You are on page 1of 46

Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

Résumé
J’ai été missionné par l’entreprise TUNZINI Antilles pour travailler sur la mise en
place du contrat de maintenance du le site hospitalier de Mangot-Vulcin situé au Lamentin,
en Martinique.

L’objectif de ce projet était de mettre en place une Gestion de Maintenance Assistée par
Ordinateur (GMAO) sur le logiciel de gestion de maintenance CORIM.

J’ai dans un premier temps passé en revue l’ensemble des équipements de l’installation
consommateurs de maintenance afin d’établir des procédures formalisées de maintenance
avec le client, en se conformant aux prescriptions des constructeurs et aux normes en
vigueur.

Les bases établies, j’ai commencé à créer la GMAO : création des équipements et du parc
de localisation, définition des opérations de maintenance préventives, gestion des
interventions et création du planning sont les fonctions principales que j’ai utilisées.

Aujourd’hui la GMAO fonctionne pour ce contrat. L’entreprise d’accueil va étendre son parc
et appliquer les méthodes de base que j’ai mises en place à l’ensemble de ses contrats de
maintenance.

Abstract
I was commissioned by the company TUNZINI Antilles to work on the development of
the maintenance contract on the hospital site Mangot-Vulcin located in Martinique.

The purpose of this project was to develop a Computerized Managed Maintenance System
(CMMS) in the software for maintenance application CORIM.

I initially reviewed all of the installation equipments that need maintenance in order to
establish formal procedures of maintenance with the client and based on the manufacturer
requirements and standards.

Basics laid, I started to create the CMMS: creation of both the equipments and locations
parks, definition of preventive maintenance operations, interventions management and
creation of the planning are the main functions I used.

Today the CMMS works for this contract. The company will expand its park and apply the
basics I set up on all of its maintenance contract.

1
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

Sommaire

1. DEFINITION DU PROJET .............................................................................................. 3


1.1 Définition de la maintenance et de ses enjeux......................................................... 3
1.2 La nouvelle cité hospitalière de Mangot-Vulcin en Martinique ................................. 6
1.3 La Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur............................................... 9
1.4 Objectifs du projet ..................................................................................................10

2. ETABLISSEMENT DES PROCEDURES FORMALISEES DE MAINTENANCE ............11


2.1 Introduction ............................................................................................................11
2.2 Les gammes de maintenance ................................................................................12
2.3 Les fiches opératoires ............................................................................................14

3. DEVELOPPEMENT DE LA GMAO SUR CORIM ..........................................................17


3.1 Introduction ............................................................................................................17
3.2 1ère étape : Les parcs .............................................................................................19
3.3 2ème étape : Les équipements .................................................................................23
3.4 3ème étape : Les Opérations de Maintenance préventives .......................................26
3.5 4ème étape : Les interventions préventives ..............................................................31
3.6 5ème étape : Les intervenants et calendrier de disponibilités ...................................33
3.7 6ème étape : Le planning préventif ...........................................................................34
3.8 Maintenance curative : les demandes d’intervention (DI)........................................38
3.9 Organisation et exploitation de la GMAO ................................................................39
3.10 Evolution de la GMAO ............................................................................................41

4. CONCLUSION ..............................................................................................................44

5. BIBLIOGRAPHIE...........................................................................................................45

6. CONTENU DES ANNEXES ..........................................................................................46

2
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

1. DEFINITION DU PROJET

1.1 Définition de la maintenance et de ses enjeux

1.1.1 Définition de la maintenance

Les maîtres d’ouvrage ou propriétaires de patrimoine immobilier qui s’engagent dans


la construction ou la rénovation d’installations climatiques veulent avoir la certitude d’obtenir
le résultat escompté ou proposé dans la réponse au cahier des charges de consultation, tant
au niveau de la consommation énergétique de leur installation, qu’au niveau de son
utilisation et ce pour toute sa durée de vie. C’est ainsi qu’apparaît la nécessité et
l’importance de la prise en compte de la maintenance ou de l’exploitation d’équipements
thermiques récemment installés, dès le premier jour de fonctionnement. [1]

La notion de maintenance est définie par la norme NF 60 010 :

« C’est l’ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien


dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé. »

1.1.2 Les enjeux de la maintenance

Coûts des
énergies

Coûts de
maintenance

Coûts de
réalisation

Coûts des
études

Figure 1 - Les éléments du coût d’un bâtiment le long de sa durée de vie [2]

Comme le montre la Figure 1 ci-dessus, la masse financière déployée pour la


maintenance et la consommation des énergies représente 3 à 4 fois le coût
d’investissement.

Il demeure vrai que 80% de ces dépenses de gros entretien résultent des choix faits au
moment du programme et des études, mais on comprend rapidement que ces coûts doivent
être limités par l’organisation sans faille d’une maintenance efficace.

3
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

120

100
COUTS ANNUELS

80

60

40

20

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
ANNEES

Investissement initial, réalisation Energies


Maintenance Gros entretien
Améliorations, (re)mise aux normes Réhabilitation, restructuration

Figure 2 - Les dépenses au cours de la vie d’un bâtiment (selon IOSIS ing.) [2]

Ce graphique détaille la figure précédente. Il rend compte du coût d’exploitation d’un


bâtiment au cours de sa vie pour maintenir ses performances et sa qualité d’occupation.
L’hypothèse est faite d’un coût croissant de l’énergie. Le coût de la maintenance à
proprement parlé est constant du début à la fin. Se rajoute à cela, le coût des opérations de
gros entretien, nécessaires lorsque le bâtiment a atteint un certain âge d’exploitation. Enfin
des remises aux normes sont ponctuellement obligatoires afin de conformer l’utilisation du
bâtiment aux normes en constante évolution.

La maintenance des équipements est donc une nécessité. Durant les deux premières
années, il est important de distinguer les interventions qui font partie des prestations de
garantie dues par l’entreprise titulaire du marché d’exécution (Garanti de Parfait achèvement
et de Bon Fonctionnement), des interventions incombant au contrat de maintenance.

Il va de soi que l’entreprise qui a réalisé les travaux possède une connaissance approfondie
de l’installation. Elle est d’autant mieux capable d’en assurer la maintenance qu’elle l’a
conçue en vue de mener cette maintenance efficacement. Toutefois certaines entreprises se
spécialisent dans ce secteur et sont à même de proposer des prestations de qualité. Il
appartient au maitre d’ouvrage de faire son choix en tenant compte des avantages et
inconvénients des deux possibilités. »

4
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

Si la maintenance ne peut pas être assurée pour maintenir les performances de


l’installation, on risque d’entrer dans ce que l’on appelle la dérive des dégradations
cumulatives (cf. Figure 3 ci-dessous) :

- Une augmentation des coûts de la consommation d’énergies, de réparations et le


temps perdus qu’elles engendrent amène à une réduction des crédits consacrés aux
services de maintenance préventive et d’exploitation. Le niveau de performance n’est
plus maintenu.
- Il y a une augmentation des vieillissements : dégradations, pertes d’énergie et
diminution des rendements énergétiques.
- D’où une baisse des qualités d’usage : des défaillances apparaissent, les moyens
sont utilisés pour mener des interventions curatives et non plus préventives, les
durées d’indisponibilité augmentent.
- Et ainsi de suite, les équipements comme la qualité du service se dégradent.

Ce qui peut conduire à la rénovation prématurée de l’installation.

Augmentation des coûts : Réduction des crédits


consacrés aux services :
- consommations d’énergies
- réparations - maintenance préventive
- temps perdus - exploitation

Baisse des qualités d’usage : Augmentation des


vieillissements :
- défaillances
- indisponibilités - dégradations
- inconfort - dérives
- préoccupation des - pertes d’énergie
gestionnaires - réduction de l’efficacité
énergétique

Figure 3 - La dérive des dégradations cumulatives [2]

Objectifs d’une maintenance efficace :

- Repousser la rénovation de plusieurs années


- Réduire les coûts globaux
- Maintenir une qualité de service
- Assurer les performances de l’installation durant toute sa durée de vie
5
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

1.2 La nouvelle cité hospitalière de Mangot-Vulcin en Martinique

1.2.1 Description du projet

Après plus de cinq ans de construction, la


nouvelle cité hospitalière de Mangot-Vulcin
commence à accueillir ses services. Le procès
verbal de réception de l’ouvrage a été signé le 31
mars 2011. Sa construction a notamment été
ralentie par les dégâts causés lors du passage du
cyclone Dean en 2007 sur la Martinique.

Ce projet a pour finalité de pallier les


lacunes des deux hôpitaux existants : le centre
hospitalier du Lamentin, et l’hôpital psychiatrique
de Colson.

L’hôpital actuel du Lamentin n’est plus


propice à la fourniture de soins de qualité. Ses
difficultés d’accès, son exigüité, ainsi que son
Figure 4 - Localisation de la nouvelle cité
insalubrité, sont autant d’arguments en faveur de la hospitalière de Mangot Vulcin
construction d’une nouvelle cité hospitalière.
L’hôpital psychiatrique de Colson n’est quant à lui pas mieux loti. En effet, situé au cœur de
la forêt tropicale, les bâtiments ne sont pas épargnés par l’humidité latente du milieu, qui
rend laborieuses les conditions de travail et d’internement. En outre, l’établissement,
construit pour accueillir 275 patients, reçoit aujourd’hui 350 malades.

Figure 5 - Vue aérienne de la nouvelle cité hospitalière de Mangot-Vulcin

6
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

1.2.2 Fiche d’identité de la cité hospitalière de Mangot-Vulcin

En chiffres :
- 387 lits
- 41 000 m2
- 1 759 locaux
- 6 blocs opératoires

La cité hospitalière se décompose en 32 zones. Les 3 entités principales sont :


- Un établissement de santé mentale
- Un centre hospitalier MCO (Médecine Chirurgie Obstétrique)
- Un pôle de gestion commun

Figure 6 - Plan des zones de la cité hospitalière de Mangot-Vulcin

MCO EPDSM
(Médecine, Chirurgie, Hébergement (Etablissement Psychiatrique De
Obstétrique) Santé Mentale)
Urgence
Lits de porte Orthogénie
Réanimation Chirurgie EPDSM
Bloc opératoire Drépanocytose
UPSI
Imagerie Stomatologie
(Unité Psychiatrique de Soins Intensifs)
Bloc d’accouchement Médecine
Obstétrique Hémodialyse
Gynécologie Chirurgie tête et cou
Néonatologie Urologie
Pédiatrie Néphrologie
Pédopsychiatrie

Tableau 1 - Tableau des services présents par zones

7
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

1.2.3 Technologies présentes

Production
- 3 groupes frigorifiques à condensation à air : 1 groupe positif de puissance 1 150 kW
de régime d’eau glacée 7/12°C et 2 groupes négatifs de puissance 1 130 kW de
régime -9/-4°C.
- 2 chaudières équipées de brûleurs fioul de puissance 1 x 440 kW et 1 x 985 kW
- 1 ensemble de stockage de frigories par nodules : capacité 10 000 kWh composé de
4 cuves de 52 m3.
- 2 échangeurs à plaques eau/eau glycolée de puissance 2 100 kW.
- 9 pompes de circulation pour les parties primaires EC et EG

Equipements climatisation
- 301 000 m3/h traités par 47 centrales de traitement d’air dont 14 de type santé et
ventilateur d’extraction associés
- 5 armoires de ventilation
- 17 caissons de VMC
- 24 ventilateurs d’extraction pour locaux techniques
- 8 caissons de ventilation pour traitement des locaux en ventilation mécanique
renforcée
- Traitements terminaux composés de :
- 560 cassettes 2 tubes EG
- 340 buses Varilair avec diffusion associée.
- 50 ventilo-convecteurs 2 tubes EG

Désenfumage
- 158 caissons de désenfumage
- 97 ventilateurs d’extraction désenfumage
- 62 ventilateurs d’introduction d’air désenfumage
- 6 700 m2 de gaine calorifugée de désenfumage

Plomberie Sanitaire
- 1 923 appareils sanitaires
- 5 centrales d’adoucissement
- Ensemble de production d’eau déminéralisée
- Ensemble de neutralisation d’effluents dialyse
- Ensemble de neutralisation d’effluents laboratoire
- Installation de protection RIA
- 13 000 ml de tube PVC pression pour la distribution d’eau froide sanitaire
- 12 500 ml de tube PVC pression HTA pour la distribution d’eau chaude sanitaire
- 8 950 ml de tube polyéthylène PER pour l’alimentation des points d’eau
- 34 450 ml de calorifuge type Armaflex
- 15 350 ml de tube PVC évacuation pour les réseaux EU, EV et EP
- 2 100 ml de calorifuge anti condensation pour les réseaux EU, EV et EP

8
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

1.3 La Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur

Qu’est-ce qu’une Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur ?

« Système informatique de management de la maintenance est un progiciel organisé


autour d’une base de données pour le suivi technique, budgétaire et organisationnel de
toutes les activités d’un service de maintenance »

Un tel logiciel permet de garantir une meilleure gestion des équipements dans leur phase de
maintenance. L’objectif est de gagner du temps et de réduire les coûts en optimisant les
ressources maintenance, en diminuant les temps d'immobilisation des équipements, en
augmentant la productivité, en renforçant l'efficacité de la gestion des stocks et achats.

C’est un outil aux résultats performants à condition que la GMAO soit correctement
renseignée, utilisée et régulièrement actualisée.

Les problématiques

- Gestion du patrimoine et parc matériel décomposé


- Gestion des fichiers et données (stocks, fournisseurs)
- Nombre d’interventions et de transactions effectuées chaque jour
- Soucis de traçabilité, de qualité et de certification
- Besoin de contrôle économique
- Problème de communication (planification)
- Interface avec les autres systèmes de gestion
- Réduction des coûts de la maintenance et des approvisionnements
- Optimisation de la productivité des techniciens de maintenance

Les fonctionnalités

- Equipements et structures
- Caractéristiques techniques des équipements
- Travaux et interventions
- Diagnostic technique
- Maintenance préventive, maintenance curative
- Historiques techniques et financiers
- Stock
- Editeur de diagrammes
- Editeur de ressources

CORIM

Il existe une multitude de logiciels de gestion de maintenance. Celui


que j’ai à ma disposition et avec lequel travaille l’entreprise qui m’accueille
est CORIM. Il propose les fonctions de base énoncées ci-dessus.

9
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

1.4 Objectifs du projet

L’entreprise TUNZINI Antilles dispose d’un outil de Gestion de Maintenance Assistée


par Ordinateur, dont elle se sert sur ses contrats de maintenance, pour traiter la
maintenance curative. L’idée de ce projet et d’apporter et de développer des méthodes de
gestion de la maintenance préventive sur l’hôpital de Mangot-Vulcin.

Les premières semaines de mon projet furent consacrées à la lecture attentive du


contrat de maintenance établi, sur lequel j’ai travaillé afin de modifier et d’améliorer notre
offre. Cette étape fut très importante car elle m’a permis de comprendre les clauses du
contrat et ainsi de mieux appréhender la suite de l’étude.

Dans un premier temps, j’ai listé et localisé l’ensemble des matériels consommateurs
de maintenance, pour lesquels il m’a fallu mettre en place des procédures de maintenance
formalisées. Définition des tâches de maintenance et création de gammes de maintenance,
conformément aux prescriptions des constructeurs, aux normes et aux dossiers de fin de
chantier remis après la réception. Des fiches opératoires de maintenance pour chaque
opération de maintenance ont été créées.

Ensuite, et c’était l’objectif essentiel de ce projet, j’ai mis en place la Gestion de


Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO), avec le logiciel de gestion de maintenance
numérique CORIM, dédié à la gestion de contrat. Création du parc des équipements en
relation avec le parc des localisations, définition des Opérations de Maintenance préventives
et génération des interventions préventives, pour aboutir à la génération automatique du
planning et à une gestion rapide et efficace des ressources humaines.

Enfin, j’ai formé le technicien d’affaires responsable de la maintenance de ce site sur


la GMAO. Je lui ai transmis l’ensemble des connaissances que j’ai pu acquérir au cours de
l’exécution de ce projet.

Le but de mon travail était de permettre à l’entreprise d’accueil d’utiliser pleinement le


potentiel du logiciel CORIM et de repenser la maintenance, afin qu’elle puisse appréhender
son plus gros contrat : la maintenance de la cité hospitalière de Mangot-Vulcin. Le travail que
j’ai accompli sera utilisé dans le cadre de l’exécution de ce contrat de maintenance et servira
de base pour une extension future à ses autres contrats.

10
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

2. ETABLISSEMENT DES PROCEDURES FORMALISEES DE


MAINTENANCE

2.1 Introduction

Les spécifications pour la maintenance préventive des équipements techniques sont


de différente nature : les prestations obligées sont celles qui portent sur des opérations de
maintenance imposées par des règlements ou des textes référencés et sont complétées par
des normes. Les prestations conseillées sont les opérations d’entretien, recommandées par
les constructeurs et qui visent à maintenir des conditions d’hygiène et de confort, à maîtriser
les consommations, à prolonger la durée de vie des équipements.

Le chantier de la nouvelle cité hospitalière de Mangot-Vulcin devait être réceptionné et la


phase de maintenance débuter au moment du démarrage de mon projet. Malheureusement
la réception fut repoussée et de ce fait, la phase maintenance n’a pu démarrer que le 1 er
juillet. Cela m’a permis de participer à la révision de notre offre (technique, financière et
commerciale), en phase de négociation. Un échange, dans lequel j’ai eu un rôle intéressant,
s’est instauré entre le client et l’entreprise. J’ai eu l’opportunité de rencontrer le responsable
technique du site, lors d’une réunion au cours de laquelle j’ai exposé mon travail sur les
procédures de maintenance, ainsi que sur le fonctionnement de la GMAO, notamment sur le
formalisme de présentation du suivi des interventions et la façon dont sont consignés les
résultats. Le client a exprimé le souhait de suivre intégralement les opérations réalisées en
imposant un rapprochement entre les techniciens de l’entreprise et les employés du service
technique du site. Le client a en outre la particularité d’être un client historique. L’entreprise
TUNZINI Antilles possède des contrats de maintenance sur quelques autres sites dont le
client est responsable.

Cette partie de mon rapport présente dans un premier temps la façon dont j’ai procédé pour
établir des gammes de maintenance, point de départ essentiel de mon étude.

Ensuite, est explicité le principe des fiches opératoires, méthode proposée par les ingénieurs
du COSTIC (Centre d’Etudes et de Formation Génie Climatique Equipement Technique du
Bâtiment). Les fiches opératoires sont basées sur les normes, les règlementations et les
notices techniques des constructeurs. Ces procédures répondent alors à la fois aux
exigences des prestations obligées et à celles des prestations conseillées. L’ensemble des
fiches opératoires mises au point pour le site en particulier sont ensuite attachées à la
GMAO.

11
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

2.2 Les gammes de maintenance

La maintenance doit être adaptée à chaque installation et dépend des temps de


fonctionnement et de l’usage, dont l’examen va permettre de définir les gammes de
maintenance, matériel par matériel. Il s’agit là d’opérations préventives. Les opérations
correctives sont traitées sur demande du maitre d’ouvrage et ne font pas l’objet d’une
planification particulière.

2.2.1 Définition

Une gamme de maintenance est un document décrivant la procédure de gestion d’un


objet de maintenance. Dans ces gammes apparaissent toutes les tâches de maintenance
affectées à un équipement, on parle aussi de gamme d’équipement. Pour chaque tâche est
définie une périodicité, c'est-à-dire une fréquence d’intervention.

Les gammes de maintenance permettent de gérer de façon centralisée les interventions sur
les équipements. Elles constituent la base de gestion d’un contrat de maintenance.

2.2.2 Création des gammes de maintenance

L’établissement de ces gammes est conforme aux prescriptions des constructeurs,


aux normes et aux dossiers de fin de chantier remis après la réception de l’ouvrage. Elles
comportent des tâches de faible niveau technique, de la simple vérification visuelle répétée
quotidiennement, à l’intervention de spécialistes lors d’opérations de gros entretien, prévues
annuellement par exemple.

Sur les gammes que j’ai réalisées, j’ai également fait apparaitre un temps d’opération pour
chaque tâche de maintenance. J’ai ainsi obtenu des charges d’occupation par métier :

- chauffage
- plomberie
- eau
- climatisation
- ventilation
- désenfumage
- électricité

Ce découpage correspond à celui qui est fait par défaut lors de l’importation du parc
d’équipements de base du génie climatique du logiciel de GMAO CORIM. L’objectif était de
créer des documents dans une logique commune, assurant une continuité dans le projet.

La réalisation des gammes de maintenance m’a demandé un travail minutieux, afin qu’elles
soient les plus proches possible de la réalité, en termes de temps d’intervention. Discussions
avec les techniciens du site, recherche d’informations chez les constructeurs…, les
documents existants et utilisés par l’entreprise n’étant pas adaptés aux contraintes d’un site
hospitalier.
12
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

2.2.3 Exemples de gamme de maintenance

Affaire : Désignation du matériel :


SIH MANGOT-VULCIN POMPES A AXE HORIZONTAL (sur socle)

PERIODICITE
DESIGNATIONS CARACTERISTIQUES OPERATIONS DE MAINTENANCE PREVENTIVE
J H M BM T S A SB

VERIFICATIONS ET CONTRÔLES Contrôle de l'état de fonctionnement 0,10


Contrôle des pressions amont aval 0,10
Contrôle des presse-étoupe 0,10

RELEVES Relevé d'intensité 0,20

ENTRETIENS Graissage 0,30


Permutation des pompes 0,30
Resserrage des contacts sur les bornes 0,30
Remplacement des garnitures 0,30
Révision générale avec lignage moteur / pompe 0,30
Retouche peinture si nécessaire, sur demande du MO X

Total par intervention 0 0 0,5 0 0 0 1,5

Total annuel 0 0 6 0 0 0 1,5

TOTAL 7,5 h/an

Tableau 2 - Gamme de maintenance des pompes à axe horizontal

2.2.4 Tableau récapitulatif des temps de maintenance par métier

Affaire : RECAPITULATIF TEMPS DE MAINTENANCE


SIH MANGOT-VULCIN PAR METIER

PAR INTERVENTION
PERIODICITE
FAMILLE METIER TOTAL
J H M BM T S A

CVC CHAUFFAGE 0 2 25,2 5,1 5 0 67 524 h/an


PLOMBERIE 0 0 5,5 0 6 3 0 96 h/an
EAU 1,66 0 0 0 10,4 4 0 481,2 h/an
CLIMATISATION 0 0 28,3 17,57 596,4 74,6 343,2 3323 h/an
VENTILATION 0 0 5 0 50 201 858,5 1520,5 h/an
DESENFUMAGE 0 0 0 0 0 354 100 808 h/an
ELECTRICITE 0 0 0 0 0 35 0 70 h/an

TOTAL 1,66 2 64 22,67 667,8 671,6 1369 6822,7 h/an

PAR ANNEE
PERIODICITE
FAMILLE METIER TOTAL
J H M BM T S A

CVC CHAUFFAGE 0 104 302,4 30,6 20 0 67 524 h/an


PLOMBERIE 0 0 66 0 24 6 0 96 h/an
EAU 431,6 0 0 0 41,6 8 0 481,2 h/an
CLIMATISATION 0 0 339,6 105,4 2386 149,2 343,2 3323 h/an
VENTILATION 0 0 60 0 200 402 858,5 1520,5 h/an
DESENFUMAGE 0 0 0 0 0 708 100 808 h/an
ELECTRICITE 0 0 0 0 0 70 0 70 h/an

TOTAL 431,6 104 768 136 2671 1343 1369 6822,7 h/an

Tableau 3 - Tableau de synthèse des temps de maintenance par métier

NOTA : les valeurs dans les tableaux sont exprimées en heures.

13
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

2.2.5 La problématique des gammes de maintenance

Sur certains matériels, l’estimation des temps d’intervention est primordiale. C’est
d’autant plus vrai que la fréquence de l’intervention est élevée. C’est le cas par exemple des
opérations journalières, réalisées 260 fois par an, pour lesquelles une mauvaise estimation
des charges d’occupation peut avoir de lourdes conséquences.

Pour illustrer les enjeux des gammes de maintenance, prenons l’exemple des cassettes de
climatisation. Il y en a 531 réparties sur tout l’hôpital. Une première estimation donne un
temps de maintenance de 45 min par cassette, à répéter tous les 3 mois. Au total, il en
résulte un temps de maintenance d’à peu près 1600h/an, mobilisant 1 personne à temps
plein. Selon différentes personnes, il semblerait plus approprié de prévoir 1h d’intervention
tous les 2 mois, au vu de la sensibilité du site notamment. Cette nouvelle estimation aboutit à
un temps total de maintenance de près de 3200h/an, soit le double, mobilisant 2 personnes.

Ainsi, les gammes de maintenance doivent être réalisées avec soin et être les plus proches
possible de la réalité, car toute la suite de l’étude en dépend.

La maintenance est loin d’être une science exacte : dans cette phase du projet, les
décisions ont été difficiles à prendre.

2.3 Les fiches opératoires

2.3.1 Le but des fiches opératoires

Au titre de la préparation des procédures de maintenance, j’ai commandé des


recueils de fiches opératoires de maintenance, élaborées et proposées par le COSTIC. Les
fiches opératoires sont destinées à aider les professionnels qui assurent des tâches de
maintenance préventive sur les sites.

Elles ont pour but de guider le technicien sur le terrain lors de ses interventions, mais aussi
d’assurer la traçabilité des opérations. Elles contribuent ainsi à la qualité organisationnelle.
Elles servent notamment de lien entre le technicien travaillant pour l’entreprise et les
services techniques des sites.

14
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

2.3.2 Création des fiches opératoires

 Contenu des fiches opératoires

Ces fiches opératoires décrivent en séquence les opérations élémentaires à réaliser.


L’opérateur coche chaque tâche qu’il effectue, renseigne les valeurs qu’il a relevées (suivi de
température, pression), note les commentaires (remplacement de telle ou telle pièce par
exemple) et fait signer ce document par les services techniques du site.

Métier, équipement

Logo TUNZINI
Nom du site

Périodicité de l’intervention
Matériel spécifique

Précautions
Descriptif pas à pas des
opérations en incluant les
relevés et les contrôles
Observations

Validation des Validation des


TUNZINI Services techniques
nom, date, signature nom, qualité, signature

Figure 7 - Informations contenues sur les fiches opératoires

Le client a clairement exprimé sa volonté de pouvoir suivre les opérations de maintenance. Il


veut que chacune des fiches opératoires soit contrôlée et signée par le personnel du service
technique sur le site. D’où la partie validation des TUNZINI et des services techniques.

 Adaptation des fiches opératoires

Les fiches opératoires diffusées par le COSTIC doivent être adaptées aux règles de
maintenance de l’entreprise et à l’installation particulière à traiter. Des éléments ont été pris
dans les ouvrages dédiés à la ventilation, aux centrales de traitement d’air et aux réseaux
d’eau chaude et d’eau froide sanitaire. Dans les autre cas, les fiches ont totalement été
créées (cf. Figure 8 p. 16).

L’adaptation d’une fiche consiste essentiellement à supprimer des opérations listées,


surabondantes dans la plupart des cas. Mais il s’agit également de se conformer aux normes
et de respecter les prescriptions des constructeurs. Dons mon cas, le travail sur les fiches
opératoires a largement été réduit par la fine analyse qui avait déjà été faite pour
l’établissement des gammes de maintenance. Finalement, les fiches opératoires reprennent
les gammes de maintenance, avec, pour quelques équipements sensibles (tels que les
sondes de chlore, les brûleurs etc.), des descriptions pas à pas de la procédure d’entretien.

15
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

2.3.3 Exemple de fiche opératoire

Figure 8 - Fiche opératoire remplie par l’utilisateur au cours d’une intervention pour les brûleurs

16
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3. DEVELOPPEMENT DE LA GMAO SUR CORIM

3.1 Introduction

CORIM, développé sous Visual Fox Pro, est un outil puissant de Gestion de
Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO), adapté à tous les secteurs de l’industrie, du
bâtiment et du tertiaire. Il permet de trier l’ensemble des informations recueillies
quotidiennement lors d’interventions de maintenance ou lors de la gestion d’un parc machine
(ou parc des équipements).

La prise en main du logiciel est assez difficile si on n’a pas suivi de formation. Une fois les
principes d’utilisation assimilés, cet outil devient un logiciel puissant pour saisir, rechercher,
gérer et exploiter l’ensemble des données nécessaires à l’optimisation de la fonction
maintenance au sein de l’entreprise.

Renseigner CORIM de façon exhaustive, dès l’initialisation, représente en général un


investissement important en temps et en argent. La mission que l’on m’a confiée, à savoir le
développement d’une GMAO pouvant traiter la maintenance préventive de façon précise
représente une première pour l’entreprise qui, jusqu’à présent, utilisait ce logiciel uniquement
pour gérer le parc de contrat de maintenance et les interventions correctives. A l’issue de ce
projet, elle souhaite étendre mon travail et les méthodes développées à l’ensemble de ses
contrats.

La quasi-totalité des informations dont j’ai eu besoin pour développer la GMAO m’ont été
données par Mme Anne NGUYEN, Administrateur SI Métier, Siège VINCI Facilities et
formatrice CORIM du groupe VINCI Energies. Les connaissances en matière de gestion du
préventif grâce au logiciel CORIM étant nouvelles pour l’entreprise qui m’accueille, j’ai
consacré trois jours de formation aux personnes qui vont reprendre mon travail après mon
départ.

Le chapitre qui suit constitue le cœur du projet. Il présentera l’ensemble des opérations
élémentaires pour la gestion des interventions préventives, depuis la création du parc des
équipements jusqu’à la gestion du planning et l’exploitation de la GMAO dans son ensemble.

Voici la démarche de développement du préventif :

- 1ère étape : Les parcs


- 2ème étape : Les équipements
- 3ème étape : Les Opérations de Maintenance (OM) préventives
- 4ème étape : Les interventions préventives
- 5ème étape : Les intervenants et le calendrier de disponibilité
- 6ème étape : Le planning préventif

17
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

COMMUNICATION

PARC

INTERVENTION

STOCK

ACHATS

INDICATEURS

COURRIER CONTRAT VENTES

Figure 9 - Fenêtre d’accueil CORIM et ses fonctions

Les fonctions utilisées sont essentiellement les fonctions


« PARC » et « INTERVENTION ».

Dans « PARC » on trouve l’explorateur, qui comprend


l’ensemble des contrats de maintenance de l’entreprise et où
figurent les équipements faisant
l’objet de maintenance. On y
définit les opérations de
maintenance associées à chaque
équipement.

Dans l’onglet « INTERVENTION »


on trouve toutes les fonctions de
Figure 10 -
gestion des interventions Onglet « PARC »
préventives. La fonction
« préventif » permet de générer des interventions à partir des
opérations de maintenance préventives citées ci-dessus. Enfin
un onglet planning (classique et graphique) permet de
visualiser et de modifier rapidement et intuitivement les
interventions planifiées.
Figure 11 -
Onglet « INTERVENTION »

18
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.2 1ère étape : Les parcs

Les parcs correspondent aux fondations du système CORIM. De leur bonne


description dépendent à la fois la facilité d’utilisation (recherche progressive d’une machine)
et la qualité des analyses.

3.2.1 Qu’est-ce que le parc de localisations ?

Un parc de localisation au sens de CORIM est une arborescence géographique.


Celle-ci permet à l’utilisateur de retrouver aisément les éléments de l’autre parc, parc des
équipements, comportant tous les matériels nécessitant de la maintenance.

L’arborescence géographique est composée d’un ensemble de localisations. Le principe de


création d’une localisation s’effectue en cascade : la localisation « mère » (niveau N) doit
être créée avant la localisation « fille » (niveau N-1).

3.2.2 Saisie de l’arborescence géographique

Même si l’arborescence géographique est facultative, elle s’avérera souvent


intéressante pour la gestion des interventions au quotidien. Dans le cas d’un élément du
parc commun à plusieurs branches de l’arborescence fonctionnelle (parc des équipements),
par exemple une vanne du réseau de distribution, elle pourra clairement être isolée en
renseignant sa localisation.

La Figure 12 (p. 20) présente le choix de développement de l’arborescence géographique


pour l’hôpital de Mangot-Vulcin.

- Le site est composé de plusieurs bâtiments distincts physiquement les uns les autres
(Cuisines, Hébergements, etc.).
- Chaque bâtiment fait l’objet d’un découpage plus fin : ils ont été repérés selon un
quadrillage (Zone 01, Zone 02, etc.)
- Vient ensuite la précision de l’étage (RDJB, RDJH, etc.)
- Et enfin le local.

Le choix de cette arborescence nous permet d’atteindre un bon niveau de précision, allant
jusqu’au niveau du local contenant l’appareil concerné.

Une phase importante est de définir préalablement le niveau de précision que l’on veut
atteindre avec la GMAO, sachant que plus on est précis, plus la création du parc est longue
et fastidieuse. Une grande précision suppose également que les personnes utilisatrices de la
GMAO aient connaissance de la géographie du site.

Dans le cadre de mon projet, j’ai décidé d’être le plus précis possible, en définissant des
locaux à l’échelle de la pièce lorsque cela était faisable.

19
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

1) Plan du site

2) Synoptique de décomposition

Hébergements Zone 11

POSTE HT MCO
MCO Zone 12
RDJH
SIH
Carbet Zone 13
ET2

Site Bâtiment Zone Etage Local

3) Arborescence sur CORIM

Figure 12 - Mode de création du parc de localisation pour l’hôpital de Mangot-Vulcin

20
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.2.3 Qu’est-ce que le parc des équipements ?

Le parc des équipements (ou parc machines) n’est rien d’autre que la liste des
éléments physiques que CORIM aura à gérer. Ces listes regroupent tous les matériels
consommateurs de maintenance.
Il faut bien comprendre que ces deux arborescences sont générées de façon totalement
indépendante. L’arborescence géographique n’a pour rôle que d’optimiser le temps de
recherche de l’équipement (cf. Figure 14 p. 22).

3.2.4 Saisie de l’arborescence fonctionnelle

Ce parc est à découper de façon arborescente suivant les niveaux hiérarchiques


suivants :
► Niveau 1 : l’entreprise
► Niveau 2 : le client
► Niveau 3 : le site physique
► Niveau 4 : la famille
► Niveau : 5 : le métier
► Niveau 6 : l’équipement type
► Niveau 7 : l’équipement

Figure 13 - Aperçu du parc machines (décomposition par famille de matériel)

21
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

J’ai importé la bibliothèque CORIM des équipements du génie climatique et


développé mon étude en respectant le partage en métiers qui est proposé. C’est la raison du
choix de la séparation en métiers lors de l’établissement des gammes de maintenance.

Le parc respecte l’arborescence suivante :

► La famille : CVC

► Les métiers : Chauffage


Plomberie
Eau
Climatisation
Ventilation
Désenfumage
Electricité

Viennent ensuite les équipements types regroupant les équipements. C’est le cas par
exemple sur la Figure 13 (p. 21) des pompes (équipement type), constitué de l’ensemble des
pompes destinées à la climatisation (PEG01, PEG02, etc.).

3.2.5 Lien entre les deux parcs

Arborescence fonctionnelle Arborescence géographique

Plomberie Zone 1

Surpresseurs ET 1 RDJH

Surpresseurs RIA Local technique 3

Figure 14 - Mise en place de l’arborescence géographique en complément de l’arborescence


fonctionnelle

22
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.3 2ème étape : Les équipements

3.3.1 Création des équipements

Les équipements sont les éléments qui composent le parc des équipements (dernier
niveau de l’arborescence fonctionnelle).

Figure 15 - Exemple de fenêtre équipement : CTA 07

Voici les informations qui sont renseignées lors de la création des équipements :
 Code Equipement
Le code équipement correspond à une codification informatique utilisée de façon interne, sa
génération est donc automatique et non significative.
 Libellé
Il permet d’identifier précisément l’équipement.
Dans l’onglet « Gestion » :
 Localisation
C’est là qu’intervient l’arborescence géographique, l’équipement est ainsi attaché à une
localisation.
 Famille
Saisir le code famille associé à l’équipement. Il s’agit d’une famille au sens large, cela peut
être une famille de matériel. Ici l’équipement est destiné au chauffage.
 Quantité installée
On renseigne la quantité d’équipement installée. Cette option est intéressante lorsque la
GMAO est construite pour gérer les stocks et qu’elle gère des équipements à des niveaux
encore plus fins, par exemple des vannes d’arrêt d’un réseau…

23
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

Dans l’onglet « Note » : c’est une zone de texte libre. On peut saisir des renseignements
utiles sur l’équipement. J’ai utilisé cette fonction pour les CTA par exemple : je précisais le
type de ventilateur et le moteur présent dans la CTA, ainsi que les zones et les étages
traités, les services affectés.
Dans l’onglet « Achat » : on peut y saisir le nom du fabricant dans une liste, avec contact,
adresse et numéro de téléphone du fournisseur. On y précise également la référence
constructeur de l’équipement, le numéro de série etc. J’ai utilisé cette fonction pour les
matériels tournants de type CTA et ventilateurs (VMC, désenfumage).

3.3.2 Exemple des cassettes de climatisation

Le bâtiment est équipé de 531 cassettes de climatisation, réparties


géographiquement dans l’ensemble des zones. Une des solutions aurait été de créer autant
d’équipements que de cassettes, en particulier pour gérer l’installation à un niveau de
précision le plus élevé possible. Le choix d’un tel niveau de précision implique non
seulement un temps de mise en place de la GMAO plus long, mais aussi une perte de temps
lors de l’utilisation de la GMAO en phase d’exploitation. En effet, la fenêtre n’est pas adaptée
à un affichage d’autant de lignes et l’utilisateur risquerait de se perdre dans l’arborescence.
De plus, le parc des équipements est limité à 7 niveaux (niveau 6 : équipement type ; niveau
7 : équipement), contrairement au parc de localisation où le choix des dossiers et des sous-
dossiers est totalement libre.

Aussi, la solution simplificatrice que j’ai choisie consiste à regrouper des cassettes par
paquet. L’équipement n’est alors plus une cassette mais un groupe de cassettes. L’unique
différence est le temps d’intervention : il s’agit simplement d’affecter à l’équipement une
charge horaire égale au temps d’intervention unitaire ramené au nombre de cassettes.

Le regroupement des cassettes n’est pas non plus laissé au hasard. La première approche
que j’ai choisie est de former des ensembles de cassettes par zone et par étage. J’ai attribué
à chaque cassette un code maintenance, différent de celui des travaux, qui n’a aujourd’hui
plus de sens. Le nom de mon équipement est alors simplement : CASSETTES 1-7, rattaché
par exemple à la ZONE 02 étage RDJH (rez-de-jardin haut).

J’ai appliqué ici la logique la plus simple de découpage. Bien entendu, ce découpage n’est
pas figé. A terme, il s’agira de définir des paquets de cassettes en fonction des services et
non des zones. Les zones ne sont que des entités travaux, aujourd’hui il existe des services
qui occupent plusieurs zones. La raison pour laquelle je n’ai pas réalisé un découpage par
service est que les services sont amenés à se métamorphoser (changer d’endroit, se réduire
en taille, s’agrandir etc.). La réorganisation des cassettes se fera au cours du temps.

Le fait de regrouper plusieurs cassettes dans un même équipement permet au technicien de


bénéficier d’une souplesse d’intervention. Sur sa fiche d’intervention sera affichée la durée
prévue pour réaliser les opérations d’entretien sur l’ensemble des cassettes. Il peut alors
moduler les charges à sa guise, en passant plus de temps que prévu sur une cassette
endommagée, ou aller plus rapidement sur une autre dont le fonctionnement ne présente
pas de problème.

24
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

Figure 16 - Exemple de fiche opératoire pour les cassettes 1 à 7

25
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.4 3ème étape : Les Opérations de Maintenance préventives

3.4.1 Qu’est-ce qu’une Opération de Maintenance préventive ?

Les Opérations de Maintenance préventives, appelées les OM préventives,


correspondent à la retranscription des gammes de maintenance dans CORIM. C’est une
étape très importante dans la création de la GMAO. Il s’agit de générer des OM pour tous les
équipements. Au même titre que sa localisation par exemple, l’OM n’est qu’un paramètre qui
définit l’équipement : on dit que l’OM est attaché à l’équipement. Ce sera plus tard, à partir
des OM, que l’on pourra créer des interventions (cf. p. 31 § 3.5 4ème étape : Les interventions
préventives).

La mise en place d’un plan de maintenance préventive commence donc par la création des
Opérations de Maintenance préventives rattachées aux équipements. Le plan de
maintenance préventive se décompose en cinq étapes :

- Création des OM préventives


- Visualisation du planning d’OM
- Décalage éventuel d’OM
- Validation du plan de maintenance préventive
- Génération des OM en interventions préventives

3.4.2 Création des OM préventives

Voici les différentes informations qu’il faut renseigner lors de cette étape, leur utilité et
leur impact pour la suite de l’étude.

Figure 17 - Fenêtre de création des OM préventives

26
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

 *OMXXX :
C’est le numéro de l’opération de maintenance créée. Il est donné automatiquement par le
système. C’est un code qui pourra par la suite être utilisé pour retrouver les OM par
exemple, ou pour rattacher la même OM à un autre équipement.

 Libellé :
Le libellé est le nom de l’OM. Il est dans les habitudes de faire figurer dans le libellé la
périodicité de l’opération ainsi que le nom de l’équipement type. L’OM donnera donc son
nom à l’intervention préventive.

 Intervenant :
Ici on cherche l’intervenant, si c’est toujours le même, à qui l’intervention doit être affectée.
Ce n’est pas une donnée obligatoire, si le champ reste vide l’intervention est alors à affecter
manuellement.

Dans notre cas, l’opération de maintenance est affectée au technicien de maintenance


CAROUJEL Louis-Marie, figurant dans la liste des intervenants (cf. p. 33 § 3.6 5ème étape :
Les intervenants).

 Charge :
C’est la durée des opérations en heures. Les interventions générées à partir des OM seront
planifiées selon cette charge d’intervention.

 Période :
C’est ici que l’on informe de la périodicité des opérations. Une OM ne peut avoir qu’une
seule fréquence. Si un équipement nécessite un passage mensuel pour des opérations
légères et un passage semestriel pour un entretien plus conséquent, il faut alors créer deux
OM : une OM mensuelle et une OM semestrielle.

Les périodicités possibles sont infinies. Voici celles qui sont utilisées :

Annuel 1 Année
Semestriel 6 Mois
Trimestriel 3 Mois
Bimestriel 2 Mois
Mensuel 1 Mois
Bimensuel 2 Semaines
Hebdomadaire 1 Semaine
Journalier 1 Jour
Tableau 4 - Périodicité utilisées dans la GMAO

 Tolérance :
La tolérance au sens de CORIM est une notion importante dans la gestion de la
maintenance. Elle permet une tolérance de date au niveau de la réalisation de l’intervention.
Par exemple, si la tolérance est de 2J, alors mon intervention peut se faire deux jours avant
ou deux jours après la date prévue. Autrement dit, l’intervention est considérée en retard à
J+2. Le logiciel ne permet pas une tolérance de déclenchement supérieure à la moitié de la
périodicité calendaire, ainsi la tolérance d’une intervention mensuelle ne peut pas excéder
15 jours. Ce paramètre autorise ainsi une souplesse dans la gestion du planning.
27
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

Dans le tableau ci-après figurent les tolérances admises en fonction de la périodicité des
interventions :

Annuel 30 jours
Semestriel 30 jours
Trimestriel 15 jours
Bimestriel 10 jours
Mensuel 10 jours
Bimensuel 5 jours
Hebdomadaire 2 jours
Journalier 0 jour
Tableau 5 - Tolérances admises par périodicité

 Recalage :
Oui : Permet de décaler les prochaines interventions générées selon la date de réalisation
de la dernière intervention préventive : les interventions se décalent.

Non : les interventions sont générées selon la périodicité de l’OM et non pas selon leur
réalisation : le fait de décaler une intervention n’influe pas sur la date de la prochaine visite.

Le recalage est une notion délicate comme le montre l’exemple suivant :

Supposons que j’autorise un recalage sur une opération mensuelle dont la tolérance est de 5
jours et que ma première intervention ne se fait pas le 1er mais le 6 du mois : lorsque je
génère ma prochaine intervention préventive, elle se créera au 6 du mois prochain. Il est
préférable de ne pas mettre de recalage, car à force de décaler dans le temps, il peut arriver
qu’en fin d’année, le nombre contractuel de visites ne soit pas atteint.

 Date de base :
Permet de déterminer à quelle date la prochaine intervention doit être créée, elle se calcule
comme suit :

- pour une mensuelle : si on veut créer la prochaine intervention le 01/06, il faut mettre
en date de base le 01/05
- pour une hebdomadaire : si on veut créer la prochaine intervention le mercredi 01/06,
il faut mettre en date de base le mercredi 25/05

La date de base est « la date d’intervention voulue – la périodicité ».

 Déclenchement :
Oui : l’OM est active, on peut générer des interventions sur ces équipements.

Non : l’OM est inactive, on ne peut pas générer des interventions sur ces équipements.

Il est possible à notre guise de déclencher ou non des OM. Désactivée, une OM reste
attachée à l’équipement. Il est toujours possible par la suite de réactiver des OM en
choisissant une nouvelle date de base etc.

28
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

 Zone commentaire :
Cette zone est consacrée à des commentaires. Il est possible de cocher où l’on souhaite voir
afficher le texte de la zone commentaire dans l’intervention :

Demande = dans la zone de texte « demande » dans l’intervention ;

C. Rendu = dans la zone de texte « compte rendu » dans l’intervention.

 Fichier lié :
Possibilité de lier un fichier qui sera dans les interventions préventives. Cette fonction m’est
très utile : à chaque OM est liée sa fiche opératoire précédemment créée (cf. p. 14 § 2.3 Les
fiches opératoires).

 Gestion des exceptions :


Si besoin, on peut gérer des exceptions pour le préventif.
Ex : Une mensuelle sauf en Aout
Autre ex : une mensuelle sauf quand l’annuelle est prévue

Dans notre cas, nous déclenchons toutes les interventions tous les jours sauf le samedi et le
dimanche.

3.4.3 Visualisation du planning d’OM et décalage éventuel des OM

Cette étape permet d’avoir un aperçu des OM déclenchées pour un équipement ou


un ensemble d’équipements. Elle est facultative mais très utile, notamment dans le cas où le
déclenchement des OM se fait de façon massive. Sur le planning des OM, on peut visualiser
les futures interventions qui en découleront, leurs dates et leurs charges. Ainsi une
surcharge est facilement détectable. Il s’agit alors de lisser la charge en décalant les OM. Ce
décalage consiste simplement à modifier la date de base de quelques OM. Effectivement, si
toutes les OM ont la même date de base, par exemple le 1er juin, alors les interventions
mensuelles seront toutes prévues le 1er juillet, plus ou moins la tolérance, à savoir 5 jours
(cas des OM mensuelles). Il faut donc étaler les OM (cf. Figure 18 p. 30).

3.4.4 Validation du plan de maintenance préventive

Cette étape de validation est en fait une étape de vérification. Elle peut être faite de
façon unitaire en zoomant sur chaque OM puis en modifiant, ou bien en masse.
En cochant le mode de déclenchement à « Oui » sur la mise à jour, on autorise au système
le déclenchement de chacune des OM sélectionnées. Le plan de maintenance préventive est
ainsi prêt à générer.

29
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

Figure 18 - Visualisation du planning d’OM pour les OM trimestrielles sur les cassettes de climatisation

Cette image met en évidence le décalage des OM.

J’ai filtré les OM et listé uniquement les équipements appartenant à l’équipement type « cassettes » du métier « climatisation ». Cette fenêtre
propose donc une visualisation des charges des interventions qui seront générées à partir de la liste d’OM.

On remarque alors que la répartition des charges sur le trimestre est correcte : les semaines plutôt surchargées, comme par exemple les
semaines du 11/7 et du 1/8, sont soit précédées, soit suivies d’une semaine moins chargée. La répartition de charge en fonction des
disponibilités des techniciens se fait lors de l’étape suivante : la gestion des interventions.

30
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.5 4ème étape : Les interventions préventives

3.5.1 OM préventives et interventions préventives

Une fois les OM préventives créées, une étape consiste à générer des interventions
préventives à partir des OM déclenchées. Ce sont ensuite ces interventions qu’il faudra
renseigner de l’état d’avancement de l’opération : en attente, en cours, ou terminée. Le
logiciel ne traite que des interventions, qu’elles soient préventives (issues des OM) ou
curatives (générées à partir des demandes d’intervention suite à une panne).

Opération de Maintenance préventive et intervention préventive sont bien deux objets


différents au sens de CORIM, il convient de ne pas les confondre.

La génération des Opérations de Maintenance préventives va engendrer la création


d’interventions mises au statut « à faire ».

3.5.2 Transformation d’une OM préventive en intervention

Parc des équipements Lot d’interventions relatif à l’OM25

6 juillet 6 août
Plomberie

Int n°45 Int n°56


*OM25 *OM25

Surpresseurs

Surpresseurs RIA
*OM25
Mensuelle
45 min
Date de
base :
6 juin

Plan de préventif : lot d’OM

Figure 19 - Principe de transformation d’une OM en intervention

31
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

Une fonction de génération automatique du préventif est proposée par le logiciel mais cette
solution n’est pas utilisée à ce jour. Cette génération peut se faire manuellement à tout
moment et permet de mieux gérer et comprendre l’origine des interventions.
Pour une génération manuelle, il faut fixer une date de butée (date jusqu’à laquelle on
autorise le système à générer des interventions). Seules les OM déclenchées
(déclenchement : oui) génèreront des interventions préventives. Une fonction très utile
permet de mettre à jour massivement toutes les OM d’un équipement type ou appartenant à
une localisation précise et de les déclencher. On peut alors organiser la maintenance et
gérer les interventions par bâtiment, par équipement, ou encore par intervenant.

Figure 20 - Fenêtre de génération des Interventions Préventives

On peut voir un code affiché dans le champ « Equipement », correspondant à l’équipement


chauffage. Le choix de l’horizon de génération, ici 04/07/2012, est la date butoir jusqu’à
laquelle le système scrute notre plan de préventif et génère des interventions.

3.5.3 Liste d’interventions

L’ensemble des interventions générées sont ensuite listées dans la liste


d’interventions. Celle-ci traduit le planning sous forme de liste.

Grâce aux filtres et à la fonction de recherche multicritère, on peut afficher dans cette liste
les interventions qui nous intéressent. Par exemple, celles affectées aux techniciens de
maintenance du SIH de Mangot-Vulcin uniquement et/ou celles prévues dans les deux
prochaines semaines et ainsi de suite.

32
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.6 5ème étape : Les intervenants et calendrier de disponibilités

3.6.1 Choix des intervenants

Les acteurs permanant de la maintenance sur le site de l’hôpital de Mangot-Vulcin


sont au nombre de trois, désignés parmi les sept techniciens de maintenance susceptibles
d’intervenir sur le site. Les problèmes d’indisponibilité et de surcharge de travail pourront
alors être gérés grâce à une visualisation de l’ensemble des techniciens à disposition.

L’affectation des tâches de maintenance aux techniciens peut se faire soit lors de la création
des OM (cf. p. 26 § 3.4.2 Création des OM préventives), soit dans les interventions
directement. La solution la moins contraignante est de choisir le technicien dans les OM.
Cela permet de s’affranchir de l’étape du choix du technicien dans les interventions. Le
planning se génère alors automatiquement.

3.6.2 Calendrier de disponibilité

On précise la disponibilité pour le travail sur chaque journée. Les heures de travail
sont les suivantes :

- lundi, mardi, jeudi : 7h30-12h30 et 13h30-16h30


- mercredi : 7h30-13h30
- vendredi 7h30-12h30

La légende des couleurs :


Ce paramètre permet de choisir les couleurs que l’on souhaite voir apparaitre à l’écran pour
matérialiser les différentes actions réalisées par les intervenants : disponibilité, surcharge de
travail, RTT, congés payés…

Figure 21 - Détail du calendrier SIH (calendrier spécial pour l’hôpital de Mangot-Vulcin)

33
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.7 6ème étape : Le planning préventif

3.7.1 Mises au point

 Création des jours fériés :

On crée les jours fériés à l’aide de la création automatique. Celle-ci ne génère que les jours
fériés de France métropolitaine, auxquels il faut ajouter les jours fériés de Martinique et ceux
spécifiques à l’entreprise.

 Affectation du calendrier de disponibilité aux intervenants :

Le calendrier SIH (visible sur un des boutons de la barre d’outils en haut) doit être appliqué à
chacun des intervenants. Les jours où l’intervenant est disponible apparaissent en vert. En
gris, les jours fériés et en banc, les week-ends.

 Plage de visualisation du planning

Dans les options, il est possible de choisir la plage de visualisation du planning. En


choisissant 7h à 17h, on englobe les horaires de travail des techniciens.

 Définition des actions planning

Les actions planning correspondent à des interventions (de type formation, congés payés
etc.) qui définissent une indisponibilité du technicien, contrairement aux calendriers de
disponibilité qui ne constituent pas un pointage d’heures. (cf. Figure 21 p. 33 sur la fenêtre
de droite « Sélection de la légende de couleur » ou apparaissent les actions planning).

3.7.2 Lien entre liste d’interventions et planning

La liste d’interventions est directement liée au planning : les interventions planifiées


sont répertoriées dans cette liste. Une modification dans le planning entraine la modification
dans la liste et réciproquement.

34
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.7.3 Planning (classique)

Figure 22 - Fenêtre de visualisation du planning

Le planning est un des résultats principaux de la GMAO. Il n’est qu’une représentation graphique des interventions prévues. Il permet
de visualiser la répartition actuelle de la charge de travail déjà planifiée et la disponibilité des intervenants.
Il existe deux fenêtres de visualisation du planning : le planning classique et le planning graphique.
A gauche apparaissent les intervenants maintenance susceptibles d’être affectés à une charge de travail. Sur la fenêtre ci-dessus, seule les
techniciens SIH sont à l’écran (application d’un filtre).
Les couleurs choisies dans la légende des couleurs sont les suivantes :
- en vert, la disponibilité des intervenants ;
- en rouge ressortent les jours où la charge dépasse le temps de présence de l’intervenant.

Dans l’exemple ci-dessus, le technicien BRAY Jean Fred a une charge de travail planifiée de 6 heures le 25 juillet 2011. Il est alors possible
de visualiser la ou les interventions correspondantes à ce chiffre. En plaçant le curseur sur la cellule, apparait la liste des interventions. Ce
lundi, le ce technicien effectuera les opérations de maintenance bimestrielles sur les groupes de production d’eau glacée, ainsi que
l’opération trimestrielle sur un groupe de cassettes de climatisation.

35
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.7.4 Planning graphique

Figure 23 - Fenêtre de visualisation du planning graphique

Le planning graphique est une visualisation détaillée du planning classique. Il propose des affichages par semaine ou même par jour,
la précision maximale étant le quart d’heure.
Sur ce planning, il est possible de sélectionner les interventions et de les faire glisser sur un autre intervenant par exemple ou sur un autre
jour. Cette interface sert à simplifier les modifications de planification.
En passant la souris sur les interventions, on obtient un affichage détaillé : le site en question (Maintenance SIH) et le dernier niveau du parc
des machines (ici l’équipement VEN (Z06/ET3 (x10) pour désigner dix ventilateurs qui se trouvent en zone 06 à l’étage 3).

36
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.7.5 Replanification

Les jours pour lesquels les cellules sont en rouge sur le planning classique,
nécessitent une replanification. En l’occurrence, il s’agit de lisser la charge sur plusieurs
jours.
Une grande déception fut de constater que cette replanification n’est pas automatique. Dès
lors qu’un intervenant est surchargé, il faut répartir la charge manuellement. Les différentes
manières d’effectuer cette opération permettent de le faire plus ou moins facilement, mais
c’est là une étape qui, à mon sens, devrait s’effectuer de façon automatique.

 Sur le planning classique :

Figure 24 - Outil de replanification sur le planning classique

L’intervention, prévue par exemple ici en fin de journée, concerne les armoires de
climatisation. On peut se poser la question de la pertinence du découpage d’une telle
intervention : le technicien n’a pas intérêt à intervenir sur l’équipement plusieurs fois (sous
entendu, arrêt du système...). En fait, il ne s’agit pas d’une intervention de 4h30 sur une
seule armoire mais de 45 min sur chacune des armoires. Ayant réalisé la GMAO, je connais
la façon dont ont été créés et regroupés les équipements. C’est pourquoi, à chaque fois
qu’un groupement d’équipements à été fait, il est possible de voir, en commentaire, la liste
des équipements unitaires qui le composent.
La création du planning suppose donc une certaine vigilance, pour éviter des aberrations de
planification qui rendront finalement l’outil inexploitable.
Il n’est donc pas dénué de sens de replanifier cette intervention, par exemple en deux
interventions, une de 1h30 et l’autre de 3h00, pour des raisons de contraintes d’exploitation
de l’installation.

 Sur le planning graphique

Figure 25 - Outil de replanification sur le planning graphique

Sur la ligne du technicien TOUSSAINT David, on voit une intervention qui s’intitule
Maintenance SIH / Trimestrielle – cassettes sur un fond rouge : il y a surcharge. La règle de
planification à durée automatique (cochée sur l’image ci-dessus), permet de répartir la
charge en fonction du temps disponible par jour et par intervenant.
37
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.8 Maintenance curative : les demandes d’intervention (DI)

Les éléments présentés jusqu’à présent ne permettent de traiter que la maintenance


préventive. Le module DI (Demande d’Intervention) sert à planifier des interventions
correctives, dans le cas de pannes ou de demande de travaux.

Son rôle est d’émettre et de stocker les demandes, avant de les injecter réellement dans
CORIM pour traitement. Un dialogue informatique s’installe entre le service maintenance de
l’entreprise et le client (cf. Figure 26 ci-dessous).

Le client possède sa propre icône DI et peut alors s’identifier en tant que demandeur, pour
effectuer des demandes d’intervention.

Jusqu’à aujourd’hui, l’entreprise TUNZINI Antilles utilise cette fonction partiellement. Les
clients émettent leurs demandes par téléphone, en appelant l’entreprise. C’est la
réceptionniste qui entre les DI dans CORIM. Les responsables du service maintenance
traitent alors les DI directement sur le logiciel.

Service Service
« Client » Maintenance

DI n°14 Module
DI n°15
DI
DI n°16
Corim

I
I n°321
I n°378
I n°349
n°352

Emission de la demande de travaux

Validation des travaux Réception de la demande


Prise en charge / refus
Consultation du stade de réalisation
Affectation / planification des travaux
Réception des travaux réalisés Réalisation des travaux

Compte rendu

DI : Demande d’Intervention client pour la maintenance


I : Intervention maintenance

Figure 26 - Concept du module DI


38
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.9 Organisation et exploitation de la GMAO

3.9.1 Organisation

Un chef de site est affilié à la gestion de ce contrat, pour un peu plus d’un tiers de son
temps de travail (600 h par an). L’idée est que cette personne répartisse ce temps dans la
semaine, de manière à gérer au mieux l’organisation de la maintenance. Cela représente
2h30 par jour, ou bien 2 jours par semaine.

La solution que je propose est la suivante (en accord avec l’entreprise) :

Une gestion de la maintenance par semaine me semble être une bonne première approche.
Le technicien d’affaires du site est présent sur site la journée du vendredi, afin de préparer
l’organisation de la maintenance de la semaine suivante et de faire le bilan de la semaine en
cours.

Grâce au logiciel CORIM, il visualise le planning de la semaine, ainsi que toutes les
interventions de maintenance prévues. Mis à part les interventions de maintenance
préventives générées à partir des OM préventives, la liste d’interventions contient également
les interventions planifiées manuellement, suite aux demandes d’intervention. Une
visualisation restreinte des interventions prévues durant la semaine uniquement est possible
grâce au filtre proposé par le logiciel.

Il s’agit alors d’imprimer chaque note d’intervention et de la compléter par les différents
fichiers liés aux OM (Fiches Opératoires, classeurs Excel de récapitulation du matériel…).

Le lundi matin, le chef de site distribue ces documents aux techniciens de maintenance. Ils
peuvent alors prévoir leur propre organisation, se distribuer les tâches etc. Le chef de site
donne les consignes particulières.

On peut imaginer que certaines opérations soient difficiles à réaliser seul, ce paramètre n’est
pas pris en compte dans la GMAO et la gestion des interventions. C’est donc un aspect à
gérer indépendamment de la GMAO. Une telle procédure permettrait par exemple à deux
techniciens de prévoir ensemble une aide mutuelle sur les opérations délicates. A terme, il
serait intéressant d’ajouter ce paramètre à la GMAO, en précisant, en commentaire des OM,
les tâches qui nécessitent d’être à plusieurs.

Le plan de maintenance préventive, à savoir l’ensemble des OM des équipements, est


amené à subir des modifications, surtout durant les premiers mois d’utilisation de la GMAO.
Des modifications de charge horaire par exemple, ou sur la fiche opératoire. Or les
interventions déjà générées ne prennent pas en compte les modifications sur les OM. Dans
un premier temps, j’avais généré sur la durée totale du contrat (un an), mais cela rendait
impossible toute amélioration. C’est pourquoi il est judicieux de générer au fur et à mesure.
J’ai fixé une période de génération de un mois.

39
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.9.2 Fiche opératoire et note d’intervention

La fiche opératoire de l’équipement : La note d’intervention sur


l’équipement :
La fiche opératoire liée à l’OM de
l’équipement peut être imprimée via la La note d’intervention contient les éléments
fenêtre de l’intervention. de base de l’intervention : la date, l’horaire,
la charge, le nom de l’équipement, le nom
Une fois l’opération effectuée, c’est ce de l’OM, les commentaires des OM…
document qui devra être signé par les
services techniques du site. Elle est distribuée en complément de la
fiche opératoire.

Figure 27 - la fiche opératoire et la note d’intervention dans la GMAO, imprimable depuis la fenêtre
d’intervention

40
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.9.3 Statut de l’intervention - archivage

Lorsque les interventions préventives sont générées à partir des OM préventives, leur
statut est de façon automatique « à faire ». Le statut d’une intervention peut-être modifié à
tout moment. Il y en a cinq :

- à faire ;
- en cours ;
- abandon ;
- terminée ;
- historisée.

Il est important d’effectuer une mise à jour régulière, voire quotidienne, des statuts des
interventions, afin d’éviter d’avoir un nombre incorrect de d’interventions au statut « à faire »
ou « en cours ».

Pour les interventions préventives, le retour de la fiche opératoire signée par le service
technique, permet de faire évoluer le statut de l’intervention de « en cours » à « terminée ».
Pour les dépannages, le retour du bon d’attachement signé du client autorise le passage de
l’intervention au statut « terminée », synonyme de « facturée ».

L’ultime étape consiste à « historiser » les interventions, c'est-à-dire à les archiver. L’idée et
de pouvoir informatiser les informations. Cela suppose une saisie des rapports d’intervention
dans CORIM. Il est alors possible de conserver et de consulter à tout moment les détails des
interventions qui ont été effectuées.

3.9.4 Accès client à la base de CORIM

Sur demande du client, le service CORIM Solutions va mettre en place un accès


utilisateur final supplémentaire, spécialement pour le client. Voici les fonctionnalités
auxquelles il aura accès :

- Le module de Demande d’Intervention, pour formuler lui-même ses DI. Il pourra


indiquer l’équipement sur lequel il signale un problème, en naviguant directement
dans le parc des équipements. Son nom apparaitra sur les notes d’intervention.
- Il pourra accéder au parc des équipements et trouver les informations sur ses
équipements (accès limité aux matériels de son site) : il visualisera notamment
l’onglet gestion, les notes et les informations achats. Naturellement, il ne pourra pas
modifier les informations.
- Il n’aura en revanche pas la possibilité de visualiser les OM.
- Il aura une visualisation des états des interventions. Il pourra, par application de filtre,
choisir un équipement ou un ensemble d’équipements et obtenir la liste des
interventions qui ont été effectuées, la date, les commentaires etc.

Pour que l’accès client soit efficace et satisfasse le client dans les informations dont il aura
accès, l’actualisation des statuts et la saisie des commentaires est primordiale.

41
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.10 Evolution de la GMAO

La phase maintenance sur l’hôpital de Mangot-Vulcin n’a pu démarrer que lors de


mon départ. J’ai ainsi eu très peu de retour sur mon travail et le fonctionnement de la GMAO.

Les utilisateurs doivent faire vivre la GMAO.

CORIM se caractérise autant par la richesse de sa base de données que par sa capacité à
fonctionner avec un minimum d’information. En particulier et heureusement, il n’est pas
nécessaire dans un premier temps de décomposer les niveaux inférieurs de l’arborescence.
Effectivement, se limiter aux niveaux supérieurs (« équipements types ») permet de débuter
rapidement la phase d’exploitation des interventions. J’ai fait le choix d’atteindre un grand
niveau de précision pour les équipements tournants (centrales de traitement d’air,
ventilateurs de VMC, extracteurs de désenfumage…) c'est-à-dire les définir jusqu’à dans
leurs locaux, en revanche j’ai créé certains équipements à des niveaux supérieurs (cassettes
de climatisation, varilair…) car la quantité de ces équipements ne permettait pas de les
définir à l’état unitaire.

Les regroupements de matériels se sont fait de la manière la plus simple : par zone et par
étage (cf. p.24 § 3.3.2 - Exemple des cassettes de climatisation). Il sera peut-être judicieux,
à terme, de modifier les regroupements par service est non par zone. En effet, certaines
zones accueillent plusieurs services et certains services occupent plusieurs zones… Cette
solution n’a pas été appliquée initialement, car des modifications d’occupation ont eu lieu
dans certaines zones. Un nouveau regroupement pourra se faire à postériori.

Il est évident que mon travail ne constitue qu’une base de développement. L’utilisation de la
GMAO pour gérer la maintenance préventive d’un site de cette envergure est une première
pour l’entreprise. Les procédures de maintenance, les charges d’intervention prévues etc.
sont des éléments qui sont amenés à évoluer. De même, les informations sur les
équipements pourront être complétées : fournisseur, date d’achat, numéro de série etc.

42
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

3.10.1 Proposition de format de note d’intervention

Le logiciel dispose de plusieurs formats de note d’intervention, comportant des


informations différentes. Elles contiennent toutes une multitude de numéros, de codes barre
etc., inutiles pour l’utilisation que l’on veut en faire. Aucune d’entre elles ne renseigne sur la
localisation du matériel, alors que chaque équipement est localisé de façon précise dans la
GMAO. J’ai donc proposé un format de note d’intervention que CORIM Solutions serait à
même de développer pour l’entreprise. Sur cette note, seules les informations nécessaires
sont affichées.

Le compte du contrat
Le numéro d’intervention
Le numéro de l’OM

Le nom de l’intervention doit


apparaitre en police de
grande taille
La priorité, le nom du
demandeur (celui qui
génère les interventions), le
nom du responsable
(intervenant prévu) et la
période de l’OM

La date prévue, ainsi que la


charge prévue, à comparer
avec la date et la charge
réelle d’intervention

La localisation disponible
dans l’arborescence
géographique. Chacun des
équipements à été rattaché
à une localisation (niveau
local) au moment de leur
création justement pour
pouvoir le faire figurer sur
les fiches d’intervention

Affichage des commentaires de l’OM Espace d’identification de l’équipement concerné par


l’intervention : affichage des 6 niveaux de
l’arborescence fonctionnelle, à savoir du niveau 2
(client) au niveau 7 (équipement)

Figure 28 - Format de la note d'intervention

43
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

4. CONCLUSION

Une installation est faite pour durer et trop de décideurs encore se contentent de faire
de l’installation, sans prendre en compte l’aspect maintenance. Le coût de la maintenance
trouve une réelle contrepartie en termes d’économie, de durée de vie et de qualité de la
performance.

Mettre en place le contrat de maintenance sur la cité hospitalière de Mangot-Vulcin, en


développant une Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur fut une expérience très
enrichissante.

La première partie de mon projet consistait à mettre en place des procédures de


maintenance formalisées. J’ai pu étudier le fonctionnement des équipements à l’échelle
unitaire, mais aussi du point de vue de l’installation globale. J’ai appris énormément en me
posant des questions sur l’entretien de ces équipements. Établir des gammes de
maintenance ne fut pas chose aisée, car il y a énormément de différences d’appréciation
entre les individus. La création de fiches opératoires de maintenance m’a permis de figer les
modes opératoires et de développer un format de présentation et de consignation de
résultats avec le client, avec comme support, les fiches opératoires diffusées par le COSTIC.

Je n’ai démarré la GMAO, deuxième partie et cœur de ce projet, que tardivement car
j’estimais ne pas avoir suffisamment d’éléments à ma disposition pour la commencer
correctement. Durant tout ce temps, j’ai pu me consacrer aux gammes de maintenance et
aux fiches opératoires. J’ai pu ainsi créer la GMAO sereinement et efficacement. J’ai été
amené à prendre des décisions pour faire avancer le projet, bien que le contrat ne fût pas
encore signé et ses clauses pas encore totalement définies.

Les solutions de gestion du préventif proposées par le logiciel CORIM n’étaient pas utilisées
par l’entreprise (CORIM servait uniquement à traiter le correctif). Mon travail a permis
d’apporter les connaissances nécessaires et de développer cet aspect de la maintenance.

L’entreprise TUNZINI Antilles compte étendre la gestion de maintenance préventive avec le


logiciel CORIM à l’ensemble de ses contrats de maintenance.

Durant mes stages précédents (bureau d’étude et suivi d’un chargé d’affaires) je me suis
découvert un réel intérêt pour les chantiers de grande taille. Aujourd’hui, je suis convaincu de
ces aptitudes : ce projet de fin d’étude m’a ouvert l’esprit sur une activité que je ne
connaissais pas : la maintenance.

L’enrichissement professionnel que m’a apporté ce projet sera assurément l’un des vecteurs
d’orientation de ma recherche d’emploi.

44
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

5. BIBLIOGRAPHIE

 Ouvrages

[1] M. Gérard DU CHESNE, Energie et techniques énergétiques


[2] COSTIC, Mémento du commissionnement pour les équipements techniques aux
qualités durables
[3] AFNOR, Norme NF S 90-351, juin 2003
Établissement de santé - Salles propres et environnements maîtrisés apparentés -
Exigences relatives pour la maîtrise de la contamination aéroportée
[4] TUNZINI Process, Construction de la nouvelle cité hospitalière de Mangot Vulcin
Dossier des ouvrages exécutés (DOE)
- Lot 3_1 CVCD
- Lot 3_2 Plomberie
[5] COSTIC
- 2005 - Fiches Opératoires de Maintenance : Installations de ventilation Mécanique
Contrôlée (VMC simple et double flux)
- 2010 - Fiches Opératoires de Maintenance : Centrales de traitement d’air
- 2010 - Fiches Opératoires de Maintenance : Installations eau froide et ECS
[6] CORIM, Manuels utilisateur CORIM
- Généralités d’utilisation
- CORIM au quotidien
- Explications avancées
- Exploitation informatique
- CORIM de A à Z
[7] Editions parisiennes, Jacques Bouteloup, Michel Le Guay et Jean Ligen
Climatisation Conditionnement d’Air – Processus de Traitement de l’Air

 Internet

[8] http://www.corim-solutions.com/

 Humaines

M. Guillaume TÔ, Directeur Régional, Antilles Guyane, VINCI Energies

M. Yvan VILNA, Technicien d’Affaires, TUNZINI Antilles, VINCI Energies

M. Adrien MAZUY, Responsable d’Affaires, TUNZINI Antilles, VINCI Energies

Mme Anne NGUYEN, Administrateur SI Métier, Siège VINCI Facilities

45
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO
Rapport de PFE – Guillaume HEMMERTER

6. CONTENU DES ANNEXES

Les annexes contiennent l’ensemble des fiches opératoires. Elles sont regroupées
par métier :

1- Chauffage
2- Plomberie
3- Eau
4- Climatisation
5- Ventilation
6- Désenfumage
7- Electricité

46
Mise en place d’un contrat de maintenance sur un site hospitalier avec une GMAO

You might also like