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MANUEL
DES
SOLDATS SANITAIRES
L'ARMÉE SUISSE
1899
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MANUEL
DES
SOLDATS SANITAIRES
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L'ARMÉE SUISSE
1·899 ·'.
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INTROD·UCTION
Î
1. Haute direction.
Sont attachés :
1o A tl bataillon· d'infanter·ie:
a. état-major :
2 médecins, montés,
2 sous-officiers,
2 infirrniers,
12 brancardiers (20 aux bataillons de la garnison
de sûreté du St-Gothard et de St-Maurice).
b. à chaque compagnie (4-6) :
1 infirmier.
Matériel : 1 caisse sanitaire pour i11fanterie, 2 paires
de havresacs sanitaires, 12 brancards de campagne,
dont 2 avec attelle de Schnyder, 1 fanion nationa] et 1
fanion international, 4 couvertures en laine au 1ninimutn.
2° Chaque batterie attelée possède :
1 médecin, rnonté,
1 infirrnier, et
2 brancardier:s.
1
Introduction. 7
Personnel et matériel.
1o Chaque corps d'armée possède un laza1~et de corps,
composé:
1. d'un état-major,
2. de 4 ambulances,
3. d'une subdivision de la compagnie du train
sanitaire de landwehr,
4. de la réserve du lazaret,
5. de la colonne de voitures.
L'état-major du lazaret de corps comprend en per-
sonnel:-
1 chef du lazaret de corps (lieut.-colonel, ou major,
n1onté),
10 Introduction.
1 adjudant (capit. ou premier lient., n1onté),
1 officier d'administration, monté,
2 pharmaciens,
1. 2 aumôniers,
1 sergent-major sa11itaire,
1 sous-officier (chargé des écritures),
1 infirmier.
La subdivision du train de lazaret de corps comprend:
4 officiers, 82 hommes, total : 86 hon1mes,
11 chevaux de selle, 130 de trait, total : 141
chevaux.
Chaque lazaret de corps comprend :
4 fourgons de réserve, à 4 chevaux,
36 chars de réquisition, à 2 chevaux, dont 32 des-
.tinés au transport des malades et
2 cuisines roulantes, à un cheval.
2° Chaque division d' arm,ée possède un lazaret de divi-
sion, composé de l'état· major, de 3 arnbulances
et d'une subdivision du train.
L'état-n1ajor dtl lazaret de division comprend :
1 chef du lazaret de division, major, monté,
1 officier d'admir.tistration, monté,
1-2 aumô11iers et
1 sous-officier.
La subdivision dtl tra1:n du lazaret de division corn ..
prend :
1 officier, 21 hommes, total : 22 hommes,
4 chevaux de selle, 31 chevaux de trait : 35
chevat1x.
Chaque lazaret de division comprend en matériel :
1 cuisine roulante à un cheval.
3° Chaque an~bulance se con1pose du personnel suivant:
1 chef d'ambulance, capitaine, monté,
1
Introduction. 11
6. Secours volontaires.
Jre PARTIE
1. Attributions générales.
§ 1.
Le service sanitaire d'une ar1née se divise e11 soins à
donner aux hon1111r·s bien porta11ts et en soins à donner
aux malades. Il a donc potlr bt1t d'une part de main·
tenir la santé cles soldats en les préservant de tomber
n1alad.es et en en1pêchant la propagation des maladies
et d'autre part de proct1rer atlx 1n.alades et aux blessés
les secours que 11écessite let1r état. Par conséquent, les
soldats sanitaires 011t le devoir cle veiller à la santé de
leurs can1aradés, de leur donner les pre1niers secours
jusqu'à l'arrivée dtl méCI.ecin, de seconder celui-ci dans
l'exercice de ses fonctions et de soigner les n1alades et
blessés.
§ 2.
Er1 ce qui concerne le maintie11 de la santé cie la
trot1pe, il faut vot1er tlne atte11tion particulière à la
propreté dtJ corps, des vêtements, des loge1nents et des
tlstensiles de cuisine. Les alirr1ents et les boissons devront
être de bonne qualité et les 111ets bien préparés. Or1
avertira ]es soldats des dangers de l'intempérance dans
lè 111anger et dans le boire, des excès de tous genres, de
même que des écl1auffeme1tts et des refroidissen1ents.
Lorsqu'un soldat sanitaire rernarq11era quelque chose
de préjudiciable à la santé d.e la trot1pe, il en avertira
aussitôt sol1 Irléficcirl. E11 particulier il 11e doit souffrir
-------~---~~---
§ 3.
§ 4.
Le soldat sanitaire est en outre le subordonné, et en
cette qttalité l' at1xiliaire naturel du médecin; il assistera
ce dernier dans ses fonctions, surtout lors de !~appli
cation des pansen1ents et pendant les opérations chirur-
gicales. Avcc de l'attention et de l'exercice, il acquerra
assez vite l'habileté indispensable da11s ces occasions.
Lorsque ses n1ains ont été rendues calleuses et rudes
par ses occupations civiles journalières, il fera bien de
les laver fréquemment avec du savon pour les rendre
plus douces et plus souples.
§ 5.
Le soldat sanitaire est enfin chargé de soigner les
n1alades et les blessés. Comme très souvent la vie de ces
derniers dépend· de l'exécution ponctuelle et conscien-
cieuse des prescriptions médicales, il doit une obéissance
absolue aux ordres du médecin.
Il ne devra par conséquent., sous aucun prétexte, soit
en croyant bien faire, soit par paresse, soit encore pour
céder à l'entêtement d'un malade, chercher à les modifier.
Il est en outre sévèrement défendu de discuter ces
ordres, ce qui pourrait ébranler la confiance nécessaire
du malade en sen médecin. Une ponctualité rigoureuse
fait ici beaucoup plus de bien, qtie toute la prétendue
sagesse que l'infirmier pourrait s'imaginer avoir. Si enfin
une faute quelconque a été comrnise, soit par lui, soit
par un malade, il est beaucoup plus digne et., dans l'in-
térêt du malade, aussi plus sage, d'avouer au médecin
ouvertement et franchement ce qui s'est passé.
Le soldat sanitaire, tout en étant bon chrétien, doit
laisser à l'a ur11ônier le soin de distribuer les secours
2
18 I. Service des soldats sanitaires.
de. la religion et s'abstenir d~ toute exhortation, de toute
ingérence auprès des malades qtti ne l'en auraient pas
sollicité .
. Il doit enfin être discret, ne pas divulguer les secrets
qt1e les malades auraient pu lui confier ou dont il
aurait eu fortuitement connaissance en vaquant à son .i
service. Dans une conversation avec des tiers, il ne de-
vra en outre jamais parler de ce qu'il a vu ou entendu
au service de garde-malade.
§ 6.
§ 8.
Les soldats sanitaires, incorporés dans les différents
corps de troupes, sont placés sous le comn1anden1ent
direct de leurs officiers sanitaires; il sont par conséquent
responsables vis-à-vis de ceux-ci de la stricte exécution
des ordres reçus.
Quand le personnel sanitaire n'en a pas reçu de ces
derniers ou quand un ou plusieurs soldats sanitaires
se trouvent seuls avec un corps de ~roupe, ils ·011t alors
à suivre les prescriptions données par le commandant
de la troupe. Dans le cas d'ordres contradictoires, c'est
celu~ de l'officier sanitaire qui fait règle.
§ 9.
En entrant au service, tous les soldats sanitaires, y
compris les infirmiers de compagnie, ont à se présenter
à leur médecin de corps de troupe. Celui-ci dresse l'état
nominatif de ses subordonnés et leur remet leur matériel
sanitaire personnel. Il commande ensuite, suivant l'ordre
du jour, le nombre de soldats nécessaire pour accompa-
gner les troupes allant à l'exercice; ceux-ci ont à être
présents au service aux mêmes heures que la troupe. Ce
service dure un ou plusieurs jours et est commandé les
jours suivants lors de l'appel principal, comme cela se
pratique pour le service du reste de la troupe.
§ 10.
Dans les bataillons d'infanterie, c'est le sous-officier le
plus ancien en grade qui est chargé de la surveillance
20 I. Service des soldats ~anitaires.
§ 11.
§ 12.
JOUrs.
22 I. Service des soldats sanitaires.
§ 14.
§ 15.
§ 16.
Lorsqu'on évacue des malades et des blessés sur une
ambulance ou sur un l1ôpital, on commande, pour les
accompagner, un infirmier ou un brancardier qui a à
les soigner pendant le trajet selon les ordres du méde-
cin; il est en outre responsable de la remise régulière
des malades, ainsi que de letlrs feuilles de route à l'éta-
blissement sanitaire désigné.
L'hornrne transféré dans un hôpital prend avec lui tout
son équipen1ent personnel; il doit toutefois rendre la
munition, la ration de réserve et ce qt1'il petit détenir
n'appartenant pas à l'équipement person11el.
§ 17.
§ 18.
Lorsqu'un bataillon d'infanterie est en marche, les
infirmiers des compagnies se placent derrière la dernière
file de leur compagnie respective; le reste du personnel
sanitaire marche à la suite du bataillon, immédiatement
avant les voitures.
Dans les autres unités de troupes, le personnel sani-
taire marche toujours à la quèue de la colonne.
§ 19.
§. 20.
Dans les bataillons d'infanterie, un des sous·officiers
veillera à ce que personne ne monte Sllr les voitures
ou n'y dépose ses armes ou son sac, sans présenter une
autorisation signée par un des médecins (permis de
transport).
§ 21.
En arrivant au lieu de destination, on réunira dans
une infirmerie commune, tous les soldats incapables de
marcher, ainsi que les autres malades, afin de pouvoir
mieux les soigner.
1
2. Service auprès des corps de troupes. 25
§ 22.
Dès qu'un combat est à prévoir, on remplit autant
que possible de pièces de pansement les boulgues et les
sacoches; havresacs sanitaires, boîtes d'instruments de
chirurgie, brancards et fanions sont chargés sur la voi-
ture médicale d'infanterie ou bien sont portés par les
brancardiers. Selon les circonstances et selon la forn1a-
tion des troupes, le personnel Eanitaire est alors réuni
par bataillon otl par régi1i1e1~t, et les suit à quelq11e
distance, so11s le commar1dement dtl 1nédecin le plus
ancien en grade. Il n'y a que les infirmiers attachés aux
compagnies qui accompagnent ces dernières au feu.
Dans une 111arche de guerre, la voiture médicale
d'infanterie suit imrnédiate1nenl le perso11nel sanitaire
du régiment. Lorsqt1'elle ne le peut rzour fun ou l'autre
motif, il faudra e11 déeharger de. suite le n1atériel (à l'ex-
ception de la caisse sanitaire et des couvertt1res) et le
faire porter doi'énavant par les brancardiers. Ces der-
nier~ peuvent être autorisés dans ee cas à déposer leurs
sacs sur la voiture.
§ 23.
Le combat une fois sériet1sement engagé, on chercl1e
1111 emplacerr1ent situé à proxirnité des troupes e_t aussi
abrité que possible, par exen1ple un repli de terrain, ou
bien derrière un bois ou retltblai, etce, et le personnel
sanitaire d'un, ou ce qui est préférable·, de plt1sieurs
bataillons, y établit la place de pansement de troupe (poste
de secours), que l'on rend visible a tl loin en arborant les
deux fanions. On choisit de préférence un endroit ayant
D un accès facile et dans le voisinage dt1qt1el il y a de
l'eau. On distrihtle à chacun son rôle; on installe tout
potlr être à 111ême ~de donner imr11édiate111ent les pre-
26 I. Service des soldats sanitaires.
miers secours aux blessés, et on tient prêts les instru-
ments de chirurgie, les attel~es, les havresacs sanitaires;
on se procure de l'eau, et l'on arrange aussi bien que
possible une couche convenable et sûre. On procède
ensuite à l'installation d'une place de réception, d'une
place de chirurgie, d'un emplacement pour les hon1mes
en état de n1archer et de places de couchage pour les
blessés pansés à évacuer en voiture et potlr les mori-
bonds. Le médecin <JUÏ commande répartit le personnel
ainsi qlie le matériel <lisponibles sur ces emplacen1ents.
§ 24.
§ 25.
§ 26.
On appelle lazaret la réunion sotlS un comn1ande111ent
ut1ique, d'au n1oins trois ambulances, c'est-à~dire de
petits hôpitaux mobiles, indépendants les uns des at1tres.
Chaque ambulance peut, suivant les circonstances,
être utilisée à s'établir comme : dépôt de malades
(infirmerie gé11érale), ambulance d'évacuation, place de
rassemblement penda11t une marcl1e, place de pansement
principale (ambulance de co1nbat), et enfin cornme hô-
pital de campagne.
§ 27.
L'tin des deux sous-officiers sa11itaires attachés à
l'état-major du lazaret de corps fonctionne comme aide
des pharn1aciens de lazaret, il les secondera principa-
lement dans l'administration de la réserve du matériel
sanitaire. Il devra, par conséquent, tenir avec exactitude
les registres de l'augmentation et de la dirninution du
matériel et procéder au paquetage et à l'expédition des
objets à envoyer aux différents corps de troupes, ainsi
qu'atlX ambulances. Le second so11s-ofticier se trouve
sous les ordres directs dtl chef du lazaret ..
§ 28.
Le personnel sanitaire faisant partie d'une ambulance
est placé sous le commanden1ent militaire et sanitaire
du chef d'ambulance; celui-ci est à- son tour sot1s les
ordres du chef de lazaret. Les rapports de subordination
sont ici les mêmes que dans toute autre troupe.
1
3. Service des lazarets et des ambulances. 29
§ ~9.
§ 30.
Un troisième sous-officier fonctionne en qualité de
chef de cuisine et est chargé comme tel du service de la
cuisine. Il reçoit de l'officier d'administration les avan-
ces indispensables en argent et fait les achats nécessaires
en présence de l'un des cuisiniers; il doit toujo11rs payer
comptant et en faire l'inscription dans le livret d'ordi-
naire. Il est responsable de la ponctualité des repas, de
la quantité et de la qualité des aliments, ainsi que de
l'observation de la plus scrupuleuse propreté, soit des
ustensiles et de la cuisine elle-même, soit surtout lors de
la préparatio11 des 111ets. Après chaque repas, le feu doit
30 I. Service des soldats sanitaires.
être éteint; puis dès que la vaisselle est relavée et que
le bois nécessaire pour le repas suivant est préparé, les
hommes de cuisine sont libres.
Les autres sous-officiers sont spéeialement chargés de
la surveillance du service cles infir~1niers et des brancarcliers j
ils comtnandent les patrouilles sanitaires et les petits
convois de blessés; enfin là oi1 une garde d'amJJulance
(voir § 45) ou de parc devient nécessaire, ils en sont
les commandants.
§ 31.
Les infirmiers, en leur qualité d'auxiliaires de médecins,
ont avant tout à s'occuper de la surveillance et des soins
à donner atlx malades et aux blessés. Pour cette raison,
ils doivent être parfaitement au courant de ce qui est
enseigné aux chapitres VII et VIII de ce manuel.
§ 32.
Les brancardiers sont chargés du transport des mala-
des et des blessés. Ils sont, en outre, les aides des infir-
n1iers et doivent en cette qualité faire les différents tra-
vaux de ménage, tels qu'arrangement des salles de
malades et d'opérations, paquetage et chargement du
matériel d'ambulance, travaux de propreté, le service
de Ja cuisine; ils fournissent enfin le personnel pour la
garde d'ambulance ou de parc.
§ 3il. •
L'ordre d'une ambulance ert marche est le suivant : en
premier viennent les officiers, puis les infirmiers et les
brancardiers en colonne de marche; les sous-officiers se
placent comn1e guides de droite et de gauche et comme
chefs de groupe; les voitures suivent ensuite avec une
distance de qt1atre pas de l'une à l'autre; en premier lieu
1
3. Service des lazarets et des am bu lances. 31
vient le fourgon, ensuite les voiturés à blessés, puis le
char à provisions ; pour chacune de ces voitures, on
commande un bran.cardier comme garde de voiture ;
celui-ci se place à gauche de la voiture, près de la Inéca-
nique. Son service consiste à surveiller la voiture, à
serrer 011 desserrer la mécanique et à mettre le sabot ou
l'anneau à glace, si cela est nécessaire. Quand une
ambulance rnarche isolément, on forme une avant-garde
composée d'un sous-officier avec 2 ou 4 hommes, suivant
les circonstances. Celle-ci doit marcher à 15() ou 200
pas en avant de la colonne; elle a pour mission de
s'orienter sur la route à suivre et, comme dans certaines
occasions elle est obligée de déblayer le chemin, on lui
remettra les ustensiles des pionniers. Quand l'avat1t-
garde est trop avancée potlr être vtle par la colonne,
elle laisse à chaque bifurcation un homrne pour lui
indiquer la route.
On peut de rn·ême organiser une garde en arrière de
la colonne; elle suivra la troupe à une distance d'en-
viron 200 pas, veillera à ce que personne ne reste en
arrière et ramassera les objets qui auraient pu être égarés.
§ 34.
§ 35.
Le service le plus important des ambulances est celui
pendant et après les combats. Elles établissent alors, à
une certaine distance en arrière des postes de secours,
les places principales de pansement.
§ 36.
Fig. 1
1. Région du la~ynx.
2. Région des clavi-
cules.
3. Sommet de
l'épaule.
4. Creux de l'esto-
mac.
5. Région du foie.
6. Région de l'esto-
mac.
7. Région du nom-
bril.
8. Région des intes-
tins et des
hanches.
9. Région du pli de
l'aine.
10. Région du pu bis
1
1
Structure intérieure du corps. 43
Fig. 2.
1. Os du crâne.
2. Orbite.
3. Fosses nasales. . ,.
..
4. Mâchoire supérieure.
5. Mâchoire Inférieure.
6. Vertèbres cervicales.
7. Clavicule.
8. Sternum.
9. Première côte.
10. Dernière côte inférieure.
11. Articulation de l'épaule.
12. Os du bras.
13. Articulation du coude.
14. Radius.
15. Cubitus.
16. Articulation de la main.
Il. Os du carpe.
16
18. Os du métacarpe.
19. Phalanges des doigts.
20. Vertèbres lombaires.
21. Os iliaque.
22. Pubis.
23. Ischion.
24. Sacrum.
25. Articulation de la hanche.
26. Fémur.
27. Rotule et articulation :du
genou.
28. Tibia.
29. Péroné.
30. Articulation du pied.
31. Tarse.
32. Calcanéum.
33. l\tlétatarse.
34. Phalanges des orteils.
46 · 1!. Le corps humain.
§ 62
Les os de la tête sont, à l'exception de celtli de la mâ-
choire inférieure, tous soudés ensemble.
Ü11 distingue les os de la boîte cranienfle (crâne pro·
prement dit) entourant. (entre le front et /l'occiput) la
cavité du crâ·ne et les os de la face, limitant la cavité cle la
boucl~e.
Le plancher du crâne forme le toit des cavités des
yeux ou orbites, celui des fosses nasales et enfin c~lt1i de
la cavité de l'arrière-bouche ou du pharynx, lesquelles
sont entourées en bas et sur les côtés également par les
os de la face. Il renferme de chaque côté le co1~duit audi-
tif ou cavité de l'oreille; en arrière se trouve enfin le
trou occipital qui conduit de la ca vité du crâne clans le
canal vertébral.
Les os de la face _sont : les os du nez, ceux des joues
ou des pommettes, puis la mâchoire supérieure et infériel~re,
portant chacune. une rangée de dents ; cette dernière
est en outre des deux côtés reliée au çrâne, par une
articulation,.
L'homme adulte possède à chaque mâchoire qt1atre
dents itzcisives sur le devant, de chaque côté une ca11,1:lle,
et pltls en arrière 5 molaires, en tout 32 dents.
§ 63.
Les os du tronc sont : l'épine dorsale ou colonne ver-
tébrale, les côtes, le sternum et le bassin. i
Fig. 4.
1. Larynx.
2. Trachée.
3. Poumons.
4. Cœur.
5, Diaphragme.
6, Foie.
7. Estomac.
8. Rate.
9. In tes tin grêle.
10 Colon.
11. Vessie.
~-JO
~--t\\rr--\f-+.-.f....- __ J
l
A) 1. Plaies. 73
§ 110.
Dans les cas de plaies pénétrantes à armes à feu ou par
ttn inslr·ument piquant, blessures qui ne saignent que peu
ou même point du tout, le nettoyage de la plaie est du
ressort exclusif d'un médecin.
Le soldat sanitaire ne devra par conséquent sous au-
cun prétexte et avec aucun objet quelconque, toucher
des plaies de cette nature; lorsque la place de panse-
ment n'est pas à proxitnité, il se bornera à fermer l'ou-
verture d'entrée aussi bien que l'ouverture de sortie par
u11 pansement approprié.
Dans les blessures produites par un instrurnent tra,n-
chant et dans les plaies contuses, qui généralement pré-
sentent un fort écartement des bords de la plaie, il agira
selon la règle principale et appliquera un pansement,
8oit immédiaternent, soit après avoir nettoyé la partie
si cela est nécessaire.
Lorsque la perte de sang n'est pas considérable~ on
ne s'en inquiétera pas, car elle cessera d'elle-même sous
le pansement; si par contre l'hérnorragie est forte, il
faudra avant tout l'arrêter.
c. Moyens d'arrêter les hémorragies.
§ 111.
Une blessure peut otl bien n'atteindre qtle de petits
vaisseaux sanguins, ou bien il y a rupture ou ouverture
d'un gros tronc artériel ou veineux. Dans le pren1ier
cas, le sang s'écoule d'une manière uniforme de toute
la surface de la plaie et l'abondance de l'hémorragie
correspond environ à la grandeur et à l'étendue de
celle-ci. Par contre, lorsqu'une grande artère a été ou-
verte, le sang jaillit de la blessure en décrivant un arc ;
ce dernier, quoique continu, est renforcé par des sacca-
des qui ont le même rythme que les pulsattons et les
6
82 Ill. Blessures.
battements du cœur ; on peut même apercevoir parfois
dans la blessure l'artère coupée sous forme d'un anneau
blanchâtre entourant le jet de sang. Quand celui-ci pro·
vient d'une grande veine, il peut aussi jaillir en arc,
mais cet arc n'est point saccadé, ou bien le sang se dé-
verse de la plaie en torrent assez considérable ; sa cou-
leur est beaucotlp plus foncée que celle du sang arté-
riel.
§ 112.
Les hémorragies provenant de petits vaisseaux sail-
guins sont insignifiantes en cessant ordinairement d'elles-
mêmes peu de temps après que la .blessure a été n1ise
au contact de l'air frais. Celles qui proviennent de g'ros·
ses artères ou de grosses veines sont au contraire totl-
jours dangereuses et exigent un prompt secours. Lors-
que plusieurs grandes artères ou un tronc artériel ou
veineux principal a été coupé, comme cela arrive dans
certaines blessures du coll ou quand un membre entier
a été en1porté, le malade peut au bout de quelques mi-
nutes mourir d'hémorragie foudroyante. Un des devoirs
les plus importants des soldats sanitaires sur le chan1p
de bataille et surtout des infirmiers de compagnies est
par conséquent de savoir arrêter une hémorragie grave
(voir § 24).
§ 113.
L'hémorragie fournie par les veines et autres petits
vaisseaux est augmentée par tout ce qui fait obstacle au
reflux du sang au cœur : position déclive du Inembre •
blessé, jarretières, manches ou pantalons retroussés ou
trop étroits, etc. Donc, lors d'une hémorragie considé-
rable, 1nais non saccadée, la règle à observer est de
donner à la partie blessée une position élevée et d'écarter
toutes les pièces de vête1nent serrant le membre entre la
blessure et le cœur (col, cravate, manche, jarretière). •
A) 2. Hémorragies. 83
Ainsi les hémorragies provenant de veines de moyenne
grandeur ou de petites artères cesseront sous peu avec
l'aide de l'air frais sinon l'application de compresses froi-
des (eau, neige, glace), suffira pour s'en rendre maitre.
Il est absolun1ent défendu de se servir de toiles d'a-
raignées, d'urine ou d'at1tres remèdes dits populaires,
car leur application n'aboutit qt1'à ir1fecter la plaie, sans
résultat effectif.
En revanche, on peut se servir, mais qnique111ent potlr
les blessures insignifiantes, d'amadou. Cette substance
agit en absorbant le sang et en se collant contre les ou-
verttlres des vaisseatlX qui saignent.
§ 114.
Lorsque l'hémorragie provient d'une n1oyenne ou
d'une grande artère (le sang jaillissant par saccades),
il faut, sans Fig. 9.
perdre une nli-
nute en voulant
appliquer les
moyens indi-
qués plus haut,
.
com·vrzmer Im·
.
..L
a. Artère temporale.
médiatement b. « faciale.
l'artère dont c. Carotide.
provient l'hé- d. Artère sous-clavière.
morragie en la e. « du bras.
serrant vigou · f. c de la cuisse.
reusement con- g. « du jarret.
tre ~ln os à une
place con vena-
ble entre le
cœur et la bles- ~
sure. Cette
con1pression peut se faire de trois manières différentes :
84 III. Blessures.
1o au moyen de la compression digitale,
2° au moyen de la constriction du n1embre, et
3° de la flexion forcée de l'extrémité.
§ 115.
Les troncs principatlX des artères sont représentés
dans la fig. 9 qui indique en mê111e ,temps au moyen de •
traits (a, b, etc.) les points où se fait la compression digi-
tale (toujours contre l'os sous-jacent) et par des anneaux
les places où devront être ap})liqtiés les appareils pour
la constriction (e, f, g).
La n1anière de se servir de ces deux. derniers moyens
d'hen1ostase est décrite plus en détail ci-après.
La {lexio1~ forcée ne peut être employée qu'au coude
et au genou. L'artère se trotlve ainsi repliée sur elle-
même et par conséque11t comprimée. Pour maintenir le
rr1e·mbre da11s cette position, il faut le fixer au moyen
d'u11 1nouchoir ou d'une courroie.
§ 116.
Lorsc1ue par les moyens indiqués jusqu'à présent, 011
ne réussit pas à arrêter le sang avant l'arrivée du mé-
decit1, il ne reste plus qu'à trtmpon.ner la blessure, c'est-
à-dire c't exercer ~·tne pressio·n sur le vaisseau dans la pro-
fondeur de la plaie elle-même. Après avoir recouvert la
plaie d'u11e compresse propre étalée, on serre dans l'en-
tonnoir de la plaie, en lès pressant constan1rnent avec
le doigt contre le point saignant des tampons formés
d'ouate ou de gaze, jusq11'au·dessus du niveau de la •
peau ; enst1ite on fixe ces tampons n1oyennant un pan-
sement bien contentif avec un triangle ou une bande, et
on don11e au membre une position élevée.
d. Description et modes d'emploi des cotnpresset.trs.
§ 117. 1
Jusque dans les vingt dernières années, on se servait •
1
A) 2. Hémorragies. 85
en général des compressettrs qui sont encore mis en usage
de nos jours dans certains cas.
Un compresse11r se compose d'une pelote qu'on appli-
que sur le trajet de l'artère, d'une bande fixée sur la
pelote et qu'on passe autour du n1embre, et d'un méca-
nis!fle au moyen duqtlel on peut serrer la bande de
façon à presser fortement la pelote contre l'artère.
Dans l'application du compresseur 011 tottrniquet, on
cherche tout d'abord le tronc artériel qui conduit à la
blessure aux points désignés dans la figure 9 par un
anneau. L'extré1nité des doigts placés e11 cet endroit
exerçant 11ne pression plus ou moins forte percevra les
battements de l'artère et les comprimera. Si le sang
cesse de couler, c'est une preuve qu'on se trouve à
la bonne place.
On pose alors la pelote exactement à l'endroit où
l'on a senti les pulsations, puis on serre le tourniquet
jusqu'au mon1e-qt oi1 l'hémorragie s'arrête, toutefois
pas au delà.
Les compresse11rs outot1rniquets encore e.o usage sont :
1. Le compressetlr à boucle,
2. le compresseur à vis.
§ 118.
Le co·tnpresseur à boucle (fig. 10) se compose d't1ne
bande à laquelle est fixée tlne boucle, qui sert à tendre
celle-ci et à la Inaintenir en· place. Un des côtés de
la boucle est gar11i de trois
ou quatre pointes solides,
nommé ardillons. C'est à JTig. l O.
ce bord que l'un des bouts
de la bande est cousu; une
autre bande plus courte est
assujettie au bord opposé.
86 III.· Blessures.
Pour appliquer ce compresseur, il faut placer la
longue bande autour du men1bre en question, mettre
exactement la pelote st1r le trajet de l'artère, et
faire ensuite passer l'extrémité de cette longue bande
par la boucle. On saisit alors ce bout d'une main, la
}Jande plus courte de l'autre et tirant vigoureusement
et en sens opposé jusqu'à ce que le sang cesse de couler,
on arrête alors la lor1gue bande par le moye11 des ardil-
lons. La courte bande n'est donc qu'une espèce de
poignée qtri permet de serrer plus forten1ent et d'em-
pêcher que la pelote ne change de place pendant que l'on
tire sur l'autre. Pour empêcher une pression trop vio-
lente de la boucle, on met au-dessus une compresse ou
une plaque en corne ou e11 ct1ir légèrement bombée.
Dans la fig. 10, la pelote n'est pas visible. Elle se
trouve placée de l'autre côté du membre, en opposition
à la boucle.
Fig. 11.
A) 2. Hémorragies.
l
87
§ 119.
Lors d'une opération chir~rgicale, les médecins em-
ployaient autrefois presque exclusivement le tourniquet à
vis (fig. 11) ou tourniq·uet proprement dit, dans lequel
la bande est fixée à deux plaques et tendue par leur
écartement au n1oyen d'une vis.
§ 120.
Au moyen d'une bande non élastique comme celle des
compresseurs, on ne parvient en l'absence de pelote et
sans l'emploi d'une très forte traction, qu'à interrompre
le coura11t sanguin dans les veines, mais non dans les
artères principales. Un bandeau élastique peut parfaite-
filent par lui-même faire cet usage.
Cette propriété a été mise en pratique par Esmarch
dans son appare2·l hén~ostatique, qui remplace avec a van-
tage les appareils à pelotes. Il se compose d'une forte et
longue bande élastique ainsi que d'lin tuyau de la gros-
seur du petit doigt, égalen1ent en caoutchouc.
Pour employer cet appareil, on applique d'abord la
bande élastique au moyen de tours circulaires bien ser-
rés sur le membre en question, en commençant à son
extrémité inférieure pour finir au-dessus de l'endroit où
l'opération doit avoir lieu. De cette manière, tout le
sang qui s'y trouve est refoulé vers le tronc et cela pour
ainsi dire jusqu'à sa dernière goutte. Ensuite on fait
faire au tube en caoutchouc, au bord sup~rieur de ce
bandage, trois à quatre tours autour du membre tout en
le tendant avec force, puis on noue ses deux bouts. La
compressio11 d'un tube semblable est telle, qu'il n'y a
plus possibilité qu'une seule goutte de sang puisse en-
core circuler; après avoir enlevé la bande on dispose
d'un champ opératoire absolument exsangue.
Le tube de caoutchouc peut à lui seul servir de compres-
seur; il faut cependant surveiller son action, car elle est
88 III. Blessures.
encore plus efficace que celle des précédents (voir § 123).
§ 121.
Une autre simplification du compresseur consiste à le
ren1placer par une longue bande élastiqtte ordinaire (bre-
telle). On applique celle-ci au-dessus du siège de la
blessure, r1on pas comme la bande, mais bien comme le 1
tuyau de l'appareil hémostatique décrit plus haut. Après 1
en avoir entouré le membre comme d'une bague, de
façon à ce que les tours soient bien tendus et qu'ils se
recouvrent complètement les uns les autres, on la fixe
au moyen d'une imperdable; une pelote est inutile. Des
bandes élastiques de ce genre remplacent les tourni 40
§ 124.
On trouve le plus facilement le trajet de l'artère du
bras en se plaçant en dehors et en arrière du bras étendu
blessé, et en posant le milieu du bras sur le creux de sa
main étendue. Lorsqu'on fern1e les doigts, ces derniers
pénètrent alors d'eux-mêmes dans le sillon situé entre
les muscles extenseurs et fléchisseurs et dans lequel se
trouve l'artère et comprimeront cette dernière contre
l'humérus.
§ 125.
Si l'artère est blessée dans l'aisselle ou plus haut, on
la comprimera contre la première côte derrière le milieu
de Ia·clavicule (fig. 9 d), là où on la sent battre après avoir
amené l'épaule du côté blessé en avant et unpeuenbas.
§ 126.
A la cuisse, le point pour la compression digitale et
celui pour l'application du tot1rniquet sont différents
(fig. 9 f). Le premier se trouve à un travers de doigt en
dedans du milieu du pli de l'aine. On fait le mieux en
superposant les deux pouces afin de prévenir la fatigue.
90 III. Blessures.
Fig. 31 L'endroit ]e pltls fa-
. vorable pour appliquer
un compresseur se
trouve être placé à la
largeur d'une n1ain au-
dessous du point précité
dans un sillon facile- 1
ment reconnaissable
(fig. 13), qui à partir du
bord antérieur de la
crête de l'os iliaque,
s'étend d'une manière
oblique en bas et en de· ·
dans (fig. 13). Pour aug-
me11ter la pressio11, qt1i
doit être assez forte, on
intercale entre la pelote
et la peatl, une com-
presse pliée en plusieurs
doubles.
§ 127.
A la région dtl genott l'artère passe entre les tendons
qui se trouvent
des deux côtés du
jarret. Pour bien
pouvoir la corn-
. primer, il faut
· également renfor-
cer la pelote au
moyen d'une com-
presse pliée en
plusiellrs doubles;
la ;plaque avec le
l
A) 2. Pansement. 91
garrot ou la boucle se fixe au-dessus de la rotule.
Le jarret ne se prête ni à la compression digitale r1i à
la compression élastique.
e. Panse1ne1~t des plaies.
§ 128.
Tout pansen1ent a pour ])ut de protéger la plaie con-
tre les différentes influences nuisibles qui favorisent la
décon1position et la suppuration, telles que l'accès de
l'air, de la poussière, etc., d'obtenir une réunion dura-
ble de ses bords, et enfin d'arrêter l'hémorragie.
§ 129.
Qua11d il s'agit d'une blessttre produite par un instru-
ment tranchant, ou d'une plaie contuse, on cherche à
réunir les bords de ]a plaie en touchant aussi peu que
possible à cette dernière et en replaçant ceux-ci dans
la situation nat~relle qu'ils occupaient avant le trauma-
tisrne; on do11ne dans ce but à la partie lésée u11e posi-
tion et une direction telles, qu'il n'y ait tension, ni de la
peau, ni des rr1uscles. Les bords de la plaie sont recou-
verts de cornpresses et de tampons de Ollate pas trop
fermes, qtle l'on fixe avec des triangles ou des bandes;
on donne enfin au 1nembre blessé une positio11 favorable
a tl moyen d'écharpes ou d'appuis.
Dans les blessures par instruments tranchants chez
lesquelles t1ne rétlnjon exacte des bords de la plaie est
le plus souvent et le plus facilen1ent réalisable, on peut
employer à cet effet du sparadrap.
Les plaies contuses ou accompagnées de perte de
st1bstance trop considérable pour permettre la réunion
des bords sont recouvertes ert entier de otlate dégrais-
sée, tant pour arrêter le sang que pour protéger la par-
tie lésée; on fixe la ouate au rnoyen de compresses, de
92 III. Blessures.
bandes ou de triangles, suivant la manière indiquée plus
haut.
§ 130.
Lorsqu'il s'agit de blessures par armes à feu 011 par
un instrument piquant qui ne présentent qu'u11e petite
ouverture, on applique sur celle-ci url tan1po·n cle ouate
1
que l'on r~eouvre, surtout quand il y a pénétration pro-
fonde ou forte hén1orragie, d'une corn,presse, et l'on fixe
ensuite le tout au moy·en d'tine bande ou d'un triangle.
Un pansement de ce genre doit être appliqué avec 11n
soin tout particulier lorsque ce sont des plaies par
armes à feu compliquées de fractt1res ou de perforation
des cavités du corps ou de celles des articulations, vtl
que c'est surtout dans ces cas-là qlie l'infection de la
plaie amène un empoisonnement général du sang et
la mort, par suite de la décomposition des liquides
sécrétés.
§ 131G
Dans ces occasions, les soldats sa11itaires se serviront
toujours en première ligne des cartottches de pansement.
Le pansement appliqué, on place la partie malade,
surtout en vue du transport, dans une position à la fois
naturelle et aussi immobile que possible. On se sert, à cet
effet, d'une écharpe ou d'appuis divers. Les blessures
accompagnées de fractures des os ou de pénétration des
articulations nécessitent l'emploi d'un appareil dit de
transport, que l'oh fixe par· dessus le pansement de la
plaie proprement dite.
Fig·. 16.
•
1
A) 3. Plaies des différentes régions. '99
B) BRULURES
§ 148.
n) FOULURES
§ 153.
Un~ foulure, appelée aussi entorse, peut survenir
lorsque dans une chute ou par tln saut ur1e articulation •
a été trop fortement tendue, pliée ou tord·ue; il en ré-
sulte que les surfaces articulaires glissent Inomentané-
ment trop loin l'une sur l'autre et que la capsule articu-
laire, les ligaments et les vaisseaux sanguins avoisinants
sont violemment distendus, et que même ils se déchirent
souvent en partie.
l
D) Foulures. 105
Les foulures les plus fréquentes sont celles de l'arti-
culation du pied (e11torse propren1ent dite) et du poi-
gnet; il n'est pas rare qu'elles soient accompagnées
d'une fracture dtl radius ou du péroné.
§ 154.
Une articulatio11 foulée se tritnéfie et devient doulou-
retise; les mouvements sont ou bien impossibles ou bien
causent de très vives douleurs.
Par suite de la déehirure des vaisseaux, il se forme
u.n épanchement sanguin sous la peau et dans le voisi-
nage de l'articulation, ce qtli se reconna..ît à la coloration
bleuâtre de la région, du n1oins lorsque l'e11torse et cet
épa11chen1ent ont été assez considérables. Pour s'assurer
qu'il n'y a pas luxation ni fracture, il faut comparer le
men1})re foulé avec celui qui n'a pas été atteint, et exa-
n1iner sa 1nobilité dans les différentes directions.
Chaqt1e foulure ~st Sllivie d'une i11flam.n1ation de l'ar-
ticulatiol1; leur dt1rée est assez longue jusqu'à ce que les
ligaments distendus et déchirés se cicatrisent et se con-
solidei1t de nouveau, que l'épanchement sa11guin soit
résorbé et que la jointure ait repris sa souplesse primi-
tive.
§ 155.
Le traitement est sernblable à celui des contusions.
Au début, on immobilisera par conséquent l'articulation
dans une position élevée, 011 l'e11veloppera exactement
d'une bande n1ouillée et on appliquera par- dessus avec
assiduité des co1npresses froides. Un excelle11t mode de
traiten1ent, quoique d'abord un peu dot1loureux, est
celui par le 1nassage }. on entend par là des frictions pro·
longées pren1ièreme11t douces, puis peu à peu énergi-
ques, que l'on exécute au n1oyen des deux pouces, après
les a·voir bien enduits d'un corps gras, et en allant tout
106 III. Blessures.
autour de la jointure, mais toujours dans la direction du .
corps.
Grâce à ces manœuvres so11vent répétées, on refoule
cle plus en plus l'é_panchement sanguin ainsi que la tu1né- .
faction inflammatoire, et la cicatrisation des ligaments
s'effectue plus facilen1ent et plt1s rapidement. Plus tard,
:afin de faire disparaître con1plètement les dernières •
traces de la foulure, on peut employer avec avantage
des frictio11s avec de l'eau-cle-vie sin1ple 011 camphrée.
E) LUXATIONS
§ 156.
Les mêmes accidents qui cat1sent les entorses peuvent
a11ssi prodt1ire 11ne lztxation. Dans ce cas, la jointure est
démise, c'est-à-dire qlJe l't1ne de ses ,surfaees articulai-
res est complèten1ent po11ssée en dehors de la ca vi té et
que les os restent ainsi déplacés.
Les luxations s'observe11t dans toutes les artict1lations
du corps; pl11s cepenclant 11ne joi11ture est n1obile et
libre, pltls elle peut facile111ent se détnettre; les luxations
des vertèbres sont par conséquent très rares, tandis CJUe
celles de l'articulation de l'épaule sont les pltls fré-
qtlentes.
§ 157.
Les syrnptômes au moyen desquels il est possible cle
dire qu'il y a luxation sont les suivants: défortnation du
me1nbre causée par la saillie a11or1nale de la tête d'arti-
culatiol1 démise et par la cavité articulaire CJUÎ reste
vide; cléviation et souve11t raccourcisseme11t de celui-ci,
ce dont on s'aperçoit le mieux en le con1parant avec le
mernbre sain correspondant; difficulté ou impossibilité
complète de s'en servir; er1fin douleur, augmentant à
chaque essai que l'on fait pot1r le 11-lOuvoir q
l
E) Luxations. 107
•
Lors de l'application d'un a pp are il de transport, un
aide saisit la jambe malade des deux mains, un peu au-
dessous du genou, ce dernier étant légèrement fléchi ;
un second s'empare du pied en 1nettant une de ses
mains sur le dos de celui-ci et en soutenant de l'autre le
dessous de la jambe, près du talon. Pendant qu'ils exer- •
l
F) 3. Fractures des différents os. 117
1
3o Qtland le corps n1anquera de liquide, ce qui en..
traîne une formation incon1plète de cette sécrétion et
l1
un épaississement des sucs nourriciers de l'économie.
Le coup de chaleur se présente particulièrement cl1ez
i
1
4. Coup de cl1aleur. 123
les jeunes soldats peu habitués au service de campagne
et aux marches forcées, chez ceux qui sont épuisés par
la faim, la soif et les fatig;t1es, enfin surto11t chez ceux
CJUÎ font excès de boissons alcooliques.
Les symptôn1es 11' en sont pas difficiles à reconnaître;
l'homme atteint commence par se traîner silencieuse-
ment, péniblement et cornme hébété, il prend une tenue
indolente, une démarche incertaine, sa respiration d'a-
bord accélérée et superficielle devient haletante et sif-
flante.; son pouls est petit, n1ais très accéléré, sa peau
sèche, brûlante et bouffie, son visage pâle ou au contraire
rouge ou bleuâtre ; tout en se plaignant de lassitude, de
maux de tête, de vertiges, il finit par s'affaisser sans
connaissance, avec des mouvements convulsifs, parfois
en ayant une écl1me sanguinolente devant la bouche et
sot1vent pour ne plus se relever.
§ 186.
Le n1eilleur n1oyen de se préserver de cette maladie
consiste à observer les règles de l'hygiène des marches
· (§ 232). Lorsqtl'on l'aura reconnue dans son début, on
pourra très sot1vent en et11pêcl1er les suites fâcheuses.
Les soldats sanitaires qui accompagnent une troupe
pendant une n1arche par une chaleur excessive devront
surveiller attentivement let1rs camarades. S'ils décou.
vrent chez un de cetlx·ci les pren1iers signes de ce n1al,
ils de\rront l'appeler par son nom 011 lui parler afin de
se convair1cre s'il entend encore bien ce qti'on lui dit.
Si l'homme ne répond pas, le soldat sanitaire devra le
faire sortir des rangs et le présenter atl médecin qui suit
la colonne.
IJorsque malgré toutes les précautions prises un sol-
dat est violet11ment atteint d'un coup de chaleur, il fau-
dra immédiatement le conduire à l'o1nbre et l'étendre à
124 IV. Premiers secours en cas d'acoident, etc.
terre. Tout en éloignant les spectatet1rs inutiles on lui 1
enlèvera ses effets, ouvrira ses vêten1ents et ôtera sa
tt1nique. Afin de produire un rafraîchissement plus com-
plet on ne se bornera pas d'asperger ses tempes, son
front et sa nuque avec de l'eau fraîche, mais on l'en
lavera et on lui en versera stir le corps tout entier. En
mêtne temps on lui en donnera à boire par gorgées, soit
pure, soit additionnée de quelques got1ttes d'Hoffmann.
Si le malade ne respire pas d'une manière suffisante,
on pratiquera sans retard la respiration artificielle (voir
§ 197).
Même si le malade se rétablit, il ne poltrra plus conti-
nuer de rnarcher et devra donc être transporté en voi-
ture.
5. Coup de soleil.
§ 187.
· On appelle coup de soleil, une inflammation survenant
très souvent, par suite de l'influence des rayons du
soleil, en particulier dans la 1nontagne, ou lors de la
baignade sur les parties du corps portées à découvert,
telles que le visage, la nuque, les mains. La peau devient
rouge, se tuméfie, est dotiloureuse et ressemble à une
brûlure du premier degré. Le traitement consiste dans
l'application de compresses froides ou imbibées d'huile.
Dans les pays chauds, où le soleil est brûlant, l'inso-
. lation est très grave, car lorsqt1'elle se présente à la tête
ou à la 11uque, il peut s'ensuivre une inflammation qui,
gagnant le cerveau, amène la mort au bout de peu de
jours. Dans nos climats, cet accident n'offre pas de dan-
ger et a très rarement des suites fâchetlses.
6. Ivresse co~plète.
§ 188.
L'ivresse, même arrivée au point où l'homme perd
l
7. Mort apparente. 125
toute connaissance, disparaît ordinairement sans suites
fâcheuses, grâce au sommeil et aux vomissements qui
surviennent; cet état peut toutefois dans certaines cir-
constances n1ettre la vie en danger et même amener une
mort subite. Ceci s'observe lorsque l'estomac a été sur-
chargé ou après 11ne surexcitation violente causant une
telle affluence de sang vers ]e cerveau, qu'une apoplexie
sinon s'établit, devient du moins in1minente, et surtout
lorsque l'homme ivre a été exposé au froid.
La mort petlt aussi survenir par asphyxie, lorsque
chez un individu de ce genre, et sans connaissance, des
matières rejetées par l'estomac viennent à pénétrer dans
la trachée (vomissements incomplets). Le seul moyen cle
le sauver consiste à pratiquer t1ne opération, soit l'ou-
verttlre de la trachée; il ne faudra par conséquent pas
perdre un insta11t pour faire quérir un médecin.
§ 189.
Les hommes ivres doivent être débarrassés des vête-
ments qui les gênent et placés dans un local frais et si
possible obscur, la tête et le tronc élevés; on leur asper-
gera le visage et la poitrine avec de l'eau fraîche et on
leur appliquera des compresses froides sur la tête. S'il
ne survient pas de vomissements spontanés, on tâchera,
J•Our vider l'estomac, d'en provoquer en chatouillant
leur gosier avec une barbe de plume ou avec son index
ou bien encore en leur faisant avaler de l' eatl tiède.
rrout danger itnmédiat étant écarté art moyen de ces
procédés, on laissera reposer le malade, le sommeil
étant dans ces cas-là le remède le plus naturel et le plus
efficace.
7. Mort apparente.
§ 190.
L'orgar1isn1e humain peut, par suite d'asphyxie, de
submersion ou de congélation, ton1ber dans un état res-
l
l
126 IV. Premiers secours en cas d'accident, etc.
semblant tout à fait à la mort et pouvant y conduire si
1
l'on ne s'empresse pas de lui.porter de prompts et éner-
giques secours. Cette mort appctrente est difficile à distin-
guer de la mort véritable; dans les- deux, en effet, la
connaissance, le pouls et la respiration font défaut et le
corps est froid.
Lorsqu'un soldat sanitaire sera arrivé auprès de quel- •
qu'un présentant depuis peu de temps ces symptômes, il
devra toujours le co11sidérer comme atteint de mort ap-
parente et par co11séquent chercher au plus tôt à le rap-
peler à la vie e11 employant les moyens tels qu'ils vont
être décrits; on a des exemples où un homme atteint de
la sorte 11'a été ranimé qu'au_ bout de 12 et même de
24 het1res. Il fera touJ·ours et i1nmédiate1nent chercher
un n~édecin tout en continuant jusqu'à son arrivée ses
essais pour rappeler l'homn1e à la vie; il ne s'en abstiell-
dra que quand il observera des signes sûrs et certains
de la mort, tels qt1'ur1e odetlr de putréfaction, ur1e colo-
ration verdâtre de l'abdomen ou er1fin des taches rou-
geâtres sur les parties du corps sur lesquelles le ca da vre
est couché.
§ 191.
Une asphyxie peut résulter : 1o de ce que l'accès de
l'air est intercepté, soit par st1ite d'un étrangle·ment Oll
d'u11e obstruction d11 larynx causée par la présence de
corps étrangers dans cet organe, soit par submersion de
la tête dans un liquide, soit enfin lors d'un éboulement •
de terrain Oll d'une avalanche; 2° quand des érnanations
gazeuses délétères se n1êlent en grande quantité à l'air
qtle l'on respire, par exemple dans un local où il y a
trop de monde, ou un poêle en fer surchauffé ou d'atl-
tres installations déterminant la production de vapeurs
de charbon, ou enfin en cas de fuite de gaz. Il se forme
l
7. Mort apparente. 127
aussi des vapeurs dangereuses dans les caves où du vin
se trouve en fern1entatio11, ainsi que dans des fosses con-
tenant des matières en putréfaction.
Lorsque l'asphyxie a été causée par une obstruction
subite dans le canal aérien, le malade prend une colo-
ration blet1âtre, il fait de vains efforts de respiration, sa
face est bouffie, ses yeux deviennent proéminents; il a
des convt1lsions, perd connaissance et en très peu de
tetnps il passe à un état de mort apparente ou met1rt
mème rapidement, à moins qu'on ne vienne immédiate-
ment à son secours.
Lorsque l'asphyxie a été au contraire amenée par
l'aspiratio11 de gaz dangereux, la respiration s'arrête
tout d'tlll coup et le malade totnbe à terre comme frappé
d'étourdissem.ent; parfois il ressent certains symptômes
précurseurs, tels que de l'oppression, du malaise, des
vertiges, des maux de tête~ des scintillements devant les
y·etlx, des tintements d'oreilles; peu à peu il perd alors
sa connaissance, s'évanouit, présente souver1t des con-
vulsiot1S et tombe enfin dans un état de mort apparente;
ce dernier peut aussi se produire pendant le sommeil
sans qu'on s'en aperçoive.
§ 192.
L~ mort par submersion résulte de ce que le corps se
trouvant dans l'eau, cette dernière pénètre lors de l'ins-
piration dans les poumons à la place d'air.
§ 193.
La rnort par cortgélation a lieu par suite de l'influence
du froid. Certaines parties du corps plus exposées que
d'autres, telles que les oreilles, le nez, les orteils, les
doigts peuvent se refroidir set1les à tel point qu'il en
résulte des engelures otl même la gangrène; mais un
froid excessif et continu peut aussi amener un engou/r-
128 IV. Premiers secours en cas d'accident, etc.
dissement général j les hommes fatigués ou ivres, en mar-
che ou de garde, en sont le plus souvent atteints. En gé-
néral cet état débute par un sotnmeil indomptable auquel
succède la mort apparente suivie bientôt de mort réelle.
:rraite1ne·nt de la 1norrt apparente.
i
§ 194.
L'air étant absolun1ent nécessaire à la vie, on ne peut
s'en passer que fort peu de temps ; donc dans tous les
cas de mort apparente, soit lorsqu'on aura devant soi
un homme q1ti ne resp1~re plus, le point essentiel sera de
faire pénétrer de l'air dans les poumons. Le meilletlr
moyen dans ce but sera de pratiquer la respiration arti-
ficielle, qui va être décrite plus loin. Un autre point non
n1oins important consiste à enlever au plus vite la cause
du 1nal, soit de retirer le n1alade de l'inflt1ence délétère
qui a amené son état de n1ort apparent; c'est ainsi que:
a) S'il s'agit d'un pendu, on coupera la corde ou le
lien qui resserre son cou en évitant toutefois de l'exposer
à une chute;
b) Si l'accès de l'air est intercepté par un corps étran-
ger, il faudra soigneusement en débarrasser la bouche,
le n.ez ou le gosier, soit par l'introduction d'un doigt en-
veloppé d'une compresse propre dans ces cavités, soit
au In oyen de l'insuffiation;
c) Lorsqu'enfin l'asphyxie a été produite par suite du
séjour dans un local dont l'atn1osphère était infectée par
la vapeur de charbon, le gaz d'éclairage ou de fermen- •
tation ou d'autres vapeurs n1alsai11es, il faut avant tout
en sortir le n1alade et le transporter à l'air frais.
Cette action n'est toutefois ni sans danger, ni sans
difficulté, car là où le malade 11'a pu respirer, .celui qui·
viendra à son s(lcours ne pourra pas non plus le faire.
Il faudra par conséquent o])server les préeautions sui-
7. Traitement de la mort apparente. 129
vantes : lorsque l'asphyxié se trouvera dans une cham-
bre ou dans un local semblable, on ouvrira rapidement
la porte et on la laissera grande ouverte; le sauveteur,
après avoir préalablement fait quelques profondes ins-
pirations, s'élancera contre la fenêtre, puis 1' ouvrant ou
l'enfonçant de façon à établir un courant d'air, saisira
le malheureux et l'emportera au dehors. La difficulté
sera encore plus grande s'il s'agit de ressortir quelqu'un
.d'une cave; dans ce cas, on ne devra pas opérer seul;
lon pourra, il est vrai, essayer d'établir ici aussi un cou-
:rant d'air en ouvrant les portes et les soupiraux; mais
<Cela ne servira pas à grand' chose, ceux-ci étant en géné-
Jral à une certaine hauteur et les gaz de fer1nentation
:rrestant, par suite de leur densité, dans les bas-fonds.
Avant d'y descendre, le sauveteur s'attachera une corde
autour de la ceinture et en fera tenir l'autre extrémité
par un camarade, lorsqu'il voudra remonter, il pourra,
en tirant sur la Corde, donner un signal. On procèdera
de même lorsque l'on devra se rendre dans un puits ou
dans tout autre endroit profond.
§ 195.
Pour porter secours à un noyé, il faut avant tout le
retjrer le plus vite possible de l'eau; ceci n'est toutefois
·pas sans danger, les malheureux se débattant dans l'eau,
-ayant dans leur angoisse mortelle la propension de s'at-
tacher convulsivement à chaque objet qu'ils rencontrent;
·ce fait explique pourquoi même d'excellents nageurs, en
étant saisis aux pieds ou aux mains par celui qu'ils veu-
lent sauver, sont incapables d'avancer et finissent par se
·noyer également. On devra donc toujours saisir celui
~qui se noie par les cheveux ou par les habits, de ma-
nière à ce qu'il ne puisse pas empêcher les mouve-
ments du sauveteur_.
9
130 IV. Premiers secours en cas d'accident, etc.
1
Le noyé étant ramené au .rivage, on commencera par
faire ressortir de ses pou·mons l'eau qui y a été introduite
par les mouvements respiratoires. Dans ce but, après
l'a voir déshabillé complètement soit sur place, soit dans
un local situé à proximité; on le couchera sur le ventre,
puis on glissera au-dessous de lui un rouleau de vête-
ments secs, de façon à ce que la région inférieure de la •
poitrine soit plus élevée que la bouche j on comprimera
alors son thorax plusieurs fois de suite, en appliquant
sur les côtés de celui-ci ses deux mains à plat, jusqu'à ce
que l'eau soit sortie en grande partie par cette ouver-
ture. Ensuite on se hâte de.retourner le corps pour pro .
céder à la respiration t1rtificielle (§ 197) qui, continuée
au besoin pendant 2 et même 3 heures, promet dans ces
cas les succès les plus brillants.
§ 196.
Quant aux h'ommes inanimés ensuite de congélation,
les soldats sanitaires devront bien se garder, comme ils
pourraient être tentés, de les exposer directement à la
chaleur. Cette manière d'agir ne ferait qu'aggraver leur
état, le réchauffement ne devant se faire dans ces circons-
tances que tout à fait graduellement. Ils devront désha-
biller le malheuretlX à l'endroit même oi1 ils l'auront
trouvé; ceci doit tot1tefois se faire avec précaution et en
fendant les vêtements, afin d'éviter que les membres
gelés ne viennent à se fracturer; après avoir recouvert
son corps tout e11tier de neige, ou après l'avoir arrosé •
avec de l'eau froide, ils le frictionneront à l'aide de
nejge égalen1ent ou de linges mouillés et cela sans inter-
ruption pendar1t longtemps; tout en continuant ces n1a-
nœuvres, ils le plongeront ensuite dans un bain froid,
dont on augmentera peu à peu la température; si l'ad-
nlinistration de ce dernier n'est pas possible, on le rem-
l
7. Traitement de la mort- apparente. 131
placera par 11n maillot; ce n'est qu'au bout de 2 à 3
het1res qu'il sera permis de· transporter le malade dans
un lit chaud. Dès qu'il pourra avaler, on llii donnera un
peu de vin ou d'eau-de-vie.
Toutes les fois qu'un l~omm,e gelé ne respirera pas, il
faudra mên1e pendant les frictions avec la neige ou les
linges mo11illés, faire usage de la respiration artificielle.
§ 197.
La respiration artificielle ne devra être exécutée qu'en
plein air, dans une attnosphère pure, les fenêtres étant
ouvertes et le haut du corps complètement mis à
nu; on la pratiquera dès que l'asphyxié aura été amené
à l'air frais ou que le noyé aura été retiré de l'eau .
(dans ce dernier cas, après avoir fait sortir celle qui se
trouve dans ses poumons) et en opérant de la manière
suivante :
On étend le malade sur le dos et on lui glisse sous ses
reins un coussin en forme de rouleau fait avec des vête-
ments; le soldat sanitaire se met alors à cheval par-
dessus luî, de manière à ce que ses genoux viennent
reposer à droite et à gaucl1e du bassin.
1er temps (fig. 23) : Le soldat sanitaire pose ses n1ains
à plat sur la région inférieure de la poitrine du malade,
de façon à ce que les pointes de ses deux pouces vien-
nent se rencontrer à l'extrémité inférieure du sternum,
que les mains reposent avec leur paume à droite et à
Fig. 23.
132 IV. Premiers secours en cas d'accident etc.
gauehe sur le cercle formé par les fausses côtes et les
doigts étant tournés en dehors le long des côtes égale-
ment; il se penche ensuite en avant jusqu'à ce que ses
coudes viennent à s'appu)rer contre l'abdomen; il laisse
alors, dans cette position, retornber lè poids de son corps
:sur ses mains et en avant, de manière à co1nprimer le· j
j
~
thorax du malheureux pendant environ deux seco11· •
:des.
2me temps (fig. 24) : Le soldat sanitaire relève le haut
rde son corps; il en résulte que la poitrine du mort appa·
:rent se trouve alors être con1plètement déchargée.
Fig. 24.
'
yme PARTIE
1. Fièvre.
§ 203.
Un grand nombre d'affections débutent ou évoluent
avec de la fièvre, état qui offre des symptômes princi~
paux suivants :
1o Accélération ou augmentation du pouls:
2° At1gn1entation de la terr1pératt1re dti corps.
De plus, les malades présentent ordinairement : un
abattement non motivé par des fatigues, des maux de
tête, des frisso11nements plus ou moins prononcés, ou
même de violents frissons suivis de chaleur, puis de
transpiration et de soif. De plus, il y a inappétence, une
1
1. Fièvre. 137
langue chargée, des nausées, de la diarrhée ou de la
(constipation, une urine trouble, rougeâtre et peu abon-
\dante, de l'abasourdissement et même du délire.
§ 204.
On compte chez l'homme sain et à l'état de repos de
(60 à 70 pulsations par mint1te. Lorsqu'il est en fièvre,
{celles·ci augmentent en force et en nombre, de n1anière
.à en avoir 90, 100, 120 et mên1e davantage; on dit
.alors que le pouls est accéléré ou fréquent. C'est par con-
.séquent un indice excellent de cet état, n1ais cependant
moins sûr que la mensuration de la température; des
_pulsations rapides peuvent, en effet, se présenter sans
-qu'il y ait fièvre et inversement.
On peut tâter le pouls à chaque artère d'une certaine
épaisseur et dont le trajet n'est pas situé trop profon-
dément. De préférence on choisit dans ce but l'artère
rad,iale qui se trouve à la face inter11e de l'avant-bras,
du côté du pouce, à 2 ou 3 largeurs de doigt au-dessus
du poignet, endroit où l'on peut la serrer contre l'os dtl
radius en dehors des tendons des n1uscles fléchisseurs.
Pour compter les pulsations, le 1nieux est de se ser-
vir d'une montre à secondes ; en général, on cherche
leur nombre pendant 15 secondes et on le multiplie
alors par 4 pour obtenir celui par mi11ute. A défaut
d'une montre de ce genre, on compte. pendant une
n1inute entière, en commençant lorsque l'aiguille est
exactement sur tln trait marquant les minutes et e11
finissant lorsqu'elle arrive exacternent sur le suivant;
ce procédé est toutefois moins recon1mandable.
§ 205.
L'a1tgmentation de .la température du corps est au fond
l'unique symptôme absolument certain de la fièvre.
La température intérieure du corps humain à l'état
~138 V. Premiers soins en cas de maladie.
:sain ne varie que dans des limites très restreintes; elle 1
:s'élève en moyenne à 37 degrés du thermomètre centi-
:grade, descend jusqu'à 36, monte jusqu'à 38 sans
~.qu'on puisse dire pour cela qu'elle indique absolument
(quelque chose de maladif. Ces cl1iffres sont toutefois à
Jla limite extrême ; 36 degrés font, en effet, prévoir un
;refroidissement anormal du corps , et 38 degrés dé-
montrerlt souver1t que le mouvement fébrile est au dé-
but.
· Lorsque au contraire la température du corps compte
tde 38 à 39 degrés, c'est une preuve de l'existence d'une
ifièvre modérée; e11tre 39 et 40 celle-ci est forte, et au
(delà de 40 elle est très considérable. Il est très rare
~d'observer une ten1pérature supérieure à 42 degrés, sui-
vie presque toujours de n1ort, quelle que soit la nature
de la maladie.
La température du corps varie dans le courant de la
journée, même .chez l'homme sain, d'une façon régu .
]ière ; celle du matin est environ d'un demi-degré plus
basse que celle du soir. Une variation semblable, mais
(cependant plus acce11tuée, s'observe lors de la pl tl part
!des maladies fébriles; c'est pourquoi la fièvre est géné-
ralement n1oins forte le matin que le soir. Il est par
tConséquent très important de mest1rer la température
(des fiévreux au moins deux fois par jour, soit le matin
~et le soir. A défaut d'autres n1oyens, on pourra taxer la
ichaleur du corps en appliquant sa mai11 sur la poitrine
:nue du n1alade; cette sitnple palpation permettra déjà
·de reco11naître si la peau de celui·ci est plus chaude que
normalement; quand la fièvre est forte, on aura une
sensation de chaleur et même de brûlure; cette mé-
thode étant toutefois trop peu sûre pour évaluer avec ·
exactitude la ternpérature du corps, on se sert à cet
effet d'u11 instrument particulier appelé tl~ermomètre;
1
1. Fièvre. 139
son 1node d'emploi est décrit au § 244 de l~ VIIme par-
tie de ce manuel.
§ 206.
La marche des symptômes de la fièvre varie. Tantôt
il n'y a qu'un seul accès avec frissons, sentiment de
chaletlr et transpiration, co1nme après un léger refroi-
dissement ou une indigestion, puis la guérison s'établit;
tantôt le premier accès passé, les synl})tôrl1es fébriles
tels que l'accélération d·u pouls, la sensation de cha-
leur, la soif, l'abasourdissen1ent s'accentlient de plus en
plus, surtout le soir; ceci s'observe lorsqu'il s'agit d'une
grave maladie, telle q11'une inflamn1ation ou un typhus.
Dar1s certaines affections évolt1ant cl'une manière favo-
rable, il se produit au bout d'un certain nombre de jours
de fièvre, tout d'un coup de3 symptômes décisifs, tels
qu'une transpiration abondante, une urine cle même et
. présentant un fort dépôt, un sommeil fortifiant, après
quoi tous les ·autres disparaissent petit à petit pour
faire place à la période de convalescence.
§ 207.
Au point de vue du traitemeFtt, les premiers soins à
donner à un fiévreux sont les suivants : comme il lui
faut en première ligne tln repos absolu, on le mettra au
lit en le couvrant d'une façon modérée, tot1t en auginen-
tant pendant qu'il aura des frissons. L'air de la salle
devra être frais et la ventilation par conséquent bonne.
Les malades de ce genre ayant dans la règle une
soif ardente, 011 leur donnera souvent à boire une bois-
son rafraîchissante, de préférence de l'eau de fontaine
bien fraîche, telle quelle ou sucrée. Il est par contre dé-
. fendu de leur administrer des liquides alcooliques,
comme du vin ou de la bière, sans autorisation tnédi-
cale.
140 V. Premiers soins en cas de maladie.
Quant à leur nourriture, il faudra la surveiller d'tlne
façon toute particulière; c'est ainsi qu'on évitera tous
les aliments solides, épicés ou échauffants ; ce qui leur
convient au contraire le mieux, sont des soupes claires,
telles qtle des panades 011 bien du lait, etc.
Si, après un accès, lt~ malade se met à transpirer, on
1
devra faire er1 sorte à ce que cette productior1 de sueur
ne soit point entravée, mais a11 contraire favorisée, car
il s'enst1it souvent une cessation des syrnptômes graves
et le patient est alors sauvé. Dans ce bt1t, il faudra le
couvrir un peu pltls chauderr1ent, prendre soin à ce
qu'il reste immobile et lui don11er les boisso11s mention-
nées plus haut, mais chaudes. Dès que la transpiration
aura din1inué, on l'essuiera soigneusement, on lui pas·
sera une cherr1ise sèche et réchauffée et on le changera
de lit; le sommeil réparateur qui s'ensuivra le fortifiera
et à son réveil il se sentira mieux.
2. Inflammations.
§ 208.
Les inflan1mations des organes internes du corps, en
particulier celles du cerveau et des viscères de la poi-
trine et de l'abdon1en, s11rviennent pour la plupart, soit
après des fatigues considérables, soit par suite d'une
irritation, d'un refroidissement ou d'un échauffement,
soit encore par le fait d'une blessure ou d'un empoisoi1-
nement. Toute 111aladie inflan11natoire commence en
général par tin for·t accès de fièvre et évolue égaleme11t
d't1ne façon plus otl moins fébrile ; les sy1nptômes prin-
cipaux d'une affection pareille se composent de dou-
leurs continues dans l'organe atteint, s'augme11tant par
la pression ou les mou,rements, ptlis d'une altération
des fonctions de celui-cL
Lors d'tlne iJ~flammation cérébrale la têt~ est en outre
1
2. Inflammations. 141
rouge et brûlante; il y a de violents maux de tête allant
jusqu'au délire, une grand·e sensibilité vis-à-vis de la
lumière et des sons, enfin des nausées.
Da11s tlne i1T{larntnat1:on cle la gorge ou du cott, on remar-
,que à travers la cavité buccale que l'tine ou les deux
.amygdales, ainsi que le voile d.u palais, sont rouges et
tuméfiés ; la dégl11tition est en outre douloureuse .
. I_Jorsque l'infla·Jn-tnatioJt est 1ocalisée dans le larynx, le
malade est enrot1é ou n1ême il perd complètement la
voix; il ressent tl ne douleur cuisante dans le cotl, sur-
tout en voulant parler àu en toussant; la toux est sou-
vent très fréquente, sèche au début et ht1n1ide dans la
suite.
Dans le cas d'itr{tamrnation de poitrine, le malade se
plaint de points douloureux c< de côté )) s'augrrle·ntant
d'une profonde inspiration ou lors d'une expectoration;
les mouvements respiratoires sont accélérés, mais su-
perficiels; il a .de l'oppression et des angoisses; il est
tourmenté par une forte toux accompagnée de crachats
sangui11olents ; il a enfin tlne fièvre et une soif intenses.
Lors d'une in{iatn1nation d'entrailles, l'abdomen est
dur et plus ou moins ballonné, très sensible à la pres-
sion et aux mouvernents ; le malade présente des vomis-
sements ou de la diarrhée.
L'inflammat-ion de la 'ress~:e est enfin accompagnée de
tranchées dans le bas·ventre, de fréquentes envies d'uri-
ner e1 d'une mixtion très douloureuse; l'urine est peu
,abo11dante, trouble et contient souvent du sang.
/
§ 209.
'Les premiers soins à donr1er en cas d'une inflanlnia-
lion sont en général ceux que nécessite la fièvre; il fau-
dra en outre, lors de celle du cerveau. faire des com-
presses froides sur la tète tout entière et installer le
142 V. Premiers soins en cas de malad1e.
malade dans une obsct1rité modérée, ainsi qu'observer
la plus parfaite tranquillité autour de lui.
Dans les inflammations de la gorge et du larynx on
entourera le cou d'une compresse rn ouillée qt1' 011 enve-
loppera de flanelle ou d'un bas de laine; on la laissera
se réchat1ffer et on 11e la changera qtle lorsqt1'elle sera
sèche.
Dans celles de poitrine et des entrailles, 011 donnera au
malade des boissons n1ucilagineuses et pas trop froides,
puis on recouvrira les parties douloureuses d.e cataplas-
mes chat1ds o·u de linges trempés dans de l'eau chaude,
mais qu'on aura soin de bien égoutter.
3. Toux.
§ 210.
La toux est un symptôme qui acco111pagne toutes les
n1aladies des organes respiratoires, aussi bien celles du
larynx, de la trachée, qt1e celles des bronches et des
poumons; lorsqu'elle est causée par. une ir1flammation
de ces derniers, le patient accuse en outre d'autres
souffrances, telles qu'elles viennent d'être décrites, et
on devra par conséquent le soigner comme lors d'une
inflammation de poitrine.
Si, par contre, elle n'est que la manifestation d'tln
r·h1~1ne 011 d'un catarrhe, il n'y a ordinairement que peu
ou pas du tout de fièvre, petl de douleurs, pas de points
de côté et ni crachats sanguinolents ni oppression.
D'une manière générale, on désigne par catarrhe toute •
inflammation de muqueuse, c'est~à-dire de la peau qui
tapisse les surfaces internes d.u corps, depuis la bouche
jusqu'à l'anus. Au début du mal, cette membrane est
plus sèche et plus sensible qu'à l'ordinaire; plus tard,
elle est au contraire le siège d'ur1e abondante sécrétion, Il
8. Furoncles.
§ 221.
Les f~troncles ou clou.s so11t des inflarrtmations cir-
conscrites de la peau, qui surviennent particulière1nent
dans les régions exposées à tln frotten1ent par les ha-
bits, telles que la nuque et chez les eavaliers les fesses.
Ils se terminent ordinairement sans conséquence
grave, par l'élimination d'un }Jotlchon purulent appelé
bourbillon; ils sont toutefois très douloureux et peu-
vent, surtout lorsqtl'ils se présentent sin1ultanén1ent en
grand nombre, empêcher le soldat de faire son service.
Un clou en appart"~nce fort simple, peut parfois en-
gendrer l'éclosion d'tln anthrax, ou ulcère, en forme
d'écumoire, affection souvent très grave, accompagnée de
fièvre et de fortes douleurs. C'est pourquoi le traitement
d'un furoncle rentre dans les attributions exclusives des
médecins; on pourra cependa11t toujours le recotivrir de
sparadrap, afin de le protéger contre le frottement.
•
150 V. Premiers soins en cas de maladie.
9. Saignements de n.ez.
§ 222.
On observe les saignements cle nez surtout chez les
soldats qui sont obligés de manœuvrer ou de marcher
· par une forte chaleur, ou bien chez ceux qui ont fait un
excès de boisso11s alcooliques; lorsqu'ils surviennent 1
chez des individus de faible constitution, c'est lin signe
d'appatlvrissernent dtl sang. Ils sont ordinairement sans
grande importance et s'arrêtent d'eux-n1êmes. Lorsque,
par contre, l'hémorragie est très abo11dante ou qu'elle
se répète souve11t, elle finit par l'affaiblir et il faut, par
conséquent, la faire cesser atl pltis tôt.
On dégagera le cou du tnalade en débot1tonnant sa
tunique et le col de sa chemise et en enlevant sa cra·
va te, afin de supprimer tot1t obstacle à la circulatio11;
on lt1i a11pliquera ensuite des compresses froides sur le
front, les tempe? et le nez. Il se tiendra au frais, debout
ou assis, la tête baissée et les mains croisées sur celle~ci.
Si cela ne suffit pas, il faudra alors essayer de pratiqt1er
le ta1nponnetnent des fosses nasales, c'est-à-dire de bou-
cher la narine qtli saigne à l'aide de petites boulettes
de ouate attachées chacune à un fil qu'on laisse pendre
sur la lèvre, de manière à potlvoir les enlever plus faci-
len1ent.
Il peut arriver que ce moyen soit insuffisant ; alors le
sang ne sort plus, il est vrai, par la narine que l'on î
vient de ferrr1er, mais il contintle à couler par derrière, '
er1 descendant dans le gosier, et le malade l'avale sans
s'en apercevoir . Il faudra, par co11séquent, dans les cas
où l'on 3:lira été forcé de tan1ponner le nez par devant)
inviter le malade à cracher de ten1ps en temps, mais
sans tousser~ polir se convaincre que le sang ne coule
pas à travers le pharynx dans l'estomac .
•
1
~t\.eration. 151
On ne négligera jamais de faire rapport à son méde-
cin, quand il s'agit d'lin soldat présentant des saigne-.
ments de 11ez considérables ou qui se répètent souvent.
VJme PARTIE
Hygiène du soldat.
Moyens de conserver la santé du soldat
et précautions à prendre contre les maladies.
§ 223.
Le soldat a besoin d'une santé parfaite pour pouvoir
remplir d'une manière convenable son service, souvent
fort pérâble ; mais le métier des armes l'expose à des
maladies très diverses. Il devra par conséquent faire
son possible polir se rnaintenir valide et pour se tnettre
à l'abri des maladies. Il est du devoir des soldats sani·
taires d'instruire et de prévenir à cet effet leurs calna-
rades des autres troupes et de leur venir en aide autant
par des conseils ·que par des actes.
§ 224.
Pour les soldats sanitaires attachés à des corps de
troupes, ce rôle aura même plus d'importance que ce-
lui de donner des soins aux soldats tombés malades.
L'expérience de la plupart des guerres a démontré
qu'en campagne il meurt bie11 plus d'hommes ensuite
de maladies que par les blessures reçues dans les corn- ·
bats. Le plus grand nornbre des affections qui menacent
le soldat peuvent toutefois être évitées, si l'on prend à
temps les précautio11s nécessaires.
§ 225.
Une des conditions principales pour assurer la santé,
c'est l'état de pureté de l'air qui nous environne.
Les causes les plus fréquentes de la production d'un.
air vicié sont les suivantes :
152 VI. Hygiène du soldat.
1o La présence d'un grand nombre de personnes res- ••
.pirant dans un espace trop. petit et fermé. Nous avons
vu dans un chapitre précédent que l'air qui sort des
poumons est détérioré par des produits de l'usure du
corps ; lorsqu'il y a beaucoup de monde dans un local in-
suffisamment aéré, l'air en est bientôt chargé à tel point
que l'on se sent mal, et si le nombre des personnes aug-
mente encore, la mort par asphyxie peut même stlrvenir.
2° L'air peut aussi être vicié par d'autres vapeurs ou
des gaz agissant sur le corps comme un poison et pou-
vant produire l'asphyxie encore plus rapidement. Telles
sont les vapeurs de charbon, le gaz d'éclairage, celui
qui se forme dans les caves lors de la fermentation du
vin, dans les fosses d'aisa11ce, dans les puits, ainsi que
partot1t où se trouvent des matières en putréfaction.
3° L'air peut encore être vicié par des émanations
ou des poussières qui sans produire l'asphyxie, peuvent
causer des maladies graves, con1me la dyssenterie, la
fièvre typhoïde, "le choléra ou bien, dans des salles de
blessés, l'infection purulente.. Ces exhalaisons provien-
ne11t soit de personnes atteintes d'une de ces maladies,
soit de leurs vêtements, puis aussi trèE souvent des
liet1x d'aisance ou de n'importe quel endroit où les dé-
jections de malades· de ce genre ont été vidées sans
avoir été préalablement rendues inoffensives.
4° Une autre cause de corruption de l'air est dt1e à la
présence de poussières, même quand celles-ci ne renfer-
ment pas de germes de maladies. En pénétrant dans le •
larynx, dans la trachée, dans les poumons, elles finis-
sent avec le temps par irriter ces organes à tel point,
qu'il s'ensuit des affections souvent très graves.
En général, toute odeur révèle un vicié de l'air par
émanations malsaines; elle peut cependant faire défaut
malgré la préeence de ces dernières.
1
Aération. 153
§ 226.
Nous devons par conséquent nous efforcer ·de main-
tenir l'air qui nous environne aussi pur que possible. Il
faut donc que les salles où beaucoup de personnes ha-
bitent ensen1ble et dont l'air est bientôt altéré soit par
la respiration, soit par diverses autres exhalaisons,
soient aérées d'une façon continue, afin que l'air vicié
puisse sortir et être remplacé par une atmosphère pure
ct fr-aîche. Cela s'applique surtout aux chambres à cou-
cher des casernes, aux corps de garde, salles de police,
cachots et encore plus aux salles de malades dans les
hôpitaux.
Quand on a ouvert une porte ou une fenêtre d'une
chambre chauffée, la flamme d'une bougie suffit pour
démontrer que l'air chaud du dedans sort par le haut
du local tandis que l'air froid du dehors entre par le bas;
on ne s'apercevra toutefois de cel échange de courants
que dans le voisinage immédiat de l'ouvertt1re en ques-
tion.
Si par contre on ouvre en même temps la porte qui
est vis-à-vis de la fenêtre, l'air entre par toute l' ouver-
ture du côté froid ou du côté du vent, tandis qti'il sort
du côté opposé; en se plaçant entre les deux ouvertures,
on percevra distinclen1ent ce phénomène sous forme de
courant d'air. Celui-ci n'est pas nuisible pour les gens en
bonne santé à condition qu'il agisse sur le corps tout
entier et de manière à le rafraîchir également; il est au
contrafre nuisible, lorsqu'il ne frappe qtle des parties
isolées du corps et surtout si celles-ci sont en transpira-
tion, car un tel refroidissement partiel dérange la répar-
tition de la chaleur dans l'organisme, surtout lorsque
celui-ci n'a pas été endurci contre des influences sembla-
bles par des lavages fréquents à l'eau froide.
Le meilleur moyen pour vite aérer une chambre à
154 VI. Hygiène du soldat.
fond consistera donc à ouvrir largement non seulement ••
les portes et les fenêtres sitt1ées sur un de ses côtés,
n1ais de pltls celles qui se trouvent au côté opposé.
Même par un froid des plus rigoureux ce local se ré-
chauffera de nouveau rapiden1ent parce que les parois
reste11t chaudes.
D'autre part, lorsque l'on voudra préserver d'une cor-
ruption rapide l'air d'tl ne salle habitée, le miellX sera
de n'ouvrir que les battants d'en haut des fenêtres et des
portes afin que le courant d'air réglé circule par le haut
à travers tot1t le local sans frapper directen1ent ceux
qui s'y trouvent. Si la porte n'a pas de battants d'en
haut o·u de vasistas, on ouvrira ceux des fenêtres d'autant
plus largement ou bien on la laissera elle-mên1e ouverte.
Les émanations provenant des latrines ou d'autres
sources semblables seront combattues par l'observation
de la propreté la plus scrupuleuse dans ces endroits.
Lorsque ces rr;tesures ne suffiront pas, on sera obligé
de faire usage de certaines substances (appelées d.ésin-
fectants), capables de rendre ces exhalaisons inoffensives;
elles seront prescrites par le médecin.
On ne devra, sous aucun prétexte, tolérer que des
matières en décomposition soient accumulées à proxi-
mité des lieux où l'on habite.
§ 227.
La natt1re nous avertit par les sensations de faitn et
de soif que le corps a besoin de prendre de la nouiriture;
la satiété nous indique que ce besoin a cessé d'exister.
Pltls l'air est pur, plus un homme se <lonne du mouve-
111ent et travaille, pltls il s'expose à des fatigt1es ou
efforts, plus son sang s'11se et s'appauvrit; ces pertes
doivent par conséquent être remplacées par d'autant
plus de 11ourriture.
1
Aliments et boissons. 155
Pour maintenir sa santé et ses forces, il fat1t donc
prendre la quantité d'aliments nécessaire à la formation
du nouveau sang dont on a besoin. En se notlrrissant
trop, on court le risque de surcharger son estomac et
ses intestins et de troubler sa digestion, ce qui peut de-
venir la source de diverses n1aladies. Il est en ot1tre mal-
sain de manger vite et beaucoup qtiand on est échauffé;
il fat1t attendre que le corps se soit u11 pe11 remis. On ne
doit en outre pas s'exposer à de grandes ïatigt1es irnmé-
diate111ent après avoir fait un repas abondant.
§ 228.
On cl1oisira de préférence ceux d'entre les alimertts et
les boissons qui contie11nent le plt1s de n1a.tières nutritives
et qt1i, par le fait de leur rapide transformation en chy.tne,
se digèrent le mieux; tels sont le lait, la viande, les pois,
les haricots, les mets farineux, le pai11, les graisses et
l'ea11.
Il est, en outre, très important de se not1rrir d'ali-
lilents frais et sains, afin de ne pas corrompre notre
sang par des n1atières nuisibles, capables d'engendrer
des malaclies. Do11c, toute viande gâtée ou ayant de
l' odetlr doit être refusée; le pain cl oit être bien cuit et
dater d'au moins 24 heures, etc. Plus la préparation des
alirr1ents est sirnple et naturelle, plus ils sont sains et
nourrissants.
Les boissons doivent être, elles aussi, prises avec rrlo-
dération; la n1eillet1re d'er1tre elles est tout sin1plement
de la bonne eau.
Une eau bonne est pure, limpide, fraîc.he, Î11odore et
ne présente 11i goût ni coloration quelconques; 011 pré-
férera l'eau courante de source ou de ruisseau; l'eau des
lacs et surtout des étangs est moins bonne; celle des
citernes doit être considérée comme suspecte, et celle,
lb6 Hygiène du soldat.
provenant d'un puits situé à proximité d'un furnier est
presque toujours malsaine. .
Le soldat est souvent soumis à la tentation d'user de
liquides qui ont fermenté et qui par conséquent pris en
trop grande quantité causent l'ivresse.
Le vin et la bière, de bonne qualité et pris avec mo-
1
dération, raniment et fortifient même les nerfs; ces bois-
sons sont utiles et bienfaisantes surtout lors d'un travail
fatigant et soutenu. Le cidre et les sirops (jus de fram-
boises, etc.) causent facilement des diarrhées chez ceux
qui n'y sont pas habitués.
Les boissons a]cooliqtles distillées ou eaux- de- vie,
quelles qu'elles soient, sont er1 général nuisibles pour le
soldat. Elles ne produisent qu'une excitation momenta-
née et on est trop facilement porté à en abuser. Il est.
st1rtot1t dangereux d'en prendre d'une façon démesurée
par un grand froid, vu qu'elles ne réchauffent pas comme
on se l'imagine s<?uvent à tort. Dans certaines circons-
tances elles peuvent toutefois rendre de bons services,
par exemple lorsque l'on s'en sert pour additionner une
eau suspecte, ou }Jien lorsque les troupes ont une pré-
disposition à la diarrhée. Il faut cependant toujours se
souvenjr qu'on ne doit employer des boissons de ce genre
qu'en très petite quantité à la fois et jamais d'une n1a-
r1ière habituelle.
Les liquides spiritueux co11tiennent souvent des ma-
tières nuisibles qui les rende11t d'autant plus malsains.
Les soldats devront tout particulièrement se garder de
faire usage d'absi11the, boisson qui attaque les nerfs à
un l1aut degré.
§ 229.
L'état de propreté de la peau est d'une importance ca pi-
tale au point de vue de la conservation de la santé. Les
fonctions multiples de cet organe ont été décrites dans
1
Propreté. Habillement. 157
un chapitre précédent. Or, si les pores de la peau sont
obstrués par la malpropreté de n1anière à empêcher la
perspiration, cela peut devenir l'origine de maladies di-
verses; la saleté qui adhère à la peau peut en outre
causer elle. même des affections de cet organe.
Le moyen le plus simple d'éviter des suites fâcheuses,
consiste à faire usage de lotions fréquentes sur le corps
avec de l'eau fraîche ou à prendre des bains. Une fois
par jour, au n1oins, il faut se laver les parties du corps
non recouvertes par les habits et qui par conséquent
sont plus exposées à être salies, telles que le visage et
les mains, puis aussi se brosser et se peigner les che-
veux, que l'on portera de préférence coupés courts. Le
soldat transpirant presque chaque jour, surtout dans la
saison chaude, par suite de la nature dt:s habillements
et des fatigues, ce qui favorise la saleté du corps, il de-
vra se nettoyer d'autant plus souvent et prendre si pos-
sible des bains. répétés. Il fera toutefois bien attention
d~, ne pas se laver à grande eau ou de prendre un bain
froid aussi longtemps que son corps sera échauffé ou en
transpiration; une interruption subite de l'activité de la
peau peut, en effet, engendrer des maladies très dange-
reuses et amener n1ême la mort par apoplexie ou par
paralysie.
§ 230.
L'habille1nent du soldat doit lui aussi être composé de
n1anière à garantir sa santé. On a besoin de se vêtir pour
protéger son corps contre la chaletlr, le froid, l'hun1idité
et en vue de se mettre à l'abri des refroidissements. Pour
ces différentes raisons, le soldat possède plusieurs uni-
formes, afin de pouvoir. s'habiller plus chaude1nent lors-
que le froid augn1ente et d'être à même de se changer
lorsque ses vêtements sont mouillés.
Les effets que le soldat reçoit ont une coupe et sor1t
158 VI. Hygiène du soldat.
fabriqués avec des étoffes qui correspondent à ces divers
buts. Ceux qu'il doit fournir· lui-même ne doivent pas
moins contribt1er à l'entretien de sa santé. L'un des plus
essentiels est la chemise. Chaque soldat doit en posséder
au moins deux, afin d'en avoir une de rechange. Les
chemises de fil sont les moins avantageuses pour la
santé, parce c1u' elles ne garantissent pas des refroidis-
serrlents. Celles de coton valent, sous ce rapport, déjà
mieux; les meilleures de toutes ~ont les chemises de fla ..
nelle, mên1e pour l'été. On ne peut pas assez en recon1-
n1ander l'en1ploi aux soldats. Pour développer leurs
avantages, il faut cependant qu'elles soient propres;
c'est une erreur beaucoup trop répandtle de croire
qtl'une chen1ise de ce genre puisse être portée plus long-
temps qu't1ne de fil ou de coton, sans être lavée. Quand
elle a été stlr le corps pendant un certain temps, elle est
telle111ent imprégnée de la crasse qui se sécrète avec la •
transpiration, qt1~elle perd presque entièrement les pro-
priétés bienfaisar1tes qt1'elle possède, à savoir d'absorber
avec facilité la s11eur et d'en ralentir, au contraire, l'éva-
poration.
En hiver, en automne, au printemps et en général
lorsque les troupes sont prédisposées atlx diarrl1ées ou
à la dysse11terie, le port de ceintures de flanelle autour
d.e l'abdomen est très utile.
§ 231.
Hyg,iène des pieds. La valeur d'une armée en campa- •
gne dépend principalement de son aptilttde à la marche
et celle-ci à son tour de l'état des pieds et de la chaus-
sure de la troupe.
La vie militaire ordinaire, et surtot1t en campagne,
demande aux pieds beaucoup plus de travail que la vie
civile, et un n1al insignifiant en apparence (§ 218) peut •
1
Hygiène des pieds. 159
entraver sériet1sement Ie·urs fonctions. Ils réclament
donr. des soins particuliers, afin de rester valides.
Ces soins concernent :
1o L'hygiène des pieds proprement dite. La première
condition est de tenir cetlx*ci dans un parfait état de
propreté. Toute saleté n'obstrue pas seulement les pores
de la peau, mais ce qt1i est encore plus grave, elle agit
sur la moindre écorchure 011 plaie tout à fait superficielle
comme un poison en donnant souvent lieu à des suppu-
rations profondes.
Il est en outre important d' endurc·ir la peau de ses
pieds, c'est-à-dire de la rendre moins sensible vis-à-vis
des refroidissements et de l'humidité et de diminuer la
téndance à des transpirations excessives, s'il y en a.
Le meilleur n1oyen pour atteindre ce double but con-
siste à laver (non pas baigner) fréquemment, si possible
chaque jour, les pieds à l'eau froide, et à les essuyer en-
suite à fond en. les frottant de manière à ce qu'il ne
reste pas la moindre hun1idité, surtortt entre les orteils.
Après une forte marche, il sera avantageux de les fric ..
tionner avec de l'eau-de-vie.
Potlr garantir les pieds à peatl délicate et sujette à la
transpiration, on se sert de la poudre poltr les pieds.
Celle-ci a por1r action de desséeher la peau et de la ren-
dre lisse (ce qui diminlle les frottements produits par
les bas) et d'empêcher la décomposition (l'action corro-
sive) de la sueur. Toutefois il ne faudra pas oublier, que
malgré cette poudre le ren1ède principal et indispensa·
ble pour l'hygiène des pieds n'e11 reste pas rnoins l'eau
froide.
Il est défe11du de distribt1er la poudre potlr les pieds
directen1ent aux soldats; quand il y a lieu d'en faire
usage, l'i11firmier en saupoudrera (au moyen du poudrier
se trouvant dans la boulgue), ou bien la peatl enflammée
160 VI. Hygiène du soldat.
de ceux qui transpirent trop fortement, ainsi que les
petites excoriations qui peuvent s'y présenter, ou bien
les bas des hommes qui en ont besoiJL On peut rempla-
cer cette poudre par du son.
2° .La cl~aussure. Entre le pied et la chaussure propre-
ment dite, une couche intermédiaire souple est néces-
saire. Dans ce llut ce sont les chaussettes qui conviennent
le mieux; celles-ci doivent être de coton pour ]'été et de
laine pour l'hiver et pour la n1ontagne. Elles ne doivent
être ni trop longues ni trop courtes, mais correspondre
exacten1ent au volume du pied et ne former nulle part
des plis; celles qui ont été tricotées pour chaque pied
en particulier, sont les meilleures. Les linges de pied en
laine ou en toute autre étoffe douce sont également
a·vantageux, à condition d'être bien appliqués.
Les bas ne sont par contre pas recommandables, à
cause des jarretières qu'ils nécessitent; celles· ci perdent,
en effet, rapidement leur souplesse et donnent alors lieu
à l'infirtnité connue sous ]e nom de varices, laquelle en-
traîne à son tour la formation d'éruptions· et d'ulcères
et quelquefois même d'hémorragies.
En marche il faut toujours porter les cl1at1ssettes de
manière à ce qtle le « bon côté » soit tourné en dedan.s;
il est tltile de frotter préalablement celui-ci avec du sa-
von, afin de le rendre encore plus lisse.
On devra procéder avec le plus grand soin au raccom-
modage des chaussettes; il est absolument défendu de
les rapiécer à l'aide de morceaux de drap et surtout de •
.
CUir.
Il va sans dire qu'on devra tenir ses chaussettes pour
le moins aussi propres que les pieds eux-mêmes.
Les souliers et les bottes doivent correspondre exacte-
ment à la configuration et au volume du pied. La coupe
doit en être rationnelle (Fig. 25), c'est-à-dire qu'elle doit
1
Hygiène des pieds. 161
garantir à totts les orteils, au gros con1me aux petits,
assez de place, une direction· naturelle (droit en avant)
et la liberté parfaite des mouvements. Les talons doi-
vent être larges, bas, et Fig. 25.
ne pas présenter des bords
taillés en biseau, afin d'em-
pêcher les entorses de se
produire. L'empeigne ne
doit pas former de plis pou-
vant exercer une pression
sur des parties sensibles
du pied, telles que les· orteils, le coup de pied et la ré-
gion située au-dessus du talon. Les coutt1res et en par-
tictilier les clous ou chevilles ne devront pas ressortir
en dedans. Lorsque les chaussures sont très grandes, on
y introduit des dot1bles sen1elles de cuir, de liège, de
paille ou de carton, etc.
Pour conserver la souplesse de l'empeigne, il faut
l'enduire de temps en temps avec de la graisse; ce qui
importe à cet égard, ce n'est pas tant l'espèce de graisse
à employer que la méthode à suivre, dont la meillet1re
est la suivante : on ne graissera ses souliers qu'après
les avoir mouillés d'une façon modérée; on pourra fon-
dre la graisse en la chauffant, mais on se gardera bien
de mettre ses souliers à proximité du feu avant le
graissage ; celui· ci terminé, on pourra les faire sécher
à une chaleur dottce j ils se sè.chent le mieux sur les pieds
· eux·mêmes. On aura soin de ne pas mettre trop de
graisse, afin que celle-ci, traversant le cuir, ne vienne
salir les chaussettes.
Pour qu'un cavalier reste en état de faire son service,
il devra observer pour les parties de son corps qui repo-
sent sur la selle à partir des fesses jusqu'aux genoux,
les mêmes soins que le fantassin pour les pieds. Il doit en
11
162 VI. Hygiène du soldat.
outre porter des caleçons souples, ne formant pas de
plis et ne présentant aucune·couture grossière.
§ 232.
Hygiène des marches. 1o Avant la marche. Le meilleur
. moyen de se préparer en vue d'une marche pénible con-
i
siste à éviter la veille tout excès, à se coucher tôt et à
bien dormir. Avant de partir on doit prendre ur1 d.éjeu-
ner chaud et faire en sorte que pour la grande halte on
ait dans son sac à pain de quoi en faire u11 second, mais
froid. Le repas principal n'est donné que lors de l'arri-
vée au lieu de destination. La gourde doit être remplie
de café et non pas de vin, car ce dernier prend par suite
de la chaleur un goût fade, et encore moins d'eau-de-vie
quelconque qui sont absolument impropres à cet effet.
2° Pendant la marche. Lorsqu'il fera très chaud, on
ouvrira le haut de sa tt1nique, on enlèvera sa cravate et 1
on mettra des fetiilles vertes dans son képi. La tête de
la colonne devra, surtout au commencen1ent, observer
une cadence régulière et modérée, puis elle l'allongera
petit à petit et ne la raccourcira de nouveau que lors
d'une montée. Ceux qui sortent des rangs ou qui restent
en arrière se fatiguent eux-mêmes et fatiguent leurs ca-
marades; on devra par conséquent dans son propre in..
térêt tenir à une discipline de marche rigoureuse.
Afin d'éviter les coups de chaleur lors d'une n1arche
pénible par un temps lourd, il faudra prendre une allt1re
pl11s lente, observer de plus grands intervalles et faire
des haltes plus fréquentes en des endroits aussi frais que
possible. Il sera ordonné par qui de droit que les hom-
mes ne soient pas trop chaudement vêtus ni trop char-
gés et que chacun ouvre à temps son col de tunique,
qu'il enlève sa cravate, etc. Chaque soldat sanitaire de-
1
vra pourvoir à ce qu'il ait consta1nment son bidon
1
Marche. Vie réglée. 163
rempli d'eau fraîche, afin de ranimer ceux qt1i sont
épuisés.
La première halte que l'on ordonne a pour but de
donner au soldat le temps de satisfaire ses besoins et de
mettre la dernière n1ain à sa tenue de marche; il en
profitera pour faire disparaître des plis à ses chaussettes,
pour desserrer les lacets trop serrés de ses souliers,
pour mieux suspendre son sac, etc.
Lors de la halte princ1:pale, on se -débarrassera de ses
bagages et si le sol est humide, on y placera son sac
avant de s'y asseoir; après s'être un peu reposé, on
apaisera sa faim et on se désaltèrera en buva11t de l'eau
en suffisance, surtout par un temps chaud.
La seconde moitié de la marche sera animée par des
chants, et à mesure qu'on s'approchera du lieu de desti-
nation, on ralentira le pas.
3° AprÀs la ·marche. Une fois arrivé, on laissera au
corps le temps de se rafraîchir et <le se remettre avant
d'enlever sans précat1tions ses habits otl de se remplir
l'estomac d'aliments et de boissons; le meilleur moyen
de se remettre pour le jour suivant consistera de nou-
veau à se coucher de bonne heu.re.
§ 233.
Régularité des heu~res de t~ravail et de sommeil.
Un genre de vie réglé et conforme à la dignité de l'hom1ne
contribtle e11fin pour beaucoup à la conservation de la
santé. Nous avons vu que J'organisn1e a besoin d'air et
d'alirr1ents potlr entretenir ses forces corporelles; pour
réparer les forces usées par l'activité de l'esprit et du
corps, il lui faut en outre un n1ode et un temps de repos
déterminé, c'est le sommeil. Mieux on suivra à cet égard
les lois de la nature, mieux aussi la santé et la vigueur
se conserveront-elles! Le jour sera donc réservé à la
164 VII. Service de garde-malade.
veille, soit au travail j la nuit servira au contraire au
repos du corps, soit au so1nmeil; on prendra enfin ses
repas à des heures fixes.
Un genre de vie irrégulier, l'inten1pérance dans le
manger et dans le boire, les veilles prolongées et tant
d'autres excès engendrent tôt ou tard des maladies ou
des infir1nités de diverse nature.
§ 234.
Les refroidissements constituent une cause fréquente
de maladies; ils sont la suite d'un rafraîchissen1ent in-
tense et rapide, surtout inégal, du corps, et ils survien-
nent notamment quand ce dernier était en transpiration
ou en habits 1nouillés.
Par conséquent, lorsqt1'un soldat, échauffé à la suite
d'une marche par une forte chaleur ou de telle autre
fatigue, aura beaucoup transpiré, il ne devra pas immé-
diatement s'étendre sur le sol frais; arrivé au quartier il
ne devra pas non plus ôter de suite ses vêtements, et
s'exposer aux courants d'air. En marehe, et surtout lors
·d'une halte, il se gardera bien, ayant le corps fortement
,échauffé, de boire tout d'un coup une grande quantité
,d'eau froide; il commencera au contraire par s'humec-
ter le front et les mains, puis il ne boira que par petites
~gorgées, la quantité d'eau nécessaire pour apaiser sa soif.
Quand pendant une marche ou étant de garde il aura
~été mouillé par la pluie ou par la neige, soit aux pieds
seulement, soit par tout le corps, il ne tardera pas de
changer d'habits et en particulier de mettre des chaus-
sures sè-ches.
VIJme PARTIE
Service de garde-malade.
'§ 235.
Qualités de l'infirmier. La guérison de bien des mala-
1
Qualités de l'infirmier. 165
dies et des blessés dépend des soins de tous les moments
dont ils sont entourés. Le service de donner ces soins,
service pénible, sot1vent désagréable, rebt1tant, et par-
fois dangere·ux, rentre dans les attributions spéciales
des infirmiers. Il faut avant tout que ces derniers soient
parfaitement valides, qualité que leurs Sllpérieurs leur
maintiendront au n1oyen d'tlne bonne alimentation, d'un
logen1ent convenable et en leur accordant, de temps à
autre, des heures de repos, en plein air. Letlr corps de-
vra être aussi d'un extérieur agréable et exempt d'infir-
mités repoussantes telles que la punaisie, l'haleine fétide,
etc.; s'ils sont atteints de transpirations exagérées des
aisselles ou des pieds, ils s'efforceront de les combattre
en maintenant leur corps et leur linge dans un complet
état de propreté.
Chaque soldat sanitaire s'habituera pendant le service
à observer une discipline sévère, une exactitude parfaite et
une propreté scrupuleuse. Ce n'est que lorsque ces quali-
tés seront devenues pour lui une seconde nature, q11'il
sera possible d'éviter les négligences et les irrégularités
les plus diverses et d'atteindre, surtout en campagne, un
résultat favorable. Quant à la propreté, on devra com-
mencer par soi-même, car celui qui ne l'observe pas sur
sa personne y pensera encore moins lorsqu'il s'agira de
celle des autres, et il est prouvé que la malpropreté cor-
porelle est une des causes les plus fréquentes de la pro·
pagation des rr1aladies contagieuses. Pour se préserver
de celles·ci et afin de ne pas transmettre à d'autres les
germes infectieux, les infirrniers devront par conséquent
se laver, se bajg11er et changer de linge très fréquem-
ment. Ils tiendront leurs mains propres de la façon la
plus minutieuse et nettoyeront en particulier les extré-
mités de leurs doigts avec une brosse à ongles.
Enfin, lors de l'exécution de leur service, les infirmiers
---~------ ---~---~~-~ ~
§ 243.
Les voies respiratoires feront atissi l'objet de l'attention
particulière des infirmiers. Des fosses nasales, il peut
s'écouler des glaires ou du sang; elles peuvent répandre
une mauvaise odeur (punaisie). La respit·ation petlt être
difficile, brllyante ou siffiante ou accompagnée d'enroue-
ment ou de points doulotlreux à la poitrine. L'expectora-
tion peut être faible, abondante ou particulièrement
fétide; les crachats dont elle se compose peuvent conte-
nir des glaires. du pus, du sang. Les malades serontobli-
gés de se servir d'11n crachoir, afin que les médecin~ puis-
sent juger de l'aspect et de la quantité des produits de
l'expectoratio11. Il leur sera sévèrement interdit de cra-
174 VII. Service de garde-malade.
cher dans un mouchoir ou sur le plancher. Aux crachats
de personnes atteintes de rr1aladies infectieuses (phtisie,
dipl1térie, par ex.) s'applique ce qui a été dit au § 241
sur les déjections alvines contagieuses.
§ 244.
La température du corps est d'une telle itnportance
pour apprécier une maladie que dans la plupart des
affections d'une certaine gravité, on est obligé de la me-
stlrer deux à trois fois par jour à des heures fixes (par
exernple 7 heures du matin, 1 l1eure de l'après-n1idi et
7 heures du soir), même dans certains cas à des inter·
valles encore pltis rapprochés.
Les soldats sanitaires devront par conséquent tous se
farniliariser avec l'emploi du therJnomètre centigrade, gé .
néralen1ent en usage dans ce but. Son échelle est divisée
en 100 parties égales appelées degrés (le zéro corres-
pondant à la température de la glace fondante et le 1OOme
à celle de l'ébullition de l'eau.) Chaque degré est divisé
en dixième de degré. Ces derniers sont écrits à la droite
dtl chiffre des degrés entiers dont ils sont séparés par une
virgule : 37,5 signifient donc 37 degrés et 5 dixièmes.
Il y a detlX espèces de ces thermomètres : 1o le ther-
momètre ordi1~a1:re stlr leqt1el il faut lire la chaleur pen-
dant qu'il est en place sur~Ie malade; 2° le thermomètre
à maxi1num qu'on peut lire même après avoir retiré
l'instrun1ent. A près lectt1re il ne faudra pas ot1blier de
. faire redescer1dre l'index (c'est-à·dire la partie supérieure •
séparée de. la colonne de 1nercure) au·dessous de 36 de-
grés en saisissant l'instrument renversé (la boule dirigée
en avant et en haut) en pleine main et en donnant un
cotlp sec dans l'air comme avec une cravache.
Pour mesurer la température, on place en général le
thermomètre dans l'aisselle). après l'avoir séchée et in-
1
1. Soins personnels. 17 5
traduit l'instrun1ent, on applique l'avant-bras sur la
poitrine de façon qu'il soit de toutes parts bien entouré
par la peau; on devra toujours s'assurer qtle la boule
ne glisse pas trop en arrière. Lorsque la colonne de
mercure a cessé de bouger, ce qui a ordinairement lieu
au bout de 15 minutes, on fait exactement la lecture et
on inscrit la température observée. Lorsque par excep-
tion on est obligé de mesurer celle du rectum, il faut pla-
cer le malade sur le côté et enduire le thermon1ètre d'un
corps gras; l'opération tertninée, on nettoiera l'instru-
n1ent avec le plus grand soin.
Les pieds et les n1ains de malades épuisés, par exem-
ple ensuite de pertes de sang, deviennent parfois telle-
ment froids que l'on doit les réchauffer artificiellement.
L'i11firmier devra donc souvent examiner les membres
des patients de ce genre, et dès qu'il aura constaté cet
état, chercher à les ranimer en les enveloppant dans des
draps chauds ou en leur plaçant aux pieds et des dèux
côtés des jambes des cruches remplies d'eau chaude ou
des pierres chaudes entot1rées d'un linge.
§ 245.
Il est utile que l'infirmier ait pour chaque malade une
feuille de papier spéciale, sur laquelle il inscrit, outre les
données en chiffres (température, pulsations, selles, etc.),
tous les symptômes et changements s11rvenant dans
l'état du n1alade; il lui est permis de faire usage à cet
effet du revers de l'écriteau de lit. Il mettra de côté tou-
tes les déjections que les médecins désirent examiner
eux-mêmes ou qui lui paraissent être anormales; il an·
noncera enfin sans retard tout événe1nent extraordi-
naire au médecin de servîce.
§ 246.
Distribution des aliments. En distribuant la nourriture
176 VII. Service de garde-malade.
aux malades, l'infirmier ne perdra pas de vue combien
ceux-ci so11t souv·ent difficiles et combien le moindre dé-
goi1t leur cause de la répugnance et leur enlève tout
appétit. Il se lavera donc auparavant bien les mains et
se nettoiera les ongles; il mettra un tablier propre et si
sa chemise a été salie pendant la visite ou en donnant
d'autres soins, il la changera. Afin que tout ce qu'il pré-
sente at1x malades soit aussi appétissant que possible, il
veillera à ce que les 11stensiles de table soient d'un lui-
sant irréprochable. Si par hasard des corps étrangers
(cheveux, mouches, etç.) étaient tombés dans un aliment,
il les fera disparaître avant de pénétrer dans les salles.
Les heures prescrites pour les repas doivent d'autant
plus être respectées avec llne exactitude militaire que
les malades eux-n1êmes les connaissent et les attendent
avec impatience. Enfin l'infirmier se rappellera exacte-
ment ce qui est pern1is ou défendu par le médecin à
chaque malade en fait d'aliments; la Inoindre confusion
à cet égard peut avoir des suites désagréables et même
funestes.
Les malades qui ne peuvent quitter le lit, seront mis
dans une attitude demi-assise convenable, et soutenus
au moyen de coussins; on place alors devant eux le pla-
teau qui contient leurs aliments, on leur coupe leur
viande, etc. On est obligé de donner à manger à certains
blessés ou patients graves; il faut alors avoir soin de
laisser refroidir les différents mets, puis on les leur pré-
sente peu à peu avec précaution et sans brusquerie, afin '
qu'ils ne s'étranglent pas. Les ct1illers n'étant pas com-
~odes dans ces circonstances, il vaut mieux les rempla-
cer par un verre, une tasse, un gobelet ou un biberon.-
On s'abstiendra de goûter les aliments devant le malade·
de peur de lui inspirer de la répugnance.
Quand un malade dormira au moment d'un repas,.
1
· 1. Soins personnels. 177
l'infirin.ier devra se rappeler s'il a peut-être été privé
longten1 ps de sommeil qui lui est alors salutaire; il ne
devra alors pas le réveiller sans autorisation du médecin
de service. Il stlffit er1fin souvent d~un mot amical pour
exciter l'appétit ·chez un malade qui n'a pas envie de
manger.
Il y a d'autres malades qui ont besoin de repas plus
fréquents que ceux qui sont prescrits et chez lesquels
l'inobservance de ce fait peut amener de la pâlet1r, de la
faiblesse et même un évanotlissement; ceci s'observe en
particulier après l'administration d'un bain ou lorsqu'on
leur a changé le lit ou le pansement. Les infirmiers de-
vront d'autre part veiller de la manière la plus scrupu-
leuse à ce qu'un malade ne reçoive absolument rien que
ce qui lui a été ordonné par le rr1édecin et surtout qu'il
ne lui soit pas apporté de got1rmandises. C'est surtout
vis-à-vis des convalescents qu'il faudra à ce point de vue
user de la plus grande prudence et n1ême de sévérité.
On doit parfois engager certains malades à boire plu-
tôt ctu'à 111anger. Dans ce but, on relève let1r tête avec
douceur en la soutenant .à l'aide du cot1ssin, on leur
adresse quelqt1es paroles arnicales, on fait en sorte qu'ils
s'ht1rnectent au moins les lèvres, tout en prenant garde
qu'ils ne s'étranglent et en évitant autant que possible
d'user de contrainte.
§ 247.
Ad·minist1"ation des médicaments. Une des attributio11s
principales d'un infirmier de service consiste à faire
prendre à ses malades les remèdes ordonnés. Il irnporte
à ce propos d'observer la plus rigoureuse exactitude
tant au point de vue de l'heure p·rescrite, q_ue du procédé
suivant leqt1el il doit les administrer. L'heure doit être
exacten1ent respectée déjà à cause de la sensibilité des
n1alades. Pour éviter des irrégularités, on conservera les
12
178 VII. Service de garde~malade.
§ 252.
'"fous les rnatins avant déjeuner on doit bala)Ter et
fa·ire la cha1·nbre ou l'infirmerie à fond. Pour être en état
de la maintenir plus facilement propre, on n'y laissera
que les objets indispensables et on enlè\rera ceux qui
sont inutiles, tels que les rideaux, les tapis ou d'autres
nids à poussière. En fait de mobilier, il suffit d'avoir à
côté de char1ue lit t1ne table de nuit sur laqt1elle on peut
placer un gobelet et un crachoir; il faut en outre pour
chaque salle quelques chaises en bois et une grande
table; on pose sur cette dernière une cruche à eati, 11ne
veilleuse et les ~édica1nents. Afin qt1e le nettoyage de
la. chambre ne produise pas un tourbillon de poussière r
§ 258.
JYianière de faire le lit. Potlr qt1e les malades soient
bien couchés, st1rto11t lorsqu'ils doivent garder le lit pen-
dant longtemps, il faut que les infirmiers consacrent à
celui-ci une attention toute particulière. La paillasse
doit être remplie bien égalernent et de manière à former
une couche plate et solide. Il suffit pour se convaincre
1
3. Lit d'un malade, accessoires. 189
de ce fait de marcher sur la paillasse remplie Lorsqtl'un
A
§ 263.
Il est défendu de conserver pendant longtemps dans
une caisse ou dans un tiroir, les articles en gomme élas-
tique, parce qu'ils s'y détériorent et deviennent cassants 1.
1
l
4. Applications externes. 201
le scarificateur tendu sur les partie~ botnbées de la peau
qui restent après l'enlèven1ent des ventouses sècl1es, puis
de faire partir son ressort au moyen du pouce; il e11 ré-
sulte alors une quantité de petites coupures. On remet
ensuite la ventouse en place; lorsqu'elle est remplie aux
deux tiers environ de sang, on l' e11lève, on la nettoie
dans de l'eau chaude, on l'applique encore une fois et
on répète l'opératio11 jusqu'à ce que le sang ne coule
plus ou jusqu'à ce qu'on ait soutiré la quantité désignée.
Il faudra touiours
u
observer de ventouse à ventouse un
i11tervalle de 3 à 5 ce11timètres.
4~ Applications externes.
a) Applications froides.
§ 270.
Les applications froides se font dans le but de refroi-
dir une partie du corps ou de la maintenir fraîche. Sui-
vant le degré de froid que l'on veut obtenir, on a
recours à divers moye11s, tels qt1e l'eau froide, la neige
ou la glace.
§ 271.
Lorsqu'il s'agit d'appliquer des compresses froides sim-
ples, on prend une pièce de linge d'une dimension con-
venable, on la plie plusieurs fois et on la plonge dans
de l'ea1-t froide; après l'avoir bie11 exprimée, on la met
en place. Afin d'entretenir sur la partie n1alade une
température aussi constante que possible, il faut les
replonger dans l'eau fraîche de 10 en 10 minutes sauf
les cas où une inflammation excessive ou de violentes
douleurs nécessiteront un renouvellement encore plus
fréquent. On se servira toujours de deux compresses
alternativement : pendant que l'une sera en place, l'au-
tre restera dans l'eau froide. L'infirmier devra d'autant
202 VIII. Remèdes externes usuels.
plus se donner de la peine qu'une simple négligence de
sa part pourrait faire manquer complètement le but des
applications. c
Le médecin ordonne parfois de remplacer l'eau
froide par de l'eau de Goulard (solution d'acétate d~
plomb).
§ 272.
IXme PARTIE
Pansements, bandages et appareils.
A. Description et modes d'emploi des différents
objets de pansement.
§ 285.
Tout pansement a pour but :
1o De réunir des parties du corps disjointes;
2° De mettre à l'abri du contact de l'air ou des souil-
lures, etc., un organe n1alade ou blessé;
3o De mai11tenir une partie lésée dans une position
favorable déterminée;
4° De fixer sur la surface du corps un agent ext~rne
tel qu'une compresse, un en1plâtre, un onguent, etc.; ·
5° D'exercer sur le siège d'une blessure une con1pres-
sion, afin de prévenir ou d'arrêter les pertes de sang.
Pour obtenir ces effets, on a recours à l'emploi métho-
dique de diverses- pièces de pansement, confectionnées à
cet effet.
1. Sparadrap.
§ 286.
Le sparadrap est de la toile enduite sur une de ses
s11rfaces d'une couche d'emplâtre agglutinatif. Dans les
boulgt1es, sacs sanitaires, ainsi que dans les fourgons
d'ambulance, il est renfermé dans des boîtes en fer-
blanc. On s'en sert principalement soit pour réunir de
1
A. Objets de pansements. 211
petites plaies superficielles, soit pour protéger des par-
ties sensibles contre un frottement, soit con1me moyen
de fixation dans 11n bandage. Son mode d'ernploi le plus
fréquent consiste à en découper des bandelettes, que
l'on place par-dessus la plaie pour obtenir l'accolement
de ses bords (voir fig. 28). Le sparadrap durcissant avec
Fig.~.28.
Fig. 29.
On se sert des attelles en treillis métallique principa..
len1ent pour les fractures de la jambe, et de celles en
carton pour les fractures du bras ou de l'avant-bras.
13. Plâtre.
§ 298.
Le plâtre, tel qu'il est employé par les sculpteurs et •
les rnodeleurs, sert à confectionner des appareils plâtrés.
A cet effet on applique des bandes en gaze empesée
saupoudrées de plâtre qui, après avoir été humectées,
se solidifient bientôt complètement en formant une en-
veloppe dure, capable d'immobiliser le membre dont
un os est brisé. •.4
l
B. Bandages avec le triangle. 219
1 J
j;
1/
/
!f~~:~ . •
très qualifié pour recouvrir le moignon d'un mem}Jre
qui a été emporté par un coup de feu et portr y fixer de
la ouate et des compresses.
Ce pansement appelé bo·nnet des moignons s'applique
de la manière suivante : on place la partie moyenne de
la base d'un triangle de grandeur appropriée à une •
1
B. Bandages avec le triangle. 221
largeur de main au-dessus de la plaie, on renverse le
sommet sur la face opposée, passe autotlr de celui-ei
les deux chefs d'avant en arrière, puis en les croisant
en sens contraire, on fixe le tout au moyen d'un nœud
antérieur ; on tire ensuite fortement le sommet qui dé-
passe le bandage par derrière et après l'avoir renversé
vers le bas, on l'arrête au Inoyen d'une épingle (fig. 31
et 32).
§ 301.
A la tête, le triangle plié en cravate:peut, suivant les
besoins, être appliqtlé verticalement, transversalement
ou obliqt1ement ; pour que le pansement ne glisse pas,
Fig. 33. Fig. 34. Fig. 35.
•
Fig. 43.
1
B. Bandages avec le triangle. 225
Au coude la cravate se place de manière que la partie
111oyenne de son plein passant par·dessotls l'avant-bras,
les deux chefs s'entre-
croisent sur le pli dtl
coude et se not1ent atl·
tour du bras. Suivant
le siège de la lésion on
peut at1ssi appliquer le
bandage en sens inverse.
Pour faire le bo1~nef
Fig. 44.
dtt co·ude on se sert d'un
triangle moyen placé
at1-dessous de cette ré-
gion et le sommet dirigé
en l1aut; après avoir en-
tre-croisé les deux chefs
sur l'avant-bras, on les
fait passer par· dessus le
Fig.· 45.
pli du coude et on les
noue autour du bras de manière à bien y fixer la
pointe.
Ce bandage peut également être exécuté en sens in-
verse de façon que la base du triangle entoure le bras et
que so11 sommet soit dirigé en bas et en arrière.
§ 306.
La cravate croisée de l'épaule
s'applique de la manière sui-
vante : on place le plein de sa
partie moyenne dans l'aisselle
malade, dirige les chefs sur l'é-
patlle du même côté pour les en-
tre-croiser et on vient les nouer
Fig. 46. da11s l'aisselle opposée saine
15
22C IX. Pansen1ent8, bandages et appareils.
après les avoir fait passer l'tln e11 avant, l'autre · e11
arrière de la poitrine.
Lorsq11e la cravate est trop courte,
on l'allonge au moyen d'une se-
conde petite, afin de pouvoir faire
le nœud, dans lequel il est du reste
recommandable d'interposer une
compresse ou un petl de ouate (voir
fig. 46).
Bo1~net de l'épaule : Pour recou-
vrir cette région ainsi que le tiers
supérieur du bras, on pose un trian-
gle moyen par-dessus l'épaule de
Fig. 47. manière que son sommet soit dirigé
en haut; on entre-croise ensuite les chefs autour du bras,
puis on les y noue; la poi11te du .somn1et du mouchoir
est alors ramenée par-desso11s l'écl1arpe préalablement •
appliquée et fixée avec une épingle; on peut aussi l'ar-
rêter au moyen d'tlne petite cravate circulaire du cou.
§ 307.
Echarpes. Lors des blessures de la main, de l'avant-
bras, du bras et de l'épaule, on place, en dehors dti
FiO'. 48. pansetnent propren1e11t dit,
0
le membre blessé dans une
écharpe, afin de le soutenir
et de l'immobiliser.
La JJetite écharpe· se fait
en pliant un grand triangle
en cravate, sur le plein de
1aquelle un . poignet vient
reposer. On relève le chef
antérieur par- dessus l' é-
paule malade et le chef
1
B. Bandages avec le triangle. 227
postérieur par-dessus celle du côté sain et on fait le
F ig. 4À9. ·nœud sur la nuque; l'avant-
bras flécl1i à angle droit
reste dans une position ho-
rizontale (voir fig. 48).
La grande écltarpe se fait
au moyen d'un grand trian-
gle déployé. On le saisit par
son sommet et un des chefs,
en plaçant le sommet der-
rière le coude du bras at-
teint et en relevant le chef
par devant la poitrine jus 4
1
1
B. Bandages avec le triangle. 229
lation du pied~ il faut prendre un grand triangle dont on
pose la base au-dessus du talo11; à part cela on procède
de n1ême.
§ 309.
La cravate cle la ja1'nbe s'applique co111me celle de
l'avant-bras, toutefois en prenant pour le mollet 1111
triangle moyen au lieu d'un petit. Pour envelopper la
région tout entière, on se sert du ba1~dage plein; à cet
effet on place la base d'u11 triangle moyen derrîère la
ja1nbe, de sorte qu'elle soit dirigée obliqticment de bas
en haut et de dedans en dehors (voir fig. 53); décrivant
alors avec le chef supérietlr un tour circulaire de gauch.e
à droite et avec l'inférieur de droite à gauche,
on les fixe avec des épingles.
§ 310.
La cra1Jate du genott s'applique e11 plaçant le
plein d'un triangle moyen plié en cravate au-
dessus du genou, puis après avoir croisé les
deux chefs dans le creux du jarret on arrête
le bandage autour de la cuisse.
Pour le bonn.et d·t/J genou on prend un trian-
gle moyen que l'on met sur cette région le
sommet dirigé en haut; après avoir croisé les
Fig. 53. chefs dans le jarret on les ramène sur le
devant du bas de la
cuisse de manière à
fixer la pointe du
triangle par un 11œud
antérieur. Ce même
Fig. 54. ba11dage petlt être
exécuté e11 sens i11verse, c' est-à·dire le son1111et dirigé
en bas.
230 IX. Pansements, bandages et appareils.
§ 311.
Pour la cravate de la cuisse, on prend un triangle
moyen et potlr le haut de cette région un grand.
La cravate de l'aine, soit de la han-
che, se fait de la manière suivante :
le plein d'un grand triangle plié en
cravate étant appliqué par-dessous la •
cuisse, on le croise dans le pli de l'aine,
puis on passe les deux chefs autour du
bassin et les noue sur la hanche op·
posée en intercalant un petit triangle.
Comme en règle générale, le n1ilieu
du plein d'une cravate doit toujours
reposer sur la blessure, il faut suivant
le siège de celle-ci croiser le bandage
Fig. 55. à un autre point que la région ingui-
nale, ce qui est du reste facile à exécuter (voir fig. 55). •
§ 312.
Pour envelopper la hanche tout entière Otl ]a partie
postérieure du bassin, on se sert du bon1·~et de la fesse).
on dispose d'abord en ceinture autour du bassin une
§ 313.
Pour la cravate de l'abdomen 011
se sert d'tln grand triangle plié et
appliqué en forme de large ceinture;
lors d'une blessure du bas . ventre
ou de la région du pubis on utilise
11n bandage plein., en posant la base
Fig. 66.
~-,ig. 70.
Bandage du coude.
§ 328.
Ce bandage appelé tortue comme11ce toujours par un
à cieux circulaires suivis de tours en 8 de chiffre s'entre .
croisant sur le pli du coude fléchi et se tern1ina11t par
lll1 à deux circulaires.
On applique les~: tours initiaux ou bien dans le haut
de l'avant-bras ou directement
Fig. 78. sur l'articulation du coude;
dans le premier cas les jets
- supérieurs dtt 8 se rappro-
chent de plus en plus du bras;
dans le second ils s'éloignent
atl contraire toujours plus dtl
coude; dans les deux cas ils doivent toujours se recou-
vrir aux deux tiers et se tern1iner par des tours circtl-
laires faits sur le bras.
Bandage du bras.
§ 329.
On se sert à cet effet d'une bande tnoyenne appliquée
e11 spiraux ascendants (voir fig. 67).
Bandage de l'épaule.
§ 330.
Le spica de l'épaule s'obtient par l'application en 8 de
chiffre d'une grande bande.
Après avoir garni les deux aisselles de ouate, afin que
la bande ne blesse pas la peau, on commence par faire
tln circulaire autour du bras n1alade aussi près que
possible de l'épaule; on conduit ensuite la bande par-
dessus celle-ci et la dirige olJliquement sous l'aisselle du
côté sain en passant sur la partie antérieure de la poi ·
tri11e; on la ramène derrière le dos de nouveau sur la
première épaule e11 y entre-croisant le pre111ier tour e11 8
244 IX. Pansetnents, bandages et appareils.
et revient à l'aisselle corr~spondante; on continue à
décrire les mên1es contours en recouvrant toujours le
bordsupérieurdujetdebande
précédent jusqu'à ce que la
région soit peu à peu totale·
n1ent enveloppée. Le bandage
se termine par un circulaire
autour du tronc ; l'épaule
saine doit rester complète·
ment libre (la fig. 79 n'est pas
tout à fait exacte).
L'application peut aussi
avoir lie11 en sens inverse e11
commençant sur le l1aut de la
poitrine, puis continuant par
des tot1rs en 8 de chiffre, dont
Fig. 79. chaque bord inférieur doit
être recouvert par le jet de bande précédent et en ter-
n1inant par un circulaire au bras.
Bandage du pied.
§ 331.
Pour faire le spica du pied on prend 11ne bande
moyenne et commence immédiatement au-dessus de la
racine des orteils par environ deux spiraux ascendants;
on conduit ensuite le plein de la
Fig. 80. bande obliquement par-dessus le
dos du pied, co11tourne les chevil- 1
les, croise le jet de bande précé·
dent sur le devant du pied et passe
enfin à travers sa plante; on ré-
pète environ 3 à 4 fois de suite ce
totlr en 8 de cl1iffre de manière
q11e chacun d'eux remo·nte de pltls •
en plus vers les chevilles et vers
1
D. Bandages avec les bandes. 245
Fig. 81.
Bandage de la cuisse.
§ 334.
Il coilsiste en 11ne grande bande, qui, com111ençant au
genou, se continue par des spiratlX asce11dants avec ren-
versés.
l3andage de la hanche.
§ 335.
Pour le spica
....:.
.de ~a hancl~e, on. q.
i
peso in de deux gran-
246 IX. Pansements, bandages et appareils.
Fig. 82. des bandes jointes l'une à l'at1tre.
Faisant d'abord deux circulaires
horizontaux autour du bassin,
par . dessus l'articulation de la
hanche, on dirige le plein de la
bande en bas par devant le pli de
l'aine du côté malade, puis con-
tournant par derrière la cuisse
correspondante on y revient et
après avoir croisé le premier jet
de bande, on remonte au bassin
et arrive par-dessus le sacrum
au point de départ initial du tour
en 8 de chiffre.
On décrit ces mên1es circuits
suivant une direction ascendante
ou descendante plusieurs fois de
suite de façon que les jets de
bande se recouvrent de moitié. Le
Fig. 83.
Fig. 84.
j
Î'
•
l
F. Appareils pour fractures. 261
poche ou des courroies (fig. 98). Cet appareil doit être
posé de façon à ce qu'il setve at1ssi d'appui au pied
sans qu'on ait besoin de le maintenir dans une position
correcte par une cravate croisée.
Lors d'une fracture de la jambe au-dessus du tiers infé-
rieur, on procède de la manière suivante : après avoir
plié une capote suivant la largeur désirée, on l'e11roule
des deux côtés à la fois jusqu'à ce qu'il ne reste plus que
l'espace nécessaire pour pouvoir y· installer le membre
blessé; celui-ci se trouvant ainsi entre les deux rouleaux
de la capote y est enst1ite fixé par des courroies de sac
ou des mouchoirs de poche (fig. 99).
S'il s'agit d'une blessure de l'articulation du genou ou
des os de la jam]Je dans son voisinage immédiat, on se
sert d'ur1e capote pliée encore plus large, de façon qu'il
en résulte des rouleaux plus longs dépassant cette ré·
gion; comme ces derniers deviennent en même temps
plus minces, il faut les renforcer en JT enroulant du
moins dans le rouleau extérieur le fourreau ou la lame
d'un sabre, une canne, etc. (fig. 100).
Un appareil sen1blable dans le rouleau extérieur du-
quel on a interposé un fusil sert pour les fractures de la
cuissej la crosse de celui-ci doit arriver jusqu'à environ
10 centimètres en dessotls du creux de l'aisselle et son
canon dépasser le pied, afin de le maintenir dans une
position correcte (fig. 101 ).
b) A]Jpareils et tra·vaux en paille.
§ 347.
Une première application de la paille e11 guise d'at-
telles consiste à fabriquer des fanons, soit faisceaux de
paille cornposés de 50 à 60 fétus attacl1és ensen1ble au
· moyen de liens de paille égalernent ou de ficelle (fig.
102). Ils seront d'une longueur correspondant à celle du
262 IX. Pansement, bandages et appareils.
tnembre en question et d'une épaisseur pas trop consi-
dérable; il vaut mieux en appliquer deux minces du
111ême côté qtl'une seule trop volumineuse (fig. 104). Il
Fig. 102.
Fig. 104.
Fig. 103.
1
•
§ 351.
Directions pour l'instructeur. Le transport à bras doit
être instrt1it d'une façon conforn1e aux prescriptions
suivantes, et les n1anœuvres dont il se com.pose doivent
se faire sur commandement comme tout exercice mili-
taire.
Avant de faire exécuter une manœt1vre par u11 déta-
chement entier, on doit l'expliquer et la dén1ontrer pra-
tiquement en faisant avancer devant le rang une file
après l'autre. A cet effet, l'instructeur placé devant le
milieu de la subdivision commande 1re (2n1e, etc.) File
-- r3n avant! La file appelée sort alors des rangs et
s'avance (en obliquant si la file fait partie d'u11e des
ailes et en marchant droit en avant si elle se trouve au
milieu de la section); à un pas deva11t l'instructeur,
l'homme du premier rang fait halte et les autres s'ali .
gnent derrière lui.
Au commanden1ent de à droite - droite! ]a file se
place de flanc, soit dans la position dans laq11elle la ma-
nœuvre doit être expliquée, démontrée et ensuite exé .
c11tée par toute la subdivisio11. Sur l'ordre cl0 Rentrez!
la file fait 1111 à-droite et rentre da11s le rang'.
L'homme du premier rang représer1te toujours le n1a-
lade ou le blessé, celui du second rang fonctionne comme •
1
1. Transport à bras. 269
§ 352.
Le mode de soutien d'un malade ou de transport d'un
blessé variera suivant le degré d'affaiblissement, suivant
qt1'il a perdu connaissance ot1 non et enfin suivant le
siège de la blessure; le non1bre des conducteurs otl por-
teurs .dépend de ces différentes circonstances.
Les exercices de conduite et de transport sont les
st1ivants :
272 X. Transport des 1nalades et blessés.
.1
a) Exercices à un conduct~ur :
1. Condt1ite bras à bras,
2. Conduite à bras le corps.
b) Exercices à un porteur :
3. rrransport sur le dos,
4. rrransport dans les bras.
c) Exercices à deux conducteurs :
5. Conduite avec soutien des aisselles,
6. Conduite par deux à bras le corps.
d) Exercices à deux porteurs :
7. Méthode suisse,
8. Transport assis sans soutien du dos,
9. » » avec )) »
10. » » sur le mouchoir,
11. )) jambes étendues avec soutien des
aisselles,
12. » de côté.
e) Exercices à· trois portet1rs :
13. Transport les pieds en avant sans soutie11
· du dos,
14. » les pieds en avant avec soutien du
dos, Fig. 111.
15. )) étendu.
a) Exercices à u.n conductettr.
§ 353.
Conduite bras à bras. Un brancardier
seul peut soutenir et conduire un •
homin.e fatigué, malade ou blessé,
dont les forces sont légèren1ent affai·
blies, en lui donnant le bras.
1er exercice. Sur l'ordre de Bras à
bras! le conducteur aborde le blessé
(lequel reste immobile) dtl côté sain, •
l
1. Transport à bras. 273
puis sur celui de En 1nai·ns! il passe le bras du 1nalade
dans le sien, afin que celui-ci puisse s'appuyer contre
lui. De sa main qui reste libre il soutient le poignet du
malade Otl porte ses effets.
§ 354.
Con.clttite à bra.c; le corps. Pour être mieux à 111ême de·
pot1voir sol1lei1ir les hommes faibles, on les prend à bras
le corps.
2me exercice. Sur l'ordre de A bras le corps 1 le condtlC·
teur se place de la mên1e façon qtle po11r le premier
exercice. Sur celui de En mains 1 il fait un pas en arrière
avec la jambe qui se trouve près du malade et saisit
avec sa main correspondante et à la hauteur du pojgnet,
le bras dLl blessé tourné de son côté, le soulève et en se
}Jaissant st1ffisamn1ent, il le passe par-dessus sa tête et
le fait reposer sur sa n11que; en se relevant il le main .
tient dans cette position; il passe e11fin son autre bras
autour dLl dos du blessé et saisit solidement son flanc
opposé.
§ 356.
Le transport da1~s les bras s'emploie lorsqu'il s'agit de
saisir un rnalade de côté, afin de le déplacer par exem-
ple d'un brancard dans un lit, de lt1i changer le lit Oll de
le porter sur la table d'opération ou dans un bain.
4 1ne exercice. Sur l'ordre de Dans les bras! le porteur
abordant le blessé du côté sain, s'agenouille vers lui
selo11 les prescriptions du § 350 c. Sur celui de En
mains! il commence par aider le malade à se redresser •
s11r son séant, puis lui passant l'un de ~es bras sous les
reins, il saisit de l'autre ses cuisses par-dessous; de son
côté le ble5sé enlace de ses bras le cou du porteur; s'il
a perdu connaissance, il faut lui ramener préalable-
ment les mains sur le corps. Sur l'ordre· de Garde à V01;f;S
1
- levez/ le brancardier ne fait que soulever le blessé en
1. Transport à bras. 275
le déposant sur celui de ses genoux qui se trouve en
l'air; il ne se· relève complètement que sur l'ordre de
De·ux! S11r celui de Garde à vous - posez 1 il met à nou-
Fig. 114.
Fig. 113.
§ 361.
9me exercice. Sur l'ordre de
Transport assis avec soutien du
dos ! les porteurs se con1portent •
comme les ll08 1 et 2 potlr le
Sme exercice.
Stlr l'ordre de En mains! ils
saisissent la sellette par-dessus,
le porteur no 1 avec la mai11
-~~
gauche, le porteur no 2 avec la ------.. . ·~···--~- ., ·-.. :=::- .,._z
l
1. Transport à bras. 279
1
1. Transport à bras. 283
§ 367.
Transport d'ut~ blessé étendu. Cet exercice est des
284 X. Transport des malades et blessés.
Fig. 128. plus importants, car .
un nombre considé-
rable de blessures ne
permet point tlne at-
titude den1i-couchée
. . .
ou assise, mais exige
que le blessé soit
n1aintenu dans une
position absolument
horizontale. Telles
sont, par exemple, les
Fig. 129. fractures de la co·
lanne vertébrale, des
os du bassin, de la
cuisse et enfin les lé-
sions importantes du
tronc et de l' abdo-
men.
15me exercice. Sur
l'ordre de Transport
étendu! les trois por-
teurs se placent du
côté sain, le no 1 près
de la tête, le ll0 2 vis-
à- vis du bassin et le no
3 auprès des jambes, puis ils mettent un genou à terre.
Sur l'ordre de En mains! chacun glisse ses deux bras
par-dessous le malade étendu à terre et cela de façon 1
§ 368 a.
Directions pour l'instructeur. Pour les exercices sui-
vants la subdivision sera placée sur 2 rangs, puis en ..
suite, exacte1nent con1me pour le tra11sport à bras, s11r
1
2. Transport par bra11cards d'ordonnance. 287
§!370.
Lors du couchage d'un blessé sur un brancard il fa~dra
veiller exactement à ce qu'il soit placé d'une faço11
sûre, puis à ce que la partie blessée soit dans une posi-
tion stable et non douloureuse. C'est ai11si que lors-
qu'une épaule sera affectée, on couchera le malade sur
celle du côté sain.
Dans les cas de lésions articulaires ou de fractures, il
faut 5pécialement caler les membres du patient au
moyen de paille, de feuilles, de mousse et d'effets d'ha- •
billement ou bien soutenir ses reins, ses genoux., ses
talons, etc., à l'aide de rouleaux, de nattes ou de cous-
sins triangulaires de paille. Certaines blessures néces-
sitent, comme nous l'avo·ns vu à propos de l'étude des
plaies des différentes régions du corps, une attitude
spéciale sur le brancard ; mais dans la plupart des cas, 1
1
1
2. Transport par bra,ncards d'ordonnance. 291
c'est la position horizontale sur le dos qui est la meil-
leure, et l'élévation de la poitrir1e (position demi·assise)
n'est nécessaire que lorsqu'il y a une grande gêne de la
respiration. Quand il pleut ou lorsque le blessé a froid,
on le cot1vrira d'une capote, d'tln manteau ou d'une
cotivert ure.
§ 371.
Dès que le blessé a été installé convenablement s11r le
brancard, les deux servants se placent entre les extré-
mités des l1ampes, l'un à la tête et l'autre aux pieds
(§ 373) ; ils se baisse11t en engageant dans les anses des
bretelles les poignées des hampes, saisissent ces der-
nières et se relèvent sin1t1ltanément au commandeme11t
ds Garde à vous - leve.z! que doit donner Je porteur de
derrière.
§ 372.
Maniement du brarlcard. Lorsqu 'un détachement est
sur les rangs, l~s brancardiers ti(~nnent toujotirs letlr
brancard roulé de la main droite, le long du corps,
dans la position de lJeposez armes. Sur l'ordre de Portez
brancard ! ils placent, en marquant les trois mouve-
ments, le brancard sur l'épaule gauche dans la position
de Portez ar·mes, le bras gat1che plié à angle droit. Tous
les brancards doivent alors être alignés et portés assez
haut pour ne pas blesser l'hon1me du second rang; vtls
de devant, ils ne doi,rent dévier ni à gaucl1e ni à droite.
Sur l'ordre de Reposez - brancard! on remet le bran-
card aux pieds. En marcl1e, on donnera de temps en
temps l'ordre Brancarrd - sur l'épaule droite! puis de
nouveau Brancard- sttr l'épaule gauche! sur quoi on le
ra1nène sur l'épa11le gauche. On doit enfin veiller à ce
que les brancards ne soient portés que par les hommes
d'un 1nême rang, afin que sur l'ordre de Change.z -
brancar·ds! ils pt1isse11t les ren1ettre à ceux de l'autre.
292 X. Transport des malades et blessés.
Lorsque pendant une marche on ne prévoit pas
l'emploi des brancards, on 1es laisse chargés s11r les
voitures, c'est-à-dire sous la bâche du fourgon d'ambu-
lance (en arrière et à droite), po11r l'infanterie et les
armes spéciales sur la voiture ou fourgon attael1é à
l'état-major de l'unité respective.
§ 373.
En ·march.ant avec le brancard chargé, on observera
les règles suivantes : En général, le servant des pieds
marche en avan.t et le servant de tête en arrière j cepen-
dant lorsqu'il s'agit d'hommes très grièvement atteints
ou qui ont perdu connaissance, il est préférable de les
porter la tête en avant, afin que le brancardier qui
marche derrière puisse mieux surveiller le malade.
Les J•ortet1rs n1archeront vite, à petits pas rompus,
no1~ cadencés et non d.u n1ên1e pas, afin de diminuer les
oscillations verticales dtl })rancard, d'empêcher q11e le •
blessé soit secoué et rejeté d.e côté et d'autre et enfi11
pour qtle les han1pes ne se brisent pas. Il faut en ot1tre
éviter tout choc, tout saut, tout mouvement précipité,
le passage de clôtures, de talus, de fossés, etc., et tou-
jotlrs tenir le brancard dans une position aussi horizon-
tale que possible.
A la montée d'u1~e pe~nte ou d'un escalier, le servant de
tête passe le prern.'Ïer, et au contraire à la descente celui-
ci se place derrière. I.Jorsque le transport doit s' effec-
tuer à travers des escaliers ou sur une pente très raide, •
l'équipe du brancard se composera toujours de trois
homn1es dont deux servants pour la partie inférieure
qui ont alors à dégager des anses de bretelles les extré-
mités des hampes et à les soulever petit à petit sur
leurs épat1les, en évitant qt1e le brancard ne pren11e une
inclinaison latérale. On at1ra de cette façon à la des- •
l
2. Transport par brancards d'ordonnance. 293
(1) Lorsqu'il y a un obstacle (haie, fossé, etc.) à franchir qui exige la pré-
sence de 4 hommes (§ 373), on placera un des relais de préférence à cet
endroit.
296 X. Transport des 1nalades et blessés.
§ 375 a.
Fig. 132.
Fig. 137.
302 X. Transport des malades et blessés.
on n1et la capote à terre, le côté extérieur tour11é contre
le sol, on la boutonne et on replie le bas des pans sur
une largeur d'environ 60 centimètres. On place alors la
seconde perche ou le second fusil dans la n1ême direc-
tiol1 que la pren1ière sur le bord inférieur de la capote,
qu'on replie dessus st1r une largeur égale à celle de la
1
main, et on e11roule le tout de dehors e11 dedans jusqu'à
ce qu'il ne reste plus entre les deux hampes que l'es-
pace suffisant pour qu'un homn1e puisse s'y asseoir. Le
blessé s'installe lui-même en travers de l'appareil pen-
dant que les detlX porteurs soulèvent légèrement celui-
ci ; ses cuisses doivent reposer stlr la partie enroulée de
la capote et tout en s'y retenant avec les mains, il
appuie son dos contre la hampe opposée.
§ 379.
4° {)iège allongé à sacs pour blessés à demi-éte1~dus. On
prépare celui-ci de la même façon que le siège no 1 avec
cette différence qu'au lietl d'un sac on en interpose
deux entre les hampes, l't1n· devant l'autre. Lorsque
pour ces dernières on se sert de fusils, le sac qui fonc-
•
Fjg. 138.
tionne comme siège .doit être poussé jusqu'à la c11lasse
n1obile. Les jan1bes reposent alors sur le second sac.
Pour installer le blessé, on procède selon ]es règles dtl
transport à bras co111111e lors dtl chargen1e11t d'11n })ran- Il
1
3. Brancards d'urgence. 303
' ' 1 1
Fig. 139.
timètres et cle manière que les bouts des pans de ca-
pote viennent à se recouvrir; on attache alors de cha .
que côté les deux bot1ts des fusils solidement ensernble
au moyen des courroies dtl sac ou de la gourde, on re-
plie les deux capotes par-dessus les han1pes vers le
n1ilieu de l'intervalle entre celles-ci, on les boutonne et
on place enfi11 à l'extrémité supérieure du brancard
ainsi formé un sac 011 tln rouleau de paille en .guise
d'oreiller.
Lorsqu'on fait usage de perches, d'écouvillons ou de
lances comn1e harnpes, il faut, afin de consolider l'ap-
304 X. Transport des malades et blessés.
pareil, adapter à celles-ci en haut et en }Jas tlne traD
verse en bois.
§ 381.
ti 0 Brancard à co~trroies. Après avoir fixé à deux per-
ches de la lo11gueur indiquée plus haut ur1e traverse
supérieure et une inférieure avec un écarten1ent de 60
centimètres, on forme st1r [une étendue d'environ 2
mètres une sorte de filet au- n1oyen de courroies qt1el-
Fig. 140.
Fig. 141.
1
3c Brancards d'urgence. 305
Fig. 14~2.
che de cl1aque côté, qtle l'o11 n1aintient écartées à l'aide
de deux traverses; tin sac de soldat sert comme oreiller
•
pour la tête du blessé.
On peut aussi relier le cadre de ce brancard atl
moyen de linges solides, de draps de lit, de couvertt1res
de campement ou par des toiles de tentes-abris, etc.
§ 384.
I_Jes brancards d'urgence peuvent enfin être utilisés
comme couchettes, en les plaçant stlr des pieux four~
cht1s, fixés dans le sol.
20
Sn6 X. Transport des malades et blessés.
l
l
5. Voitures à blessés. 309
'
l
5. Voitures à blessés. 313
1er tel'nps : Les servants-porteurs er1lèvent le blessé de
dessus la voiture et font deux pas en arrière.
2me ten~ps : Les brancardiers arrivent au pas de
course, se placent entre les servants-portet1rs et la voi-
ture puis soulèvent le brancard.
3me te1nps : Les servants-porteurs y déposent le ]Jlessé
ainsi que ses effets.
4111 e te1nps : Les brancardiers repartent.
,..fot1tes ces n1anœt1vres peuvent avoir lieu éles detlx
côtés de la voiture à la fois.
§ 388 a.
Directions pour l'·instructeur. La subdivision est placée
sur 2 rangs à 6 pas de distance de la voiture et. à sa
gauche, on désigne en alternant at1tant que possible une
équipe composée d'un certain nombre de servants. Tan-
.dis que pour l'an1énagen1ent proprement dit de la voi-
ture, une seule file suffit, il faut une équipe de 5 files
pour enrouler et dérouler les rideaux.
Après l'indication des numéros qui doivent fonc-
tionner co1nme servants, l'i11structeur donne l'ordre de:
Garde à vous - fix·e ! 1)récise le rôle de chactln et ajoute
celui de : A vos postes - marcl~e ! Les hommes désignés
font un quart de tour à droite, puis se rendent vers l'ar-
rière-train de la voiture en passant derrière la subdivi-
sion; arrivés là, l'équipe se dédouble (le 1er rang passant à
gauche de la voiture, le 2me à droite) et une fois à sor1
poste fait front contre celle-ci. I.Ja n1anœuvre d'amé11age-
ment s'exécute sur l'ordre de: Etl n~tains! après quoi cha-
cun reprend positjon. Sur celui de Rentrez! l'équipe fait
un qt1art de tot1r contre l'arrière de la voiture et re11t1~e
dans le rang en st1ivant le chemin parcouru lors de la
sortie.
Pour les exercices de chargPment et de décharge-
314 X. Transport des n1alades et blessés.
ment des blessés, les homn1es cl1oisis comme servants '"1
111archent en colonne par file ·vers le côté indiqué de la
voiture, font front contre celle·ci et se mettent sur un
rang. Le nun1éro 1 est servanf de tète, le dernier nu-
méro servant des pieds ou bien porteur supplémentaire.
La rentrée dans le rang s'effectue en sens inverse.
S'agit-il de légèrement blessés, on place alors la subdi-
vision de flanc après avoir désigné un rang de blessés
supposés et l'autre de porteurs ou conductetlrs. Sur
l'ordre de Chargetnent - en 1nains ! les porteurs saisis . .
sent ou soulèvent immédiate1nent les blessés ; . ils se
111ettent en n1arche sur celui de : En avan,t- 1narche!
. dans la direction de l'arrière-train de la voiture, se dé-
doublent t1t1e file à gat1che, une à droite, puis effectuent
le chargement. Sur l'ordre de : Rentrez ! les conduc-
teurs 011 porteurs rentrent à leur place dans le même
ordre.
· Les hon1mes S\lpposés grièvement blessés doivent se
coucher à une certaine distance de la voiture d'où les
brancardiers. vont alors les chercher. Si l' éqt1ipe de
chargement ou de déchargement doit changer de place,
cela se fait par le côté du servant de tète. Les servants
supplémentaires ont à s'occuper du placement des
effets sur la gaJerie de la voiture de manière à ce qt1'ils
soient bien au-dessus des blessés correspondants.
6. Voitures de 1--équisition. ·
1
§ 389.
On entend par voitures de réqttisition les ch.ars tels
qu'ils sont usités dans les différente~s contrées dtl pays
et CJUe les canto11s, les cornn1unes et les particuliers
doivent follrnir à l'armée pour le transport du matériel
de guerre potlr lequel il n'y a point, ou pas · assez
6. Voitures de réquisition. 315
1
1
6. Voitures de réquisition. 317
riet1rs des éch(lles et à la haute11r d'une chaise au-
dessus du fond du char, dev·ant, a11 milieu et derrière
<le fortes traverses en bois rond, or1 place ensuite sur
celles-ci, de chaque côté, une planche d'un pied de lar-
geur en guise de banc qu'on peut ren1bourrer de nattes
en paille, de couvertt1res ou d'effets d'habillement.
Lorsque les échelles sont trop basses pour pouvoir
servir comme do~siers, on en construit afin de rendre le
transport plus agréable aux blessés et d'empêcher qt1'ils
ne puissent tomber. Dans ce bt1t on attache également
à l'avant, atl milieu et à l'arrière de la voiture de cha-
que côté trois pièces de bois 011 lattes verticales, de façon
que leurs extrémités inférieures se trouvent en dehors
et leurs extrémités supérieures en dedans des arbres
qu'elles doivent suffisan1ment dépasser. On fixe inté-
rietlrement à ces lattes, à ·une hauteur telle qu'un
hon1n1e assis puisse commodément s'y appuyer avec les
{-coudes, une der~ière perche ou latte longitudinale. On
peut suspendre à celles-ci les sacs, ceinturons, gibernes,
sabres, etc., des blessés ; quant à let1rs fusils il est pré-
férable de les placer dans le fond de la voiture sous les
bancs.
2° Avec banquettes transversales. Lorsqt1e les chars
sont étroits, il vaut mietiX installer de petits bancs
fixés en travers du char; le matériel do11t on a alors
besoin, se compose de 3 traverses, 2 supports, 4 à 6
planches pour sièges et des cordes.
3° Lorsqu'il est impossible de se procurer le bois et
les planches nécesEaires, on se contente d'attacher dans
la voiture, au moyen de cordes, des chaises ou des
bancs d'école, d'auberge, etc.
Le chargement de tous ces véhicules s'opère par
l'arrière en appuyant contre la partie postérieure du
fond de fortes planches par lesquelles les malades mon-
318 X. Transport des malades et blessés.
-~
tent u11 à tln, set1ls 011 quelque peu soutenus Iors·que
leur état l'exige (voir fig. 1"48). Ils en sortent de la
1nême façon. A défaut de planches, on arrange une
sorte d'escabeau au rnoyen de pierres, de sacs, de
troncs d'arbre, etc.
§ 391.
11. OJtar à écltelles poztr blessés coucltés ou èt la fois
pour blessés assis et cottchés.
1o Avec cottcl~e de paille sttr filet de cordes. Selon les
besoins et suivant la longt1eur des échelles; on installe
une couche stlr toute l'étendue de la voiture, ou bien
seulement dans son milieu de façon à pouvoir adapter
en outre une banqtiette transversale à l'avant et à l'ar-
rière. Dans le premier cas on peut placer jt1sqt1'à 4 à 6
blessés couchés et dans le second 2 à 3 couchés et 4 à 6
assis. Potlr donner une certaine élasticité à la couche,
on forme celle-cj à l'aide d'un filet en passant une'·
longt1e corde (ou plusietlrs petites fortement nouées
ensemble) d'un des arbres supérieurs d't1ne échelle à
l'autre plusieurs fois de suite selon l'étendue que l'on
Fig. 144.
§ 392.
Pour charger des ma-
lades co11chés sur les
chars à échelles ainsi
préparés, on installe une
rar;npe en plaçant sur
l'un des côtés de la voi-
ture entre la roue de de-
vant et celle de derrière
2 011 3 fortes plancl~es
d'accès de manière que
l'une de leurs extrémi-
tés repose sur la longe
de la voiture et l'autre
Fig. 146.
stlr le sol ; on essaiera
•
1
6. Voitures de réquisition. 321
soigneusement ces planches au point de vue de leur so-
lidité, et si cela est nécessaire, on les appuiera sur des
billots 011 des troncs d'arbres. Afin de bien pouvoir les
fixer sous la voiture, on sera même quelquefois obligé
de soulever un peu les roues du côté opposé (fig. 146).
Le chargement étant ici plus difficile que pour les voi-
tures à blessés d'ordonnance, à cause de la hauteur de
la couche, il faudra agir avec les plus grandes précau-
tions et avoir suffisamrnent d'hommes à disposition,
afin que le malade ne risque pas de tomber. Deux bran-
cardiers saisissent le blessé selon les règles dt1 trans-
port à bras, puis, après avoir gravi avec prudence la
rampe de chargement, ils l'installent dans la voiture et le
recouvrent avec· une capote ou une couverture. Son sac
peut être utilisé comme oreiller; ses autres effets d'é-
quipement sont placés au fond de la voiture.
Fig. 147.
§ 393.
Il est évident qu'en campagne aussi bien que dans des cas
d'urgence, on n'utilisera pas seulement les voitures dont
il vient d'être question, mais encore les voitures les plus
diverses, en tant qu'il est possible de les aménager. C'est
ainsi que les voitures vides à fottrrage, à provisions ou à
bagages pourront souvent être mises à la disposition des
places de pansement.
Lorsqu'il s'agit de ne transporter que des blessés lé-
gèrement attei11ts, ou chez lesquels les lésions des mem-
bres inférieurs permettent de rester assis ou simplement
326 X. Transport des malades et blessés.
à demi étendu, on peut bien utiliser des voitures de tram-
ways, des omnibus, des voitures de poste, ainsi que des
calèches de tous genres. Dans les cas de blessures des
membres inférieurs, le mieux sera de fixer ces derniers
solidement sur une planche bien rembourrée et placée à
travers les deux banquettes de la voiture. Tot1tefois, des
portières trop étroites interdiraient de charger des bles-
sés de ce genre.
On pourra aussi se servir avec avantage de voitures de
t"oulage, d.e camions, de tapissières, de breacks, de cabrio-
lets, de charrettes et lorsqu'on se trouve en n1arche, de
caissons d'artillerie, d'affûts de rechange, de haquets, etc.
Parmi ces véhicules, on préférera naturellement ceux
qui sont bien stispendus et faciles à charger.
En hiver, lorsque les chemins seront bons pour les
traîneat1x, on utilisera d'autant plus ceux-ci, que ce mode
de transport est très doux pour les blessés ; par contre,
il est clair qu'il faudra les préserver de la neige et du
froid en les plaçant sur une couche abondante de paille
ou de foin, et en les recouvrant d'une manière convena .
ble.
8. Transport à la montagne.
§ 397.
Les appareils suivants sont destinés au transport ré-
glementaire des blessés en pays de montagne :
1o Le bra11card de carnpagne art,iculé tel qu'il se trouve
dans l'équipement des batteries et ambulances de mon-
1
tagne.
2° Le traîneau san1~taire, spécialement destiné au trans-
port des blessés dans la région des pâturages de notre
pays (à la descente) et qui, afin de mieux pouvoir être
chargé sur un~ bête de somme, se démonte complète-
ment. Il se compose de 7 pièces de bois en partie garnies
de fer s'adaptant les unes aux autres au moyen de che- •
l
8. 'Transport à la montagne. 327
villes en bois, puis d'un support n1obile sur lequel on
peut fixer un brancard qtle1conque et arrangé de telle
façon que ce dernier, même lors d't1ne très forte pente,
reste toujours dans une position horizontale. Lorsqu'on
ne relève pas les pieds du brancard, ceux-ci agissent
comme sabots.
Pour conduire le traîneau, un seul soldat sanitaire
suffit; à cet effet, il se place entre les extrémités anté-
rietlres des hampes du brancard et, passant les poignées
en bois attachées par des cordes aux cornes du traîneau,
dans les anses d'une bretelle de brancard, se sert de
celles-ci comme sangle de traction. La tète du blessé sera
tot1jours placée en arrière. Le conducteur du traîneau
marche en appuyant ses talons sur le sol et en renver-
sant le haut du corps en arrière; il guide et dirige le
traîneau par les bouts des hampes du brancard.
§ 398.
La troupe sanitaire doit en outre savoir improviser au
moyen d'un matériel quelconque, se trouvant sur l~s
lieux, des sièges de montagne, ainsi que des chaises à por-
teurs et des glissoire3 d'u.rgence.
1o Pour fabriquer un siège de montagne, on r~n1bourre
une branche d'arbre forte ou une perche longue d'enviA
ron 70 centimètres en l'entourant d'une natte de paille
ou d'une pièce de vêtement bien fixée. De cette façon on
obtient un rouleau dont on passe les deux bouts dans
les anses d'une bretelle de brancard; le porteur endosse
cet appareil de manière.,que la bretelle reposant sur la
nuque passe devant les épaules et que le rouleau repose
sur ses lombes. Le blessé s'assied alors sur ce siège et
s'y tient suivant le·s règles indiquées pour le transport à
dos.
2° 1\.u lieq d'un rouleau on :peut improviser un~ sellettf!
328 X. Transport des malades et blessés.
en clouant deu·x petites planches de façon à former un~;
on fixe ensuite à la planche inférieure une troisième ho·
rizontale qui sert de siège; enfin on y fixe en haut le
milieu d'une bretelle de brancard de façon que ses bolits
puissent servir e11 guise de bretelles de havresac.
3° Lorsqtle les membres inférieurs d'un blessé doivent
être soutenus, on adapte des deux côtés de la ·selle1.te
des allonges en bois semblables à des attelles et longues
d'environ tln mètre, puis après les avoir rembourrées,
on y dépose les jambes du blessé en les écartant, et on
les y fixe au moyen de courroies.
On creusera sur la face inférieure du siège une exca-
vation, afin que le porteur puisse y appuyer son bâton
de montagne lorsqu'il veut se reposer.
Dans tous ces modes de transport il est recommanda .
ble d'attacher le blessé au tronc du porteur au moyen
d'une sangle disposée en travers du dos.
4° Pour transfàrmer une chaise quelconque en chaise
à porteurs, il suffit d'attacher latéralement à celle-ci au
moyen de cordes ou de courroies deux fortes perches en
guise de ham.pes.
On peut aussi se servir d'une chaise au lieu de la sel-
lette décrite plus haut (2); on y fera également asseoir
le blessé à califourchon, la poitr.ine contre Je dos du por-
teur. Afin d'empêcher que le porteur soit blessé par la
chaise, on intercale entre son dos et l'appareil une petite
natte et un rouleau en paille ; ce dernier vient reposer
sur ses lombes.
5o Un mode de transport très doux pour les blessés
couchés consiste dans l' e·mploi des glissoires de 1nonta,qne.
Pour improviser cet appareil, on prend deux longues
perches ou troncs de jeunes arbres dont l'une des extré-
mités est portée par un homme ou par un mulet, tandis
que l'autre glisse sur le solp On rétinit ces perches au
1
9. Transport par chemins de fer. 32~
APPENDICE
De la manière de faire les nœuds.
§ 407.
rf out soldat sanitaire doit savoir faire un nœud solide
et régulier, soit avec le tria11gle, soit avec des cordages
et des liens lors de l'aménagen1ent d'une voiture ou d'au-
tres travaux.
Il s'exerce le mieux avec un mouchoir plié en cravate
et mis à travers sous la cuisse.
On commencera par faire le nœud simple en procédant
de la façon suivante :
1er lemps : On prend dans chaque main (non renver-
sée) un des bouts du mouchoir, puis on relève les mains
jusqu'à ce qu'elles se touchent.
2me temps : La main gauche met son bout entre les
trois derniers doigts et le creux de la n1ain droite, puis
le reprend plus en arrière.
3me temps : La main droite se tourne en avant de ma·
nière que son dos soit dirigé en bas et que son bout de
336 X. Transport des malades et blessés.
.1
mouchoir passant sous la n1ain gauche apparaisse sur
l'ongle du pouce.
4me temps : La main gauche lâche
so11 bout de mouchoir, pr~nd celui de
la main droite et le tire de dessus le
pouce; enfin les deux mains tirent en
même temps et le nœud sitnple (fig. 149)
Fig. 149 · est terminé.
Si l'on ajoute à ce nœud simple tln second nœud dans
lequel l'ancien bout de gauche (représenté en noir dans
les figures) vient prendre la place de celui de droite, on
obtient le nœud double ordinai~re (2, fig. 150); les chefs
du 1110uchoir forment alors une croix avec son plein.
Afin de pouvoir défaire ce nœud d'un seul trait, il suffit
de prendre, en faisant le second, un ou même les deux
bouts à double de manière à décrire un fer à cheval
allongé (dessiné en pointillé dans la figure). •
Comme ce nœud at1ssi bien que le nœud ordinaire
proprement dit se relâche et s'ouvre avec 11ne grande
facilité, ort ne doit les employer sous aucun prétexte et
Fig. 150. Fig. 151.
Fig. 15~.
Le n(eud de maçort sert ]ors de
l' aménageme11t d'un char à écllel-
. 154•
F_1g. les, à fixer les perches longitudi-
nales ou transversales (fig. 153).
Le brélage croisé sert à assembler deux pièces de bois
qui se croisent (fig. 154).
22
XI. Matériel sanitaire.
XIme PARTIE
Matériel sanitaire ..
l. Contenu de la sacoche (giberne) de brancardier.
Triangles moyens . . . . . . . . pièces 5
....
Cartouches de pansen1ent . . . . . . » n
1
Lanterne de brancardier . . » 1
Boîte en fer-blanc pour ouate dégraissée » 1
1
l
Havresac sanitaire. 341
Gobelet . ."
p1eces 1
Mesure pour titrer . )) 1
ame casier.
Compresses grande~ . . . . » 10
Frondes . . . . . . . . . . . . . » 5
Paqt1ets ouate dégraissée à 50 grammes . » 2
Tourniquet ou bande élastique . » 1
Boîte en fer-blanc . . . . . . . » ]
Aigt1illes à coudre . . . » 5
( Epingles de sûreté . . » 10
1
contenant : Epingles ordinaires . . )) 25
Soie, peloton de 10 m .. )) 1
Fil retors . . . . . . )) 2
4me ca8ier.
Paquets de 5 cartouches de pansement . )) 4
» de ouate dégraissée à 50 gr. )) 2
Tourniquet ou bande élastique . . . » 1
5me casier.
Compresses, 10 petites, 20 moyennes . . » 30
Triangles moyens . . . . . . » 10
6me casier. *)
Bassin à pansement . . . . » 1
Eponges . . . . » 2
..
Brosse à mains » 1
Morceau de savon . )) 1
Sparadrap dans une boîte . mètre 0,5
Gaîne en cuir . . . . .'
p1ece 1
\Couteau. . . . . . }) 1
contenant : ) Paire de ciseaux . . . » 1
\ Seringue à irrigation » 1
0
Les sacs du modèle no 1 ont, à la place de celui-ci, deux po-
)
ches de côté.
342 XI. Matériel sa11itaire.
Bougiés . . . . . . 0 • • 0 • 0 0 •
.'
p1eces 3
Boîte d'allumettes suédoises . · . . 0 •
}) 1
6. Contenu de la caisse sanitaire d'infanterie.
Dans le couvercle.
For1nulaires, papier, enveloppes, plun1es et crayons.
Coffret de droite.
Flacons, boîtes en fer-blanc et autres potlr médican1ents
et 2 sacs à 1 kg. de poudre pour les pieds.
Flacons et boîtes à onguent vides, de chacun pièces 20
Gobelet . 0 • • • • » 1 • • 0 • • • • •
Bot1gies . 0 • 0 0 » • 5 • • • • • • •
•
1
Caisse sanitaire pour armes spéciales" 343
Epong~ . . . . . . . . . , , . ."
p1eces 5
Bassdns à pansement . . ~. · ~ . . . . ,. )) 2
Bo~ine de ficelle . . 6. • -~
.. •• • • •• .. )) 1
c) Casier antérieur.
-10 paquets de cart-ouches de pansement.
Partie inférieure de la caisse, composée de 4 casiers.
1. lJasier de gauche.
Coto~n . , . · . . . . . . . . . . . . gr. 500
~Triangles, 20 petits, 20 grands . . ~ ~ \ pièces 40
Exassards internationaux . . . ~ ~ . . >) 70
2. Casier antérieur .
.Attelles en bois, s'emboîtant . . . .
.
paires l{t
l\ en carton . . . . . . . . pièces 10
lB.an'J.es, 10 petites, 20 moyennes, 10 gran.
·des . . . . . . . . . . . . . . . » 40
3. Casier de droite et du milieu.
:24 pa(juets à .50 .gram. de ouate dégraissée )) 24
4. Casier postérieur de droite.
Gaze écr-ue . . . . . . . . . . . . . mètres 5
Attelles en fil de fer . . . . . . . . . .'
p1eces 10
Boite d'instr11ments de chirurgie dans un
fo11rreau portatif . . . . . . . . . )) 1
(En outre, dans les caisses nouveau mo-
dèle, un irrigateur et un grand bassin ·à
pansemer1t.)
Trousse d'instruments dentaires . . )) 1
Tabliers d'opération . . . . . . . . » 2
~ 1
346 XI. Matériel sanitaire.
Çompartiment à droite,
Essuie-mains, petits . . . . . . . pièces 5
Brosse à main . . . . . . . . . )) 1
Laine de bois, 2 kg., ou jute 1 .kg. dans sac )) 1
Chandeliers . . . . » 4
Bougies . . » 10
1
Cruches . . . . . . » 3
Brosse à ongles » 1
Tabliers . . . » 5
Savon, 250 gr. dans boîte . )) 1
Gobelets . . . . . . . )) 5
Cuvettes contenant )) 2
Bassins ovales . . . . . . » 5
Bidons contenant . . . . . » 3
Baquet en émail . . . . )) 1
Bassins réniformes (émail ou ord.) » 5
ï.,orchons, dont 2 comme emballage de
•
l'émail . . . . . . . . }) 5
Eponges, 2 paquets de 5 . . . . . . » 10
Boîte d'allumettes . . . . . . . . )) 1
Caisse : Instruments et appareils pour fractures.
Compartiment à ga,uche.
Boîte d'instruments de chirurgie . . .'
p1eces 1
Trousse dentaire . . . . . . . » 1
Stérilisateurs pour instruments J) 1
Pierre à aiguiser . . . . . . . . . )) 1
Bandes élastiques ou tourniquets à vis . )) 5 '
Attelles courtes en bois . . . . )) 10
» » carton . . . )) 10
» » fil de fer » 10
Palettes en bois . . . . }) 5
Semelles en bois . . . . . » 10
Pelvi support . . . . . }) 1
l
Fourgon d'ambulance. 347
~t
/
l
Fourgon d'ambulance 351
Sacs à provisions
.
p1eces
\
2
'l.,ablier . » 1
Torchons }) 2
Affiloir » 1
Ca·isse : prov~sions *), contenant . » 1
Café non grillé dans 1 boîte . . . . kg. 2
Sel, dans 1 boîte. . . . . . . . . )) 1
Extrait de viande . . . . . . }) 1
/1o
Lait condensé . . » 2 lf2
Moulin à café . . . . . .'
p1ece 1
V. Tiroir.
Coffret pour l'officier d'administration . . pièces 1
contenant les formulaires pour la comp-
tabilité et les objets de bureau.
Sacoche à outils contenant . . . . . . » 1
1 marteatl, 1 paire de tenailles, 1 ci-
seau, 1 tourne-vis, 1 lime, 2 vrilles, 1 clé
anglaise, 1 esse de rechange, 50 clous
et 30 vis à bois.
Scie à main. . . . . . . . . . . . . 1 ))
Corde . . . . . . . . . . . . mètres 50
Pelotes de ficelle . . . . . . . . . . .'
p1eces 2
Urinoirs en zinc . . . . . . . . . » 2
Bassin plat en zinc . . . . . » 2
Sacoche de n1édecin **) . . . . . . . . » 1
Equipements de sous-officiers**) . . . . }) 1
)) brancardiers **) . . . . » 4
» d'.infirmiér **) . . . » 2~
9. Ambulance de montagne.
A. Equipement.
Caisse de pharmacie.
Médicaments et ustensiles pharmaceutiques divers.
Qaisse à pansement n° 1. •
Partie supérieure.
Bandes, petites, moyennes et grandes, 10
de chaque espèce . . . . . . . . pièces 30
Bandes en gaze moyennes et grandes, 10
de chaque espèce . . . . . . )) 20
Peloton de ficelle . . . . . . . . . . )) 1
Paqt1ets de ouate dégraissée, à 50 gr. D 6
Compresses, petites, moyennes et grandes,
10 de chaque espèce . . . . . . )) 30
1
Con1presses en gaze, moyennes et grandes,
10 de chaque espèce . . . . . . . » 20
Tube en caoutchouc pour l'hémostase . n 1
Couteau·serpe . . . . » 1
Bandes élastiques . . . . )) 2
Frondes . . . . . )) [)
Ruban de fil, à 5 m. » 4 •
Ambulance de montagne. 353
1
· Aiguilles à coudre . .'
p1eces 10
Epingles ·de sûreté . . )) 20
Epingles. . . )) 25
dans un nécessaire
Soie, pelotons à 10 1n. » 2
Fil retors » )) » 2
Cire . . . . )) 1
Pincette . . . . . . . . . . » 1
Seringue de Pravaz dans étui . » 1
Rasoir. . . . . . . » 1
Ciseaux . . . . . . » 1
Eponges désinfectées . )) 10
» grandes . . . . . . » 1
Thermomètre . . . . . )) 1
Suspensoirs . . . » 2
Bassins réniformes . » 2
Cartouches de pansement . }) 30
Tria11gles, 10 petits, 20 moyens )) 30
Seringue à irrigation . . . )) 1
Partie inférieure.
Coton, 250 gr. dans u11 sac . . . » 1
Toile de coton . . . mètres 5
Flanelle . . . . . » 3 1/2
Gaze, paquets à 5 m. . . . . . pièces 4
Bougies . . . . . kg. 1/2
Chandeliers . . pièces 2
1
Boyaux de parchemin . . . mètres 2 /2
Caisse à provisions ..
Boîte en fer-blanc contenant environ 5 kg.
de farine. . . . . .'
p1eces 1
Boîte en fer-blanc contenant environ 1 1/ 2
kg. de café . . . . . . . . . » 1
Salière contenant environ 2 kg. de sel . . » 1 1
Boîte en fer . blanc, contenant . . . » 1 J
Cuvettes . . . . . . . . . 4
Uri11oirs. . . . . . . . . . » 20
Bassins à pansement . . . . . . . . l> 10
En bas:
Coffret pour le pharmacien du lazaret,
contenant des forn1ulaires médicaux . )) 1
Coffret d'instruments de chirurgie de ré-
serve • • • a • • • • • • •
}) 1
A l' extérietJ;r de la voiture
se trouvent les. mêmes objets qu'au fourgon d'ambu-
lance.
Sous la voiture il y a en outre 2 brancards de campa-
gne et 2 d'ambulance avec letlrs bretelles.
Il y a 6 cadenas et 3 clefs; une 4me est destinée à
l'officier d'administra ti on.
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Chaque train sanitaire possède en outre une réserve en literie et en lingerie, tels que : bran- ~
cards, sangles de suspension, couvertures, draps, essuie-mains, etc., en outre une petite phar-
macie, une caisse de pansement comme celle des an1bulances et enfin une caisse d'outils de
..
menuzs~er.
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3 centimètres d'épaisseur. On place une de ces planches (a) le long d'une paroi du local
qu'on va aménager, et on y marque d'abord un espace de 90 centimètres qui représente la
largeur d'un lit, puis un autre espace de 60 centimètres, égal à l'intervalle ent·re deux lits,
puis de nouveau un de 90 centimètres, un second de 60 et ainsi de suite.
Au-dessous du 1nilieu de chaque espace indiquant la largeur d'un lit, on place comme
support du chevet t1ne planchette (b) d'au moins 50 centimètres de hauteur que l'on cloue
solidement. Transversalement à la planche longitudinale (a), on fixe ensuite comme fond
du lit d'autres planches, des lattes ou même des perches (c) de 170 à 180 centimètres de t:d
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366 XI. 1\1atériel sanitaire.
longueur et enfin, à environ 30 centimètres de l'extré- •
mité antérieure de celles-ci, ·on cloue une dernière plan-
che (d) placée verticalement, longue de 90 centimètres
et haute de 50 centimètres, comme support du bas dtl
lit. On peut aussi prendre dans le même but des billots
placés verticalement, mais sur lesquels on cloue tlne
planchette ou une latte. On ne doit employer que des
pointes ou des clous ayant de 7,5 à 9 centimètres de
longueur. Pour un bois de lit, tel qu'il vient d'être décrit,
il faut environ 6,6 mètres courants de planches.
La longueur de chaque lit depuis la paroi aux pieds
du lit doit mesurer au moins 185 centimètres.
'~- 6
Fig. 157.
1
l
!
ment supérieur avec celui du milieu en prenant garde à
ce que la poulie, lorsque le mât est couché, reste dans
la position verticale.
1
1
Le no 4 passe alors le crochet de la corde de traction
(b) de bas en haut par-dessus la poulie et fixe les deux
bouts de cette corde à la partie inférieure du mât.
Les nos 5 et 6 fixent les anses du milieu des cordes de
fixation (a) dans l'encoche.sous le bouton du sommet du
mât, en les croisant l'une sur l'autre.
3° Elévation du mât. Les nos 1 et 2 soulèvent le mât
à la hauteur du coude, les nos 3 à 6 saisissent chacun
·un bout des cordes de fixation (a), en faisant front con-
tre le mât; puis chacun recule à dix pas en arrière
(fig. 157).
Le sous-officier se place près de l'extrémité infériet1re
du mât pour l'empêcher de glisser et c.ommande: Garde
à vous. -- Levez! sur quoi les nos 1 et 2 amènent lente-
ment le mât dans une position verticale, en évitant
1
Grand drapettu d'ambulance. 369
toute rotation de celui·ci. Les nos 3 à 6 aident à l'érec-
tion du mât en se dirigeant dans la direction indiquée
par les flèches (fig. 157), en tenant toujours les cordes
bien tendues.
Le mât placé dans une position verticale, les nos 1 et
2 l'enfoncent dans le sol. Les nos 3 à 6 restent alignés à
leu~s places à 10 pas du mât.
4° Consolidation du mât. Les nos 1 et 2 prennent les
n1aillets ~t les 4 grands piquets et en fixent 1 pro·
fondément dans le sol devant chaCUll des nos 3 à 6, les
pointes légèrement convergentes entre elles. Chacun
des nos 3 à 6 croche l'anse de sa corde dans l'encoche
de son piquet respectif et la tend au moyen du serre-
corde. Le sous-officier veille à ce que la tension des 4
cordes soit égale, afin que le mât soit bien fixé dans une
position verticale.
5° Arborer le drapeau. Le no 1 dessert la corde de
traction ; le no 2 passe les cordages aux nos 3 et 4. Ces
derniers placent transversalement devant le mât, la
flamme déroulée, puis ils placent dans les anneaux de
sa hampe les crochets supérieurs des deux cordes de
suspension (d), et ceux de la corde transversale (c), et
dans l'anse de cette dernière le crochet de la corde cte
traction (b).
Alors, en tirant cette dernière, le no 1 hisse la flamme
ju5qu'à ce que ses pointes touchent encore le sol.
Ensuite les nos 3 et 4 placent le drapeau non déroulé
devant le mât et crochent dans les anneaux de sa
hampe supérieure les crocl1ets inférieurs des cordes de
suspension (d) et ceux des grandes cordes de tension (e)
et remettent ces dernières aux nos 5 et 6. Ils serrent la
sangle du drapeau dans la boucle de la flamn1e, mais
sans la tendre.
Tandis que les 11°5 B et 4 dérouleilt le drapeau, le ll 0 1
~
370 XI. Matériel sanitaire.
continue à le hisser. La hampe inférieure étant arrivée
à hauteur de poitrine, le no· 2 croche à ses anneaux les
crocl:ets des courtes cordes de tension (f) et les remet
également aux nos 5 et 6, tandis que les nos 3 et 4 plan-
tent les deux petits piquets à 1 ou 2 mètres en dedans
de ceux des nos 5 et 6.
Ensuite, le no 1 termine d'élever le drapeau et arrête
la corde de traction. Les nos 5 et 6 se dirigent sur les
petits piquets et fixent à chacun de ceux-ci leurs deux
cordes de tension ; la tension en est réglée par le sous-
officier, et ainsi la manœuvre pour hisser le drapeau est
terminée (fig. 158.).
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,· ' _-;..,;•
Fig. 158.
Pendant la nttit, la flamme et le drapeau seront an1e- 1
nés et mis de côté ; 011 pendra au crochet de la corde
de traction (b) la lanterne du fourgon avec le verre de
réserve rouge. En cas de vent sensible, on attachera à
la partie inférieure de la lanterne une des grandes cor-
des de tension (e), qui sera fixée au mât en bas corrtme
la corde de traction.
1
Grand drapeau d'ambulance. 371
IV. Manière de procéder en cas d'obstacle.
Quand il n'y a pas moyen d'éviter des routes, passa-
ges, etc., au lieu de fixer les cordes de fixation à des
piquets, on l~s attache à des arbres, rochers, parties de
bâtiment, etc., à une hautetlr suffisante pour que le tra·
fic puisse se faire f'Ur·dessous sans être trop gêné. Les
petits piquets peuvent alors être placés plus près du mât.
En cas de terrain en pente, il est avantageux d'arran-
ger le croisement des cordages de fixation de telle façon
que leurs piquets soient sitt1és sur 2 lignes de la même
hauteur (2 en haut et 2 en bas), quand même deux cor-
des passeraient devant la surface du drapeau.
Dans toute circonstance, il faut que le drapeau soit
fixé d'une manière assez solide pour résister à tout coup
de vent.
V. Enlève1nent du drapeau.
La même équipe d'un sous-officier et de 6 hommes
Stlffit.
, 1o Descente du drapeau et de la flamme. Les nos 5 et 6
décrochent des petits piquets les cordes de tension
(e et f) tout en les gardant en main.
Le no 1 descend le drapeau; la hampe inférieure
étant arrivée à hauteur de poitrine, les nos 5 et 6 décro-
chent les cordes de tension infériet1res et les donnent
au no 2 qui en fait un rouleau selon les règles de l'art,
qu'il dépose en arrière du piquet du no 5.
E11suite les nos 3 et 4 ploient ensemble le drapeau en
N de manière à ce que la hampe inférieure. vienne se
placer sur le pli, entre le tiers supérieur et le moyen, et
l'enroulent soigneuseme11t et sans plis, de bas en haut.
Les nos 5 et 6 décrochent aussi les cordes de tension su-
périetires et les remettent au no 2 qui s'en charge
comme des précédentes.
372 XI. Matériel sanitaire.
Sitôt le drapeau enroulé, le no 3 déboucle la sangle,
décroche les cordes de support (d) et la corde trans-
versale (c) et les passe atl no 2 qui les no11e par le tni-
lietl ensemble et les place à la droite des autres cordes
qui sont déjà par· terre. Le no 1 sort la corde d'éléva-
tion de la poulie, l'enroule et la place à droite des au·
tres cordes. Les nos 3 et 4 enroulent alors la flamme de
haut en bas et cela sans plis, et les detiX rentrent Je
drapeau et la flamme dans le fourreau, qu'ils placent à
droite des cordes. Les nos 5 et 6 arrachent les petits
piquets.
2° Décomposition du 11Jât. Les nos 1 et 2 se placent au
pied du mât et le dégagent: les nos 3 à 6, chacun à son
poste, près des grands piqt1ets, décrochent les cordes
de fixation (a) tout en les tenant tendues.
Au con1mandement Garde à vous 1 - Levez 1 les nos 1
et 2 soulèvent le mât et le déposent de nouveau à terre.
Au commandement de A terre ! ils le laissent tomber
lentement en arrière, pendant que les nos 3 à 6 exécu-
tent le mouvement inverse de celui indiqué dans la
figure 158, chacun tenant sa corde tendue. Le sous-
officier prend soin que le pied du mât ne glisse pas.
Le n1ât une fois à terre, les nos 5 et 6 ôtent les cordes
de fixation et en font un paquet; ensuite ils placent
tous les cordages dans le sac ; le no 4 arrache les
piquets et les met en sûreté dans le sac ; les nos 1 à 3
séparent les segments du mât.
VI. Chargement.
Si le drapeau a été mouillé, on doit avant de l'empa-
queter et de le charger, le sécher, lui, la flamme et les
cordages, en l'étendant dans un local aéré et à l'abri.
On ne doit jamais enrouler les cordes ni dans le dra-
peau, ni dans la flamme.
l
Grand drapeau d'ambulance.· 373
- - - ..;.JIIIIIj
1
Tjantei"nes de brancardiers. 375
grammes d'huile et pet1t br1îler pendant 6 à 8 heures.
Avant de la remplir, il faut dévisser le porte-mèche
avec la mèche.
Pour l'allumer, il faut dévisser le couvercle de la
lampe et afin de ne pas le perdre, le revisser immédia-
tement au pas de vis placé au-dessous de la grande
vitre. On règle la hauteur de la mèche de sorte que le
bord de sa surface bombée soit de niveau avec le porte-
mèche. Après l'avoir allumée, on la règle avee l'aiguille
destinée à cet usage de manière que la flamme brll.le
clairement sans fumer.
En remettant dans la lanter11e la lampe, qu'elle soit
allumée ou non, il faut bien prendre garde à ce qu'elle
entre exactement dans les deux coulisses et non pas seu-
lement d'un seul côté.
Autant que possible, il faut toujours porter la lampe
dans une position verticale, afin que la flamme n'aille
pas noircir le réflecteur ou les verres; ceux-ci sat1tent
du reste facilement quand elle vient à les toucher.
Lorsqu'on veut employer la lampe isolée, comme
pour éclairer le champ d'une opération on enlève le ré-
flecteur de la paroi postérieure et on le passe dans le
coulant de fer-blanc qtli se trouve à la lampe. Si, par
contre, on laisse la lampe dans la lanterne, il faut que
le réflecteur soit toujours placé bien verticalement dans
celui qui se trouve à la paroi postérieure de la lanterne.
Après avoir éteint la lampe, on enlève avec l'aiguille
les parties carbonisées de la mèche, puis on revisse so-
lidement le couvercle de manière qu'aucune goutte
d'huile ne puisse s'échapper.
Lorsque la mèche a été consumée, ou lorsqu'elle ne
marche plus, on peut en improviser une au moyen d'un
bourdonnet allongé de ouate.
A la fin du service on vide entièrement l'huile qui
376 Convention de Genève.
reste dans la lampe et on jette la mèche. On nettoie en-
suite soigneusement toute la lanterne, en frottant le
réflecteur avec un chiffon ou un morceau de peau et en
faisant bien dégoutter la lampe ; pour sécher cette der-
nière complètement, on y introduit à plusieurs reprises
des n1orceaux de papier buvard; à l'arsenal on la rince
encore avec de la néoline et on la laisse sécher.
ANNEXE I
Extrait de la Convention internationale
de Genève du 22 août 1864
avec articles additionnels du 20 octobre 1868.
A1~ticle premier. - Les ambulances et les hôpitaux
militaires seront reconnus neutres et, comme tels, pro .
tégés et respectés par les belligérants aussi longtemps
•
qu'il s'y tro11ver~ des malades ou des blessés.
La neutralité cesserait, si ces ambulances ou ces hô-
pitaux étaient gardés par une force militaire.
Article additionnel 3. - Dans les conditions prévues
par les articles 1er et 4 de la Convention, la dénomina-
tion d'an1bulance s'applique aux hôpitaux de campa-
gne et autres établissements temporaires qui suivP-nt les '
troupes sur les champs de bataille pour y recevoir des
n1alades et des blessés.
Art. 2. - Le personnel des hôpitaux et des ambtl-
lances, comprenant l'intendance, le service de santé, •
d'administration, de transport des blessés, ainsi que les
at1môniers, participera au bénéfice de la neutralité lors-
qu'il fonctionnera, et tant qu'il restera des blessés à re-
lever ou à secourir.
Art. 3. -Les personnes, désignées dans l'article pré·
cédent pourront, n1ême après l'occupation par l'ennemi, •
1
Convention de Genève. S77
continuer à remplir leurs fonctions dans l'hôpital otl
l'ambulance qu'elles desservent, ou se retirer pour re-
joindre le corps auquel elles appartiennent.
Dans ces circonstances, lorsque ces personnes cesse-
ront leurs fonctions, elles seront remises aux avant-
postes ennemis, par les soins de l'armée occupante .
. Article additionnel 1er. - Le personnel désigné dans
l'article 2 de la Convention continuera, après l'occupa-
tiol1 par l'ennemi, à donner dans la n1esure des besoins,
ses soins aux malade:;; et aux blessés de l'ambulance ou
de l'hôpital qu'il dessert.
:Lorsqu'il demandera à se retirer, le commandant des
troupes occupantes fixera le moment de ce départ, qu'il
ne pourra toutefois différer que pour une courte durée
en cas de nécessités militaires.
Article additionnel 2. - Des dispositions devront être
prises par les Puissances belligérantes pour assurer au
personnel neutralisé, tombé entre les mains de l'armée
ennemie, la jouissance intégrale de son traitement.
Art. 4. - Le matériel des hôpitaux militaires demeu-
rant soumis aux lois de la guerre, les personnes atta-
chées à ces hôpitaux, ne pourront en se retirant,
emporter que les objets qui sont leur propriété particu-
lière.
Dans les mêmes circonstances, au contraire, l'ambu-
lance conservera son matériel.
(Voir l'article additionnel 3 à la fin de l'article 1er*)
A.rt. 5. - Les habitants dtl pays qui porteront se-
cours aux blessés seront respectés, et demeureront
libres. Les généraux des Puissances belligérantes au-
ront pour mission de prévenir les habitants de l'appel
fait à leur humanité, et de la netttralité qui en sera la
,
consequence.
'l~out blessé recueilli et soigné dans une maison y ser-
378 Convention de Genève.
ANNEXE II
Insignes des infirmiers (1).
La n1arque distinctive d'infirmiers consiste en u11
galon de laine blanche de 12 millimètres de largeur,
placé des deux ~ôtés du col, dans son milieu, de la façon
suivante :
A la tunique il doit être. cousu depuis l'ouverture du
col jusqu'à la hauteur du bouton de·la patte d'épaule.
A la vareuse el à la capote, également depuis l'ouver-
ture du col jusqu'à I'extrén1ité de la gar11iture de drap
bleu clair.
Les coins postérieurs de chaque galon doivent être
rentrés de manière à former une pointe médiane à angle
droit. A la blouse, le galon peut dépasser de la lon-
gueur de sa pointe la garniture de drap bleu clair.
L'extrémité antérieure doit être repliée et cousue
exactement au bord du col.
Chaque infirmier reçoit, lors de l'avis de sa nomina-
tion comme tel un mètre de galons et c'est à lui qu'in-
combe le soin de faire coudre ceux-ci réglem·entaire-
(1) Les sous-offici~rs ne portent que les insignes de leur grade.
880 Signaux pour le cornet de sous-officier.
ment ; il doit conserver ce qui lui en restera, afin de
pouvoir remplacer des galons devenus défectueux.
ANNEXE III
Signaux pour le cornet de sous-officier.
Les signaux des troupes sanitaires sont donnés au
moyen dtl cornet avec lequel chaque sous-officier est
équipé au commencement d'un service.
On distingue les signaux suivants :
Garde à vous 1 = ~ FJ ~ -~ ~ FJ ~
Ce signal est donné lorsque l'on veut ,faire diriger
l'attention sur soi, puis en guise de (( Diane >) et pour
« au rapport :D.
Appel! ffl ~ ffl ~ ffl ~ •
· Ce signal correspond à l'assemblée et est donné lors .
que la troupe doit se mettre sur les rangs, pour les
appels, pour commencer les heures d' inst1~ttction, etc.
Repos/ Q Q
A.NNEXE IV
Règlement concernant les stages d'hôpital
des aspirants-infirmiers.
(Du 4 jan vier 1883.)
§ 1.
Les brancardiers proposés pour être nommés infir-
tniers ont à faire, à teneur de l'article 125, 2me alinéa,
de la loi sur l'organisation militaire, après l'école de
recrues, un cours (stage) dans un hôpital pour se for .
mer à la pratique. Ils ne seront 11ommés infirmiers par
le médecin en chef qu'après avoir fait ce cours avec
succès.
D'après le règlement sur le service sanitaire, le méde-
cin en chef de l'arn1ée organise ces cours de concert
avec les administrations des hôpitaux ; il y fait comman-
der les brancardiers par les autorités cantonales en
temps et lieu désigné, et il statue sur les demandes de
dispensa ti on.
§ 2.
Les brancardiers doivent entrer au service à 9 heu-
res du matin au plus tard, complètement habillés,
armés et équipés, mais sans sacoches ni bidons. Ils rem-
placeront pendant le cours la seconde chaussure d'or-
donnance par une chaussure domestique légère.
Pendant le voyage, aller et retour, de même que pen-
dant le stage, ils sont soumis aux lois militaires.
En entrant au service, ils ont à se présenter chez le
directeur et le médecin de l'hôpital.
§ 3.
Pendant le cours, les brancardiers sont soumis aux
ordres des fonctionnaires de l'hôpital et, en dehors de
ce dernier, aux ordres du commandant de place.
382 Stages d'hôpital des aspirants-infirmiers.
Ils ont à se conformer aliX prescriptions de l'hôpital
sur le service et les devoirs des infirmiers.
§ 4.
Le service se fait dans l'enceinte de l'hôpital en tenue
de quartier ; les tabliers nécessaires sont fournis par
l'hôpital.
En dehors de l'hôpital et de ses prochains environs,
la tenue est réglée par les prescriptions valables potlr
les at1tres troupes, savoir : tenue de service pour les
sorties pendant le jour et tenue de quartier le soir.
§ 5.
Les brancardiers touchent pendant le cours la solde
de leur grade et l'indemnité de voyage allouée par les
règlements.
Ils logent soit dans l'hôpital, soit dans la caserne.
· La nourriture. leur est fot1rnie par l'hôpital comme
aux infirmiers de ce dernier.
§ 6.
La direction supérieure de l'instruction est comn1ise
aux médecins en chef des hôpitaux. Ces derniers ont la
compétence pénale d'urt capitaine.
L'instruction se fait d'après les principes suivants :
1o Les brancardiers ne doivent sortir de l'hôpital
sans la permission du médeci11 de service pendant le
temps entre le déjeuner et le dîner ni entre le,dîner et 1
le souper. Après qu'ils auront servi le dîner des mala-
des, il leur sera accorde chaque iour, si possible, une
heure de sortie en temps convenable.
2° Chaqt1e brancardier est spécialement attaché à
une salle de n1alades, dans laquelle il doit fonctionner ·
comme aide~infirmier et s'exercer, sous la surveillance 1
et la direction des infirmiers ordinaires, dans tot1te
Stages d'hôpital des aspirants-infirmiers. 383
25
~~ .
~dt tlfLu .
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..
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• 1
1
§-§ Pages
Introduction (But et organisation du service de
santé) . . . . . . . . . . . . . . . 1
Ire PARTIE : Service des soldats sanitaires 1-53 15
1. Attributions générales . . . . . . . 1-7 15
2. Service auprès des corps de troupes . 8-25 19
3. )) des lazarets et des ambulances 26-43 28
4. )) des hôpitaux militaires . . . 44-48 35
!""
D. )) des transports . . . . . . . 49-53 38
IInle P AR'l,IE : Le corps humain, ses diffé-
rentes parties et ses fonctions . . . 54-91 40
Co1ifo'rJnation extérrieu're . . . . . . . . 55-57 40
. . . . . .
St~ructu?"e inté1"Ïe~t?"e . . . 58-89 43
1. Os et articulations . . . . . . . . . . . 59-66 43
2. Muscles . . . . . . . . . . 67-68 49
3. Cerveau et nerfs . . . . . . . 69-70 50
4. Sang et circulation
,..,
. . . . . . 71-75 52
D. \Tiscères de la poitrine et de l'abdomen . 76-83 56
6. Organes des sens . . . . . . . . . . . 84-89 62
7. La peau . . . . . . . . . . . . . . . 90 64
Résurné des différentes fonctions de l'éconon1ie 91 65
IIJme PART lE : Des blessures et des pre-
miers secours à donner aux blessés. 92-177 66
~4. Plaies. 1. Sy·m1Jtôrnes et m.arche . . . . . 92-103 66
Symptômes, nature . . . . . . . . . . 92-95 66
.1
Grav1te . . . . . . . . . . . 96 69
Marche, forn1e de guérison . . . . . . . 97-98 70
Accidents : Hémorragie consécutive. Gan- 99--100 72
grène. Infection purulente. Erysipele. 101-102 73
Tétanos . . . . 9 • • • • • • 103 75
Causes des complications des blessures . . 104 75
388 Table des matières.
§-§ Pages
2. r_['?~aitementdes blesSU?"eS . . . . . . . . 105-135 76
a. Exploration . . . . . . . . . . 106-107 77
b. ~et toy age . . . . . . . . . 108-110 79
c. Th1Ioyens d'arrêter les hémorragies . . . 111-116 81
d. Description et emploi des compresseurs . 117-127 84
e. Pansement . . . . . . . . . . . 128-131 91
f. Soins con6écutifs . . . . . . . 132-135 92
3. Plaies dans les différentes 1"égions du COTJ.JS 136-147 95
Crâne . . . . . . . . . . . . . . 136-138 95
Face . . . . 139-140 ·96
·Cou . . . . . . . . . . . 141-142 97
Poitrine . . . . . . . . . . . 143-144 98
Abdomen . . . . . . 145-146 100
Plaies articulaires . . . . . 147 100
B. Brûht?"er; . . . 0 . . . . . . . . . 148-149 101
c. Cont~ts ions . . . . . . . . . . . 150-152 103
D. Fo1tht1"es . . . . . . . . . . . 153-155 106
E. Luxations . . . . . . 156-159 106
F. F'l·acttt?"es . . . . . . . . . . . 160-177 108
1. En général. . . . . . . . . 160-162 108
2. Traitement des fractures, transport 163-164 109
3. }fractures des différents os en particulier . 165-177 112
Crâne . . . . . . . . . 165 112
Mâchoire inférieure . . . . . . 166 112
Côtes . . . . . . . . . . . . . 167 ll3
Clavicule et omoplate . . . . . . 168 113
Bras . . . . . . . 169 114
..,_L\ vant-bras. . . . . . . . . . 170 114
IV 1ne PARTIE : Premiers secours à donner
en cas d'accident ou d'un danger im-
médiat pour la vie . . . . . 178-201 118
1. Evanouissement . . . . . . . . . . . 179-181 118
2. Attaque d'épilepsie . . . . . . . . . 182 120
3. Etourdissement et commotion cérébrale. . 183-184 121
4. Coup de chaleur . . . 185-186 122
5. Coup de soleil . . . . . . . . . . . 187 124
1
Table des matières. 389
§-§ Pages
6. Ivresse complète . . . . . . . . . 188-189 124
7. Mort app3;rente (par asphyxie, submersion
et congélation) . . . . . . 190-197 125
8. Traitement de la mort apparente 194-197 128
Respiration artificielle . . . . . . . 197 131
9~ _Empoisonnen1ents . . . . . . . . . . 198-201 133
VIne PARTIE :Maladies fréquentes des sol-
dats et premiers soins à donner . 202-222 136
1. Fièvre . . . . . . . . . . . . 20R-207 13&
2. Inflammations . . . . . . . 208-209 140
3. Toux, catarrhe . 210-211 142
4. Rhumatisn1e 212-213 143
5. Indigestion . . 214 144
6. Diarrhée . . . . • • • • • • 215-217
9 • • •
145
7. Maux de pieds . . 218-220 147
8. Furoncles . . . . . . 221 149
9. Saignements de nez . . . . . . . . 222 150
VJine PARTIE ; Hygiène du soldat . . . . 223-234 151
Pureté de l'air . . . . . 225-226 151
Aliments et boissonE . . . . . . .. 227-228 154
Hygiéne de la peau, propreté, vêtements . 229-230 156
Hygiène des pieds, chaussure . . 231 158
Hygiène des marches . . . . . . . 232 162
Régularité du travail et du son1meil . 233 163
RefroidissenJents . . . . . . . . . 234 164
VIIme PARTIE: Service de garde-malade. 235-263 164
1. Soins pe1"sonnels . . . . . . . . . . . 236-249 166
Propreté du malade. Parasites. . . . . . 236 166
Maniere d'habiller et de déshabiller un ma-
lade . . . . . . . . . . . . 237 168
Observation du malade . . 238-245 169
Thermomètre . . . . . . . . 244 174
Distribution des aliments. . 246 175
Administration des médicaments 247 177
Garde de nuit . . . . . . . 248 179
Soins à donner aux mourants . . . . 249 180
390 Table des matières.
§-§ p ages
2. Se'rvice de salle . 250-255 180
1\ération . . 250 180
Propreté. 251-252 182
Ohauffage 253 184
Eclairage . . . 254 184
Tranquillité 255 185
3. Lit d'un rnalade 256-259 185
Le lit . . 0 • • •
256 186
Décubitus . . . . 257 187
Maniere de faire le lit . 258 188
Manière de changer de lit . . . 259 189
4. P?'"épa'ratifs à faire avant la visite ou avant
une opération . . . . .
260-261 191
5. Ent?'"etien des inst?'"u.ments de chi1'"U'rgie . .
262 194
6. Ent1'"etien des obJets en caoutchouc . . . .
263 196.
VIIIme PARTIE : Remèdes externes usuels. 264-284 197
1 . Sangsues . . . 264-265 197
2. Lavements. . . . . . 266-268 198
3. V en tou ses . . . . . . . 269 200
4. Applications externes . . 270-277 201
5. Frictions . . . . 278 206
6. v. . ésica toires . . . . . . . . 279 207
7. Sinapismes et papier-sinapisme . . . . 280 207
8. Bains . . . . . 0 • •
281-284
• • •
208
IXme PARTIE : Pansements, bandages et
appareils . . . . . . . . . . . . 285-348 210
A. Desc?'"iption et mode d'emploi des dijfé1'"ents
obJets de JJansement . . . . 285-298 210
1. Sparadrap . . . . . . . 286 210
2. Taffetas go rn mé . . . . 287 211
3. Ouate dégraissée . . 288 212
-4. Coton ou ouate ordinaire . . . 289 212
5. Etoupe . . . . . . . . . . . . 290 213
6. Etoffes pour linges de pansen1ent . . 291 213 '
7. Co n1 presses . . . . . . . . . . . . . 292 214
-8. Tri an g1es . . . . . . . . . . . . 293 214
1
l
1
Table des matières. 391
§-§ Pages
9. Bandes . . . . .. 294 215
1 O. Frondes . . . . . . 295 216
11. Cartouches de pansement . . . . 296 217
12. Attelles . . . . . . 297 217
13. Plâtre . . . 298 218
B. Bandages avec les triangles . 299-314 219
Région de la tête . . 301 221
)) du cou . 302 223
)) de la main . 303 224
)) du bras . . 304-305 224
)) de l'épaule . . 306 225
Echarpes . . . . . 307 226
Région du pied . . . 308 228
)) de la jan1 be 309-311 ~29
)) de la hanche . 312 230
)) du tronc . . . 313-314 231
C. Bandages avec les /'rondes 315 233
D. Bandages avec les bandes 316-336 234
Manière de se servir des bandeH . 316-324 234
Bandages des doigts . . . 325 240
)) de la n1ain. 326 241
)) du bras . . 327-329 242
)) de répaule. . . 330 243
)) du pied . . . . . 331 244
)) de 1a j a n1 be . . . . 332-334 245
)) de la hanche (support du bassin) 335 245
)) de la poi tr~ne . . . . 336 247
E. Bandages ctvec les ca?'"touches de JJanse-
ment. . . . . . . . 337-338 248
F. Appa'reils pour f'ractu?'"es. 339-348 250
1. Appareils plâtrés . 340-341 251
2. Appareils de transport . . . . . 342-348 252
A. Avec attelles d'ordonnance. . 344 254
B. )) du matériel de circonstance . 345-348 257
a. Avec effets d'équipement. . . 346 259
b. Appareils et travaux en paille , . . 347-348 261
392 Table des matières.
§-§ . Pages
xmeP1\.RTIE : Transport des malades et
des blessés . . . . . . . . . 349-407 265
1. Trransport à b~ras . . . . 350-367 266
Règles générales . . . . . 350 267
Direction pour l'instructeur 351 268
Enumération des exercices 352 271
a. lVIanœuvres à 1 cond. Ex. 1 et 2. 353-354 272
b. )) à 1 porteur. )) 2 et 4. 355-356 273
c. )) à3 )) )) 5 à 7. 357-359 275
d. )) a' 2 )) )) 8 et 9. 360-361 277
e. » a' 2 » )) 10àl5. 362-367 279
2. B'ranca?"ds d' O?"donnance 368-374 285
Modèles différents . . . 368 286
Directions pour l'instructeur . . 368a 286
Leur emploi . . . . . . . 369-373 288
Service pendant le combat 374 294
3. B?"anca'rds d'u?"gence . . . 375-384 296
Directions pour l'instructeur . . 375a 298
1. Siege-brancard à sac . . . . . . . 376 299
2. JJ à capote . . . . 377 301
3. )) )) de côté . 378 301
4. Siège allongé à sacs . . . . . 379 302
5. Brancard à capote . . . . . . . 380 303
6. )) à courroies . . . . . . . 381 304 l
7. )) de paille . . . 382 304 i
8. Brancard-sac . . . . . . . . . 383 305
4. Voii'lt?"e médicale d'infanterie 385 306
5. Voittt?"e à blessés d'o?'"donnance . 386-388 309
Parties constituantes . . . . 386 309
Différentes manières de l'an1énager . 387 310
Chargement et déchargement . . 388 311
Directions pour l'instructeur . . . 388ct 313
G. Voiho"es de 1'"équisition 389-395 314
Chars à échelles . . . . . 390-392 316 1
)) à pont . . . . . . 393-394 322
Toiture d'urgence . . . . 395 323 1
l
--,
l
Table des matières. 393
§-§ Pages
7. ~Téhicul68 diVC?'S • • • • 396 325
8. Transpo?~t à la rnontagne 397-398 326
Brancard et traîneau . . . . 397 ;326
Sieges; chaises à porteurs, glissoires. 398 327
9. T?~ansport pa?~ chemin de je?". . . . 399-404 329
Trains sanitaires . . . . . . . . . 400-403 329
Wagons à tnarchandises, aménagement . 404 332
1O. ,T?~ansport JJa?" eau . . . . . . . . . . 405 334
11. Cha'l~'rette lJO'U'I'" blessés . . . . . . . . 406 335
.44JJpendice. Manière de faire les nœuds . 407 335
XIme PARTIE : Matériel sanitaire . 338
1. Sacoche de brancardier . 338
2. Boulgue des infirmiers . . . . 338
B. Sacoche de sous-officiers . . . ' .. 339
4. )) de médecin 339
5. Havre-sac sanitaire 340
6. Caisse sanitaire d'infanterie
. . . . . 342
7. )) pour armes spéciales . . . 343
8. Fourgon d'an1bulance . . . . . . . . . 344
9. An1bulance de montagne. A. Equipernent 352
B. Chargen1ent 357
10. Fourgons de réserve du lazaret de corps . . . 358
11. Inventaire d'un wagon-lazaret et train sanit :ti ;·c 362
12. Bois de lits d'urgence . . . . . . . . . . . 364
13. Instruction pour l'emploi du grand drapeau-signal
d'am bulan ce . . . . . . . . . . 366
14. Entretien des lanternes de brancardier. . . . . 373
Annexe I. Convention de Genève . . . . . . . 376
)) II. Insignes des infirmiers . . 379
)> III. Signaux par le cornet de sous-pfficier . 380
)) IV. Règlement concernant les stages d'hô-
pital des aspirants-infirmiers . . . . 381
Table des figures.
Pages i
~Fig. 1. Régions du corps hulnain . . . . . 41
)) 2 et 3. Squelette . . . . . . . . . . 45---48
)) 4. Coupe rnédiane de la tête . . . 51
)) 5. Circulation du sang . . . . 54
)) 6. Visceres de la poitrine . . . . 55
)) 7. Viscères abdominaux . . . . . . . 58
J) 8. Différentes espèces de blessures . . . . 68
)) 9. Trajet des principales artères . . . 83
)) 10. Compresseur à boucle . . . . . . . . . . . 85
)) 11. Tourniquet à vis . . . . . . . 86
)) 12. Compression digitale de l'artère du bras . 89
)) 13. )) de l'artère de la cuisse et du genou. 90
)) 15. )) de l'artère faciale . . . . . 96
)) 16. )> de la carotide. . . 98
)) 17. Fracture du maxillaire inférieur 112
)) 18. )) du bras. . . . . . . . . 113
)) 19. )) de l'avant-bras 114
-)) 20. )) des os de la rnain . . . . . . 115
)) 21. )) de la jambe . . . . . 116
)) 22. )) des deux extrémités inférieures 117
)) 23 et 24. Respiration artificielle . . . . 131-132
)) 25. Coupe de semelles . . . . . . . 161
)) 26 et 27. Boyaux en papier parchen1in . . . . . 202
·)) 28. Pansement avec sparadrap 211
•
)) 29 .. Attelle de Schnyder . . . . . . . 218
)) 30. Cravate du bras . . . . . 220
)) 31 et 32. Bonnet des moignons 220
)) 33 à 37. Bandeaux de la tête . 221
>) 38. Bonnet de la tête . . . . 222
)) 39. Cravate croisée du cou . . 223
)) 40 et 41. Cravate croisée et bonnet de la main . 223
1
Table des figures. 395
Pages
·Pages
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Page 3, ava11t-dernière ligne: ajouter après n1édecin de ·
division: ou de corps cl) arn~ée.
Page 4, ligne 12: 4° pour les colonnes de transport, les coJn-
pagn/ies elu train de la la1~dtoehr N°. 1, 3, 5, 7 et 9.
Page 5, ligne 6bis: Corn1ne Matériel sanitaire: 'Une caisse
pottr arn~es spéciales et ~tn bra1~card.
Page 6: Matériel du bataillon d'infanterie: 8 brancards
et non 12!
Page 7, après la dernière ligne: A la s·ubclivision cl·u train:
1 i?tjirmier.
Pag~ ~' ligne 17: Chaque compagnie d)admiJtistrat~·on
a1ns1 q_ue ....
Page 10: Train du lazaret de corps: 3 officiers dont 1
vétérinaire, 91 homiiles, total: 94.
Page 10, lign·e 14: 32 chars de réquisition., à 2 chevaux,
dont 24 destinés au transport des Inalades et
Page 10: Train du lazaret d~ division: 1 officier, 23
hommes, total: 24.
Page 11, ligne 3 bis: 3 étudlants en. 1nédeci1te, en cas de
gtterr·e.
Page 11, ligne 19: ... sacocl1e de médecin, 4 éqtt~]Jements
cle sotts-offict"ers un équipement d'infirmier ...
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