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Le Secteur
Pétrolier en
Côte d’ivoire
Une revue du marché de l’or noir ivoirien
AUTHOR: Hana Doukouré ; Jean Boni, M.S.
Blitt Capital Management x Consulting
Introduction
Le secteur des hydrocarbures commence à prendre une place importante
dans l’économie ivoirienne. Ce secteur est un gisement de croissance et offre
des perspectives d’investissements.
La Côte d'Ivoire produit du pétrole et du gaz depuis 1980, grâce au gisement
"Bélier" découvert au large de Grand-Bassam. Plusieurs champs pétroliers ont
été découverts par la suite. La Côte d'Ivoire dispose d'un bassin pétrolier
essentiellement Offshore d'environ 53 000 km2. Vingt six (26) ans après
l'exploitation du premier gisement, quelle est la situation de l'or noir ivoirien ?
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Situation historique
L’Etat a la propriété de l’ensemble des gisements et accumulations naturelles
d’hydrocarbures dans le sol et le sous-sol de la Côte d’Ivoire, sa mer
territoriale, sa zone économique exclusive et son plateau continental. Les
opérations pétrolières sur le territoire national peuvent être entreprises par
l’Etat lui-même (notamment via la société pétrolière étatique PETROCI) ou
par des sociétés ou entités communes ayant conclu un contrat pétrolier à cet
effet avec l’Etat. Le Code Pétrolier ne prévoit pas de procédure d’appel
d’offres, laissant un pouvoir discrétionnaire au Gouvernement pour l’octroi
des autorisations et contrats pétroliers.
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Présentation de la société
La SIR, Société Ivoirienne de Raffinage, a été créée le 03 Octobre 1962 par le
gouvernement ivoirien avec le concours de groupes pétroliers internationaux.
Elle assure le raffinage du pétrole brut et la distribution de produits
pétroliers en Côte d'Ivoire et dans le reste du monde.
D'une superficie initiale de 40 ha, elle s'est agrandie au fil de l'accroissement
de ses capacités pour atteindre 80 ha. De nouvelles unités installées après le
démarrage de la première en 1965 en fonction de la demande, ont permis
d'augmenter le volume de production.
Grâce à la haute technicité et aux performances de ses installations - la Côte
d'Ivoire est l'un des rares pays du continent à posséder un hydrocraqueur - la
SIR a progressivement étendu son rayon d'intervention hors de la zone de
desserte initiale (Côte d'Ivoire, Mali, Burkina Faso), à toute la sous-région puis
à l'ensemble du continent et au-delà.
Deux postes en mer pour des cargaisons respectivement de 80.000 et de
250.000 tonnes alimentent la raffinerie en brut. Concernant les expéditions, la
SIR dispose de 3 appontements pour des cargaisons de 1500 à 30.000 tonnes.
La SIR a une situation géographique qui en fait un carrefour stratégique par
rapport à ses marchés, ce qui favorise la commercialisation des ses produits.
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Historique
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Dates Clées
Les dates ci-dessous retracent les débuts de l’activité pétrolière et la création
de PETROCI.
1941-1943
Découverte des sables bitumeux d'Eboïnda qui marque le début des
recherches pétrolières en Côte d'Ivoire avec le forage de plus de 300 puits de
20 m de profondeur en vue de la recherche et de l'exploitation de sables
bitumeux. Les productions de sables bitumeux atteindront 10 tonnes par jour
- Ce qui vient confirmer l'existence de pétrole et de gaz en Côte d'Ivoire.
1952-1963
Après des travaux géophysiques, la SAP (Société Africaine de Pétrole)
exécute, des forages de 10 puits, sans succès éclatant.
03 Mars 1976: PETROCI crée la S.M.B (Société Multinationale de Bitumes) et
procède à son inauguration en Octobre 1978.
1978 - 1979: PETROCI fore ses 3 premiers puits offshore : Attoutou, Tiéné et
Grand-Lahou.
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1979: Découverte du champ "Espoir" au large de Jacqueville par le groupe
PPCO, AGIP, SEDCO et PETROCI.
1er Juin 1983: 1 ère augmentation du capital social de 5 à 15,5 milliards de Fcfa.
8 Mai 1985: 2ème augmentation du capital social de 15,5 à 20 milliards de
Fcfa.
1988: PETROCI fore son 1er puits offshore (Gazelle 1) dans le bloc APE 2.
1993: Démarrage des activités de distribution de gaz butane en conditionné
et en vrac.
28 Avril 1995: M
ise en production du champ "Lion"
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production de pétrole ivoirien a atteint les 42 000 barils en 2016, soit une
augmentation de 42,80% rapportant à la Côte d’ivoire un peu plus de 73,5
milliards de francs CFA.
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● Codes pétroliers
● des arrêtés ou décrets
Le transport terrestre des hydrocarbures en Côte d’ivoire est effectué selon la
norme internationale. Il n’existe pas de dispositions nationales qui régissent
l’organisation du transport terrestres des hydrocarbures.
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Le code pétrolier ivoirien autorise tous les titulaires de contrats pétroliers ou
chacun de leur co-titulaires, le droit, pendant la validité du contrat et dans les
conditions fixées par le titre 40 de l’article, de transporter dans leurs propres
installations
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http://www.linfodrome.com/economie/36313-differend-frontalier-avec-le-gha
na-pourquoi-la-cote-d-ivoire-a-perdu-la-bataille-judiciaire
Transport et distribution
Les produits pétroliers sont des sources d’énergie indispensables pour le
développement économiques d’un pays et pour le bien être d’une
population. Cependant, les hydrocarbures sont des substances à composés
chimiques dangereux à cause de leur inflammabilité et de leur toxicité. Un tel
transport de produits est régi par des réglementations pour atteindre les
zones de transformation et de consommation. Le transport se fait :
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Ce dernier circuit de distribution utilise les wagons et les camions citernes qui
sont souvent l’objet d’accident d’où la notion de sécurité et de sûreté dans le
transport pour une gestion durable de l’environnement.
Les entrées des pétroliers au Port d’Abidjan représentent plus de 13% des
navires par rapport au nombre de navire total accostant au port d’abidjan
(selon Revue de Géographie Tropicale et d’Environnement, n° 2, 2014 ©
(EDUCI), 2014). Ces pétroliers ou tankers transportaient environ 9 millions
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Des pipes sont utilisés soit pour le transport du pétrole brut pour la mise à la
disposition des raffineries soit des produits raffinés pour le ravitaillement des
dépôts intermédiaires au départ des raffineries.
L’industrie ivoirienne de pétrole dispose pour ces raisons d’un réseau de
pipelines actuellement en service tant pour le transport de pétrole brut et de
produits que pour le transport du gaz naturel. Ses o
léoducs et gazoducs
relient les différents terminaux pour les produits déjà transformés. Les
canalisations assurent ensuite le transport des produits finis de la SIR aux
dépôts de première classes( Gestoci, MSTT, AOT) dont les conduites ne sont
pas sous marine.
Le pipeline pourra transporter tous les produits en même temps grâce à un
système de raclage entre chaque transfert de produit. La capacité du pipeline
est de 1 600 000 m3 /an pour couvrir les besoins de la Côte d’Ivoire et des
pays frères Mali et Burkina Faso. En dehors de ces canalisations, l’industrie
pétrolière possède des pipelines d’acheminement de produits bruts depuis
les plates formes de production aux appontements du port d’Abidjan et/ou
de la SIR. Il s’agit plus précisément des pipelines reliant la SIR aux installations
de réception de chargement et de déchargement des pétroliers. Ces pipes
interviennent dans le trafic import (brut et gaz naturel), export (brut et
produits finis). La canalisation entre la SIR et les sociétés de production :
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Ce type de transport est le fait des camions et wagons citernes( voir photo 1
dans le document ) qui assurent le trafic des produits pétroliers entre les
différents dépôts ivoiriens (Abidjan-Yamoussoukro-Bouaké). Aussi, le circuit
de distribution des produits pétroliers à l’intérieur du pays et vers les pays
limitrophes comme le Mali, le Burkina-Faso, le Niger et le Ghana.
Des chargements de produits raffinés prêts à être utilisés sont envoyés dans
des camions citernes vers des stations de service à partir des dépôts de
premières classes à l’intérieur du pays.
Ces produits importés proviennent de plusieurs pays du monde qui sont des
pays fournisseurs de produits pétroliers de la Côte d’Ivoire. Il s’agit des
marchés africains (Angola, Cameroun, Egypte, Nigeria et Sénégal), européens
et l’amérique latine (les caraïbes et le Venezuela). Il faut noter que les trafics
pétroliers maritimes sont la conjugaison de trafic régulier avec les principaux
clients du pays et irréguliers avec une faible sollicitation dans l’année. La SIR
raffine davantage le brut de la sous-région. Le Nigeria est le principal
fournisseur de la Côte d’Ivoire en pétrole brut. Les tonnages importés de ce
pays représentent les ¾ de brut raffiné à la SIR. Ainsi donc, le processus
d’approvisionnement du PAA en frets pétroliers est fait de produits provenant
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Une partie du brut ivoirien arrive au port pour son exportation vers les pays
occidentaux et une autre partie est utilisée dans le raffinage du pétrole lourd
provenant du Venezuela ou de contrées diverses. L’enregistrement des
tankers au PAA permet d’apprécier le rythme d’approvisionnement des
unités industrielles ivoiriennes en frets pétroliers. Ces produits transformés
sont des produits semi-finis et finis en provenance des raffinages de la côte
africaine (Sénégal, Togo, Nigeria, Angola…). Ce flux important d’import-export
de produits pétroliers nous amène à nous interroger sur la sécurité du
transport de ces substances dangereuses que sont les hydrocarbures.
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Tous ces contrôles se font dans le but d’éviter des accidents d’engins
transportant des hydrocarbures sur les routes dont les conséquences sont
préjudiciables à la circulation, à l’homme et à son environnement.
Outre, les engins et le produit contrôlés, une fiche de sécurité est établie pour
le transport en citerne de liquides, de gaz comprimés liquéfiés ou dissous ou
de matières solides transportées à l’état fondu. Elle donne la nature du
produit et des dangers présentés par la matière ainsi que des informations
sur les mesures de sécurité dont le transporteur et les services de la
protection civile pourraient avoir besoin en vue d’une intervention efficace et
efficiente en cas d’accident. Il s’agit des dispositions protectrices à prendre ou
à observer en cas de contamination, d’incendies ou d’épandage du produit
dans l’eau, sur le sol ou sa diffusion dans l’air.
Toutes ces conditions réunies, les engins sont autorisés à emprunter la voie
terrestre pour la circulation. Cependant, sur toutes routes nationales,
départementales ou les voies de communications à l’intérieur des
agglomérations, sauf sous réserve des pouvoirs dévolus au représentant de
l’Etat dans un département pour les routes à grande circulation que doivent
prendre ces engins, les maires exercent la police de circulation qui est: “ Ils
peuvent interdire le passage de poids lourds transportant des matières
dangereuses sur sa commune, dans un objectif de sécurité public confère
l’Article L 2213-4 du CGCT.”
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● le nom
● la classe
● le numéro de groupe
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Il doit vérifier que les véhicules transportant des matières dangereuses soient
équipés d’un système de sécurité approprié :
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sol, c’est d’abord le sol et les organismes qui y vivent qui sont affectés. La
présence de tels déchets sur un sol ou dans un sol pendant une longue
période prolongée est une nuisance pour les plantes qui y poussent car ces
déchets toxiques contiennent le plus souvent des teneurs élevées de métaux
lourds comme le plomb (Pb) qui peuvent s’accumuler dans les plantes. Des
cultures maraîchères, qui se développent sur le littoral ivoirien (plus
précisément dans le secteur du district d’Abidjan), véritable réceptacle de
tous les effluents chimiques, sont cultivées sur des sols pollués ou irrigués
avec de l’eau polluée accumulant les métaux lourds nuisibles
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Pour plus de détails voici ci joint un document Pdf ,détaillant le circuit de
distribution du pétrole en Côte d’Ivoire .
http://revue-geotrope.com/update/root_revue/2014 1222/9-transport-anoh.pd
Conclusion
La Côte d'Ivoire est en train de diversifier ses sources de revenus, et le pétrole
semble désormais occuper une place de choix. Le pays a doublé sa
production pétrolière pour atteindre 4
5.000 barils/jour.
«L
e succès de ce pays repose sur l'agriculture », que martelait le président
Félix Houphouët-Boigny lors des années glorieuses du miracle ivoirien
semble désormais céder la place à d'autres produits d'exportation. Bruno
Nabagné Koné, ministre de l'Économie numérique a révélé que la production
pétrolière de la Côte d'Ivoire est passée du simple au double. De même,
l'exploitation du gaz naturel s'est accrue de 4,20% avec 235 MSCF/jour
(millions de pieds cubiques jour).
L'accroissement de la production de cette énergie fossile tient du fait de la «
production de nouveaux puits sur les champs Baobab (CI-40), Espoir (CI-26)
et Marlin (CI-27) ». Aussi, la capacité de production des champs offshores près
du Ghana laisse envisager que l'économie ivoirienne va encore prendre
davantage d'ampleur jusqu'à 200.000 barils/jour d'ici à 2020, permettant de
réaliser l'émergence 2020 tant recherchée par le président Alassane Ouattara.
Toutefois, d'aucuns espèrent que les retombées de toutes ces performances
économiques se répercutent sur la population.
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