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ARGUMENT ANALYTIQUE /
l)B \.\ VIE W, CÉSAR.
I. I^mitié de César cl c!e Sylla. — II. César, pris ji.n des corsaire»,
les Iraile avoc beaucoup de liorlé cl les fail pendre eiibuilc. — III. Son
grand lalcnl pour réloquoncc. — lY. Sa faveur aupns du peuple.
'
V. Il fait l'oraison funèbre de sa feiumç ^JCL^^^^use ensuite Ponipéip. ^
- ^''
il place dans le Capilolc les imaL,'Cs de Marius cl de siis vic-
M ' V^
2 ARGUMEMT ANALYTIQUE.
\X yiH. Commencement de» diviiioni de César et de Pornpé**.
7
^
ARGUMENT ANALYTIQUE. 3
Ireprcnd de grands travaux. — LIX. II réforme le calendrier. —
LX. 11 se rend odieux en voula nt se faire nommer roi. — LXl. An-
toine lui présente le diadème, qu'il refuse. — LXII. Comnoencemenl
de la conjuration de Crulus et de Cassius. -^ç^LXllî^ Picsages qui
llAOVTAPXOr
BIOE KAIIAPOS.
fut la cause de son inimitié pour Sylla. Marius avait épousé Julie,
sœur du père de César, et en avait tu le jeune Marius ,
qui par la
fût dans la première jeunesse. Sylla, par son opposition, fit rejeter
PLUT ARQUE.
YIE DE CÉSAR.
II. IlptoTov (xèv oov aÎTTjÔEi*; utt' aCrrôiv Xurpa Etxoci TaXavTa,
pays des Sabins. Un jour qu'il était malade et qu'il fut obligé de se
faire porter dans une autre maison , il tomba la nuit entre les mains
des soldats de S) lia ,
qui faisaient des recherches dans ce canton et
ensuite se faisanl-transporter
S là àp^wîTtav à cause de maladie
«tç irép-xv ohlxv, dans une antre maison ,
lorsqu'ils n'avaient pas l'air de les admirer, il les traitait sans ména-
gement d'ignorants et de barbares : quelquefois même il les menaçait,
en riant, de les faire pendre. Ils aimaient cette franchise, qu'ils
prenaient pour une simplicité et une gaieté naturelles. Quand il eut
reçu de Milet sa rançon et qu'il la leur eut payée, il ne fut pas plu-
tôt en liberté ,
qu'il équipa quelques vaisseaux dans le porl de cette
VIE DE CESAR.
puis il convint lui-même
SoJisrj TrîvTyj/ovTa. d'en devoir donner cinquante.
Ensuite nyant envoyé
TÛv Tre^l «ùràv de ceux autour de lui
et s'c\erçait-avcc eux
inl no).l7,i xSzixi, avec une grande sécurité,
SiTTiSp où fpO'JpoÙflSVOi, Comme n'étant pas gardé en captif,
à).Aà cop'j^opo'jiivjoi. mais ciitouré-di'-gardes d'honneur.
Kal y^âpwv noi-^ij.xxx Et écrivant des poésies
xxl Ttvaç yôyovi, et certains discours,
l/prÎTO è/îtvot5 ùxpoxrxXç. il se servait d'eux comme audileurf
xxl à-îzâ/ft avTi/puj et appelait ouviîrlcmcnt
10 KAIIAPOÏ BIOI.
avait souvent annoncé dans l'île , où ils prenaient ses menaces pour
des plaisanteries.
III. Comme la puissance de Sylla commençait à s'affaiblir et que
les amis de César lui écrivaient de revenir à Rome , il alla d'abord
i Rhodes pour y prendre des leçons d'Apollonius Molon , celui dont
Cicéron avait été l'auditeur, qui enseignait la rhétorique avec beau-
coup de succès, et qui d'ailleurs avait la réputation d'un homme
vertueux. On dit oue César, né avec les dispositions les plus heureu-
, ,, , , , , ,
VIE DE CESAF. 1t
ty.pdrvin vénv njiiiruj. il s'empara du plus grand nombre.
Kat iwot>|7aTO fiiv Et il fit, d'une part,
ajToi TrapETyov. '0 t/iv ouv AoXoÇe'aXœ; àrio'->y^ tv;v cîxr,v. 'O
ûs KaTcap, àaeiêo'ixEvoç tyjv *EXXa$a tv;ç TrpoOuuia; , cuvtjYO-
pas comparer le style d'un homme de guerre avec celui d'un ora-
teur excellent, et qui s'occupait à loisir de cette sorte d'étude.
VIE DE CESAR. 13
itpài ).dyouç ixoXtTixoiii, pour l'éloquence politique,
cl avoir Iravaillc son naturel
©tioTt/iOTara, avcc-la-p1u8-gran«le-éniulation
au point «l'avoir
àfel'jxi ôi t6 Tr^cureTov ,
et d'avoir renoncé à la priinauic,
étant plus occupe
à ce qu'il fût le premier
T>J Juvâaït xkI roTî é;rJiotî, pjw la puissance et les arnies,
8à 'Piofty) TToX/v:?) jjiâv IttI T({i Xoytj) Trepi xi; cuvTjYOf i«Ç oôto"
Trap* f,Xix(av (Jvtoç. ilv Se tiç xa\ dcTro Seitti^wv xai Tpa7réÇ>)ç
acquirent une grande faveur. En même temps que son aûabiliié &a ,
vu: DE CESAR. 15
El il fut-puissant tellement
biJTt TOv A'JTCtiVlOV au puiiil Aiiioiiius
ViE DE CESAR. 17
5oou ûicc ypovojv TTOÀXwv ocvdtYOVTa xiç Mapiou Ti|xi; et; Tr,v
maître dans Rome, avait fait déclarer Marius et ses partisans enne>
mis de la pairie. Quelques personnes s'étant récriées sur cette aa-
dace, le peuple s'éleva hautement contre elles, et par les applau-
dissements les plus prononcés témoigna son admiration pour le
courage que César avait eu de rappeler, pour ainsi dire , des enfers
les honneurs de Marius, ensevelis depuis si longtemps. C'était de
toute ancienneté la coutume des Romains de faire l'oraison funèbre
des femmes qui mouraient â^ées; mais cet usage n'avait pas lieu
pour les jeunes femmes. César j&it le premier qui prononça celle dsS
k sa feraine,i:i "i 1' f 1 1 jiune. Cette innovation lui tft honneur, loi con
Icilia la laveur publique et le rendit cher aupeup'e, qui vil dans celte
préteur Yéter^ qu'il honora depuis tant qu'il vécut, et duot il oomma
, , , , ,
VIE DE CESAR.
la femme de Mariiu
étant murle
lui élaat neveu d'elle
àiviJ.Oi Ti èv U'/opôL et il prunuiiça sur la place-publiq::'-
étant morte :
un d<^s pnHeurs
lequel et il coolioua toujours
ÎO KAIiAPOZ IiI02.
xaOïcrxaaOai ,
^tXicov xai xpiaxociwv fiwLcOzi ypéwîpciÀiT/iÇ tï-
xa) Taîç aXXaiç repi xà Os'xxpa x»i TTouiTràç xaî càTT/a "/^pv;-
avait de Cornélie, sa première femme, une tille, qui plus tard fui
mère; mais, en réalité, il acquérait à vil prix les choses les plus
voie Appienne, soit dans son édililé, oii il fît combattre devant le
jeux , des fêtes et des festins qu'il donna et qui effaçaient tout ce
qu'on avait fait avant lui de plus brillant, inspirèrent au peuple une
telle affection ,
qu'il n'y eut personne qui ne therchât à lui procurer
, , , ,, , , , , , , ,
Uounr,(x-j Poni|>cia
22 KAIIAPOI BIOS.
oCxti) CitOr,XE Tov cr,u.ov, o>; /.«iviç {jl^v ^p/otç, xottvdi^ 2è Tt|4.à<
VI. AuEÏv 5' ûùaôiv £v TY) TTO^ei oraTEwv , ty.ç (xiv iiro SuXÀa
-f {A^Y* 5uva(ji£vr,(;, ttjç ô£ Maptavr,? , r, TÔre xaTirrTjjrei xal
iffxavxa xifiLÔtç , xa\ xouxo TCEipav ItzX xov GTJfxov eTvai TrpotxoXax-
VIE DE CESAR. 23
lellemcnl, que chacun
Çïj-elv xaivàç /*4v àpxôti » chercher sciil de nouvelles charges ,
ayant Ic-plus-haut-dcgré
ÎTtotïJTaro xpu^a (it-fairc secrètement
clxdv»; filxpîo'J des images de Marius [phées,
Ax\ Nfxaç rpo-nxtofôpovç ,
et des Victoires portant-des-lro-
Xi fipoiv vu/.rèç lesquellos portant de nuit
iviffT>3ff£v tii TÔ E.xniT(!tlioj. il dressa au Capitole.
'A/*a 0£ hfJ-ipx Or avec le jour
reflroi de l'audace
Toû xvxdhzoç de celui les ayant placées
io-j^e TOJç Osxjxfiivovç s'empara de ctux ayant vu
navra pLxp/xxipovzx X/^uj&i toutes ces choses éclatantes d'or
xal xaT£TX£uaî/x£va et travaillées
Mapiou 0EO)(j.Évot(; oi^iv O'V r.covr,; i/fopei* xai {Acva; r^v ô Kaî-
(7ap E*pt(oaio'.ç aîpoaevoi; , 6)Ç àvTi rav?o)v a;ior t?r, o àv^,p tv;;
assez apprivoisé par les fêles publiques qu'il lui avait données avec
sements ;
plusieurs même d'entre eux, en voyant la ligure de Marius,
s' étant assemblé, Calulus Lulalius,le plus estimé de tous les Romains
de son temps, se leva, et parlant avec force contre César, il dit cette
contre elle toutes ses batteries. >» Mais César s'élant justifié auprès
VIE DE CKSAR. 25
iitï Ttv Qiifj.ov xpofxx'iur-zàa'. vov, sur le peuple amolli-d'avance,
ti rertOâ.aevrxi ÛTto cilnoij pourvoir s'i\ a clé apprivoisé par lui
»'t étonnants
0731 Tr/ïjOit cond)ien ils étaiiiit de nomltre
se numlrcrenl toul-à-coup [menls
xal xaT«T;/ov y porta el ils remplissaient d'applaudisso-
le Capitole :
20 KAIIAPOÎ BI02.
O^picrOai •
7:avT0)v é/.cîvTi to) or'jxo) îrtpitctsOai /.ai Trpw-
y«P
reuaeiv.
£cp7) ûiaYO)vi£Î(70ai. Tr,; 8' -/KxÉpaç ivtrzfxcrrfi xat tt;ç (X7)Tpôç È-rri
TTjGE, xai Trapecr/E ty; So'j).r, xai toî? àpt^TOi; ï^ôôov w; Èzi Trâv
OpacutriToç îrpoa;ujv tov 8-^uov. "OOsv ot TTEpi lÏEÎcojva xoti
VIK DK CKSAR. 27
dfi sa fierté :
envoya quelqu'un
Tte^Owv TÔv KatTXca engageant César
à se désister de sa rivalité
èitl wo»oTî yp-fifixavi. pour beaucoup d'argent.
'O ^î é'j?»; ^'.a'/wvtîTîÇzt Mais celui-ci dit devoir lutter
itoocJavjiast/xevoç xxt 'K).eeft). ayant emprunté encore plus.
T^4 5e rifiipoiç hvTivrji Et le jour étant arrivé
xat Tv:^ /ir,rcQi; et samère
accompagnant lui
£:tî ràs ôOpaç owx àJox^UTl aux portes non sans-larmes ,
atix plus grands excès. Ce fut alors qne Pison cl Catulus blâmèrenl
fort Ciccron d'avoir épargné César, qui avait donné prise sur lui dans
la conjuration de Calilina. Celui-ci avait formé le complet, non-seu-
lement de changer la forme du gouvernement, mais encore d'anéan-
tir la république et de détruire l'empire romain. Dénoncé sur des
indices assez légers , il sortit de Rome avant que tous ses projets
eussent été découverts; mais il laissa Lcntulus et Célhégus pour le
you Sovaxcoç £t:' ai-r, pr,0£VTOç , où (xo'vov o'. ^xÀ tovÎtov àviora-
p.£vot 7rpoa£TÎ0£vTO, 7toa).oI 0£ xai Twv Trpô aùroû t^ç £Îpr,jX£vaç
VIII. Cet avis, qui parut plus humain et qu'il avait appujc de
toute la force de son éloquence, fit une telle impression, qu'il fut
que Caton et Catulus furent en tour de dire leur avis , ils s'élevèrent
sans ménagement sur les soupçons qu'on avait contre lui , les ayant
VIE DE CESAR. dl
fpovpoXvro ils étaient gardés
iv Trô/f7t rf.i Iraitaç, ihins des villes de l'Italie,
ct{ Hi/.ipu)/ ahzbiav Vxrirai, que Gicéron 1 ui-nrwiine aurai l choisres,
(li-^pi^ o'j KaTtit'vaç jusqu'à ce que Calilina
ait été vaincu
il sera permis plus-tard au sénat
de statuer sur chacun
£v tîpr,vri /xl xari r.roylx-j. en paix et à loisir.
Mil. Tîïî ci yvûi/iïjç VIII. Or cette opinion
ayant paru lelUMiienl humaine
xai roi3 /070'J el le discours [elii*
ayuiil lé trac lé
Tà« yv'ji/xaî lip/ifiir^i , les upinions dites par eux
/utîT£7TT7jav TTpà; tt^^ î/.k'voj . se raiigtrent à celle de celui-ci ,
et Cicéron lui-uiéiue
32 KAiiAi'oï liiui.
dfoixov xai Trapavoixov Tr(o6^t),o(;, ToÙto jxiv ouv oOx oToa 2ic»<
(XTracTwv tov àvûpa xai xeXeuwv à^eîvai. Aïo xai KotTOJv, cpoêr^-
jetèrent les yeux , comme pour recevoir de lui l'ordre de le luer, les
arrêta, soit qu'il craignît le peuple , soil qu'il crût ce meurtie tout a
ne sais pourquoi Ciccron n'en a rien dit dans l'histoire de son con-
sulat; mais dans la suite il fut bldnic de n'avoir pas saisi une occasion
avait conçus contre lui, y essuya les plus violents reproches. Comme
rassemblée se prolongeait au delà du terme ordinaire , le peuple
hors d'état de satisfaire , le voyant sur son départ, vinrent crier apref
lui et solliciter le paiement de leurs créances. II eut donc recours à
talents* César, dont il se rendit caution , fut libre de partir pour son
,, , , ,, ,
VIE DE CESA.R. 36
ZTism rr.v aûyxi>jrov persuada l'assemblée
ànojtïfixt auToT; de distribuer à eux
airr,pl7L0j i/xixTnyov ,
unc ration mensuelle
tÇ oZ par suite de laquelle
iitra.K63ixnt:vTr,/.ojrx fx'jptÛQei sept-cent cinquante myriades
2v(a07(a( Suitivrjç annuelles de dépense
TXp07tyho-JTO s'ajoutaient
zoïç ûXXoii xJxX'Jtfi'xai. au\ autres frais.
Tive'ç stGiv uTrèp àpy wv cpiXoTiaïai xai r£pi rrpwTEioiv a-xiXXai /.ai
Ail. !•/;(; vo'jv lor.piaç î-ioa;, e'jOu^ r,v evîpvo:;, oj7'J '/iiAî-
santant, s'il croyait qu'il y eût dans cette ville des brigues pour les
«ùiarges, des rivalités pour le premier rang, des jalousies entre les
citoyens les plus puissants , César leur répondit trcs-scricusemcnt
qu'il aimerait mieux être le premier parmi ces Barbares que le second
dans Rome. Pendant son séjour en Espagne , il lisait , un jour de
loisir, des particularités de la vie d'Alexandre; et, après quelques
moments de réOexion, il se mit à pleurer. Ses arais, étonnés, lui en
demandèrent la cause : « N'est-ce pas pour moi , leur dit-il , un juste
•I sujet de douleur, qu'Alexandre , à l'âge où je suis , eût déjà con-
M quis tant de royaumes, et que je n'aie encore rien fait de mcmo-
« rable ? >»
VIE DE CESAR. 37
Aév(T«( ôÉ Kl il est dil,
altroû ûnepoû).}.ovTOi t«î 'A/tij lui rrancliissanl les Âlpcs,
xa.1 TZxptpyofiivQM et Iravcrsanl
tI Tcoii^viov ^oipZxpixh-j certaine pclilc-ville barbare
oix.o\jfjitvo-j Ûtto OL'iOp'M-K'jyj Jiabiiée par ik's hommes
irxjTot.na.aiv oXiyb)'/ loul-a-fail peu-nombreux
*ul XxjnpàVf et triste
Toùç iTuipooi â.fJLOc yi\uTi ses compai^nons avec rire
Xa( /XtTÙ TlCClOlXi' et avec plaisanterie:
• 'IIttou, ^scvai, « Certes , avoir dil,
/.aï îvTaDOa est-ce-que mémo ici
et ses amis
6avi/xaffâvTWv tt^v ulrixv étant étonnés du motif,
«îirîïv* « Où 5o/£t ûjUîv avoir dil : « Ne semble-t-il pas à vous
38 KAISAP02 RIOZ.
lovxoov ToTç ocpêiXouai xaO' exocctov ÈviauTOv ouo aev (Xcpr, tov
peu de jours il eut mis sur pied dix cohortes, qu'il joignit aux vingt
qu'il y avait trouvées : marchant à leur tôte contre les Callécicns et
ordonna que les premiers prendraient tous les ans les deux tiers des
revenus des débiteurs, et que ceux-ci auraient l'autre tiers jusqu'à
l'entier acquittement de la dette. La sagesse de ce règlement lui
VIE DE CESAR. 39
rfii 'lè^ripixi cn Espagne
tltOuç Yivhepyàq, aussiiûl il fut actif,
â-XP*'
"^^ oâvsiov jusqu'à ce que la dette
àv i/.'j.\)()ri ouTw^. fût acquittée ainsi.
40 KAIIAPOZ BI02.
il fallait être dans Rome. César, arrêté par ces lois contraires , car
on était à la veille des comices consulaires , envoya demander au
sénat la permission de solliciter le consulat par ses amis , en restant
hors de la ville. Caton , s'appuyant sur la loi , combattit vivement la
Rome, et fit une action d'éclat, dont tout le monde, excepté Calon,
fut la dupe : il réconcilia Crassus et Pompée , les deux hommes qui
avaient le plus de pouvoir dans la ville. César apaisa leurs dissen-
sions, les remit bien ensemble ; et par là il réunit en lui seul la puis-
VIE DE CESAR. 41
faire cela
et élanl arrivé
42 KAiïAPOz nios.
ŒT^ç eÎç t-),v àpyvjv, euOo; eldE'^EpE vo'tjLOUç où/^ uTraTw rpoT/;-
civiles ,
que leur amilié même ,
qui les réunit d'abord pour renverser
VIE DR CKSAR. 43
les guerres civiles,
comme la plupart le pensenl,
kXXx fiv.)yo'j f) ftUx mais plutôt l'amitié
d'eus li''ués li'abortl
proposant
Tivàî ïf./.r,po\)y_ixi •//''p^-i certains partages de terre
xal ôtavo^àî et des disliibulions de blé
wpè; vJovy;v tcjv no).X6i'j. pour l'agrément de la multitude.
Ev oc rf ,9ou>^ Mais «ians le sénat
TÔv xa/ôjy T« xal àyaOdiv les gens honnêtes et vertueux
àvTtxpouTavTWV s'élant opposés,
CAiar demandant depuis-longtemps
itpofxTeui t un prétexte
avxxpayùjv xal ij.xprvpifi.vjOi ayant crié et protesté
w« â/wv iXù.xi)-jQizo que malgré-lui il était poussé
Ht TÔV ofiflOV, vers le peuple
0C|Ox>riij7wv «xïïvov èÇ cc*xyr.r,i devant caresser eelui-ci parnéce*«lé
à cause de l'insulencc ut de la dureté
4i KAIÏAPOI BI02.
/a).£7ror/]Ti rTJç ^ouX^ç , Trpoç aùrov içcTn^îr^^e *
xai 7rcpt<rr/;<T^-
£V£Yur,or£ IIo(7.7rrjitp •
tTjV oe nou.7r/;ioo to) SEpouïXio) ouxjeiv l^^r^•
sénat , et digne tout au plus d'un jeune homme emporté ; mais elle le
qui elle-même n'était pas libre , ayant été déjà promise à Faustus ,
vu: DK CKSAR. 45
du sénat
s'élan(,a vers lui :
I
"^a7/.dvTwv Si inxi-JsXv , El eux répélanl les approuver,
I
Trapsxst/et ^o/iOsXv il les engageait à les soutenir
itpài Toùî àTtïtioûvrai contre ceux qui mrnaçaient
- ivivravOxi /jutù ?t^6jv. de s'y opposer avec l'épëe.
Exjîvot ûi ùift'jyvo'Jvzo' Et ceux-ci prumcltaienl de le faire
46 KAI2AP0Z BIOZ.
xupou TCO o-/iaw Touç voixouç* Kaiffapi 0£ t);v Ivtoç 'AX-eojv y.at
VIE DK CESAR. «T
wiraTOv eli fô fx.i))o'i. consul pour Vannée à-venir.
EwraOOa orj Kccreavoj Alors ccrli's Calun
cl protestant vivement
xal ^oûvTOç oùx eîvai àvexrôv, etcriont/flcAojffn'élrepastolérable,
l'empire
SiocuxtjrponcxJOfiivni '/àfJ-oii, ûlnnl [)roslilué par «les mariages
yal àvretffa'/dvTWV et des ciluycns se poussant
les uns les autres
otà yuva/cjv ft{ Inxpylxç fiar des femmes aux gouvernemcnla
: vrpxxeùfj-oira xat ôuvâuîf^. <'t aux annc'j'set aux ïorccsmilitftires.
^ :oio5 fXfJ OjV ,
Hibuliis donc
b dMvip'^ùiv ToO Kocldocpo^ ,
le collègue do. César,
insi xuyiiuv TOÙç vôfiovç comme s'opposanl aux lois
48 KAIiAPOr BÏ02.
prier sous main un des tribuns d'enlever Caton à ses licteurs. Apres
un tel acte de violence , Ircs-pcu de sénateurs l'accompagncrent au
sénat; la plupart, oQensés de sa conduite, se retirèrent. Considius,
un des plus âgés de ceux qui s'y étaient rendus, lui dit que les séna-
teurs ne s'assemblaient pas, parce qu'ils avaient craint ses armes et
XV. Tels furent, dit- on, les actes de sa vie qui précédèrent
son commandement dans les Gaules. Les guerres qu'il fit depuis
, ,
vu: DE CESAR. 49
par révérence pour la verlu de Catun
suivant en-silence
y.ul fj.i7Ù x«T/jj?îtaî cl avec aballcincnl,
ècîy;0/j aùrèî y.pdfx pria lui-nithnc en-secrel
un des trilnins
« Tf ow , éjî/j é ILuXvap ,
« Pourquoi donc, dit César,
/.xl au oùx ot/ou^-rç loi aussi ne gardcs-tu-pas-la-maison
^îotwç raCra ;
» craignant ces choses? •
X> . ToiauTa ajv oùv /ÉySTi'.t XV. Telles donc sont dites
'/ftVsaOai Ta avoir été les affaires
W/îO TÛV ra/«Tixûiv. avant celles de-Gaule.
U oc xpo-^Oi Tiv :ro/£«wv Mais ré[)0(jue des guerres
e<.> â7toÀt/t>j(j« /ijTà TscÛTa ,
que César guerroya après ces chocs
Vlfi DK CiSÀR. h
,,
XaCovTOç aÙTou xoti xaTsaravroç elç Itepav Tivi pt'o'j x«i irpa-
Y|xaTti)v xaivôiv 65ov, ouxecïtiv ^tou twv j^.dtXiaTa TeOau'xacijwvw*
Èçp' f,Y£jJ-ov(a xot\ jXEYiTTwv yt'fo'^ôzo)'^ dtroXeCîrovTa -TTV.su.iTrîii»
-^ tjLto)v oCk; ivtx'/;G£, tov 0' aTOTrtaiç xai anoriaiç r/Jwv a /.«Ooj-
celui-ci ,
par le nombre et la force des ennemis qu'il a vaincus ;
un autre ,
par les présents et les bienfaits dent il a comblé ses
troupes ; enfin , il a été supérieur à tous par le nombre de batailles
qu'il a livrées , et par la multitude incroyable d'ennemis qu'il a
, , , , ,
Vii: DE CJiSAK. 51
Cl (les e\i)cdilions
par U'sqiullcs il soumit la Gaule ,
£^toYpv;(7cv.
fait périr. En moins de dix ans que dura sa guerre dans les Gaules,
il prit d'assaul plus de huit ccnls villes, soumit trois cents nations
VIF, DK CESAR. 53
de ceux rangés-en-bataille-conlr«
Oùoè '/y.p Tro)«u>Î7aç Cnrn'aynnt pas incîme gut^rroyé [lui,
<lix ans «lans la Oaule,
iVfi jièv xaxà xpdTo; il prit (le force
au delà (le huit-cente villes,
t/iipui7Xzo St rpixy.Q9tx tOv/,' et subjugua Irois-cenls nations :
n ayant livré-bataille
xarà //fpo; en-tliverscs-fois
rptaxoTtatç fiMpiiti , trois-cenis myria(Jes d'hommes,
SiifOstps fiiv ixarbv èv yjp^'j, ilen tlétruisil cent dans la nnîlée,
ii^'Ii-jpr.ii ûi TOTaÛTa^ â))^:. cl en prit autant d'autres.
54 KAIiAPOl BIOZ.
Toç, (îxratxevoç eîç [jlecou;, xa\ 7ro)Aà xai TcepiOTrra TOÀtxr^ç à7rr>-
reçut cent trente coups sur son bouclier. Il appela les ennemis
comme s'ileùt eurintcniion de se rendre ; et de deux qui s'approchè-
rent, l'un eut l'épaule abattue d'un coup d'épée; l'autre, blessé au
visage, prit la fuite. Cassius, secouru par ses compagnons, eut le bon-
heur de s'échapper. Dans la Grande-Bretagne, les premiers chefs de
cohortes s'étaient engagés dans un fond marécageux et plein d'eau
où ils étaient attaqués vivement par les ennemis. Un soldat de César,
tête baissée et les yeux baignés de larmes , tombe aux pieds de César
et lui demande pardon d'être revenu sans son bouclier. En Afrique
, , , ,, , ,
le niil-cn-fuile :
56 KAIÏAPOl BIOZ.
vauv f/ovT£ç 01 TTEpi XxiTci'ojva Kai^apoç, £v r^ Tpav-o; ITetport
iTrérXei xatAtaç otTrooeoeiYuevoç, xou; jxÈv àXXvjç ^TTOto^ivTo /t{av,
Tw ôl Ta|i.ia ôiSovai t>,v <7(or/;piav Ê^acatv. '0 S*, eIttwv ^ti toI»ç
oiooxriv •
£7r£iTa tîo TrdvTa jxiv xivSuvov £x6t)v ostiTTa^ôa». , ttûo;
dit que les soldats de César étaient accoutumés à donner la vie aux
autres , non pas à la recevoir. En disant ces mots , il tira son épée et
se tua.
res , il les mettait en dépôt chez lui pour être le prix de la valeur,
gloire ; mais ils étaient surpris de sa patience dans les travaux, qu'il»
, , ,,, ,
I», rtry.
VIE DE CESAR. 57
El» Si Atêârj ol Txepl Sxitti'cjvx Kt en Libye ceux autour de Scipior»
i^ovre^ vsiûv Kxhvpoi, ayant /»;i,ï un vaisseau de César,
h f,
jTfiTrlet Vpivioi Ilir^wv dans lequel naviguait Granius Pélron
à.Koàtctt'jfih'ii mfxlv-i nciinnié questeur,
ino'.o'jvro /x£v /stav rob^ y/zov,-, traitaient romme proie les autres,
mais disaient au questeur
StOÔvUt Tr,-J TOiTTiploiV. ///j donner la vie-sauve.
ôj, «tTTwv oTt éOoç «ttI Mais lui , ayant dit que CDutunie est
T0Ù5 »T/5aTto5raç Ka(7Z/90{ les soldats de César
où ix/zCâvîtv ne pas recevoir,
«Hâ ctodvat jojTïjp^av mais donner la vie-sauve,
ïcary.çxî «auràv rw Çtfct ayant frappé soi de l'épée
il se tua.
XVII. KaXactp Sk àvlOpels XVII. Or César entretint
et prépara lui-même
rà TOtaOra iïj/xara de tels courages
et de lellfs rivaiilés-de-gloire,
5f RA12AP0I BIOI.
T£v, ^Tt xai t:?)v i';iv ojv lay vo; , xai Tr,v adipxa Xeuxoç xal inza-
j
ÈvSEXîy wç xai TaXaiirùjpEÎv à7ro|jt.ayou.cvo; to) —ocOei , xai to
tiÔe'jxevo;, Cy/zlzo tï jj.£Ô' r,|/.£pav IttI toc ^povipia xai t^; ttoXeu
des attaques d'cpilepsie , dont il avait senti les premiers accès à Cor-
rendit en huit jours sur les bords du Rhône. 11 eut, des sa première
, , , , ,, , , , ,
et un soldai
JyïTr>;/dTo; c^ÔTTCffOcv se tenant par-derrière
ayant une cpéc.
H^scuvc ^i oûru eruvrôvoiç Et il allait si vile ,
1161TT0 Y^P cl; TOUTT^ao) T^tç yeîpa; dt7TaY0)v, xai t<j> vojtcj) iripi
ttX^xwv, (Jvi xpotTo; IXauvciv tov ÎTrrov. *Ev Ixtivr; ci tt) arp?.-
« suffire, leur dit-il, de n'en pas manger, si vous ne les trouviez pas
VIE DE CESAR. Gl
et à cause du nombre
de ses occupations
Xxl TO fJii'/iOoi Tr,i Ttd/SW'î. et de l'étendue de la ville.
« il faut les laisser aux plus malades. » Il fit coucher Oppius dans la
Vll^ DE CESAR. 63
une lolle incivilité ,
'•/^--,
ôtà ra).aTt:<i T/;; Jrrô r-.iv- à travers la Gaule soumise aux Uo-
Stnrttp TriJat commc autrefois
YiifxZpoi /.xl TîJTOvi^, les Citiibies et les Teutons ,
(A KAIIAPOX DIOZ.
^^r], viXTq<ja< ypr^<70|/,at Trpoç tyjv cioj;iv, vûv 5' to){X£v £7:1 toùç
mce dans une ville alliée , lorsque les Helvéliens tombèrent sur lui
sans qu'il s'y atlcndll. Il fut oblige de gagner un lieu fort d'asbieiu-
où il rassembla ses troupes et Ir.s mil en bataille. Lorsqu'on lui arucua
le cheval qu'il devait monter: « Je m'en servirai, dit-il, aprcs la
abandonné, pour réiablir les villes qu'ils avaient brûlées : ils élaieni
plus de cent mille. Son motif était d'empêcher que les Germains,
voyant ce pays désert , ne passassent le Rhin pour s'y établir
,, ,, , , , , ,
Viii DE CESAK. 65
par le chemin ù-l'impiovisie
aùx(j> dcYûvxi TYjv orpaxiàv sur lui qui cunduisuil Sun armée
npôi Tiva TrdAtv y^i/jv vers quel(|ue ville amie,
fOxtjoci xaTiyu7<v ies ayanl prévenus il be réfugia
èni •/^ùipîov xa^Tjpdv* dans un lieu furt :
0701 Twv èTTt'^avwv xai viwv aùtôi çuvE;r,AOov, u>< or/; Tpu^
/pY)COjjt.£voi xat ^pr,aaTi(7aw ty; (jL£-:à Kai^apoç crpaTEia , Tuva-
taient celte nouvelle guerre, les assembla et leur dit qu'ils pouvaient
a qui ne sont pas des ennemis plus rcdjutablcs que les Cimbres; et
VIE DE CESAR. e?
XIX. Àeûrcysov Ô£ faoXifUfjct XIX. ED-seooD(l-licuil iU-Ia-guer: -.'
trouble dans son armée. Leur ardeur fut encore plus émoussée par
VIE DE CÉSAR.
69
et Ips niiiros légions înjurlnîpnt
les chefs rJVIIos :
des nota
prophétisaient, ne permettant pas
d'engager le combat
irptv vîav Tïiiîvvjv è7t().â/A'^zt. avant la nouvelle lune avoir brillé.
EJoÇîv V/tiv y.xkSi^ Il parut être bien
rSf J^'xi.i'xpi TTuvOzvOjUivw raprît, à César apprenant ces choses
xal ipûvTi Toùç rep/*avoù; et voyant les Germains
qui se-tnnaient-lranquilles ,
70 KAJÏAPOÏ BIOZ.
YcVEaOat X^youTi.
XX. TauTa StaTrpa^atxEvoç , t?)v (xiv ouvaatv Iv 2rpcouT/oî<
a7r£Xi7:£ 5iay£i(jLa(70u<iav, aùxoç 5e toïç Iv 'Poiar, rpo7£/£iv ^ov-
Xo(X£vo<;, eÎç x7]v TTcpi ITaoov^ FaXa-ciav xaTsCr,, Tr,ç aÙTui oêoo-
(xevTjç ETrap/iaç ouaav. '0 yàp y.aXouixEvo; 'PouCtxwv^ TToraixoç
aTTO TYjç U7T0 Tai; "AXttcTI HeXtixt)!; 6pi^£i ttjv àXXr.v 'iT^Àiav.
{xèv EyTOVTaç -^ûY) Trap' owtou, xà ô' eXTri^ovxaç. Rai Tiapot -mv
que , n'écoutant plus que leur colère , ils descendirent dans la plaine
pour combattre^ Ils furent complètement défaits ; et César, les ayant
poursuivis jusqu'aux bords du Rhin , l'espace de trois cents stades
couvrit toute la plaine de morts et de dépouilles. Arioviste, qui avait
fui des premiers, passa le Rhin avec une suite peu nombreuse j il
resta , dit-on ,
quatre-vingt mille morts sur la place.
XX. Après tous ces exploits , il mit ses troupes en quartier d'hiver
dans le pays des Séquanais ; et lui-même ,
pour veiller de plus prés
sur ce qui se passait à Rome , il alla dans la Gaule qui est baisée
par le P6 , et qui faisait partie de son gouvernement ; carie Rubicon
^
sépare la Gaule cisalpine du reste de l'Italie. Pendant le séjour assez
IHB DE CESAH, T!
àya/AsvovTa ràv xatpov aùràiv* attendant roccasion d'eux.
Kt faisant des cscarniuuchos
Contre les rcinparls cl les hauteurs,
sur Ios<|UL*Is iU caiii|)uiout,
Hvyplxtvt xal TtapojÇuv* il les irrita et les excita
72 KAtïAPOI BIOI,
(A^pct, vov (X£v TO'j; TroAEijLiou; toïç twv 7ro).tTÔiv ^)oi; xarot-
^
KsXtwv, xai T-Jjv TpiTTjV àra(rr,<; tv;; Ke/tixt)!; veaojxévou^,
douta même pas que tour à lour César domptait les ennemis avec les
armes des Romains et gagnait les Romains avec l'argent des enne-
mis. Cependant César ayant appris que les Belges , les plus puissants
remplis. Cette défaite effraya tellement les peuples qui habitaient les
bords de l'Océan ,
qu'ils se rendirent sans combat. Après cette vic-
toire , il marcha contre les Nerviens, les plus sauvages et les plus
forêts, au fond desquelles ils avaient retiré, le plus loin qu'ils avaient
ToT; ypi^ixctijiv àitb Tûv Tiolsfxiu-j. par l'argent tiré des ennemi*.
Mais lorsqu'il apprit h's lîelgcs,
ôuvxTWTîcrouç KcAtûv ,
les plus puissants des Gaulois,
et qui habitaient la troisième partie
de toute la Gaule
s'être soulevés
CIOJV.
colline qu'elle occupait, vit le danger auquel César était exposé^ a' eût
XXI. Dès que le sénat à Rome, eut appris ces succès extraordi-
, , , , , ,,
VIK UK CKSAR,
mx\ èrp/'f avTO fxtv toùç iTTTtîr; cl ils mircnt-en-fuitc les cavaliers,
et ayant entouré
TO ôcjot/XTOv xal xà tSoO/iOV la douzième cl la septième
di's légions ,
76 KAIÏAPOÏ HI02.
VIE DE CESAR. 77
et prendre-du-repoa
pendant quinze juurs,
aulanl-quo auparavant
pour aucune vicluire.
K.al y-xp ô xl-jS\jvoi ifivrj /j-i'/xç, En effet le danger parut grande
tant de peuples ensemble
Ùj'XppX-/ivTbiV ,
s'étant soulevés,
/.A ûTt 6 L.xÏ9»p ïiv 6 vi/.CàJ et parce que César était le vainquant,
la bienveillance du grand-numbre
TipOi «ÙtÔV pour lui
78 HAliAlKJÏ blOÏ.
TTicaç rjcûyc.^ov.
ne fut écouté de personne ; les uns étaient retenus par leur respect
pour Pompée et pour Crassus ; le plus grand nombre voulaient faire
plaisir à César et se tenaient tranqudles, parce qu'ils ne vivaient que
des espérances qu'ils avaient en lui.
'9
VIE DE CESAR.
éire nommés consuls
j)uis «le l'argonl
exprès à Chypre :
80 KAIiAl'OÏ DIOÏ.
Trpoç auT^v, £v dTcovoaîç ^ttiOoîvto xaO' 6ocrv, )ca\ ôii tovto Tpt-
Toï; £X£iva)v ,
(x:^ TrpocSoxwvTa;* elTa tc/ (x'j/eiav ÉTepou; Trpô; au»
èià t9) vixr) ']/'/)cpi^O(X£vr,ç éopT^ç xal (nrovoiç* xai Ouciaç, aTroç.-/;-
qui ne s'attendaient à rien moins qu'à cette attaque : ils lui envoyè-
rent une seconde ambassade , à dessein de le tromper encore ; mais
il fit arrêter leurs députés et marcha contre les Barbares, regardant
comme une folie de se piquer de bonne foi envers des perfides , qui
venaient de violer l'accord qu'ils avaient fait avec lui. Tanusius écrit
que, le sénat ayant décrété une seconde fois des sacrifices et des fêles
pour cette victoire , Caton opina qu'il fallait livrer César aux Bar-
bares pour détourner de dessus Rome la punition que méritait l'in-
fraction de la trêve et en faire retomber la malédiction sur son
autem*. De cette multitude de Barbares qui avaient passé le Rhin
VI K DE CFSAR. 81
TOÙç Si TevTspiruç, et les autres Tenctrres.
Utp'i Si T-^ç H-^'A'^ii Or touchant le combat
'/îvoiilvr,/; Tcpbi T0ÛT0U5, qui eul-Iieu contre ceux-ci,
Ô fiiv KxXaoïp yiypccft'J César a écrit
iv TxTç ifrifxepifTtv, dans ses éphéméridcs,
Ôjç ol ^'xptxpot. que les barbares
cixnptaèivô/jLfJOi npbç aùrôv, ayant député vers lui
le sénat décrétant
io/oràç xal ffTTovoàç fêtes et libations
xxl Ouff/aç èrrl t/J vtx>j cl sacrifices pour la victoire,
82 KAITAPOZ I;I01.
Tojv Ti^v ye^upav. 'AXXà xau-ca TrpoÇoXoi; ^u)vOJV fU^aXtuv oii. tou
-t- —our'Çtov*, eÎç (iaOEtç xal uXcooeiç aCXtova; à vac xî jaca;x£ vtav
ser j les Sucves mêmes , les plus belliqueux des peuples de la Germa
aie , s'étaient retirés dans des vallées profondes et couvertes de bois-
César, après avoir brûlé leur pays et ranimé la confiance des peuples
qui tenaient le paru des IWmaias , repassa dans la Gaule ; il n'avait
, , ,
, , , , ,,
vu: DE CKSAK. 83
qui passèrent le fleuve de nouveau.
Kal b Rxîffap Ll C'I'sar
XaSùv ÈttI aùroùj raÛTïjv aÎTt'xv, .lyanl pris contre cu\ ce grief,
mais d'aillours «Irsiroux de gloire
xat ToO -rxpùroç àvOp'jJTTW.» et du le premier des hiiinitios
îiaS/;vat ràv 'Px[vov arpxxo) , avoir passé le Rhin avec une armée,
l)iiil-un-pont sur le fleuve
îvra T« noïbv nXiroi qui L*tait ;^'tand en lari;eur,
Kxl xxrà ixiXvo toû 7cd|0ou et à cet endroit du passage
le plus plein
Kxl rpvy^b'j xal poJèôri et raidc et inipctueux ,
5' i-Ki Toùç lipcTTavoù; cTpaTEia t^,v }xèv -rOt/av eT/tv ivofioe-
(ouôsv Y^p ô' Ti xat XaSsIv ^v a;tov à::' àvOpojrojv xotxo^ioiv /.t'.
de ces peuples, qui menaient une vie pauvre et misérable. Celte expé-
dition ne fut donc pas aussi heureuse qu'il l'aurait désiré; seulement
il prit des otages de leur roi , lui imposa un tribut et repassa dans la
VI K DE CKSAU. 85
'û SivTpxTtiu i-ni roifil^fjîTTx-jo'vç Mais l'cxpédilion conlre .es Bretoni
tl/S fJiVJ Tr.V T^/XZV O-JO^aUlTTiV' avait une audace luéiuorable :
x\m fXTjTc'pa Sia^vic'xv, eteXeut/jCE. T');v jxiv ouv 'louÀîav [îici twv
gés j ils prévirent que celle mort allait rompre une aTliance qui
'\ entretenait la paii cl la concorde dans la république , déjà travaillée
par des maladies dangereuses. L'enfant môme dont elle claîl accou-
chée mourut peu de jours après sa mère. Le peuple malgré , les tri-
VIF. DE CESAR. 87
de la fillo de lui :
mille hommes , assiéger la légion qui était sous les ordrea de Q. Cicé-
ron, cl peu s'en fallut que ses retranchements ne fussent forcés ; tous
ceux qui y étaient renfermés avaient élé blessés et se défendaient
avec plus de courage que leur état ne semblait le permettre. César,
qui était déjà fort loin de ses quartiers , ayant appris ces fiicheuses
nouvelles , revint précipitamment sur ses pas ; et, n'ayant pu rassem-
bler en tout que sept mille hommes , il fit la plus grande diligence
pour aller dégager Cicéron. Les assiégeants, à qui il ne put dérober
sa marche levèrent le siège et
, allèrent à sa rencontre, méprisant
«on petit nombre et se croyant sûrs de l'enlever. César, afin de les
tromper, fît semblant de fuir, et , ayant trouvé un poste commode
pour tenir tête , m onde
armée nombreuse il for-
avec peu de , à une ,
tifia son camp défendit à ses soldats de tenter aucun combat, fit
,
VIE DE CESAR. S9
TÔ ri-ffix (tô) ûïri Kixî/îwvi hi lûgiuii sous Cicéron
èlT0)td/5X9'JV , ils /';issiéi;caicnl
de loul combat
mais il les forçai
{/.3V axExaapxoi ^aOst yiovoç aToaTroi, to) 51 Si* IXwv xat Sew-
[xatcov TrapaTpsTOiJiEvwv à(7a'5-ia ttoX)."); t9;<; TrooEiaç , tt/'A-
dont ils s'étaient assurés, les lieux presque inaccessibles dont ïis
les rivières étaient glacées , les forêts couvertes de neige les cam-
;
VIF. DR CKSAR. 91
TÛv raiaTûiv èvrauOa dos Gaulois rfe là ,
XXVI. OuTo; oov £Îç TToXXà 5ieX(ov -nfjv 6uva;/iv u-Ép*/; , xa\
P(ou.r i •'
(7uviarTa'/.£V(i)v,'
i
Itti Kaicapa
r
cuaTracav I littw
h/v.cv.i tto-
cullés faisaient croire aux Gaulois que César ne pourrait les attaquer.
Entre les nations révoltées , les plus considérables étaient les Ar\er-
nes et les Carnules ,
qui avaient investi de tout le pouvoir militaire
Vercingélorix, dont les Gaulois avaient massacré le père, parce qu'ils
le soupçonnaient d'aspirer à la tyrannie.
XXVI. Ce général après , avoir divisé son armée en plusieurs corps
et établi plusieurs capitaines, fit entrer dans cette ligue tous les peu-
ples des environs jusqu'à l'Arar; il pensait à faire prendre subi-
tement les armes à toute la Gaule ,
pendant qu'a Rome on préparait
un soulèvement général contre César. Si le chef des Gaulois eût dif-
féré son entreprise jusqu'à ce que César eût eu sur les bras la guerre
civile, il n'eût pas causé à l'Italie entière moins de terreur qu'autre-
fois les Cimbres et les Teutons. César, qui tirait parti de tous les avan-
tages que la guerre peut oûrir, et qui surtout savait profiter du temps,
n'eut pas plutôt appris cette révolte générale ,
qu'il partit sans per-
dre un instant ; et , reprenant les mêmes chemins qu'il avait déjà
, , , ,
VI K DE CKSAR. 93
iiôxoD'J itoiiXv Kaiixpt scinhlîiicnt rendre à César
Itxv7xny.7iv xvsT:i/î{pr,rx lout-à-fait inallafjuables
rà TÔJv à^tTTX/jiévciJV. les /orctrj des rcljclles,
UoXXà. //îv orj-j fûXx Certuinenient beaucoup de tribus
àf£l(JTr,/.îi ,
s'élaient révolloes,
Jtavooyujvoi, songeant
ceux à Home se liguant déjà ,
flUpà.) U7T!pQV ,
un peu |)lus tard
Oi KAIIAPOS BlOi,.
était parti , et ils le voyaient, arrivé en peu de jours avec toute son
armée ,
piller et ravager leur pays , détruire leurs places fortes et
fuite se renfermèrent avec leur roi dans la ville d'Alésia. César alla
VIE DK CESAR. 97
ayant dompté les barbares [na;^e-
xotO' a&TOv. Aiàt TcoÀXi jxrv ouv elxÔTwç 6 Trpô; 'AÀr,cr(a xivôuvo<
fcr/^t ôo^av a>ç ?pY« toXjxt,<; xa\ 5£iv^,"roç , oia xôiv àyJ^av àyJr-
c'en était fait de César. Aussi le péril eitréme auquel il fut exposé
devant Alésia l«i acquit , à plus d'un titre , la gloire la mieux méri-
tée; c'est de tous ses exploits celui où il montra le plus d'audace ei
que les assiéijés n'aient élé instruits du combat qu'il livra a tant de
milliers d'hommes qu'après qu'il les eut défaits ; et ce qui est plus
dao6 le combat. Les assiégés, après avoir do&né bien du mal à César
, ,
ME DE CESAR. 99
Aià noÀÀà ftèv orè Aus!>i 5UU8 plusieurs rapporta
le ilangcr devant Alé&ia
à-b(iti-(iri)it cul Je la gloire
cuinnic ayant suscité
des actes d'audace et d'hahilelé,
YEveaOai ^cyiGXOi tov ovTa xaToXuEiv, TÔi o', îva uv, "âOr; tojto,
vert de ses plus belles armes , sortit de la ville sur un cheval magni-
fiquement paré ; et, après l'avoir fait caracoler autour de César, qui
était assis sur son tribunal, il mit pied à terre, se dépouilla de tou-
tes ses armes et alla s'asseoir aux pieds du général romain , où il se
tint dans le plus grand silence. César le remit en garde à ses soldats
et le réserva à l'ornement de sou triomphe.
XXVI II. César avait résolu depuis longtemps de détruire Pompée
comme Pompée voulait, de son côté, ruiner César. Crassus, qui seul
pouvait prendre la place de celui des deux qui aurait succombé,
ayant péri chez les Parihes, il ne restait à César, pour devenir le plus
grand ,
que de perdie celui qui l'était déjà ; et à Pompée ,
pour pré-
venir sa propre perle ,
que de se défaire de celui dont il craignait
l'élévation. Mais c'était depuis peu que Pompée avait celle crainte,
de se défaire-le-premier
iv CÔfÔotXfC. de celui qu'il craignait.
rju;yj(i£ hï r^v oo;av ^tto twv t^'^wt, eÎç àvrfxaXov àpOelç toîc
de Pompée. Il ne l'ai fallait que des prétextes pour colorer ses des-
seins ; et ils lui furent bientôt fournis , soit par Pompée lui-même ,
soit par les conjonctures , soit enfin par les vices du gouvernement.
A Rome , ceux qui briguaient alors les charges dressaient des tables
de banque au milieu de la place publique, achetaient sans honte les
suflVages des citoyens ,
qui , après les avoir vendus , descendaient au
champ de Mars , non pour donner simplement leurs voix à celui qui
et s'étanl cxorré
ToI( iro}i/t.o(( RsirnolCt pnr 1«8 gu#»rrc« de-Gaiili;
^TTn^TXïjiTC /*èv Triv Sûvaymtv, d'une part exerça son armée,
»)uÇir;ïe 5è tVîv îdÇav de l'autre augmenta la gloire
àvaier^ûvTwç, offronlément,
6 de d^,uoç xxTi^st ifiputaOoi < cl le |)eu].)le descendait salarié
Cou)battant
pour celui ayant donné de l'argent ^
ttXV ^7^^ \LO\ttxç/ii(i ivTÎxeaTov elvai r>;v iroXiTctav, xal t?) ^«^5-
public.
Taxodia raXavxa û(>vtoç, à:p' (î)v xa\ Tr;v ^aciXtxrjV £xeïvo<;, ôvo-
Gaule. Marcellus ,
pendant son consulat , Gt battre de verges un de
leurs sénateurs qui était venu à Rome, et lui dit que, n'étant pas
citoyen romain , il lui imprimait cette marque d'ignominie ,
qu'il
ot pnrolllcmpnt la prorogation
«!(• 9PS propres gouvernemmls.
0|- (r:il)or(!
l*i»mpoo se taisaat,
M.ircrllus ol Lonluliis
flront-dc-ropposition ,
avait-fait-haltre de verc:es
îvx TÛv 3ou)£UTc5v èxîT, un des sénateurs de là [de la Goule),
oc^ixô/xïvov ct5 "Pw/or», qui était venu à RonTe
t7r«).iycjv wç Trp07TiO/;fftv xjtôî ajoutant qu'il faisail-donner à lui
iàjxo^ Si Uxù}.(f y
de l'autre avant donné à Pauîus,
Ivre ÛTtârw qui était consul
X<ic« xal 7rr»T«xd7ia râ/zvTK, mdlo et cinq><'ent6 taleals
à«ô biv xxl «xjTvoî avec lesquels celui-ci
VpOStKÔ^lJ.ri'JtV TT) à'/opx rijoula-comme-ornemcnl au ftrui:i
la basilique,
dan incnK>rable
,
oîxo5ojjir,0eï(7av •
ooto) cy) cpoÇr,0£t<; t),v (juTTOtaiv 6 Tlou'rn'ïoç,
Taç ot»ç lypr^Giv aCiTÔi Trpoç Toùç KeXrixoùç iySî'^aç. *0 2' ^tto-
Spa/ixaTç •
oî oè toutouç TToaTrrjiw xofAÎcavTEÇ clç (xlv to rÀ9;0oç
fi.evov Ô7C0 TYJç Kaiaapoç CTpaTiaç, xai xi jX£v IvTaîîôa cii oOovov
xai TToXiTEiaç OttouXod; (xoXiç e/ovTa , tt;? S' Ixeî SuvatxEdj; £toi-
redemander les deux légions qu'il lui avait prêtées pour la guerre des
chaque soldat deux cent cinquante drachmes. Les officiers qui les
ainsi Poni|)ce
ayant ciainl celte ligue,
travaillait iIcs-Idis ouverleiiient
*
270/lAévir;$ ('jOÙ{ 7T/Sà{ CXCÏVOV devant être aussitôt pour lui :
Pompée s'enfljit
4:tcfrl£S négligeait
1 12 KAiiAPoi moi.
I^TjveYîte, xa\ (xve'yvo) piot twv 6raTojv. 'Ev tï ty; fouX^ 2xt-
ttCojvoç , xa\ AevtXou too uTraTOu ^owvto; oTrXcav ûeIv rpcç avcpa
à un jour fixe , César ne posait pas les armes , il fut traité en ennemi
public. Les consuls demandèrent d'abord si l'on était d'avis que
Pompée renvoyât ses troupes, et ensuite si on voulait que César
licenciât les siennes : il y eut très-peu de voix pour le premier avis
Trr^ïov •
ô ûà xaXXa (Tuy/oipôîv, touç GTpaTKoTaç a^i-pEi. Ka*.
TTEpi Ae'vtXoV oÙx EltOV UTTaTEUOVTEÇ , (x)»Xà Xat TTjÇ ^OoX^Ç 'A>-
servit avec succès pour irriter ses soldats, en leur montrant des
crainte d'être reconnus les avait fait sortir de Rome sous ce dégui-
sement.
,,, , ,
VIE DE CLS.VK. ns
cl rillyriu
éirc ciunncs à lui
fisrà ouï?'» ray/xarwv, avec doux létjions
de son armée ,
que ses lieutenants devaient bientôt lui amener. Il
qu'il projetait n'avaient pas besoin d'un grand nombre de troupes; qu'il
qu'il les eilraierail plus facilement eu tombant sur eux lorsqu'ils s'j
attendraient le moins ,
qu'il ne les forcerait en venant avec de grands
préparaiils. Il ordonne donc à ses capitaines et à ses chefs de cohor-
VI K DK CKSAR. 117
XXXII. où Tr)«/ou4 fiiv ovv XXXII. Or de* hommes non plus
Tpi«/07(''dV lTCTti(tlV //MP trnis-ronts rnvaliors[nombreux
xal mvrxy.i'jyiXiuv ÔTritrûv ot rinq-millc hoplitos
*
riïav ire^ol «Ùto'v élaiVnt autour de lui :
tÔ ôtÎTTVov, i?,or, et» 7X070^0 v-oç, £;avé(iTy,, xai tctjç fiiv «À>.vjç
Ttti), xa\ Xoyicjxoç auTov £ÎGr,ci (xôcXXov lyV^^''''''''^* '^* îc'.vT), xat
quelque temps avec ceux qu'il avait invités à souper. Dès que la nuit
rentes résolutions qui s'ouïraient à son esprit, balança tour à tour les
partis contraires et changea plusieurs fois d'avis. Il en conféra long-
temps avec ceux de ses amis qui l'accompagnaient, parmi lesquels
était Asinius PoUion. Il se représenta tous les maux dont le passage
de ce fleuve allait être suivi et tous les jugements qu'on porterait de
lui dans la postérité. Enflu, n'écoutant plus que sa passion et rejetant
, , , , , ,
T^Xauve îTiOtÛTOv éTe'pav Tivàûoôv, s'avança d'abord par uno autre roule,
eiTal7r'.TTp£']/a;7:pc);Tè'Ap([X'.vov, puis ayant tourne vers Ariminum
6iç ^/0jv C7rt Tèv TioTXfiov comme il arriva vers le lleuvc
{y.xhZzxi VovoUbiv) (il s'appelh; Uubicon)
Siopi^O'jrx qui sépare
Tr,v ra>aTiav (n^v) évrèç'AiTtîwv la Gaule en-deçà des Alpes
àîro zr.i â>>>;ç Ira/i'aj, du reste de l'Italie,
xat /.oyivfib^ îtïv-ît «jtov et la réilexion s'empara de lui
portant en-silence
T^v /v'Jifir,v iTii ài.fxfàrîpx ,
sa pensée de deux côtés,
xal To T£ |3o jy^u/jia a'JT^i et la résolution à lui
TOUTO B-}\ TO xoivbv Toïç filç Tu/ofç ^(AÇaivo'jaiv ^TT^pouç xa\ to).-
Yixévou TOU TToXsaou TTAaTsiaiç iruXotiç Itti Tradav Ô(jloû t^/V y9;v
Twv vofxtov Tyjç ttoXeo); , oux avSpaç av Ttç wtiOt) xat Y^valxaç
XXXIII. La prise d' Ariminum ouvrit, pour ainsi dire, toutes les
guerres, des hommes et des femmes qu'on voyait courir éperdus dans
Téioî Si fitri Ttvo^ OujuoO Mais enfin avec une certaine passion,
Sutttp à^îlî îaurè» comme s'étanl (l(jl)arrassé lui-mc^me
de la réilexion
rclativen)enl à l'avenir,
xai ùri CiTrctTTWv et certes ayant prononcé
TOOtO TO IXpOOifllO'J cet adage-ci
xotvàv ToI{ (,uSs((you7(y commun à ceux qui s'embarquer/
e?S TÛ;/aç ocnopouç dans des chances incertaines
xat Td),uaç* cl des témérités :
comme la guerre
àvîw-y/iivou 7r>aT«fatç 7tûAat{ étant ouverte par de larges portes
cnl Trâtjav t^v yrjv ô/xoO sur toute la terre à-la-fois
xal OâAaavav et la mer,
xal TÛv vd/AOjy tt|( ndA<u; et comme les lois de la république
»uyxî;fu/iivci)v étant confondues
â/ia Toîi opotç rr^i Inap^ioii, avec les limites de son gouvernement,
on aurait cru
oùx âvSpxi xal yuvaïxa;, non des hommes et des femmes ,
piaia xaTEÎ/^e xivr^u.aTa Tràvra tottov. Ouoi y^p "^^ /«tpov fi^ti-
•/oÔEV IxaparrE, toîç ixiv, toç rju;r,(7£ Kaicapa xaO' Éairrou, xai
qui en étaient affligés et inquiets (ce qui arrive toujours dans une
grande ville), ils les insultaient avec fierté et les menaçaient de
l'avenir. Pompée , déjà assez étonné par lui-même , était encore plus
troublé par les propos qu'on lui tenait de toutes paris : il était puni
avec justice, lui disaient les uns, d'avoir agrandi César contre lui-
même et contre la république ; les autres l'accusaient d'avoir rejeté
ne gardail-mdnic-pas la paix,
à))à oTju-rrÎTTTOv xarà 7ro).)à mais rencontrant fréqucnuncnl
iv /jLSyiXr, TTo'/ec dans cette granile ville
Tôi jf^otxoTt xai XuTTOU/civu la partie eUrajcc cl chagrine
xal 0/5:/'7Uvouîvov et se prévalant
ÛTTîp TOÛ /zé//0VT05 , de l'avenir,
*
Yjv 0ià soi JOJV était dans les dispntes :
cl l'un troublait
à»a/dOîv d'un côté, l'autre de l'antre^
no/xTTïjVov aùràv ix:r«T)yj7/A£vov, Pompée lui-mdme déconcerté
ToTç /xèv, d'abord par 1rs uns qui disaient,
*>Ç »îwÇ>:»e xarà isroroû qu'il avait agrandi contre lui-même
Ka^ffapa Ù7ré;^ovTa sùOûua^ César ayant à rendre compte
xaJ T»|î ^y«/iOvtaç, même de son commandement
tûv ^é xaT/jyo^OJVTwv et les autres /'accusant
ÎTl ïj>l^/e TOÎÎ 7r£/9l AivT/OV de ce qu'il avait laissé Lcnlulus
ù€^{o-ai -rzxpsi/.o-JTx insulter César qui cédait
jtal ïrpoT£ivd,u£vov cl qui proposait
des accords raisonnables.
acjwtoç Je «/.i)rj£v aÙTOv Favnnins même sommait lui
TVUTHv Tôi Tioôi T^v yr,v
'
de frapper du pied la terre :
(Jtô5to<; rjôr) tou TcoXÉfxou xai Travcot xaTeyovTo^, tî;»!; xa\ O'jvex-
Twv Trpô TYÎç Tupavviîoç -^,pr,jji£v(«)v r?;v Trarpioa xal r^jV £)^<>-
ÔEpiav.
l'ennemi eût été déjà aux portes de Rome et maître de tout , l'obligè-
fiivtiv. ne rester.
XXXIV. 01 [liv ouv tnxTOi XXXIV. Or donc les consuls
T07r£C£uc£v '
Ô S' aTZûYvoùç TOC xa&* auTOv, •^Tr,CÊ tov ia"pôw
seau sans pilote , floller au hasard dans l'incertitude de son sort. Mais
quelque déplorable que fût celte fuite, les Romains regardaient le
TrîoOu^aÔTaTa avcc-le-plus-de-zèle
iv 7r5»t Toîç Tro)i^aoi5 K,£).Tixorî ,
dans toutes les guerres de-Gaule,
TÔT£ ùno'lpùç tXîtVOV, alors ayant quille lui,
viol vers PompéCi
AilJlà à KalaajO âlais César
à'ni7Te//'|c TOÛTOi /AiV renvoya à celui-ci
xal ri y^p-f,iJ.xroL et l'argent
*
xal Tàj àTTOïxeuaç et les bagages :
rassura, en lui disant que le breuvage qu'il lui avait donné n'élait pas
un poison mortel , mais un simple narcotique. Content de cette assu-
rance , il se leva sur-le-champ et alla trouver César, qui le reçut avec
^vi7T^£|av. revinrent.
XXXV. '0 ùk KxXaxp XXXV. Cependant César
prit avec lui
Trjv arpxrtàv toO Ao/itTtou l'armée de Domitius
xal Toù; aA^ouç 070u; et les autres tous-ccux-que
IfOxvt xxTxXa6ù-j il prévint les ayant surpris
(jrpxzoy.oyovu.é-jQ\)i no/iTrïjfw faisant-des-levées pour l'ompée
iv Taîj ïidisTtv. dans les villes.
U5>j Ô£ ysyovùi Kt déjà devenu
noXùi xal foZspbi forl-en-nombre et redoutable
^^auvsv è:rl IIo/xTtïiïov aùrov. il poussa vers Pompée hii-mème.
O Si oùx èoiÇaTO t-^v i:foûoj Mais celui-ci n'allonditpds l'allatjue,
àXXi. yuywv eîç B|5cvtï{t(ov , mais ayant fui à Prindes
«yxetAî {xh npàripov il envoya d'abdnl
T0Ù5 ÙTTctTOUç eii àvppâytov les consuls à Dyrrachium
fltTX OVvi/JLCUÇ, avec des troupes
«urèî û£ oA^/ov UTTeûov et lui-même un peu plus tard,
Ka^^apoi tjtXOô'JZOi, César étant arrivé,
s'embarqua
6J5 Ti y.xTk îxaffTOv comme les choses une-à-une
seront exposées
iv TOTç ypxfY](joixisfoii dans celles devant être écrites
%tpi ix( vou. sur celui-ci {Pompée).
*Ano/3^a «i vf&y ^v Or mamiuc de vaisseaux était
Vil de Cls/ib. 9
b
130 KAIÏAPOI Iil02.
y avait ramenés, et les exhorta à députer vers Pompée pour lui porter
de sa part des conditions raisonnables. Aucun d'eux ne voulut accep-
ter cette commission , soit qu'ils craignissent Pompée après l'avoir
sor public, et lui allégua des lois qui le défendaient. « î c temps des
« trmei , lui dit César, n'est pas celui des lois : si tu n'approuves pas
prendre de l'arf^ent
Le Tûv ànoOiT*)y> de celui mis-eu-réscrve,
/al TcpofipQJTOi Tivai vouo^^, cl alléguant certaines lois,
xa; ràç exeI ouvaixsiç xa\ Tàç iTrap/iotç 6ç>' auTw Ttoir.aaaEVoç
« ceux qui , après vous être déclarés contre moi , êtes tombés entre
« mes mains. » En parlant ainsi à Métellus, il s'avança vers les portes
du trésor, et, comme on ne trouvait pas les clefs , il envoya chercher
des serruriers et leur ordonna d'enfoncer les portes. Métellus voulut
encore s'y opposer, et plusieurs personnes louaient sa fermeté. César,
prenant un ton plus haut, menaça de le tuer, s'il l'importunait en-
core : « Et tu sais, jeune homme, ajouta-t-il, qu'il m'était moins
facile de le dire que de le faire. » Métellus , effrayé de ces dernières
disette; mais il n'en fut pas moins ardent à poursuivre les ennemis,
bannis , rétablit dans tons leurs droits les enfants de ceux qui avaient
été proscrits par SylTa, et déchargea les débilenrs d'ane partie des
xpàrspO'Jf fi, yrvîïOat ^(x avant q\ic d'être devenu par force
xilplOÇ TÛV ffTpaTOTtéOCJV insitrc lies camps
xal r&v S\Jvifj4oiv. et des troupes d'eux.
Oî Si Y)-/Sy.ÔJti r'/O-JTO M. lis les cht'fs prniircnl
fuyant vers l'oinpée.
XXXVll. Dî^jw» Sk XKXVII. Or Pison
b TttvOspbç bcau-prrc de lui
r,pxrà re cl il touclïa
y.oxeç rjSy) xoï; GtotxaGi xoti irpoç xi TrXr'Or, xwv 7:o).£|xoiv ttTrei-
xai ôupEou Ttç Effxi (pEtûw Iv ypo'voi xo(7oux(o xa\ Ôojpaxo;. OOo'
•/a^£. Toîi 5e 'Aviou* TTOTaaou -r/;v vavîv uTto^Eporroç £?!; t);v ^a-
« El cependant c'est dans celte saison qu'il nooê expose à tous lea
« périls de la mer. On dirait, non qu'il poursuit ses ennemis, mais
« qu'il fuit devant eux. » Tout occupes de leurs plaintes, ils s'ache-
minaient lentement vers Drindcs; mais, lorsqu'en j arrivant ils trou-
vèrent César déjà parti, alors, changeant de langage, ils se firent à
eux-mêmes les plus vifs reproches, et s'accusèrent d'avoir trahi leur
général ; ils s'en prirent aussi à leurs officiers ,
qui n'avaient pas pressé
leur marche et assis au haut de la c6le , ils portaient leurs regards
, ,
sur la mer et vers l'Ëpire, pour voir s'ils apercevraient les vaisseaux
qui devaient revenir les chercher.
XXXVIII. Cependant César se trouvait à Apollonîe avec une armée
trop faible pour rien entreprendre ,
parce que les troupes de Brindes
tardaient à arriver. Livré à une incertitude afll'geanle, il prit enfin la
résolution hasardeuse de s'embarquer seul , à l'insu de tout le monde,
sur un simple bateau à douze rjimes, pour se rendre plus prompte-
ment à Hrindes, quoique la mer fût couverte de vaisseaux ennemis.
A l'entrée de la nuit , il se déguise en esclave , monte dans le bateau ,
il s'embarcpia ,
Xaaaav, r^jV |i.iv £o)Oiv^jV aopav, •?, Trapeï/c rriVixot'jTa -rrepi ri;
ixÇoXàç YaXr^^r,v, àro/Jouca tto^^j to xujxot, TroXtç TTi^ev-jaç
«Mon ami, lui dit-il, continue ta route et risque tout sans rien
« craindre; tu conduis César et sa fortune. » Les matelots, oubliant
la tempête, forcent de rames et emploient tout ce qu'ils ont d'ardeur
pour surmonter la violence des vagues ; mais tous leurs efforts sont
inutiles. César, qui voit la barque faire eau de toutes parts , et près
vu: DE CKSAR. 141
portant la barque
et» Tïjv 6x/aff jav , vers la mer,
un vent dc-nicr ayant soufflé violent
oiù vu/Tûi àtzi'jZi'jt |>cn(lant la nuit abattit
zri'J ctup'xy éw0iv/;v la brise du-niatin
>3 Tïjvt/.aCiTa TC«/Jîîx« '^u.j.'',\i> laquelle alors donnait du calinc
nspi rà, £/ëo^à{, vers renibouchurc
*
àTTwOoOTa Ttoppoi ri xOax repoussant loin le ilôt :
avec bien du regret, de retourner sur ses pas. Il regagnait son camp,
et de la mer toutes ses provisions , tandis que César, qui n'en avait
pas d'abord en abondance, se trouva bientôt réduit à manquer des
choses les plus nécessaires. Ses soldats ,
pour se nourrir, pilaient
venaicQl-à-la-rcnconlre en foule
aOrw àvidvTt à lui rcveiianl
irr^ïoç ouT£ touç apTouç ouxe tou; Xoyo'j; eta touto'jç ^y.'^^f.tcOai
vu: DE CESAR. Ml
ou irau<jovT«t ils ne cesscronl-pas
iro/.top/ouvT«< IIo/ia»5Vov. assiéjj'oant Pomj)ée.
'O fxévTOi llo{jL-nr,'(Oi e'a Or Pompée tie laissait
et l'insensibililé
*
iTripatvs ôè où5év mais il n'avançait rien :
OCtw 8' iniyvui rà xaO' aOtov, w7t*, Ittei nouTD^ioç oîr' EuXa-
xaôeip^aç e'iç xov /apaxa rooç ^ptuYO"^*^*? > »v£/ojpr,civ, eiTcev apa
la faute qu'il avait faite , lorsque , ayant devant lui un pays abondant
et les villes opulentes de la Macédoine et de la Thessalie , au lieu
d'attirer la guerre flans ces belles contrées, il s'était campé sur les
1^8 KM i A PO 2 I5I02.
XL. TouTO t:?)V no;i.7rr,:ou ffTpaxiotv iTnjpE xai tou; Trapi aùrôv
encore aux soldats de César. Les plus aguerris d'entre eux avaient
beaucoup d'expérience et d'audace dans les combats ; mais quand il
VIK DE CESAR. H9
Tûiv 7ro)î,utwv les ennemis
vaux|oaTO'JvTwv ayant |)lus-<lc-forces-navales ,
fortes et passer les nuits sous les armes , leur vieiHesse les faisait
bientôt succomber à ces fatigues ; ils étaient trop pesants pour '^
travaux si pénibles , et leur courage cédait à la faiblesse de leur corps.
On disait d'ailleurs qu'il régnait dans son camp une maladie conta-
gieuse, dont la mauvaise nourriture avait été la première cause; et
ce qui était encore plus fâcheux pour César, il n'avait ni vivres ni
argent, et il ne pouvait éviter de se consumer lui-même en peu de
temps.
XLI. Tous ces motifs déterminaient Pompée à refuser le combat.
Caton était le seul qui ,
par le désir d'épargner le sang des citoyens
approuvât sa résolution : il n'avait pu voir les corps des ennemis tués
à la dernière action , au nombre de mille, sans verser des larmes;
et en se retirant il se couvrit la tête de sa robe , en s'gne de deuiL
Mais tous les autres accusaient Pompée de refuser le combat par
lâcheté ; ils cherchaienl à le piquer en l'appelant Agamemnon et roi
des rois , en lui imputant de ne vouloir pas renoncer à celle autoriié
monarchique dont il était investi , à ce concours de tant de capUameé
qui venaient dans sa lente prendre ses ordres , et doai sa vanilé éuit
, , , , ,
Kt Favonins , oontrofaisanl
le fr;inc-j)nrler tlf (laton,
qu'ils eurent assis leur camp l'un vis-à-vis de l'autre, Pompée revint
eiTTWv o)<; 5uo (jlêv «Ctw iol-^iliti Kop-pivioç* «•^)v ivvuç i^riv,
en viendrait aux mains avec les ennemis. César lui demanda s'il voyait
dans les entrailles quelques signes d'un succès favorable : « Vous
•» répondrez à cette question mieux que moi , lui dit le devin. Les
« dieux me font voir un grand changement , une révolution générale
•I de l'état actuel des choses à une situation toute contraire : si donc
,
, , ,
|ùv «3 irpaxTEiv >^'fr, ciauih^ l-nX tÔ) irap^^VTi, r>,v •/.t(pova Tcpoc-
6$£jojv (Îve-
^ vy,v TrpocEOOXot r^v •^txEpav, àXX' wç Irl Sxotoucct.ç*
^EuyvuEV.
irapsTarre t-^jv (çaXaYY'^j "^^ Ta^iv Tpi7rX9iv ttoiôjv. Ka\ toTç oev
comble de joie , et , après avoir fait sa prière aux dieux , il range ses
troupes en bataille , et les divise en trois corps. Il donne à Domitius
Calvinus le commandement du centre , met Antoine à la tête de l'aile
, , ,, , , , . , , ,
si tu penses tVrc'-malhouroux ,
son aile droite , après leur avoir prescrit ce qu'elles devaient faire
|uand la cavalerie ennemie viendrait à la charge. Pompée était à son
iile droite ; Domitius commandait la gauche , et Scipion , son beau-
père, occupait le centre. Toute sa cavalerie s'était portée à l'aile
de la dernière ligne ,
xai éjT/;»î xaTOTCtv tou OîÇioi, al tes plaça derrière l'aiVe droite,
tes ayant instruits
â x/S'O TTOtsTy des choses qu'il f.uit faire ,
la portée du trait. César dit qu'en cela il lit une grande faute; qu'il
a avec gloire, César, lui dit-il d'une voix forte; et aujourd'hui vous
« me louerez mort ou vif. » En disant ces mots , il s'élance avec im-
« Tt ?X:Ti^o,a£v, eiTT-v ,
« Quoi espérons-nous, dit-il,
O Jf K^xïfft'vtoç, El Crassinius
éxT£lVX$ Tl^V ÛsXlX'J ayant étendu la main droite
xal ^OTiixi fJiiyx' et ayant crié forl :
TTTexai çr^îi 7:)vr,Y£t!; oià tou TTOjxato;, w7tc xai zry «/.jx/jv*
son passage ,
pénètre au milieu des plus épais bataillons , et s'entoure
de morts ,
jusqu'à ce qu'cnOn il reçoit dans la bouche un coup d'épée
si violent que la pointe sortit par la nuque.
XLV. Quand deux armées fut ainsi engagée dans
l'infanterie des
une mêlée trcs-vive de l'aile gauche de Pompée s'avança
, la cavalerie
avec fierté, et étendit ses escadrons pour envelopper l'aile droite de
César j mais elle n'avait pas encore eu le temps de la charger, lorsque
les six cohortes que César avait placées derrière son aile courent sur
I
, , , , , , ,
VI K DK CESAR. 165
Et ayant rompu ]os prcmînrs e;mcm7«
et marchant en avant
avec beaucoup de carnage
et faisant -iles-eirorls, il est aballu
mée; car les soldats de César, après les avoir vaincus , enveloppèrent
cavalerie ,
qu'il ne fut plus le même : oubliant qu'il était le grand
TO'jç te x£i(X£vouç VExpobç v^OY) Twv TTOÀsaioiv tlo£, xai TOUÇ ftl
« mon camp ! » Il quitta sa coite d'armes avec toutes les autres mar-
ques de sa dignité, et, prenant un habillement plus propre à la
a oui , si Calus César eût licencié son armée , malgré tant de guerres
« terminées avec gloire, il aurait été condamné. » Asinius PoUion dit
que César prononça ces paroles en latin , et que loi les traduisit en
grec dans son histoire. Il ajoute que le plus grand nombre de ceui
qui furent tués à la prise du camp étaient des valets de l'armée , et
que dans la bataille il ne périt pas plus de six mille hommes. César
incorpora dans ses légions la plupart des prisonniers et fit grâce à
, , , , ,
*
• 'E6oui*56>îTay toOto Us ont voulu cela :
/i(TOr,vai oia'^EpovTOJÇ.
êioç çrjai, XGv xaipôv eyvoi xr,ç {xa/r,; xai TTpoç xoo; TTxpôvxaç
EÎTTEV éixi xai 8)) x£paiv£xai xb /.pî;{Jt-a xa\ ci»v(affiv £Î; spyov oî
YcveaOai xaTaêeSaiouTai.
c£v •
0(701 0£ TWV lTaipo)V ttuTOu xa\ cvivT^Ôwv TrXavojjxEvoi xaTât
dispersés , après sa mort, dans la campagne, avaient été pris par lei
il dit avec-serment
ne-pas la devoir renjeltrc de nouveau
ir^tv ^ TO «p-/ov avant que le fait
TOV Kaicapa Xiyorf xa\ TcpaTTWv. Touç (xÈv yàp crpaTHoraç, t?)v
le fruit le plus réel elle plus doux qu'il pût retirer de sa victoire était
avaient porté les armes contre lui. Les historiens varient sur les mo-
tifs de la guerre d'Alexandrie : les uns disent que son amour pour
donnait pour les soldats romains le pain le plus vieux et le plus gâté.
, , ,
oùx scvxyxxZov ,
non nécessaire
«A>à 5.QQX0V aÙT6i xxl xiv5uvcôô>7 mais honteuse à lui cl dangereuse
ycv<TOac avoir cu-licu
•
l/9&»Tt lL\to-xirpoi<i par amour pour CléopAlrc : [roi
IloOcivûti vov (/.£v auTOv dcTTiévai xal tcov |jLcYa"A(ov iytçhii r&a-
et leur disait que , vivant aux dépens d'aulrui , ils devaient s'en con-
tenter et prendre patience. Il ne faisait servir à la table même du roi
bonnes grâces du roi , tout l'argent qui lui était dû. César lui répondit
tàrt Si iaêwv t«5 X'^'^5 et alors ayant reçu les mille re*/flH/ei
•
vISyi ffuçy.oTiÇovToç déjà faisant-nuit :
qu'ApolloJore lia avec une courroie, et qu'il fit entrer chez César
f,
\)-KtpiZx\).s. par laquelle il surpassait
irstyrxc àyOpw7rou( tous les il uni ni es
à).ià wTaxouTTÛv mais prôtanl-roreille
X3tt TtoiuTrpxy/jiovwv et s'occupanl-dc-tout
Tuv^xev è7Ti6ou),i^v découvrit le piège
KpxTrofj.évr,v K-ximpi fait {tendu) à César
par le général Achillas
X3ci ToO «yvoû/c IloOstvoû. et l'eunuque Pdlhin.
'O ^£ Katystp ^«upâyjtî, Et César les ayant pris-sur-le-fait,
mpdTzr^'si fj.h fpoupx-j mit une garde
TÛ SfJCpÛJl ,
autour de la salle-des-buniines,
àver).« ce TÔv IloOsivdv* cl lil-périr Pulhin :
mis avaient bouché tous les aqueducs qui pouvaient lui en fournir.
les rois d'Egypte avaient formée. Enfin , dans le combat qui se donna
près de l'île de Pharos , il sauta de la digue dans un bateau ,
pour
que les ennemis faisaient pleuvoir sur lui , et qui l'obligeaient sou-
le bateau coula à fond. Le roi ayant joint son armée , César le suivit,
VIE DE CESAR. 181
i)«tV0'JVCU7«V r<*.»ar fut-cn-(lan|^pr
àitoy.lmOsii vSxzoi' élanl inicrccplé du côté de l'eau ;
îtol>axd0«v , de-pltisicurs-cO)lés ,
s'étant rendu
vers les ennemis
inciLdùv César étant survenu
,,
xai TETpap/aç ECiOui; oùv Itci tov av5pa xpicriv yjXouve Toryjxa^Ti,
xa\ TTEpl 7ro)av Zr'Xav* fji,a/y,v u.EY*Xr,v «7uva'|'aç, ot^Tov uÈv £;e'-
lui livra bataille, et après lui avoir tué beaucoup de monde, il rem-
porta une victoire complète. Ptolémée disparut à ce combat , et de-
puis on n'en entendit plus parler. César donna tout le royanme
d'Egypte à CléopAlrc, qiii ,
peu de temps après, accoucha d'un fîls
pour la Syrie.
que ,
pour marquer la rapidité de cette victoire , il écrivit à Amintius,
£/ouaiv.
« j'ai vu, j'ai vaincu. » Dans le latin , ces trois mots terminés de même
ont une brièveté qui n'est pas sans grâce.
ture : cette charge, avant lui, n'avait jamais été annuelle. Il fui
la céiériié rt la proinpiiiude
TXÛTÏJÇ T<î; ^«X'^î» de celle bataille ,
était
xat rj /xavta Ao).oSiXia cl la fureur de Dolabclla
xal rj ^ù-xp-j^pix \ixtv:îo\j et l'avarice d'Amintius,
xai AvTcûvcof /xcO'^uv, et Antoine qui s'enivrait.
«al KopjptviOi lï/.îywpyj^îvc^ et CorniGcius qui fouillait
T^v oixiav IIo/i7T«]rou la maison de Pompée
Ï86 KAIÏAPOI BIOZ,
oucav. 'Eirt Toutoiç y^p ^^J<7:p<^p<>uv 'Po)|xaîoi. Kaîaap li ^i^ rr^v
sur le même terrain une plus grande. Les Romains claient indignés
contre eux sans différer, passe en Sicile vers le solstice d'hiver; et,
ippùtSûiV craignant
ÛTrip rô," .uii^ovoç ouva/i«wç •
pour sa plus nombreuse armée :
"t
Y^^P
0^"^^ GÎTOç Toïç àvSpdtffiv a^Oovo;, ouxe Otco^uyioi; /iao:,
sur sa roule et l'aincne dans son camp. Il apprit en arrivant que ]os
donner un peu de goût, était forcé d'en venir souvent aux mains
-rrpaxT* av Ô7:oX£|j.o;. "Ecti û' ^t£ xai xaO' éTEpav (xay_r,v etiXêO'^
^A.
xai t9î f)U(i.Y) Tïi; tu/^ç- o-^* ^ç aùtoêoEi |X£V -îîpei to 'Avpaviou
TTCtôouç T^v ataOriaiv, r^ST) aeiojxevov eÎç riva twv TrXrjaiov tzCz-
s'était retiré. Ainsi, dans la moindre partie d'un seul jour, il s'em-
pare de trois camps et lue cinquante mille ennemis, sans avoir perdu
cinquante des siens. Voilà le récit que quelques historiens font de
cette bataille; d'autres prétendent que César ne fut pas présent à
l'action ;
qu'au moment où il rangeait son armée en bataille et don-
nait ses ordres , il fut pris d'un accès d'épilepsie , maladie à laquelle
il était sujet; que, lorsqu'il en sentit les premières atteintes, et qu'il
était déjà saisi du tremblement , avant que la maladie lui eût en-
tièrement ôté l'usage de ses sens et de ses forces , il se fit porter
ftiypii ci /xipet pnûç rjfiipy.^ et en une petite partie d'un seul jour
yevàfjisvoi iy/.pxTva devenu niaîire
rpiùv ffrparoTTeôciJV de trois camps
xxl à.-jr,pr,AÙ)i et ayant tué
nevTaxiTuupi'ouç tûv wo/î/xtwv cinquante-mille dos ennemis,
il lie pcrtlil-pas-méme cinquante
Tûv iàiu-j. des siens jiropres.
01 fih àv».yyiy.}.o\)9i raOra Les uns rapportent ces choses
sur ce combat-là :
cpOovw <70i TOU OotvaTO'j* xai y^p eu u.01 iTÎî; <70>Tr,pij; iY^&^'f-
aaç. >; '0 (Ji.£v oùv (/.etcc xauTa ypa^Eiç utt' auTOw irpôç Kànova
T£0v£c5Ta XoYOÇ ou ooxeï Trpaoiç eyovToç oùo' £Ùcia/t).axT(uç ov,-
contre Galon, après sa mort, n'est pas d'un homme adouci a sou
égard et qui fût disposé à lui pardonner. L'eût-il épargné vivant, s'i'.
l'eût eu en sa puissance , lui qui versait sur Galon , mort depuis long-
temps , tant de fiel et d'amertume ? Il est vrai que la clémence dont
il usa envers Gicéron , Drutus et mille autres qui avaient porté les
armes contre lui , fait conjecturer qu'il aurait aussi pardonné à Ga-
ton , et que, s'il composa ce traité contre lui, ce fut moins par un
sentiment de haine que par une rivalité politique : il le fit à l'occasioa
suivante. Gicéron avait composé l'éloge de Galon , et donné même le
id luciciji cuv-imîines,
ILxlvxp Sk c/reive TJyvoiti cl César en fil-pcrir plusieurs
qui nvaient élé pris.
LIV. '^tXoTi/JLo'jy.vjoi ô« LIV. M;jis débiraul-vi veillent
vov. "Eyp^'j'sv ouv TToXXa; Tivotç xax^ toô KaTo>vo(; aÎTia; cjva-
Yaywv *
xô oà [iiêXiov 'Avxixaxojv ertY£Ypa~Tai. Kai arouôcraxà;
LV. 'AXXà yàp coç £7ravy)X0cV eîç 'IV)ar,v aTio At^-jr,;, rptô-
aTTo SxiTricovoç, àXX* aTrb 'lo^a or/j£v xoy jîastXt'oj;*. Tote xa\
'ïoêaç , uîbç wv Ixeivou, xoatori vv^ttioç , Iv xto OpiaaCoj raû-
iQyôr, , aaxapit»)xaxrjV àXoùç aXcoaiv, Ix papSapou xcà Nouaco;
TÔV Atêyxèv, oùx ànà ^xtTti'wvo^, l'autre de-Libye , non sur Scipion ,
T" ^5fôou, xal tàv cy,jj.ov àv£).a]xCav£v éaTiajeai xai Oiai;- liuiaoLÇ,
-*
Tiixy)<ieojv, àvT\ -rtoi TrpoTspwv C'jeTv xal xpia/.ovTa jrjptaoojv
un des plus savants historiens grecs. Après ses triomphes, César fit
trième fois ,
partit sur-le-champ pour aller en Espagne faire la guerre
, , , , , , ,
àvTt à la p.lacc
XX l àrtavx/b)?! et (Consuma
T090^TOJ IJÀpOi TOW C>î//OU
*
une si grande partie du peuple :
vixyjç, vuv Se TrpwTov TCEp't ^\>'/r^^. TaoTT,v T^,v [xa/r,v Evixr^CE xr,
auxfils de Pompée. Malgré leur jeunesse, ils avaient mis sur pied une
ville de Munda , une grande bataille dans laquelle César voyant ses
troupes, vivement pressées, n'opposer aux ennemis qu'une faible
résistance, se jeta au fort de la mêlée en criant à ses suldats de le
livrereux-mêmes aux mains de ces enfants, s'ils n'avaient pas de
honte. Ce ne fut que par des efforts extraordinaires qu'il parvint à
repousser les ennemis; il leur tua plus de trente mille hommes et
perdit mille des siens, qui étaient les plus braves de l'armée. En
rentrant dans son camp après
, la bataille , il dit à ses amis qu'il avait
sorti de Rome pour celle guerre civile. Le plus jeune des fils de Pom-
pée se sauva de la bataille , et peu de jours après Didius vint mettre
Or la grande bataille
cv-jiiTrj Tttpl :td/tv Moiivôav, se livra près de la ville de Munda,
«lans laquelle bataille César V(»yant
Toùj ixuToO (xO).(Couévou{ les gens de lui pressés
et résistant mal
l€da ^(aOé'jjy cria en courant
^(à T&v 5:riwv x«l tûv TctÇîuv , à travers les armes et les rangs,
tl aiSoùvrxi /lYjSivj s'ils n'ont-honle de rien ,
xarà >^v xat Do/xTrTÎt'o; Mxyvo; dans laquelle aussi Pompée le Grand
est dit être parti
Atfîio; S't {Jiiri iXi-/xi T,(i.épa; luais Didius après pou de jour*
202 KAIÏAPOZ ni02.
LVII. Ou tjLr,v dX)vi xa\ Trpoç Tr,v tu/TjV toû àvcpoç lY'^exÀi-
César, et le triomphe qui la suivit affligea plus les Romains que tout
mais pour avoir détruit et éteint la race du plus grand homme que
Rome eût produit, et qui avait été la victime des caprices de la for-
au sénat pour annoncer les victoires qu'il avait remportées dans les
guerres civiles; il avait toujours paru rejeter une gloire dont il était
honteux.
LYII. Cependant les Romains pliaient sous l'ascendant de sa for-
tune et se soumettaient au frein sans résistance : persuadés même
qu'ils ne pourraient se relever de tous les maux qu'avaient causés les
guerres civiles que sous l'autorité d'un seul , ils le nommèrent dicta-
, , ,,
VI K DE CESAR. 203
rrifipoi la la léle
<!(' luiiiù.
OYXOv xat xr,v àxoTTiav xwv •]/r,oi?^ou.£vo)v, Oiç oooÈv y^xTC/V otov-
^TTWÇ ^Xl TT^ElCXaÇ Xttx' auXOU 7rp0^a(T£lÇ £/0)(7l Xai (X£xà (X£Yl'7X0)V
ETTt xrj TTpaoxTjXi ^r,:f.iGaGOai. Ka'i Y^p àcpr,X£ 7ro)v).ou; xwv 7r£-
div£(TTr,a£V 1^' ojv xal Kt/.£po)v eTttev, ^ti Kat^ap tou; IToij:-
xepov T^jv aXcixxiv, xal tot£ t>iv àvotAr,*!/iv étua xai xarèt tÔv
lx(JvTO)V •
u)ç xai Ma;i|jw)u xou uTraxou T£X£UTr,<7avT0!; , £i; Ty;v
méms avec indin'crence tp'on eût abattu les statues de Pompée, mai?
il les fil relever. « César, dit à ce sujet Ciccron , en rolevanl les sla-
deu\ villes, qui avaient été prises et détruites en même temps, fu-
rent aussi rétablies et repeuplées ensemble.
LVIII. Il s'attira la bienveillance des grands en promettant aux
uns des consulats et des préturcs, en consolant les autres de leurs
pertes par des charges et des honneurs , en donnant enfin à tous les
inl Zi-* xal Kcxijoojy «irtfv, sur lcs(|iicllc's nidine Ciccron dil
que César ayant relevé
Toùç àvo/siavTaç Uo/xntjrou les statues de Pompée
avait allcrnii les sictmes prcjpres.
Tûv Je fiïtat àÇtoûwTWv aura» Mais SCS amis conseillant à lui
il ne le soulTrit pas,
ciTTÙv ûi tari ^.TiOf disant qu'il est meilleur
à'KodxvtXv âît^Ç de mourir une-fois
^ npoaSoxi-? cttU que d'allcndrc toujours.
U.âpiÊa.).X6fj.tvoi Sk ixvrû» Mais mcllant-autour de soi-même
rr,v tvvoiX'J w; ovyx/.T^,pt.OJ la hicnveillancc comme garde
xiXXtoTOv â/xa /al ^sSatorarov ; la plus belle à-la-fois cl la plus ferme,
viov 'PtÇtXtov. ITpb; ôv, u»ç eoixc, ttoXXwv St^itocy'^Oai xai rf.o-
xo (xàv TràOoc où$£v :r,v CxEpov •?! ^9;Xo!; auxou, xaOà7T£p oXXoo,
trissant, pour ainsi dire, à ses yeux la gloire qu'il avait acquise, ili
TÔ /*èy Tïâôoç y^y oùoiv trîpoy sa passion Jj'était rien autre chose
aevoç* X7i tov TiSspiv eùOù; aTro tvjc; ttoXecoç G-roXaÇor/ ouop'j/i
£[X7Copia(; cpoiTwaiv
U
£ 'Poi |xr,v [ji.y,/avo)ix£voç* Trpoç ol toutoiç
Ta [xsv eXtj t^c Trepi no)a£VTiov * xai Sr^Tiov £XTp£.|/a<; rêiiov (XTro-
ainsi de tous côtés borné par l'Océan. Pendant qu'il préparait celle
rade d'Ostie ,
que des rochers couverts par les eaux rendaient péril-
feuse pour les navi;;atei'rs, d'y construire des ports et des arsenaux
VIE DK CESAR. 211
Taîç TÔiv (Jt-Tjvwv Trpo; tov iviauxov TrepiGOOiç, wcts Taç Ouaiot;
minée, fut depuis d'un usage aussi commode qu'agréable. Les Ro-
mains, dans les premiers temps de leur monarchie n'avaient pas ,
(JLEVWV.
xai Xoyov xivà xaiécTretpav eIç tov or,ixov otxauTTjv Kaîaapi tt;v
temps ,
publia , d'après les mélhodes déjà trouvées , une réforme par-
ticulière et exacte , dont les Romains font encore usage , et qui pré-
vient une partie des erreurs auxquelles les autres peuples sont sujets
sur rinégalilé qui a lieu entre les mois et les années. Cependant ses
T^ OÛva^tv. sa puissance.
Ainsi Gicéron l'orateur,
ft<( ioi/.s Comme il paraît
TiVÔÇ ^YiT«VTOÇ AÛ/55tV quelqu'un ayant dit la Lyre
lîTiffTtX^fiv aujOtoy* se lever le lendemain :
£u.êoXa)v xa0£^0fjt.£voç *
TtpocidvTOiv oe twv uTrtxTOJv xat tôiv (jTpa-
(xovov ^viaae T'^v |!louXr,v, àXXà xai xov 5r,u.ov, wç Iv tt; ^o'jÀr
semblant d'en être offensé, et dit qu'il ne s'appelait pas roi , mais
César. Ce mot fut suivi d'un silence profond de la part de tous les
qai crut voir Rome méprisée dans la personne des sénateurs ; tous
ceux qui n'étaient pas obligés par état de rester s'e/- retournèrent la
VIE DE CÉSAR. 217
0TpXTi\JOfJ.é'JOlÇ «TCt auTO'Jî faisant-campngne contre eux
avec un roi [bits
*
ovTx âAiw< àvi^txra ces forces clanl autrement invioci
xai K.X(9:(|30{ xaTa6a^.^ovT05 et César revenant
iÇ ^>6ir;{ tli TJ^V 7td/tv ,
d'Albc dans la ville,
r^ voaov •
ou y^ eOêXeiv tv;v aî^Crjcriv àrptoeiv twv outwç
vov auTov u7:£qavac7T9ivai xr, jîouXr, Xeyou^iv utto to'j twv 5i).wv,
7r£U£ciOai cEaoTOv j
»
lias Balbus ,
qui lui dit : o Oubliez-vous que vous êtes César ? el voo-
Ta ûj OJ/ î'x-'*'
oÛtwj, Or cela n'était pas ainsi,
àiià xal iîyouTtv mais n]éme on dit
« No te s<tuviendras-tu-pas
armés de bandes de cuir qui ont tout leur poil, et dont ils frappent,
en s'amusant, toutes les personnes qu'ils rencontrent. César assistait
à cette fête , assis dans la tribune sur un siège d'or et vêtu d'une
toge de triomphateur. Antoine , en sa qualité de consul , était un de
ceux qui figuraient dans cette course sacrée. Quand il arriva sur la
place publique , et que la foule se fut ouverte pour lui donner pas-
sage , il s'approcha de César et lui présenta un diadème enlacé d'une
branche de laurier. Cette tentative n'excita qu'un battement de mains
faible et sourd ,
qui avait l'air de venir de gens apostés ; César re-
poussa la main d'Antoine, et à l'instant tout le peuple applaudit.
Antoine lui présenta une seconde fois le diadème , et très-peu de
personnes battirent des mains ; César le repoussa encore , et la place
ffaç T'^jV Twv ^aaiXEOiv Siaooy V x*^ "^^ xpaxoç £».!; ^ou)vr,v xat
dèmes. Ayant renconire ceux qui les premiers avaient salué César
roi , ils les firent arrêter et conduire en prison. Le peuple suivait cet
magistrats en ballant des mains, et les appelait desBrulus, parce
que anciennemenl Drutus avait mis lin à l'autorité monarchique, et
transféré le pouvoir souverain des rois au sénat et au peuple. César,
transporté de colore, priva les tribuns de leur charge, et, en se
plaignant d'eux publiquement, il ne craignit pas d'insulter le peuple
lui-même, en les appelant, à plusieurs reprises, des Brutes cl des
Cuméens.
LXII. Cet événement attira sur Brutus les regards de la multitude;
il passait pour êtredu côté paternel un descendant de l'ancien
,
,
Brutus , et ,
par sa more ,
autre maison
il était de la famille Servilia ,
JoxoûvTa /xsv civat npbi nxTÎyjrj qui paraissait être par se« pères
yévoç ix«ï9tv, de la famille de ce-côté-là [les Brutiis)
I
,
jjLevo;, àXXi xa\ tti^ttiv tl/t ixeyotXyjv Trap* aùrÔi. Ka'i <r:&aTr,-
TrpOGTEGyEV, àXXà TOU GtOfJLaTOÇ T^ /.Eip'l OlY^V E^pTj TTpÔç TOÙç OIX-
^vTa TÎjç àpx_v;<; Si' àpsTTjv, Sii Si ttjv oL^y/^y oux àv à/apisTov
d'avoir, à sa prière , sauvé plusieurs de ses amis , César lui avait en-
I ViK DK Cis\R. 15
,
xa\ (/.(aouç £/o)v Trpoç tov Koticrapct Si' aÎTiaç, $; £v toîç ttcoi
cpavrîvai XsYOucrt. ^ÉXa [xàv ouv o'jpdtvia xai tuttouç vjXTwp toX-
avait contre César des motifs particuliers de haine, que nous avons
fait connaître dans la Vie de Brutns. Aussi César, qui avait des soup-
çons sur son compte , dit-il un jour à ses amis : « Que croyez-vous
« que projette Cassius? Pour moi , il ne me plaît guère, car je Ii
t trouve bien pdle. » Une autre fois on accusait auprès de lui Antoine
« ces gens gras et bien peignés que je redoute; je crains plutôt ccj
• Tu Jiirs, 6 lliulus : a
à ses amis :
ÈTrauffaro ,
(jt,r,§iv c/£iv xaxov xov avOpo)7rov. Autw C£ KotiTorpt
OuovTi T/jV xapoiav à'^avv) y^vEcOai toI; îspeiou, xal Setvbv vofxi-
se poser sur la place de Rome ne , sont pas des signes assez frappants
valet d'un soldat fît jaillir de sa main une llammc très-vive; on crut
que sa main en serait brûlée; mais quand la flamme eut cessé, il se
trouva que l'homme n'avait aucun mal. Dans un sacrifice que César
oflrait , on ne trouva point de cœur à la victime; et c'était le prodig<'
tranquillement :
noncer des mots inarticulés qu'il ne put distinguer; mais elle setnWait
le pleurer en le tenant égorgé dans ses bras. Selon quelques auteurs ,
Calpurnie eut pendant son sommeil une autre vision que celle-là; ils
Or un jour avant,
Mctc/.ov AîTriûou Marcu» I-(''|)i»kis
OJtTTVt'ÇovTOÎ «ÙtÔV , ayanl-à-soupor lui
ivntp el'lOei ,
connue il avail-cuulunie
étant couche :
et la conversation
étant lonibécAiW ceci,
et qui laissail-échajtper
Ix TÔiv UTTVWV Je son sommeil
des mots obscurs
xal iTV/ayuo'ji i.-jip9pO'Ji' et des gémissements inarticulés :
iJ^aaOai 5tà (xavriXT,; aXXr,ç xal tepiov irept tou ui)>XovTo;. Kïye
TTjV ffuyxXrjTOV.
;
César ; il n'avait jamais vu dans sa femme les faiblesses supersti
Après plusieurs sacrifices , les devins lui déclarèrent que les signes
">.
sénat, pour remettre l'assemblée à un autre jour.
LXIV. Cependant Décimus Brutus , surnommé Albinus , en qu
^
i Cassius . craignant que , si César ne tenait pas l'assemblée ce jour-là,
, , , , , , , ,
« vous déclarer roi de tous les pays situés hors de l'Italie , et à vous
« permettre de porter le diadème partout ailleurs qu'à Rome , sur
« terre et sm' mer. Si , maintenant qu'ils sont sur leurs sièges, quel-
« qu'un va leur dire de se retirer et de revenir un autre jour où Cal-
« purnie aura eu des songes plus favorables ,
quels propos ne ferez-
« vous pas tenir à vos envieux ? Et oui voudra seulement écouter vos
« amis , lorsqu'ils diront que ce n'est pas d'un côté la plus entière
«jtt'Iv (lèv ^ap "nxcvv car lui {te sé7wt) ôlre venu
èxifveu xcJiswaxvTOf) celui-ci {César) /'ayant ordonr»é,
xal TtâvTs'; cTvxt TrysoOû/xouj et tous être disposes
(xoiDi^crTriç, xai ôiât 'zoZzo ^z^o>fùi^ Ivioiç av)vr^Or,ç twv repi Bpoti-
xov, waxe xai yvwvai xà. TrXeîcrra twv 7rparrou.£vojv, r/z.s uiv Iv
oppLï^caç TToXXdcxiç *
Iv ÔÈ tyj X^ipi xaTE^wv xai çuXaTTwv {xovov
grecques ,
qui voyait habituellement des complices de Brutus , ei
voyant que César, à mesure qu'il recevait quelques papiers, les re-
îeaant toujours dans sa main , car c'était le seul qu'il eût gardé. Que!-
VIE UE CESAR. 237
auTÛ npotXdôvrt fxixpbv avec lui qui était sorti un-peu
TÔJV dvpiiVf des portrs
comme il élait-moins-fort
Toû wfltu/zou xal ttA/JOooî que la presse et la foule
yh/pxvrxi yxp vtzkp npxyfxiT'jt; car il a été écrit sur des alïaires
$OUVQ(l TO ^lêXtOV TOOTO, TOV o' 'A pTc|x(^0)pOV OOÎ* ^.MÇ TrjyOCC)-
xaXouvTO? ex£Î ttjv 7:pa;iv Epyov y^Y'^vt'vai. Kat yàp oov xa'i
XeYE'fai Kadorioç £t<; tov àvcptavTa tou noij.7rr,iou Trpo Ty;ç ^YÎCli,"
min par la foule, ne put jamais approcher de César, et qu'il loi fit
d'ornement à son théâtre. N'est-ce pas une preuve cddcntc que cette
entreprise était conduite par un dieu, qui avait marqué cet édifice
l'invoqua en secret ,
quoiqu'il fût d'ailleurs dans les sentiments d'Epi-
cure : mais la vue du danger présent pénétra son âme d'un vif senti-
ment d'enthousiasme ,
qui lui fît démentir ses anciennes opinions.
Antoine , dont on craignait la lidclilé pour César et la force de corps
vixtraordinaire . fui retenu hors du lieu de l'assemblée par Albinus
, , , ,
César; les autres allèrent au-devant de lui pour joindre leurs prières
épée; mais le coup ne fut pas mortel, le fer n'ayant pas pénétré bien
épée, qu'il tint toujours dans sa main. Ils s'écrièrent tous deux c*
, , , , , ,,
Vie de Césak. 16
,
jç^^ç Yevofx^vYjç , toùc; |i.èv ouocv owtiooTaç £x7:Xr,;i(; ayt xa\ ^ptxr,
T~* waTcep Orjpiov IveiXeîto xai; ttocvtwv /.epciv. "Aîravraç y^P ^^*
- xaxap^acOai xat 'fiCaoLcOoLi tou cpovou. Ato xa\ Bpoutoç auTw
ttXïjy'^iV IveêaXe |x(av elç xbv ^ouCtova. A^YE-rai o' utto rivtuv, ok
dfpa Trpo; touç oXXouç à7ro{xx/^otjL£vo; xai oiacpspojv csupo xdxel
Dans le premier moment, tous ceux qui n'étaient pas du secret furent
saisis d'horreur; et, frissonnant de tout leur corps , ils n'osèrent ni
rfr' dcTTO TU/TjÇ, eiO* utto twv xteivovtow àzo)'70t\; rpo; t^,v {iaTiv,
(xocTtov etxocri y^p ît«i "^p^Œ Xaêeïv X^yeTai* xa\ TroXXoi xaTexpo)-
xaT£7:Xri(j£ xapay^^ç xai ôsouç aTTOpoi» tov ov^ixov, wcte touç |jiv
tue de Pompée ,
qui fut couvert de son sang. 11 semblait que Pompée
présidât à la vengeance qu'on tirait de son ennemi, qui, abattu et
Et le meurtre
xaOïj/iaÇcy aùri^v Ttoiù ensanglanta ce piédestal beaucoup,
û( Ilo/xiT)^(Ov ûoxsty au point P(>m[>ée scniMrr
èoiïTavxc auTÔv t»5 rifX'jiriix présider lui-inéme au «•.hdliinenl
ToO noIc/t(Ou xcxAt/A^vov (le son ennemi étendu
Ùttô ziôSxç , à ses pic<ls,
xat itîptuTTxt^ovTO; et palpitant
vue îli»50oUÇ T/9XU/X«TWV. . sous le nombre des blessurcf.
Alycrai yà/s Axêjïy Car il est «lit avoir reçu
«c'xoffl xal T^ia" vinj;t-lrois blessures :
cirr« TOÙî /xîv xi«^£iv otxi'x^, au pointlcs uns Icrmer leurs maisonSj
TOJÇ Si à7to)tT«ÎV TpXTT^Çxî les autres laisser leurs banques
V£Ou Kaiaapo; àvaipEOc'v-CEç, xai fxy,5£ t^ç W);t,(;, ci' f^v aue-
6vr)(yxov, aTToÀaucavTEç, (XTriaTia twv aXXiov. OuûÈ ^ip oî xoXbt-
mais d'un air content et avec un visage gai qui annonçait leur confiance.
furent bien punis de cette vanité. Antoine et le jeune César les firent
et recevant
TOJç xp'.arouç les plus distingués
de ceux se irouvant-sur leur passage.
'Evcoi Js xxl Et quelques-uns même
ffvwxvé€;'.tvov KvTO?ç, y montaicnl-avec eux
xxi xxTî//t7vyffy.v ixuTOJ» et se mêlaient eux-mêmes à eux
wç /ie7î7;(/;/.dT«5 ToO é/syoj , comme ayant pris-part à l'œuvre,
•
xxl TT/ÎOTeTOtoOvTO T/;v» ^o'Ç/v' et s'en allrihuaicnt la [gloire
2iv ï^y xxl râtOi O/.Ty.0JVc> desquels étaient et Caius Octavius
/i
xa) Aévr/oç "ZmvBfip, et Lentulus Spinilier.
OuTOt /iîv ojv uffr£^j Or ceux-ci plus tard
tûwxav ôi//;v d'^nncrent satisfaction
Txli àixÇovÉïxj, de leur forfanterie
àvxt^cOtvTi:- '^-rtà AvTwvtOv ayant été mis-à-mort par Anloina
xxl TOJ vio'j KxtTx^o;, et par le jeune César,
xal /*>3Ji à7toixuffzvT£î et n'ayant pas-même-joui
de la gloire
ii% >iv X7Ti6>/;9XOV ,
•
pour laquelle ils mouraient,
par l'incrédulilé des autres.
01 yxp XOiâÇovTÎJ xJTOJi Car ceux qui punissaient eux
Ojûi tXaêov otxir;v uc lircrcnl pas venjjeaûco
T»ÎÇ ItfxÇfWi, de l'action
àX)à T^ç ^ouÀ»ijeuî. mais de l'intention.
M«TX fifxi'JXV ck Mais après un jour
TÛv Ttept P^Otov ceux autour de Brutus
xoereiôdvTûJv étant descendus
xal TToii^ffx/xcvuy 16-/9ui, et ayant fait des haranguMi^
248 KAIXAPOS: BIOÏ.
oùx exi xo'ojjLov EÎyEv oùSl xà;iv auxwv xo ixXr,Oo(;, àXXà xfo {xÈv
lèrent au peuple ,
qui les écouta sans donner aucun signe de blâme
vu: DK CKSAR. Wô
le peuple certes ni ne s'indignant
•Ûtc wç CTracvôiv rx itnrpxyiiijx, ni comme luuant les choses faiteK,
lit atttMilion aux paroles dite*,
mais (it-voir par un graïul silence
olxTtipoiv fiiv K.ociaxpa.t dune part plaignant César,
aiSojfJitvoi ci R/soOrov. de l'autre respectant Rrulus.
<7aff6ai Touç avSpaç ÇrjTotîVTeç. OTç Ixf ivojv [xiv O'j^etç dt7n]VTr,-
pwfXEVoç X£ xy;v o-j/iv écjjia xai 7rv»p£xxwv. Rai xiç, OyOsvxoç au-
oXXw, xa\ Sià Travxojv £oOuç r,v, oj; ouxoç £<7xiv ô àv/jp xwv avr,-
y mettre le feu ;
plusieurs même se répandirent dans la ville , et les
sur son refus , l'avait pris par la main , et l'avait entraîné malgré sa
chcrcliaat à saisir
xal S 101.071 x7U(jOse.i Toùç ûvSpoii. Cl à déchiror ces liommes.
OTi /iîv ojOiIç 2x((yft)y Lesquels certes aucun de ceux-ci
ne rcncuQlra
mais tous étaient
fv ittf f)xy ut JOi. bien jnrtK'-s.
ne voulant pas,
à.XXk oi.'jrf:iij(ti-j' mais résistant :
homonyme de celui-là
h rùT; Twvojuojaufvot.;, parmi les conjurés
jeta sur lui , et le mit en pièces sur la place même. Brutus et Cassius,
et qu'il obtint avec tant de peine , ne lui procura qu'un vain litre ^
les pas de ses meurtriers et par terre et par mer, jusqu'à ce qu'il n'en
restât dIus un seul de ceux qui avaient pris la moindre part à l'exo-
VIE DE CESAR. 253
ils s'élancèrent aussitôt
xacl ^(iïTTaîav t5v âvBpunov et d«''chiri'rotil l'homme
au milieu de la place.
01 "KtpX B/soÛTOtf xal KâTfftov Brutus et Cassius
ayant craint surtout cela ,
[lé..
ilavvuv pourchassant
xal ocviyjsûuv et «lépistant les meurtriers
oix T€ Trâyrjî yr,ç à travers toute terre
xal B<xXx77r,i et toute mer
ô-XP^ '^'^^ AtTTStv a/;o£va jusqu'à ne laisser aucun
Tûy àncxTOvoTwv, de ceux (jui l'avaient tué,
àiià xal t7r€;j/0«Iv mais même jusqu'à punir
T«Jî ^ Of/ovraç ceux ou ayant touché
xaTz &TioOv en quoi-quc-ce-soit
TOw t/jyou x*'/'^ » à l'acte avec la maia «
254 KAiiAPos nio2.
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événements humains, il n'en est pas de plus étonnant que celui qu'é-
même épée dont il avait frappé César; et parmi les phénomènes cé-
lestes, on vit un premier signe remarquable dans celte grande comèle,
qui , après le meurtre de César, brilla avec tant d'éclat pcodautâ^t
nuits , et disparut ensuite. Un second signe , ce fut robscurcissçment
du globe solaire, qui parut fort pâle toute cette année-là , et qui ,
son intempérie fit avorter les fruits, qui se flétrirent avant que d'ar-
^(^(pou Se Tivoç aîffOéoOai 7rep\ rJjv Oupav £Oo;£, xai Trpb; to toC
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qui avait le moins besoin de sommeil , et que la nature avait fait pour
veiller le plus longtemps. Il crut entendre quelque bruit à la porte de
dire, se tenait en silence auprès de son lit, il lui demanda qui il était:
YiK Dt Cfsva. 17
258 KAISAPOZ BIOZ.
àTCfiOavEV.
faisait tdle , et poursuivit les fuyards jusqu'au camp de César, qui fui
livré au pillage. Il se préparait à un second combat , lorsque ce
même spectre lui apparut encore la nuit, sans proférer une seule
parole. Brutus , qui comprit que son heore était venue , se précipita
il se relira sur une roche escarpée; là , se jetant sur son épéc, avec
le coup.
, ,, , ,
NOTES
SUR LA VIE DE CÉSAR.
Page 4. —
H avait seize ans passés, au rapport de Suétone
J.
{in Cœs., c. Selon Velieius Patcrculus (II, 43), c'était encore un
1 ).
sur la côte.
Page 10. — 1. Uspr/âiMu. Pergame, ville de Mysie (aujourd'hui Per-
gamo).
— 2. 'lojvtov. Junius. Correction d'après Velieius Paterculus (II,
42). Tous les manuscrits de Plutarque donnent "lojy/.ov.
— Rhodes,
3. 'Po'oov. de île la Méditerranée, près des côtes de
l'Asie-Mineure.
— Apollonius, de Molon.
4. 61s Il est appelé plus souvent Apollo-
nius Molon ou seulement Molon.
Page 12. —
,
rus {VÈbre),
NOTES. 2G1
Page 22. — est queslion ici des deux grandes victoires qae
1. 11
Page G2. —
Les Tigurins habitaient cette partie «le la Suisse
I.
qui comprend aujourd'hui les cantons de Zurich, Appenzclt Schnf- ,
fouse et Schivitz.
Page Gi. —
1. IIîotovTwv. Correction. Toutes les éditions donnent
/tîfjOdvTWV.
Page 70. —
1. Ttrpxif.o-îoji. Leçon des manuscrits. Les éditions
donnent rpi7./.oj'.o\>i.
— 2. La (laule Cisalpine se subdivisait en Cispadane et en Trans-
padane. Ces deux dénominations lui venaient du lleuve Padus (au-
jourd'hui le Pd), qui prend sa source dans un lac du mont Vésulu».
et se jette dans la mer Adriatique.
262 NOTES.
— 3. Lo T^ubiron ,
polilo rivi'To qui séparait l'Italie proprement
dilo de la Gaule Cisal[»ino (aujourrl'hui h; Lhho).
Page 72. —
1. Les Nerviens, peuples de la Gaule Del^'ique, habi-
taient le pays qui forme aujourd'hui la Flandre et le llainuut.
Page 74. —
1. ùs.r)/.oi.r,. Correction de M. Diibner. Les manuscrits
varient entre ùo/.zX cl oo/-?, auxquels Coray a substitué èod/^t.
—
,
Page 82. —
1. 11 paraît que l'on comprenait sous le nom de
Suèvcs tous les peuples qui habitaient entre Y Elbe et la Vistule.
Page 84, ^- 1. 'A7).x\>TL/.r,i. Leçon des manuscrits. Les éditions
donnent 'AtIx-jz îoo^.
Page 92. —
1. Les Arvernes (aujourd'hui les Auvergnats).
—2. Les Carnutes, entre la Loire et la Seine. Ils avaient pour
capitale Autricum (aujourd'hui Chartres).
-^ 3. 'Apxp'x. Correction de Coray. Les manuscrits, \oclx-j, qui
ne présente ici aucun sens.
Page 94. —
I. Les Éduens, peuples de la Gaule, occupaient le
pays appelé autrefois YAutunois, et qui comprend aujourd'hui les
départements de la Côte-d'Or, de la Nièvre, de Saône-ct-Loire et du
Rhône.
—2. Les Lingons occupaient cette partie de la Gaule qui est
devenue le département de la Haute-Marne.
Page 96. —
1. Alésia (aujourd'hui Alizé, dans le département de
»a Côte-d'Or).
—
Page 10G. l.'H/.tc-TO, 3*'pers. sing., plus-que-parf. moy. de aî/.cÇw.
Page 116. —
1." Ariminum (aujourd'hui Rimini), ville del'Ombrie,
Pai;e 170. —
1. Tralles (aujourd'hui Sutiaiihissar), ville de Carie,
Page 1Î)0. — ,
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