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Pr. M.

EL MOUDEN 05/05/2016

Université Chouaib Doukkali


Ecole Nationale Des Sciences Appliquées
El Jadida
DÉFINITION
ü Optique: dérive du mot grecque optikos qui veut
dire relatif à la vision ou à l’œil.
ü L'optique est la branche de la physique qui traite
AP 43:
de la lumière et de ses propriétés, du rayonnement
électromagnétique, de la vision ainsi que les
OPTIQUE PHYSIQUE systèmes utilisant ou émettant de la lumière.
ü L'optique physique ou optique ondulatoire
considère la lumière comme une onde
Pr. M. EL MOUDEN électromagnétique; elle prend en compte les
phénomènes d'interférence, de diffraction et
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de polarisation. 2

CHAPITRE 1 : 1) Historique:
La lumière est un phénomène physique qui a suscité
l’intérêt de l’homme depuis la nuit des temps, celui-ci a essayé
dés l’antiquité de l’étudier et de comprendre sa nature:
q Au premier siècle, les lois de la réflexion par un miroir
Caractéristiques générales de étaient déjà connues par des grecs.
Héron l’ancien ou d’Alexandrie affirmait: un rayon
l’onde lumineuse lumineux quittant un point S, puis se réfléchissant sur un
miroir pour parvenir à un point M, parcourt dans l’espace le
plus court chemin possible.
q Au siège de Syracuse, ARCHIMEDE (287-212 avant Jésus
Christ) utilisait des miroirs paraboliques pour mettre le feu
aux navires ennemis.
q Au XIème siècle, IBN AL HAYTHAM (965-1039) établit les
3 4
lois de la réflexion et de la réfraction de la lumière.

q En 1665, HOOKE (1635-1703) propose une théorie


q En 1621, SNEL VAN ROYEN (1580-1626) redécouvre ces ondulatoire pour expliquer la nature de la lumière, il émet
mêmes lois mais ne les publie pas. l’idée selon laquelle la lumière est une vibration i.e. une onde
de haute fréquence qui se propage.
q En 1637, DESCARTES (1596-1650) retrouve ces mêmes
lois et les publie. Cette idée est reprise et développée par HUYGENS
(1629-1695).
q En 1657, FERMAT (1601-1665) retrouve ces lois à partir du
principe qui porte son nom et qui stipule que la lumière met Cette même idée est refusée par NEWTON (1642-
un temps minimal pour aller d’un point à un autre. 1727), ce dernier propose une théorie corpusculaire, il stipule
que la lumière est constituée de grains qui se déplacent à très
grande vitesse et qui viennent frapper le fond de l’œil.
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q Au début du XIXème siècle, YOUNG (1773-1829) reprend la Cette vibration est transversale c'est-à-dire que le champ
théorie ondulatoire pour expliquer les phénomènes électrique et le champ magnétique engendrent un plan
d’interférences. perpendiculaire à la direction de propagation .
q En 1818, FRESNEL (1788-1827) réalise la synthèse des
idées de HUYGENS et YOUNG pour expliquer le
phénomène de diffraction, c'est-à-dire la présence de la
lumière dans des zones d’ombre géométrique.
q En 1873, MAXWELL (1831-1879) unifie les théories de
l’électricité et du magnétisme et donne les lois générales du
champ électromagnétique.
En 1880, il identifie la lumière à une vibration Onde électromagnétique Variation en fonction de z Variation en fonction de z
électromagnétique se propageant dans le vide à la vitesse transversale se propageant du champ électrique dirigé du champ magnétique dirigé
dans la direction z. selon y. selon x
c0 = 2.99792458 108 ms-1. 7 8

2) Qu’est ce que la lumière?


Ø C’est un phénomène de transport d’énergie et d’information
q En 1905, EINSTEIN (1879-1955) reprend la théorie entre des points de l’espace, même si cet espace est vide.
corpusculaire de NEWTON pour expliquer l’effet
photoélectrique. Il donne un nom au grain de lumière: le Ø Le terme lumière (sous entendu lumière visible) est
photon. souvent réservé au sous-ensemble des rayonnements que
détecte l’œil humain.
q Finalement, en 1924, De BROGLIE (1892-1987) concilie Ø Les propriétés de la lumière (couleur des corps, chemin des
les théories ondulatoire et corpusculaire. Il énonce le postulat
rayons, énergie transportée, polarisation,…) nous
de la dualité onde corpuscule selon lequel l’énergie portée
apparaissent à l’occasion de diverses situations physiques.
par un grain de lumière (photon) vaut E= hn, où h est la
constante de PLANCK (1858-1947). Les physiciens ont tenté de rendre compte de ces
propriétés par l’élaboration de modèles capables de
prédictions qualitatives et surtout quantitatives.
9 10

Ø A l’heure actuelle, quatre modèles de la lumière ont été


avancés: q Le modèle des ondes s’est imposé à partir des travaux des
grands scientifiques que furent Huygens (astronome et
géomètre hollandais 1629-1695), Young (médecin et
q Le modèle géométrique (ou modèle du rayons physicien anglais 1773-1829), Fresnel (physicien français
lumineux). Il est la base de l’optique géométrique qui 1788-1827), Maxwell (physicien anglais 1831-1879) et
permet d’expliquer la formation des images dans les Michelson (physicien américain 1852-1931).
systèmes optiques. Il a été historiquement développé le
premier (à l’Antiquité); peu performant, il ne décrit pas toute Notamment ce modèle explique bien la propagation de
la complexité des phénomènes lumineux. la lumière sans qu’il soit besoin d’un milieu support de la
propagation.
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Egalement, il justifie parfaitement le résultat des q Le modèle corpusculaire ou modèle du photon représente
expériences d’interférences ou de diffraction, comme par la lumière comme un flot de grains de lumière ou photons.
exemple l’apparition d’une tache lumineuse en plein centre
de l’ombre géométrique d’un petit écran circulaire. Cette idée qui remonte également à l’antiquité, avait
été reprise par Newton (physicien anglais 1642-1727).
Cependant, ce modèle est incapable de rendre compte Pratiquement abandonnée au profit du modèle
de l’effet photoélectrique et plus généralement, des ondulatoire, elle rejaillit suite aux travaux de Max Planck
phénomènes d’émission ou d’absorption lumineuse où il est (physicien allemand 1858-1947) qui proposera de quantifier
nécessaire d’admettre que les échanges d’énergie entre la l’énergie des atomes interagissant avec les ondes lumineuses
lumière et la matière se font par « quanta » indivisibles. de Maxwell.
13 14

On doit à Einstein (physicien d’origine allemande


1879-1955) d’avoir relancé la description de la lumière en Cette énergie peut être utilisée pour arracher des
termes de particules aux propriétés toutefois beaucoup plus électrons du cortège des atomes d’une cible conductrice.
subtiles que celle décrite par Newton. La collection des électrons extraits produit un courant
dont le niveau est en relation avec le flux de photons
La subtilité du modèle ne sera entièrement précisée incidents.
que vers les années 1950, grâce à la mécanique quantique.
Cet effet est dit effet photo-électrique et est appliquées
à la détection des faisceaux lumineux (cellules photo-
Retenons seulement que chaque grain de lumière ou électriques) jusqu’au comptage des photons.
photon possède d’une énergie donnée par la relation: E= hn,
où h = Constante de PLANCK (1858-1947)= 6.624 10-34 Js,
n = fréquence de l’onde . 15 16

q Le modèle électrodynamique quantique est celui qui rend


Un composant désormais banalisé utilisant ce principe
compte de l’ensemble des propriétés de la lumière que nous
est le photomultiplicateur qui transforme un signal lumineux connaissons. Il a été surtout développé en 1954 par Feyman
en signal électrique grâce à une succession de dynodes siège (physicien américain 1918-1988). Il vise à concilier les deux
de l’effet photoélectrique. visions, apparemment bonnes, de la lumière: la vision en terme
d’onde et la vision en terme de particules.
Le modèle de l’électrodynamique quantique utilise une
fonction de probabilité représentant la lumière (ou
indifféremment, un proton, un électron…), qui dépend de
l’espace et du temps. Elle peut être considérée comme une onde
de probabilité qui se propage dans tout l’espace.
Ceci impose qu’une particule représentative, si on désire
Schéma de fonctionnement d’un photomultiplicateur encore parler ainsi, soit diluée dans l’espace sans que l’on sache
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jamais la situer.

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Avant la naissance de ce 4ème modèle, il fallait se Finalement, comment savoir quel est le modèle à
contenter de la notion de dualité onde-corpuscule; à savoir; la utiliser dans la vie courante d’un physicien ou d’ingénieur?
lumière était onde sans n’être jamais particule - ou était
particule sans n’être jamais onde- à la discrétion de En fonction de son centre d’intérêt, il y a lieu de
l’expérimentateur. choisir son modèle. Dans le cadre de ce cours, il se situe
presqu’exclusivement au niveau de la description des
La cohérence de cette attitude va jusqu’à donner la phénomènes d’interférences, de diffraction et de polarisation,
longueur d’onde de l’onde associée à la particule qui aurait pour lesquels le modèle utilisé sera le modèle ondulatoire est
p= mv comme quantité de mouvement. totalement adapté.

C’est la très célèbre relation de De Broglie (physicien Ce n’est qu’à propos des descriptions des montages
français 1892-1987): h optiques que nous utiliserons le modèle géométrique associé
l=
p à la notion de rayon lumineux.
19 20

3) La lumière dans le modèle ondulatoire:


Ø L’onde lumineuse transporte de l’énergie sans transport de Ø La lumière visible est un mélange d’ondes électromagnétiques
matière et sans support de propagation. dont la longueur d’onde est comprise entre 400 nm et 780nm.
Ø La lumière est caractérisée par la dualité onde/corpuscule.

Ø C’est une onde électromagnétique mise en évidence par les


expériences de diffraction.
Ø Elle présente aussi une nature corpusculaire mise en évidence
par les expériences sur l’effet photoélectrique et les photons (prix
Nobel de physique Einstein). Elle transporte une énergie
quantifiable (photons).
Ø Du fait de ses propriétés ondulatoires, le domaine de la lumière
peut couvrir le lointain UV jusqu'au lointain IR en passant par les
longueurs d'onde visibles. Ces propriétés recouvrent alors le Spectre des ondes électromagnétiques
domaine des ondes radio, micro-ondes, des rayons X et des
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radiations électromagnétiques.

Ø La lumière visible est émise par la matière dans certaines Les sources de lumière:
conditions et se manifeste par son action sur plusieurs Naturelles:
récepteurs de lumière :
· L’œil ü Le Soleil: l’ozone absorbe le rayonnement UV
(<300nm). La vapeur d’eau dans l’atmosphère absorbe une
· Le film utilisé dans les appareils photographiques
partie du rayonnement IR.
· La lame métallique noircie utilisée dans les fours et les chauffe-
eau solaires Une partie importante de la lumière est diffusée par
· Certains matériaux métalliques ou semi-conducteurs qui libèrent les molécules d’air d’où la couleur bleu du ciel dans la
des électrons par effet photoélectrique journée et la couleur jaune et rouge le matin et le soir
(incidence rasante du soleil). Puissance : 1kW/m²
Notre soleil est une étoile parmi les autres.
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Artificielles: ü A l’exception des lasers, toutes ces sources sont poly-


chromatiques. Les lasers sont monochromatiques.
ü Les sources incandescentes: principe du rayonnement
du corps noir. L’élévation de température de certains corps q On appelle lumière monochromatique une lumière
génèrent de la lumière. Les lampes à filaments (filament de n’ayant qu’une seule couleur c’est-à-dire composée d’une
tungstène dans un gaz rare (ampoule standard) ou un gaz de seule onde de longueur d’onde définie.
la famille des halogènes (les halogènes)). q Une lumière polychromatique est la somme d’onde de
ü Les tubes à décharges: gaz sous pression subissant une différentes longueurs d’onde.
décharge (les néons).
Remarque:
ü Les Lasers: excitation cohérente d’un milieu (gaz, La lumière blanche est une lumière polychromatique
solide, liquide).
contenant toutes les longueurs d’onde du visible.
25 26

ü La lumière peut être représentée par une fonction d’onde ü La période temporelle et la longueur d’onde sont reliées :
en un point M et à l’instant t de la forme:
ln = vnT ou encore vn = ln f
amplitude
2p
avec: w = 2p f =
é æ t x öù T
s = s0 cos ê 2p ç - ÷ ú
ë è T l øû
longueur d'onde
où:
w est la pulsation en rad.s-1.
f est la fréquence en Hz ou s-1.
T est la période de l’onde et l sa longueur d’onde.
x

T est la période en s.
T est une caractéristique intrinsèque de l’onde. vn est la vitesse de propagation de l’onde dans le milieu d’indice n.

l dépend du milieu dans lequel l’onde se propage. 27 28

4) Vibrations & Ondes:


ü La vitesse de propagation dans le vide ou célérité est 4.1. Vibration:
notée c et vaut : Ø Une vibration est une grandeur physique mesurable
c = 299792458 ms -1 » 3.108 ms -1 (scalaire ou vectorielle) périodique dans le temps. Sa période
temporelle est T (seconde) et sa fréquence est ν (Hertz):
ü Les vitesses de propagation dans les autres milieux ont
comme référence la célérité car rien ne peut aller plus vite f (t) = f (t + T) avec n = 1 / T
que la lumière dans le vide (relativité): Ø Une vibration harmonique est de la forme:
y (t) = a cos(wt) avec w = 2pn
c c n est appelé l’indice du milieu.
v= Þ n= (Remarque: n ³ 1)
où a:amplitude, ω:pulsation et ωt: argument (phase
n v temporelle).
Ø Sous forme complexe, la vibration harmonique est donnée
par: j wt
29
y (t) = a e 30

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On distingue deux formes d’ondes : 4.2. Onde Plane:


Ondes sphériques et ondes planes. Ø Une onde est une vibration qui se propage dans l'espace
Remarque : (milieu de propagation) à la vitesse v. Elle est de la forme
Une onde plane est la limite d’une onde sphérique lorsque le (Onde harmonique plane):
rr
point considéré est infiniment éloigné du point source S.
y = a e j( wt - k .r )
Surfaces d’ondes Surfaces d’ondes Ø Elle s’écrit à l’aide de l’amplitude complexe rr
comme:
sphériques planes - jk.r
y = ye j wt
avec y = a e
Ø La phase spatiale
urr (argument
r r de l’amplitude complexe) est:
¥
k.r = 2p(u.r) / l
S
Ø La longueur d’onde et le vecteur de propagation d’onde
Rayons lumineux (ou vecteur de Poynting) sont donnés
r par: r
31
l = vT k = (2p / l )u 32

r
Ø Le vecteur u représente
r la
uur direction
uur deuurpropagation de 4.3. Onde Sphérique:
l’onde donné par: u = u x e x + u y e y + u z e z Une onde sphérique (surface d’onde sphérique) est donnée
r Ø
Ø Le vecteur r , point d’espace qui subit la perturbation est: par:
r uur uur uur y = a e j( wt - k .r )
r = xe x + ye y + ze z
Ø La phase spatiale est: y = y e jwt avec y = a e - jkr
urr rr
k.r = 2px / l avec x = r.u =r x.u x + y.u y + z.u z Ø L’amplitude est de la forme:
où ξ est la projection du vecteur r sur la direction de a = cste / r
propagation. Ø Elle est inversement proportionnelle à r, l’amplitude
Ø On appelle surface d’onde l’ensemble des positions diminue en fonction de r, l’onde est amortie.
géométriques (forme géométrique) où la phase spatiale est
constante
urr appelée équiphase. Par conséquent:
x = cste Þ plan
Ø La phase spatiale est: kr = 2pr / l
k.r = 2px / l = cste 33 34

4.4. Equation de propagation:


Ø Le module du vecteur d’onde et le module du vecteur- Ø Les ondes plane et sphérique sont solution de l’équation de
position sont donnés par: Lambert (équation de propagation). Elles obéissent à:
k = 2p / l
Dy = ¶ 2y / v2 .¶t 2
r = (x 2 + y 2 + z 2 )1/2
¶ 2 y / ¶z 2 = ¶ 2 y / v 2 .¶t 2
Ø La surface d’onde est donnée par l’équiphase: avec: v est la vitesse de propagation et l’axe z est la direction
de propagation.
kr = 2pr / l = cste
r = rayon = cste Þ sphère Ø L’énergie lumineuse se propage selon des courbes
perpendiculaires en tout point aux surfaces d’onde.
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4.5. Polarisation de l’onde:


Ø L’intensité instantanée est proportionnelle au module de Ø Quand l’onde est vectorielle (norme, direction, sens), on
l’amplitude au carré: distingue deux directions: direction de propagation et
rr
direction de vibration appelée polarisation.
y = a e - jk.r e jwt E = yy* = a 2
ØOn définit le type longitudinal quand la polarisation est
Ø L’intensité moyenne est obtenue à partir de la valeur parallèle à la propagation.
moyenne temporelle (temps intégration du détecteur) de
Quand la polarisation est orthogonale à la propagation alors
l’amplitude au carré:
on a le type transversal.
I =< a 2 >
ØLe plan de polarisation est le plan qui contient le vecteur-
polarisation.
On distingue différents états de polarisation: linéaire,
37
circulaire et elliptique. 38

Ø Nous avons: y x / a = cos(wt - kz)


Ø Soit une onde plane vectorielle transversale définit par:
ur r r y y / b = cos(wt - kz) cos(d) + sin(w t - kz) sin(d)
y = y x ex + y y e y Donc: sin(wt - kz) sin(d) = (y y / b) - (y x / a) cos(d)

Ø La direction de propagation et la phase: et cos(wt - kz) sin(d) = (y x / a) sin(d)


r r
k = (2p / l )e z Ø En élevant au carré les deux membres de l’égalité, on a:
urr
k.r = k.z sin2 d = (yy / b)2 + (yx / a)2 cos2 d - 2yx yy cos d / ab + (yx / a)2 sin2 d
y x = a cos( wt - kz) Ø L’équation de la trajectoire est obtenue en éliminant le
temps entre ψx et ψy soit :
y y = b cos(wt - kz - d)
(y x / a) 2 + (y y / b) 2 - 2y x y y cos d / ab = sin 2 d
39 40

Ø Les états de polarisation sont fonction du déphasage entre


les deux composantes: q Etat polarisation circulaire: Le déphasage est π/2, le
grand axe de l’ellipse est égal au petit axe (a=b).
q L’onde est dite non polarisée quand le déphasage est L’équation est de la forme:
aléatoire. (yx / a)2 + (yy / a)2 = 1
q Etat polarisation elliptique: Le déphasage est constant, q Etat polarisation plane: Le déphasage est nul, l’équation
l’équation est de la forme: est de la forme:
(yx / a)2 + (yy / b)2 - 2yxyy cos d / ab = sin2 d yx = ±(a / b)yy
q Etat polarisation elliptique droite: Le déphasage est
π/2, l’équation est de la forme:
(yx / a)2 + (yy / b)2 = 1
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4.6. Indice de réfraction:


Ø La nature du milieu dépend de l’indice de réfraction:
Ø L’indice de réfraction est une caractéristique intrinsèque
du milieu de propagation. Il renseigne sur le
q Un milieu homogène est un milieu dont l’indice de
comportement du milieu vis-à-vis de la lumière
réfraction est le même en tout point.
(interaction rayonnement-matière). Il est égal au rapport de
la vitesse de la lumière dans le vide (célérité c) et de la q Un milieu isotrope est un milieu dont l’indice de
vitesse dans le milieu. réfraction ne dépend pas de la direction considérée
(Exemple: l’air ou l’eau).
Ø L’indice n est supérieur à l’unité. Exemple: l’indice de l’air q Un milieu anisotrope est un milieu dont l’indice dépend
est 1, l’indice de l’eau est 1.33 et pour le verre est de 1.51. du trajet suivi par la lumière (Exemple: cristaux).

43 44

5) Onde électromagnétique et Lumière :


5.1. Equations de Maxwell :
q Un milieu dispersif est un milieu dont l’indice dépend de
Ø Maxwell, après avoir construit la théorie de
la longueur d'onde. La vitesse de l’onde lumineuse dépend
l’électromagnétisme (1876) (Equations de Maxwell), affirme
de la fréquence (Exemple: violet et rouge).
que la lumière est une onde électromagnétique OEM qui se
n = fct(l ) propage dans le vide à la célérité de 3.108 m.s−1.
La formule de Cauchy donne l'indice de réfraction en r
r ¶2E
fonction de la longueur d'onde: Ø Equation de propagation: DE = em 2
¶t
n(l ) = a + b / l 2 avec: e 0m0 c 2 = 1 et em0 v2 = 1
Les paramètres a et b dépendent du matériau. Dans le où: (ε0, ε) sont les permittivités diélectriques du vide et du
cas l’eau: milieu; μ0 est la perméabilité magnétique du vide et v est la
n(l ) = 1.3242 + 3.0348 *10-3 / l 2 vitesse de propagation dans le milieu.
45 46

5.2. Onde électromagnétique:


Ø La permittivité du milieu peut s’exprimée en fonction de la
permittivité relative par: Ø Les équations derMaxwell montrent que toute variation du
e = e r e0 champ électrique
r E, engendre une variation du champ
Ø L’indice de réfraction du milieu est: magnétique B , et réciproquement.

n = c / v = er Ø On détermine les propriétés structurales de l’onde


électromagnétique qui sont résumées dans cette expression:
Ø Champ électrique et magnétique solution de l’équation de r
propagation sont de la forme (solution plane): r ur Ù E
r r rr r r rr B=
E = E 0 e j( wt - k.r) et B = B0 e j( wt - k.r) c
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ur
Ø Par conséquent,
ur ur l’onde électromagnétique est transverse Ø La connaissance du champ électrique E est suffisante pour
(champs E et B sont perpendiculaires
ur ur à la direction de la description d’une onde électromagnétique.
propagation), les champs E et B sont orthogonaux entre eux Ø La polarisation urde l’onde est associée à la direction du
et forme avec la direction de propagation un trièdre directe. champ électrique E. :
Les amplitudes sont reliés par: r ur uur ur uur
r r s = (E Ù B) / m 0 = e 0 .c 2 .(E Ù B)
E 0 = cB0 r ur 2 r
s = e 0 .c. E .u
L’intensité de l’onde électromagnétique est associée au
vecteur de Poynting:
I =< s.s* >= e 0cE 02 / 2
49 50

5.3. Spectre électromagnétique: 5.4. Spectre visible :


On classe les ondes électromagnétiques en différentes
catégories en fonction de la longueur d’onde et du mode de ØLe spectre visible s’étend du rouge (780 nm) au violet (380
production: nm) en passant par orange, jaune, vert, bleu, indigo.

Ø La lumière peut être polychromatique (plusieurs longueurs


d’onde), ou monochromatique (une seule longueur d’onde).
Une lumière blanche contient tout le spectre visible.

51 52

5.5. Courbe de sensibilité de l’oeil:

53
Maximum de sensibilité de l’œil humain: 555 nm (vert – jaune)54

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5.6. Sources lumineuses:


5.6.1. Sources thermiques: 5.6.2. Sources spectrales:
Ø Les corps portés à une certaine température (Soleil ;
Ampoule) émettent de la lumière (incandescence). Ø Lampes à décharge à basse pression (Hydrogène;
Ø Une lampe à incandescence est formée par un filament de Oxygène; Sodium; Mercure): Les niveaux excités sont
Tungstène porté à haute température (~3000 K) par effet peuplés par la décharge électrique.
Joule et placé dans une ampoule (Verre ou Quantz)
contenant un Halogène (Iode gaz tampon qui réagit avec le Ø Un flux d’électrons excite des atomes ou des molécules à
Tungstène et le recycle) destiné à limiter l’évaporation du l’état gazeux qui retombent à l’état fondamental (transition
filament. spontanée) en produisant un rayonnement ayant un spectre
Ø Le spectre solaire et raies de Fraunhofer: de raies quasi-monochromatiques.

55 56

5.7. Polarisation de la lumière:


5.7.1. Production de la lumière polarisée 5.7.2. Loi de Malus:
Ø Un polariseur est un système optique (qu'on considérera plan) Considérons deux polariseurs, l'un à la suite de l'autre,
possédant deux directions privilégiées. L'une d'entre elles, dont les axes de transmission respectifs font un angle α.
appelée axe de transmission, est telle que le polariseur
transmet la composante du champ électrique incident parallèle
à l'axe de transmission et arrête la composante perpendiculaire. À la sortie du premier polariseur, le champ électrique
uur
est polarisé rectilignement selon la direction u 1 , du
Ø La lumière sortant d'un polariseur est polarisée rectilignement,
premier axe de transmission.
parallèlement à la direction de l'axe de transmission, quelle
que soit la nature de la lumière incidente.
En outre, si la lumière incidente est polarisée Après le second polariseur, souvent appeléuuranalyseur,
rectilignement selon la direction perpendiculaire à l'axe de la lumière est polarisée rectilignement selon u 2, direction
transmission, alors aucune lumière ne sort du polariseur. de son axe de transmission.
57 58

Le champ électriqueuur après uur le premier polariseur est 5.7.3. Polarisation par dichroïsme:
noté: E1 = E1.u 1 On dit qu'un matériau présente un dichroïsme
s'il absorbe différemment la lumière selon sa polarisation.
Après l'analyseur, le champ transmis est:
uur uur uur Un polaroïd est réalisé à l'aide de feuilles plastiques
E 2 = E 2 .u 2 = E1.cos a.u 2 enduites d'un matériau organique à grandes molécules puis
Comme l'intensité de l'onde électromagnétique est étirées.
proportionnelle au carré de l'amplitude du champ, on en On obtient alors une grille organique qui va absorber le
déduit la loi de Malus: champ électrique sauf quand celui-ci est perpendiculaire à la
I 2 = I1.cos2 a
direction des molécules.
En conclusion, quand on place successivement un
On a alors un très fort coefficient d'absorption dans la
polariseur et un analyseur, l'intensité lumineuse après le
direction des molécules (T=0,0002%) et une transmittance de
polariseur est liée à l'intensité après l'analyseur par la loi l'ordre de 50% dans la direction perpendiculaire.
de Malus, qui fait intervenir l’angle entre les axes de
On obtient donc à la sortie une onde polarisée
transmission du polariseur et de l'analyseur. 59
rectilignement. 60

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5.8. Milieux dispersifs:


5.8.1. Loi de Cauchy 5.8.2. Indice de réfraction référence:
Ø Pour la lumière visible, une approximation satisfaisante Ø Pour mesurer un indice de réfraction dans un milieu
des variations de l'indice avec la longueur d'onde est dispersif, il faut une radiation monochromatique de
donnée par la Loi de Cauchy: référence, comme la raie D du Sodium (longueur d'onde
dans le vide λD = 587,6 nm.
n(l ) = a + b / l 2
Où λ0 est la longueur d'onde dans le vide et où a (sans unité) Ø L'indice absolu nD de l'eau à 20°C est 1,333; celui d'un
et b (en mètre carré) caractérisent le milieu. verre ordinaire est compris entre 1,511 et 1,535.
Ø On remarque que pour un milieu non dispersif, b = 0 et
qu'un milieu est de moins en moins dispersif si b tend vers Ø L'indice de l'air est égal à 1,000 292 6 dans les conditions
0. normales de température et de pression.
61 62

5.8.3. Pouvoir dispersif: 5.8.4. Classification des verres:


Ø Dans le domaine du visible (longueurs d'onde dans le vide Ø On classe alors les verres en type Crown (moins
comprises entre 380nm et 780nm), la dispersion est dispersif) ou Flint (plus dispersif) suivant que le nombre
caractérisée par le nombre d'Abbe ou la constringence qui d'Abbe est inférieure ou supérieure à 50:
définit le pouvoir dispersive d’un milieu. q Le verre flint (silex en anglais) est un type de verre où
Ø Le nombre d'Abbe V se définit en fonction des indices de l’indice de réfraction est grand (1.45 et 2) et le nombre
réfraction à différentes longueurs d'onde, correspondant à d’Abbe faible (inférieur à 50) qui entraine une grand
des raies spectrales de Fraunhofer de certains éléments: dispersion chromatique.
V = (n D - 1) / (n F - n C ) q Le verre crown (fabrication des lentilles produit à partir
F et C désignant deux raies de l'hydrogène: la rouge de d’un silicate alcalin) est un type de verre où l’indice de
longueurs d'onde dans le vide λF=486,1nm et la bleu réfraction est faible et le nombre d’Abbe grand qui
λC=656,3nm. D désigne une raie de sodium jaune de entraine une faible dispersion chromatique.
longueur d'onde dans le vide λD = 587,6nm. 63 64

5.9. Détecteurs optiques: 5.9.2. Détecteurs thermiques:


5.9.1. Définition Ø On distingue trois types de détecteurs thermiques:
Ø Un détecteur convertit un rayonnement optique en signaux Thermocouples, bolomètres et pyroélectriques:
électriques plus faciles à mesurer.
q Un thermocouple est formé de deux conducteurs différents
Ø On distinguera les détecteurs thermiques et les détecteurs soudés en V. Une tension proportionnelle au flux est alors
photoniques: générée par effet thermoélectrique (effet Seebeck).
q Pour les détecteurs thermiques, le processus physique de q Un bolomètre utilise la variation de résistivité d'un matériau
conversion est basé sur l’absorption de la lumière qui se traduit
induite par la variation de sa température consécutive à
par une élévation de température (échauffement du corps) d’un
l'absorption du rayonnement.
matériau absorbant qui est ensuite convertie en signal électrique
(photon-température-électron). q Un pyroélectrique est constitué d'un cristal isolant dont la
q Pour les détecteurs photoniques, le processus physique de
maille ne présente pas de centre de symétrie. Un changement
conversion est basé sur effet photoélectrique qui convertit de température se traduit par une tension transitoire (lumière
directement les photons incidents en électrons (photon-électron).65 modulée, impulsion lumineuse de quelques μs).
66

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5.9.3. Détecteurs photoniques: Animations: 6


Ø On distingue trois types de détecteurs photoniques:
Photoémissif, photoconducteur et photovoltaïque: Ø Linear, Circular and Elliptical Polarization Animation
q Un photoémissif est constitué d’un matériau photosensible
(matériaux semi-conducteurs) qui par effet photoélectrique
Ø Vibration rectangulaire et circulaire
permet l’éjection ou la libération d’électrons libres.
q Un photoconducteur est constitué d’un matériau (semi
conducteurs intrinsèques ou extrinsèques) qui par effet Ø Loi de Malus
photoélectrique permet la modification de la conductivité
électrique du matériau due à la création d’électrons semi libres Ø Ondes polarisées -2D
q Un photovoltaïque est constitué d’un matériau (semi
conducteur inhomogène) qui par effet photoélectrique permet Ø Ondes polarisées -3D
la modification de la barrière de potentiel de la jonction.
67 68

CHAPITRE 2 : 1) Introduction: Insuffisance de l’optique géométrique


q Expérience:

Interférence de la lumière

q Observations:
ü Les rayons lumineux sont déviés lors du passage par
l’ouverture: c’est le phénomène de diffraction.
ü L’optique géométrique n’explique pas ce phénomène
69 (propagation en ligne droite …). 70

Ø La distinction entre la partie (Interférences) et la partie


q Explications: (Diffraction) n'est pas liée à une différence profonde des
ü Il faut considérer la lumière comme une onde phénomènes physiques.
lumineuse (onde EM).
ü L’optique ondulatoire explique les phénomènes
Ø Interférences: composition d'un petit nombre de
vibrations de même fréquence ν, déphasées entre elles
d’interférence de la lumière (et en particulier la d’un déphasage j.
diffraction).
Ø Diffraction: composition d'un très grand nombre de
vibrations synchrones(de même fréquence ν).

Þ On peut donc considérer le phénomène d’interférences


comme cas particulier de la diffraction.
71 72

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2) Emission lumineuse:
2.1. Notion de Transition: 2.2. Notion de train d’onde:
Ø Le processus d’émission de la lumière résulte d’une
transition électronique. Ø La lumière est alors émise par trains d’ondes provenant
Ø Une transition correspond au passage d’un niveau des atomes d’une source.
d’énergie à un autre.
Ø Un train d'ondes est une onde de durée de vie finie (limitée
Ø Lors d’un apport d’énergie extérieur, un atome à l’état dans le temps).
fondamental s’excite et subit une transition vers un niveau
d’énergie supérieur. Spontanément il effectue une autre
transition radiative avec restitution l’énergie (libération
d’un photon).

73 74

Ø La largeur de cohérence est définit par le ratio de la 2.3. Notion de cohérence :


longueur d’onde et le diamètre angulaire de la source (en Ø Le processus d’excitation et de désexcitation se produit au
radians bien sur). hasard au cours du temps:
q il n’y a aucune relation entre le temps qui marque la fin
Ø La durée de vie τ est appelée temps de cohérence auquel d’un train d’onde et le temps qui marque le début du train
on associe une longueur de cohérence L définit par: d’onde suivant.
L = τ.v q On dit il n’y a pas de relation de phase entre les trains

où v est la vitesse de propagation de l'onde. d’ondes.


Ø La phase est constante sur un train d’ondes donné pendant
Ø Un même atome émet au cours du temps une succession le temps de cohérence (durée de vie du train d’onde), mais
de trains d’ondes. varie aléatoirement d’un train d’onde à l’autre.
75 76

3) Interférences:

Ø Sur une durée de détection, la phase prendra toutes les L’étude des interférences lumineuses à de nombreuses
valeurs possibles entre 0 et 2π. La polarisation aussi applications dont nous pouvons citer:
change de manière aléatoire d’un train d’ondes à l’autre.
q la mesure de longueurs d’onde et d’indices,
Elle prendra toutes les directions possibles.
q l’étude des lames minces,

q la détermination de la variation de la longueur d’onde,


Ø Une source monochromatique (une seule longueur d’onde)
q l’étude des déformations dues à la température ou à la
correspond à une source lumineuse avec des trains d’onde
de grande durée de vie donc de grande longueur de contrainte etc…
cohérence. Þ Les phénomènes d’interférences peuvent tous être
interprétés en faisant appel à la nature ondulatoire de la
lumière.
77 78

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Le phénomène d’interférence est basé sur le Principe de 3.1. Terme d’interférence:


superposition. Deux ondes lumineuses monochromatiques issues de
Énoncé du Principe: deux sources S1 et S2 avec une même longueur d’onde et
un même état de polarisation se superposent en un point M
Lorsque deux ou plusieurs vibrations lumineuses
de l’espace.
(ondes électromagnétiques) de même fréquence ν, se
superposentur en un point Mur de l’espace, leurs champs On note r1 la distance S1M et r2 la distance S2M.
électrique E et magnétique B s’ajoutent vectoriellement Ø L’amplitude complexe résultante en M s’écrit:
en ce point. E = E1 + E 2
Þ Il en résulte une variation périodique d’éclairement (sur avec: E1 = E 01 e j( wt - kr1 )
un écran d’observation par exemple) (variation de et:
l’intensité lumineuse) : E 2 = E 02 e j( wt - kr2 )
C’est le phénomène d’interférence.
Donc: E = e jwt (E 01 e - jkr1 + E 02 e - jkr2 )
79 80

Ø L’intensité au point M est proportionnelle au carré de Ø Le déphasage j ne dépend que de la variation du


l’amplitude s’écrit: I µ E.E * chemin optique δ.
Ø Le chemin optique étant le produit du chemin
E.E* = E 201 + E 02
2
+ E 01E 02 (e jk ( r2 - r1 ) + e - jk ( r2 - r1 ) )
géométrique par l’indice de réfraction du milieu.
I = I1 + I 2 + 2 I1I 2 .cos j Ø L’intensité peut s’écrire sous la forme:
où: j = k(r2 - r1 ) = 2pd / l I = I1 + I 2 + J12
avec:
p = j / 2p = d / l J12 = 2 I1I 2 cos(2 pd / l)
ØOn constate qu’elle est composée de deux termes: terme
Ø On appelle le nombre p ordre d’interférence (numéro de qui représente les intensités I1 et I2 des deux sources et
la frange). terme supplémentaire J12 appelé terme d’interférence.
Ø Pour une frange claire (Imax) il est entier et pour une Þ L’interférence ne dépend que la différence de marche.
frange sombre il est demi-entier (Imin).
Þ Interférence = terme d’interférence non nul
81 82

3.2. Franges d’interférence:


Ø Sur l’écran, on observe une variation d’intensité due à la Ø On appelle frange d’interférence l’ensemble des points M
variation du terme d’interférence (déphasage entre les qui ont le même état d’interférence.
deux ondes qui est dû à la différence de marche). Ø On distingue:
Ø On observe: q les franges brillantes d’intensité maximale (I = Imax);

q des zones claires qui correspondent à une interférence q les franges sombres d’intensité minimale (I = Imin).

constructive quand les deux ondes sont en phase


(franges brillantes);
q des zones sombres qui correspondent à une interférence
destructive quand les deux ondes sont en opposition de
phase (franges sombres).
q L’ensemble des franges constitue un interférogramme.83 84

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Ø Distribution de l’intensité: Ø Interférence destructive Þ Intensité minimale (nœud) Þ


I(j) = I1 + I 2 + 2 I1I 2 cos j franges sombres:
I(d) = I1 + I 2 + 2 I1I 2 cos(2 pd / l ) I min = I ( j = (2m + 1)p ) = I ( d = (2m + 1)l / 2 )
Ø Interférence constructive Þ Intensité maximale (ventre) I min = I1 + I 2 - 2 I1I 2
Þ franges claires:

I max = I ( j = 2 pm ) = I ( d = ml )

I max = I1 + I 2 + 2 I1I 2

85 86

3.3. Intensité moyenne et Visibilité : On note I0 l’intensité moyenne de l’interférogramme et


Détermination des intensités des sources I1 et I2 en V la visibilité des franges:
fonction des intensités Imax et Imin de l’interférogramme:
I 0 = (I max + I min ) / 2
Nous avons:
V = (I max - I min ) / (I max + I min )
I max = I1 + I 2 + 2 I1I 2
I min = I1 + I 2 - 2 I1I 2 L’intensité peut s’exprimer en fonction de l’intensité
moyenne et de la visibilité:
Alors on obtient par identification: I(j) = ((I max + I min ) / 2) + ((I max - I min ) / 2) cos j
I1 + I 2 = (I max + I min ) / 2
I(j) = I0 (1 + V cos(j ))
2 I1I 2 = (I max - I min ) / 2
I(d) = I 0 (1 + V cos(2 pd / l ) )
87 88

Ø On appelle interfrange la distance i entre deux franges de


même nature. Elle est obtenue pour:
q un déphasage de Dj =2π,

Û une variation du chemin optique Dδ = λ,


Û une variation de l’ordre d’interférence (n° de frange) Dp=1

Ø On appelle frange centrale la frange qui correspond à une


différence de marche nulle.
La frange centrale est une frange claire d’ordre zéro (numéro
89
de frange centrale est p=0). 90

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3.4. Systèmes interférentiels : Ø On distingue deux catégories de dispositifs interférentiels:


Dans la réalité, deux sources lumineuses distinctes ne
q interféromètres à division du front d’onde;
produisent pas d’interférence.
q interféromètres à division d’amplitude.
L’observation du phénomène nécessite un dispositif
qui divise, puis superpose la lumière issue d’une seule Ø Dans le dispositif de division du front d’onde: on prélève
source appelé interféromètre sur un faisceau incident deux faisceaux provenant de deux
endroits différents du front d’onde.

Ø Dans le dispositif de division d’amplitude: une surface


partiellement réfléchissante opère une division du flux
lumineux incident. Les deux faisceaux émergeants sont
cohérents et interfèrent après avoir parcouru des chemins
91 différents. 92

4) Dispositif division du front d’onde:


4.1. Fentes de Young: 4.1.2. Différence de marche:
4.1.1. Description du dispositif: On note r1 et r2 la distance entre les deux sources
Le dispositif de Young est un système constitué d’une secondaires et le point d’observation M.
source principale S et de deux fentes S1 et S2 percées dans On note s la distance entre les deux sources et D la
un écran opaque qui jouent le rôle de sources secondaires distance entre les sources et l’écran d’observation.
(division de front d’onde).
ü L’écran d’observation est
perpendiculaire à l’axe entre les
sources.
ü Les franges sont rectilignes et
non localisées.
93 94

s/2 -s / 2 x Ø Avec les conditions:


uuur uuuur uuuur
OS1 = 0 OS2 = 0 OM = y s=D ; x=D ; y=D
0 0 D
ur uuuur uuuur uuur Ø En appliquant un développement limité, on obtient:
r = S1M = OM - OS1
ur1 uuuu r uuuur uuuur r1 = D(1 + e1 )1/2 = D(1 + e1 / 2)
r2 = S 2 M = OM - OS2 r2 = D(1 + e 2 )1/2 = D(1 + e 2 / 2)
x -s / 2 x+s/2 e1 = ((x - s / 2) 2 + y2 ) / D 2
ur ur
r1 = y r2 = y e 2 = ((x + s / 2) 2 + y 2 ) / D 2
D D r1 = D + ((x - s / 2) 2 + y 2 ) / 2D
D’où: r1 = ((x - s / 2) 2 + y 2 + D 2 ))1/ 2 r2 = D + ((x + s / 2) 2 + y 2 ) / 2D
r2 = ((x + s / 2) 2 + y 2 + D 2 ))1/2 95 96

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q Un éloignement de l’écran entraine une augmentation


Ø La différence de marche (équation des franges) due au de l’interfrange;
dispositif est:
(r2 - r1 ) = d = s.x / D q Elle diminue quand on écarte les sources secondaires.

Ø La différence de marche dépend de la coordonnée x 6


(direction des sources) et des caractéristiques du dispositif
interférentiel (distance entre sources et distance source- 6
écran).

97 98

Cas 1. Différence de marche lame:


La différence de marche totale est:
Soit une lame de verre d’épaisseur e et d’indice n
introduite devant la source S2. d = s.x / D + (n - 1)e

Si la lame a été introduite devant la source S1, la


différence de marche devient:

d = s.x / D - (n - 1)e

La différence de marche introduite par la lame est: L’introduction de la lame entraine un déplacement de
d lame = ne - e = (n - 1)e la figure d’interférence et de la frange centrale.
La différence de marche introduite par Dispositif .
Young est: d Young = s.x / D 99 100

Cas 2. Différence de marche source: La différence de marche introduite par Dispositif


Dans un dispositif de Young, on déplace la source Young est:
-distante de d des fentes- vers le haut d’une valeur h. d Young = s.x / D
La différence de marche totale est:

d = s.x / D + s.h / d
Si on descend la source de h, la différence de marche
devient:
d = s.x / D - s.h / d
La différence de marche introduite par le déplacement
de la source, est: Le déplacement de la source entraine un déplacement
dsource = s.h / d de la figure d’interférence et de la frange centrale.
101 102

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4.2. Biprisme Fresnel: 4.2.2. Prisme:


4.2.1. Description: Un prisme est caractérisé par son indice et son angle
Ce dispositif est formé par deux prismes identiques d’ouverture A.
accolés et éclairés par une source principale. Les rayons entrant et sortant sont séparés d’un angle
Les déviations symétriques dues aux prismes donnent appelé déviation.
un champ d’interférence (deux sources secondaires
virtuelles). A = r + r'
Les franges sont rectiligne et non localisées.
q = i + i '- A
q = (n - 1)A

103 104

4.2.3. Différence de marche: 4.2.4. Interfrange:


On note:
üd : la distance entre la source et le Biprisme L’interfrange est donnée par:
üL : la distance entre le Biprisme et l’écran.
i = l.( (d + L) / 2(n - 1)A.d )
A partir du modèle de Young, la différence de marche
est donnée par: d = s.x / D
Il suffit de remplacer les différentes valeurs:
D=d+L
tgq = s / 2d
s = 2d.q = 2d.A.(n - 1)
d = 2d.A.(n - 1).x / (d + L) 105 106

5) Dispositif division amplitude:


5.1. Lame faces parallèles:
5.1.1. Description:
Un faisceau lumineux issu d’une source ponctuelle,
tombant sur une lame transparente d’épaisseur constante.
Le faisceau est, au niveau de chaque interface, réfléchi
et réfracté.

Décomposition des ondes par une lame à face parallèles (Cas d’une
107
source ponctuelle)

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On considère l’interférence entre les deux premiers


rayons réfléchis. Les autres rayons ont des énergies trop
faibles.

L’interférence est observée au plan focal d’une lentille


mince convergente.

Les franges sont des anneaux concentriques d’égale


inclinaison localisés à l’infini.

110

5.1.2. Formules de Fresnel: 5.1.3. Différence de marche:

Les formules de Fresnel relatives à la réflexion et à la Soit une lame d’épaisseur d et d’indice n éclairée par
réfraction permettent de déterminer les coefficients de une source ponctuelle sous incidence i.
réflexion et de transmission en amplitude. La différence de marche entre les deux premiers
rayons réfléchis est:
Pour les angles petits (faible incidence):
q Coefficient de réflexion: d = nIJ + nJK - IL
avec:
r12 = (n1 - n 2 ) / (n 1 + n 2 ) IJ = JK = d / cos r
IL = IK.sin i = 2d.tg r.sin i
q Coefficient de transmission: Donc:
d = 2n.d (1 - sin 2 r ) / cos r
t12 = 2n1 / (n1 + n 2 )
111 D’où: d = 2n.d.cos r 112

Les franges sont des anneaux concentriques qui se


ressert quand rv augmente.
Au plan focal f d’une lentille mince, la différence de
marche en fonction du rayon vecteur rv du point M sur L’ordre de l’anneau au centre (rv =0) est:
l’écran est:
cos r = 1 - r / 2
2
p 0 = d / l = 2.n.d / l
r = rv / f
L’ordre d’interférence s’écrit:
d = 2.n.d.(1 - rv 2 / 2f 2 )
p = p 0 (1 - rv 2 / 2f 2 )
Ordre d’interférence est:
Le rayon des anneaux est donné par:
p = d / l = 2.n.d.(1 - rv 2 / 2f 2 ) / l
rv 2 = 2f 2 (1 - p / p 0 )
113 114

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5.2. Coin d’air: 5.2.2. Différence de marche:


5.2.1. Description:
On note e l’épaisseur du coin d’air qui forme un petit
Ce dispositif utilise une lame mince d'air comprise
angle ε.
entre deux lames de verre formant un petit angle ε.
d = 2.e
Les franges sont rectilignes
localisées sur la lame et dessinent
Franges d’égales épaisseurs:
les lignes d'égale épaisseur: ce sont
des droites parallèles à l'arête du tge = e = e / x
coin.
Quand on passe d'une frange d = 2.e.x
à la suivante (deux franges de
même type), l'épaisseur varie de
λ/2. 115 116

6) Application: Interféromètre de Michelson


6.1. Principe:
q Une lame semi-réfléchissante, appelée séparatrice,
L’interféromètre de Michelson est un interféromètre à divise un faisceau lumineux incident S en deux faisceaux
deux ondes obtenues par division d’amplitude. S1 et S2 d’intensité égale.

qChacun de ces faisceaux est ensuite réfléchi par un


6 miroir (noté M1 ou M2) et retraverse la séparatrice.

6 q À la sortie de l’interféromètre, les deux faisceaux qui


ont entre eux une différence de marche dépendant de la
distance et de l’angle entre les miroirs, interfèrent.

q Seul un côté de la séparatrice (le plus proche de l’entrée


du Michelson) est réfléchissant.
117 118

q Le faisceau S1 directement réfléchi traverse donc la q Le miroir M2 est monté sur un chariot, ce qui permet de
séparatrice une seule fois (à la sortie) alors que le faisceau faire varier la différence de marche en tournant une vis
transmis S2 traverse trois fois cette lame. micrométrique.

q Pour compenser la différence de marche parasite qui en q On dispose d’autre part de tout un lot de vis destinées à
résulte entre les faisceaux 1 et 2, une lame identique mais régler l’orientation des lames et des miroirs.
non réfléchissante appelée compensatrice est accolée à la
séparatrice du côté du faisceau S1 réfléchi.
6 6 6 6 6 6 6
q Chacun des faisceaux traverse alors 4 fois l’épaisseur
d’une lame.
119 120

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6.2. Réglages : lame d’air et coin d’air:

En jouant sur la distance et l’angle entre les miroirs,


on peut distinguer deux types de réglages: Réglage lame
d’air et réglage coin d’air.
q Lorsque M1 et M2 sont parallèles, l’interféromètre est réglé
en lame à faces parallèles (lame d’air). On observe sur un
écran placé au plan focal d’une lentille mince des anneaux
concentriques: franges d’égale inclinaison.
q Lorsque M1 et M 2 font un petit angle entre eux,
l’interféromètre est réglé en coin d’air. On observe sur un
écran les franges d’égales épaisseurs projetées par une
lentille. 121 122

6.3. Annexe: 6.3.2. Réflexion dure et molle:


6.3.1. Séparatrice et Compensatrice: q Une impulsion dans une corde [onde lumineuse] est
inversée [change état de polarisation avec ϕ=π donc δ=
La séparatrice est une lame de verre à face parallèles λ/2] lors d'une réflexion dure (extrémité fixe) [milieu
dont une face est rendue semi-réfléchissante par dépôt moins réfringent vers milieu plus réfringent], mais pas
d’une mince couche métallique. lors d'une réflexion molle (extrémité libre) [milieu plus
réfringent vers milieu moins réfringent]
La compensatrice est une lame identique à la N.B: La réfringence d’un milieu est une caractéristique
séparatrice, mais sans couche semi-réfléchissante. liée à la valeur de l’indice n de celui-ci: plus l’indice est
élevé, plus le milieu est réfringent.
q Le déphase et la différence de marche sont: 6
123
j = 2p.d / l Þ j = p Þ d = l / 2 124

6.3.3.Conversion inclinaison-distance par une lentille: tgi = x / f


ü Un faisceau parallèle qui
parallèlement à l’axe optique
(inclinaison nulle) converge au
foyer image de la lentille.
ü Le foyer image est intersection
entre le plan focale image et
l’axe optique.
ü Un faisceau parallèle qui arrive
avec un angle d’incidence i Dans le plan focal image, un cercle (ensemble des points de
(inclinaison i) sur une lentille rayon constant) représente un seul foyer secondaire.
converge au foyer secondaire.125 126

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6.3.4. Interférence par division amplitude: 6.3.4.1. Lame à faces parallèles:


ü La différence de marche
ü Les interférences par division d’amplitude sont obtenues est égale:
par la superposition d’ondes lumineuses obtenues soit par d = ( IJK ) - IH
réflexion ou par transmission.
sin(i) = n.sin(r)
ü Les franges d’interférences sont localisées.
e
( IJK ) = 2nIJ = 2n
cos(r)
IH = 2e tg(r)sin(i)
2e 2ne
d=
cos(r)
( n - sin(r).sin(i) ) =
cos(r)
(1 - sin 2 (r) ) = 2ne cos(r)
127 128

ü Il faut rajouter éventuellement le déphasage introduit par ü Les points d'égale intensité seront
les réflexions de natures différentes (dure et molle). les points correspondant à l’angle
r=cste, et donc de l’angle
d = 2necos(r) + l / 2 d’incidence i constant.
ü Le déphasage est: ü D'où leur nom de franges d'égales
2p inclinaison.
j= 2necos(r) + p ü En ce qui concerne leur forme, ce
l sont des anneaux centrés au point
ü La figure d'interférence obtenue à l'infini sera donc définie correspondant à i=0.
par la répartition en intensité
Configuration Michelson: lame d’air
I = I0 (1 + V.cos(j) )
129
d = 2.e.cos(i) 130

6.3.4.2. Coin d’air: ü Pour le calcul du déphasage, le coin d’air sera considéré
Un coin d’air est un dispositif qui est formé d’une comme une lame d’air d’épaisseur e qui forme un petit
lame mince d'air comprise entre deux lames de verre angle ε éclairée en incidence normale.
formant un petit angle ε. ü La différence de marche est égale:

d = 2.e + l / 2
ü Le déphasage est:
2p
j= 2.e + p
l
ü La figure d'interférence obtenue sur localisée sur le coin
d’air et sera donc définie par la répartition en intensité:
131 I = I0 (1 + V.cos(j) ) 132

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CHAPITRE 3 :
Les points d'égale intensité
ü
seront les points
correspondant à e=cste.
ü D'où leur nom de franges
d'égales épaisseur. Diffraction lumineuse
ü En ce qui concerne leur
forme, ce sont des franges
rectilignes perpendiculaires
à l’arête et centrées au point
correspondant à e=0.
Configuration Michelson: Coin d’air
d = 2.e 133 134

1) Notion de diffraction
q En 1665, le Père Grimaldi constate qu’au contour des
obstacles ou aux bords d’un trou, la lumière subit un q Dans le cadre de l’optique, le phénomène de diffraction
éparpillement, et appelle ce phénomène diffraction. met en défaut les lois de l’optique géométrique pour
laquelle la propagation de la lumière est rectiligne dans
q Si l’on cherche à isoler un rayon lumineux en envoyant un milieu homogène et transparent.
un faisceau parallèle à travers un trou de plus en plus
petit, on s’aperçoit que lorsque le trou est assez petit, le En fait le phénomène de diffraction apparaît chaque
faisceau émergeant diverge. fois que l’onde lumineuse rencontre un obstacle mais les
effets ne sont manifestement observables que lorsque les
q Le terme diffraction signifie toute déviation des rayons dimensions de cet obstacle sont de l’ordre de grandeur de
lumineux de leur trajet rectiligne qui ne peut la longueur d’onde.
s’expliquer ni par une réflexion ni par une réfraction.135 136

2) Principe Huygens-Fresnel :
q Le phénomène de diffraction est commun à toutes les 2.1. Enoncé:
ondes. Ø Chaque point P d’une surface diffractante atteint par la
lumière peut être considéré comme une source secondaire
émettant une onde sphérique.
ØL’état vibratoire de cette source
secondaire est proportionnel à
celui de l’onde incidente en P et
à l’élément de surface dS
Exemple: Ondes à la surface de l’eau
entourant le point P.
q La diffraction augmente avec la petitesse des ouvertures.
q La diffraction est totale pour des ouvertures de taille <λ. ØLes vibrations issues des
différentes sources secondaires
N.B: Le son se propage couramment par diffraction (on
interfèrent entre elles.
entend un son sans voir la source qui l’émet). 137 138

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Ø « Tous les points d’une surface d’onde peuvent être Ø La diffraction est en fait un phénomène d’interférence
considérés comme des sources secondaires qui émettent entre une infinité de sources secondaires.
des ondes ».

Exemple: Diffraction par une fente

Ø Suivant les directions, nous aurons interférence


Exemple: Onde plane
6 6 139 constructive ou destructive. 140

2.2. Formulation:
Si ψ(M) est l’amplitude complexe de l’onde produite
Selon le principe de Huygens - Fresnel, nous postulons en un point M de l’écran d’observation et ψ(P) est l’état
que tout élément d’aire dS entourant
r le point P émet par vibratoire de la source secondaire en P, on a:
diffraction dans une direction u une onde :
dy(M) = y(P). ( exp(- jk.r) / r ) .k(q).dS

q De même fréquence que l’onde incidente, y (M) = òò dy (M)


S

q D’amplitude proportionnelle à dS, y (M) = òò y (P).( exp( - jk.r) / r ) .k(q).dS


S
q Dont la phase est égale à celle de l’onde incidente en P.
Où r=PM et ĸ(θ) est un facteur d’inclinaison qui dépend de
la longueur d’onde et de l’angle de diffraction.
En général, les angles de diffractions sont faibles on
141 peut considérer le facteur d’inclinaison ĸ est constant. 142

2.3. Système de coordonnées: La direction OM du point M du PS est définie par les


On note (u,v) les coordonnées du plan d’entrée PE angles de diffraction θx et θy :
uuuur
(plan du diffractant dont le centre O est l’origine du OM = ( OM sin qx , OM sin q y , z )
référentiel) et on note (x,y) les coordonnées du plan de
sortie PS (plan d’observation).
Un point P du PE est repéré par:
uuur
OP = (u, v,0)
Un point M du PS est repéré par:
uuuur
OM = (x, y, z)
r
Le vecteur
r uuurr et son
uuuurmodule
uuur sont:
r = PM = OM - OP = (x - u, y - v,z)
r = ( z 2 + (x - u) 2 + (y - v) 2 )
1/ 2
143 144

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L’amplitude complexe de l’onde diffractée au point M 2.4. Type de diffraction:


est peut être exprimée par: 2.4.1. Domaines d’approximation:
1
y (M) = òò y(P). ( exp(- jk.r) / r ) .k(q).dS æ (x - x) 2 (y - h) 2 ö 2
S
r = z.ç1 + + ÷
y(x, y) = òò h(u, v;x, y).y (u, v).dudv è z2 z2 ø
S
Le facteur d’inclinaison ĸ: k = 1 / jl Développement de Taylor:
1
e e2
La fonction de transfert (Kernel de diffraction ou (1 + e) 2 = 1 + - + ...
2 8
propagateur) est exprimée par:
2.4.2. Théorie Générale: Ondes Sphériques
h(u, v;x, y) = exp(- jk.r) / jlr
x 2 + y2 xx + yh x 2 + h2 ( (x - x) + (y - h) )
2
r 2 2
Le module de r est donné par: 1 r =z+ - + -
r = éë z 2 + (x - x)2 + (y - h) 2 ùû 2 145 2z z 2z 8z 3 146

2.4.3. Champ proche: Approximation Fresnel: Ondes paraboliques 2.4.4. Champ lointain: Approximation Fraunhofer: Ondes planes
On parle de diffraction de Fresnel lorsqu’on On parle de diffraction de Fraunhofer lorsqu’on
analyse la diffraction (écran d’observation) près de analyse la diffraction (écran d’observation) loin de
l’obstacle (diffractant). l’obstacle.
On dit diffraction en champ proche. On dit diffraction à l’infini (champ lointain).
p k
( (x - x) 2 + (y - h) 2 ) z >> ( x 2 + h2 )
2
z 3 >>
4l 2
x 2 + y 2 xx + yh x 2 + h 2 x 2 + y 2 xx + yh
r =z+ - + r =z+ -
2z z 2z 2z z
Fonction de transfert: Fonction de transfert:
1 e jkr 1 e jkr
h(x, h; x, y) = h(x, h; x, y) =
jl z 147 jl z 148

3) Diffraction de Fraunhofer :
On restreint l’étude de la diffraction au cas important
de la diffraction de Fraunhofer.
On éclaire à l’aide d’une onde plane puis on observe la
diffraction à l’infini.
dy(M) = y(P). ( exp(- jk.r) / r ) .k(q).dS
y (M) = òò dy (M)
S
uuur uuuur
La figure montre l’évolution de la figure de OP = (x, y,0) OM = (u, v,D)
diffraction lorsqu’on passe du régime de Fresnel (champ
La distance r=PM vaut, si l’on se place loin du diaphragme:
proche) vers un régime de Fraunhofer (champ lointain). r uuur uuuur uuur
r = PM = OM - OP
uuur uuuur uuur r
( )
1/ 2
149
r = PM = PO 2 + OM 2 + 2.PO.OM » OM + PO.u 150

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r
Où u est le vecteur unitaire qui pointe de O vers M. ainsi: La direction OM est définie par les angles θx et θy :
r » OM - x sin q x - y sin q y x y
sin q x = sin q y =
La direction OM est définie par les angles θx et θy : OM OM
OM.sin qx = x La distance PM vaut, si l’on se place loin du diaphragme:
r uuur uuuur uuur
OM.sin qy = y r = PM = OM - OP
uuur uuuur uuur r
( )
1/ 2

Formulation: r = PM = PO 2 + OM 2 + 2.PO.OM » OM + PO.u


r
Considérons le cas de la diffraction d’une onde plane Où u est le vecteur unitaire qui pointe de O vers M. ainsi:
par un diaphragme plan.
r » OM - x sin q x - y sin q y
Le point P(x;y) repère une source secondaire du
diaphragme et le point M(X;Y) d’observation repère un point Ainsi, l’onde diffractée- loin du diaphragme- s’écrit :
de l’écran d’observation.
151
( )
y (q x , q y ) = òò y (P). (1 / r ) .exp ( -i2 p / l ) . ( OM - x sin qx - ysin qy ) .kdxdy
152

4) Diffraction par une fente rectangulaire:


Considérons une fente d’épaisseur a suivant x et de On éclaire la fente avec un laser rouge:
longueur b suivant y. Si l’on envoie une onde plane sur la
fente, tous les points de la fente vibrent en phase. On
prendra donc comme fonction de transmission

6
Fente Þ x < a / 2 et y < b/2 153 154

Pour la fente: Ainsi on obtient:


ïìy(P) = 1 si x < a / 2 et y <b/2
í y ( qx , q y ) µ ab.sin c ( p.a sin qx / l ) .sin c ( p.b sin q y / l )
ïîy(P) = 0 sinon

Ce qui donne une onde diffractée à l’infini: L’éclairement lumineux vaut:


y( qx , qy ) µ ò exp( -i2p.( xsin qx ) / l) dx.ò ( )
exp -i2p.( ysin qy ) / l dy (
I ( qx , qy ) = Imax sinc( p.asin qx / l) .sinc( p.bsin qy / l) )
a/2 b/2 2

-a/2 -b/2

x0
Or: Avec:
ò
-x0
exp( -iax).dx = 2x 0 .sin c(ax 0 )
Imax = I ( 0,0 )
Où l’on définit la fonction sinus cardinal:
sin c(x) = sin x / x 155 156

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On retiendra:
q Alors que l’optique géométrique prévoit un point
lumineux dans le plan focal de la lentille, la prise en compte
de la diffraction fait apparaitre une tache centrale de
diffraction dont la largeur est d’autant plus grande que a et b
sont petits.
q Si a diminue, la tache de diffraction s’élargit dans la
direction des x et si b diminue la tache s’élargit dans la
direction des y.
q La tache centrale concentre la majeure partie de
Graphe de la fonction sinus cardinal et de son carré l’éclairement lumineux et sa largeur est telle que

157
sin q x < l / a et sin q y < l / b 158

q On observe également
q Position des minimums (interférence destructive):
des taches satellites qui
représentent une faible On peut montrer que:
part de l’éclairement total.
l
sin qn = n
qOn remarque sur la a
figure de diffraction que
la symétrie quadratique a: largeur de la fente
est conservée. n=1: 1er minimum
n=2: 2ème minimum….
6
159 160

q Répartition de l’intensité lumineuse:


q Application Numérique: a=50µm, D=2m, λair=0.6328µm
Angle de divergence du 1er
minimum:
l
sin q1 = Þ q1 = 0.73°
a
y1
tgq1 = Þ y1 = 25mm
D
2 minimum: q2 = 1.45° y 2 = 50mm
ème

N.B: Si a<λ: Diffraction totale (pas de minimum)


90% de l’énergie lumineuse se trouve dans la frange centrale.
161 162

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5) Diffraction par deux fentes parallèles (Dispositif d’Young):


q Explication:

Phénomène
d’interférence

Phénomène de
Diffraction
Le phénomène de diffraction se superpose au phénomène
163
d’interférence. 164

q Répartition de l’intensité lumineuse:


q Application Numérique: Calcul de l’interfrange
a’=100µm (distance entre les deux fentes)
D=2m , λair=0.6328µm , i=λD/a’=12.5mm
Calcul de la largeur de la frange centrale de diffraction:

a=25µm (largeur d’une fente)


l
sin q1 = Þ q1 = 1.43°
a
2D.tgq1 = 100mm

165 166

6) Diffraction par une ouverture circulaire:


q Application Numérique:

84% de l’énergie se trouve dans la tache centrale ou tache


d’Airy Diamètre de la lentille: 250 mm
l 6 D=45000km
q Position du 1er minimum: sin q » 1.22 λ0=0.8µm (infrarouge).
diamètre 167 168

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Angle de divergence: q = 2.2*10-4° Comparons avec une liaison radiofréquence haut-débit


(30GHz):
Diamètre de la tache d’Airy: 2D.tgq = 350m l= c/f = 3*108/ 30*109 = 1cm
q = 2.8°
Le faisceau est atténué par la diffraction d’un facteur:
Diamètre de la tache d’Airy: 4400km
2
æ 350m ö
÷ » 2.10
6
ç Le signal reçu est pratiquement nul.
è 250mm ø
En résumé:
La divergence du faisceau diminue quand la fréquence de
169 l’onde augmente (l diminue). 170

6) Diffraction par deux trous (Dispositif d’ YOUNG): 7) Critère de Rayleigh:

A cause du phénomène de diffraction, un système


optique ne donne jamais d’un point objet un point
image mais une tache.

Soit deux points objets A1 et A2.


Soit A1’ et A2’ les deux taches images à travers le système
optique.
Le phénomène de diffraction se superpose au phénomène
d’interférence (Diapo 164) .
6 171 172

q Critère de Rayleigh q Exemple1: Microscope en lumière blanche, projecteur de


profil…
« On peut distinguer deux images si la distance qui les sépare
est supérieure au rayon de leurs taches de diffraction » . v On ne peut pas observer des détails <l/2 » 0.3µm ( quel
que soit le grossissement).
v Résolution insuffisante pour observer les alvéoles d’un
CD, les atomes (10-10m) …
v C’est possible avec un microscope électronique (les
q Conséquence importante électrons remplacent la lumière: lélectrons <<<llumière visible

La diffraction limite le pouvoir de résolution des appareils


d’optique.
173 174

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q Exemple2: Pouvoir de résolution d’un télescope


v A.N. n°2: Résolution de l’œil humain
v La résolution est limitée par la diffraction sur l’objectif. Diamètre de l’iris: 4mm
v On montre que la résolution angulaire (en lumière Þq = 12’’/0.4= 30’’
blanche) est:
q =12 ’’/diamètre de l’objectif (en cm) (règle de Foucault) En pratique: q = 1’
Résolution de 1mm à une distance de 3m.
v A.N. n°1: (détail de 100km sur la Lune).
Diamètre du miroir: 5m
Þq = 12’’/500= (12/3600)/500
= 7*10-6 °
Distance Terre – Lune: 384000km
Résolution: 384000 tgq = 50mètres 175 176

8) Applications:
8.1. Diffraction Fraunhofer: Ouverture rectangulaire Distribution du champ diffracté:
+ a /2 + b/2
æ k ö æ k ö æ k ö
y (x, y) = Còò y (x, h).exp ç - j (xx + yh) ÷ .dxdh y (x, y) = C.A. ò exp ç - j (xx) ÷ .dx * ò exp ç - j (yh) ÷.dh
S è z ø - a /2 è z ø - b /2 è z ø
1 jkz æ k ö Champ diffracté:
C= e .exp ç j (x 2 + y2 ) ÷
j lz è 2z ø sin u x sin u y
y (x, y) = C.A.a.b. .
ux uy
Champ incident: y0 (x, h) = A Fréquences spatiales:
Fonction de transmission de l’ouverture rectangulaire: ka x
ux = .x = pa
ì1 2z lz
t.(x, h) = í kb y
î0 u y = .y = pb
177
2z lz 178

Distribution d’intensité: 8.2. Diffraction Fraunhofer: Ouverture circulaire

2
sin 2 u x sin u y Champ incident: y0 (x, h) = A
I(x, y) = I(0,0). 2
.
ux u 2y
Fonction de transmission de l’ouverture circulaire:
ì1
Intensité au Centre: t.(x, h) = t(p) = í
î0
A2 Coordonnées polaires:
I(0,0) = (a.b) 2
l 2z 2 x = pcos q x = w cos a
h = psin q y = w sin a

179 180

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Distribution du champ diffracté: Distribution d’intensité:


2
2p a æ æk öö
æ k ö ç 2.J1 ç z aw ÷ ÷
y (w) = C.A. ò ò p.dp.dq.exp ç - j pw cos(q - a ) ÷ è ø÷
è z ø I(w) = I(0).ç
0 0
ç k
ç aw ÷÷
a è z ø
æk ö
y (w) = 2 p.C.A.ò p.dp.J 0 ç pw ÷ Intensité au Centre:
0 è z ø
2
æ pa 2 .A ö
I(0) = ç ÷
æk ö
2.J1 ç aw ÷ è lz ø
è z ø Propriétés:
y (w) = p.C.A.a . 2
k x
aw 2J1 (u)
z ò J (a).a.da = x.J (x)
0
0 1 Avec lim
u ®0 u
=1
181 182

9) Diffusion de la lumière:
q Conséquences:
La diffusion est une conséquence du phénomène de
diffraction. v Le ciel est bleu
(diffusion sélective de la lumière
Pour des particules de taille <<l: du soleil par les molécules de
l’atmosphère)

v Le soleil levant / couchant est


rouge

Intensité de la lumière diffusée: I µ 1/l4 (loi de Rayleigh)


Þ Diffusion du violet >> Diffusion du rouge v La fumée fine est bleue
183 184

CHAPITRE 4 : 1) Définitions
q Un réseau est une pièce de verre plane rayée de motifs
périodiques nommés traits, c’est un arrangement régulier
de motifs diffractants identiques.
q On distingue les réseaux par transmission constitués de
Réseaux de Diffraction fentes infiniment fines parallèles égales et équidistantes
et des réseaux par réflexion où les fentes sont
remplacées par des échelettes réfléchissantes.
q Le réseau est caractérisé par son pas a qui correspond à
la distance séparant deux motifs diffractants consécutifs.
La densité des traits est le nombre de traits par mètre
n = 1/a.
185 186

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2) Intensité diffractée
q On définit le nombre de fentes disponibles (utiles) N. Si
le réseau est de largeur L alors : q Considérons un réseau de N fentes verticales
N = L/a = n.L périodiquement réparties.

q Le tableau suivant donne les ordres de grandeur pour q Notons a le pas du réseau et ε la largeur de chaque fente.
différents types de réseau:
q Quand on éclaire le système par une onde plane en
incidence normale, nous avons l’interférence de la
lumière diffractée par N fentes déphasées (suite
géométrique).
1Inch (pouce)= 2.54cm
187 188

2.1. Terme de diffraction par une fente

L’amplitude complexe est donnée par:


y(q) = y (0).sin c(u)
où:
u = p.e sin q / l
L’intensité diffractée par la fente:

I(q) = I 0 .Fd (u)


où Fd est la fonction de modulation de l’intensité
diffractée:
189
Fd (u) = sin c (u)
2
190

2.2. Terme d’interférence entre N fentes:

L’amplitude complexe est donnée par:


- jv - j2v
y (q) = y(q).(1+ e
T +e + .. + e- j(n-1)v )
Suite géométrique:

åe - jnf
= 1 + e - jf + e - j2 f + .. + e - j(n -1) f
= (1 - e - jNf ) / (1 - e - jf )
191 192

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(1 - e - jNf ) = e - jNf / 2 (e jNf / 2 - e - jNf / 2 ) = 2j.e - jNf / 2 .sin(Nf / 2) L’intensité diffractée par le réseau:

(1 - e- jf ) = e - jf / 2 (e jf / 2 - e - jf / 2 ) = 2 j.e- jf / 2 .sin(f / 2) I(q) = I0 .Fd (u).Fi (v)


(1 - e - jNf ) /(1 - e - jf ) = e - j( N -1) f / 2 .sin(Nf / 2) / sin(f / 2) I(q) = I 0 .sin c 2 (u).(sin(N.v) / sin(v)) 2
L’amplitude complexe résultante:
où Fi est la fonction de modulation de l’intensité diffractée:
y T (q) = y (q).e - j( N -1).v .sin(Nv) / sin(v)
Fi (v) = (sin(N.v) / sin(v)) 2
avec: y (q) = y (0).sin c(u)
v = p.a.sin q / l 193 194

q En incidence normale (θ0=0), la distribution d’intensité


en fonction de l’angle de diffraction est composée de deux
termes, l’un de diffraction et l’autre d’interférence.

q Modulation de la diffraction (basse fréquence) par


l’interférence (haute fréquence).

195 196

3) Relation fondamentale des réseaux (Condition ou


relation de Bragg)
q Quand le réseau est éclairé par des rayons parallèles
monochromatiques de longueur d’onde λ en incidence
normale, on observe les rayons diffractés dans une
direction repérée par l’angle de déviation θ.
q Ces rayons interfèrent entre eux à l’infini
constructivement (l’intensité sera maximale) lorsque les
ondes sont en phase, c’est à dire la différence de marche
δ est un multiple de λ.
q La condition d'obtention des maximas principaux
d'intensité lumineuse pour un réseau de fentes est :

a.sin qm = m.l
197 198

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4) Dispersion angulaire
q L’entier m correspond à l’ordre de diffraction. q Pour un réseau de diffraction, éclairé en lumière
q On remarque que pour l’ordre m = 0, on a θ = 0 quelque polychromatique, la dispersion angulaire est définie
soit la longueur d’onde: une partie de la lumière comme le ratio:
traverse le réseau sans être déviée. D a = dq / dl
q En lumière blanche, l’ordre m = 0 correspond à un
faisceau de lumière blanche (ordre achromatique). Or, on a: a.sin qm = m.l Donc: a.cos q m .dq m = m.dl
q Par contre, pour les ordres m ≠ 0, la déviation θ est D’où:
fonction de la longueur d’onde: le système est alors
dispersif et en lumière blanche, on observe une dq m
Da = =
décomposition spectrale de la lumière suivant différentes dl a.cos qm
directions.
199 200

q La dispersion est plus importante lorsque l’ordre de


diffraction est grand et que le pas du réseau a est petit.
La dispersion est plus importante pour le rouge que pour
le bleu.

q Pour des faibles angles de diffraction la dispersion


angulaire est constante et vaut:

Da = m / a

201 202

http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/jacques_charrier/tp/michelson/simage.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Interf%C3%A9rom%C3%A8tre_de_Michelson
http://web.cortial.net/td_mich/td_mich_index.html
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http://www.canal-u.tv/video/unittv/interferometre_de_michelson_applique_a_l_oct.7199

http://ressources.univ-lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/optiphy/michelson.html

http://catalogue.ovio-
optics.com/index.php?page=shop.product_details&flypage=flypage.tpl&product_id=256&category_id
=61&option=com_virtuemart&Itemid=2&vmcchk=1&Itemid=2

http://uel.unisciel.fr/physique/interf/interf_ch06/co/apprendre_ch6_01.html

http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/jacques_charrier/tp/michelson/michp.html
203 204
http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/jacques_charrier/tp/michelson/image.html

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