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V
Vocabulaire
41. Chasser les verbes passe-partout
42. Les verbes de parole
43. Le vocabulaire du théâtre
44. Les connecteurs : spatiaux, temporels et logiques
45. Les embrayeurs
46. La modalisation : l’expression du doute, les adverbes
47. La formation des mots
48. L’origine des mots
49. Le sens des mots
50. Les niveaux de langage
51. Les figures de style
52. Le dictionnaire
Si la description est faite par un narrateur omniscient (qui sait tout) ou un narrateur-personnage (qui
fait partie de l’histoire), vous pouvez utiliser des verbes de perception qui permettront de faire découvrir
leurs sentiments et leurs impressions. Il faudra utiliser alors le vocabulaire des cinq sens :
S’il est question de décrire un paysage avec expressivité, il faut varier les
verbes selon qu’il s’agit :
-- exprimer un jugement
-- exprimer un sentiment
-- rapporter un dialogue
-- continuer le dialogue
-- terminer le dialogue
-- etc…
questionner
approuver
interroger
louer
s’enquérir
féliciter
positif demander
juger Poser une
consulter
s’extasier question
sonder
dénoncer solliciter
Exprimer un jugement
réfuter
proposer
reprocher contredire
suggérer
accuser Pour s’opposer protester
blâmer rétorquer
négatif
railer répartir
Donner une
insinuer réponse répliquer
persifler acquiescer
se gausser reconnaître
Pour
approuver avouer
se moquer répondre
railler proposer
La moquerie
ironiser
reprendre
ricaner
renchérir
ronchonner
ajouter
se plaindre La mauvaise humeur
poursuivre
s’élever contre Les verbes de parole
insister
gémir Exprimer des
sentiments intervenir
geindre Continuer le
dialogue relever
supplier Le chagrin
balbutier continuer
se lamenter
bégayer s’obstiner
soupirer
bafouiller encourager
s’emporter
hoqueter persister
sʼénerver La colère
marteler relancer
s’indigner
débiter Prononciation
épeler achever
ânonner couper
hésiter Terminer le interrompre
dialogue
zozoter trancher
bredouiller chuchoter conclure
murmurer
faible susurrer
marmonner
soupirer
Le genre
Comédie
Comédie-ballet
Drame
Farce
Genre théâtral comique et populaire du Moyen Âge, réputé pour ses bastonnades,
ses grossierètés et ses tromperies
Tragédie
Genre qui met en scène une haute noblesse qui se heurte à la fatalité.
La tragédie suscite l’admiration et la crainte.
Le dénouement de la tragédie est malheureux.
L’organisation
Acte
Dialogue
Didascalie
Dramaturge
Monologue
Réplique
Scène
Division d’un acte. En théorie, une nouvelle scène commence chaque fois
qu’un personnage entre ou sort de la scène.
Espace où jouent les acteurs et que regardent les spectateurs.
Tirade
Les procédés
Aparté
L’action
Dénouement
Exposition
Intrigue
Noeud
Péripétie
Les connecteurs sont des mots invariables, des outils qui relient des propositions ou des phrases
entre elles.
Exemple : « Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais
il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… » (Antigone,
Jean Anouilh)
Les connecteurs spatiaux sont très utiles dans les descriptions et les portraits, car ils permettent
de situer des éléments dans l’espace.
Exemple : « Au fond de la chambre, toute droite, mais ses pieds ne touchant pas le sol, Jocaste était là,
qui nous regardait, pendue à son écharpe rouge… » (Œdipe ou le roi boiteux, Jean Anouilh)
ici
là
devant
derrière
dessus - adverbes
dessous au-dessus de
partout en dessous de
à gauche à droite de
à droite à gauche de
Connecteurs spatiaux
en haut de
à groupes
- en bas de
prépositionnels
dans
au milieu de
par
par-dessus
vers - prépositions
à travers
sur
en face de
sous
près de
contre
Les connecteurs temporels permettent d’établir une chronologie, de situer des événements dans
le temps. Ils sont donc particulièrement utiles pour organiser les passages narratifs.
Exemple : « Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de
sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à
la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir. » ( Antigone, Jean Anouilh)
avant
après
puis
ensuite
enfin
Un connecteur logique est aussi appelé connecteur argumentatif. Il permet d’exprimer un raisonnement,
à structurer les idées. On le trouve en début de paragraphe, mais aussi entre les phrases ou
les propositions.
Exemple : « Mais cependant, mon fils, tu meurs si je n’arrête / Le fer que le cruel tient levé sur ta tête. »
(Andromaque, Racine)
Les principaux liens logiques exprimés par les connecteurs argumentatifs sont :
c’est-à-dire
autrement dit
cependant
en d’autres termes Adverbes La reformulation
en revanche
bref
pourtant
en résumé Adverbes
par contre
de plus néanmoins
puis au contraire
Conjonctions de à cause de
donc La cause
coordination Conjonctions de
car
coordination
aussi parce que
alors Conjonctions de puisque
ainsi Adverbes subordination
attendu que
par conséquent étant donné que
d’où
La conséquence
Conjonctions de
donc
coordination
si bien que
Conjonctions de
de sorte que
subordination
en sorte que
-- la présence de l’énonciateur (= émetteur) : les pronoms personnels de la 1re personne (je, nous),
des GN (groupes nominaux) comportant un déterminant possessif de la 1re personne (mon, notre…),
les pronoms possessifs de la 1re personne (le mien, les nôtres…) et certains termes relationnels ou
affectifs pour lesquels un déterminant possessif de la 1re personne est sous-entendu.
Il manifeste ainsi sa subjectivité, et peut mettre à distance ce qu’il affirme, ou au contraire montrer une
très forte adhésion. La modalisation permet aussi de marquer un degré plus ou moins fort de certitude.
-- Des verbes : devoir, pouvoir, sembler, paraître, prétendre, affirmer, ignorer, croire
Exemple : M. Alphonse doit arriver pour dîner, mais il peut avoir eu un problème.
-- Des expressions : à mon avis, selon moi, selon les sources, d’après moi…
B La conjugaison
-- Le mode conditionnel atténue les propos, et marque l’incertitude.
-- À l’inverse, les lettres majuscules montrent que l’on souligne vigoureusement un mot.
Ces mots sont composés d’une seule partie, appelée radical, et ils ne peuvent pas être décomposés
en unité de sens plus petite.
On dit que les mots sont construits par dérivation, lorsqu’on ajoute à un radical, élément minimal
qui contient le sens principal du mot, des préfixes et des suffixes.
A La dérivation propre
Cela consiste à former un mot en rajoutant un préfixe ou un suffixe au radical, parfois les deux.
a. Le préfixe
On appelle préfixe l’élément qui vient se placer avant un radical. Le préfixe ne change pas la nature
grammaticale du mot mais sa signification. Il présente des sens variés.
b. Le radical
C’est la partie du mot qui se retrouve dans tous les mots de la même famille.
c. Le suffixe
Le suffixe est l’élément placé après le radical et qui peut modifier le sens du mot.
B La dérivation impropre
Cela consiste à changer la nature d’un mot pour créer un nouveau mot.
Exemple : Le verbe dîner a été précédé d’un déterminant et est aussi devenu un nom : le dîner.
A La composition simple
Il s’agit de prendre des mots simples existant déjà dans la langue française et de les relier :
B La composition savante
Cette fois-ci, on prend deux éléments grecs ou latins et on les réunit :
aberrant
ab-
loin de - absent
abs- ...
antérieur
ante- - avant - antédiluvien
...
bicolore
bis- - deux - bicyclette
...
in- incohérent
illogique
Les préfixes - il-
négation / contraire - irrespectueux
ir-
immobile
im- ...
incorporer
in-
dans - immerger
im-
...
multicolore
multi- - plusieurs - multiplier
Les éléments latins ...
omniprésent
omni- - de loin - omnibus
...
filiforme
-forme - qui a la forme - multiforme
...
Les suffixes -
omnivore
-vore - qui se nourrit - carnivore
...
anormal
a-
négation / privation averbal
an-
...
géographie
...
périscope
...
chronologie
Les préfixes chrono- temps chronométre
...
polygone
...
orthographe
...
Les éléments grecs
télévision
télé- de loin téléphone
...
géologie
...
télescope
...
téléphone
...
I. LE FONDS PRIMITIF
Nombre de mots viennent d’un fonds ancien, qui s’est formé à partir des invasions, des échanges entre
les peuples.
Ces langues se sont mélangées, ont évolué pendant des siècles pour devenir au IXè siècle la langue
romane, appelée également ancien français.
Si le roman était la langue populaire, les savants et les lettrés du Moyen Âge utilisaient toujours le grec
et le latin pour écrire. C’est ainsi que ces deux langues ont continué à enrichir le français. C’est ce qu’on
appelle des mots de formation savante.
Du grec, nous avons hérité de mots comme apostrophe, économie, politique, mythe…
Le cas du latin est plus complexe. Certains mots sont empruntés directement, sans changer
d’orthographe : aquarium, agenda, lavabo, minimum, omnibus, memento. D’autres ont poursuivi leur
évolution, et parfois des doublets se sont créés, c’est-à-dire qu’un même mot latin a donné deux mots
en français. C’est le cas des doublets : hôtel/ hôpital (hospitale), avoué/avocat, pitié/piété, raide/rigide,
écouter /ausculter…
Ces mots sont empruntés à une langue étrangère et placés tels quels, sans modification, dans la langue
française.
-- L’anglais.
-- L’italien.
Exemple : spaghetti, balcon, carnaval, pantalon, soldat, crédit, solfège, opéra, banque…
-- L’espagnol.
-- L’arabe.
Exemple : chiffre, alchimie, alcool, zéro, sirop, zouave, hasard, gazelle, matelas…
-- L’allemand.
-- Le russe.
Polysémie
Antonymes
un désert / un dessert
illuminer / éliminer
champ lexical
Ensemble des mots qui, dans un texte, se rapportent à un même thème ou à une même idée.
Champ lexical de la “guerre”
Mots génériques
Exemple : « Je n’ai pas l’habitude d’écrire. Je ne sais pas. J’aimerais bien écrire une tragédie ou un sonnet
ou une ode, mais il y a les règles. Ça me gêne. […] Tout ça c’est déjà bien mal écrit. Enfin. En tout cas, j’ai vu
aujourd’hui quelque chose que je voudrais bien coucher par écrit. »
(« Maladroit », Exercices de Style, Queneau)
Le langage courant est celui de la langue de tous les jours, il n’est ni fautif, ni recherché.
-- Dans ce registre, la grammaire est bien utilisée, sans faire de fautes, mais sans recherche.
Exemple : « C’était aux alentours d’un juillet de midi. Le soleil dans toute sa fleur régnait sur l’horizon
aux multiples tétines. L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. Un a utobus à la livrée verte
et blanche, blasonné d’un énigmatique S, vint recueillir du côté du parc Monceau un petit lot favorisé
de candidats voyageurs aux moites confins de la dissolution sudoripare. »
(« Précieux », dans Exercices de Style, Queneau)
Ce niveau de langage est celui d’un écrit littéraire, ou des discours officiels :
-- La grammaire est respectée de façon stricte.
-- Le vocabulaire recherché ou spécialisé, des termes techniques ou très littéraires sont utilisés.
Les figures de style sont privilégiées.
Exemple : « L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. »
-- Certains temps rares sont préférés, comme le passé simple, ou l’imparfait du subjonctif.
Exemple : « Un autobus à la livrée verte et blanche […] vint recueillir du côté du parc Monceau un petit lot
favorisé de candidats voyageurs. »
-- Les phrases verbales sont généralement à plusieurs verbes, de construction complexe.
Exemple : « L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. »
Exemple : « Moi, je ne sais pas ce qu’on me veut. Oui, j’ai pris l’S vers midi. Il y avait du monde ? Bien sûr,
à cette heure-là. Un jeune homme avec un chapeau mou ? C’est bien possible. Moi, je n’examine pas les gens
sous le nez. Je m’en fous. »
(« Ignorance », dans Exercices de Style, Queneau)
Le langage familier est celui de l’oral, quand il est utilisé dans un texte, c’est dans le but d’imiter
la parole orale et de le rendre plus vivant.
-- La grammaire est parfois incorrecte. Par exemple, on redouble ou supprime le sujet, on oublie
l’adverbe de négation ou on remplace le pronom « nous » par le pronom « on ».
-- À l’oral, les questions sont posées sans inverser le sujet, avec une interrogation montante. Il arrive
aussi que l’on ne prononce pas toutes les syllabes des mots.
Une figure de style est un procédé d’écriture destiné à rendre un propos, une idée, plus expressifs.
Les figures de style sont très nombreuses et peuvent se regrouper en fonction du lien qu’elles
établissent entre les mots. Elles sont très utilisées dans la poésie et l’argumentation.
Ce sont des figures par analogie. Elles établissent un rapport de ressemblance entre les deux éléments
que sont le comparé et le comparant.
Exemples Définitions
La faucheuse. (= la mort) Représentation concrète (une balance)
Allégorie
La balance. (=la justice) d’une idée abstraite (la justice).
« Le poète est semblable au prince des Elle met en relation deux éléments
Comparaison nuées. » de manière explicite grâce à un
Baudelaire, « L’Albatros » mot-outil : comme, semblable à, tel que…
Elle met en relation deux éléments de
« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux
anière implicite. Elle est une comparaison
m
Métaphore orage ».
sans mot-outil. Si la métaphore se poursuit
Baudelaire, « L’Ennemi »
dans le texte, on parle de métaphore filée.
Il brandit son fer. (= son épée) Elle désigne un objet ou une personne
Socrate a bu la mort. (= le poison qui l’a tué) par un élément qui lui est lié et permet
Métonymie Je bois un verre de vin. de remplacer un terme par un autre
un Poilu de la guerre de 14-18 avec lequel il a un lien logique (une
Le trône de France a été renversé. partie pour le tout…)
« Innocents dans un bagne, anges dans Succession de deux groupes de mots
Parallélisme un enfer, Ils travaillent. » de même construction. (ici, adjectif
Hugo, « Melancholia » qualificatif + CC Lieu)
Exemples Définitions
Elle remplace un mot par un
Le Siècle des Lumières
Périphrase groupe de mots qui en décrit une
(= Le XVIIIe siècle)
caractéristique.
« La rue assourdissante autour de moi
Elle attribue à un objet, un animal ou
Personnification hurlait. »
une idée des caractéristiques humaines.
Baudelaire, « À une passante »
« Je vis, je meurs ; je me brûle et Elle réunit deux termes de même nature
Antithèse me noie ; » mais de sens contraire.
Louise Labbé, Recueil (vivre ≠ mourir / se brûler ≠ se noyer)
« Cette obscure clarté qui tombe Elle associe deux termes opposés dans
Oxymore des étoiles. » le même groupe grammatical.
Corneille, Le Cid (IV, 3) (obscure ≠ clarté)
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent Elle consiste en la répétition d’une ou
Allitération sur vos têtes ? » plusieurs consonnes, à l’intérieur d’un
Racine, Andromaque (V, 5) même vers ou d’une même phrase.
« Je fais souvent ce rêve étrange et Elle consiste en la répétition d’un même
Assonance pénétrant » son vocalique à l’intérieur d’un même
Verlaine, « Mon rêve familier » vers ou d’une même phrase.
« C’est un roc, c’est un pic, c’est cap, » Énumération de termes de plus en plus
Gradation Rostand, forts.
Cyrano de Bergerac (I, 4) (roc > pic > cap)
52. Le dictionnaire
I. LES DIFFÉRENTS TYPES DE DICTIONNAIRES
Les dictionnaires d’usage sont ceux qu’on utilise pour chercher l’orthographe ou la définition d’un mot.
Ils nous renseignent aussi sur la classe grammaticale ou la nature de ce mot.
Les dictionnaires des synonymes (mots de même sens) et des antonymes (mots de sens contraire)
permettent de varier le vocabulaire des textes.
Les dictionnaires étymologiques permettent de connaître l’origine d’un mot et sa transformation au fil
des siècles.
Enfin, quand on étudie une langue étrangère, il est utile de consulter des dictionnaires bilingues afin de
travailler la traduction.
• la prononciation du mot qui est indiquée en A.P.I. (alphabet phonétique international) entre crochets.
Nature Genre
Sens
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