Sommaire

Bulletin d'information de l'Union Départementale des Syndicats Force Ouvrière de l'Isère

N° 121 - Juin 2010
www.foisere.info
Augmentation
chez Raymond
Editorial p. 2

Debout, ensemble !
Le Medef en rêvait, le gouvernement se
propose de le faire : la retraite à 60 ans
serait perdue ! Ce serait, si le parlement Retraite :
le vote à la rentrée, la retraite à 62 ans
en 2018 à raison de 4 mois de cotisa- la manif’ à Paris
tions supplémentaires par an d’ici là. p. 4 & 5

Histoire de gros sous ! La campagne

d’intoxication qui veut faire croire que
le système est en faillite se poursuit.

En fait, aucune urgence ! L’urgence ce

n’est pas les retraites, a rappelé le
secrétaire général de FO lors de la mani-
festation du 15 juin à Paris, «l’emploi,
la politique industrielle, le pouvoir
d’achat, la consommation et la crois-
sance, la réforme fiscale et les services
publics».
Rien ne justifie cette énième réforme
sinon l’obsession du Médef : pas d’aug-
mentation des cotisations et la mort de
la retraite à 60 ans.
La CFDT, qui avait pris l’option «allon-
gement de la durée de cotisation» en
2003, persiste et signe : son congrès
vient d’accepter le principe de l’allonge-
ment de la durée de cotisation jusqu’à
43 ans.
Serait-ce sur ce mot d’ordre que défilera
l’intersyndicale, celle dont elle forme la
colonne vertébrale avec la CGT, le 24
juin ?
Mobilisation :
utiliser le net
Nous réaffirmons, nous, que l’unité p. 7
syndicale est nécessaire et que la mobi-
lisation qui fera reculer le gouverne-
ment peut se construire sur des bases
claires.
Retrait du projet gouvernemental !
Maintien de la retraite à 60 ans !
Jean-Pierre GILQUIN,
Secrétaire général.

Directeur de publication : Jean-Pierre GILQUIN – commission paritaire : 0711 S 05801 ISSN 0338-5701 Semitag :
Impression : Imprimerie Notre-Dame - Montbonnot
UDFO ISERE – bourse du travail – 32 avenue de l’Europe – 38030 Grenoble cedex 02 rien n’est terminé !
Tél. 04.76.09.76.36 – Fax 04.76.22.42.55 – courriel : udfo.38@laposte.net p. 8
Prix le numéro : 0.80 € – Abonnement 1 an : 3.20 €
Policiers municipaux
Après une grève les 28 et
29 avril les policiers municipaux
(Grenoble) ont obtenu une prime
de 105 € à dater du 1er mai, et
de 126 € à partir du 1er janvier
2011 (158 € dès le 1er juillet
pour ceux qui travaillent de nuit).
Elle était auparavant de 40 €.
Les négociations se poursuivent
sur l’organisation des horaires et
la sécurité des agents.
Postiers
Ils veulent obtenir le gel des réor-
ganisations dont le rythme et l’ab-
surdité deviennent meurtrières. La
centaine de postiers présents, le
20 mai à la Bourse du Travail
(Grenoble) lors du congrès de leur
syndicat isérois, ont mandaté leur
fédération pour l’organisation
d’un mouvement d’ampleur à la
rentrée.
Plus d’infos sur wwwfoisere.info
2 Alpes Loisirs
Nouvelle implantation sur la
station des 2 Alpes. Luc Avisse a
été désigné représentant de
section syndicale à 2 Alpes loisirs,
société d’exploitation du domaine.
Cap Gemini
Avec plus de 25 % des voix, FO
obtient le score le plus important
parmi les syndicats présents sur
Cap Gemini (région Est).
Locataires
Les locataires HLM (habitation
à loyer modéré) vont élire
leurs représentants dans les
conseils d’administration. L’AFOC
(association FO consommateurs)
recherche des locataires HLM à
présenter sur ses listes.
Tél. 04 76 09 97 76.
Alpes FO - Juin 2010 - N° 121
Grenoble
Raymond : plus que prévu pour les salariés
Seule organisation syndicale vérita-
blement au front mais forte de la
mobilisation des salariés, FO vient
de signer un accord actant une
augmentation de salaire de 40 €
pour tous. Les faits et leur commen-
taire par l’équipe syndicale :
«25 février : lors de la négociation
annuelle obligatoire, pensant avant
tout aux petits et moyens salaires,
FO revendique 100 € mensuels
pour tous (6 à 7 % pour les salaires
les plus petits) alors que la direc-
tion propose 0,6 % pour tout le
monde et que la CGT réclame
1,2 %.
26 mars : premier débrayage orga-
nisé par FO sur les trois sites de
Devant l’entreprise, le 19 avril, jour de grève…
Grenoble
Coup de semonce au théâtre
Les employés du Théâtre Municipal
de Grenoble ont frappé fort le
6 mai. En menaçant la représenta-
tion du spectacle de Jérôme Savary,
ils s’assuraient une oreille attentive
de la direction.
Alors que l'amplitude de la journée
de travail est fixée à 10 h par la loi
et à 12 h par accord, les employés
du théâtre effectuent des journées
de 14, 17 voire 20 h de travail. Les
2
l’entreprise (Grenoble et Saint-
Egrève). Forte mobilisation, notam-
ment des salariés des secteurs
production et logistique. Les reven-
dications portées par FO reçoivent
l’appui d’une assemblée générale
déterminée et détendue.
7 avril : un second débrayage est
organisé par FO qui enclenche
aussi le processus de formation
d’une intersyndicale avec la CGT,
l’autre syndicat présent chez
Raymond mais malheureusement
un peu absent dans cette bataille.
Une réunion de négociation voit la
direction faire quelques pas mais
encore bien insuffisants.
19 avril : jour de grève, FO assu-
possibilités de récupération sont
concentrées de juillet à mi-
septembre.
En 2005, un protocole d'accord
avec la ville de Grenoble et les
organisations syndicales (FO
n’avait pas signé), devait régler les
problèmes mais il prévoyait une
annualisation du temps travail
sans tenir compte des spécificités
du théâtre.
Outre les revendications concer-
nant les horaires, les salariés se
plaignent de la non reconnaissance
de leur travail.
Le jour même de la grève, dès la
mi-journée, la direction répondait
favorablement aux demandes. Les
journées de plus de 12 heures
auront des coupures pour du repos
et des plateaux repas seront offerts.
Le principe de la création d'un
groupe de travail se réunissant de
une à deux fois par mois était
décidé et la renégociation de
l'accord de 2005 acté.
mant, dans le cadre de l’intersyndi-
cale, son rôle de leader.
20 avril : la direction consent une
augmentation générale de 40 euros
pour tous (soit plus 3 % pour les
salaires les plus bas), des augmen-
tations de la prime de panier (un
peu plus de 8 %) et de la participa-
tion de l’entreprise aux tickets
restaurant (plus 8 %).
21 avril : FO signe l’accord après
consultation des salariés qui consi-
dèrent qu’il s’agit d’un succès.
Certes, une augmentation plus
importante aurait pu être obtenue.
Il a sans aucun doute manqué un
engagement plus franc de l’autre
syndicat.»
Chérif Boutafa, délégué syndical
du personnel communal de
Grenoble.
Depuis le groupe de travail s'est
réuni deux fois et la position de la
direction est beaucoup moins claire !
Aucun représentant du théâtre
n'est présent aux réunions, ce que
dénonce le syndicat FO qui votera
contre les décisions concernant le
théâtre lors de la prochaine
Commission Technique Paritaire
(CTP) le 25 juin.
Saint-Georges-de-Commiers Grand chelem à Alhstrom
100 % des voix dans le
Le petit train sur la bonne voie 1er collège, 60 % dans le
2e collège dès le 1er tour : FO a
Solidaires, les dix salariés cela passe par une augmenta- des salariés dans le giron du remporté une large victoire lors
permanents du petit train de tion de salaire. Cela fait des conseil général, demande des élections professionnelles
La Mure, ainsi que les dix années que l’on a pas été qu’il réitérera durant l’été : d’avril. Il reste le seul syndicat
saisonniers l’ont été durant le augmentés. En revanche, les «Le véritable employeur des représentatif dans cet établisse-
conflit qui les a opposés à leur responsabilités demeurent salariés du petit train est le ment de production de papier qui
direction. En effet le mouve- toujours aussi importantes». conseil général. Ce dernier emploie 185 salariés à Pont
ment, du 7 avril au 3 mai, à 5% étaient demandés à la doit renoncer à la délégation Evêque.
été suivi par 100% des sala- direction dés le départ. Les
et exploiter le petit train en
riés. salariés ont eu pour réponse
direct».
C’est à l’ouverture des négo- une assignation en référé pour Majoritaire aux Papeteries
dépôt du préavis hors délais. Les salariés ont finalement
ciations salariales que la de Vizille
Telle était la nature du dialo- obtenu une augmentation de
situation s’est détériorée. La liste FO a obtenu, courant mai
gue, Véolia attaquait sur la salaire de 2,5% et l’embau-
Véolia, délégataire du conseil et tous collèges confondus , 77%
forme mais occultait le fond . che d’un salarié en CDI.
général pour la gestion de la des suffrages exprimés lors des
FO a donc déposé, dans les Premier succès mais insuffi- élections professionnelles (groupe
structure, n’a pas pris en
temps cette fois, un nouveau sant, ont jugé les salariés qui Vicat).
compte les revendications
portées par Stéphane Béthoux, préavis. disent pourtant leur fierté
délégué syndical FO depuis Jean Pierre Gilquin, secrétaire d’avoir enfin su s’unir pour
de l’Union départementale, a agir, ce qu’ils n’avaient pas Présent à La Dauphinoise
novembre 2009.
alors demandé la réintégration fait depuis très longtemps Ils étaient sans étiquette ; ils ont
«Nos conditions de travail
sont loin d’être faciles. décidé d’adhérer à FO et ont
Certes, nous évoluons dans un obtenu, aux élections profession-
joli cadre mais l’envers du nelles de mai, 66 % des voix.
décor est tout autre. Cet hiver, C’est le nouveau syndicat de La
par exemple, nous avions cinq Dauphinoise Thomson, entreprise
degrés dans l’atelier ; les bâti- grenobloise oeuvrant dans la
ments sont d’époque et les fabrication d’instruments scienti-
aménagements n’ont pas fiques.
suivi», explique ce dernier.
Allamanche
«Nous aimons tous notre
Formée à l’occasion des élections,
travail et nous le faisons
l’équipe FO d’Allamanche
toujours avec beaucoup de
(transport et traitement du cuir à
professionnalisme. Nous ne
Reventin Vaugris) a remporté tous
comptons pas les heures mais
Stéphane Bethoux : « Nous ne comptons pas les heures mais il arrive les sièges de délégués du
il arrive un moment ou nous un moment ou nous voulons être considérés et cela passe par une personnel.
voulons être considérés et augmentation de salaire ».
Publi-information
La participation des salariés Son application obligatoire aux seules entre- intérêts facturés par le groupe grèvent les
prises de plus de 50 salariés exclut en premier bénéfices et donc la participation.
lieu un large pan de la population active.
De cette volatilité structurelle, les crises
D’autre part, sa formule de calcul est parti- économiques accentuent les effets : les
culièrement complexe. En notre qualité résultats des entreprises s’effondrent. Pour
d’expert-comptable des CE, nous sommes 2009, l’Association française de la gestion
En temps de crise, il est des sujets dont on n’en- régulièrement interrogés sur les impacts d’un financière a souligné la baisse de 19 % des
tend plus parler. Après avoir été au centre des investissement sur la participation, sur le sommes distribuées aux salariés.
débats, l’amélioration du pouvoir d’achat par pourquoi du non versement de participation
une meilleure répartition des richesses au alors même que l’entreprise a dégagé des Au final, la participation, présentée comme
travers de la participation et de l’intéresse- bénéfices … des questions légitimes qui un outil d’amélioration du pouvoir d’achat,
ment, est mise en veilleuse. Cela se comprend ! témoignent de vos difficultés à expliquer ses doit être appréhendée avec précaution tant
variations brutales. sa volatilité peut être importante et les
La crise a souligné leur principal défaut : la manières de la contourner sophistiquées.
volatilité. Enfin, la participation des salariés est assise
sur le bénéfice fiscal. Et nul n’ignore que les Fayçal ABASSI
Parlons de la participation. Outil d’épargne entreprises créent souvent des montages Expert-comptable
salariale créé depuis plus de 40 ans, elle complexes pour réduire au maximum leurs SYNCEA – LYON
connaît en effet des limites qu’il convient de impôts entrainant, mécaniquement, une 04 72 13 23 30
souligner. baisse de la participation. Les exemples
abondent d’entreprises où les frais et/ou les

3 Alpes FO - Juin 2010 - N° 121

 A Paris, le 15 juin,
« 40 ans, c’es
« Tiens, j’ai une idée : 43 ans de cotisation… »
« Non, non ! »
« Bon, alors 42 ans… »
« Ouh, ouh… »
« 40 ans, c’est déjà trop ! La rolex à 50 ans, la

Belle ambiance, mardi 15 juin à la Bastille. 70 0

dont 250 militants isérois embarqués le matin m
de Saint-Exupéry. Ils ont clamé leur déterminatio
massive et unie contre le projet gouvernementa
Et maintenant ? La bataille vient juste de comme

Alpes FO - Juin 2010 - N° 121 4

 pour les retraites :
st déjà trop ! »
»

retraite à 60 ans… »

000 manifestants dans les rues parisiennes,

même sur les quais des gares de Grenoble et
on et leur aspiration à une contre-offensive
l de reculer l’âge du départ à la retraite.
encer…

5 Alpes FO - Juin 2010 - N° 121

Colloque
Pour les femmes et pour tous
Rendez-vous militant, le 21 avril, sur le
thème de l’égalité professionnelle homme-
femme. Parce que c’est un enjeu essentiel
contre toutes les formes de discrimination
et un angle d’attaque pertinent pour la
défense de tous les salariés.
«38 ans après la première loi sur l’éga-
lité salariale hommes-femmes, l’écart
salarial entre eux est encore, en
moyenne, de 20 % au détriment des
secondes», a lancé Marie-Alice Medeuf-
Andrieu, secrétaire confédérale, en
ouverture du colloque sur «Les enjeux
Marie-Alice Medeuf-Andrieu, secrétaire confédérale.
Pour les femmes et pour tous
Un regret de Gérard Mounier, l’un des
deux délégués isérois de la Halde
(Haute Autorité de Lutte contre les
Discriminations et pour l’Egalité) : « Les
organisations syndicales font trop rare-
ment appel à nous ».
Dommage puisque la Halde détient une
incontestable et très légitime expertise
sur toutes les questions touchant à la
discrimination dans les domaines de
l’éducation, du logement, de l’accès aux
services publics et privés mais aussi à
celui de l’emploi.
Dommage puisque la Halde dispose de
quelques pouvoirs : celui de se faire
communiquer tout document par l’em-
ployeur (aucun secret ne peut lui être
opposé), expérience en matière de négo-
Alpes FO - Juin 2010 - N° 121
de l’égalité professionnelle» organisé
par l’Union départementale, le 21 avril
à la bourse du Travail de Grenoble.
Bien des batailles sont encore à gagner,
donc. Et le temps restant jusqu’au 31
décembre prochain, date à laquelle les
entreprises doivent avoir produit un plan
de suppression de cette inégalité (Loi
sur l’égalité professionnelle de 2006)
pourrait être celui de l’offensive sur ce
terrain.
«Mais nous avons beaucoup d’autres
problèmes à traiter dans les entreprises.
Alors, il faut bien l’avouer, on se focalise Franca De luca : « en matière d’égalité profession-
nelle il faut vraiment que les choses changent ».
plutôt sur les fermetures de sites, les
suppressions d’emplois, la mobilité, les
salaires…», a très vite souligné un délé- Le rapport de situation comparée est
gué syndical. une mine et je suis là pour aider chaque
syndicat d’entreprise à les décortiquer
«Cette question concentre pourtant tous puis à organiser l’action», a relevé
les autres aspects de la vie des salariés. Franca de Luca, référente iséroise de la
Croyez-vous que l’égalité des salaires confédération sur ce sujet.
serait sans conséquence sur le pouvoir
d’achat des familles ?», a réagi la secré- Contact : franca.deluca123@gmail.com ;
taire confédérale. 06 89 14 75 21
Lire l’interview de Marie-Alice Medeuf-
La première des tâches, de ce point de Andrieu sur www.foisere.info
vue, est de «récupérer les informations.
ciation et capacité à financer l’interven-
tion d’un expert devant les tribunaux.
Les syndicalistes n’ont donc aucune
raison de négliger cette alliée poten-
tielle. D’autant que la moitié des 160
cas enregistrés en 2009 par la structure
iséroise (dont un peu plus de la moitié
dans son périmètre d’intervention)
concernait des discriminations dans
l’entreprise.
« Nous souhaitons un partenariat
renforcé avec les organisations syndica-
les qui sont au cœur du problème et
cela permet au réclamant (le salarié Gérard Mounier, délégué de la Halde Isère.
s’estimant victime d’une discrimination)
d’être moins exposé à d’éventuelles Contact : www.halde.fr ; 06 45 82 00 27 ;
mesures de représailles», a conclu Maison de la Justice et du Droit, 25
Gérard Mounier. avenue de Constantine à Grenoble.
6
Internet pour le syndicat
Le net, pour agir vite
Marc Rieu : "le net crée une dynamique, surtout chez les jeunes. N'oublions pas que le syndicat doit être
aussi rapide pour faire circuler l'info que la direction l'est pour organiser des coups tordus".
Il y a la bonne vieille méthode, debout
sur la table. Et aussi, maintenant, assis
devant l'ordi. Pour informer, avertir,
mobiliser. Aussi vite que court l'info sur
le net.
A la question récurrente «Mais comment
utiliser Internet pour faire vivre le syndi-
cat ?», Marc Rieu, facteur, militant de
FO PTT, a une réponse : «un exemple, je
décide d'un assemblée générale pour le
lendemain. Je fais un mail à huit relais
qui envoient à leur(s) propre(s)
réseau(x). A ces huit-là, j'ai fait du lien
classique, au bistrot ! Depuis, j'orga-
nise, au fil de nos visites sur les sites
isérois de La Poste, le maillage de tout
le département».
Pourquoi ne pas envoyer le mail à tout le
monde d'entrée de jeu ? «Cette manière
de faire permet d'impliquer les gens.
D'autant que balancer un mail à tous le
monde, cela fait un peu chef, note
circulaire !».
Pas de circulaire, donc et du discerne-
ment, «car le problème d'Internet est
que tu es noyé sous n'importe quoi et si
tu envoies tout, plus personne ne lit».
Alors ? «Je récupère les infos sur la toile
(blogs de postiers, sites sur les luttes).
Plus les infos du syndicat».
Une fois les infos sélectionnées, il reste
à les mettre en forme. «Le titre est
important», constate sobrement Marc
Rieu. La clarté et la pertinence des
infos, par rapport aux préoccupations
des postiers, tout autant.

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7 Alpes FO - Juin 2010 - N° 121

Grenoble
Sémitag : la grève est terminée, pas le conflit
Sept vendredis de grève et une mobi-
lisation maximale : 97 % des salariés
du collège ouvrier (conducteurs,
contrôleurs, personnels assurant la
maintenance, hôtesses d’accueil…)
ont répondu, semaine après semaine,
à l’appel à la grève lancé par l’inter-
syndicale (FO, Unsa , CGT, CFTC) de
la Tag, société d’économie mixte
assurant les transports en commun
pour le SMTC (Syndicat mixte des
Transports en commun de l’agglomé-
ration grenobloise).
Puis, mi-juin, 65 % des votants de la
consultation organisée par l’intersyn-
dicale ont décidé de la reprise du
travail. Et c’est aussi à 90 % que les
votants ont acté le principe d’un
mouvement plus radical en décembre
prochain.
«Le temps de se refaire une santé et
pour se battre dans un contexte plus
favorable», ont relevé les délégués FO forces syndicales et avoir les mains
en soulignant que l’absence totale et libres, dans les mois qui viennent,
durable de bus et de trams en pleine pour négocier la nouvelle délégation
période des achats de Noël pèserait de service public (ndlr. fixer les obli-
plus lourdement que ne l’a fait le gations et donc le niveau de service
mouvement de mai-juin. aux usagers et choisir le prochain
«Nous arrivons fin juin et nous
délégataire). Mais ils sous-estiment la
savions tous que le mouvement ne
détermination des salariés», ont
continuerait pas durant l’été. La
encore souligné Georges Garcia et
direction, sous la conduite des élus
de gauche du SMTC (Syndicat mixte Fernando Martins.
des transports en commun), a joué le Leur détermination pour stopper la
pourrissement, préférant perdre envi- restructuration qui voit la baisse du
ron 160 000 euros chaque vendredi service aux usagers, la détérioration
que de satisfaire les revendications. des conditions de travail et la quasi-
Ce qu’ils veulent, c’est affaiblir les stagnation des salaires.

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