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Centre pour la liberté de la presse et de la culture

Beyrouth, le 7 avril 2010

Rapport du mois de mars 2010 du centre « Skeyes » sur les violations


des libertés de la presse et de la culture

Le centre « Skeyes » pour la liberté de la presse et de la culture, a enregistré


durant le mois de mars nombre d’événements liés à la liberté de presse et
d’expression et à la culture au Liban, en Syrie, en Palestine et en Jordanie.

Liban :
Nombre d’événements liés à la liberté de presse ont été enregistré au Liban
dont la multiplicité des jugements judiciaires rendus par le tribunal des
imprimés et la convocation d’un bloggeur pour interpellation par les services
de sécurité qui ont remis en question la nécessité de promulguer une loi
moderne pour les médias qui règle les questions de la profession et
détermine les prérogatives des services de sécurité d’intervention au niveau
du contenu publié par les professionnels des médias et bloggeurs.
- (2/3) saisie du passeport d’un avocat :
La Direction générale de la Sûreté de l’Etat a saisi le passeport de l’avocat
Nizar Saghiya qui a été transféré à la Direction avec une douzaine de
passeports par une agence de voyage, pour l’obtention d’un visa pour se
rendre à la Bosnie – Herzégovine à travers son ambassade à Amman.
Dans un entretien accordé au centre « Skeyes », Al Saghiya a déclaré « 12
passeports ont été immédiatement remis à l’agence de voyage, alors que
mon passeport a été saisi pour plus de 48 heures malgré les maintes recours
administratifs ». En réponse à un communiqué publié par les organisations
des droits de l’homme soulignant que le passeport a été remis à Saghiya
après l’intervention directe du ministre de l’Intérieur et des municipalités
Ziad Baroud, la Direction Générale de la Sûreté Générale a nié, dans son
communiqué, le (3/11) le fait d’avoir saisi le passeport britannique de
Saghiya. Les organisations des droits de l’Homme ont exprimé leur
inquiétude de voir « Saghiya harcelé par la Sûreté Générale pour son activité
dans le domaine de défense des droits de l’Homme » et ont sollicité l’Etat
libanais de mener une enquête sur les raisons de cette conduite pour
épargner les défenseurs des droits de l’Homme davantage d’harcèlement lors
de l’exercice de leur activité. A noter que Saghiya est titulaire des 2
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Tel /Fax:00961 1 397334, cell: 00961 3 372717, Courriel: info@skeyesmedia.org
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nationalités libanaise et britannique. Il est activiste des droits de l’Homme et


défenseur des réfugiés détenus arbitrairement, et des prisonniers lors de la
guerre civile libanaise. La Sûreté Générale a rendu une décision l’interdisant
de rentrer dans ses locaux en 2003, après avoir travaillé en tant que
conseiller juridique pour le centre « Frontières » pour les réfugiés. Cette
décision est toujours en vigueur malgré l’absence de motif légal.
- (5/3) suspension de la diffusion d’une émission télévisée :
Le juge des questions urgentes à Beyrouth a rendu « en vertu de l’appel
lancé par la Société Générale » une décision portant sur la suspension de la
diffusion de « Sketch » de l’émission critique « Ovrira » diffusée sur la
chaîne libanaise « OTV », sous peine de payer une amende de 50 millions
livres libanaises (33 milles dollars). Le « sketch » fait illusion à un incident
survenu dans une boite de nuit. Mazen El Zein a été touché par les tirs d’un
des gardes du corps du directeur général de la Banque « Société Générale »
Antoine Al Sahnaoui. A mentionner que le Courant patriotique libre accuse
Al Sahnaoui d’avoir financé la campagne menée contre le courant lors des
élections législatives dans plusieurs circonscriptions.
Le directeur des émissions politiques à l’OTV, Jean Aziz a exprimé sa
surprise, lors d’un entretien accordé au centre « Skeyes » de voir les
demandeurs contre la presse et les médias s’adresser depuis un certain
temps à la cour pénale et non pas à la cour d’impression ». Aziz a déclaré
« l’avocat de la chaîne a présenté une objection aux autorités judiciaires
compétentes prévoyant une réponse positive après quelques jours ».
- (8/3) un écrivain palestinien, professeur associé à l’AUB accusé de
normalisation:
L’ouvrage de l’académicien palestinien, professeur associé à l’Université
américaine de Beyrouth Sari Al Hanafi a été objet d’une campagne
d’objection pour avoir co-écrit un ouvrage avec 2 écrivains israéliens
antisionistes. L’ouvrage intitulé « l'anatomie de la domination israélienne
dans les territoires palestiniens occupés » a été publié début 2010 par la
maison d’édition « Zone » à New York et a suscité un grand controverse
dans les milieux israéliens qualifiant l’ouvrage de « publication visant à
délégitimer l’Etat d’Israël », ainsi que dans le milieu académique
« gauchiste », notamment au sein de l’Université Américaine de Beyrouth
où Hanafi enseigne et le milieu culturel libanais où certains l’ont considéré
comme acte contraire aux règles de boycottage d’Israël adoptés au Liban.
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Sari Al Hanafi est professeur associé en sociologie à l’AUB et rédacteur en


chef de la revue arabe de sociologie. Il fut directeur du centre palestinien
pour les réfugiés et la diaspora. Il est spécialisé en sociologie de migration
et des réfugiés, en sociologie politique et en justice transitoire. Il est
également auteur de plusieurs articles et de 8 ouvrages. Al Hanafi a affirmé,
lors d’un appel avec le centre « Skeyes » que « le boycottage palestinien a
exclu les antisionistes pour permettre la création d’alliances mondiales
visant à mettre fin à l’occupation israélienne, cependant le concept est
différent au Liban vu que ce mouvement au Liban appelle à un boycottage
total même au niveau individuel ». Et d’ajouter « son excuse ne s’adresse
pas au contenu parce que ce livre est la première recherche documentaire
qui présente des informations fournies par des chercheurs à l’intérieur de
cette entité, qui expliquent les technologies de force et de pouvoir utilisées
par Israël pour serrer l’étau sur les territoires palestiniens depuis 1967.
L’intellectuel Azmi Bechara a insisté sur l’importance de traduire cet
ouvrage en arabe ».

Procès/jugements :
- (8/3) l’appareil judiciaire libanais rejette la demande de la justice
syrienne concernant les interrogatoires de Jamil Al Sayyed :
L’appareil judiciaire libanais a rejeté la demande de la justice syrienne
concernant les demandes d’interrogatoires syriennes émises en décembre
2009, dans le procès intenté par Jamil Al Sayyed contre des responsables
politiques et sécuritaires et des professionnels des médias libanais à Damas,
accusés de collaborer avec « de faux témoins » dans l’assassinat du Premier
ministre Rafic Hariri et de limiter sa liberté en le détenant. A mentionner que
parmi les personnes convoquées pour interrogation dans le procès de Jamil
Al Sayyid, certains journalistes dont : Omar Harqous, Farès Khachan, Hani
Hammoud, Nadim Al Malla, Ayman Chrouf, Abdel salam Moussa et Zahra
Badran.
- (16/3) rejet des défenses formelles à la télévision « Al Manar » : la cour
des publications a rejeté les défenses formelles soumises par la chaîne « Al
Manar » dans le procès du parti des « Forces Libanaises ». La chaîne « Al
Manar » a considéré que le Dr Samir Geagea n’a aucune qualité pour
représenter le parti des « Forces Libanaises », et que le tribunal des
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impressions n’a pas l’autorité d’examiner ladite plainte. Cependant, la cour a


affirmé la qualité de Geagea et s’est considéré apte à examiner toutes les
infractions du code pénal, délit ou crime.
- (17/3) interrogation de Chaoul dans la plainte déposée par Aoun : la
cour des publications a interrogé l’écrivain et le poète Paul Chaoul dans la
plainte déposée par le député Michel Aoun, contre Paul Chaoul, contre le
rédacteur en chef du quotidien « Al Moustaqbal » Hani Hammoud, le
journaliste Farès Khachan et le directeur responsable dudit quotidien Toufic
Khattab, pour calomnie et diffamation. En revanche, la cour a décidé de
juger Hammoud et Khachan par contumace.

Paul Chaoul a confirmé qu’il est poète et écrivain et qu’il emploie dans ses
écrits des expressions métaphoriques. Il a également recours à la déviation
et à la métaphore. En réponse à la question sur la provocation contre le
confessionnalisme dans son article, Chaoul a déclaré « je suis un homme
purement laïque, loin du confessionnalisme, mes écrits et mon histoire en est
la preuve ». Le tribunal a décidé de reporter le procès au 19 mai prochain.

- (17/3) examiner le procès intenté contre Abdo Khachan : la cour des


publications a examiné le procès de droit public intenté contre le journaliste
Farès Khachan et l’ancien ambassadeur Jhonny Abdo et Mr Toufic Khattab
pour calomnie et diffamation de l’ancien président Emile Lahoud. La cour a
décidé de juger Khachan par contumace, alors que l’avocat Hamade a
défendu son client Khattab en demandant son acquittement pour absence
d’infraction ou de charge retenue contre lui. L’audience a été reportée au 3
mai prochain pour prononcer le verdict.
- (17/3) Arslan se désiste des procès intentés contre « Al Moustaqbal » :
la cour des publications de Beyrouth a examiné la plainte déposée par le
député Talal Arslan contre le directeur du quotidien Al Moustaqbal Toufic
Khattab et le journaliste Farès Khachan pour calomnie et diffamation. Malek
Arslan, l’avocat de Talal Arsalan, a adressé une lettre de désistement du
procès intenté par son client. En revanche, l’avocat de Khattab a demandé un
désistement d’action suite au désistement d’instance et à l’absence
d’éléments de preuve. Il a été décidé de reporter l’audience au 26 avril
prochain pour prononcer le verdict après clôture du procès.

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- (22/3) La cour des publications annule les poursuites judiciaires


contre les journalistes Hammoud, Assad et Khattab : la cour des
publications a déclaré l’annulation des poursuites judiciaires contre le
rédacteur en chef du quotidien « Al Moustaqbal » Hani Hammoud, le
journaliste Nassir El Assad et le directeur dudit quotidien, Toufic Khattab,
dans le procès intenté par le ministre Gebran Bassil contre eux, pour
accusation de diffusion de fausses informations, de diffamation et de
calomnie. Un verdict ordonnant l’annulation des poursuites a été prononcé
par la cour compétente par manque de preuve des allégations portées à
l’encontre des accusés.
- (22/3) la cour des publications condamne Charouf et Khattab à une
amende dans le procès de Nabil Nicolas : la cour des publications a
prononcé le verdict du procès intenté par Nabil Nicolas contre le directeur
du quotidien « Al Moustaqbal » Toufic Khattab et le journaliste Aiman
Chrouf, condamnant chacun d’eux à une amende de 10 millions livres
libanaises et les contraignant à payer conjointement et solidairement à
Nicolas la même somme, comme compensation du dommage subi à l’issue
d’un article publié le 9 février 2009 et considéré par Nabil Nicolas comme
outil de provocation au meurtre, à la diffamation et à la calomnie.
- (29/3) rejet de la plainte déposée contre « Al Massira » : la cour des
publications a rejeté la plainte d’action déposée contre la revue « Al Massira
– Najwa », pour infraction à la loi sur les médias et la propagande électorale.
La cour a considéré que le procès d’intérêt public intenté par le président du
comité de pilotage des élections contre la revue susmentionnée, a été entamé
contrairement aux règles et doit être, par suite, suspendu.
- (29/3) Geagea intente un procès contre l’ »OTV » et Wahab : le
président du comité exécutif des « Forces Libanaises » Samir Geagea a
déposé, par le biais de son avocat Suleiman Boulos, une plainte directe
auprès du Parquet Général de cassation contre la chaîne télévisée « OTV »
représentée par le président du conseil d’administration Roy El Hachem et le
directeur des informations et émissions politiques Jean Aziz, et contre la
présentatrice de l’émission « Fakir Maratayn » Shirley El Murr qui a
accueilli l’ancien ministre Wi’am Wahhab, pour calomnie, diffamation
criminelle et diffusion de fausses informations lors de l’émission
susmentionnée. Geagea a déposé une plainte individuelle contre : El
Hachem, Aziz, El Murr et Wahhab proclamant « leur interrogation et une
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amende de 10 milliards livres libanaises comme compensation du dommage


subi ».
L’avocate Arze Alam du bureau de l’agent de défense de Geagea a souligné,
lors d’un appel téléphonique avec le centre « Skeyes », que « Wahhab a
adressé à Geagea des termes et expressions abusifs lors de l’émission
(« criminel – impertinent »…). De même, les questions posées par El Murr
et ses différentes interventions étaient abusives, non professionnelles et
provocantes, comme ci l’objectif de cette émission consistait à nuire au
demandeur en ayant recours à une pratique non adoptée ou reconnue dans
le milieu médiatique libanais.
- (30/3) report de la projection d’un film cinématographique sur la
télévision : la projection du film « le cerf volant » réalisée par Randa
Chahal, prévue sur la chaîne « New TV » a été reporté, bien que ce film ait
été projeté auparavant dans les salles de cinéma et sur les chaînes de
télévision locales après avoir obtenu l’autorisation. Ce report survient suite
au rassemblement de dizaines de manifestants devant la résidence du
président du conseil d’administration Tayssir Khayat à Dawhit el Hos. Ils
ont menacé de mettre le feu au domicile de Khayat et aux locaux de la
chaîne si le film est diffusé. Le « Cerf-volant » raconte l’histoire d’un village
druze au Golan dont une partie est occupée par les forces israéliennes, et la
relation entre les 2 parties de ce village, la zone indépendante et la zone
occupée. La déprogrammation de ce film rappelle nombre d’incidents
semblables où des émissions ont été arrêtées ou suspendues suite aux
pressions exercées, pour des prétextes à caractère religieux. A noter que ce
film primé grand prix du jury à la Mostra de Venise valut à sa réalisatrice les
insignes de l’ordre du Cèdre avec grade de Chevalier qui lui ont été décerné
par le ministre de la culture Ghazi Al Aridi (qui est de la même confession
qui s’oppose actuellement à la diffusion du film).

La directrice de la presse et des émissions politiques à la chaîne « New TV »


Mariam Bassam estime, lors d’un entretien accordé au centre « Skeyes »
que l’arrêt de la diffusion interfère avec le manque de prise de conscience
dans la rue, la condamnation des chefs d’œuvre artistiques sans aucune
considération, l’incapacité des élites à assumer leur rôle, et la crainte des
médias de voir le terrorisme intellectuel et la violence gagner du terrain au
Liban ». Al Bassam a déclaré « nous avons remarqué que tous les politiciens
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interrogés sur cette question n’expriment aucune objection à ce film,


cependant certains d’entre eux ont toujours l’esprit fermé et ont échappé au
contrôle de la majorité. De même, l’élite druze qui approuve la diffusion du
film n’a pas fait savoir son opinion. Nous ne voulons pas assumer la
responsabilité de l’émeute ni les dommages subis par une institution
médiatique. Un seul extrémiste est capable de ruiner tout cela ». Et
d’ajouter « l’institution médiatique n’a pas été soumise à des pressions,
cependant nous ne voulons pas discuter sous la pression et les feus. Nous
avons reporté la diffusion de l’émission mais ne nous l’avons pas annulé,
nous avons laissé aux autorités politiques et religieuses la responsabilité de
sensibiliser et de remédier à la division de la rue entre opposants et alliés.
Nous allons tenté de présenter un talk show entre opposants et alliés de
l’émission ».
- (17/3) convocation du bloggeur électronique Khodor Salame pour
interrogation : lors d’une action sans précédent au niveau de la censure au
Liban, le service des renseignements de l’armée libanaise a convoqué le
bloggeur Khodor Salame pour interpellation sur nombre d’articles politiques
acerbes publiés sur son blog « Jouaan ».

Salameh a fait savoir lors d’un entretien téléphonique avec le centre


« Skeyes » que le service des renseignements militaire lui a demandé de
« changer de style et de ton, ou de ne plus aborder les questions politiques et
de se concentrer sur la poésie ». Salamé a déclaré que l’investigateur a
présenté les articles considérés comme « inquiétants » dont un article
critiquant le président du Parlement libanais Nabih Berri, un autre article
critiquant les politiques économiques du feu premier ministre Rafic Hariri et
un troisième critiquant le président Michel Suleiman. Il a souligné qu’il a
mentionné à l’investigateur qu’il est journaliste et qu’il a droit à publier tout
ce qu’il veut sur son blog en vertu des lois et règles en vigueur, tels que les
bloggeurs du monde entier. L’investigateur répliqua que tout ce qui est
publié et diffusé au Liban est soumis à la loi des impressions et que sa
convocation est « un avertissement et non pas une menace », faisant savoir
q’une poursuite judiciaire pourrait être menée contre lui à n’importe quel
moment.

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Syrie
Les événements liés à la fête du « Nourouz » faisant nombre de morts et de
blessés lors des affrontements entre les forces de sécurité syrienne et les
manifestants kurdes furent à la tête des violations perpétrées par les autorités
syriennes à l’encontre des hommes d’opinion et de liberté d’expression en
Syrie. Survient également l’arrestation de l’écrivaine Tal Dousar Al
Moulouhi (19 ans) le 27/12 en secret, pour mettre en exergue la situation des
arrestations arbitraires et injustifiés perpétrées par les autorités syriennes
contre les auteurs, intellectuels et hommes d’opinion, sous prétexte de violer
les lois syriennes locales et les chartes des droits internationaux.
Dans un développement remarquable sur le plan politique syrien intérieur,
les services sécuritaires syriennes ont reçu des directives présidentielles pour
resserrer l’étau en vue d’opprimer toute activité civile, alors que les autorités
pénitentiaires de la prison centrale d’ »Adra » à Damas se sont livrés à une
escalade des pressions et mesures oppressives contre les détenus d’opinion
et les détenus politiques, dans le cadre des violations perpétrées contre ces
derniers et contraires aux chartes et conventions internationales.

Arrestation/mise en liberté :
- (2/3) les autorités syriennes arrêtent deux militants des droits de
l’Homme kurde : une patrouille liée à branche de sécurité militaire à Alep a
arrêté deux membres du conseil d’administration du « MAF », le poète et
l’activiste Abdel Hafez Abdel Rahman et l’activiste Nadira Abdo, lors de la
perquisition du domicile d’Abdel Hafiz Abdel Rahman dans le quartier d’Al
Achrafieh/Alep. Les forces de sécurité ont saisi tous les livres et ouvrages
exposés dans la bibliothèque d’Abdel Hafez y compris les ouvrages kurde
arabe, quelques manuscrits et tous les disques CD ROM dont les CD de
musique et de mariage, ainsi que son téléphone mobile, le disque dur de son
ordinateur et quelques publications de l’organisation. Abdo a été mise en
liberté le 6/3 alors qu’Abdel Rahman reste maintenu en détention.
- (12/3) arrestation de la journaliste et de la militante kurde Fatima
Ahmad Haoul : une patrouille de la sécurité politique syrienne a arrêté la
journaliste et l’activiste Fatima Ahmad Hawoul, membre de « l’Union des
femmes kurdes », née en 1976 à Malikiya (Dirik) village Khanit Sarih. Son
destin reste inconnu.

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- (28/3) la sécurité politique syrienne arrête le militant kurde opposant


Mahmoud Safou : le service de sécurité politique syrien a arrêté l’opposant
kurdo-syrien Mahmoud Safou, membre du bureau politique du parti
gauchiste Kurde en Syrie. A mentionner que la branche de sécurité politique
dans la ville de Maliqiya a convoqué Safou pour interpellation, et depuis il
n’a pas été revu.
Menace/harcèlement :
- (7/3) la militante et l’opposante Souheir Al Atassi menacée de prison :
L’activiste syrienne et l’opposante Souheir Al Atassi est victime de fortes
pressions la contraignant à la fermeture du forum de discussion lancée
récemment sur « facebook ». Souheir Al Atassi a été convoquée 3 fois par le
service de sûreté de l’Etat pour la forcer à fermer le forum de discussion. Sa
carte d’identité a été saisie et elle a été menacée d’être condamnée à 2 ans et
demi de prison.
Selon l’activiste syrien Maladh Omran, lors d’un entretien téléphonique avec
le centre « Skeyes », « Souheir Al Atassi a été convoquée pour la 4ème fois,
cependant elle a refusé cette fois ci de répondre à cette convocation en leur
affirmant qu’elle refuse de se soumettre encore une fois à leur humiliation et
à de longues heures d’attentes et d’interpellation, « vous avez déjà obtenu
tout ce que je sais…rendez-moi ma carte d’identité ou arrêtez moi, ma valise
est déjà prête pour la prison ». Depuis son lancement sur facebook, « le
forum Al Atassi » a soumis au débat 6 thèmes différents concernant la
situation en Syrie. Parmi les sujets abordés, « la jeunesse syrienne et la
participation à la vie publique », et « la lutte non violente » rédigé par le
journaliste syrien Ahmad Mawloud Tayyar.
Cependant, le dernier sujet discuté fut proposé par le journaliste Hassan
Chams, depuis le Golan occupé, et s’intitulait « Obsession du Golan :
l’exemple du drame des réfugiés ». Dans cette feuille de discussion, Hassan
Chams a décrit son expérience personnelle et le manque d’intérêt porté par
les autorités syriennes à la situation des réfugiés du Golan. Selon une source
médiatique, sous couvert d’anonymat, Souheir Al Atassi a été victime
d’harcèlement et de convocation pour avoir contribué par ses critiques aux
feuilles de discussion portant sur le Golan et la question kurde ».
- (13/3) des détenus politiques syriens refusent les visites en protestation
contre les mauvais traitements subis : nombre de détenus politiques dans
la prison centrale d’Adra à Damas se sont abstenus de recevoir les visites de
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leurs proches en protestation aux mauvais traitements subis et à l’adoption


de politiques discriminatoires punitives. En protestation contre la décision
du directeur de la prison de porter le costume des détenus criminels, les 2
avocats Mouhanad Al Hussni, président de l’organisation syrienne des droits
Humains (Sawasiyah), Riad Seif et Jabar Al Choufi, membres du Secrétariat
général de la Déclaration Damas, ont refusé de se rendre même à la salle des
visites de la prison.

Un avocat syrien a affirmé, sous couvert d’anonymat, que « les détenus


politiques ont demandé de porter des habits civils lors des visites des
parents et proches, vu que ce sont des détenus d’opinion, cependant le
directeur de la prison a rejeté leur demande en déclarant que ce sont des
prisonniers criminels et qu’ils sont contraint à porter les costumes de
prison. Sur ce, les détenus ont répliqué « puisque nous sommes des
prisonniers criminels pourquoi vous nous privez des droits dont jouissent le
reste des prisonniers criminels ? Dans un contexte similaire, la militante
syrienne des droits de l’Homme Mountaha Sultan Al Atrach a exprimé son
mécontentement de voir les autorités syriennes poursuivre les arrestations
des défenseurs des droits de l’Homme et des hommes d’opinion, tout en
soulignant que la répression de la liberté d’expression et d’opinion est
injustifiée et ne représente qu’une initiative pour la protection du régime et
des systèmes. La porte parole de l’organisation syrienne des droits de
l’Homme a dénoncé la détention de l’avocat Al Hussni et a révélé les
tentatives des autorités syriennes qu’elle a qualifiées de « vaines » pour
corrompre Al Hussni.
- (10/3) report du procès de l’avocat et de l’activiste syrien Mohanad Al
Hassani jusqu’en avril prochain : le procès de l’avocat et de l’activiste
syrien Mohanad Al Hassani a été reporté au 6 avril prochain, après une
demande du Parquet Général. Cette séance d’audience est la première séance
publique dans le procès d’Al Hassani. A noter que nombre d’activistes ayant
assisté au procès ont été harcelés par les forces spéciales, suscitant le
mécontentement des avocats qui ont dénoncé cette action et sollicité le
président de la cour à interférer, vu que la séance est publique et qui que ce
soit a droit à y assister.
- (10/3) la cour suprême refuse d’alléger la peine des dirigeants de la
« Déclaration de Damas » : la chambre criminelle de la cour suprême a
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rejeté le recours en cassation présenté par le comité de défense des détenus


de la Déclaration de Damas pour le changement national démocratique
portant sur l’allègement jusqu’à un quart de leur peine.
- l’avocat et l’écrivain kurde Moustapha Ismail déféré devant le
tribunal militaire : la sécurité politique à Damas a déféré l’écrivain et
l’avocat Moustapha Ismail devant le tribunal militaire à Alep, après 3 mois
de détention. Le 23/3 Moustapha a été interrogé par le Parquet général et
transféré à la prison centrale d’Alep pour accusation « de porter atteinte au
prestige de l’Etat ». La branche de sécurité aérienne à Alep a arrêté l’avocat
et l’écrivain kurde le 12/12/2009, après convocation pour interpellation.

Les événements déclenchés le jour du Norouz :


- (12 et 13/3) la police syrienne interdit la commémoration des victimes de
2008, (21/3) faisant nombre de morts dans la ville de Raqat
Les autorités sécuritaires de la ville de Qamishli (nord est), ont interdit des
centaines de kurdes de se rendre au cimetière Qadour Beik (cimetière des
martyrs), pour participer à la commémoration des victimes qui sont morts
lors des affrontements armés entre les forces de sécurité syrienne et les
manifestants kurdes, les 12 et 13 mars 2004. Alors que le président de
l’initiative nationale kurde en Syrie, Omar Oussi, a déclaré que « les
autorités syriennes concernées ont émis pour la première fois des
acceptations officielles en vertu desquelles les habitants kurdes ont le droit
de célébrer la fête « Norouz », les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur les
habitants célébrant le Nouvel an kurde dans la ville de Raqat à l’est du pays
(21/3), faisant 3 morts dont une jeune fille de 15 ans et un jeune homme
nommé Mohamad Omar Haidar et une troisième victime qui est restée
anonyme puisque les autorités syriennes ont évacué les cadavres vers un des
hôpitaux d’Alep. Plus de 50 personnes ont été blessés, dont 5 sont dans état
critique. Il s’agit d’Ibrahim Daoud, Kaniwar, Mahmoud Mustapha, Hawkar
Ibrahim, Mohamad Hawchak, Khalil Ibrahim, Ham Rach et Ali Mohamad
Nebbo.

Cisjordanie
Le mois de mars a été marqué et clôturé par une escalade des violations
perpétrées par les forces d’occupation israéliennes à l’encontre des
journalistes palestiniens et des activistes étrangers qui ont été victimes
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d’harcèlement, de balles réelles, de balles en caoutchouc et de bombes


lacrymogènes, lors des manifestations, des rassemblements et des
protestations répétées contre les violations d’occupation dans plusieurs villes
et villages. Parallèlement aux violations israéliennes, d’autres violations ont
été perpétrées par l’autorité palestinienne contre les journalistes, tel que
l’interdiction d’un entretien avec Mustapha Sabri, la distribution de
l’ouvrage « Mon nom est papillon » et la fermeture de certaines stations de
radio.

Arrestation/détention/mise en liberté :
- (13/3) arrestation d’un photographe de l’agence américaine : les forces
israéliennes ont arrêté Fadi Hamad (agence américaine) pendant des heures
alors qu’il assurait la couverture d’une manifestation pacifiste organisée par
les étrangers en protestation contre la confiscation de terres à Beit Ummar
près d’Hébron en Cisjordanie.
- (26/3) arrestation d’un activiste pacifiste israélien : les forces
israéliennes ont arrêté vendredi l’activiste pacifiste israélien Ghour
Mountasi, alors qu’il participait à une marche pacifiste dans le village Bal’in
à Ramallah en protestation contre la construction du mur de séparation sur
les territoires du village. Des dizaines de cas de suffocation et
d’essoufflement ont été enregistrés parmi les manifestants et les activistes
pacifistes étrangers, dus à l’inhalation de gaz, des bombes lacrymogènes et
des balles en caoutchouc lancés par les forces israéliennes.
- (15/3) l’équipe de la chaîne « Falastin » détenue par les forces
israéliennes : les forces israéliennes ont détenu l’équipe de la chaîne
télévisée « Falastin » lors de la couverture des affrontements déclenchés
entre les étudiants de l’Université Birzet et les soldats israéliens, sur le point
de passage Attara au nord de Ramallah. Le correspondant Haroun Amayra,
les 2 caméramans Samer Habch et Najib Charawinat ont été relâchés après 2
heures d’arrestation.

- (19/3) arrestation du correspondant et du caméraman de la chaîne


« Falastin » : les soldats israéliens ont violemment battu le correspondant et
le caméraman de la chaîne télévisée «Falastin », Haroun Amayra et Najib
Charawina, alors qu’ils assuraient la couverture de la manifestation pacifiste
organisée contre le mur de séparation édifié dans le village Bidris près de
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Ramallah. Les soldats ont mené Amayra et Charawina au centre


d’interrogation à Masqoubieh près de Jérusalem. Ils ont été relâchés après 5
heures d’arrestation.
- (8/3) Le journaliste Mustapha Sabri libéré contre une caution : le
tribunal de première instance de Qalqilya a rendu un jugement portant sur la
mise en liberté du journaliste Mustapha Sabri contre le versement d’une
caution, sur la base de l’absence de preuves justifiant et confirmant les
accusations formulées par le service de sécurité préventive contre Sabri qui
est a été inculpé de « formation de milices armées et de blanchiment
d’argent ».
- (5/3) un photojournaliste blessé par les balles des forces israéliennes
lors des manifestations pacifistes de Bal’in : les forces israéliennes ont
lancé une bombe sonore près du photographe de l’agence Reuters à
Ramallah Mohamad Turkman, alors qu’il assurait la couverture des
manifestations pacifistes organisées tous les vendredis dans le village de
Bal’in, près de Ramallah. Mohamad Turkman a souffert de contusions et de
brûlures au dos, bien qu’il portait la veste blanche consacrée aux journalistes
et marquée par le mot « press ».
- (5/3) une attaque israélienne perpétrée contre des journalistes, des
personnalités religieuses et académiques : des soldats israéliens ont
attaqué 4 photojournalistes pour les empêcher de couvrir les manifestations
menées dans la mosquée Al Ibrahimi pour avoir empêché les palestiniens de
se rendre à la mosquée pour la prière. 4 journalistes ont été blessés après
avoir été victimes des bombes lacrymogènes lancées à proximité. Il s’agit de
Abdel Hafiz Al Hachlamoun, photographe de « l’agence européenne »,
Mohamad Homaydat, photographe de la chaîne satellitaire « Falastin »,
Akram Al Nitche, correspondant de la chaîne satellitaire « Al Quds » et
Abdel Ghani Al Nitche, photographe de l’agence « Palm Media ». Ont été
également blessés, le conférencier de l’université « Najah », Saed Abou
Hajlat et le juge des juges de la Palestine le cheick Tayssir Bayoud Al
Tamimi suite à la pulvérisation d’une substance chimique orange,
provoquant l’hospitalisation de Tamimi.
- (7/3) 3 photojournalistes blessés lors des marches de protestation
contre le mur d’apartheid : 3 photojournalistes ont été blessés par les
balles et les bombes des forces israéliennes alors qu’ils assuraient la
couverture d’une marche de protestation pacifiste contre le mur de
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séparation édifiée dans le village de Beit Jalla au sud de la Cisjordanie. Il


s’agit de Najih Al Hachlamoun de « l’agence américaine » qui a été touché
par une balle en caoutchouc, Hazem Bader, photographe de l’agence
française « APA » qui a été blessé à la jambe droite et Abdel Hafiz
Hachlamoun de l’agence européenne blessé au dos.
- (8/3) un photojournaliste blessé lors d’une manifestation sur le point
de passage militaire de Qalndiya : le caméraman de la chaîne locale « Al
Fajir » Fadi Yassine a été blessé au ventre, touché par 2 bombes sonores,
lors de la couverture de la marche annuelle à l’occasion du 8 mars, organisée
par la Ligue d’action féminine devant le point de passage militaire de
Qalandiya à Ramallah. Yassine a été victime d’une bombe lancée à
proximité, ne dépassant pas les quelques mètres, provoquant ainsi des
brûlures et un gonflement au ventre, nécessitant son hospitalisation.
- (13/3) Nombre de journalistes attaqués par les forces israéliennes : les
forces israéliennes ont battu à coups de poing et de crosses de fusils nombre
de photojournalistes qui sont : le correspondant de l’agence « Pal Media »
Youssef Chahine, le photographe de l’agence Reuters Yussri Al Jamal, Abd
El Hachlamoun de l’agence « européenne » et Nasser Al Chouyoukhi de
l’agence « américaine ». Les photographes victimes assuraient la couverture
d’une manifestation pacifiste organisée par les étrangers en solidarité avec
les palestiniens et en protestation contre la confiscation des terres de Beit
Ummar, au nord d’Hébron en Cisjordanie.
- (13/3) une activiste pacifiste danoise blessée : l’activiste danoise Alin
Stark a été blessée au bras droit par une bombe à gaz, alors qu’elle
participait à une manifestation pacifiste organisée en protestation contre les
attaques et agressions des colons dans le village d’Iraq Bourin, au sud de
Naplouse.
- (17/3) le photographe de l’agence « Associated Press » touché par une
bombe : le photographe de l’agence « Associated Press » Nasser Al
Chouyoukhi a été touché par une bombe lacrymogène au dos lancée par les
forces israéliennes à proximité. Cette agression a été perpétrée lors des
confrontations ayant éclaté entre les habitants d’Hébron et les soldats
israéliens dans la région sud d’Hébron qui est sous domination israélienne.
- (17/3) le photographe de l’agence de presse européenne touché par une
balle en caoutchouc : le photographe de l’agence de presse européenne
Issam Al Rimaoui a été touché par une balle en caoutchouc au bras droit
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tirée par les forces israéliennes, alors qu’il assurait la couverture des
confrontations ayant éclaté entre les citoyens et les forces israéliennes sur le
point de passage militaire de Qalindya. Il a été touché alors qu’il portait la
veste des journalistes et tenait son appareil photo.
- (19/3) deux journalistes blessés suite à l’inhalation de gaz
lacrymogène : les 2 photographes Abdel Ghani Al Natche de l’agence « Pal
Media » et Abdel Hafiz Al Hachlamoun de « l’agence de presse
européenne » ont souffert de suffocation suite à l’inhalation de gaz
lacrymogène lancé par les forces israéliennes lors des affrontements ayant
éclaté entre les forces israéliennes et les citoyens palestiniens dans la ville
d’Hébron.
- (29/3) le service de sécurité palestinien attaque des photojournalistes :
Les forces de sécurité nationale palestinienne ont roué de coups et insulté les
photojournalistes dans la ville de Bethléem et les ont empêché de filmer la
manifestation qui a été organisée, près de la mosquée Bilal Bin Rabah et
« Qobat Rahil » en direction du point de passage militaire israélien qui
sépare les 2 villes de Bethléem et de Jérusalem. Cette manifestation a été
menée en protestation à l’arrestation du membre du comité central Abbas
Zaki et de 20 manifestants environ. Parmi les photographes qui ont été
battus, Mohamad Abou Ghanieh de l’agence Reuters qui a été frappé à
coups de matraques et bombardé d’insultes, et Youssef Chahine de « Pal
Media » qui a été expulsé.
- (30/3) des journalistes palestiniens victimes d’attaques lors de la
couverture de manifestations à Badris : le correspondant de la chaîne
« Falastin » Haroun Amayera a été touché par une balle en caoutchouc à la
jambe, alors qu’il assurait la couverture des manifestations et marches
déclenchées dans le village de Badris au nord ouest de Ramallah, à
l’occasion de la Journée de la Terre. Nombre de photojournalistes ont
souffert de suffocation après avoir été victimes de centaines de bombes
lacrymogènes.

Fermeture/interdiction/retrait de livres :
- (3/3) 3 stations de radio fermées par la police en Cisjordanie : la police
palestinienne a pris d’assaut nombre de stations de radio locales dans la ville
d’Hébron et a fermé 3 d’entre elles « Al Yamama », « Al Badiyat » et « Al
Noujoum ». L’autorité palestinienne a exigé à certaines stations de corriger
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leurs situations d’illégalité sous peine de fermeture, suscitant une vague de


colère diffusée par les médias palestiniens en Cisjordanie. Un accord a été
trouvé portant sur la réouverture des stations de radio et de télévision locales
fermées par la police en vertu des ordres du ministère des
télécommunications (23/3). Le (24/3), les radios ont repris leur travail, et
l’autorité palestinienne a prolongé le délai de correction de la situation
d’illégalité jusqu’au 15/4 prochain.
- (13/3) l’administration de « facebook » ferme la page « créateurs
palestiniens » : l’administrateur de la page « créateurs palestiniens » sur le
site « facebook » Raed Al Debs a mentionné que l’administration du site a
fermé la page à l’issue de la publication d’un article sur la martyr Dalal
Maghribi.
- (8/3) la sécurité préventive empêche l’équipe de la chaîne
satellitaire « Al Quds » de filmer un entretien avec le journaliste Sabri :
la sécurité préventive de la ville de Qalqilya a empêché l’équipe de la chaîne
satellitaire « Al Quds » de filmer un entretien avec le journaliste Mustapha
Sabri qui a été libéré le 8 mars 2010. L’équipe est composée du
correspondant Masaab Al Khatib et du caméraman de « Pal Media » Achraf
Abou Chaouch. Aucune raison de cette interdiction n’a été avancée.
- (11/3) La direction de l’éducation retire le livre « mon nom est
papillon » : le directeur de l’éducation et de la pédagogie dans la province
de Toubas en Cisjordanie a ordonné de retirer l’histoire de l’écrivaine Ahlam
Besharat « « mon nom est papillon » des écoles de la province. Cette histoire
a été imprimée, publiée et diffusée par la Société « Tamer pour l’éducation
de société » dans les différentes librairies du ministère de l’éducation, après
approbation du comité de lecture et d’examen du ministère. Cette histoire a
été retiré de nombre d’établissements scolaires sous prétexte de contenir des
termes et expressions sexuels, à voir à la page 24 la fille et ses camarades de
classe attendaient le cours de biologie expliquant le système de reproduction,
selon des sources informées de la Direction.
- Sit-in :
- (30/3) les journalistes de Bethléem en protestation contre les attaques
de la sécurité nationale : des dizaines de photojournalistes et de
professionnels des médias se sont manifestés dans la ville de Bethléem,
devant le siège de la province en protestation contre l’attaque perpétrée par
les agents de la sécurité nationale contre les journalistes. Le président du
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syndicat des journalistes Abdel Nasser Al Najjar a participé au sit-in qui a


rassemblé nombre d’institutions de défense des droits humains et civils. Des
représentants des manifestants se sont réunis avec le gouverneur de
Bethléem Abdel Fatah Hamayel, le commandant de la région et de la
sécurité nationale Youssef Omran. Il a été convenu lors de cette réunion de
former une commission d’enquête, pour prouver les propos des journalistes,
à condition de trancher les accusations pour poursuivre le bien-fondé des
attaques pour éviter sa répétition.
Une décision interdisant le blocage et l’écoute téléphonique :
- (14/3) interdiction du blocage et de l’écoute téléphonique : le ministre
des télécommunications de l’autorité palestinienne Machour Abou Diqat a
émis une décision pour mettre terme au blocage de sites électroniques et aux
écoutes téléphoniques, qu’en vertu d’une décision présidentielle de
Mahmoud Abbas ou d’une décision judiciaire rendu par un des tribunaux
compétents.
L’écrivain et l’analyste politique Khalil Chahine a estimé lors d’un entretien
accordé au centre « Skeyes » que cette décision est positive, cependant, elle
est insuffisante vu qu’elle ne traduit pas la conviction de tout le pouvoir
politique et sécuritaire de s’empêcher de nuire à la liberté d’expression et
d’opinion notamment la liberté de presse y compris les sites électroniques ».
A mentionner que « le principal motif de cette décision est le désaccord
sur les pouvoirs entre le ministre des télécommunications et de la
technologie des informations et le vice-président. Le désaccord ne touche
pas la liberté d’expression et d’opinion, où d’habitude c’est le vice-président
qui prend de telles décisions sans revenir au ministre des
télécommunications ».

Gaza
Le mois de mars a été marqué par une série de violations perpétrées à
l’encontre des journalistes, écrivains et intellectuels dans la bande de Gaza,
allant de l’attaque subie par les journalistes lors de l’exercice de leurs
fonctions, la perquisition du domicile d’une journaliste, la menace adressée
aux propriétaires et rédacteurs en chefs de sites électroniques, le piratage de
2 sites électroniques par des hackers, jusqu’à l’attaque intentionnelle à
l’artillerie contre des journalistes à Khan Younès, et le prolongement de la
détention administrative du député journaliste Nizar Ramadan. Cependant, à
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la tête de ces violations, apparaît l’arrestation de la poète et de la journaliste


Dounia Al Amal Ismail accusée de blasphème après avoir employé
l’expression « certaines parties se croient comme dieu sur terre », lors d’un
colloque organisé par l’Institut des études pour le développement dans la
ville de Gaza concernant l’élection du syndicat des journalistes.
Comme suit la série des violations et des attaques :
- (4/3) 2ème attaque contre le domicile de la journaliste Nufouz Al Bakri:
le domicile de la correspondante du journal « Al Hayat al jadidat », lié à
l’autorité palestinienne à Gaza, Nufouz Al Bakri a été 2 fois cible d’attaque,
le 4 mars et le 7 mars 2010 par deux agents du ministère de l’Intérieur du
gouvernement démis de « Hamas ».
- (4/3) les coiffeurs hommes interdits de travailler dans les salons de
coiffure pour femmes : le ministère de l’Intérieur du gouvernement démis à
Gaza a prononcé une loi interdisant les hommes de travailler dans les salons
de coiffure pour femmes dans la bande de Gaza. La police de « Hamas » a
confirmé que la décision, publiée sur son site électronique, survient
« conformément aux directives du ministre de l’Intérieur Fathi Hammad »,
et a mis l’accent sur les mesures et la poursuite judiciaire qui seront infligées
à toute personne qui désobéira à la loi ». A mentionner que nombre de salons
de coiffure pour femmes à Gaza ont été cibles d’explosions durant l’année
en cours et que rares sont les hommes qui travaillent dans ces salons de
coiffures dans la bande de Gaza.
- (7/3) La poète et la journaliste Dounia Al Amal Ismael accusée de
blasphème : certains sites électroniques liés au mouvement « Hamas » ont
accusé la poète et la journaliste Dounia Al Amal Ismael, membre de l’Union
des écrivains et littéraires palestiniens, de blasphème, pour avoir utilisé
l’expression « certaines parties se considèrent comme Dieu sur terre », lors
d’un colloque organisé par l’Institut des études pour le développement dans
la ville de Gaza, le 2 mars, concernant l’élection du syndicat des journalistes.
Bien que cette expression soit employée en tant qu’expression
métaphorique, certains participants au colloque se sont révoltés alors que
certains d’autres ont quitté le colloque comme acte de protestation. Un
groupe d’écrivains dans la bande de Gaza a dénoncé l’accusation déposée
contre Dounia Al Amal mettant en doute son patriotisme.

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Le romancier Atef Abou Seif, un des membres du Secrétariat général de


l’Union des écrivains et littéraires palestiniens, a dénoncé ce qu’il a qualifié
de « tentative vaine d’imposer une seule opinion sur tous les citoyens de la
bande de Gaza », tout en notant que « de graves violations sont perpétrées à
l’encontre de la liberté d’expression et d’opinion sur la base du principe
« celui qui s’oppose à nous est en dehors de nous ». Il a également mis
l’accent sur l’idée que « personne n’a le droit de donner des instruments de
foi et des accusations de blasphème en société, parce que cela est considéré
comme abus injustifié aux valeurs religieuses ».
- (9/3) des hackers attaquent le site électronique du centre de Gaza pour
la presse et la liberté des médias : le site électronique du centre de Gaza
pour la presse et la liberté des médias, concerné par la liberté de presse et
des médias dans les territoires palestiniens, a été piraté par des « hackers ».
Le centre a dénoncé, dans un communiqué, l’attaque des « hackers de la
Palestine » tout en précisant que le site met l’accent sur les violations subies
par les journalistes palestiniens, arabes et étrangers ainsi que leurs
institutions notamment celles siégeant dans les territoires palestiniens. Il a
également insisté qu’il poursuivrait sa mission sans relâche.
- (10/3) les sites électroniques et leurs administrateurs menacés sous
prétexte de diffuser des rumeurs sur « Hamas » : le ministre de l’Intérieur
du gouvernement de Hamas à Gaza Fathi Hammad a menacé « les diffuseurs
des nouvelles contre le mouvement et le gouvernement », nommés « les
démons de Ramallah », de travailler avec eux « en faveur de la stabilité
sécuritaire dans la bande de Gaza », en référence à la menace de recourir à la
force. Il a également insisté sur la nécessité de « condamner toute personne
diffusant des rumeurs sur les sites électroniques de « Fateh ». Le président
du bureau médiatique gouvernemental de « Hamas » Dr Hassan Abou
Hachich a menacé à son tour les correspondants des sites électroniques liés à
« Hamas » « d’être sujettes à la loi ».
- (11/3) mise en liberté et expulsion de Paul Martin : Les services de
sécurité du gouvernement de « Hamas » démis à Gaza ont libéré le
journaliste britannique détenu depuis un mois environ à Gaza. Le porte-
parole du gouvernement Taher Al Nounou a déclaré que la libération vient
« en réponse à la demande de l’ambassadeur de l’Afrique du Sud Dr Ted
Bikani, du secrétaire politique de l’ambassade du Sud de l’Afrique en
Palestine Edgar Motsizi et du consul britannique Ivon Brown. Et d’ajouter
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que le gouvernement a décidé d’expulser Paul Martins en dehors des


territoires palestiniens en notant que son séjour à Gaza n’est pas souhaitable.
Un tribunal lié au gouvernement de « Hamas » démis à Gaza a prolongé le
1er mars la détention de Martin de 15 jours, pour la deuxième fois. Le porte-
parole du ministère de l’Intérieur de « Hamas » Ihab Al Ghosein a précisé
que « le Parquet général a approuvé le prolongement de la détention pour
compléter l’investigation sur une base sécuritaire ».
- (16/3) renouvellement de la détention administrative du journaliste
député Nizar Ramadan : le tribunal militaire israélien dans la prison de
« awfar » a renouvelé pour 6 mois la détention administrative du député du
bloc parlementaire du mouvement de « Hamas », le journaliste Nizar Abdel
Aziz Ramadan, détenu depuis le 25 septembre 2005. Le même tribunal a
renouvelé la détention de son collègue le député Azam Salhab pour la même
période, un jour avant la date prévue de sa libération, et pour la troisième
fois consécutive. La décision de renouvellement a suscité une vague de
révolte, de dénonciation et de colère sur la scène palestinienne.
- (18/3) la crainte d’arrestation de journalistes et de bloggeurs accusés
de « publicité noire » : le porte-parole du ministère de l’Intérieur du
gouvernement de « Hamas » démis à Gaza a déclaré que les forces de
sécurité palestiniennes ont réussi à contrôler « un des groupes chargés de la
mise en application du plan de publicité noire établi par « Fateh » visant à
nuire à la réputation du gouvernement de « Hamas » et à susciter les émeutes
et les rumeurs dans la bande de Gaza, où des histoires et des mensonges sont
tissés autour des personnes liées au gouvernement palestinien et le
mouvement « Hamas » dans la bande. Certains militants des droits de
l’Homme ont exprimé leur crainte que le ministère de l’Intérieur du
gouvernement de Hamas ait mené une vague d’arrestations à l’encontre des
bloggeurs et des journalistes alliés à « Fateh » dans la bande de Gaza, sur la
base des accusations qu’elle a nommées « plan de publicité noire ».
- (21/3) des journalistes attaqués lors de la couverture de la visite de Ban
Ki-Moon à Gaza : des membres de la police du gouvernement démis de
« Hamas » à Gaza ont attaqué des journalistes alors qu’ils assuraient la
couverture de la visite du secrétaire général Ban Ki-Moon à Khan Younes au
sud de la bande. Selon certains journalistes, des agents de la police ont
agressé leurs collègues alors qu’ils suivaient Ban Ki-Moon pour prendre
quelques photos, au moment où d’autres membres ont bombardé les
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journalistes d’insultes. Des témoins oculaires ont confirmé que les agents de
la police ont empêché par la force les photographes des 2 agences de presse
AFP et Reuters de prendre des photos et les ont refoulés. Cependant, des
sources gouvernementales ont confirmé que « la police s’efforçait à protéger
Ban Ki-Moon, mais des journalistes ont fait preuve de manque de respect et
ont dépassé leurs limites ». 2 jours plus tard, le gouvernement de « Hamas »
a déclaré la formation d’une commission d’enquête sur les attaques et
agressions perpétrées.
- (24/3) « des hackers » attaquent le site électronique « Risala Net » : la
revue en ligne, publiée à Gaza, a été victime d’une « attaque féroce » par des
unités électroniques « hackers » qui ont essayé de pirater le site. La page
d’accueil du site a été modifiée en affichant un message d’avertissement en
arabe, anglais et hébreu indiquant que l’opération de piratage n’est qu’une
introduction à une série d’attaques de différents sites. Cependant, la revue a
précisé que cette « attaque » a été vouée à l’échec grâce à la vigilance de
l’administration du site et l’équipe technique, qui a réussi à remettre le site
en ligne quelques heures après l’attaque sans que son contenu ne soit détruit.
- (26/3) l’artillerie israélienne vise les journalistes à Khan Younes :
l’artillerie israélienne a pris pour cible nombre de journalistes palestiniens
lors de la couverture de l’infiltration des forces israéliennes et les
confrontations ayant éclaté à l’est de la ville Khan Younes au sud de la
bande de Gaza. Le correspondant de la « radio Jérusalem », le journaliste
Mathna Al Najjar a précisé au correspondant du centre « Skeyes » qu’il
assurait la couverture avec 2 caméramans et un photographe du
bombardement de la région est de Khan Younes. Lorsqu’ils se sont
approchés d’une maison attaquée par un obus pour photographier les dégâts,
les forces israéliennes ont ouvert le feu sur les journalistes et les citoyens
non armés qui se sont enfuis pour se mettre à l’abri des balles des israéliens
dans une petite ruelle. Quelques instants plus tard, ils ont été cible d’un obus
qui a touché une maison proche de l’endroit où ils se trouvaient, les laissant
couverts de décombres, sans faire de graves blessés et se limitant à quelques
contusions.
- (27/3) attaque contre le siège du Forum des professionnelles des
médias du Sud à Rafah : le siège du Forum des professionnelles des
médias du Sud à Rafah au sud de la bande de Gaza a été attaqué par des
inconnus qui ont fait irruption dans les locaux sans laisser de trace. Ils ont
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emporté l’ordinateur central et saccagé le contenu, les dossiers et les cahiers


déposés dans les locaux. Cette attaque est la deuxième en son genre contre
lesdits locaux en 2 ans.
- (29/3) demande de condamnation de journalistes palestiniens après
s’être réunis avec des journalistes israéliens : la visite de Tel Aviv par
certains journalistes palestiniens et la rencontre de journalistes israéliens et
de la porte parole de l’armée israélienne Ovijai Odraei a suscité des
réactions et a connu de nombreuses répercussions sur la scène médiatique
palestinienne. Le syndicat des journalistes palestiniens a déclaré qu’il était
déterminé à former une commission d’enquête et a mis en garde contre « les
rencontres organisées avec des journalistes israéliens dans les territoires
palestiniens ou à l’extérieur dans une tentative de normaliser les relations
entre les 2 pays », tout en confirmant que « des mesures syndicales et
légales seront prises à l’encontre de ces journalistes aux niveaux local et
international ». En revanche, le président du syndicat des journalistes Abdel
Nasser Najjar a précisé d’un ton « coléreux » aux stations de radio et aux
journaux locaux qu’il est question qu’ils soient tous rejetés hors du
syndicat ».

Territoires occupés après 1948 et Jérusalem Est :


Les autorités israéliennes poursuivent, à travers les agents de la police, les
soldats et les unités spéciales de l’armée israélienne, leurs attaques contre les
correspondants, les photojournalistes et les militants des droits de l’Homme,
notamment dans les mosquées et lors des manifestations hebdomadaires
pacifiques à Cheikh Jarrah, faisant nombre de blessés, après avoir été cibles
de balles en caoutchouc et de bombes à gaz, et éloignés de force de la scène
des événements. L’apogée de ces attaques se traduit par le blocus imposé sur
Jérusalem empêchant les gens d’y pénétrer et de se rendre à la mosquée d’Al
Aqsa. De même, d’autres violations ont été enregistrées en mars comme
suit :
- (5/3) 2 photojournalistes blessés par des balles en caoutchouc sur
l’esplanade d’Al Aqsa : le photographe de la revue « Al Quds » Mahmoud
Alyan et le photographe de l’agence « Associated Press » Mahfouz Abou
Turk, ont été touchés par des balles en caoutchouc tirés directement et
intentionnellement contre eux par les forces israéliennes, alors qu’ils
assuraient la couverture de l’irruption des membres de la garde des
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frontières, de la police et des forces spéciales sur l’esplanade de la mosquée


Al Aqsa. Des affrontements ont éclaté entre les jeunes palestiniens qui ont
entamé une marche pacifique après la prière de midi sur l’esplanade de la
mosquée et les forces israéliennes. De même, le photographe de l’agence
France Presse, Ahmad Gharabila a reçu une pierre dans la tête.
- (10/3) Ouverture du procès du meurtre de la militante des droits de
l’Homme Rachel Kouri : a été tenue, la première séance du procès intenté
par la famille de la militante des droits de l’Homme américaine Rachel
Kouri contre Israël, pour prouver sa responsabilité dans le meurtre de sa fille
sous les chapes du bulldozer israélien le 16 mars 2003, au point de passage
de Philadelphia dans la ville de Rafeh, lors d’une manifestation pacifique du
« ISM », pour empêcher l’armée israélienne de détruire les maisons des
palestiniens. Lors de cette première séance, le juge a écouté le témoignage
du journaliste britannique Richard Pearson qui accompagnait la victime lors
de l’incident et de sa mort. D’autres séances suivront pour écouter tous les
témoins et rendre un jugement culpabilisant Israël.
- (12/3) arrestation de 7 militants des droits de l’Homme lors d’une
manifestation hebdomadaire à Cheikh Jarrah : la police israélienne a
arrêté 7 militants des droits de l’Homme, lors de leur participation à la
manifestation hebdomadaire à Cheikh Jarrah, organisée par des activistes de
la gauche israélienne, par les palestiniens et les activistes étrangers, sous
prétexte de se rassembler de façon illégale et de troubler l’ordre public. Ils
ont été soumis à de longues heures d’interrogation avant d’être relâchés
contre une caution et à condition de s’éloigner pendant 15 jours de la région
Cheikh Jarrah.
- (12/3) le blocus imposé sur Jérusalem empêche la communauté
africaine de mettre en place son activité culturelle : le blocus israélien
imposé sur la ville de Jérusalem, notamment l’ancienne ville, et les
différentes restrictions et mesures entreprises ont empêché la communauté
africaine de mettre en place les activités et les manifestations prévues dans le
cadre de « la journée culturelle palestinienne » dans le siège de l’association
à la « porte du conseil », qui est une des portes de la mosquée Al Aqsa.
Etaient prévues, un spectacle et une manifestation pour enfants, suivie d’une
manifestation culturelle accompagnée d’une projection d’un documentaire
sur l’histoire de Jérusalem et les violations perpétrées contre cette ville.

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- (13/3) les fidèles empêchés de se rendre à Jérusalem et à la mosquée


d’Al Aqsa : la police israélienne a empêché les bus transportant les fidèles
en provenance des différentes villes et villages du territoire, durant la nuit et
le matin, de traverser les points de passage érigés délibérément sur les routes
menant à Jérusalem et à la Mosquée d’Al Aqsa, cependant la détermination
des fidèles à se rendre sur l’esplanade pour prier, a incité la grande majorité
à poursuivre leur marche. Environ 30 bus ont pu se rendre aux lieux saints,
alors que la police a arrêté 3 bus les empêchant de poursuivre leur chemin.
- (15/3) le photographe Atta Oueissat interpellé pour avoir divulgué
l’histoire de l’écrasement d’un enfant palestinien par une voiture de
police : la police israélienne a convoqué le photojournaliste Atta Oueisat
pour interpellation, sur la base des photos qu’il a prise pour une voiture de
police écrasant intentionnellement un enfant palestinien lors des
confrontations survenus à Ras Amoud à Jérusalem, le vendredi 12 mars,
mettant ainsi en doute l’histoire inventée par la police relatant qu’une voiture
civile inconnue a écrasé l’enfant.
- (16/3) des journalistes agressés et éloignés de la scène des événements à
Jérusalem : les journalistes ont été empêchés d’exercer leur travail lors des
confrontations survenus dans la ville de Jérusalem, dans divers lieux. Des
photojournalistes ont été également attaqués, dont le caméraman de la
« CNN » Karim Khodr dont l’appareil photo a été détruite alors qu’il
assurait la couverture des confrontations ayant éclaté dans le camp de
Yaafat, ainsi que le caméraman de la chaîne « Falastin » Nader Pepers et le
directeur du département de la photographie de l’agence « Reuters » Darine
White Side qui ont été touchés aux jambes par des balles en caoutchouc. De
même, le journaliste Moussa Qaws a été arrêté dans son domicile dans
l’ancienne ville et le journaliste Moamar Awad a été attaqué à Issawiyat où
une bombe à gaz a été lancée intentionnellement, le touchant au pied et lui
causant de graves brûlures.

- (18/3) publication des photos et adresses des responsables des


manifestations à Cheikh Jarrah : un site de la droite extrémiste a publié en
ligne les détails et les informations personnelles concernant des activistes
gauchistes responsables des manifestations de protestation menées à Cheikh
Jarrah à Jérusalem tout au long de la semaine. Les informations publiées
comprenaient également des photos personnelles, les adresses, les
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coordonnées et les adresses électroniques de ces responsables. Les auteurs


de cette liste ont employé des termes et des expressions obscènes tels que
« raciste » et « non sémique » pour désigner ces personnes. Bien que les
rédacteurs du site aient fait savoir qu’ils n’ont pas l’intention de commettre
des actes contre eux. Cependant, les commentaires figurant sur la liste
représentaient une série de menaces, accusant lesdits responsables de
nazisme et de traîtrise, et appelant à les décapiter.
- (22/3) l’équipe de la chaîne satellitaire « Al Quds » empêchée de
photographier « une tournée à Hawari à Jérusalem : des membres de la
police et du service des renseignements israéliens ont arrêté les membres de
l’équipe de la chaîne satellitaire « Al Quds » et les a empêchés de
photographier l’une des épisodes de l’émission « une tournée à Hawari à
Jérusalem » près de la rue Al Charaf dans la ville. A été également arrêté, le
cheikh Raed Fathi, maître de conférences à la faculté des sciences
islamiques à Oum Al Fahm et expert en sciences de Jérusalem. Ils ont été
conduits au siège de la police à Qashla et le cheikh Fathi a été soumis à de
longues heures d’interpellation durant lesquelles il a été maltraité et humilié.
Ils ont été libérés après l’émission d’une décision interdisant le cheikh Fathi
d’accéder à la ville de Jérusalem pendant 7 jours.
- (24/3) L’écrivain Alaa Hleyhal empêché de participer au Festival de
« Beyrouth 39 » : les 2 avocats Hnein Naamena et Hassan Jabarin du centre
«Adalat » (justice) ont présenté une pétition à la Cour Suprême israélienne,
au nom de l’écrivain et du journaliste Alaa Hleyhal, sollicitant une
autorisation de voyage à Beyrouth en avril 2010 pour participer au Festival
« Beyrouth 39 », après avoir été choisi parmi les 39 auteurs arabes, de moins
de 40 ans, nommés comme meilleurs jeunes intellectuels arabes. Hleyhal a
été choisi en août dernier, comme un des lauréats du Festival de « Beyrouth
39 », une compétition organisée par « Hay Festival » en coopération avec le
ministère de la culture libanaise et le Conseil Britannique, dans le cadre de la
manifestation Beyrouth Capitale mondiale du Livre pour 2009 mis en place
par l’Unesco.

Jordanie
La joute médiatique et les grandes campagnes menées réciproquement entre
les journaux quotidiens et les sites électroniques jordaniens, dépassant
parfois les limites de la civilité jusqu’au termes et expressions humiliants et
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les graves accusations, prennent le devant de la scène jordanienne. La


situation s’est dégradée avec l’intervention du gouvernement qui a critiqué
les sites électroniques et accusé quelques sites « d’arrogance et de
l’assassinat de la personnalité en ce qui concerne la liberté des médias »,
appuyée par la division de la scène médiatique jordanienne et son isolement
au point de voir des membres de l’assemblée générale du comité des
syndicats solliciter la dissolution du conseil du syndicat.
Comme suit la série de violations et d’agressions perpétrées sur la scène
médiatique et culturelle :
- (1/3) danger de déférer les journalistes devant le tribunal de sûreté de
l’Etat : le syndicat des journalistes jordaniens a fait savoir le danger de voir
le gouvernement et le Département des publications et impressions déférer
tous les journalistes devant le tribunal de sûreté de l’Etat, après avoir soumis
audit tribunal 4 journalistes traduits en justice pour des questions liées aux
publications et impression durant la dernière semaine du mois de février
dernier. Et d’ajouter « cette démarche fait preuve d’abus de la part des
autorités concernées ».
Le 2 mars, le Procureur général du tribunal de sûreté de l’Etat a rejeté
l’affaire qui lui a été déféré par le Procureur général d’Amman et qui est
intenté contre le rédacteur en chef de « Kul Al Urdun », Alaa Alfazaa et le
journaliste Farès Al Habachinat, par Khalil Attieh, pour accusation de
publication sur le site « Kul Al Urdun » de contenu critiquant les entretiens
d’Attieh avec des responsables de « Fateh ». Deux jours avant, le procureur
général avait également rejeté l’affaire qui lui a été déféré par le procureur
général d’Amman contre le rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Chihan »,
le journaliste Jihad Abou Baidar pour manque de compétence, sur la base de
publication d’un rapport sur « le parti de libération » prohibé conformément
à la loi jordanienne.
- (2/3) le journaliste Jihad Abou Baidar intente un procès contre le
ministre des médias : le rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Chihan », le
journaliste jordanien Jihad Abou Baidar a intenté un procès contre le
ministre d’Etat des affaires des médias et de la communication, le porte-
parole du gouvernement, Dr Nabil Chreif, réclamant des dommages
physiques et personnelles, sur la base des propos adressés par Al Cherif, lors
d’une conférence de presse, contre Jihad Abou Baidar et ses collègues sur
l’existence de jugements prononcés contre eux par le service d’exécution
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judiciaire. Ces jugements sont liés à des questions de chèques sans


provision, des questions de rémunération et de légitimité, tout en
mentionnant l’absence de questions liées à la presse, à l’opinion et aux
libertés, justifiant ainsi les critiques, les perquisitions et les poursuites subies
par Abou Baidar et ses collègues.

Abou Baidar a affirmé qu’en tant que citoyen jordanien, il pratique son
droit constitutionnel en traduisant en justice le ministre « vu que durant la
période précédente et malgré les critiques qui lui ont été avancées sur la
base des ses propos, il n’a point présenté des excuses ou des
éclaircissements, d’autant plus qu’il prouve hors de tout doute que certaines
des questions présentées comme des questions de chèques sans provision et
de billet à ordre s’avèrent être des questions liées à la liberté d’opinion, à
l’impression et à la publication. Et d’ajouter, « Al Cherif a décrit certains
de mes collègues journalistes comme des ex-détenus, ce qui a nuit à l’image
des médias jordaniens à l’étranger, preuve en est la détérioration du niveau
jordanien au niveau des indicateurs des libertés à cause de certaines
mesures entreprises par le gouvernement ».
- (2/3) un amendement interdisant le déferrement des journalistes
devant le tribunal de sûreté de l’Etat : le conseil des ministres jordaniens a
adopté, provisoirement, deux amendements sur la loi des publications et
impression, susceptibles d’interdire le déferrement des journalistes et des
citoyens devant le tribunal de sûreté de l’Etat pour des procès liés à la
publication et à l’impression, qui doivent être traités par une chambre
spéciale du tribunal de première instance. Ces deux amendements portent
également interdiction d’arrestation de journalistes et de citoyens sur la base
de questions liées aux publications.
- (7/3) le premier ministre jordanien appelle à l’abandon de tous les
procès intentés contre les journalistes : le ministre d’Etat des affaires de
médias et de communication, Dr Nabil Chreif a abandonné le procès de
diffamation et de calomnie qu’il avait intenté contre l’écrivain et le
journaliste Abdel Hadi Raji Al Majali, suite à la demande du Premier
ministre Samir Al Rifai « d’abandonner tous les procès judiciaires intentés
contre les journalistes », lors de sa visite du siège du syndicat des
journalistes jordaniens le 6 mars, où il a rencontré les membres du conseil du
syndicat. Il a fait également savoir « qu’il a abandonné tous les procès qu’il
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avait intentés contre certains journalistes » et a confirmé le droit de la presse


« de critiquer tout défaut ou irrégularité loin de l’extorsion et de la
dénaturation ».
- (8/3) de sévères différends dans le milieu journalistique jordanien et
des accusations de corruption et d’extorsion : de sévères différends se
sont déclenchés dans le milieu médiatique et journalistique jordanien, entre
des rédacteurs et administrateurs des sites électroniques et le rédacteur en
chef du journal « Al Ghad » appuyé par les rédacteurs en chefs des autres
quotidiens, sur la base d’un article publié par « Al Ghad » accusant des
journalistes administrateurs de sites électroniques de corruption et
d’extorsion nuisant ainsi à l’image de la presse et les qualifiant de « mafia de
corruption et d’abus ». Les administrateurs et les rédacteurs des sites
électroniques se sont réunis pour examiner ce qu’ils ont qualifié de
« campagne d’accusations et de mise en doute menée par « Al Ghad », et ont
demandé au procureur général de convoquer le rédacteur en chef du dit
quotidien Moussa Barhouma pour présenter ses preuves sous réserve de
poursuite en justice devant la justice jordanienne et le syndicat des
journalistes.
- (9/3) interdiction de diffusion de nouvelles sur l’affaire « de corruption
d’extension de la raffinerie pétrolière » : le procureur général du tribunal
de la sécurité de l’Etat en Jordanie a émis une note portant sur l’interdiction
de diffusion de nouvelles concernant l’affaire « de corruption d’extension
de la raffinerie pétrolière jordanienne ». Le premier ministre jordanien avait
accusé, quelques jours auparavant, 4 hauts responsables gouvernementaux
dont un ancien ministre, un conseiller économique, le directeur exécutif de la
raffinerie pétrolière et un homme d’affaires, de corruption et d’abus. Le 12
mars, l’association « Reporters sans frontières » a critiqué cette décision en
estimant qu’elle « fait preuve de manque de volonté politique de la part du
gouvernement pour lutter contre la corruption au sein des institutions
publiques». « Reporters sans frontières » a également confirmé le droit de la
presse à couvrir toutes les questions. Le 31 mars, le tribunal de sécurité de
l’Etat a interdit les journalistes et les correspondants des agences de presse et
des chaînes satellitaires d’assister à la première audience publique dans cette
affaire.
- (10/3) le gouvernement jordanien attaque les sites électroniques : le
gouvernement jordanien contribue à la campagne d’attaque entamée par le
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journal « Al Ghad » contre les sites électroniques. Le porte-parole du


gouvernement Nabil Cherif a critiqué au nom du gouvernement ce qu’il a
qualifié « d’arrogance et d’assassinat de la personnalité en ce qui concerne la
liberté des médias » exercés par quelques sites. Cependant, le milieu
médiatique jordanien s’est divisé au point que certains membres de
l’assemblée générale du comité des syndicats ont sollicité la dissolution du
conseil du syndicat, et la tenue d’élections anticipées ou la soumission d’une
note à la cour suprême contre le syndicat, sur la base de ce qui a été qualifié
de « tendance du président et du syndicat au profit d’une des deux parties ».
- (12/3) demande d’augmenter les restrictions imposées sur les sites
électroniques : le grand débat sur les sites électroniques en Jordanie se
poursuit, lors de la « Journée mondiale de lutte contre la censure
électronique », suite aux appels incessants invitant à imposer davantage de
restrictions sur les sites web et à promulguer « des législations » régularisant
leur travail, sous prétexte « de protéger la presse des exactions abusives
perpétrées par certains sites ». En revanche, l’escalade du journal « Al
Ghad » se poursuit, à travers la publication de rapports et d’articles appelant
« au contrôle des médias électroniques ».
- (15/3) invitation à mettre fin à la joute médiatique « sous peine de
poursuite juridique » : le conseil du syndicat des journalistes jordaniens a
appelé « à mettre fin à la joute médiatique sous peine de poursuite juridique.
Il a également sollicité les contrevenants à retirer toute matière abusive
nuisant à la dignité des institutions et des individus, des archives des médias.
Le conseil du syndicat a qualifié ce qu’a vécu la scène médiatique durant les
derniers jours « d’exactions non professionnelles représentant des
dérogations à l’éthique et aux valeurs du journalisme », et a réitéré son
attachement au principe de liberté d’opinion et d’expression et sa
détermination à « considérer la presse électronique comme médias
représentant l’esprit de l’avenir », tout en mentionnant que « l’organisation
du travail des sites électroniques ne constitue, en aucun cas, une atteinte à la
liberté de presse engagée à respecter les valeurs et les éthiques de la
profession », et appelant ses sites « à cesser les critiques arbitraires sur le
contenu publié ».
- (16/3) critique de la décision prise par la télévision jordanienne de
mettre fin au stage des diplômés : la campagne « des journalistes avec
sursis d’exécution » a critiqué la décision du président du conseil
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d’administration de la station et de la télévision au stage des 16 diplômés de


la faculté de journalisme, sous prétexte que le salaire mensuel des employés
est susceptible d’assainir le budget de l’institution et de lui faire porter une
charge financière supplémentaire. « Journalistes avec sursis d’exécution »
ont dénoncé cette décision et l’ont qualifiée d’injuste. Ils ont également
confirmé « leur refus absolu aux décisions prises à la hâte, qui ne font
preuve que des politiques non examinées qui tentent d’affaiblir les capacités
nationales et d’entraver les moyens de justice et d’égalité au niveau de la
nomination au sein de l’institution », tout en notant que « le total des
rémunérations perçues mensuellement par 10 stagiaires ne constitue même
pas le salaire mensuel d’un directeur ou d’un conseiller de l’institution ».
- (22/3) saisie des biens de la chaîne « ATV » au profit de la télévision
jordanienne officielle : le tribunal de première instance de la capitale
jordanienne a décidé de soumettre les actifs et les biens de la société
jordanienne unie pour la diffusion « ATV » à une garde provisoire, suite à
une réclamation financière soumise par la télévision jordanienne officielle,
de dix millions sept cent cinquante mille dinars comme valeur locative de la
fréquence de la 2ème chaîne terrestre liée à la télévision jordanienne. Selon
des sources bien informées de la société, le jugement sera pourvu en
cassation et une demande de levée de la saisie sera soumise « s’appuyant sur
le fait que la réclamation financière présentée par la télévision jordanienne
n’est pas encore à échéance vu que le contrat lié à la diffusion terrestre n’a
pas été mis en application ».
- (24/3) interdiction de publication d’un article de Tareq Masawira dans
le journal « Al Ra’y » : l’écrivain et le journaliste jordanien Tareq
Masawira a critiqué l’équipe de rédaction du journal « Al Ra’y » où il
travaille, pour avoir interdit la publication de son article sur la question de
protestation des enseignants sur les communiqués du ministre de
l’éducation, menaçant de recourir au roi.
Masariwa a déclaré dans un de ses articles publiés dans le journal le
lendemain : « nous ne comprenons plus, l’écrivain journaliste a-t-il le droit
d’écrire ou pas ? Qui est responsable de la presse, de la pensée et de
l’appartenance des jordaniens à leur patrie et les relations entre les citoyens
et leur régime politique ? Est ce la constitution, les valeurs de la presse, ou
la lecture superficielle, l’incompréhension de ce qui est écrit et le fanatisme
de chaque gouvernement ? Nous avons fait preuve de fanatisme pour l’un
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des pires gouvernements que la Jordanie a connu, cependant ce fanatisme


n’a pas réussi à le sauver ». En conclusion, il a déclaré « nous sommes
tristes de voir le mot blanc bloqué. Je soumettrai cette question à sa majesté
le roi qui nous a protégé lorsqu’on a été empêché pour toute une année
d’exercer notre profession… et une autre année plus tard. Les inhibiteurs
sont partis et nous sommes restés : le roi, l’opinion et nous ».

- (28/) le journal « Al Sabil empêché de couvrir l’entretien du roi


Abdallah II : le quotidien « Al Sabil », porte-parole du parti du front
d’action islamique, a dénoncé le service médiatique de la cour royale de la
Jordanie, l’accusant de l’empêcher de couvrir l’entretien du roi Abdallah II.
Il a également précisé qu’il a été incapable de diffuser l’entretien que le roi a
accordé aux 5 rédacteurs en chef de quotidiens locaux, non seulement parce
que l’administration du journal n’a pas été invité à assister à l’entretien mais
parce que l’entretien n’a pas été diffusé par l’agence de presse jordanienne
« Petra ». Les rédacteurs en chef des quotidiens jordaniens ont vu
s’accorder, le 25 mars, avec l’héritier jordanien un entretien durant lequel le
roi a appelé les responsables gouvernementaux à s’ouvrir à la presse et aux
médias et à garantir leur droit d’obtenir les informations nécessaires et de
travailler librement. En revanche, il a réitéré son appel aux journalistes de
respecter le professionnalisme et les valeurs de la profession. C’est la
première fois qu’une institution médiatique locale critique le travail de la
cour royale et du service médiatique.
- (30/3) une plainte déposée contre l’institut jordanien des médias sous
prétexte de « tromper les journalistes » : le journaliste du journal « Al
Arab Al Yawm » Yehia Choukair a déposé une plainte au syndicat des
journalistes jordaniens, en son nom et au nom de nombre de journalistes,
contre l’institut jordanien des médias, pour « l’avoir tromper ainsi que
d’autres journalistes pour organiser un dîner avec des étudiants israéliens ».
Choukair a également mentionné que l’institut l’a expulsé du programme de
Master après avoir déposé la plainte. Le lendemain, les étudiants de l’institut
ont émis un communiqué dans lequel ils ont nié « ce qui a été diffusé par les
médias sur l’obligation des étudiants de l’institut à rencontrer une délégation
israélienne ». Ils ont également indiqué que « ce qui a été publié par
Choukair n’a rien à voir avec les éthiques de la profession et que les

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informations « trompeuses » qui ont été publiées sont loin des principes
d’exactitude, de justice et d’équilibre ».
- (30/3) possibilité de sanctionner un journaliste ayant publié un article
rédigé conjointement avec une correspondante israélienne : le comité de
résistance à la normalisation syndicale en Jordanie, examine la possibilité de
prendre des procédures juridiques à l’encontre du journaliste jordanien du
journal « Jordan Times », Hani Hzaymet, à cause de l’article publié
conjointement avec la correspondante israélienne du journal hébreu
« Jerusalem Post » Routh Iglash, intitulé « 2 journalistes :une israélienne et
un jordanien relatent une histoire que personne n’osera relater », dans lequel
ils ont appelé « à la normalisation des relations sur les plans sociaux,
culturels et économiques et non seulement politiques conformément à la
convention de paix jordanienne israélienne », et « à l’enseignement de la
religion juive dans les écoles jordaniennes et à l’activation des visites
communes entre les deux parties ».
- (31/3) annulation du jugement condamnant l’écrivain et l’éditeur du
livre « critiques sur la pensée islamique » : « le juge de première instance
d’Amman Nadhir Chehadé, chargé d’examiner les questions des
publications et des impressions, a approuvé l’objection soumise par l’auteur
du livre « critiques sur la pensée islamique » le Cheikh Al Nayel Abou
Quroun, et a considéré la décision rendue précédemment comme nulle en
permettant à l’écrivain de présenter ses preuves et arguments défensifs.
Le juge d’instruction Nazir Chehadé avait rendu, un jugement condamnant
l’intellectuel soudanais résident non permanent en Jordanie Al Nayel
Abdelqader Abou Quroun, sur la base de l’ouvrage « lettres du Cheikh Al
Nayels...Critiques sur la pensée islamique », et la maison d’édition
jordanienne « Ward » à une amende de 10 milles dinars pour chacun accusé
d’avoir violé l’article 38 de la loi sur les publications et l’impression.

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