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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université des Sciences et de Technologie d'Oran
MOHAMED BOUDIAF

FACULTE DE GENIE ÉLECTRIQUE


DEPARTEMENT D'ÉLECTROTECHNIQUE

MÉMOIRE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLÔME DE MAGISTER

SPÉCIALITÉ : Électrotechnique
OPTION : conception Électrique

PRÉSENTÉ PAR
BENDENIDINA ATTIA

SUJET DU MÉMOIRE

Modélisation et simulation d’un relais numérique à


plusieurs fonctions sous MATLAB-SIMULINK pour la
protection des lignes de transport contre les défauts de
court-circuit

Soutenue le : 01 /12/2015 devant le jury composé de :


Mr. A. BELARBI: PROFESSEUR U.S.T.O PRRESIDENT

Mr. T.BOUTHIBA : PROFESSEUR U.S.T.O RAPPORTEUR

Mr. A.ALLALI : PROFESSEUR U.S.T.O EXAMINATEUR

Mr. L.KOTNI : PROFESSEUR U.S.T.O EXAMINATEUR

Mr. H.BOUZEBOUDJA : PROFESSEUR U.S.T.O EXAMINATEUR

ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016


Remerciements

En tout premier lieu, je tiens à remercier très sincèrement mon Rapporteur

de thèse Monsieur Bouthiba Tahar Professeur à l’université des sciences et de

technologie d’Oran. J’adresse mes vifs remerciements au président du jury ainsi

qu’aux examinateurs qui ont accepté de juger ce travail.

Enfin, un remerciement eternel a mon père et ma mère, mes frères, ainsi

qu’à toute ma famille et tout mes amis et je remercie touts ceux qui ont

contribué de prés ou de loin.


Sommaire

Sommaire
Chapitre I: Etude de la protection des lignes de transport HT
I.1. Introduction 01
I.2.Architecture et exploitation des réseaux 01
I.2.1. Différents types de réseaux électriques 01
a. Les réseaux de transport (THT ou HT) 01
b. Les réseaux de répartition 01
c. Les réseaux de distribution 01
I.2.2. Gamme des tensions utilisées par le groupe SONELGAZ 02
I.3. Types de lignes 02
I.3.1. Lignes de distribution BT 03
I.3.2. Lignes de distribution MT 03
I.3.3. Lignes de transport HT 03
I.3.4. Lignes de transport THT 03
I.4. Les défauts dans les réseaux 03
I.4.1.Origines défauts 03
I.4.2. Types des défauts 04
I.4.3. Détection des défauts 05
I.5. La protection 06
I.5.1. Rôle des protections 06
I.5.2. Les différents types des protections électriques 07
I.5.3.Le plan de protection d’une ligne de transport 07
I.5.4 Protection de distance 08
a .Protection de distance à commutation 08
a.1.Fonction sélection de phase 08
a.2.Fonction de mise en route 09
a.3.Fonction de mesure et de distance 09
a.4. Fonction directionnelle 12
a.5. Fonction antipompage 14
a.6. Fonction surveillance de tension 15
a.7. Fonction déclenchement rapide sur enclenchement sur 16
défaut
a.8. Fonction détection des défauts résistants 16
a.9. Fonction réenclenchement 17
a.10. Fonctions logiques principales de la protection 17
Sommaire

b. Protection de distance à chaînes multiples de mesure 19


I.5.5 Protection complémentaire (Protections associées aux 21
protections de distance)
I.5.6 Protection à comparaison de phases 21
I.6. Protection de réserve des lignes 22
I.7. Protection de défaillance disjoncteur 22
I.8. La commande de disjoncteur 23
Chapitre II: La protection numérique
II.1. Introduction 24
II.2. Les relais de protection 24
II.3. Le contexte historique 25
II.4. Différents types de relais 27
II.4.1. Protection par technologie 28
II.4.1.1 Relais électromécanique 28
II.4.1.2 Relais électronique (ou statique) 28
II.4.1.3. Relais numérique 28
II.4.2 Relais par grandeur de mesure 29
II.4.2.1 Relais de mesure de courant 29
a. Relais instantané de courant de phase 29
b. Relais instantané de courant à pourcentage 29
c. Relais de courant temporisé 30
d. Relais instantané des composantes symétriques de courant 31
II.4.2.2 Relais de mesure de tension 31
II.4.2.3 Relais de mesure d’impédance 32
a. Généralités 32
b. Caractéristiques des relais d’impédance 34
c. Méthode de mesure des relais d’impédance 36
II.4.2.4 Relais de mesure de puissance 40
Chapitre III: Les relais numériques
III.1. Introduction 43
III.2. Principe de fonctionnement d’un relais numérique 44
III.3. Schéma bloc d’un relais numérique 44
III.3.1. Transformateurs de courant 45
Sommaire

III.3.2. Transformateurs de tension 46


III.3.3. Filtre anti-repliement 47
III.3.4. L’échantillonnage 48
III.3.5. Multiplexage 49
III.3.6. Conversion analogique / numérique 49
III.3.7. Microprocesseur 50
III.4. Propriétés des relais numériques 51
III.5. Avantages des relais numériques 52
III.6.Caractéristiques des relais numérique de distance 52
III.7. Exemples des relais numérique de protection de distance 53
III.7.1. SIPROTEC 7SA63 de SIEMENS et Optimho 53
III.7.2. relais numérique d’OPTIMHO 54
III.7.3.Le relais EPAC model Alsto 54
III.8. Problèmes posés par les protections numériques 54
III.8.1. Fiabilité du logiciel 54
III.8.2. Dialogue homme machine 54
III.9. Outils mathématiques utilisés par un relais numérique 55
III.9.1. Introduction 55
III.9.2. Le Filtrage 55
III.9.3.L’échantillonnage 57
III.9.4 algorithme de Fourier DFT 58
III.9.5. Transformation Fortescue: les composantes symétriques 60
Chapitre IV: Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes
IV.1. Introduction 62
IV.2. Détection de défauts 62
IV.2.1. Les Méthodes utilisées dans la détection 62
IV.2.2. Détection des défauts 62
IV.3. Classification des défauts 63
IV.3.1. Méthode1: Utilisation des arguments des composantes 63
symétriques des courants
IV.3.2. Méthode2 : Utilisation des arguments des composantes 64
symétriques des tensions
Sommaire

IV.3.3. Méthode 3: Utilisation des composantes direct et inverse des 65


courants

IV.4.Protection à maximum de courant (overcurrent) 67


IV.5. Protection directionnelle 71
IV.5.1. Algorithmes de déclenchement des lignes par la protection 71
directionnelle
a. DDA basée sur une séquence positive (système direct) 72
b. DDÀ basée sur une séquence négative (système inverse) 72
IV.6.Localisation des défauts 72
IV.7Protection de distance 74
Chapitre V : Simulation et blocs d’essai du relais
V.1.Présentation du réseau de transport à l’essai 76
V.2.Essai de la détection de défaut 81
V.2.1. Bloc de détection du défaut 81
V.2.2. Les essais du detecteur de défaut 82
V.3. Essai de la classification du défaut 84
V.3.1. Bloc de classification de défaut 84
V.3.2. Essai du bloc classificateur de défaut 85
V.4. Essai de la protection à max de courant 87
V.4.1. Bloc de relais à max de courant 87
V.4.2. Essai du relais à max de courant 88
V.5. Essai de la protection directionnelle 90
V.5.1. Bloc du relai directionnel 90
V.5.2. Essai du relais directionnel 91
V.6.Essai de la protection de distance et localisation du défaut 92
V.6.1. Bloc du relai de distance 92
V.6.2. Essai de la localisation du défaut et du relais de distance 93
V.7. Relais complet avec tous ses blocs 95
V.8. Conclusion
Introduction générale

Introduction générale

Les lignes de transport d’énergie électrique constituent une partie essentielle d’un réseau
électrique qui doit assurer la continuité de l’alimentation en électricité aux consommateurs.
Ce qui n’est pas toujours le cas, car ces lignes de transport sont souvent exposées à des
incidents ou défauts qui peuvent interrompre ce service et engendrer des pertes financières
importantes pour les industriels et des désagréments pour les simples consommateurs [01].

Ces défauts pouvant être permanents, il est ainsi nécessaire de les détecter et localiser avec
précision pour réparer et restaurer l’alimentation dès que possible. C’est pour cela que l’on
utilise des dispositifs de protection qui assurent le bon fonctionnement des lignes de
transports.
La protection des réseaux électriques désigne l'ensemble des appareils de surveillance et
de protection assurant la stabilité d'un réseau électrique. Cette protection est nécessaire pour
éviter la destruction accidentelle d'équipements coûteux et pour assurer une électrique
ininterrompue.
Depuis l’entrée sur le marché des relais numériques programmables ces quinze dernières
années pour la protection électrique, plusieurs algorithmes ont été développés afin de rendre
ces relais plus performants aussi bien sur leur rapidité de fonctionnement que sur leur
précision.
Cette étude se subdivise en Cinq chapitres
Le premier chapitre présente la définition d’architecture des réseaux et les défauts dans
les réseaux, les concepts de base relatifs à la protection et les différentes méthodes utilisées
dans la protection contre les défauts survenant dans les lignes de transports électriques.
Le deuxième chapitre étudie le principe de fonctionnement de la protection numérique,
les avantages et les problèmes posés par la protection numérique.
Le troisième chapitre présente les algorithmes des différents composants du relais de
la protection des lignes de transport.
Le quatrième chapitre présente les algorithmes des différentes fonctions du relais
numérique pour la protection des lignes de transport.
Enfin, le chapitre Cinq présente une simulation réalisée par le logiciel Matlab-Simulink
pour tester les différentes fonctions du relais.
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

I.1. Introduction :

Un réseau est constitué par l'ensemble des appareils destinés à la production, au transport,
à la distribution et à l'utilisation de l'électricité depuis la centrale de génération jusqu'aux
maisons de campagne les plus éloignées.
Le réseau électrique soumis à un environnement quelque fois sévère, est le siège d’
incidents qui provoquent des perturbations de l’alimentation due en général aux asymétries
d’impédance des lignes du réseau, aux effets de courts circuits d’origines divers affectant le
réseau, au déséquilibre de la source, aux fortes charges monophasés ou une mauvaise
répartition des charges sur le réseau électrique.

Lorsqu’un défaut de court-circuit se produit, il y a naissance d’une non-symétrie de tensions


importante qui peut mettre en cause la sécurité des personnes et la détérioration des
installations existantes dans le réseau électrique, si elle n’est pas rapidement éliminée [06].

I.2.Architecture et exploitation des réseaux :


Le système électrique est structuré en plusieurs niveaux (Figure I-1), Il ne suffit pas de
produire le courant électrique dans les centrales, il faut aussi l’amener jusqu’à l’utilisateur
final. [06][02]

I.2.1. Différents types de réseaux électriques:


Les réseaux électriques sont partagés en trois types :

a. Les réseaux de transport (THT ou HT) : transportent l’énergie des gros centres de
production vers les régions consommatrices. Ces réseaux sont souvent interconnectés,
réalisant la mise en commun de l’ensemble des moyens de production à disposition de tous les
consommateurs. [06] [02]

b. Les réseaux de répartition : à haute tension (HT) assurent, à l’échelle régionale, la


desserte des points de livraison à la distribution. Ces réseaux sont, en grande partie, constitués
de lignes aériennes, dont chacune peut transiter plus de 60 MVA sur des distances de
quelques dizaines de kilomètres. [06]

c. Les réseaux de distribution : sont les réseaux d’alimentation de l’ensemble de la clientèle,


à l’exception de quelques gros clients industriels alimentés directement par les réseaux
HT/MT. [06]

2
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Fig. (I .1) Le réseau électrique

I.2.2. Gamme des tensions utilisées par le groupe SONELGAZ:


La nouvelle norme en vigueur en Algérie (SONELGAZ) définit les niveaux de tension
alternative comme suit : [02]

Tableau (І.1) Tableau des domaines de tension.

I.3. Types de lignes :


Le genre de ligne utilisée est imposé par les facteurs suivants :
 puissance active à transporter

3
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

 distance de transport
 coût
 esthétique, encombrement et la facilité d'installation
I.3.1. Lignes de distribution BT : ce sont les lignes et la filerie installées à l'intérieur des
édifices, usines et maisons pour alimenter les moteurs, cuisinières, lampes,… etc. Le tableau
électrique d'entrée constitue la source, et les lignes sont habituellement des câbles ou des
barres omnibus fonctionnant à des tensions inférieures à 600 V.
Dans certaines régions métropolitaines, on utilise un réseau maillé comprenant une grille
de câbles souterrains fonctionnant à 600 V ou moins. Ce réseau maillé assure un service
impeccable, car le bris d'un ou même de plusieurs câbles n'interrompt pas la distribution de
courant aux clients. Cependant, aujourd'hui, on préfère employer un réseau de distribution
radial à moyenne tension dans les grandes villes.
I.3.2. Lignes de distribution MT: ce sont des lignes qui relient les clients aux postes de
transformation principaux de la compagnie d’électricité. Leur tension est comprise entre
2,4 kV et 69 kV.

I.3.3. Lignes de transport HT: ce sont les lignes reliant les postes de transformation
principaux aux centrales de génération. Elles sont constituées de fils aériens ou de câbles
souterrains fonctionnant à des tensions généralement inférieures à 230 kV Dans cette
catégorie, on trouve aussi les lignes servant à échanger de l'énergie entre deux grands réseaux
et à augmenter la stabilité de l'ensemble.

I.3.4. Lignes de transport THT: ce sont les lignes qui relient les centrales hydrauliques
éloignées aux centres d’utilisation. On les place dans une catégorie distincte à cause de leurs
propriétés spéciales. Ces lignes peuvent atteindre des longueurs de 1000 km et elles
fonctionnent à des tensions allant jusqu'à 765 kV. Les lignes à courant continu à haute tension
sont également incluses dans ce groupe. [04]

I.4. Les défauts dans les réseaux :


Un défaut est caractérise par un phénomène non conforme au fonctionnement normal de
réseau et pouvant, dans certain cas, conduire a un effondrement électrique de celui-ci et à la
mise en danger de son environnement. [05]

I.4.1.Origines défauts :
Le risque d’apparition d’un incident sur le réseau n’est pas nul car il est lié à de
nombreux paramètres aléatoires. Ainsi, les courts-circuits peuvent avoir diverses origines :

4
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

• Electriques : C’est l’altération des isolants des matériels de réseau, par exemple. En effet,
les matériels électriques que l’on trouve sur le réseau ou dans les postes comportent des
isolants (solides, liquides ou gazeux) constitués d’assemblages plus ou moins complexes
placés entre les parties sous tension et la masse. Ces isolants subissent des dégradations au
cours du temps qui conduisent à des défauts d’isolement et donc des courts-circuits.
• Atmosphériques : Les lignes aériennes sont soumises aux perturbations extérieures telles
que la foudre, les tempêtes ou le givre.
• Mécaniques : C’est la chute d’un corps sur un conducteur ou la dégradation mécanique de
conducteurs consécutive à des agressions extérieures par des engins de terrassement par
exemple.
• Humaines : Ce sont les fausses manœuvres telles l’ouverture d’un sectionneur en charge par
exemple. On trouve plusieurs catégories de défauts dans les réseaux HTA. Ceux-ci sont
caractérisés par leur type, leur durée et l’intensité du courant de défaut. Ainsi, on distingue :

I.4.2. Types des défauts :


• Les défauts monophasés : Ce sont des défauts entre une phase et la terre ou une phase et le
neutre. Ils génèrent la circulation d’un courant homopolaire. Leur intensité est limitée par la
résistance de terre et par la mise à la terre du neutre (80% on cas). [06]
• Les défauts biphasés : Ce sont les courts-circuits entre deux phases ou entre deux phase
avec ou sans mise à la terre (15% on cas).
• Les défauts triphasés: Ce sont les courts-circuits entre les trois phases avec ou sans mise à
la terre (5% on cas),

5
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Fig. (I.2) Différentes types de défauts.

L’existence de défauts multiples, en particulier les défauts monophasés, engendre des


phénomènes ou d’autres types de défaut en fonction de la localisation et du temps
• Défaut double : Ce sont deux défauts d’isolement phase terre simultanés entre deux phases
différentes d’un même réseau alimenté par un même transformateur HTB/HTA sur des terres
différentes éloignées géographiquement. Les deux défauts peuvent se trouver sur le même
départ HTA ou sur deux départs HTA différents. Les défauts doubles font circuler dans les
terres, à l’endroit des deux défauts, des courants élevés, provoquant par la même des montées
en potentiel importantes.
• Défaut évolutif : C’est un défaut d’un type donné qui évolue vers un nouveau type dans un
temps variable de quelques millisecondes à plusieurs centaines de millisecondes. Les plus
fréquents sont :
 Un défaut monophasé qui évolue en défaut polyphasé (bi ou triphasé)
 Un défaut monophasé qui évolue en défaut double. [01]

I.4.3. Détection des défauts


Les protections contrôlent en permanence l’état électrique du réseau en surveillant un
certain nombre de grandeurs électrique caractéristiques (courant, tension, fréquence) ou des
combinaisons de ces grandeurs (puissance, impédance, etc.).

6
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Les grandeurs électriques sont fluctuantes du fait notamment des variations de charge ou
de topologie des réseaux, néanmoins elles évoluent dans un domaine normalement fixé par les
règles générales d’exploitation des réseaux. Par exemple les tensions peuvent varier dans un
domaine exceptionnel (0.7 à 1.1 Un) et les courants ne dépassent jamais 1.1 à 1.3In selon les
installations. Le fait que les grandeurs sortent brusquement de ces domaines est
caractéristique de la présence d’une anomalie et utilisé comme critère de détection et ceci
s’accompli par l’accueil d’information par les transformateur de mesures (TT et TC) qui
traduisant la variation des grandeurs principales du réseau.
On retiendra ici qu’en régime de fonctionnement normal les réseaux triphasés sont
sensiblement équilibrés, les courants et les tensions ne comportent que des composantes
directes. L’apparition de composantes inverses est caractéristique d’un fonctionnement
déséquilibré dû soit à un court-circuit dissymétrique, soit au raccordement d’une charge
déséquilibrée. De plus l’apparition de composantes homopolaires est caractéristique de
présence d’un déséquilibre avec écoulement de courant à la terre via les points neutres du
réseau. [02]

I.5. La protection :
La protection des réseaux électriques désigne l'ensemble des appareils de surveillance et
de protection assurant la stabilité d'un réseau électrique. Cette protection est nécessaire pour
éviter la destruction accidentelle d'équipements coûteux et pour assurer une alimentation
électrique ininterrompue. Elle doit également garantir la stabilité des réseaux électriques.
La Commission électrotechnique internationale (C.E.I) définie la protection comme
l’ensemble des dispositions destinées à la détection des défauts et des situations anormales des
réseaux afin de commander le déclenchement d’un ou de plusieurs disjoncteurs et, si
nécessaire d’élaborer d’autres ordres de signalisations.
La plupart des systèmes de fourniture d’énergie électrique sont interconnectés et doivent
bénéficier de telles protections.
Les protections électriques mettent en œuvre différents éléments : des capteurs, des relais,
des automates et des disjoncteurs. Elles fonctionnent typiquement en l'espace de quelques
centaines de millisecondes. [07]

I.5.1. Rôle des protections :


Les fonctions de protection d’un réseau sont destinées à surveiller un ou plusieurs
paramètres de l’installation, par exemple : les courants, la tension, la température, la

7
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

fréquence… Ces grandeurs sont mesurées en permanence et comparées à des consignes ou à


des seuils au-delà desquels la situation est définie comme anormale et dangereuse. En
présence d’un défaut, la protection donne des ordres de déclenchement bien sûr, et pour isoler
durablement la partie en défaut, elle interdit le ré-enclenchement. Elle peut aussi délivrer une
alarme pour informer le personnel de maintenance et lui permettre d’intervenir.

I.5.2. Les différents types des protections électriques :


L’étude des protections d’un réseau se décompose en deux étapes distinctes :
 La définition du système de protection, appelée plan de protection
 La détermination des réglages de chaque unité de protection, appelée coordination des
protections ou sélectivité.
Dans un système de transport d’énergie électrique, les lignes sont les éléments les plus
exposés aux différentes perturbations à cause de plusieurs facteurs (exemple : le vent, la
glace, la neige, le jet de sel, les oiseaux, les avions, les automobiles,…etc.…). Pour maintenir
le fonctionnement normal du système, il faut équiper les lignes par des relais de protection et
des disjoncteurs.

I.5.3.Le plan de protection d’une ligne de transport


Pour les utilités des protections des lignes on utilise :
- Une batterie avec deux redresseurs (l’un en service et l’autre en réserve).
- Un enroulement protection sur le TC et TP.
- Une bobine de déclenchement disjoncteur.
Les protections des travées lignes sont identiques :
- Une protection principale (habituellement c’est une protection de distance).
- Un réenclencheur série uniquement pour les liaisons aériennes.
- Une protection complémentaire (c’est une protection de puissance résiduelle de terre).
- Une protection de secours (Max I).
- Un relais de discordance pôles (cas des disjoncteurs à commande monopolaire).
- Un localisateur de défaut (cas des lignes longues).
- Et un perturbographe.[08]

8
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Fig. (I-3) Plan de protection d’une ligne.

I.5.4 Protection de distance :


Cette protection est l’équipement le plus utilisé dans le monde sur tous les réseaux THT et
HT de transport et de répartition. Il en existe de nombreux types. Ils peuvent être classés en
deux catégories : les protections à commutation et les protections multi chaînes de mesure
(non commutées).

a .Protection de distance à commutation :


Les protections électromécaniques de distance et de nombreuses protections statiques sont
de ce type qui est de fait le plus répandu actuellement sur tous les réseaux.
Cette disposition a été retenue pour réduire le coût de l’équipement.
Ce type de protection ne comprend qu’un seul relais de mesure de distance commuté, d’une
part, suivant la ou les phases en défaut par un dispositif sélecteur de phase et, d’autre part, la
distance à mesurer (zone 1, zone 2, zone 3, etc.).
La protection de distance à commutation est composée de plusieurs fonctions

a.1.Fonction sélection de phase :


Le dispositif sélecteur de phase, piloté la plupart du temps par le module de mise en route,
assure l’aiguillage des grandeurs U et I représentatives du défaut sur les relais de distance.
Ces relais sont alimentés soit entre phase et neutre s’il y a présence de courant homopolaire I0

9
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

(présomption de défaut monophasé ou biphasé à la terre), soit entre phases s’il y a absence de
I0 (défaut biphasé isolé ou triphasé équilibré).

a.2.Fonction de mise en route :


Cette fonction est souvent réalisée par un module composé en général de trois relais à
minimum d’impédance dits relais de mise en route (un relais par phase).Le vecteur impédance
mesurée en permanence par ces relais de mise en route, évolue dans une zone dite de transit et
de surcharge (figure 5). La forme de leur caractéristique est adaptée pour que le relais, tout en
étant sensible, fonctionne en dehors de cette zone de transit et de surcharge (figure6). En effet,
la mise en route réalise la plupart du temps une fonction de secours ultime en assurant un
déclenchement largement temporisé en cas de non-fonctionnement des relais de mesure de
distance du départ ou des autres protections de l’ouvrage concerné et éventuellement ceux des
ouvrages adjacents. Elle ne doit pas donner d’ordre de déclenchement ni en régime de
surcharge, ni sur report de charges dû au déclenchement d’une autre ligne adjacente.
Les trois relais à minimum d’impédance sont souvent associés à trois relais à maximum
de courant (un sur chaque phase). En effet, en cas de courant élevé, ces relais ont un temps de
mesure plus rapide que les premiers ; de plus ils permettent une sélection de phase plus sûre.
Ils pilotent la fonction sélection de phase pour des courants supérieurs à 3 à 4 In.

a.3.Fonction de mesure et de distance :


Cette fonction est réalisée par un relais de mesure de distance (ou relais de distance).
Un relais de mesure de distance est un relais à minimum d’impédance dont le rôle est de
faire une mesure assez précise de l’impédance de la boucle de circuit en défaut avec une
erreur de l’ordre de 5 %, alors que les relais de mesure de mise en route ont en général une
erreur de mesure de 10 à 15 %. Cette précision est obtenue en réduisant l’influence des
principales causes d’erreur telles que la résistance de défaut, le courant de transit, les
distorsions des signaux dues au régime transitoire, afin d’évaluer au mieux la distance entre le
point de mesure et l’endroit du défaut.
Dans une protection de distance à commutation, l’alimentation du relais de distance est
commutée sur la ou les phases en défaut par le sélecteur de phase qui a identifié la ou les
phases concernées de manière à réaliser dans tous les cas une mesure aussi exacte que
possible de la boucle en défaut.
Par ailleurs, l’impédance de référence utilisée pour la mesure par ce relais de distance est
commutée, pour modifier sa valeur, à l’échéance d’une ou de plusieurs temporisations, par
exemple t1, t2, t3, de manière à disposer successivement de plusieurs impédances de

10
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

référence de mesure Z1, Z2, Z3 délimitant des zones de fonctionnement (figures 4, 6a et 7).
Considérons que les zones Z1, Z2 et Z3 de la protection sont orientées en aval, ce qui revient à
dire qu’elles sont situées au-dessus de la caractéristique directionnelle sur le diagramme
(figures 6a et 7b).
La 1re zone Z1 correspond à l’impédance de référence initiale, laquelle est associée
éventuellement à une temporisation t1 (habituellement t1 = 0). Si l’impédance mesurée au
moment du défaut Zdef ) est telle que 0 ≤ Zdef < Z1, la protection émet un ordre de
déclenchement à l’échéance de la temporisation t1 , sinon le relais est commuté en Z2 .

Fig. (I-4) Protection de distance

Fig. (I-5) Caractéristique de surcharge maximale admissible

11
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Fig. (I-6) Caractéristiques de mise en route adaptées pour éviter la zone de transit

De même :
— si Z1 ≤ Zdef<Z2, le relais déclenche à l’échéance de t2 ;
— si Z2≤ Z def<Z3, le relais déclenche à l’échéance de t 3 ;
— s’il existe une caractéristique de mise en route au-delà de Z3 (figure 6a) et siZ3≤ Z def et
qu’en même temps Zdef est à l’intérieur de la partie aval de la caractéristique de la mise en
route, le relais peut déclencher à l’échéance d’un temps supérieur à t3 (souvent appelé t4 ).
Dans les protections récentes, les zones Z1, Z2 et Z3 peuvent être orientées à la demande
vers l’aval (côté ligne) ou vers l’amont (côté barres).
La fonction de mise en route peut être orientée ou non orientée (non orientée sur les
figures 6a et 7).

12
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Fig. (I-7) Caractéristiques des protections de distance RAZOA du constructeur ABB et PD3A
6000 du constructeur GEC Alsthom

a.4. Fonction directionnelle :


Cette fonction peut être indépendante ou liée au relais de mesure de distance. Un relais
directionnel est un relais de mesure dont la caractéristique passe par l’origine. Lorsque le
relais est indépendant de la mesure de distance, sa caractéristique est souvent une droite dite
directionnelle passant par l’origine. Les zones situées au-dessus de cette droite sont les zones
aval, celles situées au-dessous sont les zones amont.
Le relais directionnel fournira une information amont si le défaut est côté barres et une
information aval si le défaut est côté ligne.
Les protections qui sont équipées de relais d’admittance de caractéristique circulaire
passant par l’origine, dite caractéristique mho, n’ont pas besoin de cette fonction ; en effet ce
relais a un caractère directionnel (figure 8).

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Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Fig. (I-8) Caractéristique d’un relais de mesure mho

La fonction directionnelle existe sur les protections équipées de relais d’impédance ; elle
est souvent réalisée par des relais de mesure qui utilisent un comparateur de phases entre deux
grandeurs homopolaires pour les défauts monophasés et de phase pour les autres types de
défaut.
Pour étudier le principe du relais directionnel, examinons le cas d’un relais alimenté en
phase A et neutre N, par exemple. Le vecteur impédance de défaut est habituellement
représenté par le vecteur ⃗ dans le diagramme R ,Jx (figure 9).

Fig. (I-9) Caractéristique directionnelle

Cependant, en cas de défaut proche du point de mesure, avec alimentation à partir des
deux extrémités de la ligne, la vectrice impédance de défaut peut être situé en ⃗’.
Les constructeurs utilisent de préférence comme caractéristique directionnelle une droite
DR passant par l’origine et inclinée d’un angle θ.

14
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

On réalise un déphasage en arrière d’un angle θ du courant mesuré IA qui devient I’A. Le
relais effectue une comparaison de phases entre VAN et I’A. Si ce déphasage est compris entre 0
et π, le point M représentatif du défaut est en aval. Si ce déphasage est compris entre 0 et – π,
le point M est en amont.
Pour les défauts très proches du point de mesure, la tension mesurée par la protection peut
être très faible et de ce fait très bruitée, et on risque de réaliser une mauvaise mesure de
direction.
Pour éviter ce risque de dysfonctionnement de la mesure lorsque la tension mesurée est
trop faible (1 ou 2 % de la tension nominale V n), celle-ci est remplacée dans le cas des relais
à comparaison de phases par une tension mémorisée avant le défaut ayant la même phase que
la tension de défaut. Pour réaliser cette tension mémorisée, on utilise un oscillateur
synchronisé par la tension avant défaut (figure 10).

Fig. (I-10) Élaboration d’une tension mémorisée

a.5. Fonction antipompage :


Le pompage est un phénomène d’oscillation de puissance entre deux parties du réseau dû à
une rupture de synchronisme ou à l’oscillation d’un groupe à la suite d’un défaut.
La fonction antipompageest quelquefois réalisée par un relais d’antipompage indépendant.
Souvent cette fonction est liée à la fonction de mise en route.
Lors d’un tel phénomène, le vecteur représentatif de l’impédance de transit d’une ligne
qui n’est pas en défaut peut traverser une zone de fonctionnement du relais de distance. Or,
dans ce cas, le relais ne doit pas émettre d’ordre de déclenchement triphasé qui risquerait
d’accroître, par rupture d’une liaison électrique, la perte de stabilité du réseau. Le relais
d’antipompage verrouille le déclenchement triphasé du relais de distance dès l’apparition d’un
phénomène d’oscillation important.

15
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Le principe de fonctionnement le plus souvent retenu est la mesure du temps Δt de


passage de l’extrémité du la vecteur impédance ⃗ entre deux caractéristiques concentriques,
la caractéristique intérieure est celle de mise en route (figure 11).
Si le temps de passage Δt du point M de A à A’ est supérieur à une temporisation tp, il y
a présomption de pompage et verrouillage de la protection.
Dans certaines protections, ce verrouillage est supprimé à partir d’un certain seuil de courant
homopolaire I0 pour permettre, en présence de pompage, l’élimination d’un défaut monophasé
sur la liaison par un déclenchement monophasé, la liaison électrique étant alors conservée sur
les deux autres phases.

Fig. (I-11) Principe de la détection de pompage

a.6. Fonction surveillance de tension :

La perte d’une tension, par exemple par rupture d’un fusible de protection d’un des
circuits tension (Vmes= 0), peut entraîner le fonctionnement intempestif des relais à minimum
d’impédance

Zmes = Vmes / Imes =0 s’il existe un courant de transit suffisant.


Pour éviter ce dysfonctionnement, on utilise souvent deux relais pour vérifier le critère :
présence de tension homopolaire V0 et absence de courant homopolaire I0 (le courant de
transit étant supposé équilibré) pour verrouiller la protection.
Une autre méthode consiste, avec un relais de tension, à comparer en permanence phase
par phase les trois tensions alimentant la protection à trois autres tensions issues d’un autre

16
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

réducteur de mesure ou protégées par un autre jeu de fusibles. Quelle que soit la méthode de
détection, le verrouillage de la protection est instantané.
a.7. Fonction déclenchement rapide sur enclenchement sur défaut :

Pour accélérer le fonctionnement de la protection de distance lors d’une fermeture du


disjoncteur sur défaut (enclenchement manuel intempestif d’un ouvrage mis à la terre à la
suite de travaux ou réenclenchement sur défaut), la protection reçoit l’information
enclenchement du disjoncteur et, s’il y a en même temps fonctionnement du relais mise en
route, la protection émet instantanément un ordre de déclenchement triphasé.

a.8. Fonction détection des défauts résistants :


Les défauts résistants sur les lignes, qui peuvent mettre en cause la sécurité des
personnes s’ils ne sont pas éliminés rapidement, sont souvent mal détectés par les relais à
minimum d’impédance. Aussi, dans les protections statiques modernes, les constructeurs
proposent-ils un module optionnel de détection des défauts résistants souvent constitué par un
relais de courant homopolaire à temps inverse très sensible (figure 12). Il a une temporisation
fixe de base pour éviter son fonctionnement lors d’un cycle de réenclenchement monophasé.
L’ajustement du relais aux caractéristiques du réseau est obtenu en sélectionnant une courbe
caractéristique à temps inverse parmi celles disponibles dans le relais.
À Électricité de France, cette fonction est traitée par la protection complémentaire qui
utilise un autre principe de mesure.

Fig. (I-12) Caractéristiques de relais de courant à temps inverse

17
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

a.9. Fonction réenclenchement :


Cette fonction, est souvent présentée sous forme de module optionnel. Elle n’est pas
incluse dans la logique principale de la protection.
Les protections de distance modernes peuvent recevoir un module simplifié de
réenclenchement monophasé et triphasé.

a.10. Fonctions logiques principales de la protection :


Ces fonctions constituent une partie importante de la protection ; elles déterminent
largement les performances de l’équipement. Chaque constructeur s’efforce d’avoir une
logique efficace qui permette d’éliminer sélectivement tous les types de défaut, quels que
soient le mode d’exploitation et la méthode de mise à la terre du réseau. La figure 13 fournit
un exemple de diagramme des interactions qui existent entre les fonctions logiques et les
fonctions mesure d’une protection de distance.
Les fonctions principales sont :
— la sélection de phase pilotée par les relais de mise en route et les relais de courant
homopolaire ou courant inverse ;
— la logique programmable de traitement de l’émission et de la réception de signaux de
commande de la protection située à l’autre extrémité de la ligne pour réaliser les différents
schémas de protections à signaux de commande ; elle utilise les informations de la fonction
directionnelle ;
— la logique de déclenchement pour donner un ordre de déclenchement monophasé pour tout
défaut monophasé et un ordre triphasé pour tout défaut polyphasé sur la zone protégée.

18
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Fig. (I-13) Organigramme de la protection de distance à commutation PD3A 6000 du


constructeur GEC Alsthom

19
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

b. Protection de distance à chaînes multiples de mesure :

La figure 14 représente l’organigramme de la protection sans commutation PXLP du


constructeur GEC-Alsthom.
Les protections de distance sans commutation de relais de distance, souvent destinées
aux réseaux de tensions supérieures ou égales à 400 kV, sont dotées d’autant de chaînes de
mesure (un ou plusieurs relais) qu’il peut y avoir de fonctions de mesure indépendantes : de 6
à 24 suivant les besoins. Les principes de mesure restent les mêmes, les fonctions logiques
sont différentes. La fonction mise en route en tant que fonction indépendante peut
éventuellement disparaître ; elle est alors incluse dans chaque relais de distance (un par
phase).
De plus, la fonction sélection de phase, pour aiguiller les grandeurs de mesure sur
l’unique relais de distance, devient dans ce cas inutile. .
Étant donné que toutes les mesures de distance (entre phases, entre phase et neutre et pour
chaque zone) sont effectuées au même instant en parallèle, il est aisé de les comparer entre
elles. La redondance qui existe de fait entre différentes mesures permet d’obtenir une décision
logique très sûre : sélection exacte de la phase en défaut, mesure plus précise de la distance. Il
devient ainsi possible d’avoir un déclenchement monophasé sélectif sur une ligne à deux
circuits sur mêmes supports en cas de défauts monophasés doubles affectant deux phases
différentes de chacun des deux circuits sur environ 70 % de la longueur de la ligne (1re zone).

20
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Fig. (I-14) Protection PXLP 3000 du constructeur GEC Alsthom

En effet, si la sélectivité n’était pas assurée, en cas de tels défauts doubles il y aurait perte
simultanée des deux liaisons par déclenchement triphasé des deux circuits, entraînant un
risque important de perte de stabilité du réseau dans le cas où les deux liaisons assurent un
transit important.
— Les défauts qui évoluent d’une phase à une autre peuvent être éliminés correctement.
— Un plus grand nombre de schémas à signaux de commande (téléactions) devient possible.
— Ce type de protection est souvent un peu plus rapide que les protections de distance à
commutation de même technologie.

21
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

— Un certain secours entre zones est assuré. La zone 2 peut servir de secours à la zone 1,
puisque tout défaut vu par le relais de distance de la zone 1 est vu également par le relais de la
zone 2, et la zone 3 sert de secours vis-à-vis des zones 1 et 2.
— Il devient possible d’avoir une caractéristique optimale de mesure pour chaque type de
défaut.

I.5.5 Protection complémentaire (Protections associées aux protections de distance) :


Cette protection est destinée à détecter les défauts à la terre résistants qui ne sont pas vus
par les protections de distance. Elle utilise le principe de la mesure de la puissance résiduelle à
temps inverse.
Elle comprend (figure 15) :
— un relais à maximum de courant résiduel qui assure l’initialisation de la mesure de
puissance ;
— une temporisation de base fixe réglée à une valeur supérieure au temps de cycle du
réenclencheur monophasé ;
— un relais de puissance résiduelle dont le temps de fonctionnement est inversement
proportionnel à la puissance ; l’information directionnelle disponible avec ce type de relais
autorise le déclenchement seulement si le défaut est aval. [36]

Fig. (I-15) Protection complémentaire du constructeur ICE

I.5.6 Protection à comparaison de phases :


Cette protection à liaison de transmission compare les phases des courants homologues
aux deux extrémités.

22
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Son principe de fonctionnement est simple : les courants aux deux extrémités de la ligne,
en tenant compte du sens relatif de raccordement des transformateurs de courant à ces deux
extrémités, sont en opposition de phase en l’absence de défaut sur la ligne ; ils deviennent en
phase en cas de défaut sur la ligne ; la protection émet alors un ordre de déclenchement.
La comparaison peut s’effectuer sur chaque courant de phase ou sur un seul courant de
mesure obtenu par une combinaison soit des trois courants de phase, soit des composantes
symétriques.
Les protections à comparaison de phases sont insensibles aux oscillations de puissance
(pompage). [09]

I.6. Protection de réserve des lignes :


Cette protection existe uniquement dans quelques postes en attendant sa mise en parallèle
avec la protection principale.
La protection de réserve de distance est utilisée pour pallier à une défaillance de la
protection principale. Elle améliore la fiabilité de fonctionnement du matériel.
Dans les anciennes installations, cette protection n'est pas associée au dispositif de
réenclenchement automatique. Son action est cependant triphasée définitive quel que soit le
type et la nature du défaut. Dans le souci d'assurer la continuité d'alimentation des
consommateurs, les ordres de déclenchement monophasés sont temporisés (0.2 Sec ou 0.4
Sec) pour permettre à l'ensemble protection principale et réenclencher de réussir les cycles
DR (Déclenchement et réenclenchement) lors des défauts monophasés fugitifs.
On rappellera que ces protections équipent l'ensemble des lignes de transport et
d'interconnexion. Elles sont parfois adoptées sur les liaisons HT de certains postes jugés
stratégiques. [10]

I.7. Protection de défaillance disjoncteur :


L'installation d'une protection de défaillance disjoncteur se justifiée parce qu'elle permet
de préserver le matériel électrique et d'assurer une meilleure qualité de service. Cette
protection fonctionne en cas de refus d'ouverture du disjoncteur de la travée. Son démarrage
est effectué par l'ordre de déclenchement des protections principales et/ou de réserve. A
l'échéance d'une temporisation de 0.3 Sec, si un critère de courant confirme la position fermée
du disjoncteur, un ordre de déclenchement est élaboré et entraîne les ouvertures du couplage
et de tous les départs aiguillés sur la même barre que le départ en défaut.

23
Chapitre I. Etude de la protection des lignes de transport HT

Les réglages sont:

T = 0.3 Sec IR = 1.5 x In

Ce réglage est adopté pour toutes les protections de défaillance disjoncteur, excepté celle
de la travée transformateur qui utilise l'interlock disjoncteur pour la confirmation de la
position fermée du disjoncteur. Le seul réglage à faire sur cette protection est l'affichage du
temps de déclenchement. [11]

I.8. La commande de disjoncteur :


Le rôle de la fonction de commande est d’agir sur les différents appareillages du réseau
pour obtenir les manœuvres désirées. Les actions se réalisent soit par commande directe des
actionneurs (enclenchement ou déclenchement d’un disjoncteur, etc.), soit par modification
des points de consigne des automatismes de réglage (paramètres de surveillance).
Lorsque les manœuvres désirées sont réalisées localement, elles sont manuelles par l’un
des intervenants du processus ; si elles le sont à distance, les signaux de commande sont émis
directement vers les actionneurs par les protections, les automatismes d’exploitation ou depuis
les organes de commande du synoptique du poste central de conduite.[12]

24
Chapitre II. La protection numérique

II.1. Introduction :

Tout réseau nécessite d’être protégé contre les surtensions, surintensités, courts-circuits,
mises à la terre, etc. Cette fonction est assurée par un ensemble d’appareillages localisés dans
les postes tels que les relais. L’utilisation de microprocesseurs performants ouvre un nouveau
chapitre dans la technique de protection des réseaux. Grâce à leurs capacités de calcul de
valeurs de mesure, d’opérations arithmétiques et de décisions fonctionnement logiques, les
relais numériques constituent un avantage considérable sur les relais analogiques statiques.

A cela, s’ajoutent des avantages supplémentaires tels que :

 une faible consommation de courant,


 l’adaptation,
 la possibilité d’auto surveillance,
 l’enregistrement des données pour diagnostiquer le défaut,
 construction flexible et le choix des caractéristiques de déclenchement.
Le développement et l’introduction sur le marché de nouvelles générations de techniques
numériques de protection des réseaux sont stimulés par la tendance actuelle de remplacer les
relais analogiques par des relais numériques. Pour répondre à cette nouvelle tendance dans la
protection par sélectivité, SEG a donc lancé la gamme HIGH TECH LINE et Midos
OPTIMHO pour le Relais de Protection de Distance. [13 .14.15]

II.2. Les relais de protection :


Les relais de protection sont des appareils qui reçoivent un ou plusieurs informations
(signaux) à caractère analogique (courant, tension, puissance, fréquence, température etc.) et
le transmettent à un ordre binaire (fermeture ou ouverture d’un circuit de commande) lorsque
ces informations reçues atteignent les valeurs supérieures ou inférieures à certaines limites qui
sont fixées à l’avance. Donc le rôle des relais de protection est de détecter tout phénomène
anormal pouvant se produire sur un réseau électrique tel que le court-circuit, variation de
tension etc. Un relais de protection détecte l’existence de conditions anormales par la
surveillance continue, détermine quels disjoncteurs à ouvrir et alimente les circuits de
déclenchement. [02]

24
Chapitre II. La protection numérique

II.3. Le contexte historique

La fonction première des relais est le plus souvent de séparer les circuits de commande
des circuits de puissance à des fins d'isolement, par exemple pour piloter une tension ou un
courant élevé à partir d'une commande plus faible et dans certaine application assurer aussi la
sécurité de l’opérateur. Les relais furent utilisés en très grande quantité dans les systèmes de
commutation.
Les premières utilisations des relais dans la protection des lignes de transport étaient tout
électromécaniques. Ils ont été basés sur le principe de surintensité qui a été présenté autour de
1902. Ces premiers dispositifs ont non seulement dû détecter des conditions de panne, mais
également ont dû produire du couple suffisant pour déclencher l'interrupteur sur lequel le
système était fixé. La dernière condition a imposé des restrictions très graves à la sensibilité
de ces dispositifs.
En raison des longs temps inhérents d'exploitation, ils ne pourraient pas être employés
dans les réseaux où l’élimination rapide du défaut était nécessaire.
Le concept d'échantillonnage des signaux tension et courant et le développement de
calculateurs numériques, a mené aux arrangements de protection numériques. Le marché
compétitif oblige les compagnies à changer leur politique pour économiser du temps, de
l’argent et offrir une meilleure qualité de service. Ceci mène à considérer avantageusement les
effets bénéfiques des méthodes d’évaluation de localisation des défauts. De nos jours, il est
fréquent de constater dans les nouvelles versions de lignes modernes des unités de protection
utilisant des procédés différents dans l’évaluation de la localisation des défauts.
Comme le relais de distance n’était pas suffisamment précis pour évaluer les défauts de
façon précise, les efforts dans la recherche étaient orientés pour améliorer les schémas
dévolus à la localisation des défauts en mesurant la réactance à partir de la source vers le lieu
du défaut. Un cours rapport concernant les anciennes techniques fut présenté à cet effet.
Cependant ces techniques simples et approximatives montraient une précision limitée. Ensuite
la première génération de localisateur des défauts basés sur les ondes mobiles est introduite
sur le terrain dans les années 50 du siècle dernier.
L’idée principale de ces schémas était basée sur la détermination du temps écoulé entre
l’injection de l’onde à partir d’un point donné vers le lieu du défaut. Malgré leur grande
efficacité en comparaison avec celles basées sur la mesure de réactance à ce moment, ils
furent progressivement abandonnés à cause de leur finalité, leur problème de maintenance
ainsi que le facteur économique qui en découlait. Plus tard, le développement dans le domaine

25
Chapitre II. La protection numérique

de l’injection des ondes mobiles et le fait de capter le signal des ondes, ainsi que le support
d’algorithmes modernes de localisation des défauts basés sur les ondes mobiles rentrant en
grande compétition avec les autres techniques de localisation de défauts. De nombreux écrits
furent publiés pour l’utilisation de cette technique de localisation de défauts. Cependant les
schémas basés sur les ondes mobiles ont toujours présentés des inconvénients et des
avantages.
La révolution de relais solides RSS (électromécanique, statique) et plus tard le
développement de technologies numériques a encouragé les chercheurs à développer des
localisateurs de défauts basés sur la mesure de l’impédance. Ces schémas peuvent profiter au
maximum des capacités mathématiques des microprocesseurs pour développer des schémas
numériques modernes de localisation de défauts. Chacun d’entre eux ayant leurs propres
avantages et leurs propres désavantages [16, 17, 18, 19,20].

Les relais numériques étaient initialement utilisés pour appliquer tout équipement
informatique de protection en substitution tard dans les années 60. La première ébauche de
schéma de protection numérique à distance fut suggérée en 1971. La première application
effective de relais numériques pour la protection des lignes fut introduite par Westinghouse et
Pacific Gas et ‘Electric company’ aux USA en 1972. L’utilisation de l’analyse Fourier pour
évaluer les composantes fondamentales des tensions et des courants était proposée en 1975
pour l’utilisation de protections de distance. La fenêtre mobile avec la transformé de Fourier
et l’utilisation de la DFT (Digital Fourier Transform) sont introduits, utilisés et testés au début
des années 80. [21. 22 .23]
Les microprocesseurs ont commencé à remplacer les calculateurs numériques, mais le
concept de calcul numérique est resté le même. Aujourd'hui, les lignes de transport à haute
tension sont protégées par des relais numériques très fiables et ils ont pratiquement remplacé
tous les relais électromécaniques précédents.
La figure 1 représente le développement dans la protection des lignes Selon les
principes de la protection et la technologie des relais

26
Chapitre II. La protection numérique

Protection conventionnelle Protection moderne Protection nouvelle

Protection basée sur la


très haute fréquence

Protection basée sur


l’intelligence artificielle

Protection
De distance (1923) adaptative
Directionnelle (1910)
Différentielle (1908)
A maximum de courant (1901) Protection
ultra rapide

Développement dans les principes de la protection

Microprocesseur

Circuit intégré

Statique

Electromécanique

Développement dans la technologie des relais

Fig. (II.1) L’histoire du développement dans la protection des lignes

II.4. Différents types de relais :


Le relais est un dispositif automatique qui commence à fonctionner sous l’action d’une
grandeur d’entrée. On distingue deux types de relais

27
Chapitre II. La protection numérique

 Par technologie
 Par grandeur de mesure

II.4.1. Protection par technologie


II.4.1.1 Relais électromécanique :
Un relais électromécanique se compose de deux parties : l’une est fixe et l’autre est
mobile, entre lesquelles s’exerce une force (ou un couple) d’origine mécanique ou thermique
ou électromagnétique. La partie mobile est solidaire d’un contact qui se déplace par rapport au
circuit d’utilisation (exemple : le circuit de disjoncteur). Le mouvement de cette partie mobile
sert à fermer ou ouvrir le circuit d’utilisation. Cette protection est relativement abandonnée
parce qu’elle est caractérisée par un temps de fonctionnement très élevé, une grande
consommation d’énergie et un grand prix de revient. [24]

II.4.1.2 Relais électronique (ou statique) :


Les relais statiques dont les circuits de mesure et de commutation sont généralement à
base de composants semi-conducteurs : transistors, diodes, thyristors,….etc. Le parcours du
signal d’état depuis les capteurs des grandeurs (physiques ou électriques) jusqu'à la prise de
décision (le fonctionnement de la protection ou pas) s’effectue dans des modules entièrement
électroniques propres à chaque fonction. Cette protection est caractérisée par une construction
simple, un temps de déclenchement très court et une grande précision. [25]
Les circuits de comparaison fournissent des signaux temporisations qui actionnent des
relais de sortie à déclencheurs. Ces dispositifs nécessitent en général une source
d'alimentation auxiliaire continue :
 Ils procurent une bonne précision et permettent la détection des faibles courants de
court-circuit.
 Chaque unité opère comme une fonction unitaire et plusieurs fonctions sont
nécessaires pour réaliser une fonction de protection complète.
Les inconvénients de ces dispositifs demeurent :
 Le risque d'être hors d'état de fonctionner entre deux périodes de tests,
 La grande puissance consommée en veille,
 La faible sécurité de fonctionnement (pas de fonction d'autocontrôle). [02]

II.4.1.3. Relais numérique :


Les relais modernes sont numériques (les anciennes étaient analogiques, c’est encore la
majorité de celles installées dans le réseau), le signal d’entrée est échantillonné (1000 Hz), et

28
Chapitre II. La protection numérique

la mise au point d’algorithmes performant (placé sur mémoire EPROM) permet, sur base de la
topologie de l’état des disjoncteurs (ouvert, fermé) ainsi que des tensions et courants mesurés
d’en déduire une décision à prendre (ouverture de disjoncteurs).
Les algorithmes dépendent du type de protection désiré : protection de distance (qui fait
l’objet d’étude), intensité, différentiel. Selon le type d’élément à protéger (ligne, câble,
alternateur, poste, transformateur…) un certain nombre de réglages (quelques centaines) sont
nécessaires : nombre de kilomètres de lignes, notion de gradin de protection, aspect
directionnel, impédances, etc... Ces réglages sont effectués par modem ou manuellement et
sont installés sur la mémoire dite EEPROM.

II.4.2 Relais par grandeur de mesure


Un équipement de protection est généralement composé de plusieurs fonctions
élémentaires de mesure, souvent appelées relais de mesure. Ces relais doivent effectuer une
mesure correcte avec une précision suffisante malgré la présence des régimes transitoires
perturbateurs sur les courants et les tensions qui apparaissent au moment du court circuit.

II.4.2.1 Relais de mesure de courant


Ces relais de courant mesurent un courant ou une combinaison de courants (courants
direct, inverse, homopolaire). Il en existe une grande variété qui se différencient par la
définition de la grandeur mesurée et du mode de temporisation :
— valeur instantanée, valeur de crête, valeur moyenne ou valeur efficace ;
— valeur mesurée sur une demi-alternance, sur deux demi alternances successives, sur la
valeur moyenne de plusieurs demi-alternances, à pourcentage, etc. ;
— valeur instantanée ou temporisée (temporisation fixe ou inverse).
Les relais à maximum de courant sont très largement utilisés sur les réseaux à moyenne
tension MT ; et les plus usuels dans les systèmes de protection des réseaux HT et THT sont
examinés ci-après.
a. Relais instantané de courant de phase
Ce relais, comme tous les relais instantanés de courant, doit être à la fois rapide (temps de
fonctionnement <= 40 à 100 m s) et insensible aux régimes transitoires imposés par le réseau.
(Figure 2)
b. Relais instantané de courant à pourcentage
Ce relais de mesure (figure 3) compare la valeur instantanée ou moyenne du courant à
une autre valeur de courant au lieu d’une valeur de seuil fixe. Ce deuxième courant est

29
Chapitre II. La protection numérique

souvent lié au premier. C’est ainsi que l’on utilise des relais de courant homopolaire I0 à
pourcentage de courant direct : K=I0 /Id,

Cette méthode de mesure réduit le risque de fonctionnement intempestif lié aux erreurs de
mesure lors d’un régime transitoire.

Fig. (II.2) Relais de mesure de courant sur deux semi-alternances successives

Fig. (II.3) Relais de mesure de courant homopolaire I0 à pourcentage de courant direct Id

c. Relais de courant temporisé


Dans ce type de relais, le détecteur de seuil est suivi soit d’une temporisation fixe
généralement ajustable (figure 4), soit d’une temporisation à temps inverse (figure 5).
La temporisation est d’autant plus courte que la grandeur d’entrée est importante.

Fig. (II.4) Relais de mesure de courant à temporisation fixe réglable

30
Chapitre II. La protection numérique

Fig. (II.5) Relais de mesure de courant à temporisation à temps inverse

d. Relais instantané des composantes symétriques de courant


Chaque grandeur de courant de phase est préalablement filtrée afin de ne conserver que la
composante à 50 Hz. Les trois grandeurs des courants de phase sont ensuite appliquées à un
circuit adapté pour en extraire la composante directe ID ou inverse Ii. La composante
homopolaire I0 s’obtient en réalisant la somme vectorielle des courants de phase.
La grandeur Id, Ii ou I0 (valeur instantanée ou valeur moyenne) est ensuite appliquée à un
dispositif de mesure de seuil.

II.4.2.2 Relais de mesure de tension


Les relais de tension peuvent être à maximum de tension ou à minimum de tension. La
mesure s’effectue sur une valeur instantanée ou sur une valeur de crête, éventuellement sur
une valeur moyenne.
Ce type de relais est habituellement temporisé. La mesure s’effectue sur les tensions
simples, les tensions composées, les tensions directes, inverses ou homopolaires.
Dans certains cas, pour rendre ces relais insensibles au niveau général de tension du
réseau, la mesure est réalisée en comparant la valeur de la tension entre phase et neutre et la
valeur de la tension composée entre phases en quadrature (par exemple, comparaison de la
tension simple VAN avec la tension composée UBC en repérant par A, B, C les phases et par N
le neutre).

31
Chapitre II. La protection numérique

II.4.2.3 Relais de mesure d’impédance


a. Généralités
Le relais d’impédance prend en compte en permanence les grandeurs V et I d’une même
phase pour évaluer l’impédance V/ I= Z de la ligne sur cette phase, vue du point où est situé le
relais de mesure.
Cette évaluation d’impédance est réalisée en général sur les trois phases, soit entre phase et
neutre, soit entre phases.
Elle peut être également réalisée sur des grandeurs symétriques : tensions et courants
directs, inverses ou homopolaires.

 Diagramme d’impédance: pour étudier ce type de relais, il est intéressant d’utiliser le


diagramme des impédances (R, jX) qui permet de représenter directement la grandeur
mesurée par le relais.
Dans le circuit monophasé de la figure 6, un relais d’impédance placé en O mesure une
tension V et un courant I comptés positivement dans les sens indiqués. On définit l’impédance
apparente V⁄ I= Z=R+ jX mesurée par le relais placé en O et orienté vers D.
Dans le diagramme (R, jX) (figure7), l’impédance d’une ligne entre O et D est représentée
par le vecteur OD.
Si un défaut franc se produit en M sur la ligne, l’impédance mesurée est représentée par le
vecteur OM.
Si le défaut en M a une résistance RD , l’impédance mesurée est alors représentée par OM’.
En l’absence de tout défaut, si, à l’extrémité D de la ligne, il existe une charge Rch qui fait
circuler un courant de transit IT dans la ligne, l’impédance de transit ZT mesurée (OM’’)est
représentative d’un état hors défaut de la ligne. Dans ce cas, la ligne transite une certaine
puissance apparente S=P+ jQ.

Fig. (II.6) Mesure d’impédance sur un circuit monophasé

32
Chapitre II. La protection numérique

Fig. (II.7) Diagramme d’impédance

 Principe de mesure : à l’instant d’apparition du défaut, le relais compare la mesure


Zmes effectuée à une valeur de référence correspondant à la limite de la zone de
fonctionnement dans le diagramme (R, jX ) définie par le réglage du relais.
Considérons (figure 8) le cas d’une ligne monophasée alimentée par une extrémité. Si un
défaut apparaît en M avec une résistance RD , le relais placé en A mesure les grandeurs
V defet Idef :

Vdef = ZL Idef + RD Idef =Zdef Idef (II.1)

Fig. (II.8) Principe d’un relais d’impédance


Si RD = 0 (court-circuit franc à l’endroit du défaut), le relais mesure ZL, c’est-à-dire la
distance Ldef du défaut par rapport au point de mesure, en effet Ldef=K ZL.
Ce principe de mesure est utilisé dans les protections dites «de distance ».

33
Chapitre II. La protection numérique

b. Caractéristiques des relais d’impédance


Le terme caractéristique désigne, dans ce cas, le lieu des points correspondant à la limite
de fonctionnement du relais d’impédance dans le diagramme (R, jX) ; ce relais fonctionne
lorsque la valeur d’impédance mesurée franchit cette caractéristique.
Les formes de caractéristiques élémentaires les plus courantes sont les suivantes :
— la caractéristique circulaire, centrée à l’origine des relais d’impédance (figure 9a),
caractéristique la plus simple destinée aux lignes courtes ;
— la caractéristique circulaire décentrée (figure 9b) qui n’est qu’une variante de la
précédente, pour protéger les lignes de moyenne longueur ayant une probabilité faible d’avoir
des défauts résistants ;
— la caractéristique circulaire des relais d’admittance (figure 9c), souvent appelés relais mho,
qui passe par l’origine, a l’avantage d’être intrinsèquement directionnelle;
— la caractéristique en forme de droite, soit horizontale (relais de réactance, figure 9d), soit
parallèle à l’axe de la ligne à protéger (relais de résistance) ou encore ayant une inclinaison
quelconque passant par l’origine (relais directionnel) ou non.

34
Chapitre II. La protection numérique

Fig. (II.9) Caractéristiques élémentaires des relais d’impédance

À partir de ces caractéristiques élémentaires, il est possible, en Les combinant entre elles,
d’obtenir des caractéristiques plus complexes mieux adaptées à la protection des réseaux
maillés.
C’est ainsi que les caractéristiques des protections actuelles les plus courantes sont
(Figure 10) :
— la caractéristique en parallélogramme (figure 10a), composée de deux droites horizontales
et de deux droites parallèles à l’axe de la ligne, très appréciée car elle facilite les réglages du
relais de mesure ;
— la caractéristique en quadrilatère (figure 10b), composée d’une droite horizontale, d’une
droite verticale et de deux droites passant par l’origine ;
— la caractéristique lenticulaire (figure10c), formée par l’interconnexion de deux cercles ;
l’axe de la lentille passe par l’origine et est incliné selon l’angle caractéristique α de la ligne.

35
Chapitre II. La protection numérique

Fig. (II.10) Caractéristiques utilisées dans les protections de réseaux maillés

c. Méthode de mesure des relais d’impédance


La mesure instantanée directe du rapport V/I en technique analogique avec une bonne
précision exige des circuits complexes et coûteux. Pour contourner cette difficulté
technologique, les fabricants de protections ont été amenés à mettre en œuvre une autre
technique équivalente de mesure utilisant la comparaison de phases entre 2 grandeurs
sinusoïdales.
Le procédé consiste, par exemple, à faire circuler le courant de mesure dans une
impédance de référence, la phase de la tension (image du courant) apparaissant aux bornes de
cette impédance est alors comparée à la phase de la tension existant au point de mesure.
Pour illustrer cette méthode de mesure, examinons la manière d’obtenir les 2
caractéristiques élémentaires les plus courantes : cercle et droite dans le cas de la protection
PXLP de GEC Alsthom. Associées ou combinées entre elles, ces 2 caractéristiques permettent
d’obtenir la plupart des caractéristiques couramment utilisées telles que lentille,
parallélogramme, quadrilatère, etc.

 Caractéristique circulaire: Plaçons-nous dans le cas d’un défaut biphasé isolé entre
les phases A et B et intéressons-nous au relais de mesure alimenté par UAB et IA.
Considérons la figure11. Sur le diamètre du cercle, les Zav et Zam vecteurs
représentent les 2 impédances de référence (réglables) déterminant respectivement la
portée aval (côté ligne) et la portée amont (côté source) du relais d’impédance.

36
Chapitre II. La protection numérique

Ces deux vecteurs sont pris colinéaires et sur un axe proche de l’axe de la ligne à
protéger. Le courant résiduel IR(IR= 3.I0 avecI0 courant homopolaire) est nul.
Deux tensions images sont élaborées :
— une tension image de la partie aval Uav = UAB – ZavIAou IB)
— une tension image de la partie amont Uam =UAB – Zam IA ou IB

Fig. (II.11) Diagramme d’impédance avec caractéristiques circulaire et lenticulaire

Avec U AB tension aux bornes du relais de mesure d’impédance entre phases


U AB =Zdef I A où I B(I A = I B).
Au moment du défaut, le point représentatif de la mesure d’impédance (figure11) passe de M’
(régime de transit) en M (régime de défaut).
Dans le plan d’impédance, le vecteur OM représente l’impédance de défaut Zdef mesurée
par le relais d’impédance. La tension mesurée aux bornes de l’impédance Zdef est U AB.
Plaçons-nous maintenant dans le cas d’un défaut monophasé sur la phase A et intéressons-
nous au relais d’impédance phase-terre de la phase A.
Le courant résiduel I R est en phase avec le courant de défaut I A de la phase A.
Deux tensions images sont élaborées :
— une tension portée aval : Vav =VAN – Zav (IA +K0 IR )
— une tension portée amont : Vam =VAN +Z am I A

37
Chapitre II. La protection numérique

Avec V AN tension aux bornes du relais de mesure d’impédance

VAN =Zdef IA (II.2)


K0=(Z0 – Zd)/ 3Zd (II.3)

Avec Z0et Zd impédances homopolaire et directes

Zam = (K Zav)/ (1 + K0) (II.4)

K étant un coefficient de réglage.

Avec un tel relais de mesure, une caractéristique centrée (Zav = Zam) pour les défauts
biphasés ne sera plus centrée pour les défauts monophasés.
Dans le relais de mesure d’impédance entre phase et neutre (le procédé de mesure est
identique pour le relais de mesure entre phases), les valeurs instantanées Vav et Vam des deux
tensions sinusoïdales Vav et Vam sont analysées par un détecteur de passage par zéro qui
permet d’obtenir des signaux logiques (signaux A et B de la figure 12). Ces signaux sont
ensuite appliqués à un comparateur de phases qui fournit un signal logique à partir d’une
certaine valeur de déphasage Φ0 entre les 2 tensions ; pour obtenir une caractéristique
circulaire de diamètre , on doit avoir Φ0 = 900.
En effet, le lieu géométrique des points d’où l’on voit le segment sous un angle
de 90o est le cercle de diamètre . Si le point M, représentatif du défaut, est à
l’extérieur du cercle caractéristique, par exemple en M’, un relais à minimum d’impédance ne
fonctionne pas, alors qu’à l’intérieur du cercle il fonctionne.
Si l’on prend Φ0 = 1300 par exemple, on obtient 2 cercles passant par les points Zav et Zam
dont l’intersection fournit la caractéristique de fonctionnement qui a alors la forme d’une
lentille comme indiquée sur la figure 11.

38
Chapitre II. La protection numérique

Fig. (II.12) Comparaison entre deux tensions sinusoïdales

 Caractéristique droit : Examinons maintenant la réalisation d’une caractéristique


horizontale (relais de réactance) en considérant toujours le cas d’un relais d’impédance
placé entre la phase A en défaut et le neutre.
Deux tensions fictives sont créées dans le relais de mesure (figure 13) :
— une tension dite différentielle :

U diff = VAN – Zref(IA + K0IR) (II.5)

Avec VAN =ZdefIA , tension aux bornes du relais,


Zref (Xref , jRref ) impédance de référence (valeurs de réglage)

— une tension dite pilote :Up =dI0/dt

Fig. (II.13) Diagramme d’impédance avec caractéristique horizontale

39
Chapitre II. La protection numérique

Les deux tensions Udiff et Up déphasées de Φ sont appliquées à un comparateur de phase


réglé à 90o ; la mesure est effectuée au moment où la valeur instantanée du courant résiduel
est nulle. À cet instant, K0IR = 0 et la chute de tension aux bornes de la résistance de ce défaut
est nulle RDIA = 0.
En cas de défaut monophasé, la résistance de défaut ne perturbe pas la mesure
d’impédance.
Sur la figure 14b, si les deux vecteurs tension Up et Udiff sont déphasés de 90o, le lieu des
points M tels que OM = V AN est une droite caractéristique parallèle à l’axe passant par A
extrémité du vecteur OA = XrefIA .
Si le point M est au-dessus de la droite caractéristique, le relais reste au repos (figure 14a);
si le point M est au-dessous de la droite caractéristique, le relais fonctionne (figure 14c).

Fig. (II.14) Diagramme de mesure d’un relais à réactance

II.4.2.4 Relais de mesure de puissance


La mesure de puissance dans un réseau triphasé peut être effectuée de différentes
manières :
— par des relais de puissance active ou réactive, monophasée ou triphasée ;

40
Chapitre II. La protection numérique

— par des relais de puissance dits à angle dont l’angle θ affectant la mesure est obtenu par un
raccordement particulier des grandeurs V et I (alimentation par exemple du relais par le
courant I A de la phase A et la tension U AB entre les deux phases A et B).

Le relais de puissance active de la figure 15 ferme son contact de travail pour toute
valeur de puissance VANIA cos(ϕ) supérieure à un seuil de fonctionnement préréglé pour un
déphasage ϕ compris entre -π/2 et +π/ 2 de part et d’autre du vecteur de tension simple VAN
comme référence.
La mesure de puissance a un caractère directionnel : la mesure est positive pour une zone
du plan (R, jX) et négative pour la zone complémentaire. La limite entre les deux zones est
une droite passant par l’origine appelée droite d’inversion.
La droite d’inversion d’un relais de puissance peut être déphasée d’un certain angle θ
(relais à angle) pour améliorer la sensibilité du relais aux courants de défaut. Les relais de
puissance peuvent servir de relais directionnels. [36]

41
Chapitre II. La protection numérique

Fig. (II.15) Relais de puissance active

42
Chapitre III : Les relais numériques

III.1. Introduction :

La protection des systèmes électriques a changé beaucoup depuis l'évolution des


microprocesseurs. Leur intégration à très grande échelle a permis de réunir de nombreux
composants dans une simple puce. La technologie numérique a fait sa place dans le domaine
de la protection des systèmes électriques. Aujourd'hui, les relais numériques sont mis en
application pour protéger presque tous les composants des systèmes électriques. Les
techniques fondamentalement numériques emploient les mêmes principes qui ont étaient
employé par les relais électromécaniques et statiques. Les relais numériques ont beaucoup
d'avantages telle que :
- Économique : La raison principale de l'acceptation des relais numériques est qu'ils
présentent beaucoup de dispositifs au prix raisonnable.
- Rapide : Il y a deux raisons du fonctionnement rapide des relais numériques ; un, les relais
numériques n’emploient aucune partie mécanique, deux, l'utilisation des processeurs a grande
vitesse ont fait de ces relais très rapides.
- Autocontrôle : les relais numériques contrôlent eux-mêmes sans interruption. Par contre les
relais électromécaniques doivent être examinés par le personnel à intervalles réguliers. D'autre
part, Le dispositif à autocontrôle épargne le temps aussi bien que l'argent.
- Fonctions multiples : Les relais, les compteurs, les commutateurs de commande, les
indicateurs, et les appareils de communication peuvent être intégré dans un relais protecteur
simple à microprocesseur. Les schémas de sous-station/système et les diagrammes de câblage
sont facilement produits en raison du nombre réduit de dispositifs et de câblage relatif.
- Temps mise en marche réduit : la mise en marche est un processus de vérification des
performances d'un équipement avant qu'il ne soit mis en service. Les relais numériques ont
des dispositifs de mesure et les compatibilités à distance, qui font la mise en marche simple et
moins longue.
- Economie de temps et d’effort : la localisation rapide de l’endroit du défaut par les relais
numériques dans les lignes de transport réduisent le temps de coupure électrique
considérablement.
- Flexibilité : les relais numériques peuvent être conçus et construits en prenant compte
l'usage universel du matériel. Un relais peut être employé pour protéger différents composants
de système d’énergie en chargeant différents logiciels.

44
Chapitre III : Les relais numériques

- Petite taille : Les relais numériques sont plus légers dans le poids et ont besoin de moins
d'espace que les relais électromécaniques et à semi-conducteur. Pour cette raison, il est facile
de transporter ces dispositifs.
- Remplacement facile : si un relais numérique tombe en panne, peut être remplacé
complètement. Ceci économise le temps et le travail nécessaire pour des réparations.[ ]

III.2. Principe de fonctionnement d’un relais numérique :


Le relais numérique est équipé d’un software (qui permet la communication et la
programmation) et d’un hardware. Ce dernier consiste en un ou plusieurs microprocesseurs.
Tout le fonctionnement de l’acquisition des grandeurs mesurées (U, I, etc.) jusqu’à l’émission
des ordres au disjoncteur sont traités par voie numérique. Le fonctionnement est réparti
comme suit :
•Acquisition des mesures (U, I etc.).
•Adaptation des signaux au niveau interne avec :
•Découplage galvanique.
•Suppression des bruits (filtrage).
•Obtention de signaux analogiques prêts au traitement.
•Amplification.
•Échantillonneurs-bloqueurs.
•Multiplexage.
•Conversion analogique-numérique.
•Modules de mémoires.
•Transmission des données au bus du micro-processeur.
•Traitement des signaux par les algorithmes de calcul et de filtrage numérique.
•Traitement des signalisations (contacts, leds).
•Traitement des entrées binaires.
•Traitement des ordres de commandes.
Le signal d’entrée est filtré puis échantillonné, et la mise au point d’algorithmes (placé sur
mémoire EPROM) performant permet, sur base de la topologie de l’état des disjoncteurs
(ouvert, fermé) ainsi que des tensions et courants mesurés d’en déduire une décision à prendre
(ouverture de disjoncteurs).
III.3. Schéma bloc d’un relais numérique :
Le relais numérique est un dispositif à base de microprocesseur qui utilise un logiciel
pour le traitement des signaux échantillonnés et mettre en application la logique du relais. La

45
Chapitre III : Les relais numériques

majeure partie de la recherche dans le secteur de la protection à relais numériques est liée au
développement des algorithmes pour des applications spécifiques. Les éléments de base d’un
relais numérique sont résumés sur la Figure(II.1). [26,27]
Transformateurs Filtres

Va E/B
M
Vb E/B U
L
Vc E/B T Horloge

Vo
I
E/B
P Convertisser
Analogique/Numérique
Micro-
Processeur
Ia E/B L (CAN)

E
Ib E/B X
E
Ic E/B Entrées Sorties
U RAM ROM
numériques numériques

Io E/B R

Fig. (III.1):Eléments de base d’un relais numérique

III.3.1. Transformateurs de courant :


Selon la définition de la commission électrotechnique internationale (C.E.I), "un
transformateur de courant est un transformateur de mesure dans lequel le courant secondaire
est, dans les conditions normales d'emploi, pratiquement proportionnel au courant primaire et
déphasé par rapport à celui-ci d'un angle approximativement nul pour un sens approprié des
connexions".
La notion de transformateur de courant est un abus de langage, mais elle a été popularisée
dans l'industrie. L'expression « transformateur d'intensité » est sans doute plus exacte. On
utilise fréquemment les abréviations TC ou TI.
Les transformateurs de courant ont deux fonctions essentielles :
 Adapter la valeur du courant HT du primaire aux caractéristiques des appareils de
mesure ou de protection en fournissant un courant secondaire d’intensité
proportionnelle réduite,
 Isoler les circuits de puissance du circuit de mesure et/ou de protection.
La fonction d’un transformateur de courante phase est de fournir à son secondaire (Is) un
courant proportionnel au courant primaire (Ip) mesuré. L’utilisation concerne autant la mesure
(comptage) que la protection. [03]

46
Chapitre III : Les relais numériques

Le comportement du circuit magnétique des transformateurs de courant (TC) joue un


rôle essentiel. Ce circuit est soumis au flux magnétique crée par le courant primaire et en
particulier par la composante apériodique du régime transitoire du court-circuit. Selon les
amplitudes et les polarités respectives de ces flux le risque de saturation du circuit magnétique
est plus ou moins grand. Lorsque la saturation se produit le courant secondaire est déformé et
n’est plus l’image du courant primaire, en d’autres termes une information incorrecte est
présentée à l’entrée des différentes fonctions des protections peuvent en être affectées :
fonction directionnelle, mesure de distance, fonction différentielle…..etc. Ces phénomènes
sont à prendre en compte non seulement à l’établissement du court-circuit mais également lors
d’un ré-enclenchement automatique sur défaut.

Fig. (III.2) Transformateur de courant

III.3.2. Transformateurs de tension :


La fonction d’un transformateur de tension est de fournir à son secondaire une tension
image de celle qui lui est appliquée au primaire. L’utilisation concerne autant la mesure que la
protection. Les transformateurs de tension (TT ou TP) sont constitués de deux enroulements,
primaire et secondaire, couplés par un circuit magnétique. [03]
Selon la définition donnée par la commission électrotechnique internationale (C.E.I), un
transformateur de tension ou potentiel est un « transformateur de mesure dans lequel la
tension secondaire est, dans les conditions normales d'emploi, pratiquement proportionnelle à
la tension primaire et déphasée par rapport à celle-ci d'un angle voisin de zéro, pour un sens
approprié des connexions ». On utilise aussi le terme transformateur de potentiel (TP).

Il s'agit donc d'un appareil utilisé pour la mesure de fortes tensions électriques. Il sert à
faire l'adaptation entre la tension élevée d'un réseau électrique HTA ou HTB (jusqu'à quelques

47
Chapitre III : Les relais numériques

centaines de kilovolts) et l'appareil de mesure (voltmètre, ou wattmètre par exemple) ou le


relais de protection, qui eux sont prévus pour mesurer des tensions de l'ordre de la centaine de
volts.
La caractéristique la plus importante d'un transformateur de tension est donc son rapport
de transformation, par exemple 400 000 V/100 V. [03]
Les régimes transitoires qui affectent le plus le fonctionnement des transformateurs de
tension est l’apparition de court-circuit sur le réseau. La mise hors tension et l’accroissement
brutal de la fréquence varie de quelques centaines d’hertz à quelques kilohertz. Dans le cas
des transformateurs de tension ses oscillations s’amortissent rapidement : l’erreur qui en
résulte est négligeable après 10 à 20 ms.

Fig. (III.3) Transformateur de tension

Ces phénomènes sont beaucoup plus difficiles à amortir dans le cas des
transformateurs condensateurs de tension et plus gênant surtout avec les protections de
distance, ils entraînent souvent une erreur de mesure de distance importante. Sur les lignes
courtes la précision nécessaire pour un fonctionnement en zone réduite risque de ne plus être
assurée, il faut alors choisir un schéma de protection du type à zone étendue et à verrouillage.
L’accroissement brutal de la tension appliquée se rencontre sur les phases saines d’un réseau
dont une phase est affectée d’un défaut à la terre. Les conséquences sont de même nature que
celles consécutives à la mise sous tension. Il faut souligner que les transformateurs de tension
sont en générale plus coûteux que les transformateurs condensateurs de tension. [07]

III.3.3. Filtre anti-repliement :


Dû aux limites pratiques des taux d’échantillonnage dans un relais numérique, le
convertisseur analogique/numérique (CAN) est ‘aveugle’ en dehors des moments ou il fait sa
conversion. A la réception du top (impulsion) de l’horloge, le CAN effectue sa conversion
quasi instantanément. Il y a donc perte de l’information contenue entre les impulsions. Le

48
Chapitre III : Les relais numériques

repliement (aliasing) spectral, est un phénomène qui change l’identité d’un signal lorsqu’il est
échantillonné à une fréquence trop faible.
Pour éviter l’apparition des fréquences de repliement, il faut respecter le principe de la
conduite de Shannon disant qu’il faut au moins (c’est-à-dire plus que) 2 échantillons sur une
période pour décrire un signal. Pour ne pas perdre aucune information dans un signal, il suffit
d’échantillonner à au moins 2fmax, fmax étant la fréquence maximale dans le spectre
d’amplitude. Pour ce faire les relais sont équipés de filtre anti-repliement (filtre passe-bas).
Le filtre passe-bas peut être passif, constitué de la résistance et de la capacité exclusivement,
les actifs ou en utilisant des amplificateurs opérationnels. Une conception de filtre actif passe-
bas permet de réduire la taille des composants, et il est donc préférable.
Les filtres passe-bas sont de très forte pente éliminant ainsi la partie haute fréquence des
signaux qui perturberaient l’interprétation de l’analyse spectrale (Figure(II.4)).

Fig. (III.4) Filtre anti-repliement analogique


Les fréquences supérieures à la moitié de la fréquence d’échantillonnage doivent être
supprimées. La présence d’un filtre anti-repliement analogique relié à la fréquence
d’échantillonnage est donc indispensable à une mesure correcte. La fréquence de coupure du
filtre anti-repliement doit être au plus égale à la moitié de la fréquence d’échantillonnage. En
simulation, le filtre anti-repliement peut être modélisé par un filtre numérique de type
Butterworth, Chebyshev ou Bessel [28].

III.3.4. L’échantillonnage :
Le processus d'échantillonnage est essentiel pour la protection du microprocesseur afin de
produire le nombre requis par l'unité de traitement pour effectuer des calculs et de prendre des
décisions relais. Courant et / ou tension, par exemple du système, ne sont pas contrôlées de
manière continue, mais comme toutes les autres quantités, sont prélevés un à la fois.
L'échantillonnage est le processus par lequel les formes d'onde continues peuvent être
représentées comme des valeurs discrètes est appelé échantillonnage. L'échantillonnage se fait

49
Chapitre III : Les relais numériques

par un circuit appelé un échantillonneur-bloqueur (S / B). Le taux d'échantillonnage standard


proposé pour le relais numérique est donné dans le tableau II.1.

Table (III.1): Proposed standard sampling rate

III.3.5. Multiplexage:
Les CAN sont relativement chers, pour n’utiliser qu’un seul convertisseur on fera
appel à un multiplexeur. Le multiplexage est la technique permettant de faire passer plusieurs
signaux analogiques sur un même circuit ou un même câble. Le multiplexage (temporel)
consiste à diviser le temps, par exemple chaque seconde, en petits intervalles, et à attribuer un
intervalle de temps donné à chaque signal. Le multiplexeur est une sortie d’aiguillage. A
chaque impulsion de l’horloge, il met successivement en contact pendant une durée très
courte (qu’on peut en première approximation considérer comme nulle) le signal issu de
chacune des voies avec le convertisseur. Le reste du temps c'est-à-dire pratiquement en
permanence, il fonctionne comme un interrupteur ouvert, chargeant chacune des voies sur
l’impédance d’entrée du système d’acquisition, mais n’assurant aucune liaison physique entre
les voies et le convertisseur.

II.3.6. Conversion analogique / numérique :


La conversion numérique d’un signal analogique consiste à prélever des échantillons
de ce signal à des instants réguliers. Pour échantillonner un signal, on définit une durée,
appelée période d’échantillonnage, qui est l’intervalle de temps entre deux valeurs converties.
Cette période doit être choisie suffisamment courte pour que l’échantillonnage soit
significatif. Elle ne doit pas non plus être exagérément petite, afin que la quantité
d’informations ne soit pas trop importante. Le circuit assurant cette fonction est appelé
échantillonneur/bloqueur (E/B), puisqu’il doit conserver (bloquer) pendant la période

50
Chapitre III : Les relais numériques

d’échantillonnage la valeur du signal d’entrée. A la sortie du E/B, le signale est encore


analogique et continu en amplitude. II s’agit encore d’une tension (en volts) qui peut prendre
des valeurs quelconques. Le signal est ensuite numérisé par le Convertisseur Analogique/
Numérique (CAN).

Fig. (III.5) Conversion analogique / numérique

La tension analogique Vin inconnue est comparée à une fraction de la tension de


référence Vr. La comparaison est effectuée n fois avec des fractions différentes de Vr de
sortie numérique à n bits. La valeur d'un bit particulier est mis à 1, si Vin est supérieure à la
fraction de l'ensemble de Vr et est mis à 0, si Vin est inférieur à la fraction de consigne de Vr.
Cette fraction est donnée par

=∑ 2 (III.1)
III.3.7. Microprocesseur :
Le microprocesseur, noté aussi M.P.U. (Microprocessor unit) ou encore C.P.U. (Central
Processing Unit) est un circuit intégré complexe appartenant à la famille des VLSI (Very
large scale intégration) capable d'effectuer séquentiellement et automatiquement des suites
d'opérations élémentaires.[29]

51
Chapitre III : Les relais numériques

Fig. (III.6) schéma bloc de Microprocesseur


Le microprocesseur est le cœur du relais numérique, c’est lui qui exécute le
programme de l’algorithme choisi pour la détection ou la localisation des défauts.
Un microprocesseur est un composant électronique minuscule, fabriqué le plus
souvent en silicium, qui regroupe un certain nombre de transistors élémentaires
interconnectés. Le microprocesseur exécute les fonctions de l’unité centrale d’ordinateur
(CPU). Il interprète les instructions et traite les données du programme.

III.4. Propriétés des relais numériques :


Les propriétés sont :
 Traitement numérique complet de l’échantillonnage des valeurs de mesure.
 Gammes de réglage extrêmement vastes et paliers précis pour les réglages de valeurs de
mesure et de temps.
 Autorisation de réglage à l’aide d’un mot de passe pour éviter toute action hostile. Le
mot de passe défini par l’utilisateur, lui-même
 Auto surveillance permanente du logiciel et du support informatique
 Possibilité d’échanges de données avec une centrale de contrôle commande grâce à
l‘interface RS485.
 Large domaine de tensions d‘alimentation (CA/CC)
 Composants de précision et garantie surdimensionnée: - Précision - Durée de vie -
Fiabilité

52
Chapitre III : Les relais numériques

III.5. Avantages des relais numériques :

La localisation précise des défauts, même sur les lignes en parallèle, avec les autres
renseignements sur les défauts, permet de réduire la durée d’indisponibilité. Les
renseignements précis sur les défauts permettent leur analyse approfondie. Une simple
commande permet de passer d’un groupe de réglage à un autre. La fonction d’autodiagnostic
réduit les coûts de maintenance. Le relais peut être interfacé avec des protections existantes.
Le relais remplit également le rôle de base d’un SCADA, sans coût supplémentaire.

 Intégration de plusieurs fonctions de protection dans un boîtier compact


 Haute précision de mesure par le procédé numérique
 Réglage numérique vaste et nombreux paliers précis
 Paramétrage facile grâce à l’affichage, aux diodes et aux touches
 Indication des données de mesure et des défauts par l’afficheur alphanumérique
 Echange de données avec le contrôle commande au moyen de ports sériels.
 Sécurité de fonctionnement par l’auto surveillance permanente De la même
manière, vous trouverez disponible chez SEG, la gamme professional line qui est
une version simplifiée, avec des fonctions plus limitées.
 Une large gamme de modèles permet une adaptation précise à chaque application.
 L’interrogation à distance évite les déplacements trop fréquents sur le site.
 La localisation précise des défauts, même sur les lignes en parallèle, avec les
autres renseignements sur les défauts, permet de réduire la durée d’indisponibilité.
 Les renseignements précis sur les défauts permettent leur analyse approfondie.
 Une simple commande permet de passer d’un groupe de réglage à un autre.
 La fonction d’autodiagnostic réduit les coûts de maintenance.
 Le relais peut être interfacé avec des protections existantes.
 Le relais remplit également le rôle de base d’un SCADA, sans coût
supplémentaire. [02]

III.6.Caractéristiques des relais numérique de distance :

On distingue :
 Les relais de distance à schémas variés avec 18, 12, 9 ou 6 éléments de mesure.
 Protection de distance phase et terre ou protection de distance phase.

53
Chapitre III : Les relais numériques

 Zone unique ou zones multiples.


 Protection directionnelle de terre en option.
 Temps de réponse : un cycle pour les défauts triphasés.
 Pour certains modèles, le localisateur de défaut optionnel comprend désormais
la compensation mutuelle.
 Enregistrement des données en option pour l’analyse après défauts et les
fonctions de mesure.
 Huit groupes de réglage indépendants peuvent être mémorisés dans le relais.
 Un second schéma de blocage est maintenant disponible sur certains modèles,
pour utilisation avec un équipement de communication.
 Interface utilisateur intégrale, pour un accès facile aux réglages du relais et aux
enregistrements des défauts.
 Prévu pour la communication à distance par l’intermédiaire de modems.
Cette gamme complète permet de couvrir toutes les fonctions de la protection. Une large
gamme de modèles permet une adaptation précise à chaque application. L’interrogation à
distance évite les déplacements trop fréquents sur le site. La supériorité de la technique
numérique face à la protection classique est clairement exprimée à travers des qualités du
relais numérique.

III.7. Exemples des relais numérique de protection de distance :


III.7.1. SIPROTEC 7SA63 de SIEMENS et Optimho :

Fig. (III.7): Relais de protection de distance 7SA63

54
Chapitre III : Les relais numériques

III.7.2. relais numérique d’OPTIMHO:

Fig. (III.8) Le relais OPTIMHO.


III.7.3.Le relais EPAC model Alsto

Fig. (III.9) Relay EPAC model Alstom.

III.8. Problèmes posés par les protections numériques:

III.8.1. Fiabilité du logiciel :


Si la fiabilité des composants est à l’heure actuelle assez bien maîtrisée, en ce sens
que l’on sait mettre en œuvre les moyens nécessaires pour arriver à un niveau de fiabilité
spécifié, il est par contre impossible pour le moment de chiffrer la fiabilité d’un logiciel ;il est
tout au plus possible de l’apprécier qualitativement au moyen de métriques. Cependant, on
connaît bien maintenant les méthodes à mettre en œuvre pour étudier et réaliser un logiciel
de bonne qualité.

III.8.2. Dialogue homme machine :


Dans sa version la plus dépouillée, la protection numérique n’a besoin que d’un
connecteur de liaison série pour dialoguer avec l’extérieur au moyen d’une console de
visualisation. Ce moyen de communication est souvent jugé insuffisant par l ’exploitant qui
souhaite connaître l’état de la protection localement sans l’aide d’une console ou d’un
calculateur portable.

55
Chapitre III : Les relais numériques

Les constructeurs ont été ainsi amenés à équiper les protections numériques d’un
terminal face avant composé d’un écran simplifié permettant d’afficher 1 ou 2 lignes de 16
à 40 caractères alphanumériques et de quelques touches pour pouvoir faire défiler sur
l’écran un menu déroulant, un dialogue plus complet restant toujours possible à l ’aide d’une
console ou d ’un calculateur portable. Par ailleurs, une sortie liaison série permet le
raccordement à l’aide d’un modem de la protection numérique à une voie téléphonique
standard. La protection peut être ainsi interrogée et même programmée à distance.

De plus, certaines protections disposent de connecteurs optiques pour se raccorder à un


réseau local de terrain sur fibre optique ou à d’autres équipements numériques en vue
d’échange d’informations numériques à grand débit. [02]

III.9. Outils mathématiques utilisés par un relais numérique

III.9.1. Introduction
Le relais numérique utilise des outils mathématiques (algorithmes) pour le traitement
des signaux des tensions et courants et calcule les amplitudes et les phases (phaseurs) de ces
signaux. Les protections modernes sont numériques, le signal d’entrée est échantillonné (à
1000 Hz). La mise au point d’algorithmes performant permet, sur base de la topologie de
l’état des disjoncteurs (ouverts, fermés) ainsi que des tensions et courants mesurés d’en
déduire une décision à prendre (ouverture de disjoncteurs). Les algorithmes dépendent de la
fonction de protection désirée : de distance, d’intensité, différentiel etc.

III.9.2. Le Filtrage :

La réponse de l'amplitude │H(ω)│d'un filtre passe-bas de Butterworth d'ordre Neme est


donnée par :

H(ω) = (III.2)
(ω⁄ω )

Ou :
N : est l’ordre du filtre.
ω0 : est la fréquence de coupure.
La procédure pour concevoir des filtres de Butterworth commence par le calcul de l'ordre
du filtre (N) en utilisant l'expression suivante :

56
Chapitre III : Les relais numériques

⁄ ⁄
( )
≥ ⁄
(III.3)
( )

Ou:
Gp : est le gain de la bande passante on dB.
GS : est le gain de la bande bloqué on dB.
[0, ωp] : la fréquence de la bande passante on radians.
[0, ωs] : la fréquence de la bande bloquée on radians.

Connaissant l'ordre du filtre N, la fréquence de la bande passante [ωp 0] de bande de


passage et la fréquence de la bande bloquée ωs, la fréquence de coupure ωc peut être calculée
en utilisant l’une des équations suivantes :

ω
ω = ⁄ (III.4)
( ) ⁄

ω
ω = ⁄ (III.5)
( ) ⁄
Les fréquences de coupure fournies par les équations 2.7 et 2.8 sont différentes ; le choix
d’une valeur est influence par la nécessité de remplir les conditions dans la bande passante ou
la bande bloquée.
Les pôles normalisés de la fonction de transfert sont déterminés par l'équation suivante :

π
( )
S =e K = 1,2 … … . , n. (III.6)

La fonction de transfert normale est déterminée par les valeurs des pôles en employant
l'équation suivante.

H(S) = ( )( )……(
(III.7)
)

57
Chapitre III : Les relais numériques

La fonction de transfert finale du filtre est obtenue par le remplacement

H(S) = H(S⁄ω ) (III.8)

III.9.3.L’échantillonnage :
Les signaux numériques peuvent être créés directement par un système numérique (un
processeur, sous toutes ses formes actuelles). On parle alors de synthèse numérique (comme
dans le cas de la synthèse d'images ou de sons numériques). La plupart du temps, cependant,
ils sont obtenus par échantillonnage de signaux analogiques.
L'échantillonnage d'un signal analogique représenté par une fonction f (t) consiste à
construire, à partir de f (t) , un signal à temps discret f (n) =f( nTe) obtenu en mesurant la
valeur de f (t) toutes les Te secondes :
f (n) =f (nTe) (III.9)

Le schéma de principe de l'échantillonnage est décrit à la Fig. (III.10). Il exprime le fait


qu'on peut considérer que f (t) est obtenu par multiplication de f(t) par un train d'impulsions de
Dirac de période Te :

(t)= (t)δ ( ) = ∑ ( ) ( − ) (III.10)

Fig. (III.10). Représentation de l'échantillonnage

Pour un algorithme donné, la vitesse de relais peut être sacrifiée pour réduire la charge
de calcul du processeur, en réduisant la fréquence d'échantillonnage et la modification de
l'algorithme en conséquence. L'échantillonnage plus lent que 4 fois par cycle commence à se
dégrader la quantité fondamentale dont les changements sont mesurés pour effectuer le relais.
À l'autre extrême, l'échantillonnage plus rapide que d'environ 16 fois par les rendements de

58
Chapitre III : Les relais numériques

cycle des rendements décroissants de la vitesse, à cause des limites du contenu de


l'information de fréquence fondamentale de base d'un groupe d'échantillons prélevés si
rapprochés.

III.9.4 algorithme de Fourier DFT :

Il existe des modèles de forme d'onde différentes pour le courant d'entrée et la tension.
Les modèles les plus simples sont

( )= ( + ) (III.11)

( )= ( ) (III.12)

La technique qui a utilisée était basée sur un cycle de corrélation des échantillons de
données avec les échantillons de référence mémorisés et les ondes fondamentales sinus
cosinus. Suite à une dérivation théorique des équations nécessaires pour l'algorithme de
Fourier est donnée.

Considérons une tension d'entrée sinusoïdale de fréquence  donnée par

( ) = √2 ( + ) (III.13)

Où V = la tension d'entrée sinusoïdale


 = angle de phaseurs de la tension d'entrée sinusoïdale
Ce signal est classiquement représentée par un vecteur de phase (un nombre complexe)

= = ( )+ ( ) (III.14)

En supposant que v (t) est échantillonné N fois par cycle de la forme d'onde à 50 Hz pour
produire l'ensemble d'échantillons

= √2 ( + ) (III.15)

Où k = 1, 2, 3, ... N
La transformée de Fourier discrète (DFT) de  contient une composante de fréquence
fondamentale donnée par

59
Chapitre III : Les relais numériques

= ∑ .

= ∑ − ∑ ( ) (III.16)

Sous forme d'extension,

= 0 ( )+ ( − 1) + ( − 2) +

⋯ … 2 − ( − + 1) (III.17)

= 0 ( )+ ( − 1) + ( − 2) +
⋯ … 2 − ( − + 1) (III.18)

Par conséquent,

= − (III.19)

où Vc et Vs sont les cosinus et sinus multipliés sommes dans l'expression de V .


On peut montrer que pour un signal d'entrée sinusoïdal donné par l'équation

= √2 ( ) (III.20)

= √2 ( ) (III.21)

À partir d'équations (III.12), (III.13), (III.14) et (III.15), il s'ensuit que la représentation de


phaseurs classique d'un signal sinusoïdal est liée à la composante de fréquence fondamentale
de sa DFT par:

= (III.22)

= ( + ) (III.23)

Des expressions similaires sont évalués pour les composants actuels Is et Ic. Ceux-ci
peuvent être convertis en forme polaire

60
Chapitre III : Les relais numériques

= + (III.24)

= √2 (III.25)

= √2 (III.26)

= arctan ( ) (III.27)

= (III.28)

Dans la mise au point précédente, on a supposé que le signal d'entrée est un signal
sinusoïdal pur de fréquence fondamentale. Lorsque l'entrée contient d'autres composants de
fréquence, ainsi, l'vectorielle calculée par l'équation (III.16) est un phaseur de fréquence
fondamentale filtré. On suppose donc que les signaux d'entrée sont filtrés avec des filtres

passe-bas analogiques ayant une fréquence de coupure 
. [30]

III.9.5. Transformation Fortescue : les composantes symétriques :

L'idée d'utiliser des composants symétriques pour analyser défaut dans le système multi-
phase n'est pas nouvelle, car Fortescue en 1918 , avaient déjà découvert que un ensemble de n
phaseurs asymétriques peut être résolu en (n-1) n systèmes triphasés équilibrés de l'ordre des
phases différentes et une système de séquence de phase nulle
Les Composantes symétriques sont des transformations linéaires sur la tension et les
courants de réseau triphasé. La composante symétrique matrice de transformation S
transforme les quantités de phase, V , en composantes symétriques Vs:

1 1 1
= = = 1 (III.29)
1

Où =1120. Le composant symétrique, désigné par l'indice (0, 1, 2) sont connus en


tant que composante zéro, composante de séquence positive et composante de séquence

61
Chapitre III : Les relais numériques

négative des tensions ou des courants. Les composantes des séquences zéro et négative sont
d'une importance dans l'analyse des réseaux triphasés déséquilibrés.

La composante de séquence positive (V1 ou I1) mesure les tensions ou les courants
équilibrés (ou normales) qui existent dans un système d'alimentation .Il résulte de l'équation
précédente que la composante de séquence positive de la quantité de phase est donnée par

= ( + + ) (III.30)

Les composantes négative et zéro sont dérivées également de la manière similaire. [30]

Fig. (III.11). Blok de Composantes symétriques

62
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

IV.1. Introduction :
Les types des relais sont utilisés dans les arrangements de protection des lignes de
transport :
• Protection a maximum de courant
• Protection directionnel.
• Protection de distance.
Chacun des types arrangements est utilisé individuellement ou dans diverses combinaisons
pour la protection des lignes de transport.
L’analyse des défauts qui apparaissent dans les lignes de transport d’énergie électrique
comporte des étapes essentielles (détection classification localisation) .
La détection et classification et localisation rapide et précise d’un défaut ayant provoqué
le fonctionnement d’une protection est un élément de la qualité de service du réseau
(maintenance rapide, restauration rapide de l’alimentation, sécurité et fiabilité du réseau).
Bien que l’interconnexion des lignes T.H.T permette de limiter l’interruption de service, il est
souhaitable de faire réparer le défaut le plus rapidement possible par les moyens les plus
proches. [ ][ ]
IV.2. Détection de défauts :

IV.2.1. Les Méthodes utilisées dans la détection :


Parmi les méthodes proposées dans la littérature et utilisées dans la détection des défauts,
nous citerons les suivantes :
 La méthode est basée sur la comparaison entre deux échantillons successifs d'un
même signal (courant ou tension). Lorsque la différence entre eux atteint un seuil
prédéterminé, on conclut directement qu'il y a un défaut sur la phase qui correspond
au signal traité.
 Le défaut peut être détecté en utilisant l'indicateur nT (T : période du signal, 20 ms)
calculé à partir des échantillons du courant issu de la ligne. Les valeurs de nT sont
comparées à la valeur prédéterminée pour le système à l'état sain. Si la valeur de
l’amplitude à nT est supérieure à celle de T, donc la ligne est en défaut.
IV.2.2. Détection des défauts
Pour détecter une transition, la protection MiCOM P441, P442 ou P444 compare les
valeurs des échantillons de courant et de tension à l'instant "t" avec les valeurs prédites à
partir des valeurs mémorisées une période et deux périodes auparavant (Fig. IV.1)[35]

64
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

Figure (IV.1) Détection de la transition

Gp(t)=2G(t-T)-G(t- 2T) IV.1

Une transition est détectée sur l'une des grandeurs d'entrée courant ou tension si la
grandeur absolue de (G(t) – Gp(t)) excède un seuil de :
0,2 In(In courant nominal) ou
0.1Un/√3 = 0.1Vn (Vn tension nominale).

Avec : U = tension phase-phase


V = tension phase-terre = U / V3

On appelle (G(t) = G(t) - Gp(t) la grandeur de transition relative à la mesure G.

IV.3. Classification des défauts :

Dans cette partie nous allons donner les différentes méthodes de classification des défauts:

IV.3.1. Méthode 1: Utilisation des arguments des composantes symétriques des courants
Cette méthode repose sur la comparaison des phases des vecteurs de courants symétriques.

 Défaut monophasé :
Pour les défauts monophasé on pose : = arg ( ), = arg ( )

Défaut en A α = 0° , β = 0°.

65
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

Défaut en B α =120°, β =240°.


Défaut en C α =240°, β =120°.

 Défaut Biphasé :
 Défaut Biphasé sans terre :
Pour ce type de défaut on a : I0 = 0, et = arg ( )

Défauts A-B y = -600


Défauts B-C y = 1800
Défauts A-C y = 600

 Défaut Biphasé avec terre ;


I0 est différent de zéro et chaque type de défauts a son critère de classification.

Défauts A-B- T = arg = −60°

Défauts B-C- T = arg = 180°

Défauts A-C- T = arg = 60°

 Défaut triphasé :
La composante homopolaire Io et la composante inverse Ii, doivent être nulle.

IV.3.2. Méthode 2 : Utilisation des arguments des composantes symétriques des tensions
Cette méthode nous permet d'identifier les défauts entre les phases et la terre. Elle est
d'écrite par les relations suivantes :

 Défaut monophasé ;
Défaut en A :

= arg = 180 ; = arg = 180 ; = arg =0

Défaut en B :

= arg = 60 ; = arg = 300 ; = arg = 240

Défaut en C :

66
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

= arg = 300 ; = arg = 60 ; = arg = 120

 Défaut biphasé :
Défauts A-B- T

= arg = 120 ; = arg = 240 ; = arg = 120

Défauts B-C- T

= arg =0 ; = arg =0 ; = arg =0

Défauts A-C- T

= arg = 240 ; = arg = 120 ; = arg = 240

Cette méthode a un intervalle de plus ou moins 20° pour tous les angles donnés.

IV.3.3. Méthode 3: Utilisation des composantes direct et inverse des courants


Cette méthode compare entre les composantes directes et inverse de chaque phase et
utilise les composantes directes et inverses normalisé du système en défaut et avant défaut.

Iaof = (Ia+Ib + Ic)/3.

Iadf = (Ia+aIb + a2Ic)/3.

Iaif = (la + a2 Ib + aIc)/3.

Iaof , Iadf , Iaif: sont les composantes symétriques du système en défaut.

Ibdf = a2 Iadf .
Icdf = a ladf .
Ibif = a Iaif.
Icif = a2 Iaif ;

Avec a =1∠120 °.
Iaop, Iadp, Iaip : sont les composantes symétriques du courant avant défaut.

Rofd = abs (Iaof / Iadf).


Rifd = abs (Iaif / Iadf).
Rop = abs (Iaop / Iadp).

67
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

Rip = abs (Iaip / Iadp ).

Rofd : c’est la composante homopolaire normalisé après le défaut.


Rifd : c'est la composante inverse normalisé après le défaut.
Rop : c'est la composante homopolaire normalisé avant le défaut.
Rip : c'est la composante homopolaire normalisé avant le défaut.

Pour cette méthode on classifie le défaut avec le teste suivant

ang_A =abs (arg (Iadf)-arg (Iaif)).


ang_B = abs (arg (Ibdf)-arg (Ibif)).
ang_C = abs (arg (Icdf)-arg (Icif)).

 Les défauts monophasés :


Défaut en A:
ang_A = 0° ang_B = 120° ang_C = 120° Rofd > Rop.

Défaut en B:
ang_A = 120° ang_B = 0° ang_C = 120° Rofd > Rop.

Défaut en C:
ang_A= 120° ang_B=120° ang_C = 0° Rofd> Rop.

 Les défauts biphasés :


 Défauts biphasé sans terre :
Défaut entre phases A-B :
ang_A = 60° ang_B - 60° ang_C = 180° Rofd< Rop ; Rifd> Rip.
Défaut entre phases B-C
ang_A=180° ang_B = 60° ang_C = 60° Rofd< Rop; Rifd> Rip

Défaut entre phases A-C


ang_A = 60° ang_B = 180° ang_C = 60° Rofd< Rop ; Rifd> Rip

 Défauts biphasé avec terre:


Défaut entre phases A-B-T
ang_A = 60° ang_B = 60° ang_C = 180° . Rofd< Rop; Rifd> Rip

68
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

 Défaut entre phases B-C-T


ang_A= 180° ang_B = 60° ang_C = 60° Rofd< Rop; Rifd> Rip

 Défaut entre phases A-C-T


ang_A = 60° ang_B = 180° ang_C = 60° Rofd> Rop ; Rifd> Rip

 Les défauts triphasés:


Pour les défauts triphasés on a les deux critères suivant :
Rofd-Rop < 0.1
Rifd-Rip< 0.15

On ne peut pas calculer les angles car la composante inverse est nulle [37].

IV.4.Protection à maximum de courant (overcurrent):

La protection à maximum de courant doit :


-Définir le courant de référence ou le seuil du courant maximum Iref.
- Avoir le dispositif de mesure du courant Iref.
-Calculer le ratio abs(I /Iref) qui est connu comme le plu réglage du multiplicateur.
-Déclencher le dispositif, lorsque le courant de démarrage de relais est au-dessus du seuil,
abs(I /Iref)> 1.
Dans le cas des relais de surintensité instantané (indépendant), à partir des signaux
instantanément le défaut est détecté et le déclenchement est instantané, comme il peut attendre
un certain temps avant d'émettre un signal de déclenchement.

Dans le cas des relais de surintensité à temps inverse (indépendant), le temps de


déclenchement est en fonction du courant du défaut.
Cette temporisation est également connue comme le temps de fonctionnement du relais, et
est calculé par l'équipement sur la base de l'algorithme de protection intégré dans le
microprocesseur
Le calcul valeur efficace est nécessaire a fin d'en extraire la composante fondamentale des
échantillons de courant d'entrée.
Ces courants efficaces calculés sont fournis dans le relais pour l'évaluation et la prise de
décision à l'intérieur de relais. Ces valeurs sont utilisées par l'algorithme de protection de
relais pour déterminer la durée de fonctionnement.

69
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

L'organigramme de l'algorithme de protection de relais à maximum de courant est


représenté sur la Fig. (IV.3). L'algorithme de la protection exige la valeur de consigne de
courant (Is), le TMS (le temps de déclenchement) et le type de caractéristiques inverses
(inverse, très inverse, extrêmement inverse) pour déterminer le temps de fonctionnement T.
Dans ce modèle de simulation, la caractéristique très inverse de Type INV le TMS de 0,1est
utilisée pour étudier la performance du relais.
Les valeurs efficaces calculées sont ensuite comparées avec la valeur de consigne de
courant (Is) pour obtenir des rapports de courant. Si le rapport courant est supérieur à 1, cela
indique que le courant d'entrée a dépassé la valeur de consigne .Par conséquent ,l'algorithme
de protection intégré dans le relais démarre le processus pour déterminer la durée de
fonctionnement T.

Dans un système pour laquelle le courant de défaut est pratiquement déterminé parla
localisation du défaut, sans être substantiellement affectés par les variations de l'impédance de
la source d'alimentation, il est avantageux d'utiliser un minimum de temps inverse définitive
(IDMT) pour la protection contre les surintensités. Cette protection prévoit le déclenchement
assez rapide, même pour un défaut à proximité de la source d'alimentation, où les défauts les
plus graves peuvent se produire.
Les éléments de protection actuels utilisent la protection dépendant (à temps inverse)
définie par l'équation suivante :

= × (IV.2)
( )

T: temps de fonctionnement.
C: constante de la caractéristique du relais (inverse =0,4, très inverse = 13.5, extrêmement
inverses = 80).
Is: courant de réglage (seuil).
I: courant d'entrée pour le relais (de défaut).
α : constante représentant le type de la caractéristique inverse type (α > 0).
TMS: temporisation (le temps de déclenchement du relais).

En utilisant les paramètres appropriés du TMS, le classement d'un système de réseau de


protection peut être réalisé.

70
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

La gamme de TMS est normalement de 0,1 à1.0. [31], [32].

Le tableau 1ci-dessous donne les valeurs de α et C:

Table. (IV.1).différents types de courbes caractéristiques inverse

Fig. (IV.2). Schéma fonctionnel d'un relais de à maximum de courant

71
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

Fig. (IV.3).Organigramme de l'algorithme de protection des relais de à maximum de courant

72
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

IV.5. Protection directionnelle :


Pour obtenir une protection sélective, on devra recourir à des protections directionnelles
(Fig. IV.4)

Fig. (IV.4) Protection directionnelle

L'élément directionnel de ces relais surveille le déphasage entre le courant et la tension


d'une phase et autorise le fonctionnement de la protection à maximum de courant si ce
déphasage est significatif d'une inversion du sens du courant.

Les relais contrôlent le déphasage entre les fondamentaux des courants et des tensions.
De ce fait, ces relais restent stables et sélectifs même sur des réseaux hautement pollués par de
nombreux harmoniques.

Remarque : Pour l'application envisagée ici, on doit faire appel à des relais à maximum
de courant directionnels et non à des relais de retour de puissance. L'utilisation de ces derniers
est réservée à la surveillance des puissances active ou réactive, par exemple lorsqu'on désire
prémunir un alternateur contre un fonctionnement en moteur.[38]

IV.5.1. Algorithmes de déclenchement des lignes par la protection directionnelle


Les auteurs donnent cinq types d'algorithme de discrimination de la direction (DDA)
pour détecter la direction du défaut:
a) DDA basée sur une séquence positive (système direct).

73
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

b) DDA basée sur une séquence négative (système inverse).


c) DDA basée sur la séquence positive superposée (système direct superposé).
d) DDA à base d'une variation de fréquence de puissance.
e) DDA de type compensateur de phase.

Dans ce travail on va utiliser les deux premières méthodes pour détecter la direction du
défaut dans les lignes de transport HT.

a. DDA basée sur une séquence positive (système direct)


On calcule l'angle entre la tension direct Vd et le courant direct Id de façon à localiser la
direction du défaut. C’est un critère classique de la discrimination de la direction.
Les critères de la discrimination sont :

Vers l'avant : | angle (Vd/Id)| ≤ 90o


Vers l'arrière : | angle (Vd/Id) -180| ≤ 90o

b. DDÀ basée sur une séquence négative (système inverse)


Le relais directionnel à base de séquence négative calcule l'angle entre la tension inverse
Vi et le courant inverse Ii au début de la ligne pour localiser la direction du défaut.
Les critères de la discrimination sont:

Vers l'avant : | angle (Vi/Ii)-(360- )| ≤ 90o

Vers l'arrière : | angle (Vi/Ii)-(180- )| ≤ 90o

= 50o, est l'angle du système d'impédance négative-séquence derrière le relais, angle


caractéristique.

Leur construction géométrique est aisée en tenant compte de la signification de


l'opérateur« a » (rotation de 2*π/3).

IV.6.Localisation des défauts :

Pour la localisation des défauts, nous utiliserons l’algorithme de Takagi, Cette


méthode a été discutée dans la littérature par divers chercheurs, notamment par Takagi qui
emploie le courant de superposition IS.

74
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

La Figure 2.1 montre une ligne de transport alimenté par deux sources S et R avec
un défaut à une distance « m » (en % de la ligne) de la source S.

Fig. (IV.5) Ligne en défaut à une distance m de la source S

Le schéma équivalent de la figure pour un défaut triphasé est représenté sur la figure (IV.6).

Fig. (IV.6) Schéma équivalent d’une ligne pour un défaut triphasé.

Avec :

R f : la résistance de défaut.
VS : la tension à l’entrée de la ligne.
IS : le courant à l’entrée de la ligne.
Vr : la tension à la sortie de la ligne.
Ir : le courant à la sortie de la ligne.
If : le courant du défaut.
ZL : l’impédance totale de la ligne entre S et R.
m : distance du défaut.
Zs et Zr : impédances respective des sources S et R.

De la Figure (IV.6) on peut écrire l’équation suivante :

75
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

VS = m.ZL.IS + Rf.If (IV.3)

La valeur de l’impédance ZFS mesurée à partir de S (impédance de la boucle en défaut


vue de S) peut être déterminée en divisant (IV.3) par le courant mesuré IS.

ZFS = VS / IS = m.ZL + Rf.(If / IS) (IV.3)


Posons :

∆IS = IS - IL (IV.4)

IS : le courant à la source S après le défaut.
IL : le courant à la source S avant le défaut.

L’équation (2.28) peut s’écrire :


I S
VS  m.Z1L .I S  R f . (IV.5)
ds
En multipliant les deux cotés de l’équation (IV.5) par le conjugué complexe IS*, et en
employant seulement le partie imaginaire on obtient :

1
Im(VS .I S* )  m.Im(Z1L .I S .I S* )  R f .Im( ) (IV.6)
ds

Si le système est homogène, l’angle du facteur courant de distribution est presque nul
(Im(1/ds)=0), la distance au défaut est :

Im ( V S .  I S* )
m  (IV.7)
Im ( Z L . I S .  I S* )

• Pour un défaut monophasé à la terre (phase « a ») le calcul serait comme suit :

IS = ISa + k0.IR (IV.8)

Où : IR = 3.I0 = Ia+Ib+Ic

Z 0 L  Z 1L
k0  (IV.9)
Z 1L

76
Chapitre IV. Fonctions du relais numérique pour la protection des lignes

Im ( V S .  I S* )
m 
Im ( Z 1 L . I S .  I S* ) (IV.10)

Im (V S a b .  I S* )
• Pour un défaut biphasé m  (IV.11)
Im ( Z 1 L . I S a b .  I S* )

I m ( V S a b c .  I S* )
• Pour un défaut triphasé m  (IV.12)
I m ( Z 1 L . I S a b c .  I S* )

IV.7. Protection de distance :


Les phraseurs estimées des tensions et courants sont utilisés dans la mise en œuvre des
algorithmes de protection des lignes de transport. Un algorithme de relais est un ensemble
d'équations dont l'évaluation et la comparaison avec certains niveaux prédéterminés détermine
le fonctionnement du relais. Les équations et les paramètres qui représentent l'algorithme de
relais de distance sont développés dans le chapitre1, et sont mis en œuvre dans le code de
calcul à l'intérieur du microprocesseur de relais.

La protection de distance est une protection universelle contre les courts-circuits. Ce mode de
fonctionnement est basé sur la mesure et l'évaluation de l'impédance de court-circuit, qui est
désigné par l'algorithme du relais de distance.
Le tableau 2 indique les formules de calcul de l’impédance de la ligne en défaut pour tous
les types de défaut.
types de défaut formule
AG VA ̸ (IA+3KI0)
BG VB ̸ (IB+3KI0)
CG VC ̸ (IC+3KI0)
AB or ABG (VA-VB) ̸ (IA-IB)
BC or BCG (VB-VC) ̸ (IB-IB)
CA or CAG (VC-VA) ̸ (IC-IA)

Table. (IV.2). Calcul d'impédance de la ligne en défaut.

Où A et B et C indique le numéro de la phase, G la terre .V et I sont les phaseurs de


tension et de courant, k=(Z0-Z1) /Z1. Z0etZ1sontrespectivement l'impédance homopolaire et
directe (positive). I0 est courant homopolaire. [34]

77
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

V.1.Présentation du réseau de transport à l’essai :


La simulation est réalisée par le logiciel Matlab-Simulink. On a réalisé la simulation du
réseau de la figure1, en utilisant les blocs situés en Sim-power-system.
Le but de cette simulation est de simuler les différentes fonctions du relais exposée dans le
chapitre précèdent.

La figure 1 représente le réseau d’étude réalisé par Simulink.

Fig (V.1) Réseau considéré

Les paramètres détaillés de simulation sont énumérés comme suite :

Les paramètres de source S :


Connection GY , f=50 Hz
U = 400kV ,angle de phase = 20°

Les paramètres de la charge:


P =10e3 W, QL=100Var.
Qc= 100 Var,En=1000V, f=50 Hz.

Les paramètres de la ligne de transport :


Number de phase = 3, f= 50 Hz.
R1= 0.1 Ω/km , R0 = 0.3Ω/km.
L1= 1.11e-3 H/km ,L0 = 3.31e-3 H/km.

79
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

C1= 10.41e-9 F/km , C0= 3.47e-9 F/km.


L= 120km.
Les figures suivantes représentent respectivement les signaux des courants et tensions des
trois phases, pour un défaut à une distance de100 km à partir de la source S.
Défaut monophasé en A:

Fig. (V.2) : Signaux des courants dans le cas d’un défaut monophasé.

Fig. (V.3) : Signaux des tensions dans le cas d’un défaut monophasé.

80
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Défaut biphasé sans la terre entre les phases A et B:

Fig. (V.4) : Signaux des courants dans le cas d’un défaut biphasé sans la terre.

Fig. (V.5) : Signaux des tensions dans le cas d’un défaut biphasé sans la terre

81
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Défaut biphasé avec la terre entre les phases A et B:

Fig. (V.6) : Signaux des courants dans le cas d’un défaut biphasé avec la terre.

Fig. (V.7) : Signaux des tensions dans le cas d’un défaut biphasé avec la terre.

82
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Défaut triphasé entre les phases A, B et C:

Fig. (V.8) : Signaux des courants dans le cas d’un défaut triphasé.

Fig. (V.9) : Signaux des tensions dans le cas d’un défaut triphasé.

83
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

V.2.Essai de la détection de défaut :


Le réseau avec le bloc pour la détection du défaut est représenté sur la figure 24.

Fig. (V, 24):Ligne de transport avec le bloc de détection du défaut.


V.2.1. Bloc de détection du défaut :
La figure 25 représente le bloc de détection de défaut avec les entrées et les sorties du bloc.

Fig. (V. 25):Bloc de détection de défaut.


84
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

V.2.2. Les essais du detecteur de défaut


Dans les figures suivantes ont représentés respectivement les sorties du détecteur pour les
trois phases, on considère que le défaut apparait au temps t = 2ms.
Détection d’un défaut monophasé A-G

Fig. (IV, 26):Sortie du détecteur du défaut pour un défaut monophasé A-G

Le défaut étant supposé sur la phase A, la sortie du bloc détecteur au niveau de la phase A est
significative, par contre au niveau des phases B et C, elle est négligeable, ce qui indique que le défaut
est sur la phase A.

85
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Détection d’un défaut triphasé A-B-C-G

Fig. (IV, 27):Sortie du détecteur du défaut pour un défaut triphasé

Le défaut étant supposé sur les trois phases, la sortie du bloc détecteur au niveau des trois
phases est significative, ce qui indique que le défaut est triphasé.

Détection d’un défaut biphasé A-B

Fig. (V, 28) : Sortie du détecteur du défaut pour un défaut monophasé A-B

86
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Le défaut étant supposé sur les phases A et B, la sortie du bloc détecteur au niveau des
phases A et B est significative, par contre au niveau des phases C, elle est négligeable (nulle),
ce qui indique que le défaut est biphasé sur les phases A et B.

V.3. Essai de la classification du défaut :


Le réseau avec le bloc de la classification du défaut est représenté sur la figure 29.

Fig. (IV, 29):ligne de transport avec le bloc de la classification de défaut.

V.3.1. Bloc de classification de défaut :


La figure 30 représente le bloc de classification de défaut et ses sorties donnant le type de
défaut ainsi que les phases en défaut avec ou sans terre.

87
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Fig. (IV, 30):Bloc de classification de défaut.


V.3.2. Essai du bloc classificateur de défaut :
Défaut monophasé avec terre B-G :
La figure 31 montre le bloc du défaut (du Simulink) où on a choisi un défaut
monophasé B-G. La sortie de notre bloc classificateur de défaut est représentée sur la figure
32 donant exactement le type de défaut et la phase en défaut (sortie en vert B-G) .

Fig. (V, 30): Défaut B-G (bloc Simulink).

88
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Fig. (V, 31):Essai du Bloc de classification de défaut.

Défaut monophasé Phase A_T

Rf=0 Ω Rf=5 Ω Rf= 10 Ω Rf= 15 Ω


dr I_O I_O I_O I_O
(km) (KA) (°) (°) (KA) (°) (°) (KA) (°) (°) (KA) (°) (°)

10 9.87 -0.89 -0.60 7.43 -0.26 -0.36 5.89 0.88 -0.56 5.91 0.31 -1.02
20 7.67 -0.66 -0.43 6.56 -0.17 -0.25 4.93 0.56 -0.47 4.54 0.35 -0.89
30 6.59 -0.34 -0.31 5.78 -0.20 -0.12 3.76 0.43 -0.54 3.98 0.98 -0.65
40 6.39 0.04 -0.11 5.29 0.56 -0.02 3.43 0.29 -0.30 3.35 1.12 -0.49
50 5.54 0.12 0.02 4.33 0.50 0.00 2.60 1.97 0.11 3.44 1.46 -0.22
60 4.11 0.25 0.15 3.47 1.41 0.06 2.15 1.74 -0.03 1.78 1.71 -0.02
70 3.69 0.44 0.24 2.64 1.18 0 .19 1.72 1.12 0.16 1.39 2.58 0.07
80 2.37 0.98 0.48 2.12 1.11 0.47 1.34 1.31 0.37 1.33 3.16 0.45
90 2.32 1.12 0.73 1.56 1.44 0 .56 0.81 2.91 0.67 1.01 4.44 1.39
100 2.75 1.77 0.78 1.41 2.20 1.13 0.21 3.76 1.32 0.12 5.91 1.86
110 1.60 1.94 0.99 1.06 2.31 1.38 0.10 5.43 2.09 0.41 7.19 2.97

Tableau(V.01) calculées les courant homopolaire (I_o) et les angles α (o) et β(o) en
fonction de la distance de défaut

89
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

V.4. Essai de la protection à max de courant :


La protection de la ligne à protéger avec le relai à max de courant est indiquée sur la
Figure12.

Fig. (V.12) La protection à max de courant.

V.4.1. Bloc de relais à max de courant :


La figure 13 représente le bloc du relais à max de courant, les sorties (Trip) du relais et le
signal de déclenchement.

Fig. (V.13) Bloc du relai à max de courant

90
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

V.4.2. Essai du relais à max de courant :


Un défaut biphasé est simulé apparaitre au temps 1 seconde (figure 14).

Fig. (V.14) signal du courant.

La sortie du relais à max de courant pour un défaut biphasé sur la ligne est présentée sur
la figure 15. On peut voir que le relais émet un signal de déclenchement dès que le défaut se
produit.

Fig. (V.15) Sorti du relais à max de courant(TRIP)

La description : le défaut est appliqué à t = 1 seconde et le temps de déclenchement


du relais est de 0.1 s de sorte que le temps de fonctionnement est égal à 1.1 s. A t = 1,1 sec, le
91
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

relais donne l’ordre de l’ouverture du disjoncteur et la charge est protégée contre les
surintensités.

Essai avec TMS=0.13 s

Un défaut biphasé est simulé apparaitre au temps 1 seconde (figure 16).

Fig. (V.16) signal du courant.

La sortie du relais à max de courant pour un défaut biphasé sur la ligne est présentée sur
la figure 17. On peut voir que le relais émet un signal de déclenchement dès que le défaut se
produit.

Fig. (V.17)Sorti du relais à max de courant(TRIP)

92
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

La description : le défaut est appliqué à t = 1 seconde et le temps de déclenchement


(TMS) du relais est de 0.13 s de sorte que le temps de fonctionnement est égal à 1.13 s. A t =
1,13 sec, le relais donne l’ordre de l’ouverture du disjoncteur et la charge est protégée contre
les surintensités.
V.5. Essai de la protection directionnelle
Le bloc du relai directionnel est représenté sur la figure 18. La méthode (algorithme)
appliquée est celle sur la composante négative (inverse).

Fig. (V.18) La protection directionnelle.


V.5.1. Bloc du relai directionnel :
La figure 19 représente le bloc du relais directionnel et ses sortie indiquant le défaut en
arrière ou en avant.

Fig. (V.19) Bloc du relai directionnel.

93
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

V.5.2. Essai du relais directionnel :


Le Fig. (V.20) et Fig. (V.21) représentent les résultats obtenus pour un défaut
monophasé suivant le lieu du défaut (avant ou en arrière du relais).

Défaut monophasé vers l'avant

Fig. (V.20) Sortie du relai directionnel pour le défaut monophasé vers avant.

Défaut monophasé à l'arrière

Fig. (V.21) Sortie du relai directionnel pour le défaut monophasé à l’arrière.

94
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Le Tableau (V.03) représente les résultats obtenus pour un défaut suivant le lieu du défaut
(avant ou en arrière du relais).
Lieu ΦIa ΦIb ΦIc ΦVa ΦVb ΦVc ΦIi ΦVi Φ Fonctionn
(km) (deg) (deg) (deg) (deg) (deg) (deg) (deg) (deg) (deg) ement
- 40 172.2 79.4 -65.3 29.9 237.3 137.5 131.5 -149.4 -280.9 Arrière
-20 169.8 78.9 -63.7 33.8 234.7 138.4 130.8 -150.7 -281.5 Arrière
-05 145 .6 80.7 -62.5 38.7 230.6 139.2 128.1 -150.2 -278.2 Arrière
05 -62.2 86.8 -58.2 50.6 227.3 139.7 61.4 -151.5 -90.1 Avant
20 -67.5 88.4 -58.7 42 234.4 137.4 57.6 -148.9 -91.3 Avant
40 - 69.5 89.3 -57.6 39 237.1 136.5 55.3 -145.7 -90.4 Avant
60 -72.7 91.1 -55.7 32 239.6 135.8 53.9 -112.4 -58.5 Avant
80 -75.3 93.4 -55.1 29 241.7 132.2 51.4 -143.6 -92.2 Avant
100 -81.1 92.5 -54.2 24 245.3 131.3 43.1 -132.7 -89.6 Avant

Tableau (V03) calculées les angles Φ (o) et fonctionnement de relais.

V.6.Essai de la protection de distance et localisation du défaut:


La figure (V.32) représente le bloc de la protection de distance et la localisation du défaut.

Fig. (V.32) Protection de distance et localisation du défaut.

V.6.1. Bloc du relai de distance


Le figure 33 represente les entrées du relais numérique qui sont les signaux de courant et
de tension. Les sorties du relais numérique sont la zone en défaut, le lieu du défaut et le signal
de déclenchement après classification du défaut.

95
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Pour la protection de distance, les paramètres du relais mho numérique sont le réglage de
l'impédance en ohm correspond à la valeur de référence de la zone correspondante.

Fig. (V.33) Bloc du relais de distance et localisation du défaut.

Pour la localisation du défaut. L’algorithme est appliqué pour déterminer l’impédance de


la boucle en défaut sur la ligne.
Le critère pour évaluer les performances du localisateur de défaut est défini par l’erreur
suivante :

distance déterminée (Le) - distance réelle (Lr)


e (%)   100
longueur de la ligne

V.6.2. Essai de la localisation du défaut et du relais de distance


Soit deux lignes en série, la première ligne est de longueur 120 km, la deuxième ligne
est de 80 km.
Pour un défaut monophasé, à différents lieu (Lr) de la ligne, le Tableau V.4 donne les
valeurs du localisateur du défaut (valeurs estimées : Le) et l’erreur (e) dans la localisation.

96
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Lr (Km) Le (Km) e (%)


10 9.9941 0.006
20 19.9640 0.036
30 29.9252 0.075
40 39.8844 0.116
50 49.8461 0.154
60 59.8136 0.187
70 69.7901 0.210
80 79.7791 0.221
90 89.7835 0.217
100 99.8076 0.193
110 109.8548 0.145

Tableau (V.4). L’erreur dans la localisation d’un défaut monophasé.

Pour la protection de distance on définit les impédances de référence pour chaque zone:
Zone I : Zref = 63,4896 Ω
Zone II : Zref = 95,2344 Ω
Zone III : Zref = 154,7559 Ω

Pour un défaut monophasé, à différents lieu (Lr) de la ligne, le Tableau V.5 donne la valeur
de l’impédance réelle Zr, la valeur de l’impédance estimée Ze et la zone du défaut.

97
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Lr (Km) Zr (Ω) Ze (Ω) Zone


10 7.9362 7.9315 I
20 15.8724 15.6441 I
30 23.8086 23.1437 I
40 31.7448 30.4287 I
50 39.6810 37.4957 I
60 47.6172 44.3405 I
70 55.5534 50.9579 I
80 63.4896 57.3419 I
90 71.4258 63.4840 I
100 79.3620 69.3728 II
110 87.2982 74.9909 II
120 95.2344 80.3140 II
130 103.1706 85.3039 II
140 111.1068 89.9035 II
150 119.0430 94.0255 II
160 126.9792 97.5274 III
170 134.9154 100.2098 III
180 142.8516 101.7289 III
190 150.7878 101.5847 III
195 154.7559 100.6451 III

Table V.5. Résultats du relais de distance pour un défaut monophasé.

V.7. Relais complet avec tous ses blocs :

La figure V.36 montre Le réseau à protéger avec tous les bocs du relai sur
Matlab-Simulink. Les fonctions du relais sont :
 Détection des défauts,
 Classification des défauts,
 Protection à maximum de courant,
 Protection directionnelle,
 Localisation des défauts
 Protection de distance.

98
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Fig. (V.36) Relais complet avec tous ses blocs.

99
Chapitre V. Simulation et blocs d’essai du relais

Pour un défaut monophasé, le Tableau V.6 représente le différent lieu (Lr) de la ligne,
valeurs du localisateur du défaut (valeurs estimées : Le), et la zone du défaut et le lieu du
défaut (avent ou arrière le relais).

Lr (Km) Le (Km) Zone La direction


-30 -25.46 I Vers l’arriéra
-20 -18.16 I Vers l’arriéra
-10 -05 .40 I Vers l’arriéra
10 9.21 I Vers l’avent
20 19.54 I Vers l’avent
30 30.15 I Vers l’avent
40 39. 48 I Vers l’avent
50 49.87 I Vers l’avent
60 59.13 I Vers l’avent
70 69.70 I Vers l’avent
80 79.91 I Vers l’avent
90 89.84 I Vers l’avent
100 99.07 II Vers l’avent
110 109.42 II Vers l’avent
120 119.39 II Vers l’avent
130 130.07 II Vers l’avent
140 140.19 II Vers l’avent
150 150.37 II Vers l’avent
160 160.63 III Vers l’avent
170 171.0139 III Vers l’avent
180 181.4826 III Vers l’avent
190 192.1472 III Vers l’avent

Table V.6. Résultats du Relais avec tous ses blocs pour un défaut monophasé.

Pour un défaut monophasé la protection a fonctionné pour chaque zone les défauts arrière
l’erreur et grand par a pour les défauts avent et une bonne protection directionnelle

Conclusion
Nous avons présenté dans ce dernier chapitre une étude de principe le relais numérique a
plusieurs fonction (détection, classification, localisation) contient la protection à max de
courant et la protection directionnelles et la protection de distance. les résultats de simulation
de relais numérique a plusieurs fonction acceptable pour les tout type protection défaut

100
Conclusion générale

CONCLUSION GENERALE:

La protection des lignes de transports est assurée par les relais qui surveillent la ligne à
protéger. Il nous a paru nécessaire de donner assez d’informations sur les différents éléments
qui composent un système de protection. Ces éléments sont très importants, très sensibles et
doivent être bien choisis et bien réglés afin d’assurer une protection efficace contre les
différents types d’anomalies qui peuvent survenir sur le réseau électrique.

Le relais permet également d’établir la décision de déclenchement ou pas. Les relais sont
conçus pour fonctionner normalement dans un temps très court. Le temps de fonctionnement
d'un relais moderne est de moins d'un cycle.

Une détection correcte du défaut ainsi qu’une localisation précise de l’endroit du défaut
permettent de protéger le réseau électrique et définir rapidement le lieu du défaut afin de
réparer la panne qui a causé le défaut.
Notre travail consiste à simulation d’un relais numérique sous environnement Matlab-
Simulink possédants plusieurs fonctions : détection des défauts, classification des défauts (La
méthode utilisées les arguments des composantes symétriques), protection à maximum de
courant, protection directionnelle (La méthode utilisées basée sur une séquence positive et
négative) , localisation des défauts et la protection de distance .
Le relais numérique a plusieurs fonctions un seul appareil qui a plusieurs fonctions, en
cas qui le défaut a l’intérieur de cette relais donc les lignes de transports dans le risque, la
solution on ajoute une protection de réserve pour éloignement de ce problème.
simulation
Bibliographié

Bibliographié
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production décentralisée dans un réseau mt » mémoire de magister université
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Liste des Symboles
Un ,In tension nominal et courant nominal
C.E.I Commission électrotechnique internationale
Zdef l’impédance de défaut
Id, Ii et I0 courants directs, inverses et homopolaires
Vd, Vi et V0 tension directs, inverses et homopolaires.
V def et Idef Tension et courants de défaut
RD Résistance de défaut
Zdef l’impédance de défaut
ZL l’impédance de la ligne
Ldef Distance du défaut
Zref impédance de référence
Gp : le gain de la bande passante on dB.
GS : le gain de la bande bloqué on dB
Vc et Vs Tension de cosinus et sinus
V V Tension reel et imaginer

Iaof , Iadf , Iaif les composantes symétriques du système en défaut


Iaop, Iadp, Iaip les composantes symétriques du courant avant défaut
Rofd : c’est la composante homopolaire normalisé après le défaut.
Rifd : c'est la composante inverse normalisé après le défaut.
Rop : c'est la composante homopolaire normalisé avant le défaut.
Rip : c'est la composante homopolaire normalisé avant le défaut
Iref courant de référence
TMS le temps de déclenchement du relais
m distance du défaut.
If le courant du défaut.
TT et TP Transformateurs de tension
TC et TI Transformateurs de courant
:‫اﻟﻤﻠﺨﺺ‬

‫ﺧﻼل اﻟﺴﻨﻮات اﻟﻤﺎﺿﯿﺔ ﻧﻤﺖ أﻧﻈﻤﺔ اﻟﻄﺎﻗﺔ ﺑﺴﺮﻋﺔ ﻛﺒﯿﺮة وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ زﯾﺎدة ﺧﻄﻮط ﻧﻘﻞ اﻟﻄﺎﻗﺔ اﻟﺘﻲ ﯾﺠﺐ ﺣﻤﺎﯾﺘﮭﺎ ﻣﻦ‬
‫اﻷﻋﻄﺎل اﻟﺘﻲ ﺗﺴﺒﺒﮭﺎ اﻟﻌﻮاﺻﻒ واﻟﺒﺮق واﻟﻜﺎﺋﻨﺎت اﻟﺤﯿﺔ اﻷﺧﺮى‬
‫ ﻣﻘﺎرﻧﺔ ﺗﯿﺎر اﻟﺨﻂ ﺑﺘﯿﺎر‬:‫اﻟﮭﺪف ﻣﻦ ھﺪه اﻟﺮﺳﺎﻟﺔ ھﻮ دراﺳﺔ اﻟﻤﺮﺣﻼت اﻟﺮﻗﻤﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻘﻮم ﺑﻌﺪة ﻣﮭﺎم ﻓﻲ ﻧﻔﺲ اﻟﻮﻗﺖ‬
‫اﻛﺘﺸﺎف وﺗﺼﻨﯿﻒ وﺗﺤﺪﯾﺪ اﻷﻋﻄﺎل ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﻤﺤﻤﯿﺔ )اﻟﺤﻤﺎﯾﺔ اﻟﻤﺴﺎﻓﯿﺔ( وﻛﺬاﻟﻚ ﻣﻮﻗﻊ‬, (‫اﻟﻌﺘﺒﺔ)اﻟﺤﻤﺎﯾﺔ ﺿﺪ زﯾﺎدة اﻟﺘﯿﺎر‬
‫اﻟﻌﻄﻞ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﻤﺮﺣﻠﺔ)اﻟﺤﻤﺎﯾﺔ اﻻﺗﺠﺎھﯿﺔ( ﺛﻢ إﻋﻄﺎء أﻣﺮ ﻟﻠﻘﺎطﻊ ﺑﻔﺼﻞ اﻟﺨﻂ‬
. ‫وﻗﺪ اﺳﺘﻌﻤﻠﻨﺎ اﻟﻤﺤﺎﻛﺎة ﺑﺎﻟﻤﺎﺗﻼب ﻣﻦ اﺟﻞ اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﻰ ﻧﻤﻮذج ﻟﺨﻂ اﻧﻘﻞ و اﻟﻤﺮﺣﻼت اﻟﺮﻗﻤﯿﺔ‬
:‫ﻛﻠﻤﺎت ﻣﻔﺘﺎﺣﯿﮫ‬

‫ اﻟﺤﻤﺎﯾﺔ اﻻﺗﺠﺎھﯿﺔ‬,‫اﻟﺤﻤﺎﯾﺔ اﻟﻤﺴﺎﻓﯿﺔ‬,‫ اﻟﺤﻤﺎﯾﺔ ﺿﺪ زﯾﺎدة اﻟﺘﯿﺎر‬,‫ ﻣﻮﻗﻊ اﻟﻌﻄﻞ‬,‫ ﺗﺼﻨﯿﻒ‬,‫ اﻛﺘﺸﺎف‬,‫ اﻟﻤﺮﺣﻼت اﻟﺮﻗﻤﯿﺔ‬,‫ﺧﻂ اﻟﻨﻘﻞ‬

Résume :

Pendant les dernières années, le system d’alimentation d’énergie électrique se


développement rapidement, en conséquent augmentation des lignes de transporte d’énergie
électrique qu’il faut les protéger de défaut provoques par les orages la foudre et les êtres
vivants
L’objectif du travail présent dans cette thèse est étude du relais numérique à plusieurs
fonctions : Protection à maximum de courant, protection directionnel, protection de distance
et détection, classification, localisation des défauts dans la zone de protection.
Nous avons utilise la simulation par Matlab pour avoir un module de ligne de transport et
les relais numériques.
Mots clés :
Ligne de transport, relais numérique, détection, classification, localisation, Protection à maximum de
courant, protection directionnel, protection de distance

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