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ROYAUME DU MAROC

FORCES ARMEES ROYALES


ECOLE ROYALE D’INFANTERIE

INTUTULE DU SUJET :

SI VIS PACEM PARA BELLUM Disait Jule


Cesar «Si tu veux la paix, prépare la
Guerre»
Pensez-vous que cette maxime est encore
d’actualité ?.

Présenté par : Assisté par :.


Cne : Mohamed EL MANSOURI Lt. Col Khalid EL ADLOUNI

16ème Promotion
COURS DE PERFECTIONNEMENT

Année 2003-2004

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INTRODUCTION

Longtemps, le recours aux guerres a constitué le


moyen par excellence pour qu’un état s’impose que ce
soit au niveau régional, national ou même au niveau
international.
Ainsi, l’histoire du monde est riche d’exemples et
d’évènements qui illustrent cette affirmation.
En effet la conquête d’Alexandre le grand, celle de
Napoléon puis récemment les mésaventures de l’Hitler
reflètent l’efficacité de la guerre en tant que forces à
l’origine des plus grands empires et par voie de
conséquence la constitution de populations puissantes
et dominantes.
Cependant, cette situation s’est largement modifiée
suite à l’évolution des sociétés et surtout, avec la prise
de conscience des peuples des conséquences
désastreuses générées par les guerres telles que celles
du second conflit mondial.
De même, il est à relever l’accroissement du rôle
du droit international sous l’égide de l’organisation des
Nations Unies (O.N.U.) qui est fortement impliquée
dans la sécurité et la paix sur la scène internationale.
Ainsi on se demande si la Maxime de Jule Cesar
qui affirme « si tu veux la paix prépare la guerre » soit
encore d’actualité ?.

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IDEE MAITRESSE
Les mutations géopolitiques de l’après guerre
froide, la possession d’une armée organisée et
bien équipée constitue toujours un moyen de
dissuasion qui favorise des équilibres entre les
belligérants. Cependant son action pour maintenir
la paix demeure insuffisante, si elle n’est pas
accompagnée par une économie libérale
compétitive ainsi que par une politique
respectueuse des valeurs et des principes de la
communauté internationale.

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PLAN

INTRODUCTION………………………………………………..................................
2

I/ RÔLE MAJEUR DE L’ARMÉE DANS L’INSTAURATION


DE LA PAIX PAR LA DISSUASION………………………………………………5

II/ RÔLE D’UNE ÉCONOMIE PROSPÈRE DANS LA CONSOLIDATION


DE LA PAIX ENTRE LES NATIONS……………………………………………..6

III/ ACTION DE LA POLITIQUE DANS LA SAUVEGARDE DE LA


SOUVERAINETÉ NATIONALE ET LA CONSOLIDATION DE LA PAIX….…8

IV- AUTRES ASPECTS GENERALES DE LA MAXIME


DE JULE CESAR………………………………….................................................10

CONCLUSION………………………………………………………………………14

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I- RÔLE MAJEUR DE L’ARMÉE DANS
L’INSTAURATION DE LA PAIX PAR LA
DISSUASION.

L’organisation d’une armée puissante et équipée ne peut constituer


à elle seule un moyen de dissuasion, d’intimidation ou un outil efficace au
service de la paix.

La possession d’une armée qualifiée et organisée constitue toujours


un moyen de dissuasion qui favorise des équilibres entre les belligérants.
Cependant son action pour maintenir la paix demeure insuffisante, si elle
n’est pas accompagnée d’une économie solide et compétitive et d’une
politique basée sur le respect des valeurs et des principes de la
Communauté Internationale.

Il est à noter également que depuis le début de la guerre froide


jusqu’à l’heure actuelle, un développement technologique important
concernant le domaine des armes nucléaires. Ce qui a donné naissance à
la dissuasion des armes de destruction massive considérées comme base
de toutes stratégies de défense du monde occidental. Ce fut vrai pour les
Etats Unis, la grande Bretagne, la France, l’alliance atlantique (OTAN),
l’Ex. URSS et également le pacte de Varsovie. Ceci nous a mené à une
course acharnée dans le domaine de l’armement qui a dépassé le stade
terrestre, maritime et aérien pour envahir et atteindre une autre dimension
qui est celle de la guerre des étoiles ou des satellites.

Ainsi, l’ancien Président Roland Regin des Etats Unis appelait son
réseau d’autodéfense nucléaire « le gardien de paix ». Il a ajouté que ce
système de défense peut constituer un outil majeur pour le maintien de la
paix internationale. C’est le cas de l’alliance atlantique en ex.
Yougoslavie ou ses forces jouent toujours un rôle déterminant. De même,
les Nations Unies qui depuis sa création en 1945 disposent d’un bilan
incontestable quant à l’historique, l’équipement et la puissance de son
armée.

Les casques bleus envoyés par les Etats membres qui avaient pour
mission de séparer des combattants dans les zones ultrasensibles de façon

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soit à éviter la reprise des hostilités entre les belligérants, soit à prévenir
l’éclatement d’un conflit armé.

De même, en 1992 l’O.N.U a envoyé 20 000 hommes au Cambodge


pour mener une mission d’une extrême ambition et dans des conditions
difficiles. Ce qui a permis l’application des accords de Paris, en prenant
en charge la gestion directe des mystères clés et en organisant des
élections libres. Ils ont su mettre ainsi le pays sur la bonne voie du
développement.

Par ailleurs, l’envoi de 7500 casques bleus dans le Mozambique a


permis le désarmement, la réinsertion des combattants par l’assistance
humanitaire et la mise en place d’une procédure électorale normale. Ce
qui a abouti à une vie démocratique et a donné au pays l’élan nécessaire
pour reprendre la voie du développement.

Malgré l’avènement du Nouvel Ordre International après la


dislocation du pacte de Varsovie et le ralentissement de la Corse à
l’armement nucléaire, l’existence d’une armée bien équipée et organisée
reste toujours l’une des composantes essentielles nécessaires pour la
sauvegarde de la souveraineté de l’Etat. Ajoutant à ceci la nécessité de
fournir des moyens financiers importants grâce à l’adoption d’une
économie basée sur des fondements solides et ouverts sur le monde.

II- RÔLE D’UNE ÉCONOMIE PROSPÈRE DANS


LA CONSOLIDATION DE LA PAIX ENTRE LES
NATIONS.

Dans le cadre de la mondialisation, une économie solide et


compétitive reste le moyen efficace et le plus sûr permettant la
consolidation et le maintien de la paix au niveau de tous les pays.

Actuellement et dans les différents continents, on note une forte


tendance qui se manifeste concernant la constitution de blocs régionaux.

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En effet, en Europe, c’est l’Espace Economique Européenne
(E.E.E.) qui regroupe l’Union Européenne (UE) et l’Association
Européenne de Libre Echange (AELE).

En Amérique du Nord, c’est l’Accord de Libre Echange (ALENA)


qui regroupe le Canada, le Mexique et les Etats Unies.

Le traité du GATT n’interdit pas la création de ces zones régionales


de libre échange, car son principe fondamental est celui du
Multilatéralisme. Chaque Nation abaisse ses barrières vis à vis des autres
pays afin de favoriser les échanges à l’échelle mondiale.

Dès le début des années 90, on assiste à une accélération de la


globalisation ou encore la Mondialisation. Ce qui a stimulé les échanges
et l’interdépendance des économies caractérisées par la forte concurrence
et la primauté de stratégies financières et productives. Par la suite, on
constate la création de zones de libre échange fixant comme objectif
l’intensification du commerce entre les Etats concernés.

Il est à signaler que la mondialisation n’a rien d’un inévitable, elle


peut être acceptée ou refusée. Certains Etats ont isolé leur économie du
marché mondial et de la concurrence internationale tels que le cas de la
Birmanie, le Cuba, la Corée du Nord, l’Iran et la Libye. Ces pays reflètent
un exemple d’archaïsme industriel ou plusieurs pénuries insupportables
voir même des famines généralisées ont été enregistrées.

Par contre, d’autres Etats ont choisi consciemment et


volontairement de retirer les barrières entourant leur marché notamment
dans le cadre des accords du GATT en vue de libéraliser leur commerce et
afin de rechercher une croissance économique et une progression de leur
niveau de vie. C’est le cas de l’Argentine et le Brésil. Le Chili peut être
cité comme l’exemple le plus récent d’une ouverture sur le marché
extérieur.

Ainsi, l’adhésion au groupement économique et l’ouverture sur les


marchés extérieurs s’avèrent nécessaires pour instaurer un climat
d’entente renforçant les intérêts mutuels et augmentant les liens financiers
et économiques essentiels pour l’établissement d’une paix durable entre
les différents partenaires.

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Par ailleurs, cette paix durable ne serait observée ou pourrait être
maintenue sans une politique étrangère dynamique.

III- ACTION DE LA POLITIQUE DANS LA


SAUVEGARDE DE LA SOUVERAINETÉ
NATIONALE ET LA CONSOLIDATION DE LA
PAIX.
La politique basée sur le respect du droit international permet de
préserver la souveraineté des Etats contre toutes violences et d’instaurer
la stabilité et la paix.

En effet, le droit international stipule que tous les Etats sont égaux
et souverains sans prendre en considération les différences économiques,
sociales ou celles de la religion.

De ce fait, la légalité condamne toute ingérence dans les affaires


d’un autre Etat souverain conformément à l’esprit démocratique du droit
international.

La légalité de la souveraineté protège ainsi le faible contre le


puisant interdisant au second d’imposer sa volonté au premier.

Par conséquent, les mépris relevés ou les négligences de Monsieur


SADAM HOUSEIN de ces règles lui ont coûté un embargo sévère décrété
par l’O.N.U et un isolement politique sur la scène internationale qui dure
depuis 1991. Ce qui a provoqué par la suite, la chute de la monarchie
Baathite.

Par ailleurs, depuis la déclaration universelle des droits de l’homme


se sont multipliés des dispositifs mondiaux et régionaux de protection des
droits de l’homme. De même le nombre des Etats signataires des accords
plaçant leurs politiques internes en matière de droit de l’homme s’est
remarquablement multiplié. Ces accords ont été établis sous le contrôle
des Institutions Internationales telles que les cas de l’Organisation
Internationale du Travail (O.I.T) et la Croix Rouge (C.R).

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Il est à signaler donc que le respect des principes du droit
international, imposé par la Communauté Internationale, permet de
garantir efficacement la souveraineté des Etats et par voie de
conséquence la consolidation de la paix dans le monde.

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IV- AUTRES ASPECTS GENERALES DE LA
MAXIME DE JULE CESAR

La maxime de jule Cesar pourrait toucher tous les individus et les


êtres vivants de la planète que ce soient ceux du règne humain, animal ou
même végétal.

En effet, les populations animales adoptent souvent plusieurs


stratégies et suivent des règles au sein de leurs forêts et en pleine nature
afin de pouvoir assurer un monde de vie approprié leur permettant une
multiplication et une continuité dans leur règne animal.
On peut citer à titre d’exemple les faibles insectes comme les fourmis et
les abeilles qui luttent pendant toutes les saisons difficiles pour
s’approvisionner en aliments nécessaires et afin de subvenir à leur besoin
et par la suite acquérir une force et une capacité de survivre au sein du
reste de la communauté malgré les imprévus et les aléas climatiques.
De même, on peut citer l’exemple des oiseaux qui constituaient leur nid
sur les grands arbres à des hauteurs importantes afin d’arriver à esquiver
et à éviter le péril et les dangers causés par les serpents ou par d’autres
prédateurs.

Pour le règne végétal, il suffit de relever ou de noter qu’une plante


armée et dotée d’un système racinaire puissant, permettant une bonne
absorption de l’eau et des éléments minéraux du sol, est une espèce
capable de lutter nettement contre les fléaux du dessèchement du sol, les
maladies, les stress du gel, de la chaleur, du froid…etc.
Par contre, une plante armée d’un système racinaire fragile est considérée
comme une espèce ou une variété sensible incapable de résister aux
conditions défavorables ou d’établir un mode de vie approprié. Cette
variété végétale est ainsi menacée de disparition et ne peut vivre que pour
de provisoire ou de courte durée.

Dans le cas du règne humain, la maxime de Jule Cesar pourrait


converger indirectement avec la nécessité des populations humaines de se
doter de stratégies et de capacité de production et de formation
d’individus compétents munis d’un esprit compétitif d’innovation et de
talents de la création. Ce qui pourrait être réalisable par la mise en place

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et le développement de collaboration entre les différents partenaires et ce
au niveau de tous les plans économiques, sociales, politiques et culturels.

Par ailleurs certains Etats exploitent leur puissance Militaire, leur


avancement Technologique et leur pouvoir Economique non seulement
pour établir la paix mais pour en tirer des profits.

D’autres Etats font rouler leur économie par les investissements


développés dans le secteur de production et de vente des armes et de
matériaux de guerre.

La guerre a ainsi beau porté son lot d'horreurs et d'injustices, elle


représente aussi une véritable manne pour les pays qui savent en tirer des
avantages. C'est le cas du Canada, pour qui l'époque de la guerre du
Vietnam correspond à une période de prospérité et de presque plein
emploi. Les investissements américains font rouler l'économie canadienne,
tandis que le Canada fait rouler la machine de guerre américaine.

Deux accords de libre-échange canado-américain facilitent les


exportations canadiennes. Signé sur fond de guerre froide en 1959,
l'Accord sur le partage de la production de défense (DPSA) vise à
contribuer au renforcement de la défense de l'Amérique du Nord. Il
s'inscrit dans la foulée de l'adhésion du Canada et des États-Unis à
l'OTAN en 1949, et à l'accord du NORAD en 1958. Le Pacte de
l'automobile, conclu en 1965, permet quant à lui d'ouvrir le marché
canadien de l'automobile, alors fortement déficitaire.

Le gouvernement canadien y gagne peut-être au change, mais il met


aussi sa réputation de gardien de la paix en jeu. À ses détracteurs, il
rétorque qu'il ne fait que respecter ses engagements en vertu de l'Accord
sur le partage de la production de défense (DPSA). Il affirme aussi qu'il
ne connaît pas la destination finale du matériel exporté aux États-Unis,
dont il estime qu'une infime partie seulement aboutit sans doute au
Vietnam.

Pendant la guerre du Vietnam, plus de 400 sociétés canadiennes


exportent pour près de 13 milliards de dollars de matériel militaire, de
matières premières et de produits de toutes sortes aux États-Unis :
vêtements, bottes et nourriture pour l'armée américaine, explosifs,
munitions, armes à feu, napalm, pièces d'avions, d'hélicoptères,

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d'artilleries et d'automobiles, équipement électronique, matières premières
tels le pétrole, le plomb, le cuivre et le nickel.

Les exportations canadiennes ne se limitent pas qu'au territoire


américain. Des minerais, des métaux et des alliages sont aussi expédiés au
Japon, où ils servent à la production de matériel de guerre ensuite
acheminé au Sud Vietnam.

Entre 1964 et 1973, les États-Unis investissent au Canada plus de 7


milliards de dollars dans le secteur manufacturier, ainsi que dans les
industries minière, du pétrole et du gaz naturel.

En 1965, alors que la guerre au Vietnam est en pleine escalade, le


chômage au Canada atteint le taux record de 3,9 %. Jusqu'en 1969, il se
maintient sous la barre des 5 %.

Par ailleurs, les Etats qui ont exploité leur avancement


technologique ont essayé souvent de masquer les informations
scientifiques et de bénéficier seuls et d’une manière discrète de
l’avancement de la Science afin de pouvoir dominer et maintenir la force
de création et de production sans vouloir coopérer avec les autres pays
pour éviter la propagation de leur technologie et par la suite garder seuls
le droit et le pouvoir productif au sein du marché international.

On peut citer à titre d’exemple la production de logiciels


informatiques et des ordinateurs. Ces machines informatiques sont
vendues partout dans le monde et dont toutes les sociétés sont devenues
surdépendantes de cet outil dans les divers secteurs.

Le fonctionnement et la programmation avec une fonction de date


des puces installées dans les cartes intégrées dans ces machines
informatiques sont souvent des informations et données maîtrisées par les
pays producteurs et échappées ou ignorées par les pays utilisateurs. Car
les fournisseurs de ces machines sont très peu coopératifs au sujet
d’information sur le statut de la conformité de leur produit et de leur
fonctionnement.

Ainsi, dans un monde ou la paix devra régner, se préparer à la


guerre ne signifiait pas l’exclusivité de la capacité de posséder et
d’emmagasiner le maximum des armes redoutables et les plus récentes

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mais la nécessité de former des individus aptes à produire et à ressortir de
la qualité dans tous les secteurs et départements vivaces de la société.

En outre, les individus qualifiés seront certainement capables de


défendre leur territoire par le recours aux méthodes les plus raisonnables
et adéquates.

Ainsi, le régime à adopter par telles populations tendra vers un style


de flexibilité, de souplesse et d’ouverture sur les divers aspects favorables
permettant de tirer des décisions visant l’épanouissement et le
développement de leur société.

Dans ce sens, il est à mettre l’accent sur la nécessité de renforcer


aussi bien le secteur Militaire que les autres secteurs socio-économiques
et politiques par la mise en place de collaborations fructueuses entre tout
les intervenants de la société que ce soient ceux du Département de
l’Armé ou ceux des autres Départements du pouvoir public ou même ceux
de la Société Civile.

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CONCLUSION

A l’issue des analyses et des discussions présentées


et afin de s’intégrer dans le cadre du Nouvel Ordre
Mondial, une nation prétendant à un avenir prospère de
paix et de stabilité ne doit pas compter uniquement sur
une armée puissante et dissuasive, mais elle doit
également opter pour une économie bien structurée et
compétitive.

L’adoption d’une politique extérieur basée sur les


principes de l’O.N.U régissant les relations entre les
différentes composantes de la société internationale
s’est révélée aussi d’une importance capitale.

Enfin, il est à rappeler qu’à l’heure actuelle, le


monde vit une ère de mondialisation ou les échanges
commerciaux et diplomatiques priment sur la puissance
militaire.

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