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3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
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Il y a de quoi être découragé. Mais n’a-t-on pas traversé des cycles économiques par le passé? Celui-ci est-
il si différent des précédents épisodes de récession et de reprise? Par sa dynamique, la récession actuelle
n’est pas différente des précédentes. Une période d’expansion a culminé par une activité excessive et,
comme d’habitude, la bulle a fini par éclater. Comme dans les épisodes précédents, il faut maintenant
attendre la reprise.
Mais la récession actuelle est différente à plusieurs autres égards. Premièrement, personne ne se souvient
d’une récession de cette envergure. L’expansion a duré environ deux fois plus longtemps que
d’habitude. La bulle était énorme. La récession devrait donc être gigantesque elles aussi, lorsque toutes
les statistiques seront connues. Une deuxième caractéristique particulière du ralentissement actuel est sa
portée mondiale. La vaste propagation de la mondialisation depuis le début des années 1990 a fait que les
excès du cycle actuel n’ont pas été localisés – ils ont été exportés partout. Les excès de la consommation
en Occident sont devenus des excès de production dans le monde entier. De même, la contraction s’est
répandue sur toute la planète.
Une troisième différence est l’effet de choc. Le cycle de croissance a été si long – environ 16 ans – qu’un
grand nombre d’entreprises, de travailleurs et de décideurs n’ont jamais connu une récession. L’expérience
est limitée, et beaucoup sont mal préparés pour affronter la situation actuelle. Quatrièmement, les
interventions de politique distinguent le cycle actuel des cycles précédents. On peut facilement qualifier
les mesures prises par les décideurs de spectaculaires, par leur ampleur, leur coordination mondiale et,
dans certains cas, leur originalité. Bref, il y a eu des courses semblables par le passé, mais le parcours actuel
est nouveau pour tout le monde.
Principaux obstacles
La course est déjà bien engagée. On l’a à peine remarquée lorsqu’elle a commencé au début de 2006. Mais
elle a attiré beaucoup plus d’attention quand les obstacles se sont présentés. La quasi-débâcle de grandes
institutions financières occidentales, d’abord au printemps, puis plus sérieusement à l’automne 2008, a
constitué un obstacle effarant. Des solutions créatives et coordonnées ont empêché un effondrement de
la confiance et une panne du système. Le premier obstacle a été franchi, mais de justesse.
Le deuxième obstacle a suivi de près : la baisse massive de la production. Entre les trois derniers mois de
2008 et le milieu de 2009, l’activité dans les grandes économies de la planète a plongé au-delà de ce
qu’avaient envisagé les experts les plus pessimistes, et les marchés émergents en plein envol ont aussi été
frappés durement. La dégringolade est finie et le soulagement est évident. Le deuxième obstacle a été
surmonté lui aussi, mais nous sommes encore étourdis. Et en voilà un troisième qui se pointe à l’horizon.
Le chômage augmente brusquement sur de nombreux marchés. Jusqu’ici, les effets ont été gérables, mais
les pertes d’emploi n’ont pas encore culminé, et les travailleurs découragés quittent le marché. Nous nous
sommes élancés, mais cet obstacle crucial n’a pas encore été surmonté complètement.
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La véritable reprise ne se fera pas sans les consommateurs. Mais pas les nouveaux consommateurs des
pays émergents, malheureusement. Même s’ils représentent une part de plus en plus importante de la
demande mondiale, ces consommateurs sont encore bien loin de posséder le pouvoir d’achat des
consommateurs des grands marchés. L’économie mondiale dépend encore des consommateurs des
grandes économies pour faire redémarrer le commerce international. Le redémarrage est-il imminent?
Pour la plupart, les consommateurs sont encore en train d’alléger leurs dettes. Piqués par les baisses de
valeur de leurs actifs fonciers et financiers, et face à l’incertitude du marché du travail, ils se sont mis à
épargner fortement. La consommation augmente donc plus lentement que les récentes hausses dérisoires
du revenu du travail. Et tant que les consommateurs se contentent de leurs récents achats excessifs de la
période de vaches grasses, la croissance devrait rester faible. Sans cet élément clé de la demande, les flux
commerciaux internationaux – également cruciaux dans la reprise mondiale – resteront léthargiques.
Les mesures de relance aideront grandement l’économie mondiale à se sortir de sa mauvaise passe. L’OCDE
évalue les programmes de relance collectifs des économies industrialisées à un peu moins de 4 % de leur
production annuelle totale, ce qui n’est pas rien. Les marchés émergents mettent aussi la main à la pâte.
L’époustouflant plan chinois de 586 milliards de dollars représente un peu plus de 13 % de la production
annuelle de la Chine. Ajoutée à l’élan donné l’automne dernier par les importantes réductions des taux
d’intérêt qui stimulent l’activité, la poussée des mesures de relance est importante et tombe à pic.
Pourtant, ces mesures de relance massives n’empêcheront pas la production mondiale de décliner de 1,3 %
cette année. À première vue, la hausse de 2,9 % projetée pour l’an prochain semble fort bienvenue. Mais
ce taux est bien inférieur à la moyenne et bien pâle par rapport à celui d’une véritable reprise de la
croissance. Il faudra donc attendre à 2011 pour voir une reprise en règle. La course vers la reprise devrait
s’étirer pendant 12 autres mois, qui paraîtront bien longs.
Le Canada reste gravement touché par l’évolution économique dans le monde. À l’interne, il s’en est mieux
tiré que bien d’autres. Mais les exportations ont été malmenées et ont chuté de 23 % en 2009, le recul
annuel le plus élevé jamais enregistré, et de loin. Compte tenu des perspectives mondiales, les exportations
devaient progresser de 6 % l’an prochain. Cette hausse sera fort bienvenue, mais l’activité dans toutes les
industries sera tout de même bien inférieure à leurs niveaux de 2008. Les hausses des prix des produits de
base favoriseront les producteurs des grands produits primaires, mais la faible demande et l’atonie des
prix limiteront la croissance dans les autres catégories d’exportations.
De grands obstacles ont été surmontés, mais l’économie mondiale n’est pas encore au bout de ses peines.
Premièrement, les institutions financières ne sont pas encore sorties de l’auberge. Les programmes de
recapitalisation ont bien fonctionné et la confiance a été grandement rétablie. Mais ces institutions sont
confrontées à des défauts de paiement croissants sur les crédits existants – à cause de l’envolée du
chômage. Celles qui ont effectué des évaluations réalistes des risques s’en sortiront probablement sans
trop de mal, mais des doutes persistent au sujet de l’état de préparation des autres. De nouveaux stress
financiers déclencheraient probablement une nouvelle vague de resserrement du crédit et feraient
dégringoler la confiance, ce qui pourrait manifestement compromettre la reprise.
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1.0 Sommaire Un deuxième obstacle est la menace de l’inflation. Les indices de prix monteront sans doute dans les mois
qui viennent, à mesure que s’estompe l’effet de la dégringolade des prix de l’énergie et des métaux l’an
2.0 Perspectives
dernier. Les inquiétudes qui seraient soulevées pourraient inciter les gouvernements à mettre fin aux
des marchés développés
programmes de relance au mauvais moment, ce qui retarderait aussi la reprise. La menace du
3.0 Perspectives protectionnisme constitue un troisième obstacle, qui pourrait être monstrueux. Malheureusement, les
des marchés émergents mesures commerciales protectionnistes se multiplient et elles mettent en péril non seulement la
performance commerciale immédiate, mais aussi les résultats à long terme. La raison devrait l’emporter,
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ce qui limitera les dégâts de cet obstacle.
5.0 Aperçu provincial
Les exportateurs canadiens doivent surmonter un obstacle particulier : la monnaie. Au moment d'aller
6.0 Annexes
sous presse, le dollar canadien se situait autour de 0,97 USD, alors que les facteurs fondamentaux mondiaux
justifieraient un cours proche de 0,85 USD. La vigueur persistante de la monnaie nuirait aux exportations
canadiennes l’an prochain et compromettrait la capacité du Canada de se préparer à la reprise mondiale.
Possibilités clés
La baisse de l’activité mondiale limite les possibilités qui s’offrent actuellement. De toute évidence, les
entreprises n’ont pas les poches pleines et elles hésitent à investir. La recherche de bonnes affaires est une
tendance mondiale, ce qui pèse sur les prix et limite les marges. La conjoncture est difficile, c’est certain.
Mais il reste quelques sources de croissance, qui méritent d’être poursuivies. À cause des programmes de
relance, les gouvernements du monde entier dépensent sans compter pour la première fois depuis une
génération. Les dépenses en infrastructures sont à la mode, en partie pour combler des lacunes et en
partie pour profiter des nouvelles technologies qui accroissent la productivité. De nombreuses économies
se tournent vers l’étranger pour trouver les capacités et les compétences nécessaires pour réaliser leurs
plans ambitieux. Les infrastructures écologiques ont la cote, à cause des pressions publiques dans certaines
économies. Dans d’autres – surtout les marchés émergents – il s’agit d’une question de durabilité que,
grâce à la récession mondiale, nous avons plus de temps à aborder. Dans bien des cas, le Canada possède
les technologies et les compétences pour offrir des solutions.
En remportant des projets, le Canada pourrait se faire connaître sur les marchés non traditionnels, ce qui
lui serait très utile. Ce sont les marchés de l’avenir et ils donnent aux exportateurs canadiens la possibilité
de se diversifier. Le ralentissement actuel a fait ressortir une fois de plus notre vulnérabilité aux grands
marchés d’exportation, mais il aura peut-être le mérite de nous réorienter vers les marchés non
traditionnels. Les ventes vers ces destinations s’étaient envolées pendant les dernières années de
l’expansion économique, de sorte que la diversification avait déjà commencé. Il n’y a probablement pas de
meilleur moment pour se lancer sur ces marchés, avant la reprise.
Une dernière possibilité est reliée à la reprise proprement dite, même si elle se dérobe actuellement. Quand
elle viendra, elle sera probablement forte. Bien des gens semblent avoir renoncé à une forte croissance,
mais l’idée n’est pas si folle qu’elle le paraît. À plusieurs égards, la brusque récession a fait baisser l’activité
en deçà des niveaux qui peuvent être maintenus à long terme. Quand l’équilibre sera rétabli sur ces
marchés, la consommation et la production pourraient facilement bondir, et ceux qui seront prêts pour la
ruée en profiteront probablement le plus.
Conclusion?
La course vers la reprise sera une pénible épreuve de douze mois. Il y aura encore de grands obstacles –
mais ceux qui franchiront le fil d’arrivée récolteront les fruits de la poussée de croissance typique de la
reprise. À ce moment-là, de nouveaux défis – et de nouvelles possibilités – surgiront.
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3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
Plus d’un an après que l’effondrement de Lehman Brothers a déclenché la pire crise financière de l’après-
guerre, la dévastation laissée dans son sillage se fait encore sentir, malgré le gigantisme et la coordination
sans précédent des interventions de politique publique. Aux É.U., l’incidence sur les bilans des ménages
est encore palpable, et il faudra bien un jour mettre fin aux stimulants monétaires et budgétaires. En même
temps, les marchés du crédit restent serrés à cause de la hausse des faillites et des défauts de paiement des
consommateurs provoqués par la récession et les mises à pied qui en ont découlé. Reste à voir également
si les programmes de relance de la consommation comme les primes à la casse et les crédits d’impôt pour
l’achat d’une première habitation peuvent donner un élan notable. Nous prévoyons que l’économie
américaine se contractera de 2,5 % cette année et avancera de 2,1 % en 2010, stimulée principalement par
le commerce net, les dépenses publiques et, dans une moindre mesure, la reconstruction des stocks.
En Europe, des inquiétudes persistent au sujet de la santé du secteur bancaire, où la transparence à l’égard
de l’état des actifs toxiques n’a pas été aussi évidente qu’aux É.U. Les importants stimulants budgétaires
profiteront à certaines industries, mais en l’absence des corrections nécessaires aux marchés du travail, la
croissance au cours des prochaines années devrait être inférieure à la tendance. Le PIB européen devrait
reculer de 4,2 % cette année, à cause surtout du déclin des exportations allemandes, des adaptations
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1.0 Sommaire intérieures en Espagne et en Italie, et des énormes défis dans le secteur financier et dans celui du logement
au R.U. En 2010, les dépenses de consommation et les investissements resteront léthargiques, ce qui se
2.0 Perspectives
traduira par une croissance anémique de seulement 0,6 % dans la zone euro.
des marchés développés
3.0 Perspectives L’économie du Japon est l’une de celles qui ont été le plus durement frappées par la crise actuelle. Malgré
des marchés émergents une reprise de la croissance au deuxième trimestre, les perspectives sont sombres au pays du soleil levant.
Le retour de la déflation signifie que les dépenses de consommation avanceront à nouveau à pas de tortue,
4.0 Prévisions sectorielles
de sorte que la croissance dépendra largement de la demande d’importations de la Chine et des É.U. Vu
5.0 Aperçu provincial que le ratio de la dette au PIB devrait atteindre 200 % à la fin de l’an prochain, le gouvernement n’est pas
capable d’appuyer la reprise, et ce n’est qu’une question de temps avant que sa cote de crédit ne soit
6.0 Annexes
abaissée à nouveau. Après une contraction de 6,0 % cette année, l’économie progressera à un taux
anémique de 0,7 % en 2010.
L’économie du Canada en arrachera elle aussi, mais dans une moindre mesure, vu que la chute
spectaculaire des exportations se traduit par une diminution de l’investissement des entreprises, une
hausse du chômage et un affaiblissement de l’économie intérieure. La politique monétaire expansionniste
et la santé du secteur bancaire canadien se sont conjuguées pour atténuer l’incidence de la crise du crédit
sur les Canadiens, et l’absence d’une bulle du logement permet au marché résidentiel du Canada d’être
relativement robuste en 2009. Les dépenses de relance sont déjà évidentes en 2009 et elles se poursuivront
en 2010, ce qui compensera encore plus la faiblesse de la demande américaine. Cette année, l’économie
se contractera de 2,3 %, avant que la demande extérieure positive et les mesures de relance ne fassent
remonter l’activité réelle de 1,9 % en 2010. Les exportateurs seront confrontés au défi supplémentaire que
présente la monnaie forte, qui risque de persister vu que la politique monétaire américaine demeure
extrêmement souple. Les prix des produits de base devraient se tasser vers la fin de l’année mais
augmenter légèrement en 2010, quand la demande des marchés industrialisés commencera à se raffermir.
Une reprise aux É. U. menée par le gouvernement, cela ne s’est jamais vu auparavant en temps de paix, et
l’on peut se demander si les mesures de relance peuvent permettre une croissance continue sans une forte
contribution de la consommation (70 % de l’économie américaine). Les gouvernements des pays
développés voient leur dette prendre des proportions gigantesques et les dépenses de relance ne peuvent
pas durer indéfiniment. Vu qu’un grand nombre d’entre eux planifient déjà leur stratégie de sortie, la
capacité des consommateurs de prendre le relais et de redevenir le moteur de la croissance constitue un
grand risque négatif pendant la période de référence.
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1.0 Sommaire
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des marchés développés
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
À cause de la hausse du chômage, de la faible confiance des consommateurs, de l’endettement élevé des
ménages et de la perte de richesse ahurissante durant la crise financière, les perspectives des dépenses de
consommation sur les marchés développés sont pour le moins sombres. De plus, l’éclatement des bulles
du logement aux É. U., au R. U. et en Espagne a laissé un trou béant dans les bilans des consommateurs,
ce qui a deux conséquences immédiates sur les dépenses. Premièrement, les emprunts sur la valeur des
maisons ont pour ainsi dire disparu. Tant que le marché du logement ne se sera pas remis et que les prix
n’afficheront pas une croissance soutenue – ce que nous ne prévoyons pas avant la deuxième moitié de
2010 – le crédit garanti par la valeur des habitations ne stimulera pas les dépenses de consommation.
Deuxièmement, le déclin de la richesse nette des ménages a réduit à une peau de chagrin le pécule de
retraite d’un nombre incalculable de gens, qui limiteront maintenant leurs dépenses et épargneront
davantage pour reconstituer ce qu’ils ont perdu. Tant que la valeur réelle des actifs des ménages ne
retrouvera pas sa tendance à long terme, les consommateurs resteront probablement frugaux.
En plus d’avoir constaté la destruction de leur richesse, les consommateurs sont entrés dans la récession
avec un niveau d’endettement sans précédent. Les taux d’épargne aux É. U. n’avaient jamais été aussi bas
lorsque la bulle a atteint son paroxysme, la dette par rapport au revenu disponible était trois fois plus
élevée que la moyenne des 55 dernières années et atteignait près de 130 %. Au R. U., les taux d’épargne
étaient bas également et les consommateurs ont été incités à contracter des emprunts hypothécaires plus
élevés et à s’endetter davantage. Le tableau est un peu différent en Allemagne et en France; les taux
d’épargne sont restés stables et les niveaux de la dette sont moins préoccupants. À mesure que le
désendettement se poursuit, ce qui suppose le remboursement des emprunts sur cartes de crédit et des
marges de crédit, la consommation sera léthargique. La capacité et la volonté de dépenser seront faibles
pendant de nombreux trimestres.
Marchés du crédit : Sans respirateur artificiel mais encore aux soins intensifs
Après le blocage presque complet du financement commercial, des prêts interbancaires et du crédit à la
consommation l’automne dernier, les banques centrales des marchés développés ont réagi en prenant
des mesures sans précédent. Les taux d’intérêt, qui sont actuellement les plus bas au monde, resteront à
0 % pendant toute la durée de la période de référence. Vu que la déflation demeure une préoccupation
constante dans la zone euro, nous prévoyons que la BCE restera accommodante pendant presque toute
l’année prochaine. La crise a ébranlé le système financier, et la politique monétaire traditionnelle n’a pas
été aussi efficace pour assouplir les conditions de crédit. Même si la masse monétaire augmente aux É. U.,
au R. U. et dans l’UE, les banques sont en train de se recapitaliser et de réduire leurs ratios d’endettement,
et la croissance du crédit des ménages et des sociétés non financières restera donc anémique.
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des marchés développés
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des marchés émergents
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Mais les marchés monétaires se dégèlent lentement et les rendements des obligations moins bien cotées
commencent à se rétrécir. Les rendements du papier des sociétés cotées AAA, AA et A sont retournés à
leurs niveaux d’avant la crise. Le dégel a commencé à toucher le marché des titres cotés BBB, puisque les
rendements sont descendus des sommets d’octobre 2008 à des taux qui correspondent presque à ceux
d’avant la crise. Les écarts continueront de se rétrécir et se répandront aussi aux obligations de moins
bonne qualité à mesure que la reprise avancera.
Les grandes institutions financières américaines remboursent les fonds obtenus dans le cadre du
programme de redressement des actifs en difficulté (TARP) – sur lesquels le gouvernement américain
obtient un rendement élevé – et elles obtiennent des capitaux pour atteindre les seuils de stress. De
nombreuses petites banques et sociétés d’épargne et de prêt ne s’en tirent pas aussi bien, et les faillites
parmi ces institutions continueront cette année et l’an prochain. Mais une déconfiture systémique est
considérée comme un scénario moins plausible, étant donné que la confiance dans le système financier
continue de se rétablir rapidement et est maintenant presque revenue au niveau d’avant la crise.
On évalue que les banques de l’Europe occidentale détiennent environ la moitié des actifs toxiques
mondiaux, et elles mettent beaucoup plus de temps à s’en débarrasser. Les engagements envers des
banques des pays de l’Europe orientale, qui ont été durement frappés par la récession, à cause des
contractions du PIB et des plongeons des monnaies, sont une réelle source de préoccupation. La refonte
de la réglementation financière sera au centre du paysage politique au cours des années qui viennent et
l’accent portera sur la surveillance, la rémunération des dirigeants et les réserves obligatoires. Les enquêtes
sur les prêts en Allemagne et en France indiquent que les normes de crédit s’assouplissent, mais elles
resteront serrées tant que les ratios d’endettement très élevés seront abaissés et que les radiations et les
prêts non productifs continueront de réduire grandement les bénéfices.
Même si l’accès au crédit s’est assoupli pour certaines entreprises et certains acteurs financiers, la croissance
du crédit à la consommation continue de se contracter. Le désendettement simultané des ménages et
des banques entraînera une croissance lente, voire négative, du crédit au cours des prochains trimestres,
et les améliorations continueront d’être graduelles. Les sociétés considérées comme de faibles risques
retrouvent la faveur des investisseurs sur les marchés des obligations et des titres d’emprunt. Les sociétés
plus petites et/ou plus risquées ont plus de mal à se financer et resteront confrontées à un environnement
difficile. Les taux de défaillance sur les prêts à la consommation et aux entreprises continueront
d’augmenter jusqu’au milieu de 2010, à cause de la conjoncture difficile, et les banques continueront
d’accroître leurs provisions pour pertes.
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1.0 Sommaire Gouvernements des marchés développés : À la rescousse pendant qu’ils le peuvent
2.0 Perspectives
La réaction des politiques publiques sur les marchés développés à l’étranglement du crédit et à la récession
des marchés développés
qui a suivi a été d’une ampleur et d’une portée sans précédent. Lorsque la crise s’est transmise du secteur
3.0 Perspectives financier à l’économie réelle et aux marchés du travail, les interventions des gouvernements, qui avaient
des marchés émergents d’abord visé le secteur bancaire par des mesures de sauvetage, des injections de capital, l’achat d’actifs
toxiques et les nationalisations, se sont élargies pour inclure un appui à l’industrie, des investissements
4.0 Prévisions sectorielles
dans les infrastructures, des mesures pour stimuler les dépenses de consommation, des crédits d’impôt et
5.0 Aperçu provincial des prestations de chômage assouplies. Mais ces mesures coûtent cher et, conjuguées aux stabilisateurs
automatiques et à la contraction des recettes fiscales, elles ont alourdi le fardeau de la dette de toutes les
6.0 Annexes
économies développées. Plusieurs pays européens enfreignent maintenant la règle de l’UE sur les déficits
budgétaires, et cette détérioration de la situation budgétaire et de la dette se traduira par des coûts de
financement plus élevés à l’avenir. Le fardeau de la dette du Japon, déjà ahurissant avant la crise à plus de
170 % du PIB, s’est détérioré encore plus et atteindra 200 % du PIB à la fin de l’an prochain.
L’important écart de production dans les économies développées, conjugué aux sombres perspectives
des dépenses de consommation et de l’investissement des entreprises, signifie qu’il faudra des stimulants
budgétaires et monétaires considérables au cours de la période de référence, et probablement au-delà.
Mais les capacités limitées et des questions de durabilité limiteront le pouvoir de certains gouvernements
– notamment le Japon, l’Irlande, la Grèce et l’Italie – de maintenir et, si nécessaire, d’accroître les
programmes de relance. Dans tous les cas cependant, ces programmes de relance devront être
abandonnés un jour. La stratégie de sortie et son calendrier de mise en œuvre prennent donc maintenant
une grande place dans l’esprit des décideurs. À moyen et long terme, la question de la durabilité de la
dette devra aussi être abordée, ce qui exigera dans bien des cas un retour aux excédents budgétaires,
obtenus notamment en accroissant le fardeau fiscal.
Les interventions dans le secteur financier ont permis à certains gouvernements d’obtenir des rendements
exceptionnellement élevés, étant donné que quelques banques ont commencé à racheter leurs actions
dans le cadre des programmes gouvernementaux d’achat d’actifs toxiques. Mais même si les bilans du
secteur bancaire dans les pays développés se sont un peu assainis, les gouvernements restent exposés
aux futurs hoquets du système financier qui pourraient découler d’une série de garanties établies l’an
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1.0 Sommaire dernier pour apaiser la panique des investisseurs et desserrer les marchés du crédit. Le FMI évalue que
l’économie avancée moyenne a promis des garanties équivalentes à 16 % du PIB et une recapitalisation
2.0 Perspectives
équivalente à 2 % du PIB. Vu que la faiblesse de l’économie générale continue de peser sur un secteur
des marchés développés
bancaire déjà amoché, ce passif éventuel constitue un risque négatif supplémentaire pour les bilans des
3.0 Perspectives gouvernements.
des marchés émergents
L’un des pires contrecoups de la récession actuelle est l’intensification des mesures protectionnistes et
4.0 Prévisions sectorielles
l’attrait des politiques qui faussent le commerce chez certains gouvernements, des pays développés et
5.0 Aperçu provincial des économies émergentes. D’après l’OCDE, les interventions visant à limiter les importations par des
mesures antidumping, des droits compensatoires et des politiques favorables aux producteurs nationaux
6.0 Annexes
ont augmenté depuis le début de la crise. Du point de vue canadien, l’obligation d’ « acheter américain »
prévue dans les projets d’infrastructure des États américains est peut-être la mesure la plus lourde de
conséquences. En même temps, l’intervention des gouvernements sur le marché financier soulève aussi
des inquiétudes au sujet des pratiques de prêts favorables aux producteurs nationaux.
Après avoir baissé au plus fort de la crise financière, à l’automne 2008, le dollar canadien a continué de
s’échanger à des cours très faibles jusqu’en avril de cette année. Cet effet de fuite vers la qualité est disparu
rapidement aux premiers signes du printemps, en particulier sur les marchés émergents, ce qui a ravivé
l’appétit des investisseurs pour les actifs à haut risque. Les cours de l’or, du cuivre et du pétrole se sont
tous mis à monter, les investisseurs plutôt que la demande fondamentale expliquant cette hausse. Vu que
les taux d’intérêt américains sont nuls, le dollar américain est devenu la nouvelle monnaie d’achat
d’obligations sur fonds empruntés à court terme, ce qui a incité les investisseurs à emprunter des billets
verts pour acheter des produits de base et des monnaies tributaires des produits de base comme les dollars
canadien et australien.
Cette année, les Services économiques d’EDC prévoient que le huard se situera en moyenne à 0,84 USD –
à cause d’un très faible premier semestre et d’un deuxième semestre renforcé par la spéculation. L’an
prochain, la réalité reprendra le dessus sur les marchés des produits de base, et les prix refléteront les
facteurs fondamentaux de l’offre et de la demande, de modestes hausses étant prévues pour le pétrole brut
et les métaux de base. Le huard se situera en moyenne à 0,86 USD en 2010 (1 dollar canadien = 86 cents
américains). Le plus important risque positif pour nos prévisions de l’an prochain est l’élément d’achat
d’obligations sur fonds empruntés à court terme. Si les investisseurs restent optimistes au sujet des produits
de base et des monnaies tributaires de ces produits, le huard pourrait monter davantage. La stabilité du
dollar américain par rapport aux autres grandes monnaies est plus incertaine que jamais et un doute
sérieux au sujet de son statut comme principale monnaie du monde changerait la situation pour toujours.
Même si les exportateurs canadiens devront surmonter de nombreux obstacles cette année et l’an
prochain, il y a des possibilités à saisir.
Pour les entreprises qui sont bien positionnées pour grandir, les deux prochaines années seront un
moment opportun pour investir au Canada et à l’étranger. Les tarifs à l’importation sur la M-É ont été
éliminés récemment, les actifs évalués favorablement abondent, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas
et, comme l’inflation est une possibilité pour l’avenir, il sera rentable d’emprunter maintenant pour investir
dans des immobilisations.
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1.0 Sommaire Tableau 2 : Prévisions des exportations canadiennes de marchandises, par pays
2.0 Perspectives Principaux marchés G CAD Part des Prévisions des exportations
des marchés développés exportations (croissance en %)
2008 (2008) 2008 2009(p) 2010(p)
3.0 Perspectives
des marchés émergents ALENA
É.-U. 353,3 77,6 6,0 -28 7
4.0 Prévisions sectorielles
Mexique 5,2 1,1 19,7 -19 6
5.0 Aperçu provincial Europe occidentale
R.-U. 12,4 2,7 9,2 -19 5
6.0 Annexes
Zone euro 19,6 4,3 7,5 -14 -1
Autres pays d'Europe occidentale 5,6 1,2 -5,0 -35 4
Europe centrale et orientale 3,1 0,7 51,7 -29 0
Russie 1,4 0,3 33,2 -28 3
Asie-Pacifique
Japon 10,9 2,4 21,8 -28 -1
Chine 10,1 2,2 11,8 -5 13
NEI asiatiques 7,5 1,6 16,9 -17 4
ANASE - 4 3,4 0,7 37,9 -31 4
Inde 2,3 0,5 35,8 -18 1
Autres pays d'Asie 1,6 0,4 14,5 -25 1
Océanie 2,5 0,5 21,8 -16 5
Amérique du sud (sauf le Brésil) 3,2 0,7 20,5 -14 -1
Brésil 2,5 0,5 78,5 -31 4
Amérique centrale 2,3 0,5 28,6 -6 5
Moyen-Orient 4,6 1,0 39,8 12 3
Afrique 3,8 0,8 33,8 -8 -2
Volume total des exportations 455,4 100,0 8,4 -26 6
Total - Exportations vers les
marchés en développement 43,6 9,6 27,9 -13 5
Total - Exportations vers les pays
industrialisés 411,8 90,4 6,6 -27 7
Source : Services économiques d’EDC. Les données de 2008 sont réelles; celles de 2009 et 2010 sont des
prévisions. Les nouvelles économies industrielles (NEI) asiatiques sont Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud
et Taïwan. L’ANASE-4 regroupe la Malaisie, la Thaïlande, l’Indonésie et les Philippines.
Nota – L’historique de croissance du PIB est fondé sur les estimations de la PPP de 2006 de la Banque mondiale.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1
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P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
3.5 Moyen-Orient
et Afrique du Nord
Les Services économiques d’EDC prévoient que la croissance des marchés émergents se modérera à 1,2
% cette année, avant de rebondir à 4,4 % en 2010. C’est loin du très robuste taux moyen de 7,4 % au cours
des cinq dernières années. Les perspectives de croissance en 2009 varieront dans les régions et d’une
région à l’autre, l’Asie et le Moyen-Orient menant le bal avec des taux respectifs de 4,7 % et 1,7 %, tandis
que l’Europe émergente et l’Asie centrale reculeront de 7,2 %. L’Afrique subsaharienne progressera de
seulement 0,3 %, tandis que l’Amérique latine se contractera légèrement. En 2010, toutes les régions
rebondiront, l’Asie et l’Afrique subsaharienne venant en tête.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3
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1.0 Sommaire Il y a six mois, on se demandait à quelle vitesse les exportations des marchés émergents déclinaient.
L’importance du commerce dans la croissance globale ne saurait être sous-estimée. La dépendance à
2.0 Perspectives
l’égard des exportations varie grandement d’un pays à l’autre. En effet, les exportations de biens et services
des marchés développés
peuvent représenter de 15 % à 30 % du PIB à plus de 100 %. Le déclin du commerce a aussi des
3.0 Perspectives répercussions sur la production industrielle et l’investissement.
des marchés émergents
Quelques marchés émergents ont déjà été mis à l’épreuve. Certains ont été forcés de demander de
3.1 Amérique latine
nouveau l’appui des donateurs internationaux pour réduire les déficits de la balance des paiements. Vu que
3.2 Asie émergente la faible croissance mondiale creuse les déficits du compte courant et diminue les envois de fonds des
travailleurs, l’effondrement du crédit réduit l’IDE et l’investissement de portefeuille vers ces marchés.
3.3 Europe émergente
et Asie centrale
3.5 Moyen-Orient
et Afrique du Nord
6.0 Annexes
Les situations varient, mais plus souvent qu’autrement, il s’agit davantage de problèmes de liquidité que
de risque de solvabilité. Nous prévoyons que les pressions sur le financement se poursuivront pendant la
période de référence, mais la plupart des pays devraient pouvoir surmonter les futurs obstacles, grâce au
mandat renforcé des institutions financières internationales (IFI). Malheureusement toutefois, d’autres
trouveront les obstacles insurmontables et manqueront d’élan, au mauvais moment. Quelques marchés
pourraient voir leurs cotes de crédit révisées à la baisse, car ils subissent les conséquences de politiques à
court terme et de la détérioration du crédit.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Les marchés émergents ont tenté d’imiter les mesures de politique mises en place dans les pays
développés pour faire face au ralentissement mondial et à la crise financière. La politique monétaire est
2.0 Perspectives
donc assouplie au moment où les dépenses publiques augmentent. Ceux qui le pouvaient ont réagi
des marchés développés
énergiquement. La Chine a annoncé un programme de relance de 586 G USD. Le Mexique et l’Argentine
3.0 Perspectives dépensent environ 20 G USD chacun, tandis que l’Arabie saoudite a l’intention d’accroître ses dépenses en
des marchés émergents immobilisations de 35 %. Les énormes dépenses en infrastructures de l’Afrique du Sud représentent
environ 35 % du PIB. Mais d’autres pays n’ont pas pu augmenter les dépenses publiques, car la croissance
3.1 Amérique latine
plus faible, des facteurs fondamentaux plus défavorables et des conditions de crédit plus serrées pèsent
3.2 Asie émergente encore plus sur les finances publiques.
3.3 Europe émergente
Les efforts déployés par les gouvernements ont donné quelques fruits sur certains marchés émergents
et Asie centrale
au cours de l’été. Au deuxième et au troisième trimestres, de nombreuses monnaies locales se sont
3.4 Afrique subsaharienne appréciées par rapport au dollar américain, tandis que les marchés boursiers se sont légèrement raffermis.
Mais les redressements des marchés financiers n’ont pas été généralisés. Les améliorations ont plutôt été
3.5 Moyen-Orient
constatées généralement dans les pays qui se caractérisent par des facteurs fondamentaux, une mise en
et Afrique du Nord
œuvre des politiques et une surveillance réglementaire plus solides. Cela veut dire que les investisseurs
4.0 Prévisions sectorielles commencent à être plus avertis et à aligner les perceptions des risques sur les facteurs fondamentaux.
5.0 Aperçu provincial
6.0 Annexes
Les perspectives des exportations canadiennes en 2009 sont ternes. D’habitude, la croissance des
importations des marchés émergents est le miroir de la croissance du PIB. C’est aussi le cas cette fois-ci.
Nous prévoyons que les exportations vers les marchés émergents diminueront de 13,3 % cette année,
avant de remonter de 4,9 % en 2010. Mais les programmes de développement des infrastructures
annoncés dans de nombreux pays créeront des débouchés dans les secteurs à l’exportation suivants : M
É, aéronautique, autre matériel de transport terrestre, technologies de pointe et machinerie industrielle.
Certaines régions afficheront encore une demande continue, mais plus modeste, pour les produits
agroalimentaires, les engrais, la M É destinée à la transformation des aliments, le matériel de santé et le
matériel médical, les produits pharmaceutiques, les TIC et les produits industriels de base.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
Même si certaines des grandes économies latino-américaines ont commencé à montrer des signes laissant
croire qu’elles ont atteint le creux de la vague, voire qu’elles ont inversé la tendance, il est encore trop tôt
pour affirmer qu’une reprise est en cours. Nous croyons qu’à défaut d’une autre série de chocs, la région
pourrait avoir atteint le point le plus bas et que les économies les plus fortes se remettront sur la voie de
la croissance positive l’an prochain. Mais il faudra attendre 2011 pour voir une reprise complète, qui
ramènerait les économies à leur niveau d’avant la crise. Il est également fort peu probable qu’une reprise
économique soutenue dans la région puisse s’installer sans un rebondissement des dépenses de
consommation sur les marchés développés. Dans notre scénario de base, le PIB reculera de 1,9 % cette
année et remontera de 2,3 % en 2010.
Le secteur public constituera l’un des principaux défis économiques. Que les dépenses budgétaires soient
accrues pour stimuler l’activité économique anémique ou réduites pour compenser la baisse des revenus,
il devrait y avoir un déficit budgétaire dans tous les pays de la région. En règle générale, les gouvernements
tenteront de continuer à lancer d’importantes émissions sur le marché intérieur. L’absence de marchés
secondaires complexes forcera les banques commerciales à absorber la plus grande partie de ces titres, ce
qui accroîtra grandement leur exposition au risque souverain.
Sur une note positive, la chute spectaculaire des exportations constatée jusqu’ici cette année continuera
de s’accompagner d’une dégringolade des importations égale, voire plus prononcée, ce qui améliorera
grandement les soldes de la balance commerciale dans la région. Mais les entrées d’IDE sont modestes par
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire envenimés. Cependant, quand la confiance reviendra et que l’activité économique redémarrera sur les
marchés industrialisés, les capitaux étrangers, les envois de fonds des travailleurs et les recettes touristiques
2.0 Perspectives
devraient remonter. S’il n’y a pas d’autres chocs externes, les marchés boursiers et les écarts obligataires
des marchés développés
devraient rester stables, à peu près à leurs niveaux actuels. Les exceptions à la règle pourraient être le
3.0 Perspectives Nicaragua, le Honduras, l’Équateur et le Venezuela.
des marchés émergents
Les prix des produits de base plus bas que l’an dernier sont encore une mauvaise nouvelle pour les
3.1 Amérique latine
exportateurs nets, surtout ceux qui sont moins diversifiés (Venezuela, Équateur, Chili, Colombie, Mexique,
3.2 Asie émergente etc.) et une bénédiction pour les importateurs nets (pays d’Amérique centrale et des Caraïbes). Les
pressions internationales plus faibles sur les prix ainsi qu’une consommation nationale encore anémique
3.3 Europe émergente
feront baisser l’inflation un peu partout. Mais les pays qui ont déjà fortement abaissé leurs taux d’intérêt
et Asie centrale
(Brésil, Chili, Pérou et Colombie) resteront sur la touche et attendront que les mesures de relance
3.4 Afrique subsaharienne commencent à faire sentir leurs effets avant de réduire encore plus les taux. Vu qu’il faudra un certain
temps avant que la demande intérieure réagisse à l’assouplissement du crédit, l’inflation restera bien
3.5 Moyen-Orient
maîtrisée en 2010.
et Afrique du Nord
4.0 Prévisions sectorielles Les meilleurs débouchés pour les exportateurs et les investisseurs canadiens se trouveront dans le secteur
pétrolier et gazier au Brésil et en Colombie, dans les mines au Pérou et au Chili, dans les infrastructures au
5.0 Aperçu provincial
Brésil, au Chili, au Panama et en Colombie, et dans les télécommunications au Mexique. En outre, l’accord
6.0 Annexes de libre-échange signé récemment entre le Canada et le Pérou et celui qui devrait l’être bientôt avec le
Panama faciliteront le commerce et l’investissement avec ces deux pays. Afin d’aider les exportateurs et les
investisseurs canadiens dans la région andine, EDC a ouvert une représentation régionale à Lima cette
année, ce qui renforce sa présence dans la région.
Aperçu politique
Six mois après notre dernière évaluation de l’incidence de la crise financière sur l’Amérique latine et les
Caraïbes, plusieurs groupes de pays deviennent évidents – chacun d’eux présentant ses défis politiques
particuliers. Il y a ceux dont les facteurs fondamentaux semblent avoir atteint leur point le plus bas, ceux
pour qui les décisions fondées sur des politiques populistes retardent la reprise et ceux qui ont peu de
contrôle sur leur avenir parce qu’ils sont de plus en plus tributaires des É. U.
Certaines des économies les plus fortes de la région, comme le Brésil, le Chili, la Colombie, le Panama et le
Pérou, ont commencé à montrer des signes indiquant qu’ils ont atteint le creux de la vague. La tendance
s’inversera principalement à cause des choix de politique orthodoxes qui ont contribué à maintenir la
crédibilité du gouvernement central dans le pays et à l’étranger. Par conséquent, les entreprises dans ces
pays continueront probablement à exercer leurs activités dans un environnement plus prévisible axé sur
la continuité des politiques.
Par contre, des pays comme l’Argentine, l’Équateur, la République dominicaine et le Venezuela, où la
conjoncture politique constitue le principal facteur qui influe sur la politique économique, sentent encore
les effets négatifs du ralentissement économique mondial. Dans ces pays, les gouvernements sont plus
soucieux de maintenir la confiance et leur popularité dans le pays par une débauche de dépenses
budgétaires, au lieu de se serrer la ceinture pour rétablir leur crédibilité internationale. Alors que la
République dominicaine a demandé récemment l’aide du FMI, les trois autres continuent de s’efforcer de
gérer les répercussions économiques en haussant les impôts et en accentuant l’intervention
gouvernementale dans le secteur privé. Étant donné qu’aucune reprise économique n’est en vue, la
conjoncture commerciale se détériorera probablement encore davantage sur ces marchés. L’Équateur, par
exemple, envisage une réforme fiscale qui comprendrait une hausse des taxes sur les transferts de monnaie
hors du pays et un nouvel impôt sur les dividendes.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire La dépendance à l’égard des forces extérieures laisse aux gouvernements du Mexique et de l’Amérique
centrale peu de contrôle sur les perspectives économiques. Ces économies sont extrêmement tributaires
2.0 Perspectives
des dépenses de consommation américaines, des envois de fonds des travailleurs et du tourisme. Mais
des marchés développés
des signes de stabilité économique pourraient se manifester dans les mois qui viennent, maintenant que
3.0 Perspectives la Réserve fédérale a annoncé que la récession est terminée aux É. U. L’interdépendance entre les
des marchés émergents économies de l’Amérique centrale – en particulier les pays du CA-4 (Guatemala, Salvador, Nicaragua et
Honduras) – a été mise en évidence par la première crise politique locale à survenir depuis de nombreuses
3.1 Amérique latine
années, au Honduras cette fois. Depuis le coup d’État de juin 2009, le Honduras a été suspendu de l’OEA
3.2 Asie émergente et il pourrait faire l’objet de sanctions commerciales et perdre des centaines de millions de dollars sous
forme d’aide et de prêts. Même s’il n’est pas facile de déterminer les effets du coup d’État sur les
3.3 Europe émergente
investisseurs canadiens dans le pays, toute la région a senti les contrecoups : les blocages de grandes
et Asie centrale
routes et des postes frontaliers ont été utilisés sans cesse comme outil politique pour perturber le
3.4 Afrique subsaharienne commerce dans le pays et imposer le retour au pouvoir du président évincé, Manuel Zelaya.
3.5 Moyen-Orient
Quelle que soit la conjoncture économique, les gouvernements de la région n’ont pas très bien réussi à
et Afrique du Nord
améliorer le niveau de vie en général. De même, les attentes des populations ne se sont pas vraiment
4.0 Prévisions sectorielles modérées, même dans la conjoncture économique actuelle. Les effets du mécontentement local sur les
affaires se manifestent dans de nombreux pays par une opposition accrue aux industries extractives, les
5.0 Aperçu provincial
incidences des projets sur les collectivités locales pesant plus que les avantages éventuels. Les populations
6.0 Annexes sont aussi devenues plus conscientes des droits de la personne. Un exemple est la violence qui a éclaté à
Bagua, au Pérou, en juin 2009, lorsqu’une série de décrets présidentiels visant à faciliter l’investissement
privé dans l’Amazonie péruvienne ont été considérés par les groupes indigènes comme une attaque
directe aux droits constitutionnels, qui selon eux, leur permettaient de garder le contrôle de leurs terres
ancestrales.
À notre avis, les pays qui réussiront le mieux seront ceux qui peuvent gérer et équilibrer le respect de leurs
obligations constitutionnelles existantes ou des nouvelles obligations juridiques découlant d’accords
internationaux comme la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT), tout en
maintenant un environnement attractif pour l’investissement. L’incapacité des gouvernements nationaux
de réaliser des progrès importants au sujet des questions qui touchent les organisations indigènes et
locales aura probablement de grandes répercussions sur l’environnement politique et de l’investissement,
et les investisseurs privés pourraient être confrontés à d’importants risques juridiques, opérationnels et
d’atteinte à la réputation dans les années qui viennent.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
Les économies régionales qui ont de grands marchés intérieurs, comme l’Indonésie et l’Inde, resteront
moins touchés par la conjoncture externe défavorable. Les décideurs des divers pays ont aussi relevé le défi
en assouplissant la politique monétaire et en adoptant des mesures de relance sans précédent. Mais les
dépenses publiques excessives creuseront les déficits budgétaires, car la dette publique augmente, et
certaines économies risquent de s’essouffler lorsque les mesures de relance prendront fin. Les pays de la
région tributaires du commerce – la Malaisie, la Thaïlande et le Vietnam – continueront de souffrir de la
baisse des revenus en monnaies étrangères dans les coffres de l’État. Le ralentissement des flux d’IDE
accentuera les difficultés économiques, et même si le goût du risque revient lentement, il ne retrouvera
pas les niveaux d’avant la crise. Les envois de fonds des travailleurs se sont maintenus remarquablement
bien aux Philippines et au Pakistan, mais il est difficile de savoir si l’élan se maintiendra. L’appui multilatéral
restera crucial dans un grand nombre des économies de la région les plus durement frappées (y compris
la Mongolie, le Pakistan et le Sri Lanka) vu que la rareté des capitaux privés durera encore pendant un
certain temps.
La Chine et l’Inde seront les locomotives de la croissance en Asie, mais les défis sont nombreux. Les
dépenses massives du gouvernement en Chine et les prêts accrus risquent de créer des bulles d’actifs à
cause de la capacité excédentaire. Par ailleurs, la consommation privée demeure faible et ne semble pas
prête à prendre le relais du gouvernement lorsque les mesures de relance prendront fin, malgré les
nombreuses subventions et mesures incitatives. Le grand déficit budgétaire de l’Inde et la lourde dette
publique continueront d’entraver la croissance, tout comme le déficit notoire du pays en matière
d’infrastructures. La mousson moins abondante cette année menace d’assombrir les perspectives de
croissance à court terme.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Les exportations du Canada vers les marchés émergents sont constituées principalement de produits
agricoles, qui continueront à se maintenir, puisqu’ils font partie intégrante du panier d’épicerie des
2.0 Perspectives
ménages. Il y a aussi des possibilités pour les exportateurs de bois d’œuvre, de pâte à papier et de papier
des marchés développés
journal. Les exportations de charbon se ralentiront, car la Chine ne poursuivra probablement pas pendant
3.0 Perspectives bien longtemps encore sa frénésie d’achats de matières premières. Il reste cependant des occasions
des marchés émergents d’affaires, vu les dépenses massives en infrastructures qui se poursuivront jusque tard en 2010. Enfin, la
voracité énergétique de l’Asie créera des débouchés pour les exportations de gaz naturel, d’autant plus que
3.1 Amérique latine
les stocks et l’offre sont très élevés en Amérique du Nord.
3.2 Asie émergente
Aperçu politique
3.3 Europe émergente
et Asie centrale
Le fait marquant dans toute l’Asie émergente en 2009 a été le ralentissement économique mondial, ses
3.4 Afrique subsaharienne divers effets sur les économies asiatiques et les mesures qui ont été prises face à ce ralentissement. Ces
facteurs ont façonné le paysage politique dans toute l’Asie émergente en 2009 et ils continueront de le faire
3.5 Moyen-Orient
en 2010. Le fait politique le plus étonnant est l’absence d’un accroissement notable de la volatilité ou de
et Afrique du Nord
l’instabilité politique en Asie attribuable au ralentissement économique.
4.0 Prévisions sectorielles
Dans certains cas, les partis et les dirigeants politiques ont été reportés au pouvoir malgré le
5.0 Aperçu provincial
ralentissement. En Inde, la coalition au pouvoir, dirigée par le Parti du Congrès, a été réélue en mai. La
6.0 Annexes réélection du parti au pouvoir est pourtant rare dans l’histoire politique récente de l’Inde. Le ralentissement
mondial a joué un rôle mineur dans la campagne électorale, les enjeux locaux et les conséquences des
attentats terroristes de Mumbai en novembre 2008 attirant davantage l’attention des électeurs. Pour
l’avenir, la réélection du Congrès devrait accélérer l’élan des réformes de l’investissement dans les années
qui viennent – ce que la composition de la précédente coalition au pouvoir avait empêché.
De même, en Indonésie, 2009 a été une année de continuité politique, avec la réélection du parti au
pouvoir et du président. Ces succès électoraux peuvent être attribués en partie au solide bilan du
gouvernement du président Susilo Bambang Yudhoyono durant son mandat précédent, ainsi qu’à
quelques dépenses de relance effectuées au bon moment. Même si les attentats de juillet contre des hôtels
de Djakarta ont soulevé des inquiétudes sur le front de la sécurité, la conjoncture politique et de
l’investissement en Indonésie devrait continuer à s’améliorer. Une fois mise en œuvre complètement, la
nouvelle législation minière adoptée en décembre 2008 pourrait apporter une certaine stabilité
réglementaire dans ce qui a toujours été un secteur important, mais incertain, pour les investisseurs
étrangers.
Pour les pays de l’Asie émergente fortement touchés par le ralentissement, d’importantes perturbations
politiques ont souvent été empêchées par un soutien financier externe, y compris des sauvetages du FMI
au Sri Lanka et au Pakistan. Ces deux pays sont sans doute plus stables politiquement à l’approche de
2010 qu’ils ne l’étaient il y a un an. En mai 2009, le conflit vieux de plusieurs décennies entre les forces
armées sri lankaises et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul a pris fin. Même si le pays a encore des
défis énormes à surmonter au lendemain de la guerre, y compris les inquiétudes au sujet de la protection
des droits de la personne, l’environnement de sécurité dans le pays s’est amélioré et le gouvernement jouit
d’un soutien populaire sans précédent – ce qui pourrait contribuer à la normalisation des affaires au Sri
Lanka, y compris sur le front de l’investissement. Le potentiel d’investissement du pays a été grandement
sous-exploité à cause des années de conflit. Il y a déjà eu des signes positifs comme les récents achats
étrangers de bons du Trésor garantis par le gouvernement. Mais la transition d’un « état de crise » à la
normalité sera probablement graduelle, en particulier dans les régions du nord et du nord-est qui sortent
du conflit.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Au Pakistan, qui reste l’un des pays les plus dangereux du monde, l’accord du FMI en place depuis
novembre 2008 a fourni une bouée de sauvetage politique au fragile gouvernement pakistanais. Jusqu’ici,
2.0 Perspectives
le gouvernement a accompli deux réalisations notables : il est resté dans les bonnes grâces du FMI et il
des marchés développés
continue donc de recevoir des fonds, tout en demeurant au pouvoir. Même si les deux ne s’excluent pas
3.0 Perspectives nécessairement, le gouvernement devrait adopter au cours des deux prochains trimestres quelques
des marchés émergents politiques inspirées du FMI (c.-à-d. élargir l’assiette fiscale et réduire davantage les subventions à
l’électricité) qui entraîneront probablement des contestations de sa position.
3.1 Amérique latine
3.2 Asie émergente La scène politique en Chine restera influencée par les résultats économiques. Face au ralentissement
économique, le gouvernement chinois a annoncé en novembre 2008 le deuxième plan de relance au
3.3 Europe émergente
monde, d’une valeur de 586 G USD, soit plus de 13 % du PIB du pays en 2008. En plus de son effet sur le
et Asie centrale
front économique, le programme de relance pourrait avoir aussi contribué à réduire les incidents
3.4 Afrique subsaharienne d’agitation sociale. Malgré l’absence de preuves concrètes, on semblait noter une légère augmentation des
manifestations et des émeutes reliées à des mises à pied et à d’autres conséquences du ralentissement
3.5 Moyen-Orient
économique à la fin de 2008 et au début de 2009. Un plus petit nombre d’incidents de ce genre a été
et Afrique du Nord
signalé ces derniers mois. Même si Beijing a assez bien réussi à diriger le pays pendant le ralentissement
4.0 Prévisions sectorielles et à limiter les conséquences politiques éventuelles, d’autres problèmes comme les tensions ethniques
dans certaines régions (le Tibet, le Xinjiang) et la frustration populaire au sujet des crises sanitaires et
5.0 Aperçu provincial
sociales découlant de la dégradation environnementale ont fait surface récemment et devront être gérés
6.0 Annexes par le gouvernement central en 2010.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Un an après le début de la crise financière mondiale, les pays de l’Europe émergente restent profondément
ébranlés par les chocs sur les capitaux, le commerce et la croissance qui se sont répercutés dans la région.
2.0 Perspectives
Même si la confiance mondiale a remonté ces derniers mois, ce qui a un peu atténué les pressions sur les
des marchés développés
marchés financiers de la région, la nouvelle normalité est fragile. Les Services économiques d’EDC
3.0 Perspectives prévoient que l’économie de la région se contractera à un taux douloureux de 7,2 % en 2009 et affichera
des marchés émergents une croissance à peine positive l’an prochain, des écarts considérables étant prévus d’une sous-région à
l’autre. Dans le contexte des sombres perspectives à court terme, nous prévoyons que les exportations
3.1 Amérique latine
canadiennes en arracheront pendant ces deux années et que les problèmes de paiement avec les
3.2 Asie émergente acheteurs locaux existants se poursuivront.
3.3 Europe émergente
La correction brutale des déséquilibres externes de l’Europe émergente, surtout de son compte courant,
et Asie centrale
est de bon augure pour la reprise ultime, mais laisse entrevoir une diminution prononcée des importations
3.4 Afrique subsaharienne en attendant. La brusque dépréciation des monnaies locales n’est qu’un des facteurs qui découragent les
entreprises de s’approvisionner à l’étranger. Tout rebondissement notable des importations de biens
3.5 Moyen-Orient
intermédiaires restera bien souvent limité par la léthargie soutenue des exportations vers ces marchés.
et Afrique du Nord
Les importations de biens en capital, par ailleurs, ont peu de chance de faire mieux, vu l’accès limité au
4.0 Prévisions sectorielles crédit, la baisse des revenus et les compressions des budgets d’immobilisations qui en découlent. Enfin,
vu qu’un très petit nombre de gouvernements peuvent accroître, voire maintenir, les dépenses en pleine
5.0 Aperçu provincial
crise – à cause des engagements envers le FMI ou d’autres fortes pressions sur les finances publiques – il
6.0 Annexes faut aussi s’attendre à une faiblesse de la demande des acheteurs du secteur public.
En plus de peser sur la demande d’importations, la récession éprouvante, la faiblesse des monnaies et la
rareté du crédit continueront de menacer la capacité des entreprises locales d’assurer le service de leur
dette et de rester solvables. Le chômage qui monte encore, les salaires stagnants (ou à la baisse), le
désendettement, et l’alourdissement du fardeau fiscal devraient tous limiter les dépenses des ménages
jusqu’à la fin de 2010 – ce qui plombera la trésorerie des entreprises. Dans de nombreux pays, les
consommateurs et les entreprises sont aussi confrontés à des désynchronisations des monnaies dans leurs
bilans; ces positions à découvert continueront de coûter cher dans une conjoncture où les monnaies
instables risquent de s’affaiblir davantage à cause du climat financier mondial perturbé. Du point de vue
du financement, de nombreuses entreprises devront continuer à composer avec de faibles taux de
renouvellement de la dette étrangère et avec des crédits bancaires limités, puisque les institutions
financières amincissent leurs portefeuilles de prêts.
Même si nous continuons de nous attendre à ce que certains pays, comme la Pologne et la République
tchèque, naviguent dans la crise sans succomber au stress systémique, plusieurs économies continueront
de subir des pressions aiguës tout au moins jusqu’à la fin de 2010. Les déséquilibres énormes qui existaient
lorsque des pays comme l’Ukraine et la Lettonie ont été frappés par les chocs de l’an dernier laissent les
secteurs financiers et les monnaies de ces pays dans un état de grande fragilité maintenant que les excès
accumulés sont en train d’être éliminés. D’autres, comme le Kazakhstan et la Russie, ne sont pas loin
derrière à cet égard, car leurs banques doivent encore absorber les pertes croissantes avant de
recommencer à prêter pour de vrai. Une grande partie de l’Asie centrale restera plombée par la faiblesse
des envois de fonds des travailleurs et l’atonie des exportations. Mais que l’on fasse des affaires sur un
marché particulièrement éprouvé ou dans l’une des économies fondamentalement plus fortes, il faut se
rappeler que les perspectives de reprise restent éloignées et ternes, tout au mieux; il faudra beaucoup
plus de temps et d’efforts pour se sortir du creux qu’il y a une décennie.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
Depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE en 2004, les institutions politiques polonaises sont devenues un
système démocratique dont tous les rouages fonctionnent. L’élection en 2007 de la Plate-forme civique
(PO) centriste et pro-européenne a démontré encore plus la stabilité du système politique polonais, car elle
a permis une autre transition en douceur du pouvoir entre les partis politiques établis. La Pologne se
distingue ainsi de nombreux autres pays de la région, où les élections et la création de coalitions ont
tendance à être déstabilisatrices et turbulentes. En 2009, le premier ministre Donald Tusk a réitéré
l’engagement de la Pologne à l’égard du projet européen et poursuivi les réformes sociales et
économiques, qui doivent trouver un équilibre délicat entre les besoins des travailleurs polonais et la
conformité aux règles de l’UE. Dans le cadre de ses engagements aux termes du Traité « modificatif » (Traité
de Lisbonne), le gouvernement polonais s’efforcera de réduire le chômage en 2009 et en 2010. À l’aube de
2010, la démarche équilibrée et centriste du gouvernement de la PO continuera probablement à bien
aider la Pologne à gérer le ralentissement économique.
Les États de l’Europe émergente qui ont de solides institutions politiques et un leadership déterminé ont
pu élaborer et mettre en œuvre les politiques économiques et sociales requises dans le ralentissement
économique actuel et ils sont les mieux en mesure d’affronter la crise. Malgré les divergences de vues
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire fréquentes entre les partis politiques au sujet de la meilleure façon de procéder pour résoudre les
problèmes économiques, ces dirigeants peuvent généralement trouver un juste milieu entre les exigences
2.0 Perspectives
politiques intérieures et les attentes de la communauté internationale. Mais cela ne sera peut-être pas
des marchés développés
toujours le cas, étant donné que tous les États passent par des périodes d’instabilité qui peuvent retarder
3.0 Perspectives ou empêcher les réformes. Les pays qui peuvent s’appuyer sur des institutions solides sont cependant
des marchés émergents mieux en mesure d’affronter ces périodes turbulentes et d’assurer une bonne gouvernance.
3.1 Amérique latine
3.4 Afrique subsaharienne
3.2 Asie émergente
Tableau 10 : Croissance du PIB par pays (en %)
3.3 Europe émergente
et Asie centrale Part de
l’économie Prévisions (croisance)
3.4 Afrique subsaharienne
Principaux marchés regionale
3.5 Moyen-Orient (2008) 2008 2009(p) 2010(p)
et Afrique du Nord
Afrique du Sud 35,3 3,1 -1,2 2,4
4.0 Prévisions sectorielles Nigéria 22,9 6,0 1,8 4,0
Angola 7,5 13,2 -4,0 12,0
5.0 Aperçu provincial
Ethiopie 5,1 11,6 7,5 7,0
6.0 Annexes Kenya 4,3 1,7 2,5 4,0
Afrique subsaharienne 100 5,5 0,3 3,9
Source : Services économiques d’EDC. Les données de 2008 sont réelles, celles de 2009 et de 2010
sont des prévisions.
Nota – L’historique de croissance du PIB est fondé sur les prix constants du FMI/WEO.
Jusqu’en 2008, l’Afrique subsaharienne a connu plus d’une décennie d’expansion économique
ininterrompue et de prospérité croissante liée à un cycle d’expansion prolongée dans le monde, aux prix
favorables des produits de base, à un accès amélioré au crédit, à de généreux traitements de la dette, et à
la hausse des entrées de capitaux sous forme d’investissements directs et de portefeuille. Au début, la
crise immobilière aux É. U. a exercé peu d’influence directe sur les perspectives régionales, mais les
contrecoups sont plus difficiles à éviter. L’affaissement de la demande mondiale, le resserrement du crédit
et la correction des cours des produits de base ont gravement assombri les perspectives régionales cette
année. La croissance se ralentira à moins de 1 % en 2009, comparativement à des hausses annuelles de 5,5
% au cours des cinq années précédentes. Il y a quelques signes que le déclin économique pourrait être
terminé, et un rebondissement de plus de 4 % est prévu pour 2010. Mais une reprise durable exigera un
raffermissement durable du commerce mondial et un meilleur accès au crédit.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Pour la plupart de ces économies, le déclin des revenus d’exportation et l’affaiblissement des envois de
fonds des travailleurs et des entrées d’investissement direct étranger sont monnaie courante. Le
2.0 Perspectives
fléchissement des prix des produits de base, conjugué à la léthargie de la demande extérieure et à la
des marchés développés
raréfaction du crédit, a pesé sur la croissance en 2009. Les producteurs de pétrole de la région, depuis
3.0 Perspectives l’Angola et le Nigeria jusqu’aux petits producteurs comme la Côte d’Ivoire et le Gabon, ont tous été frappés
des marchés émergents par la faiblesse des prix et/ou un déclin de la production, et une reprise est peu probable tant que la
demande restera terne et que les investisseurs seront encore timides. Par ailleurs, le tassement des prix des
3.1 Amérique latine
cultures commerciales, ainsi que la baisse des prix des métaux et d’autres biens industriels ont assombri
3.2 Asie émergente les perspectives du Botswana, du Kenya, de Madagascar, du Mozambique, de la Namibie, de la Tanzanie,
de l’Ouganda et de la Zambie.
3.3 Europe émergente
et Asie centrale
Le commerce représente environ 80 % du PIB de nombreux pays de la région, et la diminution des revenus
3.4 Afrique subsaharienne a aussi fait baisser la part des autres facteurs de la croissance. Heureusement, les gouvernements ont réagi
en stimulant les dépenses. Les déficits budgétaires ont remplacé les excédents, et les plans de
3.5 Moyen-Orient
modernisation des infrastructures sont au cœur de l’action. L’Afrique du Sud, le plus gros marché régional,
et Afrique du Nord
illustre cette tendance. La croissance sur ce marché deviendra négative, vu que les dépenses de
4.0 Prévisions sectorielles consommation et les investissements des entreprises, autrefois florissants, stagneront. Cela limitera la
demande d’importations du pays. Les autorités ont donc réagi par un gigantesque programme
5.0 Aperçu provincial
d’infrastructures échelonné sur trois ans, qui représente environ 38 % du PIB. La croissance devrait rebondir
6.0 Annexes en 2010, ainsi que sur la plupart des autres marchés régionaux. Mais les perspectives de croissance à long
terme dépendent d’une reprise soutenue de la demande et du commerce mondial, ainsi que d’un
raffermissement des flux de capitaux.
Les exportateurs canadiens qui pourraient profiter de la situation sont ceux qui sont actifs directement
dans les secteurs du matériel et des services de transport par rail et de transport en commun, des
télécommunications, de la production, la transmission et la distribution d’électricité, ainsi que du
traitement de l’eau et des déchets, car ils peuvent tirer parti de ces investissements ciblés des
gouvernements. Évidemment, toutes les économies subsahariennes ne pourront pas prendre des mesures
budgétaires aussi vigoureuses que celles de l’Afrique du Sud. Ce qui est clair cependant, c’est que presque
tous les marchés de la région ont des lacunes dans le domaine des infrastructures – ce qui rend ce secteur
privilégié. Après une pause qui durera peut-être encore de six à douze mois, l’investissement du secteur
privé redémarrera de nouveau dans la région, ce qui créera des débouchés dans des domaines comme la
transformation des aliments, les produits pharmaceutiques, les engrais, la M É, le matériel et les services
médicaux, et le génie. Les exportations agricoles canadiennes pourraient connaître certains succès, si la
production locale est insuffisante pour répondre à la demande.
Aperçu politique
Plusieurs options de politique sont possibles pour atténuer les effets du ralentissement économique actuel,
mais une qui semble plaire à tout le monde consiste à tenter de stimuler la croissance par des programmes
de dépenses axés sur les infrastructures. Pour les gouvernements africains, ces programmes ont un attrait
politique considérable : ils aident à créer des emplois très nécessaires, ils peuvent avoir une incidence
directe et presque immédiate sur le niveau de vie local et ils améliorent le climat des investissements pour
d’autres activités commerciales à long terme. Cela dit, les investissements dans les infrastructures
présentent clairement des difficultés dans toute la région.
L’Afrique du Sud, qui a lancé un énorme programme d’infrastructures, voit son déficit budgétaire se creuser
cette année et fera de plus en plus appel au marché intérieur pour financer ses dépenses. Mais la plupart
des pays africains n’ont pas la chance de posséder des marchés financiers intérieurs évolués et ils ne
peuvent pas non plus avoir accès aux sources de capital extérieures privées. De fait, quelques pays
subsahariens se tournent une fois de plus vers le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir de
nouveaux prêts et éviter ainsi des crises de la balance des paiements. Le Ghana, l’Éthiopie, le Mozambique
et la Tanzanie comptent parmi les bénéficiaires récents d’argent frais du FMI, tandis que d’autres ont laissé
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire entendre qu’ils pourraient demander l’aide du Fonds. La Chine demeure une source de financement
cruciale pour plusieurs gouvernements, soit l’Angola, la République de Guinée et la République
2.0 Perspectives
démocratique du Congo (RDC), et le Ghana semble maintenant être le dernier en lice à demander des
des marchés développés
prêts chinois.
3.0 Perspectives
des marchés émergents Le financement des programmes d’infrastructures publiques sur le continent est un problème de longue
date, et la conjoncture économique actuelle le démontre de nouveau. Des pays comme l’Angola et le
3.1 Amérique latine
Nigeria, qui avaient annoncé d’ambitieux plans d’investissements en infrastructures financés par les
3.2 Asie émergente recettes pétrolières, ont réduit leurs ambitions. L’Afrique du Sud adopte une approche stratégique et
accorde la priorité aux projets d’énergie, de construction et de transport nécessaires pour assurer la réussite
3.3 Europe émergente
de la Coupe mondiale de soccer, qui s’y déroulera en 2010.
et Asie centrale
3.4 Afrique subsaharienne Contracter de nouveaux emprunts – que se soit auprès des prêteurs officiels comme le FMI et la Banque
mondiale, des prêteurs bilatéraux, voire des institutions commerciales – a un énorme prix politique. Les
3.5 Moyen-Orient
sociétés africaines se rappellent très clairement des anciennes exigences rigoureuses de conditionnalité
et Afrique du Nord
imposées par le Fonds, qui exigeaient des réductions des dépenses publiques. Il y a donc une opposition
4.0 Prévisions sectorielles dans de nombreux pays à ce qu’on perçoit comme une ingérence du FMI. C’est le cas depuis longtemps
au Nigeria, en Angola et, dans une moindre mesure, au Ghana et en Éthiopie. Que ces pays se tournent de
5.0 Aperçu provincial
nouveau vers la communauté officielle reflète l’assouplissement des exigences en matière de
6.0 Annexes conditionnalité pendant la crise. Les programmes de prêts chinois proposés à plusieurs gouvernements
ont soulevé chez les donateurs traditionnels la crainte que ces gouvernements africains s’endettent au-delà
de leurs capacités, même si les radiations de la dette par l’Occident réduisent l’endettement à long terme.
L’autre question que soulèvent les investissements dans les infrastructures est comment les structurer le
plus efficacement. Étant donné les problèmes qu’ont provoqué dans de nombreux pays africains les
stratégies de privatisation tous azimuts dans les années 1990, soit les pertes d’emploi découlant des
restructurations, les hausses des prix à la consommation et les processus d’appels d’offres corrompus, la
tendance actuelle est le partenariat public-privé (PPP). L’idée derrière le PPP est que ce modèle permet de
partager les risques et la propriété entre l’État et le secteur privé, mais qu’il laisse les responsabilités
techniques et administratives à l’entreprise. Le bilan des PPP sur le continent est cependant plus ou moins
positif jusqu’ici. Les succès ont été plus constants pour les projets reliés aux ports, aux télécommunications,
au transport et à l’écotourisme que pour les services d’utilité publique comme l’électricité et l’eau. Une
gouvernance et une surveillance réglementaire solides sont aussi essentielles pour assurer la réussite d’une
structure de PPP. Des pays comme l’Afrique du Sud, le Botswana, le Bénin, le Ghana, la Tanzanie et le
Mozambique ont tous fait de grands pas pour créer un environnement plus propice aux PPP.
Il est évident que les programmes d’investissements dans les infrastructures peuvent stimuler grandement
l’économie, appuyer la croissance économique future et, avec un peu de chance, atténuer les effets du
ralentissement actuel dans l’Afrique subsaharienne. L’expertise et l’investissement étrangers joueront un
rôle clé dans le succès futur de ces investissements, même si le financement est devenu plus problématique
et que les pays sont forcés de fixer des priorités et de réduire les plans trop ambitieux. Comme les capitaux
sont rares, la gouvernance et les risques de la réglementation dans les pays hôtes seront un facteur crucial
pour déterminer quels projets iront de l’avant et lesquels seront abandonnés.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
6.0 Annexes
Tableau 13 : Exportations canadiennes de marchandises vers le Moyen-Orient et
l’Afrique du Nord (2007-2008)
5 principaux secteurs 2007 2008 Croissance
(M CAD) (M CAD) (2008/2007)
Culture du blé 931,4 1 799,8 93,2
Oléagineux et légumineuses 393,7 680,1 72,7
Métaux 372,0 633,7 70,4
Autres machineries 421,3 617,9 46,6
Papier journal 249,0 381,7 53,3
Total 4 628,3 6 682,0 44,4
Sources : Statistique Canada et Services économiques d’EDC.
Dans nos prévisions du printemps, nous avions indiqué nous nous attendions à une croissance beaucoup
plus faible dans les pays du CCG à cause du fléchissement des cours pétroliers et des réductions de la
production liées aux quotas de l’OPEP. Nous continuons de penser que ces facteurs réduiront les revenus
d’exportation, les recettes publiques et l’accumulation de réserves de change. Mais l’endettement extérieur
est faible, et il est possible de puiser dans les imposants fonds souverains. Les dépenses publiques en
infrastructures devraient donc être maintenues. Les années de recettes pétrolières supérieures à la
moyenne, par contre, ont aussi créé une bulle de l’immobilier résidentiel et commercial reliée aux prêts
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire bancaires. Cette bulle a maintenant éclaté, et les marchés boursiers ainsi que les prix de l’immobilier se sont
repliés. Les retards et les annulations de projets d’investissement du secteur privé se sont répandus, et
2.0 Perspectives
l’appui des gouvernements aux banques s’est intensifié.
des marchés développés
3.0 Perspectives Le tassement des cours du pétrole a aussi des conséquences sur des pays comme l’Iran, l’Iraq, l’Algérie et
des marchés émergents la Libye. Les deux premiers ont des problèmes de production à cause des investissements insuffisants,
tandis que les deux derniers devraient pouvoir accroître la production. La situation financière de l’Algérie
3.1 Amérique latine
et de la Libye est assez saine pour le moment – ce qui fournit une base solide pour poursuivre les
3.2 Asie émergente investissements dans les infrastructures portuaires, dans la voirie, l’électricité, le traitement des eaux et les
hydrocarbures. Les options de financement de l’Iran et de l’Iraq sont plus limitées.
3.3 Europe émergente
et Asie centrale
L’environnement pour les économies non productrices de pétrole et celles qui sont moins riches en
3.4 Afrique subsaharienne ressources est devenu plus difficile au cours de l’été. La croissance en Égypte, en Israël, en Jordanie et en
Tunisie s’est ralentie, vu que les envois de fonds des travailleurs ont diminué. Les faibles finances publiques
3.5 Moyen-Orient
et les lourds fardeaux de la dette extérieure limitent la capacité de ces gouvernements de dépenser
et Afrique du Nord
vigoureusement, même si l’Égypte a accru ses dépenses publiques.
4.0 Prévisions sectorielles
La croissance des exportations canadiennes vers la région MENA se ralentira probablement en 2009 et en
5.0 Aperçu provincial
2010, par rapport au taux rapide de 44 % en 2008. Cela dit, il reste toutefois des débouchés, car les pays
6.0 Annexes plus riches ont les goussets bien garnis et continueront de dépenser. Cela signifie que les exportateurs
canadiens de M É destinée au secteur pétrolier et aux secteurs de l’aéronautique, du transport par rail et
des autres formes de transport terrestre, devraient profiter des plans de dépenses des gouvernements.
Les ventes de produits agricoles ne profiteront plus de l’envolée des prix à l’exportation, et les volumes
pourraient diminuer là où les récoltes locales sont plus abondantes. Les ventes d’engins de construction
et de matières industrielles liées aux projets de développement du secteur privé ralentiront elles aussi.
Aperçu politique
La plupart des gouvernements du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont toujours maintenu leur
stabilité et se sont protégés des exigences du changement politique en offrant à leurs populations de
généreux avantages sociaux, y compris des subventions et des emplois de l’État. Ces largesses étaient
habituellement financées par les exportations d’énergie et les envois de fonds des travailleurs expatriés en
Europe ou dans la région du Golfe, dans le cas des économies non pétrolières. De nombreux observateurs
s’attendaient donc au début à ce que la baisse des cours du pétrole et la hausse du chômage dans les
économies de l’UE et du Golfe aient de graves conséquences sur les pays moins prospères de la région.
Depuis un an, on constate cependant que ce sont les pays qui ont des dirigeants forts et des coffres bien
remplis qui peuvent gérer l’incidence politique de la crise économique. L’instabilité politique pourrait être
plus grande dans les pays où le pouvoir est moins centralisé.
À l’autre bout de la région, les monarchies du Golfe ont adopté une approche semblable, qui consiste à
utiliser les recettes pétrolières et gazières pour calmer les inquiétudes de leurs citoyens, dont un grand
nombre ont été durement frappés par des pertes sur leurs investissements de portefeuille et dans
l’immobilier. Même si les monarchies régnantes dans des pays comme les EAU et l’Arabie saoudite
jouissent encore d’un soutien public considérable, leur légitimité dépend en partie de leur capacité de
pourvoir aux besoins de la population. En injectant des fonds de relance dans l’économie et en achetant
les mauvaises créances, les familles régnantes ont maintenu leur statut de dirigeants bienveillants aux
yeux d’un public agité.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Dans les économies non pétrolières de la région, comme l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie, les
gouvernements auront plus de mal à soutenir des dépenses de relance prolongées. Ne possédant pas les
2.0 Perspectives
réserves de leurs voisins riches en pétrole, ces pays pourraient être forcés de réduire les subventions sur
des marchés développés
le carburant et les aliments de base. Ces mesures seront probablement contestées par les groupes
3.0 Perspectives islamistes et les syndicats. Mais, comme ces pays possèdent d’importantes forces de sécurité intérieures,
des marchés émergents ils peuvent tous braver la tempête en étouffant la dissension et ils pourraient éviter d’être condamnés par
la communauté internationale en raison de leur importance géostratégique.
3.1 Amérique latine
3.2 Asie émergente Les pays dont les perspectives sont plus sombres sont ceux où le contrôle du gouvernement central est
faible. Le président Salih du Yémen a toujours financé des tribus puissantes politiquement afin de garder
3.3 Europe émergente
la mainmise sur le pays. Maintenant que les revenus pétroliers diminuent, l’activité terroriste et les
et Asie centrale
rébellions se multiplient au Yémen. En Iraq, où l’insurrection de faible envergure se poursuit, le tassement
3.4 Afrique subsaharienne des prix du pétrole complique la vie du gouvernement iraquien, qui peut difficilement mettre à exécution
son plan visant à gagner la faveur des dissidents en les recrutant au sein des forces de sécurité et en
3.5 Moyen-Orient
accroissant les investissements dans les infrastructures vitales de l’électricité et des égouts. Les divisions
et Afrique du Nord
politiques et les tensions ethno-religieuses continues empêchent aussi le gouvernement d’adopter des lois
4.0 Prévisions sectorielles nationales sur le pétrole et les investissements, essentielles pour attirer les sociétés pétrolières et les
investisseurs internationaux.
5.0 Aperçu provincial
6.0 Annexes Dans l’ensemble, les perspectives de la stabilité politique dans la plus grande partie de la région sont plus
positives qu’on pouvait le penser au début de la crise économique. Les dirigeants de fer et les monarques
de longue date dans les économies pétrolières de l’Afrique du Nord et du Golfe risquent peu d’être
contestés et resteront probablement au pouvoir dans un avenir prévisible. Les pays qui ont peu de
ressources naturelles pourraient devoir faire face à des manifestations accrues, mais l’agitation ne se
répandra probablement pas, étant donné le contrôle exercé par ces régimes. Finalement, les principales
victimes du ralentissement mondial seront les États qui étaient fragiles au départ.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 2 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
Le secteur des services du Canada résistera mieux à la tempête que le secteur des biens, mais il se
contractera lui aussi cette année. Les services de voyages déclineront cette année et l’an prochain, vu que
les entreprises continuent de réduire les dépenses discrétionnaires et que les voyages personnels pâtissent
du resserrement de la réglementation frontalière. Les services de transport, qui sont étroitement liés à
l’activité commerciale, seront les plus durement frappés et afficheront un déclin à deux chiffres en 2009,
mais ils se redresseront en tandem avec le commerce des marchandises l’an prochain. Les services
commerciaux, en particulier les services de construction et les services financiers, se redresseront
vigoureusement l’an prochain, quand les dépenses en infrastructures démarreront et que l’activité des
investisseurs rebondira.
L’année a très mal débuté pour les véhicules moteur et les pièces, et la dégradation s’est poursuivie au
premier semestre. Les déclarations de faillite de deux des trois grands fabricants américains ont été suivies
par les faillites connexes de nombreux fournisseurs de pièces. Même si la demande de produits
automobiles s’améliorera dans la deuxième moitié de 2009, en partie grâce au programme de prime à la
casse américain, la valeur des exportations sera environ la moitié de celle de 2007. Le segment des poids
lourds a été très anémique, vu que l’investissement des entreprises est en chute libre, mais il devrait afficher
de solides hausses l’an prochain, quand la reprise s’enracinera et les programmes de relance seront mis en
œuvre.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 3 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Dans l’ensemble, l’industrie agroalimentaire sera moins touchée par la récession, puisque les exportations
d’aliments transformés profitent du fait que les consommateurs américains remplacent les repas au
2.0 Perspectives
restaurant par des plats préparés. Les contraintes de l’offre constituent un problème plus immédiat pour
des marchés développés
l’industrie, en raison du déclin à deux chiffres de la production de blé et de la liquidation des troupeaux
3.0 Perspectives dans le segment de l’élevage. L’an prochain, les exportations stagneront à cause des faibles rendements
des marchés émergents de la campagne de cette année. La valeur des exportations d’engrais plongera cette année, avant de
remonter légèrement en 2010, s’alignant ainsi sur nos prévisions de prix des produits agricoles et du gaz
4.0 Prévisions sectorielles
naturel.
4.1 Énergie
Les exportations de produits chimiques et de plastiques baisseront fortement en 2009, vu que les
4.2 Minerais métalliques et
facteurs de la demande – y compris la production industrielle, l’activité dans le secteur du logement, la
métaux industriels
production automobile et les dépenses des ménages en biens durables – devraient tous être extrêmement
4.3 Produits forestiers faibles. L’industrie des produits chimiques profite du faible coût des intrants, et la sous-catégorie des
produits pharmaceutiques évitera la contraction. Les bénéfices des sociétés pétrochimiques seront
4.4 Technologies de pointe
cependant réduits, car l’offre mondiale augmente. L’an prochain, l’industrie progressera, étant donné que
4.5 Machinerie et équipement le programme de relance américain appuie un peu la demande.
industriels
Pour le secteur des produits forestiers, 2009 sera une année de réduction de la production, effectuée
4.6 Produits automobiles
par des fermetures temporaires ou permanentes d’usines, les producteurs s’efforçant de s’adapter à la
4.7 Aéronautique baisse de la demande. Les mises en chantier américaines, qui n’ont jamais été aussi faibles, pèseront sur
les prix du bois d’œuvre cette année, tandis que la diminution des revenus de publicité et les fermetures
4.8 Matériel ferroviaire et autre
de journaux américains portent un coup à la demande de papier journal.
matériel de transport
4.9 Biens de consommation Les exportations de machinerie et d’équipement industriels baisseront cette année à cause des fortes
réductions des investissements des entreprises. L’an prochain, elles se redresseront légèrement, quand la
4.10 Produits agroalimentaires
reprise se répandra. Les faibles prix des produits de base, les conditions de crédit encore serrées et les
4.11 Engrais importants ajustements structurels dans les secteurs du logement du monde entier expliquent la baisse
généralisée de toutes les sous-catégories. Les dépenses de relance dans les infrastructures de transport
4.12 Produits chimiques
pourraient stimuler les exportations de matériel ferroviaire et autre matériel de transport, mais des
et plastiques
risques négatifs persistent et comprennent le protectionnisme et des annonces de dépenses sans suites.
4.13 Services
Les exportations de technologies de pointe ont été vulnérables à la récession, parce que le secteur est
5.0 Aperçu provincial
exposé aux marchés développés et aux investissements des entreprises. Les marchés émergents
6.0 Annexes présentent une foule de débouchés pour l’industrie, car des modifications réglementaires et structurelles
dans des pays comme la Chine, l’Inde et le Mexique pourraient permettre une forte croissance des
exportations à l’avenir. Mais la vigueur éventuelle de la demande des marchés émergents sera annulée par
la faiblesse continue du marché américain, et les exportations se contracteront cette année et l’an prochain.
Des reports et les annulations de commandes entraîneront une contraction du volume des exportations
d’aéronefs durant la période de référence. Il y aura cependant en 2009 une faible hausse nominale à cause
de l’effet du taux de change. Contrairement à la tendance récente, la croissance des exportations sera
moins forte sur les marchés émergents que sur les marchés développés.
De manière un peu surprenante, les exportations de biens de consommation seront stimulées par la
conjoncture récessionniste, étant donné que les consommateurs américains maintiennent leurs dépenses
non discrétionnaires. L’an prochain, l’industrie devrait retrouver sa tendance à la baisse à long terme.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 3 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
6.0 Annexes
4.1 Énergie
Le secteur de l’énergie continue d’évoluer comme prévu. La crise actuelle a fait dégringoler les prix, les
projets de forage et les projets de dépenses en immobilisations, alors que les stocks nord-américains de
pétrole brut et de gaz naturel grimpent en flèche. Les Services économiques d’EDC ont révisé leurs
prévisions des exportations d’énergie et s’attendent maintenant à une chute de 43 % en 2009, à cause de
l’affaissement des prix du gaz naturel plus important que prévu et de la baisse des volumes à l’exportation
aux É.-U. La croissance de 9 % prévue l’an prochain est surtout attribuable aux prix.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 3 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
4.11 Engrais Les exportations de pétrole brut et de dérivés du pétrole plongeront de 40 % cette année, car le cours du
brut descendra d’une moyenne de 100 USD le baril en 2008, à 57 USD le baril en 2009. Même si le cours
4.12 Produits chimiques
du brut a été plus élevé que prévu jusqu’ici cette année, la demande américaine de pétrole brut et de
et plastiques
produits du pétrole a baissé plus brusquement que ce que nous avions prévu, malgré la hausse de la
4.13 Services production dans les grands projets de sables bitumineux. À cause de la capacité excédentaire de l’OPEP
de plus de 5 millions de barils par jour, de la faible activité industrielle dans le monde, de la frugalité des
5.0 Aperçu provincial
consommateurs américains et de l’incapacité ou du refus de quelques pétrolières nationales de réduire leur
6.0 Annexes production, les prix resteront bas en 2009 et en 2010. L’an prochain, quand la croissance du PIB mondial
redeviendra positive et que la confiance entreprendra sa longue marche vers des cieux plus cléments, le
cours du brut se raffermira légèrement par rapport à la moyenne de cette année.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 3 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire La production canadienne plongera sur la côte est, mais affichera une solide hausse en Alberta, grâce à
l’accroissement de la production dans les grands projets de sables bitumineux. Quelques projets ont été
2.0 Perspectives
reportés ou carrément annulés depuis le début de la crise, mais certains ont été ranimés récemment. Les
des marchés développés
plans de construction d’une nouvelle grande raffinerie de pétrole dans les Maritimes ont aussi été reportés
3.0 Perspectives à cause de la crise.
des marchés émergents
L’évolution du gaz naturel est influencée non seulement par la crise, mais aussi par la technologie. Les prix
4.0 Prévisions sectorielles
se sont effondrés depuis le début de la crise, car l’activité industrielle a du mal à redémarrer. Par ailleurs,
4.1 Énergie la production américaine continue d’augmenter jusqu’ici cette année, malgré la brusque réduction de
l’activité de forage, grâce aux progrès de la technologie du forage du gaz schisteux. Les stocks de gaz
4.2 Minerais métalliques et
naturel en Amérique du Nord ont donc bondi. Les activités de forage canadiennes et américaines ont réagi
métaux industriels
au tassement des prix, mais il faudra aller plus loin pour réaligner la production sur la demande et abaisser
4.3 Produits forestiers les stocks actuels. Les réductions supplémentaires de la production au deuxième semestre de 2009 et en
2010 feront monter les prix, qui resteront cependant inférieurs à leurs niveaux antérieurs. Les exportations
4.4 Technologies de pointe
augmenteront néanmoins pendant le reste de la période de référence, grâce au développement continu
4.5 Machinerie et équipement des projets en Colombie-Britannique et au démarrage de l’installation de GNL Canaport GNL au Nouveau-
industriels Brunswick.
4.6 Produits automobiles
Vu que les prix contractuels du charbon pour l’année comprise entre avril 2009 et mars 2010 descendront
4.7 Aéronautique à 110-120 USD la tonne, les exportations de charbon seront beaucoup plus faibles d’ici la fin de l’année.
De plus, comme nous nous attendons à ce que l’économie mondiale montre encore des signes de faiblesse
4.8 Matériel ferroviaire et autre
pendant les négociations l’an prochain, les hausses de prix seront limitées. Des plans d’expansion pour
matériel de transport
les mines canadiennes ont aussi été reportés et seront probablement remplacés par des réductions chez
4.9 Biens de consommation les grands acteurs de l’industrie comme Teck Cominco, Grand Cache et WCC. Même si les volumes à
l’exportation se raffermiront légèrement en 2010, l’effet à retardement de l’année contractuelle pour le
4.10 Produits agroalimentaires
charbon fera dégringoler à nouveau les revenus d’exportation.
4.11 Engrais
4.2 Minerais métalliques et métaux industriels
4.12 Produits chimiques
et plastiques
La crise financière de 2008 a frappé les marchés des produits de base instantanément et durement. Malgré
4.13 Services l’atonie de la demande, les prix se sont remis relativement bien cette année, à cause des réductions rapides
et spectaculaires de l’offre, de la solide activité des investisseurs et de l’accumulation des stocks en Chine.
5.0 Aperçu provincial
De grands défis restent à surmonter, mais les marchés financiers se sont stabilisés, l’aversion au risque
6.0 Annexes diminue et la plupart des économies développées progresseront au deuxième semestre de cette année.
Les Services économiques d’EDC prévoient que les prix monteront légèrement en 2010, quand la demande
commencera à se raffermir dans le contexte d’une réaction de l’offre visant à réduire les stocks
exceptionnellement élevés. Cette année, les exportations canadiennes de nombreux métaux et minerais
de base en Chine croîtront à des taux à trois chiffres, encore que par rapport à de faibles niveaux, car les
dépenses budgétaires gigantesques stimulent l’appétit pour les matières premières dans ce pays. Même
si nous ne prévoyons pas que cette demande sera soutenue, l’activité sur les marchés développés devrait
commencer à redémarrer avant la fin de 2010.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 3 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
4.7 Aéronautique Nous prévoyons que les exportations canadiennes de minerais et de métaux feront une chute spectaculaire
de 33 % cette année, avant de remonter de 11 % en 2010. Même si les volumes des expéditions
4.8 Matériel ferroviaire et autre
diminueront fortement en 2009, le plus important reste l’effondrement des cours du nickel, du cuivre, de
matériel de transport
l’aluminium, du fer et du minerai de fer, et du zinc. L’ampleur de cette dégringolade généralisée des prix
4.9 Biens de consommation annulera toute incidence positive que pourrait avoir la dépréciation du dollar canadien.
4.10 Produits agroalimentaires
Les exportations d’aluminium seront particulièrement touchées par la faiblesse continue des prix, vu que
4.11 Engrais la réaction de l’offre dans les alumineries du monde entier a été plus lente que chez les autres producteurs
de métaux de base. Les reports de projets des alumineries canadiennes (Rio Tinto et Alcoa) se répercuteront
4.12 Produits chimiques
sur les volumes au cours des prochaines années.
et plastiques
4.13 Services Le marché de l’acier a été exceptionnellement difficile cette année, à cause de l’extrême faiblesse de la
demande et de l’obligation d’acheter des produits américains stipulée dans le projet de loi sur le
5.0 Aperçu provincial
programme de relance américain, qui a bloqué l’utilisation de produits en acier non américains dans de
6.0 Annexes nombreux projets des États. Les perspectives au deuxième semestre de 2009 s’amélioreront, à mesure que
la demande américaine reprendra vie. Il y a déjà des signes en ce sens, puisque US Steel a relancé la
production dans ses usines de cokéfaction de Hamilton et dans ses aciéries de Lake Erie. La demande
extrêmement européenne faible pour les exportations de fer du Canada sera compensée dans une large
mesure par la poussée de la demande en provenance de la Chine et d’autres marchés asiatiques.
L’agitation ouvrière et les fermetures pour assurer l’entretien aux usines de Vale à Sudbury et à Voisey’s
Bay auront une grande incidence sur les volumes à l’exportation de nickel et d’autres sous-produits comme
le zinc et le cobalt. Mais à cause des niveaux records des stocks, cette perturbation de l’offre ne devrait
pas appuyer grandement les prix, et un retour de la croissance n’est pas prévu avant 2010.
Les cours du cuivre, produit de base baromètre de la conjoncture économique, se sont raffermis aux
premiers signes du printemps. Mais il faudra attendre que l’année prochaine soit bien avancée avant de
voir une reprise des facteurs fondamentaux des prix. Nous sommes cependant beaucoup plus optimistes
à l’égard des niveaux de la production canadienne cette année, en raison de la valeur élevée des métaux
précieux, qui sont souvent un sous-produit de l’extraction du cuivre. On estime que certaines grandes
installations canadiennes ont actuellement des coûts de production négatifs pour le cuivre.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 3 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire
Au début du cycle, l’or a profité de son statut de produit refuge, mais à mesure que les marchés se sont
2.0 Perspectives
stabilisés et que le gouvernement américain a annoncé des programmes de relance budgétaire et
des marchés développés
monétaire sans précédent, l’or a repris son rôle de protection contre l’inflation.
3.0 Perspectives
des marchés émergents Les facteurs fondamentaux du zinc se sont affaiblis et provoqueront une forte contraction des prix en
2009. Plus précisément, le ralentissement de la construction sur la planète réduira la demande mondiale
4.0 Prévisions sectorielles
de zinc, ce qui accélérera l’accumulation des stocks. L’an prochain, quand la croissance du PIB mondial
4.1 Énergie redeviendra positive, le cours du zinc devrait augmenter d’environ 15 %.
4.2 Minerais métalliques et
4.3 Produits forestiers
métaux industriels
4.3 Produits forestiers Le secteur forestier devrait terminer l’année aussi mal en point qu’il l’a commencée. Comme les mises en
chantier aux É. U. sont à des niveaux exceptionnellement bas et que la demande léthargique pour tous les
4.4 Technologies de pointe
produits du secteur se poursuivra en 2010, le peu d’optimisme qui existe dans le secteur tient seulement
4.5 Machinerie et équipement à une faible reprise de l’économie américaine. L’industrie continuera encore à afficher des réductions de
industriels la production et des fermetures d’usines, ainsi que des pertes d’emplois, car l’offre tente désespérément
de s’adapter à la nouvelle réalité de la demande. Les prix dans l’ensemble du secteur ont commencé
4.6 Produits automobiles
récemment à se raffermir (sauf pour le papier journal et certains types de papier) en raison du resserrement
4.7 Aéronautique de l’offre, provoqué par les réductions massives de la production, mais les prix resteront néanmoins à des
creux rarement vus. Les coûts de production rigides et le CAD fort exerceront d’autres pressions sur les
4.8 Matériel ferroviaire et autre
producteurs, dont certains auront du mal à rester rentables. Les perspectives du marché resteront donc
matériel de transport
sombres tant que l’économie américaine et son secteur du logement ne se seront pas stabilisés. Les
4.9 Biens de consommation exportations du secteur devraient diminuer de 18 % en 2009 et augmenter de 4 % en 2010, mais le marché
devra attendre que 2011 soit bien avancé avant de retourner à la normale.
4.10 Produits agroalimentaires
4.11 Engrais Tableau 19 : Prévisions des exportations de produits forestiers par sous-secteur
4.12 Produits chimiques
Prévisions des
et plastiques
Part (%) des exportations
4.13 Services Principaux secteurs G CAD exportations (croissance en %)
2008 (2008) 2008 2009(p) 2010(p)
5.0 Aperçu provincial
Bois d'œuvre et autres dérivés du bois 9,8 31,4 -27,1 -28 16
6.0 Annexes
Pâte à papier 7,0 22,4 -1,8 -26 8
Papier journal et autres papiers 14,4 46,2 1,1 -7 -3
Total – Produits forestiers 31,2 100,0 -10,4 -18 4
Sources : Statistique Canada, Services économiques d’EDC. Les données de 2008 sont réelles,
celles de 2009 et de 2010 sont des prévisions.
Moyenne à long
terme* 2007 2008 2009(p) 2010(p)
Bois d'œuvre, E-P-S, 2x4 (USD/mpp) 294,6 251,1 221,9 186 220
OSB, 7/16 po (USD/000 pi2) 224,1 161,0 170,09 163 176
Pâte marchande (USD/tonne) 705,3 818,0 861,2 689 755
Papier journal (USD/tonne) 561,1 581,3 670,6 568 598
Sources : Bloomberg et Services économiques d’EDC. Les données de 2007 et de 2008 sont réelles,
celles de 2009 et de 2010 sont des prévisions.
* La moyenne à long terme comprend la période de 1997 à 2008 pour le bois d’œuvre 2x4, de 2000 à
2008 pour l’OSB 7x16, de 2001 à 2008 pour le papier journal et de 2002 à 2008 pour la pâte.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 3 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Le marché des produits en bois continuera d’être perturbé par la crise du logement aux É. U., et la
dégringolade de la demande de bois d’œuvre et de panneaux, les prévisions des mises en chantier
2.0 Perspectives
d’habitations individuelles n’ayant jamais été aussi basses. Aux difficultés de ce marché s’ajoutera la
des marchés développés
faiblesse du marché des pâtes et papiers, ce qui exercera des pressions sur la demande de copeaux de
3.0 Perspectives bois. Le secteur de la rénovation, qui devrait atténuer une partie des déclins de la demande, décevra, car
des marchés émergents les ménages à court de crédit réduiront les réparations non essentielles. L’année 2009 restera difficile, vu
que les stocks encore élevés de maisons invendues continuent d’être réduits. Les exportations chuteront
4.0 Prévisions sectorielles
de 28 % en 2009 et rebondiront de 16 % en 2010, quand les mises en chantier commenceront à se raffermir.
4.1 Énergie
Étant donné que la demande de papier sera encore faible en 2009, les principaux facteurs qui influeront
4.2 Minerais métalliques et
sur le marché de la pâte seront les fermetures temporaires des usines et l’offre serrée. La frénésie des achats
métaux industriels
de matières premières de la Chine se terminera quand la capacité de stockage sera atteinte et les prix se
4.3 Produits forestiers raffermiront. Par conséquent, il faudra multiplier les interruptions de la production pour compenser le
déclin prévu de la demande chinoise et les fluctuations du taux de change CAD/USD. Les importantes
4.4 Technologies de pointe
fermetures temporaires ont déjà contribué à atténuer l’effet d’érosion des prix provoqué par le crédit à la
4.5 Machinerie et équipement liqueur noire accordé aux usines de pâte américaines, qui prendra fin en décembre. Mais elles se sont faites
industriels aux dépens des entreprises canadiennes, qui ont essuyé des pertes plus grandes à cause du crédit d’impôt
américain. Les faibles stocks, en particulier de pâte de résineux, aideront les prix, mais pas suffisamment
4.6 Produits automobiles
pour compenser l’atonie de la demande. Nous prévoyons que les exportations de pâte à papier
4.7 Aéronautique régresseront de 26 % en 2009, avant de monter de 8 % en 2010, quand la demande se redressera un peu.
4.8 Matériel ferroviaire et autre
Les prix des produits en papier ont dégringolé en 2009, vu que la demande des éditeurs a continué de se
matériel de transport
contracter et que les entreprises ont réduit leur consommation de matériel publicitaire imprimé. L’offre
4.9 Biens de consommation serrée a stimulé les prix récemment, mais comme la demande de papier est faible, le répit sera éphémère
si l’offre sur le marché ne se corrige pas radicalement. Les coûts de production encore élevés nécessiteront
4.10 Produits agroalimentaires
d’autres fermetures temporaires ou permanentes, tant qu’une importante capacité n’aura pas été
4.11 Engrais retranchée du marché (surtout celui du papier journal). Le ralentissement économique pourrait avoir
aggravé les difficultés continues de l’industrie du papier journal sur les marchés développés, car la
4.12 Produits chimiques
réduction de la publicité a accentué les malheurs d’une industrie vieillissante qui est déplacée par la
et plastiques
croissance phénoménale des médias en ligne. L’avenir pourrait résider dans les marchés moins développés
4.13 Services des journaux et magazines en Amérique latine et en Asie, où les taux de pénétration de l’Internet restent
faibles, mais les exportateurs canadiens devront affronter la concurrence des producteurs régionaux à
5.0 Aperçu provincial
faibles coûts. Les exportations de papier journal et d’autres produits en papier devraient fléchir de 7 % en
6.0 Annexes 2009 et de 3 % en 2010, car l’industrie restera mal en point.
La concentration des ventes de technologies de pointe sur les marchés développés nuit aux perspectives
d’exportation de l’industrie pendant la période de référence. Les opérateurs et entreprises de
télécommunications ont commencé à abaisser leurs coûts, et à réduire leurs dépenses en R-D et en
immobilisations, tandis que les fournisseurs de matériel de télécommunications et de matériel
informatique sont forcés de s’adapter à une demande plus faible et à des conditions de crédit plus serrées.
D’après les sources de l’industrie, les dépenses mondiales en technologies de l’information cette année
seront les plus faibles depuis la débâcle technologique de 2001-2002. Nos prévisions ont été révisées à la
baisse depuis le printemps, afin de refléter les statistiques depuis le début de l’année. Nous prévoyons
maintenant que les exportations de technologies de pointe se contracteront de 9 % en 2009 et qu’elles
baisseront encore de 3 % en 2010.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 3 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Tableau 21 : Prévisions des exportations de technologies de pointe par région
2.0 Perspectives
Prévisions des
des marchés développés
Part (%) des exportations
3.0 Perspectives Principaux marchés G CAD exportations (croissance en %)
des marchés émergents 2008 (2008) 2008 2009(p) 2010(p)
4.0 Prévisions sectorielles É.-U. 13,5 70,5 -1,2 -9 -5
Zone euro 1,4 7,3 -2,6 -15 -6
4.1 Énergie
R.-U. 0,6 3,1 -24,4 -23 -9
4.2 Minerais métalliques et NEI asiatiques 0,6 2,9 -5,8 -1 -10
métaux industriels Chine 0,5 2,4 8,3 8 9
Mexique 0,3 1,8 39,4 -11 14
4.3 Produits forestiers
Brésil 0,1 0,7 5,5 32 0
4.4 Technologies de pointe Russie 0,1 0,5 32,9 -25 11
Total – Marchés émergents 2,5 12,9 9,1 -1 6
4.5 Machinerie et équipement
Total mondial 19,1 100,0 -1,8 -9 -3
industriels
Sources : Statistique Canada, Services économiques d’EDC. Les données de 2008 sont réelles,
4.6 Produits automobiles
celles de 2009 et de 2010 sont des prévisions. Les nouvelles économies industrielles (NEI) asiatiques
4.7 Aéronautique sont Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud et Taïwan.
4.8 Matériel ferroviaire et autre
Les exportations de matériel informatique seront en général plus gravement touchées que les exportations
matériel de transport
de matériel de télécommunications cette année. On peut s’attendre à de meilleurs résultats en 2010, car
4.9 Biens de consommation les ventes d’ordinateurs personnels commencent déjà à se raffermir, les appareils déjà installés dans le
monde devront être mis à jour et une hausse des commandes de semi-conducteurs est prévue. Les prix
4.10 Produits agroalimentaires
continueront de refléter l’évolution des consommateurs vers les PC et les miniportables à bas prix, et la
4.11 Engrais prudence accrue des entreprises face aux dépenses en TI.
4.12 Produits chimiques
Le principal facteur de la demande de matériel électrique et électronique (y compris les fils) est la
et plastiques
construction. Comme nous nous attendons à ce que le nombre de mises en chantier commence à se
4.13 Services redresser aux É. U. en 2010, les exportations de produits connexes commenceront à se raffermir. Les
expéditions d’ordinateurs et de matériel électronique ne seront donc pas plus faibles que les contractions
5.0 Aperçu provincial
de la débâcle technologique. Nous nous attendons à une baisse des exportations d’ordinateurs de 10 %
6.0 Annexes cette année, mais à une contraction relativement modeste de 1 % en 2010.
Sur le front des télécommunications, le projet de loi de relance adopté par le Congrès américain au début
de l’année comprend des subventions et des allégements fiscaux pour un déploiement à large bande qui
devrait stimuler les investissements dans l’infrastructure à haute vitesse. Mais la plus grande partie du
financement sera consacrée aux achats chez des fournisseurs nationaux, et les exportateurs canadiens
devront continuer à espérer que les marchés émergents stimulent la nouvelle demande de matériel de
télécommunications. La délivrance des licences 3G et WiMAX, les modifications des cadres réglementaires
et la concurrence accrue entre les sociétés de télécommunications créeront de nouveaux débouchés à
l’exportation dans ces pays. Ainsi, après la délivrance de licences 3G au début de cette année, la Chine a
commencé à restructurer son industrie des télécommunications, ce qui provoque une vague de
déploiements dans tout le pays. De plus, l’Inde se dirigera vers les technologies 3G vers la fin de cette
année. La levée du plafonnement des investissements étrangers dans les opérateurs mexicains de
télécommunications par ligne fixe accroîtra les débouchés pour les nouveaux acteurs sur ce marché. La
demande de services à large bande en Russie créera aussi des possibilités de croissance. Dans l’ensemble
cependant, la vigueur de la demande sur les marchés émergents ne sera pas suffisante pour compenser
la faiblesse des marchés développés. Les exportations de matériel de télécommunications se contracteront
de 5 % en 2009 et de 9 % en 2010.
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1.0 Sommaire Sur une note positive, dès que l’économie mondiale commencera à se remettre, les applications vidéo et
de divertissement inciteront les clients à acheter plus de matériel à large bande et obligeront les
2.0 Perspectives
fournisseurs de services de télécommunications à accroître leur capacité. Les entreprises canadiennes qui
des marchés développés
restent présentes profiteront des occasions d’affaires de plus en plus nombreuses. Un bon exemple est
3.0 Perspectives Research in Motion, qui a lancé récemment « App World » et qui devrait continuer à élargir sa gamme de
des marchés émergents produits Blackberry au cours des deux prochaines années.
4.0 Prévisions sectorielles
4.5 Machinerie et équipement industriels
4.1 Énergie
Les exportations de machinerie et équipement (M-É) industriels plongeront de 9 % cette année, et ne
4.2 Minerais métalliques et
remonteront que de 2 % en 2010. Les marchés développés représentent la plus grande partie des
métaux industriels
exportations canadiennes de M-É (environ 80 %), et la faiblesse des ventes vers ces marchés dépendra
4.3 Produits forestiers principalement de la léthargie des économies américaine et britannique. Les ventes devraient baisser dans
tous les sous-secteurs cette année. Il pourrait y avoir quelques points forts sur certains marchés émergents,
4.4 Technologies de pointe
mais la croissance des expéditions vers ces marchés décélérera brusquement, car le ralentissement mondial
4.5 Machinerie et équipement se répand dans ces économies auparavant en ébullition. L'économie mondiale est encore dans une période
industriels prolongée de faible confiance des consommateurs et des entreprises, ce qui nuit aux ventes de M-É à
l’appui de l’activité dans les secteurs de la construction, des mines et de l’agriculture. Même si les reports
4.6 Produits automobiles
des projets du secteur privé se multiplient, les gouvernements ont pris le relais en lançant des projets
4.7 Aéronautique d’infrastructure publics.
4.8 Matériel ferroviaire et autre
Tableau 22 : Prévisions des exportations de machinerie et équipement par région
matériel de transport
Les ventes d’équipement agricole et de chantier aux marchés développés et émergents resteront faibles
cette année, à cause du resserrement du crédit, ainsi que des reports ou annulations de projets. Les revenus
agricoles se contractent et l’achat de matériel usagé plutôt que neuf est une façon de réduire les coûts.
Plusieurs projets d’exploitation minière et de construction immobilière sont reportés, en raison du
plongeon des prix des produits de base et de l’offre abondante de biens immobiliers dans le monde. Le
rééquipement et la construction de bâtiments neufs ne démarreront que lorsque les prix des produits de
base se redresseront et que les taux de vacance tomberont. Et même une reprise ne sera pas sans risques
négatifs, puisque les prix des produits de base pourraient mettre du temps à se raffermir. Les pays qui ont
de grands programmes de relance apporteront un certain réconfort, mais l’incidence de ces programmes
commencera à diminuer en 2010. La reprise dans le secteur immobilier en Chine pourrait donner un certain
répit, mais les perspectives dans ce secteur ne sont pas encore claires. Les exportations d’équipement
agricole et de chantier devraient baisser de 7 % en 2009 et augmenter de 5 % en 2010.
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P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Le tassement des prix du gaz naturel en Amérique du Nord a fait plonger de 50 % le nombre de puits de
forage américains jusqu’ici cette année, car les producteurs tentent d’aligner l’offre sur la demande qui
2.0 Perspectives
s’effrite. Les facteurs fondamentaux négatifs pour le secteur nord-américain du gaz naturel maintiendront
des marchés développés
l’atonie des ventes de M-É connexes durant la période de référence. Les perspectives des autres types de
3.0 Perspectives M-É destinées à la mise en valeur des ressources minières et énergétiques ne sont pas beaucoup plus
des marchés émergents reluisantes, car des prix des produits de base industriels nettement plus bas provoquent des fermetures
de mines dans le monde entier et réduisent les activités de forage. Les exportations vers le Mexique
4.0 Prévisions sectorielles
devraient afficher une autre année de forte croissance, après avoir plus que décuplé en 2008 par rapport
4.1 Énergie à la période comprise entre 2005 et 2007. Ailleurs qu’au Mexique, les exportations vers les marchés
émergents devraient devenir négatives, mais elles seront tout de même plus élevées que celles vers les
4.2 Minerais métalliques et
autres marchés développés. La capacité excédentaire pourrait créer des possibilités pour les exportations
métaux industriels
vers les marchés d’outre-mer, mais probablement pas sans de fortes baisses de prix.
4.3 Produits forestiers
La demande en aval de plastiques et, par conséquent, les exportations de M-É destinées à la fabrication
4.4 Technologies de pointe
d’objets en caoutchouc et en plastique afficheront une fois de plus une contraction à deux chiffres cette
4.5 Machinerie et équipement année. La capacité du secteur des pièces aux É. U. reste énorme et, comme les prix des matières premières
industriels seront faibles, nous ne prévoyons que des gains minimes en 2010. La demande dans l’UE restera
léthargique. Les exportations vers les pays BRIC présentent un certain potentiel, les ventes en Chine et en
4.6 Produits automobiles
Inde ayant augmenté respectivement de 40 % et de 60 % depuis le début de l’année.
4.7 Aéronautique
Vu que les É. U. représentent plus des trois quarts des exportations de M-É destinées au travail du bois et
4.8 Matériel ferroviaire et autre
des métaux, les exportateurs canadiens ont eu une année difficile. La consommation américaine a chuté
matériel de transport
brusquement cette année (surtout pour les biens durables), et nous ne prévoyons qu’une modeste reprise
4.9 Biens de consommation en 2010. L’état lamentable de la fabrication aux É. U. signifie que l’investissement des entreprises baissera
jusqu’en 2010. De plus, comme les marchés du crédit sont encore dysfonctionnels, les investissements des
4.10 Produits agroalimentaires
entreprises sur certains marchés émergents pourraient reculer encore plus que sur les marchés développés.
4.11 Engrais Malgré la dépréciation du dollar canadien, les exportations nominales dans ce secteur déclineront de 6 %
en 2009 (y compris une baisse de 15 % des volumes). En 2010, les exportations augmenteront de 8 %,
4.12 Produits chimiques
principalement parce que les volumes se raffermiront.
et plastiques
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
6.0 Annexes
Nous prévoyons que les ventes de véhicules aux É. U. resteront bien inférieures à 11 millions d’unités en
2009, avant de monter en 2010. Mais les réductions généralisées de la production ont fait baisser les stocks
à un creux inégalé depuis cinq ans, et les volumes à l’exportation devraient se redresser légèrement
pendant la deuxième moitié de 2009, par rapport aux chutes sans précédent au plus fort de la récession.
La production canadienne se remettra partiellement au deuxième semestre de cette année. GM a annoncé
l’accélération de sa production à son usine d’Ingersoll, qui fabrique la populaire Chevy Equinox, et poursuit
depuis juin la production en heures supplémentaires de la Camaro à son usine d’Oshawa pour répondre
à la forte demande des clients américains et canadiens. La RAV4 à l’usine de montage de Woodstock est
la principale source des hausses de la production chez Toyota. Les volumes des exportations de voitures
fléchiront de 30 % en 2009, avant de se remettre partiellement en remontant de 15 % en 2010.
Les fournisseurs de pièces ont une année très difficile, étant donné la faillite de GM et de Chrysler, les
fermetures d’usines, la faible demande et le crédit serré. Plus de 40 fabricants de pièces ont déclaré faillite
cette année, et la stabilité des chaînes d’approvisionnement continue de préoccuper les équipementiers.
Les volumes à l’exportation de pièces d’automobiles déclineront de 32 % en 2009, avant de rebondir de
18 % en 2010. Les prix à l’exportation se renforceront grâce au taux de change cette année, mais un dollar
stable en 2010 fera stagner les prix l’an prochain.
La production de poids moyens et de poids lourds a été durement frappée par les réductions des
investissements des entreprises en 2009. Les dépenses d’infrastructure et un raffermissement de la
demande d’investissement des entreprises en 2010 renforceront les exportations.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Depuis le début de l’année, un grand nombre des problèmes de l’industrie – notamment les coûts
incompressibles, la structure des ventes au détail et la structure de la dette des trois Grands – ont été
2.0 Perspectives
réglés. L’incertitude demeure cependant, et il y a des risques négatifs à moyen terme au sujet des niveaux
des marchés développés
de la production canadienne, des chaînes d’approvisionnement et des facteurs de la demande.
3.0 Perspectives
des marchés émergents 4.7 Aéronautique
4.0 Prévisions sectorielles
Conformément à nos Prévisions à l’exportation du printemps, et malgré les arriérés minimes, les reports
4.1 Énergie et les annulations de commandes influeront sur les livraisons d’aéronefs en 2009 et 2010. La croissance de
2 % cette année s’explique par l’effet positif du taux de change sur les revenus à l’exportation. L’an prochain,
4.2 Minerais métalliques et
les déclins des expéditions et une légère appréciation du dollar canadien feront baisser les exportations
métaux industriels
de 11 %.
4.3 Produits forestiers
Tableau 25 : Prévisions des exportations de produits aéronautiques par région
4.4 Technologies de pointe
4.13 Services Vu que les déclins du trafic des passagers persistent, que les grands transporteurs aériens commerciaux
du monde entier s’efforcent de générer des revenus et que les stocks d’aéronefs usagés continueront de
5.0 Aperçu provincial
monter, les nouvelles commandes devraient rester anémiques dans un avenir prévisible. De fait, nous nous
6.0 Annexes attendons à ce que les nouvelles commandes soient presque nulles cette année, ce qui aura des
répercussions sur les livraisons pendant au moins deux ans. De plus, vu les délais entre la commande et la
livraison, la reprise dans l’industrie de l’aéronautique devrait être plus lente que dans d’autres secteurs.
En règle générale, les sombres perspectives de la demande décourageront les fabricants d’aéronefs et de
pièces d’accroître leur capacité de production et de lancer de nouveaux produits. Sur une note positive,
et pour faire exception à la règle, Bombardier devrait pouvoir lancer sa nouvelle série C en 2012, et Pratt
& Whitney Canada prévoit une expansion de son usine de Mirabel.
Des cours moyens du pétrole inférieurs à 65 USD le baril cette année et l’an prochain devraient stimuler la
demande d’appareils de transport régional à réaction de 50 à 70 sièges, par rapport aux avions
turbopropulsés, vu que les transporteurs aériens cherchent à optimiser les coûts. Cela dit, l’entrée de la
Chine et de la Russie sur le marché des avions de transport régional à réaction devrait accroître la
concurrence pour les exportateurs canadiens dans ce segment. Le Japon devrait aussi commencer à
fabriquer ce type d’appareil d’ici cinq ans.
Les commandes d’avions d’affaires à réaction continueront d’être les plus durement frappées par la
récession mondiale. Les faibles bénéfices des entreprises feront monter les annulations et reports de
commandes, tandis que les stocks élevés d’aéronefs usagés continueront de faire baisser les prix à des
creux historiques. En particulier, la récente décision de Bombardier d’annuler une commande de 25
aéronefs Learjet 60 XR de Jet Republic influera sur les livraisons de ce type d’appareil en 2010. Cette
annulation s’ajoute à la réduction de la production de Learjet et de Challenger déjà en cours cette année.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire En raison de la réduction de la fabrication d’aéronefs, les exportations de pièces et de moteurs d’aéronefs
connaîtront elles aussi une année difficile. Sur une note positive, les exportations de simulateurs de vol
2.0 Perspectives
semblent plus prometteuses. En plus des contrats de 80 M USD pour la vente de simulateurs militaires et
des marchés développés
de 60 M USD pour des simulateurs de l’aviation civile déjà signés cette année, CAE a obtenu récemment
3.0 Perspectives des contrats militaires de 100 M CAD avec Eurocopter, Airbus Military et L-3 Communications.
des marchés émergents
Enfin, les exportations d’aéronefs et pièces liées à l’industrie de la défense américaine resteront un gros
4.0 Prévisions sectorielles
point d’interrogation. Les contrats actuels avec le gouvernement américain devraient rester en place, mais
4.1 Énergie les nouvelles commandes pourraient être reportées jusqu’à ce que l’administration Obama définisse ses
pratiques d’approvisionnement et ses priorités de dépenses.
4.2 Minerais métalliques et
métaux industriels
4.8 Matériel ferroviaire et autre matériel de transport
4.3 Produits forestiers
Les résultats des exportateurs canadiens de matériel ferroviaire et d’autre matériel de transport seront
4.4 Technologies de pointe
variés. À court terme, les ventes de matériel ferroviaire et d’autre matériel de transport seront plus
4.5 Machinerie et équipement anémiques cette année, avant de se redresser légèrement en 2010. En règle générale, les Services
industriels économiques d’EDC prévoient une amélioration plus durable, bien qu’encore graduelle, à partir de 2011.
4.6 Produits automobiles
Tableau 26 : Prévisions des exportations de matériel de transport ferroviaire et autres
4.7 Aéronautique
Prévisions des
4.8 Matériel ferroviaire et autre
Part (%) des exportations
matériel de transport
Principaux secteurs G CAD exportations (croissance en %)
4.9 Biens de consommation 2008 (2008) 2008 2009(p) 2010(p)
4.10 Produits agroalimentaires Matériel de transport ferroviaire 0,7 30,8 7,6 -4 1
Autre matériel de transport 1,7 69,2 15,0 -3 3
4.11 Engrais
Total – Matériel ferroviaire et
4.12 Produits chimiques autre équip. de transport 2,4 100,0 12,6 -3 2
et plastiques
Sources : Statistique Canada, Services économiques d’EDC. Les données de 2008 sont réelles,
4.13 Services celles de 2009 et de 2010 sont des prévisions.
5.0 Aperçu provincial
Depuis le début du ralentissement économique mondial, les gouvernements successifs des marchés
6.0 Annexes industrialisés et émergents ont annoncé d’importants programmes de relance, dont un grand nombre
comprennent des réseaux ferroviaires ou de transport en commun. Des dépenses pouvant atteindre 15 G
USD étaient prévues pour 2009 et 2010 dans le secteur des transports par plusieurs pays – notamment les
É. U., le R. U., la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Suède, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Égypte,
le Mexique et le Brésil. Les ventes des exportateurs canadiens du secteur ferroviaire devraient donc
augmenter, surtout celles du transport en commun. Mais le risque négatif est qu’il n’y a aucune garantie
que tous les engagements de dépenses annoncés se matérialiseront ou que les gouvernements ne
succomberont pas aux pressions visant à favoriser les achats locaux.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Nos prévisions pour les autres types de matériel de transport suivent la même tendance que pour le
matériel ferroviaire. L’une des promesses électorales du président Obama visait à réduire la participation
2.0 Perspectives
militaire américaine à l’étranger. Par conséquent, les achats de nouveaux véhicules militaires par les É. U.
des marchés développés
seront probablement réduits. Ailleurs, les ventes de véhicules récréatifs refléteront nos faibles prévisions
3.0 Perspectives pour les biens durables, tandis que le plongeon du commerce mondial frappe l’industrie de la construction
des marchés émergents et la réparation de navires. Le récent déclin du commerce canadien est représentatif d’un phénomène
mondial. De fait, l’indice Baltic Dry, qui mesure les coûts mondiaux du transport maritime de marchandises
4.0 Prévisions sectorielles
sèches en vrac, a dégringolé l’an dernier et est passé d’un sommet de près de 12 000 à un creux d’environ
4.1 Énergie 1 000, avant de remonter à 2 400 cette année. Vu que le commerce mondial reprendra pied en 2010, nous
prévoyons un léger raffermissement de la demande de navires, mais il n’y aura pas vraiment d’amélioration
4.2 Minerais métalliques et
en 2009. De fait, même 2010 pourrait être une année léthargique, car plusieurs chantiers navals américains
métaux industriels
mettent des travailleurs à pied ou ferment des installations, ce qui laisse penser que la demande pour les
4.3 Produits forestiers exportateurs canadiens de bateaux pourrait rester anémique pendant encore un certain temps. Les
Services économiques d’EDC prévoient que les revenus d’exportation de ce segment fléchiront de 3 % et
4.4 Technologies de pointe
augmenteront de 2 % en 2010.
4.5 Machinerie et équipement
industriels 4.9 Biens de consommation
4.6 Produits automobiles
Malgré la nouvelle frugalité des consommateurs américains, à qui sont destinés plus de 80 % des biens de
4.7 Aéronautique consommation canadiens, les ventes à l’étranger devraient augmenter de 2 % en 2009. Cette évolution
contraste fortement avec les six dernières années de contractions continues. Mais la hausse repose sur
4.8 Matériel ferroviaire et autre
des assises fragiles, et comme la confiance des consommateurs américains reste proche des creux records
matériel de transport
et que le chômage continue d’augmenter, les Services économiques d’EDC prévoient que les exportations
4.9 Biens de consommation de biens de consommation faibliront au deuxième semestre de cette année et baisseront encore l’an
prochain.
4.10 Produits agroalimentaires
4.11 Engrais Tableau 27 : Prévisions des exportations de biens de consommation par région
4.12 Produits chimiques
Prévisions des
et plastiques
Part (%) des exportations
4.13 Services Principaux marchés G CAD exportations (croissance en %)
2008 2008 2008 2009(p) 2010(p)
5.0 Aperçu provincial
É.-U. 6,8 82,8 -5,6 -3 -2
6.0 Annexes
Zone euro 0,4 5,3 11,8 73 -2
R.-U. 0,1 1,8 -24,4 -13 -2
Total – Marchés en développement 0,5 6,0 28,4 -5 3
Total mondial 8,2 100,0 -2,7 2 -2
Sources : Statistique Canada, Services économiques d’EDC. Les données de 2008 sont réelles,
celles de 2009 et de 2010 sont des prévisions.
Vu qu’une reprise soutenue du marché de l’habitation américain n’est pas prévue avant la deuxième moitié
de 2010, la demande d’ameublement de maison et d’appareils ménagers restera faible, d’autant plus que
les conditions relatives au crédit restent restrictives et que la faiblesse des marchés du travail persiste. De
plus, les fabricants canadiens de biens de consommation de créneau ou relativement haut de gamme
perdront du terrain, parce que les consommateurs passent à des produits génériques à meilleur marché.
S’il y a des ventes soutenues de biens de consommation durables, elles découleront de fortes baisses des
prix. En raison de la récession, la tendance vers la délocalisation et la sous-traitance pour la fabrication de
textiles et de vêtements devrait s’accélérer, ce qui exercera des pressions supplémentaires sur les fabricants
canadiens.
Même si les statistiques à l’exportation pour la première moitié de 2009 sont étonnamment vigoureuses,
les perspectives à long terme de cette industrie sont loin d’être reluisantes. La mondialisation accrue
continuera d’exercer des pressions concurrentielles sur les fabricants canadiens, mais créera aussi de
nouvelles occasions d’affaires sur les marchés émergents en croissance rapide.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
4.13 Services À part la demande nettement affaiblie de céréales fourragères et la correction de prix depuis le 4T2008,
l’incidence directe de la récession mondiale sur les exportations de cultures commerciales continue d’être
5.0 Aperçu provincial
relativement faible. La situation de l’offre influe davantage sur les perspectives des prix et des volumes
6.0 Annexes jusqu’à la fin de 2010. D’importants stocks mondiaux en début de campagne, la forte production et des
récoltes abondantes pour presque toutes les cultures dans la campagne 2009-2010 empêcheront un vif
redressement des prix jusqu’à la fin de 2010. Mais de mauvaises récoltes au Canada devraient limiter les
volumes à l’exportation, même si nous nous attendons à ce que les importants stocks d’invendus de la
campagne record de l’an dernier limitent le déclin.
Le taux de croissance à deux chiffres de la production de blé, même s’il est annulé en partie par les stocks
généreux, exercera des pressions à la baisse sur les volumes, tout comme la demande à l’importation
réduite en provenance de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Par ailleurs, les prix resteront bas à cause
de l’abondante offre mondiale et la faiblesse de la demande de céréales fourragères. Les perspectives des
prix du canola sont meilleures, grâce à la demande soutenue de la Chine et de la demande qui découle des
mandats de production de carburant renouvelable. Mais une récolte canadienne nettement réduite,
conjuguée à une plus grande consommation intérieure, abaissera les stocks exportables. L’atonie de la
demande de céréales fourragères continuera de peser sur les prix de l’orge, et comme les superficies
cultivées au Canada en 2009 se situent à un creux inégalé depuis 40 ans, on peut s’attendre à une
diminution des volumes à l’exportation. Une importante récolte mondiale de soja devrait faire baisser les
prix en 2010. Les superficies cultivées records en Ontario devraient appuyer les volumes à l’exportation,
mais la hausse de la demande intérieure de trituration devrait limiter l’augmentation.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Nous prévoyons que les exportations de bétail et de viande resteront affaiblies par les règles américaines
sur les exigences en matière d'étiquetage du pays d’origine et la liquidation des troupeaux. Cette
2.0 Perspectives
liquidation est particulièrement marquée dans le secteur porcin et, à en juger par le stock de reproducteurs,
des marchés développés
elle devrait se poursuivre en 2010. Le choc asséné à la demande de porcs vivants et de viande de porc par
3.0 Perspectives l’éclosion de la grippe H1N1 aura été éphémère mais laissera tout de même sa marque sur les exportations
des marchés émergents de 2009. La vaste tendance au remplacement du bœuf et du porc pendant le ralentissement économique
ne s’atténuera probablement pas avant la fin de 2010, même si les réductions des troupeaux afin de réduire
4.0 Prévisions sectorielles
l’offre excédentaire devraient aider les prix à se raffermir lentement. L’évolution de l’accès aux marchés est
4.1 Énergie généralement positive, la Russie ayant ouvert à nouveau ses frontières au porc canadien. L’accès au très
important marché coréen en matière de boeuf n'est cependant pas encore revenu à la normale et
4.2 Minerais métalliques et
dépendra de la décision prendra l’OMC en 2010.
métaux industriels
4.3 Produits forestiers Contrairement à de nombreux autres secteurs, les aliments et les boissons présentent quelques possibilités
en 2009 et en 2010. L’évolution des tendances de la consommation aux É. U. continuera de profiter aux
4.4 Technologies de pointe
transformateurs, car les consommateurs sont en quête d’aliments d’aussi bonne qualité que dans les
4.5 Machinerie et équipement restaurants, mais ne veulent pas payer le prix d’une sortie au restaurant. Comme les ménages réduisent
industriels leurs dettes, nous prévoyons que les comportements d’achat continueront de déplacer la demande vers
le remplacement des repas faits à la maison, ce qui appuiera les importations d’aliments emballés et
4.6 Produits automobiles
surgelés, de conserves et de repas prêts à cuire.
4.7 Aéronautique
Par contre, les exportateurs de fruits de mer – les crustacés frais en particulier – devront continuer à
4.8 Matériel ferroviaire et autre
composer avec des consommateurs grippe-sous aux É. U., dans l’UE, au Japon et dans la CEI. Étant donné
matériel de transport
que la dynamique de l’offre et de la demande est loin d’être serrée pour la plupart des catégories d’espèces,
4.9 Biens de consommation nous prévoyons que les prix n’augmenteront que légèrement lorsque la reprise s’installera. Comme nous
l’avions prévu ce printemps, les perspectives pour le saumon représentent une lueur d’espoir pour les
4.10 Produits agroalimentaires
exportateurs. L’offre mondiale devrait continuer de baisser, à cause des problèmes liés à l’anémie
4.11 Engrais infectieuse du saumon au Chili, les prix resteront vigoureux, et les acheteurs américains continueront de
se tourner vers d’autres fournisseurs. Même si la capacité du Canada de répondre à la hausse subite de la
4.12 Produits chimiques
demande est plus limitée que celle de la Norvège, les volumes devraient continuer à augmenter tant que
et plastiques
la production chilienne ne se remettra pas de la maladie.
4.13 Services
4.11 Engrais
5.0 Aperçu provincial
6.0 Annexes Après les énormes fluctuations de prix des deux dernières années qui ont propulsé les engrais parmi les
produits de base vedettes, 2009 sera une année de brusque correction. Malgré les avantages d’un huard
faible, les Services économiques d’EDC prévoient une contraction de 42 % des exportations canadiennes
d’engrais en 2009. Le déclin est marqué par l’effondrement des prix de l’azote et du phosphate, qui
retrouvent leur niveau d’avant la flambée, et par des réductions extrêmement prononcées de la production
de potasse en Saskatchewan. En 2010, nos prévisions d’une hausse de 4 % des revenus à l’exportation
masquent des divergences notables dans la dynamique des prix et des volumes. Nous prévoyons que la
production de potasse reprendra un peu du terrain perdu, ce qui sortira les volumes à l’exportation de
leur trou. Les prix seront en moyenne plus bas, étant donné que les corrections des prix sur les marchés
de la potasse ne surviendront qu’à la fin de 2009.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire
2.0 Perspectives
des marchés développés
3.0 Perspectives
des marchés émergents
4.1 Énergie
Sur le front de l’offre, les contraintes qui empêcheraient de répondre à une demande extérieure en
convalescence en 2010 sont rares. D’importantes capacités de PotashCorp et Mosaic ont été fermées
temporairement ces derniers trimestres, mais les stocks restent abondants parce que les ventes ont
presque été au point mort au premier semestre de cette année. Plus tard dans la période de référence, les
producteurs devraient avoir peu de mal à trouver des capacités ou à les accroître à mesure que la demande
le justifiera, d’autant plus que de nouvelles capacités découlant d’investissements effectués ces dernières
années devraient ouvrir leurs portes en 2010.
Compte tenu de tous ces facteurs, nous prévoyons que les prix de tous les nutriments sauf la potasse
augmenteront, bien que très faiblement, l’an prochain. L’élan sur les marchés de l’ammoniac et de l’urée
devrait être faible jusqu’à la fin de cette année, mais les perspectives plus favorables de la demande en 2010
s’accompagneront probablement de problèmes d’offre continus en Ukraine, qui pourraient augmenter
davantage les prix. La demande asiatique acceptable – parce que les subventions gouvernementales
continueront d’appuyer les achats – permettra toutefois probablement au phosphate diammonique (DAP)
d’obtenir de meilleurs résultats que les autres nutriments. Dans le cas de la potasse, les prix plus bas
négociés avec l’Inde au deuxième semestre de 2009 feront automatiquement baisser le prix moyen en
2010. Mais vu que d’importants contrats chinois n’ont pas encore été négociés au moment de rédiger ces
lignes, il nous paraît probable que les prix descendent encore plus avant de se stabiliser à un « nouveau
prix normal ». La persistance des grands producteurs dans leur gestion de l’offre sera un facteur
déterminant de l’ampleur du reste de la correction des prix.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
4.3 Produits forestiers Tableau 29 : Prévisions des exportations de produits chimiques et de plastiques par
secteur et par marché
4.4 Technologies de pointe
Vu que plus de 90 % des exportations de produits pétrochimiques sont destinées aux pays industrialisés,
nos perspectives relativement sombres pour ces marchés d’ici la fin de l’année et pendant la première
moitié de 2010 ne sont pas de bon augure pour les fabricants canadiens. Mis à part la récente accumulation
de stocks en Chine, la demande sous-jacente manque encore de traction. De plus, les avantages du dollar
canadien affaibli au début de l’année avaient largement disparu au moment d’écrire ces lignes.
Outre la faible demande future, les perspectives des producteurs pétrochimiques sont aussi assombries
par les plans d’expansion des capacités mondiales, principalement au Moyen-Orient, annoncés avant la
récession. Malgré quelques retards, ces projets, conjugués au déclin important des prix des matières
premières (liquides de gaz naturel et naphthe), devraient exercer de fortes pressions à la baisse sur les
prix, même lorsque la reprise s’enracinera. Comme les producteurs canadiens font appel au gaz naturel ils
restent néanmoins bien placés à moyen terme.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Bien que la production industrielle ait atteint le creux de la vague après son effondrement au deuxième
semestre de 2008, l’activité pendant le reste de 2009 et en 2010 restera bien inférieure au niveau de 2007.
2.0 Perspectives
Cela laisse penser que la demande d’exportations de peintures, de gaz industriels, d’explosifs et d’autres
des marchés développés
produits chimiques restera anémique. Le secteur pharmaceutique, qui est normalement moins cyclique,
3.0 Perspectives continuera de progresser pendant la période de référence. Mais les contraintes budgétaires pourraient
des marchés émergents pousser les consommateurs vers les marques génériques à meilleur marché.
4.0 Prévisions sectorielles
Comme la plus grande partie des exportations sont destinées au marché américain, le segment du
4.1 Énergie caoutchouc et des plastiques est très dépendant des industries de l’emballage, de la construction et de
l’automobile, qui ne devraient pas se raffermir de manière soutenue pendant la période de référence. Les
4.2 Minerais métalliques et
volumes de ventes ont considérablement décliné et ils devraient baisser encore plus cette année, avant de
métaux industriels
se redresser légèrement en 2010. Le manque de diversification des exportations liera les mains des
4.3 Produits forestiers producteurs canadiens, car l’industrie n’est pas vraiment présente sur d’autres marchés.
4.4 Technologies de pointe
Les perspectives des exportations de produits chimiques et de plastiques sont assombries par des risques
4.5 Machinerie et équipement négatifs. L’industrie est très cyclique et la phase descendante du cycle sera beaucoup plus prononcée que
industriels d’habitude. En outre, la forte intensité en capital de l’industrie suppose un endettement relativement élevé,
ce qui rend l’industrie clairement vulnérable dans la conjoncture du marché actuelle. Mais les risques
4.6 Produits automobiles
connexes devraient pouvoir être maîtrisés, vu que la plupart des acteurs ont une bonne notation de crédit.
4.7 Aéronautique De plus, la sortie du creux de la vague sur le marché de l’habitation américain, les effets du plan de relance
américain et la reprise éventuelle de la production d’automobiles stimuleraient les exportations l’an
4.8 Matériel ferroviaire et autre
prochain.
matériel de transport
4.9 Biens de consommation À long terme, l’industrie mondiale des plastiques continuera de se caractériser par une forte accumulation
de stocks sur les marchés émergents (surtout la Chine), car les producteurs de plastiques s’installent près
4.10 Produits agroalimentaires
de leurs partenaires en aval. Même si le Canada reste un bon endroit pour servir les clients américains, les
4.11 Engrais entreprises qui souhaitent profiter de la croissance généralement plus rapide sur les marchés émergents
devront investir outre-mer.
4.12 Produits chimiques
et plastiques
4.13 Services
4.13 Services
Les cours élevés des produits de base en 2008 ont fait baisser la part du secteur des services dans
5.0 Aperçu provincial
l’ensemble des exportations, aussi bien en termes nominaux qu’en termes réels. La dépréciation rapide et
6.0 Annexes importante du dollar canadien, provoquée par la crise financière dans les derniers mois de 2008 a procuré
un bref répit aux fournisseurs canadiens de services. Mais dès les premiers signes du printemps, le dollar
canadien s’est mis à grimper et il a dépassé 0,90 USD en juin, ce qui a aggravé la conjoncture déjà difficile.
Même si le dollar canadien sera, en moyenne, inférieur à son niveau de 2008, tout avantage concurrentiel
lié à la monnaie sera annulé par la faible demande du marché américain. Une modeste reprise devrait se
matérialiser en 2010.
Pour l’ensemble des exportations de services, les Services économiques d’EDC prévoient une chute de
près de 4 % cette année, suivie d’une croissance de 3 % en 2010. Les services commerciaux, qui
représentent plus de la moitié des exportations canadiennes de services, devraient se contracter de 2 %
cette année et progresser à un taux vigoureux de 5 % en 2010. Les services de transport, qui représentent
environ 18 % de toutes les exportations de services, devraient chuter de près de 12 % en 2009 et se
redresser de 5 % l’an prochain. Les services de voyages aux entreprises et aux particuliers, qui représentent
environ le quart des exportations de services, reculeront de 4 % cette année et de 1 % en 2010. Les services
gouvernementaux, qui constituent une petite composante des exportations de services, monteront de
8 % en 2009 et de 1 % en 2010.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 4 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Au beau milieu de la récession mondiale, les services commerciaux devront relever des défis importants
en 2009. L’an prochain cependant, il y aura des débouchés reliés aux dépenses en infrastructures et aux
2.0 Perspectives
services financiers. Les services financiers ont été durement frappés en 2008, en raison de la chute des
des marchés développés
commissions sur les fonds de placements, les actions et les obligations. Les banques canadiennes sortent
3.0 Perspectives renforcées de la crise financière et elles ont élargi leurs opérations étrangères. Cette activité est cependant
des marchés émergents plus évidente dans les statistiques sur l’IDE que dans les statistiques à l’exportation. Pour l’an prochain,
nous prévoyons une reprise assez robuste de segment, qui mènera la reprise macro-économique. Les
4.0 Prévisions sectorielles
services d’architecture, de génie et autres services techniques profiteront cette année et l’an prochain du
4.1 Énergie programme de relance américain.
4.2 Minerais métalliques et
Tous les modes de transport resteront à des niveaux déprimés en 2009. Le transport maritime s’est presque
métaux industriels
arrêté complètement à la fin de 2008, et l’on a entendu parler de ports remplis de biens qui ne pouvaient
4.3 Produits forestiers être payés et de contrats annulés. Même si les flux commerciaux se sont améliorés depuis, l’indice de
transport des marchandises Baltic, qui constitue un indicateur du commerce mondial, reste encore très
4.4 Technologies de pointe
inférieur à ses niveaux de 2007 et 2008 et la demande de transport diminuera fortement cette année,
4.5 Machinerie et équipement parallèlement à la baisse de la demande de biens et services. Les exportations de services de transport
industriels maritime chuteront de 18 % cette année, les exportations de services de transport aérien se contracteront
de 8 % et les exportations de services de transport terrestre baisseront de 9 %. Tous les modes de transport
4.6 Produits automobiles
croîtront 2010, en suivant les tendances du commerce, le transport maritime faisant le plus gros bond.
4.7 Aéronautique
Les voyages d’affaires souffriront cette année et reculeront de plus de 7 %, car les budgets de déplacement
4.8 Matériel ferroviaire et autre
sont fortement amputés. Il y aura une modeste reprise de 2 % en 2010, mais les revenus à l’exportation
matériel de transport
seront tout de même inférieures à leurs niveaux de 2008. Les voyages personnels, qui étaient bien placés
4.9 Biens de consommation en début d’année pour profiter d’une hausse de la demande reliée à la monnaie, aux faibles coûts du
carburant et au désir des Américains de prendre des vacances près de chez eux, ont déçu eux aussi.
4.10 Produits agroalimentaires
L’incidence négative du désendettement des consommateurs américains et de la hausse du chômage aux
4.11 Engrais É.-U. provoquera une baisse de 3 % des exportations de voyages personnels cette année. À cause du
resserrement de la réglementation des voyages, y compris la nouvelle exigence que les voyageurs
4.12 Produits chimiques
américains et canadiens présentent un passeport, les voyages personnels seront malmenés à long terme.
et plastiques
Le raffermissent graduel et soutenu du dollar canadien constituera un autre défi pour l’industrie touristique
4.13 Services au Canada.
5.0 Aperçu provincial
Tableau 30 : Prévisions des exportations canadiennes de services
6.0 Annexes
2004 2005 2006 2007 2008 2009(p) 2010(p)
Total des exportations
de services (M$) 65 381 67 599 68 669 69 636 70 477 67 788 70 008
Variation annuelle en % 5,83 3,39 1,58 1,41 1,21 -3,8 3,3
Services commerciaux (M$) 35 765 37 439 38 396 39 627 39 975 39 183 40 931
Variation annuelle en % 0,71 4,68 2,56 3,21 0,88 -2,0 4,5
Services de transport (M$) 11 040 11 777 11 862 11 881 12 598 11 153 11 678
Variation annuelle en % 11,04 6,68 0,72 0,16 6,03 -11,5 4,7
Service des voyages (M$) 16 979 16 674 16 611 16 468 16 119 15 520 15 448
Variation annuelle en % 14,91 -1,80 -0,38 -0,86 -2,12 -3,7 -0,5
Services gouvernementaux (M$) 1 595 1 709 1 801 1 659 1 787 1 932 1 951
Variation annuelle en % 2,90 7,15 5,38 -7,88 7,72 8,1 1,0
Sources : Statistique Canada, Services économiques d’EDC. Les données de 2004 à 2008 sont réelles,
celles de 2009 et de 2010 sont des prévisions.
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1.0 Sommaire Vu que la plus grande partie des exportations agroalimentaires de l’Île-du-Prince-Édouard se concentre
dans les industries plus stables de la production et de la transformation de pommes de terre, les
2.0 Perspectives
exportations devraient aller dans le sens contraire de la tendance nationale cette année, malgré le brusque
des marchés développés
déclin des prix du homard. Les exportations augmenteront de 4 % en 2009, et leur croissance sera stable,
3.0 Perspectives à 3 %, l’an prochain. Les gains seront aussi appuyés par la croissance des sous-secteurs spécialisés de la M
des marchés émergents É et du transport.
4.0 Prévisions sectorielles
Le déclin des exportations de la Nouvelle-Écosse cette année découle en grande partie de la faiblesse des
5.0 Aperçu provincial facteurs fondamentaux sur le marché du gaz naturel, des baisses de la production dans le secteur du
papier, des prix des crustacés beaucoup plus bas et de l’affaiblissement de la demande de pneus. Les
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
exportations baisseront de 24 % cette année, avant de remonter de 9 % en 2010. La croissance l’an prochain
5.2 Île-du-Prince-Édouard sera attribuable au redressement des prix de l’énergie et de l’activité industrielle aux É. U., ainsi qu’à une
modeste reprise de la production automobile (qui stimulera la demande de pneus).
5.3 Nouvelle-Écosse
5.4 Nouveau-Brunswick Au Nouveau-Brunswick, le démarrage éventuel des installations de GNL ne stimulera pas les exportations
assez pour compenser les faibles prix et la demande anémique de produits pétroliers raffinés, de zinc, de
5.5 Québec
potasse, de crustacés et de produits forestiers. Les exportations plongeront donc de 29 % cette année. La
5.6 Ontario province viendra cependant en tête de peloton en 2010, avec une croissance de 19 %, vu que les modestes
raffermissements des prix de l’énergie et des produits forestiers s’ajouteront à une année complète de
5.7 Manitoba
production et d'exportations des installations de regazéification de GNL.
5.8 Saskatchewan
Les exportations du Québec devraient dépasser la moyenne nationale en 2009, vu que le décalage entre
5.9 Alberta
les commandes et les livraisons dans le secteur aéronautique apporte un certain soutien. Les exportations
5.10 Colombie-Britannique totales diminueront cependant de 17 % cette année, à cause du plongeon des prix de l’aluminium, des
fermetures d’usines de pâtes et papiers et de la faiblesse du secteur du bâtiment aux É. U. Malgré les
6.0 Annexes
meilleures perspectives des exportations d’aluminium en 2010, la croissance de l’ensemble des
exportations sera limitée à seulement 4 % l’an prochain, en raison des difficultés continues dans les
secteurs des produits forestiers et de la M É, de la diminution des livraisons dans le secteur aéronautique,
et de l’obligation imposée par les États américains d’« acheter américain ».
Le blocage des marchés du crédit et l’effondrement des dépenses de consommation qui a suivi ont
considérablement rapetissé l’industrie automobile de l’Ontario. À 21 % cependant, la baisse des
exportations totales de la province sera moins élevée que la diminution moyenne à l’échelle nationale. Le
programme américain de prime à la casse offrira un répit temporaire au secteur de l’automobile, tandis que
la demande chinoise de minerai de fer et les cours élevés de l’or ont appuyé les secteurs des mines et des
métaux au début de cette année. De plus, les exportations de produits pharmaceutiques resteront solides
durant la période de référence. Pour l’an prochain, nous nous attendons à une croissance des exportations
de 8 %, attribuable surtout à l’assouplissement des conditions de crédit, à une reprise partielle du secteur
de l’automobile et, dans une moindre mesure, à une hausse des prix et de la demande de métaux et de
produits chimiques industriels.
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1.0 Sommaire Après un bond de 55 % l’an dernier, les exportations de la Saskatchewan chuteront de 29 % en 2009, vu
que les prix de presque tous les principaux produits de base (blé, canola, et pétrole brut) s’affaiblissent
2.0 Perspectives
brusquement. Les exportations d’engrais se contracteront elles aussi – en 2009 et en 2010 en raison des
des marchés développés
importantes réductions des capacités effectuées par les producteurs afin d’équilibrer l’offre et la demande.
3.0 Perspectives La production plus faible de viande et de bétail, combinée aux récoltes réduites prévues cet automne,
des marchés émergents limitera la croissance de l’ensemble des exportations à 1 % l’an prochain, malgré les prix plus élevés de
l’énergie.
4.0 Prévisions sectorielles
5.0 Aperçu provincial Avec l’effondrement des prix de l’énergie, les exportations de l’Alberta chuteront de 36 % cette année,
malgré la production accrue des sables bitumineux. Le repli des prix de l’énergie a aidé les producteurs
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
d’engrais et de produits chimiques en abaissant les coûts des intrants, mais la diminution beaucoup plus
5.2 Île-du-Prince-Édouard prononcée de la demande américaine et des prix pèsera sur les exportations. L’affaiblissement des prix de
l’énergie réduira aussi les exportations de M É destinées à la mise en valeur des ressources minières et
5.3 Nouvelle-Écosse
énergétiques. Le raffermissement des prix de l’énergie l’an prochain (en moyenne annuelle) permettra à
5.4 Nouveau-Brunswick la croissance de redevenir positive, et les exportations totales augmenteront de 8 %. La hausse sera
modérée par la baisse des exportations de cultures, le déclin des volumes à l’exportation de gaz naturel
5.5 Québec
et une conjoncture plus difficile pour le secteur pétrochimique, à cause de la forte expansion des capacités
5.6 Ontario mondiales.
5.7 Manitoba
Le déclin des exportations du secteur forestier de la Colombie-Britannique s’accompagnera d’un recul
5.8 Saskatchewan des ventes d’énergie et de biens industriels. Les prix beaucoup plus bas du gaz naturel et du charbon,
conjugués à l’affaiblissement de l’activité industrielle américaine et de la demande asiatique de charbon,
5.9 Alberta
feront chuter les exportations totales de 29 % en 2009. L’an prochain, l’amélioration prévue de la
5.10 Colombie-Britannique construction de logements aux É. U. stimulera les exportations de bois d’œuvre et de produits forestiers,
même si le secteur des pâtes et papiers restera encore au ralenti. Le raffermissement des prix du gaz naturel
6.0 Annexes
et le redressement de la demande asiatique de charbon métallurgique appuieront aussi la hausse de 5 %
des revenus à l’exportation l’an prochain.
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
La récession mondiale et son incidence sur les prix des produits de base et la demande de
matières premières feront chuter de 44 % les exportations de Terre-Neuve-et-Labrador
cette année. Les prix plus bas, les réductions ciblées de la production, le déclin de la
production de pétrole et les fermetures d’usines provoqueront des reculs à deux chiffres pour trois des
quatre principaux secteurs à l’exportation de la province – l’énergie, les biens industriels et les produits
forestiers. Le raffermissement des prix l’an prochain stimulera les exportations, mais les gains seront
modérés par de nouveaux déclins de la production de pétrole et une demande mondiale encore terne.
Nous prévoyons donc que les exportations ne progresseront qu’à un faible taux de 2 % en 2010.
Les exportations d’énergie, qui représentent plus des trois quarts des ventes totales à l’étranger, devraient
dégringoler de 49 % cette année. Ce déclin stupéfiant est attribuable à la baisse des cours moyens du
pétrole brut, qui sont passés de 100 USD le baril en 2008 à 57 USD le baril en 2009, et au déclin de la
production aux plates-formes Hibernia, Terra Nova et White Rose. La production devrait reculer à nouveau
cette année, encore qu’à un rythme plus lent, grâce aux ajouts des champs satellites de White Rose et du
champ Hibernia South. En 2010, la production réduite de pétrole annulera les prix plus élevés et un dollar
canadien un peu plus faible, ce qui fera baisser les exportations d’énergie de 1 %. Sur une note plus positive,
malgré des conditions de crédit décourageantes, le début de la construction du projet Hebron est encore
prévu en 2012.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 5 3
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Même s’il affrontera encore d’importants vents contraires, le secteur agroalimentaire ne sera pas frappé
aussi durement, malgré les faibles prix des crevettes et du crabe, deux des principales espèces
commerciales de la province. Les bas prix ont érodé la rentabilité au point où certains pêcheurs préfèrent
ne pas sortir en mer, ce qui influe sur les débarquements et la transformation. Mais ce qui aurait été un vif
déclin des exportations a été modéré par le développement du secteur de l’élevage du saumon, qui profite
des malheurs des éleveurs de saumon chiliens, dont les stocks ont été décimés par l’anémie infectieuse.
Le déclin des exportations de produits agroalimentaires sera donc limité à 6 % cette année, avant que de
nouveaux gains dans le secteur du saumon d’élevage et le raffermissement des prix des crustacés
favorisent une reprise de 4 % en 2010.
Les difficultés continues de l’industrie nord-américaine du papier journal ont entraîné d’autres fermetures
permanentes en 2009. AbitibiBowater a d’abord fermé pour toujours son usine de Grand-Sault-Windsor en
février, puis Kruger a fermé indéfiniment sa machine n° 4 à son usine de Corner Brook en juin (même si cette
machine ne tournait pas depuis mars). Les exportations de produits forestiers devraient donc plonger de
47 % en 2009 et de 23 % l’an prochain, pour se situer à moins de 150 M CAD, comparativement à plus d’un
demi-milliard de dollars en 2005.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 5 4
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Les expéditions de produits agroalimentaires sont dominées par les ventes de pommes de terre de
consommation et transformées et de fruits de mer, dont près de 85 % sont destinées aux É. U. Les
exportations du secteur devraient progresser de 8 % cette année et afficher une modeste croissance de 4
% en 2010. Les perspectives de McCain et Cavendish – les principaux exportateurs d’aliments transformés
de la province – dominent les prévisions, grâce aux tendances favorables des prix et des volumes. Ce
segment a toujours été à l’abri des récessions, vu que la plupart des pommes de terre transformées de
l’Île sont écoulées dans la restauration rapide ou les supermarchés. Nous prévoyons des résultats
semblables pour les pommes de terre de consommation et les pommes de terre déshydratées en granules.
Les ventes de fruits de mer (principalement le homard et les moules de culture) sentent les effets de la
récession américaine, vu que le marché est dominé par la demande du nord-est des É. U. La demande et
les prix du homard, un aliment haut de gamme, sont assez sensibles au cycle économique. Même si les
captures ont augmenté, le prix payé aux pêcheurs a été durement frappé cette année et il se situe à son
plus bas niveau depuis de nombreuses années. Des efforts sont déployés actuellement pour
commercialiser le homard de la province en misant sur la certification de « pêche durable », ce qui pourrait
lui donner un accès au grand marché de l’UE. Mais les retombées ne se feront peut-être pas sentir avant
2010, voire 2011. Les moules, par contre, sont moins sensibles aux prix, car il s’agit davantage d’un produit
de créneau. Les exportations de poisson et de fruits de mer reculeront cependant de 2 % en 2009, avant
de remonter de 3 % en 2010, parallèlement à la lente reprise sur les principaux marchés à l’exportation.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 5 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Certains éléments dynamiques du secteur des transports embellissent les prévisions à l’exportation de
l’Île. L’aéronautique demeure la locomotive du secteur, en raison de la capacité croissante de la province
2.0 Perspectives
d’effectuer de grands travaux de remise en état des moteurs et de modernisation des appareils. Même si
des marchés développés
les ventes canadiennes d’appareils neufs s’affaisseront en 2009, des entreprises comme Action Aero, Vector
3.0 Perspectives Atlantic et Honeywell ont fait leurs preuves dans le service des appareils usagés, qui constitue un moyen
des marchés émergents beaucoup plus rentable de maintenir les appareils dans les airs. Les remises en état de matériel roulant
ferroviaire et la nouvelle conception contribuent aussi grandement au potentiel de croissance du secteur.
4.0 Prévisions sectorielles
Des entreprises comme le groupe Testori pourraient profiter vers la fin de la période de référence des
5.0 Aperçu provincial programmes de relance annoncés aux É. U., dans l’UE et au R. U. qui ciblent les infrastructures ferroviaires.
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
Même si de nombreuses sous-catégories de la M-É affichent de mauvais résultats, les ventes de turbines
5.2 Île-du-Prince-Édouard – étroitement liées à l’aéronautique et au matériel de transport d’électricité – jouent un rôle déterminant
dans les revenus à l’exportation du secteur. Des fabricants de M-É destinée à l’industrie des aliments et
5.3 Nouvelle-Écosse
boissons, comme Diversified Metal Engineering, devraient afficher des ventes solides. De fait, des pays
5.4 Nouveau-Brunswick aussi éloignés que le Brésil, la Chine, l’Afrique du Sud et la Turquie accroissent leurs capacités de
transformation des aliments et comptent sur du matériel sur mesure.
5.5 Québec
Le projet de l’île de Sable continuera de souffrir de la diminution de la production de gaz naturel à court
terme. Il y a eu également des interruptions de la production provoquées par un incendie en avril et par
l’ouragan Bill en août. Sur une note positive, le projet extracôtier Deep Panuke devrait démarrer la
production vers la fin de 2010 et ajouter de 200 à 300 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour en
2011. L’ajout potentiel du champ Chebucto, dont les réserves sont estimées à 160 milliards de pieds cubes,
devrait accroître la production à l’île de Sable à partir de 2013. De plus, Eastrock Resources a obtenu une
nouvelle licence d’exploration terrestre pour du pétrole conventionnel et du gaz naturel dans les comtés
de Cumberland et de Colchester, ce qui accroît le potentiel de la production future de la province.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 5 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire La faible demande de fruits de mer de luxe et certaines réductions de l’offre continueront de peser sur les
exportations de produits de la pêche de la Nouvelle-Écosse. En particulier, l’interdiction de la pêche dans
2.0 Perspectives
le bassin d’Annapolis à cause de la contamination par la marée rouge nuira aux récoltes de crustacés et de
des marchés développés
coquillages, ce qui compliquera la tâche des producteurs qui doivent se conformer aux nouvelles
3.0 Perspectives exigences et aux nouveaux tests américains. Par ailleurs, la demande de homard, de crabe, de crevettes et
des marchés émergents de pétoncles continuera de souffrir des effets de la récession mondiale. Sur une note positive, un nombre
plus élevé de pêches sont certifiées durables par le Marine Stewardship Council et, en favorisant la
4.0 Prévisions sectorielles
différentiation des produits, cet agrément devrait permettre à ces pêches de maintenir leurs parts sur les
5.0 Aperçu provincial marchés internationaux.
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
Les exportations de pneus et d’autres produits destinés aux véhicules devraient être touchées par la
5.2 Île-du-Prince-Édouard situation difficile de l’industrie nord-américaine de l’automobile. Les exportations de papier journal
devraient elles aussi être malmenées par les changements structurels dans l’industrie. L’usine de papier
5.3 Nouvelle-Écosse
d’AbitibiBowater Mersey a interrompu la production pendant cinq semaines en août, après l’avoir fait aussi
5.4 Nouveau-Brunswick en juillet et en mars. De plus, l’usine de pâte à papier de Minas Basin et la centrale électrique de Hantsport
ont fermé pendant environ trois semaines en mars.
5.5 Québec
5.6 Ontario L’effondrement du marché immobilier au sud de la frontière a fortement réduit la demande de gypse chez
nos voisins, ce qui a poussé Fundy Gypsum à réduire ses effectifs à Miller’s Creek. L’entreprise s’attend à ce
5.7 Manitoba
que les livraisons aux É. U. se redressent en 2010.
5.8 Saskatchewan
Enfin, les dirigeants de la Communauté des Caraïbes (Caricom) ont exprimé leur volonté d’amorcer des
5.9 Alberta
négociations en vue de conclure un nouveau pacte de commerce et de développement avec le Canada.
5.10 Colombie-Britannique Les Services économiques d’EDC pensent qu’un tel pacte pourrait être avantageux pour les exportations
de la Nouvelle-Écosse, en particulier. Le Caricom représentait environ 8 % des exportations de la province
6.0 Annexes
dans les années 1990’s, mais sa part est descendue depuis à seulement 5 %.
5.4 Nouveau-Brunswick
Les faibles prix dans les secteurs de l’énergie et des produits forestiers, qui représentent
environ 80 % des exportations de la province, limiteront les ventes à l’étranger en 2009, tout
comme le fera la faiblesse continue aux É. U. De fait, les exportations aux É. U. ont baissé de
près de 27 % de janvier à juillet et elles resteront faibles en 2010. Le démarrage longuement reporté des
installations de GNL à St. John ne suffira pas pour sauver la performance des exportations cette année,
mais il stimulera les résultats en 2010. Les exportations devraient décliner de 29 % en 2009, avant de
rebondir de 19 % en 2010.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 5 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire L’effondrement des cours du pétrole brut, qui sont passés de 100 USD le baril en 2008 à un montant prévu
de 57 USD le baril en 2009, pèsera lourdement sur les exportations d’énergie cette année. Le démarrage
2.0 Perspectives
attendu depuis longtemps des activités au terminal de GNL Canaport atténuera un peu la chute des
des marchés développés
exportations d’énergie, mais les effets positifs se feront surtout sentir en 2010. De plus, la remise en état
3.0 Perspectives du réacteur nucléaire de Point Lepreau a pris du retard, ce qui ajoute aux difficultés du secteur de l’énergie.
des marchés émergents Il n’y a aucun espoir de sauver 2009, puisque les volumes des exportations d’énergie devraient chuter de
36 %, mais la situation se renversera l’an prochain, lorsque le terminal de GNL fonctionnera à plein régime,
4.0 Prévisions sectorielles
que la centrale nucléaire de Point Lepreau redémarrera et que les prix et la demande de produits pétroliers
5.0 Aperçu provincial raffinés se renforceront. Tous ces facteurs devraient faire monter les exportations d’énergie de 28 %, encore
que par rapport à une faible base. Les perspectives à long terme du secteur seront assombries par le report
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
de la construction d’une deuxième raffinerie de pétrole à St. John par Irving Oil (en partenariat avec
5.2 Île-du-Prince-Édouard d’autres sociétés). Même si la raffinerie n’aurait pas tourné à plein régime avant huit ans, on considère
maintenant que le potentiel de la demande à long terme en Amérique du Nord est trop faible pour
5.3 Nouvelle-Écosse
appuyer ce projet.
5.4 Nouveau-Brunswick
La faiblesse sans précédent des mises en chantier aux É. U. est la principale cause de l’affaissement des
5.5 Québec
exportations de produits forestiers. Aux difficultés du secteur s’ajoute le crédit d’impôt à la liqueur noire
5.6 Ontario accordé aux producteurs américains de pâte à papier. Près de la moitié des scieries de la province ont
fermé temporairement ou définitivement, et le secteur des pâtes et papiers pourrait connaître un sort
5.7 Manitoba
semblable. De grands noms comme Abitibi-Bowater et Weyerheuser sont sortis du marché. Récemment,
5.8 Saskatchewan Fraser Papers a presque fermé boutique à Edmundston, mais la crise a été évitée quand le syndicat a
accepté des concessions salariales. Les papetières qui résistent encore sont AV Cell et AV Nackawick,
5.9 Alberta
principalement parce qu’elles se spécialisent dans la pâte à dissoudre (utilisée dans l’industrie des
5.10 Colombie-Britannique vêtements), qui est vendue à une société mère indienne, et sont donc protégées en partie contre les aléas
du marché ouvert. Les exportations de produits forestiers régresseront de 17 % en 2009 et progresseront
6.0 Annexes
à un taux anémique de 4 % en 2010, lorsque les mises en chantier américaines commenceront à se
redresser.
Les solides rendements des récoltes de pommes de terre amortiront la chute des exportations de produits
agroalimentaires cette année, vu que les ventes de pommes de terre ont tendance à se maintenir
raisonnablement bien en période de grandes difficultés économiques. Mais les pêches connaîtront une
autre année difficile, vu que les prix du homard et des crustacés ont rendu la pêche de ces espèces non
rentable. Au final, les exportations baisseront de 1 % en 2009, avant de rebondir de 4 % en 2010, lorsque
les consommateurs américains retrouveront le goût des aliments de luxe. La diversification de la
production agricole est en cours, puisque Ocean Spray dépensera environ 100 M CAD au cours des
prochaines années pour aménager une nouvelle atocatière.
Les exportations de biens industriels en arracheront à nouveau cette année et chuteront de 29 %, étant
donné que les prix de la potasse redescendent de leurs sommets, ce qui a provoqué des mises à pied
temporaire à la mine de Sussex en début d’année. L’expansion de la mine est cependant toujours prévue
pour 2012 et elle stimulera les exportations provinciales d’engrais à long terme. L’an prochain, les
exportations s’accroîtront de 9 %, vu que la conjoncture de la demande mondiale s’améliorera. Néanmoins,
comme les cours du zinc sont à la baisse et que la mine de Bathurst devrait fermer ses portes en 2011
parce que les ressources seront épuisées, la reprise des exportations pourrait être un peu fragile. Plus loin
dans le temps, le projet d’une entreprise norvégienne visant à produire des matériaux utilisés dans les
panneaux solaires pourrait diversifier un peu la production de la province, mais aucune précision n’a encore
été donnée au sujet de ce projet.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 5 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
Malgré nos prévisions d’un déclin de 17 % en 2009, il y a quelques bonnes nouvelles. Les exportations de
produits bitumineux ont été très vigoureuses, car la demande découlant des projets de relance américains
fera monter les prévisions de croissance cette année et l’an prochain, notamment par un bond de 45 % des
volumes des expéditions en 2009. En dépit de la faiblesse considérable des exportations de produits
chimiques, le segment des produits pharmaceutiques sera plutôt vigoureux, compte tenu de la
conjoncture du crédit difficile. Les exportations de services d’ingénierie sont aussi bien placées pour
profiter des projets d’infrastructure de grande envergure prévus cette année et l’an prochain.
Les prévisions pour les minerais et les métaux en 2009 se caractérisent par les sombres perspectives des
prix et de la demande. L’an prochain, le raffermissement des prix de la plupart des métaux de base et des
produits métalliques se combinera aux premiers signes d’une reprise fragile sur les marchés clés des É.-U.
et de l’UE. Un facteur crucial pour les perspectives du Québec est le prix de l’aluminium, qui devrait se
situer en moyenne autour de 1 600 USD la tonne cette année, soit près de 40 % de moins que la moyenne
de l’an dernier. La demande pour les exportations d’aluminium du Québec vient des applications pour
l’automobile, la construction commerciale et l’aéronautique, et elle devrait rester faible pendant le reste
de l’année avant de se redresser légèrement en 2010. Les exportateurs de produits en acier ont vu les prix
tomber à des creux sans précédent cette année et ils sont aussi confrontés aux exigences du plan de
relance américain, qui obligent à s’approvisionner aux É.-U. Le minerai de fer se trouve à l’autre extrême
de la chaîne d’approvisionnement. Dans son cas, la demande a grimpé en flèche sur certains marchés à
cause de facteurs comme la brusque diminution des frais de transport des marchandises, les délais dans
le règlement des contrats et les dépenses de relance en Europe et en Chine.
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1.0 Sommaire Dans le secteur de l’aéronautique, les reports et les annulations de commandes réduiront les livraisons en
2009 et en 2010, et le taux de croissance positif prévu cette année découlera entièrement des gains
2.0 Perspectives
attribuables à l’affaiblissement du huard. Étant donné les délais entre le moment où un appareil est
des marchés développés
commandé et celui où il est livré, nous prévoyons que les exportations du secteur stagneront au cours
3.0 Perspectives des prochaines années. Les marchés émergents qui, jusqu’à récemment, offraient des possibilités de
des marchés émergents croissance, ont été frappés très durement par la récession. Nous prévoyons que les revenus à l’exportation
augmenteront de seulement 2 % cette année, avant de se contracter de 11 % en 2010.
4.0 Prévisions sectorielles
5.0 Aperçu provincial Le secteur forestier reste gravement malmené, vu que l’effondrement des mises en chantier aux É. U.
plombe les exportations de bois d’œuvre et que la faiblesse générale des dépenses de consommation et
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
les brusques déclins de la publicité dans les journaux ont provoqué l’effondrement de la demande de
5.2 Île-du-Prince-Édouard pâtes et papiers. Les volumes des exportations de bois d’œuvre ne regagneront probablement pas
beaucoup du terrain perdu depuis 2005, vu que les stocks existants de logements aux É. U. restent proches
5.3 Nouvelle-Écosse
de leurs records de tous les temps. Les volumes de papier journal en arracheront cette année et l’an
5.4 Nouveau-Brunswick prochain, car la tendance vers les médias électroniques se poursuit et est accentuée par les incidences
négatives de la récession américaine. Les exportations de produits forestiers du Québec baisseront de 12
5.5 Québec
% cette année et d’environ 1 % en 2010.
5.6 Ontario
Vu que les tarifs du transport des marchandises sont à des creux records et que le commerce mondial est
5.7 Manitoba
extrêmement lent, les exportations de machinerie et d’équipement (en particulier pour la construction
5.8 Saskatchewan navale) seront très faibles cette année et l’an prochain. Une certaine vigueur des exportations d’engins de
construction l’an prochain ne compensera pas les faiblesses dans les autres catégories, en particulier le
5.9 Alberta
matériel d’exploitation minière, ce qui donnera des résultats décevants en 2010.
5.10 Colombie-Britannique
5.6 Ontario
6.0 Annexes
Cœur manufacturier du Canada, l’Ontario a connu une année très difficile. Des usines et des
mines ont dû être fermées à cause de la demande extrêmement faible aux É. U. et sur
d’autres marchés traditionnels, car le chômage continue à monter et les consommateurs
du monde entier veulent recommencer à épargner après avoir puisé dans leurs économies. La demande
comparativement plus forte sur les marchés émergents a profité à certaines industries, mais elle n’a pas été
assez suffisante ni assez généralisée pour compenser les déclins. La conjoncture restera difficile pour le
secteur à l’exportation de l’Ontario pendant la période de référence. L’avantage concurrentiel et les gains
nominaux des revenus d'exportation prévus plus tôt cette année à cause de l’affaiblissement du dollar
canadien ne se matérialiseront pas, parce que huard demeure vigoureux par rapport du billet vert. Les
exportations de l’Ontario plongeront de 21 % cette année et recommenceront à croître l’an prochain, avec
une hausse de 8 %.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
L’industrie ontarienne des produits chimiques fera mieux que la moyenne nationale cette année, à cause
de sa grande part dans les exportations de produits pharmaceutiques et des cosmétiques, qui continuent
de profiter de la solide demande américaine. Conjuguées à la très grande faiblesse du segment
pétrochimique, les exportations du secteur diminueront de 14 % cette année et retrouveront la voie de la
croissance l’an prochain, grâce à une expansion de 7 %. Même si certains segments de l’industrie des
engrais ont été très faibles cette année (principalement la potasse), la demande de pesticides de l’Ontario
a été vigoureuse aux É.-U. et sur plusieurs autres marchés clés.
Les exportations de machinerie et d’équipement seront très faibles cette année, en particulier dans le
segment des engins de construction, qui représente une part importante des exportations de M-É de
l’Ontario. Les exportations totales de M-É reculeront de près de 9 % cette année et stagneront l’an prochain.
La tenue des exportations de l’Ontario ne sera pas aussi faible que la moyenne nationale en 2009, à cause
de la diversification de l’économie à l’exportation ontarienne, qui compte quelques industries en croissance
et résistantes à la récession. Le CAD plus fort sera un défi pour les fabricants canadiens, dont la
compétitivité des prix diminuera, mais les intrants étrangers moins chers compenseront en partie l’effet
du dollar. Plusieurs accords de libre-échange – certains déjà signés et d’autres en cours de négociation –
créeront des possibilités de croissance à l’avenir.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
Nos prévisions d’une baisse de 39 % des exportations de métaux de base en 2009 et d’un autre recul de
5 % en 2010 s’expliquent par des prix beaucoup plus bas cette année et par les déclins de la production
pendant la période de référence. Les réductions et les interruptions de la production dans les mines de
cuivre et de zinc de HudBay Minerals abaisseront les expéditions. Il est de plus en plus probable que la mine
et le concentrateur de Chisel North ne rouvriront qu’après 2010. L’usine de smeltage de Flin Flon devrait
fermer d’ici le milieu de l’an prochain, ce qui devrait provoquer une diminution prononcée des livraisons
de cuivre. Le déclin des exportations sera atténué par les activités de l’usine de Thomson de Vale Inco,
dont la demande pour son nickel de première qualité semble se maintenir en dépit de la récession
mondiale. Sur le front des prix, nous n’envisageons pas de reprise conséquente, étant donné les sombres
perspectives des industries de la construction et de l’automobile. Nous croyons que la hausse récente des
cours du cuivre est allée plus loin que ce que justifient les facteurs fondamentaux.
Le déclin prévu de 41 % des exportations d’énergie cette année découle d’abord et avant tout de la forte
correction des cours du pétrole. Nous prévoyons un modeste raffermissement des prix et, par conséquent,
des revenus à l’exportation, en 2010, lorsque la reprise mondiale commencera lentement à s’enraciner. La
production manitobaine de pétrole brut a un peu augmenté jusqu’ici en 2009, et tant que la production
du champ Sinclair ne commencera pas à diminuer dans quelques années, les niveaux à l’exportation
resteront relativement stables. La forte baisse des activités de forage en cours actuellement laisse
cependant présager des ventes réduites vers la fin de 2010.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire La détérioration des perspectives du secteur agroalimentaire s’explique par les brusques réductions des
exportations de bétail et de viande et le renversement de la production des cultures. À cause des
2.0 Perspectives
consommateurs devenus grippe-sous, du virus H1N1 et des effets protectionnistes des exigences
des marchés développés
américaines sur l’étiquetage du pays d’origine, les ventes de viande de porc et de porcins de la province
3.0 Perspectives se contracteront considérablement en 2009 et 2010. Le choc sur les perceptions des consommateurs à
des marchés émergents l’égard du porc asséné par le virus H1N1 s’estompera probablement en 2010, et les ménages américains
devraient commencer peu à peu à délier les cordons de la bourse au comptoir des viandes. Mais les
4.0 Prévisions sectorielles
réductions continues des troupeaux empêcheront les volumes à l’exportation de redevenir positifs avant
5.0 Aperçu provincial 2011. Nous prévoyons que les prix apporteront un certain soutien, à mesure que l’offre mondiale
excédentaire diminuera, et nous surveillerons les résultats de la contestation des exigences américaines
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
sur l’étiquetage du pays d’origine par le Canada à l’OMC, afin de suivre l’évolution réglementaire. Les déclins
5.2 Île-du-Prince-Édouard à deux chiffres des récoltes manitobaines de blé, de canola et d’orge pendant la campagne 2009-2010
assombrissent pour leur part les perspectives des exportations de grains et d’oléagineux. Comme le
5.3 Nouvelle-Écosse
mauvais temps durant la plus grande partie de la saison de croissance a réduit les rendements, les stocks
5.4 Nouveau-Brunswick reportés de la campagne record de l’an dernier permettront de limiter les déclins des exportations en
2010. Les prix ne seront pas d’un grand secours.
5.5 Québec
5.6 Ontario En ce qui concerne le matériel de transport, nous prévoyons que les exportations d’autobus du Manitoba
profiteront des hausses de prix découlant des ventes accrues d’autobus hybrides, conjuguées à un solide
5.7 Manitoba
carnet de commandes et à de nombreuses options. Même si les budgets des autorités américaines de
5.8 Saskatchewan transport en commun restent limités, les fonds de relance de l’ARRA devraient accélérer le remplacement
des flottes. La stimulation de la demande laisse entrevoir un accroissement des ventes transfrontalières de
5.9 Alberta
pièces de bus New Flyer, ainsi que d’autocars ICM. La hausse prévue des expéditions sera annulée en partie
5.10 Colombie-Britannique par la suspension d’une importante commande de New Flyer qui devait être livrée cette année. Dans le
segment des aéronefs, vu que le trafic des passagers et les volumes de cargo diminuent, les reports de
6.0 Annexes
livraisons et les annulations de commandes seront nombreux cette année et l’an prochain, mais les effets
des annulations ne se feront pas sentir sur les expéditions de pièces de l’usine Boeing de Winnipeg avant
la fin de la période de référence. L’élément le plus important des perspectives à court terme est la réduction
de la production de pièces composites à Winnipeg en réaction à un autre report de trois mois de la
première livraison du 787 Dreamliner. Le segment militaire, pour sa part, s’en tirera probablement assez
bien, surtout avec la participation de Bristol au programme d’avions de combat interarmées, ce qui laisse
présager une vigueur des volumes dans les années qui viennent.
5.8 Saskatchewan
Les hauts et les bas du cycle économique envoient de temps en temps le pendule des
exportations de la Saskatchewan d’un extrême à l’autre, et le ralentissement actuel ne fait
pas exception. Tout juste après une année de croissance torride, les Services économiques
d’EDC prévoient un plongeon des exportations de 29 % en 2009, suivi d’une hausse de 1 % l’an prochain.
Nous prévoyons que les prix à l’exportation en dollars canadiens se replieront en 2009, malgré la
dépréciation du huard (cet effet s’atténuera en 2010, lorsque la monnaie se raffermira). La faiblesse des
volumes se caractérisera par de brusques déclins de la production de potasse et des récoltes réduites en
2009 ainsi que par des récoltes réduites en 2010, les secteurs de la viande et du bétail étant durement
frappés les deux années.
Les secteurs des engrais et de l’énergie mèneront, et de loin, le déclin en 2009. Nous prévoyons que les
exportations d’engrais chuteront de moitié sur une base annuelle en 2009, car les producteurs de potasse
de la province sabrent dans la production de manière concertée afin de maintenir les prix. Même si la
gestion serrée de l’offre par les producteurs complémentaires entraînera probablement des prix qui, en
moyenne, resteront plus élevé qu’en 2008, les diminutions de la production n’empêcheront pas les prix de
s’ajuster à un niveau plus bas au début de 2010. Le marché acheteur persistera jusqu’aux semailles de
l’automne, et les concessions de prix accordées par les fournisseurs russes et bélarusses exerceront
probablement d’autres pressions sur Canpotex dans ses négociations de contrats jusqu’à la fin de l’année.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Les expéditions devraient augmenter en 2010, lorsque les achats reprendront graduellement, mais les
corrections de prix réelles et prévues au deuxième semestre de 2009 et au début de 2010 provoqueront
2.0 Perspectives
une baisse annuelle moyenne des prix qui limitera tout redressement important des revenus à
des marchés développés
l’exportation.
3.0 Perspectives
des marchés émergents Tableau 39 : Prévisions des exportations de marchandises de la Saskatchewan
4.0 Prévisions sectorielles Part (%) des
exportations Perspectives
5.0 Aperçu provincial
totales de la d’exportation
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador Principaux secteurs M CAD province (croissance en %)
2008 (2008) 2008 2009(p) 2010(p)
5.2 Île-du-Prince-Édouard
Énergie 11 212 37,5 57,6 -38 4
5.3 Nouvelle-Écosse
Agroalimentaire 9 701 32,4 52,7 -12 -3
5.4 Nouveau-Brunswick Engrais 6 100 20,4 101,4 -50 3
Produits chimiques/plastiques 1 239 4,1 17,6 6 9
5.5 Québec
Autres 1 673 5,6 -3,7 -18 6
5.6 Ontario Total 29 923 100,0 55,2 -29 1
Total des exportations
5.7 Manitoba
non énergétiques 18 711 62,5 53,7 -24 0
5.8 Saskatchewan
Sources : Statistique Canada, Services économiques d’EDC. Les données de 2008 sont réelles,
5.9 Alberta celles de 2009 et de 2010 sont des prévisions.
5.10 Colombie-Britannique
Les exportations de pétrole brut et de produits pétroliers devraient plonger en 2009, en raison du déclin
6.0 Annexes accéléré des cours pétroliers d’une année sur l’autre. Les expéditions cette année et l’an prochain seront
déprimées, la production réduite de pétrole lourd annulant la production plus élevée de brut léger, en
particulier au champ Bakken. La croissance de la valeur des exportations de 4 % en 2010 sera menée par
un modeste renchérissement du pétrole. Vu que le forage dans la province pourrait baisser de 45 % en
2009, d’après les dernières estimations de PSAC, les perspectives des expéditions au-delà de 2010 semblent
de plus en plus sombres.
Le troisième pilier des industries extractives de la Saskatchewan, l’uranium, devrait compter parmi les rares
secteurs qui afficheront une croissance positive cette année (+6 %). Vu que les ventes de Cameco
progressent fermement depuis le début de l’année et que la production de McArthur River devrait
augmenter cette année, les volumes plus élevés devraient stimuler les revenus à l’exportation. Les prix au
comptant resteront probablement léthargiques jusqu’à la fin de l’année, les prix en vertu des contrats à prix
fixes compensant en partie cette faiblesse. L’effet à retardement de la hausse des prix contractuels devrait
faire monter encore plus les prix réalisés en 2010. Étant donné que les mesures correctrices sont encore
en cours à Cigar Lake, la stimulation importante de la production provinciale qui était prévue au départ
de 2008 à 2010 ne se matérialisera probablement pas avant quelques années.
En ce qui concerne les exportations déterminantes pour la Saskatchewan de grains et d’oléagineux, elles
devraient changer de direction vers la fin de l’année vu que la récolte record de l’an dernier cède la place
à une récolte plus faible pendant la campagne 2009-2010 et que les prix restent déprimés. Même si les
conditions sont favorables à la fin de la croissance et au début des récoltes, les semailles tardives et la
sécheresse dans certaines régions de la province plus tôt cette année auront réduit les rendements. Les
généreux stocks d’invendus compenseront en partie le déclin de la production, et comme l’industrie
canadienne de la trituration absorbe une plus grande part des récoltes de canola, les stocks exportables
devraient se contracter. Vu les récoltes presque records de grains et d’oléagineux dans le monde cette
année et la faible demande de céréales fourragères, les prix ont peu de chance d’augmenter avant la fin
de 2010.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Comme nous le pensions dans nos prévisions du printemps, les exportations d’animaux vivants et de
viande de la Saskatchewan s’engagent dans une difficile période de contraction. Les effets perturbateurs
2.0 Perspectives
des exigences américaines sur l’étiquetage du pays d’origine, le choc de la grippe H1N1 sur la demande de
des marchés développés
porc, et la liquidation soutenue des troupeaux de bovins et de porcs de la Saskatchewan laissent entrevoir
3.0 Perspectives un déclin prévu de près de 40 % en 2009 dans les deux segments de la chaîne d’approvisionnement. L’offre
des marchés émergents excédentaire en Amérique du Nord limitera le raffermissement des prix cette année, même si les réductions
des troupeaux dans le monde, conjuguées aux efforts prévus des producteurs américains, devraient
4.0 Prévisions sectorielles
raffermir les prix en 2010 lorsque la demande de viande rouge chez les consommateurs commencera à
5.0 Aperçu provincial remonter.
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
5.9 Alberta
5.2 Île-du-Prince-Édouard
L’épine dorsale de l’économie de l’Alberta – la mise en valeur des sables bitumineux – doit
5.3 Nouvelle-Écosse
encaisser le dur coup porté par l’effondrement des cours des produits de base. Les
5.4 Nouveau-Brunswick industries de l’agriculture et des produits chimiques, un autre pilier du secteur à
l’exportation de la province, souffriront elles aussi à cause de la chute brutale des prix et de la forte
5.5 Québec
contraction de la demande américaine. Les prix plus bas et la mollesse de la demande extérieure feront
5.6 Ontario plonger les exportations de 36 % en 2009, des déclins étant prévus dans tous les principaux secteurs à
l’exportation. Une légère amélioration des prix et de la demande américaine l’an prochain permettra aux
5.7 Manitoba
exportations de regagner une partie du terrain perdu et de remonter de 8 %. Mais les ventes totales à
5.8 Saskatchewan l’étranger resteront inférieures à leur niveau de 2005.
5.9 Alberta
Tableau 40 : Prévisions des exportations de marchandises de l’Alberta
5.10 Colombie-Britannique
Part (%) des
6.0 Annexes exportations Perspectives
totales de la d’exportation
Principaux secteurs M CAD province (croissance en %)
2008 (2008) 2008 2009(p) 2010(p)
Énergie 81 677 74,3 44,2 -43 10
Bien industriels 11 512 10,5 6,2 -30 8
Agroalimentaire 8 069 7,3 25,8 -9 0
M-É 5 043 4,6 15,8 -4 -2
Foresterie 2 269 2,1 -0,6 -16 9
Autres 1 365 1,2 1,2 -17 6
Total 109 933 100,0 34,3 -36 8
Total des exportations
non énergétiques 28 257 25,7 12,0 -18 3
Sources : Statistique Canada, Services économiques d’EDC. Les données de 2008 sont réelles,
celles de 2009 et de 2010 sont des prévisions.
Le déclin des cours du pétrole brut, qui sont passés d’une moyenne de 100 USD le baril en 2008 à 57 USD
le baril en 2009, feront chuter de 38 % les exportations de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés.
Même si la production de brut de l’Alberta augmente, vu que l’accélération du projet Horizon de CNRL et
du projet Long Lake d’Opti/Nexen compense la baisse de la production de brut conventionnel, nous
prévoyons que les volumes exportés aux É.-U. baisseront cette année, à cause de l’anémie de la demande
d’essence durant l’été et de l’activité industrielle lamentable. La léthargie de l’économie américaine devrait
se poursuivre, mais les volumes et les prix à l’exportation réussiront à augmenter à nouveau l’an prochain,
par rapport à cette année, ce qui fera monter les exportations de pétrole brut et de produits pétroliers de
7 %. Bien que certains projets de sables bitumineux aient été reportés ou annulés depuis le début de la
crise, il y a eu quelques annonces de nouveaux projets pour l’avenir. Le tableau à long terme s’est
cependant beaucoup assombri et pourrait l’être encore plus l’an prochain par les préoccupations
croissantes au sujet des conséquences environnementales de la mise en valeur des sables bitumineux.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire En raison des facteurs fondamentaux défavorables sur les fronts de l’offre et de la demande, les prix et les
exportations de gaz naturel plongeront cette année, avant de se remettre partiellement en 2010. Le
2.0 Perspectives
brusque déclin de l’activité industrielle américaine, conjugué à la hausse de la production de gaz naturel
des marchés développés
aux É.-U. découlant de la mise en valeur du gaz schisteux, a fait bondir le stockage souterrain et poussé ainsi
3.0 Perspectives les prix à leur niveau le plus bas depuis 2002. Malgré une réduction spectaculaire de l’activité de forage des
des marchés émergents deux côtés de la frontière, la production américaine augmente, de sorte qu’il faudra du temps pour éliminer
ces stocks excédentaires. Même si nous prévoyons des prix plus élevés l’an prochain, quand les stocks
4.0 Prévisions sectorielles
diminueront, il y a des risques négatifs considérables pour nos prévisions.
5.0 Aperçu provincial
Les exportations de l’industrie pétrochimique, qui domine les exportations de biens industriels,
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
diminueront elles aussi cette année, en raison d’une baisse des prix et des volumes. L’activité industrielle
5.2 Île-du-Prince-Édouard au ralenti aux É.-U. se traduira par une diminution de la demande d’éthylène et de ses produits dérivés,
tandis que le déclin des coûts des intrants exerce des pressions à la baisse sur les prix. Le tassement des
5.3 Nouvelle-Écosse
prix des produits agricoles influe aussi sur les exportations d’engrais (urée, ammoniac et soufre). Après
5.4 Nouveau-Brunswick avoir chuté de 30 % cette année, les exportations de biens industriels devraient s’accroître de 8 % l’an
prochain, lorsque la demande se redressera lentement et que les coûts des intrants feront monter les prix.
5.5 Québec
Mais les perspectives d’exportation et la rentabilité du secteur seront modérées par la forte expansion des
5.6 Ontario capacités au Moyen-Orient.
5.7 Manitoba
Les exportations de produits agroalimentaires, qui dépendent largement des prix des cultures (blé et
5.8 Saskatchewan canola) se caractériseront par des déclins encore plus prononcés au deuxième semestre de 2009. D’une
année sur l’autre, les baisses des prix deviendront plus évidentes, et les volumes à l’exportation refléteront
5.9 Alberta
la récolte dévastée par le mauvais temps. Le segment des produits carnés s’en sortira mieux que la
5.10 Colombie-Britannique moyenne nationale, car il est surtout orienté vers le bœuf et n’a pas été frappé par l’évolution relativement
négative dans l’industrie porcine. Les exportations de produits agroalimentaires devraient néanmoins
6.0 Annexes
reculer de 9 % cette année et stagner l’an prochain, car les prix plus élevés des cultures seront annulés par
des baisses des volumes à l’exportation, attribuables aux faibles récoltes de cette année.
Les énormes stocks excédentaires de gaz naturel affaibliront considérablement les exportations de M-É
connexes cette année et l’an prochain. Même s’ils représentent encore une petite part du total, les marchés
émergents offrent les meilleures possibilités de croissance dans ce secteur. Les exportations globales de
M-É devraient fléchir de 4 % cette année et de 2 % en 2010. Dans le secteur forestier, les exportations
reculeront de 16 % cette année, surtout à cause du tassement des prix de la pâte à papier et de la faiblesse
du marché du logement américain, avant de monter de 9 % en 2010.
5.10 Colombie-Britannique
Vu que près des deux tiers des exportations de la province sont constituées de produits
forestiers et de produits de l’énergie, les difficultés continues dans les deux secteurs
plomberont les résultats de la province en 2009. Les exportations décevront grandement,
puisqu’elles chuteront de 29 % et qu’elles ne devraient augmenter que d’un maigre 5 % en 2010, lorsque
la demande mondiale commencera à se redresser. Les exportateurs doivent se contenter de prix bas pour
toute la gamme des produits de base, les prix du bois d’œuvre, du cuivre, du gaz naturel et de la pâte à
papier restant faibles (malgré un raffermissement récent). Aux difficultés des exportateurs s’ajoutent le
crédit d’impôt sur la liqueur noire accordé aux producteurs américain de pâte à papier et un dollar canadien
encore fort. Même si le huard sera plus faible, en moyenne, en 2009 qu’en 2008, la modeste dépréciation
ne sera pas d’un grand réconfort pour les exportateurs. L’appréciation la plus récente de la monnaie
pourrait, en réalité, avoir été la goutte qui a fait déborder le vase et qui a provoqué la fermeture de certaines
scieries de la province. Les perspectives à court terme sont sombres mais, au-delà de la période de
référence, elles pourraient être appuyées par l’exploration continue du gaz naturel dans le bassin de Horn
River et l’attrait croissant de l’Asie comme nouvelle destination des exportations de gaz naturel.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
Si les ventes de charbon ont été le moteur de la croissance des exportations du secteur de l’énergie l’an
dernier, ce ne sera pas le cas en 2009 et au premier trimestre de 2010. Les nouveaux prix négociés se sont
repliés considérablement et sont passés de 330 USD la tonne en 2008 à 100-120 USD la tonne pour l’année
contractuelle 2009 (avril à mars). La production mondiale d’acier devrait rester faible, ce qui pèsera sur la
demande de charbon métallurgique extrait dans la province. L’accumulation de stocks de matières
premières en Chine, provoquée par le tassement des prix, devrait prendre fin, vu que le pays commence
à être à court de capacités de stockage. La rentabilité du segment du gaz naturel restera précaire en 2009,
à cause de la baisse des prix. Par conséquent, les revenus tirés des exportations d’énergie déclineront de
46 % en 2009 et de 1 % en 2010. L’an prochain, la diminution des exportations de charbon sera compensée
par les ventes de gaz naturel, étant donné que l’activité industrielle américaine redémarrera lentement. Le
potentiel à long terme des bassins de Montney et de Horn River est favorable, et la demande asiatique
pourrait combler le vide laissé par les faibles perspectives de la demande nord-américaine.
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Les exportations de biens industriels et de métaux plongeront de 33 % cette année, vu que l’activité
industrielle mondiale reste anémique. Nous prévoyons une certaine reprise en 2010, grâce au redémarrage
2.0 Perspectives
graduel de la fabrication. Les exportations de M-É resteront faibles elles aussi, à cause de la grande activité
des marchés développés
sur le marché du matériel usagé, des craintes de récessions, et des conditions du crédit difficiles.
3.0 Perspectives
des marchés émergents Les prix aideront un peu les exportations provinciales de poisson, à cause de la demande de saumon
sauvage, mais peut-être pas suffisamment pour influencer l’ensemble du secteur. Les exportations de
4.0 Prévisions sectorielles
produits agroalimentaires diminueront de 1 % en 2009 mais augmenteront de 3 % en 2010, lorsque les
5.0 Aperçu provincial consommateurs recommenceront à avoir envie de variétés de produits de la mer de luxe, comme le
homard et les autres crustacés.
5.1 Terre-Neuve-et-Labrador
5.2 Île-du-Prince-Édouard
5.3 Nouvelle-Écosse
5.4 Nouveau-Brunswick
5.5 Québec
5.6 Ontario
5.7 Manitoba
5.8 Saskatchewan
5.9 Alberta
5.10 Colombie-Britannique
6.0 Annexes
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 6 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 7 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 7 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 7 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 7 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
AZERBAÏDJAN
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 7 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 7 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
BARBADE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 7 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
BOTSWANA
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 7 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
CHINE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
CÔTE D’IVOIRE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
CUBA
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
ÉGYPTE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
GUINÉE ÉQUATORIALE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 8 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
FRANCE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
ALLEMAGNE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
GUINÉE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
HONG KONG
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
INDE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
IRAQ
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
ITALIE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 9 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
KOWEÏT
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
MALI
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
MAURICE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 0 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
PAYS-BAS
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
PAKISTAN
Produits d’EDC
PÉROU
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 1 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
QATAR
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 2 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 2 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 2 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
SÉNÉGAL
Produits d’EDC
SLOVAQUIE
Produits d’EDC
AFRIQUE DU SUD
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 2 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
ESPAGNE
Produits d’EDC
SYRIE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 2 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 2 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 2 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
TUNISIE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 3 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
ZAMBIE
Produits d’EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 4 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 2
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 3
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 4
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 5
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 6
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 7
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 8
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 5 9
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 6 0
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
3.0 Perspectives
des marchés émergents
6.0 Annexes
6.1 Antécédents et position d'EDC
R E T O U R À L A TA B L E D E S M AT I È R E S 1 6 1
P R É V I S I O N S À L’ E X P O R TAT I O N A U T O M N E 2 0 0 9
1.0 Sommaire Autres documents produits par les Services économiques d’EDC
2.0 Perspectives
des marchés développés
Moniteur des Exportations
3.0 Perspectives Il s’agit d’une publication mensuelle qui surveille les tendances récentes des exportations canadiennes
des marchés émergents par industrie et par marché géographique. Il évalue les principales prévisions des exportations d'EDC, qui
paraissent deux fois l’an.
4.0 Prévisions sectorielles
Évaluation valable à la date de diȀusion, sous réserve de modìcations ultérieures.Vérìez la situation actuelle
auprès des Services économiques d’EDC.
Pour de plus amples renseignements, veuillez visiter la page des Services économiques d'EDC
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