You are on page 1of 186

B-GL-321-006/FP-002

FORCE TERRESTRE

LES OPÉRATIONS DE L’ÉQUIPE


DE COMBAT
(VERSION PROVISOIRE)
(FRANÇAIS)

(La présente publication entre en vigueur sur réception.)

AVERTISSEMENT
QUOIQUE LA PRÉSENTE PUBLICATION NE PORTE PAS DE
CLASSIFICATION DE SÉCURITÉ, ON PEUT EN RESTREINDRE L’ACCÈS
AU PUBLIC EN TOUT OU EN PARTIE SELON LA LOI SUR L’ACCÈS À
L’INFORMATION. ON DOIT EXAMINER EN DÉTAIL LES INFORMATIONS
QUI Y SONT CONTENUES AFIN DE DÉTERMINER SI LA TOTALITÉ OU
UNE PARTIE DE CETTE PUBLICATION PEUT ÊTRE DIVULGUÉE AU
PUBLIC.

Publié avec l’autorisation du Chef d’état-major de l’Armée de


terre
B-GL-321-006/FP-002

FORCE TERRESTRE

LES OPÉRATIONS DE L’ÉQUIPE


DE COMBAT
(VERSION PROVISOIRE)
(FRANÇAIS)

( La présente publication entre en vigueur sur réception.)

AVERTISSEMENT
QUOIQUE LA PRÉSENTE PUBLICATION NE PORTE PAS DE
CLASSIFICATION DE SÉCURITÉ, ON PEUT EN RESTREINDRE L’ACCÈS
AU PUBLIC EN TOUT OU EN PARTIE SELON LA LOI SUR L’ACCÈS À
L’INFORMATION. ON DOIT EXAMINER EN DÉTAIL LES INFORMATIONS
QUI Y SONT CONTENUES AFIN DE DÉTERMINER SI LA TOTALITÉ OU
UNE PARTIE DE CETTE PUBLICATION PEUT ÊTRE DIVULGUÉE AU
PUBLIC.

Publié avec l’autorisation du Chef d’état-major de l’Armée de


terre
BPR : DDAT 4 2004-02-12
Les opérations de l’équipe de combat (Version provisoire)
AVANT-PROPOS
1. La B-GL-321-006/FP-002, Les opérations de l’équipe de
combat (version provisoire), est publiée avec l’autorisation du Chef
d’état-major de l’Armée de terre.
2. La présente publication entre en vigueur dès sa réception.
3. La version anglaise de cette publication est la
B-GL-391-006/FP-001, Combat Team Operations.
4. À moins d’indication contraire, les pronoms masculins
renvoient ici aux deux genres.
5. Toute proposition de modification doit être transmise par la
voie hiérarchique habituelle au Centre des leçons retenues de l’Armée
ou à la Direction — Doctrine de l’Armée de terre, selon le cas.
6. La présente publication est disponible sous forme
électronique sur le Réseau d’information de la Défense (RID) et le
World Wide Web, dans la Bibliothèque électronique de l’Armée de
terre. Mot clé : Bibliothèque électronique de l’Armée de terre.
© MDN/DND 2004

i
Les opérations de l’équipe de combat (Version provisoire)
PRÉFACE

GÉNÉRALITÉS

1. La présente édition provisoire de la B-GL-321-006/FP-002,


Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire), repose sur
les brouillons précédents des TTP d’équipe de combat de l’École de
tactique. Elle intègre également les leçons retenues de l’essai du
système mobile d'instrumentation automatisée (SMIA) effectué à la
BFC Gagetown. Elle remplace toutes les ébauches précédentes et
constitue le principal document de référence des unités de la FT qui
donnent la formation sur les opérations de l’équipe de combat et
exécutent des opérations à ce niveau.

OBJET

2. L’objet de la B-GL-321-006/FP-002, Les opérations de


l’équipe de combat (version provisoire), est de fournir aux unités
équipées de VBL III et de Leopard C-2 des connaissances tactiques de
bas niveau qui maximiseront leur efficacité.

PERTINENCE SUR LE PLAN DE LA DOCTRINE

3. La publication Les opérations de l’équipe de combat et son


manuel complémentaire B-GL-321-007/FP-002, Tactiques de
compagnie VBL, sont produits à titre d’éditions provisoires. Bien que
la mise en service, l’intégration et l’utilisation du VBL III et du
Leopard C-2 ainsi que l’instruction connexe se poursuivent dans
l’ensemble de la force de campagne, il reste encore de nombreux
problèmes à résoudre. En attendant, les unités de cette force doivent
utiliser Les opérations de l’équipe de combat et Tactiques de
compagnie VBL comme les principaux ouvrages de doctrine pour
l’instruction et les opérations. Ce n’est qu’en appliquant cette doctrine
que nous pourrons évaluer efficacement la précision et la pertinence de
ces manuels.
4. Dans un proche avenir, le Système de la doctrine et de
l'instruction de la Force terrestre (SDIFT) coordonnera une révision de
ces manuels à l’échelle de l’Armée de terre afin de tenir compte de vos
réactions concernant tous les aspects de l’intégration et de l’emploi au
combat du VBL III et du Leopard C-2. Après ce processus de
révision, les manuels seront améliorés et éventuellement réunis en une
seule publication, et ils seront publiés en version finale. Votre

iii
B-GL-321-006/FP-002
concours dans le cadre de ce processus est crucial pour le succès de la
révision et la qualité de notre doctrine relative à l’équipe de combat.
5. Les commentaires sur les informations contenues dans ces
manuels sont bienvenus et il n’est pas nécessaire d’attendre la tenue du
processus de révision officiel pour les transmettre. À cet égard, les
unités sont priées de soumettre au Centre des leçons retenues de
l’Armée ou à la Direction — Doctrine de l’Armée de terre, selon le
cas, les observations qu’elles estiment utiles à l’amélioration de la
doctrine présentée dans l’un ou l’autre des manuels.

iv
Les opérations de l’équipe de combat (Version provisoire)
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS.............................................................................. i
PRÉFACE ...............................................................................iii
Généralités..............................................................................iii
Objet .......................................................................................iii
Pertinence sur le plan de la doctrine .......................................iii
CHAPITRE 1 INTRODUCTION
SECTION 1 DÉFINITION ET STRUCTURE
D’UNE ÉQUIPE DE COMBAT ............................ 1
Définition................................................................................. 1
Structure .................................................................................. 1
SECTION 2 FRÉQUENCES DE L’ÉQUIPE DE COMBAT..... 2
Fréquences de l’équipe de combat........................................... 2
SECTION 3 L’APPRÉCIATION DE COMBAT ....................... 3
Généralités............................................................................... 3
CHAPITRE 2 OPÉRATIONS OFFENSIVES
SECTION 1 ATTAQUE DANS LA FOULÉE........................... 5
Avertissement, sécurité, reco et plan ....................................... 5
Attaque dans la foulée avec une troupe de chars
à la base de feux ...................................................................... 9
Attaque dans la foulée avec deux troupes de chars
à la base de feux .................................................................... 16
Attaque dans la foulée à partir de l’axe de progression ......... 22
Attaque dans la foulée sur des axes convergents ................... 23
Attaque dans la foulée avec des blindée à la base de feux
pendant que l’infanterie donne l’assaut ................................. 25
Assaut et combat sur l’objectif dans le cadre d’une attaque
dans la foulée......................................................................... 26
Consolidation......................................................................... 34
Opérations de poursuite ......................................................... 39

v
B-GL-321-006/FP-001
Ordre d’avertissement radio en vue d’une attaque dans la
foulée..................................................................................... 44
Ordres radio en vue d'une attaque dans la foulée .................. 52
SECTION 2 OUVERTURE D’UNE BRÈCHE DANS UN
OBSTACLE ......................................................... 45
Action en cas de contact avec une mine ................................ 45
Ouverture de brèche rapide dans un champ de mines ........... 49
Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte.................... 53
CHAPITRE 3 OPÉRATIONS DÉFENSIVES
SECTION 1 DÉFENSE ............................................................ 63
Défense de zone et défense mobile........................................ 63
Défense dans une zone bâtie.................................................. 77
Détachement de protection d’un dispositif à destruction
réservée.................................................................................. 87
CHAPITRE 4 MANŒUVRES RETARDATRICES
Manœuvres retardatrices ....................................................... 95
CHAPITRE 5 PHASES TRANSITOIRES
SECTION 1 L’AVANCE ....................................................... 101
Marche à l’ennemi............................................................... 101
Drill de crête........................................................................ 106
Drill de trouée...................................................................... 108
Drill de défilé court ............................................................. 110
Drill de défilé long .............................................................. 113
Drill de virage masqué......................................................... 116
Drill de virage masqué / carrefourt en T.............................. 118
Drill d’obstacle ponctuel ..................................................... 119
SECTION 2 COMBAT DE RENCONTRE............................ 122
Combat de rencontre............................................................ 122
SECTION 3 JONCTION ........................................................ 124

vi
Les opérations de l’équipe de combat (Version provisoire)
Jonction ............................................................................... 124
SECTION 4 RUPTURE.......................................................... 129
Rupture ................................................................................ 129
SECTION 5 DÉSENGAGEMENT......................................... 133
Désengagement.................................................................... 133
SECTION 6 RELÈVE............................................................. 140
Relève .................................................................................. 140
Passage des lignes................................................................ 146
CHAPITRE 6 SOUTIEN LOGISTIQUE DU COMBAT
SECTION 1 COMMANDEMENT ET CONTRÔLE DE
L’ÉCHELON DE L’ÉQUIPE DE COMBAT .... 151
Commandement et contrôle de l'échelon
de l'équipe de combat .......................................................... 171
SECTION 2 COMPARAISON DES ÉCHELONS................. 153
Comparaison des échelons................................................... 173
SECTION 3 CACHE/REFUGE, LAAGER, ET DRILLS DE
RECOMPLÈTEMENT EN MOUVEMENT ..... 159
Cache/refuge, laager et drills de recomplètement en
mouvement .......................................................................... 178
LISTE DES ABRÉVIATIONS .................................................... 167

vii
Les opérations de l’équipe de combat (Version provisoire)
LISTE DES FIGURES
Figure 2-1 : Illustre l’avertissement, la sécurité, la reco et le plan
relatifs à une attaque improvisée ................................... 6
Figure 2-2 : Illustre une attaque improvisée sur le flanc droit ............ 7
Figure 2-3 : Illustre une attaque improvisée sur le flanc droit — une
troupe à la base de feu ................................................... 11
Figure 2-4 : Deux passages — une troupe à la base de feu............... 12
Figure 2-5 : Un passage — une troupe à la base de feu .................... 14
Figure 2-6 : Illustre l’atq improvisée sur le flanc droit —
deux troupes à la base de feu......................................... 17
Figure 2-7 : Deux passages — deux troupes à la base de feu ........... 18
Figure 2-8 : Un passage — deux troupes à la base de feu................. 20
Figure 2-9 : Atq à partir de l’axe de progression .............................. 23
Figure 2-10 : Atq improvisée des blindés/de l’inf sur des axes
convergents.................................................................. 24
Figure 2-11 : Blindés à la base de feu pendant que
l’inf donne l’assaut ...................................................... 26
Figure 2-12 : Percée et approche initiale........................................... 27
Figure 2-13 : Percée — le bord de la position ennemie ................... 28
Figure 2-14 : Pénétration dans un réseau de tranchées...................... 29
Figure 2-15 : Pénétration d’un réseau de tranchées — un passage ... 30
Figure 2-16 : Combat sur l’objectif................................................... 31
Figure 2-17 : Consolidation après une attaque improvisée ............... 35
Figure 2-18 : Opérations de poursuite de l’équipe de combat........... 40
Figure 2-19 : Action en cas de contact avec une mine ...................... 47
Figure 2-20 : Ouverture de brèche rapide dans un champ de mines,
situation initiale ........................................................... 50
Figure 2-21 : Ouverture de brèche rapide dans un champ de
mines ........................................................................... 52
Figure 2-22 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
situation initiale .......................................................... 54
Figure 2-23 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
étape 1.......................................................................... 55
Figure 2-24 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
étape 2.......................................................................... 56
Figure 2-25 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
étape 3.......................................................................... 57
Figure 2-26 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
étape 4.......................................................................... 58
Figure 2-27: Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
étape 5.......................................................................... 58

ix
B-GL-321-006/FP-001
Figure 2-28 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
étape 6 ......................................................................... 59
Figure 2-29 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
étape 7 ......................................................................... 60
Figure 2-30 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,
entrée de la force d’assaut ........................................... 60
Figure 3-1 : Illustre une défense de zone .......................................... 64
Figure 3-2 : Illustre une défense de zone .......................................... 65
Figure 3-3 : Division d’une zone d’abattage..................................... 66
Figure 3-4 : Perturber........................................................................ 74
Figure 3-5 : Dévier............................................................................ 74
Figure 3-6 : Fixer .............................................................................. 75
Figure 3-7 : Arrêter ........................................................................... 75
Figure 3-8 : Défense dans une zone bâtie ......................................... 79
Figure 3-9 : Détachement de protection du dispositif de
destruction d’un pont..................................................... 88
Figure 4-1 : La manœuvre retardatrice.............................................. 97
Figure 5-1 : Avance de l’équipe de combat — Esc en carré,
colonne de cie.............................................................. 102
Figure 5-2 : Avance de l’équipe de combat — Esc 3 en tête,
en ligne, cie 2 en tête, en colonne................................ 104
Figure 5-3 : Drill de crête................................................................ 107
Figure 5-4 : Drill de trouée ............................................................. 109
Figure 5-5 : Drill de défilé court, reco ............................................ 111
Figure 5-6 : Drill de défilé court, nettoyage.................................... 112
Figure 5-7 : Drill de défilé court, franchissement ........................... 113
Figure 5-9 : Drill de long défilé, nettoyage..................................... 115
Figure 5-10 : Drill de long défilé, franchissement .......................... 116
Figure 5-11 : Drill de virage masqué, à gauche .............................. 117
Figure 5-12 : Drill de virage masqué, carrefour en T...................... 118
Figure 5-13 : Drill d’obstacle ponctuel ........................................... 120
Figure 5-14 : Possibilités tactiques dans un combat de
rencontre.................................................................... 123
Figure 5-15 : Jonction de la force en mouvement avec la force
stationnaire ................................................................ 125
Figure 5-16 : Jonction de deux forces en mouvement .................... 126
Figure 5-17 : Le désengagement..................................................... 135
Figure 5-18 : Relève sur place de l’équipe de combat .................... 142
Figure 5-19 : Passage des lignes vers l’avant.................................. 147
Figure 5-20 : Passage des lignes vers l’arrière, responsabilités ...... 149
Figure 5-21 : Passage des lignes vers l’arrière................................ 150
Figure 6-1 : Éch A1 cie inf VBL..................................................... 155
Figure 6-2 : Éch A1 esc blindé........................................................ 156
x
Les opérations de l’équipe de combat (Version provisoire)
Figure 6-3 : Éch A2 cie inf VBL..................................................... 157
Figure 6-4 : Éch A2 esc blindé........................................................ 158
Figure 6-5 : Exemple de disposition d’une cache/un refuge
périmétrique............................................................... 162
Figure 6-6 : Exemple de disposition d’une laager
d’équipe de combat.................................................... 164
Figure 6-7 : Exemple de recomplètement en mouvement............... 166

xi
Les opérations de l’équipe de combat (Version provisoire)
CHAPITRE 1
INTRODUCTION

SECTION 1
DÉFINITION ET STRUCTURE D’UNE ÉQUIPE DE COMBAT

DÉFINITION

1. La définition d’une équipe de combat est la suivante :


« articulation tactique composée soit d’une compagnie d’infanterie
mécanisée, soit d’un escadron de chars et d’au moins un peloton ou
une troupe (selon le cas) de l’autre arme, en plus d’autres éléments
d’appui selon les besoins » (approuvée par le Conseil de l’instruction
de l’Armée de terre (CIAT) le 2002-01-23).

STRUCTURE

2. Le tableau d’effectifs et de dotation du 20e Groupe-brigade


mécanisé du Canada (l’ordre de bataille pour la guerre, selon la
doctrine de la Force terrestre) a servi de base à l’établissement de la
structure de l’équipe de combat utilisée tout au long du présent
document. Plus précisément, l’équipe de combat est structurée comme
suit (ces éléments mixtes comprennent leur échelon A, le cas
échéant) :
a. escadron de 19 chars;
b. compagnie mécanisée de 15 véhicules blindés légers
(VBL III);
c. troupe du génie en appui rapproché;
d. équipe d’officiers observateurs avancés (OOA).
3. On peut organiser l’équipe de combat en vue de sa tâche en
lui adjoignant des ressources du groupement tactique (GT) comme le
missile filoguidé à poursuite optique, lancé par tube (TOW), sous
blindage, des éléments de reco, etc., et d’autres moyens d’appui
comme la défense antiaérienne (DAA). Ces ajouts ne seront pas
examinés plus en détail dans le cadre des tactiques, des techniques et
des procédures (TTP).

B-GL-321-006/FP-002
1
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
SECTION 2
FRÉQUENCES DE L’ÉQUIPE DE COMBAT
Land Force Doctrine and Training System
FRÉQUENCES DE L’ÉQUIPE DE COMBAT

4. Le tableau ci-dessous énumère les fréquences que les


commandants à tous les niveaux au sein d’une équipe de combat
devrait surveiller sur leurs postes « A » et « C ». Le principe
fondamental est que le « réseau interne » du commandant de l’équipe
de combat est le réseau de l’équipe de combat.

ÉQP CBT ÉQP CBT


N° POSTE
CIE INFANTERIE ESCADRON BLINDÉ

(a) (b) (c) (d)

1. Commandant de A — Fréq éqp cbt A — Fréq éqp cbt


l’éqp cbt
C — Fréq GT C — Fréq GT

2. CmdtA éqp cbt A — Fréq éqp cbt A — Fréq éqp cbt


C — Fréq GT C — Fréq GT

3. Commandant de A — Fréq éqp cbt A — Fréq éqp cbt


l’autre arme
C — Fréq escadron C — Fréq cie

4. CmdtA autre arme A — Fréq éqp cbt A — Fréq éqp cbt


C — Fréq GT C — Fréq GT

5. Cmdt sous-sous- Peloton : Peloton :


unité (troupe/ A — Fréq éqp cbt A — Fréq éqp cbt
peloton) C — Aucune ou fréq de C — Aucune ou fréq de
rechange cie rechange esc
Troupe : Troupe :
A — Fréq éqp cbt A — Fréq éqp cbt
C — Fréq escadron C — Fréq cie

6. Commandant de la A — Fréq éqp cbt A — Fréq éqp cbt


troupe du génie
C — Fréq esc camp C — Fréq escadron de camp

7. OOA A — Fréq éqp cbt A — Éqp cbt


C — Fréq bie C — Fréq bie

B-GL-321-006/FP-002
2
Introduction

ÉQP CBT ÉQP CBT


N° POSTE
CIE INFANTERIE ESCADRON BLINDÉ

(a) (b) (c) (d)

8. Sergent-major de A — Fréq éqp cbt A — Fréq éqp cbt


cie/d’esc
C — Fréq cie C — Fréq esc

NOTA
Pendant la phase d’assaut d’une attaque, les chars d’appui très rapproché
« basculent » sur la fréquence de la compagnie d’assaut pour l’exécution
des tâches de la force d’assaut, jusqu’à ce que le commandant de la
compagnie de la force d’assaut les libère.

SECTION 3
L’APPRÉCIATION DE COMBAT

GÉNÉRALITÉS

5. Les 15 étapes de la procédure de combat, telles que décrites


dans la B-GL-300-003/FP-000, Le commandement, s’appliquent au
niveau de l’équipe de combat. Le but de la présente TTP est de
décrire l’appréciation de combat, qui consiste en ce qui suit :
N° ÉTAPE FACTEUR POINTS À EXAMINER
(a) (b) (c) (d)
1. Un Analyse de 1 Intention du commandant aux deux
mission niveaux supérieurs suivants et concept de
l’opération au niveau supérieur suivant.
2. Tâches assignées/implicites.
3. Contraintes.
4. Situation changée.
5. Énoncé de mission.
2. Deux Ennemi 1. Intentions :
a. Deux niveaux supérieurs —
intention.
b. Un niveau supérieur — concept
de l’opération ennemie.
c. Modes d’action offerts à
l’ennemi qui vous fait face.
2. Ressources (véhicules blindés de
combat, armes, ressources aériennes, NBC,
etc.), y compris les forces et les faiblesses.
3. Objectifs (offensive).

B-GL-321-006/FP-002
3
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

N° ÉTAPE FACTEUR POINTS À EXAMINER


(a) (b) (c) (d)
Land Force Doctrine and Training System
4. Dispositifs (défense).
3. Trois Terrain 1. TPOTATP, si l’on en a le temps.
2. Terrain à GAUCHE — COPPED.
3. Terrain au CENTRE — COPPED.
4. Terrain à DROITE — COPPED.
5. Position clé/terrain vital.
4. Quatre Troupes amies 1. Effet que les troupes amies (sur les flancs,
en avant et en arrière) auront sur notre
mission/nos tâches.
2. Effet que la réduction de nos effectifs de
combat (pertes) aura sur notre capacité
d’exécuter notre mission/nos tâches, c.-à-d.,
nécessité de se regrouper ou de combattre avec
des éléments ayant un effectif moindre.
5. Cinq Météorologie 1. Heures de clarté disponibles.
(Met) 2. Effet de la météo sur la menace aérienne,
la DNBC, etc.
6. Six Temps et Contraintes de temps et d’espace.
espace
7. Sept Évaluation des 1. Résumer les tâches.
tâches : 2. Classer les tâches par ordre de priorité.
a. Examiner 3. Possibilités d’articulation et/ou
deux niveaux d’exécution par phases.
au-dessous.
4. Combiner des tâches ou des forces.
b. Donner des 5. Appui supplémentaire requis.
ordres au
niveau 6. Éliminer des tâches (gestion des
inférieur risques).
immédiat.
8. Huit Modes d’action 1. Définir les modes d’action possibles.
possibles 2. Avantages/désavantages (risques).
3. Comparer avec les modes d’action
ennemis les plus probables et les plus
dangereux.
4. Choisir le meilleur mode d’action.
5. L’examiner à la lumière des principes
de la guerre et des principes fondamentaux
applicables.
9. Neuf Plan/ordres Style d’ordres, c.-à-d., radio/calque, etc.

6. Dans la TTP, on peut ne discuter que des parties pertinentes


de l’appréciation pendant la révision du processus, lorsque les
fonctions de combat applicables feront l’objet d’un examen plus
approfondi.
B-GL-321-006/FP-002
4
Les opérations de l’équipe de combat (provisoire)
CHAPITRE 2
OPÉRATIONS OFFENSIVES

SECTION 1
ATTAQUE IMPROVISÉE

AVERTISSEMENT, SÉCURITÉ, RECO ET PLAN

1. Généralités. La présente TTP porte sur les actions de


l’équipe de combat, du contact initial à l’arrivée de la force d’assaut à
la position d’attaque.
2. Avertissement. Au moment du contact initial, on doit
exécuter les actions suivantes :
a. le premier élément de l’équipe de combat qui vient
en contact avec l’ennemi (normalement les troupes
de chars de tête) transmet un compte rendu de
contact et tente de remporter l’échange de feu direct;
b. l’équipe de combat transmet un compte rendu de
contact au QG du groupement tactique (équipe de
combat de l’infanterie : cmdtA, et équipe de combat
des blindés : capitaine de bataille (CB));
c. l’OOA se rend à une position d’observation, qui
peut être la base de feu ou un autre endroit
(note 1 de la figure 2-1), et commence à régler le tir
sur la position ennemie et à enregistrer les
corrections.
3. Sécurité. Normalement, des éléments des blindés
contribuent à gagner l’échange de feu initial. Les éléments de l’équipe
de combat qui ne participent pas à l’échange de feu direct se rendent à
une position soustraite à l’observation ennemie (aérienne et terrestre)
sous le contrôle du cmdtA compagnie (note 2 de la figure 2-1). Il peut
s’agir du rendez-vous (RV) éventuel.
4. Reco. Pour effectuer la reco, on doit accomplir les actions
suivantes :
a. le commandant de l’équipe de combat et le
commandant de l’arme d’appui se rendent à une
position d’observation (note 3 de la figure 2-1);

B-GL-321-006/FP-002
5
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
b. au besoin, les ressources du génie intégrées à
l’équipe de combat tentent de définir l’obstacle et de
déterminer les moyens du génie nécessaires pour Land Force Doctrine and Training System
ouvrir une brèche (note 4 de la figure 2-1);
c. à la fin de la reco, le commandant de l’équipe de
combat transmet un ordre d’avertissement (voir
« Ordre d’avertissement radio relatif à une attaque
improvisée», page 39, pour connaître la présentation
à respecter);
d. on détermine l’emplacement de la base de feu, de la
position d’attaque, de la ligne de départ (LD), de la
limite d’exploitation et du dispositif d’interception,
en désignant des RV et des itinéraires suivant les
besoins;

e. un ou des itinéraires de contournement possibles


sont repérés.
Figure 2-1 : Illustre l’avertissement, la sécurité, la reco et le plan
relatifs à une attaque improvisée
5. Plan. Les mouvements préliminaires suivants ont lieu et les
ordres ci-dessous sont donnés :
a. au besoin, les éléments désignés se rendent à la
position d’attaque, à la LD et à la base de feu;

B-GL-321-006/FP-002
6
Opérations offensives
b. la base de feu et la force d’interception se rendent à
l’emplacement désigné;
c. la force d’assaut se rend à un RV (RV facultatif)
sous le contrôle du cmdtA compagnie;
d. le commandant de l’équipe de combat diffuse des
ordres (voir « Ordres radio relatifs à une attaque
improvisée», page 44, pour connaître la présentation

à respecter) et le QG du groupement tactique est


informé;
Figure 2-2 : Illustre une attaque improvisée sur le flanc droit
e. le cmdt escadron, le cmdt compagnie (note 1 de la
figure 2-2) et la force d’assaut se rendent à la
position d’attaque (note 2 de la figure 2-2);
f. à l’arrivée à la position d’attaque, les chars d’appui
très rapproché élèvent leurs canons pour faciliter
l’identification et le chef de troupe utilise la
fréquence radio de la compagnie, tout en restant à
l’écoute de la fréquence de l’équipe de combat, qui
peut être la même (voir le chapitre 1, section 2).
6. Fonctions de combat :
B-GL-321-006/FP-002
7
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
a. Commandement. La première décision que le
commandant de l’équipe de combat doit prendre
s’appuie sur une analyse rapide de la situation Land Force Doctrine and Training System
tactique à laquelle il fait face, c’est-à-dire, il doit
faire une appréciation de combat. Il doit
généralement étudier trois solutions possibles :
contourner l’ennemi, exécuter une attaque
improvisée ou se transformer en force de fixation en
vue d’une attaque de groupement tactique. Sa
décision est basée sur son analyse de la mission.
b. Protection. Le lieu de la consolidation dépend de la
protection disponible à la position ennemie, compte
tenu de la menace de tir indirect et/ou de
contre-mouvements ennemis.
c. Puissance de feu :
(1) On devrait faire la suppression de l’ennemi
par un tir direct et le neutraliser par un tir
indirect avant de franchir la LD. L’ennemi
devrait au minimum être neutralisé par un
tir indirect.
(2) Dans l’attaque improvisée d’une équipe de
combat, la base de feu est normalement
contrôlée par le CB escadron. Si l’équipe
de combat joue le rôle d’une force de
fixation en vue d’une attaque d’un
groupement tactique ou d’une formation
supérieure, la base de feu sera
probablement sous le contrôle du
commandant de l’équipe de combat.
(3) Pour intercepter ou bloquer l’ennemi, on
peut recourir à la manœuvre, au tir direct
et/ou au tir indirect.
d. Manœuvre :
(1) Si contourner l’ennemi est le mode d’action
choisi, on doit le faire surveiller par un
piquet afin de maintenir le contact. Le
piquet remettra l’ennemi aux éléments de
deuxième échelon du groupement tactique.
Il doit rester à l’écoute sur la fréquence du

B-GL-321-006/FP-002
8
Opérations offensives
groupement tactique. La sécurité sur les
flancs et à l’arrière doit être accrue.
(2) On peut charger la base de feu ou les forces
d’assaut d’intercepter ou de bloquer
l’ennemi.
(3) On doit définir la limite d’exploitation et
les arcs pour les besoins de la
consolidation.
(4) À la fin de l’attaque, l’équipe de combat
devrait être orientée pour poursuivre
l’avance et exploiter les succès, ou agir
comme force en place aux fins du passage
des lignes vers l’avant des forces de
deuxième échelon.

ATTAQUE IMPROVISÉE AVEC UNE TROUPE DE CHARS À


LA BASE DE FEU

7. Préparatifs (figure 2-3). En ce qui concerne l’avertissement,


la sécurité, la reco et le plan, voir « Avertissement, sécurité, reco et
plan » à la page 5. L’attaque improvisée avec une troupe de chars à la
base de feu est préparée de la manière suivante :
a. La première troupe de chars en contact avec
l’ennemi devient normalement la base de feu. Le
CB escadron se rend à l’emplacement de la base de
feu.
b. À leur arrivée à la position d’attaque (à moins
d’indication contraire dans l’ordre d’avertissement),
les trois troupes de chars adoptent les positions
suivantes :
(1) la troupe qui arrive en premier se met en
avant, à gauche (troupe d’assaut);
(2) la troupe qui arrive en deuxième se met en
avant, à droite (troupe d’assaut);
(3) la troupe qui arrive en troisième prend
position derrière les troupes d’assaut et
devient la troupe d’appui très rapproché.

B-GL-321-006/FP-002
9
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
Elle élève ses canons aux fins
d’identification.
Land Force Doctrine and Training System
c. Deux équipes d’ouverture de brèche — une de
chaque troupe d’assaut –, sont constituées à la
position d’attaque. Une équipe comprend un char
équipé d’une charrue et une section du génie (les
canons du char d’ouverture de brèche sont pointés à
9 heures).
d. La réserve d’ouverture de brèche est le char à
charrue de la troupe d’appui très rapproché, qui se
tient normalement au centre afin de pouvoir être
envoyé dans l’un ou l’autre passage suivant les
besoins. Consulter « Ouverture d’une brèche dans
un obstacle — Ouverture rapide d’une brèche dans
un champ de mines », page 43, pour connaître le
drill d’ouverture de brèche.
e. À moins d’un ordre contraire, les pelotons
d’infanterie sont organisés de la manière suivante :
premier peloton à gauche, deuxième peloton à droite
et troisième peloton en profondeur.

B-GL-321-006/FP-002
10
Opérations offensives

Figure 2-3 : Illustre une attaque improvisée sur le flanc droit —


une troupe à la base de feu
8. Assaut. L’assaut est exécuté de la manière suivante :
a. les équipes d’ouverture de brèche franchissent la LD
à l’heure H;
b. le reste de la force d’assaut demeure à la position
d’attaque jusqu’à ce que le commandant de l’équipe
de combat l’engage;
c. les éléments dont on n’a pas besoin pendant l’assaut
(comme la section du génie blindé) restent à la
position d’attaque sous couverture, à moins qu’on
les appelle en avant;

B-GL-321-006/FP-002
11
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-4 : Deux passages — une troupe à la base de feu

NOTA
1. Les passages sont toujours numérotés de gauche à
droite.
2. Au moins 200 m entre les passages.
3. Si l’on ne détecte ni ne soupçonne la présence
d’aucun obstacle, la force d’assaut se rend à la position
d’attaque, franchit la LD à l’heure H et se dirige le plus
rapidement possible jusqu’à l’objectif.

d. ordre de marche si l’on dispose de deux passages


(figure 2-4) :
(1) passage numéro un :
(a) équipe d’ouverture de brèche;
(b) chars d’assaut (la troupe réintègre
le char équipé d’une charrue

B-GL-321-006/FP-002
12
Opérations offensives
lorsqu’elle arrive du côté ennemi
de l’obstacle);
(c) deux chars de la troupe d’appui
très rapproché;
(d) peloton d’infanterie;
(e) cmdt compagnie d’infanterie;
(f) peloton d’infanterie;
(g) capt VBL;
(2) passage numéro deux :
(a) équipe d’ouverture de brèche;
(b) chars d’assaut (la troupe réintègre
le char équipé d’une charrue
lorsqu’elle arrive du côté ennemi
de l’obstacle);
(c) deux chars de la troupe d’appui
très rapproché;
(d) cmdt escadron et char à lame;
(e) peloton d’infanterie.
e. ordre de marche si l’on dispose d’un seul passage
(figure 2-5):
(1) équipe d’ouverture de brèche;
(2) chars d’assaut;
(3) chars d’appui très rapproché;
(4) peloton d’infanterie;
(5) cmdt escadron et char à lame;
(6) cmdt compagnie d’infanterie;
(7) les deux pelotons d’infanterie restants;
(8) capt VBL.

B-GL-321-006/FP-002
13
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-5 : Un passage — une troupe à la base de feu


9. Autres points à examiner — Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Lorsque l’un des deux passages est dégagé
à 75 %, le commandant de l’équipe de
combat doit prendre la décision d’engager
la force d’assaut dans un passage seulement
ou dans les deux passages. Une fois que
l’équipe du premier passage a envoyé un
compte rendu, l’équipe du deuxième
passage doit envoyer immédiatement un
SITREP. La décision du commandant sera
basée sur la progression de l’ouverture du
deuxième passage.

B-GL-321-006/FP-002
14
Opérations offensives
(2) Le cmdtA compagnie peut se trouver avec
la force d’assaut ou rester à la position
d’attaque.

NOTA
Consulter « Assaut dans le cadre d’une attaque improvisée
et combat sur l’objectif », page 26, pour le combat sur
l’objectif, et « Consolidation après une attaque
improvisée», page 34, en ce qui concerne la consolidation.
b. Manœuvre :
(1) Les sapeurs dégagent les obstacles de
barbelés et se tiennent prêts à appuyer
l’infanterie débarquée sur l’objectif.
(2) La réserve peut être constituée d’une ou de
plusieurs troupes de chars (provenant
normalement de la base de feu après
l’arrivée de la force d’assaut à l’objectif),
d’une ou de plusieurs sections du génie,
d’un peloton d’infanterie et de VBL, une
fois que l’infanterie a débarqué.
c. Puissance de feu :
(1) Pendant l’ouverture de la brèche, la base de
feu et les ressources de tir indirect
concentrent leurs tirs sur l’objectif.
(2) On peut affecter les VBL à des tâches
comme la tenue de la position
d’attaque/LD, l’interception ou la
protection des flancs après que l’infanterie
a débarqué, etc.
(3) L’appui-feu doit être concentré sur les
objectifs dont la neutralisation est vitale
pour le succès de l’attaque.
(4) Pendant que l’équipe de combat s’approche
de la position ennemie, on doit poursuivre
le tir indirect aussi longtemps que le permet
la sécurité des troupes.

B-GL-321-006/FP-002
15
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(5) Une fois que l’équipe de combat est sur
l’objectif, on doit orienter l’appui-feu en
profondeur afin de perturber une Land Force Doctrine and Training System
contre-attaque ennemie éventuelle.
d. Protection :
(1) Dispersion. À la position d’attaque, les
véhicules devraient se tenir à au moins
50 m les uns des autres. Ils doivent fermer
les écoutilles quand ils arrivent à la position
d’attaque.
(2) La protection des flancs est normalement
assurée par les troupes/pelotons
eux-mêmes.
(3) Une fois que les équipes d’ouverture de
brèche sont du côté ennemi de l’obstacle,
elles doivent se rendre à des positions de
tir.
(4) Les forces de deuxième échelon doivent
suivre un plan de pistes vérifié, c’est-à-dire,
dans la foulée des pistes que les véhicules
amis ont empruntées et qui sont déminées.

ATTAQUE IMPROVISÉE AVEC DEUX TROUPES DE CHARS


À LA BASE DE FEU

10. Préparatifs (Figure 2-6). En ce qui concerne


l’avertissement, la sécurité, la reco et le plan, voir « Avertissement,
sécurité, reco et plan » à la page 5. L’attaque improvisée avec deux
troupes de chars à la base de feu est exécutée de la manière suivante :
a. La première troupe en contact avec l’ennemi devient
la base de feu. Le CB escadron et une autre troupe
de chars se rendent à l’emplacement de la base de
feu. Le char à charrue de la base de feu se rend à la
position d’attaque.
b. La force d’ouverture de brèche est composée des
éléments suivants :

B-GL-321-006/FP-002
16
Opérations offensives
(1) une troupe de chars, augmentée d’une des
charrues provenant des troupes à la base de
feu, et deux sections du génie;
(2) la charrue de la troupe d’appui très
rapprochée, qui sera la réserve d’ouverture
de brèche.

Figure 2-6 : Illustre l’atq improvisée sur le flanc droit — deux


troupes à la base de feu
11. Assaut. L’assaut se déroule comme suit :
a. la troupe d’assaut accompagnée de la force
d’ouverture de brèche de l’équipe de combat franchit
la LD à l’heure H;

B-GL-321-006/FP-002
17
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
b. le reste de la force d’assaut demeure à la position
d’attaque afin d’éviter la congestion, jusqu’à ce que
le commandant de l’équipe de combat l’engage; Land Force Doctrine and Training System

c. les éléments dont on n’a pas besoin pendant l’assaut


(comme la section du génie blindé) restent à la
position d’attaque, à moins qu’on les appelle en
avant;

Figure 2-7 : Deux passages — deux troupes à la base de feu


d. ordre de marche si l’on dispose de deux passages
(figure 2-7) :
(1) passage numéro un :
(a) équipe d’ouverture de brèche;
(b) chars d’assaut (la troupe réintègre
le char équipé d’une charrue
lorsqu’elle arrive du côté ennemi
de l’obstacle);
(c) deux chars de la troupe d’appui
très rapproché;

B-GL-321-006/FP-002
18
Opérations offensives
(d) peloton d’infanterie;
(e) cmdt compagnie d’infanterie;
(f) peloton d’infanterie;
(g) capt VBL.
(2) passage numéro deux :
(a) équipe d’ouverture de brèche;
(b) chars d’assaut;
(c) deux chars de la troupe d’appui
très rapproché;
(d) cmdt escadron et char à lame;
(e) peloton d’infanterie.

B-GL-321-006/FP-002
19
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-8 : Un passage — deux troupes à la base de feu


e. ordre de marche si l’on dispose d’un seul passage
(figure 2-8) :
(1) équipe d’ouverture de brèche;
(2) chars d’assaut (la troupe réintègre le char
équipé d’une charrue lorsqu’elle arrive du
côté ennemi de l’obstacle);
(3) troupe d’appui très rapproché;
(4) peloton d’infanterie;
(5) cmdt escadron et char à lame;
(6) cmdt compagnie;
(7) les deux pelotons d’infanterie restants;

B-GL-321-006/FP-002
20
Opérations offensives
(8) capt VBL.

NOTA
Si l’une des passages n’a pu être ouvert, l’équipe affectée à
ce passage a peu de chances de se réorganiser et d’ouvrir le
passage à temps pour une partie de la force d’assaut. On
devrait la rediriger dans le passage ouvert afin qu’elle
participe à l’assaut (note 1 de la figure 2-8). Consulter
« Assaut dans le cadre d’une attaque improvisée et combat
sur l’objectif », page 26, pour le combat sur l’objectif, et
« Consolidation après une attaque improvisée », page 34, en
ce qui concerne la consolidation.

12. Fonctions de combat :


a. Commandement. Lorsque l’un des deux passages
est dégagé à 75 %, le commandant de l’équipe de
combat doit prendre la décision d’engager la force
d’assaut dans un passage seulement ou dans les deux
passages. Cette décision sera basée sur la
progression de l’ouverture de l’autre passage.
b. Manœuvre :
(1) Les sapeurs dégagent les obstacles de
barbelés et se tiennent prêts à appuyer
l’infanterie débarquée sur l’objectif.
(2) La réserve peut être constituée d’une ou de
plusieurs troupes de chars (provenant
normalement de la base de feu après
l’arrivée de la force d’assaut à l’objectif),
d’une ou de plusieurs sections du génie,
d’un peloton d’infanterie et de VBL, une
fois que l’infanterie a débarqué.
c. Puissance de feu :
(1) La base de feu et les ressources de tir
indirect concentrent leurs tirs pendant
l’ouverture de la brèche.
(2) On peut affecter les VBL à des tâches
comme la tenue de la position

B-GL-321-006/FP-002
21
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
d’attaque/LD, l’interception ou la
protection des flancs après que l’infanterie
a débarqué, etc. Land Force Doctrine and Training System

d. Protection :
(1) Dispersion. À la position d’attaque, les
véhicules devraient se tenir à au moins
50 m les uns des autres. Ils devraient
fermer leurs écoutilles quand ils arrivent à
la position d’attaque.
(2) Une fois que les éléments d’ouverture de
brèche sont du côté ennemi de l’obstacle,
ils doivent, si possible, se mettre à l’abri du
tir/de l’observation ennemis.

ATTAQUE IMPROVISÉE À PARTIR DE L’AXE DE


PROGRESSION

13. Généralités. L’attaque improvisée suit normalement la


procédure décrite dans « Attaque improvisée avec un ou deux chars
dans la base de feu », aux pages 9 et 16 respectivement. Toutefois, en
tenant compte des limitations, on peut exécuter une telle attaque
directement en faisant appel au feu et mouvement (plutôt qu’en
établissant une base de feu « classique »). Les conditions dans
lesquelles une attaque à partir de l’axe de progression est justifiée sont
les suivantes :
a. le terrain ne permet pas l’installation d’une base de
feu « classique »;
b. la position ennemie est faible et peut être facilement
prise, en particulier par la vitesse et la violence.
14. Dès que le commandant de l’équipe de combat a donné ses
ordres, l’équipe de combat adopte la formation illustrée dans la figure
suivante :

B-GL-321-006/FP-002
22
Opérations offensives

Figure 2-9 : Atq à partir de l’axe de progression


15. Fonctions de combat :
a. Commandement. La vitesse d’exécution est
cruciale. Le commandant de l’équipe de combat
doit maintenir l’élan en exécutant l’attaque le plus
tôt possible.
b. Puissance de feu. Si l’attaque est lancée avant que
l’OOA ait réglé le tir sur les objectifs, le tir indirect
ne sera peut-être pas précis. Cela ne devrait pas
empêcher le commandant de l’équipe de combat de
débuter l’attaque le plus tôt possible. Comme le
temps est limité, on n’aura peu de chances
d’élaborer un plan de feux minutieux; celui-ci
consistera probablement en une série de tirs
d’efficacité d’emblée, comme dans un plan des feux
d’appui continus (PFAC), c’est-à-dire sur demande.
L’emploi du tir indirect d’obus fumigènes par les
chars devrait être envisagé. On devrait aussi
examiner la possibilité que les VBL fournissent un
appui très rapproché à la compagnie.

ATTAQUE IMPROVISÉE SUR DES AXES CONVERGENTS

16. Généralités. Les conditions dans lesquelles une attaque sur


des axes convergents serait justifiée sont les suivantes :
a. on peut facilement diviser l’objectif en deux parties
distinctes pouvant être attaquées simultanément;
b. la déception de l’ennemi est particulièrement
importante.

B-GL-321-006/FP-002
23
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
17. Déroulement. L’attaque improvisée sur des axes
convergents se déroule comme suit :
Land Force Doctrine and Training System
a. sur réception des ordres du commandant de l’équipe
de combat, l’équipe de combat se divise en deux
forces d’assaut;
b. les ressources des blindés, de l’infanterie et du génie
seront probablement réparties dans chacune des
forces d’assaut;
c. la base de feu doit se trouver à une position d’où
l’on peut observer les deux voies d’approche.

Figure 2-10 : Atq improvisée des blindés/de l’inf sur des axes
convergents
18. Fonctions de combat :
a. Commandement. Pendant son appréciation, le
commandant de l’équipe de combat doit évaluer si
les avantages d’une attaque sur des axes
convergents — déception et confusion au sein de
l’ennemi — surpassent ses désavantages. Par

B-GL-321-006/FP-002
24
Opérations offensives
exemple, le commandement et le contrôle de deux
forces d’assaut risquent de poser des défis notables,
comme la coordination de l’heure H et la conduite
du tir pendant le combat sur l’objectif dans le but
d’éviter les tirs fratricides. Le temps supplémentaire
qu’il faut consacrer à la coordination de l’attaque
peut également présenter certains risques, p. ex., la
perte d’élan, une exposition plus grande au tir direct
et indirect de l’ennemi, etc.
b. Puissance de feu. On doit porter une attention
particulière à la synchronisation des plans de feux
directs et indirects. Le commandant de l’équipe de
combat doit déterminer la priorité du tir.

ATTAQUE IMPROVISÉE AVEC DES BLINDÉS À LA BASE


DE FEU PENDANT QUE L’INFANTERIE DONNE L’ASSAUT

19. Généralités. Les conditions nécessaires pour exécuter une


attaque improvisée où les blindés restent à la base de feu pendant que
l’infanterie donne l’assaut sont les suivantes :
a. le terrain ne permet pas aux blindés de traverser la
position ennemie, mais les chars sont sur l’objectif;
b. les blindés maintiennent l’élan de l’avance;
c. cette situation facilite la transition vers la poursuite.
20. Déroulement. L’attaque improvisée où les blindés restent à
la base de feu pendant que l’infanterie donne l’assaut se déroule
comme suit :
a. l’escadron se rend à la base de feu;
b. la compagnie d’infanterie se rend à la position
d’attaque avec une troupe du génie réduite;
c. on peut faire exécuter un enveloppement par une
partie de l’escadron peu de temps après l’heure H.

B-GL-321-006/FP-002
25
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-11 : Blindés à la base de feu pendant que l’inf donne


l’assaut
21. Fonctions de combat :
a. Protection. On doit examiner soigneusement le
danger que représente la proximité des tirs
d’artillerie/de mortier et les ordres pour faire cesser
le tir de la base de feu, compte tenu de la nécessité
de protéger l’infanterie débarquée.

ASSAUT ET COMBAT SUR L’OBJECTIF DANS LE CADRE


D’UNE ATTAQUE IMPROVISÉE

22. Généralités. La présente TTP présente en détail les actions


de l’équipe de combat pendant l’assaut/la percée/le combat sur
l’objectif dans le cadre de l’attaque improvisée d’une position ennemie
improvisée, après l’ouverture d’une brèche dans un obstacle.

B-GL-321-006/FP-002
26
Opérations offensives

Figure 2-12 : Percée et approche initiale


23. Percée (Figure 2-12). Les actions que l’équipe de combat
accomplit après avoir franchi l’obstacle sont les suivantes :
a. La force d’assaut se rapproche rapidement de
l’objectif. La vitesse est critique.
b. La troupe de chars d’assaut manœuvre le long des
flancs de la position afin de neutraliser les objectifs
initiaux du peloton et de faire la suppression de toute
position en profondeur.
c. La troupe d’appui très rapproché et les VBL se
concentrent sur les objectifs initiaux du peloton et
tentent de faire la suppression de tout tir ennemi.
Toutes les tranchées ennemies connues et présumées
doivent être neutralisées.
d. Les chars d’appui très rapproché guident les
pelotons jusqu’aux trouées et aux objectifs.
e. Les pelotons d’infanterie doivent demeurer près des
chars d’appui très rapproché.

B-GL-321-006/FP-002
27
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-13 : Percée — le bord de la position ennemie


24. Percée (Figure 2-13). Une fois que les chars d’appui
rapproché et les pelotons sont au bord des tranchées, l’équipe de
combat accomplit les actions suivantes :
a. Les chars d’appui très rapproché et les VBL
continuent de neutraliser les tranchées les plus
proches.
b. Quand elle en reçoit l’ordre, l’infanterie débarque
derrière les chars d’appui très rapproché et reste en
communication avec les chars par le téléphone de
B-GL-321-006/FP-002
28
Opérations offensives
char ou la radio. Elle peut, au choix, débarquer
avant l’objectif, sur l’objectif ou au-delà.
c. Les chars d’appui très rapproché et les VBL
poursuivent leur tir de neutralisation au point
d’attaque pour faciliter l’entrée de l’infanterie
débarquée dans les tranchées ennemies.
d. Quand ils sont prêts à pénétrer dans les tranchées
ennemies, les commandants de section d’infanterie
l’indiquent aux chefs de char.
e. Les chars d’appui très rapproché déplacent leur tir
vers des objectifs en profondeur.
f. Les sections d’infanterie pénètrent dans les
tranchées ennemies.
g. Les sections du génie dégagent les obstacles de
barbelés et appuient l’infanterie dans le nettoyage
des tranchées.

Figure 2-14 : Pénétration dans un réseau de tranchées


25. Pénétration dans un réseau de tranchées :
a. Deux passages :
(1) Point de pénétration et nettoyage des
tranchées. Si l’équipe de combat utilise
deux passages pour traverser les obstacles
ennemis, elle entre donc dans le réseau de
tranchées par deux points de pénétration.
L’équipe au deuxième point de pénétration
(celui qui est dans la direction du
nettoyage) doit marquer sa position à
l’intérieur du réseau de tranchées afin

B-GL-321-006/FP-002
29
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
d’indiquer que des forces amies se trouvent
au prochain coude ou coin.
Land Force Doctrine and Training System
(2) Ordre de marche dans les passages. Voir
à la section 1 l’attaque improvisée en
présence d’obstacles (deux passages), pages
14 et 19.
b. Un passage :
(1) Point de pénétration et nettoyage des
tranchées. Si l’équipe de combat utilise un
seul passage pour traverser les obstacles
ennemis, elle entre donc dans le réseau de
tranchées par un seul point de pénétration.
Quand on regarde vers la position ennemie,
si le point de pénétration est sur le bord
droit de la position ennemie, l’infanterie
nettoiera le réseau de tranchées en se
dirigeant vers la gauche, en appliquant les
drills de nettoyage de tranchées ordinaires.
De même, si le point de pénétration est sur
le bord gauche de la position
ennemie, l’infanterie effectuera le
nettoyage vers la droite.
(2) Ordre de marche dans les passages. Voir
à la section 1 l’attaque improvisée en
présence d’obstacles (un passage), pages 12
et 18.

Figure 2-15 : Pénétration d’un réseau de tranchées — un passage

B-GL-321-006/FP-002
30
Opérations offensives

Figure 2-16 : Combat sur l’objectif


26. Combat sur l’objectif (figure 2-16). Après que l’infanterie a
pénétré dans les tranchées ennemies, l’équipe de combat exécute les
actions suivantes :
a. L’infanterie combat sur l’objectif et nettoie le réseau
de tranchées.
b. Les VBL continuent de fournir un appui très
rapproché, mais ils peuvent être affectés à la sécurité
des flancs.
c. Les chars d’appui très rapproché longent les flancs
pour neutraliser les positions en profondeur et
empêcher les renforts ennemis d’avancer. Les chars
d’appui très rapproché restent sur place jusqu’à ce
que le commandant de la compagnie débarquée les
libère de leur tâche en transmettant le mot-code
PUNCH.

B-GL-321-006/FP-002
31
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
d. Le peloton en profondeur peut rester embarqué s’il
n’est pas engagé.
Land Force Doctrine and Training System
e. L’infanterie nettoie toutes les tranchées en
profondeur et fait la consolidation à la position ou à
l’extérieur de celle-ci. Voir « Consolidation après
une attaque improvisée », page 34.
f. Les chars se rendent à la position pour tenir de
l’objectif et poursuivent leur avance jusqu’à la limite
d’exploitation précisée dans les ordres.
27. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Le cmdt compagnie combat à pied.
(2) Le cmdt escadron se concentre sur la zone
entourant l’objectif afin d’isoler la position
et de détruire les contre-attaques. Les chars
et les VBL Zulu, qui sont sous le contrôle
du capt VBL, peuvent être organisés selon
les différentes modalités suivantes :
(a) le commandant d’escadron les
commande tous, c.-à-d., il contrôle
les VBL Zulu par l’entremise du
capt VBL;
(b) Le capt VBL et les VBL restent
sous le contrôle du commandant
de la compagnie d’infanterie;
(c) Le capt VBL agit de manière
indépendante.
(3) Le plan doit tenir compte de l’orientation
de la position ennemie par rapport à la
direction de l’attaque.
(4) Le commandant de l’équipe de combat doit
décider si l’on s’emparera des objectifs l’un
après l’autre ou simultanément. Cela
déterminera le degré de profondeur ainsi
que l’utilisation de pelotons débarqués ou
embarqués.

B-GL-321-006/FP-002
32
Opérations offensives
(5) On doit indiquer les mesures de contrôle de
la consolidation et les limites
d’exploitation.
(6) Le chef de la troupe ou les chefs des
troupes d’appui très rapproché utilisent la
fréquence radio de la compagnie — après la
mise en place du Système tactique de
commandement, de contrôle et de
communication (STCCC), la fréquence
radio utilisée sera la « fréquence
débarquée » — jusqu’à ce que le cmdt
compagnie libère la troupe d’appui
rapproché.
b. Protection. Si le peloton en profondeur reste
embarqué, il devrait se concentrer sur la défense
antiaérienne toutes armes (DAATA) en observant
les positions de tir probables des hélicoptères
d’attaque autour de l’objectif.
c. Puissance de feu :
(1) Le plan de feux (directs et indirects) reste
simple et s’attache principalement à
neutraliser les objectifs pendant l’approche
jusqu’à l’objectif et à isoler la position
ennemie de ses points d’appui. Il devrait
aussi tenir compte des positions de tir
probables des hélicoptères d’attaque.
(2) On devrait déplacer les tirs indirects et
directs en profondeur afin d’empêcher des
véhicules ennemis de renforcer la position,
de prévenir le désengagement de l’ennemi
et de perturber toute contre-attaque
ennemie éventuelle.
d. Maintien en puissance. L’échelon A1 reste
dissimulé jusqu’à ce que la position soit prise et
qu’on le fasse venir en avant.

B-GL-321-006/FP-002
33
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
CONSOLIDATION

28. Généralités. La présente TTP traite des actions de l’équipe Land Force Doctrine and Training System
de combat après le combat sur l’objectif (voir « Assaut et combat sur
l’objectif dans le cadre d’une attaque improvisée », page 26, pour
obtenir plus de détails concernant le combat sur l’objectif).

B-GL-321-006/FP-002
34
Opérations offensives

Figure 2-17 : Consolidation après une attaque improvisée

NOTA
Tâches possibles des VBL : rester sur l’obj; protéger les
flancs; bloquer les itinéraires de contre-attaque possibles.
29. Déroulement. Après une attaqueimprovisée, la consolidation
se déroule comme suit :
a. La consolidation peut avoir lieu sur l’objectif,
comme illustré à la figure 2-17, ou au-delà. Le
choix du lieu dépend des facteurs suivants :
(1) le terrain le plus propice à la réalisation de
la tâche subséquente;

B-GL-321-006/FP-002
35
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(2) les règles d’exploitation; and
(3) l’importance accordée à la protection Land Force Doctrine and Training System
offerte par les positions défensives
ennemies.
b. L’équipe de combat doit adopter rapidement une
position défensive improvisée.
c. Les chars d’assaut et les VBL doivent s’avancer et
tenir les flancs, couvrir les voies d’approche
possibles des contre-attaques ennemies et engager
l’ennemi qui se désengage. On devrait tenir compte
de la limite d’exploitation avant de se lancer dans
une poursuite (voir « Opérations de poursuite après
une attaqueimprovisée », page 35, pour obtenir plus
de détails sur l’exécution de la poursuite).
d. Les armes collectives de l’infanterie sont débarquées
et le cmdt compagnie les disposent de manière à
couvrir les voies d’approche les plus probables des
contre-attaques ennemies. Une fois que cela est fait,
le cmdt compagnie d’infanterie ordonne une fouille
de l’objectif afin de détruire ou de capturer tous les
ennemis qui s’y trouvent et de ramasser les blessés.
e. La base de feu a le choix de rester sur place ou de
s’avancer, selon le meilleur emplacement disponible
pour couvrir les voies d’approche sur les flancs et
au-delà de la zone de l’objectif.
f. Quand la situation s’est stabilisée, les blessés et les
prisonniers de guerre (PG) sont évacués. L’échelon
A1 se rend en avant sous le contrôle du
sergent-major d’escadron (SME) afin d’effectuer le
ravitaillement en approvisionnements de combat.
30. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Pendant la phase de consolidation, le
commandant de l’équipe de combat devrait
se concentrer sur les points suivants :
(a) reprendre le contrôle de son
organisation;

B-GL-321-006/FP-002
36
Opérations offensives
(b) repousser toute contre-attaque
ennemie éventuelle;
(c) effectuer les tâches restantes, les
principales possibilités étant les
suivantes :
i. défense improvisée;
ii. reprendre l’avance (il est
alors important de
maintenir l’élan);
iii. appuyer le passage des
lignes vers l’avant;
iv. exploiter toute occasion
qui se présente sur le plan
tactique, p. ex., une
poursuite.
(2) On doit transmettre de fréquents SITREP
au QG GT pendant cette étape critique de la
bataille. Il est particulièrement important
d’envoyer un SITREP consolidé indiquant
l’effectif de combat restant et le nombre de
blessés, de disparus au combat et de tués au
combat, accompagné d’états des munitions
comme le MASH (pour les chars) et de
comptes rendus administratifs (ADREP)
d’urgence, etc.
(3) Le commandant de l’équipe de combat
devrait examiner les mesures suivantes
pour remplacer les pertes clés :
(a) employer le personnel des
véhicules inutilisables;
(b) s’assurer que tous les postes de
commandement sont comblés;
(c) s’assurer que les principaux
systèmes d’armes sont servis.
b. Opérations d’information. La défense et
l’observation tous azimuts (ce qui inclut la DAATA)
sont cruciales si l’on veut éviter d’être surpris par

B-GL-321-006/FP-002
37
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
une contre-attaque ennemie venant d’une direction
imprévue. On doit déployer le plus tôt possible des
postes d’observation (PO) afin de couvrir les voies Land Force Doctrine and Training System
d’approche qui sont dissimulées ou qui ne sont pas
sous observation.
c. Manœuvre. Si des forces de deuxième échelon
doivent traverser la zone de l’objectif, il faut
marquer tous les obstacles.
d. Puissance de feu. Les ressources de tir indirect se
concentrent sur le tir défensif (TD) en profondeur.
Les objectifs de TD devraient être choisis de
manière à couvrir les voies d’approche de contre-
attaque et les itinéraires de désengagement possibles
de l’ennemi.
e. Protection :
(1) Si la consolidation se déroule très près de
l’objectif, les tranchées ennemies devraient
servir à l’infanterie débarquée et comme
points de rassemblement des blessés.
(2) Si l’on dispose du temps et des ressources
nécessaires et si l’équipe de combat doit
rester sur place, on devrait envisager de
placer un obstacle de protection et
d’aménager la position.
(3) Le génie peut être chargé des tâches
suivantes :
(a) enlever les pièges des tranchées;
(b) poser des obstacles ponctuels
comme des champs de mines de
harcèlement (en surface) afin
d’accroître la protection des
flancs;
(c) enlever les obstacles de barbelés
qui gênent le mouvement des
éléments de l’équipe de combat
sur l’objectif ou autour;

B-GL-321-006/FP-002
38
Opérations offensives
(d) améliorer les passages dans les
brèches afin de faciliter le
mouvement des véhicules de
l’échelon A.
(4) Les VBL peuvent être chargés des tâches
suivantes :
(a) blocage des itinéraires de
contre-attaque possibles;
(b) protection des flancs;
(c) protection embarquée contres les
munitions volumétriques
ennemies.
f. Maintien en puissance. L’accent doit être mis sur
le réapprovisionnement et l’évacuation sanitaire. Si
l’échelon A1 ne dispose pas de suffisamment
d’approvisionnements de combat pour recompléter
les stocks de l’équipe de combat, on doit envisager
une redistribution. Des réparations d’urgence
pourraient être nécessaires pour exécuter la tâche
subséquente. Le sergent-major de compagnie
(SMC) doit établir un poste de rassemblement des
blessés et coordonner l’évacuation des blessés. Les
PG seront évacués au besoin.

OPÉRATIONS DE POURSUITE

31. Généralités. La présente TTP traite des actions de l’équipe


de combat pendant la poursuite.

B-GL-321-006/FP-002
39
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-18 : Opérations de poursuite de l’équipe de combat


32. Concept :
a. Les opérations de poursuite font normalement suite
à une opération offensive ou défensive réussie. On
les entreprend pour exploiter des occasions tactiques
ainsi que pour empêcher l’ennemi de se désengager
en ordre et d’établir une défense cohérente. La
poursuite vise à détruire la cohésion ennemie par la
destruction de la force.
b. La poursuite se développe habituellement
rapidement et nécessite une utilisation maximale des
ordres radio. Les troupes n’auront probablement pas
le temps de se regrouper et la procédure de combat
B-GL-321-006/FP-002
40
Opérations offensives
sera condensée. On doit engager les unités de
poursuite à temps pour s’assurer de maintenir la
pression sur la force ennemie en désengagement.
c. La poursuite exige de l’audace. Le commandant de
la force doit accepter les risques connexes. Pour
détruire l’ennemi, la force de poursuite doit d’abord
le fixer. Pour ce faire, la force de fixation peut
s’emparer du terrain en profondeur qui a une
importance tactique. La force d’attaque maintient la
pression afin de s’assurer que l’ennemi n’établit pas
une position défensive. Une fois que la force de
fixation a bloqué le désengagement des unités
ennemies, la force d’attaque manœuvre pour détruire
l’ennemi.
33. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) On doit effectuer l’appréciation de combat
rapidement en se référant constamment à
l’analyse de mission, afin de s’assurer que
la poursuite est conforme à l’intention du
commandant supérieur.
(2) Le commandant doit être souple pour être
capable de faire face aux événements
imprévus. Il doit également se tenir
nettement en avant afin de pouvoir
s’adapter à l’évolution rapide de la situation
tactique.
(3) Les plans doivent être clairs, simples et
souples afin de laisser une liberté d’action
aux commandants subordonnés.
(4) On devrait prévoir des moyens de
communication de rechange sur de longues
distances (p. ex., retransmission radio).
(5) Si l’on a le temps et l’autorisation voulue
(obtenue du QG GT), on devrait envisager
de poser des mines dispersables pour fixer
l’ennemi ou assurer la sécurité des flancs.

B-GL-321-006/FP-002
41
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
b. Opérations d’information. Au cours de la
poursuite, on aura peu d’occasion d’effectuer une
reco détaillée. Le commandant doit compter sur les Land Force Doctrine and Training System
forces en contact avec l’ennemi pour obtenir des
renseignements de combat.
c. Protection :
(1) Examiner s’il faut modifier la position et
les mesures de défense nucléaire,
biologique et chimique (DNBC) avant de
commencer la poursuite.
(2) La force de poursuite doit former des
éléments de sécurité suffisants pour
empêcher l’ennemi de la surprendre, tout en
conservant une puissance de combat. En
d’autres mots, on doit évaluer le risque à la
lumière des avantages de la concentration.
La force couvre ses flancs en détachant un
élément ou en adoptant une formation
tactique adaptée à la menace.
(3) On doit porter beaucoup d’attention à
l’organisation de la DAATA, à cause de la
probabilité que la poursuite se déroule en
zone non couverte par la DAA amie (p.
ex., sentinelles anti-hélicoptères).
d. Manœuvre. Un mouvement rapide et audacieux
dans la profondeur de la zone d’opérations ennemie
est nécessaire pour maintenir l’élan. On devrait
contourner les centres de résistance et exploiter les
ouvertures. La probabilité de combats de rencontre
est élevée. On devrait penser à recourir au génie
blindé pour accroître la mobilité.
e. Puissance de feu :
(1) On devrait coordonner la puissance de feu
avec l’OOA afin de déterminer les limites
de l’appui-feu.
(2) On devrait effectuer un tir en profondeur
pour atteindre les colonnes ennemies qui
retraitent, afin de les garder en déséquilibre
pour qu’elles ne puissent se réorganiser, se
B-GL-321-006/FP-002
42
Opérations offensives
renforcer ou se soustraire à la pression
exercée contre elles.

ORDRE D’AVERTISSEMENT (O AVERT) RADIO

CHARLIE CHARLIE _____ ICI ______ O AVERT DANS _____ MIN …


À VOUS.
CHARLIE CHARLIE ________ ICI ________ O AVERT :
SIT : EN (effectif) ________________________________
EMPLACEMENT AUX COORD ________ FACE À ________
MSN ________________________________
EXÉC FLANC GAUCHE FRONT FLANC DROIT ________ EN
AVANT ________ PHASES
FORCE D’ASSAUT I/A ________ AVEC L’I/A ________ QUI
COMMANDE
BASE DE FEU I/A______ AUX COORD _______
AVEC L’I/A _______ QUI COMMANDE
L’I/A ________ DOIT FOURNIR L’APPUI TRÈS RAPPROCHÉ
ÉQP PÉNÉTRATION AVEC L’I/A ________ ET L’I/A ________
EMPLACEMENT DE L’OOA AUX COORD : ________
INTERCEPTION I/A ________ À PARTIR DES COORD ________
RV AUX COORD ________________________________
ITIN JUSQU’AU RV ________________________________
L’I/A ________ DOIT PRENDRE ET TENIR LE RV DQP
L’ORDRE DE MARCHE EST _______________________________
COORD POSITION D’ATTAQUE ________ FACE À ________
PLAN DE FEUX ________________________________
HEURE H PAS AVANT ______________________________
ORDRES DANS ________ MIN AU RV POSITION
D’ATTAQUE
FAITES L’APERÇU… À VOUS.

B-GL-321-006/FP-002
43
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

NOTA
Land Force Doctrine and Training System
Il n’est pas nécessaire de répéter les info contenues dans
l’O avert, mais on peut les confirmer dans les ordres.

ORDRES RADIO

CHARLIE CHARLIE ________ ICI ________ ORDRES DANS UNE


MIN… À VOUS.

CHARLIE CHARLIE ________ ICI ________ ORDRES :

SIT AUCUN CHANGEMENT.

MSN CONFIRMÉE.

EXÉCUTION CONFIRMÉE FLANC GAUCHE FRONT


FLANC DROIT

FORCE D’ASSAUT :

I/A ________ À GAUCHE, I/A ________ AU CENTRE, I/A


________ À DROITE ET INDIA ________
ÉQUIPES D’OUVERTURE DE BRÈCHE AVEC L’I/A ________ ET
L’I/A ________

L’I/A ________________________DOIT FOURNIR UN APPUI


TRÈS RAPPROCHÉ

BASE DE FEU CONFIRMÉE I/A ________ À PARTIR DES COORD


________
L’I/A ________ EST AUT À CESSER LE TIR

INTERCEPTION CONFIRMÉE I/A ________ À PARTIR DES COORD


________
RÉSERVE I/A ________________________________

SÉCURITÉ DES FLANCS I/A_______________________________

POSITION D’ATTAQUE CONFIRMÉE AUX COORD ________


TENUE PAR L’I/A ________

B-GL-321-006/FP-002
44
Opérations offensives

ITINÉRAIRE JUSQU’À LA POSITION D’ATTAQUE


________________________
LD ________ TENUE PAR L’I/A ________________________

ITINÉRAIRE JUSQU’À L’OBJECTIF


________________________________
L’HEURE H EST ________ H

DÉBARQUEMENT ________________________________

CONSOLIDATION ________________________________

LIMITE D’EXPLOITATION _________________________

PLAN DE FEUX (OBJECTIFS, HORAIRE ET EFFET)


_______________
COORD DE L’OBJ TD : ________________________________

I/A ________ AUT À CESSER LE TIR ________________

ORDRES DE TANGO INDIA DANS ________ MIN

SECTION 2
OUVERTURE D’UNE BRÈCHE DANS UN OBSTACLE

ACTION EN CAS DE CONTACT AVEC UNE MINE

34. Généralités. La présente TTP présente les actions que


l’équipe de combat doit accomplir si l’un des véhicules de tête touche
une mine pendant la marche à l’ennemi.
35. Si une mine explose pendant la marche à l’ennemi, on doit
prendre les mesures suivantes :
a. on rend compte du contact;
b. les véhicules en avant ou à côté du lieu de
l’explosion prennent immédiatement des positions
de tir après un mouvement minimal (voir
« Avertissement, sécurité, reco et plan », page 5);
c. les véhicules en profondeur prennent des positions
de tir couvrant les véhicules en avant;

B-GL-321-006/FP-002
45
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
d. le commandant de l’équipe de combat évalue la
situation;
Land Force Doctrine and Training System
e. s’il n’y pas de tir direct ennemi dans la zone de
l’obstacle :
(1) et qu’on ne peut contourner la zone minée,
l’équipe de combat effectue une ouverture
de brèche rapide dans un champ de mines
dans le but de créer deux passages (voir
« Ouverture de brèche rapide dans un
champ de mines », page 44); ou

B-GL-321-006/FP-002
46
Opérations offensives

Figure 2-19 : Action en cas de contact avec une mine


(2) et qu’on peut contourner la zone minée,
l’équipe de combat continue l’avance en
exécutant le drill suivant :
(a) les véhicules avant et adjacents
sortent de la zone minée en
marche arrière;
B-GL-321-006/FP-002
47
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(b) l’équipage du véhicule qui a
heurté la mine reste avec le
véhicule ou sort du véhicule et du Land Force Doctrine and Training System
champ de mines, selon la situation
tactique;
(c) l’équipe de combat informe le QG
GT de la perte du véhicule et de
son emplacement pour
récupération; ou
f. si l’ennemi effectue un tir direct dans la zone de
l’obstacle, le drill suivant est exécuté :
(1) on fait immédiatement la suppression de
l’ennemi par une combinaison optimale de
tir direct, de tir indirect et de fumée;
(2) le commandant de l’équipe de combat
évalue la situation (c.-à-d., analyse de
mission) afin de déterminer le mode
d’action approprié, p. ex., attaquer, fixer
ou contourner l’ennemi;
(3) une fois la suppression de l’ennemi réussie,
on récupère le véhicule endommagé et les
blessés comme décrit plus haut — on
devrait déployer une section du génie
appuyée d’un groupe de protection
approprié afin de dégager un chemin
jusqu’au véhicule qui a heurté la mine.
36. Fonctions de combat :
a. Opérations d’information. Dès qu’un véhicule
heurte une mine, le commandant de l’équipe de
combat devrait axer ses efforts sur la définition de
l’obstacle et la recherche d’un chemin pour le
contourner. On peut utiliser l’indicateur d’objectif
éloigné du VBL pour vérifier les coordonnées
exactes de l’impact avec la mine.
b. Manœuvre. S’il faut dégager des passages à travers
l’obstacle, consulter « Ouverture de brèche rapide
dans un champ de mines », page 44.

B-GL-321-006/FP-002
48
Opérations offensives
c. Protection. La partie de l’équipe de combat qui ne
participe pas à la suppression de l’ennemi doit rester
à une position qui est à l’abri de l’observation et du
tir ennemis. On doit tenir compte des distances de
sécurité quand on emploie le tir indirect.
d. Maintien en puissance. Il est probable que l’équipe
de combat ne dispose pas des moyens de
maintenance voulus pour réparer le véhicule qui a
touché une mine. Les blessés devront être laissés
sur place pour être récupérés par les ressources du
GT/de la brigade. Toutefois, on devrait si possible
extraire le véhicule du champ de mines. Si l’on
envoie en avant des véhicules de l’échelon A1 pour
récupérer le véhicule endommagé ou les blessés, on
devrait emprunter le passage ouvert par le véhicule
qui a passé sur la mine. Si la zone est sûre, les
ressources d’ouverture de brèche intégrées à
l’équipe de combat (charrues, personnel du génie,
etc.) seront affectées à l’amélioration du passage.

OUVERTURE DE BRÈCHE RAPIDE DANS UN CHAMP DE


MINES

37. Généralités. La présente TTP renferme une description de


l’ouverture de brèche rapide dans un champ de mines par l’équipe de
combat dans le cadre d’une attaqueimprovisée. On y décrit les actions
accomplies à partir de la position d’attaque pour ouvrir une brèche.
Pour chaque passage nécessaire, on devrait tenter d’ouvrir deux
passages. Au niveau de l’équipe de combat, la norme consiste à tenter
deux passages. Les chars à rouleau de déminage ne sont normalement
employés que pour les ouvertures de brèche méthodiques, car cet
équipement fait habituellement partie de l’échelon A2 de l’escadron.

B-GL-321-006/FP-002
49
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-20 : Ouverture de brèche rapide dans un champ de


mines, situation initiale
38. Chaîne des événements. L’ouverture de brèche rapide dans
un champ de mines se déroule comme suit :
a. Dans la mesure du possible, le génie détermine le
bord avant du champ de mines ainsi que les passages
à dégager (à la charrue) et il les marque en indiquant
la direction de l’ouverture de brèche.
b. Les équipes d’ouverture de brèche, composées de
sapeurs et de chars équipés d’une charrue de
déminage, se rassemblent à la position d’attaque.
c. Les chars de déminage dotés du Système sous
blindage de marquage de passage (SLUMS)
commencent à ratisser le sol 100 m avant le bord
reconnu/présumé du champ de mines indiqué par le
génie.
d. Si la menace de tir direct et indirect est faible :
(1) la section du génie qui suit le char de
déminage se stationne du côté droit de
l’entrée (en plaçant le véhicule de la section
B-GL-321-006/FP-002
50
Opérations offensives
à la droite du passage tracé par la charrue,
de manière à ne pas bloquer le passage) et
commence à construire un goulot (voir la
figure 2-20);
(2) la section du génie marque et vérifie le
passage en prenant les mesures suivantes :
(a) marquer l’entrée du goulot;
(b) enlever les mines qui sont tombées
dans la piste (elle s’occupe au
besoin des mines sur la berme);
(c) une fois que la charrue de tête est
environ 50 m à l’intérieur du
champ de mines, commencer à
marquer le côté droit du passage
(le personnel de marquage du
passage se déplace à bord d’un
TTB en se tenant sur la rampe
découverte et il lance les
marqueurs à partir du véhicule; on
emploie du personnel débarqué
pour poser les marqueurs
seulement si cela est nécessaire);
(d) s’assurer que les marqueurs ont au
moins un mètre de hauteur afin
que les équipages puissent les voir
quand ils conduisent écoutilles
fermées.
e. Quand environ 75 % du champ de mines est dégagé,
la section du génie le signale. La deuxième section
du génie rend alors immédiatement compte de ses
progrès.
f. Si le char de déminage de tête est mis hors service
par une mine, la section du génie s’approche du char
et le char de déminage de la réserve d’ouverture de
brèche poursuit l’ouverture quand il en reçoit
l’ordre, en contournant par la gauche le char
immobilisé.

B-GL-321-006/FP-002
51
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
g. Les chars de déminage adoptent des positions de tir
du côté éloigné du champ de mines (voir la
figure 2-21). Land Force Doctrine and Training System

h. Le véhicule de la section du génie s’arrête à la fin du


champ de mines et se gare du côté droit pour
indiquer la fin du passage. Il crée ensuite un goulot
aux fins d’amélioration du passage.
i. La section du génie signale que le passage est
« ouvert » au commandant de l’équipe de combat.

Figure 2-21 : Ouverture de brèche rapide dans un champ de mines


39. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Lorsque l’un des deux passages est dégagé
à 75 %, le commandant de l’équipe de
combat doit prendre la décision d’engager
la force d’assaut dans un passage seulement
ou dans les deux passages. Cette décision

B-GL-321-006/FP-002
52
Opérations offensives
sera basée sur la progression de l’ouverture
de l’autre passage.
(2) L’heure H est l’heure à laquelle l’équipe
d’ouverture de brèche franchit la LD.
b. Puissance de feu. La suppression et/ou la
neutralisation de l’ennemi par des tirs directs et
indirects pendant l’ouverture des passages est
essentielle au succès de l’opération.
c. Protection. La distance entre les passages doit être
de 200 m au minimum, mais elle peut aller jusqu’à
300 m selon le plan tactique et la dispersion
souhaitée. La distance de dispersion exigée est de
200 m contre les pièces d’artillerie de 122 mm et de
300 m contre celles de 152 mm. Le commandant
doit tenir compte des avantages et des désavantages
de la séparation, notamment en ce qui concerne le
commandement et le contrôle, la
concentration/dispersion de la force et la disposition
des forces ennemies.

OUVERTURE D’UNE BRÈCHE DANS UN OBSTACLE MIXTE

40. Généralités. La présente section porte sur les actions que


l’équipe de combat doit accomplir pour ouvrir une brèche dans un
obstacle mixte — obstacle nécessitant l’emploi de plus d’un type
d’équipement d’ouverture de brèche (charrues, rouleaux, engin blindé
du génie (EBG), char poseur de pont (CPP), etc.) –, du départ de la
position d’attaque jusqu’à la fin de l’ouverture de la brèche. Les
lignes directrices suivantes s’appliquent à la réalisation d’une brèche
dans un obstacle mixte type, comme illustré dans la figure ci-dessous :
a. l’équipe de combat peut exécuter l’ouverture d’une
brèche dans un obstacle mixte indépendamment ou
en tant que force d’ouverture de brèche dans le cadre
d’une ouverture de brèche méthodique par le GT;
b. pour chaque passage à réaliser, on devrait tenter
d’ouvrir deux passages;
c. les coupures suivantes peuvent être franchies :
(1) EBG avec fascine : 8 m;

B-GL-321-006/FP-002
53
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(2) CPP : 20 m.

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-22 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


situation initiale
41. Chaîne des événements. L’ouverture d’une brèche dans un
obstacle mixte est exécutée de la manière suivante :
a. Figure 2-22 :
(1) Si possible, on détermine le bord avant du
champ de mines par une reco génie (non
illustrée).
(2) Les équipes d’ouverture de brèche se
rassemblent dans la position d’attaque sous le
contrôle du commandant de la section du
génie et le char équipé d’une charrue de
déminage prend la tête, suivi du véhicule de la
section du génie, du rouleau (le cas échéant) et
de l’EBG ou du CCP.

B-GL-321-006/FP-002
54
Opérations offensives

Figure 2-23 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


étape 1
b. Figure 2-23 :
(1) Un char équipé d’une charrue et muni de
SLUMS commence à ratisser le sol 100 m
avant le bord reconnu/présumé du champ
de mines et se dirige vers le côté rapproché
de la trouée dans laquelle l’EBG ou le CCP
doit ouvrir une brèche.
(2) Si la menace de tir direct et indirect est
faible, la section du génie qui suit le char de
déminage se gare du côté droit de l’entrée
(en plaçant le véhicule de la section à la
droite du passage tracé par la charrue, de
manière à ne pas bloquer le passage) et
commence à construire un goulot.
(3) Un char muni d’un rouleau (le cas échéant)
vérifie le passage.
(4) Si la menace de tir direct et indirect est
faible et qu’on n’emploie pas de rouleau,
les sapeurs vérifient le passage de la
manière suivante :
(a) marquer l’entrée du goulot;
(b) enlever les mines qui sont tombées
dans la piste (ils s’occupent
seulement au besoin des mines sur
la berme);
(c) une fois que la charrue de tête est
environ 50 m à l’intérieur du
champ de mines, commencer à
marquer le côté droit du passage
B-GL-321-006/FP-002
55
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(le personnel de marquage du
passage se déplace à bord d’un
TTB en se tentant sur la rampe Land Force Doctrine and Training System
découverte et il lance les
marqueurs à partir du véhicule; on
emploie du personnel débarqué
pour poser les marqueurs
seulement si cela est nécessaire);
(d) s’assurer que les marqueurs ont au
moins un mètre de hauteur afin
que les équipages puissent les voir
quand ils conduisent écoutilles
fermées.

Figure 2-24 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


étape 2
c. Figure 2-24 :
(1) La section du génie commence à marquer le
côté droit du passage. Le personnel de
marquage parcourt le passage à bord du
véhicule et place les marqueurs à partir de
la rampe; on emploie du personnel
débarqué pour poser les marqueurs
seulement si cela est nécessaire.
(2) Le rouleau se déplace à gauche du passage
avant le fossé, se gare parallèlement au
passage et adopte une position de tir.
(3) Le véhicule de la section du génie s’arrête
derrière le charéquipé d’une charrue, en
laissant suffisamment de place au char pour
que celui-ci puisse faire marche arrière.

B-GL-321-006/FP-002
56
Opérations offensives

Figure 2-25 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


étape 3
d. Figure 2-25 :
(1) La charrue dégage le passage jusqu’au
fossé, puis elle fait marche arrière et ratisse
une « zone tampon » du côté droit et elle
adopte une position de tir. Le commandant
de la section du génie vérifie que des mines
ne sont pas retombées dans le passage
derrière la charrue et il guide celle-ci par
radio quand elle fait marche arrière.
(2) Le véhicule de la section du génie suit la
charrue dans la zone tampon.
(3) Si la menace de tir direct et indirect est
faible, la section du génie débarque et
prépare le fossé comme suit :
(a) EBG/fascine : dégager la digue et
marquer la zone dégagée;
(b) CCP : dégager la digue et 5 m du
côté éloigné et marquer le point de
pose du pont du côté rapproché.

B-GL-321-006/FP-002
57
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-26 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


étape 4
e. Figure 2-26. Au commandement de la section du
génie, l’EBG/le CCP s’avance à partir de la position
d’attaque et crée un passage dans l’obstacle.

Figure 2-27: Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


étape 5
f. Figure 2-27. Guidé par radio par le commandant de
la section du génie, l’EBG/le CCP fait marche
arrière sur 50 m afin de laisser suffisamment de
place au rouleau pour la poursuite de l’ouverture de
la brèche. Une fois que l’EBG n’est plus dans le
chemin du rouleau, celui-ci avance dans le passage.

B-GL-321-006/FP-002
58
Opérations offensives

Figure 2-28 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


étape 6
g. Figure 2-28 :
(1) Guidé par radio par le chef d’équipage de
l’EBG/du CCP, le véhicule de la section du
génie recule dans le passage.
(2) Guidée par le commandant de la section du
génie, la charrue sort de la zone tampon à
reculons pour aller dans le passage.
(3) Le rouleau franchit l’ouverture en premier
afin de le vérifier, puis il se range sur le
côté droit. Nota : le rouleau se déploie
avant la charrue, car, comparativement à
celle-ci, il laisse une zone non ratissée
moins grande quand il quitte la fascine/le
pont.

B-GL-321-006/FP-002
59
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 2-29 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


étape 7
h. Figure 2-29 :
(1) La charrue franchit le fossé et commence à
ratisser le sol dès que possible.
(2) Le rouleau avance et suit la charrue pour
vérifier le passage.
(3) Le commandant de la section du génie
informe le commandant de l’équipe de
combat qu’une brèche a été ouverte dans le
fossé et la section suit derrière le rouleau
pour marquer le passage. Le commandant
de la section responsable de l’ouverture
d’un deuxième passage transmet
immédiatement un SITREP.
(4) La brèche à travers le fossé constituera
vraisemblablement un point de décision
pour l’engagement de l’équipe de combat.

Figure 2-30 : Ouverture d’une brèche dans un obstacle mixte,


entrée de la force d’assaut
i. Figure 2-30 :

B-GL-321-006/FP-002
60
Opérations offensives
(1) L’EBG/le CCP se rend dans la zone tampon
libérée par la charrue et reste au fossé afin
de maintenir le passage.
(2) La charrue et le rouleau sortent du champ
de mines et adoptent des positions de tir.
(3) Le véhicule de la section du génie s’arrête à
la fin du champ de mines et se gare du côté
droit de l’extrémité du passage pour
signaler la fin du passage.
(4) Les forces d’assaut s’engagent dans le
passage et contournent le véhicule du génie
par le côté gauche (pour connaître l’ordre
de marche, consulter « Attaque improvisée
avec une ou deux troupes de chars à la base
de feu » [deux passages : pages 12 et 18, un
passage : pages 13 et 19]).
(5) Le génie améliore au besoin le passage.
42. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Le contrôle de chaque passage pendant
l’ouverture de la brèche est confié au
commandant de la section du génie qui est
à l’œuvre dans ce passage. Toutes les
ressources d’ouverture de brèche doivent
être sur le réseau de l’équipe de combat.
(2) À cause de sa complexité relative et de son
caractère délibéré, l’ouverture d’une brèche
dans un obstacle mixte est une opération
très risquée.
(3) Le commandant de l’équipe de combat doit
prendre la décision d’engager la force
d’assaut dans un passage ou dans deux
passages selon la progression de l’ouverture
de la brèche.
b. Puissance de feu. La suppression et/ou la
neutralisation de l’ennemi par des tirs directs et

B-GL-321-006/FP-002
61
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
indirects pendant l’ouverture des passages est
essentielle au succès de l’opération.
Land Force Doctrine and Training System
c. Protection. La distance entre les passages doit être
de 200 m au minimum, mais elle peut aller jusqu’à
300 m selon le plan tactique et la dispersion
souhaitée. Cette ligne directrice est basée sur
l’exigence d’une distance de dispersion de 200 m
contre les pièces d’artillerie de 122 mm et de 300 m
contre celles de 152 mm. Le commandant doit tenir
compte des avantages et des désavantages de la
séparation, notamment en ce qui concerne le
commandement et le contrôle, la
concentration/dispersion de la force et la disposition
des forces ennemies. Dans une opération de GT, il
pourrait être nécessaire d’augmenter la distance
entre les passages suivant l’évaluation du
commandant.

B-GL-321-006/FP-002
62
Les opérations de l’équipe de combat (provisoire)
CHAPITRE 3
OPÉRATIONS DÉFENSIVES

SECTION 1
DÉFENSE

DÉFENSE DE ZONE ET DÉFENSE MOBILE

1. Généralités. La présente TTP porte sur les actions de


l’équipe de combat en défense.
2. Défense de zone :
a. vise principalement à conserver le terrain
conformément à l’intention du commandant;
b. absorbe l’ennemi dans une série d’arcs de tir
chevauchant, sur laquelle on superpose un tir
indirect;
c. exige normalement une réserve relativement petite;
d. on met l’accent sur la profondeur à l’intérieur de la
position afin de briser l’élan de l’ennemi.

B-GL-321-006/FP-002
63
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 3-1 : Illustre une défense de zone


3. Défense mobile :
a. vise principalement à détruire l’ennemi
conformément à l’intention du commandant;
b. permet à l’ennemi d’avancer jusqu’à une ou à des
positions qui l’expose à des opérations offensives;
c. les positions avancées permettent d’identifier
l’avance ennemie, de l’orienter, de la retarder et/ou
de causer des pertes chez l’ennemi;
d. canalise l’ennemi dans des zones d’abattage (ZA);
e. fixe l’ennemi à l’aide d’éléments en profondeur;
f. la force offensive achève la destruction de l’ennemi
par une contre-attaque.

B-GL-321-006/FP-002
64
Opérations défensives

Figure 3-2 : Illustre une défense de zone


4. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) On doit porter une attention spéciale à
l’emplacement du commandant afin de
permettre à ce dernier d’être dans la
meilleure position possible pour influer sur
le combat.
(2) Division d’une ZA. La ZA est divisée en
bandes d’engagement, selon l’effet des
armes désiré et en fonction du contrôle du
tir direct et indirect. Aux fins de la gestion
de la ZA, on assigne des mesures de
contrôle à l’aide d’une matrice qui contient
les renseignements suivants sur chaque
segment de la ZA :
(a) responsabilités par système d’arme
et par indicatif d’appel;
(b) consigne relative à l’ouverture du
tir;
(c) description de l’ennemi à détruire;

B-GL-321-006/FP-002
65
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(d) emplacement, arcs et méthode
d’identification (de jour et de
nuit); Land Force Doctrine and Training System

(e) indicatifs d’appel et systèmes


d’arme en appui réciproque;
(f) autres responsabilités possibles.

Figure 3-3 : Division d’une zone d’abattage


(3) Appréciation de combat (voir le
chapitre 1, section 3):
(a) Ennemi. En situation de défense,
les commandants doivent se
concentrer sur les intentions, les
capacités et les objectifs de
l’ennemi à l’intérieur et à l’échelle
de la zone d’opérations de l’équipe
de combat.
(b) Terrain. Il faut faire une analyse
afin de déterminer le terrain qui a
une importance tactique; les voies

B-GL-321-006/FP-002
66
Opérations défensives
d’approche possibles de l’ennemi
(jusqu’aux positions/troupes
amies, à travers celles-ci et
au-delà); et, pour chaque voie
d’approche, les points suivants :
i. taille de la force ennemie,
compte tenu de la largeur
de front de la voie
d’approche;
ii. ZA possibles;
iii. positions dominant les
ZA;
iv. obstacles possibles;
v. positions d’observation;
vi. objectifs d’artil possibles
pour le tir défensif (TD)
et le tir d’arrêt (TA).
(c) Troupes amies. Déterminer
l’effet des troupes amies sur nos
flancs quand elles entrent dans
notre zone ou qu’elles la
traversent.
(d) Météorologie. Analyse visant à
déterminer les points suivants :
i. le temps et les ressources
supplémentaires requis à
cause de conditions
particulières (p. ex., si le
terrain est gelé, on aura
besoin de l’équipement
du génie pour creuser);
ii. l’effet que les conditions
(brouillard, pluie, etc.)
auront sur l’appui-feu
ami et ennemi du point de
vue de la visibilité et de
la menace aérienne

B-GL-321-006/FP-002
67
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
ennemie (appui aérien
rapproché et opérations
héliportées). Land Force Doctrine and Training System

(e) Temps et espace. Établir


clairement les points suivants :
i. le temps nécessaire pour
préparer les positions;
ii. l’horaire des
contre-mouvements (si
possible, effectuer des
répétitions de jour et de
nuit);
iii. le temps qui reste pour
d’autres activités comme
la mise en place
d’obstacles de protection,
les répétitions, le repos,
etc.
(f) Évaluation des tâches. Les
tâches possibles sont notamment
les suivantes :
i. préparer et occuper les
positions (principales et
de rechange au besoin), y
compris dégager les
champs de tir (déterminer
les ressources
supplémentaires
nécessaires pour dégager
ceux-ci);
ii. couvrir les ZA et les
voies d’approche
secondaires par
l’observation et le tir;
iii. exécuter les TD et un TA;
iv. occuper des positions
pour les observateurs du
tir indirect;

B-GL-321-006/FP-002
68
Opérations défensives
v. effectuer des tâches de
surveillance et
d’acquisition d’objectif
(SAO), y compris des
PO, des postes d’écoute,
des patrouilles, des
patrouilles en attente et
des mesures
d’observation ainsi que
des arcs de tir pour tous
les principaux systèmes
d’arme;
vi. choix de l’emplacement
et installation des
obstacles conformément
à l’intention du plan du
système d’obstacles;
vii. choix de l’emplacement
et installation des
obstacles de protection;
viii. exécuter des tâches de
contre-mouvement;
ix. réserve (séparée de la
force de
contre-mouvement, si
possible);
x. protection des flancs;
xi. sécurité dans la zone
arrière.
(g) Modes d’action possibles.
Concilier les modes d’action
possibles avec l’évaluation des
tâches. Vérifier le meilleur mode
d’action à la lumière des notions
fondamentales de la défense et des
principes de la guerre :
i. collecte de
renseignements;

B-GL-321-006/FP-002
69
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
ii. utilisation du terrain;
iii. coordination; Land Force Doctrine and Training System
iv. appui réciproque;
v. profondeur;
vi. manœuvre;
vii. puissance de feu;
viii. réserves.
(h) Plan. Formuler un plan en accord
avec les facteurs considérés et les
renseignements tirés de
l’appréciation de combat.
b. Opérations d’information :
(1) Dans le cadre du plan de renseignement, de
surveillance et d’acquisition d’objectif
(ISTAR) du GT, élaborer le plan de SAO
de l’équipe de combat. Ce plan doit tenir
compte d’une couverture tous temps
24 heures par jour, 7 jours par semaine, et
de tous les dispositifs d’alerte/observation
comme le dispositif d’observation nocturne
longue portée, les détecteurs au sol, les
mines éclairantes, les détecteurs optiques
des VBL et du Leopard C2, etc. (Le tracé
de SAO soumis au QG GT doit également
indiquer les arcs d’observation, les angles
morts et les zones de responsabilité de
renseignement non couverts).
(2) Demander des renseignements
supplémentaires aux unités de flanc et aux
niveaux supérieurs.
(3) Considérer la déception tactique, c.-à-d. :
(a) utilisation de positions factices;
(b) plan de pistes;
(c) plan de feux.

B-GL-321-006/FP-002
70
Opérations défensives
(4) Considérer la possibilité d’effectuer des
contre-mouvements sous silence radio
jusqu’au point de contact, indépendamment
de la politique de contrôle d’émission
(CONEM).
c. Manœuvre. La planification des
contre-mouvements se déroule comme suit :
(1) élaborer un plan de contre-mouvement
(tracé incluant une matrice soumis au
niveau supérieur);
(2) les tâches possibles des éléments de
contre-mouvement sont (considérer tous les
contre-mouvements comme des opérations
interarmes) :
(a) le renforcement;
(b) la contre-attaque;
(c) l’arrêt.
(3) établir une matrice des contre-mouvements
avec les titres suivants : numéro,
emplacement, tâche, effectif, heure de jour,
heure de nuit, commandant, itinéraire,
points de décision, liaison et autres tâches;
(4) faire un tracé des contre-mouvements
contenant les renseignements suivants :
itinéraires (principaux et de rechange) et
positions d’arrêt/de tir;
(5) penser aux aides à la navigation/repères et
vérifier que les itinéraires de
contre-mouvement ne contiennent pas
d’obstacles;
(6) déterminer les mesures de contrôle
requises, p. ex., la limite d’exploitation et la
liaison.
d. Puissance de feu :
(1) Généralités. Articuler et synchroniser
l’appui-feu et les systèmes d’obstacles avec

B-GL-321-006/FP-002
71
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
le plan antiblindé afin d’obtenir les effets
désirés. Le plan antiblindé devrait inclure
les mitrailleuses (mit). Tous les calques Land Force Doctrine and Training System
applicables concernant la puissance de feu
doivent être soumis au QG GT.
(2) ZA — Diviser la ou les ZA (voir la
figure 3-3). Choisir l’emplacement des
armes de manière à obtenir les effets voulus
et choisir l’emplacement des armes
complémentaires, p. ex., pour chaque arme
antiblindés, placer une arme antipersonnel.
De plus, définir la consigne ouverture du tir
et la priorité des objectifs de chaque
système d’arme.
(3) Mit. Tenir compte des voies d’approche à
pied et disposer les mit afin de couvrir les
zones possibles de débarquement ainsi que
les endroits où les armes antiblindés
peuvent atteindre les transports de troupes
ennemis et forcer ainsi l’ennemi à
débarquer.
(4) Plan d’appui-feu. La planification de
l’appui-feu se déroule comme suit :
(a) on élabore un plan d’appui-feu
incluant les contre-mouvements;
(b) la priorité de l’effort est établie;
(c) observation pour couvrir les
objectifs de TD (trois ou quatre
par équipe de combat), y compris
un objectif de TA possible
(normalement un TA par GT);
(d) les effets des types de munitions
sont sélectionnés, p. ex., l’effet des
munitions classiques améliorées
ou de la fumée sur les plans amis
et ennemis est examiné;
(e) tenir compte du danger des tirs
rapprochés si les objectifs sont à

B-GL-321-006/FP-002
72
Opérations défensives
moins de 600 m. Empreinte
d’impact des unités de tir :
i. l’empreinte d’une batterie
de 155 mm est de 200 m;
ii. l’empreinte d’un
régiment équipé de
155 mm est de 300 m;
iii. l’empreinte d’un peloton
équipé d’un mortier de
81 mm est de 150 à
200 m.
(5) Points à considérer dans le choix de
l’emplacement :
(a) Respecter un ratio minimum de
1 à 3 (utiliser des multiplicateurs
de combat pour l’augmenter).
(b) Une demi-section d’infanterie est
nécessaire par arme collective.
e. Protection :
(1) Planification de système d’obstacles.
Synchroniser le plan de feux et les
obstacles afin de répondre aux intentions
suivantes :
(a) Perturber. Briser la formation et
le rythme de l’ennemi. Le
symbole représentant le groupe
chargé de cette mission dans le
plan du système d’obstacles du
GT — son emplacement
correspond à l’emplacement
général du groupe
d’obstacles — fournit les
renseignements suivants :
i. largeur du symbole :
largeur de la voie
d’approche ennemie;

B-GL-321-006/FP-002
73
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
ii. flèches courtes :
emplacement général de
l’endroit où l’on doit Land Force Doctrine and Training System
ralentir l’ennemi;
iii. flèches longues :
emplacement général de
l’endroit où l’on doit
orienter l’ennemi.

Figure 3-4 : Perturber


(b) Dévier. Orienter la formation
ennemie d’une voie d’approche
vers une autre ou vers uneZA. Le
point de départ de la flèche est lié
à un terrain infranchissable.

Figure 3-5 : Dévier


(c) Fixer. Ralentir une attaque dans
une zone déterminée,
normalement une ZA. Le symbole
représentant le groupe chargé de
cette mission dans le plan
d’obstacles du GT indique la

B-GL-321-006/FP-002
74
Opérations défensives
longueur et la largeur de la zone
dans laquelle il faut ralentir
l’ennemi.

Figure 3-6 : Fixer


(d) Arrêter. Stopper l’ennemi le long
d’une voie d’approche déterminée
ou l’empêcher de sortir d’une ZA.
Le symbole représentant le groupe
d’obstacles de blocage dans un
plan de système d’obstacles de GT
fournit les renseignements
suivants :
i. ligne verticale : endroit
où l’ennemi doit être
arrêté;
ii. extrémités de la ligne
verticale : liées à des
obstacles
infranchissables.

Figure 3-7 : Arrêter


(2) Mettre en application la politique de
DAATA.
(3) Matériel défensif. La composition exacte
de la trousse de matériel défensif de la
compagnie dépend des ressources

B-GL-321-006/FP-002
75
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
disponibles. Elle devrait contenir
suffisamment de matériel pour construire
34 tranchées de combat pour deux Land Force Doctrine and Training System
personnes, 17 tranchées d’arme collective,
un poste de commandement (PC) de
compagnie et un poste de soins médicaux.
Cela implique le retranchement de quatre
mit C6, de neuf Eryx et de quatre Carl
Gustav, ainsi que le creusage de trois
tranchées de PC peloton, d’une tranchée de
PC compagnie et de toutes les tranchées
pour deux personnes nécessaires au reste de
la compagnie.
(4) Obstacles de protection. Les obstacles de
protection sont mis en place à l’aide des
ressources de l’équipe de combat, et non
par le génie, et ils doivent être documentés.
La trousse de la compagnie renferme
suffisamment de concertina et de piquets
pour construire une haie de concertina de
type 3 longue de 300 m. Les autres
ressources pour installer des obstacles de
protection, p. ex., des mines antichar, sont
contrôlées par le GT et fournies par les
niveaux supérieurs selon les besoins. Les
commandants d’équipe de combat doivent
s’assurer que la demande pour ces
ressources, basée sur leur appréciation, est
transmise au GT. Les obstacles de
protection ne font pas partie du plan du
système d’obstacles, mais on doit quand
même les couvrir par le tir et l’observation.
Les principes guidant le choix de
l’emplacement des obstacles sont les
suivants :
(a) les obstacles devraient être
couverts par le tir et l’observation;
(b) les obstacles devraient empêcher
l’ennemi d’emprunter des voies
d’approche couvertes;

B-GL-321-006/FP-002
76
Opérations défensives
(c) les obstacles devraient masquer la
position;
(d) les obstacles devraient être
associés à des traits naturels du
terrain;
(e) les obstacles devraient être
dissimulés à l’ennemi;
(f) les obstacles devraient être
suffisamment importants pour
créer l’effet désiré.
(5) DNBC. Confirmer le niveau de protection
optimale selon la menace (POSM) à
adopter.
f. Maintien en puissance. Les mesures suivantes sont
prises pour assurer le maintien en puissance :
(1) élaborer un plan administratif;
(2) choisir l’emplacement :
(a) des échelons;
(b) de stockage du matériel défensif.
(3) organiser les échelons, y compris la
composition des charges de combat;
(4) établir un plan d’alimentation;
(5) organiser l’évacuation sanitaire (poste de
rassemblement des blessés, placement des
ressources médicales, etc.);
(6) organiser l’évacuation des PG.

DÉFENSE DANS UNE ZONE BÂTIE

5. Généralités. La présente TTP porte sur les actions de


l’équipe de combat en situation de défense dans une zone bâtie. La
défense dans une zone bâtie a généralement pour but d’empêcher
l’ennemi d’utiliser les itinéraires qui traversent celle-ci. Il est
important de souligner que la TTP sur la défense (Défense de zone et
défense mobile, page61) s’applique également dans ce cas-ci et que la

B-GL-321-006/FP-002
77
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
présente TTP traite uniquement des problèmes particuliers rencontrés
dans les zones bâties.
Land Force Doctrine and Training System
6. Concept :
a. La force de couverture de la formation supérieure et
du GT donne l’alerte lointaine et fournit des
renseignements sur l’effectif et les voies d’approche
de l’ennemi et elle exécutera probablement d’une
manœuvre retardatrice.
b. La garde périmétrique de l’équipe de combat est
déployée à des positions en appui réciproque, sa
tâche étant de donner l’alerte lointaine, de détruire la
reco ennemie, de séparer l’infanterie des blindés et
de forcer l’ennemi à se déployer. Cette force couvre
les obstacles, induit l’ennemi en erreur quant à
l’emplacement de la force principale et canalise
l’ennemi. Elle sert également de force de
perturbation. À la fin de ses tâches, la garde
périmétrique peut se désengager en se rendant à la
position principale.
c. La zone de défense principale s’appuie sur des
centres de résistance et l’utilisation de positions de
rechange pour canaliser l’ennemi dans une ZA et
achever sa destruction par des contre-mouvements.
Une réserve située centralement est indispensable.

B-GL-321-006/FP-002
78
Opérations défensives

Figure 3-8 : Défense dans une zone bâtie


7. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Les commandants doivent :
(a) définir clairement l’état final
jusqu’au niveau des positions
individuelles;
(b) suivre un plan centralisé, mais en
décentraliser l’exécution;
(c) rester en liaison avec les autorités
locales pour assurer une
coopération civilo-militaire
(COCIM) suivant les besoins;
(d) se trouver à une position d’où ils
peuvent avoir une influence sur la
bataille et maintenir une présence
B-GL-321-006/FP-002
79
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
dans la zone de l’effort principal
désigné et/ou où ils peuvent
influer sur le combat; Land Force Doctrine and Training System

(e) coordonner/définir les secteurs, les


lignes de compte rendu, les limites
et les points de coordination;
(f) communiquer par ligne terrestre,
par radio et selon les plans de
contingence établis;
(g) établir une consigne claire en ce
qui concerne l’ouverture du tir et
détailler les conditions dans
lesquelles les troupes déployées
peuvent se déplacer.
(2) Appréciation de combat (voir le chapitre
1, section 3).
(a) Ennemi :
i. L’ennemi effectuera
vraisemblablement une
reco intensive afin de
déterminer le dispositif
défensif de l’équipe de
combat.
ii. Il est probable que la
formation ennemie se
réorganise pour attaquer
la zone bâtie.
Conformément à la
doctrine de la
FORENGEN, le bataillon
d’infanterie mécanisée
renforcé a des chances
d’être organisé en
« détachement d’assaut ».
Cette organisation de
base sera renforcée d’une
compagnie de chars, d’un
bataillon d’infanterie,
d’un bataillon d’artillerie,

B-GL-321-006/FP-002
80
Opérations défensives
d’une compagnie du
génie, d’armes antichars,
de lance-flammes et
d’armes de défense
antiaérienne et se divisera
en deux ou trois
« groupes d’assaut ».
Ces groupes d’assaut
utiliseront probablement
des voies d’approche
dans les trois dimensions
(p. ex., des voies
souterraines comme les
égouts).
(b) Terrain :
i. Effectuer une analyse
TPOTATP (traits
caractéristiques,
passages, objectifs,
terrain canalisant,
approches, taux de
progression, position clef
et terrain vital), en tenant
compte du terrain
d’importance tactique —
lequel peut être un
immeuble — ainsi que
des voies d’approche
ennemies possibles, afin
de chercher un itinéraire
qui traverse ou contourne
la zone bâtie.
ii. La ZA peut être de petite
dimension. Chercher des
parcs ou des aires de
stationnement. S’il n’y
en a pas, il faudra peut-
être dégager une ZA.
(c) Troupes amies :

B-GL-321-006/FP-002
81
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
i. Les tâches des ressources
de l’aviation sont la reco
aérienne, la conduite du Land Force Doctrine and Training System
tir indirect, le
repositionnement des
forces, l’évacuation
sanitaire ou la prestation
du SLC (soutien
logistique du combat).
ii. Le génie s’occupe de la
contre-mobilité, des
obstacles et de la
préparation de la zone de
défense, c’est-à-dire, des
tâches de surviabilité et
de mobilité.
iii. L’artillerie peut avoir à
fournir un tir direct, selon
les effets du tir.
iv. Les chars sont utilisés
comme partie intégrante
des centres de résistance,
dans les
contre-mouvements,
comme réserve et pour
fournir un tir antichars à
partir de positions
préparées. Leur manque
de mobilité les rend plus
vulnérables (tâches du
génie liées à la mobilité).
(d) Temps et espace. Établir
clairement ce qui suit :
i. le temps nécessaire pour
préparer les positions et
une série de positions de
rechange, renforcer les
immeubles, dégager des
itinéraires de contre-
mouvement et préparer

B-GL-321-006/FP-002
82
Opérations défensives
des itinéraires de
désengagement pour les
positions avancées;
ii. l’horaire des contre-
mouvements (effectuer si
possible des répétitions
de jour et de nuit).
(e) Évaluation des tâches. Les
tâches possibles sont notamment
les suivantes :
i. préparer et occuper la
position, ce qui inclut le
dégagement de champs
de tir, de ZA,
d’itinéraires de
mouvement couverts
entre les positions, etc.;
ii. maintenir une réserve
d’infanterie séparée de la
force de
contre-mouvement;
iii. placer des tireurs d’élite
et des tireurs de précision
pour perturber et détruire
le commandement et le
contrôle ennemis;
iv. charger la garde
périmétrique de former
des équipes de chasseurs
de chars blindés et
antiblindés et de fournir
un tir indirect dans le but
d’orienter la force
ennemie, de la perturber,
de la canaliser et de lui
causer des pertes;
v. prendre et tenir des
itinéraires de contre-

B-GL-321-006/FP-002
83
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
mouvement et de
désengagement;
Land Force Doctrine and Training System
vi. trouver et occuper des
positions pour observer le
tir indirect bien en avant
et dans le cadre de
l’effort principal;
vii. poster des guetteurs
aériens et assurer la
surveillance à partir des
toits;
viii. bloquer les voies
d’approche souterraines
comme les égouts, les
sous-sols, etc.
b. Opérations d’information. Voir « Défense de zone
et défense mobile », page 61.
c. Manœuvre. Les forces de contre-mouvement
peuvent avoir besoin de passages et de trouées qu’on
aura prévus dans le cadre du plan du système
d’obstacles. Pour exécuter un contre-mouvement :
(1) on doit mettre en vigueur des plans de
contingence identifiés par des mots-code;
(2) il faut élaborer un plan de
contre-mouvement pour tous les niveaux,
incluant les contre-mouvements
d’infanterie;
(3) les tâches possibles associées aux
contre-mouvements sont les suivantes :
(a) renforcer les centre de résistance;
(b) contre-attaquer afin de recapturer
des immeubles;
(c) bloquer des itinéraires;
(4) les mesures de contrôle doivent être
clairement établies et les itinéraires,
marqués.

B-GL-321-006/FP-002
84
Opérations défensives
d. Puissance de feu :
(1) Généralités. On doit articuler et
synchroniser l’appui-feu et le système
d’obstacles avec le plan antiblindés afin
d’obtenir les effets souhaités jusqu’au
niveau des postes individuels. On devrait
aussi placer les meilleures armes
antiblindés à l’intérieur des immeubles.
(2) ZA. Pour choisir l’emplacement des ZA,
on devrait tenir compte des points suivants :
(a) placer les armes de façon à
optimiser la distance
d’engagement, car les champs de
tir seront limités;
(b) si l’on place des systèmes d’arme
dans les immeubles, les mettre en
retrait des fenêtres;
(c) quand on choisit l’emplacement
des ZA et des systèmes d’arme, on
doit régler en conséquence les
dispositifs de visée de tous les
systèmes d’arme;
(d) il faut établir la consigne relative à
l’ouverture du tir et la priorité des
objectifs pour chaque système
d’arme.
(3) Mit. Pour choisir l’emplacement des mit.
on devrait tenir compte des points suivants :
(a) voies d’approche à pied par les
ruelles, les parcs, etc.;
(b) placer les mit en fonction d’arcs
de tir étroits.
(4) Plan d’appui-feu. Dans le plan d’appui-
feu, on devrait prévoir des contre-
mouvements et définir la priorité des
efforts. On devrait aussi considérer les
points suivants :

B-GL-321-006/FP-002
85
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(a) les effets (tir, création de
décombres, etc.) de certains types
de munitions; Land Force Doctrine and Training System

(b) le danger que représentent les


dommages collatéraux près de
tous les objectifs :
i. le tir d’artillerie suit
normalement une
trajectoire tendue et peut,
par conséquent, toucher
le faîte des immeubles. Il
faut donc s’assurer de
tirer sur des objectifs en
profondeur;
ii. le mortier de 81 mm a un
tir vertical et peut donc
atteindre plus facilement
les objectifs en
défilement, c.-à-d.,
par-dessus les
immeubles.
e. Protection :
(1) Généralités. La liste de matériel défensif
doit inclure du matériel pour consolider et
renforcer les immeubles, contrôler l’accès
aux immeubles et construire des positions
en retrait. On devrait examiner la
possibilité de creuser des réseaux de
tranchées standard à côté des immeubles
pour se protéger pendant le barrage
d’artillerie initial ennemi (une fois le
barrage terminé, les troupes amies gagnent
les positions à l’intérieur des immeubles).
(2) Obstacles de protection. Font partie des
obstacles de protection :
(a) les champs de mines, les
décombres, les barrages routiers,
etc.;

B-GL-321-006/FP-002
86
Opérations défensives
(b) les obstacles anti-grenades autour
des immeubles;
(c) les obstacles sur les toits comme
des clous ou du verre, afin de
dissuader l’ennemi d’emprunter
cette voie d’approche.
(3) Sécurité dans la zone arrière. On devrait
envisager d’employer les VBL pour
évacuer les blessés et transporter les
munitions vers l’avant.
f. Maintien en puissance. Pour assurer le maintien en
puissance, on devrait tenir compte des points
suivants :
(1) comme la consommation des
approvisionnements de combat sera élevée,
le plan administratif doit être clair;
(2) on peut s’attendre à un pourcentage élevé
de pertes, y compris celles dues au stress;
(3) étant donné que les itinéraires de
réapprovisionnement et d’évacuation
risquent d’être très restreints, on doit porter
un grand soin à la coordination;
(4) les installations locales (approvisionnement
en eau, hôpitaux, etc.) peuvent être utiles;
(5) on doit mettre en œuvre un plan COCIM.

DÉTACHEMENT DE PROTECTION DE DISPOSITIF DE


DESTRUCTION

8. Généralités. La présente TTP porte sur la disposition


générale et les points à examiner concernant le détachement de
protection du dispositif de destruction réservée d’un pont. Les
principes fondamentaux de la défense, comme exposé dans « Défense
de zone et défense mobile », page 61, s’appliquent au détachement de
protection d’un dispositif de destruction, mais on doit également tenir
compte des particularités suivantes (qui sont applicables à tous les
obstacles à destruction réservée) :

B-GL-321-006/FP-002
87
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 3-9 : Détachement de protection du dispositif de


destruction d’un pont
9. Détail du diagramme :
a. Les voies d’approche jusqu’au dispositif de
destruction sont couvertes par l’observation, le tir et
des obstacles, y compris les voies d’approche
aéroportée/aéromobile éventuelles et les voies
d’approche sur ou sous l’eau.

B-GL-321-006/FP-002
88
Opérations défensives
b. Le détachement de protection est divisé en trois
éléments assurant la sécurité avancée, la sécurité du
dispositif de destruction et la sécurité en profondeur.
c. Le PC et les points de mise de feu sont co-implantés.
d. Les points de mise de feu ne devraient pas être
éloignés de plus de 200 m de l’objectif, à cause de la
résistance dans le fil de mise de feu et de la nécessité
de vérifier et de réparer rapidement le fil au cours
d’une attaque. Le circuit connecté doit se trouver à
un mètre des radios de campagne et à 100 m du
radar.
e. On a besoin au minimum d’un PC et d’un point de
mise de feu de rechange. On peut prévoir un
deuxième PC et un deuxième point de mise de feu
de rechange selon la menace ennemie et le personnel
disponible. L’emplacement des PC et des points de
mise de feu dépend de la menace ennemie et du
terrain.
10. Les tâches propres à cette opération sont les suivantes :
a. contrôle des réfugiés;
b. contrôle de la circulation;
c. sentinelles surveillant le cours d’eau;
d. protection des réfugiés;
e. sécurité des barrages routiers;
f. patrouilles autour du dispositif de destruction;
g. escortes;
h. récupération et réparation sur place des véhicules.
11. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Analyse de mission :
(a) Le commandant du détachement
de protection du dispositif de
destruction est responsable devant
le commandant autorisé désigné

B-GL-321-006/FP-002
89
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
sur les Consignes de destruction
DND 913 et doit respecter
l’intention de ce commandant. Land Force Doctrine and Training System
Les méthodes de communication
aux fins de l’exécution des
consignes sont précisées sur la
formule DND 913.
(b) L’effort principal consiste à
s’assurer que la destruction sera
exécutée correctement sur l’ordre
du commandant autorisé ou
comme indiqué sur la formule
DND 913. Les restrictions à
respecter et la liberté d’action
accordée sont décrites dans la
formule DND 913, au para
6 portant sur la procédure de mise
de feu d’urgence.
(2) Ennemi/terrain :
(a) Les voies d’approche
aéroportée/aéromobile et les voies
d’approche aquatiques, y compris
celles suivies par les plongeurs,
sont prises en compte. On tient
aussi compte des saboteurs et des
partisans.
(b) Déterminer les sites de
franchissement possibles par
immersion, passage à gué et/ou
embarcations d’assaut pour
désengager les troupes amies et
interdire l’accès à l’ennemi
pendant l’exécution de la
destruction (parmi les points à
examiner concernant les autres
destructions réservées,
mentionnons les trouées dans les
champs de mines, les pistes
traversant les bois, etc.).

B-GL-321-006/FP-002
90
Opérations défensives
(3) Réfugiés. Les réfugiés devraient être
considérés comme un facteur à part. On
devrait confier le traitement des réfugiés
aux ressources de la PM et de la COCIM, y
inclus la police locale. On devrait
examiner les règles d’engagement (RDE)
pour déterminer les mesures appropriées à
prendre si des réfugiés se trouvent sur le
site de la destruction au moment où l’ordre
d’exécution est donné. Le contrôle des
réfugiés, ce qui comprend les zones de
rassemblement, les escortes et la protection,
doit être pris en compte.
(4) Forces amies. Déterminer les forces qui
risquent de se désengager en traversant
l’ouvrage à détruire et vérifier que les
officiers de liaison des unités passant par le
pont se sont présentés au PC principal
(consulter le chapitre 5, section 6,
« Passage des lignes vers l’arrière »). Le
mouvement des éléments administratifs qui
soutiennent les éléments avancés doit être
contrôlé.
(5) Temps et espace. Il est crucial que le
commandant de la troupe du génie
détermine le temps nécessaire pour préparer
le dispositif de destruction jusqu’au stade 1
et fournisse une estimation du temps requis
pour passer au stade 2. Le commandant du
détachement de mise de feu du génie doit
confirmer le temps nécessaire pour passer
du stade 1 au stade 2 (ces délais doivent
faire l’objet d’une répétition) et le temps
nécessaire pour terminer l’obstacle après la
destruction. On doit aussi penser à la
position défensive à adopter lorsque le
dispositif de destruction est au stade 2.
b. Opérations d’information. On a besoin d’une
alerte lointaine autour du dispositif de destruction
défendu afin de s’assurer de disposer d’un délai

B-GL-321-006/FP-002
91
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
adéquat pour exécuter les contre-mouvements et le
plan de feux (points de décision).
Land Force Doctrine and Training System
c. Manœuvre. On devrait examiner le risque couru
par les véhicules du côté ennemi de l’obstacle. Il
faut prendre des dispositions pour assurer le
désengagement des forces amies après la mise de feu
et détruire les véhicules qui restent. Le mouvement
des forces se trouvant du côté ennemi de l’ouvrage à
détruire doit être répété.
d. Puissance de feu. Assurer l’observation et un
appui-feu indirect bien en avant afin d’appuyer les
forces en désengagement.
e. Protection :
(1) Les charges et le circuit de mise de feu
doivent être protégés contre le tir indirect.
Des patrouilles/inspections régulières sont
nécessaires.
(2) On doit tenir compte de la menace NBC, de
la DAA et de la DAATA.
(3) Les forces amies ont besoin d’une distance
et d’une couverture suffisantes pour se
protéger des effets de la destruction.
Vérifier que les distances de sécurité sont
compatibles avec le type de destruction.
(4) Une fois que l’objectif a été détruit, on doit
remplir le compte rendu de destruction au
para 14 de la partie III de la formule
DND 913 et retourner la formule DND 913
au commandant autorisé afin de rendre
compte de l’efficacité de l’obstacle et de
mettre à jour le plan du système d’obstacles
ainsi que la connaissance de la situation
brune. Si l’on a posé des mines, on doit les
signaler et les enregistrer dans le compte
rendu de reco destruction du pont E121B.
f. Maintien en puissance :
(1) Comme la mission peut se dérouler à une
grande distance de l’unité d’appartenance et

B-GL-321-006/FP-002
92
Opérations défensives
pendant une période prolongée, on doit
s’assurer d’un soutien logistique.
(2) L’ouvrage à détruire doit rester ouvert à la
circulation tout au long de l’opération. Au
minimum, l’équipement de récupération et
les installations médicales doivent se
trouver sur la rive rapprochée.
(3) Il faut penser au soutien logistique requis
pour faciliter le passage des lignes par les
éléments avancés.
(4) Les règles régissant la circulation sur le
pont doivent être confirmées. On doit
déterminer si la circulation se fera dans un
sens ou dans les deux sens, la densité de la
circulation et les utilisateurs prioritaires.

B-GL-321-006/FP-002
93
Les opérations de l’équipe de combat (provisoire)
CHAPITRE 4
MANŒUVRES RETARDATRICES

MANŒUVRES RETARDATRICES

1. Généralités. La présente TTP porte sur les actions de


l’équipe de combat quand elle exécute une manœuvre retardatrice.
L’équipe de combat cède de l’espace pour gagner du temps en évitant
de s’engager de manière décisive.
2. Avertissement. La reco GT donne normalement l’alerte
quand l’ennemi s’approche et les troupes avancées ainsi que l’OOA
prennent en charge le combat. Le contact doit être maintenu tout au
long de l’opération.
3. Sécurité. Pour établir la sécurité tactique, on doit considérer
les points suivants :
a. Les VBC qui ne sont pas engagés devraient rester
dissimulés jusqu’à ce qu’on les fasse venir en avant
à une position de combat.
b. Le génie fournit un appui en matière de
contre-mobilité afin d’orienter l’ennemi.
c. La sécurité des flancs doit être assurée.
4. Reco. Plan initial à partir de la carte. Par la suite, une reco
détaillée est essentielle pour le commandant de l’équipe de combat et
plus bas, jusqu’au niveau du chef d’équipage.
5. Plan. Le plan de retardement doit être simple et souple :
trouver l’ennemi, le fixer, le frapper et se désengager en se rendant à la
position de combat suivante.
6. Fonctions de combat :
a. Commandement. Le commandant de l’équipe de
combat doit se tenir bien en avant et il doit régler un
certain nombre de problèmes concernant le
commandement :
(1) Le commandant de l’équipe de combat doit
examiner les responsabilités de
commandement le long des positions
avancées et désigner un commandant de
relève sur un axe moins menacé afin de

B-GL-321-006/FP-002
95
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
s’assurer que le commandant du
groupement tactique est informé si l’équipe
de combat devient engagée de façon Land Force Doctrine and Training System
décisive.
(2) Le commandant de l’équipe de combat doit
constamment déterminer si le temps que
l’on gagne justifie la réduction de la
puissance de combat. Pour qu’il puisse
prendre ces décisions, on doit l’informer du
temps minimum pendant lequel il doit
retarder l’ennemi ou du pourcentage de sa
force qu’il doit préserver pour les besoins
de ses tâches subséquentes, car il ne peut
faire les deux.
(3) Le commandant de l’équipe de combat doit
également déterminer s’il possède des
ressources suffisantes (temps, génie,
ressources intégrées, etc.) pour respecter le
délai de retardement planifié.
b. Opérations d’information. On doit examiner
l’emploi possible des forces aux fins de l’alerte
lointaine. Il faudrait aussi penser aux mesures de
déception tactique à l’endroit des éléments de tête de
l’ennemi dans le but d’attirer celui-ci en avant. La
sécurité des flancs est particulièrement importante
dans une manœuvre retardatrice.

B-GL-321-006/FP-002
96
Part 4 — Manœuvres retardatrices

Figure 4-1 : La manœuvre retardatrice

B-GL-321-006/FP-002
97
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
c. Manœuvre :
(1) Le commandant de l’équipe de combat Land Force Doctrine and Training System
devrait examiner la possibilité d’exécuter la
manœuvre retardatrice en effectuant des
bonds successifs ou alternatifs avec des
éléments interarmes et il devrait être prêt à
occuper n’importe quelle position de
combat.
(2) Le commandant de l’équipe de combat doit
tenir compte de toutes les ressources de
mobilité/contre-mobilité (génie, charrues,
chars à lame, mines dispersables, etc.).
(3) Il faut considérer la perte de mobilité
résultant de l’emploi des VBL séparément
de l’infanterie débarquée.
(4) Le commandant de l’équipe de combat doit
examiner la possibilité d’utiliser un
contre-mouvement/une réserve pour
reprendre rapidement l’initiative. Dans le
cas des positions préparées, on devrait
envisager une force de contre-mouvement.
La reconstitution d’une réserve est
particulièrement pertinente durant la
manœuvre retardatrice.
(5) Pendant la planification/l’exécution de la
manœuvre retardatrice, le commandant doit
envisager de réoccuper les positions
avancées afin de conserver l’initiative ou
d’attaquer l’ennemi en profondeur, tout en
évaluant les risques associés à chacune de
ces possibilités.
d. Puissance de feu. Le commandant de l’équipe de
combat devrait examiner l’emploi d’un PFAC (dans
le cadre de la manœuvre retardatrice, pour fixer,
perturber et détruire l’ennemi). En outre, il devrait
penser à employer les ressources d’appui-feu pour
séparer l’ennemi et à recourir aux équipes de
chasseurs de chars en terrain couvert.

B-GL-321-006/FP-002
98
Part 4 — Manœuvres retardatrices
e. Protection. On devrait tenir compte des besoins en
DAATA, car il est probable que l’ennemi détienne
la supériorité aérienne.
f. Maintien en puissance. Le commandant devrait
accorder une attention spéciale aux besoins en mun,
en soins médicaux et en maintenance (notamment en
confirmant la consigne relative à l’interdiction
d’accès à l’équipement/la destruction de
l’équipement) au cours de la manœuvre retardatrice.

B-GL-321-006/FP-002
99
Les opérations de l’équipe de combat (provisoire)
CHAPITRE 5
PHASES TRANSITOIRES

SECTION 1
L’AVANCE

MARCHE À L’ENNEMI

1. Généralités. La présente TTP se limite aux actions de


l’équipe de combat pendant l’avance et ne traite pas des mesures à
prendre en cas de contact avec l’ennemi. La section « Avertissement,
sécurité, reco et plan », page 9, fournit des détails sur cette technique.

B-GL-321-006/FP-002
101
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 5-1 : Avance de l’équipe de combat — Esc en carré,


B-GL-321-006/FP-002
102
Phases transitoires
colonne de cie
2. Déroulement. La marche à l’ennemi devrait être exécutée de
la manière suivante :
a. L’infanterie ne devrait pas prendre la tête si elle est
embarquée. En terrain couvert, l’infanterie prend la
tête quand elle est débarquée.
b. Les formations communes au niveau de l’équipe de
combat sont deux troupes de chars en tête ou trois
troupes de chars en tête (voir les figures 5-1 et
5-2 respectivement).
c. Le commandant de l’équipe de combat devrait
garder au moins un quart de ses forces comme
« point d’appui », pendant que l’équipe de combat
avance à l’aide du feu et mouvement.
d. Les VBL peuvent se déplacer de position de tir en
position de tir, assez près des chars pour compléter
leur puissance de feu. On doit faire très attention de
ne pas exposer un véhicule non blindé en avant, dans
une position où celui-ci risque d’être la première
cible du tir de char ennemi.

B-GL-321-006/FP-002
103
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 5-2 : Avance de l’équipe de combat — Esc 3 en tête, en


ligne, cie 2 en tête, en colonne
3. Fonctions de combat :
a. Commandement :

B-GL-321-006/FP-002
104
Phases transitoires
(1) À la fin de son analyse de la mission, le
commandant de l’équipe de combat doit
comprendre clairement ce qu’on attend de
lui en ce qui concerne les questions
suivantes :
(a) Faut-il nettoyer complètement
l’ennemi de la zone à l’intérieur
des limites?
(b) Ses supérieurs ont-ils l’intention
de nettoyer seulement un itinéraire
d’accès à travers la zone pour les
forces de deuxième échelon ou,
par exemple, de nettoyer la
zone/l’axe en entier de la présence
ennemie?
(2) L’appréciation du temps du commandant de
l’équipe de combat est un facteur clé pour
déterminer les points suivants :
(a) niveau acceptable de risque;
(b) formations adoptées durant
l’avance;
(c) méthode de mouvement employée,
p. ex., bonds successifs ou
alternatifs.
(3) Pour éviter de perdre cinq commandants
clés, on doit organiser le PC de combat de
la manière suivante :
(a) le cmdt escadron, le cmdt
compagnie et le commandant de la
troupe du génie sont co-implantés
(l’OOA se déplace entre les
positions d’observation, tout en
restant accessible au commandant
de l’équipe de combat);
(b) Le CB escadron se déplace avec la
ou les troupes de chars en
profondeur;

B-GL-321-006/FP-002
105
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(c) le cmdtA compagnie et le capt
VBL se déplacent avec la
compagnie d’infanterie. Land Force Doctrine and Training System

b. Manœuvre. Quand on planifie/exécute des bonds


tactiques, on devrait tenir compte du contrôle de la
position clé. L’évaluation de la menace ennemie en
un endroit précis a une incidence majeure sur la
formation que l’équipe de combat adoptera pour
couvrir la zone environnante. Si l’on prévoit de
rencontrer des obstacles, on devrait envoyer les
ressources du génie en avant afin de maintenir
l’élan.
c. Puissance de feu. L’OOA devrait jouir d’une
certaine liberté d’action afin de pouvoir se déplacer
d’un PO à un autre. Si l’on dispose de deux
observateurs du tir indirect (p. ex., l’OOA et le
contrôleur de tir de mortier (CTM)), ceux-ci
devraient changer de position en alternance. La
sélection des objectif de TD devrait faire partie du
PFAC.
d. Protection. Si aucune force n’a été explicitement
affectée à la protection des flancs, une solution
possible consiste à ajuster les formations au sein de
l’équipe de combat (p. ex., faire adopter une
formation en échelon par la troupe de chars située
sur les flancs). La protection contre la menace
aérienne devrait être prise en compte dans le choix
des zones d’attente et également quand une force
doit rester au même endroit pendant un certain
temps.

DRILL DE CRÊTE

4. Généralités. La présente TTP décrit les actions que l’équipe


de combat accomplit quand les éléments de tête, généralement des
troupes de chars, doivent franchir une crête pendant une marche à
l’ennemi, sans possibilité d’observation en avant.
5. Avertissement. La troupe de chars de tête déclare ARRÊT
FORCÉ, CRÊTE.

B-GL-321-006/FP-002
106
Phases transitoires
6. Sécurité. L’équipe de combat prend une position couverte et
dissimulée.
7. Reco. La reco du drill de crête se déroule comme suit :
a. les chars de tête prennent des positions
d’observation (plutôt que des positions de tir);
b. les chars en position d’observation cherchent à
repérer l’ennemi et planifient leur prochain
mouvement;
c. l’OOA se rend en avant pour observer la situation
au-delà de la crête.
8. Plan/exécution. Le drill se déroule comme suit :
a. les troupes de tête exécutent le « jockeying » et
franchissent la crête du même coup (note 1),
appuyées par le reste de l’escadron, qui s’est rendu à
une position de tir (note 2);
b. le meilleur moyen d’assurer sa sécurité peut
consister à effectuer des bonds alternatifs;
c. la compagnie d’infanterie exécute le même drill.

Figure 5-3 : Drill de crête

B-GL-321-006/FP-002
107
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
DRILL DE TROUÉE

9. Généralités. La présente TTP porte sur l’action de l’équipe Land Force Doctrine and Training System
de combat entre le moment où elle repère une trouée qui présente une
menace pour un flanc et celui où l’équipe de combat au complet a
franchi la trouée.
10. Avertissement. Le premier élément de l’équipe de combat
qui vient au contact de la trouée (normalement les troupes de chars de
tête) envoie un compte rendu de contact — ARRÊT FORCÉ,
TROUÉE À DROITE/GAUCHE — pour signaler la trouée et se
rend à une position d’observation/de tir.
11. Sécurité. Les troupes de chars et les VBL situés sur le flanc
qui fait face à la trouée assurent la protection des flancs et observent
en avant, dans la direction de l’avance. Le reste de l’équipe de combat
se rend à une position à l’abri de l’observation ennemie (aérienne et
terrestre). Les éléments en face de la trouée orientent leur tir dans la
trouée.
12. Reco. Le commandant de l’équipe de combat, le cmdt arme
d’appui et l’OOA gagnent une position d’observation.
13. Plan/exécution. Le drill de trouée doit être exécuté de la
manière suivante :
a. le cmdt compagnie ordonne à un peloton de se
rendre en avant et d’effectuer une jonction avec l’un
des chars les plus près de la trouée;
b. le peloton d’infanterie envoie une section (le reste
du peloton couvre l’arrière) embarquée ou
débarquée à la position A (la figure illustre une
section débarquée), pendant qu’un char se rend sur
le bord de la trouée afin d’observer et
éventuellement de fournir un tir direct a priori (voir
la note à « Puissance de feu »);
c. la section reconnaît la trouée et signale TROUÉE
DÉGAGÉE;
d. l’équipe de combat traverse ensuite la trouée en
exécutant un feu et mouvement;
e. la section d’infanterie est prise en passant quand
l’équipe de combat reprend l’avance.

B-GL-321-006/FP-002
108
Phases transitoires

Figure 5-4 : Drill de trouée


14. Fonctions de combat :
a. Commandement. Avant d’entreprendre le drill de
trouée, le commandant de l’équipe de combat doit
évaluer la possibilité de contourner la trouée. Quand
il est confronté à un drill de trouée, le commandant
de l’équipe de combat peut également choisir de
masquer la zone de la trouée par de la fumée et de
poursuivre l’avance sans exécuter le drill décrit
ci-dessus.

B-GL-321-006/FP-002
109
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
b. Opérations d’information. La section envoyée
pour dégager la trouée doit tenter d’observer et de
tirer le plus profondément possible dans la trouée. Land Force Doctrine and Training System

c. Puissance de feu. On peut recourir au tir direct a


priori des chars pour faire la suppression de
l’ennemi qui se trouve peut-être dans la trouée. Le
commandant de l’équipe de combat doit tenir
compte de la quantité de munitions dont l’équipe de
combat dispose. Si la section envoyée pour dégager
la trouée est débarquée, elle devrait transporter une
arme antiblindés à main.

DRILL DE DÉFILÉ COURT

15. Généralités. La présente TTP porte sur l’action de l’équipe


de combat entre le moment où elle repère un défilé court et celui où
elle arrive au complet du côté éloigné du défilé. Aux fins de la TTP,
un défilé court (comparativement à un long défilé) est un défilé dont le
côté éloigné (c.-à-d. la sortie) peut être couvert par le tir direct des
forces situées du côté rapproché.
16. Avertissement. Le premier élément de l’équipe de combat
qui vient au contact du défilé court (normalement les troupes de chars
de tête) envoie un compte rendu de contact — ARRÊT FORCÉ,
DÉFILÉ COURT — pour signaler le défilé et se rend à une position
d’observation.
17. Sécurité. L’équipe de combat gagne une position soustraite à
l’observation ennemie (aérienne et terrestre).
18. Reco. Le commandant de l’équipe de combat, le cmdt arme
d’appui, l’OOA et le commandant de la troupe du génie gagnent une
position d’observation (figure 5-5).

B-GL-321-006/FP-002
110
Phases transitoires

Figure 5-5 : Drill de défilé court, reco

B-GL-321-006/FP-002
111
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 5-6 : Drill de défilé court, nettoyage


19. Plan/exécution. Le drill de défilé court est exécuté de la
manière suivante :
a. le cmdt compagnie ordonne à un peloton de se
rendre en avant et d’effectuer une jonction avec le
char à l’entrée du défilé;
b. le peloton et le char avancent jusqu’à l’ouverture du
défilé;
c. le peloton ou une section débarque (la figure
5-6 illustre le peloton débarqué) et commence à
nettoyer les deux côtés du défilé, en restant aligné
sur le deuxième galet de roulement du char pendant
son avance;
d. une fois que le peloton (ou la section) d’infanterie
débarqué et le char ont atteint le côté éloigné du
défilé (figure 5-7), les autres chars de la troupe de
chars de tête traversent le défilé, suivis du reste de

B-GL-321-006/FP-002
112
Phases transitoires
l’équipe de combat (normalement, le peloton
débarqué embarque en dernier et se rend dans la
profondeur de la compagnie d’infanterie);
e. le reste de l’équipe de combat franchit le défilé une
sous-sous-unité à la fois.

Figure 5-7 : Drill de défilé court, franchissement


20. Fonctions de combat :
a. Protection :
(1) Les chars et les VBL qui ne participent pas
au nettoyage du défilé se rendent à une
position de tir/d’observation afin de couvrir
les flancs et la zone au-delà du défilé. Les
autres éléments de l’équipe de combat
gagnent une position soustraite à
l’observation ennemie (aérienne et
terrestre).
(2) L’équipe de combat doit maintenir un
espacement adéquat à l’entrée du défilé et
pendant qu’elle traverse celui-ci une
sous-sous-unité à la fois.

DRILL DE LONG DÉFILÉ

21. Généralités. La présente TTP porte sur les actions de


l’équipe de combat entre le moment où elle repère un long défilé et
celui où elle atteint au complet le côté éloigné du défilé. Aux fins de

B-GL-321-006/FP-002
113
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
la TTP, un long défilé (comparativement à un défilé court) est un
défilé dont le côté éloigné (c.-à-d. la sortie) ne peut être couvert par le
tir direct des forces situées du côté rapproché. Le commandant de Land Force Doctrine and Training System
l’équipe de combat doit déterminer si le risque est suffisamment
important pour justifier l’exécution du drill. Dans le cas contraire, on
peut appliquer la TTP sur le « Drill de défilé court ».

Figure 5-8 : Drill de long défilé, reco


22. Avertissement. Le premier élément de l’équipe de combat
qui vient au contact du long défilé (normalement les troupes de chars
de tête) envoie un compte rendu de contact — ARRÊT FORCÉ,
LONG DÉFILÉ — pour signaler le défilé et se rend à une position
d’observation.
23. Sécurité. L’équipe de combat gagne une position soustraite à
l’observation ennemie (aérienne et terrestre).
24. Reco. Le commandant de l’équipe de combat, le cmdt arme
d’appui, l’OOA et le commandant de la troupe du génie gagnent une
position d’observation (figure 5-8).

B-GL-321-006/FP-002
114
Phases transitoires

Figure 5-9 : Drill de long défilé, nettoyage


25. Plan/exécution. Le drill de long défilé est exécuté de la
manière suivante :
a. Le cmdt compagnie ordonne à un peloton de se
rendre en avant et d’effectuer une jonction avec le
char à l’entrée du défilé. Le commandant de la
troupe du génie ordonne également à une section du
génie d’effectuer une jonction avec cet élément de
tête.
b. La troupe de chars commence à nettoyer le défilé en
effectuant des bonds successifs ou alternatifs
(figure 5-9).
c. Embarqués, le peloton d’infanterie, l’OOA et la
section du génie suivent la troupe de chars.
d. Une fois que la troupe de chars, le peloton
d’infanterie, l’OOA et la section du génie ont atteint
le côté éloigné du défilé, le reste de l’équipe de
combat franchit le défilé, une sous-sous-unité à la
fois (figure 5-10).

B-GL-321-006/FP-002
115
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 5-10 : Drill de long défilé, franchissement


26. Fonctions de combat :
a. Protection. Les chars et les VBL qui ne participent
pas au nettoyage du défilé se rendent à une position
de tir/d’observation afin de couvrir les flancs et la
zone au-delà du défilé. Les autres éléments de
l’équipe de combat gagnent une position soustraite à
l’observation ennemie (aérienne et terrestre).
L’équipe de combat doit maintenir un espacement
adéquat à l’entrée du défilé et pendant qu’elle
traverse celui-ci (une sous-sous-unité à la fois).
b. Manœuvre. La section du génie est envoyée en
avant à titre de préparatif à l’ouverture d’une brèche
dans un obstacle à l’intérieur du défilé.

DRILL DE VIRAGE MASQUÉ

27. Généralités. Le drill de virage masqué est exécuté au niveau


de la troupe/du peloton.
28. Avertissement. T11A (voir la figure 5-11) transmet le
compte rendu ARRÊT FORCÉ, VIRAGE MASQUÉ À GAUCHE.

B-GL-321-006/FP-002
116
Phases transitoires
T11A et T11C avancent petit à petit en prenant soin de ne pas
s’exposer dans le virage masqué.
29. Sécurité. L’équipe de combat se rend à une position de
sécurité.
30. Reco. T11A and T11C observent, effectuent une fouille
thermique du défilé et transmettent les informations recueillies sur le
réseau de l’équipe de combat.

Figure 5-11 : Drill de virage masqué, à gauche


31. Plan/exécution. Le drill de virage masqué est exécuté
comme suit :
a. l’I/A 21 étant à la position A, le commandant du
peloton ordonne à une section (I/A 21C) de
débarquer et de se rendre à un PO à la position B;
b. 21C envoie une équipe de tir à un PO situé à la
position C afin d’établir un contact visuel avec
T11C;
c. l’équipe de tir désignée par 21C signale VIRAGE
DÉGAGÉ à T11C (signal visuel);
d. T11 ordonne à T11A et à T11C de franchir le virage
ensemble en s’appuyant réciproquement, suivis des
autres chars;
e. le signal VIRAGE DÉGAGÉ est transmis au
commandant de l’équipe de combat;
f. l’équipe de combat reprend son mouvement.

B-GL-321-006/FP-002
117
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
32. Fonctions de combat. Puissance de feu. La section
d’infanterie débarquée (21C) devrait transporter une arme antiblindés.
Land Force Doctrine and Training System
DRILL DE VIRAGE MASQUÉ / CARREFOUR EN T

33. Généralités. La présente TTP est une variante du « Drill de


virage masqué » de la page 134. Dans cet exemple, l’équipe de
combat planifie de tourner à gauche au carrefour.
34. Avertissement. T11A ou T11C transmet le message
ARRÊT FORCÉ, VIRAGE MASQUÉ, CARREFOUR EN T.
T11A et T11C s’avancent petit à petit, en prenant soin de ne pas
s’exposer dans le virage masqué.

Figure 5-12 : Drill de virage masqué, carrefour en T


35. Sécurité. L’équipe de combat se rend à une position de
sécurité.
36. Reco. T11A et T11C observent et transmettent les
informations recueillies sur le réseau de l’équipe de combat.
37. Plan/exécution. Le drill de virage masqué / carrefour en T se
déroule comme suit :
a. l’I/A 21 de la compagnie se tient à la position A;

B-GL-321-006/FP-002
118
Phases transitoires
b. le commandant du peloton ordonne à deux sections
(I/A 21C et 21B) de débarquer et de se rendre aux
positions B et D respectivement;
c. 21C envoie une équipe de tir à la position C;
d. 21B organise une position d’arrêt improvisée à la
position D;
e. l’équipe de tir de 21C signale VIRAGE MASQUÉ
DÉGAGÉ à T11C (signal visuel);
f. T11 ordonne à T11A et à T11C de franchir le virage
ensemble en s’appuyant réciproquement, suivis des
autres chars;
g. si le virage est dégagé, le compte rendu DÉGAGÉ
est transmis au commandant de l’équipe de combat;
h. l’équipe de combat reprend son mouvement (ce
faisant, le commandant de l’équipe de combat doit
décider s’il doit contourner le peloton d’infanterie de
tête et le laisser assurer la sécurité à la position D ou
accepter le risque et faire rembarquer l’I/A 21).
38. Fonctions de combat — Puissance de feu. La section
d’infanterie débarquée (21C et 21B) devrait transporter des armes
antiblindés.

DRILL D’OBSTACLE PONCTUEL

39. Généralités. La présente TTP porte sur l’action de l’équipe


de combat entre le moment où elle repère un obstacle ponctuel et celui
où elle parvient au complet du côté éloigné de cet obstacle. Un
exemple type d’obstacle ponctuel est le barrage routier.
40. Avertissement. Le premier élément de l’équipe de combat
qui vient au contact de l’obstacle ponctuel (normalement les troupes
de chars de tête) envoie un compte rendu de contact et se rend à une
position d’observation.
41. Sécurité. L’équipe de combat se rend à une position à l’abri
de l’observation ennemie (aérienne et terrestre).

B-GL-321-006/FP-002
119
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 5-13 : Drill d’obstacle ponctuel


42. Reco. Le commandant de l’équipe de combat, le cmdt arme
d’appui et l’OOA gagnent une position d’observation dominant
l’obstacle et le génie se rend en avant pour reconnaître l’obstacle et
préparer son élimination.
43. Plan/exécution. Le drill d’obstacle ponctuel se déroule
comme suit :

B-GL-321-006/FP-002
120
Phases transitoires
a. la troupe de chars de tête transmet un emplacement
pour un RV;
b. un peloton d’infanterie et des membres du génie
(sans CPP) se rendent au RV;
c. le peloton d’infanterie, la troupe et la reco génie se
rendent en avant pour reconnaître l’obstacle;
d. la reco génie détermine les ressources nécessaires
pour ouvrir une brèche dans l’obstacle;
e. les ressources requises du génie se rendent en avant
et ouvrent une brèche dans l’obstacle;
f. les éléments de tête établissent une position de tir
pour appuyer le mouvement vers l’avant du peloton
d’infanterie, de la troupe de chars et de la reco génie;
g. après l’ouverture de la brèche, la troupe de chars
avancée et le peloton franchissent l’obstacle, suivis
du reste de l’équipe de combat, qui traverse une
sous-sous-unité à la fois.
44. Fonctions de combat :
a. Commandement. Avant d’entreprendre ce drill, le
commandant de l’équipe de combat doit évaluer la
possibilité de contourner l’obstacle.
b. Puissance de feu. On peut tenter de détruire
l’obstacle à l’aide d’explosif brisant à ogive
plastique (EBOP), mais cela risque de nuire à
l’ouverture d’une brèche méthodique, en ayant pour
effet de répandre les mines antichars plutôt que de
les détruire.
c. Protection. L’équipe de combat doit conserver un
espacement adéquat pendant l’ouverture de la brèche
dans l’obstacle et le franchissement de ce dernier
(une sous-sous-unité à la fois).

B-GL-321-006/FP-002
121
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
SECTION 2
COMBAT DE RENCONTRE
Land Force Doctrine and Training System
COMBAT DE RENCONTRE

45. Généralités. La présente TTP porte sur l’action de l’équipe


de combat quand elle se déplace et qu’elle rencontre une force
ennemie en mouvement, normalement de front.
46. Chaîne des événements :
a. au contact de l’ennemi, l’équipe de combat doit
remporter l’échange de feu pour reprendre sa liberté
d’action;
b. le commandant de l’équipe de combat a plusieurs
choix :
(1) contourner l’ennemi;

B-GL-321-006/FP-002
122
Phases transitoires

Figure 5-14 : Possibilités tactiques dans un combat de rencontre


(2) exécuter une attaque improvisée (voir le
chapitre 2, section 1, pour connaître les
différentes façons d’effectuer une
attaqueimprovisée);
(3) exécuter une défense mobile, c.-à-d.,
perturber l’élan de l’ennemi, le fixer (voir
le chapitre 3, section 1);
(4) assumer le rôle de force de fixation dans le
cadre d’une attaque improvisée du GT; ou
(5) effectuer un désengagement improvisé
(voir le chapitre 5, section 5).

B-GL-321-006/FP-002
123
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
SECTION 3
JONCTION
Land Force Doctrine and Training System
JONCTION

47. Généralités. La présente TTP porte sur l’action de l’équipe


de combat chargée d’effectuer une jonction avec une autre force dans
les conditions suivantes :
a. jonction d’une force en mouvement (voir la
figure 5-15) avec une force stationnaire;
b. jonction de deux forces en mouvement (voir la
figure 5-16), qu’on entreprend généralement pour
achever l’encerclement d’une force ennemie comme
opération indépendante ou comme phase
préliminaire d’opérations subséquentes.
48. Déroulement :
a. Une force en mouvement et une force
stationnaire. La jonction d’une force en
mouvement avec une force stationnaire se déroule
de la manière suivante :
(1) l’équipe de combat est la force en
mouvement, car la force stationnaire est
habituellement encerclée ou isolée;
(2) la force stationnaire, à moins d’être chargée
d’une mission (p. ex., s’emparer d’un point
vital dans la profondeur de l’ennemi), peut
tenter d’effectuer une rupture (voir la
section 4, « Rupture »);
(3) si une rupture est impossible ou non
indiquée à cause de la mission à remplir, la
force stationnaire doit adopter une position
défensive pour faciliter la jonction;
(4) les points de jonction terrestres doivent être
établis à des endroits où l’axe de
progression de la force en mouvement
croise la position des éléments de sécurité
de la force stationnaire;

B-GL-321-006/FP-002
124
Phases transitoires
(5) la jonction est jugée complète lorsque le
gros des troupes de la force en mouvement
et celui de la force stationnaire se
consolident en vue d’autres opérations.

Figure 5-15 : Jonction de la force en mouvement avec la force


stationnaire
b. Deux forces en mouvement. La jonction de deux
forces en mouvement se déroule comme suit :
(1) les points de jonction principal et de
rechange sont établis le long de la limite où
les deux forces doivent converger;
(2) des éléments de reco amis des deux forces
établissent le contact le plus tôt possible,
des informations sont échangées et les
plans sont ajustés au besoin;

B-GL-321-006/FP-002
125
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(3) on établit un plan ISTAR commun dès que
possible afin de s’assurer qu’aucun ennemi
ne s’infiltre entre l’équipe de combat et Land Force Doctrine and Training System
l’autre force amie convergente;
(4) l’opération subséquente déterminera le
degré d’amalgame et d’intégration des
forces convergentes.

Figure 5-16 : Jonction de deux forces en mouvement


49. Fonctions de combat :
a. Commandement. Le commandant de l’équipe de
combat doit :
(1) concevoir un plan de manœuvre et établir
des mesures de contrôle (points de coord,
lignes de phase, itinéraires, etc.);
(2) élaborer le plan de feux de concert avec
l’OOA;
(3) définir les actions à accomplir aux point de
jonction et des tâches pour les
commandants subordonnés;
(4) établir des plans de contingence dans
l’éventualité d’un contact avec l’ennemi
avant, durant et/ou après la jonction;

B-GL-321-006/FP-002
126
Phases transitoires
(5) repérer des sites de jonction principal et de
rechange temporaires à l’aide d’une reco
sur carte, si le QG supérieur n’a pas désigné
de tels sites (les sites devraient être faciles à
reconnaître et offrir la possibilité d’une
couverture et d’une dissimulation et on
devrait pouvoir les défendre/les tenir);
(6) vérifier les fréquences, les indicatifs
d’appel, les codes, les signaux visuels et les
signaux de reconnaissance de rechange;
(7) confirmer les mesures de coordination du
tir;
(8) confirmer le rapport de commandement
avec la force de jonction (qui est
responsable si l’ennemi attaque
durant/après la jonction?);
(9) coordonner l’action suivant la jonction;
(10) établir des mesures de contrôle et une ligne
des feux réglementée suivant les besoins;
(11) déterminer la longueur de l’occupation du
site de jonction (en fonction d’un délai
déterminé ou d’un pourcentage de l’unité
qui est arrivé);
(12) établir et clarifier la chaîne de
commandement;
(13) quand la jonction est achevée, transmettre
un compte rendu au QG supérieur.
b. Manœuvre :
(1) La force qui établit le point de jonction
envoie un élément de sécurité localiser le
point de jonction et le tenir.
(2) L’élément de sécurité effectue les tâches
suivantes :
(a) occuper le point de jonction avant
l’heure spécifiée dans l’ordre;

B-GL-321-006/FP-002
127
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(b) établir la sécurité du point de
jonction;
Land Force Doctrine and Training System
(c) adopter des positions couvertes et
dissimulées afin d’observer le
point de jonction et attendre la
force en mouvement;
(d) marquer le point de jonction à
l’aide de signaux de
reconnaissance préétablis.
(3) La force en mouvement établit les comm
avec la force stationnaire, si le silence radio
n’est pas en vigueur.
(4) Le commandant de la force en mouvement
donne des instructions finales et des plans
de contingence à son élément de reco.
(5) Le commandant de l’élément de reco fait ce
qui suit :
(a) vérifier le point de jonction et les
positions couvertes et dissimulées
que l’élm sécurité occupe et qui
dominent le point de jonction;
(b) donner le signal à la force
stationnaire;
(c) effectuer une coordination finale
avec la force stationnaire.
(6) Le commandant de l’élément de reco de la
force en mouvement conduit les guides de
la force stationnaire jusqu’à la force en
mouvement.
(7) Les guides de la force stationnaire
préviennent le gros des troupes avant de
guider la force en mouvement jusqu’à la
force stationnaire.
(8) Les guides de la force stationnaire
conduisent la force en mouvement jusqu’au
secteur du périmètre défensif qui lui est
assigné.

B-GL-321-006/FP-002
128
Phases transitoires
(9) Le commandant de la force en mouvement
se coordonne avec le commandant de
l’unité stationnaire et assigne des tâches
ainsi que des secteur à ses pelotons/troupes
conformément à cette coordination.
c. Puissance de feu. Une ligne des feux réglementée
(LFR) est nécessaire pour contrôler le tir.
d. Protection. Le commandant de l’équipe de combat
doit s’assurer que ses soldats sont au courant du type
de force avec laquelle ils effectueront une jonction et
qu’ils peuvent facilement reconnaître les véhicules
de cette force. Les mesures de contrôle (marquage
par des panneaux, identification par la fumée, etc.)
auront une importance croissante.
e. Maintien en puissance. La force en mouvement
doit être prête à aider une force encerclée ou isolée
en lui fournissant un soutien administratif.

SECTION 4
RUPTURE

RUPTURE

50. Généralités. La présente TTP porte sur l’action de l’équipe


de combat quand elle est interceptée ou encerclée par l’ennemi et
qu’une rupture est nécessaire. L’équipe de combat s’est fait encercler
involontairement ou délibérément, dans le cadre d’un plan défensif.
D’autres éléments amis peuvent aussi se trouver dans la zone
encerclée. L’ennemi a la capacité d’attaquer par la voie aérienne et
terrestre et par un tir indirect. Il est impossible de rompre
l’encerclement de manière furtive. L’équipe de combat assure sa
propre sécurité.
51. Déroulement. L’équipe de combat sort son personnel et ses
systèmes d’arme principaux de l’encerclement. Si elle s’est fait
encercler involontairement, elle tente d’effectuer une rupture le plus
tôt possible, avant que l’ennemi ait le temps de mettre en place son
dispositif de défense. Si l’équipe de combat s’est fait encercler
délibérément et qu’elle tente une rupture conformément à un ordre, la
rupture débute au plus tard à l’heure spécifiée. L’équipe de combat
emploie efficacement des mesures de contrôle et des signaux de

B-GL-321-006/FP-002
129
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
reconnaissance pour prévenir ou réduire les pertes dues aux tirs amis.
Si elle a été décimée et qu’elle manque de cohésion, elle exécutera la
rupture par petits groupes et dans plusieurs directions afin d’accroître Land Force Doctrine and Training System
les chances d’échapper à l’ennemi.
52. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Pendant la rupture, le commandant de
l’équipe de combat doit :
(a) assumer le contrôle de toutes les
forces amies à l’intérieur de
l’encerclement et entreprendre le
rétablissement d’une chaîne de
commandement dès que possible;
(b) voir au déploiement de tous les
éléments en vue d’une défense
tous azimuts;
(c) former une réserve;
(d) obtenir l’état des éléments
(personnel, armes, équipement,
mun et autres approvisionnements)
et réorganiser la logistique;
(e) rendre compte de l’état des unités
et de la situation tactique;
(f) demander l’autorisation
d’effectuer une rupture;
(g) ordonner une reco de l’ennemi
afin de déterminer les points
faibles et les ouvertures;
(h) décider du ou des points de
rupture;
(i) désigner un élément d’assaut pour
créer une ouverture et la maintenir
et des éléments de sécurité pour
fournir une protection et faire de la
déception sur le périmètre ainsi
que pour couvrir le front, les

B-GL-321-006/FP-002
130
Phases transitoires
flancs et l’arrière du gros des
troupes pendant que celui-ci est en
mouvement;
(j) organiser tout l’appui-feu direct et
indirect disponible et élaborer un
plan de feux offensif;
(k) effectuer la jonction (voir la
section 3, « Jonction ») ainsi que
la planification et la coordination
du passage des lignes vers l’arrière
si nécessaire (voir la section 6,
« Passage des lignes »);
(l) se préparer à détruire l’équipement
non transportable;
(m) prendre des dispositions à l’égard
du personnel qui ne peut
accompagner la force de rupture
(p. ex., laisser derrière le soutien
médical pour les blessés qu’on ne
peut déplacer);
(n) recourir à la déception pour
couvrir la rupture;
(o) faire transmettre les points de
jonction principal et de rechange,
les signaux de reconnaissance, les
fréquences radio et les autres
mesures de contrôle de l’équipe de
combat encerclée aux forces avec
lesquelles celle-ci effectuera une
jonction (voir la section 3,
« Jonction »).
b. Manœuvre. L’équipe de combat exécute l’attaque
comme suit :
(1) l’attaque est exécutée rapidement, avant
que l’ennemi puisse organiser son dispositif
de défense ou, dans le cas d’un
encerclement délibéré, lorsqu’on en reçoit
l’ordre;

B-GL-321-006/FP-002
131
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(2) l’attaque est centrée sur une ouverture ou
une faiblesse quelconque parmi le dispositif
de défense ennemi; Land Force Doctrine and Training System

(3) l’équipe de combat fixe si possible


l’ennemi en d’autres endroits et maintient
une sécurité tous azimuts;
(4) on emploie des mesures de déception
tactique pour surprendre l’ennemi quant au
moment et à l’emplacement de l’attaque de
rupture;
(5) dans la mesure du possible, l’attaque a lieu
quand la visibilité est limitée;
(6) l’attaque est, si possible, coordonnée avec
les autres attaques d’appui réalisées par les
unités amies qui se trouvent à l’extérieur de
l’encerclement;
(7) quand les éléments de défense en reçoivent
l’ordre, ils se désengagent et suivent
l’attaque de rupture;
(8) conformément à la consigne de destruction,
le commandant ordonne qu’on détruise
l’équipement et les approvisionnements
(sauf le matériel médical, qu’on laissera
probablement derrière);
(9) l’équipe de combat emploie efficacement
des mesures de contrôle et des signaux de
reconnaissance pour prévenir ou réduire les
pertes dues aux tirs fraticides;
(10) l’équipe de combat rend compte de la
situation de la rupture au QG supérieur.
c. Puissance de feu. Une LFR est nécessaire pour
contrôler le tir.

B-GL-321-006/FP-002
132
Phases transitoires
SECTION 5
DÉSENGAGEMENT

DÉSENGAGEMENT

53. Généralités. La présente TTP porte sur l’action de l’équipe


de combat pendant le désengagement.
54. Avertissement. Le commandant de l’équipe de combat
transmet un ordre d’avertissement par radio, par téléphone ou par
estafette. Cet ordre doit inclure les renseignements suivants :
a. une description de la nouvelle tâche de l’équipe de
combat (si elle n’était pas connue);
b. l’heure jusqu’à laquelle on doit interdire la position
à l’ennemi;
c. l’heure à laquelle le mouvement vers l’arrière peut
commencer;
d. l’heure à laquelle la reco vers l’arrière peut
commencer;
e. l’emplacement des RV et des points de repère de
l’équipe de combat et du GT;
f. l’itinéraire entre le RV équipe de combat et le RV
GT (à moins que l’équipe de combat agisse
indépendamment).
55. Sécurité. La déception tactique est cruciale pour maintenir la
sécurité du désengagement. La position doit être interdite jusqu’à
l’heure spécifiée.
56. Reco. Quand l’ordre d’avertissement est diffusé (et sous
réserve de l’heure de la reco spécifiée dans l’ordre d’avertissement) :
a. le cmdtA équipe de combat communique avec le
commandant de l’équipe de combat pour connaître
le détail des nouveaux emplacements et tâches de
l’équipe de combat, puis il emmène l’officier de
liaison (OL) au RV équipe de combat afin d’y
rencontrer les dét reco/groupes de refuge;
b. le sergent-major de la compagnie d’infanterie se
rend au RV compagnie/équipe de combat et
l’occupe;

B-GL-321-006/FP-002
133
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
c. les pelotons/troupes envoient des dét reco et des
groupes de refuge au RV équipe de combat;
Land Force Doctrine and Training System
d. le groupe tactique d’artillerie vérifie la validité du
plan de feux courant;
e. le cmdtA équipe de combat arrive au RV équipe de
combat, vérifie tous les dét reco/groupes de refuge
présents, leur donne un briefing et les conduit au RV
GT (ou à un nouvel emplacement, si l’opération est
indépendante);
f. à leur arrivée au nouvel emplacement, le cmdtA
équipe de combat et les dét reco reconnaissent la
nouvelle position et informent les groupes de refuge,
qui se rendent tous au point de dislocation du
groupement tactique à temps pour rencontrer le gros
des troupes dont ils ont la charge et le guider à ses
nouvelles positions.
57. Plan. Le plan doit être simple et on doit si possible le
répéter.

B-GL-321-006/FP-002
134
Phases transitoires

Figure 5-17 : Le désengagement


58. Déroulement/ordre d’exécution. Le désengagement peut
avoir lieu quand la force est au contact de l’ennemi ou non.

B-GL-321-006/FP-002
135
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
a. Quel que soit le cas, le premier souci du
commandant est :
Land Force Doctrine and Training System
(1) de se désengager;
(2) de conserver un front intact en déployant
une force de sécurité solide;
(3) de protéger les itinéraires de
désengagement;
(4) de maintenir l’équilibre tout au long de
l’opération.
b. L’ordre dans lequel on se désengage de la position
est le suivant :
(1) Les dét reco se déplacent vers l’arrière et
tous les véhicules et l’équipement non
essentiels quittent la position.
(2) La force de sécurité se poste derrière la
position et les réserves se rendent aux
emplacements appropriés.
(3) Les troupes qui sont à la position se
désengagent en traversant la force de
sécurité. De nuit, quand la surprise est plus
facile à obtenir et que le commandant
considère qu’un désengagement est
possible, les éléments arrière devraient se
retirer en premier, les forces déployées en
avant demeurant sur place jusqu’à un
moment ultérieur. S’il n’est pas possible de
se désengager, les troupes avancées quittent
la position en premier, sous la protection
des troupes en profondeur.
(4) Dès que le gros des troupes s’est désengagé
et qu’il se trouve à une distance de sécurité,
les éléments de protection commencent leur
désengagement, bien qu’ils puissent rester à
leur position originale jusqu’à ce que
l’ennemi attaque en force, afin que la
déception et le retardement de l’ennemi
soient maximums. Si l’ennemi lance une
forte attaque, ils poursuivent leur tâche de

B-GL-321-006/FP-002
136
Phases transitoires
protection en exécutant une manœuvre
retardatrice. Si la distance à parcourir est
grande et qu’on s’attend à ce que l’ennemi
réagisse rapidement, une partie de la force
de protection peut occuper un certain
nombre de positions défensives
intermédiaires à l’arrière de la position
principale abandonnée, avant le
désengagement du gros des troupes.
(5) Si l’élément de protection n’est pas capable
de se désengager ou d’empêcher l’ennemi
de se rapprocher du gros des troupes, il doit
être renforcé par des éléments du gros des
troupes, ou le commandant doit engager la
majorité ou la totalité de cette force. Dans
ce cas, on doit reprendre le désengagement
dès que possible. Si l’élément de
protection s’est désengagé, il doit suivre le
gros des troupes et continuer d’assurer la
sécurité. Dans ce cas, il maintient l’ennemi
sous surveillance jusqu’à ce qu’on lui
donne l’ordre de se désengager ou jusqu’à
ce qu’une autre force le relève dans cette
tâche.
(6) Cette marche à suivre est répétée à chaque
position intermédiaire. Le désengagement
est terminé quand la force est prête à
entreprendre sa tâche suivante.
59. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Le commandant de l’équipe de combat
reste à la position afin de pouvoir influer
sur le combat.
(2) Appréciation de combat :
(a) Ennemi. Tenir compte des
exigences concernant l’alerte
lointaine. Une fois que le contact
a lieu, on doit le maintenir jusqu’à

B-GL-321-006/FP-002
137
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
ce que le désengagement soit
réussi.
Land Force Doctrine and Training System
(b) Terrain. Choisir des itinéraires
bien couverts et penser à des
mesures de contrôle, à des RV
facilement reconnaissables, à des
zones d’embarquement couvertes
ainsi qu’à l’emploi possible des
VBL. Examiner la possibilité
d’embarquer les troupes à la
position, selon la situation de
l’ennemi. Prévoir les obstacles,
notamment un plan pour fermer
les passages à travers les champs
de mines. Examiner le marquage
des itinéraires et les besoins en
matière de contrôle de la
circulation.
(c) Temps et espace. Le temps
disponible pour la reco arrière et le
délai entre le dégarnissage et
l’heure jusqu’à laquelle la position
doit être interdite sont cruciaux.
(d) Le commandant de l’équipe de
combat devrait considérer les
tâches ponctuelles suivantes
pendant le désengagement :
i. OL;
ii. marquage des itinéraires/
contrôle de la circulation,
si le groupement tactique
ne s’en est pas chargé.
b. Opérations d’information. Les points suivants
doivent être pris en compte :
(1) le niveau de CONEM pour assurer la
sécurité;
(2) la consigne d’éclairage pour renforcer la
déception tactique et/ou maintenir la
sécurité;
B-GL-321-006/FP-002
138
Phases transitoires
(3) les autres moyens de communication
possibles (c.-à-d., pour amorcer le
désengagement);
(4) le fait que les signaux de reconnaissance
sont essentiels;
(5) on devrait mener un combat de contre-reco
(c.-à-d. des patrouilles).
c. Manœuvre. S’assurer que les itinéraires suivis par
les véhicules et les itinéraires à pied sont à bonne
distance les uns des autres. On doit considérer si les
véhicules à roues et chenillés doivent avoir des
itinéraires différents. Le commandant de l’équipe de
combat devrait envisager de garder des ressources
de mobilité en avant pour contrer les mines
dispersables. Une fois qu’on a quitté la position, il
peut être nécessaire de se désengager en effectuant
une série de bonds successifs ou alternatifs pour
gagner les positions subséquentes (voir le
chapitre 4).
d. Puissance de feu. Les chars et les OOA restent
normalement en avant afin de couvrir le
désengagement. Les VBL peuvent couvrir le
désengagement de l’infanterie débarquée, mais ils
doivent quitter avant les chars afin de permettre aux
troupes d’embarquer. Utiliser le tir indirect et de la
fumée, le tir de harcèlement et/ou un plan de feux de
déception pour aveugler et confondre l’ennemi.
e. Protection. La sécurité est essentielle tout au long
de l’opération. Le désengagement est effectué si
possible quand il n’y a pas de contact et que la
visibilité est réduite. Poursuivre les activités
normales le plus longtemps possible. Respecter les
mesures de déception (p. ex., la guerre électronique)
en vigueur. Envisager l’emploi de la DAATA.
Tenir compte de la nécessité de protéger les flancs,
en particulier durant les activités de
protection/manœuvres retardatrices. La réserve
changera probablement au cours de l’opération et
elle doit être prête à contre-attaquer à tous les

B-GL-321-006/FP-002
139
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
niveaux, pendant tout le délai d’interdiction de la
position.
Land Force Doctrine and Training System
f. Maintien en puissance. On devrait planifier les
points suivants :
(1) le ravitaillement avant le commencement
de l’opération;
(2) l’envoi à l’arrière du matériel et des mun
excédentaires;
(3) envisager de garder en avant les ressources
de réparation et de récupération ainsi que le
soutien médical le plus longtemps possible;
(4) la consigne pour empêcher l’ennemi de
s’emparer de l’équipement et des
approvisionnements;
(5) la capacité d’évacuer les blessés;
(6) le ravitaillement à l’arrivée à la nouvelle
position.

SECTION 6
RELÈVE

RELÈVE

60. Généralités. Les différents types de relèves sont les


suivants :
a. Relève sur place. Se produit quand une force
occupant un secteur donné est remplacée en tout ou
en partie par une autre force.
b. Passage des lignes vers l’avant (voir la page 142).
Se produit quand une force avance ou attaque en
traversant le secteur d’une autre force qui est au
contact de l’ennemi.
c. Passage des lignes vers l’arrière (voir la page 142).
Survient quant une force effectuant un mouvement
vers l’arrière traverse le secteur d’une unité occupant
une position défensive.

B-GL-321-006/FP-002
140
Phases transitoires
d. Repli. Le repli diffère du désengagement en ce qu’il
est le mouvement d’une force qui s’éloigne de
l’ennemi sans être au contact de celui-ci.

NOTA
La présente TTP porte sur les actions de l’équipe de combat
dans une opération de relève sur place.

61. Avertissement. Un ordre d’avertissement donné au moment


opportun signale le début de l’opération de relève. Il indique l’heure à
laquelle la relève doit être terminée ainsi que l’horaire de la
planification, du mouvement et de la co-implantation des éléments de
commandement, du mouvement de la reco, des détachements
précurseurs et des éléments d’appui au combat et du mouvement du
gros des troupes.
62. Sécurité. La force en place doit assurer la sécurité tactique
de l’opération en cours.
63. Reco. Détachements précurseurs — le commandant de
l’équipe de combat et son groupe de reco, incluant les commandants
jusqu’au niveau de la section si possible.
64. Plan. Le plan doit créer un effet de surprise, assurer la
sécurité et favoriser la coopération.

B-GL-321-006/FP-002
141
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(-)
½

Land Force Doctrine and Training System

RV PON

RV PON/TP

POINT DE REPÈRE DU PON

LCR
RV PON
GUIDES DE L'UNITÉ EN PLACE
LCR RV PON RV ÉQP CBT

DÉBARQUEMENT (FACULTATIF)
CACHE
FACULTATIF

POINT DE REPÈRE DE L'ÉQP CBT

RV ÉQP
CBT
DE L'UNITÉ DE RELÈVE
LCR LCR

ZONE DE RASS

PROCHAINE TÂCHE
Figure 5-18 : Relève sur place de l’équipe de combat
65. Déroulement. La relève en place se déroule comme suit :
a. La force en mouvement :
(1) établit dès le début une liaison avec la force
en place;
(2) s’assure d’effectuer une reco détaillée au
plus grand nombre de niveaux possible;
(3) voit à déployer des détachements
précurseurs;

B-GL-321-006/FP-002
142
Phases transitoires
(4) s’assure de préparer des plans
conjointement avec la force en place;
(5) veille à préparer et à diffuser des ordres
ainsi qu’à donner un briefing aux troupes;
(6) se rend de la zone de rassemblement au
point de débarquement (facultatif);
(7) s’assure que des guides de la force en place
conduisent les éléments de relève jusqu’aux
RV, en passant par les points de repère du
groupement tactique, de l’équipe de combat
et des sous-sous-unités;
(8) s’assure que la force de relève rencontre au
RV un détachement précurseur qui
l’informe et la conduit jusqu’aux nouveaux
emplacements;
(9) s’assure que les troupes occupent les
positions, qu’elles se chargent du matériel,
de l’équipement et des obstacles et qu’elles
assument les nouvelles tâches, dont les
patrouilles et la surveillance;
(10) adopte l’articulation, la disposition et les
plans de soutien de la force en place.
b. La force en place :
(1) donne un briefing aux détachements
précurseurs de la force de relève;
(2) planifie les tâches subséquentes et celles
nécessaires pour soutenir la force en
mouvement;
(3) s’assure de préparer et de transmettre des
ordres ainsi que de donner un briefing aux
troupes;
(4) voit à ce que les éléments de la force en
mouvement soient guidés vers l’avant, des
points de débarquement jusqu’aux RV;
(5) veille à la passation des responsabilités;

B-GL-321-006/FP-002
143
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(6) exécute son désengagement (voir la
section 5).
Land Force Doctrine and Training System
66. Fonctions de combat :
a. Commandement :
(1) Établir dès le début une liaison avec la
force en place. Les commandants devraient
se trouver au même endroit pour effectuer
la passation du commandement. La
passation devrait se produire après que plus
de 50 % de l’équipe de combat a été
relevée, que les communications sont
établies et quand les commandants en ont
convenu mutuellement.
(2) Toutes les mesures de contrôle doivent être
coordonnées avec le QG groupement
tactique.
(3) Appréciation de combat :
(a) Ennemi. Étudier la menace
ennemi à l’égard des itinéraires,
des zones d’attente, des points de
débarquement et des RV.
(b) Terrain. Choisir des mesures de
contrôle, des itinéraires et des
zones de débarquement couverts et
faciles à reconnaître. S’assurer de
désigner des itinéraires séparés
pour la force en mouvement et la
force en place. Examiner le
marquage des itinéraires et le
contrôle de la circulation qui sont
nécessaires ainsi que le temps et
l’espace dont on dispose pour
effectuer une reco avancée.
(c) Évaluation des tâches. S’assurer
que le personnel chargé de relever
les PO, les patrouilles et les
éléments avancés sont désignés
rapidement et qu’ils sont en place
avant le gros des troupes. Le
B-GL-321-006/FP-002
144
Phases transitoires
commandant devrait penser à
déployer en premier et à la lumière
du jour (si possible) les forces
chargées d’agir comme réserves
ou d’exécuter des contre-
mouvements, afin de pouvoir
effectuer une reco des tâches
possibles.
(d) Modes d’action possibles. Pour
effectuer la relève, on a le choix
de procéder dans l’ordre, une
sous-sous-unité à la fois, ou de
relever toutes les sous-sous-unités
en même temps, mais un
pourcentage de celles-ci à la fois.
La force de relève doit adopter le
plan de la force en place.
b. Opérations d’information. On doit faire respecter
des mesures de contre-surveillance strictes (p. ex.,
le CONEM). On devrait imposer le silence radio à
la force en mouvement et penser à un autre moyen
de communication pour faire débuter la relève. Des
signaux de reconnaissance clairs sont essentiels. Il
est également essentiel que la force en place
maintienne ses postes d’observation et ses
patrouilles.
c. Manœuvre. S’assurer que des itinéraires séparés
sont désignés pour la force en mouvement et la force
en place. On peut aussi avoir besoin d’itinéraires
distincts pour les véhicules et les forces débarquées.
L’ordre de marche doit être clair.
d. Puissance de feu. Étudier l’ordre de relève des
chars et de l’infanterie afin de s’assurer de garder un
point d’appui. De même, considérer l’emploi du tir
de harcèlement ou d’un plan de feux de déception
pour couvrir l’opération de relève. Les OOA/CTM
devraient commencer tôt à planifier la relève et les
plans de feux doivent demeurer inchangés.
e. Protection. La sécurité est essentielle tout au long
de l’opération. Effectuer la relève de nuit si possible

B-GL-321-006/FP-002
145
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
et poursuivre les activités normales pendant tout ce
temps. Respecter les mesures de déception en
vigueur (p. ex., la guerre électronique). Examiner Land Force Doctrine and Training System
la possibilité d’utiliser la défense antiaérienne toutes
armes pour le mouvement vers l’avant et la nécessité
d’une protection des flancs, en particulier durant les
mouvements initiaux.
f. Maintien en puissance. On devrait effectuer un
ravitaillement avant le commencement de
l’opération. Les commandants devraient envisager
d’échanger l’équipement et les approvisionnements,
notamment les plate-formes des mortiers, le matériel
défensif, le matériel de communication
téléphonique, les approvisionnements de combat, les
trépieds et l’équipement difficile à déplacer.

PASSAGE DES LIGNES

67. Généralités. La présente TTP porte sur l’action de l’équipe


de combat pendant un passage des lignes. Un passage des lignes est
un type de relève.
68. Passage des lignes vers l’avant (figure 5-19). Dans un
passage des lignes vers l’avant, une force avance ou attaque en
traversant le secteur d’une autre force qui est au contact de l’ennemi.
Le plan de la force qui effectue le passage des lignes a la priorité. La
force en place doit aider le plus possible la force en mouvement, y
compris en offrant un appui tactique et un soutien logistique. La
coordination est un facteur clé. Les cmdt et les QG doivent établir une
liaison le plus tôt possible et la maintenir.

B-GL-321-006/FP-002
146
Phases transitoires

Figure 5-19 : Passage des lignes vers l’avant


69. Passage des lignes vers l’arrière (figures 5-20 et 5-21).
Dans un passage des lignes vers l’arrière, une force effectuant un
mouvement vers l’arrière traverse le secteur d’une unité occupant une
position défensive. Le passage peut avoir lieu en contact avec
l’ennemi, ou non. Le passage des lignes vers l’arrière diffère du
désengagement en ce que la force en traverse une autre. Dans un
désengagement, en effet, cela n’est pas le cas. Comme dans le passage
des lignes vers l’avant, la planification et la liaison sont cruciales. La
principale différence est que la force qui se déplace vers l’arrière a
probablement été au contact de l’ennemi, qu’elle a peut-être subi des
pertes et qu’elle risque d’être désorganisée. L’ennemi peut aussi
exercer une forte pression, ce qui accentue le problème du contrôle. Il
faut absolument tenir compte de tirs fratricides.
70. Fonctions de combat :
a. Commandement. Considérer une co-implantation
des QG et une liaison hâtive avec le QG force en
place, qui pourrait comprendre l’affectation
d’officiers de liaison par la force en mouvement. Il
est crucial de définir clairement les rapports de
commandement et de contrôle entre les QG. Un QG
responsable du contrôle doit être établi. Pendant la
procédure de combat, les deux forces échangent des
plans et s’assurent de bien les comprendre.
L’horaire et l’appui-feu doivent être clairs. La force
en place est responsable de la répartition du terrain

B-GL-321-006/FP-002
147
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
et du contrôle des mouvements à l’intérieur des
limites. Lorsque toutes les unités ont traversé la
zone, la force en mouvement doit le signaler au QG Land Force Doctrine and Training System
force en place.
b. Opérations d’information. La force en place
fournit des renseignements de combat pendant le
passage des lignes vers l’avant, y compris des
données topographiques. Les reco sont
coordonnées.
c. Protection. La force en place assure la DAA et la
DAATA jusqu’à la LD (et au-delà, si possible) ainsi
qu’à l’arrière de la ligne de passation. On doit
convenir de signaux de reconnaissance de jour et de
nuit. La force en place demeure responsable de la
sécurité à l’intérieur des limites.
d. Manœuvre. La force en place est chargée de tenir
la LD et la ou les lignes de passation. La force en
mouvement contrôle normalement toutes les actions
en avant de ces lignes. La force en place fournit des
informations, le contrôle de la circulation et des
guides pour contourner ou franchir les obstacles et la
zone d’opérations.
e. Puissance de feu. L’appui-feu est fourni par la
force en place et doit être coordonné. Après l’heure
H, durant le passage des lignes vers l’avant, la force
en place fournit un appui-feu le plus longtemps
possible.
f. Maintien en puissance. La force en place fournit le
plus grand soutien logistique du combat possible à la
force en mouvement. Le commandant de l’équipe
de combat en mouvement devrait examiner la
possibilité de déployer l’échelon A1 avec la force en
place afin de permettre le recomplètement en
mouvement conformément au plan en place.

B-GL-321-006/FP-002
148
Phases transitoires

Figure 5-20 : Passage des lignes vers l’arrière, responsabilités

B-GL-321-006/FP-002
149
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 5-21 : Passage des lignes vers l’arrière

B-GL-321-006/FP-002
150
Les opérations de l’équipe de combat (provisoire)
CHAPITRE 6
SOUTIEN LOGISTIQUE DU COMBAT

SECTION 1
COMMANDEMENT ET CONTRÔLE DE L’ÉCHELON DE
L’ÉQUIPE DE COMBAT
1. Généralités. La présente TTP porte sur divers facteurs
concernant les échelons administratifs au niveau de la compagnie de
fusiliers / l’escadron blindé dont il faut tenir compte quand on forme
une équipe de combat. Les échelons administratifs de la
compagnie/l’escadron seront brièvement examinés, puis l’on traitera
de l’échelon administratif de l’équipe de combat.
2. Toutes les unités de combat possèdent leur propre soutien
intégré. La formation d’une équipe de combat nécessite l’articulation
de certaines ressources afin que tous les moyens essentiels soient à la
bonne place pour fournir le degré de soutien souhaité. En outre, on
doit organiser le processus de ravitaillement de manière à répondre
aux exigences du processus de regroupement. Cela n’est pas une tâche
trop difficile, mais elle exige une attention minutieuse et de
l’entraînement, pour faire en sorte que l’échelon de l’équipe de combat
s’intègre de manière harmonieuse au système de maintien en
puissance.
3. Regroupement des échelons et des responsabilités
administratives. Les ordres donnés pour former l’équipe de combat
expliquent les changements de commandement et contrôle, et de
responsabilités administratives. L’unité bénéficiaire obtient
généralement des éléments des autres armes sous OPCOM ou
OPCON, si l’élément a des chances d’être regroupé ultérieurement au
cours de l’opération. Normalement, l’unité bénéficiaire (qui
commande l’équipe de combat) reçoit la tâche supplémentaire
d’assurer la maintenance quotidienne (c’est-à-dire la fourniture des
approvisionnements de combat courants comme les munitions, le
carburant et les vivres) à tous les attachements placés sous son
commandement ou son contrôle. Les unités perdantes conservent la
responsabilité de l’administration, sauf la maintenance quotidienne, et
chaque élément de l’équipe de combat doit continuer de recevoir un
certain soutien de son unité d’appartenance, notamment en ce qui
concerne l’administration du personnel, la maintenance de
l’équipement spécial, le remplacement du matériel technique, les
pièces de rechange, l’équipement, etc. Le cmdt unité bénéficiaire a
besoin de ressources supplémentaires pour s’acquitter de la

B-GL-321-006/FP-002
151
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
maintenance quotidienne et il doit négocier l’obtention de ressources
des unités perdantes suivant les besoins. Les cmdt, les
quartiers-maîtres et les officiers de maintenance de la compagnie Land Force Doctrine and Training System
d’administration/l’escadron de commandement et des services règlent
ces modalités pour le cmdt et coordonnent le regroupement en
déterminant le moment, l’endroit et la manière employés.
4. Commandement de l’échelon de l’équipe de combat. À
cause de la robustesse et de la complexité de l’échelon de l’escadron
blindé, sa structure de commandement est à la base de toutes les
équipes de combat équilibrées, quelle que soit la sous-unité se joignant
à l’unité bénéficiaire. À l’échelon A1, le sergent d’infanterie (sergent
du transport) devrait être sous le commandement de l’adjudant-maître
des blindés (SME), et à l’échelon A2, l’adjudant d’infanterie (sergent
quartier-maître de compagnie [SQMC]) devrait être commandé par le
capitaine des blindés (cmdtA escadron).
5. Par exemple, une équipe de combat dirigée par l’infanterie
peut offrir la structure suivante :
a. Échelon F :
(1) 1 compagnie d’infanterie;
(2) 1 escadron de chars;
(3) 1 troupe du génie;
(4) l’OOA.
b. Échelon A1 :
(1) le A1 compagnie d’infanterie;
(2) l’échelon de l’escadron de chars et des
éléments de l’escadron de commandement
et des services du régiment blindé selon les
besoins (y compris les véhicules de
ravitaillement en carburant, les véhicules de
mun, l’équipe mobile de réparation des
chars, le véhicule blindé de dépannage
(VBD) et les ambulances blindées);
(3) des éléments du A1 de l’escadron du génie
perdant si besoin est (normalement, les A1
combinés de l’infanterie et des chars
suffisent à soutenir la troupe du génie sans

B-GL-321-006/FP-002
152
Soutien logistique du combat
problème majeur, en particulier si le génie
partage la même plate-forme de VBL).
c. l’ajout d’un groupe d’OOA artillerie ne poserait
aucun problème à l’équipe de combat, car ses
besoins en approvisionnements de combat sont
minimes.

SECTION 2
COMPARAISON DES ÉCHELONS
6. Généralités. L’échelon de l’infanterie est plus petit que celui
des blindés et il est organisé différemment:
a. L’échelon de l’infanterie. Le bataillon d’infanterie
est soutenu par un système centralisé reposant sur
une compagnie d’administration. La compagnie
déploie les A1 sous OPCON des compagnies
d’infanterie et conserve le reste. Elle est
normalement articulée en trois groupes sur le champ
de bataille :
(1) Échelon B. Cet échelon assure le soutien
non crucial à l’unité, et se trouve
normalement dans la zone de soutien de
brigade (BSA). Il comprend généralement
la salle des rapports du bataillon et est
commandé par le capitaine-adjudant ou le
commis chef. Il est sous OPCON du
bataillon des services de soutien rapproché
pour ce qui concerne le mouvement et la
défense et le bataillon des services peut être
chargé d’en assurer la maintenance
quotidienne. Cet échelon devrait contrôler
les dossiers du personnel et l’arrivée des
remplacements à l’unité. Il peut également
héberger le personnel laissé hors de la
bataille pour une raison quelconque.
(2) Échelon A1. Chaque compagnie
d’infanterie reçoit une fraction de la
compagnie d’administration afin de
combler ses besoins immédiats en matière
de soutien. Ces éléments sont détachés de

B-GL-321-006/FP-002
153
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
la compagnie d’administration et placés
sous OPCON de la sous-unité.
Land Force Doctrine and Training System
(3) Échelon A2. Effectif restant de la
compagnie d’administration. Le A2 est
nécessaire au soutien des opérations, mais il
est moins indispensable que le A1.
b. L’échelon des blindés. Le régiment blindé est
soutenu par un système décentralisé, chaque
escadron de chars ayant le commandement intégral
d’un échelon. Un escadron de commandement et
des services fournit le reste du soutien intégré de
l’unité. Ces éléments sont normalement organisés
en quatre groupes sur le champ de bataille :
(1) Salle des rapports du régiment. Elle
assure le soutien non crucial à l’unité, et se
trouve normalement dans la BSA. Elle
comprend généralement la salle des
rapports du régiment et est commandée par
le capitaine-adjudant ou le commis chef.
Elle est sous OPCON du bataillon des
services de soutien rapproché pour ce qui
concerne le mouvement et la défense et le
bataillon des services peut être chargé d’en
assurer la maintenance quotidienne. Cet
échelon devrait contrôler les dossiers du
personnel et l’arrivée des remplacements à
l’unité. Il peut également héberger le
personnel laissé hors de la bataille pour une
raison quelconque.
(2) Échelon A1 de l’escadron. Fraction de
l’échelon de l’escadron immédiatement
derrière l’escadron et commandé par le
SME. Le A1 comprend les véhicules
transportant les munitions et les produits
pétroliers (PP), les véhicules médicaux, les
véhicules de maintenance et le véhicule de
liaison du cmdt.
(3) Échelon A2 de l’escadron. Fraction de
l’échelon de l’escadron derrière le A1, qui
fait le lien avec l’escadron de

B-GL-321-006/FP-002
154
Soutien logistique du combat
commandement et des services. L’échelon
A2 est généralement commandé par le
cmdtA escadron, un capitaine. Il peut
contenir des ressources de secours pour le
A1, notamment des véhicules médicaux et
des véhicules de transport de munitions, de
PP et de marchandises.
(4) Échelon B. Il s’agit de l’escadron de
commandement et des services, excluant la
salle des rapports du régiment.
c. Les figures 6-1 et 6-2 illustrent un échelon A1 type
d’une compagnie d’infanterie avec VBL ainsi que
l’échelon A1 d’un escadron blindé :

Figure 6-1 : Éch A1 cie inf VBL

B-GL-321-006/FP-002
155
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 6-2 : Éch A1 esc blindé


d. Les figures 6-3 et 6-4 décrivent un échelon A2 type
d’une compagnie d’infanterie avec VBL et l’échelon
A2 d’un escadron blindé :

B-GL-321-006/FP-002
156
Soutien logistique du combat

Figure 6-3 : Éch A2cie inf VBL

B-GL-321-006/FP-002
157
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 6-4 : Éch A2 esc blindé

B-GL-321-006/FP-002
158
Soutien logistique du combat

SECTION 3
CACHE/REFUGE, LAAGER ET DRILLS DE
RECOMPLÈTEMENT EN MOUVEMENT
7. Définitions :
a. Laager. Une laager est une formation défensive
adoptée par des forces blindées ou mécanisées à des
fins de ravitaillement, de maintenance et de repos.
Parfois dissimulée, la laager est une position qu’une
force adopte par commodité administrative et pour
assurer sa protection.
b. Cache. Une cache est un endroit que les troupes
occupent avant de se rendre aux positions de combat
ou de tir. Elle est simplement une zone offrant une
possibilité de dissimulation, où une force attend
avant de participer à des opérations ou de se rendre à
des positions de combat.
c. Refuge. Un refuge est un endroit où il est possible
de se disperser et de se dissimuler temporairement
pour le repos, la maintenance, le ravitaillement ou
d’autres activités administratives. C’est un endroit
où le risque d’une intervention ennemie est faible et
où l’accent est mis sur la commodité administrative.
d. Recomplètement en mouvement. Un moyen
efficace de se ravitailler est le point de
recomplètement en mouvement. Cette méthode
fonctionne bien sur les pistes forestières étroites,
dans les villages ou à l’entrée d’une cache/zone
d’attente. Idéalement, le recomplètement en
mouvement est effectué de nuit à l’aide
d’indicateurs lumineux pourvus d’un filtre.
8. Drill 1 — Zone de refuge d’équipe de combat :
a. Ordres. Les ordres concernant le mouvement
jusqu’à une zone de refuge/cache d’équipe de
combat et son occupation doivent contenir les
renseignements suivants (si l’on ne les a pas déjà
inclus dans les instructions permanentes
d’opération) :

B-GL-321-006/FP-002
159
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(1) centre de gravité (coord à six chiffres
codées);
Land Force Doctrine and Training System
(2) direction de l’approche (s’il y a lieu);
(3) RV (coord à six chiffres, codées au besoin);
(4) ordre de marche jusqu’au RV;
(5) signal de mouvement, une fois qu’on est
dans la zone de refuge;
(6) emplacement des pelotons/troupes (dans le
cas d’une cache dispersée);
(7) RV d’urgence;
(8) plans de ravitaillement et de récupération.
b. Action à l’arrivée. Les actions à accomplir à
l’arrivée à la zone de refuge de l’équipe de combat
sont les suivantes :
(1) les sous-unités rencontrent les guides au
RV;
(2) les guides conduisent la troupe/le peloton
dont ils ont la charge à sa position en
suivant l’itinéraire d’entrée prévu et en
respectant le plan de pistes;
(3) les véhicules sont placés individuellement
de façon à pouvoir sortir en marche avant;
(4) les véhicules arrêtent leur moteur
individuellement;
(5) après que le dernier véhicule a éteint son
moteur, l’équipe de combat reste au
branle-bas de combat pendant une période
de deux minutes;
(6) les troupes/pelotons déploient des
sentinelles pour établir la sécurité;
(7) le branle-bas de combat est maintenu
jusqu’à ce que les sentinelles signalent que
leur secteur est dégagé;

B-GL-321-006/FP-002
160
Soutien logistique du combat
(8) les chefs de troupe de chars coordonnent les
arcs de troupe avec la troupe à leur droite;
(9) le PC équipe de combat coordonne les arcs
de responsabilité, l’emplacement des
éléments de sécurité et les RV d’urgence;
(10) les commandants de sous-unité
transmettent au PC équipe de combat leurs
besoins administratifs ainsi que l’état de
leur personnel et de leurs véhicules
20 minutes après la fin du branle-bas de
combat;
(11) le commandant de l’équipe de combat
diffuse ses ordres.
c. Disposition. On trouvera ci-dessous une disposition
suggérée :

B-GL-321-006/FP-002
161
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 6-5 : Exemple de disposition d’une cache/un refuge


périmétrique
9. Drill 2 — Laager d’équipe de combat :
a. Ordres. Les ordres concernant le mouvement
jusqu’à une laager d’équipe de combat et son
occupation doivent contenir les renseignements
suivants :
(1) centre de gravité (coord à six chiffres);
(2) direction (p. ex., face au NORD);

B-GL-321-006/FP-002
162
Soutien logistique du combat
(3) direction par laquelle on doit entrer dans la
laager;
(4) ordre de marche;
(5) horaire;
(6) réapprovisionnement.
b. Action à l’arrivée. Les actions à accomplir à
l’arrivée à la laager de l’équipe de combat sont les
suivantes :
(1) les troupes/pelotons se dispersent loin à
l’arrière de la laager pour prendre position
(les chars entrent normalement en premier
dans la laager);
(2) les chars s’orientent vers l’extérieur, la
première troupe qui entre dans la laager
forme le front, la deuxième troupe se place
à gauche, la troisième troupe, à droite, et la
quatrième, en arrière;
(3) le PC équipe de combat et les pelotons
d’infanterie entrent dans la laager selon le
même drill;
(4) les véhicules arrêtent leur moteur
individuellement;
(5) les chars et les VBL pointent leur armement
principal de façon à couvrir les arcs;
(6) les sentinelles de l’indicatif d’appel « C »
se déploient avec des radios en avant, en
arrière et des deux côtés de la laager;
(7) après que le dernier véhicule a éteint son
moteur, l’équipe de combat reste au
branle-bas de combat pendant une période
de deux minutes;
(8) le branle-bas de combat est maintenu
jusqu’à ce que les sentinelles signalent que
leur secteur est dégagé;
(9) les chefs de troupe de chars coordonnent les
arcs de troupe avec la troupe à leur droite;

B-GL-321-006/FP-002
163
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
(10) le PC équipe de combat coordonne les arcs
de responsabilité, l’emplacement des
éléments de sécurité et les RV d’urgence; Land Force Doctrine and Training System

(11) les commandants de sous-unité


transmettent au PC équipe de combat leurs
besoins administratifs ainsi que l’état de
leur personnel et de leurs véhicules
10 minutes après la fin du branle-bas de
combat;
(12) le commandant de l’équipe de combat
diffuse ses ordres.
c. Disposition. On trouvera ci-dessous une disposition
suggérée.

Figure 6-6 : Exemple de disposition d’une laager d’équipe de


combat
10. Drill 3 — Recomplètement en mouvement :
a. La procédure de recomplètement en mouvement est
la suivante :

B-GL-321-006/FP-002
164
Soutien logistique du combat
(1) chaque troupe/peloton est appelé
individuellement en avant;
(2) avant d’être appelé, chaque équipage
détermine ses besoins — PP, mun, vivres,
fournitures médicales, etc. — et se prépare
à faire le plein du véhicule en plaçant
l’entonnoir, etc.;
(3) les véhicules qui sont au point de
recomplètement en mouvement se garent en
ordre selon leurs besoins :
(a) carburant (bidons ou pompes);
(b) huile et lubrifiants;
(c) mun;
(d) vivres et autres produits;
(4) au véhicule de ravitaillement en carburant,
l’équipage prend le nombre requis de
bidons et se rend immédiatement au
véhicule suivant pour prendre l’huile et les
lubrifiants, puis il se dirige vers le véhicule
des mun (on peut ainsi servir plus d’un
véhicule à la fois);
(5) après avoir franchi les véhicules des vivres,
l’équipage vide les bidons et les laisse au
point de rassemblement des bidons avant de
poursuivre.

B-GL-321-006/FP-002
165
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

Land Force Doctrine and Training System

Figure 6-7 : Exemple de recomplètement en mouvement

B-GL-321-006/FP-002
166
Les opérations de l’équipe de combat (provisoire)
LISTE DES ABRÉVIATIONS

A
ADREP compte rendu administratif
app appui
artil artillerie
ast assaut
atq attaque
B
bie batterie
BSA zone de soutien de brigade
C
camp campagne
capt capitaine
CB capitaine de bataille
cie compagnie
cmdt commandant
cmdt commandant
COCIM coopération civilo-militaire
CONEM contrôle d’émission
COPPED couvert, obstacles, positions de tir, positions
d’observation, ennemi et distance
CTM contrôleur de tir de mortier
D
DAA défense antiaérienne
DAATA défense antiaérienne toutes armes
DNBC défense nucléaire, biologique et chimique
E
EBG engin blindé du génie

B-GL-321-006/FP-002
167
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)

EBOP explosif brisant à ogive plastique (type de


munitions de char)
Land Force Doctrine and Training System
en ennemi
éqp cbt équipe de combat
esc escadron
F
FMD famille de mines dispersables
G
GT groupement tactique
I
Inf infanterie
L
LD ligne de départ
LFR ligne des feux réglementée
M
m mètre
MASH Mitrailleuse, Perforant, Fumigène, Explosif brisant
à ogive plastique (état des munitions de char)
MCA munitions classiques améliorées
mit mitrailleuse
mm millimètre
O
O avert ordre d’avertissement
obj objectif
OOA officier observateur avancé
OPCOM commandement opérationnel
OPCON contrôle opérationnel
P
PC poste de commandement

B-GL-321-006/FP-002
168
List des abréviations

PFAC plan des feux d’appui continus


PG prisonnier de guerre
PO poste d’observation
pon peloton
POSM protection optimale selon la menace
posn position
posn atq position d’attaque
PP produits pétroliers
QG quartier général
R
RDE règles d’engagement
reco reconnaissance
rel de relève
RV rendez-vous
S
SCCCT Système tactique de commandement, de contrôle et
de communication
SITREP compte rendu de situation
SLC soutien logistique du combat
SLUMS Systèmes sous blindage de marquage de passage
SMC sergent-major de compagnie
SME sergent-major d’escadron
T

TA tir d’arrêt

TD tir défensif
TOW engin filoguidé à poursuite optique, lancé par tube
tp troupe
TPOTATP traits caractéristiques, passages, objectifs, terrain

B-GL-321-006/FP-002
169
Les opérations de l’équipe de combat (version provisoire)
canalisant, approches, taux de progression, position
clef et terrain vital
Land Force Doctrine and Training System
TTP tactiques, techniques et procédures
TUA TOW sous blindage
VBC véhicule blindé de combat
VBD véhicule blindé de dépannage
VBL véhicule blindé léger
Z
ZA zone d’abattage

B-GL-321-006/FP-002
170

You might also like