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Les Abeilles

Les Abeilles
Classification
Morphologie :
 Anatomie
 Larves,
 Système digestif
 Antennes
Vie sociale de la colonie
 Acteurs de la colonie
 De l’œuf à l’insecte parfait
 Cycle biologique
 Communication
 Danse
Chiffres clés

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Comme tous les insectes, le corps de l'abeille est divisé en


trois parties:
 la tête qui porte :
deux grands yeux latéraux composés (4 000 facettes). 360 °,
o
1/80 acuité visuelle de l’homme, tb vision des formes,
vitesse de fusion 300 i/s (24 ! H lg onde 300 nanomètres (uv)
=> 600 ( 450 à 800 H
o trois yeux simples ou ocelles intensité lumineuse.
o deux antennes coudées comportant douze articles poilus,
assurent la détection des odeurs, des saveurs, des sons, des
vibrations, du gaz carbonique, de la température, de
l’humidité.
o un appareil buccal à la fois lécheur (possédant une langue)
et suceur (formant un canal aspirateur).
 le thorax formé de trois anneaux fusionnés,
o portant chacun une paire de pattes. Les six pattes de
l’abeille se terminent par deux crochets, ainsi qu’un organe
adhésif leur permettant de prendre prise sur de nombreux
types de surfaces. L’abeille utilise également une sorte de
peigne, composé de poils rigides sur ses deux pattes avant,
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pour nettoyer ses antennes. Ce nettoyage s’effectue


lorsqu’elle y glisse ses antennes et relève la tête. Les
postérieures sont particulièrement adaptées à la récolte
(brosse et peigne) et au transport (corbeille) du pollen.
o sur lesquels s'attachent deux paires d'ailes membraneuses à
nervures (rigidité). pendant le vol les postérieures, plus
petites, sont reliées aux antérieures par une vingtaine de
crochets chitineux, ce qui les rend solidaires. 500 batt/sec,
20 à 30 km/h, pèse 100 mg et porte 75 mg de charge !
o sur lesquels s'ouvre une paire de petits orifices pour la
respiration : les stigmates servant à l'inspiration.
 l'abdomen formé de sept segments dont six sont apparents et
composés de plaques rigides, une dorsale et une ventrale reliées
latéralement par une fine lame chitineuse souple. Une lame du
même type relie les segments successifs.
o Les segments 1 à 6 montrent des stigmates servant à
l'expiration.
o Les segments 3 à 6 ont sous leurs plaques ventrales des
glandes cirières.
o Chez les femelles, l'abdomen présente à son extrémité un
aiguillon venimeux (le dard) avec poche (0,3mg).

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La vie sociale de la
colonie
L’organisation d’une colonie est fascinante ; chaque abeille dépend
des autres individus, dans un système complexe. Cette société
d’insectes peut même être considérée comme un super-organisme qui
bouge, se nourrit et se reproduit, différent des individus qui le
compose.

ACTEURS DE LA COLONIE

 La reine

La reine est le seul individu femelle fertile de la colonie.


Elle a été élevée dans une cellule spéciale (cellule royale)
plus vaste et ronde et non hexagonale comme celle des
ouvrières. Elle possède un abdomen plus allongé que celui
des simples ouvrières. Ce même abdomen possède moins de
poils, lui permettant, de par sa taille, de pondre plus facilement
dans chaque alvéole

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 Les ouvrières

Ce sont les individus les plus nombreux de la colonie (plus de


40 000 en général) et ce sont des femelles stériles dont le
fonctionnement ovarien est bloqué. Une reine peut vivre
jusqu'à cinq ans tandis qu'une ouvrière d'hiver vit quelques
mois et une ouvrière d'été quelques semaines seulement.

 Les faux-bourdons

Les mâles, appelés aussi faux-bourdons. On en compte


environ 2 500 par colonie, ils proviennent du développement
d'ovules non fécondés. Ils ne sortent habituellement que
pour la période de reproduction. Il arrive que l'on observe
jusqu'à vingt-cinq mille abeilles mâles rassemblées pour se

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disputer une reine qui aura une douzaine d'accouplement se


terminant par l'éclatement du mâle.

DE L’ŒUF L’INSECTE

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CYCLE BIOLOGIQUE

- grandes étapes qui conditionnent la vie de la colonie, fonction


des saisons et de l’environnement,
- cycles sous influences (latitudes, génétique),
- abeilles d’été, vie très courte, abeilles d’hiver peuvent vivre
près de 6 mois,

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REGULATION ET COMMUNICATION DE LA
COLONIE

Deux modes de communication principaux existent chez les


abeilles. L'un à base de phéromones entre la reine et les
ouvrières assure la cohésion de la colonie, l'autre à base de
contacts antennaires et de danses permet aux ouvrières de
s'informer sur les sources de nourriture.

 Les phéromones

Les phéromones sont des substances chimiques émises par de


nombreux animaux et qui agissent comme des messages
olfactifs sur des individus de la même espèce. Les mammifères
et les reptiles captent ces odeurs par l’intermédiaire d’un
organe situé sous la surface intérieure du nez, tandis que les
insectes les captent grâce aux antennes. Chez les abeilles, les
phéromones sont dispensées par une glande spécifique
(glande de Nassanov), située sur la face dorsale de
l’abdomen. Les substances émises ont de nombreuses fonctions.
Elles peuvent agir sur le comportement (phéromones
incitatrices) ou sur la biologie (phéromones modificatrices).

 Les phéromones de territoire ou de marquage servent à


délimiter l’environnement dans lequel évolue une colonie.
 Les phéromones d’alarme sont libérées en cas d’agression et
permettent de coordonner la fuite des butineuses ou l’attaque
du prédateur. Elles sont également utilisées pour battre le
rappel des insectes égarés ou les ouvrières effectuant leurs
premiers vols de reconnaissance.
 Les phéromones sexuelles indiquent la disponibilité des
femelles (jeunes reines) à être fécondées.
 Les phéromones royales de la reine ont plusieurs origines et
diverses utilités. Celles produites par les glandes mandibulaires,
aisément dispersées au sein de la ruche par échange de
nourriture inhibe les abeilles en empêchant la construction

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d’autres alvéoles royales et donc l’essaimage, et bloque le


fonctionnement ovarien des ouvrières.

 Les échanges d'information entre ouvrières

La découverte de nourriture est d'abord le fait de quelques


butineuses. Une butineuse qui a trouvé une source de nourriture
intéressante est capable, à son retour, d'informer d'autres
abeilles sur la nature et la localisation de sa découverte. Cette
transmission d'informations élaborées sur le milieu est l'une
des caractéristiques remarquables de la vie sociale des abeilles
à miel.

 La danse des abeilles

C'est à Karl von Frisch (1886 - 1982), dans son ouvrage Vie et
mœurs des abeilles, que l'on doit la description et la
compréhension des « danses » des abeilles. Elle émet également
avec ses ailes un son particulier et transmet l'odeur du nectar.
Les réceptrices restent en contact avec la danseuse. Ces
danses exécutées sur les rayons d'alvéoles sont d'autant plus
vives et de longue durée que le nectar est abondant et riche en
sucre. Alertées, les abeilles jusque-là inactives s'envolent à la
recherche de la nourriture.

Lorsque l'exploratrice effectue une danse en rond, cela indique


que la source de nectar est proche (dans un rayon d'environ 40
m). La découvreuse décrit un cercle en tournant sur elle-même à
un rythme très rapide (8 à 10 tours en 15 secondes) puis fait un
demi-cercle en sens inverse. Les autres abeilles qui suivent la
danseuse en la palpant avec leurs antennes détectent le parfum
de la source de nectar dont son corps est imprégné et quittent
alors la colonie à la recherche de la source de nourriture,
guidées par l'odeur des fleurs à exploiter.

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Conduite de Ruches
Introduction
 Politique
 Environnement, contraintes
 Saison apicole
 Facteurs influençant la colonie
Travaux apicoles
 Hiver
 Printemps
 Eté
 Automne
Suivi des Miellées
Transhumance

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Conduite des
Ruches
GENERALITES,

La conduite des ruches est fonction de :

 Apiculteur
 Ses objectifs (cheptel, production, mode d’exploitation)
 Son programme d’action, sa disponibilité,
 Sa méthode, sa compétence
 Abeille
 Race,
 Caractéristiques, physiologie,
 Environnement
 Climat, météo,
 Floraison, cultures,
La conduite « moderne » doit tenir compte des contraintes et
de l’évolution du contexte apicole des dernières années :
 Flore : monoculture, produits phytosanitaires, OGM,
urbanisation, …
 Varroa : parasite de l’abeille,
 Contraintes législatives, réglementaires (sanitaires,
étiquetage,
 Saison apicole
2 approches :
 - calendaire, du printemps à l’hiver

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 - d’automne à la fin de l’été « demain se prépare


aujourd’hui ! »

TRAVAUX APICOLES

 Travaux d’hiver
 Ruchers
 -nettoyer abords, couper branches, clôture,…
 surveiller poids, ruches (toit, trous, …)
 Vente de miel
 Marchés, prospection, …
 Matériel
 Nettoyage, réparation, peinture,
 Cadres, fonte, cirage,
 Inventaire
 : achats, fabrication,
 Formation
 Cours,
 Lecture,
 Séminaires
 Administration
 Déclaration des ruches, transhumances,
 Registre d’élevage
 Adhésion syndicats,
 Abonnements revues,
 Assurances,

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 Travaux de printemps
Objectifs : faire le bilan de l’hivernage, des perspectives de
l’année à venir grâce à :

 Trou de vol : critères d’observation ;


 Sortie d’abeilles : Forte, Moyennes, Faibles,
 Rentrée de pollen : F/M/F
 Etat Sanitaire : déjections, cadavres, odeurs,
 Provisions : apports éventuels
 Visite : la plus importante de l’année !!!
Doit permettre de répondre aux nombreuses questions : que
se passe-t-il, que dois je faire, comment conduire la ruche
(individuelle, collective), …
 Conditions :
o Floraison saules,
o T > 15°
o Calme, sans vent
 Matériel :
o Changement planchers, langes,
o Changement cadres moisis, noirs,
 Examen des cadres
o Etat des cires,
o Provisions,
o Couvain, Abeilles,
o Marquage des reines
 Etat du couvain
o Compact, serré, Dispersé, mosaique
o Opercules bombés, affaissés, mâles,
o Odeur, traces de déjections,
voir tableau

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Rappel :
Pour produire du miel il faut que 3 conditions soient réunies en
même temps :
- butineuses en quantité maximum,
- fleurs mellifères épanouies, en surface
importantes,
- conditions climatiques favorables,

L’apiculteur peut intervenir sur la


- 1ère condition,
- prévoir la 2ème,
- ne maîtrise pas la 3ème

En conséquence, il faut stimuler la production massive de


butineuses à temps : 40 à 60 j avant le début de la miellée !

 Travaux d’Eté

C’est le sommet de la saison apicole au solstice,

 Suivi du développement des ruches


 Egalisation,
 Remérage,
 Pose hausses, cires gaufrées,
 Transhumance, voir tableau
 Pastorale, pollinisation, hivernale
 Mode de transport (ouvert/fermé),
 Sites, réglementation,
 Elevage royal (essaimage)
 Orphelinage
 Blocage de ponte
 Cellules royales (essaimage, supersédure, sauveté),
 Elevage reines
o Essaim artificiel, division,
o Picking

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 Travaux d’Automne

 Retour de transhumance

 Récolte
 Pas de pillage (détresse /santé, agressivité)
 Miel mûr
 Période, météo
 Méthode : cadre/cadre, hausse, chasse
 Pillage
 Extraction
o Désoperculation
o Extraction
o Filtration, maturation,
 Stockage miel

 Visite d’automne
 Enlèvement des hausses
 Contrôle de la situation (miel, miellat, pollen, couvain,
état sanitaire,…)
 Réunions,
 Nourrissement (sirop), pillage,
 Traitements sanitaires

 Stockage hausses
 Léchage des cadres
 Tri, fonte

ANNEXES

Transhumance
Facteurs influençant la colonie
Tableaux des miellées
Calendrier des travaux

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Transhumances
Définition :
Consiste à transporter des ruches dans le but d’obtenir davantage
de miel, de pollen en amenant les ruches d’un lieu où les floraisons
se terminent vers un autre endroit où des plantes vont s’épanouir.

La transhumance dépend du climat, de l’altitude ou des secrétions


mellifères.

Techniques :
Matériels

Pratique des transports


Réglementation
Pollinisation

Installation des ruchers

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Préparation des ruches :

Chargement sur le véhicule

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Transhumances

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Période : Travail de l'apiculteur :

Pendant que les abeilles hivernent, l’apiculteur répare et nettoie tout le


Hiver matériel apicole (ruches, hausses, …).
Il en profite aussi pour conditionner et vendre son miel.
Les abeilles commencent leurs développement au printemps, l’apiculteur
doit faire le tour de ses ruches afin de s’assurer de leurs développements
Mars (force, état sanitaire, quantité de nourriture, …). Il sélectionne les
colonies qui seront aptes à produire et supprime les autres.
Première transhumance afin de rechercher les ruches qui ont hivernées
Début avril
dans l’Hérault (34).

Pose des premières hausses pour que les abeilles commencent à stocker
Avril
le premier cru de miel de la saison.
Mi-avril Début de l’élevage de reines.

Afin que les ruches n’essaiment pas, l’apiculteur retire des cadres de
couvains et des abeilles de ses ruches pour créer de nouvelles colonies en
Début mai
leur ajoutant les reines préalablement élevées. (il crée des essaims
artificiels)

Au fur et à mesure de la miellée l’apiculteur continu d’empiler des hausses


Mai
sur ses ruches, les abeilles n’ont plus qu’à les remplir !

Une fois la miellée terminée, les hausses sont récoltées, ramenées à la


Fin mai
miellerie pour être extraites.
Début juin Transhumance vers les acacias (dans les Vosges et la Meuse).
Juin Création d’essaims artificiels avec de nouvelles reines.

Au courant de la miellée d’acacia, le principe reste le même, des hausses


sont posées sur les ruches, puis récoltées et extraites une fois la miellée
Fin Juin terminée.
Ensuite, les ruches sont re-transhumées vers la Meuse, là où de nouvelles
fleurs les attendent.
Début
Création d’essaims artificiels avec de nouvelles reines.
juillet

Une nouvelle miellée commence, des hausses sont posées, puis récoltées
Juillet
et extraites.

Transhumance vers les sapins dans le massif des Vosges.


Le miel de sapin est l’un des plus rare, suivant les années il donne plus ou
Juillet et
aout moins bien. Comme les autres miels, il est récolté et extrait à la fin de la
miellée.
Puis les ruches retrouvent leurs emplacements d’origine dans la Meuse.

Dernière transhumance vers l’Hérault (34), pour bénéficier du climat et


Septembre d’une miellée d’arbousier, les nouvelles colonies créées au mois de juillet
y sont déplacées.
Une fois toutes les récoltes terminées, les ruches sont préparées à
l’hivernage:
Elles sont traitées contre le Varroa (parasite de l’abeille).
Septembre
Puis chaque ruche est pesée et nourrie. Les entrées sont réduites (pour
et octobre
protéger les abeilles des souris), une pierre est posée sur le toit (afin que
le vent ne découvre pas la ruche) et l’apiculteur souhaite de bonnes
vacances à ses abeilles !!!

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Père Adam
Notes
L’apiculture extensive et l’usage d’équipement apicole moderne sont généralement limités à
la population française. Les apiculteurs commerciaux progressistes sont partisans de
l’hybride italienne. Les ruches sont de modèle Langstroth ou Dadant. Les énormes étendues
d’agrumes, surtout orangers, fournissent la principale source de nectar. Des récoltes
extraordinaires sont réalisées lorsque la saison est favorable et la conduite experte. Des
rendements considérables sont obtenus également de l’eucalyptus, du romarin, du thym, de la
lavande et de quantité d’autres sources secondaires. L’apiculture pastorale est largement
pratiquée par les professionnels.

L’apiculture des indigènes est ce qu’on peut imaginer de plus simple et de plus primitif.
D’un bout à l’autre de l’Algérie, nous n’avons rencontré aucun autre modèle de ruche
primitive que celle qui est confectionnée de tiges de Ferula. La Ferula thyrsiflora pousse
partout à profusion et atteint une taille gigantesque. Elle donne le matériel économique par
excellence pour des ruches les tiges mûres sont récoltées à l’automne et une ruche complète
revient à environ 75 francs français (anciens!). En cours de route, nous avons fréquemment
croisé des chameaux et mulets se rendant au marché, chargés de ruches de ce modèle. Malgré
la méthode primitive, l’Arabe fait des récoltes qui ne le cèdent en rien à celles de certains
pays d’Europe où l’équipement et la conduite du rucher sont évolués. Sauf ce que peut lui
coûter la ruche, l’arabe ne dépense rien pour produire son miel.

En Sicile, où l’usage des ruches Ferula est aussi répandu, il est prévu une certaine protection
contre le soleil et la pluie. Les ruches y sont proprement rangées en couches de quatre ou cinq
superposées, avec jusqu’à vingt ruches côte à côte, le tout formant un bloc énorme de ruches.
En outre, un hangar ouvert offre une certaine protection contre les extrêmes de la température
et les pluies torrentielles. Dans un rucher arabe primitif, rien de cet arrangement ordonné et
de ces précautions élémentaires. Généralement, les ruches en Ferula sont éparses à même le
sol, à l’abandon et souvent en ruine. Les abeilles, ainsi exposées aux éléments, n’ont qu’à
prospérer ou périr. Et pourtant, outre des extrêmes de température et des pluies torrentielles,
il leur faut faire face à une armée d’ennemis telle qu’il ne s’en trouve peut-être pas de pareille
ailleurs dans le monde entier. Au cours des temps, dans cette ambiance, la Nature a modelé la
tellienne telle que nous la connaissons. Mais, comme il est si souvent de règle là où l’on
trouve des qualités exceptionnelles, celles-ci mêmes sont à l’origine de certaines graves
imperfections.

Avec une subtile unanimité, tous les traités sur lesquels j’ai pu mettre la main mentionnent la
tellienne en termes péjoratifs. Cela se résume globalement à l’appréciation et à la
recommandation : « une race inférieure à peu près en tout point, à ne jamais importer où que
ce soit ». Pourtant plus de vingt ans se sont écoulés depuis que Frank BENTON recueillait
ses premières reines en Tunisie et, comme cela arrive si souvent, ce qu’en un temps on a
rejeté comme sans valeur s’est révélé par la suite précieux à l’extrême, une fois mieux connu.
La tellienne est sans valeur pour l’apiculteur amateur, soit. Mais il ne subsiste guère de doute

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qu’elle est une des races ayant le plus de valeur en vue du métissage. Les services qu’elle est
apte à rendre en cela dépendront largement du soin mis dans le choix de la colonie d’élevage
et — ceci tout aussi important — du soin avec lequel il sera procédé au croisement pour
provoquer l’épanouissement des meilleures qualités de la race.

La tellienne pure est noire — noir jais, oserait-on dire —, plus noire que la « Nigra »
d’origine suisse. Ce noir est accentué par la rareté de tomentum et de poil. Elle est peut-être
un rien plus grande que sa cousine germaine l’Apis mellifera var. sicula de Sicile. Les reines
sont de couleur plus uniforme que celles d’aucune race d’Europe, noir jais, longues et minces,
et fort pointues, à la différence de l’italienne dodue ou de la pesante carniolienne.

Tant reines qu’ouvrières sont vite en mouvement et capables de nervosité extrême lors des
manipulations. De fait, quand on ouvre une ruche, les abeilles ont tendance à entrer en
ébullition et à faire le carrousel de façon inquiétante dans la chambre à couvain. Mais
calmées après quelques minutes de paix, elles se soumettront aux manipulations aussi
docilement que toute abeille commune d’Europe septentrionale. Elles peuvent avoir mauvais
caractère, mais pas plus que les abeilles noires du midi de la France qu’on avait l’habitude
d’importer en si grande quantité dans mon pays. Tout en étant tombé sur des lignées
extrêmement coriaces au cours de nos recherches, nous avons découvert ailleurs quelques
lignées maniables au plus haut degré.

Suivant mon estimation, les défauts les plus sérieux de la tellienne sont :

1. tendance extrême à l’essaimage,


2. forte accessibilité aux maladies du couvain,
3. recours généreux à la propolis,
4. operculation aqueuse.

En regard de ces défauts, sa vitalité, sa fertilité, sa puissance comme butineuse restent


inégalées.

L’extrême propension à l’essaimage tient indubitablement à l’extrême vitalité et fertilité.


La réceptivité innée et prononcée aux maladies du couvain est un défaut commun à presque
toutes les variétés de l’abeille noire d’Europe, en particulier de la française. Mais elle est plus
accentuée encore que chez la française. En réalité, ces deux races ont beaucoup de traits
communs, p. ex. la débauche de propolis. On retrouve une relation étroite entre les deux dans
tous les caractères — operculation exceptée — mais les qualités sont plus marquées chez la
tellienne.

La fécondité de la tellienne est remarquable. Mais l’extrême fertilité est sans intérêt si elle
ne s’accompagne pas d’un degré élevé d’activité, et c’est en cela que la tellienne dépasse
toute autre race. En outre, de cette activité découle toute une série de propriétés désirables :
longévité, robustesse, puissance du vol, etc. Des observations faites en 1953 m’amènent à
penser que la tellienne est l’abeille ayant la plus longue vie. J’ai aussi noté qu’elle garde son

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activité à des températures auxquelles nulle autre abeille ne mettrait le nez à la porte, pas
même la carniolienne.

Comme déjà signalé, la tellienne n’a pas seulement à affronter des variations extrêmes en fait
de conditions climatiques, il lui faut faire face aussi aux ravages d’ennemis innombrables.
L’énorme escarboucle noir, cetonia opaca, inconnu en Europe du Nord, la menace
constamment, prêt à ruiner les rayons s’il parvient à s’introduire dans la ruche. Les abeilles
paraissent bien n’avoir rien à opposer à cet ennemi. Pas plus, du reste, qu’au merops
superciliosus, ce vorace mangeur d’abeilles aux joues bleues, un des plus délicieux oiseaux de
la création — mais un ennemi mortel de l’abeille. Cet oiseau se nourrit d’abeilles, bien qu’il
gobe à l’occasion une guêpe ou deux. Et, ce qui complique les choses, c’est qu’il ne vit pas
isolé, mais en volées qui en comptent jusqu’à cent. On estime qu’une bande de l’espèce
consomme sa livre d’abeilles chaque jour. Heureusement cet oiseau émigre en septembre
vers le cap de Bonne Espérance, mais il réapparaît en mars. Le frelon d’Orient sévit en plein
en Afrique du Nord ; néanmoins c’est la fourmi aveugle — dorylus fulvas — qui est à
considérer comme l’ennemi le plus sournois. Rongeant un trou à travers la planche du fond,
sans qu’on s’en aperçoive, cet insecte passe dans la ruche et, avant que le maître ne se soit
rendu compte que quelque chose ne va pas, la colonie a péri et l’envahisseur a disparu.

Il y a constamment des lézards et crapauds autour des ruches. Quand on soulève le toit d’une
ruche, il n’est pas rare d’en voir s’échapper un flot de lézards. La fausse teigne constitue un
problème sérieux dans tout pays subtropical ; toute colonie sans résistance, ou incapable de
garder ses effectifs durant les mois d’été, a peu de chance d’échapper à la destruction à la
suite de ses ravages.

On assure souvent que 1es colonies de telliennes présentent couramment le phénomène de la


production de femelles parthénogénétiques ou sans paternité. Jusqu’ici je n’ai rien découvert
à l’appui de cette opinion.

Notre enquête en Algérie n’aurait pas été complète sans l’exploration des oasis du Sahara.
Nous y aurions perdu une des meilleures occasions offertes par la Nature d’étudier les effets
de multiples siècles de consanguinité sur l’abeille. En outre, tout incitait à penser que, dans
l’isolement complet d’une oasis, il serait trouvé une lignée d’un type apte au métissage. Bien
qu’à court de temps, nous décidâmes de visiter Laghouat, Ghardaïa, Bou-Saada et, avec un
peu de chance, peut-être l’une ou l’autre oasis moins connue.

Depuis mon arrivée en Afrique du Nord, j’avais vu beaucoup de la merveilleuse flore de


l’Algérie : touffes éclatantes d’immaculées asphodèles, larges surfaces tapissées de soucis
indigènes, calendula algeriensis, ou masses énormes d’oxalis corniculata rubra et variabilis,
bouquets géants de l’éclatante erica arborea, et du thym mauve, bleu et pourpre. Il se peut
que les districts primitifs du littoral méditerranéen contiennent la concentration la plus
sensationnelle de fleurs sauvages. Les sources à nectar les plus importantes de la jungle
subtropicale sont le romarin et la lavande — lavendula stacchas — qui prospèrent ici comme
nulle part ailleurs. Mais, sur notre route vers le Sahara, nous découvrîmes une flore sauvage
totalement différente. En pleine gloire printanière éphémère : un tapis épais s’étendant dans
toutes les directions jusqu’à l’horizon. L’air embaumait lourdement la douce senteur du miel,
et le va-et-vient des insectes donnait l’impression d’un grand nombre d’essaims croisant par-

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dessus nos têtes. Mais il n’y avait pas d’abeilles parmi cette foule. Dans ces régions
désolées, elles ne pourraient survivre au bref et brillant enchantement du printemps.

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Elevage Royal
Sélection
 Définition
 Sélection massale
 Principes de sélection
 Critères
 Tableau de suivi
Essaimage Naturel
Essaimage artificiel
 Généralités
 Techniques
 Contrôles
 Soins à l’arrivée
Elevage royal
 Rappel du cycle de l’œuf à la reine,
 Méthode simple, sans prélèvement
 Starter ouvert
 Greffage.
 Finisseur
 Introduction des reines.
 Le nucleus et la Ruchette de fécondation.
Code des Couleurs
Rucher d’élevage

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Conduite des
Ruches
GENERALITES,

La conduite des ruches est fonction de :

 Apiculteur
 Ses objectifs (cheptel, production, mode d’exploitation)
 Son programme d’action, sa disponibilité,
 Sa méthode, sa compétence
 Abeille
 Race,
 Caractéristiques, physiologie,
 Environnement
 Climat, météo,
 Floraison, cultures,
La conduite « moderne » doit tenir compte des contraintes et
de l’évolution du contexte apicole des dernières années :
 Flore : monoculture, produits phytosanitaires, OGM,
urbanisation, …
 Varroa : parasite de l’abeille,
 Contraintes législatives, réglementaires (sanitaires,
étiquetage,
 Saison apicole
2 approches :
 - calendaire, du printemps à l’hiver

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 - d’automne à la fin de l’été « demain se prépare


aujourd’hui ! »

TRAVAUX APICOLES

 Travaux d’hiver
 Ruchers
 -nettoyer abords, couper branches, clôture,…
 surveiller poids, ruches (toit, trous, …)
 Vente de miel
 Marchés, prospection, …
 Matériel
 Nettoyage, réparation, peinture,
 Cadres, fonte, cirage,
 Inventaire
 : achats, fabrication,
 Formation
 Cours,
 Lecture,
 Séminaires
 Administration
 Déclaration des ruches, transhumances,
 Registre d’élevage
 Adhésion syndicats,
 Abonnements revues,
 Assurances,

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 Travaux de printemps
Objectifs : faire le bilan de l’hivernage, des perspectives de
l’année à venir grâce à :

 Trou de vol : critères d’observation ;


 Sortie d’abeilles : Forte, Moyennes, Faibles,
 Rentrée de pollen : F/M/F
 Etat Sanitaire : déjections, cadavres, odeurs,
 Provisions : apports éventuels
 Visite : la plus importante de l’année !!!
Doit permettre de répondre aux nombreuses questions : que
se passe-t-il, que dois je faire, comment conduire la ruche
(individuelle, collective), …
 Conditions :
o Floraison saules,
o T > 15°
o Calme, sans vent
 Matériel :
o Changement planchers, langes,
o Changement cadres moisis, noirs,
 Examen des cadres
o Etat des cires,
o Provisions,
o Couvain, Abeilles,
o Marquage des reines
 Etat du couvain
o Compact, serré, Dispersé, mosaique
o Opercules bombés, affaissés, mâles,
o Odeur, traces de déjections,
voir tableau

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Rappel :
Pour produire du miel il faut que 3 conditions soient réunies en
même temps :
- butineuses en quantité maximum,
- fleurs mellifères épanouies, en surface
importantes,
- conditions climatiques favorables,

L’apiculteur peut intervenir sur la


- 1ère condition,
- prévoir la 2ème,
- ne maîtrise pas la 3ème

En conséquence, il faut stimuler la production massive de


butineuses à temps : 40 à 60 j avant le début de la miellée !

 Travaux d’Eté

C’est le sommet de la saison apicole au solstice,

 Suivi du développement des ruches


 Egalisation,
 Remérage,
 Pose hausses, cires gaufrées,
 Transhumance, voir tableau
 Pastorale, pollinisation, hivernale
 Mode de transport (ouvert/fermé),
 Sites, réglementation,
 Elevage royal (essaimage)
 Orphelinage
 Blocage de ponte
 Cellules royales (essaimage, supersédure, sauveté),
 Elevage reines
o Essaim artificiel, division,
o Picking

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 Travaux d’Automne

 Retour de transhumance

 Récolte
 Pas de pillage (détresse /santé, agressivité)
 Miel mûr
 Période, météo
 Méthode : cadre/cadre, hausse, chasse
 Pillage
 Extraction
o Désoperculation
o Extraction
o Filtration, maturation,
 Stockage miel

 Visite d’automne
 Enlèvement des hausses
 Contrôle de la situation (miel, miellat, pollen, couvain,
état sanitaire,…)
 Réunions,
 Nourrissement (sirop), pillage,
 Traitements sanitaires

 Stockage hausses
 Léchage des cadres
 Tri, fonte

ANNEXES

Transhumance
Facteurs influençant la colonie
Tableaux des miellées
Calendrier des travaux

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LA SELECTION
Ce chapitre est un des plus important pour l’apiculteur et la partie la
plus délicate, celle qui demande suivi sérieux, compétence et
patience.
C’est l’œuvre de toute la vie d’un apiculteur, il n’y a jamais de fin,
c’est une continuité.

Définition :

La sélection est un choix : c’est l’action de choisir les individus


qui conviennent le mieux en vue d’une utilisation donnée.
En élevage, la sélection consiste à rechercher les individus
possédant les caractères, les aptitudes que l’on désire retrouver
dans leur descendance.

Sélection naturelle

Indépendante de l’homme, c’est elle à pour résultats d’éliminer


les sujets faibles, malades, inadaptés au milieu d’origine et qui
permet le développement et la prolifération des plus forts, des
mieux adaptés.

Sélection artificielle

Elle a pour but l’obtention par l’homme, d’individus possédant les


qualités déterminées jugées utiles par l’homme.

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1. La sélection massale ou phénotypique:

La "massale", tout le monde la pratique sans le savoir comme


Jourdain et sa prose.
C'est la reproduction d'après jugement de leur caractère
extérieur et application de leurs propres performances.
La sélection massale est la forme la plus simple de sélection ; elle
consiste à reproduire entre eux les éléments les meilleurs et à
supprimer systématiquement les éléments déficients.

La sélection est pratiquée de manière constante sur chaque


rucher. Elle fournit à l'apiculteur les souches pour élever les
reines et les faux-bourdons. Une sélection rigoureuse s'impose.
Seules environ 10 à 15 % de ruches composant le rucher sont
retenues sur un nombre de critères limité pour assurer à
l'apiculteur un cheptel qui se rapproche le plus vers des qualités
recherchées. L'apiculteur doit donc constamment rechercher les
meilleures colonies. La comparaison entre les colonies doit être
fiable, elles doivent rester de préférence sur place. Si tel n'est
pas le cas (transhumance) les colonies comparées doivent
connaître les mêmes contraintes, avoir été soumises aux mêmes
sollicitations, climatiques, miellée etc.

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Erreurs de qualification des lignées.

Deux "effets", deux causes :


Effet dérive :
Dans un rucher en ligne, les ruches de rive sont gonflées par un
pourcentage variable de butineuses des ruches centrales, les
résultats de récolte sont ainsi complètement faussés. Solution :
brisons les lignes droites, disposons les ruches en épis, en
carrés ou en grands ronds, jouons sur les hauteurs des supports
et sur les couleurs des façades.
Effet rucher:
Un rucher, situé à dix kilomètres d'un second, à reçu un bel
orage sur la miellée de bruyère et ses ruches ont ainsi le moitié
de récolte sans pour autant être les plus mauvaises.
Comment distinguer la (les) meilleure(s) colonie(s) des deux
ruchers ?
Solution : un peu de mathématiques de niveau cours
élémentaire, et nous limiterons sérieusement la perversité de la
chose. Il suffit de retenir pour chaque ruche, non pas le
nombre de kilogrammes qu'elle a récolté, mais un chiffre
représentant la moyenne de récolte du rucher moins sa propre
récolte. Appelons-le "chiffre de la production ajustée" ou plus
simplement "chiffre ajusté". Les ruches qui obtiendront le
"chiffre ajusté" égal à zéro ne seront pas "nulles" mais
simplement "moyennes". Celles qui obtiendront un "chiffre
ajusté" négatif, par exemple -7, auront récolté 7 kilogrammes
de moins que les ruches "moyennes" du rucher. Enfin celle qui
parviendra au "chiffre ajusté" positif le plus haut sera la
meilleure du rucher. Un truc à surtout bien assimiler : ce n'est
pas la ruche qui atteint le record en miel sur une miellée qui est
la plus forte de tout le cheptel (donc tous ruchers confondus),
mais celle qui a son "chiffre ajusté" le plus haut. En clair, cela
signifie, par exemple, qu'une ruche qui a récolté 25 Kg et qui a
un "chiffre ajusté" de 15 est meilleure qu'une ruche qui a
récolté 40 Kg mais qui ne possède qu'un chiffre ajusté de 2.

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D'autant plus vrai si cela se vérifie sur plusieurs miellées. Il


faudra aussi tenir compte des essaimages naturels ou
artificiels en ajoutant +5 au chiffre ajusté des ruches ainsi
ponctionnées.

2. La sélection généalogique:

La sélection généalogique est utilisée pour détenir des races


pures, et qui répondent à des critères de sélection stricte.

Cette sélection rigoureuse permet de croiser avec d'autres


souches pures ou non pour obtenir des colonies F1.

La fécondation par insémination est une obligation pour cette


forme de sélection.

L'idéal, bien sûr, reste pour le


moment Insémination Artificielle

Les principes de sélection:

Nous entrons avec ce sujet dans la complexité de la génétique.


Retenons deux points importants pour cerner tant soit peu ce
domaine.

1 – les lois de Grégor Mendel, qui en observant la descendance des


divers croisements arrive à distinguer le caractère d'un individu de
l'unité hérité des parents. La descendance hérite donc des traits
caractériels de ses deux parents. La génétique moderne déterminera
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que les chromosomes sont présents par paires d'éléments


homologues dont l'un est d'origine paternelle, l'autre maternelle.

2 – Les lois de la parthénogenèse, définie par Richard Oven en 1849


c'est la possibilité laissée à des individus de se multiplier sans
copulation, sans fécondation.

Il existe 3 types de parthénogenèse:


- Deutérotoque, reproduction d'individus des deux sexes sans
fécondation.
- Thélytoque, reproduction de femelles sans fécondation.
- Arrhénotoque, reproduction de mâles sans fécondation.

C'est cette dernière forme de reproduction qui nous intéresse. Il


faut mettre en évidence la différentiation dans la conception des 3
castes présentes dans la ruche. La reine et les ouvrières sont des
femelles, elles sont issues d'un œuf (ovule fécondé). La
détermination entre reine et ouvrière s'effectuant par la quantité de
gelée royale que les abeilles donnent aux larves. Si elle est abondante
la larve donnera naissance à une reine, si elle est mesurée ce sera une
ouvrière.

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La conception des faux-bourdons en est tout autre, lorsque la reine


se trouve sur une cellule de mâle, elle pond un ovule et non un œuf. De
ce fait, il manque au faux-bourdon une paire d'élément
chromosomique (celle du père), il détiendra uniquement les 16
chromosomes de la mère, contrairement aux ouvrières et la reine qui
en ont 32, (16 chromosomes maternels, 16 chromosomes paternels).
Le faux-bourdon n'a pas de père mais une mère.

Cette dernière est issue d'une union entre une reine et d'un faux-
bourdon. La lignée directe pour le faux-bourdon sera par
conséquent :

Faux bourdon

Sa mère : Reine

Mère Père
Grands-parents :

Arrière-grands-parents : Mère Père Mère

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Ainsi le mâle a une mère, 2 grands-parents et 3 arrières-grands-


parents.

Pour la sélection massale on distingue :

- des critères de différentiation physiques (langue, couleur, pilosité,


index cubital, tomentum
- des critères de comportement.

Critères de comportement

Les différentes observations à effectuer au cours de l'année:

1 - La récolte, rendement, rentrés de pollen, retenir les populations


qui ont le plus grand instinct d’amassage.

2 - Etat sanitaire, absence de maladies.


3 - Colonies douces, peu agressives.

4 - Tenue des cadres par les abeilles.

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Observations de début de printemps:

5 - Sortie d'hiver et la gestion réserve / couvain, s’il y a reste de


nourriture qui permet d'affronter les retours de froid et les
manques de miellés au cours du printemps.

6 - Le développement de la colonie début printemps (rapide pour


profiter des premières miellés ou l’inverse).

7 - La régularité de la ponte de la reine, le couvain est-il groupé ou au


contraire disséminé sur les cadres.

8 - Propreté, cadres, ruche, plateau.

Observations au cours du printemps:

9 - Mise à profit des premières miellées pour développer couvain et


effectuer les premières réserves.

10 - Colonie qui est le moins enclin à l'essaimage.

Observations d’été :

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11 - L’activité de la colonie, son rendement, son développement,


tendance ou non aux maladies (couvain plâtré, maladie noire…).

Observations d’automne :

12 - Les colonies qui prennent bien les provisions d’hiver.

13 - Ponte de la reine et la force de la colonie.

Observations d’hiver :
13 - Les colonies qui sont actives par temps clément, vol de propreté,
Noter les colonies qui répondent en positif à ces critères elles feront
partie de la sélection, ne retenir en aucun cas les autres colonies.

Le tableau suivant donne les critères ainsi que la valeur de note à


donner :

Qualités 3 2 1 0
Propreté. Très propre. Moyen. Peu nettoyé. Sale.
Forment de
Très bonne
Tenue cadre. Agitées. petites S'envolent.
tenue.
grappes.
Se travaillent
Fumée Difficile à
Douceur. avec peu de Attaquent.
nécessaire. manipuler.
fumée.
Apparition de
Manque de Diverses
Santé. Excellente. maladie
vigueur. maladies.
(nosémose).

Rajouter en période printanière:

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Edifie des
Pas Edifie des
cellules
d’essaimage cellules Essaimage
Essaimage après les
ou Presque très en précoce
premiers
nul retard
essaimages

Rajouter en période de miellé:

Rendement. Exceptionnel. Bon. Moyen. Faible ou Nul.

Rajouter en période d’hivernage :

Excellent bon
Hivernage. développement Moyen. Difficultés. Mauvais.
printanier.

Ne pas sélectionner si note inférieure à 12.

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Tableau de sélection

Au cours des visites notez les ruches puis effectuez le total des
points.
Pour la sélection faire la moyenne et choisir la ou les ruches qui ont la
plus haute moyenne.

Date de visite :…………


Rucher :……………… .Température :……Temps :…………………………………..

Tenue Essaimage

Rendement Propreté de Douceur Santé Total
Ruche
cadre Hivernage

Miellée :………………………….Force de la ruche :………………………

Rappel :

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Pour effectuer une sélection efficace mettre les colonies qui sont
observées dans les mêmes conditions : même emplacements, même
miellées, reines du même âge, etc.… .

Essaimage naturel

GENERALITES, BUTS

L’essaimage naturel est le départ définitif d’un groupe d’abeilles


qui vont s’établir ailleurs.

L’essaimage naturel est un caractère héréditaire plus ou moins


marqué.

L’apiculteur simpliste propage les souches essaimeuses en


conservant les essaims !

L’apiculture moderne évite la division naturelle et la remplace par


l’essaimage artificiel pour s’efforcer à diriger la production de
ses abeilles au détriment des essaims spontanés.

Phases de l’essaimage naturel

Au printemps, généralement dans les ruches dont la reine est


âgée, les ouvrières construisent des alvéoles royaux où la mère
pond ; les larves abondamment nourries de gelée royale
deviendront des reines.

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Pendant la préparation de l’essaimage, la reine cesse la ponte,


l’activité se réduit, les abeilles paraissent désoeuvrées, font la
barbe ; c’est la fièvre de l’essaimage !

Dès le départ, les abeilles oublient leur ruche d’origine pouyr


adapter le nouvel emplacement et s’organisent en abeilles
d’intérieur (cirières, nourrices, …) et de vol.

Dans la souche, la 1ère reine éclose tue ses sœurs avant leur
sortie des cellules royales ou leur livre combat. Lorsqu’elle tolère
ses sœurs ou inhibe leur éclosion on peut assister à un 2ème
essaim.

La répartition des abeilles essaimantes est estimée à 2/3 pour


1/3 restant à la ruche.

Causes de l’essaimage naturel

Il s’agit d’une nécessité biologique : une seule abeille ne peut


subsister seule ou se reproduire. La colonie constitue une unité
biologique qui assure la dissémination, la perpétuation de son
espèce par l’essaimage.

L’essaimage naturel est favorisé par le manque de place, l’âge des


reines, la miellée, le déséquilibre provoqué par un excès de gelée
royale, d’abeilles adultes, de nourrices, de couvain, de
phéromones

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Cellules d'essaimage (5 à 40 suivant les races) élaborées à la périphérie du


couvain

Essaimage artificiel

GENERALITES, BUTS

L’essaimage artificiel prélève à partir d’une ou de plusieurs


ruches, des abeilles capables de former une nouvelle colonie.

L’essaimage artificiel prévient l’essaimage naturel et s’effectue


au moment le plus favorable pour l’apiculteur, un peu avant la
miellée !

L’essaimage artificiel se pratique au printemps, sur des colonies,


qui risquent d’essaimer naturellement ; il ne faut diviser que les
colonies saines, remarquables par leur résistance, leur douceur,
développement précoce, rendement élevé, …

L’essaimage artificiel permet donc de :


 remplacer les colonies disparues en hiver,

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 remplacer les vielles reines,


 remplacer les colonies défectueuses,
 développer son cheptel
 produire un grand nombre d’essaims destinés à la vente !

TECHNIQUES

Les techniques sont nombreuses et se répartissent en 2


catégories : production d’essaim nus ou sur cadres.
Seuls seront présentés les essaims sur cadres avec des
méthodes simples.

1) 1 essaim à partir d’une ruche

a. Sans recherche de reines

 Simple division en 2 des cadres en les répartissant


équitablement. 2/3 h après, reconnaître la partie
orpheline puis éloigner l’autre dans le rucher.

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 Une variante consiste à ne prélever que 3 cadres avec


les abeilles d’une ruche forte (remplacés par des par
des cires bâties et gauffrées), les placer dans une
ruchette qui sera déplacée à plus de 6 km.

b. Avec recherche de reines


Même technique que ci-dessus en ayant cherché et
trouvé la reine (inspection, tamisage, grille à reine)

1 essaim partir de 2 ruches

2) Autant d’essaims que de ruches

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3) Plusieurs essaims à partir d’une ruche (éventail)

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4) Production intensive d’essaims (double éventail)

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CONTRÔLES

1) Contrôle de la ponte
En principe, naissance de la reine entre le 10e (2,5 j larve + 7,5
j nymphe) et le 16e jour (3j œuf + 5,5j larve + 7,5 j nymphe).
Vol nuptial entre 5 et 20j
Ponte 3 à 5 j + tard
Ponte entre 18 et 41 jours !!!

Pratiquement, entre 20 et 40 jours selon la saison.

Un essaim est réussi quand sa nouvelle reine pond des œufs


fécondés et que la jeune colonie prospère normalement.

2) Cadre test
Si ponte absente après délais normaux, mise en place d’une
cadre contenant des œufs. 3j + tard contrôle.
Si CR,  absence reine

3) Anomalies, causes des échecs


2 catégories de causes:
 causes naturelles : météo, saison, prédateurs, défaut de
fécondation,
 causes artificielles : techniques, ouvrières, nourrissement,
visites
 taux d’échecs acceptables : entre 20 et 30%

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SOINS

1) Marquage
A effectuer dès démarrage de la ponte,
Clippage éventuel

2) Nourrissement
Apporter du sirop 50/50 chaque semaine jusqu’à autonomie de
l’essaim (arc de pollen, miel autour du couvain)

3) Agrandissement
Faciliter le développement de l’essaim en lui apportant des
cadres bâtis, du couvain operculé, cadres de miel et pollen puis
hausses.

Notes

La ponte a lieu après l’éclosion de la CR, la fécondation de la reine


soit entre 18 et 41 jours !

La jeune colonie est, en conséquence, pendant ce laps de temps,


dans un état de décroissance, au mieux de stabilisation.

Compte tenu de la durée de la saison mellifère cette situation


n’est pas vraiment acceptable.

La solution :
Démarrer l’élevage royal simultanément !

Cela permettra la mise en place de CR sur le point d’éclore et de


gagner ainsi 9 à 10 j.

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Elevage Royal

Rappel du cycle de l’œuf à la reine,


Méthode simple, sans prélèvement
Starter ouvert
Greffage.
Finisseur
Introduction des reines.
Le nucleus et la Ruchette de
fécondation.
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Méthode simple sans prélèvement de larves

La meilleure colonie du rucher est choisie.

Remplacement de deux cadres bâtis par deux cadres gaufrés au


centre de la colonie (laisser un cadre bâti entre les deux). La reine va
pondre immédiatement dans les nouvelles cellules fraîchement bâties.

Orphelinage (retirer la reine) de la colonie et nourrissement


artificiel (un tiers d'eau - deux tiers de miel) afin de placer les
abeilles dans de bonnes conditions d'élevage. On nourrit les abeilles
jusqu'à l'operculation des cellules se trouvant sur les nouveaux
cadres et éventuellement ailleurs.

On dispose à ce moment de nombreuses cellules royales operculées.

Lorsque ces dernières ont atteint l'âge de 13 jours, on peut les


transférer dans des ruchettes de fécondation ou dans des ruches en
attente d'être rémérée selon le schéma suivant :

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Il ne leur restera plus qu'à se faire féconder !

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Starter ouvert

CONSTITUTION D'UN STARTER PERMANENT :

 Prendre au rucher une ruche de production très forte et faire


un nourrissement au sirop pour obtenir une population
importante et stimuler l’élevage. Cette ruche est sélectionnée
pour ses qualités de bonne éleveuse.

 sortir la moitié des cadres de couvain, avec abeilles et sans


reine (il faut bien prendre son temps pour vérifier ce dernier
point) et les remplacer par des cadres cirés ou bâtis vides;

 poser, par dessus le corps, une grille à reine, puis par dessus
encore un autre corps dans lequel les cadres mis de côté seront
introduits, compléter avec des cadres de pollen et de miel moins
un (il faut laisser de la place pour le futur cadre d'élevage
porte cupules);

 laisser tranquille pendant huit jours. Cela permettra d'avoir un


corps supérieur avec des cadres de couvain n'ayant pas reçu de
ponte depuis une semaine, la construction de cellules royales
naturelles sera ainsi impossible;

 revenir donc au bout de huit jours, en pleine journée quand les


vieilles butineuses sont aux champs, enfumer, voire tapoter
avec modération pour faire monter un maximum de nourrices,
retirer le corps supérieur, le doter d'un plateau de fond, d'un
couvre cadre et d'un toit. Eloigner la ruche donneuse, le temps
que le starter commence l’élevage. L'organisation intérieure des
cadres nous est explicitée par le schéma ci-dessous

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Légendes :

1. cadres de miel
2. cadres de pollen
3. cadres de couvain
âgé
4. cadres de couvain
"mûr"
5. cadre porte-cupules

STARTER

 Ce starter sera approvisionné par un ou deux cadres de couvain


fermé tous les huit jours. L’idéal est de posséder, à côté de lui,
une ruche forte que l'on appellera "ruche pourvoyeuse de
cadres de couvain mûr" et de pratiquer la triangulation. Un bon
starter pourrait se définir comme une véritable "fontaine
d'abeilles" lorsque le couvre cadre est soulevé.
 Le cadre d'élevage, ainsi pourvu de jeunes larves, est "amorcé"
par les jeunes ouvrières du starter: dépôt de gelée royale au
fond de chaque cellule. Il est retiré 24 à 36 heures après. 80%
d'acceptation est un chiffre à atteindre. Le cadre est aussitôt
introduit, sans ses abeilles, dans la ruche finisseuse puis vous
réinstallez la ruche donneuse, et vous pouvez laisser le starter
sur le dessus avec une grille à reine, ainsi vous serez prêt à
renouveler rapidement l’opération.

L’avantage du starter ouvert c’est que vos abeilles continuent à


récolter des provisions, et il vous permet de renouveler un élevage
rapidement.

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PICKING - GREFFAGE

Jour - Opérations, observations

n -13 Familiarisation des barrettes : mettre la barrette (trempé


dans du sirop pour léchage) dans la ruche qui servira de
starter.
n -12 Préparation du starter.
n -12 2/3h après la préparation du starter, prendre un cadre de
larves de la ruche sélectionnée pour ses qualités et faire le
greffage.

Prendre une larve de moins de 12h00.

Prendre la larve par le dessous et la reposer dans la même position dans la cupule
en plastique..

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Les larves à choisir sont translucides, en forme de croissant ouvert et à peine


visible >

En fait, il s'agit plutôt d'un transfert des larves d'ouvrières âgées de 0 et 24


heures à l'aide d'un "picking", de leurs cellules originelles jusqu'à des cellules
royales artificielles, appelées aussi "cupules".

Ces dernières peuvent être en cire ou en plastique. Le


greffage peut tout aussi bien se faire à sec ou avec de
la gelée royale au fond des cupules. Les cupules doivent
pouvoir se fixer et être changées de place facilement,
et aussi être coiffées éventuellement de cages
d'éclosion.

Introduction du cadre de greffage dans le starter (20 à 30


cupules)

Dans ce domaine, le
matériel Nicot est ce qui se
fait de mieux dans le
monde. Il a l'avantage non
négligeable d'être très bon
marché; inutile donc d'aller
chercher ailleurs ou de
bricoler des assemblages
boiteux.

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Le Finisseur.

Le finisseur vertical.

Il s’agit d’un corps de ruche 10 cadres que l’ont pose sur une ruche
éleveuse, en intercalant une grille à reine.

Légendes :

A. corps supérieur éleveur


B. grille à reine
C. corps inférieur contenant une
reine

1. cadres de miel
2. cadres de pollen
3. cadres de couvain âgé
4. cadres de couvain "mûr"
5. cadre porte-cupules

ELEVEUSE VERTICALE
(ou finisseuse ou "finisher")

n -9 Mettre le cadre de greffage au finisseur. Le cadre


d'élevage, ainsi pourvu de jeunes larves, est "amorcé" par les
jeunes ouvrières du starter : dépôt de gelée royale au fond
de chaque cellule. Il est retiré vingt quatre heures après.
Quatre-vingt pour cent d'acceptation est un chiffre à
atteindre.
Léger nourrissement sirop

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Nota :

Dès l’operculation complète des CR, il est possible de transférer le


cadre porte cupule dans une étuve (34°, 70% d’humidité) jusqu’à la
veille de l’introduction.

Couveuse permettant d'alléger la


charge de travail des"finisseuses"
et ainsi d'augmenter les rotations
d'élevage

La période la mieux adaptée pour commencer l’élevage de reines et la


période naturelle d’essaimage, de mai à fin juin.
Chaque type de finisseur doit avoir une souche sélectionnée pour ses
capacités de bonne éleveuse, et doit être forte en d’abeilles.
Il faut stimuler au sirop 50/50 avant l’élevage pour avoir un finisseur
avec beaucoup de nourrisses. (Prendre garde à l’essaimage).

Comme pour le starter, cette colonie doit regorger d'abeilles et être


pourvue de cadres de couvain fermé dans son compartiment
supérieur, pour attirer les nourrices.

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Triangulation cadres de couvain mûr depuis une


pourvoyeuse verticale

Une fois par semaine :

1. dans le corps (n°1) de la ruche pourvoyeuse contenant une reine,


deux cadres de jeune couvain sont montés dans le corps supérieur
(n°2) séparé du corps inférieur (n°1) par une grille à reine;
2. les deux cadres en trop du corps supérieur (n°2), montés il y a une
semaine (donc sans plus aucune larve de moins de quatre jours),
sont débarrassés de leurs abeilles et transférés au cœur du
starter permanent ouvert (n°3). Dans celui-ci les cadres sont
poussés vers les rives;
3. les cadres en trop, de rives, du starter (n°3) sont introduits (sans
leurs abeilles) dans les trous laissés pendant l'opération 1. dans le
corps inférieur (n°1) de la ruche pourvoyeuse.
Ce principe est aussi utilisé pour alimenter les corps supérieurs des
éleveuses finisseuses, afin de gonfler les colonies (de véritables
"fontaines à abeilles") et de ne pas déranger les corps inférieurs
contenant une reine.

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Planning d’élevage

Le cadre d'élevage reste neuf à dix jours dans la finisseuse. Si la


production de reines implique plusieurs éleveuses, il sera nécessaire
de tenir sérieusement un planning tout simple, sous peine de
commettre des erreurs de calendrier graves.

Dates
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 etc...
Eleveuses

N°1 IC VO PN,PC NR
29 24 22 20

N°2 IC VO PN,PC
27 26 25

N°3 PN,PC NR IC VO
41 38 33 32

etc...

Légendes :

IC = Introduction des Cellules royales venant du starter + nombre cellules

VO = Vérification de l'Operculation des cellules royales + nombre cellules

PN = Préparation des Nuclei au moins six heures avant introduction des


cellules royales (ou des reines vierges en cagettes)

PC = Pose éventuelle des Cagettes à reine

NR = Naissance de la Reine + nombre OK

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Nucleus et Ruchette de fécondation.

Au chapitre dernier, après quelques sueurs, il nous restait dans les


mains, en fin de chaîne, un lot de cellules royales mûres ou un joli
ensemble de reines vierges.

Que faut-il en faire et d'abord pourquoi les éleveurs n'introduisent-


ils pas directement ce matériel biologique dans les ruches de
production ?

Pourquoi se fatiguent-ils à créer des stations de fécondations munies


de micro-colonies ?

A ces questions, quatre réponses principales :

1. les cellules royales ou les reines vierges ont plus de chance


d'être acceptées dans des colonies peu populeuses;
2. donner une cellule royale à une colonie de production occasionne
un trou de ponte d'une à deux semaines;
3. un petit pourcentage de reines s'avère mauvaises pondeuses, il
est opportun de s'en apercevoir avant introduction dans les
ruches de production, le temps passé en nucleus (mot latin : un
nucleus, des nuclei) fait test et l'on peut ainsi facilement faire
un tri;
4. le contrôle des fécondations, nécessaire pour une bonne
sélection généalogique, est quasiment impossible en rucher de
production.

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Le nucleus (des nuclei)

Avec une faible quantité d’abeilles, il permet de prendre soin de la


jeune reine et d’assurer sa fécondation et son suivi de ponte.

Les plus petites ruchettes (deux ou trois cadrons de seulement 10


cm2 chacun) ne peuvent contenir que des nucléoles (valeur d'une
louche d'abeilles) et sont difficiles à conduire :

1. désertion après fécondation;


2. engorgement rapide du nid à couvain;
3. sensibilité aux froids nocturnes.

Le nucleus est constitué d’un à quatre compartiments, avec trois à


cinq cadrons.

Le cadron à la dimension d’un demi cadre de hausse. Dans ce nucleus il


doit y avoir suffisamment de réserve de nourritures et d’abeilles de
tout ages (nourrices et butineuses) pour assurer le bon
développement de la jeune reine.

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La ruchette de fécondation

Si vous débutez, commencez donc par des ruchettes


conventionnelles, répondant au standard de vos ruches de production
et pourvues de trois à cinq cadres. Peuplez-les, à partir de vos ruches
de production, comme si vous faisiez simplement des essaims
artificiels, sans reine, puis disposez-les par paquet de quatre dans le
rucher de fécondation. Ces ruchettes, en fin de saison d'élevage,
garderont le dernier lot de cellules pour devenir, après
transvasement dans des corps de ruches, de simples colonies de
production.

Pour lutter contre la dérive, disposez les trous de vol au quatre coins
cardinaux

Une ruchette partitionnée, offre l’avantage d’avoir plus d’abeilles que


le nucleus à cadrons et de pouvoir utiliser des cadres standards de
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corps. Pour une ruchette il faut environ 1,5 kilos d’abeilles pour une
cinq cadres. Mettre deux cadres de provisions miel pollen et ajouter
des jeunes abeilles prises dans des ruches de production.

Une demi-journée après,


vous les doterez d'une à
deux cellules royales
prêtes à éclore., les
cellules royales doivent
être transportées
(debout) dans une caisse
thermostatée : isolation
polystyrène, ou bouteille
d'eau chauffée à 35 ° C,
La meilleure position
pour accrocher la
cellule royale dans le
cadre de couvain est
illustrée par la photo
ci-contre. Pour
augmenter le taux
d'acceptation on peut
d'entourer la cellule
d'une bande de papier
aluminium en ayant
bien soin de laisser le
fond libre; les
ouvrières,
bizarrement, ne
s'attaquent qu'aux
côtés des cellules.

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Tout comme pour l'élevage, il faut être rigoureux dans le calendrier


et utiliser un planigramme.

D'autre part, pour éviter de sur-visiter les nuclei, il est bon que ces
derniers affichent leur état, par exemple à l'aide d'un système de
punaises sur la façade arrière.

Etat : Population :

1. introduction A. trop forte


cellule(s) royale(s) B. normale
2. (ou) introduction C. trop faible
reine vierge
3. vérification Provisions :
acceptation
4. vérification début I. trop fortes
de ponte II. normales
5. vérification III. trop faibles
compacité de
ponte
6. reine marquée
7. nucleus
bourdonneux
8. nucleus orphelin

Le schéma ci-dessus vous permettra d'adopter une convention


relativement élaborée et complète. Trois punaises, placées sur la
façade arrière, suffisent : la première circule à la périphérie, de la
position n°1 à la position n°8, la deuxième est le baromètre de la
population de la position A à la position C (le neutre se situant à la
hauteur de la poignée) et enfin la troisième représente le niveau de
provisions. Les deux dernières punaises sont surtout utilisées pour
des nuclei de faible volume (nucléoles). Les ruchettes plus imposantes
(composées de quatre, cinq cadres de corps) détiennent des volants
suffisants de population et de provisions.

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Les différentes interventions sur les nuclei, après introduction des


cellules royales se résument à :

 contrôle de l'acceptation le
lendemain des naissances présumées
: les cellules sont découpées
proprement par le bas comme une
boite de conserve;

 vérification du début de ponte dix jours après, élimination des


reines qui n'ont pas pondu au bout de trois semaines;

 vérification de la compacité du couvain quinze jours après,


élimination des reines qui produisent du couvain lacunaire

 marquage des reines selon le code des


couleurs

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 clipper (découpe des ailes droites


des reines nées en années paires et
des ailes gauches en années
impaires) peut favorise les
supercédures (changement de reine
sans essaimage);

 retrait de la reine fécondée et testée, accompagnée de six ou


sept servantes et introduction d'une nouvelle cellule royale.

 L'introduction de reines fécondes dans les ruches de


production s'opère en quatre étapes qui ont le mérite de
s'effectuer consécutivement le même jour :

 recherche et élimination de la vieille reine;

 introduction de la nouvelle reine


féconde et sélectionnée, seule, sous
cage plate insérée dans du couvain
naissant. Des ouvrières naissent,
adoptent la reine (elles n'ont pas
connu l'ancienne reine). Les cellules
libérées permettent la ponte de la
nouvelle reine. Les ouvrières de la
colonie libèrent souvent elles-
mêmes la reine en creusant un
tunnel dans la cire !

 inscription des opérations sur la fiche individuelle de la ruche,


puis sur le cahier généalogique. Ce dernier point est, bien
entendu, très important, rigueur de sélection oblige. Il faudra
suivre sur les miellées ce que donne chaque reine introduite afin
de ré-alimenter le plan de sélection pour l'année suivante et
pouvoir choisir une lignée à mâles et deux ou trois lignées à
reines.

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En résumé de ce cours, après greffage de 100 cellules, si vous


obtenez plus de 30 reines en ponte dans vos ruches de production,
estimez-vous dans la norme, parmi les "bons".

En effet, à chaque étape, il faut compter un pourcentage de déchets


de 15 % minimum. Ceci les bonnes années, car il existe, comme pour
les essaims naturels ou les fruits, des bonnes et des mauvaises
années.

Actions : Succès Restent ...

Greffage 100 cellules => sortie starter 85 % 85 cellules

Début éleveuse => fin éleveuse 85 % 72 cellules

Acceptation dans nuclei 85 % 61 reines

Fécondation et ponte correctes 85 % 52 reines

Introduction dans ruche de production 85 % 44 reines

Pas de supercédure et production miel OK 85 % 37 reines

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CAUSES D'ECHEC D'ELEVAGE


1°) MALADIES

 VARROASE, LOQUES, NOSEMOSE

2°) CONDITIONS DE GREFFAGE

 AUX RAYONS DU SOLEIL OU LAMPE CHAUDE


 ATMOSPHERE TROP SECHE
 DUREE TROP LONGUE

3°) MANIPULATIONS

 LARVES TROP AGEES


 ENLEVEMENT OU DEPOT DE LA LARVE
 REFROIDISSEMENTS

4°) COMPORTEMENT OUVRIERES

 PRESENCE DE L'ANCIENNE REINE


 OUVRIERES PONDEUSES, CANNIBALISME
 CELLULES ROYALES SAUVAGES
 INTRO REINE VIERGE EN PRESENCE OEUFS

5°) SUPERCEDURES

 FUMIGATIONS OU TROP DE VISITES


 MUTILATIONS OU MAUVAIS MARQUAGES

6°) MATERIEL

 GRILLE A REINE DEFORMEE


 CAGE A REINE (RISQUE DE MUTILATIONS)

7°) GESTION DU TEMPS

 MAUVAISE GESTION DES NOURRISSEMENTS


 ERREURS DANS LE CALENDRIER D'ELEVAGE
 ELEVAGE HORS SAISON

8°) PERTES EN VOL DE FECONDATION

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Rappelez vous que la sélection et l'élevage sont des travaux de


longue haleine lorsqu'ils sont entrepris sérieusement (et il le faut,
sinon cela n'en vaut pas la peine).

Outre les plaisirs des "manips", les gains de productions sont


substantiels tout comme ils peuvent s'effondrer dés que la
pression est relâchée.

Dans la pratique, surtout quand le cheptel se compose d'un


nombre modeste de colonies, nous conseillons d'oblitérer la partie
sélection (qui se doit d'être rigoureuse), et d'acheter alors
ponctuellement des reines de grandes valeurs à des éleveurs
professionnels chevronnés (voir les petites annonces), puis de les
multiplier localement.

L'apiculture possède des ennemis comme les pathologies et les


intoxications phytosanitaires. Il est plus que jamais nécessaire de
posséder en permanence des colonies fortes. Pour ce faire, une
seule voie existe à ce jour : sélection et élevage de
reproducteurs. Alors...

Je reste
vigilante... !

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Cycle de l’œuf à la reine,

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Code des couleurs

Couleur Années
Reines à s se
Exemples
marquer à terminant
mettre par

Bleue 0 et 5 2005, 2010, 2015

Blanch
1 et 6 2006, 2011, 2016
e

Jaune 2 et 7 2002, 2007, 2012

Rouge 3 et 8 2003, 2008, 2013

2004, 2009, 2014


Verte 4 et 9

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Rucher d’élevage
Légende :

1. ruchettes starters "permanents ouverts" + 1 ruche


pourvoyeuse de cadres de couvain mûr
2. ruches pourvoyeuses de cadres de couvain mûr pour finisseuses
3. ruches finisseuses verticales
4. ruchettes de fécondation à 5 cadres normaux, par paquet de 4
5. ruches à mâles, les autres sont situées en anneau de saturation
800 m autour du rucher d'élevage

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Production Intensive
Principes
 Objectifs
 Données
 Lois biologiques de développement
 Solutions
Moyens
 Dérive
 Elimination
 Nourrissement
 Sanitaire
 Prévention de l’essaimage
 Essaimage artificiel
 Blocage de ponte
 Réduction hivernale
Techniques
 Méthode Caillas
 Restitution des essaims aux souches

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Production Intensive

Principes
 Objectifs
Obtenir davantage de miel par ruche c’est :
augmenter la production par ruche
réduire la consommation

 Produire davantage

 Cela suppose un plus grand nombre d’abeilles.


Il faut qu’au démarrage de la ponte, plusieurs
séries d’abeilles se succèdent, chacune étant plus
abondante que l’autre

 L’élevage est plus intense dans les colonies


peuplées de moins d’un kg d’abeilles (3,8
larves/abeilles) !  au printemps il faut élever de
petites colonies pour produire des abeilles !

 si 15 000 abeilles produisent 100,


30 000 abeilles produisent 1 x 2 x 1,36
45 000 abeilles produisent 1 x 3 x 1,48
60 000 abeilles produisent 1 x 4 x 1,54

 le rendement d’une colonie augmente si on lui offre


davantage de nectar à butiner  transhumances

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LOI DU RENDEMENT DE MIEL


Dans les mêmes conditions, les colonies d’abeilles
amassent une quantité de miel proportionnelle à la
surface de leur couvain 1 mois plus tôt

 en été il faut donc posséder de fortes colonies car


le % de butineuse y est plus élevé !
 ATTENTION : au printemps, au maximum de la
ponte, les colonies essaiment !!  éviter les
grosses colonies donc diviser !

 Consommer moins

Petite colonie Grosse colonie


Butineuses peu beaucoup
Ouvrières beaucoup peu
Elevage 3 à 4 larves / abeilles 1 larve / abeilles
Récolte faible abondante

Nourrir, à utiliser
A utiliser en été pour
Conséquences pour produire des
produire du miel
abeilles

 Lois biologiques de développement

De nombreuses études et expériences menées


permettent de dégager, les lois du développement des
colonies suivantes :

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LOI DE LA CROISSANCE
Dans les essaims et colonies déjà établies, la
superficie du couvain s’accroît régulièrement à
partir du début de la ponte ou sa reprise (1 à 3
dm2 par jour)

LOI DE LA SURFACE LIMITE


Après un certain temps de progression (3 mois
env.) l’étendue du couvain atteint un maximum
variable d’une colonie à l’autre.

LOI DES PROVISIONS


Au printemps, le rythme de croissance du couvain
ainsi que son étendue sont proportionnels au poids
des provisions présentes au départ de la ponte.

LOI DES FACTEURS LIMITANT INDEPENDANTS


Les facteurs limitant indépendants (froid,
sécheresse, maladies, …) freinent le rythme de
progression de l’étendue du couvain et le stabilisent
à un niveau inférieur au maximum compatible avec
les provisions; la disparition de ces facteurs
limitant permet une nouvelle extension du couvain.

 Solutions

 au printemps faire de l’élevage ;


 fournir d’importantes provisions à l’automne,
 stimuler la ponte en sortie d’hiver en nourrissant,
 éviter l’essaimage naturel,
 ne pas chercher à produire du miel au printemps
mais profiter des miellées précoces pour multiplier
les colonies et accroître le couvain,

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 en été les colonies deviennent des « usines à


miel », freiner l’élevage rassembler les colonies,
 en automne, les colonies sont « un mal nécessaire »,
une charge ! Il faut en avoir le moins possible.

Moyens
Connaissances biologiques, niveau technique, doigté, faculté
d’observation puis d’interprétation sont indispensables pour
pratiquer l’apiculture.

 Dérive
Elle a pour effet de mélanger les butineuse, fausse le
rendement de chaque colonie, propage les maladies et
parasites.
Selon la position des ruches elle peut affecter de 0,5 à
60% des butineuses !

 Elimination des ruches non rentables


Après un suivi annuel, on peut constater qu’entre 10 à
40 % des colonies a fourni un rendement insuffisant. Il
s’agit de :
- colonies mal situées, dérive, …
- essaims naturels ou artificiels de l’année,
- ruches remérées naturellement,
- colonies malades, orphelines, faibles, paresseuses,
bourdonneuses,
Ces colonies sont démontées sans rechercher la reine,
les cadres avec les abeilles répartis entre les autres
colonies. Ils servent notamment à fortifier les
essaims.

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 Nourrissement
Stimule la ponte, en automne la prolonge,
Variable selon les besoins, les saisons,

 Sanitaire
Les maladies des abeilles sont une réalité mais outre la
limitation des produits chimiques de synthèse, il faut
éviter les antibiotiques.

 Prévention de l’essaimage
Il existe de nombreuses techniques générant
d’importantes manipulations compliquées parfois, avec
des résultats aléatoires.

 Essaimage artificiel
Solution simple : l’essaimage artificiel puis la réunion au
début de miellée.

 Blocage de ponte
Principe :
Dans une bonne ruche, la reine pond 2000 œufs/jour.
Après 3j d’oeufs, puis 6 jours de larves puis 12 jours
avant l’éclosion, il peut exister 6000 œufs + 12 000
larves + 24 000 alvéoles operculés !
Le soin apporté à ce couvain nécessite un lot important
d’ouvrières réparties en nourrices et abeilles de vol.
Le surplus (bien faible) peut récolter pour l’apiculteur !
Conséquences :
i. Juste avant la miellée, supprimer la reine ou le
couvain non operculé et laisser se transformer en
butineuses les ouvrières au chômage technique !
ii. Quand la miellée cesse, remettre en état pour que la
colonie se reconstitue pour la miellée suivante !

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Réduction hivernale
La destruction d’abeilles est un délit !
En réunissant 2 ou plusieurs colonies, seules les reines
seront supprimées.
En éliminant (10 à 20 % du cheptel) les faibles,
bourdonneuses, maladives, chétives, paresseuses, on
économise des bouches inutiles !
A long terme, cette méthode permet de réaliser une
sélection efficace des colonies les meilleures.

Techniques
 Méthode Caillas
Blocage de ponte

Reine

 Restitution des essaims aux souches


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Sans recherche de reine, réunir les essaims artificiels


constitués 2 mois plus tôt avec les souches (vielles
reines).

Essaim puis Souche

Après réunion par superposition, 2 facteurs favorisent


la persistance d’une reine :
- son jeune âge,
- sa position (bas de pile)

L’ensemble procurera un supplément


de récolte compris entre
50 et 100%
par rapport à une colonie
individuelle !

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Produits de la Ruche

Miel
Pollen
Gelée Royale
Propolis
Venin d’Abeille
Cire
Apithérapie
Produits dérivés

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Le Miel

Généralités

Le miel est la substance naturelle sucrée produite par


les abeilles de l’espèce Apis Mellifera à partir du
nectar des fleurs ou des excrétions laissées su celles-
ci par des insectes suceurs, qu'elles récoltent,
transforment en les combinant avec des matières
spécifiques propres, déposent, déshydratent
entreposent et laissent mûrir dans les alvéoles des
cadres de la ruche.

Composition

Eau 17%
Sucres Simples 70 % (fructose et glucose)

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Sucres complexes 10 % (( Di/tri/poly sacharrides)


Divers 3%

Propriétés
 poids spécifiques : 1,4 kg à 20°C
 viscosité
 indice de réfraction : fonction de la teneur en eau
 conductibilité thermique : varie de 1 (nectar) à 15 (miellat)
 PH : miel est acide ¾ (nectar), 5/6 (miellat)
 Couleur : variable selon l’origine florale,

1) Critères d’Analyses
a) Physico-chimiques
Constituent l’aspect objectif des garanties offertes aux
consommateurs
 Teneur en eau : < 18 %
 HMF : < 40 mg/kg
 Conductibilité
 Acidité
 Indice de Pfund

b) Critères sensoriels, typicités


 Visuels : cristallisation, granulométrie,….
 Olfactifs : odeurs parasites, fumée, …
 Gustatifs : goût, fermentation, …
 Consistance : fluidité, cristallisation, …

2) Mûrissement du Miel
 Maturation
 Cristallisation du miel (rapport glucose/fructose)
 Vieillissement
 Chaleur

3) Adultération
 Ajout de sucres

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 Tromperie sur la qualité (HMF, fermentation)


 Tromperie sur l’origine florale

Le Pollen
Généralités

Chez les végétaux supérieurs, le grain de pollen constitue l’élément


fécondant mâle de la fleur. Le pollen produit se trouve sur les
anthères des étamines. Sa forme, sa couleur, ses dimensions
varient considérablement d’une plante à l’autre. Pour être
fécondée, une fleur doit recevoir du pollen sur son pistil (organe
femelle des plantes à fleurs). Les plantes entomophiles utilisent en
grande partie les insectes pour leur pollinisation. L’abeille, en
passant de fleur en fleur, dépose des grains de pollen de l’une sur
le pistil de l’autre. L’abeille est largement utilisée pour la
pollinisation des plantes cultivées, en particulier pour les arbres
fruitiers. On estime que la valeur économique apportée par les
abeilles dans la pollinisation est de 12 à 15 fois supérieure à
celles des produits de la ruche.
Toujours présent en petite quantité dans le miel, son étude
permet d’identifier les origines botaniques de celui-ci. Cette
technique d’identification des miels à partir des pollens qu’il
contient s’appelle la melissopalynologie.

Composition

Le pollen est d’abord une source de protides pour les abeilles, il


entre dans la composition de la bouillie distribuée au couvain.
Le pollen est également riche en d’autres substances, sa
composition moyenne est de :
 protides : 20 % (acides aminés libres et protéines)
 glucides : 35 % (provenant du miel)

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 lipides : 5 %
 eau : 10 à 12 %
 des vitamines du groupe A (provitamine A) et surtout du
groupe B,
 des oligo-éléments, (notamment du sélénium)
 des enzymes (amylase, invertase, certaines phosphatases),
 des substances antibiotiques actives sur toutes les souches
de colibacilles et salmonelles. On y trouve aussi la rutine, une
substance accélératrice de la croissance.

Récolte

La récolte du pollen est assez récente. Les apiculteurs ont mis au


point une trappe à pollen placée à l’entrée de la ruche. Pour y
pénétrer, les abeilles doivent passer au travers d’ouvertures
étroites, provoquant la chute de pelotes de pollen dans un tiroir
situé en dessous. Le dispositif est conçu de manière à ce que
seulement 10 % du pollen soit prélevé, car il est indispensable à la
croissance des colonies. Les tiroirs sont prélevés tous les un ou
deux jours. Les pelotes de pollen sont séchées à 40 °C par le
passage d’un courant d’air chaud et sec traversant des claies sur
lesquelles elles sont étalées. Elles sont sèches dès lors qu’elles
n’adhèrent plus les unes aux autres. Hydrophiles, il faut les
stocker dans des récipients hermétiques. Une nouvelle méthode
consiste à congeler les pelotes dès la récolte des tiroirs

Propriétés

Tonifiant général, Régénérant fonctionnel, en particulier action


régulatrice des fonctions intestinales, Prostate, Rhume des foins

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Gelée royale

Généralités

La gelée royale est le produit de sécrétion du système glandulaire


céphalique (glandes hypopharyngiennes et glandes mandibulaires)
des abeilles ouvrières, entre le cinquième et le quatorzième jour
de leur existence (ouvrières qui portent alors le nom de nourrices).

C’est une substance blanchâtre aux reflets nacrés, à consistance


gélatineuse, de saveur chaude, acide et légèrement sucrée, qui
constitue la nourriture exclusive :

- de toutes les larves de la colonie, sans exception, de leur


éclosion jusqu’au troisième jour de leur existence ; (croissance
> 1000)
- des larves choisies pour devenir reines jusqu’au cinquième jour
de leur existence ; (croissance > 2000)
- de la reine de la colonie pendant toute la durée de son
existence à partir du jour où elle quitte la cellule royale.
(durée de vie > 4 ans !)

Composition

La gelée royale contient en moyenne :


 eau : environ 66 %.
 protides : 13 % (acides aminés à l’état libre ou combiné)
 lipides : 4,5 %
 glucides : 14,5 %,
 des vitamines (la gelée royale est le produit naturel connu le
plus riche qui soit en vitamine B5),

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 On y trouve également des oligo-éléments, des facteurs


antibiotiques particulièrement actifs sur les proteus et
escherichia coli B (plus connu sous le nom de colibacille)

Propriétés

 Totale innocuité,
 Augmentation de la viltalité, résistance au froid, à la fatigue,
 Renforce les défenses immunitaires, stimule l’humeur
psychique,

Récolte

La production de gelée royale fait appel à des techniques


particulières, car les abeilles produisent juste la quantité
nécessaire à l’élevage du couvain et elle n’est pas stockée.
Les ruches sont conduites comme pour l’élevage de reine,

Une ruche peut donner de 300 à 500 grammes de gelée par


an.

Dès son prélèvement, la gelée royale est mise en flacons de verre


hermétiquement fermés, puis entreposés au froid (entre 0 et 5
°C) et à l’abri de la lumière. Dans de telles conditions, la gelée
royale se conserve parfaitement pendant plusieurs mois.

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La Propolis
Généralités

L’origine du mot propolis est associée au grec pro qui veut dire
devant, en avant de, et polis la cité.
Cette matière est utilisée comme un mortier pour réduire ou
ajuster la dimension des ouvertures de la ruche en fonction des
conditions climatiques.
La propolis désigne toute une série de substances résineuses,
gommeuses et balsamiques, de consistance visqueuse, recueillies
par les abeilles sur certaines parties de végétaux (essentiellement
les bourgeons et les écorces de certains arbres), substances
qu’elles rapportent à la ruche et qu’elles modifient
vraisemblablement en partie par l’apport de certaines de leurs
propres sécrétions (cire et sécrétions salivaires principalement).
Les principales essences produisant de la propolis sont des
conifères (pin, sapin, épicéa), plusieurs espèces de peupliers (qui
semblent être la source la plus importante), l’aulne, le saule, le
marronnier d'Inde, le bouleau, le prunier, le frêne, le chêne et
l’orme.

Dans la ruche, la propolis a de multiples usages.


- C’est un mortier qui sert au colmatage, à l’étanchéité de la
ruche, au renforcement de rayons ou parties défectueuses de
la ruche.
- C’est un vernis aseptisant déposé en fine couche à l’intérieur
des cellules avant la ponte de la reine, ou pour lisser les parois
intérieures de la ruche.
- Elle sert aussi à momifier les animaux intrus et morts trop gros
pour être évacués par les abeilles évitant ainsi leur
décomposition.

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Les Abeilles

Composition

La propolis recueillie dans la ruche est constituée globalement de :

résines et baumes 50 à 55 %
cire 30 à 40 %
huiles volatiles ou essentielles 5 à 10 %
pollen 5%
matières diverses 5%

La propolis contient également beaucoup d’autres éléments comme


des acides organiques, de très nombreux flavonoïdes, des oligo-
éléments, de nombreuses vitamines.

Récolte

Grattage des cadres,


Grille à propolis
Production 3 à 400 g par an selon les espèces.

Propriétés

Champ d’action large, aucune incompatibilité,


Actions : Cicatrisante, Fongicide, Anti inflammatoire, Anesthésique,
Anti microbienne, Antibiotique

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Les Abeilles

Le Venin d’abeille
Généralités
Le venin est le produit de la sécrétion (150 ųg) des glandes situées
dans l’abdomen faisant partie de l’appareil vulnérant.

Composition
Frais, c’est un liquide incolore,
Séché c’est une poudre brillante, jaunâtre,

Composition moyenne :
80 % d’eau
10 % Polypeptides dont la mellitine
5 % de composés volatils
4 % divers composants dont l’hystamine, des enzymes

Propriétés
Le venin est une arme défensive, beaucoup plus douloureuse que
toxique (20 x moins que venin de cobra !).
Réactions toxiques/réactions allergiques
Le venin est utilisé pour soigner les affections rhumatismales, les
arthrites chroniques, certaines maladies inflammatoires et la
sclérose en plaque.

Récolte
Plaque de verre traversée par du courant électrique
 Piqûre d’abeille
Retirer l’ardillon
Calmer la douleur (chaud/froid, antihystaminique)
Choc anaphylactique : adrénaline, corticoïde, SAMU !

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La Cire
Généralités

La cire est une excrétion produite par 8 glandes cirières situées


sur l’abdomen des jeunes abeilles, entre leurs 12e et 19e jours,
pour bâtir les rayons de la ruche.

L’abeille a besoin de 10 à 11 kg de miel pour produire 1 kg de cire.


Avec 1g, elle construit env. 20cm2 de rayon.
Dans un rayon de 55g, 1kg de miel mûr et operculé est stocké !

Composition

La cire appartient à la famille chimique des cérides, elle est


constituée
- 70 % d’acides et d’alcools gras à très longues chaînes (20
à 60 carbones),
- 14 % d’acides libres,
- 12 % d’hydrocarbures

Son point de fusion est d’environ 64 degrés Celsius et sa


densité de 0,97. Elle est insoluble dans l’eau et résiste à
l’oxydation.
La couleur varie du jaune au brun.

Utilisation
- Chandelles, cierges,
- Cire gaufrée,
- Encaustique, Imperméabilisation,
- Tablettes de bois, Sceaux, Cachets, Moulages,
- Pharmacie, cosmétique.

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Les Abeilles

L’Apithérapie
Généralités

« L’apithérapie est le traitement des maladies par les produits


récoltés, transformés ou sécrétés par l’abeille, et tout
particulièrement : le pollen, la propolis, le miel, la gelée royale et le
venin. » Les vertus du miel et de la propolis sont connues depuis
les temps les plus anciens par la médecine traditionnelle. Ces
dernières décennies, des études scientifiques ont permis de
confirmer et de mieux comprendre leurs propriétés. Faute de
techniques de récolte, le pollen et la gelée royale ne sont apparus
que récemment. Depuis, de nombreuses études ont permis de
découvrir leurs propriétés. Cependant, c’est le venin d’abeille qui
présente l’aspect le plus thérapeutique.

Apithérapie et miel
Source de longévité, il ralentit les processus physiologiques du
vieillissement, et diminue l'affaiblissement prématuré des
fonctions vitales.
Ses bienfaits sont multiples, et différents selon le type de miel.
Car suivant l'environnement des ruches, on peut obtenir
différentes variétés de miels (toutes fleurs, châtaignier,
bruyère...).
Hippocrate (le plus grand médecin de l'Antiquité, 460/377 av.
JC) disait que l'usage du miel conduisait à la plus extrême
vieillesse, et le prescrivait pour combatte la fièvre, les
blessures, les ulcères et les plaies purulentes.
Le miel renferme moins de calories que le sucre (64 calories
contre 84 pour 20 g).

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Les Abeilles

Le miel est un produit diététique naturel aux propriétés


organoleptiques remarquables. C’est un aliment énergétique, il est
rapidement assimilé, son pouvoir édulcorant est supérieur à celui
du sucre (saccharose). Sa composition est telle que les micro-
organismes ne s’y développent pas, le miel ne nécessite ni
conservateur, ni pasteurisation. Le miel est efficace sur des
bactéries multi-résistantes et semble avoir des propriétés anti-
inflammatoires et cicatrisantes.

Apithérapie et gelée royale

La gelée royale est indiquée pour combattre la fatigue, la


faiblesse, l’asthénie, la neurasthénie, la dépression légère,
l’aménorrhée et la dysménorrhée.

Apithérapie et Pollen

Le pollen est indiqué pour traiter les allergies saisonnières,


améliorer les performances physiques, améliorer la mémoire chez
les personnes âgées.

Apithérapie et Propolis

La propolis a de nombreuses indications, par voie externe ou


interne dont le traitement de l’herpès génital ; accélérer la
guérison des plaies de la muqueuse buccale ; prévenir la carie et
la plaque dentaires, traiter la gingivite ; par voie interne pour
prévenir et traiter les infections des voies respiratoires, les
infections bactériennes, virales et parasitaires (infections
intestinales, vaginales et des voies respiratoires).

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Les Abeilles

Sanitaire
Soigner les abeilles : Prévenir
Résistances Naturelles
Maladies classées par cible
 Couvain
 Abeilles
 Couvain + Abeilles
Agents Pathogènes
Tableau des symptômes
Fiches techniques
 Loque américaine
 Loque européenne
 Nosémose
 Fausse teigne
 Varroa
 Aethinia Tumida
 Frelon Asiatique

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Les Abeilles

SOIGNER ET PROTEGER
LES ABEILLES
Comme tout être vivant, les abeilles sont menacées par des maladies,
des parasites, des prédateurs ou des ennemis.

Prévenir le risque sanitaire

« Mieux vaut prévenir que guérir »


Les 10 commandements !:

 avant d’installer un rucher, s’assurer des ressources


mellifères
 choisir des emplacements abrités des vents dominants,
bien exposés pour éviter l’humidité,
 effectuer les visites quand elles s’imposent pour veiller à
l’état des provisions, la qualité du couvain,
 nettoyer et désinfecter les plateaux de ruches,
 renouveler les cadres (30 %)
 veiller à la qualité de l’habitat,
 nettoyer et désinfecter le matériel avant son réemploi
 pratiquer correctement les traitements acaricides contre
le varroa qui, en affaiblissant les colonies, favorise le
développement d’autres pathologies,
 profiter de toutes les opportunités pour compléter ses
connaissances,
 observer, analyser, « sentir » les colonies, veiller à son
bien-être

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Les Abeilles

Résistances naturelles des abeilles face aux


maladies
 Le miel, la gelée royale, le pollen, la cire et la propolis limitent le
développement des agents microbiens
 L'abeille est protégée par sa cuticule. La fine pellicule de cire et de
différentes substances qui la recouvre présente une activité
antibactérienne
 Les trachées sont peu propices au développement des micro-
organismes car l'humidité y est peu élevée, la nourriture absente et
l'accès difficile, même impossible pour des abeilles âgées de plus d'une
semaine
 L'hémolymphe contient des hémocytes qui digèrent les éléments
indésirables par le phénomène de la phagocytose ou les enkystent s'ils
sont trop gros de taille.
 L'hémolymphe contient aussi des protéines qui ont une action
antibactérienne
 L'abeille assure enfin le nettoyage du super-organisme qu'est la colonie
:
o Préparation des cellules
o Evacuation des déchets et cadavres
o Auto-épouillage

Ne jamais voir cela !

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Les Abeilles

MALADIES CLASSEES PAR CIBLES

Couvain
 Couvain sacciforme
 Loque européenne
 Loque américaine
 Ascosphèrose (classée dans les Mycoses)

Abeilles adultes
 Acariose
 Amibiase
 Maladie noire (C.P.V.)
 Myase
 Nosémose
 Septicémie

Couvain + Abeilles adultes


 Aspergillose (classée dans les Mycoses)
 Rickettsiose
 Varroase
 Virus de la Paralysie aiguë (A.P.V.)

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Les Abeilles

AGENTS PATHOGENES

Les parasites
Organismes constitués d'un ensemble de cellules. Ils se nourrissent
d'hémolymphe. Exemples :
 Varroa jacobsoni => varroase
 Acarapis woodi => acariose

Les protozoaires
Organismes constitués d'une seule cellule. Exemple :
 Nosema apis zander => nosémose

Les bactéries
Cellules simples pouvant se reproduire seules sans fécondation. Exemples :
 Bacillus larvae => loque américaine
 Bacillus alvei et Streptococcus pluton => loque européenne

Les champignons
Sexués ou asexués, des amas de mycélium s'attaquent aussi bien au
couvain qu'aux imagos. Exemples :
 Ascosphaera apis => ascosphérose
 Aspergillus flavus => aspergillose

Les virus
Un des plus petits agents infectieux. Ils sont constitués uniquement de
matériel génétique et de protéines. Ils utilisent, pour se reproduire, les
composants de la cellule qu'ils infestent
o C.P.V. Chronic Paralysis Virus => maladie noire
o A.P.V. Acute Paralysis Virus => virus de la paralysie
aiguë
o Autres virus touchant les abeilles

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Les Abeilles

Tableau des Symptômes


Symptômes observés sur les abeilles adultes et au trou de vol
mortalités d'abeilles toutes maladies
abeilles agrippées aux brins d'herbe acariose, nosémose
abeilles à abdomen gonflé acariose, nosémose, maladie noire
abeilles aux ailes tremblantes maladie noire
abeilles aux ailes atrophiées varroase
abeilles empêchant les malades de rentrer au maladie noire
trou de vol
abeilles entourées d'un duvet blanc jaunâtre aspergillose
abeilles mortes les ailes en croix maladie noire, déshydratation
abeilles mortes la tête enfoncée dans l'alvéole famine
abeilles mortes vidées de leur contenu myase
abeilles noires (sans poil) maladie noire, septicémie,
intoxications ou vieilles abeilles
abeilles petites noires maladie noire
abeilles groupées devant ou sur la ruche nosémose
abeilles tombant en poudre au moindre contact septicémie
abeilles tortillant de l'abdomen varroase, intoxication
abeilles traînantes nosémose, intoxication, varroase
agressivité intoxication
encombrement et excitation anormale au trou maladie noire
de vol
larves et lymphes sorties devant la colonie varroase, ascosphérose, aspergillose
momies blanches et noires sorties au trou de vol ascosphérose
mortalité brutale touchant l'ensemble de la intoxication
colonie
paquets d'abeilles ressemblant à de petits varroase
essaims
traces de diarrhées acariose, nosémose
vol difficile, voire impossible acariose, nosémose, varroase

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Les Abeilles

Symptômes observés sur le couvain


couvain en mosaïque toutes maladies
cannibalisme varroase
couvain tubulaire (dit aussi "chauve") invasion de petite fausse teigne (Achroea
grisella)
disproportion abeilles/couvain acariose, loque européenne, nosémose,
intoxication
écailles adhérentes loque américaine
écailles non adhérentes loque européenne
larves affaissées de couleur crème à brun loque européenne
foncé
larves désoperculées en position ascosphérose
redressée
larves de tous âges mortes de couleur loque européenne
jaune à noire
larves en forme de sac couvain sacciforme
larves et/ou nymphes mortes de couleur couvain refroidi
noire
larves filantes loque américaine
larves pâteuses loque américaine
larve sèche en forme de barque couvain sacciforme
momies blanches ascosphérose
momies noires ascosphérose
nymphes atrophiées et mortes dans varroase
l'alvéole
odeur ammoniacale loque américaine
odeur de putréfaction ou de vinaigre loque européenne
opercules de couleur foncée loque américaine
opercules affaissés, percés loque américaine

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Nom Loque américaine

Loque gluante, loque maligne


Synonymes

Bactérie : Bacillus larvae


Agent causal

Symptômes

Couvain atteint de loque américaine Couvain atteint des deux loques

Opercule affaissé et percé

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Les Abeilles

Larve filante
Larve adhérente se desséchant

Maladie très grave


Pronostic
Antibiotiques :chlorhydrate de
Traitement tétracycline ou oxytétracycline
0.5 g dans 1 litrede sirop 50/50
donné 3 fois à 1 semaine d'intervalle
Mécanique :double transvasement

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Nom Loque européenne

Loque acide, loque bénigne


Synonymes
Bactéries :
Agent causal Streptococcus pluton

Bacillus alvei

Couvain atteint des 2 loques


Symptômes

Couvain atteint de loque européenne

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Larve desséchée non-adhérente

Moins grave que la loque américaine


Pronostic
Antibiotiques :chlorhydrate de tétracycline ou oxytétracycline
Traitement 0.5 g dans 1 litrede sirop 50/50
donné 3 fois à 1 semaine d'intervalle

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Nom Fausses teignes

Synonymes La teigne

Agent causal

Papillon de grande fausse teigne

Chenilles

Cadres atteints

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Autres Virus touchant les abeilles

Acute
Virus de la
Paralysis Toujours en relation avec la varroatose
APV Virus
paralysie aiguë

Virus de
Arkansas Responsable de la mort d'abeilles âgées
l'abeille de
Bee Virus de 15 à 25 jours.
ArkBV l'Arkansas

Généralement lié à la nosémose.


Black Virus de la
Provoque de fortes mortalités d'abeilles.
Queen Cell cellule noire de
Fait périr les larves de reines et provoque
BQCV Virus reine
le noircissement de leur cellule

Virus X de Localisé dans le tube digestif. Provoque


Bee Virus X
BVX l'abeille des mortalités hivernales.

Virus Y de
Bee Virus Y Est associé au printemps à la nosémose.
BVY l'abeille

Chronic Bee Virus de la


Provoque la maladie plus connue sous le
Paralysis paralysie
nom de "maladie noire".
CBPV Virus chronique

Se développe dans les trachées et les


Virus des ailes
Cloudy muscles thoraciques. Peut provoquer
opaques (lits.
Wing Virus l'opacité
CWV nuageuses)
des membranes alaires.

Est lié à la varroatose. Contribue à la


Deform Virus des ailes malformation des ailes des abeilles
Wing Virus difformes parasitées en
DWV cours de métamorphose.

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Egypt Bee Virus égyptien Provoque la mortalité du couvain juste


EBV Virus de l'abeille avant la nymphose.

Virus Peut donner un aspect laiteux à


Filamentous
filamenteux de l'hémolymphe. Se trouve en cas de
FBV Virus
l'abeille mortalité hivernale due à Nosema apis.

Japon Variété
strain of japonaise du
JEBV Egypt Virus virus égyptien

Virus de
Kashmir Retrouvé chez A. cerana ; sans doute
l'abeille du
KBV Bee Virus
Cachemire
aussi chez A. mellifera.

Virus du Maladie du couvain encore connue sous


Sacbrood
couvain le nom de "loque sèche". Virulence
SBV Bee Virus
sacciforme faible.

Slow
Virus de la
Paralysis
SPV Virus
paralysie lente

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Le VARROA

Développement de la varroatose à travers le monde

 Origine en Indonésie (abeille Cerana)


 Développement dû au transport d’essaims

Développement de Caractéristiques des Varroas


Femelle
— Forme elliptique
— Couleur brun-rougeâtre
— Dimension de 1,6 mm de largeur sur 1,1 mm de longueur, 8
pattes

Mâle
— Plus petit que sa compagne
— Couleur claire
— Ne survit pas après l'éclosion

Vie dans la ruche


— Se nourrissent de l'hémolymphe
— Population est maximale en septembre

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— Femelles peuvent rester fertiles 50 jours

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Suivi de l'infestation dans les colonies

Le suivi consiste à contrôler le nombre de Varroas tombés sur un


lange graissé

Thérapies existantes les plus connues

Méthodes chimiques

Huiles essentielles
— Huiles à base de thymol
— Efficacité entre 90 et 95%
— Résidus (non dangereux) présents dans le miel

Acaricides de synthèse
— Amitraz
— Apistan
— Perizin, Azuntol
— Folbex VA

Acides organiques

Acide oxalique
— Efficacité de 98%
— Sans couvain, variations d'efficacité max. 1% en
novembre
— Avec couvain, max. 40%
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— 90 minutes pour traiter 40 colonies


— Ne peut se dissoudre dans la cire, donc ne peut s'y
accumuler.

Application de l’acide oxalique par pulvérisation


Pour ce mode d’application, on utilise une solution composée de 30 g d’acide
oxalique dihydraté et d’un litre d’eau dont on vaporise 3 à 4 ml par face de
cadre au moyen d’un vaporisateur. Cette méthode est bien tolérée par les
abeilles et convient en particulier pour le traitement de colonies dans des
ruches à magasin unique (par ex. Dadant).

La pulvérisation d'une
solution d'acide oxalique en
automne, dès que les
colonies sont exemptes de
couvain, permet de réduire
la population de Varroa à
un minimum.

Application de l’acide oxalique par dégouttement


Pour ce type d’application, on utilise une solution composée de 45 g d’acide
oxalique dihydrate dilués dans 1 litre de sirop de sucre 1+1. On laisse
dégoutter 5 ml de cette solution par ruelle de cadres occupée. Selon la
taille de la colonie, on a besoin de 30 à 50 ml. Ce type de traitement
requiert moins de travail que la méthode par pulvérisation mais est mois
bien toléré par les abeilles. Il est en outre déconseillé d'appliquer le
traitement par dégouttement à plusieurs reprises en raison d'une part de
la mauvaise tolérance par les abeilles et, d'autre part, de l'efficacité
insuffisante dans les colonies avec couvain.

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Les Abeilles

Le dégouttement d'une solution


sucrée d'acide oxalique est moins
bien supporté par les abeilles que
la méthode par pulvérisation. La
formulation, la concentration et
le dosage doivent encore être
optimisés. Pour l'instant,
l'application de l'acide oxalique
par pulvérisation est préférable.
A noter que les deux types d’application enregistrent une efficacité
supérieure à 95% dans les colonies sans couvain.

Acide lactique
— Efficacité d'environ 80%
— Moins efficace que l'acide oxalique

Acide formique

Traitement ponctuel
— Petites quantités d'acide s'évaporent durant 6 à 10
heures avec une forte concentration pendant les 6
premières heures.
— Un traitement en deux blocs de 2 à 3 applications
durant une semaine d'août et fin septembre a éliminé
95% des Varroas.
— La mise au congélateur des plaques imbibées d'acide
formique avant l'application peut réduire
considérablement l'excitation de la ruche en début de
traitement.

Traitement de longue durée


— Réduit considérablement le travail
— Plaques en pavatex mou imbibées d’acide,
recouvertes de feuilles en plastique
— Une efficacité de 95% peut être escomptée avec
deux traitements, si toutes les conditions (météo et

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Les Abeilles

application) sont adéquates.

Méthodes naturelles

Elevage de races d'abeilles résistantes au Varroa


— Une des solutions les plus élégantes
— Pas encore de lignée d'une douceur raisonnable qui
tolère le Varroa sous nos latitudes

Piégeage sur couvain de mâles

— Les Varroas femelles sont plus attirées par le


couvain de mâles d'un facteur 5 à 12 selon les auteurs.
— Méthode à appliquer pendant les mois d'avril à juin
— Eliminer le couvain de mâles tous les 22 à 25 jours
(avant leur naissance)
— Possible de faire bâtir le cadre de mâles dans la
hausse
— Efficacité: 75% avec 4 découpes et 30% avec 2
découpes

Conclusion par rapport aux méthodes naturelles


— Traitement complémentaire est indispensable

Conclusions

— Avantages d’un traitement organique:


— Produits naturels biodégradables
— Pas de résistance à court et moyen terme
— Acide formique efficace contre l’acarien des trachées
— Acide oxalique présent en grandes quantités dans des
aliments (par ex. rhubarbe, épinards)

— Importance d’un suivi de l’infestation


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— Pas de traitement superflu


— Contrôle de la résistance
— Contrôle de l’efficacité des traitements
— Tableau de suivi de l’évolution du varroa

Stratégie de lutte - Résumé

La surveillance régulière de la population de Varroa est une mesure


essentielle, car elle permet de déceler à temps une éventuelle
augmentation de la population de parasites et, partant, d'appliquer
les mesures de lutte qui s'imposent.
Après la récolte de miel, il y a lieu de réduire au maximum la
population d'acariens en août et en septembre par l'application d'un
ou de deux traitements de longue durée à base d'acide formique ou
d'un traitement au thymol pendant environ 6 semaines.
Dès que les colonies sont exemptes de couvain, il faut effectuer un
nouveau traitement à l'acide oxalique en novembre.
Si l'on applique ces mesures de façon conséquente, aucun traitement
supplémentaire n'est nécessaire avant la fin de la récolte de miel
l'année suivante.
Chiffres clés de la chute naturelle de Varroa dans le cadre d'une
lutte alternative
Période Plus de ... Mesures à prendre
Varroa par
jour

Fin mai 3 Effectuer un traitement de longue durée à l'acide


formique immédiatement après la récolte de
printemps.
Fin juillet 10 Deux traitements de longue durée à l'acide
formique sont nécessaires.
début 1 Le deuxième traitement longue durée à l'acide
septembre formique doit être effectué.

toute la 30 Le seuil dommageable est dépassé. Un traitement


saison immédiat est nécessaire.
apicole

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Les Abeilles

Mondialisation

Pour les parasites également !

Et dans l’avenir ?

Ce coléoptère, le frelon asiatique aujourd’hui, le varroa et l’abeille tueuse hier


sont quelques exemples typiques des dangers encourus par l'importation
d'abeilles originaires d'un autre continent.

Une interdiction des importations décidée par le ministère mise en place en 2006
vient d’être levée en ce début d’année 2009 !!!?

A coté d'autres parasites, il faut également craindre l'introduction de virus ou


d'acariens qui dans leur pays d'origine sont connus pour parasiter les abeilles.

Bien plus problématiques sont les agents pathogènes, qui dans leur zone
d'activité ne présentent aucun ou seulement de faibles dangers pour l'abeille.

Mais qu'en sera-t-il quand ils trouveront un autre climat ou une autre race
d'abeilles ?

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Les Abeilles

Mondialisation
Pour les parasites également !
Aethinia Tumida

Aux USA le coléoptère a fait sa première apparition en 1998.


Dans le monde, trois régions principales sont touchées : l'Afrique, le Nord de
l'Amérique et l'Australie.

Les abeilles d'Afrique du Sud ont développé contre l'intrus une stratégie de
défense spécifique. Leurs dards étant sans effet sur la carapace du coléoptère,
elles le gardent prisonnier dans des murs de propolis. Quand la situation des
gardiennes devient délicate, elles abandonnent la ruche et les parasites, qui ont
également quelques soucis avec la frénésie d'essaimage des abeilles africaines.

Les abeilles d'Amérique du Nord, (qui viennent d'Europe) semblent n'avoir que
peu de moyens de défense ; elles sont rapidement envahies par un très grand
nombre de coléoptères ; la colonie est affaiblie et meurt. Il est à craindre que
ces bêtes provoquent en Europe les mêmes dégâts qu'aux USA.

Ce nuisible survit aussi hors de la ruche. Cet insecte agile peut se multiplier hors
de la ruche Pour cela il préfère les fruits. C'est dire que le combattre
uniquement dans la ruche est insuffisant.

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Aethina tumida (de 5 à 7 mm)

Comment déceler une infestation ?

La dispersion de ce parasite se fait par l'apiculteur, la transhumance et les


paquets d'abeilles mais aussi par la cire et le pollen.

Insecte très mobile qui grimpe et s'envole, un peu plus petit qu'une coccinelle,
fuyant la lumière et qui semble insensible au froid.

Les œufs font un 1,5 mm, ils sont pondus par l'adulte de préférence à la
périphérie des cadres.

La femelle pond environ deux mille œufs pendant six mois. Le stade de l'œuf est
de trois jours avant l'apparition des larves. Les larves, comme le coléoptère, se
nourrissent de pollen et souillent le miel il fermente et devient inutilisable pour
l'homme et l'abeille.; au bout de treize jours elles sortent de la ruche pour

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Les Abeilles

s'enterrer dans le sol et y restent trois jours au stade de nymphe. Apparaît


ensuite l'insecte qui au bout de 8 jours pourra se reproduire.

Ont peut compter plus de cinq générations au cours de l'année.

C'est à ce stade «nymphal» que l'apiculteur peut intervenir pour détruire le


coléoptère par des moyens physiques ou chimiques

Et dans l’avenir ?

Ce coléoptère est un nouvel exemple des dangers encourus par l'importation


d'abeilles originaires d'un autre continent, et il faut espérer que l'interdiction
des importations décidée par le ministère ne vienne pas trop tard.

A coté d'autres parasites, il faut également craindre l'introduction de virus ou


d'acariens qui dans leur pays d'origine sont connus pour parasiter les abeilles.

Bien plus problématiques sont les agents pathogènes, qui dans leur zone
d'activité ne présentent aucun ou seulement de faibles dangers pour l'abeille.

Mais qu'en sera-t-il quand ils trouveront un autre climat ou une autre race
d'abeilles ?

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Les Abeilles

L’abeille africaine ou « abeille tueuse »

L’abeille africaine, apis mellifera scutellata, est également appelée «


abeille tueuse ». Originaire de Namibie dans le Sud-Ouest de
l’Afrique, elle doit sa mauvaise réputation à son extrême agressivité.

Cette espèce a pris pied au Brésil en 1957, et de là, à raison de 300 à


500 km par an, a colonisé une grande partie de l’Amérique du Sud,
l’Amérique Centrale et le Sud des Etats-Unis. Ce processus a débuté
un an plus tôt, lorsque pour améliorer le rendement de ses ruches, le
Brésil importa quelques reines africaines.

Pour les spécialistes, ces abeilles semblaient les plus aptes à


supporter le climat local, au contraire des abeilles européennes
moins résistantes au climat tropical.

Ces abeilles sont plus réceptives aux perturbations


environnementales et plus agressives que leurs cousines d’Europe.
Elles ont réussi à franchir la barrière naturelle des zones
désertiques des états nord américains, en pratiquant des haltes dans
les villes, où elles peuvent trouver tout ce qui leur est nécessaire
pour survivre : des jardins et des parcs plantés de fleurs à nectar,
des piscines et des arroseurs pour l’eau, ainsi que d’innombrables
anfractuosités pour construire leurs ruches. Cette promiscuité avec
les hommes pose un grave problème de sécurité car depuis
l’évasion des reines africaines, l’on dénombre plus d’un millier de
victimes ayant succombés à des envenimations mortelles
consécutives à des attaques, dont plus de 400 pour le seul
Mexique.

Ce n’est pas tant le poison qui est dangereux, car il ne contient pas
plus de toxine que le venin des abeilles européennes, mais le nombre
de piqûres que peuvent infliger ces insectes. Lorsque les abeilles sont
énervées par des odeurs et des sons qui les incommodent, elles

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partent en reconnaissance pour identifier la source de leur colère.


Quand la première butineuse découvre l’intrus, elle passe a l’attaque
et pique. Comme apis mellifera mellifera, elle perd son dard et sa
poche à venin. Mais l’organe qui pend au bout de l’ardillon planté dans
l’épiderme, continu à émettre des phéromones d’alarme qui attirent
toutes les butineuses de la ruche, désignant ainsi la proie à abattre.
Et là où seules quelques abeilles européennes auraient harcelé la
victime, les abeilles africaines s’acharnent en grand nombre.

L’abeille africaine ressemble morphologiquement aux différentes


espèces d’abeilles européennes, mais là s’arrête la comparaison.

Physiologiquement elle est plus résistante aux maladies ou aux


mauvaises conditions atmosphériques (elle vole par mauvais temps)
que son homologue, et sa fécondité est plus importante. Elle essaime
plusieurs fois dans l’année pour faire face à des périodes de crises :
pénurie de nourriture ou d’eau, produit plus de miel et est plus
acharnée à combattre les intrus. Ces facultés lui permettent de
coloniser les ruches d’abeilles plus pacifiques, et à terme d’en
modifier les populations.

Il n’existe aucun moyen d’éradiquer la menace représentée par apis


mellifera scutellata qui est le type même de l’espèce invasive.

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Frelon Asiatique
Vespa Velutina
On trouve cette variété en général dans le Nord de l'Inde, en Chine ou dans
les montagnes d'Indonésie (Sumatra, Sulawesi). Mais, en France, depuis ces
2 dernières années, de nombreux nids de ce frelon "Vespa Velutina" ont été
découverts. Il semble que l'insecte soit arrivé en France caché dans un
chargement de poteries chinoises fin 2004 déposées vers Tonneins en Lot et
Garonne. Trois ans plus tard, on peut dire, que cette espèce s'acclimate à
la France et prolifère rapidement.

Description

Long de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières, jusqu'à 30 mm pour les


reines, Vespa velutina est un peu plus petit que son cousin Vespa crabo.

Les reines frelons sont impressionnantes, d'autant qu'elles volent en faisant


beaucoup de bruit (de vraies forteresses volantes !). Pour autant, l'animal
est assez timide.On les reconnaît aussi à leur thorax entièrement brun noir
velouté et à leurs segments abdominaux bruns, bordés d'une fine bande
jaune orangé. Seul le 4e segment de l'abdomen est presque entièrement
jaune orangé. Les pattes brunes, sont jaunes à l'extrémité. La tête est
noire et la face jaune orangé.

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Développement de Vespa Velutina

Vespa velutina construit un volumineux nid de papier mâché, de cellulose


composé de plusieurs galettes de cellules entourées d’une enveloppe faite de
larges écailles de papier, striées de beige et de brun. Lorsqu’il est installé
dans un espace bien dégagé, le nid du Frelon asiatique est sphérique quand
sa taille ne dépasse pas 60 cm de diamètre. Mais il peut devenir ovalaire et
atteindre jusqu’à 1 m de haut et 80 cm de diamètre quand il est fixé,
comme c’est souvent le cas, à plus de 15 m de haut dans un grand arbre.

Comportement de Défense de Cerana

L’Abeille asiatique, Apis cerana, a développé une stratégie de défense très


efficace contre les frelons, comme le Frelon asiatique, qui attaquent
régulièrement ses colonies. Le frelon agresseur est rapidement entouré d’une
masse compacte d’ouvrières qui, en vibrant des ailes, augmentent la
température au sein de la boule jusqu’à ce que leur adversaire meure
d’hyperthermie ! Au bout de 5 minutes, la température ayant atteint 45°C,
le frelon succombe mais pas les abeilles qui sont capables de supporter plus
de 50°C. Cette méthode est très efficace mais, lorsqu’elle est trop souvent
répétée, elle entraîne un affaiblissement de la ruche car les ouvrières
consacrent alors moins de temps à l’approvisionnement.

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Nom Nosémose

Synonymes

Nosema
Terminologie anglaise
Nosema apis Zander
Agent causal

Traces de diarrhées
Symptômes

Pronostic
Fumidil B
Traitement

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Evolution d’Apis Mellifera

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