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Amadou Hampâté Bâ « En Afrique traditionnelle, l’individu est inséparable de sa lignée,

qui continue de vivre à travers lui et dont il n’est que le prolongement. C’est pourquoi,
lorsqu’on veut honorer quelqu’un, on le salue en lançant plusieurs fois non pas son nom
personnel (ce que l’on appellerait en Europe le prénom) mais le nom de son clan : « Bâ !
Bâ ! » ou « Diallo ! Diallo ! » ou « Cissé ! Cissé ! » car ce n’est pas un individu isolé que l’on
salue, mais, à travers lui, toute la lignée de ses ancêtres. »

Petite histoire : Pendant les soir ou les week-end, nous nous rencontrons chez un ami
pour échanger autour du thé (en d’autres termes dans notre grin).
Ce qui faisait la particularité de notre grin, ce n’était ni le nombre de personne, ni la
quantité de thé consommer mais plutôt sa diversité culturelle.
Nous étions de divers horizon à savoir Burkinabé, Béninois, Centrafricain, Guinéen,
Malien, Ivoirien et nous étions tous des élèves du Lycée.
Souvent dans les discussions chacun faisait allusion à son pays, sa capitale ou son village
et c’est là que nous fîmes la découverte de la Venise du soudan (Mopti).
Sans Connaître ce lieu, je fis d’une affection pour cette ville jusqu’au point je la nommais
affectueusement mon village.
Les gens me posaient la question de savoir si j’étais peulh, je répondais … non, malien
alors … non plus, mais comment se fait il que Mopti est ton village ?
J’aime simplement cette ville mais je n’y suis pas encore allé.
Amadou Hampâté Bâ disait de cette ville « Ce n’est pas pour rien qu’on a surnommé
Mopti « la Venise du Soudan » : toutes ses activités sont plus ou moins liées à la vie du
fleuve et au rythme de ses crues.
Les Bozos qui sont les plus anciens occupants du lieu, fabriquent à la main ces longues et
merveilleuses pirogues que l’on voit fendre silencieusement les eaux et dont certaines
sont capables de transporter des tonnes de marchandises.
Peuple de pêcheurs et de chasseurs, ils sont les « maîtres de l’eau » traditionnels de
toute la région. Dans cette zone de confluence des eaux noires et des eaux blanches, on
rencontre des ethnies de diverses origines, des plus claires aux plus sombres.
Après les Bozos, les plus anciennes sont les Songhaïs et les Peuls. Les Bambara et les
Dogons n’y sont venus que plus tardivement.
Toute la région de la Boucle du Niger constituait autrefois, dans sa partie ouest, un
véritable réservoir des richesses du pays en matière d’agriculture, d’élevage, de pêche et
de chasse, sans parler des traditions religieuses et culturelles.
L’homme y vivait à l’aise et l’artisanat traditionnel y était particulièrement développé. Le
Macina, où les Peuls vinrent se fixer jadis en raison de la richesse de ses pâturages, est
situé au cœur de cette région dont Mopti est l’un des fleurons. »
Aujourd’hui la Venise du soudan est devenu l’une des zones les plus dangereuse du mali
à cause du risque imminent d’attentat terroriste.

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