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Introduction à l’Évangélisation
Jésus précisait sans ambages le principal but de sa venue sur la terre : chercher et sauver ceux
qui étaient perdus. Aussi, se mettait-il à parcourir plusieurs régions de la Palestine pour
proclamer cette bonne nouvelle du salut. Mt 4 :23 ; Ac. 10 :38. Ne pouvant pas accomplir seul la
tâche immense de faire entendre à tout le monde l’Evangile, il choisissait des disciples qu’il
envoyait dans toutes les villes et dans les lieux où lui-même devait aller. Luc 10 :1.
Aux premiers disciples qu’il choisit, Jésus dit : suivez-moi et je vous ferai des pêcheurs
d’homme. Mt. 4 :17-19. Aux disciples accomplis qu’il établissait apôtres, il déclara : je vous ai
établis afin que vous alliez et que vous portiez du fruit. Jn 15 :16. Et au dernier groupe qui le
suivait avant son ascension, il exprima ses dernières volontés en ces termes :
Allez, faites de toutes les nations des disciples. Mt 28 :19.
Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Mc 16 :15
Vous serez mes témoins à Jérusalem … jusqu’aux extrémités de la terre. Ac 1 :8
Actes des Apôtres nous montre comment les premiers chrétiens prenaient au sérieux l’ordre du
Maître et s’acquittaient avec diligence de leur tâche de porter l’Evangile jusqu’aux extrémités de la
terre. Ac. 2 :7 ; 5 :14, 42 ; 8 :1, 4 ; 17 :6 ; 19 :10 ; 20 :20, etc. Ils faisaient de l’évangélisation des
perdus leur principale mission.
N’a-t-on pas dit de nos jours encore que l’évangélisation est la raison d’être de l’Eglise sur
la terre ? Ne l’appelons-nous pas la grande commission ? Toutefois, un observateur constate
ironiquement mais tristement et bien malheureusement que la grande commission est devenue
aujourd’hui la grande omission !
Il existe cependant beaucoup des chrétiens qui ont la volonté de ramener des âmes perdues à
Christ mais certaines fois, par ignorance, ils n’utilisent pas les bonnes méthodes. Certains parlent
plus d’eux-mêmes et laissent de coté le vrai message qui fait l’essence de l’Evangélisation.
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La SENS a déjà réalisé plus d’une vingtaine de séminaires de formation sur des thèmes à caractère spirituel et social.
A titre d’exemple : Herméneutique I et II, Homilétique I et II, Ecclésiologie, Adoration et Louange, Culture haïtienne
et vodou, Education chrétienne, Droit à l’identité, Droit au logement, Droits de l’homme , Orientation à l’étude
universitaire, etc. Ce séminaire est une reprise d’une formation sur l’Évangélisation qui a été réalisée en 2006.
D’autres profèrent des injures, contribuant ainsi à augmenter la réticence, le refus des uns ou
même le mépris des incroyants vis-à-vis de la bonne nouvelle du Salut.
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Les différentes séances de ce séminaire visent à sensibiliser les participant(e)s sur la nécessité
de continuer à exécuter la grande commission du Maitre, tout en renforçant leurs capacités à cette
fin. Pour atteindre cet objectif, les points suivants y seront abordés :
La définition de l’Évangélisation ;
Le message de l’Évangélisation ;
Le Pourquoi de l’Evangélisation ;
Des Méthodes d’Évangélisation ;
Des Stratégies d’Evangélisation ;
Caractéristiques de l’Evangélisateur ;
Le SENS est aussi consciente des limites de ces séances de formation. Ces limites sont dues
notamment à des contraintes de temps.
D’abord, plusieurs aspects du travail d’Évangélisation n’y seront pas abordés. « Le travail de
suite » en est un exemple.
Ensuite, certaines considérations d’ordre pratique n’y seront pas traitées de manière spécifique.
C’est le cas, par exemple, des différentes objections ou les différentes situations auxquelles
l’évangélisateur pourrait faire face. Ces choses pourront néanmoins être effleurées en répondant
aux questions.
Enfin, on n’aura pas le temps de survoler quelques notions de la Sotériologie comme adoption,
conversion, expiation, foi, grâce, justification, rédemption, repentance, salut, sanctification, etc.,
dont la connaissance se révèle, pourtant, d’une importance capitale pour le gagneur d’âmes. Ces
vides seront évidemment comblés par d’autres séminaires.
En dépit des limites de ce séminaire, le SENS demeure convaincu que tous les participant(e)s à
ces séances sortiront plus motivés et plus équipés pour la continuation de la grande mission que le
Seigneur nous a confiée.
Sur ce, le SENS souhaite la plus cordiale bienvenue à tous les participants et toutes les
participante ! Que Notre Dieu nous soit en aide et nous bénisse tous !
En tout cas, nous, nous ne sommes pas comme tant d’autres qui accommodent la Parole
de Dieu pour en tirer profit. C’est avec des intentions pures, de la part de Dieu, dans
l’union avec le Christ, que nous annonçons la Parole. (2 Cor. 2 :17 BS)
Saint-Pierre BEAUBRUN,
Directeur exécutif
stpbeaubrun@gmail.com
I. Définition de l’Évangélisation
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a. Définition étymologique
Le concept « Evangélisation » ne se trouve pas textuellement dans les Ecritures. Mais les
dérivés « évangéliser », « évangélisant », « évangéliste », « évangile » s’y trouvent.
Les auteurs néotestamentaires se servent du substantif grec Euaggelion qui signifie « bonne
nouvelle ». Euaggelion était utilisé dans le monde grec pour annoncer une victoire, l’annonce qui
était toujours suivie, selon M. Green, des sacrifices de reconnaissance offerts aux dieux. On
l’employait aussi pour annoncer la naissance de l’Empereur, le message de divinités, etc.
A part le verbe Euaggelizasthai - dire la bonne nouvelle (Ac. 8 : 40 ; 14 : 21), le N.T. emploie
deux autres verbes pour désigner l’action d’évangélisation des chrétiens primitifs. Ce sont Kerusso
- proclamer, publier, prêcher (Mc 16 :15 ; Luc 4 :18-19) et Martureo – témoigner (Ac. 1 : 8 ; 13 :
31 ; Jn 21 : 24 ; 1 Jn 5 : 20). Notez que parfois ces termes sont juxtaposés, comme Kerussein to
Euaggelion - prêcher la bonne nouvelle (Mc 16 :15 ; Luc 4 :18).
b. Définitions élaborées
William Temple, Archevêque de Canterbury, dans son rapport sur l’Evangélisation publié en
1918, écrit : évangéliser, c’est présenter Jésus-Christ, dans la puissance du Saint-Esprit, de
manière que les hommes mettent leur confiance en lui comme leur Sauveur, et le servent comme
leur Seigneur dans la communion de son Evangile2.
Vers la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle apparaissait un mouvement socialiste chrétien
(conduit notamment par F. D. Maurice, Charles Kingsley et Walter Rauschenberg), qui priorisait
l’aspect social de l’Evangile. Aux USA, le mouvement prenait le nom d’«Evangile social ». Les
promoteurs de l’Evangile social pensaient pouvoir traiter les maux du péché par des remèdes
d’ordre social, négligeant ainsi la proclamation de l’Evangile et l’aspect personnel du salut.
Notre Seigneur Jésus qui allait de lieu en lieu proclamer la bonne nouvelle faisait, certes, du
bien envers tous (Mt. 4 :23 ; Ac. 10 :38) mais il exprimait en des termes clairs et précis sa mission
essentielle : Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus.
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WALKER Laura, Evangélisation pour aujourd’hui, Vida, Miami, 1998, 268p.
(Luc 19 :10). La grande commission est aussi exprimée sans équivoque : Allez par tout le
monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création (Mc 16 :15).
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Donc, l’Evangélisation est avant tout et surtout la proclamation de la bonne nouvelle du salut
aux pécheurs en vue de leur conversion et de leur insertion dans l’Eglise3.
Même le plus modeste des croyants qui n’a aucun moyen d’investir dans les œuvres sociales
peut et doit s’investir dans l’Evangélisation.
Leur message était essentiellement christocentrique (Ac. 5 :42 ; 8 :5, 35 ; 28 :31 ; 2 Cor. 4 :5 ;
1 Cor. 1 :23-24). L’analyse des récits des Actes et des Épîtres montre que l’accent était surtout mis
sur la mort de Christ à la croix et sa Résurrection ; bref, son œuvre rédemptrice. Le Christ crucifié
était au centre de leur message (1 Cor. 1 : 18, 23, 25 ; 2 : 2 ; Rom. 4 : 25 ; 1 Cor. 15 : 14, 17 : 2
Cor. 5 : 15)
Les évangélisés devraient faire au moins trois choses : Se Repentir (Ac. 2 : 38 ; 17 : 30), Se
Convertir (Mt 18 : 3 ; Ac. 3 : 19 ; 1 Thes. 1 : 9-10) et Croire en Jésus-Christ (Ac. 10 : 43 ;
16 :31) ; auxquelles l’on peut ajouter : Se baptiser Ac. 2 : 38, 41 ; 8 : 12 (Mt. 28 : 19-20 ; Mc 16 :
5)
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GREEN Michael, l’Evangélisation dans l’Eglise primitive,
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Certains auteurs pensent que la conversion inclut la repentance et la foi. Pour d’autres, ce sont trois choses liées mais
distinctes.
des ténèbres vers la lumière, du pouvoir de Satan vers Dieu (26 : 18) ou encore du péché, de
soi-même, vers Jésus-Christ ».
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Quant au baptême, M. Green écrit : le tournant décisif vers Jésus-Christ dans la repentance
et la foi était exprimé par un signe et un sceau visible : le baptême. Le baptême scellait le don du
pardon de l’Esprit offert à celui qui se repentait et mettait sa foi en Jésus-Christ.
La proclamation. Dans cette partie, on présente les vérités essentielles du Salut. Sans la
présentation du message de l’Evangile, personne ne peut venir à la foi pour être sauvé.
(Rom. 10 : 14-17 ; 1 Cor. 15 : 1-2).
« La proclamation sans l’appel à la décision est une éducation et l’appel à la décision sans la
proclamation est une exhortation » - Curtis Hail
T. L. Osborn écrit :
Etre chrétien veut dire « être comme Christ », c’est être un gagneur d’âmes (…). Jésus portait
son message aux pécheurs : sur les places des marchés, au coin des rues, au flanc des collines, au
bord de la mer, dans les maisons des pécheurs (…)
Il n’a jamais dit : Allez, sonnez la cloche de l’Église ou jouer de l’orgue et priez pour que les
pécheurs y viennent. Mais, il a ordonné : Va dans les chemins et le long des haies et ce que tu
trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie (Luc 14 : 23).
C’est ce que les chrétiens primitifs faisaient quotidiennement (Ac. 5 : 42). Notez que d’une
manière générale, les pécheurs ne vont pas à l’Église. Jésus, le plus grand des pasteurs, des
enseignants, des prophètes, était avant tout un évangélisateur. Dans le royaume de Dieu, la
priorité est accordée à celui qui est perdu. (Luc 15 : 3-7, 8-10, 11-32).
Cet ordre d’aller par tout le monde prêcher la bonne nouvelle à toute la création est appelé,
avec raison, la Grande Commission.
Jésus dit aux premiers disciples qu’il choisit : suivez-moi et je vous ferai pêcheurs d’homme
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(Mt. 4 : 17-19). Aux disciples accomplis qu’il établissait apôtres, il déclara : Je vous ai établis afin
que vous alliez et que vous portiez du fruit (Jn 15 :16). Au dernier groupe qui le suivait avant son
ascension, il ordonna : Allez, faites de toutes les nations des disciples (Mt. 28 :19).
L’Evangélisation n’est pas une option. Notre Seigneur Jésus-Christ l’ordonne. Le chrétien
n’a pas le choix. C’est un devoir, à la fois, collectif et individuel. Il s’adresse à l’Eglise en général
mais aussi à chaque croyant en particulier. C’est la raison d’être de l’Eglise sur la terre.
(1 Cor. 9 : 16)
À cause de la réalité du ciel et de l’enfer. (Luc 16 : 19-31 ; Mt. 25 : 46 ; Apo. 20 : 10).
Parce que c’est la méthode de Dieu pour gagner les perdus (Rom. 10 : 14-17 ; Mt. 28 : 19-
20 ; Ac.1 : 8). Notre Seigneur Jésus-Christ veut toujours aller chercher les perdus mais il ne
peut le faire que par nous qui sommes ses jambes, sa voix, ses mains ; bref, son Corps sur
la terre (1 Cor.12 : 27).
Parce que la mission est grande et qu’il y a peu d’ouvriers. (Mt. 9 : 35-38 ; Luc 10 : 1-2 ; Jn
4 : 35-42).
Haïti n’est-elle pas selon les dernières données un pays « «lauréat » dans la corruption, un
des champions dans l’insécurité ? L’Évangélisation reste un remède efficace !
a. Evangélisation Publique
Jésus et les premiers chrétiens pratiquaient cette forme d’Evangélisation. Les endroits les
plus fréquentés étaient privilégiés : aux alentours du temple, dans les champs, au bord des
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rivières, sur les places, dans les rues, etc. (Mt. 5 ; Luc 14 : 21-23 ; 10 : 1-11 ; 13 : 26 ; Ac.8 : 5-
6 ; 17 : 17, 22-31 ; Jn 18 : 20 ; Mc 7 : 14).
Il est à noter que cette méthode n’était pas innovatrice. Les Juifs et philosophes cyniques
avaient l’habitude de sillonner les routes de l’antiquité avant les chrétiens, précise Green.
Certaines synagogues parrainaient des tournées de prédication et d’enseignement par les
interprètes de la Torah. Hillel écrit : « Sois un disciple d’Aaron, poursuis la paix, aime
l’humanité et amène-la la loi ».
Avantages
- Une plus grande portée (en une heure, on peut évangéliser plus de personnes que Paul
durant toute sa vie)
- Suppression des barrières (de la distance, des niveaux sociaux, des restrictions politiques et
religieuses)
Inconvénients et exigences :
Ressources humaines importantes et ressources économiques adéquates.
Avantages
- Permanence, autorité, facile, économique, etc.
- Elle peut accompagner les autres méthodes (plein air, porte à porte, etc.)
Inconvénients
Plus d’un tiers de la population mondiale est analphabète.
d. Evangélisation personnelle
Impossibles de garder la vérité pour soi : on se sent contraint de la partager (Jn 1 : 41, 43,
45 ; 4 : 28-29, 39 ; Ac. 8 : 5, 6, 26, 40).
Avantage :
- Chaque croyant est un évangélisateur, un témoin de Christ.
- Cette méthode permet d’atteindre tous les pécheurs (riche ou pauvre, lettré ou illettré, blanc
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ou noir) en tout lieu (à l’école, au travail, dans la rue, à la maison, en voyage) et en tout
temps.
- Elle permet d’avoir un contact plus serré avec eux, des échanges plus fructueux –
questions/réponses, etc.
Dans l’évangélisation personnelle, écrit Green, il n’y a pas de séparation artificielle entre
l’orateur et l’auditeur. Aucune tentation d’épater la galerie, ni pour un orateur ni pour un
contradicteur comme cela pouvait être le cas sur la place publique ou dans d’autres réunions en
plein air. L’aspect informel, l’atmosphère détendue, et généralement accompagnée d’une chaude
hospitalité, tout concoure au succès de cette forme d’Evangélisation.
V. Stratégies d’Evangélisation
Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (1 Tim .2 : 3-4 ; 2 Pie 3 : 9). L’Eglise a la
responsabilité de porter la bonne nouvelle à toute la création en vue d’y faire des disciples (Mc 16 :
15 ; Mt 28 :19-20). Devant une tache aussi démesurée, on peut se demander : par où commencer ?
Quelles sont les priorités ?
Le livre des Actes, dont l’un des buts est de montrer comment l’Eglise primitive a accompli sa
mission de porter « l’Evangile aux extrémités de la terre », nous présente un modèle de stratégie, à
la fois efficace et efficiente qui, pourtant, est souvent négligée par l’Eglise d’aujourd’hui.
Il est à noter que votre message peut être souvent négligé par les gens de votre famille, de votre
localité ou de votre patrie mais que cela ne soit pas dû à votre conduite répréhensible.
Il est vrai qu’aucun prophète n’est bien reçu dans sa ville natale (Luc 4 : 24) ; néanmoins, il
doit pouvoir demander sans ambages à ses natifs : Qui d’entre vous peut prouver que j’ai péché (Jn
8 : 46-47 ; Mt. 5 :13, 16 ; 1 Pie. 2 : 12).
- Le chrétien évangélise d’abord les siens en commençant par sa propre maison et l’Eglise
commence par sa propre localité avant d’aller vers les autres ;
- Il est regrettable de nos jours que la majorité des chrétiens (et ceci, de simples croyants aux
‘Evêques’) ne peuvent pas témoigner de leur foi à leur famille et conséquemment, bon
nombre d’églises ne peuvent pas évangéliser les habitants de leurs localités ;
On constate dans les Actes des Apôtres que Paul, le missionnaire par excellence, a choisi des
lieux d’implantation qui étaient des centres administratifs romains, des centres de civilisation
grecque, des centres d’influence juive ou des centres commerciaux.
Roland Allen nous dit que de telles implantations impliquaient une stratégie, un plan d’attaque
de tout un pays. Pour que la mission puisse gagner les provinces, les points stratégiques où elle est
implantée doivent être des centres d’Evangélisation.
Il faut noter qu’on doit aussi se laisser guider par le Saint-Esprit (Ac.16 : 6-7).
Personnelle
Paul, écrit Green, parait avoir attribué une importance particulière aux occasions qui lui furent
données de prêcher l’Evangile au Proconsul de Chypre (13 : 6-12), au chef de l’Ile de Malte (28 :
1-10), aux procurateurs Félix (24 : 10-26) et Festus (25 : 1-12), au roi Agrippa et à Bérénice (26 :
1-32), voire à l’Empereur en personne. Certes, aux yeux de Dieu, ils ne valent pas plus que
n’importe quel mendiant dans les rues mais quand ils se convertissent leur influence peut être
considérable sur toute une population.
Notre Seigneur Jésus-Christ ordonna aux premiers disciples d’enseigner aux nouveaux (Mt.
28 : 19, 20 ; 1 Tim. 2 : 3, 4). L’enseignement était devenu ainsi une des activités primordiales de
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l’Eglise primitive (Actes 2 : 41, 42 ; 5 : 42). L’aptitude à enseigner était l’une des caractéristiques
du leader (1 Tim. 2 : 3 ; 4 : 13, 16 ; 5 : 17 ; 2 Tim. 2 : 2, 14 ; Tite 1 : 9 ; 2 : 7).
Celui qui évangélise doit étudier la Parole de Dieu afin de pouvoir l’appliquer aux situations
particulières qui lui seront présentées.
J. Packer écrit : « Dans la prière, nous confessons à Dieu que nous sommes impuissants et sans
ressources pour nous-mêmes et que nous avons besoin de sa toute puissance pour faire ce dont
nous sommes incapables sans lui. Sans l’aide de Dieu, notre témoignage restera inefficace ; c’est
uniquement parce que Dieu peut donner aux hommes un cœur nouveau que nous espérons voir de
nouvelles naissances lorsque nous prêchons l’Evangile aux pécheurs. Voilà ce qui doit nous
amener à prier plus fréquemment et avec plus d’ardeur. »
Le gagneur d’âmes prie donc avant, pendant et après son travail d’évangélisation (Jean 15 : 5 ;
Actes 4 : 23-31 ; Eph.6 : 19-20).
Nous savons, certes, le Logos, la Bible mais c’est le Saint-Esprit qui nous donne la puissance
pour témoigner (Actes 1 : 8), qui nous octroie des dons (1 Cor.12 : 7, 11) et qui produit en nous
des fruits (Gal.5 : 16-22). C’est lui également qui convainc le pécheur par notre prédication (Jean
16 : 8-12 ; 1 Cor.3 : 6)
L’évangélisateur doit savoir écouter le Saint-Esprit qui peut lui demander (ou lui interdire)
d’aller prêcher à un endroit donné (Actes 8 : 28 ; 11 : 12 ; 16 : 6-10).
Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté mais à la sanctification (1 Thess. 4 : 1-8). Celui qui
annonce la repentance doit aussi en produire les fruits (Luc 3 : 8 ; Actes 20 : 18-21). Nos actes ne
retentissent-ils pas plus que nos paroles ? Les chrétiens doivent être des modèles non seulement en
paroles mais aussi en œuvres (1 Pierre 2 : 12 ; 1 Tim. 4 : 12).
Le gagneur d’âmes doit marcher dans la lumière et sa lumière doit briller devant les hommes
(Mt. 5 : 13, 16 ; 1 Jean 1 : 7).
- Ne pas ignorer l’effet des attitudes (conviction, compassion, sincérité, humilité, etc.)
Gratitude
Responsabilité
L’évangélisateur est celui qui mène une vie conséquente à la foi qu’il professe. Conscient du
péril imminent de l’homme et de l’objectif suprême de l’œuvre expiatoire de Christ (Luc 19 : 10),
il ne saurait négliger l’ordre du Maître (Mc 16 :15 ; Mt. 28 : 19, 20 ; 1 Cor. 9 :16 ; Rom.1 : 14 ;
Actes 20 : 24 ; 2 Cor. 5 : 9-11 ; Col. 1 : 10 ; Jn 8)
Compassion
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Peut-on prétendre aimer son prochain comme soi-même (Mc 12 : 30, 31) sans avoir la volonté
de partager avec lui le plus grand bien (le salut) en l’épargnant, ainsi, du plus grand châtiment
qu’est l’enfer ?
Notre amour pour Dieu nous pousse à lui obéir et à lui plaire. Notre amour pour nos
semblables nous pousse à les aider et à travailler pour leur bonheur. En fait, celui qui n’as pas le
fardeau des âmes n’aime ni Dieu ni son prochain.