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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


Premier
DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE Partenaire
des Professionnels

Mémoire de fin d’Etudes en vue de l’obtention du


Diplôme d’Etudes Approfondies (D.E.A.)
en Chimie Appliquée à l’Industrie et à l’Environnement

Etude de faisabilité d’un projet de production d’huile


d’arachide à l’échelle artisanale améliorée implantée à
Ambohidanerana - Commune urbaine de
Soavinandriana, Région Itasy

Présenté par

RANDRIANANTENAINA Lovaritina
Ingénieur en Génie Chimique

Sous la direction de :

Dr RAMAROSON Jean de Dieu


Pr ANDRIANARY Philippe Antoine

PROMOTION 2013
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE
Premier
Partenaire
des Professionnels

Mémoire de fin d’Études en vue de l’obtention du


Diplôme d’Etudes Approfondies (D.E.A.)
en Chimie Appliquée à l’Industrie et à l’Environnement

Etude de faisabilité d’un projet de production d’huile


d’arachide à l’échelle artisanale améliorée implantée à
Ambohidanerana - Commune urbaine de
Soavinandriana, Région Itasy

Présenté par RANDRIANANTENAINA Lovaritina


Ingénieur en Génie Chimique

Soutenu publique ment le 25 Septembre 2014 à Antananarivo

Devant les membres de Jury :

Président: Dr RAKOTONDRAMANANA Samuel

Examinateur : Dr RAKOTOMAMONJY Pierre


Dr RABEHARITSARA Andry Tahiana

Encadreur : Dr RAMARSON Jean de Dieu


Rapporteur : Pr ANDRIANARY Philippe Antoine

PROMOTION 2013
REMERCIEMENTS
A l’issu du présent travail, je rends grâce à Dieu pour sa bénédiction et sa bienveillance.

Je tiens à exprimer ma haute considération à l’égard de :

Monsieur le Professeur ANDRIANARY Philippe, Directeur de l’Ecole Supérieure


Polytechnique d’Antananarivo; rapporteur de ce mémoire.

Monsieur le Docteur RAKOTONDRAMANANA Samuel, Enseignant Chercheur à


l'ESPA, Chef de département Génie Chimique, Président du jury de ce mémoire,

Monsieur le Docteur RAMAROSON Jean de Dieu, Maître de Recherches, au


Département Matériaux et Génie Civil du Centre National de Recherches Industrielle et
Technologique (CNRIT) pour ses encadrements et valeureux conseils ;

Monsieur le Docteur RAKOTOMAMONJY Pierre et Docteur RABEHARITSARA


Andry Tahiana, examinateurs de ce mémoire.

Je saisis l’opportunité qui m’est donnée pour exprimer ma profonde gratitude au :

 Responsables de Laboratoire de Chimie minérale de l’ESPA,

 Personnels du Bloc Technique Ankatso pour la réalisation de notre


appareillage ;

 Responsables et personnels du laboratoire de la Répression des Fraudes


Alimentaires sis à Tsaralalàna ;

 Les paysans de la commune rurale d’Analavory, Anosibe-Ifanja, Mananasy et


Mahavelona, pour leurs collaborations.

Enfin, mes remerciements s'adressent à mes parents et ma famille et aussi à tous ceux
qui ont contribué de près ou de loin à la finalité du présent travail.
SOMMAIRE
REMERCIEMENT
SOMMAIRE
LISTE DE TABLEAUX
LISTE DE FIGURES
LISTE DE PHOTOS
LISTE DE CARTES
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION GENERALE
Partie I : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES ET GENERALITES
Chapitre I : QUELQUES RAPPELS ET GENERALITES SUR L’ARACHIDE
Chapitre II : QUELQUES RAPPELS ET GENERALITES SUR L’HUILERIE
Partie II: RECHERCHE EXPERIMENTALE ET DESCRIPTION DE SITE
D’IMPLANTATION
Chapitre III: DESCRIPTION DU SITE D’IMPLANTATION DU PROJET
Chapitre IV : ESSAI DE PRODUCTION D’HUILE D’ARACHIDE
Chapitre V : RESULTATS ET INTERPRETATION DE L’ESSAI
Partie III : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU PROJET ET APPROCHE
ENVIRONNEMENTALE.
Chapitre VI : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU PROJET
Chapitre VII : APPROCHE ENVIRONNEMENTALE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
LISTES DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES
LISTE DE TABLEAUX
Numéro Intitulé Page
Chapitre I : GENERALITES SUR L’ARACHIDE
1 Pays producteurs d’arachide 9
Chapitre II : GENERALITES SUR L’HUILERIE
2 Teneur en huile de quelques plantes oléagineux 13
Composition moléculaire d’huile d’arachide, d’olive et de soja (pour 100g
3 14
d’huile)
Chapitre III : DESCRIPTION DU SITE D’IMPLANTATION
4 Effectifs de la population pour chaque district 20
5 Principaux produit agricole du district de Soavinandriana 21
6 Production animale du district de Soavinandriana 22
7 Situation par rapport à la terre cultivée 23
Chapitre V : RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES EXPERIMENTATIONS
8 Rendement d’extraction de trois variétés existantes à Soavinandriana 44
9 Rendement d’extraction obtenu en fonction de masse d’arachide 45
Rendement d’extraction pour une arachide de 9,25 Kg en fonction de
10 47
temps de pressage
Rendement d’extraction pour une arachide de 8 Kg en fonction de temps
11 48
de pressage
Rendement d’extraction pour une arachide de 12 Kg en fonction de temps
12 49
de pressage
Analyse de tourteau de notre presse et du tourteau venant de l’artisan
13 50
utilisant de presse à vis
14 Caractéristique d’huile d’arachide brute 51
15 Caractéristiques après raffinage à l’échelle artisanale améliorée 52
Chapitre VI : ETUDE DE FAISABILITE ECONOMIQUE DE L’IMPLANTATION DE
PROJET DE PRODUCTION D’HUILE D’ARACHIDE
16 Forces et les faiblesses des entreprises locales 55
17 Forces et les faiblesses des importateurs/distributeurs locaux 56
18 Forces et les faiblesses de notre projet 56
19 Prévision de production pendant les cinq premières années d’activité 59
20 Approvisionnement d’arachide 62
21 Effectif et évaluation du personnel de l’entreprise 63
22 Comptes de résultats prévisionnels sur 5 ans du projet 67
23 Bilan prévisionnels sur 5 ans du projet 68
Chapitre VI : APPROCHE ENVIRONNEMENTALE
Risques auxquels l’organisme humain sont exposés dans la manipulation
24 74
des acides et bases corrosifs
25 Effet d’entraînement de la filière arachide 77
26 Valeur maximale admissible des bruits exprimée à l’échelle décibel 78
LISTE DE FIGURES
Numéro Intitulé Page
Chapitre I : GENERALITES SUR L’ARACHIDE
1 Représentation d’une plante d’arachide. 4
Chapitre IV : ESSAI DE PRODUCTION
2 Procédé général de transformation artisanale de l’arachide en huile brute 25
Procédé général de transformation artisanale d’huile d’arachide brute en
3 37
huile comestible
Chapitre V : RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES EXPERIMENTATIONS
4 Evolution du rendement en fonction de la quantité d’arachide pressée 46
Evolution de rendement d’extraction par rapport au temps de pressage
5 47
pour une quantité d’arachide 9,25 Kg
Evolution de rendement obtenue par rapport au temps de pressage pour
6 48
une quantité d’arachide 8 Kg
Evolution de rendement d’extraction en fonction de temps de pressage
7 49
pour une quantité d’arachide 12 Kg
Chapitre VI : ETUDE DE FAISABILITE ECONOMIQUE DE L’IMPLANTATION DE
PROJET DE PRODUCTION D’HUILE D’ARACHIDE
Procédé général d’obtention d’huile d’arachide comestible à partir
8 64
d’arachide
9 Organigramme d’une Huilerie artisanale améliorée 70
Chapitre VI : APPROCHE ENVIRONNEMENTALE
Description générale des activités d’une unité de production d’huile
10 73
d’arachide à l’échelle artisanale améliorée
LISTE DE PHOTOS
Numéro Intitulé Page
Chapitre IV : ESSAI DE PRODUCTION
1 Décorticage manuel 27
2 Décorticage mécanique actionné manuellement 27
3 Vannage après décorticage 27
4 Réduction en pâte des arachides au pilon 28
5 Broyeur mécanique à moteur électrique 28
6 Mouture au début de cuisson 29
7 Mouture après cuisson prêt à presser 29
8 Presse artisanale à cale ou à coin 29
9 Presse mécanique à vis vertical 30
10 Presse mécanique actionnée manuellement 31
11 Presse artisanale améliorée 32
12 Cric à bouteille hydraulique 33
13 Plateau en TPN inferieure 34
14 Plateau en TPN supérieure fixée 34
15 Roulement de système de guidage 34
16 Support supérieur 35
17 Support inferieur 35
18 Poutre porté du support 35
19 Démucilagination 39
20 Phase de la neutralisation 40
21 Argile active 42
22 Charbon actif 43
23 Huile décoloré 43

LISTE DE CARTES
Numéro Intitulé Page
Chapitre III : DESCRIPTION DU SITE D’IMPLANTATION
1 Localisation de site d’implantation du projet 17
Chapitre VI : ETUDE DE FAISABILITE ECONOMIQUE DE L’IMPLANTATION DE
PROJET DE PRODUCTION D’HUILE D’ARACHIDE
2 Les régions périphériques de Soavinandriana 54
LISTE DES ABREVIATIONS
AFNOR : Association Française de la Normalisation
BD : Base de données
CAF : Capacité d’autofinancement
CMU : Charge maximale unitaire
CO : Monoxyde de carbone
CO2 : Dioxyde de carbone
FTM : Foibe Taotsarin’i Madagasikara
H3 PO4 : Acide phosphorique
H2 SO4 : Acide sulfurique
IRAM : Institut de Recherches à Madagascar
INSTAT : Institut National de la Statistique
MinAgri : Ministère de l’Agriculture
NaOH : Hydroxyde de sodium
ND : Non déterminé
NOx : Oxyde d’azote
: Observation Malgache de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et
OMEF
entrepreneuriale
PU : Prix unitaire
PK : Point kilométrique
Qté : Quantité
SARL : Société Anonyme à Responsabilité Limitée
SOx : Oxyde de soufre
TOP : Tiko Oil Product
VAN : Valeur actuelle nette
INTRODUCTION GENERALE
Cette étude entre dans le cadre des travaux de recherches appliquées en formation de
troisième cycle en Chimie Appliquée à l’Industrie et à l’Environnement du département
Génie Chimique de l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo. Ceci, en
collaboration avec le Centre Nationale de Recherche Industrielle et Technologique, dont la
finalité est la valorisation des ressources naturelles locales, notamment la recherche de
technologie chimique de transformation appropriée.
D’une part, la priorité des priorités reste donc la lutte contre la pauvreté. Dans cette
démarche, l’Etat malgache encourage le développement des secteurs ou métiers à forte
potentialité de création d’emplois. En effet, la pauvreté est jugée comme conséquence de
l’insuffisance de revenu dont la principale source est l’emploi productif.
D’autre part, Madagascar est une île riche en ressources naturelles importantes capables
d'assurer la croissance économique, surtout dans le secteur agro-alimentaires. Elle doit être
aussi un pays riche sur le plan monétaire. Toutefois, il existe des contraintes considérables et
bien connues qui érigent des barrières à ces opportunités potentielles de développement, y
compris la non maîtrise et la non exploitation de quelques éléments de la filière à savoir la
qualité, les normes, la conservation et la transformation.
Face à ces situations, la meilleure solution adaptable en milieu rural Malgache est
l’implantation d’une unité de transformation à l’échelle artisanale améliorée dans les régions
productrices.
Ce travail intitulé : « Etude de faisabilité d’un projet de production d’huile
d’arachide à l’échelle artisanale améliorée implantée à Ambohidanerana - Commune
urbaine de Soavinandriana, Région Itasy», a pour but d’installer une unité de production
d’huile d’arachide comestible à l’échelle artisanale améliorée. Par conséquent, il est important
de faire des analyses sur les rentabilités socio-économiques et l’évaluation environnementale
du projet.
Compte tenu de ces faits, le présent mémoire comprendra les parties suivantes :
Partie I : Rappels bibliographiques et généralités ;
Partie II: Recherche expérimentale et description du site d’implantation ;
Partie III : Evaluation socio-économique et approche environnementale du projet.
Une conclusion générale finalisera le document et donnera une synthèse du travail.

1
PREMIERE PARTIE

RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES ET
GENERALITES
Chapitre I
GENERALITES SUR L’ARACHIDE
I.1. Classification taxonomique
Taxonomiquement, l’arachide est une plante légumineuse tropicale, classée comme la
suivante :

Règne : Végétale
Embrassement : Spermaphyte
Classe : Dicotylédone
Ordre : Légumineuse (synFabales)
Famille : Papillonacée (synFabaceae)
Genre : Arachis Plantae
Nom scientifique : Arachishypogaea L
Nom vernaculaire : Voanjo (Hautes Terres, « malgache officiel »),
Kapiky (Sud-Ouest)

I.2. Botanique de l’Arachide

I.2.1. Origine
Il semble établi que l'arachide soit originaire de l'Amérique Tropicale: Pérou, Brésil ou
d’Argentine.

I.2.2. Description
I.2.2.1. Racines
Le système radiculaire est puissant. Il est constitué par une racine primaire pivotante qui
s'enfonce verticalement dans le sol jusqu'à plus de 1m de profondeur. Le système radiculaire
ne comporte pas de poils absorbants. L'absorption de l'eau et des sels minéraux se fait surtout
par le parenchyme cortical des radicelles.
I.2.2.2. Tiges
On distingue une tige principale toujours érigée et un nombre variable de ramification
qui peuvent être ascendantes ou courir sur une partie de leur longueur sur le sol pour les
formes rampantes. Toutes ces tiges ont de 20 à 70 cm de long suivant les variétés et les
conditions de culture. Leur couleur varie du vert clair au vert foncé.
I.2.2.3. Feuilles
Elles sont pennées et possèdent 4 folioles. Ces folioles sont de forme ovales, opposées
par paire et de couleur verte plus ou moins foncée. Elles sont portées par un pétiole de 4 à

2
9cm de long. A la base de ce pétiole, on trouve 2 stipules longs de 2 à 3cm, soudés
partiellement au pétiole et engainant la tige. Les feuilles présentent une position diurne et une
position nocturne. Le jour, les feuilles sont bien dressées et les folioles largement ouvertes. La
nuit, les pétioles se courbent vers le sol et les folioles se rapprochent deux à deux.

I.2.2.4. Inflorescences
Elles apparaissent à l'aisselle d'une feuille, d'un rameau ou, plus rarement, de la tige
principale.
Sur les tiges de l'arachide, on trouve une série de nœuds qui peuvent être :
 soit végétatifs : ils ne donnent naissance qu'à des feuilles ;
 soit reproducteurs : ils donnent naissance à une inflorescence ;
 soit stériles : ils devaient donner naissance à une inflorescence qui n'est pas
développé.
L'inflorescence apparaît donc à l'aisselle d'une feuille d'un nœud reproducteur
I.2.2.5. Fleurs
L'arachide possède 2 catégories de fleurs : des fleurs aériennes et des fleurs
souterraines. Toutes ces fleurs sont du type papilionacée et elles sont fertiles.
 Fleurs aériennes :
Elles sont en général de couleur jaune d'or avec souvent des stries rosées à la base de
l'étendard. La fécondation est en général autogame. Après fécondation, la base de l'ovaire
s'allonge pour donner naissance à un organe appelé gynophore, à l'extrémité duquel le fruit va
se développer après sa pénétration dans le sol ;
 Fleurs souterraines :
Elles apparaissent au début de la floraison aérienne. Elles sont cléistogammes, c'est-à-
dire qu'elles ne s'ouvrent pas et que l'autofécondation est par conséquent rigoureusement
assurée.
I.2.2.6. Fruits
Ce sont des gousses ovoïdes ou cylindriques longues de 1 à 8cm et large de 0,5 à 2cm.
Leurs poids varient de 1 à 2,5g en moyenne. Elles comprennent une coque et des graines. Les
gousses sont groupées à la base du pied pour les variétés à port érigé, ou réparties le long des
rameaux pour les variétés rampantes.

3
I.2.2.7. Graines
On trouve de 1 à 5 par gousse
Elles sont formées :
 d'un tégument séminal rosé ou saumon, parfois plusieurs couleurs ;
 d'une amande comportant deux cotylédons gorgés de matières grasses ;
 d'un embryon que l'on distingue facilement.
Leur poids varie de 0,2 à 2g. La proportion des graines par rapport au poids de la gousse
entière varie de 68 à 80%. La faculté germinative des arachides en gousse dure au moins un
an.
1 : feuille composée de 4 folioles,
2 : fleur,
3 : hypanthe,
4 : gynophore,
5 : gousse,
6 : bec de la gousse,
7 : constriction ;
8 : tégument de la graine,
9 : graine sans tégument,
10 : cotylédon portant l’hypocotyle,
l’épicotyle et la radicule

Figure1: Représentation d’une plante d’arachide.

I.3. Classification
Il existe un grand nombre de classification botanique de très nombreuses variétés
d'arachide cultivées dans le monde. D'une manière plus pratique afin de suivre les règles
commerciales, on classe les principales variétés en trois catégories :
 Arachides d'huilerie,
 Arachides de bouche,
 Arachides à deux fins.
A Madagascar, l'IRAM conseille la culture des principales variétés suivantes :
 Arachides d'huilerie : (on tient compte du rendement de la richesse en huile) :

4
 Hybride 33 - SA 291
 Petit espagnol - Tsinefo
 SA 156 - Boha
 Arachides de bouche : (on exige une couleur claire et uniforme des gousses, de grosses
graines et au moins deux graines par gousse) : Virginia Bunch 280
 Arachides à deux fins (qui peuvent servir pour l'extraction de l'huile ou comme
arachide de bouche à cause de leur belle présentation) : Valencia 247
Toutes ces variétés sont donc essentiellement des variétés à port érigé.
I.4. Phase végétative
I.4.1. Phase de germination
Dès qu'elle se trouve en contact avec l'humidité du sol, la graine gonfle. La radicule
apparaît dans 24 à 48heures après sa mise au le sol. La graine arrive au niveau de la surface
du sol et les cotylédons s'ouvrent5 à 6 jours après le semis. La germination est hypogée.

I.4.2. Phase de croissance


La tige principale commence par croître lentement. Lorsqu'elle atteint 2 à 3 cm de long,
les deux rameaux cotylédonaires apparaissent à la base. Un peu plus tard, deux autres
rameaux apparaissent en croix par rapport aux précédents. Les premières nodosités
apparaissent sur les racines 3 semaines environ après la germination.
Les cotylédons persistent très longtemps et se présentent comme deux petits moignons ridés.
I.4.3. Phase de floraison
Elle commence en général de 20 à 40 jours après la levée. Elle peut se prolonger durant
2 à 3 mois. Cette durée dépend beaucoup de l'humidité du sol.
La phase de floraison utile, c'est-à-dire la durée d'émission de fleurs qui donneront de gousses
mûres, dure de 15 à 20 jours en moyenne.

I.4.4. Phase de fructification.


Une semaine après fécondation, la base de l'ovaire s'allonge et se dirige vers le sol. Trois
conditions sont nécessaires pour que l'arachide fructifie convenablement :
 Le gynophore s'allonge et ne s'enfonce dans le sol que pour une humidité minimum de
l'air et du sol.
 L'obscurité est nécessaire pour que les gynophores développent une gousse à leur
extrémité. A la lumière, l'ovaire ne se développe pas.

5
 Le sol et l'eau du sol doivent contenir un pourcentage minimum d'oxygène d'où l'utilité
des sols légers et des binages fréquents.

I.4.5. Phase de maturation


L'arachide est une plante annuelle. La plupart des variétés mettent en moyenne 4 mois
pour accomplir leur cycle végétatif.
A Madagascar, ce cycle dure 100 à 140 jours en moyenne :
 Germination au début de floraison : 30 à 40 jours ;
 Floraison utile : 15 à 20 jours ;
 Maturation : 55 à 80 jours.

I.5. Écologie
I.5.1. Besoins en chaleur
L'arachide a de gros besoins en chaleur. Il lui faut une moyenne optimum qui varie de
28° à 35° durant son cycle végétatif :
 Pour la germination, c'est aux alentours de 32° - 34° ;
 Pour la floraison et la fructification 24° - 33° ;
 Les températures de 15° à 45° apparaissent comme extrêmes en dessous et au-delà
desquelles la germination est inhibée.

I.5.2. Besoins en eau


Il faut à l'arachide pour boucler son cycle végétatif à une hauteur d'eau comprise entre
400 et 1.200 mm ; afin de favoriser la maturation et la récolte, il est préférable que la dernière
partie du cycle soit plus sèche.
I.5.3. Besoins en lumière
Au stade de germination, la lumière freine la vitesse d'inhibition des graines et le
développement des racines.
Au stade de fructification, l'exposition des gynophores à la lumière retarde leur
croissance et les fruits ne peuvent se développer qu'à l'obscurité.
I.5.4. Besoins en sols
Il importe que texture et structure concourent à réaliser :
 Un bon drainage et de bonnes conditions d'aération du sol ;
 Une pénétration facile des gynophores dans le sol ;
 Un arrachage aisé de la récolte.

6
Les sols légers conviennent donc bien à l'arachide. Pour le pH, il doit être compris entre
6,5 et 7,5.

I.6. Utilisation
I.6.1. Alimentation humaine
 L'huile d'arachide, utilisée comme huile de table ou comme matière première pour la
fabrication de margarine, résiste bien aux hautes températures (friture) ;
 Farine d’arachide, aliment de complément employé en biscuiterie (déshuilé, riche en
acides aminés essentiels) ;
 Arachides en coque (aliment de base dans certains pays d’Afrique) ;
 Arachides décortiquées, arachides grillées pour apéritif, arachides pour confiserie ;
 Sauce Satay, condiment en Asie du Sud-Est et aux Pays-Bas ;
 Purée d'arachide, pimentée ou non (Dakatine).
I.6.2. Alimentation animale
 Tourteau d'arachide, résidu d’extraction de l’huile ;
 Fanes utilisées comme fourrage (équivalent au foin de luzerne) ;

I.6.3. Industrie
 Huile d’arachides de deuxième extraction pour savonnerie ;
 Coques utilisées comme combustible.

I.6.4. Agriculture
 La culture de l’arachide, comme celle des autres légumineuses, enrichit le sol en azote ;
 L’arachide peut être utilisée comme engrais vert.

I.6.5. Plante médicinale


 L’huile d'arachide est inscrite à la pharmacopée française comme solvant
médicamenteux.

I.7. Production et importance économique


I.7.1. Pays producteurs
La culture de l’arachide est très répandue dans les pays en développement des zones
tropicales et subtropicales; elle produit un aliment de base énergétique et riche en protéines,
graisses et minéraux. La majeure partie de la production et de la consommation mondiales a
lieu au sein des pays en développement. Moins de 6% de la production mondiale sont
exportés, et grande partie des arachides comestibles n’est pas cultivée en vue de l’exportation.

7
Ainsi, les producteurs ne cultivent pas des variétés adaptées à l’usage spécifique du marché
extérieur, comme par exemple la production de cacahuètes grillées, salées ou enrobées, les
amuses bouches, les produits à base de chocolat ou le beurre d’arachide (de cacahuètes).
Les pays producteurs d’arachide sont la Chine, l’Inde, le Nigeria, les Etats-Unis,
l’Indonésie, le Soudan, le Sénégal, la Birmanie, le Ghana, le Tchad, et le Viêt-Nam.
La Chine a augmenté la production de variétés à haut rendement et a investi dans les
intrants agricoles (fertilisants, pesticides, insecticides, mécanisation et irrigation), de telle
sorte que depuis elle a dépassé le plus grand producteur mondial d’arachide, l’Inde.
En Chine, plus de 3,6 millions d’hectares sont dédiées à la culture de l’arachide, et 6
millions de tonnes sont produites annuellement. L’Inde vient en deuxième position, avec une
surface cultivée dépassant les 8 millions d’hectares et une production d’environ 5,6 millions
de tonnes par année. Les États-Unis, le Nigeria, l’Argentine et l’Indonésie viennent ensuite,
avec des productions annuelles variant entre 1 million et 1,5 millions de tonnes par année.
I.7.2. Pays exportateurs
Les sept principaux exportateurs d’arachides ont approvisionné environ 87% du marché
en 1997 et 1998. Ce sont l’Argentine (245 000 tonnes), l’Inde (240 000 tonnes), les États-
Unis (230 000 tonnes), la Chine (185 000 tonnes), le Vietnam (98 000 tonnes), l’Afrique du
Sud (40 000 tonnes) et la Gambie (20 000 tonnes).
I.7.3. Production mondiale
La production mondiale d’arachides (non décortiquées) s’est élevée à 36 millions de
tonnes en 2003 dont deux pays, la Chine et l’Inde, représentent 59 %.

8
Tableau N°1 : Pays producteurs d’arachide
Superficie cultivée Production
Pays producteurs
(en millions d’hectares) (en millions de tonnes)
Chine 5,13 13,45
Inde 8,00 7,50
Nigeria 2,80 2,70
États-Unis 0,53 1,88
Indonésie 0,68 1,38
Soudan 1,90 1,20
Sénégal 0,90 0,90
Birmanie 0,58 0,73
Madagascar 0,55 0,60
Ghana 0,35 0,45
Tchad 0,48 0,45
Vietnam 0,24 0,40
Source : OMEF, 2010
Madagascar exporte de l’arachide décortiquée et non décortiquée (390tonnes en 2001).
Les exportations sont en majorité destinées aux îles voisines (Maurice, Réunion, Comores)
dont une grande partie à Maurice et à la Réunion.
Les échanges d’arachide portent sur une faible part de la récolte, 4 millions de tonnes
(année 2001), environ 11 % de la production, essentiellement sous forme d’arachides en
coques (2,4 millions de tonnes). Les échanges de produits dérivés sont assez limités : beurre
d’arachide : 49 000 tonnes, huile d’arachide : 270 000 tonnes.

9
Chapitre II
RAPPELS ET GENERALITES SUR L’HUILERIE

II.1. Définition
Une huilerie est une unité de production d'huile à partir de fruits oléagineux en général,
y compris l’arachide, le soja, l’olive, le colza, la navette, le tournesol….
Ce procédé de transformation s’effectue soit à l’échelle artisanale soit à l’échelle
industrielle, mais même étape à suivre : extraction d’huile brute et puis raffinage.
II.2. Extraction
En général, il existe deux méthodes d’extraction d’huile:

II.2.1. Extraction par action mécanique


 Définition
A partir d'un produit composé de solides, l'extraction par pression (ou pressage) permet
de séparer les liquides en leur appliquant une pression extérieure.
 Principe - procédé
Le produit à presser est supporté par une paroi ou une toile permettant le passage du
liquide. On procède tout d'abord à un broyage qui permet d'abaisser la résistance au passage.
L'extraction par pression consiste ensuite à faire sortir le liquide de la masse poreuse sous
l'effet d'une diminution de volume de l'ensemble. Les mécanismes de base sont donc:
 la déformation d'un milieu complexe (mélange solide-liquide, le plus souvent
cellulaire);
 l'écoulement du liquide à travers ce milieu poreux et la paroi-support.
En général, on utilise deux types de presses:
 Les presses discontinues
 les pressoirs traditionnels à barreaux, actionnés par vis ou pression hydraulique,
toujours utilisés au niveau artisanal ou fermier pour le raison et d'autres fruits;
 les presses à toiles et claies, présentant le même fonctionnement que les précédentes
mais plus performantes du fait de la moindre épaisseur de couche;
 les presses pneumatiques: un tube élastiques est gonflé progressivement et vient presser
la masse vers la paroi perforée. Elles sont très utilisées pour le raisin et concerne
globalement des produits mous.

10
 les presses à disques, contrairement aux presses précédentes qui jouent sur des pressions
limitées à 15-20 bars maximum, peuvent supporter jusqu'à 1.000bar et sont utilisés pour
extraire la matière grasse et la masse de cacao.
 Les presses continues
Ces presses sont conçues pour traiter des débits importants, pouvant atteindre des
dizaines voire des centaines de tonnes à l'heure.
 les presses à vis convenant à de nombreux produits: graines oléagineuses, pulpes de
sucrerie, luzerne, drêches de malt ou de maïs, marc de café, peaux de citron, etc. La
pression croît de l'entrée vers la sortie de la vis. La rotation de la vis et les hautes
pressions générées entraînent des frottements importants pouvant provoquer un
échauffement du produit. Ces frottements doivent donc être limités afin de ne pas nuire
à la valeur alimentaire du solide (cas des tourteaux d'oléagineux).
 les moulins sont des systèmes à cylindre presseurs générant eux aussi de fortes
pressions. Ils sont exclusivement utilisés en sucrerie de canne, en combinaison avec une
addition d'eau d'imbibition.
 les presses à bandes utilisent des rouleaux et des bandes textiles ou métalliques et
fonctionnent à basses pressions. Elles sont employées pour des boues de traitement des
eaux ainsi que pour divers déchets des industries agroalimentaires.

II.2.1.Extraction par solvant


L'extraction par solvant consiste à dissoudre la substance contenant l’huile recherchée dans un
solvant, puis à éliminer le solvant et récupérer l’huile. Il suit deux étapes :
 Première étape : Lavages successifs au solvant
On met en contact le solvant et le matériel végétal dans des cuves appelées extracteurs.
Celles-ci sont constituées de plaques métalliques percées de trous, pour que le solvant puisse
circuler librement dans la totalité de l’espace.
Le choix du solvant s’effectue en fonction de :
 sa solubilité : le composé à extraire doit être très soluble dans le solvant (pour pouvoir être
extrait dans celui-ci). La solubilité du composé à extraire dans le solvant dépend de sa
structure chimique : un composé polaire sera soluble dans un solvant polaire (eau, alcool),
tandis qu'un composé peu polaire (limonène par exemple) sera soluble dans un solvant peu
polaire (pentane, hexane, benzène). Elle dépend aussi de la taille et de la rigidité des
molécules.

11
 son état physique : il doit être liquide à la température et la pression où l’on réalise
l’extraction.
 sa température d'ébullition : elle doit être faible (pour que le solvant puisse être éliminé
plus facilement).
 de plus, le solvant ne doit pas réagir chimiquement avec l'huile à extraire.
Le solvant le plus utilisé est l’hexane car il est très volatile. Le benzène et le
dichlorométhane étaient aussi très courants mais ont été interdit du fait de leur toxicité :
cancérigènes.
 Deuxième étape : Extraction du solvant par évaporation

On fait bouillir le mélange obtenu, dans le but d’éliminer le solvant. Ceci est possible
car sa température d’ébullition est inférieure à celle de l’huile. On obtient ainsi l’huile.
 Intérêts
L’intérêt de cette méthode réside dans les températures très faibles qu’elle nécessite.
En effet, on l’utilise surtout pour des molécules fragiles qu’une distillation
endommagerait.
 Inconvénients
 La quantité de solvant est importante. Il existe donc un grand risque d’inflammation et
de pollution, donc augmentation de risque sur la dégradation environnementa le.
 Des traces résiduelles de solvant peuvent être présentes à la fin dans l’huile, altérant sa
qualité.
 La durée nécessaire est très longue, donc besoin d’un grand investissement.

II.3. Raffinage
II.3.1. Définition
Le raffinage, par définition, une opération qui consiste à séparer d’une substance les
matières qui altèrent sa pureté.
Les huiles brutes contient de nombreuses autres substances telles que les triglycérides,
en proportion minoritaire. Certaines d’entre elles portent des propriétés intéressantes comme
les vitamines, d’autres ont un effet négatif sur la qualité et la conservation des huiles. Ces
molécules peuvent donner un mauvais gout, un aspect indésirable, une mauvaise odeur ainsi
que perturbes les propriétés fonctionnelles. D’où l’intérêt du raffinage.

12
II.3.2. Objectifs visés

En effet, il a pour double objectif :


 d’une part d’éliminer des substances indésirables, tout en conservant celles dont les
propriétés sont intéressantes ;

 d’autre part fournir un produit d’aspect engageant, neutre gout, résistant à


l’oxydation, adapté à l’emploi désiré des consommateurs et débarrassé des
substances toxiques.

II.4. Comparaisons de quelques caractéristiques qualitatif et quantitatif d’huile


d’arachide par rapport aux autres huiles

II.4.1. Aspect quantitatif


Le tableau suivant nous donne le teneur en huile de quelques plantes oléagineuses :
Tableau N°2 : Teneur en huile de quelques plantes oléagineuses

Plante oléagineuse Teneur en huile en %

Arachide 35 à 45
Cocotier 65 à 70
Ricin 42 à 56
Tournesol 30 à 40
Soja 15 à 22

L’arachide possède une quantité importante en teneur d’huile qui atteint jusqu’à 45%.
En tenant compte de la matière première en huilerie le plus existant à Madagascar (arachide et
soja), l’arachide reste encore comme matière première rentable.
Du point de vue d’extraction d’huile, l’arachide est plus avantageuse par rapport au soja
dû à sa teneur en huile.

II.4.2. Aspect qualitatif


Le tableau suivant nous donne quelques caractéristiques d’huiles alimentaires,
composition pour 100g d’huile.

13
Tableau N°3 : Composition moléculaire d’huile d’arachide, d’olive et de soja (pour 100g
d’huile)

Famille
Huile
Composé d'acide Huile de Soja Huile d’Olive
d’Arachide
gras
Acide heptadécanoïque (saturé) - - 0,022 g
Acide heptadécénoïque (mono- 0,125 g
- -
insaturé)
Acide myristique (saturé) 0,1 g - -
Acide palmitique (saturé) 9,5 g 10,455 g 11,29 g
Acide stéarique (saturé) 2,2 g 4,435 g 1,953 g
Acide arachidique (saturé) 1,4 g - 0,414 g
Acide béhénique (saturé) 2,8 g - 0,129 g
Acide lignocérique (saturé) 0,9 g - -
Acide érucastique (mono-insaturé) ω-9 1,3 g 0.233 g 0,311 g
Acide oléique (mono-insaturé) ω-9 44,8 g 22,55 g 71,269 g
Acide palmitoléique (mono-insaturé) ω-7 0,1 g - 1,255 g
Acide linoléique (poly-insaturé) ω-6 32 g 50,952 g 9,762 g
Acide alpha-linolénique (poly-
ω-3 - - 0,76 g
insaturé)
Acides gras trans - 1,8 g 0,0478 g
Total acides gras saturés 16,9 g 15,65 g 13,808 g
Total acides gras mono-insaturés 46,2 g 22,783 g 72,961 g
Total acides gras poly-insaturés 32 g 57,74 g 10,523 g
Vitamine E 33,43 mg 8,18 mg 15,29 mg
Vitamine K 0,7 µg 183,9 µg 60,2 μg

D’après ce tableau, on peut tirer les conclusions suivantes :

 Les acides gras saturés :


Ils représentent la base essentielle de l’apport énergétique alimentaire d’origine
lipidique et constituent la forme majeure de stockage énergétique. Ils sont indispensables au
bon métabolisme des structures cérébrales et nerveuses. Par ailleurs, ils sont le carburant
essentiel du muscle cardiaque et permettent l’effort de longue durée.
L’huile d’arachide a un taux élevé en acide gras insaturé par rapport à l’huile de soja et
l’huile d’olive.

14
 Les acides gras mono-insaturés :
Parmi eux, l’acide oléique qui semble avoir un rôle protecteur vis-à-vis des maladies
cardio-vasculaires.
L’huile d’arachide a une proportion moyenne en quantité de cette classe d’acide, supérieur
par rapport à l’huile de soja, mais inférieur par rapport à l’huile d’olive.

 Les acides gras poly-insaturés :


Parmi lesquels, notamment, les acides linoléique (C18 - 2 doubles liaisons en C9 et C12)
et linolénique, ce sont des acides gras essentiels parce qu’ils ne peuvent être synthétisés par
l’organisme et doivent donc être obligatoirement apportés par l’alimentation. Il est
indispensable à la croissance, au développement et au maintien des fonctions vitales ;
permettant d’abaisser le taux de cholestérol et des phospholipides sériques.
L’huile d’arachide a une quantité importante en acides gras poly-insaturés. La teneur en
acides gras poly-insaturés de l’huile d’arachide est largement supérieure par rapport à celle
de l’huile de l’olive.

 Les Vitamines:
Comme les autres types d’huile, l’huile d’arachide contient diverses vitamines telles que
la vitamine E et les vitamines K.

En guise de conclusion, l’huile d’arachide possède presque toutes les molécules des
acides gras classés comme acides gras alimentaires et de diverses vitamines. Donc on peut
dire s’il est une huile de qualité.

15
Deuxième partie

RECHERCHE EXPERIMENTALE
ET DESCRIPTION DU SITE
D’IMPLANTATION du projet
Chapitre III
DESCRIPTION DU SITE D’IMPLANTATION
III.1. Situation géographique
Notre projet sera installé sur les Hautes Terres Centrales de Madagascar, dans la région
d’Itasy, district et commune urbaine de Soavinandriana, Fokontany d’Ambohidanerana. Il est
desservie par la route nationale N°43 reliant le chef-lieu de District de Soavinandriana, 8 Km
vers l’Est, et du chef-lieu de District de Faratsiho, plus précisément dans les coordonnées
géographiques :
 46° 40’ 45,09’’ longitude Est ;
 19° 05’ 25,35’’ latitude Sud.
Par rapport à la capitale, elle est à l’Ouest/Sud-Ouest avec une distance de 75 Km à vole
d’oiseau. Le district de Soavinandriana est limité au Nord par la rivière de Lily, au Nord-ouest
par le lac Itasy, à l’Est par le village d’Antanetibe, au Sud Est et au Sud par la rivière de
Kitsamby et à l’Ouest par la rivière de Sakay.

Avec sa superficie de 2 000 km² environ, le district de Soavinandriana ne représente


qu’un vingt-cinquième du Faritany d’Antananarivo et un trois centième du pays.

16
 Ambohidanerana

Source:Foiben-Taotsarin’iMadagasikara (FTM), BD 500


Carte N° 1: Localisation de site d’implantation du projet

17
III.2. Relief

La région d’Itasy fait partie des hautes terres centrales par rapport à l’ensemble de l’île.
Les hauts plateaux sont situés au Nord et à l’Ouest et dépassant l’altitude de 1500 mètres. Ils
sont séparés par des vastes vallées drainées par deux fleuves, la Betsiboka et l’Ikopa. Dans le
district de Soavinandriana, le massif volcanique de l’Itasy présente des formes diverses allant
des cônes de scories avec leurs coulées et des dômes trachytiques, de part et d’autre
d’Analavory aux cratères d’explosion (dans les environs d’Ampefy).

III.3. Géologie
Géographiquement, Soavinandriana est caractérisé par son sol volcanique néogène à
quaternaire constitué par :
 le massif volcanique de l’Itasy, un relief sur socle à sol ferralitique brun humifère
(Ambohitompoina Soavinandriana) ;

 les massifs quartziques formés des roches sédimentaires (sables) ayant subi une
métamorphisation ;

 le relief granito-gneissique épars sur hautes terres latéritiques ondulées ;

 des cuvettes et plaines alluviales ;

 des cuvettes lacustres résultant dues à des lavages volcaniques, des coulées de lave
ayant obturé des vallées et retenus, ainsi que les eaux qui s’accumulaient en arrière.
Certaines cuvettes étaient autrefois reliées entre elles. Ces zones d’alluvions lacustres,
généralement fertiles, jouent un rôle important pour l’occupation humaine.

 des plaines alluviales le long des fleuves, généralement aménagées en rizières.

III.4 Climat

Le district de Soavinandriana fait partie du régime climatique humide, supérieure à


900mètres. Ce climat est caractérisé par une température moyenne annuelle supérieure ou
égale à 19°C. Ce domaine climatique englobe l’axe central des hautes terres et couvre une
grande partie de la province d’Antananarivo.

L’année comporte deux saisons bien distinctes : une saison pluvieuse et moyennement
chaude de novembre à mars, une autre fraîche et relativement sèche pour le reste de l’année. Il
existe de nombreux microclimats dans cette zone.

18
III.5. Hydrologie

L’un des aspects physiques qui caractérise Soavinandriana consiste en sa richesse en


lacs. Ce district dispose, en effet, d’un important réseau lacustre dont l’inventaire établi
jusqu’à présent fait état de 9 unités, parmi les 51 unités dans la région d’Itasy, et le plus
important est celui de Piliana. Ces plans d’eau naturels, dont la mise en place est à mettre en
relation avec les cratères d’anciens volcans de la Région, représentent un atout non
négligeable pour les activités aquacoles, touristiques et éco-touristiques.

III.6. Sols
La fertilité des sols de l’ensemble de la Région présente une forte inégalité. Leurs
variétés et leur faculté de supporter les amendements permettent des importantes
exploitations.
Sur le plan pédologique, le district de Soavinandriana se caractérise par de sols néo
volcaniques qui se situent sur la partie Est et Sud Est. Ce sont des sols favorables à des
cultures de rente telles que le café arabica, le litchi, l’avocatier, le pêcher, la pomme de terre,
le blé, les plantes protéagineuse, le jatropha, le riz pluvial, le maïs, la tomate, etc…

III.7. Etude socio-économique


III.7.1. Géographie humaine
L’immense majorité de la population est surtout formée par des Merina, la structure
sociale étant moyenâgeuse.
Perçue comme région à vocation agricole, l’Itasy a été en zone d’immigration
importante durant plusieurs d’années.
Depuis le milieu des années 1970, la production ne suit plus le rythme de la croissance
démographique. Le surplus agricole est faible et le niveau de vie de la population n’a cessé de
se dégrader. Cette situation a provoqué l’accroissement plus important de la population.
Le tableau suivant nous donne les recensements effectués au niveau des districts au
mois de juin 2003.

19
Tableau N°4: Effectifs de la population pour chaque district
District Arivonimamo Miarinarivo Soavinandriana

Population 204 601 142 462 115 733

Superficie 2 025 2 634 1 907

Population rurale 210 050 171 531 133 475

Population urbaine 50 211 9 687 13 742


Source : Monographie de la province d’Antananarivo 2003

III.7.2. Géographie économique


L’économie du district de Soavinandriana est basée sur l’agriculture. Ainsi les
principales activités de la population sont basées sur la production, donc on peut classer les
activités économiques de la région de la façon suivante :
 Activités agricoles : riz, maïs, manioc, haricot, tomate, arachide, pomme de terre,
patate douce…
 Activités d’élevage : bovin, porcin, volailles
 Activités de pêche
 Autres secteurs potentiel : activités séricicoles, activités minières, activités touristiques
et éco touristiques.

20
Tableau N°5: Principaux produits agricoles du district de Soavinandriana

2007 2008 2009 2010

district [t/an]

district [t/an]

district [t/an]

district [t/an]
Pourcentage

Pourcentage

Pourcentage

Pourcentage
Quantité au

Quantité au
Quantité au

Quantité au

Quantité au

Quantité au

Quantité au

Quantité au
niveau du

niveau du

niveau du

niveau du
national

national

national

national
Production de :

niveau

niveau

niveau

niveau
[t/an]

[t/an]

[t/an]

[t/an]
Riz 70 560 3 595 755 1,96 74 090 3 914 175 1,89 85 940 4 540 435 1,89 89 060 4 737 965 1,87

Maïs en grain sec 26 790 453 385 5,90 32 240 542 835 5,93 23 795 505 154 4,71 23 795 443 474 5,36

Haricot sec 6 335 79 505 7,96 6 400 80 485 7,95 6 500 82 095 7,91 6 500 82 130 7,91
Manioc frais 39 975 2 993 585 1,33 40 720 3 048 290 1,33 40 720 3 048 290 1,33 40 720 3 008 895 1,35
Patate douce 895 894 555 0,10 900 902 665 0,09 905 910 845 0,09 910 919 130 0,09
Pomme de terre 4 650 216 620 2,14 4 690 219 630 2,13 4 765 223 755 2,12 4 805 225 850 2,12

Canne à sucre 560 480 525 0,11 560 474 440 0,11 550 475 000 0,11 570 447 780 0,12
Café 80 57 750 0,13 65 60 100 0,10 90 56 865 0,15 70 39 760 0,17
Arachide 6 074 60 145 10,1 5 919 59 855 9,89 6 960 59 495 11,7 7 020 59 495 11,8
Source : Ministère de l’Agriculture/Service Statistique, 2012.

21
Tableau N°6: Production animale du district de Soavinandriana

2007 2008 2009 2010

Production Nombre au

Nombre au

Nombre au

Nombre au
Au niveau

Au niveau

Au niveau

Au niveau
niveau de

niveau de

niveau de

niveau de
national

national

national

national
animale
District

District

District

District
Part

Part

Part

Part
Bovins 87 563 9 647 000 0,9 87 570 9 730 000 0,9 91 230 9 805 000 0,9 100 960 9 881 130 1,0

Porcins 62 460 1 314 370 4,6 71 180 1 346 000 5,3 71 290 1 373 770 5,1 72 350 1 408 500 5,1

Ovins 2 540 729 890 0,3 2 430 747 800 0,3 2450 762 740 0,3 2510 780 220 0,3

Caprins - 1 279 720 - - 1 310 420 - - 1 387 020 - - 1 419 120 -

Volailles ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Source : Ministère de l’Agriculture/Service Statistique, 2012.

22
III.8. Filière d’arachide dans le district de Soavinandriana

67% des arachidiers de la Région de l’Itasy, pratiquent le métayage et/ou la location,


33% sont des propriétaires terriens.

Tableau N°7 : Situation par rapport à la terre cultivée

Proportion de paysans en %

Propriétaire 33

En location 35

En métayage 32
Source : OMEF 2007

En moyenne, les paysans louent le tiers de la surface cultivée et le coût du métayage


s’élève à 10% de la totalité de la récolte. La durée d’une saison pour la culture d’arachide est
de 5 mois. L’utilisation d’engrais est une condition nécessaire pour l’amélioration de la
production de la culture d’arachide. 34% des paysans utilisent du fumier à cause de son faible
coût, 31% emploient les engrais chimiques qui sont assez disponibles dans la région et le reste
n’utilise aucun engrais.

23
Chapitre IV :

ESSAI DE PRODUCTION D’HUILE D’ARACHIDE


IV.1. Extraction d’huile brute
IV.1.1. Concept général du projet
L’objectif de notre travail est l’installation d’une huilerie dans la commune urbaine de
Soavinandriana. Ainsi la première étape de notre travail consiste à l’étude, la conception et la
réalisation des appareillages de l’huilerie. Ces appareillages sont constituées de :
 presse à vis artisanale optimisée qui exige une grande quantité de force pour avoir un
bon rendement ;
 essai de raffinage d’huile par une méthode simple normalisée.

IV.1.2. Différentes contraintes à surmontées

IV.1.2.1. Contrainte de sécurité


Pour éviter toutes incidences lors de la manipulation, l’appareillage doit posséder des
protections et respecter une certaine norme pour assurer la sécurité des utilisateurs.
IV.1.2.2. Souplesse d’utilisation
L’appareil nécessite une souplesse d’utilisation, c'est-à-dire facile à manipuler, facile à
entretenir, Il doit être compact et facile à déplacer.
IV.1.2.3. Contrainte économique
Le coût de la réalisation est un facteur très important lors de la conception de
l’appareil. Pour réduire au minimum le coût des investissements, cet appareillage doit être
réalisé à partir des matières premières et des pièces disponibles localement qui peuvent être
neuves ou pièces de récupération.
D’ailleurs, la presse hydraulique doit être aussi conçue de sorte que son utilisation et
son entretien ne demandent pas d’investissement supplémentaire.
IV.1.2.4. Contrainte matérielle
Nos conception et réalisation sont limitées par les appareils et machines d’usinages
disponibles. De plus, certains paramètres importants cités dans la première partie ne sont pas
accessibles et calculables à cause de l’absence des appareils de mesure et des données
disponibles.

24
IV.1.3. Procédé général de transformation artisanale de l’arachide en huile brute

La présentation ci-dessous est le résultat d’observations de terrain complété de données


secondaires provenant d’une étude de la FAO (Marquette, J. 1984)

IV.1.3.1. Etude du cycle de transformation


Le cycle de transformation est commun à toutes les huileries artisanales enquêtées
qu’elles soient en « brousse » ou en « ville ». Seuls changent les équipements utilisés. Par
ailleurs, certaines étapes peuvent être omises.

Arachide
en coque Décorticage Coques

Graines ou amandes

Broyage

Mouture

Coques Cuisson

Extraction Tourteau

Huile brute

Décantation + Filtration Boues


Tourteau
Huile brute

Stockage

Figure N°2 : Procédé général de transformation artisanale de l’arachide en huile brute

IV.1.3.2. Les finalités de ces diverses opérations

IV.1.3.2.1. Décorticage
Il a pour but de séparer les coques, sans valeur huilière, des amandes.

25
IV.1.3.2.2. Broyage
Il est appliqué aux graines ou amandes. Il a pour but l’obtention d’une mouture de faible
granulométrie, propice à l’exsudation de l’huile des vacuoles oléifères intracellulaires, sous
l’effet de traitements thermiques et mécaniques ultérieurs.

IV.1.3.2.3. Conditionne ment thermique ou cuisson


Il a pour but la désorganisation des composants cellulaires de liaison de l'huile
(protéines et amidons hydratés) qui seraient responsables de la rétention d'huile et donc la
libération de l’huile au cours de la manipulation d'extraction.

IV.1.3.2.4. Extraction par pressage


Elle consiste en l’application prolongée de hautes pressions produites mécaniquement
sur de l’arachide en grain ou préalablement broyée en mouture et cuite. Cette étape dure plus
ou moins longtemps en fonction du type de procédé technique utilisé. L’huile, sous l’effet de
la pression, migre vers l’extérieur. Le résidu solide est appelé « tourteau ».

IV.1.3.2.5. Décantation
Elle a pour but de séparer de l’huile, les particules de faibles dimensions (farinettes).
Elle s’effectue sous l’action de la gravité, en laissant le liquide au repos pendant 48 heures.

IV.1.4. Description des différentes étapes de procédés

IV.1.4.1. Décorticage
Le décorticage peut être réalisé manuellement ou mécaniquement, à l’aide de machine
fabriquée artisanalement ou non. Généralement, le rendement du décorticage est de 70% en
masse. Par ailleurs, le pourcentage de perte ou d’écart (amandes fendues) du à cette opération
varie en fonction des procédés utilisés. Il est inférieur ou égale à 10% pour un décorticage
manuel et de 20% en moyenne pour un décorticage mécanique (avec décortiqueuse artisanale
actionnée manuellement ou décortiqueuse à moteur).
Le décorticage manuel s’effectue en deux étapes : ouverture des gousses par brisure de
la coque puis séparation des débris de coque des graines. L’ouverture des gousses est
effectuée manuellement suivant deux types de techniques et d’outillage :

 par percussion : les gousses sont frappées une par une avec une petite planchette ou tout
autre objet avec surface dure;

26
 par battage : l’arachide en coque est placée dans un sac qui est battu ensuite avec un
bâton.

Le décorticage mécanique actionné manuellement est réalisé par écrasement et friction :


une couche d’arachide en coque placée au fond d’un caisson est frottée par un outil appuyé
sur la couche. La séparation des graines et des débris de coques s’effectue classiquement par
vannage.

Photo N°1 : Décorticage Photo N°2 : Décorticage Photo N°3 : Vannage après
manuel mécanique actionné décorticage
manuellement

(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

Remarque : Les coques peuvent être utilisées comme combustible.

IV.1.4.2. Broyage
Les graines sont broyées et réduites en pâte manuellement, au pilon dans un mortier
(majorité des cas en brousse), entre les meules d’un moulin ou mécaniquement. Dans les
centres urbains et aussi dans quelques centres ruraux, le broyage est effectué systématique à la
machine (broyeurs à moteur électrique le plus souvent).

27
Photo N°4 : Réduction en pâte Photo N°5 : Broyeur
des arachides au pilon mécanique à moteur électrique
(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

IV.1.4.3. Cuisson ou Conditionne ment thermique


La cuisson de la pâte d’arachide après l’ajout d’une faible quantité d’eau est réalisée
dans des marmites ou fours en fonte d’aluminium de différentes capacités. Le combustible
utilisé, est soit le bois, soit le charbon. La masse est brassée continuellement avec de grandes
cuillères ou de grandes spatules en bois ou aluminium afin d’éviter qu’elle ne brûle pas.

Remarque : Conduite de la cuisson et répercussions sur le rendement et la qualité de


l’huile:
La cuisson directe est une opération délicate et essentielle. En effet, la conduite de la
cuisson est un facteur déterminant du rendement et de la qualité des huiles. Dans un cas, le
contact de la mouture avec les parois très chaudes peut provoquer une surchauffe localisée du
matériau, caractérisé par un brunissement qui se répercute sur la couleur et le goût de l’huile
(couleur sombre, goût et « bouquet » caractéristique d’arachide grillée). Dans le cas contraire,
lorsque la mouture n’est pas assez cuite ou que l’eau ajoutée n’a pas été suffisamment
éliminée, l’huile mousse car elle contient encore trop d’eau. Cette opération dure 10 à 20
minutes selon la quantité.

28
Photo N°6 : Mouture au début Photo N°7 : Mouture après
de cuisson cuisson prêt à presser
(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

IV.1.4.4. Extraction par pressage

Le principe du procédé reste le même mais le type d’équipement varie en fonction « des
zones » : les zones de transformation urbaines ou périurbaines bénéficient généralement de
presse plus « sophistiquées ».

IV.1.4.4.1. Presse artisanale « à cale » ou « à coin »


C’est une presse de fabrication locale, entièrement en bois. Deux madriers horizontaux
placés côte à côte font offices de plateau de presse. Ces presses fonctionnent uniquement
grâce à la pression développée à travers l’insertion par marteau de cales entre les madriers et
l’armature de maintien, ce qui rapproche les plateaux l’un de l’autre et exerce une pression sur
la matière première ensachée placée entre les madriers.

Photo N°8 : Presse artisanale à cale ou à coin

(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

29
IV.1.4.4.2. Presse artisanale à vis horizontale (ou verticale)
L’extraction est discontinue. La pression est exercée grâce à deux vis sans fin
actionnées manuellement. Sous l’action du levier, la vis métallique de la presse pousse le
plateau mobile contre le plateau fixé à l’armature. Ces deux plateaux font alors pression sur la
matière première, préalablement mise dans un sac de fibres plastiques, jusqu’à ce que les
globules gras sortent des cellules olineuses. L’huile s’écoule à travers les fibres du sac. Les
plaques de pression et la structure sont en métal de récupération.

Remarque : elle a l’avantage de permettre la pression de deux « lots » de pâte d’huile,


en même temps. L’huile d’arachide elle-même lubrifie la vis. L’opération dure 30 à 45
minutes en moyenne.

Photo N°9 : Presse mécanique à vis horizontale

(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

IV.1.4.4.3. Presse artisanale mécanique actionné manuellement


C’est une presse verticale, dont le principe d’extraction s’apparente à celui des presses à
vis verticale. La différence réside dans l’utilisation d’un dispositif hydraulique (pompe
manuelle hydraulique) pour exercer la pression. Ce dispositif fonctionne à la manière d’un
cric hydraulique à bouteille de 20 tonnes. Il produit une pression supérieure à celle des presses
à vis verticale (plusieurs tonnes). Sa manipulation est simple et autonome.

30
Photo N°10 : Presse mécanique actionnée manuellement

(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

IV.1.4.5. Décantation
Elle nécessite généralement une attente assez longue, compte tenu de la faible
dimension des particules à décanter, et de la viscosité élevée de l’huile. Elle est parfois omise
lorsque les impératifs de livraison sont pressants.

IV.1.5. Conception et réalisation

La conception et la réalisation d’une presse constitue une étape très importante de notre
travail.
Cet appareil peut être divisé en trois grandes parties telles que :
 la source de pression
 le système d’extraction
 le système de guidage
 le support
 la poutre

31
Photo N°11 : Presse artisanale améliorée
(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

IV.1.5.1. Description et mise en œuvre de chaque élément de


l’appareillage

IV.1.5.1.1. Source de pression


Notre source de pression utilisée est un cric hydraulique à bouteille de camion ayant une
capacité de 20 tonnes.

Ce cric a les caractéristiques suivant :


 Une pompe incorporée au vérin, étudié avec un coefficient de sécurité de 50% de la
capacité nominale mais équipé de soupape de sécurité contre les surcharges tarée à la
C.M.U. du cric
 Un contrôle de descente, muni de limiteur hydraulique de course, absorbe les efforts
latéraux lors de l’élévation de la charge ;
 Pas de contact métallique entre le piston et le vérin ;

32
Photo N°12 : Cric à bouteille hydraulique
(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)
La tête de ce cric porte la plaque inferieure, et il est posé sur deux madriers en bois
palissandre de dimension 900 mm de long, 140 mm de large et 80 mm d’épaisseur. Il est fixé
aux madriers par des boulons. Par ailleurs, ce cric est totalement démontable.

IV.1.5.1.2. Le système d’extraction


Deux plaques de tôle en T.P.N forment les plateaux de notre presse. Ils ont une
dimension de 500 mm x 500 mm x 12 mm :
 Plateau inférieur :
C’est une plaque mobile lorsqu’on pompe le cric. Elle porte la matière à extraire. La tête
de cric est logée au-dessous et au centre de cette plaque. Les quatre cotés sont entourés
d’un fer cornier 40 avec des trous d’évacuation d’huile. Cette plaque porte aussi quatre
canaux de récupération.
 Plateau supérieur :
C’est une plaque immobile qui est fixé aux supports supérieurs. Elle contre la pression
subie par la plaque inférieure due au mouvement du cric hydraulique.
Après avoir emballé l’arachide, on insère entre les deux plateaux, puis on pompe le cric
jusqu’au moment où l’huile s’extrait de l’arachide.

33
Photo N°13 : Plateau en T.P.N. inferieure Photo N°14 : Plateau en T.P.N. supérieure fixée
(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

IV.1.5.1.3. Le système de guidage


C’est un système qui a pour objectif d’accompagner la plaque mobile inférieure
lorsqu’elle est en mouvement : compression ou décharge. Il est constitué par huit roulements
qui roulent deux à deux dans les poutres. Ceci dans le but d’éviter le frottement.

Photo N°15 : Roulement de système de guidage


(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

IV.1.5.1.4. Le support
Huit supports, dont quatre supérieurs et quatre inferieurs, sont fixés sur les quatre
poutres. Ils supportent la plaque supérieure pour les supports supérieurs et les autres pour les
deux madriers soutenant le cric bouteille Ainsi, ces huit supports portent un grand effort sur
cet appareillage. Ils sont confectionnés en fer cornier 50.

34
Photo N°16 : Support supérieur Photo N°17 : Support inferieur
(Source : RANDRIANANTENAINA, 2014)

IV.1.5.1.5. Les poutres


Ils sont formés en fer métallique I100 de hauteur 1000 mm. Ils jouent deux rôles
principaux dans l’appareillage :
 assurer le système de guidage ;
 porter les huit supports liés par soudure.

Photo N°18 : Poutre porté du support


Source : RANDRIANANTENAINA, 2014

IV.1.5.2. Dispositions constructives des assemblages


Deux modes de disposition constructive des assemblages ont été faites dans notre
appareillage. Ces sont l’assemblage par soudure et assemblage par boulons.

IV.1.5.2.1. Assemblage par boulons


C’est la partie de l’appareil qui porte le cric à bouteille hydraulique. Ceci pour faciliter
le démontage et pour interchangeable lors d’un entretien. Ces boulons ont de référence M12.

35
IV.1.5.2.2. Assemblage par soudure
C’est la partie restant de l’appareil sauf la partie du cric. Nous avons utilisés des
électrodes en fer de référence 3.15 CH 40.

IV.2. Procédé de raffinage


Le raffinage est l’ensemble des opérations réalisées sur l’huile brute. Il élimine les
substances ou composés responsables d’éventuelles dégradations de la qualité de l’huile et de
sa durée de conservation. En effet, l’huile brute peut contenir diverses substances naturelles
telles que: des mucilages (phosphatides, lécithines,…); des pigments (carotène,
chlorophylle,…); des acides gras libres et leurs produits d’oxydation; des substances qui
engendrent une odeur ou un goût désagréables (aldéhydes, cétones, …).
Le raffinage doit permettre l’obtention d’une huile contenant moins de un pour cent de
ces substances ou impuretés. Ainsi, les trois principaux objectifs du raffinage sont :

 l’élimination des acides gras libres et des gommes contenus dans l’huile afin d’en
améliorer le goût et la limpidité. Ces opérations sont la démucilagination et la
neutralisation;
 l’élimination des matières colorantes afin d’obtenir une huile incolore tout au moins de
coloration très légère (décoloration);
 l’élimination de toutes les odeurs et émanations indésirables (désodorisation).

IV.2.1. Procédé de raffinage d’huile brute en huile comestible à l’échelle artisanale


Le raffinage d’huile brute d’arachide comporte de nombreuses étapes à suivre avant
d’être arrivée à l’huile comestible.

36
IV.2.1.1. Etude du cycle de transformation

HUILE BRUTE

Eau chaude +
Acide Dégommage Phospholipides
phosphoriques

Savon
NaOH Neutralisation (soapstock)

Décoloration

Désodorisation

HUILE
RAFFINEE

Figure N°3 : Procédé général de transformation artisanale d’huile d’arachide brute en huile
comestible

IV.2.1.2. Les finalités de ces diverses opérations

IV.2.1.2.1. Dégommage ou Démucilagination


Il consiste à éliminer de l’huile brute les composés susceptibles de devenir insolubles
par hydratation (phospholipides) et les composés solubles en phase aqueuse comme les
glycérides, les sucres et les protéines. L’ensemble de ces produits est désigné sous le nom de
« gommes ».

IV.2.1.2.2. Neutralisation
Elle a pour but d’éliminer les acides gras libres par la réaction de saponification
(addition de soude caustique).

37
IV.2.1.2.3. Décoloration
Elle a pour objectif de débarrasser les huiles de leurs pigments verts ou bruns pour avoir
une huile de couleur conforme au cahier des charges des huiles raffinées.

IV.2.1.2.4. Désodorisation
Ceci a pour but d’éliminer les substances volatiles comme les aldéhydes et les cétones,
qui donnent une odeur et une saveur désagréables à l'huile.

IV.2.2. Description des différentes étapes de procédés

IV.2.2.1. Dégommage ou Démucilagination


La majorité des phosphatides est rapidement et facilement hydratable. Si l’huile de
pression ou d’extraction contient une quantité considérable de substances mucilagineuses, une
démucilagination à l’eau s’effectue directement après l’extraction de l’huile brute. A cet effet,
une quantité d’eau définie est mélangée à l’huile (volume d’eau environ 20% du volume
d’huile). Apres un certain temps de réaction, les phosphatides hydratables se détachent et
peuvent être séparées par décantation (dépôt) ou en continu par centrifugation.
Cette étape du procédé permet d’éliminer la majorité des phosphatides hydratables ainsi
qu’une petite quantité de phosphatides non hydratables.
Les substances mucilagineuses ainsi obtenues peuvent être utilisées à d’autres fins sous
forme de lécithine pour les denrées alimentaires ou dans des applications techniques.

Le dégommage à l’eau est conduit par addition d’eau chaude ou de vapeur d’eau pour
précipiter les "gommes". Ces derniers sont alors séparés de l’huile par centrifugation
continue.
Ce type de dégommage commence à être abandonné dans les procédés de raffinage
chimique à cause de l’importance des pertes en huile et de sa faible efficacité : seuls les
phospholipides hydrosolubles sont précipités.

38
Photo N°19 : Démucilagination

Source : RANDRIANANTENAINA, 2014

IV.2.2.2. Neutralisation
La neutralisation repose sur l’élimination des acides gras libres et gommes se trouvant
dans l’huile par adjonction d’une lessive de soude afin d’en améliorer le goût et la limpidité.
Par réaction réversible de saponification, ces acides s’unissent à la soude pour donner une
pâte savonneuse communément appelée « soapstock » ou « pâte de neutralisation ». Les
huiles brutes peuvent être raffinées lors de procédées en continu (par centrifugation) ou en
discontinu (par décentration).
Les réactions qui ont lieu lors de ce processus sont:
 la neutralisation de l'excès d'acide phosphorique ajouté pour dégommer les huiles ;
 la neutralisation des acides gras libres en formant les savons sodiques suivant la
réaction :

Comme ce sont des acides faibles, ils requièrent un excès d'alcali pour s'assurer que la
réaction soit déplacée dans le sens de la formation du savon et que l'acidité résiduelle de
l'huile soit petite.
Les conditions de concentration et de quantité de soude, de température et de temps de
contact doivent donc être soigneusement ajustées pour atteindre une neutralisation la plus
complète possible, minimiser la saponification des triglycérides, compenser la consommation
de la soude par l’acide résiduel dans l’huile lorsque l’opération de dégommage est réalisée en
présence d’acide.
Ainsi, les conditions de cette neutralisation optimale sont les suivantes :
 Concentration 124,3 g/l ;

39
 Volume de solution de soude : 5% de volume d’huile à traiter ;
 Température de chauffage du mélange huile et solution soude : 60 à 80˚C ;
 Durée de chauffage du mélange : environ 10mn avec agitation permanente du mélange
pendant cette phase.

Photo N°20 : Phase de la neutralisation

Source : RANDRIANANTENAINA, 2014

Remarque : Etapes intermédiaires du raffinage : lavage et séchage :


Le lavage permet d'éliminer les substances alcalines (savons et soude en excès)
résiduelles présentes dans l'huile ayant subi la neutralisation, ainsi que les dernières traces de
métaux, de phospholipides et autres impuretés. Il est plus efficace lorsqu'il est effectué en
deux stades successifs pour des raisons de coefficient de partage, et l'eau de lavage doit être la
plus chaude possible (aux environs de 90°C).
Le séchage consiste à débarrasser l'huile de l'eau qu'elle contient après lavage. L'huile
lavée a une teneur en eau comprise entre 0,5 et 0,7% et il est nécessaire de la réduire à 0,1%
pour ne pas gêner les opérations suivantes.

IV.2.2.3. Décoloration
Cette opération vise à éliminer les pigments de l'huile (chlorophylle et pigment
caroténoïde), nuisibles à sa couleur et à sa conservation, par la filtration sur charbon actif.
Pendant cette étape, des produits primaires et secondaires d'oxydation sont aussi adsorbés, des
métaux, des savons, des composés phosphatidiques et polyarômatiques ainsi que certains
composés moins profitables, comme les tocophérols (RUIZ et MENDEZ, 1999).

40
IV.2.2.4. Désodorisation
Ceci a pour but d’éliminer les substances volatiles comme les aldéhydes et les cétones,
qui donnent une odeur et une saveur désagréables à l'huile.

IV.2.3. Préparation d’argile active et de charbon actif

IV.2.3.1. Argile activée


C’est une terre décolorante, son extraction se fait à ciel ouvert. Les constituants des
matériaux extraits sont phyllites associés à divers minéraux comme calcite, quartz, feldspath,
oxydes ou sulfures métalliques.
 Méthode d’activation :
 Prétraitement :
L’argile de couleur grise légèrement bleutée a été d’abord séchée au soleil puis à l’étuve
à 105°C pour enlever les dernières traces d’humidité. Elle est ensuite concassée puis broyée
finement à l’aide d’un broyeur à billes pour accroître sa surface spécifique.
L’argile finement broyée subit alors un tamisage fin sur tamis d’ouverture 100μm pour
avoir une granulométrie homogène.

 Activation thermique:
L’échantillon ayant subi l’étape de prétraitement est introduit dans un four électrique
chauffé graduellement jusqu’à des températures allant de 300 à 500°C pendant quelques
heures.
 Les secrets de puissance des argiles
 Capacité d’absorption
Les argiles absorbent aussi bien les gaz que l'eau. D'où leur utilisation industrielle pour
décolorer et désodoriser. Si l'on place un récipient ouvert, contenant de l’argile fine dans un
réfrigérateur, aussitôt disparaîtront les odeurs des différents produits en présence. Au même
titre, l'argile prise par voie interne a un effet phénoménal sur les odeurs, gaz malodorants,
flatulences diverses du tube digestif.
 Capacité d’adsorption
Cette dernière découle de la structure en feuillets superposés de l’argile, entre lesquels
les molécules organiques peuvent se fixer. L’intensité de l’adsorption est fonction de la force
de liaison existant entre deux feuillets adjacents. Ici l’argile la plus performante est l’argile
verte dont le pouvoir d’échange ionique est très important. C'est cette adsorption "chimique"

41
qui compte le plus sur le plan thérapeutique. On a testé l'efficacité de l'action adsorbante des
argiles avec des alcaloïdes, des acides organiques, des antibiotiques, des anesthésiques, divers
médicaments. La même argile adsorbe et neutralise la plupart des agents de type bactéries et
toxines. A des doses normales, l’adsorption ne s’exerce pas sur les substances organiques et
nutritives, telles que vitamines, oligo-éléments, minéraux et acides aminés.
On peut alors parler d’adsorption sélective.

Photo N°21 : Argile activée


Source : RANDRIANANTENAINA, 2014

IV.2.3.2. Généralités sur le charbon actif et sa méthode d’activation


Le charbon actif est préparé de façon à avoir un haut degré de porosité qui lui confère
une surface spécifique considérable que le charbon de bois de commerce. L’activation
consiste donc à augmenter le pouvoir adsorbant, notamment en éliminant les goudrons qui
obstruent les pores crées lors du processus de pyrolyse (fabrication du charbon).
Il existe deux méthodes d’activation : l’activation physique et l’activation chimique.
L’activation physique ou activation par les gaz consiste à soumettre à une oxydation ménagée
se produisant à haute température, entre 200°C et 500°C avec un courant de gaz faiblement
oxydant.
L’activation chimique s’effectue à l’aide d’un acide oxygéné peu volatile comme l’acide
phosphorique ou l’acide sulfurique. C’est la méthode qui nous est accessible donc sa mise en
œuvre est décrite dans le paragraphe qui suit.

 Prétraitement
Le charbon est d’abord concassé puis broyé manuellement à l’aide d’un marteau et
d’une bouteille. Le concassage et le broyage permettent la division du charbon en poudre de

42
granulométrie fine, ce qui facilite l’imprégnation ; Ensuite, le charbon ainsi broyé est tamisé à
l’aide d’un tamis de maille 100μm (norme AFNOR NFX 11 504) afin d’homogénéiser la
granulométrie de la poudre
 Activation
La poudre de charbon de masse 500g a été macérée avec un volume d’acide sulfurique
1M de volume 1L, à température ambiante pendant 24h. Ensuite, nous avons filtré et séché
naturellement le produit. Puis, il a subi un traitement thermique dans un four électrique à la
température de 300°C pendant 1h.
Le produit refroidi est lavé à plusieurs reprises avec de l’eau distillée (afin d’éliminer
les sulfates résiduels jusqu’à stabilisation du pH du filtrat à une valeur neutre (pH=6 à 7) pour
être enfin séché à l’étuve à une température de 105°C pendant 1h.

Photo N°22 : Charbon actif Photo N°23 : Huile décoloré


Source : RANDRIANANTENAINA, 2014

43
Chapitre V

RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES


EXPERIMENTATIONS
La matière première (arachide : Arachishypogaea ; de variétés marabe) de notre
recherche est l’arachide plantée et collectée dans le district de Soavinandriana. C’est la variété
la plus cultivée dans cette région.
Ainsi, les résultats de nos expérimentations suivantes sont les résultats de cette seule
variété.

Remarque :
La disponibilité et l’accessibilité des matériels ne nous permettent pas de respecter
vigoureusement les conditions opératoires requises par les bibliographies comme la valeur
exacte de la pression d’extraction. Toutefois, les résultats nous permettent de voir la
performance de notre appareillage et d’en tirer quelques conclusions.
D’une manière générale, nos résultats peuvent être divisés en deux catégories :
— Résultats d’extraction d’huile brute ;
— Résultats sur le raffinage d’huile brute.

V.1. Extraction d’huile


V.1.1. Quantité d’huile obtenue selon les trois variétés d’arachides existantes dans
le district de Soavinandriana

Ces essais ont permis de comparer les taux d’huiles dans chaque variété existant sur le
lieu d’implantation de notre projet, afin de mieux choisir la variété la plus rentable.
D’après l’extraction par solvant hexane (extraction avec le soxhlet à l’échelle
laboratoire) des trois variétés d’arachide plantée dans le district de Soavinandriana, on obtient
le résultat suivant (cf annexe pour la description du procédé d’extraction par soxhlet).

Tableau N°8 : Rendement d’extraction de chaque variété

Variété d’arachide Quantité d’huile [%]

Marabe 37

Mena kely 32

Mavokely 31

44
Ce tableau nous montre que la variété d’arachide « marabe » contient une quantité
considérable en huile ; qui est la variété la plus cultivée à Soavinandriana(d’après l’enquête de
quelques planteurs au niveau de la région d’Itasy). C’est donc la variété utilisée pendant nos
expérimentations.

V.1.2. Test de performance de presse hydraulique


Pendant le test de la performance de notre appareillage confectionné, nous avons joué
sur deux paramètres :
— Quantité d’arachide à presser ;
— Temps de pressages.

V.1.2.1.Première paramètre : par rapport à la quantité d’arachide à


presser
Le tableau suivant nous donne le résultat des essais d’extraction d’huile :

Tableau N°9 : Rendement d’extraction obtenu en fonction de la masse d’arachide

Numéro
1 2 3 4
d’expérience

Quantité d’arachide 5 7 9 11
à presser [kg]
Volume d’huile
1,85 2,6 3,53 3,5
obtenu [l]
Rendement par
rapport à la teneur 91,40 91,75 91,79 78,59
en huile [%]

45
Rendement d’extraction en %

Mopt = 9,25 kg
Quantité d’arachide pressée en kg

Figure N°4 : Evolution du rendement en fonction de la quantité d’arachide pressée


D’après ce tableau et cette courbe, le rendement d’extraction d’huile évolue
proportionnellement avec la quantité d’arachide pressée :
— la pente de la courbe est presque constante pour une masse d’arachide inférieure
à 9,25 kg : rendement constant environ à 92 % par rapport au teneur en huile.

— un changement brusque à partir de ce point : diminution du rendement


d’extraction.

Ces deux différents types de pente nous donnent une constatation sur la performance de
notre appareillage. Ainsi, la masse d’arachide environ à 9,25 kg est comme un point critique
pour cette courbe. Pour une quantité plus de 9,25 kg d’arachide, on obtient un tourteau
renfermant d’une quantité peu considérable en huile, donc entraîne une perte. Et pour une
quantité inférieure à cette masse, on obtient une bonne extraction mais en paramètre temps,
elle n’est pas rentable.
En conclusion, la quantité optimale à presser et adéquate pour notre presse afin
d’obtenir un bon rendement d’extraction vaut autour 9,25 kg.

V.1.2.2.Deuxième paramètre : par rapport au temps de pressage


A partir du résultat obtenu précédemment, nous avons vu que la masse optimale à
presser est de 9,25 kg d’arachide.
Lors de nos expérimentations, le temps aussi joue un rôle très important comme indique
le résultat suivant :

46
 Essai N° 1 :
Tableau N°10 : Rendement d’extraction pour une arachide de 9,25 kg en fonction de temps
de pressage

Temps de pressage
5 10 15 20
[mn]

Volume d’huile
2,20 3,12 3,45 3,49
obtenu [l]

Rendement par
rapport à la teneur 59,45 83,32 92,72 93,01
en huile [%]

Figure N°5 : Variation du rendement d’extraction par rapport au temps de pressage pour une
quantité d’arachide 9,25 kg

Cette courbe nous donne la variation du rendement d’extraction avec le temps de


pressage pour une quantité d’arachide 9,25 kg : sa pente est grande jusqu’à la douzième
minute, puis one obtient un palier à partir de la treizième minute. Cela nous traduit que pour
cette masse considérée comme optimale dans le cas de notre appareillage, le temps de
pressage est environ 12 à 15 minutes pour un bon rendement d’extraction.

47
 Essai N° 2 :
Tableau N°11 : Rendement d’extraction pour une arachide de 8 Kg en fonction de temps de
pressage
Temps de pressage 5 10 15 20
[mn]
Volume d’huile
2,85 2,92 2,94 2,95
obtenu [l]
Rendement par
rapport à la teneur 88,00 90,16 90,78 91,09
en huile [%]

Figure N°6 : Evolution du rendement d’extraction par rapport au temps de pressage pour une
quantité d’arachide 8 kg
D’après cette courbe, la pente de la droite est presque constante à partir de la 5 ème
minute de pressage, avec un maximum de rendement : la pression est maximale, mais la
quantité de matière à presser est petit, donc possède une perte.
Cela nous permet d’établir la formule donnant la variation de la pression en fonction de
la surface de contact.

48
Essai N° 3 :
Tableau N°11 : Rendement d’extraction pour une arachide de 12 Kg en fonction de temps de
pressage

Temps de pressage
5 10 15 20 25 30 40
[min]

Volume d’huile
2,5 3,9 3,2 3,7 3,90 4,0 4.01
obtenu [l]

Rendement par
rapport à la teneur 51,46 63,82 69,99 76,17 80,28 82,34 82,55
en huile [%]

Figure N°7 : Evolution du rendement d’extraction en fonction du temps de pressage pour une
quantité d’arachide 12 kg

Au contraire du cas précédent, plus la quantité d’arachide à presser augmente, plus le


temps de séjour dans la presse augmente, c’est-à-dire une augmentation de la surface de
contact et une diminution de la pression. De plus le rendement ne dépasse pas 85%, donc une
partie de l’huile reste dans le tourteau. Donc, c’est la limite de notre presse.

V.1.2.3.Analyse du tourteau
Le tableau suivant nous donne le résultat d’analyse de tourteau lors de notre
expérimentation et du tourteau venant de l’artisan utilisant la presse à vis.

49
Tableau N°13 : Analyse de tourteau de notre presse et du tourteau venant de l’artisan
utilisant de presse à vis

Teneur en huile du
Origine de tourteau (Commune)
tourteau [%]
Anosibe-Ifanja/Miarinarivo 8,2

Mahavelona/Soavinandriana 8,1

Mananasy/Soavinandriana 7,9

Notre essai 3,0

D’après ce tableau, on peut conclure que notre appareillage (presse hydraulique) est
plus performant par rapport à la presse à vis traditionnelle.

V.2. Raffinage d’huile


La partie de raffinage est une partie comme initiation dans notre travail. Toutefois nous
avons des résultats presque satisfaisant surtout sur l’aspect qualitatif : huile de couleur jaune
claire d’aspect brillant et presque inodore.
Les tableaux suivant nous donnent les résultats d’analyse au sein du laboratoire de la
Répression des Fraudes Alimentaires sis à Tsaralalàna :

50
Tableau N°14 : Caractéristique d’huile d’arachide brute

Valeur brute Valeur admissible

Caractéristiques Densité relative dt 0,9145 0,9118 à 0,9147


physiques Indice de réfraction ç20 D 1,46805 1,4680 à 1,4720
Indice d’acide (% acide
0,4 0,3
oléique)
Indice de saponification IS
190 187 à 192
(mg de KOH/kg d’huile)
Caractéristiques
chimiques Indice d’Iode Ii (g
103 83 à 107
d’I2 /100g d’huile)
Indice de peroxyde Ip
13meq /kg 10meq /kg
(Oxygène actif)
Fer 1,7 mg/kg 1,5mg/kg
Teneurs en métaux Cuivre 0,08 mg/kg 0,1mg/kg
catalyseurs
d’oxydation Plomb 0,06 mg/kg 0,1mg/kg
Arsenic 0,05mg/kg 0,1mg/kg
Teneur en
Polydiméthylsiloxane 11 mg/kg 10mg/kg
antimoussant
Palmitate d’ascorbyle 525mg/kg 500mg/kg

Butylhydroquinone
145mg/kg 120mg/kg
tertiaire(BHQT)
Teneur en
antioxydants Thyodipropionate de
synergiques 300 mg/kg 200mg/kg
dilauryle
Citrate d’isopropyle 158 mg/kg 100mg/kg
Gallate de propyle 271mg/kg 100mg/kg
Teneur en eau 0,3 % 0,1%
Teneur en savons 67 ppm 15ppm
Teneur en Phosphates 53 ppm 2ppm
Teneur en acide arachidique et acides gras
105g/kg 48g/kg
supérieurs

Ce résultat nous donne que l’huile d’arachide brute n’entre pas dans la valeur
admissible comme huile alimentaire comestible. Certains paramètres ne respectent pas les
valeurs admissibles, d’où la nécessité de raffiner l’huile brute.

51
Tableau N°15 : Caractéristiques après raffinage à l’échelle artisanale améliorée

Valeur brute Valeur admissible

Caractéristiques Densité relative dt 0,9138 0,9118 à 0,9147


physiques Indice de réfraction ç20 D 1,4690 1,4680 à 1,4720
Indice d’acide (% acide
0,1 0,3
oléique)
Indice de saponification IS
190 187 à 192
(mg de KOH/kg d’huile)
Caractéristiques
chimiques Indice d’Iode Ii (g
95 83 à 107
d’I2 /100g d’huile)
Indice de peroxyde Ip
7 meq /kg 10meq /kg
(Oxygène actif)
Fer 1,2 mg/kg 1,5 mg/kg
Teneurs en métaux Cuivre 0,09 mg/kg 0,1m g/kg
catalyseurs
d’oxydation Plomb 0,06 mg/kg 0,1m g/kg
Arsenic 0,09 mg/kg 0,1m g/kg
Teneur en
Polydiméthylsiloxane 3 mg/kg 10m g/kg
antimoussant
Palmitate d’ascorbyle 445 mg/kg 500 mg/kg

Butylhydroquinone
97 mg/kg 120 mg/kg
tertiaire(BHQT)
Teneur en
antioxydants Thyodipropionate de
synergiques 195 mg/kg 200 mg/kg
dilauryle
Citrate d’isopropyle 30 mg/kg 100 mg/kg
Gallate de propyle 23 mg/kg 100 mg/kg
Teneur en eau 0,2 % 0,1 %
Teneur en savons 12 ppm 15 ppm
Teneur en Phosphates 1,2 ppm 2 ppm
Teneur en acide arachidique et acides gras
45 g/kg 48g/kg
supérieurs

En comparant les résultats obtenus, par rapport à la valeur maximale admissible


(autorisées par la législation), notre huile peut être classée dans la classe d’huile alimentaire
comestible.

52
TROISIEME PARTIE

ETUDE DE FAISABILITE
ECONOMIQUE ET APPROCHE
ENVIRONNEMENTALE DU
PROJET DE PRODUCTION
D’HUILE D’ARACHIDE
Chapitre VI

ETUDE DE FAISABILITE ECONOMIQUE


VI.1. Les orientations stratégiques de l'entreprise
L’entreprise produira sur place des huiles alimentaires à partir des arachides cultivées
dans la région aux alentours de Soavinandriana.

Ainsi, l’entreprise adoptera les orientations stratégiques suivantes :

 La vision :
- Devenir le principal fournisseur en huile alimentaire dans le district de Soavinandriana
ainsi qu’au niveau national après quelques années.

 La mission :
- satisfaire les besoins du client
- introduire sur le marché national un nouveau label d’huile alimentaire
- faire une exploitation industrielle d’huiles alimentaires en utilisant des matières
premières locales

 Les stratégies :
- assurer et satisfaire le client ;
- œuvrer continuellement pour l’amélioration de la qualité des produits et les services y
afférents en s'appuyant sur les recherches et développement ;
- atteindre la taille critique qui permettra de produire à des coûts plus bas que la
concurrence ;
- offrir des produits de différentes formes de présentation et de conditionnement pour
satisfaire le client;
- fidéliser le client par la qualité technique des produits et du service

 Les valeurs :
- priorisation du client
- flexibilité de la production
- innovation (produits & services)

 Les objectifs :
Plusieurs objectifs ont été visés lors de l’implantation de ce projet mais on peut les
synthétiser comme suit :

52
- D’une part, l'entreprise vise la conquête de 30% du marché d’huile alimentaire de la
région d’Itasy pendant sa première année d'activité.
- D’autre part, elle contribue au développement socioé-conomique dans des divers
secteurs d’activités (agriculture, transformation, commerce,…) au niveau du district de
Soavinandriana, de la région d’Itasy, ainsi qu’au niveau national.

Aussi, les différentes phases du projet sont :

 La phase de conception :
Dans cette phase, on devra mener les activités suivantes:
- analyse sur terrain
- recherche de local pour l’entreprise
- production des prototypes de produits pour servir d’échantillon dans l’étude de marché
- négociation d'un emprunt bancaire
- recherche de partenaires/associés

 La phase de démarrage :
Durant cette deuxième phase, on devra faire les opérations suivantes :
- mise en place de l’unité de production
- démarrage de l’activité

 La phase de croissance/développement :
Elle sera consacrée à:
- conquérir le marché local en développant les relations avec la clientèle,
- augmenter la production par un développement interne qui vise à atteindre une taille
critique afin d'obtenir un coût concurrentiel ;
- satisfaire le besoin national après quelques années.

VI.2. Le plan marketing


VI.2.1. Le marché
Le marché peut se définir comme le lieu de rencontre de l’offre et de la demande où
s’effectue l’échange entre l’acheteur et le vendeur. L’offre, qui est ici l’objet de notre étude,
s’agit des huiles alimentaires produites à partir des arachides. Il est évident que l’huile
alimentaire est un produit accessible sur tout marché car c’est un produit familier.

53
Dans le cadre du présent projet, le marché est constitué par 5 districts. Ces derniers
abritent 3 709 205 habitants qui sont répartis dans 809 415 foyers. La consommation de
chaque foyer est estimée à 2 litres en moyenne par mois, ce qui fait au total 1 618 830 litres
par mois ou 19 425 960 litres par an. Les habitants limitrophes de Soavinandriana sont
évalués à 225 866 pour le district de Tsiroanomandidy, 185 166 pour Faratsiho, 92 290 pour
Fenoarivobe et 164 883 pour Miarinarivo. L’accès au chef-lieu du district peut se faire selon
les itinéraires suivants : Soavinandriana à Tsiroanomandidy passant par Analavory, la route
nationale N°1, praticable toute l’année. A partir de Tsiroanomandidy à Fenoarivobe, c’est une
route carrossable. La route reliant Soavinandriana à Faratsiho était devenue en bon état au
moment de l’étude.

Bref, la région ciblée par ce produit est la Région de Bongolava (Tsiroanomandidy et


Fenoarivobe). La possibilité d’accès, par les routes Soavinandriana à Tsiroanomandidy et
Soavinandriana à Fenoarivobe, est favorable pour distribuer les produits (huile d’arachide) et
pour ramasser les matières premières (graine d’arachide).

Carte N°2 : .Les régions périphériques de Soavinandriana

Source :FoibeTaotsaritanin’i Madagasikara (FTM), BD 500

54
VI.2.3. Analyse de la concurrence

La concurrence est intense. Les principaux concurrents directs sont : :


 les producteurs artisanaux locaux
 l’huilerie OLEIMAD sise à Ankadinondry Sakay
 l’huilerie AGRICO GROUPE, l’huilerie AMECA, l’huilerie BEMIRAY, l’huilerie
EVAH sis à Antananarivo ;
 les entreprises importateurs/distributeurs approvisionnent directement certains
distributeurs des produits.

Le tableau suivant résume les forces et les faiblesses des entreprises locales :

Tableau N°16 : Forces et les faiblesses des entreprises locales

FORCES FAIBLESSES

 matière première presque disponible


sur place à un coût moyen
 moyen matériel coûteux
 large gamme de présentation de
 l’abondance des produits importés
produit : en bouteille, en bidon, en fût
flambe le prix
(possibilité de vendre en petite
quantité)
 faible coût de la main d’œuvre

Le tableau suivant résume les forces et les faiblesses des importateurs/distributeurs locaux :

55
Tableau N°17 : Forces et les faiblesses des importateurs/distributeurs locaux :

FORCES FAIBLESSES
 Prix instables : il est conditionné
par le taux de change
 Rupture de stock à cause des aléas
 Maîtrise du circuit de distribution d’approvisionnement
 Effet d’expériences  Types de conditionnent limités
 Image de marque instaurée  Non existence de suivi des clients :
manque de conseil et assistance
des clients sur l’utilisation des
produits
 Coût de stockage élevé

La présente entreprise en création, elle présentera les forces et faiblesses suivantes :

Tableau N°18 : Forces et les faiblesses de notre projet:

FORCES FAIBLESSES
 Compétitivité de prix
 Image de marque naissante
 Disponibilité des produits
 Distribution à mettre en place
 Large gamme de présentation des produits
 Prix de certaines matières
 Meilleure assistance et suivi des clients
premières instables
 Coût de stockage faible
 Inconnue sur le marché
 Innovation technologique

VI.2.4. Positionnement marketing


Après avoir effectué les analyses des attraits et des atouts de chaque segment, nous
choisirons comme cible :
 les habitants au niveau du district de Soavinandriana et de la région d’Itasy ;
 les grossistes au niveau de district aux alentours du district de Soavinandriana ;
 le marché national et régional de l’Océan Indien (à long terme)

56
VI.2.5. La politique des produits

Notre produit, huile d’arachide, se conditionne en deux catégories : en bouteille de 1L,


dans des bidons de 5L et 20L.
VI.2.6. La politique de prix
Les facteurs clés de positionnement adoptés sont les coûts de production et la gestion
des flux. Ainsi, nous estimons que les prix unitaires sont de 4.300Ar le litre, 21.500Ar le 5L et
85.000Ar le fût de 20L.
Par rapport à l’huile produite par l’entreprise locale (OLEIMAD sise à Ankadinondry),
notre prix est largement inférieur (5500 Ar contre 4300 Ar). Et pour les autres huiles vendues
(huile importé), il est aussi un prix abordable, car notre livraison est presque proche. Enfin,
par rapport aux huiles produites par les artisans, notre huile est une huile de qualité donc, on
pensera qu’elle est la plus intéressante sur le marché.
Pour le lancement du produit, nous pouvons adopter un prix promotionnel.

VI.2.7. La politique de communication


Notre préoccupation de tous les jours sera d’arriver à convaincre les clients cibles à
utiliser nos produits plutôt que ceux de la concurrence ; et cela même avant le démarrage de
l’entreprise. Les points de ventes seront installés dans les chefs lieux des 5 districts.

La publicité sera axée sur les thèmes :


- meilleur rapport qualité technique/prix proposé
- facilité de l’utilisation des produits : conditionnement varié
- meilleurs services : délai de livraison et disponibilité

Ainsi, on procédera comme suit :


- contact personnel ou relationnel : vendeur/client au moment de la commande et
de la livraison, animation dans les points de vente,
- distribution de documents publicitaires : affiches,
- mise en œuvre de communication moderne : spot publicitaire,
- insertion publicitaire dans les journaux aux taux de lecteurs élevés, magazines
professionnels,
- mise en place d’une base de données des clients : habitudes d’achat et autre
spécificité.
Bien entendu, les interlocuteurs varieront suivant les cas de situation (contact sur
place) : les managers, les responsables techniques, les responsables des achats.

57
VI.2.8. La politique de vente

 Les prévisions :
Nous avons prévu les ventes indiquées dans le tableau suivant durant les cinq premières
années d’activité :

58
Tableau N°19 : Prévision de production pendant les cinq premières années d’activité

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année5


Présent Qté P.U % du Qté P.U % du Qté P.U. % du Qté P.U. % du Qté P.U. % du
Produits
ation (m3 ) (Ar) marché (m3 ) (Ar) marché (m3 ) (Ar) marché (m3 ) (Ar) marché (m3 ) (Ar) marché
1L 76,5 4.300 90 4.300 121,5 4.300 144 4.300 162 4.300
Huile
d’arachid 5L 102 21.500 7 120 21.500 10 162 21.500 18 192 21.500 24 216 21.500 30
e 20L 76,5 86.000 90 86.000 121,5 86.000 144 86.000 162 86.000

TOTAL 255 300 405 480 540

Remarque : Ce pourcentage indiqué sur le tableau désigne la part du marché au niveau de district cible.

59
 Les activités :
Les activités de vente débuteront dès la phase de conception du projet par la mise en place
d’une base solide du relationnel.

Nous sommes persuadés que c’est un des moyens pour obtenir par la suite des contrats de
vente à long terme.

Nous veillerons auprès de chaque client à :


 la courtoisie, établir une relation donc la confiance avec la clientèle
 la fidélisation des clients
 la compréhension de leur besoin selon leurs activités

 Le mode de prospection des clients :


Le mode de prospection des clients sera basé sur le contact personnel et relationnel avec
les dirigeants, les commerciaux par des entretiens fréquents et assidus.

On pourra insister sur quelques critères d’argumentation :


 prix compétitif,
 qualité et présentation du produit (packaging),
 large gamme de présentation du produit,
 disponibilité,
 délai de livraison constant et court (sans rupture de stock)

VI.2.9. La politique de distribution


Nous proposerons une livraison à domicile (ou point de vente des grossistes), ou les
clients eux-mêmes peuvent prendre leurs marchandises auprès de l’usine.

VI.3. Le plan de production


VI.3.1. La localisation
Le site de production implanté dans le Fonkotany d’Ambohidanerana, situé sur la
périphérie Est du chef-lieu de district de Soavinandriana, bord de la route nationale N°43 au
PK 8.

60
Ce choix du site de production est caractérisé par:
 la proximité du fournisseur de matières premières (arachide) : facilité
d’approvisionnement ;
 le loyer abordable ;
 l'abondance de la main-d’œuvre.
Notre local sera aménagé pour être conforme à notre plan de production et à notre
activité

VI.3.2. Les installations


Nos installations seront constituées de trois bâtiments :
 un bâtiment administratif
 un bâtiment servant d’usine
 un bâtiment de magasin de matières premières et de produits finis

Les équipements et matériels comprendront :


 décortiqueur manuel
 broyeur
 presse hydraulique manuelle
 outillage divers de raffinage
 des matériels informatiques
 un appareil de communication tel que le téléphone
 des meubles de bureau
Le coût détaillé de cette installation est donné dans la partie évaluation financière du
projet

VI.3.3. Le transport
La logistique de distribution et d’approvisionnement sera constituée par :
 une camionnette
 une motocyclette
 un camion

61
VI.3.4. L’approvisionnement
Le stade d’approvisionnement pourrait se faire au début du mois de juin selon la période
de récolte d’arachides et c’est aussi durant cette période que les arachides sont à bon marché,
entre 750Ar à 820Ar le kilo (année 2014). Pour avoir une production en grande quantité, il
faut s’assurer de l’approvisionnement en matière première correspondant afin d’éviter la
rupture de stocks qui entraîne une baisse du rythme de vente, perte, voire fermeture de l’usine.
L’unité de transformation doit définir et appliquer une stratégie d’approvisionnement.
Un système d’approvisionnement stable est le garant de la gestion engendrant la croissance.
D’une part, la stabilité du système d’approvisionnement garantit la disponibilité de la
quantité d’arachides nécessaire en temps voulu, donc continuité de l’exploitation.
D’autre part, ceci permet non seulement la stabilité du prix d’achat mais également
assure aux agriculteurs un revenu stable et surtout aux transformateurs une production
indépendante.

Tableau N°20 : .Tableau du calendrier d’approvisionnement

Nature Jan Fév Mar Avr Mai Juin Jui Aout Sep Oct Nov Déc

Récolte d’arachide

Approvisionnement

Ces flèches indiquent qu’il y a approvisionnement au début du mois de Juin.

VI.3.5. La politique d’emploi


C’est une carrière qui est constituée par la succession des affectations à des postes de
travail. Le plan de carrière traduit la politique de promotion interne de l’entreprise.
L’avancement dans ce plan dépend de l’évaluation de l’employé qui permet d’analyser les
compétences et les performances dans les domaines physique, intellectuel, relationnel et
personnel.

62
Tableau N°21 : .Effectif et évaluation du personnel de l’entreprise

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Gérant 1 1 1 1 1
Responsable adm/fin 1 1 1 1 1
Responsable production 1 1 1 1 1
Responsable commerciale 1 1 1 1 1
Secrétaire Comptable 1 1 1 1 1
Magasinier 1 1 1 1 1
Ouvriers 11 11 15 18 23
Chauffeur 1 1 2 2 2
Agent de sécurité 2 2 2 2 2
Agent de ménage 2 2 2 2 2
TOTAL 18 18 23 30 35

Le nombre de personnel dans la société est égal à dix-huit (18) pendant les deux
premières années d’activité. Cette équipe sera renforcée au fur et à mesure du développement
de notre activité. Ils seront recrutés en fonction de leurs compétences et à leur aisance à la
manipulation des appareillages de production. Le responsable de production dirigera l’équipe.

VI.3.6. La production
Le procédé de fabrication sera semi-continu pendant la première année d’activité. Il sera
adapté, petit à petit, en continu en fonction du développement de l’activité de production. Au
début de l’activité, la capacité de production de l’entreprise sera 500 litres d’huile raffinée par
jour, soit 150 000 litres pour la première année et elle augmente pour l’année suivante.
Le responsable de production sera un technicien en technologie de production. Les
critères de recrutement de cette personne seront la capacité à gérer les agents d’exécution et la
capacité à gérer les flux de matières et des informations.

Le schéma du processus de production est donné ci-après :

63
Arachide en coque Décorticage Coques

Graines ou amandes
Broyage

Mouture
Eau Cuisson

Pression Tourteaux

Huile brute
Décantation + Filtration Boues

HUILE BRUTE

Eau chaude Dégommage Phospholipides

NaOH Neutralisation Savon (WSOAPSTOCK)

Décoloration

Désodorisation

HUILE RAFFINEE

Conditionnement

Figure N°8 : Procédé général d’obtention d’huile d’arachide comestible à partir d’arachid e

64
Les avantages de ce procédé sont :
 procédé simple
 économie d'énergie
 procédé indépendant, donc économie de temps
 coût de production réduite

VI.3.7. Les recherches et développement


Les recherches et développement permettent de transformer le couple produit/ marché
en profit. Ainsi, on a prévu un investissement de 1 000 000 d’Ariary par an pour ce volet.

Ils viseront à:
 l'amélioration du rendement de production
 l'amélioration du "panier de service" des produits
 l'amélioration de la gestion de production
 la découverte de nouveaux procédés et technologies

VI.4. Le plan financier


VI.4.1. Les besoins en investissement
Pour pouvoir réaliser les objectifs fixés, les investissements ci-après ont été déterminés pour
permettre de lancer l’activité avec un minimum de frais :
 frais d’établissement de 600 000 Ariary
 frais de recherches et de développement de 1 000 0000 Ariary
 construction des bâtiments 70 000 000 Ariary
 achat de matériels et d'équipements de 60 000 000 Ariary
Ainsi, les investissements initiaux s’élèvent à 131 600 000 Ariary. Par ailleurs, il
convient de tenir compte de divers imprévus inhérents au projet d’investissement. Ceci est
estimé jusqu’à 2 000 000 d’Ariary.

VI.4.2. Les besoins en fonds de roulement initial


Pour démarrer l’activité, le projet a besoin d’un fond de roulement initial d’un montant
de 816 105 000Ariary afin de couvrir les besoins en matières premières, en fournitures de
bureau, en frais de personnel et de payer les autres charges pendant le démarrage des activités
car les recettes en cette période n’étant pas certaines.
65
VI.4.3. Les sources de financement
Le promoteur compte financer avec des associés les besoins initiaux de 998
441 000Ariary (131 600 000 + 2 000 000 + 864 841 000), par un fond propre de
300 000 000Ariary et un emprunt bancaire à moyen terme pour le reste. Les conditions de cet
emprunt sont les suivantes :
 Montant : 698 441 000Ariary
 Taux d’intérêts : 20%
 Durée du prêt : 5 ans
 Modalité de remboursement : Système d’amortissement constant
Ce sont les conditions actuellement pratiquées par les banques primaires à Madagascar.

Le tableau d’amortissement de cet emprunt est donné dans la partie analyse conceptuelle du
projet (cf. évaluation financière)

VI.4.4. Les résultats prévisionnels


Le tableau suivant montre les comptes de résultat prévisionnels sur 5 ans du projet (en
Ariary)
Remarque : Le chiffre d’affaire hors taxes est la somme de prix de vente de l’huile, prix de
vente de tourteau et aussi au prix de vente de sous produits.

66
Tableau N°22 :Compte de résultats prévisionnels pendant les 5 premières années du projet :
Année 1 Année 2 année 3 Année 4 Année 5
Chiffre d'affaire hors taxes 1 703 400 000 1 944 000 000 2 624 400 000 3 110 400 000 3 499 200 000
Achats de matières premières & consommables 885 385 000 1 043 700 000 1 401 615 000 1 662 600 000 1 874 060 000
MARGE BRUTE 818 015 000 900 300 000 1 222 785 000 1 447 800 000 1 625 140 000

Fournitures de bureau 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000
Charges diverses 5 000 000 5 000 000 5 000 000 5 000 000 5 000 000
Autres charges 83 640 000 99 600 000 184 800 000 237 000 000 400 000 000
VALEUR AJOUTEE 728 975 000 795 300 000 1 032 585 000 1 205 400 000 1 219 740 000

Frais de personnel 45 780 000 45 780 000 51 780 000 63 480 000 71 730 000
Charges sociales (18%) 8 240 000 8 240 000 9 320 000 11 426 000 12 911 000
Impôts et taxes 11 445 000 11 445 000 12 945 000 15 870 000 17 932 000
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 663 510 000 729 835 000 958 540 000 1 114 624 000 1 117 167 000

Frais financier sur dettes LMT 337 184 000 269 747 200 215 797 760 172 638 208 168 592 000
Frais financier sur dettes CT 0 0 0 0 0
CASH FLOW BRUT 326 326 000 460 087 800 742 742 240 941 985 792 948 575 000

Dotations aux amortissements 11 205 000 11 125 000 13 539 000 19 631 000 34 219 000
RESULTAT AVANT IMPOT 315 121 000 448 962 800 729 203 240 922 354 792 914 356 000

Impôts sur les bénéfices (35%) 110 292 350 157 136 980 255 221 134 322 824 177 320 024 600
RESULTAT NET 204 828 650 291 825 820 473 982 106 599 530 615 594 331 400

Dividendes 0 0 30 000 000 50 000 000 70 000 000

CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT 216 033 650 302 950 820 457 521 106 569 161 615 558 550 400
Source : RANDRIANATENAINA, 2014
67
VI.4.6. Le bilan prévisionnel
Le tableau suivant montre le bilan prévisionnel du projet sur 5 ans (en Ariary)
Tableau N°23 : Bilan prévisionnel pendant les 5 premières années du projet :
Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ACTIF
Actif immobilisé 137 962 200 137 962 200 151 902 200 188 570 000 238 862 200 238 862 200

Immobilisations incorporelles 1 600 000 1 600 000 2 600 000 2 600 000 3 600 000 3 600 000

Immobilisations corporelles 860 478 800 499 221 800 417 845 000 327 227 760 233 776 008 229 729 800

Amortissements 0 (11 205 000) (11 125 000) (13 539 000) (19 631 000) (34 219 000)

Actif circulant 0 204 828 650 291 825 820 473 982 106 599 530 615 594 331 400

Disponibilité 0 204 828 650 291 825 820 473 982 106 599 530 615 594 331 400

TOTAL ACTIF 998 441 000 842 012 650 861 573 020 989 779 866 1 072 168 823 1 062 923 400

PASSIF
Capitaux propres 300 000 000 504 828 650 591 825 820 773 982 106 899 530 615 894 331 400
Capital social 300 000 000 300 000 000 300 000 000 300 000 000 300 000 000 300 000 000
Résultat net 0 204 828 650 291 825 820 473 982 106 599 530 615 594 331 400

Dettes financières 698 441 000 337 184 000 269 747 200 215 797 760 172 638 208 168 592 000

Dettes LMT 0 337 184 000 269 747 200 215 797 760 172 638 208 168 592 000

Dettes CT 0 0 0 0 0 0

TOTAL PASSIF 998 441 000 842 012 650 861 573 020 989 779 866 1 072 168 823 1 062 923 400
Source : RANDRIANATENAINA, 2014

68
VI.4.7. Le taux de rentabilité interne
C’est le taux d’intérêt par lequel, la valeur actualisée d’un revenu futur est égale au
capital investi.
Il est défini comme étant le taux maximal d’intérêt que peut supporter un projet. Par
conséquent, tout projet dont le TRI est supérieur au taux d’intérêt auquel il est financé est
rentable. Le TRI peut être déterminé par la formule :

Avec :

CAF : Capacité d’autofinancement


I : Investissement total initial = 949 700 000Ariary
r : Taux de rentabilité interne

Donc CAF1 / (1 + r) + CAF2 / (1 + r)2 + …………. + CAF6 / (1 + r)6 - I =0

Pour r = 0,27 VAN = 19 440 055 Ariary

Pour r = 0,28 VAN = -3 265 355 Ariary

Par extrapolation on trouve r = 27,23 %

Ainsi, le taux de rentabilité interne du projet sur 5 ans est de 27,23 %, il est largement
supérieur aux taux d’intérêt de financement du projet (20% pour l’emprunt à moyen et à long
terme). On peut dire alors que le projet est rentable.

VI.5- La structure de l’entreprise


VI.5.1- L'organigramme de l’entreprise

69
GERANT

Secrétaire

RESPONSABLE ADM / FIN RESPONSABLE DE PROD RESPONSABLE COM

Agent de Agent de Ouvriers


Chauffeurs Magasinier Vendeurs indépendants
sécurité ménage

Figure N°9 : Organigramme d’une Huilerie artisanale améliorée

VI.5.2- Les organisations internes


La prise de décision stratégique concernant l’entreprise réside dans le seul pouvoir du gérant
et ses associés qui tiendront compte des éléments et avis apportés par les collaborateurs.
Le lundi sera consacré à une réunion des responsables qui devra permettre de dégager les
problèmes et solutions quotidiens. Cette réunion sera aussi une occasion pour les responsables
d’ajuster les compétences et les actions stratégiques.

VI.5.3- Les fonctions et leurs responsabilités


Le Gérant aura le profil d’Ingénieur en Génie Chimique de préférence spécialiste dans
la transformation des produits oléagineux. En général, il assure les tâches administratives et
managériales donc il sera assisté d’un gestionnaire rompu aux techniques de la comptabilité,
de l’analyse financière, de l’administration et la gestion des ressources humaines et la gestion
commerciale. Il sera aussi chargé de relation avec les clients potentiels et des fournisseurs et
supervisera directement l’agent de sécurité, l’agent de ménage et les chauffeurs.
Le Secrétaire comptable s’occupe de toutes les opérations comptables de l’usine. De
plus, il doit effectuer des rapports journaliers aux hiérarchies supérieures.
Le Responsable de la production s’occupe des activités techniques journalières de
l’usine. Il se charge de la surveillance des ouvriers et du magasinier et leur donne des
formations et informations nécessaires pour une meilleure production.
Le Responsable commerciale assure l’analyse de la situation, des tendances et des
possibilités du marché, l’optimisation du niveau de vente en collaboration avec la fonction

70
production, le développement de relationnel avec la clientèle. Le Gérant dirigera lui-même
cette fonction.
Les Ouvriers s’occupent de tous les travaux de la préparation jusqu’au raffinage. Ils
reçoivent les ordres des responsables et exécutent les mesures éventuellement prises par ceux-
ci. Toutes ces tâches doivent s’accompagner des petites activités relatives à la production
entre autres l’entretien du matériel.
Le Magasinier est chargé d’assurer la distribution d’objets et de tenir les états des
stocks. Il doit également effectuer le suivi de ces derniers afin d’éviter la rupture de stocks ;
aussi, s’occuper de l’entretien des produits dans le dépôt.
Les chauffeurs : Pour le premier, il assure le transport des produits finis : « les huiles
alimentaires » vers les autres régions et transporte les arachides collectés vers le magasin de
stockage des matières premières, assisté par le magasinier.
L’Agent de sécurité et de ménage : L’agent de sécurité assure l’ordre au sein de la
société, et l’agent de ménage s’occupe de la propreté de la société.

VI.5.4- La structure juridique de l’entreprise


L’aspect juridique formel est obligatoire dans la mesure où la constitution de la nouvelle
société doit être régie par les lois et règlements en vigueur dans tout le territoire de
Madagascar.

L’unité que nous envisageons de constituer aura le statut d’une Société Anonyme à
Responsabilité Limitée ou S.A.R.L. Les associés sont solidairement responsables vis-à-vis des
tiers de la valeur attribuée aux apports en nature au moment de la constitution de la société.
La S.A.R.L est gérée par un ou plusieurs mandataires associés. Le directeur, par le statut, ne
peut être révoqué que par l’Assemblée Générale extraordinaire et ses pouvoirs sont définis
par la loi. Les associés exercent un contrôle direct et individuel au cas où les membres sont
inférieurs à vingt. La S.A.R.L n’est pas dissoute par la faillite, la déconfiture ou la mort d’un
des associés. Le directeur n’est tenu de consulter les associés qu’en cas de perte des ¾ du
capital sur la question de la société.

71
Chapitre VII

APPROCHE ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

Cette partie étudie les préoccupations environnementales de la production d’huile


comestible.
Ainsi, l’objectif global est de protéger l’Environnement afin de mieux assurer un
développement durable de la région d’implantation du projet et ses alentours. Pour ce faire,
les objectifs de cette étude sont de :
— fournir un cadre permettant de cerner les enjeux environnementaux rattachés ou
influant sur le fonctionnement de l’installation de production d’huile pour
faciliter la mise en œuvre des mesures afin que l’installation respecte les
dispositions environnementales.
— analyser les enjeux environnementaux et sociaux que pourraient apporter le
projet dans la zone d’étude.

VII.1. Analyse de l’état initial et de son environnement


VII.1.1.Cadre géographique
Administrativement, le site d’implantation du projet de production d’huile d’arachide
comestible (unité pilote d’extraction et de raffinage) se trouve dans le fokontany
d’Ambohidanerana, commune urbaine de Soavinandriana, district de Soavinandriana, région
Itasy, à 150 km au sud-ouest de la ville d’Antananarivo, sur une superficie de 22.500 m².
VII.1.2.Caractéristiques physiques du site et des environs
(cf description de zone d’implantation)

VII.2. Analyse des effets du projet sur l’environnement


La description générale des étapes de production d’huile d’arachide comestible à
l’échelle artisanale améliorée est donnée par la figure suivante :

72
Arachide

Etape de prétraitement de
l’arachide

Extraction de l’huile

Raffinage de l’huile et
conditionnement

Huile
comestible

Figure N°10 : Description générale des activités d’une unité de production d’huile d’arachide
à l’échelle artisanale améliorée

VII.2.1. Produits chimiques dangereux


Ces substances peuvent être dangereuses aussi bien pour l’homme que pour
l'environnement, ainsi une attention particulière doit être accordée à tout être vivant impliqué
directement ou indirectement par le projet.
VII.2.1.1.Acides minéraux
 Acide phosphorique
L’acide phosphorique pur de formule chimique H3 PO4 est un liquide sirupeux, inodore
qui bout à 213°C, et a une pression de vapeur de 0,03torr à 20°C. Il est beaucoup plus soluble
dans l’eau chaude que dans l’eau froide et il l’est aussi dans l’alcool. Cet acide est plus fort
que l’acide acétique mais plus faible que l’acide sulfurique et l’acide chlorhydrique donc
présente un certain risque sur son utilisation.
 Acide sulfurique
Déjà connu il y a 800ans sous le nom d’«esprit de vitriol », l’acide sulfurique pur de
formule chimique H2 SO4 est un liquide de densité 1,85, incolore, inodore, visqueux et très
corrosif. L’acide sulfurique anhydre se solidifie à 10,36°C et bout à 340°C. Il est soluble dans
l’eau en toutes proportions. Une chaleur importante se dégage lors de sa dissolution. La

73
réaction est violente pour des quantités d’acide projeté hors du réacteur si l’opérateur
manipule sans précautions, par conséquent il peut causer des sérieux dégâts.
VII.2.1.1.Base minérale : soude caustique
En général, les bases sont moins dangereuses que les acides, néanmoins leur
manipulation nécessite un certain nombre de précautions. La soude caustique se présente
sous forme solide blanche, inodore, et très déliquescente : elle fixe rapidement l'humidité de
l'air et absorbe le dioxyde de carbone. Elle fond à 318°C et bout à 1390°C, elle a une densité
de 1,33 à 1,53 à 20°C. Elle est soluble dans l’eau en toutes proportions et est aussi soluble
dans l’alcool et le glycérol, sa dissolution est très exothermique. Une solution de soude à 50%
a une tension de vapeur de moins de 13,3hPa à 20°C. C’est une base forte, qui réagit
violemment avec les acides. Elle est très corrosive, en atmosphère humide, pour les métaux
tels que le zinc, l'aluminium, l'étain et le plomb en formant du dihydrogène qui est un gaz
combustible/explosif.

VII.2.2. Impact sur le milieu humain


 Contact physique :
Ces produits chimiques peuvent entrer en contact avec corps humain selon les quatre
modes d’exposition suivantes : l’inhalation, l’ingestion, l’absorption, l’adsorption cutanée et
oculaire.
Tableau N°24: Risques auxquels l’organisme humain sont exposés dans la manipulation des
acides et bases corrosifs

Mode d’expositions Risques

Sensation de brûlure, respiration difficile, irritation sévère du


Inhalation système respiratoire, coulée de sang du nez, œdème pulmonaire,
bronchite chronique

Sensations de brûlure, douleurs abdominales, diarrhée,


Ingestion vomissements intenses, perforation des tubes gastriques,
suffocation

Adsorption/absorption
Brûlures profondes, trouble de la vue, cécité
oculaire

Adsorption/absorption Brûlures cutanées, rougeur, lésions, un contact répété ou


cutanée prolongé avec la peau peut causer une dermatite

Source : Fiches internationales de sécurité chimique, ONU

74
 Incendie et explosion :
Le contact de la soude caustique avec l'humidité ou l'eau peut provoquer un
dégagement de chaleur suffisant pour enflammer des matières combustibles. Le stockage de
combustible, le réseau électrique peuvent être des sources d’incendie et d’explosion.

VII.2.3. Impact sur le milieu naturel


 Impact du à l’emploi de l’acide phosphorique :
La présence des phosphates dans les eaux résiduaires augmente la croissance de la flore
aquatique et cela engendre l’eutrophisation accélérée des lacs et parfois même des rivières.
La décomposition de la matière végétale morte consomme l'oxygène dissous. Cette
consommation réduit le niveau de l'oxygène à un point où il est difficile de soutenir la vie
animale.
 Impact du à l’emploi de la soude caustique :
Un rejet accidentel de cette substance dans l’eau (même à une concentration de 33 à
100mg/l) entraîne la mort des espèces vivantes aquatiques. Déversée sur le sol, cette
substance soluble et mobile peut contaminer la nappe phréatique en cas de saison de pluie et
peut affecter le caractère acide ou basique du sol.
 Nuisances sonores, odeurs et déchets solides :
Le niveau de bruit issu de des matériels et équipements de production (décortiqueuse,
broyeur, …), ainsi que le groupe électrogène peut entraîner des nuisances au niveau de la
population environnante et du personnel. Le bruit peut affecter du système auditif. La
nuisance est fonction de la durée d’exposition quotidienne et du niveau atteint.
La prolifération de la poussière est très réduite parce que le pilote sera doté d’un
dépoussiéreur, les débris de coque provenant de la salle de prétraitement seront directement
utilisés comme combustible ou récupérés par les agriculteurs pour la litière des animaux.
Quant aux pellicules, elles sont collectées par les provenderies environnantes ou peuvent être
incinérées directement.
 Les rejets atmosphériques :
Les rejets atmosphériques issus du processus de production d’huile d’arachide
comestible peuvent affecter la santé de la population environnante et du personnel, tels que le
monoxyde de carbone CO, le gaz carbonique CO2 , SO X, et NOX qui peuvent causer des
affections respiratoires et des irritations oculaires.

75
VII.3. Raisons du projet
VII.3.1. Choix du site
Plusieurs raisons ont contribué à choisir le fokontany d’Ambohidanerana, commune
urbaine de Soavinandriana comme lieu d’implantation de l’unité artisanale amélioré. Le
terrain aménagé est spacieux, loin de la pollution et sécurisé. De plus, les habitations les plus
près de l’usine se trouvent à 500m, ce qui rend les bruits et vibrations provenant de l’usine
moins perceptibles pour les habitants. L’usine sera implantée au bord de la route nationale
RN43, ce qui facilite le transport des produits et la communication. Ce fokontany est abrité de
carrières mais d’exploitation locale, ce qui est jugé avantageux pour le projet car elles sont en
mesure de fournir des matériaux de construction et d’empierrement de bonne qualité pour la
construction de l’usine;
Le site est proche des matières premières car il figure parmi les zones potentielles de culture
en général surtout à la culture d’arachide avec une production approximative de 59 490 tonne
(en 2010), et des gisements d’argile qui permettent d’une part l’installation d’excellentes
briqueteries et d’autre part sources de terre décolorante pour le processus de raffinage de
l’huile d’arachide;
Il possède des étendus de terrains cultivables qu’on peut exploiter pour la culture de
l’arachide lorsqu’on fait une intégration verticale. En plus de ceci, la main d’œuvre y est
abondante, jeune, compétente et se trouve à bon marché.

VII.3.2. Nécessité du projet et impact socio-économique


La fermeture de l’usine TOP, depuis Mars 2009, a accentué les importations d’huile
alimentaire, et a favorisé la prolifération de l’huile d’arachide artisanale. Ce dernier est une
excellente huile de table très appréciée pour les Malgaches. Ainsi, la nécessité et l’impact
socio-économique du projet s’effectuent sur divers domaine :
 Potentiel de ressources fiscales :
Ce projet permettra non seulement d’augmenter la production d’huile dans le district
tout en suivant les normes au niveau mondial mais aussi de faire connaître plus le District
Soavinandriana Itasy au niveau régional et national. En outre, les différents impôts tirés de ce
projet permettront au District d’avoir plus de fonds pour le développement de la localité en
attendant les subventions de l’Etat central. Ces fonds serviront plus tard à réhabiliter les
infrastructures existantes comme les routes ou les différents marchés ou à financer d’autres
petits projets ruraux.

76
 Création de chaîne de valeur :
La relance de la filière arachide par ce projet dans le district pourrait aussi entraîner la
création d’industrie de transformation. Les effets d’externalités pourraient naître de ce projet
comme les activités commerciales aux alentours du centre d’exploitation.
L’effet d’entraînement identifie les chaînes d’activités qui seront nées fort probablement, suite
au développement d’une filière, ces activités constituent donc des potentialités d’emplois dans
la région. Ces activités peuvent être en amont ou en aval de l’opération centrale de la filière,
ou encore directe ou indirecte de cette dernière. Les tableaux ci-dessous résument les effets
d’entraînement de la filière arachide :

Tableau N°25 : Effet d’entraînement de la filière arachide


Effet
En amont Opération En aval
d’entraînement
— Instituts de formation — Commercialisation : vente
Fabrication et des huiles et des tourteaux
distribution des — Usines de transformation
Direct intrants et matériels — Création d’une société
agricoles — Transport
— Centre multiplicateur — Plantation
de semences — Récolte
— Collecte
— Services d’éducation : — Stockage — Elargissement de
Centre de formation — Transformati partenariats commerciaux
agricole et /ou Mise en on — Transfert et diffusion de
place du Lycée Industrielle nouvelles techniques de
Indirect Technique Agricole production
— Multiplication des — Effet revenu affectant la
institutions financières structure de consommation
accordant des crédits des paysans.
agricoles — Industrie agroalimentaire

De nouveaux postes supplémentaires seront créés dans les secteurs, le plus important est
concerné le domaine de l’agriculture.

 Création d’emploi :
Le chômage est un phénomène tragique sur le plan économique et social d’un pays. La
création d’unité d’huilerie dans la région encourage les populations dans cette zone à cultiver
des arachides et les pousse à trouver des moyens pour accroître le rendement de leurs
produits.

77
Notre projet est une unité permettra une possibilité d’embauche, source de revenu non
seulement pour le promoteur du projet mais aussi bien pour le personnel surtout pour les
jeunes diplômés et natifs de la région.

 Développement de la zone :
On peut dire que notre projet contribue d’une manière importante au développement de
cette région, à savoir la création d’emploi, alors le niveau de vie des travailleurs, de leurs
familles et des populations avoisinantes peut s’améliorer en recevant un revenu mensuel. Par
ailleurs, la production d’huile d’arachide se développe dans la région d’implantation. Ce qui
constitue une source de revenus pour les ménages.

VII.4. Mesures prévues pour prévenir, réduire, si possible compenser


les conséquences dommageables du projet sur l’environnement

VII.4.1. Mesures envisagées sur le milieu humain


 Concernant les nuisances sonores et les émissions d’odeur :
En plus des équipements de protection individuelle, le port des bouches oreilles est
obligatoire pour ceux qui travaillent dans la salle des machines et dans la salle de
prétraitement pour ne pas nuire l’acuité auditive.
Tableau N°26 : Valeur maximale admissible des bruits exprimée à l’échelle décibel

Récepteurs Jour (7 à 22h) Nuit (22 à 7h)


Résidentiel, Institutionnel,
50 45
Educationnel, Industriel
Commercial 70 70

(Source: Environmental Handbook, Documentation on Monitoring and Evaluating


Environmental Impacts, 1995)

En ce qui a trait aux odeurs, on peut envisager l’installation de filtres à air pour
minimiser jusqu’à moins de 50mg/m3 leur prolifération dans l’enceinte de l’usine et ses
alentours.
 Concernant la manipulation des produits chimiques :
Chaque ouvrier doit être équipé de protection individuelle pour prévenir et même éviter
les éventuels accidents professionnels : blouse ou combinaison ; gants appropriés qui résistent
aux attaques chimiques ; lunettes spéciales pour protéger les yeux contre les vapeurs et les
projections ; éventuelles de produits chimiques ; masques pour se protéger contre les

78
poussières ; chaussures adéquates (souvent bottes en dessus cuir et semelles en caoutchouc).
Les valeurs limites d'exposition professionnelle applicables ne doivent être dépassées à aucun
moment pendant le travail. Par exemple, pour le cas de la soude, la L.E.P est de 2mg/m3 . Le
repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
Il est nécessaire que l’usine soit équipée de matériels de prévention contre les incendies car on
est en présence de matières inflammables, mais surtout des matériels de premiers secours, et
ait à disposition un centre hospitalier aux alentours pour la santé des travailleurs.

III.4.2. Mesures envisagées sur l’exploitation


 Traitement des eaux résiduaires :
Les eaux provenant des lavages sont dégraissées par décantation dans des florentins ou
par centrifugation. Elles sont ensuite réunies avec les eaux émises par l'atelier de traitement
des pâtes de neutralisation puis vont décomposer les savons dissous dans les eaux de lavage
libérant ainsi de la matière grasse qui peut être facilement récupérée à l'aide d'un flottateur.
Après ce premier dégraissage, l'effluent doit au moins être soumis à un prétraitement avant
d'être envoyé à l'égout. Le prétraitement des eaux résiduaires consiste à les neutraliser à la
soude si la législation locale le permet ou si non à la chaux. Dans ce cas il faut investir dans
une installation coûteuse (DENISE, 1992).
Tableau n°52: Caractéristiques admissibles des effluents liquides provenant d’une huilerie
végétale
(Source: Environmental Handbook, Documentation on Monitoring and Evaluating
Environmental Impacts, 1995)
Afin d’éviter les problèmes environnementaux liés à l’usage de l’acide phosphorique, on peut
opter pour l’acide citrique qui est moins dangereux.

 Traitement des terres provenant de la décoloration :


Le traitement des terres usagées issues des différentes étapes de raffinage est une
opération importante liée à la protection de l'environnement. Lorsque la récupération de
l'huile par solvant n'a pas été prévue dans le procédé, il n'existe que peu de moyens pour se
débarrasser des terres usées. Les traitements par des solutions alcalines ne permettent qu'une
récupération très partielle d'une huile de mauvaise qualité qui est tout juste bonne à être
mélangée aux huiles acides (DENISE, 1992), ou qui trouve débouché à l'alimentation
animale (PAGES, 1994).

79
La terre ainsi traitée contient encore de matière grasse (10 à 20 %). Il est possible, bien
que cela pose de nombreux problèmes, d'incinérer les terres usées avec récupération de
l'énergie produite (DENISE, 1992).
Par contre la terre traitée, dégraissée et séchée peut être alors éliminée en décharge ou
partir en valorisation agricole en conformité avec les dispositions environnementales
réglementaires (PAGES, 1994).

 Traitement des coproduits de la désodorisation


L'huile entraînée dans les condenseurs (barométriques) n'est pas récupérée pour la
valeur marchande qu'elle représente ; mais pour éviter d'envoyer à l'égout une eau chargée de
matière grasse, il suffit pour cela de placer entre les condenseurs barométriques et le rejet des
eaux usées un décanteur de dimension adaptée (DENISE, 1992).
En somme, une unité auxiliaire de traitement des eaux et de déchets est nécessaire pour
réduire la pollution due aux eaux de lavage.

 Mesures envisagées sur le site et ses environs


Quant à l’intégration du site et à la limitation des impacts visuels, on peut instaurer des zones
d’utilité publique comme des centres de loisirs (bibliothèque, parc d’attraction pour enfants,
jardins…), des infrastructures sportives (piscine, terrains de sport…) ou des infrastructures
sanitaires (dispensaires…)

 Mesures envisagées sur le paysage


Afin d’éviter les éventuelles gênes susceptibles d’être apportées aux utilisateurs du fait de
l’utilisation des infrastructures existantes et maintenir la valeur du paysage, ces mesures sont
envisageables :
 Aménagement et entretien des voies de circulation internes et externes ;
 Aménagement et entretien des divers ouvrages ;
 Mise en place des accès règlementés.

80
CONCLUSION GENERALE
Les études et analyses effectuées dans le cadre de ce travail, ont démontré que le projet
de production d’huile d’arachide comestible à l’échelle artisanale améliorée dans le fokontany
Ambohidanerana, commune urbaine Soavinandriana, région d’Itasy est faisable sur les plans
techniques, économique, financier et environnemental.
En effet, après l’analyse documentaire et l’interprétation des données collectées dans la
littérature technique, nous avons dressé une synthèse bibliographique sur l’arachide. Puis,
nous avons abordé sur la description de la zone d’implantation de ce projet. Nous avons
ensuite effectué une étude expérimentale sur la production d’huile d’arachide comestible :
conception d’une presse artisanale améliorée et essai de raffinage d’huile brut ; suivi d’une
présentation des résultats de ces expérimentations et des discussions. Enfin, nous avons
terminé notre travail par une étude de faisabilité technico-économique et financière ainsi que
des approches environnementales de ce projet.
Systématiquement, pour notre appareillage d’extraction d’huile confectionnée à partir
des matériaux existés localement, la performance est due à la force de pression importante
subie par le cric à bouteille hydraulique. Par rapport à la presse à vis le plus utilisé par des
artisans, elle ne contient de risque sur sa manipulation mais un coût d’investissement
abordable et donne un bon rendement.
Sur la partie de raffinage d’huile brute, le principe de procédé est simple: élimination de
phospholipides par dégommage à l’eau chaude, neutralisation des acides gras libres par la
soude caustique, élimination des pigments par le charbon actif et désodorisation par l’argile
activé. L’analyse au sein du laboratoire de la Répression des Fraudes Alimentaires nous
permet de dire que cette méthode est appropriée pour la production d’huile comestible.
L’évaluation financière du projet nous a montré des résultats, largement positifs, aussi
bien pour les comptes de résultats prévisionnels et un investissement assez moyen. De plus, le
taux de rentabilité interne est de 27,23 %, largement supérieur au taux de l’emprunt pratiqué
par le système bancaire existant actuel.

L’analyse environnementale du projet qui nous a permis de dégager un bilan presque


positif : peu de risque sur la dégradation de l’environnement.

En conclusion, l’installation de ce projet de production d’huile à l’échelle artisanale


améliorée sur la partie moyen ouest de Madagascar, à savoir les régions d’Itasy est vivement
sollicitée pour le développement économique, social et environnemental.

82
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET
WEBOGRAPHIQUES
1. CHAMOUSSIDINE B., Contribution à la plantation d’arachide au centre de FOFIFA
Miadana, Mémoire de fin d’Etude en vue d’obtention du Diplôme de Licence ès-Science
en Agriculture, Université de Majunga, 34p, 2009.

2. JAONERA P., Projet de valorisation d’huile d’arachide, cas du district Mandritsara,


région de Sofia, Mémoire de fin d’Etude en vue d’obtention du Diplôme de Maitrise ès-
Science en Gestion, option Finances et comptabilités, Université de Toamasina, 34p, 2005.

3. RAKOTOARIMANANA S.R., Contribution à l’amélioration de comestibilité de l’huile


d’arachide artisanale par raffinage, Mémoire de fin d’Etude en vue d’obtention du
Diplôme de d’ingénieur en Génie Chimique, Ecole Supérieur Polytechnique, Université
d’Antananarivo, 111p, 2009.

4. ANDRIAMIARANTSOA H., Etude prévisionnelle de la mise en place d’un système


d’autocontrôle au sein de TOP, Mémoire de fin d’Etude en vue d’obtention du Diplôme
de d’Ingénieur en Industrie Agricole et Alimentaire, Ecole Supérieur de science
Agronomique, Université d’Antananarivo, 89p, 2006.

5. OMEF, Secteur d’emploi dans la région d’Itasy, 2007.

6. ANDRIAMAMPIANINA R., Contribution au développement de la filière jatropha à


Madagascar : étude de faisabilité technico-économique d’une unité d’extraction d’huile
dans la région d’Alaotra Mangoro, Mémoire de fin d’Etude en vue d’obtention du
Diplôme de d’Ingénieur en Industrie Agricole et Alimentaire, Ecole Supérieur de science
Agronomique, Université d’Antananarivo, 94p, 2008.

7. KONE S., Unités modernes de transformation des oléagineux à petite et très petite
échelle : performance et limites, Revue scientifique, 12p, Mars 2001.

8. HARARE, Processing vegetable oil, in AGROTEC, ISBN 0-7974-1630-7, 1996.

9. MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DU PECHE, Filière


Oléagineux à Madagascar, Revue scientifique, 17p, 2004.

10. RANDRIANARIJAONA H.A., Analyses prospective et stratégique de l’arachide :


prolongation de chaîne de valeur, Mémoire de fin d’Etude en vue d’obtention du Diplôme
de d’Ingénieur en Agro-Management, Ecole Supérieur de science Agronomique,
Université d’Antananarivo, 56p, 2007

11. RIBIER D., ROUZIERE A., Expériences et procédés : la transformation artisanale


des plantes à huile, revue scientifique, 101p.

12. http// : arachide/wikipedia.com


83
ANNEXES
Annexe 1 : Extraction par Soxhlet

 Description de l’Appareillage :
Il se compose d'un corps en verre dans lequel est placée une cartouche en papier-filtre
épais, d'un tube siphon et d'un tube d'adduction. Dans le montage, l'extracteur est placé sur un
ballon contenant le solvant d'extraction. Dans l'extracteur est insérée une cartouche dans
laquelle est placé la poudre contenant l'espèce à extraire ; puis un réfrigérant est adapté au-
dessus de l'extracteur (il est également souhaitable d'utiliser un chauffe-ballon avec agitation
magnétique intégrée, afin d'éviter des à-coups d'ébullition qui provoquent une remontée du
liquide contenu dans le ballon et non de vapeurs de solvant pures. À défaut on peut placer des
billes de verres dans le ballon).

 Mode de fonctionnement :
Quand le ballon est chauffé, les vapeurs de solvant passent par le tube adducteur, se
condensent dans le réfrigérant et retombent dans le corps de l'extracteur, faisant ainsi macérer
le solide dans le solvant (chauffé par les vapeurs se trouvant en dessous). Le solvant condensé
s'accumule dans l'extracteur jusqu'à atteindre le sommet du tube-siphon, qui provoque alors le
retour du liquide dans le ballon, accompagné des substances extraites, et le solvant contenu
dans le ballon s'enrichit donc progressivement en composés solubles. Le solvant continue
alors de s'évaporer, alors que les substances extraites restent dans le ballon (leur température
d'ébullition doit être nettement supérieure à celle du solvant extracteur).

 Avantages :
Le cycle se répète indéfiniment. On peut ainsi épuiser complètement le solide en
quelques cycles sans intervention. Le résultat est équivalent à une série de macérations
successives, mais cette technique ne nécessite pas un grand nombre d'opérations.
Ainsi, on a un net gain de temps de manipulation (à condition de laisser l'appareil
fonctionner un certain temps) : une fois mis en route, le montage n'a pas besoin d'être
manipulé ni même surveillé jusqu'à son démontage. De plus, cette méthode requiert nettement
moins de solvant que la méthode des macérations successives pour une même efficacité
d'extraction. L'intérêt est donc également économique.
Le solvant est constamment distillé, de sorte qu'il ne se sature jamais. Même si la
substance extraite est en trop grande quantité par rapport au solvant et qu'elle dépasse sa
solubilité maximale, c'est toujours du solvant pur qui retombe de l'évaporateur.

i
 Inconvénients :
L'extraction par Soxhlet peut présenter quelques inconvénients :
- La taille de la cartouche étant limitée, il peut être nécessaire de réaliser plusieurs
extractions successives avec plusieurs cartouches, ce qui peut prendre un temps
considérable ;
- L'extraction à chaud peut dégrader certaines substances chimiques.

 Applications :
- Extraction d'hydrocarbures aromatiques polycycliques dans des sols pollués, avec de
l'acétonitrile comme solvant ;
- Extraction de fullerènes d'une suie ;
- Extraction de la caféine des feuilles de thé ;
- Extraction de molécules odorantes telles que des terpènes dans les végétaux ;
- Purification de polymères conducteurs des impuretés de synthèse ;
- Purification de composés peu solubles de leurs impuretés encore moins solubles ;
- Extraction de monomère dans un polymère.

ii
Annexe 2 : Calcul de taux de rentabilité interne (TRI) du projet
Le taux de rentabilité externe est calculé par la formule suivante :

Avec :

CAF : Capacité d’autofinancement

I : Investissement total initial = 949 700 000 Ariary

r : Taux de rentabilité interne

Donc CAF1 / (1 + r) + CAF2 / (1 + r)2 + …………. + CAF5 / (1 + r)5 - I =0

i 0,22 0,25 0,26 0,27 0,28 0,29


1 216 033 650 177 076 762 172 826 920 171 455 278 170 105 236 168 776 289 167 467 946
2 302 950 820 203 541 266 193 888 525 190 823 142 187 829 884 184 906 506 182 050 850
3 457 521 106 251 960 024 234 250 806 228 717 554 223 357 207 218 163 064 213 128 733
4 569 161 615 256 919 034 233 128 597 225 815 330 218 786 600 212 029 224 205 530 729
5 558 550 400 206 663 230 183 025 795 175 877 240 169 061 128 162 559 561 156 355 735
Somme 1 096 160 317 1 017 120 644 992 688 544 969 140 055 946 434 645 924 533 992
Investissement 949 700 000 949 700 000 949 700 000 949 700 000 949 700 000 949 700 000
VAN 146 460 317 67 420 644 42 988 544 19 440 055 -3 265 355 -25 166 008

Pour r = 0,27 VAN = 19 440 055 Ariary

Pour r = 0,28 VAN = -3 265 355 Ariary

Par extrapolation on trouve r = 27,23 %

iii
Annexe 3 : Calcul l’annuité par l’amortissement constante
La somme payée annuellement de la banque est donnée par le tableau suivant :

Capital en début Capital en fin de


Période Intérêt (20%) Amortissement Annuités
de période période
1 842 960 000 168 592 000 168 592 000 337 184 000 505 776 000
2 505 776 000 101 155 200 168 592 000 269 747 200 236 028 800
3 236 028 800 47 205 760 168 592 000 215 797 760 20 231 040
4 20 231 040 4 046 208 168 592 000 172 638 208 0
5 0 0 168 592 000 168 592 000 0

Remarque : ces chiffres sont tous en Ariary.

iv
Annexe 4 : Liste des appareillages et son amortissement
Année1 Année 2 Année 3 Année4 Année5
APPAREILLAGE DE Durée
PU Nbre Amort Nbre Amort Nbre Amort Nbre Amort Nbre Amort
RAFFINAGE de vie
APPAREILLAGE D'EXTRACTION
Décorticage 5 000 000 10 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 2 1 000 000
broyeur 4 000 000 10 1 400 000 1 400 000 1 400 000 1 400 000 1 400 000
presse hydraulique
5 000 000 5 5 5 000 000 5 5 000 000 7 7 000 000 9 9 000 000 10 10 000 000
manuel
cuve de cuisson 1 200 000 5 1 240 000 1 240 000 2 480 000 2 480 000 4 960 000
APPAREILLAGE DE RAFFINAGE
Cuve de filtration de 200L 2 090 000 10 1 209 000 1 209 000 1 209 000 2 418 000 4 836 000
Chaudière 1 958 000 5 1 391 600 1 391 600 1 391 600 2 783 200 3 1 174 800
Lot de cuves de contact de
2 700 000 5 1 540 000 1 540 000 1 540 000 2 1 080 000 4 2 160 000
200l
Cuve de stockage de 200L 1 340 000 10 1 134 000 1 134 000 2 268 000 4 536 000 56 7 504 000
Lot de centrifugeuses 3 500 000 5 1 700 000 1 700 000 1 700 000 1 700 000 2 1 400 000
Lot de vannes 200 000 10 5 100 000 5 20 000 5 20 000 7 60 000 8 80 000
Pompe à vide 1 734 400 5 1 346 880 1 346 880 1 346 880 1 346 880 2 693 760
Filtre NIAGARA (filtre-
6 894 800 5 1 1 378 960 1 1 378 960 1 1 378 960 2 2 757 920 3 4 136 880
presse)
Désodoriseur à plateaux 5 155 000 10 1 515 500 1 515 500 1 515 500 2 1 031 000 3 1 546 500
AUTRES APPAREILLAGE
Tuyauteries 1 690 000 10 1 169 000 1 169 000 1 169 000 2 338 000 3 507 000
EPI 1 200 000 5 1 240 000 1 240 000 1 240 000 2 480 000 3 720 000
Divers 1 000 000 5 1 200 000 1 200 000 1 200 000 2 400 000 3 600 000
TOTAL
45 562 200 - - 11 204 940 - 11 124 940 - 13 538 9 - 19 631 000 - 34 218 940

Remarque : ces chiffres sont tous en Ariary.

v
Annexe 5 : Détermination de fond de roulement initial :

Désignation Coût
Achat de matière première 835 200 000
Matière consommable pendant 4mois 3 334 000
Bidon utilisé pendant 4 mois 8 320 000
Frais personnel 4 mois 14 840 000
Fourniture bureau 400 000
Charges social 2 747 000
Frais d'établissement 600 000
Frais de recherches et développement 1 000 000
Achats de matériel et équipement 60 000 000
Construction 70 000 000
Imprévu 2 000 000
TOTAL 998 441 000
Fond propres 300 000 000
Détermination du fond de roulement initial 698 441 000

vi
Annexe 6 : Plan du site

Gérant Responsable ADN/FIN

Secrétaire Responsable PROD

Responsable COM
Toilette

Parking

Zone de production

vii
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DE TABLEAUX
LISTE DE FIGURES
LISTE DE PHOTOS
LISTE DE CARTES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE:
RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES ET GENERALITES
Chapitre I: GENERALITES SUR L’ARACHIDE..................................................................... 2
I.1. Classification taxonomique.............................................................................................. 2
I.2. Botanique de l’Arachide .................................................................................................. 2
I.2.1. Origine ........................................................................................................................ 2
I.2.2. Description ................................................................................................................. 2
I.2.2.1. Racines ................................................................................................................. 2
I.2.2.2. Tiges ..................................................................................................................... 2
I.2.2.3. Feuilles ................................................................................................................. 2
I.2.2.4. Inflorescences....................................................................................................... 3
I.2.2.5. Fleurs .................................................................................................................... 3
I.2.2.6. Fruits .................................................................................................................... 3
I.2.2.7. Graines ................................................................................................................. 4
I.3. Classification..................................................................................................................... 4
I.4. Phase végétative ................................................................................................................ 5
I.4.1. Phase de germination.................................................................................................. 5
I.4.2. Phase de croissance .................................................................................................... 5
I.4.3. Phase de floraison....................................................................................................... 5
I.4.4. Phase de fructification. ............................................................................................... 5
I.4.5. Phase de maturation.................................................................................................... 6
I.5. Écologie ............................................................................................................................ 6
I.5.1. Besoins en chaleur ...................................................................................................... 6
I.5.2. Besoins en eau ............................................................................................................ 6
I.5.3. Besoins en lumière ..................................................................................................... 6
I.5.4. Besoins en sols ........................................................................................................... 6
I.6. Utilisation......................................................................................................................... 7
I.6.1. Alimentation humaine ............................................................................................... 7
I.6.2. Alimentation animale ................................................................................................ 7
I.6.3. Industrie ..................................................................................................................... 7
I.6.4. Agriculture.................................................................................................................. 7
I.6.5. Plante médicinale ...................................................................................................... 7
I.7. Production et importance économique.............................................................................. 7
I.7.1. Pays producteurs........................................................................................................ 7
I.7.2. Pays exportateurs....................................................................................................... 8
I.7.3. Production mondiale.................................................................................................. 8
Chapitre II: RAPPELS ET GENERALITES SUR L’HUILERIE ........................................... 10
II.1. Définition ...................................................................................................................... 10
II.2. Extraction...................................................................................................................... 10
II.2.1. Extraction par action mécanique ............................................................................ 10
viii
II.2.1.Extraction par solvant .............................................................................................. 11
II.3. Raffinage ...................................................................................................................... 12
II.3.1. Définition ............................................................................................................... 12
II.3.2. Objectifs visés ........................................................................................................ 13
II.4.1. Aspect quantitatif ................................................................................................... 13
II.4.2. Aspect qualitatif ..................................................................................................... 13
DEUXIEME PARTIE:
RECHERCHE EXPERIMENTALE ET DESCRIPTION DU SITE
D’IMPLANTATION DU PROJET
Chapitre III: DESCRIPTION DU SITE D’IMPLANTATION................................................ 16
III.2. Relief ............................................................................................................................ 18
III.3. Géologie ...................................................................................................................... 18
III.4 Climat ........................................................................................................................... 18
III.5. Hydrologie................................................................................................................... 19
III.6. Sols .............................................................................................................................. 19
III.7. Etude socio-économique ............................................................................................. 19
III.7.1. Géographie humaine ............................................................................................. 19
III.7.2. Géographie économique ....................................................................................... 20
III.8. Filière d’arachide dans le district de Soavinandriana.................................................. 23
Chapitre IV : ESSAI DE PRODUCTION D’HUILE D’ARACHIDE.................................... 24
IV.1. Extraction d’huile brute ............................................................................................... 24
IV.1.1. Concept général du projet..................................................................................... 24
IV.1.2. Différentes contraintes à surmontées.................................................................... 24
IV.1.2.1. Contrainte de sécurité.................................................................................. 24
IV.1.2.2. Souplesse d’utilisation ................................................................................ 24
IV.1.2.3. Contrainte économique ............................................................................... 24
IV.1.2.4. Contrainte matérielle ................................................................................... 24
IV.1.3. Procédé général de transformation artisanale de l’arachide en huile brute .......... 25
IV.1.3.1. Etude du cycle de transformation ................................................................... 25
IV.1.3.2. Les finalités de ces diverses opérations.......................................................... 25
IV.1.3.2.1. Décorticage .............................................................................................. 25
IV.1.3.2.2. Broyage .................................................................................................... 26
IV.1.3.2.3. Conditionnement thermique ou cuisson................................................... 26
IV.1.3.2.4. Extraction par pressage ............................................................................ 26
IV.1.3.2.5. Décantation .............................................................................................. 26
IV.1.4. Description des différentes étapes de procédés .................................................... 26
IV.1.4.1. Décorticage..................................................................................................... 26
IV.1.4.2. Broyage .......................................................................................................... 27
IV.1.4.3. Cuisson ou Conditionnement thermique ........................................................ 28
IV.1.4.4. Extraction par pressage .................................................................................. 29
IV.1.4.4.1. Presse artisanale « à cale » ou « à coin » ................................................. 29
IV.1.4.4.2. Presse artisanale à vis horizontale (ou verticale) ..................................... 30
IV.1.4.4.3. Presse artisanale mécanique actionné manuellement............................... 30
IV.1.4.5. Décantation..................................................................................................... 31
IV.1.5. Conception et réalisation ...................................................................................... 31
IV.1.5.1. Description et mise en œuvre de chaque élément de l’appareillage .............. 32
IV.1.5.1.1. Source de pression ................................................................................... 32
IV.1.5.1.2. Le système d’extraction ........................................................................... 33
IV.1.5.1.3. Le système de guidage ............................................................................. 34
IV.1.5.1.4. Le support ................................................................................................ 34

ix
IV.1.5.1.5. Les poutres ............................................................................................... 35
IV.1.5.2. Dispositions constructives des assemblages .................................................. 35
IV.1.5.2.1. Assemblage par boulons .......................................................................... 35
IV.1.5.2.2. Assemblage par soudure .......................................................................... 36
IV.2. Procédé de raffinage..................................................................................................... 36
IV.2.1. Procédé de raffinage d’huile brute en huile comestible à l’échelle artisanale ..... 36
IV.2.1.1. Etude du cycle de transformation ................................................................... 37
IV.2.1.2. Les finalités de ces diverses opérations.......................................................... 37
IV.2.1.2.1. Dégommage ou Démucilagination........................................................... 37
IV.2.1.2.2. Neutralisation ........................................................................................... 37
IV.2.1.2.3. Décoloration ............................................................................................. 38
IV.2.1.2.4. Désodorisation ......................................................................................... 38
IV.2.2. Description des différentes étapes de procédés .................................................... 38
IV.2.2.1. Dégommage ou Démucilagination ................................................................. 38
IV.2.2.2. Neutralisation ................................................................................................. 39
IV.2.2.3. Décoloration ................................................................................................... 40
IV.2.2.4. Désodorisation................................................................................................ 41
IV.2.3. Préparation d’argile active et de charbon actif ..................................................... 41
IV.2.3.1. Argile activée ................................................................................................. 41
IV.2.3.2. Généralités sur le charbon actif et sa méthode d’activation .......................... 42
Chapitre V: RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES EXPERIMENTATIONS .......... 44
V.1. Extraction d’huile .......................................................................................................... 44
V.1.1. Quantité d’huile obtenue selon les trois variétés d’arachides existantes dans le
district de Soavinandriana.................................................................................................. 44
V.1.2. Test de performance de presse hydraulique........................................................... 45
V.1.2.1.Première paramètre : par rapport à la quantité d’arachide à presser ................. 45
V.1.2.2.Deuxième paramètre : par rapport au temps de pressage .................................. 46
V.1.2.3.Analyse du tourteau ........................................................................................... 49
V.2. Raffinage d’huile ........................................................................................................... 50
TROISIEME PARTIE:
ETUDE DE FAISABILITE ECONOMIQUE ET APPROCHE
ENVIRONNEMENTALE DU PROJET DE PRODUCTION D’HUILE D’ARACHIDE
Chapitre VI: ETUDE DE FAISABILITE ECONOMIQUE .................................................... 52
VI.1. Les orientations stratégiques de l'entreprise ............................................................... 52
VI.2. Le plan marketing ....................................................................................................... 53
VI.2.1. Le marché ............................................................................................................. 53
VI.2.3. Analyse de la concurrence ..................................................................................... 55
VI.2.4. Positionnement marketing .................................................................................... 56
VI.2.5. La politique des produits ...................................................................................... 57
VI.2.6. La politique de prix .............................................................................................. 57
VI.2.7. La politique de communication ............................................................................. 57
VI.2.8. La politique de vente ............................................................................................ 58
VI.2.9. La politique de distribution .................................................................................. 60
VI.3. Le plan de production .................................................................................................. 60
VI.3.1. La localisation ...................................................................................................... 60
VI.3.2. Les installations .................................................................................................... 61
VI.3.3. Le transport........................................................................................................... 61
VI.3.4. L’approvisionnement............................................................................................ 62
VI.3.5. La politique d’emploi ........................................................................................... 62
VI.3.6. La production........................................................................................................ 63

x
VI.3.7. Les recherches et développement ......................................................................... 65
VI.4. Le plan financier ......................................................................................................... 65
VI.4.1. Les besoins en investissement .............................................................................. 65
VI.4.2. Les besoins en fonds de roulement initial ............................................................ 65
VI.4.3. Les sources de financement .................................................................................. 66
VI.4.4. Les résultats prévisionnels.................................................................................... 66
VI.4.6. Le bilan prévisionnel ............................................................................................ 68
VI.4.7. Le taux de rentabilité interne ................................................................................ 69
VI.5- La structure de l’entreprise .......................................................................................... 69
VI.5.1- L'organigramme de l’entreprise ............................................................................ 69
VI.5.2- Les organisations internes ..................................................................................... 70
VI.5.3- Les fonctions et leurs responsabilités.................................................................... 70
VI.5.4- La structure juridique de l’entreprise .................................................................... 71
Chapitre VII: APPROCHE ENVIRONNEMENTALE DU PROJET ..................................... 72
VII.1. Analyse de l’état initial et de son environnement...................................................... 72
VII.1.1.Cadre géographique .............................................................................................. 72
VII.1.2.Caractéristiques physiques du site et des environs ............................................... 72
VII.2. Analyse des effets du projet sur l’environnement ..................................................... 72
VII.2.1. Produits chimiques dangereux ............................................................................ 73
VII.2.1.1.Acides minéraux ............................................................................................. 73
VII.2.1.1.Base minérale : soude caustique ..................................................................... 74
VII.2.2. Impact sur le milieu humain................................................................................ 74
VII.2.3. Impact sur le milieu naturel................................................................................. 75
VII.3. Raisons du projet ....................................................................................................... 76
VII.3.1. Choix du site ....................................................................................................... 76
VII.3.2. Nécessité du projet et impact socio-économique ................................................ 76
VII.4. Mesures prévues pour prévenir, réduire, si possible compenser les conséquences
dommageables du projet sur l’environnement ...................................................................... 78
VII.4.1. Mesures envisagées sur le milieu humain ........................................................... 78
III.4.2. Mesures envisagées sur l’exploitation ................................................................... 79
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 81
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES ..................................... 83
ANNEXES
Annexe 1 : Extraction par Soxhlet ........................................................................................... i
Annexe 2 : Calcul de taux de rentabilité interne (TRI) du projet............................................ iii
Annexe 3 : Calcul l’annuité par l’amortissement constante....................................................iv
Annexe 4 : Liste des appareillages et son amortissement ....................................................... v
Annexe 5 : Détermination de fond de roulement initial :........................................................vi
Annexe 6 : Plan du site........................................................................................................... vii
TABLE DES MATIERES........................................................................................................ viii

xi
Nom et prénoms : RANDRIANANTENAINA Lovaritina
Titre : «Etude de faisabilité d’un projet de production d’huile d’arachide à
l’échelle artisanale améliorée implantée à Ambohidanerana
Commune urbaine de Soavinandriana, Région Itasy».

Nombre de pages : 83
Nombre de tableaux : 26
Nombre de figures : 10
Nombre de photo : 23

RESUME
La présente recherche propose d’installation d’une unité de production d’huile d’arachide à
l’échelle artisanale améliorée.
La confection d’une presse hydraulique actionnée manuellement suffit de faire l’opération
d’extraction de l’huile d’arachide brute, avec un bon rendement mais une souplesse d’utilisation.
Le procédé de raffinage d’huile brute en huile comestible à l’échelle artisanale modérée
consiste à dégommer, puis neutraliser les acides gras libres, ensuite décolorer par le charbon actif et
puis désodoriser par l’argile activé.
Des évaluations socio-économique et financière ont été effectuées pour connaître la rentabilité
financière du projet.
Enfin, l’analyse environnementale a été réalisée pour cerner les enjeux environnementaux du
projet.
Mots clés : huile d’arachide, presse, raffinage, artisanale améliorée.

ABSTRACT
This research proposes to install a unit of peanut oil production artisanal scale improved.
The making of a hydraulic press operated manually enough to make the operation of
extracting the crude oil peanuts, with a good performance but flexibility.
The method of refining crude oil scale edible oil is moderate craft knock, and then neutralizes
free fatty acids, then discolored with activated charcoal and then deodorized by the activated clay.
Of the assessments socioeconomic and financial have been done to know the financial
profitability of the project.
Finally, the environmental analysis has been achieved to surround the environmental stakes of
the project.

Keywords: peanut oil press, refining, craft improved.

Directeur de Mémoire : Docteur RAMAROSON Jean de Dieu, Maître de Recherches, au


Département Matériaux et Génie Civil du Centre National de
Recherches Industrielle et Technologique.

Adresse de l’auteur : Lot IIIJ113N Ivolaniray/Anosibe-Antananarivo 101


Tél 033 13 212 11/034 09 329 20
Courriel : lovaritina@gmail.com

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