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MANON
DOSSIER PEDAGOGIQUE
Janvier 2010
SOMMAIRE

4___ Le compositeur

5___ Manon : points de repères

6___ Manon : l’opéra

7___ L’argument

9__ La musique

11__ Manon à l’écran

12___ Secrets de production : coiffures


et accessoires

14___ La production

21___ L’action culturelle

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Vendredi 15 (19h30) et dimanche 17 janvier 2010 (15h30)
Durée 4h10 (avec entractes)

OPERA EN 5 ACTES
Musique de Jules Massenet
Livret d’Henri Meilhac et Philippe Gille
(d’après le roman éponyme de l’Abbé Prévost)
Création à l’Opéra comique ( 19 janvier 1884)

Direction musicale Dominique Rouits


Mise en scène Nadine Duffaut
Assistant à la mise en scène Irène Fridrici
Décors Emmanuelle Favre
Costumes Katia Duflot
Eclairages Marc Delamezière
Chorégraphie Eric Belaud
Chef de chant Hélène Blanic
Collaboration artistique Raymond Duffaut

AVEC
Nathalie Manfrino Manon
Florian Laconi Chevalier des Grieux
Olivier Heyte Lescaut
Jean-Marie Frémeau Comte des Grieux
Sergeï Stilmachenko De Brétigny
Christophe Mortagne Guillot de Morfontaine
Laure Baert Poussette
Sophie Haudebourg Javotte
Juliette Mars Rosette
Xavier Seince L’Hôtelier
ORCHESTRE DE L’OPERA DE MASSY
Chœurs de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et
des Pays du Vaucluse
Opéra surtitré en français
Surtitrage Max Rey

Coproduction Opéra de Massy, Opéra de Nice,


Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse
et Grand Théâtre de Reims
production créée le 28 mars 2008 à l’Opéra de Nice

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LE COMPOSITEUR
JULES MASSENET (1842-1912)
Jules Massenet est un compositeur français, né à Montaud le 12 mai 1842 et mort à Paris le 13
août 1912. Il est le benjamin d’une famille de douze enfants. Sa maman lui enseigne le piano.
A 11 ans, Jules Massenet s’enfuit de chez ses parents pour entrer au conservatoire de Paris. A
17 ans, il obtient un premier prix de piano. Au début pour gagner sa vie il joue du piano dans
les cafés et des timbales dans les théâtres. Il étudie ensuite la composition, remporte le Grand
Prix de Rome et enseigne en Italie au côté du célèbre Franz Lizt. Trois ans plus tard, il regagne
Paris et y connaît ses premiers succès à l’opéra.
Jules Massenet remporta un succès international avec ses opéras Manon et Werther. La médi-
tation de Thaïs, son superbe solo de violon si célèbre aujourd’hui, ne connaît le succès que 10
ans après sa création. C’est à l’apogée de sa notoriété qu’Henri Cain lui proposa le sujet féerique
de Cendrillon.
Il compose Cendrillon d’après le conte de Charles Perrault, en 1899. Faire un opéra à partir du
conte de Perrault, l’idée n’était pas nouvelle. La Cenerentola de Rossini, caractérisée par son
style quotidien et son humour typiquement italien de l’opéra buffa, connaissait déjà depuis 1822
un fort succès.Contrairement à l'oeuvre de Rossini, Cendrillon de Jules Massenet contient tous
les éléments du conte de fées et renoue avec la dimension magique du conte de Perrault : l'his-
toire d'une misérable, inconnue et malheureuse jeune fille qui est découverte et enfin célébrée...
Il travaille énormément comme compositeur et comme professeur au Conservatoire. Il est ca-
pable de composer de nombreuses heures d'affilée, ses journées commencent dès quatre heures
du matin, alternant compositions, enseignements et auditions. Il a laissé une oeuvre essentiel-
lement pour la voix (vingt-cinq opéras), mais aussi beaucoup de pièces pour le piano et pour l’or-
chestre symphonique.
Massenet est l'un des plus significatifs représentants de l'esprit français dans l'art musical du
XIXe siècle, par ses qualités d'élégance, de finesse, de clarté, de charme et de grâce. Les inter-
prètes d'aujourd'hui s'accordent à dire combien chanter Massenet leur est agréable du fait de
la parfaite adéquation de sa musique aux capacités vocales, aux tessitures. Il s'est attaché à tra-
duire toutes les inflexions de la langue française, et de ce fait la ligne mélodique semble souvent
issue de la prosodie. Enfin, son sens théâtral et son goût pour les couleurs orchestrales lui ont
permis de créer des oeuvres d'une grande efficacité dramatique. Pour toutes ces raisons, il est
quasi incontournable pour qui souhaite aborder l'opéra français.

Manon, 2010

Cendrillon, 20
09

SES OPÉRAS
- Les Deux boursiers (1859) - La Vierge (Légende sacrée 1880) - Sapho (1897)
- Esmerelda (1865) - Robert de France (1880 - Cendrillon (1899)
- Noureddin (1865) - Hérodiade (1881) - Grisélidis (1901)
- Valéria (1865) - Les Girondins (1881) - Le Jongleur de Notre-Dame (1902)
- La Grand'tante (1867) - Montalte (1883) - La Cigale (1904)
- La Coupe du roi de Thulé (1867) - Hérodiade (1884) - Chérubin (1905)
- Le Florentin (1868) - Manon (1884) - Ariane (1906)
- Manfred (1869) - Le Cid (1885) - Thérèse (1907)
- Méduse (1870) - Don César de Bazan (1888) - Bacchus (1909)
- Don César de Bazan (1872) - Esclarmonde (1889) - Don Quichotte (1910)
- Les Templiers (1873) - Le Mage (1891) - Roma (1912)
- Marie-Magdeleine (Drame sacré 1873 / - Werther (1892) - Panurge (1913)
sous forme de drame lyrique: 1903) - Kassya (1893) - Cléopâtre (1914)
- L'Adorable Bel'-Boul' (1874) - Thaïs (1894) - Amadis (1922)
- Bérangère et Anatole (1876) - Le Portrait de Manon (1894)
- Le Roi de Lahore (1877) - La Navarraise (1894)

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MANON : POINTS DE REPÈRES

1728-1731 Rédaction de l’Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut par l’abbé Prévost.
1733-1735 Le livre est jugé scandaleux, il est saisi et condamné à être brûlé.
1753 L’abbé Prévost publie une nouvelle édition de Manon Lescaut revue, corrigée et augmentée d’un épi-
sode important.

1830 Manon Lescaut, ballet de Jean-Pierre Aumer, musique de Halévy.


1856 Manon Lescaut, opéra-comique de Daniel-François-Esprit Auber sur un livret d’Eugène Scribe.
1873 Jules Massenet signe un contrat d’exclusivité avec l’éditeur Georges Hartmann.
1882 Massenet commence la composition de Manon Lescaut sur un livret d’Henri Meilhac et Philippe Gille.
Il visite la demeure de l’abbé Prévost à La Haye.

1884 Création de Manon à l’Opéra Comique le 19 janvier avec Marie Heilbron dans le rôle titre.
1890 Puccini compose sa Manon Lescaut et oublie sa passion pour Tosca.
1893 Création de Manon Lescaut de Puccini au teatro Regio de Turin le 1er février.
1894 Jules Massenet crée Le portrait de Manon d’après un livret de Georges Boyer.
1912 Jules Massenet décède le 13 août d’un cancer de l’estomac dont il souffrait depuis de nombreuses an-
nées. Il terminait son dernier opéra, Cléopâtre.

1951Boulevard Solitude, opéra de Hans Werner Henze.


1974 Après une longue carrière à l’Opéra-Comique, Manon a été représentée pour la première fois au Pa-
lais Garnier le 2 juillet 1974, sous la direction de Serge Baudo, dans une mise en scène de Jean-Louis Thamin, des
décors et des costumes de Matias, avec Ileana Cotrubas (Manon), Alain Vanzo (Le chevalier des Grieux).

1980 Manon Lescaut, enregistrement pour la télévision de l’opéra de Giacomo Puccini, dirigé par Kirk Brow-
ning et joué par Renata Scotto et Plácido Domingo.

1984 Pour le centenaire de Manon de Massenet, une autre production (direction musicale de Reynald Gio-
vaninetti et mise en scène de Jean-Reynald Prêtre ) a été présentée en 1984 à la Salle Favart, avec Catherine Mal-
fitano (Manon), Vinson Cole (le chevalier des Grieux.

1997 En juin 1997, Manon faisait son entrée sur la scène de l’Opéra Bastille dans une mise en scène de Gil-
bert Deflo, avec Renée Fleming et Mary Mills (Manon), Richard Leech (des Grieux), Jean-Luc Chaignaud et Franck
Leguérinel (Lescaut), sous la direction de Gary Bertini. Cette production est reprise en 2004, avec Alexia Cousin et
Roberto Alagna dans les rôles-titres.

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MANON : L’OPÉRA
MANON, UN OPÉRA COMIQUE
L’Opéra comique est un genre lyrique du 18eme siècle dérivant de la comédie-ballet avec de nombreux emprunts
au répertoire des airs sérieux et à boire. Il nait sur les tréteaux des Foires St Laurent et St Germain, où, après avoir
été interdit, le chant est à nouveau autorisé (1714).
Il fera les beaux jours du théâtre de l’Opéra -Comique à Paris.
Opéra comique ne signifie pas que l’opéra est comique et que le dénouement sera heureux mais il correspond à
des œuvres ou des airs chantés alterneront avec des dialogues parlés (avec des apartés au public). L’Opéra co-
mique aborde des sujets de la vie quotidienne et n’hésite pas à faire référence à des sujets d’actualités.
Quelques auteurs d’opéras- comique : Adolphe Adam, Hector Berlioz, Georges Bizet, Marc Antoine Charpentier,
Charles Gounod, Maurice Ravel, Jacques Offenbach, Francis Poulenc, Camille St Saens.

LES PERSONNAGES DE MANON À L’OPÉRA


Le Manon de l’Abbé Prévost est avant tout un récit basé sur le mode de la confession.
A l’Opéra, les personnages vont s’incarner en rôles scéniques aux ressorts dramatiques cohérents.

Manon :
Ni libertine, ni romantique, c’est l’énigme, « le sphinx étonnant » selon l’expression de Musset reprise ici. Elle at-
tend beaucoup de la vie. Poursuivie par l’idée de la mort « Et si Manon devait mourir », du temps qui fuit « pro-
fitons bien de la jeunesse », la beauté, le luxe, les plaisirs la fascinent. L’or de Guillot la fait rire parce que l’homme
est rebutant ; celui de Brétigny l’attire parce que Brétigny lui apporte la promesse d’un amour plus exaltant que
ce qu’elle a connu avec Des Grieux.
Quand Des Grieux se rend inaccessible en entrant dans les ordres, elle abandonne tout pour le rejoindre, mais elle
n’entend pas pour autant renoncer au luxe : elle veut l’amour et la fortune.
Lorsque ce rêve s’effondre, elle meurt. On ne sait chez elle où finit la sincérité, où commence le calcul ; « Je ne
suis que faiblesse et fragilité » : même si vocalement le rôle est plus exigeant, il faudrait la même transparence un
peu irréelle.

Des Grieux :
Impulsif, il veut arracher Manon au sort qui l’attend, l’enlever et l’épouser aussitôt… il menace Lescaut de lui cou-
per les oreilles, court à la porte dès qu’il entend un bruit suspect, se jette dans l’austérité de la vie religieuse puis
quitte Saint- Sulpice dès que Manon l’y rejoint. A l’hôtel de Transylvannie, il voudrait jeter Guillot par la fenêtre,
et au dernier acte, prétend attaquer seul la colonne de soldat. Mais il est faible aussi : « j’aurais dû résister, dira-
t-il, je n’en ai pas eu le courage. Et d’une naïveté plutôt touchante.

Lescaut :
C’est un héros de roman picaresque (Gil Blas), ni bon ni mauvais, ne connaissant que son intérêt : quelques louis
à gagner qu’il dépense aussitôt avec les femmes. C’est le personnage le plus haut en couleur de l’ouvrage. Il sert
tour à tour les intérêts de Brétigny, de Guillot et de Des Grieux, cela empêche de lui donner un contour fixe et au-
torise des interprétations variées. C’est un véritable rôle de composition.

Brétigny
Il à l’assurance du séducteur et le sans-gêne d’un riche fermier général. Il n’hésite pas à balayer Des Grieux de sa
route, et d’ailleurs il a certainement davantage à apporter à Manon qu’un ingénu, fût-il tendre et constant. Son
lyrisme à l’acte II et son attitude attentionnée au Cours-la-reine semblent indiquer qu’il est vraiment amoureux : il
en devient même un peu bête, ce que Manon ne lui pardonnera pas.

Poussette, Rosette et Javotte


Les trois amies entretenue par Guillot et sans doute par d’autres. Elles sont naturellement soucieuses de respec-
tabilités (« Voyons, messieurs, quand on est dans le monde, il faut tenir mieux ! »), et cyniques : « et c’est nous
qui gagnons toujours. » Parfaitement corrompus et intégrées dans le monde, il ne leur arrive rien, même quand
elles trompent Guillot qui leur pardonne vite. Elles nous montrent ce que Manon pourrait être mais n’est pas.
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L’ARGUMENT

LES PERSONNAGES
__ Manon Lescaut - soprano
__ Le Chevalier Des Grieux - ténor
__ Lescaut, le cousin de Manon - baryton
__ Guillot de Morfontaine, un noble - ténor
__ Monsieur de Brétigny - baryton
__ Le Comte Des Grieux, le père du Chevalier - basse
__ Poussette, une comédienne - soprano
__ Javotte, une comédienne - mezzo-soprano
__ Rosette, une comédienne - mezzo-soprano

Une auberge à Amiens


Le vieux Guillot de Morfontaine, accompagné de ses trois maîtresses, Poussette, Javotte
et Rosette, et du fermier général Brétigny s’apprête à festoyer dans l’auberge. Lescaut,
un soldat, attend sa jeune cousine Manon, qu’il doit conduire au couvent. La diligence
arrive. Manon est un peu étourdie par le voyage. Lescaut la quitte un moment pour aller

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chercher ses bagages. Guillot aperçoit la jeune fille ; il tente de la séduire en faisant

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étalage de sa fortune et lui propose de mettre son carrosse à sa disposition. Lescaut re-
vient et le chasse, puis quitte de nouveau Manon pour aller rejoindre ses amis au ca-
baret voisin. Mélancolique, Manon songe à son avenir ; la gaieté, les bijoux et les
toilettes des trois jeunes femmes qui accompagnaient Guillot lui ont fait entrevoir une
vie beaucoup plus attirante que celle qui l’attend au couvent. Ses tristes réflexions sont
interrompues par l’arrivée du chevalier Des Grieux. Au premier regard, il s’éprend de
Manon, qui, de son côté, tombe sous le charme du jeune homme. Des Grieux n’a pas
de mal à persuader Manon de le suivre à Paris, en profitant de la voiture de Guillot.

L’appartement rue Vivienne


Des Grieux et Manon sont modestement installés depuis quelques semaines dans une
chambre parisienne. Le jeune homme lit à Manon la lettre qu’il vient d’écrire défendre
l’honneur de la famille et Des Grieux proteste de l’honnêteté de ses intentions. Bréti-

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gny prévient discrètement Manon que son amant sera enlevé le soir même sur ordre de

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son père. Il lui propose un marché : si elle n’avertit pas Des Grieux, il veillera à ce qu’elle
vive dans le luxe. Manon est incapable de résister à la tentation. Tandis que Des Grieux
sort pour aller porter la lettre, elle adresse un touchant adieu à la petite table, témoin
de leur bonheur éphémère. A son retour, Des Grieux s’aperçoit du trouble de Manon
mais la jeune femme feint la gaieté pour le rassurer. On frappe de nouveau à la porte.
Manon tente d’empêcher Des Grieux d’ouvrir, mais il est trop tard : le chevalier est en-
levé.

Le Cours-la-Reine / Saint-Sulpice
C’est jour de fête au Cours-la-Reine. Manon fait une entrée très remarquée, accompa-
gnée de Brétigny, son nouvel amant. Elle clame son bonheur et sa joie d’être jeune et
belle. Une conversation surprise par hasard entre Brétigny et le comte Des Grieux lui ap-

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prend que le chevalier a décidé d’entrer au séminaire de Saint-Sulpice. Guillot de Mor-

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fontaine, qui espère séduire Manon et l’enlever à Brétigny, a fait venir pour elle le ballet

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de l’Opéra. Mais elle décide de partir sur-le-champ pour Saint-Sulpice et quitte la fête.
Au séminaire de Saint-Sulpice, Le comte Des Grieux tente encore une fois de dissuader
son fils d’entrer dans les ordres, mais le jeune homme reste inflexible. Pourtant, la prière
qu’il adresse au ciel, une fois seul, montre qu’il lutte encore contre le souvenir de
Manon. L’arrivée de la jeune femme le trouble au plus haut point. Il la repousse et lui
reproche sa trahison. Elle réclame le pardon. Des Grieux voudrait résister mais le charme
de Manon est trop puissant. Il cède et fuit avec elle.

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L’hôtel de Transylvanie

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Les dépenses de Manon ont déjà épuisé les ressources de Des Grieux. Il se laisse en-

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traîner dans une maison de jeu dont Lescaut est un habitué. Il commence par refuser

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de jouer mais Manon le pousse à tenter sa chance. Il cède une fois de plus et engage
une partie contre Guillot. La fortune sourit au chevalier. Guillot l’accuse d’avoir triché.
Il sort en proférant des menaces et revient peu après avec la police qui arrête Manon et
Des Grieux. Le chevalier est remis en liberté peu après grâce à l’intervention de son
père, mais Manon est condamnée à la déportation.

La route du Havre

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Des Grieux et Lescaut attendent le passage du convoi des filles condamnées à la dé-

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portation en Louisiane. Lescaut réussit à acheter la complicité du sergent des archers

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pour que Manon et Des Grieux puissent rester un moment seuls. Prise de remords, la
jeune femme s’accuse d’avoir gâché leur amour et implore le pardon. Des Grieux la ras-
sure, tente de lui redonner espoir. Mais Manon est trop épuisée pour essayer de fuir avec
lui et meurt dans ses bras en rêvant à leur bonheur passé.

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LA MUSIQUE
JULES MASSENET
« IL APPARAÎT TOUT DE SUITE QUE SA MUSIQUE N'EST JAMAIS LA VOIX UNIVERSELLE QU'ENTENDIRENT BACH
ET BEETHOVEN : IL EN FIT PLUTÔT UNE CHARMANTE SPÉCIALITÉ. » CLAUDE DEBUSSY

La force de Manon est d'utiliser les arcanes de l'opéra-comique en les renouvelant. Le public de la première fit un
triomphe à l'oeuvre, mais la critique resta réservée, un rien dubitative devant tant de nouveauté. Dans Manon, Mas-
senet systématise son utilisation de motifs récurrents, ce qui renforce la structure de l'ouvrage et affûte son pou-
voir expressif.

COMPOSITION DE L’ORCHESTRE DE MANON :


2 flûtes Cymbales 2 parties de violons
(la seconde joue aussi le piccolo) Cymbales suspendue 1 partie violoncelles et
2 hautbois Tambour militaire contrebasses
(le premier joue le cor anglais dans l’acte V) Triangle Clarinette
2 clarinettes Tam-Tam Basson
2 bassons Grelots Cloche en ut (acte I)
2 cors naturels Fouet Cloche en Mi bémol (acte III)
2 cors en Fa Jeu de timbres (1 octave Orgue (sans pédalier)
2 cornets à piston diatonique de Ré4 à Ré5)
3 trombones 1 harpe
Une paire de timbales Cordes
Grosse caisse Musique de scènes

UN PEU DE VOCABULAIRE :
Mélodie : Dans un système musical, la mélodie désigne la dimension qui prend en compte des hauteurs émises,
par une source individuelle ou collective, instrumentale ou vocale, au sein d’une réalisation musicale quelconque.
La mélodie s’oppose principalement au rythme, autre composante de la musique. Parce qu’elle fait se succéder
des sons aux fréquences différentes,
Une mélodie est une succession d’intervalles. En effet, du point de vue de l’interprète, comme de celui de l’audi-
teur, chaque note d’une mélodie est déterminée par l’intervalle mélodique qui sépare celle-ci de la note précédente.

Harmonie : Dans son sens le plus large, le mot harmonie désigne traditionnellement une des quatre composantes
de la musique les trois autres étant le rythme, la mélodie et le timbre. L’harmonie relève de l’utilisation délibérée
de fréquences simultanées, dans la perspective d’apporter relief et profondeur au chant ou au jeu instrumental :
elle représente donc l’aspect vertical de la musique, tandis que la mélodie représente l’aspect horizontal.

La musique tonale : Elle désigne l’ensemble des principes et des lois régissant, non seulement la notation de l’in-
tonation, mais la structure, le fonctionnement et la mise en mouvement de celle-ci, dans ses deux dimensions :
mélodique et dramatique.

La musique atonale :
La musique atonale remet tous les fondements du langage tonale. Elle rejette le principe de centre tonal, de hié-
rarchie entre les notes et garantit l’égalité de toutes les notes entre elles. Elle s’appuie sur des accords non clas-
sés et remet largement en cause l’emploi traditionnel des gammes. Le musicien atonal ne considère plus la tonique
comme devant être le pôle d’attraction particulier autour de laquelle l’œuvre devrait se construire. La musique ato-
nale privilégie les dissonances, pour éviter justement les relations qui rappelleraient l’organisation tonale. Cette mu-
sique tend souvent, du fait de cette dissonance et d’absence de centre tonal à évoquer des ambiances inquiétantes
ou morbides.
(Retrouvez d’autres pistes sur la musique atonale dans notre dossier pédagogique sur Schönberg).
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ACTE III “Je suis seul, ah fuyez douce image”
(Deuxième tableau, scène III)

Le chevalier des Grieux, maintenant abbé, tente de rejeter sa passion pour Manon Lescaut. Il prie pour trouver la
sérénité. Mais l’air «ah fuyez douce image» le laisse brisé.
Le «nom maudit» que Des Grieux veut chasser de sa mémoire sans le prononcer, c’est bien sûr celui de Manon,
mais phonétiquement il en prononce déjà la seconde moitié.

« Je suis seul!
Seul enfin!
C’est le moment suprême!
Il n’est plus rien que j’aime
Que le repos sacré que m’apporte la foi!
Oui j’ai voulu mettre Dieu même
Entre le monde et moi!
Ah fuyez douce image à mon âme trop chère,
Respectez un repos cruellement gagné,
Et songez, si j’ai bu dans une coupe amère,
Que mon coeur l’emplirait de ce qu’il a saigné!
Ah, fuyez! Fuyez loin de moi! Ah, fuyez!
Que m’importe la vie et ce semblant de gloire!
Je ne veux que chasser du fond de ma mémoire
Un nom maudit!... Ce nom qui m’obsède... et pourquoi?
J'y vais!
Mon Dieu!
De votre flamme
Purifiez mon âme...
Et dissipez à sa lueur
L'ombre qui passe encore dans le fond de mon coeur!
Mon Dieu! purifiez mon âme!
Ah! fuyez, douce image, à mon âme trop chère!
Ah! fuyez!»

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MANON A L’ÉCRAN

1912 Un film d’Albert Capellani (avec Emile Matrat). France, N&B, muet.
1914 Une mise en scène de Herbert Hall Winslow (avec Lina Cavalieri, Lucien Mu-
ratore, Dorothy Arthur, William L. Abingdon, Charles Hammondo, Franck H. Wester-
ton...). USA, N&B, muet, 60 minutes.

1918 Une mise en scène de Mario Gargiulo (avec Giuseppe Giuffride, Raffaello
Mariani, Tina Xeo...). Italie, N&B, muet.

1926 Une mise en scène d’Arthur Robinson (avec Lya de Puti, Vladimir Gajdarov,
Eduard Rothauser, Fritz Greiner, Hubert von Meyerink). Allemagne, N&B, 78 minutes.

1939 Une mise en scène de Carmine Gallone (avec Alida Valli, Vittorio De Sica,
Lamberto Picasso).Italie, N&B, mono, 1h32.

1949 Manon, film d’Henri-Georges Clouzot.


1955 Les amours de Manon Lescaut, un film réalisé par Mario Costa (avec Myriam
Bru, Franco Interlenghi, Roger Pigant). Titre original : Gli amori di Manon Lescaut.

1968 Manon Lescaut 70, un film français réalisé par Jean Aurel (avec Catherine De-
neuve, Jean-Claude Brialy, Samy Frey).

1978 Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, une série en 6 épi-
sodes de 52 minutes (avec Fanny Cottençon, Franck David, Jacques Balutin, Maurice
Vaudaux, André Reybaz, Jacques Castelot, Bernard Le Coq, André Dumas, Philippe Ron-
dest, Gérard Caillau, Maurice Jacquemond, Marc Fayolle, Philippe Desboeuf, Jacques
Monod, René Monod, René Morard, Georges Lycan).

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SECRETS DE PRODUCTION :
COIFFURES & ACCESSOIRES

COIFFURE _ inventaire des perruques et des postiches


SOLISTES :
- Manon : 1postiche + 2 tresses +1 perruque blanche
- Morfontaine : 1 catogan long +1 perruque
- Chevalier Des grieux : 1catogan long + 1 perruque blanche
- Lescaut : 1 perruque
- De Bretigny : 1 perruque
- Poussette / Javotte / Rosette : 3 postiches de boucles + 3 perruques blanches
- Le comte Des Grieux : 1 perruque

CHORISTES FEMMES : 2 tresses et 27 perruques blanches

CHORISTES HOMMES : 20 catogans, 8 perruques, 2 moustaches et 28 perruques


blanches

FIGURANTS : 8 perruques châtain, 8 perruques blanches et 8 catogans

DANSEURS : 1 perruque châtain, 5 catogans, 2 perruques caricature

ACCESSOIRES _ liste exhaustive


15 chaises 1 table Louis XV 1 pistolet briquet
4 sacs de voyage 6 tables Liasse de billets (500 environ)
5 malles dont 2 avec linge 6 écuelles + 5 cuillers + 10 gobelets 3 tableaux
1 cage à oiseaux + perroquet en gré + 1 pichet Feuilles manuscrites (3 par specta-
2 seaux en bois + 1 seau en fer + 7 serviettes cle)
bûches 7 lanternes avec vraies bougies 58 masques blancs avec support
5 tonneaux + 1 chaudron + 1 1 casier à bouteilles, 12 bouteilles 2 rideaux satin gris et bleu
louche + 1 tisonnier 2 fouets + 2 bourses + 1 cloche 2 festons (ensemble fixé sur une re-
8 fusils 1 harpe + 1 chaise fente)
+ 6 épées 2 bracelets 4 oreillers dont 1 avec housse grise
2 appliques avec 3 bougies / ap- 4 plateaux avec fausses nourritures 1 drap gris
pliques 2 plateaux avec vraies nourritures 1 couvre lit satin gris – bleu
6 chandeliers (5branches) 1 panière avec fausse charcuterie + Sur panneaux fond, chambre 3 lés
1 bougeoir 1 panier avec faux pain fixées à demeure
1 écritoire + 1 sceau + 1 plume 1 3 paniers avec rubans
coupe papier 2 paniers avec fioles Liste d’achats
9 chaises Louis XV Capriccio 1 panier jouet 2 poulets par spectacle
3 tabourets 1 panier partitions (2) 2 laitues par spectacle
1 bergère 10 tractes 10 poires + 10 pommes + raisin (3
2 cabriolets 1 panier avec éventails + 1 avec grappes)
1 livre de messe (Missel) chapeau Jus de raisin (3 L par représentation)
1 sac à main avec livre dedans 5 cannes 1 pain rond par spectacle
1 banc 1 plateau tabac 1 saucisson par spectacle
3 jeux de cartes 1 panier avec mules 1 saucisse de Strasbourg par specta-
2 gobelets + 4 dés 1 bandeau blanc cle
1 chaine en chanvre + 4 mousque- 3 paniers avec fils 180 bougies (6 représentations)
tons 1 matelas 1 bouquet de roses (12 roses pâles)
2 gourdes métal 1 verre ballon (qui se casse et net- par spectacle
6 nappes grises toyé par figurants)

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LA PRODUCTION

LA MISE EN SCENE _ Nadine Duffaut


Nadine Duffaut obtient une maîtrise de musicologie en Sorbonne, avec pour maîtres
Messieurs Chailley et Dufourcq, ainsi qu’Huguette Dreyfus. Elle fréquente parallèle-
ment la classe de chant de Camille Mauranne au Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris.
Elle est successivement chef de chant à l’Opéra de Rennes, chef des choeurs à l’Opéra-
Théâtre d’Avignon, dont elle dirigera également la Maîtrise. Elle crée sa propre école
d’art lyrique (Vocal Académie) où elle signe ses premières mises en scène (La Grande
Duchesse de Gerolstein, La Chaste Suzanne...). Le Théâtre de Tourcoing l’accueille
pour la mise en scène de La Bohème, l’Opéra de Nice pour celle de La Fille du Tam-
bour-Major et l’Opéra de Vichy l’invite en juillet 2003 pour reprendre la production de
Tosca qu’elle avait proposée en juin 2003 à Avignon.
Au cours de la saison 2003-2004, elle est invitée par l’Opéra Royal de Wallonie pour Les Mousquetaires au Cou-
vent, par l’Opéra de Toulon et le Grand Théâtre de Reims pour Ciboulette, qu’elle met en scène auparavant à Avi-
gnon.
La saison 2004-2005 la conduit à Toulouse pour La Vie parisienne. Par ailleurs, elle assure en avril 2006 la nou-
velle production de La Traviata à l’Opéra de Massy, reprise à Metz. L’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vau-
cluse l’accueille de nombreuses fois, notamment pour Carmen, Le Nègre des Lumières, La Mélodie du Bonheur.
Après Carmen aux Chorégies d’Orange en 2008, elle signe la saison dernière les mises en scène des Pêcheurs de
Perles à Metz et Toulon, Cendrillon et La Vie parisienne à Massy, Manon à Avignon et Reims. Dernièrement, elle
a monté Le Dernier jour d’un condamné à Debrecen (Hongrie), I Capuleti e i Montecchi à Avignon qu’elle re-
prendra à Tours en février. En mars, elle sera à Limoges pour Tosca.

ENTRETIEN AVEC NADINE DUFFAUT


par Christophe Gervot, journaliste
C-G : Manon est-elle pour vous une manipulatrice ou une victime?
N-D : C'est la victime d'une société très machiste. Il est fort possible que dans un autre univers, elle n'aurait pas
eu le même destin. Peut-on lui reprocher d'aimer trop la vie? On la traite en fille dévergondée parce qu'elle n'est
pas née à la bonne époque. Son cousin Lescaut joue auprès d'elle le rôle d'un sinistre entremetteur . Elle n'a pas
une grande éducation aussi, on la destinait au couvent mais on peut aisément lui pardonner d'en échapper en tom-
bant amoureuse de Des Grieux.

C-G : Quels sont les grands axes de votre mise en scène?


N-D : Peut-on vraiment parler d'axes? J'ai simplement envie de répondre que je ne me sens pas une créatrice. Les
axes me sont donnés par la lecture de la partition et du magnifique roman de l'abbé Prévost, d'une langue si belle.
Une mise en scène est comme une piste de lecture d'un roman. Il s'agit ensuite de rendre réel ce que l'on dépose
sur le papier, avec des gens qui évoluent sur un plateau. Bien sûr, notre vécu intervient mais on ne doit pas oublier
que nous travaillons sur l'écriture de quelqu'un d'autre. Mettre en scène un opéra, c'est rendre plus facile la tâche
à ceux qui ne savent pas lire une partition et qui assistent au spectacle. Nous sommes des passeurs, ou des vec-
teurs.

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LA DIRECTION MUSICALE _ Dominique Rouits
Tout en étudiant le piano, le clavecin, l’orgue, l’écriture et l’orchestration, Dominique
Rouits suit un cursus de mathématiques. Une rencontre décisive avec Yehudi Menu-
hinva le conduire à l’Ecole Normale de Musique de Paris où il travaille avec Pierre Der-
vaux. En 1977, il obtient, premier nommé, sa Licence de direction d’orchestre. Il dirige
pendant vingt ans l’Orchestre de Chambre Français, une longue période durant la-
quelle se forge son expérience : aux côtés de Marc Soustrot à l’Orchestre des Pays de
la Loire, Jean-Claude Casadesus à l’Orchestre Philharmonique de Lille, Pierre Boulez à
l’Ensemble Intercontemporain.
Puis, il est tour à tour directeur de l’atelier lyrique du Maine et directeur de l’orches-
tre d’Antenne 2 pour “Kiosque à musique”.
Dominique Rouits est également très concerné par l’enseignement. De 1986 à 1992, il est chargé du cycle de per-
fectionnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. De 1988 à 1998, il enseigne la direction
d’orchestre au Festival Bartok en Hongrie où il travaille avec Kurtag, Eötvös et Ligeti. Il enseigne à l’Ecole Normale
de Musique de Paris où il succède à Pierre Dervaux en 1981. Dominique Rouits mène également une carrière in-
ternationale. Sa baguette le conduit en Bulgarie, Hongrie, Angleterre, Allemagne, Italie, Mexique... où il aime in-
terpréter son répertoire de prédilection : Beethoven, Tchaïkovski mais aussi et surtout la musique française avec
Berlioz, Debussy, Ravel...
Cette saison, il dirige deux opéras : Manon et Norma avec l’Orchestre de l’Opéra de Massy et de nombreux concerts
en Essonne. Il vient de célébrer les vingt années d'existence de l'Orchestre lors d'un concert de musique française,
ponctué de la Symphonie fantastique de Berlioz.

L’ORCHESTRE DE L’OPERA DE MASSY


Lyrique, symphonique ou musique de chambre, l’Orchestre s’investit dans ces trois répertoires avec une fraîcheur,
une exigence artistique, un plaisir de jouer et de partager la musique toujours renouvelés.
Les missions confiées à l’Orchestre par la ville de Massy et ses maires successifs Claude Germon et Vincent Dela-
haye, la DRAC Île-de-France et le Conseil Général de l’Essonne, sont multiples : répondre à la demande du public
et plus particulièrement de
celui de l’Opéra de Massy dont il est le cœur musical, aller à la rencontre de ceux qui ne fréquentent pas les salles
de concert.
C’est ainsi que les musiciens se rendent à l’école, au conservatoire, dans les quartiers, et invitent à l’opéra ceux qu’ils
y ont rencontrés pour une répétition, un atelier, une conférence…
L’Orchestre se veut aussi, tremplin, carrefour de rencontre pour les jeunes artistes : instrumentistes,
chanteurs, chefs d’orchestre, solistes, compositeurs…
Il collabore ainsi régulièrement avec le Conservatoire National Supérieur de Musique de
Paris et l’École Normale de Musique de Paris. Grâce au soutien indéfectible de Jack-
Henri Soumère, l’Orchestre est associé aux productions lyriques de l’Opéra, son
lieu de résidence, depuis sa création.
Cette saison, l’Orchestre est dans la fosse de l’Opéra de Massy pour
La Flûte enchantée et Norma.
Les musiciens : Violons 1 : Guillaume Plays, Dan danilescu, Philippe Morel, Armelle Le Coz, Cécile Wiener, Romain Senac, Darina Maleeva, Stéphane Rullière / Violons 2 :
Constance Moreau, Agnès Martins Da Fonseca, Patricia Leblanc, Serge Prevozov, Patricia Hayot, Stéphane Coueffe, Karine Hayot / Altos : Ghislaine Rouits, Sylvie Vesterman, Fré-
déric Mangeon, Serge Raban, Arnaud Limonaire, Anne Krucker / Violoncelles : Raphaële Semezis, Frédéric Loisel, Sarah Hammel, Jean taverne, Antoine Fritsch / Contrebasses : Marie-
Christine Dacqui, Pierre Boufil, François Ducroux / Flûtes : Christel Rayneau, Matthieu Romano / Hautbois : Didier Costarini / Clarinettes : Marie-Cécile Courcier, Dominique Vidal,
Bruno Cohard / Bassons : Régis Roy, Cécile Jolin / Cors : Jérôme Flaum, Xavier Faure / Trompettes : Thierry Modelin, Gilles Akoka / Timbales : Michel Remy

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LE CHOEUR DE L’OPERA D’AVIGNON
ET DES PAYS DU VAUCLUSE
Les artistes du Chœur travaillent à temps complet et sont recrutés sur audition. Le large éventail des styles abordés exige
d'eux une technique musicale, vocale et chorale complète et particulièrement souple.
Le Chœur de l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse participe à la réalisation de l'ensemble de la saison lyrique -
opéras et opérettes - et à un certain nombre de concerts lyriques et de chœurs, et sont ap-
pelés à se produire dans d’autres Maisons d’opéras, dans le cadre de co-
productions.
Il chante également devant un jeune public dans le cadre des
Animations Scolaires et devant le public du 3ème âge dans celui
des Après-Midi de l'Age d'Or.
Le Chœur est par ailleurs régulièrement invité aux Chorégies d'Orange.

LA CHOREGRAPHIE
Eric Bélaud / CHOREGRAPHE
Originaire de Saumur, Eric Belaud effectue ses classes au Conservatoire d'Angers. Dès
l'âge de dix-sept ans et à l'issue de sa formation, il est engagé au Ballet du Rhin, avant
de se rendre à Toulouse. Il restera trois ans au Théâtre du Capitole, sous la direction
de Juan Giuliano et Jacques Fabre. Après une saison au Grand Théâtre de Bordeaux,
il est engagé à l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse où on a pu l'ap-
précier dans les rôles de soliste des répertoires classique et contemporain, sous la di-
rection de chorégraphes tels que Vladimir Skouratoff, Joseph Lazzini, Michel Bruel,
Jacques Fabre ou encore Jean-Pierre Bonnefous et, durant la saison 1996/1997, dans
Le Chant de la Terre de Jean-Luc Leguay. Il a dansé le rôle de l'Oiseau dans L'Oiseau
de Feu sur une chorégraphie de Philip Lansdale. Il a travaillé sous la direction d'Eric Vu-
An avec lequel il a dansé plusieurs créations : L'Histoire du Soldat, La Marseillaise Noire sous les Flamboyants, ainsi
qu'Ivresse (s) de Dionysos.
Eric Belaud a signé sa première chorégraphie avec La Fille de Madame Angot en 1999, et a réalisé durant les deux
saisons suivantes les chorégraphies du Petit Duc, du Pays du Sourire, de La Grande Duchesse de Gerolstein et des
Mousquetaires au Couvent.
En 2002 et en 2004, il a assuré les chorégraphies de La Fille du Tambour-Major, de Valses de Vienne, de Cendrillon
à l’Auditorium de Vaucluse Jean Moulin scène départementale et à l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vau-
cluse. En 2003, il a chorégraphié La Belle Hélène, Un de la Canebière et Barbe-Bleue ; en 2004 Ciboulette, le Mi-
kado, La Fille du Tambour-Major et La Belle au Bois Dormant. En 2005 celles de Trois Valses, de Rêve de Valse, du
Pays du Sourire et du Nègre des Lumières.
En 2006, il a repris la chorégraphie de La Belle au Bois Dormant à l’Auditorium de Vaucluse Jean Moulin-scène dé-
partementale, qu’il a par ailleurs remontée pour le Ballet de l’Opéra de Toulon Provence-Méditerranée, celle de Trois
Valses à l’Opéra National de Bordeaux et à l’Opéra-Comique à Paris, celle de La Fille de Madame Angot et de Cen-
drillon à l’Opéra-Théâtre d’Avignon.
En 2007, il a assuré les chorégraphies des Pêcheurs de Perles, de Princesse Czardas et d’une soirée de ballets, du
Pays du Sourire, de L’Auberge du Cheval Blanc, et a également repris la chorégraphie de La Belle au Bois Dormant.
En 2008/2009, il a chorégraphié La Belle-Hélène, a assuré une soirée de ballets au Festival des Taillades, a réalisé
La Nuit Transfigurée (Arnold Schoënberg), ainsi que celle du Chanteur de Mexico lors des dernières fêtes de fin
d’année, et Véronique.
Parmi ses projets 2009/2010 pour Avignon, on notera une soirée Stravinski, le Ballet du Bout de l’An, Valses de
Vienne, Aida, Le Petit Prince et Les Années Folles.
Après avoir été assistant du Directeur du Ballet de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse de 2001 à
2004, il en est depuis le Directeur.
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LES DECORS, LES COSTUMES ET LES LUMIERES

Emmanuelle Favre / DÉCORS


Originaire d’Avignon, Emmanuelle Favre suit des études d’architecture d’intérieur et
de scénographie à Paris et obtient en 1995 un diplôme de l’Ecole Supérieure des Arts
et Techniques. Très éclectique, elle travaille pour l’opéra, le théâtre, la danse et le
concert.
Dans le domaine de l’opéra, elle collabore avec Nicolas Joel (Il Cappello di paglia di Fi-
renze au Capitole de Toulouse, La Bohème au Festival de Macerata, Aïda, Roméo et
Juliette, Otello, La Bohème, Faust aux Chorégies d’Orange) ; Eric Vigié (Le Revenant
à Madrid, Les Mousquetaires au Couvent à Nice et Toulouse) ; Charles Roubaud (Bé-
rénice, Elektra, La Veuve Joyeuse à Marseille, Samson et Dalila à Saint-Pétersbourg,
Aïda à Orange et Marseille, La Cenerentola à Charleston, Carmen à Ljubjana); Nadine
Duffaut (Tosca, La Vie Parisienne à Toulouse, Le Nègre des Lumières, Les Pêcheurs de Perles à Avignon, La Traviata,
Carmen à Shanghai et Le Dernier jour d’un condamné en Hongrie). Avec Pierre Médecin, elle réalise les décors de
Pelléas et Mélisande à la Scala de Milan. Avec Arnaud Bernard, elle signe les décors de Falstaff et du triptyque à
l’opéra de Zagreb.
Elle collabore également avec des maisons de production pour lesquelles elle crée les décors des concerts de Mi-
chel Sardou, Yannick Noah, puis de Bénabar au Palais Omnisports de Paris Bercy, de Johnny Hallyday au Stade de
France, et de la comédie musicale Attention Mesdames et Messieurs aux Folies-Bergères.
En 2009/2010, elle assure la scénographie de Tosca aux chorégies Orange et Carmen à Baalbek.

Katia Duflot / COSTUMES


Katia Duflot crée les costumes de Macbeth en 1986, à l'Opéra de Marseille, aux côtés
de Jacques Karpo. C'est la première fois que cette parisienne, très attachée à Mar-
seille, signe une création. Pour l'Opéra de sa ville d'adoption, elle imaginera les cos-
tumes d'œuvres aussi diverses que Les Troyens, Dialogues des Carmélites, Pelléas et
Mélisande, Don Juan de Manara, Katya Kabanova, L'Incornazione di Poppea, Salome,
Der Ring des Niebelungen, Ernani, Madame Butterfly, Ariadne auf Naxos.
Elle a également réalisé les costumes de nombreuses productions aux Arènes de Vé-
rone et au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. Lors de la saison 2006-2007, elle
crée les costumes de Lucia di Lammermoor, Die Entführung aus dem Sérail et Die
Walküre à Marseille et de Nabucco à Toulon. Katia Duflot signe les costumes de plu-
sieurs productions aux Chorégies d'Orange: Aïda, Turandot, Norma, Don Carlos, Na-
bucco, Il Trovatore et Carmen. Plus récemment, elle vient de signer avec Charles Roubaud une nouvelle production
de Nabucco au Stade de France, Lucia di Ladermoor à Avignon ainsi qu’Il Pirata et Manon Lescaut à Marseille. Elle
y créera les costumes The Saint of Bleecker Street en février dans une mise en scène de Stephen Medcalf.

Marc Delamézière / ECLAIRAGES


Marc Delamézière, éclairagiste indépendant, travaille en Allemagne, Estonie, Chine,
France, Grèce, Italie, Russie, Suisse.... Au théâtre, il accompagne des metteurs en
scène tels que Jean-Marie Patte et Armand Gatti. Pour le Centre Pompidou à Paris, il
conçoit les éclairages des expositions Roland Barthes et Samuel Beckett. À l’opéra, il
éclaire de nombreuses productions : Boris Godounov à Lyon, Tosca à Nancy, Il Barbiere
di Siviglia à Vichy, Le Nozze di Figaro et Così fan tutte à Avignon, Madama Butterfly
à Caen, Turandot à Marseille, Riders to the sea à Nanterre, Idomeneo à Nantes,
Manon à Nice, Carmen à Shanghai, Pia de Tolomei de Donizetti à La Fenice... Der-
nièrement, il a participé à Il Trovatore à l’Opéra de Tartu (Estonie), Die Walküre à Mar-
seille et Carmen aux Chorégies d’Orange. En 2008, il a éclairé Le Pays de Guy Ropartz
et La Clemenza di Tito pour l’Opéra de Tours. À l’Opéra de Lausanne, il a déjà réalisé les lumières de Pénélope,
Véronique et Adriana Lecouvreur. En projet : La Cenerentola pour l’Opéra d’Avignon, Tosca à Tours, Pelléas et Mé-
lisande pour Nancy et Rouen, Carmen au Festival de Baalbeck (Liban), Norma à Massy.
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LA DISTRIBUTION

Nathalie Manfrino catégorie «Révelation Artiste Lyrique de l´année».


Florian Laconi chante sous la direction de chefs tels que
Dominique Trottein, Giuliano Carella, Marco Guidarini,
MANON (soprano) Alain Guingal, Michel Plasson, John Nelson et Alberto
Nathalie Manfrino a été élue "Ré- Zedda, dans des mises en scène d'Antoine Bourseiller,
vélation de l'année, Artiste Ly- Bernard Broca, Paul-Emile Fourny, Christian Gangne-
rique" aux Victoires de la Musique ron, Jean-Louis Grinda, Antoine Selva, Pier Luigi Pizzi,
Classique 2006. Elle a signé un Ian Judge et Jérôme Savary, dans de nombreuses villes
contrat d'exclusivité avec Univer- françaises mais aussi à l’étranger. Rolando Villazón l’in-
sal music et enregistre sous le vite à participer à l’enregistrement de son troisième
label Decca. "French heroines", disque «Opera recital».
son premier disque solo reçoit le A l’opéra, il chante : Il Viaggio a Reims, Ferrando (Cosi
Prix Georg Solti de l’Académie du fan tutte), Jacquino (Fidelio), Don Ramiro (La Ceneren-
Disque Lyrique en avril 2009. tola) pour ses débuts en Belgique à l’Opéra de Liège, Il
Après sa formation à L'École Nor- Conte Almaviva (Il Barbiere di Siviglia), Le Fils et Lacouf
male de Musique de Paris, Nathalie Manfrino remporte (Les Mamelles de Tirésias), Le Chevalier de la Force
de nombreux prix de Concours Internationaux . (Dialogues des Carmélites), Arturo (Lucia Di Lammer-
Très rapidement remarquée, elle fait ses débuts scé- moor), Rodolfo (La Bohème), Pang (Turandot), I Pag-
niques en 2001 dans le rôle de Mélisande à l’Opéra de gliaci à Liège et aux Chorégies d’Orange, Roméo et
Marseille. Depuis, elle interpréte les rôles de Constance Juliette pour ses débuts à Los Angeles, Il duca di Man-
(Dialogues des Carmélites), Sophie (Werther), Mar- tova (Rigoletto), Les Pêcheurs de Perles et La Bohème
guerite (Faust), Roxane (Cyrano), Micaela (Carmen), à Metz, Le Roi d´Ys à Saint-Etienne, Fidelio, Nemorino
Sarah (Le Revenant), Violetta (La Traviata), Eurydice (Or- (L´Elisir d´Amore) et Des Grieux (Manon) en Avignon,
phée et Eurydice), Juliette (Roméo et Juliette), Fiordi- Mireille à Toulon, L’Heure espagnole à Clermont-Fer-
ligi (Cosi fan tutte), Rozenn (Le Roi d'Ys), le rôle-titre rand, La Rondine à Nice, Roméo et Juliette à Limoges
de Manon, la condamnée (Le Dernier jour d'un et en Avignon, Carmen aux Chorégies d’Orange...
condamné), Mimi (La Bohème), le rôle-titre de Thaïs, Florian Laconi se distingue également dans des opé-
Héro (Beatrice et Benedict), Leïla (Les Pêcheurs de rettes, en musique sacrée et dans des oratorios.
Perles) et Roxane (Cyrano de Bergerac). Parmi ses projets on peut citer Falstaff à Monte-Carlo,
Elle se produit sur les scènes prestigieuses en France et Mireille (Vincent) et Turandot aux Chorégies d’Orange,
à l’étranger. Faust, La Vie parisienne et Eugène Oneguine en Avi-
Elle donne des séries de concerts, notamment avec Ro- gnon ; Matteo Falcone et Falstaff à Metz, I Pagliacci à
lando Villazon et Roberto Alagna, et collabore avec Mi- l’Opéra National de Paris...
chel Plasson, Sir Colin Davis, Placido Domingo, Mikhail
Pletnev...
Parmi ses projets, citons Juliette à l'Opéra de Dublin,
Mireille aux Chorégies d’Orange en 2010, Gilda (Rigo-
letto) à Monte-Carlo ainsi que son prochain album solo
Olivier Heyte
chez Decca prévu pour avril 2010. … LESCAUT (baryton)
Après des études musicales au
Conservatoire de Nîmes, Olivier
Florian Laconi Heyte entre au Conservatoire Na-
tional de Musique de Paris, et ob-
CHEVALIER DES GRIEUX (ténor) tient un Premier Prix de Chant à
l’unanimité en 1996. Formé au-
Florian Laconi est né en 1977 à près de Christiane Stuzmann, An-
Metz où il étudie l'Art Dramatique dréa Guiot, Rachel Yakar, il
et participe à de nombreuses participe aux master classes de
pièces de théatre en tant que co- Christa Ludwig, Regina Resnik, Re-
médien et metteur en scène. Il dé- nata Scotto, Gérard Souzay, Vera Rosza, et est membre
bute le chant en 1995 avec le de la troupe de l’Opéra-Comique jusqu’en 2000.
ténor Christian Chenille puis avec Invité par le Théâtre du Capitole, l’Opéra Bastille, le
Michèle Command et Gabriel Bacquier. Il est lauréat Théâtre du Châtelet, la Cidade da Cultura de Galicia,
du Concours Voix Nouvelles 2002 et fut nominé aux l’Orchestre National de France, la Kameralnà de Varso-
XIIIe Victoires de la Musique Classique 2006 dans la vie, l’Orchestre National de Pologne, il interprète Cosi
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fan tutte (Guglielmo), Le Nozze di Figaro (Almaviva), Alfonso dans Cosi fan tutte et Don Inigo dans L’Heure
Don Giovanni et Eugène Onéguine (rôles-titre), Don espagnole.
Pasquale (Malatesta), ll Matrimonio Segreto (Robin- Ces dernières années, Jean-Marie Frémeau a été le
son), Don Procopio (Andronico), ll Signor Bruschino Bailli dans Werther à Genève, le Comte Des Grieux
(Gaudenzio), Les Pêcheurs de Perles (Zurga), Les Ma- dans Manon au Teatro Real de Madrid et au Capitole
melles de Tirésias (Le Gendarme)… de Toulouse, ainsi que le Musiklehrer dans Ariadne auf
Il interprète de très nombreux ouvrages de musique sa- Naxos, Bartolo dans Les Noces de Figaro et Ambroise
crée. Fin mélodiste, Olivier Heyte se produit aussi bien dans Mireille à Marseille. Récemment, il a interprété
dans des cycles de Schubert, Duparc, Ibert que dans Oronte dans Monsieur de Pourceaugnac et Agamem-
des programmes Gerschwin ou Weill. Parmi ses nom- non dans La Belle Hélène à l’Opéra de Lausanne, le
breuses prestations, il est invité par Michel Plasson pour Marquis de la Force dans Dialogues des Carmélites à
Dialogues des Carmélites avec l’Orchestre National de Dijon, Ferrando dans La Gazza Ladra à Massy, le Maire
Toulouse, par le Théâtre du Capitole pour La Veuve dans Jenufa et le Père de famille dans L’Enfance du
Joyeuse, par l’Opéra d’Avignon pour Manon ainsi qu’à Christ de Berlioz à Toulon, Jupiter dans Orphée aux
Tours. Il chante Faust (Valentin) au Grand Théâtre de Enfers à Avignon, Dancaïre dans Carmen, Armida de
Reims, Mikado de Gilbert & Sullivan, L’Auberge du Haydn et Ariane à Naxos à Tours, Mireille (Ambroise)
Cheval Blanc à Toulouse, Idoménée de Campra (rôle- à Marseille, Fortunio (Maître André) à l’Opéra Co-
titre) à Tourcoing et au festival de Wiesbaden, Un Ballo mique…
in Maschera à Avignon et Marseille et Madame But- Parmi ses prochains engagements, Tosca (le Geôlier)
terfly à Vichy, aux Chorégies d’Orange, Avignon et à et Mireille (Ambroise) aux Chorégies d’Orange, L’Edu-
Massy. Plus récemment, il chante La Vie Parisienne cation manquée de Chabrier et La Traviata (Baron
(Gardefeu) à Toulouse, Toulon, Avignon, Saint-Etienne, Douphol) à Montpellier...
Vichy, Reims ainsi que Les Contes d’Hoffmann aux
Chorégies d’Orange, Don Carlo au Capitole de Tou-
louse, Turandot (Ping) à l’Opéra de Marseille.
Dernièrement, il s’est produit dans Carmen (Moralès)
aux Chorégies d’Orange, Manon (Lescaut) au Grand
Sergeï Stilmachenko
Théâtre de Reims, L’Amour Masqué (Le Maharadja) à DE BRETIGNY (baryton)
Saint-Etienne, le rôle de Valentin (Faust) à l’Opéra de
De nationalité Canadienne, Sergei
Massy. Parmi ses projets, Gardefeu (La Vie Parisienne)
Stilmachenko commence ses
à l’Opéra d’Avignon, Moralès (Carmen) au Festival de
études dans sa ville natale, au
Baalbek...
conservatoire de Kharkov, en
Ukraine. Il poursuit sa formation
au Canada et aux Etats-Unis, puis

Jean-Marie Frémeau se perfectionne en France, où il in-


tègre l’Atelier Lyrique de l’Opéra
National de Paris en 2001. Il rem-
COMTE DES GRIEUX (baryton-basse) porte plusieurs concours internationaux, parmi les-
Après une solide formation mu- quels Rosa Ponselle International Competition à New
sicale et vocale, Jean-Marie Fré- York en 1994, Concours de Musique Tchèque à To-
meau aborde l’opéra et son goût ronto, en 1999, Concours Joseph Rouleau à Montréal
pour tous les styles l’amène à en 2000, concours international à Marmande en
chanter aussi bien Les Noces de 2001, et le concours de musique de Chambre Amber
Figaro, L’Elixir d’amour, Werther, Nightingale à Kaliningrad en 2006. Sa carrière l’amène
Don Quichotte que des œuvres à se produire sur les grandes scènes internationales :
plus légères du répertoire d’opéra plus de 150 fois sur la scène de l’Opéra National de
comique et d’opérette, ou que des Paris, mais aussi, à l’Opéra Real de Madrid, l’Opéra
créations de musique contemporaine telles que Pauvre Comique, l’Opéra de Montréal, l’Opéra National de
Assassin de Graciane Finzi (rôle-titre) à l’Opéra du Toulouse et Strasbourg, Limoges, Vancouver, Khar-
Rhin. kov... sous la direction de prestigieux chefs d’orches-
L’Opéra de Paris, Radio France, le Festival d’Aix-en- tre, notamment Alexandre Vedernikov, Kent Nagano,
Provence, Vienne, Francfort, Genève, Palerme, San James Conlon, Jiri Belohlavek, Marcello Viotti, Pinchas
Francisco et de nombreux théâtres français lui ont per- Steinberg, Stéphane Deneuve, Bruno Campanella,
mis de chanter sous la direction de chefs tels que S. Jesus Lopez-Cobos..., et avec de célèbre metteurs en
Baudo, P. Boulez, J.-E. Gardiner, K. Nagano, G. Prêtre, scène tels que Robert Carsen, Jérôme Savary, Colline
M. Plasson. Serreau, Francesca Zambello, Laurent Pelly. Son réper-
L’Opéra de Lyon l’engage pour de nombreuses pro- toire inclus plus de 50 rôles. Il se distingue dans Figaro
ductions, et notamment la création mondiale de du Barbier de Séville, Ford de Falstaff, Onéguine,
Schliemann de Betsy Jolas (rôle-titre). Il y a également Eletsky de La Dame de Pique, Marcello et Schaunard
interprété Bartolo dans Les Noces de Figaro, Quince de La Bohème, Danilo de La Veuve Joyeuse (Opéra-
dans Le Songe d’une nuit d’été, le Bailli dans Werther, Comique), Tarquinius du Viol de Lucrèce, Peter dans
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Hansel et Gretel, Malatesta dans Don Pasquale et der-
nèrement De Brétigny (Manon) à Avignon, Reims ainsi Laure Baert
que Rigoletto (rôle-titre) au Festival des Opéras en
Plein Air au cours de l’été 2009. Ses projets incluent,
POUSSETTE (soprano)
Le Sacristain (Tosca) à Limoges, Escamillo (Carmen) Après une formation musicale au
avec l’orchestre philharmonique de Kharkov, Oné- CNR de Lille où elle obtient son
guine à l’Opéra de Fribourg, et Oreste (Iphigénie en diplôme de fin d’études de piano
Tauride) en tournée au Luxembourg et Arménie. et le premier prix de musique de
chambre, Laure Baert intègre la
classe de chant de Christiane
Stutzmann au CNR de Nancy :
elle y reçoit la médaille d’Or et le
Christophe Mortagne prix de perfectionnement à l’unani-
mité ainsi que les premiers prix de formation musicale
GUILLOT DE MORFONTAINE et d’analyse. En 2003, elle est Voix d’Or Opéra au
Concours National des Voix d’Or à Metz et demi-fina-
(ténor) liste au Concours International Reine Elisabeth à
Son répertoire lyrique s’étend du Bruxelles en 2004.
classique au contemporain : à En 2002, elle fait ses débuts sur scène à l’Opéra de
l’Atelier du Rhin, il interprète Am Nancy dans Le Songe d’une nuit d’été et dans Jakob
Himmel wandre Och de K. Stock- Lenz de Rihm, puis en 2003 dans Didon et Enée mis
hausen. Mais aussi deux créations en scène par Yannis Kokkos. C’est cette même année
au Grand Théâtre de Tours Anna- qu’elle remporte un grand succès en chantant le rôle
purna d’Adrienne Clostre (Gaston d’Oscar de Un Ballo in maschera à Metz. En 2004, elle
Rebuffat) et Les Tentations de est Frasquita dans Carmen à Menton et incarne Servi-
Saint-Antoine (Faust) de Marian S. lia de La Clemenza di Tito à Metz en 2005.
Kouzan. Puis Les Malheurs d’Orphée Lors de la saison 2005/2006, elle obtient un grand
de Darius Milhaud à Nancy, L’Orfeo dans une abbaye succès public et critique dans L'Elisir d’Amore dans la
cistercienne. production de Omar Porras à Nancy, Caen, Rennes,
En 1998 à Bercy, Christophe Mortagne est Frick de La Reims, Bordeaux. Laure est ensuite Pagagena à Mont-
Vie parisienne. La Comédie Française lui propose un pellier et Pauline de La Vie parisienne à l'Opéra de
contrat de cinq ans pour trois productions théâtrales Nice, scène qu'elle retrouve en mars 2008 en Pous-
avec chanteurs (Le Bourgeois Gentilhomme, Les Fâ- sette de Manon. La saison 2007/2008 permet à Laure
cheux de Molière et Comme il vous plaira de Shakes- de faire des prises de rôles importantes : Le Barbier de
peare). Séville pour Eve Ruggieri au Festival de Chartres, Ma-
Dernièrement, Christophe Mortagne a été : Guillot rionnette dans La Vedova Scaltra de Wolf-Ferrari à
(Manon) à Nice, Figg (La Veuve Joyeuse) à Montpel- Montpellier puis Gabrielle de La Vie Parisienne à
lier, Goro (Madama Butterfly) à Marseille, Scara- Massy. En 2009, Laure participe aux productions du
mouche (Ariadne auf Naxos) à Metz, Il Tinca (Il Barbier de Séville au Festival de Lacoste et est Serpina
Tabarro), M. Triquet (Eugene Oneguine), Prosper (La de La Seva Padrona au Festival de Chartres. Dernière-
Vie Parisienne) et Spalanzani (Les Contes d’Hoffmann) ment, elle fait ses débuts à Saint-Étienne dans une
à Lyon ; Les 4 valets (Les Contes d’Hoffmann) à Rennes nouvelle production de Manon (Poussette) puis est
et Metz ; Octogène Romboïdal (L’île de Tulipatan) en Pauline dans La Vie Parisienne à l’Opéra National de
tournée avec l’Opéra de Lyon ; Schmidt (Werther) à Lorraine.
l’Opéra de Lille ; Kilian (Der Freischütz de Weber) et
De Cossé (Les Huguenots de Meyerbeer) à l’Opéra de
Metz ; Spalanzani (Les Contes d’Hoffmann) à l’Opéra
de Marseille.
Il affectionne aussi les concerts et récitals de genre
tout à fait différent : Baroque italien, mélodies an-
glaises au Festival d’Aldeburgh en Angleterre, Hom-
mage à Henri Sauguet, Festival Schumann au Château
de Brau, Musique Sacrée…
Jusqu’en Août 2001, aux Bouffes Parisiens à Paris, il a
endossé chaque soir pendant trois ans, une dizaine de
rôles différents dans Rue de la Gaité Offenbach.
La saison dernière, on l’entend comme Guillot dans
Manon à Avignon et Reims, comme Frick / Prosper / Le
brésilien dans La Vie Parisienne à Massy. Dernière-
ment, il est Premier commissaire dans Dialogues des
Carmélites et Frick / Prosper dans La Vie parisienne au
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L’ACTION CULTURELLE

CONFÉRENCE
Manon
HÉLÈNE PIERRAKOS (musicologue)
Mardi 12 janvier 2010 _ 19h à l’auditorium
Musicologue et critique musical, Hélène Pierrakos a collaboré avec les revues Le Monde
de la Musique, Opéra International, L’Avant-Scène Opéra, Ligne 8 (revue de l’Opéra Na-
tional de Paris), etc. et produit des émissions sur les radios : France Musique, France
Culture, Radio Suisse Romande et Fréquence Protestante (où elle présente depuis deux
ans l’émission La Malle à Musiques). Elle est aussi réalisatrice de films documentaires
sur la musique (Thierry Escaich au miroir de J.S. Bach - 2007 ).
Renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26

EXPOSITION
Carte blanche au Musée de l’Opéra de Vichy
Du 12 janvier au 11 mai 2010 _ Mezzanine exposition
Vernissage de l’exposition le vendredi 15 janvier 2010 à 18h30
Sélection d’oeuvres (affiches, photos, maquettes) du musée de l’Opéra de Vichy sur le
thème de la programmation 09/10 de l’Opéra de Massy.
Avec l’aimable collaboration de Josette Alviset, directrice du musée et commissaire de
l’exposition.
Renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26

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L’Opéra de Massy est subventionné par

Le service d’Action Culturelle de l’Opéra de Massy est membre du


Réseau Européen pour la Sensibilisation à l’Opéra.

et remercie ses partenaires

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CONTACTS :
SERVICE ACTION CULTURELLE _ OPÉRA DE MASSY - 1, place de France 91300 Massy
www.opera-massy.com
MARJORIE PIQUETTE [responsable] _ 01 69 53 62 16 _ marjorie.piquette@opera-massy.com
EUGÉNIE BOIVIN [assistante] _ 01 69 53 62 26 _ eugenie.boivin@opera-massy.com

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