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MATHÉMATIQUE
Juin 1909. nn 9.
LA CÉLÉRITÉ
DES
ÉBRANLEMENTS DE L’ÉTHER.
L’ÉNERGIE RADIANTE,
PAR
L. kDÉCOMBE,
t
d octeu r es sciences .
D E U X IÈ M E É D IT IO N
entièrement refondue.
Scientia, n° 9.
TABLE DES MATIÈRES
Page*.
P r éface de la deuxieme éd itio n ........................................
I ntroduction (Extraits).................................................. O
Chapitre I. — L’énergie.................................................. 1
Chapitre II. — L’éther..................................................... 2I
ÉBRANLEMENTS DE L’ÉTHER.
L’ÉNERGIE RADIANTE.
PRÉFACE
POUR LA DEUXIÈME ÉDITION.
-»•
CHAPITRE I.
l ' énergie .
(*) Cette proposition est également vérifiée dans le cas plus général
où la dilïérence de potentiel n’est pas constante, à la condition de
donner à l’expression : travail électrique, une signification plus
étendue correspondant au produit de la quantité d’électricité ayant
traversé le circuit par la différence de potentiel aux extrémités de ce
circuit.
calorimétriques ou électriques. Cela tient aussi à ce que les
conditions de transformation de la lumière ne présentent pas
toujours un caractère suffisant de simplicité ou de netteté.
Mais si, pour des raisons d’ordre accidentel, l’élément quanti
tatif nous fait ici défaut, l’élément qualitatif, tel qu’il résulte
des faits précédemment exposés, n’en subsiste pas moins.
Il est donc légitime d’admettre qu’il existe une équivalence
réelle entre les diverses actions dont nous faisons en ce mo
ment l’étude. Les considérations suivantes vont nous éclairer
sur la signification qu’il convient de lui attribuer.
LUMIÈRE.
CHALEUR.
Fig. 1.
__________R ___________ v _ ________
Infra-rouge Spectre visible Ultra-violet
Fig. 2.
ÉLECTRICITÉ.
Fig. 3 .
(*) Cf. P oin caré , loc. cit. Nous rappellerons seulement ici, pour bien
marquer les progrès rapides de cette application nouvelle, que la télé
graphie sans fil fonctionne régulièrement en ce moment entre la Tour
Eiffel et Casablanca au Maroc. Le lieutenant de vaisseau Tissot a récem
ment proposé, d’autre part, de se servir d'émissions de la Tour Eiffel
pour donner l’heure de Paris, tous les soirs, à tous les bâtiments en
mer à une distance de 3 oo milles des cèles, c’est-à-dire pour leur
permettre d’atterrir avec sécurité rien qu'avec une simple montre de
poche. Ajoutons enfin que des essais concluants de téléphonie sans fil
viennent d’èlre réalisés entre Montpellier, d’une part, et Paris, Brest,
Casablanca d’autre part.
LETHER. 39
Vitesse de propagation. — La découverte des oscillations
hertziennes a permis, en outre, une vérification éclatante de
la théorie électromagnétique de la lumière.
Nous avons vu comment la mesure du nombre v avait
permis à Maxwell d’établir cette proposition : Dans le vide,
la vitesse de propagation de Vonde électromagnétique est
égale à celle de la lumière.
Mais ce n’était là qu’une méthode indirecte.
La découverte de l’excitateur a rendu possible la mesure
directe de la vitesse de propagation de l’onde électromagné
tique. Cette mesure fera l’objet du Chapitre VIL Comme
l’avait prévu le génie de Maxwell, le nombre obtenu est égal
à celui qui exprime la vitesse de la lumière. Ainsi se trouvent
directement confirmées les hypothèses du célèbre physicien
anglais; avec lui nous devons admettre que la lumière n'est
pas autre chose qu'un phénomène électromagnétique et
que le même éther servant à propager la lumière et la
chaleur est aussi le véhicule des ondes de Hertz.
CHAPITRE III.
l ’é n e r g i e r a d i a n t e .
Fig. 4.
Fig. 5 .
P P' P”
Original from
U IW E R 5 ITY OF CALIFORNI
série d’impulsions élémentaires lui communiquant chaque
fois une quantité de mouvement V dp, dp représentant la
masse d’éther répandue sur ?.
Ecrivons que, d’après un théorème connu, l’impulsion élé
mentaire (produit de la force par le temps élémentaire dt)
est égale à l’accroissement de la quantité de mouvement pen
dant le même temps.
Nous aurons
e d t — \ dp.
e = Vn,
Or Y est plus grand que V'; d’où il suit que n doit être
plus grand que i, c’est-à-dire i plus grand que r. Autrement
dit le faisceau doit se rapprocher de la normale en passant
de l’air dans l’eau. C’est, en eiiet, ce qui a lieu. La réfraction
est donc une conséquence immédiate de l’inégalité de la vi
tesse de propagation dans les deux milieux contigus.
(O
(2) f — K'
V = G y/KK',
X— VT.
T = 2 - v/LC,
v = \Æ
dont la première renferme les constantes mécaniques e et d
et la seconde les constantes électromagnétiques K et K' carac
téristiques du milieu propagateur.
Dans le Tableau suivant N représente la fréquence, c’est-
à-dire le nombre de vibrations par seconde (N = ^ j •
Valeurs extrêmes de N
Radiations. Valeurs extrêmes de X- par seconde.
, mm mm
Electromagnétiques.. X = oo à 3 N = o à ioo billions
Inconnues................... X = 3 à 0 ,0 6
Infra-rouges............... X = 0 ,0 6 à 0 ,0 0 0 7 6 N = 5 à 3 g5 trillions
Lumineuses............... X = 0 ,0 0 0 7 6 à o,ooo4 N = 3 q5 à 'jSo trillions
Ultra-violettes........... X = 0,0004 à 0,0001 N = 750 à 3 ooo trillions
CHAPITRE IY.
LA VITESSE DE LA LUMIÈRE.
Fig. 7.
A ’**------ A
^xD .
Fig. 8.
9
F'g* -
S'
j
Digitized by Google
grâce à une discussion approfondie des phénomènes, de
nombreux perfectionnements de détail (*).
Dans les expériences de Fizeau, en particulier, on n’arri
vait jamais à l’extinction complète de la lumière mais à un
simple minimum d’intensité; cette circonstance était due à
•ce qu’une source lumineuse, si petite qu’elle soit, ne peut
jam ais être considérée comme rigoureusement réduite à un
point. Dans ces conditions, la durée totale d’émission à
travers les creux est nécessairement plus grande que la
durée de suppression par les pleins; d’oii résulte évidem
ment un résidu de lumière qui ne permet pas d’atteindre
toute Ja précision désirable dans l’appréciation du phéno
mène. Aussi Cornu employa-t-il des dents triangulaires; en
•disposant la source à une hauteur convenable par rapport
aux dents, il put réaliser l’extinction complète du faisceau.
En outre, il augmenta la distance des deux stations en
•opérant, d’une pari, entre l’Ecole Polytechnique et le Mont-
3
Yalérien, distants de io iom et, d’autre part, entre l'Obser
vatoire de Paris et Montlhéry dont la distance est de 22910“ .
La sensibilité de la méthode se trouvait donc ainsi notable
ment accrue.
Enfin, au lieu de s’appliquer à réaliser une vitesse de rota
tion constante, ce qui est à peu près impossible, Cornu
préféra enregistrer soigneusement la loi du mouvement à
l ’aide d’un cylindre tournant sur lequel divers styles mar
quaient d’autre part les secondes et les dixièmes de seconde.
Les deux séries d’expériences furent effectuées à l’aide de
la lumière Drummond. La première conduisit au nombre de
2985ookm
entaché d’une erreur systématique ultérieurement reconnue,
-et la deuxième à celui de
3oo 4ookm
considéré par l’auteur comme exact à près.
Fig. 10.
Fig. ii.
Fig. T2.
Fig. i3.
( ’ ) P h il. . , p. 583.
Trans., 18 34
Google
L ’aspect de l’image totale est alors celui-ci
ou cet autre
Fig. 14.
Fig. i 5 .
___ A __________ ,__ E l______
9 * -------- ► 9’ *'
(O /= K >
(2)
5
( )
•JY.
( 6) m—
y/K'
4
E11 portant ces valeurs dans ( ) nous obtenons
(7) y / K K ^ -^ iL
(a) \/KKr= v .
(8) V K —,
/•
5
c ’est-à-dire, en remplaçant q par son expression ( ), par
(9) v = v^ v . 7
et, enfin, la capacité C définie par
d’après (8).
(h )
Quantité d’électricité... q = M
r -
9 A
Potentiel électrique---- V = /K y//
Avec
Capacité......................... c - L
v/k k 7 = P.
r y /f
Quantité de magnétisme m = —jdr i
t/K' _
Potentiel magnétique... V' = |/K' s/f I
Masse électrique.....................
N
II
Potentiel électrique................. • • • v -
Capacité.................................... . . . C — r
Quantité de magnétisme.........
S
**
II
II
Potentiel magnétique............. . . . .
>
V '- p / /
II
qc - = r \ [f, q m — '- S/ f .
Il suit de là que q m est v fois plus petit que qe. C’est donc
que Yunité électromagnétique de quantité d’électricité est
*>fois plus grande que Yunité électrostatique. Une remarque
analogue peut être faite pour les autres grandeurs qui
figurent au Tableau précédent. Le lecteur vérifiera aisément
que le rapport de deux unités correspondantes est toujours
représenté par une puissance très simple de v. La mesure du
nombre v pourra donc s’effectuer en évaluant successivement
dans l’un et l’autre système une même grandeur électrique
ou magnétique.
Fig. iG.
‘Y
m, £
v J
.r
T = 2 TTv/LC,
F ig . i 7 .
N 0 v; V N’
au voisinage des fils, mais sans contact avec eux. Un fil métal
lique fxv jouait le rôle de pont et permettait de faire commu
niquer entre eux les deux fils.
Lorsque le pont (av est placé assez près du résonateur, on
observe au micromètre un flux d’étincelles brillantes; en
éloignant peu à peu le pont, on voit ces étincelles s’affaiblir,
puis disparaître; en l’éloignant encore davantage elles repa
raissent avec une intensité progressivement croissante; cette
intensité passe par un maximum, puis décroît jusqu’à s’an
nuler à mesure que le pont s’éloigne et ainsi de suite. Les
positions du pont pour lesquelles le flux d’étincelles disparaît
correspondent aux nœuds de vibration du résonateur; celles
pour lesquelles le flux est, au contraire, maximum, corres
pondent aux ventres. Le double de la distance de deux
nœuds (ou de deux ventres) consécutifs mesure la longueur
d’onde X propre au résonateur.
En divisant cette valeur de X par la valeur de T calculée
comme on l’a dit, on a la vitesse de propagation cherchée V.
La moyenne des résultats es«t de 3o2 2ookm par seconde.
Fig. iS.
C'
t t■’
1 eu
w t // *
p I
1 y
1
b 1
1»' '
1 J
----------------------------------------- y
CL nz C 'L'
6'
F ig . 20.
t A
JT ms
f'
Tours
par seconde.
km
m to = 49,74a V = 293 400
X = 22 2 3 ,6 8
w = 74,613 V = 295 400
w = 49,552 V = 299 4oo
X= I 662,76
w = 74,328 V = 299800
w = 4 q , 55 a V = 299800
X= I 101,20 tu = 74,328 V = 299500
w = 99 j io4 V = 299 9 °°
Fig. 21.
T u sin cp,
c’est-à-dire par
X
— u sin cp,
puisque
X = VT.
:ed by Google
Mais, puisqu'il n’y a pas de différence essentielle entre une
onde lumineuse et une onde électromagnétique telle que la
produisent les excitateurs, rien n’empêche de comparer entre
elles une radiation lumineuse et une radiation issue d’un
excitateur. Cette comparaison, qui peut être réalisée de
diverses manières, permettrait sans doute de trancher défini
tivement la question (*).
Fig. 22.
Fig. 2 3 .
FIN.