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d'Azur
Maita Aina
1
Et ainsi nos mots librement s’envoleront.
Ils iront à la rencontre de ceux qui écouteront et
entendront.
Introduction :
Je rassemble ma famille. Aucune larme ne sera oubliée
Chapitre 1 :
Elle était seule dans sa danse
Chapitre 2 :
La rencontre du Tigre et du Dragon, la découverte, la surprise, le choc
Chapitre 3 :
Danser à deux, la danse du yin et du yang, attachement, fusion
Chapitre 4 :
Souffrance, dualité, peur et régressions dans les vies antérieures
Chapitre 5 :
Le choix, le renoncement, la séparation, le détachement
Conclusion :
La résolution karmique, le cadeau, le Tao
Remerciements
Savez-vous que les rencontres ne sont jamais le fait du hasard ? Si nous
rencontrons l'autre c’est parce que nous avons une histoire commune avec
lui.
C'est ainsi que Maï, le Tigre Blanc, et Neaj, le Dragon d'Azur, ont dansé
sur la scène de la vie.
Elle roulait à vive allure sur le chemin de l’aéroport. Elle ne pouvait pas
se permettre d’être en retard. Un coup d’œil dans le rétroviseur la
rassurait sur son maquillage, impeccable comme d’habitude.
Pourtant, elle grimaça. Elle était mal à l’aise dans ses chaussures à talons
toutes neuves, mal à l'aise dans son bel uniforme. Elle poussa un immense
soupir. Encore une journée bien chargée se profilait devant elle. Le pire
c’est qu’elle ne savait même pas si elle pourrait récupérer sa petite fille de
quatre mois à temps chez la nourrice cet après-midi-là.
Son mari n'avait d'abord pas voulu d’enfant et il a fallu qu’elle insiste
grandement avant qu’il ne se décide. Elle avait eut tellement envie d’une
famille.
Son attention fut attirée par quelques mots parmi le débit d’âneries du
présentateur à la radio « bonne fête à toutes les femmes ». Elle avait
oublié, avec les préparatifs, que c'était la journée de la femme.
Les voitures roulaient toujours au pas. Elle se regarda encore une fois
dans le rétroviseur, son maquillage tenait toujours mais ses yeux étaient
fatigués. Elle se dit que tout à l’heure, elle figerait un sourire sur ses
lèvres, elle était payée pour être agréable et aimable même si quelques
fois de grossiers personnages croisaient son chemin, même si des yeux la
dénudaient avec un regard d’arrogance.
A ce moment précis de son histoire, elle était seule dans sa danse. Elle se
sentait glisser dans cette fatalité qui avait frappé tant de femmes de sa
lignée. Ces femmes qui s’étaient toutes plus ou moins effacées et s’étaient
oubliées pour le bonheur de leurs époux, pour le bonheur des autres. Ces
femmes qui vivaient à côté d'elles-mêmes. Elle commençait à s’oublier
elle aussi et elle avait très peur car en s’oubliant, elle risquait de fermer
son cœur...…..
Je suis née là-bas sur une île lointaine, il y a bien des années. Là-bas où
j’ai passé ma petite enfance et puis mon adolescence. Mes parents se sont
séparés lorsque j’avais une dizaine d’années. Ma mère étant partie pour la
France et mon père étant dans l'incapacité de nous élever ma soeur et moi,
c'est donc une tante qui nous a recueillies.
A l’âge de 19 ans cependant, je suis allée rejoindre ma mère en France.
Après quelques années d'études, j'ai rencontré celui qui allait devenir mon
époux. J’ai ensuite trouvé du travail comme hôtesse d’accueil à l’aéroport
de la grande ville où on habitait. L’événement le plus marquant de cette
période fut la naissance de Cohana, après quatre ans de mariage.
La vie aurait pu continuer ainsi avec ses hauts et ses bas mais je me suis
vue précipitée dans un gouffre lorsqu'un médecin m'annonça que j'avais
un cancer du sein.
C’est une expérience qui vous laisse à plat comme ces cyclones qui
balayent tout sur leur passage. C’est ainsi que je subis dans un premier
temps cette maladie.
I comme Icare,
Immobile au plus intime de moi-même
Je cherche l'équilibre.
Je sors de ma bulle
Pour rencontrer le bruit, le rire, l'envie.
M'extrayant de mes limites
Avec une totale loyauté et liberté,
J'enlace la vie.
Sans idéal, je me façonne dans sa vibration
Et ne fais que porter le rêve de beauté de mon âme
Mais je ne faisais que rêver alors qu’en mon âme s’installait une infinie et
indescriptible nostalgie, un manque.
Les souvenirs ont alors afflué et j'ai cru pouvoir ainsi nommer cette
nostalgie.
Il était une fois une princesse. Je dis une princesse car dans chaque
femme sommeille une princesse, n’en déplaise à certains. Donc, il était
une fois une princesse qui voulait apprendre la vie. Dès sa petite enfance,
elle se mit à l’école de la vie. Elle traversa les joies et les souffrances de
l’existence ainsi que ses secousses et ses calmes plats.
Puis un jour, elle croisa un regard. Un regard d’une telle intensité qu’elle
prit conscience qu’elle existait (vous savez bien, un de ces regards qui
donne vie).
Cependant, peu à peu, elle n'a plus attendu, à tort ou à raison, elle ne
saurait le dire. Elle n'a plus attendu car elle avait accepté le regard
d'enfant.
C'est seulement après la maladie, que je compris que j'avais toujours été
en attente du regard intense, je ne l’avais jamais oublié. Il hantait mon
cœur, mon âme. J'ai alors poussé un cri à la face de l’univers, un peu
comme on jette une bouteille à la mer, sans vraiment y croire.
Un long chemin commença pour nous. Nous restâmes pendant deux ans
en contact à travers les mails où nous nous racontâmes nos vies. Lui avait
également énormément souffert de cette séparation.
Cela nous a permis à tous deux de reconnaître cette douleur cristallisée au
plus profond de nos cœurs, permis de nous reconnecter à nos émotions et
nous trouvâmes ainsi l'apaisement. Il était marié, je l'étais aussi et nous
acceptâmes ces choix que nous avions faits.
Blessure cicatrisée.
Vive la liberté du coeur.
Chapitre 2
La rencontre du Tigre et du Dragon , la découverte, la surprise, le
choc
Et je me dis que j’avais cette fois trouvé celui pour qui j’avais traversé
espace et temps. Il était là dans la lumière. J’ai d’abord voulu fuir. On a
toujours peur lorsque les désirs de notre cœur sont à notre portée.
J'ai cru que les choses allaient se tasser et que j'arriverais à voir en toi
juste un ami mais mon Dieu, il n'en est rien.
C'est si beau
Si réel et si profond
Ca vient de loin et de très près en même temps
Peut-être qu'un jour
Saurais-je parler en d'aussi belles phrases
Peut-être qu'un jour
Pourrais-je voler aussi loin, jusqu'à la source
De tant de beauté
De tant de bonté
Peut-être qu'un jour...
Dois-je pleurer, dois-je rire?
Dois-je me cacher, me réjouir?
Dois-je parler, dois-je partir?
Dois-je aussi danser, t'accompagner
Sur cette mélodie que je perçois?
Est-ce un tambour?
Est-ce un cœur qui bat
C'est si flou
Une clameur dans le lointain
Si légère, une fragrance de printemps
Où suis-je, où vais-je
Je ne sais plus,
Un rayon, un éclair
Soudain apparu
Je ne sais plus
Où est l'étoile du berger
Est-ce celle que je vois
Dois-je la suivre rien qu'une fois?
En attendant j'écoute
Ce tambour rythmé
Peut-être entendrai-je une voix
Une chanson qui me dira
Voici la voie
Oh mon amour,
Au moment où je t’écris
Deux arcs-en-ciel font leur apparition
Après le grand vent et la pluie
Que nous avons eu aujourd’hui.
Tes paroles, Oh mon aimé
Si plein de douceur et de bonté
S’imprègnent dans ma chair.
Chaque partie de mon être
Vibre et danse.
Et mon cœur déborde
D’amour et de joie.
Des larmes que je ne sais contenir
Ruissellent doucement sur mon visage.
Simple inconnu, tu te dis
Et pourtant aussi incroyable
Que cela paraisse
A mon cœur, inconnu, tu ne l’es point.
Si tu es le plus chanceux
Des hommes sous ces cieux
Je suis quant à moi
La plus chanceuse des femmes
Sur cette terre.
Quelle joie de pouvoir te serrer
Tout contre moi
Et de te murmurer tout bas :
Je t’aime mon amour.
Laisse moi aussi te dire que :
Je mettrais pour toi ce soir
Ma belle jupe de gitane
Dans mes cheveux des bougainvilliers
Et à mes chevilles des bracelets.
J’allumerais un grand feu
Alors que tout là-haut
Luira l’étoile du Berger.
Je prendrais ce soir, mon tambour.
Et pour toi je vais jouer.
Rien que pour toi
Mon Prince, mon troubadour.
Moi la plus chanceuse
Des femmes de cette terre.
Je danserais pour toi
Oh mon amour
Jusqu’au lever du nouveau jour.
Que dois-tu faire pour que dure
Mon bonheur, me demandes-tu ?
Prince, oh mon aimé,
Mon tendre amour
Je n’ai qu’un vœu
Que de toi tu prennes bien soin
Car tu le sais désormais
Tu es précieux à mes yeux.
Si j'hésite à te dire qui je suis, c'est parce que j'ai peur qu'en me
connaissant tu n'arrêtes la musique la danse, le chant, et toute cette
douceur. Personne n'a jamais parlé à mon cœur comme toi tu le fais
Quant à moi, les règles des hommes voudraient que je baisse les yeux et
fassent taire mon cœur parce qu’un jour j’ai choisi un certain chemin.
Mais je ne puis, mon aimé. Je ne puis depuis que je t’ai vu. J’ai choisi de
suivre les règles de mon cœur. J’aime désormais trop la vie pour la rejeter
lorsqu’elle se présente. La vie bouillonne en moi depuis que tu es là.
O ma douce
Je n'ai pas pu résister
Je suis revenu pour te lire et m'enivrer
Pour me délecter de ce nectar
Que tu m'offres
Je ne puis résister
Tout comme toi je suis attiré
Par une force je ne sais
Venant d'où
Un magnétisme peut-il être aussi puissant
Je ne veux pas résister
Mon esprit pourtant le suggère
Mais mon corps
Mon cœur
Mon être
Mon moi intime s'abandonnent
Se laissent aller
Je ne veux pas réfléchir
Ni essayer de comprendre
Je veux juste penser à toi
Si fort que tu sois là
Si intensément
Que tu me ressentiras
Tout contre toi
O ma douce
Dis moi la vérité
Es-tu un ange
Qui vole juste au-dessus de moi
Qui veille sur moi
Et me protège
Est-ce donc toi cette présence
Que je ressens quand je suis triste
Cette brise qui me caresse le visage
Quand chaque matin je dis bonjour
A l'aube qui s'en va
Cette chaleur que je ressens
Le long de mes jambes
Dans mon cou
Et qui parcourt tout mon corps
Comme des doigts magiques
Quand je rêve de toi
Ma toute douce
Je ne ris pas
Quand tu me dis que
L'herbe sur tes pieds
Te fait l'effet
De mes caresses
Car je ressens la même chose
Quand l'eau
De la douche
Sur mon corps ruisselle
Ô ma douce
M'as tu jeté un sort
M'as-tu envoûté
Si oui continue
Car j'aime ça
Me sentir enveloppé de ton amour
Me sentir pris dans les mailles
De ta tendresse
Je ne me souviens pas
D'avoir jamais été aussi heureux
D'une présence absente
De baisers lointains
Veux-tu de moi
Prends moi tout entier
Fais de moi ce que tu veux
Ô douce Maï
Je découvre à quel point ton cœur est grand
Le monde y vivrait s'il n'était pas aveugle
Tu donnes tant à ce monde-là!
Cela me touche que tu dises cela mon adoré mais en fait, la vie m'a donné
une deuxième chance sur cette terre et j'en suis fort consciente. Donc c'est
juste un cœur reconnaissant et aimant qui chaque jour célèbre la vie
Mais je me dis
Que je ne dois rien te cacher
Alors je vais chercher le courage
Et quand je l'aurai
Je me présenterai à toi
Sans aucun secret
O douce Maï
Oublie ce "peut-être"
Qu'il s'en aille comme il est venu
Sans intention
Il s'est glissé tout seul
Et le regret m'envahit
De te l'avoir écrit
Je ne veux pas que tu sois triste
Je veux que tu sois heureuse
Que tu sois la plus heureuse
De toutes les femmes de la terre
La danse avait bel et bien repris mais sur un autre rythme. Désormais,
des vagues de peurs, de souffrances et d'incertitudes accompagnaient la
beauté et la joie pure de l'amour. Je luttais pour rester debout mais
savais qu'une partie de moi-même commençait à s'effondrer.
Mon amour,
Je pensais à ce "peut-être" en marchant
J'essayais de m'imaginer "peut-être"....
Puis j'ai vu tes yeux.
Alors que j'étais là dans la souffrance de mon "peut-être".
En moi, la douce chaleur
Des mots a glissé et m'a apaisée.
Tant de vérité dans ces mots
Qui disaient
Que la souffrance ou la joie
N'est qu'illusion pour se sentir vivre
Alors qu'en chacun de nous existe
L'Eternité.
L'Eclat de diamant était là
Alors que tes yeux brillaient et me souriaient
J'ai oublié "peut-être",
J'ai seulement gardé que l'éternité est en chacun de nous.
Je t'aime.
Ton rire m'achève, je deviens ivre. J'ai alors peur d'ouvrir la bouche
et de dire des mots sans aucun sens, juste des sons. Je me concentre
très fort pour savoir quoi dire. J'y arrive avec peine. Ta voix me rend
dingue.
Mon Prince,
"Une belle journée qui s'annonce"
C'est ce que dit ton message d'aujourd'hui.
Oui elle sera belle,
Qu'il y ait pluie ou soleil
La beauté sera là
Car dans mon cœur, tu es présent.
Merci d'avoir laissé tous ces messages.
Tu as la délicatesse d'un Beau Sire
Et j'ai de la chance de te connaître.
Mais ne t'en fais pas, je comprends bien
Lorsque tu ne peux faire autrement.
Ne t'en fais pas
Et garde moi alors juste très fort
Dans ton cœur.
Neaj, oh Neaj
Le jour se lève
Comme les voiles qu'on soulève doucement
Les nuages s'écartent pour faire place à la lumière.
Miracle et magie de la vie.
Y aurait-il un magicien là-haut qui tel un chef d'orchestre
Harmonise les vibrations pour avoir les sons les plus purs de son
orchestre ?
Oh Neaj, mon tendre amour
Je crois en notre danse comme je crois au paradis.
Par le magicien, je me laisserais guider
Dans cette vie pour que le son de plus pur
Emane de nos deux pulsations.
Car toi et moi venons de la même source.
Je te remercie pour ce texte sur les âmes soeurs.
Je ne l'avais jamais lu et notre danse était toujours
En moi inscrite.
Je l'avais même écrite avant de te retrouver
Et je comprends aujourd'hui que c'était
A toi qu'elle était dédiée.
Il n'y a que toi, oh mon éclat de diamant
Qui pouvait entendre car ma musique est la tienne aussi
Comme un Prince Charmant, d'un baiser
Tu m'as délivrée.
Tu m'as sortie de l'ombre,
Moi la femme qui voulait se cacher
Je reçois à l'instant ton message de ce matin qui embellira ma journée.
Oui Neaj, avec toi je n'ai plus peur de danser
Avec toi je sors de l'ombre où j'étais
Je suis là dans tes bras, autour de toi, je tourbillonne
Mon Dieu, béni soit ce nouveau jour
Qui me permettra d'aimer mon bel amour
En toi j'ai connu l'infini. En toi j'ai trouvé l'éternité. En toi j'ai vu
l'amour. En toi, j'ai vu la lumière. En toi, j'ai vu le rire. En toi j'ai vu
couler une rivière.
Lorsque tu m'aimes
Respire moi
Respire mon amour pour toi
Respire afin que cet amour se dissolve
Dans ton propre souffle
Fais-le ensuite danser joyeusement en toi
Puis lâche-le avec tendresse dans l'univers
Début du silence de la part de Neaj, le manque, la déchirure firent à
nouveau leurs apparitions. Puis un sms et je reprends espoir.
Il est 6H00.
Un nouveau jour se lève
Et une palette de possibilités se dessine
A l'horizon.
Dans mon cœur, la chaleur
A nouveau se répand et chasse les larmes.
Mon aimé, mon Prince
Mon amour, mon troubadour
Me demande auprès de lui de revenir.
J'ai reçu son message,
J'entends à nouveau sa voix.
Elle est lointaine mais elle est là.
Je remercie le silence et m'en éloigne.
Le temps de chasser la lourde tristesse
Qui m'avait envahie
Le temps de retrouver la clarté de mes pensées
Et dans ses bras à nouveau, je serais.
Un nouveau jour pointe son nez
Ramenant avec lui toutes les possibilités
Que la lumière de cette journée soit douce
Pour toi là-bas et pour moi ici.
Qu'elle ramène la beauté, la légèreté.
Recherchons ensemble, le rythme,
Les battements du tambour et la danse.
La musique elle, est toujours là.
Un tendre baiser, je dépose sur tes lèvres.
Je t'aime.
Petit à petit et sans nous en rendre compte, nous donnâmes tout pouvoir
à cette danse en nous séparant de nous-mêmes.
La danse avait prit toute son ampleur, son propre virage et existait par
elle-même en nous entraînant sur un chemin que nous savions
cahoteux mais nous ne savions plus comment nous arrêter.
Souffrance et joie, larmes et rires, espoirs et peurs, attentes et fuites,
tour à tour se jouaient de nous et déséquilibraient nos espaces
émotionnels.
Comment vivre cet amour, répondre à l'appel des cœurs alors qu'il y
avait le risque de faire du mal autour de soi ?
Comment rester fidèle à soi sans faire souffrir l'autre ? Y avait-il un
choix à faire ? Que faire ?
Oui je cherche
Alors je chercherai avec toi
Je cherche la nuit dans les étoiles
Je chercherai cette étoile brillante
Celle qui est la tienne
Qui éclaire désormais mes nuits
Je cherche dans les reflets de l'eau
Je chercherai dans les gouttes de pluie
Ton visage souriant
L'éclat de diamant de tes yeux
Je cherche au milieu des foules
Je chercherai dans la nudité des regards
Les yeux qui sont les tiens
Cette danse qui m'entraîne
Et que j'ai croisé
Cette musique qui m'envoûte
Sans le vouloir
L'ai-je voulu ? Etait-elle déjà inscrite?
Et sans le vouloir
Je ne le sais.
J'ai sombré
J'ai seulement succombée, poings et mains liés
Je cherche dans la lumière solaire
Je chercherai auprès du danseur solaire
L'éclat de ta lumière
Cette lumière qui émane de toi
Celle-là qui m'éclaire toutes les nuits
Celle qui réchauffe mon âme
Oui je cherche
Je chercherai encore et encore
Dans chaque coup de vent
Auprès des Maîtres du Vent
Dans chaque courant d'air
Dans le grondement du tonnerre
Ton souffle
Cette rafale qui m'emporte
Plein de vie
Et contre laquelle je ne puis lutter
Plein d'amour
Car comment lutter contre un océan
Je cherche dans l'océan
De douceur
Un chemin qui mène de l'autre côté
Je ne le sais
Là d'où vient la musique
Je chercherai juste ces souffles
Là d'où fusent les battements de tambour
Qui me mènent vers toi
Ces mille invitations à danser
Je chercherai cette voie
Je chercherai
Pour danser avec toi
Je cherche
Car je suis née pour te retrouver
Dans chaque ondulation de la nature
Je suis née pour te nommer
Dans chaque mouvement d'arbre
Dans chaque frémissement
Cette danse
Dans chaque vibration
Qui m'emporte
Dans chaque manifestation
Qui me met en joie
De l'univers
Qui m'apporte la sérénité
Je me laisserai emporter
Je cherche
Et je chercherai
Dans chaque bruit
Ton amour
Le cri de cet amour
Qui m'appelle sans cesse
Ce cri que j'entends
Je chercherai ta voix qui m'emplit
A longueur de journée
Tout le temps
Dans les battements de mon cœur
Je souris mais c’est un sourire mêlé de larmes car derrière ce sourire c’est
un cœur débordant d’amour qui dit son envie de danser la vie.
Tu m’as fait voyager, tu m’as fait partir en quête de mon rêve, de toi. J’ai
traversé espace et temps pour te retrouver. Aujourd’hui je suis arrivée et
aspire à célébrer ces retrouvailles. Mais peut-être dois-je partir à mon tour
ou dois-je rester dans mes chaînes pour te laisser parcourir un certain
chemin?
Je partirais si tu me le demandais car je t’aime plus que moi-même. Si tu
n’es pas prêt, je m’égarerais alors, je m’enchaînerais et te laisserais
entreprendre le voyage, la quête pour te retrouver, me retrouver et nous
retrouver.
La pire qui puisse nous arriver c’est d’avoir peur d’avancer car la peur est
l’ennemie de l’amour. Peur de rencontrer le bonheur, peur de se laisser
glisser, peur de prendre des risques, peur de sortir d’un univers qu’on a
prit soin de construire, d’élever à la sueur de son front qui nous fait qu’on
reste là à attendre la fin alors que la danse est ample et libre et que la
musique traverse les murs et nous pousse ailleurs.
Cependant saches ô mon aimé que ton choix toujours je respecterai car je
t’aime.
Nous comprîmes que nous avions essayé tant et tant de fois de nous
retrouver, défiant espace et temps mais que jamais encore notre histoire
ne s'était bien terminée.
C'est alors que tout a commencé. C'est alors qu'est arrivé l'espoir.
L'espoir d'entrer dans un monde plus beau. L'espoir de s'allier, de
s'unir pour l'entraide, le soutien, le soulagement. J'ai commencé à
croire à tout cela!
J'ai alors allumé un feu pour les signaux de fumée. J'ai envoyé des
signaux, mais le vent les a dissous. J'ai essayé de me rapprocher de la
frontière, j'ai même mis un pied de l'autre côté, laissant d'énormes
traces, visibles de loin. Je ne sais pas s'ils ont été vus, mais j'ai aperçu
des signaux en retour. Malheureusement les signaux étaient codés. Je
n'ai pas pu les déchiffrer, ne sachant s'ils m'étaient destinés ou s'ils
étaient pour un tiers.
C'est vrai que j'ai essayé de mémoriser ces signaux et de les décrire à
un spécialiste, mais je ne suis pas sûr de leur interprétation. Le
spécialiste m'a dit qu'ils étaient porteurs d'espoir. Mais rien n'est sûr.
L'espoir n'est pas sûr, pourtant j'ai continué à croire en lui. Croire
en l'espoir en espérant que tout ira bien. Puis, j'ai reculé, m'éloignant
de la frontière puisque le mur était là pour bien marquer les limites.
C'était aussi une voix, une douce voix qui m’a dit "salut". J’ai
répondu "veux- tu faire une promenade avec moi?" "Pourquoi pas"
me dit la voix.
Nous avons alors marché côte à côte sur le mur. Dans le silence,
chacun regardant de l'autre côté du mur. Du côté de l'autre! J'ai vu
le monde de l'autre. J'y ai vu la simplicité, la franchise, la joie. Et j'ai
vu l'espoir. L'espoir de voir le mur tomber.
J'ai alors fuit l'espoir. J'ai commencé à espérer perdre l'espoir. Mais
plus j'espérais le perdre, plus il revenait en force. Dans ma peur j'ai
oublié de parler à l'autre. J'ai oublié de lui demander si mon message
lui était parvenu. J'ai oublié de lui parler de l'espoir de voir un
monde sans mur.
Au désert il y a du vent
Souffle de ces esprits
Qui hantent la terre
Souffle qui efface les traces
Sur le sol mais pas dans l'âme
Souffle qui parle au cœur
Comme mille voix en chœur
Mais aussi fines et aussi claires
Que celle de l'enfant-vérité
Qui sait et qui très souvent
En nous murmure
Et parfois dérange
L'enfant-vérité caché
Qui entend et qui voit
Ces secrets si bien gardés
Que même la profonde conscience
Ne peut seulement imaginer
Le souffle du désert
Qui s'efface devant les traces
Laissées par les regrets
Et la souffrance de la passion
Traces de meurtrissures superficielles
Comme la croûte sucrée des dragées
Recouvre une âme de bonheur
Un cœur-amande tendre
Fait du cumul de beaux moments
Toutes ces bribes de vie heureuse
Ces instants intenses jamais avoués
Pas même à soi
Pour ne pas en tracer les contours
Et faire naître du yin le yang
Au désert il y a ce souffle
Dont les traces s'effacent
Derrière chacun de nos pas
De ces grands espaces nous éloignant
Chacun de ces pas-vie
Vers de fragiles certitudes
Qui ne sont que flageolants desseins
Comme les mirages du désert
S'estompant à mesure de progression
Ce souffle reste une trace
Celles des vies antérieures
Celles des âmes passées par là
Criant qu'elles reviendront
Encore et encore
Dans ce désert ou dans d'autres
Pour réimprimer ces vies
Que nous voulons effacer
Là dans ce désert de nos cœurs
Que nous voulons rendre arides
Mais le vent et les sables
Comme la croûte sucrée des dragées
Ne font que recouvrir l'amande
Cœur et âme sacrée
De ce qu'au fond nous sommes
Flamme dans la flamme éternelle
Je crois que de vie en vie, nous nous sommes mis à l'épreuve et ce ne fut
guère facile. Je sais que je suis allée au bout de moi-même en regardant
en face mes peurs. J'en ai dépassé un bon nombre et j'en suis heureuse.
Cependant je sais aussi que le moment est venu de passer à l'action,
d'avancer, d'évoluer.
Tu m'as dit qu'il y avait des murs érigés autour de toi. Trouveras-tu
malgré tout ta liberté ? Je ne le sais. Je sais seulement que de mon côté, je
ne peux vivre emprisonnée.
Je suis persuadée que sur cette terre, nous avons le choix, c’est notre
libre-arbitre, pour dépasser à notre rythme nos illusions de peurs. Il n'y a
que toi et toi seul, qui sais quel choix faire. Ma partie d'âme a fait son
choix, je veux aller de l'avant, je veux construire selon le désir de mon
cœur. Construire en unissant le ciel et la terre. Je veux pour cela me faire
confiance et faire confiance à la vie.
Laisse s'il te plaît ces mots pénétrer ton âme car ton âme est mon âme,
mon âme est ton âme. Elle comprendra et dis lui qu'une partie d'elle
n'aspire qu'à trouver sa place dans ce monde. Je ne sais toujours pas où je
vais ou plutôt où la vie me mène mais je n'ai plus peur. Je suis juste un
peu triste.
La tristesse vient du fait que je n'ai pas été ton choix malgré tout l'amour
qui pouvait exister entre nous mais c'est la loi de l'évolution et je l'accepte
car j'ai accepté le fait que les choses arrivent pour le bonheur de tous.
Je nous fais confiance et je pense que s'il y a des entraves à notre amour
c'est qu'il ne contribue pas au bonheur de tous. Je ne me sacrifie
nullement, j'accepte juste ce fait car j'ai foi en la vie.
J'ai compris également que ce n'est pas parce que tu faisais partie de mon
âme que tu devais me choisir moi. D'autres font partie également de ton
âme. Tu m'aimes, je t'aime mais on ne peut vivre l'union du ciel et de la
terre pour l’instant.
Notre amour reste virtuel, spirituel et ce n'est pas ce que veut mon coeur.
Mon cœur aspire à un amour qui s’incarne. Je veux de quelqu'un de libre
qui danserait avec moi l'amour en l'inscrivant dans la réalité et en lui
donnant forme.
Je ne peux plus continuer ainsi avec toi car ce serait atteindre le point de
non retour et mourir encore une fois dans tous les sens du terme.
Puissions nous reprendre chacun notre liberté et continuer nos routes.
Alors voilà, c'est la vie, et c'est ainsi. Je sens quant à moi, qu'il faut que
j'aille en Afrique et que j'agisse selon mon coeur. Je vais aller là-bas en
action humanitaire pour former des praticiens Reiki et j'ai opté pour le
Bénin.
Conclusion
La résolution karmique, le cadeau, le Tao
Dix années s’écoulèrent ainsi, j’avais fait l’union en moi et un beau jour,
le signal.
J’ai pris dans la foulée un billet d’avion pour le rejoindre. Notre histoire
ne se terminera jamais car ceci est notre vérité. Cet immense amour que
nous portons l’un à l’autre. Il nous reste maintenant à l’incarner, le
concrétiser dans la matière et allant vers une union terrestre. Ceci est la
vérité des Flammes Jumelles, vivre dans la matière leur union cosmique.
P.S : Avec une Âme Sœur, l'énergie est fournie pour faire un travail sur
soi afin d'aller vers l'unité et l'union en soi. Le retour à la Source, à la
maison est alors envisageable à travers la réunion avec sa Flamme
Jumelle.
Avec une Flamme Jumelle, l'énergie est fournie pour la création. Lorsque
chaque jumelle a fait l'union en elle, (a travers un travail avec une âme
sœur ou seule), elles peuvent alors se réunir à travers leurs deux énergies
unifiées et puiser là-dedans pour créer dans l'amour et l'équilibre.
Donc merci à tous de participer consciemment ou pas à l'évolution de la
vie pour le plus grand bien de tous. Merci de traverser chaque moment
avec intégrité et authenticité. Que la force divine nous guide et nous
ouvre le chemin vers le sacré.
Remerciements
Je dédie ce livre à toutes les femmes qui dansent sur le rayon de l'amour.
Je dédie ce livre à toutes ces âmes sœurs qui nous ont aidé à trouver le
chemin de l’union. Merci à chacune de vous.
Merci au Ciel et la Terre. Merci à l’Univers.