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REPUBLIQUE
DU
BURUNDI
RAPPORT FINAL
Etabli par :
Evariste SINARINZI
(Expert National, DNA)
Décembre, 2005
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ETUDE DE BASE SUR LA MISE EN ŒUVRE DU MECANISME DE
DEVELOPPEMENT PROPRE (MDP) ET PROPOSITION DE PROJETS MDP AU
BURUNDI.
CONTENU
I. INTRODUCTION
CONLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Annexes
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Liste des Abréveations techniques
AND : Autorité Nationale Désignée
Au : Or
BRARUDI : Brasserie du Burundi
CDM : Clean Development Mechanism
CER : Certificate of Emission Reduction
CH4 : Gaz methane
CO2 : Dioxyde de carbone
COTEBU : Complexe Textile du Burundi
COVNM : Composé Voltile non-méthanique
DHD : Développement Humain Durable
DNA : Designed National Authority
FAO : Food and Agriculture Organisation
GDP : Gross Domestic Production
GES : Gaz à effet de Serre
GgEO2 : Gigagrammes Equivalent de Carbone
GHG : Greenhouse Gaz
GWH : Giga Watt/heure
HDI :Human Development Indicator
IDH : Indicateur de Développement Humain
IGEBU : Institut Géographique du Burundi
INECN : Institut National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature
MDP : Mécanisme de Développement Propre
MPDR : Ministère de la Planification du Développement et la Réconciliation
MW : Mega-Watts
Ni : Nickel
NAPA : National Action Programme of Adaptation
PANA : Programme d’Action Nationaux d’Adaptation
Ph : Phosphate
PIB : Public Investment Plan
PIB Produit Intérieur Brut
REGIDESO : Régie de distribution d’eau et d’électricité
SODECO : Société de Dépulchage et de Conditionnement du Café
UNDP : United Nations Development Indicator
UNFCCC : United Nation Framework Convention on Climate Change
UNIDO : United Nation for Industry Development Organisation
V&A : Vulnerability and Adaptation
VCONM : Voratil Component Non Methanic
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ETUDE DE BASE SUR LA MISE EN ŒUVRE DU MECANISME DE
DEVELOPPEMENT PROPRE(MDP) ET PROPOSITION DE PROJETS
MDP AU BURUNDI.
INTRODUCTION
Le Burundi vaste de 27.834 Km² se trouve à l'extrême sud du Bassin du fleuve Nil, à la
charnière de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique Centrale faisant frontière avec le Rwanda au
Nord, la Tanzanie à l’EST et la RDCongo à l’Ouest.
Le climat
Le climat du Burundi est de type tropical tempéré par l'altitude qui varie de 773 m à
2670 m. Le pays connaît une alternance de la saison pluvieuse (octobre à mai) et de la
saison sèche (Juin à Septembre).Les pluies varient de 800mm/an dans la plaine de
l’Immbo à 2000 mm sur la crête Coongo-Nil. La pluviométrie annuelle moyenne du pays
est de 1274mm.
La répartition des températures épouse fidèlement le relief avec une moyenne annuelle
de 23°C dans la plaine de l'Imbo à 800m d’altitude et 16°C sur la Crête Congo-Nil à plus
de 2000m.
Hydrographie
Démographie
Du point de vue démographique, le Burundi est l'un des pays les plus densément
peuplés d'Afrique. La population, qui était de 5.356.266 habitants en 1990, est passée à
7,1 millions d'habitants en l'an 2003 avec une densité démographique moyenne de 257
hab./ Km2. L’accroissement de la population à rythme de 3% n’est pas en phase avec la
croissance économique du pays. La forte pression démographique sur les ressources
naturelles constitue une contrainte très serieuse au développement durable
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Environnement.
Depuis octobre 1993, Le Burundi vit la plus profonde crise politico-éthnique de son
histoire. Celle-ci a bloqué la prroduction intérieure, la coopération internationale a été
suspendue,il y a eu apparition de nouveau phénomènes de« populations regroupées,
populations déplacées » avec tout le cortège de malheur.
Le Burundi compte aujourd’hui une population d’environ 7.1 millions d’habitants avec
une densité démographique moyenne de 257 hab./ Km2. Selon l’indicateur de
Développement Humain (IDH), Le Burundi est classé en 169ème position sur 174 pays
avec un IDH de 0.378 en 2005, selon l’ordre croissant de lIDH. Il faut noter que la crise a
beaucoup contribué à l’augmentation des pauvres au Burundi
L’économie du pays est essentiellement basée sur l’Agriculture, celle-ci contribue pour
près de 50% du PIB, fournit plus de 90% de l’emploi, assure 95% des apports
alimentaires et plus de 80% des apports en devises.
Les potentialités minières ( Ni, Au, Ph, Cobalt, …) ne sont pas exploitées faute de
moyens financiers et par manque d’énergie.
La Situation socio-économique du pays est résumée dans le tableau ci-desous.
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Tableau 1 : synthése de quelques indicateurs socio-économiques des années 1998 et
2003
Données de base Année 1998 Année 2003
Superficie (Km2) 27834 27834
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Superficie émergée en (Km ) 25 040 25 040
Superficie culivable(% de la superficie émergée) 57.76 72.66
Population totale( Nbr. d’habitants) 6.300489 7.100.000
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Densité (habitants au Km ) 254 297
Indice synthétique de fécondité 6.68 6.7
Population alphabétisée( % de la pop. Totale) 63 59
Population ayant accès à l’eau potable 53 43*
Population ayant accès aux soins de santé 77 69
Taux de croissance démographique(%) 2.96 2.9
Taux de mortalité infantile(%◦ 169 129
Taux de mortalité maternelle(%◦ 8
Taux de couverture vaccinale en % 83.9
Espérance de vie à la naissance (ans) 53 47.5
Indicateur de pauvreté humaine (%) 47.90 40.9
Popul. en dessous seuil pauvreté monétaire totale 57.21 58.4
Indicateur de développement humain 0.339 0,378
Classement mondial selon l’IDH 169/ 177
Taux de scolarisation brut primaire 79.54
Taux de scolarisation des adultes 42.16
Taux d’abandon primaire 19.5
Production agricole en % du PIB 25.91
Apport journ. De caloris/ hab en % des besoins 75
Aide alimentaire en dollars des EU 0.69 millions
PIB réel par habitant en $ EU (ajusté) 122.4 $ 92$
PIB en milliards de US $ (100=1980) 0,6
PIB au prix du marché réel (taux de croissance) 4.8 4.7
Indice des prix à la consommation 12.5 8.0
Taux d’investissement ( FBCF/PIBm) 8.2 12.8
Taux d’épargne intérieur en % du PIB -2.5 2.8
Importation en % du PIB 19.1 24.5
Exportation en %du PIB 7.1 7.04
Dettes extérieures en % PNB 170
Service de la dette en % des exportations 43.5 87
Déficit caisse en % du PIB -3.6 -3.6
Recettes courantes en % du PIB 15 27.2
Dépenses courantes en % du PIB 17.4 12.7
FBU/USD(moyenne de période) 447.8 909.62
Source :Banque de données DHD,1999 ; MPDR/SPM ; BANQUE DE LA REPUBLIQUE(BRB) ; strate mise en œuvre de
la CCNUCC
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II.3. Situation des secteurs de l’Energie et de l’industrie
Au Burundi les formes d’énergie consommée sont essentiellement les déchets de bois,
le charbon de bois à 95.3% du bilan énergetique totale; les produts pétroliers à 4%;
l’hydroélectricité à 0.6%; la tourbe à 0.2%et les énergies renouvelables en quantité
négligeables.
Les produits pétroliers constituent une source d’énergie essentielle pour les activités
économiques et industrielles: 47956.69 tonnes en 1998.
Ce secteur est encore à l’état embryonnaire. Le parc industriel burundais comprend une
centaine de petites et moyennes entreprises dominées par l’industrie agroalimentaire.
Suite à la crise politique, la valeur ajoutée industrielle en % du PIB est passée de 19,97
en 1993 à 9,61 en 1998.
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II. CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LES ACTIVITES DU MDP AU BURUNDI
L’objet du MDP est d’aider les pays Parties ne figurant pas à l’Annexe I à parvenir au
développement durable et à contribuer à l’objectif ultime de la CCNUCC, et d’aider les
Parties de l’Annexe I à remplir leurs engagements chiffrés de limitation et de réduction
de leurs émissions.
Dans le cadre du MDP, les pays Parties ne figurant pas à l’Annexe I bénéficient des
projets qui se traduisent par des réductions d’émissions certifiées.
Cela dit que ces pays peuvent proposer des projets à financer, incluant les technolgies
propres, les matériaux, l’équipement ainsi que les pratiques spécifiques pour l’exécution
de ces projets.
Au niveau institutionnel,
une institution UNFCCC Point Focal a été désignée, il s’agit de l’Institut
Geographique du Burundi IGEBU en charge de la météorologie, de la
climatologie, de l’hydrologie, des ressources en eau et de la Cartogrphie.
Au niveau légal
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Au niveau de la mise en œuvre de la CCNUCC
L e Burundi a présenté en août 2001 sa 1ère Communication Nationale(CN) sur
les changements climatiques.
On sait que l’aptitude d’un pays à s’engager dans la voie d’un développement
durable dépend dans une large mesure de la capacité en termes de moyens
humains, techniques, institutionnels, scientifiques et financiers dont il dispose.
Or, le Burundi non seulement ne dipose pas de ces moyens, mais également
depuis 1993, il est victime des déchirements politico-éthiniques avec leurs
corollaires de pauvreté, de maladies, de cumul de dettes et d’agitations
sociales.
Le Burundi a passé une longue période d’isolement économique qui se
traduisait par le gel des investissements par la Communauté Internationale.
Dans cette situation, Il était donc quasimment impossible d’initier les projets
dans le cadre du MDP.
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III. SYNTHESE SUR LA COMMUNICATION INITIALE DU BURUNDI SUR LES
CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Ces inventaires ont porté sur le CO2, le CH4, le NO2, NOX, CO et les composés
volatiles non méthaniques(COVNM). Les résultats des inventaires effectués en 1998
montrent que le Burundi n’est pas un grand émetteur des GES. Les quantités de GES
émises par le Burundi étaient estimées à 3.647,66 Gg ECO2, tandis que les puits
absorbaient 2.857,23 Gg de CO2.
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Du tableau 2 ci-dessus, il ressort que les émissions du secteur énergie représentent
60,39% des émissions totales ; celles du secteur Agriculture :36,8% ; celles du
secteur industriel ne représentent que 0.004%.
Ces résultats pourraient être sensiblement améliorés en intégrant les données plus
actualisées et en excluant certains facteurs pris par défaut.
Les scénarios de changement climatiques élaborés par l’IGEBU, montrent qu'au cours
de la période 2000-2050, on assistera à une hausse constante de la température
moyenne de l'air 0,4ºc tous les dix ans. L'accroissement de la température atteindra
1,9ºc à l'horizon 2050 et le réchauffement sera plus important pendant la grande
saison sèche, de mai à octobre.
La vulnérabilité aux changements climatiques a été analysée pour les secteurs qui
semblent les plus vulnérables qui sont : les ressources en eau, l'énergie, l'agriculture,
les écosystèmes naturels terrestres et aquatiques et la santé. La méthodologie
adoptée a recouru suivant les cas, à la méthode analogique,à la modélisation et au
jugement d'expert .
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(ii) une réduction possible de la production Hydroélectrique pour les
centrales en service :
l’augmentation des précipitations entraine l’accroissement en volume
des apports annuels en sediments avec le risque d’envasement et de la
réduction du volume utile des barrages de retenue.
Les mesures d'adaptation porteront sur la gestion coordonnée des lacs de retenue
des centrales existantes pour contrôler la production hydroélectrique en même temps
qu'il sera initié une étude de l'impact des changements climatiques sur l'envasement
de ces lacs.
Pour les nouvelles centrales, il conviendra d'accroître le volume utile des réservoirs
des retenues pour atténuer les effets de la variation des débits et la hauteur de chute,
et de développer l'interconnexion des réseaux de transport.
La réduction de la consommation unitaire de bois énergie par habitant et par jour est
un élement positif qui mérite d'être renforcé notamment en assurant le développement
des énergies de substitution au bois-énergie.
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III.2.2.2 Industrie
L’industrie burundaise est aussi source d’émission des GES. La quantité totale des
GES émises par le secteur industriel est estimée à 344,28 Gg ECO2 et 9,16 Gg de
COVNM.
Pour les autres sources de GES dans le secteur industriel, il s’avère indispensable de
fixer d’abord les normes d’émission et fixer ensuite la réglementation au niveau des
industries.
Il faudra faire un diagnostic des besoins énergétiques industriels et leur impact sur
l’environnement avant de fixer les normes de rejets par usine.
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IV. LA CONTRIBUTION DES PROJETS MDP AU DEVELOPPEMENT
DURABLE AU BURUNDI.
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IV.2 La contribution des projets MDP aux priorités thématiques de
développement durable du Burundi
Les projets MDP auront donc une bonne place au Burundi et contribueront au
développement durable en s’intégrant dans le Plan global de développement du pays.
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IV.3 Contraintes à la mise en œuvre du MDP au Burundi
Comme déjà dit précedemment, le Burundi a déjà pris des dispositions nécessaires
au niveau institutionnel pour la mise en œuvre de la CCNUCC et du Protocole de
Kyoto. Ces dispositions se traduisent notamment par :
- la mise en place des organes chargés de la préparation de la
Communication Nationale Initiale sur les changements climatiques ;
Un manque de capacité requise pour évaluer les liens entre les objectifs
inscrits dans le plan de développement du Burundi et les projets présentant des
potentialités d’émssion des GES. Cette évaluation pourrait éclairer la mise en
œuvre des projets MDP en vue de lutter contre les GES.
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A cela s’ajoute la plus grande contrainte de manque de financements pour
le plan de développement du Burundi, pays qui vient à peine de sortir d’une
guerre civile extrêmement dévastatrice.
Les projets MDP doivent faire face à ces difficultés conjocturelles pour assurer un
développement harmonieux et durable
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VI. LE POTENTIEL DU MDP DANS LES SECTEURS DE
L’ENERGIE ET DE L’INDUSTRIE.
Les atouts pour qu’une plus grande partie de la population accède aux
énergies domestiques propres sont liées notamment au potentiel
hydroélectrique et de l’énergie solaire disponible
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Dans ce contexte les projets MDP sont donc potentiellement bien
appréciables
dans le renforcement des capacités nationales en matière de
production hydroelectrique ;
Or, le Burundi est l’un des pays les plus pauvres au monde.
Pour atteindre ces objectifs, il doit s’organiser pour mettre en place des stratégies
pour mieux produire mais également il va continuer à compter sur les aides
extérieures parmi lesquelles les investisements étrangers dont les projets MDP. Le
MDP s’inscrit donc en bonne place dans le développement propre et durable du
Burundi.
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CONCLUSION.
L’Etude de base sur la mise en œuvre du MDP au Burundi permet de tirer les
conclusions suivantes .
• La situation économique du pays est déplorable, il faut un appui substantiel pour
amorcer la croissance et le développement durable.
• Le secteur de l’industrie est faible, mais il lui manque cruellement l’énergie, il utilise
le Fuel comme énergie de production.
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La contribution potentielle du MDP au Burundi est appréciable dans le renforcement
des capacités de l’Hydro-électricité et dans le renforcement des puits du CO2, c-à-d. la
reforestation du pays.
RECOMMANDATIONS
• L’ONUDI est interpelé pour l’envoi des experts qualifiés pour l’identification des
projets MDP possibles. Ces experts travalleraient en collaboration avec l’AND
et l’expert encadreur du secteur industrie
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Anexe 1
La réunion était présidée par Mr. Evariste SINARINZI, Expert de l’Onudi et AND du
Burundi en collaboration avec M. Gabriel HAKIZIMANA, expert de l’Onudi en charge
de l’encadrement du secteur de l’Industrie.
Après cet exposé riche d’informations, les participants ont hautement apprécié
l’information sur les opportunités MDP portées à leur connaissance.
Ils ont tour à tour pris la parole pour exprimer leur préocupation en ce qui concerne la
mise en oeuvre du MDP au Burundi : la question centrale qui handicape le
secteur industriel est l’insuffisance de l’énergie hydro-électrique.
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Il faudra donc soit renforcer les capacités des puits du CO2 par la reforestation, soit
trouver d’autres formes d’énergie de substitution au bois-énergie.
Tout le monde est unanime que la réduction des émissions des GES au Burundi
passe par l’acquisition de l’énergie hydro-électrique suffisante pour le secteur industrie
et pour le milieu rural. Ce qui permettrait de remplacer les chaudières à gasoil par les
chaudières électriques.
Même si les bailleurs de fonds étaient identifiés pour la construction d’un barrage
hydro-électrique, les travaux prendraient au moins 5 ans.
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Annexe 2.
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14. BUYEHERE Godefroid : Société RAFINA : Directeur : 223247
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BIBLIOGRAPHIE
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