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technigue
•
e naue
MAITRE
D'OEUVRE
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VILLE DE, b
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Tahle des matières
Historique 3
Terminologie 5
Recommandations générales 8
Inspection 9
Entretien 12
Réparation 16
Réfection 21
Conclusion et bibliographie 23
- -
Historique
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Les tentatives visant à implanter une pro-
l'usage de la brique duction locale échouent partout. sauf dans la
est peu répandu région de Trois-Rivières où la la pierre est plutôt
rare, Toutes les étapes de la fabrication du ma-
-Au début de la colonie et pendant tériau sont effectuées artisanalement: l'extrac-
tout le Régime français, la brique n'occupe que tion de l'argile de surface, le moulage dans des
peu de place dans les méthodes de construction moules de bois préalablement enduits de sable
des bâtisseurs québécois, qui font davantage ou d'eau, et la cuisson dans des fours constitués
appel à des matériaux bruts comme la pierre de briques crues empilées, On obtient ainsi des
et le bois. À cette époque, la brique produite briques rouges, appelées briques communes ou
au pays, tout comme celle qu'on importe, ré- ordinaires, dont la qualité varie sensiblement
Villa d'esprit victorien
datant de la fin du siste mal aux conditions climatiques locales. Elle selon les matières premières utilisées et selon
XIX' siècle. se prête surtout à la construction des foyers, la température et l'uniformité de la cuisson,
Cliemln Sainte-Foy, des cheminées et des fours à pain.
Québec. Le xrx- siècle,
période de grande popularité
Cette époque marque une évolution im-
portante de l'art de bâtir au Ouébec. Il s'agit
là d'une période déterminante quant à l'implan-
tation de l'industrie de la brique d'argile et à
l'emploi de ce matériau comme composante de
j'enveloppe et de la structure des bâtiments.
Cette soudaine popularité est. sans doute, gran-
dement attribuable à l'influence des architectes
britanniques venus exercer leur talent sur le
territoire nouvellement conquis.
Au cours de la première moitié du siècle,
la brique est utilisée principalement comme ma-
tériau de remplissage des murs de façade en
pierre de taille, comme parement sur les fa-
çades secondaires ou pour les murs de refend
divisant les habitations. À partir de 1860, on
l'emploie de plus en plus en façade principale,
où sont parfois incorporés certains éléments en
pierre de taille pour les chaînages d'angles, les
linteaux, les arcs et les plates-bandes. L'utilisa-
tion des matériaux de maçonnerie dans toutes
leurs possibilités d'ornementation connaîtra son
apogée à l'époque victorienne.
Au cours du Xlxe siècle, de nombreuses Immeuble d'habitation
briqueteries sont exploitées à prox imité des du début du XX' siècle,
dans le quartier
agglomérations urbaines importantes: dans la
Limoilou, à Québec.
Basse-Ville de Ouébec. à Beauport et à Mont-
morency, dans l'île de Montréal. en Beauce et
dans la vallée du Richelieu. À partir des années
cinquante, les différentes étapes de transforma-
tion sont graduellement mécanisées pour per-
mettre le façonnage à la presse sèche ainsi que
l'extraction et le broyage du schiste argileux des
escarpements rocheux en bordure du fleuve
Saint-Laurent. La mécanisation rend possible la Depuis le début du siècle, les méthodes
production d'un matériau de qualité supérieure, de production n'ont cessé de se perfectionner,
offert dans une variété de couleurs. On importe notamment avec l'invention du four à cuisson
aussi de la brique des États-Unis, d'Ontario, continue et du moulage par extrusion. Ce pro-
d'Angleterre et d'Écosse. La brique d'Écosse, cédé, qui remplace l'utilisation des moules en
de couleur chamois et très résistante, est large- bois, consiste à faire passer la pâte d'argile et
ment utilisée dans la région de Ouébec. À cette de schiste dans un cylindre à la sortie duquel
époq ue, el le sert à lester les navires la bande de pâte est découpée en sections par
qui viennent chercher au pays le gros bois des fils de fer. Cette technique permet de tex-
d'oeuvre, turer les briques en travaillant les parois inté-
rieures du cylindre ou en installant des peignes
Au xx- siècle, de métal à la sortie, Bien que les dimensions
la brique est toujours des briques ne répondent pas à des normes ri-
populaire goureuses, leur longueur correspond généra-
Avec la densification des villeset le déve- lement à deux fois leur largeur plus l'épaisseur
loppement des banlieues, l'utilisation de la du joint.
brique se répand. On produit de nouvelles Auj ourd'hui. six briqueteries québé-
sortes de briques à partir de nouveaux maté- coises sont encore en activité; il s'agit d'exploi-
riaux, ou selon divers modes de cuisson. Toute- tations de grande envergure où la fabrication
fois, avec l'introduction du béton, la maçonnerie est entièrement mécani sée, Deux d'entre elles
de briq ue d'argile est de moins en moins em- (en Beauce et à Laprairie) assurent toujours une
ployée comme élément structural : son usage production artisanale pour la restauration et la
se limite au recouvrement des murs extérieurs mise en valeur des bâtiments anciens, À cet
et on la désigne comme brique de parement. effet. certaines briques d'apparence tradition-
nelle, fabriquées ailleurs au Canada ou aux
États-Unis, sont aussi offertes par les distribu-
teurs québécois.
1
Terminologie
Les principales
composantes d'une façade
al Appui el Corniche
b) Plate-bande f) Bandeau
cl Pilastre g) Assise
d) Trumeau h) Arc
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profil plat.
BI Le joint concave ou rond. C'est le joint qui
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Chaque bâtiment possède un carac- nerie. Il ne s'agit là que d'un exemple de l'effet
tère original qu'il importe de reconnaître, de pré- que peut avoir une intervention contemporaine
server, et même d'affirmer. La maçonnerie de sur un bâtiment ancien. On comprendra ainsi
brique fait partie des éléments arc hitecturaux comment le succès de ces interventions est tri-
qui définissent ce caractère. À cet effet. elle doit butaire d'une bonne analyse architecturale et
être conservée et entretenue, de manière à en technique du bâtiment. ainsi que d'une connais-
prévenir la détérioration. S'i l faut en remplacer sance approfondie du comportement des maté-
certaines parties, on utilisera des briques et du riaux de son enveloppe et de sa structure.
mortier identiquesaux éléments d'origine et on
les agencera de la même façon , De pl us, si des ~ Il Il n Il 1 Il Il
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modifications doivent être apportées au bâti- 1 Il ~ i 1
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ment (agrand issement. changement d'affecta-
tion). elles respecteront le plus possible la " " """ Il 1 r- r- f-
composition initia le. Parmi les détai ls qui font Il tr r-
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l'originalité d'une construction en brique, il faut
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souligner le couronnement des ouvertures et Il
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les bandeaux composés d'éléments de couleur
différente, ainsi que les assemblages plus ou
moins élaborés d'arcs et de plates-bandes. Ces 9
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détails sont autant de témoignages de l'ex pé- 1 1 Je
rience et de la dextéri té des maçons qui lesont
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Les bâtiments urbains traditionnels sont
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tien , De plus, pour des raisons de confort et y ..
1. Emplacement
• Le bâtimellt est-il situé près
d'ulle voie importalite La pollution et
de circulatioll? l'infiltration d'eau
2 • Terrain et végétation détériorent la
• SOli ellvirollllemellt est-il pollué? • Sur quel type de sol maçonnerie talldis que
• Quelle est l'orielltatioll le bâtimellt est-il collstruit? le tassement du sol
du bâtimellt? Sable, glaise ou roc? produit des mouvements
• Le terraill est-il ell pellte et des fissures dans
Lesvibrations causées par le trafic lourd les murs.
peuvent affecter la structure des bâtiments, Le pour éloigller les eaux de surface
sel utilisé pour déglacer les rues et les trottoirs du bâtimellt?
attaque les briques et le mortier au basdes murs • y a-t-il des arbres à proximité
tandis que les polluants atmosphériques, com- ou de la végétatioll sur les murs
binés à l'eau de pluie, accélèrent leur dégrada- de maçollllerie?
tion, Les façades nord et est sont les plusexpo- Un sol mal drainé ou des mauvaises
sées aux infiltrations de la pluie poussée par pentes de terrain peuvent être la cause d'infil-
le vent. sans qu'elles puissent s'assécher au so- trations d'eau dans les murs de fondation. Cer-
leil. Bien qu'il soit difficile de remédier à ces taines essences d'arbres comme les peupliers,
problèmes, on peut parfois en atténuer les effets lessaules ou lesormes ont desracines qui assè-
en protégeant les murs les plus exposés ou les chent les solsargileux et les font se tasser, affec-
briques de moindre qualité par un revêtement tant leur stabilité. Les plantes grimpantes, accro-
de crépi ou de bois. chées aux murs de maçonnerie, les empêchent
de s'assécher et entraînent la détérioration des
joints de mortier.
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3. Toiture et ouvertures . . ..- ~
Le nettoyage
Le nettoyage des mursde brique, en plus
de leur redonner leur couleur et leur éclat d'ori-
gine, peut aider à prévenir leur détérioration,
En effet. la saleté accumulée retient l'humidité
à l'intérieur du mur. le rendant ainsi plus vulné-
rable à l'action des polluants et du gel. Cepen-
dant. certaines techniquesde nettoyage comme
le jet de sable sont encore plus dommageables
que l'accumulation de saleté. Il importe donc
d'évaluer si l'état d'une façade justifie un net-
toyage et de choisir une technique qui n'endom- m
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magera pas la brique. c:
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de la brique aux produits. Le test doit s'éche- Le nettoyage d'une façade redonne à la brique
lonner sur plusieurs jours pour qu'on puisse s'as- son éclat d'origine et prévient sa détérioration.
surer que d'autres taches ne réapparaissent pas
sur les surfaces ainsi exposées aux intempéries.
Tableau 1
Produits de nettoyage pour les taches les plus courantes
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Une inspection détaillée permet sou- -.- La dégradation des
vent de déceler lesprincipalesdéfaillancesd'une briques et du mortier se
maçonnerie et d'identifier un certain nombre produit souvent au bas
des murs ou des
de réparationsnécessaires. Bien qu'il soit impor- gouttières,
tant de procéder le plustôt possible à ces répa-
rations, il faut d'abord s'interroger sur lescauses
des défaillances et les corriger. Il peut être rela-
tivement simple d'exécuter soi-même le rejoin-
toiement ou le remplacement de certaines bri- •
ques, Cependant. si on soupçonne des pro-
blèmes pl us sérieux au niveau de la structure
ou des fondations, il faut prendre avis auprès ..-- , -
, •
de professionnels de la restauration et de gens
de métier qui possèdent "expérience nécessaire
pour poser de bons diagnostics, Les problèmes et les caus es
La détérioration de la maçonnerie et l'ef-
Au Ou ébec. l'eau est la principale cause
florescence sont souvent les symptômes obser-
de la détérioration des murs de brique. La pluie
vables d'infiltrations d'eau ou de la présence
poussée par le vent ou s'écoulant le long des
d'humidité dans les murs. Le tableau 2 indique
murs extérieurs s'infiltre dans les fissures, les
les éléments à vérifier et à corriger lorsque ces
joints de mortier ou à la jonction des murs et
problèmessurviennent à certains endroits précis
des ouvertures. La vapeur d'eau ou l'humidité
d'une façade.
de la maison traverse les murs vers l'extérieur
s'il n'y a pas de pare-vapeur. Lorsqu'elles sont Tableau 2
soum ises au gel. l'eau et l'humidité contenues Détériorations et correctifs
dans la maçonnerie augmentent de volume,
créant ainsi des contraintes à l'intérieur des bri- Parties affectées Éléments à vérifier et à corriger
ques et du mortier.
1. Haut des murs • Projection des larmiers
• État des gouttières
• Fixation des corniches
• État des solinsde parapets et rejet d'eau
2. Bas des murs • Chantepleures et solins
• Protection des briques près du sol
• Descentes de gouttières
•
3. Pourtour des ouvertures • Chantepleures et solins
• Inclinaison et casse-gouttes des appuis
• Scellement du pourtour
4. Murs extérieurs des salles • Contrôle et évacuation de l'humidité
d'eau ou des cuisines • Pare-vapeur du côté intérieur
1
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L'efflorescellce est UII
dépôt de sels
blallcliâtres à la surface
des briques.
La détérioration de la maçonnerie se
traduit par l'écaillage de la surface des briques
ou l'effritement du mortier. Elle peut provenir
du vieillissement normal des matériaux, d'un
mauvais entretien, ou de "action combinée de
l'eau, du gel et des polluants. La résistance d'un
mur à l'action de ces éléments varie considéra-
blement selon la qualité desbriques, la composi-
tion du mortier. le profil des jointset l'orientation
du mur.
L'efflorescence est un dépôt de sels
blanchâtres à la surface des murs de maçon-
nerie. Ces sels sont contenus dans les briques
et le mortier ou proviennent du déglaçage des
rues et des trottoirs: ils sont transportés par
l'humidité dans la maçonnerie et se déposent
en surface lorsqu'il y a évaporation. L'efflores- Les fissures peuvent apparaître en di-
cence n'entraîne généralement pas de dégrada- vers endroits des murs de maçonnerie: dans les
tions puisque les sels sont lavés par l'eau de fondations, aux coins des bâtiments, à la jonc-
pluie. Toutefois, si les briques sont vernissées tion d'un mur de façade et d'un mur mitoyen,
ou scellées, les sels y restent emprisonnés et ou au-dessus desouvertures. En observant l'em-
peuvent alors provoquer l'écaillage de la surface placement de la fissure et en inspectant la struc-
des briques et l'effritement du mortier. ture du bâtiment. on peut être en mesure d'en
identifier l'origine. Lescauses lesplus fréquentes
de ces faiblesses sont l'infiltration d'eau en cer-
tains endroits du mur, un tassement inégal du
sol sous les fondations et desécarts thermiques
entre des murs d'orientation ou d'exposition
différentes.
Les fissures apparaissant au-dessus des
portes ou desfenêtres indiquent généralement
une faiblesse de l'assemblage ou du linteau qui
surmonte l'ouverture. Dansce cas, on peut ren-
forcer l'ouverture en installant une cornière
d'acier. bien appuyée de chaque côté, qui absor-
bera une partie des charges. Ce travail nécessite
la pose de supports temporaires et le démon-
tage du linteau ou de l'assemblage.
La déformation la plus courante d'un
mu r de maçonnerie de brique se traduit par un
bombement ou un déversement vers l'extérieur.
Il peut s'agir du symptôme de l'un ou de plu-
sieurs desproblèmes suivants : une détérioration
de la charpente de bois derrière le parement
et une dégradation desattaches métalliquesqui
les relient: une insuffisance ou une mauvaise
répartition des boutisses dan s un mur massif
ou un mur à cavi té : un d éséquilibre au niveau
des charges de la maçonnerie provoqué par
l'a jout d'étages ou la modification des ouver-
tures.
Selon l'ampleur desdéformationset l'en-
droit où elles se sont produites, il faudra pro-
céder à une réfection partielle ou totale du mur.
Le diagnostic et le choix des réparations à faire
dans ces circonstances devraient être confiés
un architecte ou à un ingénieur.
Les solutions
Rejointoiement
Une fissure apparaissant au-dessus d'une ouverture
peut indiquer une faiblesse dans l'assemblage. Cette opération consiste à réparer les
joints de mortier qui relient les briques, L'inspec-
Lorsqu'une fissure se produit. il faut l'ob- tion permet souvent de constater la détériora-
server sur une assez longue période de temps, tion du mortier ou l'évidement des jointsen cer-
de préférence un cycle d'une année, de manière tainsendroits des façades. Après avoir identifié
à déterminer si elle évolue, se répète régulière- et corrigé la cause de ces problèmes, on doit
ment ou si elle est stabilisée, Pour ce faire, on procéder au rejointoiement desendroitsaffectés
mesure régulièrement la fi ssure pour savoir si le plus rapidement possible pour les protéger
elle augmente en largeur ou en longueur. On des infiltrations et éviter que les briques se dis-
peut aussi la réparer partiellement et vérifi er si joignent. Cependant. on ne devrait pas re join-
elle réapparaît. toyer systématiquement toute une façade, sauf
si les joints de mortier sont complètement d ét é-
. -
nores.
On fabriquait autrefois le mortier à l'aide Les étapes du re;ointoiement.
de chaux, de sable et d'eau. Dès la fin du
Xlxesiècle, on ajoutait du ciment au mélange.
La chaux sert à retenir l'eau et à donner une
certaine flexibilité au mortier; le ciment Portland
augmente sa résistance aux efforts de compres- A
sion et le type de sable utilisé en détermine la
couleur et la texture. Le choix du mortier à uti-
liser pour le rejointoiement doit faire l'ob jet
d'une attention particulière: d'une part. on doit
chercher à obtenir une couleur et une texture
semblables à celle du mortier existant; d'autre
part. le mortier doit être moins dur que les élé-
ments qu'il lie. Généralement. un mélange dosé
de ciment Portland, de chaux et de sable sera
approprié. Le travail comprend les opérations
suivantes :
A) Évider les joints sur une profondeur de 25
mm (1 po).
B) Brosser les surfaces pour enlever les pous-
sières et les débris de mortier et arroser le
mur afin de prévenir l'assèchement trop ra-
pide du nouveau mortier.
Cl Préparer le mélange en petites quantités
pour éviter qu'il ne durcisse avant l'applica-
tion et pour ne pas avoir à y ajouter de l'eau.
Appliquer le nouveau mortier en couches
successives et utiliser une languette pour
presser ; laisser durcir après chaque couche.
D) Enfin, presser le mortier avec l'outil appro-
prié (truelle ou fer à joints) pour obtenir le
même profil que les joints d'origine.
E) Une fois la dernière couche appliquée et le
joint façonné, attendre une heure ou deux
et enlever l'excès de mortier à l'aide d'une
brosse à poils doux. Attendre plusieurs jours
et rincer à l'eau claire; brosser encore s'il
reste du mortier sur les briques. On verra
probablement apparaître, après quelque
temps, destachesd'efflorescence. Si celles-ci
ne sont paslavéespar l'eau de pluie, brosser
à sec et rincer à l'eau claire.
E
Réparation des fissures Pour l'enlèvement des briques abîmées,
Les fissures superficielles peuvent être il faut tenir compte de l'assemblage du mur et
simplement obturéesavec du mortier. Toutefois, de la quantité de briques à retirer. S'il s'agit d'un
si une fi ssure profonde apparaît dans un mur mur massif ou d'un mur à cavité, il ne faut pas
massif, on doit plutôt y injecter un coulis de couper lesbriquesdisposéesen boutisses; elles
ciment pour consolider les liens structuraux seront conservées ou remplacées si elles sont
entre les briques. Le coulis est composé de en mauvais état. S'il faut démonter une partie
ciment Portland, d'eau et de sable ou de pous- du mur ou un assemblage structural. des étais
sière de pierre, et doit être injecté sous faible seront nécessaires pour supporter les briques
pression dans le massif du mur. Cette solution qui demeureront en place. Pour retirer les bri-
est préférable au démontage et à la reconstruc- ques détériorées, on les brise avec un ciseau
tion du mur, s'il n'y a pas d'affaissement pro- à maçonnerie et on enlève tout le mortier autour
~ . . , .
nonce, mais on n y aura recours qu apres avoir
.
de la cavité en prenant soin de ne pas abîmer
identifié et corrigé la cause du problème. les éléments adjacents.
Remplacement des briques Une fois les briques retirées, il faut pro-
Des briques cassées ou dégradées doi- fiter de l'occasion pour faire quelques vérifica-
vent être remplacées. Les briques de rempla- tions. Dans le cas d'un mur massif ou d'un mur
cement seront choisies en fonction de leur dura- à cavité, on examine l'état des briques sous le
bilité et de leur compatibilité avec le matériau parement. Lorsque le parement est appliqué sur
existant. Il peut être difficile de trouver un mo- une charpente de bois, il faut vérifier si cette
dèle qui s'apparente aux briques anciennes. Il dernière est pourrie ou humide ; on installera,
faut se méfier desbriques dites de récupération ; s'il y a lieu, un nouveau papier de revêtement
lorsqu'il s'agit de briques de rempli ssage, elles (papier noir), et on remplacera ou ajoutera des
ne devraient pasêtre utilisées en parement. De attaches métalliques.
plus, il est difficile de débarasser ces briques Pour améliorer l'adhérence desnouvelles
de l'ancien mortier sanslesabîmer. Il existe aussi briques, il est préférable de nettoyer et d'humi-
des compagnies québécoises qui importent des difier la maçonnerie avant de les mettre en
briques d'apparence traditionnelle fabriquées place. Ensuite on les pose en prenant soin de
aux États-Unis ou ailleurs au Canada. les assembler selon l'appareillage d'origine.
Enfin, les nouveaux joints sont façonnés selon
le profil des joints existants.
Réfection
.__ .
les briques qui demeurent en place. On peut - - ---- - . ~ - ~
a) charpente
b) papier de revêtement "'-.;-_ b Finalement. on reconstruit le mur ou la J
c) espace d'air
section de mur selon l'appareillage originel. Pour
dl parement de brique
e) feuillard relier le parement à la charpente, des feuillards
ft chantepleure en acier galvanisé sont installés à tous les
g) solin 600 mm (2 pi) verticalement et horizontalement.
Ces attaches métalliques sont clouées à la char-
pente de bois et noyées dans les joints du
nouveau mortier de manière à empêcher le
. ./ - parement de se détacher du mur. On doit voir
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à ce qu'il n'y ait pas de bavures de mortier qui
f . '/ .
_... obstruent l'espace d'air derrière la brique: elles
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~/ ---- gêneraient l'écoulement de j'eau qui pourrait
• - .. ' . alors s'infiltrer jusqu'à la charpente. Enfin, après
.. .. chaque journée de travail. il faut couvrir la partie
.' ."
supérieure des murs en cours de réfection .
1
Conclusion et bibliographie