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Acculturation

En sociologie, l'acculturation, ou transport d'idées, désigne les phénomènes qui résultent du


contact continu et direct des groupes d’individus ayant différentes cultures, ainsi que les
changements dans les cultures originales des deux groupes ou de l’un d’entre eux1. Les
processus en jeu dans ces rencontres sont principalement : le décalage culturel, la résistance et
l'intégration. Ce concept fait l'objet de recherches en anthropologie, en histoire, en sociologie,
et en psychologie.

Sa définition classique est celle proposée par Redfield, Melville Herskovits et Linton, adoptée
lors du mémorandum du Social Science Research Council de 1936, comme : l'ensemble des
phénomènes qui résultent d’un contact continu et direct entre des groupes d’individus de
cultures différentes et qui entraînent des changements dans les modèles culturels originaux de
l’un ou des autres groupes 2.

À partir de la fin du XIXe siècle, des mouvements de population importants ont entraîné des
mutations de nos sociétés tant au niveau économique et social que politique. Les chercheurs
en sciences humaines et sociales s’intéressent aux problématiques portant sur les contacts
interculturels et plus particulièrement à leurs effets sur les groupes et les individus2, en
privilégiant les difficultés d’adaptation et d’intégration des migrants.

Dans les années 1980, plusieurs chercheurs français (Mbodj, Vasquez ou encore Clanet)
soulignent les limites de ce concept. Dans le champ de la psychologie en particulier, Clanet
insiste sur la nécessité de repenser la question de la rencontre interculturelle, plus
particulièrement celle du changement psychoculturel en tenant compte de son caractère
complexe, ambivalent et paradoxal. Ainsi, il est à l’origine, avec d'autres chercheurs en
psychologie interculturelle, d’un nouveau concept, celui d'« interculturation »2.

Sommaire
 1 Histoire
 2 Biais idéologique
 3 Épistémologie
 4 Le modèle des stratégies d'acculturation de Berry
 5 L’acculturation en géographie
 6 Enjeux
 7 Formes d'acculturation
 8 Confusions
o 8.1 Confusion entre acculturation et assimilation
o 8.2 Confusion entre acculturation et ethnocide
 9 Notes et références
o 9.1 Références bibliographiques
 10 Voir aussi
o 10.1 Articles connexes
o 10.2 Bibliographie
Histoire [modifier | modifier le code]
Utilisé pour la première fois par John Wesley Powell en 1880 dans ses études sur les
immigrants aux États-Unis, le terme d'« acculturation » a été repris par les anthropologues
nord-américains. Les Anglo-Saxons lui préfèrent celui de « cultural change » et les Espagnols
celui de « transculturation » (F. Ortiz)3, alors que les français utilisent « interpénétration des
civilisations ». Mais le vocabulaire nord-américain finit par s'imposer4. Dans la langue
anglaise, le mot « acculturation » a pour sens : adoption et assimilation d’une culture
étrangère.

L’acculturation désigne essentiellement la transformation des systèmes culturels en contact.


Une typologie de ces contacts peut être proposée à partir des indicateurs suivants :

 cerner les modèles d’acculturation résultant de ces interactions ;


 analyser les processus en jeu lors de ces rencontres (résistances, forme de leur
intégration dans les cultures d’origine) ;
 repérer les mécanismes psychologiques mobilisés par les individus pour gérer le
décalage culturel.

Ces divers indicateurs ont toujours retenu l’attention des chercheurs, entre autres : Abou,
Bastide, Devereux, Berry, tous soucieux d’appréhender les variations d’acculturation.
Néanmoins, bien que ce concept d'acculturation soit toujours très présent dans les travaux sur
le changement culturel, certains chercheurs émettent pourtant des réserves2.

Biais idéologique [modifier | modifier le code]


Ana Vásquez-Bronfman, dans un article de 1984, analyse la dimension idéologique qui
marque les cadres théoriques et les démarches méthodologiques. Elle montre que les études
sur l’acculturation développent toujours une conception linéaire, unilatérale, mécaniste du
changement, l’inscrivant dans des relations asymétriques dominant-dominé ; la culture
dominante s’offrant comme modèle à adopter par les individus de la culture dominée qui
acceptent ou non de s’y conformer.

Elle souligne aussi l’ethnocentrisme des chercheurs occidentaux privilégiant dans leurs
travaux les indicateurs qui tendent à mesurer le degré, le potentiel d’assimilation des groupes
minoritaires à leur culture, seule solution jugée bénéfique puisqu’elle les engagerait dans la
modernité. Dans cette perspective où la culture du dominé est appréhendée à l’aune des codes
culturels du chercheur, l’acculturation se traduit alors pour Paula Lew-Fai "comme le
processus d’intériorisation des normes de la culture dominante"2. Cette dérive des chercheurs
trouve peut-être son origine dans les toutes premières études sur l’acculturation qui ont été
menées à des fins politiques.

John Wesley Powell, d’abord, dont tous les travaux ont consisté à mieux comprendre les
mécanismes susceptibles de favoriser l’assimilation rapide et efficace des valeurs occidentales
pour américaniser les indiens et les nouveaux immigrants. Malinowski, ensuite, qui met son
génie scientifique au service de la réussite de la colonisation. Cet intérêt pour "l’acculturation
dans le seul sens d’occidentalisation" (Roger Bastide) trouve toujours un écho, après les
années 1950, dans les travaux sur le changement culturel des pays qui accèdent à leur
indépendance (Balandier). Parallèlement, les recherches sur les migrants dans les pays
européens se multiplient et portent, elles aussi, essentiellement sur le repérage des conditions
sociales, politiques et psychologiques qui faciliteraient ou non leur intégration (pris dans le
sens d’assimilation) dans la société d’accueil2.

Épistémologie [modifier | modifier le code]


Si Clanet va dans le sens de Vasquez, ses réserves à l’égard du concept d’acculturation
portent aussi sur la nécessité pour la psychologie de réfléchir à ses propres concepts, à partir
des cadres théoriques qui lui sont spécifiques, pour penser le changement psychoculturel.

L’acculturation, rappelle-t-il, relève du champ de l’anthropologie, culturelle plus


particulièrement. Elle reste marquée par les orientations théoriques et épistémologiques du
courant culturaliste américain. Son étude, comme le montrent Roger Bastide et Vasquez, s’est
longtemps focalisé sur l’analyse de certains "traits" culturels pris isolément, oubliant qu’une
culture est un tout, un système organisé et structuré où tous les éléments sont interdépendants,
comme l’ont montré les anthropologues de l’école "culture et personnalité" 2. De plus,
l’insistance à vouloir présenter la continuité des cultures, en particulier occidentales, malgré
les apports des minorités par réinterprétations, restructurations, facteurs de changements,
renvoie à une conception essentialiste de la culture, chère aux culturalistes. Enfin, l’empreinte
du behaviorisme est toujours présente, à travers une approche passive du sujet qui se trouve
soumis à la puissance de son environnement culturel, qu’il soit celui dans lequel il s’est
enculturé ou celui dans lequel il évolue après sa migration. Dans ce dernier cas, toutes ses
conduites, malgré ses stratégies de résistance, d’adaptation, de compromis, aboutiraient à
l’assimilation à laquelle ni lui, ni surtout sa descendance ne pourraient échapper (Hallowell,
Pélicier)2.

Pour dépasser ces ambiguïtés liées au concept d’acculturation, Ana Vásquez-Bronfman


souligne que les chercheurs latino-américains l’ont remplacé par celui de transculturation
qu’elle définit comme "l’étude des processus qui résultant du conflit déclenché quand un
groupe d’individus établit, pour un laps de temps relativement long, souvent de durée
indéterminée, des rapports de pouvoir avec d’autres individus de cultures différentes". Pour
elle, plusieurs éléments plaident en faveur de l’adoption de ce nouveau concept, aidant ainsi la
compréhension du changement culturel :

 la centration sur les processus en jeu sans préjuger du résultat de la transformation


 la prise en compte nécessaire des conflits comme facteur dynamique de la
transculturation, du fait des attentes et exigences contradictoires auxquelles les
groupes minoritaires sont soumis et par rapport auxquels ils doivent se déterminer
 l’appréhension de ce processus en analysant les rapports de pouvoir qu’entretiennent
les groupes en présence.

Mais tout comme le processus d’acculturation, ce concept marque ses limites car il reste
centré, notamment sur les groupes minoritaires sans envisager les transformations possibles
des populations de la culture dominante qui sont confrontées, elles aussi, à la différence de
l’autre. De ce fait, c’est en partie pour combler cette lacune que Clanet propose le concept
d’interculturation2.

L’acculturation est un concept complexe qui peut être appréhendé différemment selon la
science sociale qui l’utilise.
Le modèle des stratégies d'acculturation de Berry[modifier
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Selon les chercheurs Redfield, Linton et Herskovits, l’acculturation renvoie à "l’ensemble des
phénomènes résultant d’un contact continu et direct entre groupes d’individus appartenant à
différentes cultures et aboutissant à des transformations qui affectent les modèles culturels
originaux de l’un ou des deux groupes". Bien qu’en principe les changements soient mutuels,
il existe généralement un groupe qui domine, autrement dit le groupe dominant, qui jouit
d’une influence culturelle plus forte que l’autre groupe ; le groupe dominé, souvent composé
de migrants et de leurs descendants5.

L’individu dans une situation d’acculturation utilise plusieurs stratégies pour s’adapter à la
nouvelle société. Ces stratégies comprennent : les attitudes d’acculturation, relatives au
positionnement de l’individu entre les deux cultures en contact, le niveau comportemental, qui
concerne les changements de comportements individuels et de conduites sociales dans la
nouvelle société (Sabatier et Berry). Certaines situations d’acculturation sont sources de
difficultés et induisent le stress d’acculturation (Berry, Sabotier, Sam)5.

Le choix des stratégies d’acculturation se fait d’abord en fonction du positionnement de


l’individu entre sa culture d’origine et celle de la société d’accueil. Selon Berry, le niveau
attitudinal détermine le niveau comportemental et le stress d’acculturation. L’individu se
positionne entre les cultures en contact selon deux dimensions : la première concerne la
volonté d’avoir des contacts et des participations avec la société d’accueil et d’adopter ses
valeurs. La deuxième est liée au maintien de la culture d'origine, de l’identité culturelle et de
ses coutumes au sein de la société d’accueil. Ces dimensions peuvent être formulées en deux
questions que se pose généralement un individu d’origine immigrée ou faisant partie d’une
minorité culturelle

1. Faut‐il maintenir sa culture et son identité d’origine?


2. Faut‐il avoir des contacts avec les membres de la société d’accueil et participer à la vie
sociale de cette société?

Le croisement des réponses " oui" ou "non" à ces questions permet de classer le choix de
l’individu en quatre stratégies d’acculturation, représentées dans le tableau 2.

AMIN A. (2012). Stratégies identitaires et stratégies d’acculturation : deux modèles


complémentaires. Alterstice, 2(2), p. 108

Dans l’intégration, l’individu veut à la fois maintenir sa culture et son identité d’origine et
avoir des contacts avec la société d’accueil. Il participe ainsi à la vie sociale dans la société
d’accueil tout en conservant sa culture d’origine. Dans ce cas, il existe plusieurs groupes
ethniques distincts, coopérant tous au sein du système social général; le modèle multiculturel
canadien en est un exemple (Guimond). L’individu peut alors mélanger les valeurs de sa
culture d’origine et celles de la culture de la société d’accueil5.

Avec l’assimilation, l’individu abandonne son identité et sa culture d’origine et cherche à


établir des relations avec la société d’accueil. Il adopte alors la culture de la société d’accueil
au détriment de sa culture d’origine. Cela peut conduire à l’absorption du groupe
d’acculturation par le groupe dominant. (Sabatier et Berry)

Par la séparation, l’individu cherche à conserver son identité et sa culture d’origine, tout en
évitant volontairement des interactions ou des relations avec la société d’accueil. Si cette
absence de relation avec la société d’accueil est imposée par cette société elle‐même, on
parlera davantage de "ségrégation". Comme Berry et Sabatier le font remarquer, c’est
l’origine du choix (libre ou imposé) qui détermine ici la stratégie (séparation ou ségrégation).

Enfin, la marginalisation conduit l’individu à perdre son identité culturelle sans pouvoir
établir des interactions ou des relations avec la société d’accueil. Plusieurs chercheurs parlent
dans ce cas d’identité aliénée (Sabatier et Berry). Cette situation est difficile à cerner et
s’accompagne de confusion identitaire collective et individuelle, voire d’angoisse. Elle relève
plutôt de situations pathologiques et pourrait être le résultat de discrimination et d’exclusion à
l’égard de l’individu migrant (Berry)5.

L’acculturation en géographie [modifier | modifier le code]


En géographie, il y a un lien évident entre le concept d’acculturation et le phénomène de la
migration. En effet, le déplacement d’un individu ou d’un groupe d’individus engendre
souvent un processus d’acculturation dans le pays d’accueil.

L'acculturation peut très bien être expliquée dans un contexte de migration humaine. La
migration désigne « le déplacement volontaire ou non d'individus ou de populations d'un pays
dans un autre ou d'une région dans une autre, pour des raisons économiques, politiques ou
culturelles. » Cette dernière a évolué avec le temps et a créé plusieurs typologies : la
migration économique ou politique, la migration de contrainte ou volontaire. Peu importe les
raisons de la migration, un processus d'acculturation de l'individu ou du groupe d'individus
dans la société d'accueil se créer et varie dans la durée et dans la forme selon différents
facteurs.

Selon Selim Abou6 qui s'est intéressé au phénomène, le premier facteur qui concerne
l'acculturation, est d’ordre social. Celui-ci s'intéresse au cercle de connaissances du migrant
qui influe sur la durée d'acculturation. Selon si le migrant est entouré, il s'acculture beaucoup
plus rapidement qu'un migrant qui vient seul et qui n'a pas de connaissances ou de réseau de
connaissances dans la société d'accueil.

Le deuxième facteur s'intéresse à la dimension spatiale. En effet, les distances géographiques


entre le pays de départ et le pays d'arrivée peut avoir un impact sur la durée et la complexité
de l'acculturation. Par exemple, un migrant venant d'un pays européen s'acculture plus
rapidement qu'un migrant venant d'un autre continent ou d'un pays ayant une culture très
différente du pays d'accueil. D'ailleurs, les migrants plus proches géographiquement sont
perçus par la société d'accueil comme des étrangers "prochain" contrairement aux autres
migrants éloignés géographiquement qui sont perçus comme des étrangers "lointains".
L'acculturation pour ces derniers est donc plus longue et complexe et demande un effort plus
conséquent.

Enjeux[modifier | modifier le code]


Sous l'influence du courant culturaliste, la culture a été (notamment pendant et au début du
XIXe siècle) perçue comme une entité bien distincte des autres, bien délimitée par des
"frontières". Dès lors, tout contact d'une culture avec une autre risque d'en altérer la pureté.
Dans ce cas, le processus d'acculturation est perçu comme une atteinte à la culture
authentique.

En fait, les cultures se construisent au contact des autres et ne sont pas imperméables, isolées
par des frontières bien étanches. Il n'y a donc pas de cultures pures et d'autres métissées.
Toutes le sont plus ou moins à des degrés divers. L'acculturation est donc un phénomène
permanent, continu et non pas occasionnel. C'est même un phénomène universel et constitutif
des cultures.

Les cultures dépendent des rapports sociaux qu'entretiennent les hommes entre eux. Or ceux-
ci sont souvent des rapports de force. Les différentes cultures vont donc se trouver les unes
par rapport aux autres en position de force ou de faiblesse. Mais les groupes socialement les
plus forts n'arrivent pas toujours à s'imposer aux groupes les plus faibles. Les cultures sont
donc des ensembles en construction permanente, avec des phénomènes de structuration,
déstructuration. Il n'y a pas forcément une culture donneuse et une autre receveuse.
L'acculturation n'est jamais à sens unique.

Dans ce contexte, comment les populations migrantes peuvent-elles s'intégrer ? Peuvent-elles


garder leurs cultures d'origine ? En fait c'est impossible, toute culture transplantée ne peut
rester identique à elle-même. Les populations immigrées inventent de nouveaux modèles
culturels (comme les Noirs aux États-Unis). Il y a souvent dans un premier temps méfiance ou
opposition face à la culture du pays d'accueil, puis adoption d'éléments de cette culture ou au
contraire parfois rejet (on parle alors de contre acculturation) pour réaffirmer certains traits de
la culture d'origine. Souvent le processus est complexe, fait à la fois de mélanges,
réinterprétations, assimilations, etc. On parle alors de syncrétisme qui est le métissage de
traits culturels.

Formes d'acculturation[modifier | modifier le code]


Roger Bastide, sociologue français, distingue plusieurs types d'acculturation :

 une acculturation spontanée quand les cultures sont en contact libre;


 une acculturation forcée, organisée, imposée par un groupe comme lors de la
colonisation ou de l'esclavage par exemple;
 une acculturation planifiée, contrôlée, dans le but de construire à long terme une
culture prolétarienne par exemple dans les ex-pays socialistes ou une culture nationale.

Toutefois, Bastide n'est pas le seul à s'être intéressé aux différentes formes d'acculturation.
Jean Melville Herskovits a également identifié d'autres formes d'acculturation7 :
 Acculturation à travers l’acceptation de la culture proposée ou imposée : il n’est pas
question d’adaptation du plus fort au plus faible mais d’une tolérance sélective qui
opère un choix parmi les modèles culturels donnés par la culture dominante
 Acculturation à travers l’isolement défensif : esquive par certains groupes de
rencontrer la société d’accueil qui la ressente comme pouvant être une menace pour
leur identité ethnique ou repli sur eux-mêmes sans même chercher le contact avec
l’autre.
 Acculturation à travers la résistance : le contact engendre un violent mouvement
d’antagonisme aux valeurs étrangères, comme La révolte des Boxers en Chine au
début du XXe siècle.
 Ethnocide : Destruction totale d’une culture, qui ne passe donc pas par le processus
d’acculturation. Synonyme : déculturation.
 Métissage, miscégénation, tropicalisme et transculturalité : processus de réciprocité et
d’échanges entre cultures en contact. Ces divers termes renvoient à une approche
intellectuelle des contacts entre groupes humains, qui s’est développée dans le
contexte du colonialisme, de la stigmatisation et de l’exclusion.

Confusions[modifier | modifier le code]


Confusion entre acculturation et assimilation[modifier | modifier le code]

L'assimilation constitue un cas extrême d'acculturation. Elle est la disparition totale de la


culture d'un groupe qui assimile et intériorise la culture de l'autre groupe avec lequel il est en
contact. On compte d'ailleurs trois autres types d'acculturation, en plus de l'assimilation : la
syncrétisation (combinaison entre la culture d'origine et la nouvelle, c'est le métissage
culturel), le multiculturalisme (cohabitation de plusieurs cultures sans qu'il y ait de
combinaison ou d'assimilation) et la contre-acculturation, qui est le rejet et le refus de la
nouvelle culture donc le retour à la culture d'origine.

Confusion entre acculturation et ethnocide[modifier | modifier le code]

L’ethnocide est la destruction systématique de la culture d'un groupe c'est-à-dire l'élimination


par tous les moyens non seulement de ses modes de vie, mais aussi de ses modes de pensée.
L'ethnocide est donc une déculturation provoquée, programmée. L'acculturation est quant à
elle un phénomène consenti.

Notes et références[modifier | modifier le code]


 Licata, L., & Heine, A., Introduction à la psychologie interculturelle, Bruxelles, De
Boeck, 2012. [archive]
 Denys Cuche, La Notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La Découverte,
1996 (ISBN 2-7071-3443-0)
 (en) Margaret Kartomi, the processes and results of musical culture : a discussion of
terminology and concepts, ethnomusicology (revue), 1981

Analyse claire des termes et des concepts8.

 Il est important de compléter le concept classique d'acculturation par celui


d'acculturation antagoniste mis en évidence par Georges Devereux. Ce concept a
d'ailleurs été repris au plan socio historique par Jacques Demorgon qui a montré qu'il
conduisait au concept plus englobant et plus opératoire d'interculturation. On pourra se
référer, en particulier à L'Interculturation du monde (2000) et à L'histoire
interculturelle des sociétés. Une information monde (2002). Ou encore à Complexité
des cultures et de l'interculturel. Contre les pensées (2004). Ou enfin à Critique de
l'interculturel. L'horizon de la sociologie (2005). Ces quatre ouvrages sont parus chez
Anthropos Economica, Paris.

Références bibliographiques[modifier | modifier le code]


1. ↑ (en) M. Herskovits, Acculturation, the study of the culture contact, New-York, 1938., Acculturation,
the study of the culture contact, New york, 1938, 174 p..
2. ↑ a, b, c, d, e, f, g, h et i GUERRAOUI Zohra, « « De l'acculturation à l'interculturation : réflexions
épistémologiques » », In L'Autre, no Volume 10, 2009, p. 197
3. ↑ (en) MARANHÄNO Tullio, STRECK Bernhard, Translation and Ethnography, The Anthropological
Challenge of Intercultural Understanding, 2003, 220 p. p.
4. ↑ « Acculturation » [archive], sur Universalis.fr (consulté en consulté le 21 novembre 2015).
5. ↑ a, b, c et d AMIN Azzam, « « Stratégies identitaires et stratégies d’acculturation : deux modèles
complémentaires" », In Alterstice, no 2, 2012, p. 108
6. ↑ ABOU Selim, « « L’intégration des populations immigrées » », In Revue européenne des sciences
sociales, no Tome XLIV n° 135, 2006, pp. 79-91
7. ↑ « Culture et acculturation » [archive], sur Sociologie et anthropologie (consulté en consulté le 23
novembre 2015)
8. ↑ Définitions proposées par l'association culturelle Cultures, libertés, éducation, acculturation
(CLEA) [archive]

Voir aussi[modifier | modifier le code]


Articles connexes[modifier | modifier le code]

 Ethnopsychanalyse
 Ethnopsychiatrie
 Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des plaines)
 Multiculturalisme
 Appropriation culturelle
 Intégration culturelle

Bibliographie[modifier | modifier le code]

 MARANHÄNO Tullio, STRECK Bernhard, Translation and Ethnography, The


Anthropological Challenge of Intercultural Understanding, 2003, 220 p.
 ABOU Selim, « L’intégration des populations immigrées », in Revue européenne des
sciences sociales, Genève, Tome XLIV, 2006, no 135, p. 79-91
 AMIN A. (2012). « Stratégies identitaires et stratégies d’acculturation : deux modèles
complémentaires », in Alterstice, 2 (2), p. 106-107
 GUERRAOUI Zohra, « De l'acculturation à l'interculturation : réflexions
épistémologiques », in L'Autre 2009/2 (Volume. 10), p. 195
 Sociologie et anthropologie, Culture et acculturation, en ligne [archive]
 Universalis.fr, Acculturation, en ligne [archive]
[afficher]
v·m
Culture
 Culture légitime
 Culture de masse
 Culture populaire
 Contre-culture
 Sous-culture
 Capital culturel
 Tradition
 Culture orale
 Civilisation
 Culture (éthologie)


Socialisation

Éducation
 Acculturation
 Assimilation
 Transculturation
 Rayonnement culturel
 Hégémonie culturelle
 Ethnocide

 Évolutionnisme
 Diffusionnisme
 Fonctionnalisme
 Culturalisme
 La Distinction (Pierre Bourdieu)
 Structuralisme
 Dynamisme
 (Liste des courants de l'anthropologie)

 Ethnographie

Ethnologie
 Anthropologie
 Sociologie
 Éthologie
 Anthropologie culturelle
 Ethnomédecine
 Psychiatrie culturelle
 Ethnopsychiatrie
 Ethnopsychanalyse
 Anthropologie psychanalytique
 Ethnopharmacologie
 Ethnobiologie
 Ethnozoologie
 Ethnoentomologie
 Ethnobotanique
 Ethnoornithologie (en)
 Ethnoichthyologie (en)
 Ethnoherpétologie (en)
 Ethnoprimatologie (en)
 Ethnomycologie
 Ethnolichenologie (en)
 Ethnoécologie
 Ethnohistoire
 Ethnoarchéologie
 Ethnomathématiques
 Écologie culturelle
 Anthropologie écologique (en)
 Géographie culturelle
 Neuroscience culturelle (en)
 Études culturelles
 Histoire culturelle
 Culturologie
 Culturologie politique internationale
 Théorie de la culture (en)
 Neuroculture (en)
 Bioculture (en)
 Études culturelles comparées (en)
 Psychologie culturelle (en)
 Psychologie interculturelle
 Psychologie interculturelle du développement
 Analyses culturelles (en)
 Économie culturelle (en)
 Cartographie culturelle (en)
 Culturomique (en)
 Apprentissage interculturel (en)
 Radicalisme culturel
 Sociologie de la culture
 Sémiotique de la culture
 Philosophie de la culture
 Théologie de la culture
 Études des cultures populaires (en)
 Relations interculturelles

 Portail de la culture
 Portail de la sociologie
 Portail de l’anthropologie
 Portail de la psychologie

Assimilation Culturelle
Pour les articles homonymes, voir Assimilation.

L'assimilation culturelle est une forme d'acculturation, au cours de laquelle un individu ou


un groupe abandonne totalement sa culture d'origine pour adopter les valeurs d'un nouveau
groupe. Celle-ci n'est qu'une des phases possibles de l'acculturation, et si elle se réalise, elle
n'en sera que la phase terminale. Alors que le rayonnement culturel se propage par l'adhésion
à la culture étrangère, l'assimilation1, elle, peut faire l'objet d'un programme social structuré
lorsqu'associé à un projet de société.

En sociologie, l’assimilation est un processus social de convergence des comportements et des


représentations. Le traitement de ce sujet devient central lorsqu'une nation est confrontée aux
phénomènes de migrations. Il constitue souvent un moyen politique visant à l’intégration des
étrangers. Il s’agit dans ce cas d’une entreprise de l’état, dans le cadre d’une politique
d’intégration.

D’un point de vue sociologique, un cadre politique assimilationniste se définit par un


questionnement des pouvoirs publics sur la légitimité des communautés (religieuses,
ethniques...). Il relève d’un attachement aux valeurs nationales d’un état individualiste-
républicain, valeurs qui deviennent des normes légitimes au regard des institutions et d’une
majorité de citoyens. Cette conception est opposée à un modèle multiculturaliste (qui tend à
préserver l’identité culturelle des individus). Dans le cas du multiculturalisme, le groupe
d’appartenance (ethnique, religieux, etc.) devient un support de participation à la vie sociale.
A l’inverse, dans le cas d’une politique d’intégration assimilationniste, les pouvoirs publics ne
considèrent pas les communautés comme des entités légitimes, opinion souvent partagée par
l’opinion publique. Ainsi, en décembre 2012, 94 % des personnes interrogées jugent
indispensable que les étrangers qui viennent vivre en France adoptent les habitudes de vie
françaises2. La légitimité des mœurs des communautés est donc niée, favorisant ainsi un
modèle individualiste-républicain. La question que pose ce modèle est la suivante : « Peut-on
former une même communauté politique sans partager le même socle de principes
fondamentaux ? »3

Sommaire
 1 Cas historiques
 2 Regard critique
 3 Voir aussi
o 3.1 Articles connexes
 4 Notes

Cas historiques[modifier | modifier le code]


Un peuple qui abandonme totalement les traits de sa culture propre au profit d'un autre peuple
qui le domine est dit subjugué (phénomène de subjugation); c'est ce qui arriva aux Gaulois
vis-à-vis du conquérant romain puis des gallo-romains qui adoptèrent l'aristocratie des Francs
pour les diriger, comme les Celtibères pour les Wisigoths ; les deux peuples fusionnant dans
le creuset d'une nation nouvelle. Plus récemment en Australie entre 1869 et 1969, l'éducation
des enfants d'aborigènes d'Australie en orphelinat peut être considéré comme une forme
d'assimilation culturelle forcée4.

Un peuple qui peut aussi abandonner volontairement les traits de sa culture propre au profit
d'un autre peuple. C'est le cas des Sabins ; à l'issue de la fondation de Rome, ils ne se
distinguent plus des Romains, à tel point qu'il y a des rois sabins pendant la monarchie
originelle de Rome.

Au cours de son histoire, la France a opté pour un mode d’intégration assimilationniste.


« Nation centralisée qui se considère comme la patrie de l’universel et des droits de l’homme
depuis la révolution française, la France aspire à la convergence des modes de vie des
étrangers qui viennent s’installer en France et de leurs descendants vers les modes de vie
français »5. Auparavant utilisé officiellement dans le cadre des politiques migratoires, le terme
d’« assimilation » a aujourd’hui disparu du vocabulaire de ce champ.« Le modèle français
d’assimilation, qui gouverne l’intégration des descendants d’immigrés européens, est en
crise »6.

Il arrive que l'assimilation se heurte à des obstacles tel que l'entre-soi, la résistance des
communautés immigrées à se plier à un modèle culturel étranger. A l’issue de la première
guerre mondiale, l’arrivée massive de Polonais soulève un problème nouveau. S’agissant
d'une population slave, les Polonais présentent des caractéristique très éloignées de celles des
Français. Très vite une vie collective (écoles, associations, églises) s’organise entre immigrés.
Cet entre-soi s’opère au détriment de l’assimilation souhaitée par l’État français et c’est
seulement génération après génération que ce changement de mœurs va s’opérer. Voilà
pourquoi il convient de qualifier cette acculturation de processus, c'est au cours du temps
qu'elle fait effet.

Regard critique[modifier | modifier le code]


Michèle Tribalat consacre la troisième partie de son ouvrage « Assimilation : la fin du modèle
français »5 à questionner la légitimité de cette notion. « Pourquoi les immigrés ou leurs
descendants consentiraient-ils à respecter les valeurs qui fondent l’identité du peuple français
si le signal de leur inadéquation, voire leur abandon, leur est envoyé ? Là encore, le
comportement des populations de l’immigration est rationnel. C’est celui des élites qui ne
l’est pas .»3.

Tribalat expose différents éléments susceptibles d’éclairer le retrait du modèle d’assimilation


culturelle en France. Tout d’abord, elle indique que la France n’est plus aussi attractive
qu’autrefois. Et de manière plus générale, la France n’inspire plus confiance. Ce constat
concernant la population française, il est difficile d’imaginer un immigré se conformer à un
modèle dont les natifs ne sont pas adeptes. Elle ajoute que les élites, bien qu’elles incitent à
l’accueil des étrangers par le biais de l’assimilation « restent en dehors du champ de leurs
propres préconisations », ce qui conduit à l’indifférence du reste de la population. La distance
créée par la gauche vis à vis des classes populaires, le désengagement de l’État accentuent
également le déclin du modèle assimilationniste. Enfin, les directives européennes favorisant
l’ordre moral (la tolérance, le respect) et le multiculturalisme sont peu propices au modèle
assimilationniste.

Voir aussi[modifier | modifier le code]


Articles connexes[modifier | modifier le code]

 Assimilationnisme
 Acculturation
 Intégration culturelle
 Culture
 Transculturation
 Impérialisme culturel
o Rayonnement culturel (civilisation)
o Hégémonie culturelle (analyse marxiste)
o Assimilation culturelle (point de vue sociétal)
 Impérialisme linguistique
 Xénophilie

Notes[modifier | modifier le code]


1. ↑ processus par lequel passe un individu étranger (ou un groupe) pour faire partie d'un nouveau groupe
social.
2. ↑ « Rapport Racisme 2011 CNCDH » [archive], sur Scribd (consulté le 29 avril 2016)
3. ↑ a et b Malika Sorel-Sutter, « Penser l'assimilation dans sa globalité », Le Débat, no 179, février 2014, p.
32-38
4. ↑ Générations volées
5. ↑ a et b Tribalat Michèle, Assimilation : la fin du modèle français, Paris, Éditions de Toucan, 2013, 391 p.
6. ↑ Philippe d’Iribarne, « L'intégration, entre corps politique et corps social », Le Débat, 1er mars 2014,
p. 27–31 (ISSN 0246-2346, lire en ligne [archive])

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Culture
 Culture légitime
 Culture de masse
 Culture populaire
 Contre-culture
 Sous-culture
 Capital culturel
 Tradition
 Culture orale
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 Culture (éthologie)


Socialisation

Éducation
 Acculturation
 Assimilation
 Transculturation
 Rayonnement culturel
 Hégémonie culturelle
 Ethnocide

Évolutionnisme

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Fonctionnalisme
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 La Distinction (Pierre Bourdieu)
 Structuralisme
 Dynamisme
 (Liste des courants de l'anthropologie)

 Ethnographie
Ethnologie
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Assimilationnisme
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L'assimilationnisme est un mouvement d'idées ayant pour objectif de faire disparaître tout
particularisme culturel et d'imposer l'assimilation culturelle aux minorités d'un pays.

Elle a constitué le centre de la politique française d'intégration de la IIIe République aux


années 70-80. D'après Gilles Ferréol, en France : « Depuis les années 1980, la philosophie
politique sous-jacente est celle de la citoyenneté (désormais élargie, plurielle et davantage
active), le vieux modèle assimilationniste français étant de plus en plus questionné1. »

Selon Danièle Lochak, l'assimilation « suppose l’abandon de tout élément de la culture


originelle de l’étranger qui doit se fondre dans la communauté d’adoption. Ce que ne sous-
entend pas le terme d’intégration. La tendance assimilationniste est une constante de l’histoire
de France, qu’il s’agisse du jacobinisme éradicateur des différences culturelles ou de la
politique menée dans les colonies2. »

Sommaire
 1 Histoire
o 1.1 Apparition du concept
 2 Voir aussi
 3 Notes et références

Histoire[modifier | modifier le code]


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Comment faire ?

Apparition du concept[modifier | modifier le code]

Le concept d’assimilation apparaît dans le débat public au XIXe siècle sur la question de la
place des juifs dans la société française, non des étrangers, et « l’assimilation est présentée
comme la réponse apportée à une « guerre des races » annoncée par les intellectuels
antisémites. »3

Alexis de Tocqueville lors de sa mission en en Algérie, en 1840-1842, a eu pour objectif


d’étudier les structures tribales algériennes afin de mesurer le degré d’assimilabilité de ces
populations. Selon Thomas Lacroix, « les conclusions de la mission hantent encore
aujourd’hui les débats sur l’intégration des étrangers : l’assimilabilité est d’abord fonction du
degré d’islamisation. Les tribus arabes, dépeintes comme profondément religieuses, mais
aussi polygames, nomades et peu enclines au travail, sont considérées comme les plus
éloignées du standard national. »3

Voir aussi[modifier | modifier le code]


 Assimilation culturelle
 Intégration culturelle
 Intégration sociale
 Communautarisme

Notes et références[modifier | modifier le code]


1. ↑ Gilles FERREOL, « INTÉGRATION, sociologie », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le
6 janvier 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/integration-sociologie/ [archive]
2. ↑ https://www.lemonde.fr/politique/article/2015/02/12/l-assimilassionisme-est-une-constante-de-l-
histoire-de-france_4575228_823448.html#gPlPQWKc4Bz2kjgB.99 [archive]
3. ↑ a et b Thomas Lacroix, « La France est-elle vraiment un pays assimilationniste ? », The Conversation,
30 novembre 2015 (lire en ligne [archive])

 Portail de la sociologie
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