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Prof.

Mourad ZEGRARI
Plan

Principe.
Constitution.
Bobinage des enroulements.
Production de la force électromotrice.
Alternateur Synchrone à Pôles Lisses.
Alternateur Synchrone à Pôles Saillants.
Couplage de l’alternateur au réseau.
Moteur Synchrone.

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Plan

A Principe

B Constitution

C
Bobinage
Production de la f.é.m.

D Alternateur Synchrone

E Couplage de l’alternateur au réseau

F
Moteur Synchrone

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Présentation

Convertisseur électromécanique réversible :

Moteur
Energie Energie
Electrique Mécanique
Machine
Synchrone

Alternateur

Alternateur : production de l’énergie électrique (Centrales électriques)


Moteur Synchrone : entraînement électromécanique, production de
l’énergie réactive (compensateur synchrone).

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Principe : Génératrice Synchrone

Un système inducteur (aimant) tournant à la vitesse Ωs, crée dans une


armature triphasée, trois tensions induites triphasées équilibrées, de
valeur efficace et de pulsation ωs telle que :
ω φ
Avec : ωs = Ωs
A
: nombre de paires de pôles. (a)
Ωs
φ : flux efficace sous un pôle.
N
Le système inducteur peut être : (c) S (b)

Un aimant permanent. B

Un électro-aimant.
C

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Exemple 2.1 : Alternateur bipolaire

Nombre de pôles : 2 Soit : p = 1


Forces électromotrices triphasées équilibrées :
ω φ (a)
Ωs

ω Ω Ω φr

Ea Eb Ec

N
S
t (c) (b)

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Principe : Moteur Synchrone

On alimente l’armature triphasée du stator par un système de courants


équilibrés de pulsation ωs. On retrouve deux f.m.m. :
Une f.m.m. Fs tournante au stator.
Une f.m.m. Fr au niveau du rotor.
Le couple électromagnétique s’écrit :

= ∧ = [(ω −ω ) +θ ]
Ce couple possède une valeur moyenne nulle. On doit impérativement
mettre en place un dispositif spécial de démarrage.

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Vitesse de synchronisme

La machine synchrone est caractérisée par sa vitesse constante :


ω
Ω = : Vitesse de synchronisme.

Ωs = π : Vitesse de rotation synchrone (rad/s)


ωs = π : Pulsation des courants induits (rad/s)
: Nombre de paires de pôles.

La vitesse du rotor est souvent indiquée en tr/mn :

×
( ) = × ( ) =

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Plan

A Principe

B Constitution

C
Bobinage
Production de la f.é.m.

D Alternateur Synchrone

E Couplage de l’alternateur au réseau

F
Moteur Synchrone

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Constitution

Partie fixe Stator : contient les enroulements induits.


Partie mobile Rotor : contient le circuit inducteur.
Organes mécaniques et magnétiques.

Stator Rotor

Arbre

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Stator

Stator

Monophasé Biphasé Triphasé


1 2 3

Un seul Deux Trois


enroulement enroulements enroulements
décalés de décalés de
π π
× ×

p : Nombre de paires de pôles

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Rotor

Rotor

Avec Excitation Sans Excitation


P > 1 kW P < 1 kW

Electro- Aimants Réluctance


À Hystérésis
aimants permanents variable

Le rotor se
Enroulement Principe Rotor massif
positionne de
alimenté en attraction / se polarise à
façon à
continu par répulsion des l’approche du
minimiser la
des balais. aimants. synchronisme
réluctance.

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Types de Rotors

Rotor

Rotor Lisse Pôles Saillants


Grandes vitesse Petites vitesses

- Grande robustesse - Grand nombre de pôles


- Construction difficile. - Construction facile.
- Alternateurs à grandes vitesse - Alternateurs à petites vitesse

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Rotor à Pôles Lisses

Insertion d’un rotor à pôles


lisses dans le stator d’un
turbo-alternateur.

Disposition des encoches


dans un rotor à pôles
lisses.

Encoches destinées loger les


enroulements de l’inducteur.

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Rotor à Pôles Saillants

Rotor à 4 pôles (p = 2) Rotor à 6 pôles (p = 3)

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Systèmes d’excitation

L’alimentation en courant continu du rotor peut être assurée par :


Génératrice à courant continu à auto-excitation (type shunt).
Excitatrice statique à auto-excitation sur les tensions à vide induites
par le flux rémanent.
Alternateur auxiliaire à aimants permanents monté sur l’arbre de la
turbine.
Système d’urgences avec batterie d’accumulateurs.

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Excitation avec Génératrice CC

Turbine Excitatrice CC Alternateur

G GS

Inducteur Induit Rotor Stator

Groupe Alternateur-Excitatrice
entraînées par la même turbine.

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Auto-Excitation avec Excitatrice Statique

Excitatrice Statique

Bagues
Balais

Redresseur Transformateur
Commandé Abaisseur

Alternateur
Turbine
Us
GS

Parties Parties
tournantes fixes

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Types de centrales

On distingue :
Centrales thermiques avec turbines à vapeur de grandes vitesses.
Centrales hydrauliques avec turbines de basses vitesses.
Exemples de centrales :

s Ns S Us Diamètre Masse Longueur


Caractéristiques p
(Hz) (tr/mn) (MVA) (kV) (m) (t) (m)
Turbo-
50 2 1500 1530 27 1.8 204 7.5
alternateurs
Alternateurs
60 18 200 500 24 9.2 600 2.35
hydrauliques

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Centrale Thermique

6
4 7

1
1. Chaudière
2. Brûleurs
3. Combustible
5 4. Ballon
5. Cheminée
8 6. Turbine
9 7. Alternateur
2 8. Pompe
9. Condensateur
10. Eau de refroidissement
10
Circuit eau-vapeur
3

Schéma d’une centrale à flamme

Rotor d’une turbine


à vapeur.

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Centrale Hydraulique

Turbine Francis
Moyenne chute :
30 à 750 m

Structure d’une Centrale Hydraulique.

Descente du rotor dans une


centrale Hydraulique

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Plan

A Principe

B Constitution

C
Bobinage
Production de la f.é.m.

D Alternateur Synchrone

E Couplage de l’alternateur au réseau

F
Moteur Synchrone

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F.m.m. d’une phase : cas d’une bobine

Une bobine de spires est


parcourue par un courant
électrique d’intensité .

F(θ)
La force magnétomotrice s’écrit :
+ (n /2)

(θ ) = ± - (π/2) + (π/2)
θ
- (n /2)

F.m.m. résultante périodique.


Harmoniques de fréquences élevées (pertes magnétiques).
Production d’une f.é.m. non sinusoïdale.

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F.m.m. d’une phase : cas de sous-bobines

On divise la bobine en plusieurs sous-bobines :

F(θ)
F.m.m. initiale
à 2 encoches

θ

Effets des encoches :


La courbe F(θ) est plus proche de la sinusoïde.
La valeur efficace de la f.m.m. est réduite : Coefficient de bobinage.
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F.m.m. tournante : Champ bipolaire

Trois bobines identiques de spires décalées de 2π/3 ;


Parcourues par des trois courants triphasés équilibrés (ωs).
( )= (ω ) ia
A
M
π (a)
( )= ω −

π (c) (b)
( )= ω −
ib
B
Création d’une f.m.m. tournante :
ic
C
(θ ) = (ω − θ ) : Théorème de Ferraris

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F.m.m. tournante : Champ multipolaire

Pour créer une armature triphasée à ( ) pôles :


Chaque phase comporte ( ) groupes de bobines.
L’ouverture angulaire des bobines est (π ).
Les bobines des phases deviennent décalées de ( π ).

La force magnétomotrice résultante devient :

(θ ) = (ω − θ)

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Bobinage des machines synchrones

Performances d’un bobinage :


Capter le maximum du flux généré par les pôles du rotor.
Obtenir une répartition sinusoïdale du flux capté par phase, en filtrant
la distribution spatiale de l’induction dans l’entrefer.

Réalisation des bobinages :


Chaque phase → bobines.
Chaque bobine → ensemble de
sections.
Pour atténuer les harmoniques, on
varie la largeur des sous-bobines.

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Caractéristiques de bobinage

On désigne :
: Nombre total d’encoches.
: Nombre d’encoches par pôle et par phase.
Pour une machine à pôles et phases :

=
×
π π
Angle mécanique (décalage entre deux encoches) : β= =
× ×

π
Angle électrique (déphasage entre tensions induites) : β=
×
π π
Pas polaire (angle entre deux pôles consécutifs) : α= =

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Exemple 2.2 : Bobinage avec =4

Machine triphasée tétrapolaire (4 pôles) avec :

π π
• Décalage entre encoches : β = =
× ×
π π
• Décalage électrique : β= =
×
• Pas polaire : α = π = π

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Répartition de l’induction dans l’entrefer
Répartition rectangulaire de
l’induction dans l’entrefer.
B

φ Répartition triangulaire du flux φ Répartition "sinusoïdale" du flux


(bobinage à pas diamétral). (bobinage réparti à pas raccourci).

t t

Le raccourcissement du pas de bobinage et la répartition des bobine filtrent


les harmoniques de la répartition spatiale du flux inducteur dans l’entrefer.

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F.é.m. produite par une spire

Chaque spire induit une f.é.m. ! telle que :


#φ( )
( )= −
#
Cette f.é.m. admet une valeur efficace ! :
φ φ
=ω = π

Si on désigne par " le nombre de conducteurs par phase, le nombre


de spires " s’écrit :
"
" =

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Coefficient de bobinage

Influence de la répartition des bobinages sur la tension induite :


4
3
2
θ
1
θ e2
e3
e4
e1

La f.é.m. résultante est telle que : =$


=

Le coefficient de bobinage est défini par : $ =


( × β )
× ( β )

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F.é.m. produite par une phase

Pour calculer la f.é.m. produite par phase, il faut multiplier ! par le


nombre de spires tout en considérant le coefficient de bobinage % :
" " φ
=% × × =% × × π ×

La valeur efficace produite par phase devient :


π
= % × "× × φ = % × "× ×φ

% : Coefficient de Kapp (avec : % = 2.22 × % )


" : Nombre de conducteurs actifs par phase.
: Fréquence des courants statoriques.
φ : Flux maximal sous un pôle.

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Exemple 2.3 : Calcul de la f.é.m. (1/2)

Un alternateur triphasé tétrapolaire possède comme caractéristiques :


Enroulement inducteur : flux utile sous un pôle φm = 42 mWb
Enroulement induit : 288 conducteurs répartis sur 36 encoches
Vitesse de rotation du rotor : Ns = 1500 tr/min

Calculer :
• La fréquence des tensions induites.
• Le coefficient de bobinage : %
• La valeur efficace de la force électromotrice produite par phase.

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Exemple 2.3 : Calcul de la f.é.m. (2/2)

Calcul de la fréquence de la tension produite :


× × ) ×
= = = =) *+

Calcul du coefficient de bobinage :

Nombre d’encoches par pôle par phase : = = =


× ×
π π
Décalage électrique : β= =
× &

Coefficient de bobinage : % =
( × β )= ( × π ()
= '&
× ( β ) × (π ( )
Calcul de la force électromotrice produite par phase :
π '& × π ((
= % ×"× ×φ = × ×) × ' =

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Expression généralisée de la f.é.m.

La fréquence , étant liée à la vitesse de rotation Ωs par la relation :


ω Ω
= =
π π
La valeur efficace peut être donnée par la relation suivante :

= % × "× ×φ = %×φ × Ω
π
% : Constante de la machine.
φ : Flux maximal sous un pôle (Wb).
Ωs : vitesse de rotation (rad/s)

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Plan

A Principe

B Constitution

C
Bobinage
Production de la f.é.m.

D Alternateur Synchrone

E Couplage de l’alternateur au réseau

F
Moteur Synchrone

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Fonctionnement à vide

On relève, pour une vitesse constante, l’évolution de la tension par


phase du stator, en fonction du courant inducteur au rotor :

Courbe similaire à celle de la Enom


caractéristique magnétique.
La tension nominale est en
Ω Constante
général située dans le coude
de la caractéristique.
Erém
r

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Fonctionnement en charge

Le stator débite un courant dans une charge équilibrée ; il y a donc


superposition de deux forces magnétomotrices :
Force magnétomotrice du rotor : Fr (nr : nombre de spires inducteur)
Force magnétomotrice du stator : Fs $ (k : coefficient de la machine)
La f.m.m. résultante F est telle que :
F = Fr + Fs : Somme vectorielle
Le flux résultant φ s’écrit alors :
φ φ -φ : Réaction Magnétique de l’Induit.

Conséquence : Atténuation du flux utile.

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Modèle monophasé équivalent

L’expression de la tension aux bornes du stator est :


./0 .1

jXs Er
Rs
s
Xs s
2 Vs
Rs s
Er E Vs
ϕ
ψ

V : tension simple (phase-neutre) du stator.

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Détermination du Modèle

Cas pratique
L’alternateur alimente une charge ( , ϕ) sous une tension .

Objectifs
Prédéterminer un point de fonctionnement donné.
Réaliser une régulation de la tension par action sur le courant
inducteur suivant les conditions de charge et ϕ.

Solution
Déterminer les paramètres 1 et 0 du modèle monophasé.

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Essais à puissance réduite
Caractéristique à
Caractéristique à vide : vide réelle

On réalise un essai à vide en entraînant la machine


A
à sa vitesse nominale Ωsn.
On linéarise cette courbe autour des valeurs
nominales : % 3'
Caractéristique
à vide linéaire :

Caractéristique en court-circuit : 4

On réalise un essai en court-circuit à la vitesse O


nominale.
La caractéristique est linéaire : %'
B
Caractéristique
Mesure en courant continu en court-circuit :
On alimente un enroulement du stator par un
courant continu nominal.
O

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Détermination des paramètres du Modèle

Détermination de
Elle est effectuée par la mesure en régime continu :
( 56 )
1 = Avec 56 : courant statorique continu correspondant à .
( 56 )

Détermination de
jXs Rs
On détermine la f.é.m. en court-circuit : scc

%3'
Court-
Ercc circuit
On calcule la réactance par phase :

%3
0 = −1 = −1

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Fonctionnement de l’alternateur

Alternateur

Réseaux Réseaux
indépendants interconnectés

• Alternateur isolé • Renforcement du


réseau électrique.
• Débit sur charges
électriques. • Gestion de la
production d’énergie.
• Groupe électrogène.
• Dispatching.

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Fonctionnement sur réseau indépendant

Réseau d’urgence : Groupe


Électrogène à Centrale Diesel.
Régulateur
Excitatrice
de Tension

Couplage
mécanique ' 4,

'

Moteur Charge
d’entraînement GS Électrique

,'
Alternateur
, ' 4,

Actionneur Régulateur
Admission de Fréquence

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Expression de la tension de sortie

La force électromotrice à vide de l’alternateur s’écrit :


jXs s
-1 -/0

ϕ Rs s

=( +1 ϕ+0 ϕ ) + (0 ϕ−1 ϕ)

La tension de sortie peut se mettre sous la forme :


= −∆
Avec 7 ∆ 1 80 8 8 ϕ : chute de tension totale au stator

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Caractéristique de sortie (sans régulation)

Courbe de variation à ϕ et constants :

ϕ 7 9 :
3 '
ϕ 7 9 :
ϕ 4 3 '
ϕ 7 9 :
#; 3 '

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Caractéristique de régulation

Courbe de variation à tension constante :

ϕ ϕ ϕϕ
ϕ : charge
capacitive.
ϕ 7 charge
ϕ résistive.
ϕ 7 charge
ϕ inductive.

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Décalage des forces magnétomotrices
Ω Ω

Tem F Tem
Fr Fr

θ θ

Fs

Fs

Marche en Alternateur Marche en Moteur


F exerce un couple résistant sur Fr F exerce un couple moteur sur Fr

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Bilan des puissances : Alternateur

Puissance
Puissance Électromagnétique Puissance
Mécanique Électrique
Alternateur
Tm Tem
Moteur Charge
d’entraînement Arbre Rotor Stator Électrique
Ωs

Pertes Pertes Fer Pertes


Mécaniques Joules

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Rendement de l’alternateur

Le rendement s’écrit :
< < ϕ
η= = =
< < + ϕ+ 4 + , + /

< 'Ω : puissance mécanique absorbée par l’alternateur.


< 'Ω ψ : puissance électromagnétique convertie.
< ϕ : puissance électrique utilisée par la charge.

, : pertes magnétiques (dans le fer).

4 : pertes mécaniques.

/ / - / 7 / 1 = : pertes par effet Joules au stator.


/ 1 = : pertes par effet Joules au rotor.
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Expression du couple électromagnétique

La puissance électromagnétique < s’écrit :


< 'Ω ψ
Si on néglige la résistance 1 de la machine : / ≈0
< < - / ≈< ϕ
Le couple électromagnétique s’écrit :
< ϕ
= = = ϕ
Ω Ω ω

D’après le diagramme vectoriel des tensions : 0 ϕ θ

θ
D’où : = '
ω 0
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Plan

A Principe

B Constitution

C
Bobinage
Production de la f.é.m.

D Alternateur Synchrone

E Couplage de l’alternateur au réseau

F
Moteur Synchrone

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Fonctionnement sur réseau infini

Réseau infini
Ensemble d’alternateurs de grande puissance connectées en parallèle.

Accrochage de l’alternateur
Opération de connexion de l’alternateur au réseau électrique.

Conditions d’accrochage
Mêmes fréquences.
Égalité des valeurs efficaces des tensions.
Même séquences des phases.
Déphasage nul à l’instant d’accrochage.

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Opération de couplage

A
Réseau infini B
C

Interrupteur
>
K

Réglage du Er Réglage du courant


couple moteur d’excitation

Moteur
d’entraînement GS Excitatrice

Alternateur

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Séquences de phases

Bonne Séquence Mauvaise Séquence

>6 ωs ωs
6 6 @
6

>6
? ?
>@

@ >? 6 >?

? ?
>@
@ @

• Feu battant : les trois lampes s’allument • Feu tournant : les trois lampes
et s’éteignent en même temps. s’allument alternativement.
• Fermer l’interrupteur K quand les trois • On doit inverser deux phases de
lampes son éteintes. l’alternateur.

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Grandeurs de réglage

Une fois l’alternateur est couplé au réseau, on peut régler :


Le couple du moteur d’entraînement
Cette grandeur permet de régler la puissance active fournie par
l’alternateur au réseau. La vitesse Ωs est maintenue constante par
l’asservissement de fréquence imposé par le réseau infini.

Le courant d’excitation
Cette grandeur permet de régler l’échange de puissance réactive
entre l’alternateur et le réseau. La tension de sortie est maintenue
constante par l’asservissement de tension imposé par le réseau infini.

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Échange de puissances

A
Réseau infini B
C

Q P

Moteur
d’entraînement GS Excitatrice

Réglage de la Réglage de la
Puissance Active Alternateur Puissance Réactive

Commande
Actionneur
Excitatrice

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Diagramme des puissances

On néglige la résistance 1 du stator : P


Er
-/0
0 ϕ
ϕ
jXs s

Q
ϕ O
s

0 ϕ

s
<
OP représente la puissance active : A< = 0 ϕ=0

B
OQ représente la puissance réactive : AB = 0 ϕ=0

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Réversibilité de l’alternateur

s constante Ωs constante. Era


r constant Er constante.
Alternateur
ωs
jXs s

a
s

jXs s
Moteur

Le signe de θ indique le mode de fonctionnement.


Erm

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Plan

A Principe

B Constitution

C
Bobinage
Production de la f.é.m.

D Alternateur Synchrone

E Couplage de l’alternateur au réseau

F
Moteur Synchrone

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Moteur Synchrone

C’est un convertisseur électromécanique d’énergie.


Les trois bobines du stator sont alimentées par un système triphasé
de courants équilibrés de pulsation ωs.
Le rotor excité par un courant continu r est entraîné à une vitesse
constante Ωs de synchronisme.
ω
Ω =

: nombre de paires de pôles.

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Avantages du Moteur Synchrone

Excellent rendement, notamment pour les grandes puissances.


Vitesse de rotation constante (aspect synchrone).
Fonctionnement optimal à facteur de puissance unitaire.
Réglage linéaire de la puissance : < %
Compensateur de l’énergie réactive.
Possibilité de branchement direct à des tensions élevées.

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Utilisation du Moteur Synchrone

Grandes puissances avec des vitesses faibles.


(Exemple : broyeur de minerais 6.4 MW avec p = 22)
Faibles puissances : moteurs d’horloge ou programmateurs.
Entraînements à vitesse variable : associés aux convertisseurs
d’électronique de puissance.
Moteurs synchrones à aimants permanents sans contacts
mécaniques tournants (bagues et balais).

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Inconvénients du Moteur Synchrone

Sensibilité aux harmoniques de la tension.


Nécessité de prévoir une excitatrice
Surveillance régulière contre le risque de décrochage.
Couple de démarrage nul :

= ∧ = [(ω −ω ) +θ ]
Au démarrage : ωr = 0 Tem sinusoïdal de moyenne nulle.
Problème : Démarrage direct impossible par mise sous tension.
Solution : Prévoir une procédure spéciale de démarrage.

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Démarrage des moteurs synchrones

Deux procédures sont généralement appliquées :


Démarrage par accrochage au réseau
Le moteur, sans charge mécanique, est entraînée par un moteur auxiliaire de faible
puissance. Une fois l’accrochage réalisé, la charge mécanique est embrayée sur
l’arbre du moteur.

Démarrage en asynchrone : rotor court-circuité


Le moteur est alimenté sous une tension réduite comme pour un moteur asynchrone,
l’enroulement inducteur est connecté à une grande résistance pour réduire les
courants induits au démarrage. Ces courants permettent de démarrer la machine. Une
fois que la vitesse approche celle de synchronisme, on alimente le rotor par un courant
continu r. L’accrochage est réalisé avec un transitoire de courant minimal.

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Modèle du moteur synchrone

Le modèle monophasé équivalent déjà étudié reste toujours valable


pour un fonctionnement en moteur.
On adopte la convention récepteur :
-1 -/0 -1
jXs Rs
s
E R
s s

s
2
Er E ϕ jXs s
s
ψ Er

La f.é.m. en charge E est déphasée en avant de la f.é.m. à vide Er.

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Diagramme vectoriel des flux

L‘équation instantanée des tensions s’écrit :


#
=> +
#
En convention récepteur, la loi de Faraday s’écrit :

=
# E
Rs
#φ s

= θ2 s
# φ jXs s

φ => θ2
ψ Er

L’équation des flux est : φ s

φ=φ +φ φ

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Modes de fonctionnement

Mode sur-excité Mode Fp = 1 Mode sous-excité


rélevé Er >> Vs r optimal Er > Vs r faible Er < Vs
s est en avance sur Vs s est en phase avec Vs s est en retard sur Vs
Moteur ⇔ Condensateur. Moteur ⇔ Résistance. Moteur ⇔ Inductance.
P P P

ϕ AV s Q ϕ=0 s s Q ϕ AR s Q
jXs jXs
s
s jXs s
s
Er Er Er

Le moteur produit Q. Q=0 Le moteur consomme Q.


Compensateur synchrone. Consommation minimale. Consommation élevée.

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Courbes de Mordey (V)

On relève les courbes de variation à puissance constante :

Décrochage

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Bilan des puissances : Moteur

Puissance
Puissance Électromagnétique Puissance
Électrique Mécanique
Moteur Synchrone
Tem Tm
Alimentation Charge
Stator Rotor Arbre Mécanique
Électrique
Ωs

Pertes Pertes Fer Pertes


Joules Mécaniques

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Rendement du moteur

Le rendement s’écrit :
< <; ϕ− 4 − , − /
η= = C
=
< < 4 ϕ

< 'Ω : puissance mécanique utile sur l’arbre du moteur.


< 'Ω ψ : puissance électromagnétique convertie.
< ϕ : puissance électrique absorbée par le moteur.

, : pertes magnétiques (dans le fer).

4 : pertes mécaniques.

/ / - / 7 / 1 = : pertes par effet Joules au stator.


/ 1 = : pertes par effet Joules au rotor.
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Couple électromagnétique

L’expression du couple électromagnétique est donnée par :


< ψ
= = = ψ
Ω Ω ω

Si on néglige la résistance 1 de la machine :


< ≈< soit : ψ≈ ϕ
D’après le diagramme vectoriel des tensions :
0 ϕ θ
L’expression du couple devient :
θ
= '
ω 0
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Stabilité du moteur synchrone

En régime permanent, le couple résistant Tr de la charge mécanique doit rester inférieur


ou égal au couple maximal Tmax (θ = π/2) :
Tem
Tmax
= '
ω
F
0 A1 A2
Tr

Si Tr > Tmax : Décrochage du moteur.


Synchronisme rompu couple moyen nul.
θ
Arrêt du groupe. θ1 π θ2 π

2 positions d’équilibre :
Problème :
point A1 (θ D π ) : Équilibre stable.
Phénomène dangereux dans le cas
Point A2 ( θ E π 7 Équilibre instable.
des engins de levage par exemple.

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