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Les attributions du ministère public :

Le ministère public exerce plusieurs fonctions. Ayant la haute main sur la police
judiciaire, le procureur général du Roi et le procureur du Roi assurent la
direction et la surveillance de l’activité des membres de la police judiciaire
relevant de leur ressort et peuvent à cet effet les requérir et leur donner des
instructions concernant la constatation des infractions et la recherche des
délinquants.
Le magistrat du parquet peut d’ailleurs en sa qualité d’officier supérieure de
police judiciaire accomplir lui-même des actes d’enquête et de constatation des
infractions et recevoir des plaintes et des dénonciations. Il peut aussi placer sous
mandat de dépôt la personne inculpée d’une infraction punissable
d’emprisonnement lorsqu’il s’agit d’une infraction flagrante ou si l’inculpé ne
présente pas de garanties suffisantes de représentation ou encore s’il est jugé
dangereux (art 47 et 74 du Code de Procédure Pénale marocain) ou (art 147).
Le parquet est également chargé de l’exécution des décisions de justice y
compris les ordonnances des juges d’instruction.
D’autres prérogatives ont été introduite par le nouveau Code de Procédure
Pénale marocain, ainsi en cas de crime ou de délit punissable d’un
emprisonnement d’une durée égale ou supérieure à 2 ans, le procureur général
du Roi et le procureur du Roi sont habilités à ordonner pour les besoins de
l’enquête préliminaire le retrait du passeport de la personne soupçonnée et le
blocage des frontières à l’encontre de celle-ci. Art 40 et 49
Le procureur général du Roi est également admit sous certaines conditions
précisées par l’article 108, à requérir le premier président de la Cour d’appel
d’ordonner pour les besoins de l’enquête préliminaire des écoutes téléphoniques,
l’enregistrement des communications et l’interception du courrier, tout comme il
peut ordonner lui-même ces procédés sous les conditions prévues par le textes
susvisé et notamment en cas d’urgence. D’autre part, le procureur du Roi peut
décider de ne pas engager l’action publique en cas de conciliation entre les
parties dûment homologué par le président du TPI et ce lorsque l’infraction
commise est punissable d’une peine d’emprisonnement inférieure ou égale à 2
ans ou d’une amende ne dépassant pas 5000 DH, un tel procédé est de nature à
contribuer à décongestionner les tribunaux.
Hormis ces prérogatives la fonction première du parquet consiste à lancer des
poursuite et à exercer l’action publique, à ce titre il joue à la fois le rôle de partie
principale (I) et de demandeur privilégié au procès pénal (II).

I- le ministère public : partie principale au procès pénal


Alors que dans les instances civiles le ministère public fait le plus souvent figure
de partie jointe (les articles 6, 7 et 8 du CPC), dans les procès pénaux il agit en
principe comme partie principale nécessaire. Certes, ce principe n’est pas absolu
puisque devant la cour suprême le parquet intervient souvent comme partie
jointe au pourvoi formé par les parties. Cependant même devant cette haute
juridiction, le parquet peut intervenir comme partie principale lorsqu’il introduit
un pourvoi dans l’intérêt de la loi soit d’office soit sur ordre du ministre.
En tant que partie principale agissant au nom et dans l’intérêt de la société le
parquet exerce l’action publique, procédé qui déclenche le procès pénal .

II- Le ministère public : demande privilégié au procès pénal :


Par rapport aux autres parties au procès pénal, c'est-à-dire, l’inculpé et les parties
civiles, le ministère public dispose de prérogatives particulières et extrêmement
importantes :

1. au stade de l’instruction préparatoire c’est le ministère public qui saisit le juge


d’instruction par un réquisitoire introductif ou supplétif. D’ailleurs même
lorsque le juge d’instruction est directement saisit d’une plainte de la partie
civile, il doit la communiquer au chef du parquet pour qu’il prenne ces
réquisitions. En outre le parquet peut à tout instant demandé communication de
la procédure d’instruction à charge de la restituée dans les 24h et doit aussi
donner son avis pour la délivrance par le juge d’instruction d’un mandat d’arrêt
et la mise en liberté provisoire de l’inculpé. Il a également le droit appel de
toutes les ordonnances du juge d’instruction à l’exception de l’ordonnance
concernant le recours à une expertise, et ce à la différence des autres parties aux
procédures pénales qui ne peuvent interjeter appel que de certaines ordonnances
limitatives par le Code de Procédure Pénale marocain (art 223).
2. A l’audience le ministère public exerce en tant que demandeur 3 attributions :
o Développe ses conclusions dans un réquisitoire oral
o Présente les preuves de ses prétentions
o Requière selon les cas soit la condamnation de l’inculpé et donc
l’application de la peine prévue par la loi, soit sont acquittement.

3- après le jugement le ministère public assure l’exécution de la décision


rendue. Il peut par ailleurs s’il le juge utile, exercer les voies de recours
contre ces décisions (appel ou pourvoi en cassation selon les cas) et à cet
effet il dispose de délai de recours particulier

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