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les soupapes, ou les lumières, d’admission et d’échappement sont dant la phase de combustion : la détente commence alors, le pis-
simultanément ouvertes). ton descend et le volume du cylindre augmente. Puis la soupape
Le rapport entre coefficients de remplissage et de balayage d’échappement s’ouvre avant le point mort bas (PMB), l’écart
permet de définir le rendement de balayage : angulaire par rapport au PMB étant l’avance à l’ouverture de
l’échappement (AOE) (§ 1.2.1.2). La phase d’échappement
rendement de balayage = M /masse admise par cycle commence.
soit :
coefficient de remplissage
rendement de balayage = --------------------------------------------------------------------------
coefficient de balayage
Dans le cas des moteurs à 4 temps classiques, le pourcentage de
masse d’air frais refoulé à l’échappement reste faible (car le croi-
sement est limité). Aussi, une approximation souvent faite est de
supposer, pour ces moteurs, que le rendement de balayage est voi-
sin de 1 (ce qui permet de confondre remplissage et balayage ).
■ Influence de la distribution
Le niveau de remplissage à un régime donné, ou son évolution
en fonction du régime moteur, s’explique tout d’abord par les carac-
téristiques de la distribution, c’est-à-dire par les lois d’ouverture des
soupapes ou des lumières, leur calage dans le cycle moteur ainsi
que par les sections de passage correspondantes. On obtient ainsi
ce que l’on pourrait appeler la courbe de base du remplissage.
■ Influence de l’acoustique
Figure 2 – Diagramme de distribution du moteur 4 temps
En plus de cet aspect géométrique et cinématique, des phéno-
mènes acoustiques et des effets d’inertie des gaz vont venir modu-
ler ces pressions, pendant les phases d’ouverture et de fermeture
■ Phase d’échappement
des soupapes ou des lumières, et donc moduler cette courbe de
remplissage. Le cylindre commence à se vider. Deux phénomènes vont expli-
quer et accompagner cette vidange, tout d’abord l’effet de bouffée
■ Influence des pertes de charge dû à la pression élevée dans le cylindre, puis l’effet de refoulement
Le niveau de cette courbe va dépendre en particulier des valeurs dû à la remontée du piston.
relatives des différentes pressions à l’admission, à l’échappement En début d’ouverture de la soupape d’échappement, la vidange
et dans le cylindre. Ces pressions vont déterminer les échanges de du cylindre se fait par effet de la pression des gaz. Deux sous-phases
masse entre le cylindre et l’extérieur. peuvent être distinguées :
■ Influence des échanges de chaleur — tout d’abord, l’établissement d’un régime sonique au niveau
de la soupape ; en effet, la section de passage à la soupape est faible
Compte tenu de tous ces phénomènes, un certain débit-volume
et le rapport de pression entre le cylindre et l’échappement permet
va s’établir. Le débit-masse, qui détermine la puissance fournie par
l’établissement de ce régime ;
le moteur, est égal au produit du débit-volume par la masse volu-
— puis la section de passage à la soupape augmente, le cylindre
mique. Cela explique l’influence de la température (à laquelle est
se vide et la pression dans le cylindre chute ; on passe alors en
liée la masse volumique) sur le remplissage.
régime subsonique.
Le cylindre continue à se vider, la pression dans le cylindre se
En résumé, les courbes de remplissage vont s’expliquer par rapproche de la pression à l’échappement et la vidange se poursuit
quatre phénomènes : sous l’effet de la remontée du piston. Le régime reste subsonique.
— les effets de la distribution ;
Cette phase se termine en général après le PMH pour tenir
— les phénomènes acoustiques et aérodynamiques ;
compte de l’effet d’inertie des gaz (retard à la fermeture de
— les pertes de charge à l’admission et à l’échappement
l’échappement : RFE). Cependant, cet effet d’inertie est plus ou
(contre-pression) ;
moins important suivant la vitesse des gaz et donc suivant le régime
— l’échauffement de l’air.
moteur. Cela implique le risque de réaspiration de gaz brûlés à faible
régime (en raison de la fermeture trop tardive de la soupape, le pis-
Passons en revue l’influence de ces différents paramètres. ton commence la phase de mise en dépression du cylindre) ou le
risque de vidange du cylindre incomplète à haut régime (la soupape
d’échappement se fermant alors trop tôt).
1.2 Facteurs déterminant le remplissage ■ Phase d’admission
● Entre l’ouverture d’admission (OA) et le point mort haut (PMH)
La soupape d’admission commence à s’ouvrir avant le PMH
1.2.1 Influence de la distribution (avance à l’ouverture de l’admission : AOA) alors que la soupape
d’échappement est encore ouverte, c’est la phase de croisement.
1.2.1.1 Cas du moteur 4 temps Suivant les pressions qui règnent dans l’échappement, le cylindre
La figure 2 illustre les différentes phases rencontrées au cours et l’admission, il peut se faire qu’il y ait alors un refoulement de gaz
du cycle moteur en fonction de la position du vilebrequin. brûlés à l’admission (contre-balayage) ou au contraire balayage du
Décrivons le cycle moteur à partir du point mort haut (PMH) pen- cylindre et transfert d’air dans l’échappement (sur-balayage).
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de soupape près des soupapes, figure 1) possible. Dans la réalité, ce qu’elle met en pression, favorisant éventuellement le remplissage
sont les pertes de charge et la section maximale de passage à la des cylindres voisins. Cela entraîne des problèmes de répartition (en
soupape qui constituent les limites naturelles. air et en essence) d’un cylindre à l’autre.
L’orientation actuelle est donc de concevoir des chapelles de Les phénomènes acoustiques sont alors beaucoup plus
faibles sections à pertes de charge minimales avec un arbre à cames complexes que pour les monocylindres. Selon les longueurs des dif-
peu ouvert mais très perméable (grandes levées, fortes accéléra- férentes branches, ces ondes s’ajoutent ou se retranchent et l’on
tions avec des sections de passage à la soupape importantes), donc assiste à des oscillations fortement entretenues du tube, oscillations
très sévère (accélérations élevées). On gagne à la fois à bas, moyen qui passent par des résonances ou des antirésonances à certains
et haut régimes par action cumulée sur le volume, la perméabilité régimes.
et le RFA. En conclusion, en polycylindre l’influence des résonances des
Le temps nécessaire pour freiner le volume d’air et inverser son tubes intervient pour une part importante (en plus de l’effet
mouvement dépend de la période d’oscillation du résonateur de Kadenacy) dans le remplissage des cylindres.
Helmoltz constitué par le cylindre et le tube d’alimentation (article
Écoulements instationnaires [A 1 920] dans le traité Sciences ■ Acoustique échappement :
fondamentales). comparaison de différents systèmes
On doit fermer la soupape d’admission au moment où la vitesse On peut comparer différents types de systèmes d’échappement
d’admission s’annule, si l’on ne veut pas observer un refoulement que l’on rencontre couramment sur un véhicule de tourisme
dans l’admission et une perte de remplissage (trop forts RFA). équipé d’un moteur quatre cylindres, essentiellement les échappe-
ments 4/1 et 3Y.
En résumé, pour les hauts régimes, le remplissage est fonction
● Échappement 4/1
de la perméabilité (les pertes de charge varient avec le carré du
régime) et du RFA. Pour les régimes plus faibles, le RFA a une impor- Schématiquement, un tel échappement est constitué des quatre
tance prépondérante (refoulement entre PMB et RFA). Schémati- branches du collecteur qui se réunissent en une sortie commune
quement, l’acoustique de l’admission permet de régler le couple (figure 6a ).
maximal, tandis que la puissance est réglée par la perméabilité.
e
● 2 phase : oscillations dans le tube
Lorsque la soupape se ferme, le tube n’est pas en état d’équilibre.
Elle va osciller sur ses modes propres (1/4 d’onde et 3 /4 d’onde),
chacun de ces modes correspondant à un tube ouvert à une extré-
mité et fermé à l’autre (la durée dépend de la longueur et l’ampli-
tude des conditions dans le tube lors de la fermeture de la soupape).
e
● 3 phase : refoulement
On peut considérer deux temps pendant cette phase : la bouffée
et le refoulement pendant lequel le piston participe à l’extraction
(en moteur 2T, seule la première phase existe).
— Effet de bouffée : au moment de l’ouverture de la soupape
d’échappement, la pression dans le cylindre est nettement supé-
rieure à la pression dans les tubes. Une onde de pression va par-
courir le tube (phénomène symétrique à celui de l’admission). Cette
dernière peut revenir en dépression (réflexion à l’atmosphère) et
favoriser ainsi la vidange du cylindre.
— Accord échappement : pour les moteurs usuels, le croisement
des lois de came présente une section et une durée faibles. Dans Figure 6 – Différents types de systèmes d’échappement
ces conditions, l’acoustique de l’échappement n’a une influence
importante sur le remplissage que par l’intermédiaire du taux de gaz
résiduels. Celui-ci dépend fortement de l’accord d’échappement :
selon que la tubulure est en surpression ou en dépression durant Pour les bas régimes, c’est la longueur totale (jusqu’au premier
la phase de croisement, la quantité de gaz résiduels est plus ou pot) qui est importante. L’ordre de grandeur est de 2,3 à 2,5 m. Pour
moins importante. des régimes de 2 000 à 4 000 tr/min, c’est la longueur des quatre
branches qui joue un rôle important. L’optimum de longueur est de
Notons également l’influence de la contre-pression moyenne l’ordre de 60 cm, ce qui conduit à des collecteurs longs.
d’échappement sur le remplissage, bien que cette contre-pression
soit inhérente à la qualité aérodynamique plus qu’au fonctionne- L’optimum de largeur des 4/1 est très peu sensible à la distribu-
ment acoustique de l’échappement. tion utilisée.
e
● 4 phase : réouverture de l’admission Les collecteurs de type râteau (figure 6b ) ont les quatre bran-
ches de collecteur courtes et la jonction est souvent constituée
Pour un monocylindre alimenté par un tube de petite longueur
d’un volume. Ce sont en quelque sorte des 4/1 dégénérés, mais
(par exemple 0,50 m), la période d’oscillation du tube est petite.
trop amortis pour être recommandés.
Entre fermeture admission et ouverture admission, la veine d’air a
eu le temps d’accomplir environ 10 allers-retours, comprenant ● Échappement 3Y
19 réflexions dont 10 à l’atmosphère. Ces dernières étant toujours Les branches du collecteur sont réunies deux à deux (figure 6c ).
des réflexions partielles, l’onde sera très amortie et l’on conçoit Pour des régimes inférieurs à 2 000 tr /min, c’est la longueur totale
que dans un monocylindre le remplissage dépende principalement qui joue. L’effet est similaire au 4 /1. La longueur entre soupape et
de l’effet Kadenacy (effet d’inertie de la veine d’air) et, à un plus pot de détente doit être de l’ordre de 2,5 m. Pour des régimes de
faible degré, des oscillations libres du tube. 2 000 à 4 000 tr/min, c’est la zone d’efficacité des longueurs inter-
■ Cas du polycylindre médiaires. La longueur des chapelles n’est pas primordiale, mais
c’est la distance du dernier Y par rapport aux soupapes qui semble
Dans les polycylindres, l’onde de pression qui s’est formée devant être le paramètre premier.
la soupape au moment de la fermeture de l’un des cylindres se pro-
page dans le collecteur et se ramifie dans les différentes branches
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L’éloignement du dernier Y est bénéfique aux hauts régimes On peut remarquer que les pertes de charge dues à la soupape
supérieurs à 5 000 tr /min, mais au détriment des couples maximaux représentent plus de 40 % des pertes totales du circuit d’admission :
aux régimes moyens. Le remplissage à ces régimes dépend aussi les améliorations que l’on pourra obtenir en les diminuant auront
fortement des pertes de charge. une influence importante sur le rendement mécanique du moteur
L’optimum des 3Y évolue légèrement avec la perméabilité des lois (puissance fournie pour une cylindrée donnée).
de came. Alors que les deux premiers Y doivent être situés entre
20 et 40 cm des soupapes, le troisième Y doit être placé de 75 à
95 cm des soupapes. 1.2.4 Influence des échanges de chaleur
1.2.2.2 Cas des moteurs 2 temps L’apport de chaleur entraîne une diminution de la masse volu-
mique (et augmente l’énergie des ondes). Les pertes de remplissage
Dans le cas de lumières, la fermeture de l’échappement a lieu dues aux échanges thermiques dépendent du régime et sont de
après la fermeture de l’admission, pendant la phase de remontée l’ordre de 1 à 3 % à haut régime et de 2 à 6 % à bas régime (pour
du piston. Une bonne partie du mélange frais risque alors de repar- un moteur classique). En première approximation, elles varient
tir à l’échappement (les rendements de balayage ne sont plus voi- comme la racine carrée de la température T .
sins de 1 comme en 4T, mais sont plutôt de l’ordre de 0,6). Pour
Ces échanges de chaleur se composent :
diminuer cet effet, il faut s’efforcer de fermer acoustiquement
l’échappement plus tôt. — d’une extraction de chaleur provoquée par la vaporisation du
combustible ;
Une solution consiste à faire en sorte qu’une onde de pression — d’un apport de chaleur par l’échange avec les tubes dont les
revienne au cylindre à ce moment-là. Cet effet est facile à réaliser températures sont fonction des sources chaudes (collecteur,
pour un régime donné. Une onde de pression, la bouffée d’échap- moteur), de la température ambiante, des températures sous capot
pement, est émise ; elle doit se réfléchir sur un mur pour revenir et des conditions de refroidissement (circulation d’air) ; une aug-
en onde de pression (et non à l’atmosphère comme en 4T où elle mentation de 10 oC des températures de paroi entraîne une perte
revient en dépression). On dispose alors dans ces échappements de remplissage de l’ordre de 3,5 % à 1 000 tr /min et de l’ordre de
d’un divergent (mégaphone) et d’un contre-cône qui a cette fonction 1,5 % à 5 000 tr/min ;
de mur (figure 6d ). Par ailleurs, le divergent parcouru par l’onde de — d’un apport de chaleur dans le cylindre pendant la phase
pression génère une mise en dépression en amont et favorise la d’admission : les parois étant là aussi plus chaudes que l’air intro-
vidange du cylindre. duit, il en résulte une élévation de pression qui tend à diminuer la
Cette adaptation n’étant efficace qu’à un régime donné, la courbe masse admise ; on retrouve l’influence négative d’une isolation
de couple (ou de remplissage) sera très pointue (caractéristique des thermique du moteur (adiabatisation) sur le remplissage ;
moteurs 2T). On peut atténuer ces effets en disposant un contrecône — éventuellement, d’un apport de chaleur lorsque l’on utilise un
incliné de manière à étaler l’onde de pression réfléchie. On peut système de réchauffage (par exemple pour améliorer les transitoi-
utiliser la bouffée d’un cylindre voisin (en multicylindres, 3 par res aux charges partielles, ou pour les reprises, ou encore pour des
exemple) pour arriver au même effet et avoir un accord à un autre problèmes de pollution) : cela peut entraîner, le cas échéant, une
régime. On peut également générer une onde de choc (au voisinage diminution du remplissage pouvant aller jusqu’à 4 %.
du col du divergent au moment du passage de la bouffée) de façon
à bloquer l’onde de retour jusqu’à la disparition du choc (des pro-
blèmes de bruit et de tenue mécanique de l’échappement risquent
alors de se poser).
1.3 Remarques
L’admission du cylindre se faisant lors de la descente du piston ■ Influence des variations de section
et pendant la phase échappement, le cylindre ne peut se remplir que
● À l’admission
si l’air d’admission arrive sous pression. Cette mise en pression est
généralement effectuée par le carter-pompe (dont le volume varie Afin de diminuer les pertes de charge (effet de bouche, frottement
en sens opposé à celui du cylindre). En l’absence de carter-pompe, de paroi), on peut réaliser à l’admission des moteurs des conduits
il faut une soufflante entraînée par le moteur. divergents avec une entrée en forme d’embouchure de trompette.
Cette forme présente en outre d’autres avantages :
— l’onde transmise à partir du cylindre a une amplitude décrois-
1.2.3 Influence des pertes de charge sante et une onde progressive de signe contraire se forme au fur
et à mesure de la progression ;
Les pertes de charge (régulières : frottement, ou singulières) ont — l’onde réfléchie voit, par contre, son amplitude croître, car elle
pour effet de réduire l’amplitude des ondes de pression et de progresse dans un convergent.
dépression et de modifier le niveau moyen des pressions.
● À l’échappement
Lorsque les pertes de charge augmentent, le débit entrant dans
le cylindre, toutes choses égales par ailleurs, est plus faible à L’augmentation progressive de la section entraîne la formation
chaque instant du cycle d’admission et donc le remplissage dimi- d’une onde réfléchie de dépression, avant que la bouffée ait atteint
nue (sauf éventuellement pour un arbre à cames suradapté, pour l’extrémité ouverte, et favorise ainsi la phase d’échappement.
lequel les retards à la fermeture des soupapes sont trop importants ■ Influence des fronts thermiques
pour le régime considéré ; ils entraînent des refoulements et
ceux ci sont alors limités). La présence dans le tube d’admission de gaz brûlés refoulés crée
une brutale discontinuité de température dans la veine gazeuse,
À titre indicatif, les pertes de charge se répartissent approxima- sur laquelle les ondes de pression se réfléchissent partiellement,
tivement de la manière suivante entre les différents éléments du sans changement de signe. Un phénomène analogue de front ther-
circuit d’admission : mique a lieu à l’échappement.
— soupape : ..................................................................... 23 % ;
— pression cinétique en sortie de soupape : .............. 19 % ; ■ Formation d’une onde de choc
— boîtier papillon : ......................................................... 16 % ; Elle peut se créer :
— collecteur d’admission :............................................. 14,5 % ; — par condensation progressive des ondes élémentaires de pres-
— conduit de culasse : ................................................... 10 % ; sion dans le cas où le conduit est suffisamment long ou bien si le
— filtre à air :..................................................................... 9,5 % ; gradient de pression ou de vitesse de l’onde est suffisamment
— conduits d’air : .............................................................. 8 %. élevé ;
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— par condensation locale des ondes élémentaires de pression 2.3 Équation d’énergie
lorsque l’écoulement devient sonique (extrémité ouverte) ; l’écou-
lement ne dépend plus que des conditions en amont. Elle exprime la manière dont s’effectuent les échanges thermi-
ques. Elle s’écrit :
∂T λ P h u 3 qP h λg ∂ ∂T
- + --------------- + --------------- -------- S --------
------- = --------------------
∂t 2Sc v ρ c v S ρ c v S ∂x ∂x
∂T p ∂ ( Su )
2. Équations de l’écoulement – u -------- – --------------- -----------------
∂x ρ c v S ∂x
(4)
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Enfin, l’équation des quantités de mouvement devient : Elles conduisent à une équation du type Z = g(F ), avec F et K liés.
À une extrémité, les conditions qui règnent imposent une impé-
ρ 2 S 2 u 22 – ρ 1 S 1 u 21 + ρ 2 S 2 – p 1 S 1 – 2
1
dS
p -------- dx = 0
dx
dance source Zsource . Les solutions F p = F 1 , F 2 , ..., F n de l’équation
Zsource = g(F ) définissent les fréquences naturelles du système, la
plus basse étant la fréquence fondamentale.
L’intégrale représente la résultante des composantes, selon l’axe
du tube, des pressions sur les parois.
Les équations de l’écoulement permanent seront utilisées par la
suite pour exprimer les conditions aux limites. 3. Méthodes de calcul
numérique
2.6 Simplification des équations :
Ce paragraphe 3 ne donne ici qu’un simple rappel des métho-
méthodes acoustiques des de calcul numérique pour la résolution des équations de
l’écoulement d’un gaz compressible.
On fait apparaître pour chaque grandeur une valeur moyenne
plus une fluctuation. Soit, pour les trois grandeurs caractéristiques :
p = p + ∆p 3.1 Forme conservative des équations
ρ = ρ + ∆ρ de la dynamique des gaz
u = u + ∆u Les équations précédentes peuvent se mettre sous la forme :
avec p pression instantanée, ∂ ∂
------- ( w ) + ------- [ f ( w ) ] = h ( w ) = ẇ t + f ( ẇ ) x (7)
p valeur moyenne de cette pression, ∂t ∂x
∆p fluctuation de pression, Les composantes de w sont respectivement la masse, la quantité
de même pour la masse volumique ρ, ρ et ∆ ρ, de mouvement et l’énergie totale par unité de volume.
w, f (w ) et h (w ) s’expriment de la manière suivante :
et pour la vitesse u, u et ∆ u.
Si l’on suppose que ces perturbations sont de faible amplitude
ρS
dans un milieu d’évolution isentropique et à section constante, on
peut linéariser ces équations en négligeant les termes du second ρ Su
w = 2
ρ ------------- ---- + ------- S
ordre. On obtient les équations de l’acoustique linéaire : c’est la 1 p u
théorie des petits mouvements. γ –1 ρ 2
On définit l’impédance acoustique Z comme étant le rapport
entre une fluctuation de pression et la fluctuation de débit-volume
∆ q V = S ∆u correspondante :
ρ Su
Z = ∆p/∆qV ( p + ρ u )S
2
f (w) =
2
L’impédance Z est réelle si ∆ p et ∆ u sont en phase ou en oppo- 1 p p u
------------
- ---- + ---- + ------ ρ Su
sition de phase, et complexe dans le cas contraire. C’est une gran- γ – 1 ρ ρ 2
deur orientée, puisque ∆ p est un scalaire et ∆u un vecteur.
On peut rechercher les solutions périodiques sous forme de déve- 0
loppements en série de Fourier. On considère alors une variation dS 2 u
p -------- – 2 ρ u λ P h -------
sinusoïdale de pulsation ω avec : h (w) = dx u
F = ω /(2π) fréquence, ∂ ∂T
q P h + λ g -------- S --------
K = 2πF /c vecteur d’onde, ∂x ∂ x
c vitesse du son.
Le terme q P h représente les échanges de chaleur avec les parois.
Les impédances se combinent :
En posant :
— en série ; l’impédance d’un conduit de longueur L et de section
∂f
S débouchant sur une impédance de sortie Z s vaut : A ( w ) = ---------
∂w
Z s + iZ c tan ( KL )
Z équivalent = Z c -------------------------------------------- le système précédent peut aussi s’écrire :
Z c + iZ s tan ( KL )
∂w ∂w
avec Z c impédance caractéristique (qui vaut ρ c /S ) ; -------- + A -------- = w˙ t + Aw˙ x = h ( w )
∂t ∂x
— en dérivation ; n conduits d’impédances respectives :
Z 1 , Z 2 , ..., Z n
sont acoustiquement équivalents à un conduit unique d’impédance 3.2 Méthode des caractéristiques
Zéquivalent telle que :
n
Le système d’équations précédentes est de type hyperbolique
1 1
-------------------------- =
Z équivalent ∑ --------
Zi
(strictement), c’est-à-dire que la matrice A a des valeurs propres
réelles et distinctes (elle est aussi uniformément diagonalisable). Il
i=1
existe une base de vecteurs propres Y r tels que AY r = λrY r où les
L’utilisation des relations précédentes permet le calcul de l’impé- λr sont appelés invariants de Riemann.
dance d’un système quelconque composé de tubes cylindriques.
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Pour un écoulement isentropique de gaz parfait, les invariants de Par ailleurs, lorsque l’écoulement devient supersonique, les trois
Riemann ont pour expression : caractéristiques viennent de l’amont : on retrouve le fait que
l’écoulement ne dépend plus que des conditions amont.
2
λ r = u ± ------------------- c
(γ – 1 )
La méthode consiste à ramener, par un changement de variable, 3.3 Méthode aux différences finies :
le système aux dérivées partielles par rapport à x et t à un système schémas S
aux dérivées totales à une seule variable, le temps t. Pour cela, le
calcul des dérivées totales par rapport au temps t s’effectue suivant
La méthode numérique est basée sur la méthode de Runge-Kutta
les familles des trois courbes caractéristiques C –, C +, C 0 , définies
du second ordre, sous la forme d’un schéma du type prédicteur-
par leurs directions caractéristiques qui sont les inverses des
correcteur que l’on peut écrire formellement, pour un écoulement
valeurs propres de la matrice A et qui s’écrivent respectivement :
adiabatique sans frottement (pour lequel les seconds membres
1 1 1 sont nuls) :
-------------- --------------- ----- n
u–c u+c u ∂f
= a 1 w + a 2 ∆t -------
n+ α n
w
∂x
Les équations caractéristiques sur chacune des courbes sont,
sans expliciter le second membre du système d’équation (7) :
∂f n ∂f n + α
= a 3 w n + a 4 ∆t ------- + a 5 ∆t -------
n+ 1
∂ ∂ w
dp du d ∂x ∂x
sur la courbe C–
------- – ρ c ------- = 0 avec ------- = ------ + ( u – c ) --------
dt dt dt ∂t ∂x n+α
dp du d ∂ ∂ La variable w désigne une valeur approchée (prédicteur) de
sur la courbe C + ------- + ρ c ------- = 0 avec ------- = ------ + ( u + c ) -------- la solution qui est calculée au temps (t + α∆t ), à l’itération n + α.
dt dt dt ∂t ∂x
dp 2 dρ d ∂ ∂ La solution à l’instant (t + ∆t ), à l’itération n + 1, est w n + 1 .
sur la courbe C 0 ------- – c ------- = 0 avec ------- = ------ + u --------
dt dt dt ∂t ∂x n
Les termes ( ∂ f ⁄ ∂x ) désignent une approximation discrète de
La méthode de résolution consiste à approximer les équations ( ∂f ⁄ ∂x ) au temps t (itération n ) et les coefficients constants a 1 à
caractéristiques et les équations des directions caractéristiques par a 5 sont déterminés de telle sorte que le schéma soit précis au
des équations aux différences finies. On utilise un maillage fixe et second ordre.
l’on calcule les valeurs des fonctions p, ρ et u au nœud i, à l’instant On aboutit alors (Lerat et Peyret) à la classe unique de schémas
t + dt, en utilisant les relations d’état associées aux trois caractéris- β
tiques issues du nœud i, t + d t. (figure 8) de type prédicteur-correcteur à 2 paramètres, notés Sα :
Dans le cas simple où les équations des directions caractéris- n n n n
tiques sont approximées au premier ordre, on trouve des droites w i = ( 1 – β )w i + β w i + 1 – ατ ( f i + 1 + f i )
(figure 7). On retrouve les deux lignes d’onde C + de pente u + c, C –
de pente u – c et la trajectoire C 0 de pente u. n τ n n
w in + 1 = w i – ------- [ ( α – β )f i + 1 + ( 2 β – 1 )f i
2α
n
+ ( 1 – α + β )f i – 1 + f i – f i – 1 ]
n n
avec fi = f ( wi ) ,
∆t
τ = --------
∆x
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2
dS
ρ 2 S 2 u 22 – ρ 1 S 1 u12 = p 1 S 1 – p 2 S 2 + p -------- d x
dx
1
I= 1
2
dS
p -------- dx = ( p 1 – p 2 )S
dx
(8)
avec S = α S 1 + ( 1 – α )S 2 ,
α coefficient expérimental.
4.1 Liaison entre tubes et cylindre — la détente isentropique entre le tube et le col :
pc p1
--------
γ
- = --------
-
La liaison entre les tubes (admission ou échappement) et le ρc ρ 1γ
cylindre se fait par l’intermédiaire des soupapes.
On peut modéliser l’écoulement à travers chaque soupape en — la condition de pression au col, égale à la pression dans le
assimilant celle-ci à une tuyère (figure 11), dont la section au col cylindre (condition de tuyère adaptée) :
serait égale à la section efficace de passage des gaz entre le col-
p c = p cyl
lecteur et le cylindre pendant la phase d’ouverture, donc variable
avec le temps (position du vilebrequin). Il faut également vérifier que la vitesse au col u c est inférieure à
Les inconnues sont les valeurs de la pression p 1 , de la masse la vitesse locale du son c :
volumique ρ 1 et de la vitesse u 1 à l’entrée du tube, mais il faut
également calculer ces valeurs au col, soit p c , ρ c , u c . pc
c = γ ------
Dans le cylindre, les conditions sont la pression p cyl , la masse ρc
volumique ρ cyl et la vitesse moyenne des gaz u cyl qui est supposée
nulle dans le cylindre. Dans le cas contraire, la condition de pression est à remplacer
par la condition de vitesse sonique :
Il y a également lieu de considérer deux phases distinctes.
■ 1 re phase : le débit entre dans le cylindre (admission) pc
uc = γ ------
Après son passage dans la soupape, le gaz se détend dans le ρc
cylindre. L’élargissement de la veine gazeuse est si brusque que
l’écoulement est fortement turbulent. L’énergie cinétique se trans- ■ 2 e phase : le débit sort du cylindre (échappement)
forme en chaleur et il n’y a pratiquement pas récupération de pres-
La zone de transition se compose d’un resserrement brusque qui
sion. Aussi admet-on, en général, qu’à la soupape la pression est
amène les gaz depuis le cylindre jusqu’à la section de passage de
égale à la pression régnant dans le cylindre.
la soupape d’échappement, puis d’un divergent constitué par la cha-
Les équations sont alors les suivantes : pelle de la soupape d’échappement raccordée elle-même à l’une
— les deux caractéristiques dans le tube : C 0 et C + ; des branches du collecteur d’échappement.
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La section du cylindre étant grande par rapport à la section de — la conservation de l’énergie entre le col et l’amont du choc :
passage de la soupape, on peut négliger la vitesse du gaz dans le
cylindre. De plus, entre le cylindre et la soupape, l’écoulement peut γ p 1 2 γ p am 1 2
------------- -----c- + --- u c = ------------- ---------- + --- u
être considéré comme isentropique. γ – 1 ρc 2 γ – 1 ρ am 2 am
Les équations sont les suivantes :
— la conservation de la quantité de mouvement entre le col et
— la caractéristique dans le tube : C – l’amont du choc :
— la conservation du débit entre le tube et le col :
ρ 1S 1u 1 = ρ cS cu c S ( p am – p c ) = ρ c S c u c ( u c – u am )
γ p1 1 2 γ p av 1 2
------------- ------- + --- u = ------------- --------
- + --- u
γ –1 ρ1 2 1 γ – 1 ρ av 2 av
Figure 12 – Liaison tube-atmosphère
— la conservation de la quantité de mouvement entre le tube et
l’aval du choc :
S ( p 1 – p av ) = ρ 1 S 1 u 1 ( u av – u 1 ) Les conditions extérieures (atmosphère) sont connues et sont la
pression p e , la masse volumique ρ e et la vitesse u e qui est sup-
avec S = α S choc + (1 – α)S 1, posée nulle.
α coefficient expérimental ; Deux cas sont alors à envisager.
— la conservation du débit au travers du choc :
■ Le tube se remplit (régime positif)
ρ avu av = ρ amu am
On dispose alors d’une équation caractéristique : C –.
— la conservation de l’énergie au travers du choc : On ajoute la conservation de l’énergie :
γ p av 1 2 γ p am 1 2 γ p 1 γ p
------------- --------
- + --- u = ------------- ---------- + --- u ------------- ------1 + --- u 21 = ------------- -----e-
γ – 1 ρ av 2 av γ – 1 ρ am 2 am γ –1 ρ1 2 γ – 1 ρe
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p1
u1 = γ ------
ρ1
4.4 Jonctions
4.5 Volumes
La bonne prise en compte des écoulements dans une jonction
(figure 13) n’est pas simple. Les conditions aux limites paraissent Il y a trois inconnues supplémentaires par rapport au cas précé-
difficiles à écrire dans le cadre des hypothèses simplificatrices utili- dent, qui sont les valeurs de p V , ρ V , u V , dans le volume V, supposé
sées jusqu’ici. raccordé à n tubes ; il faut donc trouver trois équations supplémen-
Les pertes de charge de cet élément ne dépendent pas seule- taires, qui peuvent être :
ment de la géométrie, mais aussi des conditions d’écoulement et — la vitesse moyenne nulle : u V = 0 ;
en particulier des vitesses dans les différentes branches. — la conservation du débit :
Plusieurs modèles de calcul ont été proposés pour permettre n
dρ V
une simulation numérique des écoulements dans un tel élément.
Ces différents modèles font l’hypothèse d’un écoulement monodi-
V ------------ =
dt ∑ ( ρi Si ui )
i=1
mensionnel dans chacun des tubes jusqu’aux sections S 1 , S 2 et S 3
(S i dans le cas général). — la conservation de l’énergie :
Les conditions à l’intérieur du domaine sont ensuite déterminées n 2
par une hypothèse supplémentaire : V dp u γ pi
— l’hypothèse la plus simple consiste à supposer la pression
------------- -----------V =
γ – 1 dt ∑ ρ i S i ui -----i- + ------------- ------
2 γ – 1 ρi
i=1
uniforme ; cette condition se justifie lorsque les pertes de charge
ainsi que l’accumulation de masse, d’énergie et de quantité de mou- Quant aux tubes, les équations que l’on peut appliquer sont les
suivantes, par tube :
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2
p1 = p3 p2 – p1 = C3 ρ1 u 1 C 3 = 0,75
2 2
p 1 – p 3 =C 4 ( ρ 3 u 3 – ρ 1 u 1 ) C 4 = 0,9
pj = p 2
2 2
p2 – p 3 =C 5 ( ρ 3 u 3 – ρ 1 u1 ) C 5 = 0,9
2
p1 = p3 p1 – p2 = C6 ρ2 u 2 C 6 = 0,85
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avec l’indice 3 se rapportant à l’amont de la turbine et l’indice 4 à L’hypothèse de quasi-stationnarité implique que les fluctuations
l’aval. de pression ne soient pas trop importantes. Si cela est vrai pour le
compresseur, il n’en est généralement pas de même pour la turbine.
De même, pour le rendement polytropique : Si l’on veut faire des calculs prédictifs, on peut donc être amené à
k–1 corriger les courbes de rendement expérimentales pour retrouver
------------ des points de fonctionnement corrects ou trouver une théorie
k
η p = ----------------- permettant de prendre en compte le caractère instationnaire et
γ –1
------------- fortement pulsé de l’écoulement : on peut définir un facteur de
γ forme F f . Dans le cas de la turbine, ce facteur est défini comme
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étant le rapport entre l’amplitude des fluctuations de la pression évolution des points de fonctionnement dans les zones de meilleurs
d’entrée (p 3max – p 3min) et l’écart entre les valeurs moyennes entrée rendements et d’éviter le voisinage de la zone de pompage pour les
et sortie, soit : faibles charges et les faibles régimes.
p 3max – p 3min La figure 20 montre des comparaisons entre des calculs et des
F f = -------------------------------------
- mesures effectuées sur des pressions instantanées à l’admission
p3 – p4
d’un moteur suralimenté pour une faible charge à 1 115 tr/min et
La figure 17 montre l’évolution des caractéristiques d’une turbine une pleine charge à 2 000 tr/min. On peut constater que, pour ces
pour un régime donné dans le cas d’un écoulement pulsé : points de fonctionnement, la prédiction par le calcul des valeurs ins-
— d’une part, pour différentes valeurs du facteur de forme F f tantanées et en particulier des pressions est très bonne. On est dans
lorsque la fréquence du débit pulsé est imposée à 40 Hz ; le domaine de validité du calcul et des caractéristiques compresseur
— d’autre part, pour différentes fréquences du débit pulsé pour et turbine utilisées.
un facteur de forme imposé à 1,4. Application de la suralimentation : signalons également, à titre d’exemple, le cycle
Miller qui combine une suralimentation, un refroidissement de l’air d’admission et de
Par ailleurs, les turbocompresseurs sont souvent équipés de grands RFA. Cela permet de gagner à la fois :
waste-gate ou de soupapes de décharge (en particulier pour les — en limite de cliquetis en raison du refroidissement de l’air d’admission ;
— et en rendement : en effet, le taux de détente est plus important que le taux de
moteurs à allumage commandé). Les waste-gate sont des clapets compression effectif en raison des grands RFA (le travail de compression commence à
ou des soupapes permettant de dévier une partie du débit qui partir de la fermeture de l’admission jusqu’au PMH), ce qui minimise le travail de
compression du moteur ; cette plus faible compression de l’air admis est compensée par
traverse la turbine (ce qui fait chuter la puissance fournie par la tur- une suralimentation.
bine) à partir d’un certain taux de suralimentation (afin de limiter
ce dernier, en particulier pour éviter l’apparition du cliquetis sur les
moteurs à allumage commandé). La bonne prise en compte par la
modélisation de ce dispositif peut poser des problèmes. L’équation
que l’on écrira est de la forme :
d x
2
dx
m cl ---------2- + A ------- + k cl x = ( p 2 – p e )S memb + ( p 3 – p 4 )S cl 5. Étude des transferts
dt
dt
thermiques
avec m cl masse du clapet,
x position du clapet (par rapport à sa position de
repos), Dans ce paragraphe, nous examinons les différents modes
k cl raideur du clapet, d’échange de la chaleur, nous passons en revue quelques modèles
Smemb section de la membrane qui actionne le clapet, et indiquons des ordres de grandeur des coefficients d’échange
ainsi qu’un certain nombre de formules plus ou moins empiriques,
A amortissement du système, basées sur des considérations dimensionnelles permettant de
p2 pression à la sortie du compresseur, déterminer ces coefficients.
pe pression extérieure,
S cl surface du clapet.
De la position d’ouverture x, on déduit la section débitante de
passage Sd (qui a été préalablement mesurée pour différentes
positions du clapet) ; on calcule la vitesse u des gaz au niveau du 5.1 Différents modes d’échange
clapet grâce à l’équation de Saint-Venant :
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Les transferts thermiques par rayonnement sont plus importants Les paramètres a1 , a 2 , ..., a n , ainsi que les coefficients b1 , b2 , b3
dans les moteurs Diesel que dans les moteurs à allumage sont à adapter à chaque cas particulier. L’indice t indique que les
commandé (en raison de la combustion des suies : en effet, celles-ci variations temporelles des paramètres sont prises en compte.
sont formées en très grande quantité dans les moteurs Diesel en Ces modèles ont surtout un intérêt historique ; ils nécessitent un
début de combustion et brûlent ensuite en quasi-totalité). Les ajustement des divers paramètres pour chaque cas particulier, les
travaux de Monnot, Woschni et Sitkey ont cependant montré que coefficients varient suivant les auteurs ainsi que les unités des
ce mode d’échange restait de toute manière peu important, puisque différentes grandeurs (d’où l’intérêt d’une analyse dimensionnelle).
la part du rayonnement reste inférieure à 5 % (pour les moteurs Citons pour mémoire le modèle de Nusselt ou celui d’Eichelberg.
Diesel rapides).
C’est une des raisons pour lesquelles ce terme n’apparaît pas expli- ■ Modèles phénoménologiques avec analogie de Reynolds
citement dans certaines formules empiriques corrélées avec des Ils ont le même esprit que les précédents, mais prennent une
mesures de pertes thermiques instantanées (comme par exemple expression adimensionnelle et ont ainsi un caractère plus général
celles d’Eichelberg, de Sitkey, de Pflaum, de Woshni...) ; il est alors (modèles d’Annand, de Woschni, de Le Feuvre, de Stradomsky,
considéré comme linéarisé et intégré au coefficient d’échange par etc.).
convection (l’autre raison est que la température qui intervient alors Ils prennent la forme sans dimension :
au cours de ce phénomène est celle des suies en combustion,
température qui varie beaucoup moins que celle du gaz). a
Nu t = C1 Re t Pr
b
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mettent une mise en œuvre beaucoup plus simple que les modèles
multidimensionnels.
■ Modèles multidimensionnels
On résout alors les équations microscopiques (c’est-à-dire aux
dérivées partielles) de la mécanique des fluides et de la turbulence.
Cette résolution est faite à l’aide d’un maillage multidimensionnel
et permet de tenir compte de variations quasi continues du flux
thermique le long des parois de la chambre de combustion.
Cependant, en raison de la faible épaisseur de la couche limite
turbulente dans un moteur (Lyford et Pike donnent l’ordre de gran-
deur du millimètre), il est difficile d’envisager un maillage dans
cette zone en raison de la taille des mailles et des temps de calcul
correspondants. C’est pourquoi l’on a recours à des fonctions de
parois qui font l’hypothèse d’un profil logarithmique de la vitesse
dans la couche limite et l’on déduit la couche limite thermique de
la couche limite hydraulique par le nombre de Prandtl (modèles de
Gosman et de Diwakar par exemple).
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avec C = 0,020,
n = 0,15 pour le refroidissement d’un gaz.
Pour des conduites de longueur finie, il est nécessaire d’effectuer
une correction pour tenir compte des effets d’entrée (pour prendre
en compte des effets multidimensionnels). Cette correction est de
la forme :
0,7
D
h = h ∞ 1 + ---- Figure 21 – Transferts thermiques :
L calcul de la température de parois
avec h∞ coefficient d’échange pour un tube infini,
h coefficient d’échange pour un tube fini,
— la première partie est extérieure au moteur et correspond au
D diamètre du tube, collecteur d’échappement : la paroi est refroidie par rayonnement
L longueur du tube. et convection forcée avec l’air circulant dans le compartiment
moteur et sa température est proche de celle du gaz ;
■ La formule de Caton est voisine : — la seconde partie est constituée par la partie située entre sou-
pape d’échappement et sortie de la culasse : dans cette partie, le
Nu = 0,35 Re 0,6 tube est entièrement baigné par l’eau de refroidissement et sa tem-
■ La formule de Margoulis est la suivante : pérature est relativement faible.
Ms = 0,0207 Re–0,2
avec Ms nombre de Margoulis, défini par Ms = ρ uc p /h. 5.3.1 Échanges pour la partie des tubes située
à l’extérieur du moteur
Le refroidissement des parois du collecteur d’échappement se
5.3 Calcul de la température de parois fait par rayonnement du collecteur et par convection forcée avec
l’air circulant dans le compartiment moteur.
Pour les calculs de transferts thermiques, il est nécessaire de Pour le coefficient de transmission thermique h e correspondant
connaître le coefficient de transmission thermique, mais il faut à la convection forcée, on utilise la corrélation issue des résultats
également imposer comme condition limite la température de de Hilbert pour de l’air circulant sur des cylindres :
parois (interne). Si celle-ci n’est pas bien connue, on peut imposer à
la place un coefficient de transmission thermique avec l’extérieur (et Nu = C Ren
calculer cette température). La difficulté est que le coefficient de
transmission thermique avec l’extérieur n’est généralement pas dans laquelle C et n sont des constantes numériques qui varient
connu avec une très grande précision et dépend de l’environne- avec le nombre de Reynolds (Re ).
ment. Le tableau suivant indique les valeurs de ces constantes. (0)
Les formules suivantes donnent les relations entre températures
de paroi T pg et T pe , température ambiante T e , coefficient de trans- Nombre de Reynolds C n
mission thermique avec l’extérieur h e et flux Φ (figure 21) :
Re B 4 000 0,615 0,966
1 –1
Φ = ------ + ------ + ------ ( T g – T e )
1 e
4 000 < Re B 40 000 0,174 0,618
hg λp he
40 000 < Re < 400 000 0,0239 0,805
Φ
T pg = T g – ------
hg
Φ
T pe = T e + ------ On obtient :
he
λ air n
Ces formules ne sont valables qu’en régime permanent. h e = C --------- Re
D
En réalité, la température du gaz subit des variations périodiques
avec λ air conductivité thermique de l’air,
considérables (surtout dans la chambre de combustion) et ces
variations se retrouvent dans l’évolution des flux thermiques ins- D diamètre extérieur de la tubulure.
tantanés et des températures de paroi, elles aussi fluctuantes. On Le flux de chaleur échangé par rayonnement peut s’écrire :
montre cependant que les fluctuations de température de paroi T pg
sont de l’ordre de 0,5 % de l’amplitude des variations de tempéra- –1
Φ = h rS (Tcoll – Tamb) = Sσ ( T
4 4 ----------
1
- + ------------- – 1
1
tures de gaz pour une paroi en aluminium, de 2,5 % pour des coll –T amb ) ε coll ε amb
parois en céramique. On peut dans ces conditions considérer ces
températures de paroi comme constantes pour un point de fonc- avec hr coefficient de rayonnement thermique,
tionnement moteur (charge et régime) donné. ε collfacteur d’émission du collecteur (0,76 pour de la
Pour le calcul de la température interne du tube, il est nécessaire fonte oxydée à 800 K),
de distinguer deux parties : ε amb facteur d’émission du milieu ambiant,
Tcoll température du collecteur,
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Tamb température ambiante. conduit pas à un décollement lorsque le gradient est négatif (mou-
Le coefficient global de transmission thermique (fonction de T coll) vement accéléré en canal convergent). Dans les tronçons
est de la forme : convergeant de façon continue, l’écoulement est même plus stable
H = hr + he que dans les tronçons à section constante.
Toutes les formes de pertes de pression singulières (à l’excep-
Dans le cas où il n’y a que de la convection naturelle, on utilise tion des chutes de pression dynamique à la sortie) se produisent
la corrélation : sur une longueur plus ou moins grande et ne sont pas séparables
Nu = 0,479 Gr1/4 des pertes par frottement.
avec Gr nombre de Grashoff. Cependant, pour la commodité des calculs, il est convenu de les
considérer concentrées dans une section et ne comprenant pas les
C’est le cas des moteurs fixes sans ventilation ou des véhicules
pertes par frottement. La sommation est effectuée suivant le prin-
arrêtés moteur en marche, groupe motoventilateur à l’arrêt.
cipe de la superposition des pertes.
Le coefficient de la perte de charge ξ est le rapport de la pression
5.3.2 Échanges pour la partie des tubes située perdue ∆H à la pression dynamique dans la section ρ u 2 /2 g :
dans la culasse ∆H
ξ = ------------
2
-
Une partie des tubes d’échappement est refroidie par convection ρu
------------
forcée avec la circulation d’eau traversant la culasse du moteur. 2g
Pour des liquides s’écoulant perpendiculairement à un tube, Voir l’article [A 738] pour l’étude plus détaillée des pertes de
Mac-Adam propose de modifier l’équation de Hilbert établie dans charge singulières que l’on peut rencontrer.
le cas de l’air, en multipliant le second membre par : 1,1 Pr 0,31 ; on
obtient alors :
λ eau n 0, 31 6.2 Difficulté de réaliser une étude
h eau = 1,1 ------------ CRe Pr
D globale par similitude
avec λeau conductivité thermique de l’eau,
Supposons que l’on veuille étudier les pertes de charge par simi-
Re nombre de Reynolds pour l’air,
litude. L’essai sur modèle réduit amène à réaliser une maquette à
Pr nombre de Prandtl pour l’eau. l’échelle K L et la condition de similitude à respecter en priorité est
celle de Reynolds (même nombre de Reynolds avec Re = ρ uL /µ ). Si
K x est le facteur de proportionnalité de la grandeur x, il faut donc
vérifier :
6. Étude des pertes de charge K u K L Kρ /K µ = 1
avec u vitesse,
L longueur,
6.1 Origine des pertes de charge ρ masse volumique,
µ viscosité cinématique.
À l’origine des pertes de charge lors du mouvement d’un liquide Si l’on opère avec le même fluide, K ρ et K µ valent 1 et donc la
ou d’un gaz réel se trouve le processus de transformation irréver- condition de similitude s’écrit : KuKL = 1. Le rapport des vitesses K u
sible de l’énergie mécanique du fluide en chaleur. On distingue deux est l’inverse de K L ; par suite, le rapport K q des débits q (q = ρ uL 2)
aspects des pertes de charge : est donné par :
— les pertes par frottement (régulières) ; 2
Kq = Ku K L = KL
— les pertes singulières.
Les pertes de charge par frottement sont provoquées par la vis- et celui de K ∆p des différences de pression p (p = ρu 2) est donné par :
cosité (autant moléculaire que turbulente) des liquides et des gaz
2 –2
réels. Elles prennent naissance lorsqu’il y a mouvement et résultent K ∆p = K u = K L (condition d’Euler)
d’un échange de quantité de mouvement entre les molécules (écou-
lement laminaire) ou entre les diverses particules (écoulement tur- Si l’on voulait faire un essai sur modèle réduit avec le même
bulent) des couches voisines du liquide ou du gaz qui se déplacent fluide à l’échelle 1/10, par exemple, les débits devraient être 10 fois
avec des vitesses différentes. Ces pertes ont lieu sur toute la lon- plus faibles, les ∆p 100 fois plus élevés et la puissance à fournir par
gueur de la conduite. la pompe, qui est proportionnelle au débit et à la pression de
Les pertes de charge singulières se produisent quand il y a pertur- refoulement, 10 fois plus grande. Cela montre la difficulté d’une
bation de l’écoulement normal, décollement des parois et formation telle approche. On doit donc recourir à une méthode plus analyti-
de tourbillons aux endroits où il y a changement de section ou de que, en décomposant le réseau en éléments types :
direction de la conduite, élargissement, rétrécissement, courbure, — tronçons cylindriques ;
branchement, écoulements à travers des ouvertures, des dispositifs — zones de variation de section droite ;
d’obturation et d’étranglement, filtration à travers un corps poreux. — zones de changement de direction ;
Dans les pertes singulières figurent aussi les pertes de pression — ramifications ;
dues à la vitesse (pression dynamique) à la sortie de l’écoulement — obstacles divers.
dans un grand volume (atmosphère).
Le phénomène de décollement et de formation des tourbillons
est lié à la présence d’une différence de vitesse à travers la section
du courant et à un gradient positif de la pression le long de l’écou-
lement. Ce dernier se produit lors du ralentissement du mouve-
ment (canal divergent). La différence de vitesse dans la section ne
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7. Méthodes de mesure Dans le cas d’une soupape, ces coefficients ne dépendent prati-
quement pas du rapport de pression entre l’amont et l’aval, mais
essentiellement de la section débitante efficace, c’est-à-dire en fait
de la levée. On mesurera donc la courbe représentative de σ * en
Nous avons vu (§ 5 et 6) que la modélisation nécessitait la fonction de cette dernière.
détermination d’un certain nombre de coefficients (de pertes de
charge ou de vitesses pour la détermination des coefficients Toutefois, l’évaluation de la section réelle de passage peut poser
d’échange). quelques problèmes (calculs difficiles prenant en compte la géo-
métrie réelle), aussi ramène-t-on souvent ces coefficients non pas
Nous indiquerons deux méthodes de mesure pour les pertes de à la section réelle, mais à l’aire totale de passage en l’absence de
charge et pour les coefficients de réflexion d’un élément. Pour ce soupape (ce qui correspond à une levée infinie).
qui est des mesures par fil chaud ou par anémométrie laser, se
reporter à l’article [R 2 160] dans le traité Mesures et Contrôle. La figure 22 montre le principe de l’installation d’un banc de
mesure permettant de mesurer les coefficients de débit ou de perte
de charge d’un élément dont on veut connaître les caractéristiques
(soupape, culasse par exemple).
7.1 Pertes de charge
1 1
H p = --- ρ u 2a + p a + ρ gh a – --- ρ u 2b – p b – ρ gh b
2 2 On impose une certaine dépression (ou surpression, suivant le
avec h a et h b hauteur des points A et B respectivement, ce qui se sens de l’écoulement) et, par un col sonique ou éventuellement un
traduit sur l’écoulement par une baisse de pression dynamique : la diaphragme, on mesure le débit ainsi que la perte de charge.
perte de charge.
Dans le cas de l’air, on néglige les termes d’énergie potentielle
et les différents termes sont déterminés expérimentalement sur 7.3 Coefficient de réflexion
des bancs d’essais à écoulement permanent. sur une extrémité
∆p
Q th = ρ S d 2 -------
ρ
pa 2γ p 2 ⁄ γ p b ( γ + 1) ⁄ γ )
Q th = S d --------------- ------------- -----b- – ------
rT a γ – 1 p a p a
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Une membrane permet de mettre en communication instantanée Par contre, les remplissages maximaux sont réduits, ce qui péna-
les deux compartiments, ce qui entraîne la formation d’un choc de lise les taux de recirculation en pleine charge ainsi que les cylin-
rapport de pression p 2 / p 1 ainsi que la formation d’une onde drées nécessaires sur véhicule, pour obtenir une puissance donnée.
progressive de dépression de sens contraire. On mesure et l’on Il est cependant clair que, dans le cadre d’une distribution tradi-
enregistre la pression dans la région juste en amont de l’organe à tionnelle, l’augmentation de la cylindrée, qui rattrape la perte de
mesurer. remplissage maximale, pénalise la consommation et la recirculation
Cet enregistrement permet de mettre en évidence le passage de bien plus vite que l’augmentation de RFA ne l’améliorerait. La
l’onde de choc (onde transmise) p 2 ainsi que le passage de l’onde meilleure consommation, quelle que soit la charge, correspond à
réfléchie p 3 . l’arbre à cames le mieux adapté au régime. Les RFA surabondants
On suppose que les conditions sont isentropiques (il ne reste ne sont envisageables, là encore, que dans le cadre de distributions
que deux caractéristiques et la relation d’état) ; les mesures p 2 et variables.
p 3 permettent de déterminer la correspondance entre onde trans-
mise et onde réfléchie.
8.3 Amélioration du rendement
à charge partielle par utilisation
8. Tendances actuelles d’arbres à cames à petits RFA
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______________________________________________________________________________ TRANSVASEMENTS GAZEUX DANS LES MOTEURS THERMIQUES
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TRANSVASEMENTS GAZEUX DANS LES MOTEURS THERMIQUES _______________________________________________________________________________
■ Systèmes de distribution variables régimes, jusqu’à des systèmes plus continus commandés hydrauli-
Ils vont permettre de meilleures optimisations, même aux quement ou électromagnétiquement (ou une combinaison des
charges partielles, si l’on sait faire varier non seulement les étale- deux).
ments des lois, leurs calages, mais aussi les levées. Les domaines ■ Pour bénéficier des avantages relatifs à ces systèmes d’admis-
concernent aussi bien les faibles charges à faible régime que les sion ou de distribution variables, il faut actuellement faire appel à
pleines charges au régime maximal. des réalisations qui mettent en œuvre de technologies sophisti-
Le contrôle des émissions est, en particulier, amélioré grâce au quées. Même si le nombre de brevets déposés sur ces systèmes a
meilleur contrôle des gaz brûlés résiduels ou de la fin d’échappe- augmenté de manière considérable, certains problèmes de fiabilité
ment dans le cas de moteurs 2T. et de coût restent encore à résoudre avant de voir ces systèmes se
Les réalisations pratiques sont en général compliquées. Elles vont généraliser.
depuis des systèmes multicames actionnées à différentes plages de
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P
O
U
Transvasements gazeux R
dans les moteurs thermiques
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N
par Marc DEMOULIN
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