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I.

APERCU DE L’ELEVAGE D’OIES


1. Historique et répartition spatiale :

En majeur parti de sa journée, un paysan se voue surtout soit à


l’agriculture, soit à l’élevage bovin ou porcin. Il n’accorde que peu de
temps à l’élevage avicole et en particulier l’élevage des oies. Il se peut
qu’il fasse de ce dernier une source de revenu qui est cependant
périodique. En effet, les oies ne sont consommées qu’en de rares
occasions (cérémonies, fête de nouvel an…) donc elles occupent une place
estimable sur le plan sociale.
Concernant leur répartition, les oies colonisent surtout les régions
d’ALAOTRA-MANGORO (189.278 têtes ), de SOFIA (90.332 têtes ),
d’ANALAMANGA (73.632 têtes)

Voir T.CH.07 – Effectif des petits élevages par région

REGION OIES

ANALAMANGA 73 632
VAKINAKARATRA 9 563
ITASY 4 423
BONGOLAVA 1 661
HAUTE-MATSIATRA 20 294
AMORON’I MANIA 8 074
VATOVAVY-FITOVIANA 11 673
IHOROMBE 12 319
ATSIMO-ANTSINANANA 6 689
ANTSINANANA 20 636
ANALANJOROFO 48 487
ALAOTRA-MANGORO 189 278
BOENY 10 518
SOFIA 90 332
BETSIBOKA 35 618
MELAKY 1 640
ATSIMO-ANDREFENE 7 776
ANDROY 2 621
ANOSY 9 991
MENABE 2 973
DIANA 11 650
SAVA 36 879

MADAGASCAR 616 727

SOURCE:MAEP Recensement de l’agriculture- Campagne agricole 2004-


2005
2. Reconnaissance de l’animal :

2.1. Morphologie externe de l’oie : (voir annexe 03)

Morphologie d'une oie : oiseau dont les pattes sont pourvues de


palmes. Une espèce d'oie est domestiquée et
élevée pour sa chair.
Front : partie antérieure de la face de l'oie.
Œil : organe visuel de l'oie.
Calotte : partie supérieure de la tête.
Nuque : partie postérieure du cou.
Dos : partie postérieure du thorax.
Scapulaires : plumes de l'épaule.
Pennes : longues plumes de l'aile de l'oiseau.
Rémiges primaires : les plus grandes plumes situées sur le rebord
de l'aile.
Croupion : partie saillante du bas du dos.
Tectrices sus-caudales : plumes situées sur le dessus de la queue.
Rectrices : plumes de la queue.
Tectrices sous-caudales : plumes situées sous la queue de l'oiseau.
Ventre : partie antérieure de l'abdomen.
Doigt postérieur : partie latérale du corps.
Flanc : appendice articulé arrière.
Palme : peau mince rejoignant les doigts de l'oie.
Poitrine : partie antérieure du thorax.
Gorge : partie antérieure du cou.
Mandibule inférieure : partie inférieure du bec.
Narine : entrée du système respiratoire.
Onglet : échancrure de la pointe du bec.
Mandibule supérieure : partie supérieure du bec de l'oie.

2.2. Anatomie interne d’une oie

Anatomie interne d'un : animal vertébré à sang chaud pourvu de deux


oiseau ailes, de deux pattes, d'un bec corné et dont le
corps est recouvert de plumes.

Moelle épinière : partie du système nerveux située dans la colonne


vertébrale.
Poumon : organe respiratoire en forme de sac
Rein : organe de purification sanguine.
Uretère : canal conduisant l'urine du rein à l'extérieur du
corps de l'oiseau.
Caecum : cul-de-sac de l'intestin.
Rectum : dernière partie de l'intestin.
Intestin : dernière partie du tube digestif.
Gésier : dernière poche de l'estomac de l'oiseau.
Foie : glande digestive fabriquant la bile.
Cœur : organe de pompage sanguin.
Jabot : poche formée par le renflement de l'œsophage.
Œsophage : première partie du tube digestif.
Cavité buccale : première partie du système respiratoire.
Trachée : fosse relative à la bouche.

2.3. Races existants à Madagascar :


 OIE LOCALE
Appelée parfois oie de Siam ou oie de Madagascar ou oie de Guinée.
Elle est bonne pondeuse : 60 à 80 œufs par an.
Elle est caractérisée par une tête fine, allongée surmontée d’une
caroncule charnue noire, délimitée d’un liséré blanc. Son cou est
blanchâtre, alors que le dos est d’un brun grisâtre.
 OIE DE BOURBONNAIS
Elle est massive, trapue mais alerte et élégante.
Son plumage est blanc, serré au corps.
Le standard est identique pour le male et la femelle : le bec, la peau, les
pattes sont de couleur rouge orangée.
Les yeux sont bleus clairs à iris large.
Le dos est large, incliné vers l’arrière.
La femelle est bonne pondeuse 30 à 50 œufs par an, et également bonne
couveuse.
Elle s’adapte bien à tous les climats et élevée pour sa chair
 OIE DE TOULOUSE
Son corps est trapu, la tête large et haut, le bec très fort terminé par un
onglet de couleur rouge orangé. Chaque plume se termine par un liséré
blanc grisâtre. Il est à recommander de disposer d’un parcours herbeux
assez vaste avec un petit bassin nécessaire pour une bonne fécondation.
Ces oies sont élevées pour leur chair mais surtout pour leur foie gras.

2.4. Destination et production :


On pratique l’élevage de oies pour que ces dernières fournissent de la
chair et d’œufs. Elles sont destinées :
 A produire du FOIE GRAS
On l’obtient grâce à une technique appelée gavage, qui consiste à faire
manger de force l’alimentation.
Cette alimentation est composée de maïs ébouillantée et légèrement
salée, prise régulièrement trois par jour. Le foie de l’animal devient alors
incapable d’évacuer d’excès d’amidon apporté par ce gros apport de maïs.
Il stocke des graisses et devient gras d’où l’appellation foie gras.
On pratique le gavage pour les oies de 5 mois en général.
 A être des OIES D’ENGRAISSEMENT
Avant cinq mois, réduire petit à petit le pâturage, pas trop d’exercice pour
ne pas perdre trop d’énergie, augmenter le taux de maïs.

 A être vendu au marché


Les paysans pratiquent cet élevage dans le seul but de les vendre avant
les grandes fêtes. Cela explique leur abondance du mois de septembre au
mois de novembre. La vente s’effectue, soit sur le marché local, soit sur
les marchés d’Antananarivo et de Toamasina.

II. L’ ELEVAGE D’OIES A MADAGASCAR


Le pouvoir d’achat des éleveurs ne leur permet pas de pratiquer une
technique d’élevage plus moderne, ce qui explique la prédominance de
l’élevage traditionnel ou extensif à Madagascar.
L’élevage d’oie se pratique durant la période morte ou les paysans ne
travaillent plus la rizière. En effet, du mois d’ août au mois de septembre,
les riziculteurs se consacrent de plus en plus à cet élevage .Cela dans le
but d’ en pouvoir vendre avant les fête de noël et du nouvel an, sur place
et surtout en dehors de leur régions respectifs .En dehors de cette
période, les quelques oies restants sont livrées à elles-mêmes et ne
descendent pas dans les rizières.

1. Habitat :
Chez les paysans, ces oies ne disposent pas d’un local adapté à leur
élevage ni de logement spécial. Quelquefois même elles passent la nuit
dans la cuisine avec d’autres volailles, faute de logement. Durant toute la
journée, elles sont laissées en liberté dans une petite cour et passent la
nuit dans un minuscule abri trop étroit, mal éclairé et mal aéré. Aucune
opération de désinfestation n’est effectuée donc elles doivent passer la
nuit au milieu de leur déjection car il n’y a jamais de nettoyage.
Par ailleurs, les éleveurs construisent dans leur cours une petite maison en
terre couverte d’un toit en chaume. Durant la couvaison, les oies sont
placées dans un coin de la cuisine pour profiter de la chaleur.

2. Alimentation :
La base de leur alimentation est le son de riz. La distribution se fait 2 à 3
fois par jour : matin, midi et soir. Un lot de 14 oies consomment par mois
100kg selon les éleveurs, c'est-à-dire que chacun reçoit par jour à peu
près 238g de son. En plus, elles mangent de la verdure qu’elles trouvent
sur leur passage. Un à deux mois avant leur vente, les éleveurs distribuent
du maïs. Cela a pour résultat d’augmenter le poids des oies en les rendant
plus grosses. Durant les périodes où elles vont dans les rizières, les oies
bénéficient des grains de paddy qui y sont tombés. Lors des gavages, les
animaux sont nourris uniquement avec un mélange de maïs légèrement
cuit et de son additionné d’huile pou faciliter le passage du bol alimentaire
dans les voies digestives, et d’un peu de sel pour le rendre plus
appétissant et pour augmenter la consommation d’eau.

3. Hygiène
Les éleveurs ne font jamais vacciner les oies. Ils les laissent telles qu’elles
sont, sans aucune immunisation. Malgré cela, il semble qu’elles résistent
beaucoup plus aux maladies que les poules et les canards. Mais cette
résistance n’est pas éternelle car elles finissent quand même par attraper
des maladies qui quelquefois les tuent.

III. LES PROBLEMES DE L’ELEVAGE D’OIES A


MADAGASCAR
A Madagascar beaucoup de facteurs influent la performance de l’élevage
des oies :
1-Le milieu ou elles évoluent
1.1-Le climat
Certaines régions à vocation d’élevage d’oie présente un climat
tropical de moyenne altitude, cela veut dire que cette première n’est ni
humide ni très sèche. Or, étant un herbivore à qui il faut de très grandes
surfaces, les oies ne peuvent donner le maximum de leur potentialité que
dans les régions très humides. Ainsi, même si les oies sont des animaux
assez rustiques, cette situation entraîne une diminution de leur
performance. Ce handicap est aggravé par la qualité de leurs aliments.
Si nous penchons sur la production le foie gras par ces animaux,
nous verrons également qu’ils ne donnent pas de bons résultats.
L’influence du climat est peut être une des raisons du non-
développement de la production de foie gras à Madagascar. Les conditions
de l’habitat viennent aggraver les effets du climat.
1.2- L’habitat
Chez les paysans, ces oies ne disposent pas d’un local adapté à leur
élevage. Leur abri est trop étroit et mal aéré. Aucune opération de
désinfestation n’est effectuée, ce qui va faciliter la propagation des
maladies en cas d’apparition. Les animaux doivent passer la nuit au
milieu de leur déjection car il n’y a jamais de nettoyage. Il n’y a donc
aucune hygiène ; ce qui constitue frein à leur bon développement.

2-Les problèmes de l’alimentation


Là réside le grand facteur limitant. En effet, nous avons vu que ces
oies ne reçoivent en tout et pour tout que du son de riz et un peu de maïs
quelques jours seulement avant leur vente. Un peu de verdure lors de leur
descente dans les rizières complète cette alimentation.
 Les besoins des animaux :
Ils sont encore assez mal connus mais on suppose, en considérant le
poids des oies, que ces besoins sont 3 fois plus grands que ceux des
poules. Si une poule consomme 120g de provende, l’oie doit recevoir
environ 360g par jour.
Une oie doit recevoir chaque jour dans son alimentation 1131,4 Cal et
57,6g de matière azotée brute.
De plus, ces animaux ne disposent pas d’assez d’eau alors que celle-ci
constitue un élément primordial pour eux. En effet, si l’on se réfère à la à
la consommation de la poule : 250cm3 en moyenne par jour, elle des oies
doit être d’environ 400 à 500cm3 par jour. L’on sait aussi qu’à une
augmentation de la température ambiante va correspondre une plus
grande prise d’eau pour pouvoir maintenir la température corporelle aux
environs de 40 à 42°C.

3- Les problèmes de la main d’œuvre.


La réduction des effectifs résulte probablement de l’insuffisance de la
main d’œuvre qualifiée. En effet, durant la majeure partie de l’année, tous
les hommes et les femmes sont occupés par les différents travaux de
culture qu’il n’y a plus personne pour l’élevage des oies. L’insuffisance de
main d’œuvre oblige les paysans à délaisser le gavage qui, de plus, n’est
pas rémunérateur. La plupart du temps, les foies sont perdus du fait de
l’inexistence de débouchés. En effet, il faut une personne pour gaver 30 à
50 oies par heure. Alors que pour les travaux culturaux la main d’œuvre
est déjà assez rare, les paysans ne voient pas comment ils feront pour
s’occuper encore de ces oies. De plus, ils pensent que ces animaux n’ont
vraiment pas besoin d’un soin particulier, la distribution deux fois par joue
de leur nourriture est plus que satisfaisante.

4- La pathologie.
Chez les paysans, les oies semblent bien se porter même si elles ne
reçoivent aucune immunisation préalable. Cependant, durant la saison
sèche (Septembre à Octobre), les paysans notent chez les oies une
accélération de la respiration, des accès de suffocation qui vont disparaître
disent-ils avec l’arrivée des pluies. Cela est sans doute dû à la présence
dans la trachée des animaux de vers « fourchus » rouges appelés
Syngames. Devant ce phénomène, les éleveurs n’ont pas contacté le
Service de l’Elevage qu’ils considèrent comme inactif et mauvais. Cet état
de choses vient du fait que le Service manque de médicaments et ne peut
rien faire.
L’apparition des autres maladies a entraîné une mortalité massive des
animaux. Chez les paysans, elles sont très sévères car ils ne font pas
vacciner leurs animaux :
( voir annexe 02 pour savoir le taux de prévalence de ces maladies à
Madagascar)
• Choléra aviaire ou pasteurellose aviaire
C’est une maladie infectieuse, virulente et contagieuse due à la
prolifération de germe : « Pasturella multicida ». Cette maladie est
commune à toutes les espèces d’oiseaux domestiques ou sauvages. Sa
propagation est rapide.
• Maladie de Newcastle ou pseudo aviaire
Maladie virale, réputée légalement contagieuse des oiseaux, virulente,
inoculable. Elle est transmissible à l’homme sous certaines conditions et
du à un virus de la famille « Paramyxoviridiae »
• Variole aviaire
Maladie infectieuse, contagieuse, provoquée par un « Pox virus ». Elle
frappe le genre Gallinacés.
• Maladie parasitaire
Les parasites internes les plus courants sont : l’ascaridiose, la coccidiose,
la syngamose.
Gumboro
Maladie causée par un virus de la famille des Birnavirus, rencontrée dans
le genre Gallus.
Réovirose
Maladie causée par le virus du Gumoro combiné à « Réovirus »
engendrant un tropisme articulaire.

Il y a également des cas où les paysans n’arrivent pas à suivre


régulièrement la vaccination de leurs animaux. Ainsi, une fois que la
maladie éclate, leurs oies l’attrapent.
Quelquefois, ils appellent l’agent de l’élevage à un moment où l’évolution
de la maladie est déjà très avancée et très souvent, les oies meurent
malgré les traitements reçus.
Tous ces faits les amènent à ne plus avoir confiance en ces agents et c’est
ce qui rend encore plus difficile le travail de ces derniers.

5- Commercialisation.
Actuellement, elle est encore aux mains des intermédiaires. En effet, la
majorité des éleveurs vendent leurs productions sur place. Cela afin
d’éviter les frais de transport jusqu’au point de vente. De plus, ils
préfèrent rester chez eux pour pouvoir faire les travaux de la terre. Ils se
contentent de gagner peu pour ne pas les négliger. Ils sont conscients des
avantages reçus par ces vendeurs mais ils ne peuvent rien y faire car,
pour eux, l’élevage des oies est considéré comme accessoire et il leur
suffit qu’il n’entraîne pas des pertes. Seulement, en agissant seul, chaque
éleveur ne résoudra jamais ce problème. En ce qui concerna la
commercialisation des foies gras qui bénéficient sur le marché mondial
d’une demande importante à des prix rémunérateurs et qui peuvent
constituer une source de revenu pour les paysans et une rentrée de
devises pour le pays, aucune action n’a été entreprise. En effet, au début,
quelques éleveurs ont pratiqué le gavage des oies mais devant l’absence
de débouchés, ils ont préféré arrêter et se sont consacrés essentiellement
à la production de viande qui leur demande beaucoup moins de temps.
Ainsi, jusqu’à ce que les paysans s’occupent eux-mêmes de la vente de
leur production par l’intermédiaire de leur union, ils seront toujours
exploités et ne tireront qu’un profit assez faible de leur exploitation.

6- Les assistances techniques.


Ce problème se rencontre dans tous les domaines : agriculture, élevage en
général, et dans presque toute l’Ile. En effet, les encadreurs sont assez
peu nombreux. De plus, ils se heurtent la plupart du temps à des
personnes traditionalistes, c’est-à-dire qui sont allergiques au renouveau
et qui veulent garder les méthodes ancestrales et refusent toutes
nouvelles techniques proposées. Devant ces réfractaires à toutes les
améliorations, ces vulgarisateurs sont inactifs, ce qui rend leur travail très
difficile. Devant ces faits, ils abandonnent la lutte et négligent leur travail.

IV. QUELQUES POSSIBILITES D’AMELIORATION


1-Logements et matériels d’élevage
Nous avons vu que chez les paysans les oies sont laissées durant
toute la journée en liberté dans une petite cour et passent la nuit dans un
minuscule abri. Même si ces animaux sont assez rustiques, il leur faut
quand même un abri léger. Quelquefois on se sert d’un hangar et des
murs en grillage ou d’une arche mobile. On a également intérêt à cimenter
le sol, ce qui facilite le nettoyage quotidien. A défaut, on peut mettre de la
paille (une litière de 20cm) qu’il faudra renouveler le plus souvent
possible.
Il faudra également éviter le surpeuplement qui facilite la transmission
des maladies. Les normes requises sont :
 10 oisillons par mètre carré

 3 oisons par mètre carré

 2 oies par mètre carré

Ainsi donc, pour leur troupeau d’une cinquantaine de tête, un


logement de 25 m2 sera nécessaire. Cependant les paysans ne disposent
pas d’un espace assez large pour le construire. Nous pensons qu’un
agrandissement de leur abri suffira à améliorer leur condition nocturne.
Cet abri sera en terre et leur toit en chaume.
Pour ne pas avoir des pertes en alimentation et pour éviter la souillure des
aliments, les éleveurs doivent les donner dans des mangeoires fabriqués
par eux-mêmes pour ne pas entrainer une trop grande dépense, et cela au
nombre d’une dizaine environ et de dimensions assez larges. Il en sera de
même pour les abreuvoirs mais de plus petit nombre et l’eau ne doit
jamais manquer.
Les mangeoires :
-Pour les oisons de 1à 7 jours, utilisez les petites assiettes plates ou des
boites de conserve.
-Pour les oisons de 4 semaines, utilisez des mangeoires de 50cm de long,
10cm de large et de 10 cm de haut ; il en faut 2 pour 50 oisons.
-Pour les oies, utilisez des mangeoires de 1m de long,15 à 20 cm ,de large
et 12 cm de profondeur.
-Prévoir une mangeoire pour 20 oies.
Les abreuvoirs :
-Utiliser une dame –jeanne de bonne capacité remplie d’eau soutenue par
un support, et retournée dans une assiette.
-Prévoir 2 abreuvoirs de 51 pour 20 oies.
Les pondoirs :
Il fabriquer les pondoirs avec du bois, des paniers ou des briques, puis
traiter les planchers avec des insecticides liquides ou avec des huiles de
vidanges de voitures. Ensuite, il faut garnir de copeaux de bois d’herbes
sèches et des feuilles de tabac, ces dernières tuent les poux. Pour cela,
prévoir au moins 3 nids pour 5 oies.
Une éleveuse :
Ce dispositif est indispensable pour la source de chaleur des oisons car
cette source de chaleur permet aux oisons de bien grandir.
Une mère –œuf :
Elle est importante pour déceler les œufs non fécondés ou les embryons
morts.

Dans le cas du gavage des animaux, un bâtiment simple, facile à


nettoyer et désinfecter suffira. Les oies à gaver ne demandent pas une
grande espace leur permettant des déplacements, qui augmenteront les
pertes en énergie. Il faudra seulement que le logement soit bien aéré mais
sans courant d’air. Ainsi, une hauteur de 2,50m sera nécessaire pour avoir
un bon volume d’air. La salle sera plutôt plongée dans une obscurité qui
calme les animaux et qui leur permet d’éviter une dépense d’énergie qui
n’est pas souhaitable lors d’un gavage.

Pour les pondeuses, afin de leur offrir le calme et le cadre qu’elles


préfèrent à la saison de la ponte, des abris de branchages ou de paille
sont ce qui leur convient le mieux, à condition de les protéger contre la
pluie avec la tôle, du carton bitumé, et contre les rayons solaires, du vent
des voleurs et des animaux nuisibles.

2-Alimentation
En ce qui la concerne, il y aura beaucoup à changer du point de vue
quantité qu’au point de vue qualité. Ne connaissant pas les besoins des
oies, les paysans ne pourront pas apporter des modifications. Là, nous
ferons appel à des connaisseurs pour la fabrication d’aliments apportant
tout ce dont les animaux ont besoin pour pouvoir exprimer leurs
performances. (Voir annexe pour la variation de la quantité d’aliment
suivant l’âge et la formule d’aliment complet) Les paysans ont ainsi à leur
disposition des aliments touts faits, comme les aliments composés, qui ne
demandent qu’à être distribué aux animaux suivant les recommandations
du fabricant (stockage-consommation par oie).
Ces aliments sont constitués :
 Farine d’origine animale (farine de sang, de viande)

 Poudre d’os et de coquillages

 Acides aminés et vitamines

En plus, les oies doivent avoir, en permanence, à leur disposition de l’eau


propre.
L’amélioration de l’alimentation permet une augmentation notable du
poids de l’oie de trois mois. En effet, avec :
-une sortie au pâturage pendant une ou deux heures par jours (100 à 200
oies par hectare). Toutefois, il n’est pas recommandé de les faire pâturer
sur les herbages affectés au bétail, car laissant des plumes et duvet sur le
terrain, surtout à l’époque de la mue, ceux- ci peuvent provoquer sur le
bétail des accidents fâcheux
-un aliment à volonté : aliment complet plus du maïs et de la verdure,
Le poids à 3 mois est légèrement supérieur à cinq kilogramme.

*Ration des oies d’engraissement :


Il doit commencer vers le 6 ème mois. Eviter d’ abord la liberté totale qui
lui est préjudiciable et pas trop d’exercice pour ne pas perdre de poids
.Les maintenir en parquets de surface limitée. Donner une alimentation
riche surtout en farineux sans oublier les aliments verts que l’on donnera
au repas du midi dès que les oies n’auront plus accès au pâturage. Les
pâtées du midi et du soir seront surtout à base de farines d’orge, avoine et
mais en mélange avec du lait écrémé ou du babeurre si possible. Y
ajouter, le cas échéant, des légumes cuits et les déchets de cuisine y
compris les eaux grasses, lorsqu’ elles ne contiennent aucuns produits
chimiques. Le maïs est certes le meilleur farineux pour l’engraissement
surtout s’il est jaune et de la récolte précédente.

*Obtention du foie gras :


Cette technique s’appelle « gavage » qui consiste à faire manger de force
l’alimentation de mais ébouillanté et légèrement salé 3 fois par jour. Son
foie devient alors incapable d’évacuer l’excès d’amidon apporté par ce
gros apport de mais .Il stocke des graisses et devient gras. Il est pratiqué
à l’âge de 5 mois.

3-l’état sanitaire des animaux


Pour avoir un bon développement des oies, une bonne alimentation ne
suffit pas. En effet, les animaux peuvent recevoir des aliments qui vont
satisfaire leurs besoins sans toute fois vivre dans de bonnes conditions
d’hygiène. Dans ce cas, leur croissance est retardée et quelques fois
même arrêtée du fait de l’apparition des maladies. Ainsi donc, une
alimentation valable doit toujours s’accompagné d’une bonne hygiène. Les
paysans doivent donc faire vacciner régulièrement leurs animaux et leur
offrir un milieu propre et sain. Dans ce dernier cas, ils observant certaines
règles qui sont :
 Le nettoyage régulier de leur habitation,

 La désinfection des locaux,

 La mise en quarantaine des animaux nouvellement introduit dans le


troupeau afin d’éviter la transmission des maladies que ces
nouveaux venus auront pu amener avec eux.

La pratique de la vaccination et la propreté sont les seules armes


possibles et sûres pour éviter et lutter contre l’apparition éventuelle des
maladies. Cependant, le service de l’élevage doit faire un effort pour avoir
les quantités nécessaires de vaccins au moment opportun afin d’éviter le
retard des rappels. Pour faciliter son travail, chaque paysan doit avoir
deux chiffres de vaccination pour ses animaux : l’une restera au service
de l’élevage et l’autre sera pour lui. Ainsi, les responsables de l’élevage
sauront à l’avance la quantité indispensable à telle ou telle date et
pourront effectuer leur commande au moment voulu. Grâce à cette
méthode, toute rupture de stock sera évitée et toutes les vaccinations
seront réalisées à temps.
En cas d’apparition d’anomalies dans leurs élevage, les paysans seront
appelés à signaler dans le plus bref délai afin d’éviter leur extension sur
tout le troupeau. Ils doivent isoler immédiatement les animaux qui les
présentent. Et, de leur côté, les agents de l’élevage feront tout pour
pouvoir s’y rendre le plus tôt possible afin de pouvoir limiter à temps les
dégâts susceptible d’être engendrer par l’apparition de ce symptômes.
L’approvisionnement en médicament ne doit pas être interrompu surtout
en ce qui concerne les plus usuels. En effet, il n’y a rien de plus
malheureux que de voir son troupeau périr petit à petit faute de
médicament.
4- Assistants et éleveurs
Vulgariser une nouvelle technique dans un milieu sociale quelconque
n’est pas une chose facile. Faire admettre à un groupement social à un
certain stade de développement et ayant ses propres coutumes un nouvel
mode de production demande tout un savoir. En effet, il ne s’agit pas
seulement de l’amener et l’implanter dans la société, mais il faudra tenir
compte de tout un ensemble de facteurs, de la réalité existante. Le
vulgarisateur, pour aboutir à un succès, doit en premier lieu bien connaître
son champ d’action et c’est à partir de ces données qu’il va essayer de
mener son travail. Il est nécessaire de donner des exemples concrets
grâce à une ferme pilote qui sera conçue avec des moyens accessibles
aux paysans. Les assistants doivent se montrer persévérants et patients
s’ils veulent acquérir un résultat positif et non abandonner dès les
premières difficultés. A chaque instant, ils devront être à la disposition des
paysans car ces derniers, étant de nature impatients, finiront par se lasser
si chaque fois qu’ils les demandent, les encadreurs ne viennent pas. Ils
doivent donc fournir un effort. Ainsi va naitre entre encadreurs et encadrés
une confiance mutuelle qui est un bon début pour la bonne marche de
l’opération. Pour bien mener l’action, il faut se mettre au même rang que
le paysan et en même temps accepter de recevoir tout en donnant. Il y
aura donc échange entre les deux parties. Les éleveurs désireux
d’accroître leur production veulent bien adopter une nouvelle méthode si
elle n’est pas contraire aux traditions. Seulement il faudra leur donner un
bon encadreur qui pourra les assister continuellement sinon devant la
première difficulté, ils vont renoncer et reprendre leurs mauvaises
habitudes. Dans ce cas, il y aura eu une perte de temps aussi bien que
pour l’encadreur que pour eux et tout sera recommencé.
Le travail d’un encadreur n’est donc à la portée de n’importe qui. Il
apparait facile, mais en réalité, il doit faire face à de nombreux obstacles
qu’il devra reconnaitre d’avance pour les affronter et les franchir.

5- La commercialisation
Rien ne sert d’augmenter les productions si les débouchés ne sont pas
assurés et si elles ne sont pas assez rémunératrices. En effet, la
commercialisation des produits est encore entre les mains des
intermédiaires. Et tant qu’ils ne sont pas encore éliminés, les éleveurs
subiront toujours leurs exploitations et qu’ils ne pourront jouir pleinement
de leurs travaux. Le plus grand profit reviendra toujours à ses exploitants.
Ainsi, pour que le paysans puisse en tirer le maximum de rendement, il
faudra les éliminer des circuits de vente. Pour cela, les éleveurs d’oies
doivent s’occuper eux-mêmes de l’écoulement de la cession de leurs
animaux. Pour y arriver, ils doivent se grouper et décider de ne plus livrer
leurs oies à ses intermédiaires. L’union doit être de règle car il suffit
seulement que quelques uns refusent pour que l’opération échoue. La
nécessité d’un regroupement est donc indispensable. Cependant, cette
idée doit venir d’eux-mêmes et ne doit pas leur être imposés. Et comme
beaucoup d’entre eux sont déjà conscients de cette exploitation, ils
pourront facilement sensibiliser les autres en leur exposant les faits :
 Les pertes qu’ils subissent grâce à l’existence de ses intermédiaires
qui ne pensent qu’à leur profit

 Les bénéfices qu’ils réaliseront s’ils vendent eux-mêmes leurs


produits

Une fois réunis dans une sorte de coopératives fondées grâce à leur
propre initiative, non imposées, et gérées par leur représentant, leur seul
objectif serait de rechercher le profit de tous les membres et non plus
celui de quelques uns seulement. La coopérative se chargera de la vente
des produits apportés par les membres. Elle jouera donc le rôle d’un
collecteur dont le seul souci est de trouver les meilleurs débouchés
possibles. Les prix de cessions seront décidés et fixés lors d’une
assemblée générale des membres. Ces prix seront établis à partir des
dépenses effectuées pendant l’élevage.
Concernant la livraison des produits, la coopérative peut vendre à tout ce
qui accepte ces conditions. Ainsi, même les anciennes intermédiaires
pourront venir directement chez elle pour se procurer les animaux mais à
des prix fixés par elle-même. S’ils sont d’accord, ils peuvent acheter et
venir s’approvisionner à la société. Le responsable de la vente peut aussi
contacter directement des acheteurs en gros sur le marché
d’Antananarivo et de Toamasina. Mais là aussi, elle cherchera toujours à
avoir le plus grand profit pour pouvoir en faire profiter ses membres. La
société peut également vendre sur le marché local si elle n’aura pas à
subir des pertes.
Devant les résultats de leurs ventes, les éleveurs chercheront tous les
moyens afin d’augmenter leur production, il se passera encore entre eux
une sorte de compétition à qui produira le plus. Pour les encourager, la
coopérative peut également organiser des concours au cours desquels les
éleveurs exposeront leurs animaux. Celui qui aura la plus belle oie sera
récompensé. Ainsi, les paysans chercheront, non pas seulement à avoir
le plus grand nombre d’animaux, mais feront tout pour obtenir des oies
dont le poids sera amélioré à trois mois.
De cette manière, nous assisterons à un essor de l’élevage d’oie même s’il
est réalisé de façon indirecte.
6- Renouvellement des souches
On va terminer cette étude sur la nécessité de renouvellement des
souches. En effet, comme nous l’avons déjà dit, les éleveurs se contentent
de choisir dans leur troupeau, leurs futurs reproducteurs. Or, comme nous
le savons tous, à longue problème de la consanguinité va se poser. Et,
malgré une bonne alimentation et une bonne observation des conditions
d’hygiène, ce phénomène se fera sentir sur la production des oies. Nous
constaterons, alors, une diminution du nombre des œufs pondus par les
femelles et surtout une réduction de poids et des animaux. Il faudra donc
y remédier le plus rapidement possible. Comme chaque éleveur n’a pas la
possibilité d’en importer en son personnel, nous pensons que l’existence
de cette coopérative pourra résoudre la question. En effet, elle pourra
faire des commandes à l’extérieure suivant les besoins des éleveurs, par
l’intermédiaire de l’Etat. De ce fait, les méfaits de la consanguinité se
trouveront éliminer et l’élevage se déroulera normalement.

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