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SAINTE SEVERINE DANS L'HISTOIRE ET DANS L'ART

Sainte Séverine, noeud des grands parcours de l'histoire de la Méditerranée et de Europe, ville d'art,
patrimoine précieux de la Calabre et de la culture universelle; Située à la frontière occidentale de l'Empire
d'Orient, Sainte Séverine, avec son imposante forteresse naturelle et avec sa grandeur religieuse et
culturelle entre la du premier millénaire et le début du deuxième, se dresse en défense de la civilisation
byzantine certains chercheurs, les byzantins, à la fin du IXème siècle, après avoir délivré la ville de la
domination arabe, remplacèrent l'ancien nom de Siberene par l’actuel nom de Sainte Séverine, en l'honneur
de la sainte homonyme, vénérée en Sicile, et dont le culte aurait été importé en Calabre à l'époque des
immigrations des grecs venus de Sicile
Sainte Séverine a des origines très anciennes, certainement plus anciennes que le premier emplacement
byzantin. Conquise par les arabes autour de l'an 840, elle est reconquise par les Byzantins à la fin du
DXème siècle Entre le Xème et le XIlème siècle la ville est au sommet de sa splendeur militaire, civile,
religieuse et culturelle et elle s'impose comme importante forteresse militaire, mais aussi comme siège de
juridiction civile et surtout comme centre de culture grecque et comme siège religieux. Entre la fin du IXème
siècle et le début du Xème, l'Eglise de Sainte Séverine se détache de Rome, passe au rite grec et devient le
siège de l'Archidiocèse métropolitaine, directement dépendante du Patriarcat de Bysance. La domination
byzantine s'achève à la fin du Xlème siècle, avec l'avènement des Normands.
Vers la fin du Xlème siècle les Normands conquièrent la ville de Sainte Séverine et Robert Guiscard lui
confère le statut de ville domaniale, qu'elle conservera jusqu’à la fin du XIVème siècle
Sainte Séverine connut une longue période de prospérité et de tranquillité, dans Ia mesure où elle pouvait
compter sur une grande autonomie civile et religieuse, non contrastée par les nouveaux seigneurs. Ces
derniers, par une politique de mise en valeur de la ville, lui permirent de conserver le rite grec ainsi que les
institutions civiles, et de développer par là sa grande tradition culturelle. Au début du XIIlème siècle la ville
est assujettie aux Suèves qui, sous le grand Frédéric II, régnaient sur l'Italie du Sud et sur la Sicile.
Au cours de la période angevine-aragonaise la ville subit les conséquences des guerres qui avaient eu lieu
en Italie du Sud et de la révolte des Barons et pendant lesquelles Sainte Séverine fut impliquée dans les
événements du royaume des Naples
La véritable domination féodale commence par Sainte Séverine en 1496 et elle dure pendant plus de trois
siècles, jusqu'en 1806, date de l'abolition de la féodalité. Les comtes Carafa (1496 1599)
Sainte Séverine perdit son autonomie lorsque la ville fut donnée en fief par le roi Frédéric d'Aragon au
Comte Andrea Carafa della Spina, neveu de Ferdinand le Catholique. La ville essaya plusieurs fois de se
révolter contre ce dernier, mais elle fut assujettie par la force des armes et elle fut victime de féroces
représailles et du despotisme du Comte a famille des Comtes Carafa a dominé sur Sainte Séverine pendant
tout le XVlème siècle. A la souche de la famille il y avait Andrea Carafa I, remplacé en 1527 par son neveu
Galeotto; à sa mort, Galeotto laissa en héritage le fief à son fils Andrea Il. Avec Vespasiano, succédé a son
père en 1569 et mort en 1599, la dynastie des Carafa disparaît En 1608, le fief fut vendu au Prince de Scylla
Vincenzo Ruffo; à sa mort, en 16l sa fille Giovanna lui succéda et elle gouverna jusqu'en 1650; son fils
Francesco Maris déchut de la signeurie en 1653, lorsque le fief, surendetté, fut vendu aux enchères.
En 1654, le docteur Carlo Sculco, patricien de Crotone, acheta aux enchères le fief de Sainte Séverine qui,
en 1656, passa entre les mains de son fils aîné, Giovanni Andrea, auquel le Roi Philippe conféra le titre de
Duc. Avec le fils de ce dernier, Domenico, mort en 1687, la famille disparut et le fief retourna entre les mains
de la Cour Royale.
En 1691, le fief fut acheté par Cecilia Carrara pour son fils Antonic Gruther le Roi Charles de Bourbon
conféra le titre de Prince en 1732 sa mort, le fief fut hérité par ses successeurs Pier Mattia, Gennaro,
Antonio et Gennaro.

La Cathédrale Métropolitaine
La nouvelle Cathédrale, dédiée à Sainte Anastasie. fut énigée par l'Archevêque Ruggero di Stefanunzia
entre 1274 et 1295. Cette Cathédrale, de style byzantin-normand à l'origine, a pris, dans le temps, les
stiques d'une basilique latine. Les transformations ont été l'oeuvre de L’ Archevêque Alfonso Pisani au
XVIème siècle, de lArcheveque Carlo Berlingieri au XVIllème et de l'Archevêque Carmelo Pujia au début du
XXèmeLe portail central, qui remonte au XITème siècle, est remarquable. A lintérieur, on peut admirer un
crucifix en bois datant du XVème siècle, ainsi qu'un ambon du XVITème, avec une tablette centrale en
marbre, remontant peutetre au XVlème siècle, qui représente la Dispute de Jésus.

Le Baptistère
Les spécialistes font remonter cette construction à la première période byzantine de la ville, allant du Vllème
au IXème siècle Le Baptistère de Sainte Séverine, constitue l'un des monuments les plus anciens et
conservés en Calabre, l'unique exemplaire à plan central en Italie. A lintérieur de la construction, circulaire,
on peut voir les huit colonnes, avec des chapiteaux de différents styles, provenant surement d'anciens
édifices de la zone; les restes de fresques aux parois et les inscriptions grecques sont également. Les
petites dimensions du temple, ses lignes essentielles, les irrégularités stylistiques qui le caractérisent, sont
autant d'éléments qui semblent avoir été réalisés de manière artisanale à partir d'un projet inspiré aux
modèles de l'architecture religieuse orientale et au grand art byzantirn.
Sainte Philomène
Dans la rue qui mène à la place principale de la ville, sur la droite, se dresse l'église de Sainte Philomène,
appelée aussi de Pozzolio. Selon la majorité des historiens ce monument singulier a été construit entre le
Xème et le Xllème siècle. Sainte Philomène est à la fois expression de l'ame byzantine et de l'art normand:
elle est la manifestation élégante de la fusion de deux styles architectoniques, de deux cultures et de deux
civilisations

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