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MEMOIRE

SUR LE

SYSTÈMEPRIMITIFDES VOYELLES
PANS LES

LANGES INDO-EUROPEENNES

PAR

FE DINAND DE SAUSSURE. i
i

LEIP8ICK
EN VENTE CHEZ B.Ct.TEUBNËR.
1879.

N
@
MtMMK UtMmMMNB. ft. TBCBtfM. t
TABLE DES MATIÈRES.
l'ftgM
Revue des diSorentes opinions émises sur le système des 1
Chapitre I. Les liquides et nasales sonantes ({
§I.Liquidessonantes. <;
§2.Nasalessonantes 18
§ S. Complément aux paragraphes précédents 45
Chapitre IL Le phonème dans les langues européennes BU
§ 4. La voyelle a des langues du nord a une double origine 50
§ &. Equivalence de ra grec et de l'c italique M
§ 6. Le phonème dans les langues du nord 62
Chapitre lïï. Les deux o gréco-italiques 69
§ 7. o;, gréco-italique. a~ indo-européen 70
§8.Secondogréco-italique. 96
Chapitre IV. § 9. Indices de la pluralité des a dans la langue mère
indoeuropéenne. 1M
Chapitra V. Rôle grammatical des dinérentcs espèces d'« tas
§ 10. La racine & l'état normal 13B
§11. Rôle grammatical des phonèmes et p. Système complet
des voyelles primordiales 134
§ 13. Aperçu synoptique des variations du vocalisme amenées par
la flexion 185
§ 18. Aperçu synoptique des variations du vocalisme amenées
par la formation des mots. 338
Chapitre VI. De dinerents phénomènes relatifs aux sonantes t, u,
~H~M :M9
§ 14. Liquides et nasales sonantea longues 339
§15.Pbénomènesspécianx. 37&
Additionsetcorrections 384
Registredesmotagrecs 389
Etudier les formes multiples sous lesquelles se manifeste
ce qu'on appelle l'a indo-européen, tel est l'objet immédiat de cet
opuscule: le reste des voyelles ne sera pris en considération
qu'autant que les phénomènes relatifs à l'a en fourniront l'occa-
sion. Mais si, arrivés au bout du champ ainsi circonscrit, le
tableau du vocalisme indo-européen s'est modifié peu à peu sous
nos yeux et que nous le v yions se grouper tout entier autour
de Fa, prendre vis-à-vis de lui une attitude nouvelle, il est clair
qu en fait c'est le systèr des voyelles dans son ensemble qui
sera entré dans le rayor le notre observation et dont le nom doit
être inscrit à la premièî page.
Aucune matière n'est plus controversée; les opinions sont
divisées presque à l'infini, et les différents auteurs ont rarement
fait une application parfaitement rigoureuse de leurs idées. A
cela s'ajoute que la question de l'a est en connexion avec une
série u~ problèmes de phonétique et de morphologie dont les
uns attendent encore leur solution, dont plusieurs n'ont même
pas été posés. Aussi aurons-nous souvent, dans le cours de notre
pérégrination, à traverser les régions les plus incultes de la
linguistique indo-européenne. Si néanmoins nous nous y aven-
turons, bien convaincu d'avance que notre inexpérience s'égarera
mainte fois dans le dédale, c'est que pour quiconque s'occupe
de ces études, ~'attaquer a de telles questions n'est pas une témé-
rité, comme on le dit souvent: c'est une nécessité, c'est la pre-
mière école où il faut passer; car il s'agit ici, non de spéculations
d'un ordre transcendant, mais de la recherche de données élé-
mentaires, sans lesquelles tout flotte, tout est arbitraire et in-
certitude.
1
2 Syfttëtne des a suivant Curtius.

Je sois ohH~e de retirer plusieurs des opinions que j'ai


émises dans un article des Mémoires de la Société de Linguistique
de Paris intitulé: <Essai d'une distinction des din~rents o indo-
européens En particuMer la ressemblance de avec les pho-
nèmes sortis du m'avait conduit ù rejeter, fort a xontre-cœnr~
la théorie des liquides et nasales sonantes a laquelle je suis
revenu après mure renexion.

Bopp et ceux qui suivirent immédiatement l'illustre auteur


de la G'tOMtMMt~e CoM~)~ce se bornèrent à constater qu'en regard
des trois voyelles a e o des langues européennes, l'arien montrait
uniformément a. L'e et l'o passèrent dès lors pour des affaiblisse-
ments propres aux idiomes de l'Occident et relativement récents
de l'a unique indo-européen.
Le travail de M. Curtius dans les Sitzungsberichte der Kgl.
SScIis. Ges. der Wissensch. (1864) enrichit la science d'un grand
fait de plus: M. Curtius montrait que l'e apparaît à la même
place dans toutes les langues d'Europe, qu'il ne peut par consé-
quent s'être développé indépendamment dans chacune d'elles. Et
partant de l'idée reçue que la langue-mère ne possédait que les
trois voyelles o < «, il tira cette conclusion, que tous les peuples
européens avaient dû traverser une période commune, où, par-
lant encore une même langue, ils étaient déjà séparés de leurs
frères d'Asie: que durant cette période une partie des a s'étaient
sous une innuence inconnue affaiblis en e, tandis que le
reste persistait comme a. Plus tard les différentes langues ont
laissé s'accomplir, séparément les unes des autres, un second
scindement de l'a qui a produit l'o. Au sud de l'Europe néan-
moins, cette voyelle a dû prendre naissauce dès avant la fin de
la période gréco-italique, vu la concordance de l'o des deux
langues classiques, notamment dans la déclinaison des thèmes
masculins en -<t(!)Mfog==' e~Mûs).
Nous croyons représenter exactement le système de M. Cur-
tius par le tableau suivant':

1. Il y faut ajouter cependant la remarque suivante dea GrumdzCg~


(p. 64): cle dualisme (Zweiktang) primitif ~«M ~kt. ~<H<<-<Mt)et ~«M(akt.
<t'
Systèmedes a eaivantFiok et SchMcher. 3

ïndo-europ. a «
Européen <t; c «
Mus tard ~;c e fi
L'exposa de M. Fick (Spracheinheit der Indogermanen Euro-
pas. p. t7(! seq.) reproduit en gros le système précèdent. L'an-
cien a s est scindé dans la période européenne en ta et c. Lors-
qu'un mot montre e dans toutes les langues, il faut supposer que
le changement de son a en e remonte jusqu'à cette période;
apparaît-il au contraire avec a ou o, ne fût-ce que dans une seule
langue, il faut admettre q'u; l'a subsistait encore à l'époque de la
communauté. L'ablaut du grec o~xo~ect o~opxe, mais surtout
du germanique !<a <!<,est une admirable utilisation du scinde-
ment de l'a. Sur ce dernier point chez M. Curtius cf. la note ci-
dessous.
Autre était le système de Schleicher. Admettant dans cha-
que série vocalique deux degrés de renforcement produits par
l'adjonction d'un ou de deux a, il posait pour la série de l'a les
trois.termes: a aa <t0.
Il retrouve ces trois degrés en grec: a y est représenté ordi-
nairement par < (ex. ~<a), puis par o (%o~cg) et par a (cMto~).
a -{-<?,le premier renforcement, est représenté par o lorsqu'il se
produit sur un <, ainsi ~yo~-cc, forme première: ~a-~aM-a;skr.
~o-~H-o, a côté de ~o~f.~ Ce même degré se traduit sous
la forme de &,q, lorsqu'il a un a pour "base: ~ecxov, A~SxK. Le
second renforcement est <a: ~ppo~c. Le gothique posséderait
aussi les trois degrés; les autres langues auraient confondu les
deux renforcements.
L'arbre généalogique des langues, tel que le construisait
Schleicher, n'étant pas celui que la plupart des autres savants
ont adopté et ne comportant pas de période européenne, il est

<:parf.~a-~M), M<H- (aM.M«f-K-Mt)et M(«' (aitt. Mara-s fudeau) de-


«vint par une substitutioninsensibled'a.boMt:~eM~oM,Mer Mtaf,puis ~Mt
«gon (yff~~Kt, y~yofM), 6?<e<'blior(qf~pM,yopoe). Maisrien ne peut faire
«penserqu'il y ait jamais ea une période oA yef et yof, ~tc et qpo~se
«seraient échangeaarbitrairement, de telle sorte qu'il eût pu arriver de
«<:d!re
dire loricoat, ou inven~-ment
yopmouinversement
yof~~M,tpiew éyai,«,rpiqog.IciIci et
yV~y«'<x,ye~oc.~ par coMequeut
conséquent
le aavtmtprofeaaeuradmet âne divemite originairede l'f et de l'o et fait
remonterl'o de y~yoye&l'indo-européenS.
l*
t.
et Ameinng.
Systèmettes«aH!vtmtScMe!o6èr
dair que l'e des langues d'Europe ne remonte pas pour lui à une
Com-
origine commune. Eu particulier 1 gothique a dans son
est consi-
pendium une toute autre place que l'E grec: ce dernier
dère comme le représentant régulier do l'a indo-européen, l'<
donc
gothique comme un anaiblissement anormal. Nous faisons
abstraction de l'idée d'un développement historique commun du
vocalisme européen, en formulant dans le schéma suivant le
système de Schleicher:
Indo-europ. a <M «~
Européen <t~o oo<t «
H faut noter en outre que l'a grec et 1 a latin ne sont pas men-
tionnes co*ume degrés renforcés.
Dans un opuscule intitulé: <DIe bildung der tempussi~mme
durch vocaÏsteigermig~ (Berlin 1871), le germaniste Amelung,
le sys-
prématurément enlevé a la science~ a essayé d'appliquer
tème de Sehleicher d'une manière plus conséquente en le combi-
nant avec la donnée de l'c commun européen. Cet e est à ses
euro-
yeux le seul représentant normal de l'<t non renforcé. L'«
sous lequel il comprend aussi l'o, comme l'avait fait
péen
M. Curtius remonte au premier renforcement qu'il désigne par
et le second renforcement (d) est l'a long des langues d'Europe.
Les présents tels que goth. fam, gr. c~ o~o mortrent donc une
voyelle ren~rcée, et il faut admettre que ce sont des dénomina-
tifs. En un mot le dualisme d'e et est primitif, et le rapport
la ren-
qu'il y a entre eux est celui de la voyelle simple à voyelle
forcée. Voici le tableau: A.
Indo-europ. a <t â
(Arien a <t<f< «)
Européen e a <t
Gothique a o
Grec e ce So
Le débat qu'Amelung a eu sur cette question avec M. Leo
n'a. pas ap-
Meyer dans le Journal de Kuhn (XXI et XXII)
a été exposé
porté de modification essentielle à ce système qui
une seconde fois d'une manière détaillée dans la .Zet~ci~t~ /<ïy
<~M<s<~~MM XVIII 161 seq.
M. Brugman (Studien IX 367 seq. K. Z. XXIV 2) fait re-
monter l'existence de l'e, en tant que voyelle distincte de toute
Les phonèmes a, et «~ de Brngmaa. 6

autre, a la période indo-européenne, sans prétendre par là que sa


prononciation ait été dès l'origine celle d'un e; et il en désigne le
prototype par o~ Concurrement à cette voyelle, le même savant
trouve dans gr. lat. slav. o == lith. goth. <t *==s~r. « (du moins
dans les syllabes ouvertes) un phonème plus fort qu'il appelle <~
et dont la naissance serait provoquée par l'accent.
D'après cette théorie on dresse assez généralement le tableau
suivant, qui cependant n'est certainement pas celui qu'approuve-
rait M. Brugman lui-même~ puisqu'il fait allusion (Studien IX
381) &la possibilité d'un plus grand nombre d'à primitifs:
Indo-europ. «

Européen e a «
On voit qu'en résuma pour ce qui est des latt-~ues de l'Occi-
dent, les dinérents auteurs, quel que soit leur point de vue, opè-
rent avec trois grandeurs; l'e, l'a et l'« des langues européennes.
Notre tâche sera de mettre en lumière le fait qu'il s'agit en
réalité de quatre termes dinérents, et non de trois; que les
idiomes du nord ont laissé se confondre deux phonèmes fonda-
mentalement distincts et encore distingués au sud de l'Europe: a,
voyelle simple, opposée à l'e; et o, voyelle renforcée, qui n'est
qu'un e à sa plus haute expression. La dispute entre les parti-
sans du scindement (a primitif affaibli partiellement en e) et
ceux du double a originaire (< <~ devenus e et a), cette dispute,
il faut le dire, porte dans le vide, parce qu'on comprend sous le
nom da des langues d'Europe un aggrégat qui n'a point d'unité
organique.
Ces quatre espèces d'<t que nous allons essayer de retrou-
ver à la base du vocalisme européen, nous les poursuivrons plus
haut encore, et nous arriverons à la conclusion qu'ils apparte-
naient déjà à la langue-mère d'où sont sorties les langues de
l'Orient et de l'Occident.
6 Liquides aonantcs.

Chapitre I.
Les Mqnidcs et nasales semantes.
Avant de commencer une recherche sur l'a, il est indispen-
sable de bien déterminer les limites de son domaine, et ici se
présente d'emblée la question des liquides et nasales sonantes:
car quiconque admet ces phonèmes dans la langue-mère consi-
dérera une foule de voyelles des périodes historique de la langue
comme récentes et comme étrangères a la question de l'a.
L'hypothèse des nasales sonantes a été mise en avant et
développée par M. Brugman, Studien IX 287 seq. Dans le même
travail (p. 325),l'auteur a touché incidemment le sujet des liquides
sonantes, dont la première idée est due, paraît-il, a M. Osthoi~

§ 1. Liquides sonantes.
Dans la langue-mère indo-européenne la liquide ou les
liquides, si l'on en admet deux, existaient non-seulement à l'état
de eoM~OKMes, mais encore a l'état de soMCM~s,
c'est-à-dire qu'elles
étaient susceptibles d'accent syllabique, capables de former une
syllabe. C'est ce qui a lieu, comme on sait, en temps historique,
dans le sanskrit. Tout porte a croire que les liquides sonantes
n'ont jamais pris naissance que par un affaiblissement, en raison
duquel 1~ qui précédait la liquide se trouvait expulsé; mais cela
n empêchepas, comme nous le verrons, de les placer exactement
sur le même rang que i et M.
Il est certain tout d'abord qu'au indien correspond pres-
que constamment en zend un phonème particulier, trcs-voisin

1. Le signe diacritique que noua adoptons pour marquer les liquides


et nasales sonantes (y M))a un emploi différent dam les Gmndzuge der
Ij&atphysiologio de Stevers (p. 89). Aussi avons-nous cherché &l'éviter,
mais inutilement: qu'on considère que ta désignation ordinaire devenait
impossible, puisqu'elle ent entraîné la confusion de la nasale sbnante (<<)
avec la natale ccrobrala sanskrite que d'autre part la déHguation <*(Sie-
vcrs, Brugman) ne saurait être introduite dans la transcription du sanskrit,
qu'ennn le caractère a été employé déjà par M. Ascoli précisément avéc
ta vateut du t'-voyelle, et l'on reoonna.!t)faque ai nous innovons, o'est du
moins dans la plus petite mesure possible.
Mqaides sonahtes daaa k" langues d'Europe. 7

sans doute du r-voyelle, savoir <~v.'aussi le de ht période indo-


iranienne ne trouvera plus aujoard'hui de sceptiques bien dé-
cidés. L'ancien perse, il est vrai, n'offre rien de semblable, si
ce n'est peut-être o&MMOMMM == skr. <M~af~M. En regard du skr.
~<, du zd. Zwe~ il montre &M' et il n y a point la d'inexacti-
tude de l'écriture, car la transcription grecque nous donne <
===skr. ~~a, zd. < ~faucon~
par exemple dams cp~o?
Les noms qui contiennent '~rc- sont moins probants a cause du
zend <M/«tqui, lui aussi, remonte a "'<~ en dépit du sl:r. ~(!.
En présence de l'accord du zend et du sanskrit, on est forcé
d admettre que le perse a confondu des phonèmes différents a
de la ten-
l'origine, et c'est la un des exemples les plus patents
dance générale des langues ariennes a la monotonie du voca-
dans le
lisme: l'iranien en c''la rend des points au sanskrit, mais
sein de l'iranien même l'ancien perse est allé plus loin que le
zend.
En regard du y des langues ariennes, les langues d'Europe
montrent toutes un f-consonne (ou ~-consonne)accompagne d'une
chez plu-
voyelle distinctement articulée. Mais cette voyelle est,
sieurs d'entre elles, de telle nature, qu'on no saurait ramener
trouve à a + et que
simplement le groupe phonique où elle se
tout parle au contraire pour qu'elle ne soit qu'un développement
anaptyctique survenu postérieurement.
Au r arien et indo-européen répond:
En grec: «p, < p<f)~K
En latin: <M',«ï (o!)
En gothique: <ïM~
Le slave et le lithuanien n'ont pas conservé d'indice positif
du< On peut dire seulement que cette dernière langue l'a rem-
placé souvent par il.
1. La forme perse a dû être (tf~tt. Disons tout de suite que le mot
existe aussi en grec avec la substitution régulière: d'abord dans l'idiome
macédonien où il a la forme K~o~ (Hea.) pour laquelle M. Kck (K. Z.
XXII 200) a tort de chercher une autre étymologie. A côté d'<~y~"we
l'Etymol. Mag. nous a conservé <t~M~' eet~e ~'ro .Mmte~ofMyqui est
évidemment le même mot, et ceci nous amène avec sûretë au grec alyv-
Ktoe. Ladisparition du a son analogie dans deux autres cas de ~.voyeUe!
Pour l't d'«~K<oc et d'ot~
~M~etf de ~~MM et ot~ -=. skr.
v. ces mots au registre.
8 Classification dea racines contenant e.

Noua passons à rénumération des cas:


1. Syllabe radicale.
L'ordre adopté ici, pour distinguer les diftërellts cas où ap
parait r, se base sur une classification nouvelle dos racines, qui
ne pourra être justifiée que plus tard mais qui ne saurait non
plus désorienter le lecteur.
Nous ne nous occuperons que des racines contenant e..
Toute racine qui dans les langues d'Europe contient e, a la fa-
culté d'expulser cet e et de prendre ainsi une forme plus faible, à
condition seulement que les combinaisons phoniques ainsi pro-
duites puissent se prononcer commodément.
Sont à ranger dans les racines contenant e: les racines où
se trouvent les diphthongues et eu et qu'on a l'habitude de
citer sous leur forme affaiblie, privée d'e; ainsi sreu, <M;,
MeM~ (JM,~M, <?:, &A!~).
L'i et lu de ces racines, ainsi que la liquide et la nasale des
racines telles que derk &~Md&,peuvent prendre le nom de coe/
CMM< NOM<M~M& Ils concourent au vocalisme de la racine. Sui-
vant que l'e persiste ou disparaît, leur fonction varie: r, m, n,
de consonnes deviennent sonantes; i et ti passent de l'état sym-
~~OK~<4!a l'état <Kt<O~~OM~M&
A. Racines terminées par un coefficient sonantique.
Exemples M (forme faible M) ~M (f. fble ~M) bher (f.
fble ~) MMM (f. fble <MM).
B. Racines renfermant un coefficient sonantique suivi d'une
consonne.
Ex. <M; (f. fble ~) &/<e~ (f. fble ?1~) derk (f. fble
~) &M~ (f. fble &M<).
C. Racines sans coefficient sonantique, terminées par une con-
sonne.
Ex. pet (f. fblej)<) (~ fble NA) (f. fble
Noua n'avons pas ù nous ;occuper ici des racines <e~MM<~
par c, comme, en grec, ~e de
Dans la forme faible, selon que le suffixe a~out~ commence
par une consonne ou par une voyelle, les racines de la classe A
seront assimilables lt celles de la classe B ou &celles de la classe C.
En effet, dans la classe B, le coefUcient sonantique, a l'instant
Liquides aonantes de l'Mtiate thématique, 9

o~ l'e disparaît, prend nécessairement la fonction de voyelle puis-


arrive
qu'il se trouve entre deux consonnes. C'est la aut'si ce qui
un sufnxe
pour les racines de la classe A, lorsqu'elles prennent
commençant par une consonne: ainsi <Mp-<o.
Mais ai le suSixe commence par une voyelle, leur coefncient
sonantique aura la qualité de consonne, et ces mêmca racines
ressembleront de tout point aux racines de la classe C; ainsi
~o-~y comme ~o-y.
En vue du but spécial que nous nous proposons dans ce cha-
sui-
pitre, nous tirons des remarques qui précèdent l'avantage
vant c'est que nous connaissons le point précis où il faut s'at-
tendre à trouver les liquides sonantes et que nous assistons pour
ainsi dire &leur formation; la comparaison seule d'un indien
avec un <tp grec n'a, en effet, qu'une valeur précaire si l'on ne
voit pas comment cet cp a pris naissance et s'il y a une proba-
bilité pour que ce soit un ar ordinaire. Partout où l'o tombe
normalement, partout en particulier où apparaît l'< ou l'Mauto-
exister
phthongue, les liquides sonantes doivent régulièrement
ou avoir existé, si la'position des consonnes les forçait a fonc-
tionner comme voyelles.
a. MMtA~Mfe VEMAMiS.

AORISTETHÉMATIQUE. On a dit souvent que ce temps coïn-


cidait entièrement, pour ce qui est de la forme, avec l'imparfait
de la sixième classe verbale des grammairiens hindous. Reste et
savoir si cette sixième formation remonte aux temps indo-euro-
mais in-
péens, comme cela est indubitable pour notre aoriste,
finiment moins certain pour le présent.
Quoi qu'il en soit, cet aoriste réclame l'expulsion de l'e
ou de l'<tdans les langues ariennes En conséquence les racines
des classes A et C (v. plus haut) font en grec très-régulièrement:
t)~: ~A-O-~M~ ~Kt: ~tt-O-~
(~)~: (~-6-t0 <M%:
~-0-f
1 <M}! ~-OW-O-y
1
2<M)! ~-<y%-e~

L La pftSaoncede ra dana les trois derniers exemplesatteste ram.


oMttmetode cette fonaa.tion. En ce qui concerne<<< on ne peut re-
pousser complètementl'idée qu'il y a 1&un imparfait dont le présent
10 Liquides sonantes de l'aoriste thématique.

Les impératifs a~; et ~t'tff~egont détermine M. Curtius'a


admettre dans ces deux aoristes la metathèse de la racine*.
M. OtithoS'dans son livre: ~as ~&!«M ~Mder ~ûMMMf~coM~M~K~
)'. 340, a de{&déclare ne pouvoir souscrire a une opinion sem-
blable de 1 eminent linguiste relative aux présents comme yivvo-
~<M,~t~yat, et cela en partant aussi de la conviction que la dé-
gradation de ]a racine y est absolument normale. Comment
d'ailleurs la métathèse se mettra-t-elle d'accord a.vec le vocalisme
des thèmes <~< c~o, <~M~jfo? Ces impératifs ont donc suivi
l'analogie de ~g, <g.
Chose étonnante, le sanskrit ne forme cet aoriste que sur
les racines tle la classe B: les formes comme ~ff-<-to lui sont
étrangères; la seule trace qu'il en offre peut-être est la 3" per-
sonne du plur. Xr<M/<t qui, à côté de (Mxt~ (3" pl.) a l'air d'être
une forme thématique; qu'on veuille bien comparer plus bas ce
qui a trait aux nasales des désinences~.
En revanche les exemples abondent pour les racines de la
forme B: ~a'~ <MM~ Mt~e~ «M'a~ etc. En grec yet~ fait
f~x~'oy, <yMt~fait ~n~of; de même, et c'est là que nous en vou-
lions venir,
<~pxo~t«t fait <ca<-o-f (skr. aJ~M~)
y~~o ~pec~-o-y
%~o ~~M;p~-o-f
T~aTN TO~r-O-~h):
<ir(M);~oyde rp~to vient aussi d'une forme ~r~'o~, mais ici
c'est une liquide ~M't~~M~Fc qui s'est transformée en sonante.
AORISTETHÉMATIQUE MEDOUBLÉ. Il n'est pas certain que les
aoristes causatifs du sanskrit soient immédiatement comparables
aux aoristes grecs redoublés. Mais il existe d'autres aoristes in-

serait *~<Hf-<e. Cf. ~m, 9~m et notre note 1, page 11. Il faudrait
donc diviser ainsi :~f-<m-e.
1. D~ss les autres aoristes on aurait la syncope. Verbum II 7.
S M. Delbrûck (Altind. Verb. p. 63) dit bien que sran dans NNasraM
(R. V. IV 2, 19) contient la voyelle thématique. Mais les preuves positives
manquent et Grassmann interprète cette forme d'une manière toute diffé-
rente (a-vas-ran). d-~ama-t est d'une autre formation qui se reproduit
en grec dans le dorien ~MM-f, dans l'attiq. ~.K~M-y. Cet aoriste-là coïn-
cide pour la forme avec l'imparfait de la 1" classe verbale. C'est l'aoriste
non-sigmtique slave: tM6<t.
Liquides sonantes de l'aoriste th~m~tiqwo redoubM. u

les t'ormes
diens, uMtinsnombreux, qui couteident exactement avec
grecques: ici encore Fa (e) est invariaMement expulse.
Racines des formes A et C:
skr, sac û-sa-rô-a-t' l;r. gr.CHt:
sltr.Sffe:t(-~<fe-Q-~ f<t-C~<M
ct~a~: t-ax-t j\.
a~Mt~-o~ x~: ~-«A-f To
ycf: ~f-yf o f
M~: f-M-T~tO-t~
Racines de la forme B, avec i, Mpour coefficient sonantique:
skr.~e~:«-«-M~ gr.~< %<t~-f-c~Kt
9t< JM-~t~-tO~t
Et enfin avec une liquide pour coefficient sonantique:
skr. oh~: <t ~a (M a-M~ gr. Mp~: M-T~p~-t-To
M. Delbrûck range une partie de ces formes indiennes daus
le plus-que-parfait; m''is si l'on peut accéder sans réserves a sa
manière de voir pour les formes sans voyelle ~(WO~Mf comme
les premières
c~aN«t~M< on n'en sera que plus enclin tt placer
sous la rubrique aoriste.
PARFAIT.Le parfait indo-européen affaiblissait la racine au
le moyen. Voy. en parti-
pluriel et au duel de l'actif et dans tout
culier Brugman Stud. IX 314. Ce mode de formation s'est con-
servé intact dans les langues ariennes.
Racines des formes A et C:
skr. sar: sa-sr-tis pat: ~~«s
Devant les suffixes commençant par une consonne, certaines
racines en r n'admettent pas F<de liaison, et l'on a alors un r
comme dans c<M«!. Ce même i de liaison permet, chez les
racines de la classe C, des formes telles que~-p~«M<

1. On dira qu'aMfC~ est imparfait (présent s~eatt); sans doute, mais


il n'y a pas de limite fixe entre les deux temps. Los aoristes redoubles sont
les imparfaits d'une classe verbale que la grammaire hindoue a oubliée et
dans laquelle rentreraient, avec saceatt, le skr. St<Mt, le part. ptM<HKtMw,
le gr. K~rrn, y~MM, ft~n'<9, ~~etM etc.
8. M. Brugman (Studien IX 386) éprouve une certaine hésitation tt
attribuer aux périodes les plus anciennes des formes comme j~<p<MM,et
croit plutôt qu'elles doivent le jour à l'analogie de M- etc. Au fond
la question reviendrait a cette autre, de savoir si la voyelle de liaison
existait dé)& dans la langue-mère, auquel cas pat faisait nécessairement
~o~<- au parfait plurieL Or l'M
des formes germaniques (bundum, bun-
dute) a'acco-dcrait Uen avec cette hypothèse, et Fe: du greo y~y~tf~f
12 MqaMea sonantea do pat&it.
En arrivant aux racines de la forme B uous
pouvons tout de
suite mettre le gothique eu regard de indien:
MOW~: <~r. ~MMt~-tMta goth, &M~.MMt
t't avec
t'o~: skr. Mt.MM goth. paM~-KM<
Cf. goth. &a«~== &t<M~,
<?<t~== f<t!w~.
En grec la forme du singulier a peu &
peu empiète sur celle
du pluriel; dans tes quelques restes de la formation
primitive du
p!urie! actif (Curtius Verb. 11 169) nous trouvons encore
9K~M~ en regard de ~~et~c, ~xrof en regard de ~o< mais le
hasard veut qu'aucun cas de n'ait subsisté. Le
r moyen du moins
s'est mieux conservé:
lîacines de la forme A:
<~Kp: ~.C~p.TKt ~p: ~-jr~~cg
~p: oc-o~M~os c~: ~L~t
y~ ~Otp-~tCft cf. ~!<h)p-«
~t~: ~«p-foft, et ~«{ T<MHes. cf. ~~op-«
II est superflu de faire
remarquer encore ici que ~~«MMM
est ? ~<p ce que ~Mt~tct est à e~.
Les langues italiques ont trop uniformisé la mexion
verbale
pour qu'on puisse s'attendre a retrouver chez elles l'alternance
des formes faibles et des formes fortes. Mais il est
fort.possible
que les doublets comme t~ <w~ proviennent de cette source.
On ne doit pas
attacher beaucoup d'importance à p~t de joeSo
~-CMHdejpe~eKo; il y a peut-être là le même affaiblissement de
la voyelle radicale que dans <~M<o, colligo, avec cette
différence
que l'influence du aurait déterminé la teinte u au lieu d't.
L'ombrien possède, en regard de l'impératif
kuvertu, le
futur antérieur v u r t u s prononcé sans doute vortus
formé
n'y répugne pas, Men qa'n s'expliquephmprobablementpar contami-
nation du singuliery~y~. et de la a<p. du phjf.
yty~«M; qn'on eem.
pare emBnle latin -MKMs danstulimus. DaM cette question il faut corn.
sidéreraussilea parfaite indiens commeM~ma,
gotMqaeatels que Mum,
et laëna tels que eedMMMa qui sont reconnuspour contenirla racine re-
doubléeet dénuéede voyelle.AinsiMaK)~ *M..M:-tMe. n va sans dire
que la même analyse phonétiquene serait pas applicable &chacunede
ces formes: la formations'est généraliséepar analogie.
1. ~.iM-~ey vient de la rac. aloi comme
~a~f de <?< son ne
remontepas à une liquide sonante.
Liquides sonantes <tnprésent. J3

sur le thème faible du parfait. Sur tes tables en écriture latine


ou a co!< et <w<M /MS. Si l'on était certain que CMoWtMO fût un
parfait (v. Bréal, Tables Eugubines p. 361), cette forme serait
précieuse. Seulement il ne faut pas perdre de vue que sur sol
italique i'o~- représente aussi bien M)~ que t' eu sorte que
toutes ces formes ont peut être pour point de départ le singulier
du parfait, non pas le pluriel; elles n'en restent pas moins remar
quables. Autre exemple: persnimu, pepurkurent.
PRÉSENT.Dans la 8° et la 3° classe verbale, au présent et a
l'imparfait, la racine ne conserve sa forme normale qu'aux trois
personnes du singulier de l'actif; le duel, le pluriel et tout le
moyen demandent l'expulsion de l'a: ainsi, en sanskrit, pour ne
citer que des racines de la forme A:
e fait i-nHis kau fait 1-r-liez (véd.)
X-<Mfait~(véd.)
7<0 ~K-~K-NMS par JM-pf-MMS
En grec ~Ae~y correspond exactement & ~M-p~-M<M;
cette forme, en effet, n'appartient point à une racine ~« qui serait
la'metathèse de ax~, autrement les Doriens diraient x~mA~<.
I/~ panhellène indique au contraire que a~tMt~tt est une trans-
formation récente de "'tE~MM<~tt == skr. ~pafMM
La rac. y~p prend la forme 9M'~«!-(dans aM~~fCM)qui est
égale au skr. bi-bhr- (K~MMM). Les traces nombreuses de Ff, par
exemple dans yp~ (Curtius Stud. VIII 328 seq.), nous garantis-
sent que la racine était bien ~Mp,non yp&.
Les autres formations du présent n'offrant dans les langues
d'Europe que des traces incertaines de r, il n'y aurait pas grand
avantage à les passer en revue. Rappelons seulement le latin
Fo(~)scoidentique à l'indien ~ec~M~ Si la racine est bienp~o&,
le est né ici de la même manière que dans ~cpeotof de Tp~Mo.
Pour comparer ces deux présents, il faut partir de l'idée que
posco est bien le descendant direct de la forme indo-européenne,
exempt de toute contamination venant des autres formes ver-

t. H existe, il est vrai, des formes comme alfï~os (v. Joh. Schmidt
Vocal. U Ml)~ mais celles qui se trouvent chez les tragiques attiquea sont,
suivant Ahrens, des dorismes de mauvais aloi, et celles des inscriptions
peuvent ptovenir, comme les formes el~ennes bien connues, d'un passage
secondaire d'à! & a. On pourrait dn reste admettre qae~M existait parallè-
lement & xet. Cf. récemment Schrader Studien X 834.
14 Mquidfs Boxante doo tht'mcs Momioaax.

ha!et<, et une te!!<' supj)osition aura toujours quelque chose dp


p~'in<'ux,otant donnée l'habitude des dialectes italiques de passer
h' niveau sur le vocalisme de la racine ef de
propager une seule
et même forme et travers toute la flexion.
Mais, dans logeas de
;Msco,<<'st sans doute précisément la forme du présent qu'on a
généralisée de la sorte. Avec les mêmes reserves, on peut
rapprocher ~onco et ~n'co~ ce dernier dans le sens intransitif
seulement, des présents indiens et ces deux ra-
cines montrent !'<?dans les formes grecques non anaiblies:
<?eg,T~poo~t~.
b. FOCMATtONs KOMtNA!.)!s.

Dans les langues ariennes, le PARTtCH'El'AssÉ t'ASMFen-TA


reiette. régulièrement !'o radical si cela est possible, c'est-à-dire
si la racine est ~e la forme A ou B
(page 8). Ainsi en sanskrit ~o
donne yM- en zend donne <~c-~ etc. A la dernière forme
citée correspond exactement le grec
<~p ro ou ~pM-to de ~po,
et l'on a de même c~ptog de
~~p, «ïpTog de xap, (~-)~«~.
tog de y$<p.
Dans ~pvo~, dans &pxTog et dans les autres adjectifs
semMaMes, il faut voir des formations récentes. C'est ainsi, pour
ne citer que cet exemple entre cent, qu'à côté de l'ancien
x~c-Tt-g
== skr. ~Md!t~<, nous voyons apparaître 9Mt!c~ formé à nouveau
sur l'analogie de ~Mt!<hMMM.
La racine de c~pfo~
(c&ble) est <yaH~comme on le voit par
<aM~K.
~o:<Mo~== skr. ~<~a montre aussi un Ac fort régulier;
mais comme ce participe a perdu son
présent, notre principal
moyen de contrôle, savoir l'e des formes congénères, nous fait ici
défaut.
Le latin a jMtXsMRde pello, Mf~tMde vello,jMf~bMSde j~c~o,
sej»tltus de ~x%«).
M. Fick identifie CM~Ms– qui paraît être sorti de *<<M
au grec xofpfog.
jp~o-CM~ rappelle vivement l'indien t~oN~/a (éloigné), pra-
X:o (long, grand, en parlant d'une distance); il faudrait alors
le ramener à un cas du thème 'CMXs~. ~ce~ et pt-oc~~ ont
1. Mémoiresde la Soc.de LinguistiqueIII a8S.
2. On au comparatifneutre "jpMM'MMts, ~~ocM~s?
Liquides sonantes des thèmes nominaux. Ift

d ailleurs un sens voisin de celui du sl<r.Xw~, mais comme tf~o


s'en approche encore davantage, toute cette combinaison est
s~ette a caution.
On a comparé l'ancien mot /<MV~ (Corssen Ausspr. 101)
au skr. <ff~ de
L'étymologie jw~o a jM~oM<7o étant difficile Maccepter, ~wWn
doit être an participe de la racine j~' (d'où gr. xf/po, ô<c'~affp~),
et il équivaudrait à une forme grecque ~ar~T~.
Le gothique a les participes ~aMt/~)-~ </<!Ws~(o)-
/<t«~~(o)-~ ~M~M-MtM~<(o)-~ ~MM(of)-&
L'adjonction du SUFFIXE -'n nécessite également l'expulsion
de l'a (<*)radical. Nous ne citons que les cas où cette loi a donné
naissance au r:
Les exemples abondent dans les langues d'Asie: skr. M;
zend 6~'e-~ de la rac. Met~ et ainsi de suite.
Le grec a xcp-Ctg de <tf~. Hésychius donne: <~c~p~' ~pot-
Ctg (l'accent paraît être corrompu) qui doit remonter à *cy<ïp-
~t-g de M~po. dT~tg de ~T~ est d'une époque tardive.
Le gothique forme sur &a/~M~~-&<!M~(<)-s,sur <<t~aM.'ga-
<~M~(~)-s;de même J!)OfM~(~)-s, /t'o-<'a«~(!)-s.
Le latin ~ws (thème /<M') de ~'o coïncide avec le skr.
M~. mors est l'équivalent du skr. M~~ seulement le prés.
MMrM~ et le grec ~ovog montrent que l'o est répandu par toute
la racine et recommandent donc la prudence.
so~, pour ~o~ paraît être sorti de la même racine
qui a donné <a!se~o,<~s~o,jM'<Mso' Le mot serait donc à l'ori-
gine simplement synonyme d'ea~p~oM.
Si les adverbes en -<MM dérivent, comme on le pense, de
thèmes nominaux en il faut citer ici l'ombrien ~c~-tw/ï ==
<f<MtS!SMM; cf. covertu.
Le SUFMXE-u demande, dans la règle, l'affaiblissement de

1. Tonte différenteest la racine de coM-Mfo~ <Msefc qui signifie««((-


c/tM'.Le Mfodont nous parlons est le skr. saf~t~ sM<tf<t «couler, avan-
cera: composéavecla prépositionp<'ail a aussi le senstransitif et donne
le vediqnepfNtSMpS s<s«~t(R. V. Il 88, 2) «il étend les bras~, exacte-
ment le grec ~tt~ee &!Me«'(==< <M-<M~-yeM',<ft-d-ytty). Le verbe tKs~'o
peut appartenir & l'une ou à l'antre des deuxracinesen question.
K; Liquides sonantes des thèmes nominaux.

lu racine. En dehors des langues ariennes, h' t ainsi produit se


r<'n''t<'<'tttt're ndclemeut dans l'adjectif gothique:
~M«!<~ (rac.~c~) == skr. ~t
Nuus insistons moins sur tes adjectifs grecs:
1
~pft~t!~== s~r. ?);</«'
~<tt~g '==:skr. ~~M
Le HthnMticu~M donuerait tt eruin* tjne t<' ~Mdf ar<t«tt!~
<'st unninain', car dans cette langue <Htattendrait comme con
tinuation du r. Ru tous cas on aimerait trouver paranetement a
~«Tt!g, ~pK<~ des formes contenant I'c*.
Lorsque les racines des classes A et B (page S) sont em-
ployées SANSSUFFIXEcomme thèmes nominaux, ettes expulsent
leur « (en Europe leur e). Sous cette forme elles servent fré-
quemment en composition:
skr. M< ~-M~ <~f: soMw~
Tel eat, en grec, l'adverbe Mfo-~(x) de ~px. Cf. pour la fonc-
tion comme pour la forme le skr. a- <:mixtim~.
Voici enfin quelques mots, de dinerentes formations, qui ren-
ferment un y: 0
Skr. <cœur~ <==tat. co~ Le grec xcp~, «pf~ se
place ù côté de la forme indienne & Le goth. ~OM~o,le gr.
(== Mp~? Curtius Grdz. 142) offrent une forme non affaiblie
de la racine.
Skr. r~ <:ours~ == gr. a~Mrog== lat. tt~SM~ (*<wcs<M).
Le lat. c<M~îM<t au pluriel répond peut-être exactement au
védique f~M; il serait donc pour ~M~tM. Dans cette hypo-
thèse le singulier ne serait pas primitif. Le goth. ~a«~t, dans la
même supposition remonterait à *ActM~~ et la flexion se serait
dirigée d'après la forme du nom.-accus. où la gutturale devait
facilement tomber*.

1. A côté de ~«~ee on a avec ?: ~Me~rnc' qM~c Hea. ce qui rend


bien vraisemblable l'ancienne étymologie dnlaHn<aoB& comme étant poaf
*)MOMctS.
2. <~1~~<M', ~t~M' aeraient-ih par hasard ces parents de <tt<Mwe
où mous trouverions Fe?
8. Le capricorne, ce coléoptëre a gramdeaantennea, qui a'appe!le en
grec «~ noua a pénétre conserva la trace d'an ancien thème
'~(e)~ =. f~.
MqnMea sonantes des thèmes nominaux. Except!oM. l?

Le rapprochement du grec Tp<MM~og avec ïe skr. ~'pw, /~<


(Fick W. f 96) demeure très-incertain.
<Mp~«pog« hérissé (c~K~pxocpog)fait penser au skr.~cAyM
~apre, pénible etc.»
Le lat. /<<~MMS ~four~ sort de */o~MM== skr. ~ardeurs.
x~Cftfog «noir», ramené a *«(e)~M~o-g, devient le proche
parent du skr. ~Ts<!<t (même sens)'.
~MMtc~ ~gosier~ est pour *<~<){)tFo{f- ampHiionHon du
thème ~~OM qui signifie en sanskrit c<MM de la &ûMC~e; le tt~me
parent ~a~ a suivant BohtHngk et Roth le sens générai ~e
&<M«~c, ~Me!<~e*. L'épenthèse de !'Mdans le mot grec a des ana-
tugies sur lesquelles nous aurons l'occasion de revenir. Chez des
auteurs post homériques on trouve aussi ~MM~.
<A<«0! (lacon.) «charrue», ot-~eo<-g «sillon» répondent,
d'après t'étymologie de M. Fick, au védique ~a «charrue ».
Le lat. ~!û~'&Ms est sans doute parent du skr. M~ «objet
hostUe~ ennemi», mais la différence des thèmes ne permet pas
d'affirmer que l'or du mot latin soit sorti de r.
Tt~~toptoy* fo ~tT~Mptoy Hes. Πskr. ~~o.
Gr. ~peaop <==lat.jMMVMM contient sans doute aussi le f.
Si l'on fait abstraction des formations courantes, comme les
substantifs grecs en -<y<-g,dans lesquelles la voyelle du présent
devait inévitablement pénétrer peu à peu; les exceptions à la loi
de correspondance énoncée en commençant sont peu nombreuses.
Les cas tels que y~tg ~yt~otM~,merda <M~af, ou a~-
M'og–~<M n'entrent pas en considération, vu que les thèmes
ne sont pas identiques; à côté de ~MpM'ognoustrouvons d'ailleurs
~«Mtyog (Curt. Grdz. 275). ~t~ (dor. ~p«s) «crête de mon-
t&gne~ a été rapproché de skr. ~oof ~pierre~ mais à tort, car
<~t~ ne saurait se séparer de ~Mp~.
t. Ce qui rend anapecte la parenté de «etfftMc avec x~ c'eat l'a du
dorien <«M~et du lat. coÏt~o.
8. Si l'on compare en outre les sens de sfaJMt, on reconnaît que toua
ces mots contiennent l'idée de coM<<M«', d'angle ou d'at</h<c<Most<Ce
mot d'an(raet1.coBitélai-même sy rattache probablement en ligne directe,
car le latin aM-/htc<<M aort régaUerement de *<MM-SMM*<<M comme *eefe-
/h«Mj cere6f«)Mde cefes-ftMN.Cf. cependant ZeyMK. Z. XVI 881 qui di-
vise ainsi- <M~*ae<Ms. Le grec ajoute à cette famille de mots: ~<tM~'
qMf~afyyee, ~t<~<M,j)~f!~<M et ~«NtM*q)~«yy<Ctj;tt~<t, y~qM~eM. Hes.
2
18 Liquides sonantes dea suffixes.

L identinea-tion de <Mty~g avec &&~t<(Kuhn, herabk. des


feuers) est séduisante, mais elle ne peut passer pour parfaite-
tucnt sûre.
Au skr. At'Mttrépond prcsquo sans aucun doute, et trea-re-
Kutit'rement pour ce qui est du !e goth. Mt«~M; mais le gr.
~tt(~ le !at. w~MMmontrent <?. La forme de ce mot a du reste
une instabilité remarquable dans son consommtisïne' aussi bien
que daus la voyelle radicale: l'epel ~WMM est tres-i'rcquent en
sanskrit~ et ~~t~fg' St~fy~' /<o< (Hes.) nous donne la
ioruK' correspondante du grec.

2. Syllabes aufBxalea.
Les noms de parenté et les noms d hgent en -TAït expulsent,
aux cas faibles, l'a du suffixe qui se réduit à ou, devuut les
désinences commençant par une consonne, ù De la:
gr. ~et-~p-og,lat. pa-tr-is: cf. skr.jpt-<r-é
et avec k *==s~r.
gr. xec-Tpe-Ct '41-
pt-sM.
V. Brugman, .!M~C'ea~. der s&MMaM&s<M/~Md!eM J~e!tM<~$OM~ Sta-
dien IX 363 seq. On a de même: ~~e<r<, K~p«~t, ~TpcCt etc.
Le mot en -<M* est-il le premier membre d'un composée il
faut attendre la forme faible, comme dans l'indien M~ew~M.
Peut-être en grec <~pc-xo~o*f est-il, comme le prétend M. Brug-
man, un dernier échantillon de ce mode de formation.
Au nom.-ace. sing. de certains neutres apparaît un suffixe
-r ou qui a donné skr. ~o~ == gr. ~%K~== lat.~ecM~(pro-
bablement pour *~«<M'). Cependant tous les neutres grecs en
-ap ne remontent pas à une forme en ot~er~ par exemple,
répond au védique Me~o~et son a n'est point anaptyctique.

§ 2. Nasaies sonantes.
Tandis que la liquide sonante s'est maintenue du moins
dans l'antique langue de l'Inde, les nasales sonantes ont entière-
ment disparn. comme telles, du domaine indo-européen~. II y a

1. Le k remplacé par w,an lieu de kv; le m tempiMe par w dana le


slave cfïfï; la liquide variant entre 1 et r, et cela, même en.deç& dea limi-
tes du grec, ainsi que l'indique la glose: ~(tec* <MM~ ~lotc.
2. It n'est natm'cUoment pas question ici des nasales sonantes qui se
sont formées &nonvean, dans plusieurs langues anciennes et modernes.
NaaalMsonantes. 19

plus: la liquide, en cessant detre sonante, n'a point dn même


coup cesse d'exister; elle s'est bornée it prendre la fonction de
consonne. Autre a été le sort des nasales, soit dans le grec, soit
dans les tangues ariennes: eu donnant naissance a un phonème
vocalique, elles ont elles-mêmes succombé, et, pour mettre le
comble ù la complication, le phonème en question est venu se
confondre avec l'a.
Cet a n'a rien qui le fasse distinguer de prime abord dans le
sanskrit ni dans le zend. En grec on peut heureusement le re-
connaître plus facilement, parce qu'il se trouve souvent opposé ù
un radical (M~o T«Tog).
Dans les langues congénères la nasale s'est conservée; en
revanche, la voyelle qui s'est développée devant eile a pris, dans
plusieurs de ces idiomes, la couleur de l'e; et il est souvent im-
possible de savoir si le groupe en remplace réellement une nasale
sonante.
Le travail où M. Brugman a exposé sa théorie onre des
matériaux considérables à qui est désireux d'étudier la question;
mais il convient de rassembler ici les principaux faits dont il
s'agit en les plaçant dans le cadre qui nous a servi pour les
phénomènes relatifs aux liquides. Les deux séries se complètent
et s'éclairent ainsi l'une l'autre.
Voici les diNérents phonèmes qui sont sortis des nasales
sonantes:

(Indo-eur.M] w) (Indo-eur. n [M]


Arien* a a Latin en <~
Grec « « Paléosl. f
Goth. un MM Lithuan. in MM
Les nasales sonantes ont pu prendre naissance de deux ma-
nières ou par la chute d'un a, comme c'est toujours le cas pour
les liquides sonantes; ou par l'adjonction a un thème consonan-
tique d'une désinence commençant par mie nasale. Nous con-
sidérons d'abord le premier cas

1. H s'entend qu'en zend l'a aortï de la naatJe aonante participe aax


aSëctiona socondtHres de l'a, par exemple à la coloration en e.
a*
2n NmatM Bonantes de t'aonstc non-thématique.

î. Syllabe Mdioate.
a. HtttXATMNS
VEHBAI.EX.
AoptSTE THÉMATIQUE (cf. page 9). L'indien tWM~«tomber
aux mains de a un aoriste «-~o~-ot-~ lequel sort de "MM~-of-~
<tsupposer du moins que la racine soit bien ya)M~t,et non <!<?.
Un voit ici des l'abord le contraste des conceptions, suivant
qu'on croit ou non à la nasale sonante. Jusqu'ici on regardait la
nasale d une racine telle qne MM~ comme un élément mobile
re}ete dans la forme faible. Avec la théorie nouvelle c'est au
contraire l'a qui a été rejeta e'i concordance parfaite avec ce qui
a été développe plus haut, et l'a que nous voyons, I'<ïde aradhat,
équivaut à une nasale, car il est fait de la substance même de
cette nasale évanouie. Si le hasard avait voulu que ce fût un « et
non un a qui se développât dans les langues ariennes sur la
nasale sonante, 1 aoriste en question serait <:d~Mdy«)~
Le grec est là pour en donner la preuve irréfragable, car
chez lui la monotonie de l'a cesse et le dualisme se révèle dans
les deux teintes et «:
La racine <Mt~ donne l'aoriste: ~cf~-o-<
L'AOBïSTETHéMATïQUB: REDOUBLÉne fournit aucun exem-
ple grec. En sanskrit on peut citer le védique ~<?-o-< de
~T<HM~.
L'AORISTESANSVOYELLE THEMATIQUE qui coincide pour la
forme avec l'imparfait de lK2*~ classe verbale3 n'a pas été men-
tionné plus haut à propos de liquides, parce qu'il f'~nja-it aucun
cas de r en Europe. Le singulier de l'actif conserve l'a (e). Le
reste de l'actif ainsi que tout le moyenl'expulsent; on a donc en
sanskrit:

1. Ce n'est pas que, dans l'espèce, nous n'ayons quelques doutes sur
la véritable qualité de l'alpha d'~Mf<hn', et cela à cause du latin .pattcr,
sur lequel nous reviendrons p~aa bas. Mais ~ttOw se trouve être le seul
aoriste thématique où l'on puisse supposer une nasale sonante, et, si on le
récusait, il suturait de renvoyer aux exemples qui suivent.
2. Toujours en supposant que la nasale est radicale.
8. Les formes qui ont le ~vriddhi~ comme dpea~, <~ sont entière-
ment différentes. Il faut y voir, avec M. Whitney, des aoristes sigma-
tiques.
Nasales sonantes de l'aor. non-thématique et du parfait. 21

1" Racines de la forme A (page 8):


Singulier Pluriel, duelet moyen
;W: <t-a<?-f<t]M<; «~T0-< ~)<<-M)M
tV! M-M~(-~) «-<t
et avec nasale somite-dans la forme faible:
~MM:~<tM(-<) ~a-/<HM
2" Racines de la forme B: t
Singulier Plane!, duel et moyen
< <t-<) «-~M~M
MM~:~&(-~) 0-C~
M. Brugman me fait part d'une explication très-ingénieuse
des aoristes grecs comme ~fe:, ~M~e: qui jusqu'alors avaient
résiste a toute analyse. Ce sont les formes de l'actif currespon-
dant aux aoristes moyens comme ~t! ~cf<y. La flexion
primitive était: ~M: (pour ~< *g, *~t~f); pluriel
*tM~ etc.; moyen ~~f. Comme au parfaite !'« de la
première personne ~ctw s'est propagé par tout l'actif et l'ancie~
pluriel à syllabe radicale faible s'est retiré devant des formes
forgées sur le modèle du singulier (~<!c~y). Cet qui
n'existe plus et qui est à ~tw ce qu'en sanskrit *M-MM est a
<~«c*<MMa son analogue parfait, avec nasale sonante, dans la
forme F-)ttr«-fMf(rac. XMf): seulement, dans ce dernier aoriste,
c'est le singulier qui a subi des changements sous l'influence du
pluriel: *~<M<~ "My(-~) ont été remplacés par ~nrew, &~&.
Dans )tt«-~MMM, Mr«-M, ~«-~cyo~ ~«-to l'a doit être
sorti directement de la sonante. M. Curtius (Verb. 1~ 192) fait
remarquer que l'hypothèse d'une racine «focest inadmissible.
PARFAIT(cf. page 11). Les racines de la forme A présentent
encore en grec des restes du parfait primitif tels que:
~MX-tOf; cf. sing. ~~MW-e:de
~-y<x- cf. pf. sg. y~-yoy-cfde yey;
et au moyen:
t~'c{-M:t de iev ~f«t de <)M~'

1. Les racines de cette formecontenantune aasate ne ptMtuaaemt


p~a
fournir d'exemple.
8. La 8" pi. ~q'«yt<Mest une formationrécontefaite aar l'analogie
des racinesen «; il &mdraitrégulièrementM-g)f-c;e<xt.y<y««M,tMftac&<
et les autres formesoù le aainxe commencepar une voyelle n'ont pu se
22 Nasales sonantes du prient.

Dans !es fonnes indiennes, la voyelle de liaison a permis a


la natale de rester consonne: ~M-<MK~, ~<M-<se. Le participe
M<-s«-MM (de ?!?) offre la sonante; voy. cependant ce mot au
registre.
Dans tes racines de la forme B on peut citer avec M. Brug-
Mian: skr. <<M~(~/<M,3'' pt. ~<M~tM<M (c'est-à-dire ~s~M&/<M~);
f~7«<H~ a un optatif ~a<~<t~M<. En grec on a ~KM~t~o! en
regard de a~rot~oc (rac. a:t~); M. Brugman adoptant en outre
une leçon d'Aristarque obtient: ~aroce~ (*= att-~o~) au lieu
de ~Mroo~ Iliad. 99et pass. Πcependant notre remarque
sur MMt~ot~p. 20 i. n.
Le goth. &MMaf-M~M (rac. ~CM~)est natureUenient pour &M~«~
et tous les verbes gothiques de cette classe présentent sem-
blablement la sonante au parf~ pluriel et duel.
PMÉSEN'r. Dans la 2" classe verbale (cf. page 13) on peut
signaler en grec (~)p«jtte:tramené à ~M-~MM dans un récent article
de M. Brugman K. X. XXIII 587; la racine est la même que dans
l'indien t'~MMt~«se plaire, etc. En sanskrit nous trouvons par
exemple: MM-<~2° plur. ~a~ c'est-à-dire ~«t~.
La 8°"' classe verbale fera l'objet d'un prochain travail de
M. Brugman, où il montrera que ~MCM~,M~oMMetc., sont pour
~-M«-MM, CM-Ko-MM. Aussi le grec montre-il l'alpha signincatif
dans T«-ff-T«t de la racine Mt~ dans <<T<M de la rac. ey*.
Cela est dans l'ordre, puisqu'on a, de la rac. ~(M~ct-MûMM, de la
rac. <j~<M-s.'
(/M et non pas: <:ce ?MWM, <~a<*s-<!MMM~~
La classe des inchoatifs ajoute à la racine ~WM~a!'<t~
skr. ~tf-cc~a~ de yo, MMM~de MM.Il est clair par conséquent que
y~-M'~a~ de ~<M~~<t-c<~< de ~M ont la nasale sonante, et il n'y

produire que par analogie. 11est remarquable que les formes fortes du
singulier soient restées & l'abri de toute contamination de ce genre, car
y~yotK,~tjMtKn'existent que dans nos dictionnaires ainsi que le montre
Curtius Verb. II 169. L'ancienne nexion: yeyof«, plur. yey~ef est donc
encore transparente.
1. M. Curtius a montre l'identité de e!)'Wt«t(Homère a seulement
~fOM) avec le skr. MMM~(rac. MM); la situante a laissé une trace dans
l'esprit rude de l'att. K-m. Quant &la. racine non a,Baiblie elle vit
dans le compose c~e'y.~e «auteur d'une action». Cf. Fick Wcertorb.
18789.
3. Les formes comme o<~«t~t<,~«!y«~t sont des innovations du grec.
Naaateasonantes des thèmes nominaux. 23

a pas de raison de croire que te ~rpc ~«<H«a soit forme diS'e-


reauneMt~bieu quil puisse vettir de la raciue sceur
b.FOBMAT!OXt<
!tn)t<KAt.Kit.
Le su~Rxe-TA(cf. page 14) donne les thèmes smvauts
de ~M (~): skr. ~<*&t== gr. fK-Tog===Ittt. <fM-~M
de~atMt ~cMt): skr. ~-<<( == gr. ~«-To$~== lat. t'c«-~
de MCtM (???): skr. MKt-~== gr. ~M-fog~<==Ia.t.MMM-~MS~
1
de~~M ~~): skr. ~f~ ===gr. ~K-~og"
de ~MM~M): skr. ~t == gr. ~«-fog (== lat. ~~MS?)
Ces formes indiennes auxquelles il faut ajouter ~« de ~«M, Mff~
de WMM,~s<M de X's~ et qui se reproduisent dans le zend et
l'ancien perse (zd.~<t<~«parti», a. p. <:tué~ etc.) appartien-
draient suivant Schleicher Beitrage 11 92 seq. à des racines en
-et,et l'autaur s'en sert pour démontrer la théorie qu'on connaît;
mais comment se ferait-il que ce fussent précisément là les seuls
cas d'un n sanskrit terminant une racine et que dans tous les
exemples où la nasale n'est pas en jeu, on trouve i ou dans les
mêmes participes: s~&t, ~t~? On peut dire tout au contraire
que cet a porte en lui-même la preuve de son origine nasale.
Les thèmes en -Tï (c~ page 15) sont tout semblables aux
précédents: skr. tati == gr. T< cf. lat. -<eM<ïo;X!S<~(de ~<w) a
pour parallèle grec l'homérique <~po-XMK~ (de <tM~). Le skr.
p(K~le gr. ~Otg et le goth. (~<t-)gt(M~(~)s se réunissent de même
dans l'indo-européen ~~M- Le goth. (~s-))MMM~(~répond au
véd. <M<~(slo*.classique MM~),au lat. ~M~(~)s~.
THEMESEN -u (cf.page 15). L'identité de l'ind. &<)!&« et du gr.
%<~<!g (&<MM<==M~t~og) s'impose avec non moins de force que

1. ~Mfospourrait aussi appartenir a la racine ~« qui a donne ~y; les


deux formes devaient necessa!remont se confondre en grec. En revanche
le skr. ~oM ne saurait dériver de ~a.
2. Forme conservée dans le mot ~to~tatoe, suivant l'étymologie la
plus probable. -MeM~MS ae trouve dans coMtMe~M.
3. L'identification du a~r. han et du grec '~<f sera justifiée plus bas.
4. Les formes latines n'inspirent pas une confiance absolue, en ce sens
qu'elles peuvent tout aussi bien s'être formées postérieurement comme le
gr. ~e<~tc,~e~t?. Pour les formes elaves telles que -<M~ïcette possibilité
se change presque en certitude.
24 Nasalessonaateades thëmeanommatM.

le rapprochement de ~M~M~ avec ~«~ que l'on doit à M. C'ur-


tius. On est oblige d'admettre la réduction de la première aspirée
~/<dans la période atttéhistorique on 1 italique n'avait pas encore
t'onvchi les aspirées e=n spirautea, et ceci n'est point sans doute
un cas unique dans son genre. Or /MM~«M pour ~~MM nous
prouve que l'a de ~f7«( et de jMf~t!greprésente une natale so-
nante. Le superlatif skr. Mw~-<~« en offrait du reste la preuve
immédiate.
Le skr. w~/tK, laglui == gr. contient également la na-
sale sonante à en juger par les mots parents skr. t«M~<Met
~!Mt/«. Donc le latin est pour "~M~M~ *~M< les traite-
ments divers de jMM~MM et de levis n ont d'autre raison que la
différence des gutturales (~ et~ ~<hK,~glM<).La discordance
du vocalisme dans &~Mvis-à-vis d'~te~ est supprimée. Le Hth.
~MM, le zd. feM~O!confirment l'existence de la nasale. Enfin,
pour revenir au skr. t'~M, I'<t de ce mot ne s'explique que s'il
représente une nasale sonante, autrement il devait disparaître
comme dans (superl. ~M/j~) et dans les autres adjectifs
en -M.
Le lat. dbM!Mindique q e ~«H~gest pour &Mît?g.
L'affaiblissement de la syllabe radicale devant le sufF.-Mse
vérifie encore dans ~M~-?, de la racine ~<~ dont la forme pleine
apparaît dans ~Mt~-o~. Ici cependant, comme plus haut pour
arc~f~ on peut être en doute sur la provenance et par conséquent
aussi sur la nature de l'a: car à côté de ~9~ on a la rac. ~c~
sans nasale. Ces sortes de doublets nous occuperont dans un
prochain chapitre.
Thèmes de diverses formations:
Skr. <M< == lat. eMSM.Skr. M~ et lat.
~(~te~.
Le goth. MJ~~ (c.-à-d. *«MJ~o) «matin» répond, comme on
sait, au védique o~M ~lumière~ auquel on a comparé aussi le
grec Onr~ <rayon~.
Le gr. ~<nro-g chemins doit remonter à *~M-g, vu la na-
sale du skr.~M~M, gén.jpo~w~ ('=='~&-os).
Le thème M<~<itfa (ou peut-être M!<~<t~t)~inferior~ donne
l'indien a< le lat. Mï/~Ms,le goth. MM<&!fo.
M. Scherer (Z. Gesch. der deutsch. Spr. p. 223 seq.), parlant
des thèmes des pronoms personnels, se livre à des conjectures
Nasales sonautes des aufBxea 25

dont AI.Leshien a fait ressortir le caractère aventureux (Decli-


nation p. 139); sur un point cependant le savant germaniste a
touché juste sans aucun doute: c'est lorsqu'il restitue pour le plu-
riel du pronom de la 1"' personne un thème contenant une nasale
devant 1'~ HMMHM, <tMSMM. Ce n'est pas que les raisons théori-
ques deM.Scherersoient convaincantes; mais le germanique KM~,
MtMM s'explique que de cette façon. Au lieu de ~N~Mftou
ne
~Ms<M«, il faut naturellement MMMM ou M~M<~ d'où sortent avec une
égale régularité le goth. MMS, le skr. ~M<<!< grec (éol.) M~p<===
le
*c~f.
Plusieurs cas d'une nature particulière, celui du nom de
nombre cent par exemple, trouveront leur place dans un autre
chapitre
2. Syllabes sufaxales.
La flexion' des thèmes en -<M(-CM),-M<OM (-iKf~), -MM(-fCM)
demande un examen détaillé qui trouvera mieux sa place dans
un chapitre subséquent. Il suffit ici de relever <~ qui a trait à la
nasale sonante: dans la langue-mère, le suffixe perdait son « aux
cas dits /a<Mes et <~s-/<~Mes.Dans ces derniers, la désinence
commence par une voyelle et la nasale restait consonne; aux cas
«faibles» au contraire elle était obligée de prendre la fonction
de voyelle, parce que la désinence commence par une consonne.
Là est toute la différence. On a en saNsimt, du thème M~sa~
gén. sing. MJ~-as intr. pl. uksa-bkis (== M~Mts)
dat. sing. «Xs~-e loc. pi. M~<NM(== MÂNt-SM)
Le grec fait au gén. sing.: %o<~o~, au dat. plur.: ~ot~<,

1. H est possibleque la nasale sonante soit représentéeen arien par


M,dans le mot qui aigni&e!aM~tM~ skr. ~t~ea et ~«/<M,
zd.~t.M'o,&MM;
l'ancien perse serait Maea selon la restitutionde M. Oppert, mais aca
seul est encoreécrit sur le rocher. Commela consonnequi commencele
mot est nn véritableProtée liagmstiqne elle diffèremême dans l'ira-
nien vis-à-visde l'indien et qu'en lithuanien elle- devient1, on con-
viendra que la glose d*Hésychius:iteM~f~' yMe<r«trouve son expli-
cationla plus naturelle dansla comparaisondes mots cités: le thème pri-
mitif serait ?-~&,« ou ?-M~,<oS~ de là le lat. d-Mt~tM,le goth. <-M~OM-,
et le gr. *t-<tj~F<M'-t!,
t<t~KM!.Le slave J-M montre aussi la sonante.
Seul 1~du lith. ï-~«p.t-s s'écartede la formereconstruite. Pour l'épen-
thèse de ru dansle mot grée cf. plus haut (p.17) AotWMM~.
~6 Xasaie aonantf p!ac<~ n !a fin du mot.

tuus deux Itystérogenes. Les anciennes formes ont dû être


~~««tf-o~ et *9M<~M*~t.H ? subsisté quelques débris de cette
formation: x~-<' ogdu thème M~-o~ yp & e~ (Pindare) du thème
q?p V. Brugman Stud. IX 37<
Au nom.-acc. sing. des neutres en -XMMt,I« Snal de skr.
««w'f, zd. MHMf,gr. ofo~M* est sorti, aussi bien que 1'~ du slave
<M)fet FfM du lat. MMH<~t d'une nasale sonante indo-européenne.
Mt'rpttoto~iquement, c'est ce que font conclure toutes les ana-
)o~ie~ ainsi celle de l'ind. <7«~au nom.-ace. neutre; phonétique-
ment, c'est la seute hypothèse qui rende compte de l'absence de
la nasale dans les deux premières lan~mes citées. Voila la
première fois que nous rencontrons une nasale sonante à la fin
du mot, et le cas mérite une attention spéciale. Si simple que la
chose paraisse il première vue, elle ne laisse pas que d'embar-
rasser quelque peu, aussitôt qu'on considère le mot dans son rôle
naturel de membre de la phrase. L'indien < (lui vient d'être
cité, placé devant un mot commençant par une voyelle, comme
<~«,donnerait, d'après les règles du sandhi: <S~M. En d'autres
termes, le (7«~ du paradigme n'a de réalité que suivi d'une con-
sonne ou finissant la phrase; devant les voyelles il n'y a que <??'.
Et cependant r (ce qui veut dire: r doué d'accent syllabique)
peut fort bien se maintenir devant les voyelles. C'est ainsi que
la phrase anglaise: <&e/~A<y M se prononcera couramment: tlk
/f<~ is, non pas: </<c/< ?*. Il en est de même de Mdans l'alle-
mand SM~M-MMd-JMMM~ (~eM-MM<MC<îM~).
Un mo~indo-européen comme s<tMMM (nom.-acc. de ~MMM
== skr. <MMtM-~) a donc pu faire à la rencontre d'une voyelle,

1. Le f des cas obliques (oy~Mtroc) n'a probablement existé à aucune


époque au nomin.-accusatif. Le goth. <MtMO n'est pas mentionne, pâtée
qu'il est de formation nouvelle.
t. 11 est vrai que <~ etc. placés devant une voyelle paraissent ae
dédoubler en tin etc. V. Sievers Lautphysiol. p. 87 an milieu. Et~ bien
qu'on puisse dire que t et « sont aussi consonnes durant un instant dans
le passage des organes à une autre voyelle, dans Mt ou Ma par exemple,
il n'en reste pas moins certain que la triple combinaison phonique 1) ta.
2) ia c. à d. t~o. 3) ~a, transportée dans la série nasale se réduit à 1) na
et 8. 8) çK<t dans la série de l'f: à 1) na et 8. 8) rra. i désigne l'a con-
sonne.
3. Le mot choisi p~us haut pour exemple (sinr. MOMcn) ne convenait
Kasatesonante phc~e a ta findu mot. ~?
devant ftp<par exemple: ~«MW<~M ou bien ~ffWM~< (cf. note 2.
p. 26). Se décider pour la première alternative serait peut être
admettre implicitement qu on disait M<w?Aw <~<et non ?««?«
c'est-à-dire faire remonter la règle de sandhi sanskrite relative a
i et <tdevant les voyelles, du moins dans son principe jusqu'à ht
période proethniqne; et usage védique ne parlerait guère en
faveur de cette thèse. Nous n entrerons pas ici dans la discus-
sion de ce point, parce que nous croyons que 1 hypothèse:
~<wwf~M est en effet la plus probaMe, mais quon veuille bien
comparer plus Jout ce qui a rapport a l'accusatif singulier des
thèmes consonantiques. On a donc dans la phrase indo-euro
péenue: ~aMMt&M~« ~aMM e t
A l'époque où la nasale sonaute devint incommode a la
langue, époque où Hindous et Iraniens parlaient encore un même
idiome, l'ancien ~MMtM /fM~t devint nécessairement s~M~ ~M~
skr. ~a~M ~My<r.Placé a la fin de la phrase, ~fMMM devait égale
ment donner ~HMM.Quant à ~«MM son développement nor-
ftp<,
mal a dit être, en vertu du dédoublement dont il a été question:
~MM-M-~M. Cette dernière forme a péri: il y a eu unification
comme dans une foule de cas analogues pour lesquels il suffit de
citer les récents travaux de M. Curtius: J~M(~t ~K~OM~c~c~ett
des CW~tsci~t. Stud. X 203 seq. et de M. Sievers dans les I~c<-
<~ de ~K? et ~cfMMcV 102.
Dans le grec et le slave la marche de cette sélection a dû
être à peu de chose près la même que dans les langues ariennes.
FuHE)K)!t
DM NN:TBES EN -)MOM~ DANS LA LANGUE OBECQOE. La.
flesiongrecqne (ôrô~aasog,
Nejdongrecqne (ofo~Mc, -~easa
.~M<M partotet lu
etc.) grdaetete
etc.) pt~aentepartout la na~le
aaealeaonanto
aonanto
gtâoe à la création d'nn thème en -t diNcSe & expliquer. Il faut natu-

plus ici, parce que la forme primitive de sa syllabe initiale est assez in-
certaime.
t. Dans son principe seoÏemen~ car il faudrait supposer en tons cas
un i indo-earopeem à la place de la spirante dn sanskrit classique, et le v
de la même langue serait encore bien plus éloigne de la consonne primi-
tive («). Nous ajoutons que dans la restitution des formes indo-euro-
pëeBNes nous nous servons des signes tv et y MM eŒ&ycr de thettugoef
l'M et ri coBSonmea (e et i de Sievem), des spirantes correspondantes (<p et
de Sievem). Dans le CM de )H<~<o api, <oreprésenterait certainement
28 Xeutres grecs en -~«1.

rettcmcni ntpttrc cct~ déclinaison en regard do celle de ~Mp, Jj~aMs.


ofo~MMe répond au al:r. )MMM<M,~«ffae au sitr. ~oXtt<t< et pour ce qui
est de cette dernière classe do thèmes, noua pouvons être certains, quelle
que soit t origine du r grec, que la déclinaison indienne ya<M<ta,qui
ne connaît l'r qu'au nom.-ace. eing. renete fidèlement celle de la langue-
mère
Mais quant & savoir si l'insp.-tion du est partie des thèmes en
ou des thèmes en -«p, ou si elle a'ost développée de prir sur les deux
cht~es de thèmes, sans qu'it y ait eu de contamination .'ntre eHea, c'est
une question qui pent se trancher de plusieurs façons, saza qu'aucune so-
lution soit Me'! "atisiaisante.
Voici quelques points it considérer dans la discussion des probabilités:
t" Les langues parentes possèdent un suiBxe -MM~<t,élargissement du
sun'. -NMM en latin par exemple ce suSîxe a donne ax~Mf~MN~ ctMtMOtNeM-
<«M. Ce sufnxo manque en grec. Un suSixo -~« parallèle Aun neutro
grec en -«9, -effoe existe probablement dans le lat. OM/hM (maac.), t~M/eM.
<tH<~cC ow~«p, '«roc. Car Oufens remonte à *0«/<'M~.
2" Le t qui se montre au nom-'acc. du skr. ~X~-< pourrait bien maigre
tout avoir joué un rôle dans le phénomène. On aurait un parallèle frap-
pant dana le lat. s-aM-~t<(.fM)en regard du sansMt aN-f. g. <M-M-os";la
nous voyons clairement l'élément conaonantiqne ajouté au du nom. ace.
se propager sur le thème en -M. D'autre part il y a quelque vraisemblance
pour que la dentale de ya~t (~o~<<) ne soit autre que celle qui marque le
neutre dans les thèmes pronominaux~; dans ce cas c'est en réalité un <
et il n'y a plus à s'en préoccuper dans la question du i grec.
3" Dans le cas où l'insertion du T serait partie des thèmes on -ap, il
est remarquable que le nom.-acc. des mots en -~x ait subi lui aussi un
métaplasme venant de ces thèmes, car les formes ~Mt?, T~t-~M~,~w-ft<~
n'ont point d'analogue dana les langues congénères. 11 est vrai que, selon
l'étymologie qu'on adoptera, il faudra pent-être diviser ainsi: ~M~, t~-
xft-«p, t~-xp-o~.

1. Partir d'un ancien génitif *J))M~M6serait récuser le témoignage


du sanskrit et en même temps admettre inutilement en grec un cas d'alté-
ration phonétique, dont les exemples, s'ils existent (v. p. 7), sont en tous
cas très-sporadiques. H est vrai que ya&f<s'est aussi, plus tard, décliné en
entier; mais le fait important, c'est que yo&attne peut point avoir d'autre
nominatif que yat~. Le lat. jecinoris a remplacé l'ancien *~eMt~,grâce
&la tendance à l'uniformité qui fit passer l'or du nominatif dans les cas
obliques. M. Lindner (p. 39 de son ~Kt~MC~e .KoMMM~MMttM~) voit
aussi dans j~MtMsle pendant du skr. ~<tJ!'M<&
2. Excellent rapprochement de Bopp, en faveur duquel nous sommes
heureux de voir intervenir M. Ascoli (~oWeMtM~ tïber f~ï. Za<t<Mfe
p. 102). La chute de l'a initial a sa raison d'être; v. le regist'-e.
3. Ci. ~ea< (y<{co<!),neutre védique de ~<:paM.
Nasales sonantes des noms de nombre. 29
4" Les thèmes neutres ~of~otT, yoffeff, qui, dans la plus grande partie
de la flexion, remplacent <M~, ye<w, sont peut être au skr. <?afM-<t-(-<M),
~HM-M(<M) ee que wo~ est au skr. tMMM(-<M).Ceci, sans vouloir pré-
juger la valeur morphologique de la nasale de <MrMp, et surtout sans
inniater sur le choix de ces deux thèmes en M dont la flexion primitive
soulève une foule d'autres questions.
6" Même en sanskrit, certaines formes faibles de tuèmes terminés en
aM s'adjoignent un t; ainsi y<M'a<<(<==~«~t) tt côté de yKMt, tous deux
dérives de ~Mf<tM A son tour l'indien ~Mt'aM nous remet en mémoire la
formation grecque: ~o~~«, ~M«, féminin de ~o~oo-. Cf. en-
core y!!f<t<pour *~«t'a au neutre, forme qui comporte aussi une autre ex-
plication (p. 28, note a), et t'anma~, ~M<M, instrumentaux védiques de
t'anMNM, y&c<tH.
6" Les mots paléoslaves comme ~re6~, gén. ~e&e <:poulain~, <e7<-
M~<-e <:veau~ etc. ont un suffixe qui coïncide avec r-et du grec dans une
forme primitive .§<. Seulement ces mots sont des diminutifs de forma-
tion secondaire, et le grec n'a peut-être qu'un seul exemple de ce genre,
l'homérique <~o<MMHMtt qui semble être dérive de ~~m~o-f. On peut
conjecturer néanmoins que les formes slaves en question sont bien la der-
nière réminiscence des thèmes comme ~)M~, -«<<? et ya~ -Mas. D'après ce
qui a été dit plus haut, le nom.-ace. en ne pourrait qu'êtr" récent; noua
trouvons semblablement en latin le nom.-aco.: «K~M-eN,en grec: c~tt~M
a côté d'at«y<
Voilà quelques-uns des rapprochements qui se présentent a l'esprit
dana la question de l'origine du r dans les sutnxes -«r et -ft~t. Nous nous
abstenons de tout jugement; mais personne ne doutera, en ce qui concerne
l'a qu'il ne soit le représentant d'une nasale sonante.

A côté de skr. M~MMïse placent, sous le rapport du traite-


ment de la nasale sonante finale, les noms de nombre suivants:
sap&t == lat. ~p~eMt, goth. s<&MH, gr. <:)t~
M~w == lat. MoceM!, goth. MWM, gr. ~f~K
<&~0! == lat. <&<??<, goth. ~~MM, gr. ~~t«
C'est là la forme du nomin.-accnsatif, la seule qui donne matière
à comparaison. A la question: quels sont les thèmes de ces
~noms de nombre?» la grammaire hindoue répond: sc~tMt-,M<KWt-,
<&t~o~ et à son point de vue elle a raison, car un instr. pl. comme
Mja&!&~ ne se distingue en rien de la forme correspondante du
thème MaMMM-,qui est KOMMt&M~.Cependant, si nous consultons
les langues congénères, deux d'entre elles nous montrent la
nasale labiale, le latin et le lithuanien (a~MM!<M~), et ces deux
1. ~p~M~ <~<~ sont de &na&tiom secondaire. LesMeu, Dee~Mt.MM
~opt~.j~. p. XXVI.
30 Analyse des Momade nombre ordinaux c~ -NM.

taH~w~ MMtt !<*s Kpulps qui pnisneMt éclairer ia question, vu que


le ~othiqm' com't'rtit l'Mt Suât eu M.

t.ABtAt.s. Le sanfhnt termine


8t:<'<)t<t:t'BHfVt:Ks tAVKtRut! LA KAttA).M
sett noms de nombre ordinaux, de deux it dix, par -~ya, .?« on -ma En
omettant pour un instant l'adjectif ordinal qui correspond & jxtKM, et en
mettant ensemble les formes dont le i<af6xo commence par nne dentale, on
a une première série composée de:
<t-~o, ~-<<y«. ~Mf. ~-yA<<,
et une seconde on se trouvent:
<M/Ot«M,«<tt'«M«, <fHfat)Mt.
SNJ)<ttBK<,
Dans lell langues européennes la première formation est la plus re*
pandne, et en gothique elle a complètement évincé la féconde. 11est en-
core visible néanmoins que tes deux séries du «anatjit remontent telles
quelles, à part !<? changements phonétiques, & la langue indo'enropeeNne.
En effet aucun idiome de la famille ne montre la terminaison -ma I& où
le sanskrit a -?« on <<t, tandis qu'à chaque forme de notre seconde
st~rie répond, an moins dans une langue, nn adjectif en -ma: nous ne citons
pas l'iranien, trop voisin dn sanskrit pour changer beaucoup la certitude
du résultat.
En regard de s~ptama~ gr. ~M<~Me< lat. ~<NtMS, bomss. e~p~NOtS~
paMosl. ae~NtM~irland. se<~<<H<t~.
En regard de (ts/oma~ lith. <MfM< pàMoaI. <??«, irland. ee~~o~.
En regard de M<!f<Mt!<~ lat. MeMtMpoor *<«?«? venant de *«c«Mt~
v. CartMM Grdz. p. 634.
En regard de dftpaMd~ lat. ~eetMM&
Donc les noms de nombre sept, huit, neuf et dix, et ceux-là seuls, for-
maient dans la langae-mère des adjectifs ordinaux en -M<t. Or il se trouve
précisément que ces quatre noms de nombre', et ceux-!a seuls, se ter-

1. Nous ne tenons pas compte de jwa~ae~ et <«rt~a, étrangers à la


question.
2. Une des formes dn nom de nombre huit se terminait en effet par
une nasale. Il est vrai que les composés grecs comme <!<tM<-M<fMM, ext<ï-
<n~e n'en offrent qu'une trace incertaine, et qu'ils s'expliquent sufSsam-
ment par l'analog'e de ~af-, ~<ftt< ~exec- (cf. ~*). Pour le lat. octtM-
~<M«, une telle action de l'analogie est moins admissible; cette forme
Vautre part ne saurait renfermer le distributif eeOMt; on peut donc avec
qralque raison conclure à un ancien *oc<eNt. Le sanskrit lève tous les
doutes: son nom.-acc. <M~ est nécessairement l'équivalent d'*ec<e)M, car
personne ne s'avisera de le ramener & un primitif akta répondant a une
forme grecque nctive <:MM~ semblable à x~M: une pareille supposition
serait dénuée de tout fondement. Tout au plus pourrait-on penser & un
duel en a dans le genre de acca pour <~a, et c'est en effet dans ce sens
que se prononcent les éditeurs du dictionnaire de 8*.Pétersbourg. Mais
Analyse des noms de nombre ordinaux en -NKt. 31

mi'.pnt par une nasale. Un bien il y a un jeu Mugulier du hasard, ou bien


font en réalité une seule
Ja nasale des cardinaux et celle des ordinaux
de re-
et même chose} en d'autres termes, pour autant qu'on a le droit
des seconds, le suffixe dérivatif des ordi-
garder les premiers comme bases
naux est -a, non pas -Mf<
La nasale latente de M<f<«,identique à celle qui apparaît dans s(~<«M<«,
est don" an m. Même conclusion, en ce qui concerna «~ <'<«'«,<Mff<.
226 "eq.
Kous revenons au nom de nombre cinq. Bopp (Gr. Comp. Il p.
nasale finale dans
de la trad. française) fait remarquer l'absence de la
~fM en de !'« de
les langues européennes', ainsi que l'e du grec regard
naeale. <De tous ces faits, dit-il.
~M, ~~tf, ~«M ~conservé par la
«on est tenté de conclure que la nasale finale de ~M~, en sanskrit et
~en zend, est une addition de date postérieure. C'est trop encore que de
la laisser aux langues ariennes: en effet, le g~n.-skr. jMMeaMHNt (zd.
serait tout <i.
f ait irrégulier s'U dérivait d'un thème en .HM; il
paMeaNam) tels
est simplement emprunté aux thèmes en .«". Les composa artificiels
n'ont aucune valeur lin-
que jM~p<M:eaM<M(3enfey, VoUst. Cr. § 767)
-SMne prouvent rien ni dans
guistique, et les formes ~edMtM, <M~M,
un sens ni dans l'autre'. Ainsi rien ne fait supposer l'existence d'une
nasale.

forme se perpetne-irello dans le sanskrit clas-


pourquoi, dans ce cas, cette
à admettre une forme a nasale, qui peut-
sique ? On est donc bien autorisé
être avait une fbnfHon spéciale dans l'origine. Pour ce qui est de la
assurée le goth. ahtatt, noua nous bornons à relever dans
forme aMaM, par
la formation de son ordinal (gr. "'oy~F-o- ou~oy~-o-,
lat. oe~c-o.) le
.a dans «~m-«,
même mode de dérivation au moyen d'un su& que
s<tp<«M.<ïetc. (v. la suite du teste). telle
1. Quant à savoir si, en tout dernier ressort, on ne trouverait pas
-MMdu et le .M'a des adjectifs ordi-
ou telle parente entre le superlatif
dans la période proethnique, la ter-
naux, de façon par exemple que déjà du superlatif et
minaison ma de ces derniers aurait produit l'impression
élever à cette fonction,
aurait été étendue de là à d'autres thèmes pour les
examiner ici.
ce sont des questions que nous n'avons pas à
8 Le gothique ~ferait s'il avait en la nasale finale.
8. Le point de départ de tous ces gémti& de noms de nombre en
dérive de trayd-, et non de < L'ac-
-NMSMparait être ~ya~et, lequel
de nombre. Le zend
centuation s'est dirigée sur celle des autres noms
c~Mm, M~~), at-
~ayeM qui permet de supposer *<ty<MMMt (cf.
teste 1 ancienneté de ce génitif anormal.
de
4. Ces mêmes formes dont le témoignage est nul dana la question
a ou non une nasale finale, ne pèsent
savoir si. le nom de nombre cinq
de savoir si
naturellement pas davantage dans la balance, lorsqu'il s'agit
etc. dont l'existence n'est pas douteuse est
la nasale de ttava,
un n ou un ln.
32 Analyse des noms de nombre ordinaux en *Mor.

Les affectifs ordinaux de ce nombre sont:


gr. ~NTog, lat. 9MtM(c)<<M, (goth. /!M'/?«), lith-t~as, paléoal.
j~<M, zd. ~M~<t, skr. ved. jMtMc«<~«.
j.e nombre cardinal n'ayant pas la nasale finale, ces ibrmattons
sont conformes & la r~'gle établie plus haut. Si, à côté de p«Me<t<&<{, le
sanskrit mais le sanskrit seul nous montre d~ji~ dans le Véda la
forme jMHe<t<MH, c'est que, pour nona aervir de la formule commode de
M. Havet, étant donnés j)«Mc<t et le couple <!M~«-sotp<«MM, ou bien <Mf«-
<tHf«M<a etc., l'Hindou en tira tout naturellement la gMo~temepfopor~Mt-
x~c~ ~aKcaNM
M. Aecoli, dans son explication du suffixe grec -tMM, prend pour point
de départ les adjectifs ordinaux ~f«tee et ~tXttMe. Notre thèse ne nous
force point a abandonner la théorie de M. Ascoli; il suffit d'ajouter une
phase & l'évolution qu'il a décrite et de dire que ~eftoc, e~tt~ee sont
~ux-m~mes formés sur sol grec à l'image de ~foc, T~of~oc, ~%ref,
~tTOC
La valeur phonétique primitive de la terminaison -ama des formes
sanskrites, et de ce qui lui correspond dans les autres langues, est exa-
minée ailleurs.

Il n'était pas inutile pour la suite de cette étude d'accentuer


le fait, assez généralement reconnu, que la nasale finale des noms
de nombre est un w, non pas un n. La valeur morphologique de
cet w n'est du reste pas connue, et en le plaçant provisoirement
sous la rubrique s~o~ SM/~KM~es nous n'entendona en aucune
manière trancher cette obscure question.
Outre la flexion proprement dite, deux opérations gramma-
ticales peuvent faire subir aux suffixes des variations qui en-
gendreront la nasale ou la liquide sonante, savoir la com-
position et la dérivation. Ce sont elles que nous étudierons
maintenant
C'est une loi constante à l'origine, que les sufnxes qui ex-
pulsent leur a devant certaines désinences prennent aussi cette

1. On trouve inversement «t~a~a, zd. ~<<)~o, & côté de MptoMd.


En présence de l'accord à peu près unanime des lan~nes coBgénèree, y
compris le. grecqui a cependant une préférence bien marquée pour le 8n&
.M, on ne prétendra point que c'est là la forme la plus ancienne.
3. NonBn'avons malheureusement pas réussi a nous procurer an antre
travail de M. Ascoli qui a plus directement rapport aux n~ns de nombre,
intitulé: JM MM~'M~pa di destM~M~ JMo.jEMfOipee.
3. Le nombre des liquides sonantes dues à la m6me origine étant très-
minime, nous n'avons fait qn'e91earer ce sujet à la page 18.
Naaatea sommtes des th~mea cem~a~a.

forme réduite, lorsque le thème auquel ils appartiennent devient


le premier membre d un compose. Brugm:Ut K. Z. XXIV 10. Ci.
plus haut p. 18.
Le second membre du compose commence-t-il par une cou-
Les langues
sonné, on verra naître la sonante à la fin du premier.
ariennes sont toujours restées Mêles a cette antique formation:
skr. N«NMt-<~<!(== M<MMM-<~«)
Cette forme en -a qui ne se justifie que devant les consonnes s'est
ensuite généralisée de la même manière qu'au nomin.-acc. neutre:
on a donc en sanstrit MoMM~ctau lieu de *<MtMM«~tt. ~M«~
de ofMMM«rocher» et a~ <:bouche~est un exemple védique de
cette formation secondaire; c'est aussi le seul qui se trouve dans
le dictionnaire du Big-Véda de Ctrassmann', et l'on a simultané-
ment une quantité de composés dont le premier membre est
du procédé ancien: ~<!M composé
M~aMet qui offrent les restes
avec <~o par exemple, donne, non pas f~«~, mais ~so~
ce qu'il faut traduire: c~M-M-o~ D'après l'analogie des thèmes
en -r (~-o~ de j~-eta~), on attendrait "to~; et nous
retrouvons ici l'alternative formulée plus haut dans s<SMMîap:,
Peut-être que dans la composition il faut comme dans
s&fMt~opt.
la phrase s'en tenir à la seconde formule, et que ~w~ doit en
fait d'ancienneté céder le pas à pysa~M~ct.
Dans les composés grecs dont le premier membre est un
neutre en -fto, oM~-xAMrog par exemple, on peut avec M. Brug-
man (Stud. IX 376) reconnaître un dernier vestige de la forma-
tion primitive, à laquelle s'est substitué dans tous les autres cas
Ieiype~o-yoyog.Œp.34~§et<~oog.
DÉRIVATION.Il va sans dire qu'ici comme partout ailleurs
la sonante ne représente qu'un cas particulier d'un phénomène
si l'élément
général d'affaiblissement; qu'elle n'apparaîtra que
dérivatif commence par une consonne. Voyons d'abord quelques
du cas inverse, où le suffixe secondaire commence par
exemples
une voyelle. Déjà dans le premier volume du Journal de Kuhn
1'~ aux cas fai-
(p. 800), Ebel mettait en parallèle la syncope de
bles du skr. y4~M(gén.yo~MM) et la formation de A~M~, ?0~%

1. Ajouter cependant les composésdes noms de nombre, tels que


M~pM~t~Bf~W!. ItearcaseatonpeadMMremt.
8N
34 Nasales nouantes produites dans la dérivation.

dérives de ~f, aw~. M. Brugman (Stud. IX 387 seq.) a


réuni un certain nombre d'échantillons de ce genre qui se rap-
portent aux tht-mcs en et parmi lesquels on remarquera sur-
tout lat. -M~tMtM== 'M <MM~ de ~w. Cf. toc. cit. p. 256, ce
un dérivé de t'~v.
qui est dit sur t!~o-$, considéré comme
L'élément dérivatif commence par une consonne:
Le suffixe .w<fttaugmenté de devient -MM~. Un exemple
connu est: skr. ~o.M~~ == v. haut-ail. M«-M<MM~. Le latin mon-
tre, régulièrement, .M«-M~<t~MOM)<~<MM~ ~M~MMt etc.
Un sufuxe secondaire -&/«f qui s'ajoute de préférence aux
thèmes en <w sert etformer certains noms d'animaux. Sa fonction
M.
se borne à MM~M~M<~ suivant l'expression consacrée par
Curtius. Ainsi le thème qui est en zendw~«M <mâle~ n'apparaît
en sanskrit que sous la forme amplifiée ~<Mo (= ~-M<~)
«taureau». Demême:~OM,~a-M«t. A l'un ou à l'autre de ces
deux thèmes se rapporte le grec E~p-tN~, éol.'Eppef~ <Mt~
surnom de Bacchus~ v. Curtius Gi-dz. 344.
Le grec possède comme le sanskrit un assez grand nombre
de ces thèmes en ~t-M~ parmi lesquels ~-e~o-g est particulière-
le thème
ment intéressant, le slave ~-e?eK-ïnous ayant conservé
en -en dont il est dérivé. M. Curtius ramène ~AAog<faon~ à
thème el-en.
y-o-g; ce serait une autre amplification du même
Les mots latins c~MM~, ~MM~ appartiennent, semble-
on attendrait -CM~, non -tW!
t-11,à la même formation; mais
Le skr. ~cM «jeune», continué par le suff. -fcf,donne ~o~.
A qui serait tenté de dire que «la nasale est tombées, il suffirait
de rappeler le lat. ~(~M-CM- Le thème primitif est donc bien
~M-i~. Le goth. ~s semble être sorti de ~~< *jitiggs;
Cf~M*«M pour *MtPKM. 1
Skr. ~Mf<a «montagne» paraît être~ une amplification de
On en rapproche le nom de
~fMUt «articulation, séparations
pays 71<~<~ v. Vameek Gr.-Lat. Et. W. 623.
Le thème grec «un», plus anciennement donne
S-~ et «.~oof? qui sont pour < "'<~M~oof?. La même

1. L'e initial n'est probablement qa'nne altération eolo-iouieane (cf.


~< de l'M que doit faire attendre le r de la forme eanakrite.
Nasales sontmtes produites dans ta dérivation. 35

forme <!M<- se retrouve dans le lat. ~M~~cf = *~w-2~ et dans


l'indien
Dans le Véda~les adjectifs en -t'OM< tirés de thèmes en -«M,
conservent souvent l'Mfinal de ces thèmes devant le < oMWMWM~
c~~faM< etc. Cela ne doit pas empêcher d'y reconnaître la na-
sale sonante, car devant et <c, soit en grec soit en sanskrit,
c'est an et non pas a qui en est le représentant régulier*. C'est
ce que nous aurions pu constater déjà à propos du participe parf.
actif, à la page 22 où nous citions s<M<H~M. Cette forme est seule
de son espèce, les autres participes comme ~r~M' twaM~M,
montrant tous la nasale. s<Mmwtlui-même répugne au mètre en
~M«M-
plusieurs endroits; Grassmann et M. DelbrOck proposent
t~. C'est en effet -cfMMtMqu'on doit attendre comme continua-
tion de et
-KM~t, -M~M est la seule forme qu'on puisse justifier
morphologiquement: cf. fMfu~MMt, ca~r~M. Le zend~MMO est
identique à ~<~<MM~t.
La formation des féminins en constitue un chapitre spé-
ci~~da la dérivation. Relevons seulement ceux que donnent les
thèmes en -pa~ dont il vient d'être question: M~ ~M~ etc.
Le grec répond par -.Fe<M« et non *Fc!<M« comme on attendrait.
Homère emploie certains adjectifs en -~<t$ au féminin: ~M<~
le fém. -~OCM
~«~OM~«, mais il ne s'en suit pourtant point que
soit tout moderne: cela est d'autant moins probable qu'un primitif
l'absence de la
.~M~M est impossible: il eût donné -~t0«. Mais
nasale s'explique par le *«coa: supposé, qui remplacé son a
a
à imiter
par e et qui, à part cela, est resté tel quel, se bornant
le vocalisme du masculin.

Nous arrivons aux nasales sonantes des syllabes désinen-


de ces phonèmes
tielles, et par là au second mode de formation
comme dans les
(v. page 19), celui où l'a, au lieu d'être expulsé

1. Cette évolution de la nasale sonante ne doit pas être mise en parai.


lele avec les phonèmes et < p. ex. dana <tMfeaM~e~~ ou du moins
seulement avec certaines précautions dont l'expose demanderait une longue
digression. L'existence du dans Cffi~t, ~S~M, fap~M etc., snfnt
à faire toucher au doigt la disparité des deux phénomènes.
a. On pourrait aussi conjecturer M~n~M; cf. <SM,eay<!<e.
8*~`
3(; Nasales aonantea des déainencea.

cas précédents, n'a existé a aucune époque. I! sera indispensable


de tenir compte d'un facteur important, 1 accentuation du mot,
dont nous avons préfère taire abstraction jusqu'ici, et cela prin-
cipalement pour la raison suivante, c'est que la formation des
nasales et liquides sonantes de la première espèce, coïnci-
dant presque toujours avec un c&~MewcM~de la tonique, l'histoire
de leurs transformations postérieures est de ce fait même a l'abri
de ses influences.
Au contraire, la formation des nasales sonantes de la se-
conde espèce est évidemment tout a fait indépendante de l'accent;
il pourra donc leur arriver de supporter cet accent, et dans ce cas
le traitement qu'elles subiront s'en ressentira souvent.
Nous serons aussi bref 'que possible, ayant peu de chose à
ajouter a l'exposé de M. Brugman.
Pour les langues ariennes, la règle est que la nasale sonante
portant le ton se développe en an et non pas en.a.
DÉSINENCE-NTl DE LA 3" PERSONNEDU IMJBIE~ Cette
désinence, ajoutée à des thèmes verbaux consonantiques, donne
lieu à la nasale sonante. La plupart du temps cette sonante est
frappée de l'accent, et se développe alors en an:
2° classe: ~-<M!~ ==' K&-M~ 7"cl.: ~M~M~ '=='~M~-M~
Dans la 3" classe verbale, la 3" pers. du pluriel de l'actif a
la particularité de rejeter l'accent sur la syllabe de redouble-
ment aussi la nasale de la désinence s'évanouit: jp~p~-<~ '==j0t-
~f~. Il en est de même pour certains verbes de la 2" classa qui
ont l'accentuation des verbes redoublés, ainsi pos-c~ de ~?4: com-
mander».
En ce qui concerne <&K~o~et cMd!a~,il n'est pas douteux
que l'a des racines ad et clâ n'ait été élidé devant le suffixe,
puisqu'au présent de ces verbes l'a n'est conservé devant aucune
désinence du pluriel ou du duel: <?o-o~-)Mo~ d<t-<~)M~s etc. La
chose serait plus discutable pour la 3" pers. du pl. ~<~ d'un
verbe comme A<tdont la 1" pers. du pl. fait ~M< où par con-
séquent J'a persiste~ du moins devant les désinences commençant
par une consonne. Néanmoins~ même dans un cas pareil, toutes
les analogies autorisent a admettre l'élision de l'a radical; nous
nous bornons ici à rappeler la 8" pers. pl. du parf. jpot-p-~ de
~a~s de etc. L'~ radical persistant, il n'y aurait jamais eu
Nasales sonantes des désinences. 37

de nasale sonante et FMse serait conservé dans <a-M< aussi


bien qu'il s'est conservé dans Ma~-M~. Ceci nous amène a la
forme correspondante de la 9° classe: pMM«M~. Ici aussi nous
diviserons: jM<-M-<M== ~M-M-M~,plutôt que d'attribuer 1'~ au
thème; seulement la nasale est restée, grâce a l'accent, absolu-
ment comme dans liluinti 1.
La désinence -M<Mde l'impératif passe par les mêmes péri-
péties que -?<<.
LA DÉSINENCE -NTde l'imparfait apparaît, après les thèmes
consonantiques, sous la forme -an pour -<tM<.Cette désinence
recevant l'accent ex. ~-OMde MM' elle n'a rien que de ré-
gulier.
LA DÉSINENCE DU MO~EN-NTAtdevient invariablement -<~
en sanskrit, lorsqu'elle s'ajoute à un thème consonantique. C'est
ne frappait jamais la syllabe for-
que, primitivement, la tonique
mée par la nasale, ce dont témoignent encore les formes védiques
telles que ~J~ <M~<~ Brugman Stud. IX 294.
Au sujet de l'imparfait KM~, l'accentuation indo-européenne
dès l'instant où l'on
~MM~ ne peut faire l'objet d'aucun doute,
admet (W~). Quant à l'explication de la forme in-
le ton s'est dé-
dienne, on peut faire deux hypothèses: ou bien
comme pour le pré-
placé dans une période relativement récente,
sent (véd. W/Mt~class. KM<B).Ou bien ce déplacement de l'accent
remonte à une époque plus reculée (bien que déjà exclusivement
ce que sug-
arienne) où la nasale sonante existait encore, et c'est
gère le védique Mt~ (Delbruck A. Verb. 74) comparé a <Myot<a.
On dirait, à voir ces deux formes, que la désinence -ata n'appar-
tient en réalité qu'aux formes pourvues de l'augment" et que
dans toutes les autres la nasale sonante accentuée a dû devenir
du ter-
an, d'où la désinence -anta. Plus tard -c~ aurait gagné
seul aurait subsisté commf dernier témoin du
rain, et M~
dualisme perdu. Cette seconde hypothèse serait superflue, si

il est en faveur
X.S'il y a un argument à. tirer de l'impar&it ay«M<t<a,
de notre analyse.
2. 11est ce~in que l'accentuation de oea formes & été presque par-
tout aarnainaMnce sur le vocalisme, et qu'il faut toujours partir de la
forme satM OM~MM<. au-delà de la
Maia cela.n'eat paa vrtti tteeeMB&u'emeat
période proethnique.
f
:!8 Xax~<;s sommes des <<iin~nces.

&~<M~t était une formation d'analogie, comme on n'en peut guère


douter pour les formes que cite Bopp (Kr. (jram. d. Skr. Spr.
§ 279):~<~<~<tM~ etc. Œ plus haut p. 10.
PARTtCH'E PRËSEXTEN -NT. Le participe présent d'une
racine comme f<tf <s vouloirs (2" classe) fait au nom. pi. «~<M~,
au gén. sg. ttfafâs. Dans les deux formes il y a nasale sonante;
seulement cette sonante se traduit, suivant l'accent, par «M ou
par a. Au contraire dans le couple ~<«H<~<M, ~<<~<M,de <<«/
(6" classe), la seconde forme seulement contient une nasale so-
nante, et encore n est-elle point produite de la même manière ~ue
dans M~«~ *<MjM~«s (~<(~t/«s)vient du thème ~ft~- et a perdu
un a, comme *~<« ~a/<!) formé sur ~M; tandis que *K~<<M
(M;~«~) vient du thème «{~- et n'a jamais eu ni perdu d'à.
Certaines questions difficiles se rattachant aux dinërents parti-
cipes en -M<trouveront mention au chapitre VI.
Jusqu'ici l'existence de la nasale sonante dans les désinences
verbales en -M~< etc., n est assurée en réalité que par l'absence de
aadans les formes du moyen et autres, dans W~epar exemple.
Les langues d'Europe avec leur vocalisme varié apportent des
témoignages plus positifs.
Les verbes slaves qui se conjuguent sans voyelle thématique
ont à la 3e pers. du plur.: j<H~, ~(~ï, d'a<~<ï;èf. tM'sa~.
De même les deux aoristes en -s font M< Mesos~,tandis que
l'aoriste à voyelle thématique fait M<*s~.
Le grec montre, après les thèmes consonantiques, les dési-
nences suivantes: à l'actif, -o:fTt (-<~)~ (-«Ct); au moyen,
-Kt<M, -<n'o Les deux dernières formes n'offrent pas de difficulté;
il s'agit seulement'de savoir pourquoi l'actif a tantôt -art, tantôt
-KMrt. La désinence -CTtn'apparaît qu'au parfait: ~CMM~t, :f<-
~ftcCt~ mais le même temps montre aussi -et~ft (-<~t): y<yp«-
yë~t etc. Le présent n'a que -<xM't.M. Brugman attribue à l'in-
fluence de l'accent la conservation de n au présent: ?<? <==$OK~.
En ce qui concerne le parfait, il voit dans -ccMla forme régulière~:
-ecMrty a pénétré par l'analogie du présent ou plus probablement
par celle de parfaits de racines en cecomme ~fc-~ft, T~Mc-t~.
1. Hésychins a cependant mie forme ~o~KM;tK.
2. Ici il faut se souvenir que l'auteur regarde à bon droit le par&it
grec comme dénué de voyelle thématique; l'a n'appartient pas au thème.
Nasat< s sotMUttt's dca dp~inenccs. 39

Ce qui est dit sur accent ne satisfait pas Mûrement, car,


ou bien il s'agit de 1 accentuation que nous trouvons en grec, et
alors ~ïfTt ~eMM~-tse trouvent tous deux dans tes mêmes con-
celui du san-
ditions, ou bien il s'agit du ton primitif pour lequel
skrit peut servir de norme, et ici encore nous trouvons parité de
conditions: ~!N/ ~M< L'hypothèse /M~<~ ou ~M<~ comme
forme plus ancienne de ~<~MS(p. 320) est sans fondement solide.
L'action de l'accent sur le développement de la nasale sonante
en grec demeure donc enveloppé de bien des doutes 1.
A la 3" pers. du plur. ~<M~, -«y est désinence; le thème
est ~a, ainsi que le montre M. Brugman (p. 311 seq.). L'optatif
~ft«f est obscur. Quant a la forme arcadienne<ï~ottf0t«<\rien
n'empêche d'y voir la continuation de -M~,et c'est au contraire la
forme ordinaire tt~ottf qu'on ne s'explique pas. Elle peut être
venue des optatifs en t~, comme ~o~y, 3° pi. ~oï~.
Parmi les participes, tous ceux de l'aoriste en a contiennent
la nasale sonante: At~-Mfr. Au présent il faut citer le dor. ««Mo:
Mor. Schmidt
(Ahrens Il 324) et ~xc;~ («o~«, Hes.) que M.
sur une de ces
change à bon droit en ~xeCcc. Toute remarque
deux formes ferait naître à l'instant une légion de questions si
de nous taire.
épineuses que nous ferons infiniment mieux
DÉSINENCE-NS DE 1/ACCUSATïfM.UMEL. L'arien montre
serait
après les thèmes consonantiques: -as: skr. op-os, ce qui
et fait atten-
régulier, n'était l'accent qui frappe la désinence qui
dre *-ân <= *-<MM.M. Brugman a dévdoppé au long l'opinion
que cette forme de la flexion a subi dans l'arien une perturbation;

1. La question est inextricable. Est-on certain que les formes du pré-


sent n'ont pae, elles amsi, cédé à quelque analogie? An parfait, on n'est
de la 8" pers. du pluriel. Puis il
pas d'accord sur la désinence primitive
faudrait être au clair sur l'élision de l'a final des racines, devant les dési-
nences commençant par une sonante: lequel est le pluf. ancien de <~<-<~t
on de ~<&aK='? Pinsienrs indices, dans le grec même, parleraient
seraient un
pour la seconde alternative (ainsi t~<Mt, arcad. eM~ecfp
ou '"M~rt? *~o~«e; la brève de yf<we, ~of
vestige de 'M~eyM
Ennn les formes étonnantes de la
s'expliquerait d'une manière analogue).
3e p. pi. de la tac. as «être» ne contribuent pas, loin de là, à éclaircir la
on peut se demander, comme nous
question, et pour brocher sur le tout,
le ferons plus loin, si la 8" pers. du plur. indo-européenne n'était pas une
forme à syllabe radicale forte, portant le ton sur la rocttM.
b
4<t XtMatc'4sonantea 'tea th~mencee.

<)<«'prhuttivement raccHsatitpturiet a etc<m cas fort, t~ommeil


t'est souvent en xend et presque toujours dans tes langues euro-
peenuM, et que l'accent rept'aait ça CMM~ueMcosur la partie
thctMMtit~ut'du mot. Xons ne pouvons que nous ranger à son
av)K. La substitution de !'« a la nasale sonante précède ue
houteversement de accusatif pluriel; de ta rab~euce de nasate.
Le grec a regutierement aroê c~ cf. &f~ot'g. Les formes
Cretoises comme g)o<f<1)t-<M~ ne sont dues qu a rattaiogie de arp«-
ytt'TC-yg etc. Brngman loc. cit. p. 29! Le lat. -es peut descen-
dre en ligne directe de -Ms,-<'<M;t ombr.M~'== <'McnM. L'acc.
goth. &n~!n«M!est peut-être, malgré son antiquité apparente,
iorme secondairement sur &~rMM<, comme le nom. ~yo~~M~.(f.
p. 47.
t<K8!KENCK -M. (~CCM~~StM~K~ ~~WfS.du ~M~.) Lace.
s!ng. ~M<&ftM et la 1" pers. de 1 impart. «s<MM (rac. <?) se décom-
posent en~Ht~+ tn, os + <M.
D'oùvient que nonsne tronvionapas <<?<t, <~t~, commept<Mhaut
<Mfn?La premieteexpMcatïom
<Mm<t. &taqnene on a recoam est in<a!ni.
Liement celle-ei: la dinerence des traitements tient à la dinerence des
nasales: jKxtaM et «saNt se tennu'~t par un M~ oama et <?ac<tpar un n.
C'est pour prévenir d'avance et t .nitivement cette solution erronée, que
nous nous sommes attaché (p. 3~ seq.) a établir que la nasale de <Mf<tne
peut être que la nasale labiale; il faut donc chercher une autre réponse
au problème. Voici celle de M. Brugman (loc. eït. p. 470): ~laissée a elle-
«même, la langue semble avoir incliné à rejeter la nasale, et dana (Mfo
«elle a donné libre cours & ce penchant maie Fm dans jp~d~M était tenu
<en bride par celui de «(Tc~ et dans as«st par celui de aMaMun.~ Ceci
tendrait & admettre une action possible de l'analogie sur le cours des
tHtnsfonnations phonétiques, qu'on regarde d'ordinaire comme étant ton-
jours purement mécaniques; principe qui n'a rien d'inadmissible en lui.
même, mam qui demanderait encore à être éprouvé. Si nous consultons
les langues congénères, le slave nous montre Face. sing. NM<eM' 1m.shr.
HM~raM, mais tw~ == shr. «aMM; le gothique a l'ace, sing. fadar =- skr.
ptMtt. M, mais <<M~t<M= skr. <?afo. Ceci nous avertit, je crois, d'une dine-
rence primordiale. Plus haut nous avons admis qu'un mot indo-euMpéen
otaM~ (ekr. s<MM<t) restmt toujours disyllaMque, que, suivi d'une voyelle,

1. M. Seholvin dans son travail Die <~<<M«<~ <M<!MF<MtM<<wcM.


~N&aatefH des ~Sn~Mst. (Archiv & Slav. Philol. lï 6M), dit que la syn-
taxe slave ne permet pas de décider avec sûreté si Ma<e~ est antm chose
qu ungénitif concède cependant qm'Ny a toate probabilité pour que cette
forme soit réellement sortie de l'ancien accusatif
Kt~atcs ~'tMM'tt'ndes d~siMPMps. 4t

il ne devenait point «tMM<Mt~n peut se représenter au contraire que l'aec.


~«(«nM faisait jtntnrM api, et admettre même que ~«<«r<Mrestait disyt)a-
bique devant tes consonnes: jxt~rm ~<M~f('. Sans doute on ne doit pas
vouloir poser do règle parfaitement fixe, et la consonne finale du thème
amenait necesafurement des variations; dans les accusatifs comme M«-
~«MtM,une prononciatton disyltaMque est impossible devant les consonnes.
Mais nous possédons encore les indices positifs d'an effort énergique de la
htnguo tendant a ce que l'm de l'accusatif no formAt pas une syllabe: ce
sont les formes comme akr. M~<«M, zd. M~MM ==''<t~<t~Mt,~<tH<A«Mt, zd. jM<M
~M '= *j!<tK~<tMm~ et une foule d'antres que M. Hragman a traitées Stxd.
3~7 aeq. K. Z. XXIV 9S aeq. Certains cas comme Z~ ==. ~m, ~<3f =='
~oirn, semblent remonter plus haut encore. De même, dans le verbe, on a
!a i~ pera. f«Mt == *<WM.(Pe~Nek, A. Verb. p. 84). Si cette prononcia-
tion s'eat perpMtuce jusqu'aprca la substitution de l'a a la nasatc sonante,
on conçoit que l'm do~MhtfM et «SM, ait été sauvé et se soit ensuite de
vetoppe en 'om par avarabhaM!. Le goth. /<t~r pour */<K?anMa perdu
la consonne finale, tandis que *~AM se développait on ~Mtt<M.En ce qui con-
cerne la première pemcnne du verbe, M.ranta ramené le subjonctif 6<ttr<tM M
*t«tf<u-« '= "hr. MMt~-MNt; M cet -M Me s'accorde guère avec la dispari
tion totale de la des!nence dans /<«/<tr, il laisse subsister du moins la
dinerence avec les noms de nombre, qui ont -MN. M. Brugman a indique
(p. 470) une possibilité suivant laquelle l'aco. <MHj5t< appartiendrait a un
thème <MM~ l'accord avec &«<faM serait alors rétabli; mais pourquoi
/(M)'ar et non <<K<arM&? Doit-on admettre une assimilation de l'accusatif
au nominatif? Le slave Macros, matere doit a'etre développe sur
~MK<~Mencore avant rentrée en vigueur de la loi qui a irappe les con-
connes finaes. La première personne des aoristes non thématiques <?««,
KMOt~ttn'est plus une forme pure: elle a suivi l'analogie de l'aoriste thé-
matique. Du côté opposé nous trouvons tm~ pour taw. Nous aurions dû
taire remarquer plus haut déjà que la règle établie par M. Leskien suivant
laquelle un final contient toujours un ancien S long n'entraine pas d'im-
possibilité à ce que dans les mêmes conditions continue une nasale so-
nante car ce dernier phonème a pu avoir une action toute spéciale (cf.

1. Pour les neutres en .?<!<! qui sont dérives d'une racine terminée par
une consonne, c'est la seule supposition jxsMMe, attendu que M se trou.
vait alors précédé de deux consonnes (ca~, aa~MM)et que dans ces con-
ditions il était presque toujours forcé de faire syllabe même devant une
voyelle. Pour ce qui est des noms de nombre on remarquera que le
dissyUabisme de s«p~t est prouvé par l'accent concordant du ekr. aa~<~
du gr. &M<iet du goth. atOMM,lequel frappe la nasale.
2. Cf. la prononciation de mots allemands comme &a~a, liirm.
3. Ces formes, pour le dire en passant, sont naturellement impor-
tantes pour la thèse plus générato que la désinence de l'accus. des thèmes
consonantiques est -M et non .«m.
42 Avunti~ea (tf la <h~onc <!ft) UqnHca ft nasales tionuntca.

~th t«t~MM etc. ('« il a MMservcla nasatocontre la règleg~n~ntte),et i'~


M~tcrmit'cle mot que danf ce caa !a Ko grecet enlatin les deuxfinales
se sont confonduesdana un M'?metmitentCHt.
Mentionnons encore la 1" pers. du laarf. sl<r. <'<M-«gr. o?~-«.
Aux yeux de M. Brugman la (MsiMcncfpritu!Hve pat M<.Dans ce
cas, dit M. Mipvt'rs, le ~cun. t<«<est parti de la 3° personne, car
le descendant normal de p<w&M serait <tH<<«M~.
En restune, la somme de faits dont il a été question dans
ce chapitre et dont nous devons la découverte à MM. Brogman et
Osthon~ est extrêmement digne d'attention. Ces faits trouvent
leur explication dans l'hypothèse des mêmes savants de liquides
et de nasales sonantes proethniques, que nous regardons à t'ave-
nir comme parfaitement assurée. Résumons les arguments les
plus saillants qui parlent en sa faveur:
1. Pour ce qui est des liquides, quiconque ne va pas jusqu'à
nier le lien commun que les faits énumérés ont entre eux, devra
reconnaître aussi que l'hypothèse d'un r voyelle est celle qui en
rend compte de la manière la plus simple, celle qui se présente
le plus naturellement à l'esprit, puisque ce phonème existe, puis-
qu'on le trouve à cette place dans une des langues de la famille,
le sanskrit. Dès lors il y a une forte présomption pour que
les nasales aient pu fonctionner de la même manière.
2. Certaines variations du vocalisme au sein d'une même
racine qui s'observent dans plusieurs langues concordamment,
s'expliquent par cette hypothèse.
3. L'identité théorique des deux espèces de nasales sonante6
celles qui doivent se produire par la chute d'un a (tecco~)et
celles qu'on doit attendre de l'adjonction à un thème consonan-
tique d'une désinence commençant par une nasale (qKT«t) est
vérifiée par les faits phonétiques.
4. Du même coup les dites désinences se trouvent ramenées
à une unité: il n'est plus nécessaire d'admettre les doublets: -a~,
-M<t; -ans, -MS, etc.
1. L'hypothèse des liquides sonantes indo-earop~emnea a été faite a y
a deux aaf par M. Osthoff, Be~rS~e de .Pa«? et BfoMtM m 62, 61. La loi
de correspondance plus générale qn'il étaNisaait & été communiquée avec
«on autorisation dans les Mémoires de la Soc. de Ling. III 282 seq. Malheu-
reusement ce savant n'a donné nulle part de monographie complète du sujet.
UbjectiotM. 43

6. Lidée quon avait, que tes nasates ont pu dans certains


cas être rejetees des la période proet!uu<(uc conduit toojourx, si
l'on regarde les choses Je près, a des conséquences eontradictoi-
res. La théorie de la nasale sonante supprime ces difncuttés en
posant en principe que dans la langue mère aucune nasale n'a
été rejetée.
En fait d'objections, on pourrait songer à attaquer ht théorie
précisément sur ce dernier terrain, et soutenir la possibitite du
rejet des nasales en se basant sur le suffixe sanskrit -MMMqui
hui aux cas tres-faiMcs; le grec -~<« = -<M< prouve que cette
dernière forme est d<~aproetbnique. I~ans rhypothese de la na-
sale sonatiie la forme la plus faible n'aurait jamais pu donner
que -MM~='-tMM.Mais il est hautement probable, comme l'a fait
voir M. Brugman K. Z. XXIV69 seq. que la forme première du
suffixe est -?<?, qu'il n'a été infecte de la nasale aux cas forts
que dans le rameau indien de nos langues, et cela par voie d'ana-
logie'.
M. Joh. Schmidt, tout en adhérant en général a la théorie
de M. Brugman dans la recension qu'il en a faite JfM<KfJ~c~M).?.
1877 p. 735, préférerait remplacer la nasale sonante par une
nasale précédée d'une voyelle irrationnelle: as"K~!== ~e{t<M.Il
ajoute: «si l'on voulait en se fondant sur M~j~, ramener MMH-
«bMsà «~SM6& il faudrait aussi pour être conséquent, faire sortir
<<S, ~M'a~a~&Mde *fMM~&, *~M'a~MM.~ L'argument est
des mieux choisis, mais on ne doit pas perdre de vue le fait sui-
vant, c'est que les groupes <+?,«+?, au bien + r, M-f-
peuvent toujours se combiner de deux manières différentes, sui-
vant qu'on met l'accent syllabique sur le premier élément ou sur
le second ce qui ne change absolument rien à leur nature. On
obtient ainsi: M; ou yn (plus exactement j~), «Mou <<~(~) etc.
Or l'observation montre que la langue se décide pour la première
ou pour la seconde alternative, suivant que le groupe est suivi
1. On peut faire valoir entre autres en faveur de cette thèse le mot
<tKa~pa7t,nomin. <MM~p«M qui vient de la racine vala ou de la racine f<M~
on n'a jamais connu de nasale à aucune des deux. Puis le mot ~t!Ma<t
dont l'inBtr. ~Mmsa ne s'explique qu'en partant d'an thème ~MNt<Muns
nasale, n est vrai que ce dernier point n'cet tout & fait incontestable que
pour qui admet déjà la nasale sonante.
44 Ot))ectionc. Données chrono~iqnes.

d'une voyelle ou d'tUte consonne: fM -}- M-4- as deviettt ft<M<M,


non t~(<t)f<s; ~t -t- ? -4- Hts devient ;M (<==ffet~M), non
{Mt~M. Les liquides attestent très-clairement cette ï' !;Ie: la
ratine Mt~, privée de son < deviendra M~devant le suff. -<< «~
mais M~devant le suff. -ta: <v&< 1.
On pourrait encore objecter que M~A&Mest une reconstruc*
tiun inutile puisque dans <~M<M~s de <?<!?<?où il n'est pas
question de nasale sonante nous remarquons la même absence
de nasale que dans MMaMts. Mais les thèmes en -in sont des for-
mations obscures, probablement assez récentes, qui devaient
céder facilement à l'analogie des thèmes en '<H!. On peut citer à
ce propos la forme MKï~<MM de <M~«Mt~ assurée par le mètre
R. V. X 94,14 dans un hymne dont la prosodie est, il est vrai,
assez singulière. Des cas très-miMes comme NM~oMOson avait
abstrait un thème MMfj~oM-de ce thème on tiraMM~<MM, comme
de KÂsaMM~asM.
La chronologie de la nasale sonante est assez claire pour
les langues asiatiques où elle devait être remplacée dès la période
indo-iranienne par une voyelle voisine de l'a, mais qui pouvait
en être encore distincte. Pour le cas où la nasale sonante suivie
d'une semi-voyelle apparaît eu sanskrit sous la forme an (p. 35),
le zend~ayMeatû== ~N~MK~t prouve qu'à l'époque arienne il n'y
avait devant la nasale qu'une voyelle irrationnelle*.

t. Les combinaisons de deux sonantes donnent du reste naissance à


une quantité de questions qui demanderaient une patiente investigation
et qu'on ne doit pas espérer de résoudre d'emblée. C'est pourquoi nous
avons omis de mentionner plus haut les formes comme eMto<!tt~,~MMW(«M
(cf. ~K)t<w<f<); cMtp<ttt<,cf. ~ttxt~c. La règle qui vient d'être posée semble
cependant se veriner presque partout dans l'anen, et probaNement aussi
dans l'indo-européen. Certaines exceptions comme ~Mf«<t (et non <:FMr-
Mt~) pttftt + Ma,pourront s'expliquer par des considérations specMes:
l'accent de jM«-~ repose sur lu final et ne passe point sur les desinencea
casuelles le gen. pL jMtrSttaM à côté de pMf~aat a un caractère ré-
cent !'? est par conséquent forcé de rester voyelle: dès lors la nasale
sera consonne, et la forme "jpw~tM se détermine. Les barytons en -<t
auront ensuite suivi cette analogie.
S. Si le skr. <t0t4 <demi~ pouvait se comparer au tMLMMS~a «de-
meures, on aurait un exemple de e '"< produit dans la période indienne.
Mais le dialecte des G&thas a <&tttSM«(Spiegel Gramm. der Ab. Spr.
p. 846), et cette forme est peut-être plus ancienne?
PMmom&mes
an&ptyot!qnespostérieurs. 4~
Les indices que fournissent tes tangues classiques, ceux du
moins que j <r u~rpus, sont trop peu décisifs pour qu'il vaille lu
peine de les ~(muuuniquer. Dana les langues germaniques, M.
Sievers (J?C!<M<~<:de j~ et B. V 119) montre que la mussance de
r« devant les sonantes w, M,H, date de ta période de leur
unité et ne se continue point après la 6n de cette période. Ainsi
le goth. ??, c'est-à-dire s~s, qui, ainsi que l'a prouvé l'auteur,
était encore *se~as à l'époque de l'unité germanique, n'est point
devenu ~~M~.

§ 3. Complément aux paragraphes


paragraphes préeédents.
précédents.
Il faut distinguer des anciennes liquides et nasales sonantes
différents phénomènes de svarabhakti plus récents qui ont avec
elles une certaine ressemblance.
C'est ainsi qu'en grec le groupe eoM~MKe + tKMC~c -t- de-
vient coM~MMe + «t~ %ot~y + ~M donne *~ot~<ït~o, ~o<-
~te~M; Tt-rf -{- yo donne *TtT«<~<a)Ttic~ct; le dernier verbe
est formé comme %o qui est pour <<y<o (v. Ostho~ <~s t~-
&MMîe& p. 340). Les féminins T~CMMXpour *t«H'y-y<t, ~<&t<MM<,
~u)'<MM< etc. s'expliquent de la même manière.
Les liquides sont moins exposées à ce traitement, comme
l'indique par exemple ~<&~tK en regard de ~febtttt~ef. Le verbe
~e:~o dérive peut-être du thème ~po, mais les lexicographes
donnent aussi un neutre ~«~. En revanche Féolique onre:

1. On peut néanmoins considérer l'ew ainsi produit comme représen-


tant une nasale sonante, la nasale, comme dans lé skr. ~<t~<MM~tt <=-
*~o~<poM (p. 8&)ayant persiste devant la semi-voyelle. Ainsi ~ctfteA'c
'=* ~«t~~m. Dam un mot comme *!t0t~<~<w,B'Na existé la langue a t~-
solQla diNcaltë danBle sens inverse, c'eat-a-dite qn'eUe a dédouNe y en
<y~*fM~M'(y<M', grec historiq. <M~MOf. Nous retrouvons les deux mêmes
attema~vea dans les adverbes védiques en -«ya on .e<ya~*ac<<~Sse ré-
sont en e~M~, tandis que *MfN~Sdevient «ft~. Dans ces exemples in-
diens on ne voit pas ce qui a pn détenciner une forme plutôt que l'autre.
Dans le grec an contraire. il est certain que la dimerence des traitements
a une cause très-pro&mde, encore cachée il est vrai; le saBhMde zo~tMof
est ptebaNement non -ya, mais -ia on -~a~ il y a entre MM~tetA~ et ze~
~wof la même distance qu'entre <w et t!ytee ou qu'entre et
c~Mt o~<r~<.
La loi établie par M.Sievera B~. de P. e<B. V 1M n'éelairoit pas encore
ce point.
46 t'Mnom&ncs anaptyctique~ poaMrienM

7/t'ppf~tOg ===77p~0$, ~~OtfppOg == M~OTptOg,~~TfppOg==


pt')rp«' x(!~fpp« *==xearptM(Ahrens 1 on); ces formes sont bien
dans le caractère du dialecte: elles ont été provoquées par le pas-
sage de l'i Mla spirante jod d'où aussi y~ppo, xrtt~N qui
eu
changea 77p~K~og *77~cf~tog. C'est alors que la liquide développa
devant elle une voyelle de soutier qui serait certainement un c
dans tout autre dialecte, mais a laquelle l'éolien donne la teinte <.
Dans des conditions autres, <~t « est, suivant une explication que
M. Hrugman m'autorise à communiquer, sorti de *~t-<t qui est
1 instrumental de t~g «un» (thème sotM-); tandis que ~c: pour
*<~<~K(Curtius Grdz. 3Ha) s'est passe du soutien vocalique.
On peut ramener la prépos. ËMtt à *OMt! qui serait le locatif
de SHM<:dos~; le Véda a un loc. saMOqui diffère seulement en ce
qu'il vient du thème fort. Pour le sens cf. foC~pt (Grdz. 320).
On trouve du reste en sanskrit: soM«~M*~Ioin~saMM~~a~ éloignés
qui semblent être parents de snu; saM«~ est certainement pour
*SMM<f<cf. SOMM&AM s. v. $M!<chez Grassmann. Ce savant fait
aussi de ~OMt~Mf un adverbe voisin de snKM<(! dans ce cas le
goth. SMM~onous donnerait l'équivalent européen. Cf. enfin le
latin sine.
La 1"' pers. du pl. ~AvCM~Mf est pour *Mf. Cette forme
est avec ~M~, ~~«y et le part. ~cc~ la base sur laquelle s'est
edt~e le reste de l'aoriste en -<?.
L'aor. &tt<:f0f de xtty appartient &la même formation que
~-<of (p. 9). Il doit son a à l'accumulation des consonnes dans
*~tt~-oy. L'a de ~pe~tof a la même origine, à moins, ce qui
revient assez au même, que pc ne représente r et qu'on ne doive
assimiler ~pec~o~ à ~eotof. <~s«p<~hM, s'il existe (Curtius
Verb. II 19), remonte semblablement à *<~<~e<hM'.
1. Les aoristes du passif en et en -<; sont curieux, en ce sens que
la racine prend chez eux la forme réduite, et cela avec une régalante que
la date récente de ces formations ne faisait pas attendre. Exemples:
<w!<h}f, ~M)<h~; ~tttM~, MpMW))f. A l'époque où ces aoristes prirent
naissance, mon seulement one racine ~epx avait perdu la &M:ultëde devenir
~p<, mais il n'est même plus question d'existence propre dea racines; leur
vocalisme est donc emprunté à d'antres thèmes verbaux (par exemple
l'aoriste thématique actif, le parfait moyen), et il nous apprend seulement
que le domaine des liquides et nasales sonantes était autrefois fort étendu.
Néanmoins certaines formes de l'aor. en restent inexpliquées: ce sont
Phénomènes anaptyctiques postérieurs. 47

Le germanique est très-riche en phénomènes de ce genre;


tient ici la place de ré:
e'est~comme on pouvait attendre, l'« qui
grec. M. Sievera (loc. cit. p. 11!)) ramène la 1'° pers. pl. parf.
MM<wa&~ né lors de la chute de l'a de *(&<)MM<«. Cf. plus haut
p. 11i. n. M.Sievers explique semblahlement ~«~M<MM!, p. 160.
M. OsthofF considère le dat. pl. &~t«M (l'M de ce cas est
commun à tous les dialectes germaniques) comme étant pour
reste toujours la possibilité que
&M, skr. M~M~<t& Mais il
la syllabe MMsoit ici de même nature que dans M«M. En d'autres
termes l'accent syllabique pouvait reposer sur la nasale, aussi
bien que sur la liquide. Cf. les datifs du pluriel gothiques &o/e~MMt,
MCMO~MW, où la liquide n'est point enjeu.
Quant aux participes passifs des racines à liquides ou à na-
sales de la forme A (p. 8), comme J~WOMSen regard du skr. ba-
le besoin
Mt~, il faut croire que la voyelle de soutien est venue,
des consonnes
d'ampleur aidant, de certains verbes où la collision
devait la développer mécaniquement, ainsi dans MMMMNM pour
tout de suit, ~:e les
*nmans, stulans pour *~<M!s. Ajoutons
formes indiennes comme ~-fr<MM-~('== pa-fMMMK~)présentent
le même phénomène, et que dans certaines combinaisons il date
nécessairement de la langue-mère. En thèse générale, les inser-
tions récentes dont nous parlons se confondent souvent avec cer-
tains phonèmes indo-européens dont nous aurons à parler plus
&<K~tM ==
tard, et qu'il suffit d'indiquer ici par un exemple: goth.
gr.sbr.~M~.
On sait l'extension qu'a prise dans l'italique le développe-
ment des voyelles irrationnelles, Le groupe ainsi produit avec
une liquide coïncide plus ou moins nvec la continuation de l'an-
cienne liquide sonamte; devant m au contraire nous trouvons ici
devient SM~,tandis que pe~M devient pe~. Un ta
e, là u: (e)NNt(<)
semble préférer la voyelle e: ~MM est pour *gnu, SMtMS pour
(slo-. SM~.Fick W. P 226).

celtes comme ~q, M< où ai, «? est suivi d'une voyelle. Ces formes,
comme nous venons de voir, se présentent et se jostiSent à l'aoriste actif
dans d'antres conditions: il faut donc
après une double consonne, mais nom
M«Mf soient formés secondairement sur l'analogie de
que A~,
9t)~, ~t!<n)f etc. qui eux-mêmes s'étaient ditiges sur ~M~Mf, Mctt-
wof etc.
4~ de t'a a'cat pMpossiMepMt&ut.
L'Mpn!m<m
~n zend, ce genre de phénomènes pénètre la langue entière;
C'est en général un e qui se développe de la sorte. Le sanskrit
insère un <tdevant les nasales; nous en avons rencontre quelques
cas précédemment; la prosodie des hymnes védiques permet,
comme on sait, d'en restituer un grand nombre. D'autres fois l'a
se trouve écrit: <~M~ à côté de <!<MMMe à côté de &§M«!s.
L'accent de MaMMaufSrait pour déterminer la valeur de son <t;
si cet avait été de tout temps une voyelle pleine, il porterait le
ton: <&M~M«~.

En quittant les liquides et nasales sonantes, phonèmes dûs


la plupart du temps à la chute d'un a, il est impossible de ne pas
mentionner brièvement le cas où l'a estetMp~c~d'oM~ aMie~?~0-
~~s<!wd!eMMMM&!M<soM ea~pM&MM. Ce cas ne se présente jamais
pour les racines de la forme A et B (p. 8), le coefficient sonantique
étant toujours prêt à prendre le rôle de voyelle radicale. Au con-
traire les RACtNESDELA FORMECne peuvent, sous peine de de-
venir imprononçables, se départir de leur oc que dans certaines
conditions presque exceptionnelles.
Devant un suffixe commençant par une consonneelles ne le
pourront jamais!. Les formes indiennes comme taptd, <<f~
les formes grecques comme &tro~, OtMXfe~etc., pouvaient-elles
perdre leur <~leur cP Non, évidemment; et par conséquent elles
n'infirment en aucune façon le principe de l'expulsion de l'a.
Le suffixe commence-t-il par une voyelle et demacde*t-il en
même temps l'affaiblissement de la racine, cet affaiblissement
pourra avoir lieu dans un assez grand nombre de cas. Nous avons
rencontré plus haut < e~-et~ anr-~M etc. des racines c~,
o<a)r,< <Metc. En sanskrit on a par exemple M-.p8-a<tde N~
<M-a~ de ~<M lequel donne aussi par un phénomène analogue la
racine secondaire ~t-&§.Le plus souvent l'entourage des consonnes
ne permettra pas de se passer de l'a. Prenons par exemple le par-
ticipe parfait moyen sanskrit, lequel rejette l'a radical: les racines
Maf de la forme A et de la forme B suivront la règle sans
difnculté: &(t-Mf. M~~M~. De même~os, bien qu'étant de la
1. On a cependant en asn~cdt ~e, ~-a<Mt, ML ~a-y~)~
venant de ~<Mpar mpuMon de l'e: et suppression de la BiNaote (comme
dana ~«wt&~).
Racines du type C où t'expuJaion de l'a est possible. 4!)

forme C, donnerait s'il se conjuguait au moyen:'~<«~<f<; mais


telle autre racine de la forme C, ~M~par exemple, sera contrainte
de garder l'<~ jpo-spft;-«M«. Ce simple fait éclaire tout un para-
digme germanique: à ~o~H~a répond le goth. battrans, à cot~-
~«Mf! le goth. f<M<~<MM; le type ~{WM, c'est ~:&<M!& Tous les
verbes qui suivent l'aMoM< ~&, ~e&MM, ~aM$, ont au parti-
cipe passif un e (<)pour ainsi dire illégitime et qui bien que très-
ancien n est là que par raccroc.
Il y a dans les différentes langues une multitude de cas de
ce genre, que nous n'avons pas l'intention d'énumérer ici. La
règle pratique très-simple qui s'en dégage, c'est que, lorsqu'on
pose la question: nielle classe de thèmes a-t-elle l'habitude de
conserver ou de rejeter l'a (e) radical?~ on doit se garder de
prendre pour critère des formes où l'a (e) ne ~oMpa~~as tomber.
C'est ici le lieu de parler brièvement de ce qui se passe dans
les racines dont as et wak peuvent servir d'échantillons. Il est
permis à la rigueur de les joindre au type C; mais chacun voit
que la nature sonantique de la consonne initiale chez wak et
son absence totale chez as créent ici des conditions toutes parti-
culières.
Chez les racines comme as, peu nombreuses du reste, la
chute de l'a, n'entraîne point de conflit ni d'accumulation de
consonnes. Elle est donc possible, et en temps et lieu elle devra
normalement se produire. De là la flexion indo-européenne: as-MM,
~(-s)t, <M- s-M!<M~ s-~t etc. Optatif: s-yâtn. Impératif: (?).6'-d~
(zend j~). Voy. Osthon'E. Z. XXni 679 seq. Plus bas nous ren-
contrerons skr. <Mx~ lat. of-CM~ participe de <ïJ ~manger~.
La racine <co&est en sanskrit p<~ et fait au pluriel du pré-
sent «p-MMts; on a semblablement M- de ~o~, ~< de etc.
Quel est ce phénomène? Un affaiblissement de la racine, sans
doute; seulement il est essentiel de convenir que ce mot o~iMMts-
seMMM~ ne signifie jamais rien autre chose que chute de l'a. C'est
laisser trop de latitude que de dire avec M. Brugman (loc. cit.
p. 324) t~bt j~w~/aK unter dem Einfluss der Accentuation. Entre
autres exemples on trouve cités a cette place indo-eur. SMMS~ <bru~
pour SMMM~, sbf. s~t «femme» pour *sM<t't.Lors même que dans
ces mots un u serait tombé (la chose est indubitable pour le véd.
fMMM <==tt~MM!~),il s'agirait ici d'un fait absolument anormal
4
synonyme d'exp~sion de l'a.
M Affaiblissement est constamment

en parallèle pt qui est plutôt en contra


qu'on ne saurait mettre de cette
diction avec la loi de l'expulsion de l'a, car un corollaire
les <~c«~ se maintiennent.
loi, c'est précisément que
Gardons-nous aussi de prononcer le mot s<MM~«~o: ce terme,
d'une semi-voyelle
il est vrai, désigne simplement le passage
dans tous les
à l'état de voyelle; mais en réalité il équivaut
des syllabes ~f, tva,
ouvrages de linguistique à: rétrécissement
wo) en i, «, Dans l'esprit de celui qui emploie
(~
le mot M~Mp~a~, il y a inévitablement l'idée dune action
et d'une force absor-
spéciale de y, w, sur la voyelle qui suit, est le sens qu'on
bante dont jouiraient ces phonèmes. Si tel
attache au mot ~M-<~<~ il faut affirmer nettement que
à faire avec le sam-
les afaiblissements proethniques n'ont rien
L'a tombe, voila tout. Et ce n'est point par plusieurs
~-<Ma~
mais bien par un seul et même phéno-
phénomènes différents,
mène que ~-p< est sorti de s-MM~de as, W~-MM~de Mt~
MC-M~ de D'ailleurs, lorsque dans des périodes plus
d un a par
récentes nous assistons véritablement à l'absorption
la une
t ou M,la voyelle qui en résulte est dans règle longue.
n'avons fait ce mode de for-
Plus haut, nous qu'indiquer
donnant ~«xoy,
mation des liquides sonantes, ainsi ~<a
La liste serait longue. Il
mrdti, ~M des racines Mt~ et~&. et T~
vaut la peine de noter le gr. qui, outre ~«~
la sonante régulière dans l'adjectif ~W<?.
~t, présente encore

Chapitre II.
Le phonème A dans les langues em'opéetmes.

du nord a une
§ 4. La voyelle a des langues
double origine.
La tâche que nous nous étions posée dans le chapitre précè-
de dégager 1~
dent n'était qu'un travail de déblai: il s'agissait
l'ancien et le véritable a un ou complexe, peu importe ici
amassé
de tout l'humus moderne que duférents accidents avaient
nous
sur lui. Cette opération était tellement indispensable que
Le phonème 511

n'avons pas craint de nous y arrêter longtemps, de dépasser


même les limites que nous fixait le cadre restreint de ce petit
volume.
H est possible à présent de condenser en quelques mots le
raisonnement qui nous conduit à la proposition énoncée en tête
du paragraphe.
1. L'« (o) germanique n'entre plus en considération dans la
question de l'a. Il sort toujours d'une liquide ou d'une nasale
sonante, lorsqu'il n'est pas l'ancien Mindo-européen.
2. Il n'y a plus dès lors dans le groupe des langues du nord
que voyelles à considérer: l'e, et ce que nous appellerons l'a.
2
Cette dernière voyelle o~paM!~ en slave sous la /o~Me ~e o, mais
peu importe: un tel o est adéquat à l'a du lithuanien et du ger-
manique la couleur o ne fait rien à l'affaire.
3. Dans le groupe du sud on a au contraire 3 voyelles: e a o.
4. L'e du sud répond à l'e du nord; l'o et l'o du sud réunis
répondent à l'a du nord.
5. Nous savons que lorsqu'un « grec alterne avec s dans
une racine contenant une liquide ou une nasale (non initiale), l'«
est hystérogëne et remonte à une sonante.
6. Or les dites racines sont les seules où il y ait alternance
d'<tet d's, ce qui signiRe donc que l'a gréco-latin et l'e gréco-latin
n'ont aucun contact l'un avec l'autre.
7. Au contraire l'alternance d'e et do dans le grec, et primi-
tivement aussi dans l'italique, est absolument régulière (~«o~:
~nMM, MMMC. ~<~ <6SM).
8. Comment l'a et l'o des langues du sud pourraient-ils donc
être sortis d'un seul et même a primitif? Par quel miracle cet
ancien a se serait-il coloré en o, e~aMMMS CMa, précisément toutes
les fois qu'il se trouvait en compagnie d'un e? Conclusion: le
dualisme: a et o des langues classiques est originaire, et il faut
que dans l'a unique du nord deux phonèmes soient confondus.
9. Connrmation: lorsqu'une racine contient l'a en grec ou
en latin, et que cette racine se retrouve dans les langues du nord,
on observe en premier lieu qu'elle y monire encore la voyelle a,
mais de plus, et voilà le fait important, que ce<? n'alterne point
avec l'e, comme c'est le cas lorsque le grec répond par un o.
Ainsi le gothique <~a '=' gr. o~M, ~==' gr. (x~oyc sont
4*
M Y a t H ~chimge d'M et J'f dans le gr~co ïtaUqne?

accompagnes de )~< et de A~/<f. Mais a~M f)f-) == gr. ë~o$, ou


bien «/« <===
lat. «~ ne possèdent aucun parent avant 1' A leur
tour les racines de la dernière espèce anront une particularité
inconnue che}!celles de la première, la faculté d'allonger leur a
(agis: <~ ~~0; ~), dont nous aurons ù tenir compte plus loin.
M. Brugtnan a désigne par a, le prototype de l'e européen;
son «~ est le phonème que nous avons appelé p jusqu'ici. Quant
a te troisième phonème qui est l'Mgréco-italique et qui constitue
une moitié de !'<<des langues du nord, nous le désignerons par
la lettre afin de bien marquer qu'il n'est parent ni de l'e (<~)
ni de l'o (<~). En faisant provisoirement abstraction des autres
espèces d'a possibles, on obtient le tableau suivant:
J« nord.
.L<Mt~Mes jE<a< pf$Mordta/. Creco-<<«~<e.
e e
f a~ o
a{
1 -a
1

§ 5. Equivalence de 1'~ grée et de l'a italique.


Dans le paragraphe précédent nous avons parlé de l'a grec
et de l'o italique comme étant une seule et même chose, et il est
reconnu en effet qu'ils s'équivalent dans la plupart des cas.
L'énumération des exemples qui suit, et qui a été faite aussi
complète que possiole, est en grande partie la reproduction de la
uremière des listes de M. Curtius (Sitzungsberichte etc. p. 31).
Il était indispensable de mettre ces matériaux sous les yeux du
lecteur quand ce n'eût été que pour bien marquer les limites où
cesse en grec le domaine des liquides et nasales sonantes, en rap-
pelant que l'alpha n'est point nécessairement une voyelle ana-
ptyctique d'origine secondaire.
D'autre part le mémoire cité contient deux listes d'exemples
avec le résultat desquelles notre théorie paraît être en contra-
diction. La première de ces listes consigne les cas où un a grec
se trouve opposé à un e latin; la seconde donne les mots où au
contraire l'e grec répond à l'a latin. Or un tel échange d'e et d'à,
qui peut s'accorder- plus ou moins avec le scindement d'un a
unique, est à peu près incompatible avec l'hypothèse des deux
Y a-t-il <Mt<mged\< et d'e dans le gr~co-tt~iqae? &3

phonèmes .< et différents des l'origine. Mais, aux yeux de


celui-là qui accepte la théorie des nasales sonantes, le nombre
des cas de la première espèce se réduira déjà considérablement: il
supprimera MMVoy <~M~ ~«e~ </MMM~ ~~g ~M~<Metc.
En y regardant de plus près, en tenant compte de toutes les recti-
fications motivées par les travaux récents, on arrivera à un ré-
sidu absolument insignifiant, résidu dont presque aucune loi
nous dis-
d'équivalence phonétique n'est exempte. Nous pouvons
suffiront.
penser de faire cela tout au long. Un ou deux exemples
J~es –<'NW M.Bréal a montré (Mém. Soc. Ling. II 380)que ces
deux mots ne sont point parents. M< MM~M~ la racine n'est
bas. JiT~ycA~ ccpMf
point la même, comme nous le verrons plus
le y du grec continue a rendre ce rapprochement improbable.
T~Mp~– g«a~M<M~ les plus proches sœurs de la langue latine
montrent l'e: ombr. petur, osq. ~<M-<ï; gMa~«w est sans doute
une altération de *gMoSM<~ pour *gMe~c~(cf. co~ '==~gM~oetc.).
BedTM&a –~o (Fick): leur identité n'est pas convaincante, car on
attendrait d;. moins *(~)w~o; gesto et ~o sont bien plutôt pa-
rents du gr. M-yo~tog' ~paume de la main~ dont l'û est < En ce
qui concerne <~f (cf. ~f~) qu'on rapproche du lat. ~<-o, il y
aurait en tous cas a tenir compte de la glose <M~M.g' a~t~Mg
(Hes.). L'exemple le plus saillant qu'on ait cité pour la pré-
tendue équivalence d'e et d'a, c'est le grec «saule» ===lat.
~M; (vieux haut-all. salalia); mais ici encore on pourra répliquer
que tAt~ et un mot arcadien et l'on pourra rappeler ~~poy
== AMe~of et autres formes du même dialecte~ (Gelbke, Stu-
dien H 13).
Au sein du grec même il ne s'agit pas ici des dIRcrences
de dialecte on a souvent admis un échange d~ et d'a. Comme
nous avons eu occasion de le dire au § 4, ce phénomène est limité
à une classe de racines chez lesquelles l'a, étant un produit récent
des liquides et nasales sonantes, n'est pas en réalité un a. Nous
ne croyons pas que cet échange se présente nulle part ailleurs.

1. Egal lui-même an akr. ~as<a. Le zend M~a montre que la guttu-


Mdo initiale est palatale, non vélaire. C'est un cas à ajouter a la serîe:
M~t y~s, <tMm ~yM, )K<~aM< ~y«e, ~<* V (~ 'Mt<?~«).
2. C'est avec intention que nous nous abstenons de citer ~Uo, qui
en apparence serait nn paraltèle meilleur.
M Y a t Uéchanged « et de <tfMM
!e ~co itaUque?
!t nous ft'tnttte supernn d ouvrir m une série d'escarmouches
etymo!<'giquea dont l'intérêt serait fort mAMoere. Déjù le fait
fju Mn est aucun des cas allégués qui ne prête à la discussion
sufnt a éveiller les doutes. Un simple regard sur la flexion ver-
bate permet de constater que là du moins il
n'y a pas trace d'un
« remplaçant l'e en-dehors des racines a
liquides et a nasales.
Autant le paradigme T~o, ~c~ot~
~a<, ~pe~qp est
commun dans ces deux dernières classes, autant
partout ailleurs
il serait inow. Un exempte, il est vrai, en a été
conjecturé. M.
Curtius est porté a croire juste la dérivation que font
Aristarque
et Buttmann de !'aor. pass. homérique
&tç~ (F~ eM!g ~q~
t!iade XtH ô4!), X!V 419). Le mot semble
signifier ~wc t~ts
la e&M~,ou selon d autres rester attaché, adhérer. Partant du
pre-
mier sens, Buttmann voyait dans ~ey~ un aoriste de
&o~e<,
rejetant l'opinion qui le rattache à &~<o. Dans tous les cas per-
sonne ne voudra sur une base aussi frêle soutenir la
possibilité
de l'aMct!~ <-« dans la flexion verbale. Avant de. avouer ré-
s'y
duit, il serait légitime de recourir aux étymologies même les plus
hasardées (c<: par exemple goth. s~M <:tomber&, ou bien str.
~M~ < adhérera; « serait alors représentant d'une nasale sonante).
Examinons encore trois des cas où l'équivalence d'< et d'«
est le plus spécieuse: ~)o ~nager~, y«(~)o (eoL Mvo) <cou-
ler~; cf skr. sK<t< Comment une même forme primitive a-t-elle
pu donner a la fois M~met f«~<o? C'est ce qu'on ne saurait conce-
voir. La difnculté est supprimée si, séparant t~Fo de l'ancienne
racine ~MOM, nous le rapprochons de ~!g~ s'est développé sur
SMoabsolument comme ~F (~owo~) sur ?0, ~F
~wos, ~o~)
sur ~o, ~e~F (~owpos) sur ~F (mroJtM~) sur ?, ~F
(~~«M~) sur <?, yvo.F (~oog,~MCMs)sur ~ta. ~(er)<~MM <:ve-
nir~, y<~o, ~«tM«, ~< ~demeurer~; cf~ shr. M<!sa~. Les
sens ne s'accordent pas trop mal, mais rien ne
garantit que la
véritable racine de <~o soit Mas;qu'on compare
~m, <~«w<tfo,
-ecM~. D'autre part il faut tenir compte de f<M?og
<:temple~,
que M. Curtius propose, il est vrai, de ramener à *M<~Fos.
~<~w <:cité~ appartient à la racine du goth. ~M<M
qu'on croit re-
trouver dans le gr. ~A< et avec plus de certitude dans
<{<o,
&<? passer la nuit, dormira J~K< est à e.F~r-xo ce
que le
thème latin co~ est au gr. &<w; il s'agit ici de phénomènes
t'hon~mf < dans le ~co Hati~M'.
&5
t~emp!~

Les a.ttres cas peuvent tous s'eti


phoniques tout particulier. ==
miner semblabh'ment. Dans d<'ux mots: ~fîjtt'of '~M~tt'ef,
X l'a
et ffx~oy, autre furme de f<~A«<'(v. Hannaek, Studien 7~),
semble s'être assimilé ù 1 <quisuivait. Quant a ~«~ ytt'TNP,
~(fM~p~ ~ff< t'te, a c<te de ~6~, ~M(: p<~<o<? etc.,
il n'est pas besoin de dire que icur pour q n'est que la traduc
tion ionienne d'un «.
ce point par M. Brugman on
Après la critique detail!ee de
ne sera plus dispose a attribuer aux formes dialectales ycpo,
xttT~
Tp<~<o,Tp«yM etc., pas plus qu a ~O~ptcg, <ï~~P<
dans la question de ï'o. M. Havet
une importance quelconque
a
(Mémoires de la Soc. de Linguist. H1C7 seq.) depuis longtemps
de ). II va sans dire qu'ici nous
explique leur a par l'influence
n'avons point afaire a un <-voyelle donnant naissance à «, mais
bien & un r consonne transformant t en a. C'est le phénomène
et éoli-
inverse qui se manifeste dans certaines formes ioniennes
ques telles que ~M~y, ~~<~ ï~<
Comme on le voit par le tableau de Corssen (H' 26), l'échange
de !'? et de l'e est aussi presque nul dans le latin, pour autant
et de
du moins que certaines affections phonétiques spéciales
concorde égale-
date récente ne sont pas en jeu. Le vocalisme
ment entre les différents dialectes italiques qu'il est donc permis
la plus
de considérer a cet égard comme un tout. La divergence
et Mt~ en
considérable est dans le latin in- (préfixe negatii)
et de l'ombrien. Cette divergence
regard de <Mt-,CM~, de l'osque
nous l'espérons.
s'expliquera plus loin,
Les exemples qui suivent sont répartis en trois séries,
son entourage dans la racine.
d'après la place de l'<tet
ne
1. La syllabe radicale ne <?!!<??<ni <Msa?e<Mliquide qui
liste se trouvent les racines com-
~~p<M MM<M~.En tête de la
munes à un grand nombre de mots. Les lettres C et F renvoient
M. Fick.
aux ouvrages d'étymologie de M. Curtius et de
<M-tCS,<M-MS etc.
o~: &<<os
a~~ &<-cfpo~,~S a~H~M.F.
t~ ~-a', cf-dc ag-o, at-tio.
ap: &c-T<o <tp-~ ap-ere(?).
il
&<c~; }M<t!a!,xeat-ydc ~M~C~~M. C.
M EMtnph'a du phonème dans !e gf~co !(a!iqne.

< Ae~~M~~«ar«t'~ ohNt MMM'.


<~f!p-<~
1 M!~Z. ~<M(«~ ~OtWpdg MMC-<C (MMCCy?).
Hto À ~<e~M<, ~«t~ Mac-fNMtM.
MMtC'/OM',
Mt«<~ ~<)td«N,~«~ «pdg MMO~CO, HM~-td'MS.
~&~ A<t«*eg,~M)t-<pd~ ~c~,&t6-<ya~
?<t~ A«~-fog, Attyy«~<o C.
~C-StM,?<tM~!f-eo.
?«~~ A<Mt-f<a, ~«y-~MN ~Mt-6-0, &t&-yKM).
las: A(~et(af)~o~ott, ?<M-C-!MM.
&<tjp~ <?? pd~ ~cy-~g Mp~M~~p*OT.C.
t!~W~«Tqf 0&M!!f. ~M~~W &OCM~.
Mypds < ~KCtMt~N /<tSC!tM~(?).
<ï~os <MN~,a~. ~M~M d!<!Cn<MM.
<dg <~MM~ )M<~og ea~MS.
M$M'q QSCKt. MKMMM cacare.
t~Of <)??. ~a~og c<
'~t-~fOS <!M<MtS*. ~K!B<Mt<s(?).
«?<! a&. ~Mtf<0 J<Mto(?).
~« «Ma. ~X~ ~MOt.
e!~q agita. ~W~g j!Ca&M!S.
Dans la dîphthongae:
ah «~<0 <MS~,<MS<K& ~««ïg &MMM.
«~OV Cf~MtMt~. c<tfot sae~Ms*(?).
«:~« («&t-~) <Ma;M!M. ~x«teg seaBMM.
(~«(~F)qp ~M~.) dor. at osq. ~Mt'.
t. Sur le rapport de daNtMMMet de v. Beehstein, Stadien
e~)~,
VÏH 884 seq. L'auteur omet de mentionner i
que même an tempe de Sue-
tone (Néron, chap. 31) daBMMMtssigniBait 8. Il est préférable
<?~eMt<~
de ne pas inscrire ici une troisième racine
mai! dans ~wm )MScew <
parce que l'e du BÏ. M~tM~ complique la question. S. V. Fick, K. Z'
XX 176; le d. ja~te qui a o, juatiae la forme ancienne J
*<:St~e qu'on
suppose ponr le mot grec. 4. M. Cnrtina interprète le nom de fleuve
~K~M'oc par <MK~ean~ + ~M ~donnant~,
étymologie qui trouverait
peat-êtro quelque appui dans 'H~e (Bhr. paft <eau~); a rapporte à
la même racine JMfM~M, etc. La question est seulement de
savoir si nous avons affaire à ap (d'où p
CNMtM)ou à ait, (dana <M<«t);mais
dam l'un et l'autre caa le latin montre l'<t. 6. L'a est long: gr. ~N-
<e, skr. < 6. V. Saveisberg, K. Z. XYI 6l.
L'epel <~ rend
le rapprochement douteux. 7. Encore ici on peut supposer l'e
on arriverait peut-être à expliquer de la sorte e~ long;
pour
Exemptes du phont'mp A dans le gtM'0ttatique. M

an. o«~ «~-q, or~ts Oftt~ftTC, OfM~M~M.


1 t!M~ 0[~<0~;~tOg <tM<OW;~MS-~<MS.C.
2 <tK&. ~'ew~-v~ ~-<KM-<<M
A-OMr-M), (?).
~OM~ ~f p0~ y))-$~M C.
~OM-(~'e,~OC-MM&
X:OM~:«Mt-~Aog" e<M<j~,Cop~ C.
j)OM: aW~M ~MM-CM~F<K<-per.
N<<!M~Ct«t~p<!& C.
<M~OM-~of~e.
1. Fick, JMM~ de B~CM~~r JI 187. 8. L'« est tombé en grec,
comme dam <tt<!f~ et d'autres formes. Osthoff, Jt'~t&tt~eMl 146. THateH,
K. Z. XIX SM.

«SpC OM~(e)npt)mtAt). ~<WO /WHM.


e:~r< aM<e<M
(?). XCV~Og caulis.
~M-MWO? <tM<«MH«s(?). <%eW~tOS .MMCtMS.
~evyoy' MfpeS <NMy<M.
p~byHea. Fatinus(?).

ank: eyx-CM~e~os CMC~S.C.


<t«~~ <S~-<a <M~,OM~MS<M&
1 <tf~ M~p-~Mt, ~p-~oy O~ttS.
2<t~ ar~-oct 0~-0~ ~-MtW.
ark: eptt ~N arc-eo, <MW.
a~~ ~-og [~og] ] <t<Mo[~-eM<«~].
«~-«~
"p,Oœ, ~~t-<<Aeo~
ap-(Q6og rap-io, ~c~-<BC.
cc~: c~-cA-tog <0,<ï~-MMtMM& C.
(?)<t~~ e~y-o~o o~eo(?).
J~<tM~ «<t~-«g<9, Il can-o, eaM-<yM&
~t-~y-O~*
[j!;<ï~~ x~ <pe~-<~Ma coM'-o.C.]
& )t<ïA-~<0 cc~Md~~aaJ!<M'&
f)~ Ex<Btptcs dn fhont-me dans te gt~co ttaMque.

t Ma ypRCO<a< ypetx'fcg /<t~M~/hM-sa~.]


j~ott~ pKa'-<r<o swc-M. Bagge.t
~~fp.' <!pxf-q ~ty o, sanM~M.]
.s< SA-~o~tett ~0, ~<MS.
2 ~ft~ CM~o~, ~«tA-«M<9 MM. C.
~<~<!M~~XM~Ô-KpOg caK<<'<M«j'-e~t.f'.JJ

<~Aog CtMtM. ~«~ ealx.


f~tt)~ Q~C<S.] ««pre~os ea~a~o*.
MAxMaf H~eex~. XpM~OS carbo.
«~po~ a%t<s.
} NMttMt.
JM~P~ MM<&] ~~«X~ J
~c~tgxo OM<&o.] ~Mtjtt~Hj; MMtMtMO.
ey aM. dor. fMWe: anal-
[Kf- (priv.) oaq.ombr.an-.] ~~Ac§ ombr. tn-plak\
<!M~os <tMMHKS. [jt«A«~ ~M~M.]
<{~ OM<C. K«~ JMt~t.F.
<ïpc~y~ ayotMa. dor, xNv~of ~XMMMM.
[Mp~os oywtMS.] K~ jp!ttMCa.
~poy <tn<M<~(?).F. ~~M~~? ~~M~~
{~Kp~s ~-acM.] ~«t~Cg M~M5(?).
~9!TCt ~~aMMM(?)*. ~g
~Kp~Og &«?!?. ~«XTO~ <!M-/y<!C<MS'
~«~WOg ~OM& <o~ talpa. C.
~AcotT- ~< ~x«~«Aof sec~M&). C.
~Cft~dg ~WKMMM. [~A<t~0~ /<M~îMNt.F.]
~<ï<j~p0g ~&~(?).
)«K~ ~MMM~~ } ~MS.C.
~ec~tog~
X«~tOp<)C COtMtt<yM& ~&~&< ~OMtb.
dor.XCKOg C<HMpM& dor. ~v* cMser.
MM~~og <!OM'ear.

1. Les couples~«Mm /M!o et dycfm ~a&ofne sont pas insé-


rés danscette liste, parce qu'ils prêtent matière à discussion. 2. ~MM-
fee' o ~)t~WMf. Hes. 8. Fick, Beitr. de Bezzenb.1 Cl. 4. Studien
V 184. 6. L'e da latin ~«p~ea; n'est dû qu'à loi d'afMNissementqui
&a.ppeles secondsmembresdes composés. 6. Nous séparonsainsi ~at.
j)t<ede pa~po=' ~~çxïm. 7. V. page 17. 8. AhrensII 144. ott-
<fMMt et &ra<!e&M<Nt
sont empmntéaau grec.
exemples des ~hcnëmM <<et dans te grwo itxHqac. ~9

Au tableau qui précède il faut ajouter ~racines qui, au fond,


semblent ne pas contenir de nasale, bien qu e!tps en soient inCM'
tées dans plusieurs iangnes, sans doute par !'ir-.uence du sufnxe.
Ces racines sont du reste dans un tel état qu on peut quelquefois
douter si Jeur voyelle est e ou a, et que l'étude de leurs pertur-
bations est à peine possible à l'heure qu'i! est. On peut en dire
autant de quelques-unes de celles qui viennent d'être mention-
nées et qui sont placées entre crochets.
~N, &~<W, ~~«~«, C~M~O,~t~y.
wMJtqye~ xA«~
Cf. norr. &~Ma; goth. Ma~M, M< tith. M~t. F. t* 64t.

f<T~Of <~
M. Fick compMe le goth. «tt~M'H ce q~i s'accorde mal avec le
lat. <<~o.n est certain qa'on ne doit pas songer aa goth. <chMt;ce
dernier a un parent grec dans ~<M<wXoe (Me.dag; e<L<K~<M<).

%q~t~~ M~M~ &tK)~, JM~Û, ~~0, JM~H<~


~~0~ J~MM~p~MM~P&~
Cf. goth. /S~aM,/M/5&, on bien v. h* aH. /tM~; Bh-.pafa.

!tA~~dor.xMy~y; ~M~,p~<Mf!~Me<tM,
F~- C. CMz. 278.
~~o, ~«y~f
<«oMA<w«mur d'Niceinte~ e<MMeKt «treillis, bamères~.
M. Fick qui rapproche cee deux mo& (Ils 48) leur compafe le
akr. Me~ et M)ï&~ <at<aeher~. MaMde ta il n'y a q~an pas au
de ce dernier
goth. MJ~M, ~a&a& <atMpendm~. L'identification
verbe avec le skr. pt~J~ate~etre pr~occapé, douter etc. (!' M)a nn
la
c&té faible dmm aigniCeaNom du mot indien. Cf. Pott, Wzlv.
111i89.

Voici enfin différents exemples appartenant aux tableau 1


et 2, mais qui présentent un e long, dans l'une des deux langues
ou dans toutes deux. Cet a long est nn nouveau phonème à en-
en rapport avec nous
registrer, et comme il est évidemment
la désignation tout en nous
pouvons lui donner tout de suite
à loisir.
promettant de l'étudier ailleurs plus
dor. y~m ~ouvM~ ,a~ C~M&
dot.
dor.~(~'( 1 daido.
dor.] 1
(~(~ 1 1 dor. ~cpog' ~~ea*.
dor.tMt~g' <!a~ Acecg bas4at.<'aftM)M*(?).
t;0 Hxpmptca des ph<MM'm<-a
A et à dans le grceo italique.

f" MM~MtM. p~aft~g f~M.


tMM& t
o~of~ scajMM.
dur.a'f~Mg"Il ~M~ K~t!g t
~<&
yt~Og, ~C[~0~ t JM)MH<. ft;t<~61
dor. ~c\trà(Jos; t J~t'Mt;.
<t«r.0g l/(trf'lf:O>. (~g
(T((.S; p(<PO~)
ptivos.)
~ar~fff ~M~. ~~og ~«Mtt<&
) ~«~c ~«~at())~M?)Fft~n?.
ptf~~og t dor. ~yog ~M~M.
ict M-ptat'e tUtsst ta racine de M«~M«~, M~o~ osq.MMd~tM etc.
qui a dotutc en grec ~o~ ~~ep, dur. ~K~f« (Ahrens I! 143).
V.p&}!!eC4.
t. La ntc!node ~«rno a'pat pae, Hest vrai,exactementla mêmeque
cellede y«~m (cf.Hth. ~or~). 8. AhteB8H la? seq. 3. H eat pos-
siMeque~orea soitempnmM;jMtcel'eat ptesqaecertainement. 4. Pietet,
~MM'a 7M<<ofKM~Mttea I' 13& 6. D'antre part ~«~e se rapproche
de~Ms. 6. Ccrtius, r<~MMII M. 7. Dor.<HM:<H<Mow AhreBa11i44.
<t <erMHMe
?ft ~etHe:
~«'~j~-Ac~Ot.TtM /S-<M€~/«-<!<<?.
~M-T~M,~tt ftg /e-<-Meo~/o-<o.
~tt~ KM-T <fo~Ct, ~a-MM~ jt)a-~Mh<~jM-~c,
<! arc-o-tog,)tM-y/)K ~-s-pet-pt.
&~<t~ dor. y«-~ ~Mc; /M-af-MM,
~g, l~p.pl.y«-~ty /<t-&M~
/!t-t-e<M'.
('<')~ MK-ta, ~«-~ ~are (~-M~M~?).
s~M~ dor. ~fM-~ttt, ~nx-y; <S<at-~$<aM€
Ot-M-T~p;l'p.pl. ~t&~f Sto-<M~~iS-&t(~MM.
(s)HC~ Mt-~O~,~tC~ K~-<Ct~MO-~M?,
fK-Ooc,~tt'fcg t!a~e.
spa: dor. Oa~to~; c~K'm ap~M (pa-<-eo?),
~<M<~0,Mt-S-SM~.
1. La dépendance des mots latins de la rac. ~a est assez généralement
reconnue; quant à Msco, hiare etc., on ne saurait les dériver immédiate-
ment de ~s; Ma<-eest le lith. ~<Mt(rac.~a); et la ressemblance de Atsco
avec j;M<mne doit point faire passer sur cette conaideration. 3. Schmitz,
J?6«~e ~Mf~ro<~&. p. 40. 8, En admettant dans &t«mun cas de
prothèse de l'w noua reatitaona au grec nne racine qui ne manque presque
à aucune des langues congénères. M. Fick il est vrai la trouve dans
1~<
tW~ Le teow d'Homère est controversé, <~)tM~ ~t«M~ Jfc~c noue
apporte peu de lumière.
Exemples dea phonèmes et dane le greco-itahqae. 61

Les exemples qui prêchent offrent plusieurs cas d'ampli-


ncation au moyen d'une dentale, ampMScation qu'anectionnent
les racines enii, qui s'est accomplie du reste de plusieurs manières
différentes. Voici Mte racine qui dans les deux langues n'ap-
Grdz. 421):
parait que sous la forme ampIMiée(c~ Curtius
dor. ~K-M; t.M-~ of M-~c.
La nasale de A«t~«M9 ne prouve nullement <~e racine ~t,
ne confirmerait
que le skr. ~M<~w <: caverne~vu son isolement,
pas. Hésychius il est vrai donne: <~M~' M~~ mais une autre
glose: <~H<~g' <!<yy<~s. ~«afcg, interdit d'en tirer aucune
conséquence quant à Act~etMO.
Le lat. MMWM~o ~mâcher~ (cf. pa-nd-o, ~e:«~o), ~M s-<«~
MM-MSM-MMs et le se basent pareillement sur
etc., grec ~«-c«o~<ï<
une racine a~ dont dérive encore le goth. aM~)-s «repas ».
Ici se place en~n lat.FO-~ ~~a-~«s, en regard de %«-<~o,
est ? peu
~«-~oy; nous avons vu et nous verrons plus bas qu'il
mots est un a ancien
près impossible de décider si l'« de ces grecs
ou le représentant d'une nasale sonante.
Il reste à mentionner:
== &(t)~s(?).
dor. -== mater. ~cpog
y~Mf~ '== ~'a<er. [dor. f~Sfo? '== ?<<?.]
K<~p ~=~0~. %~<~ cf.MM.
Doderlein (Handbuch der Lat. Etym.) compare latex «ruis-
seaux à ~<~ «bruit du dé qui tomber. M. Roscher a montré
du mot ~pe~os
(Stud. IV 189 seq.) que les nombreuses formes
«grenouille» remontent à *~e~~o? qu'il rapproche du lat. bla-
<e~ Il faudrait citer aussi ~~? en regard de <~o si ce der-
nier n'était emprunté au grec (Curtius Grdz. 366).

Les syllabes suffixales fournissent A et 2 en nombre rela-


tivement restreint. Ces phonèmes sont, peu s'en faut, limités au
suffixe des féminins de la 1" déclinaison: grec ~opë, vieux-latin
montrent aussi bref,
/<M~. Certains cas de cette déclinaison
ensuite au nom.-acc. plur. des neu-
voy. § 7 nm. Un bref apparait
tres de la 2" déclinaison, où probablement il a été long d'abord:
7.
grec ~<5~ latin <~Ma(vieux lat. /Mss?). V. §
est de plus désinence des thèmes neutres consonantiques
03 t'Mgnostiques du phonème a dans le a!avo germanique.

au nom.-acc. plur. Ex. ~t.«, ~<'M<y- Mais on sait que 1 Agede


cette désinence est incertain.

§ 6 Le phonème dans tes langues du nord.


Que faut-il, quand il s'agit d'un mot gréco-latin, pour être
sûr que ce mot contient ~? H faut simplement, toutes pré-
cautions prises contre les liquides et nasales sonantes, qu'il ait
l'a en grec et en latin. Mais il suffit en général, si le mot existe
dans l'une des deux langues seulement, que dans cette langue il
montre l'a: l'a italique ou grec MM* otMp~e~Mp a, d<maquelque
forme quil se trouve, la qualité Dans les idiomes du nord le
problème est plus compliqué: chaque a peut, en lui-même, être
ou < Avant de lui attribuer la valeur A, il faut s'être assuré
qu'il ne peut représenter < Cette épreuve sera possible bien
souvent dans chaque langue sans qu il soit besoin de recourir
aux idiomes congénères, et cela au moyen des données morpho-
logiques qui indiquent dans quelles formations a. est remplacé
par < La formation est-elle de celles qui n'admettent'pas <
on sera certain que l'a est un A. Le thème du présent, mais seule-
ment chez les verbes primaires, est la plus répandue de ces for-
mations.
Dans le choix des racines données comme exemples de
dans les langues du nord, nous avons suivi autant que possible
ce principe. Il faut que sans sortir de ce groupe de langues on
puisse conclure que la racine contient puis on compare les
langues du sud, et il y a confirmation en tant que ces dernières
montrent l'a. Cf. § 4, 9. Des exemples tels que si.
<Myaen regard
du lat <Mweou goth. J~a~cmen regard de tacere ont été laissés de
coté: ce n'est pas qu'il y ait lieu de douter que leur a ne soit un
mais ces verbes étant dérivés on ne peut distinguer dans la
langue même, si leur a ne représente pas c~; on ne le peut dé-
cider qu'en invoquant l'a des langues du sud. Or, c'est précisé-
ment à mettre en lumière l'identité de l'ccdu sud avec celui des <t
du nord qui ne peut être o,, qu'est destiné le tableau. Cependant
un tel triage était impossible pour les thèmes nominaux détachés.
La plupart des exemples se trouvent dans les riches collec-
tions d'Amelung auxquelles nous ne saurions toutefois renvoyer
le lecteur purement et simplement: car, conformément à son
dans le shvo-germtuuque. 63
Exemptes du phoncmc

système, qui n'admet qu'un


seul phonème primitif soit pour l'a
du nord soit pour 1'~ et le réunis du sud, l'auteur citera indistinc-
gr. ~< La
tement goth. «~ gr. ~po~ goth.
un choix
est très-loin d'être complète; c'est plutôt
présente liste
d'exemples.
Si. <M-~M;Hth. <t~«~ a~NMM- <M'-M'S,
~Og.
~A-
norr. ak-a, Qk
· (irland. ~.<~) ~-os, «~
goth.
Â. goth. <
T~-M,
goth.aMj~
< sI.(~~M;goth.M,
goth.~(/<)-
s!. goth. ~-aM"
~A.' norr.
~'<
goth.
~~S.
goth. OM~ <w; si.
<t~<a.
~<~ goth.cMS;sl.«M;!ith.«~~s
<<<?.
goth.o~irlajid.<~)
1. Legreo <:x. ~oc, ~ï~, ~«e! Soth. ag-is,
sortent d'une racine a~ nasale qui semble être
pMf.pré9.<~
distincte d. première donne ens~Mt~h~(~~
m~e~), ~M (id.), ~My~ «menacer»; la seconde:
un mal moral, du reste assez md~nmae,
<~<M etc La première daigne
la seconde NgnMe attacher, gutt~le &~ prouve assez
en effet le zend <~ le slave
lieu de faire la distinction;
âne barrière entre skr, «<Met
montrent ghl et élèvent par conséquent
le du goth. <~p«s contredit
skr. <t~. Ce n'eat qu'en apparence que des cas
nous que le v en question vient
au du slave et d i zend: croyons
avouer
r« auN~. Mais il faut que
obliques où il ne iait que continuer la combinaison. 2. est un
le zend«y~ .vinculo. compromet nous ne devrions pas
verbe fort; autrement, d'après ce qui vient d'être dit,
de maintenir le rapproche.
le citer. 8. H semble à peu près impossible
ment du goth. ~<~ avec le grec
grec au contraire n'onre aucune difncuIM de forme
~F~~e
kss~inoa~ il est vrai s'écartent sensiblement, mais elles peuvent
s'un~dans l'idée de /h~ ~M~ qui est précisément celle du skr.
Cf. d'ailleurs les sens van~
auquel on comparé
prau et < 4. Fick K. Z. XIX 261. 6. Comme l'a ~t voir M.Ascoli
est pour ce q~P~e a côté
(K. Z. XVn S74) le goth. demandait la diSe.
ainsi le déjà
de fM~e en le séparant de < que
C4 Exemples du phonème <<dans le stavo germanique.

n'nce des voyelles. M. Ascoli a montré en même temps que Mt~br, <Ma~M<M,
remontent ù mat, ma< et noua noaa pertaettnona seulement de mettre
en doute que ce tna~/t ait donné le akr. M<tAMM<. Ne pouvant développer
la chose au long, nous nous contentons de constater qu'il y a 3 racinca.
1" Nt~H, zend ma{'yae, anc, pem. MM$M<a,goth. ma(A)te<«,M!a(A)t.s'a,grec
~«xpee, et aussi (t«<ttf~et le latin Mac<€.2'* wt~p~~ sbr.Ma~a ~richea~e~
goth. ma~K, lat. MM~MtM,w«~<M' gf. ~j{«f«, al. <K<~< mMa point
M<~MM~, vu le .6' duzend )M<M'aoM<. 8" tH<t~, on Ma, gr. ~yee. goth.
wxMb, a~r. <Ho~«M<;cf. Ma~maH. En ce qui concerne spécialement le
gothique, il faut admettre que le parf. aing. mag eat pomr *MO~et qn*ii &
suivi l'analogie du pluriel MM~MM;de même qu'inversement forum a
remplacé */<tf«M. Cf. ptua loin, chap. V. 6. Lea verbea derivea de !a
classe dont fait partie &op<~ n'ont pas l'habitude de changer un e radi.
cal en o (a~); il était donc permis de le cit"r ici.

goth.o(~)Mo- <!(~)es. goth. a~s <~«M,~AAog.


goth. a~ys ager, cypog. goth. OM<t MMt.
lith. M&MtS (? 8l. iith. asM ~M<t.
~<MM~=='<~M~ goth.OMt~- aM<C,«M'~
UOÎT. ~MM~) &(~<OV. v.t~-&U.«tM,hth.
goth. <f~o aqua. OM~C CHMS.
Hth. <M~<M a~M~M~Sx«pog. goth. c~Mt~a arcus.
v. haut-ail. < goth.aM) OHMM.
sI.OS~Hth.Ct~M <M!M,~M~. 8Ï.<K~(*&0!~&t)
goth.a/' a~cNTo. lith.&o~!<&t,
sï.o~tc~goth.o~a ~~&~<t. v. h*-aH.jM~ ~~o.
goth. & ~te~tMo~~c~o. goth. &afM~~
si. 6oM, borass. (sL &<w~F.) far, g. /<tyWs.
/<ï~a.F. v. haut-all ~OMS,
1 A<M~
goth.~<î~~ sL~sï,lith.s aM~ ~<ïf.
s!. <<WtM ?t<MM!(*&!CMOt).F.
goth. fana,
goth. MMt(A)~ OM~CM~ F. si. 0-jMMMï paMM~S,9<S~f.
goth.M~~sLsoK
i. OBthoffK.z.xxine?.

Les exemples suivants vont nous fairevoir !e 2 longdes lan-


gues du nord. Ce phonème qui dans le groupe du sud ne dinere
de bref quepar la quantité, chez elles en général s'en distingue
encore par la teinte. Dans le germanique et le lithuanien c'est
un f long (v. h*-all.Mo),tandis que le slave chez qui bref de-
vient 0 donne à 3 long la couleur a. On sait que l'a slave ne
Exemples des pho~mes .< et dans le slavo-germamqnp. 6~

sort d'une voyelle brève que dans un ou deux cas tout à fait ex-
cette
ceptionnels. Les formes placées entre crochets enfreignent
loi de substitution.
/!<~MS v. h~-aJI.&<<cc~. KC~S ïMrr.
<a?~o,xë~ sI. &<ïM.F. <r.h*-aH.)'MO~Hth.
~x<a~ si. MM<M[v. htall. ~j~pe[sL ~M].
<M~oJ. ~M<w~ genn.~w~ norr.
Mat~M~M Hth. ?<??, anglo-s. soetr, v. h-all.
~<o~ (F. 111" $
MO~(c~sL)MSM,
v. h*-aH.M<M~). 1 361).
t terminent la MM~MC~
~<t.- ~(~c) germ. ~S-M€M-,lith. ~o-~M«~s«pa-
latum~. F.
<a~ ?-&? si. <6~ [anglo-s.].
Mo~ /a-W,<p«-~ 8L&
!<t~ ~ore si. lith. ~M [mais en gothique
== ~(~].
~-o~K-f etc.
s<M~ s<<t-<«s, si. ~-M~, lith. s~t; goth. ~o-t~M~
s&w&ï-[v. h*-all. ~MM~~M~].
(&)?; dor.të-~o~ al. < &t-<~<o~MM.
La racine est augmentée d'une dentale, par exemple dans:
pS-<: XK-f-~o~ pS-s-<M- goth. /b-c~<M~, si. ~M-<~t.
F.
~-(~)~ A«-o «vouloir» goth. <o~ ~a-M&o.
so- sa- sa-ts goth. sa-d-a-, M-a-; lith. ~s
(si. ~t).
i. Ahrens II i44. An slave <<~ï«en cachette», ~MM <:aecrot~cf. le
thème indien ~e~ «voleur» d'où aussi t~-Moc~Tain, SMMr~nltat~(Pott,
Wamelwerterb. 1 100). 2. /<M~tMsM~es~ une foeMMcontenant et
c'est à ce titre-là seulement que nous le citons; il est bien probable'en
enet, si noua considérons le mot /b<~ lai-même, que son o répondrait &.
nn m, non pas à un <!du grec. Cf. chap. V § 11. 3. La racine simple se
trouve dans le grec !!m~<f= "'<~jMy (Curtius, Verb. 1169).
Parmi les mots plus isolés nous nous bornerons à citer:
(~O~, 9MtM~ goth. /tK~; cf. § 11.)
~<~ ~M'~p v. h'-all. WMO~ si. ~Mt~,lith. <MO~.
/ftt~ ~~W go~' si. &MtM,uth. &yo~'e~.
Le 3 du su~xe des féminins s'observe commodément aux cas
(? L& dipMhongue fM dans les taagaea letto-slavea.

du pturifd dont la désinence commence par une consonne: goth.


IIth.N<~o-MM, sI..?etta-M<M. Placé dans la syllabe finale,
il a subi, comme on sait, diverses altérations. Au nominatif sin-
de l'a
gulier, le slave (~Mf) garde encore <t,chez lui représentant
long, tandis que les lois qui régissent les sons du germanique et
du lithuanien commandaient d'abréger la voyelle finale: ~<&a,
sauf dans le goth. gr. c. Sur le vocat. ~Ma v. p. 93.
dans la diphthongue domie lieu à quelques remarques
particulières.
Plusieurs savants ont nié qu'il y eût une diphthongue euro-
se au point de vue de
péenne eu, en d'autres termes et en plaçant
l'unité originaire de l'<t,qu'il y ait eu scindement de la diphthongue
~Men <*K ~Ma la même époque où dans toute autre position 1'~
s'était scindé en e M. Bezzenberger (Die ot-Me ~se~t
il est
~H ac~ p. 34) prétend, ou plutôt mentionne, car, ajoute-t-il,
à peine besoin de le dire expressément, que dans le présent
gothique N<<~ pour *te«~< <== gr. ~<a, l'c de la première langue
est sans lien historique avec l'e de la seconde. La raison de cette
violente séparation de deux formes dont la congruité est aussi
letto-slaves n'ont
parfaite que possible? C'est que les idiomes
la période euro-
pas de diphthongue cet, et que par conséquent
péenne n'en pouvait point posséder non plus.
En général nous ne nous sommes posé aucune tâche rela-
tivement à l'e européen, le fait de son apparition concordante
dans les diFérentes langues étant reconnu par les partisans de
tous les systèmes. Nous devons cependant nous occuper de l'e
pour autant qu'on veut le mettre en rapport avec l'a et combattre
les arguments qui tendraient à établir qu'à une époque quel-
ré-
conque le et I'<~(~) ne faisaient qu'un. Evidemment l'origine
dans ·
cente de la diphthongue eu, si elle se confirmait, rentrerait
cette catégorie. D'autre part nous nous abstenons de poursuivre
verrait
jusqu'au bout les conséquences où M. Bezzenberger se
entraîné par le principe qu'il pose, parce que nous voulons éviter
de subordonner à la question de l'eMcelle de l'unité européenne
ou celle du scindement de l'c. Disons donc tout de suite que l'ab-
sence de I'<'Mdans les langues letto-slaves, sur laquelle l'auteur
se fonde, est révoquée en doute par M. Joh. Schmidt qui en J
M. Schmidt
signale des traces nombreuses K. Z. XXIII 348 seq. 1
La diphthongue CMdans tes hngnea tette-ataves. 67
regarde !<*paléosl.< et le lith. wx comme étant dans certains
cas des représentants de l'cM(si. &(~M<~f ===goth. &<!<d!f!, gr. ~v-
il
~o~tttt; lith. t'KtM~M!gr. <*p<~eï). Depuis est vrai, M. Bezzen
berger a rompu ''ne nouvelle lance pour la cause qu'il défend.
Notre incompétence ne nous permet point de jugement; mais
voici ce que nous tenons du moins à dire:
Lors même que la supposition de M.Schmidt ne devrait pas
se vériner, lors même qu'il n'existerait aucun indice d'une di-
phthongue <t<dans le domaine letto-slave, il ne s'en suivrait pas
qu'elle n'a jamais existé: les langues italiques non plus ne pos-
sèdent pas l'c<t, et n'était le seul ZcMC~M,on pourrait venir dire
ait n'a peu la
que jamais dans l'italique l'ancienne diphthongue
forme eu. Personne ne doute cependant que <&wco ne soit sorti
de *<~MCO.La même chose semble s'être passée dans le letto-
slave, non-seulement dans la diphthongue, mais aussi, comme en
latin, dans le groupe ev. Ceci se voit avec le plus de clarté
dans le paléosl. <~oM~~ le lette ~M~X'smontre en effet que l'o
n'est pas primitif~ et sans aller si loin il suffit de constater la
palatale initiale c pour savoir que la forme ancienne est *~eM'M
(voy. à ce sujet J. Schmidt Voc. 11 38 seq.). D'où vient l'o par
conséquent? Il ne peut venir que du v avec lequel la métathèse
de la liquide l'avait mis en contact. Par un raisonnement d'un
autre genre on acquiert la conviction que s~M?o est sorti de "eM~
en effet les neutres en -<Mn'ont de toute antiquité que jamais
<t~ dans la syllabe radicale: il en est ainsi dans l'arien, le grec,
le latin, le germanique. Or le slave lui-même n'enfreint point
cette règle ainsi que le montre )M6o== gr. t~po?. Comment donc
expliquer s!oco*==x~Fog autrement que par l'influence du c sur
Fe? Il y aurait la même remarque à faire sur le présent jo~M~==
gr. ac~Fo, car a~too est évidemment de formation postérieure.
Dans une syllabe de désinence nous trouvons semblablement
en sanskrit sMMaMS,en grec an~~g, en gothique SM~JMS, et dans
le slave seul ~MOt~.
Cette action du c qui a duré fort tard, comme le montre c?o-
<~M, commence de se produire dès la période d'unité letto-
68 La diphthoagne eu dans les langnea tetto-ataves.

slave. Eu regard du grec t~Fc-g apparaît en lithuanien


M«~
comme en slave MopM.
Ici quelques mots sur l'<ïlithuanien. En
présence de la com-
plète équivalence de cet a et de l'o slave (tous deux représentent
Aet ~), on se demande naturellement
auquel des deux phonèmes
appartient la priorité. Le mot dont il vient d'être question est-il
sous sa forme letto-slave tlovosou bien «w<M~ A voir toutes les
fluctuations entre l'a et l'a des différents dialectes de la
Baltique,
borussien, lithuanien, lette, et à considérer la divergence de teinte
entre l'a bref et l'a long soit en lithuanien soit en slave
(lith.
a S; si. o a), une troisième hypothèse se
présente vite à l'esprit,
savoir H<M& Dans la période letto-alave on aurait
prononcé non
un a pur, mais un<!f,bref et long. Sans doute il
n'y a pas pour
cette hypothèse d'argument bien mais il
positif, y en a encore
moins, croyons-nous, qu'on puisse invoquer contre elle. Elle
appuie les faits d'assimilation dont nous parlions, comme d'autre
part elle en est appuyée. La méthode comparative est et sera tou-
jours obligée de recourir parfois à ces sortes d'inductions doubles.
Je cite encore le lith.~M~, gr. ~« (skr.
~aco), saM, gr. ~Mg,
puis deux mots où le même phénomène se manifeste,
semble-t-il,
en sens inverse comme dans le lat. MMMO "~o. Ce sont
pour
c~w<M == gr. «~tpog, si. ~c~; MMC~t== gr. lat.
Plusieurs de ces exemples et des précédents font de la liste
partie
où M. J. Schmidt consigne les cas de
prétendus concordance in-
complète de le dans les langues européennes: ce seraient, si tout
ceci n'est pas illusoire, autant de numéros à retrancher d'un cata-
logue déjà bien diminué.
Cette transformation letto-slave de ep en <M? diffère du phé-
nomène analogue que présente l'italique
principalement en ce
qu'elle n'a pas lieu constamment. Il faut bien qu'il y ait une
cause pour que <~e~ (lith. d<t~) n'ait pas été traité comme
*~epo devenu slovo, mais cette cause demeure cachée. –Dans la
diphthongue au contraire l'assimilation de l'e est la règle, abstrac-
tion faite des cas tels que
JH~ et W<M<~ que nous avons vus
plus haut. Il a
y peut-être une preuve de cette double origine de
l'ctM(en dernière analyse elle est
triple, l'a (<~ étant lui-même
formé de -{- <~) dans le génitif lithuanien SMMo«s des thèmes
en -M en regard du gén. o~s non des
(et ~a&at~) thèmes en
en germanique et eo tetto dave. 6~
Exemptes dea diphthoBRaes.<( <<M,

'< Toutefois le rapport exact entre ë et ai étant encore incertain,


nous n'insistons pas.
Dans la descendance letto-stave des diphthongncs o~<,<t~<,
.<i, il y a également, nous venons d'y faire allusion, des perturba
tions assez graves. La signification exacte de l't et de 1'~en slave,
de ï'~ (c<) et de I'~< en lithuanien est encore un problème. I!
semble que l'ë de la dernière langue, qui représente apparemment
ne soit ailleurs qu'une dégradation de t' on a par exemple
en regard du goth. ~WM&~ du boruss. ~ètM, voire même du Uth.
t<HM< un ë dans ~MM&
De ce qui précède il ressort que les exemples de Alithuanien
ou slave dans la diphthongue ne peuvent avoir comme tels qu une
valeur très-relative, presque nulle lorsquil s'agit de ~M.
(?)~~<s~ ~M~-eo Iith.~a<<!M~<. F.
s&A~ ca~o goth. ~<M<~M, ~'OM~~Ky.
«~ ot~-eo~c~g goth. a«~-o, <ïKfK~lith. <ï«~M.
~?)~<fs~ ~-<tMWo,<!«s-<«s norr.aMS-Of~~Ss. F.

<MM<w, e~ay goth. a<c&c~ p. 56. <!MfOf<t lith. aM&6'


coecMS goth. ~~ts. caM~ttewAJg Iith.MM?<M.C
~«(~F)~ ags. <S<!< sL <?- y~g norr. tMïM-
ce~Mth.d~e~& JpOM-CMS goth. fav-ai.
Aoeo~MS goth. ~a~<s. efew~~o? Uth.~Msas.
&tCPM% AOMO~ sL ~Mt. '«(~te~ goth. ~'OM~
1. Le thème du mot gothique est ~at~<t- (contrée): ~<fM~ signinofait
e~Mj~pM. loi se pbcent peat-etre aussi les ~m~te ~-x«ï~c, & moins
d'y voir tm composé de f~tt à la maniète de l'indien pMrM~prat~
avec an thème .P~t- *= zend <% sclanx.

1
Chapitre HT.
Les deux o gréeo-italiqaes.
C'est pour des raisons toutes pratiques que nous avons jus-
qu'ici considéré l'o gréco-italique comme un tout homogène. En
1. L'au du gothique eatMKMne s'explique pas de la sorte, comme le
fait voir la forme correspondante des thèmes en -i qui, elle aussi, a l'a:
<MM~H~. Jasqm'à présent cet au et cet ai ne s'expliqnent pas du toat.
70 Le phoa~me <t~

réalite il en existe au contraire deux espèces bien distinctes


que
nous allons étudit-r l'une après l'autre.

§ 7. Oj, gr~fo.ttattque. ~do~nropéeM.


Les phénomènes des langues ariennes sont ici
ment liés a ceux qu'on observe en trop intimé-
Europe pour pouvoir être
traites à part. Nous avons donc inscrit en tête du
paragraphe
1'~ !M<<<y<~t it côte du gréco-italique c~.
La véritable définition de eat, ce me semble: la voyelle
qui, dans les langues européennes, alterne régulièrement avec e
nu sein d'une même syllabe radicale ou suffixale.
Ainsi, pour parler d un proetimique, il faut absolument
placer aussi le germe de le européen dans la période d'unité
mtere. C'est lit l'hypothèse de M. pré.
Brugman. Ce savant, par une
conception qu'Ametung avait entrevue (v. p. 5), renonce à cher-
cher dans l'état du vocalisme
que nous représente l'arien la
donnée d'où il faut faire découler les
phonèmes de l'Occident et
transporte au contraire jusque dans la langue mère le
de le européen et du phonème principe
qui remplace parfois cet e (a,)
laissant du reste le nombre total des a
provisoirement indéter-
miné.
Dans tout ce qui suit nous partons de cette
hypothèse non
prouvée de l'origine proethnique de cal == e. Quant à
< nous
voulons le prouver par le moyen des faits réunis dans le
para-
graphe, lesquels du reste sont généralement connus. Plus tard
nous examinerons jusqu'à quel
point ces faits, en assurant
n'assurent pas du même coup
1\ indo-européen.
M. Brugman s'est étendu avec le
plus de détail sur a.- Stu-
dien IX 367 seq. 379 seq. K. Z. XXIV 2. Ce
phonème, dit-il,
devient dans l'armémen, le grec,
l'italique et le slave o, dans le
celtique, le germanique et les langues de la Baltique: <t, dans

1. Bien que ce ne soit pas là une


question de fond, nous aim"nons
mieux ne pas mettre ainsi le slave en dea du sud car
on ne saurait trop insiste!-snr la disparité de l'o slavelangues
compagnie
et de l'a des lan-
gues classiques. Le premier a ni plus ni moins la valeur d'un a lithuanien
ou gothique. Quand nous voyons au contraire devenir en
o et <MMa (antithèse qui en slave n'existe <t, c'est là ungréco-italique
pas), fait notable,
que nous avons utilisé § 4, 8.
(t~Mpartait.
7t

l'arion eu toute ouverte: M, mais, si la syllabe est fer-


syllabe
mce'.a.
Comme Nous le disions, il y a, indépendamment de ce qui

appartient aux liquides sonantes, des o gréco-Italiques qui re-


montent a un phonème autre que Nous appelons <~ 1 espèce
« recevra la désignation
qui équivaut a l'ancien a; le second p.
Voici les formations où (gréco-it. <~) vient régulièrement

remplacer a, (e).
1. Syllabe radicale.
a. roBMA'noxsvmBAMM.
PARFAIT. Tandis que dans l'origine le moyen ainsi que le
de l'actif rejettent le si'l{Jlfliel' (le
pluriel et le duel 1'~ radical,
ffM~lui substitue On trouve toutes les formes grecques en

question énumérées chez Curtius Verb. 11185 seq. 188 seq. En


de
voici quelques exemples pris dans les trois modèles de racines
la page 8:
T€V: y~OtW 06pK: d~OpXtt \€T: <~O~C:
KT€V: ~O~C F€tK: ~OtX« T€K: T~OM:

uep: ~0~: ~~u9: <~Ao~«~ xco: ~o~ef

~1. Pour la diphthongue, on ponrra nommer ayUabe ouverte celle où,


étant suivi d'une voyelle, le second élément de la diphthongue se change
en une semi-voyelle (~eya); la syllabe fermée est celle qui eat suivie
d'une consoBne (MtM~a).
de cette
8. Nous avons parle plus haut de l'extension secondaire
forme en grec (p. 18 et p. 32 n.). i. o~M: ~pef, et quelques autres exem-
de est encore celui du germanique
ples remètent l'image l'état-primitif qui
etdusansimt.
8. On sait que la diphthongue oc n'est plus en grec qu'une antiquité
conservée cà et là; les parfaits comme ~ewy«, TM«'ï«, ne doivent donc
pas étonner. Mais on trouve encore
d'autres par&its contenant l'e, tels
Au moyen, ces formes sont nombreuses, et l'on a
que <M~<os, ~ye.
même la diphthongue et dans ~eMMtM, ~MMffMM etc. (& côte des forma-
tions régulières ~o, MfMM, t~yftM etc.). Cet <.vient certainement en
il a encore une autre source, les formes /<iHMesdu
partie du présent, mais
de la forme C ne pouvaient rejeter ai
parfait chez celles des racines qui
Ainsi Mx a dû faire
certaines d'entre elles le pouvaient, v. page 12 i. n.
ou *MMx~, parce que ~tt~~ était
d'abord t~oM, plur. *M<M«~"
cette de Fe, c'est que les formes en
impossible. Ce qui appuie explication
à l'actif, sont principalement
question, celles du moins qui appartiennent
des participes, et que le partie. par& demande la racine faible. Ex.:
Yerb. n 190.
~0~ <~<c&~ tt~ <HWK~oc etc. Curtius
7~ < auparfait.
Dans le latin tolondis s~WM~, WMMp~
(v'iatm ~~xw!~
M<CM!m~) vit un reste de cette antique formation. On
peut sup-
poser que le présent de ces verbes a été d'abord 'o, *~eM~,
"~M~o. A coté de ces présents on avait les dérivés
<6M<&.o,spo)J
MM~o, et en vertu de la règle: qui se ressemble
le verbe en -eo se mettant en s'assemble,
rapport avec le parfait finit par
évincer l'ancien présent. Cf. p. 13.
Dans les langues germaniques le
singulier du parfait n'est
pas moins bien conservé que le pluriel et le duel. Là,
forme faible pnyée d'il (p. 12 et partout la
22), ici partout a. sous sa figure
germanique a: gab de~a~, bait de ~<tM, de Mt~M), w~
de pot~M, MMMde WMM<tM etc.
Le parfait irlandais traité par M. Windiach K. Z. XXIII
201 seq. est fort intéressant: ici encore
l'e, expulsé au pluriel, de-
vient a (== e,) au singulier. L'auteur réunit les
exemples de cet
a, p. 235 seq. où il n'y a qu'a choisir dans la masse. Prés. coM-
der car ~voir~ part. sing. <~MM-<&M-c;
prés. M~~ «traire», part
sing. do o~Mo~ etc.
Les langues ariennes répondent
par I'« long dans la syllabe
ouverte: str.~MM~~ La syllabe fermée comme
la diphthongue suivie d'une consonne ont l'a
bref, selon la rèele*
b
<&!<M~7K~.
II est singulier que dans la
langue védique la première per-
sonne ne montre jamais d'à
long, et que même dans le sanskrit
classique la longue ne soit que facultative pour cette forme.
M. Brugman (Stud. 371) a cherché à
expliquer le fait au moyen
de son hypothèse sur la désinence -a de cette
première personne,
laquelle représenterait un ancien -m (v. p. 42): la syllabe se trou-
vant ainsi fermée, l'a bref de etc. n'aurait rien que de
~Ma
régulier. Mais 1" il est permis de douter que cet a représente
vraiment une nasale; 2" ce point même étant
admis, on préjuge
dans cette explication la question de savoir
quel phénomène est
antérieur de l'allongement de <~ ou de l'évanouissement
de la na-
sale 3° dans ~SM-(~, ~-(a~ et autres formes la désinence
-Mtna pas empêché
l'allongement de o,. D faut avouer qu'on
ne saurait tenir pour certau- la
présence de à la première per.
sonne elle est assurée pour la 3"
personne, et probable pour la
seconde (gagantha); voilt
tout, car en grec et en germanique la
«j ~an" dit~rentes formtttion!* verb~tef. 73

première personne pouvait facilement emprunter <~a la seconde


et à la troisième
A part ce petit groupe du parfait singulier on ne rencontre
nulle part dans la flexion verbale remplaçant l'a, radical.
Trois aoristes sigmatiques grecs*: ooKoc«ro en regard de l'impart.
-~r<M~ (Pindare) de la rac. MX, ~~oy ~~of Hea. cf.
~tt~t~Mf, peuvent néanmoins renfermer un vestige de quelque
autre emploi de o~. Et il se trouve justement que l'aoriste indien
en -MfO~allonge l'a radical dans la syllabe ouverte comme si cet
a était Os,:aA(MMsaM, <K~cfM<MM. ~ulement~ dans Je dialecte vé-
dique, l'allongement n'est qu'intfmnttent: la liste que donne
DeIbrQcl: J~M< FM'. ]79 seq. montre qu'à une ou deux excep-
tions près il n'a lieu que si toutes les syllabes qui suivent sont
brèves, parce qu'apparemment une certaine cadence du mot serait
sans cela troublée. II faudrait savoir, avant d'être en droit de
conclure à la présence de e~, si des raisons de ce genre ont pu
arrêter l'allongement de ce phonème. Nous croyons en effet qu'il
en est ainsi; v. p. 88. Il serait essentiel aussi de connaître exacte-
ment l'origine de l'aoriste en -MOMtsur laquelle nous reviendrons
au chapitre VI. Dans tous les cas l'aoriste sigmatique ordinaire,
comme ~oM~cc, montre <~et non <
VERBESDÉRIVÉS.Outre les dénominatifs, qui naturellement
prennent la racine telle qu'elle est dans le thème nominal, il
existe des verbes dérivés qu'on aimerait appeler déverbatifs et
dont il est impossible de ne pas faire, au moins provisoirement,
une classe distincte, comme le veutl'accentuation indienne. Nous
les placerons donc ici plutôt que d'en faire un appendice aux
thèmes nominaux. Ils ont en partie le sens causatif. L'<~ radical
devient chez eux <
Gothique <&SM pour *<&'a~<m, cf. <Mt; ~«M, cf~
~<tM; ~M~aM~ C~AMtSaM.
Grec o~o de yop<f<ode y~, <%xo%~o de <???. yo~o de
y~ est peut-être un causatif

1. n est singulier de trouver chez Hésychins une le personne <t~ey«,


smvie à quelques lignes de distance d'une 2" pers. l~oy«s. Mais il n'y a t&
sans doute qu'un hasard.
2. Ahrens (I 99)conjecture un aoriste éolique o~C~M, de t~m «entre-
lacera. Ce serait une quatrième forme de cette espèce.
74 a, dans les verbes dérivés et dans les thème8 en -ma.

On a en latin MOKco de M<*M,


Mû~code «ee, <<Mvco (dans le sens
causatif) de ~s. H~rdeo, sp<Mt<~o,foMd!co trouvent dans les lau~
gués congénères l'e radical requis. Nous reviendrons sur ~Mt~eo
et le goth.~oM~OM~.On connaît les deux exemples gréco-italiques
~Meo==Tpo~o (rac. <), soy~eo<==~e~o (rac. sc~). Curtius
Vcrb. t* 348. Le latin conserve l'o dans des formes dérivées
directement de la racine et qui primitivement devaient avoir une
autre voyelle, ainsi dans spoMSMs, ~OM$M& Dans <tMrsM% <os~ on
la
pourrait a rigueur admettre que or est sorti d'une liquide so-
nante.
Ce que peut fournir la le conjugaison appartient aux d<~
nominatifs, car les langues congénères ne montrent jamais
dans la syllabe de dérivation de cette espèce de verbes.
En paléoslave: jpo-M~ de leg, topiti de <~p, w~ de t'<~etc.
Nous trouvons dans les langues ariennes la voyelle longue
qu'il fallait attendre: skr. ~a<<~ de~o~ ~M~o~ de çro. Zend
jMtic~~ de F<M'. Les racines fermées ont la brève régulière:
t'<M~O<<,yo<~<t~.
b. FOMtATtOttS
NOtttttAI~S.

THÈMESEN -ma. Le grec en offre un assez grand nombre.


Nous désignons par Hm.ceux qu'on trouve chez Homère, parHs.
ceux qui sont tirés dTÏésychius.
€~ o~M)* Hm. \€X ~o~<! Hm. à\6: àb~ â~ot~uô 4
<~0~t0~ PETK
p€YK doy~Cag(p)
~0~0*(?)
~pK Spx~o Hs. 1 cep Sp~to Hm. ppeX~po~ Ha 2cep o~ Hm.
F€\ 3A(tOHm. 1T€T~OT~tO~Hm.!)6X ~o~tq creX ~oJt~d
Fep Sp~O Hm. T€\ ToA~-Hm. K€p XO~tdHm. (p6p g)0p~0~ 7
T€p TO~O~ C\€t Aot~~Hm. <p\6f ~Aoy~
ïrXeK~Ao~toHm. Fex ~v~-M~d
Hm.
1. En outre o~. 2. S'il était prouvé que le t initial de Mt~e~c
vient d'une ancienne gutturale, il vaudrait mieux retirer ~Tftoe de la rac.
a'6t. Le rapport de <t0tftoe à MT(Ma' serait quant à la conaonne initiale
celui de ~o~ à M~OM. 8. C'est MpjMs dans le sens de T~(M<,non Mp-
~toe ~tron% que nous entendons. 4. K~ot~s < enduite est un mot con-
servé dans FEtymol. Mag. Il se rapporte non à <!lt~:m mais à <ï~My*
elt~etf, et an lat. Koo (!ëft, !ï<<«); v. Curtius Verb. I' Z69. 6.11 existe
une racine sfa~ ~pécher, être criminel, se perdrez: elle a donné le skr.

1. Dam /boeo, NMweo~ <Mpeo,NMt~eo,Mf~eoet d'autrea, il faut tenir


compte de ria&uence possible des phonèmes avoisintmta.
<~ dans les thèmes en Mt<t. 75

sfe-MMM dans <Mrem«M que BôhtL-Roth et GrasMaann(s. v. sfCMNx) tra-


duisentpar ~~<M, peut-être aussi sn'NW, n om de fantômesnocturnes.
En latin ?.<?!?. (<h~. En grec<totft.e et ~o<tos-~e~cc Hes.re-
jeté par Schmidt,quoiquegaranti par l'ordre alphabétique.Uneracine
M.
soeurse trouvedans le skr. srtt~<t<t~manquer, échouera parent du grec
~p~, MfteA'efMtt.Fuis it y a la racine amplineesro,«?/~ sh. srédhati »
~etwas Maoh maohen,~Ngehen~ et <fM~« derIrrende, der Verkehrte~
dor. ~~toe <ï.06 est
(B.R.); eUedonneen grec ))~toe, pour (~ttos
autre chose). La branche ~,t-< ne se trouve qu'en Europe: goth.~«~s
<:nnisiMe&, grec <ï.(e)~<-t~<:pécher~,etotTos- cft«~atïo:! peut-être en
outre le lat. s~<< On peut admettre du reste que <tM~ m'areçu sa den-
tale que sur sol grec. C'estla l'opinion de M. Curtiua(Grdz.647),et eUe
a une base très-solidedans la forme ~e~s. 6. V. le dictionnairede
Passows. v. ~yfwe. 7. est Il douteux que le mot viennede y< mais
le degré g~ existe en tous casdans yt~Af, y4fttof « paniers.
Le verbe «ot~o~t indique un ancien thème *!to~q ou
de aF~ o~~og de J'~
*«o<~o de la rac. <M<.Dans ~o~)~o?
on a sans doute le même suffixe. Quelques exceptions comme
Mt~ (inscr.)~ ~t~tog, ~p~, présentent r< dans la racine: ce
sont des formations nouvelles qui ont suivi l'analogie des neutres
en -<M<. Pour xtt~tog même remarque qu'à propos de x~c~e:.
La racine du lat. forma sera sans doute fer (anc. dhalr),
avec e; l'o est donc Oy
Les thèmes germaniques ~CM~M-«flot» (Fick ni~ 194),
~~M~M<ï- ~neuve~ (F. 349), seraient en grec <~<w~ ~to~. De
la rac. vient &o~Hat-«giron» (F. 203), qui en gothique est
devenu un thème en Le goth. ~<HMS «village» n'est thème en
-t qu'au singulier: l'ancien A<MMM reparaît dans le plur. (~m.)
~<tMM<M; le degré <~ se trouve dans Mt~- <:maison~.
Au germ. ~t<M<ï-répond en borussien X'aMM< c~ lith. &OMM~-
~MM et MMas (p. 69). De ~(vehere) le lithuanien forme MMM~
<:lemétier de charretiers (Schleicher, Lit. Gr. 129), deMi~cour-
ber~ avec un s inséré, MMJ5sMMM~courhurex..
Les thèmes en -<M<t du Véda se trouvent réunis dans le livre
de M. B. Lindner, J~MKMe ~<MM~~&&~ p. 90. Nous citons
une fois pour toutes ce livre indispensable que nous avons con-
stamment consulté et utilisé pour tout ce qui concerne la forma-
tion des mots.
La syllabe radicale de ces thèmes indiens ne se trouve jamais
dans la position qui met <~en évidence, puisque le suffixe, com-
7t! «“ daaa le8 thèmes en -M<tet en -~o.

mencant par une consonne, en fait une syllabe fermée. On ne


peut pasjM-oMpcf dans s~-<M<t,é-MM etc., comme d'autre part on
ne pourrait pas prouver que leur a est < Une série de thèmes
indiens en tMO présente donc la forme forte de la racine: une
seconde série, il est vrai, rejette l'a
radical, mais celle-là aussi,
comme nous le constaterons, se reproduit dans les
langues con-
génères. La première classe, celle qui nous intéresse ici, accentue
comme en grec tantôt la racine tantôt le suffixe, Ex. Ao-MM
(Mt<MMt,et M<M'-M<«, ~<M-M<Q.
Cette iormation donnait des noms abstraits masculins
(car
les féminins comme le gr.o~M) ou le lat. /bn)M sont
étrangers au
sanskrit), mais elle ne paraît pas avoir produit d'adjectifs. Le
cas du lat./bnMtM,gr. ~~og, est isolé, et en sanskrit
~MM; est
substantif. En ce qui concerne ~p~og, son t est
postérieur, car,
outre /<M-MMM, le~t de~o~ Indique (v. chap. IV). Cet s, il
est vrai, a dû être introduit avant que le
procès du dentalisme
fût consommé; autrement le ne
s'expliquerait pas.
THEMESEN -ta.. Nous commençons comme
toujours par
le grec:
d o~e VEC fo~co àFcp copT~
K€t XO~O* 1
<p€p ydptO Pp6)H~p0~
K€V"XOyco )(€p* ~opfO U€p ~0~
1. Et le fém. xoA~. s. <t<yest la vraie forme de la
racine; de là
x~-M~, tttf.~of, «tf-t~m.Peu de ptobaMUtépour le rapprochementavec
akr. AMM<a.3. Dfmae~t~ qs.
~oM-og est d'une formation trop peu claire pour figurer
dans la liste. L'admission de ~q et du sicil. ~opccg dépend
aussi de l'étymologie qu'on en fera. ~ottog en revanche
prendrait
place ici de plein droit (v. p. 75).
Le latin a ~~o~M== xop~os. M. Fick
compare JMb~t, nom
d'une Parque, à ~op~ <:part~, mais ce nom est-il latin? Nous
avons mis porta parmi les cas de liquide
sonante, p. 15.
Le gothique a <&M~<t- mort~de <OM Verner
(germ. <&M«&ï-,
1. On ne sait où placer les noms d'agents en -f~-e, dont !a
parenté
avec les mots on .t~ (Bragman, Stnd. IX 404) eat bien vu r«
douteuse,
dn dorique. Quelques-uïMont ro: <!ye~e(?), M~e aussi
(mais <!o~p),
~yet-9'o'~e, fem..)tfyo.q)Wt-ts}JMM~, *~ftyK iëm. de*JMo<~e. fpof-
~6 est de dérivation secondaire.
<~ dans les thèmes en *~tet en .K<t. 77

K. Z. XXIII 123). D'ordinaire cependant ce ne sont que les


thèmes en -fa dont la syllabe radicale est affaiblie, non ceux où
elle est du degré av, qui servent à former des participes. La racine
germanique &~M~brûler~ donne 6<a~a- ~mcendie~ (Fick HI~
205); breu « brasser» donne ~<ïw&t-neut. «pain» (F. 218). Quant
au goth. gards, il faut le séparer du gr. j;opTo~ v. J. Schmidt Voc.
11 128. L'e des mots ~«t~a- neut. ~bien~ et ~M«7«fém. <!peuple~ »
est surprenant; ici naturellement l'italique ~c comme aussi le
lith. &tM~osont sans valeur (pag. C6 seq.).
ScMeicher donne un certain nombre de ces thèmes à la
~dotar~ de
page 115 de sa grammaire lithuanienne: ~tW<<M
<tw~ MM<<M «billot» de <tailler~, ~s~~masc. plur. ~tre-
buchet~ de spend « tendre des piéges »: M<tS~&! fém. « fardeau de
M€S%, s~op~ fém «le secret» de s~ep «cacher» etc. En paléo-
slave vrata neut. pl. = "o «porte»; c'est le Hth. caW<M;
nous montre l'e. Dej~M vient ~-<o <: entraves.
En sanskrit ces thèmes auraient, j'imagine, l'aspirée th; mais
je n'en trouve point d'exemple bien transparent. Le zend a~M~c
fém. «le monde» de~oe (soit~t) «vivre», <?Mtë~<t «crainte» de la
racine qui est en grec ~< (Curtius, Stud. Vin 466). Le équi-
vaut à un ancien th. Quelques autres formes sont consignées chez
Justi p. 371. Les neutres ~-<M<<ï et ~<M<asont vraisemblable-
ment les équivalents de sh'<~s et f~s passés dans une autre
déclinaison~.
1 tret
THEMESEN -na. ~p€<popy~ ecp ~poyo ~ot~
1. ~Mc est la métathëee de "~o~foc asaurë par ~o~<'«§' w ~o~o~tof.
~~<o< Hee. Sur la rac. v. CurtinsGrdz.S&7.
On ne peut savoir si la racine de ~o<~ est a~, avec e. D
est difficile aussi de rien décider sur o~o~, &t~og et o~fog. t~~
à
&~of, ~p~ (eol. y~y<t) montrent un e irrégulier. Quant
l'e de t~tMf, prenons garde qu'ici l'e MepoMMU~xM tomber ce
qui n'est,pas le cas pour yep~ que par conséquent rien
l'e.
n'empêche MMde représenter le degré où la racine expulse
Or il existe une seconde série de thèmes en -na qui en effet affai-

1. Il est vrai que pfac~t coïncide avec le goth. ~t«~ mais l'e do cette
forme Mt aopconner qu'elle est récente. Quant au lith. sWo«<(ts~ il peut
a'MentMet à M~<aaaosat bien qu'à ~oo~.
78 <t, dans lea thèmes en -?0.
blit la racine: c'est à cette classe sûrement
qu'appartient t~tfoy
et son équivalent germanique ~}f!.
(oxyton, v. Verner 1.e. 98).
ttopt'~ en fait partie également; son o n'est pas <
En regard de <~og, <~y~
(skr. MtStMt),le lat. wë~tM dare et
le slave véno présentent un e fort extraordinaire. Il faut dire
que
l'étymologie de ce mot n'est point encore éclaircie et qu'il nous
apparaît entièrement isolé. On pourrait, il est vrai, le mettre en
rapport avec skr. M~M.
La racine germanique donne vagna- ~char~; ber donne
h~Wf- neuf. ~enfant~ (mais en lith. &e~M<M); de ~(c) vient ~~Mo-
neut. <:Ieprêt~ (F. 111" 269), de leug ~a fém. < action de ea-
chera (F. 276). On aurait tort de placer ici latma- « salaire »: le
grec aav nous apprend que son a est
Je trouve en lithuanien <wsMafém. ~poyq
~oaw (de
et MMOS«montagne» de M. On compare à ce dernier ~s~?) le lat.
eoKM.-peut-être y a-t-il même identité
complète, car le passage
d'un thème en -o comme~cc~MOdans la déclinaison en -t se ren-
contre dans plusieurs cas. Pour malnas
«échange» <==.si. <MeM<t
(F. IP 633), la voyelle radicale est incertaine. Slave s~MM <re-
gion» pour *s<o~; ce<M«honneur» identique au gr.
Mt~, au
zd. toeM~ fem.; 1'~ radical est évident dans le dor. <~oM<<~ et
autres formes. On connaît moins bien la racine du zd.<&teM<t
fém.
<:Ioi~que M.J. Schmidt (Verwandtsch.46) au lith. dainà
compare
(cf. cret. ~t~og c=. ~~o~og?). Zd. eo~Mt~désir~.
En sanskrit on a entre autres les
oxytons ~'<~Mt, (~MM~)
syona adj. «:moëlleux~ d'où ~oMo-M«couche» (== gr. pour
*ow~?), les paroxytons M~M, jK~M, ~M. A ce dernier re-
pond le lith. ~M<Mqui semblerait prouver o~ mais, comme dans
i~MMM, il y a lieu de se défier de ë, d'autant
plus que le gr. yot-
yog <:sanglant~ (primit. ~écumant~?) pourrait bien attester
posi-
tivement a,.
THÈMESQBËCSEN-CO. (T€K~o~) 8
K€pM~o~ \6K~o
1. L'e appartient pen~êtte à 1&racine comme o'eat le caa
pour ?«.
Mf-o~o, ~.oMo. 8. M~.f Mp~ Hee. Je ne fais que mentionner
MMe MMoeet <toc<KfMe. On pourrait ajouter de ~x ai l'on aaaimi.
lait sona a celui de Ml~.
Le latin partage avec le grec le thème lokso
(~.M<s)et possède
en outre ~oa~ cf. )Mca~.
pj, dans les thèmes grecs en -M'e et en -te. 79

THEMESGRECSEN -avo, -<wn. On les trouve réunis chez


G. Meyer ~<MO~«M~e 61 seq. En laissant de cote les adjectifs
en -«fo, il reste principalement des noms d'instrument proparo-
la majorité
xytons, dont quelques-uns montrent ï'~ tandis que
prend o,. Ainsi ~~«fc, Cï~~o en regard de ~«~o, o~«yo,
c&té de epXM~ (Eschyle)
S~M, mMf~o, ~oorfo, ~Kfo etc. A
on trouve beaucoup plus tard t(M<«~. Somme toute, il semble
de <~
que l'o soit de règle. Cf. lith. <&<M!M<: tempspluvieux
Mt~-aMa«sorcière» de <xvoir~.
L'o du grec paraît première vue s'accorder à merveille avec
à
l'<tlong des mots indiens tels que l'adj. MO~MO perditor de MM~'
à Mais
perire ou le neut. M~MM~vehicule~ tout pareil o~fof.
ces mots ont un rapport ai étroit avec les verbes de la 10e classe
suffixe une mutilation
qu'il est difficile de ne pas voir dans leur
de -<MM~. Et cependant la formation existe aussi en zend: diî-
MtMa«protection» == skr. <~)-<MMt.Nous laisserons la question
indécise.
THÈMESGRECSEN -eu. Ils prennent constamment o~ si la
racine a e. Ainsi YEVyo~v, FEXo~, veu fo~, ~uït %o~
TEKT<MM~Tpe<pTpo~, X~ X~ et cent autres. Mais ces mots
sont probablement de dérivation secondaire (Pott K. Z. IX 171);
ils auraient pour base les thèmes qui suivent.
THÈMESEN -a. On peut diviser de la manière suivante ceux
(contenant <~) que fournit la langue hellénique:
Adjectifs (relativement peu nombreux): oex ~o%o,reu ro~J,
~K O~tO,CUEt<~t0t0,e€U~00, ~€t~ ~0~0 etc.
Noms d'agent: K~ ~0x0, Tpe<p~oyo, K€ui)r%o~o, dFetb
~ot~o etc.
Noms d'objets et noms abstraits: MK %oxo, T€Ktoxo, Z:e<p
etc.
Soyo, wu ~o, ir\€U ~oo, cretx ~o~o, lp [~M;~xo~-]opo
etc.
Oxytons: \M ~o%o,veu <~o, \6UT Ao~o
Féminins: bex creX ~o~, <p€pp9)0~) c~vb ~o~,
\€tp ~ot~, CTreubca'o~ etc.
Le latin, fort chiche de ses < en met parfois où il n'en faut
de alors que
point. Il a les neutres jMMt&s-de JM~ et ~es-
le règle constante des thèmes en -<Mest de garder c~ dans la

v. B.R.
1.La choseest évidentedansastamanaet <tM(<tfwa,
80 <~ dana les thèmes en .<t.

nn'inf'. ProbMb!emfnt c<'smots ont Aé d'abord des neutres en -a.


LabIatif~M~ ne s explique pas autrement; */OMA~ n'a jtas laisse
< trace, mais le neutre *feidos est conservé dans ~<~<t
qui
serait donc plus primitif que le /<wA~<Mdu sénatusconsulte des
Hacchanales. L'opinion de Corssen qui fait de /Mtf~ un
super-
latif est rejetée par d'autres autorités. Outre ces deux mots a
restituer, nous trouvons <M<M == ~d~ le degré del n'existe
ptus nulle part, mais Fo de ce mot fait bien enet d'être A,
wo~M de Mt~ (gr. (~t'o$, goth. M~-CM);~nw!M de j~-fe (cf.
jMOca~);~!M de ~(tf'); vieux-lat. <<.HKMt de (~)~ (~topetc.);
le fém. ~a de On peut mentionner ici~t~ de~c~ e= *~r<?.
On s étonne de rcsq. /c<~ossen regard du fo~og grec.
En gothique: sa~a- (siggvan), neut.
M<ï~- (<~<M;), ~a~-
(~~M), fém. (-Iciban), s~~ fém. (8teigan), &Ma~
adj.
(~M~t~M),etc.
En lithuanien: <M «temps de la moisson» (goth.
d~a-) de
dey ~brûter~ t'<s de MAa-s, slave <aX-M de ~o<M ~m~
si. ~<~M de &e~. En slave jpM< de de
~M ~s<ï de
etc. o
Les langues ariennes montrent dans la syllabe ouverte la
voyelle longue régulière. Noms d'objets et noms abstraits: skr.
<MMO == gr. T(!fo-s, srM~a! = gr. ~do-g,
~M «cuisson» depaé; zd.
t~o «meurtre» de w~ (MM~). Adjectifs, noms d'agent: skr.
?~4
«chaud» (aussi chalcur) de t~dM «chasseur» de <~o<
Evidemment la loi primitive était que l'<~ rf'dical cédât la
place à c~ dans le thème en -a. Toutes les infractions dont se
sont rendues coupables les différentes langues ne sont pas par-
venues à obscurcir ce trait caractéristique de leur commune
structure grammaticale. C'est dans les langues ariennes
que l'in-
novation a pris les plus grandes proportions: elle embrasse tous
les mots comme y<tHMde yam, ~aca de sto etc.
L'analogie des
racines terminées par deux consonnes a dû avoir en ceci une très-
grande part d'influence: dès l'instant où les sons de <~ et <~ se
furent confondus, un mot comme ~M~a, primitivement Mt~S~,
s'associa dans l'esprit de celui qui parleit au présent <MM~
1. ~o?<<sà cSM da vieux-lat helusa doit son o a.n voisinage de
2. A côté de ~a et <M~Mae troav<. la formation nouvelle <in
~as
cendie~.
ai dtHts les thèmes en '«. 81

ait ensuite
primitivement ~<Mo~, et il est tout naturel qu on
formé sur ce modèle ~awo de ~«MM! ou hâsa de A<MOt~ ù côté de
~so. En Europe, où la distinction des deux <t (~, a~) sub-
de la
sistait, nous n'en constatons pas moins un oubli fréquent
tradition: cependant le grec montre une somme encore si minime
de formations de ce genre qu'on n'en peut tirer que la confirma-
tion de leur absence peut-être presque totale à l'origine. Ce sont
les neutres ~y-o*1 et T~-o, les adjectifs xeA-o, x~-o, o et
et Dans le cas
~x o (ordinairement tK~t-w), plus ~yo ~f~o.
de A<M<-o la diphthongue ou était en jeu; x~t~-o montre encore
sa forme ancienne dans M-~dAot~e. A côté de ~~oton a ~po.
Je crois que c'est là, avec les mots qui suivent, a peu près tout ce
que le grec possède de formations de ce genre*.
Il y a des exemples qui possèdent leur analogue dans un des
idiomes congénères et qui méritent certainement toute attention:
en regard de l'ind. ~M~; ?~o pour comparable au
shr. SMMW:~co qui coïncide avec le goth. afMMM- neut.° Le gr.
<~toy (aussi O~MOf) joint au skr. s~M<t fait conclure à un
indo-eur. ~Ma. V. sur ces mots Joh. Schmidt F<~MtM<se~Ss-
<wt~.64.
En germanique, ce sont principalement les adjectifs (réunis
chez Zimmer, Nominaisufnxe « und 8a–115) qui ont admis l'e

1. Au contraire l'arménien a. régulièrement ~r~ (~yoy), avec <f,.


8. En voici quelques-unes de moindre importance: <t~q)o, «tit~o,
le voc. o ~e' a<o est obscur. et y~e sont
«~M, ~t~c, cf~a;
anormaux d~jà d'ailleurs. ~~o est de formation secondaire. ~"o ponr
en considéra-
~~o et tona les cas analogues n'entrent naturellement pas
tion. M~e semble être de même nature, à cause de la forme <m&'o.
8. L'histoire de ce thème est assez compliquée: ~« n'est qu'une forme
se comparer directe-
plus récente de {<M (=' skr. ydvasa) et ne peut donc
de
ment à yaca. Mais ce mot grec nous apprend néanmoins que !'? radical
La brève de décide
~<fM est de l'espèce <~ < non de l'espèce yaca
d'autre part pour Ot, et l'isolement du mot garantit sufSsamment son ori-
l'indo-eur. ~wo. Basé là-dessus
gine proethnique. Nous obtenons donc
nous avons admis dans l'a du lith. jacat une altération secondaire de 1'~
p. 68.
4. C& ~âM< pour <M't, ~MOf pour *t<ffM:ïtot' etc. La glose
~~y- ~~<~<M' ébranle l'éiymolcgie ordinaire.
5. Le sens premier serait anima. (X p. 84 i. n. Le lith. a~s<t et
afas~ <:eaprit~ pounaient aussi suggérer un primitif *~t<fo.
6
82 Th~mea pn -a montrant a, dans la faeine. Féminine en .«.

dans la racine. Ainsi yfM~a- rouge a cote de tWM~ï-,<)??<


~jaune'~ ~)~t<~«-~asper~ /<t~a- soit Ftt~o- «blanc», apparente
mais non pas identique au skr. ft~, ~M&a-cher», j~tc~ «trans-
versal, ~c«<a- malade~ s~cM<a- <soblique etc.
t)ans deux adjectifs qui ont presque le caractère de pronoms
et dont l'un du moins n'est sûrement pas sorti d'une racine ver-
bale, l'a, date de la langue mère: M~tcc (gr. Mog~ goth. M!<{~,
skr. MftMt)dérive de MM(vv) et so~a (gr. ~yog, lat. senex, goth.
sitaisin, irl. seM,Mth. SMKM,
skr. $aH<!).

Dans la plupart des langues européennes les féminins en


sont placés sur un pied de parfaite égalité avec les masculins ou
les neutres en -ot~ils servent comme eux ù la dérivation courante
et varient ainsi les ressources de la langue. Le sanskrit présente
un état de choses tout différent. On trouve en combinant les listes
de Grassmann et de M. Lindner (p. 160)que les féminins védiques
en « forment vis-à-vis des masculins une petite minorité~ que la
plupart d'entre eux sont des appellatifs, tels que.~fet «fouet»,
Mt~ «vache», et que les couples comme ~oxog KA<M<q, si fré-
quents en Europe, ne sont représentés ici que par quelques exem-
ples (ainsi r<M«t'c~o, ea~sa (neut.) <?o~s<t).Et c'est à peine si un
ou deux de ces féminins paraissent contenir al: le plus grand
nombre, comme <?n<M, appartient à la classe privée d'a ra-
dical que nous retrouverons ailleurs. En présence de ces faits,
nous n'avons pas le droit d'étendre aux iéminins proethniques
en -Mtoutes les conclusions auxquelles on sera arrivé pour les
thèmes en -<t, et il devient probable que les féminins euro-
péens tonnés avec as sont une catégorie grammaticale hyaté-
rogène.

Pour ce qui est de L'ACCENTUATION des thèmes en -a, il y a,


d'après tout ce qui précède, un triage à faire dans les matériaux
qu'onre le Véda. 11 se peut que la règle de M. Lindner (loc.
cit. 29) se vérine poM~-les /<MWM~MMS MOMCcMes dont nous avons
parlé. Mais si nous nous bornons à prendre les thèmes (védiques)
qui allongent l'a radical, où par conséquent nous sommes sûrs
de la présence de as, voici comment ils se classent. Paroxytons.
o!.noms abstraits etc.: (~o, M~a) ea~ <~<t, fa&<~~mM neut.
Accentaation des thèmes en « contenant < 83

b. adjectifs, appellatifs: ~w< Oxytons. a. (<~«w)Mtf~, M«f«,


WM, MW, Sa<M. b. ~aM«, M«~M,~MO, &~«, !~<f<,t'aM, f~M,
SM~d,&t<tM«, ~< Ponr être conséquent, nous avons placé
entre crochets comme étant sans valeur ici les mots dont la
racine contient Aau témoignage des langues d'Europe; ex.: Mo~
gr. yo~.
o~ ne pouvant se manifester dans les mots venant de racines
/<yMM~cs comme MMM~ou Mf, il en résulte que le départ entre les
formations nouvelles et les formations primitives qui seules nous
intéressent est impossible chez ces mots. Mais les langues con-
génères garantissent jusqu'à un certain point l'ancienneté de
quelques-uns d'entre eux. Voyons l'accentuation que leur donne
le sanskrit. Paroxytons: gr. ~f~)o<~ germ. ~K~ skr. ~«fM~;
gr. ~M~, skr. f<~at[gr. o~og, skr. ~a~; germ. ~<HM<ï-" «crâne~
skr. ~<S<!(Fick); germ. <~vM<~M-, skr. <&'f~ germ. MM~ skr.
~M&t(F.); germ. spa~ skr. (F.). Oxytons: si. <M~M,skr.
~MM<M; si. <M~M ==**MMM'M~ skr. <MayM(B. R.) [si. <M~
(adj.), akr. s~M~*]; gr. o~xo, ski. ~a; gr. Mo~q~, skr. {V!~M;
germ.~a«<o-, skr. <o<M(F.); germ. ~MMo-~ skr. (Bugge);
germ. MïMab- (adj.), skr. M«. Quant à l'accent des mots compa-
rés, on voit qu'il n'est pas toujours d'accord avec celui du sanskrit.
Sont oxytons en grec: les adjectifs, les noms d'agent, une
partie des noms abstraits masculins, les noms abstraits féminins.
En germanique, autant que j'ai pu m'en rendre compte, les
substantifs (masculins et féminins) sont oxytons: le goth. SH<M~s
(~ytt donne l'e) prouve par la perte du g l'accentuation SM<M(~)M~-
(Sievers). Dans l'article cité de M. Verner sont mentionnés les

1. Les mots comme 6o<&o de M<~ dont la racine a déjà l'a long, en
outre les mots d'origine obscure comme idla <:SIet~, p~M<:bois Bottante
ne sont pas eitéa. &~to est un thème en -)Na.
&. «tfo parait n'être qu'une variante de poMt on f<&'<M.Lee sens de
~fa (cteme, quintessence etc.) et dn gr. J~oe (partie aqueuse du lait) se
concilient facilement bien qu'ils soient en apparence oppus~s. Le lat. se-
n«a est-il le même thème, ou seulement parènt? Curtius (rrdz. 8SO.
8. L'a de ?«<?«- et de M<KM', l'e de «!y~, représentent jpeMt-~re <
mais on ne peut le dire avec certitude.
4. Goldschmidt Mëm. Soc. Ling. 1418. Ce mot ne peut ngarer ici que
si la racine est srm. Si l'on admet une racine a~S, la chose est toute
aatM.
6*
84 dan" !M thèmes pn -<tdes composes.

thctaes germaniques ~<tM~<(rac, ~CM&,dans le goth. AM<7tM<a),


~M/M(fcm.) de lfifi, ~« (fem.) de ~7<(lat. scco~'). Les deux mots
suivants sont analogues, mais viennent de racines qui ont ~M
(fem.) de haf, /aM~<(fém.) de /o< En revanche on a des par-
oxytons dansfailia- (goth.M/o:~), MMthO-, cf. ci-dessus. Les
adjectifs sont souvent paroxytons, ainsi ~tMOt-de ?cMS',~M~<ï-
<thaut~ en regard de Aatf~a-«eminence~, mais nous avons vu
que la plupart ont e dans la racine, ce qui leur assigne une place
a part.
En somme et autant qu'on en peut juger sur ces données
fort peu complètes, on eonclura: 1" qu'un grand nombre de
thèmes en a avec M,,dans la racine, ont eu dans la langue mère
le ton ~«tjfc ~M~.fe; 2° qu on ne peut dire avec certitude si quel-
ques-uns de ces thèmes, quel que fut d'ailleurs le sens, ont eu
au contraire le ton sur la syllabe radicale.
Dans les thèmes en -a formant le second membre d'un com-
pose dont le premier sera un substantif régi nous ne parlons
que dey cas ou l'actiot w~Me est <°MCW sentie, non de <o~M~<fs
en général ou bien une préposition, la présence de <~ est
assurée aussi1. Nous pouvons distinguer quant au sens quatre
catégories représentées par les exemples suivants: a. ~oW-~MM
« le blâme de p«(?, b. M<-<MM<î « qui s'étende de <aM,& SM&<a-<MX'a
~récitation d'un sukta~ de i'<M,<7.M<7a-~Sfa «porteur d'eau» de
7<a~.Le zend montre le même allongement de l'a.
Exemples grecs: a. <Aoyog et <o~ de ~y; b.
~ot~Jg de ~po-~oog de c. d. ~-yo~og de ye~,
x~p-yopog de <jp<p. La classe c existe dans quelques féminins
comme ~t0~o-yop<x, mais ces mots ftont des exceptions.
Exemples lithuaniens: ~a'&MM'as «nourriture» de ~0*~ Q<-

1. Mêmeaccentnationdanale mot grec qui y correspondl<w<f<M'' M-


toeçof, xolopof, M~etwefttfOf(parent de ~ewo~eft== goih. KtMOM~cf.
<~<nt«&aet chez Heaychius~<m<~t<).Relativement&la c&M~e M~cesMM'e
de l's grec placé entre deux voyelles, les af&rmatMMMpéremptoirespa-
raissentencoreprématuréesen présencede certainscas tels que MM~e~es
(Hth. M<:MM:), ~-$<M'<f(M~tMC(cf. al. <ï«eM~ d<Ma). Reste & tfonver la tègle.
La racine /fN~ (avee ~) donne ràftj. <Hq~ton/~S<M-.
2. Il est KmatqoaMe que les composés indiens de caractère moderne
où le premier membre est décline (~tM~t~&af~ etc.) ne présentent jamais
r<t long.
<
<~ttM))s!f'Mtht'n«'st'n tt'ttn x.

~«/~ <gruce de /<«/, ~f~M woult'ntt'nt de l'uleoshtVP:


t~M-~osMde Mf«,ffa-M de (peut-etn' buhuvnhi), ~M««M/M
<eompagtMtn~ du tf< ~)0~« < rivière« df A~, ~c-~M pro-
phètes de «w7~~M <- caaul de DHM~<~o-~M (OsthoS*
Heitr. <t<-1'.et B. 111S?) !c Kcst intUtn:.
En !~tin le vocaHunn' du second UK'tnt'r~des cumposMs,sou-
mis aux iM~uencesde divers agents dpstmptcnrs~ est absolument
méconnaissable. t<'osq. ~oM/t<<!M<MS est un hahuvrïhi.
A l'origine, on Men peut douter, cea composés ont été gene-
ralement oxytons. Ils le sont dans les textes védiques, et ils Je
sont en partie en grec, Dans la classe le grec n'a retiré l'aecent
sur la penuttieme que torsqu'eHe était brève (Bopp ~tc<VM~M~M-
~~w I!80, 12~. Sehrmder K. Z. XXIV 122). Voy. l'exception
que présente parfois le sanskrit, chez Garbe K. Z. XXIII 481;
elle rappelle la distinction du grec ~«ttpdxfofog et arefTpextJfo~.
ÏMÈMESEN -i. Voici ceux que forme le grec: Tpcx tpo~
«coureurs (Eschyle), CTp6(p<Mpo~t «homme retors» (Aristo-
phane), xpctt~o~t, nom d'un poisson; ~€)n(ppo~pt fém. == ~o~yq.
Adjectifs: ïp€<prpo~t (Homère), opMTopojttg' ~To$ Hes. Cf.
~o~i?, ypoMg, yop~t~.
Cf. goth. M~- «outre» de &e~ <:enner~; skr. ~a~;
~< Lindner p. 56.
THEMESEN -u. La racine du goth. ~M~<Mt ~prendre donne
~etK<?K- fém. « la nudn~ (Verner 1. c.). L'a du germ. A««7M-== skr.
~« est certainement Og(et non ~), parce que le e alternant avec
k du skr. c< parent de ces mots, est un signe de a~ (chap. IV).
En comparant s~<K?M- «ombre» au skr. c«/<t~,on aurait un thème
en -Mtout semblable aux précédents; mais ici nous sommes moins
snrs que la voyelle radicale soit < Nous reviendrons sur ce
rapprochement au chapitre IV.
Le lith. <&ïM~M <:ciel~vient de <&M~ ~couvrir~. Quant aux
nombreux adjectifs en -«-«, réunis par M. J. Schmidt, .Be~fo~ de
~M~M <S' IV 257 seq., et qui prennent régulièrement <~

1. Les exemples où la règle n'est plus dn tout observée (ex.: dans


t~twi~M~oc, 9t«i~fM<'og)présentent ordinairement cette singularité que le
premier membre a t dans la dernière syllabe.
86 ft~ dans les thèmes en -M.

ex.: .«~Mf df sc~ (*<'n'est pas on reaht~ au tlu'me en 'M,


r<'ntr<'int quelque ma du masculin, mais bien au thème en ~«
Il
qui Mj'parait partout ailleurs qu'on doit, semble-t il, attribuer la
priorité: il est vrai que le sanskrit a quelques adjectifs comme
fA~« de </<tr,tnais la r<'g!c dominante des ancicua adjectifs en -M
est de rejeter !'Hradical (p. î~, 23).
(ht trouve lm thème f~tMM dans le tat. t~MK~,-Ms,égal au
pateosl. <Fn)MKCe dernier mot, au dire des slaviates, est bien un
véritable thème en M et ne montre point la même indifférence
que d'autres a se decHner sur p~M ou sur s~MM. C'est a la
même formation qu appartient le gr.xop<h~fëm. si t'on adopte le
rajtprtM'hement de M. FIck avec le goth. Aat~o lequel attesterait
l'e radical et la non sufRxaUte du puis xpox~, -<og fëm~ de
xp~xo <: tramera.
Deux neutres paroxytons de grande importance: gr. ~op~,
irland. <~rK- (Grdz. 238), skr. ~a~M; gr. yow, skr. ~<tMM.L'ind.
MM«,d'après cette analogie, doit contenir yop~' T&o~tt.
~cîot semble venir de y~ï et avoir o~.
Trea-repandue est la famille des thèmes en -~o. Toutefois
les formations secondaires s'y entremêlent si étroitement avec
les mots tirés directement de la racine que nous nous abstenons,
de peur d'erreurs trop nombreuses, de soumettre ces thèmes au
même examen que les précédents.

2. Syllabes anfaxalea.
Les langues européennes montrent clairement que la voyelle
ajoutée à la racine dans les thèmes verbaux en -<t est un <~ qui
alterne avec a~. Il y a concordance de tous les principaux idiomes
de la famille quant à la place où apparaît c~ (le pers. des trois
nombres, 3" pers. pl.).

1. L'ind. d~MKMtM<&mi!iaris~, un des noms d'Agni, se décompose


peut-être en <&Mt<t+ <MM(venir). H reste à expliquer la brève de J&MM~
on pourrait penser tout d'abord à un déplacement de la quantité et recon-
struire '~oNMMM&Mais l'allongement de !'< ou de ru devant une nasale
est chose si commune, qu'une telle hypothèse serait fort risquée. Il n'est
pas inconcevable que, l'M une fois allonge, !'<&,qui précédait ait été forcé
par là de rester bref. V. p. 89. Toute&hj la forme <~oNt<!tM[a qui apparaît
plus tard rend cette combinaison très-problématique.
(~ danf les ayttttbca autBxakt). 87

Croc Latin Gothique ra!t~!w Stwknt


1 M'Au y«/a t'~ <'«/«<?<)
(~m*
1
<v7«tMKS" w~otMtr' M(ASW~
f~O~ t'~aw
u- tv~o~c~ 3 M</tafa~
t'~M
f~Ot~t t~MM~ t~<MK~ <Y~<Ï M!/«!M~
Ci. ~€M PcAi/c t'~ <v~c K<At~et
1. La racine ici importepeu. 2. Anciennement*f<7<xm!<Sj *ff~o-
MMs. 3. pMemMet fMOfesont les formes de l'aoriste (a'U exista chez
ce verbe); t'e du présent ce~emM,f~ece, est dû a l'analogie desautres per-
sonnes. 4. Vieuxlatin <<~t«Mt<<.Le zendconcordeavec le sanskrit,
Le lithuanien présente les l~ca personnes du plur, et dn duel stM'ame,
<t<~ap<L « du goth. o~s (2°p. du.) ne peut être qu'empruntea <~aM<,
p~aMJ etc. On expliquedo même le v. h~att. «f~ en regard da t'~
gothique(2"p. pi), et le lith. s<!A< slikata,
Les formes du moyen reproduisent le même schéma: parmi
elles on distingue les 1"" personnes du grec: ~o~cM, ~Mpo~
qui bien que s'écartant des formes indiennes, présentent, selon la
rfgle, un o devant (v. ci-dessous).
La forme primitive exacte de la 1° personne du singulier de
l'actif est une énigme que nous n'essayons point de résoudre.
Avec la désinence dite secondaire, elle n'offre pas de difficulté:
gr. ~e~o~, si. <~M (régulier pour *t~MM),sIo'.«-M<MWM (a bref,
vu la syllabe fermée). Du reste le paradigme se répète partout
ou il y a une conjugaison de l'espèce qu'on appelle thématique.
Dans ce paradigme, l'apparition de <~ est évidemment liée d'une
manière ou d'une autre avec la nature de la consonne qui suit.
V. Paul dans ses JSe~c~e IV 401. On ne peut, vu la 3" pers. du
pluriel, à moins d'admettre que la désinence de cette personne
fut a l'origine -Mt~ chercher dans le son labial la cause de la
transformation. Il faudra l'attribuer aux SMMM~,ou plus géné-
ralement peut-être aux ~OM<M'es. C'est le seul cas où la substitu-
tion du phonème Oaau phonème <~trouve son explication dans
une action mécanique des sons avoisinants.
Dans la diphthongue de l'optatif, c'est o~ qui apparaît: le
grec et le germanique sont les seuls idiomes qui donnent à ce
sujet un témoignage positif, mais ce témoignage suffit: gr. ~o<?,
~ot~ ~ot~tMfetc.; goth. ~MS, vigai, ~MMa etc.
Devant le suffixe du participe en -MMMM ou -MMles langues
88 dans les syllabes snMxatea.

européennes ont ~g: gr. ~<<fo-g', s!, «-~o Mt«,litit. «~ MM; le


lat. ffA'M«M< M'*décide rieu. D'âpres le grec on attendait en san-
nhrit ~t~«<woM<t~:nous trouvons tvMt<MM«M<t. J ai essayé ailleurs
d expliquer cette forme par un déplacement de la quantité (et
~!«M pour ~dr~M, {!~M<~ pour ~o~a~a. Grassmami s. v.).
Mais cette hypothèse, peu solitle par elle-même, se heurte aux
formes comme s<M~MM< Nous nous en tiendrons à ces remar-
ques~i: 1" Quant au suffixe: il n'est pas identique au -~<ye du
}~ec. Selon toute prohabilité, il remonte à MM~M<t et se place
a côte du horuss. j)o M<MM!MM!M<M~ (Bopp, Gram. Comp. Trad.
IV 2~); le zend -MMMaet le gr. -~yo représentent -MM~;
le zend -MtHanous donne une troisième forme, affaiblie. Il est
ditncilc du reste de se représenter comment ces trois suffixes ont
pu alterner dans l'indo-européen, et il est étrange que de deux
idiomes aussi voisins que le zend et le sanskrit, le premier ignore
complètement -MK~Mo quand inversement, l'autre a perdu toute
trace de -MM~Mo~. 2° Quant à la voyelle thématique: quoiqu'elle
soit brève, elle pourrait être e~, ainsi que le réclament et le pho-
nème qui suit et le témoignage des langues européennes. Pour
cela il faut admettre que dans une syllabe ouverte SMWM d'une
les
~OM~MC langues ariennes n'ont pas allongé* c~. Les exemples
où la chose peut se vérifier sont malheureusement rares et un
peu sujets à caution: le premier est le zd. ta<ër<t dont il est
1. Le pamphylien ~ojttptfvs (~ot;<topffo$) appartient à un dialecte où
9Mp~ est devenu ~epr-. Les formes nominales ~ttpt~f, T~t~Mf etc.
peuvent s'interpréter de différentes manières.
a. Le gr..pofq dans ~p~of~ etc. n'est qu'une continuation relative-
ment moderne du suff. -po", étrangère aux participes.
8. Les infinitifs indiens,en .Même viennent de thèmes en -m«M.
4. La longue, dans le cas de e<t~am<MM,descend elle-même d'un an-
cien o, (ca&<~M<~M<t): mais il est aisé de comprendre que dans le conflit
des deux a~ tendant l'un et l'autre à devenir voyelle longue, le second,
qui ne trouvait point de résistance dans la syllabe brève placée après lui,
devait remporter l'avantage. Cette syllabe brève dont nous parlons est
remplacée dans certaines formes par une longue, ainsi au pluriel ea~<MHa-
M&S/et pour soutenir toute cette théorie, à laquelle du reste nous ne
tenons pas particulièrement, on serait naturellement obligé de dire que
dans e<~<MM<MMt comme aussi dans ~SiM~o~a<~<! etc. l'allongement n'ap-
partient en propre qu'a ceux des cas de la déclinaison où la terminaison
est brève.
8!~
a,, dans les ayHabfs 9a<Rxa!es.

question ci-dessous; le second est <i~MMM<M, v, page ~6; ennn on a


les aoristes en -?«?, page 73. Mais la brève du zend t~~MMM~
demeure incompréhensible.
Devant le suff. -nt du partie, près. act. la voyelle thématique
est <ï~,lorsqu'elle n'est pas rejetéc, ce qui arrive a certains cas de
la Bexion. Grec ~ot~ goth. <~M<7, s!, (w~), gcn. t'f~ lith.
M?aM< L'a bref du skr. <~7«ïM~- est reg~Uier,la syllabe étant fer-
mée. Quant a le du lat. c< M. Brugman admet qu'il vient
des cas faibles à nasale sonante. Le participe du futur est tout
semblable.
Quittant la voyelle thématique verbale, nous recherchons
les cas où un apparaît dans le suffixe des thèmes nominaux.
Toutefois nous laisserons de côté provisoirement les suffixes ter-
minés par une consonne.
Le suff -<M<~M! est d~a traité; un autre suffixe participial
est -<ïj,"<~skr. M&&M~M~, goth. M-<!M(o)-& Le suffixe secon-
daire -~<t subit des variations assez surprenantes. Il prend, en
zend, la forme -~m lorsqu'il s'ajoute a des pronoms: M~<t,
~S~, atara, (cf. ~), tandis que le sanskrit présente par-
tout l'a bref: ~OM~ yatarci etc. C'est le même phénomène que
pour le suff. -MMM<~ avec cette différence qu'ici c'est l'iranien qui
montre < et que forme qui contient 0!isubsiste parallèlement
la
à l'autre. De plus le zend n'est point isolé comme le sanskrit
l'était tout à l'heure: à côté de j~s~'a se place le si. J~<o~ et
D'autre part ra
Mt<o~t, le goth. ~e~a~ et <M~aM*(zd. CM~a).
du sanskrit est appuyé du gr. ~oMpog et, dans le slave même, de
n'entre pas
~eWt. Le lat. M&y,qui a passé par une forme *<~
en ligne de compte. L'osq. F~MfMS-pM? (cf. ~M~M) a subi une
assimilation secondaire. Curtius Grdz. 718. Nous ne trouvons
Peut-
pas d'autre issue que d'admettre un double suffixe primitif.
être que l'un, -<a~ s'ajoutait au~ pronoms, tandis que l'autre
était réservé aux prépositions, comme cela a lieu en zend, et que
confondu les deux
plus tard les dinerentes langues ont en partie
de &o~-<ttoutes
emplois. H faut ajouter que le zend abrége 1'~
les fois que par l'addition de la particule c~, la syllabe qui suit
cet a devient longue: ~t~-a~ ~a~eMtc~ (HûbschmannC~-
1. Je saiebien que cet a gothique peut s'expliquer di~Mnunemtsi
l'on compate/«~a)''=' <MM!~e et M/<tf'=
:«t <t, dana les ayMabea ttufBxates.

~tc ~X4). Eut ce &dire que l'allongement, dans <«~t~, tient &
une cause toute autre que la présence de o~? Comme nous venons
<h'le dire (p. ~S), cette conclusion ne paraît pas nécessaire.
VoYHhLE 8UFMXALEDES THEMESEN -a (J~MCS CM-0
~«~MCH<€K< dits, ~<cMM~ en -~a, -na, -MMt,-ra e~.). M. Brugman
indique brièvement que cette voyelle est <~ (Stud. IX 371), et
cette opinion a été adoptée de tous ceux qui ont adopté l'hypo-
tht'se de en gênera! Ici comme aiUeurs alterne avec «,.
Voici, en prenant comme exemple le thème masculin ind.-eur. <!&M~
les cas de la déclinaison où l'accord des langues européennes at-
teste clairement la présence de Cj,: nom. sg. <!&M?< ace. sg.
~tPOjj-Mt*,aec. pl. <ï&M'otg-M&De même au nom.-acc.neut.: a~MOfg-Mt.
Le degré est assuré au vocatif a~M~. Tout le reste est plus ou
moins entouré d'ombre. Doit-on, au ~M~M~er, admettre
ou <~? Le goth. t'M~$ parle pour la première alternative3, le gr.
!5Mto-topour la seconde. Ces deux formes ne peuvent pas l'une et
l'autre refléter directement la forme première. L'une d'elles a
nécessairement subi une action d'analogie: il ne reste qu'à savoir
laquelle. La forme sanskrite est pour plusieurs raisons impropre
à décider ici. Mais il y a une forme pronominale slave qui
semble prouver <~ ècsoou c<so,gén. de eï(-<o). M. Leskien (Decl.
109) approuve ceux qui y voient une forme en -s~, et pourquoi
ne serait-elle pas tout d'un temps la zd. ca~a (sb'. M~a, génitif
du thème ka) qui lui-même trahit <~par sa palatale? Comme il
n'y a pas d'ailleurs de raison de croire que le génitif d'un pro-
nom en -<~diSërât en rien de la forme correspondante des thèmes

1. Dans l'article Cité des 2M~KMfe80te?0<SoCt~<<eZtM~M<tg'Me, jo


croyais avoir des taisons de dite que l'a dans Rmoc, egM<M~, était o mal-
gré le vocatif en e et non pas o,. Depuis j'ai reconnu de plus en plus
qu'une telle proposition est insoutenable, et je n'en fais mention ici que
pt.~ prévenir le reproche de changer d'opinion d'un moment à l'autre en
disant que cet article a été écrit il y a près d'un an et dans un moment
où je venais à peine de me rendre compte de la double nature de l'e gréco-
italique.
X. L'a bref du skr. <tpe<t~apMMMest régalier, la syllabe étant fermée.
8. Sur l'a secondaire du vieux saxon -o~ v. LesMen JDec~MMt~tOM p. 80.
Le bornss, <<esseparle aussi pour bien que souvent l'e de la Baltique
inspire assez peu de confiance (ex.: lith. &p~ exhalera, goth. A<x~ grec,
lat. &p<~).
a, saOmat aouttt!avec ta voyelle de la d~sincMcc. !U

MOMMMMM' en Ça, nous concluons a l'indo-eur. ~wa,« et noua


tenons l'o de ?K~o'to pour emprunté a d'autres cas. Le ~</</
a dû avoir a,: aA~ C'est ce qu indiquent les locatif osques
comme terei, oX<'M~, et les locatifs doriques comme TOM~ wf~f;
cf. x«~ M~M< etc., ennn le vieux locatif lithuanien M<fM~
(Leskien 1. c. 47). M. Brugman qui est pour cette hypothèse
~pa~ me fait remarquer que les locatifs grccu en -ot (o~«'t) ne
sont qu'un cas tout ordinaire de contamination, tandis qu'en par-
tant d'un primitif e~~ on est fort en peiue d'expliquer la forme
en .<t. Devant celles des désinences du pluriel qui commencent
par ? et s le thème s'accroît d'un <, mais la voyelle est a en
juger par le grec !:MfOt-Ct,l'osq..Mco~s et le germ. ~<M-tM (décli-
naison pronominale). Le lithuanien a ~-MtMS;mais la véritable
valeur d'ë est obscure.
Lorsque la désinence commence par une voyelle, celle-ci~
dans toutes les langues de la famille, se trouve soudée avec la
voyelle finale du thème. D'après les principes généraux de la
con-
comparaison linguistique on placera donc le fait de cette
traction dans la période proethnique. Cependant le phénomène
a quelque chose de si particulier, il peut si bien se concilier avec
les tendances phonétiques les plus diverses, et d'autre part s'ac-
complir dans un laps de temps restreint, que l'hiatus après tout
a pu tout aussi bien subsister jusqu'à la fin de cette période, ce
dans
qui ne veut pas dire qu'il se soit perpétué très-tard jusque
l'époque préhistorique des différentes langues Cette question
est liée à certaines autres traitées au paragr. 11. Au nominatif
p~We~ skr. o~, goth. M(~, osq. ~&eK<MMS, ombr. sc~~M-, la
à
voyelle de la désinence' est < Il faut donc, principalement
cause de l'o des formes italiques, que le thème ait < nous ob-
tenons ainsi ct&MM. + OtS. Prononcée avec hiatus, la forme serait
a&MM~s (a peu près e~oes); avec contraction a&M~s (c~cos).
Nous enregistrons le phonème nouveau~ engendré ici comme

1. Nous m'osons pas invoquer en faveur de l'hiatus les formes védiques


(restituées) telles que devdas, f~M<MM,<!efKM<MHt etc., ni celles du zend
comme daecS<~sur la signification desquelles les avis varient beaucoup.
2. Sa valeur est donnée par le grec et le slave: fM~-e?, Mt0t<ef-&
8. En admettant la possiMHtéd'une longue S~, différant de la brève
a. nous tranchons implicitement la question de savoir si dans la langue
mtMxat sou<!c avec la voyelle de la <h'ainenco.

par accident mais qui trouvera plus loin son rôle morphologique.
lh' quelque époque (tu reste que date la contraction, il est essen-
tiel de noter que l'o de pw~s (== «,; long) diSfere Ml'origine de
1 o de ~o~ct* (== .<). Au nord de l'Europe en effet les longues
de <~jet sont confondues aussi bien que ces voyelles elles-
mêmes. Pour l'ablatif s<M~«~cr,la voyelle désinentielle est in-
connue: si nous lui attribuons la valeur le cas est le même
que pour le nominatif pluriel. Le génitif letto-alave ~«A<t,y<
sort de l'ancien ablatif (LesHen). Cette forme donne lieu à la
même remarque que <?M~<M~ l'a slave (== o lithuanien) est chez
elle M, non pas 3 comme dans M«<~(lith. MW~e). La seule
donnée que nous ayons sur la nature de l'a dans la désinence du
(&ï<<M~M~ est incertaine: ce sont les infinitifs grecs en ~M~-<M
== sitr. MMtM-c qui la fournissent 1. Si nous la prenons pour bonne,
il y a dans 1'6de !')nfM,<g«o, et dans !'« du str. <a les élé-
ments -t- Nous ne ferons pas l'analyse fort difficile de
l'instrumental singulier et pluriel (skr. o~O!~ lith. <~otM), du
génitif pluriel ni du nom.-acc. duel. Le MO~occ. des M€«~'e$est
unique dans son genre: son a long a la valeur c'est le gréco-
italique qui nous l'apprend~. A moins de l'identifier, comme
quelques-uns l'ont fait, au nom. sg. du féminin, il faudra supposer
une forme première <?«M<~ + ou bien si le Adésinentiel est bref
<&tM<~ + j<; on ne saurait admettre <~a~ -j- puisqu'au datif
singulier Cjj a donné l'o gréco-italique.
Dans la déclinaison pronominale, nous trouvons <~ devant
le d du nom.-ace. sg. neutre: gr. to, lat. -tud; goth.~<~K, si. <o,

mëre a été bref commeil l'est partout dans les langneaenropéeanea.


Les formesdont il est questionpourraientdu reste, commeon voit, servir
à démontrercette quantité btëve.
1. Scbleioherdoute que -~ef-Mpuisse être le datif d'an thème con-
sonantique.Comp.*401. La longueur&éqnentechezHomèrede l't du
datif grec (Hartel BbM.S<M~. I' 66) n'est pas une raison smSsaate pour
croire que cette formereprésenteautre chose que l'ancienlocatif. ~Ftt-
dam ~Fe~<(Mc etc. ne paraît pas être un datif. Les formes italiques et
lithuaniennessont équivoques.
a. Lui seul peut nous l'apprendre; car il est superflude répéter que
les languesdunord confondenta, et 2. En slave par exemplel'a de «?!«
(pi. neut.; cf. lat. ~Mta)n'est pas dm~ïenciéde l'a de <~&a(gén.soit abl.
sing.; cf.lat. <gM«).
Parasitisme deb thèmes en «~ et des thëmea en ~3

lith. ~-< (skr. ~). Puis au nom. plur.: gr. f<t<\vieux Iat..j~/<'c
(déclinaison pronominale M l'originel goth. J!a<* (sl:r. ~).
C'est évidemment que renferme le pronom sa (nom. sg.): gr. o,
est le seul exemple
goth. sa. La forme indienne correspondante sa
certain où l'on puisse observer comment le sanskrit traite ce pho-
nème, quand il est placé a la nn du mot. Nous constatons qu'il
ne lui fait pas subir l'allongement~. Relevons encore le pronom
de la première personne gr. ~yo, lat. ego. si. o~ <==*~oM<ou
mais il
"'<M<Mt(skr. aM)M);l'û long de ~<o est encore inexpliqué,
est certainement de sa nature <
M. Brugman (1. c. 371) a fait voir le parallélisme qui existe
entre l'e (a,) du vocatif des thèmes en et l'a bref du vocatif
des féminins en «: gr. M!~<t, o<f<MMTK, de thèmes w~)
~or& véd. 0~60~ voc. de <!?!?; si. ~o, voc. de ~eMM.La der-
nière forme appartient au paradigme courant. Le locatif grec
~< du thème "&- = skr. &SMM offre exactement le même
du locatif des masculins en
phénomène et vient se placer à côté
-Et. On ramènera le loc. osq. M<Kà Ma + le loc. si. ~e à ~a
être hysterogène. Mais
+ i. La forme des langues ariennes doit
peut-être le loc. zd..e-eMM offre-t-il un débris ancien: il est naturel
de le rattacher au thème féminin skr. &MMMM et au gr.
faudrait aller cher-
plutôt que de le dériver d'un masculin qu'il
cher jusqu'en Italie (lat. ~MM<s). Il y a peu de chose à tirer du
ont <~ les féminins
génitif. Nous concluons: où les masculins
ont 2; où ils ont <~ les féminins ont ji. Cette règle est singulière,
diffère absolument du
parce que partout ailleurs le rapport a d
rapport ai
Comme premier membre d'un composé le thème des mascu-
lins offre < gr. &t%d-~og, goth. ~odOt-~MM~s, si. Moco-~M~

trouvons e au loc.
1. Le si. « est d'autant plus suprenant que nous
~«<!e ou nous avons conclu &la diphthongue o~. Cf plus haut p. 69.
2. Le texte du Rig.Vëda porte une /? la forme sa pour Fa (1146, 1).
en &««
H y a aussi en zend une forme M que M. Jaati propose de corriger
la d'un a final en zend
ou M. Lors même qu'elle serait assurée, quantité
n'est jamais une base sûre.
8. L'<t initial de ce mot auquel répond le lith. a<M- (et non ~J~) est
='
tout a fait énigmatique. Cf. lith. <M~<t ~<Mt, apé
en regard de
94 Anomalie de F~ final des thèmes en sanskrit,

lith. ~7«-~&M. De son côté le thème féminin montre long':


skr. ~!M- zd. i~M~o, gr. Mxë-ydpo~, lith. ~~r&-?ffMXts
de ~an< (Schleicher Lit. Gr. 135).
En considérant les <~mpMdes thèmes en aa dans les langues
ariennes, on s'étonne de voir cette voyelle rester brève devant les
consonnes simples~; ainsi ~<M<t<ade ghorâ. Il faut dire tout
d'abord que dans bien des cas a, est remplace, ici encore, par a,
~«M«<Hpar exemple est le goth. ~OMtT~ot.Œ vieux lat. oece~M.
Dès lors la brève est justifiée. Mais cette explication, il faut
bien le dire, fait défaut pour d'autres formes. Dans <a-~et X«-
est attesté par le lat. ~o<et gMo~.En regard du gr. xoM~og, de
Fombr. ~&M~, du goth. ~ca~cM-ot-~du si. ~or~, du lith.
/h~<M, nous trouvons en sanskrit M-~M'a. Les formes M~-ya en
regard du goth. &<~<~et Jfc- cf. gr. ~oto~ sont moins embar-
rassantes, parce qu'on peut invoquer le lith. <~< et < Mais il
est inutile, je crois, de recourir à ces petites explications: il est
trop visible que l'a qui termine le thème, ne s'allongera dans
aucun cas. C'est là, on ne saurait le nier, un côté faible de l'hypo-
thèse de on pourra dire que devant les suffixes s<?eoM<es
règnent parfois les mêmes tendances phonétiques qu'à la fin du
mot, on pourra comparer ka- dans M-~ au pronom devenu sa.

1. Quant & la formation slave p<M?o*MOMt de ooJa, elle et), imitée du


masculin; le grec a de même le type ~oy~Jpe~de loy~. Considéré seni,
fo~o- pourrait, étant donné le vocalisme du slave, se ramener & t)a<t~
une telle forme serait fort curieuse, mais le 3 des idiomes congénères nous
défend de l'admettre. M. G. Meyer (Stud. VI 388 seq.) cherche à établir
que la formation propre des langues européennes est d'abréger l'ii final;
mais pour cela il fait sortir ~ey~ (dans l~e-yoço) directement du thème
féminin, ce que personne, je crois, ne sera plus disposé à admettre. Les
trois composés indiens où ce savant retrouve sa voyelle brèv« ~i~a-pMM,
MUo-eM~, tsa-p<~<Mt< pourraient s'expliquer au besoin par i analogie des
thèmes en -a que nous venons de constater en Europe, mais le premier
n'a probablement rien à faire avec JM~ les deux autres sont formés sur
«&M et &sam.
3. La règle sur a, devant une syllabe longue trouverait peut-être
quelquefois son application ici; ainsi le su& -caM~ étant long, pouvait
paralyser l'allongement de 1' qui précédait; dans dpcSMMt etc. la
longue n'est dile qu'a l'in&uence spéciale du v.
8. Les formes des autres dialectes germaniques remontent, il est vrai,
à un primitif tt~afa qui est surprenant.
Anomalies. Qutmtit~ du phonème a; 95

Mais nous ne voulons pas nous risquer, pour ces quelques exem-
ples, à soutenir dans toutes ses conséquences une thèse qui mène-
rait extrêmement loin.
Peut-être est-ce la même raison qui fait que le ~Itr. saMW
garde l'o: bref, bien qu'il corresponde au gr. o~og, au goth.
~!MMt(K-): M. Benfey y voit en effet un dérivé (superlatif) du pro-
nom sa. Le zend ~«MMne nous sert de rien, et voici pourquoi. La
même langue possède aussi 7«MHO et d'autre part le slave a la
forme s<MMM a laquelle M. Fick joint l'anglo-s. ~e-~M « concors»:
~a~Mtest donc hypothéqué par ces deux derniers mots, et son «
long ne peut plus représenter c~. Si'o, dans o~og, représentait c,
les difficultés seraient levées, mais je ne sais si cela est bien ad-
missible. Cf. 5M<KÎ, SMM<~MM~.
J'ai réservé jusqu'à présent un cas qui présente certaines
analogies avec celui de sa<M<~c'est le mot <7<MM~ dans sa relation
au gr. ~o~og, au lat. domo-, à l'irland. -f~M. Seulement, ici, il n'y
a plus me te la moindre probabilité à diviser: <M~. Si l'on con-
sidère la parenté possible de M~ avec le thème s<MM- ~un~, ou
la particule &MM,on trouve les deux séries parallèles: 1° s<MM,
MMMÎ avec brève irrégulière, o~to~,saMMt.2° <~HMt (~o?), f7a<KMavec
brève irrégulière, ~o~og; M~og. J'ignore si ces deux séries sont
unies par un lien intérieure

M. Brugman attribue à <~ une quantité moyenne entre la


brève et la longue et accorde ainsi la brève de toutes les langues
européennes avec la longue des langues asiatiques. Mais puisque
celles-ci ont elles-mêmes un a bref devant les groupes de plus
d'une consonne, on peut se passer de ce compromis et admettre que
la différence entre <~ et <~n'était que qualitative. Cf. p. 91 i. n.
Nous verrons à propos de la flexion d'autres exemples, et
des plus probants, de l'c~ indo-européen.
.1. Inutile de faire remarquer que le verbe grec ~M~ sans correspon-
dant asiatique et dont Bôhtlingk-Roth veulent séparer ~o~ee dam le
cas où on l'identifierait à <<<ttM<~ apporte de nouvelles complications.
Pris en lui-même, du<M<!pourrait, vu son accentuation, être l'équivalent .J
de <:d<M<t~:ce serait alors un thème autre que ~"e et qui en grec ferait
~«(Ms~. C'est ainsi, sans aller bien loin, qu'il existe un second mot in-
dien sa)K<tsignifiant gttMtMtgMe,lequel devient en grec <!jMc (goth. SMNM),
i'(! tisons qui doivent taire admettre deux 0 gr~oo-itaMqnea.

§ 8. Second e gr<eo.tta!tqMe.
Voici les raisons qui noua forcent d'admettre une seconde
espèce d'o gréco-italique:
1. Il y a des o auxquels le sanskrit repond par un a
bref
dans la syllabe ouverte: ainsi l'a de :xrofftg–jpo~s<= skr.j~Mdoit
être dînèrent de l'o de ~op~==a skr. <
2. Raison morphologique: comme nous l'avons vu au §
7,
le phonème est lié et limité à certains thèmes déterminés.
Jamais par exemple aucune forme du présent d'un verbe
primaire,
c'est a-dire non dérivé, ne présente un o (ou en
germanique un a)
gM<'la coc~cMce (le le ~'OM!W~:<être 0~- Il est donc invraisem-
blable que l'o d'un présent comme o~M,en d'autres termes l'o
qui
se maintient dans toutes les formes d'une racine,
puisse repré-
senter <

Le vocalisme de l'arménien est ici d'une certaine


importance.
Les articles de M. Hubschmann P!"&c~ ~:e ~~«~ des ~weMMC~M
MM~Mse der <M~e~t. sproM~eM et ~~MMKKM,K. Z. XXIII 6 seq.
400 seq. oNrent des matériaux soigneusement
triés, malheureuse-
ment moins abondants qu'on ne souhaiterait, ce qui tient à l'état
imparfait de l'étymologie arménienne. C'est là la source où nous
puisons. L'auteur montre que la distinction d'a et d'c existe en
arménien comme dans les langues d'Europe, que cet idiome en
conséquence n'appartient point à la famille arienne: fondé en
outre sur les phénomènes relatifs aux gutturales il le
place entre
le letto-slave et l'iranien. Sans vouloir mettre en
question ce der-
nier résultat, nous croyons devoir faire remarquer que par son
vocalisme l'arménien ne se borne pas à affirmer une relation gé-
nérale avec l'Europe, mais qu'il noue des liens
plus étroits avec
une certaine portion de ce domaine,
qui n'est pas comme on
l'atte drait le slavo-germanique, mais bien le
gréco-italique.
L'an~nien possède en effet la distinction des phonèmes et A
devient a: o~~Mt == Syo (Hûbschmamn
33); ~pajt~,
~<M~ <:pattager~ gr. y~~ (22); A~ lat. <MpM(19); hair
pater; ail == c~Aog(33); <MMM;<:étroit~ gr. ~m (24). 3 se
trouve dans MaM-mater; <a~ frater; &<M!M~ gr. 9M~$(empranté
peut-être à l'iranien, '?2).
Voeatiamearménien. 9?

<tj,devient o (pour If v. I. c. 33 seq.): a cote de ~Mt «trace»


(lat. jw~), e~<~pied~, cf. gr. ~e~- (BrugmanStud. IX 3(!9); ~M l
~crier~, c~ gr. &fo~ S~ (33); ~<s ~œuvre~, c~ gr. fo~Of (32);
MM~~ï~og (?) n a point d'analogue direct dans les langues con-
génères~ mais comme celles-ci ont un c dans ce nom du hérisson,
l'o de <~ doit être < En composition: ~t?<M' que M. Hubsch-
mann rend par AtMtoyopoget qui vient de &e~M«je porter (405);
<~e-MM' (400). Enfin dans le suffixe: MM~ob-(dat. ~M~7o~)== gr.
~oïo. Mais il y a un point, et c est là ce que nous avions plus
particulièrement en vue, où l'arménien cesse de refléter l'o gréco-
italique et où il lui oppose un a: a~M <:œil~ gr. o~Ct, lat. o<t<~
(33); QMMXtw « nom», gr. Sfo~ lat. M~MeM (10), MM~ <:serre~,gr.
S~, lat. «H~MM (35); <tM!~ <!W& «nuage», gr. o~pog (19); f<M'~
«rose», gr..Fpo~o~ lat. rosa (36); tal «donner», gr.-Iat. <? (33).
L'Arménien comme tel porte le nom de Hay; M. Fr. MuIIer rap-
d.
proche le skr. pdti, soit le gréco-ital.jpo~- (Beitr. zur Lautlehre
arm. Spr. Wiener Sitzmtgsber. 1863, p. 9). Dans tous ces exem-
ples, l'o gréco-italique était suspect d'ailleurs d'avoir une valeur
autre que < par exemple dans ~o<~ que nous venons de voir
(page 96), dans S< ocM~, dont la racine conserve constamment
l'o. Ainsi l'arménien paraît bien apporter une confirmation à
l'hypothèse des deux o. Il faut dire toutefois qu'au gréco-ital. od
(o&o) répond, suivant la conjecture de M. Huhschmann, lot
~odeur~ (405): on attendrait a comme dans oi~.

Ce point étant établi, qu'il existe des o gréco-italiques autres


que <~ == indo-eur. < il reste à examiner si le résidu qu'on ob-
tient constitue une unité organique et distincte dès l'origine, ou
bien s'il s'est formé accidentellement, si par exemple certains a ne
se seraient pas changés en o, à une époque relativement moderne.
On arrive à la conclusion que les deux choses sont vraies. H est
constant que dans plusieurs cas l'o n'est que la phase la plus ré-
cente d'un or. Mais d'autre part l'accord du grec et du latin dans
un mot comme 9M<tt$ potis garantit la haute ancienneté de l'o
qu'il contient et qui, nous venons de le recoB~t~remonte
point à c~.
Nous pourrons en somme distingtM~ qua~ire~esp~ëb d'o,
dont l'importance et l'âge ne sont pas le ~emp~.
98 Les dMf.espèces d'o. ObaetucciaatimeBt
d'à en tt.

t" o <=.<~ commun au grec et a l'ita~que (§ 7).


2" o de aro~ts ~o<Mcommun au grec et &l'italique. Nous
adopterons pour ce phonème la désignation p.
3" o sorti d'a & une époque postérieure (dans le grec et
l'italique séparément).
4" TI existe des o anaptyctiques développés sur les liquides
sonantes et sur d'autres phonèmes analoguea, v. chap. VI. Une
partie d'entre eux, comme dans vorare, gr. ~op, apparaissent dans
les deux langues, d'autres dans l'une des deux seulement. Il est
essentiel de ne jamais perdre de vue l'existence de aes voyelles
qui expliquent une foule d'anomalies apparentes, mai~ aussi de
ne point les confondre avec les o véritables.
Nous pourrions passer immédiatement au catalogue des o
gréco-italiques, qui du reste tiendrait facilement en deux ou trois
lignes. Mais auparavant il convient de s'orienter, de débrouiller,
autant que nous le pourrons, Fécheveau des perturbations secon-
daires où l'o s'est trouvé mêlé et de rechercher les rapports pos-
sibles de cette voyelle avec o.

ObseuMiaaement de la voyoUe 0 en M.

Après avoir traite de la substitution de v a o propre au dia-


lecte éolique, Ahrens ajoute (I 84): in plurimis [exemple o] in-
tegrum manet, ut ullcunque ex e natum est, ~oftog, ~oyog(nam
a~ptS ab <ïytp, ~!e:t~y a ~<o, cf. ~vo, diversam rationem habent)
etc. La désignation o ac t <M<MMt répondrait assez bien à ce que
nous appelons < et il serait curieux que l'éolique fit une diffé-
rence entre c~ et Mais en y regardant de plus près, l'espoir de
trouver là un précieux critère est déçu: sans parler de ~cwow où
il est invraisemblable de voir un mot dinërent de ~oewov, l'o
(== Og)des suffixes subit la transformation p. ex. dans i~M, dam
a~Av (arcad.), dans T~tMW~, dans l'homérique &KMT<H!Mpo<. Dès
qu'on considère quel't~ en question suppose un ancien «, on re-
connaît avec M.Curtius (Grdz. 704) que l'obscurcissement éolique
de l'o a exactement le même caractère que dans l'italique, dont
ce dialecte grec partage d'ailleurs les principales allures phoné-
tiques. Ainsi que l'éolique, le latin maintient le plus souvent <
quand cette voyelle se trouve dans la syllabe radicale: toga,
Obscurcissement d'o en w apparent on rëe!. 99

ab-
<~M!MS etc., et néanmoins on ne pourrait poser de règle
solue*.
Au contraire l'v panhellène, dans des mots comme ~MKtgou
est, ai nous ne trompons, une apparition d'un ordre diSë-
rent. Tout d'abord les groupes vp, v~, ne semblent pas être
ils
jamais sortis de groupes plus anciens op, oA,à voyelle pleine:
sont assimilables de tout point aux affaiblissements indiens w,
«!; nous n'avons donc pas à les envisager ici. Dans les autres
a déteint sur
cas, 1'~ (u) vient d'une consonne d'organe labial qui
«MeM~e Mva<MM:MeHe ou bien sur MMe~MM~ oM<MtSo!e sonante.
Ainsi dans ~mw~o?, il n'y a pas eu transformation de l'o d'S~o~
en M le phénomène remonte à une époque où à la place de cet o,
n'existait qu'un phonème indéterminé. C'est ce dernier que put
colorer en De mLme ytwq est pour y~q, non pour y~M~.
En comparant ~<~ et ~<nrt!<M* yt~~o< (cf ~«~«M) au goth.
WM~ au lat. M ~w, nous expliquerons le dor. par la
forme ancienne Par une sorte d'épenthèse, les gutturales
vélaires font pf fois sentir leurs effets sur la syllabe qui les pré-
cède de là A< o? pour *~MXog,*o$ === skr. w~ goth. tt~s.
Dans o~-v-$ ( at. <M)~Mts), v est également une excrétion de la
gutturale.
Dfaut convenu' cependant que dans quelques cas c'est bien
une voyelle pleine qui a été changée de la sorte, mais toujours
sous l'innuence des consonnes avoisinantes: xt! lat. aa~, skr.
&<ïM~; M~, lat. M<M:, skr. )t<SMt;«t~Aog, germ. livehvla-, skr.
~aM. Ce dernier exemple est remarquable: le germanique,
comme aussi la palatale du sauskrit, nous montre à n'en pas

1. Comme dans le latin -<afM = *-<Bf<ts, o peut devenir a. Hesy.


chine donne les formes ~<w~e == ~tM'es et ~<"S = ~a~, sans en
indiquer, il est vrai, la provenance.
2. Nona avons admis nne épenthèse semblable dans low~MM'~et tKc-
comme ici un son parasite. On
jt«f<) (p. 17 et a6), chez qui ru n'étmt pas
a peine & se défendre de l'idée que ~M~ et sa forme thessalienne &M~«
remontent tous deux à ~«y~g (c& ~tt~ftof t~<t<tc<~of $cloy ~«q~e),
et l'on retrouve des doublets analogues dans ~cy~oe et ~apyoc, dans «~y,
dial. M~f, éol. ~~f (Grdz. 68~). Est-ce que dans t~MMee, ~1)!,
«&< l't serait du & la gutturale palatale qui suit? Je tenais la chose
reconnais que
pour probable en écrivant la note de la page ?; mais je
c'était là une conjecture sans fondement.
7*
100 a grec change en o.

douter que son s'est développa sur un primitif. Ainsi, et pour


plusieurs raisons, nous n'avons pas le droit de traiter Ff grec en
question comme étant dans tous les cas l'équivalent d'un o.
Cela du reste n'a pas grande conséquence pratique, vu que
(qui est certainement pour *~o~) est presque le seul exemple qui
entre en considération dans la question du phonème p.
En latin la voyelle obscurcie en « pourra généralement
passer pour o. Quelquefois l'altération est allée jusqu'à I'<comme
dans cinis ==' xo~tg, ~MMs == o~Aog; dans ce cas il n'y a plus
de preuve de l'existence de l'o, car peut, en lui-même, repré-
senter aussi un c.

Echange des voyelles a etc.


1. Avant tout il faut écarter la permutation o S qu'on ob-
serve particulièrement en grec et qui est un phénomène d'a~M~
régulier étudié au chapitre V: ainsi ~«-~ ~<9-~og.
2. a c~oM~eMo. Le phénomène, comme on sait~est fréquent
dans les dialectes grecs. Il a lieu en lesbien dans le voisinage
des liquides et des nasales: ovo, ~o~oprtg, ~Tpowg, ~o~etg etc.
(Ahrens 176). Le dorique a entre autres ypey<a,xo~&~o~(Héra-
clëe), M~Ao~ (Crète). Hésychius donne xdp&<'Mïp~ 7F«~tOt,
otpoaM<cotpaatq. TIc~MOt*.Ionien ~o<~of, ~M~e: pour ~e{V~«.
Ces transformations dialectales qui du reste s'attaquent souvent
aux a anaptyotiques ne nous intéressent qu'indirectement, en nous
faisant assister au fait manifeste d'un ce devenant o sur sol grec~.

1. Assez fiéquent, mais peu étudie, est l'échange d'M et d'c, comme
dans yfM~oe yM~oc, pM~e pwdec (Stud. 111832); c'est en présence
de ce fait qu'on se demande s'il est vrai que l'c ait ni plus ni mains la
valeur d'omicron. De ces exemples il faut Bana doute retrancher
(h~g
qui peut élever pour le moins autant de prétentions que «<?<« & la pa-
renté du skr. ~e&aM (pour le labialisme devant w o& ~c);
~eMo~o-
fMWMrappelle vivement le shr. ~ya. Sur le do zend ~<KM! v. Hubsch-
mann K. Z. XXIII 893. tt~MCMM(Hes.) parle dans le même sens.
8. En outre <fr~oy<x~<!<ttptMMf~; <n;<~t< T~' M~eH~f. Le du
mot <!<n;t~ vient probablement de véd. est obscur.
(et ~JM?); Mepo~~
8. Dans une quantité de mots dont la provenance est inconnue l'a
doit être mis également sur le compte du dialecte, ainsi Ato~f~ <Mtd)}-
uq4ppos e <Mt<t<~<!c,
«at; x~~ee'
<MM, RA'
~M~oe =* P"çaz«,
~Mf~<j;oe, K<{~<
wdtvte« iSl~M-M,Mie.
't
poe == <M~ xe~tt~ etc.
«gtee changé en o. 101

En dehors des dialectes, c'est particulièrement devant v, .F,


car-
qu'on remarque une oscillation entre~ « et o: «Aoto~ «lien,
cans parent de ~«(F)~, ~ot~ et ~«(F)~ o~c~ et o: eM'«o
et y«~ M~erog et o(J=)tCM'og(?). Nous avons peine a croire
à la parenté de o?eTpo&avec ec~o (Ascoli K. Z. XII 435 seq.).
Souvent l'échange <« et d'o n'est qu'apparent, pour choisir
un exemple où il est impossible d'hésiter, dans ~o~< ~po~og.
La racine est évidemment ~p~t: les mots qui ont pu la contenir
sous cette forme eut péri, ~e~î~ doit son ocà la liqu.'de sonante,
~o~og a pris régulièrement et il semble à présent que ~t
permute avec o~t. Dans le cas de ~eot~ ~MMAof, le verbe
semblablement ~;«-
(~)p~o nous a conservé I's. On expliquera
x~~os <Hfe~e~ <~«~yoc ~o~tog dont l'e radi-
cal apparaît dans le lat. scelus (cf. skr. éllala «fraude»), et aussi,
je pense, yo~t~ ~o~o~
Pour se rendre un compte exact du rapport de A~oyog a
xp«t~, de ~otwo? à «pMy«, *)(p«M'~ de <~HMoc, ~ofes à <~tMf«,
de ~o<{, %TOteà ~t< (xeroMM~f), il faudrait être mieux nxé
sur leur formation et leur étymologie. Il n'y a pas de raison
avec fëpog, <w-
majeure pour mettre JVotog, yot~a en relation
< de .Ma.' le skr. M~ <:eau~ permet de les rattacher à une
autre racine. Nous avons vu p. 77 que ~oyo? pour "~o~og
appartient à la rac. ~p, non à ~pS (~og).
Comme voyelles prothétiques l'a et l'o alternent fréquem-
ment, ainsi dans
dana âeaag~6g
c~«~ ôesagoig, ~~«t
o<~< ôlcixsty, c~~o
âlci~aco~~ âBaxEw
Il ne s'agit point ici d'un changement d'« en o: seulement
o~o.
dans le premier cas c'est of, dans le second c'est o qui s'est déve-
loppé sur la consonne initiale.
Il est plus que probable que !'« des désinences du moyen
-<y<M,-MM,-t~<Met l'o des désinences -co, -fo, -t~o, sont a l'ori-
-Mt du dialecte de
gine une seule et même voyelle. La forme

1. On trouvera sousles numérossuivanted'autres exemplesde cefait.


2. Le mêmeéchangepourra s'interpréterdediBërentesmanièresdans
les cas suivants: aoU~ et .Mt<c,M~eg et ~x~, M~os et x<M'<x&n,
tt~otMy)!o:n<Buddu bois~ parent de xc~~oe et du lat. Mt~a~o (p. 68),
fM<f~6~jeunepousser ettt«~«~ <:aisseUe, jeune pousser KMK~fteyoc'
q)ttf6~:cHes. rapportépar l'éditeur, M.Mor.
S chmidt,a <MK«~tf(v.p. 60),
et
e~yywtoe M~xyyoc.
102 n italiquechangeen o. Y a-<rHan «M<tM<
a o?

Tégée nous en est garante jusqu'à un certain point, carl'arcadien


ne paraît point avoir de disposition particulière à
changer« en
o, à moins qu'on n'en voie la preuve dans xcw pour x«rc. Les
1
exemples qu'on donne sont ~opxo~, <~or<ïy, 6tOM~o(« i
(Schrader Stud. X 276). M. Schrader estime que l'o de <~o~-
x<as n'est autre que la voyelle du parfait, qui s'est conservée
quelquefois dans la formation en -x«. Quant à l'apparition d'un
o dans les noms de nombre cités, c'est là également un fait
qui
peut être indépendant des idiotismes locaux: tous les Grecs hési-
tout ici entre e et o (~«, f&o<~ &<Mo~
~«xo~tot) bien que les
groupes xocxo contenus dans ces formes remontent indistincte-
ment à l'élément km. 0

Le passage et o étant admis pour les


syllabes finales, on
pourra regarder le lesb. ~<x comme la forme ancienne de &M.
ΠMK~
Le latin présente, dans la diphthongue, autre forme
~OM~tM~
de ~MdKs conservée chez Festus, ?<MrM<M de la rac. &M<, puis /OCMS
à côté de /<M~et quelques autres cas moins sûrs
(v. Corssen IP
27). L'ombr. j~os~t~, selon M. Bréal (Mém. Soc. Ling. ni 272),
est le parent non de ~ot, mais de ?<?<?; seulement cette
étymo-
logie dépend de l'interprétation de nerf. Dans sordes en regard
de MMSMM (Curtius, Stud. V 243 seq.) la cause de l'o est dans le
c disparue a~~esco (cf. alo), co&<M-s (cf. ~-o), ~c~MMM(cf. ca~o-
<Mt&M) doivent vraisemblablement le leur à l'affaiblissement ré-
gulier en composition. A la fin du mot l'osque offre dans ses
féminins en -o pour -a, .0, un exemple bien clair de cette modi-
fication.
3. Une question digne en tous cas d'attention est celle-ci:
ro<M<M~ ât a~ <M< e o (étudié au § 7) se ~pro~M dans la <<!
de Doit-on croire par RMMp~que !'&CM~Me<~ ~ec
S~tO~ €?
~ot~deoyo dMeaMMjm~MMMetM~M~Me M<~<~que celle de
~e~tdg en y~ot~ de yJt~M?
Le gréco-italique seul peut donner la réponse. En effet ce
n'est pas des langues du nord qui ont confondu avec
Ogqu'on
1. On ne voit pas bien quelle voyelle est cnginaire dam le caa
de
/QCM8o~ ~MM(comparéau gr. qui lui-mêmen'est pas d'une formation
<MMpMemte) et de MCttM~eectCtM.~tMM«<w et eaMM(v. p. 63 et 106)
montrentque co (<po) peut devenirM.
Y a-til nn ablaut a o? 103

de ce substitut de dont nous


pourrait attendre la conservation
nous renseignât encore bien
parlons, et les langues ariennes
moins. Or dans le gréco-italique même les données sont d'une
aurait & être
pauvreté qui contraste avec l'importance qu'il y les
nxé sur ce point. Ici se présentent en première ligne parfaits e
)t<fxov«de x<~<o et de A<~<M"o avec les substantifs xo~
mo~«
ne décident que la racme
et Ao~ (Hes.). Ces formes rien, parce
contient une nasale. C'est ce que fait toucher au doigt un troi-
sième exemple: en regard de ~<a. La racine de~Uo
est cela est prouvé par ~Ao$, ~~<w, ~ot~, ~cg,
Ainsi l'« de ~<a est dû a une liquide so-
&<g.
Or qui nous
nante et n'a nullement qualité de voyeFe radicale.
nb sont et Atyx?
dit que les racines de ~<w«, ~o~«, pas
racine ne
Si d'aventure les deux ou trois formes où survit la
nous étaient pas parvenues, le mot semblerait venir d'une
rien*. C'est
racine ~A, et cependant nous savons qu'il n'en est
rencontré
le même échange apparent que celui que nous avons
l'oMaM<avec un certain sem-
plus haut; seulement celui-ci joue
blant de vérité. Il se trouve encore dans les couples o%epy«o:
<~M~ (Hes.), <~<~o: <~c~, ~< ~o~o? et ~o$ (ces
mots du reste sont éoliques), ~<a: OM" ~Mtno: ~o~~g.
Mais voici des cas plus graves parce que dans la racine dont
douteuse: o~tog
on les fait venir la présence réelle de n'est pas
mais
«sillon, rangées qu'on rattache à Syo; xo%pog ~6unier~
aussi «boue» qui serait parent de xeot~ (Grdz. 141); <~oj?j'n
regard de ~y~; c~o?, &~ qui rappellent ~o~t; o~-
rac. ~(?); %o~, ~0~09 «deuil, regret, désira liés peut-être
foc:' ~MMO~g
à 9t< (v. p. 61; pour le sens cf. %~og);
rap-
(Hes.) en regard de ~v<a; o~M ~s'indigner, s'emporter»
~o~« si on le ramène a ~op-
proché parfois de ~o~t;

1 Le ~M<fï« de Syracuse (Cnrtma I. c.) ne prouve pas davantage


est toute secondaire,
l'oN<M(<en question: 1" parce que cette formation
n'être variante dialectale de 1' Un pré-
a" parce que F. peut qu'une
venant de est une forme claire; quant à
sent~ pour ~«~,nasale
de m.y~, la
sa première nasale n'est point, comme l'est celle
radicale de Aeyx: de leyï on forme régulièrement '<o lequel dosent
~yï< V. le mot au
d'abord ~j~ Faf ~pe~~e ~.w<
registre.
104 o change en a.

Puis le tat. ~cco place en regard de o~;<M (v.


p. 107), et le
gréco-ital. OM&M (Syxog, MMC!~) de la rac. ank (<o~ ~c!<s).
Voilà les pièces du procès, et les seules données en réalité
qui nous restent pour élucider cette question capitale: y a-t-il un
ablatit de semblable à l'oMat~ <~? Un examen quelque
peu attentif des cas énumérés convaincra, je crois, chacun que
ces éléments sont insuffisants pour faire admettre un tel
aM<H<~
lequel s'accorderait mal avec les Mis exposés au paragr. 11. Il
y a principalement trois choses à considérer: 1" la plupart des
étymologies en question sont sujettes à caution; 2" l'o peut n'être
qu'une altération toute mécanique de l'a; 3° il n'est pas inconce-
vable que sur le modèle de l'ancien oMoM<e o, le
grec, posté-
rieurement, ait admis parfois l'o lors même que la voyelle radi-
cale était a.
4. o (==p) c~M~eeMa. C'est là une altération
peu commune
en grec, même dans les dialectes. On connaît la
glose <x~<a'
<o~<MtA<nre:t, singulière variante du thème gréco-italique OMMo-.
Pour ~ecw en regard de o~ v. page 114. Les Crétois disent
&w~ pour oMtp, Hérodote Kppo~ pour 6pp<o~. On trouve
chez Hésychius: <«r ~6 )M~AvM'poy(- o~~«), xcyxt~'
~î~. ~oAefg == Koy~M' ~f< Cf. Ahrens 11119 seq.
Un exemple beaucoup plus important, en tant
qu'apparte-
nant à tous les dialectes, serait le mot c~oAeg, si l'on
approuve
M. G. Meyer qui identifie la syllabe <~ avec le thème
o.Ft, lat.
CM(Stud. VIII 120 seq.~). Cette conjecture qui a des côtés sédui-
sants laisse cependant prise à bien des doutes.
Le même mot ovis est accompagné en latin de
opî~, con-
servé chez Festus. M. Frôhde croit que cette forme se rattache à
agnus: mais après les travaux de M. Ascoli, la réduction de~o à
v en latin, à l'intérieur du mot, est à
peine admissible. Du reste
le J~o~MMMSC. (M.Lat. de M. Lôwe a révélé un mot <K(&MMcMs
(ovium pastor) ou OM&t<~CMssuivant la correction de M. Bahrens,
JfM. Z~~«~. 1877 p. 156 qui décidément atteste l'a. Cela
ne corrobore point l'opinion de M. G. Meyer relativement à ai-
a'oAog, car l'o latin devant v a une tendance marquée vers l'a,
1. M. Meyer propose une é~moiogie semblable pont «~wM«!e
(cC p. 7).
Auparavant dëjà, Piotct avait explique l'an et l'Mtte mot par oet <:mon.
tom~. Of~MS jfM~o-eMfop~tMes I* 460 eeq.
Oj,change en a. 10~
dire
spéciale à cette langue. En dehors du groupe ov, on peut
et
que <ïsorti de o est en latin chose moins insolite qu'en grec,
cependant extrêmement rare. L'exemple le plus sûr est ~M«rMs,
Mat~we (en regard de Mësco,~KMWc, gr. ~m) où l'o transformé
est une voyelle longue. JRo~MM~jpo~, suivant M. Curtius, est
parent de rota. Pour ce qui concerne CM<M, rapproché de cor
mot
(Curtius Grdz. 143), il faut se souvenir que l'o de ce dernier
est anaptyctique. Le cas de l'ombr. kumaltu (lat. MM~)n'est
de savoir si
pas très-dinerent. C'est une question difficile que
dans o~MS,<M<«s,M<t<es, en regard de d~MM~,e~s, y<5ro~, l'a est
ancien ou sorti secondairement de o. Mais ce point-là trouvera
au chapitre V une place plus appropriée.
5. Si, dans le grec, il n'y a pas de raison positive de croire
secon-
que ~F&<weMM soit jamais devenu a par transformation
daire1, il est presque indubitable en revanche que certains a ita-
liques remontent à cette originel L'a de c<MMS en particulier ne
peut représenter que < dire en effet que l'o de ~ew est un p
n'aurait aucune vraisemblance; ce phonème paraît être étranger
aux suffixes. On peut citer ensuite l'osq. ~M~MKMM, parent du
lat. tongeo. A ce dernier répond le verbe faible goth.~c~OM. Si
nous avions en même temps un verbe fort ~t~M~, tous les
doutes seraient levés: l'a de ~o~<tM serait nécessairement e~, l'o
de tongeo serait donc aussi Og,et il serait prouvé que l'a de <a~
nom sort d'un o qui 0~ < Ce verbe ~~M~ n'existe pas, mais
le ttn du verbe parent ~«~o~ permet d'afnrmer avec une certi-
tude à peine moindre que la racine est bien Peut-être l'a de
caveo est-il également pour o == < la question, vu ô<o~, est
difficile. Dans JR~ca même phénomène, si l'on ramène ce mot
à la racine de p~o et du gr. itopxo~ (nasse). On compare palleo
au gr. 9M~tog:or l'o de ce dernier mot est o~ vu ~tdg. Cf. ~«K«s.
Dans ces exemples, l'<t, nous le répétons, n'est pas la conti-
nuation directe de ag, mais une altération hystérogène de l'o.

Jusqu'ici il a été question des voyelles o et a alternant dans


1. M. Mor. Schmidt met un point de doute a la glose d'Hesychius
~Mqw~e' ~Mey~Mt qui serait stuis cela un exemple très-remarquable.
2. On devait sy attendre, car depuis bien toaglempti mma doMtole
son des deux o sciait confondu.
MO Italique «~ grec « o, et autres con'MnaisoM.

une Mt'mc langue. reste à voir comment elles se correspon-


dent, lorsqu'on compare le grec et l'italique. Pour cela il est
bon de se prémunir plus encore qu'ailleurs contre les
piéges déjà
plusieurs fois mentionnes que tendent certains phénomènes lies
aux liquides et, dans une mesure moindre, aux nasales. Nous
avons éliminé complètement ce qui tient aux liquides sonantes
du § 1 ainsi xof~te: c~, skr. mais il y a une seconde
série d'exemples ainsi o~og: oM~M, skr. «~ v. chap. VI
que nous n'avons pas osé passer de même sous silence et que
nous nous sommes borné à mettre entre crochets. Ces
exemples
doivent être comptés pour nuls, et ce qui reste est si peu de
chose,
que la non-concordance des deux langues sœurs dans la voyelle o
prend indubitablement le caractère d'un fait anormal. Pour
les recueils d'exemples ci-dessous, la grammaire de M. Leo
Meyer
offrait les matériaux les plus importants.

6. ~!CM<CHced'o C<(Fa dans une des deux ~M~MCS OMdans


les a&tM!
~M~Mes fois. Lorsqu'une des deux formes est de beau-
coup la plus commune comme dans le cas de ovis: avilla (p. 104\
rous ne mettons pas l'exemple dans cette liste.

t < Aoyy<t§N t°~ C.


~MKS.
~-c~og < ~y~Ct <f
) <tOM({jjf
f ~M<MÎ~.
~g )1 ~Cf~~Og
~og* ) ~I
f JN«MM&
COM,COOg O~M~g ;)} M~(~.

ft~~g t
r f ~<t&&1 ar«(~)t~ t ~M~aw~
[~O~g J !)to(<F)~(<
J ~MMMt,pOt)C)'(iBt)cr.).
~K~f} f cttvitedanslejoug
~J xoo )
?COOv
)~~ t lc t c~ar~us.
een~M.
1. CurtiuaStud. la. 300, Grdz.878. 2. )(«<!«§'a~otipyoe (Suid~).
8. Ltt raoiao, Men que le b(!ot..SMMt~we NeddcMerien, t'~Kt.tt<!tM
MM.Le latin Mtootcera.itdatit) sS~ef, Hi1&pttrenMdn mot avecnotre
moineétait mioux tMaunJc,mais il nioutot)lea app~fonoead'un compoBd
conton<Mit lu p~tticule se-, et. M~ea; ptM;utt ha~fd aiagalior il exiate
un mot védique ot~tM <:dMtgor~ Saf «MA-OM&et MtMtt caa v.
p. 114..
« grec et o italique. 107

7.M~~ecc<o~a~Me.
&. La ~CM<Cne contient ni ~MM&!)Mnasale MOMMt~M~.
~X-CM, ~.Otf~ <?OC, doc-eo, ~-<!M'.
(?)~X,
AMX-e: ~M~ ~M', ~M<<MS.
~X, ~tMt-M~ ~«~M,
(~«~(~0~) t~MpC'.) )1 ~0<? ~(?).

1. Il n'y a pas d'autre raison de ramener M<!<H<m, &~«t, u.une rac.


~etx que l'existence du lat. doceo. Autrement on les rapporterait sans un
instant d'hésitation a. la racine qui se trouve dans ~«(c) e, ~(~f.
Mais rien n'empêche, dira-t-on, de réunir tout de même ~e et doc, comme
cela il faut répondre
ayant tous deux pour base la racine <? «savoir». A
que ~M n'est une racine qu'en apparence:
c'est ~tM qui est la forme
pleine, ainsi que l'indiquent l'indien <~MM et le gr. ~fec pour *~Mc
(aoriste), M«((<~Ne, ~(~f, ont, réguliëre.
(= ekr. (?a)M<M).~~)<
ment, la nasale sonante (pages 80 où ~M a éM oublié, 22 et 46); dans
le a cette elle n'est pas moins régulière (v.p. 22).
~<ntN, si on joint racine,
en second lieu que la racine <~<tqu'on a cm trouver dans
Il faut répondre
réel. Cette
le zend n'a, suivant M. le prof. Hubschmann, aucun fondement
et du zend
question difficile se complique du latin disco, du sanskrit d~s
~o~~c "5f
~(t~t. 2. ~o~ sera né par étymologie populaire: ~M~
«w«w MMMM', dit Eschyle. Ainsi s'explique son e. D'autre part M. Curtiua
do assimila-
partant du thème ~pop explique le premier o (u) <~«pa3.par
tion. C'est pourquoi l'exemple est placd entre crochets. ~oe (diu.
est *poe == shr. <j'e-~ «éloigné». La glose ~of Ko~-
turnue) pour
neutre sorti de
Moytoy Hes. (o~of?) est bien probablement un comparatif
alo-.daeïyas. et oo«<' sont autre chose. Si ~MfMa est égal au
*oy,
grec Mpoc, il est pour *dot(f:M~ mais ce dernier rapprochement est boi-
teux on peut dire seulement que durare (edurare, ~<f<!tMwe)signine par-
fois ohM't~' cf. ~09 et qu'il rappelle <?<'« dans des expressions
comme durant coHes«les collines s'étendent~ Tacite Uerm. 30.

b. Z<t racine e~ une liquide OM«MeMC~o~eM<winitiale.


On ne pourrait, je crois, démontrer pour aucun exemple de cette
sorte que la voyelle variable (a o) a été de tout temps une voyelle
liés aux phéno-
pleine: tous ces mots au contraire paraissent
mènes spéciaux auxquels noua faisions allusions ci-dessus. Ce
sont principalement ~«A~: w~o; ~Ao, o~o~M: <Meo; o~-

~M: domare; O~t~M: «'~M~; TCtA:~Ho; ~pdt0: /b~~C. Puis


~c~og: CM~MM~xp«wg -xcornouiller~ (aussi xt!~og) et e~MM;
M. Fick rapproche ~A<w
~cf~M: <o~Ms(?); ~KpK: jpo~ (p. 111).
de M~. ~S~g et x~oc (Hes.) diSerent peut-être du latin j~-
ont pu
<t«s, et, dans l'hypothèse contraire, les contractions qui
t<)8 o grec et <*HaUque.

avoir lieu, si par exempte le thème est le même que dans le skr.
~<M'a~ auront troublé le véritable rapport des voyeUes.
c. Les ~«MCMMssont j~a<x~« la fin de la racine. Dans cette
position on ne trouve pas d'o latin opposé à un a grec.
8. o ~ee et a ~oKgMe.
a. Za racine ne COM/MM< ni ~MK~etMnasale MOM MM<M?e.
S~0<to~ <~M<M.F.(?). xoe~os <~Ms (§11 Hn).
oFe~es <M-M~.F.(?). x~t~ <~&~
O~oy~pO~t ~tM!CM<«!M (?). ~tO~O? MM~tM.
0~ <!CM-p!<e~~(?). TO~Of <<t~MS~(?).
SfOg <M<MM~(?). Tpoy~ <~«~(?). J. Schmidt.
1. C& p. 60. 2. Si l'on peut douter de Ilidentite d'acci- avec e~
il serait en revanche bien plus incertain de le comparer directement à
OM-, qui est d~& tout atteM avec 8o'<M'.aqui- dans a~Mt/MttMne s'éloigne
pas trop d'c~c. 3. Pictet comparait ces deux mots & caaae du grand
emploi du bois d'if pour la fabrication dea arcs (Origines JI 289). Maie
M~of peut ae ramener, et avec plus de vraisemblance, soit à la racine «<t
soit à la racine M~; son o est alors <

Devant v:

«o(~<B <~K'eo.C. t~OOg <M?<~MM(?).


xo(~)ot <~MM.C.cf.p.l06. 9H;0<fo ~Oeo(?).
A<wo lavo. ~0~ /~WM~(?).
yo(~)o? MC~M~e. ~O~Oj? j~M~~ de*jpO!K~
K-~o(~)t« ~MttCK& F.
Dans la diphthongue:
oK~w a'~M?MS. o~oftro: aM~M.
o~M-po? c~g~. oÓ, oMÉ
0~,0~ A-a«-~(?).
k-au-il(?).
b. La ~OCMM
COM<~M<
M~tC
liquide ou M~M
tMM< MOM
MM~e~C.
XO~O~ CO~MS. oAoog sa~M& C.
F~o~o~yos ~'<K~t<e$.]
] [0~0$ O~K<&]
xo~tg c<MtMMe'(?). [~0~~ JM~&]
xpotMtAq CO~CM<!MS. ~M~tog ayeka.
~cy~ ~Mceo. [X~S ~w~pta?.]
~o~ /a~g./<s(?).
1. CtMMCoe furfures de &ure a cibo camnm vocatae. Paul. Ep. 46. M.
Si le mot est parent de MM~, il l'est aussi de cinie (p. 100).
o grec et italique. 1()9

c. Zes~M~MM <!<M!~w~ tt fin la ~<!<'<MP. Ici se range-


raient ~(M, < (e~ <~M'w) en regard du gr. ~o do, c~/tM(cf.
de f~uf. Sur ces mots
cas) en regard de xofc~ M<s en regard
v. plus haut p. 105. Le cas de striivi, ~«~M, auxquels !e grec
oppose eipo rentre dans la classe o~MM~ op~og (p. 106).

Voici maintenant la correspondance régulière qui exige lu


dans les deux langues. Ce tableau, nous le répétons, n'est pas
exclusivement un catalogue des p gréco-italiques; il doit servir
surtout à s'orienter, à évaluer approximativement l'extension de
l'<tautre que o,, en grëeo-italique; aussi y a-t-il encore beaucoup
à trier, en dehors des exemples désignes comme suspects. Par le
savoir si l'o n'est pas os.
signe t, nous posons la question de
a. La racine ne <??<??<tM~MM~fni M<M<~ non MM<M~e.
o<?.- o~ o~<a~-« o~eo, <x~<
o&~ o%ox-e:,o~e, o«-t-<:Uog <M'-M!<M.
(?) &~o~ ~-pog, ~-wes /< /osM.
oc~ombr.okar. «oxxt~ caasa.
Sxptg
octo. CttCM~.
fo~O
<?<?. XMMOf CM~~M.
o~e
&M~W <M,<!SS<eM~ ~M~0~ MMCrO~.
g(~)tg <WM.
~(-~<f) 0&'(?). "0~~ %OW«< JOO~ JM~ etc.
~MM~ ~«!M& ~0 F~
<MMMy SMMM*

1. V. Curtius, Grdz. 467. 2. Pour le sens, ob va bien avec mais


accorder leur Si o<M- est vraiment une particule et
comment voyelles?
non simplement un rejeton de la rac. ~suivret, on peut a peine douter
est parent
de son identité avec ob. Le jp est conserve dans cp-<MMa;-SeMS
de ag«a<M, gr. a~e etc. 8. ~<M'<r Mf o~- 'E~~MÏiM. Hes. V.
4. MCMMet e~my se à côté de l'indien «~<
Fick IP 198. placent
bref du mot indien montre que l'a n'eat pas o,, que
(v. Fick Ils S69). L'<t
il faut ces mots de <e~ <: suivrez. On pourra lea
par conséquent séparer
vengeance des dieux» et à ~M~,
comparer a <M~ ~secours, justice,
le skr. fai!<'S~ P<~< etc-)
ot<n)M!? (Hes.) <:dé&nseur~. Ceci rappelle
<:aider~ que Bohaingk.Both séparent de potMC~<:pouvoit~. (7 serait pour
s, comme dans ~i! et peut-être le zd. ~sxma ~ami~ est-il identique au
<se.
Bh'. fa~M~ ('=='~fttitM<~<:secouïaMe~. Il y aurait identité entre p~
n« o grec et itaMqw.

conrs <HtM~et <!ar<c.MtaMqaareMte, aemNot H, la mêmeracmodans


SMHCtc, MttehM,~aK€«8,SaM~MaHs~o~a~ s<M~r(cf.fatrd).
Il y a encore &o~ ~o~g et topc~ ~M où la vatear de t'û
tatiM est atihu!ee par !e qui suit (pour <w&le eaa est un peu
diSereut); Ko~~ qu'on a identine &~M&es;~~«fog qu'on a com-
pare a tosq. ~M«Maulsi que )fttfog' 6 arpmxTogen regard de
j~MC. En outre il faut mentionner l'opinion qui réunit /M'co a
yo~M (Corssen n~ 10()4),tien qu'etle suppose la réduction de
<iwaf\
DaM ta diphthongue:
fo~ Mtt~o~'sc~
xAo(~)f<g ~MÏt:~
b. La tVfC<MCCCM~t~MMC HgMMSe ou MMC <M~t?eMOM M!!<M~.
[o~ SAoA-c,oA-~c~ct a6-o~-ec.]
fo~~ S~Mp-K,Sp-OO O~-KW~0)-<M&]
~ot-~ ~Ma)-y ~ep-~og, ~op-«] t~~o~ -<w-t<~MMVt edaces'.]
[MtO~: ~Op.TOg,~pO-TO~ <M<M~,Mt<WMt(S,fM<M'S.]
[Mto?~ ~M<o,~t!A-q NM~-o,<Mo~.cf.ombr.kumattu.]
[~<0~~C~O~-ft~M,<<0-~M: S~M'-CCt, <<~MS'(s<e~!û).]
fo~MO~t «MCM~(sl.~MC~).j xopt~et con~et
Syxog~ctoc~ <<MC!<S, v. p. M4,114. Mop<0~ C<WMM?.
0~eg(*S~Og)MM!M. f<MO&!S<M8.
O~M~O~ «atMHc!
S~O~M: MOMMM. ~e~og /bMMMb.
~OTOg MO<N. ~0~<!p<0 WM~MM~.
3f~ «M~<M& ~p~ /!wM!M!er.
t opycfog oy&tM (armén. <M~). S~Og SoKtM.
~O~~og &M~tM(empnmtë!). ~oAtOg JpMb.
~po~«g se~o. $t!f <~MM-.
ëoftt$ ~MtMM& tatPpXOg j~WMM.
(~)po~of (~)f<MM. [~p~<o ~<Myo'.]
Ixo~q COM~MS. tf~oy~Og /M~M&
«o~ COMMt (empnmté?). [~W~Aoy /O~M.]
XOpO~Og COtVMMt. [~OptOy CO~MW.]

1. Le ah. <MMt<< <:braler~ vient d'âne KM.<~o,~ (Habachmann K. Z.


XXIII S91) qui donne anaai le litho et le goth. ~~s <:jonr~. C'est
peut-être à cette mcino qu'appartient /<weo. On devrait alors le ramener
o grec et italique. 111
do valeur. parce
i. Nop<{et ~<?{.os (avome. Hea.) ont ici peu oa point
ceux riment (p. 74 et 79). En pnnctpe
que leura thèmes sont de qui c,
mais
vis A.visdes mots latins;
il y aurait les mêmes précautions prendre
ne puisse regM<ter lo de
o,, m'est pas si fréquent dans l'italique qu'on M!Tt v.
~rare comme l'equi~lent de l'c de <!c<5f<«(Mr CorqMn
relativement tt a<erM,
Boitr. a. It. Spr. 887). Nous feroBa la mCmo remarque
on regard du heMuiqne. 8. M. Fiok (H' 146) place parro et
et sépare ~MM (== <fp<"
«Mec. sous un pnmit!fjMMB< (mieux: porsod), établir PMaow
Bien la d!stmctioa que veut
MM) de ~6<a, ~< que
on peut dire en
entre l'usage des deux iormea ne paraisse pas se juatiBer,
d'un ~<tM en
faveur de cette combinaison: 1" que lametathëse
il y aurait
Eenut d'une espèce assez rare; 9" que dana ~<:wo pour ~"M
n'est tout à fait dans l'ordre, bien
assimilation d'un <tné de Ty. ce qui pas
et citer, même pour le der-
qu'il s'agiMe de a et non de fiel, qu'on puisse
S"
nier cas, certaines &rmes dialectales comme le laoon. M(~<M'; quc
fort bien comme amplincation de 1 adverbe
p<MwMlui-même s'explique = Me<n):
(porro): ~oe 'MM.
sh. pMr~ gr. ~oe.
N'ont pas été mentionnés: ~Ao~ct volo dont la parenté

est douteuse (v. chap. VI), et ~or~ auquel


Corssen compare le

lat. por- dansjM~f-~eM~ etc. La position de la liquide dé-


et rien n'em-
conseille cette etymologie, malgré le crétois xo~
du goth. ~M~, grec %<~c.
pêche de placer por- à côté
Mots se râpportant aux tableaux a et b, mais qui contiennent

unolomg:
f~s Be~.
~{ <
t~ SCMNt.
«~a.] ~<5pog M~<M«&
[<a~~
~s ~J. i
,dc&a ~o.
-t-~gf M«S.
de Calli-
1. ~mpoe' ~Ms Hes. Le mot se trouve dans nn &agment
in sacns cmatalom, eymM figura, ex oleo coctam appeUa.
maque ~&Mt<M on
tient de et de ~M,
tur PMl. Mac. 98. M. Si l'on compte ~«NMfaye

à */M<w on *MO; e& Mt~m =. *M~ Mais le sens de fauoo laisse


il eatvraipM /<~ ~bot? sec,
place & quelques doutes, qui seraient lev~,
inaMnm&Mee~ si la parenté de ce mot avec le premier etatt
matières
Msm-ee Il est singalier toutefois que <bm<<o~ signifie ~ca~ (Pau1.
La rac. se retrouve en
Diac. 7& M. Cf. germ. tat~M- ~arbre~?). d6e,
et dans le mot tuf, (souvent form. de
grec dans ~.<?. ~eendro~
rend Fongme
matières volcaniques) dont le t~M~ des tables d'HëraoMe
est identique an goth. ~(a~ au sbr.0~~
grecque probable. Myac
lt2 !{acinca et thèmes où rcn doit aappoter e.

sera porM t't comparer le «kr. ~~a < bouquet de boia; troupe de soldats;
inmenr Mentionnons aussi la désinence de ritnpemtif, lat.
~«6, gr.
Jtfyt-TM.

C. C M<Mt<*
la <W<Mf.
XN-fOg <M-(~, CM-MMM(cf. M-~M).
~MH~~y~o-f, ~< yft) OMM, ~M~WO, <iW<~M%~MM-fo
yfe) pt~tog (cf. ~MM-fM~ M«yM(rf).
<7«~f ~M}<?, Mpet', <~<MW,<~(<')s(cf. <~M. </<Ï-~).
~*6< ~o-Tog
JM. eo!. Jt<of<9,~-XO-Ttg, ~t~MS,J!~<tt?MtM, ~M-JMK.
~O-TOg,9fd-~M<
(?)<«: p<a-~t~~t,pp<a~« ~&Mr.
Les exemples où l'on peut admettre avec le plus de confiance
que l'o est un a sont:
Dans le gréco-italique: les racines~ <:olere~ p&<;ptreaign~
«voir»; (~ «donner», «boire», ~Mo«connaître». Dans ces
racines en effet la voyelle o règne à toutes les formes. Parmi
les thèmes détachés: cX~ «colline» et <:œil~qui appartiennent
aux racines mentionnées, puis OMt«mouton», à cause de l'a bref
du skr. oc<; «maître», skr. ~t; MtOM~ <fjoyau~, skr. MM<
sp~ compagnon~ skr. SM&&<. D'après cette analogie, on devra
ajouter: ps~ <os~, ~M ~clunis~(?), tptM «poussière», MpX-~
«nuit». Plus incertains sont MMSo~épaule~oJ5~ nom de nombre
et~OM~bos~.
Le latin apporte les racines de /o<~ ye<~ OMMs, op!Metc.,
les thèmes ~s~ ~o&if(skr. fa~ot).
Entre autres exemples limités au grec, il faut citer les ra-
cines des verbes o~o~MCt,o&~Mtt,x~o~et, yoy<9, xct~o, o~~o,
&afM~M,S~tt~ o~~t. Nous trouvons p nnissant la racine
dans ~et «nourrir», ~<o «dépérir» (q~o~tg, <jp~oq). Dans un
grand nombre de cas il est difficile de déterminer si l'on n'a pas
affaire à une racine terminée par v (.F)ou t (~). Ainsi ~KUMf,x~
xo~ semblent bien appartenir à «o~, non à *x<a; axotog, com-
paré à cxd-To, contient p et appartient à un racine <KMB (cf. aussi
1. Voy. Curthm Stud. Vil 893 eeq. Ce qui lève les doutes, c'est le
parfait Mfe-ttt que rapporte Hérodien, appartenant à f~ee dont le f eat
aasaré par une mscnption (Grd& 178).
Age dn phonème p. 113

p. t20 i. n.), mais ramené a ~x« (c~ o«p<t~) il contient et peut


alors s'identiner au sl:r. c~ Inutile de muttiplier ces exem-
ples douteux. Le mot xo~g' <fpffg ~H~t'pof, ô x«~«~p<af
yot~K (of xo~ cf. «(~areit' ~pcvcft) peut se comparer au skr.
?
X'af<, M moins qu'on ne le tiemie pour étranger. l'répositions:
jfpcM == sj:r.pw/ ~OM*<=== zend ~M</<.
Quel est l'âge l'origine du phonème p? Nous noua sommes
et
précédemment convaincus que le second o gréco-italique (~), que
e (~), que M(~), ont leur existence distincte depuis les périodes
les plus reculées. Mais quelles données avons-nous sur l'histoire
du phonème p? On peut dire qu'il n'en existe absolument aucune.
Ce qui permet d'affirmer que l'o~du sud a eu son équivalent dans
le nord, c'est que l'a qui lui correspond en slavo-germanique a
des fonctions spéciales et des rapports réguliers avec e qui le
séparent nettement de Au contraire le rôle grammatical de p
ne dinere pas essentiellement de celui de et si, dans de telles
conditions, nous trouvons que les langues du nord répondent a p
absolument comme elles font à nous sommes naturellement
privés de tout moyen de contrôle relativement à l'ancienneté du
phonème en question. Si l'on admet que p est ancien, l'a des lan-
gues du nord contient, non plus deux voyelles seulement (<~ A),
mais trois: <~-t- -t- ?. Si au contraire on y voit un produit
secondaire du gréco-italique, le s ~1 phonème dont il puisse être
issu, c'est J'ai hésité bien longtemps, je l'avoue, entre les
deux possibilités; de là vient qu'au commencement de ce mémoire
(p. 5) o n'est pas compté au nombre des o<primitifs. Le fait qui
me semblait militer en faveur de la seconde hypothèse c'est que
l'arménien, qui distingue de a le phonème < ne paraît point en
distinguer le phonème p (p. 97). Mais nous ne savons pas s'il en
a été ainsi de tout temps, et d'autre part la supposition d'un
scindement est toujours entourée de grosses difficultés. Ce qui
paraît décisif, c'est le fait frappant que presque tous les thèmes
nominaux détachés qui contiennent la voyelle o se trouvent être de
très-vieux mots, connus dans les langues les plus diverses, et de plus
des thèmes en voire même des thèmes en -i de flexiontoute parti-
culière. Cette eomcidence ne peut pas être due au hasard; elle nous
indique que le phonème o s'était Rxélà de vieille date, et dès lors il
sera difficile de lui refuser ses lettres de noblesse indo-européenne.
8
n4 Lf phonème p dana les langues du nord.

Les <as qui pourraient servir dp base it


l'hypothèse où p
serait une simple ttiteration grwo-italique de sont 0)~ venant
(!<'~M/, déjà mentionne p. t04, «/-Mt~unx. a cote de «t-~
aequus,
la ra<. d'où le thfme <~T/,tt côté de McttM.o~cOf comparé
à .s~- dans sucer, et le lat. scobsde <MM&o.Ou pourrait attacher une
n'rtaine importatM-c an fait que et soki (~c/MA:)~ a cote de
et se trouvent être deux thèmes en -i
(v. ci-dessus). Mais
cela est trop problématique, et 1 etymotogicdonMee de ~< n'est
qu une conjecture, t'our ~po~MTofde ~<ov. le registre.
Beaucoup plus remarquable est le cas de ot~ oreiller
L homérique ~«(njfop nous apprend que, en dehors de toutes les
questions de dialecte qu'on pourrait élever au sujet de eo!. 9fKpMt!«
ou de cM~e:' <~og ~ortot~ l'o de o~ a comme
équivalent, dans
certaines formes, un «. Ce qui donne a la chose un certain
poids,
c'est que ovg appartient & cette catégorie de thèmes de flexion
singulière qui est le siége le plus habituel du phonème p et dont
nous aurons a reparler. On aurait donc un p, assuré comme
tel,
accompagne de Malheureusement le lat. fM(Ws est embarassaMt:
son «Mpeut il.la rigueur venir de <M<, mais il pourrait aussi être
la diphthongue primordiale.

Les exemples reunis ci-dessous permettent de constater d'un


coup d'œil que les phonèmes par lesquels les langues du nord
rendent p sont exactement les mêmes que pour (p.
63) et pour
(p. ~)- Dans les trois cas nous trouvons ce que nous avons
designé, pour abréger, par <tdu MM-<? (p. 51).
Latin et Grec Lithuanien P&Moslave GemMHuqne
oct~MN,Se~t: oko genn. ~<s~ == *~9WM-
(?)OC<0~ 6XT<0: O&~MM~OSMt: goth.ot~«
<M7~ 3f$: 6;~ <M~ vieux h*-all.p<
&<??:, ~t goth.~C6S~-
M<M; (~g): tM&~ MOS~t goth.M<
jM~, xoc<g: Ct~-pa~- goth.b<
~OT~: ~-0~
?<MOKM< 1
MûM~ot~og: germ.NMM~<t-
t'o<e f<Mfts vieux h'-atl.yetj
t. MIMosich (Vergl. Gmmm. II 161) pense que ce mot est
d'origine
étrangère.
Le ph<MM'medans les langues du nord. 1~

Racines: gr.<Mt,wf,lith.(~-)aMM; gr.q'<ay,auglo saxon


tocHM,6oe; lat. /b<~st. (le lithuanien a la forme incompréhen-
sible&e~).
Dans les mots qui suivent, on peut douter si l'o greeo ita-
lique n'est pas ou même, dans un ou deux cas, une voyelle
anaptyctique: o~g, goth. S~o?, v. h*-all. a~ (Grdx. 350);
<Mfog, v. h*-all. si. saX-M;o~g, v. h'-all. ~w', si. o~M; gréco-
it. o~o~, goth. arbi; greco-it. ~MM<M, goth. OMMM; ~h<Mt, goth.
<'<?< v.h'-aH.A~o; Kop<ith.&pie~(?); ~yog,
si. ~M; greeo-it. v. h*-aU. aï.
/<tM&, ~~e pour ~-sc,
Hth.~M~'&?~; osq. jwstMos, lat. post, lith. ~'<«; ~M~M, goth.
L'o de doit être à cause de l'e du
~& ~q (v. h'-aH.~«)
!at. fel. Dans la diphthongue: gréco-it. o~os, germ. et boruss.
f~M~ gréco-it. NM<M!, norr. A~<MM (lith. ~a«M~).
J'ai fait plus haut la remarque que les idiomes du nord, en
opposant au phonème p les mêmes voyeMes qu'au phonème
nous frustraient de la preuve positive, que ce dernier phonème
est aussi ancien que les autres espèces d'a. Il existe cependant
de
deux séries de faits qui changeraient du tout au tout l'état
ou
nos connaissances sur ce point, selon qu'on leur attribuera
non une connexion avec l'apparition de p dans gréco-italique.le
1. Trois des plus impQrtantes racines qui contiennent o en
grec: o~ ou t~ «olere», <:ceindre~, <~ «donner», présentent
en lithuanien la voyelle «<~f,~M, < De plus, le lat.
est en lithuanien ~os;
~CMS,dont l'o pourrait fort bien être p,
Au grec
«~ répond au lat. «Mf,M~ à w<(h<s'(== MO~M~'s?). En re-
dont l'o selon nous est p, répond le lette ~MM'&
Le slave ne
vanche &M<M, par exemple, est en grec ~of (bois).
da- <= <?-); bien
possède rien qui corresponde à M(~s-, lithj&
cette voyelle (aM«~==
plus, le borusaien même ne connaît point
modification familière aux
<??), et le passage de 5 à Mest une le
dialectes lithuaniens. Il faut donc convenir que si réellement
c'est par un accident
phonème p se cache dans l'Mlithuan~lette,
presque invraisemblable.
2. Je n'ai parlé qu'occasionnellement du vocalisme celtique,
forme
1. TI faut anamtenir compte de ~ft~e yc~c (Hes.). Cette
sembleêtre sortiede *<w~ee p~ïdiasimilaMon.*M!(tM6MtpOTM*~Me,
'foy~'oe ==shr. <M~M<<.
ne Le phonème o dans tes tangaea du nord.

et je ne le fais encore ici que par nécessité, mes connaissances


sur ce terrain étant très-insnffisantes. Le vocalisme irlandais
concorde avec celui du slavo-germanique dans le traitement de
et < les )x phonèmes sont confondus.
Exemple de ato-
M! de la rac.<~ agere; ~f~af, cf. M~T<):t;«s~ cf. axilla; athir,
cf. a~MW, Hû- cf. alo; aile, cf. ~!K& Voy. Windisch
dans les GmndxOge de Curtiua aux numéros
correspondants.
D'antre part devient aussi a. Nous l'avons constaté plus haut
dans les formes du parfait singulier et dans le mot <~w== <Mpf.
En outre, d'après le vocalisme des syllabes radicales, la voyelle
sufnxale disparue qui correspondait a l'o, greco italique était a.
Mais voici que dans M<~<<:nuit~ ~-o~«roue», e~ «mouton», a<
~huit~ t~e <:porc~ t'o == gr.~po etc., c'est o et non plus a qui ré-
pond à 1 o des langues du sud. Précisément dans ces mots, la
présence de p est assurée ou probable. Comment se fait-il que
dans le vieux gaulois l'a~ suffixal soit o~ tarvos <n~HMos,
M~-
foy etc.?

Chapitre IV.
§ 9. Indices de la ptnraUte des <t dans la tangue mère
indo-européenne.
Dans le système d'Amelung, l'o gréco-Italique et I'<t gréco-
italique (notre ~) remontent à une même voyelle primordiale;
tous deux sont la gradation de l'e. S'il était constaté
que dans les
langues ariennes la à
voyelle qui correspond 1~ gréco-italique en
~a&e <M<tw<e est un a long, comme pour o, cette opinion aurait
trouvé un point d'appui assez solide. A la vérité, le nombre des
exemples qui se prêtent à cette épreuve est extraordinairement
Mble. Je ne trouve parmi les mots détachés que <~o ab, skr.
~Mt; &«iM'~ skr. ~a~ (au cas faibles, comme o~Mo,syllabe fer-
mée) c: skr. c~p, véd. a~~(?). Mais du moins les
thèmes verbaux de <~œ-M~ europ. M~ europ. M~; MM<
gréco-it. w~; ~a- gr. pa&ï~, europ. K~ (irland. ~&, lat.
1. L'o est allonge par le a) qui anivait.
a. Le t de <M«M't-est ajontë postérieurement; cf. tt<M' T, fém. MwM.
CoKe~'ondtmts anona du phoaume 1 H

recherche nu
t~s) nous dotment une sécurité suffisante. 8i l'on
contraire les cas possibles d'un <tarien correspondant, en syllabe
en
ouverte, a un o(~) gréco-italique, on en trouvera un exemple,
effet assez important: skr. <~<M,en regard du gr. Myogqu'on s'ac-
corde a séparer de <~og, ~to$ etc.* Le cas est entièrement isolé,
et dans notre propre système il n'est point inexplicable (v. le
de voûte d'une théorie
registre). Faire de ce cas unique la clef
sur l'ensemble du vocalisme serait s'affranchir de toute espèce de
méthode~.
On pourra donc sans crainte établir la règle, que, lorsque
en
les langues européennes ont A, en syllabe ouverte comme
a Mais ceci veut dire simple-
syllabe fermée l'arien montre bref
ment que l'a n'est pas un a long: il arrive en effet que dans cer-
taines positions, par exemple a la fin des racines, ce n'est plus du
tout un a, mais bien i ou au moins en sanskrit, qui se trouve
des langues d'Europe. Voy. ci-
placé en regard du phonème
dessous.
Comment l'arien se comporte-t-il vis-à-vis de l'e européen?
Il lui oppose aussi bref. Ce fait est si connu qu'il est inutile de
seul point à faire ressortir,
l'appuyer d'une liste d'exemples. Le
celui qu'avait relevé d'abord Amelung, celui sur lequel M. Brug-
man a assis en grande partie l'hypothèse de c'est le fait néga-
tif que, lorsqu'on trouve e en Europe, jamais l'arien ne présente
d'ia long.
Si maintenant l'on posait cette question-ci: Y a-t-il dans
être )M
l'indo-iranien l'indice certain d'une espèce d'~ gM~Mej~
cet indice existe. L'< ou pour
ât Kt a~? nous répondrions: Oui,
a n'apparaît que dans un genre de racines sanskrites tout parti-
11 fin).
culier et ne peut avoir ni la valeur <~ni la valeur <~(§

amené à la con-
1. Pour des raisons exposées plus loin, nous serons
clusion que, si une racine contient le présent a notm~ement a long et
etc. n'ont pu appartenir primitivement
que les thèmes comme «~ 6~<
qu'à l'aonate. Mais comme, en même temps, c'est précisément l'aoriste,
selon nous, qui laisse apparaître à l'état par, il ne saurait y avoir d'in-
faire ici de ces thèmes un argament.
conséqnence
8. Le skr. <~N<t(anssi~a~t) ~serpent~ est bien probablement proche
mais il serait illusoire de chercher à établir
parent du gr. ~< <n«~
entre les deux mots l'identité abeo!ae: cf. ~oc.
118 Les lacgmea tMienneMdiatingaeot-eHes de <t,?
P

Mais si, précisant davantage !a question, un demandait s'il


y a dans l'arien des traces incontestables titi </«a~Me ai Atel
~M'~cMs<ee<t~«r<~e, la réponse, je crois, ne pourrait être que
négative. Le rôle de H dans ce problème est assez compliqué, et
nous ne pourrons aborder la question de plus près qu'au cha-
pitre V.
Deux autres points méritent particulièrement d'être exami-
nes à ce point de vue:
1" Les « longs tels que celui de sc<K&!<c '=' gr. <?«-<?. Voy.
§ 11 nn.
2° Le traitement de et daus les langues ariennes.
Dans l'article cité des Mémoires de la Société de Linguistique,
j'ai cherché a établir que la palatalisation des gutturales vélaires
est due a l'influence d'un <t~venant après la gutturale. Je con-
frontais la série indienne oaM, cacas, ~ca-< avec la série grecque
yoM)-,y«~ y~-(c~<tt) et concluais que la diversité des con-
sonnes dans la première avait le rapport le plus intime avec la
diversité des voyelles suffixales observable dans la seconde. Je
crois encore à l'heure qu'il est que cela est juste. Seulement il
était faux, comme j'en ai fait plus haut la remarque (p.
90),
de donner a l'o du suffixe, dans yopo, la valeur o ou (p étant
considéré comme une variété de ~): cet o, nous l'avons vu, est a..
Voilà donc la signification du fait notablement changée. II prouve
bien encore que l'indo-iranien distingue entre (~ et ai, mais non
plus, comme j'avais pensé, qu'il distingue entre <~ et La thèse,
conçue sous cette forme, devant être soutenue, à ce que nous
apprenons, par une plume beaucoup plus autorisée que la nôtre,
nous laisserons ce sujet intact: aussi bien l'existence de
l'a, arien
est déjà suffisamment assurée par l'allongement régulier constaté
au§~.
1. Pour bien précisa co que nous entendions à la page 90. il faut
dire quelques mots anr les formes zendes ea~M et ca~Mt. Justi les met
sous un~MYMKMM <K~Mt tandis que Spiegel rattache ca&NMtdirecte-
ment à <-« (Gramm. 198). En tous cas le fait que, d'une façon ou d'une
antre, ces formes appartiennent au pronom &<tne peut faire l'objet d'un
doute. La palatale du génitif s'explique par l'al que nous avons supposé.
Pour le datif, il ne serait pas impossible que l'analogue grec nous fût con-
servé. Hésychius a une ploae t~~t «&'tt. M. Mor. Schmidt corrige
tt~fet en ~et. Mais qu'est-ce alors que ~MM? Si nous lisons tA'<, aotB
Let langues ariennes distinguent-eHos de «,?i 11~

Le traitement des gutturales vélaires «« (WMM~HCcwt'M~ <&?


M<~ porte la trace très-claire de la permutation('. «;, dans la
différence entre
syllabe radicale. Mais laisse-t-il apercevoir mie
calet ~? C'est la le fait qui serait important pour nous. Il serait
difBcile de répondre par oui et non. A tout prendre, les phéno-
mènes n'excluent pas cette possibilité, et semblent plutôt parler
en sa faveur. Mais rien de net et d'évident; point de résultat qui
fier définitivement. Nous suppri-
s'impose et auquel on puisse se
mons donc comme inutile le volumineux dossier de ce débat, qui
roule la plupart du temps sur des exemples d'ordre tout a fait
subalterne, et nous résumons:
Quand l'européen a &j,c, ~e, l'arien montre presque régu-
lièrement e< ~0, ~Q. Exemples: gr. T<f<~p~, skr. Ja~M; lith.
ce que
~es~ sl:r. ~s< gr. ~<fpo?, skr. M~M. Ceci rentre dans
nous disions précédemment. La règle souffre des exceptions:
ainsi kalayati en regard de x~, ce~- (Curtius (jtrdz. 146), ~«M<!<<
en regard du goth. gMMC~ Au groupe européen X'~ l'arien ré-
bien souvent, on se
pond assez généralement par ka. Seulement,
demande si l'« européen qui suit la gutturale est véritablement 4~
le
ou bien un phonème hystérogène. D'autre fois rapprochement
est douteux. Exemples: gr. ~Ao?, skr. My<t; lat. c~MM~M,skr.
M:M~; lat. calix, skr. M~; lat. M<~fc~ skr. Mcpa~? (Bopp);
xc~cAot- xo~o~TM, ~pt:, skr. X-<M!f~; gr. x«~ zd. ka-
MKt~; gr. skr. AofMtpOMa; gr. ~tfog, skr. ~a~ (Fick);
dans la diphthongue, lat. <t~<tW<'s, skr. A'<a; lat. e~eM~, skr.
MY! gr. ~«t~ XMMW o~ftc~c, skr. Mxt/0, etc.~ Il Poury

avons dans MftfKMle pendant de eo~KM (cf. cret. i~og pour ao~e). Cfpen-
dant les deux formes ne sont pas identiques; la forme grecque provient
d'un thème c<M<s<MMM<~«c ~t~M- (cf. skr. Xa~M-tM), «t étant deBinence
(v. p. 98); au contraire ea~Mat vient de <YMM«-.
1. l'eut-etro que le y du dernier exemple a ute restitue postérieure-
ment la place de sur le modèle des formes telles quo~«.!7<)K<soù la
L'état de choses ancien serait donc
gutturale n'avait point été attaquée.
celui que présente le zend où nous trouvons ~<M~ & côté de ~«-yM~.
2. 11 est remarquable que les langues classiques évitent, devant a, do
Dans (e)papor, le groupe
labialiser la gutturale vélaire, au moins la tenue.
et dans ~e il en est
t«, est primitif, ainsi que l'indique le lithuanien,
est discuté. Il ne semble pas non plue
probablement de même; ~OfM~ ce dernier fait ne a ac.
germanique devant toutefois
qu'on trouve de
120 Nécessite d'admettre que l'indo-cur. diaUagutut de a.

et les cas sont rares. Nous trouvas la palatale dansc<M«M,


-~«M<~ (groupe prunitif ~) en regard du lat. <MM«f<-o. A la
page 8:) noua comparions goth. ~X~Msau skr. éat «se cachera
Or l'irlandais prouve que.la racine est ~<, non N~, et
nous aurions ainsi un exemple bien clair do ça
répondant ù ~h;
il est vrai que la gutturale fait partie du
groupe primitif sk. Un
cas semblable, où c'est la sonore qui est en
jeu, est le zd. ~<tJ
«demander», irland. gr. ~«&o (malgré ~<a); ici le sanskrit
a~<&t~.

Bref, il n'y a rien de décisif tetirer de ce genre de phéno-


mènes, et nous devrons, pour établir la primordialité du dualisme
f<t:j, recourir à une démonstration aj~'M~ basée essentiellement
sur la certitude que nous avons de la
primordialité de < En
linguistique, ce genre de démonstration n'est jamais qu'un pis
aller; on aurait tort toutefois de vouloir l'exclure complètement.
1. Pour simplifier, nous écarterons du débat le
phonème p;
son caractère presque exceptionnel, son rôle très-voisin de celui
de lui assignent une espèce de position neutre et
permettent
de le négliger sans crainte d'erreur. En outre l'ë des
long langues
d'Europe, phonème que nous rencontrerons plus loin et qui n'est
peut-être qu'une variété d'à, pourra rester également en dehors
de la discussion. Voy. au sujet dé le § 11.
2. Nous posons comme un point démontré dans les cha-
pitres précédents et comme la base d'où il faut partir le fait que
le vocalisme des a de toutes les langues
européennes plus l'ar-
ménien repose sur les quatre a suivants: ou e; ou o; ou a
.t ou a. En outre il est établi que o alterne
régulièrement avec
jamais avec a; et semblablement que Malterne exclusivement
avec a. Ce dernier point n'a pu être encore bien mis en
lumière,
mais au chapitre V nous le constatons d'une manière
positive.
3. L'apparition régulière, dans certaines
conditions, d'un M
cuse pas d'une manière aaaez saillante pour pouvoir servir a. démontrer ta
différence originaire de et a, au nord de l'Europe.
1. (trassmann décompose le ved. <MSMt(.< en M~ ou
tMa)~ «lune»
et caM ~faMMt disparaîtrez Cette dernière forme
répond au goth. sj!-<t.
(!<«. Si l'on place dans la même famille le gr.
M<!we, on obtient une
racine ~< et non plan <M. CompareB<H«nro~Moc et HtSMf~tt.
Nécessité d'admettro que {'indo-eur. dMtingnait de f< 121

ne se
long arien en regard de l'o européen (§ ?), phénomène qui
c ou <t,s'oppose
présente jamais lorsque la voyelle est en Europe
absolument a ce qu'on fasse remonter a un même phonème de la
langue mère l'e (ou l'a) et l'o européens.
4. D'autre part il est impossible de faire remonter l'o euro-
donne li. En effet, les
péen au même phonème primordial qui a
langues ariennes n'abrégent point a devant les groupes de deux
consonnes (~swt etc.). On ne comprendrait donc pas comment
l'o européen suivi de deux consonnes est représente en arien par
a bref (6p-~ <==sa~MM,non ~ftM< y~o~t == M<~<M: non
~Ma~a~~).
5. Relativement à o et ?, trois points sont acquis: «) Ce qui
est en Europe o ne peut pas avoir été dans la langue mère le
même phonème que ce qui est en Europe e ou a (v. ci-dessus, n" 3).
avoir été dans la langue
~) Ce qui est en Europe o ne peut pas
mère le même phonème que ce qui est en Europe et (v. ci-dessus,
ce qui est en Europe
n° 4). y) De tout temps il a été reconnu que
a ne peut pas avoir été dans la langue mère le même phonème
~a <wc-
que ce qui est en Europe e ou a. Ceci établit que ~o
p~tM ont <~<&tMS la ~M~M <M~ distincts f«M de l'autre et distincts
de tous o«~'<s p~~M~s. Que savons-nous sur la portion du
vocalisme de la langue mère qui répond à la somme e + a dans
les langues d'Occident? Deux choses: cette portion du vocalisme
diSérait de o et de a; et en second lieu elle ne contenait pas de
nos données
voyelle longue. Réduites à une forme schématique,
sont donc les suivantes:
Indo-emfopëem Européen
0 0o ee
0X,bref. a à
Voici
Essayons à présent de donner a x la valeur d'un unique.
les hypothèses qu'entraîne nécessairement avec elle cette pr(-
mière supposition: 1° Scindemeut de l'a en c-«, a son entrée <}n
de scinde-
Europe. La question de la possibilité de cette sorte
ments est une question a part qui, tranchée négativement, ren-
drait la présente discussion superflue. Noua ne fondons donc
2° Merveilleuse répartition des
point d'objection dur ce point-la.
richeiM~s vocaliques obtenues par le scindement. Nul désordre
au milieu de cette multiplication des a. Il se trouve que c est
1~ XJceaMt~ d'admettre que Fiodo cur. distinguait do <t,.
t
toujours avec < et a toujours avec ïi. Un tel fait est inimaginable.
Les trois espèces d « supposées pour la langue mère (a o f<)
n'étaient pas, évidemment, sans une certaine relation entre elles:
mais cette relation ne peut avoir rien de commun avec celle que
nous leur trouvons en Europe, puisque dans la langue mère e et
a, par hypothèse, étaient encore un seul phonème. Ainsi les
langues européennes ne se seraient pas contentées de créer mi
f<M<!M< qui leur est propre: elles en auraient encore aboli un plus
ancien. Et pour organiser le nouvel ~M<!M~, il leur fallait dis-
loquer les éléments du précédent, bouleverser les fonctions re-
spectives des différents phonèmes. Nous croyons que cet échafau-
dage fantastique a la valeur d'une démonstration par absurde.
La gM~H~e tHCOHMMC ~&~K~ JMM' ne peut pas avoir été MK<! et
AoMMMycMe.
Cette possibilité écartée, il n'y a plus qu'une solution plau-
sible au problème: ~<!M~~<e~ gt<~ dans la langue tM~re
s<~MMto!'<CMMjMMf ~cM~iop~M, sauf, bien entendu, ce qui est de la
détermination exacte du son que devaient avoir les différents
phonèmes.

Quand on considère le procès de réduction des a deux fois


répété dans le domaine indo-européen: dans le celto-slavo-germa-
nique à un moindre degré, puis sur une plus grande échelle* dans
les langues ariennes, et cela en tenant compte de la position géo-
grapitique des peuples, il semble à première vue très-naturel de
croire que c'est là un seul grand mouvement qui aurait couru de
l'ouest à l'est, atteignant dans les langues orientales sa plus
grande intensité. Cette supposition serait erronée: les deux
événements, il est aisé de le reconnaître, ne sauraient être liés
historiquement. Le vocalisme des a, tel que l'offre le slavo-ger-
manique, ne peut en aucune façon former le sM&s<~MMt des phé-
nomènes ariens. L'arien distingue <~de a et confond avec <
L'Europe septentrionale confond Ogavec
Il est un cas sans doute où l'N~arien est confondu lui aussi
avec (et Oi), c'est lorsqu'il se trouve dans la syllabe fermée.

1. Sur une plus grande échetle, en ce aeNa qu'outre la confusion de Ot


et il y a eu aussi plus tard coloraHon de a, en a. Voyez la suite.
GMOpemeat des dHf. Miotaes d'après !c tmit~ateat dea a. ~3

Mais, à l'époque où, dansd'autres conditions, se produisit l'allonge-


ment de < il est à peine douteux que, devant deux consonnes, ce
phonème conservât comme ailleurs son individualité. On peut
donc dire que l'arien postérieur confond et <~ en syllabe
le
fermée, mais que plus ancien arien que nous puissions atteindre
confond seulement <~et
La figure suivante représente la division du territoire indo-
européen qu'on obtient, en prenant pour baae le traitement des
trois a brefs dont nous venons de parler. Il est fort possible
qu'elle traduise fidèlement le véritable groupement des différentes
langues, mais, pour le moment, nous ne voulons pas attacher a
cette répartition d'autre valeur que celle qu'elle peut avoir dans
la question de I'<t. Les Celtes, par exemple, s'ils appartiennent au
unis
groupe du nord pour le traitement des voyelles (p. 116), sont
par d'autres attaches à leurs voisins du sud.

~ï~ où ~et <~


Région oùA,alet<~
Régioncù~ et C'» <?<-rMM~ <~<
J!
M mMntteBnemt
~p!' ~N~ (~
tona troM jyOtttCMS Région où et «~ 1
distincts. ~~J~' HïttdoMS sont confondus.

Chapitre V.
Rôle grammatieai des diNërentes espèces d'o?.

§ 10. La racine à Pétât normal.


Si le sujet de cet opuscule avait pu être circonscrit au thème
du présent chapitre, le plan général y aurait gagné sans doute.
Mais nous avions à nous assurer de l'existence de plusieurs pho-
nèmes avant de dénnir leur rôle dans l'organisme grammatical,
et dans ces conditions il était bien difficile de ne pas sacrifier
quelque chose de l'ordonnance rationnelle des matières. C'est ainsi
que le chapitre sur les liquides et nasales sonantes devra tenir
lieu plus ou moins d'une étude de la racine à l'état réduite et que
nous nous référerons au paragraphe 7 pour ce qui concerne cet
autre état de la racine où se change en cfy
~4 Le ({OMtM.

Les racines su présentent a nous sous deux formes princi-


patcs: ta forme pleine et ht forme anaibHe. A son tour ta forme
p!ei)te tomporte deux états dinerenfs, celui oit l'a radical est <~
et celui oft il est ai. C'est ce dernier état de la racine qu'U reste
a envisager; c'est celui qu'on peut appeler, pour les raisons ex-
posées plus loin, l'état normal de la racine.
Voici d'abord les motifs que nous avions de dire, au com-
mencement de ce travail, qu'une racine contenant < ouMne possède
sa forme pleine et inaltérée que !orsqu'eHe montre la diphthongue.
Cette idée a été émise dt~a it plusieurs reprises'. Ceux de qui
elle émanait ont paru dire parfois que c'est après tout affaire de
convention de partir de la forme forte ou de la forme faible.
On reconnaîtra, je crois, l'inexactitude de cette opinion en pesant
les trois faits suivants.
t. Dès qu'on admet l'existence de liquides et de nasales so-
nantes indo-européennes, on voit aussi le parallélisme de <, te,
avec M,Mt.Mais ceci, dira-t-on, ne prouve rien; je puis admettre
avec les grammairiens hindous que ar est gouna de r, et sembla-
blement <!M,fttM,gouna de M,M<.En effet; aussi ce n'est point là-
dessus que nous nous fondons, mais bien sur les racines termi-
nées par une consonne (par opposition à sonante). Pour pouvoir
parler d'une racine &~<«~il faudrait dire aussi qu'il y a une racine
lit. Car partout où ?«<? apparaîtra, on verra aussi apparaître
ù condition seulement que la forme se puisse prononcer: &«-
&MfMt <M,~< ~t~-o~f, ~t~-o~t)~. Sitôt qu'on trouve
?<!?<?, on trouve aussi ~a~ Md~o~ 9M~<T<M;~a~<, a~MT<M.
Dira-t-on que at est gouna de <?
1. Sans poser de règle absolue, M. Leo Meyer dans sa CMmmatfe
C'<M~arfe (I 841,343) fait expressément ses réserves sur la véritable tonne
dca racines finissant par i et u, disant qu'il est plus rationnel de poser
pour racine Sfap que sfM. Dans un article du Journal do Kuhn cité prece*
dctMm~t (XXI 343) il s'exprime dans le mémo sens. On sait que M. Ascoli
admet une double série, rune ascendante (< ai, « CM), l'autre descendante
(ai i, au M) cela est en relation avec d'autres théories de l'auteur. M. Paul,
dans une note de son travail sur les voyelles des syllabes de flexion (Beitr.
IV 439), dit, en ayant plus particulièrement en vue les phénomènes du
sanskrit: «lorsqu'on trouve parallèlement « (y, v) et e, ë (<K, ay, Sy;
<««, ac, ac), la voyelle simple peut souvent, ou peut-être toujours être
«considérée comme un affaiblissement avec autant de raison qu'on en a eu
~jusqu'ici de regarder la diphthongae comme un ren&M~oement.~
t<ogonnn. t2!*
2. Si, pour la production de la dipittitongue, il était besoin
d'une opération préalable de renforcement, ou concevrait difficile-
ment comment I'<~ du ~gouna*devient absolument comme
tous les autres < Au paragraphe 7 noua sommes constamment
partis du degré a diphthongue, et nous n'avons pas éprouve une
seule fois qu'en procédant de la sorte on se heurtât a quelque
difficulté.
3. L'absence de racines en <M,MM;~M,wMt;ir, «)' (les der-
nières, quand elles existent, sont toujours d'anciennes racines en
w faciles à reconnaître) est un fait si frappant qu'avant de cou-
naître la nasale sonante de M. Brugman il noua semblait déjà
qu'il créai entre les rôles de «, et de M,<H, une remarquable
similitude. En enet cela suMrait a établir que la fond m de a
et la fonction de i ou « sont totalement différentes. Si <,te,étaient,
au même titre que o, voyelles fondamentales de leurs racines, on
ne comprendrait pas pourquoi celles-ci ne Unissent jamais par
des phonèmes qui, à la suite de a, sont fort communs. Dans
notre conception, cela s'explique simplement par le fait que a
ne prend qu'un seul coefficient sonantique après lui.
En vertu du même principe, il n'existe point de racine conte-
nant le groupe: i, « nasale (<M<?!gMK&') CMMOMMe. Quand on
parle par exemple Tune racine sanskrite MMc,c'est par abus: il
est facile de s'assurer, en formant le parfait ou le futur, que la
nasale n'est point radicale. Au contraire dans &<MM~ la nasale est
radicale, et elle persistera au parfait.

Dans l'échange de la diphthongue et de la voyelle, il n'y a

ou avec Benfëy et Grein de renforcement mécanique; il n'y a qu'un


affaiblissement, et c'est lorsque la diphthongue cesse d'exister
qu'un phénomène se produit.
Quant à la vriddhi qui, d'après ce qui précède, ne peut plus
être mise, même de loin, en parallèle avec le <:gouna~, nous n'en
avons trouvé aucune explication satisfaisante. TI y en a évidem-
ment deux espèces: celle qui sert à la dérivation secondaire,
vriddhi dynamique ou psychologique, si on vent lui donner ce

1. Nous ne voulons point dire par là que a, soit une gradation.


t2<! La vfifHh!. Fonaationa~ui contiennent<

nom et ceUe qu'on trouve dans quelques formes primaires


comme ~<M?«, « ~<tt&<!M) ou on ne peut lui supposer qu'une cause
mefanique (v. plus bas). La vriddhi de la première espèce est
indo iranienne; on en tt <tigtta!edes traces douteuses dans l'indo-
europeen. La vriddhi t'e la seconde espèce parait être née
plus tard.

Partout ou il y a permutation de ai, MM,uvce i, te, !'« de la


diphthon~ttc est dans h's tangues européennes un f (oj ou son
remplaçant a (<~), mais jamais j. Nous verrons au § 11 que les
combinaisons .~Msont d'tut ordre dinerent et ne peuvent pas
perdre leur .<. Ce fait doit être rangé parmi les preuves de la
primordialité du vocalisme européen.
Passons maintenant en revue les formations où la racine
présente < soit que ce phonème fasse partie d'une diphthongue,
soit qu'il se trouve dans toute autre position. La catégorie de
racines que nous considérons embrasse toutes celles qui ne ren-
ierment point ou 0, à l'exception des racines <e~MMMt4s par < et
de quelques autres qui leur sont semblables. Z~ ~K<'s~oM est <Mt-
~OM~s ftWt~MC M~yp ces ~M~ts-f~ cs~-cc
a,, o6sfM<!e
de a, OM M~t a,
«~MtK!~?
<jfM!
~<tB)tATMNt)
VBaBAtM.

l'RÉMENTS TH&MATtQVHS DE Ï<A 1~ CLASSE VERBALE. Ils


ont invariablement <
Grec: A~'o; M~a, p~)<a, ~~f<a, ~<a; OM~o, 9'~N,
o~<!<a, ~<a etc. Curtius, Verb. f !îl<) seq. 223 seq.
Latin: ~o; ~'o, <~vMM; /~<<o
pour *M~ (~«copour *~«'o)~
-/CM<&), SC~Metc.
Gothique: ~!&a; SMM~,MMMa,tOK~H;sleiga, &M<<&&MM~,
/?~ etc.
Paléoslave: Meso;JseM~& M< cK~ pour *ceB~ etc. L'e
s'est fréquemment affaibli enï, sous des influences spéciales au
slave. Les formes comme ;~a sont les équivalents des formes
grecques comme ~Fo. Sur la diphthongue e« en letto-alave, cf~
p. C6 seq.
Lithuanien: <~M; t~K,<)Mt! K~K,~Mt~M, ~e~ etc.

1. tnëjo est peat-êtte poor *M«&e.


Formations qui coatipnneat a,. 127

L'Irlandais montre régulièrement f.


Langues ariennes. L<t, sauf quelques cas spéciaux, est bref;
par conséquent c'est bien a, et non c~ que prend la syllabe radi-
cale. Sanskrit <'<</M! ~a~, ~«t'o~, s~Mo~, Max! Ct?ot/<, )'J~
MM«~< S«~M~ etc.
SunjOXCTtPDU PRÉSENTNOK-TMÉMATÎQUE ETDUl'ARFAtT.
Pour former le subjonctif les présents de la 2*et de la 3" classe
ajoutent un <~thématique &la racine non affaiblie, c'est a dire
telle qu'eHe se trouve au singulier de J'actif. Si le verbe n'est pas
redoublé, on obtient de la sorte un thème absolument semblable
aux présents de la 1"*classe. Sanskrit ~OMO-oya-~ yM~c-~ de
MM <~ ~My< tl nous a été conserve en grec: t~o subjonctif
de <f~t (Ahrens JI 340). Le pluriel eût été sans doute "'cfo~Mf
(cf. hom. îo~tef)'.
Il est extrêmement curieux que le parfait, qui prend <~dans
les formes non affaiblies, sauf peut-être il la première personne
(p. 72), restitue-a, au subjonctif. Voyez les exemples chez Del-
bruck, ~<Mf/. t94. De ~a~ ~<tM~< de ~t~
<H<MM«- etc. Ici le grec oNre mi magnifique parallèle dans ~?0-
~tf, f<~e-M,subjonctif courant chez Homère du parf. o~-c. Une
autre forme, )K!fo~o~<f, s'est soumise a l'analogie de t indicatif
PRÉSENTSNON-THÉMATIQUES (~ C~ C~MSC fM~e). Nous
recherchons si c'est a, ou qui apparaît aux trois personnes de
l'indicatif singulier (présent et imparfait). Aux autres personnes,
l'a radical est expulsé.
La syllabe étant toujours fermée, nous ne pouvons nous
renseigner qu'auprès des langues de l'Occident. L'exemple le plus
important est celui de <~s~être~. Aux trois personnes en question,
les langues européennes ont unanimement c. Puis vient la racine
«aller»: grec e~M, lith. CifMM.Si ~Mt~est le skr. sto «laudare»,
il est probable que <~MM:c;t appartient bien à la 2**classe, comme
~<M~ (cf. Curtius Verb. P 154). Naturellement, il faudrait régu-
lièrement *<ytVtCt, la diphthongue est empruntée à l'actif dis-
parue
1. On a voulu voir dans les futura ~tt~MM, ~p<xt, Me~oM, M&t etc.
d'anciens subjonctifs. Les deux demiets, appartenant à des verbes de la
8* classe, s'y prêtent très-bien.
2. Tres-cbaem' est ooettM, à côté de <MWMM.V. Cmrtiaa c.
t~8 Formations qui contiennent a,.

('es exemples montrent o~ et c'est <t, que nous retrouvons


dans les aoristes comme <jj;<~<t,~6<f« qui ne sont en dernière
analyse que des imparfaits de la 2° classe. V. plus haut p. 8t.
La diphthongue <t« du sl;r. ~o«/ ~aM/t,etc., est tout à fait
énigmatique. Rien, en tous cas, n'autoriserait à y voir l'indice de
la présence de Les diphthongues de < suivies d'im consonne,
ne se comportent pas autrement que les diphthongues de o~. Il
semble tout au contraire que ce soit de préférence <~<et a,« qui
subissent en sanskrit des perturbations de ce genre. L'aoriste
sigmatitlue nous en on~tra tout à l'heure un nouvel exemple.
Le présent de la 3" classe se dérobe davantage à l'investi-
gation. On a identiné, non sans vraisemblance, le lat. /e~ au skr.
&~MMr~.Le grec n'a plus d'autres présents redoublés que ceux
dont le thème finit en q ou «. Sans doute on peut se demander
si o~MF~M n'est pas la métathèse de jM~MK~M (v. p. 13 et le
chap. VI). Cependant la certitude que nous avons que la voyelle
est ai ne dépend pas, heureusement, de cette hypothèse. Même
si K~MEÂ~tvient d'une racine ~Aq, cet q, comme aussi ceux de
Tt~jtM, !~M etc., prouve que la formation ne prend pas <
autrement on aurait <:t~<o~M,!'e~M~.C'est ce que nous recon-
naîtrons au § 11.
AORISTEStGMATïQUE KON-THÉMATIQUE. L'identité de l'ao-
riate grec en -ce: avec l'aoriste sigmatique MOM-<~tM<~Me connu
dans le sanskrit et le slave est un fait que M. Brugman a dé&n-
tivement acquis à la science (v. Stud. IX 313). La racine est au
degré o,, au moyen comme à l'actif. Exemples: ~r~e~, &M~t{,
~tC«, &t~M~ ~Mt~e: etc. Le slave a également e: ~<~
MesMetc. 1
En ranskrit cet aoriste allonge l'a radical dans les formes
de l'actif, mais nous avons vu plus haut que cette sorte de phéno-
mènes, en syllabe fermée, ne se peut ramener jusqu'à présent à
aucun principe ancien, et qu'il est impossible d'en tenir compte.
L'allongement disparaît au moyen. Le vocalisme de ce temps
soulève néanmoins différents problèmes que nous toucherons au
§ i2. Sur certaines traces de à l'aoriste v. p. 73.
Le subjonctif ~afs<t-o-< etc. se renète en grec dans les
Formations qui contiennent o,. 129

termes homériques comme trofpot-A~o-~oft,~«~ T<!« etc. V.


Curtius Verb. ]t ~9 seq. L'a radical est eomïue a 1 indicatii.
FuT~K HX-s\A. Par l'addition d<'-~t au thème de laoristf
se forme le tht'mc du futur. Le vocalisme ne subit pas de change-
ment.
Exemples grecs: CTp~'e~ f~op<M, ~tvoef~ttt, ~c~opo~.
La nécessite de l'c se voit bien par la forme x~ttCo~tûot, futur
de ~)!<o rapporte par Hesycnius.
Le futur lithuanien ne contredit pas it la règle.
Le futur indien a, hu aussi, la forme pleine de la racine:
< y~< ~o~<
b. K)MtATM!)a tKtMOtAt.M.

TMKMESEN -a-s. Neutres grecs: ~og, ~y~og', ~A~og,


~~og, y~og, ~xog) ~~pog~<og, t~xog, f~og, <~og, ~~o~
~pxog, trog, ~tpog, x~og, A~cg, ~o~, ~~og, ~pog~ ~tog,
y~pcg, x~tog~ ~f~og', xtbg, ~o~ C~~og, ax~og, OT~pog,
T~Og, MKeg, T~Og, y~Og; ~~)og, <?~0g, Tft~Hg;~M«!g,
~t~og, ~~S) «~og, ~t(P)og, ~(~)og, 0<tt!og, Mt~og, ~fv-
~eg etc. D'autres encore chez Ludwig JE'M~e~MK~ ot-J~ 10.
Souvent le thème en -«y n'est conservé que dans un com-
pose: <~M-ppf~g, c~ po~q; t'o-d~M~g, e~ dfoyo-g; «-~«~tg*
«~pof Hes. cf. ~opy~. ~t-c~g* Jans Homère n'est point
éolique: ~~pcog, en effet conservé chez les EoHens, est le thème
en '«y régulier df la rac. ~~c, et ~H~Cog,~«<yog, sont formes
postérieurement sur ~«O~g, ~«tp~g (dans ~<xp<~o).
Pour les adjectifs (oxytons) en -eC, sur 1 ancienneté desquels
différentes opinions sont possibles, ~udqg atteste le même
degré o~.
L'o du neutre o~og est dû a ce que ~o <:veho~ en grec, a
abdiqué en faveur de o~co. Du reste Hésychius donne ~6<yytf
<M:CM'. Otor-og vient d une racine ~< et non s&e<. Si Homère
a dit <~t~%ofqg(au gén. ~~<moy~og),c'est que %o~og, dans sa
signification, s'était émancipé de la racine Mf.
Exemples latins: (&f:M,~CKt<s,KeM!t<s, ~ee<!<s,soe~<s,<eotp!(%
1. ~«~oc et ~M~oe sont des formes posterienrM faites sur ~cf~e (p. 84)
et sur 9Mt$t~f (p. 20):
8. Ce nom n passé dans la Jedintusom dea thèmes en 'M.
9
130 Formations qui comtiemaeata,.

~M«t, <~<<s(sur ces deux mots v. Bmgman K. Z. XXÏV 38,43).


i~e neut. <~M (gén. f<~) indique un primitif M~M<M. Sur /<w~
~M</<M, ~«.<, v. p. 80. En composition: d!e~eM~.
Le gothique donne t'«~-f!- ===fpt~eg, WMM-o-,s~s-a-,
y!<~a <c<A~ (v. faut Beitr. IV 413 sq.); ~a-<s viole la
régie, l'aléoslave M<&o, ~o! o pour *~<'p<~(v. p. G?)~o~courroie
cf. fM~a; lithuanien debcs-i-s, ~~s-<-s'; irlandais MeM< «ciel»,
~/< Vtyu!?;arménien c«'& ~~og (K. Z. XXÏII 22).
Les iangues ariemies sont en harmonie avec celles d'Europe~
car elles ont: f la racine pleine; 2" a tf~en syllabe ouverte,
es .-u-.
c'est
(~ a dire
IFe "1' Skr.
r. <«f'a~,
y <*«~, tlltmas,
l'ie!msp
MMM<M, ~«~ts, {1'avas;
u,.agas, ~-acas; var('ns,
t?«~('<M,
~~«, t'(~t<M.
Les adjectifs se comportent de même: ~a~, <aMÏ~<o~!s'.
TMKMH8EN -yas. En ajoutant ~M (dans certains cas !<!s)ù
la racine normale, on obtient le "omparatif de cette racine fonc-
tionnant comme adjectif. Le thème du superlatif est dérivé du
premier au moyen d'un suff. ta, dont l'addition a nécessité l'aHai-
blissement du sufBxe précédent, mais non pas celui de la racine.
Il convient donc de réunir les deux classes de thèmes.
Sanskrit so&~M, ~M/~«; ~:<~<M, Xs<~M/ cf. &s~p~t;
tt~ï~s, )Y<~s<~<cf. ~M. Zend <~M'es'M~, cf. <e~<t.
Les cas où le grec a conservé cette formation ancienne, indé-
pendante de l'adjectif, sont précieux pour la détermination de la
qualité de l'a. La rac. <pepdonne y~ptOwg, xepb x~~t~fos; ~t*
t~.g a pour comparatif ~Mt-(~)tM', tt~T~ (== *x~vg) ~e~e<oy*.
Le vieux comparatif attique de o~og est <U~<iM',v. Cauer Stud.
VIII 254. Ainsi I'<test bien a,.
Si l'on adopte l'étymologie de M. Benfey, le lat. pëjor est au
skr. ~K~Mce que ~MMoyest à ~ttt~g. En gothique il faut re-
marquer l'e de cat~'sMM.
THÈMESEN -man. «) Les neutres:
Exemples grecs: ~M~MC, ~p~Mt, ~P~M: pour *%A~Mf,

1. Le masc. t~M~Mpeut fort bien continuer un ancien neutre en -es


(<Soe).
2. Le nom «saa affaiblit la racine, mais le suffixe est différent (v. p. 19);
tiras ~poitnne~ et ptiras ~tête~ ne peuvent pas non plus être mis en pMal-
lèle direct avec les mots comme p<~e<M.
3. Le mperlatif, eedamt &l'analogie de-«$<Mwcetc. fait w~rtMcf.
Formations qui contiennent a,. t3t

O~MC, tRK~M:, T~p<ï, y~t~~Ot; ~f~M!, ~~C; ~fjt<«, ~~<{.


Comparez ces deux sériea-ci: ~~<t, ~~y~M, Tfp~oc,yA~<«,
OT~~t« (Hes.); xop~tog, ~o~dg, vo~os~ ~c~og, Cto~<
(page 74), en outre <~to: ~boucles d'oreilles» à Sp~to~~coHier~
fp~tttnappai pour les vaisseaux~ ù Sp~og <:rade~,<p~*(~t)f<ï<afa
c~t~; y~p~tto~, diminutif de *~p~«, à yo~to~ ~f~c a ~f~o~
pour *~M~(!g,*~ot~tog (cf. ~~t~ pour *~<w~, lacon. ~m~to~).
L'homérique of~Mde <~«aller» a dû être formé sur 1 ana-
logie de o~tog. L'o de ~o~te paraît être un p. On n'est pas au
clair sur A<5~Mt;en tous cas rien ne justinerait un primitif
~o~M:. ~~Mt (== t~~M:),que donne Hésychius~ ne peut qu'être
moderne.
En latin: ~ttMM, segmen, <~MeM, (Varron). L'Mde
CM~MeM est dû à la consonne qui suit.
Paléoslave &~eM<e ~iardeau~ pour *HC, ~Me <:culmen
tecti~ pour *~M<,<?~«'<:temps~ pour *t<~Mt~.MiMosich, ~e~
C~MMM.II 236.
Sanskrit <~«~MOM, Mt~MMM, ~MM, ~MMCM, <~tM!t etc. (Lhit!-
her 91 seq.). Zend FaëMMtM, /~<!<M!Metc.; mais aussi j~M~MtOM.
~) Les masculins et les adjectifs:
Grec Mt~~toy -<i5yog,Jt«~<o~-<3yog,M~«~<ay-ot~og)~t~o~
-ovog; ~Att~tOf -ofog, ~~<ay 'oyog; l'adjectif T<p«~<9~-ot~og.
Dérivés: CM~o~tCt, yAt~ot~, ~~tf-o-f. Mots en -~f: <ïur-
~M~ Â<~v, x~~f et ~qy'. Ce dernier, d'après une étymologie
reprise récemment, il a échappé a l'auteur qu'elle avait été
faite par Pott t~w.sehco~&. 1 612 coïncide avec lind.~MMOM
(neut.); il y a là un « long qui nous engage a suspendre notre
;ogement. Mais dans KM~f, ~qf et ar~~f l'aHaiMissement
de la racine est manifester Dans ces trois mots précisément le
sufnxe n'admet point < Parmi les masculins ce ne sont donc
que les thèmes en -<M<~M qui oNrent la racine au degré 1; cf..§ 13.

1. tHM~f, qui parait contenir o, ne noms intéresse pas ici.


8. La racine d'Mw<r-~f se trouve aoas a& forme pleine (h~s t!(~)et.(Mf.
Fondé ear lea tormea ceUaqnea, M. Fiok établit que le T de ces mots n'est
point eaSbm! (Beitr. de Bezzenb. 1 M). B n'y a pas de motif pour
mettre ~<fpà'<)parmi lea thèmes en -NMMt.Le mot peut venir d'un ancien
<em. cfpf, &pea ptès comme ~<M'~M} de ~<5tt?.
8*
132 Formations qui contiennent <

Les innhitifs en -~<y~-~M'eMn'offrent pas les garanties néces


saireKretativement au vocalisme de la syllabe radicale.
Le latin a <MO, ~~M (Ennius), ~Ho '=== *<cc~
Le gothique a ~M<M!<! -MM,7~M~M~ -!M~.M~/tMM! -OM,~tc<MM
-<M.<. ==
Augio-sax. /<~M~M gr. ~~a; (Fick HP 181).
Quetques-nns des mots lithuaniens seront sans doute d'un-
ciens neutres, mais cela est indifférent. Schleicher donne ~tMM
«verdure», /<'&?wX «mamelle», &?c~MCM~ (plur. tant.) < repas fu-
nèbre~ de la racine qui se retrouve en latin dans céna, s~t-<
MtMM!.
Sanskrit t'~MMM, ~M«M; <MMtt, s~MM etc. Lindner
p. 93. Paroxytons: ~MMM,Â~KOM«le poumon droit» (v. B. B.).
(~e dernier mot est le gr. ~t~tM~. Le zend a ~tf~MMM, M<a<
waM, mais aussi «~«~M<ïM.
THÈMESEN -ta.r. Nous ne considérerons ici que la classe
des noms d'agent.
Grec «~top, ~M'<ap;ttop, 3~T<ap, N~mp, ~c~op;
~~qp (Hésiode), ~<c~p ~caMe~ (Théocrite) et :)M«~p de
%«~<o(Suidas), Mt~ xoA~~T~ (Hes.), gc~tf~p, Mt~T~p(id.).
Il y a de nombreux dérivés comme <~<MtTqptOf)~pt~ty~ptog,
%<MCf~tog,~pT~tec' topf~ ïtg. Nous constatons dans Mop~~p
un o irrégulier, emprunté sans doute a <ïop~q. C~p. 76 i. n.
Latin ~~r, t'ec~, <R! etc.

1. Un seul exemple védique enfreint la règle: cMm«tt ~savoir, habi-


letés. Remarquons bien que le grec de son côté a l'adj. (W~mf. Cet ad-
jectif n'apparait pas avant les Alexandrins. Il peut être plus ancien; pour-
quoi en tous cas n'a-t-on pat) fait ~t~taf~? La chose est trës-claire:
parce que c'est presque excinsivement et «?, et presque jamais <?,
qui contiennent l'idée de s«MM* (e~me =* J~eJ~e*e). Même explication
pour le mot ÏiMmp qui devrait faire normalement ~t&t<e~ On pourrait,
sur cette analogie, songer II.tirer de la forme CM&K«M une preuve de F<~
arien en syllabe fermée. L'arien, en effet, ne devait guère posséder tpe~td
que dans le subjonctif du parfait. Le Rig-Véda n'a que <t<~am où l'on
puisse supposer <t, (car védas paraît appartenir partout fa~ « obtenir~);
mais «pe<&MM n'est pas nécessairement ancien. On conçoit donc qu'à l'époque
où l'<~ de wa,,«?<t subsistait comme tel «M~~MOMait pu paraître étrange
et impropre à rendre l'idée de savoir. Le choix restait entre wa~MMM et
<M'<~KHt,ce dernier prévalut.
2. Par étymologie populaire: Nfe~mf. Le lat. jMt?MOest emprunté
au grec. a~e~ parait être le vieux sax. ~MW «joue» ~nmit. « côté »?).
Formations qui ccttiennent <~ 133

FatéostaveM~Ms~t,~c~
Sanskrit «!~«~, t/<tM~w, <«)', sc~ M<<!), ~/«) Mw~
Af~ pte. Zend ~f/</<!)',MOM~, ~'«o~ etc. Quelques excep-
tions comme &c~<M'a côte de /~<?&a~c<o'.Cf. § 13.
Le sui'nxe -o demande aussi la racine non affaiblie. Elle a
en général a,, comme dans le gr. ~pipcf, xtyrppf, ~pt'pTpoy,
mais on peut citer pour po~Tpo~ de peït et le norr. lattra- ==
*~or/<a- coucher gr. ~t'XTpoy.
TUHME8EN -au. La flexion des thèmes qui suivent devait
être distincte de celles des autres thèmes Bnissant par «. La
plupart sont féminins. Gr. f~~g masc., zend M<t;M ~m. ~f.
t't~g, goth. X~MM«s, skr. ~t«t!M,tous ,trois féminins. (!oth. /<o~«s
masc., sttr. ~n~ fém. Skr. <~(!~<iem.~gr. *~f~ mase. (gén. ~ffJg
pour *~y~og; cf. 8~tf<a~' ct~tC~MVIles.). Ici se placent encore
skr. jx~tt fém.~gr ~t~ (russ. ~~< venant de ~/Mr/. J. Schmidt
Voc. II 23), goth. ~M~ germ. ~MM-«branche» (Fick III" 2~7),
Ïat. pCM<f& Puis avec une accentuation différente, gr. ~tA~pt!g,skr.
~'o~M == gr. %~o< Œ § 12.
Neutres: indo-européen M~d%Metj~M~

Des trois formes que chaque racine (voy. p. 135) est suscep-
tible de prendre, nous avons vu que celle qui est dépourvue d'c
ne peut pas prétendre sala priorité. Le litige n est plus qu'entre
les deux formes caractérisées par les deux variétés de 1'~ et
Ce qui nous semble décider sans conteste en faveur de < c'est la
fréquence de ce phonème, et cela dans les paradigmes les plus
importants. Par exemple dans toute la flexion verbale, M;;ne fait
son apparition qu'a deux ou trois personnes du parfait. Quelle
raison avons-nous de croire que des gisements entiers de < tels
que nous les apercevons dans les dinërents présents n'aient pu
naître que par l'altération du phonème <~? Au contraire, dans
un cas du moins, nous prenons sur le fait le développement de
a; c'est lorsqu'il sort de l'al thématique devant les consonnes
sonores des désinences verbales (p. 87). Si ailleurs sa genèse se
dérobe encore a notre regard, on entrevoit cependant la possi-
bilité d'une explication; le phonème n'apparaît en effet qu'it cer-
taines places très-déterminées.
134 Mation des phonèmes a, et <

Un phénomène digne de remarque, mais qui, dans cette


question, peut s'interpréter de deux façons opposées, c'est l'appa-
rition de à l'exclusion de < dans les cas où le rejet de Fa est
prescrit mais en même temps empêché par une cause extérieure
(p. 4t<). Ainsi, au temps où le pluriel de d~o(MM!faisait ~e~(o:)'
jMfy,le pluriel de T~T<M«x, avons-nous conclu p. 71 i. n., faisait M
r<}<(«)~< M. Brugman montre comment le thème ~M<~accusatif
~(/)M (~o~e:),empêché qu'il est de faire au génitif :~MMs, s'arrête
a la forme ~wf~oMs (~<~M).Voila., pourrait-on dire, qui prouve que
ai est une dégradation de <f~. Mais celui qui part d'un thème
~Mt~aura une réponse tout aussi plausible: jM~t?est une modi-
fication extraordinaire qu'il n'y a aucune raison d'attendre dans
les formes exposées aux affaiblissements; si l'affaiblissement est
paralysé, c'est forcément le thème pur ~'o~ qui apparaît.
Seconde question. Sans vouloir se prononcer sur la priorité
de l'un ou de l'autre phonème, M. Brugman tient que < par
rapport à o~ est un renforcement; que < par rapport à <~ est
un affaiblissement (Stud. 371, 384). Nous-même, à la page 5,
appelions <~ une voyelle renforcée. Ces désignations prennent
un corps si on admet que l'échange de <~etOg est en rapport avec
les déplacements du ton; c'est lit l'opinion de M. Brugman. Si on
pense, et c'est notre cas, que l'échange des deux phonèmes est
indépendant de l'accent, il vaut mieux s'abstenir d'attribuer à
l'un d'eux une supériorité qui ne se justifie guère.
Si <!gest une transformation mécanique de < cette trans-
formation en tous cas était consommée à lann de la période pro-
ethnique, et les langues filles n'ont plus le pouvoir de la produire.
Il est fort possible par exemple que ~Ao~og n'ait été tiré de
a~MO qu'a une époque qu'on peut. appeler moderne. Mais il va
bien sans dire que l'o de tt~o~og n'est pas so~ <~ ~'e de ~~xrn.
La langue a simplement moulé cette forme sur les substantifs en
-~to-gqu'elle possédait auparavant.

§ 11. Rôle grammatical des phonèmes et


Système complet des voyelles primordiales.
Quand on considère les cas suivants de la permutation ai as:
goth. AK/<t gr. ~~M K~Aogw, gr. ~aMg et qu'on leur
compare les cas suivants de la permutaiiion goth. M~ so&,
Le vocatiame des racines gravite autour de et «~. 135

gr. ~<~t<oA~Mxec,gr. f~yS ft~~K, la tentation est forte, assuré-


ment, de poser la proportion s==o~ c~. Mais ce serait s'en-
gager dans une voie sans issue et méconnaître le véritable carac-
tère des phénomènes. Nous allons, pour plus de clarté, construire
tout de suite le système des voyelles tel que nous. le comprenons.
Il n'est question provisoirement que des syllabes radicales.
Le ~cMc~e a~ est la w~e~e ~~«x~ /<M<<es
les ~K~ Il
j)CM< être seul à /b~M~' le wca~MMM de la racine OMbien être suivi
d!'MMt ~ccoM~e sonante que M0!<s avons <~w~ coefficient sonantique
8).
Dans de Ce~tMCSconditions qui ne sont pas connues, Bt est
~Mp~MejM~' a~; dans <y<)tM<feS,<MM'!M COMKMeS, est <M<?S<
a, étant ea~Mt~se,?tt racine ~MM~efa sans w~c <~H~ cas
OMelle ne contient point de eO<~?C<CM< sonantique. Dans le cas fM!-
traire, le coe/~c~eM< s<MMf~!gMC se montre à MM,soit à l'état auto-
et
phthongue (p. 8), fournit une i~eMe à la factMe.
Les p&OMCM!~ 9 A et sont des coefficientssonantiques. Ils Me
~<M~OM< apparaître à MM r"<edans l'état réduit d<?<~6MM!e. l'état
normal de la ~acîMe, faut gM~ soient Ff<~<& de a~, et c'cs<<?es
C<MM<M<MM<M!S a~ + A, a~ + 0, que, naissent les ~OM~MCS A, o. La
jM~~MM~~Mt <~ Oj)s'~ee<«e ~eco~ A et o cowM:e o ~&'«~.

Voc&tismedfs rttciaes dans l'indo-europëcn.

~S <~ ~i ~m <~A ~c
~§ Oj, ~i a~u
<~a <!j,n Otm
a,,m o~ro~r a~A 1 <t~

i~ 1 ~° "?

Désignations utiles
Pour a~ et alo après la contraction: et
» <<tjjp »

La théorie résumée dans ce tableau a été appliquée plus


haut a toutes les espèces de racines excepté celles qui contien-
nent A et p. Ce sont elles que nous allons étudier maintenant.
Pour distinguer l'une d'avec l'autre les deux formes que
peut prendre la racine pleine selon que l'a radical est <~ou a~ il
n'y a pas d'inconvénient à appeler la première «~e (t~
t:;6 L<*aformes radicales teUcs que OT«- et ~M

)MM'M«t(),ia seconde /c ~c'~ Nous ne voulons pas dire par lu


(ju'tmp des deux formes soit !e renforcement de l'autre (v. p. 134).
<
I. Bacioea anisaant par a.
a. BACtKB Pt-MNB Ar Bt!(!ttf: t.

Ce qui parle bien haut pour que t et soient autre chose que
des voyelles simples, c'est que partout oit d'autres racines sont
au degré 1, les racines en OM<MMf~K~Mf. Pourquoi, du fait qu'il
finit la racine, ]'« se serait-il a!Iot)~ej' Si au contraire est assi-
mihtMe a une diphthongue, <~<eM' eu regard de CTMTogs'ex-
plique exactement de metuc que l'indien ~MQM(c == a~ mono-
phthongue) en regard de ~« Toute racine en a est identique
dans son organisme avec les racines comme X<M,M<w~ et aussi
~w, M~' (type A, p. M).
Nous avons a faire ]a revue des principales formations du
degré 1 énumérées au § 10. Il faut pour que la théorie se vérifie
que nous trouvions dans ces formations et Le nombre des
exemples est restreint. Ils n'ont de valeur que si ~'<~o~ entre
la ~c<Me~<Mc t'o!<'<Kefaible SK&s<

t. Pour le grec, la soudure de Fangment avec un ou un initial,


soudure qui s'est accomplie à une époque préhistorique, cet un parallèle
trcs-remarqnable aux contractions radicales qne nous supposons. Dans
ayoy, <3~<tf, FM vient de -{- et l'f de <tj -}- 9 absolument commee
dans MM- et ~M-. On sait que M. Curtius (Verb. I* 130 seq.) se sert, pour
expliquer la soudure en question, de l'hypothèse de l'unité originaire de
l'a. Nous ne pouvons donc ni partager ni combattre sa théorie.
2. Pour plus de clarté, quand il est constaté que 1'~ d'une racine n'est
pas 1'~ panhellène, nous écrivons toutes les formes par e:.
3. Cette conception ne diftère pas essentiellement de celle qui a assez
généralement cours depuis Schleicher. Seulement comme X'aten regard de
At est pour nous non une gradation, mais la forme normale, nous devons
aussi partir du degré ~ë et non de sta. Voici, en dehors de cette différence
de principe, ce qui est modiné: 1" Modification liée d'un côté à la plura-
lité des a, constituant de l'autre une hypothèse à part: différents a
peu-
vent former le second terme de la combinaison a + a, mais le
premier
a est toujours ot,. 2" Modification découlant de celle qui précède jointe à
la théorie da <~ il s'effectue, au sein de la combinaison, un <tMaM<
(<~ <~).
Par là même la reconstruction a + a cesse d'être théorie pure. La
diSérence de principe mentionnée, combinée toutefois avec la modifica-
tion t, s'accuse le plus nettement dans ce point-ci, c'est que !'<*
long <?
Les formes radicales telles que <tn<-et ~«). t37

Sur les PRÉSENTS ï*E LA 2" ET HE LA 3" (LASSE, V. p. 14<


La racine, dans tes tomes pleines, est du degré 1.
AoRtSTE StGMATÏ~UE (v. p. 128). Le grec fait < OfM-6~,
t-~K-oec, <3t'«-<?<ï.Une forme comme f-CT~-OK, c est-a-dire f-f<ï-«)!
de ~t (s~t.i) est le parallèle parfait de f-~t<~f<. Sanskrit «-A«
S<tM<,(t-<t<M<; zd. ;/<M-M/<-<t*/ (sub}.).
FuTrK (v. p. t29). <Jr<'<~f«yo~<ï<, cpf< c<a, <jpfr6M, q'~oc-
co~«<~<6<a; cf.~f~-cof~K< etc. Sanskrit f/«~</<«-<~<.
THEMES XEUTBES EX -m!m (v. p. t31). Cf. Lobeck ~~Y<~
~MMt<*M<ï 4~ seq. Grec ~<«, ~Kpf<, C~-CTK-f<K,yK~<ï. Les prc
sents ~pf<Met arco~Kt diminuent la valeur de ~p<ï pf! et ~<f<K.
Dans ~o-~tK, nous assistons a un empiétement de la forme faible,
mais en même temps %<o-~f<subsiste.
Latin ~<-N«'M (moy. h*-an.M<<'M «virescere~)~ ~<-M«'M,t/~
~-M!C! ? MMK~.
Sanskrit <MMM, ~-MMM,s~a-MMM.
THÈMES MASCrMNSEN -m~U (v.p. 131). Cr. <Hr<<Bt', [T~«-
~tOf]. Goth. ~0-MM -<MS,Mû-MM-<M&Skr. fA<-M<HM.
TuÈMES EN -tar (v. p. 132). Skr. J«-a-~<t~' «buveur~
~M- ~protecteurs s~ etc. La langue hellénique n'a pas su
.maintenir cette formation dans toute sa pureté. La perturbation
a été causée par les adjectifs verbaux en -T<!qui de plus en plus
communiquent la forme faible aux noms d'agent. Homère em-
ploie encore parallèlement ôo-t~p, detTOp et ~<a-T~p; ~o T~p,
~o-TOp et Cu-~o-T~g (dans Sophocle ~o-T~p). A côté de ~-T~p
on peut citer c~~pt-g, car il est bien probable que la for-
mation en -Te s'est dirigée sur les anciens thèmes en -~)'. l'our
expliquer le mot obscur tMp~TOp(Iliade IX 404), le scholiaste se
sert de ~o~top. On a aussi ot'c-TOp, mais l'adj. verbal fait
lui-même ot~cg. Dans effec-T~pet ~o-r~ptof la forme faible est
installée. Hésychiusa~c:?' ~p6W~T'qg,~MtT~p€Mtf pccCT~t~,
de ~cr~o~o;<.
Latin ««f-es (cf. skr. MM-c) et MM-~MMs auquel on com-
pare le si. MM-~M «senex», jw- ==
~M-c!<h<M< skr. ~M-~M<(il
faut dire que ~o- n'existe pas). Les formations Irrégulieres ne
manquent pas, ainsi dS- <S/<t-
place ?'< <K~<ef~H~'j'Kel'a bref (quand cet is est (~), air~t ~~itosc= Mif<t<os
n'est ph~ considère commerenforcé en comparaison do rexog.
t~.s !.ca fcrmM mdtcatfs telles que oTm en K'gatd de <«<<

Le sanskrit, dont !p temoi~age est le Mrpmier en impur


ttUMe, ne conna!t que la forme jdeine; !e grec a ptua générale-
ment ta forme réduite, mais aussi la forme pleine; le latin ne
décide rien. On peut donc affirmer sans témérité que la forma
tion réguHere demande les longues ;<, c'est-à-dire le double son
a,p, soit l'état normal comme pour tîntes les racines. Cf.
du reste le § Ï3.
b aACtN< r<.M)t< A<TDBftee 9

Voici où se manifeste la réalité de la reconstruction <tf


comme forme première de Dans les formations où !'e radical
est remp!ace par o (~)~ le grec laisse apparaitre à la place de !'«
long final, on o Ces cas, disons-le tout de suite, ne sont pas fort
nombreux; mais ils se répètent dans les racines où est médiat
(J*c~:xt~MM-o~), et nous croyons ne pas être trop hardi en met-
tant Io« des parfaits sanskrits comme dh~aM en rapport direct
avec eux. Pour éviter de séparer les différentes formes du parfait,
nous ferons la justification de ce dernier point sous la lettre c.
Racine ~ë: ~<e: mais ~e~tdg; cf~ x~Mc, xop-~o~ (p. 131
et 74).
Racine ~ë (~M<o,~o$): ~o-~o~. ~<o<oest un verbe forgé.
Le mot ~T<5-~ <:solive~permet de rétablir *d<o-~to (ot«).
Racine fut. <pc-~<amais yo-y~ cf. Tt~Ca~ xot-~ (p. 1 ~)
et 77). Néanmoins on a et non *y<o-~Mt.
La racine ypM«ronger» donne ~<o-f~ ~excavations. Ici en-
core ~e! «tumeur», si le mot vient de e~«o; cf. <~M5~tg.
Devant le su& fait %o: ~o-por. Comme exemple ser-
vant à étaMir que cette formation prend < je n'ai point d'autre
mot à citer que o~o~-pe-g en regard de ~pe~-cfos. De même ~«m
fait ~-pc*.
Si S, et) ne sont pas des combinaisons de l'e, ces faits nous
apparaissent comme une énigme. L'aNaM<qui s'effectue au moyen
1. Cf. le dat == ame-«t (p. 98).
2. Le dor. ~<~w~w«'ecest ttès-doatenx. Ahrens II 188.
a. Voici des caa plus proNema~qaea. A côté de tUMï~t! et de <
ea'<tT)); o~MMM)~. L'homénqme (tttM(M!fMc vient peut-être de ~H~MM,
mais le prés. pmtMt, !ni même tr&s-obacar, compromet la valeur de lm.
A rm de JtetJt)) et de ~atr~ttf ~MMety est opposé un e dans y«t«it«t,
mais aJt~ embiouMe tout.
Les formes radicales telles t)Me <tTm en t'opttnt de <??-. t39

de l'o est par son essence même lié a l'existence d'un <* Sans ot,,
point de !ou un Maurait-il reçu te pouvoir de permuter avec
le son ii? Jl me semble que tout s'éelaircitnu contraire si, Jetant
pour <ttet comparable a la diphthongue M, on ramené o a oa en
l'assimilant à oi.
H faut supposer de même l'existence d une ancienne combi-
naison o~p; seulement elle n'est plus observable pour nous. Par
exemple dans ~<a-pof, si nous jugeons d après ~o-p« de ~or, la
syllabe <? se décompose en ~t, tandis que le do de <t-~o-~ re-
présente <~f{'. Ces différentes combinaisons sont incorporées au
schéma donné plus haut. V. aussi page 145.
Ce n'est que le plus grand hasard qui nous permet de sur-
prendre encore les vestiges si significatifs de la permutation «: <
La langue des Hellènes est à cet égard presque l'unique lumière
qui nous guide. Et même pour elle, ces précieux monuments ap-
partiennent au passé. L'échange vivant entre les deux voyelles
a évidemment cessé depuis longtemps.
Le latin n'a point d'exemple assuré de roM<K<< H n'y
a pas lieu de s'en étonner: c'est tout juste si cette langue a gardé
quelques débris du grand échange a., Mais on peut dire sans
crainte de se tromper que en Italie serait distinct de j, aussi
bien qu'en Grèce.
En germanique au contraire la différence n'est plus possible:
.<t, comme nous savons, devient 6; de même. L'anglo-saxon
~M~, parfL~e<w, serait, restitué sous une forme plus ancienne,
~w~a, ~c~S. Des deux <~de ce verbe, le premier répond à l'a du
Iat.~TM-M!CM(~), l'autre est de même nature que l'o de~ho~o~
(.~). Tout ce qui est vrai de I*ogermanique l'est aussi de l'a slave
et de l'o lithuanien. Ces phonèmes qu'on peut réunir sous le
nom d'ixdu nord, par opposition a l'é de la même région con-
tiennent encore et {~,lesquels, étant confondus même en grec,
ne sont donc distingués nulle part l'un de l'autre. Exemple: si.
d!a~ oh-~M,cf. gr. ~Me~M, M-pe~ (o, et v. ci-dessus).

Avant de passer au degré affaibli des racines en a nous


ouvrons une parenthèse, afin d'envisager sans plus tarder la
question des racines qui en Europe unissent par e. Ces racines,
t. Sor tes cm comme eym ~Mc v. page t(Kt
Mf' i'arfnth'fe: racines titubant par e.

<'n grec. font alterner la tui've et ta longue exactement comme


tes t.)t incsen « et en « ('<). Laissant de cote preahddement te pro-
hieme de t'origine et de la composition de le ton~, nous citons
<juetq)))'s exemptes des formations du degré 1. 8utgn!ier actif
dx présent de ta 3' ctasse (v. p. 147): ït-t, ?-t, 6<<.
t't'ur h' '<ingu)it'r df i'nnristt' actif, la formation fn .xK de <~)w,
~<f<, m'UH <'n!<'ve dt'x t'xt'mptps; il y a fû~t' si ia racine est
o~. At'riste <'n <tf<: f A~-cc, f-t'CM(~). Futur: ~<a, q ~<a,
A~6N!. Mots f)) ~K: Kt'K ~K, ~Ct, ~«Ï-J~-ftC', fq-ftOC,
(rue. 6~). Mots en -~<of: ~<ot\ ~Mf. Les mots en -T~p,
nous i avons vu. ont suivi l'analogie des adjectifs verbaux en ~o.
Dans les formations du degré 2, on trouve M.
Le véritable partait de !t est~<a-xo:; f!y-~<ax« est rapporte
par t!erodie)t et par d'autres grammairiens. H y a eu addition
de xf< sans modincation de la syllabe radicate~ v. p. 149. Les
tab!es d'Héraciee ont Kt'Mao~t Le verbe ~T-o forme son
partait sur uue racine apparentée XT~ dont nous nous n'avons pas
it rechercher ici la formation; donne régulièrement ~e-~TM
xer. Le participe ~f.~t~mg n'a pas et ne doit pas avoir <o.
Le près. ôtoxo permet de conclure presque à coup sûr a un ancien
parmit *~f-~«a-xe: de 6tn (t~Kt) duquet il est né lui-même a
peu près comme KM~M de ct'o:'K. Le parf. <~Ko~<t ((Jurtius
Verh. !t 1!~) est refait sur dtoxo.
La racine fait ~<of mais ~o ~tog; cf. Tf~May, Top~o?.
M<a-fo~vient prohaMement de a~ pt cf focrog de MC (p. Tu).

L'accord des langues européennes pour t'c long est un fait


conmr'. Dans les idiomes germaniques, a l'exception du gothique,

1. Au moyen Fa!n'est pas primitif. Il n'existait d'&bord qu'au singu-


Her de l'actif. Mais la valeur de cette forme comme témoin de r<o n'en
est pas amoindrie.
S. Snr le asro ainsi obtenu se développent des formes fautives, gram-
maticalement parlant, comme ~f<5~M< et ~rmmc.
3. Durant l'impression de ce mémoire, M. Fick a. puMic dans les 2M-
M~e 2?<?~eM~e~ (Il 204 seq.) d'importantes collections d'exemples
relatives l'e européen. 11est un point sur lequel peu de linguistes sans
doute feront disposés à suivre l'auteur: c'est lorsqu'il place l'e du prétérit
pluriel germanique ~ë&xm(pour ~&M«!) sur le même pied relativement &
e que l'c de ybr relativement à a. Le savant qui le premier attira l'at-
ritrc))th''st':ramM's(t))t<!<it))t)'M< 14t
ce phonème prend la torme de f. mais h) priorité de tf :<< te
reconnue de pht« <'n p!ui< dejtuix .ttt< «bi t th'ih*. xxr deutxchen
<tramm.). A ht fin des r.nhh's, < se montre primipa!nn'nt dans
~< < aller~ <?< alhtiter M<«'ondre <
Wf ntt'sun'r Mf f~t'tft,
s< <jt't<*r, scntcr). Hx<'tU)'h'~ <tn do~~ norutat: {;r. x<<, v.
h'-aU. ~«-M (<'i. skr. ~7«~ htt. /~< pour */<Af<);~r. ~-f<K, t'tt..«-
tMCM,V. h~-att. ~<-M!f,st. ~-W< Hth. M<fH-&
A l'MA/~M~ ~r<*c M <!< ~<<tx<ï
) < ~pMHftcxa( ~m<'nt t'
du nord < :« (ger)u. hth. «). ("<'st <'t'!)u fjn~m ubst'ry<* )I)ttts h's
prétérits ~«thi<j))fs ~<<f~ ~K-r~, ~M, venant <U'rat'htt's M n,
Le ~ertu. <M~ emphty~ cotniue sott!x< n<' tHtH't<*pas du ~;r.
~<a-~t< < apparaît dans </<'(/<~actiun En Hthnanifn on a~w<W-
MC-snjet~ !cqm'! vient tn's prttbaM<*nn'nt d<' ta mf'mp t'ac)nc</A<.
Le latin ici n<' rest<' pas abs(thtm<'nt muet: <!<* ht racine H< <?
(f~ta)~ aMptincation <!c <«, il forme M<'<

L'c long, dans notre titcoric, ne doit pas ~'tr<' nn ph<'n<'n«'


simple. H faut qu'il se dwmpost' t'n dt'nx ~tcntt'nts. Lt'sqm'ts?
Le premier ne peut être <pte tf, (<). Le second, le CtM'tticH'nt so
nantitjne~ doit apparaître à nn dans lu i'urme réduite (p. )~5). I~a
forme réduite de ~q, c'est ~<. En conseunent-e on dira <jue < cKt
fait de c -}-< L'o de ~o~cg alors représenterait + <.
Cette combinaison o~ nous la connaissons depuis longtemps.
("est celle qui se trouvait dans le nom. pt. ~oth. rM~/<M, osq. ~iM-
/<fM«s,et à laquelle nous avons donné le nom de (p. !~1).
Cependant et ici nous abordons lit partie la plus diinciie
et la plus obscure peut-être de notre sujet on s'aperçoit en y
regardant de plus près que le témoignage du grec est sujet il ea u-
tion et que l'origine de l'c long est un probteme extraordinaire-
ment complexe.
1" Une combinaison <~a, parallèle aux combinaisons <~ ali,
aln etc. fait remet d'un de contre-sens. S'il y a une raison pour
que a, avec son substitut o~, possède des attributions qu aucune
autre sonante ne possède, pour que toutes n'apparaissent qne
comme les satellites de ce phonème, comment admettre que ce
même <~ puisse à son tour se transformer en coeËScient?
tention sur l'e long européen est, si nous ne nous trompons, M.J. Schmidt
t~bCt!?M!KMS1 J[4.
t~ PMemth~ae: tacmes CnMsaat par e.

2" Le grec parait être le seul idiome où les formes faibles


des racinea en ë présentent e. Les principaux cas sont: ~-to~
Tt'y! t-y; ~-<os; Ott-~t;Tpof; ~<e!
M~< To~. En Italie que trouve-t-on? La racine européenne
TON,
de
se fait au participe sa-~ts. A côté de ~-W on a ~t-~MS,à côté
M. Fick. De la
/< et /f. a~/K-~M suivant l'étymologie de
racine ~<e ~faire~ vient /N-C-W' (Curtius), de la rac. (dana
M'H, e-t'e'&t~) M-MMMS.
Les langues du nord ont renoncé le plus souvent aux formes
faibles dea racines en « et en < Il y a donc peu de renseigne-
le té-
ments a espérer de ce côté-là, mais ce qui reste confirme
en effet à &? ~soufner~
moignage du latin. M. Fick rapporte
~feuiUe~ et à <:metere*
(anglo-s. &/«MM)le germ. Na.<
le goth.
(auglo-s. tMMWM) ~Ma.~0.«ver». Suivant quelques-uns
En lithuanien tnë donne ma-
~co <rue~ appartient a « aller».
mesurera Peut-être est-il permis aussi de nommer si.
== goth. ~~1~ de dhë <:aÏIaiter~. Quant au goth. MM<<s, lat.
<WM<M~ c'est une forme qui peut s'interpréter de plusieurs manières
et qui n'établit nullement que «w fasse au degré réduit <ce.
Dans le grec même on peut citer à la rigueur ~c~«< et
de 6n (Grdz.
X~MM de KTnet xp~t(Ahrens H 131), tt-~e-eoc
253), ~«r~y qui aurait signifié ~<e MesMf<' (v. le Thesaurus
de ~He«mesurer»,
d'Etienne) et qui dans ce cas ne peut venir que
~tc-y<~ en regard du ïat. pe-MWM.
On pourrait invoquer, pour établir que les formes faibles
ont eu e dès l'origine, les racines secondaires, ou passant pour
telles, comme med de Mais il s'agirait alors de démontrer
dans chaque cas que la racine est bien réellement secondaire. Si
et
elle remonte à la langue mère, nous considérons le type Me-J
le type <Me(===me + a) comme deux rqetons également anciens
du tronc *<?<?-.La racine germanique s<~ <cdérober~ est cen-
nulle
sée sortir de (p. 65). Or cette dernière racine n'apparaît
part sous la forme s~. On voit par
là quel fond l'on peut faire
sur ces racines secondaires, pour déterminer le vocalisme de nos
racines en
TI ressort de ce qui précède que la voyelle des formes ré-

Je la mêmeracine peut se ramener &*<MM-<&t-<<M.


1. <~Mt-<K-<Ma
ParpotM'sp: racines Unissant par f. 143
duites de nos racines diffère en tous cas de ce qu'on appelle <*
européen. D'autre part noua ne voudrions pas identifier l'a de
se~MSdirectement au phonème Ce n'en est, croyons-nous,
qu'une modification (v. p. 178 seq.).
3° On observe entre !'<' et te longs des langues d'Europe
des variations surprenantes, inconnues pour les voyelles brèves
correspondantes.
« en grec et en germanique: c en latin et en tetto~atave.
Gr. t yM- ~«-~opoct; v. h*ait. ~M«M~lat. sp<s, st.
fi en gréco-italique et en tetto~stave: e en germanique.
Lat. &<a-tKCM~ gr. ~~rec-~t; sl. ~a- v. h'-alt. ~< M, ~-M<
(mais aussi sA)-tMc,-<Ms,en gothique).
Lat. <o!-&-ss;st. <a~~ anglo-saxon ~M-M<M (*= *~e~otM).
A yM!~M«f du mot: gr. ~CtMOf, st. MM!~ v. h'-att. M!<~0.
c en grec et en letto-,slave: « en germanique, etc.
Cr. ~-<h~M, sl. dë~~ v. h~-att. ~Ko~M (mais aussi /a-~).
Or. Mg: goth. Mod!a
Lat. cëMt; gr. ~pog: lith. A~M (F. P 523).
II faut mentionner encore le v. h~-aH.<M~MtK)tM en regard du
gréco-it. ~Moet du si..MMt-(connaître).
Entre le grec et le latin la même instabilité de l'a tongs'ob
serve dans plusieurs cas:
Gr. ~e-fo?, lat. fre-tus, /~e-MMW.Gr. ~f, lat.
Dans rintérieur de la racine: gr. ~t, lat. (~o; gr. ~~«~ lat. MM«s
(Grdz. 381). A l'q panhellène des noms de nombre ~MtfqxofTK,
~xeMr« (Schrader Stud. X 292~ est opposé en latin un a: gMM-
gM~M&t~ ~O~M<0.

Les cas que nous venons de voir amènent a cette conclusion,


qu'il est quasi impossible de tirer une limite fixe entre l'<tet lé
européens. Dès une époque reculée la répartition des deux
voyelles était accomplie très-certainement pour un nombre de
cas déterminé, et ce sont ces cas qu'on a en vue quand on parle
de l'e, de I'« européen. Mais, je le répète, rien .'indique eM<yeë et
S une <gM<'e ~MCM~e ~j~MMo~K~e. Qu'on se rappelle main-
tenant les faits relatifs & la forme réduite des racines en e, le
144 Contrttctien" de la combinaison c«.

participe iatin.~t-~<<<de ~f ct< qu'on pesé aussi les considérations


tht~oriques développées en commençant, et l'on ne sera pas éteigne
peut être d admettre la supposition suivante: les f~wcK~ de ~ë
.'«TftM'M~lesMW~Mf.s que c<M.t;
~C~'S,~M)'/M:K/e COM<M<MMC <?<M!~
a~ A.
Nous ne sommes lIas en ~tat de donner les règles suivant
lesquettes ta soudure des deux phonèmes a engendre tantôt < tan-
tôt Nons faisons seulement ronarnuer qu'une telle hypothèse
ne jcse point }e principe de phonétique en vertu duquel le même
son, placé dans les mêmes conditions, ne peut donner dans un
même dialecte deux produits différents. H s'agit en effet de
voyeth's consécutives (a, .<)qui ont subi une contraction. Qui
voudrait nier que bien des facteurs dont nous ne savons rien, telle
nuance d'accent dont la plus imperceptible suffisait pour modifier
!e phénomène', ont pu être enjeu dans cette contraction?
Il découle de 1 hypothèse que l'o de ~c~t<~ et l'o de ~0~0$
sont Identiques.
Quant a L'm'OQFE DE LA CONTRACTION, c'est une question
que nous avons déjà rencontrée à propos du nom. pl. Mt~/ON et
autres cas de ce genre p. 91. Toutes les fois qu'on observe une
variation entre l'c et 1'~comme pour le sl.~e-enregarddugerm.
s~ ce sera pour nous l'indice que la contraction est relative-
ment récente~. Mais l'histoire du phénomène se décompose très-

1. La prononciation des diphthongues lithuaniennes ai et au diffère


du tout an tout, d'après la description qu'en fait Schleicher, selon que
le premier élément est accentué ou non. Et cependant <tt et ai, du et au;
sont entièrement identiques par l'étymologie.
2. L'échange assez fréquent de l'a et de l'e dans la même langue
s'explique si l'on admet que les deux produits divergents de la contraction
f« continuèrent de vivre l'un à côté de l'autre. Ainsi le v. h*-a!I. <S-<à
enté de tuo-m, le grec tt~M et xt-~K-fm, ~-jM: et 9Mt-~ (p. 162), ~-tm<t
et t~M fM; le lat. Ntë-<-t0f et Ma-<eftes. Un phénomène plus inattendu
est celui de la variation c'a dans le même mot entre dialectes très-voisins.
Il va sans dire que ce fait-1~ ne saurait avoir de rapport direct avec
l'existence du groupe originaire ea. Ainsi les mots j~hx, ~t-, ~<rcj;oc, ~c-
~0~ prennent <!dans certains dialectes éoliques et doriques, <)dans d'au-
tres. V. Schrader Stnd. X 313 soq. La racine ~S donne en plein dialecte
d'Heraclee ~oe-~Me. En Italie on a l'incompréhensible divergence de
l'optatif ombr. ~or<a-<« avec s-te-M (== gr. e~). Le paléoslave a rèpa en
regard du lith. ~OjjMlequel concorde avec le lat. fotpa etc. M. Fick com-
pare & ce cas celui du st. t~<t <:nouve~ oppose an lith. fo~ «pluie fine»
Contractions de la combmtusoa fH. 14o

probablement en une série d'époques successives dont la perspec-


tive nous échappe. Rien n'empêcherait d admettre par exempte
que la rac. K?<'
« souffler ou le mot M~«/~ « frère aient opère la
contraction avant la fin de la période proethnique.
Pour ce qui concerne le des formes grecques comme $<-to~,
il sera plus facile de nous faire une opinion à son sujet, lorsque
nous en viendrons à 1 indien comme représentant d'un a bref. H
suffit pour ce qui suit de remarquer que cet < est la voyelle qu'il
faut attendre en sanskrit dans toute forme réduite d'une racine
en <î. Abordons maintenant, en y faisant rentrer les formes des
racines en l'étude du degré réduit.

0. ETAT RÊM'tT.

Dans les deux premières formations verbales que nous


aurons à considérer il y a alternance de la racine réduite et de la

(H" 640). Ici l'hypothèse d'une métaphonie produite par l't sufSxal qui se
trouve dans l'e lithuanien aurait un certain degré de vraisemblance.
Ennn un troisième genre de phénomènes, c'est la coloration germanique
et eléenne de ré en a qui est un souvenir de l'ancien groupe «~ en ce
sens qu'elle indique que l'ë européen était en réalité un ii fort peu diffé-
rent de l'a. En latin même on a vu dans l'ae de saeclum, ~<K<M~Ms(cf.
<S'a<«fMtM) l'essai orthographique d'exprimer un ë très-ouvert.
1. Il sera bon peut-être de résumer dans un tableau les dinerentea
espèces d'a bre& et d'à longs (c.-à-d. cloubles) que nous avons reconnues.
Voici les a du gréco-italique et du: germanique groupés d'abord unique-
ment d'après les caractères extérieurs:

CMco-iMiqae Germanique

o a o e a
e a. 5 èe 50
1
En marquant la relation des différents o entre eux on obtient:

Et&tprimordial Gréco-italique GeMNtmiqne

a
a ç
e e&(A,) eç(Ct) e ë & oô e 8 o

o, o~M o~(~) o 8 a 5

Cf. le tableau de la page 136.


Etat ridait des racines en w.

ra< ine pleine. La tonne pieine (qui n'apparaît qa au singulier de


l'actif) est au degré 1 pour le présent (2* et 3° classe), au degré 2
pour le parfait.
l'BHSENT DE LA 2~ CLASSE. Comparez
.4kr.(is-leii
skr. (M-tM< Et-its
f?~t <pa-)n! =='phca-mi
<M-(~)< f?-g q)~-c == phea-si
<!s-~ ftCo (pa-ï! c==phea-ti
~-w«s ~<g <pa-jn~c== pha-tnea
On le v oit, la racine ~«f ou~A~.i ne se comporte pas autre-
ment que la racine <r~, la racine ct~ on n'importe quelle autre
racine. ~t<cf-p<H, verbe déponente présente l'a bref régulier.
CurtiusVerb.Pl48.
Le sanskrit a presque complètement perdu la forme faible;
voy. plus bas.
Pour l'aoriste non-thématique, qui est un imparfait de la
2° classe, M. J. Schmidt (K. Z. XXIII 2S2) nous semble avoir
prouvé surabondamment ceci: toutes les formes grecques qui
n'appartiennent pas au singulier de l'actif et qui ont une longue,
ainsi Ot~Mf, sont des formes secondaires faites sur le modèle
de ce singulier, ù moins qu'il ne s'agisse d'un genre de racines
spécial, les racines M~~se comme ar~. L'a bref est conserve
entre autres dans ~M-T~yde~M-t~ ~<x-~ey<~ de ~p~ë-y, dans
Mo ~Mt~ t~Mt~. En même temps M. Schmidt affirme
le parallélisme si important de Pa long dis MM<~(Kc~ <ti~cla «gra-
<&t<MM~ telle qu'elle se trouve dans e~M en regard de ~tcy. Dans
l'aoriste même, nous connaissons maintenant des formes grecques
à gradation; ce sont celles qu'a découvertes M. Brugman (v. jR~-
triige de JB~M&e~et' II 245 seq. et ci-dessus p. 21), ainsi «
en regard de 10.
Schleicher, dans son C~MpCMt~MM:, reconnaît la quantité
variable de l'a. M. Curtius, tout en l'admettant pour le présent
et l'imparfait, est d'avis que l'aoriste ne connaissait originaire-
ment que la voyelle longue. Mais pouvons-nous mettre en doute
l'Identité formelle de l'aoriste avec l'imparfait? Pour ce qui est
de l'M long persistant des formes ariennes, l'aor. «-p«/«~ n'est,

Ï. Il semblerait, ai ~MfM chez H<?nyehins


n'CHtpoa corMmpnde
que ~etMfait eu an moyen~<fM~f.
!'<fMnro,
Etat réduit des ractncs en «. 147

bien entendu, un argument &faire valoir contre la primordialite


de ~K-T~gM'Mla COM~MW (<~~<Md!M* aussi ?CpMWeH< y«p~ Ç)M~
commeMM<: tM~<M?a~<Mtj)a)' ~~M~ « pami pâmas. Il existe du reste
en sanskrit des restes de la forme faible restreints, il est vrai, au
moyen: de <7~ a-~ï-MMt~ et peut-être ~<*MM/~(Delbrttek p. 30),
de SM(sH- ~<<) ~-M!a/< de MM,au présent, ~«-MM~e(v. Boht!
Roth). Puis les formes incorporées dans le paradigme de l'aoriste
en s comme «~A~etet <!<<a que cite M. Curtius\
PRÉSENTDE LA 3" CLASSE.La flexion grecque de !~CfM-~t,
f o~tt (cf. OM-~«),~~ct-~tt, f~q-~t, !M, est toute pareille a
celle de yc-~ Le lat. da-MMM, <M.<eetc. reflète la forme faible.
La 2" pers. <?? paraît avoir suivi la le conjugaison. L'équivalent
de ~<a~ serait *<??.
Ici le paradigme indien n'a point perdu les formes réduites:
~(t-~M-~M, ~(t-M-st,~a-M- pluriel ~a-M«M etc.; duel ~-At-M~.
Au moyen on a, de l'autre racine &«(s'en aller), y<NC, ~t-c,
~t-MM~e etc. Ainsi se nechissent encore ?!« <: mesureraet dans
le Véda les racines « aiguisera, p« <xdonnera, ria (W~</t<) id. La
rac. gia <: allers conserve partout la forme pleine, uniformité qui,
d'après tout ce que nous pouvons observer, doit être hystérogène.
C'est ainsi que dans le dialecte védique H«~abandonnera a perdu
lui-même la forme faible. Sur <&)K&M<M et <~M~M!a% v. p. 179.
PAttFAtT. L'Ott du sanskrit (MAa~ (3" pers. sing.) nous
semble fournir un nouvel indice de la variété primitive des <t
ariens. Si l'on met en regard <&K~aM et ~<a[-xe],o~M et {~M
et
(<~<!M ~o, MOM et yo), a~/CM oxte!, on se persuadera qu'il y
et
a une espèce d'<tqui en sanskrit se change en <Ktà la fin du mot,
et que cette espèce d'~ résulte d'une combinaison où se trouvait
c~. Les formes védiques qui sont écrites par <tcomme pc~a, <t~,
indiquent simplement une prononciation moins marquée dans le
sens de l'ati (peut-être S"). Partout ailleurs qu'a la fin du mot la.
voyelle en question est devenue «: <~a<&~ec en regard de eft'CM,
d<M~o<A<t en regard de <M~<f. Dans «M<~~o&<,s«AAtt(v. § 12) la

1. Pour écarter les doutes qui pourraient encore surgir relativement


a. l'extension de la forme forte telle qu'on la doit supposer ici pour le
sanskrit, il faut mentionner qu'A l'optatif en le pluriel et le duel de
l'actif (<ÏeM~<tMa,aM~fo etc.) sont manifestement creoa postérieurement
sur le modèle du singulier. V. § 12.
io*
148 Etat réduit des racines en M. Parfait.

non apparition d'w< peut s'expliquer 1° par le fait que «, <,ont


persisté, très-probablement, a la suite de !'« jusqu'à mie époque
relativement peu reculée on a même prétendu trouver dans le
Véda des traces de l'Met de l'f 2° par la considération que l'«
de ces formes est un aKo~c et non une co~MMOKSCM de
Pour les premières personnes du subjonctif telles que «~-«(== gr.
<f o, v. p. 127), la seconde des deux raisons précitées serait peut-
être valable. Du reste ces formes ne sont connues que dans un
nombre restreint d'exemples védiques et il se pourrait que l'ii y
fût de même nature que dans ~M Q, «~-CM.
Déterminer les formes primitives est du reste une tâche
malaisée. L'hypothèse que la désinence de la 1"personne du par-
fait actif est -M (v. p. 72, 42) repose sur une invraisemblance: il
faut admettre, nous l'avons vu, que deux personnes distinguées
l'une de l'autre par leur forme, le germ. *MH~<M et vait, se sont
réunies par analogie dans une seule. Si incompréhensible que soit
ce phénomène, la nasale est indispensable pour expliquer les
formes <w<w,saiso, dont nous nous occupons. Sans elle le gothique
ferait *MMya,"'s<Msa,et ce sont en effet ces formes qu'il faut ré-
tablir pour la 3" personne. L'identité de la l* et de la 3° pers.
consacrée dans les autres prétérits amena mie réaction qui cette
fois fit triompher la première. En sanskrit *<?<M~oM~ a cédé au
contraire à ~a<7~<~do(?/<aMlui-même remonte à «%a<~g<<
Les Grecs ont dû dire d'abord *~t0f et *o. Nous soupçonnons
dans %~o~' ~M~ (Hes.), de la rac. yo! qui se retrouve dans M-
y~Tat, <p(~ot~ un dernier reste de ces formes antiquest. Il est
visible que le sing. ~<~ (") ~~M~("«)
doit sa perte à la trop grande ressemblance (le sa flexion avec
celles des aoristes et des imparfaits, et c'est là aussi ce qui a pro-
duit le premier germe des innombrables formations en -«ce. Jus-
qu'au temps d'Homère (Curtius Verb. Il 203, 210) on peut dire
que les formes en -xa n'ont pas d'autre emploi que d'éluder la
flexion *y ")~ *~e'~q: elles n'apparaissent que si la
racine est vocalique, et, dans le verbe fini, presque uniquement
1. Lea exemplesdo parfaitsglosas daNaÏKaychinapar des aotiatesn<!
sont point rares, ainsi que l'a fait voir M.Curtius Stud. IX 466. 11faut
eot~Meferavant tout que le gn'o ne connaît de !'ttot!atenon-thématique
redoubleque qaetqncsformes d'impera.tif(<t<~fteetc.).
Ktut réduit des mcincs en '?. l'itrftMt. 149

au singulier. A aucune époque le moyen ne les admet. Daus


tes 3* personnes comme ~x~ ~<ox€on obtient en retranchant
l'appendice -xt le type pur dit grec très ancien. Pour les con-
jectures qu'on peut faire sur la substitution dq et de n M dans
T~h~«, ~~«xa: etc. nous pouvons renvoyer a la page 154.
Le moyen grec CT«-T«t,<)f' ôo-f«t, ~-jromt etc. conserve
la forme faible pure. A l'actif (pluriel, duel, participe) on a un
certain nombre de formes comme f'-CfM- etc., ~f (inf.),
Tf-T~M- Curtius Verb. II tC9 seq. Comparez ~et-~t-~y ~ft-
~o(xc: et ~CTM-~~CT~-x« (pour *~Ot<a-XK).
Les formes faibles du sanskrit présentent un état de choses
singulier. L'i qui précède les désinences et qui apparaît aussi de-
vaut le v dit suffixe participial (~K.<M«~<iM/!<s~yo~« ~M)est con-
stamment un bref. On a par exemple ~~«~~MM~ en regard
de ~<t<, ~<, ~~M- L'i serait-il la même voyelle de liaison
que dans jM-p~-WMt etc., et l'a radical a-t-il été élidé devant elle?
Tant qu'on ne connaîtra, pas la cause d'où dépend la quantité de
l'i final de nos racines, il sera difficile de trancher cette question.
PKHSEXTEN -ska (v. p. 22). Grec ~o-<~o, ~M-cxo.
TnKMESNOMINAUX EN-ta (cf. p. 14, 23). Formes indiennes
offrant tm i bref: cA~ fendue (aussi cA«~), ~(t <: attachéede
<? dans (?aMMM etc., (~~0 <: coupéede <? d~~ (on trouve aussi
(?MM, ~<ï et en composition -tta), MM-&t <:mesûré~de WMM<a~,
(aussi {M&t)<xaiguiséede ~t ;S~ (f. fble f<), s~A~t de stllii
<:setenir debout». Le part. ~<-<<t <:atiache~ vient de se (doit entre
autres s:s~) plutôt que de M (dans m/M). Formes oUraiit un t
long: ~-<M<: charte de (~ de (?« ~M~ï (inf. f~a-
pt-~ <bu~ de jxtjM~ ~t-~ de sp/<MspM~e< croîtrez. La
formation en étant parallèle aux thèmes en nous men-
tionnons A~'M (aussi ~<-<M)de /<«</a/«t~ ~abandonnera dont le
participe fait ~-K«; cf. ~o/<t~ et M~/< L'a s'est introduit
dans quelques exemples comnM ~t de t'« fo~, malgré <'< et
autres formes contenant 1' Sur d7<M!<t~, ~'«~ etc., v. le chap. VI.
Formes grecques: <~M<-Mg, g)K-To~t~o-vo~ ~o-Tos,a:o-M~
cw-~e-To~ ût)~-€-t< ~e-tog. J. Schmidt loc. cit. 280.
1. On a, il est vrai, l'optatif du parfait védique jM~/M~ mais, outre
quo cette forme n'est pas concluante pour la flexion du thème de l'indi-
catif, l'ï peut y résulter d'un a.Hongementproduit pa.r y. Cf. ~aMi.)~.
1M Ktat réduit des racines en

Formes latines: t«-<t~ <==skr. ;</«, ~«-~M, <~ï. ~a-~M,s<ï-


lits. Cf. /«~o) de */M-~o-,Ma~MC de *M«-
En gothique s~7ot- ~lieu)>.
TuHMESKOMtNAuxEx -ti (cf. p. 15, 23). Sanskrit ~~<,
~< action de boires, pi-li ~protections dans M~M~, ~ï-~ à
cote de ~«-<<, etc. Grec OTKe<g, ~K Ttg, ~9 (Hes.) d'où
~ï~<a, ~o-tftg, ~d- 9t(!-0t$,mais aussi M-Mg (inser.) et c!<t-9fo
r~, ~-Ct$, My'f<y<g,~t c<~ Latin ~a-~o, ~c, o~/N-~M
(p.14~).
Tn~HES KOMt~A~xEx -ra (cf. p. 157).. Sauskrit ~<
(compar. s~«~<M)de ~<-t« de ~«f~ Mï-~t ~eau~ v. p. 101.

L'<!est comme on voit le ~M~représentant <Mt~ de ra bref


/Mf<tM< une ~oc<Mc,sauf, a ce qu'il semble, (levant les semi-
voyelles y et v, où l'a peut persister comme dans ~a<e qu'on
compare a ~o~t, dans ~«-<?-«M! ==~o ~-<a~ (v. § 12). L'a de
~Ma~MMOn'est pas le continuateur d'un a indo-européen: il in-
dique simplement que la forme a passé dans la flexion théma-
tique. Sur l'a de M««~M-p«-sv. p. 177. Le zend a tellement
favorisé les formes fortes des racines en «(ex.: <?& -f~ en re-
gard du skr. /«~, ~<~) que c'est à peine si l'on peut encore cou-
stater que l'î dont nous parlons est indo-iranien. On a cependant
t<-M< ~o-MM~ de ?0 <:mesurer~ et~ar <:père: L'i existe
aussi dans ranc. perse jp~. Il est à croire que les formes comme
/~tKMCMa~ et jM~CMaMM~ que M. Justi place dans la 9" classe
verbale sont en réalité thématiques. Leur a ne correspond donc
pas à l'i sanskrit.

II. Baoiues contenant nn a médial.


Les phonèmes et o, suivis d'une consonne, ne se compor-
tent pas autrement que lorsqu'ils terminent la racine. Le rapport
de \a8 à cra est à cet égard celui de ïrcuQ à tr~eu ou de bepK
à <pep.
C'était donc une inconséquence de notre part que de dire,
au ehap. IV: les racines <~M, ~p, tout en disant: la ~ae<Me sS;

1. 2~ar est, pM-aît-il,une &nsse leçon. V.Habschmtmndans le dict.


de Fick U* 799.
Forme véritable de certaines racines grecques. 1M
c'est <~&A, ~t (==* <~A~, tM, ~j~) qui sont les vraies racines.
Mais cette notation, avant d'être motivée, n'aurait pu que nuire
a la clarté.
C'est en grec que le vocalisme des racines contenant un .<
médial s est conservé le plus fidèlement. Celles de ces racines
qui finissent par une sonante, ainsi A<w, ne seront pas com-
prises dans l'étude qui suit. Elles trouveront une mention a la
fin du paragraphe. Tout d'abord nous devrons déterminer !a
forme exacte des principales racines a considérer. Il est fréquent
que des phénomènes secondaires la rendent a peu près mecon-
caissable.

Nous posons en principe que dans tout présent du type jMtf<h<f<oou


a le droit do tenir la nasale de la syllabe radicale pour un élément étranger
a la racine, introduit probablement par epeutht'se. Bien qno la chose ne
soit point contestée, il est bon de faire remarquer que les présents comme
~a'tn'rn, ~M'Owe~tott, dans lesquels la nasale, d'âpres ce qui est dit p. 12&,
Mepeut pas être radicale, rendent il cet égard le doute impossible.
I. 1. Rac. cPdo. La nasale n'apparaît que dans «f~et'rn pour *«~fM.
U n'est donc pas question d'une racine cJ~tffc. 8. Rac. ~«9, près. <t<M'-
~«f<n. Même temarque. Cf. p. 61. 3. Hac. Âdq). Le prés. i«~~0ty<e se ra-
mène à *X«g)f<o La thèse de M. J. Schmidt (Voc. 1118) est: 10 que la
nasale de ~c~t~N est radicale; 8° que t~o~t, ~9~09, sont sortis des
formes nasalisées que possède le dialecte ionien: ~a~o~MM, ~M~toe etc.
On pourrait demander, pour ce qui est du second point, pourquoi la même
transformation ne s'est pas accomplie dans <tt!~m (de ~«~~m), dans <M~t~M,
yftf~Mttoc, x<[«y~N,9ti[<(ywtosetc. Mais ce serait peut-être trancher, & pro-
pos d'un cas particulier, une question extrêmement vaste. Nous devons
donc nous contenter ici d'avancer que toutes les formes du verbe en ques-
tion peuvent se rapporter & ~a<p, que plusieurs en revanche ne peuvent
pas être sorties de Xau<p. De l'avis de M. Curtius, les formes ioniennes
tirent leur nasale du présent par voie d'analogie. 4. Racine Coq). De
quelque façon qu'on doive expliquer <h!~oc (== *~«y<'os?), l'acr. Myof
et le part. T~M~K indiquent que la nasale n'est pas radicale. Le rapproche-
ment du akr. st<MMN~ est douteux, vu les phénomènes d'aspiration des mots
grecs.
Il. .BacMMSgM't! faut écarter. 1. A la page 103 nous avons ramené
à une racine ~€TX' On s'explique facilement la formation de e~t~et
<tMy);o!f<o
à côte de l'ancien ~oy~ par le parallélisme de ~ay~ym, &<~<M'
(=. ~f<a, ~/of) avec X«~t!f<a, StM~of (== ~fm, ~H~of). 2. ~<M~Kf«)
pour ~c<'<o (== ~M) vient de x~< comme le prouve le fut. ~e~ro~Kt.

1. Devant M,~/t devient b; puis ~e~of prend b par analogie. Ct


~tyy«<'a), ~tyo~ en regard de M~oc.
tM Ferme v~otat'h' <)c e' rtaint's ruines pr<*cf)Ut's.
Le partait o't'st pax Fi t.ien conserve ~ue pour il a'pj.) dirifte sur le
pr<~<-Mt<-t fui) xt'~t<<« au lieu <tf *Kf~ay~. Len formes grecques St-
mttitchant .). ~KxtM conduiraient a un<- racine eux; maix les forme., ils-
d:))ne.< sont naM.tti'~p,i. Ur nous ne pouvons paa admettre de racine f~'MJ!
(v. p. <82). n iant donc tiu)<poscr que la mémo est f/~t<<. Alors ~««-M,
~MK<tf, «ont pour <<M)t<M. ~xof. et toutes !<'xautres formes grecquea,
connue <<~o~f«. A~'ftM. sont <'M!?en<tr<:ca par voie tranat.ie. Main par lit.
n)' nt<- on eut autorité a (j'en tM'nir, en ipa fitiaont derivt-r d'une racine
ncthe h«K. )/« du v. ht-all. ~«M~<, <t'a)'r< ce est au t' t
qui pn'<de,
non un <- ,j
ttt. Il y a des eouphs de rachx's dont !'une a M ou w, l'autre .< e
pour
eoefHcMnt sonaMtifpK', px.! ~,<t,M et ~t<< < venir Lea sentes qui noua
totet~t-nt ifi sont «'Ues du type It (p. 8). 1. Le grec
possède a la fois
~tv0, prouve par ftft~<n, <.t ~«M. prouve par fta& Les formes
faiMes comme ~f~, ~Kf~ffo (*pf<~tM) peuvent, vu ]e vocalisme grec,
BCrapporter aux deux racines. 2. f~O et ~8 (~M«);
~<h~)
peut appartenir il ~fy$ aussi bien qu'à (v. p. 24). a. ~tve et ~aO (cf. F
p. Ht). Quoique les formes ~o~cft == <tft~«t et ~Ms *= ~~Mf ne re-
posent que sur de fausses h'cons, l'existence de Ma est probable pour deux
raMons; 1" trtv-e suivant l'opinion trea-vndsemNaMe de M. Curtius, est
une amplification de irtv. Or, a côté de irev, coaa avons
wn ou ira dans
~ef 8" Si les Mde o-~M, ~N~~ etc. peuvent s'expliquer par une rac. f
Mv-e, en revanche r« du lat. ~-<<w suppose nécessairement une base ~o )
et non~eM".
JV. l'armi les racines mal déterminées dont nous parlions a la
p. 69,
celle do ~yft~t( n'eat pentrêtre pas un cas désespère. Il n'est
pas trop
hardi de s'affranchir de la nasale du parfait gothique */<oKA (/<M/S7<) et
de la rapporter comme celle du la.t. j)t[Mat (cf. ~Mpt~t) a la formation dn
présent que présente le grec ~yf~M. Ainsi noua posons la racine pâg (ou
p~'). Kn outre, pour ce qui regard ic grec, noua diaona qu'il n'y a pas eu
infection de la racine par la nasale dn sruSxe, que ~eft
par exemple m'eat
pas pour ~a'«y~ Ceci revient a contester que ~yf~tt soit pour 6

1. Pour le fait de l'amplification et pey $ et ~« °


qui viennent de
MMM et m« (ft~tg), ~t~ et qui viennent de ~m et ~a etc. Curtius
Gtd)!. 65 seq. Dans plusieurs cas l'addition du déterminatif date de la
langue mère; ainsi ~-$, ~.y (~«~m), ont des corretatifs dans te
skr. ~aM-M, ~a-d~, ~a- D'autre; fois elle n'a en lieu évidemment que
fort tard comme dans le gr. o«p-~ <: dormira ou dans ~f~. Ces derniers
cas, considères an point de vue de l'histoire de la langue, ne laissent pas
que d~tro embarrassants. On ne voit guère par où l'addition du nouvel
élément a pu commencer.
2. Nous nous en tenons A l'ancienne étymologie de xe~t~. Dans tous
les cas celle de Grassmann et de M. J. Sohmidt ne nom semble admissible
qu'à la condition d'identifier &<«? non à <Mf~, mais & <MMh
ht racines contenant un < tHMtiat, en grec. ]M

'~(t)tt'Mt, *!Mf;')'$~H<,mmme lu veut M.J. ~hmidt (Voc.t t<&). Voici


tes raisonsa mire valoir: )" Mienque la n'~to doivefaire en eNetattendu'
~!M<)'t~tt.les cas comme~«tt'ftt, ~tt!ft'~t, montrent do la manièrela
plus évidenteqn'it y a en devant -tt', introductionsecondairede la forme
forte. M.Sctnnidt,il est vrai, tient que ft, <?, sont eux-mêmespour <y,ff,
mai"sur <*<' de ta j'lufatt des tinguistealui a toujoursfait
l'oint r<td!<c.iion
défaut. 2" D'après t~ nu'me théorie, ~yyfjttt serait pour *~t!}'ffftt(cf.
~p«}'))t) J)onc les t<or!ensdevraient dire p«yyf~<, mais ils disent, <tM
~r«!fMf(Ahrenat) t::a), ~yn'pt. Celaétalblitl'introductionpure et simple
de la ibrmoforte.
La loi qui pn~idc Mt'apparitioM de !'« long ne se vériiient
pas pottr tHutcs kf ractMPs. ('t'rtaiuM verbes, comme ~K)fT<aou
A~rM, ont ( oMtpt~tptneMt- rcnotn~ a r~ long. Nous reviendrons
sut' tes cas anormaux (v. p. JaT se<j.).
Nous passons à l'examen des principales formations ver-
bales. Sauf une légère inégalité au parfait actif, le verbe ~K~o
conserve le paradigme dans sa régularité Idéale. Comparez
~<t!~0 ~pt~'oy X~Ptt~'0: ~f~M~M~Og ~t~O~Kt yMtTOi}
AK~o'1 f~&~of AFAM~e: ~~K~~og ~KCe~«t ~Metog
(~f~« c~wM McaMto M<MNM~Ms ~eo!(~)soMMt ~o~os)
PRÉSENTDE LA 1' CLASSE(cf. p. 12(!). Outre ~e~O, on a
<~o, XM~o, TKXo, ~do~c:<,puis e~<a et Tpq~o dont 1~, vu
~0«~~ et t~tf~y, représente et sans doute aussi ~o. Avec p:
xAmtret,TpM~o, yet~o; de plus po(a)o~<M, j;<o(c)o~te:t(p. 173).
Curtiaa Verb. 1~ 228 seq. Sur le près. ~xm v. ibid.
AotttSTE THËMATtQUE (cf. p. 9, 20). En regard des présents
Ac~N, <Mo~<tt,*t~~o (T~qy<9)on a: <-A«~o-y, < MMo-f, ~t-
~~o II est permis de restituer à %t~H<~un présent *<9.
La longue de jn~<Mo est incompatible en principe avec la for-
mation en -~<a. L'origine récente de ce présent est donc aussi
transparente que pour ye~o à cote de ~e!y<a. La longue des
présents fait dé&tut pour ~c~o ~toto-t~ simplement parce
que ces présents ne suivent point la 1" classe; au parfait l'<t long

1. La rac. ~ae est sortie de !« (p. 61) comme w~n-e de ir~n, mais le
paradigme qui lui a été impose était ancien. U va sans dire que ~ea<&S
est une tranacriptioa schématique, destinée senlement à mettre en evi.
dence ta oompoaiHon de !'« long; & ï*<!poque où let) etemeutH de cet «
étaient encore distincts, l'aspirée eût été probablement dh.
164 Les racinoa contenant nn tut~diat,en grec.

reparaitra. De Xu<cvient ~o~c~M pour ~oee-O~o (Crdz. 611).


Sur les aoristes isoles tels que ~ç'«yo<'v. p. 161.
L'AOtttSTETHÉMATIQUE KEUOUBLH (c~ p. 10, 20) a Je même
vocalisme radical que l'aoriste simple: ~-A<ï~o< ~c-ÂM~~Ct~
~<o-Mre, ~-9fKye* (C'urtius Verb. 11 29). Au coutraire
t-xo-f est un plus-que pariait (ibid. 23).
Même anaiblissement a L'AOMtSTEMf PASSIFHN -ï) (cf.
p. 4(! i. n.): de Ctur ~'c~~ < de T&<~-T~x~ de Tu~y f~'t y.
De pcrf, Homère emploie a la fois <~ et ~-<
Il
A L'AOHtSTEKOX-THËMATtQUE (cf. p. 21, 14(!) ~f0$ est
it cPa&ce que ~t!<yo$ est ù ){€u.
PAKKAtT.Aux principaux présents a voyelle longue cités
ci dessus correspondent les parfaits A~M~-ec, }«f-xa~-<f, T~-
T5x-«, f~K~-&(lié par le sens a «f~«f<a)~c<f Cqx-c,soit *<ïK~-c.
Répondant a des présents de diverses formations qui con-
tiennent une voyelle longue: ~6 ~t-e~ (~xeo~e«), ~T~-«!
(~n~<Mo),~-cy-« (My~~t), ~e-y-c! (~y~t) etc. Répondant
à des présents de diverses formations qui contiennent une voyelle
brève: A~e: (~«~xo), tMqy-ec (~t~MMa), x~ye Hes.
(ttCMtMo) et d'autres, comme ~~)~«, qui se trouvent appartenir
au genre de racines dont nous faisons abstraction provisoirement
(v. p.151). Le parf~T~n'a point de présent proprement dit.
Soit à l'aoriste, soit ailleurs, les racines de tous les parfaits
précités présentent quelque part un a bref. La longue au parfait
singulier est normale, puisque cette formation veut la racine
pleine. Mais nous avons 2~, et la règle demande on devrait
trouver <<o~o~ etc. de même que pour les racines finissant par
on attendrait ~h~eMfo:, ~M6MM~ etc. (p. 149). C'est là un des cas
assez fréquents où le phonème manque à l'appel et où il est
difficile de décider, commentau juste il a dû disparaître. Est-ce
que, avant la contraction, ca s'est substitué à o<t? Nous voyons
de même la diphthongue ou, sur le point de périr, se faire rem-
placer par ct~.Y a-t-il eu au contraire une réaction du présent sur
le parfait postérieure à la contraction? On pourrait recourir à
une troisième conjecture: la présence de o~ à la première per-
sonne n'étant garantie' par aucun fait décisif (p. 72), la flexion
primitive a peut-être été: 1° p. A~t<~«, 3* p. *~o~: plus tard
l'K se serait généralisé. Quoi qu'il en soit, nous possédons encore
Les racines contenant un médiat, en grec. 155

des vestiges de 1 o da parfait qui ne semblent point douteux: ce


sont les formes doriques Tt~o~ttW ~~t~M~~ot, T~esxTOft'
t
Tt~~MTCft (Hes.) de &c~'<o.* L'et s'est communiqué a l'aoriste
dans ~<a~Ktet <ha~t~ (Ahrens n 182). Du reste, même dans
~~<aj<y<<f< et M~o~<tf<M, il ne peut être qu'emprunté au singulier
de l'actif qui, par hasard, ne nous est pas conserve. De plus, a
cote de .FcMt§, on a le part: <ïf<a~«. Cette formf sans doute
pourrait être plus probante si l'on en connaissait mieux la racine.
Au pluriel, au duel, au participe, et dans tor.t le moyen l'«
long ne peut pas être ancien. La flexion primitive était: T~cy«
ou ft~o~«, T~oy<tg, T~e!~6, *~9~Mf, *M~My<o?; moy.
M~c<. Les témoins de la forme faible sont les participes
féminins homériques A<AKXv!c:, ~~MtXt~OM; on peut citer aussi
M~~t~Rf, c~ap~O! et Mp~t~K (Curtius Verb. n 193). Le mas-
culin a toujours peut-être en raison des exigences du vers. En
tous cas cette différence n'est pas originaire.-A cote de x~t~yc,
on a MXK~mg, et le moyen de ~~c est dans Homère ~MCTtït,
part. ~«<~t~o~.
AORISTESïGMATtQUË ET FCTOB(cf.p. 128seq.). Les formes
sont régulières: AK~o~MCt de ~a~M; TM$o de Tcxet; ~etTO (Hom.)
de e~o~t; 9tc~o, &M<~c ~K~M~M;&tf~« de 9ttM~<a;
de ~o-
~t, ~§«~f (dansHippocrate d'après Veitch) de ~«xf<a; Ac~o-
~to'<de ~c~3<M'<o.
Parmi les FORMATIONS KOMiNALES, nous considérons d'abord
celles où se montre Cf. p. 181.
Thèmes en -o et en -q. De For <-brisera Xt~MHr-m~.
Malheureusement on pourrait supposer une contraction de x~-
~M):To(.F)«)~; mais la même racine donne encore ~<a~ (Grdz.631).
La racine qui est dans le lat. capio forme MMt~. ~<o~q en regard
de ?<&€$ (les deux mots ne peuvent guère être identiques). De
uetK,dans ~MM«KHO (et non ~<a«o«o, v. Pauli K. Z. XVIII 14, 24),
vient ~t6MK~;de ïrretK,~c~o~. De ~c~~o, ~00x0~. Sous le
rapport du vocalisme radical, le gr. <o~ogest au lat. <MM<Mtts ce
que -~e~og par exemple est à A<~cwds. A ~j~ appartient
~<5~og' ri ~t~o~g; l'<xse trouve dans ~~p etc.~ Si l'on
1. Pour la signification v. AhrenB 11 843.
3. Il est vrai qu'il y a aussi on verbe tpm~o) dont le rapport aveo
~~m n'est pM bien clair.
tM Lt's racines coaicnaMt un < MMiiat, en c.

rattache cMtt!~a ht rac. < il a L o de f~'oyo? et f~~ aurait


une jdus grande valeur sans la réduptication.
Thèmes sans sufHxe. De même que <p\tï donne ~o§, de
même nrôK donne ~o~. De edïr ou ed<p<admircr~ vient ~m~ ~le
flatteur» comme cela ressort de ~t~Mf ~M~KTmt',«o~M~t~cn'.
~~K~atf et dautrc part de cette detuutiun de ~<a~ u ~ftA
~«t'~KC~Ot) ~«o~ttM~~ (Mes.). Le vprhe $M~TMue peut être
qu'un dérive de ~M~' comme jrT<o06<o reHt de ~ro$.
Thèmes de diverses tbrmationM. A côte de f! M~pf!
cf. ~mpot(t). 138). A côte de Af~t'og: ~<9j'f< aropt' cf. o~M~
fo~f~, ~opf~, rox~ etc. M. Hu~e (8tud. IV ;7) rapporte
~<o~cf~of~iriaudise~ a MMverbe qui a du être en germanique
~Mo~ *~H~. On a réuni xfM<~of (et x~o~Nt') a «pK6«AJtff«t'
xf~<T<i:t; toutefois XMO~9tf<o~tt!g,en sunt bien voisins. J7po
T<~ vient jteut-etre de la rac. ~)~ qui est dans le goth. /tf~ffM.
Les exemptes de Mpour <ane manquent pas: Ocrrdonne ~y(~,
ecur ~a'of ~a~ceTo~; Tcrf TK~og(c~ fTK~f); FctTforme, en
même temps que «t~ott-M~ M~-c~og et ~oy' KCTtK~J~.
De même, <pcpdonnant yopfo, \dK devrait donner ~~ox~a~.
La forme réette est (~t)A~~o: elle est régulière pour la quantité
de la voyelle, irreguHère pour sa qualité. Même remarque pour
~~o~Mft, ~c~M etc.
Les FOBMATtONS nu nEGHË1 auront dans nos racines .<
Thèmes en -NMM(cf. p. 130): t~t-~K~o~; Aqp~K, ~~«,
9t~~oc (Eschyle).
Thèmes en -as (cf. p. 139) <~o~ ~og, ~Kog, K-A~
<(~)~~ (cf~M~~). Les suivants, plus isolés, ne sont pas ac-
compagnés de formes ayant l'a bref: ~<ï~o?,Mrog (fatigue, dans
Euripide); fï- M cx~ x~Tog,T~og. Exemple contenant p:
y<o~g en regard de yo~og.
La meilleure preuve de la postériorité de formations comme
$KAo~ ~K~og (Eschyle), ce sont les composés Mo~~g, ~t-
où subsiste la longue. C'est ainsi encore que l'homérique
€M)~~ est remplacé plus tard par tMM~g. Peut-être la brève
de K~og *==skr. ~yas (p. 117) comporte-t-elle une explication
analogue malgré l'isolement de ce mot.
Thèmes en .~as (c~ p. 130). On a le superl. ~f~o? qui est
à ~c~og, ce que le skr. Xs<~<S~aest à Zs~tt. Quant à l'a long
Lea ruines contenant un < mcttiat, en grec. ~7

qui se manifeste dans l'accentuation d comparatifs neutres


~tMOOof, ~<!acof, ~«!~o< il est prudent de ne rien décider il son
égard, d'autant plus que h* dialecte Itomerique n'admet pas 1
dans ces formas. M. Ascoli, d'accord en cela avec d'antre savants.
les explique par la même intection quon observe dans ~«~Mf
(Kritiscite Htudienp. 12!<). M. Harder (7A'a~f< t'o<M~<<«f 7~w.
j)r~M<~<f, p. 104) cite des témoignages pour l'ac( entuation p~cco~
et pf~~o~.
Les THKNHs~t t ME.!HTTE~r auront autophthongue:
Thetnes en -~<t.C'ertaios d'entre eux comme Cye~po~ <o~pJg
(p. 1~<!)prennent ef~ Une seconde séné aitaiblit la racine, par
exempte ~pog, mxpog, Cft~og, de Xetp, Tr<n(,CT€t<p;A~pog,
~t~< de Xcuï,<t)€ub;FAecypog de ~e~X; sanskrit Mtp~ cAM~v! de
~s~ /A~; fKM«! def<x~f«M; ~n~w, s~M de~n~, s<My;
germanique <7~o- ~epais~ de (~; indo-européen ~«~~« «~rouge~
de t-o~M~. De même, caïr, soit ~.<~ fait ~<ïa'pog;~cn<~ut
~~og;
XaBdome ~K~ec. On peut placer ici T<M«pe$de TOKet x~fpog
de tTttT,si l'e y est anaptyctique; <Mfpo~ de aK est régulier aussi,
sauf l'accentuation.
Thème en -w (cf. p. 15, 2!ï): Te~!g.
Thèmes en (cf. p. 14, 23, 14~). La forme faible est de-
venue très-rare, mais ~MOTOi?de \de et le verbe ~eoM'Jo a cote
de ~ëxtog en sont de surs témoins. n n'y a pas à s'étonner des
formes comme T5)tn! A<Mn'<!g, plus que de celles comme
9tc~<ro~,
y<Mn'(!gqui, elles aussi, remplacent peu à peu le type yM(ro~.
Revenant aux formations verbales, nous examinons le voca-
lisme des racines dont le présent se fait en -~c?ou en -fo.
En sanskrit la 4" classe verbale affaiblit la racine. En grec
les formes comme t~<o, <~M, x~<o, ~<&H<a de x«tfN de
Mf (p. 103) et beaucoup d'autres attestent la même règle. Kien
de plus normal par conséquent que !'« bref de e~MM, ~«~
CKTfo, <yy«& ~~M etc. Les formes comme ~qo<M~ y<9~<o(cf.

i. Il estnaturel que cette formattoa,unefois qu'elleeut pris rimMeuso


extommon qu'on sait, ne se soit pas maintenuedans toute sa rigueur. Evi-
demmentun grandnombrede verbesde la 1" classeont, sansrien changer
à leur vocalisme,passedans la quatrième. Ainsift~M, cf. lat. tero, ~t~M
&côté de d~m (quelquesMMuscritad'Aristophaneportent <h~mquiserait
régulier),y~t~M (dor.g)~«~m)etc.
tft~ !'<'a racines contenant HM mMtiat, en grec.

~Mj'o) sont aussi peu primitives que M<p6t(v. p. 157 i.n.). ~ttM
paraît ne 8'f'tro formé qu'en pleine époque historique (Curtius
Verb.t~'KM:).
Les présents en -no sont analogues: ~y<a, ~f~tM, ~nro,
~Kj)ry<9,~Karvet, oXfmrrMetc. montrent F« brc~ Seul Cx~tM
<'t)freint la r<< car pour ~<J~fT<a (p. 156) ft ~M~rM, on peut:
sans crainte y voir des d~nominatifs; c~ a'M~<o~ <r«Q~Mf,~rct~of
v<'nant Jf jt«~.
Dans les temps autres que le présent, les verbes en -~<aet
en -TNrestent en générât sans gradation (nous adoptons pour un
instant cette désignation des formes pleines de la racine). C'est
la solidarité qui existe entre les di&erentes formes du verbe à cet
égard que fait ressortir M. Uhte dans son travail sur le parfait
grec (~W~0/M.M<MMM~'tt &<'r<?M~M$~.CM~MM'
<~owM<.~es. p. (il seq.). Mais~ au lieu d'attribuer à certaines
racines et de refuser à d'autres une /oc?~M!~eM~ de gradation,
ainsi que.le fait l'auteur, il faut dire au contraire que lorsque la
gradation fait défaut, c'est qu'elle s'est perdue. Qu'est-ce qui a
occasionné sa perte? C'est précisément, si nous ne nous trompons,
jrf~s~ewc f~MM ~~eM< s<MM ~K&~MM,comme ceux en -~o et en -T<o.
Ainsi l'analogie de cy<~o, ~M~ro, ~anro, ~«9tv<o, ~«Manroetc.
a peu à peu étouffé les, formes fortes comme *~S~ ou *<y<Mar.
Les parfaits font A~K~c, ~M~c~ les futurs A~~M, cxK~o etc.
Les verbes contenant t et v, comme c~o, Tt~~CM,v~<o, KMtf<o,
TMft<o, se comportent de même, c'est-à-dire qu'ils n'admettent
nulle part la diphthongue1. Ces anomalies ne font donc pas péri-
cliter la théorie du phonème A. D'ailleurs il y a des exceptions:
«K~M (Hes.): x~x~e:; TK<~<a(~M~c:): TS~; ~aro: ~«c~tct
(Curtius); xe~A~M: ~A~ef.
Les présents à nasale comme Ac~M'0, K~cyc!, ~cx~o,
n exercent pas la même influence destructive sur le vocalisme de
leurs racines. Cela tient au parallélisme presque constant de ces
formations avec les présents à «gradation» (A~Mr«MO,Ae~M;
A<n~<M'm, ~ho), grâce auquel il s'établit une sorte d'équivalence

1. Ïl eat vrai qu~anparttdt l't être subissent ordinairement un allonge-


ment (<t)!xe<jpc(),
mais cela est toat ditt~rent de la diphthongaaisom, et l'ci
long ne ae peut jtunaM mettre en pamUele qu'avec la diphthoagmuaon.
Les racines contenant un m~dM. en dehors du grec. 159

entre les deux formes. Pareillement le près. ~M<a«alaisse sub-


sister le parf. Jtt'~xc.

Nous passons &l'examen des principales formations verbales


dans les langues européennes autres que le grec.
PARFAIT. Le germanique nous présettt? «: goth. sok, A~
L' doit être du degré 2 et correspondre à l'o régulier deM*~<o~
non a 1 Mhystérogene de f~-fëx-f. Par la même unineation que
nous avons vue en grec, lô du singulier s'est répandu sur le plu-
riel et le duel, et l'on a so&MM, $c&M,au lieu de *M~!MM, *~«.
De même l'optatif devrait faire *sa~K. Le participe passif dont
le vocalisme est en général celui du parfait pluriel, fait encore
sakans. Il y a une proportion rigoureuse entresol sakans et&0!~
&t~tMS.Un autre reste de la forme faible, c'est HM~MW dont nous
avons parlé à la page C4.
Le latin a sca&<,ë~t, /wK; l'irlandais f<~M (prés. ~<M~«<).
PRÉSENTDE LA le CLASSE(v. p. 153). Latin /«&M'(cf. jM~Offe),
yw~, M<db(cf. p«t~MM), y~<
Goth. blota et Acop«. Ici o est du degré 1. Le part. ~w-
~op (*&<&<!o< ne nous a pas été conservé) gardé la réduplica-
a
tion, afin de se distinguer du présent. Si le germanique faisait
encore la différence entre et cela n'eût pas été nécessaire.
Paléoslave jMK?a, Lithuanien M!dX!M, s~o~M,et aussi
sans doute plusieurs verbes qui suivent à présent d'autres forma-
tions, comme iMMM «tousser» (cf. skr.~a~), <???, ibM~Mt,<oë<M,
~o&!M, e o~m; Ms~f, ~o~K. Schleicher Lit. Gr. 235 seq.
PRÉSENTEN -ya.. Goth. /yo~o, ~5'o, iM~o., sX~a etc.; lat.
capio, ~tCM),~~M~.jaCM, ~K?M,gMOtM.j'M~W, rapio, SOjMO,fodio.
Ces formes sont régulières (v. p. 157).
Il faut mentionner en lithuanien M~Mt <:dérober~ et ~MM~
«lancer», dont les infinitifs sont M~, sMM~t.
PRÉSENTSDUTYPEdïM. Plus haut nous avons omis à des-
sein de parler de cette classe de présents grecs, parce qu'il con-
vient que les traiter conjointement avec ceux des langues congé-
nères.
En germanique c'est la formation la plus commune: goth.

1. Tfa~o parait bien n'être qa'aa composé de M~o.


160 Les présents du type ~fM.

<~o~, ~o, ~&«, ~w~<t etc. Le latin la prêtre aux présents


a voyelle longue comme tw/M, mais emploie moins volontiers
exem-
que la forme en -io. II a ~< <~< scabo, /~MM puis des
ples oH la cousoMte finale est une sonante, c~H~; enfin les
Les
présents rares ~o,pf~o; olo, sea~o(Neue Formenl. 1~ 42:!).
deux dentiers, bien qu'Us appartiennent a la langue archaïque,
sont probablement secondaires Le grec n'a que c~M, ~cyo,
~<ïy<o, ~o~ct, o~o~K<,et les formes très-rares a~KM, ~A~o-
.M~s On trouve dans les verbes lithuaniens énumerees dans
la grammaire de Schleicher: t~fM, kasit, MM", ~o~M. Enfin le
boda et MM~c.
paleoslave, si nous ne nous trompons, a seulement
Nous n'hésitons pas a dire que ces présents ont subi un affai-
blissement dans leur racine.
Il n'y a aucun motif pour s'effrayer de cette conséquence
forcée des observations précédentes. Il est indubitable que
~Mo, ~o~<M, et d'autres présents grecs sont des formes faibles.
D'ailleurs si, plutôt que d'admettre cet affaiblissement, on renon-
çait au parallélisme de A~o avec ~Mtc~MM, ~t<o, on arriverait,
contre toute vraisemblance à faire ou de A~o ou de ~<~t<MM)t
<~)eJ jp<M~ ne rentrant <~M<!«CKtM CO~O~Cconnue.
A cela s'ajoutent les considérations suivantes.
L'indo-européen a eu évidemment deux espèces de thèmes
verbaux en-<t: les premiers possédant la racine pleine et paroxy-
Rien ne permet
tons, les seconds réduisant la racine et oxytons.
de supposer que l'un des deux caractères pût exister dans un même
thème sans l'autre.
En sanskrit et en zend, les oxytons de la langue mère donnent
des aoristes et des présents (C" classe). En grec il n'y a point de
la condi-
présents oxytons, et un thème ne peut être oxyton qu'a.
tion d'être aoriste. Nous devons donc nous attendre, st~s décider
d'ailleurs si la Geclasse est primitive ou non, à ce que les thèmes
un second
faibles, lors même qu'ils ne seraient pas attachés &
thème servant de présent, aient une certaine tendance à se néchir
à l'aoriste. Et les thèmes du type ~MM-,où nous pouvons con-
1. On ne connaît pas le présent de rabere; celui de apere paraît avoir
été apio.
8. Il est donteax que y<?f!e'et I<!<osotcht pouf y~M M et ~M-m.
8. Dans son glossaire Schleicher donne Mt~.
Les présents du type <!y<a. 161

trôle~ l'affaiblissement de la racine, verinent entièrement cette


prévision. A c&tëdes présents ~A~yMf,x~Mtf, ~tff<~e«, Cït~c~
t~~ (Hes.)~ ils donnent les aoristes ~tXfn', <~)~ff, ~Mtf~
~~<r~ ~~t~ (== ~X~' ) ).
De ce qui précède il ressort que les différents présents grecs
pour être vus sous leur vrai jour, doivent être jugés conjointe-
ment aux <M~s<esMû~ de même forme radicale, lorsque ces
aoristes existent.
Or pour le type ~< ils existent. A côté des présents eyttt~
~<~<M, ~t, y~~tt~ y~tt~ ~«~~<M, o~~<xt. on a
les aoristes tsoM! ~«xeî~, ftt~f (être étonné), yc~ yAe:
si cette à se fléchir a l'aoriste était
(se déchirer). Et propension
chez le type ~M un signe de l'affaiblissement radical, n'avons.
Il
nous pas le droit de tirer la même conclusion pour le type ~<?"

1. M~oMt donné par Hésychius a été restitué dans le texte de So-


phocle, Antigone v. 1129. Le nombre des présenta de cette espèce eat
difncite & déterminer, certains d'entre eux étant très-rares, comme ~<,
~Mf pour ~M, d'autres, comme y~o~t, que plusieurs ramènent &
d'autres encore comme tern de-
*y~t<ntc;MM,étart de structure peu claire,
vant ê<a-eécartés à cause de l'tt long du sanskrit.
2. Pour saisir dans son principe le fait smployé ici comme argument,
il faut en réalité une analyse un pou plus minutieuse.
Tout d'abord, il semble qu'on doive faire une contre-épreuve, voir si
les thèmes contenant e ne se trouvent pas dans le même cas que ceux
contenant a. Cette contre-épreuve est impossible a~rMMt, vu qu'un thème
contenant t est fort, et qu'un aoriste fort ne peut qu'être hyatérogène.
L'aoriste régulier des racines contenant e a toujours la forme <K-t.
En -ovanche le soupçon d'une origine récente ne saurait atteindre les
de
aoristes tels que q)«ye~ vu leur ressemblance avec le type ~K~t~'
Le fait se résume donc a. ceci: au temps où l'aoriste était pur de
i~m.
formes fortes, où il ne contenait que des formes faibles ou des formes dont
on ne sait rien, les différentes espèces de thèmes dont il s'agit se répartis-
saient de la manière suivante entre l'aoriste et le présent:
Présent o~e ~e (t<~e
Aoriste 9"<y<!
Pow 9«e tes <~Me« du ~<' ft«~. ~M~e~ co<MMe ceux dtt type ~M- et
!'eMCOK<f<'de ceux (<« type ~M- se /~Mf cow<Me <M;y<o<Mfso<<a !'aofM<~
ils devaient être (tes <M<M~faibles.
Da reste nous ne demanderions pas mieux que de donner pour un in-
stant droit de cité aux aorittten isolés couteMut e, et de faite !e ttimulacM
'==~e-
de la contre-épreuve. Ou n'en trouverait qu'un feul: ~t~ (t~ptff
il
t~ Les présents da type <!y<

Tout parle donc pour que j~o~t soit un présent exacte-


thèmes
ment semblable à ~o~tM. Depuis' quelle époque ces
une
faibles se trouvent-ils au présent? C'est là en définitive
dans la langue mère une
question secondaire. Si l'on admet
(;"classe des présents, ~<~<M, ~~«~ pourraient être fort an-
ciens et n'avoir fait qu'abandonner leur accentuation première.
allusion plus
Nous croyons cependant, comme nous y faisions
tous les anciens oxy-
haut, que dans la première phase du grec,
r<~ eliosesprimitif, ont <~ passer d'abord
tons, qitel gM'~
lea présents du type ~o~
par l'aoriste, que par conséquent celui de
sont en tous cas de seconde génération. Les cas comme
de présent que de
<~)~ qui a mieux aimé rester dépourvu
cette manière de voir. Mais
changer d'accentuation recommandent ancienne
en même temps il est probable que dès une époque plus
du type ~M~- (<~ par
que la langue grecque certains thèmes
s'étaient ralliés aux présents
exemple), cessant d'être oxytons,
comme M<~e-.
et
Passons aux verbes latins. Pour deux d'entre eux, logo
établi qu'ils ne sont rien autre
j~o, M.Curtius a victorieusement 434.
chose que d'anciens aoristes. Voy. notamment Stud. V page
Il est vrai que ce sont les seuls exemples qui soient accompagnés
d'une seconde fonction (tango, pango). Mais sur ce précédent
nous pouvons avec quelque sécurité juger cado,~<o, eotM,loquor;
.~«xetM. Il reste
ce dernier du reste est en grec ~eMM~,non
dans les
seulement ago, s~o et alo qui, ayant leur pendant
idiomes congénères, paraissent appartenir au présent depuia plus
longtemps.n- .]
si l'indo-
En abordant le germanique, la question de savoir
européen a eu des~M~ de la 6e formation prend plus d'impor-
tance que pour le grec et le latin. Si l'on répond affirmativement,
un présent de la
il n'est besoin de longs commentaires: M~a est
le ton,
6" classe, et la seule chose à Mre admettre c'est que
s'est de bonne
cédant a l'attraction des autres présents, porté
le
heure sur la racine (/~ etc.). Dans tous les cas ger-
de
manique a reçu des périodes~técédentes~quelques présents
~), J~p~ent est peuplé UtM~lementdeceaf.n.~
M~ <~ e.afM~tioB. qui a l'air très-concluante,n'aurait à notre point
de vue qu'une valeur relative.
La permutation a a. 163

cette espèce, ainsi que le font conclure goth. ~o~o ===lat. s<'a&o,
~~a6a*==gr. ~<~)M, norr. o~! == gréco-it. agô. Mais il n'en est
pas moins vraisemblable que la majorité soit issue de l'aoriste.
C'est même la seule hypothèse possible pour goth. J~w/Mt,cf.
TMXO (p. 63); norr. MM~,cf. lat. MK&);anglo-s. bace, c~ yo~<a. Les
formes comme ~t'o~a nous reportent donc à une époque où l'ao-
riste germanique existait encore, et il n'est pas difficile de com-
prendre pourquoi, tandis que le thème &eM~-(biuga) se conser-
vait à l'exclusion de &!«~ l'inverse avait lieu pour ~a&e-. Depuis
la confusion des phonèmes et lô du près. *~t~a (T~m) ne
différait plus de l'ë du parf. ~NS&(ou ~t~w~). Au contraire le
thème ~M~- onrait un excellent <[&~ïM~ qui devait s'établir d'au-
tant plus facilement que les verbes en -~6 comme ~o~ Af/*en
donnaient dé;à l'exemple.
Je ne pense pas que les formes, peu nombreuses du reste, du
letto-slave fassent quelque difficulté sérieuse.

Tout cela pourra paraître suggéré par les besoins du système.


Quelle nécessité y a-t-il après tout de soutenir que sot&a,a~o,
doivent appartenir à une autre formation que ~Mpo? C'est cette
nécessité, urgente à nos yeux, que nous voudrions accentuer d'une
manière bien précise. Le présent n'est qu'un cas particulier.
Qu'on considère l'ensemble des formations, et l'on verra appa-
raître un trait caractéristique des racines contenant trait in-
connu à la grande classe des racines dont la voyelle est e, la fa-
culté (~t~OM~ la co~e\ On peut avoir sur $o&aet c~o telle
opinion qu'il plaira. Seulement quand leurs racines font et
~b~ct dans le même temps que &7~ fait M~ et yo~N) il y a
là un phénomène tellement extraordinaire qu'il s'agit avant tout
et à tout prix de s'en rendre compte. Or l'hypothèse proposée
pour sadht n'est que l'explication indirecte de so&. La tentative
peut n'être pas réussie; en tous cas elle est motivée.
Notre hypothèse sur cette faculté d'allonger la voyelle est
connue par ce qui précède. Il sera permis de renvoyer le lecteur
qui voudra apprécier jusqu'à quel point la propriété de l'allonge-
1. Sans doute il y aussi des ë longs, mais dans un nombre de racines
exMmemeut MttUMet qu'il serait mjnstI&tMe de vouloir confondre avec
le type t&ef. Nous abordons ces racines à la p. 1M.
Il*
1(!4 La permutation a « en germatuque.

travail déjà
ment est inloreute aux racines contenant d ou p au
BcMenb.
cité de M. Fie!: qui traite de I« long européen (Beitr.de
état de dire
Il 193 seq.). Du reste nous ne nous sentons point en
dans chaque cas pourquoi l'on trouve une brève ou une longue,
les forma-
comme nous avons cru en effet pouvoir le faire pour
tions relativement très-transparentes qui ont été analysées plus
donc
haut. Les remarques qu'il nous reste a faire ne porteront
point sur le détail. a et ô o dans le
Les matériaux relatifs a la permutation a
latin se trouvent réunis chez Corssen Ausspr. 391 seq. En
voici quelques exemples: lieer acies;
<~ <~M-~ ~<KC;
venant de ~~o serait-il un exemple de j,,?
exem-
En grec on peut ajouter a la liste de M. Fick et aux
"~o ~-o~yf~eg; ~pog
ples donnés plus haut:
xo~<a; ~<o~<ay ~o~og; y<ay<a yo~ (Curtius).
une
Pour les idiomes du nord l'échange a a est devenu
sorte <~M~M<gMCH~a~ qui a succédé à raMaM<.~M~~
des
L'aMw« qualitatif était détruit par la confusion phonique
formations
deux (p. 139) comme aussi par la perte partielle des
contenant dont la plus importante est le présent de la le classe.
de ce dernier au
En germanique particulièrement l'élimination
a fait naître entre la série a o et
pront des formes comme so~ La
la série e: a (aa) un parallélisme absolument hystérogène.
entre sok, so~M; ~-<~ et les pré-
langue sent la même relation et
sents correspondants ~-a; graba, qu'entre vrakjan,
exactement
tT~M. Mais le vrai rapport serait rendu assez par
la fiction suivante: se représenter les racines comme ayant
et ne possédant plus que les formes &M~ et
perdu le degré de l'e du
~t. Comme le présent n'était pas le seul thème degré 1,
on s'attendrait cependant à trouver la voyelle longue ailleurs
dans les
que dans les formations qui demandent <~ par exemple rien:
neutres en -as et les comparatifs en -yas. Il n'en est
montré incrédule vis-à-vis dea
t A la page 122 nous nous sommes
et avec raison, croyons-
transformations d'ablaut d'une certaine espèce
nous. Mais ici de quoi 8~git.il? Simplement de la suppression d'un des trois
h perte du
termes de ~M< suppression provoquée principalement p~
présent.
La permutation a « dans le letto-s!avp. 16~

~<~M, &o~< montrent l'a bref. Ces formes paraissent s'être


dirigées sur le nouveau présent. Xous n'avons pu découvrir qu'un
seul exempte qui, sur ce point, repondît à la théorie; c'est le
féminin f.oth. soAtM-.Les thèmes en -M<demandent en effet le
degré ], ainsi que le prouve s<MM<- de la rac. sc~f (cf. skr. ~a-H!,
en
~f<-M<, regard de ~<-Mo,~<-M«). Donc <s<tX'M< eut été irrégulier
au même chef que ~<& Le norr. <~)' pour ~< serait un
second cas de ce genre si l'e du lith. <J~Mne rendait tout fort
incertain. C*f.la note.
La permutation en question est fort commune en letto-slave.
Lithuanien ~a-<M :jM~<M,~<?M ~M etc. En slave on a les
verbes comme ~M-MKMj~o, &<M~,en regard de w~, &o~<!etc. De
même qu'en germanique, Fa, dans les cas où I'« bref est conserve
parallèlement, devient pour la langue une espèce de gradation.
Ici nous devons faire mention d une innovation très-étendue
qui donne au vocalisme letto-slave une physionomie à part. Tan-
dis qu'en germanique la confusion de .<avec <~n'a amené presque
aucun trouble dans le système des voyelles, le letto-slave au con-
traire a mélangé deux séries vocaliques, et nous voyons l'a (ou a,
p. 68) issu de <~permuter avecii (a) comme s'il était De là
l'échelle slave e o a dans les nombreux exemples comme teka,
~<~t, ~Z'<t~ l'échelle lithuanienne <? a: o, comme dans ~eH<f,
jMMas, V. Schleicher Lit. Gr. 35 seq. Il faut avouer que
d'autres allongements de ce genre restent inexpliqués, je veux
dire particulièrement l'é des fréquentatifs slaves comme ~e&~
de ~M~. Il serait à souhaiter aussi qu'on sût à quoi s'en tenir
sur l'ë long germanique des formes comme MeM~a-(rac. Ke~).
Amelung, remarquant que l'e est suivi le plus souvent d'une syl-

1. Le germanique n'est pas sans offrir un on deux exemples analogues.


Ainsi le goth. dags (dont la racine est <~ si l'on peut se fier an lith. <~t)
est accompagné de ~«f-afo~, <~<aM-do~. Sans da~r (cf. ci-dessus), on
pourrait songer à voir dans -do~s le même allongement singulier que
présente le second terme des composés indiens pa~-f&roK~, pf~M-~a~MS,
Jpt-~atM~ et qui, en grec, se renète peut-être dans les composés comme
f~f<o~, y<l-~Mpoe, où l'allongement n'était pas commandé par une suc-
cession de syllabes brèves. L'allongement du lat. sëdare (v. p. 168) et
du gr. T~aMKtM(v. ce mot au registre) n'a rien de commun, croyons-nous,
avec les phénomènes slaves dont nous parlons.
166 RacineaeoatentmtanemedM.
labe contenant < ou supposait une épenthese et ramenait
a
ttc~O- *M<!M~a-, *~MHM~O-.

It reste à considérer les racines qui ont un c médial, type


absolument parallèle à \ae, ~nr, oepK. On a la proportion: Fpnr
6t) == Xa6 cra.
Pour ne point éparpiller cette famille de racines, nous cite-
rons aussi les exemples comme ZrctMoù l'ë est suivi d'une so-
nante, quoique ce caractère constitue un cas particulier traité
à la fin du paragraphe.
Le degré 2 apparaîtra naturellement sous la même forme
que pour les racines finissant par c: il aura 8 dans le gréco-ita-
lique a (germ. lith. ô) dans les langues du nord. V. p. 140 seq.
Il sera intéressant d'observer le vocalisme du degré réduit,
parce qu'il pourra apporter de nouvelles données dans la question
de la composition de l'ë qui nous a occupés plus haut p. 141 seq.
.PreMM<~e série: le degré réduit présente a.
1. Rac. &e<X. Au lat. ~o on a souvent joint, et à bon droit,
ce nous semble, les formes homériques MtXt~cM~xexe~CK. On
a la proportion: xfx«~<o~ cë~o == gc~Ms~MCM.
2. Rac. <:teindre~. Gr. ~og; les quatre synonymes
~y~g, ~evg, ~oy<vs, ~«yt<!g,sont irréguliers: il faudrait ~o-
~evg~. Néanmoins l'a contenu dans ~«ye~ ainsi que dans vett-
copo:~ (Curt. Grdz. 185), est pour nous très-remarquable. Ici
en effet ne saurait représenter la liquide sonante: p étant ini-
tial, elle n'aurait pu donner que «p. Donc, à moins que cette
racine n'ait suivi l'analogie de quelque autre, l'a de ~«y doit être
assimilé à l'a de so<MS.Dans ~a toutefois la forme faible a &
3. Rac. rem. Gr. ~~toc, lith. ~OMMS.Formes faibles: gr.
)~tMC, lith. ~M~, mais aussi gr. ~pct~r ~MM~ (in-
finitif dorique en -e~). Cette racine n'est pas identique avec
rem d'où ~<~t<M(p. 22).
4. Bac. ~t]T (1'~ est panhellène, Schrader Stud. X 316).
M. Curtius indique que ~ott' <HpePMtt pourrait donner la
forme à voyelle brève. Verb. P 229.
1. M. Brugman Stud. IX 386 dit quelques mots sur ~y<t~M ~my«.
Il conaidete l'ro de ~<ey<: comme une imitation postérieure du vooa1ieme
de wex~oyt:.
Racines contenant un e médiat. 1C7

6. Bac. Au goth. Ma, ?<M~ on joint ?a/s et le !at.


~!M.Le lithuanien a ?<Mw~(==='*~MM~).
Rac. C!r. ~f~M, ~~o etc. Degré 2: ~o~o~
<ï~o pp6t~,~ppMyet".Le parfait moyen ~))~«< et le partie.
p))~<«g des tables d'HeracMe sont réguliers en ce sens qu'ils
u ont pas o, mais on attendrait -p<t~-plutôt que p~ C'est ce
que présente l'aor. pass. ~c~ où le groupe p« représente
réduit
p + a, non pa& r. ~«y:~q~ == s<ï:sc. En latin le degré
s'est propagé: /hH~M, ~«M~ûpour */y~-MO. Le goth. brikan est
un verbe de l'espèce ordinaire. Sur le rapport de -~M-dans MkfM~
au -~a- gréco-italique v. p. 180. Le slave a M'~M ~rive~.
7. Rac. Paléosl. s~ ~caedere~ lith. ~<s <:uneibis, un
«herse».
coup~, lat. ~<Vtpour ~~ëcet. Degré 2: v. h~-al!. MM/M
Degré réduit: lat. sa.CMMt == germ. ~A~o- « pointe, couteau etc.~»
(Fick IIP 314); mais aussi secare".
.D~Ma'M~Mesérie: le degré réduit n'est pas connu.
1. Gr.K~o,
«917ro «912 «Pouril.
Degré2:<~e~o~<ïp<n~.
egr
2. Rac. <ëM. Gr. ~M-g, <!y-~t~ (== *o ~pqy~
M~ ~0~' x~y. ~xew~ (pour la formation c~ op-
de ~MT,a:o~«$ de j~ x~afte~ de Kpnu, Cx~q~ de cxa~,
lat. ~oe<M?de prec, poo~ de ~e~.
3. Rac. Lat. ~o, lith. f~o~.
j~MSMMte série: le degré réduit présente c.
1. Rac. ë~. Lith. M~ es~; st. e~ ou~Mt == *~« (Leskien,
1. Nous ne saurions adopter la théorie qui ramène l'e des verbes go-
défend en particulier M.
thiques de cette classe à a + tMts<t!e,théorie que
J. Schmidt Voc. 1 44 seq. M. J. Schmidt accorde lui-même que pour leta et
Mesa rien ne peut faire sup-
~*<<t les arguments manquent et que dans
poser une nasale. En outre l'auteur part du point de vue que Fe germa-
nique est antérieur à l'ë. Dès qu'on cesse de considérer S comme une
modification de l'a~ a + M<tsa?e n e doit faire attendre que a comme dans
M~ttt. L'a du parfait, dans la même hypothèse, s'explique encore bien
moins: c& ~atM&. Enfin celui qui soutient que fe<?<tKest pour *)-<tN<~
ne doit pas oublier que par là il s'engage à approuver toute la théorie des
S longs sanskrits sortis de «M, vu qu'à reda correspond y<~a<t.
2. Dans ~mye~oc l'm 'xst irrégulier, si l'on compare ItwytAeo~ t~-
v. Curtius C(rdz. 661.
ItttoCt ~twxdtfMe; mais Hesychius a w<'My<~<M',
8. A ta p. 84, le germ. saga est rangé parmi les formations qui ont a,.
Cela est admissible si on prend soin de déclarer sa~e hyatsrogeno. Mais
peut-être l'a de ce mot répond-il à l'a de so-CMts.
168 Racines contenant un ë nuMiat.

~<MM&. d. <tMt.< § 26), 3e p. e~Ï ouj<M«; MK~-<M<. Lat. ë~<t'«',


<(?). En grec, la longue <!<* ~~oxcc, ~~o~, XMT~ ««TC
~~po~~cf, ~qôof y<<}~«tf<~ ne prouve pas grand chose; mais
celle de o~Ot~g, et ëf-~OTtg paraît garantir 1 radical. On
trouve le degré 2 dans <Mo~; malheureusement cet <oest équi-
voque comme 1 de ~~oxet. Ce ne serait pas le cas pour l'o de
t! si, en se fondant sur léol. ~t!f~ c= oô~fq, on voulait le
rattacher a notre racine, l'fut-etre n'est-il point indifférent de
trouver en gothique x~-efa (crèche). Le degré réduit a engen-
dré le gr. <My<tt, ~N, ~oMa, le lat. cdo, a&M~, le goth. ita.
Rac. ~cw. Elle donne en grec xpq~o~ xp~f~t, et, au
degré xpo~ (aussi ~o~«$). Le goth. At'aM~<!Mpour lequel
on attendrait ~AfoM~Ms'est dirigé sur les racines à c bref. Le
gr. xp~ttt~MM donne la forme faible.
3. Rac. <<~M. Lat. ~Me~MtM, <e)MM~e~M. MiMosich (Lexicon
palaeosl.) compare à ces mots le si. <MMtM ~houe~ dont le premier
i représente donc un ë long. La forme faible se trouve dans tene-
&faeet le si. <<MM.La comparaison des mots sanskrits (p. 172)
montre que le rac. <cMtou s~at réunissait en elle les idées d'AMM!-
dité, d'<~c«~c, de st~!< d'~MtoM~c. Au figuré elle rend aussi
celle de tristesse.
4. Bac. <~cM. Lat. /CMMS;gr. ~VM: à côté d'efM:
(skr. (NtdMa).
5. Bac. sêd. Lat. së~ss (ancien neutre en -<?), Ne<~M~se<e.
Lith. ~a~M, sèdèti. Je ne sais comment on explique le présent
slave ~~t; l'innnitif fait sésti. Au degré 2 so~ donne sos<<M
«siége» et non <:s<M<as~.Semblablement on a en slave s<t<~<
«planter» et non ~<MK~. Le grec et le germanique ont toujours
l'e bref. Il ne peut appartenir .primitivement qu'a la forme faible.
Goth. ~Mt, gr. ~t<M, ~pef, ~og (c~ ~es). Sur l't de ?~0 qui
est important cfLp. 180.
6. Rac. s<e~.Lat. ~M&t. Lith. stégiu et s~os, non ~o~M~.
Il faut que d<f~<o,tego, Teyog etc., soient sortis secondairement,
bien qu'à une époque très-reculée, de la forme faible. De même
~Nt est nécessairement hystérogëne.
7. Rac. aM~&. Gr. ~og, part. e~hx*. En latin, peut-être
i. On a tecûnstfoit<:tXFoCac~ en snppos&atune actîunpfugreasivedn
d!gMnma aar ro (Bmgmfm Stnd.IV 170). Le seni bon exempleqn'ompût
<
Hacinea contenant un e médiat. 169

~Mc~eo et probablement ~w~es(pour *~c<~s) qu'on a rattache a


~ffo~ (*~tC to). La forme faible se trouve dans le goth. ~«/M~,
le lat. M<7~M(*s<?e<&t~),le gr. t~MXM. c~Mf, f~ttoft (Hes.)
doivent être sortis de l'aoriste, et <9~ est fait sur c<ho.
Le parfait grec ~~t~te indique une racine M«'~dont la forme
faible a donné ~o etc. Si le ~t~oTet~ de l'indare est authen-
tique, l'e de cette forme se place ù côté des cas comme jj~o: ~c
dont nous avons parlé p. 144 i. n.
On constate parfois une variation de la qualité de l'« telle
qu'elle apparaissait dans le v. ht-all. s~ctM,~KOM<,en regard du gr.
!<M~tt, <rt~~t (p. 143). Gr. ~<oo~«t «danser» comparable au norr.
~(M'x'danse etc. gr. x~Aë~ (et «t~c~et) en regard du goth.
greta (v. Fritzsche ~<î<p. ~M. 51). On pourra citer aussi le
Iat, yo~Mfsi, tout en adoptant le rapprochement de Kuhn avec
skr. ~(~<M, on maintient celui de ~M~M!<< avec goth. «~o, ~M~.
Cette même racine donne, au degré le si. )YM~ soin~au de-
gré faible le gr. t~ppo~og. En regard du greco-it. F?<~ le go-
thique a /~&<t.Toutefois M. Bezzenberger prétend que le présent
/M!xt n'est conservé nulle part et que rien n'empêche de rétablir
floka (A-Reihe, p. 56 i. n.).
La troisième série ainsi que plusieurs exemples de la pre-
mière nous montrent l'e répandu dans la forme faible même dans
d'autres idiomes que le grec. C'est là, comme on se le rapelle, un
fait qui paraît ne jamais se présenter à la fin des racines (p. 14~),
et un fait qui, peu important en apparence, jette en réalité
citer pour une modification de ce genre, c'étaient les participes comme
T<<h')!<5~. Cet exemple tombe, si l'on admet que l'<oest emprunté au no-
minatif Te~~me, ce qui est A présent l'opinion de M. Brugman lui-même
(K. Z. XXIV 80). A ce propos nous ne pouvons nous empêcher de mani-
fester quelque scepticisme à l'égard des innombrables allongements tant
régressifs que progressifs qu'on attribue au digamma. Peut-être ne trou-
verait-on pas un cas sur dix qui soutînt l'examen. Ici la voyelle est longue
dèa l'origine, par exemple dans <<M%, f~og, J)oe, ~et, <h~ofMM,~Kee
etc.; là il s'agit de rallongement des composés comme dans (M~o~os;
ailleurs c'est une diphthongue qui se résout comme dans q<~ pour *a<Mo~
*<t<t9<, *<M«po~ *(KPM (cf. dor. ~m~M<, ~mf venant de "ow!~t«,
<tle&n'). Et comment explique-t-on que les mots comme y~twe, sauf ~e
~oc, ne fassent que y~t~o? quand r<Mtwcfait «Mt~ec? Nous reconnais-
sons bien que certaines formes, p. ex. ~tt~e de e~m, ne comportent jusqu'à
présent que l'explication par le digamma.
170 La d<!grttdation S a dans ranen.

quelque trouble dans la reconstruction du vocalisme des H.Il laisse


planer un certain doute sur l'unité de composition des différents
ii longs européens, et nous sommes obligés d'entrer dans la terre
inconnue des langues ariennes sans que l'européen où noua pui-
sons nos lumières ait entièrement confirmé l'hypothèse dont
nous avons besoin. N'étaient les racines comme sëd se~, tout H
long sansitrit répondant à un s long européen serait une preuve
directe du phonème Nous reviendrons sur ce point à la p. 175.

Langues ariennes.
ï. Existenoe, à l'intérieur de certaines faeinef~ de la dégra-
dation « constatée phM haut dans les langues d'Eampe.
Pendant longtemps toutes les racines ariennes ou peu s'en
faut paraissaient posséder l'échelle a o. Grâce aux travaux de M.
Brugman la complète disparité de l'a de &MM (== gr. fo~og) avec
l'a européen est désormais mise en évidence. Comment peut-on
s'assurer que l'a des exemples relatifs à notre question est bien
un a long et non pas eta? Dans certains cas, il faut le reconnaître,
les critères font défaut purement et simplement. Qui décidera
par exemple de la valeur de l'a de f~K ou de ~a~«? D'autre fois,
et particulièrement dans les trois cas suivants, on peut prouver
que la longue est originaire.
1. L'a se trouve devant un groupe de deux consonnes comme
dans f~sMMqui ferait <MM~, si l'a était <
2. L'a se trouve dans une formation où le témoignage des
langues européennes joint à celui d'une grande majorité d'a brefs
ariens interdit d'admettre <~ Ex.: X~~e au présent de la le classe;
~o<~<M, thème en -as (p. 126 et 129).
3. Il y a identité avec une forme européenne où apparaît l'a
long. Ex.:skr.<toSM=='lat.MasMS.
En jugeant d'après ces indices on se trouve du reste d'ac-
cord avec les grammairiens hindous qui posent les racines p~s,
fa<~ et non pas, 4ap, ~aa~.
a) Le degré réduit présente~ ca.

1. Nous ne c<~iptons pas les formes redoublées comme eaJiMpîM de


~«f, «s~<«!R<t< de «<M~ ?<«?«<?<&«! d e 6S<N~.L es a brefs de cette espèce
sont dûs à la recherche du rhythme plutôt qu'à autre chose.
La dégradation « a dana l'arien. ni
<MM<~('=' gr. ~Og): "M!
ttfM~MfW;cf. gr. ox~, (Mtpts.
~MMM~<« marcher»: &yHMa~ est apparemment l'ancien
aoriste. Du reste ~MK!<M etc. montre que la forme faible s'est
généralisée.
~oA«~ « se plongera: ~pa~ « profond».
M<Ma «nez» parallèlement à M«s,tte~a (id.).
~~<M ne signifiant pas seulement ~MMtM~e, mais aussi /~<f,
MMpc~MOM~(B. R.), il est ~rnbaMe que le motost identique, mal-
gré tout, avec le gr. *cg dans <v-g: p~~ qu'on traduit
offre la forme faible de la racine.
par dru, eoMpec~,
tMad~o~~s'enivrer~; MM<& comme plus haut ~ïw~ s'an-
nonce comme un ancien aoriste. L'c~de M~~t ne s'accorde
guère avec le présent en ~a et paraît être emprunté à une forme
perdue *<MQ<
~~fc~ «mugir»: M~ <vache~. Dans !M<c, «ateafatM l'<t
bref est sans valeur, cf. la note de la p. 170.
~&&~ <:goûter~, scocfMMM, ~«M pour *~M~: SM(& re-
présente l'ancien aoriste.
~o<&t<erésonnera: ~tK&t « lac (cf. gr. xt~c&o qui se dit
du bruit des vagues).
~) Le degré réduit présente <.
~o-t nom d'un viscëre:&-OM «foie». Pour ? et alter-
nant de la sorte à la fin d'une racine cf. MM!& et MM~Ap. 64.
~as «gouverner». Le vocalisme de cette racine est presque
intact. Nous allons confronter pSs avec <~escomme plus haut
<t~ avec yc~:
~os<; fM<M~s p~~ fo~ fts/<ï f8~~ a-f~
(~S/t <MsMMtScM~ ~M~<t t~S/0 d~ JM~-<
le pluriel
Cependant l'analogie a déjà commencé son œuvre:
du parfait fait pc~sMSau lieu de *~M<M et le passif fS~a~c pour
~pM~a~. BohtUngk-Both citent le participe épique pas<~ et on a
dans le Big-Véda des formes comme c~s<ë,fMSM<e.
sa<~ <:réussir~. Les formes SM~a~ SMMM,SM~MK~ SM~
M~~&, ont dû être primitivement à s~dM, s~ts~ etc. ce
ce qui
que f~ est fSs. Par analogie on créa ~~a~, st§~«,
amena une scission entre les deux moitiés de la racine.
172 La d~gtadatiom a a dana l'arien.

y) Le dfgré réduit présente à la fois « et <.


~M< «être affligé» (cf. MMt~o~p. 171), ~<M~««de couleur
sombre»: <MMty«~:obscur~<~M~a<! ~être humide, silencieux, im-
mobile». La forme ~M~o~ fait supposer que la racine est en
réalité s<HM.On trouve l'a par exemple dans ~MM~«.
t~sas ~vêtement~ pa~c «se vêtira non pas <<e~ comme
on aurait si la racine était vas mais aussi a-~K!<~ <: revêtue )e
R. V. X51,1 <~<tet <~s/a<~ dans le sanskrit classique paraissent
être nés comme s~<t~ de quelque phénomène d analogie.
fa&M <:maître~, foA~MM«force» ~0:~ ~~Mffcy védique
t~'Mo~ ~pouvoir~, mais en même temps c:Xca, ft~MtM,f<&~<M
«habile».
so<A)fMO synonyme de 5tMaMM ~demeure~ ~a(?fMyoM;(véd.) s
~«M~ (aussi ~dc!~) «s'asseoir» n'est pas pour <:sM'<~t~comme e
nous le disions par erreur à la p. 11, et cela 1° parce qu'il faudrait
dans ce cas <~(! 2° par la raison péremptoire que le zend a )t
&<M~ et non <:A~M~<< Les autres formes, fortes et faibles,
n'ont ni sa(? ni SM~mais saJ.
Il. La repartMem des raemes qui ont la de~adatten M « est- n
elle la même dans les langues ariennes qn'em EnrepeÏ
1
Comme tout A et tout p européen suppose, d'après ce que
nous avons vu, un <<et un o, la quantité de ces phonèmes est in-
différente pour la recherche qui suit.
Parmi les exemples ariens nous ne croyons pas devoir omettre
les racines telles que Mp qui ont supprimé la dégradation en
généralisant la forme forte.
n
1. L'européen présente a (au degré réduit, a).
Skr. <tp~apMo<t,ap&t lat. <~MC(W, <!p<M& Skr. SMMt à côté
de <MM~gr. ~og, lat. OMM~'Ms. Sb'. ~t à côté de. < gr.
eMM!g,ox~tg. Skr. Mso<e«tousser»: lith. &MM,v. h'-all. &Mos<o.
8kr. ~o~e (cf. p. 17l): gr. ~~«. Skr. ~<M: gr.
p. 171. Skr. M~sa à côté de <Mtslat. MaS«s,lith. MasM,si. MOSM.
Skr. MMd~o~ lat. OMK~eo, gr. ~toc~Km. Zend yap~ gr. ~<oc,
~oer(p. 164), si. jas, lith. ~M& Skr. o~a~ lat. ~cco. Skr.

1. Il va sanadire que aa<j'<ttta


dana le sens~ac~MW
de jKM~'(sS~eyatt)
ne peut pas être cite. M
n
ï!
&
L'a long arien comparé à l'ii long européen. 173

f~< lat. cc~MS,e<M~)'c\ 6~M:cM~; gr. xo~og; goth. ~o~HM.


8kr. Sfo~e gr. o.F<M. Skr. /<asa~ ajouter a la courses
(B. R.) gr. ~<~<M (?).
2. L'européen présente c.
Skr. XTomo~ gr. Kpnu (p. 168). Skr. ~M~, <HMM<!
Skr. «f~~ ~poursuivrez gr. ~o. Skr.
europ. ?? (p. 168).
~<~a~ ~ire réussira ~'ot~of~~richesse~ goth. ~CMt ~délibérer~,
peut-être aussi lat. yB~w(c& p. 169).
Skr. ~<< ~brIUer~:
Zend y«Mtdans y«MM~M~)M ~vous
grec ~y teindrez (p. 166).
reposeriez~ europ. ~M (p. 166). Skr. <'<M<M (p. 172) l'absence
assez singulière du degré .Fo<~ dans les formes grecques fait soup-
çonner que la racine est ~C. Skr. ~<&!K<t etc. (p. 172) europ.
sed (p. 168). Skr. ~<~ europ. ~ë~ (p. 169).
A cette liste il faut ajouter skr. &aM == gr. ~c~s, skr. ~M<
===. '=='lat. yMe,goth. irland. Isolés
europ. sëM! skr.
et dépourvus de formes faibles, ces mots sont diiSciles à classer.
La valeur des eomcidences énumérées est rehaussée par ce
fait que la dégradation indienne a a, ou plus généralement Fa
long, ne se présente jamais, que nous sachions, quand l'européen
onre un type comme
La réciproque, comme on va le voir, serait moins vraie. Nous
montrant quelque part a
rappelons que toute racine européenne
doit être considérée comme possédant la dégradation « o.
o~ cf. gr. ayo, <ïy<fo~tM; ~<t~ cf. gr. ~c&o, irland. ~MM)fM<
~<M; M~a~ cf. gr. ~c~; ~<~ cf. gr. ~o~MM;ya~ cf~lat.
cf. gr. \a<p Ae~ ws~! cf. lat, t~~s; s~< cf.
fS~o; ~~t
sb-.
1. Frohde K. Z. XXIII 310. Ajoutons pro-ceres pour *pfo-c<Mes ==
de même Crète Me~Mt signifie les m<~M<fo<a.
Ffo-~aas «les ordres~, qu'en
2. Le rapprochement du goth. Mt~aMavec le skr. M5~~ ~imope~ m'est
le
non moins que satis&isamt. Quant à M~a<t en regard dn gr. <j~y<~
est et l't de
lat. /& < vertit par son a que la racine M!ë~ que ~eym
en regard
est de même nature que dans ~o~t de séd. Pour le lat. deetM
rend le
du str. defa<t, l'o des mots grecs ~yft«, ~~MMt (cf. p. 181) nous
est est a *<?«? (converti en de-
même service. La racine ~.x~t
est an f~ (p. 169). On trouve dans le
CM<!) ce que ~.M<<: goth.
de la racine qui est en Europe bher. L'allonge-
Rig-Véda nn mot 6~MMt comme il
ment aura été provoqué par le groupe consonantique qui suit
cf. WM~sa
faut l'admettre, je pense, pour &af<K<:cœur~ ~f~t ~~tc,
== goth. MttM~a..
} 74 L'<*long arien compati & t'M long européen.

europ. stég (p. tG8). Rien, ni dans la formation des temps ni dans
celle des mots, ne trahit une différence quelconque entre ces verbes
et les exemples comme ~<~ '=='lat. ~e~o.
Ce fait, s'il n'est pas précisément des plus favorables à
l'hypothèse du phonème est cependant bien loin de la menacer
sérieusement. Reprenons le présent s~o<?a~cité précédemment.
Ce présent est accompagné d'une seconde forme, svidati. Si l'on
compare le grec <Mo~MM, aoriste e-t~o-y, on conviendra qu'il y
a neuf probabilités sur dix pour que~SMM~ représente sinon
l'ancien aoriste, du moins un présent originairement oxyton
~t<KM- L'accent, en sanskrit, a été attiré sur la racine par l'<t
qui s'y trouvait, phénomène que nous constaterons encore plus
d'une fois. ~t«<~M~~eM< indien en a n'a le ton sur le suffixe
quand il y a un a <&~Mla racine. V. Delbruck Altind. Yerb. 138
et 145 seq. S'appuyer ici sur l'accentuation serait donc récuser
1
d'avance tous les autres arguments et supprimer la discussion.
Qu'on se figure le présent N!~<&)t<c tombé en désuétude, SMt-
<~< survivant seul, et l'on aura à peu près l'état de choses
qu'offrent actuellement <~o~, ~<K&~etc. Les formes comme
svâdman n'auraient pas tardé en effet à suivre le présent dans sa
ruine.
Cette explication est la même que celle que nous avons
tentée (p. 160 seq.) pour les présents comme goth. ~a, gr.
~«~o~MM. Seulement l'arien n'étant plus comme les langues
européennes retenu et guidé par la différence des sons e et a
pousse plus loin qu'elles l'assimilation de nos verbes à ceux du
type ~<. Au parfait par exemple la 1" pers. &o&&o~(à côté de
<&<ïMt~oa) et la 2" &a&MM%<ï (à côté de M~~) ne sauraient se
ramener à bhd,g. Ces formes ont subi le métaplasme. La 3e pers.
&oM~a peut passer pour originaire et se comparer directement
au grec t~oye, au goth. so&.
Les coïncidences que nous avons vues entre les a longs
ariens et européens pennettent-eUes de tirer quelque conséquence
touchant les a proethniques?. Si les malencontreuses racines
européennes comme wo! seo! ne venaient à la traverse, nous
1. Les présents où nous reatitaona ne sont pas les seuls où 1'tMtcent
doit avoir subi ce déplacement: dapatt de la rao. <&tWtp
est forcément pour
*<!a~t, *<f~H« (cf. ~MH(&').
L'< de p< t ?~
L'is-long arien.

aurions dans les cas comme ~P~


et la dégradation uido-
== peto la preuve pure simple que
et que ce phonème a de
européenne « a est liée au phonème a,
tout temps din-éré de Dans l'état réel des choses, nous devons
renoncer à cet argument.
de faire remarquer uer que la ediuci-
Cependant c'est ici le lieu des r~
corner
finissant
dence a Heu en grand pour toute la classe
formes non
par é. La nécessité <&~B
racines(dont nous avons parle p. 136seq.)~ on le
II n'y a point de racine en <
savons de l'organisme des racines,
compare à tout ce que nous
combmMSon de ai avec
démontre que 1'~ indo-européen est une
la que
un second phonème. H ne contient cependant pas preuve
ce second phonème fût telle et telle voyelle (~ ~).
les
III. Le vocalismedes formes faibles, dans
et les d. q.'n fonrnit Mr les <.tnd.M.p<
~n nous
M. Brugman a consacré quelques lignes auxquellesautres
des a proethniques
faisions allusion à la p.5. à la question
d'un de ces a la voyelle radi-
que al et < Il cite comme exemple
cale de
Car autrement, dit-il, ces formes comparées aj~ va sans dire,
feraient absolument incompréhensibles. Il
nous nous joignons
d~près tout ce qui précède, que
la question, à cette opinion du savant linguiste,
pour le fond de bien le rôle que joue dans
Seulement nous ne comprenons pas
son raisonnement ri indien de~, I\
dire que l'i
Ja pensée de l'auteur de que parce
diSere de 1'~ indien de ~<~
ces phonèmes ont du d~erer
c'est donc que l'i en
de tout temps. Ce qui est sous-entendu, attendu
à un a européen. On aurait
question répond toujours
et de quelque nature qu'elle fut,
alors une explication, si courte
M~
relativement aux cas comme ~Mro?
dont il s'agit ne se ré-
La véritable signification de 1'~arien sere~
dans les formes énumérées plus haut
vèle, croyons-nous, que
~~oul'~etrouve.
Y
indirectementen émettant1. pré-
1 M BmgmMh donne peut-6tfe
~nqu~on~ et., ne terminentJ~
~0 SigniSoatM~dei'~aneBpOMra.

aux exemples donnés ~<~ « tomber par gouttes », dont la forme


forte est dans le grec x~t/o, et M«M~ <: pressera ?«7~ A&M~~
qui, ainsi que l'a reconnu Grassmann, sont parents du gr. xc~M.
Le de A~~ « marteau et de c~-M~ n'est point originaire, puis-
qu'on a en même temps ccfAAo<&ï, parfait védique donné par
Panini.
Tous ces exemples de 1 ont ceci de commun et de caracté-
fortes. Les
ristique qu'ils correspondent à un <tlong des formes
racines sans <<K&!<MMt,comme <a~~<~ ou~cjMea~, placées
dans les !aes conditions d'accent, ne convertiront jamais leur
<ten il. Si elles ne peuvent l'expulser, elles le garderont toujours
tel quel: <c~,jMM etc.
Si l'on considère de plus que tout t placé à la fin d'une racine
est accompagné d'un a dans la forme forte, qu'il en est de même,
en dehors de la racine, dans les formes de la 9" classe verbale
comme ~ïMM~ en regard de jp~a~, on arrivera à cette notion,
que L'< AMENPOUR a SUPPOSEUN a LONGDANSLES FORMES
NON AFFA1BHE8AUSSINÉCESSAIREMENT QUE LE VÉRITABLEi
SUPPOSEai OUQUE SUPPOSEar.
Or la réduction de l'<t long, pour désigner ainsi le phéno-
mène en faisant abstraction de toute reconstruction théorique, ce
fait qui est la condition même de l'< arien, ce fait appartient à
l'histoire de la langue mère, non à l'histoire de la période indo-
iranienne la comparaison des langues d'Occident l'a suffisamment
établi. Il est clair par conséquent que le germe de l't est indo-
européen. Le ~'oeo~MMc arien oceMseune différence de gMo~pe~
les a ~o~&M~Messortis de S~ou du moins ce~tMS d'entre e~ tes.
a ~'oc~tgMes MOM sortis de a.
Cette définition a sorti <~MM a convient admirablement
aux phonèmes et p des langues européennes. L't arien serait-il
donc purement et simplement le représentant de ces phonèmes?
Nullement. Cette thèse serait insoutenable. Dans la majorité
des cas j) et p sont rendus par a, comme nous l'avons vu au cha-
des formes
pitre IV et tout à l'heure encore où il était question
1. Ni les aoristes comme a~«< ni les desidëratua tels que ~<s de
pat ne oa,unMeatinfirmer cette règle. La valeur de l'i des aoristes eat
uul!o puisqu'il appmatt m6me & la place d'<mM (a«~~), et les desi.
dératifs doivent peut-être le leur &un ancien redoublement.
a imdien ==' < <!c~)t<af accentua. 177

Mt<~a~, ~<?o~ etc. opposées à ye~ffy, ~«<?oetc. Entre les cas


même où le sanskrit conserve la dégradation, il en est bon nom-
bre. nous l'avons constaté, dont la voyelle est a aux formes fai-
bles, p. ex. ~ad!tt<e,sMM~t<<.Ce n'est pas qu'on ne doive présumer
que le même phonème d'où, avec lê concours de certains facteurs,
résulte un n'ait pu prendre, sous d'autres influences, une route
divergente. Nous ne doutons même pas que dans les formes où
ce phonème a été placé dès l'origine sous la tonique il n'ait pro-
duit a au lieu de î. Voici les exemples qui paraissent le prouver.
A côté des cas obliques comme <f<M«noctis» il existe une forme
védique nâk (== *M~, cf. a~oM~ de darç etc.) qui, ainsi que le
fait remarquer M. Brugman (Stud. IX !?&), est le propre nomi-
natif de M~s. Le phonème destiné à devenir i dans la syllabe
non accentuée a donné a sous l'accent*. T~outporte à croire
que la seconde partie de co&M)'<M est identique avec ~as, zd.
<Ma~. Le prototype de 1'~de <Mr<~s'est donc épanoui en a sous
l'accent. Peut-être enfin que l'a de MMK~M-po (le type ~MMo-p~
est le plus commun, il est vrai, dans la langue védique) n'est dû
ni à l'analogie de la déclinaison thématique ni à un suffixe -a,
mais qu'il est tout simplement l'équivalent accentué de l'i de
pt-<a. La formation non védique ~a~ faisant à l'instrumental
~ct-py-o, est en tous cas hystérogène.
L'influence de l'accent qu'on remarque dans les cas précités
ne doit cependant point faire espérer de résoudre le problème en
disant que l'a radical de ~<M<~ résulte de l'innovation qui a
amené la tonique sur la racine (p. 174)et qu'autrement on aurait
~SM<M~ comme on a &&M~, pM< On ne comprend en effet ce

1. M. Brugman cite ?<? Mtfas pour corroborer son opinion relative à la


des formes
déclinaison de jp~e etc. où il pense qu'il y a en autrefois
fortes. Mais tant qu'on n'en aura pas l'indice positif nous nous autorise-
rons au contraire des nominatifs etc. pour dire que <!<?est forme
thème ne pourrait
faible à l'égal de Mtp-as. La forme non a&iMie de ce
être que Map-.
8. Les nominat!& anciens étaient *<tsa<'as (zd. <<safB) et *c<t<<tS<t~M
du Rig-
(forme que Grassmann croit pouvoir rétablir dans un passage
rien a l'accentuation. Pour l'identité de la
Véda), mais cela ne change
fin de.*&*<<~«M'<M avec (MfM on peut remarquer que le premier élément
de *~a~Mfas se retrouve à son tour dans la 2e moitié de ~M~.
8. Cette forme est doublement fictive, car le son qui a donné Ï se
12
178 H arien provient d'une ancienno att~rai!on de

retrait de l'accent qu'en admettant que la racine possédait déjà


un « bien caractérise. Mais voulût-on même recourir a une hypo-
thèse de ce genre, il resterait à rendre compte d'une innnité de
formes accentuées sur le suffixe. En expliquant M< tM«<
<<, on n'aurait point encore expliqué M~~< MMf/M,<M~,ni
d'autres formes plus isolées montrant égalementj dans les
langues d'Europe, comme ~«~«, Mo<~« (cf. goth. batists, &o~M
etc.), fo~M (cf. norr. ~f/t), M!<M~M (v. p. 64), ~a<7)M~<e== «
<t?~f~« etc.
On est donc amené a conclure à la diversité sinon tout a
fait originaire du moins proethnique du phonème et de la
voyelle qui a donné H indo-iranien. Nous croyons que cette
voyelle était une es~ce d'e tMwc/,~M'OMMOM< de foj~a~MM des
j')7«)M<ws p. L'altération, a en juger par sanskrit (p. 150),
le
avait été générale a la iin des racines, partielle dans les racines
finissant par une consonne. Ceci peut tenir à la manière dont les
syllabes étaient séparées dans la prononciation.
Que cette voyelle indéterminée soit une dégénérescence des
voyel* )S et p nous ajoutons par hypothèse: SCK~MMK~ de ces
voyelles et non pas, comme on pourrait croire, un phonème
distinct de tout autre dès l'origine, c'est ce qui ressort des consi-
dérations suivantes.
1" S'il y a une raison quelconque d'admettre à l'intérieur des
racines un phonème parallèle à i, t<,t, etc., il serait invraisem-
blable et absolument arbitraire de prétendre que le même pho-
nème n'ait jamais pu terminer la racine. Or le sanskrit montre
que la voyelle dégradée existait dans toutes les formes faibles
des racines en a. Il devient donc évident que dans certains cas, si
ce n'est dans tous, elle est la transformation secondaire d'un A
(ou d'un p).
2" Dire que la voyelle faible proethnique d'où dérive l't de
~< ~s/o, n'a point été d'abord une voyelle pleine serait re-
noncer à expliquer l'a de s~MMOM, p~s< dont elle forme la seconde
partie.
Cette voyelle, disons-nous, devait être très-faible. On
aurait peine à comprendre autrement comment dans plusieurs
fond avec les sonantes qui préeMen en une voyelle longue (v. cbap. VI)
N<Mftdevtixm~ dope ëcnrp, pocr être exact, ?SK<?<M?.
MU produits de h voyelle indéterminée. 17~
langues dinërentes elle tend a être supprimée On a en sanskrit
les formes comme ~«-<M<«~,<<Nt MM<J-<t, !V<x~<, <!<«-?<(de
~partager). Le paléosl. f~atMM,<J~-s-<c etc. s explique de même
(pour le redoublement v. § 13 fin). Le pluriel et le duel du pré-
térit gothique faible -Jc-f/-MM!etc., où la rac. f/At est fléebie,
croyons-nous, a l'imparfait, rendent le même témoignage. En
latin ~es~'Nest suivant Corssen pour *~c~<7- Nous rappelons
aussi l'ombr. tedtu. Tout mdique encore que l'i de ~/t~«, j~a~, est
identique avec l'i de ~MA~< et d'autres formes du même genre
(cf. le chap. VI). Or en slave et en germanique <A<~<,<&!w/<
montrent que la voyelle en question a disparu, absolument comme
dans da-s-te, die-t~-KM. Enfin la prononciation indéterminée de
cette voyelle se manifeste encore par le fait qu'elle s'absorbe dans
les sonantes qui la précèdent. Nous aurons l'occasion de revenir
sur cette particularité. Le participe de f<Hpar exemple, donne,
au lieu de <:{T<&<~ (cf. ~<<t de ~Aa), ;<~<ï== ~~«.
Nous désignerons la voyelle indéterminée par un place au-
dessus de laligne.
En Europe cette voyelle incolore, quand elle n'a pas dis-
paru, s'est confondue le plus souvent avec les phonèmes et p
dont elle était sortie. Nous sommes oblige de prendre plusieurs
de nos exemples dans les cas mentionnés ci-dessus où une voyelle
apparaît ù la suite de la racine comme dans (Mi~o*. La valeur
de cette voyelle ne diNere point de celle qui est dans s~/«7«.
La continuation latine est en général: a dans la première
syllabe des mots, e ou i dansla seconde. Exemples: cas~M(===skr.
~M/<t),Fa~er,~a~MS,sa<«s, ea~MS,<7a<Ms'; ~CMi~ ~Me~ ~<tMi-
trices, MM&iMe<fN. Le mot ~CM == skr. ~Mh< offre dans la 1" syl-
labe. En revanche OMa<- «canard» montre a dans la seconde.
En germanique on trouve a (parfois M) dans la le syllabe,
et suppression de la voyelle dans la 2" syllabe. Exemples: fadar,
<&ïMA<af. Le v. h'-all. ~MM(~«canard» retient la voyelle dans la
2" syllabe et lui donne la couleur te.

1. Il nous semble, d'après tout ce qui précède, qu'il faut expliquée


<?a<MS,eatMS en regard de dôs, c5s (comme s<t<«sen regard de semfM) au
moyen do la voyelle indéterminée. Le mot tiates comporte la même suppo-
sition, ai l'on juge l'o de fooqpt de la même manière que l'o de ~otog (v.
phta bas).
12*
180 [)? produits de la veye!!e indéterminé.

Le letto-slave onre un c dans le paléosl. ~e~fMM===shr.


M~/<«M,et le même e se retrouve datis la désinence du génitif:
MM~e, gr. MMïpeg. Voy. ci-dessous ce qui est relatif à ~«~tM.
Dans la seconde syllabe nous trouvons la voyelle supprimée: sI.
(FM~ lith. <7M~; si. lith. 0'M~f, cf. lat. aMa< lith. a~<M
~.charme~ compare a ~povpoy, <~M<M ~rame~ cf. skr. o<~<
En grec les formes comme ~pt-T~o~, x~pc ~og, cpo-Tpof,
Mpt-~og indiquent que la voyelle muette peut prendre quatre
couleurs différentes, sans qu'on voie du reste ce qui détermine
l'une d'elles plutôt que l'autre.
Il devient donc possible d'identifier I'< de ttog avec l'a du
lat. M/«~. Dans tfo~ de f), ~ote? de bw et ~CTeg de CTdnous ad-
mettrions que le souvenir des formes fortes imposa dans chaque
cas la direction que devait prendre la voyelle indéterminée. Ainsi
l'a et l'o de la fin t~ ''acines ne seraient point comme ailleurs
les représentants directs de A et p. Ils seraient issus du son
affaiblissement proethnique de ces phonèmes. Libre de toute in-
fluence la voyelle Asemble avoir incliné vers l'a. C'est ce qu'in-
diquent ~C~p, ~'MT~ O~Mf~ <==MH~tM, ~A~O- cf.
~MM, ~fCjtMy en regard de ~îMMK:, puis quelques formes
isolées comme xpo~cwf, arpo~eOtg, ~ef<nA<~parallèlement a
m~t-C)«o.
~ocxet, ~o~p de P<u.L'~ se trouve dans ~-f<9,
Plusieurs exemples, à l'intérieur des racines, rappellent les
doublets de formes faibles indiennes omme f~ et de fe&, vis
et vas de < En grec on a de x«KC(xoyog) x<MMM' et xo~tro. L'e
de XMtew paraît représenter la voyelle faible; l'o de xoa~M est {'.
En gothique on a de ~a& (parf. s~) le partie. ~OM~M et le pré-
sent s~a.
On peut citer encore comme exemples de la voyelle faible
médiale grec crpcyoy de Tp<oy,goth. &~<AoMS où le groupe n<
répond au de ~oe~s et de pe~MM (rac. ~r~). V. p. 167. L'<
skr. &ï~), dans xSt~
représente la même voyelle dans Mpu<a (cf.
<:force~que M. Fick rapproche du skr.
Dans deux exemples seulement l't indien semble être rendu
directement par l'o grec: ~o~og qui correspond a~~MO et «M~tos
en regard du skr. fM. Est-il permis de comparer Mac~ «joueur»
et KOTTe~og?Πion. oTM~oc. Il serait possible aussi que la
voyelle de WX7-, noct- répondît exactement à celle de M!f-.
Anomatipa. Racines du type 18t

Dans quelques cas le sanskrit offre un « a la place de l'<;


~«~t ~intestin~, cf. yc~<r ~yrfpc. A~t~dJft~; M~<t~~ventre~, c~
S~tpog' ~<ïCr~p;~M-~Mo <:rapide~ de (cf. vof~t!~);«u« <~a, cf.
o~p« fo~. Le cas le plus important est celui de la désinence du
génitif. Noua croyons que~/yu~ est identique avec ~<!<~o~;voy.
page 196.

Avant de finir, nous ne voulons pas omettre de mentionner


différentes formes !H<fM«~'MH~! qui sont en desaccord avec
la théorie proposée. Peut-être sont-ce des fruits de l'analogie
proethnique. Indo-eur. ~c«~Ken regard de~M etc. (p. 1~, 83).
Indo-eur. iistai (skr. < gr. ~OT«t) au lieu de ~<t<. Indo-eur.
~~MM 'ï rochers à la pla~e de ~!OM, ~~a~ <:ees~et non ~a~
(p. 1M). Il est fort singulier aussi de trouver de la rac. s~~ skr.
~t~s == gr. ~o?, de la ra.c. ~M skr. ~M~ ==lat. *<cM<M~ dans
=
~M<?~, de la rac. <M~ lat. <~<'<M skr. *(&<fe~dans </ff~~a~
toutes formations qu'il nous est impossible de regarder comme
légitimes. Voici un cas bien frappant: en regard du v. h'-all. Mo&a!
on a, très-régulièrement, en sanskrit opos « acte religieux~ en
zend ~c-apaM~(Fick I* 16), mais en même temps skr. <~<M,lat.
~M, inexplicables l'un et l'autre.

Pour que le phonème remplit un rôle morphologique par-


faitement identique avec celui de ou te, il faudrait, en vertu du
même principe qui ne permet point de racines finissant par !M,M'
etc. (p. 125), qu'aucune racine ne montrât ~«f! «rMMe ~HOM~<?.
Mais ici semble cesser le parallélisme de Aavec les autres coeffi-
cients sonantiques, parallélisme qui du reste, considéré au point
de vue physiologique, est assez énigmatique.
Voici quelques-unes des racines où nous devons admettre,
~OMOM~c. Rac. 2f (soit
provisoirement du moins, le groupe +
a~f) «labourer», epcr~~xo, «nourrir» (goth. a~t o~,
<:souNer~ (goth. ana <M), ldu «gagner» (e~o-o, sl.
?<M~).Le grec offre entre autres: ea\ ~U<o, T~KAtt, ~S~N!
Sov ~~o, ~f; irop aft~pog, ~pog, ~pog et avec
et co-
(t~e<-)9topog, cfLp. 60; cap ~c~o, <~ep<t, ~CMpvF«
pog; OtaX~AAm, ~«9A~; Tau ~(.~o~c~o~ y~(«)~«;
oou ~(J~~o, ~~)«, ~<w~ (dans Nonnus d'après Veitch);
t S~ Kachn-ft th< ~pc ~f et t~uMpa nteines du type

xau )Mt(.P)«o,&~)«'; K\au xAec~et avec :<g~<a~o$ tGrdx.


a7~); <pau (rac. secondaire)~)~
XP~~ p. 57 sont réunis plusieurs exemples gréco-ita-
liques do ce gewe. Une partie de ces racines sont indubitable-
ment hysterogenes. Ainsi pf!<'t'c~tf<vient vraisemblablement de
mv comme xcH'Mde xcv (p. l<t); plus tard l'a donna lieu à une
méprise, et l'on forma ~~M~ ft~~t ~Kt'T~. L'a du lat. «b~
indique t~atemMtt que r<ï de J«Mt<' XKXofp~ffn'est point orip-
naire (cf. p. t~7t, et cependant l'on a dM~<ef«)[<.
A cette famille de racines se joignent les exemples comme
ZTcw,M<~(p. t6(! sef~.).
("est une conséquence directe de la théorie et une consé-
quence pleinement connrmee par t'observation que l'a (~) des
ob-
diphthongues ,« et ~« ne puisse être expulse. On pourrait
est apparem-
jecter le lat. M!~ à cote de tMO~'Cf,mais wo~co
ment pour MtM~cM de même que~ofo~ (Corssen 1~327) est pour
jt(WM<<<
racines qu on abstrait de formes comme le lat. so~w ou
Les
~ctM sont incompatibles avec notre théorie. La voyelle des
racines étant toujours e, jamais < il faudrait poser pour racines
.ff<My~ca~ soit SMrp~««f. Or on ne trouve pas d'« long dans les
groupes radicaux de cette espèce.
Mais quelles garanties a-t-on de l'ancienneté de ces radicaux?
Les racines telles que <7c~ ou «?:<?peuvent le plus souvent se
suivre facilement jusque dans la période indo-européenne. Dès
qu'il s'agit des types s<ny et ~M~, c'est à peine si l'on recueille
une ou deux eomcidences entre le grec et le latin, entre le slave
et le germanique. Des 22 verbes gothiques qui suivent l'ablatd
/<~<t /a!/a~, ou liaita ~<Xo~ et dont la partie radicale finit par
une consonne, 6 se retrouvent dans une des langues congénères,
mais sur ce nombre soMa == lat. soMoest notoirement hystéro-
gène /aA<!si on le compare à pango ne doit sa nasale qu'au suffixe;
AaA~de même; il est comparé à la p. 59 avec le lat. caMceNtet le
skr. X<~a<p,mais «exeAo~et le skr. ~aMa «attache» ne connaissent
1. Déjà à la p. 169 noaa avoaa ea roecaeion de contester que l'q de
&t!« vînt dn ~igat~m~! f-x~-c est & tea« ce qme f-orM~-Nest à seu. La
flexion idéale sennt ~tqot, "M~tf, *~w&wo, cf. ~MtMt, *MNcpty, ~<fM<o
(p.8i,14<;).
FaMs~eanM:!ne'<Jn type < 183

point de nasale; <tMA<tenfin rentre dans mt cas particulier dont il


sera question ci-dessous. En réalité il n'existe donc que deux cas,
fOfMt===si. t~a, ~««~t <==lat. coe< On remarque bien que la
coïncidence, dans ces deux cas, ne dépasse pas les idiomes les pins
rapproches'. Ces fausses racines pouvaient prendre naissance de
manières très-diverses: 1" Par l'addition do déterminâtes à la
forme faible des racines comme telet ~HK.Ainsi le goth. alpa est
une continuation de le lat. ~o«<~o est du consentement de
tous mie greffe tardive de ~<tM.2" Par infection nasale venant du
sufnxe du présent. 3" Par propagation de la forme faible dans
les racines contenant n, Mt. Ainsi nait le grec ~<fpc Ï2!t),
ainsi le greco-it. ~at &(/a~<'<o ypM60tt, cf. /fcgM<'M~), car même
en latin <M'est dans plusieurs cas un affaiblissement, v. le
chap. VI. 4" Par la combinaison des procès 1 et 3; ex.: ~«M'o
de ~te~ (<~M<'po).t)" Par la propagation de formes contenant <
SU est vrai par exemple que le goth. M<M!<~ soit parent de MMMAï-
<:aveugle~ il faut qu'une confusion ait été occasionnée, à l'époque
où la réduplication subsistait partout, par le parf. &cMow<? du
présent perdu *MMa. Cette forme s'associant à /t'/<~ etc., était
capable de produire M<MM&t.
Les remarques qui précèdent ne s'appliquent pas aux racines
où l'a est initial comme OK~, aw~,aM~, <My,dont on ne saurait
contester la haute antiquité. Mais ces racines n'en sont pas
moins dues à des modifications secondaires. Comme nous essayons
de l'établir au chap. VI, elles sont issues de racines contenant l'c.
Par exemple le thème OM~-csaurores et toute la racine OKSpro-
cèdent de la racine «?< <M~&procède de M<~ etc.

i. Nous ne trouvons que 8 exemples qui puissent & la rigueur préten-


dre u. un âge plus respectable: 1" Lat. ~a~e, cf. str. <rc~7<a<<.Comme
toutes les formes parentes montrent e (v. p. 75), ce rapprochement ne peut
être maintenu qu'à condition d'admettre une perturbation du vocalisme
dans la forme latine. 2° Gr. <?ewc«poc,cf. shf. pK~yoM. Nous n'attaquons
pas ce pamilèle; Bons ne nons chargeons pas non plus d'expliquer l'a du
grec, mais il faut tenir compte de l'e du v. ht-all. s««re[ <xga!e~, v. Fick
Itt* S87. L'<t du lith. ~«Mf (cf. p. 69) peut se ramener à volonté à c, <~
ou 3" Lat. candeo, gr. «Kf~epoc, cf. skr. eo~ftt. Ce dernier cas est un
peu plus redoutable que les deux premiers. Cependant le groupe an peut,
ici encore, provenir d'un affaiblissement tel que ceux dont nous parlerons
au cimp. TI.
t M4 Types principaux deR racines indo-européennes.

On ne trouve pas de nK*tM~~M!<Mt<*s «M'o?<~MftM<'M< et <M<le


toca~MCc«MSM<~<ï!< (&!M~
«M«~M«HeM~ a~, comme serait <?s<«~ou
<~M, A la rigueur les présents sanskrits comme <<-s. ~M-
~t- pourraient passer pour contenir de telles racines. Il faudrait
attribuer a ces formes une antiquité énorme, car ce serait y voir
la base, insaisissable partout ailleurs, de racines comme ~«~,
~t'P (~' s~- s~a-~r, ~«-~t~). Mais il est bien plus
admissible de dire tout simplement que ces formes sont dues à
l'analogie des verbes thématiques, et que ~CM-Tt est plus vieux
que <<ot-<
Appelons Z tout phonème autre que o, et Og. On pourra
poser cette loi': chaque racine contient le groupe <~ Z.
Seconde loi: sauf des cas isolés, si <~est suivi de deux élé-
ments, le premier est toujours une ~MOtM&le second toujours
une c<MMOMMc.
Exception. Les sonantes et peuvent être suivies d'une
seconde sonante.
Pour donner des formules aux différents types de racines
que permettent ces deux lois, appelons 8 les soM~M~si, u, n, m, r
(1), A, Q,et désignons par C les fOM~MMCSpar opposition à s~CM~s.
Comme quice vient après <~ forme la partie la plus caractéristi-
que de la racine, il est permis de négliger les différentes com-
binaisons auxquelles les phonèmes qui précèdent donneraient
lieu. Ainsi ali, ~<, ~< rentreront pour nous dans le même
type, et il suffira d'indiquer par x Z placé entre crochets qu'il
peut y avoir différente éléments avant < Ces formules ne
comprennent que le premier grand embranchement de racines,
mais conservent leur raison d'être dans le second, dont nous
parlerons au § 14.
l<"type:[xZ+]~+Z.
2" type: [x Z +] + S + C.
Type résultant de l'exception à la seconde loi:
[XZ+]~+A(0)+S.

1. Il faut avertir le lecteur que nous restituons a, par hypothèse à


certaines racines telles que pi <:ponmr~ qui ne le Ntonttemt plus nulle
part et que nous comsidérom de plus prèa an chap. VI.
Forme dea M~Bxes, et< 185

§ 12. Aperçu syMOptiq~edes variattMM dn vecaMsme


amendes par la Nexten.
MMAt<)CM fB~MNOtJUBM.

1. Forme des ~M/BM.


Nous ne considérons que les sufnxes primaires.
La loi fondamentale des racines était de renfermer le groupe
<~-{- Z. Une loi analogue, mais plus large, régit les syllabes
suffixales: ~«< ~M/~e contient a~
Exception.Le suffixedu participeprésent actif -N<ne possèdepaaa,.
Les formesdont l'analyse est douteusecachentpeut-êtred'autres
exceptions,dont on ne peut tenir compte.
Les suffixes se divisent en deux grandes classes, selon que a,
est suivi ou non d'un phonème.
Dans le premier cas la formule coïncide avec ceUes des syl-
labes radicales. Les principaux sufHxes de cette classe sont -o~M,
-MMt~,-M~M,-<~Mt,-a~, -~f, -o~, -~s, -<co~, -e':<, -t!
-<~«,-~M, -t!~M,-~a~ etc. Un thème tel que ~f-MM~Mou Mo~-
/et~ est une combinaison de deux cellules parfaitement sembables
l'une a l'autre. Toutefois le parallélisme de ces sufnxes avec
les racines n'est pas absolu. Il est restreint par une loi qui exclut
des sufnxes presque tout autre phonème que <,N,et les sonantes.
La deuxième classe de sufnxes est celle qui finit par <~(le-
quel alterne comme ailleurs avec 'o~,). Ce &ont entre autres les
sufnxes -Ot, -M< -<MCj, -<ca~
2. ~M*es<-ec qu'on peut c~pej~ fc~M~oM~eoea~Kes <ïMfM<~s par'
!<Ï/?e!*MM~
Les deux seules modifications que puisse suMr la racine,
l'expulsion de <~ et son changement en <~ sont aussi les dicM~c
$et<~s<MO<~ea~!<MM dont les sufBxes soient susceptibles.
Les variations proethniques du vocalisme, si l'on en fait le
totale se composent donc: 1° des cas d'expulsion et de transfor-
mation de l'al radical; 2° des cas d'expulsion et de transformation
de l'<~ suffixal.
Mais pour saisir les phénomènes dans leur lien intérieur, la
classification des syllabes en syllabes radicales et syllabes suffi-
xales ne convient pas. H y tant substituer la division en syllabes
<MtceMes~~M/~M~ et prédésinentielles.
t8): jMNnition du sujet du § <2

Les syllabes présufnxaleasoat celles qui précèdent immédia-


tement un aufuxe. Il s'entend de soi-même que, dans le mot pri-
des racines.
maire, ce ne peuvent jamais être que
Les syllabes prédésinentielles comprennent: 1" les racines
sans suffixe; 2" les suffixes.
Si le terme de syllabe n'était ici plus ou moins consacré par
celui de ~Mc ou d'«M~
l'usage, nous lui préférerions beaucoup
de racines et de sufËxes
Mt<M~<~K~ car un grand nombre
p. ex. s~j~- (§ 14), -yo~, peut-être aussi ~<Ma~< etc.
entendons
sont disyllabiques. Dénnissons donc bien ce que nous
a l'état MOM
par oyilabe~ ou cellule: ~<M<~<?e~oH~M~ ayant,
affaibli, le N~MCai,J MM~- CCM~C naturel.
Nous nous proposons d'étudier les variations vocaliques du
sont en
mot primaire (expulsions et transformations de l'a) qui
ne touche, sauf une exception
rapport avec la flexion. Ce sujet le3
douteuse (p. 221), à aucune des modincations que subissent
en revanche ~jM-~gMe ~aMM
syllabes présufBxales; il embrasse
<~
de celles 9M<S'<MCOM!~MSeM< ~~S ~<MCM~ `
Nous ne disons pas la totalité, parce que dans certains
thèmes-racines tels que sl:r. <M~&ou (a~-)~ on constate un
affaiblissement persistant à tous les cas de la décluuuson. Appa-
remment cet affaiblissement ne dépend pas de la flexion.
Le principe du changement de la, en étant presque aussi
d'autres
mal connu pour les syllabes prédésinentielles que pour
on ne saurait affirmer que ce changement dépend de la flexion
de modi-
avec une sécurité aussi grande que pour le second genre
observe
fications, l'expulsion de l'a. Néanmoins l'alternance qu'on
entre les deux a, alternance qui se dirige sur celle des désinences
nous a déterminé à ranger l'apparition de l'Og prédésinentiel
parmi les phénomènes de nexion.

Flexion verbale.
1. EXPULSION DE L'<t.

De la conformation des racines et des suffixes (v. ci-dessus)


il résulte, soit pour les noms soit pour les verbes, deux types
mut le thème,
pïmcipMx de thèmes. Dans'ie premier type o,
dans le second est suivi d'un ou de deux phonèmes.
F!exMn forte et flexion faible. Accent du vefbe. 187

Thèmes verbaux du premier type: ~< (Af<~<-),~<M~-


(~t~), f<t~~s~t- (AM~t),~o~t- (~),~M~A'<:r (~«-).
Thèmes verbaux du second type:
a. Racine simple ou redoublée. Ex.: (is- (~C-), <?t!- («'-),
Mtt~f- (~a-), ~A- (~-), J!<s- ((~-), M~Mo~- (&<Ma~).
b. Racine + suffixe. Nous pensons que les caractéristiques
-M~« et -Mo,~ des classes 5 et 9 ne sont pas plus des suffixes
proprement dits que -M~~ dans ~MM«~Mt (v. chap. VI). Mais cela
est indifférent pour la flexion, et nous pouvons réunir ici toutes
ces formes: s~Mc,M-' (~c-), ~Ma~- (j~9~-), yMK«,
(~MM<), f~A~Ot~- (~ optatif).
Les expulsions d'à, dans' les syllabes prédésinentielles, se
ramènent a deux principes très-différents: la qtialité du ~otMwe
initial <&sdésinences et r<K'e~MO~'OK.Selon que l'un ou l'autre
des deax principes règne, il naît deux modes de flexion auxquels
on nous permettra d'appliquer les termes de ûexion faible et de
aMdom forte indo-européenne. Dans la Hexio~ forte, la seule
qu'admette le verbe, l'expulsion de l'o se dirige d'après l'accent.
Tout le monde reconnaît aujourd'hui, après la belle décou-
verte de M. Vemer, que l'accentuation indienne peut passer, et
cela particulièrement dans les formes verbales, pour l'image
presque absolument fidèle de l'accentuation proethnique. La con-
tradiction où était l'accent verbal grec avec celui du sanskrit et
du germanique se résout par la théorie de M. Wackemagel qui
en fait, comme on sait, un cas particulier de l'CHcKsM.Conformé-
ment à ce que fait attendre cette théorie, les infinitifs et les par-
ticipes grecs échappant à la loi du verbe fini et s'accordent dans
leur accentuation avec les fermes sanskrites.
Que l'accent à son tour soit la principale force en jeu dans

1. 11 est beaucoup plus admissible de ramener M dn gr. ~&<'ept à


la diphthongue tf que de supposer que l'o dn skr. <<f<M!mt sorte de a. L'M
des formes iraniennes n'a rien à f.ure avec 1~ grec; c'est un allongement
de l'M des formes faibles. Peut-être 1~ suppression de la diphthon~e snM-
xale, en grec, fat-e!lo occasionnée par l'introduction secondaire de la di-
phthongae radicale, les formes comme *~yft~ftt, *~tt)«'twtn, étant d'une
prononciation ditScite. Si le verbe Mf~c, à côté de x~etKt, est pour *!Mp~Fa),
nous anfions là un dernier reste de l'c.
18~ Loia de ta flexion forte. Leur apptication au verbe.

h'8 dégradations de la Bexion, c'est un fait


proclamé d'abord par
M. Henfey, mis en lumière dans ces derniers
temps par les tra-
vaux de M. Osthoff et de M. Hrugman et sur
lequel la plupart
des linguistes tombent d'accord dès à présent.
Nous allons essayer de réduire a des principes aussi
simples
que possible: 1" les résultats des déplacements d'accent, 2" les
déplacements d'accent eux-mêmes.
Il n'y a d'autres thèmes verbaux paroxytons
que les formes
comme t«, où l'accent est indifférent, ainsi que cela ressort
de la loi 1 (v. ci-dessous). On peut donc poser la
règle comme si
tous les thèmes étaient oxytons.
Ces règles sont celles de la flexion forte en
général sans
distinction du nom et du verbe.
I. L'~ QUI FINIT UN THÈME ET QUI PORTE LE TON NE PEUT
S'EN DÉPARTIR EN AUCUN CAS.

II. SI LA LOI 1 N'Y MET TOUTE DÉSINENCE


OBSTACLE,
SUSCEPTIBLE D'ACCENT FORMANT UNE SYLLABE)
(c'EST-A.DIBE
S'EMPARE DU TON DE LA CELLULE PRÉDÉSINENTIELLE.
111. AUSSITÔT PRIVÉ D'ACCENT, L'<~ DE LA CELLULE PRÉ-
DÉSINENTIELLE SE PERD.

L'énonce de la loi II renferme implicitement


l'hypothèse
à laquelle nous recourons pour expliquer la variation de l'ac-
cent c'est de poser les désinences dites secondaires comme étant
en réalité les plus primitives. La forme
indo-européenne de ces
désinences n'est pas encore déterminée pour
chaque personne avec
la même sûreté; mais du moins il n'y a pas de doute
possible
touchant celles du singulier de l'actif, et c'est là le
point princi-
pal pour ce que nous avons en vue.
Actif: -m -s -t; -ma~ -nt; -wa -tam -taam.
Moyen~: -mA? -sa -tA; -ma~dha -dhwa~ -ntA; -wadha
La combinaison de ces désinences avec les thèmes
y<
~MM~ y& ces exemples suffiront donnera d'après ce
qui est stipulé plus haut:

1. Sur le ah. jMpartt etc. v. p. 19t.


2. Sur le grec -M, -To etc. v. p. 101 seq.
Les formes & d~aiucnce dite primaire. 18~
Actif Moyen Actif Moyen Actif Moyen
r&,it[-m* riknjA p~n&,A-tu pp~-mA ~nM,m n!:&mA
râ,ik.s nk-8A !p~o&,A-s p~ j!nh&a riM.-aA
r&.ik.t nk-tA tp~a&.A.t p~-tA jnk&t nk&tA
nk-m&, nk.tB~dha' p~-m&pp)~-mâ,dha nka,-ma, rik~.m~dha
''ik-t&, nk.dhw&, ,p~-t&, p;n~.dhw&, nk~.ta, riku.t.dhwa
nk-At nk.~tA pptnt p~n~tA rik~nt nk&ntA
nk-w& p~-wadha 'nk&wa rikn,.wadha
nk.wMha'jp~n~.w&
rik-tâm jppt~t&m nh&tam
nh-t&am ip~-t&am 'rikà,-taMn
A l'impératif, la 2° et la 3e pers. sing. moy. (skr. <HMt,
p~~o; <~M/OMt, p~~K etc.) répondent à la règle. La 3" pers.
de l'actif, forme forte (skr. <~<S/M,P~~M), paraît être en contra-
diction avec le principe des ~désinences qui font une syllabe».
Mais ici nous touchons à la question des désinences «primaires».
La plupart des formes «primaires» peuvent se tirer des
formes « secondaires au moyen de l'élément i que suppose M. Fr.
Muller: -<M-t-M~-<(?),-s-i -ï, -M~ -ntA-i,-MM~ -M!0<~0t-~
-was-i -<po<~a~(peut-être l's de -MMts-~
et -<<~M-<vient-il de l'ancien
dh transformé en -$ à la fin du mot, conservé au moyen par l'a
qui suivait?). M. Bergaigne fait remarquer (Mém. Soc. Ling. III
105) que deux couples de désinences sanskrites du moyen,
-<j~c<MM -<?<?et -fOM;-e présentent un rapport différent et il sup-
pose que la nasale de -<?Aoo<M et -t<MM a été ajoutée après coup.
Comme le grec -<~e indique de son côté une forme -d%M~, cette
hypothèse est extrêmement vraisemblable. La série s'augmente
donc encore de 2 cas. Nous ne pouvons savoir si le -<Mde <M,
JM~M, n'a point été formé par l'addition d'un -M,comme -ti par
l'addition d'un
Maintenant pourquoi, l'i ou !'« une fois ajoutés dans~M~M-~
et les formes du même genre, le ton n'a-t-il pas passé selon la
règle sur la désinence? A cela on peut trouver deux réponses
principales. A l'époque où ri (u) fut ajouté, l'attraction que la
désinence exerçait sur l'accent, pouvait avoir cessé. En second
1. Comme nous t'avons dit p. 40 seq. nom snpposoM que fat~M de-
vant la voyelle initiale d'en mot venant après lui dans la phrase aurait
été monosyllabe; qu'en général l'Mt de la 1" personne ne faisait syllabe
que dans les cas de nécessite absolue.
2. Ou W&M<t~<~W&!codM?
8. Par altération secondaire -M~- est devenu M~ v. p. 178 seq.
1!'0 Ïmp~tifcN-fMt.

!i<-n,il est tn's-digne de remarque que la voyelle desinentielle


soit dans les quatres formes en question (~M~M<,~<e~ <<,
<~5/<~ mt i ou un «, qui n'est suivi d'aucun autre phonème.
Certains indices font croire que l'< et l'M~dans ces conditions,
avalent une prononciation tns-faible qui les rendait incapa-
bles de porter 1 accent'. C'est ce qui se vérifie dans la flexion
nominale pour le locatif !<~s(«~ ~«/d~t etc., peut~tre aussi pour
les nominatifs neutres comme ~dfM (gén. ~ft~), v. p. 222. On
nous fera remarquer qu'une autre forme de l'impératif, la 2*'per-
sonne (/t'<'(/<< etc., s'oppose à une hypothèse de ce genre,
A cela on peut répondre premièrement que le thème fort fait de
fréquentes apparitions dans ces impératifs. On a en sanskrit
{«<?<,{-<ï~w~ &o<j%< (de bodh), ~a/M~! que cite M. Benfey Or. M.
Oec. 1 303, ~'Mt~M/< ~«.«~n' (Ludwig Wiener Sitzungsber. LV
14!)); en grec ~t, T~ o~-a'o~t, ~~o~t, ?~t (Curt. Verb.
II 35). En second lieu, quand on considère le caractère presque

1. Si l'on admet cette explication, l'hypothèse de la priorité des dé-


einences secondaires n'est plus absolument nécessaire. Au reste certains
faits ne seraient pas loin de nous faire croire que les aonantea t,
M, M,
buivies ou non d'nn phonème, étaient incapables de prendre l'accent, et
que la désinence pour attirer le ton devait contenir un a (a,, a,, ~). C'est
la 8" personne du pluriel qui est en question. En sanskrit le présent de la
rac. fas
çiis Sut
fait suivant Pânini
Pànini fasMt,
d f<MSt,fa~
2 t-ii8ti,, ptseas,
çiivds, ftstHas,
r -W-ieds,çpa<a<t
a' s a t(cf,
(cf.
MHr~<tM<t).Les présents redoublée, sans montrer, il est vrai, la racine
pleine, évitent cependant d'accentuer -<~t et retirent le ton sur la rédupli-
cation ~(panM~ ptpnMas, jx'pfo~ Enmn devant la désinence -us ou .M~
bien qu'elle n'ait rien <'e commun avec la première (J. Darmesteter Mém.
Soc. Hng. III 96seq.), on trouve réellement la racine pleine, ~toya~Ms, <M't.
~ae~s en regard de ott'~as, t)tcepM, a~M~M~ oftpfttyMg etc. V. Delbrnck
J~tK<<. Fer&. 66.
Tout cela semble témoigner d'une époque où la 8" personne du plu-
riel à l'actif était une forme forte. Et cep~adant d'autres indices y contre'
disent. Ne retrouvons-nous pas dans les langues les plus diverses le pen-
dant du skr. s-aM<t<:il6 «ont~ où reft radical est perdu? Oui, mais ici se
présente une nouvelle complication. Ni le gr. ~t~ ni le lat. SMH<ni le
si. s<~ ni le goth. sird ne s'accordent avec un primitif
SM<tà. nasale so-
nante, et l'on se demande si l'anaiblissement radical incontestable pour
cette forme ne tiendrait pas précisément à la nature particulière de sa dé-
sinence. Nous ne voulons pas nous perdre dans ce problème très-compli-
qué déjà eMeuré p. 89 i. n. Il nous semble qu'en somme la premièM théo.
rie, basée sur les désin 'nccs secondaires, satisfait davantage que celle-ci.
Aoriste sigmatique. Partit. Optatif en -~M. 191

facultatif de la désinence -<?<, on se demande si eih' n'est pas


dans l'origine une particule libre agglutinée plus tard au thème.
I! reste à considérer différents paradigmes offrant une ano-
malie apparente ou réelle.
1. Les formes fortes de la 3" classe avaient, croyons-nous,
deux accents dans la langue mère, l'un frappant la racine et
l'autre le redoublement (v. § là fin). Le saut de l'accent dans
skr. ptp~MKtsen regard dejMpc~t n'est donc qu'apparent.
2. Les aoristes sigmatiques comme a~ctMKMM ont un vocalisme
assez troublé. Les racines finissant par une consonne s'affaiblis-
sent au moyen'; ex. <M~sttK!/M, en regard de ttecsMM/tt.Cela nous
donne le droit de supposer que ce temps a possédé primitivement
dans toute son extension l'alternance de formes fortes et de
formes faibles que la structure du thème doit y faire attendre.
Le pluriel et le duel de l'actif ainsi que le moyen pour certaines
racines, ont donc subi un métaplasme. L'accentuation n'est pas
moins corrompue que le vocalisme (Benfey Vollst. Gramm. p. 38~).
En grec les formes fortes ont prévalu comme en sanskrit (p. 123).
3. La 8" et la 3" pers. sing. du parfait semblent se prêter
assez mal à notre théorie, puisque -ta (skr. -tha) et -a pouvaient
prendre Faccent. Mais aussi l'a radical n'est point < il est o~.
C'est là, je crois, une circonstance importante, bien qu'il soit diffi-
cile d'en déterminer au juste la portée. Le fait est que les règles
qu'on peut établir pour les déplacements de l'accent et la chute
de l'a sont souvent éludées quand cet a apparaît sous la forme
de Cû § 13 nn.
4. Optatif en Fléchi comme ~M< ce temps devait
faire au pluriel (~W~-MMt) W~-MMt, au moyen (~A'~t-~),
f~ Mais le groupe ne peut subsister. Il se change en i
dès la période proethnique tout de même que rA se change en f
(v. p. 179 et le chap. VI). Toutes les formes qui n'apartiennent
pas au singulier de l'actif avaient donc dans la langue mère.
Pour le moyen M. Benfey a établi ce fait dans son écrit &e& <?<!
JEH<s~«M~t~c.des MMby.Op& (Mémoires de FAcad. de Ctcettingue
1. Bopp JKf. <~<t<tMM.<~r <S'<MM~M-. § 349. Delbrack ~K<M~. rer&
p. 178 aeq.
2. Bopp conaidère que l'accentuation de ~0~:0, ~oar~, doit faire
admettre que la contraction s'est 'accomplie dans le grec même. Mais qui
192 Optatif en yS.

XVI 135 seq.). Au pluriel et au duel de l'actif le même apparaît


dans toutes les langues européennes: lat, s-~HtM (sing. s-tc-w),

gr. <y (sing. t-y), sI.M<M (sing, ~= */< goth.


&c<.M<a (le singul. ~v~ s'est dirigé sur le pluriel). Nous ren-
381 sans
voyons au travail déjà cité de M. Paul ~< IV seq.,
nous associer à la de l'auteur qui
pouvoir toutefois conception
de En sanskrit nous trouvons
voit dans I'< «une contraction
au pluriel et au duel de l'actif ~~o~ K~co etc. Ces formes
du Qu'on considère:
sont dues à l'extension analogique singulier.
1" que les langues d'Europe sont unanimes dans 1' 2° que la
théorie générale de la flexion veut i, non~a; 3° que les cas comme
établissent un précédent
jMMM< /MMMMen regard du gr. yc~ y«~
pour la propagation de l'a long (p. 147); 4" qu'en sanskrit même
le moyen offre I'? et que toute divergence entre le moyen et le

pluriel-duel de l'actif a un caractère anormal; 6" ennn que le zend


montre 1'~ dans quelques formes actives: Justi donne <~Mo~M
<M< formes du singulier qui ont
(3" p. du.), puis f<~ /~a-
reçu 1'%par analogie 1.
Le précatif védique (Delbr. 1. c. 196) suit exactement dans

sa flexion l'exemple de l'optatif. Actif: ~«-~<MM, M.~s-NM;

moyen: ~MC-a etc.


où la théorie
sait si cette accentuation existait eilleurs que dan~l'ëodtare
grammaticale ne pouvait manquer de ramener. C'est ainsi que M~M
n'est propënspomène qne gr&ce aux fausses conclusions tirées de M~Mt,
IX 296. On sait M. Benfey pose <? comme
v. Brugman Stud. que
Les pour l't long se bornent à ceci:
caractéristique. arguments objecti&
1° On trouve une fois dans le Maha.bharata MM~yam; S" Big-Veda
X 148, 2, le mètre, dit l'auteur, demande <a&taN(dasir viçah snnena eahms).
des
n serait plaisant que nous nous mêlions d'attaquer M. Benfey sur
avouons comme impression
points de métrique védique. Nous seulement,
et l'être
toute personnelle, être peu satisfait d'une pareille chute de tristabh
de (-), quand même on devrait faire
bien davantage sunjena sabySs
parce que du moins la 8'M sytiabe du
deux syllabes de l'a dedas:f,
selon l'habitude. Quant à <Ï«My<!t<,
pada se trouve ainsi être une longue,
Nous sommes donc en droit d'y
M. Benfey y voit une forme thématique.
Parmi les donne Delbruck
supposer le thème faible <h< optati& que
est
Outre dans le texte cette forme
(t. c. 196) on trouve ~s~. que
l'f comme voyelle de liaison
placée tout près de papiyiit, peut s'expliquer
(allongée par l'effet de y).
1. En sanskrit l'optatif de la 8' classe accentue au moyen la syllabe
de réduplication. Bien n'indique que cette particularité soit primitive.
Optatif des verbes thématiques. dans le verbe. 193

5. Optatif de la conjugaison thématique. La caractéristique,


ainsi que l'admet M. Benfey, est mi -< longi que nous croyons
sorti de -~a~ a peu près comme dans les formes faibles dont il
vient d'être question. Mais il est fort difficile de dire d'après
=== a pu se ~ire ici, la
quel principe la réduction de -yo~ en
en
tonique précédant la caractéristique. La flexion est unique
son genre. On attendrait que le thème skr. ~?c (===~MfM-!) fit
au pluriel <~M<?MM<i~ puisque l'a est ~M<pt <?«? j~oMeM~. Mais
on remarque que cet a est (p. 87), ce qui, nous l'avons vu,
il en
change beaucoup la question. L'a se maintient donc, et
résulte ce phénomène inconnu d'ailleurs d'une flexion sans dé-
finit point par <
gradation se faisant sur un thème qui ne
Par une coïncidence curieuse mais fortuite sans doute l'alternance
des anciennes diphthongues slaves e et i dans l'impér. MCM,MCM,
MeseMtM, nesète,Mes~e,nesèta semble se refléter dans le zend &a)-5:s,
au pluriel St
&a~ &afaetMO,6<~<t<~M(moy, baraësa, &afoe~;
reparaît). Nous avons cherché en vain ce qui pourrait justifier
une diffé, nce originaire entre la diphthongue du singulier et
celle du pluriel ou du moyen'.
Nous ne sommes pas
Subjonctif des verbes thématiques.
arrivé à nous faire une opinion sur la forme primitive d'un
subjonctif comme le gr. g~p<a etc. L'S du lat. /~< serait
composé de <~+ o~ e + e? Ne serait-ce pas plutôt /<f<MM feres
le vrai subjonctif? Et a-t-on le droit de séparer MOM~, audiat,
de l'optatif ombrien ~<<M<t?
2. APPARITION DU PHONÈME <tjj.

La flexion verbale ne connaît la transformation de I'<~ en


a, que dans deux cas:
1. On sait que l'ot de la 3<'pers. sing. de l'optatif grec (x<M~ot) ne
en conséquence l'accent reste sur la pénul-
compte jamais pour brève, et
tième. Il y a peut-être là, comme on l'a supposé, un indice de ri long.
sur les dé-
8. On pourrait supposer que primitivement le ton passait
sinences et même temps ra, du singulier était remplacé par ott:
qu'en
8" Hg.<<MM~, plur. <M<~MNa. Ceci permettrait à la vérité d'établir entre
eMee ('IwtM,
Mest et tMMMMla même proportion qu'entre o!«et (Iwtot) et
v. p. 91). Mais, outre qu'en général l'St et Fag du zend paraissent varier
sans règle axe, on ne voit pas en vertu de quelle loi l'a, au lieu de tomber
au pluriel, se serait contenté de devenir <<t.
13
t94 D<Mintuaon. Principe des cas forts et. des cas faibles.

10Dans !a conjugaison themati~ue~ où le phénomène paraît


pouvoir s'expliquer par )a nature de la consonne <jui suit !'o.
Voy.p.8?.
2" Au singulier du parfait, où « transforme est un a radical.
La t' personne conservait peut-être f~. Voy. p. fi
seq.
Flexion nominale.
1. KXPULStON DE L'<
A. L'expniaioase produit estvertn des Me de ta flexionforte.
fMtttEs «XVT<'M.

Les tht'mes finissant par o~ se comportent comme dans la


flexion verbale. L'accent ne passe point sur les désinences, et l'tt
persiste par conséquent à toutes les formes
La première remarque a faire relativement aux thèmes où
I'<~est suivi d'un ou de deux phonèmes, c'est qu'ils M'<eH~M~
« /~M<Mtforte gM'~Ms/M~M/M. Le pluriel et le duel devront
donc être traités sous lit lettre a.
On sait que l'ancienneté de l'accentuation sanskrite est prou-
vée ici par son accord avec celle des monosyllabes grecs.
Les cas faibles, cest-a-dire accentués sur la désinence et
dépourvus d'c dans la syllabe prédésinentielle, sont: l'instrumen-
tal,le datif, le génitif. Les désinences sont -«, (p. 92), -As.
Les cas forts ou pourvus d'<t sont: le nominatif, l'accusatif
le locatif, le vocatif Les désinences sont -s, -H!,-<, et zéro.
On le voit, le principe posé plus haut se vérifie. Ce qui fait
qu'il y a des cas forts, c'est uniquement l'incapacité de certaines
désinences à recevoir le ton~. Au vocatif d'ailleurs l'accent fuit
vers le commencement du mot.

1. L'accentuation du pronom skr. a dans les formes comme asyd (à


côté de ~sya) sera née secondairement, quand le besoin de distinguer cer-
tainea puahces se sera fait sentir (voy. te dictionnaire de Gr&ssmann, col. 207).
CeUe c. 'récuse le goth. ~Me, ~Mes, paraît être simplement proclitique: le
sanskrit a <<t6y%<~S<tt, ~syas.
2. Nous devons nous contenter de citer la théorie diBerente et très.
complète que M. Bergaigne a pre~ntee sur ce sujet Mém. Soc. Ling. II
871 seq. Comme cette théorie est Uée intimement a la question de l'ori-
gine des désinencea et de la flexion en général, la discussion qu'elle de-
manderait ne manquerait pas de nous entraîner fort loin.
en -« «s et co -<M-,~«r. !?
ExpMiaioa de l'a dM)a tea thèmes
torts. Enecti-
Nous venons de ranger le locatif parmi les cas
est permise, sinon
vement on sait qu'en sanskrit la forme forte y
.~«'. Deux exemples partieu-
obligatoire comme dans j~:W,
lieïement intéressants sont <7~ (cf. etc.) et M<M~en regard
1'~final v_p. 1.~
de l'instr. MoMM.Sur l'aversion qu'a le ton pour
se formait
Les phénomènes spéciaux du nominatif, qui parfois
de la question de 1< Il
sans demandent a notre pas séparés
nous faut donc renvoyer le lecteur à la page 213.
d'être formulée,
Dans l'application de la théorie qui vient
a relever les points
nous nous bornerons, le sujet étant immense,
de thèmes, Nous
saillants de la déclinaison de chaque espèce de
les principaux résultats deletuae
adoptons complétement IX 363 seq.). Ce
M. Brugman s~r les thèmes à liquide (Stud.
de M. Osthoff sur la décli-
travail avait été précède de la théorie
HI 1 seq.), qui s en
naison des thèmes à nasale (Beitr. de P. et B.
le fond de la conception, mais sans
approchait beaucoup pour
totale de l'a aux cas faibles et sans
proclamer encore l'expulsion
M. Osthoff admettait une echeUed~
opérer avec le phonème~.
de forces di~érentes. Nous mettrons <P~
-was (K.Z.XXI~ 1 seq.~
de M. Brugman sur les sufSxes -a~
en letto-slave sont re-
Les restes de la dégradation des sufnxes
cueillis par M. Leskien slav. FM. III 108 seq.
le datif.
Comme type de la forme faible nous choisirons
s'est retiré aux cas
Thèmes en -tt~. L'accent, en sanskrit, La
faibles sur le suffixe: ~pou~<
l'admet M. Brug-
forme proethnique -us- des cas faibles, telle que
le grec -M«,
man K. Z. XXIV 97, est assurée indirectement par
et le si. -M~
et M~ot (ibid. 81), par le goth. ~~M
de l'a aux cas
Thèmes a liquide. L'expulsion proethnique
Le phéno-
faibles a été mise en pleine lumière par M. Brugman.
indien en Nous
mène le plus singulier est celui du génitif
de la manière suivante.
essayons de l'expliquer
font exception;le
~Lea~mea qui ne finissentpas par une sonante eto. De quelque
lojf y a été mêlé cas Subies: ««~
les locatifsvédiqnes sansi comme ~<P<
manièrequ'on doive expliquer
ils ne peuvent infirmeren rien la théorie.
13*
hh; HxpaMoude l'a dans les thèmesà Msttte.
La désinence du génitif est-~ et non-as. Accentuée, comme
dans~fM, elle a dû en sanskrit se d~elopper en -<M(p. 177).
Non accentuée, on la voit donner -<Mdans~~Ms, M~MS, ~M~tM
(ici par conséquent il faut poser -Ms,non -Mf). Peu à peu cepen-
dant la forme -as parvient à éliminer sa rivale.
L'hypothèse de cette désinence -ASest confirmée: 1" par le
vocalisme du grec -og et du slave -e; 2° par les génitifs comme
~M~<~M~ofJs,dont il sera question plus bas. Enfin elle éclaircit,
jusqu'à un certain point, le génitif sanskrit <Ka<w.
Le prototype de w«~- est MM~s. Le groupe doit donner
f, puis M~(§ t4). La qualité de la voyelle est d~nc expliquée,
mais non sa quantité. En zend ou a les génitifs Mars, ~<a~,
qui viennent de *s, Ff-voyelle s'étant déve"~ppé en 0~-
devant s comme dans <M's/«Mt et autres cas. Dans M~s~KM le son A
ne s'est point fondu avec la nasale qui précède, ce qui s'explique
fort bien, croyons-nous, par des raisons
physiologiques. Nous re-
viendrons sur ce point an chap. VL
D'ordinaire la contraction de en est proethnique. Dans
le cas qui nous occupe, le gr. ~~pog', le goth. fadrs, paraissent
indiquer qu'elle n'est qu'indo-iranienne. Les conditions, aussi,
sont assez particulières, l'accent reposant sur le phonème ce
qui ailleurs n'est pas le cas. ·

Le paradigme indien des thèmes en -an est parfaitement


régulier. Les langres européennes n'en ont conservé que des
débris. On a en latin caro co~MM,en grec xt!oy xtwo~, ainsi
que
cpfog. M. Osthoff (I. c. 76 seq.) pose comme thème de ce dernier
mot Mt~M- (M;aMtM-).Il nous semble que le skr. M~H~ ne s'ac-
corde bien qu'avec wr-an. Ceci d«nne la flexion
grecque très-
ancienne *~p- gén. *y-og. Le nominatif subsiste dans
9to~-p~; le génitif est devenu régulièrement *.F<~og, Kpfog*.
1. Est-ce que f<!<t<mçserait pour "f~io~, fMt~e? Cf. ~~«s M wat
~xcmp == ~~tte se <ttA fW)tMs.
2. L'accent, dans )t~my, a été reculé; c& akr. cca.
S. HésycHua donne: ~f« K~'«. 'J~ot ? ~<~t~<M'. M. Mor.
Sotunidt écrit ~cftt, ce qui est nécessaire pour la seconde partie de la
glose, mais peu probable pocr la premiète. On ne pourrait attendre que
~fct. Nous pensons que les gloses ~fef et ~e se sont confondues et que
p&f- et Mpf- remontent tous deux & comme ~«toe et ~Kpiee & ~~coc.
t'n -Ht. -««.
ExpuMoM de F<tdttnf les theMM'seu «-«< ft 197

L'arménien ~M dont parle M. Osthoff peut se ramener & la


forme faible <tï M.
La déclinaison yp~ yp<yJ?, ~o~~ }to~fo~, vient de la
généralisation de l'accusatif et aussi du locatif, car q)p~<, !fot-
M~M,ont été de tout temps des formes fortes.
nous
L'explication du goth. «:J<~Mrésulte du fait auquel
venons de faire allusion: oMt/~Mest identique avec le skr. t<M<w.
Au génitif on attendrait *oM~M. II paraît évident que ~K/~HS
est une imitation du datif <M</<sw.
J'ai déjà cité l'article de M. Leskien, où il est montré entre
autres que le si. <~Me~diei~ vient d'un thème f~MM- ou ~M-.
Pour les formes indiennes comme &~MM< il sera difficile
de décider si 1'(, s'est maintenu dès l'origine pour empêcher le
conflit des consonnes ou si ~~«~e représente un primitif
*&~MM!Mc. La position de 1 accent conseille peut-être la pre-
mière solution.
Le thème en ~Mt~/M-<MM se décline comme les précédents.
V. Brugman Stud tX 307 seq. Le zend a au nominatif ~-«c, au
gén. j~-M-o.

Le suffixe tarticipal -M~ lui-même dépourvu d'a, peut em-


finit par a. Tout se
prunter celui du thème quand ce dernier
restait
passe alors comme si le suffixe était -<M~.L'accent qui
immobile tant que l'<~ (~) qui le supportait finissait le thème
est revêtu du groupe -nt
passe aux désinences aussitôt que cet ai
donc en sanskrit <M<MM, /«<~
(lois 1 et II, p. 188;. La nexion est
(== <M<~e)etc. V. Brugman Stud. IX 329 seq.
Le grec Ac~cw ~Jt~og a généralisé la forme forte. En
latin au contraire -ent continue la forme faible à nasale sonante,
dans AM~MoK,
que M. Sievers a reconnue en germanique ~MM<K
et autres féminins.

Une petite minorité seulement parmi les thèmes qui finissent


forte. L'exemple le plus impor-
par i et « appartient à la flexion
tant est <K-<~M- ~cieb.

1. M. L. Havet (Mém. Soc. Ling. 11177) a montré que ce thème vient


d'âne racine di (afat) et point de <Ktp(<~a«).
t'M Mota <!nt et en Mde «cxio.t forto.

num. <7<-<~«-~ Œ (M<a-~jt) (M~-H~w)


voc. cft-~M t'
M!«-~t~ M~S-~tM
MC. (K-<~M-M< MM-~t~-M: «~M-tM
loc. <<p-t ~Mt-t MX'S-a~M-~
dat. f7wc-~t MM-t i M~S'M-
Nominatif: plutôt que de voir dans le ah*. <a!M rallongement du
nominatif il faut je crois, à cauae du gr. Zt~ assimiler l'ats de cette forme
à celui de ya~mt etc. (p. 128). Vocatif: gr. Ztc. Accusatif: <ït<MNt
et la forme la plus ancienne, mais la coïncidence du gr. Zqf avec skr.
(<yaN)paraît établir que dès une époque très reculée la diphthongue avait
cesse d'exister. Cf. p. 41. L'Mde la forme J«f que rapporte un grammairien
est assurément singulier, mais la forme éolo-dorique ordinaire montre q,
v. Schrader Stud. X 319. Locatif: véd. <~dt'h
Nous allons étudier quelques autres mots du type <?-<<.
Pour ne point les disperser à plusieurs endroits nous citerons les
paroxytons comme les oxytons; nous aurons aussi à faire la
distinction de a. et 0~ aux formes fortes.
Parmi les thèmes en -i, nous reconnaissons pour avoir
appartenu à la déclinaison de ~<-ftM: ~(-<t~ oiseaux qui dans le
Véda fait M~ au nominatif. Le reste de la flexion est dégénéré et
même au nominatif, M-s commence à prendre pied.
En latin on a encore les mots comme M)t<ës,ace. M~ctM.
C'est un échantillon analogue qui se cache dans le akr. i&<M~
car en zend ce mot fait à l'acc. ~MëM. Seulement nous trouvons
pour nominatif zd. ~K'o ==' *t<M)a. Etant donné ~M<a(f) de jM~f-,
le nom. *~oca(~) de XmvM- n'a rien de surprenant. Mais il faut
provisoirement nous résigner à ignorer pourquoi les thèmes en
-ti n'ont jamais de nominatif sans s et pourquoi les thèmes en i
eux-mêmes ont la double formation ces et *&OM. Cf. p. 213.
Flexion de ~5<t ~bœuf~. Quelle est la forma exacte de ce thème?
C'est, croyons-nous, ~<t-ot,<<et non galu: 1" parce que dana l'hypothèse
~M on devrait trouver aux cas faibles ~M-; 2" parce que le v. h*-a!l. tAMo
suppose un a long Les composés indiens comme SM-~ ne sont dus cer-
tainement qu'à un changement de déclinaison. La langue, partant de
formes comme le gén. SM~ ou le dat. sM~ace et se laissant guider par les
adjectifs en -ti (p~M etc.), devait aboutir à Mt~e. Du reste ~<t-<~Mse

1. On pourrait dire qu'il y a ici le même allongement du nominatif


que pour /~M-(p. 218). Mais Ze~c (v. ci-dessus) montre qa'un thème comme
~<t n'edt point allongé le nominatif. J'ai été rendu attentif la forme
dtttc par M. le D* KSgel qui du reste l'expliquait différemment.
Mota en i et on M de n~'xion forte. iw

déclinerégulièrementsoit eu sanskritsoit en zend. Cf.nl:r.~«s (~a-<t,M-«)


et <«M-s, ~f<-f et <M-<f.Auxcas iaibles, le tons'est tixoaurl'a de ~<t
Cet a n'y avait évidemmentaucun droit, mais en sauskrit l'attraction
qu'exercent sur l'accent les teradicaux de toute provenanceparaît avoir
été presqueirrésistible. Le locatif <~<'<au lieu de *~<«'test comme~«'<a
côté de dyari. Le gr. ~o~P *= skr. ~a-p-,go-indiqueque l'a radical
est un p. La formeforte s'est perdue: ~owea remplacé*~m(f)c.Homèrea
bienencorel'acc. ~Mf =' arien ~M (zd.~ow), que nouaramoneronsaana
hésitera ~p-~K-Mt,mais en elle-mêmecette forme pourrait être sortie de
yaKM! commeZJ)f sort de <~««M).Le latin ne nousapprend rien de par-
ticulier.
Thèmes en « q.u prennent Le zend a les formes suivantes:
ace. MH~«)M(cadavre) = *~«~M; (u. pt. MOff~); ace. ~~««w
(côté), ~o~MftKW(chaleur). La flexion est complète ponr l'ancien
perse t/a/t~MM-s.ace. (7a~«MM<(ttom. et ace. pi. <&~<p-a, gen.
pl. <~yMMM~loc.WM~). Le même mot en zend donne l'acc.
ohM~KMM on attendrait </H~«KM! (et le nom. pl. ~<!M~«M').
On a en outre le nom. sg. &<~«!M (bras) dont I'« s'explique, comme
pour le perse <&~<KM,par l'influence de l'accusatif~ (*&a.s'«M~)
lequel ne nous est point parvenu. Il règne du reste, comme le
montre <&tA~w en regard de <M<~«w, une certaine confusion
entre les thèmes qui prennent <~ et ceux qui ne le prennent pas.
Justement en regard de *&«;M«tM le Vcda nous offre &«A<M'<~ duel
du même thème Cette flexion est d'autant moins suspecte d'ori-
gine récente qu'elle apparaît de préférence au sein d'une petite
famille de thèmes en u avec laquelle nous avons fait connaissance
p. 133: ce sont des féminins~ qui ont t~ dans la racine. Il est
possible, comme l'a conjecturé M. G. Meyer (Stammbildung p. 74),
que les noms grecs en -? aient quelque rapport avec cette dé-
clinaison, seulement rapprocher l'M arien de l'q de roxqog est,
l'ab-
croyons-nous, inadmissible. Il ne faut pas oublier d'ailleurs
sence de l'<~ dans t~g, ~J~, où on serait le plus en droit de
l'attendre. M. Meyer rappelle les nominatifs gothiques comme
.M<M<K~. On pourrait penser en effet que c'est là un dernier sou-
venir de la double flexion primitive des thèmes en «.
1. Le dor. ~Mf, n'est que la transformation de ~owc, ~owf.
8. A moins d'admettre un allongement du nominatif coexistant avec !'&
S. H est inutile de forger nn mot 687MPOtout exprèa pour expliquer
cette forme.
<LAu mascalin pcf-CFaNtMest opposé en sandmt le féminin pafptt.
~<0 Mots en t et eu u de flexion forte.

Thftnes en i qui prennent < Le plus important est le


thème skr, ~<Mc-,ace. s«Mf<<MM(xd. /<!<«~M<M~ voc. &«Mc,dat.
~«Z~-e (nom. p]. sH~«~). L'« long du nominatif s~A« est tout
autre que !'« (== (~) de s<!Mt~<t)M: il suffit de rappeler *A<< en
regard de ~Aa~QM (Aat'a~). C'est ici peut-être que se place le
nom. pl. f<aoNMyf(Spiegel Gramm. 133).
Depuis le travail de M. Ahrens sur les féminins grecs en <o
K. Z. 111 81 seq. il est constant que le thème de ces mots finit
par t. Nous soupçonnons que ce sont là les correspondants du
type skr. $t< Si l'on a le droit de mettre en parallèle
<?<« (?~0~ ~ay a~~a
et~MTMp dtMOpet ~<9TOp [~OTO()OgpOUr*~MTpOg]
on a aussi celui de comparer
so~ sa~M~OMt .MH~ sakhyii
et ~TM ~t<o(*~Too{) ~fo!' [*~T<ïo? pour *~ttog]
A l'accusatif nous avons écrit ~r<o: c'est l'accentuation que
prescrit Dionysius Thrax (Ahrens 1.c. 93). Du reste il n'y aurait
aucun témoignage en faveur du circonflexe que cela ne devrait
pas arrêter, étant donnés les procédés des grammairiens, de voir
dans M la contraction de oa1, cf. Brugman Stud. IV 163. Sans
doute il y a les accusatifs ioniens comme *fow, et l'on sait que
M. Curtius en a inféré que le thème finissait par -o~t. Mais les
observations que fait à ce sujet M. Windisch Stud. II 229 mon-
trent bien que cette explication n'a pas satisfait tout le monde.
De**fo.Ft~à tbt~ le chemin n'est guère facile. De toute manière
cette forme en -ovv est énigmatique et a l'air d'un emprunt fait
à d'autres déclinaisons, peut-être à celle de ~ot~. L'hypothèse
des thèmes en -o.Ftne permet pas du reste, ainsi que le reconnaît
M.Curtius d'expliquerFo du nom. ~iro. On pourrait s'étonner

1. Parmi les nombreuses formes que cite M. Ahrens, il ne se trouve


aucun accusatif qui ait l't souscrit on adscrit, preuve que l'at n'y ett point
primitif comme au nominatif, et qu'il est bien sorti de -o(y)«. La termi-
naison .oy« à son tour ne saurait être très-ancienne. La forme pure serait
-otf. On a. cru en effet avoir conservé des accusatifs comme ~Mto~f,
mais,
M. Ahrens montre qu'ils proviennent d'une fausse leçon. I!s avaient donc
péri dèa avant l'époque historique. On peut comparer plus ou moins *~it)-
toya pour *~to~ à ~~c pour ~<!f.
2. Le savant professeur conjecture seulement que l'analogie des formes
-<M.
HxputMon de F« U~)Mtea thèmes en 201

exclusivement il
que les thèmes grecs en -a~ soient employés si
former des féminins. Toutefois il y a des traces du masculin dans
les noms propres J~Mfpo, MHTpM,'~<o (Curt. Erl. M).
Il est probable que bon nombre de mots analogues sont a
tout jamais cachés pour nous parce qu'ils ont revêtu la flexion
courante des thèmes finissant par i et M. En voyant par exemple
fait au gén. <~os et jamais
que dans le Rig-Véda <tM< moutons
< absolument comme on a en grec <~ (pour "'(!~) et non
a été: nom.
<:oc<as~il est naturel de croire que la flexion première
etc. Peut-être
QM~ ou <tM~ dat. <ïM~ ace. aM~ M que
le gén. goth. balgis des masculins en t, au lieu d'être ainsi que le
dat. balga emprunté aux thèmes en -a, offre un vestige de la
flexion dont nous parlons: balgis serait pour *&o~s.

L'immobilité de l'accent dans le paradigme sansitrit apas


Il est possible, il
opose, «~ M~«sc,n'a pas grande importance.
est même fort probable que le ton y subissait primitivement les
mêmes déplacements que partout ailleurs. C'est la persistance
anormale de l'a suffixal qui est remarquable. Jusqu'ici les syllabes
rien de semblable.
prédésinentielles ne nous offraient
M. Brugman (K. Z. XXIV 14 seq.) donne pour ce fait de
très-bonnes raisons: le désir d'éviter des formes trop disparates
dans la même déclinaison, puis l'innuence analogique des cas
faibles du pluriel où 1'~ ne pouvait tomber (ainsi cfpa,s.&/Ms).
tout la classe des oxytons
Cependant à quoi se réduit après
en -as? Au nom de l'aurore, skr. usas, aux mots indiens bhiy-ds
et aux mots comme <cMS,
<:peur~M-M!OSpour ~M~MM(p. 219),
ya~os, ~< Or ces derniers, M. Brugman l'a établi, ne sont
déclinaison du masculin. Il se-
que des neutres revêtus de la
rait possible même qu'ils fussent nés séparément dans les diffé-
rentes langues qui les possèdent, la flexion s'étant dirigée sur
celle des composés (paroxytons) comme SM-MMM<M. La forme
des oxytons.
pleine de leur syllabe radicale est très-suspecte pour
Quant à M~-<!s et pM-H! ils font régulièrement &7~ (instr.
Le seul exemple dont on ait à commenter la décli-
véd.),pM-<Ms-~
et l'on croire en effet
naison, c'est donc l'indo-eur. ~«sos, peut
comme ~MM' aurait, dans de certaines liantes, agi sur les mots en -~)
V. ErISatercBgen"66 i. n.
202 Expulsion de !« dtUMles thomes'fttoiBea.

que les formes faibles comme ~«ss~ parurent trop inintelligibles 1.


L'a fut donc retenu: ~«M~, skr. t~ase. Pour 1'~ de «sose en re-
gard de l't~ de Msasatttv. p. 215.

Les thèmes-racines, simples ou formant le second terme d'un


composé, se présentent sous deux formes tout &fait dinërentes.
Dans le premier cas la racine est privée de
son par une
cause inconnue, mais évidemment indépendante de la flexion. Ces
thèmes, auxquels nous faisions allusion a la page 18C, ne ren-
trent donc point dans le sujet de ce paragraphe.
Ayant perdu
leur a avant la flexion, ils sont désormais a l'abri de toute modi-
fication~. Quand ils finissent par i, u, M, na, ils s'adjoignent
un t dontles longues t, M, ?, (chap. VI) se passent.
Exemples:
skr. <~<S,M~, (p. 177), Mt<-<,~M~,NM-Ay ~<ï~a-
ga-t (== ~M!); & M~, (== ~), (== ~M);zend gr.
~x-(~)t~ MM-~p~ ôt-~g, -vdog (métaplasme
pour -t~og); Iat.~M-<~c-,etc.*8
Dans le second groupe de thèmes-racines l'affaiblissement
résulte «Sela flexion et n'embrasse donc que les cas faibles. Les
noms dont il s'agit font pendant aux verbes de la 2"classe. Toutes
les racines n'affectionnent pas ce genre de déclinaison. A peine
si celles qui finissent par r fournissent un ou deux exemples in-
diens comme aM~a~.
Le vocalisme des différentes formes fortes ne peut-être
traité ici où il ne s'agit que de l'expulsion de l'c; voy.p. 217 seq.
Parmi les composés sanskrits on remarque ceux de H<H~

1. Le Big-Véda a. un génitif sing. (et accusatif pi.) ««< On le tire,


avec raison probablement, d'nn thème «a. Y supposer la conimuation de
la forme faible us-s- serait invraisemblable à cause du double < qni serait
représenté par s.
2. Les déplacements d'accent restent naturellement les mêmes, dn
moins dans le mot simple. En composition, où ils sont censés avoir lieu
également (Benf. Gramm. p. 819), l'usage védique contredit la règle.
Toutefois ot.M~<~ R. V. X 168, 2, témoigne bien que la règle n'a
pas tort.
8. Tout renforcement nasal et toute perte de nasale étant choses
étrangères à l'indo-enropéen, il est évident que la flexion du shr. y<~ qui
fait y~ aux cas forte ne peut pas être ancienne. Du reste, dans le Rig-
Véda, la forme ytMt~.est extrêmement rare.
8~a
ËxputeioMde ra <~ns Ice tMute".tachteH.

dat. ~~M~ De forme OM~


accus. ~-M~M,
accus. OM<<"M, dat. QMO~-M/t-C.
(le
On entrevoit encore la déclinaison grecque primitive
est incompréhensible): le nom
BeA~o-ym" (dont l'accentuation
au ~Mt sanskrit, indique que le
JZc~ ~~«, où .yowc répond
génitif eut fait ~U~o~rog (cf. p. 27 seq.).
WOM (= gr.
En zond le thème c<M~voix~ fait à l'acc. cacMM,
~), au da~<~ à l'~atr. ~a etc. Cette nexion ne peut pas
n'autoriserait dans les
être primitive. Aucune loi à noua connue
l'Mde we<~ ne
cas faibles d'autre forme que *MC-(à moins que
n'est pas). La
fût un véritable a long indo-européen, ce qu'il
En
forme MÏc- est due évidemment à des influences d'analogie.
déclinaison.
sanskrit ~c- a envahi, comme on sait, tonte la
le nom. skr.
Posant pour thème ~M-M~ nous ramenons
~M-M~ à ~«-s (cf. == "~). L'allongement de l'«
est comme pour <~s. L'instr. pl. ~M- s'explique de lui-
de
même. Quant à l'accus. ~M-M~-o~ (au lieu
Cf. ~t-(t.s lequel
il est dû à quelque phénomène d'analogie.
On a dans le Rig-Véda, mais seulement
fait à l'accus. <Kt~<M-<MM.
au pluriel, M~<~ de dre. Le nom. sing. eût été,
encore <<M B. V. IX 86, 1.
je pense, -o~. Citons
des ca~faibles s'élide devant
Quand la racine finit par a, le
dat. j~-P-c
la désinence: sûtM~, ace. ~<MM<t-~t(~~),
dans le verbe, ~-<~ ==
(~-c). C'est ainsi qu'on a,
venant de + V. p. 36 et le § 14.
attribuera à l'échange de et <~
Sur la signification qu'on
où l'a ne peut tomber, v. p. 215.
dans les mots comme
TH&tOM)PAROXYTONS.
comme on sait,
Les thèmes paroxytons du sanskrit gardent,
de la flexion'.
l'accent sur la syllabe radicale à tous les cas
46 i. n.) indique
Admettrons-nous ce que M. Osthoff (1.c.
l'indo-
comme un résultat probable des recherches ultérieures, que
cette loi de l'accentuation indienne
européen n'ait point connu datif tvct-
et que le comparatif~~a.r~xemple~tja~
p~
––l~Tya~mrea exceptionsqui ne Bont~n'a~enteaTAinM
le le vocalisme do
ainsi que suppose
~t. ~~) aura été d'abotd oxyton, un dat
~n.'O~t on dire autant de ~t. (~) qui donne ~diq.<-
?.
aB~. Sur e~t~ gen. eM~, p. 821 seq.
204 ExputMMt d~t'a <hma !ew ~roxytans.

~s/< '? Tout au contraire, nous disons que ta loi des paroxy-
tons a toujours existé:
1" il ressort de tout ce qui précède que l'accent, aux cas
«torts~ ue tend pas moins &gagner la désinence qu'au datif ou
aux autres cas «faibles». Que signifieraient donc des déplace-
ments d'accent tels que tca~<s M~M~as/t?
2' Uue pareille mobilité d'accent est difficilement conci-
liable avec la fixité du vocalisme radical, qui est très-grande pour
les paroxytons.
3" II y a un contraste frappant entre les «cas faibles» des
oxytons en -M'aset ceux des paroxytons en -yos. Toutes les con-
ditions étant égales d'ailleurs, Bous trouvons, là <~MM(== *M-
<FMsc), ici tXMyase.La non expulsion se vérifie aussi dans les in-
finitifs en -man-e, -~cf-eM,de thèmes paroxytons.
Donc dans les paroxytons normaux tous les cas seront forts-.
Autre chose est de savoir si la dégradation du suffixe n'avait
pas dès l'époque proethnique pénétré d'une manière ou d'une
autre dans certains groupes de paroxytons.
Ce qui le fait supposer tout d'abord, c'est que la majorité
des paradigmes du sanskrit, ne distingue point à cet égard entre
oxytons et paroxytons: bliratre, bMrate, montrent le même
affaiblissement que MMt<~M&st~<M<&t<e.
On ne saurait attendre des langues européennes de données
décisives pour cette question. Voici cependant un cas remar-
quable et qui confirmerait le témoignage du sanskrit: le t du
germ. socs~ <csoeursn'a pu prendre naissance que sur une forme
faible secs~-d'où il a gagné ensuite les cas forts (Brugman Stud.
IX !)94); preuve que la dégradation, dans ce mot, est bien an-
cienne. Or c'est un paroxyton: skr. ~so~.
D'autie part le féminin M<~<Mt~(cf. <M<&t~) des participes
indiens paroxytons semble indiquer positivement que la flexion
grecque qM~owy~o~vo~ est plus primitive que le skr. &M~<w
&M~a<<M. C'est l'avis de M. Brugman 1.c. 329".

1. C'est ce qui parait 6tre l'opinion de M. Bmgman (Stud. IX 888).


2. La langue védique semble faire qoetqne dMMrenoeentre les thëmea
en .ttMHtBétonqu'ils aont oxytons on patoxytona. De cet) derniers on a
par exemple ~m<MtB,6MMO!M~ MMaKos, ~WMMM.AMcontraire ~feM~,
~<t</t<M~, M(tMm<~ donnent les inBttmcentaNxjpffo~~f~M~, ma/tt~
Loido !a ÛcxiooMbte. 20~

La portée de la question diminue du reste considérablement,


si l'on songe qu'au pluriel et au duel, où règne la nexion faible,
à une même loi.
oxytons et paroxytons étaient soumis
B. L'expulsionse produit en vertu des lois de la flexionMble.
M. Paul a consacré une partie du travail précédemment cité
à une étude sur la déclinaison primitive des thèmes en i et en «,
ou plus exactement sur l'espèce la plus commune de cette décli-
naison. L'auteur montre que la dégradation du suffixe, à tous les
désinence: selon que ce
nombres, dépend du phonème initial de la
l'a suffixal apparaît
phonème est une voyelle ou une consonne,
ou disparaît Au vocatif, où la désinence est nulle, l'arien, le letto-
l'a existait
slave, le germanique et le celtique prouvent que
(Beitr. IV 436).
C'est là ce que nous avons appelé plus haut la flexion faible
elle dans cette
(p. 187). Le principe de l'expulsion se résume pour
loi unique: L'ADJONCTION D'UNEDÉSINENCECOMMENÇANT PAU
UNECONSONNE ENTRAÎNELAPERTEDE L'~ MtEDES!NENTIEL.
Thèmes finissant par i et M.
Dans les cas où le suffixe a sa forme pleine, le ton, en san-
skrit et en grec, se trouve sur l'a. Il y a tout lieu de croire que
c'est là l'accentuation primitive. Celle des cas faibles du pluriel
sera traitée plus bas, p. 209.
Nous pouvons parler tout de suite de la qualité de l'a. Les
thèmes en i et en u de déclinaison faible semblent n'admettre que
bref. L'o du sl. synove,
l'a~ Le grec présente c, le sanskrit un a
l'a du lith.SMMatM sont des modifications secondaires de l'e (p. 67).

Mais
où le rejet de l'm atteste la grande pression que subissait le auNxe.
peuvent être une imitation de ~Ma<t"~ f~M'aMae,
MM&M<M, yaM)aM<M,
et d'autre part le paroxyton a~M<tttfait en zend a~Mo au géaitif (Spiegdl
Gmmm. 1&6). Les thèmes faibles ~MM.et Ma~oM.de ~MM et Ma~M~M
ne prouvent pM grande chose en faveur de la dégradation des paroxytons;
leur ac-
nous avons trop peu de garanties relativement & l'ancienneté de
aux mots comme saM- saMt..
centuation. La même remarque s'applique
Vollst. Gramm. p. 820.
Cf. sa~M~as, Benfey tirer un
1. On s'étonne que dans le même travail l'auteur s'eSbroe do
les thèmes à liquide et a
parallèle entre les thèmes dont nous parlons et sens chimérique.
nasale, parallèle ~ue l'énoncé même de sa règle rend a notre
2M; La ih'xioB faible dans les thèmes en i et en «.

En gothique l'a de anstais, ~M~t; SMM<tt<s, SMMOtM, est encore in-


expliqué, il ne paraît point se retrouver dans les autres dialectes
germaniques au contraire le v. h'-aU. a encore ~MM<M et de
ptus plur. $M)!/«soffre l'f.
te
Les thèmes yukta,i et mrdt~u donneront conformément a
la loi posée ci-dessus
Singulier Pluriel Singulier Pluriel
Nom. yukti-ss y attta,y-a~s Nom. mrdd-a mrdatW-a,8
Voc. ydkta~ yt!kta~y-a,s Voc. mrdt~u m~f~w-atS
Ace. yukti-m yukti-ns Ace. mrdU-m
0 m;d<i-ns
0
Dat. yut:t)t,y-Ai yukti-bhyas Dat. mrd~w-Ai mrdtî-bhyas
Loc. yuktd,y-i yukti-swa Loc. mrd~w-i mrd<swa
Différentes formes donnent lieu à des remarques particu-
lières.
1. Génitif du singulier. La forme indo-européenne paraît
avoir été ~M~f!,?~MM~M~MS, vu raccord dusi. ~os~ ~K~ avec le
skr. ~M~<~ M~<~ts(Leskien Decl. 27). L't est l'M devaient être
longs, puisqu'ils provenaient de la contraction de et <p~ la dé-
sinence étant (p. 196). Cette contraction du reste n'est pas
absolument régulière: elle n'a lieu ordinairement, pour l'M du
moins, que si la semivoyelle est j~~M~ ~«tte CûMsoMMe comme
dans ~M<<t===*<p~&! (§ 14).
2. Les ablatifs du zend comme ~'<M/, <CMMM/, n'iniirment
la
point règle: ils sont probablement de création récente (Leskien
Decl. 35 seq.) et d'ailleurs la désinence est -ad, non -d. Si ~<MVM/
était ancien, il serait donc pour ~oro~M~.
3. L'instrumental sing. et le génitif plur. sont malheureuse-
ment difficiles à étudier, à cause de la formation nouvelle ~MJ!

1. Dans un article sur la gradation des voyelles (Académie de Vienne


LXVI 217) M. Fr. MaUer attirait l'attention sur l'antithèse dea déclinai.
sons de y«AM, «t~<M, et des thèmes consonantiqaes. Il faisait remarquer
que le premier genre de thèmes affaiblit le snffixe précisément dans les
formes qui pour les seconds sont fortes. Mais outre que la «décli-
naison consonamtiqne~ contient aussi, comme noua l'avoua vu, des thèmes
en t et en « l'antithèse est ponr ainsi dire fortuite: elle n'existe que
dana la limite donnée par le principe des deux flexions et la nature des
désinences. An locatif et an vocatif les paradigmes se rencontrent néces-
sairement Nt~do0 cf. Zew, <~<etf; MMMtOt(véd.) cf. <~<~t, da<<~t.
La B<*xionfaible dans les thenM'a ea t et en M. 207

tMMM, Nt~MMMM~. Il reste pourtant des instrumentaux védiques


comme jMf~H,MtM««,et en xend les génitifs plur. t«~!<~Mt,~m~
M~M!, MtM~HMM (Spiegel Gr~mm. p. t4~). Les langues congénères
ne sont pas d'accord entre elles.
Les types ~Mt~o,cot~~Nt, sont évidemment en contradiction
complète avec la flexion faible; nous devons les accepter tels
qu'ils sont, comme un essai de déclinaison forte. Lanomsiie
paraît tenir & la nature des désinences.
4. Duel. Ledat.-abI.skr.~MJMtH~M.M~MMt~MM.sI.Zos~MM,
s~MMM«t, ne présente rien de particuMer. Pour le génitif~locatif,
nous prions de voir à la page 209. La forme du nom.-acc. ~M~,
tMff~, si. ~os~, n'est point encore bien éclaircie, et nous ne
savons quoi en penser.
Les th~Ttesen i et u subissentdans la dérivationlemêmetraitement
que dans la flexion. Ils maintiennentleur a tant que l'élément ajoutene
commencepas par une consonne;y compte commevoyelle. C'est ainsi
qu'on a en sanskritcas(a<~«de pas<M en grec KOM&c de KMw eff~tof
de ~c, en gothiquetnea-, ~Htca-de *<r«,*~MM. Que adjectifs verbaux
les
grecs en -t~o soient apparentés aux formesindiennesen -~opyetc'est ce
que les observationsde M. Cnrtius(Verb. II 366 seq.) rendent douteux.
Qu'ilssoient sortis commeles adjectifs indiens de thèmes en -tu, c'est
l'opinion communequ'il n'y a pas lieu, croyons-noua,d'abandonner. Le
mot ~toc dont le digammaapparaît dans *EM~«f~m(inscr,cypriote,
Revue archéologique1877p. 4) est accompagneencore de tr~teg. De-
vant les consonnesnous trouvonst, «~akr. f!<e<<fa, 6a<M?&«<«,gr. «<~ti)c
etc. Au féminin,le gr. ~IttM&test probablementplus primitif que le
sh'. p!~</ cf. toutefoisJpyeMf,~)tWM~ etc.
La flexion faible ne paraît avoir été en usage, au singulier,
que pour les thèmes finissant par et M. Toutefois on en peut
soupçonner la présence dans les mots comme stcr. ~aH<M~<tp~<f,
MMM~< Un thème à liquide eût fait au nomin. ~MM~-s,au dat.
~M&î~ aI'acc.)~MM<y-tM.Or~<MM<ys a pu à la rigueur donner
en sanskrit y<H~Mfet par extension yo~M~Mt etc. En grec ~M~-
ï~p serait pour *~cpr~.
Pluriel et duel des thèmes de flexion forte.
Mieux que toute autre forme, l'accusatif du pluriel montre
comme quoi le principe qui régit au singulier la déclinaison de
1. Nousdevrionsdire cSsto,KMtwetc. Malheureusement ennommant
les thèmessous cette forme,on s'exposeà plus d'un malentendu.
208 La flexion faible rt!gn<*seule au ptan<*t et M duel.

thèmes comme ~M~r, M~s«tt etc., ne se vérifie plus aux autres


nombres.
La place de 1 accent à ce cas est donnée, comme nous l'avons
vu (p. 3!) seq.), par la désinence arienne -as pour -M8qui serait
devenue -ans, -MM,si elle avait porté le ton. L'accentuation pri-
mitive s'est conservée du reste dans le grec (~o~ecg,cf. xo~<~)et,
dans l'indien même, pour les thèmes sans dégradation qui, dans
les Védas, accentuent rarement la désinence -ors*.
Ayant reconnu que l'accent frappait originairement le thème,
M. Brugman crut être forcé d'aller plus loin et d'admettre par
hypothèse pure, car le témoignage du zend et de l'européen est
ici tout a fait équivoque que l'accusatif pluriel était ancienne-
ment un cas fort. A la page 40 nous avons adopté cette manière
de voir, parce que nous ne comprenions pas encore que le pluriel
des thèmes dont il s'agit dût être jugé autrement que le singu-
lier. Mais a quelles invraisemblances ne conduit-elle pas? Com-
ment cet affaiblissement systématique de toutes les espèces de
thèmes sanskrits a l'accusatif plur. serait-il dû au hasard d'un re-
maniement secondaire? Comment, en particulier, .expliquer la
forme des thèmes à liquides, ~M~M? Cette forme renverse toute
l'hypothèse: elle ne se conçoit qu'en partant de l'indo-eur.j~<r-MS
(cf. goth. /<M~WM).Dans la supposition de M. Brugman on ne
pourrait attendre en sanskrit que ~jM~MS~(pour ~MMs~
<M<t<t'M~). Ainsi les deux choses coexistaient. La syllabe pré-
désinentielle était affaiblie malgré fooceM&Or cela est la négation
même de toute flexion forte.
En revanche la simple -confrontation de *jp~-MS, *s<M~WM,
*<~M-MS avec *MM~M-HS nous apprend que ces formes entrent sans
la moindre difficulté dans le canon de la déclinaison faible.
La nasale de la désinence -îMa eu l'effet d'une consonne: de
là «M'<M-MN et~ non mrdaw-ns, p~f- On ne doit donc
pas s'étonner de trouver aussi &M~ <M<&<<-çs, M~dMs-tM, ~p~
(&M~a&M, M<~<M~
<M<&)t<a$, opos).
Les thèmes à nasale ont dû faire M&SMS .0. ou bien M&SMMMs.
0 On
1. Exemples: <s<M,Asopas, ~<MM,<<~<M,~pas, <ïn~<ts~<!<~<M,~yas~
<~t~f<t~ F~<t8, ~S<M. Jp«Ïf<M, ?<<?<)?, NM~<M, M<{0<M,Nt<&<[S,M~<~<M~
yt!<~<M~ripas, vipas, ptC<M,f~<M, M~M, pt~M, st<m<M, <!poc<M, spfdhas,
s~ay<M,st~&as, sr«cas, ~nMas. V. le dictionnaire de GrassmMn.
!<?flexion&!Merègne seulean phtnd et aa duel. 20<)

pourrait, sans improbabilité trop grande, retrouver cette dernière


forme dans le vëd. M~s«WN, ~sa~a& En tous cas M~«M n'est pas
un type pur.
Au nominatif, le parallélisme de p~atVM,M~(}~<M, ~7<«~M,
<~f<M, avec yw~tt~~ tM~Mpa~,saute aux yeux.
Nous arrivons aux cas dont la désinence commence par &&
et s, p. ex. l'instr. MtM,«AsM-&/<M, ~<-M<M,~/M-6~M. Comme
dans ~«~<!Mts, M~M-tAM,l'affaiblissement est causé par la con-
sonne initiale de la désinence et point par l'accentuation. Etu-
dions cependant cette accentuation. Ni en sanskrit ni en grec la
désinence n'a le ton (p~~M, ~eft~Ot etc.). M. Osthoff (Beitr. de
P. et B. H! 49) rétablit ~M'~M«s, "p<~ Dès qu'on admet la
flexion faible, cette correction est inutile
Mais il y a les mots-racines. Ici l'accent frappe les dési-
nences -M<s, -6~<M, -~M'<~gr. xoCCt, skr. af~~ ot<%&~«~, opsK.
Noua devons croire que c'est là une imitation, proethnique mais
hystérogène, de l'accentuation du singulier. En tous cas, lors
même que cette supposition serait fausse, et que les désinences
en question auraient eu partout le ton, comme le pense M. Ost-
hon, le fait que l'affaiblissement n'est dû qu'au contact de la con-
sonne désinentielle ne nous en semblerait pas moins certain.
Cependant, en présence de l'accord des formes fortes (M!f~,
~M&ttYts) avec les formes comme ~M~~M d une part et l'accusatif
pluriel de tous les thèmes de l'autre (v. ci-dessus), il nous semble
qu'on a ~edroit de poser la nos o~Y!<*<M)~ <?M ton versles d~MCMces
comme un des caractères distinctifs de la flexion faible.
Jje génitif plur. skr. M~<~M(goth. <H<AsMe), zd. &&M (gr.
aMn'pew) etc. se place à côté de ~M&aM!, ~t~p-oMt (zd. Mt~~tM),
v. p. 207.
Duel. Le nom.-acc. ~(t~aM, M~~aM, ~«M«~oM,~a<M, est
conforme aux règles de la déclinaison faible, plus conforme
même que la forme étrange ~K~t et HM~Mdes thèmes qui sont
si fidèles à cette flexion (p. 207). Au gén.-loc. ~<~ et tM;'<M
font en sanskrit ~M&~os,<Mr«~<&. Il faudrait *~MÂ~os, *~<Mc<M,
21~ Autres exemples do flexionfaible.

et pareillement ~M~os etc. Or cette dernière forme précisément,


d après les recherches de fxrassmann, est exigée par le mètre
dans les 20 passages du Rig-Véda où le texte porte ~M~os'; MM-
~<~osapparaît dans trois passages sur quatre. Nous ignorons s'il
y a un grand nombre de cas analogues. Ceux-là nous semblent
déjà très-significatifs. En xend on a le gén. duel QM'M~r~t«o.
En slave ~cs~t, ~M<M M, sans être de nature à confirmer grande-
ment notre conjecture, ne lui donnent pas de démenti. Les formes
comme ~M~ ~M~s, se seront formées en analogie avec les
génitifs du pluriel.
La dégradation des thèmes joa)'<M~~M~ au pluriel et au duel
(M<~<M~<M, M~c~M etc. 6M) <HH~«w) doit être ancienne, puis-
qu'ici il n'est plus question d'accent. Les thèmes en -~as ont
l'anomalie de maintenir leur a, peut-être sous l'influence du singu-
lier, dont nous avons parlé p. 203 seq.
Le nom de nombre quatre.
Le goth. /Meo~montre que l'a du skr. e<t~tW<M n est point e~,
mais un véritable fi long (=== a -}- o). On devra diviser ou:
~o~M'o~o~, ou: ~ja~w~-o~. La première hypothèse est la
plus naturelle, car où trouve-t-on des thèmes en-of~r? Dans l'un
et l'autre cas les formes faibles comme l'instrumental devaient
faire *~o~ d'où le gr. *T<f~tfp-. Le si. ce~e, le goth.
/M~s supposent une autre forme faible *~o~ X'~w-
qui s'accorde parfaitement avec la donnée du goth. /Mp<M*. En
sanskrit on attendrait *co<Mf-et non co~ Il est remarquable
cependant que l'accusatif fasse co~as, non ~ea<<
Nominati~accusatif sing. du neutre.
Tous les thèmes finissant par ct~ soMNM~e prennent au
nom.-acc. sing. du neutre leur forme réduite, quelle que soit
d'ailleurs leur nexion. Pour les thèmes a nasaJe* v. p. 26 seq.
Les thèmes à liquide ont en sanskrit r: d~ cf. gr. t~ttmcp

1. Notons bien que l'instr. ag. p~f~~ le dat. p<<f~ ne donnent lien à
aucune remarque semblable. ~ttafos avait à coup aûr le ton sur la
2e syllabe.
S. Lee formes grecques comme ~ptf, t~oMpcf etc. sont hyatetogëmea.
3. Il y a un neutre s~cMf (roppoaé de ~o~ot) dont je ne m'explique
pas la syllabe finale.
Nomm-'accua. neutre. Mpartitiom de M,et a~. 211

(thème *ff)tMp-). Puis on a ~<e<,<M~«,et, des thèmes de flexion


forte comme d~<~SM-<<.
Il est impossible que ce phénomène dépende de l'accen-
tuation elle varie en effet, et d'ailleurs les expulsions d'a ne sont
jamais amenées par le ton que quand il vient a/~<s la syllabe at-
taquée.
L'affaiblissement tient donc ou à une cause purement <~M-
MMgMe ou à une influence pareille à celle qui crée la flexion faible,
le conflit avec des phonèmes résistants. Nous préférons cette
dernière explication.
Le thème nu étant supposé la forme première du nom.-acc.
neutre, il se confondait primitivement avec le vocatif du masculin.
Ainsi M~<~«, remplissait deux fonctions. Mais, tandis que le
vocatif, en sa qualité d'interjection, était placé en dehors de la
phrase, le nom.-acc. neutre subissait un frottement qui eut l'effet
d'une désinence commençant par une consonne. Il rejeta son «~
II paraît certain que le même phénomène s'est produit sur
la particule nu, pour *~M conservé dans M<~<p-<t (p. 82).
Les neutres hétéroclites, comme ~a~a (p. 224), et les neutres
en -as, -yas, -!<??(MMMKM, MM~os,<~og) ne subissent point cette
réduction. Citons comme exception rentrant dans la règle pré-
cédente le skr. a~Msen regard du grec (masc.) o!~Fo<y- qui a donné
l'acc. alm; en outre ~os == Iat.~M&
La forme s~, neutre védi te de ~a-s, doit être comptée
parmi les anomalies.
2. APPARITION DU PHONÈME <

Nous étudierons d'abord la répartition de <~ et <~ dans les


suffixes comme -an, -ar, -tar, -tpos etc. qui peuvent expulser l'a
dès qu'il est sollicité de tomber et qui ne présentent point d'autre
a que l'a légitime des cas forts.
Il faut remarquer premièrement que le même suffixe peuc
prendre ou ne pas prendre e~. Le suff. -tar des noms d'agents
prend < le suSL-tar des noms de parenté conserve partout <ït.
Le premier cas seul nous intéresse ici; l'histoire du second rentre
toute entière dans le chapitre de l'expulsion de l'a.
Les formes où l'on constate tout d'abord qu'un suffixe prend
<~ sont l'accusatif sing. et le nominatif du pluriel et du duel.
14*
iMpartition des phonèmes a, et <~ entre les '<?. cas.

Quand 1 une de ces formes présente le phonème e~, on est sûr


qui! existe aussi dans les deux antres*.
Il reste si savoir, et c'est là la question que nous examine-
rons, si l'apparition de <~dans les formes précitées entraîne aussi
sa présence aux trois autres cas forts, le nominatif, le locatif et
le vocatif du singulier.
1. Nominatif. Pour ce qui concerne la g««M~ de t «, v. ci-
dessous p. 213. Considérons d'abord sa qualité. M. Brugman a
établi que le skr. <t<~<tWM est rendu en grec par ~o~opM, nulle-
ment par oeM~p<t. Après cela il n'y a point de motif pour croire
que l'équivalent grec du akr. d!M&< soit ~<at))pplutôt que ~oretp.
Le lat. dator nous paraît même trancher la question. Bien que
M. Brugman ne dise rien d'explicite à ce sujet, ce savant est loin
de mettre en doute la primordialité de dator, puisqu'il s'en sert
pour expJiqner la longue de l'acc. ah<M'eM(primit. *<&t<e~eNt).
Cela étant, la flexion de ~ett~p n'apparaît plus que comme une
variété de la flexion de ~M~p et Kcrqp, variété où 1'))du nomi-
natif s'est communiqué à plusieurs autres cast. On devra admettre
une classe de noms d'agent sans o, qui en sansbrit n'existe plus
que dans fa~M~ (ace. ~MM~VHM). Dans les thèmes à nasale
on trouve, en regard du gr. <oy, le lat. ~eHt-& Ne serait-ce pas
l'indice d'une flexion qui, traduite en grec, donnerait au nom.
<t~ à l'acc. ~to~e? C'est peu probable. Qui sait si l'e de hiems
ne provient point d'une assimilation semblable à celle qu'on ob-
serve dans &CMe de bonus? Elle pouvait se produire par exemple
à l'acc. ~AMMM~M, au plur. '~MMM<s.Telle est aussi la raison de
l'e de ~<ceMM,cf~ skr. ~M~SMatM. A côté de ~<tMMM, ~aNMMM«M*
pourrait faire conclure à l'acc. */&MMaaeMt,*~<ïMMKOM; mais cette
forme s'explique suffisamment par l'analogie de MMt~tMtûMMWt
etc.* Pour les thèmes en -«??, M. Brugman admet avec raison
1. Le pluriel indien <~o<M en regard de Z~f == *Ztw doit sûrement
son S long au voisinage de <~<KMet de <~a<M(sur lesquels v. p. 197) ou à
l'analogie de ~ac<M.
2. L'ancien accusatif en -K~K a laissé une trace dans lea féminina en
-<M~<f. Ceux-ci en effet n'ont pn êtte créés que sur ce modèle, le type
-t~M: étant le seul qui réponde au shr. -<f!.
8. Usener, F~cMMtt'a JaAr6.1878 p. 61.
4. Rien n'est plus incertain que les éiymologies qui tirent le lat. wtM-
Uer et le gr. cy~e des thèmes du eompaïatif en -y<~<.
Allongement <in nominatif. 2Ï3

est le continuateur direct


que le gr.«~<og (accus, ancien *~o~o')
de la forme primitive.
Ainsi rien ne peut faire admettre que la couleur vocalique
du nominatif dinerat jamais de celle de 1 accusatif.
]<!n ce qui concerne la <pMM~c de I'<t du nominatif, c'est
thèmes te liquide, a
aujourd'hui l'opinion dominante que pour les
Le
nasale et a sifnante, il était long dès la période proethnique.
donc de deux phonèmes: l'<~ et I'~
système vocalique s'augmente
tout ta fait et restreints, autant
longs, phonèmes sporadiques
en à cette forme de la flexion, les autres if longs
qu'on peut juger,
étant des combinaisons de deux a brefs.
venait en-
La question de savoir si, après !a syllabe à vuyeti~ Icsgne,
nominatif a été de vifs débats. Le premier M. Scherer
core l's du l'objet
une façon sp~
avait révoqué la chose en doute et vu dans l'allongement
admettent l's et qui
ciale de marquer le nominatif. A leur tour ceux qui
de la sifflante ne sont pas
attribuent l'allongement a l'effet mécanique
d'accord sur l'époque où elle a dû disparaître.
seule-
Pour ce qui concerne ce dernier point, nous nous permettrons
l'attention sur le sd~a(t) posé à la
ment d'attirer parallèle
avec les antres arguments bien connus,
page 200, et qui noua détermine,
admettre rabsence de st/~e après au, &m, ar et ai dans la dernière
à
~aM de ftM<~o-<MM!p~. cause (in-
Nous adoptons la théorie où l'allongement provient d'une
sans croire toutefois que les deux caractères
connue) autre que l'action de l'N.
shr. ces, lat.
se soient toujours exclus l'un l'autre. Comment concevrait-on
cf. p. t98), si déterminait
<-<t~ gr. Zt<!e (à côté de zd. J~M, skr. ~M,
la voyelle longue se trouve de-
l'allongement? En outre il y a des cas où
vant une explosive. Ainsi le nom. sanskrit
de ~pied~eat p. ex.
elle un a long proeth-
dans a-pâd. ~i cette forme est ancienne, suppose
sans doute on alléguer l'analogie des formes comme
nique. Mais peut
Citons donc tout de suite le germ. /o<- dont l'o, si l'on
<K~HM(==.~c).
un o long dans la flexion primitive du mot, est pure-
n'admet quelque part
l'a long pouvait-il exister si ce
ment et simplement inexplicable. Or où
ce qui précède; ~.e
n'est au nominatif singulier? Le dor. ~e confirme
cf. de p<we.
dans M&M6 etc., est refait sur les cas obliques, n.oc
de toute et que nous ne con-
Quant à ~o.c, c'est une forme obscure façon
la du skr.
de ~e. Si l'on admet que
sidérons pas comme la base
l'a du nom. M~pa< zd. Mapao (pour *Mapa[~),
~aM<am soit a, (p. 227), Le lat. vôx
comme l'a du lat. MepSt-, prouvent aussi l'allongement.
né de
1 Le norr. est encore conBonantique. Le goth. /MM. est
La langue a été induite en erreur par le dat.
/M- comme <«M~ de
du thème consonantique.
pi. /M«M et l'acc. sg. ~M lesquels provenaient
~4 Mpartition des phonëmpu a, <-t (~ entre les diCf.cas.

pt'rmet la mêmeconclusion:et gr. e~ et riicare le<;uetest apparemment


dénominatifde "pje-. Enfin tous los mots commelat. ftir, gr. qxep,
<~M~,p<a~,Mm~ aapK ~M~venantde racinescontenante ne a'Mtptiquent
qu'Al'aide de l'allongement du nominatif. Mas tard la longuepénétra
dana toutesla flexionet mêmedans des denominatiiacomme/)<)w~ y<a-
pt!m,wleMMM, It-equetase propagèrent do leur côté (cf. ppmpMm,
~pm~«m,
<!<ojtM!m,
fOtMtm, rpm~tim,t~m~m, ct~M<jpt!m).A côté dWyo~
a<nt«0ft0ft,
on trouve o&'m~,à côté d'~rc~ ~m~c (Des.).Cette variationde la quan-
tité paraît remonterà la même source.
2. Locatif. Ici la permutation est manifeste. En sanskrit on
a <~<M<ttM et d~<~ M~~aM<et M~<~ MaMMet ~)H<M (e= gr.
~oMg). Le même échange se traduit en gothique par afM&SMt <=
«Ma~t (p. 197) en regard de <K</MHM ==
et OM~aHS MMo~o<M,
«&sa~<M.M. J. Schmidt a comparé à ce paradigme germanique le
lat. ~MMO ~OMMMM ~otMOMetM (vieux !at.), paraMete qui s'est con-
firmé de plus en plus pour ce qui est du nominatif et de l'accu-
satif. Aux cas obliques il est difficile d'admettre que l't (=='e) de
&<MMM:- réponde à !'< (== e) de OM~tM. La voyelle latine parait
plutôt être purement anaptyctique, AûMMKts se ramenant a *~ONMKs
(cf. p. 47 en bas, et l'ombr. MOMïMe etc.). En grec < pourrait
bien appartenir au thème e~Pec- (ace. <~<5)plutôt qu'a *«~Fo =
lat. <MM<M<.
3. Vocatif M. BrugmanStud. IX 370 pose <~o'~ comme pro-
totype du skr.<i~ Mais cette forme peut tout aussi bien sortir
de < et une fois qu'en grec le nom. ~en~ est séparé de ~<o-
wpec (p. 212), le voc. <~oMpque fait valoir M. Brugman n'a plus
rien de commun avec les mots en -rm~. M. Brugman .lui-même a
reconnu plus tard (K. Z. XXIV 92) que la qualité de l'a n'est pas
déterminable dorop pouvant de son côté être hystérogëne
pour *~<5f~ et en conséquence il écrit pour les thèmes en
-<c<~ M~M~ ou M~MM~s.L'incertitude est la même soit pour
les thèmes &nasale soit pour les thèmes en t et « de flexion ibrte
(sa~e, ~trof, p. 200). Nous parlerons plus loin (p. 216) de la
circonstance qui fait pencher les chances vers < Il n'en est pas
moins vrai que l'apparition de <~ dans les thèmes dont nous par-
lons n'est démontrable que pour une seule forme, le locatif

Voilà pour la permutation <~ <~ dans les syllabes .predesi-


nentielles qui ne gardent l'a qu'aux cas forts. Mais on comprend
les di& cas. 215
KepMtttion des phonèmes a, et a, entre
est impossible pré-
que celles de ces syllabes oit la chute de l'a
sentent encore une permutation d'un tout autre caractère, la per-
mutation /!M'<'M' si on peut l'appeler ainsi. La déclinaison du nom
de l'aurore dans un grec très-primitif serait (cf. Brugman K. X.
XXIV 21 seq.): nom. *«~<ag (skr. tMoo~acc. *MUOoO« (s'kr. Ms<t-
saH!), voc. "«~o~ ou *M~e~ (skr. «sa~), loc. ~oc~~t (skr. M~
M~os *M~~s), v. p. 201 seq. Dans ce
gén. *e:~cog (skr. pour
et au vocatif si *«~tg
paradigme l'apparition de l'e au locatif
est juste résulte de la permutation K~ étudiée ci-deasus. Au
contraire l'e de *K~<6og ==' skr. M««fas n'existe absolument que
de l'a suffixal,
parce qu'une cause extérieure empêche l'expulsion
et dans ce cas nous avons vu que c'est toujours qui apparaît
(p. 134).
Dans les thèmes-racines, la permutation forcée est fréquente.
Ainsi 1'~ du lat. ~M, gr. a~o~ skr. ~M en regard de <?)?-
est tout à fait com-
~o<~M,x<!d«,fM~M (Brugman Stud. IX 369)
Le locatif en revanche faisait à coup
parable à l'<~ de *<w<MCt!?.
sûrpo~, avec permutation K&re.

Considérons a présent la permutation < dans les thèmes


où <<MM les cas sont forts, c'cst-a-dire les paroxytons (p. 204). Les
nominatif (lat. suavior) et à
comparatifs en ~as, qui ont 0;, au
l'accusatif (sh. <<M~tMî reflétant un ancien ~cos~MaMt, gr.
un a bref, soit < dans les cas
~~o == *~<oc:), présentent
obliques du sanskrit: M~as~ c<M~<MO~ M~aM. Il est évident
de permutation forcée, et nous
qu'ici il ne saurait être question
le datif et l'instrumental, quand
apprenons ainsi que le génitif,
l'accent leur permet d'être forts, ont le vocalisme du locatif l.
Ceci aide à comprendre la flexiondes neutres paroxytons en
au nominatif-accusatif, aux autres cas
-as, lesquels ont
Si l'on convertissait en masculin le neut.
(Brugman 1.c. 16 seq.).
MMtM~,dat. ~M< on obtiendrait au nom. ~<MMj~ à l'acc.

de vue
1. La conjecture de M. Brugman (!. c. 98 seq.) part du point
cas faibles des noms en est irrégulière, ce
que la présence de l'a aux .~os
font nous ne pouvons convenir (p. 203 seq.). Ce qui précède fait voir
que pNoMs, *«s<M~ auraient <tt quand
même la permutation n'y serait pas
forcée. Néanmoins nous avons cru qu'il était plus juste de présenter la
chose comme on vient de la lire.
I?16 I~partitton des phot~mcs <t, et «j, cntn' tfH diS'. cas.

MtatMf~M,au dat. tMHtw~t, c.*a-d.la même flexion que pour les


comparatifs. Le datif serait donc tout expliqué. L'~ du nom.-
acc. se justifie directement par le fait que le neutre de M~~}
est «~s et le neutre de M~M~, «?«~~ (gr.
(lat. M<a:'<Ms),
f~og). Ces trois types font exception a la règle qui demande
l'expulsion de l'a au nom. ace. neutre (p. 211).

Au pluriel et au duel (flexion faible) les thèmes, oxytons et


paroxytons, qui ne peuvent rejeter l'a devant les consonnes ini-
tiales des désinences prenaient, selon la règle, < les formes
grecques ~M~-Ct, op«~t, en témoignent, aussi bien que les ac-
cusatifs indiens ~a(&M,M~s<M(===~od~M,<MOSMs), cf. ~o<&M,
MsosMS.
En anticipant ce qui est dit plus bas sur le vocatif le résul-
tat de l'étude qui précède peut se formuler ainsi: Dans la /~<oM
{.OtMMM~e les syllabesJMM&SMMM~~S ois Bt suivi «!'MM~~OMeMCC<
qui o<FtM<'<<CM<
la en
modification a~, p~~eM<eM< &M<~wscette ~Mo<?<-
fication 1" au MOMMfMt~<&S trois MOMÎ~CS, 2° à ya<'CM~<<M«M~M-
3" au M<MM.-<MC. sing. <fMneutre ?O~M'~ COM~tWya. Partout
ailleurs fa, s'il n'est ea~M<?se,
Mejwt(<avoir gMe valeur a~.

L'échange des deux o dans les thèmes finissant par a est


traité plus haut p. 90 seq. Dans les cas qui, pour les thèmes tels
que M~-soM, sont les cas forts on observe un parallélisme frappant
entre les deux classes de suffixes:
Sing. nom. M~t-o~ Cf. ~MM~-s
aCC. M~S-~M-Mt yM~M
IOC. <<~M-! ~M&t
Plur. nom. «&s-<~M-o~s ~M&o~
Reste le vocatif sing. On a vu que la voyelle de ce cas ne peut
pas se déterminer directement pour les thèmes comme «&s<Mî
(p. 214). Seulement M. Brugman tire du voc. ~M~i une pré-
somption en faveur de l'hypothèse d~a~ («J~sa~) et nous adop-
tons son opinion, non point toutefois pour les raisons qu'il donne
et dont nous parlerons tout à l'heure, mais uniquement parce que
le locatif atteste la symétrie des deux paradigmes.
M. Brugman est convaincu que l'échange de o~ et o, s'ex-
plique par l'accentuation, et en particulier que rai du voc.ytikta,,
qu'il regarde comme un affaiblissement, tient au recul du ton à
L'échange <t,-«,; est indépendant de t'accent. ~}1?

ce cas. Or le locatif qui n'a point cette particularité d'accent


montre exactement le même vocalisme. Ensuite où est-il prouvé
sur
que l'accentuation en question ait une influence quelconque
l'ai;? On compte autant de après le ton que sous le ton, et
d'ailleurs les deux a se trouvent places cent fois dans les mêmes
conditions d'accent, montrant par là qu'ils sont indépendants de
ce facteur pour autant que nous le connaissons. C'est ce qui appa-
raît clairement, quand on parcourt par exemple la liste de suinxes
donnée plus bas, le même suffixe pouvant avec la même accen-
tuation prendre o~ dans certains mots et garder Ot dans d'autres.
Ainsi que nous l'avons dit p. 133 seq., nous considérons o,
comme une voyelle primitive et nullement affaiblie, et <~comme
une modification de cette voyelle. Autant il est vrai qu'on re-
trouve partout les trois termes < < o-o, autant, ù notre avis,
il serait erroné, de croire qu'ils forment une échelleà trois degrés
et que <~est une étape entre <~et
M. Brugman dit (Stud. IX 371): «tous les doutes qui pour-
«raient surgir relativement au droit que nous avons de tenir l'e
«du vocatif pour un o~a!NMseM!CM< sont levés par les thèmes
« en -a,~ et il cite alors le voéat. t~pK, ~o, <MM&a. C'est là cet
en -.}avec les thèmes
incompréhensible parallélisme des thèmes
et dont nous avons déjà
en (a,) qui se vérifie encore au locatif
tant que
parlé p. 93. On ne pourra y attacher grande valeur,
l'énigme ne sera pas résolue.

Nous avons vu de quelle manière, étant donné qu'un thème


aux différents cas de la
prend < ce phonème alternera avec a,
déclinaison. Il reste a établir ou plutôt à enregistrer, car on
sont ces
n'aperçoit aucune loi dans cette répartition, quels
thèmes, quels sont au contraire ceux qui maintiennent a, partout.
Pour abréger nous écrivons, par exemple, s«/~e -o~, ce qui
signifie: variété du suS. -<~ admettant l'c~.

I. La syllabe prédésinentielle prend <~


Thëmes-raeines. Les plus importants sont ~a~ <:pied~:
<:voix~:sl:r.
skr. ~a<?<MM, gr. !t6<~(Brugman Stud. IX 368); M~~
214. En grec
~ac<MM (cf. p. 203), gr. ~6%<x.Sur le lat. M~M v. p.
~ot~ (gén. y< ~o~ (ce mot est hyatérogène, la racine
21H Enuo~ration des thcmpa qui prennent a~.

étant y~, v. p. 173 i. n.), KT<o~~<o~. On pourrait douter si l'a


du skr. Mp«eau» représente o~ ou < Nous nous décidons dans
le premier sens pour 3 raisons: 1" si l'M de oj~-aMétait o~ on
devrait, rigoureusement, avoir au datif ~)-c, 2° la parenté du gr.
'~hn~ (p. M) est probable, 3" dans les composés comme <~)M,
OMM~,l'a initial de op s'est fondu avec 1'~et l'u qui précèdent, ce
que n'eût pas fait < En composition on a p. ex. gr. JBe~po-
<pt5y,'fo-yo~, dont l'accusatif a dû faire primitivement -yo~c;.
Une partie des composés indiens de < M/t etc. ont à l'acc.
-~<-<t~, -sa7t-<MM. La forme faible existe p. ex. pour <M!a~-M/<-<MM
qui fait etMa~-M/t- (p. 202; sur le nominatif v. p. 43 i. n.). Pour
-M<&- (== ~~) la forme faible devait être le groupe
n'étant pas admissible. Or dans le Rig-Veda on ne trouve presque
jamais que les cas forts, sauf pour oMOt~o/t. L'alternance de
e
-MtA- -M~ t de -s~- et -s«&-s'était donc perdue, sans qu'on osât
cependant transporter dans les cas faibles la forme à voyelle
longue. Il n'existe qu'un ou deux exemples tels que so~a-saA-e.
Les nominatifs ont l'f<long (~ae~a-M/ etc.). Comme la syllabe
est fermée, la longue est due ou à une extension analogique ou
a l'allongement du nominatif (p. 213).
Suffixes.
1. -a~n. Ce suffixe abonde dans toutes les langues de la fa-
mille.
2. -a~m. On trouve le suff. -<~<M dans glai-dtn, gr. ~-tûy (zd.
~o, lat. 7<!eMM, cf. p. 197) et ~s-aM:: gr. ~-dn~ skr. nom. pl.
Maw-<M.Brugman Stud. IX 308.
3. '!tj,r. Skr. <a~ (nom. pl.). La forme forte reparaît
dans le si. <~o~ le lith. <?<<M,le lat. fores. Brugman 1.c. 39~.
On peut mettre ici SM?<MO~ skr. ace. sf«~a~~M, lat. ~o~o~lith.
sesS, irl. siur (cf. <t~M'),gr. ~op-eg~.
1. L'aspirée dla a. subsista, pensons-nous, dans ce mot jusqu'au jour
où naquit la forme dMf «timon, avant-train» venant de <!M~L'équivoque
perpétuelle qui s'établit alors entre dMf et les cas faibles de *<~<M'(comme
t~tM'eHK) poussa a différentier ces formes.
2. M. Léo Meyer a vu dans omple représentant grec de atca~af~ opi-
nion laquelle personne n'a adhërë. En .evanche il n'y a aucune dimculto
phonique &identifier avec skr. st)<~Sf<M ~opee*~oc~ot~ee, <wyyef< of.
!'o~' ~y«~Wt ~"e~tos (probablement un vocatif), 6~<~t' y«fK(~. Un
grand nombre d'autroa formes voisines quoique assez hdMrogënea ont été
Thumes qui n'ttdmcttcnt point < 219

4. -ma,iB. Suffixe connu en grec, en latin, en germanique et


dans l'arien. H serait intéressant de savoir pourquoi, en grec,
l'accusatif ancien en -~tOMC et l'accusatif hystérogene en -~ot'ec se
répartissent exactement entre paroxytons et oxytons.
5. -wa~B. Ce suf6xe, fréquent en sanskrit, se retrouve avec
plus ou moins de certitude dans le gr. ?tfof, 9t~KOf,<~pM<~oM~
et ~Mtt~by bien qu'on ne puisse peut-être identifier purement et
simplement -~tMf avec skr.po~M ainsi que le fait M. Fick.
6. -ta~r. Noms d'agent.
7. -a~s. Skr. nom. pl. usâs-as, zd. M~MOM~M,gr. lat.
OM~'6~;gr. ~OMg. Puis tous les neutres en -as. V. p. 215 seq.
8. -ma~S, paraît exister dans l'ind.~MMMM, acc.~MNMMMc~
Cf. 43 i. n. 203 i. n. 201.
pour *~MM~s<KM. p.
9. -ya~ suff. du comparatif. Brugman K. Z. XXIV 54 seq.
et 98.
10. -wa~s, sufF.du participe passé. Brugman 1. c. 69 seq.
A cette première série se rattachent, comme nous l'avons
vu, les suffixes finissant par a (-a, -<s, -MM etc.),qui tous prennent c~.

11. La syllabe prédésinentielle n'admet pas a~:


Thèmes-racines. MM~XM~o?(primitivement le gén. devait
être "'M~og, *~«yog), ~M?' Mxpo~, ~p~ (id.), lat. nex etc.
En composition: skr. ~o-J~(-a~), ~~(-<) à coté de
~-a~).
Quand un thème-racine se trouve en même temps ne pas
prendre et être hors d'état de rejeter l'a ex.: skr. spcff,
~m~ ~ofe, gr. ~-M§ il est naturellement impossible de
dire à coup sQr s'il n'appartient pas au type <<S (p. 202).
Sufnxes.
1. -a~n. Plusieurs thèmes sanskrits comme ~cw, ace.
M~cH~MM. En grec on a ~(M~y-(peut-être identique avec ws<Mt),
~M~ M~ yp~ Parfois ces mots généralisent 1'~ du nomi-
natif, ainsi ~~f -~vog, ~e~~y -~og. Le su& sans <~
manque au germanique.
2. -a~r. Skr. ace. M~w '=='gr. ~y~K. Cf. sabin. M~c.

rëaniea par M. Ahrens F~Co~tM XXVÎI 364. La dation du sene n'a.


CM ~M plus gtande que pour yt?~
~0 ««T~p:<<MH«M~,
tt~fMC
Mtt))~
On a en outre f<~ ~p «.F-< <H)f(f~ ~emïf ~p eyoôpog
~TVMfHes.
3. *ma,n. (!r. xot~~y-, ~~<ty-, Jtt~~f- etc. Le letto-slave
(AoMt<~t-, akmen-) a perdu ~M~Met ne connaît plus que -<MO,M.
C'est l'inverse qui a eu lieu soit pour le germanique soit pour le
sanskrit
4. -ta~. Noms de parenté~ et noms d'agent (v. p. 2~2).
5. -watt*. C'est le suffixe qu'il faut admettre dans devdr, ace.
<~twaîM. En effet le gr. ~K~p montre dans la racine; or celle-ci
ne peut être <~<«p(v. p. 182). Sur ce mot cf. Brugman Stud.
JX 391.
6. ~8. Nous avons vu p. 201 skr. M<y-<M(-<tM!). Les thèmes
en '<~ formant le second terme d'un composé renoncent à l'c~:
skr. S!<-)M«M<M-<MM,gr. t~~Mf~g, ey-oct~?, lat. <~eMer. Les adjec-
tifs comme gr. ~«~g, skr. <~t~ se comportent de même.
Le sanskrit ne possède rien d'équivalent à la règle grecque
qui veut que !t«t~ <M~p-,yc!6t< etc., donnent en composition
<u-)fctop-, cf-~op-, xot~o-op-, phénomène qui est l'inverse
de celui que nous venons de voir pour les thèmes en -as. La règle
des neutres en -~c:, analogue en apparence, a peut-être une signi-
fication assez diSerentc. Il est évident tout d'abord que :Mj~t<)! n'a
pu produire c-a~oy- qu'à une époque où 1'~ du premier mot
existait encore, si ce n'est au nominati~accnsatif, du moins aux
cas obliquess. Mais l'association de ces deux formes pourrait
être même tout à fait primitive. Si l'on admet que les neutres en
question sont des thèmes en -NM!j,M et non en -<M<~M question
qui ne peut guère être tranchée -~n~tcf- nous représente le
propre masculin de ~n~Mc. L e sanskrit est favorable à cette hypo-
thèse <~M-~MMaM-<MM ~MM<!== «-oy-M ~~M~.
1. La quantité de l'a varie en zend, comme dans tant d'antres cas. On
ne saurait y attacher grande importance. En sanskrit aryaman fait arya-
NM~oHN, mais c'est un composé de la rac. man.
3. Sur l'anomalie de ces noms en gothique où ila présentent a dans
le sufBxe (fadar etc.), anomalie que ne partagent point les antres dialectes
germaniques, v. Paul Beitr. IV 418 seq.
3. Après que l'M se fut évanoui on forma des composés comme ~<nfo-
~«e au lieu de ~eeroftmf.
4. Le rapport de <t~c et ~~oo-xecoee n'a évidemment rien de com-
mun avec celui de ~ftK et ~~jMM', -xe~mc étant une simple contraction
Déclinaison de f~arM,~anM, MMM. ~t

Il n'est pas besoin de faire ressortir la confirmation eeta


tante de la théorie du phonème <~que M. Brugman a pu tirer de
ces différents snfBxes. Parmi les thèmes indiens en <~ ceux <~ni
allongent I'« sont 1" des noms d agent, les mots~yetsK<
dans le greco-ItaHque les thèmes en -<« qui prennent o sont:
1" des noms d'agent, 2° les thèmes correspondant à <Mt et sr«&w.
L'arien offre M~a~tMt en regard de ~MMaHcsoM~ nous trouvons en
greco-itatiqae aMSM-et <~«~ <~M<

Nous nous abstiendrons de toute hypothèse relativement aux


féminins en -o, a la nature de leur suffixe et de leur nexion'.
Pour terminer nous considérons deux genres de déclinaison
s'entre-
où, contre la règle ordinaire, les phénomènes de la flexion
croisent avec ceux de la formation des mots.
1. Déclinaisonde quelquesthèmesen u.
En sanskrit ~M«(qui n'existe qu'en composition) et le neutre
dru sont évidemment avec ~CMMet <~K dans le même rapport
86. En fait
que snu avec ~M«. L'ii des formes fortes est ~,v. p.
de formes faibles on trouve en grec yf~ ~po- ~t~s,
en g&chique jbtM~OM,~t-M~-a-,tr-iv-a-.
Or la règle de la grammaire hindoue relativement à SM<( est
aussi se dé-
que cette forme se substitue à MM« lequel peut
cliner en entier aux cas obliques des trois nombres (plus l'acc.
plur.). Benfey Vollst. Gramm. p. 315.
La déclinaison primitive, d'après cet indice, a pu être:
nom.-acc. <«, dat. <& etc. Ce n'est guère plus qu'une
il introdui-
possibilité mais, à supposer que le fait se connrmât,
rait dans la flexion indo-européenne un paradigme tellement extra-
ordinaire qu'il est nécessaire d'examiner le cas et de voir s'il est
explicable.
Etant donnée la déclinaison d~-M, <~M~ on ne pourrait
sans invraisemblance supposer deux thèmes différents <~ /<M«&t
de la manière la plus
tion, hypothèse qui résoudrait la question

de .M<~oe. Au contraire celui de xt~ (-ceoc) et K-xe~Nf serait in-


tétesNmt à étadier.
1. Cf. p. 93, S17.
ï~cUatUSOn de ~«r«, ~«HM,MHM,J)«~M.

simple mais qui n'expliquerait pas laltemanee fixe des deux


formes.
Il s agit de trouver le moyen de réunir f~tTt- et <~o,«- dans
un seul type primitif sans avoir recours à d'autres modifications
que celles qu'entraîne la flexion du mot. En partant d'un thème
paroxyton<Ah' f~« cela est impossible: le ton qui frappe la racine
ne passe jamais sur le sufHxe (p. 204). Supposons au contraire
un thème premier *f7~ «,M; ~M' est pour *~<M-<«~< (voy.
p. 2!!<!). Au n om.-acc. ~t-M nous constatons que le ton s'est re-
tiré sur la racine, où il a protégé 1~. Toute la question est de
savoir si l'on peut expliquer ce mouvement rétrograde de l'accent.
Il nous semble que oui. En vertu de la règle que nous avons vue
p. 210, le nom.-acc. du neutre *<&«M devait faire: '~<&n'-«.Mais
l'i <~1'u /<KMsaH< «MMM<ye/<MeM< de j~~ef FacecH~(v. p. 190). Le
ton était donc forcé de se rejeter sur la syllabe radicale.
Si l'on admet la déclinaison indo'européenne (M~~M <~<<p~î
et l'explication de <M~<qui précède, il s'ensuit une rectification
touchant la forme primitive du neutre d'un adjectif comme
tM~M-squi a dû être MM<M)f'<. Cette forme était trop exposée aux
enets d'analogie pour pouvoir se maintenir.
Dans la même hypothèse on posera pour la déclinaison du
neut. ~xt~<(~M~M):nom.-ace. p<M, dat. po~-M~t. Nous met-
tons ~M~M'.t~ et non p<!Aa!C~parce qu'il y a des indices que ce mot
suivait la déclinaison forte. En regard de l'adj. skr. dh«?-~o on a
~f*~ et le génitif védique du masc. ~M-s est invariablement
jMïfMM(cf drds, $MMs).Du reste la flexion forte ne change rien à
la question de l'accent. Voici les raisons qui pourraient faire ad-
mettre la même variation du ton que pour les trois neutres pré-
cédents. L'acc. neutre skr. paçtf se rencontre deux fois dans les
textes (v. B. R.): la première fois il est paroxyton, en concor-
dance avec le goth. /<MhM,la seconde oxyton. Puis vient un fait
que relève M. Brugman Stud. IX383, le parallélisme du masculin
oxyton ~Mf«-savec <~M- opt!-g, et le masc. zd. <E&MM. Cette cir-
constance resserre le lien du neutre ~a~M avec la famille <~ant,
~MM,saMM. Le nom.-acc. jx~M est paroxyton pour la même
raison que <&fg~. Dans le dat. pa~M~ et le masc. jpo~t-s l'a
1. La colomtMm divergentede !'&dans ~<~&M et <M,fM,~K«, s<~<Kt,
dépendde facteursque nona ne conmaMaona pas. Snpposerla même in-
Déclinaison de ~o~K. 3~

radical subsiste seulement, tourte !(' dit M. Brngman, parce ~uo


eût été HMpronon~abie (le xd. /~« resnttc d'altérations
j~<-
secondaires); cf. p. 48.
Le gérondif iikr.«t, (ft<<M, ~H re~rd de J'M)f. ~HM<«M,{~MM
rentre, & première vne, dans la catégorie que t'oua venona de voir. En
reatité il n'en est rien. L'exptication proposée pour (~M, basée fnr l'ta
D'aineara il faudrait
/«)a~ de cette forme, Me 8'appHquerait plus n~h~MM.
les infinitifs vediqnes t'n .f«) eussent la nu ine rcdnitt' et l'accent sur
que
le suffixe, mais on ciHt que c'est le contraire qui a lieu (~Ht««). H cot)-
vient d'en rester a la conclusion de M. Barth (Mem. Soc. Ling. tt 2S8) que
le gérondif en -« ne sort pas du thème de rinnmtif. Un trouverait même
le moyen de réunir ces deux formes qu'it resterait expliquer les gérondifs
vediquef comme <f<Pt.
2. Mots hëteroctit'
t. t.M KEtT)«LS.

II y a longtemps que M. Scherer a supposa que le paradigme


indien des neutres comme a~ nu alternent les sufnxet! -i et -<tM,
devait dater de la langue mère. Dans les idiomes congenèrea en
effet on retrouve ces mots tantôt comme thèmes en -i tantôt
comme thèmes en -~M. M. Osthoff (L c. 7) s'est joint à t'opinion
do M. Scherer. Mais les mots en -i, -~M,ne sont qu'une branche
d'une famille plus grande, dont l'étroite union est manifeste.
La déclinaison de ce qu'on peut appeler les neutres hétéro-
clites se mit sur deux thèmes dinerents Le premier est forme
a l'aide du su& -~M;il est oxyton; la racine y est anaibtie.
Ce premier thème donne tous les cas dont la désinence
commence par une voyelle. 11suit la flexion forte.

Suence des sonantes que pins haut p. 87 serait une conjecture assez frêle.
Peut-être le masculin ~M et les cas obliques oxytons où l'a, était
Je ne sais
forcé ont-ils innuë par analogie sur le nomin. ~~K.
comment il faut expliquer le datif védique (masculin) j~t-M- si ce n'est
M. Brugman (L c.) montre
par l'attraction qu'exerce l'« radical (p. 174).
qu'il a existe une forme ~a,M!< à côté de ~M et ~KM; de même l'irland.
derucc <'glande joint au lith. <FefM, an si. JfeM (J. Schmidt Voc. 11 76)
remonte u. ~fM. En tous cas il paraît inadmissible que cette troisième
forme ait alterné dans la déclinaison avec les deux premières. Sur le lat.
yeMMet le véd MKMMtScf. p. 47, 46.
1. Les mominati& accusati& du pluriel et du duel devront rester en
dehors de notre recherche, vu l'incertitude qui règne sur leur forme pri-
mitive.
~4 J~cMtMMon h<!t<!roc!ite.

Le second thème a le ton sur la racine, laquelle offre sa


forme pleine. Normalement ce thème semble devoir être dé-
c'est ou bien i ou bien
pourvu de sufnxe. Quand il en possède un,
un élément contenant ~~w«M MtMM. Ce suf~xe du reste n'en
est probablement pas un; il est permis d'y voir une addition
la rencontre de plusieurs
euphonique nccessitte à l'origine par
consonnes aux cas du pluriel (<M</w-MM, etc.).
Les cas fournis par ce second thème font ceux dont la déaï-
nence commence par mie consonne, plus le nom.-aec. sing. lequel
les cas
leur est assimilable (p. 210). En d'autres termes ce sont
les cas faibles de la
moyens de la grammaire sanskrite ou encore
flexion faible.
Les variations du vocalisme radical dont nous venons de
formation des mots, puis-
parler rentrent dans le chapitre de la
de deux suffixes. A ce titre
qu'elles correspondent à l'alternance
la déclinaison hétéroclite aurait pu être placée au § 13. Mais
l'alternance des sufBxes étant liée à son tour à celle des cas, il
nous a paru naturel de joindre cette déclinaison aux faits relatifs
à la nexion.
Les neutres désignent presque tous des parties du corps.

1"série: le thème du nom.-acc. est dépourvu de suffixe.


1. Gr. oec '=' lat <M<sdans aM<t-e«Mo. Le thème des CMobliques est
0~1, c.d. *awc-y-(p. 28). Il a donné lo goth. aMSC ««aM. La double
et
accentuationprimitiveexpliquele traitementdivergentde r< dane a<Mo
le v. h'-atL Sfa. Le nom.acc. parait hésiter entfe deux formations,c ar,
à côté de pMS,le lat. auris, le !ith. o<M:aet le duel al. <Mtfont supposer
JtMt.D'autre part le al. <«~oremonterMt&oMsa&
2. Lat. ot ==skr. <M(et a~a), dat. o~-M-e (peut-êtreprimit. <«M<
3. Le skr. p< se ramène '&f~-M.~ leqnel suppose un nom.-
a
acc. &f<< que le grec conserve peut être dam MtMM~eet indubitable-
le
ment dana ~(e)-«t-(oc): la ayUabew~- est empruntéean nom.ace.,
correspondantexactde p:~ aa ne pouvant guère être que "«t~MMc.
assez
4. Le mot pour cœur a dû être M,f~ dat. M-M-A ce qui rend
bien comptedu gr..w on plutôt IX
v. BrngmamStud. 896, goth.du
&atf<o&<Mf«M, du lat. coretc. Ci:akr. M<0 et hdrdi.
6. Skr. <~ dat. <&M-c-~~bïaa~.
6. Lat. jSs <rjus,bronet~. Le aanshot onre le thème ~tM-~<t, employé
seulement aux cas obliques.
7. Skr. <:eau~à côté de <~M;le thème en -an parait être perdu.
Déclinaison hetjrocjite. 2~

2" série: le nom.-acc. se forme a 1 aide d'lm élément conte-


suivre de~ nu
nant t\ Quand r est il l'état de voyelle, il se fait
plus ordinairement d'une dentale qui paraît être t (cf. p. 28). Ces
additions sont vraisemblablement les mêmes que dans-
dea de <f/«~). Les dé-
(p. 202) et '< (au nominatif composés
rivés ~-<t (skr.) et M~w(indo-eur.) indiquent bien que ce qui suit
l'r n'est pas essentiel.
1. Shr. as. dat. as-n-é. Gr. t~e (Grdz. 400). L'a da lat. s OM-
~M.ts, san-ies (oC p. 98) parait être anaptyctique (cf. chap. VI). Nous de-
vons poser pour l'indo-européen, nom.-acc. a,«-y- dat. s M-t. En aan.
L'a
aMt l'n des cas obliques a eM rest;tae en analogie avec le nom. ace.
est sams doute hysMrogëue, cf. p. fa i. n. D'après ce qui
da lette <MSMM
nous regardons lat. assir, <tSMfa<M<M, comme étrangers a cette
précède
croit d'aitlears
famille de mots. Otfr. Mliller (ad. Fest. s.v. <tssara<«M)lea
d'origine phénicienne.
a. Ved. «A-af, dat. a& M-e(pour *a7<M~probablement).
3. Vëd. M<ar (plus tard ~<tf), dat. «<?-?-<- (primit. «~«e~); gr.
0~-Mp, a~~t-ee; lat. «&c< et ~M/e~; v. h* aU. M<~ (neat.).
4. Lat. fem-ur /hH-<M-M. M. Vanicek dana son dictionnaire étymolo-
Ptiscien (VI M): dicitur
gique grec-latin cite ce passage important de
~OMMM~PMS fayo M <?« est. Peut-
tamen et hoc femen feminis, c~s
de racine avec le skr. MH~ao, Ma~«d.
être y a-t-il communauté
6. Gr. ~-<~ ~.ttT oe; zd. ~aM (gloss. zd.-peMvi); skr. ~<
On peut conjecturer
ya~M- lat. jee-My jee-w-of.M,~M~MerM; Hth. j~ta.
~<, dat. ~-M-~ ce qui rend compte
que les formes primitives sont:
de r<t long du zend et dn grec. Mais il est vrai que l'e dn lithuanien et
du latin s'y prête mal: on attendrait <t
6. Gr. ~-M~ t~-et-oc (w); v. sax. <fa<af, goth. ea<o co<tMS;lat. «.M-a~a;
lith. Mt-tt-a~; st. woaa; s~r. uddn usité seulement aux cas obliques (nom.-
aco. <Ma~a). Conclusion: indo-eur. <c~a.~(-<), dat. «<f-M. La nasale du
latin et du lithuanien est évidemment épenthétique.
formes ne
7. Gr. w-m? M-tt%.ee; skr. paA: < c<M-e (lat s<erc!M).Ces
dat. ~.M-A
s'expliquent que par une flexion primitive: sa,&
3e série: le thème dn nom.-acc. se forme au moyen d'une
vu plus haut (p. 112, 113
finale i. D'après ce que nous avons
en bas, 114) l'o des mots e< o<~<f<w, <w~, doit être p. Au point
de vue de la dégradation du vocalisme radical, ces exemples ne
sont pas des plus satisfaisants. La racine apparaît invariable.

1. Shr. «~ <, dat. W Le thème nu apparaît dans aM.<t&s~avengle~,

forme a&-
1. Par une extension dn thème nasal, le dialecte védique
s<(6tM. Le duel o~tMySNt est encore plus siagalier.
15
226 ÏMcHnaison MtérocUte.

aomin. a,)~. La forme en donne le gr. oMt, le tith. (fkis et le duel sl.
du thème en .«H est
oèi, l'autre le goth. augo augins où t'accMtmatioo
t'neore visible.
~T ~A- dat. a~ M-f'. Hr. ~t t(y). (cf. AM<.y«).
Les formes comme ~~w (huître) font supposer
<Mossis (vieux lat. <~M).
Grdz. 309.
une 6n~e jr c&Mde la finale -t. V. Cnrti~
3. Skr. ~dA <, dat. <~ K~. Le boruM. ~<?aM eet 8MMgrande valeur
ici: c'eat un neutre en -a (Leakien Decl. 64).
4 Str ~M dat. M~ Galien rapporte un mot «r~ ('e "!6
maM que la <~qned~
y~ .?0~) emptoye. dit-il, par Hippocrate
des raisons (<-jam dm evannit» LoBeck
parait avoir eu d'extirper
avec <<.
f<p.aoe). Cette forme s'accorderait cependant très-bien
Doit-on comparer ~e. ~e., (Bea.)?
~t
et le 'M,
6. M. Benfey (Skr.-engl. Met.) compare le etr. a.
(v. J. Schmidt
Mais ta mot latin, outre te. autres explications proposées
Voc. 1 81), se rapproche aussi du sbr. ~a~MMa.

b. «ABOpMM 8T t&tnxTm.

~M<-
Nous retrouvons ici le ~M<! CM-an et le ~.M.
i Seulement c'est le thème en
Ce dernier peut prendre la finale
et c'est le
-CMqui est paroxyton et qui montre la racine pleine,
se répartissent de
thème court qui est affaibli. Ces deux thèmes
aux
telle manière que les cas «forts» du masculin correspondent
neutre et que les cas
cas ~très-faibles~ (plus le locatif sing.) du
masculin font pendant aux cas
«moyens» et ~très-faibles~ du
au neutre, ~M~M, f0~, ferait
~moyens~ du neutre. Décliné
certainement: nom. dat. (instr. pl. F<).
De plus les formes équivalentes j~
et p~ + <, contrairement
d'habitude dans le
à ce qui a lieu pour les neutres, coexistent
devant les voyelles, la
même mot, la première étant employée
seconde devant les consonnes.
Le paradigme est complet pour le skr.F~a~ ~<M,
La forme p<~M est une fiction des grammai-
M~f~-MM.
~ns',voy.BohtL-Both;jM~<sontpour~cf.p.24. de la forme en ~e
Le lat. le sl.~ reproduisent au sein
vocalisme du thème en et nous apprennent que l'a radical de

i Le génitif coMommtïqaezend <t~afMpourrait suggérer que le


asti- ét~t téservéaux
Mmi~tif.M<tif.~ pnmi~eme.t <~ et que
cas dn pluriel Cf.plus baales 8 bernes du masculin.
S. jKH~KM!~commentle aafBxesecondaire-M*.
MctinMson MtcrocHtp. :??
S'
~MM~Mest < La même racine donne le goth. ~M~
~MM~Hse décime MWM/A<W.
Les cas très faibles~ du sItr.~Ms'f" (ici le thème en -an est
oxyton) peuvent se former sur un thème ~M& Vopadeva n'admet
la forme que pour le locatif sing. Benfey Vollst. Gramm.
p.3Ï6.
Les autres exemples ne peuvent plus que se deviner. C'est
entre autres le gr. <<a~ qui est opposé au lat. <M'-<-&, au st. <??;
le skr. M<~«Met M<tA~(on attendrait au contraire *Ma&<<Mt et
~M~ c~ lith. M~~) avec le gr. fM<7-et le goth. M< La triple
forme se manifeste aussi dans le gr. x<p-, ~M~ (pour *x~-)
(dans ~t~fo de *<of). En zend ~opc~
~jt~oy
<[nuit~donne au no,n. ï~pa, à l'ace. ~s~MM' mais au gen.
en
(Spiegel Gramm. 155); le sanskrit a éliminé ~<~M
généralisant
Peut-être ~o'~ <: maîtres n'est-H pas étranger à cette famille
de mots, ce qui expliquerait ~M~u, 9fo~t<ï. Le lith.p<~ offre une
forme sans <,et le désaccord qui existe entre l'accent du skr.~x~
et celui du goth. -/a<7<-cache bien aussi quelque anguille sous
roche. La déclinaison de ce mot est remplie de choses singutières.
En zend i! y a un nomin. Cf. aussi JTbCM~KCty.
C'est a titre de conjecture seulement que nous attribuerons
la naissance du thème indien Wf~or (qui dana le Rig-Véda n'appa-
raît point aux cas forts) à l'insertion d'un semblable a celui
de ~«&-y-<etc., dans les cas faibles du pluriel de M(ïp< ainsi Mop-
<MM au lieu de Ma~MtM.
Il faut être prudent devant ce grand entrecroisement des
suffixes. Nous sommes sur le terrain de prédilection d'une école
uns dans les autres.
qui s'est exercée à les faire rentrer tous les
Nous croyons néanmoins que le choix d'exemples qui est donné

1. Le fém. NOptt prouve que l'a de M<tp<<<<tM est a,, autrement il de-
vrait rester une voyelle entre p et t. Le lat. K<pB<eM a pris, ainsi que
8 nominatif 818). L'irl. niae, gén. )tM<&ne décide
<MeM)M,son au (v. p.
rien quant à la de l'<t (cf. &e~tM = ~o~toe, Wmdiach Beitr. de
quantité
P. et B. IV 218), mais il s'accommode fort bien de a,. Cf. ennnf~o~6s(?).
-La substitution de Map<&AM & ~(tp~Ms~ aurait une certaine ana-
la déclinaison védique de ksip et de ~op~
logie avec une particularité de
ces mots font à l'instrumental pinr. A~p-e-MM, ~ap-M&.
16*
22-s Accentuation et vocalisme radical des dMf. thèmes.

plus haut ne laisse pas de doute sur le fait qu un ordre par-


faitement fixe présidait à réchange des différents thèmes, et sur
l'équipollence de certains d'entre eux comme p. ex.aks et oM -t- <,
en opposition à aks -t- OM.

§ 13. Aperçu synoptique des variations du vocalisme


amenées par la formation des mots.
Au § 12 nous avons dressé l'état des modifications qui s'ob-
servent dans les syllabes prédésinentiellea. Ce qui suit aurait à
en donner le complément naturel, l'histoire des modifications qui
atteignent les syllabes présufBxales. Nous devons dire d'emblée
que cet aperçu sera nécessairement beaucoup plus incomplet
encore que le précédent. Ni les phénomènes de vocalisme ni ceux
de l'accentuation n'ont été sérieusement étudiés pour ce qui con
cerne la formation des mots. En dehors de cette circonstance
fâcheuse, il est probable qu'on r'srrivera jamais sur cette matière
à des résultats aussi précis que pour ce qui touche à la nexion.
Les exceptions aux règles reconnues sont trop considérables.
Nous commençons par une revue très-succincte des princi-
pales formations. A chaque suffixe nommé, nous enregistrons
quelle accentuation et quel vocalisme radical il admet.
I. Thèmea nomin&ux.
Thèmes finissant par <<
Thèmes en -a~. le série: Oxytons (autant qu'on en peut
juger, v. p. 82 seq.); racine au degré 2; v. p. 79 seq. 155.
2" série: Oxytons; racine faible 1.
Thèmes en -ta~ le série: Paroxytons(?); racine au de-
gré 2; v. p. 76. 2" série: Oxytons; racine faible (participes);
cf. p.14, 23,149,157.

1. Voici quelques exemples: indo-eur. yugd, skr. Msa, ~fp<t, jp!f~ bhôça,
vrdhdi, wd, etc., zd. ~e~<t «hurlant» de gared, Mf~a <: désira de &ar~;
gr <~yos, o~le~' e~et~oft, <r~<oc de <fcc<?', t«~Mc de Ttpa, et avec dé-
placement du ton, ~oe, <M-~oe, <M~;oc,wxoe! genn. tuga- «trait» (F.
HP 123), ~a- <:vot~ (F. 196), !M!o ~commandements (F. 214), goth.
dnM<t <cMte~, aMNMt«arrivée». En composition u'a thèmes ne sont pas
raree: skr. <«p< <t.Xf<t;gr. we yfo-<r, <tM<c, &x- «o~yy<M',
~«-~pM* ~f ~<p ~p$K, ~y~-p, ~t-Kl«, *y<9Mo danByt~tt<~(He8.); i
lat. ~ftPt-~tM-s, jM'o-&fM'<M (quoi qu'en dise Corasen Spmchk. 146).
Accentuation et vocalisme radical des <U<X
thèmes. 22H
Thèmes en .Ma, 1" série: Paroxytons~); racine au de-
gré 2; v p. 77 seq. 2" série: Oxytons; racine faible (parti-
cipes). Quelques traces du degré 1; v. p. 77.
Thèmes en 'ma~. le série: Accentuation douteuse; racine
au degré 2; v. p. 74 seq. en ajoutant ~c~t< ~o~, ~<a~og
(p. 138,140,167). 3" série: Oxytons; racine MiMe~.
Thèmes en -ra~. 18séné (peu nombreuse): Racine au de-
gré 2; v. p. 138, 156. 28 série: Oxytons; racine faible; v. Lind-
ner p. 100 et ci-dessus p. 157.
Il est difficile d'apercevoir la règle des thèmes en et
ne lui seul de dire
-M~. L'exemple a~fa,, (cheval) permet point a
que les thèmes en MV~ ont <~dans la racine; ce peut être une for-
mation secondaire, comme l'est par exemple le skr. A~M-a,gr.
dérive du
-vtM-o- qu'on dirait contenir le sun. -wo, mais qui
thème ~<MM.
Il semble qu'on puisse conclure ainsi: les différents sufnxes
finissant par a, admettent également la racine réduite et la racine
au degré 2, mais n'admettent pas la racine au degré 1. Quant à
est ré-
l'accent, il repose toujours sur le suffixe lorsque la racine
duite. La plus grande partie de la série qui est au degré 2 paraît
avoir été composée aussi de thèmes oxytons; cependant la règle
n'apparaît pas d'une manière nette.

Thèmes finissant par a, -4- ~MMM<<c <M< s.


J. Le suffixe n'admet pas a,
Thèmes en -ajM. Oxytons; racine réduite: gr. ~p- *Fp-~
et
(p. 195); skr.M&saM(acc.«&sa~<MM«~Mw),~MM (les langues
le su& est <~). Dans le skr.
européennes font supposer que
~OM (ace. t~w<MM)et le gr. cp<~ Hfaut admettre que l'accen-
tuation est hystérogène. Quelques exemples ont la racine au
degré 1: gr. T~qy, A~~ -~0$, ~t~~ -~og.
Thèmes en -matU. Oxytons; racine faible. Gr. cf~y, A~
ici les thèmes neutres en
9M~t)~. V. p. 131. Si Fon range
de paroxytons
-~MM,nous obtenons une seconde série composée
1. Goth. /«? == */«~os, gr. ~fe~ e~apfoe, MefM' Mte~ofettona
les participes indiens en -Ma.
2. Skr. < ~M~m< ~M~M~ r«&N!a,eM~ma (p. 171) ttc.; gr. c~)!,
~y~e, ~yf~ <fMyff!.
230 Accentuation et vocalisme radical des difT.thèmes.

où la racine est au degré 1. L'accentuation est assurée par l'ac-


eord du grec et du sanskrit, le degré 1 par les exemples réunis
p. 130 seq., c~ p. 137 et 156.
Thèmes en -a,r. Oxytons; racine faible. Skr. M-<~<M-a~.
Thèmes en -t~r. 1' série: Oxytons; racine faible. Gr. (<~)c-
fqp, zend p-Mf-a,lat. s-<eMo(Brugman Stud. 388 s~q.). Des noms
de parenté comme duhitar, ~«~ (~M-). 2~série: Paro-
xytons racine au degré 1. Skr. & gr. yp~p; skr. ~MM&
Le mot Mt«~r et les noms d'agent grecs en -~p soulèvent une
question difficile que nous examinerons plus bas à propos du
suif. -<a~.
Pour les thèmes en -t~i, il serait important de savoir si la
flexion primitive de chaque exemple était forte ou faible, ce que
nous ignorons bien souvent. Ce qu'on peut affirmer c'est qu'il y
a des thèmes en -<~tqui prennent o~ dans la racine (v. p. 85), que
d'autres, comme l'indo--eur. Ms~ (p. 24), et les infinitifs védiques
tels que <~N~, ~M< affaiblissent la racine. Dans toutes les
langues cette classe de mots est fortement mélangée de formes
qui lui étaient étrangères à l'origine.
Thèmes en -ta,i (flexion faible). La racine est réduite, v.
p. 15, 23, 150; Lindner p. 76 seq., Amelung ~SN~ d!M<<scA<s
Adterth.XVIII 206. On attend donc que le suffixe ait l'accent,
mais les faits qui le prouvent n'abondent pas. En grec le ton re-
pose au contraire sur la racine (a~Mg) y~tg etc.). En germa-
nique comme en sanskrit oxytons et paroxytons se balancent à
peu près. On a en gothique ~<<K< ~a-~< etc., à côté de
ga-mundi-, ga-kundi-, <?e<K- etc. M. Lindner compte 34 paroxytons
védiques contre 41 oxytons (masculins et féminins). Les proba-
bilités sont malgré tout pour que le ton frappât le suffixe. Nous
pouvons suivre historiquement le retrait de l'accent pour ~M~,
(véd.) qui devinrent plus tard MM~, &~t. De plus ~t,
y< de gam, ~<MM, ycMM, et s~ a~ de ~a, da, ont dit être
oxytons à l'origine, autrement la nasale sonante des 3 premiers,
aurait produit -<tM-~ (p. 36) et F; des seconds apparaîtrait sous la
forme d'un a (p. 177). Notons en sanskrit s-~ de M.
1. La racine de pitdr peut être «,p~ ou pa,~ dans les deux casil y
a aatubliBaement.
2. Cefait défendde reconstruirenn primitif paroxyton~<< tel que
Accentuation et vocalisme radical des diff tMmea. 231

Thèmes eu .a~t de flexion faible. 1" série (fort nombreuse):


II 12~ seq.'); racine faible;
Oxytons (Bezzenberger ~<«~
y. p. 15, 23,1&7; Lindner p. 61. 2~ série: Oxytons; racine au
S5 seq.
degré 2, comme skr. ~M&~ si. ~«; v. p.
Thèmes en .~u de flexionforte. Oxytons; racine faible. Ex.:
<K-~«,~iM(p.l98).
Thèmes en -talu. le série: Oxytons; racine faible. Skr.
zd. ~e~ == lat. portus; goth.
rtd, o~ (== goth. «~o p. 24);
~~tM. 2e série: Paroxytons; racine au degré 2. Germ. <~M~
de la rac. ~,t (v. Fick IF
(Verner K. Z. XXIII 123), gr. o~-«
etc. C'est probablement à cette for-
782), sb-. <a~t<, MMÎM<M,
mation qu'appartiennent les infinitifs en -/M-W(c~ p. 223).
Thèmes en .~8. Oxytons; racine faible. Skr. ~-«s (v.
v. 201.
p. 219). Sur les mots comme ~6t~<? p.
II. Le suffixe admet
«chiens
Thèmes en -an. Oxytons; racine faible. Skr. fC-ftH
a retiré le ton sur la racine, tandis
(a~c. ~<MM). Le gr. La
inversement: gr. xwo?, skr. fMM<M.
qu'aux cas obliques on a
est d'affaiblir la ra-
loi générale des thèmes germaniques en -o~
sur l'accentuation de ces tb mes
cine, v. Amelung loc. cit. 208;
tous oxytons, Osthon~ de P. <
qui primitivement ont été
11115. Quelques thèmes du degré 1: gr. f6<aw,<~< a~-
skr. ~~<t (gramm.), ~<tM, et plusieurs
~Mf, ~?0~;
neutres tels que ~M~o~ MM~MM.
v.
Thèmes en .m~B. La. racine est toutours au degré 1,
On trouve en grec des paroxytons comme
p. 131,137,140,156.
un petit nombre, ainsi ~MOM,
Mp<t<a~;le sanskrit en possède
Le goth. M~, accuse la même ac-
M~M~, JM(~.
en outre des
centuation. Mais les deux premiers idiomes oSrent
ainsi
thèmes en -~M oxytons où la racine n'est point affaiblie,
~MM etc.
~MftCM~eMMM,tW~MM,
du
M. Brngman pMaït disposé à l'admettre sur la foi du goth. ~a- dire
il
Au reste est juste de qu'on
B~~X et dn gr. (h.~ (8tad.IX 836).
a des formes indiennes comme <aM<t,att<t.
de vue du vocaiMmo
1 n est regrettable que dam ce travail le point
des formation. tres-diveMes ne trouvent ainsi
tadioal soit négligé, et que
combndueB.
~32 Accentnation et vocalisme radical des diif. thèmes.

Thèmes en 'a~m. Oxytons; racine faible (p. 217).


Thèmes en -a~r. 1" série: Oxytons; racine faible (<~M-<).
2* série: Paroxytons; racine au degré 1 (sM~-o~). V. p. 218.
Thèmes en .tt~r. L'accentuation et la conformation primi-
tive des thèmes en sont dîfncilement déterminables. A la
p. 212 nous sommes arrivés à la conclusion que les noms d'agent
grecs en -r~p et -TMpformaient dès l'ongine deux catégories dis-
tinctes. La flexion des premiers devait se confondre primitive-
ment avec celle des noms de parenté. Or les noms d'agent en
-T~psont oxytons. On attend donc d'après les règles générales
et d'après l'analogie des noms de parenté (v. p: 230), que la syl-
labe radicale y soit affaiblie. Elle l'est dans les mots comme
~oTMp,<~«~p etc. L'ancienneté de ces formes semble même évi-
dente quand on compare ~of~p ~o~mp, ~or~p ~<o~<op,à ~t~~y
9tAtt~M!W.Mais voici que l'affaiblissement en question ne s'étend
pas au-delà des racines en -<t, car on a ~MtCt~p,<~€Mn~ptoy etc.
(p. 132). Voici de plus que le sanskrit ne possède aucun nom
d'agent dont la racine soit affaiblie. On dira que les noms d'agent
indiens ont pour suffixe -<o~, non -< Mais il en existe un de
cette dernière espèce: ~Ms~f (ace. ~MM<~<MM), et cet unique
échantillon non-seulement n'affaiblit pas la racine, mais encore
lui donne le ton. Du reste en admettant même que les deux types
~o~p ~<arop nous représentent l'état de choses primitif, on ne
comprendra pas comment un grand nombre de noms d'agent in-
diens lesquels, ayant tous «r~,ne peuvent correspoLJre qu'au
type ~<oTOp mettent le ton sur Deux circonstances com-
pliquent encore cette question que nous renonçons complétement
à résoudre: l'accentuation variable des noms d'agent sanskrits
selon leur fonction syntactique (<~<~MMKj~«MM, ~« MM~M~),
et le vieux mot M~< ~mère~ qui a la racine forte malgré le ton.
Il faut ajouter que le zend fournit quelques noms d'agent à
racine réduite: ~e<a!f, <ë~<M',Mfe~ etc.
Thèmes en -a~s. 1"série: Paroxytons; racine au degré 1.
Ce sont l«s neutres comme ~og, v.p. 129. 2" série: Oxytons;
racine faible. Skr. Ms< Les mots comme <o~ (duel <o~<t) sont
probablement hystérogènes, cf. p. 201.
Thèmes en -ya~s. Paroxytons (Vemer K. Z. XXIII 126 seq.);
racine au degré 1; v. p. 130~ 166 seq.
Accentuation et vocalisme radical des diiRthèmes. 233

Thèmes en -wa,,8. Oxytons; racine (redoublée) faible. Œ


p. 35, 71 i. n., 155. Skr. ~Mt~M, gr. goth. ~!<~ (== be-
br-usjos).
Les participes de la 2*'classe en -M<forment une catégorie
particulière, vu l'absence de tout <! suf6xal (p. 185). Ils ont le
ton sur le suffixe, et la racine réduite. L'exemple typique est
l'indo.eur.s-M<de o~ (Osthoff K. Z. XXIII 579 seq.). En sanskrit:
M~M<~Ms~M<- etc. Cf. p. 38 et § 15.
Il faut nommer encore les formes comme M!~ et (<~Wf-)~M~
dont nous avons parlé p. 202, et où l'an'aiblissement, quoique
portant sur une syllabe prédésinentielle~ n'est point causé par
les désinences. Nous notons sans pouvoir l'expliquer un phéno-
mène curieux qui est en rapport avec ces thèmes. Après M,r,
n, M, Mt t est inséré. Or les racines en ô, on ne sait pourquoi, ne
connaissent pas cette formation: <s:jM~-s/&< de ~/<« serait im-
n
possible po~-s/M seul exister Ainsi F<Mt-s//M,type coordonné
w<w7«Mt, se trouve enrôlé par l'usage dans un groupe de formes
avec qui il n'a rien de commun: jM~s. ~o-<<, ~M-< etc. sont
placés sur le même pied. Jusqu'ici rien de bien surprenant: mais
comment se fait-il que ce parallélisme artificiel reparaisse devant
ceux des sufâxes commençant par "t qui demandent l'inser-
tion du <? A côté de o-t, ~<t nous avons <t-s~ a
côté de ~-MMt, ~-<-MM~ on trouve ~-MMt.Les mêmes formations
ont encore ceci d'énigmatique que la racine y est accentuée mal-
gré son affaiblissement.
Thèmes féminins en &(cf~p. 82). 1"séné: Oxytons; racine
faible. Skr. <~«~ MM<f~~o etc.; gr. ~cy~, xo%~
T~q, tp~ y~ o~o-x~, ~t- 2~ séné: Paroxytons;
racine au degré 1. Goth. ~'<~ /M~<)~, ht-all. spc/M; gr.
v.
~q, t~q, < ~6~ ~t~ %e~, < CT~,
~e~. En sanskrit M)~f~ identique avec ~C~, est anormal par
son accentuation.
1. Disons toutefois que le type madhu-pd (v. p. 177) est peut-être ce
qr.i correspond a ~o ~.<, sM. Mais à quoi attribuer l'absence du <V
3. L'accent est déplacé dans ~Mh fM! <"< <f«y~,
Dans certaim cas l'expulsion de l'« est empêchée! indo-eur.
Mt~J-
<OtM~pour $M~ (skr. saMf~ goth. gr. ~Kt).
~34 Accentuation et vocalisme radical des diS. thèmes.

Il. Thèmes verbaux.


Plusieurs ont été <feftt~d'autres thèmesverbaux. Ceaformationsne
rentrent pas dans le sujet que nous considérons, et il suffira de les
indiquer sommairement:1° Aoriste en -M, (sh. ~t&'ttH-t,gr. f~) dérivé
de l'aoriste en -a (da,<s-). Thèmes oxytons en -a tels que îtMtpH-,
tMMMca-, <&~<t-,dérives, ainsi que l'admettait Bopp, de thèmes de la
7"classe: exemple<~«[<t] =. < (dans<~c~<)+ a. a" Le futur en
est probablementune contiattationde l'aor. en -s. 4"Les subjonctifs
(p. 127). Les optatifs tels que syîx-(v.ci-desaous)sont à vrai dire déri-
ves, aussibien que Marat- (p. 193)et que les formes qui viennentd'être
citées.
Thèmes en a,. 1° séné: Paroxytons; racine au degré 1;
v. p. 126,153,159. 2" série: Oxytons; racine (simple ou re-
doublée) faible; v. p. seq., 20,153 seq., 160 seq.
9
Thèmes en -y~. Racine faible, soit en sanskrit soit dans les
langues congénères (p. 157, 159). Contre l'opinion commune qui
regarde l'accentuation indienne de la 4" classe comme hystéro-
gène, M. Verner (1. c. 120) se fonde sur cette accentuation pour
expliquer le traitement de la spirante dans le germ. ~M~OMetc.
Dans ce cas le vocalisme des thèmes en -y<tne peut guère se con-
cevoir que si l'on en fait des dénominati&: ainsi ~<<ï serait
proprement un dérivé de ~<K?A <:le combat», F<~<<t se ramène-
rait à ~of (e~Mto~). La langue se serait habituée plus tard à
former ces présents sans l'intermédiaire de thèmes nominaux~.
Thèmes en -8~. Oxytons; racine faible; v. p. 13, 22, 149.
Dans le skr. ~ce~, ~tcc~, l'a radical (sorti de M<) s'est emparé
du ton (cf. p. 174).
[Thèmes en -na~-U et -m&t-A.Oxytons; racine faible; v. p. 22
et 187.]
Thèmes en -y~A. Oxytons; racine (simple ou redoublée)
faible. Indo-eur. ~(~ optatif de < Skr. <Ms~- de <~es,

1. L'aceeataatioa primitive de la caractéristique n'est pas malgré


tout très-improbable, car, oatre le passif en '~<t, on a les formes comme
<ya-~ s-y<t-~ etc., qui paraissent venir de <K<,<Metc. De plus ~<~ya<t~
M<Nya<t(p. 171Beq.) ne se comprendraient paa davantage quea~~t (p. S30)
si le ton n'avait &appé primitivement le enfBxe. Il faut ajouter que même
dans l'hypothèse où ~M~yaM serait dénominatif, on attendrait l'accentma'
tiom 'M~~ e& o~eyaM. On trouve vraiment le ton sur -ya dana le
véd. nttt~ (Delbr. 163). Pour &<t!~e<t<c& Grassmamn a. v. &<tfy.
Règles g~aëtalea qui s'en dégagent. 235

MK~ de varrt, ~cc~oM~n' de c~M~; goth. ~~M (c= ~<&~M),


M~OM(== *Mt~t«). La formation est secondaire (cf. plus haut).
Mentionnons le thème de l'aoriste sigmatique comme <M,<&
(p. 128, 191) qui ne rentre ni dans la formule racine SMM~eni
dam la formule racine + N:<~p.

Résumons brièvement ce qui ressort de cette énumération.


1. Les phénomènes qu'on constate dans la formation des
mots ne peuvent être mis en relation qu'avec l'accent. On n'ob-
serve pas d'effets comparables à ceux qui se produisent dans les
déclinaisons faibles (perte de I'<~du premier élément causée par
une consonne initiale dans le second).
2. Qu'est-ce qui détermine la place de l'accent? Voilà le point
qui nous échappe complétement. Le ton opte pour le suffixe ou
pour la racine, nous devons nous borner à constater pour chaque
formation le choix qu'il a fait*. Comme le même suffixe peut
on prévoit
prendre et ne pas prendre l'accent (WM~, y<~tX~-),
que la règle sera extraordinairement difficile à trouver.
3. Relation du vocalisme avec l'accentuation.
Le ton repose-t-il sur la syllabe radicale, celle-ci apparaît
sous sa forme pleine, au degré 1 ou au degré 2.
Nous avons cherché à écarter les exceptions,dont la plus
considérableest le cas des thèmesverbaux en -ya. L'afM-
blissementdes mots sans sainxe comme <M~&(v. ci.dessus
p. 883)est d'un caractère~outà fait singulier: on ne sait même
à quoi le rattacher.
Le ton repose-t-il sur le sufSxe, la racine est au degré réduit
ou (plus rarement) au degré 2, jamais au degré 1.
Exceptionsprincipales. Certains thèmes en -tM<Mt tels que
j~MtMtf,<wsM<~t (v.plus haut), et probablement une partie des
thèmes en -tar, puis des exemplesisolésasseznombreux.Comme

1. Sans cette alternative, le principe du <~MM<-déterminant de M. Benfey


et de M. Benlœw pourrait presque passer pour la loi gemenJe de l'accent
imdo-ecMpeem. M. Lindner (Nominalbild. 17 seq.) propose ponr les
thèmes nominaux da sanskrit les deux lois suivantes (ta seconde pouvant
annuler l'effet de la première): 1. L'accent frappe la racine dans le nom
abstrait (Verbalabstractam), et le snmxe dans le nom d'agent. 8. L'accen-
tuation dn nom répond à celle du verbe an présent. La latitude que laisse-
raden!. ces deux lois est singulièrement grande.
~c Somme des a expnMa dana chaque forme CecM<\

nousJ'avouedit, les oxytonsta <Mto!s que ~«'ne cocatihMnt


t<aad'exceptionformelle,
Les oxytons du degré 2 auxquels la règle fait allusion ici
sunt presque uniquement des thèmes finissant par a (v. ei-desana
p. 229) ou (les thèmes en Mde flexion faible (p. 231), ainsi Ao~o~
}fAn~og, ~w. C'est une chose curieuse que de voir les deux a se
comporter différemment vis-à-vis de l'accent. Elle donnerait a
penser que la naissance du phonème e~ est antérieure à la période
d expuîsion. De fait, dans les syUahes prëdésinentielles, il n'est
jamais besoin de supposer l'expulsion d'un a~ (parïaccent), puisque,
d'après ce qu on a vu p. 21~, les cas faibles des oxytons montrent
«, dans les paroxytons, et que ces derniers nous représentent
i état de choses qui a précédé les phénomènes d'expulsion.

Pourvu qu'on admette l'immobilité de l'accent dans les


thèmes paroxytons (p. 203 seq.), les phénomènes d'accentuation
et d'expulsion peuvent sans inconvénient pratique s'étudier sépa-
rément dans les deux sphères de la flexion et de la formation
des mots. C'est ainsi que nous avons procédé.
Seulement ce que noua ons devant nous, ce sont des mots
et non des thèmes. Quand uit dit que l'affaiblissement de la ra-
cine, dans le thème M~-aM, est dû à l'accentuation du suffixe, il
reste à chercher ce que représente cette phrase dans la réalité, et
si vraiment les faits de ce genre nous introduisent de plain-pied
dans l'époque paléontologique antérieure à la nexion, telle que
M. Curtius la reconstruit par la pensée dans ba Chronologie<~
langues MM~MM~MMes.Doit-on penser au contraire que tous les
phénomènes se sont accomplis dans le mot néchi*? Nous ne sa-
vons, et nous nous garderons d'aborder ce problème. Nous vou-
drions seulement, en combinant la loi des expulsions prédésinen-
tielles avec celle des expulsions présufSxales, exprimer le plus
simplement possible la somme des affaiblissements dûs à l'accent,
telle qu'elle nous apparaît dans son résultat final: 1° TOUSLES 0~
PLACÉSDANS LA PARTIEDU MOT QUI PRÉCÈDELA SYLLABE

1. Les cas dont noaa avons patM où l'on entrevcît une rencontra des
phénomènes de flexionavec ceux de la formation (~of-M,Jr.o<c-~ p. 281
seq.) seraient un argument à l'appui de cette seconde hypothèse.
Somme dea <tMpata~a dans chaîne forme R~chie. 237

ACCENTtKHTOMUKXT, Km~ins d'impossibilité matérielle (p. 4S~


2" ArCfNKAtTNE EXMLStONt* K K8TCA~SKEPAKt~'AtCKX T.
t~ig ya,8 Ai produit ~~M,M! (skr. ~<~<).
y at ug + t~ i + a, s » ~M~«, (skr. ~«~s).
wa~id+wa,8+Ai ~~M~(sk!M<7w~).
n resterait à obtenir une règle unique d'où découlerait
~cc <~~<~ dans chaque forme. Quand la question se pose
entre 'syllabe prédésinentielle et désinence, on est fixé pourvu
ou faible). On a vu en
qu'on connaisse le genre de flexion (forte
revanche que le parti que prend l'accent devant la bifurcation
entre racma et sufnxe peut se constater pour des groupes consi-
dérables de thèmes, mais non se prévoir. Nous nous contentons
donc de dresser un tableau récapitulatif Ce tableau devra justifier
les a, qui existent et qui manquent dans n'importe quelle forme
primaire répondant aux conditions normales.
I. J~C:He + SM/~C*. Il. 7~<'MK'MH~t/~<
t<" cas. Le ton reste 2" cas. Je ton ~M~e
sur la racine. la rcc'Nf. I
Amcnmeexpulsion n'est
a.~<oNt!c~«~!Cjw<M< b. ton est attiré
possible du fait de l'ac-
cent. Cf. ci-dessone. aux JfMNCt)CM,flexion c~s AMMCHMa (ne.
faible). xion (brte)'.
L'expalMon~rtetait 11 y aura expulsion:
del'accentatteindratona 1" de tout a, prëmamt,
les a, prêsaNxaux et au- S" si 1~ ne finit le thème,
can antre. Cf. ci.dea- detomta,prede8inemtiel
soas. placé devant one dési-
-· nence sosceptiMe d'ac-
Dana la Nexion faible les désinences commen- cent.
de
cant par nne comonne produisent rexpnbion
ra, predeBinentieL

Nous ne nous sommes pas préoccupes jusqu'ici des syllabes


de redoublement. Le peu de chose qu on sait de leur forme pri-
mitive rend leur analyse tout ù fait conjecturale. Ils s agirait
case: faeMM+
1. Il faudrait, rigoureusement, ajouter une troisième
à cause dn type de la T" classe (§ 14). En adamt de -May
t.~ ao y
un mNxe fictif, les sont ceux de racine << SM~ce.
phénomènes
un cas spécial de
2. Nous considétona la flexion thématique comme
la flexion forte (p. 188).
238 Syttabea de n~npHeatiot)

avant tout de déterminer si !e redoublement doit être regarde


comme une espèce d onomatopée. ou s'il constitue une WM~M<~
~o~~Mc régulière, le earactefe de l'unité morphologique étant
de contenir, a Fêtât normal, a,.
Au parfait, rien n'empêche d'admettre cette dernière hypo-
thèse. Comme le ton repose au singulier de l'actif sur la racine'
et partout ailleurs sur les désinences, la réduplication perd forcé-
ment son o,, mais elle ne le possède pas moins virtuellement.
Ainsi l'on a: indo-eur. «M'<~< «~MM(skr. Mt~'<~ «f/tMM)pour
*wa,wa~a, ~wa~wa~ma. Dans les formes comme ~ap<~<t,l'a
est forcé de rester. Quand l'a. radical est suivi d'une voyelle, on
constate que celle-ci se répercute dans le redoublement: M<M<~«~
pour *bhatibha~ida, etc.*
A l'aoriste en il faut, pour expliquer a la fois l'affaiblisse-
ment radical et J'état normal du redoublement dans fd'*< sup
poser un double ton primitif (!f«, <fZ-<), tel que le possèdent
les infinitifs en -~a< et d'autres formes indiennes (Bohttingk
~MM~MM jStHM~ p. 3). I! concilie du reste l'accentuation du gr.
tt~ff avec celle de cwo~. Les aoristes sanskrits comme o/t~'K~OM~a
ou modifié leur réduplication: il faudrait *~MSOM~.
Au présent, la plus grande incertitude règne. L'i de !'e~~t
et de~<]pa~ pose une énigme que nous n'abordons point. Toute-
fois la variabilité de l'accent dans la 3e classe sanskrite semble
indiquer un double ton dans les formes fortes, ce qui permettrait
de comprendre MCMaM, vevekti,eepe§/<(qui peuvent passer, il est
vrai, pour des intensifs), zd. ~o<?<MMt<, (<Kcd&M~ et en grec ~<t3<o.
Au pluriel le ton, passant sur la désinence redevenait un, et en
cotMeqoence le redoublement perdait son a. De là les présents
comme <??§/ La flexion originaire serait: (~5/~ ~~MM*.

1. Le goth. M<z7eppermet de contrôler l'accent indien.


2. Le véd. facaee eat à coup sûr une innovation, car, en le supposant
primitif, on ne pourrait plus expliquer «o~ea. En grec ~e~entc et e&t-
<~iM sont, en conséquence, hystérogènes.
8. Dans cette hypothèse le redoublement de- du slave darnï, o~MHM~
vient du singulier, et le dâ- du skr. <?<Mamt,du pluriel. Formes premières:
<M,e-<M,p-mt,plur. <<<M<t9.
Les vefbpa de ta classe, 23!'

Chapitn' VI.

De dt~MM~ phenem~es relatifs aux senant<'s


M, <M.

§ 14 Liquides et Masates soMant~ longues.


Dans le ~P volume du Journal de Kuhn, pour la première
fois peut être depuis la fondation de la grammaire comparée, une
voix autorisée a plaidé la primordialité des présents sanskrits de
de
la 7"formation. Tout a été imagine, on le sait, sous l'empire
l'idée théorique que lindo européen a horreur de l'infixe, pour ex-
de présents avait pu sortir de la 5'
pliquer comment ce groupe
et de la 9" classe. M. Windisch déclare qu'aucune hypothèse ne
le satinait, constate qu'aucune ne rend véritablement compte de
et trouve
l'organisme délicat des formes alternantes ~<)M~- ~'M~
tous les caractères d'une
que ces présents offrent au contraire
formation primitive. La 9" classe dont personne ne met en doute
les langues européennes,
l'origine proethnique a péri dans toutes
hors le grec. Quoi d'étonnant si la septième, flexion bizarre et
et en zend?
insolite, ne s'est conservée qu'en sanskrit
Le spectre de l'infixe se trouve d'ailleurs conjuré, si l'on
admet avec le même savant que la 7" classe soit une manifesta-
tion du travail d'élargissement des racines: dans ~MM< par
ne représen-
exemple, la racine serait proprement ~< (~aM)et
terait que le déterminatif. Pour peu cependant qu'on repousse
cette théorie, qui n'a pas pour elle d'argument vraiment décisif,
nous nous déclarons prêt à admettre l'infixe. Surtout M. Win-
disch accompagne sa supposition d'un corollaire dont nous ne
saurions faire notre profit à aucune condition. II conjecture dans
la 7" classe une sorte de continuation de la 9e, et nous serons
amené à voir dans la 98un cas particulier de la 7'.
Formulons la règle au moyen de laquelle on passe de la
au thème
racine, telle qu'elle apparaît dans les temps généraux,
de la 7" classe:
est MM~ entre les<«'K~
J~a., radical <<MM~ la ~&e -n~-
240 La 98 classe, cas particulier de la septième.

La th'xion est donnée par tes lois de !a page tS~. EHe amt'-
t)pra les formes iaiMes 6~<-M ~M-M' ~-M- MM-M-
«M~.
MaintenaMt plaçons en regard de cette formation le présent
de la classe analyse conformément a notre théorie de r« long:
~!MM~t- forme faiMe~M H- <. Uneparenté difBcilea méconnaître
se manifeste, et nous posons:
==pMMO,X
~!M<t~bha~id ===j!~M~x
c=~~&~H~~ x
Les valeurs des .< c est'a-dire les racines véritables de nos pré-
sents en -M«, seront évidemment: pa,wA, pa,rA~ ga~bhA (ou
gr~bhA).
C'est la rigoureuse exactitude de cette règle de trois que
nous allons tacher de démontrer.
A part d'insignifiantes exceptions, toutes les racines san-
skrites non terminées par qui appartiennent à la 9" classe
prennent à l'infinitif en -~M, dans les thèmes en -<0t~o et en -<<M~
et au futur en -~a, l't (long ou bref) dit de liaison. De plus elles
n'admettent à l'aoriste sigmatique que la formation en -<-&<MM.
panati: pavi-tàr, pavi-tm', pavi-sy&ti, &-p&vi-ae9.
hmati: i&Ti-tam, tavi-Sy&ti, &-l&vi-&Mn.
g~tti: ~an-t&r~.
g~ti <: dévorera (v. B. B. g&]~-tnm, gan-~y&ti, &-g&n-Sam
prç~ti: p&rî-tnm, p&tf-Sy&M(e/~p&rl-man, ptu'Y-~as).
mn~S: &-t)Mrî-t&r.
~pn~ii~ ~ârl-tos, ç&rÏ-~y&ti(cf. ~&rï.ra, d-~arl-ka).
st~B~iM: at&n'-tnm, at&n*Sy&ti(cf. et&rî-nMm).
gr. At~f~t: dami-iâ)'.
ctmm&ti~: CtHni-t&r.
grathn~ii: gtànthUam, gMmthi-Sy&ti.
maNtnati: m&ntM-tam, m&atM-~y&ti.
çrattmat!: &thi-<a*.

1. Le shr. MaMa~ttM sort régnUèMmemt de MH)M~M<, mais dams les


formes faibles comme MaM~m<Mla nasale paraît avoir été restituée par
analogie: &6M<t~ devait en effet donner MK~, qui enaanaMteAt fait MMt~
2. Le dialecte védique offre ansm potdr etpdtre.
S. Tel est la l'u~t de choses primitif; plus tard on forme le futur
Mf~S.
4. V«y. Delbrack ~<M~. FiM~. p. 8M.
6. Voy. GraBamann s. v. Le f de ce participe indique que lea formes
Ï/~ des ra< !nea comme ~'<tM< jw't 241

m~natt: m&rdt.tam,tnardi-~yttt!.
g~bb~ti: gn'tbhl-tar,graMntum, a-grabht-Sma,etc.
skabhnati: s~ttmbhi-iatn,stmbhi'ta.
~bhnati: st&tubhi-tutn, stabMtu, a stambhia~m.
açnati: pr~-açt Mr.
i9çati: 6ai.tom,eSi.Sy&ti.
Mnatt! kôa!-tum,koSi-SyMti.
tau~ti: mùS'-tutn, mo~!syati (f/~ mMai-Yùu).

Les exceptions sont, autant que j'ai pu m'en rendre compte:


t<t<~H~ (lui n'offre 1! qu'au futur &<!M< ~Ms~< qui fait
~<S/MMt ou ~~MtM, mais ~tM/a, jamais ~M~<~<;et ~H~< où li
est partout facultatif De quelque mMuere qu'on ait & expliquer
ces trois cas, ils sont tout <tfait impuissants comparativement
aux vingt et un précédents, et il est légitime de conclure: si l'on
tient que la racine de JMM<M/< est celle de ~M~ ne doit
point être nommée sous une autre forme que~<tM< (soit~M~).
L't de ~M-~<-MM!sa un rapport tout aussi intime avec 1< de
~Mt< avec le s de jMS-/«r.
que le s de jM-M!-s-M«M
Pour juger complétement du rôle et de la valeur de H dont
nous parlons, on aura à observer trois points principaux:
1. Dès qu'on admet le lien qui unit le présent en avec
H final, on reconnaît que cet <, loin d'être une insertion méca-
nique vide de sens, fait partie intégrante de la racine 1.
2. Quant à sa nature: il ny a point de motif pour ne pas
l'identifier avec H de ~M«, ~«. Nous avons reconnu dans ce
dernier le descendant d'une voyelle faible proethnique désignée
modifica-
par (p. 178 seq.), voyelle qui n'est elle-même qu une
tion de l'espèce d'a, ou des espèces d'à autres et
que a~ o~ (~, p).
Plus haut !'« long de ~M-, dont la moitié est formée par
la voyelle mise à nu dans ~< JM-,nous a prouvé que celle-ci
avait été une voyelle pleine dans la période proethnique très-
re-
ancienne. Ici 1 Mde ~M(K<< ~M~o-, donne la même indication
lativement à H de p<M;<~a&

ù nasale fMMM-<MMt,fMM~t-~t, ne sont pas primitives. Le présent


même devrait faire ~~M<!<<.
1. A la juger même dans sa valeur intrinsèque, l'idée qo'on se fait
et de ~-oMKNr n'est pas moins arbitraire
par habitude de Fî de jpac~r t't de
que si l'on comptait par exemple pour des quantitea négligeables
e~tM on l't de F<M.
16
~42 M(MW!f!et racinM aHt«tH«~.
t{:M'!)M'a

:t. n'attire part il y a entre H on de j'< et Vt on


de ~'«-, ~f<M< cette Importante di~rence morphologique,
d'un « («,~ tandis que le
<tue !e premier resutte de ht réduction S'H
second para!t exister de fondation a !'etatautophthongue.
cutnbine ~ec a, dans !e présent en .M«, il n'en préexistait p~
moins ù ce présent.
En résume nous avons devant nous comme typea radicaux:
leur forme inaltérée qui est
~M~ JM~, ~M,M~ etc. Sons
ttt base du présent en .M<~ ces types sont JM~, JM,
<Mt<<. dana
coté, on vient de le voir, te rôle du phonème
D'un
a celui que remplissent d ou
~<-<jM<H« est absolument parallèle
si l'on prend
s dans ~e-J ?~<M~ ~s- ~MM~ D'un autre coté,
les racines ~ïM', MM~, M~~ il devient évident que notre pho-
toutes
nème possède cependant des propriétés morphologiques
ce n'est peut-être M(v. p. 244), et
spéciales: aucune sonante, si dans les
aucune consonne ne pourrait être mise à la place de !'<
trois exemples cités.
Si donc on s en tient purement à la base de classification,
à la page 184,
plus ou moins extérieure, que nous avons adoptée
il convient d'établir deux grandes catégories de racines. Première-
ment les différents types distingues à la page citée. Deuxième~
ment les mêmes types a chacun desquels serait venu s'ajouter
de
On est ramené en un mot, sauf ce qui regarde la conception
hindoue entre les ra-
H, à la division qu'établit la grammaire
cinés <f<~s, ou demandant r«:de Maisons, et les racines <MK-
<A<~ qui en sont dépourvues.
Revenons un instant à la 9" classe pour considérer un point
laissé de côté jusqu'ici.
Aux présents ~M~, K~, répondent les infinitifs &s<-<MW,
MKM. On attendait ~~<~MMt,M~MNtetc.~ Il faut supposer que
le groupe subit un autre traitement que -OM~ -<M~ etc.
Comme l'optatif indo-eur. Mftfa~== "'M~<~ (p. 193) fournit
un parallèle a cette contraction, il y a lieu de la croire proeth-
nique'. Que le phonème en tous cas, existe réellement dans
formations
1. Les exemples f~MM, fr«y<<<"M, seraient alom des
Nous ae savons par quel moyen rcaondre le proMème que
d'amdogte.
a priori.
î.cs racines de la T"ftiMst- sont «HM<<M~w'! 24~

!cs racines précitées, c'est sur quoi !'< long des participes Mt ~f,
Mf<(v. plus bas), ne laisse aucune espèce de doute. Ajoutons a
ces deux exemptes t~~ 11-~ Dans les prMseMts ~<, j~t-
W~, M~W/<, ~'<~< !'< long n'a certainement pcnctre que sous
t'innueMce analogique des formes comme X) ~M C'est amst
en w<M< Les in-
que le védique wtMa~ s'est change plus tard
finitifs h'<?MMt~M't~«M, f~MM<,sont tout pareils a ~MW, MMM'.
On peut évaluer certainement le nombre des M<A<~<~ & la
moitié environ du cMNre total des racines. Plus bas nous aug-
menterons de quelques exemples la liste commencée p. 240. Mais
nous
auparavant on remarquera que la théorie de la 9" classe
de ra-
permet de prévoir, au moins pour un groupe considérable
les racines
cines, la propriété d'être oHM<t< Ce groupe, ce sont
de la 7" classe. Car autrement, d'après la loi (~'MMC~Mt<&'Ha.
se /a~ CM~'eles o~M;(~«vs c/cMM~ de la )'<fC!M<~) elles eussent
donné évidemment des présents en -H«*.
riç&kt! réktam, re~Sy&ti. ëhm&tti éhéttum, éhetsy&ti.
bhan&kti Mt&ûktum,bha&My&ti bhm&tti bhéttum, bhetsy&ti.
bhan&kti bhûhtnm, bhoMy&ti. mç&ddhi Htddhnm, rotayàti
ymn&Mt yûMam, yokSy&ti. pin&St: p~Stnm, peMy&ti.
vin&~mi vékiam, veMy&ti. çia&Sti çéStam, çeMy&ti.
.B'e*M?6inaçh PMf.ééttar.
Pour <MM~ <NN~t, et ~f< Ft <:do liaisons est facultatif. Les verbes
et
<)-<ta<M ~<'«aM< forment le futur afcc ou s<MM<, rinBuitiv at'ec t. Les
autrea verbes contenant le groupe <M'+ eoK~OMMe (<tf<jparc~ fa~ ta~),
tous
ainsi que OMt<~Mt, ont toujours l'i dans les formes indiquées.' Dans
ces exemples la voyelle de liaison, qnand elle apparaît, a été introduite
besoin pour éviter le
par analogie. La plupart du temps on en avait
incommode ar + eoKsOKHe double (cf. ~fo~~t, de ~aff etc.). Ce
groupe
cette ce sont les formes faibles en -ta et en
qui prouve origine postérieure,
-Ma a~ ~<o, <n~a, ~M, e&~a, rddhd, ~~M, f~a, c~s~N. Com-

& ~a<t),
posent les formes telles que Msy<~ de KHa<t (parallèlement
de MtMo~ etc. M. Curtins (Grdz. 837) regarde MS comme la ra-
MM~M
cine de ce dernier verbe. Dans ce cas F* de <tMM<t<t ne pourrait être qu'une
voyelle de soutien: m-t Ma<tponr mMa<<
serait à Mia~ ce que «KaM* est
àà. <c~
1. La racine <'aM, contre toute règle, snit à la fois la 7e et 9" classe:
n cote de
ved. «Map et M~AMofs.Il y a là un iait d'analogie, a moins qu'
r.abh il n'existât une racine tablii.
2. Voy. Benfey Votlst. Gramm. § 166.
16*
244 La cM~i~me classe.

p.<<z les participes d<'a verbes de la 9~ classe afita (a;'M<t<<),M<<'<(M<<a<<),


A«&«a (<M~M<t),~f/ttM (~r~<<tt<'),MKS'<«(<MMS<tO<t),
M)M<M(MtW<!«<t),~«'
M)~ (~<tMM«<<), ~«M<M* (~aMMf<< Noua ne citons pas ~rt<</«<«,
M«</<t<f<, ~-f~<t<(( (do ~r«MKa<<, M«~tH«<t, t'r«(A!M(<); r!Mp!rue ? y ren'
(lait peut-être l'i n~csa&ire d'atUe~rs. Dans l'exemple H<<~ ou JMMMdf
M<fM«(<,la forme contenant i tend a être remplacée, mais enfin elle existe,
ce qui n'est jamais le cas pour tes racines de la 7" classe.

Le principe de la formation en -H«tM (5" classe) ne saurait être re-


gardé comme din'erent de ceM des autres présents & nasale. Los formes
en -N«, «-<<supposent donc, a l'origine, des racines finissant par M. Dans
plusieurs cas, la chose sevérifie: !'«MJ-<(,Sf(t!f.t(==!<'M-)M~-<<-<t,<tH-Ka, M-<t)
sont accompagnes de f«HMf«f, s«Mx(at' (== t<'o,M!t-<<<~ sa,MM-<ar'); ff{«:-M,
outre farKMr, M<r«~tt, a pour parenta g~ fN~ lat. fc~f-o, goth. pa!p~aM;
X'~<«!-<tM base sur une racine &atMd'où ~<u'd(t". Même type radical dans
<<t!'«-<e(prés.) <arM<«r, <afM.<ra, tafM-MM, <ar«-t!att<a, non accompagne
toutefois d'un présent *<~<t (cf. t~my~M). La place de 1'~ dans la ra-
cine ne change rien aux conditions d'existence de notre présent: çra,u
«écoutera pourra donc former ~-K(~-M-<t, {'~J<
Mais dès l'époque proethniqne, on ne le peut nier, la syllabe -M<t,M
a été employée à la manière d'une simple caracterintique verbale: ainsi
<'),t-~«M (akr. «?<?, gr. f&'w<tt), <H-H«tM~t(skr. <aH«<~gr. ta~!<o), ne se-
raient point explicables comme formations organiques. Toute cette quea.
tion demanderait du reste un examen des plus délicats: il y a lien en
effet de se demander <i l'Mdes exemples comme <<tfMMf,s<MtM~<:f (et comme
sf<M«<tpar conséquent) est bien 1'u ordinaire indo-européen. Sa contrac-
tion avec r dans les formes comme <«f<t et eNr~Mtde éarvati (équivalent
ai <afM<tmoins a, c<M'<MM moins a) rend ce point plus que douteux. Cf.
aussi, en grec, le rapport de ~6 MtM o(M'u(M.
1. Les formes s~aM/«t et etoMta ne sont pas védiques. Comme
pMs<<M<t et 6aJ~K«M se distinguent d'une manière générale par l'absence de
l'i (p. 241), les participes jpMfi~ ta<M7<«,n'entrent pas en ligne de compte.
2. Cf. gr. Mfem et 'E~M~toc.
3. Quelles que soient les difficultés que présentent Ii l'analyse les dif-
férentes formes de ce verbe, l'existence du groupe radical 1-aru, à côté de
kar, paraît absolument certaine. Le présent &arJ<t est fortement rema-
nie par l'analogie. Un groupe comme kard- ne saurait être morphologique-
ment pur, car, si l'on en veut faire une racine, l'a double ne se conçoit
pas, et si c'est un thème a deux cellules, la première devait encore perdre
son a. On arrive donc a supposer JMfM-Mtt, &a<tt-Metc., c.-a-d. un prë.
sent de la 2° classe pareil a taru-te et & f<Mt-M~. L'influence de t~OMt
amena ensuite la diphthongue et réagit sans doute aussi sur le pluriel et
le due!, sur lesquels on nous permettra de no rien décider de plus précis.
4. En zend, 0y s'étant imbibé de ru qui suivait, on trouve fM~MMM- au
lieu de *fe<'eM«-.
245
ËMumcrtttioMde racines t«~««s.

Aux reines ~<~ enumerees plus haut ajoutons que_que.


Mouve~x exemples qui ne posent pouit de présent de 1~
les cas où est pré-
classe. Nous avons principalement en vue
cédé d'une sonante*.
avt-Sam.
a~<~<< avi-t& (2« pi.). &vi-t~o, avi-tM,
~o-t ~o~e~: dh&vi-tam, dha~-Syati, A-db&vi-Sam.
M~ ~.<-«~ CH~M. ~Vi-t~ S&Vl-man, ~~Vl-~m.
7M~ <.M~«< h~Y-t~c, h&vi.man (mais aussi hutm).
~n < cer~ karf-tam, &-tt&n-5am.
~Mft ~OMe~: n-Hn-Sam.
eaW «t~: ~ri.tam, éari-tra, &-6&ri-Sam.
o<tfÏ ~~f~: ~-tam, garï.Sy&ti, ~gan-aam.
tari-tra, p~i~r, &.t&n gam, ~r~.
L~<tu~
&A«M< <:c~er~, kh&ni.tttm, Humi-tnt, ~kMM.aa.m.
8.
~~< g&ui.Sv. (impér.), gani-tivr, ~-t~.
(M~g.mmM), ~ni-tva, ~m-syatc, A-g~m-a/a
vani~r, vani-tti (forme forte introduito pM~~g.e e.t
L'~tc <-«t~ sans <,
d~B !eB th~es -ta), ~m-
difËc~e à. exptiqacr. -.<
a.B~
sans sani-titr, aanf.t~, .&ni.tva. aan~y~,
"mY-~ (a.mttra?).
OM~ <KM«-~ tuaY-at (2" sg.), ami-M&,
NtfaMM~<~<~e)- bhmmi-tum, bhrami ay~tt.
t-<tMÏ<!-<MH< vami ti, a-Y!tmt.t (Delbr. 187).
~Ï.Sva, çam~dh~m (Delbr. 1. <),
~r F~<
~mi-tAr.
t-ramt ~se /a<~Me~ s'r&nu ium, ~-rMut-Hyut).
on voit, les diR-~euts sufRxes conuucnçMit par t et s
Comme
à la conservation de IL 11 n'en est pas toujours
sont favorables
Devant le suffixe
de même quand c'est un qui suit ce phonème.
Parmi les formations en -MM~,
n n'apparaît jamais.
~~MM, M~M~, sont réguliers,
et d'autres
mais on a en même temps ~<~
de supposer q~l~ exercé
formes de ce genre 2. Il est permis
toute semblable a celle qui
sur la voyelle faible une absorption
a donne ctMM~~M<M, pour c~MM~~t~.
Un autre groupe de formes où rextirpa~~e~P~e

réunies par M. Dclbr<tck


Tontronve~c partie dee formes védiques
dlEs9aâ.Verb. 186 seq. sont ti~,
2. minorité de t~ucB en
Inversement
une
Ce sont, d~ S~hi~, <
giqu~ T~L
M«tf(M«M~~MNttUt.
Disparitions et extensions de F t.

suivre clairement, ce sont les présents de la et de la 3' classe.


( 'crtains verbes ont maintenu intégralement le paradigme: la rac.
rodi (f<<«M, ~<M'<<t<<,~tMK- M-~f~'&aMt)possède encore le
présent ~< plur. t'«(K'NMM.On connaît les autres exemples:
«K< cf.(!M<aMM~ ~aS< cf.M!-<'MM~~O'$<«~; MtW<-<it
(PaHini), cf. ~!<M<-<«Mt, MtMM-~«< Comment douter après cela,
quand nous trouvons d'une part ~<MM- ~«M: ~(tM<MM!a~-
etc., de l'autre l'impératif ~M~t'« et la 2° personne ~<î-~Mt-s<
(Hopp Kr. gramm. § 337) Westergaard ajoute pour le dialecte
védique ~K~tf, ~<MK~MKM, ~a'K:~c comment douter que ~o*
~aw- ~(f-~M* ne soient hystérogenes? Chaque fois qu'un Ï
apparaît dans quelque débris du présent tel que <MMt-~~WM<-§!
on constate que la racine montre l'< a l'innnitif et au future
Aussi nous n'hésitons pas un instant a dire que dans ~<po~t de
~M~ dans tM'a~t de ~'of~ 1'~final de la racine a existé une fois,
et que son absence n'est due qu'a une perturbation dont nous ne
pouvons encore nous rendre compte. Peut-être la ressemblance
de *p~pa~ *ce~< avec les intensifs est-elle ce qui a déter-
mine la modification.
Un autre fait qui ne doit point induiro en erreur, c'est l'ap-
parition fréquente de H en dehors de son domaine primitif. Le
nombre considérable des racines w~< l'oubli de la signification
de 1'~ expliquent amplement cette extension hystérogène. D'ail-
leurs elle est le plus souvent toute sporadique. La propagation
systématique de I'< ne se constate, entre les formations impor-
tantes, que pour le futur en -sya, qui a étendu cette voyelle à
toutes les racines en -ar, et de plus aux racines ~<Mtet ~M. De-
vant les safnxes -<« et -~N~ot, les trois formations obeis-
sert a cet égard aux mêmes règles (Benfey Vollst. gramm. § 917)
l'<, sauf des cas isolés, est en général primitif.a L'usage de
l'aoriste en <<MK, malgré des empiétements partiels considé-
rables, coïncide dans les lignes principales avec celui de l'infini-
tiv en ~-<M)M (Benfey § 865 seq.). Parmi les exemples védiques

1. Il y a une exception, c'est <w<tpt<tK)<tp<MM.


2. Parmi les cas irréguliers on remarque lesfonneavëdiqaeaefdo~a~
er<tf<<<tpa~y~Mttapa~.Inversement <aft-<Mm est accompagné do <a<<«M~a-
do
Ot<«f po~f. La liste de ces variations M serait jamais finie.
Les mutations du groupe eoK<'H<c+ ~47

trouve l'eu qui ne viennent pas d'une


(Delbruck 17!) scq.) on en
racine en i'.
en état
Une statistique spéciale que nous ne nous sentons pas
au juste, dans quelle
d'entreprendre pourrait seule déterminer
(l'admettre l'extension et
mesure la théorie proposée nécessite
aussi la disparition de l't.
d'être
La conservation de 1'~dana les mots-racines mérite
notée: <-«Mtet S(M~donnent les composés ~M< <~<MM<<-
~<ï-MM~ ~-M~~ ~~<-S(:~M, ~a-M~
mM~ ~M-M:
Ces formes -t'<!M~-et -sani-, évidemment très-usuelles,
/<~oM.~M~.
no sont pas de véritables thèmes en l'accent, les racines dont
de former les
elles dérivent, enfin le fait qu'on évite visiblement
cas à diphtongue le Rig.Véda, sauf ~~<- (voc.), n'offre
et l'accusatif sing. tout y fait recon-
jamais que le nominatif
Le génitif de -~M n'a pu être primitive-
naître le type ~-7<
ment que -~M-as == -~MM-as (cf. plus bas).
Devant les suffixes commençant par une voyelle, qu obser-
donnent M~
ve-t-on ? Les racines M< j~
le c~ est le même que
o~<M. On pouvait le prévoir:
datif de ~M~ (p. 203), et la voy-
pour ~M~'e-
elle élidée dans n'est autre, comme on a vu, que celle qui
3" pers. pi. ~M'~e == ~«M~c
a d& subir le même sort dans la
(p.3C).
de notre
Si maintenant nous prenons pour objet spécial
étude le groupe SMM~ + il ressort premièrement de ce qui

précède cette règle-ci: .<<.< s est


Je ~-<M<~ sonante + ~<~c ~~c t'oyelle
~MM ~(MC seconde voyelle et ~MKt~C quel (levant les consonnes.
Nous passons a la démonstration de la règle complémen-
du présent paragraphe:
taire, qui forme le suiet~roi~ement~dit
1. La forme ~M~ta offie un intérêt particulier. Dans BonHong,
est écrite toute
évidemment le même que celui de ~M-~ ~.M.
-< L'e~te~ distincte decet .on.te
l'histoire du .oi-di~ut aoriste en sur l'innovation qui a ~t
cûté de' l'aoriste en repose pnncipalement 3" et la personne du
3~
diverger les deux p~digmea en transformant la
(véd.) en et ~M. Ajoutons que cette innovation,
dernier, <~
~.le.uppL M. Brug~n Stud. IX 81., venait elle-même, par ana-
et .!<étaient nés de et -t.
logie, de 1'M~to en .M~, où
~4~ I'ro)'ortiun tn's exaft~*entre ~M et Mws)(« <M<M!<KtK.
~t«'<<MM

Le ~CMp<?sonanto ~eMW ~'MMC co~oMKCoM.~<ce<tM


soit le
<?MMtP~,SCC~Mf/CCMsonante longue, quel gMC
<«M<tMCM<~M<M<
~OMftMequi ~K~.
Ici plus qu'ailleurs il est indispensable de ne pas perdre de
vue le principe que nous nous sommes enbrcé d'illustrer dans les
chapitres précédents. A part certains cas spéciaux, du reste dou-
teux, tout affaiblissement proethnique, toute dégradation, toute
alternance de formes fortes et faibles consiste invariablement,
quelle qt'e soit l'apparence qu'elle revête, dans l'expulsion d'<f,.
C'est ce principe qui exigeait que nous prissions pour MM~e<MOt
~o~~we non la syllabe, mais le groupe ou la cellule dépendant
d'un même <~(p. t8<!). Quand il y a déplacement d'accent, le ton
passe non d'une syllabe à l'autre, mais d'une cellule à l'autre,
plus exactement d'un à l'autre. L'~ est le procureur et le mo-
dérateur de toute la circonscription dont il forme le centre.
Celle-ci apparaît comme le cadre immuable des phénomènes; ils
n'ont de prise que sur <
D'après la définition, ce qui est e<'K«?c jM-~cMMCM~cHe dans
une forme comme l'ind. ~<K~, c'est M<K; dans Mf~tO~au con-
traire ce serait a. Aussi le pluriel de f<KK-~est-il nécessairement
~M~<-M!«s, parce que f<M~-tombe sous le coup des lois II et 111
(p. 188). Il en est de même dans la formation des mots. Ainsi
~a~ .sMwM<MW,~<S<-<«w,thèmes à racine normale, sont
accompagnés de ~MM-& ~M~ (== *~M~), <MMSî-<«.Quel
son a été &acri6é dans le type réduit? Est-ce la voyelle faible d
qui précède immédiatement la syllabe accentuée? Nullement, c'est
forcément l'a plein, placé deux syllabes avant le ton.
Cela posé, lorsqu'à côté de pavi-tdr nous trouverons pM- le
phénomène ne peut pas se concevoir de deux manières différentes:
~M- ne sera pas «une contraction», «une forme condensées de
~MW-. Non:jpM<as~'a (~ à JXM~ moins a; !'? de~<t contient
le -vi- de~M~ rien de moins, rien de plus.
Thèmesen -ta, -<t,etc.
1. Série de l'ts. avi-tar: (tMd~a-M~),«-?; dhavi-tum: <~M-
<y<M- pAvi-tam: j)<t-~<t;aa~i-t&c: ~«-< h&vï-tave: &M- oe~-
7<M-
Comparez: cy6-tum: c~M-&t,-e~M- plo-tum:~tt-M-
{~Mfft{«MX~MMt.~4't b
~Mf<«JMrt<MM',~«<M~HM<<MM<,
~M<«.J«<Pt<MM,

çf6*tam: ;TM/«, {T«-/<;aô-tnm (presser): s« /< ~M<n t!W-<<;arô-


tum: s~f-M, sn< M tam: ~M-~M, ~-7<M- 1 .
2. Série de l'r, oati-tnm: c~ cw-/< gMi.t~r: ~f~
~<; tAn-tum: <WiM, a'o. sM-~M«- p&ri-Hun:jpMr-~«,
pMr-~<;~n-toa: fK~-M(Urassmann s. v. fM~).
Comparez: dhdr-tum: < bh&r-tum: M~. M<
aAr'tum:<; am&r-trun:SM!M~<; ha)'-ttnn:~f-etc.
3. Série de lta. kh&nî-tum: M«< ~mi.tum: ~<
~t- vani-tar: ~«-M; a&ni'tum: ~?, ~<<
Comparez: t&n.tnm: ta-fti; màn-tum: ~Mt-~?; han-tum:
~tt-~«,*~<t-
4. Série de !'?!. ctami-tar: <~<M- bhraïni-ttua: M~M
&fM- v&mi-tmn:CHM- ~ami*ttum:f«M-{~M- ~rami-tnaa:
~aM-~<î, etc.
Comparez: gan'tnm: nan-tum: <!<<f- a-Ma-<<;
yan'tum: ~ot-~«,~M- ran-tum: ta /< x!

Avant de passer à d'autres formations, arrêtons-nous pour


~xer les données qu'on peut recueillir de ce qui précède.
1. Série de ï' Les modifications secondaires étant nuHes,
cette série doit servir de point de départ et de norme pour l'étude
des séries suivantes. Nous constatons que *jM<~<f,ou ~M(~, qui
est a~M~* ce quej~<<a est ù ~f?j~ s'est transformé cn~M~.
2. Série de l'r. Il devient évident que et M~ne sont que
l'expression indienne d'un ancien r-voyelle long~. Dans les cas

1. Les racines des participes f«<<tet ~«M ont des formes très entre-
mêlées, dont plusieurs prennent 1' probablement par contagion analo-
gique. Sur ~M<av. plus bas.
2. Cette forme se rencontre Mahabh. XIII 496, d'après l'indication de
M. J. Schmidt (Voc. II 214).
8. La forme satK~ est évidemment une création nouvelle imitée des
formes fortes; MtMadmettrait aussi, à ce qu'il paraît, sati pour ~t, in-
versement on indique titi de tapi, Bonfey Vollat. Gramm. p. 161 seq.
4. Ici par conséquent la formule de la grammaire hindoue se trouve
être juste, abstraction faite de l'erreur fondamentale qui consiste à partir
des formes faibles des racines comme de leur état normal. Il est aussi vrai
et aussi faux de poser ~f- comme racine de ~Nf-M que de dire que ptt est
la racine de ~M- Le lien nécessaire des formes fortes en i avec les pho-
nèmes Met M*,«f, est constaté dans cette règle: «les racines en M et en
prennent ri de liaison.
stttMntcf) toH~f:
<f, Mf < « et «M venant de na~tea

<.u il <'xist<'encore, comme j~M et tM<</«~pour ~M<~(M~ ce


dit oMcMf/<-
phonetno M«s'est tonne que très-tard par le procès
M!~M< f«Mtj~M~< Xous ajoutons tout de suite ~«e Ir <<tir «<
.wM~< MaMCMnc /<f~<M~<f <tMaM~MK~~~<M<fa<rfS de ir et ur. i'ttr-
tuut où il existtut un v~ritaMe (c'cat A-t!ire devant les coM.
et c'fat seutc
suHMPs),nous tronvons tuut MaturencmPMt «', «t~
ntpnt quand aetait d~ouhM en tï (c'est-a dire devant kf
vttyc!t<'s),qu «n voit apparaitre ir, tir:
<~ Kt' «*, Mf == M Mf.
("t'st te <juiexpti<tuc le ~m. Mt~ do «<« (rac. <M«) eu n~rd de
~M<~(~ == *Jt~M~dc~M<«~.
i~a raison qui, dans t-ha~ue cas, détcnuinc la teinte t uu ta
teinte « est la phtpart du temps cachée. Vuy. sur ce sujet Joh.
SKhmidt Vue. 11~!3 seq.
l'arfois le groupe «~'cache un fi' qui s'est fondu daus !'«:
ainsi M~< pour *?f«~« == si. ~KHft. L'existence du <' long n'en
est pas moins reconnaissable: y bref eût donné < ou tout
au moins <xM~t~. II serait seexaminer pourquoi dans certains
W.
exemples comme Ao~-ft!~ c persiste devant
Peut-être le groupe <~+ coMSOMMe est-il quelquefois l'équi-
valent dans sa série, des groupes <r et M' + COMSOMMC; tel pour-
rait aussi être une modification du bref déterminée, dans j~K~
une durative qui suit la liquide.
par exemple, par
3. Séries de F~tet de l'Mt. L'entier parallélisme de l'Mde ~«
avec ï, « et ir == parle assez haut pour qu'on ne puisse sans
invraisemblance donner a cet o a. ~me autre valeur préhistorique
la muta-
que celle d'une nasale sonante longue. Et cependant
tion de M~sn Mn'est pas peut-être sans offrir quelque difficulté.
Je comprends celle de rA en c'est, à l'origine, une prolonga-
tion de lr durant l'émission du Pareil phénomène semble im-
l'occlusion de la
possible quand c'est une nasale qui précède
cavité buccale, et par conséquent la nasale, cessant nécessaire-

1. M. Benfey a montré que le verbe Nt~<t<<~ dans les Védas, a un


la comparaison dm
long, et M. Hubschmann en a donné l'explication par
zd.N<atMM.
2. Nons admettons qoe dans ~wfM<~ de M~<M, <tp<f~<t de a~ la
de départ était fourni
longue est due à un effet d'analogie dont le point
cf. ~0 F«~
par les mominatifa du singulier «~M&, o~ ~aA,
J'n'ift'Htttun «~« M. ;<t1

ment au moment ou te son commence. )h fait Mous avoua vu,


H cote du ~en. M~M == *~f~ h' groupe M subsister dans
wM~<M. Le temoi~na~e des tangues congénères n est pas décisif,
car la voyeUe oui suit t M(tans tat. ~M«~ v. h* at!. MMM«f == !<t<r.
titi, ainsi que dans~M~ff.~ skr. //«~ (sur ces Mots cf. plus bas)~
pourrait <'tro cmanM' de la nasale snnatttp tt'n~< et n avoir rit'n
do ct'tMmuM avfc !t' procttunqup qui d~tt'rmino cette dcrnh'n'.
tt est fttucevabte aussi, et c'est ht stduti'Ht <jui nous {<ar«!t te plus
ptausIMe, t~M' M~ se soit change en H~: il s'agirait dotn, exacte
tnent~ d nne ttasate s«nante tondue ~<««( <?*WMC ro~/e /<!<&~<.
Nous Me faisotts pas d'hypothèse sur lu suite de phetMunenes
<t<ti a transiorme un tel groupe eu fi ton~. Lidee qu'une t'o~f~
M~tt~e aurait ~rme la transition est ce nui se présente te plus
MatureHeotent a l'cspn~ mais je ne sais si la série de Iw, où c'est
évidemment «w (<~<M~«== *<?«tM~!) uui fait pendant a I'«, est de
nature il confirmer une telle supposition.

Kemarqne concornant certaines formes de la classe.

Le fait que le groupe M + doit dana dos cas domncs apparaitro en


sanskrit aous la forme d'oa « long iMMresse directt'tMOMtla flexion de la
9" classe, où ce groupe règne & travers tontes les formes iniMes. Dans
~MHMAH, ~y{«<~ rien que de ruguMer: ainsi que dans ~NM<Mr,M setronvo
précède d'une voyelle. Au contraire ~M<<«fM, tM<<~<~<'<, onrfucnt le groupe
dans les conditions voulues pour qu'it produisît «. De fait, nous sommes
persuadé que sans le frein puissant de l'analogie, on serait arrivé a con-
juguer ~fM(<a<t, '~fMt<~M. Je ne sais s'il est permis d'invoquer le xd.
/)t~aMMaM '= ~r<!«M<tSt; en tons cas le sansMt lui-méme fournit ici des
arguments. Le verbe A<'c< ? (iratum esse) possède un thème dérive /<<t<«-
dana le partie. A~<< M«M<t. Essayons de construire la même formation
sur un présent du type ~fM<<«< nous obtenons, en observant la loi phoné-
tique, ~M«-yf< Chacun sait que non-seolement ~fMay~t existe, mais
encore que tous les verbes en -«y« qni ne sont point dénominatifs, mon-
trent le rapport le plus étroit avec la 9e classe 1. M. Delbrach a cherché &
cxptiquer cette parenté en conjecturant des formes premières telles que

1. Si l'on admet l'existence d'un y de liaison, les verbes comme A~t-


y a-<e et ~rMa-y-a-~ gavent se comparer directement aux dérives de la
7" chase tels que <~M-M (p. 834)

hnm,&- tnut,h-.
ra.c.ht~rA rac.tf~th.
ht 8 Mwntfn M, y, ?, dans di~rca~B furmidioM.

*~Mf<)~ mais «Mno ae change jamais en «, et te thème do ~M(M<<


M\stpoint~)rMw'M'.
Comme on te at)).posc d'at'rt-s ce quipreecJc, -<~<t dovMtot~oMractrc
d'unt- «uMMMff, muta tMMit exception, on
procède d'une cc))~HM€otj)amaia
? p. ex. <?aM«y«<t. Ccht tient apparemment & ta nature du gfonpe .MK-
Ka conséquente *<!m(m)M~<i
qui se pronence en rëaMte comme -MMM..
devint (t<)tM'~«-et non «~MK<

Thèmes en tM.

Série tle rM.dhavi:~<'<M<lavi:~<-M«.


Merie de !'<. kan: ~'<<«; gari:~ cari: < gan:
~<; tan: ~K<; pari: ~'o- man: M'M<
).«!; 9an:
TbcM€iiverbauxen -ya.
On peut réunir la 4*'classe et le passif. Ces formations
(UH~'ott pour l'accentuation, mais nou pour le vocalisme.
Les séries de W et de t'M n'oNrent rien d'intéressant, car ou
Ainsi
constate un aHongement général de ces voyelles devant
f~, donnent ~«~ fn< pour *;T«~-
Sene de 1' gari: ~<; kan (verser): X<<<e; gan (de
pan:~w-< !< etc.
vorer):<c;
dhar: <c; bhar: Mt-~«~;
Comparez: kar: b
mar: Mt<(!
Même divergence des racines en -aW et des racines en
devant le .~t de l'optatif et du precatif: ~-y~, ~M~M--t/~
etc.; cf. Xy-~tM, Sf-<~a<,y<rty«<etc.
le prient
1. M. Kuhn a mia en parallèle avec les verbes en -S~
~aMtwK de même, en apparence, que o~M<tya<t
s<<~7<K~<qui accompagne
s<aN~t. Cette remarque est certes bien digne d'attention;
accompagne
vu l'impossibilité absolue
cependant noua avons cru devoir passer outre,
qu'il y aurait à expliquer ~Maya- par staM~ + ya.
leurs
2. Apparemment J&nya<eéquivaut à ~-ya<<~ y et i ont échange
de ces formes Vocal. 11 244 aeq. ramène
rôles. M. J. Schmidt qui traite
et ne reconnaît pas de différence foncière
My(t<e a *~<tfe (pour "~(M-~)
entre ce type et (-M~a<e. Tout ce que nous avons cru pouvoir établir plus
haut nous défend d'accepter cette opinion. Dans les fonnes iraniennes que
cite l'auteur, Mfye<e et Ntït'~tte (<= kriydte, wn~e), n'est probable-
ment qu'un efe (==.~) coloré par y. Ce qui correspond en zend au groupe
Nous de ne être en état
indien <ff,c'eot généralement are. regrettons pas
M. Schmidt tire des dialectes populaires
d'apprécier les arguments que
do l'Inde.
Les eoaantea if, r.M. M, <!ana di<!wnics formatons. 2M

Série do !'M. t~ne confusion part!e!h' s'est gtissee~ntre !es


raeinea en «M et les racines en -ftM<~hhani, aani, donnent X~<
~«~ ou Z7«!M-~«/e, <!«-y«~ou .<<!M-~«~Mson tour tan fuit ~M-~c
et ~i!~<<< II ne saurait régner de doute sur ce qui est primitif
dans chaque cas, des qu'on considère que gani ibrme invariab!e-
ment ~M-~e et que man, han, n'admettent que w~H~/< ~aM-
y«~. Le groupe <tM,dans ~M~e etc., est Ie représentant régulier
de Mdevant y (p. So). A l'optatif garni fait ~M-~ ou ~<~M
~'(Benfey Vollst. Gr. § 801).
Série de F~ dami: f?MM!<; btufami M~y<~<; çami:
~M ~a~; çrami: ~M<-ya~ etc.
Comparez: nam: Ma~M- ram: y«)M-
Fonnes 6uMesdes présents de la 2" et de la 3"classe.
Série de iM~ Mvï: ~K-MW~c,~«-~M-MW~;bravï: &tKM«!.<,
~'M-fe(3~sg. act. &<<).
Série de 1'~ gari <~Iouer~:~«r-~ot(3° sg. moy.); pari: ~~M)'-
MM<~ F~M<f-<A« etc.; vëd. ~w-<~<.La forme védique p~t pour-
rait, vu le gr. 9t<~Mf~ être sortie d'une racine plus courte qui
expliquerait du même coup le thème ibrt~Mff- I.
Série de 1~ gani: ~<~«-~f, ~~H-~M. Il n'est pas facile,
faute d'exemples décisifs, de dire si ?, placé devant ta et ? devient
« comme devant les coNsonnes ou an comme devattt les voyelles.
Le traitement qu'il subit devant parlerait pour la première
alternative, et dans ce cas ~a~<MM~ ~~fMMMMdevront passer
pour des métaplasmes.
Nous avons obtenu cette proportion:
0<M«~<M:~<MMKt-M l =~M: T..T 'j'
?WM-~tM < = ~M?<
&~«P<-St
â

Formes faibles de l'aoriste sigmatique.

Le Rig-Véda offre l'aor. du moyen a-~MS-a~ (38 p. pl.), de


la racine <N«tc<. Cette forme passe pour un « aoriste en -s-atM~; en

1. L'hypothèse de M. Kuhn qui fait de tf~ le moyen de iyarti parait


si vraisemblable qu'on ose à peine la mettre en question. Et cependant,
si l'on compare <r<M<t«rapide», <~a <: violenta et le gr. dq- (3~o: ïrâva =='
MC< f<s<<) présent fait tout l'eBet d'être à art ce que pMr~M est A.
ce
p<M~. L'accent aurait subi un recul.
2M î.ff Mntanipa M. M, M, dans d)H~wn<<-aformationt.

revanche ~<~A<M'«WM' est classe dans tes <aoristes t'n -Mf<M~.


Kous avons vit que ces deux formations n enforment qu'une dans
le principe, et qu'en gênerai la dintwnee apparente réside uni
247 i.n.).
(juement dans h' phonème nnat des ratines (p. 24<:seq.
Ici elle a une autre cause: c'est bien la même racine qui donne
~«' et ~<M', seulement < cuntient I'< de <~<«'M-n et~t
Iutent; l'un est la iorme faible de l'autre.
V<nta qui explique une règle que consigne te § de la
les racines en
grammaire sanskrite de Mopp: au parasmaipadan~
suivent ta formation en-WK; a tatmanepadam elles admet-
tent aussi ta formation en -.s«M< et changent alors en fi', tir. La
< ttosfest transparente: on a conjugue d'abord «-s/«~~M,<i-
«.s/w~ n'est
comme « As~ M<)M-<(cf. p. K'i); le moyen
qu'une imitation analogique de l'actif.
Thèmesnominauxdu type ~f-
Nous n'envisageons ici que les formes où la désinence
du
commence par une consonne, représentées par le nominatif
singulier.. 6
Série de 1 pavi: ~p4-s; havï: a~M~M-&
Série de l'r: g~~ouer~~); gMi~ieittir~: f)fM~K~);
tMt:jM-<ï.(.s); pan: ~4~); mMï: «-H<); etan: !<p<s~-s).
Dans le premier membre d'un composé: jMM-&i~ etc.
Série de t'~ Miani: MM-X~ gani: 6ani:~o-~ s.
Série de l'M~ ?ami: ~~oM(-s), instr. pl.fMMt-MM.
Remarquesur quelquesdé8ide)rati&.
Onne doit point être surpris de trouver~t~r~M de 7)<M-, ~Mur~t
de M~ etc., puisque l'on a aussi fMfruM<< etc. de racines<tHM-
<?«<<<comme~e et çrô.

de
Avant d'entamer la seconde partie de ce sujet, il est bon
se mettre en garde contre une idée très-naturelle et plus vrai-
semblable en apparence que la théorie proposée ci-dessus. Elle
consisterait à dire: au lieu d'admettre que <t, etc., dans ?<MM,
~o etc., sont des modifications de u + + pourquoi ne
Les formes fortes
pa~ poser des racines telles que ~?
sitr. j~M., jw~ fu peuvent fort bien dériver, et l'explication des
~M sonantes t, li, <. M,M. tt<*pmTent ~tfo primor~Mtt's 1

formes taitdes serait ~implIHee. <*est A quoi nous opposons len


remarques suivantes:
1. L'hypothèse Mlaquelle il vien~.«'tre fait aiïusion est in-
admissible:
pour un instant que les ra< ines 'h*/~< /MM'<
S'tppo.'<o)M
et de ~t ~M~« soient réellement /<t«, jMM.~n' avantu~' en
r~suttc? Awun, car ou ne saurait sans p<mss<'rrinvraisfutbhtncc
au damier df~re, pret~tMtrcque 11 df ~MM~ ''t de Mt~~MtMn'a
pas existe apn's les sonantcs comme aiUpars «« M~tM ~tM«MM
MOM~n' /~M~~<~w& Or ~M~s les racistes finissant parsoMao~ -j- <
donnent. <{MWM~ ~~tfc dans K'~formes iaibh's. (ht en rt'\ i<'n<<rait
donc ù reeoMHaitM'pour un nombre d pxemph's grand on petit lit
r<<* qu'où aurait voulu supprimer, et au lieu df simptitipr on
aurait complique.
t) En partant des racines ~M, ~ttr ete., on renonce à expii
quer la !)" classe comme un cas particulier de !a septiente. Pes
lors on ne comprend ni la prédilection des racines <Kasonante
longue~ ni l'aversion des racines <msonante brèves pour te pré
sent en -HS.
c) Accordons, s'il te faut, quil n'y a aucun Hen nécessaire
entre la sonante longue et le présent en-!<«; assimilons la syUabe
-MKaux suffixes tels que -yo ou '~o. Comment expliquera t~)n,
au moyen de racines /<K<, les présents /«MO/< et~<? (.'om-
ment, en règle générale, est-1!concevable que ~OM puisse donner
M et que jMt~puisse donner j)~? Ce point ne réfute pas seule-
ment l'hypothèse de racines a sonante longue, c'est en même
temps celui sur lequel nous croyons pouvoir ancrer en toute con-
fiance la théorie de la 9" classe et partant la théorie des racines
comme ~fM~~Mr~. Car ceci est évident <t~M«~ toute théorie
fondée sur l'idée que -MMest un simple suffixe se trouvera dans
l'impossibilité d'expliquer la différence typique et radicale du vo-
calisme de la formation /MM~, ~a/~ et de la formation ~«M~
pM~a.
2. L'autre hypothèse, bien loin d'onrir des difficultés, est
dictée par l'observation des cas analogues:
Dans les racines qui présentent successivement soMaH~c + of,
-{- par exemple ~«f, t~ f)~ nous sommes bien surs que Afait
partie intégrante de la racine. Si donc notre hypothèse est juste
~<; L<) "onantes t, «, <\ M, tM,!'e peuvent être pnmonhates.

et si Jh~-w, /«-M< jM«- t'tf. vieMncnt d<'nM'incstoutes p~rcUi~a


a~~ <, «u n t'y a <!f thaM~e que la p~ce de 1~, il faudra que
les deux tyucs radicaux se reMcoMtrent dans les formes un
tt'tn!t< ( fstce (~n al lieu.
Seriedet't~
(~") ') ~viei!tir~: ~«-s~ ~ï-M~.
(~t~t '') ~tnomphfr de~:<M,M.
~y« a engraissera: jM~a~, ~M«.
;t/M~aire cnngeicr~: {~<~ !Ï-H« et ~<.
La série de t'« offre M-~t
< tissus de t«, ~f~<<~<.
Mené de l'r:
h« ~Mesf.er, tuer» Ja<M d'où tvM~ forme
faible:<'ïr-<<«.
~m < cuire, mélangera: près. ;T«-~ f~'<MMt,fir- a-
La série de t'M otTreJatM~ de ~M«~c'est là une formation
qui permet de rétablir *~«&t == "?"<tt (cf. ~~ss?) comme
ne saurait être absolu-
participe perdu de ~M. Le présent ~<M~
ment primitif La forme organique serait ~<ÏH< pour FMt~~ cf.
secondaire de 1% long est compa-
~Mt~< de ~ya. L'introductiou
rable a cette de t'~ long dans ~M'<~t (p. 243).
Ces exemples forment la minorité: la plupart dea racimea eanshnb's
BniMent de formes
flui par -ff, -?, -HM, -ma, apparaissent dJpourv~tes
<MMMM« etc.
f!uMes<: <r«<«, ~o«, ~KMt, ??<«, ~MaM, MMM<«,~ëM,
1. Cette dernière racine, comme l'a montre M. HObschmanm, se re.
trouve dans le sd. ~K«/ et Fane. perse ad~Mt (skr. a~a<): elle a donc
et n'est apparentée ni an gr. ni an skr. ~«ya~ ~t~a.
2. ~a~aMM est apparemment une formation savante tirée de la soi-
disant racine X'<vt<&.
3. Cf. anasi pMf-fa en regard de pr<< Mf.
4. M. J. Schmidt qui, dans un article dn Journal de Knhn, a attiré
Fattention sur cette parttedatité en présente une explication purement
phonétique, fondée essentiellement aar la supposition d'une metathèse.
Mais notre principe même nous empêche de discuter son ingénieuse théo-
rie, car elle répond en définitive a la question que voici: pourquoi est-ce
gM'~t saMeM< dhmn ne fait point *dhmit& aMO"<<sth& fait sthita? Si l'on
admet ce que nous avons cm pouvoir établir plus haut, cette question
cesse tTeMêtre une, et ron ne peut plus demander que ceci: pourquoi dhma
Me/<tt<F<M dhantâ quand stha fait sthiM? En outre l'hypothèse
<J/tamM, *<!AaM<!M(comme primitif de <a~aM) est incompatible avec la
loi d'expulsion proethnique de l'a. La métathèse, si elle existe en sanskrit,
111..
-t '1- _.0_- _1. .,· :a.
?7
Leur origine secondairo est ccnSrn~e.
'«~~
1~ raison~.n c.t pu difficile&t~v<-r. Entre < était
-(~ et !~«<«'" <-t disparate
en train
S~n ~vit~. N.yo~-no~ pas le mêmo,Mn.
de s'accomplirsur ~cm~ en f.~ ~<
et où ~7.«« do ~<. fait r~
P~ de ~< ~«"~
P
t/<y«<«?
A ces exemples empruntés & d-'s syllabes radicales s'~outc
formé égale-
le cas remarquablement limpide de r< de l'optatif
ment de i + (p. 1M seq.).
des ra-
Ce qui achevé de marquer 1 identité de cotuposition
cines qui ont produit ~~w-~ etc., avec les types
zd. ~M/ de zd. ~<
ce sont les présents
de b-« «Me~er.; (v. de
(g~) de ci.de~)
conspuent
On retrouve la ces présents de la 9" classe, qui
de racines. H n est
un caractère si remarquable de notre groupe
une fois l'anatomie:
pas besoin d'en faire encore
Type A: rao.
(~.&t).
Type B: rac.~M~F"t- ~M<
(Type A: rac. f~ ~Mf! ~M'~)
(Type B: rac. ~-M< F!)

de laquelle la ra-
Nous avons vu (p. 247) la règle en vertu
thème comme ~<
cine élidera le phonème nnal dans un
d'une formation telle
Les conditions sont tout autres s'il s'agit
ici l'al radical tombe, et l'on obtient le
que celle de la 6e classe: d'une consonne, lr ne
primitif + titi. Se trouvant appuyé
laisse point échapper le son selon la règle il se l'assimile. Il
et enfin, par dédoublement de ~r;~ Si
en résulte +
eût produit Mt (cf. gr.
la racine était tur, la même opération
ar~et etc., p. 9). aux
Ce procès donne naissance, dans les différentes séries,
groupes -< -In-,
en -<
premiers intacts et change les trois autres -<MM-,

(~~)_
tend à faire de
1. La théorie de M.J. Schmidt (V.c. II 217) raison, que
des rn.diacati.ns de ar. L'~t~ dit, incontestablement
ne saurait eq~oir + ~.cel.
elle, au
formule + laquelle rabat M. Schmidtse heurte,
se
11
Forme scindée des sonantea tondues < « f Mw<.

Thèmes verbaux en .n.


Série de 1 dhavi: ~<"<w< aavjt (exciter): «M'-<f~.
~~rie de l'r. h&M(versera t<~< gan (d~orer):<
~<; gari (approuver): M-~«r-< tari: <M~~t; sphari (aor.
véd. ~WM): ~:<)' t!
~rie de l'M. vani: véd. <aM-t~ WM~ sani: véd.~M
doute
~M.<wo. La place de t'acccnt ne ht~sc aucune espeff de
C'est une acceu-
sur la valeur du groupe <jui ct<t pour -M~
tuatiou très remar~uaMe, car d'habitude les radicaux hystéro-
le ton et de se confondre avec les
~.Mes se sont hAtes de prendre s«-
anciens. Dans nos verbes même.. il est probable que tW!(t~,
les égaux de
M~<n ont de la 1~classe que l'apparence: ce sont
<-<MM~, ~w'~ après le retrait de l'accent.
Série de l'tM. On ne peut décider si un présent tel que MtMt-
MM~vient de ~Mw~HO~ ou de "JMMK~.
Parfait.
On trouve, en conformité avec <?M<~MMM, (?«<?«!? de dhavi,
de
des formes comme ~MtMsas, <<MS de tan, tistire, <<<t~«
atan (Delbruck p. 125),~M~<M de gan".
En dehors de ces cas, on sait que les racines <:en ne sont
faibles du parfait, de la même ma-
pas traitées, dans les formes
nière que les racines «en Le maintien de fa y est facultatif
fait tastariva
et pour certains verbes obligatoire: ainsi s~
de cette particularité nous échappe:
(Benfey p. 37&). La raison
on attendrait ~~Mt~
analo-
La série nasale offre de nombreuses modifications
*MS de
giques. Les formes telles que ~<M«M (véd.) pour
de vami sont les seules régulières.
gani. MMMKM *MCWMt«s
Elles sont accompagnées de ~~MS,j~M~ etc.

pnncip~e'rexpubiondeaa7pnnMpe qui permet


ne pas d'admettre, qu~
aucuneépoquel'indien ait possédédes présenta comme ~&<M-at~.
1. H eat & croire que MM-6ma~ a suivi l'analogie MM-at~t, cm'on
de
ne concevraitpoint que le groape-MM.produisit-am-. faible
Z La brèvede ~«r<~ paraît être due à laréaction duthème
La racine outre <tt(rcaM,offre
o<t.M~ Il ferait ~<<«. été communiqnépar le
l'optatif <M~S.pour *a- l'Mbref peut avoir
thème du moyen~< Weator-
8 Notonscependantcette remarqued'un grammairiencité par
Jtfa~tM~fOM~estt &M<fSpt Ma d~a~
gaard: cewt~ <o<~A~5(!MM
Forme scindée des sonantes tongaes !«!? ti<. 259
Thèmes nominaux du type <
On a, devant les désinences commençant par une voyelle:
De MM!M<W/MMMMO-~M!

De~-(~-):~ (~).
De~o~ (~o-s~-): ~«M-<M (*~o-sMM-os). H. V. IV 3~, 2~.
D'ordinaire le type ~o-sa t cédé a l'attraction de la déclinaison
de ~OMM-~M.
Dans la série de l'M, ~M~«)M-, grâce sans doute a une uni-
fication postérieure, conserve l'ïa long devant les voyelles.

Les racines en -o~ présentent des exemples remarquables:


pr& (comparatif ~rd-~os~ zd. /~«-~aM~) donne ~MM-« soit "~MT M
(fém. ~WM soit *); çra donne a-f~-<M. Dans la série nasale,
il est fort possible que MMMM~et <~MMM~ viennent vraiment de
tMM«et ~H!a~ comme l'enseigne la grammaire hindoue. Ces formes
se ramèneraient alors à *)MMM«~,*<~MMMa<<.
0 û
En terminant mentionnons deux faits que nous sommes obligé de
tenir pour des perturbations de l'ordre primitif:
1. Certaines formes nominales &racine faible offrent la sonante brève.
1" Devant les voyelles: <M!'t-~r«(à. côté de sam-~M'a qui est normal) de
~ar?; ~«pW (a côte de p~pMft) de For~; a<tSKt,Ms~Mde s<tMt. 2" Devant
les consonnes: c<M~<<'de <<tW<:Iouer~; <a<ca«~,sa<paM<ide sani, etc.
2. L'a résultant de la nasale sonante longue donne lieu a des mé-
prises ainsi sa forme faible de sani est traité comme racine, et on en tire
p. ex. f<<<<t-s~a. D'un autre côté les racines <MtMaaMas~a~ et M<tMpré-
sentent ~<a~a et <Ha<aMt! La création de ces formes ne paraît explicable
qu'en admettant une idée confuse de la langue de la légitimité de l'échange
-an- -«- puisée dans les couples saMt<MM sSM, et appliquée parfois
Maux.

Ua petit nombre d'exemples offrent Met à M~e!~ d'une


racine finissant par une consonne. Il est rare malheureusement
que la forme forte nous ait été conservée: ainsi tMM~M~ ~Mt'-
~a~ ktirdati, et beaucoup d'autres en sont privés. Nous avons cru
retrouver celle de f~~M dans le gr. xpc6- (p. 224). L'exemple
capital est: <~yM «long» comparé a <<M, t6'~H«M, zd.
<~S~(t~.
dirghâ(~ drgh&,*dr~gh&) dr~gMya.a= p~th<l':pi4thlyas
=='plr-i& pf~-ti
=. par.t&< pM'Ï.t&r,
etc.
17*
2CO Kemarqncs diverses sur les racines «Jt<««s.

Plusieurs racines paraissent être u.la fois M(A<~<f<et ~!«y«f-


/«. t)ans la série de 1'ti, on trouve~ a côte du participe t/M-~ les
mots ~«-~ et f/«-~« dont l'M long s'accorde bien avec le fut.
</<(!?, l'aor. <y«t~M~ et le prés. ~MK«t'~ (gramm.). On peut
suivre distinctement les deux racines var et var~ signifiant toutes
deux ~7<~ la première donne !'«f< i'acnM, t!~«< (prec.), f!p;
<')'~f; la seconde ~<~f, tYt!W!<~f~a~ <'Mr<~(opt.), <'«~.Mf, /<o~
f«~<f, Mf!7?<M<. A cote de dari («f~a~, ~)'~«M~ <y< J~
gr. 6tp<):-g)~une forme dar se manifeste dans f~ ~d. Jc~o, gr.
~pcf< Au double infinitif ~MMW et ~<Mt correspond le
double participe ~y/Met ~<~«, et le grec continue ce dualisme
dans CTpKtos CT~NTo?(==*Ct)ro~ *cr~o$). On pourrait facile-
ment augmenter le nombre de ces exemples.
D'une manière générale, la racine <(<?«<?peut n être qu'un
élargissement entre beaucoup d'autres de la racine <MW/«~M.
Qu'on observe par exemple toutes les combinaisons radicales qui
tournent autour des bases -u- «tisser», k~u' ~s'accroître~ gh,-)i-
< appeler~.
1..a.tU. d-<MMt,
t'y-Amatt (Gmasm); t'y.t~ «-MM.
«-{'o-a'<.
M.<f(t,M-)MaM; M-Ao-a-t.
2.-a,w~.
(udàttâ) rdvi-m ~~°'
(udâtta.) ~ncï-taM,;~î~ y<aot.MaM
8..wa.A. Mt'<Mm,fa-oa~, ~r. ~.tptof
7~ete.a-<e.
,.S-~a(?)
/<?-<«<? etc., zd. ~a-<af
4. -w~i. f<t~-a~ «~<t.
pe«y-a<t, fc«yt<<<M:.
7tC«~-a<<.

Les racines citées généralement sous la, forme Mt<tet sS


(gignere)onrent deux caractères singuliers: 1" Aux formes fortes,
apparition anormale de et -M-au lieu de -cw'-et -<K~ lesquels
:1
toutefois sont maintenus dans une partie des cas; ainsi la pre- ¡
mière des racines mentionnées donne &<!&&MMt, M~oMa~ «Me<
(1" p. t~/tM~w), MtKMMM, et en même temps &/<(<M~Mo~
&/M<t'?~a, Mt~~s'; la seconde fait (véd.), stt-sMMM,et en
s<M:~<ï

eat fuit probablement&l'imita.tiondu positif M~-n'. Le zd.


<. M<d~<M
taefOfe pM&îtavoir pour ba.Bole compatatifqui est eMsanaMt &Mft~<M..
n
Pâte de ht mutation qui produisit les sonaotes tournes. ~;11
même temps &<!tY~ 2" Plusieurs formes iaibles ont un « bref:
~M<-MM,M!0'M!<, <M«~; .SM-~M.
Ces anomalies se reproduisent plus ou moins fidèlement en
grec pour y~ == MMet pour ~f. On sait que dans ces racines la
quantité de l'v ne varie pas autrement que celle de l'c dans ~K
ou CTM, ce qu'on peut exprimer en disant que l'v long y tient la
place de la diphthongue < L'obscurité des phénomènes indiens
eux-mêmes nous prive des données qui pourraient éclaircir cette
singularité. On classera parmi ces racines j)M <s pourrira qui no
possède d'a dans aucun idiome et qui, en revanche, offre un 1tbref
dans le lat. pM-M. II serait bien incertain de poser sur de tels
indices une série M M,parallèle par exemple à cf~< «. Qu'on ne
perde pas de vue l'a du skr. &M!?o~MaM~a.
Ce n'est point notre intention de poursuivre dans le grec ou
dans d'autres langues d'Europe l'histoire fort vaste et souvent
extrêmement troublée des racines w~(fs. Nous bornerons notre
tâche a démontrer, si possible, que les phénomènes phoniques
étudiés plus haut sur le sa-nsin'it et d'où sont résultées les longues
<, M, M, ont dû s'accomplir dès la période indo-européenne.
Pour la série de 1' cette certitude résulte de 1'~ paneuro-
péen des formes faibles de l'optatif (p. 191 seq.).
Dans la série de l'«, on peut citer l'indo-eur. <~M-M<(t de la
racine qui est en sanskrit ~<!t'<, le si. ~s'engraissera en re-
gard du skr. ~!t- ~!M-s«, ~M! ~M- le lat. ~«-~s en re-
gard de ~<M~<t~j'w- Ce qui est u.remarquer dans les verbes
grecs ~M<oet ~m (skr. (?<)?<<~M, if<!<~ ?'), ce n'est pas tant
peut-être la fréquence de 1'~ long que l'absence du degré à di-
phthongue. Qu'on compare x~ x~ == skr.~t'o {~'M,~Ae~ ===
skr.~o~M~ pfu 6v == skr. ~'0 ~'«, ~ft' ===skr. ho M~. Cette
perte marque nettement la divergence qui existait entre les orga-
nismes des deux séries de racines.
Passons &la série des liquides.
1. «o~o-~tt~' ~«yno-TOftoe Iles. pat intéressant au point de vue
de l'etymotogie de ~M.
2. Dans le latin, où fM~MSet <Me?<<<«N
sont les seule participes du passif
en -«~o, 1~longue tie prouve pa.s grande chose. Elle se montre même dans
~cc<<<«~et /ocS~««. rfps exemples qui, sans ceia. nous interessertunt sont
ao-!t<<M<!
et peut-être «~«(Ks, si ron divise N~xo en ar -{-~«o =' 7tMt'«<
r dans le lithuanien, le ptJwsiave, le germanique.

A. Devant les oonsonnes.


-==
Quiconque reconnaît pour le sanskrit l'identité pM~<ï
*Mf! devra forcement, en tenant compte de la position de la
liquide dans le lithuanien ~UM<M,placer du même coup f<«?
f7ela WK~MWdans la période proethnique. Et quant à la valeur
exacte du produit de cette mutation, noua avons vu que, sans
sortir du sanskrit, on est conduit a y voir nn r voyelle (long),
non point par exemple un groupe tel que <~ ou Ar. Entre les
idiomes européens, le germanique apporte une confirmation posi-
tive de ce résultat: le son qui, chez lui, apparaît devant la liquide
est ordinairement Mcomme pour l'voyelle bref.
En LïTUUANtENest rendu par ir, il, plus rarement par «f, <t~.
==-<<~«;
oM<M~laudatus~ == ~«r/M;~~M, cf. ~~a; M~s
===M~M;
}~~ == <~AM(?); ~M<M == F«~<t; ~~M
== zd.{'a~&! lequel serait
boyaux, c~ plus bas gr. x<'P~; s~~o~
certainement en sanskrit *t< vu le mot parent ~tfa; ~'oy«
~= <<~<~<.
Le rALÉosLAVEprésente «, )'M,?M.
XYMMM = ~<~<t ~mutilé~; ~'<MO== ~'ÏCM ==
(~M == <(t; pMMM==~M~a; ~MM<ï == t!~M. Nous trouvons
?odans slota == lith. ~«K<M.
Ntception: lith. &e~os, sl. <: bouleaux== skr. ~K~a.
Le GERMANIQUE hésite entre My,K~et ar, al.
Gothique ~K~ ==~ /«~ ==j)M~<t; Mt~ ==
an~ == <~M<î;(tfM~O-)M«f?S~== tKM~M; ~Q~ == ~'S«(?), Cf.
xop~' fp~x~S g Hes.L'a suit la liquide dans /~<ot ==F~
Le GRECrépond très-régulièrement par op, o~, ou po, Ao.

1. Nousne décidonspas si dans certainscas 09 et ol ne représentent


point les brèves f et Les principaux exemples& examiner seraient:
<tC, zd ere~; JM~M, skr, ~ay<t<e; ~9)~, skr. ~M; ep<m-(dans
~<fo~p«, o~otç(«~C, e~<x«!!6),skr. fspe; pc~ee, skr. M~a (c&toute-
fois véd. M<Mft~o): j~os (cf.~~s), skr. ~spt; focyc. germ. s<<M'A'a.
l*
(Fick 8~5). L'omicronsuit la liquide dans: T~cg, skr. ~o; ~o<w~<!c,
goth.OM~MS (Fick); ~~Otoy == ~et~M'; c~ '==«w~ (p. 17); ~exos
(Hes.),et skr.~at-N~M,lat. coreMS. pourrait mêmeciter pourpmet l<o:
On
y~m~loe, skr. ~M (J. SchmidtVoc.H318),~le~pegà côtéde ~Mog. On
ne doit pas comparer~mwToeet pf~M, vu le zd. pofcto. De même en
latin r paraît pouvoirdonner <tfet ra: /a(r)s~tM<~ skr. M~ (gr. ~o:-
<K<w);' d<MStS est sûrement le skr. t~t (cf. quinque basses et ~<~a
Equivalents grecs et tatins du non f. .?3

"pW) ~<-x" ~~«. }<rp<a<o~


~<
Op$t!$~ M~fXt. ~OpTtg~) ~M(~. Tp<a<a <WTf<~(~).
«OpC~ ~'&«. 0~0~) M~«. ~MTOg cf. </«.
<MpOT<~cf. ~<
An lieu de p<a on aurait po dans ~poycg «sang coaguler si
M. Bugge a raison d'en rapprocher le skr. Mttf~o ~coaguler K. X.
X!X 44(;. Cf. ?~0~0$ ==
(Hes.) (~pe~og.
1) D'après ce qui e~t dit p. 950, il est indin~rent que la racine corn'
menée ou non par te. 2) La remarque précédente s'appliquerait a ep<h!g
Mt'~pa; seulement le zd. ere~:c<t montre que la racine de «y<M<'M n'a
point de <cinitial. Si donc, en se fondant sur ~M~~cf' o~« et contre
l'opinion d'Ahrens (It 48), on attribue ù o~&os le digamma, le parallèle
o~og Mf<f7<~tombe. 3) L't de ~o~os n'est pas organique. A une
époque où le second e de la forme forte *<M<t~og (Mt~~s) était encore
1&voyelle indéterminée cette voyelle a pu être adoptée analogiquement
par "~o~d?; le traitement divergea ensuite dans les deux formes. 4) Cf.
p. 865, note 4. 5) o&tog ~crepa~ est égal a ~.Fo~o$. Cf. <K~ ~t~
ltWt<}.
En LATÏX f~ et ?, équivalent aux groupes grecs op,
o~, po, ~<a.
Or~MMSM~Mt. ~Y~MS ~M~Q.
Ot~MMSÏHMt! ~«tMMM ~OW.
~a~M~) <?<~tt. (?)~«MMS ~</«~).
~M~ p«~<. S~'a~M ~Tpoto~.
<M~ C~~1f~'<<. 1
1) Pour "~af~MS, malgré le de ~o~eg, l'échange entre 1 et r étant
assez fréquent précisément dans les racines dont nous parlons On pour-
rait aussi partir de *ofa~MS, admettre une assimilation: *M~M8, puis une
dissimilation. 2) Cf. coM~faKare ?aeMM~combler un lac dans Suétone;
p!eM«s est tiré par analogie de la forme forte. Sans ~«~, ?SH<tpour-
rait se ramener à *p?«M<t= «f~a.
Au groupe est oppose «~ en sanskrit (p. 2ô0) dans ea~cM~
== ~M?ca et <~MS ===M~c, «?<
On trouve -ra- dans /)cr.);<KM~,cf. skr. MM~. D'autre part
M. Budenz, approuvé par M. J. Schmidt (Voc. 1107), réunit
At'o~as?); /<?<<?, comme M. Breal l'& montre, contient dans 8& première
syllabe l'eqaivaJent du gr. ~<x~ (p. 129).
1. Exemples: x< et xo~ (p. 264); ~«s et <~<tre; MtexMfos et
craeeM~s; ~~« et ~f<tM~o;gr. <n;o~, si. ste~a~ gr. ï?woe< goth. ~«~
(p. 266); gr. xo~, goth. hals; Ia.t. marceo, goth. -<M<t~s; lith. ~feM, si.
y~o!<tt~ etc.
~64 du groupe < en grec.
TmitMMcnt

t <w/~au skr. /'«««. t'e mot se retrouve au~si dans ~<« ~«Mqui
sera pour *~M«)<~M<M (cf. CMM!it<MW)
Exemples qui se présentent entre dinerentea tangues euro-
péennes
Lat. criites, goth. 7ww)(M Lat. <<t, gr. p6t~«!g(par pro-
thèse, ~poA<o?). Lat. c~ffM~es et ~~< gr. xo~o xct'o?,
xc~-XKtog, xoA-oMo~. (?)Lat. t~<M~ gr. op-d-~c~yc~.
t!r. x"P~~ norr.~«)M<r, Hth. ~Ma.
B. Devant les voyelles.
Kous venons de voir les representents européens du pro-
prement dit. H reste à le considérer sous sa forme scindée qui
donne le groupe n' (skr. < M~'),et ici les phénomènes du GREC
prennent une signification particulière. II semblerait naturel
que cette langue où et 1deviennent ap et «Jt rendît également
par Mpet ad les groupes )T et Il. L'observation montre cepen-
dant que op et o~ sont au moins aussi fréquents et peut-être plus
normaux que ap, «~ en sorte par exemple que 9to~<i;répond au
sitr. ~«~ tout de même que xopCq répond a ~~«. De ce fait on
doit inférer que le phonème en se fondant dans la liquide, lui
avait communiqué, dès la période proethnique, une couleur voca-
lique particulière dont le bref est naturellement exempt.
Bopc~g '(?)~opNM~ '~M)'a~!<(Kuhm).
J9ioé. xo~,âs~ xô~.t~
`~ttf~O-~d
''ÏiMp-~o~MxJ~'
p~tot ~~X~~}~~ llair~.
~dAtg J~ (cf.~Op~J
aroA~ ~Kr«,jpM?M. ~optot~~ e~<t*.
(?)~o~oAf)'- Mw<<' (Joh. Schmidt Voc. II 4).
1. Doit-on admettre lat, er == dans A<fM<«(et ~arMsp&t:)en regard
du lith. ~anta et verbutu == goth. cattrJ (lith. carias)? On se rapellera à
ce propos cefe&r<MM opposé au ahr. ptira~~<efN'esvariant avec tarmes (racine
ud&tt& <ere), ainsi qne rer de ~va qui équivaut à or dans e.~ofr<&
2. ~oc est apparemment un nom tel qne ~(~ ~B<' en sanskrit, c'est-
à-dire qu'il remonte à ~e. Les génitifs j;pooc et ~OTOS sont hystérogènes
pour *~o~ec. Le verbe j{pM~'<oparaît être un souvenir du présent *~p«-
f~~M,*)!~ftt, qui est à j~Mgce que o~a<~ ~~<a<t sont à ~î~ pMf. x<?'S~
n'est pas absolument identique à eafMtaM~ le groupe pm y a pénétré après
coup comme dans ~<afM:.
3. Dans un petit nombre de formes indiennes, «, tir, par un phéno-
mène surprenant, apparaissent même devant les voyelles; en d'autres
termes 7 ne s'est pas dédoublé.
Tra!it'tncnt du ~rt')t)w n t'o ~rf :'<t

Ku regard du «kr. A/««. et A<« ou a ~<d. ~'<o<~ (forme


ancienne de ~pfOo~tequet parait e~at M~~T'/< cf.~uth.~«~«'
Formes verbales:
~oAtTKt skr. -~«~ & approuver <
Tppffî' skr. /~« /w«-/<.
~oAfff s]<r. M!«- convt'ttirf
Même eomeidpxt't' daMs les racines 8))ivant<'8 ~ottrtcsqm'Hcs
le thème en -ti fait défaut dans 1 une des deux !attgm's:
op-tO~fM, tëp-6o] e~ skr. ?~<'a (p. ~} i. H.).
~opc, ~p(0-Tog] cf. str. < -< /f!.
xop-tf~, [-~pM-T<'$) cf.skr.M~y~ptc.'
CTOp-, [CTpN-TO$] cf. skr. s~t-f~~ ~<
<)!~<K-XCt~t«t, cf. skr. ~0 «~.

Les formes qui viennent d'être nommeea ne représentent jamais qu'un


des degrés vocaliques do leur racine, bien qu'en fait ce degré ait presque
toujours usurpé la plus large place. La restitntiot. du vocalisme pnmitii
des différentes formes appartiendrait it l'histoire générale de notre classe
de racines dans la langue grecque, histoire que nous ne faisons point.
Voici très-brièvement les dinerentes évolutions normales d'une racine
comme celle qui donne eroptPftt:
1. CT€pa. S. ctop, CTpM). 8. crap-.
1. crêpa, ou crêpe. C'est la racine pleine et normale, répondant au sl:r.
s<<nÏ. Dans le cas particulier choisi, le grec n'a conservé qu\me forme de ce

1. On a comparé cyop« et «~a ~eour~ (Saveisberg fi. Z. XXI 148).


M. Osthoff (Forsch. 1177) combat cette étymologie en se fondant: l.<*sur
l'o du grec, 2° sur la solidarité de Myope avec «yt~<o. La seconde raison
seule est bonne, mais elle suffit.
2. Je tiens de M. Brugman ce rapprochement que le sens de (!<M~,
jïo<~tt<!m,rend plausible et qui ferait de ~ocAoftKtun parent du lat. ~ra<MS.
Toutefois son auteur n'y avait songé que parce que le panhellène rend,
a. première vue, inadmissible pour le linguiste rigoureux la liaison avec le
lat. <'o?o,le sl. fe~a etc. Comme nous venons de reconnaître que ~h!~M;t
sort de ~~<M, il devient possible d'expliquer pour .F par le voisinage
de la liquide (c€ ~<fcog = f~<MM). Si, en conséquence, on retourne à
l'étymologie ancienne, il faut comparer le -ol- de ~ereft au -Mf- du skr.
cMr-Ka (cf. t'f<«~ fM~M~yto<f-p!a etc.).
8. Le parfait tHMKeJ'aest naturellement hystérogene.
4. Ainsi que l'admet M. Fick, la racine sanskrite pas semble cor-
respondre a la fois au gr. ~Ae (dans ~t~pof?) et au gr. ~opt~ ~~m-
t«t etc. Les mots indiens signifient en efM non-seulement rcm~~tf, mais
aussi dontter, aceo~<~ combler de bien8 (cf. Curtius Grdz. 283).
2<t(; DiScrontes manifestations des racines grecques en -r~.

dtgr~: <~« ~vof ou T~t ~foy* pour ~ottpef-ftfof (Grdz. 3t6). C'est la
continuation d'un thème en -man, où la racine pleine est de règle (P. 13t),
cf. akr. sM~-MHH. Autres exemples: ~~H-e<M, ~e~M-cm; M~«-ptM',
T~t'~P't T~ct'Mf (~M~< Hes.); (Hes.). Comme
M<tf<-pMf,t~t«(-c<Mf<
to font voir déjà ces quelques formes, le degré en question eat resté confiné
trèa-rJ~tieremeBt dans les thèmes qui veulent la racine non affaiblie.
3. trop, tïpm, degré réduit dont nous nous sommes occupés spéciale-
ment ci-dessus, et qui répond au skr. 6<îf. En regard de t~«-fty«y on a
<f~m roc, en regard de <ft~«-<K(t,<ro~ft}, en regard de TtpK-~mw: M~-ttf,
re~ «e, f< rprn <nKB,etc.
3. crdp., ou crpa- '= srf. Cette forme, dans le principe, appartient
uniquement au présent en f~t ou aux autres formations nasales que le
grec lui a souvent substituées. La théorie de ce présent a été suffisamment
développée plus haut, p 240 seq. Exemples: ~M~yKp<M, corcyr. (Mpf«-
ft«t ==s){r. tNf<t<<M de la rac. MMn; M-Tp«t'fm de Ttc«.
Les trois formes précitées se mélangent continuellement par extension
analogique. La troisième est de ce fait presque complètement supprimée.
Exemples. Parallèlement a ~Kpr~eft, Hésychina rapporte ~o~oftMtt dont
l'a est sans doute emprunté à une forme perdue, du même genre que ~ro-
pof. Parallèlement a ~p~t qui est lui-même pour "Mtf~~t, grâce &
l'influence de Mt~eM le même lexicographe offre ~o~fK~tf (cf. ~of~).
L'aoriste ?0~ fait soupçonner dans <h}pf<~t<M le remplaçant d'un pré-
sent en -f)~, -ftfftttt; en tous cas Fo, dans ce présent à nasale, eat hysté-
rogène, et en effet Hesychius donne $t<~ypt«t et ~cMwm (~«pfpt«t ?0-
~o~ '=' s<r<M~ stir~t). L'omicron est illégitime aussi dans o~ft~M,
cM~cftt, ~o~o~«t *=- '~olfoftt:* etc. Le degré qui contient op, ~m,
empiète d'autre part sur le degré non affaibli: de là p. ex. <tr~M~, ~mpot,
~Mf". On peut croire en. revanche que ~Mof de la rac. peXene doit
son a qu'au prés. ~KMm =* *~<)(iym. Régulièrement il faudrait *~Moy.

L'o résultantdes groupes phoniques dont nous parlons a


une certaine propension à se colorer en v (cf. p. 99). Ainsi an?~
est égal à -~a dans le skr. ~fpM~ (Benfey), ~t~~ a une parenté
avec MtMf~o écrase~ yvpo et ~o~wpM rendent ~«~a~ et
~rM~~ ~<!pxo$ est l'ind. MtM~a. Il serait facile de multi-

1. La variabilité de la voyelle sortie de est fort remarquable. H y a


d'antres exemples pareils, ainsi Te?e-<c<M'et Mp«*ftm< T~-foe et t~«.j;oc.
2. Le P de cette forme me paraît une prenve directe, entre beaucoup
d'autres, de Ff-voyelle grec.
3. La aexion pure d'un aoriste de cette espèce serait: 'tc-f, plur.
~rn-~ef.
A. La même souche a produit ~epft~MM qui répond directement à
tM~Mftft.
6. La racine de eea ~rmee saBsMtee cet, autant qu'on peut le pré-
Traitement da groupe en grec et en latin. ~67

plier les exemples eu se servant de la liste que donne M.J. Schmidt


Voe. 11333 seq. Le groupe vp (<~) paraît même sortir quelque-
fois du y0 bref.
Voici les exemples peu nombreux où le grec, a développe a
devant la liquide:
f
~Mpt!g ~MfM. ?r«pog ~Mt~«s.
(?)~<tA~ ~Mt<:souns~. ~M~~g ~M~<M~ff.
aM~K p«~a. (?)qpCpf~ &/<M~(Bugge).
(?))M{A<« M~ (plus probablement, composé de Ma).
Ajoutons: f-of de la rac. pe\€ (txctiq-T~g, ~t-
~fo~), ~Kp-of de la même souche que ~op-«, ycp-HCt* (zd. bare-
MCM~t,9* classe).
A propos des cas énumérés ci-dessus, il faut remarquer qu'entre autres
formes plus ou moins certaines que prend en grec le phonème outre op,
ol, il semble représenté parfois par c~K, t(~«. Exemples: ref~tf- (forme
forte dans M~e ); ~cf~q == germ. /b/<M<t,lat. ~a?<Ha (forme forte dans
<M~~m?); )M<ta~ec qui serait & ~m$N ce que<f<f~M est tt<ff~<y<M;
eq)~tty<m =' shr. sp~r~yo~ ~ptt~~f n côté de ~op-, ~m-.
Le LATIX présente tantôt o~ tantôt or, o~
1. ar, al (ra, la, lorsqu'une sonante-voyelle qui suivait s'est
changée en consonne):
~cM~s ~<~M. ) ~<ttM ~'as'(?).
Aa~~c ~~a. ~o~M~cs gr.?topoM'~(Cartias)
1
mare N<~a eanes goth. /«tM~.
2.or,ol:
oWo~ gr. op- (p. 265). MM~,<M<~ gr. (p. 266).
c<WM«M skr.c~'a. <WM~ s torea skr. s~ (cf.p. 110
wo~oMe skr. yM' et 111).
Quand le grec montre « au lieu d'o, le latin semble éviter
les groupes ar, al, et donner décidément la préférence à or, ol;
sumer, *Ment ou *Mra. Elle paraît être la même qui se cache dans le
présent Mf~att «rôtir» (gramm.).
Le rapport de çfras avec xep~ est obscurci par l'q final de la der-
nière forme.
2. L'identité en est douteuse: <f<tHSet <tf<~ se concilieraient tous deux
avec un primitif ~M~'ai le mot sanskrit n'avait le ton sur la dernière. En
conséquence '<Mn'y peut facilement représenter -<M. Pent-etre <nMMest-il
le nentre d'un adjectif qui répondraït an gr. ~<t~c (lequel n'a qu'un rap-
port indirect &vee <M~ comme ~ce~s avec pMf~).
t
2~~S Tmit<w<'ntdu groupe ~Tdana diversesÏattgucNd~Europe.

~<r<s *==~«p~ fait exception. Les exemples sont consignés ht


p. 107: <o/~e, gr. ~«~ ~o'e~ gr. Tf< of~c~, (M<t& gr.
~M~ gr. a'«p«; /Mwe, gr. yecpoct.
11 est douteux que le latin puisse réduire le groupe ou
Il a un simple ou quoique plusieurs formes offrent l'apjta-
rence de ce phénomène. Ce sont en particulier ~o~ (~<?M~
~M<M*, compares il ~«~00; ~f~c, ~f~oc~, ~Mpe: Les paralletes
indiens font malheureusement défaut précisément itces exemples.
Mais ponr ~os, le paléosl. ~M~ appuie le latin et donne a t'<ïdu
grec ~cf~oogune date peu ancienne; ~cAffXT-est accompagné de
~MXTo-y<~o<<~M~og etf. Quant a x~«~ ~'<!M~, cest un
mot en tous cas difficile, mais ou le grec -K~K-,v u le skr. /«'~<M~
doit évidemment compter pour un tout Indivisible~ et adéquat
au !at. -ra-. Le rapprochement de ~we et ~<ïpc;<est fort incertain.
Il reste ~<MSen regard du paleosl. ~e~< et du gr. ~Accyog. En
lithuanien on a~ et M. Fick en rapproche, non sans vraisem-
blance, sitr. ~M/t! glans pénis Mais cet exempte même prouve
peu de chose: le groupe initial du mot italique, slave et grec a
pu être
LïTHUAKtEtf. ~'e <xforêt~, skr. ~<W;gilé «gland», skr. ~K~t
(v. ci-dessus); jM~, skr. ~w<; ~M~'a, skr. t'o; Mwi~ skr.
M! ===
MwM lat. MM~û (v. plus haut).
l'ALBOSLAVE.~'o, skr. ~'< (la divergence du vocalisme de
ce mot dans le lithuanien et le slave coïncidant avec le groupe
du sanskrit est des plus remarquables); skora, skr. cira; tMo~/e,
skr. M~ot.
GoTntQCE.. ~'aw& ou X'0'M~M, skr. ~M'M;/aM~ skr.
(Kuhn); germ. ~on)f, skr. ~a (Fick 111~ 102); goth.~<?aM, gr.
r~ v. h*-all.~<M'~M, gr. ~Kpoo; goth. ~<M'< skr. M:~t!; N«!?<î
== lat. tnolo.

1. Il est vrai de dire que l'a de ~tf~ semble plutôt emprunté au


présent ~«Uoe, v. ci-dessus.
2. Cependant le son a apparaît dans ?«(tM.
3. On le peut ramener peut-être à *-M-; ou bien, si c'fst une forme
faible liée au skr. de la même &.con que A~M l'est à dra~/t, on
tirera .a~c<- do cf. p. 267,1. 18 seq.
4. Si l'on n'a .lit que les formes du latin et du slave, on penserait au
skr. p!'<ïtt<?M.
McManttx's sur la m~tht'M- f<

~t< == s~r.~tt~ est une exception des plus extraordinaires.


qui rappelle norr. ( ==/<(~<!M-) en regard du shr. t~M.

Abordons la série des nasales. Elle demande & être éclairée


par la précédente, plutôt qu'elle ne répand elle-même beaucoup
de lumière autour d'elle.

A. Devant les consonnes.


Les phénomènes grecs paraissent liés à la question si com-
pliquée de la métathèse. C'est assez dire sur quel terrain sca-
breux et incertain nos hypothèses auront à se mouvoir.

Remarques sur les phénomènes gn~ compris généralement sous le nom


de MM'<a<7<eM.
Nous écartons tout d'abord le groupe pM (<[m)permutant avec
e~ (o~):
l'un et l'autre ne sont que des produits de f (p. 363\
I. La transformation d'nu groupe comme ~t~t-en est inadmissible,
<nns! qu'on en convient généralement.
U. La théorie représentée en particulier
par M. J. Schmidt suppose
que~tl- s'est changé par svarabhakti en <K~ c'est ce dernier qui a pro-
duit ~<}-. Nous y opposerons les trois thèses suivantes:
1. Dans la règle, le groupe <M~t- sera originaire, et on n'a
point à
remonter de ~tXt. à 9K~ art~t est une racine !«??<.
3. Si vraiment ~e- a produit parfois ~); c'est à coup sûr la moins
&équente de toutes les causes qui ont pu amener les groupes radicaux de
la dernière espèce.
8. Toujours en admettant le passage de ~Jtt- à a~ on devra placer
le phénomène dans une époque où le second e (== ~) de <r~e était fort
différent et beaucoup moins plein que le
premier,.qui est «~.
111. Avant tout rappelons-nous que chaque racine possède une forme
pleine et une forme privée d'Nt. Il faut toujours spécineravec laquelle des
deux on entend opérer. La différence des voyelles qui existe par
exemple
entre ytf (plus exactement ytff) et xag n'a rien de récessaire ni de carac-
téristique pour les deux racines. Elle est au contraire purement acciden-
telle, la première racine ayant fait prévaloir les formes non affaiblies,
tandis que la seconde les perdait. Si les deux degrés subsistent dans Mf-
ftt~ MfM~oc, ~of~ ~os, c'est encore, à vrai dire, un accident. Donc
il est arbitraire, quand on explique y~q-, x~)! de partir, ici de
~!)-,
ytf, là de <(a~, et ainsi de suite, au hasard de la forme la plus répandue.
Il y a plus. Quand on aura acquis la conviction qne le
type <:à méta-
thèse» a régulièrement pour base la même forme radicale, la forme faible
par exemple, encore faudm-t-il se reporter à l'ordre de ch<~es préhisto-
rique, où l'K des formes tellea que M~f~ n'existait point cacoro; en sorte
-que T~KMg peut fort bien le fait est même probable n'être venu ni
de tofpcog ni de M~toc ni de MftMfoe.
27« Remarques sur !a mëtathèae. Théorie de Brugman.

IV. Le type où la voyelle suit la consonne mobile ne procède pas no).


cesMiremcnt de l'autre eu toute occasion. Au contraire, il est admissible
soit $fM. On aurait
par exemple que la racine de $Mft~' ('= $MM~)
alors:
$Mf-t~: ~ftt '=' skr. ~f<!H-0<<(*~MtM<Mt): <??«
<==shr. pMr-<~ pra yas, etc.
Un exemple trèa-sûr, en-dehors du grec, nous eat offert dans te lith. ftH-n~,
de gnâ «connaître» ont
pa-~M.<M, goth. ~«M-~s (p. 273 seq.). Ces rejetona
pour base la forme faible ~M-(devant les voyelles: ~M), qui eat pour ~M~
Dans le cas dont nous parlons, le type $e«'<ff eat forcément faible, et
la voyelle y est donc toujours anaptyctique.. 6
V. Enfin les deux types peuvent être différents de fondation. II y aura
& distinguer deux cas:
de
a) Racine «<Fa«« et racine en -S (ne différant que par la position
En on citer T<\a et r~a
F<t,, cf. p. 260). grec peut peut-être (MA«p<ef)
(Tic~mf), irtAe ~t~of) et ~n (~<~ etc.), cf. akr. jporï et~M.
b) Racine aH«Ja«tt et racine en -S. La seconde est un élargissement
et
(proethnique) de la première. Exemple: u€v, ~fec. ~fM'«, ~fMtptf
ttv-a, ~~fn!, fM~mtm (skr. man et MMo).
C'eat proprement à ce dernier schéma que M. Brugman, dans nn tra-
vail récemment publie, voudrait ramener la presque totalité des cas de
<metathèse~. Il admet un élément -S s'ajoutant à la forme la plus faible
nous dirions la forme faible des racines, e< qui ec&«pF<f<K<à toute
dégradation. Le fait de l'élargissement au moyen de -a (-0~) est certaine-
ment fort commun; nous le mettons exactement sur la même ligne que
rëlargiasement par ai on par -<~M, qu'on observe entre autres dans
<: cou-
~f«,t (skr. çre) ~incliner~, cf. ?,0~ (skr. c<tn<Mttt);~-<tt<t (skr. ~o)
Mais et sro ont leurs formes faibles çri et sf«. Aussi ne
lera, cf. s~f. fr<!
croire à cette propriété extraordinaire de l'elémemt S, que
pouvons-nous
M. Brugman dit exempt' d'affaiblissement. Cette hypothèse hardie repose,
si nous ne nous trompons, sur le concours de plusieurs faits accidentels qui,
en eSet, font illusion, mais, considères de près, se réduisent à peu de chose.
Premièrement certains présents grecs comme &MMgardent partout la
En san-
longue, ce qui s'explique facilement par l'extension analogique.
skrit <<M<s les présents en a de la classe offrent la même anomalie
c<MtK~
(p. 146). Il eat clair dès lors que des comparaisons telles que ~ftec
ne prouvent rien.
En second lieu les tacinea sanskrites en -fe, -<M,-ma, gardent M long
dans les temps généraux faibles. Ainsi on a~<h~, maissMSta. Nous avons
cru pouvoir donner à la p. 867 la raison de ce fait, qui est de date récente.
Restent les formes grecques comme TM~c, T~'oc. Mais ici la pré-
sence de l'élément -S étant elle-même & démontrer, on n'en saurait rien
conclure à l'égard des propriétés de cet -S.
En ce qui concerne plus spécialement le grec, nous devons présenter
les objections suivantes.
Traitement des nasales sonantes Jongnes en grec. 271
t. Les formes heIMniquca demandent &être soigneusement
dititingu~es,
dans leur analyse, des formes indiennes telles que <f«M, ~aM. Pour ces
dernières la théorie de la métathèiie peut être considérée comme rétutéo.
Elles sont accompaarnées dans la règle de toute une famille de mots
qui met
en évidence la véritable forme de leur racine: ainsi <raM se
joint a <r«<<,
<f«y<t<<,~S~ etc.; nalle part on ne voit ~ofr'. Au contraire, en grec, les
groapea comme t~ T~t~ sont inaeparaHea des groupes Tf~ M~t-(ft~f.,
ft~-), et c'eat visiblement dans les formes faibles qu'ils s'y substituent.
2. On n'attribuera pas au hasard le 'fait que les groupes comme
t~
tM-, yft}-, ?<M~M'</sne /brNMH<pas des )'<tc<MM indépendantes du genre de
pf))-, viennent reguli&rement de racines appartenant la classe que nous
nommons <«Fa«as.
3. Que l'on passe même sur cette coïncidence, je dis que, étant donnée
par exemple la racine «<?<? yo~ et l'élément a, leur somme pourrait
produire ~KM-5(gr. <!ye(M! mais jamais ~M-«(gr. yf))) Il suffit de reu-
\oyer aux pages 267 seq.
Nous reconnaissons aux groupes ~metathétiques~ trois carac-
tères principaux:
10 Ds montrent une préférence les for-
très-marquée pour
mations qui veulent la racine faible.
2° Ils n'apparaissent que dans les racines «~~M.
3" La couleur de leur voyelle est donnée
par celle que choi-
sit le nnal de la racine Mafa<~

-yfti-Tog ~e-t~p ~a-tog ~a-Tog


*x~t]-tog ««~-<y<o T~a-Tc~ ~tta-ïo~
~t]-~og -~e-~g 1 ~ta.Tog ~d-T<a~
Tpt)-~ ~oy 2 ~a-vog ~ta-g
cf~.pog ~e M$ ~a-T~p !«fpa-<M<M
~a-t~oy ~Aa-MM
~pa*~og ~epct-Mct
Dans la série nasale~ ces trois faits se prêtent à merveille a
une comp~aison directe avec les groupes faibles indiens tels que
~a- de ~<MM, <?<?-de <&itMM. En effet leurs primitifs sont, selon ce
que nous avons cru établir plus haut (p. 26l): < Le son
étant supposé subir le même traitement dans les deux degrés
de la racine, on obtient la filière suivante:

1. Sur MMMM~tet <~a<M<!(t


à côte de MMaet <?<?«v. p. 269.
2. Gïassm&ancommetta mêmeerreur,quand il voit dans Ipamoines
p<'Set pfS des <:&mp!mca.tions
de par et ftf~. On aurait alors, non ~fS,
ffS, MMejpwS,CM'S.
Traitement des nasutes xonantea tonnes en ~rec.

) Forme forte: ~~<T~p, yt~tT~.J


Forme faible: *T< -yy~Te?.
(Forme forte: *Tt~xo~, T~<«~o~.]
Forme faible: ~rw~-ro~ T~Kïo~.
La variabilité de la voyelle étant ainsi expliquée et la règle
d équivalence générale confirmée par l'exemple
f~ûûM (dor. t~:a6«) == skr. a<<~
nous identifions -~yqn'g, ~ërog, ~KTO~, avec skr. ~a<«, {aM<((,
~«H/< Tout le monde accorde que ~t~Ctog correspond au skr.

Nous ne pouvons, il est vrai, rendre compte de ce qui se


passe dans la série des liquides. Là, toute forme faible primitive
devait avoir un pur et simple et non point ?~ ce nous
l'avons retrouvé en effet dans les groupes o~. o~, et ~<a,~<a. Où
classer maintenant les formes comme a:pSTcg,~~Tog? Par quel
phénomène le degré faible correspondant à ~p<ï-c<Mnous offre-
t-il parallèlement à ~op-< type normal, cette formation singu-
lière a:pSTOg? C'est à quoi nous n'entrevoyons jusqu'à présent
aucune solution satisfaisante.
Observations.
I. Le grec, si l'hypothèaeproposéeest juste, confondnécessiurement
le degré normal et le degré faible des racines en -Maet en -MS. Qu'on
prennepar exemplela racine y<'<9 <: connaîtrez:!a.formeréduiteest ~M",
lequel produit yfm. Il est donc fort possibleque la syllabe yfM-,dans
y~m~mfet yMwe, répondela premièrefois au v. h*-all.e~M- (skr.~Ma-),
la secondeau goth. <-<<?- (skr.~S-), cf. plus bas. Une conséquencede
1. M. Fick met en regard de &aMC<tM<~ wf~oc, qui serait alors pour
*oe; autrement il faudrait <~aK<t~. Le rapprochement est des plus
douteux. Dans t~«n)p =- ~H~ar (type premier ~Mf) on peut con;eo.
turer que !'< grec est prothétique, et qu'ensuite le y devenant i fit prendre
u. la nasale la fonction de consonne: "'e~M~r, etM~f, t~f«tt~. Dans
cette hypothèse, l'M ayant été éludé, e~MM~ ne peut nous fournir aucune
lumière.
2. Il est intéreasant de confronter les deux séries:
<a<<trt«Toe; matd: -(Kxtoe; &<t<a~'qx~fec; ~ata: pottoe.
~t<<a.'yf~tog; faM~a~ttjtt~oc; daK<a~ ~qtoe.
Les formes telles que yey«t~f de rêve sont imitées de la première série, et
intéressantes comme telles, mais aussi peu primitives que y/o~Mt, on
que le skr. s~-SM-t(p. 259); y~o~t est très-certainement une modification
analogique de l'ancien présent de la 8" classe qui vit dans le skr. ~«Mtt.
Traitement des nasales sonantes longnes en lu.tin. 273
cette observation, c'est que r« bref de ttCfe~ doit s'expliquer par l'ana-
logie la loi phonétique ne permet point de formes radicales faibles en
-f<ï (.M, -vo) ou en (. M. J. Schmidt, partant d'un autre point
de vue, arrive à la même proposition.
II. On connaît le parallélisme des groupes .?<'«- et
.<~t«. et -j~
p. ex. dans <~M<Me ~M:; t~M~ ~);e; A«~oe
Deux hypothèses se présentent: ou bien -ava-, -e~e;. sont des variantes de
~M}-,qui ont leur raison d'être dans quelque circonstance cachée; ou
bien ils proviennent de -cfM-, -e~ef- formes fortes gruce au même
mëtange du vocalisme qui a produit T«:tef<M<M à la place de c<~<f<?«t
Ainsi Mtff-~K~Mt-tMp serait pour *<Mff-a~M<-Mtpet n'aurait pria 1'~ que sons
l'influence de ~«~f~t et de ~«~of.

Les exemples LATINS sont:


ofM<o akr.a~. ~Ma-~) skr.M.
CM<t<- a~. Ma~o jJ
j~M~MM <~M~ cf:~<'M<==~M<
~t*
esr encore -an- que présente ntan-sio, qui est au gr. uevc (<t<ve-
To~)ce que ~Ma~<sest à geni-: puis ~a'(M)~M<~ contenant la ra-
cine réduite der~o~. Il est possible que gnâ- dans~Man<s soit
la forme faible de ~Mo~.Il répondrait alors au second des deux
~o- helléniques dont nous parlions plus haut. Quant àco-~ï~
il appelle le même jugement que T~~My.
Ainsi -<!M-,-ani- ou -M<t-~ voilà les équivalents italiques du
phonème nasal que nous étudions. Qu'on ne s'étonne pas de 1~
de ~M~MSen regard de Fq de -~Tog. Rien n'est au contraire
plus normal. On a vu qu'à l'<?grec sorti de le latin répond
régulièrement par ?, au moins vers le commencement des mots:
~MS (~"<M) ~vo? (*~0?) = M<MSMOg.
Dans les idiomes du nord nous trouvons en général les mêmes
sons que pour la nasale sonante brève. Le phonème dont
M,
selon nous, était suivi, n'a pas laissé de trace. Il a été
sup-
primé pour la même raison que dans düsti, goth. daulttar ==
~t~&t~ etc. (p. 179 seq.).
LITHUANIEN:~MM~ cf. skr. po- ~connaissancesN
de gna. Cette dernière forme est des plus intéressantes. Elle nous
montre ce degré &iMe que les langues ariennes n'ont con-
1. Cetteformese trouvedam Hë~rchius.
8. OathofFK.Z.XXni84=.
18
274 Traitement des groupes «H et <w< en Europe.

serve que dans le près. ~a-Hef~' et qui est &~M«ce que skr. f~-
t'st &f~, v. p. 25t; et 25! Au skr. «<<répond a«~. PALHO-
8LAVË cf. skr. ~«t\
GERMANtQUE:goth. (<jf<MO-)~'MMJ< ==S~r. ~«7< ~W~ cf.
== skr.
lith. -~tM~M «connaissance»; tUtglo-s. ~<KHo~<xtom)erre~
<«)'(!«retentissant» (évidemment de ~OM! ou ~M< «retentir, ton-
N«M(?<'<ï~péche~ comparé par M. Fick au skr. s«~;
ner~); angto-s.
v. h'-aU. <c«M~M, cf. skr. t-HMc/M~~ v. h'-all. <tM«~ == skr. «~

B. Devant les voyoUea (groupes -MM-et -tMW-).


Le GRECchange, comme on s'y attend, ~K et MMM en av et ap.
Les aoristes ~Mjttoy, ~«~o~, ô«~of, ~cyo~ font pendant
aux formes sanskrites vanati, MM<î~pour *PMHa~*~Ma<t(p. 258),
et supposent comme elles des racines ?<?<?& On a en effet
en regard de ttc~of: T~-vo~ T~Mc-~o?,t~-to~.
skr. <&M)M-~~af-~«-tMp, ~«o-
~~oy:
~e:-g,~to~.
ôtK~of: skr. fa~ x~-TOg, <«o~«-~ x~-
M~.
~CM~ ~<xy«!-r0g,~M~-tO?.
Dans &<r«fov en regard de XMTO~(p. 46) le groupe av ne se
justifie que par la consonne double
Comme on aurait grand peine à retrouver les formations de
ce genre dans d'autres langues d'Occident que le grec, nous nous
bornerons à consigner quelques exemples paneuropéens remar-
du reste douteuse. Il
quables dont l'analyse morphologique est
Il nous
1. Le zend a le" formes très-curieuses ~a~t-M~a, S-~CMM~t.
semble impossible d'y reconnaître des formations organiques, car celles-ci
seraient 'S~S~ *'a-?St<t. Mais, deo<tM< les coyeMes,~tt- (==-~MK.)est
effectivement le degré faible régulier de .i~S; en sorte que .MMt<~.MtM«
ont pu être formés sur l'analogie de mots perdus, où la condition indiquée
se trouvait réalisée.
2. C'est un autre un qui est dans X-MMMMNt .=- skr. ~aMïMt<fs,car noua
avons vu que cette dernière forme est un métaplasme de *~t)M~
*~tHHMaa(p. 266).
? La racine ne peut être que oaMM,elle paraît se retrouver dans
0<MM-«.
4. La racine est peut-être non ~M'« mais ~« (v. p. 270). Pour la
théorie du cela est indifférent.
Traitement des groupes MMet MMen
Europe. 275
s'en trouve même un, qui vient certainement d'une racinc
<!HM(A<~« A
(~<). la rigueur on pourrait écarter cette anomalie eu
divisant le mot ainsi: lu + MM.Cependant il est
plus naturel de
penser que le suffixe est -M,que la forme organique devait effec-
tivement produire /M-M,seulement que le
groupe -MM-naquit du
désir d'éviter .m groupe initial aussi dur
que /M-.
Skr. ~M~, gr. f~u., lat. tenuis, v. h'-all. ~<MMt.
Skr. MNM<:quelq~'un~ gr. c~cg, goth. SMMM-
(cf. p. Mi. n.).
Goth. ~Mwa, lat. A<MMo, 7«~MOM~M est
(/<MM«MMM énigmatique),
lith..SM<
Gr. <«~Mfpog,norr. ~MM~oet- (Fick).
[Il est probable que si. ~a == goth. ~M est un autre thème
le
que gr. ~wq (p. 99). Ce dernier étant égal au skr. ~M
(et non <<~ parait n'avoir change ? en ~Mque dans la pé-
riode grecque. Le mot signifiant ~-e.- gr. ~«~Kt, lat.
AMM«~
al. ~M~lith. À'w~ skr. M<MM~ a contenu évidemment le groupe
WM:,mais il était rendu nécessaire par la double consonne qui
précédait.] Les syllabes suffixales offrent: le skr. -~M<t (aussi
-<)M)== gr..M:yo dans ~t-Tocyo~, lat.Mo; skr. -~NM=goth.
-~MMtdans ~M~Moetc., lat. -~MM.
A la page 30 nous avons parlé des
adjectifs numéraux
comme skr. d<~NHM== lat. <&'eMw«s.Dans la
langue mère on
disait à coup sûr et point <o~. Le goth. -uma,
<MM,
l'accentuation, la formation elle-même (<&f~ + <t) concourent à
le faire supposer. Le grec a conservé un seul des
adjectifs en
question: ~o~o?. M. Curtius a déjà conjecturé, afin d'expliquer
l'adoucissement de xi en que l'o qui suit ce groupe est
anaptyctique. Sans doute on attendrait plutôt: ~o~tog~ mais
l'anomalie est la même que pour cotoCt, ot«xo<~ot et d'autres
noms de nombre (§ 15). A Héraclée on a ~<~og.

§ 15. Phénomènes spéciaux.


I.
Le groupe indien t'o: comme représentant d'un
groupe faible,
dont la composition est du reste difficile à déterminer.
1. Dans l'identité: skr. M~o~ == lat. deux cir-
o~M~,
constances font supposer que le groupe initial était de nature
~7(! Type f<t<)<t<a «r~<MM et type MMs «~<ae

partifutit-rc: 1~ position divergente dans tes deux langues de la


Uquide, et te fait que la voyelle latine est a (cf. ~<M <<
etc. ('Mindices sont confirmés par le zend,
qui a f~o et non
<~O.M~.
2. Le rapport de <TMM<H avec ~a~î se retrouve dans ~re-
f0</< appuyé par Fane. perse ~a~, et non ~a~~ en
regard du skr. ~:so~. On ne peut donc guère douter que la syl-
labe ~<M-dans trasati n'offre, en
dépit des apparences, ïe degré
faible de la racine. Il serait naturel de chercher le degré fort
correspondant dans le ved. /<trf!~tH~ si le même échange de f<!
et o~a ne nous apparaissait dans
l'exemple où on aurait quelque
peine n l'Interpréter de la sorte.
3. Le troisième exemple est un cas moins
limpide, a cause
de la forme excessivement changeante du mot dans les différents
idiomes. Skr. o~~tt et re~M, zd. o~-e-~Maonom.
pl. (gloss. zend-p.)
et ~Ma; gr. a~f)), wJ.{-x()ivov et lat. M?Ma;goth.
o~~p~oy,
a7e<M(t.Peut-être le lith. a~Mé est-il *~He et identique
pour
avec le skr. fo~Mt. Le groupe initial est probablement le même
dans une formation parente: gr. &te~- lat.
~«~of,
laeertus, lith. c~M:, si. Mm V. Curtius Grdz. 377.

Il.
Dans une série de cas où elles se trouvent
placées au com-
mencement du mot, on observe que les sonantes
ariennes u, r,
M,M<,sont rendues dans l'européen d'une manière particulière et
inattendue: une voyelle qui est en général o y
apparaît accolée
à la sonante, qu'elle précède. Nous enfermons entre
parenthèses
les formes dont le témoignage est indécis.
Série de l'i:
1. Skr. ~.e pour goth. OM~~ (cf. allem. M~s~ s]:r
M~).
2. Skr. M<a~puisatmt~: gr. <~og(?).
Série de l'M:
3. Skr. u et M~ gr. ev et e~M, goth. OM-
4. Skr. lat. o!PM,gr. c~rog.
5. Skr. «?0~~ gr. o:~<o (M~so~ étant e~o).
6. Skr. Mso~ lat. ait '<y< eol. cCo?.
Type «s«s <n?Mg. ~n

7. Skr. «~<~ Hth. ~M&?w.


8. Skr. MP-<~<:appeIer~: gr. et<!(o'(?).
Série de t'y:
9. Skr. ~o~ lat. «?cp~fgr. ~q, v. h~aiï. eMo).
Série desnasales:
ÏO. Skr. a- (négat.): osq. ombr. OK-(lat. <H-,gr. M-,germ. «?-).
11. Skr. «~ lat. o~K~tM,sl. a~M.
12. Skr. < zd. <M~ lat. <?H~KM, lith. angis, si. oi<, gr. Sy<g~
(v. ht-all. «Me).
13. Skr. aAo~ (pour *<ï/«<~t):lat. oM~o,gr. <ï~;<9(si. t'o).
14. Skr, <~K, parallèlement à ow~M, dans ~a)o'~c< (v. B. K.):
goth. <t~MM,st. ~MXM,e~ gr. <f~t~.
la. Skr. <<~ lat. <MM& gr. c~ty~ sl. o&M(v. h~-at!. «Mt5t).
16. (Skr. MMoM~lat. ambo, gr. S~o, sl. 060, lith. aM, goth.
bai.)
17. Skr. o~Y~ osq. <M!<t/W~ (lat. M~~), gr. S~po~~
La dernière série présente une grande variété de traitements.
Il n'est évidemment pas un seul des exemples cités, auquel on
soit en droit d'attribuer, en rétablissant la forme proethnique, la
nasale sonante brève ou la nasale sonante longue ou le groupe
plein art. Mais cela n'empêche pas les diSérents idiomes d'effacer
parfois les différences. En germanique, le son que nous avons
devant nous se confond d'ordinaire avec la nasale sonante (MM);
cependant o~wtM montre CM. Le letto-slave offre tantôt OH,tan-
tôt a, et une fois, dans c- le groupe qui équivaut à l'MHger-
manique. En latin, même incertitude: à côté de OMqui est la
forme normale, nous trouvons <M,représentant habituel de~, et il
est curieux surtout de constater dans deux cas un in latin opposé
à un an de l'osque ou de l'ombrien~. Le grec a presque toujours av,
1. L'hiatus, dans e~M?, rend ce rapprochement douteux. Πcepen-
dant M~eT<w(Corp. Inacr. 10) == a~fow.
2. La parenté de oqxe avec dhi a été défendue avec beaucoup de force
par M. Ascoli (Vorlesuugen p. 158). Le vocalisme est examiné plus bas.
Quant au y grec == M~tt en est un exemple parfaitement sur, et l'on
peut jouter tt~pa: (rac. <&<tt~, p. tll i. n.), artqx't~, <pe:Tos== shr. ~a<<~
Tccq)~ ==' skr. <~fM&a,peut-être aussi d~ (Hea) et f~yot, cC.skr. af~M,
<trAa<t(Frôhde Bezz. Beitr. 11112). Sur ~[te v. p. 279, note 2.
8. Faut-il ajouter: skr. a~, si. o~MÏ,lat. t(N)<jfMt8?
4. Ce fait se présente encore pour Mt<er,ombr. anter; aussi est-il sur.
:*78 Variâtes de MN~te sonantc.

f<~<.unefois seulement f(. Dans ~t~pc~ la voyelle a pris une teinte


de
plus obscure, ennn Xy<~a chaude ~Men o par l'intermédiaire
la voyelle nasale longue Homère~Hipponax et Antimaque em-
v.
ploient encore oy<~(~</«'.s)comme trochée; pour les références
Hoscher Stud. I'' 124. JI n'est pas absolument impossible qu'une
variante de oy<- se cache dans <~<~«f<t~ et <~tyt<~<Mf«
(Etym.Ma~.), formation qu'on pourrait assimiler a<K«~<Mt'Ot;
<Hes.\ fp<di«~<<a, KAM~<ï~f<a. ~gx'o~tw (Eschyle) serait
ne par etymolo~ie populaire.
Kn raison des difncultes morphologiques que présente le
type «~M «?M~,<?&/</ ~<~<\ etc. (v. p. 280 se<~). il nest
~uere possible de déterminer la nature du son que pouvaient
avoir dans la langue mère les phonèmes initiaux de ces formes.
On peut supposer a tout hasard que la voyelle faible (p. 178 seq.)
etc.
précédait la sonac~ et qu'il faut reconstruire ~<M~ 'Mt~M,
Les formes comme f~y~, S~po~ et oyt~ nous amènent à des
cas analogues qu'on observe sur certains groupes à nasale <M~-
~<otM'.Avant tout: gr. <~<o0tet t'xMTt~ (Hes.) == skr. pMMft!
Cf. oytg et M~MM== skr. <!7«.Le second élément de ~toOt prend
la forme -xov- dans Tp«MtOfTCf~ (skr. ~Wfa~) c~ S~po~:
<tM)'« il n'accuse dans txefTOf
qu'une nasale sonante ordinaire,
et reprend la couleur o dans ~«ïXoCtot. BI d'une part certains
dialectes ont des formes comme J~Mtom,en revanche ~xdtccy et
Enfin le
fxoTo~~o<«(p. 102) renforcent 1'' contingent des o~.
slave n'a point ~se~ (cf. lith. &~M~s), mais SK~o. Un second
cas relativement sûr est celui du préfixe o- alternant avec c-~
de
(cf. s«~of ~MxdctOt), dans S~ctTpog, o~ et~ en regard
c~~tog etc. En lithuanien on trouve en paléoslave s~-
a~
(~7<~M e~o~og); l'équivalence est donc comme pour o~tg

et non <:<ttar~. Il faut ob-


prenant qu'en sanskrit nous trouvions <Mt<<tf
server cependant que l'adjectif dntara, dont la parenté avec <M~~ est
rendu en slave c.u<oyM. Or le nom de nombre
probable, ae trouve par
SM<onous montrera ci-dessous que l'apparition de l'M slave, en tel cas, est
un fait digne de remarque.
1. Nous ne décidons rien quant à l'analyse de tpMMtoMoe(<ftMf<t«am<t).
2. Cf. p. 102.
3. Non pas «-, lequel est forme faible de tf- (p. 94).
4. Autres exemples poseibles d'an c de cette nainte? ~ee~, cf. goth.
Variété de nasale sonantf. ~7;)

Ces faits engagent pour le moins Ajuger prudemment cer-


tains participes qu'où s'est peut-être trop pressé de classer parmi
les formes d'analogie, en particulier ot~-< t'o~r et odot'T-. La
singularité de ces formes se traduit encore dans d'autres idiomes
que le grec, comme on le voit par le v. h'-all. ~aMt7,parallèlement
au goth ~M~w~,le lat. <'uM/fM< et sons a coté de -«'M~et -~M. Ces
trois exemples sont des participes de thèmes consonantiques. Ji
est facile de recourir, pour les expliquer, a l'hypothèse de réac-
tions d'analogie. Mais quelle probabilité ont-elles pour un mot
qui signifie odent~, et dont l'anomalie se manifeste dans deux
régions linguistiques diNërentes? Elles sont encore moins ad-
missibles pour le lat. c«M~Met ~<MM, les participes thématiques
(tels que/f~'eM~) étant dépourvus de l'o (p. 1~7). Remarquons de
plus que oc<o~ est tres-proL~b!ement identique avec skr. M~?
(KemK.Z.Vin40()).
Le groupe grec -< dans certains mots tout analogues,
mériterait aussi un sérieux examen. Ainsi dans ~t, <~r<t<y~,si
ces formes sont pour *<yf<, *<~fyof< C'est comme groupe
initial surtout quiÏ peut prendre de l'importance. Nous avons
cité déjà F~t~ en regard du goth. <MM~ du skr. of~M.On a
ensuite <~<At~ == lat. aM~«<K<t (lith. MM$K<~); enfin t~t~ l'équi-

wfM~~o; oto~oc comparé par M. Fick au goth. s<«~~aM; tto~Mt')},et skr.


ya~taHa de ~<tMt&(d'où ~a~a <f gambas); %o~os'*à côté de wc~~ (c~
de
p. 103); Mp~o&e M~tt, etc.
1. Cf. ~{OMtt, variante de cy~owKx.
3. De même qu'il y a échange entre ov et o (TpMMtOfM<t&ooft), de
même e équivant & tf dans ~;<e compare a, ~flec. Le paraUelisme de
ce dernier mot avec «M~tM~a semble compromettre le rapprochement de
S~tS avec aK~MMet a/M (p. 377), et on se résoudra difficilement en effet à
séparer ~te de ces formes. Mais peut-être une différence de ton, destinée à,
marquer celle des significations et plus tard effacée, est-elle la seule cause
qui ait fait diverger ~[<c et Sy<c; ils seraient identiques dans le fond.
Peut-être aussi doit-on partir d'un double prototype, l'un contenant
(og~c) et l'antre (~ts). La trace s'en est conservée dans l'arménien
(Hûbschmann K. Z. XXUI 36). Quoi qu'il en soit, le fait que l'e de ~te
rentre dans la classe de voyelles qui nous occupe est évident par le grec
même, puisque la nasale existe dans ~ttwe. Le de êtecoci en regard
de MM~oe(dor.) et de <h<ftp<M', n'est dû qu'à l'assimilation analogique telle
qu'elle a agi dans les féminins en -~6<r<Mt (p. 86).
!i80 L<*ty~ t<«M-K~M6considéré au point de vue morphologique.

valent du latin aj~s' dont la forme germanique, v. h'-all. &ï<


rappelle vivement c~<a c= goth. &<!<*(p. 277).

Dans la série des formes énumérées p. 276 seq. le propre


de~ langues ariennes est de ne refléter le phonème initial en
question que comme une sonante de l'espèce commune. Mais, ce
qui est plus étrange, la même famille de langues nous montre en-
core ce phonème encastré dans un système morphologique pareil
<tcelui de toutes les autres racines et obéissant, au moins en
apparence, au mécanisme habituel.
jf~cMMfcas. Dans la forme forte l'a précède la sonante.
A coté de <o/< (pour *~<~<) <==lat. OM~o,on a le thème en -as
am~, et & côté de «fMw, «M!M<M.L'identité de MM«~et «t~o
fait supposer que l'« de w~'«, dont la racine est peu différente,
serait <tMdans les langues d Europe, et qu'on doit lui comparer
lat. HM~M,goth.<f«~; or il est accompagné des formes fortes
<~<M, <~<M. SemMablement M~(==cvog) est lié au verbe <S<t~.
I~KjCMHecas. Dans la forme forte l'a suit la sonante. Au
présent de la 6e classe «?!<? (== <M!§<a) correspond dans la
1" classe <'<a~. Au skr. «J- (p. ex. dans M<~M«Ut, prononcée)
répond le gr. «)M- dans cc~q*; mais le sanskrit a en outre la for-
mation non affaiblie !*<t<~<.
C'est la question de la représentation des deux séries de
formes fortes dans les langues européennes qui fait apparaître
les difficultés.
1. Cette forme a probablement passé par le degré intermédiaire apt~
ce qui ferait pendant aux évolutions qu'a parcourues en grec o~tc.
2. Cf. aussi !?f<h< = ahr. <t<a(?).
3. e~ ne se dit que de la fOM*&MMatM< et renferme toujours ac-
cessoirement l'idée du sens qu'expriment les paroles. Cela est vrai aussi
dans une certaine mesure du shr. vad, et cette coïncidence des significa-
tions donne une garantie de plus de la justesse du rapprochement. Re-
marquons ici que Fe prothétique ne s'étend pas toNJoars & la totalité des
formes congénères. Ainsi l'on a ~<o parallèlement à «eo)}; wyt~e en re-
gard de awyeo; er~oy (Curtius, Stud. IV 202) à côté de <M?<a, c w~oe.
Sans doute «xo- et <Mt.<x~m offrent un spécimen du même genre. A
la p. 276 nous avons omis à dessein le v. h~-alL eMeoMen regard du skr.
Me~t, parce que le lith. j-~sMtt accuse la prothèse d'un e et non d'un a.
Si l'on passe sur cette anomalie, le gr. ~-eM)c compare à e&eBtt (shr. M-)
reproduit le rapport de w~mavec «w~ (skr. wd-).
Le type M~<M-<~Ncconsidéré au point de vue morphologique. 281

Reprenons le ~MfWMrcas et considérons cet échange qui a


lieu entre t~-<~ et cS-e~, <«y-~et < et <MMM'<M,<? <~<
et <î<;</«ïs.H est difficile d'imaginer que l'<! des formes fortes
puisse représenter autre chose que as. Mais, cct~ étant, nous de-
vrions trouver en Europe, parallèlement ù une forme faible telle
que OH~ par exemple, une forme forte contenant e: <?M~.De fait
nous avons en grec ~t!o (lat. M~o)===<S~ à côte de ct~ «allu-
mer~, «~~ag, «t~t~po~ (mots où ~(c) équivaut au skr. «s,
comme l'enseigne «Sog «sas). D'autre part la valeur de cet
indice isolé est diminuée par certains faits, entre lesquels l'iden-
tité du skr.<hK~<Mt avec le gr.Kt'~o~ nous parait particulièrement
digne d'attention. Il est remarquable que la de cette forme soit
un a initial et suivi d'une sonante, précisément comme dans
âmbltas, aM~o& L'analogie s étend plus loin encore, et ce sera ici
l'occasion d'enregistrer une particularité intéressante des types
radicaux d'où dérivent les formes comme ~M~M. Ils sont régu-
lièrement acc<MMp<~<~ <y«Meracine Nawr oit la place de !'a est
c/KM! et dans cette seconde racine l'a accuse toujours nette-
ment sa qualité d'otj.
1" RACtNE 2° BACtKE

Formefaible Forme forte, obser.) (Formeforte)


vable dans l'arien
seulement, et où la
qualité de l'a est
àdeterminer
M~ON «Sog sb'. CSso~a,MMCP~,
«'
gr.(JF)~)«p.
~~M–<M~M ~MS «Mt~ lat. <~<'o, zd. Mt-
~a~
aA~ a~o <ïM~<M tM~~ lat. necto, gr. ~o'
6Tp<O~MHr«.
a~a ~MOt~ss a<M&~<M M<ti~~skr. Mo&~<M~ gr. yc-
yog, etc.
skr. a-, osq. a~- "c~ skr. na, lat. ne.

(~g.)_
1. Nous ne parlons, bien entende, que des exemples qui rentraient
dam le j)fe<tMef cas. Le type radical du second cas est précisément (an
moins en ce qui touche la place de l'a) celui de la racine aœur en question.
8. Le zend prouve que la gutturale eat tandia que la première ra-
282 Le type M~M-f~Ms considère an point de voe morphotogiqne.

Kevenons au mot «?<?<?. Pour nous il n'est pas douteux


que nasale qui s'y trouve n'ait été primitivement H<et que la
la
souche de ce mot ne soit la même que dans )M<~M«le miel~.
Nous écrivons donc:
<{M<f~ )M«tt<~skr.w<M~gr.~<
Mais comme «H< est en grec oh'~o?, il s'en suivrait que
«M<M<M représente *c~yo~, non ~f~o~, et que le lat. *<~M~<)S
dans «M~MS~xs doit se comparer directement à «MJ<a$.En un mot
les a t'<M7«!a<M'f7ela sceoM~eeo~oHMe Mes<r<ïtCH<~M'sdes a~ Ce ré-
sultat, qui parait s'imposer, nous met en présence d'une énigme
morphologique qu'il est sans doute impossible de résoudre à
présent.
Nous passons à l'examen du ~eK.CMMe c<M. Ici les langues
occidentales permettent encore de distinguer la forme forte. Si
MM< est rendu en grec par «~(0, t~Xso~l'est par K(~)~<o. Autre
exemple analogue: la rac. skr. <vM< demeurera se retrouve dans
le gr. K(~)€(o)-C<ï,<~(~(~)xot~o, dont la forme faible (en san-
skrit us) apparaît dans «t~, ~-M~o
A première vue la clef de toutes les perturbations que nous
observons semble enfin trouvée dans la nature de la sonante ini-
tiale (pour les cas précités, M,<r). On n'aurait à admettre qu'une
prononciation plus épaisse de cette sonante, effacée secondaire-
ment dans l'arien, traduite dans l'européen par la prothèse d'une,
e<s'~M<&)tH< aussi M~t à la /<~M<? forte $M'a la forme /<ï~. Rien
de plus clair dès lors que notre diagramme:

cine montre Nous pensons néanmoins, vu d'autres cas analogues, qu'il


n'y a pas lien d'abandonner le rapprochement.
1. Sous l'influence de ru (cf. p. ICI), l'a de ce groupe radical <tM- se
colore en o dans diSércntes formes rassemblées par M. Curtius, Grdz. 878.
Ainsi <w< ye~ et <a~« traduction stricte de ow~ en dialecte laconien
(p. 169 i. n.). Puis w~tp-oirof, formation de tout point comparable au skr.
att(of-«~<t ~eachette~. L'm n'est dans ce mot qu'an allongement d'o
exigé par les lois de la composition grecque. On remonte donc à w~e~-o~of
(cf. o6! ==x<e~), wxec'owïM', wMp-tte(c)-t<w. Le verbe K(.F)t~<a serait-il
à M~ ce que K(~)~<o est à <n!$<n? De toute manière la diphthongne en
est inexpliquée. Œ <mf. ~t~M répond ?- r<<&so«comme ~~m à
ca&aaM~mais la forme réduite manque aux deux idiomes. n est vrai qne
celle-ci peut se suppléer en recourant à la racine plus courte qui donne
~-«Ix-of et lat. arc-eo.
Le type M-w~oc considère au poiat de vue morphologique. 283

K-t~==M~ M-.F~;e==f<

Cet espoir d'explication tombe devant une nouvelle et fort


étrange particularité des mêmes groupes radicaux. On observe
en effet parallèlement aux types tels que aFcSou apcc une sorte
de type équivalent FaS, Fac. Ce dernier apparaîtra soit dans les
langues congénères soit dans le grec même.
M~-o: goth. M~~a ~parf~~s, peut-être secondaire).
<~F~-(c)~oMro:~Tf.
Voici d'autres exemples fournis par des racines qui se trou-
vent être restreintes aux idiomes occidentaux:
M.F<~w: lat. t'a~ oa<?-M;goth. ca~t.
~t% t~Kt~: lat. n~)-:o.
«~Myog* (et <~t~-et?): ~o!~«y<ï' ~t~ (Hes.).
Cette inconstance de la voyelle révélerait, dans d'autres cir-
constances, la présence du phonème mais si telle est la va-
leur de l'e dans <~F~;<o,la relation de cette forme avec MM-s<
«Ma~, K~e~ aussi bien que sa structure considérée en elle-même
cessent d'être compréhensibles pour nous.

1. &p!r*est à dpt~- ce que aùË est à dFeE. C'est la forme rédaite. H


en est de même de d~ï dans son rapport avec d~cr. eteyftfoc prouve
qu'on a dit d'abord *<!ltyoc: Kityoc est da à l'innaence des formes faibles.
Additions et Corrections.
P. 7. La présence de l'r-voyelle en ancien perse paraît se trahir dans
le fait suivant. An véd. MfMa correspond tMa~ya (ou plus simplement
est opposé (Kt-«.)mat-sMyM,soit (Mpa.)
peut-être Mtor~a); au véd. M~K
Indubitablement la différence dea traitements qu'à subis le t
Mta~~M.
Mais
tient à ce que l't, dans M)a~<«,était voyelle et dans M<~)! consonne.
tour la do la
cette dinérencf n'est déterminée son que par quantité
et il faut, d'après la de M. Sievera, que la syllabe
syllabe radical' règle
radicale de -Mar~tt ait été brève, en d'autres termes que 'r <ut /OMC-
<«MtK~(otHMXvoyelle. Peut-être le existait-il enccre a l'époque où l'in-
r
scription fut gravée, en sorte qu'on devrait lire MMMM~M.
P. 9, note. M. Curtius admet une déviation semblable d'imparfaits
devenant aoristes pour les formes énumérées Verb. J2 196 seq.
en san-
P. 10, lignes It seq. On peut citer en zend f<<t-M<Mde çaé et
skrit r-a-M~, )'-a-M<ade a'.
P. li, note. Biffer sitdoM (cf. p. 1?2, ligne 14).
P. 15. L'hypothèse proposée (en note) pour MUM est comme je m'en
278 et contre son opinion
aperçois, fort ancienne. V. Aufrecht K. Z. XIV
A. Kuhn ibid. 319.
La
P. 16. L'étymologie présentée pour gotb. ~aMfMest insoutenable.
forme runique ~<H'Ma(aoc.) suffit à la réfuter.
F. 20. A M~e~ de Mf~ se joignent lof~ de ltyx, ~~f de xt"~
<Nxe~ de *<tyw; v. le registre. Pour l'aoriste redoublé, cf. p. 107,1.13.
P. 21, lignes 11 seq. Depuis l'impression de ces lignes M. Brugman a
11 246 seq. Signalons
publié sa théorie dans les .B<t<h~e de B~eH~ef~
une forme intéressante omise dans ce travail: <)etM- M~ttMf (Hes.)
de cpEV.Contre la reconstruction de formes comme *tf de xnu (Brng-
man p. 263) cf. ci-dessus p. 182 i. n.
P. 30, ligne 2. Ajouter: ~lorsqu'il ne le supprime pas.» n n'est pas
besoin de rappeler l'acc. pan-a et les formes semblables.
P. 32, note 2. La vue du travail en question, réimprimé a présent
de parler de
dans le second volume des ~<<«~ Critici, nous eût épargné
trouvaient déjà traités, et de main de
plusieurs points (p. 30 seq.) qui s'y
maître, par M. Ascoli.
P. 33, ligne 12. V~rineation faite, il faut joindre & optKosyAle com-
posé M&saMM<t de M~saMet anna.
P. 37. La note 1 devait être ainsi conçue: Le moyen punate (=~«MM<e),
Additions et correct!ona. 2~

où l'absence d'a suffixal est manifeste, ne permet pas d'hésiter sur la va-
leur du groupe ait dana ~Mt)«M~.
P. 42, ligne t. <.L'~ ne termine le mot que dans ce cas-là.~ Cela est
erroné. Nous aurions dA prendre garde a Acre et aux pronoms mf, te, se,
formes où final est notoirement sorti de e ~K~ + nasale. Néanmoins
l'opinion mise en avant relativement à <Mtene nous paraît pas de ce fait
improbable.
P. 42, note. Comme, dana le travail cité, M. Osthoit ne vise qu'un cas
particulier de rr-voyelle, il est juste de rappeler que l'existence de ce pho-
nème n'a été afnrmé d'une manière générale que dans l'écrit de M. Brug-
man sur les nasales aonantes. Ce qui revient exclusivement au premier
savant, c'est d'avoir posé or comme représentant latin de l'r-voyelle.
Cette dernière règle, dont nous devions la connaissance à une communi-
cation verbale de M. le prof. OsthoS', avait été publiée avec son autorisa-
tion dans les Mémoires de la Soc. de Linguistique (111 282), et il ne pou-
vait y avoir indiscrétion à la reproduire ici. On sait que l'existence
de l'r-voyelle dans la langue mère a toujours été défendue en principe soit
par M. Hovelacqne soit par M. Miklosich. Seulement ces savants n'in-
diquaient pas quels étaient les groupes spéciaux qui correspondaient dans
les langues d'Europe au indien.
F. 44, note 2. Le sh'. «NM ne saurait représenter M~ car cette forme
eût produit ~aMma~.
P. 46, ligne 10. Une forme semblable à ~-Ax se cache peut-être dans
jtt-aMf~, si on le ramè à *cjtt-<5f< En outre fM!foc est pour *c~-ofog et
identique sans doute au skr. eaMSMa,équivalent de e<M(pour ~sM-aMa par
svarabhakti). Toutefois la forme powfoc ne s'explique pas.
P. 52. Pendant l'impression du présent mémoire a paru le premier
cahier des J~u~o~o~sc~ t/M~sMe~MM~M de MM. Osthof et Brugman.
Dans une note à la p. 238 (cf. p. 267), M. Osthon' reconnaît, a. ce que noua
voyons, l'existence de la voyelle que nous avons appelée A et pour laquelle
il adopte du reste la même désignation que nous. L'idée que M. Osthoif
se fait du rôle morphologique de cette voyelle ainsi que de sa relation
avec Fa long n'est autre que celle contre laquelle nous avons cru devoir
mettre le lecteur en garde, p. 134 seq. 'Nous ne pouvons que renvoyer au
§ 11 pour faire apprécier les raisons, à nos yeux péremptoires, qui militent
contre cette manière de voir.
P. 68, ligne 12. L'étymologie proposée à présent par M. Fick et qui
réunit Maxe~ au goth. ~tMa (Beitr. de Bezzenb. 11266) contribuera à faire
séparer définitivement caput de Mg)e~. Ligne 14. Sur gtM~MOf cf.
L. Havet, M6m. Soc. Ling. ni 870.
P. 66. On joindra peut-être à la liste jp<a&(jp<o&):gr. Ktefxe~f, lat.
taeeo (cf. goth. ~aM).
P. 68, ligne 2. Le mot ~o~e~s <:aMne~ est fait ponr inspirer des
doutes sur la justesse du rapprochement de M. Bagge. B indiquerait qne
la racine de ~tMK<aest ~).t<p et que r« y représente la nasale sonante.
286 Additions et corK'ctiona.

P. <!0. Le nom latin Stator est place parmi les formes de la me. ~a
ont un « long. C'est une erreur; l'a est bref. Le suit. lat. '='
qui
dor. -TK~(Ahn'ns 11 135) aurait pu être mentionné.
P. 70, lignes 13 seq. Cf. plus bas la note relative & la p. 121.
P. 78, ligne 1t. Ajouter goth. y<~<-Ma-«colline», de A,ht,< ~incliner~.
P. 81, ligne 13. Ajouter: t~qxt-e «morve», q)t<~<e < parcimonieux~.
P. t<4, note 1. 11nous semble probable d'admettre pour des cas apora-
diques une seconde espèce d's indo-européen, d'un son plus rude que celui
de l'espèce ordinaire. En enet l'apparition de f pour s en sanskrit coïncide
dans plusieurs cas avec des exceptions aux lois phonétiques qui frappent
cette sifflante en grec, en latin ou en slave. Skr. CMS~a,çfo~t: gr. oav-
xee, <r«M«cee. Skr. ç<r<~<t<: matière visqueuses: gr. o~of saliver. Skr.
tfp«r< lat. caManes. L'ancienne identification de !<Ms avec skr. Otffa,
bien que désapprouvée par M. Curtius, nous parait des plus convain.
cantes or le slave a de son côtJ t'îsï (et non ~s<). Le cas de t~tt <wne
diSere point, comme on va le voir, du cas de ÏM?. M. Ascoli a reconnu
dans -cw l'élément formatif du zd.~rt-~ca <:Ie tiers~ Or n'est-il pas évi-
dent que la seconde moitié de «'t-~M (skr. PMK), et de ~t.~tca (!<roe)qui n'en
est qu'une continuation, offre cette même syllabe -S),Mcomposée avec <M-
ponr d<M-' <[deux~? Notons delph. ~MMf == ~<-<f~e-<
P. 102, lignes 16 et 17 Ajouter /fMS<r<t,?Bs<f<MM, en regard de fraus,
larare. Ligne 20. Ce qui est dit sur le rapport de <KcoÏMMtS à calamitas
est faux, le vieux latin possédant un mot co~MMMsynonyme de âncolumis.
P. 103, ligne 10 d'en bas. Après la correction apportée plus haut à la
page 68, l'exemple p«~m ~t~e doit disparaître.
P. 108, liste b. Ajouter: [~o~xoe !c~Ms], v. p. 263.
P. 119, ligne 28. La forme «eM~os n'est évidemment qu'une variante
de <nMM'~<w et ne doit point être comparée a Xa~tM-d.
P. 121, lignes & seq. n convient de remarquer que la séparation de
0), et a, est consacrée à peu près partout dans le système de Schleicher.
Son tort consistait seulement à confondre avec a. On a peine à concevoir
à présent comment les yeux du grand linguiste ne se dessillèrent point sur
une pareille erreur, qui, en elle-même, a quelque chose de choquant,

Sans doute OMM~base de ~ea~ n'a pas le p. Mais c'est là une


oscillation fort explicable.
2. Signalons cependant ce qui pourrait venir troubler cette analyse.
M. Justi propose de voir dans ~ts~a, M~M~f~ des dérivea de ~t~
~ter~, ca~Ms~quater~. Cette opinion prendraitde la consistance, si l'exis-
tence de l'ëtément .f<~ employé de la sorte, se confirmait d'ailleurs. Or le
sanskrit offre en effet ~atMf-ea-yet (-ya comme dans aea-ya, «&M-ya).
D'autre part M. Ascoli mentionne comme inséparables de <h'M&c<~~<tpt<t-
M&M,a~aM~M~ ce qui changerait la question. ~<M<~Cr&. 11 412.
3. On sait que la chute proethnique du d est constatée dans le nom
de nombre vingt.
Additions et corrections. 287

puisqu'elle conduit Midentifier l'e et l'à grecs. Les faits propres a la ré.
véler ne faisaient cependant pas défaut. Ainsi Schkicher affirme très-bien,
contrairement a l'opinion d'autres autorités, que l'« thématique de y~o-
~fe M«MM<Mdinère de celui de <jp~fM &Mf<t<Aa; en revanche il le
confond aussitôt avec la voyelle longue de o«~f(~t pxnatKt. Or, consi-
dérons l'imparfait, qui offre une syllabe fermée. Le sanskrit lui-même
prend soin d'y marquer et d'y souligner la divergence, puisqu'a l'o d'~f-
~af répond 1« d'«M«r«M, tandis que «pMKMM,en regard de ~<~tfKf,
maintient la longueur de l'a).
P. 124 seq. Les vues que noca exposions sur le ~OMK«paraissent avoir
surgi simultanément dans l'esprit de plusieurs linguistes. Tout dernière-
ment M. Fick a proposa dans les Be<h«~e de ~<cM6~cr (tV 167 seq.) la
théorie défendue ci-dessus.
P. î4o, ligne 4 d'en bas. Le mot ~MtJ <; punitions va, semb)c-t i!, avec
~<oftoe, rac. On. Cf. ~m~f ~Kt-~M~if, Odys. 11 192.
P. 147. M. Brugman indique dans leg Jtfoyp/to~tM/M L'N<ersMC~MM~M
qu'il publie en collaboration de M. Osthon* et dont le premier cahier a
paru pendant l'impression du présent mémoire une autre explication de
l'au de dad/<a)!, apfaM etc. Ce savant croit y voir le signe distinctif des S
longs nnaax du sanskrit qui contenaient al dans leur seconde moitié (loc.
cit. ICI). A la page 226, M. Osthoff l'approuve et présente en outre sur
le type (7<!dAa<t des observations qui s'accordent en partie avec les nôtres.
P. 148. Noua sommes heureux de voir exprimer sur 9Mq~ par M. G.
Mablow une opinion toute semblable à la nôtre. V. K. Z. XXIV 296.
P. 150, lignes 12 seq. Nous aurions dû mentionner l'exception que
font les cansatifs tels que <Kapayo~ de ~t~ exception du reste sans por-
tée, vu le caractère moderne de ces formes.
P. 160 seq. Le mot y~opqpKgque M. Curtius (Grds. &7) ne peut se dé-
cider à séparer de yp<!y<eprouverait que cette dernière forme est pour
*yc<M~<e(rac. fp<u<p); y~aq'm n'a donc rien à faire dans la question du
phonème et ne doit pas être identiné au goth. ~fa6<t.
P. 167. Mpef «largeur d'une main, ee<tWemeK<~ pourrait se ramener,
avec o~pte ~division, discordes, à une rac. <?er.
P. 171, ligne 6. Ajouter ~Mf-yaAa. Ligne 21. Ajouter klddate pra-
Ma«t (Benf. Vollst. Gramm. p. 161).
P. 172, ligne 10. Ajouter pS&p<tf<t<:puissant~.
P. 174, lignd 18. Nous citons ailleurs (p. 258) deux exceptions des
plus intéressantes, <:<!?<?et soM<~t. Trop isolées pour infirmer la règle,
elles viennent à point pour témoigner de son caractère tout à fait hysté-
rogène dans la teneur absolue qu'elle a prise dans la suite.
P. 179, ligne 7 d'en bas. Ajouter: Mac<Ms et ratis, de racines NtM~
et e~r~ D'après les lois exposées an § 14, le phonème aurait dû, dans

1. Skr. <MMtpdans aM<tp<ttMa~<t~,


gr. êv<K(pour ~'x, bien que plus tard
ce soit le second qui aiteme avec <~ ~fo~); shr. a~ gr. êpe. Les
formes germaniques MoAet rô ont accompli, comme d'autres racines de
288 Addttiona et correctione.

ces formes, donner naissance à des sonantes longues, et on attendrait


"«He<Meou *atMe<M8et 'ar<t~. H serait trop long de rechercher ici pour*
quoi le phénomène n'a point eu liuu, Mentionnons le goth. -M<t«y<<a, qui
coïncide entièremout avec <Mc<MS.
P. 103, note. Ajouter ~«fo~M Stable en regard dn akr. MOMatfo.
Ce rapprochement est douteux.
P. 191 seq. Dana le moment où nous corrigions l'épreuve de ce
feuillet, le Journal de Kuhn (XXIV 29& seq.) nous apportait une sa-
vante dissertation de M. Johannes Schmidt traitant des optatifs. H y
a entre les résultats auxquels il arrive et les nôtres une conformité flat-
teuse pour nous. Ce que nous cherchons vainement dans le travail
de l'ëminent linguiste, c'est une explication du fait que les formes faibles
ont converti ia en t.
P. 197, ligne 1. L'r-voyelle devient en effet ar dans l'arménien: artsiv
== skr. ~~pya; ery == skr. f~<t; ~at< <==skr. ~a, etc.
P. 198, ligne 4 d'en bas. L'adjectif ind. ~<ttt apporte quelque con-
firmation à l'hypothèse ~<taM, car autrement la diphthongno a<<n'aurait
pas de raison d'être dans ce dérive.
P. 204, note. Ajouter dând de aaMMM.
P. 220, lignes 20 seq. Nous aurions dû prendre en considération les
composés de tels que a~Mf. Nos conclusions en auraient été modi-
Sées.
P. 2&9 en bas. La racine du mot <M'<<'<t pourrait être fa<&, fa<~a<<.
En ce cas, ce serait un exemple à joindre à ~tf~M~ a~~os.
P. 263, ligne 8. Noter le dor. w«M« =* M~M!. Il semble indiquer que
le son qui précédait ne s'est nxé que fort tard.

cette espèce (ainsi X'MB==*skr. gani, &fS <~&art) une évo-


<a~
lu~onmetftthetique.
Registre des mots grecs.
!f. B. Les mots J..nt se compoient différentes listes énumératives compactes
ne eottjt pas portés Nttf t'o registre

?- (cop.) 278 M~ton 277 i. a. Mieyftfos 283


M- (t)ëg.) 276 156
~S <~tym 283
M- 378 i. m. (~<M 167, 173 Mttt~« 29
t~f~« 114 «~Mf 231, 282 i. n. M~m 282 i. n.
M~Cf~tMg 16 i. tt. ~t 141, 270 «;teJ<~t<M 84 i. n.
e~o~c 100 OM~220 156
«'t~S
e~oftog 263 e~ 116 129
~t~~e
«y- 103, 116 «~~ 99 i. a. «.t~tf 74
Kycfp~g 16 e~yctKoe 99 i. m. 104 &tts 101 i. n.
Mye~MS 7& Ó 202 «AtTt~75
ey~ (aor.) 154 «M<ag 219 K~ 277
Mytoe 45 i. n. 117 M&Me 101, 276 «~ 2~
ayx<of 104 M<~ 214 &Utff~g 61
cy~<! 266 i. n. «~p 220 a~~s96
Myog 228 i. n. c:~<W 66, S9 MJUoM~oc 46
Myoc 117, 166 a;~jt«H«~~ 265 ~Mw98
Myog 117 tf&'o? !B?6 ~ot~oe 74
ey<MToe 63 «~ 1Ï6 M~ottog 76
Myw~ 98 tt&to~oc 104 t!~ 262 i. n.
<!y~t~e 76 L n. «? 2.14 M~ttM&' 60
<?y~96,277 cx~ 229 i. n. K~eott«~<B 84 i. n.
<?y<a 96, 169 seq. 173 K<~mf 64, 181 «~y)} 277 i. n.
&y<oy<!g166 <MMl<M)~OC 81 a~M 46
e~eg 273 t~xpoe 157 91
<~«~
M~«~m 101 ~M~24 <6TMt 129
<~g 273 <!<M)tt~166 129
~e~ec
&~of 64, 288 t~tMef 116 <~<He 104
Mt~M 282 i. n. <!it«lM~ 282 i. n. 101
&~Kt
M~<o 282, 283 276
t~ a~te 26
Jt<Mt 282 K~Kfee 61 M~os 66
~«nt<o 64, 282, 283 ~etCtoe 157 Mftoe 95, 276
c~~tM 131 i. n. ~yoe 288 i. n. ~jttKOK? 160
if
29<' Registre.

<<f<!<!t 14S M~T<01M twm (a.ccemderc) 381


<<«q)))<'~t) tK~f~oMe 39 i. n. N~«ts 169 i.n. 276. 280 seq.
M~t~ 277 «~«~ttf !<!? My~~tt 104
«~<M/of~ 219 Mp«p('6)t<0 181 M~tmxM 140, 147
a~ft~t~~s 129 «pK~f~K 155 K~MOTOf 203 i. n.
«~«tfK 278 ~f~fttft 383 KypMf 288
Mftqx.) S7T, 278, 2t«' ~~yo 167 ~MO~ 69
~f«~~ 220 Mp~'Mf mï, 231 «)[))f6S
~fK~ lOt Kpt~os 180 ~o~Kt 63, 160, t6t (.
«f~ftKo 151, )68, 173 <?p)tt«: 10 K~oppog 78
«f~<o<<tt 140 Mp~m 279 L n. <!mTOf 140
t!fff46 cpfes 196 ~m 120, 1M. 173
<!f~y<ap 220 Kpotpof 180 ~o: 129 i. u.
Mft)p 219, 230 MpoepK 103 ~wg 24, 152
<?f~<n'<g 1C8 ~~MM 207, S!82 ~«tos 268
Kf~os 281 «ppm~t~ 104 ~«ÛM 107, 2M, 268
K<'<~f<) 1C7 <!pe)!f 219, 229 ~M 99, 275
~t*)~e 202 a~myoe 1CT ~WMt 168
eM'oMft 22 t!<tx<}$~ 1M 267, 268
~«t~of
<!)fw<o244i.m. Me~ttfoe 164 ~t!pf«(t«t 266
otf~poTtfpog 66 <!<M«q)~e101 ~«~e 267
e!f<ay« 140, 155 «eK&e 207 pete<tt<!c 180
~t'My<a 140 K<t~ 230 ~<Ke 231 i. n.
<!f<M'fftOC 89 <!«o~oe 220 i. n. ~Mtm 23, 234
~mf 227 MC~ef~ 100 ~et<ttt!{at 63
t?e~e 10S tM~ 64, 207, 283 ~~f 146, 147
KoUqe 101 i. n. <!ej{«<t«<e103 ptfT~ 137
coçT)~ 132 M~tos 142 ~ec 23, 272 i. m.
«opt~e 76 i. n. Mftf~os 228 i. n. ~eot~ee 6~, 100
KOM)}f~~ 109 ~M~oe 279 i. n. ~ety)} 233
e'~M ~Tpeytttoe 63 ~<~ttf 149
CMCtO~ttM280 i. m. cJ276 149, 164
~~K
c~t~mf 221 i. n. <fWttt~eg 281 ~~MM 127 i. n.
MKtgxxte 284 «p~ 880, 282 i. n. 103, 269
MM~~mf 220 «wlM§ 17, 262 i. m. P~tw 88, 103, 267
~« (y~) 66 «~ 282 -~eitt~g 103, 267, 271
~~twoe 66, 218 <)t~<o 276, 280 seq. Bt~çoymf 203, 218
K~teMs 142 e~t: 101 p~~oc 24, 129, "'2
K~looe 34 a~eetc 277 i n. ~t 190
MM 116 Oteet~eg 280 i. m. 281 P~K 137, 138
Mo~m 64, 67, 181 «CM 276 ~eo~Mft 137
<~<~a!§ 167 <M~f 131, 229 P~eef 168, 172
K!foe 1S6 M<!<jp~99 ~<x 266 i. n.
Mjto<!pe:g 280 î. n. «~f 99, 219 j!tK~ 233 i. Tt.
«xo~eff 100 K~M (vocare) 277 ~K~OftMt 160, t61
Registre. 2M

~xe<~ 24
~N6Ms 14, 265 i. n. yfffS 133
271, 272 y~yf~og «5 ~Off~OV M i. M.
jM~
~M<« 99 i. n.
~<e~og 111 y~'yaftMt 10,ll,272i.n.
88 i. n. y~Myee 868 ~t!qx~ 99 i. H.
~<~tyt~
gt~tfe U)7
poitt~M 865 y~VM 160, 161
y~OfMM 161 i n. ~e~«p~n'ee l?
po~KMt
yt<!q)Hf 161 <~))« 181
98, 11 t, 266
y~M~OC MO i. n. ~t<oX« 140
Bo~~afS 264
at~o<tT«t 178 i. n.
~Mts 16U yy<)<HO!!~7:!
~e~oMt 149
peMN 149, 180 .yf~TO? 271, 272, 273
100 i. n. ~~tjtttf 149
pot)}~ 137, 180, 232 yyc~e
221 ~<M<«<: 149, 238 i. u.
-poto? 149 yf~
~m
P«~~t<e 144 i. n. yt-t~tt~y 228 i. n. S3~
22 i. u. 153,
poe<t<w<a S6& i. M. yym- 105, 272, 273 ~Af~fM
187 i.
P<M~t(t yo~« (macéd.) 181
111, 26b, 2t!<!
~o~ 110, ~S, 1M; 199, yo~os 101, 11S ~Mjtto~75
~ttwfof M
200, 213 y<M~ 29, 8(,, 221 seq.
~K~S 16 yowf«t' 29 ~($«gl7
y~tf~~ 233 ~~<o 157 i. n.
~~«~t&' ICI
~tXK 2~ seq. 1U2
~~MS97 y~ym 160,161,163,287
~ttMttog 82
~OMC 203 y~MM 160 l. n.
~xot«f 102, 278
~~C 278 i.. yçe~xe MO
188
y~mf<! ~6~0~ 81
~m(tt< 266 133
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371
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115 i. n. ~m9&
pwMo~o~~M 100 i. n. y~fos
~~tof 207
~06100,138,144,229 y~ 99, 875
~«qjttmf 107 ~«e 260, 3)!3 i. u.
~mf 41, 199
220 -~<p«MC 14
p<e~«263
~o~Mtt 150 ~t<Ke 160
pmTtt~etf 188 i. n.
~ot~a' 1&7 i. n. ~~<M-a (voc.) 93
~tmp 137, 232
181 ~m (inilammare) 181 .~oe 142, 149
yM&<
~ontt~ 152, 174 i. n. ~y(t<x 162, 166
y<&t« 268
267 ~Mw 152, 158 ~toftM 107, 182
y«~
yMioms 268 ~t<o 107, 182, 268 ~ttos9&
~Of(M!&N107 ~~<t(tMt 162, 166
ya~tg'~ 101
267 -~(MttMp 371 ~qpn 287
y~of
~«(M~ 273, 274 g~os 107
yoft«~ 101, 138 i. n.
y<x5pog 67, 181 gtttu'~t 240,273 $~M 140
198 ~m 163, 173
yty«ct<n 21 140
ytyet)~ 21, 272 i. n. a«of 107 ~~(M:
<~<MtMt<M278
y~y~M 181 ~eMMfq 56
~~m 66, 158 M~x<9 104, 107
y~XM~K 39 140
yetos 81 i. n. ~<~<w 107, 152 i. n. ~MM
190
ytftc~ 272 ~MC 14, 196 i. m. ~tt~t
H'~~`
292 RcgMtre.
u. <Mt)~ 137,
A~u 139,147,238:. 212, 214 t~66
~(toct140,142 131
<!Mf<'f)!) i. n. t!o~ (auguis) 226
~tt~ayoy 1M Mï<s 131 i. n. l&O tMtMlS7
~~Ftt~~tf 92 i. n. ~mMp- 300, 212, 214 c<9e~tf 127
<<)tttf 161 ~mtmc 137,213,214,232 t~msl32i.u.
~t'xq 893 i n. ~ye 164 t~ 144 i. n. 192
~tooog 286 ~«y<) 164 t~of64
~t'ypos 228 i. n. ?<« 164 t&o<ft 102, 276, S78
~<MMt140 Mt~f 47 ~)tto71i.n.
-Aftqtog (aediuctttub) 271 ~«p 68, 28~. ~f)tTOf12
~~tog (domitus) 271, ~«p (sanguia) 235 t~<ay 2S1
272, 274 ~<<K38 seq. -ttit6~<os7ti.n.
<hMM<«o 7S <'c(M«39 t~283
<ey~« 1S1, 173 i. n. ~MiT~'eposM6 i M. t~)[K l&l
aoto~ 94 tcqp$<} 64 t~~« 154
~«~og 263 ~~of 266, 267 t~wm 244
~o~s 80 ~o~e? 30, 276 t~tOf~tOft 12
g«tq)oe 81, 83 ~f 146 t~ttf 192
ao(tOc"C 100 ~<t« 137 tf~tf 146
~tOC 9& ~mf 266 t!jttt 127, 146
~217 ~yyce 277, 279 t~t~c 230, 272 i. n.
$ope 29, 86,96,221 seq. t'yptto9 9 t~'oe~pwUoc 164
M<fts 150 ~<~s 279 t&ttx~fiKt 238 i. a.
~ot~ 137, 232 ~oweM 279 i. m. <&M~' 238
~otoc 149, 180 ~m93 E~eq)Mat)!s 34
~<wçMt- 29 168 t~ 233
~oxftos 180 168 e~f)! 144 i. n.
~etft« 137 ~«p~f 47 i. n. tfe46
~«~~ 46, 101 MtMM 128, 137 t~e~Kt 129
~«foe 14,196 i. n. 260 M~<oy168 t&< 127, 148
<~9Mty<M'79 ~J~Mc 168 t&)$« 168
~o~tog 101 ~~«(t)~ 166 M«TOf 102, 278
~Mts 86 ?<)<« 140 ~t~o 11
~e 207, 221 seq. ~opeft 127 i. a. ~<t 169 i. n. 182 i. n.
8v- 261 Mo~My 146 ~MfMf 106, 112
~J~offo~ 64 Mo~ 181 ~Mto~et« 102, 278
~turoy~e 129 Mpettof 10 &tTaf 21
227
<~e<t){tp<)t~fm ~a)~~ 168 ~~c 228 L n.
~m ~tum.) 147 ~fof 77 ~tttyoe 34
OtM- ~« 140 ~legjpoe 167
M9&i.n. ~~oe 169 i. n. ~ïee 24
Mft« 181 ~My 146 ~cyoc 81
M~of 189 ~ttoft 169 ~y~os 81
<tm~of = KCfttfMM)287 ~oe 169 161 i. n.
~om 137 ~)t« 140 ~t«S 81 i. n.
Regtatre. 3~
~tff 161,162 ~TO~t~f C tfïpMyof 180
~t~63 ~ma'« 214 ~<MM' 10, 13, 46, 60
~og 34 ~~«t Sa, 1C6 ~tf~tog 207
~toe 23 «!«~o)' 153, 174
3~18
twt$<oxc( 169
?jtt~«Tt(t 12 ~yef 81
~~t))xoy 164 ~t~o$ t30 t~))V<np 16S t B.
~<% 279 ~ttxq 2:t8 ewt)j;~S 16~
180 t~t~« 168
~Mf~t~fir~s 137 ~t~ef
C7 168
~fMTOS82 ~pt~ym t~f~
~titt~~S 263 ~~o? 166 e~««« 17
117 i. B.
~f~c<x 140 ~XMft! 7& f~
?t$M 280 i, n. ~oe 81 i. n. f~tf)}e 220, 221
167 tcf~ 78
?t'~tfOST8 ~«yqf
'ofCt«e~e? 84 i. M. ~t~~ 142 ew~Ky~s 1S6
tc7 fw~tmp 220
~<~e & ~p~y~s
~f<'<Mftg10 ~qy~tOft 167 fp~y~g 15C,171
ICI i. n.
~ffM 29 seq. ~p<ay« ~06 i. a. 167 ee~a'
169 i. n.
?<'o? 82 ?p<f~383 ~<!$
ttw 281
?<'T«Mt 279 ~e)jf 65, 34
~r~ 190 i. a. 279 ~yftos 229 i. n. ~etCtt 833 i. n.
JËftW~MS244 i. n. ~e~oe 167'l ~~«~fM<t 12
364 143, 146
~)})MfM 143 ~M~tes ~)~
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Ct~y<o M8 te: 867, 273 Mf~f~ 167
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<f<aM' 136, 187 T~fcf 229 i. n. -Mpo (suff.) 89
Ctt~to 187 M~<rog 228 i. n. <-<!<tM~ M, 119, 210
M~oe 228 i. n. TKpt~OpMf 17 Mfe~MfC 11
Mty~)} 229 i. n. fef~y~e 60 ~<;Mft 21
eMypoc 167 TKoem168 *MM)tK(tff 71 i. n. 134
Registre. 901

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~«foe 79 267 <oM<~lS8 ].n.
!);ot«e S68 i. N. 264 ~t~e 129, 201, 220 MMQ~ 166, 167.
.(of~oe 262 i. M.

RENVOÏS.
La.t. «m~MtS28 i. n.
Skr. «MOOMM 82, 86.
Erra.ta'.
Ure /bnt<t8 M lieu de */bw<M.
P. 17,t. S d'en haut, Ie<:vnddhi~.
note 3, la~vriddhi~ »
P. 20, ~MXt.
P. 22, 1. 10 d'en haut, ~Mft
~p.
P. 88, H. 2 et 4 d'en bas, vieax-Iatm.
vieux latin
P. 6~1. 6 ~8<~a-.
P. ?, L 7 d'en haut, epS~ot-
intimement.
intimement
F. 70,1.4 ler&gle.
P. 79, t. 1 d'en b.t8, tarëgle
~fp~ <)p~.
P.86,t.12 diSëreucie.
diCërontte
P. 92, note 2, sUaaions.
allusion
p.l07,L7d'oabas. e7<M~.
P. 113,1. 2 d'en hant, –c&S~
vent.
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P. 186,i. 1 d'en baa, vac. XnY.
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P.lM.t.S y<tM<<!f..
P.207tL6 ü –ya~f
etp«)toe.
P. 228, note, ~ecc~os
196 195.
P. 8Z9,1. 8 d'en bas, pfS.
P.864,1. 8 ~o
a<t M~
P. 366,1. 10 d'en haut,
P. 372,1. 4 d'en bas, ~i~f'
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