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PRODUCTION ELECTRIQUE
ET ENVIRONNEMENT
1ère partie : Généralités
Jacky Ruste
Ingénieur INSA « Génie Physique »
Dr Ing. Université Nancy 1
anciennement Ingénieur Senior EDF R&D
jacky.ruste@free.fr 1
http://micro.icaunais.free.fr
Nous vivons à une époque où les émotions et les sentiments comptent
plus que la vérité, et où la science est largement ignorée.
James Lovelock
(*) Pour être rentable une centrale doit fonctionner au minium 57%
du temps… en moyenne on en est à 25%., voire 10%.. cela concerne 60% des
centrales européennes soit 130 GW et plusieurs dizaines de GW en France…
50 GW ont été fermées en Europe… solution envisagée : les subventionner !
énergies
fossiles
(« vecteurs »)
6
On ne « produit » pas d’énergie, on la transforme !
(principe fondamental de la conservation de l’énergie)
Pour transformer les énergies primaires en énergie utile il faut les convertir…
« vecteur »
Schéma énergétique
7
Les conversions peuvent être complexes…
exemple de l’énergie éolienne
(atmosphère)
énergie alternateur
Energie Energie Energie Energie
solaire thermique du vent mécanique électrique
(thermonucléaire) (r <55%)
aérogénératrice
vecteur « électricité »
9
Les unités énergétiques
L’unité légale est le joule (J)
Autres unités usuelles
MWh chaleur
cal 4,18 1,16 10-6 1 2,62 1019
GWh
TWh eV 1,6 10-19 4,45 10-26 3,828 10-20 1 physique nucléaire
1 tonne de pétrole = 42 GJ
Autres unités : 1 tonne de charbon = 29,3 GJ
1 tonne de gaz naturel = 46 GJ
TEP : « tonne équivalente pétrole »
1000 kWh = 3,6 GJ
TMC (gaz) : tera-m3 (1012 m3) 1 kg d’U = 360 GJ
(1 g TNT = 4000 J)
E en J
! Ne pas confondre « puissance » et « énergie » E=P.t P en W
t en sec
W, kW, MW, GW 1 kWh : énergie produite par 1kW pendant 10
1 heure
Quelques chiffres…
L’unité de comparaison énergétique : la tep (tonne équivalente pétrole)
et ses multiples : Mtep (106 tep) Gtep (109 tep)
Pour le gaz naturel on utilise le TMC (terra m3) : 1012 m3 1 TMC= 1 Gtep (12.000 TWh)
(*) une nouvelle équivalence est apparue , faisant intervenir le rendement des centrales
(33%) afin de pénaliser le chauffage électrique vis-à-vis du chauffage traditionnel :
1 MWh= 0,086/0,33=0,26 tep
En toute logique en France il faudrait prendre comme équivalence :
1 MWh = 0,086*0,9+0,26*0,1=0,103 tep
•Energie cinétique d’une voiture de 1.000 kg à 100 km/h : 0,1 kWh
•Pour fondre 1 kg de glace : 0,1 kWh
•Pour porter 1kg d’eau à ébullition : 0,7 kWh
•Pour obtenir 1 kWh il faut faire chuter de 100m 3,67 tonnes d’eau…
nucléaire Uranium : 100 000 kWh (REP) ou 2 500 000 kWh (RNR)
Hydrogène (fusion thermonucléaire) : 180 millions de kWh
REP : réacteur nucléaire à eau sous pression
RNR : réacteur nucléaire à neutrons rapides
fission de 1g d’U235 : 7,6 106 J m/m= 8,4 10-4
14
Energie, production électrique et environnement
L’énergie est à la mode…
Les « experts » « fleurissent » dans les médias, on y raconte souvent n’importe
quoi, exploitant l’ignorance de la population ! :
- « On » vend (très cher) des « certificats d’énergie verte » qui garantissent une
fourniture exclusive d’électricité « verte » ! (comme si l’électricité était un fluide…)
- « On » prétend même que les cellules solaires peuvent fonctionner la nuit grâce à la
Lune !
Et les opinions divergent très fortement !
En particulier vis-à-vis des énergies renouvelables très contestées ou adulées !
Déclarations faites lors du débat en Grande Bretagne en 2006 sur l’avenir énergétique :
« si nous devons réduire les gaz à effet de serre de 60 % [. . .] d’ici 2050,
les énergies renouvelables sont la seule façon de le faire »
Michael Meacher, ancien ministre de l’environnement
« quelqu’un qui pense que les énergies renouvelables peuvent combler le fossé
[énergétique] vit dans un monde totalement utopique et est, à mon avis, un ennemi
du peuple. »
Sir Bernard Ingham, ancien haut fonctionnaire
« les éoliennes sont si peu fiables du fait de leur intermittence qu’elles sont le plus
inefficace moyen de production d’électricité jamais imaginé. Il s’agit là de la plus
grande escroquerie des temps modernes ».
John Hayes, ministre anglais de l’énergie
15
Dans le « grand public », quelques idées reçues sont bien implantées
dans les esprits (et sont répétées à loisir par les médias) :
mais aussi :
16
Des solutions miracles ?
Le nucléaire dans les années 50, les biocarburants dans les années 90,
maintenant les énergies renouvelables , plus tard l’hydrogène etc.
En France : ~30gCO2/km,
En Allemagne, en Chine… >150gCO2/km (> voiture thermique !)(*)
(sans compter la pollution liée aux batteries : Li, terres-rares…)
(*) norme 2015 : 130gCO2/km
Schéma énergétique
€€€ !
Aérogénérateurs (éoliennes)
vent, soleil : Énergie fossile : panneaux photovoltaïques
gratuits extraction centrales thermiques
transport centrales nucléaires…
transformation…
Dispositifs complexes donc
coût
coûteux ! 18
Le mythe des énergies gratuites
Vent
Energies renouvelables
82 à 220€/MWh
thermique
Electricité
Hydraulique < 40 €/MWh
inutilisables radiative…
directement
40 à 100 €/MWh
Energies fossiles
directement
Charbon
utilisables
Pétrole
vapeur
Gaz
Uranium €€€€
230 à 370 €/MWh
Coût des différentes filières
>220 €/MWh
Faux !
Tous les modes de production sont polluants ou perturbent l’environnement…
Hydraulique, marémotrice :
- construction des barrages (béton… CO2)
- perturbe l’écologie fluviale ou maritime (CH4)
Solaire, éolienne :
• fabrication et construction (Si, béton, acier … CO2)
• dégradation et recyclage des photopiles très polluants
Nucléaire :
•construction, démantèlement (CO2)
•production (déchets nucléaires)
l’Eco-bilan 21 21
Qualité, transport
du charbon
selon le mode de
1300 production électrique
destinée à la fabrication
1500 fuites des cellules selon le mode de
production électrique
destinée à l’enrichissement
gCO2/kWh
780
860
1000 selon que l’on CH4 à la
reboise ou pas mise en eau
480 280
500 75 116 59 18
30 11 0 8 4
0
Solaire
Biomasse
Nucléaire
Hydraulique
Charbon
Eolien
Gaz naturel
Estimation des émissions de CO2 par kWh produit selon le mode de production (en
tenant compte de l’éco-bilan et selon deux hypothèses, basse et haute)
Allemagne :
Production électrique : 617,6 TWh
Sans modification une centrale peut fonctionner avec 90% charbon – 10% granulés
et avec adaptation 100% de granulés
2012 : l’Europe a consommé 13 millions de tonnes de granulés
2020 : 25 à 30 millions de tonnes…
Transport
36% 15%
Tertiaire 14%
Tertiaire
71%
Autre étude menée par Pushker Kharedra et James Hansen (NASA), publié par
« Envirommental Science and technology » :
entre 1971 et 2009, le nucléaire aurait épargné la vie de 1,8 millions de personnes dans
le monde…
Le rendement énergétique est défini comme le rapport entre l’énergie investie et l’énergie utile…
On définit l’exergie comme la part de l’énergie qui peut être transformée en énergie utile
énergie → « quantité »
exergie → « qualité »
T
W Q1 a
T
27
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/18/97/01/PDF/Lallemand.pdf
L’exergie correspond au second principe de la thermodynamique qui introduit
la notion de dégradation de l’énergie (l’entropie)
29
Filières de production d’énergie électrique
ENERGIE ELECTRIQUE
Énergie mécanique
2 – Production énergétique
kW/h
kWh, MWh, GWh et TWh
1 kWh = énergie produite par une puissance de 1 kW pendant 1 heure = 3 600 000 joules
3000
Production minimale : 281 MW (5,2%)
2000
En réalité, compte tenu du facteur de charge moyen de 20%, la production théorique est
de : 66,4 TWh/an soit l’équivalent de 6 EPR ! (11,2 TWh/an/EPR)
En fait, il apparaît que seulement 60% de l’énergie éolienne est utilisable réellement
et donc on est plus proche de 4 EPR que de 23 ….
En théorie, pour l’éolien et le solaire, le facteur de production est égal au facteur de charge,
mais il peut y avoir « délestage » en cas de surproduction… ou arrêt des éoliennes la nuit
dans certaines régions pour des raisons de pollution sonore
facteur de charge
coefficient de production
Si un réacteur nucléaire ne peut pas être utilisé en « tout ou rien » comme une
centrale thermique classique, on peut cependant ajuster sa production dans une
certaine limite… (10 à 15% selon les besoins) 34
Sans compter les puissances « hypothétiques » !
Pour qualifier les cellules photovoltaïques,
on utilise la « puissance crête » (PC)
La puissance crête correspond à la puissance maximale obtenue :
- pour une cellule connectée à une charge d’impédance optimale
- recevant un éclairement de 1000 W/m2 (vers midi heure solaire et
orientée au sud)
- à la température 25°C
Elle n’est quasiment jamais obtenue !
En 2009, la puissance photovoltaïque était de 310 MWc, elle a produit 0,17 TWh
(0,03% de la production totale d’électricité)
soit un facteur de charge de 6% (puissance réelle effective : 20 MW)
En 2012, 4 TWh (0,9%) pour 3510 MWc soit un facteur de 7,5% (260 MW réel)
Règles de base :
36
Les cycles de la consommation
creux de
pic du
matin l’après midi d’énergie électrique
pic du
soir
Courbes moyennes
creux de cycle journalier de consommation
la nuit
jour
week-end
nuit
Cycle hebdomadaire
37
Cycle
hiver
annuel
été
- La nébulosité (nuages)
38
- L’activité économique et familiale, l’heure légale, la tarification…
Il faut adapter en permanence la production d’énergie en fonction de la demande
39
Exemple :
le mardi 16 novembre 2010
maximum
en début de soirée
prévisions faites le 15 novembre
consommation réelle
http://www.rte-france.com/fr/developpement-durable/maitriser-sa-consommation-electrique/
eco2mix-consommation-production-et-contenu-co2-de-l-electricite-francaise
19h : 77415 MW
nucléaire : 50107 MW (65%)
hydraulique : 13219 MW (17%)
exportations : 2192 MW (2,8%)
72331 MW
autres charbon
(8%) (6%)
hydraulique gaz
(12%) (4%)
éolien (1%)
nucléaire (68%)
fioul
charbon
gaz
nucléaire
hydraulique
autres
importations
éolien
nucléaire
nucléaire
19 h
4 h30
Données 2012
En 2012 le solde est positif avec tous
les pays limitrophes sauf avec
l’Allemagne qui grâce à ses centrales
thermiques au charbon nous permet de
faire face aux pointes hivernales et qui
se « débarrasse » à vil prix de son
surplus d’énergie solaire…
Situation différente en 2013… la
pénurie pointe son nez !
Fioul
hydraulique
Charbon
Gaz
Nucléaire
Pmoy = 43.900 MW
jour
WeekEnd 2 – le parc thermique à flamme
nuit WeekEnd
WeekEnd WeekEnd « charbon » (MW)
Pmoy = 2.730 MW
3 – le parc Hydraulique (MW)
Pmoy = 4.700 MW
Ajustement instantané
Ajustements programmés :
Pmoy = 29 MW
6 - Importations-exportations
Importations
Solde excédentaire…
Pmoy = 4.800 MW
Exportations
7 – Production éolienne
En France, en 2010, les pertes totales ont été de 37,2 TWh pour une production
de 550,3 TWh, soit 6,7 %
Pour faciliter les échanges, les pays européens sont interconnectés
52
(450 millions d’abonnés)
Stockage de l’énergie électrique
L’énergie électrique ne peut être stocker directement, elle doit être convertie en
une autre forme d’énergie ! (rendement global ?)
alternateur
Energie Conversion Production
stockage
électrique électrique
Energie de gravitation :
STEP
(Station de transfert d’énergie par pompage)
Energie cinétique :
barrage à deux niveaux lac volant d’inertie
supérieur
air comprimé
pompage
Energie chimique :
lac
inférieur
(nuit) piles, batteries…
usine
hydroélectrique
peu efficace
très chère !
•La Coche
•Le Cheylas
•Super Bissorte
•Grand Maison (1.800MW)
•Montezic
•Revin
Electricité : 10 GW
Avenir : l’hydrogène ?
Comment palier les fluctuations de la production éolienne ou solaire ?
Passer par l’étape « hydrogène », produit par électrolyse et restituer l’électricité avec
une pile à combustible
56
I-1 - Production d’énergie primaire dans le monde
Eolien : 0,56%
Énergies renouvelables : Géothermie : 0,45%
17% Autres Agro carburants : 0,42%
2% Déchets: 0.24%
Nucléaire Biogaz : 0,11%
Biomasse
Solaire thermique : 0,10%
hydraulique 5% Solaire PV : 0,07%
10% Vagues : 0,01%
5% Gaz naturel
20%
Charbon
25%
Pétrole
Les énergies fossiles représentent
33% 78%, l’énergie nucléaire 5% et les
Les différentes énergies « renouvelables » 17%
(hydraulique incluse, 5%) , la part
sources d’énergie
la plus importante étant la biomasse
primaire (2010) 10%. L’éolien représente 0,6% et le
solaire PV moins de 1%
Production totale : 14 Gtep 57
accroissement : +2,2% par an
Sources d’énergie primaire (suite)
Dans l’Union Européenne des 27
Energies renouvelables
Nucléaire 6%
15% Pétrole
37%
75 % du pétrole importé
Dépendance énergétique : 59% 60 % du gaz naturel importé
40 % du charbon importé
58
+200%
30 x3
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 2050
1960 : 3 Gtep
1970 : 4,4 Gtep
1973 : 4 Mds hab. 1,5 tep/hab. 2002 : 9,4 Gtep
2008 : 6 Mds hab. 1,8 tep/hab. 2006 : 11 Gtep (14 en 2010)
2011 : 7 Mds hab. 2 tep/hab. 2030 : 15 à 18 Gtep ? 59
2050 : 20 à 30 Gtep ?
Consommation énergétique – données 2010
en Mtep
Chine 2493
USA 2249
Inde 692
Russie 682
Japon 488
Allemagne 330
Brésil 263
France 262
Canada 258 BRIC
Asie 4799
Corée du sud 249
Amérique nord 2507
Grande Bretagne 204 4419
Europe 1912
Italie 168
CEI 1025
Espagne 129
Amérique sud 795
Afrique 670
•La Chine a dépassé les USA
Moyen Orient 654
•L’Asie consomme autant que Europe+USA
Pacifique 151 60
BRIC : Brésil, Russie, Inde, Chine
Consommation
par an et par habitant
USA : 8 tep
Europe : 4 tep
Chine : 1 tep
Afrique : 0,5 tep
61
Perspectives futures : Projections à 2050 dans le monde -hydraulique
-éolien
9% [5%] Énergies renouvelables -solaire
Nucléaire
-biomasse
Énergie primaire
6%
24000 Mtep
[7%]
34%
Charbon
[26%]
Pétrole
63
La production électrique dans le monde
Biomasse 1,27%
Eolien : 0,64%
Géothermie : 0,31%
Solaire : 0,03%
E. mer : 0,003%
Énergies renouvelables
(hors hydraulique)
Hydraulique
2%
16% (20%) 16% (20%)
Charbon
% puissance 40%
installée
Nucléaire
Thermique classique
15% (10%) 18 140 TWh 67% (68%)
Gaz naturel
Pétrole
21%
6%
20%
20%
le thermique classique reste de loin la 1ère source d’énergie dans l’UE (54%)
mais le nucléaire prend une part importante : 30% 67
Mix de production électrique en 2007 pour l’OCDE
charbon
pétrole
gaz naturel
nucléaire
hydraulique
biomasse et déchets
Les moyens de
production sont
éolien
très disparates d’un
solaire
pays à l’autre !
autre
68
EPEX Spot
14000 100
prix
90 Exemple de l’évolution des
12000 volume volumes négociés et du prix
80
10000 70
instantané du MWh :
Volumes kWh
prix (€/MWh)
60
8000 Prix minimum : 34,39 €/MWh
50
Prix maximum : 94,26 €/MWh
6000
40
00
00
00
00
00
00
0
0
h0
h0
h0
h0
h0
1h
3h
5h
7h
9h
1h
3h
-1
-3
-5
-7
-9
69
-1
-1
-1
-1
-1
-2
-2
00
00
00
00
00
0
h0
h0
h0
h0
h0
h0
h0
0h
2h
4h
6h
8h
10
12
14
16
18
20
22
Comparaison entre 3 pays européens proches et
cependant très différents :
(*) « débarrassons nous de cette merde verte » (David Cameron, novembre 2013 70
Mix énergétique allemand en 2012 (618 TWh)
Gaz 11,3% éolien+solaire : 73TWh (12%)
Fioul et pour 64 GW(*)
Charbon 19,1% STEP 1,5%
éolien 7,3%
Hydraulique 3,3%
Solaire PV 4,6%
déchets 6,6%
Lignite 25,7%
Nucléaire 16,1% (*) six fois moins de production
que le parc nucléaire français de centrales nucléaires fermées
même puissance
France Allemagne
prix (ct€/kWh) 14 27
CO2 (t/hab) 5,52 9,32
3 % du PIB
26 % des investissements industriels
192 000 emplois en 2008
88% du déficit commercial en 2011 (61 Md€ dont 50 pour le pétrole)
10%
Charbon
1% 1%
Electricité
168,1 Mtep
pétrole
1800 TWh
Electricité
120 (nucléaire)
100 pétrole
80
Mtep
60
consommation
gaz naturel
40
production
20 charbon
0
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Le nucléaire en France :
Économies en combustible fossile : 25 à 30 milliards d’€
Balance commerciale (ventes) : + 6 milliards d’€ 75
L’indépendance
Equilibre énergétiqueénergétique
(France) de la France
300
200 49,2%
Mtep
150
67,7% 27,7%
100
production
50 nationale
0
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
76
Les Groupes énergétiques français
58 réacteurs nucléaires en France
1 – Le Groupe EDF (447,7TWh) 15 réacteurs nucléaires en Grande Bretagne
5 réacteurs nucléaires en Allemagne (EnBW)
(86% de l’électricité produite du groupe)
169 139 salariés
220 barrages (447 centrales hydrauliques)
chiffres d’affaires (2009) : 66,3 Mds €
15 centrales thermiques en France
(CA 1er semestre 2010 : 37,5 Mds €)
4 centrales thermiques en Grande Bretagne
Bénéfice net : 3,9 Mds €
Investissements : 12,4 Mds €
Clients :
Dette : 36,3 Mds € (juin 2009)
Total : 38,1 millions
Recherche : 2500 chercheurs
France : 26,5 millions
3 – POWEO-Direct Energie
2 – GDF Suez (276 TWh)
Europe et International :
200 650 salariés 68,4 GW production électrique (20 en constr.)
chiffres d’affaires (2008) : 83,1 Mds € (dont 31 GW en Europe)
Recherche : 1200 chercheurs 7 réacteurs nucléaires en Belgique (5800 MW)
700 MW nucléaire en Allemagne
France (2008) : 276 TWh d’électricité
6,4 GW capacités électriques (29,8 TWh) 373 TWh de gaz
dont 1100 MW nucléaire 1 producteur d’électricité en Belgique,
er
128,68 GW
GW
Nucléaire : 63,13
Energies Thermique : 27,81
renouvelables Charbon : 7,91
(29,33%) Fioul : 9,38
Gaz : 10,52
Hydraulique : 25,40
Eolien : 7,45
Solaire : 3,51
Biomasse : 1,39
(EnR : 35,54)
Thermique
à flamme 30% « fil de l’eau » (52% de la production)
(21,61%)
600 total
thermique
500
hydraulique
400 nucléaire
TWh
300
200
100
0
1945 1955 1965 1975 1985 1995 2005
81
L’avenir de la production électrique française
Remarques :
1 – compte tenu d’impératifs techniques, la réduction à 50% d’ici 2030 est irréaliste
avec un coût inacceptable en période de crise…
2 – EDF investit massivement pour une prolongation à 60 ans de la durée de vie
de ses réacteurs, en contradiction avec l’hypothèse précédente…
3 – l’échec patent de la transition énergétique allemande devrait servir d’exemple…
83
En résumé, quelles seraient les conséquences du Scénario n°2 :
14%
85
Production électrique :
Perspectives futures : Projections à 2050 dans le monde
[40%] : données 2006
Production électrique
Énergies
46 600 TWh
renouvelables
[2%] 8% [16%]
3%
x2,6 par rapport à 2006
Hydraulique
9%
[15%]
Nucléaire
La part du :
Charbon, gaz naturel : en hausse
Charbon
47%
Pétrole : constant [40%]
Nucléaire, hydraulique : en baisse Gaz
Énergies renouvelables : légère hausse naturel
"Le pétrole est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare"
(Dominique de Villepin, 2006)
87
Réserves mondiales estimées en 2011
Consommation : 14 Gtep
- charbon : 3,5 Gtep/an
- pétrole : 4,6 Gtep/an
- gaz : 2,8 Gtep/an
2009
89
Le pétrole ?, le gaz naturel ?
Il n’a probablement pas dit son dernier mot !
En 1970 on estimait les réserves pour 40 ans… 40 ans après on les estime à 50 ans !
roche mère :
roche sédimentaire à faible granulométrie riche en matière organique (kérogène)
90
Production mondiale de pétrole (en 103 barils/jour)
environ 5 Gt/an
80 millions de barils/jour
soit 13 milliards de litres /jour
90000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
Oléoducs
Tanker (62%)
Supertanker :
de 200 000 à 500 000 t 93
La situation française
Consommation française :
3640 litres/seconde
(2 mbj)
95
Prix du baril de pétrole brut en $ constant (2004) depuis 1861
niveau
janvier 2008
Guerre
du Kipour
Janvier 1999 : 10 $
Janvier 2007 : 50 $
Décembre 2007 : 100 $
Juillet 2008 : 147 $
Novembre 2008 : 4896$
Février 2011 : ~100 $
Prix de l’essence (France) : part respective des différents postes
Partie industrielle :
15%
taxes françaises :
57%
100
Quel avenir pour le pétrole ?
bassins exploités
bassins potentiels
Autre progrès : dans les « vieux » réservoirs, on produit plus d’eau que de pétrole
(3 à 7 fois plus), ce qui coûte très cher à traiter.
Des vannes « intelligentes » qui empêche l’eau de pénétrer dans le réseau permet
de récupérer plus de pétrole…
102
2 – Les réserves off-shore
Il existe encore d’énormes possibilités
(mais d’accès difficile et coûteux)
L’Atlantique sud recélerait 7% des réserves
mondiales
Il existerait à très grande profondeur (100 à 200 km) des réserves immenses
de pétrole dont les gisements exploités ne seraient que de faibles résurgences !
Sables bitumineux
En provenance de gisements anciens où les éléments volatils ont disparus.
Ce pétrole peut être exploité en injectant de la vapeur sous pression.
Problèmes :
1 – pour être exploité, utilisation de gaz naturel (50% du coût d’exploitation)
utilisation de vapeur « nucléaire » à l’étude (HTR et VHTR)
2 – taux de gaz à effet de serre 3 fois plus que le pétrole classique
Schistes bitumineux
Traité à 500°C, peut être transformé en pétrole mais coût énergétique important !
Ne sont rentables que si le prix du pétrole est élevé… ce qui est le cas
105
sables bitumineux
Canada : 250Gt (> Arabie), Venezuela (7,5 Gt)
Schistes bitumineux
Australie: 3,8 Gt
Estonie, Brésil, Suède, USA, Chine…
Orénoque
Comparaison
production
consommation
110 TMC
170 TMC
75 TMC
60 TMC
En février 2012, l’Institute for Energy Research estimait la totalité des réserves Nord
Américaine à 50.000 TMC ! (soit près de 600 ans de consommation) 113
En Chine les réserves sont estimées à 42.000 milliards de m3 (45 TMC) et pour 2015 la
production serait de 260 milliards de m3
Remarques : les indications sur les réserves estimées, supposées, exploitables etc.
sont souvent très différentes ! pour connaître les données exactes il faut forer ! 114
Elles seraient en Pologne de 6.300 milliards de m3 (6,3 TMC, soit plus de 100 ans
de consommation) d’où une volonté d’exploitation massive de ces réserves (afin
de se libérer du gaz russe et de vendre massivement à l’Allemagne, gros
consommateur avec la fermeture de ses centrales nucléaires).
L’Ukraine va investir avec Shell dans l’exploitation du gaz de schiste
pour produire dès 2020, 20 milliards de m3 par an…
Et la France ?
117
Le charbon
Différentes variétés et qualités du charbon
Terminologies Européenne, américaine et française
Mine de lignite
118
Le charbon : combustible de l’avenir ?
Les réserves mondiales de charbon sont considérables (73% des réserves fossiles)
réparties à peu près partout dans le monde.
Malgré qu’il soit très polluant, le charbon représentent très certainement le
combustible de l’avenir! 119
La production mondiale augmente de 3% par an
mines à ciel ouvert
Exploitation :
mines en profondeur
USA : 25 %
Russie : 16 %
Chine : 11,6 %
Inde : 8,6 %
Australie : 8,3 %
GDF Suez ferme 3 de ses 4 centrales au gaz CCG au profit de centrales au charbon…
Projet de réouverture :
réserve mondiale en U:
238
Uranium naturel : 99,3% U235
0,7% U fissile
127
Face au défi énergétique
(doublement prévisible de la demande)quelles solutions ?
4 voies possibles :
3 – L’énergie nucléaire
incontournable…fiabilité, sécurité, investissement élevé, gestion des déchets
Jacky Ruste
Ingénieur INSA « Génie Physique »
Dr Ing. Université Nancy 1
Ingénieur Senior EDF R&D
jacky.ruste@free.fr 1
http://micro.icaunais.free.fr
2ème partie : les modes de production électriques
classiques disponibles
- L’énergie hydraulique
- Les énergies marines
- L’énergie éolienne
- L’énergie solaire
- La biomasse
- La géothermie
14,5% Allemagne
25,4%
Part d’énergie 7,5%
17,5%
renouvelable
Grande
dans la production Bretagne
électrique 26,4% 33,5%
(hydraulique inclus)
Italie
Espagne
Pour satisfaire la demande européenne concernant
les énergies « renouvelables » :
la France s’est donnée comme objectifs d’ici 2020 : les 3 « 20 »
- réduire la consommation de 20%
- réduire la production de CO2 de 20%
- porter à 23% la part des énergies renouvelables
(actuellement ~14% dont 10-11% hydraulique)
a) L’Europe, c’est moins de 10% des émissions mondiales, 20% des émissions
européennes ne représentent donc que 2% des émissions mondiales (Chine + USA > 40%)
b) Avec 0,4 GtCO2/an, la France représente environ 1,5% des émissions mondiales.
20% des émissions totales de CO2 françaises c’est l’équivalent de quelques jours de
production chinoise et américaine… même pas l’accroissement annuel de leur
émissions !
c) En France, les émissions de CO2 liées à l’énergie ne représentent que 4% des
émissions totales… Le paradoxe c’est que la « réduction » se fera essentiellement par
le développement de l’éolien et du solaire qui en réalité les fera augmenter !
Ces tarifs sont contestés et font l’objet d’un recours auprès de Bruxelles
D’autres pays (Espagne) ont renoncé aux tarifs privilégiés, l’Allemagne l’envisage…
4500 M€
Financement :
4
1 – les énergies renouvelables
(solaire PV et éolien)
3 2 – soutien à la cogénération
3 – péréquation tarifaire dans les ZNI
2 (« zone non interconnectée » :Corse, DOM-TOM)
1572 M€ 4 - Dispositions sociales (*)
1
582 M€ (*) 2014 : revenu fiscal < 2175 €
0 cela va concerner en 2014 4 millions de foyers
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 (par an : 200€ gaz, 90€ autres moyens)
solaire PV
0,7%
+140%
2014 (6,2 Md€)
350 M€
-12%
part dans la production électrique +22%
470 M€
solaire PV
Solaire PV
La CSPE ne couvre pas la totalité des charges
eolien
d’EDF… 2400 M€
1660 M€ +14% péréquation tarifaire
cogénération + autres
Fin 2012 la dette était d’environ 4,3 Mds€ +16%
tarif sociaux
(que l’état devra rembourser)
1300 M€
En 2014 elle atteindra 8,4 Mds€ éolien +130%
La preuve…
9
En réalité, ce que montrent REELEMENT les données climatiques (et l’avis d’un nombre
croissant de scientifiques, climatologues et même écologistes réputés) c’est que :
2 – Il n’y a aucune preuve scientifique (bien au contraire) que les activités humaines
soient responsables de ce réchauffement,
3 – Le rôle du CO2 dans l’effet de serre naturel est très faible, peut être même
négligeable… On sait que des teneurs 10 à 15 fois supérieures à celle actuelle n’ont eu
aucun effet sur le climat ! (c’est la température qui règle la teneur en CO2 et non l’inverse!)
! Selon les dernières estimations ( confidentielles !) du GIEC le climat stagne depuis une
quinzaine d’années et l’élévation de température en 2100 ne serait que de 1°C
10
(1,6°C au maximum en cas de doublement de la teneur en CO2)
Pour en savoir plus :
http://micro.icaunais.free.fr/climat.pdf
http://www.youtube.com/watch?v=zBLTDscToOo
Un documentaire diffusé par Arte sur une théorie de l’influence des activités
solaires et des rayons cosmique sur le climat (Erik Svensmark) :
http://www.youtube.com/watch?v=FslJIK6VNmQ&hd=1 11
Les moyens de production électrique
« renouvelables »
12
a) l’énergie hydraulique
La source d’énergie renouvelable
la plus importante :
5% de l’énergie primaire mondiale,
17% de l’électricité (2600 TWh)…
(10 à 12% de la production française)
barrage voute
(béton armé)
barrage poids
ou à contreforts
(terre…)
France : 4.173 MW
•La Coche
•Le Cheylas lac
•Super Bissorte supérieur
•Grand maison
•Montezic
•Revin
pompage
lac (nuit)
inférieur
usine
hydroélectrique Grand’Maison (près de Grenoble) :
2x900MWe
Production (annuelle) :
•actuelle : 3.000 TWh
•possible : 9.000 TWh
•ultime : 14.600 TWh
total consommation
mondiale :
16.000 TWh/an
15
Les grands barrages retenue > 15 milliards de m3
45 000 grands barrages dans le monde…
barrages hydroélectriques (Itaipu, Petit saut…)
ou mixte (retenue d’eau + électricité)(Assouan, 3 Gorges..)
1600 en construction
Risques :
- modifications écologiques importantes
- déplacement de personnes
- villes, villages, sites… submergés
barrage d’Assouan - risque de rupture… 16
- Itaipu sur le Parana 1975-1991 longueur : 8 km
hauteur : 196 m
retenue :
1400 km2
29 milliards de m3
170km de long
17
Petit Saut (Guyane française)
1989-1994
longueur : 740 m
hauteur : 45 m
largeur :
base : 35 m
crête : 8 m
retenue :
Puissance électrique : 4 turbines de 29 MW (116 MW) longueur : 50 km
Production : théorique 560 GWh, 2001 : 432 GWh surface : 310 km2
volume : 3,5 milliards de m3
18
Quelques données sur l’hydraulique en France…
CNR (Rhône) : 3 GW
Shem : 0,77 GW
A titre de comparaison :
Paluel (4x1300MW) : 40 TWh/an, EPR : 12,3 TWh/an
Solaire (2010) : 0,7 TWh
20
Eolien (2010) : 9,7 TWh
Un projet gigantesque : le barrage des 3 gorges en Chine
(économie de 50 millions de
tonnes de charbon)
coût :
environ 32 milliards d’euros
21
Avantages attendues
Le lac actuel (600km) provoque déjà des glissements de terrain, des disparitions
de rivages (36km) et des déplacements supplémentaires (1,2 millions)
De plus l’électricité doit être transportée loin d’où un coût final élevé… 22
b – Les énergies marines
Système de chauffage-climatisation à
partir de l’eau de mer à La Seyne sur Mer
23
Énergies des mers :
ressources théoriques mondiales
Energie Thermique
des Mers
utilisation des algues
pour des biocarburants
24
25
1 - L’énergie marémotrice Une seule centrale en service dans le monde :
La Rance (1960-1966)
240 MW : 24 groupes de 10 MW
(bulbes à double sens)
Fonctionnement en
double effet
(marée montante et descendante) Autres :
Canada : 20 MW
Chine : 5 MW
•Monde : 380 TWh/an Russie : 0,4 MW
gisement mondial : 100 à 300 GWe •Europe : 15 à 35 TWh/an
La Corée du Sud : lac Sihwa (2011) , 255 MW (avec EDF) + projet de 1200 MW en 2017
Projet s:
Grande Bretagne, barrage sur la Severn (18km), environ 4000 MW (5% électricité)
26
Canada : appel d’offre pour la baie de Fundy, 5300 MW pour 5,6 Mds€
2 - Les hydroliennes
Il existe différentes configurations :
Pour l’axe de
rotation
Totalement immergée
ou avec une structure
apparente en surface
(pour faciliter la
maintenance)
27
et avec ou sans carénage…
28
1
La puissance installée est égale à : P SV 3
2
: rendement (<59%)
: densité du fluide (1)
S : surface des pales Il faut que les courants soient > 1,75 m/s
V : vitesse du courant
Exemple :
pour un rendement de 50%
et des pales de rayon 8m :
Capacité : 3000 MW ?
29
Les Hydroliennes : exemples de projets
30
Chaque turbine de 3m de
Turbines Sabella de diamètre a une puissance
la société HydroHélix de 10 kW.
Un prototype est testé au large de
Bénodet et intéresse EDF
Projet EDF :
au large de Paimpol- Bréhat :
4 hydroliennes de puissance
unitaire 500 kW, soit 2 MW
Suite à une erreur, envasée dans la baie de Saint Brieux depuis la mi-septembre 2012
sans qu’on sache comment la récupérer !
La France et la Grande
Bretagne sont favorisées
34
4 - L’énergie osmotique
pression osmotique pour équilibrer le taux de salinité
membrane poreuse
flux d’eau de « l’eau douce » vers « l’eau de mer »
eau de mer eau douce
Surpression dans le compartiment « eau de mer »
35
c) L’énergie éolienne : une énergie « dans le vent »
(mais très très contestée !)
Les parcs éoliens dévasteront la campagne en vain.
James Lovelock (créateur de l’écologie moderne)
« Aérogénérateur »
37
Anémomètre et
girouette
ultrasoniques Régulateur supérieur
avec convertisseur Alternateur
Pale
Moteur Frein
d’orientation mécanique
Système de
Transformateur Multiplicateur
refroidissement
tension délivrée : 400 à 690 volts
énergie fournie : 4400 MWh/an (2 MW)
durée de vie : 15 ans
P 2
Augmenter le diamètre des pales permet
d’augmenter la puissance disponible.
16
PMax P 0,55 P
29 39
2012 : 2,5 à 3 MW
mat : 110m
pale : 45 à 55m
(150 à 160m)
Quelques éléments
de comparaison
cathédrale
(Sens, 78m)
25m/s arrêt
Puissance extraite
100%
Une éolienne est efficace pour des
vents entre 15m/s (50km/h) et 25m/s
50% force 6 (90km/h) où elle doit être déconnectée,
50 km/h sous peine de « désintégration » !
Coefficient de puissance
Puissance
moyenne 21%
Puissance
garantie 5 à 7%
•La puissance théorique maximale (23 GW) n’a jamais été atteinte au cours de l’année
•La puissance maximale a été d’environ 19 GW (fin février)
•On retrouve les mêmes caractéristiques que pour le parc français :
- Puissance garantie : environ 5% de la puissance totale,
- Puissance moyenne annuelle : 18%,
- Puissance maximale : 70%.
Et ne comptons pas sur l’interconnexion entre
les pays européens pour palier cette versatilité
de production, on observe en effet la même
variabilité simultanée de production partout
en Europe !
Juillet 2013 :
évolution du facteur de charge
en Espagne et en France
46
2012
68GW 75GW
facteur de charge :
•parc off-shore danois : 44%
•parc terrestre danois : 24%
•parc terrestre français : 23%
•parc terrestre allemand : 18% 47
Mais peut-on prévoir avec suffisamment de précision les vents et donc la
production éolienne ?
65%
24%
Sous-estimation de 7,5GW (40%)
48
Conséquences :
Cette situation est identique pour le Danemark, où l’éolien est censé produire
20% de l’électricité mais qui doit en brader la moitié à la Norvège…
Comparaison (2012)
2012 : 102 GW
Prévisions européennes : 2020 : 145 GW
2030 : 213 GW
Développement du parc éolien en France
Juin 2013 :
4500 éoliennes
8 GW – 15 TWh/an Allemagne, Espagne,
coût total : 9 Mds€ Danemark, Chine…
2007 1800 MW
2008 1080 MW
On peut noter à partir 2009 1136 MW (717)
01/10/2013 : 7.991 MW
production 2013 (9 mois) : 10,1 TWh (2%)
56
Les éoliennes « offshore »
EDF/Alstom
498MW
EDF/Alstom
450MW
forte opposition
des pêcheurs
Iberdrola/Areva
500MW
En face des plages du
débarquement :
forte opposition dans
le monde entier (USA…)
2010 : 5 000 MW
2015 : 17 000 MW
2020 : 20 000 MW
USA
Allemagne
Allemagne
a arrêté sa production
Allemagne Allemagne
Autres :
Ecotècnica (Espagne) Danemark
Enron Wind (USA)
Dewind (Allemagne)
Sinovel (Chine) Répartition par constructeur du parc cumulé en
Goldwind (Chine) France à la fin 2009
Suzlon (Inde)
Champs d’éoliennes
En Allemagne
http://mark-duchamp.spaces.live.com
(*) condamnées à être démontées
Langenhorn, Schleswig-Holstein, Allemagne
62
La Palme (Corbières Maritimes) –
Parc Naturel Régional de la Narbonnaise
en Méditerranée
Autre nuisance :
les flashs lumineux
permanents
65
2 - Impact sur la santé : Nuisances sonores audible et inaudible…
Le bruit généré par une éolienne se situe vers 45dB (à 500 m), qui provoque chez
les riverains une gène importante.
De plus il y a émission d’infrasons, inaudibles mais qui provoquent des troubles
importants et un impact sur la santé (jusqu’à 10km…).
Troubles de la santé rapportés jusqu’à plusieurs km d’aérogénérateurs industriels
In Dr Nina Pierpont, « Wind turbine syndrome » ,(« le syndrome éolien »)
(Santa Fe, NM: K-Selected Books, 2009)
• Vertiges
• Nausées
• Maux de tête
• Troubles du sommeil
• Irritabilité
• Tachycardie
• Acouphènes
• Troubles de la vue
• Angoisse et palpitations.
• Problèmes de concentration et de mémoire
• Sensation d’augmentation de la pression intra auriculaire
ça brule…
http://epaw.org/
2011 : en France, les parcs éoliens ont été classés ICPE (Installations Classées Pour
68
l’Environnement) c’est-à-dire présentant un risque pour l’environnement
ce qui n’est pas forcement l’avis de tout le monde !
(beaucoup d’intérêts économiques en jeu !)
faux car si le vent est gratuit, l’éolienne c’est du béton (1300 tonnes), de l’acier,
des matériaux composites etc. environ 2M€/MW pour l’on-shore et plus de 4M€/MW
pour l’off-shore (outre le prix de rachat imposé)
Le réseau de transport actuel devra être étendu pour relier les parcs aux lignes à
haute-tension mais surtout profondément modifié pour faire face à une production
présentant de fortes variations et pour lesquelles il n’est pas adapté…
coût : plusieurs milliards d’euros
2 - la production électrique est aléatoire, donc il faut pouvoir la compenser par l’ajout
d’une énergie complémentaire compensatoire et « instantanée », le gaz par exemple 70
3 – L’énergie éolienne est la solution aux problèmes énergétiques futurs…
72
d) L’énergie solaire
puissance reçue en moyenne par la Terre : 1kW/m2
500 kWh/m2
1000 kWh/m2
1500 kWh/m2
73
Ensoleillement en France
en France :
Juin 2013 : 4000 MWc
30 millions de m2 de panneaux
Chine
Coût total : 18 Mds€
Allemagne…
2012 : 4 TWh (0,7%)
5400 MW en 2020
au 1/10/2013 : 4.478 MW 74
production 2013: 3,7TWh (0,8%)
1ère solution : la conversion directe photovoltaïque
Types de cellules :
a) Si cristallin (78%) Rendement maximum :
- polycristalline (30%) : rendement 13 à 15% 45% (60% avec concentrateur)
- monocristalline (48%) : rendement 15 à 18%
b) en couches minces (22%)
- Si amorphe
- CdTe polycristallin
- CIS polycristallin
rendement : 5 à 7%
c) GaAs : rendement très élevé (25%) mais très chères 75
Concernant les cellules photovoltaïque, on les qualifie par leur
« puissance crête », environ 140 Wc/m2
15%
14%
13%
12%
rendement
11%
10%
9%
8%
7%
6%
5%
0 5 10 15 20 25 30
Utilisation domestique
années
de panneaux PV
76
Le parc photovoltaïque connaît une très forte croissance qui n‘est pas sans poser
de problème compte tenu du très grand nombre de production (plusieurs centaines
de milliers) et de faible puissance de chaque installation…
77
Caractéristiques :
12h 10.000 MW
13h 8.000 MW
16h 100 MW
au-delà 0
78
Question : Les cellules actuelles étant réalisées principalement à partir du Si
(provenant de l’industrie microélectronique) combien de temps faut-il à une
cellule photovoltaïque pour restituer l’énergie nécessaire à sa fabrication ?
Dans le cas où on remplacerait une centrale nucléaire par des panneaux photovoltaïques,
pour compenser le CO2 produit en Chine pour les fabriquer , il faudra 30 ans
d’utilisation en France, soit plus que la durée de vie !
bilan négatif !
Études en cours : - amélioration du rendement
- diminution du coût :
- silicium amorphe
- nouveaux concepts :
CIGS
Cu Ga Se
In
Si CIGS
80
Couches minces de silicium amorphe
Projet Polysil
82
Cellules Multi-gap
spectre solaire
émis
spectre solaire
reçu
Actuellement
I. 1ére génération
•Si monocristallin
•Si polycristallin
Entreprises en faillite ou
en redressement judiciaire
et donc l’activité est liée
aux panneaux solaires
En Allemagne, le nombre
de personnes employées
dans le solaire est passé
de 111.000 en 2011 (avec
un CA de12 Mds€)
à 87.000 en 2012
(et un CA de 7,3 Mds€)
tiens ?
il n’y en a pas en Chine !
Le prix de revient du panneau chinois
est 20% moins cher qu’en Europe mais
vendu à perte (2,5 fois moins cher)
86
2ème solution : la conversion indirecte par miroir (héliostats)
Des miroirs réfléchissent la lumière vers un récepteur qui convertie la chaleur en vapeur
Projet (CNRS) :
centrale hybride solaire-gaz naturel (80-20%)
- flux solaire : chauffe l’air à 800°C
- chauffage complémentaire au gaz1000°C
turbine + alternateur 87
- Andalousie : centrale de 150MW (Andasol) avec 400.000 héliostats (110 ha),
avec stockage de l’énergie et utilisation complémentaire de gaz naturel
(Compagnie Sener – Boeing, Alstom, Saint Gobain, Ghersa)
USA, Australie…
88
- Projet français Solenha (2010, Haute Alpes)
La température atteinte
sur une cible de 40 cm de
diamètre est de 3.000°C coût du MWh :
- actuellement :140 €
- vers 2025 : 50 à8970 €
en résumé…
90
e) La biomasse
pyrolyse - charbon
- gaz
- combustible liquide
source probable de matière première pour les industries 2012 : 5,9 TWh (1,1%)
chimiques (polymères) en remplacement du pétrole…
Objectif européen :
1990 : 37 Mtep En France, 320 000ha produisent
1998 : 58 Mtep 410 000 T de biocarburant
(consommation 90 millions de T)
2010 : 135 Mtep
91
! Energétiquement, la production de biocarburants est déficitaire
deuxième génération Première génération
biomasse
Toutes les
filières de la
92
e) L’énergie géothermique
Basse énergie :
chauffage urbain
Fonction « chauffage »
Fonction « climatisation »
Capacités française en géothermie
Très basse
énergie
Basse
énergie
Haute
énergie
95
La géothermie dans le monde
Potentiel français : 10 000 MW
Un exemple : la centrale EDF de « Bouillante » (Guadeloupe)
Première production
en 2008
L’électricité produite
est encore très
chère !
99
Utilisation du cycle organique de Rankine
(échangeur eau – isobutane)
101
Comparaison (suite)
EPR
puissance brute 1650 MW
puissance réelle 1500MW
production annuelle : 11,5 TWh Parc éolien (Ardennes)
durée de vie : 80 ans puissance brute 330 MW
Coût : 8.500 M€ puissance réelle 70 MW
surface : 51 ha production annuelle : 0,58 TWh
Coût/MWh
(106 t béton) durée de vie : ~ 20 ans
1
Coût : 700 M€ Coût/MWh
surface : 300 ha 6,5
6
(4,7 10 t béton)
Coût équivalent : 55.000 M€
104
Échangeurs Cheminée
Convoyeur de chaleur
tour de à charbon
refroidissement
alternateur turbines
BP MP HP
condenseur
pulvérisateur
foyer
transformateur
condenseur
centrale thermique : MP
les turbines à vapeur
A la sortie de la branche HP, la vapeur est
réchauffée avant d’être renvoyée vers les
branches MP puis BP HP
109
Demeure une solution d’avenir…
doublement d’ici 2015 !
effet de serre
HCl
N2O CO2 7 à 9 106 T
(HNO3) 2 000 T 8,7 TWh
SO2 25 000 T
(H2SO4) Poussières, cendres
300 000 T
25 000 T 400kg métaux lourds
5 kg uranium
4 106 tonnes de charbon
13 kg thorium
Production (TWh)
SO2
NOx
CO2
Mt poussières
HCl
CO2
SO2
NOx
poussières
HCl
2 solutions principales
(et complémentaires) :
A court terme
A plus long
Diminuer les émissions polluantes terme (2030…)
- SO2 (désulfurisation)
- NOx (dénitrification)
- CO2 par augmentation du
rendement (de 30% 60%)
- Brûleurs bas-NOx
coût : 15 à 35 €/kWe
- « reburning »
on injecte dans les fumées au dessus des brûleurs un combustible (fioul, gaz, charbon micronisé)
qui crée des radicaux hydrocarbonés qui réduisent NO en N2
taux de dénitrification : 50 à 70%
coût : 15 à 20 €/kWe
on injecte un agent réducteur azoté (urée par exemple) dans la veine de fumée
(entre 800 et 1100°C)
les radicaux NH réagissent avec NO pour former N2
taux de dénitrification : 40 à 60%
PC : charbon pulvérisé
117
1) Les centrales thermiques « propres » supercritiques
- dépoussièrage
- denitrification + cycle supercritique et ultra supercritique
- désulfurisation pour réduire les émissions de CO2 en augmentant
le rendement de la centrale
118
Données EDF R&D
Réduction des émissions de CO2 en améliorant le rendement net d’une centrale par :
- l’utilisation de biomasse
- l’adoption de cycles supercritique et ultra-supercritique
121
Centrale LFC de Gardanne (250MWe)
(record de puissance mondiale)
500°C
turbine à gaz
rendement 35% 123
Gazéification du charbon :
Turbine à vapeur
Turbine à gaz
124
4) Les TAC (turbines à combustibles ou à gaz)
Turbine à gaz
à cycle combiné
gaz naturel :
émission de CO2
30% de moins que le fioul
40% de moins que le charbon
126
Conclusions : comment limiter la production de CO2 ?
128
Pour les centrales existantes
L’étape de compression
coûte 5% du rendement
global de la centrale
129
Pour les nouvelles centrales IGCC
(gazéification intégrée à un cycle combiné)
Le charbon est gazéifié : H2 + CO (« syngaz ») CO + H2O (vapeur) → CO2 + H2
Association d’une
turbine à gaz et d’un
échangeur eau-vapeur
et d’une turbine :
très haut rendement
(>50%)
130
Plusieurs méthodes de capture sont possibles :
a) par absorption chimique
Le CO2 est absorbé par un liquide pour former un composé peu stable qui est
régénéré ensuite à 120°C avec libération du CO2
90 à 95% du CO2 peut être capturé et des capacités de plusieurs milliers de tonnes/jour
existent déjà dans l’industrie pétrolière
Coût de la régénération du solvant : 3,5 GJ/tonneCO2 baisse de 5% du rendement
131
de la centrale
b) par absorption physique
dissolution sélective dans certains liquides
Exemple : 1 m3 de téréphtalates de Cr (MIL-101) peut absorber 400 m3 de CO2
c) par adsorption
Dans des zéolites ou alumine avec une étape d’adsorption puis une
régénération par baisse de pression ou augmentation de la température
CO2 émis
CO2 capturé
centrale classique
centrale avec
capture du CO2
CO2 capturé
production CO2/kWh
133
Les Solutions de séquestration du CO2 et de son stockage •capter
•purifier
•emmagasiner
en s’assurant de la fiabilité du stockage à long terme…
Stockage du CO2
134
Capacités de stockage Production anthropique : environ 30 GtCO2/an
Problème :
- S’assurer que le CO2 subsiste au moins 1000 ans sinon plus
(perméabilité des couches géologiques)
- Contrôler l’évolution de l’acidité du milieu (réactions chimiques)
- Contrôler la stabilité des couches géologiques sous l’effet des fortes
pressions du CO2 injecté (31°C - 74 bars)
136
137
Coût estimé de l’opération :
4€/tonne CO2/100km
40 – 60 €/tonne CO2
coût énergétique de la séparation : 3,5 GJ/tonne 25€/tonne CO2 si 1Mt/an
coût énergétique de la compression : 3,5 GJ/tonne 10€/tonne CO2 si 10 Mt/an
soit au total 10% de la production
Ce qui n’est pas sans conséquence sur le prix de l’énergie qui pourrait
augmenter d’un facteur 2 à 4 !
2 – Autres sites :
- gisement pétrolier de Frio (Texas)
- gisement pétrolier de Weyburn au Canada
- gisement de gaz K12B aux Pays bas
- gisement de gaz d’In Salah (Algérie)
En 2008 :
- gisement de gaz de Snǿhvit (Norvège)
- site de recherche de Ketzin (Allemagne)
140
Projet européen « CASTOR » (CApture to STORage)
Une usine pilote a été réalisée sur la centrale danoise d’Elsam (420 MW) près de Esbjerg
Procédé :
capture post-combustion
au niveau des fumées
absorbeur
solvant (90%CO2)
régénérant (120°C)
solvant CO2
PCRD : Programme Cadre de Recherche et de Développement technologique
Unité pilote de capture du CO2
Une partie du CO2 est incorporée
dans un cycle Ca pour former du
CaCO3 solide, le reste étant
comprimé et injecté dans un
site géologique.
Jacky Ruste
Dr Ingénieur Sénior
EDF R&D
1
jacky.ruste@free.fr
http://micro.icaunais.free.fr
L’énergie nucléaire c’est :
En 2013:
435 réacteurs en service (dont 58 en France)
73 réacteurs en construction
160 réacteurs programmés
320 réacteurs en projet (*)…
(*) La Chine envisage de construire d’ici 2050, plus de 500 réacteurs…
F. Joliot
4
2 décembre 1942 : Chicago, 1ère « pile atomique »
(Enrico Fermi)
4 REP de
900 MW
REP 900MW
2ème génération (1970 – 2020)
réacteurs actuels (REP 900, 1300, 1500 MW)
(REP : réacteur à eau pressurisée)
UNGG
3ème génération (2020 – 2100)
Extrapolation des filières actuelles : EPR, Atméa1…
440 réacteurs
Réacteurs à eau légère
pressurisée
Réacteurs à eau légère 271 réacteurs
bouillante (PWR et VVER russes)
88 réacteurs
(BWR) VVER (Rosatom) 2013 :
- 54 réacteurs en service
- 15 en construction
2011 - Les centrales nucléaires dans le monde
(et nombre de réacteurs)
Allemagne : 17
Russie : 32
Grande Bretagne : 19
France : 58
Chine : 14
USA : 104
Japon : 50
58 réacteurs
Corée du Sud
2 - France
Ex Europe de l’Est 63 073 MWe
Finlande
Espagne 4 - Allemagne
Fukushima
France :
âge moyen 27 ans (mai 2012)
13
Le programme électronucléaire français :
En 1974, la France disposait de 6 réacteurs « graphite-gaz » (UNGG) (5% de la production
électrique), d’un réacteur à eau lourde (Brennilis) et d’un réacteur à eau légère pressurisée
(REP )(Chooz) ; d’autres REP étaient en construction (Fessenheim, Bugey)
facture pétrolière :
mars 1974 : 1972 : 15 milliards de frs (2,3 milliards d’€)
premier choc pétrolier… 1974 : 52 milliards de frs (8 milliards d’€)
1981 : 162 milliards de frs (25 milliards d’€) (2006 : 46 Mds€)
coût du programme :
120 milliards d’€ (800 milliards de frs)
(financement EDF)
RNR (rapide)
Paluel
Flamanville EPR Cattenom
REP (eau pressurisée)
(1992) 480 MW
(1994) date d’arrêt du dernier UNGG du site
St Laurent 420 MW
Nogent
Brennilis EL4 Fessenheim
320 MW déclassé (Chooz) (eau lourde, 100MW)
(1985)
Dampierre
900 MW (CP0, CPY)(34) 1977 - 1987
Chinon Belleville
1300MW (P4, P’4)(20) 1984 -1993 EDF1 70 MW
EDF2 210 MW (1994) Creys-Malville
EDF3 480 MW (Superphénix)
1400 MW (N4)(4) 1996 - 2000
(1200 MWe)
2008-2030 : EPR (1600MW) (1994)
Bugey
Refroidissement : Le Blayais 580 MW
St Alban
Golfech
En circuit En circuit fermé Cruas
ouvert (aéroréfrigérant)
(1984)
Marcoule Tricastin
(Phénix) G1,G2,G3
233 MWe (5, 54, 54 MW) 15
En France : EDF (Maître d’œuvre, exploitant, recherche)
GDF-Suez (exploitant en Belgique)
Les principaux acteurs : CEA (recherche)
AREVA (constructeur)
Alsthom (industriel)
Perspectives :
Centres de recherches :
CEA
Saclay
Fontenay aux Roses
Cadarache
Marcoule
Grenoble
Bruyère le Chatel (DAM)
Valduc (DAM)
Le Ripault (DAM)
EDF
Les Renardières
Chatou
Clamart
Chinon
17
mise en 2010
service
60 ans
20009 Civaux 2 10 ans 2060
10
1999
11
1998 Chooz 2, Civaux 1 _
12
1997 Chooz 1
13
1996
14
1995 1450 MW (4)
15
1994 Golfech3 1300 MW (20)
16
1993 Penly 2
17 Cattenom 4
900 MW (34)
1992
18
1991 Catenom3, Golfech1, Penly1
19
1990
20
1989 Belleville2, Nogent2
21
1988 Belleville1, Cattenom2, Chinon4, Nogent1
22 40 à 50 ans
1987 Cattenom1, Chinon3, Flamenville2, Paluel4, StAlban2
23
1986 Cruas4, Flamenville1, Gravelines6, Paluel3 2020 à 2040
24
1985 Cruas 2, 3, Gravelines 5, Paluel 1, 2, St Alban 1
25
1984 Blayais 3,4, Chinon 2, Cruas 1
26
1983 Blayais 2, Chinon 1
27
1982
28
blayais1, Dampierre 3,4 Gravelines 4, St Laurent 1,2, Tricastin 3,4
1981 Dampierre 1,2, Gravelines 1, 2, 3, Tricastin 1, 2
29
1980
30
Bugey 3, 4
1979
31 Bugey 1, 2
40 ans
1978 Fessenheim 1, 2 32 ans 2018
18
Le parc commence à vieillir et nécessitera rapidement un renouvellement
Durée de vie d’un réacteur (en France) :
Initialement : amortissement sur 30 ans
Prévisions actuelles :
- durée de 40 ans minimum (900MW)
- pour les plus récentes : 60 ans (1300, 1450 MW)
USA : la durée de vie de la moitié des réacteurs 60 ans
Allemagne : +12 ans (avant…)
En France :
Tous les 10 ans : visite décennale qui
autorise ou pas une prolongation de
l’exploitation de 10 ans…
Durée de l’intervention : 4 mois
1 – l’indépendance énergétique
reconnus : 2 - Coût modéré de production ( 50 à 70€/MWh)
3 - Peu d’émission de CO2
- Unités de forte puissance (900 à 1600 MW)
- Forte disponibilité (80 à 90%)
- Part du coût «combustible» faible
- Fiabilité et sécurité élevées par nécessité !
- Durée de vie importante (60 à 80 ans)
- Ressources en U (et Th) importantes (plusieurs milliers d’années)
- peu de déchets ! (mais radioactifs à vie longue…)
La radioactivité…
- c’est invisible
- on ne sait pas ce que c’est
- c’est dangereux (Hiroshima…)
21
L’opposition au nucléaire est généralement irrationnel
et liée à une méconnaissance scientifique…
On peut la combattre par l’humour… 22
ça n’a pas toujours été le cas !
23
Classification des accidents
nucléaires
Tchernobyl (1986)
(RBMK)(*)
Fukushima (2011)
(BWR)
Réacteurs 1, 2 et 3 :
Tsunami : arrêt des alimentations
électriques et mise hors service des
systèmes de refroidissement :
→ dénoyage du cœur
dégradation du cœur (début de fusion)
→ dégagement d’hydrogène
→ dépressurisation de l’enceinte
→ explosion de l’hydrogène
→ mise hors eau des piscines de stockage
Réacteur 4 : pas de combustible
problème au niveau de la piscine
de stockage des combustibles usés
Les réacteurs 5 et 6 en arrêt,
cœurs correctement refroidis
Fukushima II (Daini)
L’éolien serait 4 fois plus dangereux, le solaire 10 fois plus, le pétrole 1.000 fois plus
et le charbon 4.000 fois plus ! (selon certaines études, la pollution des centrales
thermiques au charbon provoquerait 15.000 morts par an dans le monde, en plus des
morts dues à l’exploitation des mines).
29
L’avenir du nucléaire ?
Situation
au
printemps
2013
30
L’énergie nucléaire
31
Variation de l’énergie de liaison par nucléon en fonction de la masse atomique
Diagramme d’Aston
fusion
fission
32
l’électron « pépin » L’atome d’hydrogène
Z protons
A-Z neutrons
Z électrons noyau
1 mm
200 MeV
233U, 235U, 239Pu…
réacteurs nucléaires
Soleil
1H, 2D, 3T, 4He, 6Li … 12C …
Fe
17,6 MeV
T=15 106°C
Soleil, bombe H,
réacteurs du futur ?
Énergie des neutrons : entre 25 meV (neutron thermique) et 10 MeV (neutrons rapides)
- diffusion élastique
- absorption
35
création d’un nouvel isotope
pouvant être instable (« activation »)
2 -Absorption d’un neutron par un noyau
transmutation, radioactivité (a, b ou g) (a) (b)
désintégration radioactive
(cas général)
Fission :
l’absorption d’un neutron par le noyau conduit à
la rupture du noyau en 2 (ou 3) noyaux plus petits
avec émission de 2 à 3 neutrons rapides
(en moyenne 2,63)
(énergie libérée : 200 MeV par fission)
produits
de
uniquement pour certains isotopes ! fission
élément fertile : qui se transmute en un élément fissile par capture d’un neutron
U238 est faiblement fissile pour des neutrons très énergétiques (rapides)
37
Autre exemple de capture fertile (à grand avenir !) : le thorium
Élément fissile
2,55 à 2,63
neutrons
fission
(thermique)
Intérêt :
- le thorium est beaucoup plus abondant que l’uranium (x4 à 10)
- l’isotope Th232 représente 100% (l’U235 : 0,7%)
38
La fission produit une grande quantité d’énergie (200 MeV environ) :
émission b : 7 MeV
dégagement
émission g : 6 MeV retardé
neutrino : 11 MeV (irrécupérable)
1 kg U235 :
989 g PF
10 g neutron
0,7g énergie cinétique
0,1g rayonnement g
A chaque fission, l’émission de plusieurs neutrons entraîne une « réaction en chaîne »
pouvant dans certaines conditions devenir explosive si elle n’est pas contrôlée (bombe A)
neutrons incidents
thermiques rapides
Th232 2,32
U233 2,55 2,63
U235 2,47 2,56
U238 2,62
Pu239 2,91 3,01
Pu240 3,42
nombre moyen de neutrons
libérés à chaque fission
b) désintégrations b
émission d’un électron (b-) ou d’un positon (b+)
a
A
b - : n p + e- Z A ZA1B e
A A-4
b + : p n + e+ Z A ZA1B e
c) émission g
t 0,693t
d’où la loi : N N0 exp( t ) N0 exp N0 exp
Tr
avec :
- : vie moyenne (« period » en anglais)
- Tr = ln2 = 0,693 : période radioactive (ou demi-vie)(« half-life »)
I/I0
la période radioactive représente 1
la durée au bout de laquelle l’activité
au bout de 10 périodes, l’activité
a été réduite de moitié a été réduite d’un facteur 1.000
et au bout de 20 périodes d’un
facteur 1.000.000 !
0,5
0,25
0,125
T 2T 3T 4T 42 t
4,5 109a
6,66h 24,1j
2,5 105a
7,3 104a
1620a
3,8j
3,05mn
19,7mn 27mn
1,6 104s
roches
artificiel
artificiel
naturel
artificiel
artificiel
roches
naturel
roches
Plus la période d’un radioélément sera longue, plus faible sera son activité !
I129 (période 15 106 ans) est 1,5 milliard de fois moins dangereux que I131 (8 jours)44
Radioactivité : les unités employées
1 – débit de dose efficace : qui tient compte de la nature des organes irradiés
2 – débit de dose équivalente : Sv/h
3 – dose-vie (en mSv) : dose admissible cumulée sur toute une vie, 50 pour45
un adulte, 70 pour un enfant
certaines eaux de source
peuvent contenir 250 Bq/L
de radon
46
Le sievert (Sv) concerne des risques stochastiques et ne convient que
pour de faibles doses d’irradiation
D : dose absorbée (Gy)
H : dose équivalente (Sv)
E : dose efficace (Sv)
Rayons X, g : 1
Électrons, positons, muons : 1
H=WR D
→ ionisation directe
Irradiation annuelle
moyenne en France : 3,5 mSv
C14, K40
Brésil : 6 à 175 mSv
Kerala (Inde) : 50 mSv
Iran : 400 mSv
Dosimétrie personnel de bord
d’un avion :
2,5 à 6,5 mSv/an
un banane c’est 0,15 µSv (K40) Montres à cadran lumineux :
0,005 à 0,1 mSv/an
Contamination radioactive, irradiation, activation…
3 - activation
800 Bq de Po210
4.000 Bq de Pu239
Un irradiation de 1 mSv
4.500 Bq de Th232
correspond
22.000 Bq de U238
à une ingestion de :
76.900 Bq de Cs137
55.000.000 Bq de T (H3)
Réseau de surveillance « TELERAY » de la radioactivité atmosphérique de l’IRSN
période :
131I : 8 jours
137Cs : 30 ans
134Cs: 2 ans
période effective
(biologique) :
•Principe de fonctionnement
•Conduite du réacteur
•Les différentes filières…
54
2 – Les constituants d’un réacteur nucléaire : quelques définitions
Combustible
Uranium, plutonium
contrôle du flux neutronique :
- UO2
Fissions •barres de contrôle
naturel (0,7% 235U) •ajouts chimiques
enrichi (4 à 5% 235U)
(Ag, Cd, In) + B…
- 238UO2 + 239PuO2 (5%)(MOX)
Spectre
- Carbures, nitrures d’U neutronique
- U métal modérateur
(thermalisation) Utilisation efficace de l’ 235U
(U naturel et U enrichi)
Éléments combustibles réacteurs à
spectre rapide
•pastilles (Em=2 MeV) neutrons (0,025 eV)
•boulets thermiques
•particules
•sels •graphite fluide caloporteur
•eau lourde
•crayons
réacteurs à •eau légère eau légère
•aiguilles neutrons rapides eau lourde
•plaques gaz (He, CO2)
Utilisation et Production fluide caloporteur
sels…
du Pu (surgénération)
Incinération des déchets
Na, Pb, He… énergie
Chaleur vapeur 55
électrique
1 – Neutrons rapides ou thermiques ? Sections efficaces (barns)
sabs = 0,0037
Carbone (graphite )
sdiff= 4,8
E -DE
bâtiment réacteur
bâtiment
combustible
(piscine)
condenseur
générateur
réacteur de vapeur
Circuit primaire :
eau sous pression Circuit secondaire : Circuit « condenseur »
3 circuits d’eau 293°C 328°C eau-vapeur eau de refroidissement
155 bar 238°C 288°C du condenseur
indépendants
16 000 m3/h 71 bar
(total : 64 000m3/h) 7800 t/h (vapeur)
900 MW : 3 boucles Le Circuit primaire
1300 MW : 4 boucles
les barres de
contrôle
Le générateur
de vapeur
le pressuriseur
La cuve
60
I - La cuve
couvercle
goujons
Poids : 900MW 1300MW
- cuve seule 260t 318t
- couvercle 54t 76t
230 275 - goujons et écrous 15,4t 24t
61
Echauffement de l’eau par
traversée du cœur
62
Le combustible et les matériaux de gainage
Assemblage combustible
264 crayons (17x17)
24 tubes guides
900 MW : 157 assemblages
1300 mW : 191 assemblages
265 pastilles par crayon
2 kg d’U par crayon
Quantité de combustible :
900 MW : 85t
1300 MW : 104t
Pastilles combustibles :
- UO2 (4% 235U)
- MOX : 3 à 7% PuO2
Le crayon
63
Gaine, bouchons..
en alliage de zirconium
Intérieur de la cuve
(«structures internes »)
65
Générateurs de vapeur
66
Salle des machines :
les turbines à vapeur
BP
Le pressuriseur
Permet d’obtenir la pression
de 155 bars grâce à une cane
chauffante électrique.
Piscine de stockage 70
L’aéroréfrigerant
De type HAMON, permet de refroidir l’eau du
circuit condenseur : l’eau chaude tombe en pluie
et se trouve refroidie par le courant d’air (tirage naturel)
D’autres réfrigérants (SCAM) utilisent des ventilateurs
(Chinon)
- hauteur totale 184 m
- diamètre à la base 155m
Le prélèvement d’eau extérieur (~1m3/h) sert à
compenser les pertes par évaporation.
Salle de contrôle des
réacteurs 900 MW
(Fessenheim - 1979)
produits
de fission (PF)
11 MeV perdus (5,5%)(neutrinos)
Le contrôle de la réactivité est assuré par les barres de contrôle qui absorbent les
6 derniers neutrons…
0,5%
Actinides 3,2%
majeurs Capture
(Pu 10 kg/tonne U)
74
Dans un réacteur, on contrôle le flux neutronique de façon à être toujours en
régime critique (réaction en chaîne contrôlée)
k eff 1
On définit la réactivité r : r
k eff
exprimée en pcm (partie pour 100.000)
désintégration a
(48,65%)
109
47
Ag n 110
47
Ag 110
48
Cd b période 153j
(95,67%) 115
49
In n 116
49
In 116
50
Sn b période 14s
(28,86%)
114
48
Cd n 115
48
Cd 115
49
In b
période 2,3j
Pour arrêter le réacteur, on descend l’ensemble des barres pour absorber tous les
neutrons et arrêter la réaction en chaîne.
93% de l’énergie est fournie immédiatement mais 7% l’est en différé (radioactivité des PF)
il y a production de chaleur longtemps après l’arrêt, nécessitant un refroidissement continu
du réacteur.
Au bout d’un an la puissance résiduelle est encore de 0,06% (2,4 MW pour REP1300)
Une remise en service trop rapide pourrait entraîner une « excursion » de réactivité
(augmentation très brutale de la réactivité dès que le taux de Xe diminue).
78
Perte progressive de réactivité :
La réactivité évolue au cours du temps par :
1 – empoisonnement par des PF
Les PF 135Xe et 149Sm ont des sections efficaces de capture très élevées
(respectivement 3,5 106 et 5,3 104 barns) et réduisent ainsi le nombre de fission
Du Xe est également produit par la désintégration du 135Te
(au total, il se crée environ 5,9 noyaux de 135Xe pour 100 fissions).
Le xénon se désintègre avec une période de 9,2 heures.
On arrive à un taux d’équilibre entre la formation et la disparition du Xe.
135
52
Te 135
53
I 135
54
Xe 135
55
Cs 135
56
Ba
18s 6,7h 9,2h 2 106 ans
2 – modification du combustible
La production de Pu entraîne dans un premier temps une baisse de réactivité puis
une augmentation lorsque le Pu participe à la réaction en chaîne.
L’usure progressive du combustible provoque ensuite une perte régulière de la
réactivité qu’il faut compenser en permanence jusqu’à ce qu’on soit obliger
de remplacer une partie du combustible.
On compense cette perte progressive d’activité en ajoutant des poisons
consommables à forte section efficace de capture (Gd2O3, Eu2O3…) qui
disparaissent progressivement en se transformant en éléments à plus faible
section efficace.
Eu 6.000 barns
Gd 46.000 barns
Neutrons instantanés (« prompts ») et neutrons retardés
q
Si q est la durée de vie d’un neutron, on définit par T la période du réacteur : T
k eff 1
t
L’accroissement de la puissance au temps t est alors donnée par : W C0 exp
T
Compte tenu de la très faible durée de vie des neutrons de fission (10-4 sec), la réactivité
agit de façon extrêmement rapide sur la puissance du réacteur.
Ainsi avec une réactivité de 100 pcm (1,001), la puissance est multipliée par 22.000 en
une seconde et d’un facteur 4,58 108 en 2 secondes !
Une génération de neutrons, tous types confondus, aura donc une durée de vie
de l’ordre de 0,1 seconde.
Bien que la proportion de neutrons retardés soit faible (0,65% soit 650pcm) elle
permet de contrôler plus facilement le réacteur :
avec une réactivité de 100 pcm, la puissance n’augmente que de 10% en 10 secondes !
Les produits de fission responsables des neutrons retardés sont appelés « précurseurs »
Exemple :
87
35 Br 87
36 Kr b
(période 55s)
b-
97,1% 2,91%
n
87
37 Rb (250keV)
b- 86
36 Kr
87
38 Sr
Les autres filières
de réacteurs nucléaires
82
Le réacteur nucléaire à eau bouillante (BWR ou REB)
88 réacteurs :
USA
Finlande
Allemagne
Inde
Japon
Mexique
Pays bas
Espagne
Suède
Suisse
Un seul circuit eau-vapeur
Taiwan
Enceinte de confinement
en béton ferraillé
Piscine de stockage
du combustible
Condensateur de vapeur
Cuve du réacteur
Extracteur de vapeur
Circuit d’injection
d’eau haute pression Injection d’eau
piscine torique
Tuyau d’évacuation
de la vapeur
Injecteur de vapeur
Condensation de la vapeur
Conçus au début des années 70 par General Electric, pour fournir un réacteur de
puissance moins cher et plus performant que les réacteurs à eau pressurisée conçus
par Westinghouse.
L’apparition de fissuration par corrosion intergranulaire sous contrainte dans les matériaux
(acier inoxydable austénitique) utilisé pour la réalisation des boucles de recirculation
externes a nuit fortement au développement des REB au profit des REP.
Les réacteurs japonais Kashiwasaki 6 et7 (1996, 1997) sont de nouvelle génération.
fluide caloporteur :
sodium (double circuit)
France :
- Superphénix
Avantages : (en cours de démantèlement)
- Utilisation directe du Pu - Phénix (250MW) à l’arrêt
- Surgénération : production de Pu à partir de l’U238 - Astrid (2020) : Na 550°C
(augmentation par 100 des ressources en U)
- Destruction des actinides par irradiation
87
Dérivés de réacteurs militaires destinés à la production de Pu militaire, ces réacteurs
ne possèdent pas d’enceinte de confinement.
eau bouillante, modérateur graphite, uranium légèrement enrichi… font que ces
réacteurs présentent un « coefficient de vide » positif, contrairement aux réacteurs PWR :
positif : négatif :
•la puissance augmente •la puissance diminue
•le réacteur s’emballe •le réacteur s’arrête
autres sources :
• démantèlement des armes nucléaires (équivalent à 5.000 tonnes)
• combustible usagé (équivalent à 105.000 tonnes d’U naturel)
UF4
Enrichissement (U235 de 0,7 à 4-5%)
3 techniques possibles
Production :
2438 t U enrichi et 19320 t U appauvri
Cogéma : 60%
Belgique : 11%
Espagne : 11%
Iran : 10%
Italie : 8% Centrale nucléaire de Tricastin (4 réacteurs de 900MW soit 3760 MWe)
Ensuite :
2012 : fin d’exploitation de G. BESSE I
2010 – 2016 : construction de la deuxième unité de GB II
2016 - 2020 : construction de la troisième unité de GB II (?)
vers 2020 : fin du démantèlement de GB I
crayons
(tubes en alliage de Zr)
Assemblage combustible
264 ou 289 crayons par
MOX : mélange de poudre UO2+30%PuO2
assemblage
avec des poudres UO2 :
(+ gaine de contrôle)
3 enrichissements concentriques dans le cœur :
3,35% - 5,10% - 6,75%
Opération de chargement en
combustible d’un REP. Mise en eau de la piscine réacteur
barres de contrôle
le couvercle ôté, on peut accéder sans risque
d’irradiation au combustible pour :
• déplacer les éléments combustibles usés
vers la piscine
• redistribuer les éléments restant
• introduire les éléments neufs
élément combustible
réacteur
(sans son couvercle)
Une partie du Pu produit par le réacteur est réutilisée comme combustible dans
un certain nombre de réacteurs :
Le combustible est introduit dans le cœur du réacteur pour une durée de 3 à 4,5 ans
À chaque cycle :
- on enlève la région 1
- la 2 remplace la 1
- la 3 remplace la 2
- assemblages neufs en 3
U238 (94%)
Combustible U235 (1%) recyclage
(96%) Pu (1%)
Pu238 : 2%
Pu239 : 53%
Combustible Pu240 : 24%
Combustible Pu241 : 15%
neuf usagé Pu242 : 6%
U235O2 (3%)
U238O2 (97%) déchets (4%) Actinides
mineurs (0,1%)
MOX
U238O2 (95%) Np237
produits de fission Cm242 Cm246
PuO2 (5%) (3,9%)
3à5 Am241 Am243
ans Zr90 96
Cs133 135, 137
non retraité Pd104 110
pour l’instant Sm147 154 (33%)
Tc99
Durabilité du cycle fermé
retraitement
I127, 129, 131
• recycle 96% des déchets Se77 80, 82
et stockage
• permet économiser 30% des ressources Sn115 122, 124, 126
• ne coûte que 6% en énergie 102
•Permet de diminuer par 10 la toxicité des déchets et par
5 le volume
103
En résumé… Cycle du combustible dans les REP (version simplifiée)
Usine
d’enrichissement usine de transport
en U235 fabrication
mine d’uranium (UNE :Eurodif) du combustible REP
(UNE et URE)
projet d’entreposage
en piscine pour
traitement différé
piscine de
refroidissement
usien de transport
fabication du MOX (UNE)
(MELOX) usine de
retraitement
usine des UNE
entreposage
de l’URT dont
d’enrichissement Pu (La Hague)
de l’URT
le recyclage (URENCO)
est différé
U
(URT)
entree*posage
des verres
(La Hague)
verres contenant
les pertes en U et Pu
les PF et les actinides
Stockage géologique
(à l’étude)
104
Cycle du combustible Romans 58 réacteurs
Pierrelatte sur 19 sites
C’est aussi un cycle
« géographique » Malvesi/Pierrelatte UO2
Niger … UF4
UF6
Minerai U
Bure
(U,Pu,AM,PF)O2
(AM,PF) déchets
(U,Pu)
Entreposage sur
La Hague site ou à La
Hague
105
Melox Marcoule
En France :
La question des déchets nucléaires.
par an et par habitant, on produit :
- 6.000 kg de CO2
- 3.000 kg de déchets divers
1.800 kg déchets inertes
700 kg déchets industriels banals
500 kg d ’ordures ménagères « éternels » pour lesquels on
- 100 kg de déchets toxiques industriels n’a pas de solution pour les
stocker ou les éliminer
- 1 kg de déchets radioactifs
- 5 g de déchets nucléaires « haute activité »
62% industrie nucléaire
1% domaine de la santé
17% recherche universitaire 17% militaire 3% industrie non-nucléaire
15 m
15 m
15 m
2020 : 3600m3
106
Les volumes de déchets
générés annuellement
dans l’Union Européenne :
pourraient être
Loi bataille
rejetés dans la
nature sans risque
(30/12/91)
comme dans les
autres pays ! Etudes sur :
1 – l’incinération
des déchets
2 – Stockage en
sub-surface
3 – Stockage en
11,1% site profond
4,6% 4,6%
79,6% 0,11%
102 à 105
10 à Bq/g >108 Bq/g
105 à 108 Bq/g
100 Bq/g
A B C 109
150 litres – 400kg
3 assemblages combustibles
110
L’évolution des réacteurs va vers une forte réduction de la
quantité des déchets « haute activité-vie longue »
réacteurs actuels
réacteurs
du futurs
EPR
/20 /50
111
Exemple : Les déchets de catégorie « C » (HA haute activité – HAVL vie longue)
activité confinée :
1010 à 1013 Bq/litre
Piscine de stockage
(La Hague)
113
chargement de conteneurs
de verres dans un emballage
Emballage TN28 TN28 (La Hague)
114
L’avenir des déchets radioactifs
Loi « Bataille »
30 décembre 1991
AXE 1
Réduire la quantité de déchets
AXE 3
par transmutation
Entreposage de longue
(réduire la durée de vie des radioéléments)
durée en surface ou sub-surface
AXE 2
Stockage en site
souterrain profond
1000
Radiotoxicité relative
100
Combustible usé
( Pu + AM + PF)
10
300.000 ans
300 ans 10.000 ans
Minerai uranium
1 naturel
AM +PF
PF
0,1
10 100 1000 10000 100000 1000000
Temps (années)
futur actuel
Le but est de transmuter certains radioéléments à vie longue en éléments à vie courte
ou stable par bombardement avec des neutrons rapides soit dans des RNR, soit dans
des réacteurs hybrides.
exemple : Tc99
PF très actif
se transforme spontanément
(période de 210 000 ans)
en Ru99 stable
Les possibilités d’incinération des principaux actinides (Np, Am, Cm) est en cours
118
Moyens :
1) les RNR (neutrons rapides)
Phénix (250MW)
La spallation
Un prototype (« Guinevere »)
vient d’être mis en service à Mol
en Belgique (CEA, CNRS, MOL).
Avantages :
- le réacteur s’arrête spontanément en cas d’arrêt du faisceau protonique
- spectre neutronique rapide favorable à la transmutation
120
! la mise au point d’un accélérateur puissant et fonctionnant en continu
AXE 2 - stockage profond
- le colis de déchets
alvéole de déchets B
destiné au combustible
usé non retraité
125
Conclusions du Rapport « Bataille – Berraux » de mars 2005 :
Calendrier envisagé :
126
Le nucléaire du futur…
127
GENERATION III : Conçu par AREVA-SIEMENS-EDF
a) - l’EPR et les principaux électriciens allemands
1 – Cuve
2 – générateurs de vapeur
3 – pressuriseur
4 – pompes primaires
5 – enceinte en béton (1,3 m)
6 – coque extérieure (1,3m)
7 – réservoir à corium
8 - salle de commandes
9 – bâtiment électrique
10 – salle des machines
EPR
130
Par rapport aux EPR
de 2ème génération,
l’EPR se distingue
par 6 améliorations…
131
Par rapport aux EPR de 2ème
génération, l’EPR se distingue
par 6 améliorations…
Plus
1 - quatre bâtiments auxiliaires protégés
et pouvant assurer le fonctionnement
indépendamment des 3 autres
Comparaison
EPR – N4
132
- enrichissement du combustible : 5% (au lieu de 3 – 4 %)
- taux de combustion : 60 000 MWj/tonne au lieu de 45 000 MWj/tonne
(ce qui permet une combustion de 6,5%)
gain en combustible : 25% (avec recyclage du Pu)
Utilisation du MOX : jusqu’à 50% (au lieu de 33%)
l’utilisation de 100% de MOX est à l’étude
Conséquences :
- pour produire 400 TWh/an il faudra 750 tonnes d’U au lieu de 1150
- réduction de 35% des déchets de structure (gainage)
réacteur franco-japonais
d'Areva et de
Mitsubishi Heavy Industries (MHI)
Réacteur à eau pressurisée à 3 boucles, l’ATMEA1 est conçu avec un cœur à faible
densité de puissance capable d'opérer en cycles de 12 à 24 mois.
Le cœur pourrait être chargé jusqu'en totalité en combustible MOX.
Il est conçu pour faire du suivi de charge (fonctionnement à puissance réduite)
sur une plage de 30 % à 100 % de la puissance nominale.
Le taux de disponibilité théorique est de plus de 92 % sur la durée de vie du réacteur,
conçu pour 60 ans. Le rendement thermique serait de 37 %.
Le réacteur est doté d'un récupérateur de corium (comme sur l'EPR)
Il est conçu pour résister au crash d'un avion commercial de grande taille et adaptable
aux zones de forte sismicité
Coût estimé : 3,5 milliards d’euros
4 réacteurs Atmea1 devront équiper la future centrale nucléaire turque de Sinop (4500MW)
(mises en service entre 2023 et 2028). La construction sera assurée par Areva et
l’exploitation pour 20% par GDF Suez (50% par la Turquie et 30% par Mitsubishi/Itochu)
En Jordanie il est en concurrence avec le VVER Russe
l’Argentine, le Canada sont également intéressés
L’avenir du nucléaire : Les réacteurs nucléaires de génération IV
150 à 1200 MW
Superphénix :
3500 tonnes Na
T entrée : 395°C
T sortie : 545°C
rendement : 42%
SuperPhenix
(Crest –Malville)
RNR 1200 MW
Arrêté en 1998 139
Pourquoi le sodium ?
Le sodium a des sections efficaces de capture et de diffusion des neutrons
très faibles, donc idéal pour les spectres rapides
En outre :
1 – ses températures de fusion (98°C) et d’ébullition (883°C) permettent
au-delà de 500°C de l’utiliser à la pression atmosphérique,
Mais :
Marcoule ?
réacteur isogénérateur
(produit autant de combustible qu’il en consomme)
But :
•valoriser les ressources en uranium
•utiliser le stocke de Pu
•transmuter (« incinérer ») les actinides mineurs
(Am et éventuellement Np et Cm)
•produire de l’électricité et de la chaleur 141
générateur générateur
de vapeur de vapeur
Circuit Na 400°C
secondaire 550°C Cuve
interne
cylindrique
Echangeur
intermédiaire
pompe
Cuve d’Astrid
(type piscine)
I - Système classique :
(Phénix, SuperPhenix)
28m
branche froide
branche chaude
sortie Na
2 - Le récupérateur « corium »
Plusieurs concepts sont envisagés
réceptacle interne
Plusieurs concepts :
« battery » : 50-100 MW
(projet US SSTAR de 20 MW)
« modulaire » : 300-400 MW
« Puissant » : 1200 MW
recyclage du
combustible sur place
Conversion d’énergie
intégrant un cycle
combiné
Doté dans un 1er temps d’un cœur MOX (25% Pu) puis ultérieurement
d’un cœur céramique (U, Pu)C + gaine SiC
système d’évacuation
de la puissance
résiduelle Epur (3)
Cuve primaire
du réacteur échangeurs
hélium-eau (2)
diamètre 3,2 m
hauteur : 14 m Un échangeur He-He
épaisseur : 100mm est envisagé
barres de contrôle
soufflante
4 – Les réacteurs à eau supercritique (SCWR ou RESC)
refroidi à l’eau
supercritique
25 MPa soit 260 bars
550°C
rendement : 44%
1700 MWe
1ère étape :
neutrons thermiques avec
cycle ouvert
2ème étape :
neutrons rapides avec
cycle fermé pour recyclage
Cycle ouvert : on ne recycle pas des actinides
Cycle fermé: on recycle
150
II – Les autres filières de réacteurs
Ce type de réacteur
Cœur liquide et cycle fermé par traitement pyrochimique
peut être utilisé pour
3000 MWth l’emploi du Th :
Combustible/caloporteur (18m3, 150 tonnes) : 232Th
(fertile)
75,5%LiF + 25,5%(U, Th, actinides)F4
Modérateur : graphite (300 tonnes) 233U
(fissile) 151
Intérêt du thorium…
1 – le thorium (232Th) est beaucoup plus abondant que l’uranium (3 à 10 fois)
2 – fertile, sous bombardement neutronique, se transforme en 233U fissile :
2,55 à 2,63
neutrons
fission
! L’ 233U produit doit être extrait en permanence pour éviter qu’il ne transforme en 234U
non fissile…
3 – on peut envisager des surgénérateurs 233U – 232Th :
• il ne faudrait que 2 à 3 tonnes d’233U pour amorcer
• la surgénération ne nécessite pas obligatoirement des neutrons rapides, des thermiques
peuvent suffire…
• La quantité de déchets est encore plus faible que dans le cycle U-Pu (et les actinides
peuvent être incinérés directement)
•très haut rendement
•mais fort émetteur g
2 – Les réacteurs à très hautes températures VHTR ou RTHT
neutrons thermiques
He sous pression
600 MWth
température : 900 à 1100°C
Cycle ouvert
Son but :
fournir une source de chaleur
élevée et économique
•production d’hydrogène
•dessalement de l’eau de mer…
154
Projet américain NGNP (Next Generation Nuclear Plant)
étudié par l’Idaho National Laboratory pour le couplage
VHTR et production d’hydrogène.
Projet ANTARES
du CEA
(600 MWt, 850°C) 155
NGNP Industry Alliance opte pour le concept de réacteur à haute
température d'Areva
24 février 2012
156
Production d’hydrogène par décomposition thermique de l’eau
dans le cadre du cycle soufre-iode 157
Conclusions
Depuis les premiers réacteurs nucléaires civils (1951), des centaines de réacteurs
représentant des milliers d’années d’expérience, ont démontré la fiabilité de cette
technique…
Elle offre une production électrique abondante, disponible, peu chère et très peu
polluante (la production de déchets radioactifs est faible, 10g/an/habitant, et
parfaitement maîtrisée).
63GW
430 TWh
Complément : Le démantèlement des centrales nucléaires
Le démantèlement (« déconstruction ») se fait en 3 étapes :
Toutefois la durée totale pourra être allongée pour des raisons de sécurité (100 ans)
déchets radioactifs :
déchets TFA : 1 à 2 millions de m3
déchets A : 350 000 m3
Pour l’ensemble du parc français déchets B : 4 000 m3
déchets C : négligeable
159
Coût du démantèlement :
3 milliards d’euros
161
Plusieurs démantèlements sont en cours :
Réacteurs en cours
de démantèlement :
162
Conclusions :
163
En résumé…
1 – Les énergies renouvelables autre que l’hydraulique ne sont et ne seront
que des sources énergétiques d’appoint car :
- investissements coûteux
- production aléatoire et faibles rendements
2 – Les sources d’énergie capables de faire face aux demandes futures sont :
- le thermique à flamme essentiellement
- l’énergie nucléaire dans une plus faible mesure
- l’énergie hydraulique
3 – Problèmes à résoudre :
- thermique classique : émission de gaz à effet de serre et pollution
- thermique nucléaire : gestion des déchets radioactifs
165
Vision du futur énergétique
166
Annexe : Description de 2 accidents nucléaires
28 mars 1979 : Three Mile Island
26 avril 1986 : Tchernobyl
Causes :
•erreurs humaines
•mauvaises interprétations des indications
•manque d’entrainement face à un problème 167
Tchernobyl
Réacteur de la filière RBMK
(Reactor Bolshoï Moshchnosti Kalani)
(réacteur de forte puissance à canaux)
1000 à 1500 MW
•Uranium enrichi
•modérateur graphite
•tubes de force
•eau légère
positif : négatif :
•la puissance augmente •la puissance diminue
•le réacteur s’emballe •le réacteur s’arrête 168
28 avril 1986
169
Conséquences :
- les 42 premiers intervenants ont été soumis
à de fortes irradiations (0,4 à 1,6 Sv) et sont
rapidement décédés.
Les autres intervenants ont eu des temps
d’intervention très court, limitant l’irradiation
à des doses acceptables.
171
Quelques adresses internet (choix arbitraire et non-politiquement correct !) :
Energie éolienne :
Energie nucléaire :
http://www.ecolo.org association des écologistes pour le nucléaire (AEPN)
L’hydrogène
Evolution climatique
http://www.ipcc.ch/ site officiel sur les changements climatiques (GIEC)
http://climat-sceptique.over-blog.com/
http://www.pensee-unique.fr 172
Ecole Doctorale SI-MMEA
Science et Ingénierie en Matériaux, Mécanique,
Energétique et Aéronautique
Jacky Ruste
Ingénieur INSA Génie Physique
Docteur Ingénieur Université Nancy 1
(Ing. Senior EDF R&D)
1
Civeaux
jacky.ruste@free.fr
http://micro.icaunais.free.fr
L’énergie nucléaire c’est :
En 2013:
435 réacteurs en service (dont 58 en France)
73 réacteurs en construction
160 réacteurs programmés
320 réacteurs en projet…
Il n’y a pas qu’un seul type de réacteurs nucléaires… il existe différentes filières
REP 900MW
2ème génération (1970 – 2020)
réacteurs actuels (REP 900, 1300, 1500 MW)
(REP : réacteur à eau pressurisée)
UNGG
3ème génération (2020 – 2100)
Extrapolation des filières actuelles : EPR, Atméa1…
Uranium, plutonium
contrôle du flux neutronique :
- UO2
Fissions •barres de contrôle
naturel (0,7% 235U) •ajouts chimiques
enrichi (4 à 5% 235U)
(Ag, Cd, In) + B…
- 238UO2 + 239PuO2 (5%)(MOX)
Spectre
- Carbures, nitrures d’U neutronique
- U métal modérateur
(thermalisation) Utilisation efficace de l’ 235U
(U naturel et U enrichi)
Éléments combustibles réacteurs à
spectre rapide
•pastilles (Em=2 MeV) neutrons (0,025 eV)
•boulets thermiques
•particules
•sels •graphite fluide caloporteur
•eau lourde
•crayons
réacteurs à •eau légère eau légère
•aiguilles neutrons rapides eau lourde
•plaques gaz (He, CO2)
sels…
Utilisation et Production fluide caloporteur
du Pu (surgénération)
Incinération des déchets
Na, Pb, He… énergie
Chaleur vapeur 5
électrique
1 – Neutrons rapides ou thermiques ? Sections efficaces (barns)
fission
2 – la section efficace de fission de U238
ne devient plus importante que sa section
efficace de capture qu’au-delà de 2 MeV.
abs = 0,0037
Carbone (graphite )
diff= 4,8
E- E
H2 1,000 18 38
Pour E0=2 MeV et Ef=0,025 eV H2O 0,937 19 44,4
D2O 0,510 35 7
C 0,158 114 4,8
He 0,428 43 0,8
3 - Les différentes filières de centrales nucléaires dans le monde (2011)
2013 : 372,9 GW
Réacteurs refroidis au gaz
18 réacteurs
(Magnox, AGR) Réacteurs à eau légère
bouillante-graphite
Réacteur à neutrons rapides 15 réacteurs
1 réacteur (RNR) (RBMK russes)
440 réacteurs
Russie : 32
Grande Bretagne : 19
France : 58
Chine : 14
USA : 104
Japon : 50
RNR (rapide)
Paluel
Flamanville EPR Cattenom
REP (eau pressurisée)
(1992) 480 MW
St Laurent 420 MW
(1994) date d’arrêt du dernier UNGG du site Nogent
Brennilis EL4 Fessenheim
320 MW déclassé (Chooz) (eau lourde, 100MW)
(1985)
Dampierre
900 MW (CP0, CPY)(34) 1977 - 1987
Chinon Belleville
1300MW (P4, P’4)(20) 1984 -1993 EDF1 70 MW
EDF2 210 MW (1994) Creys-Malville
EDF3 480 MW (Superphénix)
1400 MW (N4)(4) 1996 - 2000
(1200 MWe)
2008-2030 : EPR (1600MW) (1994)
Bugey
Refroidissement : Le Blayais 580 MW
St Alban
Golfech
En circuit En circuit fermé Cruas
ouvert (aéroréfrigérant) (1984)
Marcoule Tricastin
(Phénix) G1,G2,G3
233 MWe (5, 54, 54 MW)
Le programme électronucléaire français :
En 1974, la France disposait de 6 réacteurs « graphite-gaz » (UNGG) (5% de la production
électrique), d’un réacteur à eau lourde (Brennilis) et d’un réacteur à eau légère pressurisée
(REP )(Chooz) ; d’autres REP étaient en construction (Fessenheim, Bugey)
facture pétrolière :
mars 1974 : 1972 : 15 milliards de frs (2,3 milliards d’€)
premier choc pétrolier… 1974 : 52 milliards de frs (8 milliards d’€)
1981 : 162 milliards de frs (25 milliards d’€) (2006 : 46 Mds€)
coût du programme :
Durée moyenne
120 milliards d’€ (800 milliards de frs) de construction :
(financement EDF) 6 à 7 ans (12ans)
Perspectives :
En France :
Tous les 10 ans : visite décennale qui
autorise ou pas une prolongation de
l’exploitation de 10 ans…
Durée de l’intervention : 4 mois
bâtiment réacteur
bâtiment
combustible
(piscine)
condenseur
générateur
réacteur de vapeur
Circuit primaire :
eau sous pression Circuit secondaire : Circuit « condenseur »
3 circuits d’eau 293°C 328°C eau-vapeur eau de refroidissement
155 bar 238°C 288°C du condenseur
indépendants
16 000 m3/h 71 bar
(total : 64 000m3/h) 7800 t/h (vapeur)
900 MW : 3 boucles Le Circuit primaire
1300 MW : 4 boucles
les barres de
contrôle
Le générateur
de vapeur
le pressuriseur
La cuve
16
I - La cuve
couvercle
goujons
Poids : 900MW 1300MW
- cuve seule 260t 318t
- couvercle 54t 76t
230 275 - goujons et écrous 15,4t 24t
tubulures La cuve est en acier
(circuit primaire)
faiblement allié
(16MnNiMo05) à partir
12 m 12,6 m de viroles soudées,
200 revêtues intérieurement
220
de 2 couches en acier
4m inoxydable austénitique
pour la protection contre
virole
4,4m 8 mm la corrosion.
revêtement en acier
austénitique (316)
couvercle 17
Echauffement de l’eau par
traversée du cœur
18
Mise en place du
combustible
Intérieur de la cuve
(«structures internes »)
cloisonnement en acier inoxydable 19
austénitique
Le combustible et les matériaux de gainage
Assemblage combustible
264 crayons (17x17)
24 tubes guides
900 MW : 157 assemblages
1300 mW : 191 assemblages
265 pastilles par crayon
2 kg d’U par crayon
Quantité de combustible :
900 MW : 85t
1300 MW : 104t
Pastilles combustibles :
- UO2 (4% 235U)
- MOX : 5% PuO2
Le crayon
20
Gaine, bouchons..
en alliage de zirconium
Une partie du Pu produit par le réacteur est réutilisée comme combustible dans
un certain nombre de réacteurs :
À chaque cycle :
- on enlève la région 1
- la 2 remplace la 1
- la 3 remplace la 2
- assemblages neufs en 3
Pour cela, on rempli d’eau le caisson où est placé la cuve, on enlève le couvercle
et on procède aux remplacements des éléments combustibles qui sont alors stockés
dans la piscine attenante au réacteur pour une période de 2 à 3 ans, avant de partir pour
l’usine de retraitement de la Hague.
Opération de chargement en combustible d’un REP.
élément combustible
réacteur
(sans son couvercle)
Générateur de vapeur (GV)
Assure le transfert de chaleur entre l’eau du
circuit primaire (328°C – 155 bars)
et l’eau du circuit secondaire (238288°C – 71 bars)
qui se transforme en vapeur sous haute pression
pour alimenter les turbines (HP, MP et BP)
qui font tourner l’alternateur…
BP
Le pressuriseur
Permet d’obtenir la pression
de 155 bars grâce à une cane
chauffante électrique.
Piscine de stockage 27
L’aéroréfrigerant
De type HAMON, permet de refroidir l’eau du
circuit condenseur : l’eau chaude tombe en pluie
et se trouve refroidie par le courant d’air (tirage naturel)
D’autres réfrigérants (SCAM) utilisent des ventilateurs
(Chinon)
- hauteur totale 184 m
- diamètre à la base 155m
Le prélèvement d’eau extérieur (~1m3/h) sert à
compenser les pertes par évaporation.
Civeaux
Salle de contrôle des
réacteurs 900 MW
(Fessenheim - 1979)
Chooz B
235U
Produits de fission (PF) : 168 MeV chaleur
Le contrôle de la réactivité est assuré par les barres de contrôle qui absorbent les
6 derniers neutrons…
Actinides 0,5%
3,2%
majeurs Capture
(Pu 10 kg/tonne U)
1 période : 50%
10 périodes : 10-3
20 périodes : 10-6
k eff 1
On définit la réactivité r :
k eff
exprimée en pcm (partie pour 100.000)
Le réacteur est piloté à l’aide des barres de contrôle qui agissent sur la
réaction en chaîne et par la chimie de l’eau primaire.
Ces barres sont réalisées en B4C et en alliage absorbeur de neutrons (AIC) :
Bore 755
sections efficaces Cadmium 2450
de capture (barns)
Indium 190
(n. thermiques)
Carbone 0,0037
Pour arrêter le réacteur, on descend l’ensemble des barres pour absorber tous les
neutrons et arrêter la réaction en chaîne.
93% de l’énergie est fournie immédiatement mais 7% l’est en différé (radioactivité des PF)
il y a production de chaleur longtemps après l’arrêt, nécessitant un refroidissement continu
du réacteur.
Au bout d’un an la puissance résiduelle est encore de 0,06% (2,4 MW pour REP1300)
Une remise en service trop rapide pourrait entraîner une « excursion » de réactivité
(augmentation très brutale de la réactivité dès que le taux de Xe diminue).
36
Perte progressive de réactivité :
La réactivité évolue au cours du temps par :
1 – empoisonnement par des PF
Les PF 135Xe et 149Sm ont des sections efficaces de capture très élevées
(respectivement 3,5 106 et 5,3 104 barns) et réduisent ainsi le nombre de fission
Du Xe est également produit par la désintégration du 135Te
(au total, il se crée environ 5,9 noyaux de 135Xe pour 100 fissions).
Le xénon se désintègre avec une période de 9,2 heures.
On arrive à un taux d’équilibre entre la formation et la disparition du Xe.
135 135 135 135 135
52 Te I
53 54 Xe 55 Cs 56 Ba
18s 6,7h 9,2h 2 106 ans
2 – modification du combustible
La production de Pu entraîne dans un premier temps une baisse de réactivité puis
une augmentation lorsque le Pu participe à la réaction en chaîne.
L’usure progressive du combustible provoque ensuite une perte régulière de la
réactivité qu’il faut compenser en permanence jusqu’à ce qu’on soit obliger
de remplacer une partie du combustible.
On compense cette perte progressive d’activité en ajoutant des poisons
consommables à forte section efficace de capture (Gd2O3, Eu2O3…) qui
disparaissent progressivement en se transformant en éléments à plus faible
section efficace.
Eu 6.000 barns
Gd 46.000 barns
Neutrons instantanés (« prompts ») et neutrons retardés
t
L’accroissement de la puissance au temps t est alors donnée par : W C0 exp
T
Compte tenu de la très faible durée de vie des neutrons de fission (10-4 sec), la réactivité
agit de façon extrêmement rapide sur la puissance du réacteur.
Ainsi avec une réactivité de 100 pcm (1,001), la puissance est multipliée par 22.000 en
une seconde et d’un facteur 4,58 108 en 2 secondes !
Une génération de neutrons, tous types confondus, aura en fait une durée de vie
de l’ordre de 0,1 seconde.
Bien que la proportion de neutrons retardés soit faible (0,65% soit 650pcm) elle
permet de contrôler plus facilement le réacteur :
avec une réactivité de 100 pcm, la puissance n’augmente que de 10% en 10 secondes !
Les produits de fission responsables des neutrons retardés sont appelés « précurseurs »
Exemple :
87 87
35
Br Kr
36 (période 55s)
97,1% 2,91%
n
87
37 Rb (250keV)
86
-
36 Kr
87
38 Sr
Retour sur la génération I : La filière UNGG (Uranium Naturel, Graphite, Gaz)
Développé en France dans les années 50 par le CEA pour produire du Pu militaire
(réacteurs G1, G2 et G3 de Marcoule)
Ces réacteurs utilisent des éléments combustibles en
uranium naturel par cartouches de 10kg, gainées par
un alliage Mg-Zr.
Le modérateur est constitués de blocs de graphite et le
refroidissement est assuré par une circulation de gaz
carbonique sous une pression de quelques bars.
Le combustible peut être déchargé en continu.
Il n’y a pas d’enceinte de confinement suffisamment
résistante en cas d’accident grave.
P électrique Couplage
Unité
(MW) réseau St Laurent 1 et 2
Marcoule G-1 2 1956-1968
CEA Marcoule G-2 38 1959-1980
Marcoule G-3 38 1960-1984
Chinon A-1 70 1963-1973
Chinon A-2 210 1965-1985
Chinon A-3 480 1966-1990
EDF
St Laurent A-1 480 1969.-1990
St Laurent A-2 420 1971-1992
Bugey-1 540 1972-1994
92 réacteurs :
USA
Finlande
Allemagne
Inde
Japon
Mexique
Pays bas
Espagne
Suède
Suisse
Un seul circuit eau-vapeur
Taiwan
Perry 1 (USA)(1971)
1205 MW
Fukushima 1 à 4
1 : 439 MW (GE)(1970)
2 : 760 MW (GE-Toshiba)(1973)
3 : 760 MW (Toshiba)(1974)
4 : 760 MW (Hitachi)(1978)
5 : 760 MW (Toshiba)(1978)
6 : 1067 MW (GE-Toshiba)(1979)
réacteur BWR
(Fukushima)
Enceinte de confinement
en béton ferraillé
Piscine de stockage
du combustible
Condensateur de vapeur
Cuve du réacteur
Extracteur de vapeur
Circuit d’injection
d’eau haute pression Injection d’eau
piscine torique
Tuyau d’évacuation
de la vapeur
Injecteur de vapeur
Condensation de la vapeur
Conçus au début des années 70 par General Electric, pour fournir un réacteur de
puissance moins cher et plus performant que les réacteurs à eau pressurisée conçus
par Westinghouse.
L’apparition de fissuration par corrosion intergranulaire sous contrainte dans les matériaux
(acier inoxydable austénitique) utilisé pour la réalisation des boucles de recirculation
externes a nuit fortement au développement des REB au profit des REP.
Les réacteurs japonais Kashiwasaki 6 et7 (1996, 1997) sont de nouvelle génération.
Mais :
•En cas de fusion de cœur, plus forte production d’hydrogène
•Enceinte en béton précontraint sur les derniers réacteurs
III – Les réacteurs de la filière RBMK (Reactor Bolshoï Moshchnosti Kalani)
(réacteur de forte puissance à canaux)
47
Dérivés de réacteurs militaires destinés à la production de Pu militaire, ces réacteurs
ne possèdent pas d’enceinte de confinement.
eau bouillante, modérateur graphite, uranium légèrement enrichi… font que ces
réacteurs présentent un « coefficient de vide » positif, contrairement aux réacteurs PWR :
positif : négatif :
•la puissance augmente •la puissance diminue
•le réacteur s’emballe •le réacteur s’arrête
1 – Cuve
2 – générateurs de vapeur
3 – pressuriseur
4 – pompes primaires
5 – enceinte en béton (1,3 m)
6 – coque extérieure (1,3m)
7 – réservoir à corium
8 - salle de commandes
9 – bâtiment électrique
10 – salle des machines
EPR
Plus
1 - quatre bâtiments auxiliaires protégés
et pouvant assurer le fonctionnement
indépendamment des 3 autres
Comparaison
EPR – N4
52
- enrichissement du combustible : 5% (au lieu de 3 – 4 %)
- taux de combustion : 60 000 MWj/tonne au lieu de 45 000 MWj/tonne
(ce qui permet une combustion de 6,5%)
gain en combustible : 25% (avec recyclage du Pu)
Utilisation du MOX : jusqu’à 50% (au lieu de 33%)
l’utilisation de 100% de MOX est à l’étude
Conséquences :
- pour produire 400 TWh/an il faudra 750 tonnes d’U au lieu de 1150
- réduction de 35% des déchets de structure (gainage)
4 réacteurs Atmea1 devront équiper la future centrale nucléaire turque de Sinop (4500MW)
(mises en service entre 2023 et 2028). La construction sera assurée par Areva et
l’exploitation pour 20% par GDF Suez (50% par la Turquie et 30% par Mitsubishi/Itochu)
En Jordanie il est en concurrence avec le VVER Russe
l’Argentine, le Canada sont également intéressés 54
L’avenir du nucléaire : Les réacteurs nucléaires de génération IV
55
En 2001, 10 pays se sont associés pour étudier différentes filières de
nouveaux réacteurs nucléaires
1000
relative
100
Combustibleusé
(Pu+A M+P F )
Radiotoxicité
10
300.000 ans
300 ans 10.000 ans
Mineraiuran ium
1 naturel
AM+PF
PF
150 à 1200 MW
Superphénix :
3500 tonnes Na
T entrée : 395°C
T sortie : 545°C
rendement : 42%
SuperPhenix
(Crest –Malville)
RNR 1200 MW
Arrêté en 1998 59
Pourquoi le sodium ?
Mais :
Marcoule ?
réacteur isogénérateur
(produit autant de combustible qu’il en consomme)
But :
•valoriser les ressources en uranium
•utiliser le stocke de Pu
•transmuter (« incinérer ») les actinides mineurs
(Am et éventuellement Np et Cm) 61
•produire de l’électricité et de la chaleur
générateur générateur
de vapeur de vapeur
Circuit Na 400°C
secondaire 550°C Cuve
interne
cylindrique
Echangeur
intermédiaire
pompe
Cuve d’Astrid
(type piscine)
I - Système classique :
(Phénix, SuperPhenix)
28m
branche froide
branche chaude
sortie Na
65
Alimentation des turbines
Sécurité
2 - Le récupérateur « corium »
Plusieurs concepts sont envisagés
réceptacle interne
Plusieurs concepts :
« battery » : 50-100 MW
(projet US SSTAR de 20 MW)
« modulaire » : 300-400 MW
« Puissant » : 1200 MW
recyclage du
combustible sur place
Conversion d’énergie
intégrant un cycle
combiné
Doté dans un 1er temps d’un cœur MOX (25% Pu) puis ultérieurement
d’un cœur céramique (U, Pu)C + gaine SiC
système d’évacuation
de la puissance
résiduelle Epur (3)
Cuve primaire
du réacteur échangeurs
hélium-eau (2)
diamètre 3,2 m
hauteur : 14 m Un échangeur He-He
épaisseur : 100mm est envisagé
barres de contrôle
soufflante
4 – Les réacteurs à eau supercritique (SCWR ou RESC)
refroidi à l’eau
supercritique
25 MPa soit 260 bars
550°C
rendement : 44%
1700 MWe
1ère étape :
neutrons thermiques avec
cycle ouvert
2ème étape :
neutrons rapides avec
cycle fermé pour recyclage
des actinides
Cycle ouvert : on ne recycle pas
Cycle fermé: on recycle
70
II – Les autres filières de réacteurs
Ce type de réacteur
Cœur liquide et cycle fermé par traitement pyrochimique
peut être utilisé pour
3000 MWth l’emploi du Th :
Combustible/caloporteur (18m3, 150 tonnes) : 232Th
(fertile)
75,5%LiF + 25,5%(U, Th, actinides)F4
Modérateur : graphite (300 tonnes) 233U
(fissile) 71
Intérêt du thorium…
1 – le thorium (232Th) est beaucoup plus abondant que l’uranium (3 à 10 fois)
2 – fertile, sous bombardement neutronique, se transforme en 233U fissile :
2,55 à 2,63
neutrons
fission
! L’ 233U produit doit être extrait en permanence pour éviter qu’il ne transforme en 234U
non fissile…
3 – on peut envisager des surgénérateurs 233U – 232Th :
• il ne faudrait que 2 à 3 tonnes d’233U pour amorcer
• la surgénération ne nécessite pas obligatoirement des neutrons rapides, des thermiques
peuvent suffire…
• La quantité de déchets est encore plus faible que dans le cycle U-Pu (et les actinides
peuvent être incinérés directement)
•très haut rendement
•mais fort émetteur
2 – Les réacteurs à très hautes températures VHTR ou RTHT
neutrons thermiques
He sous pression
600 MWth
température :
900 à 1100°C
Cycle ouvert
74
Projet américain NGNP (Next Generation Nuclear Plant)
étudié par l’Idaho National Laboratory pour le couplage
VHTR et production d’hydrogène.
Projet ANTARES
du CEA
(600 MWt, 850°C) 75
NGNP Industry Alliance opte pour le concept de réacteur à haute
température d'Areva
24 février 2012
76
Production d’hydrogène par décomposition thermique de l’eau
dans le cadre du cycle soufre-iode 77
Conclusions
Depuis les premiers réacteurs nucléaires civils (1951), des centaines de réacteurs
représentant des milliers d’années d’expérience, ont démontré la fiabilité de cette
technique…
Elle offre une production électrique abondante, disponible, peu chère et très peu
polluante (la production de déchets radioactifs est faible, 10g/an/habitant, et
parfaitement maîtrisée).
63GW
430 TWh
Université de Marne la Vallée
J. Ruste
EDF Recherches et Développement
Département Matériaux et Mécanique des Composants
Les Renardières
77 Moret sur Loing 1
Les applications de la physique nucléaire
Energie nucléaire
Médicales
•scintigraphie (I131)
•« bombe au Co60 » Techniques
•RMN et l’IRM Militaires
•laser
•TEP •rayons X •armes nucléaires
•irradiation
(agroalimentaire)
Propulsion
Production d’électricité •navale
•spatiale
réacteurs électronucléaires
2
I – Les applications médicales :
- l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM)
- l’imagerie par Tomographie par Émission de Positons (TEP)
V – La propulsion nucléaire
technique d’absorption résonante d’une onde radiofréquence par les noyaux atomiques
exposés à un champ magnétique externe
Principe
4
Le moment magnétique nucléaire : associé au spin nucléaire
les nucléons possèdent un spin avec 2 orientations possibles : ±½
(notée traditionnellement α et β )
j =-1/2
les protons et les neutrons se regroupent
par paires de spin opposé
moment magnétique µ 5
moment cinétique J
Les moments cinétiques sont quantifiés
∆E ∆E = γhB0 = hω0
mJ=+1/2
α ω0 γB0
B=0 fréquence ν0 = =
B=B0 de Larmor 2π 2π
mJ=-1/2 mJ=-1/2
β β
hν=∆E
ω γB mJ=+1/2 mJ=+1/2
ν0 = 0 = 0 α α
2π 2π
B=B0 B=B0
La fréquence de résonance dépend de la nature du noyau :
B0=9,4 T B0=1,4 T
1H 400 MHz 60 MHz
19F 376 MHz 56 MHz
fréquence de 31P
résonance 162 MHz 24 MHz
13C 100,6 MHz 15 MHz
23Na 7
105,8 MHz 16 MHz
L’action du champ induit z
par le rayonnement de
M0
radiofréquence fait pivoter
le moment magnétique α
d’un angle α (« flip angle »)
qui dépend de l’intensité B0
du rayonnement radiofréquence
M0
y
généralement on fait pivoter de
90°(impulsion π/2) ou de 180° B1
(impulsion π). x B1
générateur amplificateur
détecteur
radio-fréquence radio-fréquence
bobine
électro-aimant réceptrice IRM
amplificateur enregistreur
synchrone
électro-aimant
supra-conducteur
bobine de Helmholtz
bobine
(balayage rapide oscilloscope
émettrice
du champ)
unité de
balayage
de champ
9
RMN
2 techniques :
- on maintient le champ magnétique constant et on fait varier la fréquence
- on maintient la fréquence constante et on fait varier le champ magnétique
11
2) RMN à onde pulsée
Si on coupe le rayonnement radiofréquence, le moment magnétique va s’aligner de
nouveau sur le champ magnétique externe avec émission d’une onde électromagnétique
généralement : T1 > T2
12
Selon le milieu analysé,
les temps de relaxation
varient fortement
Par une transformée de Fourrier, on peut séparer les contributions des différents milieux
Pour obtenir une information 3D on utilise des gradients linéaires de champ magnétique
dans les 3 directions de l’espace, qui se superposent au champ B0, et permettent de
séparer chaque point de l’espace (voxel) de façon univoque
14
IRM de 3 Teslas (NeuroSpin, CEA Saclay)
IRM
15
11,7 T =230 000 fois le champ magnétique terrestre
moelle épinière coupes du cerveau
circuits sanguins
rénaux
16
IRM fonctionnelle : observations
des zones actives du cerveau
activées en fonction de la tâche
effectuée
(période 2mn)
18 18
F9 (glucose) O8 + e+ (observations de cellules tumorales)
(période 110mn)
(18F- fluoro-dexosy-glucose – 180 à 300 MBq, soit 3,4 à 5,7 mSv)
18
On peut faire ensuite une reconstruction 3D à partir de coupes de quelques millimètres
d’épaisseur et en déduire le débit sanguin, l’activité chimique, etc.
Observation du cerveau
Contrairement au scanner
qui donne une image précise
mais purement anatomique,
le TEP montre les zones
anormalement actives,
caractéristiques d’une tumeur
(ici du larynx)
19
quand le cerveau lit…
Couplage TEP-IRM
dépression
mélancolique
fusion de l’image IRM avec l’image TEP montrant
l’activité énergétique du cerveau
Énergie des neutrons : entre 25 meV (neutron thermique) et 10 MeV (neutrons rapides)
- diffusion élastique
- absorption
21
création d’un nouvel isotope
pouvant être instable (« activation »)
2 -Absorption d’un neutron par un noyau
α, β ou γ)
transmutation, radioactivité (α, (a) (b)
désintégration radioactive
(cas général)
Fission :
l’absorption d’un neutron par le noyau conduit à
la rupture du noyau en 2 (ou 3) noyaux plus petits
avec émission de 2 à 3 neutrons rapides
(en moyenne 2,63)
(énergie libérée : 200 MeV par fission)
produits
de
uniquement pour certains isotopes ! fission
élément fertile : qui se transmute en un élément fissile par capture d’un neutron
n ⇒p +β−
U238 est faiblement fissile pour des neutrons très énergétiques (rapides) 23
Autre exemple de capture fertile (à grand avenir !) : le thorium
Élément fissile
2,38 neutrons
fission
Intérêt :
- le thorium est beaucoup plus abondant que l’uranium (x10)
- l’isotope Th232 représente 100% (l’U235 : 0,7%)
24
L’émission de plusieurs neutrons entraîne une « réaction en chaîne » pouvant
dans certaines conditions devenir explosive si elle n’est pas contrôlée (bombe A)
Modérateur : sert à ralentir les neutrons : de rapide ( >1 MeV) à thermique (<1eV)
pour augmenter la probabilité de capture par l ’U235 et réduire celle par l ’U238
- 2 sortent du cœur (absorption dans la cuve…) L’énergie totale est fournie par :
- 18 sont absorbés hors combustible
- 3 dans la gaine 51,3% U235
- 6 dans les barres de contrôle 8,3% U238
- 3,5 dans l ’eau 35,3% Pu239
- 3 dans les « poisons » (Xe, Sm…) 5,1% Pu241
- 80 sont absorbés dans le combustible
21 fissions
26 dans U235
5 captures U236
3 fissions
28 dans U238
25 captures fertiles Pu239 (fissible)
38 fissions
19 dans Pu239 12 fissions
et
7 captures Pu240
29 captures fertiles
29
Container béton
stockage en surface Container béton
(Morvilliers – Aube) stockage en surface Vitrification
(Soulaines – Aube) Stockage à la Hague
en attente de décision
3 axes de recherche
(1992-2006)
- Stockage en sub-surface
- Stockage profond
- Incinération
A C
B 30
Projet de Transmutation (« incinération »)
Le but est de transmuter certains radioéléments à vie longue en éléments à vie courte
ou stable par bombardement neutronique, soit dans des RNR, soit dans des réacteurs
hybrides.
exemple : Tc99
PF très actif
Solution « transmutation »
se transforme spontanément
(période de 210 000 ans)
en Ru99 stable
Les possibilités d’incinération des principaux actinides (Np, Am, Cm) est en cours
31
III – Applications de la fission : Les centrales électro-nucléaires
aéroréfrigérant
Gravelines
Penly
Graphite-gaz (UNGG) Chooz A (1991)
RNR (rapide)
Paluel
Flamanville Cattenom
REP (eau pressurisée)
(1992) 480 MW
St Laurent 420 MW
(1994) date d’arrêt du dernier UNGG du site Nogent
Brennilis EL4 Fessenheim
320 MW déclassé (Chooz) (eau lourde, 100MW)
(1985)
Dampierre
900 MW (CP0, CPY)(34) 1977 - 1987
Chinon Belleville
1300MW (P4, P’4)(20) 1984 -1993 EDF1 70 MW
EDF2 210 MW (1994) Creys-Malville
EDF3 480 MW (Superphénix)
1400 MW (N4)(4) 1996 - 2000
(1200 MWe)
2008-2030 : EPR (1600MW) (1994)
Bugey
Refroidissement : Le Blayais 580 MW
St Alban
Golfech
En circuit En circuit fermé Cruas
ouvert (aéroréfrigérant)
(1984)
Marcoule Tricastin
(Phénix) G1,G2,G3
233 MWe (5, 54, 54 MW) 36
Les différentes filières utilisées dans le monde
réacteurs de deuxième génération
réacteur à eau bouillante
U enrichi et graphite (russe)
RBMK divers
0,9%
AGR réacteur à gaz avancé
3,9%
CANDU (Canada) 3,2%
PHWR Eau lourde
7,9% BWR réacteurs à eau légère
20,9% bouillante
U enrichi
VVER
(Allemagne, Suisse, Japon, USA…)
11,3%
filière russe
GCR
3,6% réacteur refroidi au gaz
réacteurs à eau légère
pressurisée (Grande Bretagne)
U enrichi
59,6%
PWR
48,3%
(France, USA, Allemagne, Japon…)
1 – cuve
2 – circuit primaire
3 – générateur de vapeur
4 – turbines
5 – alternateur
6 – circuit de refroidissement
3 circuits d’eau indépendants : 7 – aéroréfrigérant
- circuit primaire (eau sous pression 155 bars, 300°C )
- circuit secondaire (eau-vapeur 70 bars 280°C)
- circuit de refroidissement (condenseur 1 bar, 25°C) 38
Schéma de principe d’un réacteur nucléaire à eau pressurisée (PWR ou REP)
eau-vapeur
eau sous pression 238°C 288°C
293°C 328°C 71 bar
155 bar 7800 t/h (vapeur)
16.000 m3/h 39
Bâtiment réacteur (circuit primaire)
Générateurs de vapeur
pompe
primaire
barres de
pressuriseur contrôle
Réacteurs :
boucle
- 600 MW : 2 boucles
- 900 MW : 3 boucles
-1200 MW : 4 boucles
cuve du
réacteur
40
41
Le combustible et les matériaux de gainage
Pastilles combustibles :
- UO2 (4% U235)
- MOX : +10 à 30% PuO2
Le crayon
43
Salle des machines Turbines + alternateur
Turbine BP 900 MW
Rotor HP 900
MW
de 500 à 1300MWe
Uranium enrichi
92 réacteurs :
USA
Finlande
Allemagne
Inde
Japon
Mexique
Pays bas
Espagne
Suède
Suisse
La vapeur est directement produite dans le cœur du réacteur Taiwan
fluide caloporteur :
sodium (double circuit)
France :
- Superphénix
(en cours de démantèlement)
Avantages : - Phénix (250MW) (30 ans)
- Utilisation directe du Pu
- Surgénération : production de Pu à partir de l’U238
(augmentation par 100 des ressources en U)
- Destruction des actinides par irradiation
plusieurs RNR sont en construction
Inconvénients : dans le monde (Inde, Japon…)
- filière Pu
- présence de Na 46
III.4 - Les réacteurs nucléaires RBMK (filière russe)
Destinés à la production d’électricité
et de Pu à usage militaire
Inconvénients :
•Uranium enrichi - pas d’enceinte de confinement
•eau légère - forte instabilité à bas régime
•modérateur graphite - coefficient de bulles de vapeur positif
35 réacteurs en service :
22 au Canada
13 ailleurs (Argentine, Roumanie, Corée, Chine,
Inde, Pakistan) 48
Conçu par AREVA-SIEMENS-EDF
GENERATION III : l’EPR
et les principaux électriciens allemands
(Europeen Pressurized Reactor)
1 – Cuve
2 – générateurs de vapeur
3 – pressuriseur
4 – pompes primaires
5 – enceinte en béton (1,3 m)
6 – coque extérieure (1,3m)
7 – réservoir à corium
8 - salle de commandes
9 – bâtiment électrique
10 – salle des machines49
Coût du réacteur : 3 milliards d’€
50
Caractéristiques
de l’EPR
Comparaison
EPR – N4
51
Avantages de l’EPR par rapport au palier N4
1 - Sûreté
- double enceinte en béton précontraint de 1,3 m d’épaisseur
(doit résister à la chute d’un avion militaire ou de ligne)
2 - Économie
Etude comparative
du coût de l’EPR
par rapport à un CCG
Olkiluoto (Finlande)
EPR
EPR
54
EPR REP 1300 MW
57
En 2001, 10 pays se sont associés pour étudier différentes filières de
nouveaux réacteurs nucléaires
6 filières ont
été retenues :
58
Sur les 6 projets :
- 4 sont des réacteurs à neutrons rapides (surgénérateurs)
SFR (Na), GFR (gaz), LFR (Pb), SCWR (supercritique)
Réserves d’uranium : 16 à 23 Mt
Consommation actuelle : 60 000 t/an
soit une disponibilité de 400 ans
Si l’usage du nucléaire devait augmenter… risque de pénurie
investissement >20%
La rentabilité dépend du
prix de l’uranium
SuperPhenix
(Crest –Malville)
RNR 1200 MW
62
Arrêté en 1998
2 – Les RNR refroidis au Pb (LFR ou RNR-Pb)
Plusieurs concepts :
« battery » : 50-100 MW
« modulaire » : 300-400 MW
« Puissant » : 1200 MW
Conversion d’énergie
intégrant un cycle
combiné
64
4 – Les réacteurs à eau supercritique (SCWR ou RESC)
refroidi à l’eau
supercritique
25 MPa soit 260 bars
550°C
rendement : 44%
1700 MWe
1ère étape :
neutrons thermiques avec
cycle ouvert
2ème étape :
neutrons rapides avec
cycle fermé pour recyclage
des actinides
Cycle ouvert : on ne recycle pas
Cycle fermé: on recycle
65
II – Les autres filières de réacteurs
1 – Les réacteurs à sels fondus (MSR ou RSF)
neutrons
épithermiques
1000 MWe
Ce type de réacteur
peut être utilisé pour
l’emploi du Th :
Cœur liquide et cycle fermé par traitement pyrochimique Th232 (fertile)
Combustible : U233 (fissile)
fluorure de Zr, Na, actinides)
66
2 – Les réacteurs à très hautes températures VHTR ou RTHT
neutrons thermiques
He sous pression
600 MWth
température :
900 à 1100°C
Cycle ouvert
SNA
SNLE
Le Savannah (USA)(1962)
Le Otto Hahn (All.)(1968)
Le Mutsu (Japon)(1972)
72
Chaufferie compacte
de type REP
(SNLE)
Double réacteur du
PAN Charles de Gaulle 73
Des projets étonnants ! (mais rapidement abandonnés )
74
La propulsion aéronautique et spatiale nucléaire
Projet KIWI de
moteur fusée nucléaire
(1955-1972)
75
Projet NERVA (1972)
90t de poussée
5000 MW
vitesse d’éjection 8 km/s
impulsion spécifique : >1000 s
78
Autre mode de propulsion nucléaire
Autre application :
RTG
79
Performances comparées des différentes techniques utilisables en astronautique
80
VI – La fusion thermonucléaire
fusion
fission
fusion
2
1 H + 13H ⇒ 24He + 10n + 17,6 Mev
d + d α + n + 3,25 MeV
Problème : d + d t + p + 4 MeV
vaincre la barrière de potentiel (0,15MeV)
d + t α + n + 17,6 MeV
température élevée (107 à 109 K)
6
3 Li + n ⇒ 24He + 13H + 4,7 Mev
2 méthodes :
- confinement d’un plasma par champ magnétique 6
3 Li + 12H ⇒ 24He + 24He + 22,2 Mev
plasma 82
record de durée : Tore Supra (Cadarache)
3 MW : 6 mn 30s
83
Quelques vues
du JET
84
Vue en coupe du JET
85
projet ITER (500MW)
87
La production de tritium
sera continue le long
des parois à partir de
lithium
88
Perspectives d’avenir de la fusion « tokamak »
un réacteur industriel ?
2100 ?
500MW 1 GW
89
Fusion thermonucléaire par confinement laser (implosion)
Confinement direct
90
microcible :
constituée d’une cavité contenant
une microbille remplie de LiD.
les faisceaux laser (UV) sont dirigés
sur la paroi de la cavité revêtue
d’une couche d’or.
la fusion sera provoquée par les
rayons X produits par la paroi.
2
1 D + 13 T ⇒ 24He + 10n + 17,5MeV
(3,5 MeV)
(14 MeV)
des applications civiles (fusion thermonucléaire contrôlée) pourront être entreprises également
91
Laser « mégajoule »
(CEA-DAM - Bordeaux 2009)
équivalent du « National Ignition Facility » (Lawrence Livermore Laboratory) prévu pour 2008
centre d’enrichissement
de l’uranium
centre de recherches
site d’expérimentation
détonateur
ailerons par pression
stabilisateurs
charge explosive
(cordite)
entrée d’air
projectile en U235
bras du détonateur
Principe de la bombe A à insertion
tête du détonateur de type « little boy »
containeur en Pb à uranium (U235)
(protection)
cylindre du canon
Trinity, Nagasaki
Explosif chimique
RX Pu239
RX
Polyéthylène
DLi
RX
2 étages :
- le premier (fission) libère une grande quantité Uranium naturel
de rayons X qui comprime le 2ème étage :
- 2ème étage (fission + fusion)
La forte émission de neutrons rapides provoquent la fission d’une enveloppe d’U238 et U235
96
(bombe 3F : fission-fusion-fission) avec un très fort dégagement d’énergie
Schéma d’une charge nucléaire US
Bombe « 3F » (fission-fusion-fission)
On ajoute une quantité importante d’U238
et U235 qui fissionne grâce aux neutrons
émis lors de la fusion ⇒ énergie libérée
très importante (peut représenter 60% de
la puissance totale libérée, plusieurs Mt)
bombe à neutrons :
bombe thermonucléaire de faible puissance
où les effets de souffle sont réduits mais où
l’émission de neutrons est amplifiée
97
Bombe A Bombe H
16 juillet 1945 – USA
1 novembre 1952 – USA
29 août 1949 – URSS
12 août 1953 – URSS
3 octobre 52 – Grande Bretagne
15 mai 57 – Grande Bretagne
13 février 1960 – France
17 juin 1967 - Chine
16 octobre 1964 – Chine
14 août 1968 – France
18 mai 1974 – Inde
Afrique du Sud, Israël (79), Pakistan (98), Corée du Nord (06)
57 Mt
•diamètre de la boule de feu : 7km
(300m pour 10 kt, 4 km pour 10 Mt)
•hauteur du champignon : 64 km
•diamètre du champignon : 30 à 40 km
simulation
numériques
données
expérimentales
quelques dizaines d’essais sélectionnés sur les 210 100
Quelques adresses web
101
Ecole Doctorale SI-MMEA
Science et Ingénierie en Matériaux, Mécanique,
Energétique et Aéronautique
endommagement et évolution
Jacky Ruste
Ingénieur INSA Génie Physique
Docteur Ingénieur Université Nancy 1
(Ing. Senior EDF R&D)
1
Civeaux
jacky.ruste@free.fr - http://micro.icaunais.free.fr
Quelles sont les causes possibles d’accidents (de niveau >3) dans le nucléaire ?
Causes environnementales
•séisme
•inondations… Problèmes de matériaux
•rupture du circuit primaire
Fukushima (BWR-Japon, 2011) •rupture de la cuve
•fissuration des gaines de combustible…
Spécifique
classique encore peu de connaissances
Ces études concernent :
•le parc actuel (58 réacteurs)
La centrale doit satisfaire •les réacteurs de recherches
à certaines contraintes : •les réacteurs de 3ème génération (EPR)
•les réacteurs de 4ème génération (2025)
-durée de vie (30 ans extensible à 40 ou 60 ans) •les futurs réacteurs de fusion (ITER…)
-disponibilité (Kd, 80 à 82%, objectif : > 85%)
(1% = 200 millions d’euros)
-coût de l’investissement
(plusieurs milliards d’€ par tranche, EPR 6G€)
- coût de la maintenance (300 à 700 k€/jour d’arrêt)
→réduire le coût de production (0,04 €/kWh) - risque de fusion de cœur : 10-5 année-réacteur
- risque majeur :
- avec la meilleure fiabilité (éviter l ’accident grave)
•REP 2ème génération : 10-6 année-réacteur3
- gestion des déchets (aval du cycle) •EPR : 10-7 année-réacteur
Schéma de protocole
d’étude de matériaux
pour l’industrie nucléaire
•aciers faiblement alliés
•aciers inoxydables
REP 2ème et 3ème génération :
•alliages base nickel les divers types de matériaux
•alliages de zirconium
•alliages divers (Ag-In-Cd) turbine
•céramique : générateur
- pastilles combustible UO2-PuO2 de vapeur
- matériaux de confinement des déchets
•matériaux cimentaires
alliage de nickel
barres de contrôle pressuriseur
alliage Ag-In-Cd acier faiblement allié
acier
enceinte de confinement : austéno-ferritique
béton précontraint circuit
Cuve secondaire
acier inoxydable
combustible (UO2) austénitique
céramiques
tube de gainage 5
alliage de zirconium
LES PRINCIPAUX TYPES DE VIEILLISSEMENT ET
D’ENDOMMAGEMENT
VIEILLISSEMENT
SOUS IRRADIATION
Cuve (Irradiation)
Milieu
Température
CORROSION
6
! « vieillissement » ne signifie pas forcement « dégradation » mais « évolution »
Quelle « maladie » pour quel composant ?
V - Annexe :
Les moyens expérimentaux d’études
des matériaux nucléaires
Défauts de
Sollicitations fabrication
Structure vierge
mécaniques contraintes
internes
déformations plastiques
modifications
Environnement micro-structurales
corrosion mécanique de
température… Endommagement l’endommagement
vieillissement
micro-cavités dislocations
macro-défauts
macro-fissures
propagation
Rappels sur des fissures mécanique de
l’endommagement la rupture
et instabilité
la rupture
rupture 10
A - Quelques rappels sur le comportement mécanique des matériaux
L’action d’une contrainte extérieure peut conduire à la « ruine » d’un matériau c’est-à-
dire à la rupture ; cette contrainte peut être brutale ou progressive.
Courbe de traction
R0 : limite d’élasticité
Rp0,2 : limite d’élasticité conventionnelle
E : module de Young
Rm : résistance à la traction
AR(%) : allongement plastique après rupture
AR(%)=100 (lrup – l0)/l0
Z : coefficient de striction
Z=100(S0 – Srup)/S0
Limite d’élasticité :
contrainte à partir de laquelle les dislocations
se déplacent dans le matériau 12
Autres caractéristiques :
« mouton Charpy »
(b)
L’état mécanique à l’extrémité d’une fissure peut être défini par un facteur K :
•la longueur a de la fissure
qui dépend de : •la contrainte appliquée s
•un paramètre de forme lié à la structure en fond de fissure
MPa.m
1/ 2
K C EG C énergie absorbée
pour créer une fissure
kJ.m
2
rupture propagation
module élastique fragile de la fissure
(Young)
Détermination de Kc et Gc
s rupture : sc
avant
a après rupture
K c sc a Kc Gc
GC K 2C / E métaux 50 à 400
béton 0,2
>100
0,03
s 14
verre 0,7 - 0,8 0,01
II – Ruptures par fissuration progressive
zone de rupture
finale
1 - Rupture de fatigue zone de
propagation lente
Echelle macroscopique :
- Une zone lisse à grains fins
(région de propagation par fatigue souvent transgranulaire)
- Une zone ductile, semi-fragile ou fragile
(région de rupture instantanée finale)
Echelle microscopique :
apparition de stries « de fatigue »
correspondantes aux cycles de
sollicitation
(consolidation en extrémités de fissure
à chaque arrêt de la contrainte)
Ces stries, demi-circulaires, ont pour
centre le point d’amorçage de la
fissure. 15
2 - Rupture de fluage
faible contrainte appliquée à une température de service élevée
(>500°C) et pendant des durées très élevées
(plusieurs milliers d’heures)
contrainte
faible déformation
diffusion (lacunaires)
microcavités
d coalescence des microcavités
fissures
flux d’atomes
flux de lacunes rupture
diffusion
en volume
diffusion aux
Courbe caractéristique du fluage joints de grains
cavités de fluage
Essai de fluage :
16
cavités de fluage aux
joints de grains
B - La corrosion sous contrainte (ou « sous tension »
SCC : Stress Corrosion Cracking
IASCC : Irradiation Assisted SCC
Corrosion généralement intercristalline - externes
qui se produit lorsqu’il y a simultanément : - de soudage
- traitement thermique…
- présence de contraintes appliquée
- gaz
- présence d ’un milieu corrosif
- électrolyte
- sels fondus
et qui séparément n’auraient pas d’action… - métal liquide…
fissuration intergranulaire ou transgranulaire
Concerne essentiellement les aciers inoxydables austénitiques, les alliages de Ni,
mais très peu les aciers ferritiques
Fissuration intergranulaire
par corrosion sous contrainte
d’un acier austénitique
(Z2 NCDU 25-20) en milieu
caustique à 200°C
micrographie optique
tube en A600
dudgeonnage
plaque tubulaire
soudage
Observation en MEB
(intérieur de la fissure)
milieu
secondaire
zone dudgeonnée
cintre
micrographie optique
Fissuration par corrosion sous contrainte de l’alliage 600 en milieu primaire (fissures intergranulaires)
(eau + lithine + acide borique + hydrogène dissous, 300°C, 155 bar) 19
Comment étudier en laboratoire la corrosion sous contrainte ?
concentration de
contraintes résiduelles
C-ring
selle-de-cheval
après essai :
apparition de fissures 20
Sonde utilisée pour la détection
Comment détecter la présence de des défauts dans les tubes des GV
fissures dans les tubes de GV ?
En l’absence
de défaut
Tube (A600)
Signaux observés
(figures de lisajou)
Plaque En présence
tubulaire de défaut 21
Contrôle des tubes
Remarque : la corrosion sous contrainte de l’Inconel 600 a été la source des fissures
observées au début des années 90 au niveau des passages des tiges de commande
dans les couvercles des 900 MW et de quelques 1300 MW.
24
C – Les effets d’irradiation
Dans un réacteur nucléaire, les matériaux sont soumis à des rayonnements de
haute énergie : radioactivité a, b, g, neutrons, produits de fission…
1 – Rayonnements a
2 – Rayonnements b
3 – Rayonnements g
interstitiel
-échauffement
-radiolyse de l’eau (décomposition avec émission d’hydrogène)
-ionisation…
4 – Les neutrons
fission
113Cd → 114Cd
- Absorption dans les barres de contrôle 107Ag → 108Cd → gonflement
115In → 116Sn
- transmutation radioactivité
59Ni (n, a) 56Fe
•dislocations
•boucles lacunaires et interstitielles
•précipitations
•amas d’atomes de soluté
•ségrégations intercristalline
•…
•vieillissement
•fragilisation
•corrosion accélérée…
Cuve, structures internes…
Les effets d’irradiation sont exprimés en « dpa » : « déplacements par atome »
10 dpa signifie que chaque atome de la structure aura été déplacé 10 fois
pendant sa durée de vie
II - Etudes de quelques problèmes de
matériaux observés dans les réacteurs
nucléaires à eau pressurisée (PWR)
Quels sont les principaux sujets de préoccupation concernant
les réacteurs à eau sous pression ?
Circuit primaire
vieillissement thermique
Structures internes
Fragilisation et
Cuve
Corrosion sous contrainte
Sous irradiation - fissuration sous revêtement
- fragilisation sous irradiation 30
I - La cuve Constituée par des viroles soudées entre elles
goujons
Ces viroles sont réalisées à partir de lingots
couvercle en acier ferritique faiblement allié
(AFNOR : 16MND5, Européenne : 16MnNiMo-5)
structure bainitique
900 MWe 1300 MWe Pour éviter la corrosion, elle est revêtue
intérieurement de 2 dépôts en acier
Poids : 900MW 1300MW inoxydable austénitique de 8mm d’épaisseur
- cuve seule 260t 318t (dépôt par fusion)
- couvercle 54t 76t 1ère couche : 24%Cr – 12%Ni
- goujons et écrous 15,4t 24t 2ème couche : 304L – 316L (18%Cr – 12%Ni)
Composition de l’acier 316 : 12%Ni-18%Cr-2%Mo 31
Shippingport
USA (1957)
Chooz 1
France (1964)
EPR
(2008)
Four de
détensionnement
Elément de cuve de
1300 MW
(viroles)
34
le choix de l’acier de cuve des REP
1) Tenue mécanique
•Températures de fonctionnement : 20 à 325°C
•Pression interne : 0 à 155 bars
•200 000 à 300 000 heures de fonctionnement
•Irradiation de certaines pièces
2) Résistance à la corrosion
•Éviter les dégradations au contact de l’eau du milieu primaire
•Limiter la contamination des circuits par les produits de corrosion
3) Mise en œuvre
•Formage
•Soudage
•Traitements thermiques
4) Optimum économique
A l’achat et pour la maintenance
35
Choix de l’acier de cuve
Choix :
Acier 16MND5 au Mn, Ni, Mo
avec revêtement en acier inoxydable pour tenue à la corrosion
36
Acier de cuve
nuance (AFNOR) : 16MND5 (16MnNiMo5)
structure ferrito-bainitique
nickel
molybdène
0,16% de carbone
éléments
manganèse d’addition
(1,25%) ou d’alliage
37
1) Fissurations sous revêtement
1980 : détection de fissures dans l’acier de cuve et prenant naissance
à proximité du revêtement inoxydable
(fissuration sous revêtement)
Ces fissures étaient de plus localisées dans des zones particulières (dites « veines sombres »)
et qui correspondent à des ségrégations mineures apparues lors de la fusion du lingot
fissure
38
Ces veines ont une composition Acier de cuve de Tricastin (éprouvette B4 zone 8).
- Mn de 1,3 à 2,2% Cr
0.8
- Mo de 0,5 à 1,3% Mo
0.5
- Cr de 0,2 à 0,3% 0.7
- Ni de 0,7 à 1 %
- Cu de 0,08 à 0,1% 0.6 0.4
- P de 50 à 250 ppm… Si
0.5
0.3
0.4
Cr
0.3 0.2
0.2
veine sombre
0.1
0.1
0 0
1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57
Points
Afin de protéger l’acier de cuve de la corrosion, on effectue un dépôt par fusion d ’acier inoxydable.
L’acier inoxydable austénitique est fournie sous forme d’un ruban (feuillard) d’environ 8 cm de large
qui est fondu en surface du métal à protéger (fusion à l’arc électrique sous flux)
cordon de
métal liquide température
(acier inoxydable)
906°C
austénite
(cfc)
g
acier de ag
cuve 721°C ferrite
(bcc)
1ère couche
acier
de cuve
41
Recherche de défauts par les contrôles non-destructifs (CND)
Radiographie (rayons X ou g)
42
Ultra-sons
43
2) Irradiation neutronique de l’acier de cuve (« vieillissement »)
Sous l’effet du bombardement neutronique, on observe au cours du temps une dégradation des
propriétés mécaniques de l ’acier :
- augmentation de la dureté, de la charge à rupture et de la limite élastique
- diminution de la ténacité (résistance à la fissuration)
- diminution de la résilience (résistance aux chocs) et de la ductilité
- augmentation de la température de transition fragile-ductile
palier ductile
après irradiation
fragile
DTT augmentation de la
température de
transition
ductile
température Variation expérimentales de la résilience
(courbe de transition) en fonction de la
température pour l’acier de cuve, avant
et après irradiation neutronique (à 290°C )
44
DTT Evolution de la température de transition en fonction
décalage de la
température du temps mesurée sur la centrale REP de Chooz
de transition
(°C)
éprouvettes
de ténacité
éprouvettes
de résilience
capsule de
Base de données surveillance
formules prévisionnelles 45
Formules prévisionnelles de l’accroissement de la température de transition (RTNDT)
F : fluence
(neutrons par cm2)
Cuves françaises :
FIS :valeur supérieure - FIM :valeur moyenne
Quels sont les mécanismes du vieillissement?
90 120
80
Variation de la température de transition (°C)
100
70
50
60
40
30
40
20
10 20
0
0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 6.00 7.00 8.00 0
-10 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 6.00 7.00 8.00
fluence (1019 n/cm2) fluence (1019 n/cm2)
cascade de DE
déplacements
n 0,8 dpa
2Ed
neutron
Ed ~ 25eV
PKA interstitiels
choc élastique
DE
transfert PKA : primary knock-on atom
d’énergie
Le neutron dont l’énergie est comprise entre 0,025 eV (neutron thermique) et quelques MeV
(neutron rapide) cède un peu de son énergie (de quelques eV à plusieurs centaines de keV)
lors de chocs élastiques avec les atomes du métal.
L’atome heurté (PKA) est projeté hors de son site et vient heurter d ’autres atomes et ainsi de suite….
Il en découle une « cascade de déplacements » atomiques, engendrant des défauts ponctuels
(lacunes et interstitiels).
Cette cascade, dont la durée totale est inférieure à 10 ps (10-11 seconde), ne peut être étudiée que
par simulation numérique (dynamique moléculaire)
En France, pour calculer les effets d’irradiation on ne tient compte que des neutrons de
plus de 1 MeV 49
Simulation d’une cascade de déplacements par dynamique moléculaire
Fe 4keV
600 K
Phase de collision (expansion de la cascade)
Extension
maximale
de la cascade
Amas lacunaire
Il y aura formation de :
- amas de défauts ponctuels (micro-cavités pour les lacunes)
- complexe « atome de soluté-lacunes »
- précipitation (de cuivre pur par exemple pour les aciers de cuve riches en Cu)
- amas diffus (« atmosphères » ) d ’atomes de solutés
- ségrégations importantes (aciers inoxydables des internes)
- boucles de dislocations ….
En appliquant une augmentation brève de tension, on abrase couche par couche les atomes.
Leur nature est analysée par un spectromètre à temps de vol (la vitesse est inversement
proportionnelle à la masse) et leur position par un détecteur à localisation spatiale.
m
t L
spectromètre à temps de vol (TOF) 2qV
ségrégations dans un joint de grains
(superalliage Astroloy)
Volume 15 x 15 x 50 nm3
•Composition moyenne :
Cu
Si
1,5%Cu-4,2%Ni-3,6%Mn-3,8%Si
•taille moyenne : 3 nm de diamètre
amas 15x15x50 nm
P Mn Ni
Université de Rouen
La formation des défauts (« atmosphères », amas…) est favorisée par la teneur en54
cuivre
Solutions
Les cuves des VVER sont en effet plus riches en Cu et en P, la température est plus
faible (270°C), la fragilisation doit donc être plus importante.
En l’absence d’un programme de surveillance, les russes ont opté pour des recuits
de régénération de 430 à 500°C.
55
II- Le combustible et sa gaine
Température :
Pression :
- fracturation
Pastille neuve
non irradiée
Fissuration radiale
Il subsiste une certaine porosité qui sous l’effet de la température et de l’irradiation entraîne
une poursuite du frittage. Ce mécanisme est appelé « densification » 58
- déformation de la pastille (effet diabolo)
Effet diabolo
- recristallisation de l ’oxyde
45 MWj/kgU
60
Modification de la composition chimique
3 µm
5 µm
Ainsi que la production des actinides mineurs liés à 238U (Am et Cm)
62
Dans la zone périphérique (« RIM ») le taux de
combustion peut devenir très élevé et la
microstructure présente des grains très fins
B - La gaine combustible
1ère barrière de confinement entre les produits de fission et l’environnement
la gaine doit assurer l’étanchéité durant la vie du combustible, dans le réacteur,
dans les piscines de refroidissement et éventuellement durant le stockage à long terme.
Gainage combustible:
Zy4 détendu (restauration partielle de l’écrouissage par un traitement à 475°C
qui n’entraîne pas de recristallisation)
Gainage des tubes guides :
Zy4 recristallisé (traitement thermique > 550°C)
Un nouvel alliage : le Massif 5 (M5)
Cet alliage est proche de ceux utilisés sur les CANDU et les VVER russes (E110)
Son intérêt :
Introduit dès 1988 par EDF, le M5 a été qualifié en 1999 (Nogent2) d’abord avec une
gaine en M5 et des matériaux d’assemblage en Zr4 puis à partir de 2004 tout en M5
pour 3 réacteurs 1300MW et les 4 réacteurs 1450 MW (N4)
65
3 causes ont été détectées par EDF :
Corrections apportées
En attente d’un retour d’expérience, le M5 est utilisé sur 17 réacteurs 900MW (sur 34),
3 réacteurs de 1300 MW (sur 20) et les 4 réacteurs 1450MW
66
Problèmes liés aux gaines combustible
Dans le cas de l’oxydation du Zr, le métal diffuse très lentement dans l’oxyde. L’oxydation se produit
donc par diffusion de l’oxygène à travers l’oxyde, celui-ci se développant à partir de l ’interface
métal-oxyde.
métal oxyde air
gain de masse 2e
Zircaloy4
revêtement protecteur de Ni
temps
Dans le cas du Zr, la zircone (ZrO2) est poreuse et se fissure dès qu’elle est trop épaisse,
la diffusion de l’oxygène peut alors reprendre, d’où une croissance continue par palier...
La gaine étant la première barrière entre les produits de fission et l’environnement, il est primordial
de préserver l ’intégrité de celle-ci.
Le risque est également important dans le cas de l ’entreposage longue durée du combustible usagé
Très radioactif (28 1012 Bq/kg) peut percer la cuve et réagir avec
le béton du radier.
70
rétention
en cuve
interaction
corium - eau interaction
corium - béton
2 – réacteurs expérimentaux
Vulcano (CEA – EDF- Areva)
•UO2 appauvri
•50 kg de Corium (2500°C)
•creuset béton
COLIMA, KROTOS…
matériaux génération4
matériaux ITER
72
III – Les structures internes de cuve
LEUR ROLE
73
Les internes de cuve
Cloisonnements
Visserie :
acier inoxydable austénitique
type 316 écroui
17%Cr-11%Ni-2,5%Mo
Renforts
Cloisonnements et renforts :
acier inoxydable austénitique
type 304 hypertrempé
18%Cr-10%Ni
74
Problème : vieillissement important sous irradiation (100dpa)
Fissuration en service des vis du cloisonnement par corrosion sous
contrainte assistée par l’irradiation (IASCC)
6 mm 200 mm
Vue en coupe d’une vis fissurée Faciès de rupture intergranulaire d’une vis75fissurée
Durcissement des vis en fonction de la dose d’irradiation reçue
Etant à proximité du cœur, les structures internes sont très fortement irradiées :
de l’ordre de 100dpa en fin de vie, soit 2x1023 n/cm2 (x 1000 par rapport à la cuve)
dureté
Boucles de dislocations :
- Regroupement des interstitiels sous forme
de « disques » dans la matrice Joint de Grain
Boucles de dislocations :
DURCISSEMENT
SENSIBILISATION
Ségrégations aux joints de grains : POTENTIELLE A LA
CORROSION
VIEILLISSEMENT THERMIQUE
79
VIEILLISSEMENT THERMIQUE DES PRODUITS MOULES DU CPP
Principales caractéristiques des composants
Les coudes du circuit primaire sont moulés.
On a choisi des aciers austéno-ferritiques
Le circuit primaire : les coudes moulés
qui présentent une bonne aptitude au moulage.
Z3CND20-10M ou Z3CN19-10M
20% Cr - 10% Ni - 2,5% Mo - 1% Si – 0,003% C
Ces aciers sont biphasés :
- une phase bcc (ferrite)(5 à 25%)
- une phase fcc (austénite)
40 mm
Canalisations
« Coudes moulés »
primaires
MOULAGE
Problèmes : ACIER INOXYDABLE
Retassures
Fissuration à chaud
ferrite primaire
austénite primaire Vers 1500°C apparaissent les premiers germes
de ferrite dans le bain liquide.
liquide
Vers 1450°C, l’acier est solidifié et entièrement
g+L a+L ferritique.
A partir de 1350°C, des germes d’austénite
a+g+L apparaissent à l’état solide aux joints de grains
ferritiques, puis croissent.
a +g a
g
A 1100°C (température du dernier traitement
de qualité : « traitement d’hypertrempe »), la
structure est austéno-ferritique.
70% Fe Cr 70% Fe
0% Cr Ni 30% Cr
30% Ni 0% Ni
82
20% Cr
VIEILLISSEMENT THERMIQUE DES PRODUITS MOULES DU CPP
Problème
Sous l’effet de la température de service (290°C-325°C)
Durcissement et fragilisation des composants en aciers austénoferritiques
Ce type d’acier est connu pour présenter une
fragilisation pour des maintiens prolongés
30 (« vieillissement ») vers 475°C.
Les réacteurs fonctionnant à des températures
initial
25
300°C comprises entre 280 et 330°C, il ne devait
pas y avoir de risque.
KCV 320°C (daJ/cm2)
20
325°C 400°C Or, lors d’essais, il est apparu que ces aciers
pouvaient également vieillir à ces températures,
15
et ceci d’autant plus que leur teneur en Mo était
Unaged élevée.
350°C
10
400°C
83
Diagramme de phases Fe-Cr
liquide
phase cubique
faces centrées
phase s et
lacune de miscibilité
84
VIEILLISSEMENT THERMIQUE DES PRODUITS MOULES DU CPP
Que se passe-t-il dans le matériau?
Décomposition spinodale de la ferrite
85
VIEILLISSEMENT THERMIQUE DES PRODUITS MOULES DU CPP
Que se passe-t-il dans le matériau?
Phases intermétalliques
Austénite
(type G, structure Ni16Ti6Si7),
Ferrite vieillie
(en blanc : phase G)
0,1 mm
réacteurs en service :
nouveaux réacteurs :
88
Le PTE (pouvoir Thermoélectrique)
développé par EDF en collaboration avec l’INSA de Lyon pour le contrôle non destructif des
circuits des centrales nucléaires
lié à l’effet Seebeck : Il permet de suivre le vieillissement des structures
et des composants de grandes dimensions
(ténacité, résilience) sans prélèvement de matière
bloc
bloc
DV (Sech Sbloc).DT DS.DT
« chaud »
« froid »
T=15 à 25°C
DT=10°C
S : µV/K sensible à :
- la composition de la solution solide (DS=SbiCi)
- la microstructure et les défauts cristallins (dislocations)
- les traitements thermiques et la précipitation
Avantages :
- technique non destructive
- mesure facile et rapide
- indépendante de la géométrie de l’échantillon Inconvénients :
(application à la cuve, au circuit primaire …) • sensibilité « multifactorielle »
- très grande sensibilité (déconvolution difficile)
89
• peu d’études sur les paramètres sensibles
Les réacteurs de 4ème génération : quelques problèmes de matériaux
Dans les réacteurs du futur, par rapport aux réacteurs actuels, on devra faire face
à des températures plus élevées et/ou à une irradiation beaucoup plus importante.
Réacteurs à
très haute température
(VHTR)
1400 Réacteurs
rapides à gaz Réacteurs
1200 à sels fondus
Température (°C)
1000
800
600
400
200
0
Réacteurs à
0 200
eau super-critique Déplacement par atome (dpa)
Réacteurs Réacteurs
Générations II-III rapides au plomb rapides au sodium
91
Matériaux pour systèmes nucléaires de 4ème génération
(super (sels
(RNR Na) (RNR gaz) critique) fondus)
gonflement
des gaines
de combustible
de RNR Na
FABRICATION DES GAINES ODS
Matériaux envisagés pour application en cœur pour
les six systèmes étudiés par le Forum GEN IV.
617 (Ni-Cr-Co-Mo)
T91 (9Cr 1Mo V Nb) 230 (Ni – Cr – W)
T92 (9Cr 0,5Mo 2W V Nb)
T122 (12Cr 0,5Mo 2W V Nb Cu)
3 – Le combustible
- initialement en alliage métallique U-Pu-Zr
- apparition d’un fort gonflement
- remplacement par des oxydes mixtes (U,Pu)O2 (moins performants)
L’oxyde fritté subit une restructuration avec migration des porosités vers le centre
engendrant une cavité centrale où vont migrer les PF gazeux
On observe aussi une migration du Pu vers le centre de la pastille.
Swelling
gonflement of austenitic
comparé Phénix
des aciers austénitiques
(%) claddings compare to F/M materials
et des aciers ferrito-martensitiques ODS
10
Average
316 Ti Average
15/15Ti 15/15Ti
(moyenne) Best lot of
meilleurs 15/15Ti
lots 15/15Ti
9
316 Ti
(moyenne)
8
7
6
5
4 limite de fragilisation
Embrittlement limit
3
Ferritic-martensitic (F/M)
aciers ferrito-matensitiques
2 steels, ODS included
avec ODS
1
0
60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
dose (dpa)
Bonne caractéristique de soudage et d’assemblage
Compatibilité avec le sodium et ses impuretés (C, O, N)
97
Les réacteurs rapides à gaz (RNR-Gaz ou GFR)
Un nouveau concept de réacteur rapide à caloporteur gaz :
une alternative au RNR
une version durable du RTHT/VHTR
1200 MWe – t He ~ 850 °C - Cogénération électricité + H2
Combustible robuste (réfractaire)
Gestion fiable des accidents de refroidissement
Vers un recyclage intégral du combustible?
RNR-Gaz 2400 MWt
Concept de référence
Exemple de pastille
combustible
TRISO
1 – La cuve (400°C)
en acier martensitique T91 (9%Cr – 1%Mo)
Meilleures propriétés mécaniques et thermiques
(400-550°C)
Allegro (80 MWt)
Soudabilité démontrée
Technologie de cuve à ~400°C 98
(2020?)
(propriétés mécaniques à 850-950°C, résistance
au fluage et à la corrosion, assemblage …)
2 – Les échangeurs de chaleur HT <950°C Superalliages base Ni
Inconel 617, Haynes 230, ODS-Ni
> 950°C Céramique SiC
Mais aussi :
•Une résistance à rupture suffisante en conditions accidentelles
•Une capacité de déformation (0,5%)
•Un ensemble étanche (He, PF)
•Une conductivité thermique suffisante (10 W/m.K)
2 solutions :
250x120x10mm
assemblage hexagonal
des éléments combustibles :
les plaques sont arrangées
par losange
Réalisation des gaines en composite à partir de fibres de SiC tressées
fibres tissées
10 µm
faisceau de fibres
après
densification
tresse de SiC
après
usinage de
sa couche
externe
La gaine céramique n’étant pas totalement étanche aux PF gazeux, il faut recourir soit à des
revêtements étanches adhérents, soit à des liners non-adhérents en alliages métalliques
réfractaires de faible épaisseur.
104
Le divertor Destiné au filtrage du plasma
Contraintes sévères :
-flux neutronique (14 MeV) intense (pénétration 10cm)
-flux : 4,5 1017 m-2s-1 (1,4 1025 cm-2 par an)
- 1 MW/cm2
- 3,5 dpa/an acier de cuve : 3 1018 cm-2 par an (107)
3 10-3 dpa/an (103)
« internes » : 3 dpa/an
Choix :
parties « chaudes » : le tungstène W
107
Couverture tritigène
HCPB(*) HCLL(**)
Conclusion
108
2/17
Problèmes matériaux
Modérateur graphite
Soudabilité
L’épaisseur de la cuve est de l’ordre de 250 mm. La possibilité de fissuration
lors du soudage n’est pas à exclure.
Irradiation
Les fluences fin de vie sont très inférieures à celles rencontrées dans les
réacteurs REP.
Environnement
Le matériau baigne dans un environnement hélium. Le gaz peut contenir des
impuretés pouvant entraîner des problèmes d’oxydation, de carburation, …
Matériau pressenti
2 – Le Graphite
Problèmes rencontrés
Irradiation
Matériaux disponibles
Les graphites pouvant être utilisés dans les réacteurs VHTR sont des graphites
polycristallins fabriqués à partir de coke de pétrole ou de brai de houille. On
distingue trois grandes familles :
Les graphites anisotropes
Les graphites quasi-isotropes
Les graphites isotropes
17/17
Graphites anisotropes
Fabriqués à partir de coke de pétrole mélangé avec du braide houille. Faible coefficient de
dilatation thermique, bonne conductivité thermique, s’usinent facilement. Gonflent très vite
à forte fluence. A priori, ne seront pas utilisés pour les VHTR.
Graphites quasi-isotropes
Fabriqués à partir de coke de pétrole ou des cokes de brai de houille. Coefficient de dilatation
thermique moyen, conductivité thermique moyenne, s’usinent difficilement. Faible vitesse de
gonflement à forte fluence. Ces graphites sont d’un coût plutôt avantageux.
Graphites isotropes
Fabriqués à partir de coke de pétrole. Fort coefficient de dilatation, conductivité thermique
moyenne, très bonnes propriétés mécaniques, s’usinent assez facilement. Possèdent, sous
irradiation, une très bonne stabilité (comparée aux autres graphites). En général, ces graphites
sont très chers.
Conclusions
Un réacteur nucléaire constitue pour les matériaux un milieu particulièrement
éprouvant : environnement, irradiation, durée de vie…
Coût : 500 M€
•50% CEA
•20% EDF
•10% AREVA
•20% autres (UE)
Laboratoires matériaux
Etudes en cellules chaudes classiques
Instruments blindés
- CEA (Saclay, Cadarache, Marcoule…)
- EDF (Les Renardières, Chinon)
- AREVA
- Laboratoires universitaires
et « Grandes Ecoles »
•Laboratoires du CEA
•Laboratoires chauds EDF (CEIDRE, Chinon)
Les moyens expérimentaux
dislocations
cliché de diffraction
Microscope à
force atomique (AFM)
atomes de Ge
Surface d’aluminium
Ségrégations atomiques
le long d’un joint de grains
3 – Les techniques d’analyse
•l’analyse chimique
•la spectrométrie de fluorescence X
•les spectrométries d’émission et d’absorption…
Echelle mésoscopique :
Simulation de la création et de la
propagation de dislocations lors d’un Echelle macroscopie
essai d’indentation par éléments finis