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LE DIALECTE DE SYOUAH Rexé BASSET PROFESSEUR A LECOLE DES LETTRES D'ALGER, MEMBRE DRS SOCTETES ABIATIQUES DE PARIS, LEIPZIG BT FLORENCE; DE LA sociétit OE LINGUISTIQUE, ETC. PARIS ERNEST LEROUX, EDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 1890 AVANT-PROPOS Le dialecte par!é dans l’oasis de Syouah appartient ala langue berbére dont il foraie le rameau Je plus oriental. Maqrizy, le premier, signale les habitants de Senteryah (Syouah) comme @origine berbére et parlant une langue appareniée au zénata et appelée siouaia! (yh 4-5 pray). Au sidcle dernier, Brown mentionne le dialecte particulier de cette oasis *, mais, aprés Magrizy, ce fut Horneman qui reconnut réellement l’origine berbére de cet idiome. « Le langage de Syouah, quels que soient les mots ct les expressions quis’ y sontglissés parla com- municationavecdifférents peuples, n'est pasdorigine arabique, etcelam’a suggéré diverses conjectures. D'abord j'ai cherché la racine et Vorigine de ce langage vers Orient; mais apres de plus mares réflexions et quelques conversations avec des Tuaricks {Touaregs) de Twat (Touat) avec qui jélais lié d’amitié, je suis maintenant persuadé de mon erreur et que 4, Kaitat’, éd. de Boulaq, 2 v, in-fo, 1270 hég., t. I, p, 231. 2. Nouveau voyage dans la Haute et Basse-Egypte, Paris, an VIII, 2 v. in-8, 1.1, p. 37. « Les habitants de Syouah ont un dislecte particulier. » Quatre- mere (Recherches sur la langue et la littérature de PEgypie, Paris, 1908, in-8, " AVANT-PROPOS je langage de Siwah est un dialecte de celui donton fait usage chez toute la grande nation d'Afrique A laquelle mon ami, le Tuarick, apparlenait'. » i est regrettable que la liste de mots que Horneman avait recueillis ait 616 perdue au cours de son voyage el qu'il ne nous ait transmis qu’une dou- zainé de mots qu’un individu de Syouah lui communiqua a Aoudjilah*. Dans le cours d'un voyage exécuté de 1819 & 1822, tant en Egypte qu’en Nubie, Cailliaud profita de son séjour & Syouah pour réunir un vocabulaire assez considérable (464 mots) *, malheureusement défiguré par des fautes de transcription continuelles, M. le général Hanoteau a pu cependant fenter avec suceés de retrouver la forme berbére dela plupart de ces mols‘ que j'ai reproduits complatement en les comparant au vocabulaire de M. Bricchetti-Robecchi, p. 224 et suivantes : Mémoires géographiques ef historiques sur ? Egypte, Paris, 1814,2 v. in-8, 1. [, p. 285 et suivantes) essaya de démontrer que los textes ap- pattenant au dialecta bachmourique était en réalité le langue des oasis, mais son opinion, combattue par Tychsen (Geltingische gelehrie Anzeigen, 1809, p. 686) et de Sacy (Notice de Vouvrage intitulé’: Rechérches sur U Egypte, Paris, 1844, in-8, p. 38-41) n’a pas prévalu, . 4. Voyages dans Cintérieur de U Afrique, Paris, an XI, in-8, p. 89-90. 2. W, Marsden dans les observations qu'il a jointes 4 Ja relation de Horne- tan confirma cette découverje en comparant cette courte liste au chelh’a du sud du Maroc, mais il voulut voir dans le berbére un reste de punique corrompu par les Grees, les Romaing et les Goths (Observations sur le langage de Siwah, p. 378-383). Les mots cités par Horneman ont été reprodyits par Shaler, Esquisse de PEtat d Alger, Paris, 4830, in-8, p. 344-345, 3. Voyage @ Méroé, au fleuve Blane et au dela du Fazogi, Paris, [. R., 4 ¥- in-8, 1826, t, I, p, 409-418, 4. Essai de grammutre kabyie, Alger, s. d., in-8, nate i, p, 328-334. AVANT-PROPOS an A la méme époque, le baron de Minutoli donna a la suite de son voyage & Syonah‘ une liste non moins importante de mots appartenant 4 ce dialecte, mais uniquement en carac- {ares arabes, sans voyelles, ce qui diminue considérablement la valeur de ce document que j'ai néanmoins utilisé tout entier. Fr. Muller publia, en appendice & la relation de Pacho* un vocabulaire peu étendu, reproduit presque sans aucun chan- gement par Koenig *. On le retrouvera également plus loin. Le dialecte de Syouah fut ensuite négligé jusqu’au moment ou M. Bricchetli-Robecchi, ingénieur italien, rapporta, d'une courte excursion dans cette oasis, Je vocabulaire et les textes 4, Reise zum Tempel des Jupiter Ammon in der libyschen Wiiste und nach Ober-Aegypten in 1820-21, Berlin, 1824, in-4, Appendice. 2. Voyage dans la Marmarique et la Cyrénaique, Paris, 1827, in-4, p. 398-360. 3, Vocabulaires appartenant & diverses conirées de U Afrique, Paris, 1839, in-4, p, 31-34, Drovelti (1820) et plus tard Jomard (£853) reconnurent éxacte- ment !e caractére de la langue parlée & Syouah. « Drovetti constata que les habitants de loasis ne communiquaient avec les Egyptiens et les autres étran- gers qu’au moyen de la langue arabe : entre eux, ils se servent d'un idiome particulier qui n’est autre, selon moi, qu'un dialecte berbére » (Jomard, Remar- ques sur Boasis de Syouch ou de Jupiter Ammon. Paris, 1858, in-8, p. 6). « Une trés petite portion de cette population eniend I'arabe, et il ny ena qu'un tres petit nombre qui le parle couramment. Les fermmes ne comprennent que leur antique lybien.., Dans le grand nombre de mots que j'ai recueillis de la bouehe du cheikh Yousouf et d'un autre individu qui comptait parmi les plus insiruits, une chose m‘a frappé comme remarquable; c'est que dans le dialecte actuel, plusiéurs mols exprimant des objets de premiére nécessité sout empruntés 4 Varabe, bien qu’ils les soumettent aux régles de la langue berbére, » (Hamilton ap. Jomard, op. laud., p. 10). Zittel, Briefe aus der lybischen Wuste, Munich, 1873, in-£6, p, 147) alfirme également que « la langue des gens de Syoush est berbére, bien qu’ils comprennent et parlent plus ou moins eouram- ment le dialecte arabe de la vallée du Nii ». On peut s’étonner qu'aprés tous ces temoignages, M, Newman ea soit encore & dire que Ghdamés est peut-dire Ja limite orientale du berbére (Libyan Voeabulury, London, 1882, pet. in-8, p. 3). vu AVANT-PROPOS qui forment Ia plus grande partie des matériaux employds dans cette étude", On sail quels progrés l'intolérance musul- mane, sous ]'impulsion du senousisme, a faits dans l'Afrique orientale * et combien peu hospilalier est devenu le pays qui ne I’était déja guére au temps de Brown, de Horneman, . de Boutin, de Cailliaud, de Pacho et de Hamilton. Les diffi- cultés de tout genre qu’a renconirées at surmoniées M. Bric- chetli-Robecchi pour venir 4 bout de sen entreprise rendeni celle-ci plas méritoire et augmentent la valeur des documents importants qui permettent d'aborder pour Ja premitre fois dune maniére complete, l'étude du dialecte de Syouah. Alger, 30 avril 1890. 1. Sué dicletto di Siewoak (extrait do t. V, {** trimestre, fasc. [V des Comptes rendus de ! Académie des Lincet), Rome, 1889, gr. ins. 2. Cf. Duveycier, La confrérie musulmane de Sidi Mohammed ben ‘AH es Senousi, Paris, 1884, in-8, passim. LE DJALECTE DE SYOUAH LES LOGUATAH A quelle époque doit-an faire remonter existence du dialecte berbére existant encore aujourd'hui 4 Syouah? doit-on admettre qu’il était déja en usage dans l'ancienne oasis d’Ammon et les oasis voisines'? ou fut-il apporié par des migrations berhdres qui & des époques postérieures vinrent s'établir dans le pays? La question est douleuse et ne sera peut-étre jamais résolue, Hérodote dit que dans l’oasis d’Ammon on parlait une langue qui tenait de l'égyptien et de I'éthiopien : mais le second de ces termes est trop vague pour que l’on puisse décider s'il s’agissait d'un idiome comme celui de Napata, lancienne Métoé; ou d'an 1. Liidentification de Syouah avec "Ammon d'Hérodote, celle qui fut le but de l'expédition malbeureuse de Cambyses, aprés aveir été admise en dernier lieu par Bragsch et Vivien de Saint-Martin, a été combattue par Parthey (Die Ora- kel und die Gase des Ammon, Berlin, 1862, in-4); Rohlfs et Ascherson (Dreé Monate in der libyschen Waste, Cassel, 1875, in-8, p. 333 et note). Mais outre que lex arguments inyoqués par ces derniers sont loin d’étre probanis, il n’en est pas moins acquis que c'est Syouah qui a ¢té considérée par les autres éeri- vains de lantiquité comme oasis d'Ammon (ef. Champollioa, L’Egypte sous tes Pharaons, Paris, 1844, 2 v. in-8, t. 1, p. 289-295). 1 2 LE DIALECTE DE SYOUAH dialecte libyque. Hérodote, d’ailleurs, savait trop peu @égyptien pour pouvoir fournir un renseignement précis. Les documents higroglyphiques* placent une population berbéte aux environs de l'oasis, sans indiquer si elle s’y était fixée : les détails les plus circonstanciés ont trait aux invasions qui mirent Egypte a deux doigts de sa perte. Sous Séti I* (XIX* dynastie), une expédition fut conduile en Libye contre les Tamh’ou'; el les Lebou®, alliés aux Chardanas et aux Tourchas, furent vaincus par le prince royal Ramsds, depuis Ramsds II, qui leur imposa une paix qu’ils gardérent pen- dant plus d'un demi-siécle*. Le choc le plus terrible eut liew au commencement du régne de Minptah, fils de Ramses Ii, lorsque des Européens, alliés aux Lebou, attaquérent "Egypte sous la con- duite du roi libyen Mermaiou *, fils de Deid, et faillirent anéantir Yempive des Pharaons®. Ils furent écrasés & Paaricheps et une partie des Machouacha élablie dans le Delta. An temps de la XX* dynastie, au commencement du régne de Ramses II, les Tamh’ou, les Lebou, les Machouacha et les 4. CEL Diinichen, Die Oaser dev byschen Waste nach den Berichten der altw- gyplischen Denkmeler, Strasbourg, 1877, in-4. 2, Lenormant, Histoire ancienne de U'Orient, t. I, Paris, 1887, in-4, p. 316+ 319. 3. Cf, sur les Lebou (ou Rebou), Tamh’ou, Machouacha, ete., les passages rassemblés par Brugsch, teographische Inschviften egyptischer Denkmater, 3 v. in-k, Leipsig, 4857-60, t. IL, Die Geogruphie der Nachbarlender Aegypiens, ch. tv, p. 78-82 et pl. L, fig. 4, Dans la carte géographique (pl. XV) les Tahen- nou occupent {emplacement des oasis et les Rebou sont au nord-ouest. 4. Lenormant, Hist. ane., t. Il, p. 243-244. 5, Cf. Goodwin, On the nume of @ king of te Raby (heitschrift fur egyp- tische Sprache, 1868, p. 39). Le nom de ce personnage a été asgimilé par M. Ha-~ levy & un composé de deux noms bbyques (Essai d'épigraphie libygue, Paris, 1875, in-8, p- 168), 6. Cp. E. de Rougé, Fetratis d'un mémoire sur les attaques dirigées contre PEgypte, Paris, 1867, in-8; Ghabas, Etudes sur Gantiquifé historique, Paris, 4876, in-8, p. 236; id., Recherches pour servir 4 i'histoire de la XiX* dynastie, Paris, 1874, in-8, p. 54-55; Lenormant, Histoire ancienne, t. Il, p. 282-200. LE DIALECTE DE SYOUAH 3 Kahaka, conduits par Deid, Machaken', Tamar* et Tsaoutmar envahissent encore la Basse-gypie jusqu’au bras central du Nil. La cinquiéme année du régne de ce prince, ils sont écrasés et tejetés dans Touest*. La défaite n’était pas définitive, car Ja onziéme ou la douzime année du tegne de Ramsés, Kapour, roi des Lebon, et son fils Machachar‘ tontent une nouvelle invasion avec l'aide des Machouacha, des Sabata, des Kaigach et d'autres peuplades africaines, Mais les confédérés éprouvent un désastre complet". De nouvelles fractions des Machouacha furent établies dans le Delta, et leurs chefs jouerent un réle important dans Panarchie qui dura pendant la XXII*, la XXIP et la XXIV dynastie. On voit que les Lebou figurent au premier rang des barbarey qui menagaient lEgypte du coté de l'onest ; c’est aussi dans les régions qu’ils occupaient que les auteurs arabes placent les Loouata dont le nom correspond aux Lebou des Egyptiens, aux Loubim de la Bible, aux Levathe {Acva8a) de Procope et aux Hlaguaten de Corripus*. L’ancétre Sponyme dont le nom a été plus ou moins altéré dans celui de ses descendants est, d’aprés les traditions berberes, Looua le jeune. Ibn Khaldoun’ nous donne le tableau suivant de la Sénéalogie des Loouatah : 1, Ce nom est rapproché par M. Halevy (Essai @’épigraphie libyque, p. 168) de celui de Misagenes porlé par un fils de Masinissa. 2. Le Zamar ou Samar de Tnseription Hbyque, no [ fid.). 3. Lenormant, Histoire aancienne, p. 301-304. 4. M. Helévy voit dans ces noms celui des tribus des Kabales et des Massé- | syliens (?) des auteurs classiques (id. p. £69}, 5, Lenormant, Histoire ancienne, t. II, p. 316-319. La Chronique de Jean de Nikiou a conservé le souvenir de ees invasions par des peuples qu'elle appelle Mauritaniens (restitution de l'éthiopien Rifdndouydn) et qu'elle fait venir de la Pentapole (ef. Zotenberg, Chronique de Jean, éveque de Nikiou — Notices et extrails des manuserits, t. XXIV, 47° partie, ch. X&XI, Pp. 159, 378, note 2), 6. Castiglione, Mémoire séographique ot historique sur lo partie orientale de la Barbarie, Milan, 1836, in-8, p. 101; Halévy, Essai d'épigraphie libyque, p. 169, 7. Histoire des Berbéres, trad. de Slane, t. I, Alger, 1852, in-8, p. 235-290. ‘ LE DIALECTE DE SYOUAH Madghis el Abter | Zahhik Looua laine Nefzao, ancétre des Nefzaoua Looua le jeune : I J | I. Nitat Maselt Zair a ~ a, Sedrata Atrouza Mezata' Agoura Balaian Djermana Karna Maghagha Medjidja Degma Hamra Medouna Une branche des Loouata, les Zenara, habitait primitive- ment le pays situé entre le lac d’Alexandrie et le Qaire, canton- nementsdeaMachouacha sous les Pharaons. Ils en furentexpulsés par les Mamlouks, a la suite d’une révolte de leur chef Bedr ben Selam, et se réfugiérent & Bargah* ot une fraction des leurs existait déja’. 14. Une partie des Mezata était fixée en Egyple; une autre en Cyrénaique; autres 4 Aoudjilah. lis professaient nominalement les doctrines abadhites. 2. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbéres, t. I, p. 236. 3. El Ya‘qoubi, Descriptio Al Magribi, éd, de Goeje, Leyde, 1860, in-8, p. 40, Parmi les tribus berkéres issues de Looua qui habitaient entre Ocadi-Makil et Bargab, Ei Ya‘qoubi (p. €) mentionne les «4. qu'on peut tire Syoush, comme Ia fait observer M. de Goeje qui les identifie aux Tisouah o9.4 d'Ibn Khaldoun, dorigine hoovara. JI est plus vraisemblable d’y voir, comme auteur arabe, des Loouata ; ce sont eux qui auraient donné A l'oasis de Syonah, antérieurement au xv? siéele, le nom actue! qui a remplacé celui de Santaryah. L’étymologie de Syouah proposée par Champollion (L'Egypte sous les Pharaons, t. If, p. 294) est imadmissible; it dérive ce mot de ovage, oasis, confondant ainsi aves un ze » qui n’est pas une lettre radicale, LE DIALECTE DE SYOUAH 4 Magrizi complete ces renseignements sur les Berbres établis en Egypte’: les uns étaient Zénata et venus probablement avec les Fatimites -au x° sitcle de notre ere; les autres, Loouata, plus anciennement fixés dans ce pays. A celte derniare famille appartenaient : les Bonou Ballar, ,% 5 (les Balaian d'Ibn Khal- doun) divisés en Benou Moh'ammed, Benou ‘Ali, Benou Nizar et Benou Thahlan : une partie de ceux-ci habitait avec les trois fractions nonimées ci-dessus, dans la province de Behnesa. Les Benoa Madjdoul, Jjs# s-, fixés dans la province de Djizah (Ghizeh) avec l'autre moitié des Benou Thahlan, les Saqarah, les Benou Abou-Kethir et les Benow Bi Djelas’. Les Benou H’adidi, e1u- ¢., clients des Qoraichites, !es plus puissants des Berbéres du Sa‘id. Les Benou Qat’oufah, 4,45 y., divisés en Maghagha (issus de Mazelt) et en Ouah’ilah. Les Benou Barkin, yf) ¢. Les Benou Malou, gh yu. Les Mazoura, 353+, qui comprenaient ; les Benou Ouarkan, lesBenou R’eras, les Bono Djemmaz, les Benou El Hakem:; les Benou Oualid, les Benou El H’adjdjadj et les B. Mah'resah. Dans la province de Manouf vivaient les Loouata suivants : Les Benow Yah’ya. Les Benou Ei Quasouab— ou plutot Siouah (voir Ja note 2 p. 4). Les Benou ‘Abdah. Les Benou Mos’allah. Les Benou Mokhtar. Ils étaient mélangés de Mézata, de Zenara et de Hoouara, Si T'on ne fait pas remonter jusqu’aux Lehbou, Porigine du dialecte berbére de Syouah (et des autres oasis), on peut, avec beancoup de vraisemblance, l'altribuer aux barbares d'origine libyque qui, de Ja fin du 1v* siécle au vn" sigcle de notre ére, t. Ueber die in Aegypten etngewanderten arabischen Stamme, 6d. Wiisten- feld, Goettingen, 1847, in-8, p. 33-34 et 74-75. 6 LE DIALECTE DE SYOUAH profitérent de Ja faiblesse de l’empire d’Orient pour se jeter sur les postes les plus avancés de la civilisation. A l'ouest de lEgypte les Mazikes ou Mastikes, comme les appelle abhé Ephraim, associent leurs ravages a ceux des Blemmyes. Les pridres d’Apa Manasaé Jes écartérent d'un bourg situé au nord de Tabenne, mais Jes oasis et les monastéres qui les avoisinaient, étaient le thédtre ordinaire de leurs incursions. Les oasis avaient été converties de bonne heure & le foi chrétienne qui s’y maintint longtemps aprés la conquéte de Egypte par les musulmans' : un fait semblable eut lieu dans le Nefzaoua et les oasis du sud de la Tunisie*, Les Mazikes, dans lesquels on a facilement reconnu le mot berbére Azezir’, « avaient habitude de faire prisonniers es hommes et les femmes, de les vendre & des anthropophages’ qui les massacraient et les dévoraient, car le pays de ces hommes est proche du leur’, » Les récits ecclésiastiques sont remplis d’ancedotes sur les ravages commis par ces barhares plus cruels encore que les Blemmyes*. « Les Mazikes, dit Jean Mosehus, dans son Pré spirituel, tant arrivés et ravageant et pillant toute + 4, Cf. Quatremere, Recherches sur PEgypte, Paris, 1808, in-8°, p. 218, 2. D'aprés Moh’ammed ben Sa‘id El Azdi, cité par El Bekri (Deseription de PAfrique septentrionale, trad. de Slane, Paris, 1859, in-8, p. 88), la popula~ tion de Bebnesa des oasis, 8 dix journées de marche de Senteryah (Syouah). se composait d’Arabes et de Coptes chrétiens : ceux-ci, un jour de féte, promenaient dang Jes rues de ja ville um cetcueil renfermant le corps d'un homme qu’ils appelsient Ibn Karma, et qui aurait été un des disciples de Jésus-Christ. Abou Sela, cité par Quatremdre (Recherches sur TEgypte, p. 222) complate ces détails et ajoute que le cadayre en question était celut de saint Georges. 3. Probablement les Tibbous appelés Kououdr par les auteurs arabes du moyen age. 4, CE Revillout, Mémoires sur les Blemmyes, p. 410-411, ext. des Mémoires préseniés par divers savants 4 U Académie des inscriptions, 1874, in-4, 5. « Mazices qua gens cunctis nationibus immanior alque crudelior est; non eos ad effusionem sanguinig desiderium preedm sed sola ferocitas mentis instigat» (Vilz Patrum, |. IV, Excerpta ¢ Suipicio Severo et Cassiano, ch. xuy, Migne, Patrotogia latina, 1. LX XIII, Paris, £879, ia-4, col. 844). LE DIALECTE DE SYQUAH i la province, vinrent aussi 4 J'oasis, tuerent plusieurs moines et en emmenérent beaucoup prisonniers. Parmi eux se trouvaient Abba Jean, — il était lecteur de la grande église de Constanti- nople, — Abba Eustathe le Romain, et Abba Fhéodore le Cilicien, Tous trois étaient malades. Comme ils étaient liés, Abha Jean dit aux barbares : Conduisez-moi & la ville et je ferai donner par l’évéque pour notre vancon, vingt-quatre pieces de monnaie, Un des barbares le prit avec Ini et l'emmena pras de Ja cité. La étaient Abba Léon et d'autres péres qui, pour cette raison, n’avaient pas été faits prisonniers. Abba Jean, y étant entré, commenga de prier |'évéque de remetire au barhare le prix convenu, mais il se trouva ne posséder que huit piaces de monnaie, On voulut les donner au Mazike qui refusa réclamant la rangon compléte ou le moine, Ceux qui étaient dans la ville furent contraints de lui rendre ce dernier qui pleurait et se lamentait. Le barbare |'emmena dans sa tente. Trois jours aprbs, ayant regu les huit pisces, Abba Léon partit dans le désert ot étaient les Mazikes et lour adressa cette pritre : Prenez-moi avec cette somme et renvoyez ces trois Moines qui sont infirmes et ne peuvent che- miner par le désert : (en les gardant) vous les ferez mourir et yous éprouverez un dommage, tandis que moi, je suis bien por- tant el je vous servirai. Les barbares acceptérent cette proposition et ie gardérent avec l’argent. II alla avec eux jusqu’é un certain endroit; mais comme il ne pouvait, 4 cause de sa faiblesse, continuer sa route, les Mazikes lui tranchérent la téte'. » Malgré les efforts des garnisons grecques pour les repousser et les expéditions tenlées contre eux & diverses reprises’, les 1, Vite Patrum, !. X, ch. cxa, Migne, Patrologia latina, t. LXXIX, eol. 176- 179, Paris, 1879, in-4. Cl. dans le De witis Patrum, 1, III, ch. cuxxxxix (Pate. dai., £. LXTII, col. 804) le récit d’une autre incursion des Mazikea contre Je eouvent de Sceté, 2, La Chronique de Jean de Nikiou nous a conservé le souvenir d’une expé~ dilion conduite sous le ragne de I’empereur Maurice par Aristomaque, qui battit jes barbares de Nubie et d'Afrique appelés Mauriteniens et d'autres barbaraa 3 LE DIALECTE DE SYOUAH Mazikes parvinrent sans doute a s‘établir dans oasis et 4 so méler a la population qu’ils finirent par absorber, grace a lar- rivée de nouvelles tribus berhéres, méme avant le temps des Fatimites. Cot établissement fat peut-étre favorisé par ledésarrroi dans lequel l'invasion des Perses, sous Khosrou, laissa lBgypte. On peut expliquer par 1a une tradition transmise par Ibn H'azm, daprés laquelle les généalogistes herbéres considéraient les Sedrata, les Loouata et les Mezata comme appartenant a Ia race copte*. C’histoire nous apprend peu de chose sur Syouah au temps de la. domination musulmane. Aa 1v* sitcle de Vhégire, ie prince régnant sur les oasis se nommait ‘Abd el Métik ben Merouan, issu de la tribu des Loouata, appartenant a la secte meroudnite. Tl commandait a plusieurs milliers de cavaliers montés sur des chameaux et des chevaux. En 330 de Phégire (940-941 de J.-C.), Mas’oudi se rencontra avee un envoyé de ce prince 4 Ja cour WE! Ikhchid Mob’ammed ben T’oghdj, souverain de PEgypte, et tira de Ini sur les oasis quelques renseignements insérés dans des ouvrages aujourd'hui perdus*. Bien qu'indépendant de l'Egypte, “Abd el Mélik était forcé de se rapprocher des chefs de ce pays, Il se sentait menacé autant que lui par los Fatimites : ceux-ci préludaient & la conquéte de la yallée du Nil par des at-, taques contre les oasis. En 344 de Phégire (923-924 de J.-C), Mesrour, gouverneur de Bargah pour les Fatimites, avait péné- tré jusqu’aux oasis du Sa‘id « qui sont deux forts dans le desert appelés Marikés (ch. xcv, p. 200 et BB4), M. Zotenberg a supposé que ces derniers étaient les Maioris {p. 524, note 2) par méfathdse. On rencontre, i] est vrai, dans Vansleb (Histoire de TEglise d'Alewandrie, Paris, 1677, in-12, p. 29- 30), la forme Maracu a cété de Makourah, mais opposition qui semble atre faite entre la Nubie et l'Afrique me ferait plutét admettre que Jes traducteur éthio- pieas ont eu sous les yeux, dans le manuscrit arabe ugh yl pour wg ile dott la lecture erronée Marikés. 1. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbéres, t. I, p. 232, 2. Mas’oudi, Prairies d’or, t. Ill, trad. Barbier de Meynard et Pavet de Courteiile, Paris, I. I., in-8, 41864, p. 50-52, LE DIALECTE DE SYOUAH . 9 de sable ». El Karbazi qui les défendait fut vaincu; sen frare et son neveu iombérent au pouvoir des vainqueurs; la peste con- traignit ces derniers & se retirer, ce qu'ils firent apres avoir rasé les deux forts‘, Les oasis furent sans doute conquises en méme temps que le reste de l'Egypte par les troupes de Mo‘ezz ledin Allah, mais leur éloignement leur permit bientot, au moins a celle de Syouah, de recouvrer leur indépendance. La ville de Santaryah date de cette époque : elle est déji mentionnée par El Bekrit, Elle avait 6t6 fondée depuis peu, d’aprés Ei Edrisi qui donne des détails semblables a ceux d’El Bekri*, En général Jes géographes arabes 1. Ibn Ad'ari, Histoire de UAfrique et de V Espagne intituie : AL Bayane’t Mogrib, éd. Dozy, Leiden, 2 v. in-8, 1848-51, t. I, p. 194. 2. « D'Aoudjiiah 4 Santaryah il y a dix journées de marche, A |ravers une grande plaine de sable ou Veau est tras rare, Santaryah posséde un grand nombre dé sources, beaucoup d'arbres fruitiers et quelques chateaux. Les habi~ tants sont berbers; él n'y @ point d’Arabes parmi eun, » (El Bekri, Description de VAfrique septentrionale, p. 37.) 3. Description de l'Afrique et de PEspagne, 6d, Dozy et da Goeje, Leiden, 1866, in-8, p. 44, El Edrisi ajoute ailleurs : Le villede Santaryah est petite, mais posséde un minbar; edfe est peupite de Berbéres et PArabes de diverses tribus, & demeure fixe, et située sur les confins du Sahara, et neuf journées au sud de Lakkeh qui est un port de la Méditerranée, L’eau que les habitants boivent provient de puits et d'un petit nombre de sources; ils possédent beaucoup de dattiers... C'est par Santarya qu’on passe pour aller, soit dang le Kouwar, soit dans le reste du Soudan, et pour se rendre 4 Aoudjilah vers Vouest, qui en est Gloignée de dix journges de marche » (p. 44-45 du texte, 52 de la trad,). On voit que pendant les trois quarts de siécle qui séparent El Bekri d’EL Edrisi, les Arabes s'étaient introduits dans |'oasis. Quant a la fondation de Santaryah, des traditions égyptiennes, o l'on retrouve peut-ttre un souvenir des légendes d'Ammon, la font remonter bien plus haut. Suivant les uaes, cette ville aurait été construite par Menaqiouch {upagdls le Menkerés des Grecs) qui fat aussi le fondateur d'Jkhmim (Maqrizy, KAit’at’, 1. 1, p, 235). Ce personnage est l'objet de récits semblables & ceux qui courent sur Chedddd ben ‘Ad at Trem aux colonnes (cf le Djaoudhiy ef Boh‘our ap. Wiistenfeld, Die wziteste agyptische Geschichte nach der Zauber-und Wunderersehlungen der Araber, Orient und Oceident, t. 1, Gottingen, 1862, p. 332}. D'apras les autres, Santaryah aurait $6 batie par Neqraouch, fils de Neqroueh altération du Neferkerés des Grees?), deuxime roi avant le déluge, qui fit, des villes bities derciare jes oasis, des 40 . LE DIALECTE DE SYOUAH s‘accordent sur la décadence des oasis ef mentionnent a peine Santaryah : « Les oasis, dit El Istakhri’, sont un pays quia été pouplé, avec de l'eau, des arbres, des villes et des habitants, mais il n'y a plus personne. On y trouve encore des dattes en abondance et des troupeaux retournés a l'état sauvage, » Ibn H’aoukal* et Chems eddin El Mogadessi® parlent de méme et El Edrisi fait le méme tableau de plusicurs oasis a l’ouest de Syene‘. Ces détails sont appliqués par E) Bekri & une région d'oasia voisines, & laquelle on donnait le nom @'E)-Djezair (les iles). « On y trouve des dattiers en grande quantité at des sources d'eau, mais pas la moindre trace de culture, aucun signe de la présence de l’homme, Ces lienx, dit-on, retentissent toujours des sifflements poussés par les mauvais génies*. De temps en temps, dépéts de merveilles et de livres de sagesse ({Maqrizy, Kaitat’, t. 1, p. 130; Es Soyouti, H’osn ef Moh’ddharah, Boulag, 2 v. in-&, s. d., t. I, p. 15). Queiques légendes partent aussi d’El Boudsir ffe Busiris des Grece), fila de Qiftim ben Qobtim ben Misraim ben Bais’ar fils de Cham, fils de Noé. D'aprés Ibn Ouas‘if Chad, il voulat pareourir fe Maghreb pour voir ce qui s’y troavait. Il arriya dans un territoire abondant en eau, en sources at en bois. [1 construisit des tours a fanaux et des endroits de plaisance et y établit une quantité de personnes de sa famille qui peuplerent cette contrée, de telle fagon que ie pays du couchant en fat entiarement rempli. Ces gens y demeurérent longtemps : les Berbéres se meéldrent avec eux et s'unirent’é eux par des mariages, Ensuite il ¥ eut entre eux des rivalités et des haines matuelles : des guerres éelatérent : ce pays fut ruin et ses habitants émigrarent vers les autres oasis (Magrizy, KAi’at’, t. I, p. 235). Au temps d'Ahou’l féda (Géegraphie, trad. Reinaud et Guyard, Paris, 1840-1883, 2 v, in-4, t. I, p. 484} et de Yaqout (Mo‘djem et Boldda, 6a, Wis- tenfeld, t. Jil, Leipzig, 1888, in-8, p. 157, eb 1. IV, Leipzig, 1869, in-8, p. 873), Santaryah était retombée au pouvoir de Egypte et payajt iribut; mais, d’aprés El Qalqachendi, a la fin du xzv* siécle, etle était indépendante et n’était plus comptée parmi ies. provinces de l’Egypte (Geographic und Verwaltung der Egypten, tr. Wistenfeld, Gittingen, 4879, in-4, p, 102), 4. Kildb el mesdtik oua’l memdlik, éd. de Goeje, Leiden, 1870, in-8, p, 52, 2, Kilab el mesdlik, éd. de Goeje, Leiden, 1872, in-8, p- 103. 3. Kitdd et teqasim fl ma'vifat ef agdlim, éd. de Goeje, Leiden, 1877, in-8, p. 201. A. Description de Afrique et de Espagne, p. 22, 5. Ces détails d’El Beltri concordeat singuliérement avec ceux qu’Elien donne LE DIALECTE DE SYOUAH ua les guerriers et les brigands de race négre viennent s'y mettre en embuscade afin de surprendre les voyageura musulmans. Pendant des années entiéres, les datles restent amoncelées au pied des arbres, sans que personae vienne les prendre; c’ast pendant les années de disette seulement, que les hommes pous- sés par le besoin s’y rendent pour les ramasser', » On voit comment se forma Ia légende d’oasis et de villes abandonnées dans le désert et gardées soit par des génies, soit par des talis- mans contre la curiosité des hommes. De rares privilégiés pu- rent seuls y pénétrer el parmi eux Iskander Dzou'l Qarnain, Alexandre aux deux cornes; souvenir transformé de son voyage au temple de Jupiter Ammon, déja l'objet de contes chez les anciens+. Des traditions, probablement égypliennes d'origine, et eonservées dans les ouvrages arabes, faisaient voyager les Pharaons dans les contrées Jes plus reculées de l'ouest et du sud. Elles se mélérent & des récits fabuleux transplantés du fond du Yémen, ow ils avaient pour objet le paradis d'Trem aux colonnes et le tombeau de Cheddad, et localisés dans les différents endroits ott s’établirent les Arabes*, El] Bekri mentionne déja l’oasis sur fa méme région : « Au deli de T'oasis d'Egypte, il y a un désert de Bept Joura de travereée puis vient’ ie pays des Kynoprosopi (visages da chiens) le Jong de la route qui méne en Ethiopie. Ils vivent de Ja chair des gazelles et des antiloges qu’ila prennent & fa chasse : ils sont noirs avec la téte et les dents dun chien. Ils n’ont pas de langage, mais ils emploient un si/flement aigu... Ils sont trés dangereux, ef comme ils connaissent des endroits de difficile abord, ils sont trés diffleiles & prendre » (Elien, De naturd animalium, l. X, eh. uxv, éd. Hercher, Paris, 1858, gr. in-8, p. 176). Ii s'agit évidemment des Tibbous dont la Jangue a pu étra comparée A un sifflement, 4 moms qu'il ne soit ici question dune sorte de langage sifflé comme celui qui a été obserré dans une des Cana- ties. CL. Quedenfeld, Ueber die Pfeifsprache auf der Insel Gomera, Berlin, 1887, in-8, 1, Description de PAfrique septentrionale, p, 43-44, 2. CE mon article sur Alewandre dans le Maghreb (Reuue des traditions populaires, octobre 1887). 3. C'est ainsi que Ia Vilie de Cuivre, dont il va étre question, fut placée soit sur leg frontiéres de I'Inde, soit sur calles d'Espagne (Mas’oudi, Prairies d'or, a2 LE DIALECTE DE SYOUAH mystérieuse de Sobrou, dont les habitants jouissaient de tous les biens de la vie, mais ob nul ne pouvait pénétrer, ou du moins retourner, une fois qu'il y était allé', Aux environs, se trouvait, dans un coin inexploré du désert, un édifice antique construit en briques de cuivre rouge que visita Pémir des Benou Qorra, Ma‘di ben Moqreb, lorsque sur les indications de Redjma ben Qaid, il s'efforcail darriver 4 l'oasis de Sobrou, ja Chabrou WE Edrisi qui la décrit comme abandonnée de ses habitants’. Le fait réel ou imaginaire qui se cache sous ce réeit fantaslique a donné naissance & la légende de la Ville de Cuivre, qui fut le sujet d'un livre ayant pour héros le conquérant de l'Es- pagne, Mousa ben Nos’air. Les recensions actuelles des Midle et Une Nutts? nous ont conservé une rédaction probablement abré- gée de ce livre qui existait déja au temps de Mas’oudi*. Le kha- éd. Barbier de Meynard, 1. IV, eh, uxvur, p. 95); soit d’aprés le Kitéd el Ben- kech, prés du Caucase (Mas'oudi, Prairies d'or, t. Ii, ch. xvin, p. 95). 4. Description de [Afrique septentrionale, p. 41-42. 2. Description de U Afrique et de PEspagne, p. dt du texte, 48-49 de la tra= duction, « Au sud de cet endroit sont les ruines d’une ville jadis florissante et peuplée, nommée Chabrou : ses édifices sont délruits; ses eaux se sont absor= bées dans la terre, ses animaux domestiques sont retournés 4 l'état sauvage, sa disposition est devenue méconnaissable : il n'y reste que des décombres, des debris qui disparaissent de plus en plus, et quelgues palmiers qui ne donnent plus de fruits... Dans ce méme pays est la ville de Marinda, subsistant encore de nos jours et tres peuplée, Crest bien rarement que des voyageurs y arrivent, 4 cause du défaut de productions et du peu d’industrie ét de commerce; elle n’est qu'un lieu de repos et un asile pour les habitants quand ils reviennent de leurs expéditions. » 3. Le récit de la Ville de Cuivre est contenu dans les Nuits ne 866-578, éd. de Boulaq (t, III de Wed. en 4 v. in-8, 1302 hég.); dans les Nuits 566-578, de I'éd. de Caleutta; dans les Nuits 487-500, de I'éd. de Habicht (Breslau, 12 v- in-2, 1925-1843, t. TV). 4, « Au dela du Sous-el-Adna, on arrive au Quadi-er-Remel, puis au Chateau Noir et au désert de sable, dans lequel se trouve la ville connye sous le nom de Médinal-en-Noh’as et les Coupoles de plomb, C'est a cet endroit que se rendit Mousa, fils de Nos‘air, du temps de ‘Abd el Melik, fils de Mérouda, et quil y vit toutes les merveilles dont il a donné la description dans un livre que tout le monde connait. D’autres disent que cette ville se trouvait dans les déserls qui LE DIALECTE DE SYOUAH 13 life “Abd el Melik ben Merouan, ayant appris qu’on trouvait encore de sen temps des vases dans lesquels Salomon avait en- fermé des génies rebelles', charge, sur les conseils de T’aleb ben Sahl, Mousa ben Nos’air de se mettre 4 la recherche du pays éloigné oi l’on faisait de pareilles découvertes. Mousa part avec le cheikh ‘Abd es’ S’amad es’ S'amoudi (El Mas’moudi) qui doit lui servir de guide dans son voyage. Aprés avoir rencontré, pendant les deux années de route, un chateau désert, construit en marbre et orné d’inscriptions grecgues mentionnantla fragilité des choses humaines, et dont lauteur était Kouch ben Cheddad ben “Amr, ils trouvent une colonne de pierre noire oit était enfermé un étre immense avec deux ailes, deux mains et deux griffes de lion : e était Dahech ben El A‘mach, un des génies rebelles que Salo- mon avait punis de Ja sorte. Apres leur avoir raconté son histoire il leur imdique la route de Ia Ville de Cuivre dont l'accés leur est longtemps fermé : & la fin, l’émir Mousa peut ¢e faire lire par “Abd es’ S'amad les inscriptions de sept tablettes de marbre blane, contenant toutes des exhortations relatives & la britveté de la vie humaine et au peu de stabilité de la fortune et de la puissance’. Peut-étre y aurait-il lieu de retrouver dans le récit avoisinent l'Espagne et qu'on appelle la Grande-Terre (Prairies dor, t. 1, ch, xvi, p. 369). . 41. Cf mon mémoire sur Salomon dans fes légendes musulmanes, ch. 11, Salomon ct ies génies rebeiles (Revue des traditions popuiaires, 1888); Clouston, Popular tales and fictions, Edinburgh, 1887, 2 v. in-8, t. I, p. 381-398. 2, Dans le Palkiis’ ef Ather, El Bakoui mentionne encore ia Ville de Cuivre. On Pappelle aussi Medinat-es'-S’afar (lis. es° S’ofra) + elle est célébre + an dit qu'elle a été batie par Dzou'l Qarnain quiy a déposé ses trésors avec des talismans pour empécher qu'on n'y touche. Dans Vintérieur, il y a une pierre de baht qui est laimant de homme : on la nomme ainsi parce que si un homme s’en approche de lrop prés, i! ne peut pius s’en séparer et il meurt : on trouve cet aimant dans les déserts de l'Andalousie. Le lou de cette ville est de 40 parasanges : la hauteur de ses murs, de 500 coudées : elle n'a point de pertes. Ce quil y a de plus certain, c'est qu’elia fut batie par Soliman, fils de David. Mousa bea Nos‘air, lieutenant de ‘Abd el Melik forga son armée de s’en approcher, y mit une échelle avec laquelle i] atteignit au haut de ses murs, et y introduisit un homme qui ne 4h LE DIALECTE DE SYOUAH de ce voyage daus le désert, qui dans la rédaction actuelle, a l'édification pour but évident, l'intluence de traditions pieuses Worigine égyptienne, auxquelles l’on doit, dans Je littérature copte, des romans semblables '. De nos jours, les habitants de Syouah racontent des légendes analogues sur des ruines mystérieuses qui se trouveraient dans un Jac d’eau salé, pres de l'oasis. « Ce saint Jieu, disent-ils, renferme le sabre et le cachet du grand prophéle, ce qui assure au pays les bienfaite du ciel et Ia conservation de l'indépendance dont ces hommes sont jaloux et savent sentir tout le prix. Si les chrétiens, qu’ils regardent comme tres habiles dans la magie, venaient & pénétrer dans celie ite, ec seraient pour s’emparer de ces objets sacrés; alors les habitants ne seraient plus maittes chez eux at deviendraient sujets & toutes les yexations qu'essuient tant d'autres iribus arabes. Plusicurs personnes, ajoutarent-ils, ont tenié de traverser le lac a la nage; elles n'ont jamais pu arriver dans ile : feau se séparait devant elles par un prodige; d'autres ont fait un radeau et s'y sont embarquées; étant aux trois quarts de la traversée, un vent impélueux les repoussait aussitot sur le rivage d’ot elles étaient parties. Il existe dans le désert, pres d'El-Garah, me dirent-ils encore, une vallée remplie de dattiers, des vignes chargées de raisins et beaucoup d’autres productions, avec des ruines d'anciennes villes, mais on ne peut y pénétror que lorsqu’on sé perd dans ces deserts et que je pur hasard vous y conduit ; si l'on marchait avec l'intention de la découvrir, on n’y parviendrail jamais*, » . reparul plus (de Guignes, dans les Notices e¢ Katraiis des manuserits, t. Il, Paris, 1789, in-4, p. 524). 4, CE Amélinesu, Voyage dun moine egyptien dans le déseri. Hecueil de travaua velatife @ la philologie et a Uarchéologie eauptionnes, t. Vi, 1885, p. 166-1949. 2, Cailliaud, Voyage 4 Meérod, L,I, ch. wv, p. 58-59, I NOTES DE GRAMMAIRE' § 1. — On peut ranger Ic dialecte de Syouah parmi ceux appar- tenant 4 la classe forte, comme Ie zouaoua. « C'est, dit M. Bric- chetti-Rebecchi, un idiome plein de vibrations », et qui ne renferme pas la dentale ct la sifflante ch et d’, si fréquentes dans presque tous les dialectes d’Algérie et dans une partie de ceux du Maroc. Il offre quelques caracteres de ressemblance avec la zénatia des Beni Menacer, de |’Quarsenis et des Harakta, mais it est en général plus dur. De plus Parabe y tient une place aussi importante que dans les dialectes les plus mélangés de l’Algérie : celui de Bougie, des Haraktas et des K’cours du Sud oranais, par exemple. Il est & remarquer cependant que la prononciation égyptienne ne parait pas avoir influé sur celle des mots arabes empruntés. § 2. — Du vom, — L'arlicle arabe se joint souvent au sub- alantif, méme d'origine berbére. Le féminin s’obtient en pré- fixant et en suffixant un é, G, au masculin : adroum, » yal, cha- meau;f.taf’oumi, Go yb, chamelle. — Ce dernier ¢ disparait au pluriel; éiour’min, ¢£,4, chameiles. — Les adjectifs féminins se forment de la méme maniére. Le pluriel des mots masculins suit les mémes régles que dans les autres dialectes; on y rencontre des pluriels externes ; isémer, y, agneau; pl isimeren, ¢; des pluriels internes : ah oursine, dsoogil, chien; pl, td’ourzan, 415); des pluriels internes et exteres : izim, «'z, gazelle, pl. samen, tly. — Le pluriel com- 1. Pour les régies générales que je ne puis indiquer dans ces courtes notions, je renvoie A mon Manuel de langue kebyle, Pacis, 1887, in-12. 16 LE DIALECTE DE SYOUAH mence généralement par un¢; cependant I'a initial se conserve dans quelques noms : anow, gl, citerne, pl. anouen, & yl, Le génitifse marque par 2.— Ex. : ak’ benn aba, \ gil, lamaison du ptre. — La régle dy changement de i’ initial en ow n’est pas const&nte. Le datif s'exprime par la préposition 7. Les noms de nombre sont empruntés a l’arabe, excepté les deux premiers : edjin, jal, un; sin, on, deux. § 3. — Pronoms, — Pronoms personnels : Compl. direct d'un verbe 7 we moi ak a toi tet co lui, elle a@nar’ gkl nous ouen yy vous sen im eux Isolés nich vis moi chek as toi nitta ty lui, elle enchint gol nous enkinoum ¢ 3S vous entinouen yyzl eux, elles. Suffixes Compl. d’un nom inow x de moi pik ay ( ennik ct) de toi tik che ennis we es ennes cP de lui enanchini 321 de nous ennowen yt de vous enesen tool deux Compl, indirect i wo Amoi ak al & toi as it : o } a lui 1as we ar Zz} & nous aoven sl & vous GEN Exe a eux, Pronoms démonstratifs : oua, |s, celui-ci; owiok, hy, coux-ci: outh, 49; celui-la, ovouk; er celle-la, ouwidin; iphy, ceuxla. LE DIALECTE DE SYOUAH 47 Employés comme adjectifs démonstratifs, ils se placent aprés le substantif qu’ils déterminent. Pronoms relatifs : ouin, 5, qui; f. tin, og, laquelle; plur. auien, &y 5. Pronoms et adverbes interrogatifs ; tanta, =, qui, quoi; ourh, ay, quel; dittinoud, \yuz, qui; tak, 3, comment. § 4. — Du vera. — Le paradigme du verbe substantif donné par M. Bricchetti-Robecchi est emprunté 4 diverses racines arabes : 44, dan, apparaitre ; dmr, je, vivre. Le véritable mot berbive se retrouve dans |’expression nhar dalla Mada, WEA, 3 jo: ce jour était 1a. Conjugaison de Paoriste sans particule. Sing. 1p. asowy’ gui J'ai bu! 2°p. tasauet’ beyn5 asouel’, yl? 3° p. isoua Ngee Plur. Ap, nesoua — Iyui ep. esouem — a» gui. (pour tasauem, » 5.3) 3° p. esauen — gerd Conjugaison avec particule, 4re part. A’a, 4° 2° part. af, 21 (pour sl) Sing. 1° p. #asouar’ gy. @ je bois efesouar’ glywil je hoirai 2p. a soual bhyul eitesouat? bl guil 3 p. A assou ged elesou geal = Plur, i" p. &a nsow gad ennesou il 2p. Kasoum pyw eftessoum — gusil 3 p. asouen gui efesouen gail 1, La premiére personne se termine quelquefois par un kh z comme dang le dialecte de Taroudant : serakh, clas jiai va. 2. Le & initial de la 26 pers, du sing, et du plur. tombe souvent comme dans Je dialecte des Beni Menacer et des Harakta. 3, Analogue & la particule 7, \%, du zouaoua (Hanoteau, Essai de grammaire 2 18 LE DIALECTS DE SYOUAH impératif sou . 4. bois souet Sy. buvez § 3. — Pripositions eT ADVERBES. La préposition r’or, r’our, rer, 4, 5%, employée avec les pronoms suffixes sert & rendre l'idée d'avoir, ori oo chez mor, j'ai rorak Jy,+ chez toi, tu as rroras ply, chez lui, iba wounar’ gle chez nous, aous avons rerouen 3. chez vous, vous avez Porsen tae yg chez eux, ils ont. Did, uo, aves — 82, x, de, depuis — SIR, ew, de — 5, yw, de, & cause de, avec {instr.} — f. ., sur — Aid, af, chez — fell, Ui, sur = ¢, 9, & — 2, y, de = kan, YE, si — imani, uk. of (av. mouv.) —sth’ tani, gle gw. dol — rer, &, khend Ba, go sans que — /a...ch, > ¥, point -- am, al, comme. hadyle, p. 78-79.) L'existence de cette particule a élé contestée en ce qui concerne Je dialecte du Jurjura, mais il n’en est pas moins certain que la forme syouah v'a.ou ga peut se rattacher A une forme Kz, la permutation du g, du et du é étant fréquente, mais i] set impossible de Ja tirer d'une forme ara |) ov |). i PHRASES ET TEXTES 1. — (bs os immant qahath — dove andate?} pour imant #a tera’, nol 7% gd ou vas-tu? Cf. vocab. 5. : ALuER. Le mot #eani est composé de cs, é, préposition de direction, de mani, yi, qu'on trouve dans le mot sif'imani, d'ov. 2. — (hpi! ULAR, sigimant ettasith — di dove venite ?) sth’ (ou sig) tmani attasit’, towKl (uke &) lake a’ ot viens-tu? Le mot eétasit’ est composé de fasts’, 2° pers. du sing. masc. de l’aor. du verbe as @, venir (Cf. vocab. s. A. v*) et de la parti- cule ad, marquant le fuiur et le présent, dont le d a été assimilé par le préfixe ¢. 3. — (6.41 cia, garah doghri — andiamo dritto!) Karak’ dor'ri, ss cle ya = droit! Dor’ri est un mot emprunté au turk. A igk co aii P, rhortk etrharfitt selahy — vi sono camere da affitare?) rortk ter'arfet (Cf. vocab, s. vt: cuamune) 8 el’ ak R, 25 pi St chez toi chambre pour prix? wee 1. Les passages entire parentheses sont le texte, la transcription et la traduc- tion de M. Bricchetti-Robecchi. Les reetifications viennent ensuite. Les mots arabes aont marqués d'un astérisque. 26 LE DIALECTE DE SYOLAH 3B. — (lei — 93 le. Lesse f'r—Aadj—mobiliata— si, ve ne sono) . tesifa — adi, este land meubles oui (il y en a) 6, (on elt, mile seknitest — benissimo, mostratemele} mii stknitet, otek. e bien montre moi la Méh' est le moi arabe — stha, de laracine S KN en zouaoua eta Bougie sehen, (X., f. hab. (VII* f.}, satan, ok. 1. — (ak gh p., siztman Iatzrakseik — % molto tempo che non vi ho veduto} si seman fa zerakh ch th, ch ote \y3¥ GhS gee depuis temps jen’ ai vu point toi Si, prép., depuis — zeman, mot arabe — /a... ch, négation empruntée a l’arabe — serakh, 4’ pers. aor. du verbe ser. Cf. vocab. 5. »: voir — ik, pron. pers. suff. 2* pers. du masc. sing. B. — (I pant cpl daeel issahjina enkubajasin jefessin innik —~ benissimo, vi bacio le mani) igahina — nbis (?) ifassin irmth, ON syalds okt Uyertt tres bien nous baisons les mains de toi Icah’ina, de Varabe, e sans doute une forme participiale — nbis (2), del'arabe yy, 1° pers. du pluriel de sor — sfassin, pl. de fous, Cf. vocab. s. v°: sain — innik, pron. suff. de is 2° pers. masc. sing. employé avec la préposition en, ¢J, ou mr. 9. — (Mite as pS, seitarah kom sigdik — ebbligatissimo per la vostra bonla) chikrar’ kom s ed thy ON, tye pl Se je remercie beaucoup pour honté (?) de toi Chikrar’, 4 pers. de l'aor. sing. de T'arabe 5: — kom, adverbe — s, préposition marquant la cause. 10, — (ble! sud go Chal aid gt, laksirh gaflarh afagbentk LE DIALECTE DE SYQUAH a khent qamirhek tatsubhath — non voleva passare avanti la vostra casa senza entrare per darvi il buon giorno) la khstr Ba felar’ f ak’ben th kheni ita (je) n’ at (pas) voulu je passe sur la maison de toi sans que emir ak tepha' hf’, bleed 355 al oe 258 am ¥ je dise & toi bonjour Khsir', 1" pers. de Paor. du verbe exhs, ef. vocab. s, v : vouom, f. prépos, — ak’den, cf. vocab. s. v* : maison — emir’, 17° pers de aor, du verbe emi, I, dire. — La plus grande partie des dialectes berbéres emploient la forme int, g — (Zouaoua, ini, & dire; aor, ennir’, &h inna, WU; n. d’act..thimenna, Uc— Ghdambs et Bougie, ini, & — Zénaga, ini, wi E pass., teneu, yo, aor. ifenoua, =) — On trouve le ¢ 2 la place dug, dans le dialecte de POued-Rir’, iemma, lc (aor, ).ildit, ot dans celui du Djebel Nefousa toumma, by (aor.}, il dit, — ak, pron, pers. suff. compl. indirect 2 pers, masc, sing. — tegbh’at’, 2* pers. sing. de l’aotiste du verhe arabe é AL. — (yb oe rE) nb Sait oT ail, iflnh hom afagbenuen rher latsarah hed giduen — sono stato da voi molte volte, ma non vi ho mai trovato a casa) eflir’ kom =f — ak’ben ouen ver la srar’ Je suis passé beaucoup sur maison de vous sans que je ne voie Wad Wid ouen ygnd se BSF 2 Gye fe un chez (?) vous Quen, pron. pers. suff, 2° pers. masc. plur. — rer, prép. arabe — had, adj. numéral arabe. 12. — (ctl Ju cu, tanta edhal innit — come state?) tanta elval ennik, AN gai ws quel T’état de toi? Tanta, pron. interr. — edh'a/, mot arabe. ; 29 LE DIALECTE DE SYOUAK 13. — (gl O!, agmant anu — ove 2 Ja fontana?) Emant anow fA lit ot la fontaine K’mani, préposition composée de h’ {g, cf. en mzabite 7’) et mand, o11 — anow. CE, vocab. s. v° : purrs. 1h. — cam lb ayel, abahida filla hath — poco lontano da me) abdida fell ib (2) ge So Sul loin snr éloignement Abdida et dib, mots arabes — fell, préposition. 15. — (plas pal adsl, arhed tserd gaceia — portatemi qualche cosa da mangiare} ard i chera Wa tehar’ pl 6 Ape sal porte moi chose je mange Ar’, 2° pers. m, sing. de Pimpér. La racine RB’ a dans les autres dialectes le sens de « prendre » : Zouaoua, a7", Ps faire, prendre, acheter, f. hab. (IV°f.), ésar’, e —n. d'action thouarith, tls, capture, désastre — Bougie, ar’ re aor. tower ”, By, prendre. Lagut- turale ¢ s’adoucit souvent en S: Zénaga, ag, Sl, aor, iouga, Ey, refléchir, considérer , dépenser; TV*f, isoug, <3 —Djebel Nefousa, ag, 5, faire, aor. igou, gu — Zouaoua, thimegga, 62, thimeggeth, “ké, cohabitation — d, particule séparable — chera, n. com. servant de pronom indéfini. La racine K R existe dans le zouaoua kera, (5, et le zénaga kara, |_5 — Comme a Syouah, le + s’est adouci en .s au Djebel Nefousa : achchar, jt, chose. — Il a disparu 4 Ghdamés : ara, ||, chose — ichar’, 1° pers. sing. de Vaor. du verbe etch, ef. vocab. s. uv: MANGER. 16. — (983 5% wa, ladj harud necein — non vi 8 pid nulla da mangiare}? fa di r'erouen netchou se os wo ¥ point y (a-t-il} chez vous que nous mangions? LE DIALECTE DE SYOUAH 23 17. — (Has ote gs, Rabj gehdar didik — Dio vi accompagai, sia con voi). : Rabbi Kaitdhar didik, Gas pt ¥ gy que Dieu soit avec toi! Rabbi, mot arabe — ih’dhar, 3° pers. masc. sing. de l’aor. du y. arabe pu» — did, prép. avec. 18. — (Ad 2», adj gegiek — Dio vi guardi!) Rabbi Ka idjik, Meta, que Dieu garde toi! 19. — {pl.ss, latetujanah — conservate memoria di noi) la fetsout? — ana’, pil by I n’ oublie (pas) nous La, négation arabe ~ tetsowt’, 2° pers. sing. du v. efsoz, cf, vocab, s. 2° : ousiiea — anar’, pron. suff, 4" pers. du pluriel. 20. — (Sui 393 yy, Raby gabarak eqedik — Dio vi benedica) Rabbi Ka ibarek ik'ed th, O te he uy que Dieu bénisse bonté de toi Lbarek, 3° pers. masc. sing. de l’aor. du v. arabe 2A, II* forme — th’ed, of. n® 9. 2. — (gal S503, gamut salah fit — Addio) Kimout 3 eldfil Gibhe Sead demeurez avec la paix K'tmout, 2¢ pers, plur. de l'impératif du verbe kinr — s, prép- avec — eldfit de Varabe, ast. CHANTS POPULAIRES 22. — (pt dees CL 6 hanscik hasthi nise OS ll pb see! aksascik thom intk kan Ppl yt jut lakesthy amulenik amutinau — se tu m’ami veramente, io t'amo ancor pil, e sé tu non mi, guarda il mic cuore col tua) u LE DIALECTE DE SYOUAH han chek bhsat’, nich, jou bher Ot si toi tuveux, moi ekhsakh chek inik han, 36 Ue, Ue tusk je(lejvenx toi? si lakhsat’ am oul tnik am oul inou tu ne veux pas ainsi (est) cceur de toi ainsi le cosur de moi ge Ja el See dy al blac Kan, abréviation de Parabe vulgaire 584), si — chek, pron. pers. isolé, 2° pers, masc. sing. — kAsat’, pour tekhsat’, avec chule du ¢ préfixe — nich, pron. pers. isolé, 1" pers. sing. — az conjonc- tion — oul, cf. vocab. s. ° : caun — trott, pron. suff. 4** pers. avec la prép. in marquant le génitif. 23.—( il gd gm aye ghegiarigg aniss al G6 kan ladila ull ail aghid enniss — andiamo, mio caro, fuggiamo per le scale...) haiou k’a djaridj ants, wil én 6 pe allons ? compagnon kan ladila, Ue) oe” si point? akid ennes, sh a bonté (?) de lui vil 24. — ¢ wy Uo! drzena anuba Rl ay etherbaj etnesii wt JEG» stg halé jada} — io guardo cormossa dalla finestra, se lo vedo...) ersin anuba, al gal ouvre (7) la fendtre (?} etherbat a tenzt, 5 yet ? 9 sil’ Bhai teddai (1), ha ge 3» dus désert(?)_— il vient LE DIALECTE DE SYOUAH 25 Erzin est peut-étve a rapprocher du mot arzem, »3,!, ouvrir, employé chez les Beni Menacer et dans les K’gour du Sud oranais — halt est sans doute le mot arabe 1~ — ieddai se rattache & la racine qui a donné en zouasoua eddou, 5.1, aor. idda, ly, f. d‘hab. (IV* £.) tsedda et (V° f.} theddow, aller ensemble; Bougie, eddou, ys, aller, n. d’act. thiddt, 55, marche; Zénaga, edda, \s\, aor, touadda, Is y, marcher; exga, 631 et eddeg, SH, venir. 25. — (byl) cee Bosh yee dsc elrexourh sanatin lanfork ggabsl clyl pel fassanau attrah aderhdurh ul gf ily uarllaj tumaja ammy — io non eredo pii ali’ amore poiché per due anni ho amato per nulla... il mio cuore & divenuto come il lif dei datteri; ora tutto finito) nich elresour sanatin la nefour pail I cute bai he moi 7? deux ans point je sors fasa now ad er'dour’ faaél lg LG foie de moi noyau de.dattes (?) ouallahi toumaia ammi, cyl Wag aily par Dien ? ? Sanatin, duel arabe de ix, année — éasa avec le sens de « coeur », ef, vocab. s. v° : rom -— ad, particule démonstrative — ouallahi, serment arabe. 26.—( ppnad ghl ummami tagabathsarmi tsb! cggsz! ersumi uiheh wal affedmy — dimmi che cosa hai nella testa, poich® se m’amaasi, perehd mi hai laseiata} oumma mi tak bagar me dis (2) ? comment la vue ersoum % outir’ ouvre moi ? afedmi 9 26 LE DIALECTE DE SYOQUAR QT. —— ( pot Oe a gh satel og) © Gor atmandi gor babenth piksa Spl Jul won Yle setal? naniderlj enseiali sa- famuet dual | afelrhalt — quando avré finito ii grano, tornerd alla casa per vederla) Hor imendi Ror bab enek thisa, lux Ch 3 atc 5 sec le grain sec la porte de toi il veut , chali tenderb enchali 5 elmoud, Syd Shai Gat gle ? ? ? a cause de la mort ef elkhali gla G) vers le désert (?) K’or. Laracine R’ Ra donné enzouaoua thar'arth, & Jat, dureté; @r'aurar, J sy, sécheresse, ser’er (I? £). ja, £ dhab. (1-¥IP £.) ser'ar, ja. durcir, séchor—-& Bougie, thar'erth, & 33 et ar'ourar, tiagél, sécheresse. — Avec la gutturale & renforeée en 3, on a en zouaona Aor, 3, étre dur, sec; pl. #owren, bogs, f. d’hab. (IV:-VIIs) f, tser'ar, Jus; ak’ oran, otal, duc; pl. i oranen, ola, ak ouran, yi, sec — a Bougie, ef Kar, ol, tre see; aor. ik’ k’our, oghi f. fact. (I £) sak'Kour, 5,a., durcic — Djebel Nefousa, ekkor, it, étre sec, dur. ~ La gutturale est tombée en zénaga, taouour, yy. aor., Lest sec: aouren, Gus, Sec. — Le mot tmendi, grains, se rencontre avec le méme sens chez les Beni Iznacen et les Beni Menacer — a6, mot arabe, — mou, mot arabe. 28. —( gl Bl estysl ay wi tduaja igarnina ibe opel amizamen achemlina ~-fo amo due che camminano sempre insieme come le gazelle. Che fare? che scegliere?} outh idouaia ik arnina, te ja bah & by celui qui marche ? am tsamen th'amlina (?) LL coalty ol comme des gazelles aimant Orih, celui qui, pronom relatif — gm, conjonction — izamen, LE DIALECTE DE SYOUAH 27 plur. de estm, of. vocab. s. »*: cazeris — th’amlin, forme parti- cipiale invariable. 29. — ( pil gil tie J bidal sebahida escelue amizem gil. a Jeghits siglahalu — io lo vedo splendido da lung...) bidal s bdid ichlou am em fol pb ghey are dh Yhomme de loin marche comme une gazelle tegiz sik’ atdlow il descend (2?) de la hauteur Bidal, de Yarabe j1, homme généreux — béid, subst. arabe — tchlou, du verbe chel, ef. vooab. s. v°: aLLua — tegiz, 3° pers. masc. sing. de l'aor. d'un verbe gez, s cf. en chelh’a eggiz, 31, aor. touggiz, descendre — elé/ou, mot arabe. 30. — (cel gl at Gus J. sinnhar naklag la natera anuaja lye, oi Lie sahakihe nitta issauaja — dopo che sono nato non ho mai provato questo amore) si ernkar n akhlak fla ¥ git jw depuis le jour de la création nous ne nesra anouaia isig' Nyy avons (pas) va un tel 8 Wak ih igouia, glya, gin en vérité ? Nhar, mot arabe — akhlak’, mot arabe de jl. — nesra, 1° pers. du pluriel de Paor. du verbe zer, voir, ef. vocab, s. v° : REGARD —~ anouaia, pron. indéfini — ak'ik’, mot arabe de la racine j-. BH. — (gb ceme Lgl gh Aan inau ascemet idima pe! Use| ahaktha eddietthalima — se 8 piccolo, datemelo tutto, ed dio Yamerd sempre) han inou ackmit eddin a, led cuatl ge U6 si_ cela petit (?) apporte (ie) {s) Pakik’ ad itdiima, | platy al gpaiiae en vérité qu’ il soit connu 38 LE MALECTR DE SYOCAH Jnou, cela, pron. démonst, — edim, enlever, porter, cf. vocab. S$. 0°: spau — ttdlim, 3° pers. masc. sing. d'une forme berbere (V° f. avec le sens passif) de l'arabe ¥ 32. — (ely bd GL . sinnhar naklag lanatsra anuaja AW niet lagitaksibd lagilifaja — dopo che son nato, io non credea possibile un tel amore) 8 ennhar mn akhlak, ght JL depuis le jour de Ja création la nesra anotiia, gt yl wy nous ne avons (pas vu) un pareil fa Bi tab’sibt’ — Ll dk'el faa, 3 Jaa) bet GY (ta) ne croyais {pas} l'esprit (?) Tah sibe’, 2° pers, masc. de l’aor. d'un verbe emprunté l'arabe wwe — dé'el, mot arabe. 33. —~ ( hi dy bellai gamithii (ywbdy Chae tagulinik rafthasin chy @ a, jaranth nema thbabunk — cio che 8 i] cuore... ?) billahi Ramitiit, nul 0h par Dieu 2 tak = oud intk , An Jy Ht comment ceeur de toi dara nth nem i bab inik, yey taky A cL Ly ? ? ala porte de toi? Billahi, exclamation arabe — tak, adverbe interrog. 34. — ( ee G1 Ju bidala eddig juuiscem piers th lan jubathal lakaja dahascem " — tutto passa, tutto stanca,.. che cos’ 4 la vita?) bidal edd’ Fouchem, en Gel de VYhomme ? toubatel laia d Rachem, po ctl Se est vaine la vie et la pompe LE DIALECTE DE SYOUAHK 28 Joudat'el, 3+ pers. du mase. sing. de l'aor. du verbe emprunté a Varabe, jin — fata et A'achem, mots arabes, 35. —( aidlin fu Jr Szdala jenzii segelalahagabd obese dy € el agiariha nuit janahathubb — io vorrei sollevare il mio cuore affranto). bidal tense s CAR ad haber Fs Su, Phomme est vendu(?) par le chatiment adjrit'a on ouli jandtab, ox. dg tpl Ja blessure du coeur est blamée Eldab, de la racine arabe Wie — adjrif’, mot arabe. 36.— ( Gopal AAI ga didala elgalebb netsabun Ugl onls ye? ganumut felass enrhabun —T'uomo @ una bolla di sapone) tidal elaleb n gaboun, & ghd Sa) fu Vhomme bulle de savon Kaimout — fellas aner'boun, Lagstl Se Sige lorsqu’il meurt sur lui nous nous aftfligeons Kaleb et caboun, mots arabes — imout, 3* pers. du sing. de Yaor., cf. vocab. s. vo. : monr — fell, prépos. — aner'boun, pour ad ner’ boun, 1° pers. du plur. de l’aor, du verbe emprunté & Varabe 4. Vv GLOSSAIRE Ce glossaire renferme : 4° les mots donnés par Cailliaud(C); 2°le vocabulaire de Minutoli (M); 3° celui de Miiller; 4 celui de Kw- nig (K}; 3*celui de M. Bricchetti-Robecchi (B). J’ai reproduit les transcriptions individuelles de chacun de ces auteurs, étant donné qu’elles sont souvent variables‘: 1a transcription rectifiée est placée 4 cOté en caractares italiques. Pour la comparaison des dialectes, jai choisi, outre ceux qui sont les plus rapprochés de Syouah (Aou- djilah, Ghdamés et Djebel Nefousa}, le zouaoua et le dialecte de Bongie qui sont au nord Jes points extrémes ov atteint le berbére, et le zénaga qui est je plus reculé du cété de l’ouest, comme le syouah du cOté de l’est, de maniére a bien établir la parenté de ce dernier dialecte. A ABANDON. — B. « agiath », can, adjakat, signifie exactement « je l'ai abandonné », eomposé de adjakh, ce 1” per- sonne de l’aoriste du verbe, ei, adj, laisser, et du suffixe 4. Dans la liste de M. Briccbeiti-Robecehi, par exemple, je é est tantot rendu par A, par AR; le cpr h, par ch; le rv pec 4, par hh, par & ow méme n'est pas transcrit; je é est rendu par ri et pur gh; le 3 par q et par 4; le ge? par H; le & par 2 et fz: le L par ¢ qui sert aussi pour le cu, et par th; le on pars et ss; le eg par gi et gge: le ¢ par u et ow. “LE JHWALECTE DE SYQUAH W pronominal de la 3° personne. Cf. Ghdamés, edji, x, laisser, La racine DJ donne en zouaoua ed), gi, lnisser; aor. adjir’, &el. idja, le. forme d’habitude ([Ve fj, bo, - tsadja, ou djadja, \e-; nom Waction, tos, thoudjith; a Bougie edj, ql, laisser; aor. idjdja, Le, nom d’action oudjith, c.»y, abandon. On trouve aussi en zouaoua [a forme ej7, 3 (rac. J J}, qui existe aussi en zénaga, a cété des formes edj, ciel ea, & (3* pers. masc. de l'aoriste), laisser, abandonner. En zénaga, la forme ej), $1; aor. toujja, 4 sartoul le sons de « se débarrasser de ». ABANDONNER., — B. « naghras », ye 3. Les transcriptions arabe et latine ne concordent pas. Peut-étre est-ce la iv pers, du plur. de Vaor. dit verbe arabe uw, planter, — Le véritable mot pour signifier « abandonner » est adj, el. ABOYER. — B, « ahumhum », pre! onomatopée. CL enzouaoua, a ebté du mot segdef, ok., Tonomatopée sehowhou, gm sq, mot 4 mot: « faire howhow » & rapprocher du syouah ahoumhoum, €. hab. (PVE? £.) sehowhat, isla gg) DOM Waction aschouwhot, se squl; pl. isehowhouen, Uamsen. C. donne par erreur « agouzini » qui signifie « chien ». — Cf. s. A, e°, ABRICOT. — M.* (2.5. C. « michmich ». AIGLE. — M.* Stic, AIGUILLE. — M, js, tsegnt, C. donne 1a forme altérée -« quesgeneltc ». Kn zouaoua chisignith, teks; pl. thisi- gnathin, esti; Bougie : thissegnith, cSt; pl. thisse- gnithin, aes Zénaga : ésougnat, AS pe pl. ésougnaden, eS ged -— avec le sens d’ « aiguiile »; echchignt, al; pl. chigniin, ok, aléne, AIMER, — B. ahsath, ci, lie. akhsakht, composé de akhsakh, 4 pers. du sing, de l'aor. du verbe aks, wel, aimer, ct du suffixe de Ja 3° pers. masc. sing. « je l'ai aimé ». — a2 LE DIALECTE DE SYOUAH . La racine KH S a donné en zouacna efhs, ol, aimer. AGNEAU, — M. vyls pl. oy! — De ta racine Z MR qui a donné en zonaoua et a Bougie izamer, wigs pl. dzamaren, Golly. On trouve aussi a Bougie la forme tamer, 'y. En «énaga, le 4 en se mouillant devient J : ajtmér ou ijumér, v3, agneau; pl. iamaren, ¢ jl y. ALLER. — M. cis, mot arabe et 3, qui se rattache a Ja racine KL d’oi en zouaoua et 4 Bougie akal, i, terre, pous- sitre. Cf. en iouareg ahagear soukel et en aouclimmiden sikel, voyager. ALLUMER. —B. « katkatt », neb*, of. s, v7: sourre — C. « sor- gueite » altéralion de serz’et, 22 .., impératif du verbe err’, é., a Ia premitre forme (factitive), serr’, 2, mot 4 mot: « faites brdler » — Laracine R R’ donne en zouaoua err’, 1, braler, forme factitive (4° f.) sir’, dev} AOr. sar'er’, Gel, tsar’ ply; f. hab. (IreXe f.) sir’, pow, et le nom Wac- tion dhimerrtouth, 54,2, brilure; a Bougie rer’, by briler, forme fact. esrer’, prt, faire briler, allumer; f. hab. (I VII° £.) serr’a, ose; nom. d’action de la forme simple chirr'i, p;, brilure; do la forme factitive aserr’s, st, incendie. En zénaga, on trouve les formes err’, 2, aor. tourr'a, Ey, etre chaud; le nom d’action tarr’ath, <2 7, chaleur, et les mots suivants dérivés de la racine RK et RG dereht, oS,, charbon; pl. tirgin, Sy. AMER. — B. « atzai », 41. — Il faut sans doute lire azai, csl5), of. M. ¢3!—C. donne« tazatie» qui signifie « amertume». Dans les autres dialectes, la racine ZI indique l’idée de lourdeur, pesanteur, Cf. en zouaoua ezai, gljl; aor. desat, oly} pl. sath, dul3, verbe d’état; f. hab. ([Ve f.) ésazai, lj, étre lourd; azaian, gyjl; pl. izadanen, yyy, lourd; le nom action thazith, tu, pasanteur; — a Bougie essai, olyl, étre lourd; azatan, g\yl; pl. czaianen, ably et amazai, ulgbl; pl. tmazain, ulate, lourd; thazaith, oul, pesanteur. LE DIALECTE DE SYQUAH 33 AMERTUME, — M. *2,1 1, de Varabo y. AML — B.«*babihaenu, gol, de Varabe », avec le suffixe pronominal de Ja 4° pers, du sing: « mon ami »; — C. « abibi ». AMITIE. — B. « “lemhabet », cud, del’ arabe audl, J emh'abbet. ANE. —B. welzeth», 2.1. Il faut lire esed’ 431, Cf. le pl. donné par M., csduy!, dzét‘en et le féminin tized’, V. le mot suivant, ANESSE. — B. dizet’, by; M. donne 2b, au pl, te, a corriger en fk Cette racine se rencontre avec diverses modifications en touareg ahaggar : ahedh, pl. thedhan, et en aouelimmiden : ached, pl. ichedan. Une tribu kabyle emploie encore la forme afhé. CE. aussi en zouaoua ajh'ih’, oe. 1, anon, ANON. — M. gyt_sl, qu’il faut prononcer agerchoun, ost St Cf. Je plur. fém., gg 2 58 pour inigt XS. ANNEAU. — B. « “elmahabess », Al, ef mah’abes de la racine arabe 4.1 — C. donne eldatem pour *elkhatem, fal, mot arabe. ANTILOPE. — M. ‘+5 4. APRES-MIDI. — M. * pos. AQUEDUC, — M. “ayy. ARAIGNEE. — M. (ale, pl. oe. CE Aoudjila «djikez », So. ARGENT, — M, “aus; C. « el fatita ». ARSENIC. — M. “3 ATTENDRE. — M. “jo! AUJOURD HAUL — B. « assfa », Gu, pour asfa, laut. Cf 5. uv: JOUR. AUMONE. —B. « *assadagatt », cdso4, de l'arabe tuo, cadak'at. AUTRUCHE. — M. *atati, AVANT-HIER. — M. gual. Shes, AVARE, — B., jagura, \)4%, iak’ourc, La racine R’ Ra donné en zouaoua lea noms d'aclion thar'arth, SW, cl ur’ourar, 3 : ae LE DIALECTE DE SYOUAH stogél, dureté, sécheresse : la forme factitive (Ir f.) ser'er, wy durcir; f. bab. (I~-VII+ f,) serar, ta} & Bougie, ha- Werth, & 33, etarourar, 41,21, sécheresse. Le R’ renfurcé en K’ donne en zousoua ak eran, 4 3I ct ak’ouran, oll, pl. tk'oranen, :/lx, sec, dur; le verbe d'état #or, 3, étre dur — a Bougie le verbe ed’k'our, 5,il, élre sec, dur; f. fact. (Ire £.) sek’ our, gyi, durcir — a Aoudjilah tek'ora, Lw, étre dur — Djebel Nefousa ef’#'or, af, étre dur. — Le B® adouci en OU, Ja racine fournit en zénaga les mots aouour, sy), 20r. toucur, Jot élre sec; aouren, Qoyl, sec. AVEUGLE. — B. « ‘lahamy », ,W, de l'arabe ey. C. donne «*laouar », 5501, qui signifie « borgne ». B BAGAGES, — B. « “dabase », (tus, dabach, de Varabe ithe. BAISER. —B. «*tehabbett », 2¢, teA’abbet, m. Am. : « amitié », de la racing arabe ~~ BALLE. — M, #..71, de l’arahe G2. BANANE. — B. « ‘ammos », ti —alire Sy, mot arabe. BARBE, —B. tamart, © «1; C. « temeurte »; M. donne par erreur Je mot arabe ojui, moustache, Cf. Aoudjila amare; Ghdamés toumart, oj.3,— La racine M RB fournit en zouaoua et & Bougie thamarth, Sie, barbe. BARQUE. — M. “Vw. BAT. —B. « lukaf», 364; M. donne ce mot avec le sens de selle, 6p, ef Geajs pour « bat », BATEAU. — M. "2.5.7, diminutif de l'arabe ee x BAVARD. — M. ys; G. « douaié », BEAUCOUP, — B. “koma, »5° — altération de Parabe f?7- Fr, Miller donne « koma », Lg’. BELETTE. — M. ‘Lal, de arabe ,. et * J]. — La confusion LE DIALECTE DE SYOQUAH ab des noms des animanx tels que le chat, la belette, Vichneu- mon a été constatée par les Arabes eux-mémes qui racon- tent Panecdote suivante : Un Bédouin prit un jour a la chasse un chat sauvage (43). Quelqu’un le vit et lui dit : Que veux-tu faire de ce sinnowr? (5, = le byzantin catveu- peg, passé en arabe parl'araméein N713W '), Un autre qui le rencontra Ini dit : Que feras-tu de ce sAhatda‘? (¢4+). Un autre: A quoibon ce £Aaii’ al (Ja.-). Un dernier : Que veux- tu faire de ce err? (,s)* — « Je le vendrai », dit-il. — «Combien? » — « Cent dirhems. » — « Cela vaul & peine uno demi-dirhem. » — L’Arabe Je jeta en disant: « Dieu le maudisse d’avoir tant de noms et si peu de valeur?! » BELIER — M. al, ce mot signifie « chevreau ». Cf. s. A. 2», BLANC — B. « amillal », Jl! — Il faut lire sans doute amedial, ual. Cf C. « amelalle; » M. yo. — La racine ML La donné & Ghdames medial, j., blane; au Djebel Nefousa le verbe d'état mefiel, Jr, étre blane; forme factitive (Im f.) semlil, User, blanchir; nom d'action, zesmefelii, Ju, blan- chissage ; l'adjectif amediad, 33.1, blanc. En zouaoua, nous avons les formes suivantes : melioul, Jy, v. d'état, pl. meHloulith, dj gl, élre blanc; le nom d'action themilel, yu, blancheur; la forme factitive {I+ f.) semelted, JL, blan- chir; £. @hab, (l-VIII* f.) semedloul, jjL.; ladjectif amellal, s3.\, blanc, pl. imedlalen, .)c, auquel on peut tattacher les mots suivants : ‘hamed/att, ciX¢, ceuf, pl. thimelladin, ihe (cf. en arabe ta.) el thamilia, Xe, tour- terelle, pl. thimiilioutn, 5 sé. — Dans le dialecte de Bougie: 1. Cf, Hommel, Die Namen der Siugethiere bei den sudsemttischen Vilkern, Leipzig, 1879, in-8, p, 344-315; Frenkel, Die aramdischen Fremdworter im Arabisehen, Leiden, 1886, in-8, p. 142. 2, Cf. Hommel, op. laud,, p. 316-347. 3. El Ibebihi, Mostat’ref, Boulaq, 2 vol. in-4, 1202 hég.,t. 11, ch. uxu, p. 130; Belkagsem ben Sedira, Cours de littérature arabe, Alger, 1879, in-42, n® xxxcv, p. 17-18. 36 LE DIALECTE DE SYOUAH melloul, jyl. (verbe d’état), étre blanc; le nom d'action thimlelth, clé, blancheur ; I'adjectif amedial, 5.1, blanc; thameilalth, 4032, wut, pl. thimellalin, glaé. — Dans le dialecte zénaga, I'L final est devenu DJ par Pintermé- diaive d'un D (cf. en Guélaia du Rif emedded, la, blanc) et nous trouvens : tmeldidj, a: étre blanc (forme d’ha- bitude et de durée), moélid;, a blanc, f. molhdjeth, cab, pl. mollidjen, ja, [. motiidjat, Aah. BLE. — M. Gey. 4 lire darden, comme Jécrit Fr. Miller. — C, « jardenne », Pluriel employé comme collectif. Le sin- gulier aierd ne se rencontre guére qu'en touareg. En zouaoua et a Bongie, ird'en, yay, bid. BLEU. — B. « alzelthaf, » justi, & lire Gibjl, ese’ faf, comme I'écrit M. avec le sens de « noir » qu'il a dans les autres dialectes. C. « azelaf », faute d'impression pour azetaf, —M. donne pour le mot « bleu », 553), emprunté & l’arabe. La racine Z DH F se retrouve dans les mots suivants du Djebel Nefousa : sodhfi, 5-5, couleur noire; f. fact. ([" f.) zezdhof, 033, uoircir, — La racine Z T’F ge retrouve dans zet't’af (Djebel Nefousa), jib5, pl. izet’t’afen, - stb, noir, nagre. — La sifflante 5 qui existe dans quelques dialectes (touareg, ased’’af, noir; Djerba, asef’’af, sual, noir; Ghat, isedéafen, » al, Degre) est devenue une chuin- tante & Aoudjila : ectd’af, Glaal, noir. BUF. — B. « funas », ls; C. « fonasse »; faunas, avec chute - de l’a initial qui a persisié 4 Aoudjilah et au Dj. Nefousa : afounas, li sl, boeuf, pl. tfounasen cyl si. BOIRE. — M. ,.., B. sow; G. « gatte amane » (?) o& l'on reconnait le mot aman, Gli, eau. — La racine § OU se rencontre au Dj. Nefousa : soz, 4., boire; en zouaous : souow, g~, boire, aor. soutr’, bse isouc, |yua3 forme d'hab. irrég. ses, joo, ot (V°E.) thes, ai; forme factitive(F*f. essowou, yl, faire boire, abreuver, et dans les noms d'action thissith, c.u3 el tstssith, LE DIALECTE DE SYOQUAH 31 c.ai, boisson. A Bougie : sou, s., boire; forme factitive (IF f.}, sous, yo gu, AOL, E0UST, gogay, atroseT; forme d’hab. (Ve £.), tes, 4.5; nom d'action; thisaut, yc yut, pl. thésout- thin, gyui, boisson. En zénaga, & la forme simple, la sifflante S est devenue une chuintante et les deux OU se sont centractés en B : ichba, wy, 3* pers. du masc. du aing. de l’aoriste, il a bu. — La sifflante reparait dans les formes dérivées : thessa, Ut (V° £.) et sess, cue — A Aoudjila : echou, ,+1, boire, Cf. le nom d’action_en zénaga tifichehi, 433, boisson. BOIS. — B. « tiqurga », $3. C. donne « sgarne » p. sr'aren, 4 sa.. Cf. Djebel Nefousa isr’aren, 44.3 Ghdambs sr’iran, ol} Bougie ésr'aren, 4 jae. — Le singulier se trouve en zouaoua : asr’ar, jx.1. — En zénaga, la sifflante initiale devenue chuintanle a transformé ja gutturale qui suivait teheharert, ty j2a, bois. BOISSON. — M. *chput, de Varabe o,:. La vraic forme est donnée par F. Miiller, éesowa, 15.3, — froide. M. “sy. BON. — M. ‘eo: BOUC. — M. 35, pl. g¥yy!. CE le touareg ahoular’. — Le é et le z permutent fréquemment (Ex. ; azel et ahe/, jour); C. « herbaite », sans doute une allération de @» 5, M. jeune houc, pl. guay!. BOUCHE. — B, « ammbu », 4u1; C. « ambeau », allération du berbére im, .,«, ou de l'arabe ».—— CE en zouaoua imi, sty pl. Fmaouen, Gsle; 4 Bougie ime, c; au Djebel Nefousa, im, ¢, pl. imaouen, gga: & Aoudjilah, ava, pl; en zénaga, imma. ., pl. ammoun, 4 yl. BOUGIE. — B. « *tisemati », cn.ss, sehmds de Varabe 4.3; M. at; C. donne le pluriel altéré « echmin ». BOUILLI. — B. « jumaia », gle, doumata, Cf. s, v* : come. BRACELET, — B. « ‘adabaligg », eo, de Varabe vulgaire ee 38 LE DJALECTE DE SYOUAH BREBIS, — M. ay. Cf. en zouaoua ah'oult, Je!, bouc. — C. hou » (?) — pl. M. gays. Ch s, vt: agueau, BRIQUET. — M. “styl, C. « zenate », BRUN. — B. « “lassmar », j..J, de arabe ,..1. BUFFLE, —-M. *.plLl; C, «jamousse », f, cule. .c CAFE. — M. ‘yi, de Parabe ig¢. CAISSE. — M. ‘gyne. CAMELEON, — M. ‘yg. CANON. — M. “gull. CARAFE, — M. “Jey. CAROUBE. — M. *2s, de arabe ay =, pl. case CARQUOIS, — M. “caee?, de Varabe 4:nn, CAS. — B. « “minhag », 3b. CAVERNE, — « *tamchart », 5 3¢ — tamrart, & jc, de l’arabe wim; C. « lemhire », catacombe. CELUI-CI. — B. « uin », gy, owin. CELUI QUI, — B. « uijen, gly, owien. CERVEAU. — B. « akfi », & lire akhf, w!, comme dans Keenig ; M. donne ‘é le mot arabe; C. « acfie » pour téte, et « einir » (inir, front), pour cerveau. — La racine R’ F a donné & Ghdamés ir’a/, us, téte; — au Djebel Nefousa et en zouaoua tr’, vam, pl. ir faouen, oyldy, ele : c'est sans donte lorigine de la prép. ref, wae, sur, — La guttu- tale R’ permute avec l'aspirée KH et on a en zouaoua et a Bougie t4h/, wax, pl. thhfaouen, ysax, itte. En zénaga, Ja gutturale a disparu : if, & pl. afoun, il. — L'a existe comme initiale dans Je piuriel A Syouah akhfaouen, Ggtt=|. — La racine N I R forme en zouaoua les mots anir, asl, front, pl. iniiren, ¢ x, et entir, x1, front saillant. L’N initial est tombé en zénaga : tr, ay front; pl. aroun, gy 4. LE DIALECTE DE SYOUAH 39 CEUX. — B. « naja >, sy, oucia. CEUX-CE. -~ B. « nin », 45, ovin, CEUX QUI. — B. « etadem douija », c¢5s ¢41. — Le dernier mot est le démonstratif ouaia. CHACUN. —B. « nabaggin », 1. gl, altéralion de anoucedjen, ux! gl. CE le méme mot au Djebel Nefousa. CHAIR, -— B. « aksum », ped, aksoum ; G. ne donne que le mot arabe « elhem » pour *leh’am, a KGnig écritatert»s.i1.La racine K S M donne a Aoudjilab et & Bougie aksoum, peefl; en zouaoua aksoum, oi, pl. ikesman, Ghee, La sifflante S permute avec le TH en zouaoua : akthoum, agi, chair, viande. Ce mots’est altéré.au Djebel Nefousa : isan, (je, chair. CHALEUR. — M. “y.; C. « lammou ». CHAMBRE. — B « ‘tarharfett », c+ 21, far'arfet, de Parabe 4, donné par M. avec le sens de « salle’ manger »; « cham- bre » se traduit par cl, de Varabe J. Hamilton emploie gharfa (4) pour désigner I'étage supérieur’. CHAMEAU. — B. « elrhum », gh; F. Maller « alrhoum », » 44, alr'oum., C& Koenig « alghoum »;G. « elgomme » (sic), qu'il fait venir a tort de l'arabe; M, il. —Laracine L R' M se trouve en zouaoua: alr'oum, » gal, pl. ddour'man, gle sh, chameau ; au Djebel Nefousa : alr’oum, » sil, pl. aler’man, ial; & Bougie, alr’em, jl, pl. der'man, {Lak En zénaga, la gutturale a disparu el le L s'est transformé en DJ : edjim, ge\ (cf. & Quargla alem, al), pl. owmenen, jus. — A Ghdameés, la gutturale a également disparu, mais la liquide s’est redoublée : adlam, ,l, chameau. CHAMELLE,. — M. cua, pl. jyeali. — Cf, a Bougie thalr'emts, cuatt, pl. thilremisin, goat; en rénaga tedjimt, c..¢, chamelie. 1. Jomard, Remarques sur Poasis de Syouch, Paris, 1858, in-8, p. 89. 40 LE DIALECTE DE SYOUAH CHANDELIER. — M. *,.3. CHAPEAU. — B. « tesciarait », Sts, ‘techdret, de larabe i Meg hs ple by! CHARGER. — M. *o $1; €. « lilai » (2). CHAT. — M. .5iu, & lire iat'ous. CE. C. « jatosse », et & Djerba Fat’ ous, gtr; pl. Moy jpegdal. CHATTE. — M. cubs, fiat oust, pl. gags, e2lousin. Ch a Djorba teat ouse. GHAUVE, — B. «lesslak », ¢X.J — pour /esdakh, de l'arabe e CHEMIN. — B. « elmassrub », opell — a rectifier “yt, de Parabe wpe; — C. « elmossrope ». CHEMISE. — M. *,s,.a!. « Les femmes de Siwah portent des chemises bleues fort larges, ordinairement de coton, qui leur descendent jusqu’aux talons et un melaye dont elles s'enveloppent la téle et qui tombe sur le corps en forme de mantelet’, » CHERCHER. — B. « fettise », (si, *fettech, mot arabe, CHEVAL. — B. « aqmar », jal. — M. donne outre {u, pl. y jue, a lire agmar, comme I'écrit Fr. Miller, f1, pl. igmaren, oaks le mot & a, phe (psi (tagmart, SSS, tigmaren, os), qui signifie « jument ». C. commet lamémeerreuren traduisant « tegmert » par «cheval », La racine G MR n'est plus employée en zouaoua et 4 Bougie que pour former le féminin thagmarth, 455, jument, pl. dhigmarin, AST. — A Ghdamés, Ia gutturale s'est adoucie en D J : thadj- mart, A, jument; 4 Aoudjila, elle s'est renforcée en R’: ar'mar, jé|, cheval. CHEVEU. — M. * «8: C. « char». CHEVRE. — B. « trhat », ou, a lire oad, ous. Cf. M. cast, pl. galsl — C. « tagate ». — La racine R’ se trouve en zouaona thar'at’, bus, pl.chir'edt'en, «bai, chévre; & Bougie 1, Horneman, Voyages dans ?intérieur de L.A frique, p. 87, LE DIALECTE DE SYOUAH al thar'ath, Cui, pl. chir’eththen, gat. Le R’ s'est transformé en A dans le dialecte de Ghdames : thi’'df, Sit, chevre, et aa peu pres disparu en zénaga : ¢adh, yt. Jeune. — M. “Camas CHIEN. — B. « aqurzini », g3 jl, a live ck'ourzini, 45 525i. Cf. M. 3s, pl. gls_al, pour zourzan. C. commet une double erreuren donnant « argozini » eten le traduisant par «aboyer ». Le dialecte de Syouah est le seul qui introduise un R dans ce mot : ef. Aoudjilah ar’zin, ual. Le Z s'est mouillé en zouaoua el & Bongie et s‘est transformé en J: akjoun, gyi, pl. jan, ghz, f tak’ jount, oiy i, chienue, pl. (a Bougie) sik’'jountin, geig ya; en Zouaoua akjoun bouaman, gLby 495i (chien d’cau), loutre. — Gf, a Bougie les formes at’zth’, ¢-3l, pl. th'sah’, chy. pelit chien, fém. tak'zth't, oth, pl. Ab’ zih’tin, yee i, CHIENNE. — M. 33,40, pl. egy. CIEL. — M. *...; C, donne le pluriel « essemia », CIMETIERE. — B. « ‘eggebanet », cu!, de larabo wil, — C. « kitchaine » (?) « La ville des moris disposée sur un lertre conique avec une multitude d’ouvertures, peut aussi se comparer 4 une ruche’. » CIRCONCIRE. — B. « ‘jathahara », .u. pour ah, 3° pers. masc. sing. de l'aor. du verbe emprunté 4 Varabe _j¢b- _ C. « ‘attdare » (gull), cireoncision. CITERNE. — B. « anou», sl; C. « aneau » pl. anouen, yi. Co mot ausssi le sens de « puils », comme dans les autres dialectes : — Aoudjilah, aozénou, yy), puits; — Djchel Nefousa, éanout, sv (dimin.), puils; — Zénaga, tinith, Leet tanith, 231, pl. tinoud'in, yry2, grotte. « Ti yatrois puits dans l'intérieur (de Syouah) enligrement creusés 1. Jomard, Remarques sur Poasis de Syotiah, p. 4-5. ory LE DIALECTE DE S¥QUAH dans le roc, un d'eau douce et deux d’eau saumatre; le premier donne de l'eau en abondance!. » CITRON. — M. *z 44. CLAIR, — B. « iraka », gl, *irak’a, de Varabe wel. CLEF. — B. « tanaest », cui, tenest; of. C. « tenest os ML cual, La racine N S avec le sens de « clef » nese trouve que dans les dialecies du Sahara : 4 Guargla, tenast, cuts, au Mzab et dans les K’gour da Sud ofanais, inast, ult, pl. tinisa, (ar; au Touat, tennas{, cut!, pl. tintsa, (uaa; en touareg des Aouelimmiden, éenast. Cf. au Mzab annas, MI, serrure. CLOCHE, — B. « anina », oul? CLOCHER. — B. « anena », sgl, méme mot. COEUR. — B. « aulj », yy!, aozdi: of, M. ds). — La racine OU L existe : en zowaoua owl, Jy, coeur, pl. oudacun, wats; a Bougie oul, Jy, pl. otdaouen, yy¥y: Aondjilah oul, dy. En zénaga Ja liquide L a permuté avec la dentale D qui se transforme aussi en DJ : oud, ag. et oud), cy, cOur; la liquide reparait dans le pluriel elloun, Gy. COLIQUE. — B. « ‘arhena » (21 — & lire ua 1). COLLEGE, — B. « *anmezdiq », gol, de Varabe um, COLLIER. — M. dsig3l, pl. quell. Minutoli traduit ce mot en allemand par Hadskette, et en arabe par 43th, pl, ily. — il y a contradiction entre ces deux expressions : la premiere seule est exacte : « atchacha » est emprunté & Varabe yt, pl. oul qui désigne la pitce d’étoffe qu’on enroule autour du turban’, — Le mot 4gle, donné ict comme synonyme arabe de axle, signifie une calotte qu’on met sous le turban et qu'on porte sous Je tarbouch ou chechia*, Cetle derniare est appelée & Syouah c2.31, 1. Cailliaud, Voyage a Méroé, t. I, ch. vi, p. 105, 2. Cf. Dozy, Dictionnaire des noms de vélements chez les Avabes, Amsterdam, 4845, in-8, p- 235-240, 38. Dozy, op. laud., Pp. 280-291 et Jes auteurs citlés, LE DIALECTE DE SYOUAH aa atchachit (B. « olsciascitt », calotte rouge avec un gland en soie bleuc)'. COLLINE, — M. 2554, taourirt : ce mot ne s’est gubre conservé que dans les dialectes berbéres du Sahara septentrional : Touat faourtrt, & 55, pl. flouririn, 5 s 5525 K’qour faourirt, Syo$, pl. tiouririn, & 7552. Au Mzab, on trouve la forme simple gourir, 4 3), pl. iouriran, gyj9, dont taourirt employé aussi chez les Beni Menacer n’esl que lediminutif. COLONNE. — B. « elkubse », (252K, COLLYRE. — « assuthubb », joo, “aggort’ob, venu par l'arabe du latin sftbium. B. donne aussi o1u5, « tatzalt » lisez tadhalt comme le nom « d’une poudre d’antimoine avec laquelle les femmes se noircissent les paupiéres et ies sourcils ». — C'est Je koh’eul arabe dont les Iégendes attribuent linvention & la fabuleuse Zerqa el Yemama’. La bouteille ou se place le koh’eul se nomme, d’aprés B. tamkelt, ck, allération de l’arahe 1, COMBIEN. — B. « aminjlt », 2.1. COMME, — B, « iqema », Lj, de l'arabe §? COMMENCER. — B. « *jebdou », 54., 3° pers. du masc. sing. de Paoriste d'un mot emprunté alarabe la, aor. s2.. COMMENT, — B. « mammek », ce , — Comment lappelies-ta? B. tanta ismijét innitk, CU Seu! Cot, 1, 4m, : Quel est ton nom? COMMERCE. — M. +5, m. am. : vendre. — Laracine NZ existe en zouaoua : ens, yl, étre vendu, aor. insa, |; forme factitive, I" f. zenz, 73, vendre (pour senz 4 cause de la 1, La méme description est donnée par Horneman, p. 83, et Guiltiaud, p. 98. Ces tarbouch sont de fabrication tunisienne, 2. Cf. tes légendes orienta es résumées dans Caussin de Perceval, Essai sur histoire des Arabes avant Cislamisme, Paris, 1847, 3 vol. in=8, t. 1, p. 100- 101; Perron, Les femmes arabes avant et depuis Cislamisme, Alger, 1857, in-8, p. 59-60; Miller, Sad-arabische Studien, Wien, 1887, in-8, ch. v, p. 57-09; de Coppier, Le ditwan d'Al Hansa’, Beyrout, 1889, in-12, p. ix-xm1. a4 LE DIALECTE DE SYOUAH présence du Z); forme d'hab. zenovzou, 4355, (°-VIIL-X*f.) et le nom d’action de la premitre forme azenzi, 63), vente. Peut-étre faut-il y raltacher le mot azenzou, 3, clémalite. A Bougie enz, yl, aor. dna, Iu, élre vendu; f. Phab. (EVe-VIII¢ f.) tsnowz, 34°: forme fact. (I*f.) senz, ya. vendre; f. d’hab. (I'-VIII* £.) senowz, 593, et le nom d'action de la I~ f. chaouazensa, 17313, vente. En zénaga, le Z, se mouillant, est devenu J : ferme fact. (I" f.) Jeng, $3, aor. Hinja, 13%; nom d'action echengi, pel, vente. COMPATRIOTE. — B. « ensciali-nou », plas! — expression & rectifier ainsi: m chal inou, y fle Y, de la terre de moi. COMPLETER. — B. « *hala », gle, &lire “dla. COMPRENDRE, — B. « jessin », rp 3° pers. masc. sing- de Vaor. zessén, il sait. — Ayez-vous compris, bid 5431, af our (te)sinad’, avec chute du préfixe do la 2° personne ; Ne comprends-tu pas? — La racine 8 N a formé en zousoua les mots ist, cau, aT. esener, Gay ENGIN, Equa, OU BSSEM, pass £. dhab. (1V¢f.) tsissin, det; lenom d'agent amausnt, 5.441 et amousnaou, si. yal, pl. imousnaouen, Gghege, SaVanL; lo nom d'action chamousn?, ~gt Science, savoir; & Bougie, essen, saul, savoir; nom d'action chamousni, ey Science; an Djebel Nefousa, essen, ied, savoir; en zénaga, essin, cal, OU essen, cul, savoir; f. fact. (IT £.), assen, al, faire savoir; nom d'action fessend, i053, science. CONCOMBRE. — B. « tamakesa », 52. CONDUIRE. — B.« arhdua», yl, od il faut voir sans doute le mot ar’, gl, prendre, dowa, ty (ici?), — Conduis-moi, « seknj », <., seknti (montre-moi). — On trouve la racine R’ en zouaoua : ar’, él, faire, prendre, acheter, épouser; £. Vhab. (1V° £.) ésar’, %; nom d’action thouar'ith, 2.21 5, désastre ; 4 Bougie, ar’, él, aor. cover’, @ y, prendre. CONNAITRE, — B, « Assanal », bi.!, 2° pers, du sing, de l’aor. LE DIALECTE DE SYOUAH 45 avec chute du préfixe (¢e)sinad’, tu connais. — Je ne vous connais pas: B. « lassnakschik », Us, & décomposer en la sanakh ch ik, to p24, je me connais pas toi. — CE. s. vo ; COMPRENDRE, CONTENT. — B, « iuhazah», se, CONTINENT. — M. *3. CONTRAT. —B, « akan », ;j1 — pour akan, il, qui signitie «|jer, altacher, » — C. «akan »,attacher. —Cf. en zouaoua, Han, oh attacher; forme passive (II* F.) meb'Pan, kis; forme passive (LII* f.) gsowak'k'en, , 31 ss formes dhabitude: (VOL) theken, ga (V-VIlle F.) thak Rin, ogi (IV-VI¥° £,) akan, jv; nom d'action thouk'ena, oy, ligature. — A Bougie akk'en, ;j1, atlacher; forme dhabitude (V* f.} thek' Ken, .#; nom d'action thouk'na, ig et thouak'na, lily, lien. COQ. — B. « iatzeth », 2, Il fant lire sans doule zazet’, 5u. Gf, le pluriel donné par M. gpiny! : 130 présenté comme le singulier par M. est une erreur. — La racine I Z DH a donné en zousoua aiezidh, purl; pl. touzadh, ali y, cog, qui est aussi le nom d'une ombellifére; le DH renforeé en T’ entre dans les mots suivants : Bougie, atezit’, 4,)!, coq. Le zénaga conserve le DH mais mouille le Z : oujoudh, Geass, cog, pl. oufoudhan, ihey3q. — Av Djebel Nefousa, le I est remplacé par G (cf. en louareg ahaggar la forme ekez, coq, el tekazit, poule); aggazit’, I, pl. tggaziten, ¢ pa, 58. CORBEAU. — B. « taghrabbt », a. .%, “tar'rabt de Varabe wilt; M. Guat; C. « tagarabe ». CORDE. — B, « tassmal », cu; M. caut. CORPS. — B. « aqlim », Pp a lire sans doute agdim, oh quia le sens de « peau» dans les autres dialectes : ef. Aoudjilah églim, bls Djebel Nefousa aglim, eB ph iglimen, on. — Laracine G L M existe en zouacua et 4 Bougie, agltim, as LE DIALECTE DE SYOUAH ahs pean, pl. tgoudman, us On trouve aussi & Bougie la forme agoulim, os et le pluriel tgedman, oh. En zénaga, la gutturale a disparu au singulier, Ja liquide s'est changée en DJ, idjim, eo mais elle se maintient an pluriel : edoumoun. On trouve aussi & Bougie une forme ot le G est adouci et ot Ia liquide permute avec un R: ag'rim, Pi peau, pl. ig’erman, ob. COTE. — M. “ets COTON. — B. « tabedohtt ” Seat; M. cat; C. « labbedoct ». COU. — B. « tamigiah », «7. Ce mot (‘amdja) semble devoir étre ratlaché a Ja racine M GN qu'on trouve aussi sous la forme B J Net quia donné & Timimoun, famgina, usd, pl. tim- genouin, ou, Prez au Touat, famegéna, we, pl. fimgenan, anit; a Badrian, fameggane, use, pl. timegginiouin, u. sedi au Mzab, tabefna, 32, pl. tibejniouin, ¢ x 5 Tous ces mots ont le sens de « téle », COUCHER DU SOLEIL. — M. *o =. COUCOU. — M. “une 5. COUPE. — M. “pW. COUPER. — M. ‘uct. C. « docteman », de Parabe gx? — Cf. Aoudjilah, teh’timed. COUR. — B. « *elmurah », ¢ l—a lire edmerih’. COURGE. — B. « *lekarabiss », 41 50. COURIR. — B. « azel », g3t; M. 31. — La racine ZL donne en zouaoua : azzel, Jj, aor, ouzzeler’, aor. towszel, Jy, se hater, courir; forme fact. (I'* f.) atazel, Jy 5, faire courir; forme réciproque et faetitive (Ie-VII* £.) emzezal, Jar, lutter & la course; f. hab. (IV*-VII" £.) tsazsad, gly; et les noms d'action thazzela, Yj, course, thizli, J+, retraite ; lenom d’agentamazzaé, J), pl. imazzaien, gfioe, coureur ; au Djebel Nefousa et & Ghdamis : azzel, J3', courir; & Bougie : azze/, yl, courir; f d’hab. (IV°-VII° f.) tsazzal, LE DIALECTE DE SYOUAH al gly et les noms d’action éhaouasla, Yj¥ et thisli, Jy, course. COURT. — M. jijl. — La racine est probablement G # L qu'on rencontre dans le touareg zeg/.¢?, forme faclitive, raccour- . Le mot yiil doit se pronencer: agzai, oles, cf. 4 Tougie, gezztl, at et ageslan, ois, court; le verbe factitif (I° £.) sougzel, Men raccourcir, forme d’hab. (i Vile £ -), sougzal, Jl is ~; le nom d'action thougzelth, L353, raccourcissement, briévelé. En zénaga, le Z et le L sont devenus des DJ; edjidj, gv pl. k'edjidjen, . ost court (cf. dans les Kcour du Sud oranais, afeddid, “il, petit), En zouaoua, le B est remplacé par un OU : ouzil, verbe d'état, pl. oustHsh, 455, etre court; forme fact. (Iv f.), zouszed, 3395; forme hab. (Ir-VH*) sowzzed, 1355, raccourcir; Padjectif aousedan, 4¥3y1, court; le nom d’ac- tion de la forme simple thouse/, yj, briéveté; le nom daction de Ja forme habituelle, azouzzed, 333), raccour- cissement, On trouve aussi 4 Bougie les formes ouzzil, uy et douesian, 45s), court, et yy thizli, course. COUTEAU. — B. « takotssat », “adi, a lire chebhougat; cf. M, co pl; K. « tekhoussé », 20g; et F. Miiller « lekhou- set », deg, — C. donne « kanseule », avec une faule dimpression, COUSSIN. — M. gust. COUVERTURE. — B. « amur », yl, amour; K, et F. Miller « abram », elal. — de coton, « gindeli », doe, “djoudeli, de Parabe go. ++ de cheval, « tachsass », yw, fakhsas. CRAINDRE. — B. « irfe », 3. — C. « enafate (?) ». La racine RF marque l'idée de colére et de chaleur. Cf. en chelh’a du Sous marocain, rf, 3,, chaleur; en zouaoua erfou, 5B LE DIALECTE DE SYOUAH p), se mettre en colere; forme fact. (Iv f.) serfou, sp, irriter; ourrif, Gyyy, pl. ourfan, yh 55, colere. CRAPAUD. — B. « ‘agierati », 5 +1, adjerote, cf. arabe al», CREME, — B. « talassy », ult; M. (Wl. CRIBLE, — B. « ‘lagurbalt », 244s, de arabe yy. CRU. — B. « ‘afezdalt », oi,al, — Je vous crois, juda minaks (?} he ay. CUILLER. — B. « *timahlagt », cal; C. « temalect ». CUIBE, — M. pets cf, cuisinier. CUISINE. —B. « tassanti», 2.3, La racine parail étre N (OU). Cf. Ghdames sen, ;,., faire cuire; chaouia de l’Aouras, senow, p=, faire cuire; et le zénaga fenoua, |g, mar. — On pourrait la rapprocher de la racine OU OU, étre mir, cuit, qu’on rencontre dans les autres dialectes. Le mot suivant doit aussi s'y rattacher. CUISINIER. — B, « uan itsuma », pet lg, ouan tésouma, com- posé du pronom owan, celui qui ( = ouennt, uly, 0 zouaoa), sour, legus, fait cuire. A Quargla le N de la racine N OU devient de méme un M : mow, x étre cuit; f. fact. (I £.) simou, gop, faire cuire. CUIRASSE. — M. “gyal. CUISSE. — M. ux, tar’'ma; C. donne « iagoment » qui est sans doute une altération du pluriel tar’oman, yl. — Aou- djilah, ¢ar’mai, pour éar’ma, ss. — CE zouaoua, thar'ma, lis, pl. shar'miouin, (y yait. — En zénaga la gutturale est tombée tama, WW, pl. foumaoren, yyy. CUIVRE. — M. ‘lel, CULOTTE. — M. “Quarel, de Varabe glyp-. CURIEUX. — B. « iksaja », lis, ckhsaia, m. am. : il veut, ik cherche, Cf. s. v° : amr. D DATTE. — B. « ten)», gj, Alive éant, .f. Cf. M7, C. « tenna » LE DIALECTE DE SYOUAH ” K. « tena » datte verte; F. Miiller donne au contraire « tena » pour les dattes mares et « ghaouen » (r’aouen) pour les daltes vyertes. En zouaoua et en zénaga, dni, 5. « On distingue (a Syouah) cing especes de dattes dont une est. sans noyau ; elles se nomment gazaly, freych, sdyd, elka'yéy et ovaedy; les premibres, nommées aussi soultdny, sont les plus estimées', Généralement, les dattes des- oasis sont bien supérieures & celles que produisent les bords du Nil. Les dattes exaedy servent pour la nour- riture des chameaux, des anes et autres animaux. Les dattes sdyd sont placées fraiches dans des paniers pour étre exportées. L’oasis abonde en dattes; ce fruit y entre- tient une branche de commerce trés étendue... La loi fixe le prix des dattes suivant les années et les qualités, Une caravane ne peut pas acheler & un seul propriétaire ; le nombre des chameaux limite la vente et les charges -de dattes qui doivent étre fournies partiellement par tous les propriétaires de Voasis, chacun 4 son tour... Les habi- tants interdisent 4 leurs femmes de manger des dattes sultanes; ils prétendent que ce fruit les pousse trop & Ja volupté?. » DAME. — B. taiti, wh, of. le kabyle, dalla; C. « anjaffe » (2). DANS. — B. « dj », ys, a. DANSE. — B. « arqas.», 44, a lire *ark'ag, yo, de arabe uss. « Les femmes a’ont point coutume de-se livrer au plaisic de la danse, comme on le voit en Egypte; c'est un témoignage de plus de la jalousie des habitants de Syouah. Les hommes dansent entre eux une espéce de sauteuse (qui a du rapport avec la danse des noirs), en remuant 1. J. Hamilton, qui mentionne aussi les cing espéces de dattes, donne également pour les meilleures « une petite date blanche et dure, nommée elfarehy, ef le ghazali, une grande daite comme celle d'Ibrim ». Jomard, Remarques sur Voasis de Syouah, p. 43. 2. Cailliaud, Voyage & iférod, t. T, p. 87, 95, 99. 50 LE DIALECTE DE SYOUAK toujours les hanches et en s’accompagnant du tambour de basque, de la flite do roseau et du violon & trois cordes', » Cette danse est aussi pratiquée comme excrcice religieux et accompagne cerlaines prigres*. DECORATION. — B, « ‘lahdiff », sg, de arabe Gon, DECOUVERT. — 3. « joksciffa, » ask, pour ‘iekchifa, ash, de arabe ast - DEDANS. — B. « ckjma », 51. — Le mot ekima est sans doute arapprocher de fi, edm, entrer, dialecte des Beni Menacer, Cf, 5. & CENTRER. DEHORS, — B. « jalbar », yb, sans doute pour *# (barra, dehors, de Varabe "y. DEMAIN, — B. « tafy » pa live taf. CEM. gs; C. « taffie », avec le sens d’ « aprés-demain ». — Ce mot se rattache sans doute ala racine F. Cf. s. v® : souet. En touareg aouelim- miden, éoufat, demain. — fapras) « *barhda », am, soit de Varabe tau, demain, ou plutét de arabe a2 J». DEMENTI. — B « jutuja», wp. DENT. — B. « assen », gu, & lire “asin. Cf. le pluriel dans M. cyw!, istnen, de Parabe ju; C. donne « togmasse », pour tor’mas, Aus, plur. d'un nom singolier fer’mest, Cus, La racine BR’ M Sge trouve en zouaoua : thour’mesth, cuéy, dent i pl. thour’mas, lb 9; thour'’mest atamr'arth, to ja y (m, 4 m, : dent de vieille), sorte de chicoracée, hyoseris radiata — & Bougie thour'mest, tuué y, dent molaire, pl. thour’mas, pls, DEPART. — B. « *assfar», jad, de Parabe ull, DE PLUS. — B. « thom », Pa *fom, del'arabe é ensuite (?}, 0 An entier (7). i, Caillimud, Voyage a Mérod, t. I, p. 95-96. 2. CE. Zittel, Briefe aus der libysehen Waste. Munich, 1875, in-16, p. 99-100, LE DIALECTE DE SYOUAH at DERRIERE (suhst.). — M. *yo, — (prép.). — M. *,-.3!, de la racine arabe +1. DESCENDRE. — M. .s1; C. « aguaze ». (Chelh’a, eggis, 351.) DEVANT. — M. cis3), DINER, — B. « Jefthur », ,,48, ‘7 fetour, de Varabe 5yhs, déjeuner. DISGRACE, — B, « lemssibett », cot, *! megibet, de I'arabe agpall, DIVORCE. — M. * 3, altération de larabe gb. DOMESTIQUE. — B. « taja », yg. Le mot taia signifie plutét « négresse », comme dans le dialecte du Djebel Nefousa et au Mzab. Peut-étre faut-il rapprocher ce mot de atehiou, gz,!, employé & Djerba dans le sens de « négre », & moins qu'on ne considere ce dernier comme un adoucissement de askiow, 5.1 (Beni Menacer), asektiow (Quarsenis), noir. DORMIR. — B. « atthas », jabl, & lire ae't'as, LI, d’aprds M. uti. C. donne avecle sens de « coucher » Je mot « gatassa », qui est une altération de cette racine : eelle-ci se ren- contre a Bougie : ies, 44, sommeil, adf’es, .11, dormir; et en zouaoua sous la forme idfes, “4, sommeil. — M. donne aussi avec ce sens p41, ef C. « anendoum » pour « anadoum ». Cf. s. v° | SOMMEIL. DOS. —B. « ahrau», y =, a rapprocher soit du zonaoua adrour, gol, pl. idrowren, $9 x, dos; Bougie adrour,; 51, pl. idrouren, 425 ,~, 408; soit du zonaoua azagour, ashy pl. trougar, Ks dos; soil du zouaoua it, os 4, COU. DOUX. — B. «halu», *,t, de Parabe gle, DROITE. — M. (42, altération de .,5 jl, & droite. Cf. chez ies Beni Menacer atfous, »sul, droite; en herakta, afoust, wil. 32 LE DIALECTE DE SYOUAH E EAU, — B, « aman » ,\; M., K., F. Maller, ta.; CG. «@amanne ». — La racine M qui a donné le pluiiel aman’ se retrouve & Ghdames, en zouaoua, 4 Bougie et au Djebel Nefousa _etenzénaga : aman, gb; a Aoudjila + dmin, ye, eau. ECHELLE. — B. « aggiarig », *g J, edjaridj; M. go), de , Yarahe ¢).. ECRIRE. — B. « tiktemtt », cad, a lire 2.44, 2° personne du masc. sing. de l’aor. du verbe “khef'em empranté & Varabe ,b.— Peut-atre pourrait-on voir un emprunt de Is racine ..s(malgré le ¢ dela transcription arabe de B.); le & aurait été changé en m. ECURIE. — B. « teqahtt », cua de Parabe 43 ou gli? ECOUTER. — B. « esstanett », *csvl} M. cata! : probablement une aliération de l'arabe vulgaire zal. Koenig donne le veai mot herbere « sell » pour sed, J», qui existe en zouaoua sel, Ju, entendre; aor. selir, gb, isela, Xuyi £. d’hab. (Xe), seli, J»; adm d’action thimestiouth, 41.6, ovie, audition ; a Bougie : sel, Juv, a0r. selir’, ale, Sela, Any; DOM d'action thimestiouth, Sylas. EGORGER. — M. (241, erreur pour |.#1, revs. Cf Ghdamés Pers, yo, aor. iarras, yx. — En zénaga, la gutturale est tombée ct la sifflante est devenue une chuintante : erch, Ut, aor. tourich, 42593 forme d’hab. (¥° f.) tarech, A, égorger, tuer, immoler; trche, pf, victime. ELEPHANT, — M. “yl, fala. ELOIGNER, — M. “ay. ENCENS. — M. “yi. ENCRE. — M. ‘se; K., F. Miiller, 2d. ENGRIER. — B, « “tidduat », 45st, de arabe 45s, 4, CE. mes Notes de Lexicographie berbére, 17* série, Paris, 1883, in-8, p. 56. LE DIALECTE DE SYOUAH 63 ENCORE. — B. « okra», +1, lire okAra de l'arabe 51, ENFANT. — « akuby », 1, ‘ak'oubi de l'arabe Wie (7). M. donne lpg qui a un sens collectif : postérité. De Ja racine R OU - dérivent et zouaoua : areu, 4), aor. thourou, 4,93 f. hab. (IVe f.) fsarov, enfantement : le nom d'action arraoz, “gl, enfantement, tharova, ly, enfantemont; arrack, tl, enfants; & Bougie: aroz, 91, enfanter; le nom d'action tharraouth, Os, enfantement; arrach, .»' J, pl. arrachen, gl, enfant, Aa Djebel Nefousa : arow, enfanter; f. Whab. (IV* £.) tarou, 5,8, et le substantif rou, qu'on tetrouve dans le composé rowmmou, ys), frére,m.am.: fils de mére (cf, egma et oume des autres dialectes), rou, go fils, emmou, gl (de) more. Cf les nombreux noms de tribus berbéres commengant par our, qui parait étre une métathése de row on arraow : les Ourghemma, les Ourtilén, les Quarmekan, les Ourfeddjouma, les Ouria- gol, les Ourstif, les Ourmana, les Ourtedjin, les Ourtifa, les Ourdettount, les Ourfel, etc, ENSEMBLE. — B. « uahed vahed », so1y amly, ‘ouah’ed ouah’ed. ENTIER. — B, « jekmela », J. — & lire *iedméla, de l'arabe Js, ENTRE. — M. MI. ENTRER. —- M. > a lire em, fi, comme dans le dialecte des Beni Menacer. ; EPAULE. ~~ B. « tarhardett », G27, tar’ardet. La dentale est renforcée en zouaoua : thar’erout’, by at, pl. thir'erdhin, ive, 08 de I'épaule. La liquide cst tombée en zénaga : tor'od’, Jat, pl. tour’d'in, 5 dé 3, M. donne le mot “Las, EPEE. — B. « auss », gl, *aows; M. Ges!) C. « aouesse ». C'est ce mot qu’oa trouve altéré & Aoudjilah : Aawch(?}. EPI. — M, "U2. EPINE. — B. « taddry », yw a, tedri; Aoudjilah : deri, wy, ae LE DIALECTE DE SYOUAH Une sorte de plante épineuge appelée agoul {3351}, crott dans les terres abandonnées et sert d’engrais'. EPONGE. — B, « ennefese », _.2:4,de arabe e(?). EPOUSE. — B. « tabarusst », cae af, a lire “2254, de Parabe dang, , EPOUX. — « abrouss », 21, & lire *drous, wx, de Varabe ue. : ESCLAVE. — B. « agiamegg », govt, adjmidj. — Ce mot semble appartenir & une racine S M DJ (cf. dans le Djerid tsmij, sei), devenue CH M J (cf. 4 Ouargla ichmed;, pl. ichemejan, 41 p£2, negre), —ouJM J, Tementit: iime/, phe Peut-étre peut-on en rapprochet le chelh’a tmouchchan, Ola gs, noir, ESTOMAC. — M*Us 57 ETAIN. —M. 3,3; C, « gasdire ». ETOILE. — B.« ery », iJ), & lire ie. CE Me oy hy ph atl; C. « eirie », Cf. en zousoua et & Bougie, ithri, way pl. tthran, olA; en zénaga ed’eri, ot, pl. id’eren, ook. ETRIER. — M. *US), ETROIT. — B. « attiag », gli! Alire "aLbt, at'iad’, de V'arabe pte, EVENTAIL. — B, « tamaruatt », "to, > de Varabe ply>, EXCUSE. — B, « lahader », *yaa, de Varabe jie, EXPERIENCE. — B, « giarbaktu », c »!. — Nous avons ici la f* personne du sing. de Paoriste “djarbakh, Er et le pronom suilixe de la 3* pers, du sing. — m. am. : je Pai épronvé — de arabe =, F FAIBLE. — B. « azadad », so3!. — La racine ZD qui exprime 4. « Les plantations V'agout, comme les déjections de chameaux, se rondent au profit de la. communauté, et formeat le seul revenu public qu'elle posséde, » Jomard, Remarques sur loasis de Syouah, p. 12. LE DIALECTE DE SYOUAH 38 l'idée de « maigreur » manque dans les dialectes du nord, excepté dans celui des Beni Menacer (asdad, sls3!) et en harakta (edad, 453). Hn zénaga nous trouvons une chuin- tanle : chedid, .42, maigreur. FAIM (avoir), — B. « jalutza », 544, 3° pers. du masc. sing. de Vaor. d'un verbe foudh, &,), aor, ilouza; M. ish. Cf & Ghdamés et au Dj. Nefousa faz, 3¥, faim; & Aoudjilah foza, \}, faim; en zouaoua et & Bougie fez, 3X, faim; daz, 3Y, avoir faim, aor. fouzer’, 59), Hows, 54h: f. d’hab. (IV*), fselaz, 326; en zouaoua forme fact. (I £.) selaz, 52, affamor; forme hab, (i-X° f.} sedazat, col j., FAMILLE. — B. « lahelett » “ciwl, de l’arahe yl, FARINE. — B. « aran », 4,1; G. « arenne ». CE. Dj. Nefousa, aren, 4); Zouaoua et Bougie aouren, gy 54!- FAUCON. — M. * dnc, FEMME. — B. « talty », xi, ¢ad¢#; Koonig donneleplur.« thallan», Ublb, & lire taltan, git, qui est employé & Aoudjilab. Peut-étre pourrait-on en rapprocher le pluriel chowlaouin, ists, usilé en zonaoua, et of l'on a cru voir le diminutif , de oud, Jy, petits cours. FENETRE, — B, « allun », gyoil, Alive g,, adoun. Ailleurs B. le lit «alun» et ditque ce sont des trous rectangulaires servant de fendtres. Le sens exact est « yeux ». « Les appartements intérieurs regoivent la lumitre pat de petits jours ou sou- piraux pratiqués dans la partie haute'. » Cf. Ghdames vad, dsl, coil. Ce mot se rattache 4 la racine L qui a donné en zouaoua et a Bougie, ovali, Jly, voir, aor. couala, Wy; forme d'hab. (IV* £.), ésouali, Jly; thala, %, pl. thifoua, ly, fontaine (of. en arabe les divers sens do qe); au Dj, Nefousa, ada, %, réservoir. Le pluriel aden, -1, dans le sens d’« yeux » existe enzouaoua et Bougic. Laliquide, en zénaga, est devenu un DJ (cf. en bot’ioua du Rif thedja, 4, 1. Cailliand, Voyage @ Méroéd, t, 1, p. 105. 36 LE DIALECTE DE SYOUAH fontaine), et a doriné idja, Le, avec le sens de « pleurer » (cf, en chelh’a, aila, yl, pleurer, et adden, ,, yeux). FEU. — B. « tamisih », uf, probablement tems, 7. Cependant C.,K. et Fr, Miiller donnent temsa; M. |... Cf. 4 Ghdames, ‘timsi, feu; en zouaoua et A Bougie, ¢himes, ., feu, incendie, En zénaga la sifflante est devenue une chuin- tante : femecht, 7, fou. FEUILLE. — M. 3; C. « taourkai », pour *éaourk'at, 8, 5, pluriel d'un mot emprunté a l’arabe 35). FEVE. —- B. « euauen », ¢y931, tgouaowen; M. donne pour co Mot jl gl, et" sus, qui signifie « noisette»; K. «iéaououen», gs! Ch & Aoudjilah doudowen, 4531. Le singulier aow, gl, existe 4 Ouargla. Ces formes monirent qu'il ne serait pas vraiserablable de voir un emprunt au latin fcba dans le mot ibiou, 5.., pl. ibaoven, zy3., employé en zonaoua et a Bougie, Ghdames : bibaowen, (952 (?)- FIBRE (de palmier). — M. « asan », gl. D’aprés Horneman. les femmes sont trés habiles 4 en eonfectionner de petits paniers'. FIEVRE. — Miiler « tazagt », csl,b, a lire dazak’é, Cily. FIGUE. — B. « emmuscian », glul, emmouchan; C, « emende- hemin » (?). FIL, — M. 22.3, — Pont-étre doit-on en rapprocher le zouaona asegnou, g5\ pl. isougna, Sy, cordon en laine, a Bougie asah’i'en, ;,.1, pl. isek’k’an, lan, corde en spar- terie (ce dernier mot appartient plutét a la racine K’ N, ak'k'en, attacher) et le zénaga, chougnin, ond > (plur.), od la chuintante a remplacé la sifflante. — C. donne Je mot « *selke », emprunté & larabe 4, dont la forme herbtre *tist/tié désigne d’apres B. le fil de cuivre. FILLE. — B. « telescia », ,ot, felecha. Cf. Zouaoua illis, a? 1. Voyages dans l'intérieur de U Afrique, p. 89, LE DIALECTE DE SYOUAH BT FLEUVE. — «that», 45, & lire fad’; vocab. s. »°: aan. M. donne wb, faute d’impression pour ct. FOIE, — M. ua; G. « tsat », tasa, Ls. CE en zouaoua thasa, Li, pl. thasoreir, 2 p35 Bougie, thasa, 3, pl. thasiouin, cyapel La gutturale s'est conservée en zénaga : takhsa, L, foie. FOYER. — M. guel. Au Dj. Nefousa mensi, ,L!, ou plutél ovmme, ley, fils de mere; ef. Aoudjilah, ouma. FROID (subst.}, —B. « assaqi », jul,asad’t, cf. Aoudjilah asak’h’a. — (adj.). —B. «athusmath », Sie!, a lire agemmat’ tel, — La racine § M DH, donne en zouaoua le verbe d'état sem- medh, jas pl. semmidhith, c2-, étee froid; I" forme fact. (I f.) sisemmedh, prow; £. hab. (P° VII’); stsemmidh , ~~, refroidir; noms d'action de la forme simple asem- medh, ge thasmoudhi, |.o 9", froid, fraicheur; nom dact. de la I" forme asisemmedh, ge, refroidissement; Vadjectif asemmadh, ci, froid, pl. isemmidhen, -ya51; a Bougic, asemmidh, jel, vent, et avec la palatale rem- plagant la dentale : semmet’, he, etre froid; asemmit’, a.c!, froid, fraicheur; asemmat’, sle', froid, f. tsasem- mat’, sei, En zénaga, |a sifflante est remplacée par la chuintante chemmord’, 40%, neige; chemmaud, a,c°, élre froid; et la dentale en se mouillant devient un DJ: éech- moudjt, gry, froid, fratchear. | FRONT, — B. « enirrenau », sll, a lire enir, jl, enow yl, « front de moi ». Cf. pour la racine NI R, s. 0 : cerveau. FUMER, — B. « tisui tabbrh », & wpe, a lire fisout faéar’ ‘$8 LE DIALECTE DE SYOUAH « action de boire (cf. ar. ges pt) du tabac ». Cf. s. 2: BOMRE, FUSIL. — B. « tabendaqtt », “staal; Fr. Miiller, « tabendact », do Parabe w.x,, G .GAMELLE, — B. « totza », Ui, éazq; ef. le plur. donné par C. avec lesensde « plat». Sans doute le méme mot que tztoua, tyy, qui 4 Ouargla, dans les K'cour du Sud oranais et chez les Beni Iznacen, signifie « plat, assiette»;a Bougie, isthoua, « Vyneegy pl. sedhouen, yt. GAUCHE. — M. * ssl, altération de l’arabe sty (7) GAZELLE. — B. « ezim », pols M. pel, etle dim. 2.36. — Ce mot appartient sans doute & la méme racine que le chaowia thademouth, 2, gazelle, GENCIVE. — B. « aksum nisnean », gid esl, m. am. s chair de denis. GENOU, —B. « fudd », 55s, foud; M. go; C, «foude », — Laracine F D se retrouve a Aoudjilah : afoud, apf, genon; & Ghda- mis 1 oufad, 5. En zénaga : ofoud’, 3, pl. offoudin, Gag. GILET. — B, « akerkarnu », 3 S91, akerkar enou, « gilet demoi », GOSIER. — B. «‘iahonkett », cXl, sans doute de l’arabe iat!, GRAIN. — B. « jarden », gay, iarden. CE. s. v® : pu, GRAND. — M. jljl531, appartient, soit ala racine ZOU R, étre en avant, étre le premier, soitalaracine 26 R quia donné au Touat azegra, 1S long; dans le Djerid iunisien izgagrit, 21 Sy, il est long; en chaouia, asigrar, |! oh. GRAISSE. — M. ‘oe GRANDIR. — M. ay'g, 8° pers. mase, sing, de l’aoriste. GRAS. — B. « ahhaky », 0-1{?); M. gut. GRENADE, — M. *yy,!, de ar. gly, C. « armoune ». LE DIALECTE DE SYOUAH 59 GRENOUILLE, — B. « aggerau », yt; adperou. Cf 5. vo : CRAPAUD. GRILLON. — B. « bugiahora », |=”, *bou djah’ora, GUERRE. — B, « amakabth », busi, “amak bat’, de arabe ye GUEULE. — B. « anbou », 42. CF. s, v® : novcHE. H HABIT. — F. Miller « kebraouene », 53! 5. HABITUER. — B. « akscheitt », 4.23! (7). HACHE. — B. « ‘elfass », plwl. HARICOT. — K. « *loubié » (ay), 4,4); Fr. Miller « loubich ». HERBE, —B., K. « *IAlef », uld; F. Miller « lehalef ». HIVER. — B. « amzar », Wl, a lire sans doute anzar, jl. Ch. C. «andzar » pour jj, pleuvoir : cf. Zouaoua ansar, yl, pluie; on peut y rattacher lemot bowanzaren, ¢ j\jly, sauge. HOMME. — B. « agid », asl, atid; K. « aoggui », 3s: F. Maller « aogguit ». —- Ce mot appartient sans doute & la méme racine que le zénaga egidj, és homme. — (En général). — B. « arhazy », I, le méme mot proba- blement que le zénaga ogzy, «-$1, fils. HUMBLE. — B. « ‘Agel », Jas. — La racine arabe Jie, signific « intelligent », Nous avons ici sans doute une altération de Varabe i+, ou de l'arabe J. HONNEUR. — B. « *elh’armitt », 2.41, de arabe & ,». HUILE, — B. « eldabn », gaa, “eddehdn, gles; K. « dehan »; F. Miller « dahan ». > HURLER. — B. « rhuisc », 2,41, r’ouich, HYENE. — M. “anti, de arabe a. ICL. — B, « ikda », liv, ida, 60 LE DIALECTE DE SYOUAH ILLISIBLE, — B, « *larhar », J», m. &m.: qui ne lit pas, de Varabe 14 ¥. IMBERBE. — B. « balattmert », tf %, bela femert, sans harbe. IMITER. — B. « assubah », “s\.| pour 4.4), imitation, IMPLORER. — B. « eidabu », *,e.1 pour ge.t; impéralif de verbe arabe, ks, VIII? forme. INCENDIE. — B. « tescialemsi », esis, pour fecha temsi, le feu a mangé, - INCREDULE. — B. « lagessadeq », g.3¥ — “la Ma gadek’, ele GY, « qui n’est pas sincdre ». INFIRME. — B. « amathrur », jzk|, ‘mat'rour, de Parabe, Jarre INGRAT. — B. « fihanu », it, pour “Ja h'annou, de Varabe, - ai» ¥, « point sa reconnaissance ». INVISIBLE. — B. « lelzar », v4), de Parabe * 6 Y, la shehar, iln’a pas apparu, IVRE. — B. « junassa », ut. de la racine N S qui a Je sens de « passer Ja nuit, dormir » (?) : celte racine a donné en Zouaoua ; ens, .»il, passer la nuit, aor. insir’, ell, insa, Lis forme hab, ([V-VIII-X*) tsenousou, guys; forme factitive (I f.), sens, |i, donner l’huspilalité, éteindre ; forme hab. (I'-VIII-X*) senousow, 5.50; nom d'action de la forme simple thimenstouth, Sy.i4, hospitaliié; de la forme factitive asensi, wl, hospitalité; imensz, eit, pl. tmensaoun, ysic, repas du soir, souper. Peut-étre doit-on rattacher cette racine le mot thensaouth, Lyi, ridoifia segetum (sorte d’ombelliftre}. A Bougie : ens, vel, aor. enstr’, d.uil, insa, lib, passer la nuit; forme bab. (IV*-VIlle) ssnows, ...°. En zénaga, la chuiotante a rem- placé la siftlante : denché, (4, aor., il a passé la nuit; menchi, gsi, pl. menchan, j\su, souper. Dj, Nefousa : mensi, goin, OUper. IVROGNE. — B. « akmar », jx!, a lire *akhemmar, de Varabe oe LE DIALECTE DE SYOUAH rl a JALOUSIE. — B. « lehamel », J, “edhameé. Dans les dialectes de Bougie et des Zouaoua ce mot signifie « aimer ». JAMBE. — M. gla; C. donne « tarre », far, lb, qui signifie « pled », JARDIN. — B. « athil », yh; G. « attic », lien arrosé. JARDINIER. — B. « elharits », 4 bl, & lire *elharith, ou 11, de la racine arabe > >. JAUNE, — B. « latsfar », sla, ‘acfar, de Varabe acl; C. « azgua », qui a plutét le sens de « rouge ». JE. — B. «nich », ose. JEU. — B. « atsakar », jleel, peut-étre une aliération de l'arabe , ee magie. JEONE, — B. « tetzoumj », 45, de l'arabe p ye, ‘coum, JOLL — C. « coeze », koyes, a lire *K’ouets, de l'arabe d’ Egyple JOUEUR OE FLUTE, — B. « aschab », wsl, *achbad, de lar. wee JOUR. —B. « sthau », yt, ‘ata’ow, de Parabe ye, lumiére; M. donne yl, azef, qui est un des mots berbéres signifiant « jour ». CE en touareg aée/; en chelh’a azal, Jj — (espace de temps) asf, 4.1. — K. et F. Miller id. — Ce mot appartient a la racine SS quia donné en zouaoua, a Bougie, au Dj. Nefousa et en zénaga ass, ol; pl. oussan, whey. —Liintercalation du 3 se retrouve a Ghdamés, asa/, aU, jour. JUMENT, — K. et F, Miiller tegmert, oS. Cf. s. v° + CHEVAL, JURER. — M. Je. L LABOURER. — GC. « elmoaraite », allération d’*el moA’aratha, at ldt, le labourage. 62 LAID. LE DIALECTE DE SYOUAH — G.«*achemal », de Yarabe yl, mauvais augure (?}, LAINE. — B, « eldoff », 251. — La forme exacte de ce mot est LAIT. donnée par C. douft, 534s, avec chute du & initial; M. cast, Cf. Ghdamis tadeft, to. Le G a disparu en zouaoua ; thad'out’, bX, laine, thad'out boulli, dy bs (m.am.: laine de brehis), andregata integrifolia(sorte de chicoracée), — & Bougie avec renforcement de la dentale : thadhout’ , 43a, laine; en zénaga : éodhod, ats, laine. — B. « ahhy », 31, aac; M., K, et F. Maller, id.; C. « acki », Dans presque tous les autres dialectes (excopté en touareg ahaggar et en sergou) le est remplacé par un ¢: Zouaoua et Bougiedr'é, 4s, lait aigre — La gutiurale s'est adoucie en zénaga ; 7, 5, lait. LAMPE, ~-B. «‘innir », st, de Varabe J; C. donne «'teftelle », emprunté également a l’erabe 4.5, méche. LANCE. — M. ¥6 de Varabe ats (?). LANGUE. — B, « elliss », vl, edfis; C. « ellesse ». —La forme donnée par M., .., se rapproche davantage de celle employée dans les autres dialecies : Ghdamas ids, bs Bougie tiles, ., pl. isan, glut, langue; Zouaoua tes; uk pl. isan, yi, langue; ides bousger, os ud (m. am: langue de bout), Aelmintia aculeata (sorte de chicoracée) ; iles bougendous (m. & m, : langue de veau), 5y5p (ub, vipérine (sorte de borraginée), — En zénaga, suivant l’ha- bitude, ja liquide s'est transformée en dentale et la sifflante en chuintante : ttché, ut cloudjou, s»5, langue, pl. atehoun, yal. LANTERNE. — C. « *gandine », altération de Varabe J.03. LAPIN. — GC. « teursase », plus exactement farzazt; ef. Ss. ure Likvag. LARGE. — M. *hy*i, de Var. ji, LARMES, — B. « emuthauen », 4 peal, emnf’aouen. Le singulier se rencontre en zouaoua et & Bougie t imets‘i, ac, pl. L& DIALECTE DE SYOUAH 63 imet't'aoun, Gc. Gest sans doule a cette racine qu'il faut rattacher le zénaga endhaoun, 4a, larmes. LARYNX, — B. « taqargiumt », 2. a, “tah’arjoumt, diminutif du zonaoua agerjoum, ass sis pl. igerjoumen, «433 53 Bou- gie thagerdjoumih, 0 ~ Bs pl. thigerdjoumin, (na 4~ ne zénaga agard , 3 $i, pl. gard’oun, ons gosier. LATRINE, — M. yh. LAVER. — C. « taracte », delarabe 31, faire couler (2), LEGER, —M. “gp; C. « *acfife », altération de arabs wat. LENTILLE. — B. « tiniffen », qc", tintfin. Le singulier tenife, daz’, est donné par C., K. et F. Miller; M. gal, pour gac!, LEPREUX. — M. "pl LETTRE. — B. « tiarthauen », jy sb, *tiart’aouin, pluriel du mot arabe altéré, n. Cf. & Aoudjilah sekhartet, jx, LEVAIN. — C. « arectit », LEVER (se}. — M. a,. LEZARD. — M. “eas J!, altération du mot arabe J). LIBRE. — B. « assuqazz », -a.1 (7). LIEVRE. — M. 315, pl. g3,!. — Le nom du litre se rapporte & une racine signifiant « trembler » : & Bougie ergigi, SS, trembler; f. hab. (IV* £.) isergigi, SS ; forme fact. (I" £.} sergigt, « “wos fh, (I-VI £) sergagai, v5, faire trembler; a. d'action de la forme simple argig, Se, tremhlement; Zouaoua ergigi, rae f. hab. (IV° f.) ssergige, ra 7, trembler; n. d’act. argigi, 33, pl. irgigin, Sy, tremblement; Zénaga tergiges, BS, 47° pers. de Yaor. de la forme hab. (V* f.) fai tremblé; n. d’act. tergegith, 25s 7) tremblement. — B. donne « tjartzazt », a lire culg,c. Cf C. « terzaste »; et M. O33, tarsazt, qui signifie « hase », — Au Dj. Nefousa terzezt, 4357, hase, et en zénaga fatarsouzt, 45438, pl. tarzozoun, U4558- LIMON, — M. *,¥); dans G. citron. oh LE DIALECTE DE SYOUAH LION. — M. “egal, Ble pgyws CG. i sabat ».. LIRE, — B, « aghra », ,41, *ar’ra, de l’arabe 13. LIT. — B. edlaien, , MN; M." beg, de Var, ayinae; C. « alalem », altération pour edlalen. LIVRE. — M. *c.:%7; €. elfeuze »; F, Miller « tekhtemet ». LOIN. — K. *édid, ae; C. « beite », LONG. — M. “afoul, jybl; K. ot F, Miiller ¢@.; G. « taouyl ». LOUP. — B. « azidj », a.) — eztdi, o4.3l. — CE C., M., id., pl. lary!) Zénage ethedi, «sl, loup. LOUVE. — M. 2430, pl. ily. LUMISRE. — M. “tut, de Parabe 5. LUNE, — B. « tazir] », gy, & lire tazéri. Ch Me vs Co « taztrie ». Cf. Ghdames thazir’, «yf, lune; Beugie thiziri, «yy, lune; Zouaoua ¢hizirt, yy, clair de lune. En zénaga ou la forme simple s'est maiatenue, le 3 en se mouillant est devenn un 3: effir, +3), lune. LUPIN. — M. (yes fi LUTTE. — B. « abuthah », clu. Cf. arabe 44, coup, choc, MAIN. — B. « fous », (943; M. 48 — avec chute de I'a initial. De méme A Aoudjilah fous, (ug, pl. foussoun, % peg. — La racine F § a donné ; en zouaoua et & Bougie afows, upl, main, pl. ifassen, lw; 4 Ghdamés afas, _51 et au Dj. Nefousa a/es, (a1; en zénaga afouch, |2 sl, pl. foussen, ~ — C. « etaoudin », plur. d'un diminutif herbére de Parabe (?) MAISON. —B. donne « ageben », gai, avecle sens de« mais », ce qui est visiblement une méprise : ad’eben, ysl, sigoifiant maison; cf. M. gal; C. « guebéoune », forme de pluriel pour Mebgoun, 493; K. et F. Miller ont la méme racine avec une métathase : agin, igual (oS), « La ville est batia LE DIALECTE DE SYOUAH 65 sur un rocher de forme conique*, et est fermée par des murs auxquels sont adossées des habitations : ils s'élevent en talus et sont comme flanqués de hautes tours rondes et earrées, saillantes les unes sur les antres; le tout semble ne former qu'une seule et méme construction. Ces murs peuvent avoir de quarante & soixante pieds d’élévation et rendent cette position susceptible d'une forle résistance. Les maisons ont & Syouah trois, quatre et cing étages. Dans son ensemble, la forme de la ville est & peu pres carrée; sa circonférence a 380 mélres; douze ou quinze portes y sont praliquées. Les murs extérieurs sont percés d'un grand nombre de trous de qualorze pouces en carré environ, faisant fonction de fenétres, et donnant du jour dans les appartements voisins, On a employé dans ces fortifications comme matérianx beaucoup de gros frag- ments de sel. L'intérieur présente des rues montueuses et rapides... Les rues ont généralement de 17,60 de largeur sur 5 métres et demi de haut; plusieurs d’entre elles sont si basses qu’il faut se courher pour y passer. On s’éléve des maisons inférieures aux supérieures par ‘ces chemins qui sont couverts de chambres. La pointe de rocher qui domine le centre de la ville rappelle la sommité de la spirale d'un limagon,.. Souvent, lorsqu’un pére marie ses enfants, il construit pour eux des appartements au-dessus du sien* . MALADE. — B. « jothina » >, gb», 3° pers. masc. sing. de l'aor. iout'ina, il est malade. — La racine DH N a donné en zouaoua adhen, ; |, étre malade, aor, oudhener’, gos, toudhen, zo; f. hab. (IVs f.) tsadhen, ,~t; amoudhin, és y!, malade, pl. tmoudhan, loge. Avec ie renforcement 4. «Une montagne de caleaire en forme de quille », dit Zitlel. Gf, gx deserip- tion, Briefe aus der libyschen Waste, p. 100-101. 2, Cailliaud, Voyage a Méred, t. I, p. 103-105. 68 LE DIALECTE DE SYOUAR du DU en T’, nous avons enzouaoua ; af'f'an, (lel, maladie; au Dj. Nefousa, aé‘en, ,,b!, étre malade, aor. toul'en, -b 95 a Bougie af'en, ;LI, étre malade, aor. ové'ner’, Hes joud’en, cb; f. fact. (Ie £.) sat'en, gybu, rondre malades £. hab. (IV* f.) tsat’en, bt; n. d’act. de la forme simple af'Can, {le!, maladie; n. d’agent amout'in, byt, malade, f. fsamout'ints, Sid gf, pl. m. tmoul’an, jlbyc, f. istmou- fathin, gilbyé. En zénaga, la dentale simple remplace Yemphatique : toudan, ylsy, malade. MALADIE. — B. «athan », gAbl, aé’an; v. le mot préeédent. MALICE. — B. « arghref », a8), & lize *ar're/, de Var. ale, MAMELLE, —B. «affif », ual, — efff, 2al. — C. « effeufe ». — Laracine F F a donné: en zouaoua if, uy, pl. ifan, sls, mamelle; en zénaga, ¢7ff, », pl. effeun, sl, mamelle. MANCHE. — B. « anafuss », ysl. Le mot anafous se raltache sans doute & Ja racine F 8; C. « anfouse ». Cf, Aoudjilah onfos, (us. MANGER. — B. Je mange « gaciahh », U3, a lire Ka (ou ga} tchar’; C. « ga atchid »; K. et F. Miiller atchou, y-\, le manger. —La racine TCH a donné: en zououa etch, ¢\, aor. etchiz", sel, ticha, le, manger; n. d'action outcht, ry nourriture; ¢houtehith, cue y, plats, mets; & Bougie, etch, el manger; forme fact. (I? £.} seteh, eo forme hab. (L'-WII' £.) setchaz, gle, faire manger; pom d'act. owdche, cory CLihoutehith, cum 9, nourriture; au Dj. Nefousa ech, gi, Manger; en zénaga etch, gly aor, ucha, et, manger; nom d’act. etcht, |, nourriture. La forme WVhabitude est irréguli#re : zougzoua et Bougie theis, 2, zénaga teil, cs, aor. tel, 25 nom Wact. id'idhi, ges nourrilure, pl. dd’édhen, . 24. A Ghdamés, on trouve la racine K CH qui existe aussi en touareg ahaggar ekeh, 35\, manger, et en zénaga mekch, X. (II f.), manger entitrement. LE DIALECTE DE SYQUAH 67 MARCHER, — C., « etaquelle » (kt). Cf. s. o* : aut. MARL — B. « gioz », 54, *d/ouz, métathése de l’ar. GI MARIAGE. — B. « ascemel », Jel, achemel, —« angiall », glei andjaf; M. id. MARCHAND. — M. * at. MARCHANDISES. — M. gi. MARTEAU. — B. « timitrqath », rape, *témiterk’at, de Var. 43 bn; C. « tanetéjarte », altération du méme mot. MATIN. —B. « essera », 1; M. 1, de l’arabe * =", point du jour; C. « tefiseran », od se relrouve le mot sera. MECHANT. — B. ajatzouth », bib, iazouz’, MECHE. — M. ‘zi; C. « tefteulte », de l'ar. a4. MECONTENT. — B. « leinhatzi », t!, be Y, MELON. — M. Us, MENACE, — B. « ‘aheddid », snl, de i'arabe sas, MENDIANT. — C. « chaatti ». MENSONGE. — B. « ‘talatz », uk, MENTIR. — C. — « kédehape », altération de I'arabe “57 MER. — C. « clbahr », *eléah'r; M. La, MENTON. — B, « atamart», & él: ce mot signifie « barbe »; cf. 5, ALY, MERE. — K. et Fr. Miller « omma », Ut, MEULE, — B. « tasserte », taser, 5.3. Cf. Dj. Nefousa tisire, Oped, moulin, pl. desar, Lt; Zouaoua thisirth, do yot, pl. thistar, \...$, moulin; Bougie thasirth, &»3, moulin, pl. thisiar, jd MIDI. — B. « lulj », Jy}, dowd’s M. uy). — ({aprés). — B. « lahssar », jad, — */dcar, de lar. jos, donné par M. MIEL. — B, « Jahssil », dus, *eddsal, de l'ar. jue, donné par M.. K. et C, « ‘assall » et « Assaile », , MIL. — M. 3, a 68 LE DIALECTE DE SYOUAH MILIEU, — M. -l; C. « gammasse », gamimeas, pls, aumilicu. — Laracine M§ se retrouve dans le zouaoua alemmeas, WV, f. thalemmast, Lule’, pl. lemmasen, cold, f. thilemmasin, uwid’, milieu, moyen, a Bougie : alemmmas, lll, f. tsadem- masth, t.\#, milieu, moyen. En zénaga, la sifflante est devenve une chuintante : oummech, +3, milieu. MILLE. — C. *edf, vill. MILLET. — M. «53:4. MINIUM. — M, 2130; ce mot désigne plutot le koh’eul. MINUIT. — B. « azgan andegath », b15.11 253), azk'en en dekit’, bis 33), milieu de Ja nuit; C. donne Yexpression arabe «nousse elléle », “Ua cea. MIROIR. — B. « tiselt », 245, fased; C. « teselle ». La plupart des dialectes ont emprunté le mot arabe, 4. Toutefois eetle racine se retrouve encore au Tonat : tisit, Cpa, eb chez les Bel H’alima, fhisith, coud, miroir. MODESTIE. — B. « ethaba », olbl, *faba, de Var. Wb, MONTIE. —«azzqin», azk’en, 331. CE Zouaoua et Bougie : azgen, ool. moitié, pl. tagenen, ss Dj. Nefousa : segni, os moitié. MOIS. — C. « lalalle ». MONTAGNE. —B. « adrar », sij3j M. éd.; C. donne le pluriel «drarenne» pour draren, 43! 5, avec chule de la voyelle ini- tiale: of. Zouaoua‘ad'rar, 4) 53), pl. i@raren, (sh; Bougis adrar, j\ys, pl. tdourar, j\js4- —K. et Fr. Miiller, atort: « adghagh », ges, qui signifie « pierre ». MONTER. — M. gg; C. « téouni » (f d'hab.?), ag: — Cette forme simple ne se trouve plus qu’en touareg shaggar et a Ghat : dowen, monter; mais on trouve les dérivés suivants en zouaoua et & Bongie : asaown, js, haut, pl. fousaouen, tye ys Ousaoun, Uyley, OD haul; éhasaount, , GlbBI. CEs. v9: azur. NOMBRIL. —C. « temite », éemit, 2.c, peut-étre un diminutif du mot fm, bouche. Cf cependant en zouaoua fhinit’ (etnoa thimit), a¢, pl. thimedhin, isa; Bougie thamit’it, reba’, pl. thimit’in, igi; eb en 2énaga: tamadh, welt. La racine serait alors M DH. NON. — M. “Ny; Fr. Miller id.: K, « aoula », Yo, NOURBRICE. — ¢, « guimbée », NOUVEAU. — B. « attrar >, AV; K. et F, Miiller « atrar », alyl. — Cf. Aoudjilah, ad’ ar, sb, NOYAU. — M. “ple; C. « jagoromain >, mot altéré oit on reconnait le verbe zak‘, wb, étre dur, NU. ~B. « atzeletha », bibl; C. « zeletan », qui parait étre un pluriel on un participe. NUAGE. — C, « “tageméman », de l'arabe oe NUIT. — B.cdeqiath *, bhan, deWial’sC. « deguiate», M. donne oL3. — Une forme semblabie existe au Gourara, ess deggidh et au Mzab : deddjidh, yee Zouaoua : idh, ut: pl. oudhan, vey. A cOté de cette forme, on trouve a Bougie : i¢’, by, pl. out’an, bb3; Dj. Nefousa: del", das Aoudjilah : aoued, on; Zénaga : ddA, uty Pl adhan, sol; K. donne « icta’a » ? ef en transcription «igs ts. Dans le seconde partie de ce mol, on reconnait le deh'iar de B. NUQUE. — M. ust. Cf. Mzabi tebedjna, as} et tabejna, Us, tate; Timimoun, tamgina, Lake). oO OBEIR, —&. « “etthab », oll, de arabe ele, OU 6? OBSCURITE, — B. « fassalasst », 201.5, cesalast; M. Sheela, faute pour J... La forme simple dérivée de ja racine LS se trouve en zouaoua ; foules, (Is; dtre ébloui (Ve£) LE DIALECTE DE SYOUAH 3 f. Whab, toullous, Js) ¢ (IV*-VIE" £.}, istorellous, Lr gl pind éblowissant; atoudles, Jl, éblouissement; thaoulellas, willy, crépuscule; & Bougie, thailest, oui, ténebres; en zéuaga : elles, 5, étre obscur; & Ghdambs : thallaste, 2,2, ténébres. Par exception, 4 Bougie, la chuintante a remplacé la sifflante dans le mot chedouech, gel (forme factitive d'un verbe inusilé /owech), éblouir. La racine secondaire S L § qui existe & Syoush, nous donne en zouaona ; asallas, wl, brouillard. OBSTACLE. — B. « jaqissa », ui. Le mot das 'issa, parait dtre une 3° pers. mase. sing. del’aor, d’un verbe é'es ou £'ts, qui signifie en zouaoua« piquer », aor. ih'sa, La, f. hab. (Ve f.), theles, gui}n. d'ack. thauk'esa, piqure; Bougie thaouak’ sa, Lily, pigtre. OBSTINE. — B, caqahr] », ¢¢ 31, —Lemai‘ak'ah’ri, est peut-etre une altération de l’arabe 43. (EIL. — B. « tath », u3, fae’; M. id.; K. et Fr. Miller « thoth », bob. Cf. Ghdamés et Zonaoua thit’, b2; Zénaga toudh, wy A Aoudjilah on trouve att, ,b1, avec la chute du & initial, qui disparatt également au pluriel & Syouah : 2. « athaouen », yb, & lire a? aouen, yylbl; K. et Fr. Miiller faouen; G, « taovenne ». Cf. a Bougie, that's iouin, (yy is; Ghdambs : chreaouin, isis; Zénaga, toudh- dhan, ghey, ODEUR. — G. « *senneute », de l'arabe a4, mauvaise odeur. (EUF. — B. « tabthut », ob, “tads'out; K. « tebloue »; et F. Miller « tebatoue », es) altération évidente du mot tabs'out, emprunté & Varshe 42,; C. donne le pluriel « tebetouenne », tebs’ouen, 4 yb. : CEUVRE. — B. « elkaddmitt », cul. — Le mot ‘elkhadmit est emprunté & arabe a+. OTE — M. “2a ji, de arabe 355, pl. gijye OIGNON. — C. « effilin », ¢,i!, — Ce mot qui semble un pluriel th LE DIALECTE DE SYOUAB appartient probablement & la méme racine que ‘howk/filts, cLs'y, pl. thowkfilin, glx, et oubfil, 855, pl. oukfilen, (8s, qui, dans le dialecte de Bougie, désignent l'oignon sauvage. OISEAU. — B. « asctheth », tnt, — Le mot aché'ie’ appar- tient & la méme racine que le mot kei’, basi, pl. ikt at’, Slt, qui signifie, dans le dialects de Bougie, un oiseau de petite espgce, et que les mots suivants du dialecte 2énaga : ar'dhoudh, | 4-at!, oiseau, pl. our'dha- dhen, gye\aby ; tar’dhoudh, yas, poule, pl. éour’dhadhan, goles §, eb far’'dhoudhan, ole gai. — C. « effekaat », mot altéré appartenant a [a racine F G qui ale sens de « voler », Cf. Zouaoua et Bougie afeg, Kil, voler, aor. ioufeg, Kay; n. Waction afoug, &, ‘gl, vol; Zounoua ifeg, exh, vol, et eg, SA, volert. OLIVE. — B. « azumur », j5.3), a lire azemmour, jy31; M., K. et F. Miiller id. — Zouaoua et Bougie azemmour, 5,51, pl. izemmouren, olive; Zouaoua azemmourth, Gyy5l, centaurée (centaured algeriensis), OLIVIER. — B. « tazamurt », Sj, tazemmourt. — Ce mot désigne l’olivier greffé. Bougie et Zouaoua thazemmourth, Sypy, pl. teismerin, yyy. — « Les olives sont com- munes 4 Syouah; elles sont grosses; on les emploie toutes pour faire de l'huile ; c'est Je second produit de l’oasis*. » OMBRE. — M. *U», de l’arabe Us. 4. Hanotean, Poésies populaires de la Kabylie du Jurjura. Paris, 1867, in-8, Pp. 282 + gle chy it Sa pe 1 3551 gu! A Rebbi efked ametchim d’ - genni ad’ieg idloun « Q Seigneur, donne-nous la neige. Qu’elle vollige en flocons dans le ciel. » On-remarquera dang cet exemple la chute de I’f, 2. Cailliand, Voyage @ Méroé, t. I, p. 87. LE DIALECTE DE SYOUAH 8 OMBRELLE. — B. « amzar », jl. Sans doute ane altération du moi arabe de. ONGLE. — B. « ascicr », gal, a lire acheAir, nel; C. donne « tcharenne », pour (a)chcharen, 4s\, plur. — La racine S K RB ne s'est conservée qu’en zénaga sker : X., pl. skeran, 3) S.; en chelh’a : asker, Sul, ongle, griffe, pl. askaren, 9 j6u|. — Dans les autres dialectes, le 5 s’étant adouci en ch s’est assimilé la sifflante qui le préckde immédiatement : Zouaoua ichcher, »n, ongle, pl. ach- charen, ysl; Bougie icheher, px, pl. aichcharen, 3 )cl; Dj. Nefousa eheharen, 4 tu, ONZE, — C. « adachere », pour* pte sol. OR, — M. “i093; C. « tebeure », “teder, de Varabe 4s, donné par M. avec le sens d’« or natif ». ORACLE. — B. ‘amerse?, gu, signifie plutét « envoi », de Varabe Juy'. ORDURE, — M. *.-L#, de la racine arabe |.» (?). OREILLE, — B. « iamtzaht », o284, tamezakAd. Ch. M. S820; C. « tamezzoct ». — La racine M Z &’ a donnéé Bougie et en zouaona ameszour" , ls pl. émezzour'en, g255%. — On 4, Les gens de Svough, comme on a vu, ont A peine eonseryé un souvenir eonfaa de leur ancienne religion. Zittel (Briefe aus der Hbyschen Waste, p. 122) admet l'existence de deux temples d'Ammon : celui of se rendaient les oracles, qui était placé dans la ville royale et que déerit Diodore de Sicile, aurait été élevé sur emplacement ot existe aujourd'hui le village d’Aghermi; Vautre, appelé aujourd'hui Omm Beidha et qui a été visité pour la premiére fois par Cailliaud (Voyage 4 Mérod, +. 1, p. 146-124}, Minutoli (op. taud.) et Hamilton. Au con- traire, ce dernier (Remarques sur Uoasis de Syouah, p. 44-15) croit le temple d'Aghermi d’époque plus réceote : « A peu de distance du pied du rocher sur lequel te Gharmy est biti, on voit les fondements d’un petit temple d’époque agsez récente, Il se composait d'une ceia ot d'un pronass chacun de 15 pieds carrés. Deux trongons de colonne d'une pierre grisdtre ressemblant an tuf gisaient du cdté plus éloigné de ia route. Je n’ai pas pu trouver trace de leur emplacement. Je erois cependant que ces ruines, comme celles de l'Amoudetn, sont d’époque romaine. » 6 LE DIALECTE DE SYOUAH doit y rattacher également le zénaga famasqoudh, PSE, Es orejlle, pl. dmesgein, oSye ye (cf. le zouaoua smouzegouth, LS hye entendre) — Bougie, imejj, x (le 5 en se mouil- lant devient 5 el s’assimile le SN, pl. aejjan, 35. ORGE. — B. « tamtzein », gid, damzen, 552. Cf. C. « temzen »; K. et Fr. Miiller « teumzen »; M. ;, ,<. — Zénaga et Bougie, thimsin, 4, i; Dj, Nefousa Camsin, 4. — « Les habi- tants ne peuvent semer que trés peu de froment et d'orge, et le grain qu’ils récoltent ne suffit pas pour la consom- mation*. » OS. — B. « hirhas », atl; C. Ceagas ». Ces deux mots sont des transcriptions faulives de ér’as, .,%-— Cf. Zonaoua et Bougie, é’es, ..m, pl. é’esan, La transcription ar'azé, ojél, & Aoudjilah, est également fantive : ar'as, intl, 08. OUBLIER. — M. ¢., éttou, 3* pers. masec. sing. de l'aor., il a oublié. — Cf. Zouaoua ésou, ¥, oublier, aor. tsour’, Be F. hab. (V° f.), thetsou, g°; n. d’act. thitsin, yet, oubli; Bongie, eskou, 441, oublier; f. d’hab. (VII* f.) seshou, qu 0. Cact. thisht, csteds OUbli, OUL — K. et Fr. Miiller « aioa », Vyh. OUTRE. — M. atl, ciddid, — cr Zouaoua, atddid’, sual, oulte (pour les “liquides), pl. iddid'en, ua; Bougie, addid, as (pour l'eau), pl. iddiden, yan; thaiddi(’, w!, oulre (pour Vhuile), pl. thitddit’in, yaus/; Zénaga, eggid’, i, outre, pl. iggid'en, ol. OUVERT. — B. « ‘iftika », Chiu, de V'arabe dis, P PAILLE. — B. « lum », ps), loum; K. et Fr. Miiller id.; C. « loume »; Zouaoua et Bougie, alim, f On peut y rat- 1. Cailliaud, Voyage ¢ Merod, t.1, p. 88. LE DIALECTE DE SYOUAH 7 tacher les noms de plantes suivants en zouaoua : thedma, WU, gerepogon glabrum, sorte de chicoracée; thoulma, ty, et thaoulman, oi y, scorsonere. PAIN. — B. « avarhiff », 4s); M. uit); K. « raghif »; C. «argeffe »; F. Miller « rgif »; *ar°éf est emprunté 4 Verabe Waa), F. Miller donne aussi “Ahobs, y>, également emprunté a l’arabe, PAIX, -- B. «assalah », “¢2all. — Le mot galaé’ est emprunté a Parabe. PALE, — C. « jaoutsine » (2). PALMIER. — C. « sayette ». C'est sans doute une altération de la racine qui a donné en zouaona thazd'atth, Colby, pl. thizd’ain, ¢,\x77. On doit lire sail, ul5, et cette forme est arapprocher de celle employée au Touat, tazzat, oy, pl. tizzain, yly, avec chute du ¢ initial. Cf. F. Miller, « tazoutat », palmier. — « Ces hommes n’ont d’autre occupation que le soin de leurs terres et de leurs daitiers qu’ilsentretiennent avec beaucoup d'attention. Lesfeuilles mortes deg abricotiers et autres sont ramassées comme engrais au pied des dattiers. Ges arbres ne s‘élévent pas autant que ceux des bords du Nil, mais ils sont plus forts, parce qu’on ne coupe pas les vieilles branches aussi prés du trone qu'en Eigypte'. » PALPITATION. — B. « ulidogo », 4341 Jal, 8 live oud (tou) ido’, G+: gJy. Mm. am. : mon coeur bat. : PAN. — M. perpen, PANIER. — B, « tahadellt », cJug. Le mot *tddelt est un dimi- nutif de l'arabe jus, ballot. PANTHERE. — M. *,31, fém. *,d, de Parabe |. PANTOUELE (jaune). —B.« tzarabin », gy 1. —Ce mot désigne la chaussure appelée en Orient 5, et en Occident ab. 41. Gailliaud, Voyaye a Méroé, t. 1, p. 99-100, 8 LE DIALECTE DE SYOUAH PAPIER. — C, « *tehartan ». Cf. s. 0 : rettas. PARLER. — B. « sinil », gu; M. use, stowed, CE. Dj. Nefousa, aoual, Ay, parole, siovel, Jsm, parler; Zouaoua et Bougie, aoual, 51, parole, pl. aoualen, ila, stored, Sy, parler; Zouaoua, mstouel, Jase, s'appeler; mselai, (3.2, parler; Bougie, thamesiaith, cules, parole, pl. shimestain, pe En zénaga, le 5 est devenu g par l'intermédiaire d'un 5, et Ja sifflanie, partout ou elle existe, s'est transformée en chuintante : aoued}, eh parole ; fehowid}, Esp parler (VIe- Pe VIII f.); C. « guilaine », altération de ol, paroles (?); M. ame, J.1, qui signifie « parler » dans plusieurs dialectes : Dj. Nefousa mel, u., f. dhab. emmal, gui; Zénaga amellt, Jl, aor. toumelli, iy Prometire; Zousoua med, du, indiquer, aor. medir’, eb, tmela, Xe; f. d’hab. mal, gu (VIL); n. dact., thamoult, Js, indication, signalement. PARTAGER. — C. « ettoffe». Peut-étre pour ef’t'ef, abl, saisir?, PAS. — C. « techilfote »(?), Peut-dtre la seconde partie du mot est-elle une altération de foud, 2 133, Benon, PATE, — B. « arktii a, Sy. — En zouaoua arekthi, a, désigne ja pate sans levain, arek, 41, forme dhab. arrek, sj (Vie £.), pétrir; Bougie drek, ss, pétrir; drekthi, S*, pite. —- « Trés peu d’entre les gens de Syouah mangent du pain levé, et la plupart, une pate tres mince, préparée & V’huile. Le lait aigre et caillé est tonjours un régal pour eux, ainsi que les pates frites dans I’buile?. » PAUME, — B. « tasutett Y, tel, fasoutet, PAUVRE. — C, « ‘affoguerie », altération de l'arabe oo PEAU, — B. « elam », pl. — Il faut sans doute lire a dim, ou aglim, ea — Gf. s. ve: pom. Aoudjitah eglim, pb: Djebel Nefousa agéim, bhi Zouaaua agli, oS pl. zgoulman, 1. Hanoteau, Grammaire kabyle, p. 333, 2, Cailliaud, Voyage & Mérod, tt, p. 98. LE DIALECTE DE SYOUAH 19 uss; Bougie aglim, aa pl. igedman, ghakys agoutin, as, pl. igoulman. oh et avec permutation de la liquide ¢$1 ag’rim, pl. iyerman, aN. — En zénaga le 3s est tombé (cf, Chelh’a ef Kgour ten, y)) et la liquide / s'est transformée en dj au singulier idjim, et peau, mais au pluriel la liquide reparait ellournoun, jy3', les peaux, PECHE. — C. « aguenasse », altération de larabe *,3, PEIGNE. — B. « tamscitt », wat, a lire sans doute "tamchit' , jasc, de Varabe bas. PELICAN. — M. “x4, pl. J. PERDRE. — C. « coudarre »; B. « judbara », perdu, 3b y, de Varabe lb, s’envoler (?} ou “ps, nuire. PERE. — K. et F. Miller adda, y¥; C. « abban. PESER. — C. *ef meyzdn, gu, m. a m.: halance. PESTE. — oS, PETIT. — M. 3,41; C. « adccouque ». PEU. — B. « haib », oe», altération de l’arabe *L.e; K. et F. Miller « abibba ». PEU A PEU. —B. « haib haib », “se q4e- PEUREUX. — B, « adelall », gual, alleration de Parabe el (?). PIED. — M, 43; G., K. et F, Miller donnent avec des orthogra- phes diverses le véritable mot far, lb. — Cf. Bougie ad'ar, gel, pl. df aren, jy jlei Aoudjilah @f'ar, \bI, pied; Zoua- oua adhar, XA, pied, pl. idharen, (hy. — A Ghdamés la dentale s'est adoucie : adar, Jj, pied, ainsi qu’en zénaga: ad‘ar, ui, pied, pl. daran, j1)!s- PIERRE. — B. « altaharh », paul, adhr'ar C. « addar »; K. «adgha», — Cf. Ghdamés tar our’an, oz yt (pl.}; Zouaoua ad’r'ar’, glesi, pierre, pl. id'r'ar’ en, (Hed 5 Bougie adr’ar’, #e4;, pierre, pl. idvaren, -Hea.-

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