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1.1.2 Matrices.
Un tableau rectangulaire de nombres ou de fonctions tel que :
a11 a12 ... a1n
a21 a22 ... a2n
A= .. .. .. .. (1.1)
. . . .
am1 am2 . . . amn
est appelé matrice.
Pour l’élément de matrice désigné par aij , i est l’indice de ligne et j l’indice de colonne.
En général la multiplication n’est pas commutative AB 6= BA. La différence AB − BA, notée [A, B], est appelée
commutateur de A et B.
Distributivité :
A(B + C)F = ABF + ACF (1.3)
(AB)C = A(BC) = ABC (1.4)
1
Matrices spéciales.
Matrice nulle notée 0 dont tous les éléments sont nuls. Pour tout A, 0 + A = A + 0 = A ; 0A = A0 = 0.
Toutefois si AB = 0, A ou B n’est pas nécessairement 0.
matrice unité 1,
1ij = δij (1.5)
Pour tout A
1A = A1 = A (1.6)
Matrice transposée : At
atij = aji (1.7)
Matrice inverse A−1
Complexe conjugué d’une matrice A∗ .
Matrice associée A† :
a†ij = a∗ji (1.8)
Matrice hermitienne :
A† = A (1.9)
Matrice inverse.
La matrice adjointe de A notée A
b est construite de la façon suivante :
Aij est le cofacteur de l’élément Aij dans le déterminant |A| qui est égal au déterminant obtenu en enlevant la ieme
ligne et la jeme colonne de |A| multiplié par (−1)i+j .
AA b = |A|1
b = AA (1.11)
A−1 = A/|gA|
b AA−1 = A−1 A = 1 (1.12)
Systèmes linéaires.
Le système d’équations inhomogènes :
2
s’écrit sous la forme d’une équation matricielle
Ax = y (1.14)
6 0 alors A−1 existe et
x et y sont des vecteurs colonnes. Si |A| =
Combinaisons linéaires.
Une combinaison linéaire est une relation de la forme
m
X
ys = Bsj xj (1.16)
j=1
qui fait correspondre m quantités xi à h autres quantités yi . Elle s’écrit sous forme matricielle :
y = Bx (1.17)
est l’équation caractéristique de A. par |K| = K(λ) est un polynôme d’ordre n en λ dont les racines sont les racines
de la matrice A.
Si B = Q−1 AQ alors
La relation
Ax = ax (1.21)
où a est un scalaire et x un vecteur colonne est l”equations aux valeurs propres de A. Cette équation peut s’écrire
Les valeurs propres de A sont donc les racines de A, ce qui fournit la méthode de calcul des valeurs propres. Pour
calculer les vecteurs propres on doit résoudre les systèmes inhomogènes
Axi = ai x (1.23)
les ai étant les valeurs propres. Il est pratique de regrouper les vecteurs propres et les valeurs propres dans des
matrices :
AX = XD (1.24)
D est la matrice diagonale des valeurs propres Dii ≡ ai
Si l’on multiplie à gauche par X−1 l’équation précédant
3
Matrices hermitiennes.
Nous énoncerons ici sans les démontrer quelques théorèmes importants concernant les matrices hermitiennes. par
– Les valeurs propres d’une matrice hermitienne sont réelles.
ai = a∗i (1.26)
x†i xj = 0 i 6= j (1.27)
– Si on normalise les vecteurs propres alors la matrice des vecteurs propres est unitaire.
X† X = 1 (1.28)
1.2 Exercices
1. AB = C, quelle est l’expression de C−1 .
2. Montrer que T r(AB) = T r(BA).
3. Inverser la matrice suivante.
4. Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de A. Recalculer A−1 à partir des valeurs propres et vecteurs
propres, proposer une méthode de calcul de A−1/2
Un opérateur de la forme :
d d2
A = a0 + a1 + a2 2 + · · · ; ai = f onction de x (1.31)
dx dx
est appelé opérateur différentiel.
Si
A(ϕ1 + ϕ2 ) = Aϕ1 + Aϕ2 (1.32)
A est un opérateur linéaire
où p est une constante par rapport à x. Une telle équation est appelée équation aux valeurs propres. ϕ(x) est une
fonction propre de P et p la valeur propre associée.
Exemple :
d
P = , ϕ(x) = ekx (1.34)
dx
P ϕ(x) = kϕ(x) (1.35)
4
1.3.3 Opérateurs hermitiens.
Une fonction est dite de carré sommable si l’intégrale
Z∞
ϕ∗ (x)ϕ(x)dx (1.36)
−∞
pour toutes les fonctions u et v de carré sommable, l’opérateur A est appelé hermitien.
Les valeur propres d’un opérateur hermitien sont réelles.
Théorème : Si ϕλ et ϕµ sont des fonctions propres de l’opérateur hermitien A correspondant à des valeurs propres
aλ et aµ différentes, ϕλ et ϕµ sont orthogonales.
Démonstration
Aϕλ = aλ ϕλ (1.39)
Aϕµ = aµ ϕµ (1.40)
Aϕ∗µ = a∗µ ϕ∗µ (1.41)
A étant hermitien aλ et aµ sont réelles
Z Z
ϕ∗µ Aϕλ dτ = aλ ϕ∗µ ϕλ dτ (1.42)
d’autre part Z Z Z
ϕ∗µ Aϕλ dτ = A∗ ϕ∗µ ϕλ dτ = aµ ϕ∗µ ϕλ dτ (1.43)
donc Z Z
aλ ϕ∗µ ϕλ dτ = aµ ϕ∗µ ϕλ dτ (1.44)
On appelle ensemble complet un ensemble de fonctions de mêmes variables et de carré sommable {ψ1 , ψ2 , . . .} tel
que pour toute fonction f de mêmes variables et de carré sommable
∞
X
f= cs ψs (1.46)
s=1
Théorème : Les fonctions propres d’un opérateur hermitien forment un ensemble complet. Cet ensemble est égale-
ment appelé base.
5
Définition : Une base est orthonormalisée si
Z
ψµ∗ ψν dτ = δµν (1.47)
1.4 Exercices
d2
1. Montrer que les fonctions de la forme f (x) = c1 sin kx + c2 cos kx sont fonctions propres de l’opérateur dx2
2. Si l’on impose les conditions f (0) = 0 et f (`) = 0 montrer que les valeurs propres sont discrètes.
d
3. Montrer que dx n’est pas un opérateur hermitien.
d2
4. Montrer que dx2
est hermitien.
5. Démontrer que les valeurs propres d’un opérateur hermitien sont réelles.
6. Calculer les coefficients du développement d’une fonction de carré sommable sur une base orthonormalisée.
7. On considère trois fonctions propres dégénérées linéairement indépendantes mais non orthogonales, trouver
une combinaison linéaire qui les orthonormalise. Ces trois nouvelles fonctions sont elles fonction propres ?
sont-elles dans ce cas dégénérées ?
X +θ =X (1.50)
X + (−X) = θ (1.51)
2. On peut définir le produit αX d’un élément X de E par un élément α du corps K, c’est un élément de E tel que
(a)
α(X1 + X2 ) = αX1 + αX2 (1.52)
(b)
(m1 + m2 )X = m1 X + m2 X (1.53)
(c)
m1 (m2 X) = (m1 m2 )X (1.54)
(d)
0X = θ (1.55)
6
(e)
mX = θ alors X=θ (1.56)
Les élément d’un espace vectoriel sont linéairement dépendants s’il existe n éléments m1 , m2 , . . ., du corps K non
tous nuls et tel que :
m1 X1 + m2 X2 + · · · + mn Xn = θ (1.57)
dans le cas contraire les éléments de E sont linéairement indépendants et
n
X
mi Xi = θ (1.58)
i=1
implique que :
m1 = m2 = · · · = mn = 0 (1.59)
On dit qu’un espace vectoriel est un espace de dimension n si l’on peut trouver n éléments linéairement indépendants
mais si n + 1 éléments sont toujours linéairement dépendants.
Un ensemble S d’éléments (vecteurs) linéairement indépendants forment une base de l’espace vectoriel E si tout
élément de E dépend linéairement des vecteurs de S.
k X k> 0 si X 6= θ (1.60)
k θ k= 0 (1.61)
k mX k= |m|k̇X k m nombre complexe arbitraire (1.62)
k X + Y k≤k X k + k Y k inégalité triangulaire (1.63)
k X k s’appelle norme du vecteur X.
On dit que l’espace vectoriel E est préhilbertien si l’on a définit dans E un produit scalaire. A chaque couple d’éléments
X et Y correspond un nombre complexe (X, Y ) possédant les propriétés suivantes :
7
Espace de Hilbert.
par définition l’espace de Hilbert est un espace vectoriel complet de dimension infinie et ayant les propriétés des
espaces préhilbertiens.
On dit qu’un espace est complet si une séquence quelconque de ses éléments {fn } satisfait au critère de convergence
de Cauchy :
k fn − fm k−→ 0 n −→ ∞ (1.70)
exemple d’espace de Hilbert : ensemble des fonctions complexes continues intégrales sur [a, b[ et telles que :
Zb
|f (x)|2 dx soit finie (1.71)
a
On notera que :
hY |αXi = αhY |Xi (1.75)
hβY |Xi = β ∗ hY |Xi (1.76)
Méthodes d’orthonormalisation.
A partir d’une base de fonctions ou de vecteurs linéairement indépendants on se propose de construire une base
équivalente orthonormalisée à l’aide d’une transformation linéaire. On désignera par S la matrice des intégrales de
recouvrement (produit scalaire) :
Sij = hϕi |ϕj i (1.77)
dans le cas de fonctions, et des produits scalaires x†i xj dans le cas de vecteurs.
Une condition nécessaire et suffisante pour que cette transformation linéaire existe est que le déterminant de la matrice
S ne soit pas nul.
8
Méthode de Schmidt. Les membres de l’ensemble orthonormal {|ψi} sont calculés successivement.
|ϕ1 i
|ψ1 i = (1.78)
hϕ1 |ϕ1 i1/2
Orthogonalisation symétrique.
ψ = ϕS−1/2 (1.81)
SU = Uµ (1.82)
ψ = ϕUµ−1/2 (1.83)
Démonstration : L étant un opérateur hermitien ses fonctions propres forment une base complète, développons N |ji
sur cette base que l’on aura normée au préalable
X
N |ji = atj |ti (1.88)
t
donc X
N |ji = |sihs|N |ji (1.90)
s
et X
(M N )ij = hi|M |sihs|N |ji (1.91)
s
Si l’opérateur M est hermitien la matrice correspondante est hermitienne.
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Fonctions propres et vecteurs propres.
La base {φs } étant complète on peut associer |f i à une fonction f :
X
|f i = as φs (1.92)
s
(P − p)|f i = 0 (1.95)
Opérateurs de projection.
Les vecteurs |1i, |2i, . . . , |ni formant une base complète de dimension n pour le sous espace S, on définit l’opérateur
de projection Ps :
n
X
Ps = |iihi| (1.96)
i=1
Si
hu|Ps |ui = 0 (1.98)
|ui appartient au complément de S
Si
hu|Ps |ui = hu|ui (1.99)
|ui appartient à S.
Relations de commutation.
Deux opérateurs A et B commutent si
AB − BA = 0 (1.100)
Exemple x et y
xy − yx = 0 (1.101)
Si A et B ne commutent pas il existe une règle de commutation
AB − BA = [A, B] (1.102)
∂g ∂
(xpx − px x)g(r) = −ıh̄x + ıh̄ (xg) = ıh̄g(r) (1.103)
∂x ∂x
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On vérifiera facilement les relations suivantes :
[A, c] = 0] (1.105)
où c est un scalaire
[(A1 + A2 ), B] = [A1 , B] + [A2 , B] (1.106)
[A1 A2 , B] = [A1 , B]A2 + A1 [A2 , B] (1.107)
[A, [B, C]] + [B, [C, A]] + [C, [A, B]] = 0 (1.108)
h̄2 ∂ 2 ∂2 ∂2
H = − ( 2 + 2 + 2 ) + V (x, y, z)
2m ∂x ∂y ∂z
1 2
= (p + p2y + p2z ) + V (x, y, z) (1.109)
2m x
(m1 + m2 )R = m1 r1 + m2 r2 (1.110)
∂Φ h̄2 2 h̄2 2
ıh̄ = [−( ∇1 + ∇ ) + V (|r2 − r1 |)]Φ(r1 , r2 , t) (1.111)
∂t 2m1 2m2 2
On pose r = r2 − r1 , Mc = m1 + m2 , M = mm11+m m2
2
Après avoir exprimé ∇1 et ∇2 en fonction de ∇R et de ∇r il vient :
∂Φ h̄2 2 h̄2 2
ıh̄ = [−( ∇R + ∇ ) + V (r)]Φ(R, r, t) (1.112)
∂t 2Mc 2M r
Pour résoudre on posera
Φ(R, r, t) = Ψ(r, t)χ(R, t) (1.113)
et on résoudra séparément
∂χ h̄2 2
ıh̄ = [− ∇ − E0 ]χ(R, t) (1.114)
∂t 2Mc R
∂Ψ h̄2 2
ıh̄
= [− ∇ + E0 + V (r)]Ψ(r, t) (1.115)
∂t 2M r
Sans perte de généralité la constante de séparation E0 peut être choisie nulle.
11
1.6.2 Expression du laplacien dans différents systèmes de coordonnées.
Coordonnées sphériques.
x = r sin θ cos ϕ
y = r sin θ sin ϕ
z = r cos θ (1.116)
1 ∂ ∂ 1 ∂ ∂ 1 ∂2
∇2 = (r ) + (sin θ ) + (1.117)
r2 ∂r r r2 sin θ ∂θ ∂θ r2 sin2 θ ∂ϕ2
On rapprochera la partie angulaire de cet opérateur de l’expression de L2
1 ∂ ∂ 1 ∂2
L2 = −h̄2 [ (sin θ ) + ] (1.118)
sin θ ∂θ ∂θ sin2 θ ∂ϕ2
Coordonnées paraboliques.
Le système de coordonnées paraboliques (λ, µ, ϕ) s’exprime en fonction des coordonnées sphériques :
λ = r(1 − cos θ) = r − z
µ = r(1 + cos θ) = r + z
ϕ = ϕ (1.119)
4 ∂ ∂ ∂ ∂ 1 ∂2
∇2 = { (λ ) + (µ )} + (1.120)
λ + µ ∂λ ∂λ ∂µ ∂µ λµ ∂ϕ2
Coordonnées elliptiques.
Les coordonnées elliptiques (ξ, η, ϕ) d’un point P sont définies à partir de deux points A et B.
Avec R = AB, ra = AP, rb = BP les coordonnées ξ et η sont respectivement :
ra + r b
ξ= (1 ≤ ξ < ∞ (1.121)
R
ra − rb
η= (−1 ≤ η ≤ 1 (1.122)
R
La troisième coordonnée ϕ mesure la rotation de P autour de l’axe AB.
4 ∂ 2 ∂ ∂ 2 ∂ 1 1 ∂2
∇2 = [ (ξ − 1) + (1 − η ) + ( + ) ] (1.123)
R2 (ξ 2 − η 2 ) ∂ξ ∂ξ ∂η ∂η ξ 2 − 1 1 − η 2 ∂ϕ2
1.7 Exercice
Une particule de masse m est soumise au potentiel, V (x, y, z) suivant :
12
Chapitre 2
L=r×p (2.1)
En mécanique quantique, il suffit de remplacer r et p par leur forme opérationnelles pour obtenir l’expression de
l’opérateur moment cinétique orbital :
x
r= y p = −ıh̄∇ (2.2)
z
et ∂
∂ ∂
x ∂x
y ∂z − z ∂y
∂ ∂ ∂
L = − y × ıh̄ = −ıh̄ z ∂x − x ∂z (2.3)
∂y
∂ ∂ ∂
z ∂z
x ∂y − y ∂x
En coordonnées cartésiennes les composantes de l’opérateur L sont donc :
∂ ∂
Lx = −ıh̄(y −z )
∂z ∂y
∂ ∂
Ly = −ıh̄(z −x )
∂x ∂z
∂ ∂
Lz = −ıh̄(x −y ) (2.4)
∂y ∂x
13
Dans le cas de la première relation on a :
[Lx , Ly ] = Lx Ly − Ly Lx
∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂
= −h̄2 {y z −y x −z z +z x −z y +z z +x y
∂z ∂x ∂z ∂z ∂y ∂x ∂x ∂z ∂x ∂z ∂x ∂y ∂z ∂z
∂ ∂
−x z }
∂z ∂y
∂2 ∂ ∂2 ∂2 ∂2 ∂2 ∂2 ∂2
= −h̄2 {yz +y − xy 2 − z 2 + xz − yz + z2 + xy 2
∂x∂z ∂x ∂z ∂x∂y ∂x∂z ∂x∂z ∂x∂y ∂z
∂ ∂ 2
−x − xz }
∂y ∂y∂z
∂ ∂
= −h̄2 {y − x } = ıh̄Lz (2.6)
∂x ∂y
et
L2y Lx = Ly Lx Ly − ıh̄Ly Lz
Lx L2y = Ly Lx Ly + ıh̄Lz Ly (2.8)
Des relations semblables peuvent être obtenues avec L2z Lx et Lx L2z qui une fois substituées dans l’expression de
[L2 , Lx ] permettent d’établir la démonstration donc :
2.1.3 Hermiticité
L’opérateur L est un opérateur hermitique, en effet pour l’une quelconque de ses composantes, Lz par exemple, on
peut établir la relation d’hermiticité :
Z Z
∗
v Lz udxdydz = (L∗z v ∗ )udxdydz (2.10)
Les valeurs propres de Lx , Ly et Lz sont réelles, de même que celles de L2 qui est lui aussi hermitique.
2.1.4 Généralisation.
On réserve le symbole L au moment cinétique orbital, s au moment cinétique de spin. On appellera opérateur moment
cinétique, noté J tout opérateur hermitique dont les composantes satisfont les relations de commutation :
14
de plus :
[J 2 , J] = 0 (2.13)
On définit les opérateurs J+ et J− par les relation suivantes :
Ces opérateurs jouent un rôle semblable à celui des opérateurs a et a+ introduits pour étudier l’oscillateur harmonique.
Remarquons tout d’abord que J+ et J− commuttent avec J 2 :
[J 2 , J+ ] = [J 2 , Jx ] + ı[J 2 , Jy ] = 0
[J 2 , J− ] = [J 2 , Jx ] − ı[J 2 , Jy ] = 0 (2.15)
J+ |ϕi et J− |ϕi sont également fonctions propres de J 2 avec la même valeur propre c
Jz J+ |ϕi = Jz Jx |ϕi + ıJz Jy |ϕi = ıh̄Jy |ϕi + Jx Jz |ϕi + h̄Jx |ϕi + ıJy Jz |ϕi = (a + h̄)J+ |ϕi
Jz J− |ϕi = Jz Jx |ϕi − ıJz Jy |ϕi = ıh̄Jy |ϕi + Jx Jz |ϕi − h̄Jx |ϕi − ıJy Jz |ϕi = (a − h̄)J− |ϕi (2.18)
Commutateurs de J+ et J− .
Les opérateurs J+ et J− satisfont les relations de commutation suivantes :
15
2.1.5 Valeurs propres des opérateurs Jz et J 2 .
Comme nous l’avons démontré précédement si |ϕi est fonction propre de J 2 et de Jz , J+
n |ϕi et J n |ϕi, le sont aussi :
−
J 2 J+
n
|ϕi = cJ 2 J+
n
|ϕi n |ϕi = (a + nh̄J n |ϕi
Jz J+ +
J 2 J−
n
|ϕi = cJ 2 J−
n
|ϕi n |ϕi = (a − nh̄J n |ϕi
Jz J− − (2.23)
En substituant J 2 par ses expressions en fonction des produits d’opérateurs J+ J− et J− J+ déduites des équations
2.21 et 2.22 :
J 2 = J+ J− + Jz2 − h̄Jz
J 2 = J− J+ + Jz2 + h̄Jz (2.24)
on obtient pour n = 0
donc,
J+ et J− étant complexes conjugués l’un de l’autre, il en est de même pour J− |ϕi et hϕ|J+ d’une part et J+ |ϕi
et hϕ|J− d’autre part et les produits scalaires hϕ|J+ J− |ϕi et hϕ|J− J+ |ϕi sont positifs ou nuls ce qui conduits aux
inégalités :
(c − a2 + ah̄) ≥ 0, (c − a2 − ah̄) ≥ 0 (2.28)
Ces inégalités impliquent qu’il existe une valeur maximale, A de la valeur propre a de façon à satisfaire (c−a2 −ah̄) ≥
0 pour a ≥ 0 et une valeur minimale, B, pour a ≤ 0. Ces valeurs propres correspondent aux foctions propres |ψA i et
|ψB i :
Jz |ψA i = A|ψA i
Jz |ψB i = B|ψB i (2.29)
Si les relations ci dessus n’étaient pas satisfaites, alors il existerait une valeur propre supérieure à A et une valeur
propre inférieure à B ce qui est contraire aux inégalités de l’équation 2.28. Ces relations impliquent également :
c − A2 − Ah̄ = 0
c − B 2 + Bh̄ = c − B 2 − |B|h̄ = 0 (2.31)
et
2A = N h̄ (2.33)
16
où N est un entier. Il existe deux types de valeurs propres selon que N est pair ou impair
Dans le premier cas N = 2` et A = `h̄ on a la suite de valeurs propres :
1 1 1 1
m + )h̄, . . . , − h̄, h̄, . . . , (m + )h̄ (2.35)
2 2 2 2
Pour calculer les valeurs propres correspondantes de J 2 on utilisera la relation
h̄ h̄2
A=− −c+
2 4
2
c = A + Ah̄ = A(A + h̄) (2.36)
Dans le cas de la première série de valeurs propres contenant 0 et dont le moment orbital L est un exemple physique
où N+ et N− sont des constantes de normalisation. En multipliant à gauche par les quantités conjuguées, il vient :
hk, j, m|J− J+ |k, j, mi = hk, j, m|J 2 − Jz2 − h̄Jz |k, j, mi = (j(j + 1) − m(m + 1))h̄2 = N+ (2.42)
2
hk, j, m|J+ J− |k, j, mi = hk, j, m|J − Jz2 2
+ h̄Jz |k, j, mi = (j(j + 1) − m(m − 1))h̄ = N− (2.43)
et
q
J+ |k, j, mi = h̄ j(j + 1) − m(m + 1)|k, j, m + 1i (2.44)
q
J− |k, j, mi = h̄ j(j + 1) − m(m − 1)|k, j, m − 1i (2.45)
17
2.2.2 Représentation des opérateurs par des matrices.
Si F est un opérateur différentiel hermitique ses fonctions propres φi forment un ensemble complet et orthogonal.
Introduisons deux autres opérateurs M et N agissant sur le même espace que L, on définit alors les éléments de
matrice : Z
Mij = φ∗i M φj dτ = hi|M |ji (2.46)
et
Nij = hi|N |ji (2.47)
Une propriété intéressante de ces matrices est que les équations valables pour les opérateurs M et N le sont également
pour M et N, en particulier si M et N sont linéaires :
donc X
N |ji = |sihs|N |ji (2.52)
s
et X
(M N )ij = hi|M |sihs|N |ji (2.53)
s
Si l’opérateur M est hermitique la matrice correspondante est hermitique.
Élément de matrice de Jz :
´
Élément de matrice de J+ :
q
(J+ )st = hk, j, s − j − 1|J+ |k, j, t − j − 1i = h̄ j(j + 1) − (t − j)(t − j − 1)δs−1,t (2.57)
18
Élément de matrice de J− :
q
(J− )st = hk, j, s − j − 1|J− |k, j, t − j − 1i = h̄ j(j + 1) − (t − j − 2)(t − j − 1)δs,t−1 (2.58)
Élément de matrice de Jx :
1
(Jx )st = ((J+ )st + (J− )st ) (2.59)
2
Élément de matrice de Jy :
ı
(Jy )st = − ((J+ )st − (J− )st ) (2.60)
2
∂ ∂
Lx = −ıh̄(− sin ϕ − cot θ cos ϕ ) (2.61)
∂θ ∂ϕ
∂ ∂
Ly = −ıh̄(cos ϕ − cot θ sin ϕ ) (2.62)
∂θ ∂ϕ
∂
Lz = −ıh̄ (2.63)
∂ϕ
On vérifiera facilement que l’opérateur L2 a la forme suivante :
1 ∂ ∂ 1 ∂2
L2 = −h̄2 [ (sin θ ) + ] (2.64)
sin θ ∂θ ∂θ sin2 θ ∂ϕ2
Z1
2δk`
P` (x)Pk (x) = (2.67)
2` + 1
−1
P0 = 1 P1 = x (2.68)
1 1
P2 = (3x2 − 1) P3 = (5x3 − 3x) (2.69)
2 2
1 1
P4 = (35x4 − 30x2 + 3) P5 = (63x5 − 70x3 + 15x) (2.70)
8 8
19
2.3.3 Fonctions associées de Legendre.
Les fonctions associées de Legendre sont définis pour |x| ≤ 1 par
1 d |m|P` (x)
P`m (x) = (−1)m (1 − x2 ) 2 |m| ( ) (2.71)
dx
avec 0 ≤ |m| ≤ `
Ces fonctions sont solutions de l’équation différentielle :
m2
(1 − x2 )y 00 − 2xy 0 + [`(` + 1) − ]y = 0 (2.72)
1 − x2
20
2.3.6 Produit d’harmoniques sphériques.
Le produit de deux harmoniques sphériques de même variables θ et φ est écrit généralement sous la forme d’une
somme faisant intervenir les coefficients de Clebsch Gordan, nous proposons ici une formule équivalente où des
sommes intermédiaires ont été effectuées :
0 X 0
Y`m (θ, φ)Y`m
0 (θ, φ) =
M mm M
CL``0 YL (θ, φ) (2.83)
L
avec M = m + m0 et |` + `0 | ≤ L ≤ ` + `0
M mm0 avec L de parité différente que ` + `0 sont nuls.
Les CL``0
Exemples r
1 0
Y00 Y00 = Y (2.84)
4π 0
r
1 0
Y00 Y`0 = Y (2.85)
4π `
r r
1 0 1 0
Y10 Y10 = Y + Y (2.86)
5π 2 4π 0
Exercice I.
1. Déterminer les matrices représentant les opérateurs Jx , Jy et Jz dans les sous-espace E( 32 , m).
2. Montrer que le calcul des valeur propres et des fonctions propres de Jx , Jy et Jz se ramène à la recherches des
valeurs propres et des vecteurs propres des matrices correspondantes.
3. Calculer les valeurs propres de Jx et Jy . Pouvait-on prévoir ce résultat ?
4. Calculez les vecteurs propres de ces matrices.
Exercice II.
En coordonnées sphériques l’opérateur hamiltonien d’une particule de masse m soumise à un potentiel central V (r)
a pour expression :
h̄2 1 ∂ 2 ∂ 1 ∂ ∂ 1 ∂2
H=− { 2 (r ) + 2 (sin θ ) + 2 2 } + V (r) (2.87)
2m r ∂r r r sin θ ∂θ ∂θ r sin θ ∂ϕ2
Montrer que [H, J] = 0.
Exercice III.
On considère un système constituée de deux particules de masse m1 et m2 repérées par les vecteurs position r1 et
r2 . On appellera R le vecteur position du centre de gravité et r le vecteur r2 − r1 . On supposera également que ce
système est soumis à un potentiel interne V (|r2 − r1 |)
1. En faisant l’hypothèse que la fonction d’onde de ce système peut s’écrire
21
4. Montrer que l’opérateur Hr peut s’écrire
1
Hr = H(r) + L2 (2.89)
2M r2
5. Donner l’expression des valeurs propres et des fonctions propres de cet opérateur dans le cas du rotateur rigide
(r = r0 )
6. On notera les états du rotateur rigide |JM i. L’intensité des transitions dipolaires entre les états |JM i et |J 0 M 0 i
est proportionelle au carré de l’élément de matrice hJM |Y10 |J 0 M 0 i
7. déduire les valeurs de J 0 et de M 0 en fonction de J et M pour lesquelles cette transition est active.
22
2.4.1 Expression du laplacien en coordonnées sphériques.
Le potentiel est fonction de la seule variable r, il est donc avantageux de travailler dans un système de coordonnées
où r est une variable explicite. On choisit donc le système des coordonnées sphériques r, θ, ϕ où :
1 ∂ 2∂ 1 ∂ ∂ 1 ∂2
∇2 = (r ) + (sin θ ) + (2.99)
r2 ∂r r r2 sin θ ∂θ ∂θ r2 sin2 θ ∂ϕ2
1 ∂ ∂ 1 ∂2
L2 = −h̄2 [ (sin θ ) + ] (2.100)
sin θ ∂θ ∂θ sin2 θ ∂ϕ2
Ce qui permet d’écrire
1
Hr = H(r) + L2 (2.101)
2µr2
(Hr − E)|Ψi = 0
L2 |Ψi = h̄2 l(l + 1)|Ψi
Lz |Ψi = mh̄|Ψi (2.102)
Les fonctions propres de L2 et de Lz sont les harmoniques sphériques et les fonctions propres de Hr s’expriment sous
la forme du produit d’une harmonique sphérique par une fonction radiale :
23
1. E est positif p
2µ|E|
ul (r) = exp (±ı r) (2.109)
h̄
ul (r) est fini pour toute valeur de r et Rl (r) → 0
2. E est négatif p
2µ|E|
ul (r) = exp (± r) (2.110)
h̄
seule l’exponentielle décroissante est physique car Rl (r) → 0 dans ce cas et Rl (r) → ∞ pour l’exponentielle
croissante.
Toutes les valeurs positives de l’énergie sont permises, on a un continuum (spectre continu de valeurs propres). Ce
cas correspond à celui de l’électron libre. Dans le cas où E est négatif on doit faire un ajustement. On posera
p
2µ|E|
ρ= r (2.111)
h̄
et l’on exprimera ul (ρ) sous forme d’un produit
A l(l + 1)
y 00 − 2y 0 + ( − )y = 0 (2.113)
ρ ρ2
avec s
Ze2 2µ
A= (2.114)
h̄ |E|
y est développé en série de ρ X
y= as ρs (2.115)
s
et l’équation différentielle devient
X
(s(s + 1) − l(l + 1))as+1 ρs−1 + (A − 2s)as ρs−1 = 0 (2.116)
s
qui doit être vérifiée pour toutes les puissances de ρ ce qui conduit à la relation de récurrence entre les coefficients as
2s − A
as+1 = as (2.117)
s(s + 1) − l(l + 1)
Si l’on a un nombre fini de termes, y est un polynôme dont le produit par exp −ρ → 0 quand r → ∞, par contre si
l’on a une série infinie y → exp 2ρ. Pour avoir une solution physique, on doit avoir un polynôme donc à partir d’un
indice n donné les coefficients an+1 , an+2 . . . doivent être identiquement nuls, ce qui implique
A = 2n (2.118)
avec n entier. L’énergie E ne peut donc prendre que des valeurs discrètes, le spectre des valeurs propres est discret :
l’énergie est quantifiée.
Z 2 e4 µ
E=− 2 2 (2.119)
2h̄ n
24
Fonctions radiales des hydrogénoïdes
Les fonctions radiales des hydrogénoïdes peuvent être calculées à partir de la relation de récurrence donnée plus haut,
un traitement mathématique plus élaboré permet d’obtenir la solution générale :
s
4(n − l − 1)!Z 3 2Zr l Zr 2l+1 2Zr
Rnl (r) = ( ) exp − L ( ) (2.120)
3 4 3
a0 n [(n + l)!] na0 na0 n+l na0
où
h̄2
a0 = = 0, 52917715 10−10 m (2.121)
µe2
et Lln désigne le polynôme associé de Laguerre d’ordre n et de degré l. Les expressions des différentes fonctions
radiales, jusqu’à 4f sont données dans le tableau ci-dessous.
8 r
R(1s) = 2 exp −r R(3p) = √ r(1 − ) exp −r/3
27 6 6
r2
r
1 r 1 5 r
R(2s = √ (1 − ) exp −r/2 R(4p) = r(1 − + ) exp −r/4(2.122)
2 2 16 3 4 80
2 2r 2r2 4
R(3s) = √ (1 − + ) exp −r/3 R(3d) = √ r2 exp −r/3
3 3 3 27 81 30
1 3r r2 r3 1 r
R(4s) = (1 − + − ) exp −r/4 R(4d) = √ r2 (1 − exp −r/4
4 4 8 192 64 5 12
2 1
R(2p) = √ r exp −r/2 R(4f ) = √ r3 exp −r/4 (2.123)
6 768 35
2.5 L’opérateur moment cinétique et la classification des états des atomes polyélec-
troniques.
2.5.1 Le spin électronique
Comme cela a été indiqué précédemment les particules quantiques possèdent un moment cinétique intrinsèque, le
spin, qui a d’abord été mis en évidence pour l’électron à partir des faits expérimentaux suivants :
- La structure fine des raies spectrales de l’atome d’hydrogène : la raie Lyman α correspond à la transition 1s → 2p a
deux composantes, ce qui est incompatible avec la théorie sans spin de l’atome d’hydrogène exposée précédemment
- Dans l’expérience de Stern et Gerlach, un faisceau d’atomes d’argent ou d’atomes alcalins soumis à un gradient de
champ magnétique est séparé en deux et fait apparaître deux taches sur un écran.
- Dans l’effet Zeeman anormal, l’énergie des états s de l’atome d’hydrogène soumis à un champ magnétique uniforme
est déplacée d’une quantité proportionelle à l’intensité du champ.
Pour expliquer ces faits expérimentaux Uhlenbeck et Goudsmit (1925) d’une part, Bichowsky et Urey (1926) d’autre
part, ont postulé que les électrons possèdent un moment cinétique intrinsèque ou spin. D’autres preuves expérimen-
tales ont montrés que toutes les particules élémentaires et par suite les objets quantiques possèdent un spin. Le spin
s’introduit naturellement en mécanique quantique relativiste et plus particulièrement dans l’équation de Dirac qui est
le prolongement relativiste de l’équation de Schrödinger.
Selon leur spin les particules sont classées en deux groupes : les fermions à spin demi-entier et les bosons à spin entier.
Plusieurs bosons peuvent occuper le même état quantique tandis que les fermions doivent avoir des états différents.
25
et deux fonctions de spin α(σ) et β(σ), qui forment une base complète et ont pour valeur :
1
α( ) = 1 α(− 12 ) = 0
2
1
β( ) = 0 β(− 12 ) = 1 (2.125)
2
Ces fonctions sont orthonormées :
Z X
α(σ)α(σ)dσ = α2 (σ) = 02 + 12 = 1
σ
Z X
β(σ)β(σ)dσ = β 2 (σ) = 12 + 02 = 1
σ
Z X
α(σ)β(σ)dσ = α(σ)β(σ) = 0 × 1 + 1 × 0 = 0 (2.126)
σ
Système polyélectroniques
Pour un système à deux fermions la fonction d’onde totale (fonction des variables d’espace et de spin) est antisymé-
trique par rapport à la permutation des deux particules :
[Ĥ, s] = 0 (2.133)
26
La généralisation de ce postulat aux systèmes polyélectroniques de dimension supérieure constitue le principe d’anti-
symétrie ou principe de Pauli :
La fonction d’onde d’un système à n particule est antisymétrique par rapport à la permutation de deux particules
quelconques. Si l’on désigne par Ωi l’ensemble des coordonnées d’espace et de spin de la particule i, alors
on définit également les opérateurs L2 , S 2 , L+ , L− , S+ et S− Ces différents opérateurs commutent avec Ĥ et les
fonctions propres de Ĥ doivent l’être également de L2 , S 2 ainsi que de l’une des composantes de L et S, on choisit
en général la composante suivant z.
A partir des opérateurs Lx , Ly , Sx et Sy on construit les opérateurs
L+ = Lx + ıLy
L− = Lx − ıLy
S+ = Sx + ıSy
S− = Sx − ıLy (2.137)
En désignant par Ψ(L, ML ) et par Θ(S, MS ) les fonctions propres respectives de L2 et S 2 , l’action des différent
opérateurs s’écrit
q
L+ Ψ(L, ML ) = L(L + 1) − ML (ML + 1)h̄Ψ(L, ML + 1)
q
L− Ψ(L, ML ) = L(L + 1) − ML (ML − 1)h̄Ψ(L, ML − 1)
q
S+ Θ(S, MS ) = S(S + 1) − MS (MS + 1)h̄Θ(S, MS + 1)
q
S− Θ(S, MS ) = S(S + 1) − MS (MS − 1)h̄Θ(S, MS − 1) (2.139)
27
1. configurations avec ML = ±2, ±1, 0, MS = 0 : La fonction d’espace est de la forme
Ψ(Ω1 , Ω2 ) = Y11 (Ω1 )Y11 (Ω2 ) (2.141)
Elle est symétrique par rapport à la permutation des électrons, et donc la fonction de spin doit être antisymé-
trique, on aura
1
Θ(σ1 , σ2 ) = √ (α(σ1 )β(σ2 ) − β(σ1 )α(σ2 )) (2.142)
2
On vérifie aisément que
1
Sz Θ(σ1 , σ2 ) = √ (s(1) (2)
z + sz )(α(σ1 )β(σ2 ) − β(σ1 )α(σ2 ))
2
1 1 1 1 1
= √ ( α(σ1 )β(σ2 ) + β(σ1 )α(σ2 ) − α(σ1 )β(σ2 ) − β(σ1 )α(σ2 )) = 0 (2.143)
2 2 2 2 2
et que
S 2 Θ(σ1 , σ2 ) = (S− S+ + Sz2 + h̄Sz )Θ(σ1 , σ2 )
= S− S+ Θ(σ1 , σ2 )
1 (1) (2)
= √ S− (s+ + s+ )(α(σ1 )β(σ2 ) − β(σ1 )α(σ2 ))
2
1
= √ S− (α(σ1 )α(σ2 ) − α(σ1 )α(σ2 )) = 0 (2.144)
2
Cette fonction correspond bien à S = 0, MS = 0, pour obtenir Ψ(2, 1), Ψ(2, 0), Ψ(2, −1) et Ψ(2, −2) on fait
agir L− sur Ψ(2, 2)
(1) (2) √
L− Ψ(2, 2) = (L− + L− )Ψ(2, 2) = 2h̄(Y10 (Ω1 )Y11 (Ω2 ) + Y11 (Ω1 )Y10 (Ω2 )) = 2h̄Ψ(2, 1) (2.145)
donc
1
Ψ(2, 1) = √ (Y10 (Ω1 )Y11 (Ω2 ) + Y11 (Ω1 )Y10 (Ω2 )) (2.146)
2
de même
1 1
Ψ(2, 0) = √ Ψ(2, 1) = √ (2Y10 (Ω1 )Y10 (Ω2 ) + Y1−1 (Ω1 )Y10 (Ω2 ) + Y11 (Ω1 )Y1−1 (Ω2 ))
h̄ 6 6
1
Ψ(2, −1) = √ (Y10 (Ω1 )Y1−1 (Ω2 ) + Y1−1 (Ω1 )Y10 (Ω2 ))
2
Ψ(2, −2) = Y1 (Ω1 )Y1−1 (Ω2 )
−1
(2.147)
2. configurations avec ML = ±1, 0, MS = ±1, 0 : les fonctions de spin correspondent aux trois composantes du
triplet
Θ(1, −1) = β(σ1 )β(σ2 )
1
Θ(1, 0) = √ (α(σ1 )β(σ2 ) + β(σ1 )α(σ2 ))
2
Θ(1, 1) = α(σ1 )α(σ2 ) (2.148)
Elles sont symétriques par rapport à la permutation et par suite les fonctions angulaires satisfaisantes doivent
être antisymétriques
1
Ψ(1, 1) = √ (Y11 (Ω1 )Y10 (Ω2 ) − Y10 (Ω1 )Y11 (Ω2 ))
2
1
Ψ(1, 0) = √ (Y11 (Ω1 )Y1−1 (Ω2 ) − Y1−1 (Ω1 )Y11 (Ω2 ))
2
1
Ψ(1, −1) = √ (Y10 (Ω1 )Y1−1 (Ω2 ) − Y1−1 (Ω1 )Y10 (Ω2 )) (2.149)
2
28
3. configurations avec ML = 0, MS = 0 : c’est la combinaison symétrique
1
Ψ(0, 0) = √ (Y11 (Ω1 )Y1−1 (Ω2 ) − 2Y10 (Ω1 )Y10 (Ω2 ) + Y1−1 (Ω1 )Y11 (Ω2 )) (2.150)
6
multipliée par la fonction Θ(0, 0) définie précédemment.
J=L+S (2.151)
La recherche des valeurs propres de J 2 peut être effectuée suivant deux schémas de couplage : le couplage de Russell-
Saunders et le couplage j − j. Le couplage de Russell-Saunders est approprié pour lorsque l’énergie électrostatique
entre électrons est supérieure à l’énergie magnétique d’interaction spin-orbite. Dans le cas contraire c’est le couplage
j − j qui est le mieux adapté. L’interaction spin-orbite dépend de la vitesse des électron qui est elle-même fonction
du numéro atomique. Le couplage de Russell-Saunders est employé pour Z ≤ 40, le couplage j − j pour Z ≥ 40.
Dans le schéma de couplage de Russell-Saunders, les valeurs de J sont obtenues à partir des valeurs possibles de L
et S :
J = L + S, L + S − 1, L + S − 2, . . . , |L − S| (2.152)
Le symbole du terme spectral correspondant à une configuration donnée par
2S+1
LJ (2.153)
L 0 1 2 3 4 5 ...
l l l l l l ... (2.154)
S P D F G H ...
Ainsi, dans le cas des configurations np2 , les différents termes sont :
3
P2 , 3 P1 , 3 P0 , 1 D2 , 1 S0 (2.155)
Les règles de Hund permettent de déterminer le terme correspondant à l’état le plus stable pour un ensemble de
configurations donné.
- L’état le plus stable a la plus grande multiplicité de spin.
- Pour une valeur de S donnée, il a la plus grande valeur de L
- Pour S et L donnés, c’est celui qui correspond à la valeur inférieure de J si la sous-couche est moins qu’à demi
complète et à la valeur supérieure dans le cas contraire.
Dans l’exemple précédent, la sous-couche p est moins qu’à demi complète et l’état le plus stable est le triplet 3 P0
29
Chapitre 3
L’application de la mécanique quantique aux systèmes constitués par plusieurs particules comme les atomes, les
molécules ou les cristaux sera abordé dans ce chapitre dans le cadre non-relativiste de l’équation de Schrödinger.
Comme nous le verrons, il s’agit principalement d’une généralisation du cas à une particule complétée par un ensemble
de conditions rendant compte de la nature physique du système considéré.
Dans cette expression T̂N et T̂e sont les opérateurs énergie cinétique des noyaux et des électrons qui s’expriment tout
deux sous la forme de sommes de contributions individuelles :
M
X h̄2
T̂N = − ∇2RA (3.2)
A
2MA
N
X h̄2 2
T̂e = − ∇ (3.3)
i
2me ri
Les opérateurs énergie potentielle électron-noyau, noyau-noyau et électron-électron sont les sommes des interactions
coulombiennes entre particules chargées :
M X
N
X ZA e2
V̂e,N = − (3.4)
A i
|ri − RA |
M X
M
X ZA ZB e2
V̂N,N = (3.5)
A B>A
RB − RA |
N N
XX e2
V̂e,e = (3.6)
i j>i
|rj − ri |
Enfin VN,ext et V̂e,ext sont les opérateurs de l’énergie potentielle d’interaction des noyaux et des électrons avec le
champ électromagnétique externe dont nous ne donnons ici que l’expression formelle :
M
X
VN,ext = V ext (RA , σA ) (3.7)
A
N
X
V̂e,ext = V ext (ri , σi ) (3.8)
i
30
afin de faire apparaître les coordonnées de spin σA et σi ainsi que le caractère additif de ces potentiels. Même si l’on
néglige la plupart du temps les potentiels de couplage avec un champ externe, leur expression montre que la fonction
d’onde totale solution de l’équation de Schrödinger est une fonction de 4(M + N ) + 1 variables : 3(M + N ) + 1
variables d’espace, (M + N ) variables de spin et le temps :
Il est commode de regrouper les coordonnées d’espace et de spin de chaque particule dans un vecteur à quatre com-
posantes qui sera désigné par XA s’il s’agit d’un noyau et par xi s’il s’agit d’un électron.
! !
RA ri
XA = , xi = (3.10)
σA σi
∂
HΨ({XA }, {xi }, t) = ıh̄ Ψ({XA }, {xi }, t) (3.11)
∂t
Toutes les fonctions P si({XA }, {xi }, t) solution de l’équation de Schrödinger dépendant du temps ne sont pas
acceptables du point de vue de la physique. L’interprétation statistique de la mécanique quantique implique que
Ψ∗ ({XA }, {xi }, t)Ψ({XA }, {xi }, t) représente la probabilité de trouver le système au temps t dans la configuration
de la donnée des coordonnées {XA }, {xi }, en d’autre termes la fonction d’onde doit avoir une valeur finie en tout
point de l’espace à 4(M + N ) dimensions. L’origine des principales autres conditions sont la nature des particules, le
spin et la symétrie du potentiel nucléaire.
Ψ(x1 , x2 , . . . , xi , . . . , xj , . . . , xN )
. Comme les électrons sont indiscernables, la permutation de deux quelconques d’entre eux ne modifie pas la situa-
tion physique du système. Cette permutation est réalisée en appliquant l’opérateur de transposition Pij à la fonction
d’onde électronique. L’opérateur de transposition permute avec l’opérateur hamiltonien parceque d’une part l’addition
est commutative et que d’autre part |rj − ri | = |ri − rj |. Les fonctions propres de H doivent être également fonctions
propres de Pij . Désignons par a la valeur propre de Pij associée à la fonction propre Ψ(x1 , x2 , . . . , xi , . . . , xj , . . . , xN ).
Les transposition Pij sont des éléments d’un groupe, appelé groupe des permutations et noté SN , plus précisément
ce sont les générateurs du groupe. Comme Pij est son propre inverse Pij × Pij = E, où E est l’identité, la valeur de
a peut être déterminée en appliquant deux fois Pij :
Ce qui implique :
a = ±1 (3.14)
La valeur propre +1 correspond aux système de spin entier, les bosons, tandis que la valeur propre −1 correspond aux
fermions (particules de spin demi-entier). Les éléctrons sont des fermions et la fonction d’onde électronique est donc
antisymétrique par rapport à la permutation des coordonnées d’espace et de spin de deux électrons quelconques :
31
L’équation 3.15 exprime le principe d’antisymétrie ou principe de Pauli. Une conséquence importante est que deux
électrons de spins paralèlles ne peuvent pas occuper la même position. Supposons xj = xi , alors
Ψ(x1 , x2 , . . . , xi , . . . , xj , . . . , xN ) = 0 (3.17)
la fonction d’onde ne s’annule pas obligatoirement parceque la divergence intoduite par l’opérateur V̂e,e est exactement
compensée par l’énergie cinétique. Physiquement tout se passe comme si les électrons de spins paralèlles étaient
soumis aux coutes distances à un potentiel répulsif plus fort que le potentiel coulombien classique. Cette contribution
purement quantique est appelée répulsion de Pauli.
d ∂Ψ ∂Ψ ∂ Â
hΨ|Â|Ψi = h |Â|Ψi + hΨ|Â| i + hΨ| |Ψi (3.19)
dt ∂t ∂t ∂t
Les dérivées du bra et du ket sont évaluées directement à partir de l’équation de Schrödinger dépendant du temps
∂Ψ
Ĥ|Ψi = ıh̄| i (3.20)
∂t
et
d ı ı ∂ Â
hÂi = hΨ|Ĥ Â|Ψi − hΨ|ÂĤ|Ψi + hΨ| |Ψi (3.21)
dt h̄ h̄ ∂t
ı ∂ Â
= hΨ|[Ĥ, Â]|Ψi + hΨ| |Ψi (3.22)
h̄ ∂t
32
3.4.2 Les relations d’Ehrenfest
La première relation d’Ehrenfest est obtenue en choisissant  = r :
h̄ h̄
m[Ĥ, r̂] = (−ıh̄∇) = p̂ (3.24)
ı ı
et
d
m hr̂i = hp̂i (3.25)
dt
Avec  = p̂
[Ĥ, p̂] = ıh̄∇V̂ (r) = −ıh̄F̂(r) (3.26)
et
d
hp̂i = hF̂(r)i (3.27)
dt
dans cette expression, la deuxième relation d’Ehrenfest, F̂(r) est l’opérateur correspondant à la force.
En combinant ces deux relations, on obtient une équation analogue à l’équation de Newton :
d2
m hr̂i = hF̂(r)i (3.28)
dt2
33
3.5 Théorème d’Hellmann-Feynman
Si l’hamiltonien d’un système dépend d’un paramètre λ alors :
d dĤ(λ)
E(λ) = hΨ(λ)| |Ψ(λ)i (3.38)
dλ dλ
L’équation de Schrödinger implique :
donc
d dΨ(λ) dΨ(λ)
hΨ(λ)|Ĥ(λ) − E(λ)|Ψ(λ)i = h |Ĥ(λ) − E(λ)|Ψ(λ)i + hΨ(λ)|Ĥ(λ) − E(λ)| i+
dλ dλ dλ
dĤ(λ) dE(λ)
hΨ(λ)| − |Ψ(λ)i = 0 (3.40)
dλ dλ
comme
(Ĥ(λ) − E(λ))|Ψ(λ)i = 0 (3.41)
que E(λ) est un scalaire et en choisissant |Ψ(λ)i normée
d dĤ(λ)
E(λ) = hΨ(λ)| |Ψ(λ)i (3.42)
dλ dλ
Ĥ et Ĥ (0) étant hermitiques, Ĥ (1) l’est également. Si Ĥ (1) est indépendent du temps, la théorie des perturbation est
dite statique. Si Ĥ (1) dépend du temps, elle est appelée théorie des perturbations dépendant du temps ou perturbation
dynamique.
∞
(0) (1) (2) X (k)
|Ψi i = |Ψi i + λ|Ψi i + λ2 |Ψi i + . . . = λk |Ψi i (3.46)
k=0
en substituant dans l’équation 3.44, on obtient
∞ k
X (k) (k−1) X (j) (k−j)
λk H (0) |Ψi i + Ĥ (1) |Ψi i− Ei |Ψi i = 0 (3.47)
k=1 j=0
34
pour que cette équation soit vérifiée indépendamment de la valeur de λ, il faut que tous les coefficients de λk soit nuls,
ce qui engendre la suite d’équations
k
(0) (k) (1) (k−1) X (j) (k−j)
(Ĥ (0) − Ei )|Ψi i + (Ĥ (1) − Ei )|Ψi i− Ei |Ψi i=0 (3.48)
j=2
(0)
La normalisation de |Ψi i et de |Ψi i implique 2
∞ k
X X (j) (k−j)
λk hΨi |Ψi i=0 (3.49)
k=1 j=0
(0)
en multipliant à gauche l’équation 3.48 par hΨi |
k
(0) (k−1) X (j) (0) (k−j)
hΨi |Ĥ (1) |Ψi i = Ei hΨi |Ψi i (3.50)
j=1
donc
k
(0) (k−1) 1X (j) (0) (k−j) (k−j) (0)
hΨi |Ĥ (1) |Ψi i = E {hΨi |Ψi i + hΨi |Ψi i} (3.52)
2 j=1 i
en particulier
(1) (0) (0)
Ei = hΨi |Ĥ (1) |Ψi i (3.53)
(2) (0) (1)
Ei = hΨi |Ĥ (1) |Ψi i (3.54)
La résolution analytique des équations 3.48 n’est pas toujours possible. Pour résoudre on utilisera le fait que les
(k)
fonctions propres de l’opérateur hermitique Ĥ (0) forment une base complète sur laquelle on peut projeter |Ψi i. En
P (0) (0)
introduisant le projecteur |Ψl ihΨl | dans 3.48 il vient
l
k
X (0) (0) (0) (k) (1) (0) (0) (k−1) X (j) (0) (0) (k−j)
{(Ĥ (0) −Ei )|Ψl ihΨl |Ψi i+(Ĥ (1) −Ei )|Ψl ihΨl |Ψi i− Ei |Ψl ihΨl |Ψi i} = 0 (3.55)
l j=2
35
États dégénérés
Pour un état d fois dégénéré, les dénominateurs des équations 3.57 et 3.58 peuvent être nuls sans que les numérateurs
le soient. Dans ce cas la correction de la fonction d’onde au premier ordre ainsi que la correction du deuxième ordre à
l’énergie divergent, et ne sont donc pas physiques. Deux méthodes peuvent être utilisées pour traiter le cas des niveaux
dégénérés.
(0)
Dans la première méthode, on recherche une transformation unitaire U des fonctions |Ψiα i, avec α = 1, . . . , d
Φ = ΨU (3.59)
En substituant dans l’équation 3.62, en multipliant par les coefficients u∗βα , en sommant sur l’indice β et en utilisant
l’égalité des projecteurs
d d
X (0) (0) X (0) (0)
|Ψiβ ihΨiβ | = |Φiβ ihΦiβ | (3.66)
β=1 β=1
il vient
d d d X
d
(0) (1) (0) (0) (0) (0)
u∗βα |Φiβ i + H (1) u∗βα |Φiβ i − u∗βα |Φiδ ihΦiδ |H (1) |Φiβ i =
X X X
(Ĥ (0) − Ei )
β=1 β=1 β=1 δ=1
d
(0) (1) (0) X (0) (0) (0)
(Ĥ (0) − Ei )|Ψiα i + H (1) |Ψiα i − |Ψiβ ihΨiβ |H (1) |Ψiβ i = 0 (3.67)
β=1
36
Exemple : l’effet Stark
Si un atome d’hydrogène est soumis à un champ électrique externe, la fréquence de la transition Lyman-α (1s →
2p) est déplacée d’une quantité proportionelle au champ électrique, pour des intensités de champ inférieures à 104
kilovolts/m.
∆ν(cm−1 ) = −12.8 E (3.68)
L’intensité du champ électrique est exprimée en kilovolts/m. Pour des champs plus intenses des effets non-linéaires
apparaissent. La théorie des perturbations au premier ordre permet d’expliquer ce phénomène quantitativement. Le
potentiel de perturbation est r
(1) 4π 0
Ĥ = −z = r Y (3.69)
3 1
et E est assimilé au paramètre de perturbation. La correction au premier ordre de l’énergie de l’état s est
(1)
E1s = h1s|x|1si = 0 (3.70)
Le niveau n = 2 est dégénéré, si l’on choisit d’orienter le champ électrique suivant z, seuls les éléments de matrice
h2s|z|2pz i et h2pz |z|2si ne sont pas nuls, ils sont égaux à 3 u.a. La diagonalisation de la matrice H(1) est immédiate
et
(1)
E2 = −3 (3.71)
donc
(1) (1)
∆ν = (E2 − E1s )E = −3.0u.a. = −12.834 E (3.72)
quand ∆ν est exprimé en cm−1 et E en kvolt/m.
37
En substituant 3.76 dans 3.75 on obtient :
X d (0) X d (0) X (0)
ıh̄ cil (t)|Ψl (r, t)i + ıh̄ cil (t) |Ψl (r, t)i = cil (t)Ĥ (0) (r)|Ψl (r, t)i
l
dt l
dt l
X (0)
+ cil (t)Ĥ (1) (r, t)|Ψl (r, t)i (3.77)
l
(0)
En multipliant à gauche par hΨm (r, t)|, il vient :
d X (0)
ıh̄ cim (t) = cil (t)hΨ(0)
m (r, t)|Ĥ
(1)
(r, t)|Ψl (r, t)i
dt l
X (0)
= cil (t)hΦ(0)
m (r)|Ĥ
(1)
(r, t)|Φl (r)i exp(ı(Em − El )t/h̄) (3.79)
l
avec
(0)
cil (t) = δil (3.81)
donc
d (0)
c (t) = 0 (3.82)
dt il
et
Zt
ı (0) (0)
c1il (t) =− hΦl (r)|Ĥ (1) (r, t0 )|Φi (r)i exp(ı(El − Ei )t0 /h̄)dt0 (3.83)
h̄
0
(0)
|χi (r, t)i est choisi tel qu’il soit fonction propre de l’équation de Schrödinger non perturbée :
(0) (0)
|χi (r, t)i = |Φi (r)i (3.87)
ce qui implique
(0)
ϕ(0) = Ei t/h̄ (3.88)
38
De plus on impose à |Ψi (r, t)i d’être normée. En substituant 3.85 et 3.86 dans 3.84 et après avoir multiplier chaque
membre par exp(ıϕ(t), il vient :
∞
!
∞ ∞
h i X
(0) (1) k
|χki (r, t)i ∂ k
h̄λk ∂t λk |χki (r, t)i
P P
Ĥ (r) + λĤ (r, t) λ = ϕ (t)
k=0 k=0 k=0
∞
∂
λk ∂t |χki (r, t)i
P
+ıh̄ (3.89)
k=0
La fonction d’onde perturbée est alors évaluée à l’aide des mêmes techniques que dans le cas de la perturbation
indépendant du temps.
avec, implicitement
λ = E (0) (3.95)
Zt
c1mi hΦ0m |r|Φ0i i exp(ı(Em − Ei + h̄ω)t0 /h̄ + exp(ı(Em − Ei − h̄ω)t0 /h̄) dt0
= (3.96)
0
dans la limite t → 0
1 1
c1mi = hΦ0m |r|Φ0i i + (3.97)
Em − Ei + h̄ω Em − Ei − h̄ω
et
1 1
X
α(ω) = |hΦ0m |r|Φ0i i|2 + (3.98)
m Em − Ei + h̄ω Em − Ei − h̄ω
39
Méthode de variation perturbation La fonction d’onde perturbée au premier ordre est écrite sous la forme de la
somme de deux composantes :
|χ1i (r, t)i = |Φ1+ (r)i exp(ıωt) + |Φ1− (r)i exp(−ıωt) (3.99)
et
1 1
X
α(ω) = |hΦ0m |r|Φ0i i|2 + (3.102)
m Em − Ei + h̄ω Em − Ei − h̄ω
Ei+1 ≥ Ei (3.103)
La plus petite valeur propre, E0 est celle de l’état fondamental. Si |Φi est une fonction d’onde approchée qui peut être
choisie normée, alors
hΦ|Ĥ|Φi ≥ E0 (3.104)
Les fonctions propres |Ψi i de Ĥ forment une base complète sur laquelle on développe |Φi,
X
|Φi = |Ψi ihΨi |Φi (3.105)
i
et XX X
hΦ|Ĥ − E0 |Φi = hΨi |Ĥ − E0 |Ψj i = (Ei − E0 )|hΨi |Φi|2 (3.106)
i j i
d’où X
hΦ|Ĥ|Φi = E0 + (Ei − E0 )|hΨi |Φi|2 ≥ E0 (3.107)
i
en effet les facteurs apparaissant dans la somme sont tous deux positifs. L’énergie de l’état fondamental est une borne
inférieure à la valeur moyenne de Ĥ par rapport à une fonction d’onde approchée. Si |Φi dépend des paramètres {ζi }
les valeurs optimales de ces paramètres seront celles pour lesquelles
∂
hΦ|Ĥ|Φi = 0 (3.108)
∂ζi
3.7.1 Exemple :
1/2
Z3
La fonction d’onde exacte de l’état fondamental d’un ion hydrogénoïde est π exp (−Zr), l’énergie de cet état
Z2
est − 2 . Pour retrouver ces résultats à partir du principe variationnel, on choisit une fonction d’onde d’essai
!1/2
ζ3
|Φi = exp (−ζr) (3.109)
π
40
où ζ est le paramètre à optimiser
1
hΦ|Ĥ|Φi = ζ 2 − Zζ (3.110)
2
et
∂
hΦ|Ĥ|Φi = ζ − Z (3.111)
∂ζ
la valeur optimale de ζ est Z, ce qui permet de retrouver la fonction d’onde exacte.
Γ(N ) (x1 , x2 , . . . , xN ; x01 , x02 , . . . , x0N ) = Ψ(x1 , x2 , . . . , xN ) × Ψ∗ (x01 , x02 , . . . , x0N ) (3.112)
est appelée matrice densité du système totale. Plus généralement, on définira les matrices densité d’ordre k par les
fonctions :
N!
Z Z
Γ (k)
(x1 , . . . , xk ; x01 , . . . , x0k ) = dτk+1 . . . dτN Ψ(x1 , . . . , xN ) × Ψ∗ (x01 , . . . , x0N ) (3.113)
(N − k)!
En particulier les matrices densité du second et du premier ordres ont pour expressions :
Z Z Z
Γ (2)
(x1 , x2 ; x01 , x02 ) = N (N − 1) dτ3 dτ4 . . . dτN Ψ(x1 , x2 , . . . , xN ) × Ψ∗ (x01 , x02 , . . . , x0N ) (3.114)
et Z Z Z
Γ (1)
(x1 ; x01 ) =N dτ2 dτ3 . . . dτN Ψ(x1 , x2 , . . . , xN ) × Ψ∗ (x01 , x02 , . . . , x0N ) (3.115)
La densité électronique est égale aux éléments diagonaux de Γ(1) (x1 ; x01 ) :
Z
ρ(r) = Γ (1)
(x1 ; x1 ) = N dτ 0 Ψ(x1 , x2 , . . . , xN ) × Ψ∗ (x01 , x02 , . . . , x0N ) (3.116)
où dτ 0 indique que l’intégration est effectuée sur les coordonées d’espace et de spin de tous les électrons sauf un.
1 X ∇2A 1X 2 X 1 X X ZA X ZA ZB
Ĥ = − − ∇i + − +
2 A MA 2 i r
i<j ij i A
riA A<B RAB (3.117)
| {z } | {z } | {z }
T̂N T̂el V̂ (R, r)
L’opérateur Ĥ classique dépend uniquement des variables d’espace : les coordonnées {RA } des noyaux et {ri } des
électrons. Le caractère fermionique ou bosonique des particules n’apparait pas dans l’opérateur.
Le premier problème à résoudre va être d’essayer de séparer le mouvement des noyaux de celui des électrons. Ceci est
d’autant plus justifié que ces particules ont des masses très différentes et qu’elles peuvent avoir des spins différents.
Ĥ peut être décomposé en une contribution cinétique purement nucléaire T̂N et un hamiltonien électronique :
41
qui est un opérateur hermitique paramétrique en R. L’ensemble de ses fonctions propres {ψ(R, r,Σ)} – Σ désigne
l’ensemble des variables de spin électronique σi – forme une base complète sur laquelle on pourra développer la
fonction d’onde totale du système |Ψi
X
|Ψi = Φn0 (R)|ψn0 (R, r,Σ)i (3.119)
n0
où les Φ(R) sont des coefficients paramètriques. En substituant dans l’équation de Schrödinger totale on obtient :
X X
{T̂N + Ĥel }Φn0 (R)|ψn0 (R, r,Σ)i = E Φn0 (R)|ψn0 (R, r,Σ)i (3.120)
n0 n0
comme :
Ĥel |ψn0 (R, r,Σ)i = En0 |ψn0 (R, r,Σ)i (3.121)
X X
{T̂N + En0 }Φn0 (R)|ψn0 (R, r,Σ)i = E Φn0 (R)|ψn0 (R, r,Σ)i (3.122)
n0 n0
avec :
Un (R) = En (R) + ∆n (R) (3.124)
∆n (R) = hψn |T̂N |ψn i (3.125)
et
X 1
Cnn0 (R, P) = hψn |T̂N |ψn0 i + (hψn |P̂A |ψn0 iPA (3.126)
A
MA
A cause du second membre on doit connaître le spectre complet des états propres de Ĥel .
On a donc à résoudre l’équation de Schrödinger électronique pour différentes configurations nucléaires, puis l’équa-
tion nucléaire :
{T̂N + Un (R)}|Φi = E|Φi (3.128)
La fonction d’onde totale s’écrit sous la forme d’un produit :
|Φi peut maintenant être identifiée à la fonction d’onde nucléaire et |ψi à la fonction d’onde électronique. Cette
approximation est excellente si :
m séparation des niveaux de vibration
× ≈ 10−7 (3.130)
M séparation des niveaux électroniques
42