivités territoriales, volontaires du service mili-
il exerce l'autorité taire adapté.
de l'État dans le
respect de l'organi- A cet effet, le SMA dispense
sation particulière une formation spécialisée et
de ces territoires, adaptée, dans un cadre mili-
définie par les diffé- taire et avec du personnel de
rents statuts. la Défense placé en position
de détachement. Au-delà de
• une mission d'in-
cette mission première, il
tervention directe
s’inscrit également dans les
en faveur du déve-
dispositifs d’intervention de
loppement écono-
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formation professionnelle et de
chantiers d’application (plan de
campagne annuel).
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Cela accroît sans aucun doute la structure et des chantiers fessionnelle sont regroupées
complexité de l’environnement d’application, placé aux toutes les formations liées
dans lequel les unités sont ordres d’un officier supérieur aux métiers du bâtiment et
appelés à évoluer, ainsi que des adjoint travaux (OSAT). des travaux publics ; une
tâches à accomplir par l’enca- autre peut être spécialisée
drement dans la vie quoti- • Une compagnie de formation dans le domaine de l’agricul-
dienne. professionnelle, commande- ture et de l’élevage ; une
ment et logistique, (CFP CL), troisième regroupe d’autres
chargée du soutien et de la vie métiers (protection, transport,
2) LA PLACE DU GÉNIE DANS courante du régiment, ainsi etc.) ou s’occupe plus particu-
que des filières de formation lièrement de la préformation
L’INSTITUTION SMA : À LA ou de formations pré-quali-
liées aux métiers du soutien
CROISÉE DES CHEMINS… fiantes… La formation de
(restauration, agent adminis-
DE LA FORMATION, DE LA base des jeunes volontaires
tratif, magasiniers, mécani-
est assurée au sein d’une CFP
TECHNIQUE ET DE L’INTER- cien…). par une ou deux sections spé-
VENTION. cialisées.
• Plusieurs compagnies de
formation professionnelle
(CFP) englobant les diverses
21) L’organisation d’une
filières de formation dispen- 22) Les fonctions occupées
unité du SMA sées au SMA, souvent regrou- par les sapeurs : du chef de
pées par pôle. Ainsi, dans une corps au moniteur technique.
Une unité du compagnie de formation pro-
SMA est arti-
Un quart du personnel d'active
culée en un état-
affecté dans un régiment ou un
major et une ou
groupement du SMA appartient
plusieurs com-
à l'arme du Génie : 23 % des
pagnies.
officiers, 20 % des sous-officiers
et 31 % des EVAT.
• L’ é t a t - m a j o r
reste classi-
que, avec tou- A côté de ces cadres, chargés
tefois un ser- des fonctions de direction, de
vice original soutien et de formation, on
chargé des trouve les moniteurs tech-
études et du niques, jeunes EVSMA titulaires
suivi des tra- des qualifications techniques
vaux d'infra- adéquates (BAC pro, BTS).
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23) Les sapeurs dans socio-éducatifs tels l'AFPA, chaque département ou terri-
l’action : formateur et techni- l'ANPE…) sont fonctions des toire, des collectivités locales et
cien besoins des territoires et des régionales, et des unités, pour
débouchés offerts aux jeunes. aider au développement, partici-
A l’instar de ce qui se passe Elles permettent soit l'attribu- per à la réalisation de réseaux
dans la Défense, le génie est tion d'un titre diplômant AFPA structurants ou améliorer les
omniprésent et les trois compo- de niveau 5 (CFP), ou d'un CAP, infrastructures. Ils sont réalisés
santes sont représentées au sein soit de l'attestation de formation sous la direction de l'officier
du SMA. professionnelle du SMA (AFP), supérieur adjoint travaux (OSAT),
après environ 800 heures de titulaire d’un diplôme technique,
231) Le génie forme… forma-tion. Cette attestation a selon un calendrier arrêté sous
été officiellement reconnue par la direction du préfet de région,
Organisé sous forme de modu- la loi PERBEN de juillet 1994. De et approuvé en final par le
les ou en formation continue, nom-breux sous-officiers du secrétariat d'État à l'outre-mer
l'apprentissage d'un métier est Génie, qu’ils viennent des (DAESC/COMSMA). Les services
l'objectif prioritaire des centres régiments des forces, du génie de l’OSAT assurent le montage
de formation du SMA. La de l’air ou de la composante des dossiers techniques et effec-
formation professionnelle est infrastructure, dispensent les tuent, avec les commandants
répartie en grands domaines, formations infrastructure, agent d’unité (Génie) de formation
allant des métiers du secteur d’entretien de bâtiment ou professionnelle, les indispen-
agricole jusqu'aux métiers du conducteur d’en-gins, en tant sables reconnaissances. Les
secteur tertiaire, de la restaura- que chef de section, adjoint ou sapeurs des unités, chefs de
tion, de la mécanique, ou d'au- chef de groupe. section, adjoints et moniteurs
tres encore…, en passant par les techniques, assurent le suivi et
formations du bâtiment et tra- 232) Le génie construit… l’exécution de ces chantiers
vaux publics, domaines où les avec leurs sections de stagiaires
compétences du génie sont una- Après la formation élémentaire en formation.
nimement reconnues. Toutes théorique et pratique, les sta-
ces filières, décidées à l'occa- giaires effectuent au sein du 233) Le génie intervient…
sion d'un conseil de perfection- SMA « entreprise », leurs modu-
nement (qui réunit annuelle- les de synthèse pédagogiques, Sans évoquer en détail les diffé-
ment autour d'une même table, soit l’équivalent d’une applica- rentes possibilités d’interven-
sous la présidence du préfet, tion grandeur nature appelée tion des unités SMA, il faut
des représentants de l'État, du chantier d’application. Ces tra- rappeler que c’est dans le cas
SMA et des autres organismes vaux sont effectués au profit de des plans de secours ou d’aide
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au service public, que les capa- coupures. Ces capacités sont routes, pistes et autres ouvrages
cités d’intervention du SMA, et avant tout légitimées par les d’art existent outre-mer grâce,
donc les savoir faire des filières de formation profession- entre autres, aux savoir-faire des
sapeurs, prennent toutes leurs nelle dispensées aux jeunes sapeurs, formateurs et bâtis-
dimensions. La double capacité volontaires par des sapeurs seurs, chefs et conseillers. Ainsi,
à intervenir, de façon autonome qualifiés, principalement dans le SMA permet-il à de nombreux
ou en complément d’autres les domaines bâtiments et cadres du Génie, toutes spéciali-
intervenants, et/ou à assurer un travaux publics.
tés confondues, d’acquérir
soutien logistique de proximité
outre-mer, en situation réelle,
d’éléments extérieurs (Sécurité
dans un environnement particu-
civile, Gendarmerie…) est parti- CONCLUSION lier et souvent complexe à
culièrement appréciée dans ces
occasions. Sont en fait re- Le "Génie" de l'outre-mer, avec appréhender, au contact d’une
connues explicitement l’exper- son personnel détaché au sein population diversifiée, notam-
tise « terrain » et la capacité des unités et de l’état-major du ment à base de jeunes fragilisés,
d’aide à la mobilité, tant dans sa SMA, tient parfaitement sa place l’expérience humaine et tech-
partie ouverture ou rétablisse- et contribue avec efficacité et nique indispensable pour réus-
ment d’itinéraires que dans le dynamisme au succès de cette sir dans cette vie de militaire
domaine du franchissement de institution. Bon nombre de qu’ils ont choisie.
GUADELOUPE
PERIGUEUX PARIS
1995 St-Martin et St Barthélémy
Cyclone LUIS 2000 PERIGUEUX 2000 ILE-DE-FRANCE
1995 Guadeloupe Participation cellule intervention préfecture déblaiement arbres abattus suite à une tempête
Ravitaillement en eau
Cyclone MARYLIN
1999 Baie - Mahault
Collecte des déchets ménagers
1999 Guadeloupe et St Barthélémy
Cyclone LENNY
MARTINIQUE NOUVELLE-CALÉDONIE
POLYNÉSIE-FRANÇAISE
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Monsieur Se réapproprier
PERNOT
Jean-François les fondements : Le Génie,
l’arme interministérielle
par essence
Maître de conférences/Histoire
de la Civilisation Moderne au
Collège de France à PARIS Vauban est notre figure, notre emblème, notre modèle de démarche
car il est reconnu positivement par tous les Français. Avec la fête du
Responsable du Séminaire Génie depuis 2001, nous lui reconnaissons au service de la France -
BASTION « Génie, Fortifications, lui qui fut autant citoyen que soldat - cette recherche permanente de
Patrimoine urbain » - C.E.H.D. solutions pertinentes et au coût le plus raisonnable possible afin que
(centre d’études d’histoire de la vive, que survive notre Pays avec une Défense immédiate et une
défense) - Ministère de la bonne utilisation de ses composantes économiques. Il installa,
Défense - Château de Vincennes justifia donc par ses pratiques, l’Esprit de Défense qui ne peut être
que global et socle sur lequel nous fondons notre structure politique
et militaire (cf. Histoire militaire de la France, s/dir. A. Corvisier, PUF).
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Monde. Son surnom souligne sa commun dès le temps de paix Le Corps du Génie américain
réussite. afin de pouvoir utiliser ses fondé par du Portail et de
savoirs et ses métiers lors d'un Rochefontaine, West Point
Après 1918, le nom Maginot est conflit. Le Génie est donc réver- réformé par Simon Bernard
inexact quant au ministre sible en civil et en militaire. doivent nous persuader de notre
(Painlevé), manifestant un Géné- capital à exploiter, à valoriser et
ral Belhague, inspecteur tenu en Le succès des Romains le dé- à maintenir à niveau en perma-
retrait ! Les solutions techniques, montre. De nos jours une ana- nence.
novatrices pourtant, furent mas- lyse précise de technologies
quées par la personnalité de défend nos brevets et nous rend Les Sapeurs sont depuis les
Pétain et de ce fait mal prise en indispensables sur les théâtres origines des pionniers de l'intel-
compte par le Haut Commande- d'opérations de même qu'autre- ligence en action, il s'agit
ment en 1940, sauf dans les Alpes. fois les ingénieurs du Roi étaient d'adapter sans cesse cette
très demandés par les puis- capacité dynamique essentielle
Un sapeur est vraiment lui- sances alliées ou adversaires de pour une Nation.
même lorsqu'il agit pour le bien la France.
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For mation
Vers une évolution de la formation du deuxième niveau ............................ LCL FORTERRE .................................. 73
Un véritable parcours professionnel pour les militaires du rang ...... LCL FERRAT .......................................... 75
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Saint-cyrien de la promotion Pour les préparer à leurs futures - deux pour la composante
LCL GAUCHER (83-86), il sert missions opérationnelles, l’ob- sécurité : sapeur-pompier de
principalement dans la chaîne jectif de formation de la Division Paris et sécurité civile.
des forces, chef de section et d’Application est de former des
adjoint en CGDI au 31e régiment chefs de section aptes d’em- Dans l’état actuel le tronc
du génie, commandant d’une blée dans leur premier emploi. commun représente 7 mois de
compagnie de contre-mobilité formation pour une phase
du 71e régiment du génie et chef Sachant qu’ils pourront rejoin- d’adaptation de 4 mois. Cette
de BOI du 13 e régiment du génie. dre n’importe quelle unité des différenciation de la formation
composantes combat ou sécu- est passée de 4 semaines à
De formation scientifique, le LCL rité, on comprend facilement 4 mois en deux ans. Ce dispositif
ISSAC est ingénieur civil des que leur formation devra subir n’est pas figé et on peut se
ponts et chaussées. Il passe par une différenciation au cours du demander s’il ne faudrait pas
l’ESGM pour le stage des tech- stage. encore davantage différencier ?
niques de base du service en 92-
93 puis sert une année à l’éta- La question posée nous per-
Après un tronc commun de
blissement du génie de Limoges mettra d’aborder deux points :
formation d’arme, les lieute-
avant d’intégrer l’EMS2.
nants ont accès, après le choix - d’une part le nombre de pha-
de leur affectation, à cinq forma- ses d’adaptation ouvertes aux
Avant de prendre le commande-
tions différenciées : lieutenants.
ment du DFO, il enseigne pen-
dant une année la Résistance - trois pour la composante - d’autre part la durée des diffé-
des Matériaux au sein du Dépar- combat : aide au déploiement rentes phases d’adaptation et
tement Enseignement Scienti- (AAD), travaux lourds et l’équilibre entre le tronc
fique et Technique de l’ESAG. combat ; commun et ces phases.
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1. VERS DE NOUVELLES
ADAPTATIONS ?
Cependant, cette préparation accueillant lors d’exercices Les objectifs de cette phase sont :
s’oriente vers une forme diffé- d’entraînement ou d’instruc-
- d’intégrer le jeune lieutenant
rente d’une formation d’adapta- tion collective. Ce déport de
dans l’arme du génie et le
tion à part entière. la formation est particulière-
former au comportement
ment important pour la prépa-
militaire ;
En effet, tous les futurs chefs de ration de chefs de section très
section cités ont toute leur place spécialisés, par exemple dans - de lui donner les compé-
aux côtés des futurs chefs de le domaine du contre-minage. tences :
sections de combat qu’ils ren- Lors des exercices proposés
. pour assurer le fonctionne-
forceront demain, avec leurs par les régiments, le stagiaire
ment courant de la section
moyens spécialisés, sur les sites pourra acquérir la connais-
de franchissement, dans les (gestion du personnel, MEC
sance des matériels et de leur
opérations de bréchage et pour des matériels, sécurité,
emploi et commencer son
la réalisation d’obstacles. EPMS…) ;
intégration dans son futur
milieu régimentaire. . pour préparer l’engage-
La spécificité de leur premier ment opérationnel de la
emploi sera prise en compte section ;
d’une autre manière, grâce à 2. ÉQUILIBRE ENTRE POLYVA-
deux dispositifs complémen- . pour maîtriser la sûreté
LENCE ET SPÉCIALISATION dans les déplacements et
taires :
les stationnements ;
- des mises en situation de Le deuxième point nous inter-
commandement de moyens roge sur l’équilibre entre poly- . pour conduire l’engage-
correspondants à leur futur valence et spécialisation. Une ment d’une section de
emploi. Ces mises en situa- description des deux grandes combat dans les missions
tion de chef de section sont périodes de formation : le tronc majeures du génie.
réalisées lors d’exercices commun et la phase d’adapta-
d’application conduits avec tion, nous permettra d’appré- Le tronc commun (TC) repré-
des unités du partenariat. cier le temps nécessaire pour sente l’acquisition indispen-
Ainsi, pour un exercice de atteindre les objectifs fixés, de sable de connaissances d’arme
franchissement, c’est un futur formation d’arme pour la pre- et interarmes, en particulier en
chef de section EFA ou PFM mière et d’aptitude au premier matière de raisonnement de
qui commandera les moyens emploi à l’issue de la seconde. problèmes tactiques. Il doit
de franchissement sur le point rester un passage obligé, suffi-
de passage. Maintien d’un fort tronc samment dimensionné. Pour
- un partenariat inversé, entre commun atteindre les objectifs précé-
l’ESAG et les régiments du demment rappelés, une période
génie. Dans ce dispositif, en La phase de formation d’arme de six mois minimum est néces-
plein développement pour le doit donner à tous les stagiaires saire. C’est un volume plancher
cycle 2001-2002, les régi- d’origines diverses un référen- à préserver dans la formation de
ments participent à la for- tiel commun sur l’arme du tous les lieutenants pour
mation des stagiaires en les génie. quelques raisons majeures :
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LE BSTAT DEMAIN
La formation générale de
Il apparaît donc nécessaire, dans 2e niveau (FG2) :
une logique de juste suffisance
et d’adaptation de la formation à Au niveau de la formation opé-
la fonction occupée et aux rationnelle, les objectifs pédago-
capacités de formation du giques visent à donner au sous-
CoFAT, que le BSTAT soit officier les moyens d’exercer le
réexaminé afin que les compé- commandement d’un petit déta-
tences détenues correspondent chement doté d’armement indi-
au niveau d’emploi de sous- viduel et collectif menant une
officier adjoint tout en propo- action dans le cadre d’une
sant la création d’une formation mission simple de sûreté, d’un
d’adaptation à la fonction de déplacement ou d’un stationne-
chef de section. ment.
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La densité des objectifs pédago- Les grands domaines d’allége- La formation d’adaptation
giques abordés dans cette ment envisagés pour la FS2 : (FA) des futurs sous-officiers
formation montre la nécessité chefs de section :
d’une évolution. • qualification directeur de mise
en œuvre des explosifs (DMOE) Ciblée et orientée vers le com-
La durée de la future FG2 pour- serait supprimée. mandement d’une section, cette
rait être portée de deux à trois formation d’adaptation ulté-
• qualification MINEX du chef rieure pourrait être organisée en
semaines.
de section pourrait être remla- deux parties.
cée par la qualification MINEX
III utile pour tout sous-officier D’abord, un tronc commun, cen-
La formation de spécialité de adjoint. tralisé à l’ESAG de quatre
2e niveau (FS2) : semaines, avec efforts sur les
• Les exercices tactiques de composantes A (exercice de
Les travaux en cours, pour le synthèse de commandement l’autorité et comportement
domaine combat et techniques d’une section seraient sup- militaire) et E (management),
du génie, conduisent à un primés, permettant de réduire accorderait une priorité à l’ac-
regroupement des filières d’une semaine la FS2 et de quisition des « savoir-faire et
« combat du génie et franchisse- prendre en compte des séan- savoir-être » d e l a s e c o n d e
ment » avec une FS2 « tronc ces nouvelles : mission TTA.
commun » et une « formation
différenciée », et à la création - d’anglais opérationnel, Ensuite, une formation différen-
ultérieurement, 4 à 5 ans après, ciée, d’une durée de une à deux
- de formation juridique,
pour les sous-officiers désignés semaines, serait orientée vers
à la fonction de chef de section - de prévention, les directives propres à chacune
d’une formation d’adaptation des futures fonctions attribuées
(FA)- de 4 à 6 semaines. - d’affaires civilo-militaires. aux stagiaires.
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LE DISPOSITIF À L’ÉTUDE Alors que depuis des décennies, sances et ses compétences,
en France, la primauté était don- jusqu’à éventuellement attein-
Le nouveau système s’inscrit née à la formation reçue, aujour- dre un niveau permettant de lui
dans la logique des objectifs d’hui - et la loi dite de moderni- attribuer le CT1.
« stratégiques » du dispositif de sation sociale en témoigne - : si
ressources humaines de l’armée la formation reçue conserve tou- Il faudra bien sûr suivre et
de terre. te sa valeur, la validation des ac- mesurer l’acquisition des ces
quis professionnels et l’expé- compétences. Les travaux en
Il s’agit tout à la fois de : rience sont désormais reconnues. cours s’orientent vers des livrets
• conquérir, de suivi professionnel, inspirés
Il s’agit donc de donner au MDR, des systèmes utilisés pour les
• constituer,
par la FGI et la FSI, puis par la formations qualifiantes.
• conserver FGE et la FSE, la formation stric-
la ressource humaine et d’en tement nécessaire pour débuter Une commission régimentaire
optimiser l’emploi, grâce à dans un emploi et non plus d’ap- se prononcera sur le niveau
l’adéquation fine : prendre une fois pour toutes au atteint par l’engagé volontaire,
• du juste besoin ; travers d’un stage, souvent long. lequel sera alors admis, le cas
échéant, à suivre une formation
• de la juste formation ; Le militaire du rang, en plu- complémentaire dans un orga-
• des attentes mais aussi des sieurs années de vie profession- nisme de formation ou un centre
capacités de la ressource. nelle, va enrichir ses connais- de formation.
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Ce nouveau dispositif sera bien La nature de filière BETP ne - Il donne plus de polyvalence à
en adéquation avec le principe pose pas les mêmes problèmes l’engagé volontaire ;
de la reconnaissance et de la de diversité. Cependant, les
valorisation des acquis profes- emplois, très différenciés, selon - la FSE met « le pied à l'étrier »
sionnels ; il marquera en outre la FSE détenue, limitent les pos- et la FS1 constitue bien l'ap-
clairement la volonté de sortir sibilités d'élargissement des profondissement et l'élargis-
de la logique « hors des stages, compétences en corps de sement des compétences ;
point de salut » combinée à la troupe. - le militaire du rang n’est pas
mise en place systématique de
cantonné à un emploi très
véritables parcours d’obstacles La nature de filière aide au fran- limité, le mettant rarement en
à chaque étape d’une carrière. chissement peut être considérée situation (MFRD, PMM…) ;
comme un cas particulier. La
formation aux niveaux élémen- - ce dispositif est en cohérence
LES INSUFFISANCES DU
taire, 1 et 2 exige des installa- avec le dispositif de la FS1
DISPOSITIF GÉNÉRÉES PAR LE tions, des instructeurs très spé- génie combat, complétée par
NOUVEAU SYSTÈME DE CT1 cialisés, des lieux de formation des formations d'adaptation.
hors de portée des régiments. Il
Les FSE ont été élaborées en
est donc envisageable de main- Il présente des inconvénients
fonction de l'emploi de NE12, en
tenir la centralisation des actions mineurs ou facilement maîtri-
se limitant à la formation stricte-
de formation à l'ESAG pour les sables :
ment nécessaire.
militaires du rang. Il est égale-
ment possible, à l’inverse, d’en- - la remise en cause du disposi-
Pour les emplois de NE 13, au tif, pourtant récent, des FSE ;
champ de compétences plus visager les mêmes modalités
vaste, il devient alors difficile de que dans les autres natures de - le risque de changements
s’appuyer sur des formations filière (livret de suivi profession- d'emploi trop fréquents pour
élémentaires se limitant au strict nel, validation des acquis).
l'engagé volontaire, par for-
nécessaire. En effet, on mations d'adaptation succes-
comprend bien que la FSE La nature de filière eau électro-
sives.
MFRD (Moyen de Forage rapide mécanique appliquée peut s’a-
et de destruction), par exemple, dapter sans difficultés au nou-
Le CT1 des MDR/C, sous sa
est tout à fait adaptée à un veau système.
nouvelle forme, est la première
emploi très spécialisé mais mise en pratique forte de la
prépare mal à la FS1 génie. Il n'y reconnaissance des acquis pro-
a dès lors pas ou très peu LES AMÉNAGEMENTS INDIS-
fessionnels et de l’expérience
d'acquis par l'expérience à PENSABLES.
dans un parcours professionnel,
envisager.
Pour mettre en cohérence le cur- avec attribution d’un niveau de
sus dans sa globalité, il convien- qualification, pour une popula-
La quasi-totalité des FSE combat
du génie et des emplois de NE drait de réduire les FSE au nom- tion nombreuse. Il est conforme
12 associés sont dans ce cas ; bre d’une par filière, par exem- à la loi, très récente, de moderni-
l'exception est représentée par ple la FSE génie combat pour la sation sociale. Il rompt avec des
la FSE combat du génie. filière combat du génie, et de habitudes de formation coû-
transformer les autres FSE de la teuses, désormais hors de por-
La même analyse vaut pour la nature de filière considérée en tée. C’est un changement très
nature de filière TPIA-VF ; les formations d'adaptation. important, qui certainement ne
exceptions sont représentées restera pas isolé dans le sys-
par les FSE béton et produits Ce système présente les avan- tème de formation de l’armée de
noirs. tages suivants : terre.
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Lieutenant- La formation
colonel
AVERTY
Christian
"Sauvetage Déblaiement"
au 1er RSMA
Le 27 octobre 1999, monsieur le Premier Ministre, en visite à la
Martinique annonçait, dans un discours prononcé au palais des
sports de MADIANA, la mise en place au sein du régiment du SMA
Actuellement commandant en d'une formation adaptée et d'une capacité d'intervention destinée à
second du Régiment du SMA de contribuer au renforcement de la sécurité des départements environ-
Martinique depuis l’été 2000, nants et des pays voisins. Cette décision fut confortée par la mise en
le lieutenant-colonel AVERTY place, à l'été 2000, d'un état-major de défense et de sécurité civiles
occupait antérieurement les pour la zone de défense Antilles.
fonctions d’officier supérieur
adjoint de l’ESAG. Après études, et afin de répon- ter un cursus parfaitement ma-
dre de la manière la plus adé- îtrisé par les sapeurs-pompiers
Diplômé technique en études quate au risque sismique et les camarades de la sécurité
juridiques, il a servi auparavant majeur existant dans la zone civile dont l'aide fut particulière-
au 71 e, 32 e et 1e r R.G. ainsi qu'à caraïbéenne, c'est la formation ment précieuse.
la D.F.P. « sauvetage-déblaiement » qui
fut retenue. Il n'était pas, bien sur, dans les
ambitions de former des profes-
La grande aventure commençait sionnels du secours mais de
alors pour le RSMAM. En effet, donner à un certain nombre de
si la menace cyclonique était volontaires une compétence
bien connue d'un régiment supplémentaire devant leur per-
implanté depuis plus de 40 ans mettre de venir éventuellement
dans le département pour y en renfort des structures exis-
avoir fait face à plusieurs tantes en cas de catastrophes
reprises, le vocable « sauvetage- majeures et, pourquoi pas, dans
déblaiement » n'évoquait rien un second temps de faire naître
pour les cadres, si ce n'est de des vocations chez quelques-
vagues souvenirs de journaux uns les amenant à poursuivre
télévisés et de terribles et loin- dans ce domaine après leur pas-
taines catastrophes. Tout était sage au SMA.
donc à créer.
Les objectifs définis, la première
Fort heureusement le régiment difficulté consistait à choisir la
n'était pas livré à lui-même et filière de formation profession-
point n'était besoin de réinven- nelle la mieux adaptée pour y
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Str uctur es
et équipements
Une phase de modernisation pour les sapeurs-pompiers de Paris ...... COL GARRIGUES ............................ 91
Un centre JANUS pour les régiments du génie ........................................................ LCL CABON ............................................ 95
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Si l'on ajoute que les actions que le Mabey Johnson ou le à une acquisition sont là encore
dans la profondeur ou de bré- FB48 sont devenus des réfé- immédiates, mais restent à
chage peuvent parfaitement se rences sur ce marché. Il pourrait démontrer en terme de coût
rencontrer dans les opérations ainsi y avoir une alternative à global.
de maîtrise de la violence, on l'acquisition d'un successeur au
voit clairement que le SPRAT ne pont Bailey. Des avancées technologiques
peut en aucun cas être une dans le domaine de l'allégement
« survivance de la guerre froi- Mais nous parlons ici d'un engin des structures sont réellement
de » mais, au contraire, comme de contact. Partager la capacité attendues. Mais elles concerne-
le répète l'état-major de l'armée de franchissement tactique, car ront essentiellement les tra-
de terre, un élément essentiel de c'est bien de cela qu'il s'agit, vures et seront donc immédiate-
la cohérence du système de paraît pour le moins risqué. ment applicables à un SPRAT
combat de contact terrestre. Sommes nous prêts à accepter qui serait mis en service en
de ne pas pouvoir réaliser cette 2006. Quant à la robotique, elle
capacité à un moment où la est déjà prise en compte
COMBLER LE DÉFICIT nation souhaite s'engager tota-
puisque la télé opération est
C A PA C I TA I R E lement ? En outre, soyons réalis-
prévue dans le cahier des
tes, toutes les nations ont aujour-
charges fonctionnel du SPRAT.
Si donc le besoin opération- d'hui débuté un programme
nel est avéré et si l'on d'acquisition d'un système d'ar-
On le voit, l'alternative est
considère que le PAA ne mes dans ce domaine. Lequel
dépassera pas 2006, que simple : disposer dès 2006 d'un
faut-il alors choisir ?
faut-il faire ? engin de cohérence opération-
Il faut donc rénover le PAA, nelle indispensable ou, en
Il faut mutualiser, c'est-à-dire notamment pour attendre des raison d'une rupture capacitaire
constituer un stock de moyens évolutions technologiques (allé- probablement définitive, être à
au niveau européen utilisable gement des structures, télé la merci du bon vouloir de
par chacune des nations, nous opération…) qui permettraient nations disposant de cette capa-
disent certains. Il est indéniable de disposer d'un SPRAT mieux cité pour remplir nos missions.
que cette solution est généra- adapté.
trice d'économies immédiates (il Si le SPRAT ne voit jamais le
reste cependant à démontrer Nous avons déjà parlé du PAA. Il jour pour des raisons finan-
qu'elles seraient importantes). A ne saurait être question de cières, il s'agira alors d'un choix
titre d'exemple dans le domaine rénover une deuxième fois un politique. Mais nous ne pouvons
du franchissement, ce doit être parc en bout de potentiel. En accepter que de fausses bonnes
envisageable relativement aisé- outre, les économies générées raisons nous amènent à une
ment pour des ponts fixes puis- par une rénovation relativement telle issue…
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dépendant des performances du déminage mentionnées aupara- ment en service dans les unités
SYDERA. vant, à l’exception du breacher. du génie des équipements
nouveaux.
Le développement du SYstème Constitué d’un ou plusieurs
de DEminage RApproché porteurs, il sera à même de L’achat « sur étagères » de
(SYDERA) représente le long traiter tous les types de mines petites séries satisfait le besoin
terme pour un équipement des AC et AP connues, posées, et permet de gagner en finance-
forces à l’horizon 2010, en enfouies ou dispersées, ainsi ment et en délais pour l’équipe-
coopération avec la république que les UXOs, avec une probabi- ment des forces.
Fédérale d’Allemagne. lité de réussite dans la four-
chette de 95 à 98 %. Le SCFG 2020 correspond donc
Balayant le spectre de l’ouver- à un objectif à atteindre, permet-
ture d’itinéraires, de la dépollu- Dans une conjoncture difficile tant de faire converger les
tion de zone et du franchisse- liée à la loi de programmation études amont, et faisant l’objet
ment d’obstacle miné, ce sys- militaire, où l’ensemble des d’étapes d’équipement intermé-
tème, en phase d’étude, a grands programmes est diaires, conformes au concept
vocation aujourd’hui à rempla- menacé, il est important de « progrès technologique dif-
cer toutes les composantes du d’arriver à faire entrer rapide- férencié ».
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Colonel L’acquisition
NEBOIS
d’équipements nouveaux
La procédure d’acquisition d’équipements nouveaux au profit de
l’armée de terre est complexe du fait des règles de concurrence à
respecter et des différents contrôles qui s’imposent.
Diplômé du Cours Supérieur des
Systèmes d’Armes Terrestres
(CoSSAT), le colonel NEBOIS Agissant dans la continuité de la fiche de caractéristiques mili-
sert une première fois, en 1996, politique d’équipement conçue taires (FCM) en tenant compte
à la STAT en tant qu’officier de par le bureau système d’armes des besoins des formations, des
programme. de l’EMAT, la Section Technique techniques disponibles, des
de l’Armée de Terre (STAT) se matériels existants et du coût
Désigné en 1998 pour rejoindre positionne en tant qu’acteur global. Le document, qui peut
le COMLE, il dirige l’équipe de majeur dans la réalisation dans certains cas évoluer, est
marque de montée en puissance d’équipements à mettre en élaboré avec une extrême
du 2 e Régiment Étranger de service dans les forces. Elle précision, en concertation avec
Génie. exerce deux métiers complé- la DCMAT, la DGA, le CoFAT, le
mentaires dans ce domaine : la CFAT (1).
Il prend le commandement du conduite des programmes d’ar-
régiment, dès sa création, le 1 er mement et les expérimentations Il incombe à l’officier de pro-
juillet 1999. technico-opérationnelles. gramme d’effectuer ce travail de
concertation et de rédaction. Le
Il assume les fonctions de chef Ces dernières visent à vérifier document servira de référence
du groupement Mobilité depuis les caractéristiques militaires de tout au long des différentes
l’été 2001. systèmes d’armes et de soutien phases du déroulement du pro-
dans le cadre d’un emploi opé- gramme ; l’officier de program-
rationnel. Il s’agit de s’assurer me, garant du respect du besoin
de la satisfaction du besoin et de militaire, opérera des choix dans
prononcer l’adoption puis la les limites de son contenu. Ces
mise en service opérationnel du choix interviennent tant dans le
matériel dès lors que les condi- développement du programme
tions sont remplies. et la réalisation du prototype
que dans la phase d’utilisation,
Le leader dans ce travail est l’of- au moment de modifier les équi-
ficier de marque, entouré de son pements pour les rendre plus
équipe de cadres expérimenta- performants.
teurs. Cet officier rédige tout
d’abord un programme Ces deux officiers (officier de
commun d’essais qu’il va marque et officier de pro-
conduire, sur plusieurs mois, en gramme) appartiennent à une
liaison avec la DGA et de plus en équipe de programme intégrée
plus souvent avec l’industriel. Le (EDPI) constituée au moment du
plus fréquemment, les forces lancement de l’opération. Tous
participent activement à ces deux symbolisent les domaines
expérimentations. de compétence de la STAT qui
compte 80 EDPI.
L’officier de programme est
chargé de la conduite du
programme dans sa totalité Fort de 30 personnels, le grou-
depuis les études de faisabilité pement « mobilité » est l’un des
jusqu’au retrait du service. Son huit groupements de la STAT.
premier travail, avant le Articulé autour de 10 EDPI, il
lancement de l’opération, conduit quelque 120 program-
consiste à écrire le besoin mes d’armement et opérations
militaire sous la forme d’une non érigées en programme.
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C’est au sein de ce groupement En revanche, elles sont soumi- L’action des EDPI est détermi-
que sont pilotées en liaison avec ses aux mêmes règles que celles nante dans la conduite même de
la DGA toutes les opérations qui régissent les programmes l’opération. Elles doivent en per-
nouvelles d’acquisition d’équi- majeurs, passent les mêmes manence « pousser » ces opéra-
pements spécifiques au profit jalons de contrôle administratif tions qui pourraient paraître
des régiments du génie (2). De et financier (contrôle financier secondaires de part leur faible
plus, son domaine de compé- déconcentré, commission montant financier. Dans un
tence s’étend aux véhicules spéciale des marchés, etc…). souci d’efficacité globale de nos
tactiques, logistiques et engins systèmes d’armes, il est absolu-
spéciaux ainsi que l’équipement L’action des EDPI est détermi- ment indispensable de
des PC (abris, shelters). Le grou- nante pour mener à bien les préserver ces opérations de
pement mobilité intervient acquisitions en respectant le cohérence opérationnelle et de
également auprès de la DCMAT calendrier prévisionnel. Il s’agit, leur éviter tout retard dans leur
au moment du renouvellement pour elles, de trouver le bon
déroulement.
de ces matériels arrivant en fin compromis entre d’une part le
de service. besoin opérationnel « idéal », vu
Pour optimiser l’acquisition de
sous l’angle de l’emploi et de
ces équipements, la STAT est
Le groupement mobilité conduit, l’utilisation et, d’autre part, la
résolument tournée vers les for-
en définitive, ce que l’on a faisabilité du point de vue indus-
coutume d’appeler les opéra- triel. En d’autres termes, l’EDPI mations qui lui permettent
tions de cohérence opération- doit parfaitement connaître, d’affiner le besoin opérationnel
nelle ; une multitude de réalisa- d’une part, ce qui est technique- en tenant compte des retours
tions complexes et variées qui, ment et financièrement possible d’expériences et de porter les
pour le génie, concerne l’aide au et, d’autre part, ce qui existe sur éventuelles modifications sou-
déploiement, les en-gins de le marché notamment lorsqu’il haitées tout au long de la phase
combat du génie, le minage et le est question d’achats sur d’utilisation. Ces contacts
contre-minage ainsi que le fran- étagères. Elle doit continuelle- directs entre les utilisateurs et la
chissement. Ces opérations cor- ment mesurer l’impact et les STAT (voire les EDPI) seront
respondent à une cible réduite conséquences en termes de donc entretenus et privilégiés.
d’équipements et n’engagent, délais et de coûts d’une
pour chacune d’elles, qu’un exigence technico-opération-
montant financier limité. nelle portée sur la FCM.
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Saint-Cyrien de la promotion
« Maréchal Davout » (77/79), le Depuis quinze ans, la brigade 2007, pour lui permettre à la fois
colonel GARRIGUES a effectué deux est confrontée à une augmenta- de :
séjours au sein de la Brigade de
tion forte et continuelle du
Sapeurs-Pompiers de Paris, une
première période (82/87) en tant nombre de ses missions sans • garantir sa capacité opéra-
qu’officier subalterne puis une 2e accroissement de moyens. La tionnelle au profit de la sécu-
où il prend le commandement du 2e sollicitation des hommes et des rité des parisiens et des habi-
groupement d’incendie (98/2000). matériels atteint aujourd’hui tants des départements de la
une limite. Elle impose désor- petite couronne ;
Entre ces deux périodes, il a été mais des solutions de fond,
affecté en tant qu’adjoint au chef du • prendre en compte les évolu-
allant bien au-delà des écono-
bureau opérations instruction du
mies d’échelle et des réorgani- tions à venir dans les domai-
Commandement des formations
militaires de la sécurité civile (COM- sations partielles qui ont déjà nes relevant de ses compé-
FORMISC) en 87/89, puis comme été réalisées en interne. tences.
chef du B.O.I à l’Unité d’Intervention
et d’instruction de la sécurité civile Le plan de modernisation de la Ce plan comporte deux parties :
n° 1 (UIISC1) à Nogent-le-Rotrou brigade, accepté par les auto- la première partie dresse un état
(28) de 92 à 94. rités de tutelle fin 2001, répond à des lieux, la seconde propose
ce constat, en visant à remettre les mesures de renforcement
Il est ensuite muté pour 3 ans à
l’École de défense nucléaire, biolo- à niveau les moyens dont elle indispensables pour répondre
gique et chimique à Caen (14) où il a dispose sur la période 2002- aux objectifs du plan.
successivement occupé les postes
d’Adjoint au chef du centre études
tactiques et expérimentations
(C.E.T.E.) plus spécialement chargé
de la prise en compte du risque
industriel et des menaces de terro-
risme N.B.C au sein de l'armée de
terre (en métropole et hors
métropole), puis directeur de la
chaine « Risques technologiques »
tout en étant conseiller technique à
FINABEL et à l’O.T.A.N.
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UN PLAN DE MODERNISATION
AUJOURD’HUI INDISPENSABLE
La brigade subit depuis seize
ans une augmentation conti-
nuelle de ses activités opéra-
tionnelles, qui conduit à une sol-
licitation toujours plus impor-
tante de ses personnels et de
ses moyens matériels.
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poste en 2001 contre 6 en 1996, 1) Des moyens nouveaux sionnalisation, sont estimés à
alors que le nombre des départs pour maintenir la capacité 431 logements familiaux et 250
des militaires du rang engagés a opérationnelle de la brigade places en chambrée, suivant la
augmenté de 45 % depuis 1996 réglementation militaire en
(520 en 2001, contre 351 en vigueur.
Le plan se concrétisera par le
1996) et de 35 % pour les sous-
recrutement de personnels sup-
officiers. Enfin, la rénovation des maté-
plémentaires, de nouvelles
capacités d'hébergement et l’ac- riels et des moyens logistiques
Du côté des matériels et des quisition de matériels. doit notamment répondre au
véhicules, la situation est risque de retard technologique
également critique puisque l’ac- en remplaçant les véhicules
En ce qui concerne les effectifs,
croissement du nombre des hors d’âge et en acquérant de
un total de 750 militaires
sorties d’engins, qui sont nouveaux dont 24 véhicules de
devront être recrutés sur 6 ans,
passées de 374 261 en 1985 à premier secours relevage.
dont 20 officiers, 144 sous-
533 806 en 2001, soit une hausse
officiers et 586 militaires du
de 42,63 %, a été réalisée sur un
rang.
parc à la fois modeste et vieillis-
2) Une mise en œuvre
sant, avec pour conséquence un
coût d’entretien et de mainte- Ces créations de postes, 125 par concertée et échelonnée du
nance très élevé, la poursuite de an, doivent permettre à la BSPP plan de modernisation
l’utilisation de véhicules trop de mieux assurer la mission de
âgés devenant rapidement plus secours à victimes, de répondre Le budget prévu par le plan est
onéreuse que leur valeur vénale. aux besoins en matière de cohérent avec les besoins
soutien, de maintenir le taux recensés et sera mis en œuvre
d’encadrement actuel et d’amé- de manière concertée et éche-
* liorer les conditions de vie et de lonnée sur la période 2002 –
** travail du personnel, selon la
2007.
répartition suivante :
La brigade de sapeurs-pompiers D’un montant de 479,4 millions
de Paris a ainsi atteint la limite • 432 sous-officiers et militaires de francs, hors professionnalisa-
de ses capacités d'intervention à du rang au titre de la mission tion et mensualisation des
moyens constants, et doit à secours à victime, dont 216 soldes, dont 50 millions de
court terme renforcer ses pour assurer la permanence francs pour le réseau radio
effectifs et renouveler son parc de la couverture opération- ACROPOL, le plan se dé-
de matériel, pour à la fois nelle et 216 pour répondre à compose en 179,4 millions de
retrouver un potentiel opéra- l’inflation de la demande en la francs de dépenses pérennes
tionnel en rapport avec les matière ; (personnel, immobilier locatif et
besoins et s'adapter aux évolu-
• 46 sous-officiers et militaires entretien, matériel et fonction-
tions qu'elle doit assumer.
du rang au titre des besoins nement) et 300 millions de
en matière de soutien ; francs de dépenses non immé-
C'est dans cet esprit qu'a été diatement renouvelables (maté-
élaboré le plan de modernisa- • 20 officiers afin de maintenir
riels, ACROPOL, acquisition de
tion, qui suppose un effort signi- le taux d’encadrement actuel ;
locaux d'hébergement).
ficatif sur le plan budgétaire • 252 sous-officiers et militaires
pleinement justifié par l'écono- du rang au titre de l’améliora-
mie générale du projet. Sur ce montant, la part respec-
tion de la condition du
tive de chacun des contributeurs
personnel.
au financement est évaluée à
environ :
UN PLAN DE MODERNISATION Ces recrutements doivent néces-
sairement s’accompagner d'un
À METTRE EN ŒUVRE DE • 94,8 millions de francs à la
volet immobilier, dans la mesure
MANIÈRE CONCERTÉE ET où pour des raisons statutaires charge de l’État ;
ÉCHELONNÉE et opérationnelles la brigade • 124,1 millions de francs à la
loge une partie de ses person- charge de la ville de Paris ;
L'effort budgétaire que repré- nels.
• 136,4 millions de francs à la
sente le plan de modernisation,
charge des conseils généraux
qui se traduira par la mise à dis- Les besoins en hébergements
de la petite couronne ;
position de la BSPP de moyens supplémentaires, qui participent
nouveaux, est mis en œuvre à la politique de fidélisation du • 124 millions de francs à la
de manière concertée et éche- personnel, rendue d’autant plus charge des 123 communes de
lonnée. indispensable avec la profes- la petite couronne.
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En tout premier chef, la simula- le terrain pour améliorer la sur- l'ennemi n'est pas la plus impor-
tion ne peut reproduire toutes vivabilité des forces. tante. En effet, le sapeur, par les
les contraintes ergonomiques contraintes de temps liées à la
ou psychologiques ou d’envi- Les simulations au profit des réalisation de ses missions,
ronnement (stress, froid) et ne sapeurs doivent donc prendre travaille et donc réfléchit avec
remplacera donc jamais l'exer- en compte les contraintes natu- un temps d'avance sur la
cice final sur le terrain et avec relles du terrain entravant la manœuvre. Une pédagogie par-
troupe de manœuvre. mobilité, les contraintes supplé- ticulière à l'école est donc
mentaires créées par les nécessaire. Elle doit rejeter la
Deuxièmement, la simulation a sapeurs dans le cadre de l’appui double action pure et simple,
un coût humain. En effet, du à la contre mobilité ou par tout
intégrer des recalages fréquents
personnel compétent doit être autre moyen, la réduction des
et admettre de rejouer des
affecté à temps plein (chef de contraintes réalisées par les
phases de l'action. La pédagogie
site, opérateurs) afin d'assurer sapeurs dans le cadre de l’appui
du succès final ou de l'échec n'a
l'utilisation optimale des outils. à la mobilité, le camouflage et la
protection offerts par les travaux pas lieu d'être ; il ne s'agit pas
Un deuxième cercle de person-
réalisés par les sapeurs. de « gagner », il s'agit de
nel en double emploi doit être
consenti pour tenir l'ensemble conduire des séquences de
des postes d'opérateurs néces- Ces simulations doivent donc l'action génie en cohérence avec
saire. prendre en compte l’évolution la manœuvre de l’unité
des caractéristiques du terrain appuyée.
Troisièmement, les simulations au cours du temps et la réparti-
tactiques sont des outils mis à la tion non uniforme des informa- Il faut ainsi mettre l'accent sur
disposition des instructeurs de tions d’évolutions entre les l’intégration de l’action génie
tactique militaire afin de former joueurs. A titre d'illustration, le dans la manœuvre, sur l’antici-
les jeunes officiers à raisonner fait qu’un pont soit détruit en pation nécessaire du sapeur, sur
les problèmes et à conduire les cours de jeu modifie la caracté- la procédure écrite (rédaction
actions de leur niveau. La tech- ristique du terrain réel mais ne des ordres et CR) et orale
nique est donc au service de la doit être connu, vu sur un écran, (ordres et CR radio), sur la circu-
tactique, les instructeurs se que par les joueurs ayant reçu
lation de l'information (vers le
devant de maîtriser cette tech- cette information par compte-
haut, vers le bas, utilisation du
nique afin qu’elle n’entrave pas rendu ou de visu.
S.I.R.) et sur la compréhension
la qualité pédagogique des
de la situation et la prise de
exercices de simulation. La simulation utilisée à l'ESAG
est une version génie de la décision en cours d'action
simulation JANUS-FRANCE, (chaîne du renseignement,
Enfin, comme tout exercice
d'origine américaine dont les tenue et mise à jour de la carto-
tactique, la qualité de l'anima-
fonctionnalités et les règles ont graphie, ordres de conduite).
tion et des séances d'analyse
après action dépendront avant été francisés par le CROSAT
tout de la qualité du personnel (centre de recherche opération- Ainsi la pédagogie JANUS à
affecté à ces missions. nelle et de simulation de l'armée l'ESAG peut se formuler de la
de terre). Grâce au travail de façon suivante : pédagogie de
grande qualité réalisé par cet l’appui génie réussi par la
- la simulation : comment ? organisme, l'école possède au- maîtrise de la méthode, de l’or-
jourd'hui un outil de simulation ganisation et des procédures.
Les simulations existantes parfaitement
aujourd'hui sont essentielle- adapté à la for-
ment orientées vers le combat mation des fu-
de mêlée haute intensité. Or, les turs comman-
besoins spécifiques des simula- dants d'unité.
tions au profit de la formation
des sapeurs sont différents. Ils L'ensemble des
découlent en effet de la spécifi- engins du génie
cité mê-me des mis-sions est en effet si-
confiées au génie. mulé avec leurs
capacités et leurs
Le sapeur agit sur le terrain pour contraintes de
modifier sa traficabilité afin mise en œuvre.
d’améliorer ou d’entraver la Pour les sa-
mobilité des forces en présence peurs, la phase
(l'EMAT utilise le terme de de confrontation
viscosité !). Il agit de même sur directe avec
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A titre d'exemple : créé conjointement par l’école et Avec un centre tactique aux
• coordination de la fonction les unités appuyées, suivra la fonctionnalités augmentées,
communication opération- procédure suivante. Après la l'école supérieure et d'applica-
nelle ; définition en commun des buts tion du génie disposera, dès
poursuivis, le thème tactique l'été 2003, d'un outil particuliè-
• exploitation des bilans logis-
sera, selon le besoin et surtout rement adapté à sa mission
tique et prise en compte de la
la capacité du BOI de l'unité, soit majeure de formation des
situation logistique dans la
créé ex-nihilo, soit adapté d'un cadres du génie mais aussi dis-
conduite de la manœuvre ;
panel de thèmes existants au ponible pour tous les régiments
• planification et conduite d'un centre tactique. L'école prendra du génie dans le cadre de l'ins-
mouvement ou d'un franchis- en charge la création des bases truction collective des unités
sement ; de données (Ordre de bataille et élémentaires et de l'entraîne-
• organisation, place et rôle des terrain) Après quelques rendez- ment des PC des régiments. Au
cellules, conduite du vous intermédiaires de « valida- delà des régiments des brigades
processus décisionnel ; tion » avec l'unité, celle-ci se interarmes, par sa grande flexi-
• rédaction des différents déplacera sur Angers pour une bilité, le centre pourrait dans
ordres et conduite des période d'une semaine. Si l'avenir et en fonction du besoin
travaux de planification. l'équipe du centre tactique exprimé s'ouvrir à un spectre
dégage l'unité s'entraînant de plus large d'unités du génie.
Le choix de ces objectifs d'en- toute contrainte technique, voire au PC de la brigade du
traînement sera du ressort du celle-ci devra néanmoins fournir génie dans des exercices avec
chef de corps du régiment lors le personnel de l'animation et de emploi des unités de défense
de la phase de préparation de l'analyse après action, le chef de NBC et de géographie.
l'exercice. Celle-ci, architecturée corps étant le directeur d'exer-
autour d'un dossier d'exercice cice.
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