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Distinction entre astronautique et aéronautique - Domaine

de l'aéronautique
L'astronautique est le domaine des évolutions et de la navigation en dehors de l'atmosphère
terrestre, éventuellement vers d'autres astres. Les engins utilisés traversent l'atmosphère mais
doivent leur sustentation, et souvent leur pilotage, à un propulseur anaérobie.

L'aéronautique est le domaine des évolutions et de la navigation au sein de l'atmosphère


terrestre et utilisant cette atmosphère pour sustenter un engin. Le plus souvent, mais pas
obligatoirement, ces engins utilisent l'atmosphère pour assurer aussi le pilotage (gouvernes
aérodynamiques) et la propulsion (aérobie).

L'aéronautique comporte deux classes d'engins :

 les aérostats : la sustentation est due à la poussée d'Archimède ;


 les aérodynes : la sustentation est due aux forces aérodynamiques exercées par le
déplacement d'une surface portante, l'aile pour les avions et la pale du rotor pour les
hélicoptères.

Les principaux aérostats sont les ballons libres utilisés surtout pour des activités sportives ou
de loisir et les dirigeables.

L'avion et l'hélicoptère sont des aérodynes avec pilote à bord. Leurs utilisations civiles ou
militaires sont multiples.

Certains missiles, en particulier les missiles de croisière, et les drones sont des aérodynes sans
pilote à bord. Ils sont soit guidés à partir du sol soit pré-programmés. Les missiles emportent
une charge militaire et sont détruits en fin de mission ; les drones sont utilisés essentiellement
pour le renseignement ou la surveillance et sont généralement utilisés par les forces armées,
de police ou de douane.

Le parachute n'est pas un aéronef : il utilise l'atmosphère pour freiner sa descente sans effet de
sustentation. Toutefois une nouvelle classe de parachute est apparue à la fin du xxe siècle
comportant une voilure souple avec effet de sustentation ; ces engins se rapprochent des
avions ultra-légers à voilure souple tels que les deltaplanes.

« Aéronautique » ou « aviation »
Article connexe : Aviation.

Les dictionnaires courants donnent des définitions quasi-équivalentes pour les deux termes :
le domaine des machines permettant de naviguer dans l'atmosphère terrestre. Le terme
« aviation » recouvrant plus particulièrement le domaine des avions, le terme « aéronautique »
est donc plus général et doit être employé lorsque le sujet recouvre l'ensemble des aéronefs.

En anglais, le terme « aviation », bien plus usité dans cette langue que « aeronautics »,
recouvre quant à lui l'ensemble du domaine.
Histoire

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Histoire de l'aéronautique.


Articles détaillés : Histoire de l'aérostation, Histoire de l'aviation et Histoire de l'hélicoptère et
autres voilures tournantes.

L'être humain aspire à voler depuis toujours. Si Léonard de Vinci, vers 1500, imagine des
machines volantes, ce n'est qu'en 1783 que les premiers hommes vont pouvoir réaliser le
vieux rêve d'Icare avec les montgolfières des frères Montgolfier, précédant de très peu les
ballons à gaz de Jacques Charles. Ces engins sont tributaires du vent, l'aéronautique ne va
vraiment prendre son essor qu'avec les ballons dirigeables, de Henri Giffard en 1852.

Prototype de l'avion de Clément Ader.

En parallèle au développement des plus légers que l'air, d'autres pionniers se tournent à la fin
du XVIIIe siècle vers le plus lourd que l'air, qui deviendra l'« avion ». La paternité des
premiers vols planés comme celle des premiers vols motorisés est contestée pour des raisons
de définition : certains essais de vol plané (s'ils ont réellement eu lieu) sont plus proches du
parachute que du planeur et certains décollages motorisés nécessitaient une assistance au sol.
De plus les sentiments chauvinistes ne sont pas exempt de certaines revendications.

Otto Lilienthal, en Allemagne, réussit plusieurs centaines de vols planés, et documentés, dans
la dernière décennie du siècle. En 1890 et 1891, Clément Ader, en France, serait parvenu à
faire décoller un avion équipé d'un moteur à vapeur devant témoins mais ses tentatives restent
sans lendemain. Ce sont les frères Orville et Wilbur Wright, aux États-Unis, qui, à partir de
1903, peuvent non seulement faire décoller leur appareil mais parviennent à le contrôler sur
des distances de plus en plus importantes atteignant 124 km en 1908. Ces vols sont
documentés et font l'objet de démonstrations y compris en France.

La seconde voie explorée est celle de l'hélicoptère. À masse égale il nécessite une puissance
nettement plus élevée que celle de l'avion pour assurer la sustentation. Pourtant dès 1907, Paul
Cornu, en France, réussit le premier vol libre mais les progrès seront ensuite bien plus lents
que ceux de l'avion.
Le premier conflit mondial qui survient à peine une décennie après les premiers vols voit le
développement de l'avion en tant que moyen de renseignement sur les positions ennemies. Les
avions s'équipent de mitrailleuses pour pouvoir abattre l'adversaire et l'empêcher d'accomplir
sa mission. La construction aéronautique entre dans l'ère de la grande série puisque certains
modèles sont construits en plusieurs milliers d'exemplaires.

La fin du conflit met sur le marché un grand nombre de pilotes et d'appareils. Les premières
tentatives d'utilisation commerciale de l'avion apparaissent et des compagnies se forment pour
transporter le courrier, puis des passagers, sur des lignes régulières. La navigation aérienne
utilise les méthodes issues de la navigation maritime et nécessite donc que la visibilité soit
bonne : le vol reste tributaire de la météorologie. La concurrence entre l'avion et le dirigeable
pour le transport des passagers se développe au cours du premier tiers du XXe siècle et se
termine tragiquement avec l'accident du dirigeable Zeppelin Hindenburg en 1937. C'est la fin
de l'aérostation qui n'est plus qu'une discipline destinée au sport ou au loisir.

Les forces armées ont vu l'intérêt de l'avion pour le renseignement mais aussi pour le
bombardement. La course à l'armement est lancée et les nouveaux appareils sont spécialisés :
bombardiers, chasseurs, attaque au sol, etc. Il est tactiquement intéressant de voler de plus en
plus vite, de plus en plus haut, de plus en plus loin. La course aux records en tous genres est
lancée et c'est la période des exploits : traversée des mers, puis des océans ; survol des massifs
montagneux ; croisières longue distance ; etc.

Le second conflit mondial est caractérisé par une utilisation massive de l'avion pour les
missions de bombardement et, en corollaire, des chasseurs et intercepteurs chargés de les
protéger ou de les détruire. Sur le plan technique c'est aussi l'apogée du moteur à piston. Le
développement du réacteur, vers la fin du conflit, et l'apparition du radar vont permettre, la
paix revenue, l'essor du transport aérien commercial.

De nouveau, à la fin du conflit, des pilotes entraînés et des avions se trouvent disponibles en
grand nombre. Les progrès réalisés dans le domaine du radar permettent de suivre et de guider
l'avion en vol sans visibilité. Les compagnies aériennes naissent et commencent à
concurrencer les paquebots et les trains au moins pour le voyage en conditions luxueuses. La
mise en service du Boeing 707 par la PanAm en 1958 marque le passage au transport aérien
commercial de masse. La concurrence est vive entre les compagnies et s'intensifie encore avec
la dérégulation lancée aux États-Unis en 1978. Les paquebots transocéaniques disparaissent et
le train lui-même est concurrencé sur les trajets de durée supérieure à trois heures.

Sur le plan militaire, la « compétition » continue entre les États-Unis et l'URSS pendant la
Guerre froide. Le mur du son est atteint puis largement dépassé, les bombardiers
supersoniques volent à Mach 2 et les intercepteurs à plus de Mach 3. La nature du combat
change avec les performances du radar de détection et l'utilisation des missiles air-air et sol-
air pour empêcher la pénétration. L'accent se porte sur des performances nouvelles comme la
furtivité et la pénétration basse-altitude, sous la couverture radar.

L'aéronautique est, depuis ses origines, une lutte pour l'allègement des structures et
l'augmentation de la puissance. Ce n'est qu'en 1977 que le premier vol utilisant un « moteur
humain » sera réalisé à bord du Gossamer Condor, un avion de moins de 32 kg. À l'opposé
l'Airbus A 380 est en service commercial depuis 2007, ses quatre réacteurs développent une
poussée supérieure à 1 200 kN et permettent de faire décoller plus de 400 tonnes.
Activité aérienne et type d'aéronef

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Activité aérienne.

La pratique d'une activité aérienne est le plus souvent réglementée en raison de la nécessité de
partager l'espace aérien entre les divers utilisateurs et en raison des risques ou inconvénients
que la pratique de cette activité peut causer aux habitants ou à l'environnement.

Dans la plupart des pays, États-Unis et Europe en particulier, on distingue trois grandes
classes d'activités :

 militaire : missions liées à la défense nationale mais aussi, suivant l'organisation des
pays, des missions de contrôle des frontières ou de police.
 transport aérien commercial : transport de passagers ou de fret par des compagnies
aériennes entre aéroports d'un même pays ou de pays différents. Les États-Unis et
l'Europe ayant été les pionniers et étant encore (en 2014) les principaux acteurs la
réglementation de ce domaine fait l'objet d'accords internationaux qui sont aussi, le
plus souvent, appliqués au sein des pays.
 l'aviation générale : elle recouvre l'ensemble des activités réglementées qui ne font pas
partie des deux domaines ci-dessus. Ce sont les activités liées au travail aérien, aux
loisirs ou aux sports.
 une quatrième classe peut exister de facto, celle des activités ne faisant pas l'objet de
réglementation ou étant réglementées par des organismes non-aéronautique. Par
exemple, les États-Unis ne soumettent pas la pratique de l'ULM à la FAA mais au
Département des transports, un ULM est considéré comme un véhicule et non comme
un aéronef.

Dans la majorité des cas un aéronef est conçu pour l'exercice d'une activité et configuré en
conséquence. Les principaux types d'aéronef sont :

 pour les activités militaires :


o les avions ou hélicoptères de combat
o les avions de patrouille
o les avions de transport
o les avions d'entraînement
 pour le transport aérien commercial
o les avions de ligne
 pour l'aviation générale
o de travail aérien
 le transport de passagers ou de fret, avion d'affaires
 l'épandage agricole ou lutte contre l'incendie
 l'apprentissage du pilotage
o de loisirs
 les avions ou hélicoptères légers
 les ULM
 les aérostats
o de sport
 les avions de voltige
 le vol à voile
 le parapente
 le parachutisme

Dans la pratique la frontière entre activité et type d'aéronef n'est pas absolue. Un avion de
ligne peut, par exemple, être utilisé comme avion d'affaires ou être utilisé par les forces
armées pour le transport des autorités gouvernementales. La distinction entre activité de
loisirs ou sportive est imparfaite.

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Type d'aéronef.

Activités du domaine civil

Le développement d'un aéronef se fait en fonction de sa mission (terme utilisé par les forces
armées) ou de son utilisation opérationnelle (terme utilisé dans les domaines civils). Cela
conduit à des aéronefs de morphologie distinctes : l'aéronef est adapté à son activité
principale.

Le nombre d'avions, de toutes catégories, dépasse largement le nombre d'hélicoptères en


service. Le terme « aviation », de facto, recouvre l'ensemble des activités utilisant ces deux
types d'aéronefs.

Transport commercial de passagers

Plus de 900 compagnies aériennes proposent des vols réguliers chaque jour. La plus grande
d'entre elles met en œuvre une flotte de plus de 400 appareils, les plus petites un seul. La
flotte mondiale est estimée à plus de 14 000 appareils en 2008. Les types d'avions utilisés
sont :

Du plus large…
… au plus étroit

 les avions gros porteurs : pouvant transporter plus de 250 passagers en cabines
comportant deux allées de circulation ; ils sont généralement utilisés sur les lignes
long courrier à très forte densité.
 les avions à fuselage étroit : pouvant transporter entre 100 et 200 passagers en cabines
comportant une allée de circulation ; ils sont généralement utilisés sur les lignes
moyen et long courriers de densité moindre.
 les avions régionaux : pouvant transporter quelques dizaines de passagers ; ils sont
utilisés pour les liaisons entre les grands aéroports et les villes alentour ou pour des
liaisons moyen courrier à faible densité.

 les avions d'apport : transportant moins de trente passagers. Ces avions sont utilisés
pour alimenter les aéroports régionaux ou pour assurer les liaisons très court courrier à
faible densité telle que la desserte d'une île à partir du continent.

Aviation d'affaires

Du plus rapide et luxueux…

… au moins rapide et luxueux


Article détaillé : Aviation d'affaires.
Un avion (ou un hélicoptère) d'affaires est un appareil semblable à ceux utilisés pour le
transport commercial de passagers mais n'accueillant que quelques passagers dans des
conditions souvent luxueuses. Ils sont la propriété de grandes entreprises qui les mettent à
disposition de leurs cadres ou bien sont utilisés par des compagnies qui proposent le transport
à la demande, l'avion-taxi. C'est le cas des hélicoptères souvent utilisés pour joindre les grands
aéroports à des héliports situés au centre des grandes métropoles ou vers des destinations de
prestige.

Les avions utilisés sont :

 des bimoteurs à hélices, afin de pouvoir voler par tous les temps, emportant moins
d'une dizaine de passagers.
 des bi- ou tri- réacteurs de morphologie semblable aux transports de passagers mais
« miniaturisés ».
 quelques avions de lignes spécialement aménagés, souvent utilisés par les États pour
transporter leurs dirigeants.
 des hélicoptères.

Travail aérien

Une grue volante.

Les avions de lutte contre l'incendie sont équipés d'un réservoir de soute pouvant contenir une
grande quantité d'eau. Ils utilisent une écope pour récupérer l'eau en survolant un plan d'eau à
très basse altitude.

La plupart des travaux aériens sont réalisés en utilisant des appareils existants modifiés pour
pouvoir emporter les réservoirs ou les équipements nécessaires. Exemples :

 l'épandage aérien en agriculture extensive : une rampe d'épandage est fixée sous la
voilure d'un avion léger et le réservoir de produit chimique est installé dans le
fuselage.
 la photographie aérienne : une trappe est percée dans le plancher pour permettre
l'installation d'objectifs photographiques.

L'hélicoptère est particulièrement adapté à certains travaux :

 grue mobile (Grue volante) ;


 épandage : le souffle du rotor de sustentation aide à diffuser le produit

Aviation légère
Du monomoteur léger…

… à l'hélicoptère léger
Article détaillé : Aviation légère.

Ces avions sont le plus souvent des monomoteurs équipés d'un moteur à piston. Ils ne sont pas
autorisés à pratiquer le vol sans visibilité et ne servent donc que pour les loisirs,
l'apprentissage initial du pilotage, et plus généralement les activités ne nécessitant pas le
respect d'un horaire.

Quelques hélicoptères légers entrent dans cette catégorie, mais le coût élevé de l'heure de vol,
3 à 4 fois celui d'un avion comparable, restreint la diffusion de cette passion.

Voltige

De l'ancien…

… au récent
Article détaillé : Voltige aérienne.
La voltige utilise des avions monomoteurs semblables à ceux de l'aviation légère mais
spécialement équipés pour cette activité : moteur puissant, alimentation en carburant
permettant le vol sur le dos, etc.

Vol à voile

Du planeur…

… au motoplaneur
Article détaillé : Vol à voile.

Le vol à voile est une discipline sportive où le pilote utilise les courants d'air ascendants pour
prolonger la durée du vol. Les avions utilisés sont des planeurs, des avions sans moteur, dont
le décollage est assisté par un avion remorqueur ou un treuil. Les motoplaneurs sont équipés
d'un moteur qui leur permet de rejoindre un aérodrome en cas de nécessité; selon la puissance
et le type de moteur, il permet ou non le décollage autonome1.

ULM

Ce type d'ULM se contrôle par déplacement du poids du pilote


La configuration d'un avion pour une masse de 250 kg permet de classer cet appareil d'origine
ukrainienne dans les ultra-légers
Article détaillé : Ultra-léger motorisé.

La réglementation aéronautique est contraignante et son application entraîne des surcoûts sur
le prix des appareils qui deviennent de plus en plus sophistiqués, sur l'apprentissage du
pilotage et sur les infrastructures. L'avion ultra-léger motorisé répond aux besoins de ceux qui
veulent pratiquer le vol pour le plaisir, voire concevoir ou construire leur propre appareil,
avec un minimum de contraintes. Si les premiers ULM ressemblaient souvent aux appareils
des pionniers du xixe siècle, mais construits avec des matériaux modernes, aujourd'hui les
meilleurs ULM "3 axes" ne se distinguent des avions proprement dits que par la
réglementation particulière qui s'applique à leur construction, maintenance et licence de
pilotage, en fonction de critères de poids et puissance du moteur notamment.

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