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Le droit du Royaume-Uni est un droit que l'on peut qualifier de permissif ; Du moins dans les
domaines que l'on traite dans les fiches.
Ainsi nous verrons que ce droit n'est pas protecteur de l'embryon humain(I), puis la conception de
l'enfant (II), les dons (III) , et enfin nous verrons que ce droit est un droit moderne (IV) qui avance
la société.
I.l'embryon humain
Un cadre légal est installé dès 1990: mise en place du Human Fertilization and Embryology Act.
Ce texte est élargit en 2001 afin de permettre la recherche sur les embryons lorsqu'elle ne pouvait
pas être faite sur des embryon surnuméraire. Pratique toléré depuis le début des années 90, mais
restreinte aux recherches visant à améliorer la fécondation in vitro.
En 2008 on agrandit le cercle des recherches aux embryons chimériques, c'est-à-dire aux noyaux
humains placés dans des ovocytes animaux énucléés.
En 2011, le premier essai clinique en Europe sur les CSEh est autorisé par une agence britannique.
En 2015, le RU a autorisé pour la première fois en Europe l'utilisation de la méthode Crispr-Cas9
dans la recherche clinique.
Les chimères
Il y a interdiction d'implanter un embryon chimérique, interdiction partagée par tous les pays
(mentionnés dans la fiche)
Le RU autorise la création de chimères.
La pratique du bébé-médicament est accepté depuis 2001 par la HFEA avec des conditions de
moins en moins restrictives. Initialement, c'était possible seulement si l'enfant n'était pas conçu
uniquement dans ce but.
L'équipe médical prend les décisions au cas par cas pour recourir au DPI.
8 centres procèdent aux DPI suite à l'autorisation de la HFEA, qui met périodiquement à jour la liste
récapitulative des DPI déjà effectuée. Notamment des prédispositions cancéreuses.
Le choix du sexe est explicitement interdite, mais remis en question par des parlementaires.
Autorisé le DPI pour les cas d'avortement à répétition ou de fécondation in vitro infructueuse.
Mais en réalité le DPI est ouvert à des cas plus nombreux qui n'entrent pas dans le champ de risque
de pathologie grave ou dans l'hypothèse du bébé-médicament.
A. GPA
Loi de 1985 définit la mère de substitution : porte l'enfant à la suite d'un accord conclu avant le
début de la grossesse. Cette loi interdit la GPA, (donc ce type de contrat) et elle interdit les
intermédiaires de se faire rémunérer, et également toutes publicités pour les GPA.
Les intermédiaires et les publicités sont sanctionnés pénalement, mais ni les parents commanditaires
ni la mère de substitution ne se rendent coupables d'aucune infraction.
Selon certaines conditions les parents peuvent demander au tribunal une décision aux termes de
laquelle l'enfant est juridiquement le leur. Condition de gratuité inclus MAIS il est admis de
rembourser les frais "raisonnable".
Une cinquantaine de décision par an permettent aux parents commanditaires de devenir parents
d'enfants nés d'une GPA.
Si les conditions ne sont pas remplis, les parents doivent demander l'adoption ou l'attribution de
l'autorité parentale.
Dès l'âge de 18 ans, toute personne peut demander à la HFEA si elle est issu de GPA. Si la réponse
est positive:
-pour les dons antérieurs au 1 avril 2005 la HFEA doit communiquer des informations non
identifiantes
-pour les dons postérieurs au 1 avril 2005 (ou dans le cas où les donneurs souhaite lever
l'anonymat): il s'agit d'informations identifientes.
Des agences se sont spécialisées dans les GPA, tout en excluant le but lucratif et la publicité de leur
activité. Ces agences ne font pas l'objet de contrôle spécifique lorsqu'il s'agit d'une simple
insémination. En revanche, pour les fécondations in vitro, une procédure particulière mise en place
par la HFEA doit être respectée.
Le comité d'éthique de chaque établissement examine au cas par cas en fonction des critères de
chaque établissement. En pratique, il vérifie si la GPA est médicalement justifiée, si toutes les
personnes sont bien informées, et que la mère de substitution remplis bien toutes les conditions
(notamment doit déjà avoir accouché, ne pas avoir dépassé 35 ans,…)
B. AMP
L'état civil des bénéficiaires
La loi de 1990 ne contient pas d'indication explicite sur l'état civil des bénéficiaires. Donc a priori
tout le monde peut en bénéficier.
HFEA a établi des codes de bonnes pratiques, car elle a le pouvoir règlementaire. Un des documents
précise que toutes les demandes d'AMP bénéficie d'une présomption favorable.
AMP ouvert aux couples hétérosexuels mariés ou non, aux femmes seuls et aux couples
homosexuels féminins.
TOUTEFOIS le bien-être de l'enfant doit être pris en considération, notamment le besoin d'avoir un
père doit être pris en compte avant toute AMP.
Lorsqu'il n'y a pas de père légal potentiel, les établissements agréés doivent porter une attention
particulière à la capacité de la mère à assurer les dépenses financières de l'enfant et satisfaire
ses besoins.
Conservation: 10 ans.
Filiation
La loi de 2003 n'attache aucune conséquence de la mention du père ni en filiation, ni en succession.
La portée est essentiellement symbolique.
La filiation doit donc être établie par voie judiciaire.
III.Les dons
Une agence chargée de l'application de la loi sur l'AMP récoltent plusieurs informations permettant
l'identification du donneur et susceptibles d'être transmis à l'enfant. Avant le 1 avril 2005, les
enfants ne pouvaient recevoir des informations que d'ordre général.
L'agence en question s'appelle le HUMAN FERTILISATION AND EMBRYOLOGY AUTHORITY
(HFEA).
Cette autorité est chargé également de tenir un fichier comportant des informations sur les
personnes ayant fait l'objet d'un traitement contre la stérilité, sur les naissances qui en sont résultées
et sur les donneurs de gamètes ou d'embryons.
Mais l'accès ne sera effectuée qu'aux enfants conçu par AMP qu'à partir du 1 aout 2009.
Les parents peuvent demander à l'établissement qui a effectué l'AMP des informations non
identifiantes sur le donneurs.
Quelles informations
Les informations sont constitués d'éléments non identifiants, comme le sexe, la taille, le poids,
appartenance ethnique, couleur des yeux , peau, cheveux, profession, centres d'intérêts, pays de
naissance, existence d'enfants, appartenance religieuse, et d'autres éléments possible qu'il a envie de
transmettre à ses descendants génétiques.
Pour les dons postérieurs au 1 avril 2005, les données transmises sont également le nom et prénoms
du donneur, sa date et lieu de naissance et son adresse au moment du don.
La HFEA doit prévenir le donneur lorsque l'enfant effectue des démarches, et une assistance doit
être proposée au donneur et à l'enfant.
Mais en principe ces données ne seront accessibles aux enfants conçus par PMA qu'à partir du 1
avril 2023.
Les donneurs enregistrés avant le 1 avril 2005 peuvent demander la levée de l'anonymat et opter
pour le nouveau régime.
Filiation
La levée de l'anonymat n'a pas de conséquences sur la filiation. Des dispositions spécifiques
indiquent explicitement que la filiation s'établit conformément aux règles de droit commun et que le
marie de la mère ne peut contester sa paternité lorsqu'il a donné son consentement au don de
sperme.
La levée de l'anonymat ne confère aucune obligation aux parents biologiques.
B. Donneurs vivants
Cercle de donneur
Il est admis dans certains cas que le donneur puisse choisir le receveur: le plus souvent il s'agit du
membre de la famille. Ceci est encadré par le Human Tissue Act de 2004, sur le don entre personnes
vivantes.
Indemnisation et rémunération
Le don est une pratique gratuite, mais les frais engagés par le donneur peuvent être pris en compte.
RU: possibilité de désigner une personne de confiance pour témoigner du consentement, à défaut,
une hiérarchie des membres de la famille est établi s'ils expriment des positions divergentes.
Il existe un registre des donneurs.
Nous allons voir l'accès aux tests génétiques (A), la modification du sexe à l'état civil (B) et la
castration chimique (C).
En matière d'assurance, le RU autorise l'utilisation des résultats des tests génétiques par les
assureurs.
On peut relever une tendance "éthique" au RU avec l'émergence d'accompagnement des tests
génétiques par une consultation médicale incluse dans le service rendu.
Le nouvel acte d'état civil ne mentionne pas ce changement, et la personne doit modifier son
passeport.