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Le Lockheed F-117

Nighthawk 1/48 Alex DINI

Le MiG-29 1/72 Marc PRADIGNAC

Le Curtiss P-40 1/48 Jimmy LHOSTE

Les dernières
variantes du P-40 Vincent GRECIET
Les P-40 du GC II/5
LaFayette en Tunisie Vincent GRECIET
Le Grumman A-6E Intruder
1/72 Marc PRADIGNAC
Georges EDOUARD
20 e Salon Mondial
de la Maquette de Paris Dominique BREFFORT
La Luftwaffe pendant Yves :BUFFETAUT

la bataille d'An leierre :Bruno PAUTIGI'Y

Le Bristol
Beaufighter Mk X 1/72 Michel GUILLON
Les Beaufighter
du Coastal Command Vincent GRECIET
Le Bell P-~9F Airacobra Alfonso

MARTINEZ BERLAllA

Albertelli Editore, Via S. Sonnino, 34.


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1
• NOUVEAUTÉS L.IBRAIRIE

Around
A-1 0 Warthog

Hawker, le P. 1127 Kestrel, prédéces­ 1


si instructif que plaisant à lire. Par Alain
seur du Harrier à décollage vertical.
Ce chapitre historique achevé, on pas­
LES AILES VOLANTES Pel/etier. Édité par E. TA. 1. Environ 300
photos, 170 plans et dessins. 192 pages.
Copieux! Oui, c'est bien l'adjectif qui se à la partie" maquette" proprement 1/ semble que la perfection soit attein­ Format. 26,2 x 26,2.
vient à l'esprit à la lecture de ce deuxiè­ dite, qui va occuper les deux tiers res­ te, non quand il n y a plus rien à ajouter,
me ouvrage de la série Model/ers oata­ tants de l'ouvrage et là on doit avouer mais quand il n y a plus rien à retrancher.
file, réalisé par les éditeurs de la revue que les auteurs n'ont rien oublié: pho­ Au terme de son évolution, la machine
britannique Scale Aircraft Model/ing Inter­ toscope de très grande qualité, profils se dissimule.
national et qui est consacré cette fois, couleurs mettant en exergue les princi­ Ces quelques phrases extraites de Ter­ On ne présente plus la série des petits
après le Mosquito, à un autre monstre pales décorations portées ainsi que les re des Hommes, d'Antoine de Saint-Exu­ ouvrages brochés" marche autour ",
sacré de la RAF, le Hurricane. Si vous différents schémas de camouflage, des­ péry et citées en préface de ce bel ouvra­ pardon Walk Around... édités par Squa­
êtes un amateur de ce chasseur à la des­ sins de l'intérieur des cockpits de cha­ ge résument en peu de mots le souffle dron Signal et qui permettent, en 70
tinée semblable à celle de " notre" MS cune des principales variantes, plans au animant les créateurs de ces extraordi­ pages environ, de découvrir, à partir de
406... la Bataille d'Angleterre en plus, 1/48, extraits des manuels techniques, naires aéronefs qui semblent renouer photos de machines réelles, les détails
vous allez être littéralement comblé et évocation de toutes les versions, y com­ des liens perdus avec des formes pri­ les plus intimes d'un avion. Revenu sur
vous vous précipiterez chez votre librai­ pris celles n'ayant pas fait l'objet d'une mitives et pures façonnées par des mil­ l'avant de la scène en raison des évé­
re, toute affaire cessante pour vous pro­ réalisation en série, le moindre recoin de lions d'années d'évolution naturelle. nements de Yougoslavie, le A-1 0 est un
curer ce bouquin fort bien fait. Conçu ce célèbre avion est examiné, minutieu­ Otto Lilienthal, l'un des pionniers de avion remarquablement photogénique
avant tout, comme le titre de la série sement détaillé, avec un soin quasi" chi­ l'aéronautique de la fin du siècle dernier, et son allure inimitable, tant au sol qu'en
l'indique clairement, pour les maquet­ rurgical ", de quoi satisfaire les sc rat­ conçut d'ailleurs à partir des observa­ vol, en fait un sujet rêvé pour les photo­
tistes, cet ouvrage est en quelque sorte cheurs les plus exigeants. En outre, la tions qu'il fit d'oiseaux et de chauves­ graphes aériens. Après une courte intro­
un condensé du savoir-faire britannique liste de tous les kits de Hurricane fabri­ souris une aile volante. Mais à l'époque duction historique, illustrée de photos du
en la matière. qués (et il y en a!) est donnée, avec leurs la technologie aéronautique encore bal­ prototype et des premiers avions de pré­
On commence logiquement par une différentes rééditions et reprises de butiante n'était pas capable de surmon­ série, ainsi que de Thunderbolt Il enga­
importante partie historique, qui nous moules, tandis que les principaux ter les obstacles liés à la conception gés lors de l'opération Desert Storm, on
plonge à la fin des années trente, au modèles sont analysés et montés, par d'une véritable machine de ce type. entre très rapidement dans le vif du sujet,
moment où les meilleurs chasseurs ordre croissant d'échelle, avec l'énumé­ L'idée était cependant déjà présente et à savoir des vues de détails de tous les
anglais s'appelaient Hawker Hart ou Fury ration de leurs qualités et de leurs allait être reprise par des ingénieurs créa­ recoins de l'avion: trains, réacteurs,
et où il fallut imposer l'idée du chasseur défauts, de quoi permettre au plus par­ tifs comme Etrich, Junkers et Dune. Ce armement (avec de belles vues des opé­
monoplan en cette époque où le biplan fait des néophytes de choisir sans coup demier, passionné des romans de Jules rations de chargement du canon multi­
régnait encore en maître des airs. Puis, férir la maquette qui lui convient, du véné­ Vernes, imagina le premier dans les tube Avenger), cockpit et siège éjectable
à peine entré en service, l'appareil fut rable Mk IV d'Airiix au 1/72 datant de années 1900 l'aile en flèche et fut à l'ori­ ACES Il, voilure, que ce soit en noir et
lancé dans ce qui allait être la Seconde 1961 aux récents et très beaux Mk Il gine d'une famille d'avions sans empen­ blanc (la majori1é des clichés) ou en cou­
Guerre mondiale et à laquelle il partici­ d'Hasegawa (1/48) ou Reveil (1/72) dont nages. On le considère généralement leurs, voila de quoi faire saliver tous ceux
pa jusqu'au bout, tout en étant progres­ certaines déclinaisons sont attendues comme le véritable père des ailes qui voudront surdétailler leur maquette
sivement retiré des premières lignes au pour cette année. On s'arrête là pensez­ volantes. Après l'évocation de ces pre­ de " Warthog " (celle d'ltaleri - cf. WM
profit du très médiatique Spitfire. Puis vous? Pas du tout, bien au contraire! En mières tentatives, ce sont les différentes n° 3 - sera une excellente base pour
sont évoqués les autres théâtres du " bonus ", ce livre vous offre toute une expériences destinées à maîtriser le sujet cela). Quant aux amateurs de peinture
conflit mondial, Malte et la Méditerranée, série d'appendices extrêmement précis. faites en l'Allemagne (avec les travaux uniquement, ils n'ont pas été oubliés puis­
l'Afrique du nord, l'Orient (proche et extrê­ D'abord la liste de tous les accessoires de Lippisch et des frères Horten), en qu'un large chapitre est consacré aux
me) et le Pacifique. La carrière" mariti­ destinés aux différentes maquettes de Grande Bretagne, en France (où Payen nose art, marques de victoires et autres
me " du Hurricane est également évo­ Hurricane (décals, photodécoupe), pré­ défricha le terrain avec ses avions del­ tenues portées depuis le début de sa car­
quée, avec le rappel de l'utilisation de cet sentés sous forme de photos, puis le ta-canard sans queue), en Russie et, rière par le A-1 0 et qui ont varié en fonc­
avion en tant qu'escorteur de convoi détail de toutes les variantes du Hurri­ bien sûr, aux États-Unis (où John Nor­ tion des théâtres d'opérations et des cir­
d'abord à utilisation unique, car catapul· cane, ainsi que la manière de les réali­ throp conçut les surprenants XS-35 et constances. Plusieurs profils couleurs,
té de navires marchands (les fameux ser en maquette, à partir du meilleur YB 49, précurseurs de l'actuel B-2) qui ainsi que des.plans quatre vues vous
" Hurricat ,,) puis embarqué sur de petits modèle de base et en précisant la liste sont traités, jusqu'à l'évocation de pro­ feront ainsi découvrir les arcanes des
porte-avions d'escorte. Cette évocation des conversions à effectuer. Suivent la jets actuellement en cours d'étude en schémas European One, Mask, Peanut
historique s'achève avec la liste de tous liste des moteurs installés dans les dif­ Europe ou en Amérique. ~ou Flipper, certains ayant eu une exis­
les utilisateurs étrangers du Hurricane, férentes cellules du Hurricane et celle Cette première partie historique ache­ - tence plus qu'éphémère, comme celui,
à commencer par la Yougoslavie, pre­ des nombreux squadrons utilisateurs du vée, un second volet est consacré à un noir et blanc, porté en Alaska en 1982.
mier client de ce chasseur, jusqu'à la Fin­ chasseur et on termine par la présenta­ catalogue chronologique complet de tous Un ouvrage indispensable pour tous les
lande qui en fit bon usage contre les tion des as sur Hurricane. les projets d'ailes volantes et autres aficionados du phacochère. Par Ken
Soviétiques (qui l'utilisèrent également), Un livre indispensable et incontour­ avions sans queue imaginés jusqu'à nos Neubeck. Édité par Squadron Signal
en passant par l'Islande, tandis qu'une nable, comme son homologue consa­ jours dans tous les pays, à un index de publications. 80 pages. En anglais. Pho­
anecdote nous rappelle que l'une des cré au Mosquito. A acheter les yeux fer­ leurs immatriculations, ainsi qu'à une lis­ tos N & B et couleurs, plans et profils
dernières utilisations du Hurricane eut més en attendant la suite avec te des différents musées où les survi­ couleurs. Format 21 x 29, 7 cm.
lieu bien après la guerre, au début des impatience! Par Richard A. Franks. vants sont visibles. Premier du genre en
années soixante, lorsque le célèbre Édité par SAM Publications. En anglais. langue française à aborder ce sujet où
" Last of the Many" (le dernier Hurrica­ 160 pages, plans, profils couleurs, pho­ l'aviation rejoint un peu la science-fiction
ne construit) servit comme" chase pla­ tos noir et blanc et couleurs. Format et à dresser un état des lieux aussi com­
ne " d'un autre chasseur fabriqué par 21 x 29,7 cm. plet sur la question, cet ouvrage est aus­ L'aviation à réaction allemande exer­


IlrRES Eli D_O~~·.UiMIENlrrA"II:ONI •
l

au sein de la même unité, composée pays comme l'Afrique du Sud et l'Aus­


d'appareils de provenances diverses. La tralie. L'iconographie alteme photos en
fin du livre est consacrée aux autres jets noir et blanc ou en couleurs (lorsqu'il
de la Luftwaffe, c'est à dire essentielle­ s'agit de document d'origine américai­
ment à l'Arado 234 (y compris sa version ne) et donne en annexe la liste complè­
quadriréacteur) et au Heinkel 162, le te des pertes et victoires ainsi que d'inté­
célèbre Salamander, chasseur so~ disant ressantes informations sur les numéros
« populaire" qui s'avéra être un véritable de série des avions, leur carrière, leur
" piège", délicat à piloter et n'obtint fina­ pilotes etc. Cet ouvrage s'adresse aus­
lement aucune victoire. Au final un petit si bien aux amateurs d'histoire aérienne
bouquin sympathique, sans prétention, qu'aux maquettistes qui ne manqueront
mais agréable à regarder (on n'ose pas pas de s'inspirer des belles vues en cou­
dire à lire en raison du peu de place pri­ leurs de F-51 en maintenance au sol.
se par le texte) et que les inconditionnels Par David R. McLaren. Édité par Sehit­
de la Luftwaffe pourront ajouter à leur fer. Photos en noir et blanc et couleurs.
bibliothèque vu son prix d'achat raison­ 185 pages. En anglais. Format 22 x 28,6.
nable. Par Manfred Griehf. Édité par
Greenhill Books. 75 pages. En anglais.
Photos N & B et couleur. Format
18 x 24 cm.

Musik (deux canons MG 151 de 20 mm


ce toujours un attra~ incontestable auprès installés dans le fuselage et tirant obli­
de nombreux amateurs des choses de quement vers le haut, vers le ventre des
l'air, sans doute parce qu'à la différence bombardiers ennemis). Ce nouveau
des aviations alliées qui possédaient éga­ volume de cette désormais célèbre série
Iement ce type d'engins, la Luftwaffe fut Jean-Bernard Frappé, spécialiste dévolue aux avions des as retrace la car­
capable de mettre en service, bien avant reconnu de la Luftwaffe, qui avait déjà rière du Bf 110 sur tous les fronts où il
la fin du conflit, un nombre important de co-signé un incontournable Docavia fut employé durant la guerre (Pologne,
jets et de tester opérationnellement les consacré au Fw 190, revient aujourd'hui France, Méditerranée, Russie et finale­
solutions les plus diverses: biréacteurs avec ce très gros ouvrage traitant de la ment la défense du Reich). L'iconogra­
de bombardement ou de reconnaissan­ situation de la chasse allemande entre phie est, comme d'habitude, de bonne
ce, avions-fusées ou ailes volantes. Ce le 6 juin et le 31 août 1944. Autant dire qualité et certaines pages contiennent
nouveau fascicule de la série" Luftwaf­ que le sujet est pointu et intéressera tout quelques photos de séquences de cra­
fe at War " composé comme tous les spécialement les maquettistes férus d'his­ sh et de combats aériens. Des profils
précédents de photos d'archives et de toire, puisqu'il contient notamment le couleurs (un peu trop sombres à notre
clichés provenant de collections privées, compte-rendu détaillé, jour après jour, goût) et des dessins de pilotes en diffé­
est consacré comme son titre anglais de l'activité aérienne de chaque groupe rentes tenues complètent utilement cet­
l'indique, aux avions à réactions alle­ de chasse, une liste exhaustive de leurs te série qui n'a plus besoin de faire ses
mands pendant la période 1944-1945. victoires et de leurs pertes et de très preuves. Par John Weal. Édité par
Le texte est réduit à sa plus simple beaux profils couleurs de FW 190 A et Osprey. Photos en noir et blanc, 31 pro­
expression, en l'occurrence une courte Bf 109G, très représentatifs des camou­ fils et 6 dessins en couleurs. 104 pages.
introduction et presque uniquement flages portés durant cette période. Cet En anglais. Format 18,4 x 24,8 cm.
constitué de légendes conséquentes excellent ouvrage qui deviendra très rapi­
détaillant les photos. Bien entendu, la dernent une référence en la matière en
vedette incontestée de ce livre est le raison du sérieux des recherches effec­
Messerschmitt 262 puisqu'il occupe à lui tuées et de l'abondance des témoi­ Bien que les exploits des pilotes de
seul les deux tiers des pages. On trou­ gnages recueillis sur une quinzaine Malgré l'apparition de chasseurs à P-47 et P-51 en Europe, crédités de près
ve donc du Schwaloe littéralement mis d'années, vous occupera de longues soi­ réaction comme les F·80 Starshooter, F­ de 8 000 victoires, soient plus connus du
à toutes les saUces, des prototypes (cer­ rées tant le texte, les légendes et les 86 Sabre, et autres F9F Panther qui grand public, leur homologues qui com­
tains photographiés en couleur, une rare­ annexes fourmillent d'informations. Si éclipsèrent les chasseurs à hélice, le battirent les Japonais dans le Pacifique
té) aux montures d'as, comme celui de vous pensiez, comme beaucoup, que la Mustang (devenu à l'époque F-51) conti­ et en Asie du Sud Est n'ont pas à rougir
Heinz Bar, pilote aux 1 000 missions qui Luftwaffe était quasiment inexistante lors nua sa carrière en Corée en tant qu'avion de la comparaison. Si les techniques de
abattit son dernier adversaire le 25 avril du Débarquement allié, plongez-vous d'attaque. A ce titre il largua à lui seul combat étaient parfaitement rodées
1945. Certes les clichés sont parfois de dans la lecture de ce livre et vous chan­ plus de roquettes et de napalm que tout contre les Allemands, il n'en fut pas de
piètre qualité (à l'époque, en Allemagne, gerez vite d'opinion! Recommandé. Par autre appareil en enregistrant il est vrai même contre les agiles chasseurs japo­
on avait autre chose à penser qu'à soi­ Jean Bernard Frappé. Édité par Heim­ aussi le plus fort taux de perte. Après nais qui donnèrent bien du fil à retordre
gner sa photographie... ) mais leur inté­ dal. Près de 400 photos en noir et blanc, une présentation des origines du conflit aux Américains jusqu'à ce que ceux-ci
rêt est évident ne serait-ce que parce 8 profils et une planche couleurs. 352 et des effectifs des forces en présence apprennent à éviter systématiquement
qu'il montre la grande variété des pages. Relié. Format 220 x 305 mm. dans les camps nord et sud coréens, les engagements rapprochés au profit
« tenues .. portées par les Wunderwaf­ l'auteur passe en revue les unités amé­ de la fameuse tactique du « hit and run ..
fen(armes extraordinaires) parfois même ricaines qui l'utilisèrent, sans oublier bien (frapper et fuir), plus adaptée aux quali­
sûr la part importante que prirent des tés de leurs machines. Le premier pilo­
te à généraliser et enseigner cette métho­
de de combat fut le colonel Neal Kearby
à partir de la mi-1943. Il obtint 22 victoires
Le Zerst6rer, ou destructeur, symboli­ jusqu'à ce qu'il se fasse abattre par un
sa aux côtés des Bf 109E la toute puis­ adversaire pour avoir justement oublié
sance de la Luftwaffe au début de la d'appliquer ses propres enseignements
Seconde Guerre mondiale. Mais lorsqu'il qui consistaient en deux point essentiels:
fallut affronter les Spitfire et autres Hur­ conserver toujours, lors d'un combat
ricane anglais, la chanson fut tout autre. aérien, deux avantages, celui de l'altitu­
Lourds, peu manceuvrants, ces bimo­ de et celui de la vitesse. On trouvera
teurs constituèrent rapidement une proie dans cette nouvelle livraison de cette
facile pour les monoplaces et il fallut série un compte rendu aussi complet
même les faire escorter par des Bf 109, qu'agréable à lire et regarder des exploits
un comble pour un appareil conçu à l'ori­ des as américains dans le Pacifique et
gine pour la chasse pure! Ce n'est que l'Asie du Sud-Est. Comme d'habitude
lorsque la menace aérienne alliée s'éten­ des profils couleurs, des dessins et des
dit au-dessus de l'Allemagne avec les plans au 1/72 apporteront un complé­
premiers bombardements noctumes que ment non négligeable aux maquettistes.
ce gros bimoteur retrouva une seconde Par John Stanaway. Édité par Osprey.
jeunesse en tant que chasseur de nuit Photos en noir et blanc. 97 pages. En
équipé de radar et du dispositif Schrage anglais. Format 18,5 x 24,7.

1
MONTAGE.

fils en plastique étiré de couleur kaki, plon­


geant derrière le siège.

LES AILES ET LE FUSELAGE


Cette maquette étant loin des stan­
dards actuels en matière d'ajusta­
ge, il faudra vous armer d'autant
de mastic que de patience pour
supprimer l'ensemble des
joints. Un soin tout particulier
devra donc être apporté lors
du collage pour minimi­
ser l'ampleur de ce
travail fastidieux.
Anoter qu'au
niveau
des
de machines au sol montre que les volets des entrées
d'air des réacteurs situés sur l'extrados, de part et
d'autre du cockpit, sont rarement ouverts. De plus,
trois petites ouïes visibles en arrière, simulées par une
gravure par Airfix, doivent en réalité être ouvertes. J'ai
donc mastiqué les premières avec du Milliput, puis je
les ai gravées avec une pointe sèche. L'ouïe placée
le plus en avant mesure 7,5 mm de long sur 3 mm de
large et les suivantes n'ont, elles, que 2 mm de large.
Les autres ont été creusées en supprimant leurs sépa­
CI-dessous. rations et en augmentant leurs dimensions. Du profi­
Au sol et lors du roulage, lé Evergreen sera utilisé pour refaire les parois et les
les volets des entrées
des réacteurs sont cloisons les séparant les unes des autres. Ensuite,
abaissés afin d'éviter un petit morceau de carte plastique sera collé en biais
l'absorption de corps montant vers l'arrière à l'intérieur de chacune d'elles.
étrangers. L'air pénètre Comme nous l'avons mentionné plus haut, les
donc collés au préalable alors dans les réacteurs entrées d'air principales sont trop courtes de 2 mm.
par les trappes situées
afin de le combler car l'encaisse­
au-dessus et qui sont
Ceci est bien visible quand on regarde la position du
ment de ces trappes ne permettra ensui­
également dotées train d'atterrissage avant. Pour remédier à cela, on
te aucun ponçage. L'observation de photographies
de volets mobiles. commence par supprimer les parois latérales située
en avant de la lèvre inférieure, de même que la tota­ notice ne mentionne pas. Elles seront mises en pIa­ Les tuyères sont correctes de forme mais leur aspect
lité de la lèvre supérieure. On les remplace ensuite ce une fois l'entrée d'air terminée. La lèvre inférieure pourra être amélioré par l'ajout de petits détails. Les
par de la carte plastique taillée à la bonne dimension, manquant de finesse sera aussi découpée et rem­ plus courageux - et les plus patients - pourront, s'ils
en commençant par la pièce supérieure sur laquelle placée par un morceau de carte plastique. C'est à ce le désirent, refaire les pétales un à un ... On veillera à
viendront se fixer les deux verticales. Les portes four­ stade que les portes devant affleurer les lèvres infé­ bien ajuster ces pièces à ce moment car elles seront
nies en photodécoupe serviront de gabarit pour déter­ rieures sont fixées et il ne reste plus qu'à poncer les peintes à part afin de limiter le travail de masquage.
miner la largeur des entrées d'air. Ces dernières doi­ parois latérales en biseau pour les rendre bien tran­ Il ne faut pas oublier non plus que les dérives pré­
vent avoir un profil en S, concave en haut, ce que la chantes. sentent une forme en « V " légèrement prononcée.
Pour faciliter leur fixation, les ténons ont été suppri­
més. La représentation de la bouche du canon ainsi
que son aération en arrière sont peu réalistes. Une
pointe de seringue a été utilisée pour refaire l'orifice
du canon, ceci entraînant un petit masticage ainsi
qu'un léger ponçage pour bien l'intégrer dans le fuse­
lage. Les cloisons de ventilation ont été supprimées
et refaites en carte plastique très fine. Il y en a deux
transversales en forme de demi-lune et une longitu­
dinale, droite, croisant les deux autres et qui sera fixée
au stade des finitions. Il ne reste plus pour cet
ensemble qu'à reprendre les lignes de structure qui
ont disparu ou sont absentes.

LE TRAIN D'ATTERRISSAGE
Les trappes de train sont très bien restituées par
Airtix et seuls quelques câbles et durits devront être
ajoutés pour les rendre plus réalistes. Les jambes de
train quant à elles sont un peu empâtées et souffrent
par endroits de traces d'éjection comme sur les portes,
voire d'un manque de matière à certains endroits. Le
papier abrasif sera donc votre meilleur ami pour ce
long travail de préparation. Les parties non récupé­
rables seront remplacées par du plastique étiré. J'en
ai d'ailleurs profité pour remplacer les pistons des
vérins par du micro-tube. Il ne reste plus alors qu'à
agrémenter ces pièces de leur système de freinage.
Les photos montrent que les pneus du train principal
sont très écrasés au sol. Un effet représenté en chauf­
fant les roues. En revanche, les pneus du train avant
étant moins écrasés, un léger ponçage suffira.

PEINTURE ET DÉCORATION
'Notre choix s'est porté actualité oblige sur l'un des
quatorze « Fulcrum A" (dénomination OTAN) de
l'armée de l'air yougoslave portant les marques appli­
quées à partir de 1992. Par rapport aux précédentes,
les codes individuels, auparavant situés sous le cock­
pit, ont été masqués, la bande de nationalité tricolo­
re peinte sur les dérives remplacée par de petits dra­
peaux placés un peu plus bas, tandis que de nouvelles
cocardes sont portées à quatre endroits (une seule
sur l'intrados et l'extrados, « à l'américaine ", un
comble i) au lieu de six précédemment.
Notre MiG porte le schéma de camouflage stan­
dard de l'aviation russe, composé de gris et de vert
sous forme de taches disposées différemment d'un
appareil à l'autre. Pour le réaliser (avec des acryliques
Aeromaster), nous nous sommes inspirés de photos
de machines hongroises et tchèques, celui préconi­
MONTAGE.

CARACTÉRISTIQUES
Type

Chasseur monoplace

Motorisation
Deux turboréacteurs Klimov/Sarkisov RD-33 de 5 040 kg
de poussée unitaire (8 300 kg avec PC)
Dimensions
Envergure: 11,3Gm
Longueur: 14,87
Hauteur: 4,73m
Surface alaire: 38m2
Poids à vide: 10900 kg
Poids en charge: 15240 kg
Poidsmaxi: 18500 kg
Performances
Vitesse maxi : Mach 1,OG au niveau de la mer, Mach 2,3
(2445 kmlh) à 12000 m
Vitesse ascensionnelle maxi : 330 mis
Autonomie: 1 500 km. 2 900 avec réservoirs extemes
Armement
Un canon GSh-301 de 30 mm. Sept points d'emport pour
miSSiles R-77, R-GOMK, R-27R1, ro uettes et bombes

sé par la notice ne convenant pas. On commence par été déplacées et ne se trouvent plus au niveau des sont refaits en micro-tube et en coton tige étiré. Pour
peindre l'avion entièrement en undersurface gray que entrées d'air mais sur les réacteurs, entre le bord de clore ce chapitre, il ne reste plus qu'à mettre en pia­
l'on ombre ensuite avec de l'undersurface blue gray fuite des ailes et les gouvernes de profondeur (une ce toutes les antennes de couleur métal naturel ain­
en suivant les lignes de structure. La teinte verte est erreur commise par l'auteur en raison du peu de docu­ si que les déperditeurs d'électricité statique réalisés
alors appliquée à l'aide de masques aux bords légè­ mentation disponible). Un voile de vernis mat vient en plastique étiré car ceux foumis sur la planche Extra
rement surélevés pour obtenir une séparation floue fixer le tout, puis on applique un jus très dilué de pein­ Tech sont trop volumineux et de section carrée.
entre les couleurs. On appliquera aussi un ombrage ture noire. Cette maquette Heller/Airfix, sortie il y a près de dix
àl'aide d'une peinture plus foncée. Une fois le camou­ ans, permet d'obtenir une très bonne reproduction de
flage terminé, on simule des retouches de peinture cet appareil aux formes très élégantes et ne néces­
(jans des teintes vertes et grises plus sombres, à l'aide LES FINITIONS site finalement que peu de travail. En tout cas, il s'agit
de masques. Quant aux panneaux diélectriques, ils d'un appareil qui se doit de figurer dans toute collec­
sont peints en radome gray, celui antireflet devant le On commence cette étape par la verrière qui est tion consacrée à l'aviation moderne russe. 0
cockpit étant noir mat. L'avion est ensuite entièrement beaucoup trop épaisse et sera thermoformée. Lors
vemi en brillant avant la pose des décals. Ceux-ci pro­ de sa peinture, on n'oubliera pas de reproduire le joint Ci-dessous.
viennent d'une boîte de Super Gaieb G-4 de la marque au niveau de l'armature, de couleur beige. Il faudra On ignore le nombre exact de MiG 29 yougoslaves
détruits lors de l'opération « Force Déterminée ».
mo (insignes de nationalité) et de la planche du également réaliser une cloison placée en arrière de Ces avions furent l'une des cibles privilégiées
, r Jes·nurnérQS,di série. On note- la partie transparente, de même que le piston d'ouver­ de l'aviation aillée, certains étant même abattus en vol
'8 de Ja canopée (en micro-tube). Les tubes Pitot dès le début des combats.
MONTAGE.

Ci-contre.
Les volets de refroidissement, derrière la prise d'air
ventrale, ont été refaits en carte plastique et sont collés
légèrement ouverts.

pé de son harnais et le tout recevra avec parcimo­


nie un voile de terre à décor de couleur terre de
Sienne.

Cet ensemble ne nécessite aucun travail parti­


culier si ce n'est de faire très attention à l'assem­
blage de la partie arrière de la verrière. En effet le
collage de cette dernière laisse apparaître un joint
qui n'existe pas sur la véritable machine et impo­
se donc un masticage suivi d'un ponçage délicat
Ci-dessous.
Afin de donner un aspect opérationnel à l'avion, des
salissures ont été faites, notamment au niveau de
l'échappement. Derrière la casserole, on remarque la
petite prise d'air perforée, dont la forme et
l'emplacement varient selon les versions du P-40.

o
---------
-"

Ci-dessus.
dû à la proximité des parties transparentes. La piè­ Le cockpit d'origine,
ce figurant les volets moteur sera refaite en carte très simpliste, est
plastique et disposée de façon plus réaliste. Le gou­ intégralement remplacé
vernail de dérive sera découpé pour pouvoir être par un nouvel élément en
remplacé par son homologue en résine. Ne pas résine réalisé par Hi-Tech
qu'il suffit de peindre
oublier à ce niveau d'effectuer le percement des avant de l'insérer dans
différentes prises d'air et de creuser les pipes le fuselage.
d'échappement. Il vous faudra également rempla­
cer le viseur d'origine par un modèle en photodé­
coupe, mieux adapté à l'échelle de la maquette.

Il faut commencer par découper les volets d'atter­


rissage de manière à insérer ceux du kit en résine.
Ces derniers étant trop courts il vous faudra les ral­
longer à l'aide de carte plastique. Les ailerons seront
légèrement braqués et les bords de fuite affinés

Ci-dessus.
Le train du P-40 (comme
celui du H-75 dont il
dérivait d'ailleurs) avait
une cinématique de
rétraction particulière
puisque la jambe pivotait
avant de se replier dans
son logement, roue à plat.

Ci-contre.
Les volets de courbure
ayant été représentés
baissés, il a été
nécessaire de reproduire
leur structure interne à
l'aide de carte plastique.
MONTAGE.

selon la méthode du cutter utilisé à plat. Les puits


de train nécessitent un cloisonnage du côté du
fuselage et le tout est agrémenté des différentes
durits et câbles électriques, la profondeur desdits Aeromaster acryl Gunze Humbrol Lite Color FS (approx)
puits étant correcte. Un affinage des trappes de
train ainsi que l'installation des flexibles de frein
sur les jambes termineront le montage de la voi­
lure.

L'avion recevra en premier lieu une couche de seront réalisées à l'aérographe. Certains panneaux
La décoration choisie est celle de la boîte qui per­ peinture alu Testors Metalizer qui sera recouverte seront éraillés pour laisser apparaître l'aluminium du
met de réaliser un Kittyhawk III anglais du No 112 après 24 heures de séchage des peintures énon­ dessous et on terminera le tout en ajoutant les dif­
squadron basé en Sicile en 1943. L'appareil arbore cées ci-dessus. Les décals seront appliqués après férents feux de position et le fil d'antenne.
le camouflage désert standard de la RAF, composé le passage d'une couche de vernis brillant et Ce kit est conseillé à tous les maquettistes dési­
de sable et terre foncée (middle stone et dark ear­ l'ensemble sera à la fin homogénéisé à l'aide d'un reux de posséder un exemplaire de ce célèbre chas­
th) pour les parties supérieures et de bleu clair (azu­ vemis mat. L'appareil recevra un jus de terre d'ombre seur aux lignes agressives particulièrement bien
re blue) pour l'intrados. brûlée, les traces d'échappement et de mitrailleuses mises en valeur par les féroces dents de requin. 0

Dans une ambiance très méditerranéenne, un pilote


de la RAF inspecte son appareil au retour de mission.
Ici aussi, la figurine est une Hecker & Goros.
V,NCENT GRÉCIET
.. ­

Ci-contre.
La firme américaine a largement diffusé
P·40N ces photos d'un P-40N qui doivent célébrer la sortie
du 15 000" P-40, un chiffre de production incroyable pour
un avion très - et peut être à tort - décrié. (Curliss)

Ci-dessous à gauche.
Prototype XP-60A. Du XP-42 au XP-62 mû par
un 18 cylindres Wright R-33S0, en passant par les XP-46,
53 et 60, Curtiss a tenté pendant toute la guerre d'offrir
à l'USAAF un successeur au P-40. Ce furent autant
d'échecs qui ont condamné la firme à la fin
de la Seconde Guerre mondiale. (Curliss)

Ci-dessous.
P-40K au centrage modifié et transformé en biplace
d'entraînement au roulage sur monomoteur
à train auxiliaire avant. (Curliss)

Xp·40A
P·40K

Ci-contre. Lancée après la sortie du dernier K-1S, la


série L dérive de la F avec une capacité en carburant
P-40L réduite et des équipements enlevés pour alléger la
cellule. Les L- 1 ont le même armement que les F-S,
mais les L-S, comme cet appareil, n'ont plus que quatre
armes et les pilotes se plaignent de la réduction
d'armement. (Curliss)

Ci-dessous.
Second prototype du XP-40a. Il s'agit d'un XP-40K dont
le couple du fuselage arrière a été réduit pour recevoir
une canopée-bulle essayée sur le XP-40N. La silhouette
est affinée avec le radiateur d'huile dans l'aile à la prise
d'air redessinée sous un Allison V-1710.121 à
turbocompresseur à deux étages. Avec une vitesse
maximale de 679 km/h, c'est le plus rapide des P-40.
Mais cette réponse de Curtiss au défi représenté par le
P-51 de North American n'a que quatre mitrailleuses et
son rayon d'action est inférieur de moitié. (Curliss)

RP-40N XP-40Q

Des P-40N de plusieurs séries ont été modifiés en RP-40N biplaces


d'entraînement; ici un des 22 RP-40N-31 dérivés du N-30. Plus de 5000
P-40N ont été cons \f8.

1
HISTOIRE.

Ci-contre. Les essais du VP-40F montrent vite qu'un


allongement de la cellule résoudrait les problèmes de stabilité
du chasseur. Une extension du fuselage de 50,8 cm est donc
introduite sur les 123 F-5, 177 F-10, 200 F-15 modifiés pour le
P·40f
froid et 112 F-20. Le dernier est livré en 1943. Ils équipent
l'USAAF, l'Armée de l'Air et la VVS soviétique. (Curtiss)

Ci-dessous.
Avec ce N·5 photographié en mai 1943, la principale
modification de la série est bien visible: le fuselage en arrière
du siège est modifié pour améliorer la visibilité. La plupart des
allégements sont abandonnés, retour aux six mitrailleuses.
Le P-40N sert en nombre dans l'USAAF, surtout dans le
Pacifique, en Chine, au sein des forces aériennes des Indes
néerlandaises et dans celles du Commonwealth comme
Kiltyhawk IV. (Curtiss)

Les P-40R- 1 et 2 sont des F et des L équipés de moteurs Ailison pour


économiser-les Packard livrés en priorité à North American. Cet
exemplaire a la canopée d'un N et les trappes ajourées de 15 trous
44 77 73'- 1 Introduites à partir du M. (Curfiss)

P-40N-= r P-40R

595 des 600 P-40M identiques au K (moteur V-1710.81 de 1200 cv) Comme le L pour le F, le P-40N est d'abord un M allégé avec
sont livrés aux forces du Commonwealth et eux aussi identifiés un fuselage allongé. Les N1 (42-104429 à 4828) n'ont que
comme des Kittyhawk III immatriculés dans la série FR. (Curtiss) quatre mitrailleuses. Moteur Allison V· 1710.81 de 1 325 cv
avec surpuissance d'urgence. (Curtiss)

P-40N
Ci-contre.
En 1941, le second P-40D de
production est transformé P·40f

par l'installation d'un moteur


Rolls Royce Merlin 28 produit
sous licence par Packard. Chasseur et avion d'attaque au sol monomoteur
699 P-40F sont livrés, ne se et monoplace
distinguant du P-40E que par
le déplacement de la prise
d'air du carburateur. Envergure: 11,36 m
Surnommés Kittyhawk liA Longueur fuselage court: 9,65 m
par les Anglais, la plupart des Longueur fuselage long: 10,15 m
230 appareils livrés à la RAF Hauteur: 3,22 m
sont reversés à l'USAAF qui Surface alaire: 21,92 m2
les utilise en Afrique du Nord. Poids à vide: 2 807 kg
(Curtiss) Poids en charge: 3679 kg
Poids maxi : 3 934,4 kg au maximum

Le P·40K prend la suite sur les chaînes de montage. C'est un P·40E avec un moteur Allison V-171 0.73 Packard V- 1650.1 de 1300 cv à 3000 Vmn au décollage,
de 1325 cv et un raccord de dérive modifié. 1 300 sont construits, pour la plupart livrés à l'URSS et à la Chine 1 240 cv à 11 500 pieds au combat, 1 000 cv à 2 650 Vmin
dans le cadre du programme prêt-bail. Cet exemplaire retenu par l'USAF arbore un camouflage britannique. en régime de croisière.
192 Kittyhawk III servent dans la RAF, d'autres équipent les RAAF, RCAF, RNZAF et SAAF. (Curtiss)
454 litres en réservoirs internes, 757 litres avec réservoir
supplémentaire.

Six mitrailleuses calibre .50 (12,7 mm), alimentées


à 1 686 coups; une bombe de 227 kg ou deux bombes
de 45 kg

Vitesse maximale: 595,5 km/h à 6 700 m


Vitesse de croisière: 483 km/h à 4 500 m
Vitesse à l'atterrissage: 132 km/h
Vitesse ascensionnelle: 670 mètres/minute.
Plafond: 10 350 m
Autonomie: 2 655 km à 306 km/h en vol de convoyage à
P-40K 3 050 mètres, 603 km/h à 402 km/h à 3 050 m en voil
normal sans réservoir largable.
Curtiss P-40M de la VVS
(aviation soviétique).
De nombreux P-40 furent
livrés (souvent en vol) à la
Russie. Cet exemplaire fut
capturé par les troupes
finlandaises en 1943.

Curtiss P-40E du 343rd FG, 11th FS.


Les" Tigres des Aléoutiennes»
étaient commandés par le propre
fils du général Chennault, célèbre
leader des" Tigres Volants» et
défendirent ces îles du nord­
Pacifique à partir du printemps
1942 à bord de P-40 spécialement
préparés aux dures conditions
climatiques régnant dans ces
régions septentrionales.

Curtiss P-40 L de
la 1re escadrille du GC IV5
La Fayette. Les avions
de la 2e escadrille avaient
les numéros individuels
peints en bleu et ceux
de la 3e peints en rouge.

ce Curtiss P-40F était l'avion


personnel du Ll. colonel Robert
L. Baseler, commandant le 325th FG
(The Checkertail clan). Ayant été
gravement endommagé, " Stud .. fut
entièrement repeint en noir mat et
rouge brillant, et arborait sur sa
dérive le signe distinctif de l'unité,
le damier jaune et noir.

Curtiss P-40M Kittyhawk III


du No 15 Squadron de
la Royal New Zealand Air
Force en opération dans
les îles Salomon en 1943.

Curtiss P-40N du 89th FS, 80th FG,


10th AF basé à Karachi (Inde) en
1943. Tous les avions de ce groupe,
qui assuraient des missions de
soutien au profit des Alliés dans le
nord de la Birmanie, arboraient de
chaque coté de l'avant du fuselage
une tête de mort. Celle-ci différait
d'un appareil à l'autre comme
l'attestent les photos d'époque.
Le seriai number est encore visible
~
~

sous le numéro individuel peint sur ~


~
la dérive. li>
~
~;;
~
'S
..,o
'QI
Curtiss P-40B Tomahawk du No 112
~
~uadron de la RAF Sidi Haneish,
et
Egypte 1941. Cette unité est à l'origine
@

sur l'avant de nombreux P-40,

ces
des" gueules depouvant
décorations requin ..prendre
peintes
;~~~~~~~~~~~~~:~:~:~~~:::~_J:gXl l!!

L_~I:e:s~fo:r:m:e:s~le:s~p:I~U:S~d~iv:e:r:s:e:s~. -----------~~tl!l! J~~~~~i~~ïi~ .2.5


NOVEMBRE 1942· MARS 1943
ENT GRÉClET

~
PRES LE RALLIEMENT pliquée. L'amiral Darlan, ex-premier ministre de Vichy Ci·dessus.
Cérémonie du 8 janvier 1943 à Alger au cours de
et collaborateur notoire, essaie pendant plusieurs jours
, des autorités d'Afrique d'assurer la continuité française. Le général Mendi­
laquelle l'USAAF remet officiellement ses Curtiss P-40
au GC 11/5. L'aumônier du groupe français est entre
gal, commandant en chef des forces aériennes deux pilotes américains. La tête de Sioux est portée sur
du Nord à ces alliés d'Afrique du Nord de Vichy qui a donné l'ordre de tirer la bande verte traditionnelle, une large tache de
sur les Alliés, est maintenu à son poste ainsi que ses peinture chocolat recouvre la grande cocarde US
qu'elle a d'abord combattus,
subordonnés. Le général Giraud, le poulain des Amé­ bordée de jaune. {NA SM)

l'Armée de l'Air se prépare


ricains, le rival de De Gaulle, est nommé Comman­
dant en Chef des forces terrestres et aériennes, les ration franco-américaine s'affirme ». Le lendemain, ils
à aHronter les forces
Gaullistes ont du mal à affirmer la légitimité de la Fran­ font un " amphi carlingue" sur des Curtiss P-40 du
ce Libre. A Casablanca, le Groupe de Chasse 11/5, qui 33rd Fighter Group américain qui doit gagner la Tuni­
de l'Axe. Dans un but
répare son matériel, est placé sous les ordres du com­ sie. Cet appareil dérivé du Curtiss H-75 qui a équipé
de propagande, le Ge II/S, sur­
mandant Rozannoff. Le 23 novembre, des pilotes
représentent l'aviation au cours d'une cérémonie en
le groupe ne dépayse pas trop les Français. Seule dif­
férence de pilotage: pour mettre les gaz on pousse
l'honneur des morts des deux camps: " La collabo­ au lieu de tirer.
nommé Lafayette,

est promptement rééquipé


Un P-40F destiné au 33rd FG peu après
son débarquement au Maroc. Il a été
en matériel américain.
transporté par le porte-avions USS
Chenango. Ce sont des appareils ainsi
décorés que découvre le GC 11/5 à son
retour sur sa base. (MAP)
Malgré les querelles de personnes, dans un contex­
te politique et diplomatique difficile, en dépit de condi­
tions techniques et militaires défavorables, les pilotes
tentent de s'acquitter de leur tâche.

Après les combats de novembre 1942 (cl. Wing­


Masters n° 3" Duels au-dessus de Casablanca »),
la situation en Afrique du Nord est passablement com­

1. Le Cd! Rozannoff est un redoutable faiseur de bons mots. Il a,


dit·11. écrit une chanson sur le 11/5. Nommé commandant du 11/3
affecté au Coastal Command, Il éCrit: " la guerre /1/3 n'aura pas
l,eu ". Sur l'altercation avec Mendigal, voir Double Bang Sauf
mention contraire, toutes les autres citations sont tirées des jour­
naux de marche des deux escadrilles du GC 1115.

HISTOIRE.

CI-contre.
L'ENTRAINEMENT REPREND
Le sergent-chef Gisclon
devant l'appareil dont il
\\~~ ~ ~~. ~-

ET TOUT S'EMBALLE

va faucher le train le
lendemain.
Contrairement aux
/
Le 5décembre à 8hOO, prise d'armes et lecture des traditions un appareil de
citations du 8 novembre. A cette occasion, le colonel la quatrième escadrille
Harold Willis est présenté aux" Sioux" : c'est un arbore la tête de Sioux de
la troisième, opération
ancien pilote de l'unité de volontaires américains réunis Lafayette oblige. La
dans la N 124 puis Spa 124 dont la 3e escadrille du Cigogne est reportée en
GC 11/5 est l'héritière. Il se flatte d'avoir donné sa for­ avant du cockpit. (DR)
me définitive à la tête de Sioux dessinée par le méca­
nicien Suchet. Les joumaux de marche des deux esca­
drilles du 11/5, friands d'anecdotes, ne font pas état Ci-dessous à droite.
des versions souvent publiées, avec des variantes de Poursuite
l'affaire: le colonel aurait fait par hasard une inspec­ de la cérémonie.
Le nez du P 40F à moteur
lion du terrain et découvert avec étonnement les têtes Rolls Royce diffère
de Sioux et affirmé que ce groupe reprendrait le com­ de celui du P-40E à
bat aux côtés des Américains. Il est en tout cas l'un moteur Allison plus
des figurants d'une action de propagande symbolique familier: la prise d'air du
organisée par le Major General Doolittle, comman­ carburateur au sommet
du capot a été enlevée.
dant la 12th Air Force et le général Mendigal qui rédi­ Les pipes d'échappement
ge une note de service le 8 décembre 1942 : " L'esca­ vont par deux,
drille Lafayette, fondée en 1914-1918 par des pilotes la casserole d'hélice
américains volontaires, apparaÎt aujourd'hui comme est rouge. (NA)

Ci·dessus. reils gagnent Alger-Maison Blanche où le sergent­ qu'il se repose. Leurs camarades n'ont de leurs nou­
Le GC 11/5 aligné devant les hangars d'Alger-Maison
Blanche. Défilé de l'Armée de l'Air devant l'alignement chef Gisclon endommage son appareil à l'atterrissa­ velles que le 18 janvier et le Journal des Sioux affec­
des P·40 et le groupe constitué des pilotes du 1115 ge; il devra repartir au Maroc. Sur place, une céré­ te une grande irritation: " Queguiner et Lavie dont on
et d'aviateurs américains. Les retouches du camouflage monie de remise officielle des avions réunit toutes les était sans nouvelles depuis le départ d'Alger ont déser­
apparaissent en couleur plus sombre, la bande verte « huiles" françaises et américaines. Le départ sur le té. Ils ont rallié la France et se sont posés à Sète.
n'est pas visible, l'avion numéro 7 est surnommé front est remis au lundi suivant, le colonel Willis qui se Quels beaux salauds... ". L'affaire fait mauvais effet.
"Cricket", le début du numéro de série en 114 permet
de l'identifier comme un P-40F5 ou F10. Il n'existe mêle de tout commence à se faire détester... De 1940 à 1942, aucun pilote du 11/5 n'a rejoint les
malheureusement pas la photo du flanc droit qui Alliés et l'entrée en action de l'escadrille Lafayette était
donnerait la fin du seriaI. Le quatrième appareil un test de la loyauté française.
porte une petite cigogne. (ECPA) BIENVENUE ÀTHELEPTE Ignorant encore cette affaire, dix P-40F se posent
à 16h30 à Thelepte au sud de la Dorsale tunisienne.
le lien symbolique unissant l'aviation militaire améri­ Le jour dit, à 12h30, les rampants du groupe embar­ C'est une piste immense parsemée de trous de
caine et l'Armée de l'Air française. Placée sous ce quent dans de vieux Potez 540 du GT 1/15 au lieu des bombes. Aux abords du terrain, de nombreux avions
signe, elle peut dans les circonstances actuelles, jouer C-47 annoncés. A 14h20, douze P-40 décollent pour sont dispersés, Curtiss P-40, Bell P-39 Airacobra, Spit­
un r6le important sur les plans diplomatique et poli· la Tunisie. Peu après le départ, vers Fondouk. un fire, Douglas A-20 Havoc. S'y ajoutent des voitures et
tique. Dans un but immédiat de propagande, aussi appareil quitte la patrouille. Vers Palestro un deuxiè­ quelques Américains en tenue kaki qui s'avancent,
bien en Afrique du Nord qu'aux Etats Unis, il importe me appareil fait demi-tour. L'un d'eux signale par radio casque sur la tête; les avions sont dirigés vers leurs
que cette escadrille, dont les traditions ont été conser­
vées fidèlement en France et en Amérique. entre au Sous les yeux du major Rockwell et des pilotes du
plus tôt en lice aux côtés des forces aériennes alliées 11/5 à veste de cuir, le Cdt Rozannoff et le colonel
et réédite ses exploits de 1914- 1918 et 1939-1940. Willis se félicitent de la reconstitution du groupe
En conséquence, l'escadrille Lafayette sera si besoin en tenant une tête de Sioux. (NA)
est, complétée avec du personnel choisi, et recevra
incessamment du matériel Curtiss P-40 livré par les
États Unis... "
En fait, rien ne va de soi. La formation de l'esca­
drille Lafayette signifie la dissolution du GC 11/5 que
refuse le Cdt Rozannoff qui estime qu'une escadrille
à douze pilotes n'est d'aucune utilité militaire. Quand
la transformation du groupe entier est acquise, c'est
le général Giraud qui demande que le groupe soit
sous le commandement de l'armée et basé à Kalaa
Djerda, terrain français. En fait, les Alliés imposent
leur conception d'emploi d'une aviation indépendan­
te: ils se chargent de l'appui de toutes les forces ter­
restres avec l'ensemble des moyens aériens dont le
GC 11/5 fait partie. Pour des raisons évidentes, le grou­
pe sera dirigé sur le terrain de Thelepte occupé par
une unrté de P-40 américains. Le 8 janvier, treize appa­

1
mais les avions amiraux de la troisième et de la qua­
Le P-40F numéro 1 surnommé" le Vautour» est la monture trième escadrille sont touchés: le 13 n'a reçu qu'un
du commandant Rozannoff. La fin du numéro de série est
peu visible. A droite de la photographie on aperçoit la double
petit éclat de rien du tout, mais le 1 de Rozannoff est
queue d'un P-38. (ECPA) criblé d'impacts, moteur à changer. Deux P-40 du
59th FS en alerte sur la piste ont rejoint la patrouille
du 58th FS qui volait en couverture. Les quatre Cur­
tiss foncent dans le tas. Le sous-lieutenant Scholl
(59th FS) abat un Me 109 sur le terrain, les sous-lieu­
tenants Bounds (58th) et Raddin (59th) descendent
chacun un bombardier.

La première mission du 11/5 a lieu le lendemain. Le


général Juin a demandé une couverture aérienne pour
les tirailleurs marocains qui doivent occuper le djebel
Bou Dabous, évacué par les Allemands. La pénurie
de matériel ne permet d'assurer qu'une heure et demie
des trois heures demandées. Six P-40 du 58th FS
assurent les 45 premières minutes et huit du Lafayet­
te - tout l'effectif disponible - assurent la deuxième
mi-temps. RAS en l'air. Au moment du dîner, trois
Ju 88 attaquent sans escorte. Le major Cochran les
attend avec trois autres P-40. Deux bombardiers sont
abattus. Guidés par les traçantes de DCA, les chas­
seurs se posent dans l'obscurité, sans casse. " A
quand notre tour?". Le jeudi, les Français restent au
sol et creusent alors que la patrouille américaine de
l'aube affronte sans perte et sans victoire sept Me 109
venus mitrailler la base sans causer de dommages.
" Demain nous assurons la couverture du terrain de
l'aube au crépuscule". 6h45, le vendredi 15 janvier:
la patrouille double (lt de Montravel-AiC Verrier, LI
Villacèque-LI Le Stum) décolle. A 7h58, les quatre P­
40 se préparent à se poser alors que la relève (Cdt
Rozannoff-AiC Delannoy, LI Legrand-LI Hébrard)
prend de l'altitude. Huit Me 109, six en altitude et deux
à 1 000 mètres les coiffent. Au sol, le générateur tom­
be en panne au moment où le major Shean, officier
Ci-dessus. patrouilles, la mécanique révisant les taxis. La cou­ de liaison américain, tente d'alerter les pilotes. Le Stum
Préparation d'un Me 109G-2 du JG 53 en Tunisie. Au verture de la piste est assurée du lever au coucher est tiré plein travers. Blessé au visage, il se pose en
cours de la campagne la Luftwaffe fait largement appel
à de la main d'oeuvre locale et le fait savoir. du soleil par les P-40F du 33rd Fighter Group auquel catastrophe, moteur en feu. Rozannoff peut se déga­
le Lafayette est rattaché. Dirigée par le colonel Momyer ger mais son ailier est tiré plein arrière par un Mes­
emplacements de desserrement, largement disper­ et le major Cochran, l'unité américaine opère ici depuis serschmitt qu'il n'a pas vu. L'AiC Delannoy est tué sur
sés. Les voies de circulation zigzaguent et à chaque le 12 décembre et accomplit des missions tactiques le coup, le Curtiss fait deux tours de vrille, pique à la
virage, un abri ou un poste de tir est installé. Ça et là, au profit des forces françaises du Groupement Barré verticale et s'enfonce profondément dans le sol, à l'est
des piles de caisses de munitions et de bidons sem­ et du 1ge corps d'armée du général Koeltz. L'essen­ du terrain. Le P-40 numéro 4 se pose, plan fixe et gou­
blent échouées, la base manque de Jeeps et de tiel du travail est fourni par le 58th Fighter Squadron ; vernes de profondeur pulvérisés. Le lt Hébrard en
camions. Il faut attendre la nuit tombée pour voir arri­ le 60th est à Youks-Ies-bains et le 59th manque descend furieux, persuadé d'avoir été tiré par un de
ver, cravachant dur leurs moteurs essoufflés, les Potez d'avions: il a dû en abandonner au profit du ... GC 11/5 ses coéquipiers. A 8h20 tout est fini, les cinq avions
540 qui ont raté leur rendez-vous avec. la chasse et dont le renfort est bienvenu face à des Allemands de encore opérationnels vont partager avec le 33rd FG
accompli sans protection la fin du trajet. Le paqueta­ plus en plus agressifs. En effet, renforcé par le Flie­ les tours de garde.
ge est vite déballé et le premier contact avec la nour­ gerführer Afrika replié de Libye, le Fliegerführer Tunis A 11 h15, les lieutenants de Montravel et de l'Espi­
riture est une bonne surprise. Tout y est abondant et dispose des Stuka du Il.1StG 3, des Me 109G des nay terminent leur patrouille quand sept à huit Me 109
très vite on ne s'étonnera plus de l'ananas servi avec Il./JG 51 et 1. et Il./JG 53, des Fw 190A des I./JG 2 et passent à l'attaque. Les deux Français mettent plein
le fromage ou du café en même temps que le pota­ III./SKG 10 et bénéficie en plus de l'appui des Ju 88A­ gaz. effacent le terrain et peuvent grimper sans être
ge. Le cantonnement est à deux kilomètres du terrain, 4 des KG 1, 30, 54, 76 et 77. Une DCA de 52 tirés. Le major Shean ne peut se faire entendre des
quatre officiers et sous-officiers par pièce, literie amé­ mitrailleuses de 12,7 mm, huit Bofors de 40 mm et Français qui ne le comprennent pas. Deux P-40 du
ricaine. quatre pièces de 90 mm est donc sur le qui-vive. 58th FS sont pris à partie et le LI Walkins doit se para­
Après une nuit fraîche, installation sur le terrain dans Et le 12 janvier, à 12h45, la poudre parle. Huit Ju chuter. A cause d'un vent violent il se réceptionne mal
les abris en cours de construction. Il y en a un par 88 du KG 76 escortés par quatre Me 109 du Il./JG 51 et sa voilure le traîne sur le terrain jusqu'à ce qu'un
patrouille (trois pilotes, trois mécaniciens, un armu­ attaquent le terrain. Pétarade, plongée dans les abris. officier français le stoppe. Le lieutenant transporté à
rier). Les travaux sont terminés par les membres des Les bombes tombent, sans mal pour le personnel l'hôpital de Tebessa meurt sans avoir repris connais­

Décollage d'un Me 109G-5 du IIJJG 51, En Sicile réparation d'un Ju88JV-4 u KG 4 Totenkopf
première unité équipée de ce type ,!lndommagé au retour d'une missioA sur la Tunisie.
d'avion en Afrique. (BA) Les Junkers sont le fer de lance du bombardemèht
allemand. (ECP/.) ­

1
HISTOIRE.

sance. Au cours des deux rencontres les Me 109 ont


eu l'initiative de l'action; plus rapides que les P-40F, Sous les yeux d'un mécanicien, démarrage
d'un P-40 F5. La prise d'air circulaire
ils ont piqué et grimpé à volonté, s'esquivant après du carburateur est visible à l'Intérieur
avoir lâché une rafale. A 11 h45, quinze nouveaux de la bouche du radiateur d'huile.
intrus survolent le terrain. Aucune réaction de part et (ECPA)
d'autre.

PREMIERES VICTOIRES
A 13h30, départ de la patrouille de couverture (LI
Legrand-AiC Verrier) suivie par les lieutenants Tré­
molet et Hébrard.et deux avions du 59th FS. Préve­
nus par le service d'alerte qui fonctionne pour une fois,
deux autres P-40 du 59th FS les rejoignent à 14h35.
A14h50, au sud-ouest du terrain, dix Ju 88 du II./KG
77 se présentent en deux V et commencent le bom­
bardement. Grimpant dans le soleil, les lieutenants
Trémolet et Hébrard tombent nez à nez avec les bom­
bardiers. " Trémolet azimute un Ju 88 et le tire jus­
qu'à épuisement des cartouches. Il voit le boche fumer
et piquer après des soubresauts désordonnés, le
boche se vomit à 15 km du terrain. Hebrard en
seringue un autre à bout portant et le descend... ".
Les deux Français n'ont pas vu quatre Me 109 du
II./JG 51 embusqués dans le soleil qui piquent et
concentrent leur tir sur Trémolet. Train d'atterrissage
défectueux, le P-40F n0114515 se pose sur le ventre.
De leur côté, les Américains ont tout loisir de s'occu­
per des bimoteurs. Le Cne Boone tire un Ju 88 qui en
percute un autre. Ils tombent en flammes. Le capitai­ Ousselatia. Six Français les suivent à dix minutes.
ne continue la poursuite et abat deux autres ennemis. NOUVELLES VICTOIRES,
Trois Bell manquent au retour. A 13h15 départ pour
Le major Hubbard, commandant le 59th FS, abat par le même secteur d'une patrouille triple du GC 11/5 qui
l'arrière un premier Junkers; un second déjà endom­ NOUVELLES PERTES
assure la couverture haute de douze A-20, autant de
magé est touché sur le coté et se pose à une dizaine P-39 et dix P-40. Moteur défaillant, le LI Villacèque
de kilomètres de Kasserine. Trois membres de l'équi­ Conduits par le Cdt Stehlin, onze P-40 se posent est remplacé en tête de patrouille par le LI Trémolet.
page sont capturés. Les lieutenants Beggs et Smith le 19 janvier, juste à temps. S'étant arrogés la maîtri­ Au retour, accrochage avec le JG 2: " L'équipiersupé­
réclament eux aussi une victoire. Total dix: neuf se de l'air, les Allemands ont pulvérisé la division de rieur, Lt de l'Espinay, de la patrouille d'accompagne­
épaves sont retrouvées dans les lignes, le dixième marche du Maroc et menacent le dispositif allié. Le ment est attaqué par l'arrière et par en dessous par
Ju 88 aurait été vu tombant dans le camp ennemi, la 20, Rozannoff refuse un départ de mission à 5h30 : un Focke Wulf. Je le tire trois quarts arrière sur la

Ci-dessus. Les armuri~rs montent les six arme~ à la différence des Àméricains ses hommes n'ont pas gauche. L'Allemand effectue un retournement très
d'un P-40 à Casablanca. (ECPA) l'expérience du vol de nuit. Partis à 7hOO, huit P-40 lent, à gauche, qui me permet de lui envoyer une
Ci-contre à droite.
escortés de quatre Spitfire ne voient rien au cours longue rafale, de cent mètres à peine. Le Focke Wulf
Adversaires redoutables, les FW 190 du JG 2 au cours d'une reconnaissance Pichon-Kairouan et Fondouk­ qui fumait légèrement après la première rafale, déga­
de leur transfert de France en Tunisie. (ECPA) Kairouan. Rebelote le lendemain. A 5 kilomètres de ge une fumée plus dense, blanche, et flotte une secon­
Kairouan" on voit décoller quatre bousines boches". de avant de piquer. Je ne peux le suivre, carje reçois
La patrouille-guide les évite et fait demi-tour mais une rafale plein arrière... ". Le SIC Gisclon doit se
Luftwaffe reconnaît la perte de neuf Junkers. Les avia­ quelques minutes plus tard les patrouilles de protec­ poser. Son avion est incendié. Au nord-est de Pichon,
teurs prisonniers affirment que leur escorte de Mac­ tion sont coiffées par quatre FW 190 du JG 2. " Très les débris du FW 190 (WN 1147) sont retrouvés mais
chi C 202 italiens les a laissés tomber à Gabes. Du belle corrida sur les djebels.... Le Lt Rubin descend le JG 2 ne reconnaît pas de perte. Pas d'action majeu­
coup Trémolet se fait chambrer, " Ce sera la honte fort bellement un FW 190 aux abords de Pichon. Tiré re jusqu'au 31 janvier, quand un général Giraud
de sa vie d'avoir été azimuté par un Macchi! ". Quel par le Fritz, il réduit, le voit passer devant, remet la mécontent visite le groupe et demande son transfert
que soit le camp, les Italiens sont méprisés. A 17h00 gomme et le descend d'une seule giclée. " Perte à Kalaa Djerda.
dernière couverture par quatre Curtiss français et six reconnue par la Luftwaffe. Touchés par la Flak, le Cdt
américains. RAS. Pendant toute la journée, les Alliés Stehlin et le SIC Denaix doivent se poser sur le ventre.
ont été acculés sur leur base mais les attaques alle­ Nouvel atterrissage forcé, cette fois du LI Legrand, au RETRAITE ET FIN

mandes n'auront plus jamais la même intensité. Le cours d'une mission de couverture sur Ousselatia.
GC 11/5 a remporté les deux premières victoires de Les avions sont très vite consommés. DE L'OPÉRATION LAFAYETTE

l'Armée de l'Air (FAFL exclues) contre les Allemands. Le 22 janvier, vingt Bell P-39 du 81 st FG escortés
Etrillée, l'escadrille Lafayette serait condamnée à végé­ de douze P-40 du 33rd FG décollent à 9h15 pour Le dimanche 7 février, les Spittire du 31st FG s'ins­
ter si le reste du groupe n'arrivait pas. appuyer la contre-attaque du 228 Corps américain sur tallent en remplacement du 33rd FG épuisé qui part

1
CI-dessus à gauche. le lendemain. Le ravitaillement du groupe français
Partie arrière du Ju 88 du KG 77 Entretien du moteur sur matériel américain sera difficile. Le colonel Willis
abattu par le lieutenant Tremolet d'un P-40F du GC 11/5. en visite le mardi avoue son impuissance et se
le 15 janvier 1943. La partie Le propulseur est un
inférieure a reçu le camouflage montre aimable: « Le Ge 11/5 n'est pas très brillant!".
moteur Packard V1650,
en vermicelle dit Wellenmuster. « Adieu Berthe et à jamais! " écrit le responsable
la version américaine
(ECPA) du Rolls Royce Merlin 28 du journal de marche. Nouvelle grande bagarre le 9
qui améliore février. En couverture, de quatre P-39 de recon­
les performances naissance du 154th OS, une patrouille triple qui a du
en altitude du chasseur mal à garder sa cohésion est coiffée par trois FW
américain.
(ECPA) 190 du JG 2. Le SIC Borg distrait ne suit pas les évo­
lutions de la formation et devient le point de mire des
assaillants. Tout le monde s'égosille et il dégage au
dernier moment sur la droite. Au cours du vol de
Ci-dessus à drOite. retour nouvelle atlaque. L'AiC Verrier reçoit un obus,
Doté de six mitrailleuses le LI Hébrard tire un FW 190 et se met en vrille, l'AiC
de 12,7 mm le P-40 déjà Moret en tire un autre. Le SIC Denaix revendique lui
beaucoup plus rapide est aussi une victoire, mais gravement touché il se vomit
beaucoup mieux armé à 20 kilomètres de Kasserine. Le JG 2 ne reconnaît
que le Curtiss H-75 qui
a équipé le GC 11/5 aucune perte.
pendant trois ans. Nouvelles escortes les 12 et 13 février. Le
Sous le fuselage dimanche 14, cinq P-40 accompagnent douze A-20
aperçoit les fixations et douze Spitfire. En cours de vol, détournement sur
du réservoir ventral Faïd où les pilotes observent « une cinquantaine de
et sous l'aile
les mâchoires chars boches (qui) foncent plein pot vers l'Ouest" :
des lance-bombes. les 1O. et 21. Panzerdivision ont bousculé la 1re DB
(ECPA) US et percent le front allié. Combat sans résultat

- ,
ëi~dessus" avec des FW 190, des Stuka passent sans être
Les ateliers de l'Air
de Casablanca remontent inquiétés.
les appareils n!lufs livrés Le 15, Rozannoff revient d'Alger où on lui a tout
des Etats Unis. reproché: les mécaniciens, les pilotes, les missions,
Ici un P-40N à moteur les sièges blindés, les avions indisponibles... Dans
Allison destiné à la RAF la nuit du 16 au 17, ordre d'évacuation: il n'y a aucu­
ou à la SAAF, l'Armée
de l'Air n'ayant pas perçu ne troupe entre Thelepte et les Allemands. Le 31st
ce type de matériel. FG incendie vingt-et-un Spitfire, quatorze P-40 décol­
(ECPA) lent, quatre (les 1 et 5 des Sioux, 5 et 11 des

1
HISTOIRE.

---...:

Cigognes) sont détruits. Après une étape au Kouif Ci-dessus.


où les autorités refusent de loger les pilotes, le GC En Afrique du Nord, des
Spittire Mk V du 31st FG
11/5 se retrouve dans le bourbier de Kalaa Djerda qui a travaillé pendant
dans une région peuplée d'Italiens hostiles. Le 22 plusieurs jours avec le
février, nouveau repli, l'avion du lieutenant Soudier Ge 11/5. Abandonnés par
doit être détruit. Coincée par des cumulus, une le 309th FS qui vole sur
patrouille se pose à Mac Mahon. Deux avions capo­ Mk VIII ils attendent
d'être remis en étal.
tent, l'NC Casenobe est tué. Huit avions arrivent à (ECPA)
Biskra. Prise d'armes à Alger le 15 mars, le GC 11/5
est envoyé se refmettre en état au Maroc où il touche
des P-40L-5, version allégée du F. Mais il ne retour­
ne pas sur le front avant la capitulation allemande.
Le 11 mai, une entrevue du général Mendigal et de
Rozannoff prend de suite la forme" d'un large échan­
ge de vues". Le commandant s'entend reprocher
de " donner le mauvais exemple à ses hommes"
et une dernière diatribe sur" l'étranger qui aurait
Ci-contre.
mieux fait de rester chez lui" 1 suscite un " Mer­ Le pilote est prêt à
de!" d'étonnement. décoller. Le mât ment français tout entier" 2. La période de vaches Ci-dessous.
Le 13 mai, affecté au Coastal Command comme d'antenne et la mire maigres se termine en mars 1944 avec la transfor­ Un pilote du 11/5 débarqué
externe sont décalés sur d'une Jeep se dirige vers
tous les groupes de chasse d'Afrique du Nord, le 11/5 mation sur P·47D et la participation à la libération du un P-40L-5. Toujours
s'installe à Protville. Le Cdt Rozannoff est relevé de la droite, le rétroviseur territoire national. 0
externe sur la gauche. propulsée par
ses fonctions. Commence une période difficile où le Gorgés d'eau en cet hiver un Packard celle version
2. Courner du général de ccrps aérien Bouscat, 13 Juillet 1943.

groupe se voit reprocher une incompétence qui 1942-43, les terrains est allégée et n'a
Abréviations des grades

" risque de compromettre non seulement le recom­ tunisiens sont des que quatre mitrailleuses.
Cdt : ccmmandant, Cne: Capitaine, LI : lieutenant, SlLt : sous·

(ECPA)
plèlement des groupes en avions, mais le réarme­ bourbiers. (ECPA) lieutenant. AlC : Adjudant-chef, SIC: Sergent-chef.

1
GRUMMAN A-6E INTRUDER

En février 1957, l'US Navy émit l'ordonnance Ci-dessus.


n° 149 prévoyant fétude lflXl avion lfatlaque pou­ Un Grumman A-6E de la VA 85
vant voler vile et haut tout en emportanllXle quan­ « Buckeyes » emporte sous son pylône
tité lfannes plus diversifiées et plus importantes, extérieur tribord une bombe à guidage Ci-dessus. rieur de ce dernier. L'ajustage des ailes avec le fuse·
sur une plus grande distance que le vénérable laser Paveway II. (DR) La tranche de toutes lage devra également être soigneusement mastiqué.
A-l Skyraider ou que le petit A-4 Skyhawk. Mal­ les trappes de train
gré une concurrence acharnée (Boeing, Douglas, TRAM (Target Recognition and Attack Multi-sen­ est peinte en rouge,
Vought, Martin, Lockheed, Bell ou North Ameri­ sor, détecteur multiple de reconnaissance et conformément au
can étaient égalernent sur les rangs) c'est la fir­ d'attaque de cible) installé dans une « tourelle»
rétractable située sous le nez de favion, conju­
règlement en vigueur LE TRAIN Df ATTERRISSAGE
me Grumman qui remporta finalement la com­ dans la marine
pétition et M autorisée à poursuivre l'étude de gué avec fintégration d'un équipement FUR (sys­ américaine.
tème de vision infrarouge vers l'avant) firent de Celui-ci est bien moulé et un simple ébarbage sera
son projet qui devait mener à la construction du
premier prototype de rA2F-l (redésigné A-6A en l'intruder l'avion embarqué le plus avancé en nécessaire. En revanche, le train avant n'est pas corn·
1962) qui décolla pour la première fois en avril matière d'optronique, les premiers exemplaires plet et il faudra ajouter le système pennettant à l'avion
1960. Les essais en vol montrèrent un manque d'A-6E équipant les escadrilles à partir de de toumer lors du roulage. Ce dernier est réalisé en
de stabilité de l'avion lors de l'utilisation des aéro­ décembre 1978. En tout 450 exemplaires du plastique étiré et en carte plastique. Eduard fournit
!reins inslallés sur le fuselage. Pour résoudre ce A-6E furent réalisés, certains étant d'anciens
A-6A, Bou C rétrofrtés. Constamment amélioré,
quelques pièces comme les compas d'amortisseur
problème, les gouvemes de profondeur furent
reculées de 40 an et le gouvemail agrandi. En cet avion, qui était utilisé tant par l'US Navy que du train principal, donnant ainsi plus de finesse à
féIIrier 1963,1es premiers exemplaires furent livrés par le Marine COlpS, était capable d'emporter les
à fescadrille VA 42 employée pour la conversion charges les plus variées, des bombes classiques
des pilotes, tandis que la VA 75 eut l'honneur, en aux armes « intelligentes " en passant par tous
les types de missiles, y compris le Sidewinder
CARACTÉRISTIQUES
mars 1965, de devenir la première unité embar· Type
quée opérationnelle, Le système DIANE (Digital dont futilisalion M envisagée afin d'assurer fauta­
défense de l'appareil. Biplace en tandem biréacteur d'attaque embarqué
Integrated Attack Navigation Equipment, équi­
pement de navigation et lfattaque digital intégré) Le vieillissement des cellules devenant problé­ Motorisation
qui procurait à l'appareil une énorme capacité matique, l'US Navy passa en 1985 un contrat Deux turboréacteurs Pratt & Whitney J52-P·409 de 53 kN
lfattaque, soullr<iit cependant des variations de avec Boeing prévoyant de reconstruire les ailes de poussée
température et au cours de sa première croisiè­ des appareils encore en service en matériaux Dimensions
re à bord de l'USS Independence en mer de Chi­ composnes. Le contrat ne fut que partiellement Envergure: 16,15 m
ne, au large du Vietnam, le taux d'indisponibilité exécuté à partir de 1993 (quelques dizaines de Longueur: 16,69
de flntruder monta jusqu'à 40%. machines transformées) en raison des coupes Hauteur: 4,93 m
A partir de 1967, quelques A-SA furenttransfor­ budgétaires qui aboutirent au retrait total de Surface alaire: 49,13 m2
més en A-œ, variante capable lfemporter le mis­ l'A-6E en janvier 1997, après 34 années de ser­ Poids à vide: 12132 kg
sile antiradar AGM 78 « Standard ARM », desti­ vice et une participation intensive à de nombreux Poids maxi au catapultage: 26 580 kg
né à lutter contre les sites de missiles antiaériens conflits comme la guerre du Vietnam ou, plus
Poids maxi (décollage de la terre ferme) : 27 397 kg
SAM. L'évolution de "Intruder se poursuMl avec récemment, l'opération Tempête du Désert. A
la transformation de certains A-fJA en A.oc, char­ l'heure actuelle, seuls les KA-6D de ravitaillement Perlormances
gés cette fois de la surveillance de cibles terrestres en vol sont encore utilisés, l'intruder ayant été . Vitesse maxi : 1 297 km
et de leur désignation au laser. Ces équipements remplacé par le biplace F/A-18D Homet au sein Vitesse maxi au niveau de la mer en configuration lisse :
étaient logés dans un pod ventral volumineux des unnés de l'US Navy et du corps des Marines 1037 kmIh
(mIM) qLi le dstinguait immédiatement de toutes puisque son successeur désigné, l'aile volante Autonomie (avec charge militaire) : 1 627 km
furtive Avenger Il, a finalement été abandonné. • Ci-dessous.
les autres versions. En fait très peu de ces déri­ Les aérofreins perforés Autonomie (convoyage) : 5222 km
vés furent fabriqués puisque seuls 19 A-68 et12 furent à l'origine de Plafond pratique: 12 95 m
A.oc, sortirent des chaînes. Une version de ravi­ problèmes de stabilité Taux de montée: 2 323 mlmin.
taillement en vol fut également développée, le Ci-dessous. sur les premiers modèles Armement
KA-6D. Une citerne KA-6D de la VA 34« Blue de l'intruder. Par la suite, 5 points d'emports pouvant recevoir 1 630 kg de charge cha·
La dernière variante de favion,I'A-6E, dont le pr0­ Blasters » fait le plein de deux A-6E leurs perforations furent cun, dont un réservoir de 1 135 litres sur le pylône central.
totype vola en 1970, était extérieurement iden­ de la même unité. On remarque obturées. Les rectangles Bombes à guidage laser ou bombes classiques, missiles anti·
tique au A-fJA mais intégrait un ordinateur DIA­ les différences de camouflages, jaunes situés au-dessus radar HARM, anti-navire Harpoon, à guidage TV Maverick, elc.
NE plus sophistiqué qui augnentait la disponDirrté le tanker n'ayant pas revêtu la sombre sont des panneaux
des appareils et diminuait la quantité d'heures livrée basse visibilité portée électro luminescents.
lfentretien nécessaires. L'addition du système par les deux autres machines. (DR)

1
MONTAGE.

l'ensemble. Enfin, on ajoute les flexibles de frein qui, Ci-contre.


il faut le noter, sont noir à l'avant et bleu moyen pour Les sièges Martin Baker
le train principal. Le puits du train avant fourni par GRU 7 proviennent
de la gamme Verlinden
Eduard est très complet avec notamment toutes les et il ne comportent
cloisons ainsi que les bras actionnant les portes. Il qu'une poignée
sera possible d'ajouter quelques durits pour l'amé­ d'éjection à boucle
nager encore plus, de même qu'au niveau des puits simple. Le navigateur­
principaux. N'oubliez pas de peindre la tranche de bombardier est assis
à droite, derrière le pilote,
toutes les portes de train en rouge, ceci étant une règle légèrement plus bas
impérative pour tous les appareils de l'US Navy. que lui. Devant le pare­
brise, la perche
de ravitaillement était
PEINTURE ET DÉCORATION , fixée à demeure.

Avant d'entamer la peinture, on préparera les empla­


cements futurs des antennes présentes sur l'intruder
au moyen de petites rainures. Ceci facilitera leur mise
en place et rendra les collages plus solides. Ensuite,
on installe les bâches de protection des entrées d'air,
une petite touche personnelle qui donne un peu plus
de réalisme. Un morceau de feuille aluminium est Aucen/re.
appliqué et l'excédent de matière coupé sur place au Les bâches protégeant
les entrées d'air peuvent
cutter puis le tout est fixé avec quelques gouttes de être de couleurs
colle cyanoacrylate appliquée avec l'extrémité d'une différentes. Leur
pointe sèche. A ce stade, on met en place le pare-bri­ présence a dispensé
se dont les parties transparentes ont été masquées l'auteur de réaliser en
avant de recevoir une couche de peinture noir mat. scratch la totalité du
conduit interne menant
Le joint est ensuite mastiqué puis poncé pour qu'il y au moteur... Une échelle
arr une parfaite continuité avec le fuselage. Enfin, on d'accès est intégrée dans
passe une deuxième couche de noir mat avant d'appli­ chacune des entrées d'air
quer le camouflage. des réacteurs. Au-dessus
Nous avons choisi de reproduire l'A-6 E du CAG de ces dernières, dans le
bord d'attaque des ailes,
(commandant du groupe aérien) du CVW 14, embar­ sont installés les
qué sur l' USS Independence dans le Golfe persique systèmes de contre­
en décembre 1990 afin de participer à l'opération mesures électroniques
Desert Storm (une décoration proposée par la planche AN/ALQ 126.
Super Scale n° 72620). Honmis sa dérive entièrement
Ci-dessous.
noire, l'appareil porte le camouflage basse visibilité Bien que théoriquement
standard de l'US Navy, composé de gris clair (light embarqués à bord
ghost gray FS 36375) pour l'intrados, de gris foncé de porte-avions,
(dark ghost gray FS 36220) pour l'extrados et de gris de nombreux avions
moyen (medium gray FS 35237) pour la partie haute de l'US Navy servirent
à partir de base terrestre
du nez et la verrière. lors de l'opération
Ce camouflage n'est pas facile à restituer car les Tempête du Désert.
nombreuses retouches faites par les mécanos doi­ (Matériel de piste
vent avoir un aspect réaliste. On commence par appli­ Hasegawa).
quer une couche unie de chaque teinte, en partant de
la plus claire jusqu'à la plus sombre. Ensuite, on brillant afin de pouvoir recevoir les décalcomanies.
confectionne de petits caches de différentes formes Celles-ci sont de qualité moyenne et s'effritent facile­
qui serviront à réaliser ces taches de peinture qui se ment. De plus, la notice est très succincte et n'indique
situeront principalement au niveau des lignes de stnuc­ notamment pas la couleur des stencils à utiliser. Nous
ture et des parties mobiles. Quelques-unes seront avons donc décidé de prélever ceux d'une planche
également appliquées à l'intérieur des différents pan­ d'EA-6A de la marque Fujimi car les stencils ltaleri
neaux. Leurs bords étant flous, les caches seront légè­ sont, eux, presque noirs. Le seul point délicat reste la
rement éloignés de la surface pour reproduire cet effet. pose des bandes de couleurs peintes sur le haut de
taches sont réalisées en gris dair à l'extrados et l'empennage et rappelant les différentes escadrilles
gris foncé à l'intrados, pour accentuer le contras­ composant l'unité. Nous les avons découpées et appli­
lui est ensuite légèrement atténué en passant un quées une par une afin qu'elles restent bien parai­
teinte de base as&eZ diluée. Une fois ce lèIes.lDrsque Ie$ ~ sont parfaitement secs, l'avion
. ~
1.~ 'nt les zones
...A'npel., .. de marche est vei:lli en ma1·~t·1Jfl- j!.l$ de couleur brun et passé
~aw~i~y)ql,J'l1>I'ni\tent dans Fensemblé'è1Q$llgnasde structure.
'l~~~t,~1"èimu-
t;::..,:,::·..:~.)o._·'.·.
OOir-liil1$j
des
LaGG-3 Texte et Maquette GEORGES EDOUARD - Photos DOMINIQUE BREFFORT

entendu, le résultat final est à la hauteur des limites


fixées au départ, mais avouons cependant qu'il est
Ct-dessus.
Avec son moteur en ligne équipé d'une mitrailleuse

~
(plus tard d'un canon) dans le moyeu, le LaGG-3
PRES AVOIR INAUGURÉ loin d'être ridicule, preuve des incroyables progrès possède une parenté certaine avec le D.520 français.
accomplis par tous les fabricants de maquettes, Pas étonnant, son moteur dérivait de l'Hispano Suiza
! cette rubrique d'Extrême Orient ou d'ailleurs. qui équipait le chasseur français!

« strictement d'origine » mier abord peu engageant, on est très agréablement


avec le surprenant P-Sl B
UN VÉRITABLE PUZZLE surpris et on découvre des éléments bien moulés,
des détails de surface d'une grande finesse (rivets,
Ainsi, après le Mustang de Reveil, au montage faci­ renforts en relief, entoilage des gouvernes) et surtout
de Reveil *, pourquoi ne pas le et aux lacunes uniquement dictées par un prix de un kit contenant toutes les pièces nécessaires (deux
poursuivre auiourd'hui avec vente incroyablement bas, c'est vers une maquette
une peu moins" évidente" que nous nous tournons
ailes différentes, trois types de dérives ou de gou·
vernes de profondeur, quatre capots-moteur, sans
une maquette un peu plus aujourd'hui, le LaGG 3 du fabricant ukrainien Toko. parler des radiateurs, un véritable inventaire à la Pré­
Ce demier, depuis quelques mois qu'il a fait son appa­ vert ... ) pour réaliser la plupart des principales ver·
« difficile», le LaGG 3 de Toko? rition dans nos contrées, n'a cessé de nous sur­ sions de ce prolifique appareil, qui fut construit, rap­
Résumé de l'épisode précédent: le but de cette
prendre par la qualité des modèles qu'il propose. En pelons-le en plus de 66 séries différentes.
rubrique, que nous espérons aussi régulière que pos­
effet, si une partie de sa gamme est composée de Conçue comme un véritable puzzle, avec une mul·
sible, est de vous présenter une maquette éditée
reprises (anciennes maquettes Frog, comme le Sea titude d'éléments optionnels (ce qui ne va pas, soit
récemment et mon­
Venom, par exemple), beaucoup de modèles édités dit en passant, simplifier le montage), ce ne sont pas
tée strictement telle
sont de belles et bonnes nouveautés, vendues à des moins de cinq versions principales que Toko vous
qu'elle sort de la boîte,
prix tout à fait raisonnables, ce qui ne gâche rien. offre, toutes présentes dans les différents boîtages
sans lui adjoindre le
Outre le choix de sujets peu classiques (comme ce commercialisés, ceux-ci ne se différenciant que par
moindre élément sup­
chasseur, ou encore le Stormovik ou le P-63 King­ le dessin du couvercle, la notice de montage et les
plémentaire, en n'utili­ cobra), la grosse différence avec les maquettes décorations fournies. Petit conseil à ce propos: la
sant que les pièces pré­ modernes « de l'Ouest" réside dans la présentation boîte la plus intéressante, celle qui vous en donnera
sentes dans le kit. Bien générale: boitage en carton mou peu engageant, le plus pour le même prix porte la référence 136, car
box art à l'aspect vieillot, grappes emballées dans Les insignes individuels sont plutôt rares sur
une cellophane très" fifties ", on pourrait craindre le les avions soviétiques. Ce LaGG était piloté par L.
pire ... Mais en fait, si l'on ne se limite pas à ce pre­ Galcheko du 145° régiment de chasse à la fin de 1941.
MARQUAGES ET DÉCORATION LAGG·3
variable, canon remplaçant la mitrailleuse
dans le moyeu de l'hélice, possibilité
Nettement moins célèbre que ses homo­ té des commandes due à une forte charge d'emporter des bombes ou des roquettes
On l'a dit, la boîte utilisée pennet de reproduire cinq logues dessinés par Yakovlev, le petit chas­ alaire), il fut décidé de le construire en série sous les ailes) que la motorisation (d'abord
décorations différentes, correspondant à cinq des seur LaGG-3 tut pourtant construit en grand à partir de juillet 1940. Quatre usines d'état un Klimov M-l 05P dérivé de l'Hispano Sui­
nombre (plus de 6 500 ellemplaires) et par­ furent chargées de la fabrication du nou­ za 12Y de 1 050 cv, puis un M-l 05PF de
principales variantes du LaGG 3. La planche de décal­ 1200 cv) ou la voilure, les derniers modèles
ticipa à la presque totalité de la guerre, de veau chasseur, qui reçut la désignation offi­
comanie semble de prime abord de bonne qualité, la défense de Leningrad à la prise de Ber­ cielle LaGG-3 (d'après les initiales de ses possédant des becs mobiles de bords
mais si ses motifs sont bien imprimés, ils sont en lin, de nombreux as russes obtenant leurs concepteurs) en décembre de la même d'attaque. Le dernier modèle, le LaGG-3 de
revanche pourvus d'un film-support mat et assez premiers succès à son bord. Son origine année, mais de nombreux retards, dûs la série 66 fut également le dernier chas­
épais et surtout d'une extrême fragilité, ne deman­ remonte à 1940, lorsque les Soviétiques notamment à l'incompétence du personnel seur à moteur en ligne conçu par Lavoch­
dant qu'à s'auto-détruire si on les manipule un peu s'aperçurent des intentions de plus en plus employé, firent que les premiers exem­ kin. Construit en Géorgie jusqu'en sep­
menaçantes de leur voisin - et alors allié plaires ne sortirent des chaînes qu'en jan­ tembre 1943, il affichait des performances
trop longtemps ... Nous avons choisi de réaliser un - allemand à leur égard. Face à l'excellent vier 1941, les machines de série arrivant en supérieures à celles des LaGG-3 fabriqués
avion de la première série, l'appareil personnel de Messerschmitt 109, les Russes ne pou­ unité quelques jours seulement avant précédemment, mais était cependant
L. Galtchenko du 145 GShAP (régiment de chasse) vaient àlors opposer que des chasseurs l'attaque allemande de juin, et encore en dépassé par son principal ennemi du
en Carélie, à l'automne de 1941 (et non 1944 com­ dépassés comme le Polikarpov 1-16, voire nombre très réduit. moment, le Me 109G-6, plus rapide et sur­
me l'indique la notice). L'avion est camouflé tel qu'il des biplans comme le 1-153 qui était tou­ Ce n'est qu'à l'été de 1941 que les premiers tout plus lourdement armé.
jours en production. Le développement LaGG-3 rencontrèrent leurs adversaires Difficile à manier, notamment en raison de
sortait des chaînes, à savoir peint en bleu clair en d'appareils modernes devint une nécessi­ sa forte charge alaire, sous-motorisé, ne
allemands. Jusqu'alors, les machines dis­
desscus et en deux tons de vert au-dessus, selon un té absolue et plusieurs équipes d'ingénieurs ponibles avaient été envoyées à l'Est, près pardonnant aucune erreur, surtout à des
schéma précis (indiqué sur la notice), les bords des furent chargées du projet par le PoIitburo. de la frontière avec la Mandchourie, les pilotes non expérimentés, le LaGG-3 fut
taches arrondies étant nets. Les peintures utilisées Au printemps de 1940, l'une d'entre elles, Soviétiques craignant à cet endroit une construit dans l'urgence et mis en service
sont prises dans la gamme acrylique Aeromaster qui comprenant Semyon Lavochkin, Vladimir attaque japonaise. C'est à cette occasion à un mornent où les Soviétiques n'avaient
dispose désormais de teintes russes, du moins pour Gorbounovet Mikhail Goudkov proposa un que le nouveau chasseur, plus délIcat à pil~ rien de plus modeme à opposer à l'enva­
projet dénommé 1-301. Il s'agissait d'un ter que ses prédécesseurs et pardonnant hisseur allemand. Malgré ses défauts réd­
le bleu ciel (ref. 1194) et le vert moyen (1193), le vert avion construit majoritairement en bois, ou peu les erreurs des novices, reçut le sur­ hiMoires (certains le considéraient comme
noir étant tout simplement du RLM 70 de la même plus exactement dans un matériau com­ nom, inspiré par ses initiales, de Lakiro­ aussi dangereux pour ses pilotes que les
marque (réf. 1023) et convenant parfaitement. Confor­ posé de bois imprégné de résine au phé­ vanny Garantirovanny Grob ou cercueil ver­
Allemands eux-mêmes...) qui le canton­
mément à la règle, l'extrados ne comporte aucune nol et contrecollé avec de la bakélite, l'Union ni garanti. ..
nèrent rapidement dans un rôle plus discret
marque de nationalité, celles-ci étant uniquement Soviétique manquant cruellement à l'époque De janvier 1941 à septembre 1943, date à
d'escorteur de bombardiers ou d'avion
de matériaux stratégiques comme le dura­ laquelle la production de ce type cessa, le
d'attaque au sol, plusieurs as russes qui
peintes sous la forme d'étoiles rouges sous les ailes. lumin et autres alliages légers. Le prototy­ LaGG-3 connut un nombre incessant de étaient parvenus à le " maîtriser» obtinrent
Le fuselage quant à lui ne comporte qu'un numéro pe fut longuement évalué et même confron­ modifications, au point que 66 séries diffé­ à son bord plusieurs victoires, comme le
d'identification, la seule originalité de cette décora­ té à un Me 109E fourni officiellement par rentes ont pu être distinguées dans sa fabri­ capitaine V. Popkov. Les Finlandais quant
tion étant un insigne personnel, un chat et une sou­ l'Allemagne en échange de matières pre­ cation, réparties en sept variantes majeures à eux furent les seuls utilisateurs non russes
ris, peint sur le coté gauche de la dérive uniquement. mières. L'I-301 était plus rapide que le chas­ (1'",4·, 11",23'',29'',35" et 66" séries). Les à employer ce type d'avion, leurs machines
seur allemand et surtout virait mieux. Ain­ changements affectèrent aussi bien l'arme­ élant d'anciens appareils soviétiques
si, bien que "appareil ne soit pas exempt ment (nombre et calibres des mitrailleuses " retournés» contre leurs précédents pro­
CARACTÉRISTIQUES (LAGG-3 1r. SÉRIE) de défauts (et notamment une certaine wre­ - toutes installées sur le capot-moteur­ priétaires. •
Type

Intercepteur monoplace
LaGG-3 du premier type essayé à l'automne 1941. Les étoiles rouges,
peintes à l'usine, sont portées sur le luselage et la dérive. (DR)
Motorisation

Un Klimov M-l 05P " douze cylindres en V refroidi

par liquide et cjjlveloppant 1 050 cv

Dimensions

Envergure: 9,80 m

Surface alaire: 17,51 m2

Longueur: 8,81 m •

Hauteur: 2,69 m

Poids à vide: 2 570 kg

Poids maxi en charge: 3 346 kg

Performances

Vitesse maxi : 575 km/h à 6 000 m

Vitesse ascensionnelle: 5 000 m en 6,8 mn

Plafond pratique: 9 600 m

Rayon d'action: 1 100 km

Armement
Deux mitrailleuses Serezin de 12,7 mm et deux ShKAS
de 7,62 mm sur le capot-moteur. Une mitrailleuse Serezin
de 12,7 mm installée dans l'axe de l'hélice.

1
DIORAMA.

On l'a dit les décalcomanies sont de qualité très


moyenne et doivent être soigneusement détourées.
Leur application sur une suriace brillante est impé­
rative, tout comme leur protection par un voile de
vernis mat. La verrière (elle aussi proposée en deux
versions) est posée à la fin. Si sa limpidité est accep­
table, on aurait toutefois aimé qu'elle soit fournie en
deux morceaux afin de pouvoir être présentée ouver­
te ... mais les plus courageux pourront toujours la
découper.
Au terme de ce montage, plusieurs remarques
peuvent être faites. Tout d'abord, nous sommes en
présence d'une maquette de qualité. Certes sa réa­
lisation demande nettement plus de travail que ses
homologues de l'Ouest ou d'Extrème-Orient et elle
s'adresse donc aux maquettistes possédant un mini­
mum d'expérience, mais elle peut ainsi être consi­
dérée comme une excellente approche de la
maquette « pour connaisseurs ". Hormis sa pré­
sentation un peu fruste, et qui pourra en dérouter
plus d'un, elle constitue cependant une base très
Ci-dessus. Cette maquette est un véritable puzzle, saine, pleine de ressources et qui, pour un prix très
la boîte permettant de reproduire les principales
versions: ici les pièces caractéristiques de la première BIBLIOGRAPHIE abordable, permet de placer dans sa vitrine un avion
variante (gouvernail, capot, échappement, etc.). rare (malgré son importante production) et qui n'a
- LaGG Fighters. H. H. Stapfer. Squadron malheureusement que peu de chance d'attirer une
Ci-dessous. Les marquages sont réduits à leur Signal in Action n° 163. jour les « grands » constructeurs. 0
plus simple expression sur le coté droit de l'avion: - Soviet Combat Aircraft of the WW2.
un numéro individuel seulement ... Y. Gordon et D. Khazanov. Midland Publishing.
- Soviet Aireraft. L. Anderson. Putnam.
Vos envois étant d'ores et déjà nombreux el la place forcément

limitée, nous vous demandons d'être patients: si vous nous avez envoyé des cli­

chés (et à condition qu'ils soient exploijables, c'est à dire pas totalement flous ou trop sombres...),

ils seront publiés dans WingMasters... mais pas forcément dans le prochain numéro!

Envoyez vos photos (sans oublier d'indiquer, comme certains, vos nom et adresse) à :

WINGMASTERS (PHOTOS DES LECTEURS).

HISTOIRE & COLLECTIONS.

5, AVENUE DE LA RÉPUBLIQUE. 75541 PARIS CEDEX Il

ES PREMIERS PLANS ALLEMANDS


prévoyant une invasion
de l'Angleterre ont été
étudiés dès 1939, mais l'affaire
ne devint vraiment sérieuse
qu'à partir du 2 iuillet 1940,
lorsque la détermination de
Churchill montra qu'aucune
paix n'était envisageable.
Le plan de l'opération" See/owe » (loup de mer,
nom de code de l'invasion de la Grande Bretagne) est
très simple et il n'a d'ailleurs pas besoin d'être com­
pliqué, tant l'état de l'armée britannique est déplorable
après le désastre de la campagne de mai 1940. La
Manche est considérée comme un rivière particuliè­
rement large, mais néanmoins franchissable d'un bond.
Deux têtes de pont seront établies dans le Kent et dans
le Sussex, puis d'autres débarquements auront lieu
dans l'ouest. Toute résistance anglaise sera écrasée
au sud d'une ligne Gloucester, Saint-Alban, Maldon.
Le reste ne sera plus qu'une promenade militaire.

HISTOIRE.

Page cl-contre. en haut


Celte vue d'un Junkers Ju 88 sous un filet

de camouflage permet de distinguer les gros lance­

bombes situés entre le fuselage et les fuseaux moteur.

La gondole située sous le nez accueille un mitrailleur

tirant vers l'arrière et le dessous et permet à l'équipage

d'accéder à l'appareil car elle est en partie mobile. (BA)

Les Allemands sont évidemment conscients du


danger que représentent la Royal Navy et la Royal
Air Force, d'autant que, faute de moyens de fran­
chissement vraiment adaptés, la Kriegsmarine sera
contrainte d'employer des péniches fluviales qui ne
sont à l'époque que très rarement motorisées: il fau­
dra donc mettre en œuvre des trains de péniches
remorqués. Le rôle de la Luftwaffe sera donc essen­
tiel pour neutraliser dans un premier temps la RAF èt
la Royal Navy. Forte de ses succès lors des cam­
pagnes précédentes, la Luftwaffe s'engage dans la
bataille d'Angleterre sans aucun état d'âme. Pourtant,
avec le recul, il apparaît qu'elle avait déjà montré ses
limites lors de l'évacuation de Dunkerque, en se mon­
Irant incapable d'empêcher la fuite de plus de 300 ()()()
hommes, pourtant dans une situation désespérée.

Cf-dessus. Mais en juillet 1940, personne en Allemagne n'a le


Un Dornier Do 17Z-1 moindre doute sur l'issue victorieuse de la bataille.
du KG 2 " Holzhammer ",
en France, durant l'été
1940. Cette unité est
basée dans le secteur DES EFFEalFS CONSIDÉRABH5
Arras-Cambrai.
L'immatriculation Les chiffres des effectifs allemands fournis par les
de l'avion étant U5 + CM,
il appartient au 4. Staffel
différents historiens concordent rarement, aussi allons
du 1. Gruppe, ce dernier nous en fournir plusieurs. D'après Tony Wood et Bill
étant basé sur Gunston, (dans Hit!er's Luftwaffe. Salamander Books,
l'aérodrome de Cambrai 1977), les Luttflotten 2 et 3 comptaient au 17 juillet
Epinoy. C'est donc là que 1940 les effectifs suivants:
le cliché a été pris.
(BundesarchlV)
- Bombardiers (He 111, Ju 88 et Do 17) : 1 200
- Bombardiers en piqué (Ju 87) : 280
- Chasseurs monomoteurs (Bf 109) : 760
Ci-contre.
Ce Dornier Do 17Z - Chasseurs bimoteurs (Bf 110) : 220
du 9.1KG 2 a réussi - Reconnaissance longue distance: 50
à regagner une base - Reconnaissance courte distance: 90
allemande en France, Soit un total de 2 600 appareils.
malgré un nombre Pour que le chiffre soit complet, il convient d'ajou­
d'impacts
invraisemblables
ter les avions de la Luftflotte 5 basés en NONège, soit:
sur le fuselage. Il est - Bombardiers: 30
immatriculé U5 + CT. - Chasseurs bimoteurs: 30
(BA) - Reconnaissance longue distance: 30
CI-contre.
Le pneu gauche
de ce Do 17Z a éclaté
et il faut bien des efforts
pour tirer l'appareil à
l'intérieur d'un hangar.
L'insigne représentant
un oiseau en train
de chanter se trouve
sur certains appareils
du KG 3 " Blitz".
L'immatriculation
est masquée par
les hommes, mais
elle commence par 5K.
(BA)
Pour l'historien allemand Cajus Bekker, la Luftwal­
Un Dornier Do 17Z-3 du 9./KG 2 peu avant fe dispose le 13 août 1940 des appareils suivants:
le décollage pour une mission au-dessus - 940 bombardiers bimoteurs;
de l'Angleterre. La bande en diagonale sur - 336 Junkers Ju 87 Stuka;
le nez de l'appareil permet de l'identifier.
Le III. Gruppe est basé sur le terrain - 268 Messerschmitt BI 110;
de Cambrai-Niergnies. (BA) - 466 Messerschmitt BI 109.
Le total est donc de 2 010 appareils disponibles,
un chiffre très voisin de celui de l'Air Historical Bran­
ch (1 925) mais dont la répartition n'est Iranchement
pas identique. Peter Townsend, dans son livre Un
Duel d'Aigles, cite pour sa part les chiffres de la direc­
tion du matériel de la Luftwaffe pour les Lultflotten 2
et 3 à savoir:
- 929 appareils de chasse dont 700 Bf 109 et 229
BI110;
- 875 bombardiers moyens;
- 216 Ju 87 Stuka.
Soit un total de 2 020 appareils, auxquels il convient
d'ajouter ceux de la Lultflotte 2 (123 bombardiers et
34 BI 110) pour arriver au chiffre de 2177, pour juillet
1940.

Du côté britannique, le Fighter Command dispose


d'environ 700 chasseurs, un chiffre qui restera sensi­
blement le même tout au long de la bataille, l'indus-

Deux Do 1n du KG 3 décollent de leur base.

Le Stab et le I./KG 3 se trouvent sur le terrain

du Culot, le II./KG 3 étant basé à Anvers-Duerne

et le III./KG 3 à Saint-Trond. (BA)

trie britannique pouvant remplacer les pertes subies


Un Heinkel He 111 du KG 53 en route vers la piste d'envol. La scène se déroule (notons que les Anglais construiront alors deux lois
sur l'aérodrome de Bondues, au nord-est de Lille. Tout le KG 53 est basé sur plus de chasseurs que les Allemands). Du 10 mai au
ce terrain avec ses Heinkel He 111 H, sous le commandement du Fliegerkorps Il, 20 juin 1940, la RAF, que certains auteurs français
qui dépend lui-même de la Luftflotte 2 d'Albert Kesselring. (BA)
soupçonnent de s'être trop peu engagée dans la
bataille de France, a perdu 944 appareils, dont 386
Hurricane et 67 Spitfire (au-dessus de Dunkerque).
Au 5 juin 1940, le Fighter Command atteint son niveau
le plus bas de toute la guerre. avec seulement 386
chasseurs disponibles (plus 36 en réserve). Ces
chiffres vont cependant rapidement augmenter. l'effort
industriel britannique se portant alors presque exclu­
sivement sur la fabrication des chasseurs.
D'un point de vue qualitatif, le Spitfire Mk 1 est l'équi­
valent du Messerschmitt Bf 109E, avec un avantage
au seccnd en puissance de leu; le Hurricane est infé­
rieur, mais il est très solide et redoutable pour tous les
bombardiers allemands.

Le total général est alors de 2 790 appareils. La


disponibilité effective des avions relativise cependant
cette puissance apparente, puisqu'elle s'élève à 69%
seulement, soit 1 925 avions opérationnels.
Ces chiffres sont directement repris de l'Air Histo­
rical Branch Narrative, c'est-à-dire le service histo­
rique de la RAF. D'autres auteurs. comme le docteur
Overy, fou missent des chiffres légèrement différents
(893 BI 109, mais seulement 725 opérationnels) ; les
variations ne dépassent pas les 7% et donnent un
total minimal de 2 422 appareils en ligne (qu'ils soient
opérationnels ou non).
CI-contre. Un Heinkel He 111 du 1./KG 53 se prépare
à décoller dans un champ français durant l'été 1940.
Le servant de la mitrailleuse dorsale est déjà à son
poste. Le camouflage est très traditionnel, avec
les teintes vertes et bleu clair (RLM 70-71-65). (BA)

1
HISTOIRE.

ORDRE DE BATAILLE DE LA LUFTWAFFE À L'OUEST, LE 13 AOUT 1940


UNITÉ APPAREILS AÉRODROME COMMANDANT UNITÉ APPAREILS AÉRODROME COMMANDANT

+ LUFTFLOTTE 2 (Generalfeldmarschall Kesselring) Stab LG 1 Ju 88A-1 Orléans-Bricy Obst Bülowius


I.lLG 1 Ju 88A-1 Orléans-Bricy Hptm Kern
Fliegerkorps 1(Gen. Oberst Ulrich Grauert) Beauvais II./LG 1 Ju 88A-1 Orléans-Bricy Maj. Debratz
StabKG 1 He 111 H Rosières en Santerre Obslt Exss III./LG 1 Ju 88A-1 Chateaudun Maj. Dr. Bormann
I.!KG 1 He 111 H Montdidier Maj. Maier Stab KG 27 He 111H Tours Obst Behrendt
Il.!KG1 He 111 H Montdidier Obstl Kosch I.lKG27 He 111H Tours Maj. Ulbrich
III.!KG 1 He 111 H Rosières en Santerre Maj. Fanelsa II.!KG 27 He 111H Dinard Mai. Schlichting
Slab KG 76 Do 17Z Cormeilles en Vexin Obstlt Fr6lich III.lKG27 He 111H Rennes-St Jacques Hptm von Sternberg
I.!KG 76 Do 17Z Beauvais Tille Hptm Lindeiner StabStG 3 He 111, Do 17 ? ?
Il.!KG 76 Ju 88A-1 Creil Maj. M6ricke KGr806 Ju 88A·1 Nantes ?
III.IKG 76 Do 17Z Cormeilles en Vexin ? 3.(H)/31 BI 110, Hs 126 Nord de la France ?
5.(F)/122 He 111, Ju 88 Pays-Bas' Hptm Bohm
4.(F)/123 He 111, Ju 88 Belgique ? Fliegerkorps V (Gen. Ll Ritter von Greim) Villacoublay
StabKG 51 Ju 88A·1 Orly Obst Dr. Fisser
Fliegerkorps Il (Gen. Bruno Lorzer) Gand I.!KG 51 Ju 88A-1 Melun Maj. Schultz·Hein
Slab KG 2 Do 17Z Arras Oberst Fink Il.!KG51 Ju 88A·1 Orly Maj. Winkler
I.!KG 2 Do 17Z Cambrai-Epinoy Maj. GutZmann 1II.!KG51 Ju 88A·1 Etampes Maj. Marienleld
ILi1<G 2 Do 17Z Arras Obertlt Weitkus SlabKG54 Ju 88A-1 Evreux-Fauville Obstlt H6hne
II1.IKG2 Do 17Z Cambrai-Niergnies Maj. Kreipe I.!KG 54 Ju 88A·1 Evreux-Fauville Hptrn Heidebrock
Stab KG 3 Do 17Z Le Culot Obst Chamier Il.!KG 54 Ju 88A-1 Saint-André de l'Eure Obstlt K6ster
Glisczinski Stab KG 55 He 111 H Villacoublay Obst Stockl
I.IKG3 Do 17Z Le Culot Obstll Gabelmann I.!KG 55 He 111 H Dreux Mai. Korte
Il.!KG 3 Do 17Z Anvers-Dueme Hptm Pilger II.!KG 55 He 111 H Chartres Maj. von Lachemeier
II1.IKG3 Do 17Z Saint-Trond Hptm Rathmann III.lKG55 He 111 H Villacoublay Mai. Schlemell
Stab KG 53 He 111H Lille-Nord Oberst Stahl
I.!KG53 He 111H Lille-Nord Maj. Kaulmann Fliegerkorps VIII (Gen.Maj. von Richthofen) Deauville
Il.!KG 53 He 111H Lille-Nord Maj. Winkler Stab StG 1 Do 17Z Angers Maj. Hagen
III.IKG 53 He 111H Lille-Nord Maj. von Braun I.lStG 1 Ju 87B-2 Angers Maj. H6zzel
IIJSlG 1 Ju 87B Pas de Calais Hptm. Keil II1.1StG1 Ju 87B-2 Angers Hptm Mahlke
IV.(SI)/lG 1 Ju 87B Tramecourt Hptm von Brauchrtsch Stab StG2 Ju 87B-2 Saint-Malo Maj. Dinort
Erpr.Gr.210 BI 109E, BI 110C Calais-Marck Hptm Rubensd6rffer I.lStG 2 Ju 87B·2 Saint-Malo Maj. Hitschold
IIJLG2 Do 17 Saint-Omer HptmWeiss II.IStG2 Ju 87B-2 Lannion Maj. Ennecerrus
StabStG 77 Ju 87B-2 Caen-Carpiquet Maj. von Sch6nborn
Fliegerdivision IX (Gen. Major Joachim Coeler) Soetersberg I.IStG 77 Ju 87B-2 Caen-Carpiquet Hptm Lichlenlels
Stab KG 4 He 111 H Soetersberg Obstlt Rath II.IStG 77 Ju 87B-2 Caen-Carpiquet Hptm Pleweg
I.!KG 4 He 111 H Soetersberg Hptm Meissner IIl.1StG 77 Ju 87B-2 Caen-Carpiquet Hptm Bbde
Il.!KG4 He 111 H Eindhoven Maj. Dr. Wolf V(Zerst)/LG 1 B111OC·2 Caen-Carpiquet Hptm Liensberger
III.!KG4 Ju 88 A-1 Amsterdam-Schipol Hptm Bloedom
KGr100 He 111 H Vannes-Meucon Hptm Aschenbrenner Reconnaissance
Slab KG 40 Fw 200c-1 Brest-Guipavas Obstlt Geisse II./LG2 Do17P Boblingen (Allemagne) Hptrn Weiss
I.!KG 40 Fw 200C-1 Brest-Guipavas? 2.(H)/11 Do 17 Le Bourget ?
KGr126 He 111 ? ? 2.(F)/123 Ju 88 ? ?
KÜHGr.106 He115.D018? ?
3.(F)/122 Ju 88, He 1 1 1 ? Obstlt Koehler Jagdfliegerführer 3 (Obst Werner Junck) Cherbourg
Stab JG 2 BI109E Evreux-Fauville Obstlt von BülOW
Jagdfliegerführer 2 (Gen.Maj. Osterkamp) Wissant I./JG2 BI109E Beaumont-le-Roger Maj. Strumpell
StabJG 3 BI109E Samer Obstlt Viek Il.1JG2 BI109E Beaumont.le-Roger Maj. Schellmann
IJJG3 BI109E Colombert Hptm von Hahn II1./JG2 BI109E Le Havre-Octeville Maj. Mix
IIJJG3 BI109E Samer Hptm von Selle StabJG 27 BI109E Querqueville Mai.lbel
IIIJJG 3 BI 109E Desvres Hptm Kienitz I./JG 27 BI109E Plumetôt Hptm Neumann
StabJG 26 BI109E Audembert Mai. Handrick II.IJG 27 BI109E Crépon Hptm Lippert
IJJG 26 BI 109E Audembert Hptm Fischer III.lJG 27 BI 109E Carquebul Hptm Schlichting
IIJJG 26 BI109E Marquise Hptm Ebbighausen StabJG 53 BI109E Cherbourg Maj.Cramon
IIIJJG 26 BI109E Caffiers Mai. Galland I./JG 53 BI 109E Rennes Hptm Blümensaat
StabJG 51 BI109E Wissant Mai. M61ders II.IJG 53 BI109E Dinan Hptm Maltzahn
IJJG 51 BI109E Wissant Hptm Brüstellin III.1JG 53 BI109E Sempy Hptm Harder
IIJJG51 BI 109E Wissant Hptm Manhes StabZG 2 BI 11 OC-2 Toussus Obstlt Vollbracht
IIlJJG 51 BI109E Saint-Omer Maj. Trautlolt I.IZG 2 BI 11 OC-2 Amiens-Glisy Hptm Heinlein
StabJG 52 BI 109E Coquelles Maj. von Merhart Il.IZG 2 BI 11 OC-2 Guyancourt Maj. Carl
IJJG 52 BI 109E Coquelles Hptm von Eschwege
II.IJG52 BI 109E Peuplingne Hptm von Kornalzki LUFTFLOTTE 5 (État.major à Stavanger·Sola (Norvège). Generaloberst Stumpff)
StabJG 54 BI109E Campagne Maj. Menig
IJJG 54 BI109E Guines Hplm von Bonin Fliegerkorps X (Gen.Ll. Hens Geisler)
Il.1JG54 BI109E Hermalinghen Hplm Winterer Stab KG 26 He 111 H Stavanger-Sola Obstll Fuchs
III.~G54 BI109E Guines Hptm Ultsch I.!KG 26 He 111 H Stavanger-Sola Maj. Busch
I(J)./lG 2 BI109E Calais-Marck Maj. Trübenbach III.!KG 26 He 111 H Stavanger-Sola Maj. von Lossberg
StabZG 26 BI 11 OC Lille Obstlt Hüth Stab KG 30 Ju 88A-1 Aalborg Obstlt Loebel
I.lZG 26 BI 11 OC Yvrench Hptm Macrocki I.!KG 30 Ju 88A-1 Aalborg Maj. Doensch
Il.IZG 26 BI110C Crécy-en-Ponthieu Hptm von Rettburg 111.!KG 30 Ju 88A-1 Aalborg Hptm Kellewe
III.IZG 26 BI 11 OC Barley Hptm Schalk I.IZG 76 BI110D Stavanger-Sola Hptm Restemeyer
StabZG 76 BI 11 OC Laval Maj. Grabmann II./JG 77 BI 109E Stavanger et Vaernes Hptm Hentschel
II.IZG 76 BI 11 OC Abbeville Drucat Hptm Groth KÜ.FI.Gr 506 He 115C Stavanger et Trondheim?
III.lZG 76 BI 11 OC Laval Hptm Dickore 1.(F)/120 He 111, Ju 88 Stavanger-Sola ?
1.(F)/121 He 111, Ju 88 Stavanger-Sola ?
+ LUFTFLOTTE 3 (État-major à Chantilly. Generalfeldmarschall Sperrle) AufkI.Gr.Ob.d.L Do 215 Stavanger-Sola?

Fliegerkorps IV (Gen. Kurt Pflugbeil) Dinard

LISTE DES ABRÉVIATIONS UTILlSÉES*


Après une période d'approche, la Luftwaffe lance­
~'~wx PiUMIERES TACHES
KG : Kampfgeschwader, escadre de bombardement
Stab : État-major ra une attaque massive et généralisée, dont le nom
StG : Stukageschwader, escadre de bombardement en piqué de code est Adlerangriff ou attaque de l'aigle. Celle­
;,4 ~UHWAFfE
LG : Lehrgeschwader. unité d'entraînement opérationnel ci débutera par la " Joumée de l'Aigle» (ou Adlertag),
JG : Jagdgeschwader, escadre de chasse
A la mi-juillet, le commandement de la Luftwaffe KGr: Kampfgruppe, escadrille de bombardement
fixée au début au 10 août 1940. Il est prévu que les
définit les deux principales missions de l'aviation alle­ Erpr Gr : Erprobungsgruppe, escadrille d'évaluation raids contre le sud de l'Angleterre mettront quatre jours
mande: d'une part l'élimination de la RAF dans les KÜ.FI.Gr : Küstenfliegergruppe, escadrille de reconnaissance maritime seulement pour désorganiser totalement les défenses
air et au sol (y compris ses infrastructures) et ensui­ ZG : Zerstorergeschwader, escadre de chasseurs lourds britanniques dans ce secteur. Puis il faudra quatre
te l'étranglement économique de la Grande-Bretagne Maj : Major, commandant semaines pour annihiler la RAF sur l'ensemble du ter­
Hptm : Hauptmann, capitaine
par les attaques aériennes contre les navires mar­ Obstll : Oberstleutnant, Lieut.-colonel
ritoire, de telle sorte que l'opération Seelowe pourra
chands et les ports. Ooot : Oberst, colonel. être lancée durant la première quinzaine de septembre.
• Cf. Également WingMasters n° 1

1
Ci-contre.
Ce Heinkel He 111 a réussi à regagner la France, mais
il s'est écrasé avant d'atteindre son terrain. " est
immatriculé Al + KN et appartient au 5./KG 53 " Legion
Kondor ". Il est intéressant de noter que la Balkenkreuz
avait été badigeonnée pour la rendre moins voyante.
(BA)

la confrontation entre les monomoteurs des deux avia­


tions ne menant à aucun avantage pour les Britan­
niques.

La première s'achève au début du mois d'août lors­


qu'il apparaît que la tactique employée n'est pas suf­
fisante pour affaiblir sensiblement la RAF. Les pertes
allemandes, en à peine un mois de combats, ont été
très supportables, avec 192 avions perdus, mais il va
falloir frapper plus fort. Quelques problèmes sont appa­
rus, dont certains lourds de conséquences: le Bf 11 OC
s'est montré incapable de lutter efficacement contre
les chasseurs monomoteurs anglais; or, étant donné
le faible rayon d'action du Bf 109, c'est sur lui que
reposait l'escorte à long rayon d'action des bombar­
diers. Ceci laisse mal augurer du futur et va limiter

:l PHASE DE CONTACT Ce cliché, pris sur le terrain de Bondues, vaut


surtout pour le camion de pompiers Henschel,
prêt à intervenir. L'une des pompes se trouve en
Nous avons déjà défini, à l'occasion de l'article sur avant du radiateur, une disposition peu courante.
la RAF durant la bataille d'Angleterre (cf. WingMas­ (BA)
fers n° 9), les différentes phases de l'intervention alle­
mande. Les dates varient légèrement selon que les
historiens sont britanniques ou allemands, mais coïn­
cident pour l'essentiel. Il est d'ailleurs important de
noter que les limites dans le temps, fixées par les uns
ou par les autres, sont purement arbitraires et que les
tactiques employées n'ont pas été modifiées radica­
lement d'un jour à l'autre.
La phase dite de contact débute vers le 10 juillet et
s'achève au début du mois d'août. Elle ne met pas
encore en œuvre tous les effectifs allemands et ne
cherche d'ailleurs qu'un « ramollissement" de l'adver­
saire avant l'assaut massif. Pour ne pas affaiblir sa
puissance dans des combats préparatoires, la Luft­
waffe reçoit pour mission de ne pas aborder la RAF
dans une confrontation au-dessus de ses bases, mais conséquence. La formation de combat anglaise, en l'offensive aérienne allemande au rayon d'action du
plutôt de tester ses réactions en périphérie de sa zone forme de " V ", est en outre trop rigide face aux for­ petit Messerschmitt Bf 109.
d'influence, en un mot, de livrer les premiers combats mations allemandes beaucoup plus fluides, le Rotte Le 8 août 1940, trois raids massifs contre les convois
au-dessus de la Manche et non de l'Angleterre. Pour et le Schwarm. Les Britanniques comprennent néan­ anglais marquent une intensification de l'effort de la
cela, un objectif est tout trouvé: le trafic maritime bri­ moins rapidement leurs erreurs et adoptent le systè­ Luftwaffe, qui va se continuer jusqu'au 13 août, le
tannique. me allemand. En outre, ils renoncent dans la mesu­ fameux Adlertag, date du véritable début de l'offensi­
Deux grandes formations reçoivent l'ordre de s'y re du possible d'intercepter les chasseurs ennemis, ve générale allemande contre l'Angleterre. Le temps
attaquer: le Fliegerkorps " de Bruno L6rzer, basé
dans le Pas-de-Calais et le Fliegerkorps VIII de von
Richthofen, basé en Normandie. Ils sont secondés
par une sorte de Kampfgruppe placé sous les ordres
de l'Oberst Johannes Fink, qui compte notamment le
KG 2, le II./StG 1, le IV. (Stuka)/LG 1 ainsi que
quelques groupes de chasse.
La première attaque importante intervient le 10 juillet
1940, lorsque le convoi BREAD est intercepté près
de North Foreland par 26 Domier Do 17Z-2 du I./KG
2, escortés par des Bf 110 du I.IZG 26 et des Bf 109
du I./JG 3. Les appareils allemands sont rapidement
attaqués par trois squadrons britanniques, les No 32,
74 et 111. Le combat aérien qui suit met aux prises
une centaine d'avions au large de Douvres.
A partir de ce jour, les bombardiers allemands appa­
raissent presque quotidiennement aux abords des
côtes anglaises. Dans le même temps, la chasse alle­
mande mène des raids à haute et moyenne altitude
au-dessus du sud de l'Angleterre. Il s'agit de faire sor­
tir la chasse anglaise de ses terrains et la tactique
réussit d'autant mieux que les Hurricane et Spitfire ont
toujours le désavantage de l'altitude et souffrent en

Ci-contre.
Touché au-dessus de l'Angleterre, ce Heinkel He 111
a réussi à regagner la France et s'est posé
sur le ventre. La forme des hélices prouve que
les moteurs toumaient encore au moment du toucher.
Les membres d'équipage sont visiblement heureux
de s'en être sortis indemnes. (BA)

1
HISTOIRE.

Ci-contre.
Avec l'immatriculation
A1 + DA, ce Heinkel He
l11H ne peut appartenir
qu'au KG 53 et plus
précisément au
Geschwader Stab.
La partie mobile
de la dérive porte
trois bandes blanches.
(BA)

Ci·dessous.
L'Edelweiss peinte
sur le nez de ce Junkers
Ju 88 permet facilement
d'identifier son unité:
le KG 51 " Edelweiss ".
Cette unité est basée
sur les aérodromes
de la région parisienne:
Orly, Melun et Etampes.
(BA)

Ravitaillement en carburant d'un Junkers Ju 87B-2


sur sa base. Durant la bataille d'Angleterre, les Stuka
appartiennent tous au Fliegerkorps 8 de von Richthofen.
Leur principale base est Caen-Carpiquet, mais on en
trouve aussi à Angers, Saint-Malo ou Lannion. (BA)

Ci-contre.
incertain n'empêche pas la Luftwaffe d'exécuter 1 485 . Gros-plan sur le poste de
sorties et de perdre 46 appareils ce jour-là. Le 15, pilotage d'un Junkers Ju
l'effort est encore plus important, avec 1 786 sorties, 88 et notamment les deux
dont 520 effectuées par des bombardiers. Les terrains mitrailleuses tirant vers
d'aviation anglais sont les principales cibles, avec des l'arrière. Un affût double
aurait été plus efficace.
stations radar. Si les aérodromes de Lympne et Haw­ La mitrailleuse de l'avant
kinge sont ravagés, la Luftwaffe perd 75 appareils, un droit est servie par le
chiffre très lourd. Panni ceux-ci, on compte pas moins copilote. (BA)

<---;:":.:. ~-~

de 16 bombardiers et sept Bt 110 de la Luftflotte 5, Ci-dessus.


venus de Norvège. Après cet échec, elle n'intervien­ Un Messerschmitt Bf
110C du 5,{ZG 26 " Horst
dra plus dans la bataille. Trois jours plus tard, un autre Wessel " durant la bataille
échec mène à l'interdiction des attaques de Junkers d'Angleterre. Camouflage
Ju 87 Stuka contre l'Angleterre. Ce jour-là, le StG 77 RLM 70-71-65. (BA)
perd 16 avions.
CI-contre.
Pendant la période du 8 au 23 août 1940, le Figh­ Un Messerschmitt Bf
lerCommand revendique 755 victoires, ce qui est une 110C du ZG 26 quitte son
grosse exagération, puisque la Luftwaffe en a perdu abri camouflé. L'unité est
près de moitié moins, avec 403 appareils. Il s'agit dispersée sur plusieurs
cependant de lourdes pertes. Mais la bataille est éga­ terrains: Stab à Lille, 1.
Staffel à Yvrench. Il.
Iement très rude pour les Britanniques: sur un laps Staffel à Crécy-en­
de temps plus court, du 8 au 19 août, le Fighter Com­ Ponthieu et III. Staffel à
mand a perdu 121 Hurricane et 54 Spitfire (175 avions), Barley. (BA)

1
CI-contre. Pris sous cet angle
et sans aucune possibilité de
. discerner un insigne ou une
immatriculation, ce
Messerschmitt Bf 110 n'est
pas identifiable quant à son
identité. Contrairement aux
deux appareils de l'arrière­
plan, il dispose d'un
camouflage clair sur les
flancs du fuselage,
à l'image des Messerschmitt
Bf 109E de la même époque.
(BA)

Ci-dessous.
L'abri d'un Bf 110C du ZG 26
n'offre en fait qu'une
dissimulation aux vues des
appareils de reconnaissance
britannique, les murs en
meules de foin n'ayant
aucune vertu défensive. (BA)

C,-dessus Ci-contre.
Autre vue du « 1 jaune" de Schôpfel. A l'époque, Le pilote de ce Messerschmitt Bf 110 a abattu neuf
comme l'indique le tableau de chasse peint sur la avions alliés et trois « saucisses ", dans le plus pur
dérive, le pilote a remporté douze victoires: trois en style de la première guerre mondiale. Contrairement à
mai 1940, une le 2 juin, une le 8 août, deux le 11 août, ce que l'on peut croire, il existait encore des ballons
une le 12 août, et quatre (des Hurricane) pour la seule captifs d'observation pendant la campagne de France.
journée du 18 août! Le sommet du gouvernail porte un Ces trois là ont été abattus le 11 juin 1940. Quatre
triangle inversé jaune, l'une des premières formes de victoires ont été remportées pendant la bataille
marques d'identification. (BA) d'Angleterre. (BA)

"
tandis que 94 pilotes ont été tués et 60 autres mis hors
de combat. A ce rythme, il n'est pas certain que la
RAF pourra survivre aux quatre semaines d'offensi­
ve aérienne allemande. Mais la Luftwaffe le pourra-t­
elle également?

A partir du 24 août, Gering lance la Luftwaffe dans


une offensive généralisée contre les terrains d'avia­
tion du Fighter Command, afin d'obtenir au plus vite
la destruction de la chasse anglaise. En effet, les jours
passent et il est indispensable que l'assaut naval alle­
mand intervienne au début de l'automne, pour que la
CI-contre.
Chasseur lourd, le Messerschmitt Bf 110C n'est pas
capable de s'engager en combat tournoyant comme
un monomoteur. Il est donc protégé vers l'arrière
par une mitrailleuse, comme nous le voyons ici. (BA)

1
HISTOIRE.

conquête de l'Angleterre s'achève avant la période Ci-contre


de mauvais temps. Le train d'atterrissage
Pour renforcer la durée des escortes fournies par gauche de ce
Messerschmitt Bf 11 OC
les Bf 109, tous les Geschwader de chasse de la Lult­ s'est replié au moment
flotte 3, basés en Normandie et en Bretagne, sont où il a touché le sol,
transférés sur les terrains du Pas-de-Calais, à côté occasionnant des dégâts
des chasseurs de la Luftflotte 2. De multiples attaques à "hélice. (BA)
de diversion sont montées par des bombardiers et
des avions de reconnaissance, afin de forcer la chas­ Au centre.
se anglaise à prendre l'air souvent, pour mieux la sur­ Ce Messerschmitt Bf
prendre au sol par des raids des Jagdgeschwader. 109E-4 est celui de
Chacun reconnaît que cette tactique employée durant Gerhard Schopfel,
Staffelkapitan du 9./JG 26
deux semaines par la Luftwaffe aurait pu mener à une " Schlageter " basé à
victoire allemande si elle avait été prolongée. A titre Caffiers, dans le Pas-de­
d'exemple, le Fighter Command subit ses pertes les Calais. L'insigne de
plus lourdes le 31 août 1940, lorsque 39 chasseurs "unité. le H6/1enhund
sont perdus en combat. 14 pilotes sont tués ce jou'r­ (cerbère) rouge est porté
sous le cockpit et sur la
là et la situation devient franchement critique en matiè­ portière de la Mercedes­
re de pilotes: certes, ces derniers ne manquent pas, Benz 230 (Kfz 12) garée
mais un à un, les plus expérimentés disparaissent et devant le chasseur.
les autres, frais émoulus des écoles, sont littéralement Schopfel finira la guerre
balayés du ciel par les Messerschmitt BI 109 en l'espa­ comme Kommodore du
ce d'une semaine ou deux. JG 6 avec 40 victoires à
son actif. (BA)
Du 24 août au 6 septembre, la Luftwaffe perd 378
appareils, des pertes importantes, mais presque équi­ Ci-dessous.
valente, pour la première et la seule fois, à celle du Ce Messerschmitt Bf
Fighter Command : 295 Hurricane et Spitfire (103 109E-4 au camouflage
pilotes tués, 128 hors de combat). tacheté particulièrement
intéressant pour
"époque, est celui d'un
Gruppenadjutant, c'est à
.:"1m:UR DE SEPTEMBRE dire d'un commandant
adjoint de groupe.
Le plan initial allemand, nous l'avons vu dans un L'absence d'autre insigne
ne permet pas d'identifier
artide précédent, prévoyait à un moment ou un autre. l'unité. Les extrémités
des attaques massives contre l'industrie anglaise. des extrados sont
Étant données les limitations de l'autonomie du Bt peintes en jaune et
109, il ne peut s'agir en septembre 1940 que des surtout des taches sont
usines situées dans le Grand Londres. Hitler ordon­ portées non seulement
sur les flancs du
ne un changement de tactique le 4 septembre, au fuselage, mais aussi sur
moment même où celle-ci commençait à porter ses la partie supérieure des
fruits. On a beaucoup écrit qu'il avait agi ainsi pour ailes, ce qui est plutôt
venger un raid mené par la RAF contre Berlin, le 25 inhabituel. (BA)

tembre, après huit jours de cette nouvelle tactique, la


Luftwaffe perd 60 avions. Elle est littéralement en train
de se saigner et Hitler comprend rapidement qu'elle
ne pourra obtenir la supériorité aérienne nécessaire
à un débarquement. Le 17 septembre, il annonce la
suspension de l'opération 5ee/owe. Dès lors, la bataille
d'Angleterre est gagnée, mais elle va encore se pour­
suivre en changeant de physionomie.

LES DERNIERS RAIDS DHJRNF


Le 30 septembre a lieu le dernier grand massif diur­
ne de la Luftwaffe. En deux mois et demi, la Luftwaf­
fe a perdu 1 653 appareils, un chiffre énorme et sur­
tout, un effort inutile puisque le Fighter Command est
toujours opérationnel et en mesure de conserver la
maîtrise du ciel en Angleterre.

août. Ce n'est pas certain. Il s'agit plus probablement


d'une volonté de précipiter Churchill à la table de négo­ Atteint au-dessus de l'Angleterre ou de la Manche,
le pilote de ce Messerschmitt Bf 109E a profité
ciations en s'attaquant directement aux infrastructures de la marée basse pour se poser au pied d'une falaise.
du pays et à sa capitale. Ceci peut paraître inepte, Apparemment, l'avant de l'appareil est peint en jaune,
mais les stratèges de l'OTAN n'ont pas eu plus d'ima­ tandis que le numéro individuel est blanc. (BA)
gination que le Führer pour pousser la République de
Yougoslavie à la négociation en 1999...
Toujours est-il qu'à partir du 7 septembre 1940, la
Luftwaffe abandonne ses attaques contre les aéro­
dromes pour s'engager dans des raids nuit et jour
contre Londres, afin de hâter la fin de la bataille. Goring
pense sans doute aussi que le Fighter Command va
tout tenter pour sauver la capitale britannique et qu'il
va finir par s'y épuiser totalement. Il s'agit là d'une
erreur, car pour la première fois depuis le début du
mois d'août, les aérodromes anglais ne sont plus l'objei
de bombardements et peu à peu, le Fighter Command .::..:. .
se reconstitue. -..:-=:-_,,,=
Ces raids ne mènent pas Churchill à la table de
négociations, même s'ils causent incendies et dégâts
importants dans la ville. Ils ne provoquent pas non
plus l'épuisement du Fighter Commando Le 15 sep­

1
Le 1er octobre, Goring ordonne de n'engager les chasseurs bombardiers ou des bombardiers rapides En haut.
bombardiers moyens que dans des opérations noc­ Junkers Ju 88 volant isolément et profitant des nuages Toujours sur le même terrain, reconnaissable au
clocher de l'église à l'arrière plan, le 5, un Bf 109E du 4.
turnes contre les villes anglaises (ce qu'ils ont com­ pour se protéger. Trois unités sont spécialisées dans Gruppe (comme l'indique le cercle blanc peint derrière
mencé à faire dès le 7 septembre), tandis que les mis­ les attaques de chasseurs-bombardiers: l'Erpr.Gr. la Balkenkreuz), passe devant le photographe. (BA)
sions diurnes ne seront effectuées que par des 210, le 1. et le II.(Schlacht)/LG 2. Comme c'est insuf-
Ci-dessus à gauche.
Un Heinkel He 115 en train d'être A partir du 1 er octobre 1940, les raids de jour ne sont
ravitaillé en carburant. 76 hydravions plus menés que par des chasseurs-bombardiers. En
de ce type sont en service en 1940 et dehors de quelques unités spécialisées, peu
servent à une multitude de tâches: nombreuses, chaque Jagdgruppe doit fournir un Staffel
transport d'agents, reconnaissance qui sera converti à ce nouveau type d'attaque. (BA)
navale, sauvetage en mer des
équipages abattus, etc. Au second Ci-dessus.
plan, on reconnaît un autre hydravion, Chargement d'une bombe de 250 kg sous le ventre d'un
un Arado Ar 196. (BA) Messerschmitt Bf 109E-4/B. La taille de la bombe, qui
J touche presque le sol, est impressionnante par rapport
à l'aspect frêle du train d'atterrissage. (BA)

fisant, chaque Jagdgruppe doit foumir un Staffel dont


les Messerschmitt Bf 109 sont modifiés pour empor­
ter une bombe de 250 kg. Comme les pilotes n'ont
pas reçu d'entraînement spécifique, la précision des
bombardements est franchement médiocre, mais
ceux-ci interviennent à haute altitude (plus de 5 000
mètres) et à grande vitesse, de telle sorte que la défen­
se anglaise est à peu près impuissante. Dans le même
ordre d'idée, elle est totalement incapable de lutter
- contre les raids noctumes de la Luftwaffe. Cela dit, ce
ne sont pas des missions de ce type qui vont chan­
ger le cours de la bataille. A la fin du mois d'octobre,
le temps se détériorant, Goring ordonne la fin des raids
diurnes. On peut dire que ceci correspond à la fin défi­
nitive de la bataille d'Angleterre, même si, pour les
civils londoniens, la guerre se poursuit avec les bom­
bardements nocturnes de ce qu'ils vont appeler par
dérision le Blitz et qui s'étendra du 7 septembre 1940
au 31 mai 1941.
Du 10 juillet au 31 octobre 1940, la Luftwaffe a per­
du au-dessus de l'Angleterre 1 733 avions, contre
915 pour le Fighter Command, sans jamais réussir à
obtenir la maîtrise du ciel. 0
J\r~(D JJl~:J l~l5
ANS, li CONCOURS DOMINIQUE BREFFORT ­ PHOTOS RODRIGO HERNANDEZ CABOS
• par l'Asociation
#

~,ta Torrent (AMY)


lence, en Espagne,
la plus grande
de maquettisme

.s ,sule ibérique.
connaÎt
réalisations
.is espagnols,
sur place
en cette fin avril.
fTtontages, soin extrême apporté à la
Iles, accent mis sur l'impact visuel
ur, telles sont les caractéristiques
In'àit appeler « l'école espagnole"
lUettes d'avion, une école dont l'un
'résentants est certainement notre
Manuel Villalba dont vous avez pu
s unes des réalisations dans nos
ras.
m:ours de l'AMT, organisé par un
passionnés aussi dynamiques que
donc l'occasion de vérifier sur pla­
du maquettisme espagnol. Si la
tnis au ooncours M nettement moins
teOes des figurines qui se taillent tou­
lion dans ce type de manifestations
qualité M en revanche bien présen­
par un jugement d'une grande impar­
que les récompenses mises en jeu
intransigeance, les « médailles d'or
de best of show couronnant chaque
en or véritable et d'une valeur de plu-
nos francs... Rendez-vous donc l'an
line date, pour un concours bien à
iOn qui l'accueille : superbe! 0

,ths 60 v", d'Andrés


Itiel. Du scratch intégral
et une bestiole de plus de
60 cm d'envergure au
1/48... Le camouflage est
lui aussi entièrement" fait
main ". Impressionnant,
mais médaille d'argent
seulement: vous avez dit
jugement sévère?

En médaillon. Le " P-39 ",


d'Alfonso Martinez Berlana,
présenté plus en détail
dans ce numéro.
Médaille d'or.
MONTAGE.

A gauche, il faut fabriquer le bloc comprenant les


L'équipage montait dans le
manettes des gaz, deux nouveaux boîtiers, le volant Beaufighter par le ventre, cette partie est
du compensateur (en fil de cuivre) et ajouter quelques refaite en scratch. Devant la roulette se
câbles. Enfin, le manche à balai est agrémenté d'un trouvent trois petits feux de position
petit levier gris clair. Le cockpit reçoit une couche de respectivement bleu, jaune et rouge en
vert grisâtre anglais (interior green) tandis que partant de l'avant.
les consoles et le tableau de bord sont noirs.
Un brossage à sec de gris clair accentue­
ra par la suite les détails
saillants. La structure du
fuselage est représen­
tée à l'aide d'éléments
en photodécoupe de
récupération, comme le
montre la photo du modè- . -~ , ~~ i.
le en cours de construction. On -­ Il '.
~
ajoute également deux mains courantes peintes ::---... =w-­ conduits de freinage.
en rouge et, à gauche, on confectionnera une éta­ pilotage ~ ~ La roulette de queue attirant la même
n
gère rectangulaire recevant la radio ainsi qu'un extinc­ et son échelle sont confection­ remarque, elle sera juste légèrement braquée. Ces
teur lui aussi rouge. La trappe d'accès au poste de nées avec de la carte plastique et pièces reçoivent une couche d'aluminium avant d'être
du fil étiré. On termine l'aména­ vernies en brillant et patinées avec un jus à l'huile
gement interne en détaillant soi­ (garance brune).
gneusement le poste du mitrailleur
arrière.

Sur les deux choix proposés dans la boîte, j'ai opté


pour la version équipée d'une torpille (du No 254
Squadron du Coastal Command) qui fut construite
L'assemblage 231 exemplaires. Le camouflage est fait de gris
étant quasiment sombre (extra dark sea gray, Gunze H
parfait à ce 331) au-dessus et de sky type S des­
niveau, nous sous (Gunze H 74). En prévision des
n'avons ren­ opérations de patine, une sous-couche
contré aucune alu lustrée au coton-tige est appliquée
difficulté de
montage ­ CI-dessous.
. Il est préférable, pour gagner du temps, de préparer
On commence en mettant en pla­ les pièces en sous-ensembles avant d'entamer les
ce la trappe d'accès au poste de pilo­ opérations de peinture. Les améliorations sont faites
tage située sous le ventre, puis on s'inté­ essentiellement à l'aide de carte plastique,
resse aux moteurs Hercules VI, magnifiquement de photodécoupe et de fil de cuivre.
moulés. Les pipes d'échappement se raccordant aux
collecteurs avant sont confectionnées avec des mor­
ceaux de fil électrique de cinq millimètres de long qui
seront raccordés aux extrémités des cylindres. Le col­
~

!~
lecteur est réalisé avec du profilé Evergreen avant
d'être mis en forme. Une fois la " bague» obtenue,
on l'installera derrière l'anneau frontal foumi séparé­
ment. N'oublions pas d'installer aussi les tiges de fixa­
tion à l'extrémité du carter du réducteur placé en retrait
de l'hélice. Les pipes d'échappement d'origine étant
complètement lisses, les plus volontaires représen­
teront les petits ergots diffusant les gaz en carte plas­ flfb'*~ û,.. @1
.J",@~ '~'\
tique ... A moins que vous n'ayez la chance, comme . .: :! .') " ... . ;~::
moi, de récupérer les échappements du Beaufighter
de chez Matchbox, assez correctement représentés
et qui simplifient bien les choses. initialement. J'ai peint tout d'abord le dessous
de l'avion, avant le gris sombre qui sera, lui,
éclairci à "aide d'une nuance plus claire entre
les lignes de structure. Après séchage, on
applique un jus à l'huile de garance brune dans
Comme les trains sont les délimitations des panneaux et on écaille
excellemment réalisés
par Hasegawa, on se Ci-contre.
L'ouverture circulaire munie
contentera de les d'un croisillon en son centre est
équiper de leurs la prise d'air du radiateur d'huile.
On aperçoit sur cette vue une partie
du travail de détaillage
des moteurs et le panneau
ouvert de la verrière.
Les lignes de structure sont rehaussées et mises
en valeur avec un Jus de peinture Il l'huile brun.
Cette opération d'une simplicité enfantine
confère Immédiatement un cachet authentique
Il la maquette.

Le Beaufighter IC (X 8079/K) du No 252 Squadron quitte Malte.


Camouflage «désert» (Dark Earth, Mid Stone et Azure Blue). (/WM)
MONTAGE.

La roulette de queue a été fixée sur de la corde


à piano afin de pouvoir être braquée dans les deux
sens. On volt que le mit d'antenne est légèrement
Incliné vers l'arrière, comme dans 18 réalité.

te précision, Hasegawa a réussi le tour de force de


CI-dessus.
nous proposer une verrière encliquetable dont la Ci-dessus.

Les parois internes du fuselage, bien que peu


mise en place ne nécessite pas de collage. Les feux Seuls les rails de guidage des roquettes sont mis en

visibles une fois le modèle achevé, ont reçu un apport


place sous les intrados. Leurs connexions électriques

conséquent de photodécoupe de récupération.


de position, fournis séparément, sont percés à l'aide cependant pourront être faites avec du fil de cuivre.

Un résultat similaire peut être obtenu en fixant


d'un foret et deux gouttes de couleur translucide (rou­
à la colle liquide des portions de profilés de plastique.
ge à gauche, verte à droite) simuleront les ampoules. Ci-dessous.
Les phares d'atterrissage placés dans le bord Cette maquette Hasegawa vous permettra
les endroits fréquemment sollicités avec une lame d'attaque gauche sont fabriqués à partir de morceaux d'obtenir sans peine une réplique fidèle et réaliste
du Beaufighter Mk X, sans doute l'une des versions
de couteau X Acto. Ayez la main légère à ce stade, de grappe transparente. Sous chaque aile, les sup­ les plus originales de cet avion.
contrairement à votre humble serviteur! Avant la ports des roquettes sont installés sans ces dernières,
pose des décalcomanies, il faudra bien sûr vernir la seules les connections de mise à feu étant repré­
totalité de l'appareil en brillant. Les motifs sont, com­ sentées avec du fil de cuivre d'un diamètre de 0,2
me de coutume chez Hasegawa, de bonne qualité, mm. Les quatre supports de la volumineuse torpille qu'Hasegawa nous propose prochainement d'autres
et leur mise en place ne pose aucun problème. sont quant à eux reproduits en scratch. Tous déclinaisons aussi réussies et au 1(72 de cet avion
les éléments fragiles comme les hélices, les qui rendit d'immenses services au Coastal Command.
trains, la roulette de queue, le tube de Pitot En attendant vous pouvez toujours vous procurer cet­
et le câble d'antenne seront évidemment col­ te réplique les yeux fermés. 0
lés en fin de montage.
Le panneau supériel,lr de la verrière a été ther­ Il faut s'attendre,
moformé et fixé, en position ouverte, sur lél canopée espérer ,tout au
avant que celle·ci soi~ install~.$Ur le fuselage. Peti­ rmins, à
Développé comme chasseur lourd et engagé avec
succès contre les prédateurs nocturnes de la Luftwaffe,
le Beaufighter a été transformé en redoutable appareil
d'attaque maritime. Le NE788 photographié de trois­
quarts avant porte un drapeau australien sur le nez; Des
inscriptions ou dessins semblent avoir fleuri
à l'avant de nombreux Beaufighter, malheureusement
les gros moteurs les cachent souvent. (/WM)

NVISAGÉE PAR dérivé du Blenheim, est en passe de devenir le tor­


COASTAL Command
LE pilleur standard du commandement maritime. Les UNE ESCADRE D/AnAQUE

efforts s'intensifient en 1941 mais à quel prix! Du


dès 1941, la constitution 1er avril au 30 juin 1941, 30 % des avions engagés ÉQUIPÉE DE BEAUFIGHTER

sont perdus. Le mois de septembre suivant voit l'enga­


d'une escadre de lutte gement des Hurricane Mk lib du Fighter Command Le 12 février 1942, les croiseurs de bataille Scham­
dans l'opération" Channel Stop", une tentative d'inter­ horstet Gneisenau, ainsi que le croiseur lourd Prinz
anti-navires ne voit le iour diction de la navigation dans la Manche: le Coastal Eugen quittent Brest, remontent la Manche et rejoi­
Command ne peut assumer seul cette tâche. gnent Kiel et Wilhelmshaven au nez et à la barbe des
qu'à la fin 1942 avec la mise Entré en service en décembre 1940 avec le No 252 forces britanniques. Le Coastal Command n'en est
en service de Beaufighter Squadron, le Beaufighter IC ne joue alors qu'un rôle
secondaire. Tout d'abord par la force des choses: le
pas pour autant vraiment renforcé. Ce qu'il gagne
d'un côté par la formation de trois squadrons de
adaptés à cette mission. Coastal Command est en 1941 régulièrement privé, Hampden TBI - des bombardiers déclassés trans­
au profit du front méditerranéen, des unités équipées formés en torpilleurs - il le perd de l'autre par l'envoi
du nouveau chasseur lourd. Ensuite par l'incertitude en Méditerranée du No 217 squadron équipé de
De 1943 à la fin de la guerre, ils vont harceler quant au rôle du Beaufighter dans les opérations mari­ Beaufort et des équipages des Beaufighter du 236.
sans répit les cargos de l'Axe et leurs escorteurs. times : aucune place pour lui dans la lutte anti-navire Le 6 mai, une attaque combinée de Blenheim IVf,
Quand la guerre éclate, le Coastal Command n'a d'après une directive du 2 septembre 1941. Formé Beaufort, Beaufighter et Hudson contre le Prinz Eugen
pas pour mission de s'attaquer à la navigation enne­ en août, le No 236 Sqn engage ses appareils dans est un échec coûteux. Le mois suivant, les" Rovers",
mie. Heureusement, puisqu'il ne dispose pour ce des missions d'intrusion en Bretagne. missions libres de recherche et d'attaque de navires
faire que des torpilleurs biplans Vickers Vildebeeste
des squadrons 22 et 42 ...
Deux Junkers Ju 88 C en attente
de livraison avec leur immatriculation
LES BALBUTIEMENTS
d'usine. En 1942-1943 les Beaufighter
du Coastal Command affrontent
les bimoteurs de chasse du KG 40
DE LA LUnE ANn·NAVIRES
qui cherchent à éloigner
des atterrages des U-Boote
les chasseurs de sous-marins
L'ordre d'attaquer la navigation marchande alle­ de la RAF. (MAP)
mande est donné le 4 mai 1940 mais deux mois après
la situation se décrit en des termes totalement nou­
veaux: la Kriegsmarine contrôle les côtes de l'Espagne
au cercle polaire et peut abriter ses sous-marins et
navires de surface dans de nombreux ports; une flot­
te marchande conséquente a été raflée dans les pays
conquis et peut alimenter l'effort de guerre du Troi­
sième Reich. Il faut donc contrer une menace qui don­
ne des sueurs froides à la Royal Navy et interrompre
un trafic vital. Fin 1940, le bilan est mince: six navires
coulés, 14 endommagés par des attaques aériennes.
Si le Coastal Command a renforcé ses unités
d'attaque, il ne l'a fait qu'au compte goutte, avec un
matériel d'une gral]de diversité. Des Lockheed Hud­
son achetés aux Etats Unis remplacent heureuse­
ment les lents Avro Anson, trois squadrons de bom­
bardiers Blenheim Mk IV sont transférés du Bomber
Command et trois autres sont équipés de chasseurs
bimoteurs Blenheim Mk IVf. Enfin, le Bristol Beaufort,
HISTOIRE.

Ci-dessus. Ci-dessus.
Lourdement chargé avec huit bombes de petit calibre Beaufort Mk 1(L9938,
sous le fuselage, un chasseur du No 235 squadron YOAW) du No 42
décolle et rentre son train. Le Blenheim Mk IVf est Squadron à Leuchars en
le premier chasseur du Coastal Command : ce n'est 1942. La trappe d'accès
qu'une adaptation du célèbre bombardier léger avec et les prises de main et
un conteneur de quatre mitrailleuses de 7,7 mm à la marchepieds sont
place de la soute à bombes. En 1940 et 1941, les IVf ouverts. L'avion porte
des 235 et 254 Sqn de North Coates escortent les une torpille équipée d'un
bombardiers du Coastal Command et effectuent de empennage détachable
nombreuses reconnaissances armées. En décembre en bois qui stabilise la
1941 le 235 Sqn touche enfin des chasseurs lourds à trajectoire aérienne du
long rayon d'action, des Beaufighter If. Il vole ensuite projectile. Le même
sur Beaufighter Vif, X et XI avant de se transformer système sera utilisé avec
sur Mosquito VI en juin 1944. (/WM) les Beaufighter. Après
une mise en service
Ci-contre. difficile, ce bombardier­
Vickers Vildebeeste du 8 Sqn en 1938. En 1939 torpilleur dérivé du
ce torpilleur biplan équipe les deux squadrons Blenheim ne remporte
d'attaque du Coastal Commando (MAP) pas le succès escompté.
(/WM)

Ci-contre.
Handley Page Hampden TBI (AN127, XOAYj du 489 Sqn.
C'est encore une de ces improvisations rendues
nécessaires par l'évolution du conflit et le manque
d'appareils du Coastal Commando Incapables d'opérer
avec une escorte de Beaufighter ou de monomoteurs,
les Hampden sont engagés au large de la Norvège,
là où les convois sont, au début, moins protégés.
Sauf le 415 Sqn qui touche des Wellington puis des
Albacore biplans, les unités équipées de cet appareil
se convertissent au Beaufighter TF X en 1943. (/WM)

marchands ennemis entraînent 25 % de pertes. L'idée


d'un Strike Wing, escadre d'attaque équipée d'avions
plus rapides, plus maniables et puissamment armés
que les avions jusque là engagés, fait son chemin.
Essayé depuis le mois d'avril, un " Interim Torpedo
Fighter" (ITF), un Beaufighter VIC équipé d'une tor­
pille a fait ses preuves et, en juin, le No 236 squa­
dron reformé en mars a efficacement équipé de lan­
ce-bombes ses Beaufighter. Au cours de l'été, l'Air Ci-dessous. Bristol Beaufighter IC du No 252 squadron. très souvent installée dans le poste arrière par les
Marshal Joubert obtient du ministère de l'air que ce Le IC est la première version du Beaufighter développée armuriers des unités. Le passager aperçu derrière
type d'appareil devienne le principal avion d'attaque pour le Coastal Command : c'est un chasseur lourd le pilote montre l'ampleur du fuselage du Beaufighter.
du Coastal Commando Les No 254 et 404 Sqn aban­ à long rayon d'action dont les mitrailleuses d'aile Un goniomètre est visible sous le dôme transparent.
peuvent être remplacées par des réservoirs. Le 252 Sqn est la première unité du Coastal Command
donnent leur Blenheim, la production du Bristol Beau­ Sa principale mission est l'escorte des bombardiers et équipée de cet appareil, mais elle est transférée à Malte
fighter TFX est lancée. la reconnaissance armée. Une mitrailleuse Vickers est dès le mois de juin 1941. (MAP)
La constitution du strike wing s'éternise cependant
au cours de l'automne: il faut mettre au point une
soixantaine d'ITF et on manque de munitions actives
pour l'entraînement au torpillage. En outre, il faut
compter avec l'affectation outre-mer des équipages
dès qu'ils sont un tant soit peu fonmés. En novembre,
les No 143, 236 et 254 squadrons se rassemblent à
North Coates; l'escadre est enfin formée et attaque
le 20. Emmenés par le Wg Cdr Fraser, commandant
le 236 Sqn, vingt cinq Beaufighter décollent. Neuf
sont des "Torbeau " (Beaufighter torpilleurs) du No
254 Sqn, les VIC du No 236 doivent attaquer au
canon les pièces de défense antiaérienne. Les contre­
temps fâcheux s'accumulent dès le début: quatre
Beaufighter de suppression de DCA n'ont pas vu la
fusée du départ et manquent à l'appel quand il faut
se résoudre à quitter le circuit de Coltishall où les
chasseurs d'escorte ne sont pas au rendez-vous. Le
temps est mauvais, les fonmations manquent de cohé­
sion, la Luftwaffe pointe son nez. Pour un remorqueur
coulé, trois Beaufighter sont abattus, deux font un
atterrissage en catastrophe, cinq sont endommagés.
Le Mk VI EL 223/G est un des premiers" Torbeau ., utilisés par le Torpedo Joubert renvoie tout le monde à l'entraînement.
Development Unit de Gospor! pour certifier le Beaufighter comme avion torpilleur Nommé commandant du No 236 Sqn, le Wg Cdr
et metlre au point les tactiques. Deux types de torpille sont essayés avec succès,
la britannique de 18 pouces et l'américaine de 21. (Bnslo/) Wheeler met alors en œuvre un programme qui tient
compte de l'expérience acquise à Malte par les équi­
pages de Beaufort et Beaufighter qui étrillent les
convois de ravitaillement de Rommel: reconnais­
sance préalable des convois, désignation à l'avance
des objectifs des Beaufighter anti-flak, attaque par
paire des Torbeau, couverture de chasse pour tout
le monde.

AnACK, AnACK !
C'est qu'en face, le système de navigation est bien
rodé. Ses missions premières sont l'importation de
minerai de fer de Suède ou d'Espagne et le ravi­
taillement des forces d'occupation en Norvège. S'alla­
quer aux cargos venant du Sud est un casse-tête: la
première partie du voyage se fait dans les eaux espa­
gnoles, la seconde sous l'ombrelle des Jagdgruppen
basés en France. Le rayon d'action des avions anglais
leur permet d'intervenir plus facilement sur la majeu­
re partie des routes des trafics norvégien et suédois,
d'autant plus qu'en hiver la Baltique est prise par les
glaces et que Rotterdam est la porte d'entrée du bas­
sin Rhin-Ruhr, cœur de l'appareil industriel allemand.
Mais la Flak est dense le long des côtes hollandaises
et les chasseurs encore plus nombreux sur la Manche
et la Mer du Nord que sur le Golfe de Gascogne.
Début 1943, le Coastal Command espère aligner
contre ce trafic dix squadrons de Beaufighter répartis
de Predannack à Tain. Mais pendant de longs mois,
ce sont les Hampden qui vont supporter le gros de
l'offensive en Norvège le jour et au large de la Hol­
lande la nuit. Si les Beaufighter interviennent pone-

Deux appareils du No 455 squadron armés de roquettes, décollent de


Dallachy en septembre 1944. Auparavant basé à Langham dans le
Norfolk, le squadron australien et son homologue néo-zélandais, le
No 489, écument les côtes norvégiennes. Bandes noires et blanches,
code et sériai SIcy, camouflage Extra Dark Sea Gray et SIcy. (/WM)
HISTOIRE.

tuellement, il faut attendre le 18 avril pour voir une En octobre, les No 144 et 404 (canadien) sont en cours d'équipement, les compagnies de navi­
action de l'escadre de North Coates. A 13h30 décol­ squadrons forment une deuxième escadre à gation suédoises refusent de risquer leurs bateaux
lent neuf Torbeau du 254 Sqn, six du 236 armés de Wick. Aucun monomoteur n'ayant alors un jusqu'à Rotterdam; le fer suédois débarque à Emden.
bombes et six" Flakbeau » du 143. Ils sont escortés rayon d'action suffisant, ils opèrent sans Les quatre demiers forceurs de blocus sont coulés;
par vingt deux Spitfire V des No 118 et 167 Sqn et six escorte le long des côtes norvégiennes. le trafic avec le Japon se fera par sous-marin.
Mustang 1 du No 613. Quand l'objectif, un convoi repé­ La Luftwaffe est heureusement beau­
ré par une reconnaissance du 236 Sqn, est en vue, coup moins présente qu'en Hollande,
Wheeler donne le commandement: "Attack! Attack! mais les opérations dans le relief
At/ack! ». En ql:Jatre minutes, deux dragueurs de mines tourmenté des fjords sont difficiles
sont incendiés, un cargo armé est touché, deux tor­ et le 144 Sqn, normalement équi­ Début 1944, l'Air Marshall Sholto Douglas prend la
pilles coulent le vapeur Hoogh Camer. A North Coates, pé de Torbeau, est le premier tête du CoastaI Command. Onze squadrons sont équi­
c'est la joie, tous les avions rentrent. Le 29 suivant à couler des cargos à la tor­ pés de Beaufighter, cinq sont regroupés en deux
trois navires sont coulés au large de Terschelling pour pille : les fusées pénètrent escadres d'attaque. Cependant, le Mosquito lui est
la perte d'un appareil du No 143 squadron. Ce mois dans l'eau en avant de désormais préféré comme chasseur: le No 248 squa­
d'avril 1943 est un toumant qui voit les avions du No l'objectif et, détoumées, dron touche des Mosquito XVIII et FB VI. Les cargos
236 Sqn recevoir des rails lance-roquettes. Une p(e­ frappent le navire allemands naviguant de plus en plus souvent la nuit,
mière attaque, le 1er juin, permet au F/O Bateman de sous la ligne de de nouvelles tactiques comme l'opération ce Gilbey »
couler le sous-marin U-418. En juillet entrent en ser­ flottaison. A la sont mises en œuvre. Des Fairey Albacore du 415
vice les TFX : quatorze nouveaux appareils livrés au fin de l'année, Sqn ou des Wellington équipés de radars traquent les
No 236 squadron piquent avec dix Beaufighter VIC les No 455 et navires et les illuminent: le 5 mars, brillamment éclai­
du No 143 sur les quatre navires d'escorte d'un convoi 489 squa­ ré, le cargo suédois Diana est coulé par trois Torbeau
attaqué par le No 254 squadron. d r 0 n s du 254 Sqn. Le même mois, les No 455 et 489 squa­
Quatre torpilles heurtent le fond drons forment le wing de Leuchars. En avril ils s'ins­
de la mer mais deux coulent le
cargo de 2 700 tonnes For­
tuna. Les Me 109 qui tentent
d'intervenir sont conte­
nus par des Spitfire.
Ci-contre.
15 octobre 1944.
Deux Beayflghter
du No 404 (Ecosse)
squadron survolent
un cargo qui explose;
ce jour là,
à I<ristiansund dans
le Skagerrak au sud
de la Norvège,
l'escadre de Banff
(Écosse) coule le
cargo de 1 202 tonnes
Inger Johanne et
le bateau-Flak Mosel
de 426 tonnes. (/WM)

Pleine page.
Le Beauflghter n'est pas assez manœuvrant pour affronter en combat
tournoyant des monomoteurs mais entre des mains expérimentées
il s'avère être un adversaire redoutable pour un Me 109 ou un FW 190.
La torpille de 46 cm alourdit le bimoteur mais ne réduit pas notablement
ses performances et le Torbeau est le plus rapide des torpilleurs de la
Deuxième Guerre mondiale. Ici le Beaufighter TF X seriai NE221. (IWM)

Ci-contre.
24 Beauflghter
du wing de Davidstow
attaquent le 8 août 1944
trois dragueurs de mines
de la classe M en baie
de Bourgneuf au large
de Fromentine. Après
l'attaque les trois navires
sont laissés en feu et
coulent. Un Beaufighter du
404 Sqn est descendu. (IWM)

CI-contre.
Un TF X (NV 427, EO°L)
guide son ailier (EOOS) vers
leur objectif au cours de
. l'automne 1944.
En septembre 1944, les
Beaufighter de Wick ont fait
mouvement sur Banff pour
attaquer la navigation
norvégienne; à l'occasion
de ce changement le 404
Sqn a adopté son nouveau
code d'unité, EO. (IWM)
autres à 400 et il a canonné le destroyer à bout por­
Dans un grand nuage de fumée, démonstration de tir tant. Un Beaufighter du 144 Sqn se pose en mer. Réfu­
de roquettes devant des pilotes et des mécaniciens. gié sur un dinghy, l'équipage peut grimper le lende­
Deux fusées semblent dévier de leur course, toutes
les trappes d'accès de l'appareil sont ouvertes. (/WM) main dans un canot largué par un Vickers Warwick
ASR de secours en mer avant d'être récupéré par un
destroyer canadien. Touchés, deux autres bimoteurs
se posent en catastrophe au retour.
Pas de repos pour les mécaniciens et armuriers.
Douze bimoteurs sont réapprovisionnés et confiés à
des équipages frais à la première du heure du 7 juin.
A partir de 01 h30 les Canadiens attaquent à la roquet­
te et les Britanniques à la bombe. Deux bombes et
plusieurs roquettes font mouche. Touchés, les des­
troyers continuent cependant leur route sur Brest. Le
8 juin, la flottille renforcée d'un torpilleur affronte des
destroyers britanniques dans la Manche, perdant les
ZH1 et Z32. Echouée, l'épave de ce demier sera ache­
vée par 65 des 96 roquettes larguées par douze Beau­
fighter des 144 et 404 Sqn. Le Z24 et le T24 sont fina­
lement coulés le 24 août par les Beaufighter des 236
et 404 Sqn. Auparavant, le 15 juin, les wings de Nor­
th Coates et Langham ont mené une de leurs plus
fructueuses opérations contre un convoi repéré par
un Mustang la veille: vingt trois Flakbeau des 455 et
TF Mk X (PL'O, seriai NE 831) du 144 Sqn. Moteurs tournants, 489 Sqn débordent les escorteurs coulant un dra­
l'avion a fait un atterrissage de fortune au retour d'une mission.
gueur, dix neuf Beaufighter des 236 et 254 Sqn cou­
Pour l'évacuer, l'observateur a basculé sa verrière, le pilote largué
les panneaux gauche et supérieur de la sienne. (/WM) lant à la roquette et à la torpille les deux navires escor­
tés, l'Amerskerk de 7 900 tonnes et le Nachtigall de
3 500 tonnes.

CHASSE AU DESTROYER

DANS LES FJORDS

Après la destruction ou le retour en Allemagne des


demiers navires du Marinegruppekommando West,
l'attention des strike wings se reporte sur la Mer de
Norvège et le Mer du Nord. Les No 235 et 248 squa­
drons volant désormais sur Mosquito et les 144 et
404 Sqn sur Beaufighter sont regroupés à Baniff en

tallent à Langham pour renforcer le wing de North


Coates alors que les 144 et 404 Sqn se déplacent à
Davidstow Moor en Comouailles pour attaquer le tra­
fic du Golfe de Gascogne. Le 19 mai, le Sqn Ldr Dunn
du 144 Sqn est abattu et deux Beaufighter dOivent fai­
re un atterrissage forcé après l'attaque infructueuse
de deux destroyers au large de Brest.
Le 6 juin au matin de nombreux Beaufighter sont
lestés de bombes mais tous les squadrons restent
l'arme au pied jusqu'en fin d'après-midi. Quand les
trois destroyers de la 8e flottille de la Kriegsmarine
prennent la mer, la résistance bordelaise transmet
rapidement l'information. A 18h30, le wing de David­
stow Moor prend l'air. A 19h12, seize Beaufighter du
404 Sqn, quatorze du 404 et huit Mosquito du 248
rejoignent leur escorte de chasse à Lands End. Cap
au Sud. A 20h 29, les Z24, Z32 et ZH1 sont aperçus
filant 25 nœuds. Le 144 Sqn attaque le premier dans Vol d'essai du Mosquito FB VI (HJ 7321G) équipé d'un canon de 57 mm
le soleil pour réduire au silence la Flak, le No 404 en soute. C'est le prototype du Mosquito FB XVIII spécialement conçu pour
attaque dans la foulée. A la roquette et au canon ils la lutte anti-navires. Mais il n'équipe qu'en petit nombre les No 248 et 254
s'en prennent au navire de tête, puis au second qui squadrons de mars à mai 1945. Le Coastal Command lui préfér"
s'embrase: à bord du EEoP (NE825), le F/O Wain­ finalement le Mosquito équipé de roquettes. La version lance-torpille
du célèbre bimoteur ne voit pas le jour avant la fin du conflit. (/WM)
man a lancé deux roquettes à 800 mètres, quatre

Bristol Beaufighter TF X (SR 919). L'installation, essayée dès Beaufighter TF Mk X (RD 758): L'avion équipé d'un radar
1941 sur un Mk Il, d'une arête dorsale n'intervient que a reçu un surnom « Snake" inhabituellement porté sur
tardivement. Avec le dièdre de l'empennage, elle résout les la bande du fuselage qui doit être Sky mais paraît plus claire
problèmes de stabilité longitudinale dont a souffert le (ou plus récente) que le camouflage des surfaces inférieures.
Beaufighter au cours de sa carrière. (MAP) Un réservoir de 900 litres remplace la torpille. (MAP)
HISTOIRE.

Écosse. Le 14 septembre, les Beaufighter coulent à


la roquette un navire DCA au large de Kristiansund
et cinq jours plus tard deux cargos pour la perte d'un
des leurs. En octobre des Mustang sont désormais
disponibles pour escorter les escadres d'attaque, les
'"
-

Mosquito sont déchargés de cette tâche et une réor­


ganisation s'impose. Le No 143 Sqn abandonne ses
TFX pour des FB VI, quatre squadrons de Beaufigh­
ter (No 144, 404, 455 et 489) sont regroupés à Dal­
lachy. Les torpilles sont délaissées au profit des
roquettes. Avec l'hiver, la Luftwaffe montre les dents:
le 7 décembre 1944, vingt-cinq Mosquito et quaran­
te Beaufighter escortés par les Mustang du 315 Sqn
sont interceptés par une vingtaine de Me 109 et FW
190; deux Mosquito, un Beaufighter et un Mustang
Le RD 761 qui appartient au Flight 1574 survole Singapour.

sont abattus, le 315 Sqn revendique quatre Me 1O~. Comme les autres remorqueurs il montre sur son flanc droit un pylône

Début 1945, le retrait allemand du Nord de la Nor­ avec une petite hélice. C'est le dernier Beaufighter ayant volé dans

vège se précise et la Royal Navy demande au Coas­ une unité de la RAF : il est retiré du service le 16 mai 1960 à Seletar.

tal Command d'empêcher les unités de la Kriegsma­ Une bande jaune ceinture l'arrière du fuselage. (MAP)

rine de se replier dans la Baltique. Le 9 février, les


appareils de reconnaissance du No 489 squadron Ci·contre.
signalent plusieurs objectifs, mais l'un d'eux, un des­ Beaufighter Mk X du 45 Sqn
troyer de la classe Narvik, est déclaré prioritaire. Vingt à Kuala Lumpur en 1946.
deux Beaufighter équipés de roquettes et dix de sou­ Cette unité conserve ses
tien du wing de Dallachy rejoignent leur escorte de bimoteurs Bristol jusqu'en
1950 et les utilise au cours
dix Mustang du 65 Sqn à Peterhead. La formation, des premières phases de la
précédée de deux éclaireurs et suivie de deux Vic­ lutte contre l'insurrection
kers Warwick ASR, s'engage bientôt dans le large communiste en Malaisie.
Fordefjord, pénètre à l'intérieur des terres et fait rou­ Les longues prises d'air sur
te au Nord vers le Sognefjord. Le site est difficile et le le capot sont celles des
avions tropicalisés.
leader, le Wg Cdr Wilson est obligé de survoler le navi­ Camouflage Dark Green et
re embossé avec un dragueur de mine et deux Flak Medium Sea Grey. Le seriai
ships contre les flancs de la vallée noyée. Les artilleurs RD 770 est peint sur le
alertés se déchaînent et malgré les risques de colli­ fuselage et sous les ailes.
sion, les Beaufighter plongent sur l'objectif. Aucun Pas de code d'unité visible,
la lettre identifiant l'avion
n'est irrémédiablement touché mais la coordination dans l'unité est en noir sur
des assauts a pris suffisamment de temps pour per­ les flancs du fuselage et en
mettre aux FW 190 basés à Herdla d'intervenir. En blanc sur le radôme. (MAP)
quelques minutes, neuf bimoteurs et un Mustang sont
abattus; de nombreux survivants ne reviennent que
pour se « vautrer» en Écosse ou être déclarés bon Ci-contre.
pour la ferraille. Les bateaux sont endommagés mais Après la fin des hostilités,
aucun n'est détruit, cinq chasseurs allemands sont la conversion envisagée
revendiqués dont un par un mitrailleur de Beaufigh­ dès 1942 comme une
alternative au Miles Monitor
ter. Bien piètre consolation! A la demande de Sholto est enfin réalisée; trente-six
Douglas, l'Amirauté relègue désormais les destroyers TF Mk X sont transformés
à la fin des listes d'objectifs. en TT Mk 10 remorqueurs
de cible. TI 10 RD 809 du
34 Sqn à Horsham St Faith
LA FIN DE LA GUERRE, ET APRES ? en 1950. Le RD 761
appartient au Flight 1574.
Les surfaces supérieures
En mars 1944, le No 404 squadron touche ses pre­ sont aluminium, les
miers Mosquito, les autres unités poursuivant l'offen­ surfaces inférieures jaunes
sive toujours plus avant. Le 3 mai, nouveauté: vingt­ striées de noir. (MAP)
neuf Beaufighter des 236 et 254 Sqn, escortés par
des Mustangs, entrent avec ordre de tirer à vue dans
le Kattegat, la porte de la Baltique. A la roquette et au
canon, ils coulent un sous-marin et quatre cargos dans
les détroits et un pétrolier de 6 400 tonnes dans la
baie de Kiel pour la perte d'un Beaufighter et de son
équipage. Faisant escale pour la nuit au sud de la Hol­ l'insurrection communiste. A la différence d'autres avant de traverser l'Atlantique pour rejoindre la Répu­
lande, ils écument les mêmes eaux le lendemain avant avions de la RAF, le Beaufighter X ne connaît qu'une blique dominicaine. Trois cent soixante quatre Beau­
de retourner à North Coates. La capitulation sans faible diffusion à l'étranger. Vingt gagnent la Turquie, fighter Mk 21 produits en Australie ont écumé le Paci­
conditions de l'Allemagne ne marque pas la fin des deux le Portugal et dix sont mis au standard Mk VI fique. Mais ceci est une autre histoire... 0
opérations: les reconnaissances anti-sous-marins se
poursuivent pendant quelques semaines. Mais très
Pour les besoins de la photographie, le UB'E du 455 Sqn a mis à feu ses roquettes. Si
vite les wings sont dissous. De novembre 1942 à mai la salve de droite est bien groupée, l'une des fusées de la bordée de gauche a pris une
1945, ils ont coulé 215 navires soit 300 000 des 450 nette.,avanc.e ~t !>!!mble aller plus vite. Redoutables, les projectiles de 41 kg ont
000 tonnes de navires coulés par attaque aérienne. quelquefois un comportèment erratique. (l'NM)
415000 autres tonnes ont sauté sur des mines: en
1945 les liaisons maritimes allemandes ont été cou­
pées.
Ala fin 1945, le Coastal Command ne compte pra­
tiquement plus que des unités de reconnaissance
météo et de secours en mer. La seule unité équipée
de Beaufighter TF X est le No 254 squadron basé à
Langham. En mai 1946, il rejoint le 248 Sqn équipé
de Mosquito FB VI pour former un nouveau wing à
Thomey Island mais, en octobre, les Beaufighter sont
mis à la retraite.
Outre-mer, deux unités de la RAF conservent leurs
TF X: en Malaisie, les No 45 et 84 squadrons les font
voler jusqu'en 1950 et 1949, suffisamment longtemps
...
pour les engager dans des missions d'appui-feu contre

Maquette: Monogram 1/48

1/48
.
AISANT SUITE AUX ARTICLES •• ... .... • • • .4 •
BERLANA - Photos AURELIO GIMENO RUIZ
(montage et historique)
proprement dit en utilisant des bandes de profilé Ever­
sur le P-39 publiés dans UN AVION « DÉSOSSÉ» green fixées à la colle liquide. Les obus du canon de
notre numéro 9, nous vous 37 mm ont été taillés un à un dans des tiges de la
En outre, j'ai décidé d'ouvrir le oompartiment radio, même marque, la radio provient du P-51 D Mustang
proposons auiourd'hui, dans la baie d'armement et quelques panneaux de servitu­ d'Hasegawa au 1/48, les mitrailleuses sont issues d'un
de. Sur les ailes j'ai abaissé les volets, les ailerons et kit Verlinden et le câblage est réalisé avec des por­
notre série « Top Squadron » sorti le phare d'atterrissage et enfin, la grosse prise tions de fil de cuivre et de PVC fixées à la cyanoacry­
d'air sur le dos de l'appareil a été démontée. L'intérieur late ou à la oolle blanche. La voilure recevra pour sa
un montage de la « vieille » du fuselage est richement détaillé notamment du côté part les pièces en photodécoupe du kit Eduard desti­
droit, ce qui nous permettra de concentrer nos efforts nées notamment aux baies de train et aux radiateurs
maquette Monogram de sur l'ouverture de quelques panneaux supplémen­ d'huile et d'eau.
l'Airacobra réalisé par l'un de taires. Ce faisant, il faut prendre soin de ne pas les abî­
mer afin de pouvoir les réutiliser par la suite. Je me
Cela fait, j'ai peint l'intérieur avant de coller le fuse­
lage et les demi-ailes. Comme le fuselage a été oonsi­
nos collaborateurs espagnols. suis servi pour cette opération de différents modèles dérablement découpé, il faut veiller à la ligne généra­
de lames X Acto (attention aux doigts !). Une fois l'avion le qui a tendance à vriller. Soyez patient, prenez votre
Comme vous allez le voir le " désossé ", on débute le travail de superdétaillage temps et persévérez. Une fois le fuselage sec, on fixe
travail est considérable, mais
le résultat mérite
incontestablement le détour•••
Bien que ce kit date de 1969, le moulage et les
dimensions sont fort oorrects. En revanche des amé­
liorations sont à prévoir afin de l'amener à un niveau
acceptable aujourd'hui. Il existe un excellent kit d'amé­
lioration chez Eduard destiné notamment au train
d'atterrissage, aux volets de courbure et au oockpit.
Avant de débuter son assemblage, vu l'âge du modè­
le, il faut regraver l'ensemble des lignes de structure
à l'aide d'une pointe sèche et de lames X Acto.

En titre.
Sous l'aile gauche, on distingue sous le tube Pitot
le phare d'atterrissage escamotable ajouté.
A la racine de l'aile les deux prises rectangulaires
acheminaient l'air aux radiateurs d'huile.

CI-contre.
"Air A Cutie" est sans doute l'un des chasseurs
de la Seconde Guerre mondiale ayant l'un des Nose art
les plus grands.

68
GE

BIBLIOGRAPHIE
- Famous Airplanes 01 the
World. N" 34 & 36. Burin Do.
- U.S. Anny Air Force WW
Il, volume 1. Anns & Annour
Press
- Flight Manuat P·39 Aira·
cobra. Aviations Publications
- U.S. Anny Air Force FIgh­
ters Part. 1. McDonald &
Jane's.
- P-39 in action. Squadron
Signal Publications n° 43.
c _ Air International, janvier
1982.
- Air Enthusiast, aoû11971.
(Remerciements à Aurelio
Gimeno Ruiz pour son aide
bibliographique)

la voilure mais comme ses deux sous-ensembles ne Ci-dessus.


Les pièces en photodécoupe Eduard permettent
sont pas pariaitement jointifs, il faudra faire appel au de reproduire la structure interne des baies de train
tube de mastic, et à des portions de profilé pour com­ ainsi que les deux radiateurs à huile cylindriques et
bler des joints apparaissant vers les bords de fuite et le radiateur d'eau central Prestone.
aux intrados avant de poncer l'ensemble. Les parties
vitrées sont fixées au fuselage toujours à l'aide de col­
le liquide. (NDLR : La colle blanche est tout aussi indi­
quée pour cela). Après un séchage d'au moins six
PEINTURE ET DÉCORATION
heures, on pourra poncer les raccords avec le fusela­ On débutera logiquement par les suriaces inférieures
ge. Les fixations du réservoir largable seront construites qui recevront une couche de gris (neutral gray) appli­
après coup. quée à l'aérographe. Les panneaux sont ensuite sur­
Avant la mise en peinture on procède à un mas­ lignés avec un gris plus soutenu et fortement dilué,avant
quage soigneux de tout l'intérieur de l'avion et des par­ d'être retouchés par endroits avec le premier gris. Les
ties transparentes. extrados sont peints en vert olive (olive drab) délavé

69
11 - Gros plan sur le compartiment avant contenant
l'armement qui comprenait notamment le canon M 4
de 37 mm particulièrement apprécié des pilotes
russes. Il était alimenté par une bande sans fin de
30 coups, ensemble réalisé ici en scratch. A
l'arrière, on trouve les magasins principaux des
munitions de 12,7 mm fournis dans le kit
Monogram.

12 - Un grand soin a manifestement été apporté à la


peinture du cockpit. Il est intéressant de constater
que nos amis espagnols affectionnent tout
particulièrement une technique de peinture
cc pointilliste» ainsi qu'en témoigne le rendu du
tableau de bord.

13 - Pour parvenir à un tel résultat, il est nécessaire


de consacrer beaucoup de temps à vérifier
l'ajustement des pièces rapportées dans le
fuselage. Une fois l'ensemble des éléments
répertorié, il faut en réaliser certains en scratch en
veillant à leur compatibilité avec les pièces du kit ou
celles en résine. Une bagatelle...

14 - On se rend compte sur cette photo de


l'ampleur du travail de superdétalllage réalisé par
l'auteur, pour ce qui est des extrados bien sûr!

70
G

Ci-dessus. possible, le maximum de film support entouranHes


La maquette terminée, présentée avec tous ses motifs. Après une nuit de séchage, une couchè sup­
éléments séparés: porte, capot-moteur, verrière, etc.
plémentaire de vemis brillant est passée avânt la pati­ COULEURS UTILISÉES
Ci-dessus. ne des décals réalisée de la même maniere que pour • Intérieur
Le P-39 F était globalement similaire au P-39D
le reste de la maquette. Quelques légères éraillures Il a été peint à la main en utilisant les teintes acryliques
en dehors de l'installation d'une hélice Aeroproducts
(alu Humbrol) sont appliquées au pinceau fin à l'emplan­ Vallejo (distribuées en France par la firme Prince August).
à la place d'une Curtiss Electric et à la présence
ture des ailes et à l'avant du cockpit principalement. Pour le zinc chromate, il faut mélanger à parts égales du
des échappements à 12 sorties.
vert 890 avec du jaune mat 933. Le moteur et les armes
Pour conclure le vieillissement du modèle, j'ai vapori­
sé un peu de brun-noir afin de représenter des traces sont peints en noir mat 950 puis brossés à sec avec de
en premier avant d'être de fumée autour des gueules des armes et réaliser l'alu Humbrol n° 11. La planche de bord est en noir addi­
KITS OfAMÉLIORATION retouchés à l'olive drab pur quelques ombrages aux endroits idoines avant de pla­ tionné d'un peu de gris 989. Les éraillures sont faites à la
PholodélOup, Eduard (réf 48 17S) pour obtenir quelques effets cer les transferts à sec Verlinden. peinture alu (Humbrol n011) et au pinceau.
Decalcomonies (Super S"I. réf. 48 499) de volume. Certains pan­ • Extérieur
Moleur P·S1A (Verlind.n réf. 1260) neaux sont masqués avec Les surfaces supérieures sont en olive drab (Tamiya
Mi'oill.ulOl (Verlind.n réf. 1267)
RouesT". Déloil (,éf48 012) de la bande adhésive VÉRIFICATIONS ULTIMES XF 62) additionné de 50 % de jaune sombre (XF 60), puis
Gouvernes (KMC réf 48 S034) Tamiya et les lignes de retouchées avec de l'olive drab pur. Les surfaces infé­
llO,dert.; sel (Verlind.n réf 0172) structure sont surlignées de Il est temps maintenant de procéder à une vérifica­ rieures sont en neutral gray (XF 53) et les panneaux sur­
leux de position (Woldron) lignés de gris foncé (XF 24) très dilué. Divers détails sont
gris sombre très dilué pour tion attentive de notre modèle et éventuellement à
mieux les faire ressortir. Une quelques ultimes corrections. La couche de vemis mat en blanc (XF2) et zinc chromate (train d'atterrissage n0tam­
couche de vemis brillant (Micro Gloss) est appliquée finale étant parfois délicate à appliquer (mais détermi­ ment), ou en alu Humbrol (n° 11).
préalablement aux opérations de vieillissement (cou­ ne grandement l'aspect final de la réalisation), j'ai opté
lures d'huile et salissures diverses) réalisées à la pein­ pour celui de la marque Marabu (disponible dans les
ture à l'huile diluée à l'essence minérale. magasins d'art graphique) qui a été utilisé avec du les mitrailleuses, l'hélice, le tube Pitot
La version choisie représente un P-39 F apparte­ diluant Model Master (réf 1789). Ce produit séchant et les feux de position ont tous été
nant au 36 Fighter Squadron du 8th Fighter Group vite, on pourra rapidement commencer à ôter les fixés à la colle blanche, excepté le
basé à Guadalcanal en 1943. Les marquages très masques. câble d'antenne qui sera maintenu
voyants proviennent J'ai pensé pour ma part qu'il était préférable de col­ en place grâce à une petite goi;Itte
'une pochette Super ler à ce stade toutes les petites pièces préalablement cyanoacrylate.
(réf 48 299). Il préparées et peintes. Le train d'atterrissage, le phare
conseillé d'Ôter escamotable (fait en scratch), les
préalable, et le volets de courbure, le réservoir
délicatement largable (provenant du P-51
d'Hasegawa),

71
• NOUVEAUTÉS ACCESSOIRES

et en juin 1943 cette fois. Ici l'avion


MOSQUITO RAIDERS part '" (1 ) arbore l'un des camouflages" non
Aeromaster 1/48 homologués" qu'affectionnait cette
Amateurs du Mosquito, on peut dire unité: intrados gris clair 76 et surfaces
que vous êtes gâtés ces derniers supérieures à taches irrégulières vertes
temps, d'une part parce que Tamiya et marron (82-83 et 79 ou 80-83-79).
en a sorti la plus belle représentation -+: Le quatrième FW 190 est le A-6 de
au 1/48 il Y a quelques semaines (cf. Galland en mars 1944 à Berlin, peint
WingMasters n° 9) et en plus parce assez sobrement en trois tons de gris
qu'AMD sort à jets continus des avec taches sur les flancs du fuselage
planches de décals spécialement pré­ et double chevron blanc. Enfin, -+: le
vues pour lui. Ce troisième chapitre dernier avion est le A-8 du Kommo­
vous propose quatre appareils sup­ dore du JG 2 en Allemagne en autom­
plémentaires, tous britanniques mais ne 1944, peint lui aussi en gris (larges
aux décorations différentes. -+: Un taches irrégulières cette fois) avec le
FB VI du No 418 squadron à la fin de dessous du capot-moteur et le gou­
1944, peint en gris moyen (medium vernail jaunes et surtout un curieux
sea grey) avec des taches vertes (dari< double chevron de fuselage au dessin
green) sur les surfaces supérieures. très inhabituel. Référence 48431
Particularité de cette machine: la pré­
sence d'un « nose art " et d'un surnom 5 BUTCHER BIRDS part VIII (5)
(très discrets) sous le cockpit, à droi­
te. -+: Un autre FB VI peint de manière
STORMS IN THE SKY part X(3) Aeromaster 1/48
identique, du 464 Sqn en mars 1945 Huitième chapitre des" oiseaux bou­
et qui arbore, lui, des marques de vic­ Aeromaster 1/48 chers" et à nouveau cinq décorations
toires à l'avant gauche. -+: Un troisiè­ Dixième planche de cette série, dont supplémentaires, pour augmenter
me Mosquito, un NF Il du No 605 l'intérêt est incontestablement relancé encore votre embarras lors du choix
squadron en juin 1943, également vert par la récente sortie de la belle maquet­ +
d'une décoration ... le premier avion
et gris mais avec tout le dessous peint te du Typhoon d'Hasegawa (cf. WM n° concerné est un 190A-6 du 3.1JG 11
en noir et dépourvu de cocardes. -+: Le 10), ce chapitre proposant pas moins basé en Allemagne en août 1943, peint
quatrième et dernier" Mossie " est un de sept décorations différentes, toutes en trois tons de gris mais avec une
autre FB VI, du 235 Sqn du Coastal pour des Mk lb et qui sont dans l'ordre: bande blanche étroite autour du fuse­
Command en décembre 1944, utilisé -+: deux avions, respectivement des No lage. Vient ensuite -+: un A-2 basé à
en Mer du Nord pour des opérations 181 et 183 squadron lors de l'exerci­ Abbeville en 1942, lui aussi gris mais
anti-navires et peint en gris moyen ce Spartan en mars 1943, avec les avec des marques de victoires sur le
(ocean grey) et sky avec un reliquat de marques particulières de cet opération gouvernail jaune. Troisième de la lis­
bandes d'invasion sous le ventre. Com­ préparatoire au débarquement de Nor­ te, .. l'inévitable A-8 de « Pips " Priller
me de coutume, cette planche est par­ mandie (intrados gauche peint en noir, en ... juin 1944 dont vous n'ignorez plus
faitement imprimée (en Italie) et com­ bande blanche courant le long du fuse­ rien si vous avez lu notre précédent
porte de quoi réaliser en totalité les lage); -+: le Typhoon du squadron lea­ numéro. La machine suivante est -+: le
quatre avions. Rappelons que désor­ der du No 197 Sqn en 1943; -+: le Mk A-5 de Walter Oesau, Kommodore du
mais toutes les planches AMD sont lB de « Cheval" Lallemant, du No 609 JG 2 basé en France en février 1943,
réalisées en série limitée et non réim­ Sqn en avril 1943 avec une bande rou­ peint classiquement en gris avec
primées à l'épuisement du stock. Réfé­ ge autour de la casserole d'hélice et marques de reconnaissance jaunes
rence 48427 un blason devant le pare-brise; -+: sous le capot-moteur et sur le gou­
" Doreen", l'un des rares Typhoon vernail et arborant de curieux insignes
personnalisés avec un surnom et un de grade marron sur le fuselage. -+:
MOSQUITO RAIDERS part IV (2) dessin (trèfle à quatre feuilles), une Enfin le dernier 190 proposé est sans
Aeromaster 1/48 machine du No 181 Sqn en avril 1943. doute le plus original. Il s'agit d'un A­
A nouveau quatre « merveilles en Outre ces cinq avions tous peints en 5 du 5.1JG 54 en Russie au printemps
bois" (wooden wonders, en anglais, deux tons de gris et vert, cette planche de 1943 dont "intrados est gris clair
le surnom du Mosquito) et plus exac­ propose aussi -+: l'un des trois Typ.hoon (RlM 76) et dont les surfaces supé­
tement des modèles FB VI, c'est ce que du No 461 squadron envoyés en Egyp­ rieures sont tachetées de deux tons
vous propose cette référence avec, te pour essais en 1943 et peint en de vert et de marron. Référence 48432
successivement: -+: un appareil du No sable, marron et bleu azur et enfin -+:
le seul Typhoon utilisé par le Royal Air­
305 squadron (polonais) en juin 1944
peint en gris et vert avec des bandes craft Establishment en mars 1943 en (6)
d'invasion sous le fuselage et le petit tant que chasseur de nuit, avec des
antennes installées dans le bord
Aeromaster 1/72
damier polonais sous le cockpit. Cette Pour les amateurs d'avions améri­
unité a participé au débarquement de d'attaque de l'aile et un bidon conte­ cains, Aeromaster propose quatre
Normandie et AMD fournit en option le nant un radar sous l'aile gauche, une planches de lettres et codes de tailles
code de fuselage, recouvert en totalité conversion intéressante et dont la pho­ différentes et dont tous les angles sont
par les bandes de fuselage; -+: le to figure dans WM n° 10, page 17. coupés à 45°. On pourra les utiliser,
deuxième" Moustique" est un avion Référence 48436 entre autres, pour représenter n'impor­
australien utilisé à Bornéo en juillet
1945 dont la sobre livrée argent (il s'agit
de peinture et non de métal naturel on BUTCHER BIRDS part VII (4)
l'aura deviné pour un avion en bois) est Aeromaster 1/48
juste brisée par la présence des Au cas où vous ne sauriez toujours
cocardes et des codes de fuselage; -+: pas comment décorer votreFW 190A,
le troisièrne FB VI est un avion du squa­ AMD vous a mitonné deux planches
dron canadien No 418 en août 1944, supplémentaires consacrées intégra­
portant un classique camouflage gris lement à cet avion. la première
et vert mais surtout un nose art et des contient de quoi réaliser en totalité (Bal­
marques de victoires sous le pare-bri­ kenkreuz et svastikas inclus) cinq
se avant gauche. -+: Le dernier avion machines aux camouflages bien diffé­
est un Mosquito de transport de VIP rents. -+: Le 190A-4 du Kommandeur
(norvégiens), désarmé et utilisé par la du I.lJG 26 basé à St Omer, en Fran­
BOAC en 1943 dont le camouflage est ce, en mai 1942, peint en trois tons de
peu assuré (gris et vert ou marron et gris (RlM 74, 75 et 76) avec le des­
vert au-dessus, argent en dessous) sous du capot-moteur et le gouvernail
avec de grandes bandes tricolores sur jaunes. -+: le A-4 de Hannes Trautloft,
le fuselage et les ailes, ainsi qu'un code Kommodore du JG 54 en Russie, un
civil, une décoration certes connue (et avion peint en gris mais avec un badi­
même déjà proposée par une ancien­ geon blanc recouvrant toutes les sur­
ne planche AMD) mais sortant de l'ordi­ faces supérieures. -+: Un autre A-4,
naire. Référence 48428 également du JG 54 mais en Estonie

1
NOUVEAUTÉS ACCESSOIRES •

ce est légèrement" granitée" pour vie à sa maquette, en faisant au pas­


simuler le revêtement. Comptez deux sage un petit pied de nez à la sacro­
1l1,,"IL ·-
.IIIIAIi sainte réalité historique. Photodécou­
CDHCREtE PLAtES ~ boîtes pour placer un chasseur stan­
pe, réf 48272.
dard, davantage pour une grosse bes­
tiole comme le Su 27. Ensuite il suffit
de peindre et d'ajouter éventuellement
quelques marquages au sol. Utile, faci­ TORNADO IDS (13)
le et peu onéreux ... en un mot recom­
mandé! Plastique injecté
Ecluarcll/72
La maquette du Tornado Reveil dont
nous vous avons parlé dernièrement
est une véritable merveille de finesse
te quel code peint sur les dérives de
PILOTES ALLEMANDS (8, 9&10) et de précision au 1n2, ce qui explique
chasseurs modernes (initiales de Anclrea 1/48 la relative sobriété de cette petite
planche. Pour ce qui est de l'aména­
bases et seriai number). Référence Spécialiste de la figurine de grande
72164 (noir), 72165 (blanc), 72166 taille (54 mm et plus) l'Espagnol gement intérieur on trouve un tableau
(rouge) et 72167 (jaune) Andrea vient d'éditer une série de six de bord, des palonniers, l'armature et
figurines de pilotes allemands dans les rétroviseurs de la verrière ainsi que
des tenues et des attitudes différentes les harnais. Le restant des pièces est
PISTE AÉRODROME (7) (en tenue de vol type Bataille d'Angle­ destiné au train avant sous la forme
terre, assis dans le cockpit, debout, d'un compas, à l'armement avec les
MAC 1/72 etc.), tandis que certains as sont repré­ protections des gueules des canons,
Les pistes des aérodromes du bloc et aux moteurs avec le fond des brû­
soviétique étaient (ou sont encore) sentés, comme l'inévitable Galland ou
le mythique Marseille. Bien sculptées, leurs. Les housses de protection des
construites à l'aide de dalles en béton ouvertures où s'insère la voilure à géo­
préfabriquées et juxtaposées afin - mais avec cet éditeur on y est habi­
tué -, ces figurines ne demandent métrie variable, quelques petites
d'obtenir la surface d'envol souhaitée. antennes et la structure interne des
Mac, fabricant tchèque (un de plus!) qu'un bon coup de pinceau pour
accompagner vos modèles. A décou­ aérofreins caudaux complètent cette
propose dans une boîte une vingtaine planche. Si vous tenez absolument à
de ces dalles au 1n2, mesurant cha­ vrir, notamment en raison d'un prix
d'achat intéressant, et en attendant la agrémenter cet excellent modèle de
cune 10 cm sur 3 cm et dont la surfa­ photodécoupe, vous pouvez vous pro­
suite avec, on l'espère, des sujets un
peu moins" classiques ". Métal curer cette référence. Autrement.
Photodécoupe, réf 72297.

F·86F SABRE (11 ) SEA KING Mk 41 (14)


Ecluarcll/ 48
Nous vous avions dit dans le précé­ Ecluarcll/72
dent numéro de WingMasters tout le Tout comme le Tornado, cet hélico­
bien que nous pensions de la maquet­ ptère sorti récemment chez Reveil est
te Academy pour laquelle cette planche le fin du fin en terme de qualité de mou­
est destinée. Le niveau de détail d'ori­ lage et de gravure des surfaces. Cet­
gine étant déjà excellent, les amélio­ te planche vous permettra d'aména­
rations qui nous sont ici proposées ne ger "intérieur de la grande cabine pour
concernent que des points marginaux. laquelle est fourni le brêlage des ban­
Eduard s'intéresse tout d'abord au quettes, les armatures des sièges du
cockpit pour lequel on dispose d'un cockpit, une partie du plafond, les
nouveau baquet pilote plus fin muni de palonniers, la casquette du tableau de
son brêlage, des panneaux et de l'ins­ bord également fourni avec un petit
trumentation latérale. Un nouvelle film pour l'instrumentation, quelques
planche de bord (fournie en deux manettes pour la console supérieure
modèles différents), des palonniers, et surtout le portillon rabattable d'accès
les glissières de la verrière et quelques à la cabine. Le train d'atterrissage n'est
éléments destinés à sa plage arrière pas oublié puisqu'Eduard fournit des
complètent cette partie du kit. Pour le compas et les structures triangulaires
reste on trouve de nouveaux empen­ percées des fûts de jambes. Autre­
nages bien fins pour les réservoirs pen­ ment, on trouve aussi le grillage de
dulaires, de petites charnières pour la refroidissement du moteur et des
trappe avant et les manchons ajourés tringles pour le rotor anti-couple de
des mitrailleuses de 12,7 mm dont la queue. Divers accessoires de fusela­
mise en place s'annonce plus que ge comme des mains courantes, des
périlleuse. Photodécoupe, réf 48274 antennes, les essuie-glaces et le cro­
chet du treuil extérieur conféreront à
votre Sea King davantage de réalis­
YAK·3 (12) me. Il est dommage qu'Eduard n'ait
rien prévu pour le rotor principal qui est
Ecluarcll/ 48 traditionnellement la partie sur laquel­
Le Yak-3 d'Eduard (cf. montage dans le s'attarde l'œil. Une référence recom­
WM n° 9) est proposé dans le com­ mandée néanmoins. Photodécoupe,
merce en deux variantes: la boîte Pro­ réf 72 295
fi pack (avec photodécoupe et décal­
comanies supplémentaires) et une
boîte" normale" ne contenant que HAWKER HUNTER (15)
des pièces en injecté pour laquelle cet­
te nouveauté semble tout indiquée. Elle Ecluarcll/32
comprend de quoi meubler le cockpit Reveil - toujours lui -, nous a gra­
(instrumentation, harnais, palonniers, tifié il Y a quelques mois d'un superbe
etc.), aménager le radiateur ventral Hunter qui fait les délices des maquet­
(grilles), les étriers des trappes addi­ tistes d'outre-Manche si l'on en juge
tionnelles, de nouvelles trappes de par le nombre impressionnant de
trains plus fines et surtout un ensemble modèles vus en concours et dans les
complet pour les volets de courbure revues anglaises. L'amélioration du
avec toute leur structure interne faite modèle d'origine débute on s'en dou­
de renforts triangulaires ajourés (ces te par l'aménagement du poste de pilo­
deux dernières options n'étaient pas tage pour lequel sont présents tous les
fournies dans la boîte Profipack). éléments nécessaires au siège éjec­
Même si cette configuration est peu table, aux instruments de vol (tableau
observée sur les Yak-3 au sol, il s'agit de bord, film et consoles latérales) et
néanmoins d'une alternative intéres­ à la canopée sous la forme de rétrovi­
sante pour qui veut donner un peu de seurs et des poignées d'ouverture.
• NOUVEAUTÉ'$ ACCESSOIRE.S

Comme les volets de courbure sont souhaitent s'initier à cette technique


fou mis à part dans la maquette, Eduard ou qui n'utilisent habituellement qu'une
propose leur structure interne, ce qui partie des éléments proposés sur les
est toujours très spectaculaire. Pour le planches. Chaque référence compor­
reste on trouve quelques minuscule te la plupart du temps de quoi détailler
pièces destinées aux atterrisseurs, les le cockpit (tableau de bord, brêlage,
extrémités ajourées des lance­ etc.), les trains et quelques zones bien
roquettes, ainsi que des petites grilles visibles selon les cas et est accompa­
venant se placer sur le dessus du fuse­ gnée d'une petite plaque sur laquelle
lage, Photodécoupe, réf 32 037 est gravée la désignation de l'avion,
ce qui peut être très utile en cas de
présentation du modèle sur un socle,
JAS 39 GRIPEN (16) Les douze premières références
(toutes au 1172) de cette nouvelle gam­
Et/uD,t11/72 me concernent: le Fw 190D, l'A6M5
Sans faire autant de bruit que la Fran­
Zéro, le P-47D, le F4U-l Corsair et le
ce et le consortium produisant l'Euro­
Cessna A-37 d'Academy; le A-l0 d'lta­
fighter, la Suède a conçu, produit et
leri; le Tornado IDS, le P-51 B, le Spit­
mis en service en un temps record, uri
fire Vb, le Me 109G-l 0 et les Me 262A
chasseur à hautes pertormances qui
lS assurera sa défense aérienne au pro­
et B de Reveil. Idéal pour les débutants
ou les maquettistes pressés qui n'ont
chain siècle et qui aurait même des
plus, comme l'indique le fabricant, qu'à
chances de conquérir quelques mar­
" couper et coller ", Photodécoupe,
chés à l'export si l'on en croit certaines
sources autorisées. Destinée au kit
réf. 55 101 à 112
Reveil (ex-Italeri), cette autre nou­
veauté du prodigue accessoiriste
tchèque permet de rehausser le niveau
Bf 109E·3/4/7 (20)
de détail du poste de pilotage en " revi­
nie" Johnson, le JEoJ, du 144 Cana­
Et/uD,t11/ 48
sitant " le siège, le tableau de bord, Tamiya a récemment sorti une décli­
dian Wing alors qu'il était titulaire de
les consoles et les palonniers. Derriè­ naison de son Bf 109E-3 (cf. analyse
douze victoires... Vient ensuite un Mk
re le pilote, la plage arrière est agré­ dans WM n° 9) permettant de réaliser
mentée de quelques boîtiers. La sor­ VIII du Wing Commander" Jack"
quelques machines d'Afrique du Nord
Charles de la RCAF basé à Tangme­
tie et le conduit du réacteur ont fait et du front de l'Est, entre autres, La
re et titulaire de 15 victoires en août
l'objet d'une attention particulière planche qu'Eduard lui consacre
1944, .. Suit un Mk IX acquis grâce
puisque l'on dispose du premier éta­ s'attaque comme d'habitude au poste
aux deniers du sultanat de Mascat
ge des brûleurs et de la double cou­ de pilotage en fournissant outre le
comme le mentionne l'inscription en
ronne de pétales intérieurs et exté­ tableau de bord et son petit film, divers
caractères arabes peinte devant le
rieurs, Le train d'atterrissage n'est pas leviers de réglage du siège, son brê­
cockpit. Le code du fuselage est SJoK
en reste, avec de nouvelles trappes
et cette lettre est reportée sur le gou­
pour l'atterrisseur avant, de petites
vernail. Pilotée par le Squadron Lea­
pattes de fixation aux jambes qui dis­
der John Pagis du No 126 squadron
posent également de compas et de
titulaire de 15 victoires, cette machine
contrefiches ajourées. Quelques
est basée à Culmhead en juillet 1944.
antennes externes complètent cette
Ces trois premiers Spit' sont peints
référence de qualité, Photodécoupe,
dans les tons verts et gris classiques
réf. 72298
de la RAF et portent tous des bandes
d'invasion autour du fuselage unique­
T·6 TEXAN &MOSQUITO (17) ment.

(D'penD 1/48
Deux machines de la guerre de
Vous pourrez ensuite vous rabattre
sur deux Spi!' exotiques à savoir le
Mk VIII de Robbert Gibbes, patron du
*
Corée et de l'USAF en Allemagne sont 80 Wing de la RAAF, codé RJO V et

qualité et tout d'abord *


réalisables à partir de cette planche de
un T-6F
camouflé en bleu azur dessous et en
brun et vert dessus, Cet avion arbore
" Texan" alu mat du 36th Fighter
Bomber Group basé à Furstenfeld
Bruck en Allemagne en 1954, carac­
*
une impressionnante gueule de squa­
le à l'avant. Last but not least, le Mk
VIII du Group Captain Robert Boyd du
térisé par une queue striée de blanc et 239 Wing de la RAF basé à Baigachi
*
de bleu; et ensuite un LT-6G " Mos­
quito ", alu mat également ayant un
aux Indes en 1944. Cet avion porte un
petit code sur le fuselage et est peint
insigne de nez sous forme de drapeau en marron et vert dessus et en gris
jaune surmonté de l'inscription moyen en dessous, Il s'agit en défini­
" SCream n' Rebel" et affilié au 6147th tive d'une excellente référence à
TCG (Tactical Air Control Group) à laquelle on ne reprochera que .. , devi­
Chunchon en Corée en 1953. La cas­ nez quoi? La couleur sky des lettrages, 21
serole d'hélice est rouge et les ex1ré­ trop foncée et qui est apparemment un
mités des plans et de la dérive sont véritable casse-tête pour les fabricants
peintes en rouge, blanc et bleu, Il s'agit de décalcomanies, Recommandé,
en définitive d'une référence un peu d'autant que la plupart des motifs ne
minimaliste car en remplaçant les let­ nécessitent aucun détoùrage en
trages par des insignes, le choix aurait l'absence de film support. Réf, 48 63
été plus vaste. Cette pochette est des­
tinée on s'en doute aux T-6 d'Ociden­
tal, marque étroitement liée à Carpe­ PHOTODÉCOUPE « ZOOM» (19)
na. Référence 4858
Et/uD,t11/72
Apparue lors du dernier Salon de
SPITFIRE Mk VIII &IX ACES (18) Versailles cette nouvelle série de
planches de photodécoupe de petites
(D'penD 1/48 dimensions, éditées par l'inévitable
Maintenant qu'un Spit Mk IX de bon­ Eduard propose pour un prix vraiment
ne facture est disponible chez Oci­ très attractif le minimum indispensable
dental il est possible de s'en donner à (une petite vingtaine de pièces) au
cœur joie avec cette nouvelle référen­ détaillage d'une maquette. Réalisées
ce Carpena qui propose pas moins de dans un métal à la couleur argentée
(comme les plus récentes planches de
*
cinq décorations pour des Mk VIII et
IX. On débute donc par l'avion ultra
célèbre du Wing Commander" John-
la gamme standard), elles sont donc
destinées en priorité à tous ceux qui
NOUVEAUTÉS ACCESSOIRES.

vat ion des portes de la soute à complète au poste de pilotage du chas­


bombes. Pour ce qui est du reste, on seur, moulée dans une résine beige et
trouve essentiellement les grilles des comprenant une quinzaine de pièces.
radiateurs d'ailes, les garde-boue des Fin et bien fait. Résine réf. 32 111
trains ainsi que les cloisons avant et
arrière des baies des nacelles. Photo­
découpe, réf. 48271 PILOTE MODERNE (25)
Pl ProJudion 1/32
(22) Afin de compléter vos dioramas de
l'USAF à grande échelle, vous pour­
EduarJ 1/72 rez désormais vous procurer cette uti­
Haut sur pattes, anguleux à souhait, le figurine multipose (tronc, bras, têtes
le Storch (cigogne) est un avion qu'on et casque séparés) qui mettra un peu
aimerait voir plus souvent représenté. de vie à l'intérieur des cockpits ou à
Heureusement qu'Academy en a four­ côté. La finesse des détails et la rési­
ni récemment une reproduction fort ne sont tout à fait correctes. Résine,
convenable que vient encore amélio­ réf. 32 1101
rer cette planche de photodécoupe.
L'aménagement interne concerne les
flancs de la cabine qui sont structurés, REGlA AERONAUTICA (Cant
la planche d'instruments fournie avec
son petit film, l'habillage interne de la 1007, CA 311, Breda 65) (26)
vaste canopée, le harnachement des Tauro Deca/s 1/72
sièges, quelques blocs manettes laté­ Les camouflages des avions italiens
raux et les palonniers. Autrement, on sont non seulement extrêmement
dispose de quoi remplacer le méca­ seyants, mais certains représentent
nisme d'activation des becs de bords pour les maquettistes l'épreuve initia­
d'attaque, les charnières des volets et tique à réussir pour devenir" de bons
des ailerons, une partie des mâts manieurs d'aérographe ". Amateurs
d'ailes et des profondeurs, la couron­ de mouchetis en tous genres, réjouis­
ne d'allumage du moteur, les bras de sez-vous car ce fabricant italien pro­
soutien de la roulette de queue et fina­ pose dans cette planche pas moins de
~3 lement les charnières du gouvernail.
Photodécoupe, réf. 72292
16 décorations différentes de Cant
1007, Breda Ba 65 et Caproni Ca 311.
lage, les palonniers et tout l'équipe­ Avant d'entrer dans le détail, sachez
ment des parois. Les radiateurs d'ailes que les motifs sont d'excellente factu­
et de nez sont équipés de grilles sépa­ re et que les profils de la notice, en
rées et de leurs volets réglables. Les couleurs s'il vous plaît, sont correcte­
pinailleurs trouveront leur bonheur avec ment légendés avec toutes les indica­
l'équipement radio installé dans le fuse­ tions de peinture données selon le
lage. Pour ce faire il faudra découper nuancier et avec les désignations ita­
la trappe d'accès au poste du côté liennes. La perfection n'étant pas de
gauche. Sont fournis également les ce monde, et partant de l'intention
compas des trains, une partie de louable de fournir au modéliste un
l'habillage des baies de trains, les tôles maximum de décorations, le fabricant
pare flammes des échappements, les a été obligé, parfois, de faire l'impas­
anneaux d'amarrage sous les plans, se sur certaines cocardes de nationa­
la sangle de maintien du réservoir ven­ lité proposées par ailleurs sur d'autres
tral et les manchons ajourés des planches. Ces quelques remarques
mitrailleuses de capot. Photodécoupe, sont valables pour toutes les réfé­
réf. 48276 rences Tauro dont nous allons parler.
Cette planche offre, pour commen­
cer, la possibilité de réaliser six Cant
MOSQUITO FB VI/NF Il (21) 1007 (maquette Supermodel) de
Et/uarJ 1/48 reconnaissance et de bombardement,
offrant différents types de camouflages.
Le" Mossie " de Tamiya est pour le
moment la représentation la plus abou­ Trois d'entre eux sont gris en dessous
tie de ce superbe aéronef. Cette nou­ NEZ CANON POUR A·20 (23) avec des surfaces supérieures recou­
vertes du fameux mouchetis marron,
veauté Eduard vous permettra néan­ De/ta Bits 1/72 sable et vert. Des bandes jaunes cein­
moins d'aller plus loin en vous Prévue pour les kits Matchbox ou
fournissant pour débuter de quoi amé­ turent les capots et parfois le fuselage
Reveil du A-20, cette petite pochette
nager le poste de pilotage (planches contient un nez en résine grise doté de ces appareils. Suivent deux autres
de bord, équipement latéral, manettes, Cant vert et gris avec dans un cas des
de six bouches à feux et qu'il faut sim­
harnais, palonniers, etc.) et le fusela­ plement greffer sur les maquettes d'ori­ zébrures vert foncé sur les extrados.
ge avec toutes les charnières d'acti- Ceux ayant acquis les maquettes du

--
gine. Dans un proche avenir, ce fabri­
cant prévoit de sortir entre autres un Breda 65 sorties récemment chez Azur
ou RCR, pourront obtenir trois avions
kit complet en short run pour Vickers
I\CCESS L'ODER f-l04 FB 5 " Gunbus " et un ensemble de
de ce type, gris ou métal dessous avec
des extrados peints également en
REGlA AERONAUTICA (Cl 501·
'"" @
conversion en résine pour le Mk 1 Hur­
ricane d'Airfix au 1f72 comprenant une
nouvelle voilure, un cockpit refait, une
brun, sable et vert ou encore sable
recouvert de taches vert foncé plus
506, MC 205, RO 43) (27)
verrière thermoformée et une nouvel­
petites. Tauro Deca/s 1/72
le planche de décals. Référence 5078. Enfin sept Caproni CA 311 sont réa­ Cette autre nouveauté propose onze
lisables : trois peints en gris et mou­ décorations pour divers appareils de la
Disponible auprès de Delta Aviation
Publishing. 38 Hawksley Avenue. Hil­ chetés de la même façon que les Regia Aeronautica, parmi lesquelles se
Isborough. Sheffield S6 2BE. South
CANT précités, avec également des trouvent +trois hydravions Cant 506 Ben
Yorkshire. Grande Bretagne. bandes de couleur jaune sur les capots 1942 aux livrées gris bleu clair et gris bleu
moteur et le fuselage, suivis de trois foncé dessus. Une bande blanche entou­
autres, vert olive dessus et gris bleu re le fuselage et tous possèdent des per­
ÉCHEW POUR F·l04 (24) clair dessous, et enfin un Caproni gris
pour ce qui est des intrados et sable
sonnages de cartoons (Donald, Mickey)
+
sur la carlingue. Trois hydravions Cant
Pl ProJudion 1/32 recouvert de taches vertes dessus. Z 501, le premier est aluminium dessus
Reveil et Hasegawa sont les seuls Ouf! Cette référence est à recom­ avec les plans zébrés de bandes obliques
pour le moment à nous proposer de mander sans réserve à tous ceux qui rouges et son intrados est noir; le deuxiè­
bonnes répliques au 1/32 du célèbre souhaitent sortir des sentiers battus en me est gris bleu foncé dessus, sa coque
" chasseur d'étoiles ". L'artisan belge réalisant des camouflages attrayants. est noire avec des intrados en gris bleu
~4, 1:32
321111 PJ propose donc une échelle d'accès Référence 721519 clair et le dernier datant de l'époque de la

1
• NOUVEAUTÉS ACCESSOIRES

des sièges), l'intérieur des trappes de


train, le parallélogramme de rétraction
de la jambe avant (plat alors qu'il s'agit
de tubes) et, indispensables, les
antennes du radar, complètement
ratées par Hasegawa. Certes celles­
ci devraient aussi avoir leur section
ronde et non plate, mais vu leurs
dimensions et l'échelle, au prix d'un
léger épaississement à la peinture,
elles feront l'affaire. Photodécoupe, réf.
72092
guerre civile espagnole est alu dessus, Trois machines (des F-4, G-4 et G­
noir dessous avec des bandes de
même couleur autour du fuselage et
4/R6) tout d'abord, ayant conservé le
camouflage tropical allemand (RLM
SA 342M Gazelle (31)
des ailes... Deux Macchi 205 gris bleu 76/79) mais arborant des motifs et des Extra Tech 1/72
clair dessous et sable dessus recou­ insignes de nationalités italiens, hor­ Si vous comptiez sur cette nouvelle
vert d'anneaux verts aux contours irré­ mis le G-4 qui a conservé son code de référence pour super-détailler votre
guliers. Enfin, .. trois RO 43 (hydra­ fuselage noir et la svastika. Cette série Gazeille (Airlix/Heller) vous risquez fort
vions biplans) dont deux sont alu avec est suivie de .. neuf autres 109 (des de rester sur votre faim car elle ne
le dessous des flotteurs noir et un der­ G-2/R6, G-4/R6, G-6 et G-6/R6) peints contient qu'un nombre limité d'élé­
nier utilisé à partir de l'Eugenio di selon des schémas variés à partir des ments, assez peu convaincants de sur­
Savoia, gris bleu foncé à ventre gris gris RLM 74/75/76. Tous appartien­ croit. Seuls sont en effet fournis un
bleu clair. Référence 72563 nent à des unités de la chasse italien­ tableau de bord, un palonnier et
ne en 1943 avec pour conséquence diverses antennes extérieures un peu
l'oblitération des croix allemandes, et plates, comme celles de la bulle avant,
REGlA AERONAUTICA (FIAT
quelques variations dans l'application
des couleurs excepté, ici encore, un
G·50, D.520, RE 2001) (28)
G-6 Trop ayant conservé son code
Tauro Oecals 1/48 d'usine sur le fuselage et les ailes.
Après les hydravions et les bombar­ +
Viennent après trois Reggiane Re
diers, Tauro Decals s'attaque pour 2001 et .. trois Re 2002 vert olive et
notre plus grand plaisir aux chasseurs gris portant des motifs d'unité et des
pour lesquels on trouvera ici dix sug­ bandes blanches autour du fuselage,
gestions permettant la décoration de .. un Re 2000 peint identiquement, ..
.. trois D. 520 restés dans les teintes un autre Re 2000 gris en dessous dont
françaises de la campagne de 40, à le camouflage supérieur est fait de
savoir gris bleu clair, kaki, terre et gris taches sable sur fond vert au capot
bleu foncé avec ça et là des retouches moteur rouge, .. un dernier Re 2000,
au niveau de la dérive et du capot pré­ gris bleu clair dessous aux extrados
sumées être en gris allemand (RLM peints dans un autre gris indéterminé,
75). Des bandes blanches de taille et finalement pour clore avec les chas­ défaut que l'on retrouve sur le manche
étroite ceinturent les fuselage juste à seurs, .. un Re 2005 gris bleu clair et du pas cyclique. Quant au rotor prin­
l'arrière du cockpit et le milieu des vert olive avec une bande de fuselage cipal, endroit « sensible" s'il en est sur
ailes; .. trois Reggiane RE 200, vert blanche. un hélico, une seule pièce (biellettes
olive et gris bleu c·lair, portant des Après cette avalanche de mono­ de changement du pas) viendra l'amé­
bandes blanches et divers insignes places, pour digérer, un bombardier, liorer. Un peu court, jeune homme ...
d'unités sur le fuselage et la dérive; .. en l'occurrence .. un Breda BA 88 qu'il Photodécoupe, réf. 72096
quatre Fiat G-50 avec en premier une vous sera loisible de camoufler en gris
dessous avant de le revêtir d'une bel­
machine gris bleu clair dessous, les
extrados sont peints en vert foncé et le robe faite de petites taches vertes, YAK·lA (32)
sable et marron dessus. Ouf (bis) et
recouverts de larges taches marrons
encore bravo! Référence 72522. Cet­ Extra Tech 1/48
à bords irréguliers, suivie d'un autre G­ A l'image de ce que propose Eduard
50 au ventre gris et au camouflage te marque n'étant pas distribuée en
France, voici son adresse : Tauro avec sa nouvelle gamme Zoom (voir
supérieur composé d'un fond sable par plus haut) Extra Tech ne foumit sur ses
Mode/s. Via San Domenico, 16. Osel­
dessus lequel il faut réaliser un mou­ planches de photodécoupe que des
le. P.o. Box 59. 1-10022 Carmagnola
chetis très léger fait de marron et de éléments réellement utilisables par le
(TO). Italie.
vert. Les deux autres appareils sont maquettiste (hormis le « loupé» indu­
assez originaux puisqu'il s'agit de bitable de la référence consacrée à la
machines utilisées par les nationalistes
lors de la guerre civile espagnole.
TA 154V·3 Moskito (30) Gazelle dont nous venons de parler).
Ainsi, pour le chasseur monoplace
Dotés d'un cockpit fermé, leurs livrées Extra Tech 1/72 Yak-7A de l'Ukrainien ICM - joli
sont faites de gris dessous et de sable Le Moskito d'Hasegawa, paru à la fin modèle un peu méconnu - vous sont
tacheté de vert foncé dessus. Les deux de l'année passée est un joli modèle, proposés divers éléments destinés à
ont les bouts d'ailes et la dérive blancs. auquel il ne manque pas grand chose remplacer ceux d'origine, auxquels le
Des écussons d'escadrille et des motifs pour en faire une réplique superbe. moulage en série n'a pas permis de
ronds noirs et blancs complètent ces Cette petite planche Extra Tech donner une finesse suffisante. La ving­
deux décorations inédites. Référence contient donc les éléments indispen­ taine de pièces concerne donc l'habi­
48565 sables pour rehausser son niveau de tacle (siège et blindage arrière, palon­
détails, et en particulier un aménage­ nier, consoles latérales et, bien
ment de cockpit plus fouillé (tableau entendu, tableau de bord avec film
UT 10 de bord, boîtiers d'instruments, harnais pour les instruments), les grilles du

(29)
Tauro Oecall/72
Pas moins de 23 décos (1) pour des
chasseurs essentiellement sont pos­
sibles à partir de cette planche, avec
comme contrepartie déjà signalée le
fait que cette profusion vous obligera
à acquérir une nouvelle pochette conte­
nant notamment le reste des faisceaux
des licteurs n'ayant pu être donné pour
des raisons de place.
Vous aimez le 109? Non sans blague
? Et bien en voila douze différents! ..
N'OUVEAUTÉS ACCESSOIRES.

radiateur ventral, les compas des te époque sont plus rares. Félicitons
jambes de l'atterrisseur principal et les CANON FLAK 38 (34) donc Tarmac de nous offrir aujourd'hui
trappes de train, avec leur structure Tarmac 1/48 le ZIS-5 qui fut l'un des camions les
interne. Bien fait et très abordable, Le Flak 38, canon antiaérien de 20 plus utilisés en Union Soviétique pen­
recommandé. Photodécoupe, réf. mm, fut largement utilisé par les Alle­ dant le Second Conflit mondial. Sur­
48087 mands tout au long de la Seconde nommé" le camion de Staline" et
Guerre mondiale. L'artisan parisien datant du début des années trente
Tarmac nous en propose désormais (d'où son aspect vieillot), ce véhicule
TRAINEAU HIPPOMOBILE (33) une représentation très minutieuse, les de 3 tonnes fut produit en quantités
considérables et littéralement mis à
Tarmac 1/48 différents éléments composant cette
toutes les sauces, notamment sous la
Pour changer un peu l'ambiance de petite pièce d'artillerie étant particuliè­
rement bien moulés. Idéal pour" meu­ forme de camion-citerne utilisé sur les
vos dioramas aéronautiques, pourquoi
bler " un diorama ou une saynète com­ terrains d'aviation pour le ravitaillement
ne pas agrémenter l'un d'entre eux de en carburant des appareils, version
cette nouveauté Tarmac, un traîneau­ prenant des engins allemands. Résine.
que nous propose Tarmac. Comme,
luge hippomobile? L'engin est accom­ en outre, certains furent capturés par
pagné d'un cheval au repos sympa­
thiquement sculpté et vu la nature de CAMIQN CITERNE ll50S (3S) les Allemands ou les Finlandais, les
possibilités d'utilisation dans un diora­
" l'objet ", il pourra accompagner aus­
si bien un avion russe (comme les
Tarmac 1/48 ma sont plutôt nombreuses. Encore
Si les véhicules allemands ou amé­ une bonne initiative de la part de ce
récents Yak 3 ou 7), qu'une machine ricains de la Seconde Guerre mondiale dynamique artisan parisien. Résine
allemande voire finlandaise, ce type sont faciles à se procurer au 1/48, on
(j'attelage ayant été utilisé par tous les doit avouer que - dans nos contrées
camps. Original. Résine du moins - les engins russes de cet- COCKPIT F4U·1 CORSAIR (36)
Aires 1/48
Cet ensemble est sans aucun doute la

à\wrJ®~~ ~~ [il1l@ITffi ®~~rrI [il1l®®~~~ ço


représentation la plus réussie et la plus
complète d'un poste de pilotage de Cor­
sair au 1/48. La boîte comprend en effet
tout le fond du fuselage Gusqu'au F4U­
COFFRETS 8TH AIR FORCE ET BATTU OF BRITAIN 4, les Corsair étaient en effet dépouNus
de plancher) entièrement équipé et struc­
Corgi 1/144 turé, de somptueuses consoles latérales
Un 8-17 escorté par un Mustang et un Thunderbolt, le tout saisi en plein vol, çà d'une finesse inouïe, un très beau siège
vous dit? C'est en tout cas ce que vous propose ce nouveau coffret réalisé par avec son armature tubulaire, un palon­
Corgi au 1/144. Malgré l'échelle, les petits modèles sont finement réalisés et la nier sur rails et le blindage dorsal. La peti­
te planche de photécoupe jointe regrou­
pe en plus d'un beau tableau de bord
doté de son film d'instruments, les har­
nais, l'armature interne de la canopée à
équiper de rétroviseurs et de diverses
manettes, les consoles entourant la
planche bord et une partie du viseur.
Inutile de préciser que la résine est d'une
finesse remarquable et que ceux qui
achèteront ce set ne le regretteront vrai­
ment pas. Vivement recommandé. Rési­
neetphotodécoupe. Réf4064

TRAIN D'ATTERRISSAGE

CORSAIR F4U·1 (37)

F'-4 PHANTQM Il AIRES 1/48


Armour 1/48 Egalement prévu pour le fabuleux Cor­
Après le Mustang au 1/48 pré­ sair de Tamiya sorti il y a près de trois
senté dans WM n° 9 voici un autre ans maintenant (cf. montage et analy­
chasseur américain célèbre, le se dans WingMasters n° 2 et 7), et en
Phantom II. Réalisé à l'échelle clas­ complément du somptueux habitacle
sique pour les maquettes du 1/48, dont nous venons de parler, Aires nous
il est lui aussi vendu tout monté et propose maintenant un ensemble per­
décoré (plusieurs versions possibles, y compris la patrouille acrobatique de l'US mettant d'affiner davantage les baies de
Navy Blue Angels). L'ensemble étant majoritairement en métal, cela fait un engin train et leurs trappes et qui remplace
de poids, tandis que le concept du « tout monté" n'a pas fait trop perdre de détails avantageusement les éléments d'origi­
au sujet qui bénéficie d'un bon rapport qualité prix. Métal ne. Pour ce faire, on dispose de deux
" inserts » en résine très finement
détaillés avec notamment une structu­
T·34 MENTOR &TRAVEL AIR 4QOO re interne plus réaliste pour les baies
principales. On notera que le souci du
Model Power 1/48 détail a conduit le fabricant à proposer
Voici une nouvelle marque de" maquettes de décoration ", pour reprendre les deux types de charnières sur les trappes
termes mêmes du fabricant, entièrement assemblées et décorées et dont la gam­ principales. Les seules précautions à
sateur avec sa chaînette et quelques
me comprend pour l'instant trois modèles: un Beech T-34 Mentor, disponible en prendre résideront dans l'élimination des
manettes), un lot de pièces moulées en
plusieurs versions (USAF, Canada) dont certaines un peu farfelues comme cet carottes de moulage, assez importantes
résine figurant les parois latérales riche­
avion de l'US Navy aux couleurs pré-Deuxième Guerre, un Travel Air 4000 dis­ et risquant d'abîmer la résine extrême­
ment pouNues en détails divers, la bai­
ponible lui aussi en plusieurs livrées et dans des versions différentes (avec roues, ment fine. Recommandé, une fois enco­
gnoire avec son siège, le manche à balai
skis ou flotteurs) et enfin le Fokker Triplan de l'incontournable baron Rouge. Bien re. Résine, réf 4073.
et le collimateur Revi. La qualité d'exé­
que les sujets soient
cution de cet ensemble est remarquable
relativement peu
" populaires" (sauf le COCKPIT Bf 109 E·3/4 (38) et Aires est certainement en passe de
devenir le leader de son secteur, notam­
dernier cité), ces
modèles sont très cor­
Aires 1/48 ment en raison d'un prix de vente très
Pour" nos " chers et sempiternels 109, raisonnable. Bien que le sujet ne brille
rectement réalisés et
Aires propose un cockpit complet desti­ pas vraiment par son originalité, on ne
leur intérêt principal rési­
né au modèle E-3 ou 4 de Tamiya et qui peut que souhaiter voir d'autres réfé­
de incontestablement
contient, outre une petite planche de pho­ rences aussi somptueuses nous être pro­
dans un prix d'achat
todécoupe rassemblant tableau de bord, chainement proposées. Résine et pho­
attractif. Métal
hamais, palonniers, volant de compen­ todécoupe. Référence 4067.

1
• NOUVEAUTÉS MAQUErrES

son hélice dans le fuselage avant d'aller se poser, rejoignant l'aviation de Vichy ou les unités école
train rentré, dans le champ le plus proche. Après de la Luftwaffe. Cette déclinaison du MB 152 du
l'Armistice, la plupart des exemplaires survivants même fabricant reprend donc logiquement la
rejoignirent la force aérienne de Vichy ou furent majorité des anciennes pièces en dehors du
saisis par l'occupant. capot-moteur, de la verrière, d'inserts en résine
En dehors de JMGT qui avait en son temps du cockpit et du décalage vers l'arrière du cock­
commis un MB 152 en résine de bonne facture, pit. Les points forts de ce modèle sont, on s'en
rien n'était disponible, et pour cause, car l'oiseau doute, un bon niveau de détails, une fine gravu­
n'est pas très" glamour .. et l'aviation de chas­ re en creux et une belle planche de décalcoma­
se française - excepté dans l'Hexagone - n'est nies. Les critiques émises à l'encontre du MB
pas un sujet qui provoque l'engouement des 152 restent valables ici aussi en dehors du capot­
foules. Mais, finalement, le mal est aujourd'hui moteur qui présente un galbe plus doux et qui
réparé grâce à la diligence de cette dynamique devrait - théoriquement - être plus conforme
marque tchèque et de son importateur en fran­ à la réalité. Le diamètre de l'ouverture frontale a
ce, Cocktail Jouets, qui nous proposent, après été augmenté également. Les petits bossages
le MS 406, un produit de qualité, malgré quelques du capot-moteur (de forme et de taille différentes
petits défauts qui devront être corrigés. Un mou­ ici) devraient être au nombre de quatre (voire
lage en shortrun identique aux précédents pro­ cinq) alors que trois seulement sont représentés.
duits de la marque, un peu d'ébarbage pour les Les décorations sont prévues pour deux
éléments en plastique injecté à prévoir (surtout appareils du GC 11/8 en 1941-42. La première

CLASSIC AIRFRAMES 1/48 _---II


au niveau petites pièces), de la belle résine pour
les intérieurs (cockpit et baies de trains) et une
livrée (le n° 702) est composée de teintes fran­
çaises classiques appliquées en larges bandes
fine gravure en creux caractérisent ce modèle. transversales sur le fuselage et selon un sché­
Le niveau de détail général étant plus que cor­ ma plus irrégulier sur les ailes, tandis que l'autre
rect (cockpit complet, baies de trains en forme représente le n° 708 (14 rouge liseré de blanc)
d'inserts en résine, moteur complètement démon­ peint identiquement, mais arborant les bandes
té avec ses cylindres séparés malgré un capot rouges et jaunes de Vichy sur le nez et les gou­
très enveloppant), on se contentera de signaler vernes arrière.
que ce modèle, à réserver aux bons monteurs, Il faut espérer que les fabricants de maquettes
est grevé de deux défauts qui devront être abso­ (qu'il s'agisse d'artisanat ou de grande série),
lument corrigés. Premièrement la forme, ou plus continuent sur cette lancée afin que les sujets de
exactement le profil de l'extrémité du capot­ l'Armée de l'Air de 1940 cessent d'être boudés,
moteur n'est pas exacte car son décrochement comme ce fut souvent le cas par le passé.
est trop brutal (la correction peut se faire comp­ Plastique injecté, résine et pièces thermofor­
te tenu de l'épaisseur de la matière par simple mées.
ponçage) et secondement la corde des empen­
nages horizontaux à la racine est, d'après nous,
trop faible d'au moins six bons millimètres ce qui
n'est pas négligeable. Cela se remarque au
HAWKER TYPHOON Mk 1B
niveau de l'angle que la profondeur forme avec ACADEMY 1/72

---
le fuselage, qui devrait être plus ouvert vu du des­
sus (il est vrai que l'extrémité de la dérive est un Il n'est certainement pas utile de présenter ce
peu trop effilée également). Pour le reste, le chasseur bombardier ultra célèbre puisque de
contour des vitrages arrière n'est pas assez poin­ nombreuse pages de WingMasters et notam­

CLASSIC AIRFRAMES 1/48


tu. Les autres petits détails à revoir sont affaire
de documentation et de jugement personnel, mais
ment dans notre précédent numéro lui ont été
consacrées sous forme d'historique et de mon­
n'affectent en rien la ligne générale de l'avion. tage.
Lors du montage, il conviendra de faire atten­ Disons plutôt que les dernières productions
tion à l'ajustage des éléments en résine avec le d'Academy au 1172 offrent actuellement certai­
reste de l'avion, car des ponçages sont à prévoir nement ce qui ce fait de mieux en matière de rap­
au niveau du cockpit et des baies de trains notam­ port qualité-prix, et ce Typhoon ne déroge pas à
ment. En outre, le décalage caractéristique du la règle. Ses principaux points forts sont un très
moteur et de son capot vers la gauche (de 2,5°) bon niveau de détails et une belle gravure en
devra être bien respecté. La verrière, fournie en creux rehaussée par endroits de petits panneaux
thermoformé et en deux exemplaires, est d'assez et de renforts structuraux en surépaisseur et des
bonne qualité et les phares d'atterrissage sont dimensions générales globalement respectées.
donnés dans le même matériau. L'habitacle excellemment représenté (il faut
La planche de décals permettant de réaliser voir la finesse de la gravure du tableau de bord)
deux machines des Groupes de Chasse 11/9 (en ne nécessite pratiquement aucune amélioration

-----­
1940) et 1/8 (aux couleurs de Vichy) est remar­ hormis le remplacement du siège assez laid. Pour
quablement réalisée. Pour le premier avion, le ce qui est encore des bonnes choses, sachez
camouflage se compose de teintes françaises que les puits des trains sont cloisonnés, structu­
appliquées en larges taches (kaki, gris bleu fon­ rés et que leur profondeur peut faire illusion bien
ACADEMY 1/72 cé, marron et gris bleu clair) que l'on retrouve sur
le second pour lequel sont fournies en décals les
que... mais passons. Les trappes d'obturation
sont très joliment gravées sur leur faces inté­
bandes rouges à appliquer sur du jaune afin de rieures et les jambes ont été délicatement mou­
réaliser les « pyjamas d'esclaves .. de Vichy. lées avec leurs contrefiches, en revanche les
Cette honnête réalisation devrait logiquement compas sont absents. Les roues sont un poil trop
rencontrer un certain suocès si l'on se fie à l'atten­ faibles en largeur et les jantes devraient être plus
BLOCH MB 152 te qui a précédé son arrivée. Plastique injecté,
70 pièces. Résine et rhodoïd thermoformé.
grandes.
Deux types d'hélices sont présents dans la
CLASSIC AIRFRAMES 1/48 boîte, la tripale dont la corde au milieu est un peu
trop prononcée et la quadripale dont les ex1ré­
Issu du Bloch 151, le modèle 152 en différait
par l'adoption du moteur Gnôme Rhône 14N, et
BLOCH MB 155 mités ne sont pas assez effilées. D'autre part, le
diamètre du cône d'hélice est un peu faible pro­
par son armement puissant, tout au moins pour
un chasseur français de l'époque, car composé
CLASSIC AIRFRAMES 1/48 bablement parce que le fuselage est lui-même
étroit à ce niveau. Le profil du nez au-dessus des
de deux canons de 20 mm couplés à deux Dans le but de remédier aux insuffisances du pipes d'échappement est quant à lui trop plon­
mitrailleuses de 7,5 mm. Construit entièrement MB 152, le nouveau modèle issu des usines Mar­ geant. Ces deux détails devront impérativement
en métal et d'une conception relativement avan­ cei Bloch, le MB 155 comprenait notamment un être rectifiés, sous peine d'obtenir un " Tiphy »
cée pour son temps, plutôt rapide (autour de 510 réservoir de fuselage agrandi ce qui nécessita le d'étrange allure comme on peut le constater
km/hl. il péchait uniquement par une faible déplacement du cockpit vers l'arrière. Il différait d'après les photos du modèle monté sur la
manœuvrabilité, laquelle était compensée par aussi extérieurement du MB 152 par la présen­ tranche de la boîte. Toujours au chapitre des
une extraordinaire robustesse. Un pilote du Grou­ ce de carénages de capot plus petits, une ver­ petits défauts, signalons que les pipes d'échap­
pe de Chasse 1/8, le sergent-chef Jean Louveau rière différente et un poste de pilotage reculé. Le pement moulées à même le fuselage devraient
fut attaqué par un Bf 109 qui expédia à son Blo­ premier appareil de série effectua son premier être plus étroites et que l'ensemble des petits
ch 152 pas moins d'une centaine de projectiles voile 3 avril 1940 et sur les 400 exemplaires com­ panneaux et trappes de servitude représentés
de mitrailleuses et une quinzaine d'obus de 20 mandés, seule une dizaine était achevée au en relief sur la voilure sont trop proéminents, tout
mm. Ce dernier, exténué, lui planta littéralement moment de l'Armistice, les appareils restants comme les bossages derrière les canons de
NOUVEAUTES MA QUErrES •

20 mm sur les extrados. Comme charges La verrière pouvant être placée ouverte est bel­
externes on dispose d'un ensemble de huit le et limpide mais on gagnera en réalisme en la
roquettes de 27 kg finement moulées avec leurs polissant davantage et en diminuant l'épaisseur
rails de guidage et aux ailettes séparées. de ses montants peu nombreux au demeurant.
La canopée en deux parties est assez limpi­ Cette belle maquette, simple et sobre de
de mais la partie coulissante présente quelques conception, est une véritable invitation à un mon­
effets de loupe et son extrémité est trop courte, tage rapide et agréable avec en prime un fort
autant dire qu'un surmoulage s'impose. beau résultat à l'arrivée. Nous ne pouvons
Il est possible de représenter deux machines qu'encourager ce nouveau fabricant à pour­
vertes et grises des No 175 et 193 Squadrons suivre dans cette voie, avec la même qualité.
en 194445. La première est porteuse des bandes Au fait, les décalcomanies sont superbes et il
d'invasion sur les intrados, fournies en décalco­ est possible de réaliser plusieurs machines des
manies. Les motifs sont extrêmement fins et Frecce Tricolori, les numéros individuels étant
devraient donner un excellent résultat à l'aide de tous fournis. Bravissimo! Plastique injecté, gra­
produit assouplissant. On ne vous surprendra vé en creux, un peu moins de 100 pièces dont
pas si vous êtes des habitués de cette rubrique 6 transparentes.
en disant que la couleur sky des lettres-codes

...- - - - ­
est encore ratée. Si un jour un fabricant réussit
à obtenir la teinte exacte nous lui promettons un
montage sans frais dans WingMasters!
NORTH AMERICAN FJ·l Fury
Malgré les petits points litigieux mentionnés, ClECHMODEl 1/48
cette représentation du Typhoon est la seule à
cette échelle bénéficiant d'un bon niveau de Ce volatile bedonnant qui semble sorti de FREMS 1/48

détails et d'une belle gravure en creux. Et com­ l'imagination d'un ingénieur en quête d'idées
me son prix n'est pas rédhibitoire, on peut l'acqué­ pour un poisson d'avril, équipa à partir de
rir sans grands risques. Plastique injecté, novembre 1947 la première unité de chasse à
53 pièces dont quatre transparentes. réaction de l'US Navy, la VF 51, laquelle fut
déclarée pleinement opérationnelle en mars
1948. Sa carrière sous les armes n'excéda pas
AERMACCHI MB 339A PAN 14 mois. Propulsé par un AIIison J-35 A de
1 814 kg de poussée lui conférant une vitesse
FREMS 1/48 maximale de 880 km/h à 2 743 mètres il était
armé de six mitrailleuse de 12,7 mm. De fré­
Destiné à remplacer le MB 326 comme avion quents accidents à l'appontage et le manque
d'entraînement avancé, ce monoréacteur à aile de pièces détachées précipitèrent son rempla­
droite commença à être étudié en 1972 et les cement par le Grumman F9F Panther, les
premiers exemplaires, des MB 339 A, entrèrent machines restantes rejoignant alors des unités
en service dans les unités d'instruction avan­ de réserve de la Navy jusqu'en 1953.
cée en 1980. La· patrouille acrobatique italien­ Bien que n'étant pas un foudre de guerre, cet
ne " Frecce Tricolori" reçut un modèle sensi­ appareil manquait dans les vitrines des" Buck
blement modifié par l'élimination des bidons de Dannystes " qui vont certainement se réjouir
bouts d'ailes et l'installation d'un système de de cette sortie. La maquette, très simple 1:48 Scale
fumigènes sous le ventre, deux années plus
tard. Les spotters gardent certainement en
mémoire la terrible collision en vol qui endeuilla
cette patrouille lors du meeting de Ramstein en
1989 en provoquant la mort de près de soixan­
te spectateurs.
d'aspect, se compose d'une petite trentaine de
pièces en plastique injecté moulées en short
run, d'une vingtaine d'autres en résine beige de
bonne qualité, de deux belles verrières mono­
blocs thermoformées et d'une planche de décals
finement imprimés. Les formes et les dimen­
....- - ­ CIICHMODlll148

Nouveau venu (d'Italie, on s'en douterait!) sions nous ont paru satisfaisantes en dehors
dans le cercle fermé des fabricants de du sommet de la dérive qui paraît un tantinet
maquettes industrielles, Frems propose avec trop plat.
ce MB 339 un produit de grande qualité n'ayant La gravure, très finement rendue en léger
rien à envier aux meilleures productions euro­ creux, mériterait d'être un peu accentuée car la
péennes et asiatiques. Sur deux grappes mou­ livrée bleu nuit de l'appareil ne laisse pas voir
lées dans un plastique gris moyen rappelant grand chose des surfaces de l'avion. Deux demi­
celui utilisé par Tamiya, on trouve de quoi obte­ fuselages, quatre demi-ailes (intrados et extra­
nir une excellente représentation" au goût du dos) et deux empennages de profondeur mono­
jour" de cet avion représenté seulement à notre blocs forment l'essentiel des pièces en plastique,
connaissance au 1/72 par Supermodel (ct. ana­ le reste étant dévolu aux détails sous forme
lyse WM n° 8). Les pièces sont moulées avec d'éléments en résine correctement détaillés et
netteté et précision, sans bavures ni lignes de réalisés par True Details. Dans le sachet les
moulage à éliminer. La gravure réalisée en creux contenant, on trouve une baignoire recevant
est tout à fait correcte en dehors de sa repré­ l'armature dorsale, le siège pilote, un tableau
sentation sur le fuselage, peut être un peu trop de bord, les palonniers et un manche à balai.
accentuée, mais ce n'est pas rédhibitoire. La Des roues aux jantes très fines et moulées écra­
représentation du cockpit a bénéficié d'une gran­ sées, la sortie du réacteur (en deux pièces), un
de attention de la part de Frems avec des insert structuré représentant le logement de la

....- - - - ­AMlll12
.... ~.~
consoles et les deux tableaux de bord super­ roulette de nez et les ailettes des réservoirs
bement gravés, des sièges éjectables très fins d'ailes complètent cet ensemble. Les logements
en plusieurs éléments et des palonniers mignons du train principaux bénéficient d'une représen­
comme tout. Le fuselage est coupé en deux tation assez schématisée de la structure mais
dans le sens de la longueur et les ailes sont divi­ aucun cloisonnement latéral n'est prévu. Les
sées en quatre parties, deux extrados et deux jambes elles-mêmes sont un peu lourdes et les
intrados. Les logements de train souvent par­ pinailleurs auront du pain sur la planche (amé­
tiellement obturés sur cette machine (ouf!) sont
tout à fait satisfaisants et pour une fois on ne
lioration des fûts, des contrefiches et des com­
pas), les trappes d'obturation sont en revanche
NORTH AMERICAN 0-47A
trouvera rien à redire sur leur profondeur. Les
volets sont fournis séparément, de même que
assez fines avec des détails internes satisfai­
sants. Deux belles verrières en acétate mono­
AMl1/72
les lèvres des entrées d'air, l'aérofrein ventral blocs sont fournies pour parer aux éventuels Dieu que cet avion est laid ! Oui, mais c'est
(détaillé et correctement cloisonné) et les sau­ dérapages au moment de leur découpe ... pour mieux voir! On dira effectivement à sa
mons de voilure. La sortie du réacteur, un Rolls La planche de décals imprimée en brillant et décharge que son embonpoint disgracieux est
Royce Viper Mk 632/43, est faite de deux pièces, aux motifs fins et denses, permet de représen­ dû à la présence de vitrages indispensables à un
une rampe et le fond des brûleurs. Le train ter deux appareils entièrement bleu nuit de la avion d'observation. Conçu dans le milieu des
d'atterrissage est de manière générale bien ren­ VF-51 (W 120363 et 120 350), la carrière brè­ années trente pour les besoins de l'Air Corps par
du et on notera que la fourche avant est en plu­ ve de l'engin ne lui ayant pas permis de porter l'ingénieur J. H. Kindelbeger, le prototype XO-47
sieurs éléments ce qui permet en principe de des tenues bien originales: si vous rêviez d'un prit l'air au milieu de l'année 1935 à Dundalk. Sur­
faire tourner la roue. Comme charges externes FJ-1 rose et bleu surinamien c'est raté ... nommé" le canard de la North American ", cet
on dispose de quatre bidons profilés pour fumi­ Plastique short run gravé en creux, 29 pièces, aéronef fut produit à 239 exemplaires et bien que
gènes et de leurs attaches fournies séparément. 21 en résine et deux verrières thermoformées. complètement dépassé au moment de l'entrée
• NOUVEAUTÉS "'AQUEnlS

visibles (plancher, siège, manche, cloisons, pos­ cela pour rester sérieux. Le montage ne devrait
te du mitrailleur et le pylône anti-crash en pho­ pas causer énormément de difficulté, hormis la
todécoupe). Le moteur est de très belle facture mise en place et l'alignement de toutes les com­
et en dehors de la mise en place des fils d'allu­ posantes de la voilure (une section centrale com­
mage, une peinture soignée suivie d'un léger affi­ prenant un intrados, deux moignons assez impor­
nage des pales d'hélice feront l'affaire. Les gou­ tants et deux intrados et extrados pour les parties
vernes sont monoblocs, la dérive est fournie à externes). La verrière, prévue pour être ouverte,
part mais les nervures de l'entoilage sont un peu est en cinq parties limpides mais assez épaisses
trop proéminentes. Le train d'atterrissage est bien néanmoins. On pourra à la limite conserver le pare­
réalisé, les trappes sont pourvues de détails brise et la pièce arrière et surmouler le reste.
intemes ainsi que le fond des baies partiellement Concluons ce survol du contenu de la boîte en
cloisonnées. La voilure est composée de quatre disant que les pilotes fournis - qui s'apparentent
éléments (deux intrados et deux extrados) aux davantage à des X Men - pourront servir d'épou­
bords de fuite assez fins. Ces éléments devant vantails à insectes pour vos plantes d'intérieur.
au préalable être débarrassés d'importantes La planche de décals est, on l'a dit, la seule nou­
marques de centrage sur leurs faces internes. veauté de cette boîte. Elle comprend les mar­
La grande verrière en rhodoïd (fournie en deux quages nécessaires (imprimés finement sur un
exemplaires) nécessitera une bonne dose de tra­ film mat) à la réalisation de trois appareils. Deux

REVELL 1/32 ­ ------­ vail en raison des sous-éléments à découper si


vous souhaitez montrer l'intérieur de ce petit ton­
neau volant et du nombre conséquent des mon­
tants. La planche de décalcomanies fait figure
américains en trois tons (blanc, bleus moyen et
foncé) ou en livrée Atlantique (blanc et gris moyen
dessus avec des extrados aux contours demeu­
rant blancs, chic non?), et un SDB-S français de
de parent pauvre de cette boîte puisqu'elle n'est l'Aéronautique navale à Cognac en 1944, camou­
destinée qu'à une seule machine peinte en vert flé à l'américaine dans les trois tons susdits.
olive et gris opérant depuis les Philippines. Tou­ Bien que la maquette d'origine accuse son âge,
tefois, les motifs sont correctement imprimés. elle devrait, on l'espère, rencontrer un franc suc­
Si vous sentez d'attaque pour du short run de cès car la base est saine et le 1/32 - répétons le
qualité et êtes à la recherche de sujets originaux - est insuffisamment représenté.
et inédits, voici une opportunité à saisir. Plastique injecté gravé en relief et en creux,
Plastique injecté gravé en creux, 49 pièces, 101 piéces dont cinq transparentes.
19 en photodécoupe, cinq thermoformés.

F4U-4 BCORSAIR
DOUGLAS SBD-5E DAUNTLESS
ITALERII/72
REVELL 1/32 Le F4U-4 est la version la plus puissante du
S'il est un avion représentatif de la présence de Corsair à avoir connu le feu lors de la Seconde
l'Aéronavale américaine dans le Pacifique aux Guerre mondiale. Elle se différenciait des F4U-1

ITALERI1/72

_------w côtés de célébrités comme les Corsair et Hellcat,


c'est bien le Dauntless qui resta en première ligne
comme bombardier en piqué malgré l'introduction
essentiellement par l'adoption d'un moteur R-2800­
18 W « C » et, en cours de production, un 42 W
plus puissant, nécessitant la présence d'une pri­
de son successeur désigné, le Helldiver qui ne se d'air additionnelle sous le capot et d'une héli­
s'affirma jamais et que les aviateurs gratifièrent du ce quadripale. Entre les extrémités des ailes, l'intra­
doux sobriquet de « Son of the Bitch 1st Glass» dos fut partiellement redessiné et des pipes
(fils de p... de première classe). Le SBD-S fut la d'échappement supplémentaires apparurent de
version la plus construite avec 2 409 appareils dis­ part et d'autre du capot-moteur.
posant d'un moteur plus puissant (R-182D-60 de Cette référence reprend presque à l'identique
1 200 cv) et d'un radar Vagi monté en série. (excepté quelques éléments supplémentaires) les
Les plus anciens se souviennent certainement, pièces de l'ancien F4U-S édité par Italeri il y a
et non sans émotion, de la première sortie au 1/32 quelques années. Cette petite maquette avait un
chez Matchbox d'un Dauntless qui faisait bonne peu déçu à l'époque, dans la mesure où la ver­
figure dans les années soixante-dix. Voila donc sion qu'elle était censée représenter, un F4U-S,
qu'il nous revient aujourd'hui, reboîté par Reveil ne pouvait être obtenue qu'au prix d'une modifi­
sans aucune modification ou ajout par rapport au cation assez lourde de l'avant de l'avion qui était
moule original en dehors, évidemment, d'une nou­ trop court. En revanche, pour la version dont il est
velle planche de décalcomanies. question aujourd'hui, rien n'est à changer à ce
Il s'agit pour tout dire d'une bonne reproduction niveau, celui-ci étant dans la réalité moins long
du Dauntless -l'unique à notre connaissance au que sur le F4U-S. Rappelons donc qu'il s'agit là

------.
1/32, du moins en injecté - qui bénéficie d'un d'une représentation très convenable, aux dimen­
niveau de détails convenable, mais dont la réali­ sions justes, nantie d'une gravure en creux assez
sation laisse à désirer. La représentation des lignes fine et d'un niveau de détails tout à fait honorable,
de structure fait a~emer le relief et le creux, notam­ bien que quelques rectifications soient à prévoir.

SIGA MODEL 1/72


ment pour les articulations des gouvernes,
quelques panneaux de servitude et la section cen­
Le cockpit est complet et l'instrumentation des
consoles et de la planche de bord est figurée en
trale d'intrados. Tout l'intérieur de l'avion depuis relief. Si l'ensemble des atterrisseurs peut se suf­
le cockpit jusqu'au moteur est représenté, mais fire à lui même, les baies de trains devront ici aus­
comme le moulage de ses éléments accuse son si être reprises car leur trop faible profondeur don­
en guerre des États-Unis, quelques uns furent âge, un important travail de remise à niveau est ne presque l'impression que la structure interne
capturés par les Japonais dans les Philippines, indispensable. On mentionnera à titre d'exemple affleure avec le haut des parois. Les trappes béné­
tandis que d'autres furent affectés à des tâches le siège ressemblant davantage à un trône minoen­ ficient d'une jolie gravure interne. Le bât blesse
de patrouilles anti-sous-marines dans l'Atlantique. qu'à autre chose. Le bloc-moteur est fourni avec surtout au niveau des pales d'hélice beaucoup
AML, qui nous avait déjà gratifié de quelques ses bras de soutien, sa cloison pare-feu et une trop fluettes à la base ainsi qu'à propos du moteur
reproductions originales au 1f72 (BSM1 Mabel, hélice en plusieurs éléments. Parmi les défauts à trop malingre qui devra être remplacé. Sur le capot­
Zéro biplace A6M2-K), récidive cette fois-ci avec corriger sur cette partie, il faut signaler que l'ouver­ moteur il manque un volet au-dessous des échap­
ce volatile aux lignes surannées. Moulée en short ture du capot moteur est trop faible (d'environ 1,S pements supplémentaires et sur le volet de cour­
run dans un plastique gris moyen, cette réalisa­ mm) et que son galbe intérieur manque de matiè­ bure intérieur droit il faut creuser le marchepied
tion se caractérise avant tout par une fine gra­ re. Les flancs du capot sont en revanche corrects d'accès au cockpit.
vure en creux et un niveau de détails très satis­ avec des volets de refroidissement monoblocs cor­ L'armement emporté est assez conséquent
faisant rehaussé par la présence d'une petite respondant à la réalité. Les volets perforés de puisqu'il se compose de deux bombes de 454 kg
planche de photodécoupe essentiellement des­ piqué sont données en cinq parties et si l'on opte et de dix roquettes de 120 mm assez finement
tinée aux trains et à l'habitacle. La réalisation pour une configuration ouverte, il faudra repré­ représentées malgré l'épaisseur des ailettes et
étant d'origine artisanale, vous comprendrez qu'il senter leur structure interne absente ainsi que le d'un réservoir pendulaire. La verrière en deux
faudra consacrer un peu de temps à la prépara­ mécanisme d'activation. Le train d'atterrissage est pièces est complètement loupée: de forme erro­
tion des pièces et aux ajustements en l'absence correct dans son ensemble, mais les baies de train née, son pare-brise est de surcroît faible en lon­
de tout tenon de centrage. Ceci étant dit, il s'agit partiellement cloisonnées réclameront un peu gueur. Un surmoulage ou un remplacement par
d'une très belle reproduction dont l'assemblage d'attention. L'emplacement de la bombe sous le un ensemble du commerce seront indispensables.
débute par le poste de pilotage (aux parois struc­ ventre est représenté assez naïvement et si on A ce propos il faut savoir que sur les 2 3S6
turées) qui comprend la plupart des éléments fait l'impasse sur son installation il faudra changer F4U-4 B et P produits, 1 045 possédaient l'ancien
NOUVEAUTÉS MAQUETTES.

pare-brise galbé identique à celui des F4U-l et par Polikarpov au lendemain de la Première Guer­
que le nouveau modèle fut standardisé sur les lots re mondiale. Il prit l'air pour la première fois le
de production à partir du n° 81829 (hormis 18 juillet 1924 et une commande portant sur une
quelques tranches intermédiaires comprises entre douzaine d'exemplaires fut passée en 1926-27.
les n° 81778 et 81829) équipées du pare-brise plat A notre connaissance ICM est le premier fabri­
donnée par Italeri. Autrement dit veillez lors du cant à s'intéresser à cet ancêtre dont, il faut
choix de la décoration à ne pas vous tromper sur l'admettre, nous ignorions presque l'existence
ce point. avant son arrivée, cette période de l'aviation étant
Les décalcomanies sont irréprochableS avec mal représentée et par conséquent boudée des
un film fin et des couleurs bien denses; elles vous colleurs de plastique. La maquette, très simple
permettront d'obtenir trois appareils différents, tous d'aspect, comprend une petite trentaine de pièces
peints en bleu nuit et appartenant aux corps des excellemment moulées dans un plastique gris
Marines (VMA 323 et 332) et à l'US Navy (VF-53) clair de qualité. Le rendu des surfaces en tôles
en Corée. Le second Corsair des Marines pos­ ondulées à la manière du Ju-52 est fin est pré­
sède pour sa part un capot blanc orné de pois cis et sur le capot-moteur on trouve une alter­
lDuges. C'est en définitive une représentation assez nance de détails de revêtement en relief et en
réussie de cette célèbre version du Corsair ven­ çreux. Le poste de pilotage, un peu basique, com­
due à un prix attractif. Plastique injecté, gravé en prend néanmoins l'essentiel de son équipement
creux, plus de soixante-dix pièces, deux transpa­
rentes.
et sa relative exiguïté vous dispensera de tout
acharnement inutile. Les gouvernes de queue
sont toutes monoblocs et d'une très grande fines­
a--­ _
se. La voilure est découpée en plusieurs parties: ICMI/48
NORTH AMERICAN FJ-1 FURY quatre intrados et ex1rados, quatre raccords de
fuselage et deux grandes pièces à l'arrière com­
SIGA MODELI/72 prenant les ailerons notamment. Ce choix est un
peu surprenant et il était sûrement possible de
Cette nouvelle marque ukrainienne qui semble faire plus simple. Le train d'atterrissage n'appel­
se spécialiser dans les sujets inédits de l'US Navy le pas de commentaire particulier, c'est fin et bien
en annonçant pour un futur qu'on espère proche fait. Deux petits radiateurs particulièrement réus­
un FJ-2 Fury, un AF-2SN/ Guardian et un AM­ sis à placer sous le ventre compléteront le mon­
1 Mauler, commence sa série avec ce Fury au tage de cette belle maquette simple et agréable.
lf72 intégralement moulé dans un plastique blanc Une minuscule planche de décals contenant
d'assez bonne tenue. La gravure entièrement deux logos en cyrillique entourant une étoile rou­
réalisée en creux est assez fine hormis certains ge permet d'obtenir un IL-400 tout alu et métal
petits panneaux et trappes aux contours trop pro­ poli sur les ailes et le capot. Que dire de plus si
noncés et aléatoires. Le niveau de détails est cor­ ce n'est que c'est inédit, proprement fait et qu'aux
rect, mais il faut savoir que la totalité des petites côtés d'un Flanker au 1/48, ce " papy russe"
pièces (trains, cockpit, roues) réclame un bon intriguera.
ébavurage. Les dimensions et les formes sont Plastique injecté, gravé en relief et en creux.
convaincantes. La découpe du fuselage, des Une pièce transparente.
plans et des profondeurs est similaire au modè­
le au 1/48, mais les ajustements des principales
pièces sont moins nets. Le cockpit se compose
d'un baquet principal, d'un tableau de bord à l'ins­
F-14 TOMCAT
trumentation gravée, d'une cloison arrière, d'un
siège (à reprendre) et d'un manche assez fin.
HELLER RAPID KIT 1/144
Pour le train d'atterrissage, on trouve des jambes Le Tomcat est le chasseur standard de supé­
moulées avec les blocs de freins et munies de riorité de l'US Navy depuis bientôt une trentaine
contrefiches et de compas séparés. Les roues d'années et il n'est pas prêt de tirer sa révéren­
som néanmoins beaucoup moins jolies, que celles
du Fury précédemment analysé. Tous les loge­
ce tant ses performances demeurent aujourd'hui
encore impressionnantes. .. - HEUlN 1/144

ments sont cloisonnés et raisonnablement Les plus jeunes, auxquels cette boîte est des­
détaillés, en dehors des baies principales qui tinée en priorité, trouveront dans ce coHret tout
manquent de profondeur. Les trappes principales le matériel nécessaire (hormis lime et cutter) pour
sont fournies sous forme de pièces à découper, coller et peindre ce Matou. En prime, on y trou­
bénéficiant d'un minimum de gravure interne et ve un mini-album des dernières aventures de
qu'il faudra légèrement aHiner. Les réservoirs de l'éternel Buck Danny qui, après avoir usé ses
bout d'ailes sont donnés en quatre pièces avec fonds de culotte dans tous les types d'avions de
des ailettes solidairement moulées mais qui nous l'USN, du Wildcat au F-18, risque fort de goûter
ont semblé un peu sous dimensionnées. un repos bien mérité aux côtés de Lady X dans
La verrière monobloc présente du fait de son l'album suivant, mais ceci est une autre histoire!
épaisseur de très important eHets de loupe. Quant Ce produit très" grand public" (ses lieux de
aux décalcomanies imprimées sur un film mat, vente privilégiés sont les hypermarchés) contient
elles permettent d'obtenir deux machines bleu un peu moins de trente pièces moulées dans un
nuit. La première, appartenant à la VF 51 plastique blanc. Il s'agit en fait d'une reprise d'un
«Screaming Eagles" de l'USS Boxeren 1948, ancien moule asiatique (Crown), Helier n'ayant
était pilotée par le Cdr Evan " Pete" Aurand, à notre connaissance jamais produit de chas­
tandis que la seconde, au fuselage ceinturé d'une seurs modemes au 1/144. La gravure des pièces
large bande jaune, appartenait à la Naval Air est réalisée en creux, tout en étant un peu trop

-------
Reserve d'Olathe dans le Kansas en 1953. forte par endroits, mais ce détail importe peu pour
Cette réalisation témoignant d'un certain sou­ ce type de produit. Le fuselage est coupé au
ci du détail de la part du fabricant est néanmoins niveau du nez et les demi-coques sont à coller
à réserver aux bons maquettistes car la somme l'une sur l'autre. Les ailes et les dérives, d'une
de travail requise pour la préparation des pièces
et les ajustages n'est pas négligeable. Bravo
grande finesse, sont d'un seul tenant et il est en
principe possible d'activer le système de géo­
IiIVllll/48

quand même pour cette initiative et on espère métrie variable de la voilure. Le niveau de détail
voir arriver prochainement les autres sujets ori­ est plus que sommaire, avec un cockpit simple­ aisé, le fond des flacons étant concave au lieu
ginaux annoncés. Plastique injecté gravé en ment obturé comme les entrées d'air, tandis que d'être plat. Plastique injecté gravé en creux,
creux, 38 pièces dont trois transparentes. les trains d'atterrissage et leurs logements sont 30 pièces, pinceau, peinture et colle foumis. Get­
Siga Model Co. Jaros/ava Lalana 12. Odessa à peine esquissés. Deux petites quilles à placer te collection comprend également d'autres jets
270031. Ukraine. sous le ventre, les sorties des réacteurs et deux célèbres (F-15, F-16, F-18, etc.)
missiles Phoenix complètent cette maquette à
oHrir aux plus jeunes.
1-1 (IL-400 B) Une seule décoration est foumie pour un F-14
de la VF 31 " Tomcatters" embarqué sur l'USS
F-l6-A «TIGERMEET /98 »
ICM 1/72 Forrestal en 1989, dont les dérives sont rouges
avec comme motif un Felix le Chat. Les peintures
REVELLI/48
Produit en petit nombre, l'IL-4Oû fut le premier foumies avec la boîte sont diluables à l'eau, fines, On ne présente plus le F-16" Falcon ", le
chasseur monoplan à aile basse conçu en URSS couvrant bien; elles sont en outre d'un mélange grand vainqueur du " marché du siècle" face
NOUVEAUTES MA QUEITES •

au Mirage F-1 dans les années soixante-dix, de déclinaisons qui sont possibles, Hasegawa
l'un des appareils les plus vendus au monde n'a pas simplifié les choses en optant pour une
et littéralement " mis à toutes les sauces» car découpe du modèle assez complexe, aug­
utilisé pour la chasse pure, le bombardement, mentant inévitablement le nombre de pièces.
voire les démonstrations acrobatiques, preuve Cette maquette est par conséquent à réserver
incontestable de sa polyvalence et d'une lon­ aux monteurs ayant déjà un minimum d'expé­
gévité qui ne se dément pas. rience. Dernier point enfin, le fabricant aurait
Cette maquette n'est pas à proprement par­ pu saisir l'opportunité de cette sortie pour pro­
Ier une nouveauté puisqu'il s'agit, ni plus ni poser une canopée découpée au lieu de ce
moins, que de la reprise du kit Italeri édité il Y contenter d'une pièce monobloc.
a quelques années. Rappelons très brièvement S'agissant des décorations oHertes dans la
qu'il s'agit d'un modèle très sain, bien gravé en boîte, on aura le choix entre deux machines
creux, très correctement détaillé, seules les des No 87 et 32 squadrons durant la Bataille
jambes des trains étant une peu sous-dimen­ d'Angleterre, peintes en marron et vert (dark
sionnées, maigrelettes. La conception de la earth, dark green) dessus et gris vert (sky) des­ g HUflflIC.A.NE Afk.1
maquette, prévue pour pouvoir représenter la sous. Indéniablement, un choix plus original
plupart des variantes (y compris les biplaces) pour au moins un avion aurait été le bienvenu.
impose un montage compliqué en raison des
nombreux éléments qui font ressembler l'avion
"Les décalcomanies sont toutefois de bonne
qualité et accompagnées de stencils et d'un 11--­ _
à une sorte de puzzle. tableau de bord convaincant.
Ce kit nous revient donc aujourd'hui, inchan­ Plastique injecté gravé en creux, 82 pièces HASIGAWA 1/48
gé (armement compris), sous le logo Reveil (certaines à ne pas utiliser), huit transparentes.
mais accompagné d'une décoration très hau­
te en couleurs, celle portée par un F-16 du 31"
squadron de la Force Aérienne Belge à l'occa­
sion du Tiger Meet de 1998. Pour ce faire, la
OV·l0A BRONCO
maquette a été moulée en plastique noir (on
dirait un F-117!) tandis qu'une somptueuse
ACADEMY 1/72
planche de décalcomanies (réalisée par Daco, En 1964, la firme North American réalisa le
Belgique oblige!) de très grandes dimensions prototype d'un avion de reconnaissance légè­
- presque le format de WingMasters ... ­ rement armé, destiné à répondre au program­
reproduit les parties de l'avion sur lesquelles me LARA lancé conjointement par l'USAF et
sont peintes les rayures, c'est à dire partout! l'US Marine Corps.
La reproduction des effets de peinture est Développé selon le concept du Tri-Service
remarquablement réalisée puisque les bords (l'US Navy étant le troisième intervenant), l'avion
des taches jaunes sont légèrement flous, com­ devait trouver un emploi diHérent dans chacun
me dans la réalité, la tête de tigre de la dérive des corps: contrôle aérien avancé (FAC) pour
étant à elle seule un véritable chef d'œuvre (et l'USAF et avion anti-guérilla pour l'USMC. Cet

~
incontestablement réalisée à partir d'une pho­ appareil volontairement très simple, au fusela­
to). Toute la diHiculté consistera, après avoir
peint le modèle en noir (si possible dans un ton
proche de celui de la planche: pas évident,
ge bipoutre et propulsé par des turbopropul­
seurs, vola pour la première fois en juillet 1965
et fut déployé au Vietnam à partir de 1968 par
-AGMmYvn

avouons-le), à appliquer un par un chacun des l'USAF en remplacement de ses Cessna 0-2,
motifs, après l'avoir éventuellement découpé et par l'USMC tandis que 18 avions étaient
aux dimensions voulues. Des retouches seront achetés à ce corps par la Navy, tous portant
bien sûr nécessaires, notamment à la jonction cependant la même désignation OV-10A.
des diHérents panneaux ou au niveau des bords D'abord non armés, les Bronco furent rapide­
d'attaque, tandis que certaines parties, comme ment équipés de mitrailleuses (dans les moi­
le fuselage ou le réservoir ventral, réclameront gnons d'ailes, sous le fuselage) et de paniers
à coup sûr pas mal de patience et de produit à roquettes, installés sous les ailes. grossiers et aux jambes simplistes (le train avant
assouplissant. A partir de 1970 la flotte de Bronco fut équi­ est monobloc, la roue étant moulée avec sa
Si vous souhaitez mettre dans votre vitrine pée de systèmes de visée nocturne (NOS) et fourche) mériteront quelques retouches pour
un F-16 peu banal, un modèle revêtu de l'une en 1988 une cinquantaine d'avions furent leur donner meilleure allure, mais gageons que
des décorations les plus spectaculaires jamais modernisés (équipements CME, nouveaux les accessoiristes ne vont pas tarder à se pen­
imaginées et que la pose des décals est pour moteurs) et reçurent la nouvelle désignation de cher sur la question. Hormis cela on admirera
vous un challenge enthousiasmant, alors pas OV-10D. la finesse des hélices, aux formes bien resti­
de doute, ce « Tigre" est fait pour vous. Bien qu'il s'agisse un avion important, à "allu­ tuées, et le bon rendu des paniers à roquettes
PlaslÎque injecté, 144 pièces dont 2 trans­ re caractéristique, on doit avouer que le Bron­ LAU-3 et 10, aux orifices minutieusement repro­
parentes. co n'a que peu attiré les fabricants de duits. Une panoplie de charges à installer sur
maquettes. Airfix et Frog en leur (ancien) temps les sept points d'emport est fou mie et comprend
y sont allés de leur version au 1/72 tout com­ même deux missiles Sidewinder utilisés pour
HAWKER HURRICANE Mk 1 me Reveil. Une bonne réplique, moderne, man­
quait donc et on ne peut donc que se réjouir de
l'autodéfense antiaérienne.
Enfin, les parties transparentes sont d'une
HASEGAWA 1/48 voir paraître aujourd'hui un Bronco chez Aca­
demy, marque véritablement en pointe actuel­
finesse moyenne, mais on aurait aimé que le
fabricant propose les panneaux latéraux sépa­
Moins performant que le Spitfire, le Hurrica­ lement, qui n'hésite pas à " revisiter" les rément, afin de pouvoir représenter ces der­
ne 1 n'en fut pas moins engagé en plus grand grands classiques et les autres. niers ouverts, comme c'est souvent le cas
nombre d'exemplaires durant la Bataille d'Angle­ La maquette est à l'image des dernières pro­ lorsque l'avion est au sol.
terre et c'est essentiellement grâce à cette ductions de la firme, juste de formes et de La planche de décalcomanies de bonne fac­
machine robuste et bien armée que la RAF rele­ dimensions, dotée d'une gravure en creux fine ture permet de réaliser deux appareils diffé­
va le défi lancé par G6ring en 1940. et précise et d'un niveau de détails sinon ren­ rents. Un Bronco de l'USAF basé à Danang en
Hasegawa, qui avait édité un superbe Mk Il versant, du moins très correct. L'intérêt de cet­ 1969, peint en gris clair avec l'extrados blanc
(cf. analyse dans WingMasters n° 2), remonte te nouvelle gamme au 1/72 est incontestable­ et une gueule de requin à l'avant du nez et un
le temps en nous proposant aujourd'hui une ment son prix attractif, certes pas aussi OV-10A des Marines, en Californie en 1970,
déclinaison de ce modèle sous la forme d'une imbattable que celui des récentes productions peint en gris dessous, vert foncé dessus et avec
boîte contenant à peu de choses près les Reveil à cette échelle, mais cependant tout à l'extrados également blanc, une bande jaune
mêmes éléments. fait correct, en tout cas bien inférieur à celui étoilée étant peinte sur les gouvemails et devant
On ne reviendra pas donc sur les grandes d'autres réalisations extrême orientales qui sou­ le pare-brise.
qualités de cette maquette - excellent niveau vent en oHrent moins pour plus cher! Hormis Ce Bronco est une bonne surprise, qui nous
de détails interne (cockpit, trains, logements, le sempiternel problème de l'alignement des fait sortir des sempiternels appareils de la
très grande finesse des petites pièces), et l'on fuselages et de l'empennage arrière, pierre Seconde Guerre mondiale et l'on ne peut que
insistera plutôt sur quelques points qui nous d'achoppement de tous les avions bipoutres, souhaiter que cette série commencée par Aca­
semblent plus importants. Une petite correc­ le montage ne posera pas de problème parti­ demy avec un autre avion employé au Vietnam,
tion est à entreprendre tout d'abord pour aug­ culier, le nombre de pièces étant limité. le Cessna Dragonfly, se poursuive ainsi avec
menter le diamètre des roues si l'on se réfère Deux points mériteront toutefois un peu de autant de brio, permettant aux maquettistes
au plan publié dans l'excellent volume consa­ travail: le poste de pilotage, bien visible sous débutants notamment de se constituer une col­
cré à l'avion chez Sam Publications (cf. nou­ la longue verrière mais un peu succinct lection originale et bon marché.
veautés livres de ce numéro). Ensuite, il faut (tableaux de bord en décal, sièges basiques) Plastique injecté, 104 pièces dont 4 trans­
savoir que compte tenu du nombre probable et les trains dont les puits aux renforts internes parentes.
• NOUVEAUTÉS MAQUEn'ES

té à des missions secondaires et la production munissant de petits renforts générateurs de crise


cessa vite avec l'Armistice. de nerf pour les moins patients, ainsi que pour les
Cette maquette moulée en short run par Azur trains eux mêmes superbement détaillés. Le res­
- marque tchèque qui se distingue par l'origina­ te du montage est d'une grande simplicité, tout
lité de ses productions - vous permettra d'obte­ comme l'avion réel, les gouvemes de profondeur
nir une fidèle réplique de cet avion à l'aspect un étant remplacées par des pièces en résine, aux
peu lourdaud. Les formes générales ainsi que les bords d'attaque et de fuite bien plus fins, tandis
dimensions sont correctes et le niveau de détails, que les ailettes stabilisatrices sont en photodé­
sans être exceptionnel, est toutefois satisfaisant coupe, donc d'épaisseur parfaite. Deux variantes
puisqu'une petite planche de photodécoupe conte­ de l'appareil peuvent être réalisées: soit un bipla­
nant hamais, planche de bord et marchepieds vient ce d'entraînement simple, soit un avion remor­
améliorer le résultat final. Le principal gros œuvre queur de cible. Ce dernier a le cône arrière du
réside, comme de coutume, dans l'affinage et la fuselage enlevé, laissant voir la structure tubulai­
préparation des pièces (hélice monobloc moulée re (à refaire en tiges de section plus fine) de la rou­
avec la casserole, roulette de queue, trappes de lette et emporte un treuil et des conteneurs sous
trains, radiateurs ventraux, pipes d'échappement chaque aile desquels sortent des câbles (à ajou­
à creuser, etc.) somme toute le lot commun de ce ter) venant s'attacher sous la dérive. Correspon­
type de produit. Un bon point tout de même pour dant à ces deux versions, AML propose sur une
la gravure en Creux, fine et bien régulière et pour planche de décalcomanies très belle, deux déco­
_------11
la planche de décalcomanies dont les cocardes
ont les bonnes teintes et qui sont imprimées sans
rations différentes. Tout d'abord un avion-remor­
queur du Groupe naval de Kounoike en 1944, inté­
AZUR '/72
décentrage. Deux machines de l'Armée de l'air et
de l'Aéronavale en 1940, peintes selon des sché­
gralement peint en gris tirant sur le beige (Ame
Iro) avec le capot-moteur noir bleuté et ensuite un
mas différents mais dans les teintes classiques appareil d'entraînement du Kokutai de Genzan
françaises (kaki, terre de sienne, gris bleu clair et peint en vert dessus et jaune orangé en dessous,
foncé) sont réalisables. avec toujours le capot noir (les avions d'entraîne­
Cette nouveauté ne décevra pas ceux qui ne ment japonais, intégralement jaune orangé à l'ori­
rechigneront pas à investir une certaine dose de gine eurent leurs surfaces supérieures camouflée
travail pour obtenir une reproduction originale. en vert à la fin de la guerre).
Plastique injecté gravé en creux, 4S pièces, 9 en En résumé il s'agit d'une maquette très bien
photodécoupe, une verrière thermoformée. faite, très saine et qui, au prix d'un peu de soin et
de patience donnera un joli modèle étonnamment
élégant pour un appareil d'entraînement. Recom­
MITSUBISHI A6M2-K mandé à tous ceux qui souhaitent sortir des sen­
tiers battus des sempitemelles versions du « chas­
AM! 1/72 seur Zéro ". Plastique injecté 60 pièces, 3 pièces
en résine, photodécoupe et rhodoïd /hermoformé.
Afin de familiariser les pilotes avec la machine

-•­ qu'ils seraient amenés à piloter et donc de rédui­


re le temps et les risques liés à l'entraînement, la
Marine impériale japonaise mit en service, à par­
MESSERSCHMITT Bf 109K-4
HASEGAWA 1/48
- - - - -....

tir de mars 1944, un Zéro biplace dérivé de cel­


lules de Type 11 déclassées. Le nouvel avion,
dénommé A6M2-K, différait très peu de son pré­ Tiens, revoilà le « Méchant Schmitt» dans sa
décesseur puisque la cellule du chasseur per­ demière version 1 Hasegawa boucle probablement
AMI '/72
mettait très facilement l'installation d'un second
membre d'équipage. Afin d'améliorer la stabilité,
avec ce « Kart» sa très belle série de 109 qui avait
commencée il y a presque dix ans maintenant, à
deux petites ailettes étaient installées derrière la moins qu'on ne voit paraître un jour un G-14 inter­
verrière, sur le haut du fuselage, tandis que les médiaire. Pour ceux qui l'ignoreraient - yen a+
canons d'ailes étaient supprimés, de même que il encore s'agissant de cet avion si célèbre? -, le
les trappes du train principal. Le mat d'antenne Kart est la version la plus évoluée du Bl1 09, entrée
radio était déplacé et la verrière bien entendu en service en 1944, motorisée par un DB 605 doté
agrandie, la partie coulissante avant, protégeant d'un canon axial de 30 mm et qui reprenait en série
le pilote étant enlevée. Au total, 273 Zéro biplaces toutes les améliorations précédemment apportées
furent fabriqués par Hitachi avant la fin de la guer­ aux différents 109G.
re, certains d'entre eux étant reconvertis pour des Ce kit se compose, pour une part de pièces (voi­
« attaques spéciales» (missions Kamikaze) avant lure, jambes de train, échappements, poste de
la fin du conflit. pilotage entre autres) provenant des grappes des
D'ordinaire, seul le recours aux accessoiristes 109F et G précédemment édités par ce fabricant,
permet la réalisation d'avions d'entraînement à certaines ne devant pas être utilisées. Pour le res­
partir de machines de série et on ne peut donc te, on trouve une nouvelle grappe contenant le
que féliciter la jeune marque tchèque AML de nous fuselage complet typique de cette version, un
proposer d'emblée cette version originale du célè­ capot-moteur coupé dans le sens de la longueur,

-----
'/48­ .... brissime Zéro. Le modèle est composé majoritai­
rement de pièces en plastique injecté finement
moulées (de l'excellent short run, assez proche
d'un moulage en grande série « standard»), d'un
peu de résine et d'une belle planche de photodé­
coupe pour tous les éléments les plus fins. La ver­
le radiateur de nez plus profond propre au 109
équipé de moteur DB 605, des pales à corde lar­
ge et les petites trappes additionnelles du train ­
parfois non montées sur certains appareils. Les
formes et les dimensions n'appellent pas de
remarque particulière en dehors de la longueur du
rière (en rhodoïd thermoformé et fou mie en deux fuselage qui est trop courte d'environ 3 mm.
exemplaires, au cas où ...) étant conséquente sur. L'envergure est en revanche correcte. La forme
cet appareil, l'aménagement interne est particu­ des logements de roues est à rectifier puisque
lièrement foumi et constitue à lui seul une maquet­ Hasegawa a repris en fait la voilure des 109 F et
LOIRE NIEUPORT LN 411 te dans la maquette. Le plancher et les parois
internes sont moulés en relief, avec une grande
des premiers G où celle-ci est de forme parfaite­
ment ovale. Il faudra donc découper le plastique
AZUR 1/72 précision, et on y adjoint une multitude de petits
éléments (cadrans, boîtiers), tous plus fins les uns
en suivant le contour des parois intérieures. Les
longs bossages d'ailes permettant aux roues élar­
L'étude d'un avion d'attaque en piqué réclamé que les autres. Quand on sait qu'un Zéro, même gies de se loger sont foumis sous forme de pièces
par le Ministère de l'Air aboutit au LN 411 parfois biplace, c'est petit, on imagine qu'il va falloir des rapportées. Sur les intrados de la voilure il faudra
sumommé le« Stuka français ", qui vola en 1938. doigts de fée, de bonnes brucelles et de la patien­ graver quelques petites trappes circulaires ainsi
Si son homonyme germanique ne pouvait donner ce, mais le résultat en vaut la peine! Seule ombre que l'emplacement de l'antenne radio FuG 16. La
pleine mesure de ses moyens qu'en cas de supé­ au tableau, les sièges, trop épais et pas du tout forme du capot et des bossages de nez est assez
riorité aérienne absolue, il en fut de même pour perforés, qu'il faudra soit refaire, soit remplacer. bien restituée.
l'avion français qui connut un sort beaucoup moins Le moteur est fourni, mais son moulage est un Au chapitre des détails, il faut savoir que la gra­
enviable puisque la première attaque qu'il mena peu simpliste; certes il est peu visible une fois vure en creux est fine et précise, qu'un nouvel
contre des colonnes allemandes, le 19 mai 1940, enfermé dans son capot, mais quand même. Un aménagement de cockpit au standard du Kart est
se solda par la perte de dix appareils sur les vingt bon point pour les puits de train, constitués de foumi avec des parois latérales que l'on pourra, si
engagés. Les survivants furent par la suite affec­ pièces en photodécoupe à mettre en forme en les on le souhaite, doter d'éléments supplémentaires.
NOUVEAUTÉS MAQUEn'ES •

Le tableau de bard est particulièrement réussi, en


relief, et un bon brossage à sec lui conférera un
superbe aspect. Les volets de courbure et les becs
MORANE SAULNIER MS 225
des bords d'attaque sont fournis séparément, com­
me sur les précédents modèles, et les roues sont
BArrLEAXE 1/48
très réussies avec une forme et une gravure satis­ Produit à seulement 75 exemplaires, le MS 225
faisantes. Dernier point à signaler et qui concer­ (désignation du MS 224 de série) était une machi­
ne la verrière, superbement moulée dans un cris­ ne remarquablement agile, véloce en montée,
tal particulièrement limpide et fin. bénéficiant d'une bonne visibilité en raison de son
Les décorations proposées sont au nombre de aile parasol et du premier moteur français surali­
deux, à savoir tout d'abord un 109K du II./JG 3 en menté (un Gnome-Rhône 9K Mistral de 500 cv),
mars 1945, le célèbre" Ingeborg", peint en gris autant de qualités qu'apprécièrent particulièrement
et vert (RLM 75, 76 et 83) et ensuite un Karl appar­ les pilotes de la Patrouille de voltige aérienne
tenant au Il.lJG 27 au fuselage ceinturé d'une lar­ d'Etampes du commandant Weiser qui en fut équi­
ge bande verte et camouflé dans les même teintes, pée. Livrés entre 1933 et 1934 à l'Armée de l'Air,
hormis le Braunviolett (RLM 81) qui remplace le à l'Aéronavale et à la Chine (trois exemplaires),
gris. Les deux appareils ont une casserole noir à les MS 225 servirent jusqu'à la veille de la Deuxiè­
spirale blanche. Cette reproduction est certaine­ . me Guerre mondiale.
ment appelée à connaître un large succès comp­
te tenu de la notoriété de cette version et du tra­
vail fourni par Hasegawa.
Battle Axe, la gamme de modèles en injecté de
la marque JMGT, nous propose aujourd'hui une
nouveauté qui fait réellement plaisir car en dehors
a-- _
En tout cas il s'agit de la meilleure représenta­
tion du Karl à cette échelle. Plastique injecté, gra­
de l'antédiluvien modèle qu'Helier avait sorti à une
époque où les chroniques de Mister Kit dans Spi­
HI TICH 1/48
vé en creux, 63 pièces à utiliser, 4 transparentes. rou faisaient rêver nos mirettes enfantines, rien
n'avait été fait à son sujet. Réparti sur une seule
grappe, l'ensemble des pièces présente plutôt
BRÉGUET XIV 8-2 bien. Les détails de surface (entoilage et gravure
en creux) sont représentés finement et la décou­
HIGH TECH 1/48 pe est assez classique avec deux demi-fuselages,
une voilure divisée en extrados et intrados mono­
Le Bréguet XIV B-2 fut le bombardier français blocs, un capot-moteur en deux pièces et des
le plus réussi de la Première Guerre mondiale. empennages monoblocs avec dérive séparée. La
Robuste, performant, équipé d'un moteur puissant notice de montage contient essentiellement du
(Renault 12 F de 300 cv) et de volets automatiques texte (une lecture attentive des étapes du monta­
sur les plans inférieurs, sa carrière dura jusqu'en ge s'impose par conséquent) et un schéma de
1930, ce qui prouve la validité du concept mis au décoration en couleurs sur son verso. Les détails
point par l'ingénieur Vuillerme. L'appareil effectua internes sont assez bien rendus et après un affi­
son premier voile 21 novembre 1916 et servit dans nage et une mise en peinture soignée, ils feront
plus de 70 escadrilles françaises sur le front de bonne figure. Le cockpit comprend un plancher,
l'ouest. Sur un total de 8 370 exemplaires produits, la structure tubulaire des parois, un tableau de
5500 le furent pendant la guerre. bord en deux parties, un manche, un siège muni
Cette nouveauté très attendue (elle était an non­ de son coussin, des palonniers et le cloisonne­
.cée depuis au moins un an) est un sujet incon­
testablement plus intéressant qu'une énième décli­
ment avant et arrière. Autant dire que cela suffit
largement car l'ouverture de l'habitacle (qu'il fau­ 11----­
naison " Mustangospitienne " ... Les formes et
dimensions, qui ont fait l'objet d'une étude atten­
dra agrandir légèrement vers l'arrière) est plutôt
exiguë. Les principales pièces (fuselage, plans)
8ArrLIAXll/48
tive, sont satisfaisantes et les amateurs de toile joignent bien et seul un affinage par l'intérieur des
haubanée n'auront cure du moulage artisanal récla­ bords de fuite de l'aile est à prévoir. La dérive devra
mant une certaine dextérité et une bonne prépa­ aussi subir la même correction. Le train d'atterris­
ration des pièces pour se plonger dans l'étude de sage se compose de pantalons en deux parties
M 1:72
la notice assez détaillée. Le montage débute par se refermant sur les roues en une pièce, des
la mise en place du poste de pilotage et de sa jambes de force et d'amortisseurs bien restitués.
structure tubulaire à l'intérieur des deux demi Le moteur sera tout à fait satisfaisant après un peu
coques. Cet ensemble est composé de pièces en de préparation, mais l'hélice présente une impor­
injecté et en photodécoupe (tableau de bord, har­ tante marque de retrait en son centre qu'il faut
nais, palonniers, plancher du mitrailleur). Des absolument boucher. Certains petits éléments -.;..
pièces en métal sont également fournies pour les comme les mitrailleuses, les guignols de com­
jambes des roues, l'hélice et les mitrailleuses qu'il mande ou le marchepied peuvent éventuellement
sera préférable de remplacer en raison d'un mou­ être remplacés car le moulage en short run n'a
lage imprécis. D'autres éléments sont en résine pas permis de leur donner une finesse suffisante
càmme les roues, les échappements, l'avant du pour l'échelle. Enfin, le pare-brise, très transpa­ 0 ,,­ __
1
capot-moteur, le siège et son coussin. Les flancs rent est fourni en thermoformé en deux exem­ ~J c.......,,.........ùr
du capot-moteur sont fou mis en photodécoupe et plaires ... au cas où. La planche de décalcoma­
si toutes les ouïes sont figurées, il faudra trouver nies très correctement imprimée avec des couleurs
une astuce pour redresser ces dernières car leur justes est prévue pour réaliser deux MS 225 alu
représentation est d'origine trop plate. Les ailes et et vert (voire gris, les sources étant peu sures
les empennages sont monoblocs et leur finesse concernant l'un des deux avions). Le premier
est tout à fait acceptable. Au moment du monta­ appartient au GC 1!7 (2 e escadrille) et porte un
ge de la voilure (en quatre éléments) les mâts de fanion bleu avec une croix de Malte jaune com­
cabane devront être raccourcis très légèrement me insigne et le second, de l'Aéronautique Nava­ ptère de transport qui peut emporter seize pas­
afin de respecter le dièdre (indiqué sur la notice) le (GC 11/8), arbore comme insigne de fuselage un sagers ou une charge de fret de deux tonnes.
des plans supérieurs. Pour ce qui est des détails superbe requin jaune et bleu. Un petit regret à pro­ Contrairement aux habitudes de la firme russe, il
de surface, ceux-ci sont corrects dans l'ensemble, pos de la notice de mise en couleurs dont les indi­ est le premier hélicoptère à ne pas être doté d'un
l'entoilage étant finement rendu, sans excès. cations de peinture sont un peu succinctes. rotor principal double tandis que sa stabilisation
L'armement se réduit à la présence des tabliers Cette reproduction artisanale d'un bien bel avion est assurée par un rotor anti-eouple logé dans un
des râteliers, les bombes n'étant pas données. rend hommage à une période pionnière de l'avia­ fenestron, à la manière des Gazelle et autres Dau­
Une seule décoration est proposée dans la boî­ tion française et à ce titre nous vous en reparle­ phin français, dont il rappelle un peu les lignes. En
te et permettra d'obtenir un Bréguet XIV de l'esca­ rons prochainement bien plus en détail. raison des difficultés financières que traverse
drille BR 117 basée au Plessis-Belleville en juin Plastique injecté (short run) gravé en creux, actuellement la Russie, son sort est étroitement
1918. L'avion possède un bel insigne de fusela­ 56 pièces, deux thermoformées. lié aux succès qu'il connaîtra à l'exportation. En
ge représentant un coq rouge sur fond blanc et cas d'échec, il rejoindra la liste des projets sans
son camouflage est fait de marron, de deux tons lendemain élaborés et conçus, souvent sur fonds
de vert, de noir et de beige au-dessus, le dessous
étant entièrement gris aluminium. Un demier mot
KAMOVKA-60 propres, par les avionneurs russes. .
On n'est jamais si bien servi que par soi même
pour dire que cette excellente représentation d'un et c'est donc à la firme russe A Model, auteur de
avion mythique est servie par une planche de plusieurs voilures toumantes autochtones (Ka 50,
décalcomanies imprimée par Aeromaster, s'il vous Le Kamov Ka-60, dont le prototype a débuté 52, Mil Mi 2, etc.), que l'on doit la première repro­
plaît. Plastique injecté, photodécoupe, et résine. ses essais en juillet de l'an passé, est un hélico­ duction de cet hélicoptère. A l'intérieur d'une bai­
• NOUVEAUTÉS MA QUErrES

base de départ à un « pinaililage » conséquent avec un poste de pilotage et un emplacement du


pour la faire parvenir à un niveau décent. For canonnier (le LeO 451 était en effet défendu, à
connoisseurs only (pour connaisseurs unique­ l'arrière par un canon, parfois couplé à des
ment) comme diraient les Anglo-saxons! Plastique mitrailleuses) convaincants: parois latérales en
injecté, 120 piéces dont 13 transparentes (sic.. .). relief à rapporter, sièges (sans harnais malheu­
reusement), instruments et armement détaillés
(affût et tambour du canon), seuls les plus
1.I0RÉ &OLIVIER LeO 451 pinailleurs trouveront à redire. Une fois le fusela­
ge terminé (quel dommage à ce propos que POMK
POMKI/48 n'ait pas prévu de représenter la « cuve» du bom­
bardier descendue, l'une des caractéristiques de
Trop peu, trop tard. Cette formule s'applique l'avion), le collage des ailes ne sera pas non plus
parfaitement au LeO 451, l'un des meilleurs avions une partie de plaisir. En effet, vu les dimensions
de l'arsenal français en 1940 mais dont un nombre et le poids des« plumes ", moulées d'une pièce,
d'exemplaires insuffisant était disponible au pas question de se contenter d'une simple fixa­
moment de l'Armistice. Issu d'un programme datant tion à la colle, au risque de voir tout l'ensemble
de 1934 qui demandait un bombardier diume et s'arracher. La méthode la plus simple, à notre avis,
nocturne capable d'emporter une charge de consistera à percer le fuselage de part en part et
1,5 tonne sur 900 kilomètres, le prototype du LeO à introduire des longerons qui viendront se fixer
45 décolla pour la première fois en 1937. Malgré dans l'épaisseur des ailes, un peu comme dans

POMK J/48
-------- des essais particulièrement concluants, démon­
trant l'excellence de l'avion, la production s'effec­
tua avec une extrême lenteur, si bien qu'en sep­
tembre 1939, cinq avions seulement étaient
opérationnels et un peu plus d'une centaine au
la réalité.
Une fois ce gros œuvre terminé, le reste du
montage sera plus aisé. Les nacelles moteurs se
fixent sans trop de difficulté sur les ailes, et seules
les ouïes de refroidissement derrière l'anneau des
te décorée par un montage photo, on découvre début de la campagne de France. La fabrication capots ne sont pas assez marquées et manquent
une série de grappes de plastique blanc aux tiges du LeO 451 continua après l'Armistice, les Alle­ de profondeur. Le train d'atterrissage est bien réa­
de coulée très épaisses, a=mpagnée d'une noti­ mands et les Italiens l'utilisant essentiellement lisé (en métal, poids de la bestiole terminée obli­
ce de montage artisanale car constituée de des­ comme avion de transport et la carrière de ce bimo­ ge) avec notamment des roues aux pneus écra­
sins et à l'aspect plutôt fouillis et uniquement rédi­ teur se poursuivit jusqu'en 1957 dans sa version sés et aux sculptures bizarres mâis réalistes et
gée dans la langue de Tolstoï. .. ce qui ne constitue 453, motorisée par des Pratt & Whitney améri­ seuls manquent les détails les plus fins comme
pas un avantage étant donné le peu d'informa­ cains. les canalisations hydrauliques. Toutes les parties
tions disponibles sur la machine. Les différentes Amis des ailes françaises de la Seconde Guer­ transparentes sont en rhodoïd thermoformé, four­
pièces composant la maquette sont plutôt épaisses re, cette année 1999 est vraiment bénie des dieux nies en double (excellente initiative) mais leur mou­
et la gravure, en creux, souvent imprécise. « Vous puisqu'après une longue période de vaches lage laisse un peu à désirer (les montants en relief
vouliez du short run ? Et bien en Via, et du vrai! » maigres, les maquettes au 1/48 d'appareils manquant de précision par endroits) et leur colla­
Comme toujours avec ce type de produit, le plus célèbres de l'Armée de l'Air fleurissent sur le mar­ ge ne sera pas des plus évidents, notamment pour
important sera de bien préparer les différents élé­ ché. Si, comme l'auteur de ces lignes, le LeO 451 la verrière du nez, en deux morceaux.
ments, en commençant par les détacher de leur fait partie de ces machines que vous avez toujours Au chapitre des décorations, c'est vraiment la
support ce qui n'est pas une mince affaire vu la rêvé de réaliser au quarter scale, vous vous réjoui­ portion congrue avec juste un jeu de cocardes
taille de ces derniers. L'intérieur de l'appareil (visible rez de l'apparition récente, chez l'artisan franco­ françaises aux couleurs baveuses, et c'est tout. ..
à travers les portes latérales foumies séparément) américain POMK (désormais distribué en France Si la notice donne bien un schéma de camoufla­
est convenablement rempli avec cloisons, plan­ par la société NZ Distribution), d'une reproduction ge quatre tons typique du début de la guerre, ain­
chers, sièges et puits du train arrière (l'une des de cet élégant bimoteur. si que celui d'un appareil utilisé en AFN par les
particularités du Ka-50), mais de nombreuses Réalisé majoritairement en résine, il s'agit d'un Allemands, puis récupéré par les Américains et
pièces devront être refaites (palonniers, manches, modèle imposant (plus de 40 cm d'envergure) et utilisé par les Français avec des marquages
boîtiers sur les cloisons) car elles sont trop lour­ qui va réclamer un travail très conséquent pour sa « mixtes» et une livrée désert, il va vous falloir
dement moulées. Même punition pour les trains, réalisation, pas vraiment à la portée du premier vous débrouiller tout seul, ce qui ne sera pas dif­
aux jambes bien empâtées et surtout pour le rotor débutant venu, comme l'indique d'ailleurs le fabri­ ficile pour les cocardes, mais davantage pour les
principal qui est certes agrémenté de son systè­ cant en stipulant sur le couvercle de la boîte: « pour insignes d'unité, plutôt rares à cette échelle. Mais
me de variation du pas mais qui devra en revanche fanatique de maquette d'avion ". Si les formes avouons qu'un LeO aux capots jaunes et à la pein­
subir une cure d'amaigrissement conséquente. générales sont justes et la gravure en creux cor­ ture abîmée (plus que fréquent sur cette machi­
Les parties vitrées sont quant à elles tellement recte, le moulage laisse par endroits à désirer (pré­ ne) comme il en vola en Syrie a quelque chose de
épaisses qu'il vaut mieux éviter d'en parler: ther­ sences de bulles, extrémités des ailes incurvées) tentant!
moformage impératit! La planche de décals, impri­ et est surtout affecté d'une très mauvaise symé­ Si vous possédez une bonne expérience du
més sur un film mat très conséquent, permet de trie des deux moitiés du fuselage, qui ne sont pas maquettisme, si vous aimez les avions français
réaliser le prototype entièrement noir et arborant de la même longueur... Ce phénomène, qui se de 1940, si vous avez du temps et de l'argent (un
conjointement des étoiles rouges et le drapeau tri­ répétait sur les trois exemplaires que nous avons modèle artisanal comme celui-ci n'est forcément
colore de la CEl ainsi qu'un hypothétique « pro­ pu examiner, s'avérera difficile à rectifier sans avoir jamais bon marché), alors tournez-vous vers ce
jet» armé de paniers à roquettes installés sur le recours à un peu de chirurgie pour retrouver les modèle. De toute façon, il risque de rester long­
coté du fuselage et camouflé en sable et vert avec bonnes dimensions, sans parler de l'impérieuse temps unique en son genre à cette échelle, les
le dessous bleu ciel. Fanatiques de prototypes et nécessité de remettre lesdites moitiés à plat pour « grands» fabricants semblant peu intéressés par
autres hélicos russes, ce modèle est incontesta­ 'supprimer leur vrillage avant collage. Quand on les avions bien de chez nous. Alors vous n'avez
blement fait pour vous, mais attention car cette vous avait dit que le travail ne manquerait pas... pas tellement le choix ... Résine, 55 pièces. Métal
maquette ne peut être considérée que comme une L'intérieur du fuselage est correctement détaillé, et rhodoid thennoformé.

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Ses performances devaient lui per­

mettre de rivaliser avec les

meilleurs chasseurs alliés. Cet élé­

gant chasseur à la fine silhouette

arriva cependant trop tard pour

prendre une part significative dans

un conflit qui allait se terminer.

JT 67 Nakajima Ki-84-1 Type 4


Fighter Hayate (Franck)
Nouveau moule Sept.99 - 125 pièces

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CP 17 Mosquito B MK.IV
Nouveau moule Sept.99 - 91 pièces

"The Wooden Wonder" (la merveille


en bois) fut le surnom bien mérité
de ce redoutable bimoteur qui
s'illustra sur tous les fronts et dans
toutes les missions. Le "Mosquito"
est au moins aussi célèbre que le
"Spitfire".

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Fighter Seaplane (Rufe)
Nouveau moule Sept.99 - 84 pièces

Inclus Decals "MHD-Cartograf" pour réaliser la seule machine

ayant volé avec les couleurs françaises en Indochine

Conçu pour appuyer la ~iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiil


conquête des îles du pacifique Il

par les troupes japonaises, le

"Rufe" dérivé du "Zéro" se révéla

être en fait un piètre intercepteur.

Devenu amphibie, il avait perdu les

qualités essentielles du "Zéro".

Autres nouveautés. Sept. '99. Prix en baisse !


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09303 Me B1109G-4 "Hartmann" 1/48
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