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N° 113 - Juin 2008

Bulletin d'information de l'Union Départementale des Syndicats Force Ouvrière de l'Isère

Editorial SOMMAIRE :
p. 1
p. 2 - 3
p. 4
p. 5
Editorial : Perdant / perdant !
Vie syndicale
Prud’hommes… le 3 décembre
Représentativité, danger !
p. 6 Semaine de 65 heures, pour bientôt ?
p. 7 Lettre ouverte à Laurence, Bernard et
François

Résultat des courses : devenir l’alternative à la tentative de « contrôle » du


• Perdants sur les retraites si le passage à 41, voire 42 mouvement syndical par les tenants de la représentativité.
ans et plus s'enclenche ! Le processus semble mainte- Après le printemps qui s'annonçait « chaud» pour
nant bien parti pour un retour vers la retraite à 65 ans. commémorer les 40 ans de mai 68, c'est maintenant la
• Perdants sur les 35 heures ! se traduisant par une rentrée qui promet d’être « chaude » comme l'annoncent
PERDANT / PERDANT ! baisse du niveau des rémunérations (suppression à certains, 4 mois à l'avance !
terme du paiement des 25 % en heures supplémentai- Pour FORCE OUVRIERE Isère, ce qui reste certain, c'est
Tel est le mauvais scénario qui vient de se jouer ces res, pour obtenir peut-être un misérable 10 %) ; et que tout le monde a les yeux rivés sur la date des élec-
derniers mois. Les faits. dégradation de la qualité de vie garantie pour les cadres tions prud'hommes le 03 décembre ; ce test de représen-
et les salariés autonomes qui perdraient le peu de jours tativité grandeur nature doit mobiliser toute notre éner-
Sur les retraites : de RTT durement gagnés. gie, et permettre à nos militants et adhérents de se
Dès le 16 Avril le refus opposé par la CGT et la CFDT
préparer pour livrer la bataille des batailles, dans le
d’engager un véritable « bras de fer » avec le gouverne- C’est donc bien cette stratégie « perdant / perdant ! » qui contexte décrit ci-dessus de nouvelle « posture » syndi-
ment pour bloquer les compteurs à 40 ans comme le amène aujourd’hui la CGT et la CFDT, « néo post moder- cale apparue récemment.
proposait FO, a été perçu par le gouvernement et le nistes » du syndicalisme et seules signataires de cette
patronat comme le signal positif d’une voie libre et d’une « position commune », à cheminer ensemble dans les De tout cela nous en reparlerons dès la rentrée, à l'occa-
réforme qui pourrait passer sans le risque majeur de se rues pour (dixit) les retraites et les 35 heures ! sion d'un comité général en présence d'un membre du
heurter à une lame de fond syndicale. bureau Confédéral pour expliquer encore et toujours nos
Pour parachever le tout le Medef vole au secours de ces positions et notre ligne syndicale basées sur les revendi-
Sur les 35 heures : syndicats ! A qui fera-t-on croire que le patronat qui a cations et la clarté de l'action.
C'est vrai que dans le même temps ces deux mêmes combattu avec acharnement les 35 heures et obligé le Bonnes vacances à tous et à la rentrée.
organisations étaient « dans l'action » en pleine négocia- gouvernement Jospin à « caler » et à priver 60 % des
tion pour obtenir du MEDEF la signature d'un accord dit salariés (ceux des entreprises de moins de 20 salariés) Jean-Pierre GILQUIN,
de « représentativité* ». du bénéfice de ces 35 heures, serait tout à coup devenu Secrétaire général.
Manoeuvre en deux temps : d'abord prise en main du un ardent défenseur de cette conquête sociale ? Cette *position commune du 9 avril 2008.
mouvement syndical et dans un second temps le partage déclaration commune voue les salariés à une triple peine :
du «gâteau» à travers le financement public (et privé!) blocage des salaires / perte du pouvoir d’achat / et retour
des syndicats qu'ils appellent de leurs vœux ! à la case départ pour le temps de travail.

Puis le coup de la «pilule empoisonnée» : Pour notre part nous avons toujours agi avec lucidité sur
Pour parvenir à leurs fins il leur fallait concéder : au ce sujet (la vérité n’est pas toujours bonne à entendre),
patronat sa revendication de ramener la négociation à comme sur celui des retraites. Tout le monde a compris
titre expérimental, au niveau de l'entreprise les heures qu’après le renoncement de 2003 (loi Fillon) ceux qui
supplémentaires, et au niveau du gouvernement le fait aujourd’hui prétendent exercer un monopole sur le
d'imposer dans la loi les accords majoritaires. mouvement syndical le feraient au détriment des reven-
Tout cela pour déboucher sur un projet de loi visant à dications et de la défense des intérêts des salariés,
déréglementer le temps de travail, en clair la machine à retraités et demandeurs d’emploi ; en attendant le train
broyer les 35 heures que réclame le patronat depuis son des réformes passe sans encombre (perte de l’assurance
avènement dans les années 2000 ! chômage, offre valable d’emploi, RGPP, suppression
massive d’emplois dans la fonction publique, etc.). COMITE GENERAL
Et la version de L'Europe «sociale» : Face à cette situation, les militants, les adhérents FO
Dans le même temps la commission européenne dérégle-
VENDREDI 12 SEPTEMBRE dès 9H30
doivent poursuivre leur action et favoriser l’émergence
mente le temps de travail qui pourrait passer à 48, voire à l'UD FO ISERE (Grenoble)
d’une FORCE SYNDICALE échappant à ces travers (inef-
65 heures (voir article p.6). en présence de
ficacité et corporatisme) en lançant l’idée d’un rassem-
René VALLADON, Secrétaire confédéral
blement des « laïcs et républicains », qui demain doit

Directeur de publication : Jean-Pierre GILQUIN – commission paritaire : 0711 S 05801 ISSN 0338-5701 - Impression : Imprimerie Notre-Dame - Montbonnot
UDFO ISERE – bourse du travail – 32 avenue de l’Europe – 38030 Grenoble cedex 02
Tél. 04.76.09.76.36 – fax 04.76.22.42.55 – courriel : udfo.38@laposte.net - Prix le numéro : 0.80 € – Abonnement 1 an : 3.20 €
VIE SYNDICALE
CAPGEMINI / SOGETI : SSII (convention SYNTEC) delà duquel la revalorisation devient automatique est raccourci
Grèves à répétition chez Capgemini/Sogeti pour un retour à des de 3 à 2 ans. Ce sont 4% des salaires les plus bas qui seront
augmentations de salaire générales concernés annonce la direction,
- la valeur faciale du ticket restaurant sera portée de 7 à 8 euros,
Olivier Russier est délégué syndical à FO Capgemini - le remboursement des indemnités kilométriques gagnera 3%
(Montbonnot) et nous explique les conflits qu’ils vivent depuis (ce qui est calqué sur le barème du Fisc, dixit l’intersyndicale),
fin mars au sein de la société : - les forfaits pour les frais de déplacement des non-cadres seront
Les syndicats déplorent des engagements salariaux considérés valorisés de 2%.
comme très insuffisants par rapport aux possibilités de l’entre-
prise et aux attentes des salariés. Les résultats 2007 transmis Les propositions formulées par la direction ont été jugées insuf-
par la direction sont éloquents : chiffre d’affaire en forte crois- fisantes. Les organisations syndicales refusent toutes les négo-
sance (+13%), résultats nets de 440M€, dividendes en augmen- ciations en cours tant que la revendication principale, à savoir
tation de 43%. Les organisations syndicales réclament une « l’augmentation générale et collective » n’est pas satisfaite.
augmentation générale pour rattraper la perte du pouvoir d’achat
depuis cinq ans, un accord salarial pérenne, une revalorisation Une autre journée de mobilisation a été décidée le 15 mai 2008
des frais professionnels et une refonte complète du système et a rassemblé, sur l’ensemble des sites de Capgemini/Sogeti,
d’évaluation des salariés. autant de salariés que les précédentes journées.
Les deux manifestations lancées le 28 mars et 1er avril 2008 à
l’appel des syndicats FO, CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC ont A ce jour, l’intersyndicale attend toujours que la direction ré-
rassemblé près de 1 700 salariés au total, soit 8% des effectifs ouvre des négociations avec les organisations syndicales. Si la
du groupe (qui compte 20 000 salariés). direction persiste dans son refus, d’autres actions seront
Devant l’ampleur de la grogne, la direction a décidé de répondre programmées.
positivement à une proposition de dialogue. « Nous avons bon
espoir, car la direction a proposé de bloquer trois journées
complètes de discussion les 7, 8 et 9 avril prochains ». CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES DE GRENOBLE
Au lendemain des trois jours de discussion entre la direction et
les organisations syndicales rien n’a progressé dénonce l’inter- Problèmes également à la CAF de
syndicale. Grenoble ou Mélinda CRUIZIAT,
déléguée syndicale explique :

La CAF de Grenoble est en grève


depuis le 18 mars 2008, un jour
par semaine.
Les agents réclament une
augmentation de salaire de 50€
bruts par mois.
Il faut savoir que le salaire moyen d’un technicien conseil est
d'environ 1100€ par mois après 7 ans de présence dans l'entre-
prise.

AG le 28 avril 2008 à Montbonnot. Au moins 210 grévistes à D’autre part un départ en retraite sur deux n’est pas remplacé,
Montbonnot (Isère/Grenoble) ce qui implique une surcharge de travail pour les agents restant,
un effectif réduit, des conditions de travail devenant de plus en
Malgré ce désaccord la direction, dans le but de calmer les plus difficiles... Et pourtant les salaires stagnent : 1.2 % d’aug-
esprits, a envoyé un courriel à l’ensemble des salariés annon- mentation cette année, soit environ 10 €.
çant la mise en application des éléments suivants au
1er mai 2008 : La CAF de Grenoble, même si elle dépend du code du travail
- augmentation de 500 euros par an des bas salaires, le délai au- (vote aux prud’hommes, applique une convention collective),

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gère un service public. C’est donc l’Etat qui décide des hausses dents peuvent reverser aux salariés un montant maximum de
accordées, mais il refuse absolument d’envisager une revalorisa- 1000 €). Ils ne comprennent pas : L’ETAT CREE UNE LOI QU’IL
tion des salaires ! REFUSE D’APPLIQUER ?
Sur les 3 dernières années l'Etat à économisé 42 millions d'eu- Les salariés n’en resteront pas là !
ros sur le dos des agents en modifiant les critères d’attribution
des augmentations salariales.
FO DANS LA COURSE
Malgré une grève bien suivie les agents n’ont pas obtenu de reva-
lorisation sur leur bulletin de paye. La direction s’est juste enga- FO ISERE dans le
gée, par la signature d’un protocole à la CAF de Grenoble, à course du Critérium
verser une prime aux salariés présents au 28/05/08 de 1000 €, du Dauphiné Libéré,
payée sur les excédents générés par la CAF de Grenoble (environ épreuve sportive qui
480 000 €). s’est déroulée du
Or, alors qu’il n’est pas fait appel à l’argent public (Etat), alors 8 au 15 juin 2008
qu’un accord a été signé, que sur ces 3 dernières années le sur les départe-
pouvoir d’achat des salariés stagne, voire diminue, alors que de ments Rhône-Alpes
beaux discours sont tenus sur le pouvoir d’achat, que les agents et Vaucluse.
ont une charge de travail de plus en plus lourde, il semble que
tous les accords soumis à la DRASS et à l’UCANS (Union natio- Nos camarades, présents dans la course avec deux véhicules FO,
nale des caisses de Sécurité sociale) seront rejetés par l’UCANS ont accompagné les cyclistes lors des différentes étapes de ces
(plusieurs CAF ont signé un protocole) ! départements, soit plus de 1096 kilomètres parcourus, avec
Pierre à la vidéo, Marc, Yves et Alain aux commandes des voitu-
Les agents s’interrogent car cet accord a été signé dans le cadre res, à l’animation et distribution d’objets divers, accompagnés de
de la loi TEPA (qui prévoit que les entreprises générant des excé- Jean-Pierre.
Une édition spéciale de ALPES FO a été distribuée à plus 5000

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3
PRUD’HOMMES… LE 3 DÉCEMBRE
UN IMPERATIF… IMPERATIF… et signalez à l’UD toute en amont, les formalités cette date sur vos calen-
… des listes complètes anomalie sur votre inscrip- devenant plus difficiles driers. Inscrivez-vous déjà
tion. Tous les salariés doivent devant le tribunal. auprès de l’UD.
Afin de compléter nos listes être inscrits ! Après il sera trop tard… Rappelez-vous : plus de 450
il devient maintenant impé- bureaux à couvrir, plus d’un
ratif, urgent et indispensable ELECTEURS – RECOURS A VOS STYLOS, DEPECHEZ- millier d’assesseurs et délé-
QUE CHAQUE SYNDICAT, VOUS, NOUS COMPTONS SUR gués de liste à désigner !
chaque isolé, fournisse A compter de fin juin vous VOUS.
à l'Union départementale FO pourrez consulter, dans les Le Ministère du travail a
une ou plusieurs candidatures en mairies, les listes des élec- Si la phase de recherche de ouvert un site :
n'oubliant pas l'objectif d'une teurs qui seront affichées. candidats pour présenter des http://www.prudhommes.gouv.fr.
parité femmes/hommes. Si vous n’êtes pas sur les listes FO à 200 % est loin et un numéro spécial :
Début juillet tout doit être listes d’électeurs, ou êtes d’être terminée, il faut l’am- 0821 347 347,
bouclé !!! portés dans la mauvaise plifier et chaque syndicat en direction du public.
section, un recours grâcieux doit présenter des candidatu-
Les Camarades ayant trans- pourra être introduit auprès res (position éligible ou non VOTE PAR CORRESPONDANCE
mis des cartes d'identité non de la mairie (du lieu géogra- éligible, mais présenter des
valides à fin décembre 2008, phique de l’entreprise ou candidats), nous commen- N’oubliez pas ! Pour la
ou n'ayant pas joint copie de suivant la catégorie profes- çons la phase des inscrip- première fois le vote par
leur carte nationale d'identité sionnelle de votre lieu du tions des assesseurs et délé- correspondance est autorisé
(validité fin décembre), domicile) ou vous devez être gués de liste (les fonctionnai- au niveau des prud’hommes.
doivent au plus vite trans- inscrit, entre le 19 septembre res doivent apporter leur N’hésitez pas à l’utiliser, à
mettre les pièces manquan- et le 20 octobre. aide). faire voter FO, car il faut
tes à l'UD. Si vous ne l’utilisez pas, il ne démontrer, le 3 décembre,
Assurez-vous que vous êtes restera plus que le recours D’ores et déjà prévoyez de que FO est représentatif !
bien inscrits dans le bon devant le tribunal d’instance. participer aux bureaux de vote
collège, la bonne commune, Mieux vaut exposer le recours le 3 décembre 2008. Réservez

Les prud’hommes… en images

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REPRESENTATIVITE, DANGER !
La nouvelle loi sur la représentativité tion par mois (et non 10 heures) et Les syndicats de la position CONTOURNER LES SYNDICATS POUR
sera applicable à compter du 1er qui n’est pas habilité à négocier. commune (CGT et CFDT) ont donc DES RECULS SOCIAUX tel est l’objet de
janvier 2009. Que deviendront le Le syndicat n’est pas reconnu repré- délibérément accepté de laisser les cette nouvelle loi.
syndicat et le délégué syndical ? sentatif. salariés des PME seuls face au
Si aux élections suivantes le repré- patronat ! Il faut donc dans l’entreprise
Désignation du délégué syndical sentant syndical ne dépasse pas à augmenter la représentativé FO
nouveau les 10%, il est démis de ses Quels Accords ? actuelle en donnant priorité aux
Il doit être choisi sur la liste présen- fonctions et la section syndicale doit adhésions et aux élections.
tée aux élections des IRP (institu- désigner un nouveau représentant. Jusqu’à présent le principe de faveur
tions représentatives du personnel - Délégué Syndical et Délégué du (les accords d’entreprise ne peuvent Il faut voter et faire voter FO aux
CE, DP, DUP-). Il doit avoir recueilli Personnel améliorer que les accords de marché élections prud’homales !
plus de 10% des voix au 1er tour qui eux-même doivent améliorer les
(même si le quorum n’est pas Malgré ces nouvelles dispositions, dispositions interprofessionnelles ou
atteint). les militants FO ne sauraient oublier code du travail) permettait aux délé-
En cas de liste commune, le seuil de que les rôles du délégué syndical gués syndicaux de conclure des
10% sera calculé à partir de la (qui seul a la responsabilité de négo- accords améliorant la situation des
répartition des voix entre les syndi- cier avec l’employeur) et du délégué salariés.
cats organisés (indiquée avant les du personnel (qui présente les récla- Demain, l’accord majoritaire envi-
élections). Sinon, le résultat sera mations individuelles et collectives sagé par la « position commune »
réparti de manière égale entre syndi- des salariés) ne doivent pas être aura pour objet essentiel de déroger
cats. confondus ! aux accords de branche, c'est-à-dire
de réduire les droits des salariés.
Désignation du représentant de la Entreprises de moins de 200 salariés Si le projet de loi (en son état
section syndicale (NOUVEAUTE) actuel) ne reprend pas ces disposi-
Pour contourner les syndicats, le tions, la plus grande vigilance s’im-
Si le syndicat n’a pas obtenu 10% projet de loi généralise la possibilité pose, la loi Fillon du 4 mai 2004
aux élections il ne peut désigner un (sous certaines conditions) pour avait déjà pour finalité d’élargir les
délégué syndical, mais un représen- l’employeur de négocier directement domaines ou les accords d’entre-
tant de la section syndicale, qui ne avec les élus du personnel (CE, DP prise pouvaient déroger à l’accord
bénéficie que de 4 heures de déléga- ou DUP). de branche.

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SEMAINE DE 65 HEURES, POUR BIENTÔT ?
Les pays Européens se Répartition des horaires
sont mis d’accord sur • Sur tout ou partie de l’année, par accord d’entreprise ou à
des textes visant à un défaut mise en place unilatérale par l’employeur (cycles).
temps de travail de • Si l’accord doit appliquer un délai de prévenance pour les
48, voire 65 heures changements de durée ou d’horaire (à défaut prévenance
par semaine. La 7 jours) de nombreuses dispositions ne sont pas exigées (choix
France ne s’y est pas repos entre employeur et salarié, délais maxima, contreparties,
opposé. Il suffit main- justification du recours à la modulation).
tenant au parlement • Les heures supplémentaires seront au-delà de 1607 h/an.
Européen de les
approuver. Si vous êtes intéressé, FO tient à votre disposition l’analyse du
texte. Réclamez-le à l’Union départementale.
Parallèlement le
Ministère du travail Tout est basé sur l’accord d’entreprise ou sur l’accord unilatéral de
présente un projet de l’employeur, tout est mis en œuvre pour déroger à l’accord de
loi sur le temps de branche. Or demain l’employeur pourra négocier directement
travail qui s’appuie sur avec les DP, CE, DUP, voire imposer une mise en place par sa
la « position commune » seule volonté, le dessein du législateur étant bien d’écarter les
signée par le MEDEF – délégués syndicaux et certains syndicats trop revendicatifs.
CGPME – CGT – CFDT (même si la loi va un peu plus loin que le
texte initial), qui vide de sa coquille les 35 heures ! Etre taillable et corvéable, n’est-ce pas une coutume féodale ?
Pourtant, voilà ce que réserve le gouvernement aux salariés !
Ce qu’il faut savoir sur ce texte :

Les heures supplémentaires


• le contingent annuel sera défini par accord d’entreprise, qui
primera, même s’il existe un accord de branche plus favorable.
• Au-delà de ce contingent d’heures supplémentaires, aucune
modalité particulière adoptée ; tout dépendra de la bonne
volonté de l’employeur. Les seules limites à la durée du travail
deviennent les durées maximales (10 h par jour, 48 h/semaine…).
• Le repos compensateur obligatoire (RCO) devient « contrepar-
tie obligatoire en repos » (COR), c’est-à-dire que n’importe quel
montant peut-être négocié. Il n’y a pas de minimum, ce montant
peut changer à tout moment. Plus aucune modalité ne figurant
dans la loi, si l’accord ne les fixe pas ce sera du seul pouvoir de
l’employeur.

Les accords actuels restent en vigueur jusqu’au 31 décembre


2009. Pensez à renégocier les accords ne comportant pas de
contingent, de conditions d’accomplissement des heures supplé-
mentaires, de contrepartie obligatoire en repos car à défaut un
contingent de 220 h (pour le moment) et la COR s’appliqueront.

Conventions de forfait
• en heures sur la semaine ou le mois : pourra s’appliquer à tous
les salariés (alors que ces conventions ne concernaient que les
cadres) jusqu’à 48 heures par semaine. Les majorations de
salaire disparaîtront de la rémunération forfaitaire.
• En jours sur l’année : primauté donnée à l’accord d’entreprise,
possibilité de travailler au-delà de 218 jours, seule limite le
nombre de jours fixé par accord ou par l’employeur seul ! Ainsi
il sera possible de travailler 6 jours par semaine et jusqu’à 13 h
par jour, soit 78 heures par semaine, sans contrepartie salariale !
• En heures sur l’année : toujours primauté de l’accord d’entre-
prise. Ces forfaits sont limités à certains cadres et certains sala-
riés non cadres.

6
Lettre ouverte à Laurence, Bernard et François (1)

Je m’adresse, aujourd’hui, aux signataires de la Qui plus est, vous avez ouvert une brèche dans m’adresse ici plus
position dite commune sur la représentativité laquelle s’est engouffré le gouvernement qui en particulièrement
syndicale. profite pour vouloir déréglementer la durée du à Laurence et
travail et supprimer dans les faits les 35 heures. François) notre
Vous connaissez tous trois les raisons pour refus catégorique
lesquelles Force Ouvrière, non seulement n’est Bien entendu, il va de soi que nous sommes en de modifier la
pas signataire mais est très critique sur ce texte. total désaccord avec cette volonté gouvernemen- Constitution de la
Nous avions accepté de revoir les règles de la tale et nous continuons à considérer – je pense République pour
représentativité mais avec des critères et une plus particulièrement à Bernard et François – donner un tel rôle
logique différente. Je ne m’étendrai pas ici sur que le retrait de signature empêcherait le gouver- aux interlocuteurs
tous ces points. nement de se prévaloir d’un véhicule prenant sociaux. Il serait d’ailleurs intéressant de savoir
appui sur la position commune. Le gouverne- jusqu’où il faudrait aller dans une telle réécriture.
Je veux surtout vous alerter sur les conséquences ment pourrait aussi renoncer à toute disposition Je rappelle que l’article 27 de la Constitution
de ce texte au regard de ce que j’appelle le nouvelle en matière de durée du travail, mais dispose que « tout mandat impératif est nul ».
modèle républicain. Ce dernier, jusqu’à ce jour, aussi ne pas tenir compte du contenu de la posi-
avec ses imperfections et malgré des accrocs tion commune. J’ajoute que dans le cas de la position dite
depuis plusieurs années, a permis d’assurer un commune dont vous avez demandé qu’elle soit
minimum d’égalité de droit et de solidarité entre D’une manière générale, privilégier les accords très rapidement transcrite, il ne s’agit même pas
les salariés mais aussi, au plan économique, au niveau de l’entreprise au détriment des textes d’un accord en bonne et due forme mais comme
entre les entreprises. Il a notamment conduit à législatifs ou conventionnels nationaux conduit à le nom l’indique, d’une « position », ce qui, juri-
ce que la France soit le premier pays au monde accentuer les disparités entre les salariés selon diquement, n’est pas la même chose.
quant au taux de couverture des travailleurs par leur entreprise. Et que dire des petites entrepri-
une convention collective (de l’ordre de 90%). ses où, dans les faits, la liberté syndicale est Enfin, je terminerai en m’adressant à Bernard et
Ce taux est largement dû au fait que la France théorique et où les salariés se retrouvent seuls François.
est une République indivisible, laïque, démocra- face à l’employeur ?
tique et sociale (art. 1 de la constitution). Sa Vous savez comme moi que les sujets de mécon-
devise « liberté, égalité, fraternité » se décline Le deuxième point de désaccord touche aux liens tentement sont, aujourd’hui, nombreux chez les
logiquement dans notre modèle social : entre loi et contrat. salariés : pouvoir d’achat des salaires, absence
de prime transport, retraites, durée légale du
• Liberté à travers la possibilité pour les salariés Quand un accord national est signé et qu’il travail, avenir du service public républicain,
de bénéficier des droits collectifs, même s’ils ne nécessite des modifications législatives, il appar- dégradation des conditions de travail, précarité
sont pas syndiqués, grâce à la généralisation des tient aux élus du peuple (Assemblée Nationale et de l’emploi, etc.
accords signés entre interlocuteurs sociaux. Sénat) et à eux seuls de voter les lois.
Certes nous n’avons pas tous, sur l’ensemble de
• Egalité à travers l’application au plus grand Autant il est du rôle des signataires de demander ces sujets, les mêmes analyses et positions.
nombre possible de salariés des dispositions des aux pouvoirs publics (Gouvernement et Nous le voyons, par exemple, sur les retraites, où
différentes réglementations (Code du travail, Parlement) de bien vouloir respecter l’accord Force Ouvrière ne veut pas que les salariés
conventions collectives, accords interprofession- signé et son équilibre, autant il serait dangereux soient, demain, conduits à cotiser 41 années
nels, accords de branche) quelle que soit la taille pour la démocratie de se substituer aux parle- pour avoir droit à une retraite à taux plein.
de leur entreprise, leur secteur professionnel ou mentaires.
géographique. Egalité aussi quand il s’agit de Mais l’efficacité suppose aussi de dire clairement
vérifier qu’un accord est conforme à ce principe Lorsqu’elle a suivi étroitement la transposition de les choses et d’agir avec détermination. C’est
d’égalité et qu’il faut l’étendre à tous. l’accord du 11 janvier sur le marché du travail, aussi pourquoi, sur les retraites, nous avons
Force Ouvrière a fait valoir ses positions mais proposé une journée de grève interprofession-
• Fraternité à travers le bénéfice des dispositifs sans exiger des élus de la nation qu’ils se nelle. Cette proposition reste ouverte.
de protection sociale solidaires et égalitaires : soumettent à l’accord. Si l’équilibre de l’accord
Sécurité sociale, assurance chômage, etc. n’avait pas été respecté, il était alors de notre Fondamentalement, il y a un risque grave de
responsabilité de le dire et si nécessaire, d’an- dérive du modèle républicain vers le modèle
Or, en mettant en avant la logique d’accords noncer le retrait de notre signature. anglo-saxon. Une telle transition ne se ferait pas
majoritaires, vous enfoncez un coin dans ce prin- sans risque et sans conséquences. Face à de tels
cipe. La ratification « majoritaire » d’un accord Je veux bien admettre que la sensibilité particu- enjeux, qui dépassent les strictes questions d’ap-
conduit, de fait, à accepter son caractère déroga- lière de Force Ouvrière sur notre conception de pareil, un large débat est nécessaire. On ne joue
toire. l’indépendance et de la liberté syndicale nous pas avec la République en catimini.
rend très sourcilleux sur ces questions, mais au-
De ce point de vue, un premier exemple concret delà, il y va selon nous d’une conception de la (1) Lettre écrite par Jean-Claude MAILLY,
est celui de la durée du travail. Accepter dans la démocratie et de la république sociale. Secrétaire général de FORCE OUVRIERE à
position dite commune de déroger dans l’entre- Laurence PARISOT (Medef) , Bernard THIBAULT
prise, par accord majoritaire, au contingent Si le seul rôle des élus de la nation est d’entéri- (CGT) et François CHEREQUE (CFDT) et publiée
d’heures supplémentaires montre bien l’objet de ner les accords sans pouvoir les amender, alors dans le journal « le Parisien » et « Aujourd’hui »,
tels accords : la dérogation. ce sont les signataires des accords qui devien- du 9 juin 2008.
nent, de fait, législateurs. D’où notamment (et je

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AFINDEPERMETTREAUXSALARIÏSDEBÏNÏFICIERDEGARANTIESDEPRÏVOYANCEADAPTÏESÌCESSITUATIONS
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