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J. Ruste
EDF - Recherche et Développement
Département Matériaux et
Mécanique des Composants
Les Renardières
Moret sur Loing
Verre électrochrome
Bibliographie :
M.F. Ashby, D.R.H. Jones - Matériaux
tome 1 - propriétés et applications
tome 2 - microstructure et mise en œuvre
Dunod - 1991
3
L’Industrie des matériaux en France
Métallurgie Minéraux
14.170 sociétés 2.684 entreprises
530.000 emplois 124.000 emplois
82 G€ 21 G€
48.000 entreprises
2 millions d’emplois
300 G€
Plasturgie
Peinture 3.079
265 entreprises 216.000 emplois
18.000 emplois 31 G€
4 G€
Recherche :
CNRS : 1.800 chercheurs, 3.000 enseignants-chercheurs
CEA : 1.200 chercheurs
400 DAM, 300 E. Nucléaire, 200 Rech. technologie, 300 Rech. fondamentale
Universités, Grandes Écoles, Industrie… 4
Perception de la science des matériaux…
science clef
du XXIème siècle !
5
environ la moitié des matériaux utilisés aujourd’hui n’existait pas il y a 20 ans
Micro-informatique Energie
Industries Télécommunications - nucléaire
- automobile - solaire
nouveaux composants
- aéronautique - hydraulique
disques durs,
- spatiale… tête de lecture,
- biomasse
microprocesseur - hydrogène…
fiabilité, coût, fibre optique…
nouvelles technologies production
coût
stockage
durée de vie
Connaissance nouvelles technologies
maîtrise, gestion…
des MATERIAUX
toxicité
pollution recyclage économie
influence climatique d’énergie
Environnement 6
Exemple : L’ énergie production électrique française (TWh)
1995-2002 : 2%/an
600 total 1990-2002 : 3%/an
1 – Les besoins 500
thermique
hydraulique
400 nucléaire
Accroissement des besoins en énergie
TWh
300
4,5
200
4
2%
3% 100
taux d'augmentation
3,5
0
3
1945 1955 1965 1975 1985 1995 2005
2,5
2 – respect de l’environnement
d’ici 2050, réduction en France par 4 des émissions de gaz à effet de serre ! 7
Les solutions :
dernières innovations :
1993 : nouveau procédé de fabrication L3M n’utilisant que l’électricité
1995 : Michelin « Energy » (faible consommation)
1998 : Michelin PAX System (pneu increvable)
28%
18%
40%
10
La structure d’un pneumatique moderne
La carcasse radiale
1 - Conception
cahier de charges
solutions recherches
à définir en amont
Mise à disposition
•architecture anticipation
fabrication
•matériaux
en série
Simulation
homologation
technique
fabrication
par le
évaluation du
constructeur
automobile du prototype
prototype
12
2 – fabrication industrielle du pneumatique
- nappes métalliques
tréfilage : 5,5mm / 1400MPA 0,31mm / 3000MPa 0,15mm / 4500MPa
- mélanges
polymères naturels, synthétiques, charges…
mise en forme
pose des nappes de sommet et de roulement
cuisson du pneumatique
13
Pneus et environnement, recyclage taux de recyclage (Europe): 76%
(Japon : 89%)
2 – fin de vie
mise en décharge
rechapage prochainement interdite…
poids lourds
2 à 3 fois
106 km
Pneu usagé
valorisation valorisation
énergétique matériaux
excellent combustible • entier (remblais, murs anti-bruit…)
30 à 34 MJ/kg • découpé (tapis voie ferrée…)
1 T pneu=0,7 tep
• déchiqueté (sous couche drainant)
cimenteries
• granulat (objet moulé, poudre renfort…)
14
Les fonctions du pneumatique
TRANSMETTRE DURER
LES
PORTER FONCTIONS AMORTIR
DU
pression bruit, confort
PNEUMATIQUE
GUIDER
comportement
résistance ROULER routier
au roulement 15
Production de matières premières : 100
bilan énergétique :
Fabrication des 4 pneus : 20
(base 100) gains possibles
Utilisation des 4 pneus : 1366
Valorisation (gain énergétique) : -80
GUIDER ≠ ROULER
il faut choisir !
bonne adhérence
forte résistance
faible adhérence
faible résistance
16
le remplacement des charges en noir de carbone par des charges en silice a permis
de concilier une diminution de la résistance au roulement et une bonne adhérence
faible résistance
forte adhérence
17
Un autre exemple de matériau « banal » mais à forte évolution : le béton !
18
Viaduc de Millau
janvier 2005
2460 m de long
343 m de haut
béton fibré
19
Pont de Normandie
pont à haubans
1995
20
nouveaux bétons :
- autoplaçants (à forte fluidité)
- à hautes performances (HP, THP)
- autonettoyant (par ajout de TiO2)
- à revêtement métallique par projection…
21
La science des matériaux fait appel à de nombreuses sciences ou techniques…
chimie
corrosion
Physique
thermodynamique
du solide
Mécanique quantique
magnétisme
cristallographie Simulation numérique
Science des et modélisation
matériaux Ab-initio
dynamique moléculaire
Monte Carlo
Statistique Eléments finis…
Fiabilité...
mécanique Techniques
d ’analyse
Mécanique
de la rupture Microscopie électronique
microanalyse
Plasticité, élasticité.. SIMS
Dynamique des analyse de surface etc...
dislocations
Une bonne connaissance des matériaux et de leurs caractéristiques peut avoir une importance capitale
22
28 Janvier 1986 - 11h38 – lancement de Challenger
73 secondes après la mise à feu…
Explosion de la navette
L’origine :
défaillance d’un joint
polymère d’étanchéité
d’un des boosters à
poudre
La cause :
durant la nuit la température est descendue jusqu’à
-13°C au niveau des boosters.
Au moment du lancement, elle n’était encore que de
-2°C au niveau des joints… et donc inférieure à la
température de transition du polymère…
d’où une perte de sa résilience et de sa souplesse…
bilan pour un simple joint de quelques $ : 7 morts, des millions de $ et un arrêt de 3 ans…
23
Les semi-conducteurs
Les matériaux Si, Ge, AsGa, InP...
métalliques
Les céramiques
Aciers
- céramiques
alliages d ’Al, de Ti, de Ni
- verres
de Zn, de Zr etc….
- poteries
- ciments et bétons
- roches...
Les différentes
classes bio-matériaux
de matériaux
Les matériaux
composites Les polymères
- naturels
céramique-polymère
- artificiels
céramique-métal
Nanomatériaux ? - synthétiques
céramique-céramique
thermoplastiques
est-ce vraiment fullerènes thermodurcissables
une classe ? nanotubes élastomères
nanostructures…
24
Petite histoire des matériaux...
homo sapiens-sapiens
homo habilis
neandertaliens (cro-magnon)
homo erectus
pierre poterie
pierre polie age du fer
biface éclats outillage élevage Danube Europe Angleterre
feu culture centrale
langage paléolithique (-300)
néolithique (-700) Gaule
supérieur (-500)
paléolithique inférieur paléolithique
moyen mésolithique
bronze (Cu/Sn)
(Ur, -3.500) Moyen Orient
25
Histoire des matériaux
2010
-10000 -5000 0 1000 1500 1800 1900 1940 1960 1980 1990 2000 2020
Or Cuivre
bronze métaux amorphes
fer fonte alliages Al-Li
métaux
austéno-ferritiques
bois acier
nouveaux super alliages
peaux acier allié
fibres polymères
élastomères alliages légers
super alliages
colles
composites caoutchouc
alliages de Ti, Zr ...
torchis papier polymères
haute
température
pierre
silex haute
résistance composites
poterie céramiques
bakelite polyesters
verre
ciment nylon composite
matrice
PE epoxy métallique
céramiques réfractaires PMMA acryliques
kevlar
verres
ciment PC PS PP
portland céramiques
pyro haute technologie
cermets céramiques sialon, PSZ...
-10000 -5000 0 1000 1500 1800 1900 1940 1960 1980 1990 2000 2020
2010
Michael F. Ashby 26
MRS Bulletin - Juillet 1993
fonctionnels transmettre de l’énergie
Matériaux
de structure transmettre des efforts
quels sont les différents matériaux qui entrent dans la fabrication d’une voiture
27
?
Pare-brise, vitres, phares : verres
Sièges : Électronique
polymères semi-conducteurs
Carrosserie :
métal (acier)
composite
Peinture :
oxydes
(céramiques)
Alliage d ’Al
jante en alliage léger Moteur : Pare-chocs :
fonte (Fe ou Al) composites
acier
Pneumatiques : polymères céramiques
cuivre
polymères (durites) 28
Proportion des divers matériaux dans une voiture
équipements équipements
électriques (2%) électriques (3%)
tissus (1%)
29
Evolution de l’emploi des matériaux (véhicule moyenne gamme)
100%
autres
90%
verres
80%
textiles
70% mastics et peinture
60% élastomères
plastiques
50%
autres métaux
40%
aluminium
30% fontes
20% aciers
Al 7,85% O 47,34%
météorites : composition de
- chondrites (manteau) silicates avec 3 à 7% Fe Si 27,74% la croûte terrestre
- sidérites (5%) 92% Fe - 7% Ni (noyau) (en masse)
- lithosidérites (2%) 50% Fe-Ni - 50% silicates 31
Échelles de temps et d’espace en physique
32
Rappels sur la structure de la matière
échelle
macroscopique
(>mm)
exemple des matériaux métalliques
noyau
électrons
(26)
100 µm
monocristal de Fer
échelle (maille cubique centré)
atome de fer
mésoscopique
(10 – 100µm) échelle 10 Å (1 nm)
microscopique 1 Å (0,1 nm)
échelle nanoscopique
(0,1 – 10 µm) 33
ou atomique (<10nm)
0 vide
<10 eV } 3d électrons
de valence
4s
structure
53,9 eV M-N
électronique } 3p
54,0 eV
énergie
92,9 eV 3s
atome
707,5 eV
720,8 eV } 2p L
électrons
1Å (10-10m) 846,3 eV 2s
de coeur
noyau 7113 eV 1s K
34
Structure électronique et liaison chimique
Atome isolé
0 vide
<10 eV } 3d matériau
4s (ensemble lié d’atomes)
53,9 eV
M-N
54,0 eV } 3p liaison chimique
énergie
92,9 eV 3s
707,5 eV
720,8 eV } 2p L
846,3 eV 2s
liaisons fortes
7113 eV 1s K
liaisons faibles
Structure électronique d’un atome isolé métallique
électrostatique
(atome de fer, 26 électrons)
ionique
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6 hydrogène
liaison hydrogène
Molécules dipolaires :
liaisons faibles liaisons intermoléculaires (H-O)
π
exemples :
H +
σ
radical CH3 C H
H -
π*
7,0 eV
niveau π niveau π
CH3 CH3
niveau π
C2H4
éthylène
oxyde de carbone
37
Si on augmente la complexité de la molécule,
on multiplie la subdivision des niveaux…
héxatriène C6H8
π*
π* π*
H H 4,7 eV
C C C H2
butadiène C4H6 H2 C C C
5,4 eV H
H niveau π
C 6H 8
H
C C H2
H2 C C niveau π niveau π
H C 2H 4 C2H4
niveau π
C 4H 6
π* bande de
conduction
polyacétylène (CH)x
38
Cristaux Dans un cristal, les atomes sont proches et reliés les uns aux autres.
Si les électrons de cœur restent individualisés (et donc sur des
orbitales individuelles), les électrons externes (de valences ou proches)
énergie énergie
occupent des orbitales communes : pour résoudre le problème du
principe d’exclusion, subdivision et formation de bandes
énergies
électroniques
bande 2p 2p libres
bande 2s 2s vide
vides Φ
niveau 1s EF
1s
valence/conduction
atome libre
r0 distance
coeur
solide
Φ travail de sortie atome isolé
(métallique)
EF niveau de Fermi
Eg "gap"
39
Dans les matériaux cristallins, les orbitales liées aux électrons de valence se subdivisent
et forment des bandes de niveaux (bande de valence et bandes de conduction)
1) Dans un métal, la bande de conduction est en partie remplie, ce qui permet aux électrons de
se déplacer facilement sur des niveaux libres inoccupés
énergies
électroniques
0
Φ
EF
Eg EF EF
EF
semi-conducteur semi-conducteur
conducteur isolant dopé, type n
intrinsèque
40
Endommagement et rupture des matériaux
traction-compression
cisaillement
flexion plane
41
Loi de Hooke déplacement de
containte Domaine plastique :
dislocations dans
σ ε = σ/E
déformation irréversible
le réseau cristallin
module d’élasticité
E (module de Young)
début de la striction
rupture
résistance à
limite d'élasticité la traction
conventionnelle Rm
R0,2
limite
d'élasticité
R0
déformation
de 0,2%
déformation
Domaine élastique :
ε
déformation réversible
déformation plastique après rupture
42
module résistance à
Echelles des valeurs de Young GPa la rupture MPa
(module de Young
résistance à la rupture)
1000 diamant
pour divers matériaux 104
Al2O3
inox
Fe fonte
100
AuAl inox
103 fonte
béton
bois (//) béton
10
Al Au Fe
100 nylon
nylon
1 bois ( )
10
0,1
caoutchouc
caoutchouc bois
10-2 1
polymères
PVC
10-3 0,1
polymères
expansés
diamant SiC
10-4 0 Al2O3
PVC
43
Origine de la déformation plastique et du durcissement
dislocation « vis »
dislocation « coin »
44
Il est en effet plus simple de créer une petite déformation et de la propager
que de déplacer l’ensemble des atomes simultanément..
(Cf déplacement de la chenille ou d’un tapis)…
45
Pour un matériau donné, la limite élastique dépend de la facilité avec laquelle les dislocations
peuvent se déplacer ou au contraire être bloquées…
des atomes en substitution ou en insertion, des précipités, des inclusions, d’autres dislocations…
sont autant d’obstacles au déplacement d’une dislocation
limite
élastique
10000
(MPa)
acier (C<0,5%)
1000
rupture fragile
(rupture au niveau des joints de grains)
rupture ductile
(rupture au niveau d’inclusions)
cavités
inclusions
cupules
47
sollicitations complexes
concerne tous les types de matériaux…
fatigue
48
exemple de rupture de fatigue
49
spectre de rayons X
rupture d’une aube de turbine en acier moulé
la fissure a pris naissance au niveau d’une inclusion d’oxyde (silico-aluminate) appartenant au moule
ayant servi à la fabrication de l’aube.
cette particule a fragilisé la pièce, une fissure est apparue, s’est propagée puis lorsque la section de
l’aube est devenue insuffisante pour supporter la contrainte la rupture s’est produite… 50
fluage
simultanément
- une contrainte appliquée ou interne
- un milieu corrosif particulier fissuration
contraintes
fissures
température
domaine fragile
domaine ductile
Un maintien prolongé à haute température
température peut provoquer pour certaines nuances
de transition d’aciers ferritiques une augmentation
ductile-fragile progressive de la température de transition
52
- variation de la résilience, de la température de transition ductile-fragile
53
rupture d’une barge aux USA
durant un hiver violent
rupture d’un câble de soutien du pont de Sully-sur-Loire
durant l’hiver 85, ayant entraîné la chute du pont
54
Les matériaux métalliques
QU'EST-CE QU'UN METAL ? métaux de gaz rares
transition non-métaux
gaz halogènes
C'est un élément qui possède :
* dureté
* ténacité (résistance au déchirement)
* malléabilité
* ductilité (étirable)
métaux 55
alcalino-terreux
Les matériaux métalliques
- corrosion
Inconvénients :-densité élevée pour la plupart
(Al 2,7 – Ti 4,5 - Fe 7,9 – U 18,9 )
- mauvaise tenue aux hautes températures...
56
Structure électronique des métaux
densité d'états
énergies
3,0±0,2eV états 3s occupés
électroniques 0K
<10eV
31eV 2p
L
0 niveau du vide 50eV 2s
Φ travail de sortie
EF niveau de Fermi
bande de conduction 1072eV 1s K
Structure électronique du Na
métaux de transition :
EF E
Métaux de transition
57
Structure cristallographique des métaux
Structure cristalline essentiellement cubique
a 2 a 2
r1
a a 2
[110] r1=
4
[110]
2 atomes r1
[110]
par maille a 3 plan (111)
plan (110) r1=
4
4 atomes par maille plan (111)
a 2
réseau cubique centré (cc ou bcc) réseau cubique faces centrées (cfc ou fcc)
Feα, Tiβ, Mo, Ta, V, Cr, W, Nb, Zrβ Cu, Au, Ag, Feγ, Ni, Co, Ir, Pt, Al, Pb...
A,B,C,A,B,C ...
Structures compactes
A,B,A,B..
a
plan A a
r1 r1=
2
plan B
plan A
plan A
a
6 atomes par maille
structure héxagonale compacte (hc)
58
Structure microscopique des métaux (la « microstructure »)
monophasée ou multiphasée
insertion
désordonnée
image 2D
60
monophasée ou multiphasée un alliage peut contenir naturellement
des inclusions et des précipités
alliage multiphasé
exemple : aciers austénoferritiques
ou « duplex »
précipités
carbures, borures,
nitrures, carbo-borures…
composés définis
M23C6, M7C3, Fe3C…
Ni3Al (γγ’)
phases inclusionnaires précipitation ou remise
en solution lors des
inclusions : traitements thermiques
oxydes, sulfures
61
rôle pouvant être bénéfique ou néfaste
Structure microscopique des métaux
Structure en « grains »
joint de grains
Présence de nombreuses
inclusions (oxydes) ou précipités
(carbures, sulfures, nitrures)
intergranulaires ou transgranulaires
62
Les alliages métalliques peuvent présenter plusieurs phases, formes allotropiques…
en fonction de la température ou de la composition
(diagrammes de phases à l’équilibre)
les deux métaux sont totalement miscible au dessus de 840°C : solution solide monophasée
mais présente une démixtion en dessous : solution biphasée
63
Si la différence de taille dépasse 30%
il ne peut y avoir de miscibilité…
il y a une limite de solubilité et
liquide apparition de 2 phases (ou plus)
solution
solide solution
monophasée solide
monophasée
solution
solide biphasée
composition eutectique
eutectique : alliage qui se comporte comme
phase α
un corps pur (le passage liquide-solide se fait
à une seule température, plus faible que les
phase β
températures de fusion des deux métaux purs
64
Il peut apparaître
- des surstructures (les atomes A et B sont ordonnés)
- des phases intermédiaires de type AxBy
soit des composés intermétalliques (liaison métal)
soit des composés semi-métalliques (liaison ionique
ou covalente)
β
eutectique Si-β
β
eutectique Mg-β
type NaCl
65
Pour certains alliages, le nombre
de phases peut être très important
laiton
66
Un alliage très important : l’alliage Fe-C
ferrite δ
(cubique centré) eutectique (4,30%C)
austénite γ
(cubique faces centrées) cémentite
(Fe3C – 6,7%C)
67
- aciers (C< 1,5%)
la présence de carbone durcit le fer mais en lui conservant une
certaine ductilité et un bon comportement mécanique…
applications limitées
68
production de l’acier
oxydation
réduction
aciérie
électrique
ferrailles
convertisseur
69
Production d’Acier dans le monde (1998)
Production mondiale d'acier (1998)
(776 millions de tonnes)
Chine
114 Mt
14,7%
reste du monde
24,8%
USA
12,6%
Canada 98 Mt
2,0%
Taiwan
2,2%
Grande Bretagne
2,2%
Production
France Japon
d'acier (1998) Océanie 2,6% Inde 12,0% 93 Mt
Afrique 3,1%
1,2% 20 Mt
1,6% Union Brésil Italie Russie
Europe de l'est Européenne 3,3% 3,3% Corée 6,3%
13,9% 19,6% 5,1% Allemagne
5,7%
44 Mt
Sud
6,5%
Nord
14,8%
Asie
42,4%
70
Luxembourg Belgique
1,7% 0,9% autres Production d’acier
2,1% dans l’Union Européenne
Suede Finlande
3,5% 2,6%
(total1998 : 150 Mt)
Autriche
Allemagne
3,5%
29,4%
Pays Bas
4,3%
Espagne
9,9%
en millions de tonne
20
15
10
5
1860 : 40.000t
Evolution de la production 1900 : 1,6Mt
0
française d’acier, de 1960 à 1998 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
71
Les aciers et les appliqués depuis la plus haute antiquité
traitements thermiques
température
γ
ferrite
γ+Fe C
(solution solide
monophasée Fe+C)
α+γ 3
ferrite
727°C (bcc) perlite
α
α+Fe C
3
20°C
Perlite
Ferrite
Ferrite
Perlite
72
ACIERS FERRITIQUES : Les traitements thermiques
Pour les aciers présentant une transformation allotropique
(changement de phase à haute température)
but : adapter par des traitements thermiques appropriés (chauffage et refroidissement)
les propriétés physico-mécaniques du matériau :
microstructure, dureté, fragilité, limite élastique
ferrite
(solution solide
monophasée Fe+C)
912°C
A
zone de
transformation
727°C allotropique
B
Ferrite
20°C
eutectoïde
Fe3C
x%
acier hypoeutectoïde
(structure biphasée Perlite Ferrite
73
de ferrite et de perlite)
1- L’Austénitisation
« remise à zéro » de l’acier
austénite :
température structure Fe cfc
et carbone en solution solide
interstitielle
0,355
très forte solubilité du carbone
0,355 dans la ferrite (=> 2%)
0,355
Chauffage et maintien
800-900°C
à un température supérieure
zone de transformation de 50°C à la température
allotropique de fin de transformation
α (bcc) γ (cfc)
décomposition des carbures mise en solution du carbone
725°C
(Fe3C)
0,286
0,286
74
bcc : cubique centré cfc : cubique faces centrées
austénite :
2 – Refroidissement lent
structure Fe cfc
et carbone en solution solide
interstitielle
température
0,355
0,355
0,355
refroidissement lent
800-900°C (four éteint)
zone de transformation (100°C/heure)
allotropique
γ (bcc) α (cfc)
carbone en solution précipitation (carbures)
725°C
température
0,355
0,355
0,355
refroidissement rapide
800-900°C (eau)
(100°C/seconde)
zone de transformation
allotropique
γ (bcc) α (cfc)
725°C
a
a 76
4 – Revenu la martensite est souvent trop dure et donc trop fragile.
pour réduire cette fragilité on réchauffe à une température inférieure (50°C)
à la température de changement de phase
725°C
maintien à haute température (sans transformation de phase)
température puis refroidissement assez rapide (air/eau)
400-500°C
structure :
ferrite (Fe bcc) 0,286
et
structure : cémentite 0,286
ferrite (Fe bcc) c (Fe3C) 0,286
sursaturée en
carbone
(martensite) Adoucissement de l’acier
a en fonction de la durée de maintien
a et de la vitesse de refroidissement 77
Les différentes classes d’alliages métalliques
Fe-C (C<1,5%)
Fe – 16à25%Cr – 6à22%Ni
Fe – 16à30%Cr
Fe – 12à17%Cr –C>0,1%
Fe-C (C>2,5 %)
78
TA6V (Ti, 6%Al, V),
TA8DV (Ti, 8%Al, Mo, V)
79
- Les alliages de zinc
fonderie : zamak (4%Al-1%Cu-0,05%Mg)
Nouveaux alliages :
- Al-Li
- alliages à mémoire de forme
- verres métalliques (amorphe, trempe hyper-rapide de 105 à 108 °C/s)
81
Moteur cryogénique Vulcain
(Ariane V)
pompes cryogénique
(O2 et H2 liquide : -252°C)
tuyère
(plusieurs milliers de °C)
82
Procédés de mise en
forme des métaux
83
Les matériaux semi-conducteurs
Structure électronique
Structure électronique d’un isolant
énergies (bande valence pleine, bande de conduction vide)
électroniques mais avec un gap beaucoup plus faible
0 niveau du vide
largeur de la
bande interdite (gap)
bande de conduction C (diamant) 5,4 eV
niveau de Fermi
AsGa 1,52 eV
EF Eg Si 1,14 eV
“gap” bande de valence Ge 0,74 eV
niveaux de coeur
semi-conducteur
isolant intrinsèque
84
silicium intrinsèque
vide (ultra pur)
bande de conduction
13
du semi-conducteur
1839 K
eV silicium,
germanium
(4 électrons de valence)
méthode de
Czochralski
1) fabrication d ’un monocristal
Le semi-conducteur purifié est fondu sous vide dans un creuset
en silice, sous induction.
On met en contact un germe (petit monocristal d ’orientation choisie)
et on le remonte très lentement. Le monocristal grossira progressivement
par croissance épitaxiale à partir du bain liquide (et ceci durant plusieurs
heures).
On obtient une « carotte » qui, découpée en fines tranches de quelques
dixièmes de mm, les « wafer ») servira à la réalisation des circuits de
microélectronique, cellules photovoltaïques…
température
zone
fondue
solide
La zone liquide est plus riche en impuretés
chauffage par induction qu’elle draine au fur et à mesure de son
déplacement. Par balayages successifs,
on arrive à une pureté de 11x9 composition
(99,999999999% soit 10-11 ou 10ppt d’impureté). germe chimique
86
Applications :
- diodes laser
Lecteur de CD,
de CD-ROM, DVD etc...
- cellule photo-voltaïque
batterie solaire (espace)
- détecteurs solides de particules
Rayons X, rayons g, électrons...
- micro-informatique
Diodes Si(Li), Ge...
Circuits intégrés,
microprocesseurs...
Diode Si(Li)
(détecteur de rayons X)
- le présent : Si et Ge
- le futur immédiat : AsGa, InP
Wafer de Si (microprocesseurs) - le futur : SiC ? 87
Les microprocesseurs
Processeurs Intel
1.E+08 P IV
P III
1.E+07
1948 : invention du transistor P Pro
nombre de transistors
PI
1970 : 1er microprocesseur
Intel 4004 (2300 transistors) 1.E+06 486
pentium 4
88
89
fabrication des circuits NMOS
par microlithographie par
faisceau électronique
1980 (VLSI) : 3 µm
1996 (P2) : 0,25 µm
lithographie
1999 (P3) : 0,18 µm optique
2001 : 0,13 µm
2003 : 0,08 µm
2005 : 0,05 µm } lithographie électronique
90
structure d’un transistor NMOS
91
Applications des diodes ou jonctions pn
+ + - +
courant - - électrons
conventionnel
- +
- +
λ=hc/Eg
94
Les lasers semi-conducteurs
E2 E2 E2
hν=E2-E1
hν=E2-E1
E1 E1 E1
95
énergie énergie
bande de
conduction Structure de bande électronique
EF
“pompage”
EF a) SC état fondamental
b) après inversion par injection massive de paires
bande de EF dans des conditions favorisant les transitions radiatives
valence
k k
(a) (b)
équilibre
recombinaison
type p radiative
type n électrons
énergie
énergie
niveau
de Fermi
trous
à l’équilibre
après inversion
jonction PN très fortement dopée
et polarisée
96
électrons
dispositif de refroidissement
à l’azote liquide pour limiter
les courants de fuite thermiques
diode polarisée
« en inverse »
anneau de garde
(zone dopée « p »)
zone dopée « n »
98
Un rayonnement ionisant (X ou nucléaire) crée par ionisation photon X
un flux d’électrons (photoélectron et électrons Auger) qui (E0)
engendreront par interactions inélastiques avec les électrons
de la bande de valence des paires trou-électrons, modifiant électron Auger
(prob :96%)
la tension de polarisation de la diode. Un signal dont
vers le
l ’amplitude est proportionnelle à l’énergie du rayonnement préamplificateur
ionisation photo-électron
incident est détecté, amplifié et traité… (E0 - Ej)
spectre de rayons X
(échantillon minéralogique)
99
la cellule photo-voltaïque but : convertir directement la lumière en énergie électrique
lumière J=0,018A/cm2
électrons
Le rayonnement solaire par effet photo-électrique
libère des électrons dans la zone P de la cellule.
Si dopé “p” (bore) -------------
électrons Ces électrons ne peuvent franchir la jonction mais
+
Si dopé “n” (phosphore) trous 0,56 V un courant s’installe entre la zone p et le support
- de cuivre, un flux de trous pouvant lui franchir la
cuivre jonction dans le sens PN, entraînant un flux d’électrons
dans le sens NP.
La différence de potentiel est de 0,56 volt avec du Si et 0,36 volt avec du Ge.
Le rendement de conversion est de 10% environ, ce qui donne une intensité moyenne de
l’ordre de 0,018 A/cm2, soit une puissance « crête » de 0,01Wc/cm2 (100Wc/m2 )
100
Selon le montage (parallèle ou en série) on peut augmenter la tension ou l’intensité
I=0,018xS (A)
I=0,018xnS (A)
-
+ + + + +
+ 0,56 volts
+ - - - -
- 0,56xn volts -
n cellules
+ - n cellules
-
+
montage en parallèle
-
101
Le présent :
-silicium monocristallin
-le plus utilisé , rendement de 12 à 15% mais très cher… (1 à 2 euros le kWh)(1)
-silicium amorphe
- déposé en couches minces, rendement de 3 à 4 %
utilisation : montres, calculettes…
- AsGa
rendement : 34% mais extrêmement cher…
L’avenir :
-les photopiles à base de CIS (cuivre-indium-sélénium)
- en couches minces, très bon rendement en laboratoire : 19%
peut être amélioré par l’adjonction de gallium (CIGS)
cellules en
CIGS
Si monocristallin
(1) le coût du kWh thermique nucléaire est un peu plus de 2 centimes d’euros 102
103
immeuble « solaire »
alimentation solaire
individuelle
Conversion du rayonnement
infra-rouge en électricité à
l’aide de photodiodes
105
Effets Seebeck, Thomson, et Peltier…
métal 1
effet Seebeck
électrons
n p
trous
Si : 90 µV/°C
Ge : 100 µV/°C
106
Au lieu de prendre des SC (colonne IV) purs dopés, on peut utiliser des alliages binaires composés
d’éléments de la colonne III et V, ou des colonnes II et VI (l’important étant d’avoir 4 électrons en moyenne)
exemple :
Cd3As2, Zn3As2 : alliage N
Te(80%)Se(20%) dopé Bi : alliage P
400 µV/°C, 0,8 Ω/°C
zone froide
20A/cm2 soudure
n p n p n p n p n
2W/g
zone chaude
rayonnement solaire
Application : capteur solaire
verre
On peut obtenir facilement et plaque de Cu (norcie)
pour pas cher environ 10W/m2
TeBi p n p n p n
plaque d’Al
Utilisé pour fabriquer du froid… on peut facilement atteindre –25°C (et même beaucoup moins !)
applications :
108
Les matériaux céramiques et les verres
Les matériaux les plus anciens...
Verres, céramiques, bétons et pierres...
Principales
céramiques
et
applications
1
Les verres :
Très grosse production (50 millions de tonnes) CA : 50 milliards de $
Au XVII siècle, elle est réintroduite en France par Colbert (le secret est volé aux Vénitiens)
Développement au XIX siècle de grandes industries verrières (St Gobain, créée en 1665)
2
Matière de base : la silice SiO2
verre plat
bâtiment, automobile… verre technique
(labo, optique, ampoules,
- glace : « floatglass » sur bain d’étain (épaisseur 6mm, ajustable) TV, quartz..)
- verre à vitre : étirage d’une feuille de verre (2 à 6 mm)
- verre coulé : laminage verre à la main
(cristal d’art)
verre creux
verre d’emballage, gobeleterie
à chaud (900°C) dans des moules : on introduit la « p araison »
(quantité nécessaire à la bonne viscosité) et on met en forme (poinçon ou soufflage)
fibres de verre
obtenues par centrifugation puis étirage par le bas par jets de gaz chauds
- fibres textiles
- isolation thermique
- fibres optiques
recuisson à 500°C pour éliminer les contraintes inte rnes (fragilité) puis soit :
- refroidissement lent
- trempe (verre très résistant se brisant en petits éclats non coupants : verre de sécurité)
5
production mondiale de verre (1992) Production
Japon verre
12% technique
5,5 laine composites
millions T de verre
Europe (1992)
fibres
23,8 europe renfort ampoules,
millions T tubes..
18,4 49% 2%
5%
millions T fibre
USA
isolation
39% 3%
verre plat
25% verre
creux
vitres 65%
verre
215 kT fibres France (1998)
technique
4%
2%
verres plats bouteille
16%
110 kT 5.450 kT
850 kT Utilisation
250 métal
Applications :
Nitures et
oxynitrures céramiques réfractaires : N4Si3 et les SIALON
Composites céramiques :
matrice céramique avec fibres ou dispersion de céramiques, métaux ou polymères
vitrocéramiques :
dévitrification contrôlée de matériaux vitreux (LiO2, SiO2…)
9
Les céramiques thermomécaniques
mais : - fragile
- faible déformation à rupture
- faible résilience
Points de fusion :
- Al2O3 : 2050°C
- ZrO2 : 2700°C
- MgO : 2800°C
- 80%TaC-20%HfC : 4050°C
Céramiques oxydes :
ZrO2 (zircone)
- point de fusion 2680°C
- coefficient de dilatation comparable à celui des aciers
- faible conductivité thermique
Al2O3 Cr2O3
2000
SiO2
Fe2O3
1500
12
Les céramiques pour l’électronique
Composants passifs
BaTiO3 dopé au Nb
-Varistances
- la résistance électrique décroît avec la tension
ZrO (Würtzite) dopé par Co, Mn, Bi, Sb, Ti, Cr, Ni… (<1%)
- Condensateurs céramiques
ferroélectrique BaTiO3
13
les céramiques naturelles
Roches, minéraux...
- calcaire (CaCO3)
- grès (à base de SiO2)
- granite (silicate d ’alumine)
La glace ?
14
Structure des céramiques
Zircone
Al2O3
ZrO2
15
- structures covalentes :
diamant SiC
SiO2
- broyage
- précipitation à partir d’une solution
- évaporation
- évaporation sous vide
5) Habillage, métallisation…
Du fait de la structure en poudre fine (0,1 à 1 µm) ou ultra-fine (1 à 100 nm) chaque particule a
peu d’atomes (1000 à 100.000) et les effets de surfaces auront une grande importance sur les
propriétés mécaniques…
De même la porosité inévitable doit être réduite : au delà de 10% la céramique est inutilisable…
17
Porosité des céramiques
50 µm
50 µm
1 µm 1 µm 2,5 µm
temps
19
Les ciments et bétons
connu dès l’antiquité : mortier de chaux mélangé à des cendres volcaniques (« pouzzolane)
600°C
CaCO3 (craie) CaO (chaux)
+ eau + cendres mortier
nomenclature utilisée :
- C : CaO
- A : Al2O3
- S : SiO2
- H : H2O
cendres : SiO2 active en surface qui réagit avec la chaux
pour former un gel (tobomorite) qui lie la chaux hydratée
aux particules de pouzzolane
- prise hydraulique (4 h) :
2 C2S + 4H C3S2H3 + CH
2 C3S + 6H C3S2H3 + 3CH
21
Prise hydraulique
Durcissement hydraulique
Le gel se forme dans la masse et non en surface des grains, d’où une plus grande
résistance du Portland par rapport au ciment de pouzzolane 22
23
SiO2
Si
1 mm Mg
O
abondance
cartographie élémentaire (répartition des éléments)
obtenue par microanalyse X d’un mortier
Al Ca
S
24
évolution lente des caractéristique du béton (>100 jours)
25
Une fibre céramique à la une des médias… l’amiante* * du grec « amiantos » incorruptible
Dangers ou pas?
-95% des bâtiments publics en France ont une teneur très faible (<2 fibres/litre)
- 3% seulement dépassent les 25 fibres/litre (taux limite officiel : 600 fibres/litre)
Excepté pour les travailleurs de l’amiante, le risque est infiniment plus faible que les risques
dû au tabac, alcool…
27
Production mondiale d'amiante
Production mondiale :
2,83 millions de tonnes (1993) reste
- Russie : 1 Chine 2,5%
- Canada : 0,5 7,1% Grèce
2,1%
- Kazakhstan : 0,3 Afrique Russie
- Chine : 0,2 10,6% 35,3%
- Amérique du sud : 0,4
- Afrique : 0,3 Kazakhstan
- Grèce : 0,06 10,6%
Canada
sud 17,7%
14,1%
180000
170000
160000
140000
importation (tonne)
100000
80000 64000
69000 67300
60000
40000 35800
29000
20000
35
0
1950 1960 1970 1980 1990 2000
année
28
Pourquoi l’amiante ?
matière minérale isolante (électricité et thermique)
imputrescible
très grande résistance mécanique et chimique
incombustible…
textile, papier Utilisation de l'amiante
routier 1%
joint (France 1993)
3%
1%
frein
Utilisation : 5%
- amiante-ciment (fibrociment)
- textiles, papiers, cartons et feutres d’amiante
ciment
- feuille et élastomères pour joints 90%
- garniture de frein (plaquettes)
Mais :
fibres de très petites taille rigides pouvant entraîner des maladies pulmonaires graves :
asbestose (fibrose pulmonaire) pouvant conduire au cancer du poumon et de la plèvre ( mésothéliome)
En France l’usage des amphyboles est interdit depuis 1994 et sauf dérogations exceptionnelles
depuis 1997 pour l’ensemble des fibres amiantées
29
Remplacer l’amiante ?
solutions possibles
matériaux de substitution
technologies alternatives
fibreux
•canalisation en fonte, PVC
•tôles ondulées galvanisées
naturelles artificielle
•plaques Al…
non
fibreux •minérales •métalliques (laine d’acier)
•végétales (coton) •minérales (fibres de verre,
•vermiculite laine de roche, fibres de C)
•argiles •organiques (polymères)
•mica
•mousses de silicate
•…
30
31
Certains de ces produits de substitution ne sont exempts de danger et sont concernés également
par des normes strictes …
Mais l’amiante (sous sa forme la moins dangereuse la chrysolite) reste un matériau essentiel
qui n’a pas d’équivalent ni de produits de remplacement pour certaines applications :
Aucune solution satisfaisant n’a été trouvée à ce jour pour remplacer totalement l’amiante !
32
http://www.psrc.usm.edu/french/index.htm
Les matériaux polymères
Longues chaînes de carbone et d ’hydrogène ( liaison covalente)(plus quelques autres éléments)
reliées par des liaisons Van der Waals, hydrogène ou des ponts covalents
33
Très grande variété de polymères présentant une diversité dans les propriétés
mécaniques, électriques, thermiques….
polymères synthétiques
polymères naturels
la cellulose, la lignine, les protéines
(le bois, les os, les cartilages,
thermoplastiques thermodurcissables
le cuir, les feuilles etc…)
ne se ramollissent pas
ramollissent
ne fondent pas
au chauffage
se décomposent à la chaleur
polymères semi-synthétiques
1970 Polyimide
1869 Celluloïd
1909 Bakelite
1947 Araldite
1931 Polyvinyle
35
Structure des polymères
éthylène polyéthylène
polymérisation Molécule de
polyéthylène
soudure de monomères sans perte de matière par ouverture d’une double liaison
36
(de quelques centaines à
quelques milliers d’atomes)
(quelques atomes)
écriture simplifiée :
37
structure spatiale des polymères (« tacticité »)
liaisons dans
le plan
liaisons vers
l’intérieur du plan
liaisons vers
l’extérieur du plan
38
les groupes phényls ne sont pas forcément du même côté de la molécule (« isotactique »);
ils peuvent se répartir symétriquement de part et d’autre (« syndiotactique ») ou de façon
aléatoire (« atactique »).
cette disposition peut influencer fortement le comportement du polymère
De plus les chaînes sont enchevêtrées, ce qui leur donne une grande cohésion
40
à plus grande échelle…
42
polymères très cristallins polymères amorphes
43
Structure d’un matériau polymère
à différentes échelles
44
2) température de transition vitreuse
3 températures de transition :
polymères
amorphes destruction
Tg TF température
polymères
cristallisés
(30 à 60%amorphe) température de fusion
(disparition de l’état cristallin)
bonne rigidité
mou, plastique
mais dur et fragile
et malléable…
polystyrène élastomères
polyméthacrylate de méthyle.. polyéthylène
polypropylène…
45
chlorure de polyvinyle : 85°C
quelques températures téflon : 128°C
de transition vitreuse nylon : 47°C
polyéthylène : 38 à 110°C
thermostables : 200 à 300 °C
élastomères : -100 à –20°C
Ce qui fait qu’un polymère a une température de transition vitreuse faible ou élevée dépend
de la facilité qu’ont les chaînes de se déplacer…
--CH2—CHCl-- + --CH2—CH--
O—CO—CH3
47
SBS
poly(styrène-butadiène-styrène)
49
On peut compléter un polymère par des additifs, des charges ou des renforts
Additifs :
polymères, oligomères ou molécules
charges :
- organiques :
carbone (sphères de φ 80µm) résistance aux UV, conductibilité électrique
charges cellulosiques (farine de bois) (PVC)
- inorganiques :
billes de verre (φφ 40µm)
silicates (talc, caolin, micas..) renforts légers
renforts :
φ 50µm)(du mm au cm de long)
- fibres courtes et mi-longues (φ
- fibres longues (même dimension que l’échantillon)
- tissus
fibres de verres, de carbone, de polymères…
matériaux composites
50
Les polymères thermoplastiques
complètement fusibles,
sont facilement recyclables
Également :
- polyacrylonitrile (PAN)
- polyéthylène téréphtalate
(PETP, Dacron, Mylar)
51
Les thermoplastiques types
Un polymère intéressant : le polytétrafluoroéthylène (ou Teflon)
polymère vinylique
52
Les polymères et résines thermodurcissables
Toujours amorphe
bakélite, formica…
phénol-formaldéhyde plutôt cassants
R (radical) H, CH3 ou Cl
54
La réticulation des élastomères
découverte accidentellement en 1836 par Charles Goodyear
latex naturel (polyisoprène) : dur et fragile à froid, liquide et collant à chaud… sans intérêt !
caoutchouc « vulcanisé »
polymérisation
galalithe
fabrication de la
celluloïd
56
Les polymères naturels - végétale (coton, lin, chanvre, jute) : cellulose
- animale (soie, laine) : protéines
Celluloïd
cellophane
Fibre textiles
(laine)
57
Fibre animale (laine) : présence d ’écailles Fibre végétale (lin) : structure lisse
(section polygonale)
européen africain
souris
Poils chinois
malais
Cheveux
59
Fibre animale (poils et cheveux) : présence d ’écailles
Apparition de plis dans un tissu
par formation de liaisons hydrogènes
60
Quelques techniques
de mise en forme
des polymères
61
moulage par
compression
(thermoplastiques)
200°C 1000kg/cm2
62
Autres procédés
feuilles :
- extrusion-soufflage : un tube obtenu par extrusion est agrandi par soufflage (gaine)
puis fendu
- coulée en solution : évaporation d’une solution de plastique déposée sur une surface
polie
- calandage : par laminage (polychlorure de vinyle et caoutchouc)
fils :
- filière (nylon, acétate de cellulose..)
formage :
pliage, emboutissage, soufflage, aspiration
stratification
les fibres sont imprégnées d’une résine thermodurcissable
63
Production mondiale de polymères (1998)
50 48.7
45
41.4
40
35
millions de tonnes
30
25
20
13.9
15
11.4
10
6
5 3.5 3.1 2.8
1.2 1.2 0.8
0
USA
Afrique du sud
Allemagne
Australie
Pays Bas
reste du
Japon
France
Canada
Bretagne
Espagne
monde
Grande
64
consommation (millions de tonnes)
45 42.0
Consommation mondiale
40
de polymères
35
30
25
20
15 13.0
0 140
USA
Japon
Italie
France
Bretagne
Espagne
Grande 120
105
100 94 93
83
80
60
40
20
2
0
USA Europe France Japon Canada Afrique
65
France : production par catégorie
(total 6 millions de tonnes)
thermoplastique : 78%
thermodurcissable : 7%
autres : 15% Utilisation (France 1998)
emballage
divers 38.3%
18.3%
électronique
7.9%
transport
13.0%
bâtiment
22.6%
66
le bois : polymère ou composite ?
40 à 50% cellulose
25 à 30% lignite
20% hydrate de carbone
fibre de papier
et pointe de
stylo
- construction
- décoration
- pâte à papier 67
Fibres, vêtements et protection contre le froid
Fibres naturelles
le coton tissé possède une faible
résistance thermique (14 à 22 m.kW)
en raison de l’épaisseur des fibres
qui ne permet pas un tissage fin
résistance thermique :
rapportée à l’épaisseur du tissu
( en mètre.kW)
68
Fibres synthétiques
polyester « Hollofil II »
comme les poils du caribou, creusée de 4 canaux
bonne résistance (25 mkW)
vêtement, couette, sac de couchage
Gore-Tex
(1968 Gore USA)
polytétrafluoro-éthylène
dérivé du téflon
Très ancien...
- A Babylone (-3000) on mélangeait bitume et paille tressée (route)
- les Égyptiens fabriquaient leur brique en mélangeant argile et paille
- les murs en torchis (argile + paille)...
70
Production mondiale de composite
10000000 Production mondiale de
matériaux composites
1000000
production (tonnes)
100000
1979 : 550 tonnes
10000 1998 : 5.500.000 tonnes
1000
100
augmentation exponentielle !
10
1
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 militaire autre
travaux publics 0.5% 3.5%
année 6.0%
électronique
6.0%
sports loisirs
8.0% transport
33.0%
bien de
Utilisation des matériaux consommation
8.0%
composites
Europe 1997
matériau
industriel
10.0% bâtiment
25.0%
71
Composite céramique-céramique
-fibre de SiC dans une matrice SiC, B4C, TiC, N4Si3… (tenue mécanique haute température)
- fibres de C matrice C (freins)
- béton (cailloux + sable+ciment)
Composite polymère-polymère
- le contreplaqué (bois)
Composite polymère-air
- les mousses
- le polystyrène expansé 72
Composite Fibre de verre - résine époxy
Fibre de verre
(diamètre 200 µm)
74
Comportement mécanique :
Très anisotrope...
Résistance à la traction :
- composites fibreux :
- composites particulaires :
75
Résistance au déchirement (propagation de fissure)
On peut montrer qu ’il existe une longueur critique pour les fibres
en dessous de laquelle elles ne cassent pas.
lamellaire
Fonction cahier
des charges
astreintes
+ Objectifs
description
Matériau Forme de l’objet
propriétés
intrinsèques
des matériaux
Procédé
1
Critères de choix d’un matériaux
température
Environnement -250°C à 2500°C
Conditions - milieu chimique Durée de vie
d’utilisation - contraintes De la seconde à 60 ans
- irradiation...
Caractéristiques matériaux
et propriétés
Disponibilité
et coût...
Mise en forme
- usinabilité Propriétés
Résistance à Propriétés
- soudabilité mécaniques
- etc... la corrosion physiques
- traction - magnétisme
- résilience - sèche
- humide - conductibilité
- ténacité - densité
- dureté - intercristalline
- fluage - sous contrainte...
- fatigue...
2
Principales caractéristiques
des matériaux
3
Quelques
caractéristiques
de
matériaux :
Comparaison
4
Choix des matériaux
en fonction du domaine
de température d’utilisation
5
6
résistance à un
environnement
chimique
7
Résistance à l’usure
8
Classification des formes
9
Fiabilité et durée de vie…
très diverse !
dans un ensemble complexe, il n’est pas souhaitable d’une pièce ait une
durée de vie supérieure à la durée de vie de l’ensemble :
marge de sécurité trop élevée, donc coût trop élevé…
Coût
doit prendre en compte tous les aspects :
- matière première
- usinage (équipement, outillage, main d’œuvre…)
- recherche, licences…
- utilisation et entretien (automobile, aviation)
Dans le bâtiment, la matière première représente 50% du coût total, dans l’industrie
bio-médical, aérospatiale… ce n’est que 0,1%…
10
turbopompes
VULCAIN
Moteur cryogénique
d’Ariane V
bilan actuel : 30 moteurs, 370 essais à feu, 36 heures de fonctionnement, 4 vols réels
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Caractérisation des matériaux
comportement
environnemental
mécanique, chimique
composition chimique
globale, locale..
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Les différentes échelles
microscopie
macroscopie
microstructure
nanoscopie
(atomique)
m cm mm µm nm Å
fractographie
mécanique de la rupture chimie et physique du solide
mécanique
micrographie TEM microscopies
à champ proche
microscopie (AFM, STM)
optique Sonde Atomique°
oeil
MEB
microscopie électronique
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Chimique
Isotopique
Moléculaire Répartition
isotopique Liaison Chimique
nature des molécules nature des liaisons
SIMS
Elémentaire SIMS chimiques
LAMMA.. SIMS
Composition chimique
IR, Raman
élementaire
XPS
FluoX Auger
EPMA Analyse RMN...
Auger
XPS
chimie
...
Echantillon
Observation
Cristallographie
Topographie organisation
Surface Texture des atomes
TEM
MEB distribution des
MO confocale Structure directions
RX
ECP
STM, AFM cristallographiques
organisation interne EBSD
MMB EBSD
(grains, précipités…)
RX
TEM
MO
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Analyse chimique élémentaire
en volume
(globale) localisée
mm3 au cm3
chimie
fluorescence X ponctuelle en profondeur
spectrométries :
- d’émission profils de concentration
- d’absorption
en surface
SIMS
1 à 10nm SDL
Auger RBS
XPS
microanalyse SIMS
µm3 HREELS
effets toxiques :
- par accumulation : dose minimale avec seuil de toxicité (As, Pb..)
des médicaments utilisent l’As à très faible dose
- par sommation : pas de dose minimale ni seuil, seule compte la dose totale accumulée
(produits cancérogènes)
selon la rapport entre le taux d’absorption et le taux d’élimination
mode d’intoxication :
- voie buccale (ingestion)
- inhalation
nature chimique :
- ingestion : la nature métallique est moins toxique qu’une forme organique
Hg métal et sous forme de methyl-mercure (HgCH3)(action sur le système nerveux)
- inhalation : variable…
17
- métaux toxiques
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U appauvri (U238) : poison chimique pour les reins
risques :
en cas de crash, brûle et forme à 500°C des particul es d’oxydes (UO2, UO3)
facilement respirables… effets toxiques et radioactif…
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Risques d’irradiation
- destruction cellulaire
-altération de l’ADN
restauration si pas trop abîmée
- irradiation externe - globale
- locale
- contamination, irradiation interne
Contraintes :
- doit résister à la pression interne
- doit pouvoir s ’empiler sans s ’écraser
- la moins chère possible...
On va utiliser des alliages à fort durcissement par écrouissage (le couvercle sera en acier)
Al (A1000) - Al-Mn (A3000) et Al-Mn-Mg (A5000)
GE90 (SNECMA)
22
Schéma d ’un turboréacteur
23
Les aubes de turbine sont soumises à de très fortes contraintes (250 MPa)
et à des températures élevées (1550°C)
Phase γ’ dans un alliage base Ni, observé en TEM après essai de fluage
accumulation de dislocations entre les précipités
24
Hautes températures : risque de rupture par fluage
contraintes
flux d’atomes
d flux de lacunes
contraintes
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Une solution :
réduire l’importance des joints de grains
Structure Solidification
polycristalline colonnaire Structure
à gros grains (soldification monocristalline
orientée)
26
Turbines employées pour la production d’électricité (TAC)
28
Les alliages Fer- Nickel
Un alliage aux propriétés surprenantes :
l’INVAR
diagramme Fe-Ni
29
dilatation thermique :
∆L=α
α.L.∆
∆T
Cr Ti Fe Ni Cu
6 8,5 12 13 16,6 10-6 K-1
Température de Curie :
30
Origine de cette anomalie de dilatation
spin + spin -
bandes de niveaux électroniques
niveau
de
Fermi
31
dans le cas de l’INVAR que se passe-t-il?
32
Applications des alliages Fe-Ni
de très nombreuses applications qui nécessitent une très faible dilatation thermique
ou de bonnes performances magnétiques……
- horlogerie
bilames thermostatiques
2 lames minces rigidement liées ensemble et avec des coefficients de dilatation différents
dispositifs
de compensation
thermique
grilles
Masque
blindage
du canon
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L’INVAR est utilisé à différents niveaux
le « shadow mask »
35
Seuls 20% des électrons atteignent l’écran,
80% sont absorbés par la masque, d’où un
échauffement qui, lorsque l’image est très
contrastée, peut varier localement , ce qui
peut entraîner une déformation locale
(« flambage ») modifiant les couleurs.
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Le canon à électrons :
Le transport du gaz naturel sous forme liquide permet de réduire de 600 fois le volume
transporté mais nécessite des température de –163°C à la pression atmosphérique.
Depuis 1964, des navires méthaniers de grande capacité (>25.000 m3) ont été mis en service.
- fonderie
- directe (moule)(bronze)
- lingots (forgeage et usinage)
- permet de réaliser des pièces assez compliquées
- nécessite souvent des températures élevées (Fe :1500°C, W : 3370°C…)
- emboutissage
À partir de tôles, facile mais ne permet pas des pièces très compliquées
automobile
- électroérosion
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Au départ : de la poudre
On peut obtenir la poudre métallique
par pulvérisation de l’alliage sous
l ’effet de la « force centrifuge »
après l’avoir fondu par arc électrique
Poudre de TA6V
(alliage de titane, Al et V)
diamètre 250µm
Poudre de
superalliage de Ni
alliage de Zr 40
La poudre métallique est mélangée à un liant et
à un solvant.
On l’injecte sous pression dans le moule de la
pièce à réaliser (300 à 600 MPa)
Puis on chauffe (0,5 à 0,75TF) pour obtenir
le frittage (collage et adhérence des grains par diffusion)
Avantages :
- adapter la porosité :
-filtres (en bronze, inox…)
- matériaux auto-lubrifiants (en injectant de l’huile dans les
pores)
(Fe, FeCu.. 25 à 35% porosité)
- mettre ensemble des matériaux très différents
- pièces anti-friction en acier avec Pb, graphite, Mo2S…
- alliages réfractaires avec W, Mo..
Boîtier de montre
avant après frittage
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Exemples de pièces en alliage fritté
L’automobile, l’aéronautique
Arbre à cames
-conditions normales :
133 K
-sous haute pression (300.000 atm) :
160 K (HgBa2Ca2Cu3O8)
-en couche monoatomique (30 nm) :
-23 à 7°C 43
Principaux matériaux supraconducteurs :
-dans un métal la conduction électrique est assurée par des électrons individuels
-dans un supraconducteur, il y aurait un couplage quantique entre 2 électrons appariés
(paire de Cooper) et le réseau d’ions (interaction avec les phonons)
(théorie BCS (Bardeen-Cooper-Schieffer)
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L ’état supraconducteur dépend à la fois :
- de la température
- de la densité de courant Tl2Ba2Ca2Cu3O10+δδ
- du champ magnétique
Bi2Sr2CaCu2O8-δδ
TlBa2Ca2Cu3O10-δδ
densité de courant
état
supraconducteur
domaine de supraconductivité en fonction
de la densité de courant et du champ magnétique
TC température 46
Caractéristique des principaux matériaux supraconducteurs
Alliages f-pd
un actinide ou un lanthanide (4 ou 5f) avec un métal normal, par couplage
UBe13, UPt3, CeAl3… électrons f avec électrons p-d
Possède un champ critique magnétique très élevé…
-supraconducteurs organiques
si on fait réagir du TMTSF (tétraméthyl-tétraselena-fulvavène) avec des ions PF6, on obtient un corps
supraconducteur (20K)
courant
supraconducteur
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Applications
- aimants supraconducteurs
- accélérateur de particules
- fusion thermonucléaire (TOKAMAK)
- trains à sustentation magnétique...
GEC-Alsthom
- cryoalternateur de 2500MW
a été étudié par Alsthom et EDF
pas de perspective prochaine...
En haut : 1969 fils supra constitués de
7 brins de 0,3µm de diamètre
En bas : fils actuels :
- âme en cupronickel
Tant que l’on ne disposera pas de supraconducteurs - 920.304 brins de 0,1µm de diamètre
« hautes températures » avec de bonnes propriétés (913 filaments par hexagone) en Nb-Ti
mécaniques et des facilité de mise en forme... (pour limiter les effets d ’auto-induction
les fils sont constitués de nombreux filaments
49
Lignes électriques « haute-tension » supra conductrices
- expérience américaine
Detroit (Michigan) :
ligne de 120 mètres sous 24.000 volts
puissance transportée : 60 MW
alimente 14.000 foyers
50
- expérience française (EDF)
52
d) nanomatériaux, nanotechnologies, nanosystèmes, nanostructures…
macrostructure
haut physique
microstructure classique
bas
mésostructure
?
nanostructure haut
physique
quantique
atome bas
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exemples d’application des nanotechnologies
présent :
- particules nanoscopiques de carbone pour durcir la gomme des pneus
- utilisation de particules de TiO2 nanoscopiques dans les crèmes antisolaires
( agissent par diffusion des UV)
- couches alternées de Cr/Fe de 1 à 3 nm d’épaisseur :
obtenir une magnétorésistance très élevée pour des têtes de lecture de disques durs
futurs…
- « millipède » d’IBM utilisation de pointes d’AFM pour enregistrement de données
( un milliard de bits au mm2)
- thérapie
- matériaux intelligents (surface autonettoyante grâce
à une nanostructure effet lotus)
- transistor à un seul électron….
transistor à 1 électron
dimension actuelle de la « boîte » quantique :
30 à 100 nm
54
greffe de nanotubes de carbone sur 4 électrodes
déposées sur une surface de silice par ancrage
électrostatique
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Les nanomatériaux : fullerènes et nanotubes
Structure du diamant
hybridation sp3
Structure du graphite
hybridation sp2
semi-métal
4 liaisons fortes isolant parfait
EF EF
EF
Fullerène C60
hybridation mixte
sp2 - sp3
Fibre fullerénique
hybridation sp2
Fullerène C20
hybridation sp3
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Les nanotubes
Découverts en 1991 par Iijima (NEC)
Propriétés :
- supraconducteur (16 à 33K)
- magnétique à basse température (16,6K)
- extraordinaires propriétés mécaniques
- module de Young (limite élastique) 4000 GPa (acier : 200)
- contrainte de rupture : >300 GPa (acier 1 à 2 GPa)
en fauteuil
en zig-zag
quelconque
En enroulant un
feuillet de graphite
bidimensionnel
le niveau de Fermi
fait parti des états permis
très bon conducteur électrique et thermique ( identique à un métal, 10.000 fois le graphite)
Les nanotubes ont des gaps compris entre 0 (métal) et 1,14 eV (semi-conducteur) en
fonction du diamètre du tube (plus le diamètre augmente et plus le gap diminue)
61
Simulation d ’un essai de compression
62
On peut réaliser des fibres en nanotubes, 100 fois plus
résistants que l’acier et 6 fois plus légers…
De plus ces fibres peuvent se déformer sous l’effet d‘un champ électrique (et inversement
produire de l’énergie électrique lorsqu’ils sont déformés)
On peut envisager d’en faire des muscles artificiels, plus résistants que les muscles humains
et très rapides (étude menée par l’Université de Bordeaux 1 et Honeywell)
On peut aussi imaginer des « voiles » de nanotubes qui fournirait de l’énergie sous l’effet
du vent !
l’extrémité d’un nanotube peut émettre des électrons par effet de champ mais avec des
tensions faibles et sans dommage… ils pourraient servir à réaliser des écrans plats en
remplacement des cristaux liquides…
Motorola envisage prochainement des écrans de 50 pouces et en 2006 iNanov (France)
espère commercialiser des écrans plats (1 mm) souples pouvant être enroulés…
63
En microélectronique, les nanotubes conducteurs et semi-
conducteurs pourraient remplacer les fils et certains
composants, réduisant considérablement les dimensions
et la consommation d’énergie…
nanotube (1 nm)
Problème : les nanotubes coûtent encore 10 à 1000 fois plus cher que les fibres de carbone
utilisées dans les composites…
Médecine : nanopaille, nanosonde génétique et chimique (pour des microscopes à force atomique)
Energie : Les nanotubes peuvent permettent de stocker l’énergie de façon très efficace :
et pourquoi pas réaliser l’idée saugrenue d’Arthur Clark dans un de ses romans de SF :
65
Problème à résoudre :
les fabriquer en grande quantité et à un coût raisonnable !
1) étincelle
On crée une forte décharge électrique (100 ampères) entre 2 électrodes de graphite ; dans le
plasma chaud il se forme des nanotubes
rendement : 40% - mais tubes de petites longueurs et d’orientation aléatoires
2) gaz chaud
On envoie sur un substrat porté à 600°C un gaz carbon é (méthane par exemple) qui se décompose
et formes des nanotubes.
rendement : 20 à 100% - méthode simple et tubes de bonne longueur
inconvénient : nanotubes à parois multiples et bourrés de défauts… peu résistants
3) bombardement laser
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e) Les polymères conducteurs
Polymères conducteurs
électroniques
Polymères
intrinsèquement
conducteurs
Polymères conducteurs
ioniques
Polymères
conducteurs
Polymères
extrinsèquement Polymères conducteurs
conducteurs chargés
67
Les polymères conducteurs chargés
On introduit dans le polymère une poudre conductrice, « la charge »
Microscopie électronique
d’un agrégat de
noir de carbone
Poudre de carbone ou
métallique
Probabilité de
percolation
Notion de percolation : 1
- en dessous d ’une certaine densité
les agrégats sont isolés
- au delà d ’un certain seuil, il existe
un amas infini et la probabilité pour
qu’un objet appartienne à cet amas
est donnée par la probabilité de
percolation
En dessous Au dessus
Au seuil
du seuil du seuil
Seuil Taux de
percolation
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Conductibilité
électrique
En dessous d’une certaine valeur de la charge, il n’y a aucun contact entre les grains
de poudre et le polymère est isolant
Au delà, il y a percolation des charges conductrices et le polymère devient conducteur.
69
Au voisinage du seuil de percolation , la conductibilité électrique peut
varier rapidement de plusieurs ordres de grandeurs
Applications :
70
Applications industrielles :
Le câble chauffant autorégulant
Avantages :
- simplicité
- économie d ’énergie
Problèmes à résoudre :
- coût (qui doit être compétitif)
- vieillissement
Molécules de polypyrrole
imprégnant les fibres d ’un
textile en polyester pour
en faire un tissu chauffant
(ameublement, vêtement..)
(CEA/CEREM)
Conductibilité entre 10-12 et 102 à 104 S/cm
73
Les polymères conducteurs ioniques
Application :
- électrolytes solides
N(R)3+ SO-3
- piles au li
- vitrages électrochromes
Applications :
- membranes échangeuses d’ions
-dessalement eau de mer
- électrodialyse
- électrolyse
- synthèse du chlore et de
la soude
Faciles à mettre en œuvre
coût élevé
synthèse de la soude
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Les batteries polymère-lithium
Li Li+ + e-
+ + xe- + V2O5
xLi LixV2O3
Densité Densité
d’énergie d’énergie
batteries
spécifique pratique
2002 : création de la société BATSCAP (80% Bolloré- 20% EDF) et construction d’une
usine pilote destinée à la fabrication de batteries à électrolyte solide polymère/Li 76
f) Les vitres « intelligentes »
Le vitrage a pris de plus en plus d ’importance
dans la vie quotidienne (habitation, voiture etc…)
Problèmes pratiques :
- intimité
- isolation et climatisation
- éblouissement (voiture)...
Solutions statiques : - double vitrage (deux plaques de verres séparées par du vide)
- revêtement réfléchissant l ’infra-rouge
extérieur
extérieur intérieur
intérieur Pour éviter...
infra-rouge infra-rouge
dépôt
vitre
dépôt hiver
vitre
Vitrages autonettoyants :
On dépose par bombardement cathodique(1) une fine couche métallique hydrophobe sur la
surface du verre.
l’eau coule sur la vitre entraînant les poussières…
Acquaclean, Bioclean (Saint-Gobain), Activ (Pilkington)
Pour éliminer les dépôts organiques adhérents, on dépose une 2ème couche mince de TiO2
qui provoque sous l’effet de la lumière une décomposition de ces pollutions organiques qui
sont alors entraînées par la pluie. L’isolation thermique peut être renforcée par un dépôt
supplémentaire très mince (1 nm) à base d’Ag
La pièce à métalliser est placée dans une enceinte sous vide (10-9 bars)
qui est ensuite remplie par un gaz neutre (Ar, N..) sous faible pression
(10-1 à 10-2 bars).
Ce gaz est ionisé à l’aide d’un magnétron, les ions sont projetés sur une
électrode métallique (Au, Ag, Sn, Zn…) polarisée négativement.
Les atomes métalliques sont pulvérisés sous l’effet du bombardement
ionique et viennent se déposer sur la pièce à métalliser.
78
Solutions « dynamiques » :
Vitrages à cristaux liquides
Film de polymère transparent dans lequel ont été dispersées de microgouttes d ’un cristal liquide nématique(1),
pris en sandwich entre deux feuilles de verres ou de polymère, revêtues d ’une couche conductrice
transparente (ITO) (ITO : oxyde d ’indium et d ’étain)
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Les phases coloration (opaque) et décoloration (transparence) sont obtenues par un transfert
d’ions entre les couches d ’oxydes :
WO3 est incolore, mais s’il y a des ions en insertion MxWO3 est de couleur bleue avec un taux de
transmission de la lumière fonction de x
(pour une épaisseur de 0,3 µm T=90% pour WO3 et <10% pour M0,2WO3)
Le phénomène est inverse pour la couche d ’hydroxyde de nickel (bien que sa capacité d ’opacité
soit très inférieure à celle de WO3)
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Polymères conducteurs : polyaniline, polypyrole, polythiophène ..
Électrolyte : ions alcalins (Na, K).
Des essais réalisés par le CEA – Le Ripault sur des films polymères
(sandwich de couches de mylar recouvertes de couches minces
conductrices transparentes et d’un gel électrolyte au Li) ont montré
qu’en appliquant une tension de 2V pendant 30 secondes, on obtenait
un changement permanent de l’opacité, jusqu’à la prochaine
commutation et ceci plus de mille fois sans perte d’efficacité…
Intérêt :
- esthétique
- confort
- économie d’énergie
82
Autres développement : le vitrage chauffant
Vitrage chauffant - soit double vitrage avec gaz plasmagène (éclairage, chauffage)
- soit revêtement conducteur
18%
Avantages :
- plus de convecteur (gain de place)
extérieur
- les vitres ne sont plus une source froide mais une source
de chaleur
intérieur - plus de courant de convection et donc température
plus homogène (meilleur confort)
69% 16% - plus faible consommation électrique (3% par rapport
au plafond rayonnant et 5% par rapport aux convecteurs)
Excellent facteur de transparence - adaptable facilement en rénovation
et faible réflectivité
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Fabricants :
- IQ Glass NV (Sint-Niklaas, Belgique)
- E-Glass Ltd (Finlande)(63% St Gobain)
état du marché ?
Utilisations :
- maisons individuelles
- vérandas
- bâtiments administratifs…
maison finlandaise