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Rayons X
Résumé
2 Manipulations 15
2.1 Installation de production de rayons X . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.1 L’installation de rayons X utilisée au laboratoire . . . . 16
2.2 Un détecteur : le compteur Geiger-Müller . . . . . . . . . . . . 17
2.3 Etude de l’atténuation des rayons X dans la matière . . . . . . 18
2.3.1 Etude qualitative de l’atténuation dans divers matériaux 18
2.3.2 Etude de l’atténuation des rayons X dans l’aluminium . 19
2.4 Diffraction des rayons X et détermination d’une distance in-
teratomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3 Plan de travail 21
1 Théorie
1.1 Les ondes électromagnétiques
Les rayons X sont, comme la lumière, une forme de rayonnement élec-
tromagnétique. Ils se déplacent dans le vide à la vitesse de la lumière c.
Un rayonnement (ou une onde) électromagnétique consiste en la propagation
d’un champ électrique E et d’un champ magnétique B perpendiculaires1 . Ces
champs oscillent en phase et sont eux-mêmes perpendiculaires à la direction
de propagation. Une onde électromagnétique sinusoïdale est caractérisée par
sa fréquence de vibration ν (ou par sa période T = 1/ν) et par son ampli-
tude. La longueur d’onde λ est la distance que parcourt l’onde pendant une
période, soit
c
λ = cT = . (1.1)
ν
En général, un rayonnement électromagnétique est constitué par la super-
position de rayonnements de fréquences différentes. On appelle spectre du
rayonnement, la distribution de l’intensité du rayonnement en fonction de la
fréquence, de la longueur d’onde ou de l’énergie (1.4).
Certaines interactions du rayonnement électromagnétique avec la matière,
comme l’effet photoélectrique, ne sont pas explicables dans le cadre du mo-
dèle ondulatoire, mais peuvent s’interpréter si l’on considère le rayonnement
comme un flux discontinu de paquets d’énergie (ou quanta d’énergie) appelés
photons. Chaque photon transporte, à la vitesse de la lumière, un quantum
d’énergie E bien déterminée, liée à la fréquence ν du rayonnement par la
relation de Planck-Einstein :
E = hν (1.2)
h est la constante de Planck :
des fréquences (donc dans l’ordre croissant des énergies des photons asso-
ciés). On remarquera que l’énergie d’un photon X est de l’ordre de grandeur
de l’énergie de liaison des électrons des couches internes des atomes, c’est-à-
dire de l’ordre du keV (un eV correspond à ∼ 1, 6 · 10−19 J).
Dans ce processus, l’électron incident peut perdre toute son énergie ciné-
tique Ecin en une fois, ce qui donne une limite supérieure à la fréquence du
photon émis. Celle-ci dépend donc uniquement de la tension d’accélération
(relations 1.2 et 1.4) et non du métal de la cible.
Le freinage dépend évidemment de la distance à laquelle l’électron se
rapproche du noyau et les photons émis peuvent avoir toutes les énergies
comprises entre l’énergie cinétique zéro et Ecin . Le spectre est donc continu
et a l’allure de la figure 1.4.
est ainsi un spectre discret de raies, les fréquences correspondantes étant don-
nées par E = hν. Ces fréquences ne dépendant que des niveaux électroniques
des atomes de la cible, le spectre discret est un spectre caractéristique de la
cible.
Les différences d’énergie entre les couches sont d’autant plus grandes que
l’atome est lourd et que l’on est proche de l’état le plus stable (fig. 1.5). Les
photons émis seront donc situés dans la gamme du rayonnement X si la cible
est constituée d’atomes suffisamment lourds et si l’électron éjecté appartient
à une couche interne.
perdue se retrouve sous deux formes : une partie EA est absorbée par le mi-
lieu, et une partie ED est diffusée et sort de la matière dans une direction
différente de la direction du faisceau initial. Les phénomènes d’atténuation
et d’absorption sont à l’origine des applications et des effets des rayons X en
radiodiagnostic et en radiothérapie.
Fig. 1.8: effet Compton : il s’agit de la diffusion d’un photon par un électron.
1.4.2 L’irradiation X
On appelle irradiation X au point P , notée ψ, la charge ∆q créée par les
ionisations du faisceau de rayons X dans l’unité de masse d’air au voisinage
de P :
∆q
ψ= [C/kg] (1.8)
∆m
L’ancienne unité d’irradiation, le roentgen (r ou R), mesure l’irradiation
créant 2, 08 · 109 paires d’ions par cm3 d’air :
dψ 1 d(∆q)
= · [C/kg s]. (1.9)
dt ∆m dt
Si l’on récupère les charges libérées (par exemple dans une chambre d’io-
nisation on peut déterminer le taux d’irradiation en mesurant le courant
d’ionisation Iion dû aux électrons libérés ainsi qu’aux atomes ionisés par l’ir-
radiation X :
dψ 1 d(∆q) Iion
= · = [C/kg s]. (1.10)
dt ∆m dt ∆m
Une ionisation correspond à la libération d’une charge e élémentaire. Dans
l’air, chaque ionisation nécessite une énergie moyenne w = 34 eV, ce qui
permet de déterminer la dose Dair dans l’air connaissant l’irradiation X :
∆E 1 ∆q w
Dair = = w = ψ. (1.11)
∆m ∆m e e
La dose absorbée dans l’air est donc proportionnelle à l’irradiation :
H = D · EBR; (1.15)
2 Manipulations
On étudiera tout d’abord le principe d’émission des rayons X. Puis on
mesurera l’atténuation des rayons X par divers matériaux et pour différentes
épaisseurs.
Fig. 2.1: spectre du molybdène pour différentes HT. Les énergies sont de
17,43 keV pour la raie Kα et 19,6 keV pour la raie Kβ . Les raies L et M ont
une énergie inférieure à 2,5 keV.
possèdent une énergie suffisante pour ioniser les molécules du gaz rencontrées
qui, à leur tour, ionisent d’autres molécules (phénomène d’avalanche).
Fig. 2.2: schéma d’un compteur Geiger-Müller avec son alimentation élec-
trique. La tension d’alimentation doit être réglée sur 400 V.
Ainsi, on voit sur la figure 2.3 qu’il y aura interférence constructive dans
la direction donnée par l’angle θ si la différence δ entre les parcours des rayons
1 et 2 est égale à un nombre entier n de longueur d’onde λ. Il ressort de la
figure que δ = 2d sin θ, d’où la loi de Bragg :
3 Plan de travail
1. Répétition et synthèse de la théorie essentielle, étude des installations
avec l’aide de l’assistant.
2. Etude de l’atténuation des rayons X par la matière (2.3).
3. Diffraction des rayons X, mesure d’une distance interatomique (2.4).
Références
[1] Physique et biophysique 4, bases de l’utilisation médicale des radiations,
Masson
[2] F. Grémy (éditeur), biophysique, Flammarion 1982
[3] Grémy et Perrin, éléments de biophysique 2, Flammarion
[4] Halliday et Resnick 3, optique et physique moderne, Renouveau Péda-
gogique
[5] Wiley Hobbie, Intermediate Physics for Medecine and Biology