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Organisation de l'aviation civile internationale

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Organisation de l'aviation civile
internationale

Organe de l'ONU

Type d'organisation
Agence spécialisée de l'ONU
Acronymes
OACI, ICAO, ИКАО, ‫إيكاو‬

Secrétaire général Fang Liu


depuis le 1er août 20151

Statut
Active
Membres

Siège
Montréal (Canada)
Création
Avril 19442
Site web
Site officiel [archive]
Organisation parente

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L’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI ; en anglais International Civil


Aviation Organization ou ICAO) est une organisation internationale qui dépend des Nations
unies. Son rôle est de participer à l’élaboration des politiques et des normes qui permettent la
standardisation du transport aéronautique international (les vols à l’intérieur d'un même pays ne
sont pas concernés par l’OACI). Son siège social est situé à Montréal3.
Le conseil de l’OACI adopte les normes et recommandations règlementant la navigation (en
anglais, Standards and Recommended Practices : SARP), le partage des fréquences radio, les
brevets du personnel d'aviation, la circulation aérienne, etc. Il définit aussi les protocoles à suivre
lors des enquêtes sur les accidents aériens, protocoles qui sont respectés par les pays
signataires de la Convention de Chicago.
Cette réglementation produite par l'OACI a permis depuis la fin de la Seconde Guerre
mondiale la mise en œuvre du transport aérien, tant des personnes que des biens, au niveau
mondial, grâce à des recommandations suivies par l'ensemble des États membres, des
équipementiers de l'aéronautique et fabricants d'avions, des établissements responsables
d’aéroports...
Il ne faut pas confondre l'OACI avec l'IATA, une association privée de compagnies aériennes et
dont le siège social est aussi situé à Montréal.
Sommaire

 1Histoire

 2Composition et missions de ses organes

 3Activités

o 3.1Liste des présidents du conseil

 4Recommandations émises par l'OACI

o 4.1Les « annexes » à la convention de Chicago

 4.1.1Liste des annexes

 4.1.2SARPs et PANS

 4.1.2.1SARP : Standards And Recommended Practices

 4.1.2.2PANS : Procedures for Air Navigation Services

o 4.2Normes d'émission d'oxyde d'azote

 5Code OACI

o 5.1Codification des aéroports

o 5.2Codification des compagnies aériennes

o 5.3Codification des aéronefs

 6Audit externe en 2009

 7Notes et références

 8Source

 9Voir aussi

o 9.1Articles connexes

o 9.2Liens externes

Histoire[modifier | modifier le code]


Signature de l'accord fondant l'OACI à Chicago en 1944.

La Maison de l'OACI, Montréal, Canada


L'OACI a été officiellement créée en novembre 1944 par 52 pays sous le nom d’Organisation
provisoire de l’aviation civile internationale (OPACI). En effet, pour que la Convention de Chicago
entre en vigueur, il fallait la ratification de 26 États. En attendant, elle s'est constituée en
organisation provisoire. Elle devint l’OACI le 4 avril 1947 lorsque les 26 ratifications ont été
obtenues4. L’OPACI remplaçait la Commission internationale de navigation aérienne (CINA),
fondée lors de la convention de Paris de 1919.

Composition et missions de ses organes[modifier | modifier le code]


L'OACI est composée d'une Assemblée, d'un Conseil, de comités et de commissions. Elle
compte entre 800 et 1 000 fonctionnaires internationaux dont des experts qui peuvent la guider.
La plupart d'entre eux se trouvent à Montréal.
L'Assemblée est l'organe suprême qui réunit tous les États membres. Juridiquement parlant, tous
les États sont sur un pied d'égalité, c'est-à-dire qu'un État égale une voix. Elle n'est pas
permanente : depuis 1954, elle se réunit tous les trois ans (elle devait à l'origine se réunir tous les
ans mais cela se révélait trop coûteux).
Missions:

 organiser les réunions

 voter le budget et contrôler les comptes

 désigner les membres du Conseil

 examiner les rapports soumis par le Conseil


La règle de la majorité simple s'applique sauf pour les décisions les plus importantes (majorité
des deux tiers).
Le Conseil siège de façon permanente et effective (180 jours/an). Il veille à l'administration de
l'OACI. À l'origine, il était composé de 21 membres mais progressivement ce nombre a augmenté
pour passer à 36 actuellement. Ses membres sont soumis au vote de l'Assemblée mais la
Convention de Chicago prévoit (art. 50) trois critères pour guider l'Assemblée dans cette
nomination :

 les membres sont élus de manière à assurer une représentation appropriée des États
membres d'importance majeure en matière aéronautique

 ils sont élus aussi pour mettre en avant la contribution de certains États tels que ceux qui
contribuent le plus aux facilités pour la navigation aérienne internationale (ex. : l'Islande qui
est située au niveau d'un point stratégique, au niveau de la route du pôle)

 assurer une représentation géographique de toutes les régions du monde


Ces critères visent à assurer une meilleure représentation possible des États membres.
Mission (art. 54) :

 exécuter les instructions de l'Assemblée

 informer l'Assemblée en lui fournissant des rapports

 nommer les différents comités et commissions

 gérer les finances (l'Assemblée ne peut le faire que tous les trois ans)

 élire son président pour trois ans (rééligible, il ne dispose pas du droit de vote)

 nommer son secrétaire général (CEO : chief executive officer) : il est le permanent

 élaborer les « Standards and recommended practices » qui constituent les 19 annexes
techniques de la Convention de Chicago qu'il faut tenir à jour
Quatre comités et une commission :

 commission de la navigation aérienne

 comité du transport aérien

 comité juridique

 comité financier

 comité des aides collectives au service de la navigation aérienne

Activités[modifier | modifier le code]


En 2019, l'OACI comporte 192 États membres5 et dispose de sept bureaux régionaux
(Bangkok, Dakar, Le Caire, Lima, Mexico, Nairobi et Paris) 6
L'assemblée élit tous les trois ans un conseil, formé de représentants de trente-six États. Le
conseil est assisté d'une Commission technique (Commission de Navigation aérienne) composée
de dix-neuf membres choisis pour leurs compétences. Le secrétariat de l'organisation se
compose de cinq directions (navigation aérienne, transport aérien, coopération technique,
affaires juridiques, administration).
L'aviation est devenue dans le monde un émetteur important de gaz à effet de serre et d'autres
polluants, et une source de nuisance sonore autour des aéroports. Pour réagir à ces enjeux,
en 1983, le Conseil de l'OACI a mis en place un Comité de la protection de l’environnement en
aviation (CAEP) qui a remplacé et élargi les deux anciens Comité sur le bruit des aéronefs (CAN)
et le Comité sur les émissions des moteurs d’aviation (CAEE). Ce comité comprend des
membres et observateurs7. le mandat8 et le programme de travail du comité sont édictés par le
Conseil. Le comité environnement publie un rapport annuel mis en ligne ou vendu 9. En mai 2013,
l'évènement triannuel de l’OACI a été un symposium consacré à l’aviation et aux changements
climatiques, « Pour une aviation verte »10.
Liste des présidents du conseil[modifier | modifier le code]

 Edward Warner (États-Unis) : 1947-1957

 Walter Binaghi (Argentine) : 1957-1976

 Assad Kotaite (Liban) : 1976-2006

 Roberto Kobeh González (Mexique) : 2006–2013

 Dr. Olumuyiwa Benard Aliu (Nigeria): 2013 –

Recommandations émises par l'OACI[modifier | modifier le code]


Les « annexes » à la convention de Chicago[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Annexe de l'OACI.

Liste des annexes[modifier | modifier le code]


Les normes et recommandations adoptées par l'OACI sont regroupées au sein de 19 annexes à
la convention de Chicago relative à l'aviation civile internationale :

 Annexe 1 : Licences du personnel

 Annexe 2 : Règles de l'air

 Annexe 3 : Assistance météorologique à la navigation aérienne internationale

 Annexe 4 : Cartes aéronautiques

 Annexe 5 : Unités de mesure à utiliser dans l'exploitation en vol et au sol

 Annexe 6 : Exploitation technique des aéronefs

 Annexe 7 : Marques de nationalité et d'immatriculation des aéronefs

 Annexe 8 : Navigabilité des aéronefs

 Annexe 9 : Facilitation

 Annexe 10 : Télécommunications aéronautiques

 Annexe 11 : Services de la circulation aérienne


 Annexe 12 : Recherches et sauvetage

 Annexe 13 : Enquêtes sur les accidents et incidents d'aviation

 Annexe 14 : Aérodromes

 Annexe 15 : Services d'information aéronautique

 Annexe 16 : Protection de l'environnement

 Annexe 17 : Sûreté. Protection de l'aviation civile internationale contre les actes


d'intervention illicite

 Annexe 18 : Sécurité du transport aérien des marchandises dangereuses

 Annexe 19 : Gestion de la sécurité


Les annexes 1 à 16, de caractère technique, relèvent de la direction de la navigation aérienne ;
les annexes 17 et 18 relèvent de la direction du transport aérien. La création de l'annexe 19 a été
annoncée en mars 201311.
SARPs et PANS[modifier | modifier le code]
Les spécifications élaborées par l'OACI se présentent essentiellement sous la forme de SARP ou
de PANS.
SARP : Standards And Recommended Practices[modifier | modifier le code]
Les SARPs sont les « normes et pratiques recommandées »12.

 « Une norme est toute spécification portant sur les caractéristiques physiques, la
configuration, le matériel, les performances, le personnel et les procédures, dont l'application
uniforme est reconnue nécessaire à la sécurité ou à la régularité de la navigation aérienne
internationale et à laquelle les États contractants sont tenus de se conformer en application
des dispositions de la Convention. En cas de non-conformité, une notification au Conseil est
obligatoire aux termes de l'article 38 de la Convention. »

 « Une pratique recommandée est toute spécification portant sur les caractéristiques
physiques, la configuration, le matériel, les performances, le personnel et les procédures,
dont l'application uniforme est reconnue souhaitable dans l'intérêt de la sécurité, de la
régularité ou de l'efficacité de la navigation aérienne internationale et à laquelle les États
contractants s'efforceront de se conformer en application des dispositions de la Convention.
Les États qui ne se conforment pas aux pratiques recommandées sont invités à en informer
le Conseil. »
Les SARP sont formulées en termes généraux et ne contiennent que des spécifications
essentielles. Dans le cas de systèmes complexes comme les équipements de
télécommunication, les SARP sont structurées en deux parties : des SARP essentielles, qui sont
des éléments fondamentaux à caractère règlementaire contenus dans le corps principal des
Annexes, et des spécifications techniques détaillées, qui figurent dans des appendices aux
Annexes ou dans des manuels. Les différences par rapport aux SARP notifiées par les États sont
publiées dans des suppléments aux Annexes.
PANS : Procedures for Air Navigation Services[modifier | modifier le code]
Les Procédures pour les services de la navigation aérienne comprennent des pratiques
d'exploitation et des indications trop détaillées pour faire l'objet de SARP ; elles développent
souvent les principes fondamentaux formulés dans les SARP correspondantes. Pour faire partie
des PANS, les spécifications doivent pouvoir être appliquées à l'échelle mondiale. Le Conseil
invite les États contractants à publier les différences par rapport aux PANS dans leurs
publications d'information aéronautique lorsqu'il est important que ces différences soient connues
pour assurer la sécurité de la navigation aérienne.
Normes d'émission d'oxyde d'azote[modifier | modifier le code]
Depuis 1993, l’Organisation a abaissé les normes d'émission d’oxyde d’azote de 20 %.

Code OACI[modifier | modifier le code]


Le code OACI (ou ICAO code en anglais) est un code attribué par l'Organisation de l'aviation
civile internationale (OACI, ou ICAO en anglais) à un aérodrome, une région aérienne,
une compagnie aérienne, un type d'aéronef ou une immatriculation d'aéronef.
Les codes OACI ne doivent pas être confondus avec les codes AITA. Cependant, pour les
seuls États-Unis continentaux, les codes OACI des aérodromes sont les mêmes que les codes
AITA précédés d'un « K » (le « K » est le préfixe des États-Unis). Tous les aérodromes n'ont pas
de code AITA ; seuls les aéroports ayant du trafic commercial en sont pourvus.
Des codes de quatre lettres sont également attribués à des régions d'information de vol,
les FIR (Flight information region).
L’OACI et l’AITA ont chacune leur système de codification des aéroports et compagnies
aériennes :

 La codification des aéroports de l’OACI utilise quatre lettres suivant une classification
géographique :

 le premier caractère indique une région continentale

 le deuxième caractère indique le pays ou une région du pays

 les deux caractères suivants sont attribués pays par pays

 La codification des aéroports de l’AITA utilise trois lettres mnémoniques, principalement


utilisé par les compagnies aériennes pour la nomenclature commerciale et l’information sur
les vols, la réservation de billets ou l'étiquetage et le routage des bagages et du fret. Par
exemple :

 CDG pour l'aéroport Charles de Gaulle, à Roissy.

 ORY pour Orly.


Codification des aéroports[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Code OACI des aéroports.
C'est un code de quatre lettres attribué à chaque aérodrome dans le monde. Il est utilisé par
le contrôle de la circulation aérienne ou par les centres opérationnels des compagnies aériennes,
de même que dans la rédaction des plans de vol ou des livres de bord des personnels navigants
techniques (PNT). Ces codes se trouvent dans la doc 7910 de l'OACI.
Le code OACI de chaque aérodrome est attribué selon un préfixe dépendant de sa localisation
géographique. Généralement, la première lettre désigne une région du monde, la seconde le
pays et les deux dernières l'aérodrome. Dans les plus grands pays, seule la première lettre
désigne le pays, les trois dernières l'aérodrome.
Codification des compagnies aériennes[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Codes des compagnies aériennes#Code OACI.
C'est un code de trois lettres attribué à chaque compagnie commerciale de transport aérien. À la
différence des codes AITA, ce code OACI est unique. Chaque opérateur aérien se voit
parallèlement attribuer un identifiant pour la communication radio.
Codification des aéronefs[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.
L'OACI est aussi responsable de systèmes de codification concernant les aéronefs :

 Codification des marques et modèles d'aéronefs, surtout utilisée dans les plans de vol,
quelle que soit la taille de l'appareil :

 Un Boeing 747-400 sera codifié B744.

 Un Cessna 172 : C172.


Cette codification est listée dans la doc 8643 de l'OACI13.

 Codification des immatriculations des aéronefs : chaque pays dispose d'un préfixe
alphanumérique par lequel commencent systématiquement les immatriculations des
aéronefs. Cette immatriculation est aussi utilisée en aviation générale comme indicatif
d'appel lors des communications avec le contrôle aérien, l'aviation commerciale utilisant, elle,
le code OACI des compagnies aériennes suivi du numéro de vol.

 Un aéronef immatriculé en France commence par « F » (exemple : F-ABCD).

 Un aéronef immatriculé aux États-Unis commence par « N » (exemple : N12345)

Audit externe en 2009[modifier | modifier le code]


En août 2009, la Cour des comptes française a sévèrement critiqué l'OACI, car son Bureau de la
coopération technique, responsable de tous les achats de l'organisation, « méconnaît sa situation
opérationnelle, financière et budgétaire ». Par ailleurs, la gestion des documents semble
défaillante (par exemple, documents de référence introuvables et dossiers de salariés
inexistants). De plus, l'OACI a subi une diminution de 9 % de ses revenus en 2008, ce qui la rend
financièrement précaire14.

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