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Volume 2
Je me sens mieux
Nathalie Séguin
Avant, j’étais totalement perdue, vidée de tout.
L’écriture était ma soupape de survie.
Mon intérêt pour la composition écrite et l’arts dans son ensemble a
progressé vraiment peu à peu.
C’est que j’ai du patienter pour ressentir une différence.
Au centre Wellington, il y a un groupe d’écriture: « Le Groupe de Écri-
vains. »
Dans cet atelier littéraire, il y a partage d’expériences, de vécus, la bonne
entente, le respect et la discrétion.
Drôle de coïncidences, que les coordonnateurs aient choisis ce titre.
Tel le film biographique: « Freedom Writers ou Écrire pour exister. »
Ce film évoque l’émancipation de jeunes adolescentes rejetés par la
société.
Grâce à leur professeur, à leur intérêt et à leur curiosité, ils sont chemi-
nés graduellement.
C’est un peu, comme pour le Groupe des Écrivains au centre Wellington.
Même si c’est différent que le film (la façon de procéder dans le groupe
est à but thérapeutique, il n’y a rien de pédagogique), plusieurs per-
sonnes endolories et désespérées y participent et progressent tranquil-
lement, mais sûrement.
Soit dit en passant, le contexte thérapeutique n’insinue en rien que nos
capacités individuelles soient moindres.
Au contraire, on s’est tous améliorés différemment.
Je suis contente d’être membre de ce groupe, nous le sommes tous.
Ce fut aidant pour moi et pour nous tous.
Alors, pourquoi ne le serait-ce pas pour d’autres ?
Il n’y a pas de mots justifiables du dictionnaire pour exprimer mon
remerciement au coordonnateur et aux membres de l’atelier.
Je me sens mieux maintenant et ce même si c’est l’automne, ce chan-
gement de saison et de noirceur tôt le matin et en soirée; ce tantinet
grisâtre par moments et ensoleillés ou pluvieux à d’autres.
6 The Writers Club / Le club des écrivains Volume 2 7
En passant, ce n’est pas moi qui aie cheminé, c’est « Nous, » ensemble.
En terminant, je souhaite que le groupe se poursuive plus longtemps.
Si moi, j’ai pu en profiter, je suis certaine que d’autres y trouveraient
appui et réconfort.
Le sentier du rétablissement
L’art comme moyen thérapeutique. Normand Rivard
Artiste, créatrice, je suis.
Tel plusieurs. J’ai eu beau aborder l’université et les hautes sphères en Dans la pénombre de l’aube embrouillée,
terrain inconnu, en création littéraire, je ne me suis jamais sentie aussi J’ai pris mon crayon et mon cahier
bien comme je me sens à l’atelier littéraire du Club des Écrivains au Et j’ai commencé à tout scruter.
centre Wellington. C’est-à-dire : mon cerveau j’ai ausculté.
Cet endroit pittoresque n’a pas dit son dernier mot.
J’y ai trouvé une place, bien que ce ne fut pas du jour au lendemain et Ça m’a fait comprendre pourquoi j’angoissais,
que ça ne réjouissait pas tout le monde. On m’a inclue et maintenant, Miracle le jour où tu nommes ce que c’est.
je remercie beaucoup ceux qui m’ont accepté parmi les leurs. Les yeux éblouis dans cette nouvelle lumière du matin,
Un grand merci à tous et à toutes. Comme si j’avais retrouvé mon chemin par instinct.
Tout s’éclaire sur que faire par l’écriture.
Pour ne plus qu’il n’y est aucune rature,
C’est toute moé dedans une aventure
Et je deviens plus grand que nature.
Les repères les plus plausibles commencent par les massages et spa.
Les différentes techniques de soins pour ceux que nous aimons pou-
vant prendre les avantages qui leurs sont propres.
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blinking out of amazement.
What is the point of staring?
Of contemplating?
of that “full awareness”
Winter Contemplation “live the moment”
Fernanda Pérez Gay Juárez “seize the day” philosophy?
1) La clé du succès; l‘optimisme. Ted is sitting in the blackjack table and he’s all in the last $5,000 of the
2) La clé contre les personnes négatives; le sourire. $25,000 he borrowed from a loan shark who is on the table. He prom-
3) La clé de l’amitié; le partage. ised himself he would pay his debts with the money, but the chaos
4) La clé du bonheur; ici et maintenant: le lâcher-prise. inside him was too strong, he needed stimulation to forget about the
5) La clé de la maîtrise de soi; la confiance. events a month before—him having a burnout and losing his job and
6) La clé de la découverte; le silence. the love of his life. The pain was simply too strong.
7) La clé de la richesse; le don. The dealer deals his cards: 20. The second best hand in black-
8) La clé de la paix intérieure; le pardon. jack. I just need to beat him and then I’ll go home and get out of this
9) La clé de la planification; L’ordre. hell hole.. The dealer draws a 15, then a 6. Nooooo, 21. And he loses
10) La clé de l’harmonie; l’amour inconditionnel. everything.
11) La clé de la joie de vivre; l’Amour. He looks at the dealer and says the first thing that comes to his
12) La clé de l’épanouissement; le travail intérieur et extérieur mind, “Fuck you.” The dealer knows he just lost a lot and decides to
et bien plus encore. give him a complementary, “Sorry.” And that just reminds him of the
sorry his boss told him when they had to let him go for being unfit
to work. That and also the fact that he has to go home now and face
reality and all the memories coming back was too much.
He just kept looking at the dealers’ eyes, and could sense the
gaze and them slowly approaching him. “Fuck this,” and he started
walking away. Little did they know there was a volcano inside. He saw
the loan shark pass by and he gave him the finger. Not the wisest deci-
sion but he didn’t care. The loan shark just smiled at him. He knew he
was in big trouble, but by then he decided it didn’t matter as long as his
shitbox car could get him to his destination.
It took him all his willpower to avoid causing more trouble
at the casino and to get to his car. He drove off, took the bridge, and
parked to the right. This was it, his plan was to climb to edge of the
bridge and jump. The whole gambling thing was almost planned, just
to get in as much trouble to make it easier to do it.
As the cars passed by and honked, he couldn’t do it, yet he
couldn’t go back, he refused to go back.
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“Sir, you don’t have to do this.” The police must have been alerted.
“No, I have to do this.”
“Sir, I know you have problems but suicide isn’t the solution.”
“Fuck you, you don’t know what it’s like, losing everything. Los-
ing your fiancé, finding out she’s with someone else, taking these stupid The Things Left Unsaid
pills that just make you stay in bed 24 hours a day and remember the past, Mathieu Bouchard
the only stimulation coming from the casino and getting in trouble.”
“Sir, you’re not the first who has gone through this, there are You reach a point in life where you look in the mirror and ask yourself
therapies.” if you are who you wanted to be.
“Hah! Therapies! Sitting in a circle with people who have no It can be quite unsettling when you realize that the answer is no.
idea what I’m going through and the only way to make them see is to This is what happened to me.
transport them to the center of the earth.” We spent twelve years of our lives together and got fairly attached to
“Sir, time heals.” each other. After a bruising stretch, our roads split.
“No it doesn’t, I know what happened to me will last forever, Many things were left unsaid.
I have to take these fuckin’ pills forever, I will never be the same, I had I’m grateful for everything we went through together; for having met
everything, now I have nothing, and ill never be the same. the wonderful person you are. I will forever cherish you and wish that
“What about your family?” you are happy and well.
He paused, it seems like the officer struck a chord he could I’m also grateful that our roads have split. It liberated me. I hope it
work with. liberated you as well. I guess it was no one’s fault, it was just meant to
“What about them? Don’t they care about you?” be that way.
“I guess.” Those are some of the things I would like to say to you.
“Wouldn’t they get hurt immensely if you did this?” Why am I writing this in English when my native language is French?
“I guess.” I guess because it gives me a sense of distance from myself that frees
“Don’t you love them?” me to write things that I wouldn’t otherwise have authorized myself
Ted went silent for a while, took deep breaths, then started crying. to write.
“I do fucking love them! You can’t possibly imagine how much It makes me feel less vulnerable, less inhibited; like I’d be writing this
I love them. But it’s so hard.” about somebody else.
“I know it’s hard, but you can do it!” In English, perhaps I would have said those things to you.
“I can’t do shit.”
“You know you can.”
“Maybe... I guess.”
“Why don’t you now step off that ledge?”
“Alright.”
“And I think we both agree you should go to Gamblers An-
onymous, no?"
He smiles for the first time.
“Hahaha, that might not be a bad idea at all!”
16 The Writers Club / Le club des écrivains Volume 2 17
Le langage des yeux en est un autre qui trompe l’œil lorsque le visage
Le terminal n’est pas au niveau des attentes voulus.
Bertrand Poupart
Je n’ai pas eu à faire autant d’efforts pour m’apercevoir que tous seront TABLE, ES-TU LÀ ?
à leur poste ce soir à 18 heures et que je n’aurai qu’à vous lire ces quel- Et je ne cesse de la faire... Moi.
Merci encore, à la vie de m’avoir laissé la chance de m’exprimer et de Rien de mieux qu’un verre de lait en poudre 0% de matière grasse à 1%
vivre à mon degré de compréhension et d’acquérir la sagesse de me de m.g. : 6 cuillères pour un litre d’eau froide.
Je n’ai trouvé d’amour que par les parois des charpentes des murs.
Et rien n’a pu m’atteindre à ma surdité en tant qu’hypocondriaque
Je crois en Dieu mais il ne veut pas de moi tout de suite.
Je reste avec Pierre, le fondateur de charpentes.
Beauté mielleuse
Absolue à l’essai
Formée de distances et de constances
Formidable galaxie lointaine
Impondérable et imper-mutable
22 The Writers Club / Le club des écrivains Volume 2 23
Younger Light
Nathalie Séguin Tony Lentzakis
Above everything Where have you been, light?
We discovered ourselves and living I have been looking all over, light.
We were like all explorers I thought I would find you in the darkness,
Our present was enough I thought I would find you in my past,
But you had something better in store.
We were satisfied with less
We were smiling more everyday You showed me a new me, light.
We were well enough You showed me a whole new world,
We simply were You introduced me to my new home.
We had fun often and longer I felt like giving up in the darkness
We challenged all time and things I was full of fear and anger
Our little misery and our childhood little wars I thought there was no way out
We used to see adults differently. I thought happiness lied only in memories
But you showed me a way, light.
Remerciement
Bertrand Poupart
C’est l’année qui recommence et les vendanges ainsi que les bonnes
choses agricoles se ramassent en vigueur avant le gros hiver que l’on
annonce froid. Très froid.
Aujourd’hui est plutôt calme comme journée. J’ai travaillé deux heures
comme Gardien à l’église. Et je pense présentement à vous : Le club
des écrivains. Dans le silence de la grande chapelle ou je prie.
Il n’existe pas aucun autre recourt pour vous dire « Merci. » Merci
d’avoir été avec moi toutes ces années à se voir par l’entremise des
responsables que vous êtes.
Savoir reconnaître ses semblables est une force « IN » et qui rapporte
dans notre âme que des bonnes choses.
This book was finished on November 19th, 2018
in Montréal, Québec. Kodamas will account for it.