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 ouvoirs publics locaux ou nationaux (réseau de relations, chantage à

l’emploi...).

3 – Les modalités de la concentration

Traditionnellement, on distingue deux modes de croissance de l'entreprise, la


croissance interne et la croissance externe :
En dehors de la croissance interne ou externe l’entreprise peut améliorer sa
position dans la concurrence en réalisant des alliances stratégiques (on dit aussi
"partenariats stratégiques).

 Les alliances stratégiques sont des associations entre plusieurs


entreprises indépendantes qui choisissent de mener à bien un projet ou une
activité spécifique en coordonnant les compétences, moyens et ressources
nécessaires.

 Contrairement aux fusions et aux acquisitions, la notion d’alliance repose


sur le maintien de l’indépendance de chacune des firmes-partenaires,
malgré la conclusion d’un accord les liant les unes aux autres. Les
entreprises partenaires s’associent pour poursuivre des objectifs communs,
mais elles gardent leur autonomie stratégique et les intérêts qui leur sont
propres.

 Dans la pratique, de nombreuses alliances se nouent sur la base d’un


contrat ou d’un ensemble de contrats liant entre elles les entreprises
partenaires, sans que soit créée d’entité juridique spécifique. Mais
l’alliance peut avoir une personnalité morale distincte de celle des
entreprises partenaires, lorsque celles-ci créent une filiale commune (joint
venture). Souvent, cette entité juridique distincte ne remplit qu’une partie
de l’objet de la coopération (par exemple, la commercialisation de produits
fabriqués en commun), les autres aspects de la coopération étant réalisés
sous forme de contrats entre les entreprises partenaires.

 Les alliances présentent des avantages évidents par rapport aux fusions et
acquisitions puisqu’elles sont réversibles (un contrat peut être dénoncé) et
donc beaucoup plus flexibles. Elles constituent souvent une étape (un test)
dans un processus de développement ou de désengagement. Elles présentent cependant un inconvénient en
raison du caractère potentiellement conflictuel des intérêts et des objectifs dont elles sont le vecteur. En effet, les
entreprises partenaires restant indépendantes, elles gardent des intérêts et des objectifs qui leur sont propres.

4 – les différentes formes de concurrence imparfaite

Qu'est-ce que la concurrence imparfaite ?


 Peu de marchés réels respectent les règles de la concurrence parfaite. Toute violation d'une des cinq
règles : atomicité, homogénéité des produits, libre entrée, transparence du marché, mobilité des
facteurs, implique des degrés d'imperfection. Il y a concurrence imparfaite si une de ces cinq règles
n'est pas vérifiée.
Les différentes formes de concurrence imparfaite : l’imperfection est principalement liée au nombre d’intervenants limitée
sur le marché :

 L’oligopole est la structure de marché la plus fréquente : la production est assurée par un petit nombre
de firmes qui exercent donc une influence sur le marché soit en s’entendant, soit en jouant sur les prix
ou les quantités. Quand le nombre d’entreprises se limite à 2 on parle alors de duopole

 Le monopole est le cas ou un seul producteur offre un bien sur le marché.

 Dans le cas ou un nombre restreint de demandeurs intervient sur le marché on parle d’oligopsone ,
quand un seul demandeur intervient on parle de monopsone

Remarque : le tableau ci dessous donne les différents types de marché caractéristiques de la concurrence imparfaite.

Un grand nombre
Un seul vendeur Quelques vendeurs
de vendeurs
monopsone
monopole bilatéral Monopsone
contrarié
Un seul acheteur

monopole contrarié oligopole bilatéral Oligopsone


Quelques
acheteurs

Remarque : En dehors de l’innovation, et de la concentration une entreprise dispose de nombreuses méthodes


pour protéger sa part de marché.

Les plus utilisées sont, les barrières stratégiques, la différenciation des produits
et l’entente commerciale. :

 Les barrières stratégiques sont généralement des barrières interdisant


(décourageant) l’entrée d’u nouveau concurrent. Ces barrières sont des
coûts fixes très élevés, par exemple des dépenses de publicité, qui ne
peuvent être supportés que si la production est elle même importante (le
coût fixe moyen devient moins grand quand la quantité produite
augmente).

 La différenciation des produits est une stratégie visant à créer une variété
de produits à partir d’un même produit en ciblant des clientèle spécifiques.
La différence peut être dans la présentation (couleur, emballage, marque,
quantité de produit), la localisation (lieu de vente, type de magasin), la cible
(clientèle de luxe ou populaire), le service (après-vente, délais). Dans tous
les cas cela revient à segmenter le marché en autant de marchés qu’il y a
de produits différenciés.

 Les ententes commerciales sont illégales et instables, mais


paradoxalement elles elles existent toujours. Une entente commerciale
c’est un accord passé entre deux ou plusieurs firmes pour se partager un
marché ou établir en commun une politique de prix. Une entente
commerciale c’est une collusion d’intérêts souvent désignée par
l’expression cartel qui est en réalité un cas particulier, celui d’un accord
officiel et explicite (cas de l’OPEP).

C - LES EXPLICATIONS (14 p233)


Comme l’indique J.Bouvier : « ce qu’il est important de noter , c’est que :
 le mouvement de concentration n’est pas le produit d’une déviation , d’une erreur du
capitalisme ( comme le pensent les théoriciens libéraux qui font du modèle de cpp un
maître étalon ) ,
 mais celui d’un processus naturel inévitable , donc nécessaire . Il existe , en effet ,
en permanence des facteurs de la concentration qui tiennent aux conditions mêmes du
développement des forces productives et de la libre entreprise » . Nous allons donc
recenser successivement les différents déterminants qui permettent d’expliquer pourquoi
l’on observe structurellement un mouvement de concentration .

1 - la libre concurrence

 Comme l’indique J.Bouvier : « la libre concurrence , la libre entreprise , elle-même ,


aboutissent normalement , dans leur développement , à leur contraire qui est le monopole
ou l’oligopole .
 La libre concurrence , en effet , entraîne la lutte des prix entre firmes pour un maintien sur
un marché , donc l’avilissement des prix , donc la baisse du profit .
 A un certain degré , la baisse du profit ne peut plus être supportée par les entreprises en
lutte concurrentielle . » Dès lors , les entreprises vont s’entendre pour faire cesser la guerre
des prix , ce qui va générer la création de cartels et un mouvement de concentration .

2 - le progres technique

 A l’époque d’A.Smith, il pouvait être concevable qu ‘un individu se lance sur le marché avec
des moyens très réduits car l’outillage était alors peu développé .
 Mais , tout au long du XIX° siècle , on a assisté à une croissance accélérée des industries
capitalistiques nécessitant un outillage de plus en plus complexe et de plus en plus cher .
 Dans le même temps , les frais de recherche et de développement qui permettent aux
entreprises innovantes d’occuper une position dominante sur le marché n’ont pas cessé
d’augmenter .
 Dès lors , pour arriver à financer l’augmentation des coûts , les entreprises se sont
concentrées et ont cherché à bénéficier d’économies d’échelle , c’est-à-dire à diminuer leur coût
unitaire de production par la fabrication de produits en grande série .

3 - les crises economiques

Depuis l’origine , le capitalisme connaît , de manière récurrente , des crises cycliques .Celles-ci vont
briser les entreprises les plus fragiles , généralement les plus petites , qui disposent de moins de
ressources pour passer un cap difficile . On assiste donc à chaque crise économique à un
mouvement de concentration sur le marché .

4 - l’ouverture douaniere et la mondialisation de l’economie

Dès les années 1860-1880 , quand fut opérée la première vague de libre-échange , on observa un
mouvement de concentration . Aujourd’hui , avec l’ouverture accélérée des économies , il ne se
passe pas une semaine sans que la presse économique annonce de nouveaux mouvements de
concentration . En effet , pour rester compétitif sur le marché mondial , une entreprise doit
atteindre la taille critique , c’est-à-dire la taille minimale requise sur le marché pour survivre .

CONCLUSION :

 Selon les théoriciens du marché de cpp , toute remise en cause de la concurrence


débouche sur une situation qui est sous-optimale . Il est donc alors nécessaire
d’adopter des mesures assurant un retour au modèle de référence seul capable d’assurer
une situation optimale .
 Mais cette vision est fortement critiquable , selon J.Schumpeter, qui écrit dès les
années 40 : « Nous sommes obligés de reconnaître que l’entreprise géante est finalement
devenue le moteur le plus puissant de progrès économique et , en particulier , de
l’expansion à long terme de la production ( ... ) . A cet égard , la concurrence parfaite est
non seulement irréalisable , mais encore inférieure et elle n’a aucun titre à être présentée
comme un modèle idéal d’efficience . On commet donc une erreur quand on fonde la
théorie de la réglementation des industries par l’Etat sur le principe d’après lequel on
devrait forcer les grandes entreprises à fonctionner comme fonctionnerait la branche
correspondante sous le régime de la cpp . »

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